Et en Russie !
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Re: Et en Russie !
« J’ai le droit de voter » : plus de 20 000 manifestants à Moscou réclament des élections locales libres
« C’est de toute évidence le plus grand meeting d’opposition de ces dernières années », a affirmé l’opposant au Kremlin et blogueur anticorruption Alexeï Navalny.
Publié hier à 16h51, mis à jour hier à 16h57
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/20/a-moscou-20-000-manifestants-reclament-des-elections-locales-libres_5491628_3210.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3YaJNWGdfagGQBIcLwuzvt0n24qG9E-Vfj5c5og4nfVVH5M1AlyqDIVDQ#Echobox=1563683837
Manifestation à Mouscou pour réclamer des élections locales libres et équitables, samedi 20 juillet. Pavel Golovkin / AP
« La Russie sera libre ! », « Honte ! », « C’est notre ville ! » : plus de 20 000 personnes, dont des figures de l’opposition russe, se sont rassemblées samedi 20 juillet dans le centre de Moscou pour réclamer des élections locales libres et équitables. « C’est de toute évidence le plus grand meeting d’opposition de ces dernières années », a affirmé l’opposant au Kremlin et blogueur anticorruption Alexeï Navalny, présent sur place avec ses alliés.
L’opposition avait appelé à cette manifestation après que les autorités russes ont invalidé l’enregistrement d’une soixantaine de candidats à l’élection du Parlement de la ville de Moscou, un scrutin prévu en septembre. « La Russie sera libre ! », scandaient les manifestants, encadrés par la police sur une large avenue du centre-ville, dont certains brandissaient des affiches « Non à Poutine ! » et « J’ai le droit de voter », ainsi que des drapeaux russes.
Lors d’un discours devant la foule, M. Navalny, 43 ans, a appelé les autorités à enregistrer tous les candidats avant samedi prochain. Dans le cas contraire, il a promis une nouvelle manifestation d’ampleur devant la mairie.
L’avocate Lioubov Sobol, 31 ans, exclue du scrutin et proche de Navalny, s’est dite persuadée d’une victoire. « Nous n’abandonnerons pas ! », a-t-elle lancé. Egalement écarté du scrutin, l’opposant Dmitri Goudkov a accusé les autorités de voler les voix des électeurs mais également leur futur. « Nous avons vécu depuis vingt ans dans un pays occupé », a soutenu cet ancien député.
Vices de forme ou irrégularités
Au terme d’une procédure de vérification, la commission électorale de Moscou a exclu mercredi du scrutin 57 candidats, dont la quasi-totalité des opposants indépendants, pour des vices de forme ou des irrégularités que ces derniers dénoncent comme fabriqués de toutes pièces.
Privée de participation à des scrutins plus importants comme la présidentielle, l’opposition s’est fortement mobilisée pour ces élections à Moscou, espérant obtenir ainsi son mot à dire dans la gestion du budget faramineux de la capitale russe. Les Moscovites seront en effet appelés aux urnes le 8 septembre pour renouveler le mandat de cinq ans des quarante-cinq députés du Parlement local, chargé de valider les décisions du maire Sergueï Sobianine, loyal au pouvoir.
Plusieurs candidats d’opposition, dont Lyubov Sobol ou Ivan Zhdanov, étaient présents lors de la manifestation, samedi 20 juillet. Pavel Golovkin / AP
Selon la loi, les candidats indépendants étaient censés rassembler les signatures d’au moins 3 % de leurs électeurs potentiels dans chacun des quarante-cinq districts de Moscou, soit entre environ 4 500 à 5 000 personnes, pour avoir le droit de concourir. Mais des candidats d’opposition parvenus à remplir ces exigences se sont indignés contre une procédure de vérification opaque qui les a disqualifiés. Cette dernière avantage, selon eux, les candidats pro-pouvoir.
Cette manifestation se tient dans un contexte politique tendu pour le Kremlin. Ces derniers mois, plusieurs candidats du pouvoir ont été désavoués lors d’élections régionales au profit des communistes et des nationalistes, tandis que le parti au pouvoir, Russie unie, enregistre ses plus faibles scores depuis une dizaine d’années. Dans un contexte de baisse des revenus et de stagnation économique, l’opposition entend aussi miser sur le mécontentement grandissant des Russes pour obtenir davantage de libertés.
« C’est de toute évidence le plus grand meeting d’opposition de ces dernières années », a affirmé l’opposant au Kremlin et blogueur anticorruption Alexeï Navalny.
Publié hier à 16h51, mis à jour hier à 16h57
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/20/a-moscou-20-000-manifestants-reclament-des-elections-locales-libres_5491628_3210.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3YaJNWGdfagGQBIcLwuzvt0n24qG9E-Vfj5c5og4nfVVH5M1AlyqDIVDQ#Echobox=1563683837
Manifestation à Mouscou pour réclamer des élections locales libres et équitables, samedi 20 juillet. Pavel Golovkin / AP
« La Russie sera libre ! », « Honte ! », « C’est notre ville ! » : plus de 20 000 personnes, dont des figures de l’opposition russe, se sont rassemblées samedi 20 juillet dans le centre de Moscou pour réclamer des élections locales libres et équitables. « C’est de toute évidence le plus grand meeting d’opposition de ces dernières années », a affirmé l’opposant au Kremlin et blogueur anticorruption Alexeï Navalny, présent sur place avec ses alliés.
L’opposition avait appelé à cette manifestation après que les autorités russes ont invalidé l’enregistrement d’une soixantaine de candidats à l’élection du Parlement de la ville de Moscou, un scrutin prévu en septembre. « La Russie sera libre ! », scandaient les manifestants, encadrés par la police sur une large avenue du centre-ville, dont certains brandissaient des affiches « Non à Poutine ! » et « J’ai le droit de voter », ainsi que des drapeaux russes.
Lors d’un discours devant la foule, M. Navalny, 43 ans, a appelé les autorités à enregistrer tous les candidats avant samedi prochain. Dans le cas contraire, il a promis une nouvelle manifestation d’ampleur devant la mairie.
L’avocate Lioubov Sobol, 31 ans, exclue du scrutin et proche de Navalny, s’est dite persuadée d’une victoire. « Nous n’abandonnerons pas ! », a-t-elle lancé. Egalement écarté du scrutin, l’opposant Dmitri Goudkov a accusé les autorités de voler les voix des électeurs mais également leur futur. « Nous avons vécu depuis vingt ans dans un pays occupé », a soutenu cet ancien député.
Vices de forme ou irrégularités
Au terme d’une procédure de vérification, la commission électorale de Moscou a exclu mercredi du scrutin 57 candidats, dont la quasi-totalité des opposants indépendants, pour des vices de forme ou des irrégularités que ces derniers dénoncent comme fabriqués de toutes pièces.
Privée de participation à des scrutins plus importants comme la présidentielle, l’opposition s’est fortement mobilisée pour ces élections à Moscou, espérant obtenir ainsi son mot à dire dans la gestion du budget faramineux de la capitale russe. Les Moscovites seront en effet appelés aux urnes le 8 septembre pour renouveler le mandat de cinq ans des quarante-cinq députés du Parlement local, chargé de valider les décisions du maire Sergueï Sobianine, loyal au pouvoir.
Plusieurs candidats d’opposition, dont Lyubov Sobol ou Ivan Zhdanov, étaient présents lors de la manifestation, samedi 20 juillet. Pavel Golovkin / AP
Selon la loi, les candidats indépendants étaient censés rassembler les signatures d’au moins 3 % de leurs électeurs potentiels dans chacun des quarante-cinq districts de Moscou, soit entre environ 4 500 à 5 000 personnes, pour avoir le droit de concourir. Mais des candidats d’opposition parvenus à remplir ces exigences se sont indignés contre une procédure de vérification opaque qui les a disqualifiés. Cette dernière avantage, selon eux, les candidats pro-pouvoir.
Cette manifestation se tient dans un contexte politique tendu pour le Kremlin. Ces derniers mois, plusieurs candidats du pouvoir ont été désavoués lors d’élections régionales au profit des communistes et des nationalistes, tandis que le parti au pouvoir, Russie unie, enregistre ses plus faibles scores depuis une dizaine d’années. Dans un contexte de baisse des revenus et de stagnation économique, l’opposition entend aussi miser sur le mécontentement grandissant des Russes pour obtenir davantage de libertés.
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Re: Et en Russie !
AFP, publié le mercredi 24 juillet 2019 à 11h17
L'opposant au Kremlin Alexeï Navalny a été arrêté mercredi à Moscou, en pleine montée de la contestation due au rejet des candidatures de candidats d'opposition à des élections locales prévues début septembre.
Un rassemblement d'une ampleur inédite depuis plusieurs années a eu lieu dimanche dernier et l'opposition, M. Navalny en tête, a appelé à manifester devant la mairie de la capitale russe samedi, faisant monter la tension à l'approche de ces scrutins qui s'annoncent difficiles pour les candidats pro-Kremlin.
Dans une vidéo sur son compte Instagram, le militant anticorruption a affirmé avoir été interpellé en bas de chez lui alors qu'il sortait faire un jogging et acheter des fleurs pour l'anniversaire de sa femme.
"Les gens ont raison quand ils disent que le sport n'est pas toujours bon pour la santé", a ironisé M. Navalny, en t-short orange fluo et short depuis sa cellule d'un commissariat de Moscou.
Sa porte-parole, Kira Iarmych, a confirmé l'arrestation sur son compte Twitter. Elle a indiqué que l'opposant avait été appréhendé dans le cadre d'une loi interdisant les "appels à des manifestations non-autorisées". Il risque jusqu'à 30 jours de prison.
Lui-même déclaré inéligible pour des condamnations qu'il dénonce comme politiques, Alexeï Navalny a organisé ces dernières années les plus importantes manifestations contre le président russe Vladimir Poutine, ce qui lui a valu régulièrement des condamnations à de courtes peines de détention.
La dernière remonte à début juillet. Le militant avait alors passé dix jours en détention pour avoir participé mi-juin à une marche de soutien au journaliste d'investigation Ivan Golounov, accusé de trafic de drogue puis blanchi après une mobilisation sans précédent de la société civile russe.
- Manifestation samedi -
Avec ses soutiens, il a appelé à un rassemblement samedi devant la mairie de Moscou pour protester contre l'exclusion des candidats d'opposition aux élections du Parlement de la capitale russe.
Cette décision a soulevé une vague de contestation marquée dimanche dernier par un rassemblement comptant 22.000 manifestants, du jamais-vu, selon l'opposition, depuis les protestations de 2012 et 2011 contre le retour à la présidence de Vladimir Poutine.
Exceptionnellement haute à la suite de l'annexion de la Crimée, la popularité du président russe a chuté depuis sa réélection pour un quatrième mandat l'année dernières et les scrutins de début septembre s'annoncent difficiles pour les candidats pro-Kremlin.
L'enregistrement de nombreux candidats aux élections locales de Moscou a été rejeté la semaine dernière, officiellement en raison d'irrégularités dans la collecte des signatures de soutien dont ils ont besoin pour se présenter.
Ces candidats, parmi lesquels plusieurs alliés d'Alexeï Navalny, dénoncent des irrégularités fabriquées de toutes pièces et accusent le maire loyal au Kremlin, Sergueï Sobianine, de vouloir étouffer l'opposition. Ils appellent leurs partisans à se réunir lors d'un meeting non autorisé samedi devant la mairie de Moscou.
