En Pologne
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Re: En Pologne
Pour la première fois depuis la fin de l'ère communiste, les portes des magasins sont restées closes dimanche.
C'est la conséquence d'une loi adoptée au début de l'année, avec le soutien de Solidarność et de la puissance Eglise catholique polonaise.
Dimanche 11 mars, la Pologne a connu une petite révolution avec la fermeture, pour la première fois depuis la fin du communisme dans les années 1990, de nombreux magasins ordinairement ouverts sept jours sur sept. C’est la conséquence d’une loi adoptée au début de cette année qui doit, d’ici 2020, conduire à une interdiction complète du commerce dominical. Dans l’intervalle, les Polonais devront vérifier dans leur calendrier quels sont les dimanches travaillés et ceux chômés, sous peine de faire face aux portes closes des magasins. La journée d’hier était la première lors de laquelle la mesure a été appliquée.
C'est la conséquence d'une loi adoptée au début de l'année, avec le soutien de Solidarność et de la puissance Eglise catholique polonaise.
Dimanche 11 mars, la Pologne a connu une petite révolution avec la fermeture, pour la première fois depuis la fin du communisme dans les années 1990, de nombreux magasins ordinairement ouverts sept jours sur sept. C’est la conséquence d’une loi adoptée au début de cette année qui doit, d’ici 2020, conduire à une interdiction complète du commerce dominical. Dans l’intervalle, les Polonais devront vérifier dans leur calendrier quels sont les dimanches travaillés et ceux chômés, sous peine de faire face aux portes closes des magasins. La journée d’hier était la première lors de laquelle la mesure a été appliquée.
Caduce62- Messages : 15239
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Localisation : chez les Ch'tis
Re: En Pologne
Essaye de trouver un magasin ouvert à Lille ou à Bruxelles ouvert le dimanche.
Ce n'est qu'une évolution logique.
Bon, mon père avait un magasin et quand on partait à la mer (le dimanche), il fallait rentrer pour 17h, heure à laquelle il ouvrait sa boutique (là on est dans les années 60).
Ce n'est qu'une évolution logique.
Bon, mon père avait un magasin et quand on partait à la mer (le dimanche), il fallait rentrer pour 17h, heure à laquelle il ouvrait sa boutique (là on est dans les années 60).
Re: En Pologne
AFP, publié le vendredi 23 mars 2018 à 17h39
Les Polonais sont descendus dans la rue par milliers vendredi pour participer à des manifestations de "vendredi noir", contre un projet de loi destiné à durcir la loi anti-avortement, déjà parmi les plus restrictives d'Europe, ont constaté des journalistes de l'AFP.
A Varsovie, de jeunes femmes levaient haut, dans un mouvement bien coordonné, des grandes paumes rouges en carton avec l'inscription "Stop". D'autres portaient des placards avec des slogans variés, souvent rimés, de "Vos chapelles, nos utérus" à "Nous voulons avoir le choix, pas la terreur".
Plus tôt dans la journée, le commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Nils Muižnieks, a averti la Pologne que ce projet interdisant l'avortement en cas de malformation du fœtus est incompatible avec les engagements du pays en matière des droits de l'Homme.
Les manifestants, femmes et hommes, ont répondu présent aux organisations féministes, à l'origine de ce "vendredi noir", pour entamer devant le parlement une marche qui doit aboutir devant le siège du parti conservateur Droit et Justice (PiS) favorable à ce projet. Dès le démarrage du cortège, encore loin, le bâtiment a été entouré par un très important dispositif policier.
Une autre manifestation a débuté parallèlement devant le siège de l'archevêché de Varsovie, s'arrêtant au passage devant toutes les églises, pour dénoncer la pression exercée par l'épiscopat catholique de Pologne sur les hommes politiques sur cette question.
Des rassemblements de masse ont été organisés dans nombre d'autres villes du pays, Poznan (ouest), Wroclaw (sud-ouest), Cracovie (sud), Gdansk (nord) et Szczecin (nord-ouest).
Si le texte présenté par le comité Stop Avortement est adopté par le Parlement, ce qui apparaît possible, l'IVG ne sera plus autorisée que dans deux cas: risque pour la vie ou la santé de la mère et grossesse résultant d'un viol ou d'un inceste.
Il "supprimera la possibilité de mettre fin à la grossesse en cas de sévère malformation du fœtus, y compris dans les cas où une telle malformation est à issue fatale", a écrit le commissaire aux droits de l'Homme. "Une telle disposition serait incompatible avec les obligations de la Pologne envers la loi internationale sur les droits de l'Homme".
M. Muiznieks a pressé le parlement polonais de "rejeter cette proposition législative et toute autre proposition qui vise à limiter encore l'accès des femmes à leurs droits concernant la sexualité et la procréation".
Pour l'animatrice du comité Stop Avortement, Kaja Godek "cette loi représente chaque jour la vie de trois êtres humains". Selon elle, les malformations ont été en 2016 à l'origine de 1.046 - soit 96% - des avortements légaux pratiqués en Pologne.
Les organisations féministes avaient déjà réussi en 2016, grâce à de grandes manifestations de femmes vêtues de noir, à obtenir le rejet d'un projet similaire par le parlement où les conservateurs sont majoritaires. Ce texte était encore plus restrictif: il prévoyait des peines allant jusqu'à cinq ans de prison pour les médecins et autres personnes participant à l'IVG, y compris pour les patientes elles-mêmes, mais autorisait le juge à renoncer à punir ces dernières
Les Polonais sont descendus dans la rue par milliers vendredi pour participer à des manifestations de "vendredi noir", contre un projet de loi destiné à durcir la loi anti-avortement, déjà parmi les plus restrictives d'Europe, ont constaté des journalistes de l'AFP.
A Varsovie, de jeunes femmes levaient haut, dans un mouvement bien coordonné, des grandes paumes rouges en carton avec l'inscription "Stop". D'autres portaient des placards avec des slogans variés, souvent rimés, de "Vos chapelles, nos utérus" à "Nous voulons avoir le choix, pas la terreur".
Plus tôt dans la journée, le commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Nils Muižnieks, a averti la Pologne que ce projet interdisant l'avortement en cas de malformation du fœtus est incompatible avec les engagements du pays en matière des droits de l'Homme.
Les manifestants, femmes et hommes, ont répondu présent aux organisations féministes, à l'origine de ce "vendredi noir", pour entamer devant le parlement une marche qui doit aboutir devant le siège du parti conservateur Droit et Justice (PiS) favorable à ce projet. Dès le démarrage du cortège, encore loin, le bâtiment a été entouré par un très important dispositif policier.
Une autre manifestation a débuté parallèlement devant le siège de l'archevêché de Varsovie, s'arrêtant au passage devant toutes les églises, pour dénoncer la pression exercée par l'épiscopat catholique de Pologne sur les hommes politiques sur cette question.
Des rassemblements de masse ont été organisés dans nombre d'autres villes du pays, Poznan (ouest), Wroclaw (sud-ouest), Cracovie (sud), Gdansk (nord) et Szczecin (nord-ouest).
Si le texte présenté par le comité Stop Avortement est adopté par le Parlement, ce qui apparaît possible, l'IVG ne sera plus autorisée que dans deux cas: risque pour la vie ou la santé de la mère et grossesse résultant d'un viol ou d'un inceste.
Il "supprimera la possibilité de mettre fin à la grossesse en cas de sévère malformation du fœtus, y compris dans les cas où une telle malformation est à issue fatale", a écrit le commissaire aux droits de l'Homme. "Une telle disposition serait incompatible avec les obligations de la Pologne envers la loi internationale sur les droits de l'Homme".
M. Muiznieks a pressé le parlement polonais de "rejeter cette proposition législative et toute autre proposition qui vise à limiter encore l'accès des femmes à leurs droits concernant la sexualité et la procréation".
