Et en Russie !
+11
Matt
Thuramir
benoit77
travellergillou76
Origin
ght85
richard
Александр
julienp
pyxous
Janchik
15 participants
Page 25 sur 40
Page 25 sur 40 • 1 ... 14 ... 24, 25, 26 ... 32 ... 40
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
Comme il l'avait annoncé, le chef de l'État a confirmé qu'il se rendrait dimanche après-midi à Moscou pour la rencontre entre l'Équipe de France et le vainqueur de Croatie-Angleterre.
«Une compétition réussie est une compétition gagnée». Lorsqu'il a rencontré l'Équipe de France à Clairefontaine, début juin, Emmanuel Macron leur avait fixé la mission d'aller chercher «la deuxième étoile» en Russie. Comprendre: remporter la Coupe du monde pour la deuxième fois de l'histoire, vingt ans tout pile après l'exploit des Bleus de 1998. En déplacement en Bretagne, quelques jours plus tard, le chef de l'État s'était montré confiant: «Sincèrement, je pense qu'on va gagner».
Preuve de son optimisme, le locataire de l'Élysée s'était engagé à aller soutenir les hommes de Didier Deschamps «quand» ils auraient passé les quarts de finale, et non pas «s'ils» les passaient. Promesse tenue, mardi soir, puisqu'il s'est rendu au Krestovsky Stadium, à Saint-Pétersbourg, pour assister à la demi-finale qui a vu l'Équipe de France prendre le meilleur de la Belgique (1-0) et décrocher son billet pour la finale de la compétition, face à la Croatie ou à l'Angleterre.
Contacté par Le Figaro et l'AFP, l'Élysée a confirmé qu'Emmanuel Macron se rendrait bien au Stade Loujniki de Moscou, dimanche, pour assister à la rencontre. La première dame Brigitte Macron devrait aussi être du voyage. En revanche, selon nos informations, il se pourrait que la délégation autorisée à l'accompagner en tribune présidentielle soit moindre que celle qu'il a pu inviter mardi soir... Soit un chiffre vraiment famélique: seules cinq personnalités avaient pu être du voyage.
Mercredi, l'Élysée a fait savoir qu'Emmanuel Macron profiterait de ce déplacement pour s'entretenir avec son homologue Vladimir Poutine. Président du pays organisateur de la Coupe du monde, le président russe assistera en effet à la rencontre dans la même tribune que celle du locataire de l'Élysée. Les deux hommes n'avaient pas eu le temps de se croiser mardi, tant la visite du président français à Saint-Petersbourg a été express, mais ils ont convenu de ce rendez-vous lors d'un bref échange téléphonique.
«Une compétition réussie est une compétition gagnée». Lorsqu'il a rencontré l'Équipe de France à Clairefontaine, début juin, Emmanuel Macron leur avait fixé la mission d'aller chercher «la deuxième étoile» en Russie. Comprendre: remporter la Coupe du monde pour la deuxième fois de l'histoire, vingt ans tout pile après l'exploit des Bleus de 1998. En déplacement en Bretagne, quelques jours plus tard, le chef de l'État s'était montré confiant: «Sincèrement, je pense qu'on va gagner».
Preuve de son optimisme, le locataire de l'Élysée s'était engagé à aller soutenir les hommes de Didier Deschamps «quand» ils auraient passé les quarts de finale, et non pas «s'ils» les passaient. Promesse tenue, mardi soir, puisqu'il s'est rendu au Krestovsky Stadium, à Saint-Pétersbourg, pour assister à la demi-finale qui a vu l'Équipe de France prendre le meilleur de la Belgique (1-0) et décrocher son billet pour la finale de la compétition, face à la Croatie ou à l'Angleterre.
Contacté par Le Figaro et l'AFP, l'Élysée a confirmé qu'Emmanuel Macron se rendrait bien au Stade Loujniki de Moscou, dimanche, pour assister à la rencontre. La première dame Brigitte Macron devrait aussi être du voyage. En revanche, selon nos informations, il se pourrait que la délégation autorisée à l'accompagner en tribune présidentielle soit moindre que celle qu'il a pu inviter mardi soir... Soit un chiffre vraiment famélique: seules cinq personnalités avaient pu être du voyage.
Mercredi, l'Élysée a fait savoir qu'Emmanuel Macron profiterait de ce déplacement pour s'entretenir avec son homologue Vladimir Poutine. Président du pays organisateur de la Coupe du monde, le président russe assistera en effet à la rencontre dans la même tribune que celle du locataire de l'Élysée. Les deux hommes n'avaient pas eu le temps de se croiser mardi, tant la visite du président français à Saint-Petersbourg a été express, mais ils ont convenu de ce rendez-vous lors d'un bref échange téléphonique.
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
Il y était déjà hier, il aurait pu rester sur place vu le résultat.
Encore des deniers français perdu pour rien . . .
Encore des deniers français perdu pour rien . . .
Re: Et en Russie !
Et le défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées, on fait comment s'il restait en Russie ?Matt a écrit:Il y était déjà hier, il aurait pu rester sur place vu le résultat.
Encore des deniers français perdu pour rien . . .
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: Et en Russie !
Ben non, il est intervenu (aujourd'hui) dans les médias suite au sommet de l'OTAN (à Bruxelles).
Donc demain il sera sur les champs pour le défilé du 14 juillet.
Et toi, t'es où? On t'attend pour le visu samedi.
Donc demain il sera sur les champs pour le défilé du 14 juillet.
Et toi, t'es où? On t'attend pour le visu samedi.
Re: Et en Russie !
Trump abordera la question de l’Ukraine lors de son entretien avec Poutine
Donald Trump, président des États-Unis, abordera la question de l’Ukraine lors de sa prochaine rencontre avec Vladimir Poutine, son homologue russe.
Une guerre en mer Baltique ? Appuyée par l'Otan dont elle n'est pas membre,, la Suède étudie les scénarios possibles. Inquiétant.
L'armée suédoise en grandes manoeuvres lors du méga-exercice militaire Aurora 17, en septembre 2017. © b. mahmod/fÖrsvarsmakten
" Wälkommen till Gotland ! " (" Bienvenue à Gotland ") Les soldats du Gotlands regemente se souviendront longtemps de l'accueil chaleureux réservé par les autochtones lors de leur grand retour sur cette île de la mer Baltique, qui est à la Suède ce que la Corse est à la France : une destination touristique prisée.
En mai dernier, ces militaires sont acclamés comme s'ils rentraient d'une campagne victorieuse. " La population nous a reçus tel un groupe de hard rock, une drôle de sensation ", s'amuse Gustaf af Petersens, commandant d'une compagnie de chars qui, ce jour-là, observe la scène depuis la tourelle de son blindé.
