Covid-19
+7
benoit77
Svoboda
richard
Thuramir
Gilles
Krispoluk
steven21
11 participants
Page 7 sur 10
Page 7 sur 10 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Re: Covid-19
Vaccin : la HAS recommande une dose de rappel à partir de 40 ans
Alors que l’épidémie de Covid-19 connaît un nouveau rebond en France métropolitaine, les autorités sanitaires recommandent d’élargir le périmètre des populations éligibles à une dose de rappel vaccinal aux 40 ans et plus, selon un communiqué vendredi.
La Haute Autorité de santé (HAS) préconise de faire ce rappel six mois après la primo-vaccination, « les dernières études suggérant en effet un bénéfice pour cette tranche d’âge ».
Source : https://www.lepoint.fr/sante/vaccin-la-has-recommande-une-dose-de-rappel-a-partir-de-40-ans-19-11-2021-2452859_40.php
La Haute Autorité de santé (HAS) préconise cette dose de rappel six mois après la primo-vaccination, selon un communiqué publié vendredi.
Alors que l’épidémie de Covid-19 connaît un nouveau rebond en France métropolitaine, les autorités sanitaires recommandent d’élargir le périmètre des populations éligibles à une dose de rappel vaccinal aux 40 ans et plus, selon un communiqué vendredi.
La Haute Autorité de santé (HAS) préconise de faire ce rappel six mois après la primo-vaccination, « les dernières études suggérant en effet un bénéfice pour cette tranche d’âge ».
Source : https://www.lepoint.fr/sante/vaccin-la-has-recommande-une-dose-de-rappel-a-partir-de-40-ans-19-11-2021-2452859_40.php
Gilles- Messages : 2444
Date d'inscription : 16/02/2019
Thuramir aime ce message
Re: Covid-19
Personnellement, j'ai reçu ma troisième dose de Pfizer ce jeudi 18 novembre après avoir pris l'initiative de prendre un rendez-vous dans un centre de vaccination (la prise de rendez-vous est obligatoire dans la Région de Bruxelles, chaque entité fédérée ayant sa propre politique de mise en place de la vaccination).
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: Covid-19
Ici à Ostende on est convoqué d'office et le centre de vaccination est au casino. Impossible à rater.
Re: Covid-19
T'as peur de mourir , vieille branche !Thuramir a écrit:Personnellement, j'ai reçu ma troisième dose de Pfizer ce jeudi 18 novembre après avoir pris l'initiative de prendre un rendez-vous dans un centre de vaccination (la prise de rendez-vous est obligatoire dans la Région de Bruxelles, chaque entité fédérée ayant sa propre politique de mise en place de la vaccination).
Svoboda- Messages : 1459
Date d'inscription : 01/01/2010
Re: Covid-19
Pas peur de mourir, mais pas envie de mourir prématurément.Svoboda a écrit:T'as peur de mourir , vieille branche !Thuramir a écrit:Personnellement, j'ai reçu ma troisième dose de Pfizer ce jeudi 18 novembre après avoir pris l'initiative de prendre un rendez-vous dans un centre de vaccination (la prise de rendez-vous est obligatoire dans la Région de Bruxelles, chaque entité fédérée ayant sa propre politique de mise en place de la vaccination).
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Matt et Gilles aiment ce message
Re: Covid-19
Pour moi, la vaccination est pour se protéger, mais également un acte civique envers les autres. On a des droits, mais également des devoirs.
Thuramir, Krispoluk et Gilles aiment ce message
Re: Covid-19
Bienvenue à tous sur l'Echo du Covid
***
FAKE DE LA SEMAINE
Une fois n’est pas coutume, on va faire un peu de maths. Enfin, Le Biostatisticien a fait des maths et il me les a expliqués pour que je vous les explique.
Tout est parti d’une déclaration de M. Blachier, qui expliquait que non, il n’y avait pas de saturation de l’hôpital due aux patients Covid, car ils ne représentent que 5% des patients, et c’est pas grand-chose.
On va passer outre le fait que, si, un patient sur 20 de toute la France hospitalisé aux soins intensifs pour la même pathologie, c’est beaucoup, et on va regarder en détails.
Le problème, c’est que le nombre de patients dit le nombre de lits qu’ils occupent, mais pas pour combien de temps ils les occupent. Or, les patients Covid restent longtemps, très longtemps. Si on multiplie le nombre de patients entrés par le temps qu’ils sont restés aux soins intensifs, on atteint 19% du temps disponible en réanimation. Je reformule pour plus de clarté : à l’hôpital, en moyenne 1 patient sur 5 dont on s’occupe en soins intensifs est un patient Covid. Ça fait qu’il reste en permanence uniquement 4 lits pour gérer tout le reste (les cancers, les AVC, les accidents de la route etc.). En moyenne.
Oui, car ce que ce chiffre de 5% ne dit pas non plus, c’est quand les patients ont occupé ces lits. Et avec la dynamique de l’épidémie, ils les ont souvent occupés tous en même temps. Lors de certains pics, plus de 100% de tous les lits de réanimation étaient occupés par des patients Covid. Vous allez me dire que ça se peut pas : si, ça s’est pu parce que les soignants ont poussé les murs et que la capacité de soins intensifs a été augmentée, parfois jusqu’à +50%. Donc niveau pression sur l’hôpital, ça se pose là quand même.
Enfin, il faut souligner que ce tableau est incomplet, car il manque des patients. Ce sont, tout d’abord, ceux dont les opérations ou les soins ont été déprogrammés. Parfois, cela a été reporté à plus tard, et a donc pu sortir des calculs de l’année. Parfois les gens en sont morts. Les autres patients manquants à l’appel sont ceux qu’on n’a pas admis en réanimation parce qu’il fallait faire des choix et que leur pronostic n’était pas assez bon. En temps normal, peut-être qu’on aurait donné quelques jours de chance, pour voir. Mais là ce n’était pas possible. Et ces patients-là, pour le coup Covid, sont également invisibles de ce 5%. Même s’ils sont morts de la maladie en question.
***
DECOUVERTE DE LA SEMAINE
Bon, alors, les vaccins, myocardite ou pas myocardite ? Après l’annonce de la Haute Autorité de Santé déconseillant le vaccin Moderna aux moins de 30 ans, il m’a semblé nécessaire de se pencher, réellement, sur les études qu’il y a derrière cette décision.
La base en premier : c’est quoi une myocardite ? C’est une inflammation du muscle du cœur appelé donc le myocarde. Une inflammation est une réaction du système immunitaire en réponse à une infection réelle ou simulée (un vaccin étant une infection factice) : c’est pour ça que votre doigt est chaud, rouge et gonflé quand vous vous êtes méchamment entaillé. Le système immunitaire étant plus actif quand on est jeune, il est aussi plus à risque d’emballement (et on en rediscute dans le Point méthode de la semaine) et donc de créer, par exemple, une inflammation là où il n’y a pas lieu.
Donc, lors de l’infection factice qu’est la vaccination, y a-t-il un surrisque de myocardite par rapport à la population générale appariée (c’est-à-dire même âge, même sexe, même lieu de vie etc.) ? Oui, répond une étude française, il y a un surrisque chez les moins de 30 ans et il est de 0.0132% (plus précisément 132 cas supplémentaires par million de dose injectées). Ce risque apparait en général dans les 7 jours suivants l’injection et touche surtout les hommes (79% des patients). Mais soyons clairs, dans cette tranche d’âge, vous avez près de 2000 fois plus de risques mourir d’un accident de la route que de choper ce truc, et je vous parle même pas d’en mourir.
En parlant de mort, restons dans les joyeusetés. Est-ce que c’est grave ? Ça va. L’étude montre également que tous les cas recensés ont évolué favorablement, il n’y a donc, littéralement, pas mort d’homme.
Du coup, vous allez me dire, car vous me dites beaucoup de choses, est-ce bien la peine de déconseiller ce vaccin pour si peu ? Et bien oui, puisqu’on possède une alternative qui présente moins de risque en conférant la même protection : certes le risque est faible, mais si on a mieux, aucune raison de ne pas prévenir.
***
PISTE DE LA SEMAINE
*Traitement curatif : après Merck et le molnupinavir (qui vient juste d’obtenir son autorisation aux USA avec un dossier en cours d’étude en Europe), c’est Pfizer qui annonce le dépôt d’un dossier pour la commercialisation sur le marché américain d’un traitement curatif, destiné à réduire les hospitalisations et les décès chez les patients positifs. Le communiqué (disponible ici https://www.pfizer.com/.../pfizers-novel-covid-19-oral...) parle d’une réduction des risques de 89% avec aucun mort dans le groupe traité contre 7 dans le groupe contrôle. Pour l’instant toutefois l’étude n’est pas encore publiée, donc patience, on guette et on attend.
***
IMPASSE DE LA SEMAINE
*Mu : le variant colombien va-t-il nous donner plus de fil à retordre que prévu ? Des scientifiques britanniques s’inquiètent et demandent une surveillance renforcée du variant Mu. En effet, leurs travaux montrent que le variant à l’origine de la flambée dans le pays entre mars et juillet, possède une résistance particulière face aux anticorps. A l’aide de sérum contenant les anticorps de patients guéris, les chercheurs ont montré que Mu échappait 10.6 fois plus à l’immunité post-infection que sa souche parent. La vaccination fait mieux, mais pas beaucoup plus, puisque Mu résiste également 9.1 fois plus à la neutralisation par anticorps suite au vaccin Pfizer que sa souche parent. Pour autant, il ne s’est pas particulièrement répandu, et semble confiné à la Colombie. Mais la surveillance s’impose.
***
MAUVAISE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Immunité : une nouvelle étude se penche sur la diminution de la protection des différents vaccins au cours du temps, en particulier depuis la diffusion massive du variant Delta, et c’est… en demi-teinte dirons-nous. La vraie mauvaise nouvelle, c’est la diminution de la protection contre le risque d’être contaminé. Elle passe de, respectivement, 86.4%, 89.2% et 86.9% pour Janssen, Moderna et Pfizer à 13.1%, 58% et 43.3% en l’espace de 8 mois (et avec le facteur combiné de l’hégémonie du variant Delta). AstraZeneca n’a pas été inclus dans cette étude. Toutefois, il demeure une bonne nouvelle dans tout cela : la protection contre le risque de décès, elle, ne bouge quasiment pas. Elle reste, tous vaccins confondus, de 71.6% pour les plus de 65 ans et de 81.7% pour les moins de 65 ans.
***
BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Espagne : le pays aurait-il atteint l’immunité collective ? C’est en tout cas ce qu’il ressort d’une récente étude : grâce à une vaccination à double dose de plus de 80% (contre seulement 74.6% pour la France), le pays serait le premier d’Europe à atteindre l’immunité collective. La levée récente des restrictions n’a pas vu arriver de rebond et les hospitalisations continuent de baisser.
***
« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
Si les médicaments doivent passer des examens et obtenir des accréditations, il y a des raisons. Si certaines substances sont interdites ou réglementées, même si elles sont « naturelles » (ce qui est un terme qui ne veut rien dire, mais je ne vais pas épiloguer là-dessus aujourd’hui), il y a des raisons. Si l’automédication est déconseillée à moins que vous sachiez VRAIMENT ce que vous êtes en train de faire, il y a des raisons. Et si on vous répète sur cette page à longueur de chronique de ne pas faire confiance aux remèdes alternatifs en tous genres, il y a des raisons.
L’une d’entre elles, c’est de vous éviter de devenir comme cet homme, hospitalisé dans le Jura en Suisse (coucou les voisins !), qui a estimé que prendre de l’argent colloïdal était un bon moyen de renforcer son système immunitaire (et je vais y revenir dans le Point méthode de la semaine, parce qu’avec l’arrivée de l’hiver on va en remettre une couche).
L’argent colloïdal, c’est juste une solution liquide avec des nanoparticules d’argent en suspension dedans, et le milieu alternatif/New Age/pseudo-science/[insérez ici votre médecine qui marche pas favorite] en raffole. Oui, les nanoparticules, c’est le mal, mais celles-là elles vont bien, on sait pas pourquoi. Historiquement, cette substance était utilisée comme antibactérien avant l’arrivée des antibiotiques, et aurait toujours un effet sur certaines maladies de la peau impliquant des germes très résistants (oui le staphylocoque doré, c’est de toi que je cause). Mais on parle là d’un usage externe, et certainement pas d’en boire !
Mais du coup, me direz-vous, si on peut faire des intoxications au plomb ou à l’or, on peut aussi en faire à l’argent ? Tout à fait, chers lecteurs attentifs, on peut, ça s’appelle l’argyrisme. Et c’est précisément ce qui a amené notre homme à l’hôpital, car en plus d’avoir probablement abimé ses reins, son foie et lésé son cerveau, sa peau est devenue… bleue. Pas bleu Navi, je vous l’accorde, plutôt bleu-gris-métallique… bleu argenté quoi. Ça pourrait être drôle si cette fixation dans les tissus n’était pas parfaitement définitive.
Et vous savez ce qui m’énerve ? Ce qui me met les nerfs en pelote dans cette histoire ? C’est que ce pauvre homme a fait quelque chose de très stupide et va en garder le stigmate à vie, mais vous ne me ferez jamais croire qu’il a eu cette idée-là tout seul. Quelqu’un lui a suggéré, quelqu’un lui a dit que c’était un bon moyen de se protéger, quelqu’un a écrit trouzmille articles pas sourcés sur un blog pourri pour influencer les personnes vulnérables, quelqu’un peut-être même lui a vendu ou en a tiré profit. Quelqu’un qui devrait être en taule, et qui n’y est visiblement pas…
***
FAKE DE LA SEMAINE
Une fois n’est pas coutume, on va faire un peu de maths. Enfin, Le Biostatisticien a fait des maths et il me les a expliqués pour que je vous les explique.