Après une rencontre infructueuse de plusieurs heures mardi entre candidats et la cheffe de la Commision électorale russe, Ella Pamfilova, l'opposition a maintenu cet appel à manifester.
Selon la loi, les candidats indépendants étaient censés rassembler les signatures d'au moins 3% de leurs électeurs potentiels dans chacun des 45 districts de Moscou, soit entre environ 4.500 et 5.000 personnes, pour avoir le droit de concourir.
Privée de participation à des scrutins plus importants comme la présidentielle, l'opposition s'est fortement mobilisée pour ces élections à Moscou, espérant ainsi avoir son mot à dire dans la gestion du budget faramineux de la capitale russe.
Des candidats de l'opposition ont également vu leurs candidatures rejetées dans d'autres grandes villes comme Saint-Pétersbourg, où une manifestation doit se tenir mercredi soir.
L'opposant au Kremlin Alexeï Navalny a été arrêté mercredi à Moscou, en pleine montée de la contestation due au rejet des candidatures de candidats d'opposition à des élections locales prévues début septembre.
Un rassemblement d'une ampleur inédite depuis plusieurs années a eu lieu dimanche dernier et l'opposition, M. Navalny en tête, a appelé à manifester devant la mairie de la capitale russe samedi, faisant monter la tension à l'approche de ces scrutins qui s'annoncent difficiles pour les candidats pro-Kremlin.
Dans une vidéo sur son compte Instagram, le militant anticorruption a affirmé avoir été interpellé en bas de chez lui alors qu'il sortait faire un jogging et acheter des fleurs pour l'anniversaire de sa femme.
"Les gens ont raison quand ils disent que le sport n'est pas toujours bon pour la santé", a ironisé M. Navalny, en t-short orange fluo et short depuis sa cellule d'un commissariat de Moscou.
Sa porte-parole, Kira Iarmych, a confirmé l'arrestation sur son compte Twitter. Elle a indiqué que l'opposant avait été appréhendé dans le cadre d'une loi interdisant les "appels à des manifestations non-autorisées". Il risque jusqu'à 30 jours de prison.
Lui-même déclaré inéligible pour des condamnations qu'il dénonce comme politiques, Alexeï Navalny a organisé ces dernières années les plus importantes manifestations contre le président russe Vladimir Poutine, ce qui lui a valu régulièrement des condamnations à de courtes peines de détention.
La dernière remonte à début juillet. Le militant avait alors passé dix jours en détention pour avoir participé mi-juin à une marche de soutien au journaliste d'investigation Ivan Golounov, accusé de trafic de drogue puis blanchi après une mobilisation sans précédent de la société civile russe.
- Manifestation samedi -
Avec ses soutiens, il a appelé à un rassemblement samedi devant la mairie de Moscou pour protester contre l'exclusion des candidats d'opposition aux élections du Parlement de la capitale russe.
Cette décision a soulevé une vague de contestation marquée dimanche dernier par un rassemblement comptant 22.000 manifestants, du jamais-vu, selon l'opposition, depuis les protestations de 2012 et 2011 contre le retour à la présidence de Vladimir Poutine.
Exceptionnellement haute à la suite de l'annexion de la Crimée, la popularité du président russe a chuté depuis sa réélection pour un quatrième mandat l'année dernières et les scrutins de début septembre s'annoncent difficiles pour les candidats pro-Kremlin.
L'enregistrement de nombreux candidats aux élections locales de Moscou a été rejeté la semaine dernière, officiellement en raison d'irrégularités dans la collecte des signatures de soutien dont ils ont besoin pour se présenter.
Ces candidats, parmi lesquels plusieurs alliés d'Alexeï Navalny, dénoncent des irrégularités fabriquées de toutes pièces et accusent le maire loyal au Kremlin, Sergueï Sobianine, de vouloir étouffer l'opposition. Ils appellent leurs partisans à se réunir lors d'un meeting non autorisé samedi devant la mairie de Moscou.
Après une rencontre infructueuse de plusieurs heures mardi entre candidats et la cheffe de la Commision électorale russe, Ella Pamfilova, l'opposition a maintenu cet appel à manifester.
Selon la loi, les candidats indépendants étaient censés rassembler les signatures d'au moins 3% de leurs électeurs potentiels dans chacun des 45 districts de Moscou, soit entre environ 4.500 et 5.000 personnes, pour avoir le droit de concourir.
Privée de participation à des scrutins plus importants comme la présidentielle, l'opposition s'est fortement mobilisée pour ces élections à Moscou, espérant ainsi avoir son mot à dire dans la gestion du budget faramineux de la capitale russe.
Des candidats de l'opposition ont également vu leurs candidatures rejetées dans d'autres grandes villes comme Saint-Pétersbourg, où une manifestation doit se tenir mercredi soir.
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Re: Et en Russie !
DANS UNE ÉCONOMIE RUSSE EN BERNE, LE HALAL EN PLEIN ESSOR
https://www.capital.fr/economie-politique/dans-une-economie-russe-en-berne-le-halal-en-plein-essor-1345361
PUBLIÉ LE 21/07/2019 À 9H45 MIS À JOUR LE 22/07/2019 À 8H40
Les saucisses d'Arslan Guizatoulline ne connaissent pas la crise: malgré une économie qui n'en finit pas de stagner en Russie, l'usine de cet entrepreneur de la banlieue de Moscou peut compter sur un marché du halal en plein boom.
De plus en plus de producteurs et distributeurs cherchent à répondre aux désirs des communautés musulmanes de Russie, qui représentent près de 15% de la population, allant parfois jusqu'à viser la vente à l'étranger.
"Ces dernières années, le halal est devenu une sorte de mode en Russie", résume Arslan, qui gère sa fabrique de viande depuis sept ans dans la ville de Chtchiolkovo, non loin de la capitale russe.
"Aujourd'hui, je vais dans les étals des magasins et je trouve des saucisses d'un, deux, trois producteurs différents... La concurrence bat son plein", souffle-t-il.
Son entreprise de 35 personnes a été l'une des premières du genre à investir le marché il y a vingt ans, en reproduisant le type de saucisse populaire existant du temps de l'Union soviétique, mais en accord avec les rites musulmans. Elle produit 1,5 tonne par jour de saucisses et autres marchandises.
Le secteur du halal représente dans le monde 1.800 milliards d'euros et ne se limite pas à la production de viande.
En Russie, des entreprises de cosmétiques ou encore des hôtels ont reçu le label "halal" des autorités, tandis que la première banque publique, Sberbank, cherche à se doter d'une filière de finance islamique.
Le très officiel Centre de standardisation et de certification du halal, sous l'autorité du Conseil des muftis de Russie, a approuvé plus de 200 entreprises depuis sa création en 2007. Entre cinq et sept nouvelles sociétés reçoivent ce label chaque année.
- Leçons du monde arabe -
Rouchane Abbiassov, vice-président du Conseil des muftis, explique à l'AFP avoir le plein soutien du ministère de l'Agriculture dans ses efforts pour développer les exportations de production halal vers d'autres pays d'ex-URSS et dans le monde musulman.
"Nous avons observé l'expérience à l'international dans le monde arabe, en Malaisie, et avons développé notre propre certification sur ce modèle", affirme-t-il lors d'une interview à la mosquée centrale de Moscou.
Exemple de la croissance du secteur: les résultats chaque année plus importants de la foire des produits halal au Tatarstan, l'une des plus importantes républiques à majorité musulmane de Russie.
Selon les autorités locales, le marché des produits alimentaires halal représente au Tatarstan près de 100 millions d'euros, soit plus de 3% des revenus tirés de l'agriculture de la région. Le secteur est en expansion de 10 à 15% par an.
Sur l'ensemble du territoire russe, le marché des produits halal est en hausse de 15% chaque année, selon le Conseil des muftis, qui n'a toutefois pas rendu public le détail de ses chiffres.
- Exportations -
Alif, une entreprise de cosmétiques sans alcool et sans graisse animale basée à Moscou, est l'une des sociétés russes en première ligne dans l'exportation de produits halal à l'étranger.
La responsable, Halima Hosman, peut se targuer de vendre son maquillage, un an seulement après le lancement, dans les républiques russes du Daguestan et de Tchétchénie, mais aussi au Kazakhstan et en Ouzbékistan, deux ex-républiques soviétiques à majorité musulmane.
"Nous visons désormais en priorité la France, la Turquie, l'Iran et l'Arabie saoudite", affirme la jeune femme, née dans une famille chrétienne orthodoxe en Moldavie, mais convertie à l'islam à l'adolescence.
Selon l'experte Lilit Gevorguian, de l'entreprise d'information économique IHS Markit, si la croissance du secteur halal en Russie peut sembler impressionnante, c'est parce que le secteur part "de très loin". Sa progression future devrait être avant tout portée par l'exportation.
Le pouvoir d'achat des Russes peine à se redresser après la crise économique et monétaire de 2014, causée par la chute des prix des hydrocarbures et les sanctions occidentales décrétées après l'annexion de la Crimée.
"La nourriture halal est plus chère en raison de ses coûts de production et pour les consommateurs russes, chaque rouble compte", souligne Mme Gevorguian, rappelant que la majorité des musulmans russes ne sont pas pratiquants.
Le défi pour la Russie sera désormais de changer sa perception dans les pays musulmans.
L'image de marque est quelque chose d'important", explique l'économiste, ajoutant que Moscou n'est, pour le moment, pas vu comme une producteur majeur de produits halal.
https://www.capital.fr/economie-politique/dans-une-economie-russe-en-berne-le-halal-en-plein-essor-1345361
PUBLIÉ LE 21/07/2019 À 9H45 MIS À JOUR LE 22/07/2019 À 8H40
Les saucisses d'Arslan Guizatoulline ne connaissent pas la crise: malgré une économie qui n'en finit pas de stagner en Russie, l'usine de cet entrepreneur de la banlieue de Moscou peut compter sur un marché du halal en plein boom.
De plus en plus de producteurs et distributeurs cherchent à répondre aux désirs des communautés musulmanes de Russie, qui représentent près de 15% de la population, allant parfois jusqu'à viser la vente à l'étranger.
"Ces dernières années, le halal est devenu une sorte de mode en Russie", résume Arslan, qui gère sa fabrique de viande depuis sept ans dans la ville de Chtchiolkovo, non loin de la capitale russe.
"Aujourd'hui, je vais dans les étals des magasins et je trouve des saucisses d'un, deux, trois producteurs différents... La concurrence bat son plein", souffle-t-il.
Son entreprise de 35 personnes a été l'une des premières du genre à investir le marché il y a vingt ans, en reproduisant le type de saucisse populaire existant du temps de l'Union soviétique, mais en accord avec les rites musulmans. Elle produit 1,5 tonne par jour de saucisses et autres marchandises.
Le secteur du halal représente dans le monde 1.800 milliards d'euros et ne se limite pas à la production de viande.
En Russie, des entreprises de cosmétiques ou encore des hôtels ont reçu le label "halal" des autorités, tandis que la première banque publique, Sberbank, cherche à se doter d'une filière de finance islamique.
