Re: Et en Russie !

[Caduce62]

Y a t'il un pilote dans l'avion ?

[Matt]

Sont tellement fort à Moscou, que Lifenews invite un astrologue pour connaître leur éconnomie en 2017:

Павел Глоба: Экономический кризис закончится в 2017 году


Toujour sur Lifenews, motorola check l'équipement des Cyborg ukrainiens:

[Matt]

Sont en peine:

[Caduce62]

En Russie, le prix des préservatifs a augmenté de plus de 15% mais à quoi bon car ......

[Matt]

Car?

La banque centrale à découvert ceçi dans la salle des marché cette nuit:

[Krispoluk]

Super la carte de visite   

[benoit77]

Même le présentateur est obligé de se retourner pour y croire

https://twitter.com/fuck_borovichi/status/544834179708780544

[Matt]

Pour le "nouveau" rouble dont parlait Kris chez Orkenny, ils ont déjà le billet:

[Tibo]

Toujour sur Lifenews, motorola check l'équipement des Cyborg ukrainiens:

Salut,
Il se passe quoi là exactement ?

[Matt]

Il regarde l'équipement de militaires ukrainiens.
Ne me demande pas comment lifenews est arrivé à ce que ces gens se rencontre, avec eux, tout est possible.



Russia has just lost the economic war with the west

The interest rate hike’s failure to halt a freefalling rouble means Russia is facing a perfect storm, only part of which is a full-blown currency crisis



Un nouveau missile intercontinental 100% russe en conception



La Russie teste des éléments du nouveau missile balistique intercontinental lourd destiné à remplacer le plus puissant missile au monde RS-20, connu en Occident sous le nom de SS-18 Satan, a annoncé mardi à Moscou le commandant des Troupes balistiques stratégiques russes (RVSN) Sergueï Karakaïev.

"Les travaux de conception du missile balistique lourd à ergol liquide baptisé Sarmat se déroulent conformément au calendrier. Nous sommes en train de tester certains éléments et nœuds", a indiqué le général Karakaïev à la veille du 55e anniversaire des Troupes RVSN.

Selon lui, la Russie créera le nouveau missile d'ici 2020 et le produira entièrement sur le sol russe, alors que le missile RS-20 est le résultat de la coproduction russo-ukrainienne.

Le missile nucléaire intercontinental de 3e génération RS-20 (SS-18 Satan selon la classification de l'Otan) a été conçu à l'époque de l'URSS par un groupe de bureaux d'études dirigés par le bureau Ioujnoïe de Dniepropetrovsk (Ukraine). Il est en service opérationnel depuis les années 1980.

Devront revoir leur plans ($$$), d'autant qu'ils en ont perdu un cette nuit de missile.

Effondrement du rouble: l'économie russe est au bord du chaos

Le rouble n'en finit pas de toucher le fond mardi 16 décembre malgré les mesures radicales prises par la banque centrale de Russie, mettant la pression sur le président Vladimir Poutine.
Après une chute de 9,5% sans précédent depuis la crise financière de 1998, la monnaie russe a plongé de plus de 20% dans l'après-midi. L'euro a dépassé le seuil inimaginable de 100 roubles et le dollar 80 roubles.

Cet effondrement est la conséquence directe des sanctions économiques décrétées par les Occidentaux pour punir l'attitude du président russe dans le dossier ukrainien et de la chute vertigineuse des cours du pétrole.

Le plongeon historique du rouble a créé des inquiétudes sans précédent depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 1999. Le chef de l'Etat, boudé par les Occidentaux mais toujours populaire dans son pays, doit passer jeudi un grand oral devant des centaines de journalistes russes et étrangers qui devrait faire la part belle à la situation économique que certains experts ou opposants libéraux n'hésitent pas à comparer à une "pré-faillite" de la Russie.

Une situation "complètement instable"

"La situation dans le pays est complètement instable, cela fait très peur", s'est désolé Ioulia, interrogée devant une banque de Moscou où s'est formée une file d'attente. "J'ai peur qu'on retourne à la situation des années 1990".

