le retour de la guerre froide?
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Re: le retour de la guerre froide?
L’Europe et la guerre
Emmanuel Macron souhaite une « armée européenne »
La mémoire de la Première Guerre mondiale se réveille en cette semaine qui conduit au centenaire de l’armistice, le 11 novembre 1918. Emmanuel Macron consacre plusieurs jours à arpenter d’anciens champs de bataille qui rappellent le sacrifice de millions de soldats. Assez naturellement, un parallèle est fait avec l’époque contemporaine, marquée par la montée des nationalismes. Des prophètes de malheur envisagent – certes, encore en sourdine – la possibilité de futurs conflits sur le continent. Cette hypothèse paraît peu probable si l’on parle de batailles s’étendant sur de vastes théâtres d’opérations. Elle devient en revanche plus crédible si on utilise la notion de « guerre diffuse », qui englobe de multiples leviers d’action – militaire, criminel, terroriste, cybernétique, médiatique, politique…
Le souhait d’Emmanuel Macron de créer « une vraie armée européenne », exprimé hier sur Europe 1, est à resituer dans ce contexte. Il invoque les menaces représentées par la Russie – qui entretient une guerre larvée en Ukraine –, par la Chine et par un moindre engagement des États-Unis sur le Vieux Continent. Conscients du danger, la France, l’Allemagne et d’autres pays européens ont accéléré le pas depuis dix-huit mois pour renforcer les coopérations industrielles et se donner des moyens opérationnels communs. Mais ce seront des évolutions lentes et l’Otan reste, pour longtemps, un bouclier indispensable.
Surtout, il ne faut pas se tromper de combat. Face à la « guerre diffuse », l’enjeu est de resserrer rapidement les rangs autour d’une vision partagée des valeurs et des intérêts vitaux de l’Europe. L’exacerbation des souverainismes n’y contribue guère. Ce sera un enjeu des prochaines élections européennes, en mai prochain.
Jean-Christophe Ploquin
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Emmanuel Macron souhaite une « armée européenne »
La mémoire de la Première Guerre mondiale se réveille en cette semaine qui conduit au centenaire de l’armistice, le 11 novembre 1918. Emmanuel Macron consacre plusieurs jours à arpenter d’anciens champs de bataille qui rappellent le sacrifice de millions de soldats. Assez naturellement, un parallèle est fait avec l’époque contemporaine, marquée par la montée des nationalismes. Des prophètes de malheur envisagent – certes, encore en sourdine – la possibilité de futurs conflits sur le continent. Cette hypothèse paraît peu probable si l’on parle de batailles s’étendant sur de vastes théâtres d’opérations. Elle devient en revanche plus crédible si on utilise la notion de « guerre diffuse », qui englobe de multiples leviers d’action – militaire, criminel, terroriste, cybernétique, médiatique, politique…
Le souhait d’Emmanuel Macron de créer « une vraie armée européenne », exprimé hier sur Europe 1, est à resituer dans ce contexte. Il invoque les menaces représentées par la Russie – qui entretient une guerre larvée en Ukraine –, par la Chine et par un moindre engagement des États-Unis sur le Vieux Continent. Conscients du danger, la France, l’Allemagne et d’autres pays européens ont accéléré le pas depuis dix-huit mois pour renforcer les coopérations industrielles et se donner des moyens opérationnels communs. Mais ce seront des évolutions lentes et l’Otan reste, pour longtemps, un bouclier indispensable.
Surtout, il ne faut pas se tromper de combat. Face à la « guerre diffuse », l’enjeu est de resserrer rapidement les rangs autour d’une vision partagée des valeurs et des intérêts vitaux de l’Europe. L’exacerbation des souverainismes n’y contribue guère. Ce sera un enjeu des prochaines élections européennes, en mai prochain.
Jean-Christophe Ploquin
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Александр- Messages : 5390
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Localisation : Leuven, België
Re: le retour de la guerre froide?
Des dizaines d’agents du renseignement militaire russe démasqués
Mis en cause dans l’affaire Skripal ou l’attaque des serveurs démocrates durant la campagne américaine, le renseignement russe montre ses faiblesses.
Par Isabelle Mandraud Publié aujourd’hui à 06h37, mis à jour à 10h38
https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/11/19/des-dizaines-d-agents-du-renseignement-militaire-russe-demasques_5385361_3214.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1Jxi_GIWL_EDa-rWsCbKMVPNuevb6unoxwBSVHsy_GSXYyJcr0vrKqFvA#Echobox=1542609117
Passeports diplomatiques des quatres membres du GRU expulsés par les autorités néerlandaises en octobre. MINISTERE DE LA DEFENSE DES PAYS BAS / AFP
Rien ne transparaît derrière la façade anonyme de l’unité militaire 45-807, le siège moscovite de la direction du renseignement militaire russe, plus connue sous son vieil acronyme soviétique, le GRU. Mais à l’intérieur, l’heure est plutôt au branle-bas de combat depuis que les noms de plusieurs dizaines de ses agents clandestins ont été révélés, et leurs visages parfois exposés sur la place publique.
En l’espace de quelques semaines, 305 agents sont ainsi sortis malgré eux de l’anonymat, auxquels il faut ajouter douze agents inculpés aux Etats-Unis, quatre autres expulsés des Pays-Bas, et deux, enfin, recherchés par le Royaume-Uni. Du jamais-vu.
« Seulement 305 agents ont été révélés, mais aujourd’hui plus d’un millier sont paralysés », précise Roman Dobrokhotov, rédacteur en chef du site d’investigation russe The Insider. Ce dernier, en association avec Bellingcat, un site britannique, est à l’origine d’une bonne partie des fuites.
Leur travail en commun a notamment abouti, mi-octobre, à la divulgation, photos et témoignages à l’appui, de l’identité des deux agents du GRU, Anatoli Tchepiga, alias « Rouslan Bachirov », et Alexandre Michkine, alias « Alexandre Petrov », suspectés d’avoir tenté d’empoisonner un ancien de la maison devenu un agent double, Sergueï Skripal, et sa fille, Youlia, en mars, à Salisbury, en Angleterre. Cette affaire a déjà conduit à la plus vaste expulsion coordonnée de diplomates russes d’Occident.
Mis en cause dans l’affaire Skripal ou l’attaque des serveurs démocrates durant la campagne américaine, le renseignement russe montre ses faiblesses.
Par Isabelle Mandraud Publié aujourd’hui à 06h37, mis à jour à 10h38
https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/11/19/des-dizaines-d-agents-du-renseignement-militaire-russe-demasques_5385361_3214.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1Jxi_GIWL_EDa-rWsCbKMVPNuevb6unoxwBSVHsy_GSXYyJcr0vrKqFvA#Echobox=1542609117
Passeports diplomatiques des quatres membres du GRU expulsés par les autorités néerlandaises en octobre. MINISTERE DE LA DEFENSE DES PAYS BAS / AFP
Rien ne transparaît derrière la façade anonyme de l’unité militaire 45-807, le siège moscovite de la direction du renseignement militaire russe, plus connue sous son vieil acronyme soviétique, le GRU. Mais à l’intérieur, l’heure est plutôt au branle-bas de combat depuis que les noms de plusieurs dizaines de ses agents clandestins ont été révélés, et leurs visages parfois exposés sur la place publique.
En l’espace de quelques semaines, 305 agents sont ainsi sortis malgré eux de l’anonymat, auxquels il faut ajouter douze agents inculpés aux Etats-Unis, quatre autres expulsés des Pays-Bas, et deux, enfin, recherchés par le Royaume-Uni. Du jamais-vu.
« Seulement 305 agents ont été révélés, mais aujourd’hui plus d’un millier sont paralysés », précise Roman Dobrokhotov, rédacteur en chef du site d’investigation russe The Insider. Ce dernier, en association avec Bellingcat, un site britannique, est à l’origine d’une bonne partie des fuites.
Leur travail en commun a notamment abouti, mi-octobre, à la divulgation, photos et témoignages à l’appui, de l’identité des deux agents du GRU, Anatoli Tchepiga, alias « Rouslan Bachirov », et Alexandre Michkine, alias « Alexandre Petrov », suspectés d’avoir tenté d’empoisonner un ancien de la maison devenu un agent double, Sergueï Skripal, et sa fille, Youlia, en mars, à Salisbury, en Angleterre. Cette affaire a déjà conduit à la plus vaste expulsion coordonnée de diplomates russes d’Occident.
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
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Re: le retour de la guerre froide?
Александр a écrit:L’Europe et la guerre
Emmanuel Macron souhaite une « armée européenne »
La mémoire de la Première Guerre mondiale se réveille en cette semaine qui conduit au centenaire de l’armistice, le 11 novembre 1918. Emmanuel Macron consacre plusieurs jours à arpenter d’anciens champs de bataille qui rappellent le sacrifice de millions de soldats. Assez naturellement, un parallèle est fait avec l’époque contemporaine, marquée par la montée des nationalismes. Des prophètes de malheur envisagent – certes, encore en sourdine – la possibilité de futurs conflits sur le continent. Cette hypothèse paraît peu probable si l’on parle de batailles s’étendant sur de vastes théâtres d’opérations. Elle devient en revanche plus crédible si on utilise la notion de « guerre diffuse », qui englobe de multiples leviers d’action – militaire, criminel, terroriste, cybernétique, médiatique, politique…
Le souhait d’Emmanuel Macron de créer « une vraie armée européenne », exprimé hier sur Europe 1, est à resituer dans ce contexte. Il invoque les menaces représentées par la Russie – qui entretient une guerre larvée en Ukraine –, par la Chine et par un moindre engagement des États-Unis sur le Vieux Continent. Conscients du danger, la France, l’Allemagne et d’autres pays européens ont accéléré le pas depuis dix-huit mois pour renforcer les coopérations industrielles et se donner des moyens opérationnels communs. Mais ce seront des évolutions lentes et l’Otan reste, pour longtemps, un bouclier indispensable.
Surtout, il ne faut pas se tromper de combat. Face à la « guerre diffuse », l’enjeu est de resserrer rapidement les rangs autour d’une vision partagée des valeurs et des intérêts vitaux de l’Europe. L’exacerbation des souverainismes n’y contribue guère. Ce sera un enjeu des prochaines élections européennes, en mai prochain.
Jean-Christophe Ploquin
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Bis repetita...
Déjà évoqué sur la page précédente, j'ai dis tout le "bien" que je pensais d'une mesure complètement utopique...
Macron et Merkel sont aux abois avant l'échéance des élections européennes dans 6 mois, ils balancent des écrans de fumée pour faire diversion de leurs nombreux échecs de la politique européenne dans la vie des gens quotidienne...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: le retour de la guerre froide?
