Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
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Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
Matt a écrit:
Ukrainian activists dressed the famous statue of Manneken Pis in Brussels in traditional Ukrainian clothes on Aug.24, 2014, Ukrainian Independence Day.
Super géniale la photo mais ils auraient du mettre une statue de Poutine en face du jet supposé d'urine
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
Honnêtement, je ne voudrais pas, surtout les jours ou l'eau est remplacée par de la bière . . .
Situation financière de la banque centrale Ukrainienne
Bon, je poste ici parce que les autres topics d'acualité sont saturés...
Les profits de la Banque Centrale Ukrainienne ont été multipliés par 7 en 2014,
La Banque nationale d'Ukraine a terminé 2014 avec un bénéfice de 96,08 milliards d'UAH.
Ces données sont contenues dans la réglementation des états consolidés pour 2014, publié par la Banque nationale.
Au cours de 2013, la Banque Nationale a réalisé un bénéfice de 14,77 milliards d'UAH. Ainsi, l'an dernier sa performance financière a été améliorée de 6,5 fois. Le revenu net des prêts de capitaux pour 2014 s'est élevé à 10,59 milliards d'UAH contre 18,79 milliards d'UAH un an plus tôt, cependant les revenus d'intérêt de capitaux placés se sont élevés à 36,31 millions d'UAH contre 20,34 millions d'UAH en 2013.
Source : http://www.ukrinform.ua/ukr/news/pributok_natsbanku_zris_mayge_v_7_raziv_2048270?utm_medium=twitter&utm_source=twitterfeed
Attention ! J'ai fait une traduction automatique que j'ai rectifiée avant de poster. La traduction automatique Google transforme allègrement les UAH en USD (google) donc, j'ai rectifié le tir parce que ça m'apparaissait énorme (en USD) !
Maintenant, coquille apparaissant aussi au niveau de l'article initial en Ukrainien, où sur les revenus de "taux d'intérêt" ils indiquent une fois de milliards d'UAH et ensuite dans la comparaison, des millions d'UAH (texte initial).
Donc, je vous livre ma traduction vérifiée. Maintenant, à prendre avec des pincettes, mais c'est quand même publié par Ukrinform donc ils se basent forcémment sur des rapports officiels.
Simplement pour remettre du "baume aux coeur" à tous les Ukrainophiles sincères et contre "l'Ukrainian bashing" permanent qui se déchaîne sur d'autres forums...
Certes, la situation financière et budgétaire de l'Ukraine n'est pas brillante mais ce n'est pas encore l'apocalypse que certains s'ingénient à nous promettre depuis de nombreux mois.
La condition essentielle : aller toujours plus loin dans les réformes structurelles en prenant garde à ménager le "menu peuple" ! Dur programme...
Les profits de la Banque Centrale Ukrainienne ont été multipliés par 7 en 2014,
La Banque nationale d'Ukraine a terminé 2014 avec un bénéfice de 96,08 milliards d'UAH.
Ces données sont contenues dans la réglementation des états consolidés pour 2014, publié par la Banque nationale.
Au cours de 2013, la Banque Nationale a réalisé un bénéfice de 14,77 milliards d'UAH. Ainsi, l'an dernier sa performance financière a été améliorée de 6,5 fois. Le revenu net des prêts de capitaux pour 2014 s'est élevé à 10,59 milliards d'UAH contre 18,79 milliards d'UAH un an plus tôt, cependant les revenus d'intérêt de capitaux placés se sont élevés à 36,31 millions d'UAH contre 20,34 millions d'UAH en 2013.
Source : http://www.ukrinform.ua/ukr/news/pributok_natsbanku_zris_mayge_v_7_raziv_2048270?utm_medium=twitter&utm_source=twitterfeed
Attention ! J'ai fait une traduction automatique que j'ai rectifiée avant de poster. La traduction automatique Google transforme allègrement les UAH en USD (google) donc, j'ai rectifié le tir parce que ça m'apparaissait énorme (en USD) !
Maintenant, coquille apparaissant aussi au niveau de l'article initial en Ukrainien, où sur les revenus de "taux d'intérêt" ils indiquent une fois de milliards d'UAH et ensuite dans la comparaison, des millions d'UAH (texte initial).
Donc, je vous livre ma traduction vérifiée. Maintenant, à prendre avec des pincettes, mais c'est quand même publié par Ukrinform donc ils se basent forcémment sur des rapports officiels.
Simplement pour remettre du "baume aux coeur" à tous les Ukrainophiles sincères et contre "l'Ukrainian bashing" permanent qui se déchaîne sur d'autres forums...
Certes, la situation financière et budgétaire de l'Ukraine n'est pas brillante mais ce n'est pas encore l'apocalypse que certains s'ingénient à nous promettre depuis de nombreux mois.
La condition essentielle : aller toujours plus loin dans les réformes structurelles en prenant garde à ménager le "menu peuple" ! Dur programme...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
Pas de chantage avec l'UE:
L’UE refuse de céder face à la Russie sur un accord commercial avec l’Ukraine
Bruxelles ne cédera pas aux pressions de la Russie qui demande le report d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne et l’Ukraine, a annoncé jeudi la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström.
Cet accord de libre-échange, qui lève des barrières douanières dans les deux sens sur des centaines de produits, doit entrer en vigueur le 1er janvier 2016.
Et puis quoi encore?
L’UE refuse de céder face à la Russie sur un accord commercial avec l’Ukraine
Bruxelles ne cédera pas aux pressions de la Russie qui demande le report d’un accord de libre-échange entre l’Union européenne et l’Ukraine, a annoncé jeudi la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström.
Cet accord de libre-échange, qui lève des barrières douanières dans les deux sens sur des centaines de produits, doit entrer en vigueur le 1er janvier 2016.
Et puis quoi encore?
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
Les Russes en ont une trouille bleue !!!
Cet accord leur paraît comme un "cheval de Troie" économique qui va foutre en l'air ce qui reste encore de leur économie et ils n'ont pas tort Vous-êtes vous demandés pourquoi en Ukraine ou en Russie ont payait beaucoup plus cher les produits occidentaux alors que le pouvoir économique de la population est bien moindre (ce qui n'est pas le cas en Pologne, Tchéquie ou pays Baltes) Eh bien, il faut payer au passage tous les intermédiaires et facilitateurs d'affaires et s'en foutre aussi plein les fouilles quand on a un monopole d'importation
Mon petit doigt me dit que Tarkan qui est sorti par la porte voici un an, va "rentrer par la fenêtre" à partir de janvier 2016
Cet accord leur paraît comme un "cheval de Troie" économique qui va foutre en l'air ce qui reste encore de leur économie et ils n'ont pas tort Vous-êtes vous demandés pourquoi en Ukraine ou en Russie ont payait beaucoup plus cher les produits occidentaux alors que le pouvoir économique de la population est bien moindre (ce qui n'est pas le cas en Pologne, Tchéquie ou pays Baltes) Eh bien, il faut payer au passage tous les intermédiaires et facilitateurs d'affaires et s'en foutre aussi plein les fouilles quand on a un monopole d'importation
Mon petit doigt me dit que Tarkan qui est sorti par la porte voici un an, va "rentrer par la fenêtre" à partir de janvier 2016
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
Hihihi, si tu savais le nombre d'intermédiaires mafieux qui vont sauter avec ce système... Beaucoup de grosses boites s'y préparent, et forcément, la Russie sera perdante car elle ne produit aucun bien de consommation de qualité!!
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 40
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
La France a ratifié aussi:
Петро Порошенко @poroshenko 2 hil y a 2 heures
Сенат Франції ратифікував Угоду про Асоціацію України з ЄС! Вдячні за підтримку.
https://twitter.com/poroshenko/status/596251782688468993
Петро Порошенко
Сенат Франції ратифікував Угоду про Асоціацію України з ЄС! Вдячні за підтримку.
https://twitter.com/poroshenko/status/596251782688468993
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
Malheureusement, je crains que cela n'élimine pas les intermédiaires mafieux ukrainiens, véritables sangsues humaines.Krispoluk a écrit:Les Russes en ont une trouille bleue !!!
