L'invasion Russe en Ukraine
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Re: L'invasion Russe en Ukraine
Intelligent, il l'est, mais ses objectifs prennent le dessus et perd beaucoup de notions . . .
Cfr, les sanctions qui sont sur le point d'être aggravée pour la Russie, alors que son économie est plus que vacillante.
Sans compter le coup direct de cette guerre.
Tant qu'il en aura les moyens, il va continuer.
En fait, il est "à un croisement" et attend un événement favorable pour prendre une voir ou l'autre.
Cfr, les sanctions qui sont sur le point d'être aggravée pour la Russie, alors que son économie est plus que vacillante.
Sans compter le coup direct de cette guerre.
Tant qu'il en aura les moyens, il va continuer.
En fait, il est "à un croisement" et attend un événement favorable pour prendre une voir ou l'autre.
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Que veut dire le mot "Guerre Hybride "selon vous ?Matt a écrit:Ils
En fait, c'est une guerre hybride qui va s'étaler dans le temps, histoire de bien déstabiliser l'Ukraine.
Pour moi ,
La lettre G signifie GAZ en Ukraine et la lettre H pour H2O ( eau potable) en Crimée...
Svoboda- Messages : 1459
Date d'inscription : 01/01/2010
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Pas aussi simple malheureusement, s'il ne tenait qu'au gaz et à l'alimentation en eau de la Crimée (ukrainienne), il y a longtemps que le "soucis" aurait été résolut.Svoboda a écrit:
Pour moi ,
La lettre G signifie GAZ en Ukraine et la lettre H pour H2O ( eau potable) en Crimée...
En réponse aux provocations russes:
Les Etats-Unis veulent stocker des armes lourdes en Europe de l'Est
STRATEGIE - Suite au regain de tension avec Moscou, les États-Unis ont décidé de déployer des chars et d'autres armes lourdes dans les pays limitrophes de la Russie.
L'ingérence de la Russie en Ukraine, qui a notamment conduit à l'annexion de la Crimée, a visiblement marqué les esprits. Pour éviter qu'un tel évènement ne se répète, et parce qu'une bonne partie des pays européens voisins de Russie l'ont demandé, les Etats-Unis ont donc décidé de renforcer leur présence dans la région : le quotidien New York Timesassure que Washington cherche à stocker dans la région des armes lourdes. Ce qu'a confirmé la Pologne dimanche.
La méthode : disposer d'armes sur place. En l'état actuel des plans du Pentagone, de l'équipement pour quelque 150 hommes (une compagnie dans l'armée américaine) serait stocké dans chacun des trois pays baltes. De l'équipement pour une compagnie ou un bataillon (750 militaires environ) serait entreposé en Pologne, Roumanie, Bulgarie et peut-être en Hongrie, ont précisé ces sources. Les Etats-Unis envisagent notamment d'installer des chars dans chacun de ces pays.
Selon le New York Times, la proposition doit encore recevoir l'aval du secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, et de la Maison Blanche. Le quotidien souligne que certains alliés de l'Otan s'inquiètent de la réaction de la Russie.
L'objectif : dissuader Moscou et rassurer les alliés. Le projet américain est tout sauf anodin : ce serait la première fois les Etats-Unis entreposeraient des armes lourdes dans ces pays qui ont récemment adhéré à l'OTAN et qui, avant la chute du mur de Berlin, appartenaient à la sphère d'influence de l'Union soviétique. L'objectif est de rassurer les pays baltes et d'autres pays d'Europe de l'Est qui sont très inquiets depuis l'annexion de la Crimée et les combats en Ukraine, où des séparatistes pro-russes contestent l'autorité de Kiev dans l'est du pays. La présence d'armes américaines, et des soldats qui vont avec, constituerait une forme d'assurance pour ces pays.
Varsovie confirme que des discussions sont en cours. La Pologne, l'un des pays les plus vindicatifs vis-à-vis de la Russie, a confirmé les intentions américaines. "Nous menons de tels pourparlers avec la partie américaine. C'était aussi l'objet des discussions avec le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter lors de ma visite à Washington le 19 mai", a déclaré le ministre de la Défense Tomasz Siemoniak.
"Nous oeuvrons depuis déjà un certain temps en faveur d'une présence militaire américaine maximale en Pologne et sur tout le flanc est de l'Otan. Les Etats-Unis préparent un paquet de différentes mesures. (...) Il est relativement facile de transférer les troupes, mais il serait bon d'avoir du matériel à proximité des zones en danger. On m'a assuré à Washington qu'une décision sera prise prochainement", a-t-il poursuivi.
Veux rien dire, mais c'est pas bon . . .
Ils poussent le bouchon:Nouveaux affrontements, des consulats pris pour cible
Déjà posté la semaine passée.
Cessez-le-feu?
Six soldats ukrainiens tués dans l'est de l'Ukraine
Six soldats ukrainiens ont été tués au cours des dernières 24 heures dans l'est séparatiste prorusse, a annoncé samedi le porte-parole militaire ukrainien Andriï Lyssenko. Les affrontements ont également fait 14 blessés.
"Vers Donetsk, la situation reste très instable près de l'aéroport. L'ennemi a recours à des chars, à des véhicules blindés et à de l'artillerie lourde", a-t-il précisé lors d'un point de presse. "Des tirs de mortier et d'artillerie ont visé nos positions près de Mariinka et de Krasnogorivka", à une vingtaine de kilomètres de Donetsk.
Des drones ennemis ont survolé la zone de conflit à 19 reprises vendredi, a poursuivi le porte-parole des forces ukraniennes prooccidentales.
La mission de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a elle aussi rapporté dans un rapport publié vendredi que le "niveau de violence au sein et aux alentours de l'aéroport de Donetsk restait élevé".
Des combats meurtriers se sont intensifiés dans l'est depuis la semaine dernière, faisant craindre une escalade alors que les efforts diplomatiques pour relancer le processus de paix prévu par les accords de Minsk ont été pour l'instant vains. Plus de 6400 personnes, principalement des civils, ont péri dans l'Est depuis le début du conflit en avril 2014.
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Sur tweeter, il est évident que les combats continuent sur toute la ligne de front.
Les tordus utilisent des armes interdites par Minsk2 et c'est "monitoré" par l'OSCE.
Me demande à quoi ils servent s'il n'y a pas de sanctions . . .
Les tordus utilisent des armes interdites par Minsk2 et c'est "monitoré" par l'OSCE.
Me demande à quoi ils servent s'il n'y a pas de sanctions . . .
Re: L'invasion Russe en Ukraine
A Donetsk, la population manifeste (enfin !) contre les zozos qui tirent à partir des quartiers d'habitation
http://www.novayagazeta.ru/news/1694493.html
http://www.novayagazeta.ru/news/1694493.html
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Il faut relativiser: 200 personnes:
Fatigués de la guerre, des habitants de Donetsk critiquent les rebelles
A la veille d’une nouvelle réunion à Minsk mardi pour faire avancer la paix en Ukraine, en proie à un regain de violence malgré la trêve, des habitants de Donetsk ont réclamé la fin des bombardements dans ce fief rebelle prorusse, critiquant ouvertement, fait exceptionnel, la politique séparatiste dans l’est.
La réunion entre le Groupe de contact, composé de représentants de l’Ukraine, de la Russie et de l’OSCE, et les séparatistes prorusses, a été programmée alors que dans un entretien téléphonique, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a réclamé lundi à son homologue russe Sergueï Lavrov que Moscou fasse appliquer le cessez-le-feu dans l’est, a indiqué le département d’Etat.
Parmi les plus de 200 manifestants rassemblés devant le siège du « gouvernement » de la République populaire autoproclamée de Donetsk (DNR), certains n’ont pas hésité à accuser ouvertement les rebelles de stocker des armes dans leur quartier et d’en faire ainsi une cible pour les soldats de Kiev.
Ces critiques rares émanant d’habitants du quartier Oktiabrski, situé près des ruines de l’aéroport qui constituent dans cette zone la ligne de démarcation entre les positions des rebelles et celles des troupes ukrainiennes, témoignent de la lassitude générale face à une intensification des combats ces deux dernières semaines laissant craindre une nouvelle escalade.
« Vous êtes là derrière notre dos ! », « Nous sommes des boucliers pour vous ! », « Honte ! », ont ainsi crié plusieurs habitants, selon des journalistes de l’AFP sur place.
« On en a assez de cette DNR, assez qu’on nous défende. Nous voulons la paix », a souligné Tatiana, une femme de 50 ans.
D’autres ont au contraire accusé la DNR de rester inactive face à la poursuite des hostilités, l’appelant à déclencher une attaque sur les positions ukrainiennes à Piski et Avdiivka, deux localités situées près de l’aéroport, d’où proviennent les bombardements qui touchent leur quartier.
« Il faut que la DNR déclenche une offensive, pour que les forces armées ukrainiennes s’éloignent de notre quartier. C’est impossible de vivre depuis un an dans de telles conditions », a estimé Lena, 27 ans.
Les combats autour de l’aéroport de Donetsk ont commencé en mai 2014. Après des mois d’affrontements acharnés, ce qui reste de l’aéroport est passé sous le contrôle des rebelles, en janvier dernier.
« Ces deux dernières semaines, on ne sort presque plus de notre cave. On nous a abandonnés à notre sort », résume Irina, 32 ans.
– Le ‘président’ séparatiste dans la foule –
Face à cette agitation publique très inhabituelle en DNR, le « président » Alexandre Zakhartchenko est lui-même venu à la rencontre des manifestants. Escorté par plusieurs gardes, il est resté environ une heure et demie dans la foule, répondant aux questions des habitants, notamment sur leur volonté d’obtenir des compensations pour la destruction de leur logement.
« Je ne peux pas vous promettre que les tirs vont cesser. Mais je peux promettre à ceux qui en ont besoin qu’ils seront relogés dans des dispensaires, des centres de santé et des foyers », a-t-il déclaré.
L’est de l’Ukraine a connu une flambée de violences début juin, lorsque les séparatistes ont déclenché une offensive, selon Kiev, sur Mariinka, ville aux mains des forces gouvernementales.
Les combats ont fait au moins 30 morts.
Depuis, leur intensité a largement diminué mais des incidents meurtriers ont encore eu lieu, frappant également des civils.
Selon l’administration de la ville de Donetsk, au moins 10 personnes ont ainsi été blessées au cours des dernières 24 heures. Et deux soldats ukrainiens ont été tués et 20 blessés dans le même temps, a de son côté affirmé lundi le porte-parole militaire Andriï Lyssenko.
La mission de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a, quant à elle, indiqué avoir « vu et entendu 142 explosions ayant émané de plusieurs types d’armes » en 24 heures aux alentours Donetsk, dans un rapport publié samedi.
Kiev et les rebelles s’accusent mutuellement de ne pas respecter le cessez-le-feu, entré en vigueur le 15 février, après la signature des accords de paix de Minsk 2.
Avec ce récent regain de violences, les craintes d’une escalade dans un conflit qui a déjà fait plus de 6.400 morts depuis son déclenchement en avril 2014 se sont renforcées, surtout que les efforts diplomatiques pour relancer le processus de paix prévu par les accords de Minsk sont pour l’instant restés vains.
Fatigués de la guerre, des habitants de Donetsk critiquent les rebelles
A la veille d’une nouvelle réunion à Minsk mardi pour faire avancer la paix en Ukraine, en proie à un regain de violence malgré la trêve, des habitants de Donetsk ont réclamé la fin des bombardements dans ce fief rebelle prorusse, critiquant ouvertement, fait exceptionnel, la politique séparatiste dans l’est.
La réunion entre le Groupe de contact, composé de représentants de l’Ukraine, de la Russie et de l’OSCE, et les séparatistes prorusses, a été programmée alors que dans un entretien téléphonique, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a réclamé lundi à son homologue russe Sergueï Lavrov que Moscou fasse appliquer le cessez-le-feu dans l’est, a indiqué le département d’Etat.
Parmi les plus de 200 manifestants rassemblés devant le siège du « gouvernement » de la République populaire autoproclamée de Donetsk (DNR), certains n’ont pas hésité à accuser ouvertement les rebelles de stocker des armes dans leur quartier et d’en faire ainsi une cible pour les soldats de Kiev.
Ces critiques rares émanant d’habitants du quartier Oktiabrski, situé près des ruines de l’aéroport qui constituent dans cette zone la ligne de démarcation entre les positions des rebelles et celles des troupes ukrainiennes, témoignent de la lassitude générale face à une intensification des combats ces deux dernières semaines laissant craindre une nouvelle escalade.
« Vous êtes là derrière notre dos ! », « Nous sommes des boucliers pour vous ! », « Honte ! », ont ainsi crié plusieurs habitants, selon des journalistes de l’AFP sur place.
« On en a assez de cette DNR, assez qu’on nous défende. Nous voulons la paix », a souligné Tatiana, une femme de 50 ans.
D’autres ont au contraire accusé la DNR de rester inactive face à la poursuite des hostilités, l’appelant à déclencher une attaque sur les positions ukrainiennes à Piski et Avdiivka, deux localités situées près de l’aéroport, d’où proviennent les bombardements qui touchent leur quartier.
« Il faut que la DNR déclenche une offensive, pour que les forces armées ukrainiennes s’éloignent de notre quartier. C’est impossible de vivre depuis un an dans de telles conditions », a estimé Lena, 27 ans.
Les combats autour de l’aéroport de Donetsk ont commencé en mai 2014. Après des mois d’affrontements acharnés, ce qui reste de l’aéroport est passé sous le contrôle des rebelles, en janvier dernier.
« Ces deux dernières semaines, on ne sort presque plus de notre cave. On nous a abandonnés à notre sort », résume Irina, 32 ans.
– Le ‘président’ séparatiste dans la foule –
Face à cette agitation publique très inhabituelle en DNR, le « président » Alexandre Zakhartchenko est lui-même venu à la rencontre des manifestants. Escorté par plusieurs gardes, il est resté environ une heure et demie dans la foule, répondant aux questions des habitants, notamment sur leur volonté d’obtenir des compensations pour la destruction de leur logement.
« Je ne peux pas vous promettre que les tirs vont cesser. Mais je peux promettre à ceux qui en ont besoin qu’ils seront relogés dans des dispensaires, des centres de santé et des foyers », a-t-il déclaré.
L’est de l’Ukraine a connu une flambée de violences début juin, lorsque les séparatistes ont déclenché une offensive, selon Kiev, sur Mariinka, ville aux mains des forces gouvernementales.
Les combats ont fait au moins 30 morts.
Depuis, leur intensité a largement diminué mais des incidents meurtriers ont encore eu lieu, frappant également des civils.
Selon l’administration de la ville de Donetsk, au moins 10 personnes ont ainsi été blessées au cours des dernières 24 heures. Et deux soldats ukrainiens ont été tués et 20 blessés dans le même temps, a de son côté affirmé lundi le porte-parole militaire Andriï Lyssenko.
La mission de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a, quant à elle, indiqué avoir « vu et entendu 142 explosions ayant émané de plusieurs types d’armes » en 24 heures aux alentours Donetsk, dans un rapport publié samedi.
Kiev et les rebelles s’accusent mutuellement de ne pas respecter le cessez-le-feu, entré en vigueur le 15 février, après la signature des accords de paix de Minsk 2.
Avec ce récent regain de violences, les craintes d’une escalade dans un conflit qui a déjà fait plus de 6.400 morts depuis son déclenchement en avril 2014 se sont renforcées, surtout que les efforts diplomatiques pour relancer le processus de paix prévu par les accords de Minsk sont pour l’instant restés vains.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
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Re: L'invasion Russe en Ukraine
"On 8,9 April Ru Gen Staff approved plan of capturing of Ukraine up to Dnipro in 15 days"
Ukrainian deputy MIA Gerashenko: US move troops to Europe cause Putin plans to occupy whole "left bank of Dnipro"
Ukrainian deputy MIA Gerashenko: US move troops to Europe cause Putin plans to occupy whole "left bank of Dnipro"
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: L'invasion Russe en Ukraine
A Minsk, les pourparlers de paix sur l’Ukraine sont dans l’impasse
Les diplomates ukrainiens, européens, russes et séparatistes doivent se réunir mardi 16 juin dans la capitale biélorusse pour tenter de relancer le processus de paix en Ukraine
Les accords de Minsk censés mettre fin au conflit en Ukraine sont-ils encore d’actualité ? Alors que les pourparlers doivent reprendre mardi 16 juin dans la capitale de Biélorussie entre l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), les diplomates ukrainiens et russes, l’heure est au scepticisme.
Le compromis signé le 12 février est chaque jour battu en brèche par les deux camps, aussi bien sur le terrain politique que sur le champ de bataille.
Les accords de Minsk avaient été arrachés au bout d’une nuit de discussion entre les dirigeants français et allemands François Hollande et Angela Merkel et les présidents russes et ukrainiens Vladimir Poutine et Petro Porochenko.
Ils étaient censés mettre fin la guerre qui oppose l’armée de Kiev aux rebelles épaulés par la Russie. « Ce document qui laissait le champ libre aux interprétations était-il vraiment viable ? s’interroge aujourd’hui l’universitaire Ioulia Shukan. La suite a révélé que non. »
Cessez-le-feu bafoué dès les premiers jours
Sur les treize points prévus par l’accord, aucun n’a été entièrement respecté. Le cessez-le-feu qui devait entrer en vigueur à partir du 5 février a été bafoué dès les premiers jours par les forces rebelles lancées à la conquête de la ville de Debaltseve. Malgré une diminution des combats, les échanges de tir se sont poursuivis quotidiennement, culminant début juin lors de l’assaut des troupes séparatistes contre la ville de Marinka.
Cette offensive avortée a entraîné le retour des armes lourdes sur la ligne de front. Prévu dans les 13 points, le retrait de l’artillerie observé par l’OSCE était pourtant l’une des rares mesures appliquée des accords, avec la libération de plusieurs centaines de prisonniers des deux camps.
L’évacuation des canons et des chars était la condition de la création d’une zone démilitarisée d’au moins 50 kilomètres de large. Avec l’intensification des combats au moins de juin, ce projet semble totalement enterré.
