le retour de la guerre froide?
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le retour de la guerre froide?
[size=41]Rien ne va plus entre Washington et Moscou[/size]
Par Philippe Gélie
Mis à jour le 31/03/2018 à 12h56 | Publié le 30/03/2018 à 19h44
Parallèlement aux sanctions réciproques décidées par les deux pays, les relations diplomatiques entre les États-Unis et la Russie se sont considérablement refroidies.
Anatoli Antonov, l'ambassadeur de Russie à Washington, n'est pas à la fête. Avant même de perdre 60 «diplomates» accusés d'espionnage aux États-Unis, il voyait les portes se fermer l'une après l'autre dans la capitale américaine, au point d'appeler à l'aide.
Dans une lettre adressée le 9 mars au républicain de l'Utah Orrin Hatch, doyen du Sénat, l'ambassadeur se plaint que ses «demandes de rendez-vous avec les responsables de l'Administration et les élus du Congrès soient laissées sans réponse ou rejetées sans explication», selon le document révélé vendredi par Politico. «Je serais très reconnaissant de bénéficier de vos conseils ainsi que de votre aide potentielle», ajoute Antonov, n'énumérant pas moins de 20 dirigeants américains qui ont refusé de le voir. Certains l'ont «officiellement» éconduit, comme le secrétaire général de la Maison-Blanche John Kelly et la chef de la minorité à la Chambre Nancy Pelosi. D'autres l'ont ignoré, tels le vice-président, Mike Pence, une demi-douzaine de ministres et le directeur du FBI Christopher Wray.
«L'expulsion d'agents du renseignement non déclarés constituait une réponse appropriée à l'attaque de Salisbury»
Un communiqué de la Maison-Blanche
Les choses ne vont pas s'arranger pour le diplomate à la faveur des mesures punitives prises par Washington contre la Russie et des représailles «symétriques» du Kremlin. La Maison-Blanche a réagi sans dramatiser, mais en refusant le parallélisme établi par Moscou. «L'expulsion d'agents du renseignement non déclarés constituait une réponse appropriée à l'attaque» de Salisbury, au Royaume-Uni, estime un communiqué de la présidence. Les mesures de rétorsion russes «marquent une nouvelle détérioration des relations» entre les deux pays. Pour Heather Nauert, la porte-parole du département d'État, «il n'y a pas de justification» à la riposte du Kremlin et Washington «se réserve le droit d'y répondre».
Cette tension, au plus haut depuis des décennies, est d'autant plus paradoxale que Donald Trump continue à professer son désir de coopérer avec Vladimir Poutine sur les grands dossiers internationaux. Selon NBC News, il aurait demandé à ses collaborateurs de ne pas s'exprimer publiquement sur la Russie, notamment après sa décision, en décembre, de livrer des armes antichars à l'Ukraine. Une décision que n'avait pas voulu prendre l'Administration Obama. Après des semaines d'hésitations, Trump en a été convaincu par son équipe de sécurité nationale l'assurant que le chef du Kremlin ne respectait que la force.
«Avec l'option médiane, vous balancez un coup puissant mais vous en gardez dans l'autre poing»
Un responsable américain à Trump
Le Washington Post a rapporté vendredi comment les mêmes conseillers l'avaient amené à signer lundi l'ordre d'expulsion le plus massif de l'histoire entre les deux pays. Ils lui auraient présenté trois options: une «légère» - l'expulsion de 30 espions sans toucher au consulat russe de Seattle -, une «moyenne» - celle qu'il a choisie: 60 expulsés, dont 12 à l'ONU, et la fermeture du consulat de Seattle. Et une option «lourde» qui n'a pas été divulguée, pour ne pas trahir ce qui pourrait suivre en cas d'escalade.
Selon ces sources, le nombre exact d'expulsions n'aurait pas été précisé au président, alors même qu'il dépasse tous les précédents, y compris les 55 expulsés par Reagan en 1986, en pleine guerre froide. Pour emporter sa décision, le cabinet de sécurité aurait eu recours à une métaphore de boxe: «Avec l'option médiane, lui aurait dit un responsable, vous balancez un coup puissant mais vous en gardez dans l'autre poing.»
Donald Trump semble avoir été singulièrement refroidi par les déclarations de Poutine sur ses missiles et torpilles nucléaires «invincibles», au point de téléphoner à Emmanuel Macron, Angela Merkel et Theresa May pour leur dire que le Russe «avait l'air dangereux» et qu'ils devaient rester soudés. Lors de sa conversation avec Poutine pour le féliciter de sa réélection, il lui aurait dit: «Si vous voulez une course aux armements on peut y aller, mais je vais gagner.»
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: le retour de la guerre froide?
Ca me rappelle les années 80
La Russie de Poutine c'est le nouvel "empire du mal".
Ronnie Reagan et Maggie Thatcher nous manquent
La Russie de Poutine c'est le nouvel "empire du mal".
Ronnie Reagan et Maggie Thatcher nous manquent
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: le retour de la guerre froide?
J'ai juste 2 remarques, l'une personnelle, l'autre sur la teneur de l'article :
- 1) La personnelle : putain, t'as pris un sacré coup de vieux sur la photo de ton avatar !
- 2) La générale : qu'est-ce qu'on a pas lu sur le forum à l'époque de l'élection de Trump, hein !!! Trump, "le grand ami de Poutine" élu grâce à lui, allait cautionner tous les agissements du huilo, etc... etc... Bon finalement, le "mou" absolu dans l'affaire, c'était Obama !
Depuis qu'il s'est barré, ça va bien mieux au niveau de l'économie américaine et à l'international... Voilà ce que c'est de trop écouter les médias internationaux gauchos qui nous font prendre en permanence leurs vessies pour des lanternes !
Je m'étonne qu'un ancien étudiant de Sciences-Po comme toi, n'aie pas détecté qu'un Président américain a finalement moins de pouvoir de décision à la tête de son pays, que le président français
Il ne peut pas gouverner par ordonnances ni faire passer ses décisions par le 49-3, ni dissoudre le Congrès et au contraire, il vit en permanence avec la crainte d'une mesure "d'empeachment" au dessus de sa tête... Sans compter qu'il doit trouver des compromis permanents avec le Congrès pour faire passer ses décisions...
Bon, j'arrête là, la leçon de droit constitutionnel...
Sans rancune, hein !
- 1) La personnelle : putain, t'as pris un sacré coup de vieux sur la photo de ton avatar !
- 2) La générale : qu'est-ce qu'on a pas lu sur le forum à l'époque de l'élection de Trump, hein !!! Trump, "le grand ami de Poutine" élu grâce à lui, allait cautionner tous les agissements du huilo, etc... etc... Bon finalement, le "mou" absolu dans l'affaire, c'était Obama !