Cet accord leur paraît comme un "cheval de Troie" économique qui va foutre en l'air ce qui reste encore de leur économie et ils n'ont pas tort Vous-êtes vous demandés pourquoi en Ukraine ou en Russie ont payait beaucoup plus cher les produits occidentaux alors que le pouvoir économique de la population est bien moindre (ce qui n'est pas le cas en Pologne, Tchéquie ou pays Baltes) Eh bien, il faut payer au passage tous les intermédiaires et facilitateurs d'affaires et s'en foutre aussi plein les fouilles quand on a un monopole d'importation
Mon petit doigt me dit que Tarkan qui est sorti par la porte voici un an, va "rentrer par la fenêtre" à partir de janvier 2016
Cela demanderait de l'abnégation politique en Ukraine, qui fait malheureusement toujours cruellement défaut chez les politiciens ukrainiens. J'en ai encore récemment reçu la confirmation de plusieurs sources différentes (de résidents de l'ouest, du sud, et du centre de l'Ukraine) : la corruption n'a jamais connu de latence et n'a pas baissé, bien au contraire, puisque certains s'enrichissent en plus sur le malheur des autres.
Et quand il n'y a pas d'enrichissement personnel, les fonds versés volontairement par les gens pour soutenir l'effort de guerre et les soldats au front ne sont pas systématiquement utilisés pour les bénéficiaires. Un exemple récent m'a été donné par des fonds récoltés de la sorte, dont seulement la moitié aurait été utilisée par le ministère de la défense pour les bénéficiaires de ces fonds. Il paraît que la haute hiérarchie militaire ferait de la rétention sur lesdits fonds.
Mais bon, il est évident que cet accord commercial constituera une porte de sortie de crise économique, à terme, pour l'Ukraine.
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
Thuramir, ce ne sera pas instantané, mais à terme, cela signifie la mise à mort de ces intermédiaires véreux. La grande force du marché unique de nos jours, c'est que je peux aller vendre en Hongrie ou en Lituanie sans faire appel à ces sangsues. Ca change la vie, tu peux me croire.
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 40
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
Lors des débats à l'Assemblée Nationale, même les écolos ont soutenu le programme de coopération nucléaire . . . c'est tout dire.
Lire l'article à ce sujet sur informnapalm:
L’ accord d’association entre l’UE et l’Ukraine
Lire l'article à ce sujet sur informnapalm:
L’ accord d’association entre l’UE et l’Ukraine
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
La Russie ne s’oppose plus à l’accord de libre-échange UE-Ukraine
Cecilia Malmstrom, commissaire européen au Commerce, a salué un climat de négociation "constructif" avec la Russie. - Emmanuel Dunnand - AFP
Moscou n'a pas réitéré sa demande d'un report de la mise en oeuvre de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et l'Ukraine, qui entrera comme prévu en vigueur début 2016.
Va-t-on assister à un réchauffement des relations entre l’Europe et la Russie. Moscou n'a pas, en effet, réitéré sa demande d'un report de la mise en oeuvre de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et l'Ukraine, qui entrera comme prévu en vigueur début 2016, a annoncé lundi la Commission européenne à l'issue d'une réunion ministérielle tripartite.
L'entrée en vigueur de cet accord au 1er janvier 2016 "n'a pas été contestée par la délégation russe" et "le ministre russe a commencé la réunion en disant que l'UE et l'Ukraine pouvaient faire ce qu'elles entendaient", a déclaré la commissaire au Commerce, Cecilia Malmström, alors que Moscou avait réclamé en avril un report à 2017.
Au cours de la réunion à Bruxelles, il a également été "clair qu'aucun amendement ne serait apporté" à cet accord, qui constitue le volet commercial de l'accord d'association UE-Ukraine contesté par Moscou, a-t-elle ajouté.
Un "climat constructif"
La partie russe n'a émis "aujourd'hui aucune menace d'aucune sorte" quant à d'éventuelles mesures commerciales de rétorsion envers Kiev à l'entrée en vigueur de cet accord de libre-échange Ukraine-UE, a précisé la commissaire, qui venait de s'entretenir avec le ministre russe de l'Economie, Alexeï Oulioukaïev, et le chef de la diplomatie ukrainienne, Pavlo Klimkine.
Cecilia Malmström avait exclu début mai que Bruxelles cède aux pressions russes sur le resserrement de ses liens commerciaux avec Kiev. Selon une source diplomatique européenne, la partie russe avait demandé en avril le report de cet accord commercial jusqu'en 2017, menaçant sinon "de supprimer les préférences commerciales (russes) pour l'Ukraine" actuellement en vigueur.
L'accord devait initialement être appliqué en novembre 2014, mais les Européens avaient repoussé l'échéance après la conclusion d'une première trêve en Ukraine, dans un geste interprété comme visant à détendre le climat avec Moscou. Depuis, les trois parties ont tenu plusieurs réunions d'experts et politiques pour répondre aux réserves de Moscou, qui estime que l'accord menace ses exportations. Une prochaine réunion ministérielle est prévue au plus tard en juillet, a indiqué Cecilia Malmström, se félicitant d'un "climat constructif".
Cecilia Malmstrom, commissaire européen au Commerce, a salué un climat de négociation "constructif" avec la Russie. - Emmanuel Dunnand - AFP
Moscou n'a pas réitéré sa demande d'un report de la mise en oeuvre de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et l'Ukraine, qui entrera comme prévu en vigueur début 2016.
Va-t-on assister à un réchauffement des relations entre l’Europe et la Russie. Moscou n'a pas, en effet, réitéré sa demande d'un report de la mise en oeuvre de l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et l'Ukraine, qui entrera comme prévu en vigueur début 2016, a annoncé lundi la Commission européenne à l'issue d'une réunion ministérielle tripartite.
L'entrée en vigueur de cet accord au 1er janvier 2016 "n'a pas été contestée par la délégation russe" et "le ministre russe a commencé la réunion en disant que l'UE et l'Ukraine pouvaient faire ce qu'elles entendaient", a déclaré la commissaire au Commerce, Cecilia Malmström, alors que Moscou avait réclamé en avril un report à 2017.
Au cours de la réunion à Bruxelles, il a également été "clair qu'aucun amendement ne serait apporté" à cet accord, qui constitue le volet commercial de l'accord d'association UE-Ukraine contesté par Moscou, a-t-elle ajouté.
Un "climat constructif"
La partie russe n'a émis "aujourd'hui aucune menace d'aucune sorte" quant à d'éventuelles mesures commerciales de rétorsion envers Kiev à l'entrée en vigueur de cet accord de libre-échange Ukraine-UE, a précisé la commissaire, qui venait de s'entretenir avec le ministre russe de l'Economie, Alexeï Oulioukaïev, et le chef de la diplomatie ukrainienne, Pavlo Klimkine.
Cecilia Malmström avait exclu début mai que Bruxelles cède aux pressions russes sur le resserrement de ses liens commerciaux avec Kiev. Selon une source diplomatique européenne, la partie russe avait demandé en avril le report de cet accord commercial jusqu'en 2017, menaçant sinon "de supprimer les préférences commerciales (russes) pour l'Ukraine" actuellement en vigueur.
L'accord devait initialement être appliqué en novembre 2014, mais les Européens avaient repoussé l'échéance après la conclusion d'une première trêve en Ukraine, dans un geste interprété comme visant à détendre le climat avec Moscou. Depuis, les trois parties ont tenu plusieurs réunions d'experts et politiques pour répondre aux réserves de Moscou, qui estime que l'accord menace ses exportations. Une prochaine réunion ministérielle est prévue au plus tard en juillet, a indiqué Cecilia Malmström, se félicitant d'un "climat constructif".
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
La reconduction des sanctions à l'horizon semble attendrir l'ours russe. Ceci dit, on est loin d'avoir fini quand on voit les vacanciers du Donbass...
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 40
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
A commencer par les deux qui se sont fait prendre par l'armée ukrainienne . . .