Le rouble a perdu près de 60% de sa valeur face au dollar depuis le début de l'année. La situation échappant désormais à tout contrôle, la banque de Russie a annoncé au milieu de la nuit, fait exceptionnel, une hausse de 6,5 points de son taux directeur à 17%, contre 10,5% auparavant et 5,5% au début de l'année.

Mais le soulagement aura duré moins de deux heures sur les marchés mardi matin.

"En l'absence de réponse politique et dans un contexte de chute du pétrole, tous les efforts de la banque centrale pour inverser la chute libre semblent infructueux", a commenté Inna Moufteïeva, économiste chez Natixis.

Le Premier ministre Dmitri Medvedev a annoncé une réunion des ministres en charge du secteur économique. Le président russe, pour sa part, est resté muet.

"Regagner la confiance de la population"

Si la décision de la banque centrale répond à certaines inquiétudes du marché, "le principal problème est de regagner la confiance de la population, qui convertit de plus en plus ses économies en dollars", ont prévenu les économistes de la banque russe Alfa.

Pour les ménages, les conséquences de l'affaiblissement de la monnaie nationale sont déjà très concrètes. La hausse des prix approche déjà 10% sur un an et promet de s'envoler encore. Les autorités ont vu ces derniers jours réapparaître les étiquettes en devises étrangères dans certains magasins, fréquentes dans les années 1990.

Seule réponse des autorités, banque centrale en tête: patience. A la télévision, la présidente de la banque centrale, Elvira Nabioullina a ainsi prévenu que le retour du rouble à un niveau conforme aux fondamentaux de l'économie "prendra du temps".

"Nous devons apprendre à vivre dans une nouvelle zone, nous orienter vers nos propres sources de financement et nos propres projets", a-t-elle ajouté.

L'ancien ministre des Finances Alexeï Koudrine, respecté des milieux financiers, a approuvé la hausse des taux mais prévenu qu'elle devait "être suivie de décisions du gouvernement pour augmenter la confiance des investisseurs pour l'économie russe".

Récession en 2015

Les économistes du cabinet londonien Capital Economics ont rappelé que la stratégie de la banque centrale avait un prix: "un nouveau durcissement des crédits pour les ménages et les entreprises et un recul plus profond de l'économie réelle en 2015".

Avec un taux directeur à 17%, un crédit immobilier sera ainsi désormais accordé avec un taux d'au moins 22%, a calculé le site Lenta.ru, un niveau difficile à tenir par des ménages au pouvoir d'achat malmené par la hausse des prix.

Si le gouvernement prévoit déjà une récession (-0,8%) l'année prochaine après une croissance autour de 0,6% cette année, la banque centrale avait prévenu lundi que si les cours du pétrole restaient à leur niveau actuel, autour de 60 dollars le baril, le produit intérieur brut pourrait chuter d'au moins 4,5%.

Face à l'ampleur des événements, l'idée d'introduire des restrictions sur les mouvements de capitaux, rejetée pour l'instant par Vladimir Poutine, était de nouveau discutée, les analystes craignant que cela ne ruine la crédibilité de Moscou sur les marchés.

[Caduce62]

Dans la mythologie grecque, Sisyphe Poutine, a dénoncé Zeus qui avait enlevé Crimée, une jeune vierge. Pour le punir, Zeus l’a condamné à pousser éternellement un rocher le rouble au sommet d’une montagne sans jamais y parvenir : à peine Sisyphe Poutine est-il arrivé près de son but que le rocher rouble roule vers le bas, et tout est à recommencer...

[tarkan]

Savez ce que tout ces patriotes de la Sainte Russie Eternelle ont fait hier alors que le rouble se cassait la gueule? Ils ont pris d'assaut les magasins Apple, car leurs produits, eux, ne dévaluent pas!!!

A tel point qu'Apple a suspendu ses ventes pour revoir ses prix. Encore un coup de la 5ème colonne...