[size=49]L’armée de l’air française veut « garder la supériorité » face aux armes russes
Le chef d’état-major Philippe Lavigne appelle à réagir à la propagation des armes antiaériennes fabriquées par Moscou.[/size]
Par Nathalie Guibert Publié aujourd’hui à 14h00
Article réservé aux abonnés
Philippe Lavigne (de face) avec la ministre des armées Florence Parly, à Istres, le 19 octobre. BORIS HORVAT / AFP
Face aux missiles russes et bientôt chinois qui dénient l’accès de l’espace aérien dans des régions entières, l’armée de l’air française entend « conserver la supériorité aérienne » et « continuer de pouvoir entrer en premier sur un théâtre ». C’est avec cet objectif en tête que le général Philippe Lavigne, le nouveau chef d’état-major, qui a pris ses fonctions fin août, présente son « plan de vol » le 29 novembre, dans l’idée de mobiliser ses troupes. Cette réflexion sera complétée début 2019 par un document stratégique.
Le chef de l’armée de l’air a une urgence, garder des aviateurs « qui ont beaucoup donné » ces dernières années et partent trop nombreux pour de meilleures conditions d’emploi dans le secteur aéronautique privé. « Nous avons de nouveaux horizons positifs avec la programmation militaire pour 2025, je recrute plus aujourd’hui qu’hier – 3 000 aviateurs par an contre 2 000 –, mais dans une armée de l’air qui a subi des déflations d’effectifs et a connu un surengagement depuis dix ans », rappelle-t-il.
Elle a diminué de 25 % depuis 2008, pour atteindre 33 000 militaires sous ses ordres. « Il me manque des mécaniciens, des pilotes, des responsables des systèmes d’information, des commandos, dit le général. Je dois leur donner une nouvelle dynamique. »
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Europe de la défense : Emmanuel Macron attend de nouvelles propositions
Le plan promet donc d’abord de mieux gérer les ressources humaines et d’améliorer « l’équité professionnelle ». Il comprend une réforme importante de la formation des pilotes de combat sur Rafale, en comptant sur les outils de la simulation pour élever le niveau de leur préparation opérationnelle : « La simulation permettra d’entraîner à des situations de plus en plus difficiles, avec un nombre très important de cibles, la gestion de menaces diverses. » La nouveauté sera de pouvoir, demain, faire travailler des avions en vol avec des équipages à terre dans des simulateurs, précise le général.
« Nous devons nous améliorer rapidement dans le domaine de la supériorité aérienne pour préserver la liberté d’action de nos décideurs politiques », souligne Philippe Lavigne. Avec les systèmes russes sol-air S-400 coordonnés avec des chasseurs Su-35 de dernière génération, « on voit des zones comme le Levant qui se ferment. Mais aussi des Chinois qui développent des systèmes d’armes sol-air et air-air de toute dernière génération. Et des manœuvres inamicales dans l’espace qui démontrent que des satellites pourraient être brouillés ou détruits ».
Des avions « tombent » au Moyen-Orient, souligne le général, évoquant les pertes des Israéliens ou des Russes, et cette résurgence des campagnes antiaériennes dans les conflits est le défi majeur. Il concerne autant les opérations ponctuelles, comme le fut le raid « Hamilton » contre les armes chimiques de Bachar Al-Assad en avril, que la dissuasion nucléaire aéroportée, mission première de l’armée de l’air. « Nous sommes capables de faire du tir de précision, ajoute M. Lavigne, mais c’est la deuxième partie de la mission. »
En Syrie, des appareils de combat ont pu être visés quand ils étaient au sol. Ils sont ainsi ciblés « parce que les avions de combat servent à maîtriser le ciel pour, ensuite, permettre toutes les opérations, qu’elles soient aériennes, maritimes ou terrestres ».
Lire aussi Affaire Khashoggi : le Danemark suspend ses ventes d’armes à l’Arabie saoudite
Parmi les investissements du ministère d’ici à 2025, les nouveaux missiles air-air Meteor devraient donner aux Rafale une capacité à jour pour pénétrer les défenses adverses. L’armée de l’air entend aussi étoffer sa capacité de commandement, centralisée à Lyon-Mont-Verdun. « J’ai encore un effort à faire en vue d’être capable de mener une opération de haute intensité dans le cadre de la force de réaction de l’OTAN, ce niveau sera testé en 2022 », précise le général Lavigne.
Dans ces domaines, les opérations trilatérales menées avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni sont jugées « très importantes ». Les Français ont été invités pour la première fois le 27 novembre à un exercice anglo-américain, « Point Blank ». « Nous travaillons sur des avions de même niveau, Rafale, F-35 et Eurofighter, pour être interopérables, échanger des données, connaître nos performances et faiblesses réciproques et donc élaborer des tactiques ensemble. »
Avec des limites sérieuses liées à la domination américaine sur les systèmes de communication, et un danger pour demain : voir les alliés européens acquéreurs du F-35 empêchés d’agir sur simple décision américaine. Si la France veut garder son autonomie, elle devra peser sur les normes des matériels. « C’est tout l’enjeu du projet de système de combat aérien du futur mené avec les Allemands, l’impulsion de nos politiques est forte », assure le chef d’état-major.
Demain, les drones seront partout : « Pour franchir un système sol-air très moderne, je vais devoir l’occuper avec de la masse, d’où l’idée des essaims de drones qui vont pouvoir mobiliser cette arme, pendant que je ferai autre chose. Je ferai aussi appel à des drones de combat qui seront, eux, très furtifs. »
La France va, dans un premier temps, armer ses drones américains Reaper de moyenne altitude et longue endurance. A partir de 2019, ils emporteront des bombes GBU-12, puis, sur les prochains exemplaires livrés, des GBU-49, et à l’horizon 2020 des missiles Hellfire.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le jour où Macron a « pulvérisé l’honneur du général de Villiers »
En ce qui concerne la mission de protection permanente du ciel national, le nouveau chef d’état-major avance une proposition : « Mettre en place une sorte d’action de l’Etat en l’air comme il existe l’action de l’Etat en mer » – dans ce cadre, les préfets maritimes peuvent mobiliser tous les moyens civils et militaires et les coordonner en cas de crise.
« Le trafic aérien va doubler d’ici cinq à dix ans dans le monde, de plus en plus de machines vont voler, drones compris. Les acteurs sont nombreux. On pourrait être meilleurs ensemble. » En clair : en cas d’attaque terroriste ou de catastrophe naturelle, les ministères civils, les forces de sécurité intérieure et les acteurs privés pourraient contribuer à la détection des menaces aériennes et à la gestion de la crise sous la houlette de l’armée de l’air. « On a une expertise dans les opérations, pourquoi ne pas imaginer déjà un entraînement ensemble à partir de scénarios types, avec les douanes, l’intérieur, la sécurité civile, la direction de l’aviation civile », suggère le général Lavigne.
Nathalie Guibert
Le chef d’état-major Philippe Lavigne appelle à réagir à la propagation des armes antiaériennes fabriquées par Moscou.[/size]
Par Nathalie Guibert Publié aujourd’hui à 14h00
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Philippe Lavigne (de face) avec la ministre des armées Florence Parly, à Istres, le 19 octobre. BORIS HORVAT / AFP
Face aux missiles russes et bientôt chinois qui dénient l’accès de l’espace aérien dans des régions entières, l’armée de l’air française entend « conserver la supériorité aérienne » et « continuer de pouvoir entrer en premier sur un théâtre ». C’est avec cet objectif en tête que le général Philippe Lavigne, le nouveau chef d’état-major, qui a pris ses fonctions fin août, présente son « plan de vol » le 29 novembre, dans l’idée de mobiliser ses troupes. Cette réflexion sera complétée début 2019 par un document stratégique.
Le chef de l’armée de l’air a une urgence, garder des aviateurs « qui ont beaucoup donné » ces dernières années et partent trop nombreux pour de meilleures conditions d’emploi dans le secteur aéronautique privé. « Nous avons de nouveaux horizons positifs avec la programmation militaire pour 2025, je recrute plus aujourd’hui qu’hier – 3 000 aviateurs par an contre 2 000 –, mais dans une armée de l’air qui a subi des déflations d’effectifs et a connu un surengagement depuis dix ans », rappelle-t-il.
Elle a diminué de 25 % depuis 2008, pour atteindre 33 000 militaires sous ses ordres. « Il me manque des mécaniciens, des pilotes, des responsables des systèmes d’information, des commandos, dit le général. Je dois leur donner une nouvelle dynamique. »
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Europe de la défense : Emmanuel Macron attend de nouvelles propositions
Le plan promet donc d’abord de mieux gérer les ressources humaines et d’améliorer « l’équité professionnelle ». Il comprend une réforme importante de la formation des pilotes de combat sur Rafale, en comptant sur les outils de la simulation pour élever le niveau de leur préparation opérationnelle : « La simulation permettra d’entraîner à des situations de plus en plus difficiles, avec un nombre très important de cibles, la gestion de menaces diverses. » La nouveauté sera de pouvoir, demain, faire travailler des avions en vol avec des équipages à terre dans des simulateurs, précise le général.
« Manœuvres inamicales dans l’espace »
« Nous devons nous améliorer rapidement dans le domaine de la supériorité aérienne pour préserver la liberté d’action de nos décideurs politiques », souligne Philippe Lavigne. Avec les systèmes russes sol-air S-400 coordonnés avec des chasseurs Su-35 de dernière génération, « on voit des zones comme le Levant qui se ferment. Mais aussi des Chinois qui développent des systèmes d’armes sol-air et air-air de toute dernière génération. Et des manœuvres inamicales dans l’espace qui démontrent que des satellites pourraient être brouillés ou détruits ».
Des avions « tombent » au Moyen-Orient, souligne le général, évoquant les pertes des Israéliens ou des Russes, et cette résurgence des campagnes antiaériennes dans les conflits est le défi majeur. Il concerne autant les opérations ponctuelles, comme le fut le raid « Hamilton » contre les armes chimiques de Bachar Al-Assad en avril, que la dissuasion nucléaire aéroportée, mission première de l’armée de l’air. « Nous sommes capables de faire du tir de précision, ajoute M. Lavigne, mais c’est la deuxième partie de la mission. »
En Syrie, des appareils de combat ont pu être visés quand ils étaient au sol. Ils sont ainsi ciblés « parce que les avions de combat servent à maîtriser le ciel pour, ensuite, permettre toutes les opérations, qu’elles soient aériennes, maritimes ou terrestres ».
Lire aussi Affaire Khashoggi : le Danemark suspend ses ventes d’armes à l’Arabie saoudite
Parmi les investissements du ministère d’ici à 2025, les nouveaux missiles air-air Meteor devraient donner aux Rafale une capacité à jour pour pénétrer les défenses adverses. L’armée de l’air entend aussi étoffer sa capacité de commandement, centralisée à Lyon-Mont-Verdun. « J’ai encore un effort à faire en vue d’être capable de mener une opération de haute intensité dans le cadre de la force de réaction de l’OTAN, ce niveau sera testé en 2022 », précise le général Lavigne.