Depuis qu'il s'est barré, ça va bien mieux au niveau de l'économie américaine et à l'international... Voilà ce que c'est de trop écouter les médias internationaux gauchos qui nous font prendre en permanence leurs vessies pour des lanternes !
Je m'étonne qu'un ancien étudiant de Sciences-Po comme toi, n'aie pas détecté qu'un Président américain a finalement moins de pouvoir de décision à la tête de son pays, que le président français
Il ne peut pas gouverner par ordonnances ni faire passer ses décisions par le 49-3, ni dissoudre le Congrès et au contraire, il vit en permanence avec la crainte d'une mesure "d'empeachment" au dessus de sa tête... Sans compter qu'il doit trouver des compromis permanents avec le Congrès pour faire passer ses décisions...
Bon, j'arrête là, la leçon de droit constitutionnel...
Sans rancune, hein !
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: le retour de la guerre froide?
C'est une triste réalité.
Poutine n'ayant pas l'écoute et la reconnaissance qu'il espère a changé sa politique qui est de plus en agressive.
Au début, il se contentait d'envoyer ses avions "tâter" l'OTAN, maintenant on en revient à la guerre froide.
Poutine n'ayant pas l'écoute et la reconnaissance qu'il espère a changé sa politique qui est de plus en agressive.
Au début, il se contentait d'envoyer ses avions "tâter" l'OTAN, maintenant on en revient à la guerre froide.
Re: le retour de la guerre froide?
Krispoluk a écrit:J'ai juste 2 remarques, l'une personnelle, l'autre sur la teneur de l'article :
- 1) La personnelle : putain, t'as pris un sacré coup de vieux sur la photo de ton avatar !
- 2) La générale : qu'est-ce qu'on a pas lu sur le forum à l'époque de l'élection de Trump, hein !!! Trump, "le grand ami de Poutine" élu grâce à lui, allait cautionner tous les agissements du huilo, etc... etc... Bon finalement, le "mou" absolu dans l'affaire, c'était Obama !
Depuis qu'il s'est barré, ça va bien mieux au niveau de l'économie américaine et à l'international... Voilà ce que c'est de trop écouter les médias internationaux gauchos qui nous font prendre en permanence leurs vessies pour des lanternes !
Je m'étonne qu'un ancien étudiant de Sciences-Po comme toi, n'aie pas détecté qu'un Président américain a finalement moins de pouvoir de décision à la tête de son pays, que le président français
Il ne peut pas gouverner par ordonnances ni faire passer ses décisions par le 49-3, ni dissoudre le Congrès et au contraire, il vit en permanence avec la crainte d'une mesure "d'empeachment" au dessus de sa tête... Sans compter qu'il doit trouver des compromis permanents avec le Congrès pour faire passer ses décisions...
Bon, j'arrête là, la leçon de droit constitutionnel...
Sans rancune, hein !
En effet le président des EU a beaucoup moins de pouvoir que le président français. C'était la volonté des constituants américains et de leurs successeurs de limiter les prérogatives du chef de l'Etat car ils se méfiaient, probablement à raison, du pouvoir personnel.
Même après les 4 mandats de Franklin Roosevelt, un des plus grands présidents des EU pourtant, le choix a été fait de se limiter à 2 mandats présidentiels.
Trump aussi iconoclaste soit il, ne remet absolument pas en question les institutions américaines , tant le respect de ses institutions est ancré dans les mentalités. On ne lui en laisserait pas la possibilité. Peut être même ne le souhaite t'il pas dans son for intérieur.
C'est la grande différence avec un pays comme la Pologne par exemple ou le pis a pu profondément modifier les institutions en quelques mois. Il n'y a pas (ou pas encore) ce respect des institutions , des principes du libéralisme politique, cette "mentalité démocratique" qu'avait très bien identifié Alexis de Tocqueville (De la démocratie en Amérique)au 19ème siècle chez les américains. Il est vrai que les institutions en Pologne sont récentes (1989) alors que celles des Etats Unis sont en place depuis la fin du 18ème siècle.
Si on regarde les statistiques macroéconomiques américaines (chômage, croissance, inflation,...) on pourrait penser en effet que tout va bien. Mais ces statistiques étaient déjà favorables sous Obama et cela a pourtant débouché sur l'élection de Trump.
L'explication vient du fait que ces statistiques ne permettent pas d'exprimer le malaise social américain lié à la montée des inégalités du fait de l'automatisation croissante ou du commerce international (le deficit avec la Chine). La croissance est bien là mais elle ne profite pas aux anciennes classes ouvrières dont le revenu stagne. C'est cet électorat privé de perspective d'ascension sociale qui a porté Trump au pouvoir.
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: le retour de la guerre froide?
travellergillou76 a écrit:
En effet le président des EU a beaucoup moins de pouvoir que le président français. C'était la volonté des constituants américains et de leurs successeurs de limiter les prérogatives du chef de l'Etat car ils se méfiaient, probablement à raison, du pouvoir personnel.
Même après les 4 mandats de Franklin Roosevelt, un des plus grands présidents des EU pourtant, le choix a été fait de se limiter à 2 mandats présidentiels.
Trump aussi iconoclaste soit il, ne remet absolument pas en question les institutions américaines , tant le respect de ses institutions est ancré dans les mentalités. On ne lui en laisserait pas la possibilité. Peut être même ne le souhaite t'il pas dans son for intérieur.
C'est la grande différence avec un pays comme la Pologne par exemple ou le pis a pu profondément modifier les institutions en quelques mois. Il n'y a pas (ou pas encore) ce respect des institutions , des principes du libéralisme politique, cette "mentalité démocratique" qu'avait très bien identifié Alexis de Tocqueville (De la démocratie en Amérique)au 19ème siècle chez les américains. Il est vrai que les institutions en Pologne sont récentes (1989) alors que celles des Etats Unis sont en place depuis la fin du 18ème siècle.
Si on regarde les statistiques macroéconomiques américaines (chômage, croissance, inflation,...) on pourrait penser en effet que tout va bien. Mais ces statistiques étaient déjà favorables sous Obama et cela a pourtant débouché sur l'élection de Trump.
L'explication vient du fait que ces statistiques ne permettent pas d'exprimer le malaise social américain lié à la montée des inégalités du fait de l'automatisation croissante ou du commerce international (le deficit avec la Chine). La croissance est bien là mais elle ne profite pas aux anciennes classes ouvrières dont le revenu stagne. C'est cet électorat privé de perspective d'ascension sociale qui a porté Trump au pouvoir.
Ouaff ! On a encore droit à un déroulé de cours magistral...
Bon, je crois que je vais relire ça ce soir après 2 aspirines et une demi-bouteille de vodka, hein !
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: le retour de la guerre froide?
