Covid-19
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Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Covid-19
Bienvenue à tous sur l'Echo du Covid
***
FAKE DE LA SEMAINE
Une vidéo s’est répandue comme une traînée de poudre, à coup du discours habituel du « machin lâche une BOMBE en direct chez truc », car le ministre de la santé d’Australie aurait annoncé à la télévision nationale que 78% des hospitalisés étaient totalement vaccinés et 17% partiellement. Outre le fait que la rhétorique est toujours la même (et que, logiquement, chaque fois qu’on vous envoie un lien avec ce genre de formule, votre réflexe par défaut doit être de ne pas le croire), on voit aussi à quel point les gens qui relayent ceci font preuve de paresse intellectuelle.
L’explication est simple : le ministre est fatigué, sa langue a fourché et il a inversé ses chiffres. Qui sont donc 78% de non-vaccinés, 17% de vaccinés partiels et 5%, donc de vaccinés complets. Et c’est super simple à vérifier, les Australiens ont un site pour ça (et il est là https://covidlive.com.au/report/daily-vaccination-status/vic). Donc, rien de nouveau sous le soleil, quoi.
***
DECOUVERTE DE LA SEMAINE
On en sait un peu plus sur les séquelles du Covid, et cela même chez les patients qui n’ont pas fait de forme grave. Une équipe britannique s’est ainsi penchée sur les effets de l’infection à Sars-Cov2 sur le cerveau, en utilisant BioBank, une gigantesque base de données d’imagerie médicale, contenant notamment les IRM cérébrales de plus de 45.000 patients, de tous âges, de tous sexes, de toutes les classes sociales et présentant des états de santé variés. Leur étude a ensuite comparé ces images avec les examens de patients ayant été atteints du Covid en les appariant (c’est-à-dire qu’on compare les hommes entre 65 et 75 ans non-fumeurs avec des patients similaires, et ainsi pour chaque catégorie).
Le résultat est une réduction marquée de l’épaisseur de la matière grise, en particulier dans les lobes frontaux et temporaux, entre les patients infectés et les autres, et cela peu importe qu’ils aient fait une forme grave ou n’aient eu que quelques symptômes légers. L’amincissement de ce tissu est un processus normal du vieillissement, il est à l’origine du déclin des fonctions cognitives, en particulier une plus grande lenteur et une difficulté accrue à traiter les informations, mais de telles différences ne devraient pas apparaitre entre des individus d’âge comparable.
Une découverte très précieuse, mais qui pose aussi plus de questions qu’elle n’en résout. Les symptômes éprouvés par les patients sont-ils les mêmes, dans le cas de cet amincissement anormal, que ce qui se produit dans le cadre du vieillissement normal ? Qu’est-ce que cet état implique pour le rythme et la suite du processus normal de vieillissement chez des patients jeunes mais présentant déjà cet état ? Et surtout, cet état est-il définitif, ou le cerveau peut-il récupérer ? S’il le peut, dans quelle mesure, avec quelles séquelles, jusqu’à quel âge ? Il y a encore beaucoup de travail à faire sur le sujet.
***
PISTE DE LA SEMAINE
*Traitement : le laboratoire Merck a annoncé déposer une demande d’autorisation de mise sur le marché d’un traitement contre le Covid. La demande se base sur les résultats intermédiaires d’une étude sur la prévention de l’hospitalisation chez les patients adultes grâce à un antiviral, le molnupinavir. Alors, ça ne tombe pas du ciel, l’étude a commencé en octobre 2020 sur 775 patients (un chiffre pas démentiel mais correct). Si le protocole est correctement fait (ce dont on ne pourra être sûrs que lorsque l’étude sera publiée), l’étude montre une réduction de l’hospitalisation, passant de 14.1% dans le groupe placebo à 7.3% dans le groupe traité, avec 8 décès dans le groupe placebo et aucun parmi les patients traités. Donc on attend les résultats définitifs et on croise les doigts.
***
IMPASSE DE LA SEMAINE
*Hydroxychloroquine : tous ceux qui ont eu en tête le morceau de Daft Punk « One more time » peuvent se servir un verre à ma santé… Bon alors, je vais passer vite fait dessus, parce que manifestement depuis bientôt deux ans, l’IHU de Marseille ne sait pas faire un protocole clinique et du coup les critiques de leur dernier papier sont les mêmes que pour tous les précédents, c’est lassant.
Trois points qui font que, méthodologiquement, il n’y a rien à tirer du papier :
1-les patients traités étaient plus jeunes et en meilleure santé que le groupe contrôle, donc le groupe contrôle n’en est pas un ;
2-les variables autres que le sexe et l’âge ont été purement et simplement occultées (combien de diabétiques ? de patients en surpoids ? d’asthmatiques ? on en sait rien, les auteurs non plus ou s’ils le savent ils se sont bien gardés de l’écrire) ;
3-il est fait mention d’autres traitements utilisés mais on ne sait pas lesquels, sur certains patients seulement mais on ne sait pas lesquels (donc la différence observée, ça pourrait être liée à absolument n’importe quoi d’autre). Deux points qui font que, déontologiquement, les auteurs font n’importe quoi et ils le savent :
1-il s’est écoulé moins de 20 jours entre la soumission du papier et son acceptation, sachant que dans ce temps-là il faut trouver des relecteurs compétents, leur envoyer l’article, qu’ils relisent et soumettent leurs demandes de corrections, que le papier reparte aux auteurs, qu’ils fassent les corrections, qu’ils se mettent d’accord à 39 (sauf si la plupart des signataires sont fantômes…) sur la version finale, qu’ils renvoient à l’éditeur, que ça repasse la relecture et que ça soit validé, c’est un peu court jeune homme ;
2-ils ont choisi de publier dans une revue dont le directeur est Peter McCullough, un cardiologue en roue libre dont j’avais déjà parlé lorsqu’il était venu faire une conférence à l’IHU pour expliquer qu’il y avait des dizaines de milliers de blessés et de morts dus au vaccin en torturant la base de données de la pharmacovigilance américaine… Voilà, donc inutile de me l’envoyer pour savoir ce que j’en pense, je n’en pense rien car c’est ni fait ni à faire.
***
MAUVAISE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Vaccination : avec encore un quart des Français non-immunisés et une vaccination qui stagne chez les majeurs (chez les mineurs, ça tourne au ralenti mais il y a encore un peu de dynamique), l’immunité collective n’est pas encore pour demain. L’arrivée prochaine (voir Bonnes nouvelles de la semaine) d’un vaccin à destination des 5-11 ans pourra sans doute permettre de gagner quelques pourcentages, mais cela ne suffira pas à compenser les 12.8% d’habitants déjà éligibles et réfractaires (ou empêchés, ce pourcentage incluant aussi les 12-17 ans, qui ont pour certains besoin de l’accord parental).
Source : Santé Publique France et Covid Tracker
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BONNES NOUVELLES DE LA SEMAINE
*Vaccination des enfants : le 28 septembre, Pfizer a déposé sa demande d’autorisation de mise sur le marché de son vaccin pour les 5-11 ans auprès de la FDA, l’agence américaine du médicament. La demande auprès de l’EMA, l’agence de l’Union Européenne, devrait suivre sous peu. Les données seront disponibles après leur étude par les agences concernées, mais les premiers communiqués font état d’une bonne tolérance, avec des effets secondaires comparables à ceux retrouvés chez les adolescents et jeunes adultes (16-25 ans) et un taux d’anticorps comparable. Si les études sont considérées comme suffisamment solides, une arrivée aux USA et au Canada est envisagée pour mi-octobre, il faudra compter un peu plus pour l’Europe. Les résultats concernant les 6 mois-4 ans doivent quant à eux arriver avant la fin de l’année.
*France : l’épidémie perd de son influence en France (sauf en Guyane et en Nouvelle-Calédonie, qui sont à l’heure actuelle dans une situation extrêmement difficile, mais je n’ai absolument pas eu le temps de collecter et analyser les données cette semaine, dites-vous juste que c’est à peu près la Guadeloupe d’il y a 3 semaines, mais avec des tensions ethniques en plus). Avec un R à 0.77, le pays s’apprête, enfin, à repasser sous le seuil-objectif des 5.000 cas par jour. C’est pas génial, mais c’est un mieux.
***
« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
Je suis toujours effarée de voir à quel point les gens peuvent être indignes. Vous vous souvenez du cas de Maxime B., ce jeune homme d’une vingtaine d’années décédé quelques heures après sa deuxième injection ? A l’époque, j’avais dit qu’on éviterait d’en parler, même si la famille avait l’air d’accuser publiquement la vaccination, parce que ces gens étaient tout à leur douleur et qu’il fallait leur foutre la paix en attendant l’autopsie. Et le nombre de fois où des antivax de bas étage (oui, là on est vraiment sur de la bassesse humaine, désolée) ont balancé son cas comme argument-massue était juste hallucinant.
Les premiers examens ont parlé, Maxime est mort d’une très grave allergie. Il n’avait fait aucune réaction à sa première injection, et la seconde a eu lieu plus de 8h avant la réaction, il a en revanche consommé accidentellement très peu de temps avant sa mort un aliment contenant un ingrédient auquel il était connu pour être allergique. Il a été victime d’un œdème de Quincke, une complication rapide, violente et dangereuse bien connue des allergies alimentaires, là où les allergies par voie injectable génèrent plutôt des chocs anaphylactiques. Il faudra sans doute plus d’examens pour écarter la possibilité d’un effet cocktail (le système immunitaire, déjà activé par le vaccin, a pu produire une allergie encore plus violente que d’ordinaire), mais il ne fait déjà aucun doute que les propos des antivax à l’époque n’étaient rien d’autres que la récupération sordide du drame d’une famille.
Et vous savez quoi ? Ils ont remis ça. Le parquet d’Aix-en-Provence enquête actuellement sur la mort d’une adolescente, Sofia B., décédée à 17 ans d’une embolie pulmonaire onze jours après sa première injection. La mort d’une personne si jeune est une tragédie et il est normal qu’une enquête ait lieu, même si la famille n’a pas, pour l’instant, porté plainte. Il est également normal de respecter la douleur des proches et franchement, je n’en parlerais pas ici si le beau-père de la jeune fille ne s’était pas plaint auprès de Marianne (article à lire ici https://www.marianne.net/.../sofia-b-lyceenne-morte-a...) que la famille était tout simplement harcelée par les antivax et les antipasses, dans des tentatives de récupération que je qualifierai poliment d’abjecte. Je cite « On s’est fait déborder par tous ces commentaires sur internet. Des groupes et des associations nous démarchent, mais on ne répond à personne. Le téléphone n’arrête pas de sonner, du matin au soir. Tout se dit sur les réseaux, mais ce n’est pas la vérité. »
Je me répèterai autant qu’il le faudra. Il y a des gens qui sont nés avant la honte.
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FAKE DE LA SEMAINE
Une vidéo s’est répandue comme une traînée de poudre, à coup du discours habituel du « machin lâche une BOMBE en direct chez truc », car le ministre de la santé d’Australie aurait annoncé à la télévision nationale que 78% des hospitalisés étaient totalement vaccinés et 17% partiellement. Outre le fait que la rhétorique est toujours la même (et que, logiquement, chaque fois qu’on vous envoie un lien avec ce genre de formule, votre réflexe par défaut doit être de ne pas le croire), on voit aussi à quel point les gens qui relayent ceci font preuve de paresse intellectuelle.
L’explication est simple : le ministre est fatigué, sa langue a fourché et il a inversé ses chiffres. Qui sont donc 78% de non-vaccinés, 17% de vaccinés partiels et 5%, donc de vaccinés complets. Et c’est super simple à vérifier, les Australiens ont un site pour ça (et il est là https://covidlive.com.au/report/daily-vaccination-status/vic). Donc, rien de nouveau sous le soleil, quoi.
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DECOUVERTE DE LA SEMAINE
On en sait un peu plus sur les séquelles du Covid, et cela même chez les patients qui n’ont pas fait de forme grave. Une équipe britannique s’est ainsi penchée sur les effets de l’infection à Sars-Cov2 sur le cerveau, en utilisant BioBank, une gigantesque base de données d’imagerie médicale, contenant notamment les IRM cérébrales de plus de 45.000 patients, de tous âges, de tous sexes, de toutes les classes sociales et présentant des états de santé variés. Leur étude a ensuite comparé ces images avec les examens de patients ayant été atteints du Covid en les appariant (c’est-à-dire qu’on compare les hommes entre 65 et 75 ans non-fumeurs avec des patients similaires, et ainsi pour chaque catégorie).
Le résultat est une réduction marquée de l’épaisseur de la matière grise, en particulier dans les lobes frontaux et temporaux, entre les patients infectés et les autres, et cela peu importe qu’ils aient fait une forme grave ou n’aient eu que quelques symptômes légers. L’amincissement de ce tissu est un processus normal du vieillissement, il est à l’origine du déclin des fonctions cognitives, en particulier une plus grande lenteur et une difficulté accrue à traiter les informations, mais de telles différences ne devraient pas apparaitre entre des individus d’âge comparable.
Une découverte très précieuse, mais qui pose aussi plus de questions qu’elle n’en résout. Les symptômes éprouvés par les patients sont-ils les mêmes, dans le cas de cet amincissement anormal, que ce qui se produit dans le cadre du vieillissement normal ? Qu’est-ce que cet état implique pour le rythme et la suite du processus normal de vieillissement chez des patients jeunes mais présentant déjà cet état ? Et surtout, cet état est-il définitif, ou le cerveau peut-il récupérer ? S’il le peut, dans quelle mesure, avec quelles séquelles, jusqu’à quel âge ? Il y a encore beaucoup de travail à faire sur le sujet.
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PISTE DE LA SEMAINE
*Traitement : le laboratoire Merck a annoncé déposer une demande d’autorisation de mise sur le marché d’un traitement contre le Covid. La demande se base sur les résultats intermédiaires d’une étude sur la prévention de l’hospitalisation chez les patients adultes grâce à un antiviral, le molnupinavir. Alors, ça ne tombe pas du ciel, l’étude a commencé en octobre 2020 sur 775 patients (un chiffre pas démentiel mais correct). Si le protocole est correctement fait (ce dont on ne pourra être sûrs que lorsque l’étude sera publiée), l’étude montre une réduction de l’hospitalisation, passant de 14.1% dans le groupe placebo à 7.3% dans le groupe traité, avec 8 décès dans le groupe placebo et aucun parmi les patients traités. Donc on attend les résultats définitifs et on croise les doigts.
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IMPASSE DE LA SEMAINE
*Hydroxychloroquine : tous ceux qui ont eu en tête le morceau de Daft Punk « One more time » peuvent se servir un verre à ma santé… Bon alors, je vais passer vite fait dessus, parce que manifestement depuis bientôt deux ans, l’IHU de Marseille ne sait pas faire un protocole clinique et du coup les critiques de leur dernier papier sont les mêmes que pour tous les précédents, c’est lassant.
Trois points qui font que, méthodologiquement, il n’y a rien à tirer du papier :
1-les patients traités étaient plus jeunes et en meilleure santé que le groupe contrôle, donc le groupe contrôle n’en est pas un ;
2-les variables autres que le sexe et l’âge ont été purement et simplement occultées (combien de diabétiques ? de patients en surpoids ? d’asthmatiques ? on en sait rien, les auteurs non plus ou s’ils le savent ils se sont bien gardés de l’écrire) ;
3-il est fait mention d’autres traitements utilisés mais on ne sait pas lesquels, sur certains patients seulement mais on ne sait pas lesquels (donc la différence observée, ça pourrait être liée à absolument n’importe quoi d’autre). Deux points qui font que, déontologiquement, les auteurs font n’importe quoi et ils le savent :
1-il s’est écoulé moins de 20 jours entre la soumission du papier et son acceptation, sachant que dans ce temps-là il faut trouver des relecteurs compétents, leur envoyer l’article, qu’ils relisent et soumettent leurs demandes de corrections, que le papier reparte aux auteurs, qu’ils fassent les corrections, qu’ils se mettent d’accord à 39 (sauf si la plupart des signataires sont fantômes…) sur la version finale, qu’ils renvoient à l’éditeur, que ça repasse la relecture et que ça soit validé, c’est un peu court jeune homme ;
2-ils ont choisi de publier dans une revue dont le directeur est Peter McCullough, un cardiologue en roue libre dont j’avais déjà parlé lorsqu’il était venu faire une conférence à l’IHU pour expliquer qu’il y avait des dizaines de milliers de blessés et de morts dus au vaccin en torturant la base de données de la pharmacovigilance américaine… Voilà, donc inutile de me l’envoyer pour savoir ce que j’en pense, je n’en pense rien car c’est ni fait ni à faire.
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MAUVAISE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Vaccination : avec encore un quart des Français non-immunisés et une vaccination qui stagne chez les majeurs (chez les mineurs, ça tourne au ralenti mais il y a encore un peu de dynamique), l’immunité collective n’est pas encore pour demain. L’arrivée prochaine (voir Bonnes nouvelles de la semaine) d’un vaccin à destination des 5-11 ans pourra sans doute permettre de gagner quelques pourcentages, mais cela ne suffira pas à compenser les 12.8% d’habitants déjà éligibles et réfractaires (ou empêchés, ce pourcentage incluant aussi les 12-17 ans, qui ont pour certains besoin de l’accord parental).
Source : Santé Publique France et Covid Tracker
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BONNES NOUVELLES DE LA SEMAINE
*Vaccination des enfants : le 28 septembre, Pfizer a déposé sa demande d’autorisation de mise sur le marché de son vaccin pour les 5-11 ans auprès de la FDA, l’agence américaine du médicament. La demande auprès de l’EMA, l’agence de l’Union Européenne, devrait suivre sous peu. Les données seront disponibles après leur étude par les agences concernées, mais les premiers communiqués font état d’une bonne tolérance, avec des effets secondaires comparables à ceux retrouvés chez les adolescents et jeunes adultes (16-25 ans) et un taux d’anticorps comparable. Si les études sont considérées comme suffisamment solides, une arrivée aux USA et au Canada est envisagée pour mi-octobre, il faudra compter un peu plus pour l’Europe. Les résultats concernant les 6 mois-4 ans doivent quant à eux arriver avant la fin de l’année.
*France : l’épidémie perd de son influence en France (sauf en Guyane et en Nouvelle-Calédonie, qui sont à l’heure actuelle dans une situation extrêmement difficile, mais je n’ai absolument pas eu le temps de collecter et analyser les données cette semaine, dites-vous juste que c’est à peu près la Guadeloupe d’il y a 3 semaines, mais avec des tensions ethniques en plus). Avec un R à 0.77, le pays s’apprête, enfin, à repasser sous le seuil-objectif des 5.000 cas par jour. C’est pas génial, mais c’est un mieux.
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« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
Je suis toujours effarée de voir à quel point les gens peuvent être indignes. Vous vous souvenez du cas de Maxime B., ce jeune homme d’une vingtaine d’années décédé quelques heures après sa deuxième injection ? A l’époque, j’avais dit qu’on éviterait d’en parler, même si la famille avait l’air d’accuser publiquement la vaccination, parce que ces gens étaient tout à leur douleur et qu’il fallait leur foutre la paix en attendant l’autopsie. Et le nombre de fois où des antivax de bas étage (oui, là on est vraiment sur de la bassesse humaine, désolée) ont balancé son cas comme argument-massue était juste hallucinant.
Les premiers examens ont parlé, Maxime est mort d’une très grave allergie. Il n’avait fait aucune réaction à sa première injection, et la seconde a eu lieu plus de 8h avant la réaction, il a en revanche consommé accidentellement très peu de temps avant sa mort un aliment contenant un ingrédient auquel il était connu pour être allergique. Il a été victime d’un œdème de Quincke, une complication rapide, violente et dangereuse bien connue des allergies alimentaires, là où les allergies par voie injectable génèrent plutôt des chocs anaphylactiques. Il faudra sans doute plus d’examens pour écarter la possibilité d’un effet cocktail (le système immunitaire, déjà activé par le vaccin, a pu produire une allergie encore plus violente que d’ordinaire), mais il ne fait déjà aucun doute que les propos des antivax à l’époque n’étaient rien d’autres que la récupération sordide du drame d’une famille.
Et vous savez quoi ? Ils ont remis ça. Le parquet d’Aix-en-Provence enquête actuellement sur la mort d’une adolescente, Sofia B., décédée à 17 ans d’une embolie pulmonaire onze jours après sa première injection. La mort d’une personne si jeune est une tragédie et il est normal qu’une enquête ait lieu, même si la famille n’a pas, pour l’instant, porté plainte. Il est également normal de respecter la douleur des proches et franchement, je n’en parlerais pas ici si le beau-père de la jeune fille ne s’était pas plaint auprès de Marianne (article à lire ici https://www.marianne.net/.../sofia-b-lyceenne-morte-a...) que la famille était tout simplement harcelée par les antivax et les antipasses, dans des tentatives de récupération que je qualifierai poliment d’abjecte. Je cite « On s’est fait déborder par tous ces commentaires sur internet. Des groupes et des associations nous démarchent, mais on ne répond à personne. Le téléphone n’arrête pas de sonner, du matin au soir. Tout se dit sur les réseaux, mais ce n’est pas la vérité. »
Je me répèterai autant qu’il le faudra. Il y a des gens qui sont nés avant la honte.
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FAKE DE LA SEMAINE
Cette semaine, on va se pencher sur un cas un peu particulier, le cas d’un fake présumé particulièrement complexe à décortiquer. Et on va faire ça ensemble, parce que la pédagogie c’est le bien.
Tout commence avec un tweet de François Asselineau qui explique que ça y est, on a la preuve, grâce à un document fuité, que le Sars-Cov-2 est bel et bien sorti du laboratoire de Wuhan. Bon, le monsieur est coutumier des partages d’âneries sur la question et explique à qui veut l’entendre que lui son Covid, il l’a soigné à l’ivermectine. Et bien entendu derrière on a droit à une avalanche de commentaires disant que c’est donc la preuve que Luc Montagnier dit vrai depuis le début (le gars qui explique que le virus est créé en laboratoire en y injectant une séquence du VIH mais qui raconte aussi qu’on soigne Parkinson avec de la papaye fermentée et qu’on peut guérir du SIDA avec des suppléments en vitamine A… ce genre de crédibilité quoi). Donc bon, jusque-là, je n’y ai pas trop prêté attention. C’est alors que Le Point sort un article dessus (et je ne vais pas vous mettre le lien parce qu’il est de toute façon réservé aux abonnés et parce que c’est pour le coup du très mauvais journalisme, donc on s’en passera), un journal qui tend à être plutôt fiable. Bon. Là, il faut creuser.
Leur source, c’est un article de NewsWeek qui explique qu’un groupe d’activistes nommé DRASTIC a fait fuiter un document prouvant que le virus a été fabriqué à Wuhan. Premier problème : personne n’a vu ce document (je cite « DRASTIC did not publicly release the actual document it said it had seen. », DRASTIC n’a pas rendu public le document qu’il dit avoir vu). Second problème, on ignore tout de la source. Alors, on le sait, dans le cas des lanceurs d’alerte, souvent l’anonymat les protège, et c’est à respecter. Mais ici, pas même une mention d’où c’est censé venir : un piratage, un ancien employé, le secrétariat d’une huile quelconque ? Rien, c’est juste arrivé, c’est tout. Pour autant qu’on le sache, ça peut bien être un PowerPoint tout naze et flashy fait par ma grand-tante depuis son EHPAD.