Dans ces domaines, les opérations trilatérales menées avec les Etats-Unis et le Royaume-Uni sont jugées « très importantes ». Les Français ont été invités pour la première fois le 27 novembre à un exercice anglo-américain, « Point Blank ». « Nous travaillons sur des avions de même niveau, Rafale, F-35 et Eurofighter, pour être interopérables, échanger des données, connaître nos performances et faiblesses réciproques et donc élaborer des tactiques ensemble. »
« Essaims de drones »
Avec des limites sérieuses liées à la domination américaine sur les systèmes de communication, et un danger pour demain : voir les alliés européens acquéreurs du F-35 empêchés d’agir sur simple décision américaine. Si la France veut garder son autonomie, elle devra peser sur les normes des matériels. « C’est tout l’enjeu du projet de système de combat aérien du futur mené avec les Allemands, l’impulsion de nos politiques est forte », assure le chef d’état-major.
Demain, les drones seront partout : « Pour franchir un système sol-air très moderne, je vais devoir l’occuper avec de la masse, d’où l’idée des essaims de drones qui vont pouvoir mobiliser cette arme, pendant que je ferai autre chose. Je ferai aussi appel à des drones de combat qui seront, eux, très furtifs. »
La France va, dans un premier temps, armer ses drones américains Reaper de moyenne altitude et longue endurance. A partir de 2019, ils emporteront des bombes GBU-12, puis, sur les prochains exemplaires livrés, des GBU-49, et à l’horizon 2020 des missiles Hellfire.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le jour où Macron a « pulvérisé l’honneur du général de Villiers »
En ce qui concerne la mission de protection permanente du ciel national, le nouveau chef d’état-major avance une proposition : « Mettre en place une sorte d’action de l’Etat en l’air comme il existe l’action de l’Etat en mer » – dans ce cadre, les préfets maritimes peuvent mobiliser tous les moyens civils et militaires et les coordonner en cas de crise.
« Le trafic aérien va doubler d’ici cinq à dix ans dans le monde, de plus en plus de machines vont voler, drones compris. Les acteurs sont nombreux. On pourrait être meilleurs ensemble. » En clair : en cas d’attaque terroriste ou de catastrophe naturelle, les ministères civils, les forces de sécurité intérieure et les acteurs privés pourraient contribuer à la détection des menaces aériennes et à la gestion de la crise sous la houlette de l’armée de l’air. « On a une expertise dans les opérations, pourquoi ne pas imaginer déjà un entraînement ensemble à partir de scénarios types, avec les douanes, l’intérieur, la sécurité civile, la direction de l’aviation civile », suggère le général Lavigne.
Nathalie Guibert
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: le retour de la guerre froide?
J'essaye de comprendre cet article mais ça fait très (trop) fouillis...
Problème de retranscription de la journaliste ou propos décousus du général (j'ai un peu de mal à le croire...)
Bref, difficile de trouver un fil conducteur et une conclusion satisfaisante à cet article...
Problème de retranscription de la journaliste ou propos décousus du général (j'ai un peu de mal à le croire...)
Bref, difficile de trouver un fil conducteur et une conclusion satisfaisante à cet article...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: le retour de la guerre froide?
Krispoluk a écrit:J'essaye de comprendre cet article mais ça fait très (trop) fouillis...
Problème de retranscription de la journaliste ou propos décousus du général (j'ai un peu de mal à le croire...)
Bref, difficile de trouver un fil conducteur et une conclusion satisfaisante à cet article...
L'idée est : il faut continuer à développer une industrie d'armement de pointe pour contrer les menaces étrangères, mais avec du matériel national et pas avec du matériel étranger, qui pourrait s'arrêter de fonctionner si la puissance étrangère peut l'arrêter à distance par voie électronique.
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: le retour de la guerre froide?
Thuramir a écrit:Krispoluk a écrit:J'essaye de comprendre cet article mais ça fait très (trop) fouillis...
Problème de retranscription de la journaliste ou propos décousus du général (j'ai un peu de mal à le croire...)
Bref, difficile de trouver un fil conducteur et une conclusion satisfaisante à cet article...
L'idée est : il faut continuer à développer une industrie d'armement de pointe pour contrer les menaces étrangères, mais avec du matériel national et pas avec du matériel étranger, qui pourrait s'arrêter de fonctionner si la puissance étrangère peut l'arrêter à distance par voie électronique.
Merci de l'explication de texte
Il y a beaucoup plus de thèmes différents soulevés dans cet article :
- La modernisation de l'armement français,
- La crise d'effectifs dans l'armée française suite aux restrictions budgétaires considérable qu'a connu la défense,
- La militarisation de l'espace par les grandes puissances,
- l'inter-action des moyens militaires et civils dans la sécurisation de l'espace aérien national,
Voilà pourquoi que cet article est un fouillis mélangeant de nombreuses thématiques différentes...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: le retour de la guerre froide?
Problème :
- un avion de combat coute TRES cher
- la vie d'un pilote est précieuse
- les armes de défense anti-aérienne deviennent trop dangereuses
Solution = drones
- petits avions peu cher (quoique le Reaper !!)
- pas de pilote qui risque sa vie dans un avion car les pilotes des drones Reaper américains restent aux USA !!
- un essaim de drone ne peut être détruit en totalité car pas assez de missiles !
Bienvenue dans la guerre 2.0
Guerre à distance bientôt réalisée par des robots
- un avion de combat coute TRES cher
- la vie d'un pilote est précieuse
- les armes de défense anti-aérienne deviennent trop dangereuses
Solution = drones
- petits avions peu cher (quoique le Reaper !!)
- pas de pilote qui risque sa vie dans un avion car les pilotes des drones Reaper américains restent aux USA !!
- un essaim de drone ne peut être détruit en totalité car pas assez de missiles !
Bienvenue dans la guerre 2.0
Guerre à distance bientôt réalisée par des robots
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: le retour de la guerre froide?
Caduce62 a écrit:Problème :
- un avion de combat coute TRES cher
- la vie d'un pilote est précieuse
- les armes de défense anti-aérienne deviennent trop dangereuses
Solution = drones
- petits avions peu cher (quoique le Reaper !!)
- pas de pilote qui risque sa vie dans un avion car les pilotes des drones Reaper américains restent aux USA !!
- un essaim de drone ne peut être détruit en totalité car pas assez de missiles !
Bienvenue dans la guerre 2.0
Guerre à distance bientôt réalisée par des robots
Vision pas fausse...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: le retour de la guerre froide?
C'est l'orientation que donne l'état major français !Krispoluk a écrit:Caduce62 a écrit:Problème :
- un avion de combat coute TRES cher
- la vie d'un pilote est précieuse
- les armes de défense anti-aérienne deviennent trop dangereuses
Solution = drones
- petits avions peu cher (quoique le Reaper !!)
- pas de pilote qui risque sa vie dans un avion car les pilotes des drones Reaper américains restent aux USA !!
- un essaim de drone ne peut être détruit en totalité car pas assez de missiles !
Bienvenue dans la guerre 2.0
Guerre à distance bientôt réalisée par des robots
Vision pas fausse...
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: le retour de la guerre froide?
Caduce62 a écrit:C'est l'orientation que donne l'état major français !Krispoluk a écrit:Caduce62 a écrit:Problème :
- un avion de combat coute TRES cher
- la vie d'un pilote est précieuse
- les armes de défense anti-aérienne deviennent trop dangereuses
Solution = drones
- petits avions peu cher (quoique le Reaper !!)
- pas de pilote qui risque sa vie dans un avion car les pilotes des drones Reaper américains restent aux USA !!
- un essaim de drone ne peut être détruit en totalité car pas assez de missiles !
Bienvenue dans la guerre 2.0
Guerre à distance bientôt réalisée par des robots
Vision pas fausse...
Ouais, mais on a pris beaucoup de retard dans le développement des drones et de la cyber-guerre hein !
La faute à tous les gouvernements actuels et précédents : Sarko, Hollande, Macron, qui ont traité la Défense nationale en "variable d'ajustement du budget national" sachant que la "Grande Muette" allait probablement rester muette...
Macron était prêt à poursuivre la même politique néfaste au niveau des moyens humains et matériels nécessaires à une Défense capable d'assumer toutes les (nombreuses) missions que lui assigne le Politique.
Il a fallu le clash très médiatisé avec le général de Villiers pour qu'il prenne conscience qu'il allait finir par casser son beau jouet (puisqu'il est constitutionnellement le chef des armées) : la Défense Nationale...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: le retour de la guerre froide?
Un commentateur de Moscou: "L'ère de la parité nucléaire russo-américaine touche à sa fin" et non en faveur de la Russie
http://euromaidanpress.com/2018/12/25/moscow-commentator-era-of-russian-american-nuclear-parity-rapidly-coming-to-an-end-and-not-in-russias-favor/?fbclid=IwAR3K8I68PY_Pz3HEWTlaTupxvewm1HhvTBGisd3WJYG8ivFWBOjYyFbcgY0
2018/12/25 - 16:31 • INTERNATIONAL
Malgré tous les discours de Vladimir Poutine sur les super-armes qu'aucun adversaire ne peut arrêter, le vieillissement des missiles de l'ère soviétique et les retards croissants dans la mise en service de nouveaux missiles russes signifient que «l'ère de la parité nucléaire entre la Russie et les États-Unis pour finir, dit Stanislav Vorobyev .
Et cela se termine de manière à laisser la Fédération de Russie dans une situation de plus en plus mauvaise, une position qui remettra en question ses prétentions comme étant plus qu'une puissance régionale étant donné que le seul fondement de sa prétention d'être une super puissance est son arsenal nucléaire, le commentateur de Moscou dit.
Selon Vorobyev, cela aura à son tour des conséquences de plus en plus importantes sur ce que Moscou peut et ne peut pas faire sur le plan international et pourrait contribuer dans une large mesure à expliquer pourquoi le Kremlin parle maintenant de guerre nucléaire, dans la mesure où il est susceptible d'être beaucoup moins capable faire un en un an ou deux.
Dans son article , le commentateur décrit en détail le fait que nombre des systèmes de livraison dont dépendent les armes nucléaires russes risquent de ne plus être utilisés avant que de nouveaux systèmes puissent entrer en service. Les missiles et les sous-marins de l’époque soviétique vieillissent et sont de moins en moins capables, et la production de remplaçants est entravée par des retards toujours plus grands.
Vorobyev répertorie les navires qui devront bientôt être réaménagés ou retirés et indique que le délai entre l'annonce de la mise en service d'un nouveau système d'armes et sa mise en service a plus que doublé entre l'époque de Brejnev et celle de Poutine. Cela a trois conséquences majeures, suggère-t-il.
Premièrement, cela entraîne «un déséquilibre marqué entre l’Eurasie du Nord et l’Amérique du Nord dans le domaine des armes stratégiques. La Fédération de Russie sera contrainte de réduire de près d’un tiers le nombre de ses armes nucléaires "prêtes à être utilisées. "En termes simples", a commenté le commentateur, "l'ère de la parité nucléaire recule dans le passé".
Deuxièmement, poursuit-il, «la Fédération de Russie perd son arme la plus menaçante. le seul argument qui doit se présenter comme "un partenaire stratégique" pour les États-Unis.
Et troisièmement, les retards prolongés dans la mise en ligne de nouveaux systèmes d’armes peuvent signifier qu’ils ne seront jamais opérationnels du tout.