Le très officiel Centre de standardisation et de certification du halal, sous l'autorité du Conseil des muftis de Russie, a approuvé plus de 200 entreprises depuis sa création en 2007. Entre cinq et sept nouvelles sociétés reçoivent ce label chaque année.
- Leçons du monde arabe -
Rouchane Abbiassov, vice-président du Conseil des muftis, explique à l'AFP avoir le plein soutien du ministère de l'Agriculture dans ses efforts pour développer les exportations de production halal vers d'autres pays d'ex-URSS et dans le monde musulman.
"Nous avons observé l'expérience à l'international dans le monde arabe, en Malaisie, et avons développé notre propre certification sur ce modèle", affirme-t-il lors d'une interview à la mosquée centrale de Moscou.
Exemple de la croissance du secteur: les résultats chaque année plus importants de la foire des produits halal au Tatarstan, l'une des plus importantes républiques à majorité musulmane de Russie.
Selon les autorités locales, le marché des produits alimentaires halal représente au Tatarstan près de 100 millions d'euros, soit plus de 3% des revenus tirés de l'agriculture de la région. Le secteur est en expansion de 10 à 15% par an.
Sur l'ensemble du territoire russe, le marché des produits halal est en hausse de 15% chaque année, selon le Conseil des muftis, qui n'a toutefois pas rendu public le détail de ses chiffres.
- Exportations -
Alif, une entreprise de cosmétiques sans alcool et sans graisse animale basée à Moscou, est l'une des sociétés russes en première ligne dans l'exportation de produits halal à l'étranger.
La responsable, Halima Hosman, peut se targuer de vendre son maquillage, un an seulement après le lancement, dans les républiques russes du Daguestan et de Tchétchénie, mais aussi au Kazakhstan et en Ouzbékistan, deux ex-républiques soviétiques à majorité musulmane.
"Nous visons désormais en priorité la France, la Turquie, l'Iran et l'Arabie saoudite", affirme la jeune femme, née dans une famille chrétienne orthodoxe en Moldavie, mais convertie à l'islam à l'adolescence.
Selon l'experte Lilit Gevorguian, de l'entreprise d'information économique IHS Markit, si la croissance du secteur halal en Russie peut sembler impressionnante, c'est parce que le secteur part "de très loin". Sa progression future devrait être avant tout portée par l'exportation.
Le pouvoir d'achat des Russes peine à se redresser après la crise économique et monétaire de 2014, causée par la chute des prix des hydrocarbures et les sanctions occidentales décrétées après l'annexion de la Crimée.
"La nourriture halal est plus chère en raison de ses coûts de production et pour les consommateurs russes, chaque rouble compte", souligne Mme Gevorguian, rappelant que la majorité des musulmans russes ne sont pas pratiquants.
Le défi pour la Russie sera désormais de changer sa perception dans les pays musulmans.
L'image de marque est quelque chose d'important", explique l'économiste, ajoutant que Moscou n'est, pour le moment, pas vu comme une producteur majeur de produits halal.
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Re: Et en Russie !
Pour avoir publié le témoignage d’un Sami homosexuel, un journal norvégien censuré en Russie
« The Barents Observer » est bloqué en Russie depuis février pour avoir publié le témoignage d’un Sami homosexuel.
Par Olivier Truc Publié hier à 20h59, mis à jour hier à 21h11
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/24/pour-avoir-publie-le-temoignage-d-un-sami-homosexuel-un-journal-norvegien-censure-en-russie_5493078_3210.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR2Sjobk0Xp2fGw5vRpd2aExirrObccHAclZwyVvvMTaM6WXB4vUoMmJZbY#Echobox=1563997528
Sis à Kirkenes, dans le Grand Nord norvégien, le long de la frontière russe, le journal The Barents Observer publie en ligne depuis 2002 des articles en anglais et en russe sur cette région des Barents au cœur des développements dans l’Arctique. Mais, depuis février, le journal est bloqué en Russie, après avoir republié en russe, sur son site, un article apparu quelques semaines plus tôt dans le mensuel sami de Suède Samefolket et dans le journal en ligne suédois ArjeplogNytt.
L’article narre l’histoire de Dan Eriksson, qui, en tant que Sami, l’un des derniers peuples aborigènes du Grand Nord, et homosexuel, évoque son appartenance à une double minorité et les souffrances qui en ont découlé. Dan Eriksson raconte ses deux tentatives de suicide. Un récit trop détaillé en violation de la loi russe, selon les censeurs, qui ont agi à la demande de Rospotrebnadzor, l’agence russe de protection des consommateurs.
Lire aussi La CEDH condamne la Russie pour sa loi réprimant la « propagande » homosexuelle envers les mineurs
Mais Dan Eriksson dit aussi comment il a surmonté ses difficultés et se consacre désormais à soutenir les jeunes dans le besoin :
« Les Russes prétextent, pour censurer cet article, que c’est une incitation au suicide, mais je trouve ça diffamant, c’est tout le contraire. J’aimerais aller en Russie leur expliquer, mais je n’ose pas. »
Roskomnadzor, l’agence russe de supervision des communications, des technologies de l’information et des médias, avait d’abord demandé au Barents Observer de retirer l’article de son site. Devant le refus de son rédacteur en chef, le site a été bloqué. Jeudi 25 juillet, il sera confronté, par l’intermédiaire de ses avocats, à Roskomnadzor devant un tribunal de Moscou. Dans leur démarche contre le censeur russe, les Norvégiens sont soutenus par l’organisation russe antidiscrimination ADC Memorial, qui les assiste sur place à Moscou.
« The Barents Observer » est bloqué en Russie depuis février pour avoir publié le témoignage d’un Sami homosexuel.
Par Olivier Truc Publié hier à 20h59, mis à jour hier à 21h11
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/24/pour-avoir-publie-le-temoignage-d-un-sami-homosexuel-un-journal-norvegien-censure-en-russie_5493078_3210.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR2Sjobk0Xp2fGw5vRpd2aExirrObccHAclZwyVvvMTaM6WXB4vUoMmJZbY#Echobox=1563997528
Sis à Kirkenes, dans le Grand Nord norvégien, le long de la frontière russe, le journal The Barents Observer publie en ligne depuis 2002 des articles en anglais et en russe sur cette région des Barents au cœur des développements dans l’Arctique. Mais, depuis février, le journal est bloqué en Russie, après avoir republié en russe, sur son site, un article apparu quelques semaines plus tôt dans le mensuel sami de Suède Samefolket et dans le journal en ligne suédois ArjeplogNytt.
L’article narre l’histoire de Dan Eriksson, qui, en tant que Sami, l’un des derniers peuples aborigènes du Grand Nord, et homosexuel, évoque son appartenance à une double minorité et les souffrances qui en ont découlé. Dan Eriksson raconte ses deux tentatives de suicide. Un récit trop détaillé en violation de la loi russe, selon les censeurs, qui ont agi à la demande de Rospotrebnadzor, l’agence russe de protection des consommateurs.
Lire aussi La CEDH condamne la Russie pour sa loi réprimant la « propagande » homosexuelle envers les mineurs
Mais Dan Eriksson dit aussi comment il a surmonté ses difficultés et se consacre désormais à soutenir les jeunes dans le besoin :
« Les Russes prétextent, pour censurer cet article, que c’est une incitation au suicide, mais je trouve ça diffamant, c’est tout le contraire. J’aimerais aller en Russie leur expliquer, mais je n’ose pas. »
Roskomnadzor, l’agence russe de supervision des communications, des technologies de l’information et des médias, avait d’abord demandé au Barents Observer de retirer l’article de son site. Devant le refus de son rédacteur en chef, le site a été bloqué. Jeudi 25 juillet, il sera confronté, par l’intermédiaire de ses avocats, à Roskomnadzor devant un tribunal de Moscou. Dans leur démarche contre le censeur russe, les Norvégiens sont soutenus par l’organisation russe antidiscrimination ADC Memorial, qui les assiste sur place à Moscou.
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Re: Et en Russie !
Alexeï Navalny encore condamné à 30 jours de prison en Russie
L’opposant à Vladimir Poutine lance régulièrement des appels à manifester contre le pouvoir en place, ce qui lui a valu de nombreuses condamnations à de courtes peines de prison.
Le Monde avec AFP Publié hier à 22h46
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/24/alexei-navalny-encore-condamne-a-30-jours-de-prison-en-russie_5493090_3210.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3qqvvpE5olumRohHVyBbA1cRqR-b7a4rtOTOT7SvgRN9v-MTetzs2L0uk#Echobox=1564032241
L’opposant russe Alexeï Navalny a été condamné à trente jours de prison, mercredi 24 juillet, pour des appels à manifester, en pleine montée de la contestation due au rejet des candidatures de l’opposition aux élections locales de septembre.
Un rassemblement d’une ampleur inédite depuis plusieurs années a eu lieu dimanche et l’opposition, M. Navalny en tête, a appelé à manifester de nouveau devant la mairie de Moscou samedi, faisant monter la tension à l’approche de ces scrutins qui s’annoncent difficiles pour les candidats soutenant le Kremlin.
Cette protestation, non autorisée, se déroulera sans ce militant anticorruption de 43 ans, appréhendé mercredi matin au moment où il sortait faire un jogging et acheter des fleurs pour l’anniversaire de sa femme.
« Les gens ont raison quand ils disent que le sport n’est pas toujours bon pour la santé », a ironisé M. Navalny, en tee-shirt orange fluo et short, dans une vidéo diffusée du commissariat sur son compte Instagram.
« Ils essayent par tous les moyens de faire peur »
Il a été condamné dans la soirée à trente jours de détention, la peine maximale, par un tribunal de Moscou pour « infraction répétée aux règles d’organisation des manifestations », qui obligent à obtenir l’aval des autorités avant l’organisation de toute action de ce type.
« Trente jours de détention. Voilà ce que je veux dire : sortez dans la rue samedi. (…) Tant que nous n’avons pas le droit de vote, nous sommes tous de toute façon en détention », a réagi M. Navalny sur Twitter.
« J’espère seulement que l’arrestation grossière de Navalny va mobiliser les citoyens », a, pour sa part, lancé l’opposant Ilia Iachine après l’interpellation de son allié, assurant qu’elle n’aurait « aucune influence » sur les plans de l’opposition.
« Ils sont tout simplement morts de peur avant le 27 juillet et ils essayent par tous les moyens de faire peur », a estimé sur Twitter Leonid Volkov, le bras droit de M. Navalny.
Des détentions répétées
Un autre collaborateur d’Alexeï Navalny, Oleg Stepanov, a également été interpellé mercredi et condamné à huit jours de détention.
Ne pouvant être lui-même candidat, car déclaré inéligible pour des condamnations qu’il dénonce comme politiques, Alexeï Navalny a organisé, ces dernières années, les plus importantes manifestations contre le président Vladimir Poutine, ce qui lui a régulièrement valu des condamnations à de courtes peines.
Dernier exemple en date, le militant a passé, début juillet, dix jours en détention pour avoir participé à une marche de soutien au journaliste d’investigation Ivan Golounov, accusé de trafic de drogue puis disculpé après une mobilisation sans précédent.
L’exclusion des candidats de l’opposition provoque la polémique
La popularité du président russe a chuté depuis sa réélection pour un quatrième mandat l’année dernière et les scrutins de début septembre s’annoncent difficiles pour les candidats partisans du pouvoir.