Il faut dire que l'événement est historique et qu'il justifie la présence du roi de Suède, Carl XVI Gustaf, et du Premier ministre (social-démocrate), Stefan Löfvén. C'est la première fois, en effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale que la Suède crée de toutes pièces un nouveau régiment de chars et d'infanterie. Ou plutôt : recrée.
Le 12 avril 2016, un Sukhoï 24 frôle le navire américain USS Donald Cook, en mer Baltique. us department of defense/navy
Camp de vacances sans défense
Car, après l'éclatement de l'URSS, en 1991, et la fin de la menace soviétique, la Suède, qui croit naïvement à la " fin de l'histoire " et à la paix éternelle, entreprend de démanteler presque entièrement son armée, à commencer par le régiment de Gotland. Depuis lors, l'île (60 000 âmes), pourtant stratégiquement située au coeur de la Baltique, n'est plus qu'un camp de vacances sans défense où 1 million de Suédois par an (sur 10 millions d'habitants) viennent se détendre aux beaux jours.
A l'époque, cette démobilisation s'inscrit dans un plan général d'assainissement des finances publiques. De 3 %, le budget de la Défense nationale est réduit à 1 % ! Une bonne partie du matériel militaire est cédée gratuitement aux trois républiques (re)naissantes sur l'autre rive de la mer Baltique : l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie. Quant à l'aviation, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même. " En cas de guerre, la Suède n'a pas les moyens de se défendre au-delà d'une semaine ", résume le chef d'état-major, en 2013.
Or, un an plus tard, la Russie annexe la Crimée. Un vent de panique souffle en Europe du Nord, non seulement dans les Etats baltes (naguère colonies soviétiques), mais également en Finlande et en Suède, où l'on se targue de bien connaître l'ours russe : " Dès qu'il se passe quelque chose en mer Noire, les répercussions se font sentir jusque dans la Baltique ", rappelle, à Stockholm, l'analyste de l'Institut suédois de recherche sur la défense (FOI) Robert Dalsjö.
" Pendant la guerre de Crimée (1853-1856), par exemple, la France et la Grande-Bretagne envoyèrent des canonnières en mer Baltique, au large de la Finlande (alors possession de l'Empire russe) afin de contraindre le tsar à négocier sur le conflit de la mer Noire, poursuit-il. Il ne faut pas croire que la Baltique est déconnectée du reste du continent. "
Voilà pourquoi, depuis 2014, la Suède, alarmée par l'aventurisme russe (Ukraine, Syrie...), recentre sa politique de défense plus volontiers sur son propre territoire que sur des opérations de maintien de la paix en Afghanistan ou ailleurs, comme c'est le cas depuis deux décennies.
La création d'un régiment sur l'île de Gotland - qui est la partie du pays la plus proche de la Russie - entre dans cet effort. Avec 350 soldats et, peut-être, le double d'ici à un an (contre 10 000 personnes mobilisables pendant la guerre froide, y compris la défense civile), le redéploiement demeure modeste. Mais il n'est pas anodin.
" Ma tâche principale, explique le commandant du régiment de Gotland, Mattias Ardin, en faisant visiter la caserne en construction au coeur d'un immense terrain militaire, consiste à organiser la coopération entre l'armée suédoise et la société civile afin que les transports, l'hôpital ou l'approvisionnement alimentaire continuent de fonctionner en temps de guerre. " Sous-entendu : de guerre avec la Russie. " Il faut bien comprendre qu'au nord de l'Europe, la Russie demeure une menace militaire permanente ; pour nous, c'est le danger no 1 ", décrypte Karlis Neretnieks, ex-général suédois qui regrette le manque d'attention porté par les pays du sud du continent à l'Europe septentrionale.
A l'issue du sommet de l'Otan, les 11 et 12 juillet à Bruxelles, la fébrilité nordique est palpable, aussi bien dans les pays Baltes qu'en Finlande ou en Suède. Il y a de quoi. Ces dernières années, les provocations russes se multiplient. Des sous-marins pénètrent clandestinement dans les eaux territoriales et des avions de combat violent à répétition l'espace aérien suédois. L'humiliant " épisode de la pâque russe ", en 2013, reste gravé dans les mémoires.
Le ministre de la Défense russe (à g.) au côté du président Poutine, lors de l'exercice militaire Zapad, en septembre 2017, dans la région de Saint-Pétersbourg. sputnik photo agency/reuters
Guerre des nerfs et bruits de bottes
Cette année-là, dans la nuit du Vendredi saint, deux bombardiers escortés par quatre chasseurs entrent dans l'espace aérien suédois afin de simuler une attaque nucléaire sur le royaume scandinave. Or l'aviation suédoise est incapable de réagir. Faute de moyens, aucun pilote n'est disponible pour faire décoller le moindre chasseur Gripen. Quelques mois plus tard, l'impuissance de ce qui fut jadis la quatrième aviation du monde (dans les années 1970) est révélée au grand public dans la presse. Le roi (de Suède) est nu.
Depuis, les acrobaties aériennes se poursuivent. Plusieurs fois par an, des chasseurs narguent les bâtiments de guerre suédois (et même américains), par exemple, en les frôlant, couchés sur le côté afin de mieux exhiber leurs bombes accrochées aux ailes.
A cette guerre des nerfs s'ajoutent des bruits de bottes. Depuis 2009, Russie et Biélorussie opèrent des manoeuvres militaires de grande envergure près des frontières des pays Baltes. Intitulées Zapad (Ouest, en russe), ces simulations de guerre se répètent tous les quatre ans. Le dernier en date, Zapad 2017, a mobilisé la bagatelle de 100 000 hommes ! " Nous savons que leurs scénarios de war games incluent des mouvements de blindés vers la Pologne et le bombardement de terrains d'aviation suédois ", révèle l'ex-colonel américain Sam Gardiner, qui a lui-même participé, avec l'Otan et avec les Suédois (non-membres de l'Otan), à des dizaines d'exercices de ce genre en mer Baltique.
De son côté, la Suède, appuyée par l'Otan, n'est pas en reste. L'année dernière, elle a effectué son plus grand exercice militaire depuis vingt ans, Aurora 2017, avec 19 000 soldats suédois et 1 500 militaires scandinaves, baltes, américains ou français. Un war game incluant des batteries, des missiles, et des avions américains présents sur le sol suédois. Du jamais-vu.