Les déclarations des responsables militaires russes sur le temps que cela va prendre suggèrent qu'au "minimum", la Russie verra plusieurs années diminuer le nombre d'armes nucléaires qu'elle peut réellement et réellement menacer de livrer. Et ce nombre peut en fait augmenter avec le temps si les usines ne peuvent plus produire et si les tests ne peuvent pas être effectués plus rapidement.
«Dans le meilleur des cas», dit Vorobyev, «nous sommes maintenant au bord de graves changements dans l'équilibre des forces nucléaires entre la Fédération de Russie et les États-Unis, ce qui aura inévitablement un impact sur les développements futurs». Si la Russie est incapable pour remplacer les systèmes de livraison d'armes nucléaires soviétiques sur lesquels il s'appuie maintenant, son importance sera réduite.
Peut-être même réduit au rang d'une puissance régionale ou locale telle que «l'Iran actuel», explique le commentateur. "Cela peut sembler extraordinairement catégorique", dit-il, "mais il n'y a pratiquement aucune chance de changer cette tendance."
http://euromaidanpress.com/2018/12/25/moscow-commentator-era-of-russian-american-nuclear-parity-rapidly-coming-to-an-end-and-not-in-russias-favor/?fbclid=IwAR3K8I68PY_Pz3HEWTlaTupxvewm1HhvTBGisd3WJYG8ivFWBOjYyFbcgY0
2018/12/25 - 16:31 • INTERNATIONAL
Malgré tous les discours de Vladimir Poutine sur les super-armes qu'aucun adversaire ne peut arrêter, le vieillissement des missiles de l'ère soviétique et les retards croissants dans la mise en service de nouveaux missiles russes signifient que «l'ère de la parité nucléaire entre la Russie et les États-Unis pour finir, dit Stanislav Vorobyev .
Et cela se termine de manière à laisser la Fédération de Russie dans une situation de plus en plus mauvaise, une position qui remettra en question ses prétentions comme étant plus qu'une puissance régionale étant donné que le seul fondement de sa prétention d'être une super puissance est son arsenal nucléaire, le commentateur de Moscou dit.
Selon Vorobyev, cela aura à son tour des conséquences de plus en plus importantes sur ce que Moscou peut et ne peut pas faire sur le plan international et pourrait contribuer dans une large mesure à expliquer pourquoi le Kremlin parle maintenant de guerre nucléaire, dans la mesure où il est susceptible d'être beaucoup moins capable faire un en un an ou deux.
Dans son article , le commentateur décrit en détail le fait que nombre des systèmes de livraison dont dépendent les armes nucléaires russes risquent de ne plus être utilisés avant que de nouveaux systèmes puissent entrer en service. Les missiles et les sous-marins de l’époque soviétique vieillissent et sont de moins en moins capables, et la production de remplaçants est entravée par des retards toujours plus grands.
Vorobyev répertorie les navires qui devront bientôt être réaménagés ou retirés et indique que le délai entre l'annonce de la mise en service d'un nouveau système d'armes et sa mise en service a plus que doublé entre l'époque de Brejnev et celle de Poutine. Cela a trois conséquences majeures, suggère-t-il.
Premièrement, cela entraîne «un déséquilibre marqué entre l’Eurasie du Nord et l’Amérique du Nord dans le domaine des armes stratégiques. La Fédération de Russie sera contrainte de réduire de près d’un tiers le nombre de ses armes nucléaires "prêtes à être utilisées. "En termes simples", a commenté le commentateur, "l'ère de la parité nucléaire recule dans le passé".
Deuxièmement, poursuit-il, «la Fédération de Russie perd son arme la plus menaçante. le seul argument qui doit se présenter comme "un partenaire stratégique" pour les États-Unis.
Et troisièmement, les retards prolongés dans la mise en ligne de nouveaux systèmes d’armes peuvent signifier qu’ils ne seront jamais opérationnels du tout.
Les déclarations des responsables militaires russes sur le temps que cela va prendre suggèrent qu'au "minimum", la Russie verra plusieurs années diminuer le nombre d'armes nucléaires qu'elle peut réellement et réellement menacer de livrer. Et ce nombre peut en fait augmenter avec le temps si les usines ne peuvent plus produire et si les tests ne peuvent pas être effectués plus rapidement.
«Dans le meilleur des cas», dit Vorobyev, «nous sommes maintenant au bord de graves changements dans l'équilibre des forces nucléaires entre la Fédération de Russie et les États-Unis, ce qui aura inévitablement un impact sur les développements futurs». Si la Russie est incapable pour remplacer les systèmes de livraison d'armes nucléaires soviétiques sur lesquels il s'appuie maintenant, son importance sera réduite.
Peut-être même réduit au rang d'une puissance régionale ou locale telle que «l'Iran actuel», explique le commentateur. "Cela peut sembler extraordinairement catégorique", dit-il, "mais il n'y a pratiquement aucune chance de changer cette tendance."
Caduce62- Messages : 15239
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Re: le retour de la guerre froide?
Caduce62 a écrit:Un commentateur de Moscou: "L'ère de la parité nucléaire russo-américaine touche à sa fin" et non en faveur de la Russie
Cela reste à vérifier. Une information avec un son de cloche contraire :
Poutine se félicite de l'essai réussi d'un nouveau missile hypersonique
BELGA
Le président russe Vladimir Poutine s'est félicité mercredi de l'essai réussi d'un nouveau missile hypersonique, saluant l'arrivée d'une "nouvelle arme stratégique" dans l'arsenal de la Russie.
"La Russie possède une nouvelle arme stratégique", a déclaré M. Poutine au cours d'une réunion gouvernementale à Moscou, saluant un événement "important" pour les forces armées russes.
En mars, le chef de l'État russe avait dévoilé avec fierté une nouvelle génération d'armes russes, évoquant des "missiles invincibles". Il avait notamment parlé d'engins hypersoniques capables d'atteindre 20 fois la vitesse du son et de briser les systèmes de défense antiaériens.
Selon le service de presse du Kremlin, le président russe s'est rendu mercredi dans un centre militaire de la capitale pour ordonner le tir d'un missile hypersonique. Parti du sud de la Russie, l'engin, baptisé "Avangard", a selon le Kremlin atteint sa cible à 4.000 kilomètres de là, dans la péninsule du Kamtchatka (Extrême-Orient). "Sur mes instructions, le ministère de la Défense a préparé et effectué le test final de ce système. Cela vient d'être réalisé avec un succès complet", a ensuite affirmé M. Poutine, pendant une rencontre avec les membres du gouvernement.
Cette déclaration intervient après l'annonce en octobre par le président américain Donald Trump de son intention de retirer les États-Unis du traité INF interdisant la mise au point d'armes nucléaires de portée intermédiaire.
Son homologue russe avait pour sa part prévenu qu'en cas du retrait américain, la Russie reprendrait la fabrication d'armements interdits par ce traité conclu en 1987 entre l'URSS et Washington.
Thuramir- Messages : 3677
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Re: le retour de la guerre froide?
Pour l'instant, ce n'est que de la propagande russe sans aucune vérification sur place ???
Avangard (nommé également Objekt 4202, Yu-71 et Yu-74) est un planeur hypersonique (Hypersonic Glide Vehicule) développé par la Russie capable de porter des charges conventionnelles ou nucléaires. Et sera, à terme, lancé par un missile balistique.
Selon le commandant des Forces russes de missiles stratégiques, le colonel-général Sergueï Karakayev, les tests du système sont achevés???
En mars 2018, la Russie annonce que le missile est désormais produit en série. Le 29 novembre 2018, TASS déclare serait déclaré opérationnel et que deux systèmes seront déploiement en 2019 sans essai complet du système.
Deux régiments de 6 missiles UR-100NUTTH (SS-19) seront en service en 2027. rendez-vous dans 10 ans :lol:si tout va bien et s'ils ont encore des roubles !!
Selon le président russe Vladimir Poutine, Avangard frappe "comme une météorite, une boule de feu". La vitesse du missile dépasse 20 Mach.
Avangard est l'une des 6 nouvelles armes stratégiques dévoilées par le président russe Vladimir Poutine le 1er mars 2018 (parmi lesquels on trouve le missile Kinjal et la mise en œuvre du programme RS-28 Sarmat).
sans oublier tout ce qui a été promis ces 10 dernières années sans voir le jour
Je vous met cet article français car nous sommes les premiers a avoir maitrisé les statoréacteurs !! Même les prototypes américains ne dépassent pas mach8 !! alors mach20 tient de la science fiction
Depuis 1986, la France a choisi le statoréacteur comme mode de propulsion pour ses missiles nucléaires. Son principe a été mis au point par l'ingénieur René Lorin en 1913. Avantage: il ne nécessite ni turbine ni compresseur. L'air capté dans l'atmosphère à grande vitesse est déjà chaud et n'a pas besoin d'être mis sous pression pour entrer dans la chambre de combustion. Un faible volume de carburant (généralement du kérosène) suffit alors pour enflammer le mélange. Celui-ci passe par une tuyère (conduit à l'arrière du moteur) qui provoque l'éjection de gaz en grande quantité, engendrant une forte poussée.
Un statoréacteur fonctionne entre Mach2 et Mach 6. Inconvénient: avant d'entrer en action, le vecteur a besoin d'un propulseur, comme un turboréacteur. Ensuite? On passe du vol supersonique au déplacement hypersonique. Ce qui pose d'autres problèmes. "Lors que l'oxygène pénètre trop vite dans la chambre de combustion, la réaction chimique n'a pas le temps de se faire, explique Laurent Serre, directeur des programmes hypersoniques à l'Onera. Comme si vous essayiez d'allumer une bougie en soufflant dessus." Il faut donc trouver le moyen de ralentir la vitesse de l'air à Mach 2 pour lui laisser le temps, après, de prendre feu.
Simulation de vols à Mach 12 à Modane
De même, le kérosène doit laisser la place à l'hydrogène liquide ou d'autres "comburants plus exotiques". On parle alors de superstatoréacteur, dont les performances peuvent aller jusqu'à Mach 10 ou 12 (entre 12000 et près de 15000 kilomètres par heure). A de telles vitesses, la chaleur engendrée par les frottements de l'air provoque des complications structurelles, surtout sur les bords d'attaque du missile, dont les parois externes doivent être réalisées en matériaux composites, comme des céramiques.
Et à l'intérieur du moteur, les températures deviennent vite affolantes: de 600°C, à Mach 2, elles peuvent s'élever jusqu'à 5000°C (Mach 10), une fournaise proche de celle à la surface du soleil! "L'électronique, le système de guidage, l'intelligence embarquée, autant de composants critiques qui doivent résister à un vol hyper sonique", souligne Franck Lefevre, directeur des programmes de défense à l'Onera.
Toutes ces conditions extrêmes imposent au préalable des tests très poussés. L'Onera dispose de plusieurs souffleries sur le territoire, mais une seule (à Modane, en Savoie) est capable de reproduire des conditions allant jusqu'à Mach 12 lors d'essais de courte durée (de vingt-cinq secondes à une minute trente au maximum).