Mais bon, admettons, que dit, exactement, ce document (ou du moins, qu’est-ce que DRASTIC prétend que le document dit, mais on va simplifier). Le document est, apparemment, la demande de financement (américain, donc pas de rapport avec Wuhan pour l’instant) d’un projet de recherche en génie biologique sur les coronavirus, appelé projet DEFUSE. Le but du projet aurait été d’étudier des coronavirus de chauve-souris modifiés pour être plus transmissibles à l’humain, afin de comprendre leur fonctionnement et de prévenir une éventuelle pandémie future issue d’un cousin du SRAS (soit exactement ce qui nous est tombé sur la tête, donc la crainte était fondée). Le projet aurait dû être mené de 2018 à 2022. Et c’est là qu’apparait le troisième problème : d’après le document fuité lui-même, le projet a été rejeté car jugé trop dangereux.
L’hypothèse de DRASTIC est de dire que les auteurs, mécontents du rejet, ont quand même monté le projet ailleurs, mais même eux n’avancent aucun élément en ce sens. Quand bien même ce serait le cas, il existe encore moins d’éléments indiquant qu’il aurait été monté à Wuhan plutôt que n’importe où ailleurs.
Je résume donc, la « preuve que le virus a été fabriqué en laboratoire à Wuhan », c’est un document que personne n’a vu, dont on ne connait pas l’origine ni l’authenticité, à propos de la demande de financement d’un projet qui ne devait pas avoir lieu en Chine et qui a été rejetée. Je veux bien que la Chine ne coopère pas beaucoup pour aider à comprendre l’origine de la pandémie et que c’est suspect, mais il va falloir trouver plus convaincant (comme la Découverte de la semaine, par exemple)
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DECOUVERTE DE LA SEMAINE
Une nouvelle étude de l’Institut Pasteur (à lire ici https://www.nature.com/articles/d41586-021-02596-2) confirme l’existence de populations de chauve-souris réservoir de plusieurs coronavirus extrêmement proches de celui qui nous tatane la tronche depuis des mois. Cette étude renforce l’hypothèse selon laquelle il n’y aurait finalement peut-être pas eu d’hôte intermédiaire entre l’humain et la chauve-souris, puisque trois des spécimens trouvés étaient capables de se lier aux récepteurs de cellules humaines. Toutefois, ces échantillons ont été prélevés au Laos, et rien n’explique comment ils seraient arrivés en Chine. Également, tous les échantillons manquent d’une séquence qui permet la fusion des membranes entre cellules humaines et virus, nécessaire pour que celui-ci devienne infectieux à large échelle : la quête d’un hôte intermédiaire n’est donc pas encore tout à fait obsolète (oui, ça fait beaucoup de peut-être mais la science, c’est comme ça). Enfin, plus inquiétant, les chercheurs concluent en disant que leur étude prouve surtout que les coronavirus n’ayant qu’un saut de puce à faire pour devenir pathogènes aux humains sont en réalité fréquents dans la nature. Et qu’on est peut-être pas sortis du sable…
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PISTE DE LA SEMAINE
*Diabète : on sait que le diabète est un facteur de risque pour le Covid, mais il semblerait que l’inverse soit vrai aussi. Une étude publiée l’an dernier alertait déjà sur une tendance inquiétante puisque 14.4% des patients guéris du Covid développaient par la suite un diabète « particulièrement agressif » avec un taux de sucre dans le sang très fort demandant rapidement beaucoup d’insuline. Une étude plus récente s’est attelée à comprendre le mécanisme à l’origine. Alors, il y a beaucoup de termes très compliqués, donc je vous la fais courte : après l’infection, on ne sait pas pourquoi, le pancréas ralentit la production d’insuline et se met à produire son enzyme inverse en grand nombre. Les deux hypothèses les plus probables sont :
1-le Covid accélère le dysfonctionnement du pancréas chez des patients qui avaient déjà ce problème mais de manière encore silencieuse
2-le virus modifie le fonctionnement des cellules bêta (qui sécrètent l’insuline), auquel cas on ignore pour combien de temps et par quel moyen.
Plus de travaux sont à venir.
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IMPASSE DE LA SEMAINE
*Suède : le pays suspend temporairement l’usage du vaccin Moderne pour les moins de 30 ans « par principe de précaution ». L’autorité de santé suédoise évoque des signes un peu plus importants chez les plus jeunes d’inflammation du péricarde et du myocarde, mais se veut en même temps rassurante : « Le risque d’être atteint est minime, c’est un effet secondaire très rare. La myocardite et la péricardite disparaissent souvent d’elles-mêmes, sans causer de problèmes durables. ». Il n’est pas très clair du coup pourquoi la suspension est nécessaire, mais dans un pays où le gouvernement a été très critiqué pour sa gestion de l’épidémie envers et contre le consensus scientifique, il n’est pas forcément étonnant de voir les autorités pécher un peu par excès de prudence.
Source : FHM (autorité de santé publique de Suède)
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MAUVAISES NOUVELLES DE LA SEMAINE
*Guadeloupe : l’ARS de Guadeloupe a beaucoup de mal à endiguer l’épidémie, et fait à présent face à de véritables sabotages au sein même des hôpitaux. Huile de vidange déversée dans les services, colle dans les serrures des réserves de matériel, portes et accès bloqués avec du mobilier, agression verbales et physiques des médecins… alors que la saturation hospitalière est encore à 93% de lits de réanimation occupés par des patients Covid, plusieurs établissements ont porté plainte pour agressions, vandalisme avec effraction et mise en danger de la vie d’autrui.
Source : ARS de Guadeloupe
*Nouvelle-Calédonie : alors que le confinement strict de l’île s’apprête à être levé (mais avec maintien du couvre-feu), la situation n’est encore pas brillante. Les chiffres sont difficiles à obtenir car la Nouvelle-Calédonie n’est pas techniquement un DOM-TOM et les données ne sont pas centralisées, mais la mortalité constatée est pour l’instant supérieure de près de 40% à ce qui était attendu. Les causes sont multiples : une plus grande prévalence du surpoids et de l’obésité (67.3% de la population est en surpoids et 37% est obèse), un nombre important de diabétiques (5.5% de la population), une population qui pratique très peu les gestes barrière mais surtout un taux de vaccination ridicule. Si, aujourd’hui, il a fait un bond pour atteindre les 56.3% de primo-vaccinés (ce qui n’est déjà pas brillant), il n’était que de 31.7% quand le confinement a été déclaré, et que l’épidémie était déjà hors de contrôle.
***
BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Vaccination : partie à la traîne, la France fait désormais partie des pays les mieux vaccinés du monde, avec près de 75% d’immunisés (oui, c’est pas assez, mais il faut se réjouir un peu des choses qu’on fait bien). Avec un taux moyen entre voisins de 67.7%, la France fait même partie des bons élèves de l’Europe, avec l’Italie et la Belgique. Pour une fois que ça arrive !
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« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
Aujourd’hui, on va parler d’un énorme scandale. Enorme niveau Cour Pénale Internationale. Ce niveau-là.
Les faits se passent au Brésil, qui a connu un nombre conséquent de morts, l’apparition d’un variant bien casse-gonade comme il faut et des crises sanitaires locales qui n’ont pu être à peu près résolues que par l’aide humanitaire. Il y a toujours plusieurs causes à un tel fiasco, mais ici l’une d’elle est assez facile à définir : le président Jair Bolsonaro. Il a d’abord nié la pandémie, puis sa gravité, s’est opposé au port du masque, aux confinements et aux couvre-feux décrétés localement et n’a eu de cesse que d’inciter sa population à s’en remettre à des remèdes miracle dont on sait qu’ils sont inefficaces, en premier lieu l’hydroxychloroquine et l’ivermectine. Pour toutes ces raisons, le président (et son gouvernement en général) est sous le coup d’une enquête menée par une commission parlementaire au Sénat.
Début octobre, un groupe de 15 médecins ayant travaillé pour le groupe hospitalier Prevent Sénior dépose un dossier explosif (de 10.000 pages, tout de même) sur le bureau de ladite commission : le groupe hospitalier aurait falsifié les dossiers de nombreux patients, dont 9 morts du Covid. Pourquoi cela ? Parce que ces patients étaient des cobayes à leur insu : ils recevaient sans le savoir un « kit Covid » composé d’hydroxychloroquine, d’azithromycine et d’ivermectine. Or, il fallait absolument que ce traitement marche, et il n’était pas question que les gens qui l’avaient reçu meurent du Covid, les dossiers ont donc été trafiqués. De la même manière, les patients atteints du Covid et traités avec le cocktail disparaissaient purement et simplement des registres s’ils restaient hospitalisés plus de deux semaines. Le groupement hospitalier nie, mais cela lui est difficile, puisqu’il a déjà été condamné à payer l’équivalent de 320.000€ à un patient qui souffre de séquelles graves et à qui l’hospitalisation en soins intensifs avait été refusée pour lui prescrire à la place le fameux cocktail.
Qu’est-ce que putain de quoi, me direz-vous, et j’ai eu la même réaction. Le document transmis par les médecins à la commission indique que le groupe hospitalier aurait servi de laboratoire, hors de tout contrôle éthique et scientifique normal, au « bureau parallèle », un organe directement lié à Bolsonaro. Pour les médecins, l’affaire est claire : Bolsonaro avait décidé que l’hydroxychloroquine et l’ivermectine marchaient, et elles allaient marcher, coûte que coûte.
La commission parlementaire prend l’affaire extrêmement au sérieux et envisage, si l’implication est avérée, de poursuivre son président pour crime contre l’humanité.
***
FAKE DE LA SEMAINE
Cette semaine, on va se pencher sur un cas un peu particulier, le cas d’un fake présumé particulièrement complexe à décortiquer. Et on va faire ça ensemble, parce que la pédagogie c’est le bien.
Tout commence avec un tweet de François Asselineau qui explique que ça y est, on a la preuve, grâce à un document fuité, que le Sars-Cov-2 est bel et bien sorti du laboratoire de Wuhan. Bon, le monsieur est coutumier des partages d’âneries sur la question et explique à qui veut l’entendre que lui son Covid, il l’a soigné à l’ivermectine. Et bien entendu derrière on a droit à une avalanche de commentaires disant que c’est donc la preuve que Luc Montagnier dit vrai depuis le début (le gars qui explique que le virus est créé en laboratoire en y injectant une séquence du VIH mais qui raconte aussi qu’on soigne Parkinson avec de la papaye fermentée et qu’on peut guérir du SIDA avec des suppléments en vitamine A… ce genre de crédibilité quoi). Donc bon, jusque-là, je n’y ai pas trop prêté attention. C’est alors que Le Point sort un article dessus (et je ne vais pas vous mettre le lien parce qu’il est de toute façon réservé aux abonnés et parce que c’est pour le coup du très mauvais journalisme, donc on s’en passera), un journal qui tend à être plutôt fiable. Bon. Là, il faut creuser.
Leur source, c’est un article de NewsWeek qui explique qu’un groupe d’activistes nommé DRASTIC a fait fuiter un document prouvant que le virus a été fabriqué à Wuhan. Premier problème : personne n’a vu ce document (je cite « DRASTIC did not publicly release the actual document it said it had seen. », DRASTIC n’a pas rendu public le document qu’il dit avoir vu). Second problème, on ignore tout de la source. Alors, on le sait, dans le cas des lanceurs d’alerte, souvent l’anonymat les protège, et c’est à respecter. Mais ici, pas même une mention d’où c’est censé venir : un piratage, un ancien employé, le secrétariat d’une huile quelconque ? Rien, c’est juste arrivé, c’est tout. Pour autant qu’on le sache, ça peut bien être un PowerPoint tout naze et flashy fait par ma grand-tante depuis son EHPAD.
Mais bon, admettons, que dit, exactement, ce document (ou du moins, qu’est-ce que DRASTIC prétend que le document dit, mais on va simplifier). Le document est, apparemment, la demande de financement (américain, donc pas de rapport avec Wuhan pour l’instant) d’un projet de recherche en génie biologique sur les coronavirus, appelé projet DEFUSE. Le but du projet aurait été d’étudier des coronavirus de chauve-souris modifiés pour être plus transmissibles à l’humain, afin de comprendre leur fonctionnement et de prévenir une éventuelle pandémie future issue d’un cousin du SRAS (soit exactement ce qui nous est tombé sur la tête, donc la crainte était fondée). Le projet aurait dû être mené de 2018 à 2022. Et c’est là qu’apparait le troisième problème : d’après le document fuité lui-même, le projet a été rejeté car jugé trop dangereux.
L’hypothèse de DRASTIC est de dire que les auteurs, mécontents du rejet, ont quand même monté le projet ailleurs, mais même eux n’avancent aucun élément en ce sens. Quand bien même ce serait le cas, il existe encore moins d’éléments indiquant qu’il aurait été monté à Wuhan plutôt que n’importe où ailleurs.
Je résume donc, la « preuve que le virus a été fabriqué en laboratoire à Wuhan », c’est un document que personne n’a vu, dont on ne connait pas l’origine ni l’authenticité, à propos de la demande de financement d’un projet qui ne devait pas avoir lieu en Chine et qui a été rejetée. Je veux bien que la Chine ne coopère pas beaucoup pour aider à comprendre l’origine de la pandémie et que c’est suspect, mais il va falloir trouver plus convaincant (comme la Découverte de la semaine, par exemple)
***
DECOUVERTE DE LA SEMAINE
Une nouvelle étude de l’Institut Pasteur (à lire ici https://www.nature.com/articles/d41586-021-02596-2) confirme l’existence de populations de chauve-souris réservoir de plusieurs coronavirus extrêmement proches de celui qui nous tatane la tronche depuis des mois. Cette étude renforce l’hypothèse selon laquelle il n’y aurait finalement peut-être pas eu d’hôte intermédiaire entre l’humain et la chauve-souris, puisque trois des spécimens trouvés étaient capables de se lier aux récepteurs de cellules humaines. Toutefois, ces échantillons ont été prélevés au Laos, et rien n’explique comment ils seraient arrivés en Chine. Également, tous les échantillons manquent d’une séquence qui permet la fusion des membranes entre cellules humaines et virus, nécessaire pour que celui-ci devienne infectieux à large échelle : la quête d’un hôte intermédiaire n’est donc pas encore tout à fait obsolète (oui, ça fait beaucoup de peut-être mais la science, c’est comme ça). Enfin, plus inquiétant, les chercheurs concluent en disant que leur étude prouve surtout que les coronavirus n’ayant qu’un saut de puce à faire pour devenir pathogènes aux humains sont en réalité fréquents dans la nature. Et qu’on est peut-être pas sortis du sable…
***
PISTE DE LA SEMAINE
*Diabète : on sait que le diabète est un facteur de risque pour le Covid, mais il semblerait que l’inverse soit vrai aussi. Une étude publiée l’an dernier alertait déjà sur une tendance inquiétante puisque 14.4% des patients guéris du Covid développaient par la suite un diabète « particulièrement agressif » avec un taux de sucre dans le sang très fort demandant rapidement beaucoup d’insuline. Une étude plus récente s’est attelée à comprendre le mécanisme à l’origine. Alors, il y a beaucoup de termes très compliqués, donc je vous la fais courte : après l’infection, on ne sait pas pourquoi, le pancréas ralentit la production d’insuline et se met à produire son enzyme inverse en grand nombre. Les deux hypothèses les plus probables sont :
1-le Covid accélère le dysfonctionnement du pancréas chez des patients qui avaient déjà ce problème mais de manière encore silencieuse
2-le virus modifie le fonctionnement des cellules bêta (qui sécrètent l’insuline), auquel cas on ignore pour combien de temps et par quel moyen.
Plus de travaux sont à venir.
***
IMPASSE DE LA SEMAINE
*Suède : le pays suspend temporairement l’usage du vaccin Moderne pour les moins de 30 ans « par principe de précaution ». L’autorité de santé suédoise évoque des signes un peu plus importants chez les plus jeunes d’inflammation du péricarde et du myocarde, mais se veut en même temps rassurante : « Le risque d’être atteint est minime, c’est un effet secondaire très rare. La myocardite et la péricardite disparaissent souvent d’elles-mêmes, sans causer de problèmes durables. ». Il n’est pas très clair du coup pourquoi la suspension est nécessaire, mais dans un pays où le gouvernement a été très critiqué pour sa gestion de l’épidémie envers et contre le consensus scientifique, il n’est pas forcément étonnant de voir les autorités pécher un peu par excès de prudence.
Source : FHM (autorité de santé publique de Suède)
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MAUVAISES NOUVELLES DE LA SEMAINE
*Guadeloupe : l’ARS de Guadeloupe a beaucoup de mal à endiguer l’épidémie, et fait à présent face à de véritables sabotages au sein même des hôpitaux. Huile de vidange déversée dans les services, colle dans les serrures des réserves de matériel, portes et accès bloqués avec du mobilier, agression verbales et physiques des médecins… alors que la saturation hospitalière est encore à 93% de lits de réanimation occupés par des patients Covid, plusieurs établissements ont porté plainte pour agressions, vandalisme avec effraction et mise en danger de la vie d’autrui.
Source : ARS de Guadeloupe
*Nouvelle-Calédonie : alors que le confinement strict de l’île s’apprête à être levé (mais avec maintien du couvre-feu), la situation n’est encore pas brillante. Les chiffres sont difficiles à obtenir car la Nouvelle-Calédonie n’est pas techniquement un DOM-TOM et les données ne sont pas centralisées, mais la mortalité constatée est pour l’instant supérieure de près de 40% à ce qui était attendu. Les causes sont multiples : une plus grande prévalence du surpoids et de l’obésité (67.3% de la population est en surpoids et 37% est obèse), un nombre important de diabétiques (5.5% de la population), une population qui pratique très peu les gestes barrière mais surtout un taux de vaccination ridicule. Si, aujourd’hui, il a fait un bond pour atteindre les 56.3% de primo-vaccinés (ce qui n’est déjà pas brillant), il n’était que de 31.7% quand le confinement a été déclaré, et que l’épidémie était déjà hors de contrôle.
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BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Vaccination : partie à la traîne, la France fait désormais partie des pays les mieux vaccinés du monde, avec près de 75% d’immunisés (oui, c’est pas assez, mais il faut se réjouir un peu des choses qu’on fait bien). Avec un taux moyen entre voisins de 67.7%, la France fait même partie des bons élèves de l’Europe, avec l’Italie et la Belgique. Pour une fois que ça arrive !
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« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
Aujourd’hui, on va parler d’un énorme scandale. Enorme niveau Cour Pénale Internationale. Ce niveau-là.
Les faits se passent au Brésil, qui a connu un nombre conséquent de morts, l’apparition d’un variant bien casse-gonade comme il faut et des crises sanitaires locales qui n’ont pu être à peu près résolues que par l’aide humanitaire. Il y a toujours plusieurs causes à un tel fiasco, mais ici l’une d’elle est assez facile à définir : le président Jair Bolsonaro. Il a d’abord nié la pandémie, puis sa gravité, s’est opposé au port du masque, aux confinements et aux couvre-feux décrétés localement et n’a eu de cesse que d’inciter sa population à s’en remettre à des remèdes miracle dont on sait qu’ils sont inefficaces, en premier lieu l’hydroxychloroquine et l’ivermectine. Pour toutes ces raisons, le président (et son gouvernement en général) est sous le coup d’une enquête menée par une commission parlementaire au Sénat.
Début octobre, un groupe de 15 médecins ayant travaillé pour le groupe hospitalier Prevent Sénior dépose un dossier explosif (de 10.000 pages, tout de même) sur le bureau de ladite commission : le groupe hospitalier aurait falsifié les dossiers de nombreux patients, dont 9 morts du Covid. Pourquoi cela ? Parce que ces patients étaient des cobayes à leur insu : ils recevaient sans le savoir un « kit Covid » composé d’hydroxychloroquine, d’azithromycine et d’ivermectine. Or, il fallait absolument que ce traitement marche, et il n’était pas question que les gens qui l’avaient reçu meurent du Covid, les dossiers ont donc été trafiqués. De la même manière, les patients atteints du Covid et traités avec le cocktail disparaissaient purement et simplement des registres s’ils restaient hospitalisés plus de deux semaines. Le groupement hospitalier nie, mais cela lui est difficile, puisqu’il a déjà été condamné à payer l’équivalent de 320.000€ à un patient qui souffre de séquelles graves et à qui l’hospitalisation en soins intensifs avait été refusée pour lui prescrire à la place le fameux cocktail.
Qu’est-ce que putain de quoi, me direz-vous, et j’ai eu la même réaction. Le document transmis par les médecins à la commission indique que le groupe hospitalier aurait servi de laboratoire, hors de tout contrôle éthique et scientifique normal, au « bureau parallèle », un organe directement lié à Bolsonaro. Pour les médecins, l’affaire est claire : Bolsonaro avait décidé que l’hydroxychloroquine et l’ivermectine marchaient, et elles allaient marcher, coûte que coûte.
La commission parlementaire prend l’affaire extrêmement au sérieux et envisage, si l’implication est avérée, de poursuivre son président pour crime contre l’humanité.
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Covid-19
Caduce62 a écrit:
DECOUVERTE DE LA SEMAINE
Une nouvelle étude de l’Institut Pasteur (à lire ici https://www.nature.com/articles/d41586-021-02596-2) confirme l’existence de populations de chauve-souris réservoir de plusieurs coronavirus extrêmement proches de celui qui nous tatane la tronche depuis des mois. Cette étude renforce l’hypothèse selon laquelle il n’y aurait finalement peut-être pas eu d’hôte intermédiaire entre l’humain et la chauve-souris, puisque trois des spécimens trouvés étaient capables de se lier aux récepteurs de cellules humaines. Toutefois, ces échantillons ont été prélevés au Laos, et rien n’explique comment ils seraient arrivés en Chine. Également, tous les échantillons manquent d’une séquence qui permet la fusion des membranes entre cellules humaines et virus, nécessaire pour que celui-ci devienne infectieux à large échelle : la quête d’un hôte intermédiaire n’est donc pas encore tout à fait obsolète (oui, ça fait beaucoup de peut-être mais la science, c’est comme ça). Enfin, plus inquiétant, les chercheurs concluent en disant que leur étude prouve surtout que les coronavirus n’ayant qu’un saut de puce à faire pour devenir pathogènes aux humains sont en réalité fréquents dans la nature. Et qu’on est peut-être pas sortis du sable…
L'I.P. est à la bourre... (voir les dates mentionnés dans lectures rigolotes)
Plusieurs années avant le covid, j'ai regardé un documentaire sur une chaine genre ARTE, fait par des scientifiques partis en Asie. ils sont allés en Asie pour étudier en particulier les réservoirs de pathogènes émergents. Le but étant de comprendre l'origine des sars-cov et autre mers-cov ...
