le retour de la guerre froide?
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Re: le retour de la guerre froide?
[size=41]Donald Trump envisage d'implanter une base militaire en Pologne[/size]
Par Le figaro.fr
Publié le 19/09/2018 à 12h13
Le président des États-Unis recevait mardi à la Maison-Blanche son homologue polonais, Andrzej Duda, qui s'est dit prêt à payer au moins deux milliards de dollars pour accueillir de façon permanente les troupes américaines.
Le président polonais a proposé de la baptiser «Fort Trump». En visite à la Maison-Blanche, Andrzej Duda a proposé mardi à son homologue américain l'implantation permanente d'une base militaire américaine dans son pays. «J'espère que vous prendrez la décision de déployer plus d'unités et d'équipement (...). J'aimerais voir une base américaine permanente en Pologne», a-t-il déclaré à l'occasion d'une conférence de presse commune. Aux yeux d'Andrzej Duda, cette présence américaine permanente en Pologne aurait une valeur dissuasive face aux menées agressives de Moscou. «Je suis convaincu qu'il n'y a pas de méthode plus efficace pour empêcher une guerre que de montrer que nous sommes prêts à repousser une attaque à tout moment», a-t-il justifié.
» LIRE AUSSI - Budget, élargissement, opérations... Les nombreux défis de l'Otan
Varsovie se dit prêt à débourser jusqu'à 1,7 milliard d'euros. «La Pologne est prête à contribuer de manière significative pour que les États-Unis aient une présence en Pologne, a salué Donald Trump. S'ils sont prêts à le faire, c'est quelque chose dont nous parlerons certainement.» Et d'ajouter: «Nous étudions cela très sérieusement.» Le président américain a précisé que son pays examinait cette requête polonaise «d'un point de vue, en premier lieu, de protection militaire pour les deux pays et, aussi, de coût». Les États-Unis font actuellement tourner leurs effectifs militaires en Pologne mais assurer une présence permanente coûterait beaucoup plus cher, en termes d'hébergement, de scolarité et d'installations de santé.
«Aucune décision n'a été prise»
Le ministre de la Défense, Jim Mattis, est d'ailleurs venu par la suite rappeler qu'aucune décision n'avait été prise concernant une éventuelle base américaine sur son territoire. «Les questions sont nombreuses, a-t-il souligné. Comme vous le savez, il ne s'agit pas seulement d'une base. Il s'agit de zones d'entraînement, il s'agit d'infrastructures de maintenance au sein de la base, toutes ces choses, ce sont beaucoup de détails que nous devons étudier avec les Polonais. Donc aucune décision n'a été prise, nous l'étudions et nous travaillons ensemble.» Le ministre a néanmoins salué les efforts de la Pologne pour augmenter son budget militaire, le pays faisant partie du petit groupe de membres de l'Otan ayant atteint le seuil de 2% du PIB dépensés pour la défense.
Fin mars, Varsovie a signé mercredi le plus important contrat d'armement de son histoire en faisant l'acquisition pour 3,8 milliards d'euros de systèmes antimissiles américains Patriot pour moderniser sa défense aérienne face à la Russie. Depuis l'annexion de la Crimée par une Russie cherchant à s'affirmer militairement et politiquement face à ses voisins, la Pologne a accéléré le rajeunissement de sa défense vieillissante. Les deux tiers des équipements de la défense polonaise datent de l'époque de la Guerre froide, lorsque le pays était membre du Pacte de Varsovie, sous l'autorité de Moscou. Le pays négocie avec Washington l'achat d'équipements complémentaires dont un nouveau système radar à 360 degrés et un système d'interception de missiles dans le cadre d'une deuxième phase de modernisation militaire.
L'idée fait son chemin depuis un moment déjà.
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: le retour de la guerre froide?
[size=36]Affaire Skripal : la piste du colonel russe décoré devenu empoisonneur[/size]
© Metropolitan Police Service / AFP | Rouslan Boshirov, l'un des deux suspects dans l'affaire Skripal, serait en réalité Anatoli Tchepiga, un colonel russe décoré.
Dernière modification : 27/09/2018
Simple touriste russe fasciné par la cathédrale de Salisbury ou “héros de Russie” en mission commandée par les services secrets russes pour [size=14]assassiner l’ex-agent double Sergueï Skripal ? L’identité de l’un des deux suspects de l’empoisonnement au Novichok se retrouve au centre de cette affaire, après les révélations du site britannique d’investigation Bellingcat, mardi 26 septembre.
Rouslan Boshirov, l’un des deux suspects dans l’enquête pour tentative de meurtre de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia en mars dernier, serait en réalité Anatoli Tchepiga, un agent secret et colonel décoré par le président russe Vladimir Poutine, affirme ce site spécialisé dans les affaires d’espionnage. L’homme, interpellé au Pays-Bas par la police il y a quelques mois, a toujours affirmé s’être rendu à Londres avec son ami Alexander Petrov pour découvrir les beautés de la capitale anglaise, et notamment la cathédrale de Salisbury avec sa “flèche de 123 mètres de haut, célèbre dans le monde entier”. Vladimir Poutine a, de son côté, soutenu que les deux Russes étaient de “simples civils” sans lien avec le monde du renseignement.
Du fin fond du Kazakhstan à la Tchétchénie
[/size]
Une thèse qui ne tient pas debout pour Bellingcat. Le site soutient que la véritable identité de Rouslan Boshirov et son parcours en disent long sur l’implication des plus hautes sphères du pouvoir russe dans l’affaire Skripal. L’enquête de Bellingcat pour démasquer le “faux touriste” repose presque exclusivement sur des données publiques et ne fournit, comme preuve matérielle, qu’une photo de passeport d’Anatoli Tchepiga qui ressemble aux clichés fournies par la police britannique pour identifier Rouslan Boshirov. Mais le site affirme qu’une “multitude de sources liées à l’enquête ont confirmé” leurs conclusions.
S’il n’existe aucune trace d’un Rouslan Boshirov en Russie avant 2009 - date de la délivrance d’un passeport à ce nom -, la vie d’Anatoli Tchepiga est, quant à elle, plus documentée. Né il y a 39 ans à Nikolaevka, un petit village de 300 habitants au sud-est du Kazakhstan, le futur colonel a opté pour une carrière militaire dès l’âge de 18 ans. Il a intégré l’Académie militaire de Blagovechtchensk, à la frontière entre la Russie et la Chine, qui est “réputée pour former l’élite des commandos marine et des spetsnaz [forces d’intervention spéciale]”, précise Bellingcat.
Il est ensuite affecté à la 14e brigade des forces spéciales, qui s’est montrée très active durant la seconde guerre de Tchétchénie (1999-2006). Anatoli Tchepiga se serait distingué durant ce conflit et a reçu “20 récompenses militaires pour ses services dans cette brigade”, précise le site d’une organisation de soldats volontaires russes, l’une des rares sources en ligne à mentionner le parcours du suspect numéro 1 dans la tentative d’assassinat de Sergueï Skripal.
“Héros de la fédération de Russie”
À partir du milieu des années 2000, il devient plus difficile de suivre la carrière d’Anatoli Tchepiga. Selon Bellingcat, il a enfilé les habits d’espions entre 2003 et 2009, date à laquelle il serait officiellement devenu Rouslan Boshirov pour ses missions secrètes.
Son nom réapparaît en 2014, lorsqu’il reçoit la médaille de “Héros de la fédération de Russie”, la plus importante distinction nationale, de la part de Vladimir Poutine. Mais la cérémonie de remise de la récompense n’est pas publique dans son cas, contrairement à la coutume en la matière. “Cela signifie que l’acte de bravoure en question est classé secret défense”, affirme Bellingcat. La seule référence à l’honneur qui a été fait au colonel vient du site de son école militaire, où il est indiqué qu’il a reçu la médaille pour “une mission de maintien de la paix”.
Si les affirmations de Bellingcat sont correctes, cela signifie que Moscou a dépêché un élément de premier ordre pour tenter d’assassiner un ex-agent double réfugié à Londres. Une hypothèse qui étonne un ancien officier russe du renseignement militaire, interrogé par le site. Ce genre de mission serait généralement confié à des agents de moindre importance, pour le cas où ils seraient arrêtés. Pour qu’un espion avec le pedigree d’Anatoli Tchepiga ait été désigné, il faut, d’après cet ex-officier russe, que la mission soit considérée comme de première importance pour des personnes “très haut placées”.
Première publication : 27/09/2018
© Metropolitan Police Service / AFP | Rouslan Boshirov, l'un des deux suspects dans l'affaire Skripal, serait en réalité Anatoli Tchepiga, un colonel russe décoré.
Texte par Sébastian SEIBT
Dernière modification : 27/09/2018
La véritable identité de l’un des deux suspects dans l’affaire Skripal serait celle d’un colonel ayant obtenu la plus haute distinction de l’ordre du mérite en Russie, d’après le site d’investigation britannique Bellingcat.
Simple touriste russe fasciné par la cathédrale de Salisbury ou “héros de Russie” en mission commandée par les services secrets russes pour [size=14]assassiner l’ex-agent double Sergueï Skripal ? L’identité de l’un des deux suspects de l’empoisonnement au Novichok se retrouve au centre de cette affaire, après les révélations du site britannique d’investigation Bellingcat, mardi 26 septembre.
Rouslan Boshirov, l’un des deux suspects dans l’enquête pour tentative de meurtre de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia en mars dernier, serait en réalité Anatoli Tchepiga, un agent secret et colonel décoré par le président russe Vladimir Poutine, affirme ce site spécialisé dans les affaires d’espionnage. L’homme, interpellé au Pays-Bas par la police il y a quelques mois, a toujours affirmé s’être rendu à Londres avec son ami Alexander Petrov pour découvrir les beautés de la capitale anglaise, et notamment la cathédrale de Salisbury avec sa “flèche de 123 mètres de haut, célèbre dans le monde entier”. Vladimir Poutine a, de son côté, soutenu que les deux Russes étaient de “simples civils” sans lien avec le monde du renseignement.
Du fin fond du Kazakhstan à la Tchétchénie
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Une thèse qui ne tient pas debout pour Bellingcat. Le site soutient que la véritable identité de Rouslan Boshirov et son parcours en disent long sur l’implication des plus hautes sphères du pouvoir russe dans l’affaire Skripal. L’enquête de Bellingcat pour démasquer le “faux touriste” repose presque exclusivement sur des données publiques et ne fournit, comme preuve matérielle, qu’une photo de passeport d’Anatoli Tchepiga qui ressemble aux clichés fournies par la police britannique pour identifier Rouslan Boshirov. Mais le site affirme qu’une “multitude de sources liées à l’enquête ont confirmé” leurs conclusions.
S’il n’existe aucune trace d’un Rouslan Boshirov en Russie avant 2009 - date de la délivrance d’un passeport à ce nom -, la vie d’Anatoli Tchepiga est, quant à elle, plus documentée. Né il y a 39 ans à Nikolaevka, un petit village de 300 habitants au sud-est du Kazakhstan, le futur colonel a opté pour une carrière militaire dès l’âge de 18 ans. Il a intégré l’Académie militaire de Blagovechtchensk, à la frontière entre la Russie et la Chine, qui est “réputée pour former l’élite des commandos marine et des spetsnaz [forces d’intervention spéciale]”, précise Bellingcat.
Il est ensuite affecté à la 14e brigade des forces spéciales, qui s’est montrée très active durant la seconde guerre de Tchétchénie (1999-2006). Anatoli Tchepiga se serait distingué durant ce conflit et a reçu “20 récompenses militaires pour ses services dans cette brigade”, précise le site d’une organisation de soldats volontaires russes, l’une des rares sources en ligne à mentionner le parcours du suspect numéro 1 dans la tentative d’assassinat de Sergueï Skripal.
“Héros de la fédération de Russie”
À partir du milieu des années 2000, il devient plus difficile de suivre la carrière d’Anatoli Tchepiga. Selon Bellingcat, il a enfilé les habits d’espions entre 2003 et 2009, date à laquelle il serait officiellement devenu Rouslan Boshirov pour ses missions secrètes.
Son nom réapparaît en 2014, lorsqu’il reçoit la médaille de “Héros de la fédération de Russie”, la plus importante distinction nationale, de la part de Vladimir Poutine. Mais la cérémonie de remise de la récompense n’est pas publique dans son cas, contrairement à la coutume en la matière. “Cela signifie que l’acte de bravoure en question est classé secret défense”, affirme Bellingcat. La seule référence à l’honneur qui a été fait au colonel vient du site de son école militaire, où il est indiqué qu’il a reçu la médaille pour “une mission de maintien de la paix”.