[Matt]

J'ai vu ça. Mais aussi, (et ils ne sont pas plus cons que d'autres), ils ont fait la file devant les agents de changes pour "liquider" leur roubles pour des monnaies plus stables (cfr l'article du Parisien):

Crise du rouble : l'économie russe en péril, l'Occident attentif

La Russie est entrée dans une grave crise monétaire malgré les mesures radicales adoptées mardi pour enrayer l'effondrement du rouble. L'Occident craint un effet domino.


Moscou (Russie), mardi. Panique devant les bureaux de change russes depuis que le pays de Poutine est entré dans une grave crise monétaire et que la valeur du rouble s'effondre.
(AFP/VASILY MAXIMOV)

Les files d'attente devant les bureaux de change se multiplient ce mercredi à Moscou. Menacés par une très grave crise monétaire, les Russes espèrent pouvoir sauver le reste de leurs économies en transformant vite leurs roubles en une devise étrangère plus stable, avant que la leur ne s'effondre véritablement.

Côté occident, l'Europe et les Etats-Unis observent avec attention cette situation et se tiennent prêts à contrer une éventuelle contagion. Certains gros acteurs de l'économie mondiale ont même déjà pris des précautions, à l'image de la marque Apple qui a suspendu ses ventes en ligne dans le pays à cause des «fluctuations extrêmes» de la monnaie russe.

Chute de plus de 20%. Avec la dégringolade des recettes pétrolières, la valeur du rouble sur le marché fait en effet les montagnes russes. Après un lundi marqué par une chute de 9,5% sans précédent depuis la crise financière de 1998, la monnaie de Poutine a plongé de plus de 20% dans l'après-midi de mardi. L'euro a touché le seuil inimaginable de 100 roubles et le dollar 80 roubles, avant un rebond de la monnaie russe autour de 90 roubles pour un euro et 72 roubles pour un dollar. Depuis le début de l'année, le rouble a perdu au total près de 60% de sa valeur face au dollar. Et côté Bourses, l'indice moscovite RTS a chuté de 12%, à son plus bas niveau depuis 2009, au point de donner des sueurs froides à Wall Street qui a ouvert en baisse mardi avant de se reprendre.

Flambée des prix. La situation pourrait donc très vite devenir invivable pour la population. La hausse des prix approche déjà de 10% sur un an et promet de s'envoler encore. Les autorités ont vu ces derniers jours réapparaître les étiquettes en devises étrangères dans certains magasins, fréquentes dans les années 1990. Des produits alimentaires de base sont en train de se tranformer en produits de luxe !

Poutine sous pression. Cette dangereuse spirale semble par ailleurs difficile à stopper malgré les mesures radicales adoptées mardi pour enrayer l'effondrement du rouble. De quoi mettre en lumière l'impuissance du président Vladimir Poutine qui, en quinze ans à la tête de la Russie, n'a jamais géré une crise comparable. Alors que la population s'affole et fait la queue devant les bureaux de change, lui n'a toujours pas pris la parole. Il est également possible qu'il attende jeudi pour s'exprimer, lors d'une conférence de presse traditionnelle.

Soutien timide aux banques. Poutine esquive et le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, refuse de commenter, indiquant que cette question «économique» relève de la compétence du gouvernement, pas de la présidence. Le Premier ministre Dmitri Medvedev a convoqué ses ministres chargés du secteur économique, qui ont défini des mesures visant à «stabiliser» le rouble, en jouant sur les liquidités et soutenant le secteur bancaire. En revanche, ils n'ont pas discuté l'idée de restreindre les mouvements de capitaux, en plafonnant par exemple les achats de devises.

Obama ne lâche pas. Cet effondrement de la monnaie russe est la conséquence directe des sanctions économiques décrétées par les Occidentaux pour punir l'attitude du président russe dans le dossier ukrainien, couplée à la chute vertigineuse des cours du pétrole, également liée à la crise diplomatique. Et la décision mardi du président américain, Barack Obama, de signer la loi adoptée par le Congrès autorisant de nouvelles sanctions, n'est pas de nature à rassurer les marchés. Les Etats-Unis se laissent toutefois une marge de manoeuvre en se tenant régulièrement au courant de l'évolution. Washington a notamment évoqué une levée des sanctions compte tenu des «gestes positifs de Moscou en Ukraine».