Tout est parti d’une déclaration de M. Blachier, qui expliquait que non, il n’y avait pas de saturation de l’hôpital due aux patients Covid, car ils ne représentent que 5% des patients, et c’est pas grand-chose.
On va passer outre le fait que, si, un patient sur 20 de toute la France hospitalisé aux soins intensifs pour la même pathologie, c’est beaucoup, et on va regarder en détails.
Le problème, c’est que le nombre de patients dit le nombre de lits qu’ils occupent, mais pas pour combien de temps ils les occupent. Or, les patients Covid restent longtemps, très longtemps. Si on multiplie le nombre de patients entrés par le temps qu’ils sont restés aux soins intensifs, on atteint 19% du temps disponible en réanimation. Je reformule pour plus de clarté : à l’hôpital, en moyenne 1 patient sur 5 dont on s’occupe en soins intensifs est un patient Covid. Ça fait qu’il reste en permanence uniquement 4 lits pour gérer tout le reste (les cancers, les AVC, les accidents de la route etc.). En moyenne.
Oui, car ce que ce chiffre de 5% ne dit pas non plus, c’est quand les patients ont occupé ces lits. Et avec la dynamique de l’épidémie, ils les ont souvent occupés tous en même temps. Lors de certains pics, plus de 100% de tous les lits de réanimation étaient occupés par des patients Covid. Vous allez me dire que ça se peut pas : si, ça s’est pu parce que les soignants ont poussé les murs et que la capacité de soins intensifs a été augmentée, parfois jusqu’à +50%. Donc niveau pression sur l’hôpital, ça se pose là quand même.
Enfin, il faut souligner que ce tableau est incomplet, car il manque des patients. Ce sont, tout d’abord, ceux dont les opérations ou les soins ont été déprogrammés. Parfois, cela a été reporté à plus tard, et a donc pu sortir des calculs de l’année. Parfois les gens en sont morts. Les autres patients manquants à l’appel sont ceux qu’on n’a pas admis en réanimation parce qu’il fallait faire des choix et que leur pronostic n’était pas assez bon. En temps normal, peut-être qu’on aurait donné quelques jours de chance, pour voir. Mais là ce n’était pas possible. Et ces patients-là, pour le coup Covid, sont également invisibles de ce 5%. Même s’ils sont morts de la maladie en question.
***
DECOUVERTE DE LA SEMAINE
Bon, alors, les vaccins, myocardite ou pas myocardite ? Après l’annonce de la Haute Autorité de Santé déconseillant le vaccin Moderna aux moins de 30 ans, il m’a semblé nécessaire de se pencher, réellement, sur les études qu’il y a derrière cette décision.
La base en premier : c’est quoi une myocardite ? C’est une inflammation du muscle du cœur appelé donc le myocarde. Une inflammation est une réaction du système immunitaire en réponse à une infection réelle ou simulée (un vaccin étant une infection factice) : c’est pour ça que votre doigt est chaud, rouge et gonflé quand vous vous êtes méchamment entaillé. Le système immunitaire étant plus actif quand on est jeune, il est aussi plus à risque d’emballement (et on en rediscute dans le Point méthode de la semaine) et donc de créer, par exemple, une inflammation là où il n’y a pas lieu.
Donc, lors de l’infection factice qu’est la vaccination, y a-t-il un surrisque de myocardite par rapport à la population générale appariée (c’est-à-dire même âge, même sexe, même lieu de vie etc.) ? Oui, répond une étude française, il y a un surrisque chez les moins de 30 ans et il est de 0.0132% (plus précisément 132 cas supplémentaires par million de dose injectées). Ce risque apparait en général dans les 7 jours suivants l’injection et touche surtout les hommes (79% des patients). Mais soyons clairs, dans cette tranche d’âge, vous avez près de 2000 fois plus de risques mourir d’un accident de la route que de choper ce truc, et je vous parle même pas d’en mourir.
En parlant de mort, restons dans les joyeusetés. Est-ce que c’est grave ? Ça va. L’étude montre également que tous les cas recensés ont évolué favorablement, il n’y a donc, littéralement, pas mort d’homme.
Du coup, vous allez me dire, car vous me dites beaucoup de choses, est-ce bien la peine de déconseiller ce vaccin pour si peu ? Et bien oui, puisqu’on possède une alternative qui présente moins de risque en conférant la même protection : certes le risque est faible, mais si on a mieux, aucune raison de ne pas prévenir.
***
PISTE DE LA SEMAINE
*Traitement curatif : après Merck et le molnupinavir (qui vient juste d’obtenir son autorisation aux USA avec un dossier en cours d’étude en Europe), c’est Pfizer qui annonce le dépôt d’un dossier pour la commercialisation sur le marché américain d’un traitement curatif, destiné à réduire les hospitalisations et les décès chez les patients positifs. Le communiqué (disponible ici https://www.pfizer.com/.../pfizers-novel-covid-19-oral...) parle d’une réduction des risques de 89% avec aucun mort dans le groupe traité contre 7 dans le groupe contrôle. Pour l’instant toutefois l’étude n’est pas encore publiée, donc patience, on guette et on attend.
***
IMPASSE DE LA SEMAINE
*Mu : le variant colombien va-t-il nous donner plus de fil à retordre que prévu ? Des scientifiques britanniques s’inquiètent et demandent une surveillance renforcée du variant Mu. En effet, leurs travaux montrent que le variant à l’origine de la flambée dans le pays entre mars et juillet, possède une résistance particulière face aux anticorps. A l’aide de sérum contenant les anticorps de patients guéris, les chercheurs ont montré que Mu échappait 10.6 fois plus à l’immunité post-infection que sa souche parent. La vaccination fait mieux, mais pas beaucoup plus, puisque Mu résiste également 9.1 fois plus à la neutralisation par anticorps suite au vaccin Pfizer que sa souche parent. Pour autant, il ne s’est pas particulièrement répandu, et semble confiné à la Colombie. Mais la surveillance s’impose.
***
MAUVAISE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Immunité : une nouvelle étude se penche sur la diminution de la protection des différents vaccins au cours du temps, en particulier depuis la diffusion massive du variant Delta, et c’est… en demi-teinte dirons-nous. La vraie mauvaise nouvelle, c’est la diminution de la protection contre le risque d’être contaminé. Elle passe de, respectivement, 86.4%, 89.2% et 86.9% pour Janssen, Moderna et Pfizer à 13.1%, 58% et 43.3% en l’espace de 8 mois (et avec le facteur combiné de l’hégémonie du variant Delta). AstraZeneca n’a pas été inclus dans cette étude. Toutefois, il demeure une bonne nouvelle dans tout cela : la protection contre le risque de décès, elle, ne bouge quasiment pas. Elle reste, tous vaccins confondus, de 71.6% pour les plus de 65 ans et de 81.7% pour les moins de 65 ans.
***
BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Espagne : le pays aurait-il atteint l’immunité collective ? C’est en tout cas ce qu’il ressort d’une récente étude : grâce à une vaccination à double dose de plus de 80% (contre seulement 74.6% pour la France), le pays serait le premier d’Europe à atteindre l’immunité collective. La levée récente des restrictions n’a pas vu arriver de rebond et les hospitalisations continuent de baisser.
***
« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
Si les médicaments doivent passer des examens et obtenir des accréditations, il y a des raisons. Si certaines substances sont interdites ou réglementées, même si elles sont « naturelles » (ce qui est un terme qui ne veut rien dire, mais je ne vais pas épiloguer là-dessus aujourd’hui), il y a des raisons. Si l’automédication est déconseillée à moins que vous sachiez VRAIMENT ce que vous êtes en train de faire, il y a des raisons. Et si on vous répète sur cette page à longueur de chronique de ne pas faire confiance aux remèdes alternatifs en tous genres, il y a des raisons.
L’une d’entre elles, c’est de vous éviter de devenir comme cet homme, hospitalisé dans le Jura en Suisse (coucou les voisins !), qui a estimé que prendre de l’argent colloïdal était un bon moyen de renforcer son système immunitaire (et je vais y revenir dans le Point méthode de la semaine, parce qu’avec l’arrivée de l’hiver on va en remettre une couche).
L’argent colloïdal, c’est juste une solution liquide avec des nanoparticules d’argent en suspension dedans, et le milieu alternatif/New Age/pseudo-science/[insérez ici votre médecine qui marche pas favorite] en raffole. Oui, les nanoparticules, c’est le mal, mais celles-là elles vont bien, on sait pas pourquoi. Historiquement, cette substance était utilisée comme antibactérien avant l’arrivée des antibiotiques, et aurait toujours un effet sur certaines maladies de la peau impliquant des germes très résistants (oui le staphylocoque doré, c’est de toi que je cause). Mais on parle là d’un usage externe, et certainement pas d’en boire !
Mais du coup, me direz-vous, si on peut faire des intoxications au plomb ou à l’or, on peut aussi en faire à l’argent ? Tout à fait, chers lecteurs attentifs, on peut, ça s’appelle l’argyrisme. Et c’est précisément ce qui a amené notre homme à l’hôpital, car en plus d’avoir probablement abimé ses reins, son foie et lésé son cerveau, sa peau est devenue… bleue. Pas bleu Navi, je vous l’accorde, plutôt bleu-gris-métallique… bleu argenté quoi. Ça pourrait être drôle si cette fixation dans les tissus n’était pas parfaitement définitive.
Et vous savez ce qui m’énerve ? Ce qui me met les nerfs en pelote dans cette histoire ? C’est que ce pauvre homme a fait quelque chose de très stupide et va en garder le stigmate à vie, mais vous ne me ferez jamais croire qu’il a eu cette idée-là tout seul. Quelqu’un lui a suggéré, quelqu’un lui a dit que c’était un bon moyen de se protéger, quelqu’un a écrit trouzmille articles pas sourcés sur un blog pourri pour influencer les personnes vulnérables, quelqu’un peut-être même lui a vendu ou en a tiré profit. Quelqu’un qui devrait être en taule, et qui n’y est visiblement pas…
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Covid-19
Bienvenue à tous sur l'Echo du Covid
***
FAKE DE LA SEMAINE
Aujourd’hui nous allons parler du dernier cas en date de panique issue du fait de lire n’importe comment un document technique. Attaquons-nous donc au « même Pfizer reconnaît qu’il faudra 5 ans pour connaître les risques du vaccin chez les enfants ! ».
Tout d’abord, un point de rappel. En ces temps un peu particuliers, laboratoires et chercheurs mettent beaucoup de documents en ligne par souci de transparence. Mais ils restent des documents techniques, et le fait d’y avoir accès ne garantit en aucun cas le fait de savoir les interpréter correctement. Ce n’est pas une question d’intelligence mais de spécialité. Moi, à chaque fois qu’on m’a donné mes échographies ou mes scanners, j’ai sagement attendu qu’on m’explique ce qu’il y avait dessus, parce que quand je les regarde je vois juste une collection de trucs gris et ça ne m’aide pas. Là, c’est pareil.
Tout part donc de la synthèse d’étude Pfizer remise à la FDA. Le document est rassurant en ce sens qu’il est très comparable à ce qu’on trouve chez l’adulte : la plupart des effets indésirables sont locaux et légers (comme la douleur au bras), les effets indésirables systémiques sont peu importants une fois qu’on tient compte de l’effet placebo (par exemple, figure 5, page 32, 33.6% des petits patients se sont plaints de fatigue après le vaccin… contre 31.3% dans le groupe placebo. Ils sont même plus nombreux à avoir mal à la tête dans le groupe placebo que dans le groupe vacciné), les effets indésirables sévères sont rares (3 sur 2250 pour la première dose dont 1 était dans le groupe placebo, voir tableau 3 page 34), le vaccin est en revanche très efficace contre la contamination avec une réduction du risque de positivité de 91% (en raison du faible nombre de cas graves chez les enfants, c’est le fait de l’attraper qui a été pris en compte).
Donc, vous allez me dire, pourquoi les gens crient ? Et bien parce qu’au milieu de la page 11 il y a cette phrase : “Long-term safety of COVID-19 vaccine in participants 5 to <12 years of age will be studied in 5 post-authorization safety studies, including a 5-year follow-up study to evaluate long term sequelae of post-vaccination myocarditis/pericarditis.” (La sécurité à long-terme du vaccin contre le COVID-19 chez les participants de 5 à 12 ans sera évaluée dans 5 études de sécurité post-autorisation, dont une étude de suivi sur 5 ans pour évaluer les séquelles à long-terme des myocardites et péricardites post-vaccination). Il faut comprendre deux choses. La première, c’est qu’on n’a pas besoin de 5 ans pour voir apparaitre d’éventuels effets secondaires, on a besoin de temps pour savoir si ces effets à court terme laissent ou non des séquelles à long-terme, ce qui est très différent. La seconde, c’est que ces études longues vont être mises en place pour débusquer des effets (comme les myocardites ou les péricardites) qui sont tellement rares qu’on ne peut pas les voir dans les échantillons actuels (on parle d’une vingtaine de cas pour un million d’enfants). La traduction exacte de cette phrase est donc : « En raison de la survenue d’éventuels effets indésirables rarissimes, des études de pharmacovigilance en population générale vont être nécessaires pour débusquer un éventuel surrisque, dont il faudra étudier la possibilité de séquelles. »
Rien de plus que la pharmacovigilance habituelle, donc.