Si les affirmations de Bellingcat sont correctes, cela signifie que Moscou a dépêché un élément de premier ordre pour tenter d’assassiner un ex-agent double réfugié à Londres. Une hypothèse qui étonne un ancien officier russe du renseignement militaire, interrogé par le site. Ce genre de mission serait généralement confié à des agents de moindre importance, pour le cas où ils seraient arrêtés. Pour qu’un espion avec le pedigree d’Anatoli Tchepiga ait été désigné, il faut, d’après cet ex-officier russe, que la mission soit considérée comme de première importance pour des personnes “très haut placées”.
Première publication : 27/09/2018
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: le retour de la guerre froide?
Intéressant dans les conclusions... D'autres suites explicatives ? Sans doute à rechercher dans la personnalité et le passé des victimes... ???
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: le retour de la guerre froide?
800 commandos de la marine et de l'armée royale britannique seront envoyés en Norvège chaque hiver pour les dix prochaines années
https://www.express.co.uk/news/uk/1024711/world-war-3-uk-troops-Arctic-Russia
https://www.express.co.uk/news/uk/1024711/world-war-3-uk-troops-Arctic-Russia
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: le retour de la guerre froide?
[size=41]Londres accuse la Russie de plusieurs cyberattaques mondiales[/size]
Par Le figaro.fr et AFP, Reuters AgencesMis à jour le 04/10/2018 à 12h08 | Publié le 04/10/2018 à 11h00
VIDÉO - Dans un contexte de fortes tensions entre le Royaume-Uni et la Russie, le chef de la diplomatie britannique accuse le renseignement militaire russe d'être à l'origine de plusieurs cyberattaques. Le GRU est déjà accusé par Londres d'avoir organisé l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille.
En pleine affaire Skripal, le GRU est une nouvelle fois dans le viseur des Britanniques. La Grande-Bretagne accuse les services du renseignement militaire russe d'avoir mené une série de cyberattaques visant à semer la discorde dans le monde en déstabilisant les démocraties occidentales.
» LIRE AUSSI - Affaire Skripal: le suspect était un colonel russe
Ces attaques ont touché un large éventail d'événements et de secteurs, allant d'instances sportives à l'élection présidentielle américaine de 2016, écrit le gouvernement britannique dans un rapport fondé sur les travaux de son Centre national de sécurité informatique (NCSC) et rendu public ce jeudi. «Les actions du GRU sont irresponsables et systématiques: ils essaient de nuire et d'interférer dans les élections d'autres pays», a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt. «Notre message est clair: avec nos alliés, nous exposerons les tentatives du GRU de nuire à la stabilité internationale et nous y répondrons», a-t-il ajouté, précisant que Londres attribuait la responsabilité de ces attaques au gouvernement russe.
Ces cyberattaques, menées «au hasard et sans foi ni loi», ont «affecté des citoyens dans de nombreux pays, dont la Russie, et coûté des millions de livres aux économies nationales», a-t-il ajouté. Parmi les attaques identifiées par le NCSC figure notamment celle du parti démocrate américain, prélude au scandale de l'ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine de 2016, et pour laquelle le GRU avait déjà été accusé par Washington. Figurent également des fuites de documents confidentiels consécutives au piratage de la base de données de l'Agence mondiale antidopage (AMA) ou encore l'attaque informatique contre l'aéroport d'Odessa en Ukraine. En avril dernier, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont mis en garde contre une cyberattaque à l'échelle mondiale lancée en 2015 qu'ils ont imputée à des pirates informatiques soutenus par la Russie.
«Sentiment d'impunité»
Moins connu que le KGB soviétique, le GRU a joué un rôle majeur dans plusieurs conflits, notamment l'annexion de la Crimée en 2014. L'agence a été accusée par la première ministre britannique Theresa May d'avoir mené la tentative d'assassinat contre l'ancien agent double russe Sergueï Skripal en mars dernier à Salisbury, dans le sud de l'Angleterre. Les services secrets britanniques ont identifié deux hommes, dont l'un, Anatoli Chepiga, serait colonel au sein du GRU. Disposant d'agents à travers le monde, les services du renseignement militaire russe rendent compte directement à l'état-major du ministère russe de la Défense. Aucune communication n'est effectuée sur les actions du service, dont la structure, les effectifs et le financement sont tenus secrets.
Selon une source gouvernementale britannique, le GRU est associé à plusieurs noms de groupes de pirates connus, et souvent présentés comme proches des autorités russes, tels que «Fancy Bear», «Sandworm», «Strontium», «APT 28», «CyberCaliphate», «Sofacy», «BlackEnergy Actors», différentes appellations qui désignent parfois une seule et même entité. «Compte tenu du haut niveau de confiance de (cette) évaluation et du contexte, le gouvernement britannique estime que le gouvernement russe - le Kremlin - est responsable», a ajouté cette source. «Ce type de comportement démontre leur volonté d'agir sans respecter le droit international ou les normes établies, et ils le font avec un sentiment d'impunité», a dit Jeremy Hunt. En 2016 et cette année, les États-Unis ont sanctionné plusieurs officiers du GRU, dont son responsable Igor Korobov, pour des tentatives de cyberattaques et avoir voulu interférer dans l'élection présidentielle de 2016.
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: le retour de la guerre froide?
[size=72]Les Occidentaux se coordonnent pour accuser la Russie de cyberattaques[/size]
[size=31]Dans un mouvement d’une ampleur inédite, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et le Canada, notamment, ont accusé, jeudi, la Russie d’être responsable de cyberattaques majeures survenues ces dernières années.[/size]
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LE MONDE | 04.10.2018 à 19h15 • Mis à jour le 04.10.2018 à 19h54 | Par Michaël Szadkowski et Martin Untersinger
Dans un mouvement d’une ampleur inédite, plusieurs pays occidentaux – parmi lesquels les Etats-Unis, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et le Canada – ont accusé, jeudi 4 octobre, la Russie d’être responsable de cyberattaques majeures survenues ces dernières années.
Ces annonces concertées ont eu lieu alors que les ministres de la défense des pays de l’OTAN sont réunis à Bruxelles pour un sommet, où la question des attaques informatiques russes était au menu. Les Etats-Unis ont officialisé, à cette occasion, la mise à disposition de ses capacités en matière de cyberdéfense, qui pourront être directement utilisées par l’OTAN.
La Russie doit « cesser son comportement irresponsable », a averti, en marge de ce sommet, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Moscou doit mettre un terme à « l’usage de la force contre ses voisins, [aux] tentatives d’immixtion dans des processus électoraux et [aux] campagnes massives de désinformation », a martelé le chef de l’Alliance atlantique.
Le GRU, le service de renseignement militaire russe et bras armé du Kremlin sur Internet, est au centre de cette cascade d’attributions d’attaques informatiques. Il a été récemment accusé par les autorités américaines d’être impliqué, peu avant l’élection américaine de 2016, dans le piratage du Parti démocrate, préambule à une plus vaste opération d’ingérence numérique de la Russie.
[size]
Les autorités néerlandaises ont annoncé avoir déjoué, en avril, une cyberattaque contre l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), basée à La Haye. Cette organisation, impliquée dans les enquêtes sur l’empoisonnement de Sergueï Skripal et les attaques chimiques en Syrie, s’est attiré à de nombreuses reprises les foudres du Kremlin.
Quatre agents russes, expulsés depuis par les Pays-Bas, avaient positionné un véhicule truffé d’équipements électroniques sur le parking d’un hôtel proche du siège de l’OIAC, afin d’accéder à son réseau informatique interne.
LIRE SUR LE SUJET : Les Pays-Bas révèlent les détails d’une opération d’espionnage russe digne de la guerre froide
« Le gouvernement néerlandais juge extrêmement inquiétante l’implication de ces agents de renseignement », a déclaré la ministre néerlandaise de la défense. L’Union européenne a dénoncé, après ces révélations, un « acte agressif » de la part du renseignement militaire russe. « Ces actions portent atteinte au droit et aux institutions internationales », ont écrit, dans un communiqué, le président du Conseil européen, Donald Tusk, celui de la Commission, Jean-Claude Juncker, et la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.
Moscou a eu recours a son habituelle ironie, fustigeant « l’ampleur » de « l’espionnite aiguë des Occidentaux », selon les termes du ministère russe des affaires étrangères.
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C’est le Royaume-Uni qui a ouvert le bal des dénonciations visant la Russie, jeudi. Le ministère britannique des affaires étrangères, Jeremy Hunt a dénoncé les actions « sans foi ni loi » du GRU, qui ont « affecté des citoyens dans de nombreux pays et coûté des millions de livres ». Les autorités britanniques évoquent ainsi à la fois l’attaque contre le Parti démocrate américain en 2016, mais aussi l’offensive contre l’Agence mondiale antidopage ou bien le virus informatique BadRabbit, qui avait touché l’Ukraine en 2017.
L’agence britannique chargée de la défense informatique a, par ailleurs, relié d’un trait plusieurs groupes que les experts en sécurité informatique rattachent depuis des années à la Russie. Pour les autorités britanniques, les groupes Fancy Bear, Sandworm, APT28 ou CyberCaliphate sont des alias derrière lesquels se cache le GRU.
LIRE AUSSI : La Grande-Bretagne accuse la Russie de cyberattaques « sans foi ni loi »
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La justice américaine a, elle, inculpé sept agents du GRU. Ils sont poursuivis pour avoir piraté des instances sportives internationales, parmi lesquelles l’Agence mondiale antidopage (AMA), le Comité international olympique (CIA) ou encore la FIFA. Les autorités les accusent aussi de blanchiment d’argent, de fraude bancaire et d’usurpation d’identité.
Parmi les Russes inculpés figurent les quatre agents expulsés par les Pays-Bas. Les trois autres font partie des douze responsables inculpés en juillet pour le piratage du Parti démocrate.
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Le Canada y est aussi allé de sa dénonciation. Selon les autorités d’Ottawa, le renseignement militaire russe se trouve « fort probablement » derrière l’attaque de l’Agence mondiale antidopage (AMA), basée à Montréal.
En 2016, des documents internes à l’AMA contenant des informations sur les traitements médicaux de nombreux athlètes avaient été publiés sur le Web. « Le groupe avait obtenu illégalement ces renseignements en piratant le système d’administration et de gestion de l’AMA », précise le gouvernement canadien.
La même année, le Centre canadien pour l’éthique dans le sport, responsable de la lutte antidopage dans le pays, « a été compromis par un logiciel malveillant », poursuit le ministère, pour qui la responsabilité du GRU dans ce piratage est également engagée.
LIRE AUSSI : Cyberattaques d’instances sportives : les Etats-Unis inculpent des agents russes
L’attribution d’attaque informatique est très délicate sur le plan technique. La posture de ces pays occidentaux est davantage politique, dans l’espoir de décourager la Russie de mener des attaques informatiques.
La France n’a pas, à ce stade, rejoint le concert des accusations et, quitte à donner l’impression d’être isolée, campe sur sa stratégie : celle de ne pas formuler d’accusations publiques concernant les cyberattaques qui la visent et de gérer plus discrètement les différents qui l’opposent, en particulier, à la Russie. « Nous ne sommes pas plus naïfs que les autres, mais la France n’a rien à gagner à se mettre à la remorque des autres pays », estimait, jeudi dans l’après-midi, une source gouvernementale française.[/size]
[size=31]Dans un mouvement d’une ampleur inédite, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et le Canada, notamment, ont accusé, jeudi, la Russie d’être responsable de cyberattaques majeures survenues ces dernières années.[/size]
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LE MONDE | 04.10.2018 à 19h15 • Mis à jour le 04.10.2018 à 19h54 | Par Michaël Szadkowski et Martin Untersinger
Dans un mouvement d’une ampleur inédite, plusieurs pays occidentaux – parmi lesquels les Etats-Unis, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et le Canada – ont accusé, jeudi 4 octobre, la Russie d’être responsable de cyberattaques majeures survenues ces dernières années.
Ces annonces concertées ont eu lieu alors que les ministres de la défense des pays de l’OTAN sont réunis à Bruxelles pour un sommet, où la question des attaques informatiques russes était au menu. Les Etats-Unis ont officialisé, à cette occasion, la mise à disposition de ses capacités en matière de cyberdéfense, qui pourront être directement utilisées par l’OTAN.