Branle-bas de combat ! La Suède a rétabli le service militaire. Un premier contingent de 6 000 appelés achève actuellement sa période de classes sous le drapeau jaune et bleu. Par ailleurs, en mai dernier, un accord de coopération militaire tripartite Suède-Finlande-Etats-Unis a été signé. Une initiative qui fait partie de la doctrine Peter Hultqvist, du nom du ministre social-démocrate de la Défense suédois, unanimement respecté par les politiciens de tous bords (voir l'interview ci-dessous). Celle-ci consiste à remilitariser le pays, à se rapprocher de l'Otan et à pratiquement fusionner sa défense nationale avec celle de la Finlande. Objectif : rattraper le temps perdu depuis un quart de siècle.
artpresse
L'avantage incomparable de la proximité
Pendant ce temps-là, dans les think tanks suédois liés au ministère de la Défense, les meilleurs experts anticipent les scénarios de crise, ou même de guerre (voir la carte page 67). " Une opération russe à Narva, en Estonie, à l'extrême nord-est de l'Union européenne, est le premier scénario qui vient à l'esprit ", estime Tomas Ries, analyste à l'école supérieure de la Défense nationale suédoise. Dans cette ville frontalière de 65 000 habitants, neuf sur dix sont des russophones. A l'image de la prise de Donetsk, en Ukraine, Moscou pourrait " voler à leur secours " si, pour une raison ou un autre, ces Estoniens russophones " se sentaient menacés ". " N'oublions pas, pointe Ries, que, depuis 2010, la doctrine militaire du Kremlin légitime toute opération visant à voler au secours des "Russes ethniques", y compris au-delà des frontières. " Un coup de main similaire pourrait également être imaginé, plus au sud, à Daugavpils, deuxième ville de Lettonie avec 110 000 habitants, où plus de la moitié de la population parle russe. " Là, les choses seraient encore plus simples car, d'après ce que nous savons, la police lettone est infiltrée par l'espionnage russe ", précise un interlocuteur lié aux services de renseignements suédois.
Un troisième scénario, plus évident encore, et bien connu, consiste, pour les Russes, à occuper le " corridor de Suwalki ", du nom de la bande de terre de 60 kilomètres courant sur la frontière entre la Pologne et la Lituanie. En prenant son contrôle, Moscou ferait d'une pierre deux coups. Elle établirait un passage entre la Biélorussie et l'enclave russe de Kaliningrad, ouvrant ainsi un accès sur la mer Baltique depuis la Russie, et elle supprimerait le seul point de jonction entre les pays Baltes et leurs alliés de l'Otan. De surcroît, une réplique aérienne de celle-ci serait rendue extrêmement difficile du fait de la présence du système de défense sol-air S-400 dans l'enclave de Kaliningrad, capable de " fermer " l'espace aérien au-dessus de la Baltique.
Simulation de guerre dans la région de Minsk (Biélorussie), lors de l'exercice Zapad 2017. E. Biyatov/Sputnik/afp
Echec et mat ? Auteur du rapport " Brännpunkt Baltikum " (" Les pays baltes, zone sensible ", juin 2016, non traduit), Robert Dalsjö n'est guère rassurant : " Sur le papier, les forces de l'Otan sont dix fois supérieures en nombre et en budget, mais dans le cadre d'un blitzkrieg, façon Crimée 2014, la Russie bénéficie d'un avantage incomparable, celui de la proximité, qui lui permettrait de tenir ses positions pendant trois ou quatre semaines sans être inquiétée. "
Reste à savoir, ensuite, si, pour répliquer à la prise d'une simple ville comme Narva, l'Otan serait prêt à se lancer dans une escalade militaire avec la Russie. Avec Trump au pouvoir à Washington, rien n'est sûr. Quant aux Européens, sont-ils davantage prêts à " mourir pour Narva ", ou pour Daugavpils, qu'ils ne le furent, en 1939, pour Dantzig ? Le colonel américain Sam Gardiner éclaire la situation d'un autre paramètre : " A supposer que les Etats-Unis interviennent, nos troupes seraient amenées à débarquer au Pays-Bas, puisque la mer Baltique serait pour ainsi dire fermée au trafic. Or, la distance entre Rotterdam et les pays Baltes est supérieure à celle qui sépare Omaha Beach de Berlin. Vous voyez, rien n'est simple... "
Mais ces scénarios de politique-fiction sont-ils crédibles ? " Nous l'ignorons, admet Niklas Granholm, également expert de la région de la Baltique au sein de l'Institut suédois de recherche sur la défense (FOI). Mais nous savons une chose : notre capacité à déchiffrer les intentions de Moscou à l'avance n'est pas très bonne. Qui, en effet, avait vu venir l'annexion de la Crimée ? "
Convoitée depuis le xiiie siècle par la Russie (à g.), Narva, en Estonie (à dr.), se sent vulnérable. S. GALLUP/Getty Images/AFP
"Démontrer que l'Otan est un tigre de papier..."
Autre question : quel serait l'intérêt du Kremlin d'occuper une ville, une région ou un Etat balte ? " Ces Républiques ne sont pas des objectifs en soi, poursuit-il. Pour Poutine, il ne s'agit pas de gagner du territoire, mais de démontrer, le moment venu, que l'Otan est un tigre de papier incapable de tenir tête à l'ours russe. " A l'école supérieure de la Défense nationale, l'analyste Tomas Ries complète : " Depuis environ cinq ans, Poutine observe que nos sociétés sont déboussolées, affaiblies, divisées, mécontentes de leur sort. Si cet état d'esprit défaitiste - alimenté au passage par la fabrication de fake news - perdurait, si l'Otan et l'Union européenne se fracturaient, et si Poutine avait Donald Trump dans sa poche, alors le président russe pourrait saisir une fenêtre de tir pour entreprendre une nouvelle aventure militaire. "
Pour sa part, la Suède sait qu'elle serait entraînée malgré elle dans un engrenage belliqueux, ne serait-ce que parce qu'elle se transformerait automatiquement en base aérienne pour les avions de l'Otan.
En prévision de l'impensable, le gouvernement du royaume fait distribuer, depuis la fin mai dernier, aux 4,8 millions de foyers suédois, une brochure intitulée " Que faire en cas de crise ou de guerre ". Il s'agit de préparer psychologiquement la population à un tournant historique. " Un simple retour à la doctrine de la défense civile en vigueur sous la guerre froide ", minimise le gouvernement.
N'empêche. Le livret de 20 pages distille d'innombrables conseils, depuis le stockage d'aliments jusqu'à la manière de se protéger du froid en cas de coupure d'électricité, en passant par les différents types de sirènes d'alerte. " Les bips rapides annoncent un bombardement imminent, des bips de sept secondes, un simple danger ", apprend-on. Autres conseils : localiser les abris souterrains, nombreux et hérités de la guerre froide, se méfier des rumeurs et apprendre à identifier les fake news. " Si la Suède est attaquée par un pays étranger, nous ne nous rendrons jamais ", lit-on page 12. Avec cette précision : " Toute information appelant à cesser la résistance serait fausse. " Un tantinet anxiogène, peut-être ?
Par Axel Gyldén.
"La Russie diffuse de fausses informations"
Peter Hultqvist, ministre de la Défense suédois Fö0rsvarsmakten
Votre message à l'Otan ?