Ouaff ! On a encore droit à un déroulé de cours magistral...
Bon, je crois que je vais relire ça ce soir après 2 aspirines et une demi-bouteille de vodka, hein !
T'es pas content???
Tu vas gouter à ma mitraillette!!!!!
Mets toi à genou et dis moi que tu m'aimes
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: le retour de la guerre froide?
Euh ! Me mettre à genoux devant toi ??? Non, hein... J'ai bien trop peur des mecs qui "virent leur cuti" soudainement...
Finalement, je préférais encore ton ancien avatar...
Finalement, je préférais encore ton ancien avatar...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: le retour de la guerre froide?
En solidarité avec notre copain bloqué à la frontière polonaise?Krispoluk a écrit:
Ouaff ! On a encore droit à un déroulé de cours magistral...
Bon, je crois que je vais relire ça ce soir après 2 aspirines et une demi-bouteille de vodka, hein !
Re: le retour de la guerre froide?
Matt a écrit:En solidarité avec notre copain bloqué à la frontière polonaise?Krispoluk a écrit:
Ouaff ! On a encore droit à un déroulé de cours magistral...
Bon, je crois que je vais relire ça ce soir après 2 aspirines et une demi-bouteille de vodka, hein !
Ouais, c'est ça ! En attendant d'en boire une avec lui (ou de cognac !) en compagnie du "rescapé miraculé"...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: le retour de la guerre froide?
Krispoluk a écrit:Matt a écrit:En solidarité avec notre copain bloqué à la frontière polonaise?Krispoluk a écrit:
Ouaff ! On a encore droit à un déroulé de cours magistral...
Bon, je crois que je vais relire ça ce soir après 2 aspirines et une demi-bouteille de vodka, hein !
Ouais, c'est ça ! En attendant d'en boire une avec lui (ou de cognac !) en compagnie du "rescapé miraculé"...
Je vois ! Joyeuses Pâques, mon cher Chris !
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: le retour de la guerre froide?
[size=41]Attaque chimique en Syrie : la France met en cause la Russie[/size]
LES ECHOS Le 09/04 à 22:49
Douma, dans la Ghouta oriental, est l'un des derniers bastions des rebelles syriens, que Damas qualifie de terroriste. - AFP STRINGER
Les deux pays ont échangé des menaces lors de la réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.
A l'ONU, les doigts se pointent vers la Russie. Soutenant la position américaine , la France a mis en cause Moscou dans l'attaque chimique présumée survenue samedi à Douma, dernière poche rebelle dans la Ghouta orientale, à l'est de Damas.
L'appui militaire russe et iranien est présent sur le terrain et à tous les échelons de l'appareil de guerre syrien, et aucun avion syrien ne décolle sans que l'allié russe en soit informé, a relevé l'ambassadeur français à l'ONU François Delattre devant le Conseil de sécurité réuni en urgence à la demande de la France . Ces attaques (du 7 avril) sont intervenues donc soit avec l'accord tacite ou explicite de la Russie, soit malgré elle et en dépit de sa présence militaire. »
Les Etats-Unis répondront avec ou sans l'ONU
Cette prise de position vient appuyer celle prise par Washington au lendemain de l'attaque et condamnant une attaque « atroce ». Ce lundi, Donald Trump a d'ailleurs promis « des décisions majeures d'ici 24 à 48 heures ».
« Nous en sommes arrivés à un point où le monde doit voir que justice est rendue, a ainsi déclaré l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley lors de cette réunion. Qui a fait cela ? Seul un monstre peut faire cela. »
Affirmant que la détermination des Etats-Unis à « voir ce monstre qui a lâché des bombes chimiques sur le peuple syrien rendre des comptes », la représentante américaine a affirmé que les Etats-Unis « répondront », avec ou sans l'accord de l'ONU. « L'histoire retiendra que c'est à ce moment que le Conseil de sécurité a fait son devoir où a démontré son incapacité totale à protéger le peuple syrien. Quoi qu'il en soit, les Etats-Unis répondront ».
La Russie met en garde les Occidentaux
En réponse, la Russie a elle aussi fait preuve de fermeté, mettant en garde les Occidentaux contre toutes frappes aériennes en Syrie qui pourraient avoir « de graves conséquences ». « Nous appelons les Occidentaux à renoncer à la rhétorique guerrière », a souligné à l'ONU l'ambassadeur russe Vassily Nebenzia.
Et d'ajouter : « Il n'y a pas eu d'attaque chimique » samedi à Douma. Le diplomate a par ailleurs invité les enquêteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) à se rendre en Syrie dès mardi pour enquêter sur les bombardements de samedi sous la protection des autorités syriennes et des forces russes.
En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/monde/afrique-moyen-orient/0301542990618-attaque-chimique-en-syrie-la-france-met-en-cause-la-russie-2167744.php#fUqWAGvPEmLSzAI6.99
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: le retour de la guerre froide?
[size=42]Syrie : Washington fait planer la menace militaire, Moscou met en garde contre « les conséquences »[/size]
Le président des Etats-Unis a promis, lundi, une décision imminente sur la réponse à donner à une attaque chimique présumée, survenue samedi, en Syrie.
LE MONDE | 09.04.2018 à 19h45 • Mis à jour le 10.04.2018 à 06h44
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image: http://img.lemde.fr/2018/04/07/0/0/4692/3128/534/0/60/0/1ce5e32_5310804-01-06.jpg
Les Etats-Unis ont fait planer lundi 9 avril la menace d’une action militaire imminente en Syrie, pour faire « payer » le président Bachar Al-Assad et ses alliés après des accusations d’attaque chimique dans le pays. Washington vise notamment Moscou qui met en garde en retour contre « de graves conséquences » en cas de frappes occidentales.
« C’était atroce », « horrible », a lancé le locataire de la Maison Blanche, Donald Trump, au sujet de l’attaque présumée de samedi aux « gaz toxiques » contre Douma, dernière poche rebelle aux abords de Damas. « Nous prendrons des décisions majeures dans les 24 à 48 heures », a-t-il annoncé, avant d’évoquer une décision « probablement d’ici la fin de la journée [de lundi] ».
Son ministre de la défense Jim Mattis n’a pas exclu des frappes contre le régime syrien. En avril 2017, M. Trump avait fait bombarder une base militaire syrienne en riposte à une attaque au gaz sarin imputée au régime, qui avait tué plus de 80 civils à Khan Cheikhoun (nord-ouest).
Pour la deuxième fois en deux jours, M. Trump s’est entretenu au téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron. Les deux présidents souhaitent « une réaction ferme » de la communauté internationale et vont « rester étroitement en contact », a rapporté l’Elysée.