Avangard (nommé également Objekt 4202, Yu-71 et Yu-74) est un planeur hypersonique (Hypersonic Glide Vehicule) développé par la Russie capable de porter des charges conventionnelles ou nucléaires. Et sera, à terme, lancé par un missile balistique.
Selon le commandant des Forces russes de missiles stratégiques, le colonel-général Sergueï Karakayev, les tests du système sont achevés???
En mars 2018, la Russie annonce que le missile est désormais produit en série. Le 29 novembre 2018, TASS déclare serait déclaré opérationnel et que deux systèmes seront déploiement en 2019 sans essai complet du système.
Deux régiments de 6 missiles UR-100NUTTH (SS-19) seront en service en 2027. rendez-vous dans 10 ans :lol:si tout va bien et s'ils ont encore des roubles !!
Selon le président russe Vladimir Poutine, Avangard frappe "comme une météorite, une boule de feu". La vitesse du missile dépasse 20 Mach.
Avangard est l'une des 6 nouvelles armes stratégiques dévoilées par le président russe Vladimir Poutine le 1er mars 2018 (parmi lesquels on trouve le missile Kinjal et la mise en œuvre du programme RS-28 Sarmat).
sans oublier tout ce qui a été promis ces 10 dernières années sans voir le jour
Je vous met cet article français car nous sommes les premiers a avoir maitrisé les statoréacteurs !! Même les prototypes américains ne dépassent pas mach8 !! alors mach20 tient de la science fiction
Depuis 1986, la France a choisi le statoréacteur comme mode de propulsion pour ses missiles nucléaires. Son principe a été mis au point par l'ingénieur René Lorin en 1913. Avantage: il ne nécessite ni turbine ni compresseur. L'air capté dans l'atmosphère à grande vitesse est déjà chaud et n'a pas besoin d'être mis sous pression pour entrer dans la chambre de combustion. Un faible volume de carburant (généralement du kérosène) suffit alors pour enflammer le mélange. Celui-ci passe par une tuyère (conduit à l'arrière du moteur) qui provoque l'éjection de gaz en grande quantité, engendrant une forte poussée.
Un statoréacteur fonctionne entre Mach2 et Mach 6. Inconvénient: avant d'entrer en action, le vecteur a besoin d'un propulseur, comme un turboréacteur. Ensuite? On passe du vol supersonique au déplacement hypersonique. Ce qui pose d'autres problèmes. "Lors que l'oxygène pénètre trop vite dans la chambre de combustion, la réaction chimique n'a pas le temps de se faire, explique Laurent Serre, directeur des programmes hypersoniques à l'Onera. Comme si vous essayiez d'allumer une bougie en soufflant dessus." Il faut donc trouver le moyen de ralentir la vitesse de l'air à Mach 2 pour lui laisser le temps, après, de prendre feu.
Simulation de vols à Mach 12 à Modane
De même, le kérosène doit laisser la place à l'hydrogène liquide ou d'autres "comburants plus exotiques". On parle alors de superstatoréacteur, dont les performances peuvent aller jusqu'à Mach 10 ou 12 (entre 12000 et près de 15000 kilomètres par heure). A de telles vitesses, la chaleur engendrée par les frottements de l'air provoque des complications structurelles, surtout sur les bords d'attaque du missile, dont les parois externes doivent être réalisées en matériaux composites, comme des céramiques.
Et à l'intérieur du moteur, les températures deviennent vite affolantes: de 600°C, à Mach 2, elles peuvent s'élever jusqu'à 5000°C (Mach 10), une fournaise proche de celle à la surface du soleil! "L'électronique, le système de guidage, l'intelligence embarquée, autant de composants critiques qui doivent résister à un vol hyper sonique", souligne Franck Lefevre, directeur des programmes de défense à l'Onera.
Toutes ces conditions extrêmes imposent au préalable des tests très poussés. L'Onera dispose de plusieurs souffleries sur le territoire, mais une seule (à Modane, en Savoie) est capable de reproduire des conditions allant jusqu'à Mach 12 lors d'essais de courte durée (de vingt-cinq secondes à une minute trente au maximum).
Caduce62- Messages : 15239
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Re: le retour de la guerre froide?
Voilà du VRAI :
Les satellites Galileo, la revanche de l'Europe sur les Etats-Unis
https://www.nouvelobs.com/economie/20181218.OBS7314/les-satellites-galileo-la-revanche-de-l-europe-sur-les-etats-unis.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR0BHOTVn9EVYik7NBog_2Gz_uHG1Hf7jkkNkmH7SWBdWoFTRZPb3XbOfY8#Echobox=1545845671
Les satellites Galileo, la revanche de l'Europe sur les Etats-Unis Vue d'artiste du lanceur Soyouz mettant en orbite les satellites Galileo 13 et 14 (2016). (Pierre Carril/ESA)
500 millions d’utilisateurs, une précision inégalée… Après vingt ans d’obstacles, l’Europe a réussi la mise en orbite de Galileo, son propre système de géolocalisation.
Par Claude Soula
Publié le 26 décembre 2018 à 17h29
La distribution des vingt-huit "Galileo Masters" – des oscars pour les innovateurs du ciel – aura duré plus d'une heure sur la grande scène du palais du Pharo, à Marseille. Le 4 décembre, comme chaque année depuis quinze ans, la Commission européenne a profité de la Semaine mondiale de l'Espace pour récompenser les très nombreuses start-up qui utilisent son réseau de satellites Galileo.
La cuvée 2018 présente tout ce qu'il est possible de faire à partir de la géolocalisation ultraprécise que fournissent les vingt-six satellites conçus par les Européens.
L'allemand PlanBlue, grand vainqueur de la soirée, va cartographier le fond de tous les océans de la planète ; ses compatriotes de Safe Route vont guider les aveugles dans les rues ; les jeunes Français de Lycie détectent les comportements anormaux en voiture ; ceux d'AgreenCulture automatisent les robots-tracteurs pour qu'ils plantent ou dispensent l'engrais sans gaspillage ; les Espagnols de Galifire détectent, depuis le ciel, les feux de forêt ; les Autrichiens de Lympic permettent d'organiser plus facilement des compétitions sportives…
Les satellites Galileo, la revanche de l'Europe sur les Etats-Unis
https://www.nouvelobs.com/economie/20181218.OBS7314/les-satellites-galileo-la-revanche-de-l-europe-sur-les-etats-unis.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR0BHOTVn9EVYik7NBog_2Gz_uHG1Hf7jkkNkmH7SWBdWoFTRZPb3XbOfY8#Echobox=1545845671
Les satellites Galileo, la revanche de l'Europe sur les Etats-Unis Vue d'artiste du lanceur Soyouz mettant en orbite les satellites Galileo 13 et 14 (2016). (Pierre Carril/ESA)
500 millions d’utilisateurs, une précision inégalée… Après vingt ans d’obstacles, l’Europe a réussi la mise en orbite de Galileo, son propre système de géolocalisation.
Par Claude Soula
Publié le 26 décembre 2018 à 17h29
La distribution des vingt-huit "Galileo Masters" – des oscars pour les innovateurs du ciel – aura duré plus d'une heure sur la grande scène du palais du Pharo, à Marseille. Le 4 décembre, comme chaque année depuis quinze ans, la Commission européenne a profité de la Semaine mondiale de l'Espace pour récompenser les très nombreuses start-up qui utilisent son réseau de satellites Galileo.
La cuvée 2018 présente tout ce qu'il est possible de faire à partir de la géolocalisation ultraprécise que fournissent les vingt-six satellites conçus par les Européens.
L'allemand PlanBlue, grand vainqueur de la soirée, va cartographier le fond de tous les océans de la planète ; ses compatriotes de Safe Route vont guider les aveugles dans les rues ; les jeunes Français de Lycie détectent les comportements anormaux en voiture ; ceux d'AgreenCulture automatisent les robots-tracteurs pour qu'ils plantent ou dispensent l'engrais sans gaspillage ; les Espagnols de Galifire détectent, depuis le ciel, les feux de forêt ; les Autrichiens de Lympic permettent d'organiser plus facilement des compétitions sportives…
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
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Localisation : chez les Ch'tis
Re: le retour de la guerre froide?
Propagande et contre propagande. Ne jamais croire qu’on est meilleurs que les autres, et encore moins les sous estimer. Vaut mieux croire qu’ils sont plus forts qu’ils ne le sont réellement. Et pour finir, se moquer des autres ne nous rend pas meilleurs. Même si une touche d’humour est toujours la bienvenue.
lemonline- Messages : 873
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Re: le retour de la guerre froide?
lemonline a écrit:Propagande et contre propagande. Ne jamais croire qu’on est meilleurs que les autres, et encore moins les sous estimer. Vaut mieux croire qu’ils sont plus forts qu’ils ne le sont réellement. Et pour finir, se moquer des autres ne nous rend pas meilleurs. Même si une touche d’humour est toujours la bienvenue.
Oui, bien sûr, il faut relativiser en toutes choses, quelques remarques cependant...
- Poutine en perte de vitesse, tant à l'extérieur, que surtout à l'intérieur, a besoin de redorer son blason et de flatter l'orgueil national (immense) des russes, donc, faire des annonces fracassantes sur les "nouvelles armes russes invincibles" c'est de la pure propagande, ça me rappelle Hitler en 1944 et 1945 annonçant au peuple allemand que "les nouvelles armes secrètes allemandes allaient inverser le cours de la guerre" même si les avancées technologiques allemandes étaient réelles et ont été exploitées par d'autres plus tard : programme "Apollo" aux US, piloté par Werner von Braun et Spoutnik en Russie avec des ingénieurs allemands déportés...
Mais la Russie n'a plus beaucoup de moyens... Ses meilleurs ingénieurs se barrent en Occident pour un salaire supérieur et la crise économique russe oblige aussi à faire de grandes coupes sombres dans le budget de la Défense...
Le Tsar n'a plus les moyens financiers de ses ambitions, même si les savants russes ont réussi par le passé à développer des technologies de pointe !
- En occident c'est différent, les avancées technologiques en matière de défense, on ne va pas les clamer sur les toits, pour ne pas donner l'éveil à l'adversaire (Russie, Chine) mais aussi parce qu'à trop vanter son armement on passe aux yeux de l'opinion pour un dangereux "impérialiste".
- Enfin, la technologie Galileo est bien meilleure que la technologie GPS, elle a été choisie à juste raison par les européens pour une efficacité meilleure mais aussi pour éviter de dépendre entièrement des USA pour les observations par satellite... Ils ont eu entièrement raison et ce n'est pas se vanter mais reconnaitre simplement l'efficacité d'une technologie que de commenter ce fait objectivement. En fait rien de propagandiste à l'Ouest de ce point de vue...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
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Re: le retour de la guerre froide?
Voici comment dans une société où les moyens de communication et de connaissances directes sont devenus rois, ils finissent par s’étouffer eux-mêmes, victimes de leur nocivité potentielle.