La Russie doit « cesser son comportement irresponsable », a averti, en marge de ce sommet, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Moscou doit mettre un terme à « l’usage de la force contre ses voisins, [aux] tentatives d’immixtion dans des processus électoraux et [aux] campagnes massives de désinformation », a martelé le chef de l’Alliance atlantique.
Le GRU, le service de renseignement militaire russe et bras armé du Kremlin sur Internet, est au centre de cette cascade d’attributions d’attaques informatiques. Il a été récemment accusé par les autorités américaines d’être impliqué, peu avant l’élection américaine de 2016, dans le piratage du Parti démocrate, préambule à une plus vaste opération d’ingérence numérique de la Russie.
[size=42]Pays-Bas : l’OIAC espionnée par des Russes à La Haye[/size]
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Les autorités néerlandaises ont annoncé avoir déjoué, en avril, une cyberattaque contre l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), basée à La Haye. Cette organisation, impliquée dans les enquêtes sur l’empoisonnement de Sergueï Skripal et les attaques chimiques en Syrie, s’est attiré à de nombreuses reprises les foudres du Kremlin.
Quatre agents russes, expulsés depuis par les Pays-Bas, avaient positionné un véhicule truffé d’équipements électroniques sur le parking d’un hôtel proche du siège de l’OIAC, afin d’accéder à son réseau informatique interne.
LIRE SUR LE SUJET : Les Pays-Bas révèlent les détails d’une opération d’espionnage russe digne de la guerre froide
« Le gouvernement néerlandais juge extrêmement inquiétante l’implication de ces agents de renseignement », a déclaré la ministre néerlandaise de la défense. L’Union européenne a dénoncé, après ces révélations, un « acte agressif » de la part du renseignement militaire russe. « Ces actions portent atteinte au droit et aux institutions internationales », ont écrit, dans un communiqué, le président du Conseil européen, Donald Tusk, celui de la Commission, Jean-Claude Juncker, et la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini.
Moscou a eu recours a son habituelle ironie, fustigeant « l’ampleur » de « l’espionnite aiguë des Occidentaux », selon les termes du ministère russe des affaires étrangères.
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[size=42]Le Royaume-Uni dénonce des actions « sans foi ni loi »[/size]
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C’est le Royaume-Uni qui a ouvert le bal des dénonciations visant la Russie, jeudi. Le ministère britannique des affaires étrangères, Jeremy Hunt a dénoncé les actions « sans foi ni loi » du GRU, qui ont « affecté des citoyens dans de nombreux pays et coûté des millions de livres ». Les autorités britanniques évoquent ainsi à la fois l’attaque contre le Parti démocrate américain en 2016, mais aussi l’offensive contre l’Agence mondiale antidopage ou bien le virus informatique BadRabbit, qui avait touché l’Ukraine en 2017.
L’agence britannique chargée de la défense informatique a, par ailleurs, relié d’un trait plusieurs groupes que les experts en sécurité informatique rattachent depuis des années à la Russie. Pour les autorités britanniques, les groupes Fancy Bear, Sandworm, APT28 ou CyberCaliphate sont des alias derrière lesquels se cache le GRU.
LIRE AUSSI : La Grande-Bretagne accuse la Russie de cyberattaques « sans foi ni loi »
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[size=42]Etats-Unis : sept agents russes inculpés[/size]
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La justice américaine a, elle, inculpé sept agents du GRU. Ils sont poursuivis pour avoir piraté des instances sportives internationales, parmi lesquelles l’Agence mondiale antidopage (AMA), le Comité international olympique (CIA) ou encore la FIFA. Les autorités les accusent aussi de blanchiment d’argent, de fraude bancaire et d’usurpation d’identité.
Parmi les Russes inculpés figurent les quatre agents expulsés par les Pays-Bas. Les trois autres font partie des douze responsables inculpés en juillet pour le piratage du Parti démocrate.
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[size=42]Canada : l’Agence mondiale antidopage visée[/size]
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Le Canada y est aussi allé de sa dénonciation. Selon les autorités d’Ottawa, le renseignement militaire russe se trouve « fort probablement » derrière l’attaque de l’Agence mondiale antidopage (AMA), basée à Montréal.
En 2016, des documents internes à l’AMA contenant des informations sur les traitements médicaux de nombreux athlètes avaient été publiés sur le Web. « Le groupe avait obtenu illégalement ces renseignements en piratant le système d’administration et de gestion de l’AMA », précise le gouvernement canadien.
La même année, le Centre canadien pour l’éthique dans le sport, responsable de la lutte antidopage dans le pays, « a été compromis par un logiciel malveillant », poursuit le ministère, pour qui la responsabilité du GRU dans ce piratage est également engagée.
LIRE AUSSI : Cyberattaques d’instances sportives : les Etats-Unis inculpent des agents russes
[size=31]Des tensions croissantes avec la Russie, la France prudente[/size]
Cette volée d’accusations concertées confirme la stratégie agressive adoptée depuis plusieurs mois par Londres, Washington et leurs plus proches alliés sur la question des attaques informatiques russes.L’attribution d’attaque informatique est très délicate sur le plan technique. La posture de ces pays occidentaux est davantage politique, dans l’espoir de décourager la Russie de mener des attaques informatiques.
La France n’a pas, à ce stade, rejoint le concert des accusations et, quitte à donner l’impression d’être isolée, campe sur sa stratégie : celle de ne pas formuler d’accusations publiques concernant les cyberattaques qui la visent et de gérer plus discrètement les différents qui l’opposent, en particulier, à la Russie. « Nous ne sommes pas plus naïfs que les autres, mais la France n’a rien à gagner à se mettre à la remorque des autres pays », estimait, jeudi dans l’après-midi, une source gouvernementale française.[/size]
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Re: le retour de la guerre froide?
Pays-Bas Des espions russes utilisaient une Citroën C3 pour pirater un Wi-Fi
Le Renseignement néerlandais a déjoué une cyberattaque russe visant en avril l’Organisation pour l’Interdiction des Armes chimiques (OIAC), basée à La Haye, et expulsé quatre agents russes, a annoncé le ministre de la Défense Ank Bijleveld.
Afp | 05/10/2018 PARTAGER TWITTER
http://lavdn.lavoixdunord.fr/462979/article/2018-10-05/des-espions-russes-utilisaient-une-citroen-c3-pour-pirater-un-wi-fi
Les agents russes avaient positionné une Citroën C3 gris truffé d’équipements électroniques sur le parking d’un hôtel proche du siège de l’OIAC dans le but de pirater son système informatique, selon les autorités néerlandaises. «Le gouvernement néerlandais juge extrêmement inquiétante l’implication de ces agents de renseignement», a déclaré le ministre néerlandais.
Les Pays-Bas ont identifié les présumés agents russes, précisant que l’opération était selon eux coordonnée par le renseignement militaire russe (GRU). Par ailleurs, un ordinateur portable appartenant à l’un des quatre agents était relié au Brésil, à la Suisse et à la Malaisie. Concernant la Malaisie, le contenu touchait à l’enquête sur le crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines, abattu par un missile en 2014 dans l’est de l’Ukraine.
Une antenne avait été dissimulée à l’arrière de la voiture
«Ils essayaient d’effectuer une opération de piratage à distance rapprochée», a expliqué le chef du renseignement néerlandais, le général Onno Eichelsheim. Dans le coffre du véhicule se trouvaient notamment des équipement destinés à intercepter le wifi de l’OIAC de même que les codes d’accès de l’organisation.
Une antenne avait été dissimulée à l’arrière de la voiture garée en face du siège de l’OIAC. «Nous avons intercepté le véhicule et expulsé les quatre hommes. L’opération a été couronnée de succès», s’est félicité le général Onno Eichelsheim.
Le Renseignement néerlandais a déjoué une cyberattaque russe visant en avril l’Organisation pour l’Interdiction des Armes chimiques (OIAC), basée à La Haye, et expulsé quatre agents russes, a annoncé le ministre de la Défense Ank Bijleveld.
Afp | 05/10/2018 PARTAGER TWITTER
http://lavdn.lavoixdunord.fr/462979/article/2018-10-05/des-espions-russes-utilisaient-une-citroen-c3-pour-pirater-un-wi-fi
Les agents russes avaient positionné une Citroën C3 gris truffé d’équipements électroniques sur le parking d’un hôtel proche du siège de l’OIAC dans le but de pirater son système informatique, selon les autorités néerlandaises. «Le gouvernement néerlandais juge extrêmement inquiétante l’implication de ces agents de renseignement», a déclaré le ministre néerlandais.
Les Pays-Bas ont identifié les présumés agents russes, précisant que l’opération était selon eux coordonnée par le renseignement militaire russe (GRU). Par ailleurs, un ordinateur portable appartenant à l’un des quatre agents était relié au Brésil, à la Suisse et à la Malaisie. Concernant la Malaisie, le contenu touchait à l’enquête sur le crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines, abattu par un missile en 2014 dans l’est de l’Ukraine.
Une antenne avait été dissimulée à l’arrière de la voiture
«Ils essayaient d’effectuer une opération de piratage à distance rapprochée», a expliqué le chef du renseignement néerlandais, le général Onno Eichelsheim. Dans le coffre du véhicule se trouvaient notamment des équipement destinés à intercepter le wifi de l’OIAC de même que les codes d’accès de l’organisation.
Une antenne avait été dissimulée à l’arrière de la voiture garée en face du siège de l’OIAC. «Nous avons intercepté le véhicule et expulsé les quatre hommes. L’opération a été couronnée de succès», s’est félicité le général Onno Eichelsheim.
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Re: le retour de la guerre froide?
[size=42]Affaire Skripal : le deuxième suspect identifié comme étant un médecin du renseignement militaire russe[/size]
Le site britannique « Bellingcat », à l’origine de cette enquête, avait déjà révélé que le premier suspect était un colonel du GRU.
LE MONDE | 08.10.2018 à 22h39 • Mis à jour le 09.10.2018 à 06h33
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Il avait d’abord été identifié par les autorités britanniques sous le pseudonyme d’Alexandre Petrov. Le deuxième suspect accusé par Londres d’avoir empoisonné l’ancien agent double russe Sergueï Skripal et sa fille, le 4 mars à Salisbury (sud de l’Angleterre), se nomme en fait Alexandre Yevgenïevich Michkin et il est médecin militaire au sein du renseignement militaire russe (GRU) ; c’est en tout cas ce qu’a affirmé le site d’investigation britannique Bellingcat, lundi 8 octobre.
Le site explique s’être appuyé sur « de multiples sources », dont des « témoignages de personnes familières » avec l’individu, ainsi que de copies de documents d’identité, notamment de son passeport, dont il présente une copie scannée.
Entre 2011 et 2018, il a « beaucoup voyagé » sous sa nouvelle identité. Il s’est ainsi rendu à de nombreuses reprises en Ukraine lors du mouvement de soulèvement du Maïdan, et en Transnistrie, un territoire séparatiste moldave prorusse qui a fait sécession de la Moldavie au début des années 1990, après l’effondrement de l’Union soviétique (URSS).
Les noms d’Alexandre Petrov et de Ruslan Boshirov avaient été communiqués par la police britannique lorsqu’elle avait présenté les conclusions de son enquête sur les deux hommes suspectés d’avoir tenté d’empoisonner, le 4 mars, l’ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia au Novitchok, un agent innervant développé par les militaires soviétiques. Londres avait souligné que les noms utilisés pour entrer au Royaume-Uni étaient sans doute des pseudonymes.
Lire aussi : Affaire Skripal : l’étau se resserre autour du renseignement militaire russe
Les informations de Bellingcat mettent à mal la version du président russe, Vladimir Poutine, qui avait déclaré, le 12 septembre, que les deux hommes mis en cause par Londres étaient des « civils » n’ayant rien fait de « criminel ».
Selon Scotland Yard, les deux suspects avaient séjourné quarante-huit heures à Londres, entre le 2 et le 4 mars, et s’étaient rendus à deux reprises à Salisbury. Ils avaient effectué un « voyage de reconnaissance »le 3 mars, avant de contaminer « la porte d’entrée [de Sergueï Skripal] avec le Novitchok », le lendemain, et de reprendre un vol pour Moscou.
Les deux hommes avaient ensuite été interviewés par la télévision publique russe RT, affirmant s’être rendus en tant que simples touristes à Salisbury, pour visiter la cathédrale. Ils avaient démenti être des agents du GRU.
L’affaire a provoqué une crise diplomatique majeure, conduisant à l’expulsion de plus de 300 diplomates russes ou occidentaux.