Tergiversations des dirigeants séparatistes
Le dialogue politique, lui, n’a jamais véritablement démarré. Le gouvernement ukrainien, qui refuse de discuter directement avec les chefs des Républiques autoproclamés de Donetsk et de Lougansk, conditionne l’organisation d’élections locales au retrait des groupes armés, une interprétation des accords de Minsk dénoncée par la Russie mais aussi par la France.
Le flou demeure par ailleurs sur la réforme constitutionnelle prévoyant une plus grande autonomie du Donbass. Outre le retard pris au parlement ukrainien, la réforme se heurte aux tergiversations des dirigeants séparatistes, qui réclament un jour l’indépendance, et un autre une autonomie élargie dans le respect des frontières de l’Ukraine.
Enfin, les autorités de Kiev n’entendent pas lever son blocus économique sur la zone rebelle tant qu’ils n’auront pas repris le contrôle de la frontière par où transite l’aide militaire et financière de la Russie. Pendant ce temps en zone rebelle, la monnaie ukrainienne (hryvnia) recule au profit du rouble russe, un indice de plus de la marche du Donbass vers une indépendance de fait.
Les diplomates ukrainiens, européens, russes et séparatistes doivent se réunir mardi 16 juin dans la capitale biélorusse pour tenter de relancer le processus de paix en Ukraine
Les accords de Minsk censés mettre fin au conflit en Ukraine sont-ils encore d’actualité ? Alors que les pourparlers doivent reprendre mardi 16 juin dans la capitale de Biélorussie entre l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), les diplomates ukrainiens et russes, l’heure est au scepticisme.
Le compromis signé le 12 février est chaque jour battu en brèche par les deux camps, aussi bien sur le terrain politique que sur le champ de bataille.
Les accords de Minsk avaient été arrachés au bout d’une nuit de discussion entre les dirigeants français et allemands François Hollande et Angela Merkel et les présidents russes et ukrainiens Vladimir Poutine et Petro Porochenko.
Ils étaient censés mettre fin la guerre qui oppose l’armée de Kiev aux rebelles épaulés par la Russie. « Ce document qui laissait le champ libre aux interprétations était-il vraiment viable ? s’interroge aujourd’hui l’universitaire Ioulia Shukan. La suite a révélé que non. »
Cessez-le-feu bafoué dès les premiers jours
Sur les treize points prévus par l’accord, aucun n’a été entièrement respecté. Le cessez-le-feu qui devait entrer en vigueur à partir du 5 février a été bafoué dès les premiers jours par les forces rebelles lancées à la conquête de la ville de Debaltseve. Malgré une diminution des combats, les échanges de tir se sont poursuivis quotidiennement, culminant début juin lors de l’assaut des troupes séparatistes contre la ville de Marinka.
Cette offensive avortée a entraîné le retour des armes lourdes sur la ligne de front. Prévu dans les 13 points, le retrait de l’artillerie observé par l’OSCE était pourtant l’une des rares mesures appliquée des accords, avec la libération de plusieurs centaines de prisonniers des deux camps.
L’évacuation des canons et des chars était la condition de la création d’une zone démilitarisée d’au moins 50 kilomètres de large. Avec l’intensification des combats au moins de juin, ce projet semble totalement enterré.
Tergiversations des dirigeants séparatistes
Le dialogue politique, lui, n’a jamais véritablement démarré. Le gouvernement ukrainien, qui refuse de discuter directement avec les chefs des Républiques autoproclamés de Donetsk et de Lougansk, conditionne l’organisation d’élections locales au retrait des groupes armés, une interprétation des accords de Minsk dénoncée par la Russie mais aussi par la France.
Le flou demeure par ailleurs sur la réforme constitutionnelle prévoyant une plus grande autonomie du Donbass. Outre le retard pris au parlement ukrainien, la réforme se heurte aux tergiversations des dirigeants séparatistes, qui réclament un jour l’indépendance, et un autre une autonomie élargie dans le respect des frontières de l’Ukraine.
Enfin, les autorités de Kiev n’entendent pas lever son blocus économique sur la zone rebelle tant qu’ils n’auront pas repris le contrôle de la frontière par où transite l’aide militaire et financière de la Russie. Pendant ce temps en zone rebelle, la monnaie ukrainienne (hryvnia) recule au profit du rouble russe, un indice de plus de la marche du Donbass vers une indépendance de fait.
Александр- Messages : 5390
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Re: L'invasion Russe en Ukraine
Onlinemagazin [email=@OnlineMagazin][/email]@OnlineMagazin
The kindergarten in the#DNR. #Donetsk
The kindergarten in the
Александр- Messages : 5390
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Re: L'invasion Russe en Ukraine
Pas de russes en Ukraine:
Pourtant, même ViceNews le prouve
Pourtant, même ViceNews le prouve
Александр- Messages : 5390
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Localisation : Leuven, België
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Minsk: pour rien:
Ukraine: le groupe de contact à l’oeuvre sur fond de nouvelles pertes ukrainiennes
Ukraine: le groupe de contact à l’oeuvre sur fond de nouvelles pertes ukrainiennes
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Nouvelle réunion:
Réunion diplomatique sur l'Ukraine mardi à Paris
Les chefs de la diplomatie russe, ukrainien, français et allemand vont de nouveau se réunir pour faire le point sur la situation dans l'est de l'Ukraine. Les diplomates se réuniront mardi à Paris, alors que l'Ukraine est en proie à un regain de violences depuis début juin, en dépit de l'accord de cessez-le-feu de Minsk.
Une "réunion ministérielle" est "prévue le 23 juin", a déclaré lors d'un point presse le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal. Laurent Fabius "s'entretiendra avec ses homologues allemand, russe et ukrainien de la situation dans l'est de l'Ukraine", a-t-il ajouté. Ils feront "le point" sur la mise en oeuvre des accords de Minsk conclus le 12 février.
Réunion diplomatique sur l'Ukraine mardi à Paris
Les chefs de la diplomatie russe, ukrainien, français et allemand vont de nouveau se réunir pour faire le point sur la situation dans l'est de l'Ukraine. Les diplomates se réuniront mardi à Paris, alors que l'Ukraine est en proie à un regain de violences depuis début juin, en dépit de l'accord de cessez-le-feu de Minsk.
Une "réunion ministérielle" est "prévue le 23 juin", a déclaré lors d'un point presse le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal. Laurent Fabius "s'entretiendra avec ses homologues allemand, russe et ukrainien de la situation dans l'est de l'Ukraine", a-t-il ajouté. Ils feront "le point" sur la mise en oeuvre des accords de Minsk conclus le 12 février.
Александр- Messages : 5390
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Re: L'invasion Russe en Ukraine
Lettre de Pavlo Klimkin:
Images of destruction of Ukrainian border crossing point Dolzhansky by Russian forces (2014):
Images of destruction of Ukrainian border crossing point Dolzhansky by Russian forces (2014):
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Ukraine: la diplomatie va tenter de reprendre la main
Des soldats ukrainiens patrouillent dans la localité de Marinka, lieu d'intenses combats, au début du mois de juin.
Les chefs de la diplomatie russe, ukrainien, français et allemand se réuniront mardi prochain à Paris pour faire le point sur la situation dans l'est de l'Ukraine alors que les ambassadeurs des des 28 Etats membres de l'Union européenne ont approuvé ce mercredi le prolongement des sanctions économiques contre la Russie.
La diplomatie va tenter de prendre, une nouvelle fois, le dessus sur les combats. La France, l'Allemagne, la Russie et l'Ukraine vont reprendre, via leurs chancelleries, les pourparlers afin de trouver une issue au conflit qui oppose, dans l'est ukrainien, les troupes de Kiev aux forces séparatistes pro-russes, soutenues par le Kremlin.
Une réunion ministérielle est prévue le 23 juin, a annoncé le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, ce mercredi. Laurent Fabius « s'entretiendra avec ses homologues allemand, russe et ukrainien de la situation dans l'est de l'Ukraine ». Une réunion qui aura pour but de faire « le point » sur la mise en oeuvre des accords de Minsk conclus le 12 février, accords qui étaient assortis d’un cessez-le-feu régulièrement violé par les belligérants.
L'Ukraine a en effet connu une flambée de violences début juin, lorsque les séparatistes pro-russes ont déclenché une offensive, selon Kiev, sur Mariinka, ville aux mains des forces gouvernementales située non loin de Donetsk, fief des rebelles. Si la situation s'est un peu calmée, des incidents continuent d'être signalés : ce week-end encore, de violents combats ont été rapportés par la mission de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Prolongement des sanctions
Mais ce mercredi une autre actualité liée à l'Ukraine risque peut-être de tendre un peu plus ces futures négociations. Les ambassadeurs des 28 Etats membres de l'Union européenne ont en effet approuvé par « consensus » le prolongement des sanctions économiques contre la Russie jusqu'au 31 janvier 2016, qui doit être formellement adopté ces prochains jours, a indiqué une source européenne à l'AFP. Ces sanctions, qui frappent des pans entiers de l'économie russe, comme les secteurs des banques, de la défense et du pétrole, empêchés de se financer sur les marchés européens, arrivaient à expiration fin juillet.
Dernier rapport de l'OSCE:
Latest from OSCE Special Monitoring Mission (SMM) to Ukraine based on information received as of 19:30 (Kyiv time), 16 June 2015
This report is provided for the media and the general public.
The SMM monitored the implementation of the “Package of measures for the implementation of the Minsk agreements”. Its monitoring was restricted by third parties and security considerations*. The situation at and around Donetsk airport remained relatively calm, with fewer ceasefire violations recorded by the SMM. The SMM conducted crater analysis and revisited a number of heavy weapons holding areas of the Ukrainian Armed Forces and “DPR”. In Minsk, the SMM Chief Monitor chaired the Trilateral Contact Group's Working Group on Security.
In Minsk, the SMM Chief Monitor chaired the Trilateral Contact Group's Working Group on Security. The participants discussed security issues. The Working Group established consensus on a number of issues, including on unconditional support by all sides to the SMM’s freedom of movement.
The situation at and around Donetsk airport was relatively calm. Between 13:00 and 15:30hrs and between 17:00 and 17:30hrs, at the Joint Centre for Control and Co-ordination (JCCC) observation post at the Donetsk central railway station (“Donetsk People’s Republic” (“DPR”)-controlled, 8km north-west of Donetsk city centre), the SMM heard several bursts from small arms and light weapons and a total of 15 explosions of unknown type to the west, north-west, north, and north-east at distances ranging between 1.5 and 3km from its position. The first of the explosions was followed by a strong blast wave, felt by the SMM patrol members. The JCCC Ukrainian Armed Forces and Russian Federation Armed Forces representatives at the observation post informed that no ceasefire violations had been recorded during the previous night, while each had registered only one ceasefire violation in their respective logbooks, in the morning, before the SMM arrived.
At the JCCC headquarters in Soledar (government-controlled, 77km north-north-east of Donetsk), the SMM was presented with separate ceasefire logbooks covering 15 June by representatives of the Ukrainian Armed Forces and the Russian Federation Armed Forces. The former had logged 102 violations, out of which 86 were attributed to illegal armed groups, including 11 cases of use of tube artillery, 20 cases of use of 120mm mortar, and four cases of tank fire. The Ukrainian Armed Forces reported two soldiers killed and three wounded in action. According to the Russian Federation Armed Forces representatives’ logbooks, there were 87 violations - 22 attributed to Ukrainian Armed Forces and 65 to illegal armed groups. The Russian Federation Lieutenant-General highlighted that two possible attacks had been stopped on 15 June around the area of Donetsk airport, due to early intervention by the Russian Federation JCCC representatives. The Ukrainian Major-General, Head of the Ukrainian side to the JCCC, confirmed that the former reacted promptly to their request for action.
At Klishchiivka (government-controlled, 58km north-east of Donetsk), the SMM met representatives from the social centre and residents, predominantly middle-aged women, who stated that on 13 June they heard incoming BM-21 Grad MLRS rockets, Uragan shelling, and heavy artillery fire in the areas between Dzerzhynsk and Kurdiumivka (both government-controlled, 42km north and 52km north-northeast of Donetsk, respectively). Occasionally they heard outgoing shelling from Kurdiumivka. According to the residents, the situation had been calm before the shelling.
The SMM met with the deputy chief of police in Artemivsk (government-controlled, 66km north-north-east of Donetsk) who stated that there was an ongoing problem with crimes, especially theft, and that suspects avoid law enforcement by escaping to non-government controlled areas
The SMM observed that the overall situation in the Luhansk region was calm. However, at Toshkivka (government-controlled, 60km north of Luhansk) the SMM heard 16 outgoing artillery shots from an easterly direction, approximately 8km away, followed by the sound of incoming explosions from heavy artillery, at the same location. At Toshkivka, the SMM further conducted analysis of two craters which it assessed to have resulted from one 122mm rocket, as well as a 152mm shell. The SMM determined that both originated from a southerly direction.
On 15 June, at Pervomaisk (“Lugansk People’s Republic” (“LPR”)-controlled, 57km west of Luhansk), the SMM observed three shelling impacts at the same residential house. At the house, the SMM observed damage to the walls and windows consistent with tank rounds. The occupants showed the SMM pieces of shell casing consistent with 125mm tank rounds. The SMM was told by an elderly woman that one female civilian had died as a result of the shelling, showing shrapnel from the shelling to the SMM.
The SMM revisited seven Ukrainian Armed Forces heavy weapons holding areas, whose locations comply with the respective withdrawal lines. At one site, the SMM verified that all six towed howitzers (152mm 2A36 “Giatsint-B”) previously recorded were in situ. At the same site, the SMM saw additional six towed howitzers of the same type, which were not previously recorded. At the six other sites, the SMM observed that some of the heavy weapons previously recorded were missing: one self-propelled howitzer (152mm 2S3 “Akatsiya”) at one site; two multiple launch rocket system (MLRS) (122mm BM-21 “Grad”) at a second site; three MLRS (122mm BM-21 “Grad”) at a third site; four towed howitzers (152mm 2A65 “Msta-B”) at a fourth site; four towed howitzers (152mm 2A65 “Msta-B”) at a fifth site; and eight anti-tank guns (100mm 2A29 MT-12 “Rapira”) at a sixth site. At the last site, the SMM was not given access to a part of the site where eight anti-tank missile systems (9P149 “Shturm-S”) were previously held.
The SMM also revisited two “DPR” heavy weapons holding areas, whose locations comply with the respective withdrawal lines. At one site, the SMM found one towed artillery piece (152mm 2A65 “Msta-B”) with serial numbers previously not recorded by the SMM. Two previously recorded pieces of the same type were missing. The person in charge of the site explained that one was taken out for training, while he could not explain the absence of the other. At the other “DPR” site the SMM found five previously recorded pieces of the same type of artillery, out of which three had the same numbers as the SMM, while two had different numbers.
In “DPR”-controlled areas, an SMM unmanned aerial vehicle (UAV) detected four howitzers and 14 main battle tanks (MBTs), including a concentration of ten MBTs around Michurine (“DPR”-controlled, 63km south of Donetsk). In government-controlled areas the SMM UAV spotted four MBTs and three artillery pieces. In Shyrokyne, the SMM unmanned aerial vehicle (UAV) spotted seven houses on fire.
The SMM observed the movement of a convoy, including two armoured personnel carriers (BTR), an anti-aircraft gun (Zu23, 23mm), 13-15 trucks and vehicles, in the north-western part of Donetsk city (“DPR”-controlled) travelling to the west. Further to the north, in a government-controlled are, the SMM observed a convoy of approximately ten trucks of soldiers and equipment, escorted by two armoured personnel carriers, heading south.
With regard to the transfer of three criminal cases from the anti-terrorist (ATO) zone, the head of the district court in Industryalnii district in Dnepropetrovsk, informed the SMM of difficulties accessing witnesses from the ATO zone, who cannot attend court hearings due to freedom of movement restrictions.
In Vinnitsia (215km north-east of Chernivtsi), the SMM met representatives of a recently-established non-governmental organization (NGO),Common Cause (Spilna Sprava), which is ran by internally displaced persons (IDPs) and has a membership of around 300 persons (57 families), mostly from the Donetsk and Luhansk regions. The NGO representatives informed the SMM about difficulties experienced by IDPs at work and in accessing housing due to negative attitudes among the local population. Lastly, there has been a concern related to an “LPR” statement, saying that they would confiscate unattended property of IDPs, if they do not return soon.
On 16 June, the SMM observed a protest in front of the building of the Lviv regional administration by some 50 patients on hemodialysis against supplying the hospital in Novoiavorivsk (40km west of Lviv) with old medical equipment, which, they say, endangers their lives and health. The governor and his deputy addressed the protesters, stating that they are against monopoly practices and welcome as many suppliers as possible. The protest was organized by the charity foundation “Road to Life”.
On 16 June, the SMM observed a rally in front of the Verkhovna Rada (Parliament) in Kyiv of around 500 women and men, predominantly aged 55 and above, who sought lower prices of gas and communal services, as well as adjustment of wages accounting for inflation. Around 150 police and National Guard officers secured the protest, which remained peaceful.
The SMM continued to monitor the situation in Kharkiv, Odessa, Kherson, and Ivano-Frankivsk.
* Restrictions on SMM monitoring, access and freedom of movement:
The SMM is restrained in fulfilling its monitoring functions by restrictions imposed by third parties and security considerations including the presence of mines, the lack of information on whereabouts of landmines, as well as damaged infrastructure. The security situation in Donbas is fluid and unpredictable and the ceasefire does not hold everywhere. Self-imposed restriction on movement into high risk areas have impinged on SMM patrolling activities, particularly in areas not controlled by the government.
Delay:
Prevented access:
For a complete breakdown of the ceasefire violations, please see the annexed table.
Des soldats ukrainiens patrouillent dans la localité de Marinka, lieu d'intenses combats, au début du mois de juin.