Pour l'animatrice du comité Stop Avortement, Kaja Godek "cette loi représente chaque jour la vie de trois êtres humains". Selon elle, les malformations ont été en 2016 à l'origine de 1.046 - soit 96% - des avortements légaux pratiqués en Pologne.
Les organisations féministes avaient déjà réussi en 2016, grâce à de grandes manifestations de femmes vêtues de noir, à obtenir le rejet d'un projet similaire par le parlement où les conservateurs sont majoritaires. Ce texte était encore plus restrictif: il prévoyait des peines allant jusqu'à cinq ans de prison pour les médecins et autres personnes participant à l'IVG, y compris pour les patientes elles-mêmes, mais autorisait le juge à renoncer à punir ces dernières
Caduce62- Messages : 15239
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Re: En Pologne
Caduce62 a écrit:AFP, publié le vendredi 23 mars 2018 à 17h39
Les Polonais sont descendus dans la rue par milliers vendredi pour participer à des manifestations de "vendredi noir", contre un projet de loi destiné à durcir la loi anti-avortement, déjà parmi les plus restrictives d'Europe, ont constaté des journalistes de l'AFP.
A supposer qu'une telle loi soit votée, c'est le genre de loi qui n'aura que peu d'effets dans un pays positionné géographiquement comme la Pologne. Il suffira aux femmes polonaises de traverser la frontière avec un des Etats voisins pour y avorter en toute légalité. De nombreuses ASBL et ONG existent d'ailleurs pour faciliter les démarches pour de telles situations.
Thuramir- Messages : 3677
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Re: En Pologne
Pâques en Pologne : la chasse aux œufs gâchée par des parents trop gourmands
Publié le 03/04/2018 - 12:51
https://www.courrierinternational.com/article/paques-en-pologne-la-chasse-aux-oeufs-gachee-par-des-parents-trop-gourmands?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook
Commandez la 20 Euros Marianne Égalité 2018 ! Une monnaie de 2 Euros en cadeau !
Si le week-end de Pâques est traditionnellement célébré en Pologne dans une atmosphère religieuse et familiale, la mairie de Piekary Slaskie, au sud du pays, avait cette année décidé d’innover. Le dimanche 1er avril, elle a organisé pour une centaine d’enfants une chasse aux œufs en chocolat. Mais l’expérience a mal tourné, rapporte la presse de la région.
“Cela aurait été une chasse aux œufs sans histoires si des adultes n’avaient pas fait leur entrée sur le terrain de jeu en allant jusqu’à s’arracher les bonbons des mains. Certaines personnes ont par ailleurs ramassé des dizaines d’œufs [sur les 400 cachés]. Résultat des courses : de nombreux enfants sont repartis les mains vides, déplore le quotidien régional Dziennik Zachodni. Les adultes ont gâché la fête des petits, c’est une honte.”
Les organisateurs, dont les appels au calme lancés aux parents étaient restés vains, prévoient désormais de changer les règles du jeu, par exemple en imposant une limite par participant ou en cachant plutôt des œufs en plastique qui devront ensuite être échangés contre les chocolats.
Publié le 03/04/2018 - 12:51
https://www.courrierinternational.com/article/paques-en-pologne-la-chasse-aux-oeufs-gachee-par-des-parents-trop-gourmands?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook
Commandez la 20 Euros Marianne Égalité 2018 ! Une monnaie de 2 Euros en cadeau !
Si le week-end de Pâques est traditionnellement célébré en Pologne dans une atmosphère religieuse et familiale, la mairie de Piekary Slaskie, au sud du pays, avait cette année décidé d’innover. Le dimanche 1er avril, elle a organisé pour une centaine d’enfants une chasse aux œufs en chocolat. Mais l’expérience a mal tourné, rapporte la presse de la région.
“Cela aurait été une chasse aux œufs sans histoires si des adultes n’avaient pas fait leur entrée sur le terrain de jeu en allant jusqu’à s’arracher les bonbons des mains. Certaines personnes ont par ailleurs ramassé des dizaines d’œufs [sur les 400 cachés]. Résultat des courses : de nombreux enfants sont repartis les mains vides, déplore le quotidien régional Dziennik Zachodni. Les adultes ont gâché la fête des petits, c’est une honte.”
Les organisateurs, dont les appels au calme lancés aux parents étaient restés vains, prévoient désormais de changer les règles du jeu, par exemple en imposant une limite par participant ou en cachant plutôt des œufs en plastique qui devront ensuite être échangés contre les chocolats.
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
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Localisation : chez les Ch'tis
Re: En Pologne
[size=41]Pourquoi la Pologne hésite à acheter des sous-marins français ?[/size]
PATRICK EDERY / PDG de Partenaire Europe Le 20/04 à 12:25
Modèle de sous-marin conçu par Naval Group (anciennement DCNS) : le SMX 3.0. Naval Group est l'industriel français spécialisé dans l'armement naval et détenu en majorité par l'Etat. - SIPA
LE CERCLE/POINT DE VUE - L'Etat polonais aimerait se doter de sous-marins pour asseoir sa souveraineté, mais le pays hésite encore entre la France, l'Allemagne et la Suède pour passer commande.
Le 5 avril 2018, Jacek Czaputowicz, ministre des Affaires étrangères polonais, rencontrait son homologue français Jean-Yves Le Drian. La France étant actuellement en compétition avec l'Allemagne et la Suède pour vendre des sous-marins à la Pologne, et même si l'ordre du jour officiel ne le contenait pas, ce sujet a dû être abordé.
En tout cas, c'est ce que la logique voudrait au regard des capacités hors pair de Jean-Yves Le Drian à signer des contrats d'armement lorsqu'il était ministre de la Défense de François Hollande. Rappelons toutefois que Jean-Yves Le Drian avait très mal pris la décision du pouvoir politique polonais actuel d'annuler le contrat des hélicoptères Caracal .
On peut s'interroger sur la volonté du ministre français de conclure un partenariat.
Il est par ailleurs assez révélateur que Jean-Yves Le Drian, reconnu pour être un homme de dialogue, ait tenu dernièrement des propos peu amènes sur la politique du gouvernement polonais. On ne peut s'empêcher de relever que cette rencontre était précédée de deux interviews simultanées :l'une de Jacek Czaputowicz à l'AFP et l'autre dans le journal polonais Rzeczpospolita , non pas de Jean-Yves Le Drian, mais de François Hollande.
Aussi peut-on s'interroger sur la volonté réelle du ministre français de conclure un tel partenariat. Les Allemands, eux, semblent prêts à remporter ce contrat à n'importe quel prix.
L'importance de la mer
Depuis l'incendie du sous-marin polonais Orzel, datant de l'URSS, Varsovie n'a quasiment plus de capacités sous-marines, en dehors de quatre sous-marins norvégiens vétustes, fabriqués dans les années soixante, dont un, l'ORP Sokol, semble être en cours de désarmement.
La Pologne est un Etat ambitieux qui veut jouer un rôle important au sein de l'Otan et en Europe . Dans ces conditions, elle peut difficilement rester sans submersibles alors que l'espace sous-marin apparaît comme un espace stratégique des prochaines années
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On parle souvent de la vulnérabilité de nos sociétés du fait de leur dépendance aux satellites, mais 95 % des communications se font via les câbles sous-marins. Or la Russie, qui est la seule menace existentielle pour la Pologne, dispose d'un savoir-faire important dans le domaine.
Aujourd'hui, Moscou modernise à grande vitesse sa flotte de sous-marins et on peut s'interroger sur sa volonté de transformer la mer Baltique, comme elle l'a fait avec la mer Noire, en mer russe.
L'essentiel des richesses mondiales circule encore et toujours par la mer.
Nous avons tous en tête l'utilisation des sous-marins lors des deux premières guerres mondiales afin de couper les flux d'approvisionnements entre Alliés.
L'importance d'occuper l'espace maritime et sous-marin est toujours d'actualité car l'essentiel des richesses mondiales circule encore et toujours par la mer.