Peter Hultqvist L'agression russe contre l'Ukraine et l'annexion illégale de la Crimée constituent une violation du droit international. L'insécurité ainsi générée demeure notre plus grand défi commun.
Comment améliorer la sécurité de la Suède ?
En augmentant notre capacité militaire, en approfondissant nos coopérations internationales, en développant la défense civile. Pour l'avenir, cela requiert des moyens accrus.
Le livret " Que faire en cas de crise ou de guerre ", distribué aux Suédois, n'est-il pas anxiogène ?
Que l'Etat informe la population des comportements à adopter en cas de crise n'a rien de nouveau. En 1943, il avait distribué une telle brochure à tous les foyers. Cette publication a par la suite été réimprimée dans différentes versions jusqu'à la fin des années 1980. Etre correctement informé demeure nécessaire.
La Russie cherche-t-elle à influencer les législatives du 9 septembre prochain ?
Elle diffuse un flux d'informations déconcertantes ou fausses dans de nombreux pays, dont la Suède. Nous cherchons à contrer cette désinformation. Et envisageons de créer une administration spécifique dédiée à la lutte contre la guerre psychologique.
Donald Trump, président des États-Unis, abordera la question de l’Ukraine lors de sa prochaine rencontre avec Vladimir Poutine, son homologue russe.
Le leader des États-Unis l’a annoncé lors d’une conférence de presse à Bruxelles.
«Nous allons parler de l’Ukraine. D’ailleurs, l’Ukraine est bien présente ici aujourd’hui (lors du sommet de l’OTAN)», a-t-il déclaré.
En répondant à la question sur l’occupation de la Crimée par la Russie, Donald Trump a de nouveau souligné que cette opération avait été rendue possible par l’inaction de son prédécesseur, Barack Obama.
«Je ne l’aurais pas permis, moi», a-t-il souligné.
Les présidents américains et russes vont se rencontrer le 16 juillet à Helsinki.
Si la Russie attaque l'Europe du NordUne guerre en mer Baltique ? Appuyée par l'Otan dont elle n'est pas membre,, la Suède étudie les scénarios possibles. Inquiétant.
L'armée suédoise en grandes manoeuvres lors du méga-exercice militaire Aurora 17, en septembre 2017. © b. mahmod/fÖrsvarsmakten
" Wälkommen till Gotland ! " (" Bienvenue à Gotland ") Les soldats du Gotlands regemente se souviendront longtemps de l'accueil chaleureux réservé par les autochtones lors de leur grand retour sur cette île de la mer Baltique, qui est à la Suède ce que la Corse est à la France : une destination touristique prisée.
En mai dernier, ces militaires sont acclamés comme s'ils rentraient d'une campagne victorieuse. " La population nous a reçus tel un groupe de hard rock, une drôle de sensation ", s'amuse Gustaf af Petersens, commandant d'une compagnie de chars qui, ce jour-là, observe la scène depuis la tourelle de son blindé.
Il faut dire que l'événement est historique et qu'il justifie la présence du roi de Suède, Carl XVI Gustaf, et du Premier ministre (social-démocrate), Stefan Löfvén. C'est la première fois, en effet, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale que la Suède crée de toutes pièces un nouveau régiment de chars et d'infanterie. Ou plutôt : recrée.
Le 12 avril 2016, un Sukhoï 24 frôle le navire américain USS Donald Cook, en mer Baltique. us department of defense/navy
Camp de vacances sans défense
Car, après l'éclatement de l'URSS, en 1991, et la fin de la menace soviétique, la Suède, qui croit naïvement à la " fin de l'histoire " et à la paix éternelle, entreprend de démanteler presque entièrement son armée, à commencer par le régiment de Gotland. Depuis lors, l'île (60 000 âmes), pourtant stratégiquement située au coeur de la Baltique, n'est plus qu'un camp de vacances sans défense où 1 million de Suédois par an (sur 10 millions d'habitants) viennent se détendre aux beaux jours.
A l'époque, cette démobilisation s'inscrit dans un plan général d'assainissement des finances publiques. De 3 %, le budget de la Défense nationale est réduit à 1 % ! Une bonne partie du matériel militaire est cédée gratuitement aux trois républiques (re)naissantes sur l'autre rive de la mer Baltique : l'Estonie, la Lettonie et la Lituanie. Quant à l'aviation, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même. " En cas de guerre, la Suède n'a pas les moyens de se défendre au-delà d'une semaine ", résume le chef d'état-major, en 2013.
Or, un an plus tard, la Russie annexe la Crimée. Un vent de panique souffle en Europe du Nord, non seulement dans les Etats baltes (naguère colonies soviétiques), mais également en Finlande et en Suède, où l'on se targue de bien connaître l'ours russe : " Dès qu'il se passe quelque chose en mer Noire, les répercussions se font sentir jusque dans la Baltique ", rappelle, à Stockholm, l'analyste de l'Institut suédois de recherche sur la défense (FOI) Robert Dalsjö.
" Pendant la guerre de Crimée (1853-1856), par exemple, la France et la Grande-Bretagne envoyèrent des canonnières en mer Baltique, au large de la Finlande (alors possession de l'Empire russe) afin de contraindre le tsar à négocier sur le conflit de la mer Noire, poursuit-il. Il ne faut pas croire que la Baltique est déconnectée du reste du continent. "
Voilà pourquoi, depuis 2014, la Suède, alarmée par l'aventurisme russe (Ukraine, Syrie...), recentre sa politique de défense plus volontiers sur son propre territoire que sur des opérations de maintien de la paix en Afghanistan ou ailleurs, comme c'est le cas depuis deux décennies.
La création d'un régiment sur l'île de Gotland - qui est la partie du pays la plus proche de la Russie - entre dans cet effort. Avec 350 soldats et, peut-être, le double d'ici à un an (contre 10 000 personnes mobilisables pendant la guerre froide, y compris la défense civile), le redéploiement demeure modeste. Mais il n'est pas anodin.
" Ma tâche principale, explique le commandant du régiment de Gotland, Mattias Ardin, en faisant visiter la caserne en construction au coeur d'un immense terrain militaire, consiste à organiser la coopération entre l'armée suédoise et la société civile afin que les transports, l'hôpital ou l'approvisionnement alimentaire continuent de fonctionner en temps de guerre. " Sous-entendu : de guerre avec la Russie. " Il faut bien comprendre qu'au nord de l'Europe, la Russie demeure une menace militaire permanente ; pour nous, c'est le danger no 1 ", décrypte Karlis Neretnieks, ex-général suédois qui regrette le manque d'attention porté par les pays du sud du continent à l'Europe septentrionale.
A l'issue du sommet de l'Otan, les 11 et 12 juillet à Bruxelles, la fébrilité nordique est palpable, aussi bien dans les pays Baltes qu'en Finlande ou en Suède. Il y a de quoi. Ces dernières années, les provocations russes se multiplient. Des sous-marins pénètrent clandestinement dans les eaux territoriales et des avions de combat violent à répétition l'espace aérien suédois. L'humiliant " épisode de la pâque russe ", en 2013, reste gravé dans les mémoires.