Les chefs de la diplomatie russe, ukrainien, français et allemand se réuniront mardi prochain à Paris pour faire le point sur la situation dans l'est de l'Ukraine alors que les ambassadeurs des des 28 Etats membres de l'Union européenne ont approuvé ce mercredi le prolongement des sanctions économiques contre la Russie.
La diplomatie va tenter de prendre, une nouvelle fois, le dessus sur les combats. La France, l'Allemagne, la Russie et l'Ukraine vont reprendre, via leurs chancelleries, les pourparlers afin de trouver une issue au conflit qui oppose, dans l'est ukrainien, les troupes de Kiev aux forces séparatistes pro-russes, soutenues par le Kremlin.
Une réunion ministérielle est prévue le 23 juin, a annoncé le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Romain Nadal, ce mercredi. Laurent Fabius « s'entretiendra avec ses homologues allemand, russe et ukrainien de la situation dans l'est de l'Ukraine ». Une réunion qui aura pour but de faire « le point » sur la mise en oeuvre des accords de Minsk conclus le 12 février, accords qui étaient assortis d’un cessez-le-feu régulièrement violé par les belligérants.
L'Ukraine a en effet connu une flambée de violences début juin, lorsque les séparatistes pro-russes ont déclenché une offensive, selon Kiev, sur Mariinka, ville aux mains des forces gouvernementales située non loin de Donetsk, fief des rebelles. Si la situation s'est un peu calmée, des incidents continuent d'être signalés : ce week-end encore, de violents combats ont été rapportés par la mission de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Prolongement des sanctions
Mais ce mercredi une autre actualité liée à l'Ukraine risque peut-être de tendre un peu plus ces futures négociations. Les ambassadeurs des 28 Etats membres de l'Union européenne ont en effet approuvé par « consensus » le prolongement des sanctions économiques contre la Russie jusqu'au 31 janvier 2016, qui doit être formellement adopté ces prochains jours, a indiqué une source européenne à l'AFP. Ces sanctions, qui frappent des pans entiers de l'économie russe, comme les secteurs des banques, de la défense et du pétrole, empêchés de se financer sur les marchés européens, arrivaient à expiration fin juillet.
Dernier rapport de l'OSCE:
Latest from OSCE Special Monitoring Mission (SMM) to Ukraine based on information received as of 19:30 (Kyiv time), 16 June 2015
This report is provided for the media and the general public.
The SMM monitored the implementation of the “Package of measures for the implementation of the Minsk agreements”. Its monitoring was restricted by third parties and security considerations*. The situation at and around Donetsk airport remained relatively calm, with fewer ceasefire violations recorded by the SMM. The SMM conducted crater analysis and revisited a number of heavy weapons holding areas of the Ukrainian Armed Forces and “DPR”. In Minsk, the SMM Chief Monitor chaired the Trilateral Contact Group's Working Group on Security.
In Minsk, the SMM Chief Monitor chaired the Trilateral Contact Group's Working Group on Security. The participants discussed security issues. The Working Group established consensus on a number of issues, including on unconditional support by all sides to the SMM’s freedom of movement.
The situation at and around Donetsk airport was relatively calm. Between 13:00 and 15:30hrs and between 17:00 and 17:30hrs, at the Joint Centre for Control and Co-ordination (JCCC) observation post at the Donetsk central railway station (“Donetsk People’s Republic” (“DPR”)-controlled, 8km north-west of Donetsk city centre), the SMM heard several bursts from small arms and light weapons and a total of 15 explosions of unknown type to the west, north-west, north, and north-east at distances ranging between 1.5 and 3km from its position. The first of the explosions was followed by a strong blast wave, felt by the SMM patrol members. The JCCC Ukrainian Armed Forces and Russian Federation Armed Forces representatives at the observation post informed that no ceasefire violations had been recorded during the previous night, while each had registered only one ceasefire violation in their respective logbooks, in the morning, before the SMM arrived.
At the JCCC headquarters in Soledar (government-controlled, 77km north-north-east of Donetsk), the SMM was presented with separate ceasefire logbooks covering 15 June by representatives of the Ukrainian Armed Forces and the Russian Federation Armed Forces. The former had logged 102 violations, out of which 86 were attributed to illegal armed groups, including 11 cases of use of tube artillery, 20 cases of use of 120mm mortar, and four cases of tank fire. The Ukrainian Armed Forces reported two soldiers killed and three wounded in action. According to the Russian Federation Armed Forces representatives’ logbooks, there were 87 violations - 22 attributed to Ukrainian Armed Forces and 65 to illegal armed groups. The Russian Federation Lieutenant-General highlighted that two possible attacks had been stopped on 15 June around the area of Donetsk airport, due to early intervention by the Russian Federation JCCC representatives. The Ukrainian Major-General, Head of the Ukrainian side to the JCCC, confirmed that the former reacted promptly to their request for action.
At Klishchiivka (government-controlled, 58km north-east of Donetsk), the SMM met representatives from the social centre and residents, predominantly middle-aged women, who stated that on 13 June they heard incoming BM-21 Grad MLRS rockets, Uragan shelling, and heavy artillery fire in the areas between Dzerzhynsk and Kurdiumivka (both government-controlled, 42km north and 52km north-northeast of Donetsk, respectively). Occasionally they heard outgoing shelling from Kurdiumivka. According to the residents, the situation had been calm before the shelling.
The SMM met with the deputy chief of police in Artemivsk (government-controlled, 66km north-north-east of Donetsk) who stated that there was an ongoing problem with crimes, especially theft, and that suspects avoid law enforcement by escaping to non-government controlled areas
The SMM observed that the overall situation in the Luhansk region was calm. However, at Toshkivka (government-controlled, 60km north of Luhansk) the SMM heard 16 outgoing artillery shots from an easterly direction, approximately 8km away, followed by the sound of incoming explosions from heavy artillery, at the same location. At Toshkivka, the SMM further conducted analysis of two craters which it assessed to have resulted from one 122mm rocket, as well as a 152mm shell. The SMM determined that both originated from a southerly direction.
On 15 June, at Pervomaisk (“Lugansk People’s Republic” (“LPR”)-controlled, 57km west of Luhansk), the SMM observed three shelling impacts at the same residential house. At the house, the SMM observed damage to the walls and windows consistent with tank rounds. The occupants showed the SMM pieces of shell casing consistent with 125mm tank rounds. The SMM was told by an elderly woman that one female civilian had died as a result of the shelling, showing shrapnel from the shelling to the SMM.
The SMM revisited seven Ukrainian Armed Forces heavy weapons holding areas, whose locations comply with the respective withdrawal lines. At one site, the SMM verified that all six towed howitzers (152mm 2A36 “Giatsint-B”) previously recorded were in situ. At the same site, the SMM saw additional six towed howitzers of the same type, which were not previously recorded. At the six other sites, the SMM observed that some of the heavy weapons previously recorded were missing: one self-propelled howitzer (152mm 2S3 “Akatsiya”) at one site; two multiple launch rocket system (MLRS) (122mm BM-21 “Grad”) at a second site; three MLRS (122mm BM-21 “Grad”) at a third site; four towed howitzers (152mm 2A65 “Msta-B”) at a fourth site; four towed howitzers (152mm 2A65 “Msta-B”) at a fifth site; and eight anti-tank guns (100mm 2A29 MT-12 “Rapira”) at a sixth site. At the last site, the SMM was not given access to a part of the site where eight anti-tank missile systems (9P149 “Shturm-S”) were previously held.
The SMM also revisited two “DPR” heavy weapons holding areas, whose locations comply with the respective withdrawal lines. At one site, the SMM found one towed artillery piece (152mm 2A65 “Msta-B”) with serial numbers previously not recorded by the SMM. Two previously recorded pieces of the same type were missing. The person in charge of the site explained that one was taken out for training, while he could not explain the absence of the other. At the other “DPR” site the SMM found five previously recorded pieces of the same type of artillery, out of which three had the same numbers as the SMM, while two had different numbers.
In “DPR”-controlled areas, an SMM unmanned aerial vehicle (UAV) detected four howitzers and 14 main battle tanks (MBTs), including a concentration of ten MBTs around Michurine (“DPR”-controlled, 63km south of Donetsk). In government-controlled areas the SMM UAV spotted four MBTs and three artillery pieces. In Shyrokyne, the SMM unmanned aerial vehicle (UAV) spotted seven houses on fire.
The SMM observed the movement of a convoy, including two armoured personnel carriers (BTR), an anti-aircraft gun (Zu23, 23mm), 13-15 trucks and vehicles, in the north-western part of Donetsk city (“DPR”-controlled) travelling to the west. Further to the north, in a government-controlled are, the SMM observed a convoy of approximately ten trucks of soldiers and equipment, escorted by two armoured personnel carriers, heading south.
With regard to the transfer of three criminal cases from the anti-terrorist (ATO) zone, the head of the district court in Industryalnii district in Dnepropetrovsk, informed the SMM of difficulties accessing witnesses from the ATO zone, who cannot attend court hearings due to freedom of movement restrictions.
In Vinnitsia (215km north-east of Chernivtsi), the SMM met representatives of a recently-established non-governmental organization (NGO),Common Cause (Spilna Sprava), which is ran by internally displaced persons (IDPs) and has a membership of around 300 persons (57 families), mostly from the Donetsk and Luhansk regions. The NGO representatives informed the SMM about difficulties experienced by IDPs at work and in accessing housing due to negative attitudes among the local population. Lastly, there has been a concern related to an “LPR” statement, saying that they would confiscate unattended property of IDPs, if they do not return soon.
On 16 June, the SMM observed a protest in front of the building of the Lviv regional administration by some 50 patients on hemodialysis against supplying the hospital in Novoiavorivsk (40km west of Lviv) with old medical equipment, which, they say, endangers their lives and health. The governor and his deputy addressed the protesters, stating that they are against monopoly practices and welcome as many suppliers as possible. The protest was organized by the charity foundation “Road to Life”.
On 16 June, the SMM observed a rally in front of the Verkhovna Rada (Parliament) in Kyiv of around 500 women and men, predominantly aged 55 and above, who sought lower prices of gas and communal services, as well as adjustment of wages accounting for inflation. Around 150 police and National Guard officers secured the protest, which remained peaceful.
The SMM continued to monitor the situation in Kharkiv, Odessa, Kherson, and Ivano-Frankivsk.
* Restrictions on SMM monitoring, access and freedom of movement:
The SMM is restrained in fulfilling its monitoring functions by restrictions imposed by third parties and security considerations including the presence of mines, the lack of information on whereabouts of landmines, as well as damaged infrastructure. The security situation in Donbas is fluid and unpredictable and the ceasefire does not hold everywhere. Self-imposed restriction on movement into high risk areas have impinged on SMM patrolling activities, particularly in areas not controlled by the government.
Delay:
- At a “DPR” heavy weapons holding area, the SMM was held for ten minutes while the guards communicated on the phone with their superiors, requesting permission for the SMM’s visit. The SMM was eventually granted access, however instructed to inform “DPR” authorities in advance in the future and to arrange for a “DPR” escort.
Prevented access:
- On 16 June, at a Ukrainian Armed Forces-controlled check point, two soldiers informed the SMM that it could not continue further along that road towards Valuiske (government-controlled, 22km north-east of Luhansk), without giving any reasons. The SMM turned back.
- At a heavy weapons holding area of the Ukrainian Armed Forces, the SMM was not given access to a part of the site where eight anti-tank missile systems (9P149 “Shturm-S”) were previously held.
For a complete breakdown of the ceasefire violations, please see the annexed table.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: L'invasion Russe en Ukraine
La sixième vague de mobilisation commence:
Ukraine officially starts sixth wave of mobilization
According to the General Staff of the Ukrainian Armed Forces, there will be no fundamental differences from the previous fifth wave.
As of today, it is not known how many people will be called upon to serve in the sixth wave.
However, in early January, Chief military prosecutor of Ukraine Anatoliy Matios predicted that the sixth wave of mobilization would involve 50,000 people.
The Ukrainian armed forces are seeking scouts, tankers, gunners, signalmen, engineers, mechanics, and drivers.
Ukraine officially starts sixth wave of mobilization
According to the General Staff of the Ukrainian Armed Forces, there will be no fundamental differences from the previous fifth wave.
As of today, it is not known how many people will be called upon to serve in the sixth wave.
However, in early January, Chief military prosecutor of Ukraine Anatoliy Matios predicted that the sixth wave of mobilization would involve 50,000 people.
The Ukrainian armed forces are seeking scouts, tankers, gunners, signalmen, engineers, mechanics, and drivers.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Hara-kiri à la russe.
Le Ministère ukrainien des Affaires étrangères a déclaré que les territoires occupés par les séparatistes russes sont désormais hors du contrôle administratif ukrainien. L’ intégrité territoriale proposée à l’Ukraine, incluant ces zones aux mains des séparatistes, était un cadeau empoisonné tant que la situation de ces régions n’aura pas éclaircie et stabilisée. Pour pouvoir les réintégrer sous le contrôle administratif ukrainien, deux conditions prévues par les accords de Minsk sont indispensables : le retrait des armées étrangères (russes) de ces territoires et le contrôle de la totalité de la frontière russo-ukrainienne par le gouvernement de Kiev. Ainsi est déjoué le piège tendu par Poutine avec ces territoires qui auraient été un véritable cheval de Troie permettant d’influer sur l’Ukraine entière. Les plus ardents partisans de l'intégrité territoriale de l'Ukraine (Crimée non comprise) étaient Poutine et son ministre des affaires étrangères Lavrov. Ils désiraient inoculer dans le corps de l'Ukraine cette tumeur cancéreuse afin d’empêcher le rapprochement du pays avec l’Europe. Lorsque l’on discute avec des Russes, soumis à la propagande de Poutine, à propos de la situation économique du pays, ceux-ci s'exclament: « En Ukraine, est-ce mieux ? » La réponse est évidemment : « Non. » Cela signifie qu’en Russie tout va bien. Selon une vieille anecdote russe, on rapporte que l’on avait annoncé à un propriétaire que son isba avait brûlé. Le malheureux était désolé. Puis il posa la question : « Et l’isba du voisin ? » On lui dit que celle-ci avait brûlé aussi. Après avoir entendu cela, l’homme dit : « Alors, tout va bien. » L’instabilité tant économique que politique de l’Ukraine est un faire-valoir pour la politique du Kremlin et une dissuasion pour de futures révolutions colorées. La survie de ces républiques autoproclamées du Donetsk et de Louhansk, soumises aux mafias russes armées, est tout à fait incertaine. Personne n’investira dans la reconstruction de ces régions soumises actuellement à l’anarchie. Ni Moscou ni Kiev. Pour ce dernier, l’urgence est tout d’abord de sauver ce qui peut l’être, c’est-à-dire la partie de l’Ukraine non occupée par les milices et armées russes en l’isolant de cet appendice malade et incontrôlé qu’est le Donbass occupé.
Suite à cette décision, Moscou est dans la confusion. Il perd le contrôle d’un levier qui lui aurait permis d’influer sur la situation ukrainienne. La création d’un État paralytique, composé de régions désarticulées, incontrôlables de l'intérieur, aurait eu pour effet d’empêcher toute résolution de la crise ukrainienne .Ce projet « bosniaque » de coexistence pacifique, proposé par la Russie à l'Occident, était un marché de dupes. Il a échoué. La situation semble bloquée à présent pour le Kremlin.
Il reste deux solutions à Poutine : marche avant ou arrière.
Poutine considère la population comme une matière première qu’il peut sacrifier à merci pour ses expériences au succès incertain. Napoléon et Hitler avaient enrôlé les adolescents pour tenter de sauver leur empire condamné. Comme tous les dictateurs, Poutine sacrifiera la vie des autres plutôt que perdre la face en reconnaissant ses propres erreurs. Il a décidé une sortie vers l’avant . Sa réponse est soviétique : l’escalade militaire et la confrontation avec le reste du Monde.
Il réagit instinctivement. Son attitude belliqueuse envers les USA lui donne l’impression de réincarner les grands leaders soviétiques . Cette sensation le grise et flatte la population. La Fédération de Russie, dont le PIB est actuellement comparable à celui du Mexique, se retrouve rehaussée spirituellement au rang de puissance mondiale par cette adversité avec les USA. Quel honneur ! La géopolitique planétaire devient un exutoire permettant d’oublier les manquements criants du régime en matière sociale. Rudoyez autant que vous voulez les USA, ils sont loin. Ainsi, vous ne pourrez en aucun cas blesser notre président. Au contraire ! Lors d’une discussion, votre interlocuteur russe citera immanquablement, au cours de sa première phrase, les USA. Si vous répondez en critiquant le régime, si vous prononcez le nom du président, vous verrez qu’il prendra ses distances immédiatement et cessera la conversation. Si vous insistez, il dira : « Que veux-tu de moi ? » « Que je monte sur les barricades ?» Alors, vous comprendrez que vous lui faites violence et qu’il veut s’éloigner de vous, car vous pourriez compromettre sa sécurité. Chacun sait que le régime de Poutine est mafieux. Mais chacun se tait, car il a peur. L’ exécution démonstrative de l’opposant Nemtsov à 100 mètres du mur du Kremlin confirme que cette peur est tout à fait justifiée. C’est dangereux et même mortel d’être opposant à Poutine en Russie. Il était aussi très dangereux de s’opposer à Hitler. Mais il a été encore plus dangereux de le suivre le Führer dans ses folles aventures. Six millions d’Allemands ont perdu ainsi la vie. Quel est aujourd’hui le véritable danger pour les Russes. Être pour ou contre Poutine. Voilà une question.
Poutine nous mène à la mort.
Poutine doit choisir entre une mort politique ennuyeuse et lente, sans gloire s’il était contraint de rapatrier ses mercenaires et ses chars du Donbass. Ce serait pire s’il abandonnait « Notre Crimée » face à la pression de la communauté internationale.