Apple doit «réexaminer ses prix». Mardi soir, le groupe informatique américain a suspendu ses ventes en ligne en Russie. «En raison des fluctuations extrêmes de la valeur du rouble, notre magasin en ligne en Russie est actuellement inaccessible, pendant que nous réexaminons nos prix», a fait savoir la marque à la pomme, tout en s'excusant «auprès des clients pour les inconvénients occasionnés».

Le pétrole poursuit sa dégringolade. Une des conséquences les plus visibles de cette crise est la chute impressionnante du pétrole, en Asie notamment. Le baril de référence (WTI) pour livraison en janvier perdait 1,16 dollar, à 54,77 dollars, le baril de Brent pour livraison en février, cédant 82 cents, à 59,19 dollars. Les marchés scrutent avec attention la situation en Russie, producteur de brut et où le rouble n'en fini pas de toucher le fond.

Et ce n'est pas fini:

Ukraine : Obama favorable à de nouvelles sanctions contre Moscou

Maison-Blanche maintient la pression sur le Kremlin. Le président américain Barack Obama signera d’ici la fin de la semaine la loi autorisant de nouvelles sanctions contre la Russie, en riposte à sa politique en Ukraine. Adopté à l’unanimité par le Congrès, le texte prévoit également la fourniture d’une aide militaire à Kiev.

L’adoption de cette loi intervient alors que l‘économie russe est au plus mal, comme l’illustre la forte chute du rouble. Mais dans un entretien à France 24, Sergueï Lavrov assure que la Russie ne se laissera pas intimider par les sanctions :

‘‘Les sanctions sont un signe de faiblesse, d’agacement, ce qui n’est pas la meilleure qualité pour un homme politique. Mais je peux vous assurer que la Russie ne va pas seulement survivre aux sanctions, elle en sortira renforcée”, indique le ministre russe des Affaires étrangères.



En visite à Kiev, la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a assuré, de son côté que l’Europe resterait unie face à la crise ukrainienne, alors que des voix s‘élèvent au sein des Vingt-Huit pour demander une atténuation des sanctions à l‘égard Moscou.

L’Union européenne et Petro Porochenko qui espèrent toujours la mise en oeuvre d’une paix durable dans l’est de l’Ukraine. Le président ukrainien voit des signes positifs : aucun combat n’a été signalé dans la nuit de lundi à mardi.

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Aller, des économies:

L'équipage russe des Mistral rentrera en Russie avant le 25 décembre

L'équipage russe des porte-hélicoptères de type Mistral actuellement en formation à Saint-Nazaire rentrera en Russie avant le 25 décembre à bord du navire d'entraînement Smolny.
La France a dû livrer à la Russie le premier porte-hélicoptères Mistral le 14 novembre, mais cela n'a pas eu lieu.

Début décembre le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a déclaré que Paris pouvait renoncer à la livraison des porte-hélicoptères à la Russie. Tout dépendrait des événements en Ukraine.

[Matt]

Drôle de Rambo

[Matt]

Russie : le ministère des Finances annonce des ventes de devises pour soutenir le rouble

Le ministère russe des Finances a annoncé mercredi qu’il allait procéder à la ventes de devises étrangères afin de soutenir le rouble, qui vient de plonger deux jours de suite et qu’il juge "extrêmement sous-évalué"

Contactée par l’AFP, une porte-parole du ministère n’a pas précisé les montants mis en jeu dans ces opérations. Après cette annonce, le rouble partait en hausse, à 81,61 roubles pour un euro, contre 85,15 mardi soir, et 65,15 roubles pour un dollar contre 67,88 la veille.

Ces ventes s’ajouteront aux interventions quotidiennes de la banque centrale, qui a vendu quelque dix milliards de dollars depuis le début du mois pour tenter de soutenir le rouble, avec peu de succès.
Lors d’une réunion d’urgence, le gouvernement a par ailleurs défini des mesures destinées à assurer la stabilité financière, en jouant sur les liquidités disponibles dans le système financier, et à soutenir le secteur bancaire mis à rude épreuve face à une chute de la monnaie à l’ampleur inédite depuis le placement de la Russie en défaut de paiement en 1998.