Le ministre de la Défense russe (à g.) au côté du président Poutine, lors de l'exercice militaire Zapad, en septembre 2017, dans la région de Saint-Pétersbourg. sputnik photo agency/reuters
Guerre des nerfs et bruits de bottes
Cette année-là, dans la nuit du Vendredi saint, deux bombardiers escortés par quatre chasseurs entrent dans l'espace aérien suédois afin de simuler une attaque nucléaire sur le royaume scandinave. Or l'aviation suédoise est incapable de réagir. Faute de moyens, aucun pilote n'est disponible pour faire décoller le moindre chasseur Gripen. Quelques mois plus tard, l'impuissance de ce qui fut jadis la quatrième aviation du monde (dans les années 1970) est révélée au grand public dans la presse. Le roi (de Suède) est nu.
Depuis, les acrobaties aériennes se poursuivent. Plusieurs fois par an, des chasseurs narguent les bâtiments de guerre suédois (et même américains), par exemple, en les frôlant, couchés sur le côté afin de mieux exhiber leurs bombes accrochées aux ailes.
A cette guerre des nerfs s'ajoutent des bruits de bottes. Depuis 2009, Russie et Biélorussie opèrent des manoeuvres militaires de grande envergure près des frontières des pays Baltes. Intitulées Zapad (Ouest, en russe), ces simulations de guerre se répètent tous les quatre ans. Le dernier en date, Zapad 2017, a mobilisé la bagatelle de 100 000 hommes ! " Nous savons que leurs scénarios de war games incluent des mouvements de blindés vers la Pologne et le bombardement de terrains d'aviation suédois ", révèle l'ex-colonel américain Sam Gardiner, qui a lui-même participé, avec l'Otan et avec les Suédois (non-membres de l'Otan), à des dizaines d'exercices de ce genre en mer Baltique.
De son côté, la Suède, appuyée par l'Otan, n'est pas en reste. L'année dernière, elle a effectué son plus grand exercice militaire depuis vingt ans, Aurora 2017, avec 19 000 soldats suédois et 1 500 militaires scandinaves, baltes, américains ou français. Un war game incluant des batteries, des missiles, et des avions américains présents sur le sol suédois. Du jamais-vu.
Branle-bas de combat ! La Suède a rétabli le service militaire. Un premier contingent de 6 000 appelés achève actuellement sa période de classes sous le drapeau jaune et bleu. Par ailleurs, en mai dernier, un accord de coopération militaire tripartite Suède-Finlande-Etats-Unis a été signé. Une initiative qui fait partie de la doctrine Peter Hultqvist, du nom du ministre social-démocrate de la Défense suédois, unanimement respecté par les politiciens de tous bords (voir l'interview ci-dessous). Celle-ci consiste à remilitariser le pays, à se rapprocher de l'Otan et à pratiquement fusionner sa défense nationale avec celle de la Finlande. Objectif : rattraper le temps perdu depuis un quart de siècle.
artpresse
L'avantage incomparable de la proximité
Pendant ce temps-là, dans les think tanks suédois liés au ministère de la Défense, les meilleurs experts anticipent les scénarios de crise, ou même de guerre (voir la carte page 67). " Une opération russe à Narva, en Estonie, à l'extrême nord-est de l'Union européenne, est le premier scénario qui vient à l'esprit ", estime Tomas Ries, analyste à l'école supérieure de la Défense nationale suédoise. Dans cette ville frontalière de 65 000 habitants, neuf sur dix sont des russophones. A l'image de la prise de Donetsk, en Ukraine, Moscou pourrait " voler à leur secours " si, pour une raison ou un autre, ces Estoniens russophones " se sentaient menacés ". " N'oublions pas, pointe Ries, que, depuis 2010, la doctrine militaire du Kremlin légitime toute opération visant à voler au secours des "Russes ethniques", y compris au-delà des frontières. " Un coup de main similaire pourrait également être imaginé, plus au sud, à Daugavpils, deuxième ville de Lettonie avec 110 000 habitants, où plus de la moitié de la population parle russe. " Là, les choses seraient encore plus simples car, d'après ce que nous savons, la police lettone est infiltrée par l'espionnage russe ", précise un interlocuteur lié aux services de renseignements suédois.
Un troisième scénario, plus évident encore, et bien connu, consiste, pour les Russes, à occuper le " corridor de Suwalki ", du nom de la bande de terre de 60 kilomètres courant sur la frontière entre la Pologne et la Lituanie. En prenant son contrôle, Moscou ferait d'une pierre deux coups. Elle établirait un passage entre la Biélorussie et l'enclave russe de Kaliningrad, ouvrant ainsi un accès sur la mer Baltique depuis la Russie, et elle supprimerait le seul point de jonction entre les pays Baltes et leurs alliés de l'Otan. De surcroît, une réplique aérienne de celle-ci serait rendue extrêmement difficile du fait de la présence du système de défense sol-air S-400 dans l'enclave de Kaliningrad, capable de " fermer " l'espace aérien au-dessus de la Baltique.
Simulation de guerre dans la région de Minsk (Biélorussie), lors de l'exercice Zapad 2017. E. Biyatov/Sputnik/afp
Echec et mat ? Auteur du rapport " Brännpunkt Baltikum " (" Les pays baltes, zone sensible ", juin 2016, non traduit), Robert Dalsjö n'est guère rassurant : " Sur le papier, les forces de l'Otan sont dix fois supérieures en nombre et en budget, mais dans le cadre d'un blitzkrieg, façon Crimée 2014, la Russie bénéficie d'un avantage incomparable, celui de la proximité, qui lui permettrait de tenir ses positions pendant trois ou quatre semaines sans être inquiétée. "
Reste à savoir, ensuite, si, pour répliquer à la prise d'une simple ville comme Narva, l'Otan serait prêt à se lancer dans une escalade militaire avec la Russie. Avec Trump au pouvoir à Washington, rien n'est sûr. Quant aux Européens, sont-ils davantage prêts à " mourir pour Narva ", ou pour Daugavpils, qu'ils ne le furent, en 1939, pour Dantzig ? Le colonel américain Sam Gardiner éclaire la situation d'un autre paramètre : " A supposer que les Etats-Unis interviennent, nos troupes seraient amenées à débarquer au Pays-Bas, puisque la mer Baltique serait pour ainsi dire fermée au trafic. Or, la distance entre Rotterdam et les pays Baltes est supérieure à celle qui sépare Omaha Beach de Berlin. Vous voyez, rien n'est simple... "
Mais ces scénarios de politique-fiction sont-ils crédibles ? " Nous l'ignorons, admet Niklas Granholm, également expert de la région de la Baltique au sein de l'Institut suédois de recherche sur la défense (FOI). Mais nous savons une chose : notre capacité à déchiffrer les intentions de Moscou à l'avance n'est pas très bonne. Qui, en effet, avait vu venir l'annexion de la Crimée ? "
Convoitée depuis le xiiie siècle par la Russie (à g.), Narva, en Estonie (à dr.), se sent vulnérable. S. GALLUP/Getty Images/AFP
"Démontrer que l'Otan est un tigre de papier..."