***
DECOUVERTE DE LA SEMAINE
Pas de découverte majeure cette semaine. Eh, oui, la science, c’est peu de « Eureka ! » et beaucoup de « C’est quoi ? – Ben tu vois bien… c’est flou. – Ah. Bon, je fais du café et on recommence, du coup. »
***
PISTE DE LA SEMAINE
*Patch : pour les gens qui redoutent les aiguilles (ne rigolez pas, il y a des gens qui sont phobiques et la situation actuelle les fait encore moins rire que le reste d’entre nous), le Centre universitaire de médecine générale et santé publique de Lausanne commence les tests sur l’humain de son vaccin sous forme de patch cutané. Cette forme aurait également des intérêts importants en matière de transport et de stockage ou encore d’administration.
***
IMPASSE DE LA SEMAINE
*Hospitalisations : les cas remontent en France et avec le nombre de personnes admises pour Covid à l’hôpital et aux soins intensifs. Et comme on a pu lire ici et là que les vaccinés étaient très nombreux à l’hôpital, petite piqûre (aha) de rappel. Le vaccin n’est pas efficace à 100%, donc dans un pays où vous auriez 100% de vaccinés, il y aurait quand même quelques malades, et des gens diraient « ah, vous voyez, il n’y a que des vaccinés à l’hôpital, c’est bien la preuve que ça marche pas, même que c’est dangereux » et ce seraient des charlots. Il faut toujours comparer le nombre de cas par la population totale. Par exemple, sur la dernière semaine d’octobre, un peu moins de 12 personnes vaccinées pour un million de vaccinés, contre un peu moins de 82 personnes non-vaccinées pour un million de non-vaccinées étaient admises à l’hôpital pour Covid (ça fait un bon fois 7). La même semaine, un peu plus de 3 personnes vaccinées par million de vaccinés étaient admises aux soins intensifs, contre un peu moins de 29 non-vaccinées par million de non-vaccinés (et là ça fait un bon fois 9).
***
MAUVAISE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Autriche : le pays, qui affiche désormais 15.000 cas par jour, change son fusil d’épaule. Après avoir reconfiné uniquement les 34% de non-vaccinés, le pays décrète que la mesure n’est pas assez gérable, en termes de capacité de contrôle notamment, pour être appliquée et efficace. L’Autriche est donc le premier pays d’Europe à rendre la vaccination purement et simplement obligatoire, et reconfine toute sa population en attendant une couverture plus correcte.
***
BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Israël : le pays, précurseur de la vaccination chez les adultes et chez les adolescents, remet le couvert avec les enfants. La campagne pour les 5-11 ans commence mardi dans le pays.
Le Canada doit lui emboîter le pas dans quelques jours.
En France, cette tranche d’âge concerne 5.5 millions d’enfants.
***
« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
Je vais finir par renommer cette section « foutez la paix aux familles » si ça continue… Il est, encore, malheureusement, question cette semaine d’une récupération sordide. Nous avons en effet perdu Julie Le Gaillard, ancienne championne de France de boxe, à l’âge de 31 ans.
Bien entendu, nous avons eu tout de suite droit aux cris d’offrais désormais habituels « c’est le vaccin qui l’a tuée, elle a eu une myocardite ! ». Non. Julie Le Gaillard est morte du Covid, après deux mois passés dans le coma, aux soins intensifs.
Et comme l’absence de honte permet facilement d’en remettre une couche, on a alors eu droit à « elle était vaccinée, c’est bien la preuve que le vaccin ne protège de rien ! ». Non, il ne protège pas de tout, nuance. Cette jeune femme était atteinte d’un déficit immunitaire génétique, elle faisait partie des premiers vaccinés au printemps et n’avait pas encore eu sa dose de rappel. Du fait de sa condition, son immunité a hélas décliné très rapidement. Quelqu’un lui a refilé et le corps n’a pas su faire face.
Ceux qui essayent de récupérer sa mort devraient plutôt veiller à ne pas être ceux par qui la prochaine arrivera à quelqu’un de fragile comme elle, au lieu de jouer les vautours.
***
FAKE DE LA SEMAINE
Aujourd’hui nous allons parler du dernier cas en date de panique issue du fait de lire n’importe comment un document technique. Attaquons-nous donc au « même Pfizer reconnaît qu’il faudra 5 ans pour connaître les risques du vaccin chez les enfants ! ».
Tout d’abord, un point de rappel. En ces temps un peu particuliers, laboratoires et chercheurs mettent beaucoup de documents en ligne par souci de transparence. Mais ils restent des documents techniques, et le fait d’y avoir accès ne garantit en aucun cas le fait de savoir les interpréter correctement. Ce n’est pas une question d’intelligence mais de spécialité. Moi, à chaque fois qu’on m’a donné mes échographies ou mes scanners, j’ai sagement attendu qu’on m’explique ce qu’il y avait dessus, parce que quand je les regarde je vois juste une collection de trucs gris et ça ne m’aide pas. Là, c’est pareil.
Tout part donc de la synthèse d’étude Pfizer remise à la FDA. Le document est rassurant en ce sens qu’il est très comparable à ce qu’on trouve chez l’adulte : la plupart des effets indésirables sont locaux et légers (comme la douleur au bras), les effets indésirables systémiques sont peu importants une fois qu’on tient compte de l’effet placebo (par exemple, figure 5, page 32, 33.6% des petits patients se sont plaints de fatigue après le vaccin… contre 31.3% dans le groupe placebo. Ils sont même plus nombreux à avoir mal à la tête dans le groupe placebo que dans le groupe vacciné), les effets indésirables sévères sont rares (3 sur 2250 pour la première dose dont 1 était dans le groupe placebo, voir tableau 3 page 34), le vaccin est en revanche très efficace contre la contamination avec une réduction du risque de positivité de 91% (en raison du faible nombre de cas graves chez les enfants, c’est le fait de l’attraper qui a été pris en compte).
Donc, vous allez me dire, pourquoi les gens crient ? Et bien parce qu’au milieu de la page 11 il y a cette phrase : “Long-term safety of COVID-19 vaccine in participants 5 to <12 years of age will be studied in 5 post-authorization safety studies, including a 5-year follow-up study to evaluate long term sequelae of post-vaccination myocarditis/pericarditis.” (La sécurité à long-terme du vaccin contre le COVID-19 chez les participants de 5 à 12 ans sera évaluée dans 5 études de sécurité post-autorisation, dont une étude de suivi sur 5 ans pour évaluer les séquelles à long-terme des myocardites et péricardites post-vaccination). Il faut comprendre deux choses. La première, c’est qu’on n’a pas besoin de 5 ans pour voir apparaitre d’éventuels effets secondaires, on a besoin de temps pour savoir si ces effets à court terme laissent ou non des séquelles à long-terme, ce qui est très différent. La seconde, c’est que ces études longues vont être mises en place pour débusquer des effets (comme les myocardites ou les péricardites) qui sont tellement rares qu’on ne peut pas les voir dans les échantillons actuels (on parle d’une vingtaine de cas pour un million d’enfants). La traduction exacte de cette phrase est donc : « En raison de la survenue d’éventuels effets indésirables rarissimes, des études de pharmacovigilance en population générale vont être nécessaires pour débusquer un éventuel surrisque, dont il faudra étudier la possibilité de séquelles. »
Rien de plus que la pharmacovigilance habituelle, donc.
***
DECOUVERTE DE LA SEMAINE
Pas de découverte majeure cette semaine. Eh, oui, la science, c’est peu de « Eureka ! » et beaucoup de « C’est quoi ? – Ben tu vois bien… c’est flou. – Ah. Bon, je fais du café et on recommence, du coup. »
***
PISTE DE LA SEMAINE
*Patch : pour les gens qui redoutent les aiguilles (ne rigolez pas, il y a des gens qui sont phobiques et la situation actuelle les fait encore moins rire que le reste d’entre nous), le Centre universitaire de médecine générale et santé publique de Lausanne commence les tests sur l’humain de son vaccin sous forme de patch cutané. Cette forme aurait également des intérêts importants en matière de transport et de stockage ou encore d’administration.
***
IMPASSE DE LA SEMAINE
*Hospitalisations : les cas remontent en France et avec le nombre de personnes admises pour Covid à l’hôpital et aux soins intensifs. Et comme on a pu lire ici et là que les vaccinés étaient très nombreux à l’hôpital, petite piqûre (aha) de rappel. Le vaccin n’est pas efficace à 100%, donc dans un pays où vous auriez 100% de vaccinés, il y aurait quand même quelques malades, et des gens diraient « ah, vous voyez, il n’y a que des vaccinés à l’hôpital, c’est bien la preuve que ça marche pas, même que c’est dangereux » et ce seraient des charlots. Il faut toujours comparer le nombre de cas par la population totale. Par exemple, sur la dernière semaine d’octobre, un peu moins de 12 personnes vaccinées pour un million de vaccinés, contre un peu moins de 82 personnes non-vaccinées pour un million de non-vaccinées étaient admises à l’hôpital pour Covid (ça fait un bon fois 7). La même semaine, un peu plus de 3 personnes vaccinées par million de vaccinés étaient admises aux soins intensifs, contre un peu moins de 29 non-vaccinées par million de non-vaccinés (et là ça fait un bon fois 9).
***
MAUVAISE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Autriche : le pays, qui affiche désormais 15.000 cas par jour, change son fusil d’épaule. Après avoir reconfiné uniquement les 34% de non-vaccinés, le pays décrète que la mesure n’est pas assez gérable, en termes de capacité de contrôle notamment, pour être appliquée et efficace. L’Autriche est donc le premier pays d’Europe à rendre la vaccination purement et simplement obligatoire, et reconfine toute sa population en attendant une couverture plus correcte.
***
BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Israël : le pays, précurseur de la vaccination chez les adultes et chez les adolescents, remet le couvert avec les enfants. La campagne pour les 5-11 ans commence mardi dans le pays.
Le Canada doit lui emboîter le pas dans quelques jours.
En France, cette tranche d’âge concerne 5.5 millions d’enfants.
***
« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
Je vais finir par renommer cette section « foutez la paix aux familles » si ça continue… Il est, encore, malheureusement, question cette semaine d’une récupération sordide. Nous avons en effet perdu Julie Le Gaillard, ancienne championne de France de boxe, à l’âge de 31 ans.
Bien entendu, nous avons eu tout de suite droit aux cris d’offrais désormais habituels « c’est le vaccin qui l’a tuée, elle a eu une myocardite ! ». Non. Julie Le Gaillard est morte du Covid, après deux mois passés dans le coma, aux soins intensifs.
Et comme l’absence de honte permet facilement d’en remettre une couche, on a alors eu droit à « elle était vaccinée, c’est bien la preuve que le vaccin ne protège de rien ! ». Non, il ne protège pas de tout, nuance. Cette jeune femme était atteinte d’un déficit immunitaire génétique, elle faisait partie des premiers vaccinés au printemps et n’avait pas encore eu sa dose de rappel. Du fait de sa condition, son immunité a hélas décliné très rapidement. Quelqu’un lui a refilé et le corps n’a pas su faire face.
Ceux qui essayent de récupérer sa mort devraient plutôt veiller à ne pas être ceux par qui la prochaine arrivera à quelqu’un de fragile comme elle, au lieu de jouer les vautours.
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Covid-19
Publié le 24/11/2021
Masque et distanciation, décidément efficaces !
Au 14 octobre 2021, l’on dénombrait dans le monde plus de 239 millions de cas confirmés de covid-19 et près de 5 millions de morts. En attendant l’immunité collective, les stratégies de prévention restent de mise, comme l’indique la survenue de la « 5ème vague ». Avant que la vaccination ne soit disponible, le confinement, la distanciation physique, le port obligatoire du masque, l’hygiène des mains ont été institués pour contenir la pandémie, limiter le débordement des systèmes de santé et préserver les plus fragiles.
Une équipe du Royaume-Uni a réalisé une revue de la littérature internationale et une méta-analyse pour attester de l’impact de ces mesures sur la réduction de l’incidence de la Covid-19, la transmission du SARS-CoV-2 et la mortalité liée à la Covid-19.
L’analyse confirme l’efficacité du port du masque et de la distanciation sur la réduction de l’incidence de la Covid-19. Le premier réduit le risque de 53 %, la seconde de 25 %. Le lavage des mains diminue lui aussi l’incidence de manière substantielle (53 %), mais le résultat s’avère non statistiquement significatif après ajustement. En revanche, l’analyse ne permet pas de mesurer plus précisément l’impact des divers types de masques, de la compliance ni de la fréquence du port, non plus que celui des différentes recommandations de distanciation (1 m, 2 m ou 3 m).
L’hétérogénéité des différentes études retenues pour l’analyse rend difficile l’évaluation précise des effets des autres mesures, qui sont donc mentionnés de manière synthétique. Le confinement et la fermeture des bureaux et des écoles ont été efficaces, sur la réduction de l’incidence, des hospitalisations et de la mortalité. Concernant la fermeture des écoles, seul le Japon n’a pas relevé de baisse de l’incidence après la fermeture des écoles, mais, dans d’autres pays, les résultats doivent être interprétés avec précaution, la fermeture des écoles ayant eu lieu en même temps que beaucoup d’autres mesures. Quant à la quarantaine, elle semble avoir elle aussi été efficace. En revanche, les données concernant les restrictions des voyages et la fermeture des frontières ne sont pas suffisantes pour pouvoir conclure avec certitude.
Masque et distanciation, décidément efficaces !