Par contre, il pourrait avoir une mort glorieuse et romantique en chef déclaré du « monde russe » en affrontant les plus puissants de ce monde. Dans un geste de désespoir, il pourrait mettre fin à la civilisation humaine en se transformant en kamikaze nucléaire. Écoutant les déclarations de certains personnages politiques russes, connus pour dire tout haut ce que Poutine pense tout bas, on est en droit de penser que cette dernière variante est tout à fait possible. M Prokhanov, rédacteur du journal nationaliste russe « Zavtra », dans une émission de télévision récente a dit : « Nous avons le choix entre une deuxième pérestroïka ou une troisième guerre mondiale. Nous perdons probablement la perestroïka, mais la troisième guerre mondiale, nous avons une chance de gagner. Alors nous devons choisir la troisième guerre mondiale. » Ces thèses sont confirmées par les diatribes publiques du député Jirinovsky qui crie que l’on doit brûler Paris, bombarder non seulement Berlin, mais toute l’Allemagne et bombarder les hôpitaux et les maternités ukrainiennes, déporter la population ukrainienne en Oural. Les lois contre l’extrémisme faites dernièrement par Poutine permettent de poursuivre et de condamner les auteurs de tels propos. Si Poutine ne les poursuit pas, c’est qu’il est d’accord avec eux. Jirinovsky avait formulé le voeu que Poutine prenne le titre d’empereur Vladimir. Un Bokassa russe en quelque sorte.
Y a-t-il en Russie des forces raisonnables capables d’entraver cette course folle vers le suicide collectif ? Les Français n’avaient pas pu arrêter la folie napoléonienne. Les Allemands, l’hitlérienne. Seules les capitulations militaires ont pu leur faire entendre raison. Le dictateur, s’il est acculé comme une bête fauve traquée, n’aura plus entre ses mains une simple ampoule de cyanure et un révolver d’ordonnance pour expédier dans l’autre monde, sa propre personne, sa maîtresse et son chien, mais un arsenal nucléaire capable de détruire toute la planète. Nous connaissions déjà les suicides au gaz détruisant toute une montée d’immeuble et celui avec un Airbus détruisant tous les passagers du vol« Germanwings ». On n’arrête pas le progrès.
Garry Kasparov dit que Poutine est un joueur de poker qui bluffe. Le champion du monde explique qu’à l’inverse d’une partie d’échec où toutes les données sont évidentes, car exposées sur l’échiquier, au poker chacun cache ses cartes. Le bluff joue un rôle essentiel. Poutine a déclaré qu’il avait mis en état d’alerte ses forces nucléaires lors de la conquête de la Crimée. Il convient tout d’abord de remarquer que cette déclaration est un changement radical de la doctrine nucléaire russe qui n'est plus destinée à défendre le territoire national sous le commandement d’un triumvirat composé du Chef d’état-major, du ministre de la Défense et du chef d’État, mais commandée à présent par le seul Poutine entreprenant des guerres de conquête et d’annexion. Il est peu probable que trois hommes deviennent fous en même temps. Qu’un dictateur à vie perde la tête en fin de carrière, cela s’est déjà vu. La menace d’utiliser l’arme tactique nucléaire contre l’Ukraine non nucléarisée a été répétée plusieurs fois. Ce n’est pas parce que les médias occidentaux ne vous ont pas retransmis ces menaces qu’elles n’existent pas. Ici, en Russie elles ont été prononcées tout à fait clairement et concrétisées par des images télévisées afin de rassurer le public russe qu'en dernier recours il reste le plus fort. Et si ce n'était pas le cas, on sera tous transformé en cendres nucléaires selon le présentateur TV Kessilev. Est-ce du bluff, comme nous le dit Garry Kasparov ? . Dans une situation critique, l’humanisme de Poutine sera-t-il plus fort que son instinct de survie ou son orgueil? Pour répondre à cette question, examinons son passé. Poutine est un produit du KGB qui a par le passé assassiné des millions de personnes. À l’âge de 17 et 18 ans, le frère et la soeur de ma voisine de palier ont été pendus par le KGB dans leur appartement sous couvert de suicide, afin de les empêcher de retourner en Angleterre auprès de leur famille maternelle, car ils étaient enfants d’espion russe fugitif. Hier, la corde, aujourd'hui, le polonium. Mais revenons à Poutine.
Ex-collaborateur de la STASI est-allemande, cet homme de l’ombre inconnu en Russie a acquis une popularité en organisant en 1999 une série d’explosions d’immeubles d’habitation en pleine nuit afin de tuer le maximum de personnes pour obtenir l'effet psychologique optimal. Il a réveillé dans la personne humaine les instincts les plus vifs par un langage de voyou appelant ses troupes à aller « pisser sur les terroristes même dans les chiottes ». Le résultat fut 100.000 morts dans la Tchétchénie martyrisée.
Depuis sa résidence de Sotchi, où il se reposait, il a refusé l’aide de la marine étrangère pour sauver les 200 sous-mariniers du Koursk gisant à 100 mètres de profondeur en Mer Blanche. Cinq jours plus tard, lorsqu’il a interrompu ses congés pour se rendre sur place, tous les marins étaient déjà morts.
Il a donné l’ordre de prendre d’assaut la salle de spectacle du Nord-Ost à Moscou avec des gaz de combat qui ont tué 150 spectateurs-otages.
Son règne est celui des assassinats politiques, empoisonnement au polonium de Litvinenko, balles dans le dos pour Nemtsov, des procès politiques condamnant lourdement les opposants, affaire du 6 mai 2012 et des guerres renouvelées en Géorgie, Crimée, Donbass.
Après les espoirs démocratiques inspirés par la pérestroïka, le pays est revenu aux heures les plus sombres du stalinisme avec Poutine, ex-directeur de Loubianka, devenu dictateur à vie de Russie. Quel est le niveau maximum d’assassinats que peut bien autoriser à Poutine sa propre conscience ? En situation critique, il est sûrement prêt à bien plus que ce qu'il n'a fait jusqu'à présent. Poutine ne bluffe pas. Il est très sérieux lorsqu'il profère des menaces. Ce serait une grave erreur de ne pas les considérer.
L’échec de la Russie, en conflit avec le reste du monde, est inévitable. Tous les secteurs de l’économie ont été abandonnés à l’exception de celui de l’armement devenu pilier du régime. Le pays est totalement dépendant économiquement de ses adversaires dont le PIB cumulé est, plusieurs dizaines de fois, supérieur au sien. Poutine avait menacé d’utiliser le gaz comme arme en fermant le robinet alimentant l’Europe. Un an plus tard, les livraisons de gaz par Gasco Norwegian à l’Europe sont supérieures de 30% à celle du Gazprom. La Chine vient de livrer un méthanier géant aux USA, premier d’une série de huit qui inonderont l’Europe de gaz de schiste US dans un délai de deux à trois ans. Pierre le Grand, voulant moderniser la Russie, avait ouvert une fenêtre sur l’Europe, selon l’expression de Pouchkine. Poutin la ferme. La mise en place de ce nouveau rideau de fer précipitera la catastrophe économique et géopolitique de la Russie. Nous savons que la culture russe est une partie organique de la culture européenne. La volonté de se confiner dans une citadelle virtuelle assiégée par l’Occident flatte le personnage et invite le peuple à se blottir autour de lui pour trouver protection. Le fantaisiste veut faire de la Chine son allié stratégique principal. Poutine est un personnage TV. Ses répliques n’ont qu’un effet d’annonce et ne sont absolument pas le résultat d’une réflexion approfondie par des spécialistes.Son manque de professionnalisme et de prévoyance est évident. L’entourage du Président, ses amis de la coopérative « Oséro », de Saint-Petersbourg et de Loubianka ne lui sont d’aucun conseil, sinon pour l’aider à piller le pays. Personne ne croit à cette réorientation stratégique asiatique soudaine, surtout avec une Chine hégémonique ayant des ambitions expansives en Extrême-Orient russe. Poutine a fait voter secrètement par la Douma la loi « TOR ». Elle donne en exploitation à la Chine 175.000 hectares pour 49 ans en Extrême-Orient. Les entreprises chinoises peuvent importer de la main-d’œuvre chinoise sans quota et sans autorisation des services d’immigration russe. Dans l’immédiat, elles vont construire 25 millions de m2 d’appartements pour leurs travailleurs. En 2025, il y aura 25 millions de Chinois en Russie. Ce sera la première nationalité après les Russes. Pour satisfaire l’urbanisme chinois dans ces régions, les entreprises chinoises construisent 4 centrales hydrauliques sur les affluents de l’Amour et un pont sur ce dernier afin de faciliter les communications avec la Chine. L’argent issu de la cession de ces territoires, incapable de rafistoler le budget russe mis à mal par la baisse du cours des carburants, va se volatiliser . La Chine met à profit l'isolement économique et politique du pays dans lequel l’incapable de Poutine l’a placé. Le Kremlin est en train de tout faire pour contribuer à la prise en douceur par la Chine du contrôle économique et démographique de l’Extrême-Orient et de la Sibérie. Le flirt russo-chinois n’est que sporadique. Dans un proche avenir, le conflit frontalier russo-chinois des années 1970 va se réactiver, mais le rapport de force entre les deux pays n’est plus à présent à l’avantage de la Russie.
La Fédération de Russie, sous produit de désintégration du bloc socialiste et de l’URSS, va elle-même se décomposer rapidement. Le conflit ukrainien dans lequel s’entre-déchirent des Slaves, chrétiens, européens, est hautement destructeur pour la Fédération russe elle-même composée de peuples qui ne sont ni Slaves, ni chrétiens, ni européens. Un divorce à la Yougoslave se profile, car à présent, ce n’est pas l’humaniste Gorbatchev qui est à la tête de la puissance déliquescente, mais le KGB représenté par Poutine. Les mercenaires de tout poil et les coupeurs de tête de Kadirov, partis faire le djihad de Poutine au Donbass, avaient acquis une solide expérience en Tchétchénie. Prêts à écraser les futurs Maïdan, ils poursuivront leur carrière dans les conflits interethniques qui menacent de détruire la Fédération de Russie. Son effondrement pourrait entraîner avec elle la disparition de millions de personnes et peut-être de l’Humanité tout entière.
L’Otan et la Russie se toisent lors d’exercices militaires
C’est ce vendredi que s’achèvent à Zagan dans l’ouest de la Pologne les exercices d’entraînement de la nouvelle Force de réaction très rapide de l’OTAN (VJTF: “Very High Readiness Joint Task Force”).
Les exercices entamés la semaine dernière, ont impliqués 2000 soldats venus de 9 pays différents.
Cette unité a été créée il y a quelques mois. Elle est censée répondre en quelques heures, aux nouvelles menaces, notamment celles qui planent sur le flanc est de l’Alliance Atlantique.
Parmi les officiels présents ce jeudi à cette démonstration de force, le ministre polonais de la Défense, Tomasz Siemoniak. “La Russie ne doit pas être jugée sur ce qu’elle dit, mais sur ce qu’elle fait, a-t-il déclaré. Et quand on voit son action depuis un an et demi, on ne peut pas ne pas être inquiet. L’annexion de la Crimée et ce qui se passe dans l’est de l’Ukraine… cela suscite de l’inquiétude dans les pays d’Europe de l’Est.”
Il y a 3 jours, le président russe a annoncé le déploiement dans les prochains mois de 40 nouveaux missiles balistiques intercontinentaux. Pour Vladimir Poutine, il s’agit de se défendre face à la “menace” que représente l’OTAN, qui souhaite renforcer sa présence dans l’est de l’Europe (voir ici)
Parallèlement, les troupes russes mènent en ce moment des exercices au sol et dans les airs, à proximité de la frontière ukrainienne.
Le Ministère ukrainien des Affaires étrangères a déclaré que les territoires occupés par les séparatistes russes sont désormais hors du contrôle administratif ukrainien. L’ intégrité territoriale proposée à l’Ukraine, incluant ces zones aux mains des séparatistes, était un cadeau empoisonné tant que la situation de ces régions n’aura pas éclaircie et stabilisée. Pour pouvoir les réintégrer sous le contrôle administratif ukrainien, deux conditions prévues par les accords de Minsk sont indispensables : le retrait des armées étrangères (russes) de ces territoires et le contrôle de la totalité de la frontière russo-ukrainienne par le gouvernement de Kiev. Ainsi est déjoué le piège tendu par Poutine avec ces territoires qui auraient été un véritable cheval de Troie permettant d’influer sur l’Ukraine entière. Les plus ardents partisans de l'intégrité territoriale de l'Ukraine (Crimée non comprise) étaient Poutine et son ministre des affaires étrangères Lavrov. Ils désiraient inoculer dans le corps de l'Ukraine cette tumeur cancéreuse afin d’empêcher le rapprochement du pays avec l’Europe. Lorsque l’on discute avec des Russes, soumis à la propagande de Poutine, à propos de la situation économique du pays, ceux-ci s'exclament: « En Ukraine, est-ce mieux ? » La réponse est évidemment : « Non. » Cela signifie qu’en Russie tout va bien. Selon une vieille anecdote russe, on rapporte que l’on avait annoncé à un propriétaire que son isba avait brûlé. Le malheureux était désolé. Puis il posa la question : « Et l’isba du voisin ? » On lui dit que celle-ci avait brûlé aussi. Après avoir entendu cela, l’homme dit : « Alors, tout va bien. » L’instabilité tant économique que politique de l’Ukraine est un faire-valoir pour la politique du Kremlin et une dissuasion pour de futures révolutions colorées. La survie de ces républiques autoproclamées du Donetsk et de Louhansk, soumises aux mafias russes armées, est tout à fait incertaine. Personne n’investira dans la reconstruction de ces régions soumises actuellement à l’anarchie. Ni Moscou ni Kiev. Pour ce dernier, l’urgence est tout d’abord de sauver ce qui peut l’être, c’est-à-dire la partie de l’Ukraine non occupée par les milices et armées russes en l’isolant de cet appendice malade et incontrôlé qu’est le Donbass occupé.
Suite à cette décision, Moscou est dans la confusion. Il perd le contrôle d’un levier qui lui aurait permis d’influer sur la situation ukrainienne. La création d’un État paralytique, composé de régions désarticulées, incontrôlables de l'intérieur, aurait eu pour effet d’empêcher toute résolution de la crise ukrainienne .Ce projet « bosniaque » de coexistence pacifique, proposé par la Russie à l'Occident, était un marché de dupes. Il a échoué. La situation semble bloquée à présent pour le Kremlin.
Il reste deux solutions à Poutine : marche avant ou arrière.
- Marche avant : si le Kremlin augmente le niveau de son agression en Ukraine, il y aura une élévation des sanctions économiques contre la Russie, des armes létales seront cédées à l'Ukraine. La population russe est-elle prête à endurer une nouvelle aggravation de ses conditions de vie et à accepter de nouvelles pertes en Ukraine pour une chimérique « Novorossia » ? L’oukase signé par Poutine, déclarant « secret d’État » les pertes militaires en temps de paix, laisse penser que personne n’ acceptera le retour de ses enfants dans des cercueils.
- Un recul serait humiliant pour Poutine. Le soutien aux Russes ethniques de l’étranger était l’argument principal de son discours qui lui a permis de récupérer en 2014 une popularité en baisse. Cette reculade clamera l’échec de son entreprise personnelle et provoquera une grave crise politique intérieure.
Poutine considère la population comme une matière première qu’il peut sacrifier à merci pour ses expériences au succès incertain. Napoléon et Hitler avaient enrôlé les adolescents pour tenter de sauver leur empire condamné. Comme tous les dictateurs, Poutine sacrifiera la vie des autres plutôt que perdre la face en reconnaissant ses propres erreurs. Il a décidé une sortie vers l’avant . Sa réponse est soviétique : l’escalade militaire et la confrontation avec le reste du Monde.
Il réagit instinctivement. Son attitude belliqueuse envers les USA lui donne l’impression de réincarner les grands leaders soviétiques . Cette sensation le grise et flatte la population. La Fédération de Russie, dont le PIB est actuellement comparable à celui du Mexique, se retrouve rehaussée spirituellement au rang de puissance mondiale par cette adversité avec les USA. Quel honneur ! La géopolitique planétaire devient un exutoire permettant d’oublier les manquements criants du régime en matière sociale. Rudoyez autant que vous voulez les USA, ils sont loin. Ainsi, vous ne pourrez en aucun cas blesser notre président. Au contraire ! Lors d’une discussion, votre interlocuteur russe citera immanquablement, au cours de sa première phrase, les USA. Si vous répondez en critiquant le régime, si vous prononcez le nom du président, vous verrez qu’il prendra ses distances immédiatement et cessera la conversation. Si vous insistez, il dira : « Que veux-tu de moi ? » « Que je monte sur les barricades ?» Alors, vous comprendrez que vous lui faites violence et qu’il veut s’éloigner de vous, car vous pourriez compromettre sa sécurité. Chacun sait que le régime de Poutine est mafieux. Mais chacun se tait, car il a peur. L’ exécution démonstrative de l’opposant Nemtsov à 100 mètres du mur du Kremlin confirme que cette peur est tout à fait justifiée. C’est dangereux et même mortel d’être opposant à Poutine en Russie. Il était aussi très dangereux de s’opposer à Hitler. Mais il a été encore plus dangereux de le suivre le Führer dans ses folles aventures. Six millions d’Allemands ont perdu ainsi la vie. Quel est aujourd’hui le véritable danger pour les Russes. Être pour ou contre Poutine. Voilà une question.
Poutine nous mène à la mort.
Poutine doit choisir entre une mort politique ennuyeuse et lente, sans gloire s’il était contraint de rapatrier ses mercenaires et ses chars du Donbass. Ce serait pire s’il abandonnait « Notre Crimée » face à la pression de la communauté internationale.