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
Sommet de l'Union européenne à Riga
Les dirigeants des 28 pays de l'Union européenne et de six pays d'ex-URSS tiennent jeudi et vendredi à Riga un sommet du Partenariat oriental, initiative destinée à les rapprocher mais plombée par l'intervention de la Russie en Ukraine. L'annexion de la Crimée et le soutien de Moscou aux séparatistes du Donbass ont montré la détermination du Kremlin à empêcher, y compris par la force, la marche de ses anciens satellites vers l'Occident et la réduction de ce qu'il considère comme sa zone d'influence.
C'est ce qui avait conduit à l'échec du sommet précédent, celui de Vilnius, en novembre 2013, le président ukrainien d'alors, Viktor Ianoukovitch, ayant au dernier moment renoncé à signer un accord d'association avec l'UE, déclenchant des manifestations qui devaient conduire à sa chute et au conflit séparatiste dans son pays. L'accord a finalement été signé par le président pro-européen Petro Porochenko le 28 juin 2014. A Riga, en marge du sommet, les deux parties doivent signer un document confirmant une nouvelle tranche, la troisième, d'aide européenne, de 1,8 milliard d'euros.
Cependant, le Partenariat, créé en 2009 pour installer une "zone de sécurité et de stabilité", ne peut avancer aujourd'hui qu'"à petits pas", selon l'expression du politologue letton Andris Spruds.
Certes, quelques signes de volonté d'apaisement dans l'affaire ukrainienne apparaissent tant à Berlin et à Paris qu'à Moscou, qui a renoncé à s'opposer à l'entrée en vigueur d'un accord de libre-échange UE-Ukraine. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a adopté mardi à Bruxelles un ton relativement conciliant à propos du Partenariat. "Nous ne souhaitons qu'une chose que ces relations ne soient pas construites au détriment des intérêts légitimes de la Fédération de Russie", a-t-il dit.
Les perspectives d'adhésion à l'UE des six pays du Partenariat (Ukraine, Géorgie, Moldavie, Arménie, Azerbaïdjan et Belarus) sont nulles pour le moment. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a fait clairement comprendre qu'aucune nouvelle adhésion n'est envisageable dans les cinq années qui viennent. Sa chef de la diplomatie Federica Mogherini cherche d'abord "une approche constructive des rapports avec Moscou", constate Elzbieta Kaca, de l'Institut polonais des affaires internationales PISM. En résumé, la grande question est de savoir comment concilier le Partenariat et les relations avec la Russie, ajoute la chercheuse.
C'est normalement lors de ce sommet que le régime sans visa devait être déclaré pour l'Ukraine.
Reporté à janvier 2016 . . .
Les dirigeants des 28 pays de l'Union européenne et de six pays d'ex-URSS tiennent jeudi et vendredi à Riga un sommet du Partenariat oriental, initiative destinée à les rapprocher mais plombée par l'intervention de la Russie en Ukraine. L'annexion de la Crimée et le soutien de Moscou aux séparatistes du Donbass ont montré la détermination du Kremlin à empêcher, y compris par la force, la marche de ses anciens satellites vers l'Occident et la réduction de ce qu'il considère comme sa zone d'influence.
C'est ce qui avait conduit à l'échec du sommet précédent, celui de Vilnius, en novembre 2013, le président ukrainien d'alors, Viktor Ianoukovitch, ayant au dernier moment renoncé à signer un accord d'association avec l'UE, déclenchant des manifestations qui devaient conduire à sa chute et au conflit séparatiste dans son pays. L'accord a finalement été signé par le président pro-européen Petro Porochenko le 28 juin 2014. A Riga, en marge du sommet, les deux parties doivent signer un document confirmant une nouvelle tranche, la troisième, d'aide européenne, de 1,8 milliard d'euros.
Cependant, le Partenariat, créé en 2009 pour installer une "zone de sécurité et de stabilité", ne peut avancer aujourd'hui qu'"à petits pas", selon l'expression du politologue letton Andris Spruds.
Certes, quelques signes de volonté d'apaisement dans l'affaire ukrainienne apparaissent tant à Berlin et à Paris qu'à Moscou, qui a renoncé à s'opposer à l'entrée en vigueur d'un accord de libre-échange UE-Ukraine. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a adopté mardi à Bruxelles un ton relativement conciliant à propos du Partenariat. "Nous ne souhaitons qu'une chose que ces relations ne soient pas construites au détriment des intérêts légitimes de la Fédération de Russie", a-t-il dit.
Les perspectives d'adhésion à l'UE des six pays du Partenariat (Ukraine, Géorgie, Moldavie, Arménie, Azerbaïdjan et Belarus) sont nulles pour le moment. Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a fait clairement comprendre qu'aucune nouvelle adhésion n'est envisageable dans les cinq années qui viennent. Sa chef de la diplomatie Federica Mogherini cherche d'abord "une approche constructive des rapports avec Moscou", constate Elzbieta Kaca, de l'Institut polonais des affaires internationales PISM. En résumé, la grande question est de savoir comment concilier le Partenariat et les relations avec la Russie, ajoute la chercheuse.
C'est normalement lors de ce sommet que le régime sans visa devait être déclaré pour l'Ukraine.
Reporté à janvier 2016 . . .
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
Moscou a le sommet de Riga dans son viseur
Le sommet sur le Partenariat oriental a dilué ses ambitions sous la pression de la Russie. L’Union européenne n’offre aucun espoir d’adhésion, même pas à l’Ukraine
La Moldavie, pays d’Europe centrale, devait faire acte de candidature d’adhésion à l’Union européenne (UE) lors du 4e sommet du Partenariat oriental qui a lieu ces jeudi et vendredi à Riga, capitale de la Lettonie. Mais la semaine passée, sa ministre des Affaires étrangères, Natalia Gherman, a indiqué que son pays battait en retraite.
Cette décision n’est pas étrangère aux menaces proférées à plusieurs reprises ces dernières semaines par le ministre russe des Affaires étrangères. Sergueï Lavrov a affirmé que Moscou n’accepterait aucune décision à Riga qui irait à l’encontre de ses intérêts. La Moldavie, pourtant très europhile, veut éviter un scénario à l’ukrainienne et payer cher pour son rapprochement avec l’UE. Une forte minorité russe peuple la Transnistrie, région à l’est de la Moldavie, un alibi que pourrait utiliser Moscou pour déstabiliser la Moldavie. Comme l’Ukraine. Dans la foulée de l’accord d’association signé l’an dernier entre Bruxelles et Kiev, la Russie a annexé la Crimée et soutient les indépendantistes dans le Donbass.
Les dirigeants européens seront rejoints par leurs homologues de six pays d’Europe centrale qui font partie du Partenariat oriental, à savoir l’Ukraine, la Moldavie, l’Arménie, la Biélorussie, l’Azerbaïdjan et la Géorgie. Tout indique qu’ils prennent les menaces russes au sérieux. Ils renonceraient ainsi à toute décision importante. En outre, ils ne donneraient pas de perspective d’adhésion à aucun des six pays de l’ex-URSS. Le projet d’exempter les Ukrainiens et les Géorgiens de visa pour voyager au sein des Vingt-Huit serait reporté. En revanche, en début de semaine, Moscou a donné le feu vert à l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange UE-Ukraine à partir du 1er janvier 2016. Contre la promesse d’obtenir des réparations au cas où ses propres échanges seraient affectés de façon négative.
Pour Steven Blockmans, chercheur au Centre for European Policy Studies (CEPS), un centre d’analyses politique et économiques basé à Bruxelles, il n’y a pas doute que l’ombre de la Russie plane sur le sommet de Riga. Et d’ajouter que l’UE est elle-même divisée sur l’attitude à adopter face à une Russie belligérante.
Le Temps: Le Partenariat oriental est-il un projet dépassé?
Steven Blockmans: Non. Cela voudrait dire qu’il serait démantelé à Riga. Ce ne sera pas le cas. Mais
il est vrai qu’au fil des semaines l’UE a réduit ses ambitions. Ce sera la grosse déception, surtout pour les Ukrainiens qui rêvent de devenir Européens.
– Pourquoi l’UE fait-elle machine arrière?