Le site britannique « Bellingcat », à l’origine de cette enquête, avait déjà révélé que le premier suspect était un colonel du GRU.
LE MONDE | 08.10.2018 à 22h39 • Mis à jour le 09.10.2018 à 06h33
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Il avait d’abord été identifié par les autorités britanniques sous le pseudonyme d’Alexandre Petrov. Le deuxième suspect accusé par Londres d’avoir empoisonné l’ancien agent double russe Sergueï Skripal et sa fille, le 4 mars à Salisbury (sud de l’Angleterre), se nomme en fait Alexandre Yevgenïevich Michkin et il est médecin militaire au sein du renseignement militaire russe (GRU) ; c’est en tout cas ce qu’a affirmé le site d’investigation britannique Bellingcat, lundi 8 octobre.
Le site explique s’être appuyé sur « de multiples sources », dont des « témoignages de personnes familières » avec l’individu, ainsi que de copies de documents d’identité, notamment de son passeport, dont il présente une copie scannée.
Nombreux voyages
Selon Bellingcat, Alexandre Yevgenïevich Michkin est né le 13 juillet 1979 à Loyga, en Russie. Il a étudié la médecine dans une académie militaire, avant de suivre un entraînement de médecin au sein de la marine russe. Recruté durant ses études par le GRU, il a ensuite pu disposer d’une carte d’identité et d’un passeport au nom d’Alexandre Petrov.Entre 2011 et 2018, il a « beaucoup voyagé » sous sa nouvelle identité. Il s’est ainsi rendu à de nombreuses reprises en Ukraine lors du mouvement de soulèvement du Maïdan, et en Transnistrie, un territoire séparatiste moldave prorusse qui a fait sécession de la Moldavie au début des années 1990, après l’effondrement de l’Union soviétique (URSS).
Les noms d’Alexandre Petrov et de Ruslan Boshirov avaient été communiqués par la police britannique lorsqu’elle avait présenté les conclusions de son enquête sur les deux hommes suspectés d’avoir tenté d’empoisonner, le 4 mars, l’ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia au Novitchok, un agent innervant développé par les militaires soviétiques. Londres avait souligné que les noms utilisés pour entrer au Royaume-Uni étaient sans doute des pseudonymes.
Lire aussi : Affaire Skripal : l’étau se resserre autour du renseignement militaire russe
La version de Vladimir Poutine mise à mal
Le 26 septembre, Bellingcat avait déjà révélé l’identité de l’autre suspect, présenté par la police britannique comme étant Ruslan Boshirov. « [Il s’agit] en fait du colonel Anatoli Tchepiga, un officier du GRU décoré de hautes distinctions », avait affirmé le site. Une affirmation rejetée par Moscou. « Beaucoup de gens se ressemblent », avait simplement répondu le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.Les informations de Bellingcat mettent à mal la version du président russe, Vladimir Poutine, qui avait déclaré, le 12 septembre, que les deux hommes mis en cause par Londres étaient des « civils » n’ayant rien fait de « criminel ».
Selon Scotland Yard, les deux suspects avaient séjourné quarante-huit heures à Londres, entre le 2 et le 4 mars, et s’étaient rendus à deux reprises à Salisbury. Ils avaient effectué un « voyage de reconnaissance »le 3 mars, avant de contaminer « la porte d’entrée [de Sergueï Skripal] avec le Novitchok », le lendemain, et de reprendre un vol pour Moscou.
Les deux hommes avaient ensuite été interviewés par la télévision publique russe RT, affirmant s’être rendus en tant que simples touristes à Salisbury, pour visiter la cathédrale. Ils avaient démenti être des agents du GRU.
L’affaire a provoqué une crise diplomatique majeure, conduisant à l’expulsion de plus de 300 diplomates russes ou occidentaux.
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Re: le retour de la guerre froide?
Hors série en kiosque. Bienvenue dans la guerre froide 2.0 !
https://www.courrierinternational.com/article/hors-serie-en-kiosque-bienvenue-dans-la-guerre-froide-20?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1539850525&fbclid=IwAR13_0zEG_p3LKfGUg0PN4y1SRRXYmkBqns8UB5BV8XerrhAkC1nkkOQwaY
Publié le 18/10/2018 - 06:11
L’agressivité de Vladimir Poutine, les cyberattaques et le retour des armes nucléaires apparaissent comme autant de menaces envers l’Occident, analyse le spécialiste de la stratégie Lawrence Freedman. Pour lui, le risque d’un conflit “chaud” est bien réel. Une analyse extraite de notre hors-série Le retour de la guerre froide, en vente actuellement.
Vladimir Poutine n’est pas du genre à accepter les critiques de l’Occident, même lorsque son pays est accusé de tentative de meurtre par administration d’un agent innervant. Le pouvoir russe a balayé ces accusations, laissant entendre que l’empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, à Salisbury le 4 mars dernier, serait en réalité l’œuvre des services secrets britanniques – tout en envoyant en filigrane un message en forme d’avertissement aux éventuels traîtres.
Cela fait déjà un moment que Poutine répète à ses concitoyens que les vieux ennemis sont de retour et que le peuple russe doit être uni et prêt à certains sacrifices. S’il ne s’est pas déclaré président à vie comme son homologue chinois, Xi Jinping, Vladimir Poutine a déjà obtenu l’allongement de son mandat présidentiel de quatre à six ans. Cela signifie qu’il devrait tenir les rênes du pouvoir jusqu’à l’âge de 71 ans. Alors que les puissances occidentales se demandent comment réagir aux ingérences russes, il ne sert à rien de miser sur l’arrivée au Kremlin de nouveaux dirigeants susceptibles de vouloir faire table rase du passé. Elles ont besoin d’élaborer une politique à long terme pour faire face à Vladimir Poutine.
C’est une des raisons qui poussent à établir un parallèle avec la guerre froide. Entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et la chute du mur de Berlin, en novembre 1989, les relations entre les superpuissances américaine et soviétique et leurs alliés respectifs étaient en effet particulièrement tendues et dangereuses. Cette période a été marquée par de nombreux conflits meurtriers, impliquant souvent des États satellites, mais la Troisième Guerre mondiale – qui aurait été nucléaire – a tout de même été évitée.
Les années 1990 ont nourri l’espoir que ce chapitre appartenait désormais au passé et qu’une nouvelle ère de paix et de prospérité s’ouvrait pour le monde entier. Mais très vite, bien avant le début de la crise ukrainienne, en mars 2014, cet espoir a vacillé. La Russie s’est mise à contester l’ordre international fondé sur la règle de droit que l’Occident défendait – et dont il violait lui-même régulièrement les principes.
Est-il pertinent de comparer la situation actuelle à la guerre froide ? La comparaison n’est pas inutile, ne serait-ce que pour révéler ce qui distingue ces deux périodes.
https://www.courrierinternational.com/article/hors-serie-en-kiosque-bienvenue-dans-la-guerre-froide-20?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1539850525&fbclid=IwAR13_0zEG_p3LKfGUg0PN4y1SRRXYmkBqns8UB5BV8XerrhAkC1nkkOQwaY
Publié le 18/10/2018 - 06:11
L’agressivité de Vladimir Poutine, les cyberattaques et le retour des armes nucléaires apparaissent comme autant de menaces envers l’Occident, analyse le spécialiste de la stratégie Lawrence Freedman. Pour lui, le risque d’un conflit “chaud” est bien réel. Une analyse extraite de notre hors-série Le retour de la guerre froide, en vente actuellement.
Vladimir Poutine n’est pas du genre à accepter les critiques de l’Occident, même lorsque son pays est accusé de tentative de meurtre par administration d’un agent innervant. Le pouvoir russe a balayé ces accusations, laissant entendre que l’empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, à Salisbury le 4 mars dernier, serait en réalité l’œuvre des services secrets britanniques – tout en envoyant en filigrane un message en forme d’avertissement aux éventuels traîtres.
Cela fait déjà un moment que Poutine répète à ses concitoyens que les vieux ennemis sont de retour et que le peuple russe doit être uni et prêt à certains sacrifices. S’il ne s’est pas déclaré président à vie comme son homologue chinois, Xi Jinping, Vladimir Poutine a déjà obtenu l’allongement de son mandat présidentiel de quatre à six ans. Cela signifie qu’il devrait tenir les rênes du pouvoir jusqu’à l’âge de 71 ans. Alors que les puissances occidentales se demandent comment réagir aux ingérences russes, il ne sert à rien de miser sur l’arrivée au Kremlin de nouveaux dirigeants susceptibles de vouloir faire table rase du passé. Elles ont besoin d’élaborer une politique à long terme pour faire face à Vladimir Poutine.
C’est une des raisons qui poussent à établir un parallèle avec la guerre froide. Entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et la chute du mur de Berlin, en novembre 1989, les relations entre les superpuissances américaine et soviétique et leurs alliés respectifs étaient en effet particulièrement tendues et dangereuses. Cette période a été marquée par de nombreux conflits meurtriers, impliquant souvent des États satellites, mais la Troisième Guerre mondiale – qui aurait été nucléaire – a tout de même été évitée.
Les années 1990 ont nourri l’espoir que ce chapitre appartenait désormais au passé et qu’une nouvelle ère de paix et de prospérité s’ouvrait pour le monde entier. Mais très vite, bien avant le début de la crise ukrainienne, en mars 2014, cet espoir a vacillé. La Russie s’est mise à contester l’ordre international fondé sur la règle de droit que l’Occident défendait – et dont il violait lui-même régulièrement les principes.
Est-il pertinent de comparer la situation actuelle à la guerre froide ? La comparaison n’est pas inutile, ne serait-ce que pour révéler ce qui distingue ces deux périodes.
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Re: le retour de la guerre froide?
[size=42]Washington annonce son retrait d’un accord nucléaire avec Moscou[/size]
Le traité FNI avait été signé en 1987 entre Reagan et Gorbatchev. La Russie a rapidement protesté contre l’annonce faite par Donald Trump.
Le Monde.fr avec AFP | 21.10.2018 à 03h30 • Mis à jour le 21.10.2018 à 11h43
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Donald Trump a annoncé, samedi 20 octobre, que les Etats-Unis allaient se retirer d’un traité sur les armes nucléaires conclu avec la Russie pendant la guerre froide, accusant Moscou de le violer « depuis de nombreuses années ».
Le traité pour les forces nucléaires à portée intermédiaire (dit « traité FNI ») avait été signé en 1987 par les dirigeants américain et soviétique de l’époque, Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev. Dans le détail, ce texte, devenu multilatéral après l’éclatement de l’Union soviétique (URSS), « oblige les deux Etats à détruire tous leurs missiles balistiques et de croisière, lancés à partir du sol ayant une portée comprise entre 500 et 1 000 kilomètres et ceux dont la portée est comprise entre 1 000 et 5 500 kilomètres », comme le résument aujourd’hui les Nations unies (ONU).
« La Russie n’a pas respecté le traité. Nous allons donc mettre fin à l’accord et développer ces armes », a annoncé le président des Etats-Unis, lors d’une visite à Elko, dans le Nevada. « Nous n’allons pas les laisser violer l’accord nucléaire et fabriquer des armes alors que nous n’y sommes pas autorisés », a-t-il martelé. L’administration Trump se plaint du déploiement par Moscou du système de missiles 9M729, dont la portée, selon Washington, dépasse les 500 kilomètres, ce qui constitue une violation du traité FNI.
Moscou a réagi à l’annonce du retrait américain, dimanche, par la voix de son vice-ministre des affaires étrangères. « Cela serait un pas très dangereux qui, j’en suis sûr, ne sera pas compris par la communauté internationale et va même s’attirer de sérieuses condamnations », a estimé Sergueï Riabkov à l’agence d’Etat russe TASS.
Le retrait américain « est le deuxième plus gros coup porté contre tout le système de stabilité mondiale », a affirmé un sénateur russe, Alexeï Pouchkov, le premier étant le retrait, en 2001, du traité ABM sur les missiles antibalistiques. « Et encore une fois, ce sont les Etats-Unis qui prennent l’initiative de dissoudre l’accord », a-t-il poursuivi sur Twitter.
Donald Trump a fait cette annonce alors même que son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, s’apprêtait à se rendre à Moscou samedi pour « poursuivre » le dialogue controversé entamé en juillet entre le président des Etats-Unis et son homologue russe Vladimir Poutine. Le conseiller, connu pour ses positions fermes, avait notamment prévu d’y rencontrer à partir de lundi le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et le secrétaire du Conseil de sécurité, Nikolaï Patrouchev.