En gros, leurs conclusions étaient que l'activité humaine empiétant de plus en plus sur les espaces de vie de ces petites bêtes fait courir de gros risque de pandémie humaine.
L'étude des chauves souris mettait en valeur leur capacité de porteuse saine d'innombrable souche potentiellement pathogène pour l'humain.
Et qu'au croisement de la pénétration plus en avant d'humains en quantité dans les écosystèmes, jusque là relativement clos et préservé, de ces chauves souris, nous allions très certainement trouver la prochaine pandémie sévère de l'humanité!
Plus récemment, j'ai lu un article internet faisant état de nombreux cas de pneumopathie sévère dans des mines de charbon d'asie plusieurs mois avant le sars-cov2. Ne citant pas les sources, je n'y ai pas porté plus d'attention. Cependant, cela fait échos au documentaire TV vu bien avant.
L'I.P. peut déjà faire la découverte suivante : qu'il existe des futurs pathogènes pour humain qu'ils ne connaissent pas encore et, dans des lieux qu'ils ne connaissent pas encore et par une transmission qu'ils ne connaissent pas encore et peut être même d'une bestiole qu'ils ne connaissent pas encore et....
Je ne veux pas les décourager dans leur recherche de l'origine du Covid 19. J'ai juste l'impression qu'il cherche la base d'un arc en ciel alors que l'on a peut être besoin de fabriquer des parapluies. « Des chercheurs qui cherchent, on en trouve. Des chercheurs qui trouvent, on en cherche. »
Et pendant que l'on cherchera le prochain virus de chauves souris en Asie ,sortira du chapeaux du hasard , une mortelle super bactérie toute fraiche d'un permafrost réchauffé.
Lectures rigolotes:
https://www.franceinter.fr/emissions/l-interview/l-interview-09-janvier-2021
https://www.lemonde.fr/blog/realitesbiomedicales/2020/02/10/les-chauves-souris-reservoirs-de-coronavirus-emergents-en-chine/
Dernière édition par benoit77 le Mar 12 Oct - 14:17, édité 1 fois
benoit77- Messages : 2859
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Re: Covid-19
Les forêts tropicales sont des "bombes bactériologies-virales"
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Covid-19
benoit77 a écrit:
Et pendant que l'on cherchera le prochain virus de chauves souris en Asie ,sortira du chapeaux du hasard , une mortelle super bactérie toute fraiche d'un permafrost réchauffé.
C'est fort possible, en effet !
Thuramir- Messages : 3676
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Re: Covid-19
Faudrait pas décongeler LénineThuramir a écrit:benoit77 a écrit:
Et pendant que l'on cherchera le prochain virus de chauves souris en Asie ,sortira du chapeaux du hasard , une mortelle super bactérie toute fraiche d'un permafrost réchauffé.
C'est fort possible, en effet !
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Covid-19
Il est momifiié !Caduce62 a écrit:Faudrait pas décongeler LénineThuramir a écrit:benoit77 a écrit:
Et pendant que l'on cherchera le prochain virus de chauves souris en Asie ,sortira du chapeaux du hasard , une mortelle super bactérie toute fraiche d'un permafrost réchauffé.
C'est fort possible, en effet !
Thuramir- Messages : 3676
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Gilles aime ce message
Re: Covid-19
Covid-19 : record de décès et contaminations en Ukraine pour le 2e jour consécutif
Par Le Figaro avec AFP
[size=16]Publié il y a 47 minutes[/size]
L'Ukraine a enregistré vendredi un record de nouvelles contaminations et de décès dus au coronavirus, pour la deuxième journée consécutive alors que la capitale, Kiev, s'apprête à réintroduire des restrictions strictes. Selon les chiffres du gouvernement, 23.785 nouvelles infections ont été recensées ces dernières 24 heures et 614 personnes sont mortes dans cette ex-république soviétique, dont le système de santé manque cruellement de ressources.
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La ville de Kiev pourrait ordonner vendredi la fermeture des restaurants, théâtres et autres lieux publics à moins que leurs employés ne soient vaccinés. Les autorités ukrainiennes ont longtemps peiné à s'approvisionner en vaccins et à convaincre la population de se faire immuniser, dans un pays de 41 millions d'habitants où la défiance envers les vaccins est forte.
À LIRE AUSSILa Russie affronte sa pire vague de Covid
Des mesures récentes dont l'introduction du passe sanitaire dans les régions les plus touchées ont toutefois provoqué une hausse de la vaccination. Selon les chiffres officiels de vendredi, 269.666 personnes ont reçu l'injection ces dernières 24 heures, un record depuis février. Quatre vaccins (AstraZeneca, Pfizer, Moderna et CoronaVac) sont disponibles en Ukraine, et seule 16,5% de la population est vaccinée à ce jour. Au total, le pays compte 2,8 millions de cas de coronavirus et 63.003 morts depuis le début de la pandémie.
Par Le Figaro avec AFP
[size=16]Publié il y a 47 minutes[/size]
Un spécialiste des maladies infectieuses à côté d'une ambulance dans un hôpital de Kiev en Ukraine. VALENTYN OGIRENKO / REUTERS
L'Ukraine a enregistré vendredi un record de nouvelles contaminations et de décès dus au coronavirus, pour la deuxième journée consécutive alors que la capitale, Kiev, s'apprête à réintroduire des restrictions strictes. Selon les chiffres du gouvernement, 23.785 nouvelles infections ont été recensées ces dernières 24 heures et 614 personnes sont mortes dans cette ex-république soviétique, dont le système de santé manque cruellement de ressources.
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travellergillou76- Messages : 2171
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: Covid-19
Raison pour laquelle l'Ukraine est repassée en ORANGE donc nécessitant un motif sérieux pour venir en France + isolement obligatoire
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Covid-19
Bienvenue à tous sur l'Echo du Covid
***
FAKE DE LA SEMAINE
Cette semaine, on va regarder un peu du côté des USA, parce qu’il n’y a pas de raison que ce soit toujours les gars de chez nous qui disent des âneries. La rumeur enfle depuis une semaine : un pilote de Delta Airlines serait mort subitement en vol, peu de temps après sa vaccination rendue de facto obligatoire par la compagnie (dans les faits, elle n’est pas obligatoire, mais la compagnie inflige désormais un surcoût de 200 dollars par mois pour leur assurance santé aux employés non-vaccinés, donc c’est tout comme).
Déjà, rappelons que, quand bien même cela serait vrai, il faudrait encore prouver le lien entre les deux évènements, corrélation n’est pas causalité, tout ça.
Mais, comme dirait Fontenelle « assurons-nous bien du fait avant de nous inquiéter de la cause ». Donc qu’en est-il de cette histoire ? Tout part d’un podcast diffusé aux USA le 11 octobre dans lequel une intervenante explique que la mort subite du pilote aurait obligé à un atterrissage d’urgence et que les faits se seraient produits dans les 10 derniers jours (donc entre le 25 septembre et le 11 octobre, pour faire un peu large). Sauf que ce genre d’évènements, vous pensez bien que c’est recensé. Or, il n’y en a aucune trace dans aucune base de données, même les collaboratives où les gens de la société civile peuvent faire des signalement. Et bien entendu, la compagnie aérienne a démenti l’existence d’un incident de ce type dans les derniers mois, qu’il soit lié ou non à la vaccination.
***
DECOUVERTE DE LA SEMAINE
Une étude rassurante alors que le rebond épidémique se profile (encore…). Pfizer a annoncé dans un communiqué que les essais cliniques réalisés sur 10.000 volontaires de plus de 16 ans concernant une 3ème dose montraient une efficacité de son vaccin à hauteur de 95,6%, y compris contre le variant Delta. Durant le temps de l’étude, les chercheurs ont enregistré 109 cas dans le groupe contrôle contre seulement 5 dans le groupe ayant reçu une troisième injection (dans ce cas, l’étude est donc un essai dit « contre standard of care » et je vous explique ça dans le Point méthode de la semaine). Les résultats complets seront présentés rapidement aux autorités de santé.
***
PISTE DE LA SEMAINE
*Sous-variant : si déjà vous étiez un peu perdus avec les variants, il va falloir vous accrocher. Les autorités de santé britanniques ont annoncé la mise sous surveillance d’un sous-variant du Delta, appelé poétiquement AY4.2 (oui les virologues ne sont pas des Goncourt). Pour faire une idée, dites-vous que les coronavirus, c’est une famille, comme les canidés ; Sars-Cov2 est une espèce, comme le chien ; le Delta est un variant, comme le labrador et AY4.2 est un sous-variant, comme les labradors chocolat. Sauf que, au lieu d’être adorable et aider les aveugles à prendre le métro, ce truc-là est une saleté, potentiellement plus contagieuse. Et donc à garder à l’œil.
***
IMPASSE DE LA SEMAINE
*Danemark : s’estimant sorti d’affaire, le pays avait été le premier d’Europe à renoncer au pass sanitaire, il y a maintenant un mois. Et les nouvelles ne sont pas vraiment réjouissantes. Le nombre de cas quotidiens a doublé en trois semaines, même si, fort heureusement, la couverture vaccinale semble faire son effet et les cas graves demeurent assez rares.
***
MAUVAISE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Europe : une nouvelle vague semble se profiler en Europe, et ça n’est pas une bonne nouvelle car de nombreux pays sont encore très faiblement vaccinés.
Moscou, qui fait face à une flambée encore difficile à mesurer, a décrété la vaccination obligatoire pour les employés de sa mairie, le confinement de tous les plus de 60 ans non-vaccinés et la fermeture de toutes les entreprises non-essentielles jusqu’au moins le 7 novembre.
La Lettonie, dont la population est vaccinée à moins de 50%, reconfine tout son territoire pour un mois, avec un couvre-feu additionnel de 20h à 5h.
En Italie, l’obligation du pass sanitaire pour tout type de travail a fait bondir le nombre de tests rapides… et d’arrêts maladie dans la foulée.
Le UK enregistre une flambée des cas et les pouvoirs publics ont admis qu’ils atteindraient probablement les 100.000 cas par jour très prochainement.
La France est encore relativement épargnée par la hausse, mais avec un R à nouveau supérieur à 1, cela ne saurait durer…
***
BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Vaccination : alors que des rebonds épidémiques se produisent un peu partout en Europe, la France est plutôt pas mal positionnée pour encaisser le choc. Quasiment toutes les tranches d’âges des majeurs sont vaccinées à 90% ou plus, le chiffre venant d’être atteint pour les 18-29 ans, les 30-49 ans étant toujours à la traîne. Les 12-17 ans, quant à eux, ont franchi la barre symbolique des 75%.
***
« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
Je ne voulais pas parler encore des agressions des médecins et des chercheurs cette semaine, mais j’ai été un peu obligée, au vu du phénomène de la semaine.
Bien que je sois désormais loin de la France, j’ai toujours des nouvelles de là-bas et en particulier du coin où vit ma noble génitrice. Là-bas, un cabinet médical a été vandalisé et des courriers menaçants ont été envoyés par des militants antivax. Jusque-là, malheureusement, rien de nouveau sous le soleil. Mais en observant les photos des dizaines d’autocollants placardés sur ledit cabinet, j’avoue avoir pris quelques points de tension devant le niveau d’indignité desdits militants.
Le groupe à l’origine de cette tentative d’intimidation se fait appeler « The White Rose », La Rose Blanche. J’ai un ami Allemand qui lit de temps en temps mes chroniques, je sais que de la fumée est en train de lui sortir des oreilles à présent, et ce sera bientôt votre cas aussi, dès que je vous aurai expliqué la chose.
Historiquement, La Rose Blanche, ou plutôt Die Weiße Rose, dans la langue de Till, était un groupe Allemand de… résistants durant la Seconde Guerre Mondiale. Déjà, être résistant en Allemagne sous le IIIe Reich, c’était un acte de bravoure hors du commun. Qui plus est, le groupe était composé quasi-exclusivement de jeunes étudiants de 21 à 28 ans (la seule exception étant un de leurs professeurs), qui avaient donc toute la vie devant eux, et toutes les raisons de monde de faire le dos rond, mais ils ne l’ont pas fait. Arrêté, le trio fondateur sera décapité quelques heures après un simulacre de procès, trois autres membres seront guillotinés quelques mois plus tard et dix autres membres du réseau mourront en déportation. Depuis, le pont qui mène à la Cour Européenne des Droits de l’Homme, à Strasbourg, porte le nom de ce groupe en hommage à leur acte héroïque et un prix littéraire récompense les jeunes auteurs qui mettent en avant « la liberté d’expression, la bravoure morale, intellectuelle et esthétique et de promouvoir une conscience des responsabilités des temps actuels ».
Et c’est à ces gens-là que ceux qui menacent les gens qui soignent et les gens qui cherchent osent se comparer.
***
POINT METHODE DE LA SEMAINE : l’essai contre « standard of care »
Pour vous parler du sujet d’aujourd’hui, je vais vous faire un petit rappel sur le type d’essai clinique dont j’ai majoritairement parlé jusqu’à aujourd’hui : l’essai contre placebo. Ou plutôt, pour dire correctement les choses : l’essai randomisé en double-aveugle contre placebo.
Randomisé : on prend un large groupe de patients volontaire et on les sépare en deux groupes de manière parfaitement aléatoire. Lorsque le groupe est assez grand, cette méthode fait qu’il y aura statistiquement autant d’hommes dans un groupe que dans un autre, autant de femmes, autant de fumeurs, autant de diabétiques etc. et donc qu’on aura bien deux groupes comparables.
En double-aveugle : chaque patient dans chaque groupe reçoit un numéro. Le médecin qui s’occupe des patients a un listing lui disant quel est le numéro du patient et il doit lui administrer le flacon avec le numéro correspondant. Ni le patient ni le médecin ne savent si le flacon contient le vrai traitement ou un placebo, cette donnée étant seulement connu du préparateur qui sait quel lot de flacons est étiquetés avec des numéros des patients traités et quel lot a les numéros des patients contrôle. De ce fait, l’effet contextuel lié à l’attitude du médecin ou la certitude de recevoir un traitement est le même pour tous les patients.
Contre placebo : le groupe contrôle reçoit un produit inactif. Il a la même couleur, le même mode d’administration, le même goût, le même emballage que le produit actif. De ce fait, il est possible de contrôler la vraie efficacité du traitement (en soustrayant les améliorations placebo) mais aussi les vrais effets indésirables (en soustrayant ceux advenus dans le groupe contrôle).
Pour l’essai contre standard of care, on reprend les mêmes principes (randomisé et en double-aveugle), mais on remplace ou accompagne le placebo par un produit ayant déjà fait ses preuves. En effet, le produit de base (dans l’exemple d’aujourd’hui, la double-injection de vaccin Pfizer) a déjà été confronté au placebo : on sait qu’il est plus efficace que lui, il n’y a donc aucune utilité à priver les patients d’un traitement qui fonctionne, il suffit de tester le nouveau traitement contre l’ancien pour regarder si le nouveau améliore les choses ou non. Dans la situation qui nous occupe, les patients du groupe contrôle ont reçu et deux doses de vaccins et un placebo de troisième injection : le but étant de tester l’efficacité de la troisième dose, il fallait neutraliser l’effet placebo liée à cette nouvelle injection, mais il n’y avait aucun intérêt à les priver des deux premières.
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FAKE DE LA SEMAINE
Cette semaine, on va regarder un peu du côté des USA, parce qu’il n’y a pas de raison que ce soit toujours les gars de chez nous qui disent des âneries. La rumeur enfle depuis une semaine : un pilote de Delta Airlines serait mort subitement en vol, peu de temps après sa vaccination rendue de facto obligatoire par la compagnie (dans les faits, elle n’est pas obligatoire, mais la compagnie inflige désormais un surcoût de 200 dollars par mois pour leur assurance santé aux employés non-vaccinés, donc c’est tout comme).
Déjà, rappelons que, quand bien même cela serait vrai, il faudrait encore prouver le lien entre les deux évènements, corrélation n’est pas causalité, tout ça.
Mais, comme dirait Fontenelle « assurons-nous bien du fait avant de nous inquiéter de la cause ». Donc qu’en est-il de cette histoire ? Tout part d’un podcast diffusé aux USA le 11 octobre dans lequel une intervenante explique que la mort subite du pilote aurait obligé à un atterrissage d’urgence et que les faits se seraient produits dans les 10 derniers jours (donc entre le 25 septembre et le 11 octobre, pour faire un peu large). Sauf que ce genre d’évènements, vous pensez bien que c’est recensé. Or, il n’y en a aucune trace dans aucune base de données, même les collaboratives où les gens de la société civile peuvent faire des signalement. Et bien entendu, la compagnie aérienne a démenti l’existence d’un incident de ce type dans les derniers mois, qu’il soit lié ou non à la vaccination.
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DECOUVERTE DE LA SEMAINE
Une étude rassurante alors que le rebond épidémique se profile (encore…). Pfizer a annoncé dans un communiqué que les essais cliniques réalisés sur 10.000 volontaires de plus de 16 ans concernant une 3ème dose montraient une efficacité de son vaccin à hauteur de 95,6%, y compris contre le variant Delta. Durant le temps de l’étude, les chercheurs ont enregistré 109 cas dans le groupe contrôle contre seulement 5 dans le groupe ayant reçu une troisième injection (dans ce cas, l’étude est donc un essai dit « contre standard of care » et je vous explique ça dans le Point méthode de la semaine). Les résultats complets seront présentés rapidement aux autorités de santé.
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PISTE DE LA SEMAINE
*Sous-variant : si déjà vous étiez un peu perdus avec les variants, il va falloir vous accrocher. Les autorités de santé britanniques ont annoncé la mise sous surveillance d’un sous-variant du Delta, appelé poétiquement AY4.2 (oui les virologues ne sont pas des Goncourt). Pour faire une idée, dites-vous que les coronavirus, c’est une famille, comme les canidés ; Sars-Cov2 est une espèce, comme le chien ; le Delta est un variant, comme le labrador et AY4.2 est un sous-variant, comme les labradors chocolat. Sauf que, au lieu d’être adorable et aider les aveugles à prendre le métro, ce truc-là est une saleté, potentiellement plus contagieuse. Et donc à garder à l’œil.
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IMPASSE DE LA SEMAINE
*Danemark : s’estimant sorti d’affaire, le pays avait été le premier d’Europe à renoncer au pass sanitaire, il y a maintenant un mois. Et les nouvelles ne sont pas vraiment réjouissantes. Le nombre de cas quotidiens a doublé en trois semaines, même si, fort heureusement, la couverture vaccinale semble faire son effet et les cas graves demeurent assez rares.
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MAUVAISE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Europe : une nouvelle vague semble se profiler en Europe, et ça n’est pas une bonne nouvelle car de nombreux pays sont encore très faiblement vaccinés.
Moscou, qui fait face à une flambée encore difficile à mesurer, a décrété la vaccination obligatoire pour les employés de sa mairie, le confinement de tous les plus de 60 ans non-vaccinés et la fermeture de toutes les entreprises non-essentielles jusqu’au moins le 7 novembre.
La Lettonie, dont la population est vaccinée à moins de 50%, reconfine tout son territoire pour un mois, avec un couvre-feu additionnel de 20h à 5h.
En Italie, l’obligation du pass sanitaire pour tout type de travail a fait bondir le nombre de tests rapides… et d’arrêts maladie dans la foulée.
Le UK enregistre une flambée des cas et les pouvoirs publics ont admis qu’ils atteindraient probablement les 100.000 cas par jour très prochainement.
La France est encore relativement épargnée par la hausse, mais avec un R à nouveau supérieur à 1, cela ne saurait durer…
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BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Vaccination : alors que des rebonds épidémiques se produisent un peu partout en Europe, la France est plutôt pas mal positionnée pour encaisser le choc. Quasiment toutes les tranches d’âges des majeurs sont vaccinées à 90% ou plus, le chiffre venant d’être atteint pour les 18-29 ans, les 30-49 ans étant toujours à la traîne. Les 12-17 ans, quant à eux, ont franchi la barre symbolique des 75%.
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« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
Je ne voulais pas parler encore des agressions des médecins et des chercheurs cette semaine, mais j’ai été un peu obligée, au vu du phénomène de la semaine.
Bien que je sois désormais loin de la France, j’ai toujours des nouvelles de là-bas et en particulier du coin où vit ma noble génitrice. Là-bas, un cabinet médical a été vandalisé et des courriers menaçants ont été envoyés par des militants antivax. Jusque-là, malheureusement, rien de nouveau sous le soleil. Mais en observant les photos des dizaines d’autocollants placardés sur ledit cabinet, j’avoue avoir pris quelques points de tension devant le niveau d’indignité desdits militants.
Le groupe à l’origine de cette tentative d’intimidation se fait appeler « The White Rose », La Rose Blanche. J’ai un ami Allemand qui lit de temps en temps mes chroniques, je sais que de la fumée est en train de lui sortir des oreilles à présent, et ce sera bientôt votre cas aussi, dès que je vous aurai expliqué la chose.
Historiquement, La Rose Blanche, ou plutôt Die Weiße Rose, dans la langue de Till, était un groupe Allemand de… résistants durant la Seconde Guerre Mondiale. Déjà, être résistant en Allemagne sous le IIIe Reich, c’était un acte de bravoure hors du commun. Qui plus est, le groupe était composé quasi-exclusivement de jeunes étudiants de 21 à 28 ans (la seule exception étant un de leurs professeurs), qui avaient donc toute la vie devant eux, et toutes les raisons de monde de faire le dos rond, mais ils ne l’ont pas fait. Arrêté, le trio fondateur sera décapité quelques heures après un simulacre de procès, trois autres membres seront guillotinés quelques mois plus tard et dix autres membres du réseau mourront en déportation. Depuis, le pont qui mène à la Cour Européenne des Droits de l’Homme, à Strasbourg, porte le nom de ce groupe en hommage à leur acte héroïque et un prix littéraire récompense les jeunes auteurs qui mettent en avant « la liberté d’expression, la bravoure morale, intellectuelle et esthétique et de promouvoir une conscience des responsabilités des temps actuels ».
Et c’est à ces gens-là que ceux qui menacent les gens qui soignent et les gens qui cherchent osent se comparer.
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POINT METHODE DE LA SEMAINE : l’essai contre « standard of care »
Pour vous parler du sujet d’aujourd’hui, je vais vous faire un petit rappel sur le type d’essai clinique dont j’ai majoritairement parlé jusqu’à aujourd’hui : l’essai contre placebo. Ou plutôt, pour dire correctement les choses : l’essai randomisé en double-aveugle contre placebo.
Randomisé : on prend un large groupe de patients volontaire et on les sépare en deux groupes de manière parfaitement aléatoire. Lorsque le groupe est assez grand, cette méthode fait qu’il y aura statistiquement autant d’hommes dans un groupe que dans un autre, autant de femmes, autant de fumeurs, autant de diabétiques etc. et donc qu’on aura bien deux groupes comparables.