Le smartphone restreint en opération militaire par crainte d'espionnage russe
BELGA
Les militaires belges en opération dans les Pays baltes risquent bientôt de ne plus pouvoir utiliser leur smartphone personnel par crainte d'espionnage par la Russie, indique vendredi la VRT.
«Nous savons que la Russie s'intéresse à ce genre de données mobiles» de géolocalisation, affirme le colonel Carl Gillis à la VRT. «Nous investissons depuis quelques années dans la prévention et la sensibilisation, mais cela ne semble plus suffire».
L'application mobile Strava, très populaire pour enregistrer des activités sportives via GPS, livre encore trop souvent des informations sensibles sur les militaires et leur positionnement. L'été dernier, l'application Polar, qui sert notamment pour le suivi des activités physiques, a désactivé ses fonctions de localisation après que des chercheurs ont découvert qu'elle permettait de révéler des données sensibles sur des soldats et membres de services de renseignements de 69 pays.
La Défense belge a donc décidé de durcir ses règles en la matière. Dans un premier temps, les militaires en opération dans les Etats baltes, limitrophes de la Russie, ne devraient plus pouvoir utiliser leurs appareils personnels lorsqu'ils quittent leur base, voire même en toutes circonstances.
«Nous ne pouvons hélas pas aller aussi loin que les Britanniques, qui utilisent des téléphones et des laptops jetables. La Défense n'a pas les budgets suffisants», commente le colonel Gillis. Ce dernier ajoute que la Belgique n'est pas le seul pays à durcir sa réglementation en la matière. Les Pays-Bas l'ont fait dernièrement.
Toutefois, la Défense veillera à ce que les militaires en opération à l'étranger puissent garder des contacts suffisants avec leur famille, assure le colonel Gillis.
Le smartphone restreint en opération militaire par crainte d'espionnage russe
BELGA
Les militaires belges en opération dans les Pays baltes risquent bientôt de ne plus pouvoir utiliser leur smartphone personnel par crainte d'espionnage par la Russie, indique vendredi la VRT.
«Nous savons que la Russie s'intéresse à ce genre de données mobiles» de géolocalisation, affirme le colonel Carl Gillis à la VRT. «Nous investissons depuis quelques années dans la prévention et la sensibilisation, mais cela ne semble plus suffire».
L'application mobile Strava, très populaire pour enregistrer des activités sportives via GPS, livre encore trop souvent des informations sensibles sur les militaires et leur positionnement. L'été dernier, l'application Polar, qui sert notamment pour le suivi des activités physiques, a désactivé ses fonctions de localisation après que des chercheurs ont découvert qu'elle permettait de révéler des données sensibles sur des soldats et membres de services de renseignements de 69 pays.
La Défense belge a donc décidé de durcir ses règles en la matière. Dans un premier temps, les militaires en opération dans les Etats baltes, limitrophes de la Russie, ne devraient plus pouvoir utiliser leurs appareils personnels lorsqu'ils quittent leur base, voire même en toutes circonstances.
«Nous ne pouvons hélas pas aller aussi loin que les Britanniques, qui utilisent des téléphones et des laptops jetables. La Défense n'a pas les budgets suffisants», commente le colonel Gillis. Ce dernier ajoute que la Belgique n'est pas le seul pays à durcir sa réglementation en la matière. Les Pays-Bas l'ont fait dernièrement.
Toutefois, la Défense veillera à ce que les militaires en opération à l'étranger puissent garder des contacts suffisants avec leur famille, assure le colonel Gillis.
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
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Re: le retour de la guerre froide?
Exact ! Une aberration suplémentaire de la société moderne ! En 1914 et 1940 nos soldats n'avaient pas d'I-phone et ils arrivaient à vivre et à mourir tout aussi correctement...
Krispoluk- Messages : 9858
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Re: le retour de la guerre froide?
A cause de Poutine, 2019 sera une répétition de 1939, dit Muzhdabayev
http://euromaidanpress.com/2019/01/03/because-of-putin-2019-will-be-a-repeat-of-1939-muzhdabayev-says/?fbclid=IwAR0dgJsQQlkEhJ6hbX0-YWkkxUBphO46m9DgSwOLHme5Br3wyyJwxgfXZbI
2019/01/03 - 16:21 • AGRESSION RUSSE
Personne ne doit être confondu avec le calendrier, explique le commentateur Ayder Muzhdabayev , tatar de Crimée. L'année à venir sera une reprise des horreurs de 1939 car Vladimir Poutine va absorber la Biélorussie, étendre sa guerre contre l'Ukraine et utiliser des actes terroristes pour promouvoir une présence russe dans la région baltique.
«L’Anschluss de Biélorussie n’est pas simplement inévitable; pour le Fuehrer Poutine, il s'agit d'une exigence », poursuit- il. «Telle est la logique de tout Reich, et le russe ne fait pas exception. Il y avait l'Autriche; voici la Biélorussie. Tout est clair, explicite et logique. L'Anschluss, programmé de longue date, se déroule maintenant sous nos yeux. "
Bientôt Muzhdabayev a déclaré: "Tout deviendra clair: un hymne commun, un blason, un drapeau et un président (tsar)", en plus des "frontières communes et des institutions communes de sécurité et de renseignement qui existent déjà". Pour Poutine, les Biélorusses n'existent pas en tant que peuple séparé comme pour Hitler, les Autrichiens n'existaient pas.
Victime du bombardement aérien soviétique d'Helsinki, en Finlande, 1939-1940 (Photo: l'armée finlandaise via Wikimedia)
Et il y a une autre raison impérieuse de penser que la situation va continuer à se détériorer, poursuit le commentateur. Comme le savent de près les analystes russes, «prédit toujours le pire et vous aurez raison. Cette règle ne m'a jamais manqué », dit Muzhdabayev. Et les choses ne vont pas finir avec la Biélorussie.
Poutine recherchera une présence militaire russe sur la mer Baltique pour «défendre» le gazoduc Nord Stream 2 et élargira ses actions militaires contre l'Ukraine. À l'heure actuelle, «l'Ukraine est le seul pays qui s'oppose sérieusement au Reich». Elle doit continuer à se développer sans penser qu'elle évitera une guerre majeure.
Pour l'Ukraine, à cause de la Russie, «la guerre est inévitable et obligatoire. Si nous résistons, l'Occident sera obligé de nous aider et d'aider lui-même. Sinon, il ne se réveillera pas »jusqu'à ce qu'il soit trop tard, dit Muzhdabayev. L'Ukraine ne peut pas éviter cette guerre et devrait se concentrer sur le renforcement de sa force, en sacrifiant tout ce qui pourrait nuire à l'envahisseur.
Dommages causés par le bombardement aérien soviétique d'Helsinki, en Finlande, 1939-1940 (Photo: l'armée finlandaise via Wikimedia Commons)
«La loi martiale ne devrait pas être abandonnée mais durcie, des élections ne devraient avoir lieu que si toute la situation politico-militaire est sous contrôle. Si ce n'est pas le cas, les élections doivent être sacrifiées. Le pays et chacun d'entre nous doivent survivre. »Tout le reste est secondaire dans la bataille contre le Reich russe.
L'ennemi "de l'Ukraine est sans scrupule, imprévisible tactiquement et perfide", a déclaré Moujdabaïev.«Cela ne nous donnera aucune excuse. Par conséquent, nous devons être prêts à tout, tant sur le front réel que sur le front hybride. »Et nous devons nous rappeler que l'année à venir sera plus semblable à 1939 que toute autre récente.
http://euromaidanpress.com/2019/01/03/because-of-putin-2019-will-be-a-repeat-of-1939-muzhdabayev-says/?fbclid=IwAR0dgJsQQlkEhJ6hbX0-YWkkxUBphO46m9DgSwOLHme5Br3wyyJwxgfXZbI
Des soldats soviétiques inspectent une partie des armes polonaises capturées par l'Armée rouge lors de l'invasion commune germano-soviétique de la Pologne en septembre-octobre 1939, comme convenu dans le pacte Molotov-Ribbentrop du 23 août 1939. Les opérations militaires se terminèrent par une division et annexion de l'ensemble du territoire de la Deuxième République de Pologne par l'Allemagne et l'Union soviétique.
2019/01/03 - 16:21 • AGRESSION RUSSE
Personne ne doit être confondu avec le calendrier, explique le commentateur Ayder Muzhdabayev , tatar de Crimée. L'année à venir sera une reprise des horreurs de 1939 car Vladimir Poutine va absorber la Biélorussie, étendre sa guerre contre l'Ukraine et utiliser des actes terroristes pour promouvoir une présence russe dans la région baltique.
«L’Anschluss de Biélorussie n’est pas simplement inévitable; pour le Fuehrer Poutine, il s'agit d'une exigence », poursuit- il. «Telle est la logique de tout Reich, et le russe ne fait pas exception. Il y avait l'Autriche; voici la Biélorussie. Tout est clair, explicite et logique. L'Anschluss, programmé de longue date, se déroule maintenant sous nos yeux. "
Bientôt Muzhdabayev a déclaré: "Tout deviendra clair: un hymne commun, un blason, un drapeau et un président (tsar)", en plus des "frontières communes et des institutions communes de sécurité et de renseignement qui existent déjà". Pour Poutine, les Biélorusses n'existent pas en tant que peuple séparé comme pour Hitler, les Autrichiens n'existaient pas.
Soldats allemands et soviétiques après la capture de la ville de Brest en Pologne en septembre 1939, l'actuelle Biélorussie. Photo: Bundesarchiv, Bild
Et ceux qui ne voient pas la direction vers laquelle Poutine se dirige et qui croient que Loukachenkarésistera complètement ne verront pas que le "fuehrer russe a besoin de" une Union renaissante"comme l'air; c'était toujours clair; mais avec l'annexion de la Crimée , cela est devenu une certitude à 100% », explique Moujdabaïev.
Ceux qui y prêtent attention reconnaissent certainement que la publication récente d'un sondage du Centre Levada montrant que 66% des Russes étaient nostalgiques de l'URSS n'était «pas un hasard». Cela a envoyé exactement le message que le Kremlin veut envoyer.
Victime du bombardement aérien soviétique d'Helsinki, en Finlande, 1939-1940 (Photo: l'armée finlandaise via Wikimedia)
Et il y a une autre raison impérieuse de penser que la situation va continuer à se détériorer, poursuit le commentateur. Comme le savent de près les analystes russes, «prédit toujours le pire et vous aurez raison. Cette règle ne m'a jamais manqué », dit Muzhdabayev. Et les choses ne vont pas finir avec la Biélorussie.
Poutine recherchera une présence militaire russe sur la mer Baltique pour «défendre» le gazoduc Nord Stream 2 et élargira ses actions militaires contre l'Ukraine. À l'heure actuelle, «l'Ukraine est le seul pays qui s'oppose sérieusement au Reich». Elle doit continuer à se développer sans penser qu'elle évitera une guerre majeure.