Selon le Guardian, c’est M. Bolton lui-même qui fait pression sur le président des Etats-Unis pour un retrait du traité FNI. C’est aussi lui qui bloque toute négociation pour une extension du traité New Start sur les missiles stratégiques, qui arrive à expiration en 2021 et que Moscou cherche à prolonger.
Le Kremlin a accusé la Maison Blanche d’avoir « fabriqué » ces accusations pour imposer de nouvelles sanctions à la Russie.
Lire aussi : Comment les plateformes du Web s’organisent pour éviter un « hack » des élections
Le président des Etats-Unis avait, pourtant, promis, avant son élection de renouer de meilleures relations avec la Russie. Des soupçons de collusion avec le Kremlin pèsent d’ailleurs sur son équipe de campagne depuis 2016. Un procureur spécial, Robert Mueller, enquête depuis plus d’un an sur ce dossier.
Lire aussi : L’Europe et les Etats-Unis dénoncent d’une même voix la cyberguerre russe
En juillet, Donald Trump s’était montré extrêmement conciliant à l’égard de Vladimir Poutine lors d’une conférence de presse commune à Helsinki, après leur premier sommet bilatéral en Finlande. Le 11 novembre, les deux présidents se retrouveront à Paris pour les commémorations de la fin de la première guerre mondiale.[/size]
Le traité FNI avait été signé en 1987 entre Reagan et Gorbatchev. La Russie a rapidement protesté contre l’annonce faite par Donald Trump.
Le Monde.fr avec AFP | 21.10.2018 à 03h30 • Mis à jour le 21.10.2018 à 11h43
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Donald Trump a annoncé, samedi 20 octobre, que les Etats-Unis allaient se retirer d’un traité sur les armes nucléaires conclu avec la Russie pendant la guerre froide, accusant Moscou de le violer « depuis de nombreuses années ».
Le traité pour les forces nucléaires à portée intermédiaire (dit « traité FNI ») avait été signé en 1987 par les dirigeants américain et soviétique de l’époque, Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev. Dans le détail, ce texte, devenu multilatéral après l’éclatement de l’Union soviétique (URSS), « oblige les deux Etats à détruire tous leurs missiles balistiques et de croisière, lancés à partir du sol ayant une portée comprise entre 500 et 1 000 kilomètres et ceux dont la portée est comprise entre 1 000 et 5 500 kilomètres », comme le résument aujourd’hui les Nations unies (ONU).
« La Russie n’a pas respecté le traité. Nous allons donc mettre fin à l’accord et développer ces armes », a annoncé le président des Etats-Unis, lors d’une visite à Elko, dans le Nevada. « Nous n’allons pas les laisser violer l’accord nucléaire et fabriquer des armes alors que nous n’y sommes pas autorisés », a-t-il martelé. L’administration Trump se plaint du déploiement par Moscou du système de missiles 9M729, dont la portée, selon Washington, dépasse les 500 kilomètres, ce qui constitue une violation du traité FNI.
Moscou a réagi à l’annonce du retrait américain, dimanche, par la voix de son vice-ministre des affaires étrangères. « Cela serait un pas très dangereux qui, j’en suis sûr, ne sera pas compris par la communauté internationale et va même s’attirer de sérieuses condamnations », a estimé Sergueï Riabkov à l’agence d’Etat russe TASS.
Accusations réciproques
Ce retrait est motivé par le « rêve » des Américains de dominer seuls le monde, a rapidement réagi une source au ministère russe des affaires étrangères, en accusant Washington d’avoir « délibérément » sapé cet accord au fil des ans. La Maison Blanche « se rapprochait de cette étape depuis plusieurs années en détruisant délibérément et pas à pas la base de cet accord », a poursuivi cette source, citée par les trois principales agences de presse russes.[size]« Cette décision entre dans le cadre de la politique américaine de retrait des accords internationaux légaux qui lui donnent autant de responsabilité qu’à ses partenaires et fragilise donc l’idée de sa propre exception. »
Le retrait américain « est le deuxième plus gros coup porté contre tout le système de stabilité mondiale », a affirmé un sénateur russe, Alexeï Pouchkov, le premier étant le retrait, en 2001, du traité ABM sur les missiles antibalistiques. « Et encore une fois, ce sont les Etats-Unis qui prennent l’initiative de dissoudre l’accord », a-t-il poursuivi sur Twitter.
Donald Trump a fait cette annonce alors même que son conseiller à la sécurité nationale, John Bolton, s’apprêtait à se rendre à Moscou samedi pour « poursuivre » le dialogue controversé entamé en juillet entre le président des Etats-Unis et son homologue russe Vladimir Poutine. Le conseiller, connu pour ses positions fermes, avait notamment prévu d’y rencontrer à partir de lundi le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et le secrétaire du Conseil de sécurité, Nikolaï Patrouchev.
Selon le Guardian, c’est M. Bolton lui-même qui fait pression sur le président des Etats-Unis pour un retrait du traité FNI. C’est aussi lui qui bloque toute négociation pour une extension du traité New Start sur les missiles stratégiques, qui arrive à expiration en 2021 et que Moscou cherche à prolonger.
En toile de fond, l’ingérence russe
Les relations sont tendues entre Washington et Moscou, sur fond d’accusations d’ingérence russe dans les élections outre-Atlantique. Vendredi, une Russe a été inculpée par la justice américaine pour ingérence dans les élections parlementaires américaines du 6 novembre ; c’est la première personne à être mise en examen dans ce cadre.Le Kremlin a accusé la Maison Blanche d’avoir « fabriqué » ces accusations pour imposer de nouvelles sanctions à la Russie.
Lire aussi : Comment les plateformes du Web s’organisent pour éviter un « hack » des élections
Le président des Etats-Unis avait, pourtant, promis, avant son élection de renouer de meilleures relations avec la Russie. Des soupçons de collusion avec le Kremlin pèsent d’ailleurs sur son équipe de campagne depuis 2016. Un procureur spécial, Robert Mueller, enquête depuis plus d’un an sur ce dossier.
Lire aussi : L’Europe et les Etats-Unis dénoncent d’une même voix la cyberguerre russe
En juillet, Donald Trump s’était montré extrêmement conciliant à l’égard de Vladimir Poutine lors d’une conférence de presse commune à Helsinki, après leur premier sommet bilatéral en Finlande. Le 11 novembre, les deux présidents se retrouveront à Paris pour les commémorations de la fin de la première guerre mondiale.[/size]
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: le retour de la guerre froide?
Pourquoi les États-Unis se retirent de leur accord nucléaire avec la Russie
COURRIER INTERNATIONAL - PARIS
Publié le 21/10/2018 - 15:03
Donald Trump a confirmé, samedi 20 octobre, la fin du traité sur les armes nucléaires signé en 1987 entre les États-Unis et la Russie. Les experts s’inquiètent d’une possible crise nucléaire internationale.
En 1987, il y a 31 ans, Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev sifflent la fin de l’emballement nucléaire : Russie et États-Unis promettent d’arrêter la prolifération de leur arsenal nucléaire en signant le traité INF (Intermediate-range nuclear forces treaty), qui interdit plusieurs missiles d’une portée variant de 500 à 5 500 km. Il est ratifié après la crise provoquée par le déploiement de SS-20 soviétiques à têtes nucléaires pouvant toucher l’Europe, en pleine Guerre froide.
Samedi 20 octobre, Donald Trump a annoncé le retrait américain de cet accord. Dimanche, le ministère des Affaires étrangères russe a dénoncé un “chantage” et “une voie très dangereuse” empruntée par les Américains. La Russie assure ne pas avoir violé ce traité, contrairement aux affirmations de Donald Trump. Le président américain a aussi avancé qu’il était nécessaire pour les États-Unis de “développer ce genre d’armes”. La presse fournit donne d’autres explications à cette décision.
La crainte de la Chine
D’après le New York Times, le retrait américain de l’INF vise “en partie à permettre aux États-Unis de contrer l’armement chinois dans le Pacifique”. L’accord avec la Russie a empêché les États-Unis de développer toute une série d’armes nucléaires qui auraient pu être déployées dans des zones de tensions du Pacifique. “Comme la Chine n’est pas signataire de ce traité, elle n’a eu aucune limite pour développer des missiles nucléaires de portée moyenne, qui peuvent atteindre des milliers de kilomètres”, explique le quotidien américain.
Or les tensions s’accumulent entre les deux pays autour de récifs en mer de Chine que Pékin transforme en bases militaires. De plus, relate le New York Times, “Chine et États-Unis se préparent tous deux à la possibilité d’une guerre dans l’espace”.
Vers une escalade nucléaire ?
“La décision présidentielle de se retirer de cet accord marque un sérieux revers pour le contrôle des armes”, pointe le journaliste spécialiste de la Défense de la BBC. D’après lui, “de nombreux experts estiment que les négociations auraient dû continuer afin de ramener les Russes au respect des règles. Ils craignent que l’on assiste à un plus large démantèlement de tout le système diplomatique de contrôle des armes qui a permis d’enrayer la prolifération pendant la Guerre froide.”
Malcolm Chalmers, le directeur du Royal United Services Institute, think tank britannique spécialisé dans les questions de Défense, estime dans le Guardian qu’il s’agit de “la plus grave crise dans le contrôle des armes nucléaires depuis les années 80”. En 2010, Barack Obama et Dmitri Medvedev avaient signé un nouvel accord nucléaire, le Traité New START de réduction des armes stratégiques. Il arrivera à expiration en 2021 et pourrait ne pas être renouvelé par Donald Trump. À ce moment-là, souligne Malcolm Chambers, “nous pourrions nous trouver dans un monde où il n’existera plus aucune limite au développement des arsenaux nucléaires des États pour la première fois depuis 1972”.
Corentin Pennarguear
COURRIER INTERNATIONAL - PARIS
Publié le 21/10/2018 - 15:03
Donald Trump a confirmé, samedi 20 octobre, la fin du traité sur les armes nucléaires signé en 1987 entre les États-Unis et la Russie. Les experts s’inquiètent d’une possible crise nucléaire internationale.
En 1987, il y a 31 ans, Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev sifflent la fin de l’emballement nucléaire : Russie et États-Unis promettent d’arrêter la prolifération de leur arsenal nucléaire en signant le traité INF (Intermediate-range nuclear forces treaty), qui interdit plusieurs missiles d’une portée variant de 500 à 5 500 km. Il est ratifié après la crise provoquée par le déploiement de SS-20 soviétiques à têtes nucléaires pouvant toucher l’Europe, en pleine Guerre froide.
Samedi 20 octobre, Donald Trump a annoncé le retrait américain de cet accord. Dimanche, le ministère des Affaires étrangères russe a dénoncé un “chantage” et “une voie très dangereuse” empruntée par les Américains. La Russie assure ne pas avoir violé ce traité, contrairement aux affirmations de Donald Trump. Le président américain a aussi avancé qu’il était nécessaire pour les États-Unis de “développer ce genre d’armes”. La presse fournit donne d’autres explications à cette décision.
La crainte de la Chine
D’après le New York Times, le retrait américain de l’INF vise “en partie à permettre aux États-Unis de contrer l’armement chinois dans le Pacifique”. L’accord avec la Russie a empêché les États-Unis de développer toute une série d’armes nucléaires qui auraient pu être déployées dans des zones de tensions du Pacifique. “Comme la Chine n’est pas signataire de ce traité, elle n’a eu aucune limite pour développer des missiles nucléaires de portée moyenne, qui peuvent atteindre des milliers de kilomètres”, explique le quotidien américain.
Or les tensions s’accumulent entre les deux pays autour de récifs en mer de Chine que Pékin transforme en bases militaires. De plus, relate le New York Times, “Chine et États-Unis se préparent tous deux à la possibilité d’une guerre dans l’espace”.
Vers une escalade nucléaire ?
“La décision présidentielle de se retirer de cet accord marque un sérieux revers pour le contrôle des armes”, pointe le journaliste spécialiste de la Défense de la BBC. D’après lui, “de nombreux experts estiment que les négociations auraient dû continuer afin de ramener les Russes au respect des règles. Ils craignent que l’on assiste à un plus large démantèlement de tout le système diplomatique de contrôle des armes qui a permis d’enrayer la prolifération pendant la Guerre froide.”