Autre question : quel serait l'intérêt du Kremlin d'occuper une ville, une région ou un Etat balte ? " Ces Républiques ne sont pas des objectifs en soi, poursuit-il. Pour Poutine, il ne s'agit pas de gagner du territoire, mais de démontrer, le moment venu, que l'Otan est un tigre de papier incapable de tenir tête à l'ours russe. " A l'école supérieure de la Défense nationale, l'analyste Tomas Ries complète : " Depuis environ cinq ans, Poutine observe que nos sociétés sont déboussolées, affaiblies, divisées, mécontentes de leur sort. Si cet état d'esprit défaitiste - alimenté au passage par la fabrication de fake news - perdurait, si l'Otan et l'Union européenne se fracturaient, et si Poutine avait Donald Trump dans sa poche, alors le président russe pourrait saisir une fenêtre de tir pour entreprendre une nouvelle aventure militaire. "
Pour sa part, la Suède sait qu'elle serait entraînée malgré elle dans un engrenage belliqueux, ne serait-ce que parce qu'elle se transformerait automatiquement en base aérienne pour les avions de l'Otan.
En prévision de l'impensable, le gouvernement du royaume fait distribuer, depuis la fin mai dernier, aux 4,8 millions de foyers suédois, une brochure intitulée " Que faire en cas de crise ou de guerre ". Il s'agit de préparer psychologiquement la population à un tournant historique. " Un simple retour à la doctrine de la défense civile en vigueur sous la guerre froide ", minimise le gouvernement.
N'empêche. Le livret de 20 pages distille d'innombrables conseils, depuis le stockage d'aliments jusqu'à la manière de se protéger du froid en cas de coupure d'électricité, en passant par les différents types de sirènes d'alerte. " Les bips rapides annoncent un bombardement imminent, des bips de sept secondes, un simple danger ", apprend-on. Autres conseils : localiser les abris souterrains, nombreux et hérités de la guerre froide, se méfier des rumeurs et apprendre à identifier les fake news. " Si la Suède est attaquée par un pays étranger, nous ne nous rendrons jamais ", lit-on page 12. Avec cette précision : " Toute information appelant à cesser la résistance serait fausse. " Un tantinet anxiogène, peut-être ?
Par Axel Gyldén.
"La Russie diffuse de fausses informations"
Peter Hultqvist, ministre de la Défense suédois Fö0rsvarsmakten
Votre message à l'Otan ?
Peter Hultqvist L'agression russe contre l'Ukraine et l'annexion illégale de la Crimée constituent une violation du droit international. L'insécurité ainsi générée demeure notre plus grand défi commun.
Comment améliorer la sécurité de la Suède ?
En augmentant notre capacité militaire, en approfondissant nos coopérations internationales, en développant la défense civile. Pour l'avenir, cela requiert des moyens accrus.
Le livret " Que faire en cas de crise ou de guerre ", distribué aux Suédois, n'est-il pas anxiogène ?
Que l'Etat informe la population des comportements à adopter en cas de crise n'a rien de nouveau. En 1943, il avait distribué une telle brochure à tous les foyers. Cette publication a par la suite été réimprimée dans différentes versions jusqu'à la fin des années 1980. Etre correctement informé demeure nécessaire.
La Russie cherche-t-elle à influencer les législatives du 9 septembre prochain ?
Elle diffuse un flux d'informations déconcertantes ou fausses dans de nombreux pays, dont la Suède. Nous cherchons à contrer cette désinformation. Et envisageons de créer une administration spécifique dédiée à la lutte contre la guerre psychologique.
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
AFP, publié le vendredi 13 juillet 2018 à 18h36
Des journalistes russes et une dizaine d'ambassadeurs étrangers ont inauguré vendredi à Moscou un petit jardin en mémoire de la journaliste Anna Politkovskaïa, connue pour ses critiques de la politique du Kremlin et assassinée en 2006.
Des fleurs ont été plantées sur une bande de terre devant le siège du journal d'opposition Novaïa Gazeta pour lequel écrivait la journaliste, en présence notamment de sa mère et de son fils, a constaté une journaliste de l'AFP.
"C'est une très bonne chose. Maman aimait beaucoup sa maison de campagne, où elle s'occupait de ses fleurs. Elle était jardinière", a déclaré le fils de la journaliste, Ilia Politkovski.
"Aujourd'hui, nous n'inaugurons pas un mémorial monumental en granit et en bronze mais nous inaugurons une bande de terre qui servira la mémoire collective", a de son côté salué Dmitri Mouratov, l'ancien rédacteur en chef de Novaïa Gazeta, soulignant qu'Anna Politkovskaïa "aimait travailler la terre et pas seulement les enquêtes".
Anna Politkovskaïa, dont les articles critiquaient notamment la politique du Kremlin en Tchétchènie, a été assassinée dans le hall de son immeuble à Moscou le 7 octobre 2006.
Cinq hommes, dont quatre Tchétchènes, ont été reconnus coupables de son meurtre et condamnés à de lourdes peines, mais le commanditaire n'a jamais été identifié par la justice.
L'organisateur de son meurtre est décédé en prison en juin 2017 des suites d'une maladie du foie.
"C'est un rappel de l'importance de la liberté de la presse, de la liberté d'expression, de la nécessité pour les journalistes de pouvoir faire leur travail sans craindre d'être persécutés ou, pire encore, de perdre la vie", a déclaré lors de l'inauguration Peter Tesch, l'ambassadeur d'Australie en France.
La Russie occupe la 148e place au classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans Frontières (RSF), derrière le Mexique, le Zimbabwe ou encore l'Algérie.
De nombreux journalistes ont été agressés, blessés ou assassinés ces dernières années dans le pays, les enquêtes de police ne débouchant que très rarement.
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
Sommet Poutine Trump:
Poutine a invité Trump à discuter des "points douloureux" dans les relations entre les deux pays
Info sur RBC.ru.
Poutine a invité Trump à discuter des "points douloureux" dans les relations entre les deux pays
Info sur RBC.ru.