Pour l'Ukraine, à cause de la Russie, «la guerre est inévitable et obligatoire. Si nous résistons, l'Occident sera obligé de nous aider et d'aider lui-même. Sinon, il ne se réveillera pas »jusqu'à ce qu'il soit trop tard, dit Muzhdabayev. L'Ukraine ne peut pas éviter cette guerre et devrait se concentrer sur le renforcement de sa force, en sacrifiant tout ce qui pourrait nuire à l'envahisseur.
Dommages causés par le bombardement aérien soviétique d'Helsinki, en Finlande, 1939-1940 (Photo: l'armée finlandaise via Wikimedia Commons)
«La loi martiale ne devrait pas être abandonnée mais durcie, des élections ne devraient avoir lieu que si toute la situation politico-militaire est sous contrôle. Si ce n'est pas le cas, les élections doivent être sacrifiées. Le pays et chacun d'entre nous doivent survivre. »Tout le reste est secondaire dans la bataille contre le Reich russe.
L'ennemi "de l'Ukraine est sans scrupule, imprévisible tactiquement et perfide", a déclaré Moujdabaïev.«Cela ne nous donnera aucune excuse. Par conséquent, nous devons être prêts à tout, tant sur le front réel que sur le front hybride. »Et nous devons nous rappeler que l'année à venir sera plus semblable à 1939 que toute autre récente.
Caduce62- Messages : 15239
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Re: le retour de la guerre froide?
Après les Etats-Unis, la Russie suspend à son tour sa participation au traité INF
AFP, publié le samedi 02 février 2019 à 13h27
La Russie a rapidement riposté, samedi, à la décision annoncée la veille par les Etats-Unis de se retirer d'un traité bilatéral de désarmement nucléaire, en suspendant à son tour sa participation à cet accord crucial, au risque d'une nouvelle course aux armements.
Les deux pays s'accusent de longue date mutuellement de violer ce traité INF signé à la fin de la Guerre froide, en 1987, qui abolit l'usage - par eux seuls - des missiles terrestres nucléaires d'une portée de 500 à 5.500 km.
"Demain (samedi), les Etats-Unis vont suspendre leurs obligations dans le cadre du traité INF et enclencher le processus de retrait" : celui-ci "sera achevé dans six mois à moins que la Russie ne remplisse ses obligations en détruisant tous ses missiles, lanceurs et équipements qui violent le texte", a déclaré vendredi le président Donald Trump dans un communiqué.
"Nos partenaires américains ont annoncé qu'ils suspendaient leur participation à l'accord et nous la suspendons également", a réagi samedi Vladimir Poutine, ajoutant que Moscou ne prendrait plus l'initiative de négociations sur le désarmement avec Washington.
"Nous attendrons que nos partenaires (américains) aient suffisamment mûri pour avoir un dialogue d'égal à égal et significatif avec nous sur cet important sujet", a dit le président russe au cours d'une rencontre retransmise à la télévision avec ses ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Sergueï Lavrov et Sergueï Choïgou.
Vendredi, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo avait quant à lui assuré que les Etats-Unis étaient néanmoins "prêts" à continuer de discuter avec la Russie "au sujet du désarmement", à condition que les résultats puissent être "mis en oeuvre et vérifiés".
- Se doter de nouveau missiles -
Vladimir Poutine avait déjà menacé de donner son feu vert à la mise au point de nouveaux missiles de portée intermédiaire si les Américains renonçaient au traité INF. Il avait en outre évoqué le 18 décembre l'adaptation d'engins similaires jusqu'alors déployés en mer ou dans les airs -non interdits ceux-là- pour pouvoir être tirés à partir du sol.
La décision de Washington permettra aussi aux Etats-Unis de moderniser leur arsenal.
En rendant publique en février 2018 leur nouvelle posture nucléaire, ils avaient en effet prévenu qu'ils avaient l'intention de mettre au point deux nouvelles armes : un type de missile nucléaire de faible puissance, qui sera tiré d'un sous-marin, mais aussi un type de missile nucléaire de croisière qui, lui, violerait le traité INF.
Fin 2018, le président russe avait par ailleurs suggéré d'associer de nouveaux Etats à cet accord, s'adressant implicitement en particulier à la Chine qui s'est dotée de missiles dont le traité INF interdit la production.
Pékin s'est à cet égard dit samedi "opposé au retrait des Etats-Unis" et a exhorté les deux signataires du traité à "régler leurs différends de façon appropriée par le biais d'un dialogue constructif".
Début décembre, de Bruxelles et avec le soutien de l'Otan, Mike Pompeo avait donné à la Russie 60 jours, jusqu'au 2 février, pour démanteler ses nouveaux missiles violant l'accord aux yeux des Américains et de le l'Alliance atlantique. Faute de quoi, il avait menacé d'entamer la procédure de retrait, qui s'étend sur six mois.
La Russie avait pour sa part rejeté ces accusations "sans fondement", reprochant en retour à Washington de ne pas se conformer au traité INF et dénonçant la "stratégie des Etats-Unis" qui consiste selon elle à "s'affranchir de leurs obligations juridiques internationales".
Les premières accusations de violations russes avaient été portées sous la présidence de Barack Obama, en 2014, et Donald Trump avait dès octobre évoqué une sortie de cet accord qui avait mis un terme à la crise déclenchée dans les années 1980 par le déploiement des SS-20 soviétiques à têtes nucléaires ciblant les capitales occidentales.
Les nombreuses discussions des deux derniers mois n'ont permis aucun progrès et peu d'observateurs envisagent une percée d'ici au retrait définitif de Washington, début août.
- Inquiétudes -
"La Russie a mis en danger la sécurité" de "millions d'Européens et d'Américains" "et nous ne pouvons plus être entravés par un traité pendant que la Russie le viole éhontément", a clamé vendredi Mike Pompeo.
Moscou a de son côté accusé vendredi les Etats-Unis de chercher son "épuisement économique", "via une nouvelle course aux armements".
"S'il y a une course aux armements, c'est la Russie qui l'a lancée", a répondu un haut responsable américain.
L'Otan a "pleinement" appuyé la "démarche" américaine et "la France a appelé la Russie à "utiliser la période des six mois" pour se mettre à nouveau "pleinement en conformité" avec le traité.
AFP, publié le samedi 02 février 2019 à 13h27
La Russie a rapidement riposté, samedi, à la décision annoncée la veille par les Etats-Unis de se retirer d'un traité bilatéral de désarmement nucléaire, en suspendant à son tour sa participation à cet accord crucial, au risque d'une nouvelle course aux armements.
Les deux pays s'accusent de longue date mutuellement de violer ce traité INF signé à la fin de la Guerre froide, en 1987, qui abolit l'usage - par eux seuls - des missiles terrestres nucléaires d'une portée de 500 à 5.500 km.
"Demain (samedi), les Etats-Unis vont suspendre leurs obligations dans le cadre du traité INF et enclencher le processus de retrait" : celui-ci "sera achevé dans six mois à moins que la Russie ne remplisse ses obligations en détruisant tous ses missiles, lanceurs et équipements qui violent le texte", a déclaré vendredi le président Donald Trump dans un communiqué.
"Nos partenaires américains ont annoncé qu'ils suspendaient leur participation à l'accord et nous la suspendons également", a réagi samedi Vladimir Poutine, ajoutant que Moscou ne prendrait plus l'initiative de négociations sur le désarmement avec Washington.
"Nous attendrons que nos partenaires (américains) aient suffisamment mûri pour avoir un dialogue d'égal à égal et significatif avec nous sur cet important sujet", a dit le président russe au cours d'une rencontre retransmise à la télévision avec ses ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Sergueï Lavrov et Sergueï Choïgou.
Vendredi, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo avait quant à lui assuré que les Etats-Unis étaient néanmoins "prêts" à continuer de discuter avec la Russie "au sujet du désarmement", à condition que les résultats puissent être "mis en oeuvre et vérifiés".
- Se doter de nouveau missiles -
Vladimir Poutine avait déjà menacé de donner son feu vert à la mise au point de nouveaux missiles de portée intermédiaire si les Américains renonçaient au traité INF. Il avait en outre évoqué le 18 décembre l'adaptation d'engins similaires jusqu'alors déployés en mer ou dans les airs -non interdits ceux-là- pour pouvoir être tirés à partir du sol.
La décision de Washington permettra aussi aux Etats-Unis de moderniser leur arsenal.
En rendant publique en février 2018 leur nouvelle posture nucléaire, ils avaient en effet prévenu qu'ils avaient l'intention de mettre au point deux nouvelles armes : un type de missile nucléaire de faible puissance, qui sera tiré d'un sous-marin, mais aussi un type de missile nucléaire de croisière qui, lui, violerait le traité INF.
Fin 2018, le président russe avait par ailleurs suggéré d'associer de nouveaux Etats à cet accord, s'adressant implicitement en particulier à la Chine qui s'est dotée de missiles dont le traité INF interdit la production.
Pékin s'est à cet égard dit samedi "opposé au retrait des Etats-Unis" et a exhorté les deux signataires du traité à "régler leurs différends de façon appropriée par le biais d'un dialogue constructif".
Début décembre, de Bruxelles et avec le soutien de l'Otan, Mike Pompeo avait donné à la Russie 60 jours, jusqu'au 2 février, pour démanteler ses nouveaux missiles violant l'accord aux yeux des Américains et de le l'Alliance atlantique. Faute de quoi, il avait menacé d'entamer la procédure de retrait, qui s'étend sur six mois.
La Russie avait pour sa part rejeté ces accusations "sans fondement", reprochant en retour à Washington de ne pas se conformer au traité INF et dénonçant la "stratégie des Etats-Unis" qui consiste selon elle à "s'affranchir de leurs obligations juridiques internationales".
Les premières accusations de violations russes avaient été portées sous la présidence de Barack Obama, en 2014, et Donald Trump avait dès octobre évoqué une sortie de cet accord qui avait mis un terme à la crise déclenchée dans les années 1980 par le déploiement des SS-20 soviétiques à têtes nucléaires ciblant les capitales occidentales.
Les nombreuses discussions des deux derniers mois n'ont permis aucun progrès et peu d'observateurs envisagent une percée d'ici au retrait définitif de Washington, début août.
- Inquiétudes -
"La Russie a mis en danger la sécurité" de "millions d'Européens et d'Américains" "et nous ne pouvons plus être entravés par un traité pendant que la Russie le viole éhontément", a clamé vendredi Mike Pompeo.
Moscou a de son côté accusé vendredi les Etats-Unis de chercher son "épuisement économique", "via une nouvelle course aux armements".
"S'il y a une course aux armements, c'est la Russie qui l'a lancée", a répondu un haut responsable américain.
L'Otan a "pleinement" appuyé la "démarche" américaine et "la France a appelé la Russie à "utiliser la période des six mois" pour se mettre à nouveau "pleinement en conformité" avec le traité.