Au 14 octobre 2021, l’on dénombrait dans le monde plus de 239 millions de cas confirmés de covid-19 et près de 5 millions de morts. En attendant l’immunité collective, les stratégies de prévention restent de mise, comme l’indique la survenue de la « 5ème vague ». Avant que la vaccination ne soit disponible, le confinement, la distanciation physique, le port obligatoire du masque, l’hygiène des mains ont été institués pour contenir la pandémie, limiter le débordement des systèmes de santé et préserver les plus fragiles.
Une équipe du Royaume-Uni a réalisé une revue de la littérature internationale et une méta-analyse pour attester de l’impact de ces mesures sur la réduction de l’incidence de la Covid-19, la transmission du SARS-CoV-2 et la mortalité liée à la Covid-19.
L’analyse confirme l’efficacité du port du masque et de la distanciation sur la réduction de l’incidence de la Covid-19. Le premier réduit le risque de 53 %, la seconde de 25 %. Le lavage des mains diminue lui aussi l’incidence de manière substantielle (53 %), mais le résultat s’avère non statistiquement significatif après ajustement. En revanche, l’analyse ne permet pas de mesurer plus précisément l’impact des divers types de masques, de la compliance ni de la fréquence du port, non plus que celui des différentes recommandations de distanciation (1 m, 2 m ou 3 m).
L’hétérogénéité des différentes études retenues pour l’analyse rend difficile l’évaluation précise des effets des autres mesures, qui sont donc mentionnés de manière synthétique. Le confinement et la fermeture des bureaux et des écoles ont été efficaces, sur la réduction de l’incidence, des hospitalisations et de la mortalité. Concernant la fermeture des écoles, seul le Japon n’a pas relevé de baisse de l’incidence après la fermeture des écoles, mais, dans d’autres pays, les résultats doivent être interprétés avec précaution, la fermeture des écoles ayant eu lieu en même temps que beaucoup d’autres mesures. Quant à la quarantaine, elle semble avoir elle aussi été efficace. En revanche, les données concernant les restrictions des voyages et la fermeture des frontières ne sont pas suffisantes pour pouvoir conclure avec certitude.
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Covid-19
Orange avec Media Services, publié le vendredi 26 novembre 2021 à 10h40
Le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Italie ont déjà annoncé la l'interdiction pour les voyageurs en provenance d'Afrique australe d'entrer sur leur territoire.
La France surveille de "très très près" l'évolution d'une nouveau variant du covid-19 détecté en Afrique du Sud, a expliqué vendredi 26 novembre le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Il a assuré que les autorités prendront les mesures nécessaire pour lutter, alors que plusieurs pays européens ont annoncé suspendre l'arrivée de voyageurs en provenance de la zone.
"On est en train de compiler les informations dont on dispose", a indiqué le ministre, affirmant qu'"il y a des liens avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à ce titre".
"Dans les prochains jours, si ce n'est les prochaines heures, on y verra un peu plus clair et on prendra des décisions évidemment si c'est nécessaire", a-t-il assuré. "Dès lors qu'il y avait des pays où il y avait une circulation importante du virus et un variant qui nous inquiétait, on a toujours pris des mesures de protection", a ajouté Gabriel Attal.
"On a beaucoup développé nos mesures de séquençage, a souligné le porte-parole. Aujourd'hui, l'essentiel des contaminations et des tests positifs, on peut les séquencer pour voir à quel variant ils correspondent. On surveille ça de très, très près."
Vendredi, la Commission européenne a proposé de suspendre les vols en provenance de la région d'Afrique australe pour lutter contre ce variant. L'Allemagne a déjà indiqué qu'elle allait refuser les voyageurs étrangers en provenance d'Afrique du Sud, au lendemain d'une décision similaire de la part de Londres. De son côté, l'Italie a annoncé interdire l'entrée sur son territoire à toute personne ayant séjourné en Afrique australe "au cours des 14 derniers jours". Les pays concernés par cette mesure sont l'Afrique du Sud, le Lesotho, le Botswana, le Zimbabwe, le Mozambique, la Namibie et l'Eswatini.
Le variant B.1.1.529 présente un nombre "extrêmement élevé" de mutations et "nous pouvons voir qu'il a un potentiel de propagation très rapide", a déclaré jeudi le virologue Tulio de Oliveira, lors d'une conférence de presse en ligne chapeautée par le ministère de la Santé sud-africrain. A ce stade, les scientifiques sud-africains ne sont pas certains de l'efficacité des vaccins existants contre la nouvelle forme du virus.
"Ce qui nous préoccupe, c'est que ce variant pourrait non seulement avoir une capacité de transmission accrue, mais aussi être capable de contourner certaines parties de notre système immunitaire", a déclaré un autre chercheur, le professeur Richard Lessells.
L'OMS a déclaré "suivre de près" ce nouveau variant et doit se réunir vendredi pour déterminer sa dangerosité.
Le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Italie ont déjà annoncé la l'interdiction pour les voyageurs en provenance d'Afrique australe d'entrer sur leur territoire.
La France surveille de "très très près" l'évolution d'une nouveau variant du covid-19 détecté en Afrique du Sud, a expliqué vendredi 26 novembre le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Il a assuré que les autorités prendront les mesures nécessaire pour lutter, alors que plusieurs pays européens ont annoncé suspendre l'arrivée de voyageurs en provenance de la zone.
"On est en train de compiler les informations dont on dispose", a indiqué le ministre, affirmant qu'"il y a des liens avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à ce titre".
"Dans les prochains jours, si ce n'est les prochaines heures, on y verra un peu plus clair et on prendra des décisions évidemment si c'est nécessaire", a-t-il assuré. "Dès lors qu'il y avait des pays où il y avait une circulation importante du virus et un variant qui nous inquiétait, on a toujours pris des mesures de protection", a ajouté Gabriel Attal.
"On a beaucoup développé nos mesures de séquençage, a souligné le porte-parole. Aujourd'hui, l'essentiel des contaminations et des tests positifs, on peut les séquencer pour voir à quel variant ils correspondent. On surveille ça de très, très près."
Vendredi, la Commission européenne a proposé de suspendre les vols en provenance de la région d'Afrique australe pour lutter contre ce variant. L'Allemagne a déjà indiqué qu'elle allait refuser les voyageurs étrangers en provenance d'Afrique du Sud, au lendemain d'une décision similaire de la part de Londres. De son côté, l'Italie a annoncé interdire l'entrée sur son territoire à toute personne ayant séjourné en Afrique australe "au cours des 14 derniers jours". Les pays concernés par cette mesure sont l'Afrique du Sud, le Lesotho, le Botswana, le Zimbabwe, le Mozambique, la Namibie et l'Eswatini.
Le variant B.1.1.529 présente un nombre "extrêmement élevé" de mutations et "nous pouvons voir qu'il a un potentiel de propagation très rapide", a déclaré jeudi le virologue Tulio de Oliveira, lors d'une conférence de presse en ligne chapeautée par le ministère de la Santé sud-africrain. A ce stade, les scientifiques sud-africains ne sont pas certains de l'efficacité des vaccins existants contre la nouvelle forme du virus.
"Ce qui nous préoccupe, c'est que ce variant pourrait non seulement avoir une capacité de transmission accrue, mais aussi être capable de contourner certaines parties de notre système immunitaire", a déclaré un autre chercheur, le professeur Richard Lessells.
L'OMS a déclaré "suivre de près" ce nouveau variant et doit se réunir vendredi pour déterminer sa dangerosité.
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Covid-19
Covid-19 : soirées entre amis, bars... quels sont les lieux où l'on se contamine le plus ?
Orange avec Media Services, publié le vendredi 26 novembre 2021 à 10h55
Les endroits les plus exposés sont les lieux clos mal aérés, souligne une étude de l'Institut Pasteur. "La conséquence pratique, c'est de rappeler l'importance de l'aération et du port du masque", estime le responsable de l'étude, l'épidémiologiste Arnaud Fontanet, alors que l'Europe vit un "redécollage épidémique synchrone avec une vague de froid" qui pousse les gens à rester en intérieur, et donc davantage exposés au risque.
Où a-t-on le plus de risques d'attraper le Covid-19 ? Une enquête de l'Institut Pasteur, menée entre le 23 mai et le 13 août, recense les principaux lieux de contamination par le variant Delta, particulièrement contagieux. Sans surprise, les endroits les plus exposés sont les lieux clos mal aérés : soirées entre amis, bars, discothèques ou encore, dans une moindre mesure, transports. La présence d'enfants dans l'entourage est également associée à un surrisque d'infection chez les personnes de plus de 40 ans.
Parus vendredi 26 novembre dans la revue médicale The Lancet Regional Health Europe, ces travaux sont le quatrième volet d'une vaste étude sur les lieux de contamination menée par l'Institut Pasteur depuis le début de la pandémie. Ce volet se base sur les données de 12.634 personnes testées positives entre le 23 mai au 13 août, période qui correspond à la réouverture progressive des lieux publics après le troisième confinement et à l'apparition du variant Delta sur le territoire , et 5.560 personnes-témoins non infectées.
Toutes les personnes ont répondu à un questionnaire détaillé pour déterminer le risque de contamination selon les lieux fréquentés.
L'enquête montre donc que ce sont les bars, les soirées privées et les boîtes de nuit qui sont les lieux les plus à risque de contamination. Chez les moins de 40 ans, le risque de contamination a été multiplié par 1,9 et 3,4 pour les personnes ayant fréquenté respectivement des bars et des soirées privées entre début juin et début juillet, à l'occasion de l'Euro de football, "ce qui laisse supposer que les réunions de supporteurs à l'occasion des matchs ont pu jouer un rôle dans la propagation du virus", notent les auteurs de l'étude.
Les moyens de transport sont également synonymes de risques accrus de contamination : le métro augmente de 20% ces risques, le train et la voiture partage de 30%, le taxi de 50% et l'avion de 70%. Ils ne faisaient pas partie des lieux à risque avec les précédents variants, sans doute parce que Delta est plus transmissible. Le covoiturage, lui, ne présente aucun danger particulier, "sans doute que les gens portent plus volontiers le masque quand ils ne connaissent pas ceux avec qui ils voyagent ou que des consignes ont été données", souligne le responsable de l'étude, l'épidémiologiste Arnaud Fontanet.
En revanche, aucun surrisque n'a été mis en évidence à cette période pour les restaurants, qui ont rouvert le 19 mai en extérieur et le 9 juin en intérieur. C'est "probablement parce qu'on était en plein été et qu'on pouvait largement ouvrir les fenêtres et mettre les gens en terrasse", explique le Pr Fontanet.
Pas de risque accru non plus pour les lieux de cultes, les lieux culturels ou encore les commerces (hors ceux de proximité, pour lesquels une augmentation de 30% est observée) et les salons de coiffure et de soins. Selon le professeur de santé publique et d'épidémiologie à l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines Mahmoud Zureik, interrogé par Le Parisien / Aujourd'hui en France, c'est sans doute car "on n'y reste pas forcément longtemps, ou qu'on y respecte bien les gestes barrière".
L'Institut Pasteur ne note pas non plus de surrisque pour les activités sportives, sauf celles en intérieur (+20%).
Les rassemblements familiaux de l'été n'ont pas favorisé les infections, sauf les mariages et les enterrements, qui ont accru de 70% la probabilité d'être contaminé.
Par ailleurs, l'étude ComCor montre que la présence d'enfants dans l'entourage est associée à un surrisque d'infection chez les plus de 40 ans : +20% quand l'enfant est au lycée, +30% quand il est au collège, +40% pour les enfants en école élémentaire, +60% pour ceux en maternelle et +90% quand s'ils ont moins de 3 ans. "Cela montre qu'il est important de garder toutes les mesures à l'école, aération et masques", selon le Pr Fontanet.
L'importance de l'aération et du masque
Largement documentée dans de nombreuses études, l'augmentation du risque dans les endroits mal ventilés vient du fait que le SARS-CoV-2 se transmet massivement via les aérosols, ces nuages de particules que nous émettons lorsque nous respirons, et plus encore lorsque nous parlons, crions ou chantons.
Malgré cela, l'importance de l'aération (qui disperse ces nuages, comme de la fumée de cigarette) n'est pas toujours bien comprise par le grand public. "On n'a pas été assez clairs sur l'aération, nous les scientifiques", admet le Pr Fontanet, membre du Conseil scientifique qui guide le gouvernement français. "Rien qu'une porte ouverte en intérieur sur un couloir, dans une salle de classe par exemple, c'est déjà quelque chose, même si c'est mieux d'ouvrir une fenêtre", insiste-t-il.
"La conséquence pratique (de cette étude), c'est de rappeler l'importance de l'aération et du port du masque", souligne l'épidémiologiste. C'est d'autant plus vrai que l'Europe vit actuellement un "redécollage épidémique synchrone avec une vague de froid" qui pousse les gens à rester en intérieur, et donc davantage exposés au risque, ajoute-t-il.
En plus du rappel de vaccin, le gouvernement français a d'ailleurs mis l'accent sur les gestes barrières jeudi en annonçant de nouvelles mesures de lutte contre la cinquième vague. Ainsi, le masque est à nouveau obligatoire en France dans les lieux intérieurs recevant du public, y compris là où le pass sanitaire est réclamé (restaurants, cinémas, discothèques...).
Dans les lieux clos et mal aérés, certains professionnels encouragent en outre à porter des masques FFP2, plus protecteurs car plus couvrants et plus filtrants, plutôt que les simples masques chirurgicaux. "Pour moi, quand vous êtes dans des situations à très haut risque, mettre un FFP2 c'est du bon sens", commente le Pr Fontanet.