Re: Et en Russie !
et en Russie il a 100 ans ils zigouillaient les derniers tsars:
http://www.liberation.fr/planete/2018/07/13/il-y-a-un-siecle-l-execution-du-dernier-tsar-russe_1666218
http://www.liberation.fr/planete/2018/07/13/il-y-a-un-siecle-l-execution-du-dernier-tsar-russe_1666218
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: Et en Russie !
benoit77 a écrit:et en Russie il a 100 ans ils zigouillaient les derniers tsars:
http://www.liberation.fr/planete/2018/07/13/il-y-a-un-siecle-l-execution-du-dernier-tsar-russe_1666218
Bof ! Ils ont juste copié sur la France de 1793... Et les valeurs de la République : zigouiller les rois, les nobles et les curés c'est super, génial, maintenant...
Krispoluk- Messages : 9786
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
Krispoluk a écrit:benoit77 a écrit:et en Russie il a 100 ans ils zigouillaient les derniers tsars:
http://www.liberation.fr/planete/2018/07/13/il-y-a-un-siecle-l-execution-du-dernier-tsar-russe_1666218
Bof ! Ils ont juste copié sur la France de 1793... Et les valeurs de la République : zigouiller les rois, les nobles et les curés c'est super, génial, maintenant...
et c'était aussi un 16 juillet ?? quelle dinguerie !!
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: Et en Russie !
benoit77 a écrit:Krispoluk a écrit:benoit77 a écrit:et en Russie il a 100 ans ils zigouillaient les derniers tsars:
http://www.liberation.fr/planete/2018/07/13/il-y-a-un-siecle-l-execution-du-dernier-tsar-russe_1666218
Bof ! Ils ont juste copié sur la France de 1793... Et les valeurs de la République : zigouiller les rois, les nobles et les curés c'est super, génial, maintenant...
et c'était aussi un 16 juillet ?? quelle dinguerie !!
Non, non, ce n'était pas un 16 juillet, mais ça me fait marrer, quand Libé, un journal, socialo-libéro-soixante-huitard se penche avec compassion sur l'exécution de la famille Romanov, alors qu'il n'évoque pas celles de Louis XVI et Marie-Antoinette...
Bon, les révolutionnaires français étaient sans doute moins "barbares" que leurs collègues et disciples russes car ils n'ont pas exécuté le petit dauphin... Le pauvre, est mort de maladie à la prison du Temple, en 1795 à 10 ans et après 3 ans de captivité indigne :
" Louis-Charles est alors enfermé au secret dans une chambre obscure, sans hygiène ni secours, pendant six mois, jusqu'au 28 juillet 1794. Son état de santé se dégrade, il est rongé par la gale et surtout la tuberculose. Il vit accroupi. Sa nourriture lui est servie à travers un guichet et peu de personnes ne lui parlent ou ne lui rendent visite. Ces conditions de vie entraînent une rapide dégradation de son état de santé...Le député Barras découvre ainsi un enfant mutique, brisé psychologiquement...Louis XVII meurt dans sa prison, probablement d'une péritonite ulcéro-caséeuse venue compliquer la tuberculose, le 8 juin 1795, à l'âge de dix ans et après presque trois ans de captivité. "
Finalement, les bolcheviques étaient peu être plus humains à zigouiller tout de suite la famille impériale au complet, plutôt que de laisser les enfants crever à petit feu dans des conditions ignobles comme l'on fait nos chers révolutionnaires français...
Krispoluk- Messages : 9786
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
Pour revenir au sommet Trump - Poutine.
Trump veut une amélioration (c'est louable).
Le hic, c'est qu'aucun diplomate américain ne revient sur l'annexion de la Crimée, sur l'ingérence russe aux élections US, bref sur beaucoup de dossiers "piquants".
Voir la suite (s'il y a).
Trump veut une amélioration (c'est louable).
Le hic, c'est qu'aucun diplomate américain ne revient sur l'annexion de la Crimée, sur l'ingérence russe aux élections US, bref sur beaucoup de dossiers "piquants".
Voir la suite (s'il y a).
Re: Et en Russie !
un autre un journal, socialo-libéro-soixante-huitard se penche avec compassion sur l'exécution de la famille Romanov :
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/07/17/97001-20180717FILWWW00070-russie-100-ans-apres-la-commemoration-du-dernier-tsar-reunit-100000-personnes.php
sont vraiment des tocards ces journalistes mainstream heureusement que l'on a causeur et boulevard voltaire pour nous expliquer quoi savoir et penser .
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/07/17/97001-20180717FILWWW00070-russie-100-ans-apres-la-commemoration-du-dernier-tsar-reunit-100000-personnes.php
sont vraiment des tocards ces journalistes mainstream heureusement que l'on a causeur et boulevard voltaire pour nous expliquer quoi savoir et penser .
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: Et en Russie !
[size=41]La réforme des retraites passe toujours très mal en Russie[/size]
Par Emmanuel Grynszpan
Mis à jour le 20/07/2018 à 19h45 | Publié le 20/07/2018 à 19h32
Des élus du parti du Kremlin «Russie Unie» refusent de soutenir ce projet particulièrement impopulaire.
La réforme des retraites donne lieu à des remous sociaux et politiques inhabituels en Russie. Le monolithisme du parti au pouvoir, Russie unie, s'est fissuré jeudi lors du vote de la nouvelle loi sur les retraites, en première lecture à la Douma, la Chambre basse du Parlement.
Elle prévoit un recul progressif de l'âge de la retraite de cinq ans pour les hommes (jusqu'à 65 ans) et de huit ans pour les femmes (jusqu'à 63 ans). En dépit des pressions exercées par le Kremlin sur les parlementaires, neuf députés, dont le secrétaire général du parti, Sergueï Jelezniak, ont préféré se faire porter pâles plutôt que d'associer leur nom à cette loi extrêmement impopulaire. Il s'est même trouvé une députée de Russie unie, Natalia Poklonskaïa - célèbre pour ses positions monarchistes - pour voter contre, fait unique au cours des deux dernières législatures.
L'embarras de la classe politique ne s'arrête pas aux députés. Les gouverneurs ne sont pas pressés d'apporter leur soutien à la réforme à cause des échéances électorale de l'automne (63 régions sont concernées par divers scrutins). Commentant pour la première fois vendredi la réforme, le président Vladimir Poutine a lâché: «Aucune variante ne me plaît», histoire d'apparaître comme un spectateur dans un processus que le Kremlin a présenté jusqu'ici comme étant sous la responsabilité exclusive du gouvernement et de son chef, Dmitri Medvedev. Vladimir Poutine a toutefois promis de revoir le projet. «J'aurai besoin d'écouter toutes les opinions et tous les points de vue sur cette question», a-t-il précisé.
L'Église divisée
Même le clergé orthodoxe apparaît divisé. L'aile loyaliste enjoint les fidèles de ne pas manifester contre le pouvoir et de se rendre plutôt à l'église. D'autres affirment que le peuple paie ainsi ses péchés, notamment le droit à l'avortement, institué sous l'ère soviétique. L'ancien porte-parole du patriarcat Vsevolod Tchaplin, manifestant jeudi avec l'ultragauche russe, jette la responsabilité sur «le capitalisme occidental qui nous est étranger».