La souveraineté polonaise en jeu
Mais l'utilité du sous-marin ne s'arrête plus là. Lorsque vous conjuguez la capacité de certains sous-marins à lancer des missiles guidés avec le fait qu'ils sont quasi indétectables, vous obtenez une arme de dissuasion très efficace.
Elle permet à un Etat la possédant de garantir à ses ennemis une réplique, quelle que soit l'ampleur des destructions qu'il lui aura fait subir auparavant.
Le système d'arme intégré proposé par les Français permet, comme l'avait souligné l'ancien ministre de la Défense polonais, Antoni Macierewicz, « de faire comprendre à l'adversaire potentiel qu'il ne peut pas nous attaquer en toute impunité ». En effet, les missiles français permettent de frapper des cibles stratégiques avec une grande précision jusqu'à 1.000 kilomètres, tout en restant en haute mer et en toute sécurité.
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Les Allemands ne sont pas en capacité de proposer un tel système intégré. Les Suédois disent pouvoir le proposer via le futur sous-marin A26. Mais contrairement aux Français, ce sous-marin A26 n'existe pas encore.
Lorsqu'on connaît la complexité d'une arme comme les sous-marins, les risques de retards sont importants et réels. Or, la Pologne n'a quasiment plus de capacité sous-marine opérationnelle et ne peut se permette d'attendre.
De plus, les missiles proposés par les Suédois sont des Tomahawks américains dont l'utilisation n'est pas autonome, ils ne peuvent être utilisés contre la volonté des Américains. Le système français leur offre une autonomie d'utilisation complète. Ainsi les sous-marins français apparaissent comme le meilleur outil de la souveraineté polonaise.
Une question éminemment politique
Le problème pour Varsovie est l'attitude de Paris à son égard. Fin 2017, la Pologne était très proche de finaliser son appel d'offres pour choisir au premier semestre 2018, selon toute vraisemblance, entre les Suédois et les Français.
Mais Varsovie reporta son choix aux calendes grecques lorsque l'Union européenne déclencha, avec le soutien total de Paris, l'article 7 du Traité de Lisbonne contre elle [procédure politique qui vise un Etat qui aurait violé les principes fondamentaux de l'UE, NDLR]. Ce qui peut laisser supposer du choix final. Bien que les autorités polonaises, depuis la nomination de son nouveau Premier ministre, ne cessent de faire des appels du pied à Paris, cette dernière reste sourde à ces avances
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Par contre les Allemands ont lancé, depuis peu, une campagne de séduction auprès de Varsovie. Les Suédois, eux, ont l'avantage d'être, depuis toujours, sur la même longueur d'onde que les Polonais vis-à-vis de la Russie.
Le choix de l'achat des sous-marins ne se fera pas uniquement sur des critères techniques mais aussi sur des questions éminemment politiques et des propositions de partenariats stratégiques. Aussi, si nous souhaitons remporter ce contrat, nous devrions faire attention à ne pas nous faire désirer trop longtemps.
Patrick Edery est le PDG de Partenaire Europe, cabinet de conseil en développement qui accompagne les dirigeants d'entreprises de leurs réflexions stratégiques à leur déploiement en Europe centra
travellergillou76- Messages : 2193
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Re: En Pologne
travellergillou76 a écrit:
Le 5 avril 2018, Jacek Czaputowicz, ministre des Affaires étrangères polonais, rencontrait son homologue français Jean-Yves Le Drian. La France étant actuellement en compétition avec l'Allemagne et la Suède pour vendre des sous-marins à la Pologne, et même si l'ordre du jour officiel ne le contenait pas, ce sujet a dû être abordé.
En tout cas, c'est ce que la logique voudrait au regard des capacités hors pair de Jean-Yves Le Drian à signer des contrats d'armement lorsqu'il était ministre de la Défense de François Hollande. Rappelons toutefois que Jean-Yves Le Drian avait très mal pris la décision du pouvoir politique polonais actuel d'annuler le contrat des hélicoptères Caracal .
En toute objectivité, car je n'ai pas d'avis sur la question, cet article, en tout cas le début, est typiquement ce que je n'aime pas. Ce n'est pas factuel, le journaliste(consultant) emploie le conditionnel.
Je ne remet pas du tout cet article en cause sur le fond, mais sur la forme.
Après, j'ai juste une interrogation, si quelqu'un peut me confirmer. Si la Pologne, ou un autre pays dans le même cas, s'équipe de sous-marins lanceurs de missiles balistiques, est-ton bien d'accord que les-dit missiles balistiques seraient dépourvus d'ogives nucléaires? Sauf en cas de guerre nucléaire et qu'un pays allié fournirait ce pays avec ce type d'équipements?
lemonline- Messages : 873
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Re: En Pologne
La France ne vendra pas de sous-marins à propulsion nucléaire lanceurs d'engins balistiques de classe Le Redoutable
Beaucoup trop cher !!! Nécessite une maitrise des moteurs nucléaires ! et la possibilité d'avoir des missiles nucléaires !! ou les nouveaux missiles Narval testés récemment en Syrie !!
Mais plutôt des sous-marins à propulsion conventionnel de classe Agosta n'utilisant que des torpilles !! actuellement utilisées par l'Espagne et le Pakistan
https://fr.wikipedia.org/wiki/Classe_Agosta
Beaucoup trop cher !!! Nécessite une maitrise des moteurs nucléaires ! et la possibilité d'avoir des missiles nucléaires !! ou les nouveaux missiles Narval testés récemment en Syrie !!
Mais plutôt des sous-marins à propulsion conventionnel de classe Agosta n'utilisant que des torpilles !! actuellement utilisées par l'Espagne et le Pakistan
https://fr.wikipedia.org/wiki/Classe_Agosta
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
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Localisation : chez les Ch'tis
Re: En Pologne
Je ne suis pas sûr Doc, l'article parle de sous-marin capable de lancer des missiles, pas uniquement des torpilles. Pour l'aspect nucléaire, je te rejoins, on ne partage pas cette technologie.
lemonline- Messages : 873
Date d'inscription : 12/10/2015
Age : 52
Localisation : Lorraine/Nord
Re: En Pologne
Bon, j'essaye de répondre à la question des sous-marins polonais. Honnêtement, je n'ai pas lu tous les articles à ce sujet mais je livre ce que je connais de la question.
Il est hors de question pour la France ou d'autres puissances de livrer des armes nucléaires à d'autres nations de 2e ordre. Cela fait partie des règles du traité de non-prolifération des armes nucléaires.
Donc, seuls ont accès aux armes nucléaires, les pays qui ont su se doter de cette technologie très meurtrière, je ne vous en fait pas la liste, vous la connaissez comme moi...
Il est un autre domaine, celui de la propulsion nucléaire de sous-marins. C'est une technologie développée par les pays qui ont à défendre des territoires d'outre-mer éloignés (la France) ou qui veulent peser sur la politique mondiale : USA, R-U, Russie.
En ce qui concerne la Pologne, aucune de ces technologies très coûteuses n'est utile...La propulsion nucléaire est totalement superflue, attendu que la seule façade maritime de la Pologne, la Baltique est grande comme un mouchoir de poche et que la dissuasion nucléaire est assurée par le parapluie américain de l'Otan.
Voilà pourquoi le marché du renouvellement de la (faible) flotte sous-marine polonaise est plus orienté vers l'Allemagne (puissance ayant renoncé a jouer un rôle militaire majeur international) ou la Suède, développant encore des sous-marins "classiques", à la différence de la France ou des USA qui ont développé des "monstres" de sous-marins très coûteux à l'achat et à l'entretien. LA Pologne n'en a aucun besoin pour défendre ses côtes baltiques...
Il est hors de question pour la France ou d'autres puissances de livrer des armes nucléaires à d'autres nations de 2e ordre. Cela fait partie des règles du traité de non-prolifération des armes nucléaires.