Dans ce contexte, une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, réclamée notamment par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, a été le théâtre d’un face-à-face tendu avec la Russie. Les Américains ont fait circuler un projet de résolution réclamant la création d’un nouveau « mécanisme d’enquête indépendant des Nations unies » sur le recours aux armes chimiques en Syrie. Elle sera soumise au vote, mardi.
Mais sans attendre les résultats d’une quelconque investigation, le trio occidental a d’ores et déjà clairement mis en cause le régime de Bachar Al-Assad pour l’attaque de samedi, qui a fait, selon les casques blancs – un groupe de secouristes en zone rebelle – et l’ONG Syrian American Medical Society, plus de 40 morts en Ghouta orientale. « Il n’existe aucun doute sur les auteurs de cette nouvelle attaque », a ainsi estimé l’ambassadeur français à l’ONU François Delattre.
Après l’attaque de Douma, le régime de Damas a repoussé les accusations d’usage de « gaz toxiques ». L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui s’appuie sur un vaste réseau de sources dans le pays, n’était pas en mesure de confirmer une attaque chimique.
Londres, Paris et Washington ont également durement mis en cause le Kremlin, jugeant qu’il n’avait pu ignorer les bombardements de son allié. « Quand le régime militaire syrien pilonne des civils, il le fait avec l’aide de la Russie », a insisté l’ambassadrice des Etats-Unis Nikki Haley.
La Maison Blanche avait auparavant mis en cause la « responsabilité » de la Russie et l’Iran, estimant que le pouvoir syrien ne pouvait mener une attaque chimique « sans leur aide matérielle ». Donald Trump avait déjà averti Damas, Moscou et Téhéran qu’ils pourraient « payer le prix fort », incluant nommément – une fois n’est pas coutume – son homologue russe Vladimir Poutine dans ses avertissements.
Lire aussi : Turcs, Syriens, Kurdes : en deux clics, comprenez qui est allié de qui au Proche-Orient
« Nous appelons les Occidentaux à renoncer à la rhétorique guerrière », leur a répondu à l’ONU l’ambassadeur russe Vassily Nebenzia, mettant en garde contre de « graves conséquences » en cas d’action armée occidentale. « Il n’y a pas eu d’attaque chimique » samedi à Douma, a-t-il ajouté, dénonçant une « mise en scène ».
Le diplomate a également rejeté le projet de résolution proposé par les Etats-Unis à l’ONU, arguant que celui-ci contient « des éléments inacceptables » qui rendent les choses « pires ». Interrogé pour savoir si Washington était plus dans une optique diplomatique que militaire, M. Nebenzia a répondu : « Je crains qu’ils ne cherchent davantage l’option militaire qui est très très dangereuse ».
Selon des experts, la Russie opposera certainement son veto à ce texte. « Cela donnera aux Etats-Unis et peut-être à la France une excuse pour une action militaire », estime l’un d’eux, Richard Gowan, membre du Conseil Européen des relations internationales.
Vladimir Poutine a condamné pour sa part le caractère « inadmissible » des « spéculations » sur cette attaque chimique présumée.
Dans ce contexte, le spectre d’une riposte militaire a aussi été ravivé lundi après des tirs de missiles contre la base militaire T-4 du régime, dans le centre de la Syrie. Mais c’est Israël qui a été accusé par Damas et ses alliés russe et iranien. Après avoir menacé le régime d’une « réponse forte », Paris et Washington ont démenti être à l’origine de ces raids.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/syrie/article/2018/04/09/les-etats-unis-veulent-creer-un-nouvel-organisme-d-enquete-sur-le-recours-aux-armes-chimiques-en-syrie_5283075_1618247.html#yIuKhgjlQv8HpRS4.99
Le président des Etats-Unis a promis, lundi, une décision imminente sur la réponse à donner à une attaque chimique présumée, survenue samedi, en Syrie.
LE MONDE | 09.04.2018 à 19h45 • Mis à jour le 10.04.2018 à 06h44
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Les Etats-Unis ont fait planer lundi 9 avril la menace d’une action militaire imminente en Syrie, pour faire « payer » le président Bachar Al-Assad et ses alliés après des accusations d’attaque chimique dans le pays. Washington vise notamment Moscou qui met en garde en retour contre « de graves conséquences » en cas de frappes occidentales.
- Une décision américaine imminente
« C’était atroce », « horrible », a lancé le locataire de la Maison Blanche, Donald Trump, au sujet de l’attaque présumée de samedi aux « gaz toxiques » contre Douma, dernière poche rebelle aux abords de Damas. « Nous prendrons des décisions majeures dans les 24 à 48 heures », a-t-il annoncé, avant d’évoquer une décision « probablement d’ici la fin de la journée [de lundi] ».
Son ministre de la défense Jim Mattis n’a pas exclu des frappes contre le régime syrien. En avril 2017, M. Trump avait fait bombarder une base militaire syrienne en riposte à une attaque au gaz sarin imputée au régime, qui avait tué plus de 80 civils à Khan Cheikhoun (nord-ouest).
Pour la deuxième fois en deux jours, M. Trump s’est entretenu au téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron. Les deux présidents souhaitent « une réaction ferme » de la communauté internationale et vont « rester étroitement en contact », a rapporté l’Elysée.
- Le régime syrien tenu pour responsable
Dans ce contexte, une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, réclamée notamment par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, a été le théâtre d’un face-à-face tendu avec la Russie. Les Américains ont fait circuler un projet de résolution réclamant la création d’un nouveau « mécanisme d’enquête indépendant des Nations unies » sur le recours aux armes chimiques en Syrie. Elle sera soumise au vote, mardi.
Mais sans attendre les résultats d’une quelconque investigation, le trio occidental a d’ores et déjà clairement mis en cause le régime de Bachar Al-Assad pour l’attaque de samedi, qui a fait, selon les casques blancs – un groupe de secouristes en zone rebelle – et l’ONG Syrian American Medical Society, plus de 40 morts en Ghouta orientale. « Il n’existe aucun doute sur les auteurs de cette nouvelle attaque », a ainsi estimé l’ambassadeur français à l’ONU François Delattre.
Après l’attaque de Douma, le régime de Damas a repoussé les accusations d’usage de « gaz toxiques ». L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui s’appuie sur un vaste réseau de sources dans le pays, n’était pas en mesure de confirmer une attaque chimique.
- La Russie durement mise en cause
Londres, Paris et Washington ont également durement mis en cause le Kremlin, jugeant qu’il n’avait pu ignorer les bombardements de son allié. « Quand le régime militaire syrien pilonne des civils, il le fait avec l’aide de la Russie », a insisté l’ambassadrice des Etats-Unis Nikki Haley.