Malcolm Chalmers, le directeur du Royal United Services Institute, think tank britannique spécialisé dans les questions de Défense, estime dans le Guardian qu’il s’agit de “la plus grave crise dans le contrôle des armes nucléaires depuis les années 80”. En 2010, Barack Obama et Dmitri Medvedev avaient signé un nouvel accord nucléaire, le Traité New START de réduction des armes stratégiques. Il arrivera à expiration en 2021 et pourrait ne pas être renouvelé par Donald Trump. À ce moment-là, souligne Malcolm Chambers, “nous pourrions nous trouver dans un monde où il n’existera plus aucune limite au développement des arsenaux nucléaires des États pour la première fois depuis 1972”.
Corentin Pennarguear
Caduce62- Messages : 15239
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Re: le retour de la guerre froide?
Bouh ! Fais-moi peur !
Je ne suis pas souvent d'accord avec Gillou mais sur ce point je le rejoins entièrement !
Reagan a fait plier, puis obtenu la chute de Gorbatchov en relançant la course aux armements.
Trump a raison de relancer la partie de bras-de-fer avec Poutine. Ce dernier n'a pas les capacités financières de ses ambitions et il finira par plier comme Gorbatchov. Le seul language qu'il reconnaisse, c'est celui de la force !!!
Si Merkel et Macron sont insignifiants à ses yeux, heureusement qu'il reste encore Trump pour défendre l'Occident...
Je ne suis pas souvent d'accord avec Gillou mais sur ce point je le rejoins entièrement !
Reagan a fait plier, puis obtenu la chute de Gorbatchov en relançant la course aux armements.
Trump a raison de relancer la partie de bras-de-fer avec Poutine. Ce dernier n'a pas les capacités financières de ses ambitions et il finira par plier comme Gorbatchov. Le seul language qu'il reconnaisse, c'est celui de la force !!!
Si Merkel et Macron sont insignifiants à ses yeux, heureusement qu'il reste encore Trump pour défendre l'Occident...
Krispoluk- Messages : 9858
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Re: le retour de la guerre froide?
Estonie. Climat de guerre froide à la frontière russe
https://www.courrierinternational.com/diaporama/estonie-climat-de-guerre-froide-la-frontiere-russe?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1540200306&fbclid=IwAR06YXqJDAQ0JBzXtcWl2lOgSxgWhNSqFO3LdLaBmp-rGj4WGs2c8spzhw0
Publié le 22/10/2018 - 11:17
En 2016, le photographe italien Alessandro Gandolfi s’est rendu en Estonie, tout près de la frontière russe, pour y réaliser cette série intitulée “Estonie. La nouvelle Crimée ?” Selon lui, un rideau de fer s’est à nouveau abattu sur l’Europe. Et plus précisément dans cet État. Ce pays Balte, aujourd’hui membre de l’Union européenne et de l’Otan, faisait partie de l’Union soviétique pendant la première guerre froide. Aujourd’hui, il se retrouve au beau milieu de la partie qui se joue entre Washington et Moscou. “Il me semblait intéressant de raconter le quotidien des Estoniens, surtout ceux qui vivent à la frontière avec la Russie. Ils sont russophones pour la plupart, pro-Poutine et peu intégrés”, explique Alessandro Gandolfi à Courrier international.
Depuis que la Russie a annexé la Crimée en 2014, l’Estonie craint d’être la prochaine victime de son expansionnisme. L’Otan est d’ailleurs en train d’intensifier sa présence militaire le long de la frontière balte. En 2017, son budget pour cette région est monté à 3,4 milliards de dollars, et l’organisation y a détaché des milliers de soldats supplémentaires. De plus, le nombre de civils qui rejoignent des milices de volontaires ne cesse de croître.
https://www.courrierinternational.com/diaporama/estonie-climat-de-guerre-froide-la-frontiere-russe?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1540200306&fbclid=IwAR06YXqJDAQ0JBzXtcWl2lOgSxgWhNSqFO3LdLaBmp-rGj4WGs2c8spzhw0
Publié le 22/10/2018 - 11:17
En 2016, le photographe italien Alessandro Gandolfi s’est rendu en Estonie, tout près de la frontière russe, pour y réaliser cette série intitulée “Estonie. La nouvelle Crimée ?” Selon lui, un rideau de fer s’est à nouveau abattu sur l’Europe. Et plus précisément dans cet État. Ce pays Balte, aujourd’hui membre de l’Union européenne et de l’Otan, faisait partie de l’Union soviétique pendant la première guerre froide. Aujourd’hui, il se retrouve au beau milieu de la partie qui se joue entre Washington et Moscou. “Il me semblait intéressant de raconter le quotidien des Estoniens, surtout ceux qui vivent à la frontière avec la Russie. Ils sont russophones pour la plupart, pro-Poutine et peu intégrés”, explique Alessandro Gandolfi à Courrier international.
Depuis que la Russie a annexé la Crimée en 2014, l’Estonie craint d’être la prochaine victime de son expansionnisme. L’Otan est d’ailleurs en train d’intensifier sa présence militaire le long de la frontière balte. En 2017, son budget pour cette région est monté à 3,4 milliards de dollars, et l’organisation y a détaché des milliers de soldats supplémentaires. De plus, le nombre de civils qui rejoignent des milices de volontaires ne cesse de croître.
Caduce62- Messages : 15239
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Re: le retour de la guerre froide?
[size=47]50.000 soldats rassemblés en Norvège: les plus grandes manœuvres de l'Otan depuis la Guerre froide[/size]
4 images Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg (c) assiste à l'appontage d'un F-18 Super Hornet sur le porte-avions USS Harry S. Truman, le 12 octobre 2018 en mer du Nord - © Johan Falnes
Quelque 50.000 soldats appuyés par des moyens matériels considérables lancent jeudi en Norvège les plus grandes manœuvres militaires de l'Otan depuis la Guerre froide, une démonstration de force qui irrite la Russie voisine.
L'exercice Trident Juncture 18, qui se déroulera jusqu'au 7 novembre, vise à entraîner l'Alliance atlantique à accourir à la rescousse d'un de ses membres.
Il s'agit de "démontrer la capacité de défense de l'Otan face à n'importe quel adversaire", a affirmé l'amiral américain James Foggo, commandant en chef de l'exercice. "Il ne vise aucun pays en particulier".
La Russie est dans tous les esprits, elle qui a conduit les plus vastes manoeuvres de son histoire en septembre en Extrême-Orient. "La Russie ne représente pas une menace militaire directe pour la Norvège", note le ministre norvégien de la Défense, Frank Bakke-Jensen.
"Mais dans une situation sécuritaire aussi compliquée qu'aujourd'hui (...) un incident ailleurs pourrait très bien accroître la tension dans le Nord et nous souhaitons préparer l'Alliance à éviter tout incident malheureux", explique-t-il à l'AFP.
Donald Trump a ajouté aux tensions en menaçant lundi de repartir dans une course à l'armement, deux jours après avoir retiré les États-Unis du traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (INF), conclu en 1987 avec la Russie.
Si les manoeuvres se tiendront à distance respectueuse de la frontière russo-norvégienne, longue de quelque 198 kilomètres dans l'Arctique, Moscou a manifesté son courroux.
Indépendamment de Trident Juncture 18, les États-Unis et la Grande-Bretagne intensifient les déploiements dans le pays scandinave pour acclimater leurs troupes au grand froid. À terme, 700 US Marines devraient se succéder par rotation sur le sol norvégien.
"Les principaux pays de l'Otan accroissent leur présence militaire dans la région, à proximité des frontières de la Russie", a dénoncé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, fustigeant "des cliquetis d'armes".
"De telles actions irresponsables mèneront forcément à la déstabilisation de la situation politique et militaire dans le Nord, à une hausse des tensions", a-t-elle dit, en promettant "des mesures nécessaires de riposte".
Sous la présidence de Vladimir Poutine, l'armée russe a déjà considérablement renforcé ses moyens dans l'Arctique. Des bases militaires aériennes ont été rénovées ou construites, et de nouveaux radars et systèmes de missiles antiaériens installés.
Épine dorsale de la Marine, la Flotte du Nord doit notamment recevoir cinq nouveaux navires de guerre, cinq bâtiments de soutien et quinze avions et hélicoptères d'ici la fin de l'année, selon le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
"Côté russe, le dispositif militaire est revenu à peu près à ce qu'il était pendant la Guerre froide", analyse François Heibsbourg, de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), auprès de l'AFP. "Quelque part, l'Otan est aussi en train de revenir vers les mêmes dispositifs". "On a un enclenchement assez mécanique", "un retour à une forme de chorégraphie" mais Trident Juncture 18 n'a "rien de déstabilisant", estime-t-il.
Rassemblant les 29 pays membres de l'Alliance atlantique rejoints par la Suède et la Finlande, l'exercice en impose par l'ampleur des moyens déployés. Les 50.000 soldats seront appuyés par 10.000 véhicules, 250 aéronefs et 60 navires, dont un porte-avions américain.
"Les exercices terrestres vont être menés à 1.000 km de la frontière avec la Russie et les opérations aériennes à 500 km. La Russie n'a aucune raison d'être inquiète", a affirmé le général norvégien Rune Jakobsen. Deux observateurs russes et deux biélorusses sont invités.
Pour se déployer, le contingent britannique a entrepris un périple routier de cinq jours. "Cela montre (...) à nos alliés de l'Otan que l'armée britannique est prête à traverser l'Europe si nécessaire", a indiqué son porte-parole, le major Stuart Lavery, à l'AFPTV.
4 images Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg (c) assiste à l'appontage d'un F-18 Super Hornet sur le porte-avions USS Harry S. Truman, le 12 octobre 2018 en mer du Nord - © Johan Falnes
Quelque 50.000 soldats appuyés par des moyens matériels considérables lancent jeudi en Norvège les plus grandes manœuvres militaires de l'Otan depuis la Guerre froide, une démonstration de force qui irrite la Russie voisine.
L'exercice Trident Juncture 18, qui se déroulera jusqu'au 7 novembre, vise à entraîner l'Alliance atlantique à accourir à la rescousse d'un de ses membres.
Il s'agit de "démontrer la capacité de défense de l'Otan face à n'importe quel adversaire", a affirmé l'amiral américain James Foggo, commandant en chef de l'exercice. "Il ne vise aucun pays en particulier".
La Russie est dans tous les esprits, elle qui a conduit les plus vastes manoeuvres de son histoire en septembre en Extrême-Orient. "La Russie ne représente pas une menace militaire directe pour la Norvège", note le ministre norvégien de la Défense, Frank Bakke-Jensen.
"Mais dans une situation sécuritaire aussi compliquée qu'aujourd'hui (...) un incident ailleurs pourrait très bien accroître la tension dans le Nord et nous souhaitons préparer l'Alliance à éviter tout incident malheureux", explique-t-il à l'AFP.
Donald Trump a ajouté aux tensions en menaçant lundi de repartir dans une course à l'armement, deux jours après avoir retiré les États-Unis du traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (INF), conclu en 1987 avec la Russie.
"Riposte" russe
Si les manoeuvres se tiendront à distance respectueuse de la frontière russo-norvégienne, longue de quelque 198 kilomètres dans l'Arctique, Moscou a manifesté son courroux.
Indépendamment de Trident Juncture 18, les États-Unis et la Grande-Bretagne intensifient les déploiements dans le pays scandinave pour acclimater leurs troupes au grand froid. À terme, 700 US Marines devraient se succéder par rotation sur le sol norvégien.
"Les principaux pays de l'Otan accroissent leur présence militaire dans la région, à proximité des frontières de la Russie", a dénoncé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, fustigeant "des cliquetis d'armes".
"De telles actions irresponsables mèneront forcément à la déstabilisation de la situation politique et militaire dans le Nord, à une hausse des tensions", a-t-elle dit, en promettant "des mesures nécessaires de riposte".
Sous la présidence de Vladimir Poutine, l'armée russe a déjà considérablement renforcé ses moyens dans l'Arctique. Des bases militaires aériennes ont été rénovées ou construites, et de nouveaux radars et systèmes de missiles antiaériens installés.
Épine dorsale de la Marine, la Flotte du Nord doit notamment recevoir cinq nouveaux navires de guerre, cinq bâtiments de soutien et quinze avions et hélicoptères d'ici la fin de l'année, selon le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
"Chorégraphie" militaire
"Côté russe, le dispositif militaire est revenu à peu près à ce qu'il était pendant la Guerre froide", analyse François Heibsbourg, de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), auprès de l'AFP. "Quelque part, l'Otan est aussi en train de revenir vers les mêmes dispositifs". "On a un enclenchement assez mécanique", "un retour à une forme de chorégraphie" mais Trident Juncture 18 n'a "rien de déstabilisant", estime-t-il.