Donc, seuls ont accès aux armes nucléaires, les pays qui ont su se doter de cette technologie très meurtrière, je ne vous en fait pas la liste, vous la connaissez comme moi...
Il est un autre domaine, celui de la propulsion nucléaire de sous-marins. C'est une technologie développée par les pays qui ont à défendre des territoires d'outre-mer éloignés (la France) ou qui veulent peser sur la politique mondiale : USA, R-U, Russie.
En ce qui concerne la Pologne, aucune de ces technologies très coûteuses n'est utile...La propulsion nucléaire est totalement superflue, attendu que la seule façade maritime de la Pologne, la Baltique est grande comme un mouchoir de poche et que la dissuasion nucléaire est assurée par le parapluie américain de l'Otan.
Voilà pourquoi le marché du renouvellement de la (faible) flotte sous-marine polonaise est plus orienté vers l'Allemagne (puissance ayant renoncé a jouer un rôle militaire majeur international) ou la Suède, développant encore des sous-marins "classiques", à la différence de la France ou des USA qui ont développé des "monstres" de sous-marins très coûteux à l'achat et à l'entretien. LA Pologne n'en a aucun besoin pour défendre ses côtes baltiques...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Pologne
Krispoluk a écrit:
Il est un autre domaine, celui de la propulsion nucléaire de sous-marins. C'est une technologie développée par les pays qui ont à défendre des territoires d'outre-mer éloignés (la France) ou qui veulent peser sur la politique mondiale : USA, R-U, Russie.
En ce qui concerne la Pologne, aucune de ces technologies très coûteuses n'est utile...La propulsion nucléaire est totalement superflue, attendu que la seule façade maritime de la Pologne, la Baltique est grande comme un mouchoir de poche et que la dissuasion nucléaire est assurée par le parapluie américain de l'Otan.
Oui mais alors comment l'Inde a dans son arsenal un sous marin nucléaire ... dérivé d'un modèle russe.
Je trouve aussi que la Pologne n'a pas besoin de sous marin nucléaire, c'est des utopies du nouveau gouvernement PIS.
Origin- Messages : 41
Date d'inscription : 03/01/2018
Re: En Pologne
Origin a écrit:Krispoluk a écrit:
Il est un autre domaine, celui de la propulsion nucléaire de sous-marins. C'est une technologie développée par les pays qui ont à défendre des territoires d'outre-mer éloignés (la France) ou qui veulent peser sur la politique mondiale : USA, R-U, Russie.
En ce qui concerne la Pologne, aucune de ces technologies très coûteuses n'est utile...La propulsion nucléaire est totalement superflue, attendu que la seule façade maritime de la Pologne, la Baltique est grande comme un mouchoir de poche et que la dissuasion nucléaire est assurée par le parapluie américain de l'Otan.
Oui mais alors comment l'Inde a dans son arsenal un sous marin nucléaire ... dérivé d'un modèle russe.
Je trouve aussi que la Pologne n'a pas besoin de sous marin nucléaire, c'est des utopies du nouveau gouvernement PIS.
Salut Origin
Tout le monde est le bienvenu sur le forum mais ici, on aime bien savoir qui poste, donc on serait très heureux d'en savoir plus sur toi... !
Bon, ce n'est pas une obligation mais c'est conseillé quand même car on forme un petit groupe, je dirais même un "tribu gauloise" et même si on se fout sur la tronche de temps à autre, on finit quand même par se réconcilier...
Pour se présenter, le topic "présentation" est tout indiqué
Concernant ta question très pertinente, je vais essayer d'y répondre.
Il existe de grandes différences entre la Pologne et l'Inde.
L'Inde est une grande puissance en développement qui aspire à jouer un rôle politique et géostratégique de plus en plus important. Elle est servie par sa démographie, 1,3 milliards d'habitants, son positionnement géographique et son économie en développement rapide.
L'Inde veut se doter des moyens militaires correspondant au statut auquel elle aspire désormais. De là, l'acquisition du porte-avions russe de la classe Kuznetsov, de sous-marins nucléaires copiés de la Russie et plus récemment d'avions Rafale.
Mais l'Inde est positionnée au milieu de d'une zone maritime la plus convoitée stratégiquement au monde : Océan Indien/Océan Pacifique, elle a 7500km de côtes à défendre et elle est limitrophe de pays qui avec lesquels elle a déjà été en guerre ou menacée : Pakistan (bloc musulman) et Chine. On comprend qu'elle ait envie de se doter des moyens de défense correspondant à ses moyens et ses ambitions de puissance mondiale.
La situation de la Pologne est toute autre ! Ce n'est qu'une puissance politique régionale, elle n'a que 500km de côtes d'une petite mer fermée à défendre, la Baltique et elle ne connait pas d'ennemis en dehors de la menace actuelle que fait peser la Russie, donc son objet est d'acheter des sous-marins répondant à ses besoins.
Donc, d'après ce que j'ai compris, le marché ne porte que sur des sous-marins à propulsion classique : diesel ou turbine à gaz, équipés aussi de missiles classiques à ogives non nucléaire. Cela correspond strictement à ses besoins de défense et pas au-delà...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Pologne
J'agrée entièrement avec Kris, l'Inde n'est pas . . . la Corée du Nord par exemple.
L'utilisation est bien différente et entre dans une politique de dissuasion.
Et un passage par "présentation" est toujours le bienvenu. On aime savoir à qui l'on "parle".
L'utilisation est bien différente et entre dans une politique de dissuasion.
Et un passage par "présentation" est toujours le bienvenu. On aime savoir à qui l'on "parle".
Re: En Pologne
La Pologne jette à la poubelle de l'histoire ses monuments communistes
http://www.lepoint.fr/monde/la-pologne-jette-a-la-poubelle-de-l-histoire-ses-monuments-communistes-30-04-2018-2214636_24.php
http://www.lepoint.fr/monde/la-pologne-jette-a-la-poubelle-de-l-histoire-ses-monuments-communistes-30-04-2018-2214636_24.php
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: En Pologne
benoit77 a écrit:La Pologne jette à la poubelle de l'histoire ses monuments communistes
http://www.lepoint.fr/monde/la-pologne-jette-a-la-poubelle-de-l-histoire-ses-monuments-communistes-30-04-2018-2214636_24.php
Vu l'historique de la Pologne vis à vis du communisme, on peut les comprendre !
La différence est qu'ils n'oublient pas ... mais à contrario de Poutine ... ils ne veullent pas faire la propagande de cette machination qu'a été le communisme !
Comme ils en ont marre qu'on parles des camps de la mort "polonais" ... alors que les camps étaient des camps Nazis d'extermination.
Et surement pas de vouloir glorifier un dictateur comme Staline voir Brejnev ...
J'ai vu effectivement des anciennes pierres dans des lieux publics ou se trouvaient l'étoile communiste ... retirées et remplacées par des monuments plus "moderne"
Pour se faire un idée ... de l'évolution du socialisme d'après guerre et le communisme, il existe même un example asiatique !
Tous les pays qui aprés la seconde guerre mondiale, sont entré ou resté dans le systéme communiste, n'ont été qu'à leur perte, tant au niveau humain, humanitaire, dignité, "démocratie", financier ....
La Pologne est sorti après la chute du mur, car le président sous la pression des Polonais qui n'en pouvaient plus ( de cette dictature dictée par la Russie ) d'envoyer les chars sur sa propre population, comme l'avait fait les Tchèques ( printemps de Prague et l'immolation de Jan Palach ).
La vérité est toujours plus belle en image ... il suffit de comparer des villages avec Google Map .... un pays comme la Pologne, qui est loin d'être un petit pays, ont des routes, rues ect... si on compare avec les routes en russie ... pourtant le premier ministre Polonais ne se paye pas une villa de 300 millions d'euro caché par des sociétés écrans... ni le maire de Varsovie se balladant avec une montre estimée à plus de 500.000 euros ... alors que ce Peskov déclare gagné moins de 200.000 euros par an ...