La Maison Blanche avait auparavant mis en cause la « responsabilité » de la Russie et l’Iran, estimant que le pouvoir syrien ne pouvait mener une attaque chimique « sans leur aide matérielle ». Donald Trump avait déjà averti Damas, Moscou et Téhéran qu’ils pourraient « payer le prix fort », incluant nommément – une fois n’est pas coutume – son homologue russe Vladimir Poutine dans ses avertissements.
Lire aussi : Turcs, Syriens, Kurdes : en deux clics, comprenez qui est allié de qui au Proche-Orient
- Moscou dénonce une « mise en scène »
« Nous appelons les Occidentaux à renoncer à la rhétorique guerrière », leur a répondu à l’ONU l’ambassadeur russe Vassily Nebenzia, mettant en garde contre de « graves conséquences » en cas d’action armée occidentale. « Il n’y a pas eu d’attaque chimique » samedi à Douma, a-t-il ajouté, dénonçant une « mise en scène ».
Le diplomate a également rejeté le projet de résolution proposé par les Etats-Unis à l’ONU, arguant que celui-ci contient « des éléments inacceptables » qui rendent les choses « pires ». Interrogé pour savoir si Washington était plus dans une optique diplomatique que militaire, M. Nebenzia a répondu : « Je crains qu’ils ne cherchent davantage l’option militaire qui est très très dangereuse ».
Selon des experts, la Russie opposera certainement son veto à ce texte. « Cela donnera aux Etats-Unis et peut-être à la France une excuse pour une action militaire », estime l’un d’eux, Richard Gowan, membre du Conseil Européen des relations internationales.
Vladimir Poutine a condamné pour sa part le caractère « inadmissible » des « spéculations » sur cette attaque chimique présumée.
- Frappe contre une base militaire
Dans ce contexte, le spectre d’une riposte militaire a aussi été ravivé lundi après des tirs de missiles contre la base militaire T-4 du régime, dans le centre de la Syrie. Mais c’est Israël qui a été accusé par Damas et ses alliés russe et iranien. Après avoir menacé le régime d’une « réponse forte », Paris et Washington ont démenti être à l’origine de ces raids.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/syrie/article/2018/04/09/les-etats-unis-veulent-creer-un-nouvel-organisme-d-enquete-sur-le-recours-aux-armes-chimiques-en-syrie_5283075_1618247.html#yIuKhgjlQv8HpRS4.99
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: le retour de la guerre froide?
PTDR Leçon d’histoire acte ? Mince j’ai perdu le compte, elle est où ma calculette ?
Invité- Invité
Re: le retour de la guerre froide?
ha ben te revoila ?
steven21- Messages : 3580
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Re: le retour de la guerre froide?
ce sont des articles de presse qui datent de quelques heuresPegase76 a écrit:PTDR Leçon d’histoire acte ? Mince j’ai perdu le compte, elle est où ma calculette ?
travellergillou76- Messages : 2193
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Re: le retour de la guerre froide?
[size=42]Syrie : l’inéluctable riposte occidentale[/size]
Editorial. Suite à l’attaque chimique, le 7 avril, à Douma, dernier fief rebelle près de Damas, qui a entraîné la mort de 40 civils syriens, Washington et Paris sont convenus de la nécessité d’une « réaction ferme de la communauté internationale » contre les auteurs de ce crime de guerre.
LE MONDE | 10.04.2018 à 10h45 • Mis à jour le 10.04.2018 à 10h57
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Editorial du « Monde ». Près de cinq ans après le tragique renoncement des Etats-Unis face à l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien contre ses propres citoyens, la communauté internationale se retrouve confrontée au même défi : comment punir les auteurs de ce qui s’appelle, en droit international, un crime de guerre ?
Hormis Moscou, qui crie sans vergogne à un montage orchestré par les rebelles, nul ne doute en effet que la substance à l’origine de la mort de plus de 40 civils syriens, parmi lesquels de nombreux enfants, samedi 7 avril, à Douma, dernière poche rebelle aux abords de Damas, fait partie des gaz neurotoxiques interdits par les conventions internationales sur les armes chimiques. L’ambassadeur de France aux Nations unies, François Delattre, a évoqué devant le Conseil de sécurité de l’ONU « un carnage chimique » et des symptômes « typiques d’une exposition à un agent neurotoxique puissant, combiné au chlore pour en augmenter l’effet létal ».
Ni Washington ni Paris ne contestent que la fameuse « ligne rouge », celle du recours mortel aux armes chimiques contre des civils, a ainsi été franchie. Les présidents Donald Trump et Emmanuel Macron se sont entretenus deux fois au téléphone en deux jours après l’attaque de Douma et sont convenus de la nécessité d’une « réaction ferme de la communauté internationale ». Devant la presse à Washington, le président américain a assuré que ce nouveau défi du régime syrien serait relevé « avec force » et qu’« il serait établi » si cet acte avait été commis par la Syrie, la Russie, l’Iran, « ou tous ceux-là ensemble ».
Lire aussi : Les Etats-Unis et la France veulent une « réaction ferme » contre la Syrie
Une riposte est donc inéluctable. Les responsables français, américains et britanniques ne sont que trop conscients des conséquences désastreuses de la volte-face de l’administration Obama qui, le 31 août 2013, alors que les avions français étaient prêts à décoller, renonça à mener des frappes militaires conjointes contre le régime du président Assad, après une attaque au gaz sarin contre la population de la Ghouta, près de Damas. Depuis, selon l’ONG Human Rights Watch, le régime a fait usage d’armes chimiques contre les civils 85 fois. Le successeur de Barack Obama puis celui de François Hollande ont à leur tour défini l’utilisation d’armes chimiques comme une « ligne rouge » : ne pas respecter cet engagement reviendrait à enterrer définitivement la crédibilité, déjà sérieusement mise à mal dans le drame syrien, des puissances respectueuses du droit international, et à consacrer l’impunité des auteurs de crimes de guerre.
Lire aussi : Syrie : où se situe la « ligne rouge » sur les armes chimiques ?
La question n’est donc plus : faut-il riposter ou non ? Mais : comment riposter ? Sur le front diplomatique, le Conseil de sécurité de l’ONU est bloqué par la Russie qui, protectrice de Bachar Al-Assad et maîtresse de l’espace aérien syrien, opposera inévitablement son veto à toute tentative de sanctionner légalement Damas. Une fois cette voie épuisée, Français et Américains devront donc agir de leur propre initiative, peut-être avec l’appui des Britanniques.