En double-aveugle : chaque patient dans chaque groupe reçoit un numéro. Le médecin qui s’occupe des patients a un listing lui disant quel est le numéro du patient et il doit lui administrer le flacon avec le numéro correspondant. Ni le patient ni le médecin ne savent si le flacon contient le vrai traitement ou un placebo, cette donnée étant seulement connu du préparateur qui sait quel lot de flacons est étiquetés avec des numéros des patients traités et quel lot a les numéros des patients contrôle. De ce fait, l’effet contextuel lié à l’attitude du médecin ou la certitude de recevoir un traitement est le même pour tous les patients.
Contre placebo : le groupe contrôle reçoit un produit inactif. Il a la même couleur, le même mode d’administration, le même goût, le même emballage que le produit actif. De ce fait, il est possible de contrôler la vraie efficacité du traitement (en soustrayant les améliorations placebo) mais aussi les vrais effets indésirables (en soustrayant ceux advenus dans le groupe contrôle).
Pour l’essai contre standard of care, on reprend les mêmes principes (randomisé et en double-aveugle), mais on remplace ou accompagne le placebo par un produit ayant déjà fait ses preuves. En effet, le produit de base (dans l’exemple d’aujourd’hui, la double-injection de vaccin Pfizer) a déjà été confronté au placebo : on sait qu’il est plus efficace que lui, il n’y a donc aucune utilité à priver les patients d’un traitement qui fonctionne, il suffit de tester le nouveau traitement contre l’ancien pour regarder si le nouveau améliore les choses ou non. Dans la situation qui nous occupe, les patients du groupe contrôle ont reçu et deux doses de vaccins et un placebo de troisième injection : le but étant de tester l’efficacité de la troisième dose, il fallait neutraliser l’effet placebo liée à cette nouvelle injection, mais il n’y avait aucun intérêt à les priver des deux premières.
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Covid-19
Bienvenue à tous sur l'Echo du Covid
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FAKE DE LA SEMAINE
Il est question d’un médecin Italien, radié mais qui continuerait d’exercer (alors, je n’ai pas trouvé de trace de sa radiation, mais il est en revanche à la retraite depuis plusieurs années, donc je pense que c’est une manière de se faire passer pour un martyr). Le monsieur était déjà connu pour avoir dit en décembre 2020 que « Covid-19 » était le nom d’un plan qui servait à exterminer la population mondiale, que les tests PCR ne pouvaient pas détecter le virus et que le vaccin affaiblissait le système immunitaire.
Il serait soi-disant suivi par des millions de personnes. Quand bien même ce serait vrai (ce dont je doute, une manifestation des Gilets Jaunes moyenne, c’était 300.000 personnes et vous voyez la visibilité que ça avait, alors des millions de gugus, ça se verrait), il en faut plus qu’un argument ad populum pour m’impressionner : si quelque chose était vrai parce que populaire, on aurait soigné le monde entier à l’hydroxychloroquine…
Le monsieur, dans une vidéo (oui, qui s’emmerde à écrire des vrais articles scientifiques sourcés quand on est face à quelque chose d’important…), explique l’arrivée d’une nouvelle fausse pandémie appelée Warburg, qui serait la conséquence de la vaccination. Déjà, j’ai du mal à suivre : soit cette pandémie est fausse, et donc elle n’est pas dangereuse et les conséquences de la vaccination non plus, soit les vaccins créent cette pandémie, et donc elle n’est pas fausse. Bon, admettons.
Le conseil du monsieur est donc de ne pas aller travailler, d’utiliser vos économies pour ne pas aller travailler, de ne pas envoyer les enfants à l’école parce que ce « n’est pas grave s’ils perdent une année », parce que le masque affaibli l’hippocampe et l’hypothalamus. Source ? Que pouic. Pour info, il s’agit de deux zones du cerveau impliquées, respectivement dans la mémoire et le repérage dans l’espace, et dans la régulation du système endocrinien. Si ce qu’il disait était vrai, les gens seraient perdus dans les rues en pleine crise d’hyperthyroïdie par milliers. Bon, ce n’est pas le cas.
Puis il annonce que « ils » vont tuer 88% du peuple. Et là, il faut que je vous raconte une petite histoire. L’histoire d’une épidémie qui a tué, moins que ça mais déjà pas mal, puisque près de la moitié de l’Europe y est passée. La Peste Noire. Et vous savez quelle est la conséquence que ça a eu sur le peuple en France ? La quasi-disparition du servage : il n’y avait plus assez de gens pour cultiver les terres, du coup les paysans se sont retrouvés en position de force pour négocier leurs conditions de travail. Donc si « ils » se sont les riches et puissants, c’est la plus mauvaise idée du monde, à moins qu’ils soient prêts à aller eux-mêmes cultiver leurs patates.
Puis le monsieur dit qu’il avertit le gouvernement italien de l’arrivée d’une nouvelle fausse pandémie appelée Marburg, alors que quelques lignes plus haut c’était Warburg, il faudrait savoir. Mais admettons. Bien sûr, ça vient du vaccin. Il s’agirait d’une fièvre hémorragique, « comme Ebola, hautement létal ». Ebola, selon les souches, c’est jusqu’à 50% de mortalité même avec des soins adaptés. On a actuellement plus de 51 millions de vaccinés en France, si on avait 25 millions de cadavres, ça se saurait.
Ses preuves, ce sont des images sur sa chaîne des « bons et mauvais globules rouges donc une embolie diffuse »… Une embolie, c’est un endroit du corps où un caillot se forme, empêchant le sang de s’écouler normalement. Une embolie diffuse dans tout le corps, ça n’existe pas (ou alors uniquement lors de la morsure de certains serpents, dont le venin rend le sang gélatineux, mais là vous vous en rendez compte en quelques secondes).
Ensuite il radote les trucs qu’il a déjà dit puis explique enfin d’où vient le problème : l’ingrédient principal du vaccin serait la ricine. Bon déjà, un petit tour aux compositions en accès libre montre que c’est faux, mais admettons qu’« ils » nous mentent là-dessus, et regardons ça de plus près. La ricine est effectivement très toxique, encore plus en injection ou inhalée (ce qui pose question : si le but est de tuer tout le monde, pourquoi ne pas juste la diffuser en aérosol dans le métro et les centres commerciaux, pourquoi s’emmerder à convaincre les gens d’être vaccinés ?), ses effets sont une détresse respiratoire aigüe et un œdème pulmonaire, apparaissant dans les quelques heures et entrainant la mort sous 3 à 5 jours. Je répète : si ce que dit le monsieur était vrai, les vaccinés seraient morts au bout de maximum 5 jours.
Ensuite il radote, part sur des délires sur le forum de Davos et sur un chinois qu’on aurait vu à Turin. Bon.
Et à la fin ça devient très bizarre (enfin encore plus qu’avant). Après une diatribe contre le gouvernement italien et mondial (je ne relèverai pas), il explique que le virus Marburg est un filovirus, comme Ebola. Alors, Ebola est bien de la famille des filovirus. Mais du coup, ça veut dire que « Marburg » est bien un virus ? Dans ce cas, c’est une vraie pandémie ou pas finalement ? Et quel rapport avec la ricine du coup ? Et est-ce que j’avais vraiment envie de décortiquer tout ça à 23h alors que j’ai pas dîné ? Non, mais certaines choses exigent qu’on consacre du temps à leur décorticage par l’absurde…
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DECOUVERTE DE LA SEMAINE
Qu’est-ce qui ressort ? Plusieurs choses importantes.
La première, c’est que 30% des morts sont directement imputables à des comorbidités sur lesquelles on pourrait agir avec des politiques de santé publiques adéquates. Le tabagisme augmente le risque de mortalité de 29%, l’hypertension de 42%, le diabète de 54% et l’IMC fait une courbe ascendante montrant que, par exemple, avec un IMC 45 vous avez 100% de risque supplémentaire qu’avec un IMC de 22. Donc guérir, c’est bien, prévenir, ce serait quand même mieux.
La seconde, c’est qu’il ne suffit pas d’être mince, non-fumeur et avec une tension nickel pour survivre. 70% des décès ne sont liés à aucune de ces comorbidités. Donc la rengaine « si vous êtes en bonne santé et faites de l’exercice, il ne peut rien vous arriver » a vécu. C’est faux, une bonne hygiène de vie réduit vos risques (on s’en doutait, maintenant on sait dans quelle proportion) mais ce n’est pas un totem d’immunité.
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PISTE DE LA SEMAINE
*Séquelles neurologiques : on commence à comprendre mieux les causes des séquelles neurologiques. Une équipe franco-allemande a montré que l’infection à Sars-Cov-2 était à l’origine de vaisseaux « fantômes » dans le cerveau, des vaisseaux sanguins réduits à l’état de tubes inutiles, sans cellules endothéliales pour assurer les échanges entre le sang et le cerveau. La cause ? Lors de sa réplication, le virus force la cellule endothéliale à fabriquer un « ciseau génétique » qui découpe une protéine essentielle à sa survie, la protéine Nemo. La cellule meurt et plus rien ne permet d’irriguer correctement la zone du cerveau à laquelle elle est affectée. Dans les cas les plus graves, la barrière de cellules peut se rompre, entraînant des micro-hémorragies cérébrales. Cet état serait réversible mais les cellules cérébrales mortes faute d’oxygène ne se renouvellent pas aussi facilement. Une piste pour comprendre les séquelles cognitives de certains patients.
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IMPASSE DE LA SEMAINE
C’est toujours un peu compliqué de devoir admettre ses erreurs et ses échecs. Dans la recherche, on a beau être habitués, on reste des humains et ça ne fait jamais plaisir. Surtout que là, il s’agit d’un échec collectif. Les mécanismes d’encadrement et de surveillance éthique de la recherche ont failli. A l’heure où, enfin, l’ANSM ouvre une enquête sur les agissements de l’IHU de Marseille, on estime que ce sont des dizaines, des centaines de patients qui ont été utilisés comme cobayes à leur insu et à leurs dépens, qui ont subi des effets pour certains graves et irréversibles, et que la recherche, dans son fonctionnement collectif, n’a pas su protéger, alors que ça fait partie du job.
Il est question d’expérimentations sauvages sur la tuberculose, effectuées sur des populations migrantes qui ne parlaient pas ou mal français, qui ne pouvaient pas se plaindre ou se défendre. Au moins deux d’entre eux ont dû être opérés en urgence pour des insuffisances rénales aigues suite aux traitements qui leur ont été donnés. Traitements que les équipes n’avaient pas le droit de leur donner puisque leur protocole avait été rejeté par l’ANSM, et puisqu’elles n’avaient pas l’aval d’un comité d’éthique. Il ne s’agit pas là de simples suppositions de Médiapart mais de faits, qui ont été confirmés par l’AP-HM.
Ils sont cohérents avec de précédentes accusations selon lesquelles des dizaines d’essais cliniques auraient été réalisés illégalement, car tous empruntant le même numéro d’autorisation du comité d’éthique, alors que ce numéro est unique à chaque essai. Ce type d’élément aurait dû être vérifié lors des relectures des articles par les pairs et signalé. Cela n’a pas été le cas. Plusieurs de ces essais impliquaient des personnes migrantes, des sans-abris, des enfants et des étudiants ou personnels précaires de l’IHU. Il s’agit de personnes vulnérables qui auraient dû être protégées par les garde-fous de la recherche. Elles ne l’ont pas été.
Cela fait des mois que les lanceurs d’alerte, membres de l’IHU en désaccord avec la direction, chercheurs et fact-checkers, journalistes de Libération et de l’Express, vulgarisateurs et parfois patients s’époumonnent contre l’Institut et exigent des réponses des pouvoirs publics et des enquêtes en bonne et due forme. Des mois qu’ils se heurtent au silence des institutions en charge, normalement, de faire respecter l’éthique et l’ordre dans la recherche. Espérons que cette fois-ci, ils soient entendus.
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MAUVAISES NOUVELLES DE LA SEMAINE
*Grippe : si l’hiver dernier a été riche en mesures barrière de toutes sortes, nous offrant une des saisons les plus calmes jamais vues pour les bronchiolites, les gastro et la grippe, cette année ne semble pas tirée du même tonneau. Relâchement des mesures barrières, faible circulation du virus dans l’hémisphère sud (qui est normalement le moyen de connaître les souches arrivant dans le nord) et surtout forte suspicion de tomber sur la souche H3N2 connue pour être particulièrement résistance à la vaccination (pour info, c’est la même famille que la grippe de Hong-Kong, et celle qui nous en avait déjà mis plein la tête à l’hiver 2017, ça vous pose le personnage) annoncent un hiver bien plus difficile.
Source : Santé publique France
*DOM-TOM : la situation demeure compliquée dans les îles. Il faudra que je consacre une section plus grande à une analyse plus poussée de la situation, mais entre les blocages des hôpitaux, les insultes racistes envers les soignants, la vaccination progresse difficilement et les chiffres repartent à la hausse. L’état d’urgence en Martinique est prolongé jusqu’au 31 décembre et le préfet y a déposé plainte pour incitation à la haine de la part des manifestants antivaccins. On ne craint pas non plus la récupération sordide, puisqu’en Guadeloupe, le décès d’un adolescent a été attribué à la vaccination par les militants, même après que l’autopsie ait démontré que le jeune était mort d’une rupture d’anévrisme.
Source : France Info
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BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Rappel : après Pfizer, c’est Moderna qui a reçu l’aval de l’Agence Européenne du Médicament pour une 3e dose. Les données sont, dixit l’agence rassurantes en termes de sécurité et prometteuses en termes d’augmentation des anticorps. Les populations concernées sont pour l’instant les plus de 65 ans et les porteurs de comorbidité, chez qui l’immunité peut chuter plus rapidement.
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« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
Bon, je sens que je vais en entendre parler pendant des jours si je le fais pas maintenant, alors allons-y. Si vous vous souvenez, à une époque j’ai dit que les « preuves que le virus a été fabriqué à Wuhan » n’étaient pas des preuves, que s’il y avait des vrais éléments je serais la première à en parler et qu’il faudrait plus que ça. Et de fait, comme il y a des vrais éléments, j’en parle (je sais pas si je suis la première, mais bon). Spoiler : non, on a toujours aucune preuve, mais il y a des éléments qui méritent d’être discutés.
Tout part d’une lettre du NIH, un fond de financement pour la recherche médicale américain, à un responsable politique. Donc déjà, ça, c’est une source sérieuse, là je suis d’accord. La source parle d’un grave dysfonctionnement avec un projet de recherche sur les coronavirus, porté par un intermédiaire appelé EcoHealth et mené à Wuhan. La machine à emballement été chargée, on peut y aller.
Est-ce que Fauci a menti en disant que le NIH ne finançait aucun programme de recherche qui manipulait génétiquement des coronavirus ? : Non, Fauci a dit la vérité. Ce genre de manipulation est explicitement interdite dans les protocoles de financement du NIH. Si cela arrive par accident (comprendre si le virus étudié mute d’une façon non prévue générant une plus grande contagiosité ou létalité), l’équipe de recherche doit avertir immédiatement le NIH.
Pourquoi le NIH n’a rien fait ? : Parce que EcoHealth a planqué les données intermédiaires. C’est lorsque le NIH a commencé à se douter de quelque chose et à sommer EcoHealth de fournir les données ou il leur coupait les vivres que le pot aux roses a été dévoilé. Les données complètes doivent arriver lundi, sous peine de poursuite. A suivre donc.
Est-ce que quelqu’un a menti dans l’histoire ? : Oui, clairement. Le NIH doit être averti de tout gain de contagiosité supérieur à 10 fois la souche originelle, or on parle ici d’une augmentation d’entre 1.000 et 10.000 fois. Il ne peut pas s’agir d’un accident, le projet, soit d’EcoHealth soit de l’équipe de Wuhan soit des deux a donc toujours été de tromper le NIH. Dans le meilleur des cas, un seul ment et l’autre le couvre.
Quelles conséquences pour les populations ? : Concrètement rien. Il s’agit de faute déontologique grave, mais aucun accident, aucune fuite, aucune contamination n’a été recensée.
Est-ce que c’est la preuve que le Sars-Cov-2 a été fabriqué en laboratoire ? : Non, la souche en question, WIV-1, est beaucoup trop éloignée génétiquement pour être à l’origine de la pandémie. Ce serait comme trouver des gens qui ont manipulé la forme du nez des chats pour créer les persans et en conclure qu’ils sont à l’origine du carlin.
Est-ce que c’est la preuve de quelque chose ? : Oui, que la Chine ne s’embarrasse absolument pas des règles internationales de la recherche. Mais on parle du pays qui ne s’embarrasse déjà pas des Droits de l’Homme, alors, bon, personne n’est surpris.
Finalement, le virus, il est fabriqué en laboratoire ou pas ? : On n’a toujours aucune preuve pour étayer cette hypothèse et d’autres sont toujours plus solides et plus documentées. Mais si un jour on apprend que c’est le cas, ce sera avec des vrais documents et des vraies preuves scientifiques, pas avec des on-dit et des vagues bouts de doc pas sourcés.
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FAKE DE LA SEMAINE
Il est question d’un médecin Italien, radié mais qui continuerait d’exercer (alors, je n’ai pas trouvé de trace de sa radiation, mais il est en revanche à la retraite depuis plusieurs années, donc je pense que c’est une manière de se faire passer pour un martyr). Le monsieur était déjà connu pour avoir dit en décembre 2020 que « Covid-19 » était le nom d’un plan qui servait à exterminer la population mondiale, que les tests PCR ne pouvaient pas détecter le virus et que le vaccin affaiblissait le système immunitaire.
Il serait soi-disant suivi par des millions de personnes. Quand bien même ce serait vrai (ce dont je doute, une manifestation des Gilets Jaunes moyenne, c’était 300.000 personnes et vous voyez la visibilité que ça avait, alors des millions de gugus, ça se verrait), il en faut plus qu’un argument ad populum pour m’impressionner : si quelque chose était vrai parce que populaire, on aurait soigné le monde entier à l’hydroxychloroquine…
Le monsieur, dans une vidéo (oui, qui s’emmerde à écrire des vrais articles scientifiques sourcés quand on est face à quelque chose d’important…), explique l’arrivée d’une nouvelle fausse pandémie appelée Warburg, qui serait la conséquence de la vaccination. Déjà, j’ai du mal à suivre : soit cette pandémie est fausse, et donc elle n’est pas dangereuse et les conséquences de la vaccination non plus, soit les vaccins créent cette pandémie, et donc elle n’est pas fausse. Bon, admettons.
Le conseil du monsieur est donc de ne pas aller travailler, d’utiliser vos économies pour ne pas aller travailler, de ne pas envoyer les enfants à l’école parce que ce « n’est pas grave s’ils perdent une année », parce que le masque affaibli l’hippocampe et l’hypothalamus. Source ? Que pouic. Pour info, il s’agit de deux zones du cerveau impliquées, respectivement dans la mémoire et le repérage dans l’espace, et dans la régulation du système endocrinien. Si ce qu’il disait était vrai, les gens seraient perdus dans les rues en pleine crise d’hyperthyroïdie par milliers. Bon, ce n’est pas le cas.
Puis il annonce que « ils » vont tuer 88% du peuple. Et là, il faut que je vous raconte une petite histoire. L’histoire d’une épidémie qui a tué, moins que ça mais déjà pas mal, puisque près de la moitié de l’Europe y est passée. La Peste Noire. Et vous savez quelle est la conséquence que ça a eu sur le peuple en France ? La quasi-disparition du servage : il n’y avait plus assez de gens pour cultiver les terres, du coup les paysans se sont retrouvés en position de force pour négocier leurs conditions de travail. Donc si « ils » se sont les riches et puissants, c’est la plus mauvaise idée du monde, à moins qu’ils soient prêts à aller eux-mêmes cultiver leurs patates.
Puis le monsieur dit qu’il avertit le gouvernement italien de l’arrivée d’une nouvelle fausse pandémie appelée Marburg, alors que quelques lignes plus haut c’était Warburg, il faudrait savoir. Mais admettons. Bien sûr, ça vient du vaccin. Il s’agirait d’une fièvre hémorragique, « comme Ebola, hautement létal ». Ebola, selon les souches, c’est jusqu’à 50% de mortalité même avec des soins adaptés. On a actuellement plus de 51 millions de vaccinés en France, si on avait 25 millions de cadavres, ça se saurait.
Ses preuves, ce sont des images sur sa chaîne des « bons et mauvais globules rouges donc une embolie diffuse »… Une embolie, c’est un endroit du corps où un caillot se forme, empêchant le sang de s’écouler normalement. Une embolie diffuse dans tout le corps, ça n’existe pas (ou alors uniquement lors de la morsure de certains serpents, dont le venin rend le sang gélatineux, mais là vous vous en rendez compte en quelques secondes).
Ensuite il radote les trucs qu’il a déjà dit puis explique enfin d’où vient le problème : l’ingrédient principal du vaccin serait la ricine. Bon déjà, un petit tour aux compositions en accès libre montre que c’est faux, mais admettons qu’« ils » nous mentent là-dessus, et regardons ça de plus près. La ricine est effectivement très toxique, encore plus en injection ou inhalée (ce qui pose question : si le but est de tuer tout le monde, pourquoi ne pas juste la diffuser en aérosol dans le métro et les centres commerciaux, pourquoi s’emmerder à convaincre les gens d’être vaccinés ?), ses effets sont une détresse respiratoire aigüe et un œdème pulmonaire, apparaissant dans les quelques heures et entrainant la mort sous 3 à 5 jours. Je répète : si ce que dit le monsieur était vrai, les vaccinés seraient morts au bout de maximum 5 jours.
Ensuite il radote, part sur des délires sur le forum de Davos et sur un chinois qu’on aurait vu à Turin. Bon.
Et à la fin ça devient très bizarre (enfin encore plus qu’avant). Après une diatribe contre le gouvernement italien et mondial (je ne relèverai pas), il explique que le virus Marburg est un filovirus, comme Ebola. Alors, Ebola est bien de la famille des filovirus. Mais du coup, ça veut dire que « Marburg » est bien un virus ? Dans ce cas, c’est une vraie pandémie ou pas finalement ? Et quel rapport avec la ricine du coup ? Et est-ce que j’avais vraiment envie de décortiquer tout ça à 23h alors que j’ai pas dîné ? Non, mais certaines choses exigent qu’on consacre du temps à leur décorticage par l’absurde…
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DECOUVERTE DE LA SEMAINE
Qu’est-ce qui ressort ? Plusieurs choses importantes.
La première, c’est que 30% des morts sont directement imputables à des comorbidités sur lesquelles on pourrait agir avec des politiques de santé publiques adéquates. Le tabagisme augmente le risque de mortalité de 29%, l’hypertension de 42%, le diabète de 54% et l’IMC fait une courbe ascendante montrant que, par exemple, avec un IMC 45 vous avez 100% de risque supplémentaire qu’avec un IMC de 22. Donc guérir, c’est bien, prévenir, ce serait quand même mieux.