La Banque de Russie dépense des milliards de dollars pour le rouble


Un officier de police devant la banque centrale russe, ce mardi 16 décembre 2014 à Moscou. [Keystone]

Le rouble se stabilisait mercredi matin, alors que la banque centrale russe annonçait avoir dépensé près de 2 milliards de dollars (1,9 milliard de francs Suisses) lundi pour défendre la monnaie russe.

La monnaie russe semblait se stabiliser mercredi matin, après deux jours de chute historique qui ont plongé le pays dans une crise monétaire inédite en 15 ans de pouvoir de Vladimir Poutine.

Après un nouveau recul à l'ouverture de la Bourse de Moscou, le rouble s'est un peu repris avant de se stabiliser.



Peu avant 8 heures, les cours s'établissaient à 83,95 roubles pour un euro, contre 85,15 mardi soir, et 67,20 roubles pour un dollar contre 67,88 la veille.



Plus de 10 milliards de dollars en un mois

Le rouble a perdu environ la moitié de sa valeur par rapport au début de l'année, après des fuites de capitaux entraînés par la crise ukrainienne et la chute des cours du pétrole.



La banque centrale a dépensé 1,96 milliard de dollars sur le marché des changes lundi pour défendre la monnaie russe, ce qui porte ses interventions à plus de 10 milliards de dollars (9,6 milliards de francs) depuis le début du mois.

[Snafu]

Drôle de Rambo

Ils aurai du lui muscler la gueule et poutine est droitier, on sais maintenant comment il s'est musclé 

[Matt]

Le rouble entraînera-t-il Poutine dans sa chute?

Début novembre, le site La Voix de la Russie annonçait que 85% de personnes interrogées appréciaient hautement le travail réalisé par Vladimir Poutine, notamment en raison de la reprise économique qu'a connu le pays sous sa présidence.

Oui, mais... la dégringolade que connait actuellement le rouble amasse bien des nuages dans le ciel de Poutine. Si cela fait quelques semaines que le rouble connaît des faiblesses, la dégringolade de la monnaie russe s'est accentuée hier en atteignant, en fin de matinée, de nouveaux records de faiblesse face au dollar et à l'euro.

Le rouble avait connu une accalmie grâce à une hausse spectaculaire des taux annoncée par la banque centrale russe. En effet, celle-ci a relevé son taux directeur à 17%, contre 10,5% auparavant, soit une hausse de 650 points de base. Mais cela n'a pas suffi pour stabiliser le rouble, car moins de deux heures après un rebond, la monnaie russe a de nouveau décroché.  L'euro a dépassé pour la première fois de son histoire les 80 roubles et le dollar 65 roubles. Sur la seule journée de lundi 15 décembre, la monnaie russe avait perdu près de 10% de sa valeur, un plongeon d'une ampleur inégalée depuis 1998, année noire durant laquelle la Russie avait été placée en défaut de paiement.

Pourquoi cette chute soudaine ?

Spontanément, on pense aux mesures économiques prises par les Etats-Unis et l'Europe contre la Russie en représailles au soutien du Kremlin aux séparatistes pro-russes en Ukraine. S'il est clair que cet embargo a affaibli les ressources économiques russes, il n'est pas seul à expliquer la faiblesse que connait le rouble.

La chute du prix du pétrole y est pour beaucoup plus que cet embargo occidental. Selon le site du Nouvel Obs, le pétrole fournit près de la moitié des recettes budgétaires de Moscou. Et de souligner une intervention, datant de fin novembre, de Anton Silouanov, ministre des Finances russe: "Nous perdons de l'ordre de 40 milliards de dollars [soit 32 milliards d'euros] par an à cause des sanctions géopolitiques et nous pouvons perdre de 90 milliards à 100 milliards de dollars [72 milliards à 80 milliards d'euros] par an à cause de la baisse de 30 % du cours du pétrole."

Quelles sont les "solutions" ?