Orange avec Media Services, publié le vendredi 26 novembre 2021 à 10h55
Les endroits les plus exposés sont les lieux clos mal aérés, souligne une étude de l'Institut Pasteur. "La conséquence pratique, c'est de rappeler l'importance de l'aération et du port du masque", estime le responsable de l'étude, l'épidémiologiste Arnaud Fontanet, alors que l'Europe vit un "redécollage épidémique synchrone avec une vague de froid" qui pousse les gens à rester en intérieur, et donc davantage exposés au risque.
Où a-t-on le plus de risques d'attraper le Covid-19 ? Une enquête de l'Institut Pasteur, menée entre le 23 mai et le 13 août, recense les principaux lieux de contamination par le variant Delta, particulièrement contagieux. Sans surprise, les endroits les plus exposés sont les lieux clos mal aérés : soirées entre amis, bars, discothèques ou encore, dans une moindre mesure, transports. La présence d'enfants dans l'entourage est également associée à un surrisque d'infection chez les personnes de plus de 40 ans.
Parus vendredi 26 novembre dans la revue médicale The Lancet Regional Health Europe, ces travaux sont le quatrième volet d'une vaste étude sur les lieux de contamination menée par l'Institut Pasteur depuis le début de la pandémie. Ce volet se base sur les données de 12.634 personnes testées positives entre le 23 mai au 13 août, période qui correspond à la réouverture progressive des lieux publics après le troisième confinement et à l'apparition du variant Delta sur le territoire , et 5.560 personnes-témoins non infectées.
Toutes les personnes ont répondu à un questionnaire détaillé pour déterminer le risque de contamination selon les lieux fréquentés.
L'enquête montre donc que ce sont les bars, les soirées privées et les boîtes de nuit qui sont les lieux les plus à risque de contamination. Chez les moins de 40 ans, le risque de contamination a été multiplié par 1,9 et 3,4 pour les personnes ayant fréquenté respectivement des bars et des soirées privées entre début juin et début juillet, à l'occasion de l'Euro de football, "ce qui laisse supposer que les réunions de supporteurs à l'occasion des matchs ont pu jouer un rôle dans la propagation du virus", notent les auteurs de l'étude.
Les moyens de transport sont également synonymes de risques accrus de contamination : le métro augmente de 20% ces risques, le train et la voiture partage de 30%, le taxi de 50% et l'avion de 70%. Ils ne faisaient pas partie des lieux à risque avec les précédents variants, sans doute parce que Delta est plus transmissible. Le covoiturage, lui, ne présente aucun danger particulier, "sans doute que les gens portent plus volontiers le masque quand ils ne connaissent pas ceux avec qui ils voyagent ou que des consignes ont été données", souligne le responsable de l'étude, l'épidémiologiste Arnaud Fontanet.
En revanche, aucun surrisque n'a été mis en évidence à cette période pour les restaurants, qui ont rouvert le 19 mai en extérieur et le 9 juin en intérieur. C'est "probablement parce qu'on était en plein été et qu'on pouvait largement ouvrir les fenêtres et mettre les gens en terrasse", explique le Pr Fontanet.
Pas de risque accru non plus pour les lieux de cultes, les lieux culturels ou encore les commerces (hors ceux de proximité, pour lesquels une augmentation de 30% est observée) et les salons de coiffure et de soins. Selon le professeur de santé publique et d'épidémiologie à l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines Mahmoud Zureik, interrogé par Le Parisien / Aujourd'hui en France, c'est sans doute car "on n'y reste pas forcément longtemps, ou qu'on y respecte bien les gestes barrière".
L'Institut Pasteur ne note pas non plus de surrisque pour les activités sportives, sauf celles en intérieur (+20%).
Les rassemblements familiaux de l'été n'ont pas favorisé les infections, sauf les mariages et les enterrements, qui ont accru de 70% la probabilité d'être contaminé.
Par ailleurs, l'étude ComCor montre que la présence d'enfants dans l'entourage est associée à un surrisque d'infection chez les plus de 40 ans : +20% quand l'enfant est au lycée, +30% quand il est au collège, +40% pour les enfants en école élémentaire, +60% pour ceux en maternelle et +90% quand s'ils ont moins de 3 ans. "Cela montre qu'il est important de garder toutes les mesures à l'école, aération et masques", selon le Pr Fontanet.
L'importance de l'aération et du masque
Largement documentée dans de nombreuses études, l'augmentation du risque dans les endroits mal ventilés vient du fait que le SARS-CoV-2 se transmet massivement via les aérosols, ces nuages de particules que nous émettons lorsque nous respirons, et plus encore lorsque nous parlons, crions ou chantons.
Malgré cela, l'importance de l'aération (qui disperse ces nuages, comme de la fumée de cigarette) n'est pas toujours bien comprise par le grand public. "On n'a pas été assez clairs sur l'aération, nous les scientifiques", admet le Pr Fontanet, membre du Conseil scientifique qui guide le gouvernement français. "Rien qu'une porte ouverte en intérieur sur un couloir, dans une salle de classe par exemple, c'est déjà quelque chose, même si c'est mieux d'ouvrir une fenêtre", insiste-t-il.
"La conséquence pratique (de cette étude), c'est de rappeler l'importance de l'aération et du port du masque", souligne l'épidémiologiste. C'est d'autant plus vrai que l'Europe vit actuellement un "redécollage épidémique synchrone avec une vague de froid" qui pousse les gens à rester en intérieur, et donc davantage exposés au risque, ajoute-t-il.
En plus du rappel de vaccin, le gouvernement français a d'ailleurs mis l'accent sur les gestes barrières jeudi en annonçant de nouvelles mesures de lutte contre la cinquième vague. Ainsi, le masque est à nouveau obligatoire en France dans les lieux intérieurs recevant du public, y compris là où le pass sanitaire est réclamé (restaurants, cinémas, discothèques...).
Dans les lieux clos et mal aérés, certains professionnels encouragent en outre à porter des masques FFP2, plus protecteurs car plus couvrants et plus filtrants, plutôt que les simples masques chirurgicaux. "Pour moi, quand vous êtes dans des situations à très haut risque, mettre un FFP2 c'est du bon sens", commente le Pr Fontanet.
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Covid-19
Variant Omicron (B.1.1.529) identifié en Afrique du Sud et Botswana : les données préliminaires
Thibault Fiolet (Quoidansmonassiette) fait le point sur ce que l'on sait du variant Omicron (B.1.1.529) - variant classé préoccupant et qui semble être en train de supplanter le variant Delta en Afrique du Sud.
Merci à lui pour cette vidéo !
Thibault Fiolet (Quoidansmonassiette) fait le point sur ce que l'on sait du variant Omicron (B.1.1.529) - variant classé préoccupant et qui semble être en train de supplanter le variant Delta en Afrique du Sud.
Merci à lui pour cette vidéo !
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Gilles aime ce message
Re: Covid-19
Bienvenue à tous sur l'Echo du Covid
***
FAKE DE LA SEMAINE
Il y a des gens, parfois, je me demande comment ils en ont pas marre de raconter n’importe quoi. Cette semaine, je vais revenir sur l’interview de Luc Montagnier (oui, il y a encore des gens pour interviewer Luc Montagnier, comme quoi) où il explique que les vaccins tuent des gens. Je vous passe le contenu de l’interview, parce que mon sadisme a des limites, mais je me suis dit qu’il était important de revenir sur quelques points qui pouvaient rendre les gens confus.
« Maintenant [avec les effets indésirables des vaccins] vous avez l’effet des prions » : alors, c’est quoi, pour commencer, des prions ? Les prions ce sont des pathogènes qu’on pourrait qualifier de « protéines anormales » (si déjà, on en bave pour savoir si un virus est vivant ou non, sachez que pour les prions c’est encore pire). Pour faire simple (s’il y a des chimistes organiques qui me lisent, fermez les yeux, ça va passer) des protéines identiques peuvent avoir plusieurs façons d’être repliées sur elles-mêmes, or, selon comment elles sont repliées, quel bout dépasse dans quel sens, qu’est-ce qui est caché et qu’est-ce qui est à côté de quoi, elles ne vont pas avoir la même fonction. Les prions sont des protéines qui, parce que repliées n’importe comment, n’assurent pas leur fonction comme elles devraient et font dégénérer le tissu dans lequel elles sont présentes, à savoir, toujours, le système nerveux, jusqu’au système nerveux central. Les maladies à prions sont connues, identifiées et très spécifiques, il est impossible de passer à coté des effets, notamment parce que, en cas d’épidémie (comme le cas du Kuru, en Nouvelle-Guinée) vous avez des gens paralysés et tremblants partout par terre. Avec 75% de la population adulte vaccinée en France, s’il y avait des « effets des prions » on le verrait, littéralement, chaque fois qu’on sort faire ses courses. Ces « effets des prions » ne pourraient de toute façon pas exister, puisque l’incubation d’une telle maladie se compte en années. Donc, soit il y a des prions, mais il ne peut pas y avoir encore d’effets, soit il y a des effets, et on devrait les voir partout. D’ailleurs l’exemple pris par Montagnier, la maladie de Creutzfeldt-Jakob (qu’il prononce Cossen-jacob, c’est vous dire le sérieux du gars) a un délai moyen de 10 ans. Mais il insiste sur le fait que les gens dont il parle sont bel et bien morts de ça, et que c’est causé par le vaccin, car :
« Le seul facteur commun entre ces personnes c’est d’avoir été vacciné (sic) par le même vaccin » : non, ils ont aussi probablement tous bu de l’eau dans la journée avant leur mort, et personne ne parle du grand complot de la Cristalline. Si des corrélations pareilles suffisaient à faire des causalités, on n’aurait tous qu’à manger du chocolat pour devenir prix Nobel, au lieu d’écouter un ancien prix Nobel partir en tartine. Mais il insiste :
« Il y a des gens qui meurent de ces myocardites, un des effets du vaccin » : ça tombe très bien parce que c’est complètement faux et qu’on a le dernier rapport de la pharmacovigilance qui vient de sortir sur les effets indésirables des vaccins. Je vous mets le lien vers un article très clair qui vous résume les effets, vaccin à par vaccin. Mais en gros :
1-l’immense majorité des effets indésirables sont bénins et complètement attendus (douleur au point d’injection, courbatures, fièvre, fatigue), aucun ne dure dans le temps.
2-le cas des perturbations menstruelles (quelques centaines de cas) est une conséquence bénigne de l’inflammation causée par la réaction immunitaire. On l’ignorait jusqu’ici tout simplement parce que les autres vaccins sont réalisés dans l’enfance et que cet effet est donc invisible.
3-Il existe 3 effets indésirables graves avérés, le premier étant l’allergie (ce qui peut arriver avec n’importe quel médicament). Aucun cas n’a été fatal (un seul était douteux, mais le décès est dû à une autre cause, et on en a déjà parlé). Il existe également 344 cas sur 40 millions de paralysie faciale, un risque majoré pour les personnes ayant eu des injections de produits cosmétiques dans le visage. Les cas rentrent généralement spontanément dans l’ordre en quelques semaines. Et enfin, donc, les myocardites. 375 ont été rapportées (toujours sur 40 millions d’injections), aucune n’a causé de décès et la plupart rentrent dans l’ordre toutes seules, parfois aidées avec un traitement. Voilà. On rappelle que le risque de myocardite est beaucoup plus élevé avec le Covid qu’avec ce vaccin.
Enfin, Montagnier jette constamment de l’huile sur le feu en accusant les médecins de ne pas remonter les cas, et la pharmacovigilance, de refuser de recenser les plaintes. On rappelle que la déclaration d’effets indésirables, chacun peut la faire, il n’y a pas besoin d’être médecin, et la pharmacovigilance accepte tellement tous les signalements qu’il y en a un qui indique texto "je croyais que j'avais de la fièvre mais en fait non, alors j'ai signalé". Ils peuvent pas être plus conciliants ! Et il est vraiment temps qu’on éloigne Montagnier des micros.
***
DECOUVERTE DE LA SEMAINE
Il y a des découvertes dont on se passerait bien, mais la science n’est pas là pour nous faire plaisir. Le gros sujet de cette semaine, c’est bien entendu le variant Nu (non, j’ai vraiment pas le cœur à faire cette blague) (EDIT : Nu était le nom qui lui était donné dans une publication de Nature qui a sonné l’alarme, mais l’OMS vient finalement de décider de le baptiser Omicron, sautant ainsi 2 lettres dans l’alphabet grec, on ignore pourquoi) le nouveau variant découvert en Afrique du Sud. Avec une contagiosité hors norme (mais, pour l’instant, pas de létalité accrue à proprement parler) le nouveau variant s’est répandu comme une trainée de poudre dans un pays à peine vacciné à 23%.
J’en profite pour appuyer sur le fait que, contrairement à toutes les conneries (oui, là, désolée, y en a marre) racontées par Montagnier, Vélot et consorts, ce nouveau variant qui va nous briser les gonades est ENCORE apparu dans un pays où la population n’est pas vaccinée, et non pas en Europe, aux USA ou en Israël, ce qui aurait dû être le cas si réellement c’étaient les vaccins qui encourageaient l’apparition des variants. Là, contents ? Il va falloir combien de mutants dangereux pour que vous commenciez à l’admettre ?
Pardon, reprenons. Ce variant a la particularité d’avoir beaucoup de mutations (32 identifiées à ce jour) sur sa protéine Spike, ce qui n’arrange pas nos affaires. Il faudra quelques semaines pour arriver à comprendre pleinement sa transmissibilité et sa dangerosité réelle, et encore un peu plus pour discerner un éventuel échappement vaccinal.