Même chose pour la Corée, à la fin de la guerre de Corée, les deux pays étaient industriellement anéanti ... sans oublier qu'avant la guerre de Corée, ils ont subi les invasions des Japonais qui comme les Russes à l'époque ont essayé d'effacer leurs racines Coréenne et d'imposer le Japonais ... voila pourquoi historiquement en Corée , il ne reste que peu de vestige, tout a été rasé par les Japonais ... jusqu'à vouloir erradiquer les tigres .. les Japonais ont déclaré que c'était parceque ce sont des animaux dangereux ... mais en fait le Tigre était l'icone de la force pour les Coréen ... ( à l'image du soleil levant -> victoire pour les japonais ).
La Corée du Sud, est majoritaire dans l'électronique grand publique, les chantiers navals , le BTP, les telecoms ...
La Corée du Nord, est majoritaire dans l'esclavage , l'endoctrinement ( pourquoi se révoler , puisqu'ils ne savent même pas que certains techologie ou façon de vivre existe , la famine et un acharnement sur la doctrine nucléaire le tout aidé par la Russie / Pakistan / Chine / Syrie ... le groupe des pays amis entre dictateurs ...
Origin- Messages : 41
Date d'inscription : 03/01/2018
Re: En Pologne
Donc, d'après ce que j'ai compris, le marché ne porte que sur des sous-marins à propulsion classique : diesel ou turbine à gaz, équipés aussi de missiles classiques à ogives non nucléaire. Cela correspond strictement à ses besoins de défense et pas au-delà...
Il y a un article qui est paru sur les récentes agressivités des sous marins russes en mer Baltique, le fait que la Pologne ainsi que d'autre pays veulent renouveler et/ou avoir des sous marins.
http://www.businessinsider.com/russia-submarine-warfare-increasing-focus-2018-4
Bon logiquement je suis pas trop fan de business insider car c'est souvent des articles "alarmistes" ...
La Russie met la pédale de gaz avec sa flotte sous-marine - et l'OTAN est en alerte
Un sous-marin d'attaque à propulsion nucléaire britannique de classe Astute aurait été suivi de près par des navires de guerre et des sous-marins russes en Méditerranée orientale au cours des premiers jours d'avril.
Cette rencontre "chat et souris" entre l'un des sous-marins les plus avancés du Royaume-Uni et une force russe comprenant des sous-marins améliorés de la classe Kilo, surnommés "le trou noir" à cause de leur furtivité, a eu lieu Grèves menées par les États-Unis en Syrie.
Mais la guerre sous-marine et antisubmarine en général sont devenues des zones d'intérêt plus intense pour la Russie et l'OTAN, cette dernière étant de plus en plus préoccupée par ce qu'elle considère comme l' empiètement russe en Europe et les mers environnantes.
"Ils ont vraiment marché sur le gaz"
La Russie a diminué son activité sous-marine après la guerre froide, et sa marine a connu un déclin considérable. Mais ces dernières années, Moscou s'est engagé dans un effort de modernisation, en investissant de l'argent dans le développement de sous-marins plus récents et plus silencieux, équipés d'équipages mieux formés.
Certains aspects de la modernisation navale de la Russie ont été retardés , et certaines de ses réalisations ont été surestimées , mais des progrès ont été accomplis. Moscou prévoit de construire trois sous-marins balistiques de classe Borei et cinq sous-marins Borei II améliorés d'ici 2025 , bien que des retards soient probables - la livraison du premier sous-marin amélioré de classe Borei II a déjà été repoussée. La Russie s'attend également à commencer à obtenir une nouvelle classe de sous-marins nucléaires dans les années 2030.
Des mises à niveau sont prévues pour d'autres sous-marins missiles russes, et les médias russes se sont vantés au cours des derniers mois de nouveaux sous-marins d'attaque sophistiqués et de sous-marins d'attaque près des bases militaires américaines .
"Les Russes comblent le fossé", a déclaré Magnus Nordenman, le directeur de l'Initiative de sécurité transatlantique au Conseil de l'Atlantique, à Business Insider plus tôt cette année. "Et ils sont sortis de leur approche traditionnelle - avec beaucoup de masse et beaucoup de sous-marins mais de qualité variable - et ils prennent une page de notre manuel, qui est la qualité à la place."
B-265 Krasnodar, sous-marin amélioré de la classe Kilo. MoD russeCela n'est pas passé inaperçu par les responsables de l'OTAN, qui ont averti à plusieurs reprises ces dernières années que la sous-activité russe devenait plus sophistiquée et atteignait des niveaux jamais vus depuis la guerre froide.
Ils ont également sonné l'alarme sur l'activité russe autour des câbles sous-marins qui soutiennent les communications mondiales.
Vladimir Korolyov, le chef de la marine russe, a semblé donner du poids à cette préoccupation en mars 2017, lorsqu'il a déclaré que les sous-marins russes avaient passé plus de 3 000 jours en patrouille en 2016, correspondant au rythme opérationnel soviétique.
"Une composante majeure de cette Russie renaissante a été dans leur activité maritime", a déclaré le sous-directeur des opérations navales des Etats-Unis John Richardson, sous-directeur des opérations navales, au sous-comité des finances de la Chambre en mars.
"Ils n'ont jamais vraiment perdu de vue le déploiement de leurs forces sous-marines, mais ils ont vraiment marché sur le gaz et ont intensifié cela, à la fois dans la technologie et dans ... la quantité de temps qu'ils ont" re dépenses déployées. "
"Agressivement défensive"
La Russie a utilisé son implication en Syrie comme une sorte de «banc d'essai pour montrer ses nouvelles capacités sous-marines», y compris la capacité à lancer des missiles de croisière à partir de sous-marins, a déclaré Nordenman.
Un sous-marin nucléaire russe de classe Borei. Rubin Design BureauÀ la mi-2017, les forces navales de l'OTAN ont suivi le Krasnodar , un sous-marin amélioré de la classe Kilo, qui a fait le tour de l'Europe pour rejoindre la flotte russe de la mer Noire. Ce voyage a culminé dans la Méditerranée orientale, où le Krasnodar a lancé des missiles de croisière sur des cibles en Syrie.
En réponse à la présence du sous-marin et ses efforts pour éviter la détection, les marins et les aviateurs du groupe de transport USS George HW Bush ont commencé à le suivre - une opération avec laquelle beaucoup de marins et aviateurs américains avaient peu d'expérience réelle .
«C'est une indication de la dynamique changeante dans le monde qu'un ensemble de compétences, peut-être que nous n'avons pas passé beaucoup de temps au cours des 15 dernières années, revient», a déclaré le capitaine Jim McCall, commandant de l'escadre l'USS Bush, a déclaré au Wall Street Journal à l'époque.
Un marin de l'USS Springfield, sous-marin de la classe Los Angeles, lance une ligne de tir alors qu'il s'apprête à s'amarrer à Toulon, en France, le 17 mai 2016. Marine américaineLa Russie a annoncé son intention d'ajouter plusieurs sous-marins à sa flotte de la mer Noire, point central de Moscou, ainsi que la flotte du Nord , qui dispose des forces nucléaires russes en mer et est proche du territoire de l'OTAN en Norvège.
"Je pense que si vous regardez les quatre marines de la Russie - Nord, Baltique, Mer Noire et Pacifique - que l'accent est clairement mis sur la flotte du Nord et la flotte de la Mer Noire", a déclaré Nordenman à Business Insider.
"Ce sont les deux qui tirent le meilleur parti de la modernisation, en termes de nouveaux sous-marins et de nouveaux navires, d'entraînements et d'exercices", a-t-il ajouté. "La flotte du Nord vous donne accès à l'Atlantique Nord et la flotte de la mer Noire vous donne accès à la Méditerranée."