– Quelques membres, et pas des moindres, comme l’Allemagne et la France, ne veulent pas ouvrir les portes de l’UE aux six pays. En tout cas pas pour l’instant. Par ailleurs, d’autres pays comme la Hongrie, la Grèce et Chypre sont opposés à la politique d’isoler la Russie. Il n’empêche qu’à Riga, les six pays seraient rassurés de la volonté de l’UE d’approfondir ses relations avec eux, malgré la pression russe.
– De quelles pressions s’agit-il?
– Elles sont multiformes. La pression militaire est forte contre l’Ukraine tant dans le Donbass qu’en Crimée, que Moscou a annexée l’an dernier en violation du droit international. Des sanctions commerciales russes frappent l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie. Il faut savoir que ces pays ont une longue tradition d’échanges avec la Russie. L’Arménie refuse un accord d’association avec l’UE par crainte de représailles russes. La Biélorussie est aussi très dépendante de la Russie. Il n’y a que l’Azerbaïdjan qui soit moins susceptible de céder aux pressions russes. D’une façon ou d’une autre, les relations sont asymétriques entre la Russie et ses voisins orientaux.
– Que peut faire l’UE à ce propos?
– Militairement, rien. Elle n’a pas envie de s’impliquer dans un conflit militaire contre la Russie. Sur le plan économique, elle a baissé ses propres droits de douane lorsque la Russie les
a augmentés sur les produits moldaves. Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu’en Russie un seul chef décide tout, alors qu’en Europe ils sont vingt-huit.
– Les sanctions contre la Russie ne sont-elles pas efficaces?
– Selon des témoignages d’économistes et de politiques russes, les sanctions ont des conséquences désastreuses sur le pays. La situation s’est aggravée avec la chute des prix des produits énergétiques dont la Russie est exportatrice. Elles n’ont toutefois pas encore réussi à faire plier Moscou.
Merkel. Un retour de la Russie au G7 n'est pas "imaginable" actuellement
En raison de la situation en Ukraine, la chancelière allemande Angela Merkel juge qu'un retour de la Russie au sein du G7 n'est "pas imaginable" actuellement.
Angela Merkel a déclaré jeudi qu'il n'y aurait pas de réunion du Groupe des Huit (G8) tant que la Russie, accusée de soutenir les séparatistes dans l'est de l'Ukraine, ne respectera pas les valeurs de la démocratie et de l'État de droit.
Réitérant sa fermeté et ses critiques contre l'annexion de la Crimée par la Russie, elle a aussi tenté de calmer l'inquiétude de Moscou quant au rapprochement de ses anciens satellites vers l'Occident, lors d'un discours de politique générale devant les députés allemands du Bundestag.
Le G7 se tiendra en Allemagne
Le groupe des sept pays les plus industrialisés (États-Unis, Canada, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni et Italie), sans la Russie avec laquelle il devient le G8, tient son sommet annuel les 7 et 8 juin au château d'Elmau, en Bavière (Allemagne).
La Russie a été exclue l'an dernier après l'annexion de la Crimée.
« Les événements en Ukraine sont la raison pour laquelle nous allons nous réunir à Elmau en tant que Groupe des Sept et non Groupe des Huit », a déclaré la chancelière allemande dans son discours.
Respect du droit international
« Nous considérons le G7 comme une communauté de valeurs. Et cela veut dire travailler ensemble pour la liberté, la démocratie et l'État de droit. Cela signifie respecter les lois des pays et l'intégrité territoriale des pays », a-t-elle ajouté.
« Les actes de la Russie en Ukraine ne sont pas compatibles avec cela. Un retour au format G8 n'est pas imaginable tant que la Russie n'agira pas selon ces valeurs fondamentales. »
Le Partenariat oriental
Par ailleurs, le Partenariat oriental « n'est pas un instrument de la politique d'élargissement de l'Union européenne », a-t-elle affirmé, avant le début à Riga dans la soirée d'un sommet entre 28 pays de l'UE et six pays d'ex-URSS visant à leur rapprochement.
« Nous ne devons pas éveiller de fausses attentes que plus tard nous ne serons pas en mesure d'honorer », a-t-elle déclaré.
« Nous devons le dire de façon claire à nos partenaires de l'Est, et je le fais d'ailleurs », a-t-elle ajouté, évoquant des partenariats « sur mesure » avec différents pays de l'ancien bloc communiste, en fonction de leurs particularités et de leurs souhaits.
« Le partenariat oriental n'est dirigé contre personne, notamment pas contre la Russie. Je vais le dire et le répéter encore et encore : "il ne s'agit pas de choisir entre d'un côté un rapprochement avec l'UE et de l'autre le souhait de la Russie d'un partenariat plus étroit avec ces pays" ».
L'annexion de la Crimée et le soutien de Moscou aux séparatistes du Donbass dans l'Est de l'Ukraine ont montré la détermination du Kremlin à empêcher, y compris par la force, la marche de ses anciens satellites vers l'Occident et la réduction de ce qu'il considère comme sa zone d'influence.
C'est ce qui avait conduit à l'échec du sommet du Partenariat oriental de Vilnius, en novembre 2013, le président ukrainien d'alors, Viktor Ianoukovitch, ayant au dernier moment renoncé à signer un accord d'association avec l'UE, déclenchant des manifestations qui devaient conduire à sa chute et au conflit séparatiste dans son pays.
L'accord a finalement été signé par le président pro-européen Petro Porochenko le 28 juin 2014.
Le sommet sur le Partenariat oriental a dilué ses ambitions sous la pression de la Russie. L’Union européenne n’offre aucun espoir d’adhésion, même pas à l’Ukraine
La Moldavie, pays d’Europe centrale, devait faire acte de candidature d’adhésion à l’Union européenne (UE) lors du 4e sommet du Partenariat oriental qui a lieu ces jeudi et vendredi à Riga, capitale de la Lettonie. Mais la semaine passée, sa ministre des Affaires étrangères, Natalia Gherman, a indiqué que son pays battait en retraite.
Cette décision n’est pas étrangère aux menaces proférées à plusieurs reprises ces dernières semaines par le ministre russe des Affaires étrangères. Sergueï Lavrov a affirmé que Moscou n’accepterait aucune décision à Riga qui irait à l’encontre de ses intérêts. La Moldavie, pourtant très europhile, veut éviter un scénario à l’ukrainienne et payer cher pour son rapprochement avec l’UE. Une forte minorité russe peuple la Transnistrie, région à l’est de la Moldavie, un alibi que pourrait utiliser Moscou pour déstabiliser la Moldavie. Comme l’Ukraine. Dans la foulée de l’accord d’association signé l’an dernier entre Bruxelles et Kiev, la Russie a annexé la Crimée et soutient les indépendantistes dans le Donbass.
Les dirigeants européens seront rejoints par leurs homologues de six pays d’Europe centrale qui font partie du Partenariat oriental, à savoir l’Ukraine, la Moldavie, l’Arménie, la Biélorussie, l’Azerbaïdjan et la Géorgie. Tout indique qu’ils prennent les menaces russes au sérieux. Ils renonceraient ainsi à toute décision importante. En outre, ils ne donneraient pas de perspective d’adhésion à aucun des six pays de l’ex-URSS. Le projet d’exempter les Ukrainiens et les Géorgiens de visa pour voyager au sein des Vingt-Huit serait reporté. En revanche, en début de semaine, Moscou a donné le feu vert à l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange UE-Ukraine à partir du 1er janvier 2016. Contre la promesse d’obtenir des réparations au cas où ses propres échanges seraient affectés de façon négative.
Pour Steven Blockmans, chercheur au Centre for European Policy Studies (CEPS), un centre d’analyses politique et économiques basé à Bruxelles, il n’y a pas doute que l’ombre de la Russie plane sur le sommet de Riga. Et d’ajouter que l’UE est elle-même divisée sur l’attitude à adopter face à une Russie belligérante.
Le Temps: Le Partenariat oriental est-il un projet dépassé?