Notons toutefois que la transmissibilité semble extrêmement grande, puisque, depuis l’hégémonie du Delta, aucun variant apparu localement n’avait réussi à se répandre hors de son territoire d’apparition. Or un premier cas de Nu a été avéré vendredi soir en Belgique. Il ne permet pas de trancher la question de l’échappement vaccinal, puisque la femme en question, qui rentrait juste d’Egypte via la Turquie, n’était pas vaccinée. Deux cas suspects sont signalés à Orly, mais on ignore encore tout d’eux.
Je ne vais pas m’étendre sur le fait que voyager à l’étranger sans vaccination en pleine pandémie me parait être le summum de l’inconscience, et je vais me contenter d’être oiseau de mauvais augure. Même si les 27 referment en urgences leurs frontières à l’Afrique Australe (voir Impasse de la semaine), j’ai bien peur qu’il soit déjà trop tard pour que ce variant épargne l’Europe.
Sources : OMS et Commission Européenne
***
PISTE DE LA SEMAINE
*Contagion : où attrape-t-on réellement le Covid, maintenant que le variant Delta est prédominant ? Une nouvelle étude de l’Institut Pasteur répond à cette question dans le quatrième volet de ce travail. Pour les moins de 40 ans, les lieux principaux de transmissions ont été les soirées privées et les bars, du moins jusqu’à l’ouverture des discothèques. A ce moment-là, elles sont immédiatement devenues des lieux de contamination et le nombre de contagions dans les bars et les soirées privées a diminué. Pour les plus de 40 ans, une voie majeure de contamination est le fait d’avoir des enfants scolarisés (maternelle et primaire), en crèche ou chez une assistante maternelle. Point de différence entre le variant Delta et ses prédécesseurs, le métro est désormais un facteur de risque (mais ni le train, ni le bus, ni l’avion). Ce surrisque est présent aussi pour les taxis et le covoiturage.
***
IMPASSE DE LA SEMAINE
*Omicron : Les fermetures des frontières reprennent, avec des suspensions immédiates des vols en provenance et à direction de l’Afrique du Sud, ainsi que de ses proches voisins (le Lesotho, le Botswana, la Namibie, le Zimbabwe, le Mozambique et l’Eswatini). La France et le UK imposent une interdiction complète d’entrer sur leur territoire. L’Allemagne autorise les entrées, uniquement pour ses citoyens sur le retour, et avec une quarantaine imposée, même aux vaccinés, de 14 jours. L’Italie va plus loin, interdisant l’entrée sur son sol de toute personne ayant séjourné en Afrique du Sud ou dans un pays voisin dans les deux dernières semaines. Hors de l’Europe, Singapour interdit l’entrée et le transit en provenance de ces pays, sauf pour ses citoyens qui seront mis en quarantaine à leur arrivée.
***
MAUVAISE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*DOM-TOM : le temps se gâte en Martinique et en Guadeloupe. Les différents syndicats appellent à manifester contre l’obligation vaccinale, notamment pour les soignants et les pompiers, alors que les services de santé sont à genoux depuis déjà plusieurs semaines. Les contaminations ne faiblissent pas, les protestations non plus, certaines dégénérant en émeutes avec violence sur les biens, les forces de l’ordre et parfois sur d’autres habitants en dommages collatéraux. Des blessures par balles sont recensées, dont au moins une mortelle. Notre abonnée sur place affirme que le mouvement se teinte de revendications sociales et syndicales, liées au sentiment d’abandon de l’Outre-Mer, l’obligation vaccinale n’ayant été, peut-être, qu’une étincelle.
Merci à Croc Hällyss pour la compilation d’articles et d’informations.
***
BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Soins intensifs : malgré la flambée des cas en France (+35.000 cas en 24h), les services de santé tiennent le choc. Avec une des meilleures couvertures vaccinales d’Europe, les cas graves sont heureusement plus rares. Avec un peu plus de 9.000 patients hospitalisés, dont plus de 1.500 aux soins intensifs, la France a encore de la marge, malgré la 5eme vague.
***
« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
Au moment où la Belgique subit la 5e vague de plein fouet (courage les voisins, on pense fort à vous) et n’avait absolument pas besoin du premier cas avéré d’Omicron sur son territoire, il y a également autre chose dont elle se serait bien passée. Les faux vaccinés.
C’est une fraude énorme qui a été mise au jour par les autorités de santé publique de Wallonie (la partie francophone de la Belgique). Un médecin a généré 2.000 fausses attestations de vaccination à lui seul. On sait qu’elles sont fausses car il a déclaré un nombre énorme de patients vaccinés sans jamais être allé chercher une seule dose (on ne fera pas de blague sur les Belges, merci) …
Les patients déclarés étant identifiés par leur numéro d’assurance santé sont passibles de poursuites et leurs certificats ont été désactivés. Alors que la Belgique fait figure d’exception au sein de toute l’Europe par la proportion de personnes vaccinées hospitalisées, cette affaire pose une question délicate : combien de déclarés vaccinés ne le sont en réalité pas ?
Source : Ministère de la Santé de Wallonie.
Une de mes patientes m'a avoué avoir passé son passe sanitaire à sa belle-sœur antivax pour qu'elle aille au restaurant !!! et contaminer les autres ???
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Covid-19
Orange avec Media Services, publié le mardi 30 novembre 2021 à 17h35
Les régulateurs "ne savent pas encore" si les vaccins actuels restent efficaces contre le variant Omicron.
Le régulateur européen pourrait autoriser des vaccins adaptés contre le nouveau variant du virus Omicron dans trois à quatre mois s'ils devaient être nécessaires, a déclaré mardi 30 novembre sa directrice, Emer Cooke.
La décision de savoir si de nouvelles injections seraient nécessaires devrait cependant être prise par d'autres organismes, a indiqué Emer Cooke, directrice de l'Agence européenne des médicaments (EMA), devant une commission du Parlement européen.
3 à 4 mois d'approbation
"S'il devait être nécessaire de changer les vaccins existants, nous pourrions être en mesure de les faire approuver dans les trois à quatre mois", à partir du moment où les fabricants "commenceraient à modifier" leurs sérums, a-t-elle déclaré.
Le patron du laboratoire pharmaceutique Moderna a affiché son pessimisme sur l'efficacité des vaccins existants contre le variant Omicron du coronavirus.
L'efficacité du vaccin remise en question ?
Les laboratoires Pfizer et Johnson and Johnson ont indiqué avoir, comme Moderna, commencé à travailler sur une nouvelle version de leur vaccin anti-Covid ciblant plus spécifiquement Omicron au cas où les vaccins actuels ne seraient pas suffisamment efficaces contre le nouveau variant.
Les régulateurs européens "ne savent pas" encore si les vaccins actuels restent efficaces contre le variant Omicron. Cela prendra environ deux semaines pour déterminer si de nouveaux vaccins sont nécessaires, a précisé Emer Cooke.
"Il faut d'abord décider si cela est nécessaire, et ce n'est pas à l'Agence européenne des médicaments d'en décider", a-t-elle souligné.
4 vaccins approuvés dans l'UE
"C'est une décision qui prendra en compte la situation épidémiologique, l'efficacité des vaccins actuels contre le variant, la circulation du variant en Europe et beaucoup d'autres facteurs", a indiqué Emer Cooke.
L'EMA a jusqu'à présent approuvé quatre vaccins pour les adultes dans l'Union européenne: Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca et Johnson and Johnson. Une décision sur un cinquième vaccin, de la société américaine Novavax, est attendue "d'ici quelques semaines", a déclaré Emer Cooke.
Les régulateurs "ne savent pas encore" si les vaccins actuels restent efficaces contre le variant Omicron.
Le régulateur européen pourrait autoriser des vaccins adaptés contre le nouveau variant du virus Omicron dans trois à quatre mois s'ils devaient être nécessaires, a déclaré mardi 30 novembre sa directrice, Emer Cooke.
La décision de savoir si de nouvelles injections seraient nécessaires devrait cependant être prise par d'autres organismes, a indiqué Emer Cooke, directrice de l'Agence européenne des médicaments (EMA), devant une commission du Parlement européen.
3 à 4 mois d'approbation
"S'il devait être nécessaire de changer les vaccins existants, nous pourrions être en mesure de les faire approuver dans les trois à quatre mois", à partir du moment où les fabricants "commenceraient à modifier" leurs sérums, a-t-elle déclaré.
Le patron du laboratoire pharmaceutique Moderna a affiché son pessimisme sur l'efficacité des vaccins existants contre le variant Omicron du coronavirus.
L'efficacité du vaccin remise en question ?
Les laboratoires Pfizer et Johnson and Johnson ont indiqué avoir, comme Moderna, commencé à travailler sur une nouvelle version de leur vaccin anti-Covid ciblant plus spécifiquement Omicron au cas où les vaccins actuels ne seraient pas suffisamment efficaces contre le nouveau variant.
Les régulateurs européens "ne savent pas" encore si les vaccins actuels restent efficaces contre le variant Omicron. Cela prendra environ deux semaines pour déterminer si de nouveaux vaccins sont nécessaires, a précisé Emer Cooke.
"Il faut d'abord décider si cela est nécessaire, et ce n'est pas à l'Agence européenne des médicaments d'en décider", a-t-elle souligné.
4 vaccins approuvés dans l'UE
"C'est une décision qui prendra en compte la situation épidémiologique, l'efficacité des vaccins actuels contre le variant, la circulation du variant en Europe et beaucoup d'autres facteurs", a indiqué Emer Cooke.
L'EMA a jusqu'à présent approuvé quatre vaccins pour les adultes dans l'Union européenne: Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca et Johnson and Johnson. Une décision sur un cinquième vaccin, de la société américaine Novavax, est attendue "d'ici quelques semaines", a déclaré Emer Cooke.
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Covid-19
|
|
>>> Voir sur : Sud Radio |
Krispoluk- Messages : 9786
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Covid-19
Bienvenue dans un récap' rapide pour comprendre pourquoi une troisième dose du vaccin anti-Covid
.
.
D'abord,, sachez que pas mal de vaccins ont un schéma à 3 doses (Hépatite B, DTP ou encore Coqueluche) pour la primovaccination donc c'est pas très surprenant.
Ensuite, rappellez-vous aussi que des rappels de vaccins, selon l'immunité conférée après la primovaccination, il peut y en avoir un paquet, genre la grippe tous les ans ou le DTP tous les 20 ans (et avant on disait même 10 ans ! )
.
.
Donc, voir débarquer une troisième dose, c'était prévisible (Je le disais même dans une des premières vignettes que cette recommandation pourrait venir avec de nouvelles données à propos de l'immunité sur le plus long terme).
Mais, me demanderez-vous le couteau entre les dents, pourquoi une troisième dose en fait ?
Simplement parce que l'on s'est aperçu en suivant l'épidémie et les patients vaccinés que l'immunité (et notamment les anticorps) s'érodait avec le temps. Car avec le temps, on sait tout s'en va, même les meilleurs, même la Reine d'Angleterre finira six pieds sous terre.
Plus sérieusement, voilà des chiffres :
Selon des données anglaises, l'efficacité contre l'infection à Covid-19 chute à 47.3% quand on est vacciné à l'AstraZeneca et à 69.7% quand on est vacciné au Pfizer environ 20 semaines après le schéma initial avec 2 injections.
Selon des données américaines (en Californie), l'efficacité en arrive à 53% après 5 mois avec Pfizer.
Même si les données françaises ne sont pas encore clairement dispo, la DREES a déjà publié quelques tableaux qui confirment l'érosion de la protection du vaccin après 2 doses.
.
.
.
🧐 On s'est dit (logiquement) que l'on allait ajouter un « Booster » donc une troisième dose de primo-vaccination en voir ce que ça donne. Disons que nous n'avons pas été déçu :
Selon les dernières données en Israël ( sur 2 groupes de 728.321 personnes, l'un avec 2 doses l'autre avec 3 doses), on voit que 3 injections réduisent de 93% admission à l'hôpital, 92% contre une forme sévère, 81% contre une mort du Covid, que ça réduit de 88% infection à Covid et de 91% contre infections symptomatiques.
Si l'on s'amuse aux comparaisons :
Nombre d'infections symptomatiques 2 doses = 3345 / 3 doses = 514
Nombre de formes sévères 2 doses = 157 / 3 doses = 17
Nombre de Morts 2 doses = 44 / 3 doses = 7
Selon les données anglaises ( sur 271.747 de 50 ans et plus), l'efficacité contre l'infection, c'est 93.1% en utilisant l'AZ et 94% en utilisant le Pfizer.
.
.
Alors, oui, je sais, on va pas omettre aussi que la prévention contre l'hospitalisation/les formes sévères/la mort par Covid reste très efficace après 2 doses. Heureusement...
Mais même sur ces points-là, les vaccins ont une efficacité dans le schéma à deux doses qui décroit peu à peu. D'où, encore une fois, l'utilité d'un schéma à 3 doses. Rappelons que la troisième dose booste d'un facteur 10 les anticorps produit contre le virus !
⚕ À titre personnel, je suis vacciné à 3 doses. Avec les mêmes effets secondaires qu'auparavant (mal au bras, fatigue, courbatures) donc on va pas y revenir là-dessus, les effets secondaires sont dérisoires et la balance bénéfice-risque très largement en faveur du vaccin.
.
.
Un dernier mot par contre, et qui explique aussi la position de l'OMS qui n'était pas chaude chaude pour qu'on vaccine à 3 doses : il FAUT vacciner les populations dans les pays qui n'en ont pas le moyens sinon, l'énorme risque (et que l'on voit aujourd'hui peut-être avec Omicron), c'est l'émergence d'un variant qui échappe au vaccin et qui augmente encore la contagion. Il faut vacciner tout le monde, riches ou pauvres.