L’exclusion des candidats de l’opposition à l’élection du Parlement de la capitale russe a soulevé une vague de contestation marquée, dimanche dernier, par une manifestation à laquelle ont pris part 22 000 personnes, du jamais-vu, selon l’opposition, depuis les mouvements de protestation de 2012 et 2011 contre le retour à la présidence de Vladimir Poutine.
Plusieurs rassemblements pacifiques, dont un sit-in dispersé par la police, avaient également eu lieu mi-juillet devant le siège de la Commission électorale moscovite. En réaction, le Comité d’enquête russe a annoncé, mercredi, avoir ouvert une enquête, qualifiant ces réunions de « pressions » et de « menaces de violences » à l’encontre de cette instance.
L’enregistrement d’une soixantaine de candidats aux élections locales de Moscou a été rejeté la semaine dernière, officiellement en raison de vices dans la collecte des signatures de soutien dont ils ont besoin pour se présenter.
Ces candidats dénoncent des irrégularités fabriquées de toutes pièces et accusent le maire loyal au pouvoir, Sergueï Sobianine, de vouloir étouffer l’opposition.
L’opposant à Vladimir Poutine lance régulièrement des appels à manifester contre le pouvoir en place, ce qui lui a valu de nombreuses condamnations à de courtes peines de prison.
Le Monde avec AFP Publié hier à 22h46
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/24/alexei-navalny-encore-condamne-a-30-jours-de-prison-en-russie_5493090_3210.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3qqvvpE5olumRohHVyBbA1cRqR-b7a4rtOTOT7SvgRN9v-MTetzs2L0uk#Echobox=1564032241
L’opposant russe Alexeï Navalny a été condamné à trente jours de prison, mercredi 24 juillet, pour des appels à manifester, en pleine montée de la contestation due au rejet des candidatures de l’opposition aux élections locales de septembre.
Un rassemblement d’une ampleur inédite depuis plusieurs années a eu lieu dimanche et l’opposition, M. Navalny en tête, a appelé à manifester de nouveau devant la mairie de Moscou samedi, faisant monter la tension à l’approche de ces scrutins qui s’annoncent difficiles pour les candidats soutenant le Kremlin.
Cette protestation, non autorisée, se déroulera sans ce militant anticorruption de 43 ans, appréhendé mercredi matin au moment où il sortait faire un jogging et acheter des fleurs pour l’anniversaire de sa femme.
« Les gens ont raison quand ils disent que le sport n’est pas toujours bon pour la santé », a ironisé M. Navalny, en tee-shirt orange fluo et short, dans une vidéo diffusée du commissariat sur son compte Instagram.
« Ils essayent par tous les moyens de faire peur »
Il a été condamné dans la soirée à trente jours de détention, la peine maximale, par un tribunal de Moscou pour « infraction répétée aux règles d’organisation des manifestations », qui obligent à obtenir l’aval des autorités avant l’organisation de toute action de ce type.
« Trente jours de détention. Voilà ce que je veux dire : sortez dans la rue samedi. (…) Tant que nous n’avons pas le droit de vote, nous sommes tous de toute façon en détention », a réagi M. Navalny sur Twitter.
« J’espère seulement que l’arrestation grossière de Navalny va mobiliser les citoyens », a, pour sa part, lancé l’opposant Ilia Iachine après l’interpellation de son allié, assurant qu’elle n’aurait « aucune influence » sur les plans de l’opposition.
« Ils sont tout simplement morts de peur avant le 27 juillet et ils essayent par tous les moyens de faire peur », a estimé sur Twitter Leonid Volkov, le bras droit de M. Navalny.
Des détentions répétées
Un autre collaborateur d’Alexeï Navalny, Oleg Stepanov, a également été interpellé mercredi et condamné à huit jours de détention.
Ne pouvant être lui-même candidat, car déclaré inéligible pour des condamnations qu’il dénonce comme politiques, Alexeï Navalny a organisé, ces dernières années, les plus importantes manifestations contre le président Vladimir Poutine, ce qui lui a régulièrement valu des condamnations à de courtes peines.
Dernier exemple en date, le militant a passé, début juillet, dix jours en détention pour avoir participé à une marche de soutien au journaliste d’investigation Ivan Golounov, accusé de trafic de drogue puis disculpé après une mobilisation sans précédent.
L’exclusion des candidats de l’opposition provoque la polémique
La popularité du président russe a chuté depuis sa réélection pour un quatrième mandat l’année dernière et les scrutins de début septembre s’annoncent difficiles pour les candidats partisans du pouvoir.
L’exclusion des candidats de l’opposition à l’élection du Parlement de la capitale russe a soulevé une vague de contestation marquée, dimanche dernier, par une manifestation à laquelle ont pris part 22 000 personnes, du jamais-vu, selon l’opposition, depuis les mouvements de protestation de 2012 et 2011 contre le retour à la présidence de Vladimir Poutine.
Plusieurs rassemblements pacifiques, dont un sit-in dispersé par la police, avaient également eu lieu mi-juillet devant le siège de la Commission électorale moscovite. En réaction, le Comité d’enquête russe a annoncé, mercredi, avoir ouvert une enquête, qualifiant ces réunions de « pressions » et de « menaces de violences » à l’encontre de cette instance.
L’enregistrement d’une soixantaine de candidats aux élections locales de Moscou a été rejeté la semaine dernière, officiellement en raison de vices dans la collecte des signatures de soutien dont ils ont besoin pour se présenter.
Ces candidats dénoncent des irrégularités fabriquées de toutes pièces et accusent le maire loyal au pouvoir, Sergueï Sobianine, de vouloir étouffer l’opposition.
Caduce62- Messages : 15239
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Re: Et en Russie !
À Moscou, un projet de rocade sur une décharge radioactive suscite la controverse
Par Emmanuel Grynszpan
Mis à jour le 24/07/2019 à 21:03
Publié le 24/07/2019 à 18:33
http://www.lefigaro.fr/international/moscou-s-apprete-a-construire-une-rocade-sur-une-decharge-radioactive-20190724?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR2PMunYDN8EQbGY-TE6FpcsY3dHUH0hh6q3awaL1THdWwaXKqZJpr_Gyls#Echobox=1564033907
Des milliers de Moscovites espèrent pouvoir bloquer le projet porté par le maire de la capitale.
À Moscou.
Andreï Ojarovsky parcourt d’un pas leste le terrain vague escarpé, où pousse une végétation dense. À la main, un compteur Geiger. Ce spécialiste indépendant du retraitement des déchets radioactifs connaît par cœur les points d’où émanent les rayons gamma les plus intenses.
Sous terre, à une profondeur inconnue, gisent 60.000 tonnes de déchets radioactifs, rejetés par l’usine MZP, qui jouxte le terrain. En plein Moscou, à 13 km du Kremlin. Cette usine, filiale du monopole d’État nucléaire Rosatom, produisait à l’époque soviétique de l’uranium et du thorium à des fins militaires. «Les déchets ont simplement été enfouis juste derrière les murs de l’usine, selon une pratique habituelle en ce temps-là», explique Andreï Ojarovsky.
Le simple promeneur ne risque pas grand-chose: le rayonnement gamma n’est dangereux qu’en cas d’exposition prolongée, précise l’expert. Mais il signale une radioactivité anormale.
Caduce62- Messages : 15239
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Re: Et en Russie !
Russie: des centaines d'arrestations lors d'une manifestation de l'opposition
AFPLa police russe a arrêté samedi des centaines de manifestants venus réclamer à Moscou des élections libres malgré l'accentuation de la répression contre l'opposition ces derniers jours.
Moins d'une semaine après un rassemblement sans précédent depuis le mouvement qui avait accompagné le retour de Vladimir Poutine au Kremlin, les forces de l'ordre n'ont laissé cette fois aucune chance aux protestataires de participer à cette nouvelle manifestation, non autorisée, devant la mairie de la capitale russe.
Mobilisées en grand nombre, elles ont arrêté massivement les protestataires qui affluaient sur la principale avenue de Moscou, criant "Honte" ou "Nous voulons des élections libres" et les ont repoussés manu militari hors vers les ruelles alentour.
L'opposition dénonce le rejet des candidatures indépendantes lors des élections locales du 8 septembre, qui s'annoncent difficiles pour les candidats soutenant le pouvoir dans un contexte de grogne sociale.
Avec des interpellations, interrogatoires et perquisitions visant toute la semaine les figures de l'opposition russe, les autorités avaient clairement montré qu'elles répondraient fermement à la montée de la contestation ces dernières semaines.
Un journaliste de l'AFP a pu voir des dizaines de manifestants arrêtés avant même le début du rassemblement. L'ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations, a décompté 264 arrestations.
"J'ai eu peur toute ma vie, mais maintenant cela suffit. Si nous restons chez nous à la maison, rien ne changera", a déclaré à l'AFP Elena Rastovka, retraitée de 68 ans.
"La dernière fois que j'ai vu autant de pressions, des arrestations et des perquisitions, c'était pendant les manifestations de 2012", a estimé Alexeï Sprijitski, 42 ans.
Avant même le rassemblement, plusieurs figures de l'opposition ont été arrêtées au fil de la matinée tels Ilia Iachine, Lioubov Sobol ou Dmitri Goudkov qui avait affirmé vendredi que l'enjeu dépassait les élections locales. "Il s'agit de savoir si, dans la Russie d'aujourd'hui, il est possible de faire légalement de la politique", avait-il déclaré.
Les domiciles et permanences de plusieurs candidats exclus avaient été perquisitionnés par avance et, mercredi, l'opposant numéro un au Kremlin Alexeï Navalny avait été renvoyé en prison 30 jours pour des infractions "aux règles des manifestations".
Ces procédures font suite à l'ouverture d'une enquête pour "entrave au travail de la Commission électorale" de Moscou lors de manifestations mi-juillet. Elles peuvent aboutir à des peines atteignant cinq ans de prison, rappelant les importantes condamnations prononcées lors du mouvement de 2011-2012 contre le retour à la présidence de Vladimir Poutine.
Redoutant une "répression massive à venir", l'ONG Amnesty International a, elle, critiqué une "tentative ouverte et sans gêne des autorités russes pour intimider l'opposition".
En amont du rassemblement de samedi, la police de Moscou a publié une mise en garde aux citoyens et, fait inédit, proposé aux journalistes couvrant l'événement de transmettre leurs identités, augurant de nombreuses arrestations.
Le maire de Moscou Sergueï Sobianine, un proche de Vladimir Poutine, a averti que se préparaient "de sérieuses provocations menaçant la vie et la santé des gens".
"L'option de la force"
Exceptionnellement élevée après l'annexion de la Crimée, la popularité de Vladimir Poutine a baissé depuis sa réélection pour un quatrième mandat l'année dernière et les scrutins de début septembre s'annoncent difficiles pour le pouvoir, surtout dans les grandes villes comme Moscou et Saint-Pétersbourg.
L'enregistrement d'une soixantaine de candidats aux élections du Parlement de Moscou a été rejeté, officiellement en raison de vices dans la collecte des signatures nécessaires pour se présenter.