Steven Blockmans: Non. Cela voudrait dire qu’il serait démantelé à Riga. Ce ne sera pas le cas. Mais
il est vrai qu’au fil des semaines l’UE a réduit ses ambitions. Ce sera la grosse déception, surtout pour les Ukrainiens qui rêvent de devenir Européens.
– Pourquoi l’UE fait-elle machine arrière?
– Quelques membres, et pas des moindres, comme l’Allemagne et la France, ne veulent pas ouvrir les portes de l’UE aux six pays. En tout cas pas pour l’instant. Par ailleurs, d’autres pays comme la Hongrie, la Grèce et Chypre sont opposés à la politique d’isoler la Russie. Il n’empêche qu’à Riga, les six pays seraient rassurés de la volonté de l’UE d’approfondir ses relations avec eux, malgré la pression russe.
– De quelles pressions s’agit-il?
– Elles sont multiformes. La pression militaire est forte contre l’Ukraine tant dans le Donbass qu’en Crimée, que Moscou a annexée l’an dernier en violation du droit international. Des sanctions commerciales russes frappent l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie. Il faut savoir que ces pays ont une longue tradition d’échanges avec la Russie. L’Arménie refuse un accord d’association avec l’UE par crainte de représailles russes. La Biélorussie est aussi très dépendante de la Russie. Il n’y a que l’Azerbaïdjan qui soit moins susceptible de céder aux pressions russes. D’une façon ou d’une autre, les relations sont asymétriques entre la Russie et ses voisins orientaux.
– Que peut faire l’UE à ce propos?
– Militairement, rien. Elle n’a pas envie de s’impliquer dans un conflit militaire contre la Russie. Sur le plan économique, elle a baissé ses propres droits de douane lorsque la Russie les
a augmentés sur les produits moldaves. Par ailleurs, il ne faut pas oublier qu’en Russie un seul chef décide tout, alors qu’en Europe ils sont vingt-huit.
– Les sanctions contre la Russie ne sont-elles pas efficaces?
– Selon des témoignages d’économistes et de politiques russes, les sanctions ont des conséquences désastreuses sur le pays. La situation s’est aggravée avec la chute des prix des produits énergétiques dont la Russie est exportatrice. Elles n’ont toutefois pas encore réussi à faire plier Moscou.
Merkel. Un retour de la Russie au G7 n'est pas "imaginable" actuellement
En raison de la situation en Ukraine, la chancelière allemande Angela Merkel juge qu'un retour de la Russie au sein du G7 n'est "pas imaginable" actuellement.
Angela Merkel a déclaré jeudi qu'il n'y aurait pas de réunion du Groupe des Huit (G8) tant que la Russie, accusée de soutenir les séparatistes dans l'est de l'Ukraine, ne respectera pas les valeurs de la démocratie et de l'État de droit.
Réitérant sa fermeté et ses critiques contre l'annexion de la Crimée par la Russie, elle a aussi tenté de calmer l'inquiétude de Moscou quant au rapprochement de ses anciens satellites vers l'Occident, lors d'un discours de politique générale devant les députés allemands du Bundestag.
Le G7 se tiendra en Allemagne
Le groupe des sept pays les plus industrialisés (États-Unis, Canada, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni et Italie), sans la Russie avec laquelle il devient le G8, tient son sommet annuel les 7 et 8 juin au château d'Elmau, en Bavière (Allemagne).
La Russie a été exclue l'an dernier après l'annexion de la Crimée.
« Les événements en Ukraine sont la raison pour laquelle nous allons nous réunir à Elmau en tant que Groupe des Sept et non Groupe des Huit », a déclaré la chancelière allemande dans son discours.
Respect du droit international
« Nous considérons le G7 comme une communauté de valeurs. Et cela veut dire travailler ensemble pour la liberté, la démocratie et l'État de droit. Cela signifie respecter les lois des pays et l'intégrité territoriale des pays », a-t-elle ajouté.
« Les actes de la Russie en Ukraine ne sont pas compatibles avec cela. Un retour au format G8 n'est pas imaginable tant que la Russie n'agira pas selon ces valeurs fondamentales. »
Le Partenariat oriental
Par ailleurs, le Partenariat oriental « n'est pas un instrument de la politique d'élargissement de l'Union européenne », a-t-elle affirmé, avant le début à Riga dans la soirée d'un sommet entre 28 pays de l'UE et six pays d'ex-URSS visant à leur rapprochement.
« Nous ne devons pas éveiller de fausses attentes que plus tard nous ne serons pas en mesure d'honorer », a-t-elle déclaré.
« Nous devons le dire de façon claire à nos partenaires de l'Est, et je le fais d'ailleurs », a-t-elle ajouté, évoquant des partenariats « sur mesure » avec différents pays de l'ancien bloc communiste, en fonction de leurs particularités et de leurs souhaits.
« Le partenariat oriental n'est dirigé contre personne, notamment pas contre la Russie. Je vais le dire et le répéter encore et encore : "il ne s'agit pas de choisir entre d'un côté un rapprochement avec l'UE et de l'autre le souhait de la Russie d'un partenariat plus étroit avec ces pays" ».
L'annexion de la Crimée et le soutien de Moscou aux séparatistes du Donbass dans l'Est de l'Ukraine ont montré la détermination du Kremlin à empêcher, y compris par la force, la marche de ses anciens satellites vers l'Occident et la réduction de ce qu'il considère comme sa zone d'influence.
C'est ce qui avait conduit à l'échec du sommet du Partenariat oriental de Vilnius, en novembre 2013, le président ukrainien d'alors, Viktor Ianoukovitch, ayant au dernier moment renoncé à signer un accord d'association avec l'UE, déclenchant des manifestations qui devaient conduire à sa chute et au conflit séparatiste dans son pays.
L'accord a finalement été signé par le président pro-européen Petro Porochenko le 28 juin 2014.
Александр- Messages : 5390
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Localisation : Leuven, België
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
Ca se passe en Europe: l'ombre de Vladimir Poutine
Le président russe n'est pas invité, mais son influence est omniprésente au sommet de Riga, consacré au partenariat entre l’Europe et six anciennes républiques soviétiques - AFP
Certes le président russe n'est pas invité, mais son influence est omniprésente au sommet de Riga, consacré au partenariat entre l’Europe et six anciennes républiques soviétiques.
A 18 heures hier à Riga (Lettonie), deux heures avant l’arrivée des chefs d’Etat pour le Sommet du partenariat oriental qui réunit les leaders de l’Union européenne et les dirigeants de l’Ukraine, la Moldavie, la Géorgie, l’Arménie, l’Azerbaïdjan et le Belarus, les ministres des affaires étrangères se réunissaient encore pour mettre la main à la déclaration finale. Mise au point à Bruxelles, elle décevait déjà en partie les « partenaires orientaux », pour qui aller vers l’Union au risque de fâcher Moscou, mérite davantage de « récompense ». Mais alors que la paix n’a toujours pas été ramenée sur le front est de l’Ukraine, la chancelière allemande Angela Merkel a mis en garde à Berlin les six pays de l’ex-URSS contre toute « fausses attentes » d’intégration européenne. Il est inutile de faire des promesses que l’Union ne réussira pas à honorer, a-t-elle déclaré sans détour. Le partenariat oriental, une politique d’association lancée en 2009 par l’Union européenne pour renforcer sa coopération économique sur son flanc Est, « n’est pas un instrument de la politique d’élargissement de l’Union européenne », a-t-elle encore insisté. En ajoutant qu’il n’a jamais été dirigée contre la Russie.
L’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie, qui ont signé des accords d’association et de libre échange l’été dernier avec l’Union européenne, souhaitent de leur côté clairement obtenir des perspectives, même lointaines, d’adhésion à l’Union. En revanche, l’Arménie, la Biélorussie plus proches de Moscou, se tiennent à distance, tandis que l’Azerbaïdjan, riche de ses réserves pétrolières et gazières, tente de garder son indépendance. Le président russe, Vladimir Poutine n’est pas invité à la table, mais son ombre s’étend plus que jamais sur ce partenariat. Car si les Européens arrivent les mains vides à Riga, c’est bien pour rassurer Moscou. La facture ukrainienne, qui menace à présent de ne plus rembourser ses créditeurs, pèse lourd. Ce vendredi, le président ukrainien Pedro Porochenko et le vice-président de la Commission Valdis Dombrovskis doivent signer les documents finaux pour une aide d’1,8 milliard d’euros à Kiev. Mais celle-ci fait partie d’un plan de soutien de 11 milliards, qui s’ajoute au plan du FMI de 15 milliards.
Une ombre qui s’est invitée dans les discussions entre diplomates, puisqu’hier, l’Arménie et la Biélorussie contestait la condamnation dans le projet de déclaration finale du Sommet de « l’annexion illégale » de la Crimée par la Russie. A l’inverse, l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie bataillaient pour obtenir une invitation plus franche au club européen. Tel que rédigé, le projet de déclaration est plus que prudent : « les participants du Sommet reconnaissent les aspirations et les choix européens des partenaires conformément aux accords d’association ». La Pologne et les pays baltes auraient aimé une déclaration plus ambitieuse, qui ouvre la voie vers une adhésion. L’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne s’y sont refusés. Pour Angela Merkel, comme pour François Hollande, la facture du dîner de Riga est élevée. Après avoir entendu les réclamations du président Porochenko lors du dîner, ils ont rencontré le Premier ministre grec, Alexis Tsipras. Deux pays que l’Europe est déterminée à soutenir, mais pas à n’importe quel prix.
Le président russe n'est pas invité, mais son influence est omniprésente au sommet de Riga, consacré au partenariat entre l’Europe et six anciennes républiques soviétiques - AFP
Certes le président russe n'est pas invité, mais son influence est omniprésente au sommet de Riga, consacré au partenariat entre l’Europe et six anciennes républiques soviétiques.
A 18 heures hier à Riga (Lettonie), deux heures avant l’arrivée des chefs d’Etat pour le Sommet du partenariat oriental qui réunit les leaders de l’Union européenne et les dirigeants de l’Ukraine, la Moldavie, la Géorgie, l’Arménie, l’Azerbaïdjan et le Belarus, les ministres des affaires étrangères se réunissaient encore pour mettre la main à la déclaration finale. Mise au point à Bruxelles, elle décevait déjà en partie les « partenaires orientaux », pour qui aller vers l’Union au risque de fâcher Moscou, mérite davantage de « récompense ». Mais alors que la paix n’a toujours pas été ramenée sur le front est de l’Ukraine, la chancelière allemande Angela Merkel a mis en garde à Berlin les six pays de l’ex-URSS contre toute « fausses attentes » d’intégration européenne. Il est inutile de faire des promesses que l’Union ne réussira pas à honorer, a-t-elle déclaré sans détour. Le partenariat oriental, une politique d’association lancée en 2009 par l’Union européenne pour renforcer sa coopération économique sur son flanc Est, « n’est pas un instrument de la politique d’élargissement de l’Union européenne », a-t-elle encore insisté. En ajoutant qu’il n’a jamais été dirigée contre la Russie.
L’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie, qui ont signé des accords d’association et de libre échange l’été dernier avec l’Union européenne, souhaitent de leur côté clairement obtenir des perspectives, même lointaines, d’adhésion à l’Union. En revanche, l’Arménie, la Biélorussie plus proches de Moscou, se tiennent à distance, tandis que l’Azerbaïdjan, riche de ses réserves pétrolières et gazières, tente de garder son indépendance. Le président russe, Vladimir Poutine n’est pas invité à la table, mais son ombre s’étend plus que jamais sur ce partenariat. Car si les Européens arrivent les mains vides à Riga, c’est bien pour rassurer Moscou. La facture ukrainienne, qui menace à présent de ne plus rembourser ses créditeurs, pèse lourd. Ce vendredi, le président ukrainien Pedro Porochenko et le vice-président de la Commission Valdis Dombrovskis doivent signer les documents finaux pour une aide d’1,8 milliard d’euros à Kiev. Mais celle-ci fait partie d’un plan de soutien de 11 milliards, qui s’ajoute au plan du FMI de 15 milliards.
Une ombre qui s’est invitée dans les discussions entre diplomates, puisqu’hier, l’Arménie et la Biélorussie contestait la condamnation dans le projet de déclaration finale du Sommet de « l’annexion illégale » de la Crimée par la Russie. A l’inverse, l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie bataillaient pour obtenir une invitation plus franche au club européen. Tel que rédigé, le projet de déclaration est plus que prudent : « les participants du Sommet reconnaissent les aspirations et les choix européens des partenaires conformément aux accords d’association ». La Pologne et les pays baltes auraient aimé une déclaration plus ambitieuse, qui ouvre la voie vers une adhésion. L’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne s’y sont refusés. Pour Angela Merkel, comme pour François Hollande, la facture du dîner de Riga est élevée. Après avoir entendu les réclamations du président Porochenko lors du dîner, ils ont rencontré le Premier ministre grec, Alexis Tsipras. Deux pays que l’Europe est déterminée à soutenir, mais pas à n’importe quel prix.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
Process de ratification:
Александр- Messages : 5390
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Александр- Messages : 5390
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Caduce62- Messages : 15238
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Localisation : chez les Ch'tis
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
Suite à la dernière carte du Doc :"Belgium partly ratified" : C'est quoi ce bordel chez vous les voisins ? Ratifié par les Wallons et refusé par les Flamands, ou l'inverse... Et c'est le Roi qui tranche en définitive ? Si ça va aussi vite que pour former un nouveau gouvernement en cas de crise politique, on n'est pas sorti de l'auberge wallonne ou de la taverne flamande... Bon, je rigole hein ! Sans rancune les voisins
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
Krispoluk a écrit:Suite à la dernière carte du Doc :"Belgium partly ratified" : C'est quoi ce bordel chez vous les voisins ? Ratifié par les Wallons et refusé par les Flamands, ou l'inverse... Et c'est le Roi qui tranche en définitive ? Si ça va aussi vite que pour former un nouveau gouvernement en cas de crise politique, on n'est pas sorti de l'auberge wallonne ou de la taverne flamande... Bon, je rigole hein ! Sans rancune les voisins
J'ai examiné la question et le projet de loi a été adopté mais pas encore promulgué (signé par le Roi et publié au Moniteur Belge, c'est-à-dire le bulletin officiel des lois et règlement applicables).
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
Un mot d'explication (rapide) pour les non belges.
Les lois (nationales en l'occurrence) sont votées au parlement (comme en France). Le roi ne décide de rien, mais il est obligé de signer (ce qui a provoqué un très gros soucis lors de la loi sur l'avortement, le roi, ne voulant pas signer cette loi allant contre ses pensées philosophiques, à été déclaré incapable de règner, le temps que le premier ministre signe cette loi à sa place).
Ensuite, la loi est publiée au "moniteur" qui est notre journal officiel et alors seulement la loi est officielle.
Tout cela prend du temps.
Les lois (nationales en l'occurrence) sont votées au parlement (comme en France). Le roi ne décide de rien, mais il est obligé de signer (ce qui a provoqué un très gros soucis lors de la loi sur l'avortement, le roi, ne voulant pas signer cette loi allant contre ses pensées philosophiques, à été déclaré incapable de règner, le temps que le premier ministre signe cette loi à sa place).
Ensuite, la loi est publiée au "moniteur" qui est notre journal officiel et alors seulement la loi est officielle.
Tout cela prend du temps.
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
Ou pas... Cela dépend de la volonté de nos politiciens nationaux.Matt a écrit:Tout cela prend du temps.
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
En tout cas on constatera que les 2 seuls pays qui n'ont toujours pas ratifié, sont comme par hasard les 2 pays pro-russes de l'UE : la Grèce et Chypre.
Ce salopard de Tsipras qui sait venir pleurer à Bruxelles pour avoir des sous, continue toujours à faire le jeu de Poutine J'espère que l'Europe saura faire pression comme il faut sur ces deux moutons noirs Sinon qu'il foutent le camp dans la CEI, bon débarras pour nous et rajouter 2 jambes de bois à l'ours bancal ça nous arrangera
Ce salopard de Tsipras qui sait venir pleurer à Bruxelles pour avoir des sous, continue toujours à faire le jeu de Poutine J'espère que l'Europe saura faire pression comme il faut sur ces deux moutons noirs Sinon qu'il foutent le camp dans la CEI, bon débarras pour nous et rajouter 2 jambes de bois à l'ours bancal ça nous arrangera
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine
Accord d’association UE-Ukraine : ce qu’il faut savoir du contenu, des enjeux et des difficultés pour exporter et investir
« Conformément aux engagements pris par les présidents de l’Ukraine et de la Commission européenne, Petro Porochenko et Jean-Claude Juncker, lors du premier sommet Europe-Ukraine, le 27 avril à Kiev, l’accord d’association comprenant une zone de libre échange entre ce pays et l’Union européenne (UE) entrera en vigueur le 1er janvier prochain », a expliqué Jocelyn Guitton, Premier secrétaire à l’économie et au commerce de la délégation de l’UE en Ukraine, lors d’un petit déjeuner organisé par le Club de Kiev à Paris, le 2 octobre. Le jour même, une rencontre était d'ailleurs organisée dans la capitale française entre François Hollande, Petro Porochenko, Vladimir Poutine et Angela Merkel, visant à conforter la trêve constatée depuis la conclusion du cessez-le feu conclu le 1er septembre dans l’est ukrainien.
L’entrée en vigueur de cet accord dit « complet et approfondi », sera provisoire, dans la mesure où, côté européen, tous les États ne l’on pas encore paraphé. Et, notamment aux Pays-Bas où le processus est lié à un référendum consultatif, une initiative citoyenne sur le sujet "pour ou contre l’accord", mais auquel le gouvernement néerlandais n’est pas tenu de se conformer.
Pour autant, le volet des tarifs douaniers est déjà appliqué de façon unilatérale par l’UE suite à une décision intervenue aux lendemains de la Révolution de la place Maïdan. Et le 1er janvier prochain, Kiev, à son tour, devra engager le démantèlement de ses tarifs douaniers, qui doit être progressif (trois-cinq-sept ans, selon les produits).
Tout est à faire en matière de transformation
En attendant, le pays recèle toutes les caractéristiques d'une économie qui a beaucoup de retard à rattraper. « L’Ukraine représente à peine 1 % des exportations européennes, mais le potentiel est énorme », a estimé Jocelyn Guitton, selon lequel « la principale plus-value dans un pays qui redeviendrait stable pourrait être son coût de travail très bas, de l’ordre de 150 dollars en moyenne mensuelle ». Tout est à y faire en matière de transformation industrielle, l’ancien satellite de l’Union soviétique exportant essentiellement des matières premières (blé, charbon…), sauf exception (par exemple, de l’huile de tournesol).
Et pourtant, il y a sur place de véritables compétences techniques et universitaires, comme dans l’aéronautique. Un environnement social et professionnel qui pourrait peut-être un jour tenter les constructeurs occidentaux, comme Airbus, d’y réaliser de la sous-traitance ? Les rares productions d’Antonov en Ukraine – dix avions par an – ne sont même pas vendues, mais offertes en leasing.
Si les besoins sont réels, en revanche, le climat des affaires n’est pas attrayant. Premier obstacle et pas des moindres, le système judiciaire, éternel sujet de la colère de Dominique Menu (sur notre photo, à droite de Jocelyn Guitton), responsable du bureau de représentation de BNP Paribas à Kiev depuis 2005, qui s’interroge sur la capacité des investisseurs à « construire sur des sables mouvants ». Il est « parfois impossible de faire valoir ses droits » et « vous pouvez même être condamné pour diffamation, quand vous attaquez un partenaire qui n’a pas respecté ses engagements contractuels », a-t-il relaté.
Deuxième frein, l’Administration, sous-payée, incompétente ou corrompue, selon de nombreux observateurs. Troisième handicap, les textes réglementaires souvent mal écrits, donc sujets à interprétation, s’ajoutant à un corpus datant de l’époque soviétique.
Quatrième sujet de préoccupation, la volonté politique de réformer semble ténue, tant dans le gouvernement qu’au Parlement. Selon Jocelyn Guitton, « les Ukrainiens ne s’approprient pas les réformes. Ils n’avancent que lorsqu’ils ont besoin de l’argent du Fonds monétaire international et de l’Union européenne ». Et de raconter la valse législative en 2014 autour des marchés publics. « Une première loi avait été votée, mais près avoir obtenu l’aide des bailleurs de fonds, les Ukrainiens ont voulu revenir en arrière. Mais c’était tellement visible que le FMI, l’UE et les États-Unis ont fait pression pour que le deuxième texte soit finalement retiré ».
En l’occurrence, le FMI et l’UE avaient promis respectivement cinq et quatre milliards de dollars, dont les deux tiers avaient déjà été versés. Le reste était notamment lié à la réforme des marchés publics, mais aussi à l’adoption de mesures en matière de concurrence, alors que l’Autorité ukrainienne en charge acceptait « des conditions répréhensibles », a précisé le Jocelyn Guitton. L’économie ukrainienne est en effet « très cartellisée », selon lui, et les monopoles existant sont contrôlés par des oligarques, liés au pouvoir politique, ce qui ne facilite pas la transformation du pays.
Des exportations ukrainiennes divisées par deux en Russie et en hausse dans l’UE
Reste que le rapprochement avec l'UE soulève encore de nombreuses inquiétudes à Moscou, la relation avec la Russie étant une donnée importante de l'environnement des affaires en Ukraine.
L’Ukraine exporte encore en Russie des composants et produits intermédiaires qui manquent à son voisin, mais, globalement, le commerce a été divisé par deux entre les deux pays et Moscou n’absorbe plus que 12 % des livraisons ukrainiennes à l’étranger. Kiev et Moscou sont liés par un accord de libre-échange et rien n’empêche les deux capitales de continuer à échanger. Mais l’accord pourrait devenir inopérant, les Russes affirmant que les Européens pourraient utiliser l’Ukraine pour vendre sans entraves chez eux, ce que Bruxelles conteste en raison des règles d’origine empêchant ce type de trafic.
« Ce qui est certain en revanche, a souligné Jocelyn Guitton, c’est que l’Ukraine ne pourrait pas adhérer à l’Union eurasienne ». Projet d’intégration appliqué depuis le 1er janvier par la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan et l’Arménie, cette Union en Eurasie « a sa propre politique commerciale, comme l’UE a la sienne, et les deux sont incompatibles », selon le représentant de l’UE à Kiev.
Les exportations ukrainiennes ont augmenté vers l’UE, qui en absorbe aujourd’hui un tiers. Pour autant, Kiev n’est pas satisfait. Que reprochent à cet accord les Ukrainiens ?
Kiev demande la libéralisation des quotas
L’accord d’association bilatéral est un document de 2 000 pages, dont 1 800 concernent le démantèlement des tarifs douaniers, et le traité prévoit une baisse générale des droits de douane, sauf dans l’agriculture. Dans ce secteur, plutôt que d’appliquer des taux très élevés, des quotas sont fixés, au-delà, des droits de douane s’appliquant automatiquement.
Mais aujourd’ hui, Kiev demande la libéralisation des quotas. Car si certains sont totalement utilisés, comme dans le blé ou le poulet, ce n’est pas le cas, en revanche, de 30 autres produits, en raison des normes européennes jugées trop strictes par les Ukrainiens.
Or, une spécificité de l’accord d’association UE-Ukraine est de pousser à l’appropriation des normes de l’Union européenne par son partenaire. Mais ce dernier estime que cette demande est abusive. « L’adoption des règles du marché intérieur européen… ce sont normalement les pays qui ont rejoint l’UE qui les ont adoptées. Or, il n’y a aucune indication dans le texte que l’Ukraine rejoindra l’Union européenne », a pointé Jocelyn Guitton.
Or, sur le sujet, les Européens sont encore divisés. Pour certains États-membres, nations baltes et Pologne, c’est « une étape avant l’adhésion », pour la France, c’est « une vision à très long terme », à Bruxelles, « officiellement, ce n’est pas une étape », d’après Jocelyn Guitton. En clair, il faut déjà réaliser le projet ambitieux de l’accord d’association avant de se projeter plus loin.
« Conformément aux engagements pris par les présidents de l’Ukraine et de la Commission européenne, Petro Porochenko et Jean-Claude Juncker, lors du premier sommet Europe-Ukraine, le 27 avril à Kiev, l’accord d’association comprenant une zone de libre échange entre ce pays et l’Union européenne (UE) entrera en vigueur le 1er janvier prochain », a expliqué Jocelyn Guitton, Premier secrétaire à l’économie et au commerce de la délégation de l’UE en Ukraine, lors d’un petit déjeuner organisé par le Club de Kiev à Paris, le 2 octobre. Le jour même, une rencontre était d'ailleurs organisée dans la capitale française entre François Hollande, Petro Porochenko, Vladimir Poutine et Angela Merkel, visant à conforter la trêve constatée depuis la conclusion du cessez-le feu conclu le 1er septembre dans l’est ukrainien.
L’entrée en vigueur de cet accord dit « complet et approfondi », sera provisoire, dans la mesure où, côté européen, tous les États ne l’on pas encore paraphé. Et, notamment aux Pays-Bas où le processus est lié à un référendum consultatif, une initiative citoyenne sur le sujet "pour ou contre l’accord", mais auquel le gouvernement néerlandais n’est pas tenu de se conformer.
Pour autant, le volet des tarifs douaniers est déjà appliqué de façon unilatérale par l’UE suite à une décision intervenue aux lendemains de la Révolution de la place Maïdan. Et le 1er janvier prochain, Kiev, à son tour, devra engager le démantèlement de ses tarifs douaniers, qui doit être progressif (trois-cinq-sept ans, selon les produits).
Tout est à faire en matière de transformation
En attendant, le pays recèle toutes les caractéristiques d'une économie qui a beaucoup de retard à rattraper. « L’Ukraine représente à peine 1 % des exportations européennes, mais le potentiel est énorme », a estimé Jocelyn Guitton, selon lequel « la principale plus-value dans un pays qui redeviendrait stable pourrait être son coût de travail très bas, de l’ordre de 150 dollars en moyenne mensuelle ». Tout est à y faire en matière de transformation industrielle, l’ancien satellite de l’Union soviétique exportant essentiellement des matières premières (blé, charbon…), sauf exception (par exemple, de l’huile de tournesol).
Et pourtant, il y a sur place de véritables compétences techniques et universitaires, comme dans l’aéronautique. Un environnement social et professionnel qui pourrait peut-être un jour tenter les constructeurs occidentaux, comme Airbus, d’y réaliser de la sous-traitance ? Les rares productions d’Antonov en Ukraine – dix avions par an – ne sont même pas vendues, mais offertes en leasing.
Si les besoins sont réels, en revanche, le climat des affaires n’est pas attrayant. Premier obstacle et pas des moindres, le système judiciaire, éternel sujet de la colère de Dominique Menu (sur notre photo, à droite de Jocelyn Guitton), responsable du bureau de représentation de BNP Paribas à Kiev depuis 2005, qui s’interroge sur la capacité des investisseurs à « construire sur des sables mouvants ». Il est « parfois impossible de faire valoir ses droits » et « vous pouvez même être condamné pour diffamation, quand vous attaquez un partenaire qui n’a pas respecté ses engagements contractuels », a-t-il relaté.
Deuxième frein, l’Administration, sous-payée, incompétente ou corrompue, selon de nombreux observateurs. Troisième handicap, les textes réglementaires souvent mal écrits, donc sujets à interprétation, s’ajoutant à un corpus datant de l’époque soviétique.
Quatrième sujet de préoccupation, la volonté politique de réformer semble ténue, tant dans le gouvernement qu’au Parlement. Selon Jocelyn Guitton, « les Ukrainiens ne s’approprient pas les réformes. Ils n’avancent que lorsqu’ils ont besoin de l’argent du Fonds monétaire international et de l’Union européenne ». Et de raconter la valse législative en 2014 autour des marchés publics. « Une première loi avait été votée, mais près avoir obtenu l’aide des bailleurs de fonds, les Ukrainiens ont voulu revenir en arrière. Mais c’était tellement visible que le FMI, l’UE et les États-Unis ont fait pression pour que le deuxième texte soit finalement retiré ».
En l’occurrence, le FMI et l’UE avaient promis respectivement cinq et quatre milliards de dollars, dont les deux tiers avaient déjà été versés. Le reste était notamment lié à la réforme des marchés publics, mais aussi à l’adoption de mesures en matière de concurrence, alors que l’Autorité ukrainienne en charge acceptait « des conditions répréhensibles », a précisé le Jocelyn Guitton. L’économie ukrainienne est en effet « très cartellisée », selon lui, et les monopoles existant sont contrôlés par des oligarques, liés au pouvoir politique, ce qui ne facilite pas la transformation du pays.
Des exportations ukrainiennes divisées par deux en Russie et en hausse dans l’UE
Reste que le rapprochement avec l'UE soulève encore de nombreuses inquiétudes à Moscou, la relation avec la Russie étant une donnée importante de l'environnement des affaires en Ukraine.
L’Ukraine exporte encore en Russie des composants et produits intermédiaires qui manquent à son voisin, mais, globalement, le commerce a été divisé par deux entre les deux pays et Moscou n’absorbe plus que 12 % des livraisons ukrainiennes à l’étranger. Kiev et Moscou sont liés par un accord de libre-échange et rien n’empêche les deux capitales de continuer à échanger. Mais l’accord pourrait devenir inopérant, les Russes affirmant que les Européens pourraient utiliser l’Ukraine pour vendre sans entraves chez eux, ce que Bruxelles conteste en raison des règles d’origine empêchant ce type de trafic.
« Ce qui est certain en revanche, a souligné Jocelyn Guitton, c’est que l’Ukraine ne pourrait pas adhérer à l’Union eurasienne ». Projet d’intégration appliqué depuis le 1er janvier par la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan et l’Arménie, cette Union en Eurasie « a sa propre politique commerciale, comme l’UE a la sienne, et les deux sont incompatibles », selon le représentant de l’UE à Kiev.
Les exportations ukrainiennes ont augmenté vers l’UE, qui en absorbe aujourd’hui un tiers. Pour autant, Kiev n’est pas satisfait. Que reprochent à cet accord les Ukrainiens ?
Kiev demande la libéralisation des quotas
L’accord d’association bilatéral est un document de 2 000 pages, dont 1 800 concernent le démantèlement des tarifs douaniers, et le traité prévoit une baisse générale des droits de douane, sauf dans l’agriculture. Dans ce secteur, plutôt que d’appliquer des taux très élevés, des quotas sont fixés, au-delà, des droits de douane s’appliquant automatiquement.
Mais aujourd’ hui, Kiev demande la libéralisation des quotas. Car si certains sont totalement utilisés, comme dans le blé ou le poulet, ce n’est pas le cas, en revanche, de 30 autres produits, en raison des normes européennes jugées trop strictes par les Ukrainiens.
Or, une spécificité de l’accord d’association UE-Ukraine est de pousser à l’appropriation des normes de l’Union européenne par son partenaire. Mais ce dernier estime que cette demande est abusive. « L’adoption des règles du marché intérieur européen… ce sont normalement les pays qui ont rejoint l’UE qui les ont adoptées. Or, il n’y a aucune indication dans le texte que l’Ukraine rejoindra l’Union européenne », a pointé Jocelyn Guitton.
Or, sur le sujet, les Européens sont encore divisés. Pour certains États-membres, nations baltes et Pologne, c’est « une étape avant l’adhésion », pour la France, c’est « une vision à très long terme », à Bruxelles, « officiellement, ce n’est pas une étape », d’après Jocelyn Guitton. En clair, il faut déjà réaliser le projet ambitieux de l’accord d’association avant de se projeter plus loin.
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