.
.
D'abord,, sachez que pas mal de vaccins ont un schéma à 3 doses (Hépatite B, DTP ou encore Coqueluche) pour la primovaccination donc c'est pas très surprenant.
Ensuite, rappellez-vous aussi que des rappels de vaccins, selon l'immunité conférée après la primovaccination, il peut y en avoir un paquet, genre la grippe tous les ans ou le DTP tous les 20 ans (et avant on disait même 10 ans ! )
.
.
Donc, voir débarquer une troisième dose, c'était prévisible (Je le disais même dans une des premières vignettes que cette recommandation pourrait venir avec de nouvelles données à propos de l'immunité sur le plus long terme).
Mais, me demanderez-vous le couteau entre les dents, pourquoi une troisième dose en fait ?
Simplement parce que l'on s'est aperçu en suivant l'épidémie et les patients vaccinés que l'immunité (et notamment les anticorps) s'érodait avec le temps. Car avec le temps, on sait tout s'en va, même les meilleurs, même la Reine d'Angleterre finira six pieds sous terre.
Plus sérieusement, voilà des chiffres :
Selon des données anglaises, l'efficacité contre l'infection à Covid-19 chute à 47.3% quand on est vacciné à l'AstraZeneca et à 69.7% quand on est vacciné au Pfizer environ 20 semaines après le schéma initial avec 2 injections.
Selon des données américaines (en Californie), l'efficacité en arrive à 53% après 5 mois avec Pfizer.
Même si les données françaises ne sont pas encore clairement dispo, la DREES a déjà publié quelques tableaux qui confirment l'érosion de la protection du vaccin après 2 doses.
.
.
.
🧐 On s'est dit (logiquement) que l'on allait ajouter un « Booster » donc une troisième dose de primo-vaccination en voir ce que ça donne. Disons que nous n'avons pas été déçu :
Selon les dernières données en Israël ( sur 2 groupes de 728.321 personnes, l'un avec 2 doses l'autre avec 3 doses), on voit que 3 injections réduisent de 93% admission à l'hôpital, 92% contre une forme sévère, 81% contre une mort du Covid, que ça réduit de 88% infection à Covid et de 91% contre infections symptomatiques.
Si l'on s'amuse aux comparaisons :
Nombre d'infections symptomatiques 2 doses = 3345 / 3 doses = 514
Nombre de formes sévères 2 doses = 157 / 3 doses = 17
Nombre de Morts 2 doses = 44 / 3 doses = 7
Selon les données anglaises ( sur 271.747 de 50 ans et plus), l'efficacité contre l'infection, c'est 93.1% en utilisant l'AZ et 94% en utilisant le Pfizer.
.
.
Alors, oui, je sais, on va pas omettre aussi que la prévention contre l'hospitalisation/les formes sévères/la mort par Covid reste très efficace après 2 doses. Heureusement...
Mais même sur ces points-là, les vaccins ont une efficacité dans le schéma à deux doses qui décroit peu à peu. D'où, encore une fois, l'utilité d'un schéma à 3 doses. Rappelons que la troisième dose booste d'un facteur 10 les anticorps produit contre le virus !
⚕ À titre personnel, je suis vacciné à 3 doses. Avec les mêmes effets secondaires qu'auparavant (mal au bras, fatigue, courbatures) donc on va pas y revenir là-dessus, les effets secondaires sont dérisoires et la balance bénéfice-risque très largement en faveur du vaccin.
.
.
Un dernier mot par contre, et qui explique aussi la position de l'OMS qui n'était pas chaude chaude pour qu'on vaccine à 3 doses : il FAUT vacciner les populations dans les pays qui n'en ont pas le moyens sinon, l'énorme risque (et que l'on voit aujourd'hui peut-être avec Omicron), c'est l'émergence d'un variant qui échappe au vaccin et qui augmente encore la contagion. Il faut vacciner tout le monde, riches ou pauvres.
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Covid-19
Bienvenue à tous sur l'Echo du Covid
***
FAKE DE LA SEMAINE
Avec l’apparition d’un nouveau variant, c’est aussi l’apparition des nouvelles Fake news à son sujet. Et la palme cette semaine revient à un « document fuité du forum de Davos » (alors, c’est un bête tableur Excel, mes étudiants de première année savent faire ça, et c’est quoi cette obsession avec Davos, sérieusement ?) qui montrerait que chaque nouveau variant était planifié et qu’il en sort un tous les mois et donc « qu’ils ont tout prévu » (qui sont-ils ? pourquoi ne les voit-on jamais ? où est le Scooby Gang quand on a besoin de lui ?). Bien entendu, c’est n’importe quoi, encore, et il y a quelques éléments très simples pour s’en rendre compte.
Delta apparaît en juin 2021 : pour ce qui est de la diffusion en Europe, peut-être, mais il est identifié et recensé en Inde dès décembre 2020. Le reste du monde existe, il n’y a pas que les pays occidentaux, je le rappelle.
Eta, Iota, Kappa et Lambda annoncés entre septembre 2021 et janvier 2022 : ils sont peu connus du grand public car ils ne se sont pas beaucoup diffusés, mais eux aussi étaient recensés dès décembre 2020. J’ai jamais été très bon en géographie, je sais pas où c’est Davos, mais manifestement il y a un an de décalage horaire.
Nu et Xi en mars et avril 2022 : comme vous avez été nombreux à me l’expliquer sous le dernier écho des labos, aucun de ces deux noms n’existera probablement jamais. Je sais pas qui sont ceux qui « ont tout prévu » mais ils sont pas super bons sur ce coup-là.
Omicron en mai 2022 : à l’heure où Omicron se répand dans toute l’Europe à grande vitesse, force est de constater que, non, il ne va pas attendre mai pour apparaître, on aurait préféré mais c’est pas le cas. Et il est bien parti pour s’installer en plus, le bougre.
***
DECOUVERTE DE LA SEMAINE
Bien sûr, on reparle d’Omicron cette semaine qui concentre toutes les inquiétudes.
Comment est-il apparu ? Plusieurs études indiquent que, plus l’infection d’un sujet est longue, plus le système immunitaire met du temps à se débarrasser du virus, plus celui-ci est soumis à une pression de sélection et mute pour tenter de survivre. Or, l’Afrique du Sud combine deux facteurs d’infections longues. Tout d’abord, sa population est très faiblement vaccinée (environ 23% au moment de l’apparition d’Omicron) et les différents travaux (je les ai cités en nombre dans les points précédents) s’accordent à dire que, lorsque par malchance ils l’attrapent, les vaccinés ont une charge virale plus faible et sont moins contagieux moins longtemps. Plus une population est non-vaccinée, plus le risque de voir apparaitre un variant parmi les malades est grand. Le deuxième point est le taux de porteurs du virus du VIH dans le pays, un des plus élevés au monde (on estime qu’un adulte sur cinq serait atteint). Or, même si tous ne sont pas au stade d’une immunodéficience complète, tous ont un système immunitaire affaibli, puisque le virus du SIDA se reproduit dans les cellules immunitaires. Les patients mettent donc beaucoup plus de temps à se débarrasser de l’infection, donnant une chance au virus de se multiplier et, peut-être de générer une nouvelle mutation préoccupante.
Pourquoi il est problématique ? Parce que les premières estimations lui donnent la même contagiosité que la rougeole, c’est-à-dire qu’un malade en contamine en moyenne entre dix et quinze. Si ces premières estimations se confirment, ce qui va prendre un peu de temps, on est quand même pas bien.
Est-ce qu’il est plus grave que le Delta ? A l’heure actuelle, nous n’avons aucun signal montrant qu’il générerait des formes plus graves, c’est sa capacité à générer beaucoup de cas qui inquiète.
Est-ce que les vaccins vont résister ? Il est trop tôt pour le savoir. Si on se cale sur ce qui est arrivé lorsque nous avons été confrontés au variant Delta, on peut penser que les gens pourront être contaminés mais seront protégés des formes graves. En ce qui concerne le Delta, pour vous donner un exemple, la protection contre les formes graves est actuellement de 90% environ, et celle contre la contamination de 40% (pour un schéma avec deux doses ARNm). Les données hospitalières tendent à faire croire qu’un schéma à 3 doses rétablirait la protection contre la contagion à 80-90% mais encore trop peu de données sont disponibles. Pour Omicron, soit il va falloir attendre plus de chiffres pour se faire une idée, soit il va falloir le prendre de vitesse (et on en parle dans la Piste de la semaine).
***
PISTE DE LA SEMAINE
*Adaptation des vaccins : face à la diffusion rapide et préoccupante d’Omicron, Pfizer a décidé de prendre les devants, sans savoir si le variant est sujet ou non à l’échappement vaccinal. Grâce au travail de séquençage fait par les chercheurs Sud-africains, le génome du variant est déjà connu et le laboratoire annonce être en mesure de proposer un nouveau vaccin adapté en 95 jours. Si c’est effectivement le cas, les vaccins ARN auront tenu leur promesse la plus extraordinaire : la capacité à créer de nouvelles valences en quelques semaines, dès lors qu’on dispose du génome et d’anticorps de malades guéris.
Source : communiqué conjoint Pfizer et BioNTech
***
IMPASSE DE LA SEMAINE
*Restrictions : la nouvelle vague (non pas celle-là, et pourtant je peux pas encadrer Godard, mais celle-là je l’aime encore moins) continue de déferler sur l’Europe et les nouvelles restrictions pleuvent un peu partout. La Belgique avance ses vacances scolaires, impose des jauges pour les évènements intérieurs et le port du masque dès 6 ans. L’Allemagne confine tous ses non-vaccinés et envisage une obligation vaccinale pour tous dès février, emboitant ici le pas à l’Autriche voisine. En France, de nouvelles restrictions sont à craindre suite au conseil de défense qui aura lieu lundi.
***
MAUVAISE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*France : le pays s’enfonce dans la vague. Actuellement en France, un patient est découvert positif toutes les deux secondes. Le taux d’incidence explose en particulier chez les 30-39 ans, la tranche d’âge la moins vaccinée parmi les majeurs, et chez les enfants de moins de 10 ans, faisant des élèves de primaire la catégorie de population la plus touchée de France avec 664 cas pour 100.000 habitants. Un patient est hospitalisé pour Covid toutes les deux minutes, dont un toutes les 10 minutes aux soins intensifs.
Et contrairement à tous ceux (qui me donnent très envie de danser la valse de la chaise avec leur visage ) qui prétendent que, « non, l’espérance de vie n’a pas bougé, ce sont ceux qui devaient mourir de toute façon qui sont morts, ça se rattrapera bien sur les années suivantes », alors que nous sommes à l’an 2 du Covid, il continue de prendre la vie d’une personne toutes les 20 minutes, aujourd’hui, en France.
Source : Santé publique France
***
BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Estonie : sans doute que vous n’en avez pas grand-chose à faire, mais moi j’y vis en ce moment donc ça m’impacte. Et sachez qu’après un taux d’incidence à faire pâlir tous les pays d’Europe de l’Ouest en ce moment et qui nous a valu des restrictions gouvernementales qui déconnaient zéro (du style « désormais seul le vaccin et le rétablissement sont valables pour le pass sanitaire, et ce à compter de… maintenant en fait »), et bien nous, on lui a pété les genoux à la courbe des cas. Et, même si la prudence reste de mise, nous pouvez ici profiter du village de Noël, avec le grand sapin où les enfants accrochent leur lettre au Père Noël, le café des lutins où les adultes parlent tout haut de leurs rêves d’enfant et le petit sapin du refuge de la ville où sont accrochées les photos des animaux qui cherchent une famille. Et j’espère que ça sera la même ambiance en France pour vous bientôt.
***
« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
L’Italie a, elle aussi, durci ses mesures en matière de pass sanitaire et de vaccination, et manifestement, il y en a à qui ça donne des idées. Un homme s’est ainsi présenté dans un centre de vaccination pour recevoir sa première injection. Avant de le piquer, l’infirmière remarque que son bras est d’une couleur quelque peu étrange et, à la palpation, la texture de sa peau la chiffonne. Et pour cause, l’homme est en train d’essayer de lui faire vacciner… une prothèse en latex. Lorsqu’elle lui a demandé d’enlever sa chemise, l’homme lui a alors demandé de faire comme si elle n’avait rien remarqué et de piquer la prothèse quand même. La professionnelle a bien entendu refusé et l’homme devra répondre de son acte devant les tribunaux du Piémont.
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Covid-19
Bienvenue à tous sur l'Echo du Covid
***
FAKE DE LA SEMAINE
Cette semaine, comme on approche des fêtes, j’avais envie qu’on se réjouisse un peu tous ensemble. Et c’est pas facile. Mais j’ai quand même trouvé. Je dis souvent qu’un des principaux problèmes des fake news, c’est que ça sape la confiance du public non-spécialiste en les institutions comme la recherche ou la médecine, qui pourtant travaillent pour lui. La raison pour laquelle, même si c’est épuisant (si, si, je vous jure, j’ai pris au moins deux cheveux blancs), il ne faut jamais laisser passer les fakes et débunker, systématiquement, c’est que ce travail de sape ne doit jamais être laissé sans contradicteur. C’est une lutte inégale et laborieuse, mais c’est ce qui doit être fait sans relâche.
De fait, je vous laisse aujourd’hui le choix entre deux hypothèses : est-ce que je me suis trompée sur le pouvoir des fake news sur les gens, ou est-ce que tous les efforts des vulgarisateurs finissent par payer, même si on ne s’en rend pas compte à force de n’entendre que les rares nuisibles qui parlent fort ?