Les sous-marins constituent une menace pour la capacité de l'OTAN à opérer sur le terrain en Europe. "Ils peuvent évidemment couler des navires", a déclaré Nordenman, "mais liés, vous pouvez utiliser des missiles de croisière pour tirer sur les ports et les aérodromes."
Cette activité croissante - au milieu de l'action de la Russie sur le terrain en Ukraine et en Géorgie - est considérée par les membres de l'OTAN comme une source de préoccupation au sujet de l'agression russe, même si Moscou la voit différemment.
À la fin de 2017, le président russe Vladimir Poutine a signé une nouvelle stratégie de sécurité qui identifiait «l'effort d'une série de gouvernements, surtout les États-Unis et leurs alliés, de dominer les océans» comme une menace directe. Il a également affirmé que d'autres pays voulaient «limiter l'accès de la Russie aux ressources en mer et son accès à des communications de transport naval d'une importance vitale».
"Je pense que le concept russe est en quelque sorte agressivement défensif", a déclaré Nordenman à Business Insider. "Si vous pouvez accéder à l'Atlantique Nord et couper les renforts, alors d'un point de vue russe, c'est un mouvement défensif, nous ne considérerions pas cela comme défensif, mais de leur point de vue, c'est un mouvement défensif."
"La Russie a fermé cet écart"
Des marins de l'USS California, sous-classe d'attaque de la Virginie, chargent une torpille d'entraînement inerte MK-48 lors d'un exercice de chargement de munitions à la Naval Station Rota, Espagne, le 13 janvier 2017. Marine US / Spécialiste en communication de masse 1re classe Michael C. BartonNonobstant cette perspective, les membres de l'OTAN cherchent encore des moyens de contrer les menaces sous-marines qu'ils perçoivent de leur voisin oriental.
"Les Norvégiens achètent des sous-marins, les Allemands achètent de nouveaux sous-marins et les Polonais envisagent au moins la perspective de nouveaux sous-marins", a déclaré Nordenman. "Maintenant, avec cela aussi, vous voyez une sorte de concentration accrue sur d'autres types de plates-formes antisubmarines, de chasseurs de sous-marins, donc des frégates et des avions de patrouille maritime et des trucs comme ça."
Richardson, le chef des opérations navales américaines, a déclaré au sous-comité des crédits parlementaires en mars que l'intérêt croissant de la Russie pour les opérations sous-marines était «exactement pourquoi nos investissements dans les opérations européennes sont centrés sur le problème de la guerre antisubmarine. ... infrastructure pour l'avion antisubmarine, le P-8. "
Ces derniers mois, le P-8A Poséidon et d'autres avions de renseignement ont été déployés dans la région de la mer Noire pour suivre le nombre croissant de sous-marins russes. La marine rénove également des hangars et des infrastructures en Islande dans le cadre d' un projet visant à héberger des P-8 pour des patrouilles sur l'espace Groenland-Islande-Royaume-Uni, un point d'étranglement pour les navires entre l'Arctique et l'Atlantique Nord. n'inclut pas nécessairement le rétablissement d'une présence permanente là-bas.
La marine américaine a également été plus active en Europe.
Un avion Poseidon P-8A à Keflavik, en Islande, pour une formation à la guerre antisubmarine, le 28 avril 2017. US Navy / Lt. jg Grade Matthew SkoglundUn responsable militaire américain a déclaré que le déploiement des destroyers de missiles guidés de classe Arleigh Burke USS Carney et USS Ross dans la mer Noire en février avait pour but de " désensibiliser la Russie " à la présence de l'armée américaine sur place.
Le Pentagone envisage également de maintenir le groupe de frappe des transporteurs Truman en Europe plutôt que de l'envoyer au Moyen-Orient, ce qui constituerait un changement majeur par rapport aux déploiements par rotation que les États-Unis ont menés depuis le début des années 1990.
Les choses changent aussi dans le Nord.
Les sous-marins de l'OTAN étaient fréquemment présents en Norvège en 2017, avec plus de 40 voyages nécessitant l'autorisation d'entrer et de sortir des eaux côtières du pays, souvent pour échanger des membres d'équipage ou prendre de nouvelles fournitures ou du matériel.
"La majorité était dans le nord, trois fois plus", a déclaré le capitaine de la marine Per-Thomas Bøe, au ministère norvégien de la Défense, au Barents Observer .
Bøe a déclaré que la présence croissante était liée à l'augmentation de l'activité sous-marine russe, qui comprend ces dernières années des voyages plus fréquents entre les mers de Barents, de la mer Baltique et de la Méditerranée. S'arrêter dans un port ou dans un fjord dans le nord de la Norvège est plus pratique pour les sous-marins de l'OTAN parce qu'il est plus proche de la mer de Norvège, bien que les sous-marins russes transitent vers l'Atlantique Nord.
Le sous-marin d'attaque rapide de la classe Seawolf, l'USS Connecticut, fait surface à travers la glace durant l'exercice de glace 2018, le 18 mars 2018. Marine américaine / Mass Comm. Spécialiste 1ère classe Daniel HintonCette activité s'étend à l'Arctique, où le recul des glaces a suscité un nouvel intérêt pour les voies de transport et l'extraction des ressources. Les marines américaines et britanniques ont montré leur capacité à opérer sous la glace de l'Arctique, et la Russie s'est vantée de sa capacité à traquer les ennemis dans les eaux glaciales de l'Arctique.
La marine russe reste bien en deçà des chiffres de l'ère soviétique, et les sous-marins de l'OTAN et des États-Unis sont toujours en avance en termes de sophistication et de capacité, a déclaré Nordenman à Business Insider. Mais Moscou s'est effondrée au bord des marines occidentales après la guerre froide.
"La Russie a comblé cet écart et n'est pas aussi loin que par le passé", a déclaré Nordenman. Cet avancement a été aidé par l'accent occidental ailleurs.
"Cela n'a pas été la priorité pour les membres de l'OTAN, en termes de chasse aux sous-marins ou à l'Atlantique Nord ou à la Baltique", a-t-il ajouté. «Au-delà de la simple coque ou du sous-marin, vous devez également vous entraîner et vous exercer, avoir le commandement et le contrôle, et ainsi de suite pour créer une véritable capacité, et l'OTAN est tombée au cours de la dernière décennie. "
Origin- Messages : 41
Date d'inscription : 03/01/2018
Re: En Pologne
Tu sais que j'apprécie bien tes commentaires sur la Pologne, Origin...
Je pense qu'on va devenir très copains !
Bon, sur les sous-marins, je vais attendre demain d'être à jeun pour lire l'article à tête reposée, vu que j'ai fêté un anniversaire chez un copain ce soir...
Dobra noc !
Je pense qu'on va devenir très copains !
Bon, sur les sous-marins, je vais attendre demain d'être à jeun pour lire l'article à tête reposée, vu que j'ai fêté un anniversaire chez un copain ce soir...
Dobra noc !
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
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Caduce62- Messages : 15239
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Re: En Pologne
En fait Poutine n'a gagné qu'une chose .... la course et l'élévation des armées en Europe !
Toutes les armées durant ces 20 derniéres années, aprés la chute du mur de Berlin, tous les pays ont diminué leur budget militaire !
L'agression en Géorgie est passé en travers .... mais pas celle de l'Ukraine et l'annexion de la Crimée !
Maintenant tous les pays en Europe sont parti sur une course aux armements comme dissuasion.
Faut tout de même rappeler que ces fameux "fermiers / ouvriers de mines " dans l'Est de l'Ukraine avait dans leur inventaire ... plus de char de combat que l'Allemagne n'a dans son inventaire ... c'est fou ce qu'on trouve dans les mines de charbon.
Jusqu'à des systémes de brouillage dernier cri !
Et quand bien mal lui fasse, je ne serai pas étonné que les USA vont établir des stations d'espionnage en Ukraine, au final Poutine aura ce qu'il a à tout prix fait pour ne pas avoir !