La seconde, c’est qu’il ne suffit pas d’être mince, non-fumeur et avec une tension nickel pour survivre. 70% des décès ne sont liés à aucune de ces comorbidités. Donc la rengaine « si vous êtes en bonne santé et faites de l’exercice, il ne peut rien vous arriver » a vécu. C’est faux, une bonne hygiène de vie réduit vos risques (on s’en doutait, maintenant on sait dans quelle proportion) mais ce n’est pas un totem d’immunité.
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PISTE DE LA SEMAINE
*Séquelles neurologiques : on commence à comprendre mieux les causes des séquelles neurologiques. Une équipe franco-allemande a montré que l’infection à Sars-Cov-2 était à l’origine de vaisseaux « fantômes » dans le cerveau, des vaisseaux sanguins réduits à l’état de tubes inutiles, sans cellules endothéliales pour assurer les échanges entre le sang et le cerveau. La cause ? Lors de sa réplication, le virus force la cellule endothéliale à fabriquer un « ciseau génétique » qui découpe une protéine essentielle à sa survie, la protéine Nemo. La cellule meurt et plus rien ne permet d’irriguer correctement la zone du cerveau à laquelle elle est affectée. Dans les cas les plus graves, la barrière de cellules peut se rompre, entraînant des micro-hémorragies cérébrales. Cet état serait réversible mais les cellules cérébrales mortes faute d’oxygène ne se renouvellent pas aussi facilement. Une piste pour comprendre les séquelles cognitives de certains patients.
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IMPASSE DE LA SEMAINE
C’est toujours un peu compliqué de devoir admettre ses erreurs et ses échecs. Dans la recherche, on a beau être habitués, on reste des humains et ça ne fait jamais plaisir. Surtout que là, il s’agit d’un échec collectif. Les mécanismes d’encadrement et de surveillance éthique de la recherche ont failli. A l’heure où, enfin, l’ANSM ouvre une enquête sur les agissements de l’IHU de Marseille, on estime que ce sont des dizaines, des centaines de patients qui ont été utilisés comme cobayes à leur insu et à leurs dépens, qui ont subi des effets pour certains graves et irréversibles, et que la recherche, dans son fonctionnement collectif, n’a pas su protéger, alors que ça fait partie du job.
Il est question d’expérimentations sauvages sur la tuberculose, effectuées sur des populations migrantes qui ne parlaient pas ou mal français, qui ne pouvaient pas se plaindre ou se défendre. Au moins deux d’entre eux ont dû être opérés en urgence pour des insuffisances rénales aigues suite aux traitements qui leur ont été donnés. Traitements que les équipes n’avaient pas le droit de leur donner puisque leur protocole avait été rejeté par l’ANSM, et puisqu’elles n’avaient pas l’aval d’un comité d’éthique. Il ne s’agit pas là de simples suppositions de Médiapart mais de faits, qui ont été confirmés par l’AP-HM.
Ils sont cohérents avec de précédentes accusations selon lesquelles des dizaines d’essais cliniques auraient été réalisés illégalement, car tous empruntant le même numéro d’autorisation du comité d’éthique, alors que ce numéro est unique à chaque essai. Ce type d’élément aurait dû être vérifié lors des relectures des articles par les pairs et signalé. Cela n’a pas été le cas. Plusieurs de ces essais impliquaient des personnes migrantes, des sans-abris, des enfants et des étudiants ou personnels précaires de l’IHU. Il s’agit de personnes vulnérables qui auraient dû être protégées par les garde-fous de la recherche. Elles ne l’ont pas été.
Cela fait des mois que les lanceurs d’alerte, membres de l’IHU en désaccord avec la direction, chercheurs et fact-checkers, journalistes de Libération et de l’Express, vulgarisateurs et parfois patients s’époumonnent contre l’Institut et exigent des réponses des pouvoirs publics et des enquêtes en bonne et due forme. Des mois qu’ils se heurtent au silence des institutions en charge, normalement, de faire respecter l’éthique et l’ordre dans la recherche. Espérons que cette fois-ci, ils soient entendus.
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MAUVAISES NOUVELLES DE LA SEMAINE
*Grippe : si l’hiver dernier a été riche en mesures barrière de toutes sortes, nous offrant une des saisons les plus calmes jamais vues pour les bronchiolites, les gastro et la grippe, cette année ne semble pas tirée du même tonneau. Relâchement des mesures barrières, faible circulation du virus dans l’hémisphère sud (qui est normalement le moyen de connaître les souches arrivant dans le nord) et surtout forte suspicion de tomber sur la souche H3N2 connue pour être particulièrement résistance à la vaccination (pour info, c’est la même famille que la grippe de Hong-Kong, et celle qui nous en avait déjà mis plein la tête à l’hiver 2017, ça vous pose le personnage) annoncent un hiver bien plus difficile.
Source : Santé publique France
*DOM-TOM : la situation demeure compliquée dans les îles. Il faudra que je consacre une section plus grande à une analyse plus poussée de la situation, mais entre les blocages des hôpitaux, les insultes racistes envers les soignants, la vaccination progresse difficilement et les chiffres repartent à la hausse. L’état d’urgence en Martinique est prolongé jusqu’au 31 décembre et le préfet y a déposé plainte pour incitation à la haine de la part des manifestants antivaccins. On ne craint pas non plus la récupération sordide, puisqu’en Guadeloupe, le décès d’un adolescent a été attribué à la vaccination par les militants, même après que l’autopsie ait démontré que le jeune était mort d’une rupture d’anévrisme.
Source : France Info
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BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Rappel : après Pfizer, c’est Moderna qui a reçu l’aval de l’Agence Européenne du Médicament pour une 3e dose. Les données sont, dixit l’agence rassurantes en termes de sécurité et prometteuses en termes d’augmentation des anticorps. Les populations concernées sont pour l’instant les plus de 65 ans et les porteurs de comorbidité, chez qui l’immunité peut chuter plus rapidement.
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« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
Bon, je sens que je vais en entendre parler pendant des jours si je le fais pas maintenant, alors allons-y. Si vous vous souvenez, à une époque j’ai dit que les « preuves que le virus a été fabriqué à Wuhan » n’étaient pas des preuves, que s’il y avait des vrais éléments je serais la première à en parler et qu’il faudrait plus que ça. Et de fait, comme il y a des vrais éléments, j’en parle (je sais pas si je suis la première, mais bon). Spoiler : non, on a toujours aucune preuve, mais il y a des éléments qui méritent d’être discutés.
Tout part d’une lettre du NIH, un fond de financement pour la recherche médicale américain, à un responsable politique. Donc déjà, ça, c’est une source sérieuse, là je suis d’accord. La source parle d’un grave dysfonctionnement avec un projet de recherche sur les coronavirus, porté par un intermédiaire appelé EcoHealth et mené à Wuhan. La machine à emballement été chargée, on peut y aller.
Est-ce que Fauci a menti en disant que le NIH ne finançait aucun programme de recherche qui manipulait génétiquement des coronavirus ? : Non, Fauci a dit la vérité. Ce genre de manipulation est explicitement interdite dans les protocoles de financement du NIH. Si cela arrive par accident (comprendre si le virus étudié mute d’une façon non prévue générant une plus grande contagiosité ou létalité), l’équipe de recherche doit avertir immédiatement le NIH.
Pourquoi le NIH n’a rien fait ? : Parce que EcoHealth a planqué les données intermédiaires. C’est lorsque le NIH a commencé à se douter de quelque chose et à sommer EcoHealth de fournir les données ou il leur coupait les vivres que le pot aux roses a été dévoilé. Les données complètes doivent arriver lundi, sous peine de poursuite. A suivre donc.
Est-ce que quelqu’un a menti dans l’histoire ? : Oui, clairement. Le NIH doit être averti de tout gain de contagiosité supérieur à 10 fois la souche originelle, or on parle ici d’une augmentation d’entre 1.000 et 10.000 fois. Il ne peut pas s’agir d’un accident, le projet, soit d’EcoHealth soit de l’équipe de Wuhan soit des deux a donc toujours été de tromper le NIH. Dans le meilleur des cas, un seul ment et l’autre le couvre.
Quelles conséquences pour les populations ? : Concrètement rien. Il s’agit de faute déontologique grave, mais aucun accident, aucune fuite, aucune contamination n’a été recensée.
Est-ce que c’est la preuve que le Sars-Cov-2 a été fabriqué en laboratoire ? : Non, la souche en question, WIV-1, est beaucoup trop éloignée génétiquement pour être à l’origine de la pandémie. Ce serait comme trouver des gens qui ont manipulé la forme du nez des chats pour créer les persans et en conclure qu’ils sont à l’origine du carlin.
Est-ce que c’est la preuve de quelque chose ? : Oui, que la Chine ne s’embarrasse absolument pas des règles internationales de la recherche. Mais on parle du pays qui ne s’embarrasse déjà pas des Droits de l’Homme, alors, bon, personne n’est surpris.
Finalement, le virus, il est fabriqué en laboratoire ou pas ? : On n’a toujours aucune preuve pour étayer cette hypothèse et d’autres sont toujours plus solides et plus documentées. Mais si un jour on apprend que c’est le cas, ce sera avec des vrais documents et des vraies preuves scientifiques, pas avec des on-dit et des vagues bouts de doc pas sourcés.
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Covid-19
Selon le cumul des bilans officiels de chaque pays, le monde vient de passer la barre symbolique des 5 millions de morts du Covid depuis le premier identifié à Wuhan, en Chine, le 11 janvier 2020. Depuis son apparition, le coronavirus a été à l'origine d'une mort sur 20 dans le monde.
Ce bilan serait largement sous-estimé.
https://www.franceinter.fr/monde/cinq-millions-de-morts-du-covid-dans-le-monde-cinq-infographies-pour-mettre-ce-chifre-en-perspective?fbclid=IwAR0Vb4bWML1DJabAy9mas8t0WDvHrXxicV1sLVPc6gD0SzH84O52lBlVJD0
Ce bilan serait largement sous-estimé.
https://www.franceinter.fr/monde/cinq-millions-de-morts-du-covid-dans-le-monde-cinq-infographies-pour-mettre-ce-chifre-en-perspective?fbclid=IwAR0Vb4bWML1DJabAy9mas8t0WDvHrXxicV1sLVPc6gD0SzH84O52lBlVJD0
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Covid-19
Ukraine : à partir d’aujourd’hui les enseignants et les fonctionnaires non vaccinés ne seront plus autorisés à travailler
08.11.2021 14:52
A partir de ce lundi, les soignants non vaccinés ne seront plus autorisés à travailler s’ils ne présentent pas la preuve qu’ils ont reçu au moins une dose de vaccin.
Cette information a été communiquée par le ministère de la Santé de l’Ukraine.
Le Ministère de la Santé, par arrêté n° 2153 du 10/04/2021, enregistré au Ministère de la Justice le 10/07/2021 sous le n° 1306/36928, a approuvé la liste des organisations dont les représentants sont soumis à la vaccination obligatoire contre Covid-19 :
Selon l'arrêté, les employés des autorités exécutives centrales et leurs organes territoriaux, les administrations locales de l'État et leurs divisions structurelles et les établissements d'enseignement sont soumis à une vaccination obligatoire contre la Covid-19.
L'arrêté entre en vigueur un mois après la date de sa publication - le 8 novembre.
Résultat : mon épouse est en télétravail un comble pour son mari qui vaccine !!
08.11.2021 14:52
A partir de ce lundi, les soignants non vaccinés ne seront plus autorisés à travailler s’ils ne présentent pas la preuve qu’ils ont reçu au moins une dose de vaccin.
Cette information a été communiquée par le ministère de la Santé de l’Ukraine.
Le Ministère de la Santé, par arrêté n° 2153 du 10/04/2021, enregistré au Ministère de la Justice le 10/07/2021 sous le n° 1306/36928, a approuvé la liste des organisations dont les représentants sont soumis à la vaccination obligatoire contre Covid-19 :
Selon l'arrêté, les employés des autorités exécutives centrales et leurs organes territoriaux, les administrations locales de l'État et leurs divisions structurelles et les établissements d'enseignement sont soumis à une vaccination obligatoire contre la Covid-19.
L'arrêté entre en vigueur un mois après la date de sa publication - le 8 novembre.
Résultat : mon épouse est en télétravail un comble pour son mari qui vaccine !!
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Covid-19
AY4.2 : la nouvelle mutation du Covid-19 surveillée de près au Royaume-Uni, compte 19 cas en France
C’est un sous-variant du variant Delta. Il semble plus contagieux que son prédecesseur.
Ju.M. Avec Afp | Publié le 09/11/2021
Fin octobre, 19 suspicions de personnes touchées par le sous-variant avaient été répertoriées en France selon Santé Publique France.
Aujourd’hui hégémonique, Delta a balayé les variants précédents, dont Alpha, et n’a pas laissé s’installer des émergents comme Mu ou Lambda. Aujourd’hui finalement, les spécialistes anticipent donc une évolution de Delta lui-même. «Delta, c’est le virus le plus présent. Statistiquement, c’est donc dans celui-là qu’on risque d’avoir l’apparition d’un variant de variant», explique Jean-Claude Manuguerra, virologue à l’Institut Pasteur.
D’où cette surveillance accrue de ce sous-variant de Delta, appelé AY4.2, par les autorités britanniques. AY4.2 est passé de moins de 2 % des dépistages analysés en juillet à plus de 6 % en octobre. Une proportion montée à 8 % le 17 octobre. Et actuellement, il serait repéré dans près de 10 % des tests britanniques. S’il prolifère, c’est potentiellement le signe qu’il a un avantage comparé aux autres variants en circulation. « Cela vaut la peine de garder un œil sur lui », a indiqué l’épidémiologiste François Balloux, sur Twitter, la semaine dernière.
« Pas de quoi paniquer »
Détectée en Angleterre, en Russie, aux États-Unis, au Danemark ou encore en Israël, la nouvelle mutation du Covid-19, baptisée « AY4.2 », a aussi fait son apparition en Belgique. Il a été décelé chez 61 patients belges depuis le 25 août, a relayé Sudinfo fin octobre.
«Pour moi, il faut attendre car on ne sait pas encore l’impact qu’il peut avoir. Le variant Delta avait vraiment changé la donne, vu sa contagiosité. Ici, si ce variant est 10 à 15% plus contagieux que le variant Delta, c’est un peu comme une Ferrari et une Lamborghini, toutes les deux vont très vite et l’écart est marginal. De nouveaux variants, il y en aura encore malheureusement. Mais tant que ce n’est pas un super variant plus contagieux et plus dangereux, je pense qu’il ne faut pas craindre le pire», avait relativisé Yves Van Laethem, le porte-parole interfédéral Covid-19.
Qu’en est-il en France ?
Fin octobre, 19 suspicions de personnes touchées par le sous-variant avaient été répertoriées en France selon Santé Publique France. Dans l’Hexagone, l’AY4.2 est surveillé de près par les scientifiques. «Aucun autre variant ne semble prendre de l’ampleur dans le contexte actuel, mais il est impossible de déterminer si cette situation va se maintenir durablement», prévient ainsi l’agence de santé.
«Il est important de continuer la surveillance génomique» (le repérage génétique des différentes versions du virus, ndlr), plaide Jean-Claude Manuguerra. Elle permet de «repérer l’émergence de variants assez tôt et de savoir s’ils sont plus dangereux, plus transmissibles et si l’immunité fonctionne toujours». Car la crainte majeure, c’est qu’il se montre plus résistant aux vaccins.
Pour la 9e fois depuis le début de la crise du Covid, Emmanuel Macron s’adresse solennellement ce mardi aux Français à 20h pour promouvoir le rappel vaccinal face au rebond de l’épidémie. Pour l’instant, moins de la moitié des personnes éligibles en France, les plus de 65 ans et les plus fragiles, ont reçu leur dose de rappel. Dans les Hauts-de-France, 22,5 % d’entre elles ont reçu une dose de rappel contre 21,2 % en France. Un écart qui se creuse d’autant plus si l’on s’intéresse aux seuls départements du Nord et du Pas-de-Calais.
C’est un sous-variant du variant Delta. Il semble plus contagieux que son prédecesseur.
Ju.M. Avec Afp | Publié le 09/11/2021
Fin octobre, 19 suspicions de personnes touchées par le sous-variant avaient été répertoriées en France selon Santé Publique France.
Aujourd’hui hégémonique, Delta a balayé les variants précédents, dont Alpha, et n’a pas laissé s’installer des émergents comme Mu ou Lambda. Aujourd’hui finalement, les spécialistes anticipent donc une évolution de Delta lui-même. «Delta, c’est le virus le plus présent. Statistiquement, c’est donc dans celui-là qu’on risque d’avoir l’apparition d’un variant de variant», explique Jean-Claude Manuguerra, virologue à l’Institut Pasteur.
D’où cette surveillance accrue de ce sous-variant de Delta, appelé AY4.2, par les autorités britanniques. AY4.2 est passé de moins de 2 % des dépistages analysés en juillet à plus de 6 % en octobre. Une proportion montée à 8 % le 17 octobre. Et actuellement, il serait repéré dans près de 10 % des tests britanniques. S’il prolifère, c’est potentiellement le signe qu’il a un avantage comparé aux autres variants en circulation. « Cela vaut la peine de garder un œil sur lui », a indiqué l’épidémiologiste François Balloux, sur Twitter, la semaine dernière.
« Pas de quoi paniquer »
Détectée en Angleterre, en Russie, aux États-Unis, au Danemark ou encore en Israël, la nouvelle mutation du Covid-19, baptisée « AY4.2 », a aussi fait son apparition en Belgique. Il a été décelé chez 61 patients belges depuis le 25 août, a relayé Sudinfo fin octobre.
«Pour moi, il faut attendre car on ne sait pas encore l’impact qu’il peut avoir. Le variant Delta avait vraiment changé la donne, vu sa contagiosité. Ici, si ce variant est 10 à 15% plus contagieux que le variant Delta, c’est un peu comme une Ferrari et une Lamborghini, toutes les deux vont très vite et l’écart est marginal. De nouveaux variants, il y en aura encore malheureusement. Mais tant que ce n’est pas un super variant plus contagieux et plus dangereux, je pense qu’il ne faut pas craindre le pire», avait relativisé Yves Van Laethem, le porte-parole interfédéral Covid-19.
Qu’en est-il en France ?
Fin octobre, 19 suspicions de personnes touchées par le sous-variant avaient été répertoriées en France selon Santé Publique France. Dans l’Hexagone, l’AY4.2 est surveillé de près par les scientifiques. «Aucun autre variant ne semble prendre de l’ampleur dans le contexte actuel, mais il est impossible de déterminer si cette situation va se maintenir durablement», prévient ainsi l’agence de santé.
«Il est important de continuer la surveillance génomique» (le repérage génétique des différentes versions du virus, ndlr), plaide Jean-Claude Manuguerra. Elle permet de «repérer l’émergence de variants assez tôt et de savoir s’ils sont plus dangereux, plus transmissibles et si l’immunité fonctionne toujours». Car la crainte majeure, c’est qu’il se montre plus résistant aux vaccins.
Pour la 9e fois depuis le début de la crise du Covid, Emmanuel Macron s’adresse solennellement ce mardi aux Français à 20h pour promouvoir le rappel vaccinal face au rebond de l’épidémie. Pour l’instant, moins de la moitié des personnes éligibles en France, les plus de 65 ans et les plus fragiles, ont reçu leur dose de rappel. Dans les Hauts-de-France, 22,5 % d’entre elles ont reçu une dose de rappel contre 21,2 % en France. Un écart qui se creuse d’autant plus si l’on s’intéresse aux seuls départements du Nord et du Pas-de-Calais.
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Covid-19
La manipulation des chiffres et le système propagandiste qui en découle me font sourire, voilà deux exemples concrets non tirés des médias: Mon père est officiellement décédé du Covid УЖАС !!! et il est répétorié officiellement comme tel, la vérité est que mon père était condamné et qu'il ne lui restait que 6 mois à vivre covid ou pas. IL en va de même pour une jeune homme de 30 ANS en phase terminal du cancer, cas qui m'a été rapporté par une amie infirmière au CH d'Ajaccio.Caduce62 a écrit:Selon le cumul des bilans officiels de chaque pays, le monde vient de passer la barre symbolique des 5 millions de morts du Covid depuis le premier identifié à Wuhan, en Chine, le 11 janvier 2020. Depuis son apparition, le coronavirus a été à l'origine d'une mort sur 20 dans le monde.
Ce bilan serait largement sous-estimé.
https://www.franceinter.fr/monde/cinq-millions-de-morts-du-covid-dans-le-monde-cinq-infographies-pour-mettre-ce-chifre-en-perspective?fbclid=IwAR0Vb4bWML1DJabAy9mas8t0WDvHrXxicV1sLVPc6gD0SzH84O52lBlVJD0
C'est un peu comme la vitesse et l'alcool qui tuent au volant, le même gars qui est mort avec ces 2 paramètres réunis, le sera d'une cause ou de l'autre en fonction de comment cela les arrange. Donc, certains chiffres c'est un peu comme la peste, il faut s'en méfier et s'en tenir éloigner pour réfléchir objectivement.
NB: mon père étant décédé parmis les premiers, le sujet du vaccin ou pas n'est débattre
Sté- Messages : 125
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Re: Covid-19
Si le covid avait existé du temps de Félix Faure, il serait sûrement officiellement mort du covid!Sté a écrit:La manipulation des chiffres et le système propagandiste qui en découle me font sourire, voilà deux exemples concrets non tirés des médias: Mon père est officiellement décédé du Covid УЖАС !!! et il est répétorié officiellement comme tel, la vérité est que mon père était condamné et qu'il ne lui restait que 6 mois à vivre covid ou pas. IL en va de même pour une jeune homme de 30 ANS en phase terminal du cancer, cas qui m'a été rapporté par une amie infirmière au CH d'Ajaccio.Caduce62 a écrit:Selon le cumul des bilans officiels de chaque pays, le monde vient de passer la barre symbolique des 5 millions de morts du Covid depuis le premier identifié à Wuhan, en Chine, le 11 janvier 2020. Depuis son apparition, le coronavirus a été à l'origine d'une mort sur 20 dans le monde.
Ce bilan serait largement sous-estimé.
https://www.franceinter.fr/monde/cinq-millions-de-morts-du-covid-dans-le-monde-cinq-infographies-pour-mettre-ce-chifre-en-perspective?fbclid=IwAR0Vb4bWML1DJabAy9mas8t0WDvHrXxicV1sLVPc6gD0SzH84O52lBlVJD0
C'est un peu comme la vitesse et l'alcool qui tuent au volant, le même gars qui est mort avec ces 2 paramètres réunis, le sera d'une cause ou de l'autre en fonction de comment cela les arrange. Donc, certains chiffres c'est un peu comme la peste, il faut s'en méfier et s'en tenir éloigner pour réfléchir objectivement.
NB: mon père étant décédé parmis les premiers, le sujet du vaccin ou pas n'est débattre
Gilles- Messages : 2444
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Sté aime ce message
Re: Covid-19
Gilles a écrit:
Si le covid avait existé du temps de Félix Faure, il serait sûrement officiellement mort du covid!
Oui, une forme foudroyante du Covid, le variant "Fellatus"
Clemenceau qui était un commentateur féroce et qui ne pouvait pas le blairer a eu ce bon mot à l'annonce de sa mort : "Il s'est cru César et il a finit Pompée !"