Par contre, il pourrait avoir une mort glorieuse et romantique en chef déclaré du « monde russe » en affrontant les plus puissants de ce monde. Dans un geste de désespoir, il pourrait mettre fin à la civilisation humaine en se transformant en kamikaze nucléaire. Écoutant les déclarations de certains personnages politiques russes, connus pour dire tout haut ce que Poutine pense tout bas, on est en droit de penser que cette dernière variante est tout à fait possible. M Prokhanov, rédacteur du journal nationaliste russe « Zavtra », dans une émission de télévision récente a dit : « Nous avons le choix entre une deuxième pérestroïka ou une troisième guerre mondiale. Nous perdons probablement la perestroïka, mais la troisième guerre mondiale, nous avons une chance de gagner. Alors nous devons choisir la troisième guerre mondiale. » Ces thèses sont confirmées par les diatribes publiques du député Jirinovsky qui crie que l’on doit brûler Paris, bombarder non seulement Berlin, mais toute l’Allemagne et bombarder les hôpitaux et les maternités ukrainiennes, déporter la population ukrainienne en Oural. Les lois contre l’extrémisme faites dernièrement par Poutine permettent de poursuivre et de condamner les auteurs de tels propos. Si Poutine ne les poursuit pas, c’est qu’il est d’accord avec eux. Jirinovsky avait formulé le voeu que Poutine prenne le titre d’empereur Vladimir. Un Bokassa russe en quelque sorte.
Y a-t-il en Russie des forces raisonnables capables d’entraver cette course folle vers le suicide collectif ? Les Français n’avaient pas pu arrêter la folie napoléonienne. Les Allemands, l’hitlérienne. Seules les capitulations militaires ont pu leur faire entendre raison. Le dictateur, s’il est acculé comme une bête fauve traquée, n’aura plus entre ses mains une simple ampoule de cyanure et un révolver d’ordonnance pour expédier dans l’autre monde, sa propre personne, sa maîtresse et son chien, mais un arsenal nucléaire capable de détruire toute la planète. Nous connaissions déjà les suicides au gaz détruisant toute une montée d’immeuble et celui avec un Airbus détruisant tous les passagers du vol« Germanwings ». On n’arrête pas le progrès.
Garry Kasparov dit que Poutine est un joueur de poker qui bluffe. Le champion du monde explique qu’à l’inverse d’une partie d’échec où toutes les données sont évidentes, car exposées sur l’échiquier, au poker chacun cache ses cartes. Le bluff joue un rôle essentiel. Poutine a déclaré qu’il avait mis en état d’alerte ses forces nucléaires lors de la conquête de la Crimée. Il convient tout d’abord de remarquer que cette déclaration est un changement radical de la doctrine nucléaire russe qui n'est plus destinée à défendre le territoire national sous le commandement d’un triumvirat composé du Chef d’état-major, du ministre de la Défense et du chef d’État, mais commandée à présent par le seul Poutine entreprenant des guerres de conquête et d’annexion. Il est peu probable que trois hommes deviennent fous en même temps. Qu’un dictateur à vie perde la tête en fin de carrière, cela s’est déjà vu. La menace d’utiliser l’arme tactique nucléaire contre l’Ukraine non nucléarisée a été répétée plusieurs fois. Ce n’est pas parce que les médias occidentaux ne vous ont pas retransmis ces menaces qu’elles n’existent pas. Ici, en Russie elles ont été prononcées tout à fait clairement et concrétisées par des images télévisées afin de rassurer le public russe qu'en dernier recours il reste le plus fort. Et si ce n'était pas le cas, on sera tous transformé en cendres nucléaires selon le présentateur TV Kessilev. Est-ce du bluff, comme nous le dit Garry Kasparov ? . Dans une situation critique, l’humanisme de Poutine sera-t-il plus fort que son instinct de survie ou son orgueil? Pour répondre à cette question, examinons son passé. Poutine est un produit du KGB qui a par le passé assassiné des millions de personnes. À l’âge de 17 et 18 ans, le frère et la soeur de ma voisine de palier ont été pendus par le KGB dans leur appartement sous couvert de suicide, afin de les empêcher de retourner en Angleterre auprès de leur famille maternelle, car ils étaient enfants d’espion russe fugitif. Hier, la corde, aujourd'hui, le polonium. Mais revenons à Poutine.
Ex-collaborateur de la STASI est-allemande, cet homme de l’ombre inconnu en Russie a acquis une popularité en organisant en 1999 une série d’explosions d’immeubles d’habitation en pleine nuit afin de tuer le maximum de personnes pour obtenir l'effet psychologique optimal. Il a réveillé dans la personne humaine les instincts les plus vifs par un langage de voyou appelant ses troupes à aller « pisser sur les terroristes même dans les chiottes ». Le résultat fut 100.000 morts dans la Tchétchénie martyrisée.
Depuis sa résidence de Sotchi, où il se reposait, il a refusé l’aide de la marine étrangère pour sauver les 200 sous-mariniers du Koursk gisant à 100 mètres de profondeur en Mer Blanche. Cinq jours plus tard, lorsqu’il a interrompu ses congés pour se rendre sur place, tous les marins étaient déjà morts.
Il a donné l’ordre de prendre d’assaut la salle de spectacle du Nord-Ost à Moscou avec des gaz de combat qui ont tué 150 spectateurs-otages.
Son règne est celui des assassinats politiques, empoisonnement au polonium de Litvinenko, balles dans le dos pour Nemtsov, des procès politiques condamnant lourdement les opposants, affaire du 6 mai 2012 et des guerres renouvelées en Géorgie, Crimée, Donbass.
Après les espoirs démocratiques inspirés par la pérestroïka, le pays est revenu aux heures les plus sombres du stalinisme avec Poutine, ex-directeur de Loubianka, devenu dictateur à vie de Russie. Quel est le niveau maximum d’assassinats que peut bien autoriser à Poutine sa propre conscience ? En situation critique, il est sûrement prêt à bien plus que ce qu'il n'a fait jusqu'à présent. Poutine ne bluffe pas. Il est très sérieux lorsqu'il profère des menaces. Ce serait une grave erreur de ne pas les considérer.
L’échec de la Russie, en conflit avec le reste du monde, est inévitable. Tous les secteurs de l’économie ont été abandonnés à l’exception de celui de l’armement devenu pilier du régime. Le pays est totalement dépendant économiquement de ses adversaires dont le PIB cumulé est, plusieurs dizaines de fois, supérieur au sien. Poutine avait menacé d’utiliser le gaz comme arme en fermant le robinet alimentant l’Europe. Un an plus tard, les livraisons de gaz par Gasco Norwegian à l’Europe sont supérieures de 30% à celle du Gazprom. La Chine vient de livrer un méthanier géant aux USA, premier d’une série de huit qui inonderont l’Europe de gaz de schiste US dans un délai de deux à trois ans. Pierre le Grand, voulant moderniser la Russie, avait ouvert une fenêtre sur l’Europe, selon l’expression de Pouchkine. Poutin la ferme. La mise en place de ce nouveau rideau de fer précipitera la catastrophe économique et géopolitique de la Russie. Nous savons que la culture russe est une partie organique de la culture européenne. La volonté de se confiner dans une citadelle virtuelle assiégée par l’Occident flatte le personnage et invite le peuple à se blottir autour de lui pour trouver protection. Le fantaisiste veut faire de la Chine son allié stratégique principal. Poutine est un personnage TV. Ses répliques n’ont qu’un effet d’annonce et ne sont absolument pas le résultat d’une réflexion approfondie par des spécialistes.Son manque de professionnalisme et de prévoyance est évident. L’entourage du Président, ses amis de la coopérative « Oséro », de Saint-Petersbourg et de Loubianka ne lui sont d’aucun conseil, sinon pour l’aider à piller le pays. Personne ne croit à cette réorientation stratégique asiatique soudaine, surtout avec une Chine hégémonique ayant des ambitions expansives en Extrême-Orient russe. Poutine a fait voter secrètement par la Douma la loi « TOR ». Elle donne en exploitation à la Chine 175.000 hectares pour 49 ans en Extrême-Orient. Les entreprises chinoises peuvent importer de la main-d’œuvre chinoise sans quota et sans autorisation des services d’immigration russe. Dans l’immédiat, elles vont construire 25 millions de m2 d’appartements pour leurs travailleurs. En 2025, il y aura 25 millions de Chinois en Russie. Ce sera la première nationalité après les Russes. Pour satisfaire l’urbanisme chinois dans ces régions, les entreprises chinoises construisent 4 centrales hydrauliques sur les affluents de l’Amour et un pont sur ce dernier afin de faciliter les communications avec la Chine. L’argent issu de la cession de ces territoires, incapable de rafistoler le budget russe mis à mal par la baisse du cours des carburants, va se volatiliser . La Chine met à profit l'isolement économique et politique du pays dans lequel l’incapable de Poutine l’a placé. Le Kremlin est en train de tout faire pour contribuer à la prise en douceur par la Chine du contrôle économique et démographique de l’Extrême-Orient et de la Sibérie. Le flirt russo-chinois n’est que sporadique. Dans un proche avenir, le conflit frontalier russo-chinois des années 1970 va se réactiver, mais le rapport de force entre les deux pays n’est plus à présent à l’avantage de la Russie.
La Fédération de Russie, sous produit de désintégration du bloc socialiste et de l’URSS, va elle-même se décomposer rapidement. Le conflit ukrainien dans lequel s’entre-déchirent des Slaves, chrétiens, européens, est hautement destructeur pour la Fédération russe elle-même composée de peuples qui ne sont ni Slaves, ni chrétiens, ni européens. Un divorce à la Yougoslave se profile, car à présent, ce n’est pas l’humaniste Gorbatchev qui est à la tête de la puissance déliquescente, mais le KGB représenté par Poutine. Les mercenaires de tout poil et les coupeurs de tête de Kadirov, partis faire le djihad de Poutine au Donbass, avaient acquis une solide expérience en Tchétchénie. Prêts à écraser les futurs Maïdan, ils poursuivront leur carrière dans les conflits interethniques qui menacent de détruire la Fédération de Russie. Son effondrement pourrait entraîner avec elle la disparition de millions de personnes et peut-être de l’Humanité tout entière.
L’Otan et la Russie se toisent lors d’exercices militaires
C’est ce vendredi que s’achèvent à Zagan dans l’ouest de la Pologne les exercices d’entraînement de la nouvelle Force de réaction très rapide de l’OTAN (VJTF: “Very High Readiness Joint Task Force”).
Les exercices entamés la semaine dernière, ont impliqués 2000 soldats venus de 9 pays différents.
Cette unité a été créée il y a quelques mois. Elle est censée répondre en quelques heures, aux nouvelles menaces, notamment celles qui planent sur le flanc est de l’Alliance Atlantique.
Parmi les officiels présents ce jeudi à cette démonstration de force, le ministre polonais de la Défense, Tomasz Siemoniak. “La Russie ne doit pas être jugée sur ce qu’elle dit, mais sur ce qu’elle fait, a-t-il déclaré. Et quand on voit son action depuis un an et demi, on ne peut pas ne pas être inquiet. L’annexion de la Crimée et ce qui se passe dans l’est de l’Ukraine… cela suscite de l’inquiétude dans les pays d’Europe de l’Est.”
Il y a 3 jours, le président russe a annoncé le déploiement dans les prochains mois de 40 nouveaux missiles balistiques intercontinentaux. Pour Vladimir Poutine, il s’agit de se défendre face à la “menace” que représente l’OTAN, qui souhaite renforcer sa présence dans l’est de l’Europe (voir ici)
Parallèlement, les troupes russes mènent en ce moment des exercices au sol et dans les airs, à proximité de la frontière ukrainienne.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Nouvelle manifestation anti-terrorusses à Donetsk:
В центре Донецка снова митингуют под зданием оккупационного «правительства». Людей отогнали с оружием - очевидцы
The bill now must be reconciled with the version passed by the House of Representatives.
Democrats have objected to the way the National Defense Authorization Act avoids congressionally mandated spending caps by pouring extra money into a war-fighting fund that is not subject to the caps.
Top Senate Democrats wrote their Republican counterparts ahead of the June 18 vote, urging the two parties to enter negotiations to end the across-the-board budget caps known as sequestration.
Obama and Democrats argue that any move to lift sequestration on the defense side should be met with similar action on domestic, nonmilitary spending.
The measure allots $300 million worth of military aide to Ukraine, including radars and antitank weapons.
But it also makes it harder for Obama to make good on his long-term pledge to close Guantanamo.
В центре Донецка снова митингуют под зданием оккупационного «правительства». Людей отогнали с оружием - очевидцы
В оккупированном террористами «ДНР» Донецке очередной митинг у здания так называемого «правительства», - сообщают очевидцы в социальных сетях.
«Под ОГА снова митингуют, Скандируют "захарченко", вход блокируют вооруженные орки, народ вроде двинулся к дверям, их отогнали», - пишут местные жители.
По информации дончан, вчера вечером, 18 июня, ранее митинговавший под ОГА против обстрелов поселок Октябрьский снова подвергся атаке.
«Вроде вчера снова Октябрський получал», - отмечают горожане в соцсетях.
Как сообщалось ранее, 15 июня жители поселка Октябрський в Донецке требовали прекращения обстрелов на митинге около здания Донецкой облгосадминистрации.
Сразу после протеста Лидер самопровозглашенной "Донецкой народной республики" Александр Захарченко заявил о намерении «правительства» запретить митинги мирных жителей.
«Под ОГА снова митингуют, Скандируют "захарченко", вход блокируют вооруженные орки, народ вроде двинулся к дверям, их отогнали», - пишут местные жители.
По информации дончан, вчера вечером, 18 июня, ранее митинговавший под ОГА против обстрелов поселок Октябрьский снова подвергся атаке.
«Вроде вчера снова Октябрський получал», - отмечают горожане в соцсетях.
Как сообщалось ранее, 15 июня жители поселка Октябрський в Донецке требовали прекращения обстрелов на митинге около здания Донецкой облгосадминистрации.
Сразу после протеста Лидер самопровозглашенной "Донецкой народной республики" Александр Захарченко заявил о намерении «правительства» запретить митинги мирных жителей.
"На следующем заседании этот вопрос будет подыматься. На сегодняшний день запрета на собрания нет, но мы все-таки находимся в состоянии войны, - сказал он - Ведь можно собрать митинг (Захарченко считает, что стихийный митинг в понедельник был инспирирован Киевом - "ОстроВ"), а потом его расстрелять и обвинить, что мы разогнали митингующих артиллерией. Зачем давать лишний повод для обвинений?", - заявил боевик.
Le sénat US vient de voter une aide militaire de 612 millions de $ pour l'Ukraine:
Senate Passes Defense Bill Over White House Objections
The U.S. Senate has passed, over White House objections, a $612 billion defense policy bill that calls for arming Ukraine, prevents another round of military base closures, and makes it harder for President Barack Obama to close the prison for terrorism suspects at Guantanamo Bay, Cuba.
The Senate voted 71-25 to approve the bill, which Obama has threatened to veto.The bill now must be reconciled with the version passed by the House of Representatives.
Democrats have objected to the way the National Defense Authorization Act avoids congressionally mandated spending caps by pouring extra money into a war-fighting fund that is not subject to the caps.
Top Senate Democrats wrote their Republican counterparts ahead of the June 18 vote, urging the two parties to enter negotiations to end the across-the-board budget caps known as sequestration.
Obama and Democrats argue that any move to lift sequestration on the defense side should be met with similar action on domestic, nonmilitary spending.
The measure allots $300 million worth of military aide to Ukraine, including radars and antitank weapons.
But it also makes it harder for Obama to make good on his long-term pledge to close Guantanamo.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Pas parce qu'il n'y a rien que tout va bien:
Deux soldats ukrainiens tués en 24 heures dans l'Est
Deux soldats ukrainiens ont été tués et six autres ont été blessés en 24 heures dans les régions de l'Est aux mains des séparatistes prorusses, a fait savoir dimanche leur état-major, qui parle d'une intensification des combats près de Marioupol, ville stratégique située sur le littoral de la mer d'Azov.
Les deux camps s'accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu conclu en février à Minsk et les observateurs internationaux craignent une reprise du conflit à grande échelle.
"Les confrontations armées ont augmenté de façon significative à Marioupol. Les bombardements se multiplient dans la zone où se trouvent nos positions", a déclaré Andrii Lissenko, porte-parole de l'armée, lors d'un point de presse télévisé.
Les violations de la trêve les plus nombreuses de la part des séparatistes ont été observées à l'ouest de Donetsk, a-t-il poursuivi. "Des tireurs d'élite travaillent activement là-bas et des groupes armés illégaux utilisent des pièces d'artillerie interdites par les accords de Minsk", a ajouté le porte-parole.
Selon les miliciens prorusses, des tirs de l'artillerie ukrainienne dans un secteur habité ont fait un mort et un blessé parmi les civils. "Il s'agit d'une nouvelle violation monstrueuse du processus de Minsk", s'est indigné Denis Pouchiline au nom des séparatistes.
Ben tient, et s'ils retiraient leur armes lourdes des zones interdites?
Apprendre la guerre, adolescent, dans l'est rebelle de l'Ukraine
Ils ont entre 14 et 19 ans et savent déjà assembler une kalachnikov. Dans une école de Khartsyzk, dans l'est rebelle de l'Ukraine, des adolescents apprennent les rudiments de la guerre, alors que le conflit avec les forces de Kiev est loin de s'éteindre.
Les vacances scolaires ont bien démarré mais une vingtaine d'élèves continuent de se rendre à l'école pour suivre une formation à un club d'entraînement militaire dans leur établissement, à Khartsyzk, ville sous contrôle des séparatistes prorusses à une vingtaine de kilomètres du fief rebelle de Donetsk. "Si j'étais adulte, j'irais me battre. Je veux voir la guerre, apprendre à tirer, voir des chars", raconte Danil, un garçon de 14 ans, qui vient d'assembler une kalachnikov. Ses parents ont accepté qu'il participe à ces cours, malgré quelques réticences. "Mes parents ne parlent pas du tout de la guerre avec moi. Ils la détestent, ils ne regardent même pas les informations", explique-t-il, en brandissant fièrement son arme.
Une autre élève, Alina, 17 ans, explique de son côté être beaucoup plus intéressée par les formations aux premiers soins également fournies par le club. "Nous sommes encore des enfants, nous ne sommes pas prêts à aller sur le front. Mais s'il se passe quelque chose je serai prête à aider les gens", dit la jeune fille. La formation prévoit cependant l'étude de tous les aspects de la guerre.