Rassemblant les 29 pays membres de l'Alliance atlantique rejoints par la Suède et la Finlande, l'exercice en impose par l'ampleur des moyens déployés. Les 50.000 soldats seront appuyés par 10.000 véhicules, 250 aéronefs et 60 navires, dont un porte-avions américain.
"Les exercices terrestres vont être menés à 1.000 km de la frontière avec la Russie et les opérations aériennes à 500 km. La Russie n'a aucune raison d'être inquiète", a affirmé le général norvégien Rune Jakobsen. Deux observateurs russes et deux biélorusses sont invités.
Pour se déployer, le contingent britannique a entrepris un périple routier de cinq jours. "Cela montre (...) à nos alliés de l'Otan que l'armée britannique est prête à traverser l'Europe si nécessaire", a indiqué son porte-parole, le major Stuart Lavery, à l'AFPTV.
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: le retour de la guerre froide?
[size=41]L'Otan nargue Moscou en lançant ses plus vastes manoeuvres depuis la Guerre froide[/size]
CLAUDE FOUQUET Le 25/10 à 10:24Mis à jour à 10:36
L'ambassade de Russie à Oslo a déclaré voir en « Trident Juncture » un exercice « antirusse » - Otan
Quelque 50.000 militaires venant de 31 pays sont en Norvège pour s'entraîner, jusqu'au 7 novembre, à porter secours à l'un des membres de l'Alliance atlantique en cas d'agression par un « adversaire potentiel ».
Moscou grince (toujours) des dents, évoquant depuis quelques semaines des « cliquetis d'armes » en Europe. L'Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan) donne en effet le coup d'envoi ce jeudi en Norvège aux plus vastes manoeuvres militaires jamais organisées depuis la fin de la Guerre froide. Quelque 50.000 soldats, 10.000 véhicules, 65 navires et 250 aéronefs de 31 pays doivent prendre part à cet exercice.
Baptisées « Trident Juncture 18 », ces manoeuvres dureront jusqu'au 7 novembre et visent officiellement à préparer les troupes de l'Alliance atlantique à porter secours à l'un de ses membres en cas d'agression par un « adversaire potentiel ». Pas explicitement nommé, celui-ci fait immédiatement penser à Moscou.
Un exercice « antirusse »
L'ambassade de Russie à Oslo a ainsi déclaré voir en Trident Juncture un exercice « antirusse ». Et d'ajouter qu'une « telle activité [...] semble provocatrice, même si l'on essaie de la justifier avec des visées purement défensives ».
Début octobre, alors que les premières troupes de l'Otan commençaient à arriver en Norvège afin de se préparer à ces manoeuvres, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, avait fustigé « des actions irresponsables (qui) mèneront forcément à la déstabilisation de la situation politique et militaire dans le Nord, à une hausse des tensions ». Des déclarations faites un mois aprèsl'organisation par la Russie, à l'est de l'Oural, de ses plus grandes manoeuvres militaires depuis la fin de la Guerre froide.
Avertissement aux Européens
Dernier signe en date des tensions entre les Occidentaux et la Russie, l'avertissement lancé mercredi soir aux Européens par Vladimir Poutine, évoquant la décision de Washington de se retirer du traité NFI sur les armes nucléaires de portée intermédiaire signé dans les années 80 avec Moscou. Le président russe a expliqué qu'il n'excluait pas la possibilité d'une riposte au cas où l'Europe accepterait de déployer sur son sol, suite à ce retrait, des missiles américains.
Les pays européens « devront comprendre qu'ils s'exposent à une possible réponse sur leur propre territoire », a indiqué le président russe lors d'un point presse avec le Président du Conseil italien.
LES ETATS-UNIS, LE PLUS GROS CONTINGENT DE CES MANOEUVRES
Si Donald Trump souffle le chaud et le froid sur son engagement vis-à-vis de l'Otan, notamment sur l'article 5 et ses obligations de défense collective, l'armée américaine participe à Trident Juncture avec le plus gros contingent, plus de 14.000 soldats et un groupe aéronaval notamment. Outre les 29 pays membres de l'Alliance atlantique, l'exercice implique la Suède et la Finlande.
Claude Fouquet
Poutine nous menace. Il faudrait lui rappeler que la guerre froide c'est NOUS qui l'avons gagnée. budget militaire des pays de l'otan en 2017: 900 milliards de dollars
budget militaire de la Russie en 2017: 66 milliards de dollars
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: le retour de la guerre froide?
[size=52]Des armes et de l’argent français pour reconquérir la Centrafrique[/size]
En visite à Bangui, le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a promis 24 millions d’euros et des armes. Une stratégie pour reprendre la main face à une Russie très présente.
Par Christophe Châtelot (Bangui)
LE MONDE Le 04.11.2018 à 21h25 • Mis à jour le 05.11.2018 à 06h38
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Le message a été martelé par Jean-Yves Le Drian lors d’une visite express de vingt-quatre heures à Bangui, capitale de la République centrafricaine. En tête-à-tête avec le président Faustin-Archange Touadéra, avec son homologue des affaires étrangères, Charles Armel Doubane, en conférence de presse, en visitant un chantier humanitaire ou devant la communauté française… Paris veut reprendre la main dans son ancienne colonie, en lambeaux, où la Russie a déboulé il y a quelques mois en lançant des initiatives tous azimuts soutenues par Bangui et contrariant la France.
En langage diplomatique, dans la bouche du ministre français des affaires étrangères – et ministre de la défense au temps de l’opération militaire française Sangaris (2013-2016) destinée à mettre un terme aux affrontements entre les groupes rebelles –, cela donne : « J’ai toujours été là pendant les bons et les mauvais moments, tout le monde ne peut pas en dire autant. » Comprendre, la Russie.
Ce fut sa première phrase prononcée publiquement sur le sol centrafricain, jeudi 1er novembre, dans le quartier Boeing, accolé à l’aéroport où l’ONG française Acted réhabilite des centaines de logements occupés par des déplacés centrafricains de la crise de 2013. A l’époque, il y avait là plusieurs centaines de milliers de personnes cherchant la protection des militaires de Sangaris, basés à proximité, contre les exactions de milices.
Lire aussi : En Centrafrique, « démonstration de force » de l’armée française pour intimider les rebelles
« Dans toute sa laideur, c’est la réalité d’un Etat faible dans un contexte violent », résume Parfait Onanga-Anyanga, chef de la mission des Nations unies (ONU) en Centrafrique (Minusca), forte d’un contingent de 12 000 hommes émargeant sur un budget annuel de 1 milliard de dollars (875 millions d’euros), soit l’équivalent d’environ 60 % du produit intérieur brut (PIB) centrafricain ou plus de deux fois le budget national. Il n’empêche, 75 % du territoire échappe au contrôle des autorités centrales et des Casques bleus.
Comment rétablir, ou plutôt instaurer, un semblant d’autorité dans ce pays charnière d’Afrique centrale voisin des deux Congo, du Soudan et du Tchad ? La France, aiguillonnée par la Russie qui surfe sur les critiques centrafricaines – variant, selon les circonstances, du néocolonialisme ou, à l’inverse, de ne pas vouloir ressusciter Sangaris –, est venue réaffirmer qu’elle ne se désintéresse pas de la question.
La France a donc sorti son chéquier : dix millions d’euros d’aide budgétaire directe. On ne peut pas dire que la méthode soit innovante dans ce pays que Paris a longtemps tenu sous perfusion. Ni que la somme mette en danger les finances françaises. Mais M. Le Drian a pris soin de préciser, sans trop ménager les susceptibilités locales, que « cela correspond à deux mois de salaires des fonctionnaires centrafricains ». Militaires compris.
En décembre 2017, Moscou avait obtenu du Conseil de sécurité de l’ONU un accord d’exemption à l’embargo sur la livraison des armes à destination de la Centrafrique, associé à l’arrivée de 175 formateurs russes.
Depuis, le groupe de surveillance de l’ONU pour les sanctions contre la RCA s’est inquiété du manque de transparence de cette opération prévue pour une année et dont le terme arrive prochainement et M. Le Drian a tenu à préciser que l’opération française, elle, est réalisée « dans le cadre strict, respectueux et transparent des Nations unies, dans une transparence totale, à la fois sur l’origine, sur l’acheminement, et sur la livraison ».
Outre ce soutien militaire, le ministre a précisé que le montant total des aides se monterait à 24 millions d’euros. Outre le paiement des arriérés de salaires des fonctionnaires, l’argent permettra l’installation de ponts, pour une longueur totale installée de 300 mètres, participant au désenclavement d’un territoire qui se transforme en archipel durant la saison des pluies. Il sera aussi consacré aux réfugiés et aux déplacés centrafricains qui vivent à la frontière avec le Cameroun.
Grâce à ses entrées au Soudan, la Russie tente ainsi de mettre en place un processus de négociation entre le pouvoir central et les groupes rebelles. Mi-novembre, une nouvelle session de discussion pourrait se tenir à Khartoum à l’initiative de Moscou polluant ainsi l’initiative de paix, certes enlisée, mais conduite par l’Union africaine avec le soutien de l’ONU, et de Paris. A Bangui, M. Le Drian a ainsi rappelé à chaque fois qu’il l’a pu qu’il « n’existe aucune alternative à l’initiative de paix africaine ».
Sera-t-il entendu alors que l’initiative russe, elle, se révèle beaucoup plus avantageuse pour les rebelles – Séléka ou anti-Balaka – qui ont du sang sur les mains et un pouvoir qui a les yeux rivés sur son agenda électoral ?
En visite à Bangui, le ministre des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a promis 24 millions d’euros et des armes. Une stratégie pour reprendre la main face à une Russie très présente.
Par Christophe Châtelot (Bangui)
LE MONDE Le 04.11.2018 à 21h25 • Mis à jour le 05.11.2018 à 06h38
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Le message a été martelé par Jean-Yves Le Drian lors d’une visite express de vingt-quatre heures à Bangui, capitale de la République centrafricaine. En tête-à-tête avec le président Faustin-Archange Touadéra, avec son homologue des affaires étrangères, Charles Armel Doubane, en conférence de presse, en visitant un chantier humanitaire ou devant la communauté française… Paris veut reprendre la main dans son ancienne colonie, en lambeaux, où la Russie a déboulé il y a quelques mois en lançant des initiatives tous azimuts soutenues par Bangui et contrariant la France.
En langage diplomatique, dans la bouche du ministre français des affaires étrangères – et ministre de la défense au temps de l’opération militaire française Sangaris (2013-2016) destinée à mettre un terme aux affrontements entre les groupes rebelles –, cela donne : « J’ai toujours été là pendant les bons et les mauvais moments, tout le monde ne peut pas en dire autant. » Comprendre, la Russie.
Ce fut sa première phrase prononcée publiquement sur le sol centrafricain, jeudi 1er novembre, dans le quartier Boeing, accolé à l’aéroport où l’ONG française Acted réhabilite des centaines de logements occupés par des déplacés centrafricains de la crise de 2013. A l’époque, il y avait là plusieurs centaines de milliers de personnes cherchant la protection des militaires de Sangaris, basés à proximité, contre les exactions de milices.
Lire aussi : En Centrafrique, « démonstration de force » de l’armée française pour intimider les rebelles
75 % du territoire échappe au contrôle des autorités
Plusieurs milliers de familles survivent toujours là, dans l’insalubrité et l’incapacité de regagner leurs foyers. Preuve, s’il en fallait, de la volatilité de la situation sécuritaire à Bangui, en particulier, et en Centrafrique d’une manière générale.« Dans toute sa laideur, c’est la réalité d’un Etat faible dans un contexte violent », résume Parfait Onanga-Anyanga, chef de la mission des Nations unies (ONU) en Centrafrique (Minusca), forte d’un contingent de 12 000 hommes émargeant sur un budget annuel de 1 milliard de dollars (875 millions d’euros), soit l’équivalent d’environ 60 % du produit intérieur brut (PIB) centrafricain ou plus de deux fois le budget national. Il n’empêche, 75 % du territoire échappe au contrôle des autorités centrales et des Casques bleus.
Comment rétablir, ou plutôt instaurer, un semblant d’autorité dans ce pays charnière d’Afrique centrale voisin des deux Congo, du Soudan et du Tchad ? La France, aiguillonnée par la Russie qui surfe sur les critiques centrafricaines – variant, selon les circonstances, du néocolonialisme ou, à l’inverse, de ne pas vouloir ressusciter Sangaris –, est venue réaffirmer qu’elle ne se désintéresse pas de la question.