Krispoluk- Messages : 9786
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Thuramir, ght85 et Sté aiment ce message
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Covid-19
Covid-19 : la France durcit ses conditions d’entrée avec plusieurs pays pour les non vaccinés
Ces nouvelles mesures sanitaires, décidées depuis samedi, concernent notamment l’Allemagne, la Belgique, l’Irlande, les Pays-Bas, l’Autriche et la Grèce.
Le Monde
Publié aujourd’hui à 10h19, mis à jour à 12h21
Face à la nouvelle vague de Covid-19 qui touche plusieurs pays d’Europe, la France a décidé, depuis samedi 13 novembre, de durcir ses conditions d’entrée pour les personnes non vaccinées. Ces nouvelles mesures sanitaires concernent notamment l’Allemagne, la Belgique, l’Irlande, les Pays-Bas, l’Autriche et la Grèce.
Les voyageurs âgés de 12 ans ou plus en provenance de ces pays et qui ne peuvent pas justifier d’un schéma vaccinal complet doivent désormais présenter le résultat négatif d’un test PCR ou d’un test antigénique réalisé moins de vingt-quatre heures avant leur départ. Les enfants de moins de 12 ans ne sont pas concernés.
Les professionnels du transport routier, les travailleurs frontaliers, et de façon plus générale les déplacements de moins de vingt-quatre heures dans un rayon de 30 kilomètres autour du lieu de résidence, sont également exemptés de cette mesure.
Pas de reconfinement comme en Autriche
La majorité présidentielle « ne souhaite pas » le reconfinement des personnes non vaccinées contre le Covid-19, comme l’Autriche le fait à partir de lundi, a déclaré, lundi, Christophe Castaner.
Autriche : où en est l'épidémie de Covid-19
Le président du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale a expliqué sur France 2 :
« Nous ne le souhaitons pas, et nous devons tout faire pour empêcher que nous ayons besoin d’aggraver les moyens de protection des Français (…). Une dizaine de pays européens connaissent une tension extrêmement forte sur ce sujet avec une reprise épidémique, et la France n’est pas à l’abri d’une nouvelle vague. »
« L’objectif, et la méthode que nous avons tenue, c’est celle de la vaccination et du rappel », a souligné Christophe Castaner en précisant que « 620 000 rendez-vous » avaient été pris en ce sens depuis la dernière allocution d’Emmanuel Macron, au début de novembre. Mais « toutes les hypothèses sont sur la table, car nous sommes face à un virus qui nous surprend et peut encore nous surprendre », a-t-il ajouté alors que le nombre de nouveaux cas de Covid-19 est repassé au-dessus de 10 000 en moyenne sur les sept derniers jours, selon les chiffres dimanche de Santé publique France.
La décision de l’Autriche, « c’est tout ce que nous voulons éviter », a également déclaré dimanche sur BFM-TV le ministre de l’économie, Bruno Le Maire.
« Rien ne justifie aujourd’hui un nouveau confinement, donc il ne s’agit pas de trouver des mesures qui viseraient à empêcher un confinement qui n’a absolument pas lieu d’être », a estimé la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, sur Franceinfo.
Pour la candidate à l’investiture du parti Les Républicains, Valérie Pécresse, en revanche, « si la pandémie devait devenir à nouveau incontrôlable », il « n’est pas question » de procéder au confinement des personnes vaccinées, mais seulement de celles « qui risquent la mort » parce qu’elles ne sont pas vaccinées, a-t-elle dit sur BFM-TV et RMC.
L’Autriche confine depuis lundi les personnes non vaccinées ou qui n’ont pas contracté récemment le Covid-19, une première dans l’Union européenne qui vise à endiguer la hausse du nombre de nouveaux cas. Environ 65 % de la population a un schéma vaccinal complet en Autriche, un chiffre légèrement inférieur à la moyenne européenne de 67 % et loin de pays comme la France (75 %).
Ces nouvelles mesures sanitaires, décidées depuis samedi, concernent notamment l’Allemagne, la Belgique, l’Irlande, les Pays-Bas, l’Autriche et la Grèce.
Le Monde
Publié aujourd’hui à 10h19, mis à jour à 12h21
Face à la nouvelle vague de Covid-19 qui touche plusieurs pays d’Europe, la France a décidé, depuis samedi 13 novembre, de durcir ses conditions d’entrée pour les personnes non vaccinées. Ces nouvelles mesures sanitaires concernent notamment l’Allemagne, la Belgique, l’Irlande, les Pays-Bas, l’Autriche et la Grèce.
Les voyageurs âgés de 12 ans ou plus en provenance de ces pays et qui ne peuvent pas justifier d’un schéma vaccinal complet doivent désormais présenter le résultat négatif d’un test PCR ou d’un test antigénique réalisé moins de vingt-quatre heures avant leur départ. Les enfants de moins de 12 ans ne sont pas concernés.
Les professionnels du transport routier, les travailleurs frontaliers, et de façon plus générale les déplacements de moins de vingt-quatre heures dans un rayon de 30 kilomètres autour du lieu de résidence, sont également exemptés de cette mesure.
Pas de reconfinement comme en Autriche
La majorité présidentielle « ne souhaite pas » le reconfinement des personnes non vaccinées contre le Covid-19, comme l’Autriche le fait à partir de lundi, a déclaré, lundi, Christophe Castaner.
Autriche : où en est l'épidémie de Covid-19
Le président du groupe La République en marche à l’Assemblée nationale a expliqué sur France 2 :
« Nous ne le souhaitons pas, et nous devons tout faire pour empêcher que nous ayons besoin d’aggraver les moyens de protection des Français (…). Une dizaine de pays européens connaissent une tension extrêmement forte sur ce sujet avec une reprise épidémique, et la France n’est pas à l’abri d’une nouvelle vague. »
« L’objectif, et la méthode que nous avons tenue, c’est celle de la vaccination et du rappel », a souligné Christophe Castaner en précisant que « 620 000 rendez-vous » avaient été pris en ce sens depuis la dernière allocution d’Emmanuel Macron, au début de novembre. Mais « toutes les hypothèses sont sur la table, car nous sommes face à un virus qui nous surprend et peut encore nous surprendre », a-t-il ajouté alors que le nombre de nouveaux cas de Covid-19 est repassé au-dessus de 10 000 en moyenne sur les sept derniers jours, selon les chiffres dimanche de Santé publique France.
La décision de l’Autriche, « c’est tout ce que nous voulons éviter », a également déclaré dimanche sur BFM-TV le ministre de l’économie, Bruno Le Maire.
« Rien ne justifie aujourd’hui un nouveau confinement, donc il ne s’agit pas de trouver des mesures qui viseraient à empêcher un confinement qui n’a absolument pas lieu d’être », a estimé la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, sur Franceinfo.
Pour la candidate à l’investiture du parti Les Républicains, Valérie Pécresse, en revanche, « si la pandémie devait devenir à nouveau incontrôlable », il « n’est pas question » de procéder au confinement des personnes vaccinées, mais seulement de celles « qui risquent la mort » parce qu’elles ne sont pas vaccinées, a-t-elle dit sur BFM-TV et RMC.
L’Autriche confine depuis lundi les personnes non vaccinées ou qui n’ont pas contracté récemment le Covid-19, une première dans l’Union européenne qui vise à endiguer la hausse du nombre de nouveaux cas. Environ 65 % de la population a un schéma vaccinal complet en Autriche, un chiffre légèrement inférieur à la moyenne européenne de 67 % et loin de pays comme la France (75 %).
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Covid-19
Bienvenue à tous sur l'Echo du Covid
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FAKE DE LA SEMAINE
Bon. Allons-y, on va taper fort dès le début. Après le LancetGate, on a maintenant le PfizerGate. Est-ce que, comme le premier, c’est certes de la mauvaise science mais surtout un gros pétard mouillé ? Oui. Mais ne me croyez pas sur parole ! On va examiner ça tous ensemble.
Détaillons les faits, en commençant par qui est concerné. Une lanceuse d’alerte dénonce des manquements dont elle aurait été témoin dans un centre qui administrait les vaccins dans le cadre de l’essai clinique de Pfizer sur les adultes. Ce centre, c’est Ventavia, et il représente, en volume, moins de 2.5% des sujets de l’essai clinique. Donc il faut déjà se dire que, même en admettant que toutes les données soient inventées de A à Z, le risque que cela influe de manière significative sur les résultats finaux est relativement nul.
ERRATUM : Merci à la chercheuse de l'Inserm qui a prit le temps de m'écrire que c'était plus compliqué que ça (pour une fois que c'est pour moi, encadrez-le). Ce risque est effectivement relativement nul, parce qu'on a les données de la pharmacovigilance qui sont cohérentes avec ces résultats finaux. MAIS si on n'avait pas ça, il pourrait y avoir un impact non nul si, par exemple, les patients concernés appartenaient à une catégorie qui "pèse" lourd (s'ils étaient tous diabétiques, ou d'une classe d'âge peu représentés). Donc j'ai un peu dit une connerie, il faut nuancer, et c'est chose faite.
Mais avançons, qu’est-ce qui est reproché par cette lanceuse d’alerte exactement ?
Il y a trois catégories de faits reprochés : les trucs qu’on n’a pas à prendre en compte, les trucs qui doivent être punis déontologiquement, mais niveau efficacité du vaccin on s’en fout, et les trucs qui pourraient avoir un impact sur les données.
Commençons par les trucs qu’on ne prendra pas en compte. 1- Dans la crainte d’une inspection de la FDA, certains employés auraient falsifié des documents : de l’aveu même de la lanceuse d’alerte, ces faits se seraient produits avant son arrivée. Elle l’affirme, et il y aurait deux autres témoignages anonymes en ce sens, mais on n’en sait rien, et, hormis les dires de la lanceuse d’alerte, il n’y a aucune preuve de fournie, pour aucune des affirmations. 2- Le journaliste à l’origine du papier (et on va y revenir, croyez-moi) affirme que d’autres personnes du laboratoire se seraient également plaintes des conditions. Mais on a aucun élément de preuve, et autant la lanceuse d’alerte est identifiée, autant là c’est anonyme, donc ça pourrait aussi bien être complètement fictif. On passe.
Suivent donc des éléments qui, s’ils sont établis, sont sérieux et doivent être punis mais qui n’ont aucun impact sur les résultats de l’essai. 1- Des aiguilles ont été jetées dans les bacs pour déchets biologiques au lieu de ceux pour les déchets coupants. C’est mal, mais niveau données on s’en fout. 2- Des patients ont attendu sans surveillance médicale dans le couloir après l’injection. C’est grave médicalement parlant, mais niveau données on s’en fout toujours. 3- Certains résultats ont été saisis en retard. C’est pas une bonne pratique, mais on s’en fout tant qu’ils sont là et intègres. Pas de quoi se mettre à crier partout que les essais sont truqués donc.
Intéressons-nous à la dernière catégorie. 1- Du matériel aurait été préparé avec l’identification des patients, en clair, certains patients auraient pu savoir s’ils recevaient le placebo ou le vaccin. La rupture de l’aveugle peut avoir un impact sur les effets secondaires perçus, mais pas sur le taux d’infection. En revanche, cette anomalie a pu augmenter artificiellement le taux d’effets secondaires liés au vaccin, en augmentant l’effet nocebo dans le groupe traité. Ce serait donc un argument pour dire que les effets indésirables ont été surévalués… 2- Lors de la préparation, du personnel médical aurait pu apprendre quel patient recevait le placebo et lequel recevait le traitement. Encore une fois, la rupture du double-aveugle a un impact sur les effets placebo et nocebo, mais en rien sur le taux d’infection, c’est mal, mais ce n’est pas très significatif. 3- Des vaccins ont été stockés à la mauvaise température. L’ARN étant fragile, si la chaîne du froid a été rompue, il a pu être dégradé et moins efficace. Si ce manquement est avéré, ce serait un argument pour dire que l’efficacité du vaccin a été sous-évaluée, car des flacons peut-être inactifs ont été injectés comme étant du principe actif. La dernière catégorie montre donc que, si toutes les malversations et erreurs suggérées sont avérées… cela plaidera, à la marge, pour une meilleure efficacité et une plus grande innocuité du vaccin de Pfizer. Je sais pas où les antivax veulent aller avec ça, mais j’ai mal à la tête.
Les gens qui jettent le pavé dans la mare sont-ils antivax ? Ne pourrait-on pas penser qu’il s’agit de faire le ménage chez soi, pour que la science roule bien ? Je n’ai aucune opinion sur la lanceuse d’alerte, et si les faits sont avérés ils méritent d’être dénoncés et punis. En revanche, il n’en va pas de même pour le journaliste à l’origine de l’article. Car Paul Thacker est un fort déplaisant personnage. Il est connu pour être un activiste anti-OGM ayant participé au harcèlement sur des chercheurs qui travaillaient en génétique, en particulier le Dr. Kevin Folta (et on parle même d’attaques au sujet de sa mère, et chacun sait qu’on a dit « pas les mamans »). Ce n’est donc pas l’intégrité qui l’étouffe. De fait, lorsque je vois un gros tas de pas grand-chose monté en épingle à partir uniquement de témoignages et écrit par ce genre d’individu, je n’ai pas envie d’y accorder du crédit, voilà.
***
DECOUVERTE DE LA SEMAINE
C’est une découverte en forme de mauvaise nouvelle cette semaine. Je vous parlais déjà il y a quelques temps des Covids longs chez les enfants et se posait la question des séquelles. Des chercheurs ont mis en évidence un possible lien entre ces symptômes persistants et des séquelles cérébrales.
Pour cela, ils ont étudié des enfants et adolescents qui ont contracté le Covid lors de la première vague, au printemps 2020 donc. Tout d’abord, près de 20% souffrent toujours de symptômes parfois handicapants plus d’un an et demi après leur infection. Les médecins de la Timone, à Marseille, ont donc décidé de faire passer des examens plus poussés à certains d’entre eux. Le résultat est un fonctionnement anormal du bulbe olfactif (lié à la perception des odeurs et du goût), du tronc cérébral (impliqué notamment dans la régulation de la respiration, du sommeil et de la perception de la douleur) et du cervelet (qui joue un rôle central dans les capacités d’attention).
Ces lésions pourraient expliquer la collection a priori incongrue de symptômes dont souffrent les petits patients. A l’heure actuelle, il n’existe aucune donnée montrant que ces séquelles sont réversibles.
***
PISTE DE LA SEMAINE
*Infection persistante : chez les patients immunodéprimés, l’infection à Sars-Cov2 peut persister longtemps dans l’organisme, qui ne parvient pas à éliminer le virus. Un pas vient d’être franchi dans la prise en charge de ces malades. Le patient sur lequel l’essai a été réalisé souffrait d’une infection depuis plus de 4 mois, son corps arrivait à contrôler plus ou moins le virus mais ne développait toujours pas d’anticorps. Les médecins ont donc décidé de lui administrer deux doses de vaccins à ARN, dans l’espoir que cela permette à son système immunitaire de comprendre quoi cibler. Des anticorps sont apparus après la première injection et le patient s’est débarrassé du virus en 72 jours. Des résultats à, bien entendu, confirmer sur plus de patients.
***
IMPASSE DE LA SEMAINE
*Victimes mondiales : l’université John Hopkins a rendu les chiffres de sa comptabilité et ils font froid dans le dos. Déjà, parce que malgré un bilan de 5 millions de morts, on sait déjà que ce comptage est celui des déclarations officielles et plusieurs études (dont j’ai déjà parlé ici dans d’anciens Echos) portent plutôt le nombre total des décès à 17 millions. C’est comme si on avait rayé les Pays-Bas de la carte. Mais même en prenant le chiffre officiel, le Covid est désormais la 1ere maladie infectieuse du monde en termes de morts quotidiens : 7.575 décès chaque jour en moyenne, autant que la tuberculose et les hépatites (les 2e et 3e causes) réunies. Lorsqu’on s’intéresse à toutes les causes de mortalité combinées, le Covid est la 2e cause de mortalité en France (178 morts/jour), loin derrière le cancer (431 morts/jour) mais bien devant les AVC (110 morts/jour), le suicide (24 morts/jour) ou encore les accidents de la route (10 morts/jour). Depuis le début de la pandémie, 5% des décès mondiaux sont dus au Covid. Et tout ça, c’est toujours en prenant le chiffre de 5 millions, dont on sait qu’on peut facilement le multiplier par 3. Est-ce qu’on peut arrêter de faire les autruches maintenant et écouter les scientifiques ?
Source : John Hopkins University
***
MAUVAISE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Allemagne : ça barde du côté de nos voisins germaniques. Les lits de soins intensifs commencent à manquer, alors que les derniers jours chiffrent à plus de 20.000 cas et 200 décès par 24h. Avec une population vaccinée à peine à 67%, l’immunité de groupe n’est pas suffisante pour enrayer la vague. L’institut de veille sanitaire allemand affirme que la quasi-totalité des nouvelles victimes sont non-vaccinées.
Source : Institut de veille sanitaire Robert-Koch
***
BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Inde : alors que le pays a clairement payé le plus lourd tribut de la crise sanitaire, l’Inde vient de voir son premier vaccin homologué par l’OMS. Covaxin, développé par Bharat Biotech, affiche une efficacité de 78%, mais, surtout, il est à destination des pays où la vaccination est difficile. Il garantit donc une longue conservation à une température raisonnable (entre 2 et 8C°). Avec une capacité de production de 55 millions de doses par mois, le laboratoire représente un véritable espoir pour le sous-continent.
Source : OMS
***
« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
Quand je prépare l’Echo, parfois je me dis que l’humanité fait vraiment des choses incroyables (comme le dossier technique de vaccin universel contre toutes les souches de grippe sur lequel je suis tombée dans le Hors-série Novembre-Décembre de Pour la Science), et parfois, je me dis qu’elle est quand même composée d’un sacré paquet de raclures.
Pour être honnête, j’ai longuement hésité : est-ce que je parle des militants antipass italiens qui se déguisent en déportés pour expliquer à quel point ils sont des victimes, ou est-ce que je reviens encore sur la récupération par les antivax de la mort d’un gamin (un gamin de 23 ans, certes, mais je suis une vieille moi) ? La première n’ayant rien de pédagogique à offrir hormis l’indignation, étudions la seconde.
L’autopsie du jeune Maxime B. a été clôturée et envoyée au parquet (car il y a toujours une enquête en cours, je le rappelle). De là, elle a fuité on ne sait comment et c’est comme ça qu’on s’est retrouvé avec des podcasts antivax expliquant que Maxime était « mort d’une péricardite liée au vaccin et pas du tout d’un choc anaphylactique ». Déjà, la récupération d’un mort est toujours sordide, mais là elle s’accompagne en plus d’incompétence.
Le rapport d’autopsie mentionne un « Tableau histologique témoignant d’une hyperéosinophilie (notamment au niveau pulmonaire, ORL et gastrique) », en clair la structure des tissus dans les poumons, dans les voies respiratoires hautes (bouche, nez, sinus) et dans l’estomac montrent une augmentation massive d’un certain type de cellules immunitaires appelées les éosinophiles. La cause principale connue de ce type d’augmentation est l’allergie (que ce soit sous forme d’eczéma, de choc anaphylactique ou encore d’asthme). L’autre cause est la présence de parasites, des pathogènes de bien plus grosse taille que les virus et les bactéries, dont l’éosinophile est l’adversaire principal quand ils parviennent à entrer dans l’organisme. Mais l’autopsie ne retrouve aucune trace de parasite, et cette augmentation est déclarée « compatible avec une origine allergique dans ce contexte ». Voilà. Ce jeune homme souffrait de plusieurs allergies alimentaires, dont l’arachide, qui est connue pour être particulièrement violente et dangereuse.
Mais une ligne du rapport, sur le plan cardiaque, a déclenché tout ce battage indécent. Le rapport note « la présence d’un infiltrat lymphocytaire interstitiel sans nécrose pouvant témoigner de lésions de myocardite a minima et pouvant expliquer la symptomatologie de Monsieur B. dans les jours précédents son décès. », en clair, dans certains tissus du cœur, on a retrouvé des zones pleines de liquide un peu comme les ampoules que vous pouvez avoir au pied. Ces blessures n’ont pas entraîné de mort des tissus mais elles sont le signe d’une inflammation du cœur, une myocardite donc (et pas une péricardite). Mais pour que ces signes soient présents, la myocardite durait depuis des jours, comme le souligne le rapport d’autopsie. Maxime ayant été vacciné le matin même, cette lésion ne peut pas être due à l’injection. Elle est en revanche commune chez les jeunes gens atteints de pathologies auto-immunes (et les allergies sont des maladies auto-immunes). Le rapport insiste ensuite « Si cet état n’est pas directement à l’origine du décès, il a pu induire une moindre tolérance au contexte clinique », en clair, oui, il avait déjà fait des crises allergiques avant et les médicaments qu’il prenait avaient pu le sauver, mais il était affaibli sans le savoir et l’organisme n’a peut-être pas supporté l’ensemble de ces facteurs.
Maintenant, vous allez peut-être me dire « mais attends, si le rapport a fuité on ne sait comment chez les antivax, comment toi tu sais ce qu’il y a dedans ? » Je le sais parce que, devant le nombre de vautours autour du cadavre de son fils, le père de Maxime B., qui lui a eu accès normalement au rapport d’autopsie, l’a rendu public sur Twitter pour stopper la récupération et appeler au calme. Ce père a autre chose à faire de son chagrin que ça.
Il y a vraiment des gens qui sont nés avant la honte.
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FAKE DE LA SEMAINE
Bon. Allons-y, on va taper fort dès le début. Après le LancetGate, on a maintenant le PfizerGate. Est-ce que, comme le premier, c’est certes de la mauvaise science mais surtout un gros pétard mouillé ? Oui. Mais ne me croyez pas sur parole ! On va examiner ça tous ensemble.
Détaillons les faits, en commençant par qui est concerné. Une lanceuse d’alerte dénonce des manquements dont elle aurait été témoin dans un centre qui administrait les vaccins dans le cadre de l’essai clinique de Pfizer sur les adultes. Ce centre, c’est Ventavia, et il représente, en volume, moins de 2.5% des sujets de l’essai clinique. Donc il faut déjà se dire que, même en admettant que toutes les données soient inventées de A à Z, le risque que cela influe de manière significative sur les résultats finaux est relativement nul.
ERRATUM : Merci à la chercheuse de l'Inserm qui a prit le temps de m'écrire que c'était plus compliqué que ça (pour une fois que c'est pour moi, encadrez-le). Ce risque est effectivement relativement nul, parce qu'on a les données de la pharmacovigilance qui sont cohérentes avec ces résultats finaux. MAIS si on n'avait pas ça, il pourrait y avoir un impact non nul si, par exemple, les patients concernés appartenaient à une catégorie qui "pèse" lourd (s'ils étaient tous diabétiques, ou d'une classe d'âge peu représentés). Donc j'ai un peu dit une connerie, il faut nuancer, et c'est chose faite.