«Aucune variante ne me plaît (...). J'aurai besoin d'écouter toutes les opinions et tous les points de vue sur cette question»
Vladimir Poutine, président de la Russie
La communauté des économistes n'est pas moins divisée sur le sujet. Ceux d'obédience libérale justifient la réforme par un alignement sur les pays développés, inexorable au vu du rétrécissement de la population active. A contrario, certains économistes prédisent la paupérisation rapide des 55-65 ans, une population qui est déjà largement ignorée par les employeurs.
Le gouvernement a recouru à plusieurs astuces pour étouffer la révolte. D'abord, l'annonce de la réforme a coïncidé avec le premier jour de la Coupe du monde de football. Pendant un mois, l'attention des Russes a été captée par le tournoi, d'autant que toute manifestation était strictement interdite durant cette période. Ensuite, les chaînes télévisées, les députés de la majorité et les commentateurs politiques ont reçu la consigne de remplacer «recul de l'âge de la retraite» par l'expression insipide «réforme des retraites».
Ces astuces ont fait long feu. Tous les sondages montrent qu'une immense majorité des Russes y sont hostiles. De nombreuses manifestations ont été organisées à travers tout le pays jeudi. Les opposants à la réforme dénoncent la fin de l'État-providence, l'injustice sociale (les «oligarques contre le peuple»). Ils condamnent aussi le fait que seulement deux années sépareront l'âge de la retraite des hommes (65 ans) et leur espérance de vie moyenne (67 ans).
travellergillou76- Messages : 2171
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: Et en Russie !
"une députée de Russie unie, Natalia Poklonskaïa pour voter contre, fait unique au cours des deux dernières législatures"
il va lui arriver des bricoles à cette traitre d’Ukraine..
il va lui arriver des bricoles à cette traitre d’Ukraine..
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: Et en Russie !
Il est question de sanctions russes contre l'Ukraine:
Ivanna Klympush-Tsintsadze: «Les sanctions russes contre l’Ukraine sont tout simplement ridicules»
Ivanna Klympush-Tsintsadze, vice première-ministre de l’Ukraine de l’intégration européenne et euro-atlantique, ne prend pas au sérieux la situation liée à une éventuelle application de sanctions russes contre l'Ukraine.
Ivanna Klympush-Tsintsadze: «Les sanctions russes contre l’Ukraine sont tout simplement ridicules»
Ivanna Klympush-Tsintsadze, vice première-ministre de l’Ukraine de l’intégration européenne et euro-atlantique, ne prend pas au sérieux la situation liée à une éventuelle application de sanctions russes contre l'Ukraine.
Elle a fait cette déclaration à l'ouverture du hackathon national sur la sécurité et la défense de l'Ukraine.
«Une sanction de plus, une de moins. Quelles sanctions peuvent-ils introduire contre un pays victime de leur agression? C’est tout simplement ridicule», a-t-elle déclaré, en répondant aux questions des journalistes.
Klympush-Tsintsadze a noté qu'elle considérait cela comme «un signe d’impuissance, car le monde occidentale reste du côté de l’Ukraine et cela rend la Russie nerveuse».
La semaine dernière, les médias russes ont rapporté que la Fédération de Russie préparait une liste de sanctions contre plusieurs centaines de personnes physiques et une centaine d'entités juridiques ukrainiennes.
Le premier vice-premier ministre, ministre du Développement économique et du Commerce de l’Ukraine, Stepan Koubiv, a déclaré que les sanctions possibles de la Fédération de Russie contre des personnes physiques et morales ukrainiennes n'affecteront pas l'économie du pays.
Re: Et en Russie !
A propos d'armes russes de nouvelle génération, un article paru ce 23 juillet dans Business Insider avec le lien vidéo à la clef : http://www.businessinsider.fr/us/russia-shows-off-a-nuclear-doomsday-torpedo-that-the-us-cant-stop-2018-7?utm_content=bufferff03f&utm_medium=social&utm_source=facebook.com&utm_campaign=buffer-bi
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: Et en Russie !
Très joli. Mais en ont-ils les moyens
Pour un pays qui ne paie plus les pensions . . .
Pour un pays qui ne paie plus les pensions . . .
Re: Et en Russie !
Ah ben il se donne les moyens:
Poutine a approuvé l'augmentation de la TVA à 20%
Pour encore gruger les malheureux?
Poutine a approuvé l'augmentation de la TVA à 20%
Pour encore gruger les malheureux?
Re: Et en Russie !
Matt a écrit:Ah ben il se donne les moyens:
Poutine a approuvé l'augmentation de la TVA à 20%
Pour encore gruger les malheureux?
Exactement comme un France quoi !
La hausse de la CSG, de l'imposition des carburants, des prix de l'énergie, la réduction des pensions de réversion des veuves...
"Tu vois la paille qui est dans l'oeil de ton voisin et pas la poutre qui est dans le tien..."
Krispoluk- Messages : 9786
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
Krispoluk a écrit:
Exactement comme un France quoi !
La hausse de la CSG, de l'imposition des carburants, des prix de l'énergie, la réduction des pensions de réversion des veuves...
"Tu vois la paille qui est dans l'oeil de ton voisin et pas la poutre qui est dans le tien..."
rien d'autre a ajouter
steven21- Messages : 3580
Date d'inscription : 12/08/2015
Age : 43
Localisation : dijon
Re: Et en Russie !
En parlant carburant, chez nous le diesel est plus cher que la 95/E10.
Sais pas en France, mais chez nous un "cap" est passé.
Sais pas en France, mais chez nous un "cap" est passé.
Re: Et en Russie !
steven21 a écrit:Krispoluk a écrit:
Exactement comme un France quoi !
La hausse de la CSG, de l'imposition des carburants, des prix de l'énergie, la réduction des pensions de réversion des veuves...
"Tu vois la paille qui est dans l'oeil de ton voisin et pas la poutre qui est dans le tien..."
rien d'autre a ajouter
On en reparlera quand la redistribution sera en france au même niveau qu'en russie : on pourrait déjà commencer par supprimer l'assurance chômage et le rsa en france et distribuer des coups de pieds au cul aux glandeurs comme en Russie.
Et foutre illico presto les contestataires au trou ( à la sauce russe bien sur) avec des parodies de procès à la russe .
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Page 25 sur 40 • 1 ... 14 ... 24, 25, 26 ... 32 ... 40
Sujets similaires
» Et en Russie !
» Et en Russie !
» Et en Russie !
» La Russie à la Cour Internationale de Justice
» Et en Russie !
» Et en Russie !
» Et en Russie !
» La Russie à la Cour Internationale de Justice
» Et en Russie !
Page 25 sur 40
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|