"Nous allons aussi leur apprendre à creuser des tranchées, les amener sur le terrain", renchérit ainsi Iouri Tsoupka, 53 ans, le dirigeant du mouvement "Le Donbass patriotique, fondateur du club. "Nous avons décidé de revenir à ce qu'il y avait sous l'URSS", où l'éducation militaire était très populaire chez les enfants, ajoute-t-il. Selon cet homme, cette tendance à initier les enfants aux rudiments de la guerre est de plus en plus répandue dans la République populaire autoproclamée de Donetsk (DNR). Il existe aujourd'hui au moins cinq clubs de ce genre dans la zone, précise-t-il.
Un conflit meurtrier
Depuis le déclenchement du conflit entres les forces ukrainiennes et les séparatistes prorusses en avril 2014, plus de 6.400 personnes, principalement des civils, ont été tuées dans l'est de l'Ukraine. Le conflit, outre son caractère meurtrier, a créé de nombreuses tensions et divisions au sein de la population. Et les adolescents de l'est de l'Ukraine ne sont pas épargnés, certains rêvant désormais de prendre les armes pour défendre ce qu'ils considèrent être leur territoire. C'est le cas d'Ania et de Katia, deux jumelles originaires de Donetsk. A 19 ans, elles ont mis un terme à leurs études de commerce pour s'engager dans les forces armées de la DNR. Désormais, elles évacuent et procurent les premiers soins aux blessés du front.
"Nous étudions et vivions à Donetsk. Et la guerre a commencé. Et nous avons décidé de rejoindre les rangs de la rébellion, lorsque nous avons appris que des enfants étaient tués", raconte Katia, revêtue d'un treillis militaire. "Maman ne voulait pas nous laisser faire. Mais ensuite, elle a décidé de s'engager avec nous pour apporter des soins médicaux" (aux blessés), ajoute de son côté Ania. "Au début c'était dur de marcher autant, s'était fatiguant physiquement. On avait des chaussures pointure 39, or nous chaussons toutes les deux du 35. Et c'est dur de courir avec un gilet par balles, un casque, une arme, et une trousse de secours", explique Katia, qui se sent déjà plus forte. "Avant la guerre, j'avais très peur du sang, je me sentais mal à l'odeur, mais maintenant je n'ai plus peur", lance-t-elle.
Habillées de la même façon, jusqu'à porter le même bracelet à l'effigie du drapeau de la DNR, les jumelles sont unanimes sur presque tout. Sauf peut-être sur une chose. "Je veux que la DNR soit indépendante", lance fermement Katia. Alors que pour Ania, "au sein de la Russie ce serait bien aussi".
Haut les armes : Comment l’Ukraine se voit fournir des armes au nom de la paix
La guerre en Ukraine a été une constante dans les médias internationaux depuis le déclenchement de la crise de novembre 2013. Ses enjeux pour les puissances clés de l’Europe, ainsi que la tragédie du crash du MH17 à côté de Donetsk fin juillet 2014 continuent de diviser au-delà des frontières de l’Ukraine. Bien que cela n’ait pas été déclaré une “guerre”, les accords de cessez-le-feu mis en place et violés par la suite préoccupent les gouvernements sur la direction que prend le conflit. Parmi les inquiétudes grandissantes, la question de l’approvisionnement des forces de Kiev en armes par les Etats-unis et l’Europe reste au cœur du débat.
L'armée ukrainienne coupe une route vers Sloviansk - Crédits Sasha Maksymenko
Durant l’année dernière, le gouvernement Obama a envoyé plus de 61 millions de dollars pour l'aide humanitaire à Kiev, et a promis 18 millions de dollars d’aides supplémentaires au 27 mai. Le pourcentage précis de cet aide sous forme d’armes n’a pas été dévoilé, malgré le fait qu’un nombre important de Humvees ait été identifié dans l’Est de l’Ukraine où les tensions sont fortes. Des spéculations font rage quant à la signature d’un marché d’armements entre Poroshenka, l’actuel Président de l’Ukraine avec les Emirats arabes unis à l’IDEX 2015.
L'armée ukrainienne coupe une route vers Sloviansk - Crédits Sasha Maksymenko
Les conseillers du gouvernement américain ont prié leur Président de ne plus envoyer d’aides supplémentaires sous forme d’armes aux forces de Kiev. Ces avertissements sont le fruit des peurs que le Kremlin n’ait la capacité de rapidement pallier et excéder l’afflux d’armes américaines, en approvisionnant en armes les séparatistes de Lugansk et Donetsk directement par la frontière russe. Ces craintes sont d’autant plus prégnantes que la Russie possède d’importants stocks d’armes à la frontière, datant de la chute de l’URSS.
Le manque de circulation de l’information hors de l’Ukraine, ainsi que les limites portées à l’entrée de journalistes étrangers dans les régions de l’Est compliquent la tâche aux organisations, dont l’OSCE, pour cerner la situation sur place. Il a été néanmoins confirmé que le cessez-le-feu annoncé en février dernier a été violé 37 fois dans les 24 heures qui ont suivi. L’approvisionnement des forces de Kiev en armes a alors été vu comme une des solutions les plus viables au conflit. Des préoccupations ont malgré tout émergé quant à l’efficacité d’approvisionner en armes certaines factions spécifiques, en vue de mieux imposer la paix.
Au regard de l’Histoire, les tentatives des Nations unies de renforcement de la paix par l’envoi d’assistance militaire à des régions spécifiques ont été très décevantes. La mission des Nations unies en Somalie, menée par les Etats-Unis d’Amérique en 1992, (UNISOM) est souvent citée comme un des plus grands échecs diplomatiques de notre époque. La mission UNPROFOR, elle, est toujours en place, assistant les gouvernements de Bosnie et du Kosovo dans le renforcement de la paix dans la région. Même si ce n’est pas l’approvisionnement en armes et forces militaires en Somalie ou Bosnie qui a directement contribué à l'aggravation de ces crises, cette option n’aide que peu à l’amélioration de la situation.
La question reste que si les gouvernements occidentaux décident d’approvisionner les forces de Kiev en assistance militaire, seront-ils capables de gérer le potentiel échec de cette politique ? Même si la Russie n’interprète pas cela comme une agression directe, un appel à la guerre, cette violation évidente des accords de cessez-le-feu par les deux parties fait qu’une résolution à court terme du conflit n’est pas envisageable. Le manque de ressources, doublé du pouvoir de veto de la Russie, font qu’une mission de consolidation de paix envoyée en Ukraine serait peu probable. Le président de l’Ukraine M.Poroshenko a répété ses appels au déploiement de forces de l’Union européenne dans la région orientale de l’Ukraine, après les échecs cuisants à Debaltsevo et Donetsk. Cette demande a été constamment refusée.
Malgré le fait qu’ait été accordé un statut spécial à Lugansk et Donetsk après la dernière élection, le conflit est en constante escalade avec des bombardements et des violences régulières dans la région.
Actuellement, il est peu probable que les gouvernements, excepté les Emirats arabes unis, s’engagent ouvertement à fournir des hommes ou des armes à Kiev. Cette guerre hybride et de guérilla continue de faire débat, avec le passage d’armes à travers les frontières de l’Ukraine et une diplomatie relativement faible mise en place dès que possible. Il sera du ressort individuel de chaque gouvernement de faire le prochain mouvement clé du conflit. Jusque là, le futur de l’Ukraine reste divisé et instable.
Deux soldats ukrainiens tués en 24 heures dans l'Est
Deux soldats ukrainiens ont été tués et six autres ont été blessés en 24 heures dans les régions de l'Est aux mains des séparatistes prorusses, a fait savoir dimanche leur état-major, qui parle d'une intensification des combats près de Marioupol, ville stratégique située sur le littoral de la mer d'Azov.
Les deux camps s'accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu conclu en février à Minsk et les observateurs internationaux craignent une reprise du conflit à grande échelle.
"Les confrontations armées ont augmenté de façon significative à Marioupol. Les bombardements se multiplient dans la zone où se trouvent nos positions", a déclaré Andrii Lissenko, porte-parole de l'armée, lors d'un point de presse télévisé.
Les violations de la trêve les plus nombreuses de la part des séparatistes ont été observées à l'ouest de Donetsk, a-t-il poursuivi. "Des tireurs d'élite travaillent activement là-bas et des groupes armés illégaux utilisent des pièces d'artillerie interdites par les accords de Minsk", a ajouté le porte-parole.
Selon les miliciens prorusses, des tirs de l'artillerie ukrainienne dans un secteur habité ont fait un mort et un blessé parmi les civils. "Il s'agit d'une nouvelle violation monstrueuse du processus de Minsk", s'est indigné Denis Pouchiline au nom des séparatistes.
Ben tient, et s'ils retiraient leur armes lourdes des zones interdites?
Apprendre la guerre, adolescent, dans l'est rebelle de l'Ukraine
Ils ont entre 14 et 19 ans et savent déjà assembler une kalachnikov. Dans une école de Khartsyzk, dans l'est rebelle de l'Ukraine, des adolescents apprennent les rudiments de la guerre, alors que le conflit avec les forces de Kiev est loin de s'éteindre.
Les vacances scolaires ont bien démarré mais une vingtaine d'élèves continuent de se rendre à l'école pour suivre une formation à un club d'entraînement militaire dans leur établissement, à Khartsyzk, ville sous contrôle des séparatistes prorusses à une vingtaine de kilomètres du fief rebelle de Donetsk. "Si j'étais adulte, j'irais me battre. Je veux voir la guerre, apprendre à tirer, voir des chars", raconte Danil, un garçon de 14 ans, qui vient d'assembler une kalachnikov. Ses parents ont accepté qu'il participe à ces cours, malgré quelques réticences. "Mes parents ne parlent pas du tout de la guerre avec moi. Ils la détestent, ils ne regardent même pas les informations", explique-t-il, en brandissant fièrement son arme.
Une autre élève, Alina, 17 ans, explique de son côté être beaucoup plus intéressée par les formations aux premiers soins également fournies par le club. "Nous sommes encore des enfants, nous ne sommes pas prêts à aller sur le front. Mais s'il se passe quelque chose je serai prête à aider les gens", dit la jeune fille. La formation prévoit cependant l'étude de tous les aspects de la guerre.
"Nous allons aussi leur apprendre à creuser des tranchées, les amener sur le terrain", renchérit ainsi Iouri Tsoupka, 53 ans, le dirigeant du mouvement "Le Donbass patriotique, fondateur du club. "Nous avons décidé de revenir à ce qu'il y avait sous l'URSS", où l'éducation militaire était très populaire chez les enfants, ajoute-t-il. Selon cet homme, cette tendance à initier les enfants aux rudiments de la guerre est de plus en plus répandue dans la République populaire autoproclamée de Donetsk (DNR). Il existe aujourd'hui au moins cinq clubs de ce genre dans la zone, précise-t-il.
Un conflit meurtrier
Depuis le déclenchement du conflit entres les forces ukrainiennes et les séparatistes prorusses en avril 2014, plus de 6.400 personnes, principalement des civils, ont été tuées dans l'est de l'Ukraine. Le conflit, outre son caractère meurtrier, a créé de nombreuses tensions et divisions au sein de la population. Et les adolescents de l'est de l'Ukraine ne sont pas épargnés, certains rêvant désormais de prendre les armes pour défendre ce qu'ils considèrent être leur territoire. C'est le cas d'Ania et de Katia, deux jumelles originaires de Donetsk. A 19 ans, elles ont mis un terme à leurs études de commerce pour s'engager dans les forces armées de la DNR. Désormais, elles évacuent et procurent les premiers soins aux blessés du front.
"Nous étudions et vivions à Donetsk. Et la guerre a commencé. Et nous avons décidé de rejoindre les rangs de la rébellion, lorsque nous avons appris que des enfants étaient tués", raconte Katia, revêtue d'un treillis militaire. "Maman ne voulait pas nous laisser faire. Mais ensuite, elle a décidé de s'engager avec nous pour apporter des soins médicaux" (aux blessés), ajoute de son côté Ania. "Au début c'était dur de marcher autant, s'était fatiguant physiquement. On avait des chaussures pointure 39, or nous chaussons toutes les deux du 35. Et c'est dur de courir avec un gilet par balles, un casque, une arme, et une trousse de secours", explique Katia, qui se sent déjà plus forte. "Avant la guerre, j'avais très peur du sang, je me sentais mal à l'odeur, mais maintenant je n'ai plus peur", lance-t-elle.
Habillées de la même façon, jusqu'à porter le même bracelet à l'effigie du drapeau de la DNR, les jumelles sont unanimes sur presque tout. Sauf peut-être sur une chose. "Je veux que la DNR soit indépendante", lance fermement Katia. Alors que pour Ania, "au sein de la Russie ce serait bien aussi".
Haut les armes : Comment l’Ukraine se voit fournir des armes au nom de la paix
La guerre en Ukraine a été une constante dans les médias internationaux depuis le déclenchement de la crise de novembre 2013. Ses enjeux pour les puissances clés de l’Europe, ainsi que la tragédie du crash du MH17 à côté de Donetsk fin juillet 2014 continuent de diviser au-delà des frontières de l’Ukraine. Bien que cela n’ait pas été déclaré une “guerre”, les accords de cessez-le-feu mis en place et violés par la suite préoccupent les gouvernements sur la direction que prend le conflit. Parmi les inquiétudes grandissantes, la question de l’approvisionnement des forces de Kiev en armes par les Etats-unis et l’Europe reste au cœur du débat.
L'armée ukrainienne coupe une route vers Sloviansk - Crédits Sasha Maksymenko
Durant l’année dernière, le gouvernement Obama a envoyé plus de 61 millions de dollars pour l'aide humanitaire à Kiev, et a promis 18 millions de dollars d’aides supplémentaires au 27 mai. Le pourcentage précis de cet aide sous forme d’armes n’a pas été dévoilé, malgré le fait qu’un nombre important de Humvees ait été identifié dans l’Est de l’Ukraine où les tensions sont fortes. Des spéculations font rage quant à la signature d’un marché d’armements entre Poroshenka, l’actuel Président de l’Ukraine avec les Emirats arabes unis à l’IDEX 2015.
L'armée ukrainienne coupe une route vers Sloviansk - Crédits Sasha Maksymenko
Les conseillers du gouvernement américain ont prié leur Président de ne plus envoyer d’aides supplémentaires sous forme d’armes aux forces de Kiev. Ces avertissements sont le fruit des peurs que le Kremlin n’ait la capacité de rapidement pallier et excéder l’afflux d’armes américaines, en approvisionnant en armes les séparatistes de Lugansk et Donetsk directement par la frontière russe. Ces craintes sont d’autant plus prégnantes que la Russie possède d’importants stocks d’armes à la frontière, datant de la chute de l’URSS.
Le manque de circulation de l’information hors de l’Ukraine, ainsi que les limites portées à l’entrée de journalistes étrangers dans les régions de l’Est compliquent la tâche aux organisations, dont l’OSCE, pour cerner la situation sur place. Il a été néanmoins confirmé que le cessez-le-feu annoncé en février dernier a été violé 37 fois dans les 24 heures qui ont suivi. L’approvisionnement des forces de Kiev en armes a alors été vu comme une des solutions les plus viables au conflit. Des préoccupations ont malgré tout émergé quant à l’efficacité d’approvisionner en armes certaines factions spécifiques, en vue de mieux imposer la paix.
Au regard de l’Histoire, les tentatives des Nations unies de renforcement de la paix par l’envoi d’assistance militaire à des régions spécifiques ont été très décevantes. La mission des Nations unies en Somalie, menée par les Etats-Unis d’Amérique en 1992, (UNISOM) est souvent citée comme un des plus grands échecs diplomatiques de notre époque. La mission UNPROFOR, elle, est toujours en place, assistant les gouvernements de Bosnie et du Kosovo dans le renforcement de la paix dans la région. Même si ce n’est pas l’approvisionnement en armes et forces militaires en Somalie ou Bosnie qui a directement contribué à l'aggravation de ces crises, cette option n’aide que peu à l’amélioration de la situation.
La question reste que si les gouvernements occidentaux décident d’approvisionner les forces de Kiev en assistance militaire, seront-ils capables de gérer le potentiel échec de cette politique ? Même si la Russie n’interprète pas cela comme une agression directe, un appel à la guerre, cette violation évidente des accords de cessez-le-feu par les deux parties fait qu’une résolution à court terme du conflit n’est pas envisageable. Le manque de ressources, doublé du pouvoir de veto de la Russie, font qu’une mission de consolidation de paix envoyée en Ukraine serait peu probable. Le président de l’Ukraine M.Poroshenko a répété ses appels au déploiement de forces de l’Union européenne dans la région orientale de l’Ukraine, après les échecs cuisants à Debaltsevo et Donetsk. Cette demande a été constamment refusée.
Malgré le fait qu’ait été accordé un statut spécial à Lugansk et Donetsk après la dernière élection, le conflit est en constante escalade avec des bombardements et des violences régulières dans la région.
Actuellement, il est peu probable que les gouvernements, excepté les Emirats arabes unis, s’engagent ouvertement à fournir des hommes ou des armes à Kiev. Cette guerre hybride et de guérilla continue de faire débat, avec le passage d’armes à travers les frontières de l’Ukraine et une diplomatie relativement faible mise en place dès que possible. Il sera du ressort individuel de chaque gouvernement de faire le prochain mouvement clé du conflit. Jusque là, le futur de l’Ukraine reste divisé et instable.
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Nouveauté chez les terrorusses:
Nuclear Terrorism and the Dirty Bomb of the ‘Dontesk People’s Republic’
Nuclear waste repository exists in the territory of the State Enterprise Dontesk Factory of Chemical Products [Ukr.: Донецький завод хімічних виробів, Rus.: Донецкий завод химических изделий], located at Sofiyska Street, 1, Donetsk. Approximately 150 containers with the used ionizing radiation source material are stored in this repository. Before the war the repository was controlled by Donestk Specialized Industrial Complex [Ukr.: Донецький державний спеціалізований комбінат, Rus.: Донецкий государственный специализированный комбинат], located at Shakhtarskoy Slavy Street, 2, Donetsk. Both enterprises and their premises are now controlled by the so-called Dontesk People’s Republic.