Mais avançons, qu’est-ce qui est reproché par cette lanceuse d’alerte exactement ?
Il y a trois catégories de faits reprochés : les trucs qu’on n’a pas à prendre en compte, les trucs qui doivent être punis déontologiquement, mais niveau efficacité du vaccin on s’en fout, et les trucs qui pourraient avoir un impact sur les données.
Commençons par les trucs qu’on ne prendra pas en compte. 1- Dans la crainte d’une inspection de la FDA, certains employés auraient falsifié des documents : de l’aveu même de la lanceuse d’alerte, ces faits se seraient produits avant son arrivée. Elle l’affirme, et il y aurait deux autres témoignages anonymes en ce sens, mais on n’en sait rien, et, hormis les dires de la lanceuse d’alerte, il n’y a aucune preuve de fournie, pour aucune des affirmations. 2- Le journaliste à l’origine du papier (et on va y revenir, croyez-moi) affirme que d’autres personnes du laboratoire se seraient également plaintes des conditions. Mais on a aucun élément de preuve, et autant la lanceuse d’alerte est identifiée, autant là c’est anonyme, donc ça pourrait aussi bien être complètement fictif. On passe.
Suivent donc des éléments qui, s’ils sont établis, sont sérieux et doivent être punis mais qui n’ont aucun impact sur les résultats de l’essai. 1- Des aiguilles ont été jetées dans les bacs pour déchets biologiques au lieu de ceux pour les déchets coupants. C’est mal, mais niveau données on s’en fout. 2- Des patients ont attendu sans surveillance médicale dans le couloir après l’injection. C’est grave médicalement parlant, mais niveau données on s’en fout toujours. 3- Certains résultats ont été saisis en retard. C’est pas une bonne pratique, mais on s’en fout tant qu’ils sont là et intègres. Pas de quoi se mettre à crier partout que les essais sont truqués donc.
Intéressons-nous à la dernière catégorie. 1- Du matériel aurait été préparé avec l’identification des patients, en clair, certains patients auraient pu savoir s’ils recevaient le placebo ou le vaccin. La rupture de l’aveugle peut avoir un impact sur les effets secondaires perçus, mais pas sur le taux d’infection. En revanche, cette anomalie a pu augmenter artificiellement le taux d’effets secondaires liés au vaccin, en augmentant l’effet nocebo dans le groupe traité. Ce serait donc un argument pour dire que les effets indésirables ont été surévalués… 2- Lors de la préparation, du personnel médical aurait pu apprendre quel patient recevait le placebo et lequel recevait le traitement. Encore une fois, la rupture du double-aveugle a un impact sur les effets placebo et nocebo, mais en rien sur le taux d’infection, c’est mal, mais ce n’est pas très significatif. 3- Des vaccins ont été stockés à la mauvaise température. L’ARN étant fragile, si la chaîne du froid a été rompue, il a pu être dégradé et moins efficace. Si ce manquement est avéré, ce serait un argument pour dire que l’efficacité du vaccin a été sous-évaluée, car des flacons peut-être inactifs ont été injectés comme étant du principe actif. La dernière catégorie montre donc que, si toutes les malversations et erreurs suggérées sont avérées… cela plaidera, à la marge, pour une meilleure efficacité et une plus grande innocuité du vaccin de Pfizer. Je sais pas où les antivax veulent aller avec ça, mais j’ai mal à la tête.
Les gens qui jettent le pavé dans la mare sont-ils antivax ? Ne pourrait-on pas penser qu’il s’agit de faire le ménage chez soi, pour que la science roule bien ? Je n’ai aucune opinion sur la lanceuse d’alerte, et si les faits sont avérés ils méritent d’être dénoncés et punis. En revanche, il n’en va pas de même pour le journaliste à l’origine de l’article. Car Paul Thacker est un fort déplaisant personnage. Il est connu pour être un activiste anti-OGM ayant participé au harcèlement sur des chercheurs qui travaillaient en génétique, en particulier le Dr. Kevin Folta (et on parle même d’attaques au sujet de sa mère, et chacun sait qu’on a dit « pas les mamans »). Ce n’est donc pas l’intégrité qui l’étouffe. De fait, lorsque je vois un gros tas de pas grand-chose monté en épingle à partir uniquement de témoignages et écrit par ce genre d’individu, je n’ai pas envie d’y accorder du crédit, voilà.
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DECOUVERTE DE LA SEMAINE
C’est une découverte en forme de mauvaise nouvelle cette semaine. Je vous parlais déjà il y a quelques temps des Covids longs chez les enfants et se posait la question des séquelles. Des chercheurs ont mis en évidence un possible lien entre ces symptômes persistants et des séquelles cérébrales.
Pour cela, ils ont étudié des enfants et adolescents qui ont contracté le Covid lors de la première vague, au printemps 2020 donc. Tout d’abord, près de 20% souffrent toujours de symptômes parfois handicapants plus d’un an et demi après leur infection. Les médecins de la Timone, à Marseille, ont donc décidé de faire passer des examens plus poussés à certains d’entre eux. Le résultat est un fonctionnement anormal du bulbe olfactif (lié à la perception des odeurs et du goût), du tronc cérébral (impliqué notamment dans la régulation de la respiration, du sommeil et de la perception de la douleur) et du cervelet (qui joue un rôle central dans les capacités d’attention).
Ces lésions pourraient expliquer la collection a priori incongrue de symptômes dont souffrent les petits patients. A l’heure actuelle, il n’existe aucune donnée montrant que ces séquelles sont réversibles.
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PISTE DE LA SEMAINE
*Infection persistante : chez les patients immunodéprimés, l’infection à Sars-Cov2 peut persister longtemps dans l’organisme, qui ne parvient pas à éliminer le virus. Un pas vient d’être franchi dans la prise en charge de ces malades. Le patient sur lequel l’essai a été réalisé souffrait d’une infection depuis plus de 4 mois, son corps arrivait à contrôler plus ou moins le virus mais ne développait toujours pas d’anticorps. Les médecins ont donc décidé de lui administrer deux doses de vaccins à ARN, dans l’espoir que cela permette à son système immunitaire de comprendre quoi cibler. Des anticorps sont apparus après la première injection et le patient s’est débarrassé du virus en 72 jours. Des résultats à, bien entendu, confirmer sur plus de patients.
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IMPASSE DE LA SEMAINE
*Victimes mondiales : l’université John Hopkins a rendu les chiffres de sa comptabilité et ils font froid dans le dos. Déjà, parce que malgré un bilan de 5 millions de morts, on sait déjà que ce comptage est celui des déclarations officielles et plusieurs études (dont j’ai déjà parlé ici dans d’anciens Echos) portent plutôt le nombre total des décès à 17 millions. C’est comme si on avait rayé les Pays-Bas de la carte. Mais même en prenant le chiffre officiel, le Covid est désormais la 1ere maladie infectieuse du monde en termes de morts quotidiens : 7.575 décès chaque jour en moyenne, autant que la tuberculose et les hépatites (les 2e et 3e causes) réunies. Lorsqu’on s’intéresse à toutes les causes de mortalité combinées, le Covid est la 2e cause de mortalité en France (178 morts/jour), loin derrière le cancer (431 morts/jour) mais bien devant les AVC (110 morts/jour), le suicide (24 morts/jour) ou encore les accidents de la route (10 morts/jour). Depuis le début de la pandémie, 5% des décès mondiaux sont dus au Covid. Et tout ça, c’est toujours en prenant le chiffre de 5 millions, dont on sait qu’on peut facilement le multiplier par 3. Est-ce qu’on peut arrêter de faire les autruches maintenant et écouter les scientifiques ?
Source : John Hopkins University
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MAUVAISE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Allemagne : ça barde du côté de nos voisins germaniques. Les lits de soins intensifs commencent à manquer, alors que les derniers jours chiffrent à plus de 20.000 cas et 200 décès par 24h. Avec une population vaccinée à peine à 67%, l’immunité de groupe n’est pas suffisante pour enrayer la vague. L’institut de veille sanitaire allemand affirme que la quasi-totalité des nouvelles victimes sont non-vaccinées.
Source : Institut de veille sanitaire Robert-Koch
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BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Inde : alors que le pays a clairement payé le plus lourd tribut de la crise sanitaire, l’Inde vient de voir son premier vaccin homologué par l’OMS. Covaxin, développé par Bharat Biotech, affiche une efficacité de 78%, mais, surtout, il est à destination des pays où la vaccination est difficile. Il garantit donc une longue conservation à une température raisonnable (entre 2 et 8C°). Avec une capacité de production de 55 millions de doses par mois, le laboratoire représente un véritable espoir pour le sous-continent.
Source : OMS
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« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
Quand je prépare l’Echo, parfois je me dis que l’humanité fait vraiment des choses incroyables (comme le dossier technique de vaccin universel contre toutes les souches de grippe sur lequel je suis tombée dans le Hors-série Novembre-Décembre de Pour la Science), et parfois, je me dis qu’elle est quand même composée d’un sacré paquet de raclures.
Pour être honnête, j’ai longuement hésité : est-ce que je parle des militants antipass italiens qui se déguisent en déportés pour expliquer à quel point ils sont des victimes, ou est-ce que je reviens encore sur la récupération par les antivax de la mort d’un gamin (un gamin de 23 ans, certes, mais je suis une vieille moi) ? La première n’ayant rien de pédagogique à offrir hormis l’indignation, étudions la seconde.
L’autopsie du jeune Maxime B. a été clôturée et envoyée au parquet (car il y a toujours une enquête en cours, je le rappelle). De là, elle a fuité on ne sait comment et c’est comme ça qu’on s’est retrouvé avec des podcasts antivax expliquant que Maxime était « mort d’une péricardite liée au vaccin et pas du tout d’un choc anaphylactique ». Déjà, la récupération d’un mort est toujours sordide, mais là elle s’accompagne en plus d’incompétence.
Le rapport d’autopsie mentionne un « Tableau histologique témoignant d’une hyperéosinophilie (notamment au niveau pulmonaire, ORL et gastrique) », en clair la structure des tissus dans les poumons, dans les voies respiratoires hautes (bouche, nez, sinus) et dans l’estomac montrent une augmentation massive d’un certain type de cellules immunitaires appelées les éosinophiles. La cause principale connue de ce type d’augmentation est l’allergie (que ce soit sous forme d’eczéma, de choc anaphylactique ou encore d’asthme). L’autre cause est la présence de parasites, des pathogènes de bien plus grosse taille que les virus et les bactéries, dont l’éosinophile est l’adversaire principal quand ils parviennent à entrer dans l’organisme. Mais l’autopsie ne retrouve aucune trace de parasite, et cette augmentation est déclarée « compatible avec une origine allergique dans ce contexte ». Voilà. Ce jeune homme souffrait de plusieurs allergies alimentaires, dont l’arachide, qui est connue pour être particulièrement violente et dangereuse.
Mais une ligne du rapport, sur le plan cardiaque, a déclenché tout ce battage indécent. Le rapport note « la présence d’un infiltrat lymphocytaire interstitiel sans nécrose pouvant témoigner de lésions de myocardite a minima et pouvant expliquer la symptomatologie de Monsieur B. dans les jours précédents son décès. », en clair, dans certains tissus du cœur, on a retrouvé des zones pleines de liquide un peu comme les ampoules que vous pouvez avoir au pied. Ces blessures n’ont pas entraîné de mort des tissus mais elles sont le signe d’une inflammation du cœur, une myocardite donc (et pas une péricardite). Mais pour que ces signes soient présents, la myocardite durait depuis des jours, comme le souligne le rapport d’autopsie. Maxime ayant été vacciné le matin même, cette lésion ne peut pas être due à l’injection. Elle est en revanche commune chez les jeunes gens atteints de pathologies auto-immunes (et les allergies sont des maladies auto-immunes). Le rapport insiste ensuite « Si cet état n’est pas directement à l’origine du décès, il a pu induire une moindre tolérance au contexte clinique », en clair, oui, il avait déjà fait des crises allergiques avant et les médicaments qu’il prenait avaient pu le sauver, mais il était affaibli sans le savoir et l’organisme n’a peut-être pas supporté l’ensemble de ces facteurs.
Maintenant, vous allez peut-être me dire « mais attends, si le rapport a fuité on ne sait comment chez les antivax, comment toi tu sais ce qu’il y a dedans ? » Je le sais parce que, devant le nombre de vautours autour du cadavre de son fils, le père de Maxime B., qui lui a eu accès normalement au rapport d’autopsie, l’a rendu public sur Twitter pour stopper la récupération et appeler au calme. Ce père a autre chose à faire de son chagrin que ça.
Il y a vraiment des gens qui sont nés avant la honte.
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Covid-19
🩺 Chaque fois qu’une nouvelle publication scientifique démontre que la contamination n’est pas totalement prévenue par le vaccin, et/ou que l’efficacité de ce dernier (sur la contamination, pas sur les formes sévères ou le décès) diminue avec le temps, c’est le branle-bas de combat dans les JT et sur Facebook…
🩺 Ce qui va sans dire va mieux en le disant, donc :
Comme les données israéliennes et américaines l’indiquent depuis le mois de juin de mémoire, et comme les études menées et publiées depuis un peu partout le confirment chaque fois :
❶ OUI, ON PEUT ÊTRE CONTAMINÉ, MÊME VACCINÉ *
❷ OUI, ON PEUT ÊTRE CONTAGIEUX, MÊME VACCINÉ **
* mais moins souvent, et c’est généralement bénin
** mais moins, moins souvent et moins longtemps
Mais aussi :
❶ OUI, LE VACCIN PRÉVIENT L’HOSPITALISATION
❷ OUI, IL PRÉVIENT AUSSI L’ADMISSION EN RÉA
❸ OUI, IL PRÉVIENT AUSSI LE DÉCÈS
❹ NON, CE N’EST PAS UN TOTEM D’IMMORTALITÉ
🩺 Mais en pratique, ça veut dire quoi? Comment se portent les pays européens bien vaccinés, et ceux qui le sont beaucoup moins? (J’écris d’une traite avec une seule relecture, donc soyez indulgents )
______________________________________
🧠 Version courte pour les pressés :
Vaccin + Gestes barrière :
(Un peu) moins de cas, (beaucoup) moins de morts, les hôpitaux tiennent le coup et on vit (presque) normalement en évitant de rouler des pelles aux inconnus dans la rue.
Pas de vaccin :
Rien ne change, les gens sont malades, y’a des morts dans les couloirs, les hôpitaux ressemblent à des vestiaires de rugby amateur le dimanche à 18h, on confine, etc.
Vaccin sans gestes barrière :
Plein de cas, beaucoup moins de morts, les hôpitaux souffrent mais tiennent, on vit normalement mais on pond un nouveau variant qui va bien empapaouter tout le monde tôt ou tard, et on dira qu’on y est pour rien et que c’est la faute de l’Union Européenne.
______________________________________
🧠 Méthodologie :
❶ J’ai calculé la moyenne glissante du nombre de cas par million d’habitant [1]
❷ J’ai calculé la moyenne glissante du nombre de décès par million d’habitant [1]
❸ J’ai postulé que les politiques de test étaient relativement stables en 2021, sachant qu’elles sont rodées et qu’il n’y a pas de raison particulière pour qu’un pays qui détectait correctement les cas en avril 2021 les loupe subitement tous 4 mois plus tard.
❹ J’ai effectué le ratio, pour chaque vague, entre le pic des décès et le pic des contaminations pour estimer grossièrement la létalité de cette vague.
❺ J’ai comparé, et j’ai ajouté la couverture vaccinale approximative au moment du début de chaque vague [2]
Il s’agit d’ordres de grandeur : l’objectif n’est pas la précision à telle ou telle date (il y’a bien trop d’approximations et de moyennes), mais de tenter de repérer des modifications importantes de la létalité au sein d’un même pays.
______________________________________
🧠 Les résultats :
Il semble que les pays très mal vaccinés (Europe de l’Est dans mon exemple) voient, par rapport aux vagues précédentes, une augmentation des contaminations et une létalité similaire.
➜ Ce qui est logique et attendu compte tenu du fait que l’on sait que le variant delta est beaucoup plus contagieux, et qu’ils ne sont pas vaccinés. Donc plus de cas et grosso modo autant de morts, et des hôpitaux en mode Pearl Harbor.
➜ Et donc NON, le variant delta n’est PAS « moins mortel » ou « moins dangereux ».
Il semble que les pays les mieux vaccinés (Europe de l’Ouest dans mon exemple, dont nous ) voient, par rapport aux vagues précédentes, une diminution du nombre de contaminations (qui sont quand même là) et surtout une baisse significative de la létalité (d’un facteur 2 à 5, grosso modo)
➜ Ce qui est logique et attendu, puisque le vaccin ne prévient pas toutes les contaminations (loin s’en faut) mais qu’il prévient super bien les formes sévères et les décès. Donc un peu moins de cas, beaucoup moins de morts, et des hôpitaux tendus mais ça tient bien.
➜ Et donc OUI, le vaccin est SUPER UTILE et SUPER EFFICACE pour éviter les décès (et les confinements).
Il semble que les britanniques aient encore décidé de faire leur truc à leur sauce, en vaccinant massivement et rapidement mais en supprimant peu ou prou les restrictions, avec pour résultante un nombre de cas très impressionnant, mais heureusement une létalité en chute libre (quasiment d’un facteur 7!)
➜ Ce qui est logique et attendu, puisque plus l’on détecte de cas, plus l’on se rapproche de la létalité réelle. Donc encore plus de cas, mais beaucoup moins de morts, et des hôpitaux tendus mais ça devrait tenir… Et en bonus un nouveau variant, le second en un an pour nos champions de voisins
➜ Et donc OUI, il est primordial de MAINTENIR LES GESTES BARRIÈRES et de VACCINER LES JEUNES pour éviter l’émergence de variants plus contagieux et/ou résistants aux vaccins.
🤬 C’EST PAS FAUTE D’AVOIR RÉPÉTÉ QUE SI ON LAISSAIT LE VIRUS CIRCULER SANS RESTRICTIONS, ON ÉTAIT CERTAIN DE VOIR, TÔT OU TARD, DES VARIANTS PLUS PERFORMANTS ÉMERGER 🤬
Bref.
______________________________________
🧠 Exercice de pensée :
A votre avis, pourquoi nous impose-t-on depuis bientôt 2 ans tant de restrictions / Mesures sanitaires / Vaccination / Pass etc. ? (Plusieurs réponses possibles)
???? Tous les gouvernements du monde aiment leurs sujets et s’inquiètent pour eux, sauf Trump et Bolsonaro qui n’en ont clairement rien à battre.
???? Tous les gouvernements du monde ont de la compassion pour les soignants débordés, y compris en France où on les gazait dans la rue quelques mois avant la pandémie quand ils prévenaient qu’ils étaient en sous-effectif depuis des décennies.
???? Tous les gouvernements du monde ne supportent pas l’idée d’un effondrement cataclysmique de la croissance et d’un endettement pour plusieurs décennies, liés à des dépenses de santé délirantes, à la multiplication des arrêts de travail, à l’effondrement de la consommation, à l’augmentation de l’épargne, à la paralysie des industries et des entreprises et à la fermeture des frontières (etc.).
???? Tous les gouvernements du monde craignent de voir les familles des morts ne pas voter pour eux si ils n’ont rien fait (sauf Trump et Bolsonaro, le premier ne comprenant pas cette phrase, le second estimant que quiconque s’arrête de bosser sous prétexte qu’il est intubé et dans le coma est clairement homosexuel).
______________________________________
🧠 Les résultats détaillés :
Portugal
❶ Pic de février :
○ Cas/million : 1019
○ Décès/million : 22.4
➜ Létalité : 2.2%
❷ Pic d’août :
○ Cas/million : 282
○ Décès/million : 1.2
➜ Létalité : 0.45%
Létalité divisée par ∼ 4.9
_____________________
Royaume-Uni
❶ Pic de janvier :
○ Cas/million : 717
○ Décès/million : 16.8
➜ Létalité : 2.3%
❷ Pic de novembre (en cours) :
○ Cas/million : 613
○ Décès/million : 2.1
➜ Létalité : 0.35%
Létalité divisée par ∼ 6.8
_____________________
France
❶ Pic de novembre :
○ Cas/million : 573
○ Décès/million : 8.1
➜ Létalité : 1.4%
❷ Pic d’avril :
○ Cas/million : 539
○ Décès/million : 4.3
➜ Létalité : 0.9%
❸ Pic d’août :
○ Cas/million : 305
○ Décès/million : 1.1
➜ Létalité : 0.37%
Létalité divisée par ∼ 2.3
_____________________
Italie
❶ Pic de novembre :
○ Cas/million : 529
○ Décès/million : 11.5
➜ Létalité : 2.2%
❷ Pic de mars :
○ Cas/million : 360
○ Décès/million : 7.2
➜ Létalité : 2.0%
❸ Pic de septembre :
○ Cas/million : 105
○ Décès/million : 0.95
➜ Létalité : 0.91%
Létalité divisée par ∼ 2.2
_____________________
Roumanie
❶ Pic de décembre :
○ Cas/million : 419
○ Décès/million : 8.3
➜ Létalité : 2.0%
❷ Pic d’avril :
○ Cas/million : 276
○ Décès/million : 8.0
➜ Létalité : 2.9%
❸ Pic d’octobre (en cours) :
○ Cas/million : 715
○ Décès/million : 21
➜ Létalité : 2.9%
Létalité divisée par queue de chie.
(elle va augmenter, le pic des contaminations est passé, mais pas celui des décès…)
_____________________
Bulgarie
❶ Pic de novembre :
○ Cas/million : 462
○ Décès/million : 19.4
➜ Létalité : 4.2%
❷ Pic d’avril :
○ Cas/million : 493
○ Décès/million : 16.7
➜ Létalité : 3.4%
❸ Pic de novembre (en cours) :
○ Cas/million : 578
○ Décès/million : 17.6
➜ Létalité : 3.0%
Létalité divisée par l’œuvre du saint esprit.
(elle va augmenter également).
______________________________________
Sources :
[1] https://github.com/CSSEGISandData/COVID-19
[2] https://ourworldindata.org/covid-vaccinations
🩺 Ce qui va sans dire va mieux en le disant, donc :
Comme les données israéliennes et américaines l’indiquent depuis le mois de juin de mémoire, et comme les études menées et publiées depuis un peu partout le confirment chaque fois :
❶ OUI, ON PEUT ÊTRE CONTAMINÉ, MÊME VACCINÉ *
❷ OUI, ON PEUT ÊTRE CONTAGIEUX, MÊME VACCINÉ **
* mais moins souvent, et c’est généralement bénin
** mais moins, moins souvent et moins longtemps
Mais aussi :
❶ OUI, LE VACCIN PRÉVIENT L’HOSPITALISATION
❷ OUI, IL PRÉVIENT AUSSI L’ADMISSION EN RÉA
❸ OUI, IL PRÉVIENT AUSSI LE DÉCÈS
❹ NON, CE N’EST PAS UN TOTEM D’IMMORTALITÉ
🩺 Mais en pratique, ça veut dire quoi? Comment se portent les pays européens bien vaccinés, et ceux qui le sont beaucoup moins? (J’écris d’une traite avec une seule relecture, donc soyez indulgents )
______________________________________
🧠 Version courte pour les pressés :
Vaccin + Gestes barrière :
(Un peu) moins de cas, (beaucoup) moins de morts, les hôpitaux tiennent le coup et on vit (presque) normalement en évitant de rouler des pelles aux inconnus dans la rue.