La France a donc sorti son chéquier : dix millions d’euros d’aide budgétaire directe. On ne peut pas dire que la méthode soit innovante dans ce pays que Paris a longtemps tenu sous perfusion. Ni que la somme mette en danger les finances françaises. Mais M. Le Drian a pris soin de préciser, sans trop ménager les susceptibilités locales, que « cela correspond à deux mois de salaires des fonctionnaires centrafricains ». Militaires compris.
1 400 fusils-mitrailleurs seront livrés
C’est d’ailleurs pour contribuer à équiper les Forces armées centrafricaines (FACA) en cours de refondation – grâce, notamment, aux programmes de l’Union européenne (UE) intégrant plusieurs dizaines de formateurs français – que M. Le Drian a aussi annoncé la livraison prochaine de 1 400 fusils-mitrailleurs. Ces armes proviennent d’une saisie de Kalachnikovs réalisée il y a plusieurs mois par les Français en mer Rouge au large de la Somalie.En décembre 2017, Moscou avait obtenu du Conseil de sécurité de l’ONU un accord d’exemption à l’embargo sur la livraison des armes à destination de la Centrafrique, associé à l’arrivée de 175 formateurs russes.
Depuis, le groupe de surveillance de l’ONU pour les sanctions contre la RCA s’est inquiété du manque de transparence de cette opération prévue pour une année et dont le terme arrive prochainement et M. Le Drian a tenu à préciser que l’opération française, elle, est réalisée « dans le cadre strict, respectueux et transparent des Nations unies, dans une transparence totale, à la fois sur l’origine, sur l’acheminement, et sur la livraison ».
Outre ce soutien militaire, le ministre a précisé que le montant total des aides se monterait à 24 millions d’euros. Outre le paiement des arriérés de salaires des fonctionnaires, l’argent permettra l’installation de ponts, pour une longueur totale installée de 300 mètres, participant au désenclavement d’un territoire qui se transforme en archipel durant la saison des pluies. Il sera aussi consacré aux réfugiés et aux déplacés centrafricains qui vivent à la frontière avec le Cameroun.
Se différencier de la Russie
En filigrane, au-delà des interrogations légitimes concernant l’instabilité chronique du pays et la désespérance des populations, il s’agit de montrer sa différence par rapport à la Russie. « C’est quoi l’aide et la coopération russe en Centrafrique ? », demande un acteur français. Pas grand-chose sans doute, mais les acteurs russes, publics ou privés, se sont engouffrés ces derniers mois dans les failles de la lassitude française et de l’impuissance de la communauté internationale à rétablir la sécurité en Centrafrique.Grâce à ses entrées au Soudan, la Russie tente ainsi de mettre en place un processus de négociation entre le pouvoir central et les groupes rebelles. Mi-novembre, une nouvelle session de discussion pourrait se tenir à Khartoum à l’initiative de Moscou polluant ainsi l’initiative de paix, certes enlisée, mais conduite par l’Union africaine avec le soutien de l’ONU, et de Paris. A Bangui, M. Le Drian a ainsi rappelé à chaque fois qu’il l’a pu qu’il « n’existe aucune alternative à l’initiative de paix africaine ».
Sera-t-il entendu alors que l’initiative russe, elle, se révèle beaucoup plus avantageuse pour les rebelles – Séléka ou anti-Balaka – qui ont du sang sur les mains et un pouvoir qui a les yeux rivés sur son agenda électoral ?
travellergillou76- Messages : 2193
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Re: le retour de la guerre froide?
Voilà qui devrait plaire au père Chris :
Macron propose "une vraie armée européenne"
il y a 3 h | Belga
BELGA
L'Europe ne pourra pas se défendre sans "une vraie armée européenne", a défendu Emmanuel Macron dans une interview diffusée mardi par Europe 1.
"On ne protègera pas les Européens si on ne décide pas d'avoir une vraie armée européenne. Face à la Russie qui est à nos frontières et qui a montré qu'elle pouvait être menaçante (...) on doit avoir une Europe qui se défend davantage seule, sans dépendre seulement des Etats-Unis et de manière plus souveraine", plaide le chef de l'Etat dans cet entretien enregistré lundi soir.
M. Macron cite sans les nommer "des puissances autoritaires qui réémergent et se réarment aux confins de l'Europe". Il appelle à "nous protéger à l'égard de la Chine, de la Russie et même des Etats-Unis d'Amérique", en évoquant la décision américaine de se retirer d'un traité de désarmement nucléaire datant des années 80 : "Qui en est la victime principale? ", demande-t-il : "L'Europe et sa sécurité".
L'UE tente de s'adapter au nouveau contexte géopolitique lié à la volonté du président Donald Trump de réduire l'implication des Etats-Unis dans la défense de l'Europe.
Un Fonds européen de Défense doit être mis en place en 2019 pour développer les capacités militaires des Etats membres et promouvoir l'indépendance stratégique de l'UE. Paris a parallèlement initié avec huit partenaires un groupe européen d'intervention destiné à être capable de mener rapidement une opération militaire, une évacuation dans un pays en guerre ou d'apporter une assistance en cas de catastrophe.
La capacité de défense renforcée de l'Europe est l'un des "projets" mis en avant par Emmanuel Macron dans son interview afin de répondre aux "peurs" des Européens.
Macron propose "une vraie armée européenne"
il y a 3 h | Belga
BELGA
L'Europe ne pourra pas se défendre sans "une vraie armée européenne", a défendu Emmanuel Macron dans une interview diffusée mardi par Europe 1.
"On ne protègera pas les Européens si on ne décide pas d'avoir une vraie armée européenne. Face à la Russie qui est à nos frontières et qui a montré qu'elle pouvait être menaçante (...) on doit avoir une Europe qui se défend davantage seule, sans dépendre seulement des Etats-Unis et de manière plus souveraine", plaide le chef de l'Etat dans cet entretien enregistré lundi soir.
M. Macron cite sans les nommer "des puissances autoritaires qui réémergent et se réarment aux confins de l'Europe". Il appelle à "nous protéger à l'égard de la Chine, de la Russie et même des Etats-Unis d'Amérique", en évoquant la décision américaine de se retirer d'un traité de désarmement nucléaire datant des années 80 : "Qui en est la victime principale? ", demande-t-il : "L'Europe et sa sécurité".
L'UE tente de s'adapter au nouveau contexte géopolitique lié à la volonté du président Donald Trump de réduire l'implication des Etats-Unis dans la défense de l'Europe.
Un Fonds européen de Défense doit être mis en place en 2019 pour développer les capacités militaires des Etats membres et promouvoir l'indépendance stratégique de l'UE. Paris a parallèlement initié avec huit partenaires un groupe européen d'intervention destiné à être capable de mener rapidement une opération militaire, une évacuation dans un pays en guerre ou d'apporter une assistance en cas de catastrophe.
La capacité de défense renforcée de l'Europe est l'un des "projets" mis en avant par Emmanuel Macron dans son interview afin de répondre aux "peurs" des Européens.
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: le retour de la guerre froide?
Rien que de très logique en fait, non?
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: le retour de la guerre froide?
Thuramir a écrit:Voilà qui devrait plaire au père Chris :
Macron propose "une vraie armée européenne"
Alors là, pas du tout mais alors pas du tout !!!
C'est une grave utopie que cette "armée européenne".
Par définition une armée implique que son usage soit autorisé par une autorité politique unique (Président de la République, 1er Ministre et/ou parlement national) Qui va décider en Europe ??? le Parlement Européen ? Foutaises !!!
Comment concilier les intérêts stratégiques/diplomatiques divergents de nombreux pays européens ? Quand la France décide d'intervenir en Afrique, elle le fait dans le cadre d'accords bilatéraux avec d'ex-colonies, de défense des intérêts économiques français : Elf, Areva ou de lutte contre le terrorisme islamique. L'Allemagne ou la Finlande n'en ont rien à foutre de ces priorités nationales françaises !!!
Ce "hochet", ne peut se satisfaire que les fédéralistes européens convaincus, au nombre desquels je ne figure pas mais ne pourra jamais entrer en application ! L'Europe n'est pas les Etats-Unis, dont les fonctions régaliennes sont assurées exclusivement par le pouvoir fédéral de Washington et dont tous les états sont unis par une histoire (courte) commune, une langue et une vision politique commune !
De plus, il n'y a aucune raison de "construire une défense européenne commune", il existe d'autres structures qui remplissent déjà ce rôle. Il y a bien les "casques bleus" de l'ONU dont nous sommes bien d'accord qu'ils ont plus souvent démontré leur inutilité dans les conflits, ex : "massacres de Srebrenica" en ex-Yougoslavie... Une défense "Européenne" conduirait à la même inefficacité et la même impuissance !
Le seul instrument de défense commune performant est l'Otan car il repose uniquement sur une vision défensive et non-offensive et qu'il met en oeuvre un postulat très simple, acceptable par tous les états membres : " Quiconque s'attaque à l'un des états membres de l'Alliance, s'expose à être contre-attaqué par la totalité des forces de l'Alliance".
Et c'est bien ce qui fait chier Poutine, car la "sienne" d'alliance, l'ancien "Pacte de Varsovie" a bien du plomb dans l'aile et malgré ses efforts réitérés, il n'a pas réussi à entrainer la Biélorussie ou le Kazakhstan dans une nouvelle alliance militaire.
Donc pour ces raisons, une "défense européenne commune" ne constitue qu'un gadget politique et électoral qu'on peut ressortir dans des périodes d'incertitudes. Ils vont encore dépenser des milliards d'Euros dans un truc sans consistance et sans efficacité pour enfumer encore l'électeur européen naïf !!!
Il faut bien que Macron essaye de masquer ses lourdes défaites dans les attentes déçues des français sur le front intérieur, en tentant de se faire mousser à l'international.
Pas de chance mon petit, le costume de "Président de l'Europe" est bien trop large pour toi...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: le retour de la guerre froide?
Pour faire simple Kris, il faudrait une OTAN, mais uniquement avec les membres de l'UE.
Même principe de solidarité (on attaque un, on les attaques tous), même règles de décision, et même organisation.
Et ce, sans enfreindre les lois nationales de chaque membre.
Même principe de solidarité (on attaque un, on les attaques tous), même règles de décision, et même organisation.
Et ce, sans enfreindre les lois nationales de chaque membre.
Re: le retour de la guerre froide?
Matt a écrit:Pour faire simple Kris, il faudrait une OTAN, mais uniquement avec les membres de l'UE.
Même principe de solidarité (on attaque un, on les attaques tous), même règles de décision, et même organisation.
Et ce, sans enfreindre les lois nationales de chaque membre.
Si ça continue à co-exister avec l'Otan, ça fait double emploi, donc dépense de fric inutile...
De plus si on démantèle l'Otan, on ne bénéficie plus de l'immense supériorité militaire américaine : forces nucléaires, marine, aviation, guerre électronique, sattellites... Je vois pas où est l'intérêt ???
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: le retour de la guerre froide?
Surtout que "l'armée européenne" était franco-allemande ! Avec le départ prochain d'Angela, je ne vois personne nous suivre !!
IL est préférable de conserver l'OTAN même s'il faut faire avec les américains !!
IL est préférable de conserver l'OTAN même s'il faut faire avec les américains !!
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: le retour de la guerre froide?
D'autant que Trump risque bien de ne pas sortir indemne des élections du jour.
Mais d'autre part, il faut bien se rendre compte que l'Europe dépend trop des USA pour sa défense.
Donc il faut bien envisager des solutions, non
Mais d'autre part, il faut bien se rendre compte que l'Europe dépend trop des USA pour sa défense.
Donc il faut bien envisager des solutions, non
Re: le retour de la guerre froide?
Matt a écrit:D'autant que Trump risque bien de ne pas sortir indemne des élections du jour.
Fais quand même gaffe à ce genre de prévisions... Quand on écoute trop les médias gauchistes européens qui prennent trop leurs désirs pour des réalités, on risque de tomber de haut...
Moi, je ne fait aucun pronostic mais j'entends quand même que les électeurs Républicains ne sont pas déçus de leur candidat, aux USA. Pourquoi voudrait-ils donc le mettre en difficulté ???
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: le retour de la guerre froide?
Parce que les jeunes (traditionnellement démocrates) en ont assez de donald duck.
Bon, il semble qu'au sortir des bureaux de vote, les démocrates seraient devant.
A voir demain.
Bon, il semble qu'au sortir des bureaux de vote, les démocrates seraient devant.
A voir demain.
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