Des participants indépendants exclus du scrutin ont dénoncé des irrégularités fabriquées selon eux de toutes pièces et accusé le maire loyal au pouvoir, Sergueï Sobianine, de vouloir étouffer l'opposition, qui espérait avoir son mot à dire dans la gestion du budget faramineux de la capitale.
Malgré de grands projets de modernisation et l'amélioration de la qualité de vie, la mégapole de 12 millions d'habitants officiels demeure plus favorable à l'opposition que le reste du pays.
"L'option de la force, visiblement, a été choisie car considérée comme plus efficace", soutient le politologue Andreï Kolesnikov, cité par le quotidien Vedomosti. "C'est assez logique, car si on regarde en arrière, depuis 2012, le pouvoir a seulement évolué vers la répression".
pyxous- Messages : 743
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Re: Et en Russie !
Matt a écrit:Démocratie poutinienne quoi
Plutôt dicta poutinien ! pauvre type !
pyxous- Messages : 743
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Localisation : Normandie
Re: Et en Russie !
ça me rappel une certaine situation qui se passe sous notre nez tous les samedi.
steven21- Messages : 3580
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Re: Et en Russie !
Mmm, comparer la France à la Russie, la mesure est plus que différente.
Chez nous, si tu as quelque chose à dire, on ne te met pas en prison.
Demande à Navalny ce qu'il en pense.
Chez nous, si tu as quelque chose à dire, on ne te met pas en prison.
Demande à Navalny ce qu'il en pense.
Re: Et en Russie !
L'opposition russe manifeste sous la menace d'une "répression massive"
https://www.courrierinternational.com/depeche/plus-de-800-arrestations-moscou-pendant-une-manifestation-de-lopposition.afp.com.20190727.doc.1j447o.xml?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1564252808&fbclid=IwAR36hM9yW43lPkFIcqjny260lUeRExNyns18poeBoj48AXZ6m5Lo6BboBqQ
MOSCOU (AFP) 27.07.2019 - 04:25
L'opposition russe appelle à manifester samedi à Moscou pour protester contre le rejet des candidatures de ses représentants aux élections locales, malgré l'accentuation de la pression des autorités ces derniers jours qui fait craindre une "répression massive".
Après un rassemblement ayant réuni 22.000 personnes dimanche dernier, du jamais-vu depuis plusieurs années, la mobilisation se poursuit à l'approche du scrutin du 8 septembre qui s'annonce difficile pour les candidats soutenant le Kremlin. Ces protestations n'ont cessé de prendre de l'ampleur à Moscou et Saint-Pétersbourg, sur fond de grogne sociale traversant tout le pays.
Le rassemblement de samedi, prévu à 11h00 GMT devant la mairie de Moscou, s'annonce mouvementé, d'une part parce qu'il n'a pas été autorisé par les autorités et d'autre par en raison des procédures judiciaires lancées cette semaine contre des leaders du mouvement.
L'opposant au Kremlin Alexeï Navalny a été renvoyé mercredi en prison 30 jours pour des infractions "aux règles des manifestations". Et plusieurs candidats exclus, dont des alliés de M. Navalny, ont été perquisitionnés en pleine nuit ou convoqués à des interrogatoires.
Ces procédures font suite à l'ouverture d'une enquête pour "entrave au travail de la Commission électorale" de Moscou lors de manifestations mi-juillet. Elles peuvent aboutir à des peines atteignant cinq ans de prison, rappelant les importantes condamnations prononcées lors du mouvement de 2011-2012 contre le retour à la présidence de Vladimir Poutine.
Devant les locaux des enquêteurs qui l'avaient convoqué, l'opposant Dmitri Goudkov, dont la candidature a été rejetée, a affirmé vendredi que l'enjeu dépassait désormais les élections locales: "Il s'agit de savoir si, dans la Russie d'aujourd'hui, il est possible de faire légalement de la politique".
Redoutant une "répression massive à venir", l'ONG Amnesty International a, elle, critiqué une "tentative ouverte et sans gêne des autorités russes pour intimider l'opposition".
En amont du rassemblement de samedi, la police de Moscou a publié une mise en garde aux citoyens et, fait inédit, proposé aux journalistes couvrant l'événement de transmettre leurs identités, augurant de nombreuses arrestations.
- "L'option de la force" -
Exceptionnellement élevée après l'annexion de la Crimée, la popularité du président russe Vladimir Poutine a baissé depuis sa réélection pour un quatrième mandat l'année dernière et les scrutins de début septembre s'annoncent difficiles pour le pouvoir.
L'enregistrement d'une soixantaine de candidats aux élections du Parlement de Moscou a été rejeté, officiellement en raison de vices dans la collecte des signatures nécessaires pour se présenter.
Des participants indépendants exclus du scrutin ont dénoncé des irrégularités fabriquées selon eux de toutes pièces et ont accusé le maire loyal au pouvoir, Sergueï Sobianine, de vouloir étouffer l'opposition, qui espérait avoir son mot à dire dans la gestion du budget faramineux de la capitale.
"L'option de la force, visiblement, a été choisie car considérée comme plus efficace", soutient le politologue Andreï Kolesnikov, interrogé par le quotidien Vedomosti. "C'est assez logique, car si on regarde en arrière, depuis 2012, le pouvoir a seulement évolué vers la répression".
Ces derniers mois, des mobilisations pour la libération d'un journaliste accusé de trafic de drogue ou l'abandon d'un projet d'église contesté à Ekaterinbourg, dans l'Oural, avaient laissé espérer un recul des méthodes répressives.
"Ce sont sans doute des exceptions à la règle. Et la répression va se renforcer", poursuit Andreï Kolesnikov.
Malgré de grands projets de modernisation et l'amélioration de la qualité de vie ces dernières années, la mégapole de 12 millions d'habitants officiels demeure plus favorable à l'opposition que le reste du pays.
"Le projet (...) était de transformer Moscou en capitale européenne moderne afin de contenir le mécontentement public et d'assurer la victoire des partis pro-pouvoir lors de scrutins plus ou moins honnêtes", analyse l'éditorialiste Ioulia Latynina dans le journal Novaïa Gazeta. "Mais cela ne marche plus".
https://www.courrierinternational.com/depeche/plus-de-800-arrestations-moscou-pendant-une-manifestation-de-lopposition.afp.com.20190727.doc.1j447o.xml?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1564252808&fbclid=IwAR36hM9yW43lPkFIcqjny260lUeRExNyns18poeBoj48AXZ6m5Lo6BboBqQ
MOSCOU (AFP) 27.07.2019 - 04:25
L'opposition russe appelle à manifester samedi à Moscou pour protester contre le rejet des candidatures de ses représentants aux élections locales, malgré l'accentuation de la pression des autorités ces derniers jours qui fait craindre une "répression massive".
Après un rassemblement ayant réuni 22.000 personnes dimanche dernier, du jamais-vu depuis plusieurs années, la mobilisation se poursuit à l'approche du scrutin du 8 septembre qui s'annonce difficile pour les candidats soutenant le Kremlin. Ces protestations n'ont cessé de prendre de l'ampleur à Moscou et Saint-Pétersbourg, sur fond de grogne sociale traversant tout le pays.
Le rassemblement de samedi, prévu à 11h00 GMT devant la mairie de Moscou, s'annonce mouvementé, d'une part parce qu'il n'a pas été autorisé par les autorités et d'autre par en raison des procédures judiciaires lancées cette semaine contre des leaders du mouvement.
L'opposant au Kremlin Alexeï Navalny a été renvoyé mercredi en prison 30 jours pour des infractions "aux règles des manifestations". Et plusieurs candidats exclus, dont des alliés de M. Navalny, ont été perquisitionnés en pleine nuit ou convoqués à des interrogatoires.
Ces procédures font suite à l'ouverture d'une enquête pour "entrave au travail de la Commission électorale" de Moscou lors de manifestations mi-juillet. Elles peuvent aboutir à des peines atteignant cinq ans de prison, rappelant les importantes condamnations prononcées lors du mouvement de 2011-2012 contre le retour à la présidence de Vladimir Poutine.
Devant les locaux des enquêteurs qui l'avaient convoqué, l'opposant Dmitri Goudkov, dont la candidature a été rejetée, a affirmé vendredi que l'enjeu dépassait désormais les élections locales: "Il s'agit de savoir si, dans la Russie d'aujourd'hui, il est possible de faire légalement de la politique".
Redoutant une "répression massive à venir", l'ONG Amnesty International a, elle, critiqué une "tentative ouverte et sans gêne des autorités russes pour intimider l'opposition".
En amont du rassemblement de samedi, la police de Moscou a publié une mise en garde aux citoyens et, fait inédit, proposé aux journalistes couvrant l'événement de transmettre leurs identités, augurant de nombreuses arrestations.
- "L'option de la force" -
Exceptionnellement élevée après l'annexion de la Crimée, la popularité du président russe Vladimir Poutine a baissé depuis sa réélection pour un quatrième mandat l'année dernière et les scrutins de début septembre s'annoncent difficiles pour le pouvoir.
L'enregistrement d'une soixantaine de candidats aux élections du Parlement de Moscou a été rejeté, officiellement en raison de vices dans la collecte des signatures nécessaires pour se présenter.
Des participants indépendants exclus du scrutin ont dénoncé des irrégularités fabriquées selon eux de toutes pièces et ont accusé le maire loyal au pouvoir, Sergueï Sobianine, de vouloir étouffer l'opposition, qui espérait avoir son mot à dire dans la gestion du budget faramineux de la capitale.
"L'option de la force, visiblement, a été choisie car considérée comme plus efficace", soutient le politologue Andreï Kolesnikov, interrogé par le quotidien Vedomosti. "C'est assez logique, car si on regarde en arrière, depuis 2012, le pouvoir a seulement évolué vers la répression".
Ces derniers mois, des mobilisations pour la libération d'un journaliste accusé de trafic de drogue ou l'abandon d'un projet d'église contesté à Ekaterinbourg, dans l'Oural, avaient laissé espérer un recul des méthodes répressives.
"Ce sont sans doute des exceptions à la règle. Et la répression va se renforcer", poursuit Andreï Kolesnikov.
Malgré de grands projets de modernisation et l'amélioration de la qualité de vie ces dernières années, la mégapole de 12 millions d'habitants officiels demeure plus favorable à l'opposition que le reste du pays.
"Le projet (...) était de transformer Moscou en capitale européenne moderne afin de contenir le mécontentement public et d'assurer la victoire des partis pro-pouvoir lors de scrutins plus ou moins honnêtes", analyse l'éditorialiste Ioulia Latynina dans le journal Novaïa Gazeta. "Mais cela ne marche plus".
Caduce62- Messages : 15239
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Re: Et en Russie !
Russie : un millier d’arrestations à Moscou lors d’une manifestation de l’opposition
Plus de mille personnes demandant la tenue d’élections libres dans la capitale ont été arrêtées samedi par la police, qui a ensuite dispersé les manifestants pacifiques dans les rues adjacentes.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 14h00, mis à jour à 21h16
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/27/russie-des-dizaines-d-arrestations-d-opposants-lors-d-une-manifestation-a-moscou_5494152_3210.html?utm_campaign=Lehuit&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3--gBhqjsm4PPiI1ye-NuenFqbS64PVPJFGCfxe6O-aBEA4q6zSmBTUs0
Une semaine après avoir laissé plus de 20 000 personnes manifester dans le centre de Moscou, les autorités russes ont haussé le ton face à la contestation qui touche la capitale, samedi 27 juillet, en arrêtant au moins un millier de manifestants. La police avait été déployée dans des proportions rarement observées pour empêcher la tenue d’un rassemblement non autorisé en faveur d’« élections libres », sans parvenir à empêcher une foule compacte de plusieurs centaines de personnes de se retrouver devant la mairie, sur la rue Tverskaïa. Après de premières arrestations, les forces de l’ordre ont rapidement dispersé les manifestants pacifiques dans les rues adjacentes.