Il y a un an exactement, les Etats-Unis avaient répondu par un tir de missiles sur une base aérienne syrienne à une attaque à l’arme chimique qui avait fait plus de 80 morts. Il leur faut maintenant penser plus loin, sans précipitation, avec le plus grand nombre d’alliés possible, sans négliger les effets d’opérations menées dans un environnement aussi explosif en présence d’acteurs comme la Russie et l’Iran, mais aussi Israël et la Turquie. Rarement le Moyen-Orient aura été aussi dangereux.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/04/10/syrie-l-ineluctable-riposte-occidentale_5283307_3232.html#Dsw3fAvgrFPFQbwc.99
Ca pourrait bien chauffer sérieusement cette fois ci
Editorial. Suite à l’attaque chimique, le 7 avril, à Douma, dernier fief rebelle près de Damas, qui a entraîné la mort de 40 civils syriens, Washington et Paris sont convenus de la nécessité d’une « réaction ferme de la communauté internationale » contre les auteurs de ce crime de guerre.
LE MONDE | 10.04.2018 à 10h45 • Mis à jour le 10.04.2018 à 10h57
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Editorial du « Monde ». Près de cinq ans après le tragique renoncement des Etats-Unis face à l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien contre ses propres citoyens, la communauté internationale se retrouve confrontée au même défi : comment punir les auteurs de ce qui s’appelle, en droit international, un crime de guerre ?
Hormis Moscou, qui crie sans vergogne à un montage orchestré par les rebelles, nul ne doute en effet que la substance à l’origine de la mort de plus de 40 civils syriens, parmi lesquels de nombreux enfants, samedi 7 avril, à Douma, dernière poche rebelle aux abords de Damas, fait partie des gaz neurotoxiques interdits par les conventions internationales sur les armes chimiques. L’ambassadeur de France aux Nations unies, François Delattre, a évoqué devant le Conseil de sécurité de l’ONU « un carnage chimique » et des symptômes « typiques d’une exposition à un agent neurotoxique puissant, combiné au chlore pour en augmenter l’effet létal ».
Ni Washington ni Paris ne contestent que la fameuse « ligne rouge », celle du recours mortel aux armes chimiques contre des civils, a ainsi été franchie. Les présidents Donald Trump et Emmanuel Macron se sont entretenus deux fois au téléphone en deux jours après l’attaque de Douma et sont convenus de la nécessité d’une « réaction ferme de la communauté internationale ». Devant la presse à Washington, le président américain a assuré que ce nouveau défi du régime syrien serait relevé « avec force » et qu’« il serait établi » si cet acte avait été commis par la Syrie, la Russie, l’Iran, « ou tous ceux-là ensemble ».
Lire aussi : Les Etats-Unis et la France veulent une « réaction ferme » contre la Syrie
La volte-face désastreuse de 2013
Une riposte est donc inéluctable. Les responsables français, américains et britanniques ne sont que trop conscients des conséquences désastreuses de la volte-face de l’administration Obama qui, le 31 août 2013, alors que les avions français étaient prêts à décoller, renonça à mener des frappes militaires conjointes contre le régime du président Assad, après une attaque au gaz sarin contre la population de la Ghouta, près de Damas. Depuis, selon l’ONG Human Rights Watch, le régime a fait usage d’armes chimiques contre les civils 85 fois. Le successeur de Barack Obama puis celui de François Hollande ont à leur tour défini l’utilisation d’armes chimiques comme une « ligne rouge » : ne pas respecter cet engagement reviendrait à enterrer définitivement la crédibilité, déjà sérieusement mise à mal dans le drame syrien, des puissances respectueuses du droit international, et à consacrer l’impunité des auteurs de crimes de guerre.
Lire aussi : Syrie : où se situe la « ligne rouge » sur les armes chimiques ?
La question n’est donc plus : faut-il riposter ou non ? Mais : comment riposter ? Sur le front diplomatique, le Conseil de sécurité de l’ONU est bloqué par la Russie qui, protectrice de Bachar Al-Assad et maîtresse de l’espace aérien syrien, opposera inévitablement son veto à toute tentative de sanctionner légalement Damas. Une fois cette voie épuisée, Français et Américains devront donc agir de leur propre initiative, peut-être avec l’appui des Britanniques.
Il y a un an exactement, les Etats-Unis avaient répondu par un tir de missiles sur une base aérienne syrienne à une attaque à l’arme chimique qui avait fait plus de 80 morts. Il leur faut maintenant penser plus loin, sans précipitation, avec le plus grand nombre d’alliés possible, sans négliger les effets d’opérations menées dans un environnement aussi explosif en présence d’acteurs comme la Russie et l’Iran, mais aussi Israël et la Turquie. Rarement le Moyen-Orient aura été aussi dangereux.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/04/10/syrie-l-ineluctable-riposte-occidentale_5283307_3232.html#Dsw3fAvgrFPFQbwc.99
Ca pourrait bien chauffer sérieusement cette fois ci
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: le retour de la guerre froide?
steven21 a écrit:ha ben te revoila ?
Y'a l'air mais il écrit à "la Richard" maintenant... On pige plus rien !
Quoique je sois trop sévère avec Richard, il a du prendre des cours de français (peut-être avec une charmante Ivoirienne...) parce qu'on arrive à le capter 5/5 maintenant...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: le retour de la guerre froide?
Tiens, ça me rappelle l'Irak...
Les sources sur lesquelles se basent les américains pour crier au loup, sont plus que discutables.
Ce serait bien de prendre la peine de se renseigner avant de se jeter sur le premier article qui étaie tes convictions.
Ou alors, c'est que tu es pire que Russia Today
Les sources sur lesquelles se basent les américains pour crier au loup, sont plus que discutables.
Ce serait bien de prendre la peine de se renseigner avant de se jeter sur le premier article qui étaie tes convictions.
Ou alors, c'est que tu es pire que Russia Today
lemonline- Messages : 873
Date d'inscription : 12/10/2015
Age : 52
Localisation : Lorraine/Nord
Re: le retour de la guerre froide?
la version de la russie c'est
1- il n'y a pas de preuve de gazage.
2- s'opposer aux résolutions de l'onu pour enquêter
3- réclamer une enquête indépendante
très logique ! si les gazages n'existe pas, pourquoi s'opposer aux possible enquête et tout en réclamant aussi une enquête.
C'est de la logique russe je cherche même plus à les comprendre depuis 2014
1- il n'y a pas de preuve de gazage.
2- s'opposer aux résolutions de l'onu pour enquêter
3- réclamer une enquête indépendante
très logique ! si les gazages n'existe pas, pourquoi s'opposer aux possible enquête et tout en réclamant aussi une enquête.
C'est de la logique russe je cherche même plus à les comprendre depuis 2014
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: le retour de la guerre froide?
Rien n'est factuel dans tout ça, ce ne sont que des hypothèses. Les seuls "faits" qu'on ait, c'est qu'il y aurait une des émanations de gazs chimique.
Tout le reste, n'est que de l'interprétation. D'ailleurs quand on lit attentivement les articles des journaux sérieux, ils ne font que relayer les communiqués des organes officiels. Ils se gardent bien d'affirmer quoi que ce soit, ils se contentent de laisser planer le doute.