Vladimir Poutine a encore quelques cartes dans sa manche pour tenter d'endiguer le mini-krash et garder la confiance du peuple russe. Selon le Nouvel Obs, il aurait a proposé "une amnistie complète" à ceux qui rapatrierait leurs capitaux. Selon la banque centrale, près de 100 milliards d'euros auraient quitté le pays en 2014... Reste à voir si cette somme réintégrera, du moins en partie, le sol russe.

Deux autres possibilités s'offrent encore à lui, soit rétablir le contrôle des changes, mais, selon le Nouvel Obs, cette décision ternirait l'image de la Russie à l'échelle internationale, soit de faire des économies dans le budget de l'état russe.

Quoi qu'il en soit pour les ménages russes, les conséquences de la chute du rouble sont déjà très présentes. Les prix ne cessent d'augmenter (+10% sur un an) et ce n'est pas fini. Devant la volatilité de la monnaie russe, des commerçants ont commencé à afficher leurs prix en devises étrangères, une pratique courante par le passé, mais interdite sous l'ère Poutine. Si on ajoute à cela que les perspectives économiques annoncées par la banque centrale russe pour l'année 2015 sont loin d'être encourageantes... On comprend d'autant mieux que le spectre de 1998 effraye la Russie.

On peut dès lors se demander si le président Vladimir Poutine gardera encore longtemps la confiance de ses concitoyens. Une nécessité si l'actuel président veut se présenter aux élections présidentielles de 2018 et avoir une chance de rempiler pour un mandat de 6 ans.

En attendant, faute de connaître le résultat des urnes, une blague circule à Moscou : quel est le point commun entre Vladimir Poutine, la valeur du rouble face au dollar et le prix du pétrole ? Ils atteindront tous les trois 63 l'an prochain...

Et s'il retirait ses troupes en Russie?

Camembert et mozzarella russes, ou comment contourner l'embargo

Le "camembert" de Dmitri Markitan a bien la forme et la moelleuse croûte blanche du fromage de Normandie, mais il est produit à partir de lait de chèvre dans la banlieue de Moscou.


Dmitri Markitan vérifie les fromages qu'il fabrique, le 9 décembre 2014 à Golovkovo-Marino, à une centaine de kilomètres au nord de Moscou - Kirill Kudryatsev

Et pendant que son modèle français est banni des rayons des magasins russes, conséquence de l'embargo alimentaire décrété par Moscou en réponse aux sanctions occidentales, ses ventes explosent, comme celles de la mozzarella de la région de Briansk (ouest) ou le roquefort de l'Altaï (Sibérie occidentale). "La production a vraiment beaucoup augmenté", assure Dmitri Markitan, à la tête d'une exploitation de 150 chèvres à Golovkovo-Marino, à une centaine de kilomètres au nord de la capitale russe. "En août, nous traitions une centaine de litres de lait par jour, mais aujourd'hui nous en traitons de 270 à 300", se félicite le fromager, au milieu de ses ateliers stérilisés aux réfrigérateurs pleins à craquer. "Je pense que c'est lié aux sanctions. Des clients qui travaillaient avant avec des produits importés, viennent maintenant travailler avec nous", reconnaît-il.

Le fromage est, après les fruits, le produit européen le plus touché par l'embargo décrété en août par Vladimir Poutine sur la plupart des produits alimentaires des pays qui sanctionnent la Russie pour l'annexion de la Crimée et son soutien présumé aux séparatistes de l'est de l'Ukraine.

Selon Bruxelles, les exportations de produits laitiers de l'Union européenne vers la Russie représentaient ces dernières années environ 1,3 million de tonnes par an, dont 900 000 tonnes pour le fromage.

Les autorités russes ont engagé un ambitieux programme de plusieurs milliards d'euros pour développer l'industrie agroalimentaire locale, mais les experts se montrent sceptiques. Pour créer une industrie fromagère suffisamment puissante, il faut d'abord augmenter la production de lait, ce qui devrait prendre au moins trois ans.