Plusieurs défilés improvisés se sont alors formés, réunissant, selon les chiffres du ministère de l’intérieur, plus de 3 500 personnes. Aux cris de « Liberté » ou « C’est notre ville », la foule a refusé de se disperser, se contentant de reculer face aux charges des forces antiémeutes. Fait rare en Russie où le moindre geste de résistance peut avoir des conséquences lourdes, des heurts isolés ont opposé les manifestants et la police. Celle-ci a largement fait usage de matraques sur des protestataires pacifiques, parfois simplement assis sur des bancs.
En fin de soirée, plus de mille arrestations ont été annoncées par la police, soit un chiffre rarement atteint qui comprend de nombreux passants ou encore des retraités participant à cette mobilisation qui aura donc duré presque toute une journée. Le calme n’est revenu que dans la soirée quand les derniers manifestants, rassemblés sur une place du centre-ville, se sont dispersés ou laissés arrêter en masse sans résister.
Des candidats interdits de scrutin
Cette nouvelle manifestation, dont l’ampleur semble avoir pris de court les autorités, concernait ce qui s’est imposé comme le feuilleton politique de l’été en Russie, à savoir les élections à venir pour le Parlement de la ville de Moscou. Mi-juillet, au terme d’une procédure de vérification opaque, la commission électorale de Moscou a exclu de ce scrutin pourtant mineur une soixantaine de candidats, dont la quasi-totalité des opposants indépendants, pour des vices de forme ou des irrégularités.
Malgré les nombreux éléments apportés par ces candidats montrant la régularité de leur dossier, y compris des témoignages de citoyens certifiant avoir bel et bien déposé des signatures de soutien jugées fausses par la mairie, les procédures d’appel ont été expédiées en quelques heures ces derniers jours. A travers tout le pays, ce sont des centaines de candidats qui ont été interdits de s’enregistrer à ce scrutin du 8 septembre, dont l’opposition, qui ne peut participer aux élections plus importantes, a fait une cible prioritaire.
Cette réaction brutale des autorités montre la volonté du pouvoir russe d’en finir avec un dossier qui lui empoisonne la vie depuis le début de l’été. Toute la semaine, les autorités ont tenté, en coulisses, de décapiter le mouvement et de décourager la mobilisation. L’armée avait été jusqu’à annoncer déployer aux abords de la manifestation des inspecteurs chargés de vérifier les exemptions de service militaire des jeunes hommes présents.
Plusieurs jours durant, les candidats refusés ont été la cible de différentes manœuvres d’intimidation, une dizaine d’entre eux ayant fait l’objet de perquisitions mercredi dans la nuit, ce qui est contraire aux règles de la police. Des perquisitions ont aussi eu lieu chez les parents ou les grands-parents des candidats. D’autres ont été convoqués à des interrogatoires ou font l’objet de poursuites pour « entrave au travail de la commission électorale » lors d’un précédent rassemblement pacifique. Les services de sécurité (FSB) ont par ailleurs annoncé se joindre à l’enquête pour vérifier d’éventuels contacts entre les opposants et des « structures étrangères ».
Un recul démocratique inédit
Samedi matin, d’autres perquisitions et interpellations avaient été menées de façon préventive, avant le début du rassemblement, particulièrement chez des partisans du dirigeant de l’opposition Alexeï Navalny. M. Navalny lui-même, plutôt en retrait dans le dossier, a de son côté été condamné jeudi à trente jours de prison. L’une de ses adjointes, la juriste Lioubov Sobol, a déclaré débuter une grève de la faim dans les locaux de la Commission électorale locale.
Dès l’origine, le dossier des élections locales moscovites s’est imposé comme une épine dans le pied du pouvoir. Signe de l’inconfort des autorités, aucun candidat ne s’est enregistré sous l’étiquette du parti au pouvoir, Russie unie, devenue un repoussoir. Formellement indépendants, les candidats de la mairie ont bénéficié d’un soutien en sous-main.
De l’avis des observateurs, le pouvoir comptait tenir l’opposition à l’écart grâce à la nouvelle règle sur les signatures, qui exige que les candidats indépendants récoltent le soutien de 3 % des électeurs de la circonscription dans laquelle ils entendent se présenter. La réussite des candidats indépendants à réunir ces signatures a pris de court la mairie, qui n’a ensuite pas su comment gérer efficacement le dossier.
Selon le site d’information Meduza, les tergiversations du maire, Sergueï Sobianine, ont duré jusqu’à la semaine passée, avant que le Kremlin décide de prendre le relais et de tenter de clore le dossier par la manière forte. Entre-temps, une manifestation avait été autorisée le 20 juillet, qui a rassemblé plus de 20 000 personnes, soit la mobilisation politique la plus importante depuis le mouvement de protestations de 2011-2012 contre les fraudes aux élections et le retour de Vladimir Poutine à la présidence.
Reste que la décision de tenir ces élections dans la capitale à huis clos, sans préserver une compétition même de façade, émeut une partie des Russes. Nombre d’observateurs y voient un recul démocratique inédit, mais aussi un geste de faiblesse du pouvoir. Ces derniers mois, plusieurs candidats pro-Poutine ont été désavoués lors d’élections régionales au profit des communistes et nationalistes, qui jouent le rôle d’une opposition acceptable, et chaque scrutin s’apparente de plus en plus à un mauvais moment à passer.
Plus grave, ce refus de laisser les candidats indépendants tenter de contester le monopole du pouvoir laisse entrevoir une radicalisation des deux côtés. « Il ne pourra désormais plus y avoir de leaders de l’opposition prêts à adopter une position conciliante vis-à-vis du pouvoir, à se mettre d’accord avec lui », écrivait jeudi matin, après une nouvelle nuit de perquisitions, le vieux routier de l’opposition libérale Leonid Gozman. Comme en écho, un responsable de l’opposition, Dmitri Goudkov, vu précisément comme l’un de ces membres de la jeune garde prêts au compromis avec le pouvoir, écrivait de son côté : « Sous Poutine, les élections et les commissions électorales sont mortes comme institutions. La dernière possibilité qui restait de participer de manière légale à la vie politique a disparu. »
Benoît Vitkine (Moscou, correspondant)
Plus de mille personnes demandant la tenue d’élections libres dans la capitale ont été arrêtées samedi par la police, qui a ensuite dispersé les manifestants pacifiques dans les rues adjacentes.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 14h00, mis à jour à 21h16
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/07/27/russie-des-dizaines-d-arrestations-d-opposants-lors-d-une-manifestation-a-moscou_5494152_3210.html?utm_campaign=Lehuit&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3--gBhqjsm4PPiI1ye-NuenFqbS64PVPJFGCfxe6O-aBEA4q6zSmBTUs0
Une semaine après avoir laissé plus de 20 000 personnes manifester dans le centre de Moscou, les autorités russes ont haussé le ton face à la contestation qui touche la capitale, samedi 27 juillet, en arrêtant au moins un millier de manifestants. La police avait été déployée dans des proportions rarement observées pour empêcher la tenue d’un rassemblement non autorisé en faveur d’« élections libres », sans parvenir à empêcher une foule compacte de plusieurs centaines de personnes de se retrouver devant la mairie, sur la rue Tverskaïa. Après de premières arrestations, les forces de l’ordre ont rapidement dispersé les manifestants pacifiques dans les rues adjacentes.
Plusieurs défilés improvisés se sont alors formés, réunissant, selon les chiffres du ministère de l’intérieur, plus de 3 500 personnes. Aux cris de « Liberté » ou « C’est notre ville », la foule a refusé de se disperser, se contentant de reculer face aux charges des forces antiémeutes. Fait rare en Russie où le moindre geste de résistance peut avoir des conséquences lourdes, des heurts isolés ont opposé les manifestants et la police. Celle-ci a largement fait usage de matraques sur des protestataires pacifiques, parfois simplement assis sur des bancs.
En fin de soirée, plus de mille arrestations ont été annoncées par la police, soit un chiffre rarement atteint qui comprend de nombreux passants ou encore des retraités participant à cette mobilisation qui aura donc duré presque toute une journée. Le calme n’est revenu que dans la soirée quand les derniers manifestants, rassemblés sur une place du centre-ville, se sont dispersés ou laissés arrêter en masse sans résister.
Des candidats interdits de scrutin
Cette nouvelle manifestation, dont l’ampleur semble avoir pris de court les autorités, concernait ce qui s’est imposé comme le feuilleton politique de l’été en Russie, à savoir les élections à venir pour le Parlement de la ville de Moscou. Mi-juillet, au terme d’une procédure de vérification opaque, la commission électorale de Moscou a exclu de ce scrutin pourtant mineur une soixantaine de candidats, dont la quasi-totalité des opposants indépendants, pour des vices de forme ou des irrégularités.
Malgré les nombreux éléments apportés par ces candidats montrant la régularité de leur dossier, y compris des témoignages de citoyens certifiant avoir bel et bien déposé des signatures de soutien jugées fausses par la mairie, les procédures d’appel ont été expédiées en quelques heures ces derniers jours. A travers tout le pays, ce sont des centaines de candidats qui ont été interdits de s’enregistrer à ce scrutin du 8 septembre, dont l’opposition, qui ne peut participer aux élections plus importantes, a fait une cible prioritaire.
Cette réaction brutale des autorités montre la volonté du pouvoir russe d’en finir avec un dossier qui lui empoisonne la vie depuis le début de l’été. Toute la semaine, les autorités ont tenté, en coulisses, de décapiter le mouvement et de décourager la mobilisation. L’armée avait été jusqu’à annoncer déployer aux abords de la manifestation des inspecteurs chargés de vérifier les exemptions de service militaire des jeunes hommes présents.
Plusieurs jours durant, les candidats refusés ont été la cible de différentes manœuvres d’intimidation, une dizaine d’entre eux ayant fait l’objet de perquisitions mercredi dans la nuit, ce qui est contraire aux règles de la police. Des perquisitions ont aussi eu lieu chez les parents ou les grands-parents des candidats. D’autres ont été convoqués à des interrogatoires ou font l’objet de poursuites pour « entrave au travail de la commission électorale » lors d’un précédent rassemblement pacifique. Les services de sécurité (FSB) ont par ailleurs annoncé se joindre à l’enquête pour vérifier d’éventuels contacts entre les opposants et des « structures étrangères ».
Un recul démocratique inédit
Samedi matin, d’autres perquisitions et interpellations avaient été menées de façon préventive, avant le début du rassemblement, particulièrement chez des partisans du dirigeant de l’opposition Alexeï Navalny. M. Navalny lui-même, plutôt en retrait dans le dossier, a de son côté été condamné jeudi à trente jours de prison. L’une de ses adjointes, la juriste Lioubov Sobol, a déclaré débuter une grève de la faim dans les locaux de la Commission électorale locale.