Les USA appuyés par l'Europe cherchent à faire tomber le régime syrien depuis le début. Les Russes ne laisseront jamais faire, ils ne peuvent pas se priver de cet accès direct à la méditerranée. C'est donc une bataille de propagande entre les deux côtés.
D'ailleurs, où en est-on avec l'affaire Skripal?
Tout le reste, n'est que de l'interprétation. D'ailleurs quand on lit attentivement les articles des journaux sérieux, ils ne font que relayer les communiqués des organes officiels. Ils se gardent bien d'affirmer quoi que ce soit, ils se contentent de laisser planer le doute.
Les USA appuyés par l'Europe cherchent à faire tomber le régime syrien depuis le début. Les Russes ne laisseront jamais faire, ils ne peuvent pas se priver de cet accès direct à la méditerranée. C'est donc une bataille de propagande entre les deux côtés.
D'ailleurs, où en est-on avec l'affaire Skripal?
lemonline- Messages : 873
Date d'inscription : 12/10/2015
Age : 52
Localisation : Lorraine/Nord
Re: le retour de la guerre froide?
D'ailleurs, où en est-on avec l'affaire Skripal
[size=50]Skripal : une « version exotique » du Novitchok, selon les experts français[/size]
08 avril 2018 à 14h05
Partager mon Opinion
[url=https://twitter.com/intent/tweet?text=Skripal+%3A+une+%C2%AB+version+exotique+%C2%BB+du+Novitchok%2C+selon+les+experts+fran%C3%A7ais via][/url]
C’est une « version exotique de la molécule » de l’arme chimique connue sous le nom de Novitchok qui a été utilisée à Salisbury contre Sergueï Skripal et sa fille Youlia. C’est en tout cas ce que pensent les (rares) experts français sur la base des informations transmises par leurs homologues britanniques de Porton Down. Pour ces professionnels, l’origine russe du produit ne fait l’objet d’aucun doute et tous les scénarios alternatifs « les font rire », estime un proche du dossier.[url=https://twitter.com/intent/tweet?text=Skripal+%3A+une+%C2%AB+version+exotique+%C2%BB+du+Novitchok%2C+selon+les+experts+fran%C3%A7ais via][/url]
Une source française de très haut niveau s’interroge sur le niveau exact de responsabilité du Kremlin, laissant la porte ouverte à l’intervention d’éléments au sein des « organes » de sécurité.
L’étonnement vient du fait que les deux victimes, notamment Youlia, semblent se rétablir, sans que l’on mesure les séquelles qu’ils pourraient garder après avoir été exposés à ce qu’Oliver Lepick, spécialiste des armes chimiques à la Fondation pour la recherche stratégique qualifie « d’agent toxique le plus dangereux » dans un entretien au Télégramme. Mauvais usage du produit, qui par exemple aurait été plus efficace en aérosol ? Ou au contraire version sophisitiquée de l’arme ? Les services spécialisés n’ont pas la réponse.
Le Novitchok est en réalité une appellation générique pour « une vingtaine » de produits différents. Selon nos informations, ce neurotoxique possède la particularité de pouvoir être congelé, ce qui facilite sa conservation. Il s’agit d’une arme binaire, c’est-à-dire qu’il résulte du mélange, avant l’emploi, de deux produits chimiques. L’une des caractéristiques du Novitchok est que l’un des deux précurseurs est lui aussi binaire : ce serait donc une arme « trinaire ».
Le Novitchok est connu des services occidentaux « depuis 20 ou 25 ans »nous assure un spécialiste, mais l’affaire était extrêmement classifiée jusqu’à présent. L’affaire de Salisbury est le premier emploi connu d’un tel produit.
Article paru sur le blog secret defense de Jean Dominique Merchet
L'origine russe du poison ne fait guère de doute. La vraie question pour moi c'est est ce que Poutine a autorisé ou non? Dans la negative, cela voudrait dire qu'il ne contrôle pas ses services.
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: le retour de la guerre froide?
Contrairement à l'Irak il y a aujourd'hui une unité des pays occidentaux. En 2003 des pays comme l'Allemagne et la France n'avaient pas suivis parce qu'ils ne jugeaient pas crédibles les "preuves" américaines.lemonline a écrit:Tiens, ça me rappelle l'Irak...
Les sources sur lesquelles se basent les américains pour crier au loup, sont plus que discutables.
Ce serait bien de prendre la peine de se renseigner avant de se jeter sur le premier article qui étaie tes convictions.
Ou alors, c'est que tu es pire que Russia Today
La liste des preuves des exactions du régime syrien depuis 7 ans est longue comme le bras: videos, témoignages d'anciens prisonniers,...
Après ce n'est pas simplement par humanisme qu'une intervention aurait lieu. Il s'agit de montrer à nos adversaires géopolitiques (Russie, Iran,...)que l'on ne se contente pas du rôle d'observateur. En montrant sa force , on décourage des initiatives ultérieures agressives.
Je rappelle que le refus d'intervenir en Syrie en 2013 a été interprèté comme un signe de faiblesse par les russes qui ont lancé l'invasion de la Crimée quelques mois plus tard.
Si on avait frappé fort en Syrie à ce moment là, l'Ukraine n'aurait je pense pas perdu une partie de son territoire quelques semaines plus tard, sans parler de la guerre au donbass.
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: le retour de la guerre froide?
Pas mal... Rien, d'autre?travellergillou76 a écrit:
D'ailleurs, où en est-on avec l'affaire Skripal[size=50]Skripal : une « version exotique » du Novitchok, selon les experts français[/size]08 avril 2018 à 14h05Partager mon OpinionC’est une « version exotique de la molécule » de l’arme chimique connue sous le nom de Novitchok qui a été utilisée à Salisbury contre Sergueï Skripal et sa fille Youlia. C’est en tout cas ce que pensent les (rares) experts français sur la base des informations transmises par leurs homologues britanniques de Porton Down. Pour ces professionnels, l’origine russe du produit ne fait l’objet d’aucun doute et tous les scénarios alternatifs « les font rire », estime un proche du dossier.
[url=https://twitter.com/intent/tweet?text=Skripal+%3A+une+%C2%AB+version+exotique+%C2%BB+du+Novitchok%2C+selon+les+experts+fran%C3%A7ais via][/url]
Une source française de très haut niveau s’interroge sur le niveau exact de responsabilité du Kremlin, laissant la porte ouverte à l’intervention d’éléments au sein des « organes » de sécurité.