Pas de vaccin :
Rien ne change, les gens sont malades, y’a des morts dans les couloirs, les hôpitaux ressemblent à des vestiaires de rugby amateur le dimanche à 18h, on confine, etc.
Vaccin sans gestes barrière :
Plein de cas, beaucoup moins de morts, les hôpitaux souffrent mais tiennent, on vit normalement mais on pond un nouveau variant qui va bien empapaouter tout le monde tôt ou tard, et on dira qu’on y est pour rien et que c’est la faute de l’Union Européenne.
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🧠 Méthodologie :
❶ J’ai calculé la moyenne glissante du nombre de cas par million d’habitant [1]
❷ J’ai calculé la moyenne glissante du nombre de décès par million d’habitant [1]
❸ J’ai postulé que les politiques de test étaient relativement stables en 2021, sachant qu’elles sont rodées et qu’il n’y a pas de raison particulière pour qu’un pays qui détectait correctement les cas en avril 2021 les loupe subitement tous 4 mois plus tard.
❹ J’ai effectué le ratio, pour chaque vague, entre le pic des décès et le pic des contaminations pour estimer grossièrement la létalité de cette vague.
❺ J’ai comparé, et j’ai ajouté la couverture vaccinale approximative au moment du début de chaque vague [2]
Il s’agit d’ordres de grandeur : l’objectif n’est pas la précision à telle ou telle date (il y’a bien trop d’approximations et de moyennes), mais de tenter de repérer des modifications importantes de la létalité au sein d’un même pays.
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🧠 Les résultats :
Il semble que les pays très mal vaccinés (Europe de l’Est dans mon exemple) voient, par rapport aux vagues précédentes, une augmentation des contaminations et une létalité similaire.
➜ Ce qui est logique et attendu compte tenu du fait que l’on sait que le variant delta est beaucoup plus contagieux, et qu’ils ne sont pas vaccinés. Donc plus de cas et grosso modo autant de morts, et des hôpitaux en mode Pearl Harbor.
➜ Et donc NON, le variant delta n’est PAS « moins mortel » ou « moins dangereux ».
Il semble que les pays les mieux vaccinés (Europe de l’Ouest dans mon exemple, dont nous ) voient, par rapport aux vagues précédentes, une diminution du nombre de contaminations (qui sont quand même là) et surtout une baisse significative de la létalité (d’un facteur 2 à 5, grosso modo)
➜ Ce qui est logique et attendu, puisque le vaccin ne prévient pas toutes les contaminations (loin s’en faut) mais qu’il prévient super bien les formes sévères et les décès. Donc un peu moins de cas, beaucoup moins de morts, et des hôpitaux tendus mais ça tient bien.
➜ Et donc OUI, le vaccin est SUPER UTILE et SUPER EFFICACE pour éviter les décès (et les confinements).
Il semble que les britanniques aient encore décidé de faire leur truc à leur sauce, en vaccinant massivement et rapidement mais en supprimant peu ou prou les restrictions, avec pour résultante un nombre de cas très impressionnant, mais heureusement une létalité en chute libre (quasiment d’un facteur 7!)
➜ Ce qui est logique et attendu, puisque plus l’on détecte de cas, plus l’on se rapproche de la létalité réelle. Donc encore plus de cas, mais beaucoup moins de morts, et des hôpitaux tendus mais ça devrait tenir… Et en bonus un nouveau variant, le second en un an pour nos champions de voisins
➜ Et donc OUI, il est primordial de MAINTENIR LES GESTES BARRIÈRES et de VACCINER LES JEUNES pour éviter l’émergence de variants plus contagieux et/ou résistants aux vaccins.
🤬 C’EST PAS FAUTE D’AVOIR RÉPÉTÉ QUE SI ON LAISSAIT LE VIRUS CIRCULER SANS RESTRICTIONS, ON ÉTAIT CERTAIN DE VOIR, TÔT OU TARD, DES VARIANTS PLUS PERFORMANTS ÉMERGER 🤬
Bref.
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🧠 Exercice de pensée :
A votre avis, pourquoi nous impose-t-on depuis bientôt 2 ans tant de restrictions / Mesures sanitaires / Vaccination / Pass etc. ? (Plusieurs réponses possibles)
???? Tous les gouvernements du monde aiment leurs sujets et s’inquiètent pour eux, sauf Trump et Bolsonaro qui n’en ont clairement rien à battre.
???? Tous les gouvernements du monde ont de la compassion pour les soignants débordés, y compris en France où on les gazait dans la rue quelques mois avant la pandémie quand ils prévenaient qu’ils étaient en sous-effectif depuis des décennies.
???? Tous les gouvernements du monde ne supportent pas l’idée d’un effondrement cataclysmique de la croissance et d’un endettement pour plusieurs décennies, liés à des dépenses de santé délirantes, à la multiplication des arrêts de travail, à l’effondrement de la consommation, à l’augmentation de l’épargne, à la paralysie des industries et des entreprises et à la fermeture des frontières (etc.).
???? Tous les gouvernements du monde craignent de voir les familles des morts ne pas voter pour eux si ils n’ont rien fait (sauf Trump et Bolsonaro, le premier ne comprenant pas cette phrase, le second estimant que quiconque s’arrête de bosser sous prétexte qu’il est intubé et dans le coma est clairement homosexuel).
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🧠 Les résultats détaillés :
Portugal
❶ Pic de février :
○ Cas/million : 1019
○ Décès/million : 22.4
➜ Létalité : 2.2%
❷ Pic d’août :
○ Cas/million : 282
○ Décès/million : 1.2
➜ Létalité : 0.45%
Létalité divisée par ∼ 4.9
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Royaume-Uni
❶ Pic de janvier :
○ Cas/million : 717
○ Décès/million : 16.8
➜ Létalité : 2.3%
❷ Pic de novembre (en cours) :
○ Cas/million : 613
○ Décès/million : 2.1
➜ Létalité : 0.35%
Létalité divisée par ∼ 6.8
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France
❶ Pic de novembre :
○ Cas/million : 573
○ Décès/million : 8.1
➜ Létalité : 1.4%
❷ Pic d’avril :
○ Cas/million : 539
○ Décès/million : 4.3
➜ Létalité : 0.9%
❸ Pic d’août :
○ Cas/million : 305
○ Décès/million : 1.1
➜ Létalité : 0.37%
Létalité divisée par ∼ 2.3
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Italie
❶ Pic de novembre :
○ Cas/million : 529
○ Décès/million : 11.5
➜ Létalité : 2.2%
❷ Pic de mars :
○ Cas/million : 360
○ Décès/million : 7.2
➜ Létalité : 2.0%
❸ Pic de septembre :
○ Cas/million : 105
○ Décès/million : 0.95
➜ Létalité : 0.91%
Létalité divisée par ∼ 2.2
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Roumanie
❶ Pic de décembre :
○ Cas/million : 419
○ Décès/million : 8.3
➜ Létalité : 2.0%
❷ Pic d’avril :
○ Cas/million : 276
○ Décès/million : 8.0
➜ Létalité : 2.9%
❸ Pic d’octobre (en cours) :
○ Cas/million : 715
○ Décès/million : 21
➜ Létalité : 2.9%
Létalité divisée par queue de chie.
(elle va augmenter, le pic des contaminations est passé, mais pas celui des décès…)
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Bulgarie
❶ Pic de novembre :
○ Cas/million : 462
○ Décès/million : 19.4
➜ Létalité : 4.2%
❷ Pic d’avril :
○ Cas/million : 493
○ Décès/million : 16.7
➜ Létalité : 3.4%
❸ Pic de novembre (en cours) :
○ Cas/million : 578
○ Décès/million : 17.6
➜ Létalité : 3.0%
Létalité divisée par l’œuvre du saint esprit.
(elle va augmenter également).
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Sources :
[1] https://github.com/CSSEGISandData/COVID-19
[2] https://ourworldindata.org/covid-vaccinations
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
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Re: Covid-19
Covid-19 : dans quels pays la vaccination est-elle obligatoire ?
De nombreux pays imposent une obligation vaccinale à une partie de leur population.
• Vaccination obligatoire pour tous les adultes
Encore très peu de pays imposent la vaccination à toute leur population adulte. Outre l'Autriche, au Vatican, le plus petit État au monde, le vaccin est obligatoire pour les habitants et les employés qui y travaillent.
C'est aussi le cas dans deux États autoritaires d'Asie centrale, le Tadjikistan et le Turkménistan, l'un des rares pays à n'avoir déclaré aucun cas officiel de Covid.
En Nouvelle-Calédonie, territoire français du Pacifique sud, la vaccination est obligatoire pour toutes les personnes majeures et pour les voyageurs depuis septembre.
• Le vaccin pas obligatoire, mais presque
Dans certains cas, les obligations ou restrictions pour les non-vaccinés sont très dissuasives.
En Arabie saoudite, la vaccination est obligatoire pour entrer dans les établissements publics et privés, y compris les établissements scolaires et les lieux de divertissement, ainsi que pour utiliser les transports publics.
En Italie, les enseignants, personnels des établissements scolaires et universitaires, étudiants d'universités doivent, s'ils ne sont pas vaccinés, fournir la preuve d'un test négatif tous les deux jours.
• Obligation pour certaines catégories de population
En Europe : des pays obligent les soignants à se faire vacciner
En France, elle s'applique aux personnels des hôpitaux, maisons de retraite, aux pompiers, ambulanciers et aides à domicile, depuis mercredi 15 septembre.
En Grèce, la vaccination est obligatoire pour les soignants et le personnel des maisons de retraite.
En Hongrie, la vaccination est obligatoire pour les soignants.
En Italie, médecins, personnels de santé et des maisons de retraite sont contraints de se faire vacciner, sous peine de ne plus pouvoir exercer au contact de personnes.
Au Royaume-Uni, les employés des maisons de retraite doivent être vaccinés depuis le 11 novembre. En Angleterre, la vaccination deviendra obligatoire en avril pour les soignants du service public de santé - pour éviter de fragiliser les hôpitaux cet hiver.
Au Royaume-Uni, chacune des quatre nations (Angleterre, Écosse, Pays de Galles et Irlande du Nord) décide de sa propre politique sur le sujet.
Ailleurs dans le monde
En Australie, les employés des maisons de retraite doivent être vaccinés.
Au Canada, les 300.000 fonctionnaires fédéraux doivent être vaccinés, ainsi que tous les voyageurs montant à bord d'un train, d'un avion ou d'un bateau.
Les États-Unis ont quant à eux instauré cette obligation pour les employés fédéraux et les sous-traitants d'agences fédérales, le personnel des maisons de retraite recevant des subventions fédérales et des écoles sous contrôle fédéral.
En Gambie, les autorités imposent la vaccination aux employés du tourisme.
En Guinée Équatoriale, la vaccination est obligatoire pour les militaires, les personnels de santé ou les enseignants.
Le Kazakhstan a ordonné la vaccination obligatoire de la plupart des employés en contact avec d'autres personnes.
Au Zimbabwe, les fonctionnaires refusant la vaccination doivent démissionner.
• Obligation imposée par les entreprises
Certaines grandes entreprises imposent à tout ou partie de leurs employés d'apporter la preuve qu'ils ont bien été vaccinés.
Aux États-Unis, c'est notamment le cas pour les pharmacies CVS, le pétrolier Chevron, Disney ou encore la banque Goldman Sachs. Depuis, Washington a décidé d'imposer aux entreprises de plus de 100 salariés un système de pass sanitaire.
En Australie, la compagnie aérienne Qantas impose la vaccination à l'ensemble de son personnel.
• Des obligations locales
Il existe aussi de nombreux cas d'obligations vaccinales au niveau local pour certaines professions, activités ou pour l'accès à certains services.
Par exemple, à Moscou pour les employés dans le secteur des services, à Los Angeles pour les élèves de plus de 12 ans ou en Chine pour l'accès aux hôpitaux, écoles ou transports publics de plusieurs localités.
Dans plusieurs provinces canadiennes, dont le Québec, il est obligatoire d'être vacciné pour aller dans un bar, un restaurant, au théâtre ou dans un club de sport au-delà de 12 ans.
De nombreux pays imposent une obligation vaccinale à une partie de leur population.
• Vaccination obligatoire pour tous les adultes
Encore très peu de pays imposent la vaccination à toute leur population adulte. Outre l'Autriche, au Vatican, le plus petit État au monde, le vaccin est obligatoire pour les habitants et les employés qui y travaillent.
C'est aussi le cas dans deux États autoritaires d'Asie centrale, le Tadjikistan et le Turkménistan, l'un des rares pays à n'avoir déclaré aucun cas officiel de Covid.
En Nouvelle-Calédonie, territoire français du Pacifique sud, la vaccination est obligatoire pour toutes les personnes majeures et pour les voyageurs depuis septembre.
• Le vaccin pas obligatoire, mais presque
Dans certains cas, les obligations ou restrictions pour les non-vaccinés sont très dissuasives.
En Arabie saoudite, la vaccination est obligatoire pour entrer dans les établissements publics et privés, y compris les établissements scolaires et les lieux de divertissement, ainsi que pour utiliser les transports publics.
En Italie, les enseignants, personnels des établissements scolaires et universitaires, étudiants d'universités doivent, s'ils ne sont pas vaccinés, fournir la preuve d'un test négatif tous les deux jours.
• Obligation pour certaines catégories de population
En Europe : des pays obligent les soignants à se faire vacciner
En France, elle s'applique aux personnels des hôpitaux, maisons de retraite, aux pompiers, ambulanciers et aides à domicile, depuis mercredi 15 septembre.
En Grèce, la vaccination est obligatoire pour les soignants et le personnel des maisons de retraite.
En Hongrie, la vaccination est obligatoire pour les soignants.
En Italie, médecins, personnels de santé et des maisons de retraite sont contraints de se faire vacciner, sous peine de ne plus pouvoir exercer au contact de personnes.
Au Royaume-Uni, les employés des maisons de retraite doivent être vaccinés depuis le 11 novembre. En Angleterre, la vaccination deviendra obligatoire en avril pour les soignants du service public de santé - pour éviter de fragiliser les hôpitaux cet hiver.
Au Royaume-Uni, chacune des quatre nations (Angleterre, Écosse, Pays de Galles et Irlande du Nord) décide de sa propre politique sur le sujet.
Ailleurs dans le monde
En Australie, les employés des maisons de retraite doivent être vaccinés.
Au Canada, les 300.000 fonctionnaires fédéraux doivent être vaccinés, ainsi que tous les voyageurs montant à bord d'un train, d'un avion ou d'un bateau.
Les États-Unis ont quant à eux instauré cette obligation pour les employés fédéraux et les sous-traitants d'agences fédérales, le personnel des maisons de retraite recevant des subventions fédérales et des écoles sous contrôle fédéral.
En Gambie, les autorités imposent la vaccination aux employés du tourisme.
En Guinée Équatoriale, la vaccination est obligatoire pour les militaires, les personnels de santé ou les enseignants.
Le Kazakhstan a ordonné la vaccination obligatoire de la plupart des employés en contact avec d'autres personnes.
Au Zimbabwe, les fonctionnaires refusant la vaccination doivent démissionner.
• Obligation imposée par les entreprises
Certaines grandes entreprises imposent à tout ou partie de leurs employés d'apporter la preuve qu'ils ont bien été vaccinés.
Aux États-Unis, c'est notamment le cas pour les pharmacies CVS, le pétrolier Chevron, Disney ou encore la banque Goldman Sachs. Depuis, Washington a décidé d'imposer aux entreprises de plus de 100 salariés un système de pass sanitaire.
En Australie, la compagnie aérienne Qantas impose la vaccination à l'ensemble de son personnel.
• Des obligations locales
Il existe aussi de nombreux cas d'obligations vaccinales au niveau local pour certaines professions, activités ou pour l'accès à certains services.
Par exemple, à Moscou pour les employés dans le secteur des services, à Los Angeles pour les élèves de plus de 12 ans ou en Chine pour l'accès aux hôpitaux, écoles ou transports publics de plusieurs localités.
Dans plusieurs provinces canadiennes, dont le Québec, il est obligatoire d'être vacciné pour aller dans un bar, un restaurant, au théâtre ou dans un club de sport au-delà de 12 ans.
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Re: Covid-19
IHU de Marseille: Didier Raoult accusé d’avoir falsifié des résultats sur l'hydroxychloroquine
Selon Mediapart, « plus d'une dizaine de personnes (biologistes, médecins, internes ou assistants) » membres de l'IHU ont dénoncé « la falsification de résultats biologiques permettant de conclure à l'effet bénéfique de l'hydroxychloroquine ». Une enquête interne a été demandée par AP-HM.
Afp | Publié le 19/11/2021
Le Pr Didier Raoult est toujours à la tête de l'Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée infection à Marseille. Photo Christophe SIMON / AFPLe Pr Didier Raoult est toujours à la tête de l'Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée infection à Marseille. Photo Christophe SIMON / AFP
Une nouvelle enquête interne a été demandée vendredi 19 novembre par l'Assistance Publique des hôpitaux de Marseille (AP-HM) suite aux nouvelles accusations de Mediapart visant l'institut dirigé par le professeur Raoult sur les conditions dans lesquelles auraient été menées les recherches sur l'hydroxychloroquine.
Des « pressions » et de la « falsification de résultats scientifiques »
Selon le site d'informations, vendredi, « plusieurs membres » de l'institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection, dirigé par le professeur Didier Raoult, ont « dénoncé les pressions exercées » par celui-ci ainsi que « la falsification de résultats scientifiques », afin de « démontrer l'efficacité de l'hydroxychloroquine » contre le Covid-19.
« Les faits rapportés, s'ils étaient avérés, constitueraient des dysfonctionnements graves », a réagi l'AP-HM dans un communiqué, en prenant « l'initiative d'une enquête interne afin de confirmer la véracité des faits rapportés par la presse ». Concrètement, explique Mediapart, « plus d'une dizaine de personnes (biologistes, médecins, internes ou assistants) » membres de l'IHU ont dénoncé « la falsification de résultats biologiques permettant de conclure à l'effet bénéfique de l'hydroxychloroquine en biaisant les résultats des tests PCR dans une étude comparant des patients de l'IHU prenant le traitement et des patients du CHU de Nice ne le prenant pas ».
Des tests PCR rendus négatifs
« Les résultats n'allant pas dans le sens de Didier Raoult, le seuil de positivité des tests PCR a été modifié, rendant ainsi négatifs un plus grand nombre de résultats pour les patients suivis à Marseille », explique Mediapart , en citant les témoignages de ces membres de l'IHU lors d'entretiens en octobre avec leurs employeurs respectifs, que ce soit l'Université Aix-Marseille, l'AP-HM ou encore l'Inserm ou l'Institut de recherche pour le développement (IRD).
Dans l'article de Mediapart, tous ces témoignages sont anonymisés. Contactés par l'AFP, ni l'IHU ni le professeur Raoult n'ont souhaité commenter les affirmations de Mediapart et l'ouverture de cette enquête par l'AP-HM.
L'AP-HM avait déjà demandé une enquête interne au sein de l'IHU, le 22 octobre, après un autre article, toujours de Mediapart , sur de supposés « essais cliniques » illégaux contre la tuberculose menés depuis 2017 par l'institut du professeur Raoult. L'AP-HM avait justifié cette enquête par la « gravité et l'ampleur potentielle des faits relatés ». « Il n'y a pas eu d'essais, seulement des choix thérapeutiques par des médecins », avait répondu Didier Raoult, le 28 octobre, sur C8.
Selon Mediapart, « plus d'une dizaine de personnes (biologistes, médecins, internes ou assistants) » membres de l'IHU ont dénoncé « la falsification de résultats biologiques permettant de conclure à l'effet bénéfique de l'hydroxychloroquine ». Une enquête interne a été demandée par AP-HM.
Afp | Publié le 19/11/2021
Le Pr Didier Raoult est toujours à la tête de l'Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée infection à Marseille. Photo Christophe SIMON / AFPLe Pr Didier Raoult est toujours à la tête de l'Institut Hospitalo-Universitaire Méditerranée infection à Marseille. Photo Christophe SIMON / AFP
Une nouvelle enquête interne a été demandée vendredi 19 novembre par l'Assistance Publique des hôpitaux de Marseille (AP-HM) suite aux nouvelles accusations de Mediapart visant l'institut dirigé par le professeur Raoult sur les conditions dans lesquelles auraient été menées les recherches sur l'hydroxychloroquine.
Des « pressions » et de la « falsification de résultats scientifiques »
Selon le site d'informations, vendredi, « plusieurs membres » de l'institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection, dirigé par le professeur Didier Raoult, ont « dénoncé les pressions exercées » par celui-ci ainsi que « la falsification de résultats scientifiques », afin de « démontrer l'efficacité de l'hydroxychloroquine » contre le Covid-19.
« Les faits rapportés, s'ils étaient avérés, constitueraient des dysfonctionnements graves », a réagi l'AP-HM dans un communiqué, en prenant « l'initiative d'une enquête interne afin de confirmer la véracité des faits rapportés par la presse ». Concrètement, explique Mediapart, « plus d'une dizaine de personnes (biologistes, médecins, internes ou assistants) » membres de l'IHU ont dénoncé « la falsification de résultats biologiques permettant de conclure à l'effet bénéfique de l'hydroxychloroquine en biaisant les résultats des tests PCR dans une étude comparant des patients de l'IHU prenant le traitement et des patients du CHU de Nice ne le prenant pas ».
Des tests PCR rendus négatifs
« Les résultats n'allant pas dans le sens de Didier Raoult, le seuil de positivité des tests PCR a été modifié, rendant ainsi négatifs un plus grand nombre de résultats pour les patients suivis à Marseille », explique Mediapart , en citant les témoignages de ces membres de l'IHU lors d'entretiens en octobre avec leurs employeurs respectifs, que ce soit l'Université Aix-Marseille, l'AP-HM ou encore l'Inserm ou l'Institut de recherche pour le développement (IRD).
Dans l'article de Mediapart, tous ces témoignages sont anonymisés. Contactés par l'AFP, ni l'IHU ni le professeur Raoult n'ont souhaité commenter les affirmations de Mediapart et l'ouverture de cette enquête par l'AP-HM.
L'AP-HM avait déjà demandé une enquête interne au sein de l'IHU, le 22 octobre, après un autre article, toujours de Mediapart , sur de supposés « essais cliniques » illégaux contre la tuberculose menés depuis 2017 par l'institut du professeur Raoult. L'AP-HM avait justifié cette enquête par la « gravité et l'ampleur potentielle des faits relatés ». « Il n'y a pas eu d'essais, seulement des choix thérapeutiques par des médecins », avait répondu Didier Raoult, le 28 octobre, sur C8.
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