La tâche est d'autant plus complexe que la situation économique en Russie est difficile et l'accès au crédit compliqué. Surtout, personne ne sait quand l'embargo sera levé et quand par conséquent la production européenne reviendra en force sur le marché russe.

Aubaine pour la Suisse

Certains producteurs russes ont néanmoins entrepris de remplacer la production importée avec leur version locale des fromages européens les plus populaires.

Des paquets de mozzarella fabriquée dans des usines russes sont ainsi apparus dans les épiceries fines moscovites. Selon les médias russes, des entrepreneurs de l'Altaï, chaîne montagneuse de Sibérie, ont décidé de se lancer dans la production de camembert et roquefort après avoir étudié leur fabrication en France.

Le site de la Gazeta a raconté l'histoire des moines du monastère de l'île de Valaam, sur le lac Ladoga (nord-ouest), qui ont suivi une formation en Italie et y ont acheté les équipements nécessaires pour produire mozzarella et ricotta.

La pratique n'est pas nouvelle dans l'espace de l'ex-URSS, où la culture des appellations d'origine contrôlée n'existe pas et où l'on boit depuis l'époque soviétique du Champagne ou du Cognac local.

A plus grande échelle, la Russie se fournit désormais en Serbie, Nouvelle-Zélande, avant peut-être Israël, surtout pour le fromage industriel consommé en grande quantité en Russie.
Dans une fromagerie moscovite, où les habitants les plus aisés de la capitale russe se fournissent en mets européens, 70% de la marchandise vendue vient désormais de Suisse, épargnée par l'embargo car non membre de l'UE.

Raclette suisse, Tête de moine, Mont Vully occupent la plus grande place derrière la vitrine du magasin mais "la petite Suisse a du mal à nourrir la grande Russie", ironise Alexandre Kroupietskov, le propriétaire.

Résultat: les prix flambent d'au moins 20% et les étiquettes des fromages russes suivent le mouvement. "Il n'y a pas assez de fromage et donc les fournisseurs russes peuvent se permettre d'augmenter les prix et d'exiger des avances", soupire le commerçant.

Pense pas que ces fromages soit correct par rapport à ceux d'origine, tarkan confirmera je pense.

Pour info la valeur du rouble en ce moment:

Cours Forex	81.5918
Variation	-6.40%
Ouverture	87.1715
+ Haut	89.9765
+ Bas	77.0436
Clôture veille	87.1744

[Krispoluk]

Très amusant ce reportage...
Quiconque a vécu en Ukraine ou en Russie sait pertinemment ce qu'il en est des fromages locaux : on oserait même pas en garnir nos pizzas bas-de-gamme chez nous...

Alors, oui, l'éleveur de chèvres de la banlieue de Moscou ou les moines de l'Altaï qui fabriquent un formidable "Roquefort" local... Peut-être  ! Tant mieux, c'est tout le bien que je leur souhaite... Néanmoins, ce genre de "Propaganda" primaire à l'usage du Russe primaire fait doucement rigoler  

De même que le recours au fromage Suisse. Sans épiloguer sur ces salopards d'enfoirés de Suisses qui s'arrangent toujours pour gagner sur tout les tableaux, en "blanchissant" l'argent de la maffia Russe dans leurs banques véreuses et en fournissant en sus du fromage très cher à la nomenklatura russe, je préfère la jouer patriote en consommant un bon Maroilles ou un Pont-L'Evêque au lait crû ou un Ossau-Iraty maison...
Passez votre chemin les Russes, y-a rien à voir   

[Matt]

Le rouble ce matin:

Cours Forex 1	73.9861
Variation	-2.21%
Ouverture	73.8825
+ Haut	74.0281
+ Bas	73.3904
Clôture veille	75.6606

[benoit77]

Analystes russes : une profonde récession en Russie en 2015


http://ru.reuters.com/article/businessNews/idRUKBN0JV21O20141217?sp=true

et c'est pas les usa ou l'ue qui le dit c'est bien des russes  

 

c'est pas dans mon habitude mais je m'en réjouis

ça au moins , ils ne l'auront pas volé. Je dis même que c'est bien mérité.