Dès l’origine, le dossier des élections locales moscovites s’est imposé comme une épine dans le pied du pouvoir. Signe de l’inconfort des autorités, aucun candidat ne s’est enregistré sous l’étiquette du parti au pouvoir, Russie unie, devenue un repoussoir. Formellement indépendants, les candidats de la mairie ont bénéficié d’un soutien en sous-main.
De l’avis des observateurs, le pouvoir comptait tenir l’opposition à l’écart grâce à la nouvelle règle sur les signatures, qui exige que les candidats indépendants récoltent le soutien de 3 % des électeurs de la circonscription dans laquelle ils entendent se présenter. La réussite des candidats indépendants à réunir ces signatures a pris de court la mairie, qui n’a ensuite pas su comment gérer efficacement le dossier.
Selon le site d’information Meduza, les tergiversations du maire, Sergueï Sobianine, ont duré jusqu’à la semaine passée, avant que le Kremlin décide de prendre le relais et de tenter de clore le dossier par la manière forte. Entre-temps, une manifestation avait été autorisée le 20 juillet, qui a rassemblé plus de 20 000 personnes, soit la mobilisation politique la plus importante depuis le mouvement de protestations de 2011-2012 contre les fraudes aux élections et le retour de Vladimir Poutine à la présidence.
Reste que la décision de tenir ces élections dans la capitale à huis clos, sans préserver une compétition même de façade, émeut une partie des Russes. Nombre d’observateurs y voient un recul démocratique inédit, mais aussi un geste de faiblesse du pouvoir. Ces derniers mois, plusieurs candidats pro-Poutine ont été désavoués lors d’élections régionales au profit des communistes et nationalistes, qui jouent le rôle d’une opposition acceptable, et chaque scrutin s’apparente de plus en plus à un mauvais moment à passer.
Plus grave, ce refus de laisser les candidats indépendants tenter de contester le monopole du pouvoir laisse entrevoir une radicalisation des deux côtés. « Il ne pourra désormais plus y avoir de leaders de l’opposition prêts à adopter une position conciliante vis-à-vis du pouvoir, à se mettre d’accord avec lui », écrivait jeudi matin, après une nouvelle nuit de perquisitions, le vieux routier de l’opposition libérale Leonid Gozman. Comme en écho, un responsable de l’opposition, Dmitri Goudkov, vu précisément comme l’un de ces membres de la jeune garde prêts au compromis avec le pouvoir, écrivait de son côté : « Sous Poutine, les élections et les commissions électorales sont mortes comme institutions. La dernière possibilité qui restait de participer de manière légale à la vie politique a disparu. »
Benoît Vitkine (Moscou, correspondant)
Caduce62- Messages : 15239
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Caduce62- Messages : 15239
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Re: Et en Russie !
Matt a écrit:Mmm, comparer la France à la Russie, la mesure est plus que différente.
Chez nous, si tu as quelque chose à dire, on ne te met pas en prison.
Demande à Navalny ce qu'il en pense.
non en france , les opposants se font stigmatisés de facho , de peste brune , de casseurs ...
on leur retire le permis , on leur tire dessus a hauteur de visage ....
combien de blessés , d'éborgné , de main arrachées ...
les violences policiere classé sans suite ( malgré videos a l appuis ) , mensonges des procureurs ...
certains "représentant" des gilets jaune se prennent des amendes tous les 4 matins .
se font perquisitionné .
se font arreté arbitrairement et gardé a vue sans motif :
ne serait ce que pour le 14 juillet , il y a eu 169 arrestations.
certe , en france on ne met personne en prison sans motif valable , en faite tout depend si tu est d extreme gauche ou venant de certain quartier ( car utile pour stigmatiser )
la methode est differente , mais la resultat est le meme .
c est mettre la pression pour faire taire.
meme a moscou ce sont des gilets jaune :
je rajouterais meme , perquisition chez mediapart , les journalistes convoqué par la DGSI.
fichage des blessés dans les hopitaux public.
refus de prise en charge par les assurance et mutuel .
et sinon qui est ce qui fait le comptage des arrestations ?
https://www.laprovence.com/actu/en-direct/5613431/russie-pres-de-1-400-arrestations-samedi-a-moscou.html
https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/moscou-plus-de-500-arrestations-lors-d-une-manifestation-d-opposition_2091927.html
car nous savons tres bien que chez nous le comptage de nos médias , c est suivant ou le vent tourne.
un petit rappel :
je crois que notre dieu vivant Jupiter , n'a pas a rougir face a poutine
Dernière édition par steven21 le Dim 28 Juil - 15:23, édité 2 fois
steven21- Messages : 3580
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Re: Et en Russie !
VIDÉO | Plus de 1.000 arrestations à Moscou pendant une manifestation de l’opposition
La police russe a arrêté plus de 1.000 personnes qui manifestaient ce samedi à Moscou pour des élections libres malgré le durcissement de la répression contre l’opposition ces derniers jours.
Moins d’une semaine après un rassemblement sans précédent depuis le mouvement de contestation qui avait accompagné le retour de Vladimir Poutine au Kremlin en 2012, les forces de l’ordre n’ont cette fois laissé aucune chance aux protestataires de participer à cette nouvelle manifestation, non autorisée, devant la mairie de la capitale russe.
L’opposition dénonce le rejet des candidatures indépendantes en vue des élections locales du 8 septembre, qui s’annoncent difficiles pour les candidats soutenant le pouvoir dans un contexte de grogne sociale.
Selon les chiffres officiels de la police de Moscou, quelque 3.500 personnes, parmi lesquelles environ 700 journalistes professionnels et blogueurs, étaient présentes samedi à la manifestation et «1.074» ont été arrêtées «pour des infractions diverses».
L’ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations, a également dit avoir recensé plus de 1.000 arrestations.
«Les autorités ont complètement perdu la raison»
Mobilisées en grand nombre, les forces de l’ordre ont interpellé en masse les manifestants qui affluaient dans l’après-midi sur la principale artère de Moscou, la rue Tverskaïa, criant «Honte!» ou «Nous voulons des élections libres!», et les ont repoussés manu militari vers les ruelles alentour.
Un autre rassemblement, qui a commencé dans l’après-midi à l’appel de l’opposition sur la place Troubnaïa, toujours dans le centre-ville, a rapidement été dispersé par la police.
Plusieurs arrestations ont été violentes, de nombreux manifestants ayant notamment été blessés à la tête.
«Les autorités ont complètement perdu la raison: elles se comportent de manière presque sadique», a estimé sur Twitter l’opposant Ilia Iachine qui a annoncé une «nouvelle manifestation d’ampleur» à Moscou pour le 3 août.
«Nous manifestions pacifiquement, nous n’avions pas d’armes […]. Nous ne leur avons donné aucun prétexte à des arrestations aussi violentes», témoignait Anastassia Zabalioueva, 27 ans, qui enseigne le français et l’anglais.
Des syndicats perquisitionnés par avance
Avant même le rassemblement, plusieurs figures de l’opposition, parmi lesquelles Ilia Iachine, ainsi que Lioubov Sobol et Dmitri Goudkov, avaient été arrêtées samedi matin.
Tous trois ont été relâchés plus tard dans la journée. MM. Iachine et Goudkov devront comparaître devant un tribunal fin juillet, tandis que Mme Sobol s’est vu infliger une amende de 30.000 roubles (426 euros au taux de ce samedi).
Lioubov Sobol et Ilia Iachine ont cependant été de nouveau arrêtés dans la soirée, pendant le rassemblement sur la place Troubnaïa.
Les domiciles et les permanences de plusieurs candidats exclus avaient été perquisitionnés par avance et, mercredi, l’opposant numéro un au Kremlin Alexeï Navalny avait été renvoyé en prison pour 30 jours pour des infractions aux «règles des manifestations».
Ces procédures font suite à l’ouverture d’une enquête pour «entrave au travail de la Commission électorale» de Moscou au cours de manifestations mi-juillet. Elles peuvent aboutir à des peines atteignant cinq ans de prison, rappelant les sévères condamnations prononcées au moment du mouvement de 2011-2012 contre le retour à la présidence de Vladimir Poutine.
«Un recours à la force excessif»
L’ONG Amnesty International a dénoncé ce samedi soir un «recours à la force excessif» de la police russe, appelant à une «libération immédiate des protestataires pacifiques».
En amont du rassemblement de ce samedi, la police de Moscou a diffusé une mise en garde aux citoyens et, fait inédit, proposé aux journalistes couvrant l’événement de transmettre leur identité.
Le maire de Moscou Sergueï Sobianine, un proche de Vladimir Poutine, a averti que se préparaient de «sérieuses provocations».
Exceptionnellement élevée après l’annexion en mars 2014 de la Crimée, la popularité de Vladimir Poutine a baissé depuis sa réélection pour un quatrième mandat l’année dernière et les scrutins de début septembre s’annoncent difficiles pour le pouvoir, surtout dans les grandes villes comme Moscou et Saint-Pétersbourg.
L’enregistrement d’une soixantaine de candidats aux élections du Parlement de Moscou a été rejeté, officiellement en raison de vices dans la collecte des signatures nécessaires pour se présenter.
Des participants indépendants exclus du scrutin dénoncent pour leur part des irrégularités fabriquées selon eux de toutes pièces.
La police russe a arrêté plus de 1.000 personnes qui manifestaient ce samedi à Moscou pour des élections libres malgré le durcissement de la répression contre l’opposition ces derniers jours.
Moins d’une semaine après un rassemblement sans précédent depuis le mouvement de contestation qui avait accompagné le retour de Vladimir Poutine au Kremlin en 2012, les forces de l’ordre n’ont cette fois laissé aucune chance aux protestataires de participer à cette nouvelle manifestation, non autorisée, devant la mairie de la capitale russe.
L’opposition dénonce le rejet des candidatures indépendantes en vue des élections locales du 8 septembre, qui s’annoncent difficiles pour les candidats soutenant le pouvoir dans un contexte de grogne sociale.
Selon les chiffres officiels de la police de Moscou, quelque 3.500 personnes, parmi lesquelles environ 700 journalistes professionnels et blogueurs, étaient présentes samedi à la manifestation et «1.074» ont été arrêtées «pour des infractions diverses».
L’ONG OVD-Info, spécialisée dans le suivi des manifestations, a également dit avoir recensé plus de 1.000 arrestations.
«Les autorités ont complètement perdu la raison»
Mobilisées en grand nombre, les forces de l’ordre ont interpellé en masse les manifestants qui affluaient dans l’après-midi sur la principale artère de Moscou, la rue Tverskaïa, criant «Honte!» ou «Nous voulons des élections libres!», et les ont repoussés manu militari vers les ruelles alentour.
Un autre rassemblement, qui a commencé dans l’après-midi à l’appel de l’opposition sur la place Troubnaïa, toujours dans le centre-ville, a rapidement été dispersé par la police.
AFP
Plusieurs arrestations ont été violentes, de nombreux manifestants ayant notamment été blessés à la tête.
«Les autorités ont complètement perdu la raison: elles se comportent de manière presque sadique», a estimé sur Twitter l’opposant Ilia Iachine qui a annoncé une «nouvelle manifestation d’ampleur» à Moscou pour le 3 août.