State Enterprise Dontesk Factory of Chemical Products. Main entrance. Courtesy of telegraf.com.ua
Repository site on satellite image by Google Maps
The storage regime of the nuclear waste repository at the Factory of Chemical Products remains uncontrolled and is further complicated by the artillery shelling of this area, which lead to the partial destruction of the top layers of the protective concrete cover.
Donetsk Factory of Chemical Products during the shelling in Autumn 2014
According to our insiders, leaders of the so-called ‘Donetsk People Republic’ terrorist group are contemplating plans to use the nuclear waste containers from this repository to create a dirty bomb for terrorist activities against the people of Ukraine and, possibly, to supply other international terrorist organizations.
Original article and translation by InformNapalm team.
Ils vont encore dire qu'il n'y a pas de russe en Ukraine:
Yet another Russian sniper captured.
Cett fois à Berezove
Nuclear Terrorism and the Dirty Bomb of the ‘Dontesk People’s Republic’
Nuclear waste repository exists in the territory of the State Enterprise Dontesk Factory of Chemical Products [Ukr.: Донецький завод хімічних виробів, Rus.: Донецкий завод химических изделий], located at Sofiyska Street, 1, Donetsk. Approximately 150 containers with the used ionizing radiation source material are stored in this repository. Before the war the repository was controlled by Donestk Specialized Industrial Complex [Ukr.: Донецький державний спеціалізований комбінат, Rus.: Донецкий государственный специализированный комбинат], located at Shakhtarskoy Slavy Street, 2, Donetsk. Both enterprises and their premises are now controlled by the so-called Dontesk People’s Republic.
State Enterprise Dontesk Factory of Chemical Products. Main entrance. Courtesy of telegraf.com.ua
Repository site on satellite image by Google Maps
The storage regime of the nuclear waste repository at the Factory of Chemical Products remains uncontrolled and is further complicated by the artillery shelling of this area, which lead to the partial destruction of the top layers of the protective concrete cover.
Donetsk Factory of Chemical Products during the shelling in Autumn 2014
According to our insiders, leaders of the so-called ‘Donetsk People Republic’ terrorist group are contemplating plans to use the nuclear waste containers from this repository to create a dirty bomb for terrorist activities against the people of Ukraine and, possibly, to supply other international terrorist organizations.
Original article and translation by InformNapalm team.
Ils vont encore dire qu'il n'y a pas de russe en Ukraine:
Yet another Russian sniper captured.
Cett fois à Berezove
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Ukraine: le manque de progrès déploré
François Hollande et Angela Merkel ont déploré aujourd'hui lors d'un entretien avec Vladimir Poutine le manque de progrès dans le processus de paix en Ukraine, à la veille d'une nouvelle réunion à Paris des ministres des Affaires étrangères français, allemand, ukrainien et russe. Réunis aujourd'hui à Luxembourg, les chefs de la diplomatie européenne ont entériné la prolongation de six mois, jusqu'à la fin janvier 2016, des sanctions économiques et financières imposées à la Russie.
Cette question des sanctions "n'a pas été abordée" lors de l'entretien de 45 minutes entre le président russe, la chancelière allemande et le président français, a précisé l'entourage de ce dernier. Un contact téléphonique entre la France, l'Allemagne et le président ukrainien Petro Porochenko avait eu lieu plus tôt dans la journée. François Hollande et Angela Merkel ont souligné "la nécessité d'exercer des pressions sur les parties dans le cadre d'une situation tendue", a rapporté l'entourage du président français. "Les progrès sont insuffisants."
L'Ukraine est en proie à un regain de violences depuis le début du mois, en dépit de l'accord de cessez-le-feu de Minsk conclu le 12 février.
Ils ont vu des progrès? Pas l'OSCE:
Latest from OSCE Special Monitoring Mission (SMM) to Ukraine based on information received as of 19:30 (Kyiv time), 21 June 2015
Du coup:
Ukraine : les Occidentaux mettent la pression sur Moscou
François Hollande et Angela Merkel mettent la pression sur Vladimir Poutine dans le dossier ukrainien. [AlexanderZemlianichenko/Pool/AFP]
Les Occidentaux mettent la pression sur la Russie pour que la paix revienne dans l'est de l'Ukraine.
Plus de quatre mois après les accords de Minsk, les différents acteurs de la crise ukrainienne s’activent sur le terrain diplomatique.
Alors que le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, reçoit mardi ses homologues allemand, russe et ukrainien, François Hollande et Angela Merkel se sont entretenus ce lundi 22 juin avec Vladimir Poutine. Selon l’entourage du président français, la chancelière et lui ont estimé que "les progrès sont insuffisants" et qu’il est nécessaire "d’exercer des pressions" sur les différentes parties.
Dans cette optique, les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont décidé de prolonger de six mois (jusqu’à fin janvier 2016) les lourdes sanctions économiques décrétées contre la Russie.
Sur le terrain, deux soldats ukrainiens sont morts ce lundi dans de nouveaux affrontements, portant à plus de 6 400 le nombre de victimes depuis le début du conflit.
Et en réaction:
L’Otan va approuver le «doublement» de sa force de réaction rapide
L’Otan va décider cette semaine de renforcer sa force de réaction rapide en doublant sa capacité actuelle, pour s’adapter à un contexte bouleversé par la crise en Ukraine, a annoncé lundi le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg.
Les ministres de la Défense de l’Otan vont prendre «la décision de renforcer la puissance et les capacités de la Force de réaction rapide de l’Otan jusqu’à 30.000 à 40.000 hommes, plus du double de sa taille actuelle», a déclaré M. Stoltenberg, alors que les ministres doivent se retrouver mercredi et jeudi au siège de l’Alliance à Bruxelles.
L’alliance, dominée par les Etats-Unis, avait créé en 2002 cette «force de réaction rapide», dotée de quelque 13.000 hommes avec la capacité de se déployer beaucoup plus rapidement que les forces principales.
Mais la crise en Ukraine et l’intervention de Moscou pour soutenir les séparatistes pro-russes ont démontré que cette force pouvait ne pas être suffisamment rapide, dans un contexte sécuritaire qui a largement évolué, a souligné M. Stoltenberg.
En septembre, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Otan ont donc approuvé une structure plus légère et encore plus rapide, la force «fer de lance», composée de 5.000 hommes et capable de se déployer dans un délai se comptant en jours et non en mois.
M. Stoltenberg a estimé que le renforcement de cette force très rapide progressait à bon rythme.
Il a ajouté que l’Otan allait «accélérer son processus décisionnel» pour faire face aux nouveaux défis, avec notamment la création au sein de sa structure de commandement d’un nouveau quartier général pour coordonner les questions de logistique.
– Carton promet l’aide de Washington –
En conséquence, le commandant suprême de l’Otan aura «plus de responsabilités» en matière de déploiement, afin que l’alliance de 28 Etats membres puisse répondre plus rapidement, a-t-il expliqué.
«Il s’agit de décisions importantes, qui font partie de l’adaptation de l’Otan à un nouvel environnement sécuritaire», a estimé le secrétaire général, en soulignant l’importance pour les pays membres de se conformer à leur engagement de septembre dernier d’augmenter leurs dépenses militaires pour qu’elles atteignent 2% de leur Produit intérieur brut (PIB).
Le nouveau secrétaire américain à la Défense Ashton Carter, qui participera à cette réunion à Bruxelles, a promis lundi lors d’une visite en Allemagne que les Etats-Unis fourniraient à la fois des hommes et de l’équipement à cette force de réaction rapide.
«Les Etats-Unis sont profondément engagés dans la défense de l’Europe et le sont depuis des décennies», a expliqué M. Carter à des journalistes à Münster (nord), après s’être rendu à Berlin.
L’aide américaine intègrera des armes, des avions de transport, des soldats, des moyens logistiques et des capacités de renseignement et de surveillance, a détaillé le patron du Pentagone.
Washington s’est par ailleurs engagé à en faire plus pour rassurer ses alliés, en particulier les pays de l’ex bloc de l’Est qui s’inquiètent de la politique actuelle de Moscou.
Les pays baltes ont réclamé la présence permanente de troupes de l’Otan sur leur territoire. Mais un tel déploiement risque d’être en contradiction avec l’Acte fondateur signé par l’Otan et la Russie post-communiste pour «construire ensemble une paix durable et respectueuse».
Pour tenter de contourner la difficulté, les Etats-Unis proposent de pré-positionner dans les pays du flanc Est de l’Europe, dont les pays baltes, des armements lourds, correspondant à l’équipement d’une brigade de combat (environ 5.000 hommes).
«Cela ne viole en rien l’acte fondateur. Tout ce que nous faisons est défensif, proportionné et conforme à nos engaments internationaux», a estimé lundi M. Stoltenberg.
François Hollande et Angela Merkel ont déploré aujourd'hui lors d'un entretien avec Vladimir Poutine le manque de progrès dans le processus de paix en Ukraine, à la veille d'une nouvelle réunion à Paris des ministres des Affaires étrangères français, allemand, ukrainien et russe. Réunis aujourd'hui à Luxembourg, les chefs de la diplomatie européenne ont entériné la prolongation de six mois, jusqu'à la fin janvier 2016, des sanctions économiques et financières imposées à la Russie.
Cette question des sanctions "n'a pas été abordée" lors de l'entretien de 45 minutes entre le président russe, la chancelière allemande et le président français, a précisé l'entourage de ce dernier. Un contact téléphonique entre la France, l'Allemagne et le président ukrainien Petro Porochenko avait eu lieu plus tôt dans la journée. François Hollande et Angela Merkel ont souligné "la nécessité d'exercer des pressions sur les parties dans le cadre d'une situation tendue", a rapporté l'entourage du président français. "Les progrès sont insuffisants."
L'Ukraine est en proie à un regain de violences depuis le début du mois, en dépit de l'accord de cessez-le-feu de Minsk conclu le 12 février.
Ils ont vu des progrès? Pas l'OSCE:
Latest from OSCE Special Monitoring Mission (SMM) to Ukraine based on information received as of 19:30 (Kyiv time), 21 June 2015
Du coup:
Ukraine : les Occidentaux mettent la pression sur Moscou
François Hollande et Angela Merkel mettent la pression sur Vladimir Poutine dans le dossier ukrainien. [AlexanderZemlianichenko/Pool/AFP]
Les Occidentaux mettent la pression sur la Russie pour que la paix revienne dans l'est de l'Ukraine.
Plus de quatre mois après les accords de Minsk, les différents acteurs de la crise ukrainienne s’activent sur le terrain diplomatique.
Alors que le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, reçoit mardi ses homologues allemand, russe et ukrainien, François Hollande et Angela Merkel se sont entretenus ce lundi 22 juin avec Vladimir Poutine. Selon l’entourage du président français, la chancelière et lui ont estimé que "les progrès sont insuffisants" et qu’il est nécessaire "d’exercer des pressions" sur les différentes parties.
Dans cette optique, les ministres des Affaires étrangères de l’UE ont décidé de prolonger de six mois (jusqu’à fin janvier 2016) les lourdes sanctions économiques décrétées contre la Russie.
Sur le terrain, deux soldats ukrainiens sont morts ce lundi dans de nouveaux affrontements, portant à plus de 6 400 le nombre de victimes depuis le début du conflit.
Et en réaction:
L’Otan va approuver le «doublement» de sa force de réaction rapide
L’Otan va décider cette semaine de renforcer sa force de réaction rapide en doublant sa capacité actuelle, pour s’adapter à un contexte bouleversé par la crise en Ukraine, a annoncé lundi le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg.
Les ministres de la Défense de l’Otan vont prendre «la décision de renforcer la puissance et les capacités de la Force de réaction rapide de l’Otan jusqu’à 30.000 à 40.000 hommes, plus du double de sa taille actuelle», a déclaré M. Stoltenberg, alors que les ministres doivent se retrouver mercredi et jeudi au siège de l’Alliance à Bruxelles.
L’alliance, dominée par les Etats-Unis, avait créé en 2002 cette «force de réaction rapide», dotée de quelque 13.000 hommes avec la capacité de se déployer beaucoup plus rapidement que les forces principales.
Mais la crise en Ukraine et l’intervention de Moscou pour soutenir les séparatistes pro-russes ont démontré que cette force pouvait ne pas être suffisamment rapide, dans un contexte sécuritaire qui a largement évolué, a souligné M. Stoltenberg.
En septembre, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Otan ont donc approuvé une structure plus légère et encore plus rapide, la force «fer de lance», composée de 5.000 hommes et capable de se déployer dans un délai se comptant en jours et non en mois.
M. Stoltenberg a estimé que le renforcement de cette force très rapide progressait à bon rythme.
Il a ajouté que l’Otan allait «accélérer son processus décisionnel» pour faire face aux nouveaux défis, avec notamment la création au sein de sa structure de commandement d’un nouveau quartier général pour coordonner les questions de logistique.
– Carton promet l’aide de Washington –
En conséquence, le commandant suprême de l’Otan aura «plus de responsabilités» en matière de déploiement, afin que l’alliance de 28 Etats membres puisse répondre plus rapidement, a-t-il expliqué.
«Il s’agit de décisions importantes, qui font partie de l’adaptation de l’Otan à un nouvel environnement sécuritaire», a estimé le secrétaire général, en soulignant l’importance pour les pays membres de se conformer à leur engagement de septembre dernier d’augmenter leurs dépenses militaires pour qu’elles atteignent 2% de leur Produit intérieur brut (PIB).
Le nouveau secrétaire américain à la Défense Ashton Carter, qui participera à cette réunion à Bruxelles, a promis lundi lors d’une visite en Allemagne que les Etats-Unis fourniraient à la fois des hommes et de l’équipement à cette force de réaction rapide.
«Les Etats-Unis sont profondément engagés dans la défense de l’Europe et le sont depuis des décennies», a expliqué M. Carter à des journalistes à Münster (nord), après s’être rendu à Berlin.
L’aide américaine intègrera des armes, des avions de transport, des soldats, des moyens logistiques et des capacités de renseignement et de surveillance, a détaillé le patron du Pentagone.
Washington s’est par ailleurs engagé à en faire plus pour rassurer ses alliés, en particulier les pays de l’ex bloc de l’Est qui s’inquiètent de la politique actuelle de Moscou.
Les pays baltes ont réclamé la présence permanente de troupes de l’Otan sur leur territoire. Mais un tel déploiement risque d’être en contradiction avec l’Acte fondateur signé par l’Otan et la Russie post-communiste pour «construire ensemble une paix durable et respectueuse».
Pour tenter de contourner la difficulté, les Etats-Unis proposent de pré-positionner dans les pays du flanc Est de l’Europe, dont les pays baltes, des armements lourds, correspondant à l’équipement d’une brigade de combat (environ 5.000 hommes).
«Cela ne viole en rien l’acte fondateur. Tout ce que nous faisons est défensif, proportionné et conforme à nos engaments internationaux», a estimé lundi M. Stoltenberg.
Александр- Messages : 5390
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Re: L'invasion Russe en Ukraine
Le gros morceau . . .
Les violations russes en Ukraine:
Украина в Париже представила факты нарушений со стороны РФ: фото
Источник в МИД Украины сообщил, что по результатам встречи "общего заявления не будет". "Только заявление председателя Фабиуса", - сообщил собеседник
Министерство иностранных дел Украины на встрече в Париже продемонстрировало союзникам объективные данные, которые свидетельствуют об усилении российской агрессии против Украины. Об этом ЛІГАБізнесІнформ рассказал источник в МИД Украины.
Во время заседания нормандской четверки на уровне министров, украинская делегация предоставила неоспоримые доказательства того, кто именно нарушает минские договоренности. "Картина очевидна и не требует комментариев - Россия и поддерживаемые ею террористы системно нарушают достигнутые соглашения. Сухие цифры опровергают домыслы россиян о том, что соглашения якобы нарушает Украина", - сообщил собеседник.
"Карта - это зоны, куда не имеют доступа наблюдатели ОБСЕ. Фиолетовая зона - украинские силы ограничивают доступ, красная зона - террористические организации ДНР/ЛНР не дают никакого доступа, оранжевая зона - террористические организации ДНР/ЛНР дают 25% доступа, желтая зона - террористические организации ДНР/ЛНР дают 50% доступа, зеленая зона - добровольное самоограничение 50/50 наблюдателей по соображениям безопасности", - объяснил источник.
Кривые, рассказал собеседник, - это график нарушений режима прекращения огня с 29 мая по 19 июня. Синий - Россия и ее террористы, оранжевый - ответный огонь украинских войск.
Последний график - это количество мест хранения тяжелого вооружения, которые посетили наблюдатели. Желтый - места украинских войск, коричневый - места террористов ДНР, синий - места террористов ЛНР.
Источник сообщил, что по результатам встречи в Париже "общего заявления не будет". "Только заявление председателя Фабиуса", - сообщил собеседник.
Подписывайтесь на аккаунт ЛІГАБізнесІнформ в Twitter и Facebook: в одной ленте - все, что стоит знать о политике, экономике, бизнесе и финансах.
Donetsk Corps of the Russian Army. No More Lies
Sur le front ukrainien, blocus et corruption attisent la haine
Un barrage près de la ligne de front tenu par des soldats ukrainiens. (Boris Mabillard)
La multiplication des check points pour filtrer le passage des personnes et des marchandises vers les «républiques» séparatistes provoque la colère des habitants et ternit l’image de Kiev
Sous un soleil de plomb, la jeune femme en larmes remonte la colonne de voitures bloquées par le check point de l’armée ukrainienne. Le premier hôpital est à une trentaine de kilomètres. Mais avec la guerre et les barrages de sécurité, qui sait combien de temps il faudra pour le rejoindre. Proche du terme de sa grossesse, elle a demandé une faveur: quitter la file «rapide» de véhicules réservée aux malades et aux familles avec enfants pour passer en priorité. Refus sec.
– «Et si j’accouche ici?» Le soldat armé d’un fusil-mitrailleur a pointé du doigt une ambulance.
– Et si je meurs?