[Matt]

Surprenant?
Non, ils sont bien obligé de prévenir la population que demain sera difficile (si vova veut rester en place).

Une parenthèse:

La diplomatie selon Poutine

La chute du rouble fait trembler les marchés. Si Poutine maintient sa stratégie de l’isolement, les effets pourraient se faire sentir bien au-delà de la Russie.

Jusque-là, il avait fait la sourde oreille. À chaque menace des capitales occidentales, à chaque mise en demeure, Poutine faisait mine de ne rien savoir, préférant se draper dans une sorte d’indifférence lointaine et n’hésitant pas à envoyer l’artillerie dans l’est de l’Ukraine, en réponse aux sanctions internationales.

À l’exception de l’embargo sur les poires et quelques denrées agricoles, cela ne devait d’ailleurs pas perturber le commerce dans le reste du monde.

Jusqu’à ce que les cours du pétrole se mettent à dégringoler en raison de la surabondance de la production et de la stagnation de la demande. Jusqu’à ce que le rouble, doublement frappé par les chutes du brut et par l’impact des sanctions occidentales, se mette à dévisser lui aussi. Et jusqu’à ce que les capitaux fuient en masse, en raison de la perte de confiance des épargnants et des investisseurs russes.

Neuf mois après la crise ukrainienne et l’annexion de la Crimée, voici donc Poutine qui paie le prix de son cynisme et de sa surdité au droit international. Jamais, depuis quinze années à la tête de la Russie, le chef du Kremlin n’a eu à gérer une crise aussi brutale pour l’économie intérieure. Celui qui avait misé sur la confrontation ukrainienne pour renforcer le prestige national et accroître sa cote de popularité personnelle risque bien de faire les frais de ce grand dérapage financier lorsque les effets du krach frapperont directement la population du pays.

Ce jeudi, Vladimir Poutine devrait en dire davantage sur ses intentions pour redresser la barre d’une Russie qui prend l’eau. Mais les capitales et les entreprises occidentales qui commencent à avoir de sérieuses inquiétudes pour leurs relations commerciales avec Moscou continuent à douter. Poutine les a plus habitués à une ligne inflexible, même au risque d’une rupture majeure, qu’à une pratique de la diplomatie fondée sur le dialogue et l’efficacité.

[Matt]

Quelques mots de LA conférence de qui vous savez:


"La Russie veut une solution pour la crise ukrainienne"


"On attaque personne"

"La crise économique durera deux ans maximum"

"L'élite russe est le paysan russe"

Un journaliste ukrainien pose une question:

"«J'ai une petite question à l'égard de l'opération punitive que vous menez dans l'Est de l'Ukraine d'abord et contre la population de l'est de l'Ukraine. Qu'avez-vous dit aux soldats russes lorsque vous les avez envoyé à l'Ukraine? Qu'avez-vous dit aux mères d'officiers russes qui ont été tués en Ukraine?

Et une autre question. L'ancien président Viktor Ianoukovitch qui est maintenant caché en Russie, une fois envoyé Ioulia Timochenko en prison. Maintenant, le premier numéro du bloc de Ioulia Timochenko est maintenu en prison russe. Lorsque sera elle sort? Ainsi que Oleg Sentsov et au moins 30 autres prisonniers de guerre ukrainiens conservés en Russie."

Remarquez la trombine de celle qui tient le micro.

Parce qu'il faut être respectueux pour poser ses questions:


Sourires "forcés":

[Caduce62]

"La crise économique durera deux ans maximum"
C'est 2 ans de chute mais à l'atterrissage, ça fait mal ?
Blague à la russe : Poutine se jette du haut d'un immeuble, un employé du 10ème étage lui demande en le voyant passer : "Tout va bien ?"; Poutine répond : "Jusqu'ici, Oui !" 

[Matt]

Les humoristes s'en donnent à coeur joie:










Et certaines réactions:


Lavrov:
Si Obama signe l'acte de support à l'Ukraine, la Russie réagira


En attendant, certains russes repartent de France:

Leur formation est terminée.

[Caduce62]

Ils n'ont pas l'air heureux et pressés de rentrer 

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