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Re: le retour de la guerre froide?
https://uawire.org/kremlin-russia-deployed-long-range-bombers-in-crimea?fbclid=IwAR0Fr5AswzrbbOdUV16y-Ikwuv15VLcjkxtd053a8WWGjxAAb1bDN-JPvfs
Kremlin: la Russie a déployé des bombardiers à longue portée en Crimée
Mardi 19 mars 2019 12:00:21 PM
Le président du Comité de la défense et de la sécurité de la Fédération, Viktor Bondarev, a annoncé que la Russie avait déployé des bombardiers stratégiques Tupolev Tu-22M3 dotés d'armes nucléaires en Crimée. Les bombardiers sont capables de frapper des systèmes de défense aérienne et des systèmes de défense antimissile «partout en Europe», rapporte RIA Novosti .
Bondarev a noté que ces bombardiers seront modernisés dans les prochaines années et deviendront des "moyens universels pour frapper tous types de cibles à des milliers de kilomètres de distance".
«En Crimée, nous avons déployé les systèmes de missiles anti-aériens S-300 et S-400, Buk-M2, Pantsir-S1, deux modifications des missiles balistiques Iskander ... Un rayon d'action au combat du Tu-22M3 et la portée de Les missiles de croisière à bord permettent de transporter une charge militaire n'importe où en Europe, frappant ainsi tout objet de la défense antimissile ennemie ou des systèmes de défense aérienne ", a déclaré Bondarev, cité par la presse russe.
Dans le même temps, le président a déclaré que cela était dû au déploiement des systèmes de défense antimissile américains en Roumanie en 2015, ce qui constituait "un défi de taille, en réponse duquel le ministère russe de la Défense a décidé de déployer du Tu-22M3 en vol escadrons de bombardiers à la base aérienne de Gvardeyskoye en Crimée ".
Actuellement, le 37ème régiment d’aviation mixte de l’armée de l’air russe, comprenant deux escadrons de Su-24M et Su-25SM, est basé sur l’aérodrome situé à 13 km de Simferopol.
Kremlin: la Russie a déployé des bombardiers à longue portée en Crimée
Mardi 19 mars 2019 12:00:21 PM
Le président du Comité de la défense et de la sécurité de la Fédération, Viktor Bondarev, a annoncé que la Russie avait déployé des bombardiers stratégiques Tupolev Tu-22M3 dotés d'armes nucléaires en Crimée. Les bombardiers sont capables de frapper des systèmes de défense aérienne et des systèmes de défense antimissile «partout en Europe», rapporte RIA Novosti .
Bondarev a noté que ces bombardiers seront modernisés dans les prochaines années et deviendront des "moyens universels pour frapper tous types de cibles à des milliers de kilomètres de distance".
«En Crimée, nous avons déployé les systèmes de missiles anti-aériens S-300 et S-400, Buk-M2, Pantsir-S1, deux modifications des missiles balistiques Iskander ... Un rayon d'action au combat du Tu-22M3 et la portée de Les missiles de croisière à bord permettent de transporter une charge militaire n'importe où en Europe, frappant ainsi tout objet de la défense antimissile ennemie ou des systèmes de défense aérienne ", a déclaré Bondarev, cité par la presse russe.
Dans le même temps, le président a déclaré que cela était dû au déploiement des systèmes de défense antimissile américains en Roumanie en 2015, ce qui constituait "un défi de taille, en réponse duquel le ministère russe de la Défense a décidé de déployer du Tu-22M3 en vol escadrons de bombardiers à la base aérienne de Gvardeyskoye en Crimée ".
Actuellement, le 37ème régiment d’aviation mixte de l’armée de l’air russe, comprenant deux escadrons de Su-24M et Su-25SM, est basé sur l’aérodrome situé à 13 km de Simferopol.
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Re: le retour de la guerre froide?
[size=41]Les étranges morts de dignitaires russes aux États-[/size]
Par Maurin Picard
Mis à jour le 19/03/2019 à 20h29 | Publié le 19/03/2019 à 19h29
De nouveaux éléments attestent le caractère suspect de plusieurs décès survenus à Washington et à New York depuis 2015.
New York
Échevelé et dépenaillé, Mikhaïl Lesin semblait dans tous ses états, en regagnant son hôtel quatre étoiles, le Dupont Circle, le soir du 5 novembre 2015 à Washington. Quelques heures plus tard, l'ancien conseiller média du président russe Vladimir Poutine, âgé de 59 ans et tombé en disgrâce avec le Kremlin depuis 2012, était retrouvé mort dans sa chambre, couvert d'ecchymoses. L'enquête initiale avait conclu à une crise cardiaque résultant d'une forte intoxication alcoolique et de «chutes répétées» .
» LIRE AUSSI - La mort suspecte de Mikhaïl Lessine hante Washington
Reprise par la chaîne de propagande Russia Today, que Lesin avait, ironie du sort, lui-même fondée en 2005, la version n'a pas tenu longtemps: le 10 mars 2016, le service de médecine légale de Washington DC (OCME) reconnaissait que le corps était couvert d'hématomes «à la tête, au cou, au torse aux extrémités supérieures et inférieures», comme autant de coups infligés lors d'une altercation en ville, selon les enquêteurs. Fait inhabituel pour un décès en apparence accidentel, le FBI se saisit de l'affaire, procède à des interrogatoires de témoins et convoque un légiste devant un grand jury fédéral, avant de «geler» le dossier.
Tombé du toit du consulat
Après trois ans d'efforts, une demande de déclassification du rapport d'autopsie a permis de connaître le détail des blessures subies par Mikhaïl Lesin: selon Radio Free Europe, celui-ci avait la nuque brisée, conséquence probable d'un début de «pendaison ou de strangulation manuelle», comme l'explique un des auteurs anonymes du rapport. Il s'agit précisément de l'os hyoïde, situé au-dessus du larynx. Prudents, les légistes situent cette blessure «au moment de la mort» de la victime, sans pouvoir établir si elle l'a provoquée ou si elle s'est produite lors d'une manipulation ultérieure du corps.
Après ce rebondissement, l'«affaire» Lesin est d'autant plus intrigante qu'elle inaugurait en 2015 une macabre série noire pour les dignitaires russes, officiels ou déchus, dans l'Amérique de Donald Trump. Exactement un an plus tard, à 7 heures du matin, le mardi 8 novembre 2016, jour d'élection présidentielle aux États-Unis, un représentant de Moscou faisait lui aussi une «chute» fatale. Dans l'Upper East Side, à New York, sur la 91e Rue, un corps percute sourdement le macadam. L'inconnu semble avoir chuté d'une certaine hauteur. Les visages se tournent vers le consulat russe, sis au numéro 9. Toutes les fenêtres sont fermées. L'homme est donc tombé du toit.
Guerre secrète
Comme dans le cas de Mikhaïl Lesin, le rapport préliminaire d'autopsie relève des contusions au visage («blunt force trauma», «traumatisme contondant»), pouvant indiquer un coup violent antérieur à la chute. Tandis que les premiers journalistes accourent, les autorités consulaires russes prennent la relève. La cause de la mort est requalifiée, sans mention des blessures faciales: il s'agirait d'une crise cardiaque, survenue non pas sur le toit, mais dans la guérite de sécurité. Initialement baptisée John Doe («Monsieur X») par le NYPD, la victime est identifiée: il s'agit de Sergueï Krivov, l'officier consulaire de sécurité en charge de la «prévention du sabotage» et des «tentatives d'intrusion secrète», selon les médias russes. Du contre-espionnage, en somme.
«Le métier de diplomate n'est pas bon pour la pression artérielle.»
Bernard Whalen, lieutenant de police et historien du NYPD
À cette date, les services de renseignement américains se souciaient déjà depuis trois mois des interférences russes dans la campagne présidentielle. Le site Buzzfeed révèle que Krivov, 63 ans, détenait une «cryptocarte» permettant de chiffrer les messages sortants et de décoder les entrants. A-t-il été la victime d'une guerre secrète entre les gratte-ciel de Manhattan? Une chose est sûre: «Un homme de sa séniorité n'avait rien à faire sur le toit», souffle au Figaro un détective du NYPD, sous le couvert de l'anonymat.
Dans le maelström de l'élection et le tremblement de terre politique de la victoire de Donald Trump, l'affaire Krivov échappe aux unes de la presse américaine, à la différence de Lesin, un an plus tôt. Le corps de la victime est réclamé à la morgue, dès le lendemain 9 novembre, dans l'indifférence générale. Enquête classée au NYPD. Le service de médecine légale de la ville de New York, trois mois plus tard, la déclarait pourtant encore ouverte, «la cause et les circonstances de la mort demeurant non élucidées, en l'attente d'examens complémentaires». Les résultats ne seront jamais communiqués publiquement.
Cette hécatombe bizarre se poursuit: le 20 février 2017, à 9 h 30 du matin, le truculent ambassadeur russe auprès de l'ONU, Vitali Tchourkine, 64 ans, est retrouvé inconscient à son bureau. Hospitalisé en urgence, il est déclaré mort, vraisemblablement d'une crise cardiaque. Là encore, le corps sera récupéré par des diplomates russes et prestement renvoyé vers la mère patrie. À Buzzfeed, des sources médicales suggèrent que Tchourkine est probablement décédé durant la soirée, et sûrement pas à son bureau.
«Le métier de diplomate n'est pas bon pour la pression artérielle», sourit Bernard Whalen, lieutenant de police et historien du NYPD. Mais ce n'est pas un abus de petits fours ni de chocolats enrobés qui a tué Sergueï Krivov, pas plus que son penchant pour la bouteille n'a causé le décès de Mikhaïl Lesin à Washington.
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: le retour de la guerre froide?
La Russie confirme que les avions placés en Crimée peuvent détruire toute cible en Europe
En Crimée occupée, la Russie a basé des avions-bombardiers Tu-22M3 supersoniques, capables de frapper des cibles navales et terrestres à une distance considérable de leur base avec des missiles guidés et des bombes aériennes.
No comment . . .
En Crimée occupée, la Russie a basé des avions-bombardiers Tu-22M3 supersoniques, capables de frapper des cibles navales et terrestres à une distance considérable de leur base avec des missiles guidés et des bombes aériennes.
Cette information a été confirmée par Vladimir Chamanov, président du Comité de la Douma dans le domaine de la défense de la Fédération de Russie.
« Les avions Tu-22M3 sont déployés en Crimée. Ce sont des avions porteurs de missiles qui subissent une modernisation en profondeur et qui sont capables de détruire toute cible en Europe avec leurs armes », a-t-il déclaré.
La veille, Viktor Bondarev, président du Comité de la défense et de la sécurité du Conseil de la Fédération de Russie, a déclaré que la Russie avait déployé des systèmes de missiles tactiques opérationnels Iskander-M en Crimée et également des bombardiers à longue portée Tu-22M3 sur la péninsule.
Le Tu-22M3 est un bombardier supersonique à longue portée. Il est destiné à détruire des cibles navales et terrestres à une distance pouvant aller jusqu'à 2 200 km de leur base à l'aide de missiles guidés et de bombes aériennes.
Les avions Tu-22M3 ont été utilisés par l'armée russe dans le cadre d'une opération militaire en Syrie. Ces bombardiers ont pris part aux hostilités en Afghanistan ainsi que lors de la prétendue opération antiterroriste dans le Caucase du Nord et durant la guerre contre la Géorgie.
No comment . . .
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