Même l'autre tête d'orange lui à dit ... ( je ne suis pas fan de Trump ) , si tu veux faire la courses aux armes, arrête c'est pas la peine ... les USA quoi que tu fasses la gagnera !
Toutes les armées durant ces 20 derniéres années, aprés la chute du mur de Berlin, tous les pays ont diminué leur budget militaire !
L'agression en Géorgie est passé en travers .... mais pas celle de l'Ukraine et l'annexion de la Crimée !
Maintenant tous les pays en Europe sont parti sur une course aux armements comme dissuasion.
Faut tout de même rappeler que ces fameux "fermiers / ouvriers de mines " dans l'Est de l'Ukraine avait dans leur inventaire ... plus de char de combat que l'Allemagne n'a dans son inventaire ... c'est fou ce qu'on trouve dans les mines de charbon.
Jusqu'à des systémes de brouillage dernier cri !
Et quand bien mal lui fasse, je ne serai pas étonné que les USA vont établir des stations d'espionnage en Ukraine, au final Poutine aura ce qu'il a à tout prix fait pour ne pas avoir !
Même l'autre tête d'orange lui à dit ... ( je ne suis pas fan de Trump ) , si tu veux faire la courses aux armes, arrête c'est pas la peine ... les USA quoi que tu fasses la gagnera !
Origin- Messages : 41
Date d'inscription : 03/01/2018
Re: En Pologne
Je l'ai toujours dis, les mines du Donbass regorgent de matériel militaire . . . dont l'Ukraine ne possède pas une once.
CQFD
CQFD
Re: En Pologne
Origin a écrit:En fait Poutine n'a gagné qu'une chose .... la course et l'élévation des armées en Europe !
Toutes les armées durant ces 20 derniéres années, aprés la chute du mur de Berlin, tous les pays ont diminué leur budget militaire !
L'agression en Géorgie est passé en travers .... mais pas celle de l'Ukraine et l'annexion de la Crimée !
Maintenant tous les pays en Europe sont parti sur une course aux armements comme dissuasion.
Faut tout de même rappeler que ces fameux "fermiers / ouvriers de mines " dans l'Est de l'Ukraine avait dans leur inventaire ... plus de char de combat que l'Allemagne n'a dans son inventaire ... c'est fou ce qu'on trouve dans les mines de charbon.
Jusqu'à des systémes de brouillage dernier cri !
Et quand bien mal lui fasse, je ne serai pas étonné que les USA vont établir des stations d'espionnage en Ukraine, au final Poutine aura ce qu'il a à tout prix fait pour ne pas avoir !
Même l'autre tête d'orange lui à dit ... ( je ne suis pas fan de Trump ) , si tu veux faire la courses aux armes, arrête c'est pas la peine ... les USA quoi que tu fasses la gagnera !
Excellent commentaire, je n'ai rien à ajouter ni à retirer
Au fait c'est quoi ton prénom, parce que t'appeler Origin, ce n'est pas très origin(al) !
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Pologne
[size=42]Les Ukrainiens de moins en moins bien acceptés en Pologne[/size]
Les associations représentant les centaines de milliers de travailleurs ukrainiens dénoncent la baisse des subventions publiques.
LE MONDE | 23.07.2018 à 11h23 • Mis à jour le 23.07.2018 à 12h44 |Par Jakub Iwaniuk (Varsovie, correspondance)
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Myroslava Keryk, 44 ans, est une femme de nature modeste mais hyperactive, qui angoisse à l’idée de se reposer ou de ne rien faire. Le bureau de la Maison ukrainienne de Varsovie qu’elle dirige, siège de la Fondation Nasz Wybor (« notre choix »), témoigne de ce dynamisme : un immense désordre, où s’entreposent, entre les piles de paperasses, des dizaines de cartons de dons. Un mur entier d’épais dossiers d’appels à financement de projets rappelle que derrière ce chaos apparent se cache un esprit d’initiative efficace.
La Maison ukrainienne de Varsovie aide les immigrés venus de l’Ukraine voisine à s’intégrer dans leur nouvelle vie en Pologne. Dans ses locaux de 200 m2, elle couvre un très large spectre d’activités, des rencontres culturelles aux conseils juridiques, de clubs de garde pour enfants aux cours de langues et formations diverses. « Nous nous sentons très utiles, surtout depuis le grand boom migratoire d’après 2014, à partir de la révolution de Maïdan, souligne Myroslava Keryk. C’est un moment où la Pologne est apparue comme un pays soutien et ami aux yeux des Ukrainiens, et où la situation économique en Ukraine s’est considérablement dégradée. »
Mais les temps ont changé. Bien que les besoins de la communauté ukrainienne en Pologne ne cessent de croître, la Maison ukrainienne est menacée par la politique du gouvernement ultraconservateur du PiS (Droit et justice). « Le ministère de l’intérieur a liquidé les concours de financement de projets liés à l’intégration des minorités, et le gouvernement a refusé l’argent européen prévu à cet effet, dont nous étions très dépendants, confie Myroslava Keryk, amère. C’est un dommage collatéral de la crise migratoire au Sud. » Désormais, la Maison ukrainienne lutte pour sa survie.
La Pologne est en période de plein-emploi et la croissance oscille autour de 4 %. Le pays souffre d’une pénurie de main-d’œuvre estimée, malgré cet afflux en provenance d’Ukraine, à 1 million de postes, essentiellement dans les métiers peu qualifiés. Les travailleurs ukrainiens comblent ainsi le vide laissé par les Polonais partis massivement travailler à l’ouest de l’Union européenne. Leur salaire moyen vacille entre 2 500 et 3 000 zlotys par mois (600 à 700 euros).
Combien sont-ils ? Il est très difficile de l’estimer avec précision. Le gouvernement ultraconservateur n’hésite pourtant pas à brandir, dans le débat migratoire européen, l’argument de l’accueil de « 2 millions de réfugiés ukrainiens » pour justifier son refus de solidarité vis-à-vis de l’Italie ou de la Grèce. Une affirmation qui indigne au plus haut point les représentants de la communauté ukrainienne.
La réalité se dessine plutôt ainsi : en 2016, les autorités polonaises ont délivré 1,2 million de visas dont 700 000 autorisant à travailler. Fin 2016, 400 000 Ukrainiens possédaient un titre de séjour légal en Pologne, dont environ 50 000 étudiants et à peine 15 000 résidents permanents. Depuis 2014, le gouvernement a octroyé le statut de réfugié à 74 ressortissants ukrainiens.
Mariusz Markiewicz dirige l’agence d’intérim SAS Logistic, spécialisée depuis 2007 dans la main-d’œuvre ukrainienne. Son entreprise possède trois bureaux en Pologne et quatre en Ukraine. Il emploie près de 2 000 Ukrainiens, essentiellement dans la logistique et l’industrie. « J’ai arrêté de m’occuper d’agriculture, car les conditions de travail y sont trop dures, les salaires trop misérables, et le travail illégal trop développé. J’ai arrêté aussi le BTP, pour des raisons similaires », affirme-t-il.
Pendant la saison des fruits rouges, les travailleurs ukrainiens peuvent vivre dans des baraquements de 12 à 18 personnes, être rémunérés 50 centimes d’euro le kilo ramassé. « Ils vivent entre leur baraquement et le hard-discount du coin, dépensent 150 euros dans le mois, mettent le reste de côté, et rentrent chez eux », estime M. Markiewicz. Selon lui, les Ukrainiens pourraient en théorie bénéficier de la directive européenne sur le travail détaché. « Pour l’instant, c’est un phénomène marginal, mais qui pourrait devenir important d’ici deux ou trois ans. »
« Globalement, les Polonais nous font plutôt bon accueil, affirme Myroslava Keryk. La xénophobie reste marginale. » Pourtant, une étude récente observe que le niveau d’acceptation des Ukrainiens dans la société polonaise a baissé de plus de vingt points depuis 2013. La rhétorique anti-ukrainienne de certaines personnalités politiques, la politique historique du gouvernement ultraconservateur, qui ravive certaines plaies du passé entre les deux pays, ainsi que la politique de désinformation du Kremlin sont notamment pointés du doigt comme des éléments générateurs de tensions. Des tensions qui pourraient s’accroître en cas de dégradation de la conjoncture économique.
Les associations représentant les centaines de milliers de travailleurs ukrainiens dénoncent la baisse des subventions publiques.
LE MONDE | 23.07.2018 à 11h23 • Mis à jour le 23.07.2018 à 12h44 |Par Jakub Iwaniuk (Varsovie, correspondance)
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Myroslava Keryk, 44 ans, est une femme de nature modeste mais hyperactive, qui angoisse à l’idée de se reposer ou de ne rien faire. Le bureau de la Maison ukrainienne de Varsovie qu’elle dirige, siège de la Fondation Nasz Wybor (« notre choix »), témoigne de ce dynamisme : un immense désordre, où s’entreposent, entre les piles de paperasses, des dizaines de cartons de dons. Un mur entier d’épais dossiers d’appels à financement de projets rappelle que derrière ce chaos apparent se cache un esprit d’initiative efficace.
La Maison ukrainienne de Varsovie aide les immigrés venus de l’Ukraine voisine à s’intégrer dans leur nouvelle vie en Pologne. Dans ses locaux de 200 m2, elle couvre un très large spectre d’activités, des rencontres culturelles aux conseils juridiques, de clubs de garde pour enfants aux cours de langues et formations diverses. « Nous nous sentons très utiles, surtout depuis le grand boom migratoire d’après 2014, à partir de la révolution de Maïdan, souligne Myroslava Keryk. C’est un moment où la Pologne est apparue comme un pays soutien et ami aux yeux des Ukrainiens, et où la situation économique en Ukraine s’est considérablement dégradée. »
Mais les temps ont changé. Bien que les besoins de la communauté ukrainienne en Pologne ne cessent de croître, la Maison ukrainienne est menacée par la politique du gouvernement ultraconservateur du PiS (Droit et justice). « Le ministère de l’intérieur a liquidé les concours de financement de projets liés à l’intégration des minorités, et le gouvernement a refusé l’argent européen prévu à cet effet, dont nous étions très dépendants, confie Myroslava Keryk, amère. C’est un dommage collatéral de la crise migratoire au Sud. » Désormais, la Maison ukrainienne lutte pour sa survie.
Pénurie de main-d’œuvre
En Pologne, depuis trois ans, l’explosion du nombre d’Ukrainiens est une réalité évidente pour qui tend l’oreille, du fait de la proximité linguistique, premier facteur facilitant l’intégration. A Varsovie, l’accent ukrainien est omniprésent chez les serveurs aux terrasses de café, derrière les caisses des supermarchés et de la restauration rapide, sur les bancs des universités. Mais aussi dans l’industrie, la logistique, sur les chantiers, dans l’agriculture, et, de plus en plus, dans le secteur des hautes technologies.La Pologne est en période de plein-emploi et la croissance oscille autour de 4 %. Le pays souffre d’une pénurie de main-d’œuvre estimée, malgré cet afflux en provenance d’Ukraine, à 1 million de postes, essentiellement dans les métiers peu qualifiés. Les travailleurs ukrainiens comblent ainsi le vide laissé par les Polonais partis massivement travailler à l’ouest de l’Union européenne. Leur salaire moyen vacille entre 2 500 et 3 000 zlotys par mois (600 à 700 euros).
Combien sont-ils ? Il est très difficile de l’estimer avec précision. Le gouvernement ultraconservateur n’hésite pourtant pas à brandir, dans le débat migratoire européen, l’argument de l’accueil de « 2 millions de réfugiés ukrainiens » pour justifier son refus de solidarité vis-à-vis de l’Italie ou de la Grèce. Une affirmation qui indigne au plus haut point les représentants de la communauté ukrainienne.
La réalité se dessine plutôt ainsi : en 2016, les autorités polonaises ont délivré 1,2 million de visas dont 700 000 autorisant à travailler. Fin 2016, 400 000 Ukrainiens possédaient un titre de séjour légal en Pologne, dont environ 50 000 étudiants et à peine 15 000 résidents permanents. Depuis 2014, le gouvernement a octroyé le statut de réfugié à 74 ressortissants ukrainiens.
« La xénophobie reste marginale »
Les migrations ukrainiennes en Pologne ont avant tout un caractère temporaire. Selon une étude ukrainienne, 80 % des travailleurs viennent pour une période de moins de six mois. « On peut dire que globalement, 1,5 million d’Ukrainiens passent en Pologne chaque année, ce qui ne veut pas dire qu’ils restent en permanence » note Myroslava Keryk.Mariusz Markiewicz dirige l’agence d’intérim SAS Logistic, spécialisée depuis 2007 dans la main-d’œuvre ukrainienne. Son entreprise possède trois bureaux en Pologne et quatre en Ukraine. Il emploie près de 2 000 Ukrainiens, essentiellement dans la logistique et l’industrie. « J’ai arrêté de m’occuper d’agriculture, car les conditions de travail y sont trop dures, les salaires trop misérables, et le travail illégal trop développé. J’ai arrêté aussi le BTP, pour des raisons similaires », affirme-t-il.
Pendant la saison des fruits rouges, les travailleurs ukrainiens peuvent vivre dans des baraquements de 12 à 18 personnes, être rémunérés 50 centimes d’euro le kilo ramassé. « Ils vivent entre leur baraquement et le hard-discount du coin, dépensent 150 euros dans le mois, mettent le reste de côté, et rentrent chez eux », estime M. Markiewicz. Selon lui, les Ukrainiens pourraient en théorie bénéficier de la directive européenne sur le travail détaché. « Pour l’instant, c’est un phénomène marginal, mais qui pourrait devenir important d’ici deux ou trois ans. »
« Globalement, les Polonais nous font plutôt bon accueil, affirme Myroslava Keryk. La xénophobie reste marginale. » Pourtant, une étude récente observe que le niveau d’acceptation des Ukrainiens dans la société polonaise a baissé de plus de vingt points depuis 2013. La rhétorique anti-ukrainienne de certaines personnalités politiques, la politique historique du gouvernement ultraconservateur, qui ravive certaines plaies du passé entre les deux pays, ainsi que la politique de désinformation du Kremlin sont notamment pointés du doigt comme des éléments générateurs de tensions. Des tensions qui pourraient s’accroître en cas de dégradation de la conjoncture économique.
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: En Pologne
Extraits :
"La Pologne est en période de plein-emploi et la croissance oscille autour de 4 %"
" La xénophobie reste marginale "
Bon, entre la monarchie française où les droits du peuple sont foulés quotidiennement aux pieds et la république "fasciste" de Pologne où l'on vit très bien, j'ai vite fait mon choix, n'est-ce-pas...
"La Pologne est en période de plein-emploi et la croissance oscille autour de 4 %"
" La xénophobie reste marginale "
Bon, entre la monarchie française où les droits du peuple sont foulés quotidiennement aux pieds et la république "fasciste" de Pologne où l'on vit très bien, j'ai vite fait mon choix, n'est-ce-pas...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Pologne
il y a un décalage entre le titre et le contenu de l'article qui est beaucoup plus nuancé.
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: En Pologne
Krispoluk a écrit:Extraits :
"La Pologne est en période de plein-emploi et la croissance oscille autour de 4 %"
" La xénophobie reste marginale "
Bon, entre la monarchie française où les droits du peuple sont foulés quotidiennement aux pieds et la république "fasciste" de Pologne où l'on vit très bien, j'ai vite fait mon choix, n'est-ce-pas...
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