Une des deux au moins doit être vraie, car une enquête réalisée par Ipsos et publiée le 8 décembre montre que les Français font davantage confiance actuellement à l’industrie pharmaceutique qu’avant la pandémie. Vous êtes en effet 60% à estimer qu’elle a été efficace pour gérer la crise, 62% à lui faire confiance (contre 52% avant la crise… sincèrement je tombe du placard), 69% à penser qu’il s’agit d’un secteur extrêmement utile, et plus que tout, la confiance en les vaccins atteint un niveau jamais égalé en France depuis au moins 20 ans avec un score de 80%. Enfin, si c’est un triste constat, tous les chercheurs sont ravis que le grand public en ait enfin conscience, un Français sur quatre estime qu’on n’investit pas assez dans la recherche médicale. Continuez à le crier plus fort, les collègues ont besoin que ça soit entendu.
***
DECOUVERTE DE LA SEMAINE
Qui vivra ? Cette question peut sembler très crue mais une équipe a montré qu’elle pouvait (en partie du moins) y répondre.
L’étude en question s’est penchée sur près de 300 patients et a montré qu’avec une simple prise de sang mesurant la quantité d’ADN viral en présence, il était possible de faire une estimation fiable de la mortalité des patients. Grâce à ce marqueur biologique ainsi qu’une série de 26 protéines isolables dans la même prise de sang, les chercheurs ont mis au point ce qu’ils ont nommé le CytoScore, et ont montré que ce score, établi 11 jours après l’infection, était un prédicteur très fiable de la mortalité à 60 jours. L’idée n’est bien évidemment pas de simplement dire aux gens qu’ils sont condamnés, mais de pouvoir repérer rapidement les patients à risque et tenter d’adapter les thérapies en fonction.
Effet collatéral, mais qui peut être rassurant à l’heure où on parle beaucoup de la baisse des anticorps vaccinaux dans le corps au fil du temps, ils ont également découvert que le taux d’anticorps, quant à lui, n’était en rien relié à la sévérité de la forme de la maladie ou au risque de décès dans leur cohorte.
***
PISTE DE LA SEMAINE
*Omicron : on en sait un peu plus sur l’origine du variant et elle est troublante. Là où Delta, Bêta et de nombreux autres variants préoccupants et casse-pieds forment une « lignée », une grande famille avec des influences, ce n’est pas le cas d’Omicron, qui n’est affilié ni à Béta, ni à Delta. Il semble en droite descendance de la souche originelle. L’hypothèse est que celle-ci aurait trouvé en Afrique du Sud un terrain favorable où elle peut se reproduire dans de nombreux hôtes contaminables, et qu’elle aurait ainsi, deux fois de suite, donné des variants contagieux dans le même pays.
***
IMPASSE DE LA SEMAINE
*Clofoctol : coup d’arrêt pour le traitement curatif contre le Covid sur lequel se basaient tant d’espoir. Cette fois-ci, il ne s’agit pas d’une énième déception face à un traitement survendu mais inefficace, mais d’un arrêt faute de possibilité de mener des essais cliniques. D’abord menés dans les Hauts-de-France, à côté des quartiers de l’Institut Pasteur de Lille, les essais étaient à l’arrêt faute de patients, car il fallait trouver 700 personnes de plus de 50 ans, non-vaccinées, symptomatiques et volontaires pour tester le produit, et on ne les trouvait pas. Les essais ont donc été délocalisés dans les Antilles , où la population est beaucoup moins vaccinée et où donc les candidats potentiels devaient être plus nombreux. Mais les tensions en cours n’ont pas aidé à ce que ce traitement, venant de la métropole, soit bien accueilli, et les volontaires ne se sont pas manifestés. Au bout de son budget, l’Institut Pasteur de Lille jette l’éponge.
Source : Communiqué de Xavier Nassif, directeur de l’’Institut Pasteur de Lille
***
MAUVAISE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*France : afin de freiner la nouvelle vague (sois maudit, Godard ! … non je ne me lasserai pas de faire cette blague !) de nouvelles restrictions ont été prises en France. C’est un nouveau coup dur pour le secteur de la nuit, déjà très impacté depuis le début de la pandémie. D’autres fermetures sont à craindre si les courbes continuent de grimper, ce qui est un risque réel en cette période de nombreuses interactions sociales. Pour rappel, aujourd’hui en France, une personne est découverte positive chaque seconde et demi, un patient est hospitalisé toutes les minute quarante, dont un aux soins intensifs toutes les 7 minutes. La grippette continue de tuer un Français toutes les quinze minutes. Non je suis pas calme, et alors, vous allez faire quoi ?
Source : Santé Publique France
***
BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*3e dose : les résultats préliminaires des essais de Pfizer sont tombés et ils apportent un peu de lumière en ces temps difficiles. Si le schéma vaccinal à deux doses protège bien moins contre Omicron que contre la souche originelle, une troisième dose multiplie le taux d’anticorps neutralisants sensibles à cette souche par 25. S’agissant pour l’instant d’un communiqué, nous attendons encore la publication des résultats définitifs, mais s’ils se confirment, la protection contre les formes graves ET contre la contamination reviendrait à un niveau équivalent à ce qu’elle était à deux doses face à la souche d’origine.
Source : Communiqué d’Albert Bourla, PDG de Pfizer
***
« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
Quand on est un élu, on doit être exemplaire en situation de crise. Ce n’est pas toujours évident chez nous (enfin chez vous en France, mais c’est de temps en temps chez moi aussi, bref, vous me comprenez), mais ce n’est pas non plus évident chez les voisins (mes voisins pour le coup, pas les vôtres). Les Finlandais sont en train de faire la bronca de l’autre côté de la mer Baltique parce que leur première ministre est sortie en boîte à Helsinki, sans masque, à boire de la Corona (je vous jure que c’est vrai…) alors qu’elle se savait cas contact (leur ministre des affaires étrangères ayant été déclaré positif quelques heures auparavant). Ça ne plait pas beaucoup aux Finnois qui sont en train de vivre la pire vague depuis le début de la pandémie. La première ministre a été contrainte de faire des excuses publiques et le scandale ne va peut-être pas s’arrêter là.
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Covid-19
La Belgique confirme qu'elle est bien une démocratie.
Le comité de concertation avait décidé de fermer les lieux de culture à l'encontre des recommandations des spécialistes virologues.
Le conseil d'État a suspendu cette décision. Les théâtres peuvent rouvrir leurs portes dès ce soir. Vendredi il statuera sur les cinémas..
Je viens de voir qu'en Belgique on est passé sous la barre des 6500 contaminations quotidiennes, la France elle est à 180 000 contaminations en 24h.
Le comité de concertation avait décidé de fermer les lieux de culture à l'encontre des recommandations des spécialistes virologues.
Le conseil d'État a suspendu cette décision. Les théâtres peuvent rouvrir leurs portes dès ce soir. Vendredi il statuera sur les cinémas..
Je viens de voir qu'en Belgique on est passé sous la barre des 6500 contaminations quotidiennes, la France elle est à 180 000 contaminations en 24h.
Re: Covid-19
Matt a écrit:La Belgique confirme qu'elle est bien une démocratie.
Le comité de concertation avait décidé de fermer les lieux de culture à l'encontre des recommandations des spécialistes virologues.
Le conseil d'État a suspendu cette décision. Les théâtres peuvent rouvrir leurs portes dès ce soir. Vendredi il statuera sur les cinémas..
Je viens de voir qu'en Belgique on est passé sous la barre des 6500 contaminations quotidiennes, la France elle est à 180 000 contaminations en 24h.
Hé oui ! C'est bien la peine de nous faire ch..r avec les mesures les plus restrictives anti-covid au monde après la Chine, pour en arriver à ce résultat !
Krispoluk- Messages : 9786
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Gilles aime ce message
Re: Covid-19
Mais on maintient les meeting politiquesKrispoluk a écrit:Matt a écrit:La Belgique confirme qu'elle est bien une démocratie.
Le comité de concertation avait décidé de fermer les lieux de culture à l'encontre des recommandations des spécialistes virologues.
Le conseil d'État a suspendu cette décision. Les théâtres peuvent rouvrir leurs portes dès ce soir. Vendredi il statuera sur les cinémas..
Je viens de voir qu'en Belgique on est passé sous la barre des 6500 contaminations quotidiennes, la France elle est à 180 000 contaminations en 24h.
Hé oui ! C'est bien la peine de nous faire ch..r avec les mesures les plus restrictives anti-covid au monde après la Chine, pour en arriver à ce résultat !
Tant pis pour les cons qui y assisteront
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Covid-19
Orange avec Media Services, publié le mercredi 29 décembre 2021 à 15h26
S'appuyant sur la vaccination et sur la dangerosité moins importante du variant Omicron, Boris Johnson a exclu de prendre de nouvelles mesures sanitaires.
L'écrasante majorité des personnes atteintes du Covid-19 et hospitalisées en soins intensifs au Royaume-Uni n'ont pas reçu de dose de rappel, a expliqué mercredi 29 décembre le Premier ministre Boris Johnson.
"Je suis désolé de le dire, mais l'écrasante majorité de gens admis dans les soins intensifs de nos hôpitaux sont ceux qui n'ont pas eu de dose de rappel", a déclaré le dirigeant conservateur en marge d'une visite dans un centre de vaccination. "J'ai parlé à des médecins qui disent que jusqu'à 90% des personnes en soins intensifs n'ont pas eu de dose de rappel", a-t-il ajouté, renouvelant son appel à la population à recevoir une dose supplémentaire de vaccin.
"Si vous n'êtes pas vaccinés, vous avez en moyenne huit fois plus de risques de finir à l'hôpital", a souligné Boris Johnson.
Le Royaume-Uni, comme le reste de l'Europe, est confronté à une nouvelle flambée épidémique provoquée par le variant Omicron. Mardi, près de 130.000 nouveaux cas ont été recensés en Angleterre et au Pays de Galles. Le pays a lancé une campagne massive de rappel vaccinal qui a déjà permis d'administrer une dose supplémentaire à presque 57% de la population âgée de plus de 12 ans. L'objectif est d'en offrir une à toute la population adulte avant la fin de l'année.
Le Premier ministre a exclu de durcir les restrictions en place en Angleterre pour freiner la propagation du virus, malgré la hausse des hospitalisations. L'Ecosse, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord ont de leur côté pris des mesures, avec notamment la fermeture des discothèques.
"Le variant Omicron continue de poser de vrais problèmes, on voit les cas augmenter dans les hôpitaux, mais il est clairement moins virulent que le variant Delta et nous pouvons continuer à procéder comme nous le faisons", a justifié le dirigeant. Il a toutefois appelé la population à fêter la Nouvelle année "avec prudence".
Au 22 décembre, 8.240 personnes atteintes du Covid étaient hospitalisés dans le pays, dont 842 sous respirateur. Les autorités sanitaires craignent cependant que malgré un risque plus faible, le nombre de cas soit tellement élevé qu'il entraîne une pression insurmontable sur le système hospitalier, d'autant plus qu'un nombre croissant de soignants contaminés sont contraints à l'isolement.
S'appuyant sur la vaccination et sur la dangerosité moins importante du variant Omicron, Boris Johnson a exclu de prendre de nouvelles mesures sanitaires.
L'écrasante majorité des personnes atteintes du Covid-19 et hospitalisées en soins intensifs au Royaume-Uni n'ont pas reçu de dose de rappel, a expliqué mercredi 29 décembre le Premier ministre Boris Johnson.
"Je suis désolé de le dire, mais l'écrasante majorité de gens admis dans les soins intensifs de nos hôpitaux sont ceux qui n'ont pas eu de dose de rappel", a déclaré le dirigeant conservateur en marge d'une visite dans un centre de vaccination. "J'ai parlé à des médecins qui disent que jusqu'à 90% des personnes en soins intensifs n'ont pas eu de dose de rappel", a-t-il ajouté, renouvelant son appel à la population à recevoir une dose supplémentaire de vaccin.
"Si vous n'êtes pas vaccinés, vous avez en moyenne huit fois plus de risques de finir à l'hôpital", a souligné Boris Johnson.
Le Royaume-Uni, comme le reste de l'Europe, est confronté à une nouvelle flambée épidémique provoquée par le variant Omicron. Mardi, près de 130.000 nouveaux cas ont été recensés en Angleterre et au Pays de Galles. Le pays a lancé une campagne massive de rappel vaccinal qui a déjà permis d'administrer une dose supplémentaire à presque 57% de la population âgée de plus de 12 ans. L'objectif est d'en offrir une à toute la population adulte avant la fin de l'année.
Le Premier ministre a exclu de durcir les restrictions en place en Angleterre pour freiner la propagation du virus, malgré la hausse des hospitalisations. L'Ecosse, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord ont de leur côté pris des mesures, avec notamment la fermeture des discothèques.
"Le variant Omicron continue de poser de vrais problèmes, on voit les cas augmenter dans les hôpitaux, mais il est clairement moins virulent que le variant Delta et nous pouvons continuer à procéder comme nous le faisons", a justifié le dirigeant. Il a toutefois appelé la population à fêter la Nouvelle année "avec prudence".
Au 22 décembre, 8.240 personnes atteintes du Covid étaient hospitalisés dans le pays, dont 842 sous respirateur. Les autorités sanitaires craignent cependant que malgré un risque plus faible, le nombre de cas soit tellement élevé qu'il entraîne une pression insurmontable sur le système hospitalier, d'autant plus qu'un nombre croissant de soignants contaminés sont contraints à l'isolement.
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Page 7 sur 10 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Page 7 sur 10
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum