Re: Accord d'association entre l'UE et l'Ukraine

[Thuramir]

Accord d’association UE-Ukraine : ce qu’il faut savoir du contenu, des enjeux et des difficultés pour exporter et investir

Les exportations ukrainiennes ont augmenté vers l’UE, qui en absorbe aujourd’hui un tiers. Pour autant, Kiev n’est pas satisfait. Que reprochent à cet accord les Ukrainiens ?

Kiev demande la libéralisation des quotas
 
L’accord d’association bilatéral est un document de 2 000 pages, dont 1 800 concernent le démantèlement des tarifs douaniers, et le traité prévoit une baisse générale des droits de douane, sauf dans l’agriculture. Dans ce secteur, plutôt que d’appliquer des taux très élevés, des quotas sont fixés, au-delà, des droits de douane s’appliquant automatiquement.

Mais aujourd’ hui, Kiev demande la libéralisation des quotas. Car si certains sont totalement utilisés, comme dans le blé ou le poulet, ce n’est pas le cas, en revanche, de 30 autres produits, en raison des normes européennes jugées trop strictes par les Ukrainiens.

Or, une spécificité de l’accord d’association UE-Ukraine est de pousser à l’appropriation des normes de l’Union européenne par son partenaire. Mais ce dernier estime que cette demande est abusive. « L’adoption des règles du marché intérieur européen… ce sont normalement les pays qui ont rejoint l’UE qui les ont adoptées. Or, il n’y a aucune indication dans le texte que l’Ukraine rejoindra l’Union européenne », a pointé Jocelyn Guitton.

Or, sur le sujet, les Européens sont encore divisés. Pour certains États-membres, nations baltes et Pologne, c’est « une étape avant l’adhésion », pour la France, c’est « une vision à très long terme », à Bruxelles, « officiellement, ce n’est pas une étape », d’après Jocelyn Guitton. En clair, il faut déjà réaliser le projet ambitieux de l’accord d’association avant de se projeter plus loin.

Il ne faudrait quand même pas que les ukrainiens s'imaginent qu'ils vont exporter des produits sans traçabilité de qualité vers l'UE. Si l'Ukraine n'a pas ou n'a que trop peu de normes de qualité, l'UE n'a pas vocation à importer de la merde en tube rien que pour soutenir l'économie ukrainienne ! 

[Александр]

C'est à l'Ukraine à se mettre aux normes, comme les USA devraient le faire aussi pour exporter chez nous.

[benoit77]

Chypre , c'est fait reste que la Grèce qui ne fait rien !

http://news.liga.net/news/politics/6979790-parlament_kipra_ratifitsiroval_soglashenie_ukraina_es.htm

L'encre est devenu tellement chère en Grèce qu'il leur faut surement 100 milliards d'euros d'aide pour ratifier le document !!

[Александр]

J'ai vu que les Pays Bas vont organiser un référendum à ce sujet.

[Александр]

J'aime pas la source . . .

Le référendum néerlandais sur l’association UE-Ukraine se tiendra en 2016

[benoit77]

Oui, ce referendum est prévu mais de ce que j'ai lu ailleurs, il n'est pas contraignant donc il ne remet pas en cause la ratification.

[Александр]

Bien ça!!

[Thuramir]

Oui, ce referendum est prévu mais de ce que j'ai lu ailleurs, il n'est pas contraignant donc il ne remet pas en cause la ratification.

Attention avec ce type de considérations ! Promouvoir ces thèses, c'est ouvrir toute grande la porte aux partis extrémistes, de gauche ou de droite, qui trouvent là une justification pour rejeter l'UE, qui passe allègrement par dessus le choix de ses citoyens. Et le fait est objectif et incontestable. 

Demain, ce seront de tels partis ou des eurosceptiques qui dénonceront cette convention. Il faut convaincre de ce qui est bon et pas décréter ce qui est utile en ignorant les droits des électeurs.

[benoit77]

peut -être, mais le référendum en lui-même n'est pas contraignant , c'est du factuel:
2 articles récents le confirme:
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/10/29/97001-20151029FILWWW00169-pays-bas-referendum-pour-les-eurosceptiques.php
http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/pays-bas-un-referendum-consultatif-sera-organise-sur-l-accord-avec-l-ukraine-508981.html

Le référendum ne remet pas en cause la ratification. le timing est aussi à voir car important : la ratification complète est prévu pour fin 2015, le référendum arrivera après coup

L'effet politique sur les dirigeants est une autre chose et est hypothétique.
C'est le degré de populisme des dirigeants qui pourrait avoir un effet (si référendum négatif) sur une réelle remise en cause de la ratification.
Mais les dirigeants ont certainement conscience qu'ils se mettraient en fâcheuse posture vis-à-vis des autres pays et en particulier Pologne et Pays baltes.
Ils feront surement de la pédagogie.
Autre point qui n'est pas négligeable pour les dirigeants : peuvent-ils laisser la vox-populi  décider de l'avenir du pays quand celle-ci fait le jeux d'une puissance clairement hostile.
D'autant que le droit des électeurs n'est pas ignoré puisque le référendum ne lui est pas refusé.


Ce référendum est pour l'instant bien moins inquiétant que l'attitude de la Grèce

[Matt]

Ce référendum est pour l'instant bien moins inquiétant que l'attitude de la Grèce

Qui tergiverse en tout ce qui concerne l'UE . . . on peut aussi les comprendre . . .    sans être d'accord. 

[Thuramir]

Autre point qui n'est pas négligeable pour les dirigeants : peuvent-ils laisser la vox-populi  décider de l'avenir du pays quand celle-ci fait le jeux d'une puissance clairement hostile.
D'autant que le droit des électeurs n'est pas ignoré puisque le référendum ne lui est pas refusé.

Passer outre au vote de la majorité de la population, ce n'est plus de la démocratie. Cela s'appelle la dictature. 

[benoit77]

L'accord est signé par le président thèque :
http://www.ukrinform.net/rubric-politics/1907662-one-step-left-for-czech-republic-to-ratify-eu-ukraine-association-agreement.html

[Александр]

La Grèce à ratifié aussi.


Par contre:

La Russie introduit un embargo alimentaire contre l'Ukraine en 2016

La Russie a pris la décision de décréter un embargo alimentaire contre l'Ukraine à partir du 1er janvier prochain, a rapporté le ministre russe du Développement économique.


"Comme l'Ukraine a rejoint les sanctions économiques et financières contre la Russie, nous avons décidé d'introduire des mesures de protection sous forme d'un embargo alimentaire. Cette décision était reportée. Elle reste reportée jusqu'au 1er janvier prochain ", a précisé Alexeï Oulioukaev.

En août dernier, le premier ministre russe Dmitri Medvedev a déclaré que la démarche en question ne serait adaptée qu'en cas d'application par Kiev du volet économique de l'accord d'association avec l'UE et qu'un délai avait été convenu jusqu'au 1er janvier prochain afin de régler certains aspects économiques liés à l'accord d'association entre Kiev et l'UE et à la réaction de la Russie.

[Александр]

L'UE espère son entrée en vigueur avec l'Ukraine sans rétorsion des Russes

Bruxelles, 27 nov 2015 (AFP) - L'Union européenne a manifesté vendredi sa volonté de voir entrer en vigueur au 1er janvier prochain son accord de libre-échange avec l'Ukraine sans qu'il n'y ait de mesures de rétorsion de la part de la Russie.


Moscou combat avec véhémence cet accord de libre-échange qui va soustraire encore davantage l'Ukraine à son influence, jugeant qu'il sera néfaste pour l'économie russe. Les Européens ont organisé depuis novembre 2013 une vingtaine de réunions avec la Russie et l'Ukraine dans l'espoir d'apaiser ces craintes. La dernière réunion au niveau ministériel avant l'entrée en vigueur de la zone de libre-échange doit avoir lieu mardi à Bruxelles.



« Pour le moment, nous avons pour objectif que l'accord de libre-échange entre l'Ukraine et l'UE entre en vigueur au 1er janvier et nous voulons être sûrs qu'il n'y ait pas de représailles russes », a déclaré vendredi la Commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström. « Il y a une volonté de notre part de coopérer avec la Russie, mais la celle-ci doit accepter que l'accord entre en vigueur sans qu'elle ne fasse de représailles », a ajouté Mme Malmström, qui s'exprimait en marge d'une réunion à Bruxelles.



Faisant état d'une « bonne atmosphère », elle a toutefois souligné qu'il n'y avait « pas encore d'accord » avec Moscou à ce sujet. La Russie, qui applique jusqu'à présent un régime douanier préférentiel à l'Ukraine, menace d'introduire en représailles un embargo sur les importations alimentaires ukrainiennes, et cela dès le 1er janvier 2016, soit la date prévue de l'entrée en vigueur de l'accord UE-Ukraine.



Son objectif, comme l'a encore expliqué à la mi-novembre le ministre russe de l'Economie Alexeï Oulioukaïev, est de « défendre son marché contre l'arrivée incontrôlée de marchandises de pays tiers, en premier lieu de l'Union européenne, via le territoire ukrainien ». Bruxelles conteste que l'accord commercial puisse avoir pour effet d'inonder l'économie russe de produits européens. M. Oulioukaïev doit participer au dernier round de négociations mardi, avec Mme Malmström et le ministre ukrainien des Affaires étrangères Pavlo Klimkine.



L'issue de ces ultimes pourparlers, qui ont été expressément mentionnés dans la déclaration politique accompagnant les accords de cessez-le-feu de Minsk, pourrait avoir des répercussions sur le conflit avec les rebelles prorusses soutenus par Moscou dans l'est de l'Ukraine, qui a fait plus de 8.000 morts depuis mai 2014.

[Александр]

Encore la pression russe:

Accord UE-Ukraine : toujours pas de feu vert de Moscou

Moscou, Bruxelles et Kiev ont échoué hier à s'entendre sur un accord de libre-échange entre l'Union européenne et l'Ukraine, prévu pour entrer en vigueur le 1er janvier, mais doivent poursuivre leurs négociations malgré les divergences.

« Nous avons convenu de poursuivre le travail au niveau des experts et des ministres, mais il y a maintenant peu de temps et il faut des efforts extraordinaires pour atteindre un accord », a déclaré le ministre russe de l'Économie Alexeï Oulioukaïev, à l'issue de plusieurs heures de négociations à Bruxelles. « Le temps tourne très vite », a également constaté la commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, après ce round de discussions, dont l'objectif est de permettre l'entrée en vigueur au 1er janvier prochain d'un accord global de libre-échange entre l'Ukraine et l'UE sans qu'il n'y ait de mesures de rétorsion de la part de la Russie. « Nos experts techniques vont, espérons-le, se réunir la semaine prochaine », a ajouté Mme Malmström. Et d'affirmer : « S'il y a une volonté, on peut y arriver. » M. Oulioukaïev a toutefois relevé qu'il « ne restait plus qu'un mois et que la situation continuait à être inquiétante ».

Moscou combat avec véhémence cet accord de libre-échange qui va soustraire davantage l'Ukraine à son influence, jugeant qu'il sera néfaste pour l'économie russe. Les Européens ont organisé depuis novembre 2013 une vingtaine de réunions avec la Russie et l'Ukraine dans l'espoir d'apaiser ces craintes. La Russie, qui applique jusqu'à présent un régime douanier préférentiel à l'Ukraine, menace d'introduire en représailles un embargo sur les importations alimentaires ukrainiennes, et cela dès le 1er janvier 2016, soit la date prévue de l'entrée en vigueur de l'accord UE-Ukraine. Son objectif, comme l'a expliqué le ministre russe de l'Économie Alexeï Oulioukaïev, est de « défendre son marché contre l'arrivée incontrôlée de marchandises de pays tiers, en premier lieu de l'UE, via le territoire ukrainien ». Bruxelles conteste que l'accord puisse avoir pour effet d'inonder l'économie russe de produits européens.

L'issue de ces ultimes pourparlers pourrait avoir des répercussions sur le conflit avec les rebelles prorusses soutenus par Moscou dans l'est de l'Ukraine.

[Александр]

Les dirigeants ukrainiens s'en tapent:

Петро Порошенко ‏@poroshenko 18 minil y a 18 minutes                       
Дякую Президенту Литви @Grybauskaite_LT за підтримку.Зона вільної торгівлі між Україною і ЄС буде впроваджена з 1.01

Петро Порошенко ‏@poroshenko 18 minil y a 18 minutes                       
Політичне майбутнє України буде вирішуватись не в Москві, воно буде вирішуватись українським народом!

Au moins, c'est clair.

[Thuramir]

Les dirigeants ukrainiens s'en tapent:

Петро Порошенко ‏@poroshenko 18 minil y a 18 minutes                       
Дякую Президенту Литви @Grybauskaite_LT за підтримку.Зона вільної торгівлі між Україною і ЄС буде впроваджена з 1.01

Петро Порошенко ‏@poroshenko 18 minil y a 18 minutes                       
Політичне майбутнє України буде вирішуватись не в Москві, воно буде вирішуватись українським народом!

Au moins, c'est clair.

S'ils s'en tapent, pas de problème alors !

[Александр]

Comme le dit Porochenko, l'avenir de l'Ukraine se décide à Kiev, pas à Moscou.

Chose que semble oublier, un peu trop souvent, la Russie.

[Александр]

Mais malgré tout:

Accord UE/Ukraine : Kiev tend la main à Moscou

Le président ukrainien Petro Porochenko a déclaré mercredi que son pays restait ouvert à des négociations de dernière minute avec Moscou, destinées à surmonter l'opposition féroce de la Russie à un accord de libre-échange, entre l'Ukraine et l'Union européenne.

Cette déclaration intervient au lendemain d'un échec dans les pourparlers tripartites entre l'UE, l'Ukraine et la Russie à Bruxelles sur cet accord, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier.

[Thuramir]

Mais malgré tout:

Accord UE/Ukraine : Kiev tend la main à Moscou

Le président ukrainien Petro Porochenko a déclaré mercredi que son pays restait ouvert à des négociations de dernière minute avec Moscou, destinées à surmonter l'opposition féroce de la Russie à un accord de libre-échange, entre l'Ukraine et l'Union européenne.

Cette déclaration intervient au lendemain d'un échec dans les pourparlers tripartites entre l'UE, l'Ukraine et la Russie à Bruxelles sur cet accord, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier.

Si l'Ukraine dit n'avoir que faire de l'avis de la Russie, pourquoi tente-t-elle d'obtenir un accord avec la Russie ? Attitude pas très logique, ou alors, elle ne s'en tape pas, et ces propos ne sont que des rodomontades destinées à faire impression sur son opinion publique.

[Matt]

J'ai vus ça sur twitter . . . ça vaut ce que ça vaut. 

[Александр]

Porochenko est à Bruxelles:

Press statement of President of Ukraine Petro Poroshenko before Ukraine-EU mini-summit



Dear President Tusk,

Dear President Juncker,

Dear Ladies and Gentlemen,

I am very grateful for this unique opportunity and unique format of the today's meeting.

Today, we have a mini-summit with participation of three Presidents: President of the European Commission, President of the European Council and President of the European Parliament; as well as the meeting with European Commissioners.

It is very important now for Ukraine to have this meeting.

First of all, to sum up the achievements during the passing year and to set up ambitious priorities for the year ahead.

Certainly, the main focus of our today’s meeting will be concentrated on the situation in Donbas and the annexed Crimea.

I highly appreciate the unwavering solidarity and unity of the European Union in support for Ukraine's independence, sovereignty and territorial integrity.

It is very important to have this unity in times of Russian aggression.

In the coming hours the European Union will take political decision on prolongation of sectoral sanctions against Russia, which will be formalized, I hope, till the end of the week.

I think this is extremely important, because this is the only instrument to motivate Russia to implement the Minsk agreements in full.

With a view to facilitating the difficult discussion among the EU member states I have brought with me a number of additional evidences of continuous non-compliance by Russia with the Minsk agreements.

Violation of territorial integrity, delivering troops, delivering weapons and lots of other evidence.

I believe we should stick to the understanding that the duration of the restrictive measures against Russia is directly linked to full implementation of the Minsk agreements.

Moreover, I have brought with me some ideas about ways to increase EU engagement into the peace settlement and will be glad to discuss them with EU leadership.

Visa liberalization is another top priority item of today’s agenda.

I would like to thank President of the European Commission Jean-Claude Juncker for the very firm position demonstrated after the Ukraine-EU Summit in Kyiv.

We have an ambitious agenda and I am happy to inform that we implemented all the points we had agreed at that time.

We in Ukraine look forward to receiving green light from the European Commission on legal formalization of introduction of visa-free regime for Ukrainian citizens in 2016.

In parallel Ukrainian authorities will continue implementing the wide scope of reforms in the field of anti-corruption, justice and home affairs to build upon the progress achieved in the framework of the Visa Liberalization Action Plan.

We know what needs to be done further and we will do it in close cooperation with the European Commission.

I hope that the EU member states and the European Parliament will approve the positive decision on visa-free regime for Ukraine.

Despite all speculations there are no reasons to believe that Ukraine presents any migration risk to the EU member states. We are a responsible nation and we prove it.

Ukrainian people have deserved not only by reforms, but also with their own blood and fight for European values the right to have a visa-free regime with the European Union.

Another tipping point in today’s discussion is the Ukraine-EU Deep and Comprehensive Free Trade Area.

Last year we made a very difficult and sensitive decision to postpone the launch of the DCFTA for a year. We hoped that this additional time would be used to find the ways to accommodate the Russian concerns as regards implementation of the DCFTA.

However, the whole year of trilateral talks proved that Russia did not strive to find any compromise solutions. Its goal is just to put a veto on DCFTA, to halt the process of gradual economic integration of Ukraine in the EU.

Therefore, our position is firm and clear: the DCFTA will become operational starting from January 1.

Unfortunately, today President Putin issued a decree on the withdrawal of preference regime of the CIS FTA and before that Prime Minister Medvedev introduced trade restrictive measures, including the embargo on the Ukrainian food imports.

Ukraine is aware of these restrictions. They expected damage to the Ukrainian economy, but we are ready to pay this price for our freedom and for our European choice.

We are absolutely sure that we will have a discussion with the European Commission about the additional steps for the implementation and improving of DCFTA. But DCFTA cannot be postponed. That is for sure.

On energy issues I would like to confirm that Ukraine was and remains a reliable partner for the EU on the matter of gas transit as well as a solid contributor to energy security of the EU. We expect the same attitude from the EU partners.

Here I mean the ill-known project of the Nord Stream-2. The message of Ukraine is very clear: the Nord Stream -2 is our greatest concern as of today and it should be blocked as the project which undermines both Ukraine’s and Europe’s energy security.

We will also touch upon the recent achievements of Ukraine on agenda of political and economic reforms.

Ukraine is on the eve of strategically important political decisions in the context of constitutional amendments as well as further social and economic policies.

What we need is internal unity plus international solidarity and support.

Therefore, today we will also discuss the ways to speed up the disbursement of the second tranche of the macrofinancial assistance program of the EU. We are grateful for this demonstration of solidarity and we are really decisive to implement reforms.

Summing up, I look forward to frank and open discussion on all the matters of common concern and hope for positive and mutually beneficial outcome.

Thank you!

[Александр]

L’Ukraine mettra en oeuvre sa zone de libre-échange avec l’UE malgré Moscou

Le président ukrainien Petro Porochenko, en visite mercredi à Bruxelles, a promis de mettre en oeuvre la zone de libre échange entre son pays et l’Union européenne, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier prochain, malgré la mesure de rétorsion prise par Moscou.

«Nous sommes prêts à payer le prix pour notre liberté et notre choix européen», a lancé M. Porochenko avant de rencontrer les dirigeants européens Donald Tusk et Jean-Claude Juncker, reconnaissant que la suspension par Moscou des tarifs préférentiels sur les échanges russo-ukrainiens, décidée en représailles, allait «porter préjudice» à l’économie ukrainienne.

[Александр]

L'Ukraine va riposter à l'embargo russe

L'Ukraine va riposter à l'embargo alimentaire russe que Moscou a promis d'introduire à partir du 1er janvier avec des mesures similaires, a annoncé aujourd'hui le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk devant les députés qui ont soutenu cette mesure.

"Le gouvernement ukrainien ripostera avec un embargo commercial et des sanctions similaires contre les marchandises russes", a déclaré Arseni Iatseniouk. Les députés ont accordé le feu vert au gouvernement pour introduire des sanctions contre la Russie avec 291 voix pour alors qu'un minimum de 225 voix était requis.

Le premier ministre russe Dmitri Medvedev a confirmé lundi que la Russie étendrait à l'Ukraine l'embargo sur les produits alimentaires déjà imposé aux pays occidentaux, à partir du 1er janvier, date de l'entrée en vigueur de l'accord de libre-échange entre Kiev et l'Union européenne.

[Александр]

Petro Porochenko, l'homme qui tient bon face à la Russie

LEADER DE LA SEMAINE - Le président ukrainien a promis vendredi dans son adresse à la nation des représailles à l’encontre de Moscou, alors que l’embargo alimentaire russe contre Kiev est entré en vigueur le 1er janvier.



Il s'est mué, le temps de son discours de vœux de Nouvel An, en authentique chef de guerre économique. Conséquence directe de l'entrée en vigueur de l'accord d'association avec l'UE, la suspension de l'Ukraine de la zone de libre-échange de la Communauté des États indépendants (CEI) post-soviétiques devrait se chiffrer, au minimum, à 600 millions de dollars de perte, estime le gouvernement. Un montant qu'Alexandra Goujon, politologue spécialiste de l'Ukraine, établit plutôt à 1 milliard. Dénonçant les tentatives russes d'"étranglement économique" qui pourraient conduire à une "explosion sociale", Petro Porochenko, élu à la tête du pays en juin 2014 au terme d'une révolution réprimée dans le sang par son prédécesseur, ­Viktor Ianoukovitch, a promis à son homologue Vladimir Poutine une riposte commerciale musclée : l'embargo ukrainien qui entrera en vigueur le 10 janvier portera sur une dizaine de produits, dont la viande, les cigarettes, les cosmétiques...

Droits de douane contre liberté

"Nous sommes prêts à payer le prix de notre liberté et de notre choix européen", a martelé vendredi Porochenko, se résignant de facto à la fin de l'exemption des droits de douane sur les produits ukrainiens exportés vers la Russie. Perçu comme un sauveur providentiel au lendemain de Maïdan, cet oligarque, ancien ministre de l'Économie, fait valoir sa nouvelle gestion économique proeuropéenne. Une prise de position qui lui a valu la fermeture, depuis 2013, de plusieurs de ses propres entreprises.

"L'un des principaux reproches qui lui est adressé, notamment par les militaires, porte sur son manque de fermeté avec le Kremlin", précise au JDD Alexandra Goujon. Mais sa dernière intervention ­publique, doublée d'un soutien diplomatique de Bruxelles, annonce un bras de fer d'une nouvelle ampleur avec le Kremlin en 2016.

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