L’étonnement vient du fait que les deux victimes, notamment Youlia, semblent se rétablir, sans que l’on mesure les séquelles qu’ils pourraient garder après avoir été exposés à ce qu’Oliver Lepick, spécialiste des armes chimiques à la Fondation pour la recherche stratégique qualifie « d’agent toxique le plus dangereux » dans un entretien au Télégramme. Mauvais usage du produit, qui par exemple aurait été plus efficace en aérosol ? Ou au contraire version sophisitiquée de l’arme ? Les services spécialisés n’ont pas la réponse.
Le Novitchok est en réalité une appellation générique pour « une vingtaine » de produits différents. Selon nos informations, ce neurotoxique possède la particularité de pouvoir être congelé, ce qui facilite sa conservation. Il s’agit d’une arme binaire, c’est-à-dire qu’il résulte du mélange, avant l’emploi, de deux produits chimiques. L’une des caractéristiques du Novitchok est que l’un des deux précurseurs est lui aussi binaire : ce serait donc une arme « trinaire ».
Le Novitchok est connu des services occidentaux « depuis 20 ou 25 ans »nous assure un spécialiste, mais l’affaire était extrêmement classifiée jusqu’à présent. L’affaire de Salisbury est le premier emploi connu d’un tel produit.
Article paru sur le blog secret defense de Jean Dominique Merchet
L'origine russe du poison ne fait guère de doute. La vraie question pour moi c'est est ce que Poutine a autorisé ou non? Dans la negative, cela voudrait dire qu'il ne contrôle pas ses services.
lemonline- Messages : 873
Date d'inscription : 12/10/2015
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Re: le retour de la guerre froide?
[size=33]INFO LE POINT. La frégate « Aquitaine » menacée par un avion russe[/size]
PAR JEAN GUISNEL
Publié le 10/04/2018 à 12:50 | Le Point.fr
La frégate « Aquitaine » dangereusement survolée par un avion russe en mer Méditerranée.
© FRED TANNEAU / AFP/ FRED TANNEAU
ABONNEZ-VOUS POUR 2,10€ PAR SEMAINE AVEC EN PRIME UN CADEAU !
Selon nos informations, la frégate française Aquitaine, postée en Méditerranée orientale dans le cadre de l'opération Chammal, a été survolée durant le week-end par au moins un avion russe affichant une posture « agressive », selon le terme que nous avons entendu, caractérisée par deux éléments. Le premier, c'est la proximité : l'appareil est passé au plus près du navire français. Alors que de telles visites russes ne sont pas rares dans les parages des navires français, elles se situent généralement à une distance raisonnable, marquant ainsi une attitude clairement dénuée d'ambiguïté, à défaut d'être amicale. Cette fois, la visite a été nettement plus belliqueuse.
Le deuxième élément significatif, c'est que l'avion était, cette fois, doté de ses armes, transformant le passage en un message très clair aux autorités françaises, et singulièrement au président de la République Emmanuel Macron, chef des armées. Le navire visé est l'un des fleurons de la marine française, doté d'un équipement qui n'a encore jamais servi dans des conditions opérationnelles, le missile de croisière naval, ou MdCN. Il peut frapper un objectif à plus de 1 000 kilomètres de son point de départ et serait en mesure d'être utilisé lors de frappes contre le régime de Bachar el-Assad ; cette option avait déjà été évoquée en 2017. Le site spécialisé Mer et Marine étudie ici cette hypothèse d'emploi d'une arme qui connaîtrait ainsi son baptême du feu.
La seconde option technique offerte au chef de l'État est celle des avions Rafale, dont on sait depuis les confidences de François Hollande aux journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme quelles seraient ses modalités. Cette opération aérienne nécessiterait toutefois un très fort soutien logistique et tactique des États-Unis. Dans une remarque à des journalistes le 12 mars dernier, Emmanuel Macron avait confié : « Nous croisons les informations avec nos alliés, mais, pour être très explicite, nous avons la capacité autonome de procéder à ces frappes et à leur identification si besoin était. » Dans la matinée, l'Élysée a diffusé un communiqué annonçant que Donald Trump et Emmanuel Macron « ont réaffirmé leur souhait d'une réaction ferme de la communauté internationale face à ces nouvelles atteintes à l'interdiction des armes chimiques ».
Une passe « agressive » visant le navire s'est déroulée durant le week-end en Méditerranée. Elle visait à intimider la France et son président.
PAR JEAN GUISNEL
Publié le 10/04/2018 à 12:50 | Le Point.fr
La frégate « Aquitaine » dangereusement survolée par un avion russe en mer Méditerranée.
© FRED TANNEAU / AFP/ FRED TANNEAU
ABONNEZ-VOUS POUR 2,10€ PAR SEMAINE AVEC EN PRIME UN CADEAU !
Selon nos informations, la frégate française Aquitaine, postée en Méditerranée orientale dans le cadre de l'opération Chammal, a été survolée durant le week-end par au moins un avion russe affichant une posture « agressive », selon le terme que nous avons entendu, caractérisée par deux éléments. Le premier, c'est la proximité : l'appareil est passé au plus près du navire français. Alors que de telles visites russes ne sont pas rares dans les parages des navires français, elles se situent généralement à une distance raisonnable, marquant ainsi une attitude clairement dénuée d'ambiguïté, à défaut d'être amicale. Cette fois, la visite a été nettement plus belliqueuse.
Le deuxième élément significatif, c'est que l'avion était, cette fois, doté de ses armes, transformant le passage en un message très clair aux autorités françaises, et singulièrement au président de la République Emmanuel Macron, chef des armées. Le navire visé est l'un des fleurons de la marine française, doté d'un équipement qui n'a encore jamais servi dans des conditions opérationnelles, le missile de croisière naval, ou MdCN. Il peut frapper un objectif à plus de 1 000 kilomètres de son point de départ et serait en mesure d'être utilisé lors de frappes contre le régime de Bachar el-Assad ; cette option avait déjà été évoquée en 2017. Le site spécialisé Mer et Marine étudie ici cette hypothèse d'emploi d'une arme qui connaîtrait ainsi son baptême du feu.
Envoyer les Rafale ?
La seconde option technique offerte au chef de l'État est celle des avions Rafale, dont on sait depuis les confidences de François Hollande aux journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme quelles seraient ses modalités. Cette opération aérienne nécessiterait toutefois un très fort soutien logistique et tactique des États-Unis. Dans une remarque à des journalistes le 12 mars dernier, Emmanuel Macron avait confié : « Nous croisons les informations avec nos alliés, mais, pour être très explicite, nous avons la capacité autonome de procéder à ces frappes et à leur identification si besoin était. » Dans la matinée, l'Élysée a diffusé un communiqué annonçant que Donald Trump et Emmanuel Macron « ont réaffirmé leur souhait d'une réaction ferme de la communauté internationale face à ces nouvelles atteintes à l'interdiction des armes chimiques ».
travellergillou76- Messages : 2193
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