«Nous manifestions pacifiquement, nous n’avions pas d’armes […]. Nous ne leur avons donné aucun prétexte à des arrestations aussi violentes», témoignait Anastassia Zabalioueva, 27 ans, qui enseigne le français et l’anglais.
Des syndicats perquisitionnés par avance
Avant même le rassemblement, plusieurs figures de l’opposition, parmi lesquelles Ilia Iachine, ainsi que Lioubov Sobol et Dmitri Goudkov, avaient été arrêtées samedi matin.
Tous trois ont été relâchés plus tard dans la journée. MM. Iachine et Goudkov devront comparaître devant un tribunal fin juillet, tandis que Mme Sobol s’est vu infliger une amende de 30.000 roubles (426 euros au taux de ce samedi).
AFP
Lioubov Sobol et Ilia Iachine ont cependant été de nouveau arrêtés dans la soirée, pendant le rassemblement sur la place Troubnaïa.
AFP
Les domiciles et les permanences de plusieurs candidats exclus avaient été perquisitionnés par avance et, mercredi, l’opposant numéro un au Kremlin Alexeï Navalny avait été renvoyé en prison pour 30 jours pour des infractions aux «règles des manifestations».
Ces procédures font suite à l’ouverture d’une enquête pour «entrave au travail de la Commission électorale» de Moscou au cours de manifestations mi-juillet. Elles peuvent aboutir à des peines atteignant cinq ans de prison, rappelant les sévères condamnations prononcées au moment du mouvement de 2011-2012 contre le retour à la présidence de Vladimir Poutine.
«Un recours à la force excessif»
L’ONG Amnesty International a dénoncé ce samedi soir un «recours à la force excessif» de la police russe, appelant à une «libération immédiate des protestataires pacifiques».
En amont du rassemblement de ce samedi, la police de Moscou a diffusé une mise en garde aux citoyens et, fait inédit, proposé aux journalistes couvrant l’événement de transmettre leur identité.
Le maire de Moscou Sergueï Sobianine, un proche de Vladimir Poutine, a averti que se préparaient de «sérieuses provocations».
AFP
Exceptionnellement élevée après l’annexion en mars 2014 de la Crimée, la popularité de Vladimir Poutine a baissé depuis sa réélection pour un quatrième mandat l’année dernière et les scrutins de début septembre s’annoncent difficiles pour le pouvoir, surtout dans les grandes villes comme Moscou et Saint-Pétersbourg.
L’enregistrement d’une soixantaine de candidats aux élections du Parlement de Moscou a été rejeté, officiellement en raison de vices dans la collecte des signatures nécessaires pour se présenter.
Des participants indépendants exclus du scrutin dénoncent pour leur part des irrégularités fabriquées selon eux de toutes pièces.
steven21- Messages : 3580
Date d'inscription : 12/08/2015
Age : 44
Localisation : dijon
Re: Et en Russie !
j'imagine meme pas si ces statistiques serait arrivé en russie , dans quel état vous seriez.
mais non c'est devant votre porte.
En russie, ton drouet et ton borgne seraient en tôle depuis de longs mois!
Et il y a belle lurette que le pou aurait envoyé l'armée sur les soi-disants "gilets jaunes" casseurs sur la place rouge, ils auraient même pas eu le temps d'envoyer des pavés sur les flics et piller, bruler les magasins comme chez nous;
Comparer le système laxiste en France et le Système répressif en Russie et dire que chez nous c'est pire que la-bas est un peu débile!
Mais bon, c'est le discours des extrêmes, il leur faut bien un argument pour justifier leur idéologie;
j'adore ceux qui crachent dans la soupe, la-bas, tu n'aurais même pas pû t'exprimer sur ce site, car ce site n'aurait jamais eu la permission d'être créé!
sans rancune Steeve
pyxous- Messages : 743
Date d'inscription : 03/01/2015
Age : 74
Localisation : Normandie
Re: Et en Russie !
Steven, même si je partage en grande partie tes commentaires, il m'apparaît maladroit de faire à tout bout de champ une comparaison avec la Russie...
Oui, en Russie, ils sont arrêtés avant de manifester et on n'a pas vu de scènes d'émeutes et de répression sauvage comme en France, néanmoins, comme tu l'as aussi souligné à juste raison, j'ai vu aussi des images très choquantes d'un "gilet jaune", invalide, âgé de 60 ou 70 ans en fauteuil roulant, bousculé et tenté d'être arrêté par la police et emmené au poste (les mauvaises langues diront "mais qu'est-ce qu'il foutait là !) "simplement il usait de son droit de manifester, comme peuvent l'exprimer les russes...
Donc, nous savons cela, tout comme le comportement "tendancieux" de la justice et de la police française, selon qu'on est "dans le camp du pouvoir" ou qu'on y est opposé, mais je ne trouve pas judicieux d'établir des parallèles à tout bout de champ !
Les français sauront tirer leurs enseignements tous seuls...
Oui, en Russie, ils sont arrêtés avant de manifester et on n'a pas vu de scènes d'émeutes et de répression sauvage comme en France, néanmoins, comme tu l'as aussi souligné à juste raison, j'ai vu aussi des images très choquantes d'un "gilet jaune", invalide, âgé de 60 ou 70 ans en fauteuil roulant, bousculé et tenté d'être arrêté par la police et emmené au poste (les mauvaises langues diront "mais qu'est-ce qu'il foutait là !) "simplement il usait de son droit de manifester, comme peuvent l'exprimer les russes...
Donc, nous savons cela, tout comme le comportement "tendancieux" de la justice et de la police française, selon qu'on est "dans le camp du pouvoir" ou qu'on y est opposé, mais je ne trouve pas judicieux d'établir des parallèles à tout bout de champ !
Les français sauront tirer leurs enseignements tous seuls...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
D'accord avec toi Kris, c'était justement l'objet de mon post.Matt a écrit:Mmm, comparer la France à la Russie, la mesure est plus que différente.
Chez nous, si tu as quelque chose à dire, on ne te met pas en prison.
Demande à Navalny ce qu'il en pense.
Re: Et en Russie !
pyxous a écrit:
En russie, ton drouet et ton borgne seraient en tôle depuis de longs mois!
Et il y a belle lurette que le pou aurait envoyé l'armée sur les soi-disants "gilets jaunes" casseurs sur la place rouge, ils auraient même pas eu le temps d'envoyer des pavés sur les flics et piller, bruler les magasins comme chez nous;
Comparer le système laxiste en France et le Système répressif en Russie et dire que chez nous c'est pire que la-bas est un peu débile!
Mais bon, c'est le discours des extrêmes, il leur faut bien un argument pour justifier leur idéologie;
j'adore ceux qui crachent dans la soupe, la-bas, tu n'aurais même pas pû t'exprimer sur ce site, car ce site n'aurait jamais eu la permission d'être créé!
sans rancune Steeve
je n'ai jamais comparé la russie avec la france , pour résumer , je disais qu'il faudrait que vous ouvriez les yeux sur ce qui se passe chez nous.
car quelques points commun commence a apparaitre.
sur ce qui se passe en russie , je m en balance.
et je n'ai jamais dis que chez nous c est pire que labas , ne pas defformer mes propos.
ce qui me saoule un peu , c'est de voir/lire en permanence , cracher sur un pays dont tous le monde s'en fout.
et que en meme temps approuver / fermer les yeux sur ce qui se passe chez nous.
PS : pixous , ce ne sont pas les vrai gilets jaune qui cassent. ce sont les meme que pour la ZAD , ou certains proche ideologiquement qui se font endoctriné. ou les memes de certain quartier . c'est ce que j'avais précisé dans mon post , ce sont des idiot utile aux pouvoir en place , qui leur sert de faire valoir pour stigmatiser et reprimer le mouvement des gilets jaune. le truc habituel quoi.
et c'est d'ailleur pour cela qu'il les laisse faire.
et a titre d'info , les manif en russie , qu'est ce qu on en a a foutre ? quel est le rapport avec l'ukraine ? ou meme avec le conflit russo / ukrainien .
moi , je ne suis jamais rancunier
ha oui , en reponse a ta phrase sur les extremes : c'est la méthode des collabo d'interpreter differement de ce que voulait dire leur interlocuteur , ca leur permet de se diriger suivant le sens du vent.
sans rancune picsou
steven21- Messages : 3580
Date d'inscription : 12/08/2015
Age : 44
Localisation : dijon
Re: Et en Russie !
steven21 a écrit:pyxous a écrit:
En russie, ton drouet et ton borgne seraient en tôle depuis de longs mois!
Et il y a belle lurette que le pou aurait envoyé l'armée sur les soi-disants "gilets jaunes" casseurs sur la place rouge, ils auraient même pas eu le temps d'envoyer des pavés sur les flics et piller, bruler les magasins comme chez nous;
Comparer le système laxiste en France et le Système répressif en Russie et dire que chez nous c'est pire que la-bas est un peu débile!
Mais bon, c'est le discours des extrêmes, il leur faut bien un argument pour justifier leur idéologie;
j'adore ceux qui crachent dans la soupe, la-bas, tu n'aurais même pas pû t'exprimer sur ce site, car ce site n'aurait jamais eu la permission d'être créé!
sans rancune Steeve
je n'ai jamais comparé la russie avec la france , pour résumer , je disais qu'il faudrait que vous ouvriez les yeux sur ce qui se passe chez nous.
car quelques points commun commence a apparaitre.
sur ce qui se passe en russie , je m en balance.
et je n'ai jamais dis que chez nous c est pire que labas , ne pas defformer mes propos.
ce qui me saoule un peu , c'est de voir/lire en permanence , cracher sur un pays dont tous le monde s'en fout.
et que en meme temps approuver / fermer les yeux sur ce qui se passe chez nous.
PS : pixous , ce ne sont pas les vrai gilets jaune qui cassent. ce sont les meme que pour la ZAD , ou certains proche ideologiquement qui se font endoctriné. ou les memes de certain quartier . c'est ce que j'avais précisé dans mon post , ce sont des idiot utile aux pouvoir en place , qui leur sert de faire valoir pour stigmatiser et reprimer le mouvement des gilets jaune. le truc habituel quoi.
et c'est d'ailleur pour cela qu'il les laisse faire.
et a titre d'info , les manif en russie , qu'est ce qu on en a a foutre ? quel est le rapport avec l'ukraine ? ou meme avec le conflit russo / ukrainien .
moi , je ne suis jamais rancunier
ha oui , en reponse a ta phrase sur les extremes : c'est la méthode des collabo d'interpreter differement de ce que voulait dire leur interlocuteur , ca leur permet de se diriger suivant le sens du vent.
sans rancune picsou
En France, les manifestations non autorisées sont interdites. En Russie, idem.
Mais en France, on a le droit de demander le droit d'organiser une manifestation et on obtient la permission. En Russie, on peut demander, mais la réponse sera fort probablement un refus.
C'est bien là la différence fondamentale entre la Russie et la France.
Alors, si les manifestations en Russie n'ont rien à foutre avec l'Ukraine, selon tes termes, pourquoi te fends-tu de posts sur des manifestations de gilets jaunes qui intègrent des petites frappes d'extrême gauche en France ?
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
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