– Ici on ne meurt pas. C’est de l’autre côté qu’on meurt.» L’autre côté, d’où elle vient, ce sont les territoires gérés par les séparatistes pro-russes.
Sur la route qui relie Artemisk, ville ukrainienne sous contrôle gouvernemental, à Gorlivka, ville passée du côté de la «République populaire de Donetsk» (DNR, autoproclamée), l’attente aux check points peut durer des heures, et cela dans les deux sens. Une région où s’est instaurée une frontière, comme sur toute la ligne de front qui sépare le pays en deux. Une zone où l’arbitraire s’installe, où les humiliations sont fréquentes, où la corruption et les trafics fleurissent.
A l’est de l’Ukraine, l’heure est officiellement à l’armistice. Mais le cessez-le-feu est violé quotidiennement. Depuis mai, les échanges de tirs se multiplient, les armes se massent le long d’une ligne arrêtée par les accords de Minsk, faisant craindre une nouvelle flambée de violence cet été. Kiev accuse la Russie et les rebelles des territoires séparatistes de préparer une «guerre totale». Les séparatistes disent riposter aux provocations des combattants ukrainiens. Moscou dénonce la «mauvaise foi» de Kiev et de ses alliés occidentaux. L’Europe et les Etats-Unis pointent du doigt la Russie, qui déverse armes et combattants en Ukraine. Le climat est à la surenchère.
De Gorlivka à Marioupol, en passant par les faubourgs ouest de Donetsk, les troupes du génie creusent des tranchées à travers les champs dont la terre est fraîchement retournée. Rondins de bois, ciment, rails, blocs de béton antichars, les matériaux s’entassent aux côtés de pelleteuses traçant le sillon d’une ligne Maginot du Donbass qui pourrait s’étirer sur 500 kilomètres. Par endroits, les guérites de sacs de sable font place à de petits bunkers. Et les deux camps minent les terrains autour des axes stratégiques.
Dans ce conflit qui a déjà fait plus de 6400 morts, l’artillerie joue un rôle central. Mais bientôt, peut-être, c’est une guerre de tranchées qui pourrait s’installer dans les marges de l’Europe, un siècle après la Première Guerre mondiale.
Dans le langage officiel ukrainien, on parle de la zone d’opération antiterroriste, ou ATO. «Ce n’est pas une guerre civile ou une guerre contre les russophones comme l’affirme la propagande russe, mais une opération de police contre les terroristes», explique le colonel Valentyn Fedichev. C’est au nom de ce combat que Kiev a décidé en fin d’année dernière de stopper les paiements des retraites et de geler le système bancaire du côté séparatiste, ainsi que de limiter le commerce, afin de s’assurer que cet argent ne soit pas détourné au profit des leaders de la rébellion. Moscou et les séparatistes parlent de blocus économique pur et simple.
Ce sont en tous les cas ces barrières qui nourrissent la corruption et la contrebande. Sergueï, un homme d’affaires, raconte le passage d’un camion transportant cinq tonnes de poulet à un check point ukrainien. Après négociation avec leur commandant, les trois militaires en faction se mettent d’accord pour prélever chacun une taxe de trois hrivnas par kilo de poulet, soit un total de 45 000 hrivnas (environ 2250 francs). «Au début, c’était les bataillons de volontaires qui faisaient du pillage, ils n’étaient pas très disciplinés. A présent, on ne sait plus très bien qui c’est, explique cet ancien habitant de Marinka ayant fui à Donetsk après la destruction de sa maison et qui demande à rester anonyme. Les gens sont furieux. Nous sommes pris en otage. La seule façon d’arrêter cette corruption, c’est de chasser ce gouvernement de Kiev qui fonctionne comme celui de Ianoukovitch.»
Valentyn Fedichev ne nie pas le problème. «La police traque les éléments pourris et sanctionne ceux qui se sont rendus coupables d’infractions. Mais la corruption est liée à quelques individus, c’est loin d’être la règle dans l’armée, ni un système.» Deux officiers ont été arrêtés.
A Semenivka, à moins de dix kilomètres de la ligne de front, non loin d’Avdiivka, Tania, une jeune retraitée, vend des fraises au bord de la route. «Nous vivons avec 23 hrivnas par jour. C’est rien. Pour le pain et le beurre, je dépense la moitié de la somme», explique-t-elle. Sa retraite mensuelle est de 1000 hrivnas (50 francs). Mais désormais, avec les laissez-passer, il lui en coûte 100 hrivnas en frais de transport pour la percevoir. «Comment voulez-vous qu’on se déplace? On ne demandait rien, tout allait bien. Depuis que l’armée ukrainienne est arrivée, nous avons des problèmes.»
Oleksander Kikhtenko, gouverneur de l’oblast de Donetsk, n’est pas loin de lui donner raison. «Les problèmes de livraison de nourriture et de médicaments, ainsi que du paiement des retraites travaillent contre l’Ukraine», explique-t-il. Ce général à la retraite nommé par le président Petro Porochenko l’été dernier explique que «plus on multiplie les postes de contrôle, plus on les rend imperméables, et plus les risques de corruption sont grands. Un blocus est impossible, ou alors autant jouer cartes sur table et abandonner les territoires. Si cela ne tenait qu’à moi, j’abandonnerais le système des laissez-passer.»
Oleksander Kikhtenko estime que 20% des gens des régions séparatistes sont avec l’Ukraine. «On ne peut pas les lâcher.» Economiquement, les régions de l’est sous contrôle gouvernemental ne pourraient pas survivre sans les liens qui les unissent au Donbass séparatiste, en raison notamment de l’approvisionnement énergétique. «La Russie a su très bien utiliser ces arguments à son profit contre nous.»
Quelques jours après cet entretien, le gouverneur était limogé en raison de positions jugées trop molles à l’égard des rebelles. Son successeur, Pavel Zhebirvsky, appelle au vote d’une loi pour établir un blocus économique complet. C’est ce à quoi semble se résoudre le gouvernement, décidé à asphyxier les «terroristes».
Au check point de Horlivka, les militaires vérifient le nombre de cigarettes et les montants d’argent (10 000 hrivnas maximum par personne). A l’adresse des étrangers, ils ajoutent: «Dites la vérité, il y a des Russes qui combattent de l’autre côté. Il faut plus de sanctions contre Poutine.»
Washington veut déployer des armes lourdes sur le flanc est de l'Otan
Surprenant quand on sait que les pays Baltes et la Pologne craignent la Russie?
Une vidéo de RTS
Ashton Carter: "Nous allons défendre nos alliés" Le Journal en continu / 1 min. / Aujourd'hui à 18:22
Les Etats-Unis vont temporairement déployer des armements lourds pour une brigade dans les pays d'Europe centrale et orientale, afin de renforcer l'Otan sur son flanc est.
"Nous allons temporairement stationner des armements pour une brigade, comprenant des véhicules de combats et des équipement associés, dans les pays de l'Europe centrale et orientale", a déclaré le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter mardi à Tallinn, en Estonie.
Il a précisé qu'il s'agira notamment de chars et des équipement d'artillerie mobile pour l'infanterie. Une brigade américaine compte environ 5000 hommes.
Pays inquiets
Des armes lourdes américaines seront ainsi déployées pour la première fois dans les Etats baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie) ainsi que la Bulgarie, la Roumanie et la Pologne, pays qui ont adhéré à l'Otan et qui, avant la chute du mur de Berlin, appartenaient à la sphère d'influence de l'Union soviétique.
Ces pays sont inquiets depuis l'annexion de la Crimée par la Russie et les combats en Ukraine, où des séparatistes pro-russes contestent l'autorité de Kiev dans l'est du pays.
Une autre vidéo de RTS
Et finalement en plus des américains:
Mission militaire canadienne en Ukraine vers la fin de l’été
Jason Kenney. Adrian Wyld / La Presse Canadienne
KIEV, Ukraine – Les soldats canadiens de la mission d’entraînement militaire en Ukraine ne seront envoyés que vers le milieu ou la fin de l’été, et ils arriveront probablement dans un contexte de montée de la violence dans l’est du pays.
Ils atterriront aussi à peu près au moment où le premier ministre Stephen Harper déclenchera des élections au pays.
L’envoi de 200 soldats pour appuyer l’armée ukrainienne a été annoncé en grandes pompes à la mi-avril. Les détails de cette mission de deux ans doivent toutefois encore être fixés.
Une équipe de planification qui doit élaborer les plans est arrivée tout récemment en Ukraine.
Entre-temps, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont déjà commencé leur travail au centre d’entraînement Yavoriv, dans l’ouest du pays, près de la frontière polonaise.
Le ministre de la Défense, Jason Kenney, avait déclaré en avril que les Canadiens seraient loin des combats, qui se sont intensifiés au cours du week-end dans la région de Donetsk et Marioupol.
Les violations russes en Ukraine:
Украина в Париже представила факты нарушений со стороны РФ: фото
Источник в МИД Украины сообщил, что по результатам встречи "общего заявления не будет". "Только заявление председателя Фабиуса", - сообщил собеседник
Министерство иностранных дел Украины на встрече в Париже продемонстрировало союзникам объективные данные, которые свидетельствуют об усилении российской агрессии против Украины. Об этом ЛІГАБізнесІнформ рассказал источник в МИД Украины.
Во время заседания нормандской четверки на уровне министров, украинская делегация предоставила неоспоримые доказательства того, кто именно нарушает минские договоренности. "Картина очевидна и не требует комментариев - Россия и поддерживаемые ею террористы системно нарушают достигнутые соглашения. Сухие цифры опровергают домыслы россиян о том, что соглашения якобы нарушает Украина", - сообщил собеседник.
"Карта - это зоны, куда не имеют доступа наблюдатели ОБСЕ. Фиолетовая зона - украинские силы ограничивают доступ, красная зона - террористические организации ДНР/ЛНР не дают никакого доступа, оранжевая зона - террористические организации ДНР/ЛНР дают 25% доступа, желтая зона - террористические организации ДНР/ЛНР дают 50% доступа, зеленая зона - добровольное самоограничение 50/50 наблюдателей по соображениям безопасности", - объяснил источник.
Кривые, рассказал собеседник, - это график нарушений режима прекращения огня с 29 мая по 19 июня. Синий - Россия и ее террористы, оранжевый - ответный огонь украинских войск.
Последний график - это количество мест хранения тяжелого вооружения, которые посетили наблюдатели. Желтый - места украинских войск, коричневый - места террористов ДНР, синий - места террористов ЛНР.
Источник сообщил, что по результатам встречи в Париже "общего заявления не будет". "Только заявление председателя Фабиуса", - сообщил собеседник.
Подписывайтесь на аккаунт ЛІГАБізнесІнформ в Twitter и Facebook: в одной ленте - все, что стоит знать о политике, экономике, бизнесе и финансах.
Donetsk Corps of the Russian Army. No More Lies
Sur le front ukrainien, blocus et corruption attisent la haine
Un barrage près de la ligne de front tenu par des soldats ukrainiens. (Boris Mabillard)
La multiplication des check points pour filtrer le passage des personnes et des marchandises vers les «républiques» séparatistes provoque la colère des habitants et ternit l’image de Kiev
LES LIENS
- La difficile justice pour les familles de Maïdan
Sous un soleil de plomb, la jeune femme en larmes remonte la colonne de voitures bloquées par le check point de l’armée ukrainienne. Le premier hôpital est à une trentaine de kilomètres. Mais avec la guerre et les barrages de sécurité, qui sait combien de temps il faudra pour le rejoindre. Proche du terme de sa grossesse, elle a demandé une faveur: quitter la file «rapide» de véhicules réservée aux malades et aux familles avec enfants pour passer en priorité. Refus sec.
– «Et si j’accouche ici?» Le soldat armé d’un fusil-mitrailleur a pointé du doigt une ambulance.
– Et si je meurs?
– Ici on ne meurt pas. C’est de l’autre côté qu’on meurt.» L’autre côté, d’où elle vient, ce sont les territoires gérés par les séparatistes pro-russes.
Sur la route qui relie Artemisk, ville ukrainienne sous contrôle gouvernemental, à Gorlivka, ville passée du côté de la «République populaire de Donetsk» (DNR, autoproclamée), l’attente aux check points peut durer des heures, et cela dans les deux sens. Une région où s’est instaurée une frontière, comme sur toute la ligne de front qui sépare le pays en deux. Une zone où l’arbitraire s’installe, où les humiliations sont fréquentes, où la corruption et les trafics fleurissent.
A l’est de l’Ukraine, l’heure est officiellement à l’armistice. Mais le cessez-le-feu est violé quotidiennement. Depuis mai, les échanges de tirs se multiplient, les armes se massent le long d’une ligne arrêtée par les accords de Minsk, faisant craindre une nouvelle flambée de violence cet été. Kiev accuse la Russie et les rebelles des territoires séparatistes de préparer une «guerre totale». Les séparatistes disent riposter aux provocations des combattants ukrainiens. Moscou dénonce la «mauvaise foi» de Kiev et de ses alliés occidentaux. L’Europe et les Etats-Unis pointent du doigt la Russie, qui déverse armes et combattants en Ukraine. Le climat est à la surenchère.
De Gorlivka à Marioupol, en passant par les faubourgs ouest de Donetsk, les troupes du génie creusent des tranchées à travers les champs dont la terre est fraîchement retournée. Rondins de bois, ciment, rails, blocs de béton antichars, les matériaux s’entassent aux côtés de pelleteuses traçant le sillon d’une ligne Maginot du Donbass qui pourrait s’étirer sur 500 kilomètres. Par endroits, les guérites de sacs de sable font place à de petits bunkers. Et les deux camps minent les terrains autour des axes stratégiques.
Dans ce conflit qui a déjà fait plus de 6400 morts, l’artillerie joue un rôle central. Mais bientôt, peut-être, c’est une guerre de tranchées qui pourrait s’installer dans les marges de l’Europe, un siècle après la Première Guerre mondiale.
Dans le langage officiel ukrainien, on parle de la zone d’opération antiterroriste, ou ATO. «Ce n’est pas une guerre civile ou une guerre contre les russophones comme l’affirme la propagande russe, mais une opération de police contre les terroristes», explique le colonel Valentyn Fedichev. C’est au nom de ce combat que Kiev a décidé en fin d’année dernière de stopper les paiements des retraites et de geler le système bancaire du côté séparatiste, ainsi que de limiter le commerce, afin de s’assurer que cet argent ne soit pas détourné au profit des leaders de la rébellion. Moscou et les séparatistes parlent de blocus économique pur et simple.
Ce sont en tous les cas ces barrières qui nourrissent la corruption et la contrebande. Sergueï, un homme d’affaires, raconte le passage d’un camion transportant cinq tonnes de poulet à un check point ukrainien. Après négociation avec leur commandant, les trois militaires en faction se mettent d’accord pour prélever chacun une taxe de trois hrivnas par kilo de poulet, soit un total de 45 000 hrivnas (environ 2250 francs). «Au début, c’était les bataillons de volontaires qui faisaient du pillage, ils n’étaient pas très disciplinés. A présent, on ne sait plus très bien qui c’est, explique cet ancien habitant de Marinka ayant fui à Donetsk après la destruction de sa maison et qui demande à rester anonyme. Les gens sont furieux. Nous sommes pris en otage. La seule façon d’arrêter cette corruption, c’est de chasser ce gouvernement de Kiev qui fonctionne comme celui de Ianoukovitch.»
Valentyn Fedichev ne nie pas le problème. «La police traque les éléments pourris et sanctionne ceux qui se sont rendus coupables d’infractions. Mais la corruption est liée à quelques individus, c’est loin d’être la règle dans l’armée, ni un système.» Deux officiers ont été arrêtés.
A Semenivka, à moins de dix kilomètres de la ligne de front, non loin d’Avdiivka, Tania, une jeune retraitée, vend des fraises au bord de la route. «Nous vivons avec 23 hrivnas par jour. C’est rien. Pour le pain et le beurre, je dépense la moitié de la somme», explique-t-elle. Sa retraite mensuelle est de 1000 hrivnas (50 francs). Mais désormais, avec les laissez-passer, il lui en coûte 100 hrivnas en frais de transport pour la percevoir. «Comment voulez-vous qu’on se déplace? On ne demandait rien, tout allait bien. Depuis que l’armée ukrainienne est arrivée, nous avons des problèmes.»
Oleksander Kikhtenko, gouverneur de l’oblast de Donetsk, n’est pas loin de lui donner raison. «Les problèmes de livraison de nourriture et de médicaments, ainsi que du paiement des retraites travaillent contre l’Ukraine», explique-t-il. Ce général à la retraite nommé par le président Petro Porochenko l’été dernier explique que «plus on multiplie les postes de contrôle, plus on les rend imperméables, et plus les risques de corruption sont grands. Un blocus est impossible, ou alors autant jouer cartes sur table et abandonner les territoires. Si cela ne tenait qu’à moi, j’abandonnerais le système des laissez-passer.»
Oleksander Kikhtenko estime que 20% des gens des régions séparatistes sont avec l’Ukraine. «On ne peut pas les lâcher.» Economiquement, les régions de l’est sous contrôle gouvernemental ne pourraient pas survivre sans les liens qui les unissent au Donbass séparatiste, en raison notamment de l’approvisionnement énergétique. «La Russie a su très bien utiliser ces arguments à son profit contre nous.»
Quelques jours après cet entretien, le gouverneur était limogé en raison de positions jugées trop molles à l’égard des rebelles. Son successeur, Pavel Zhebirvsky, appelle au vote d’une loi pour établir un blocus économique complet. C’est ce à quoi semble se résoudre le gouvernement, décidé à asphyxier les «terroristes».
Au check point de Horlivka, les militaires vérifient le nombre de cigarettes et les montants d’argent (10 000 hrivnas maximum par personne). A l’adresse des étrangers, ils ajoutent: «Dites la vérité, il y a des Russes qui combattent de l’autre côté. Il faut plus de sanctions contre Poutine.»
Washington veut déployer des armes lourdes sur le flanc est de l'Otan
Surprenant quand on sait que les pays Baltes et la Pologne craignent la Russie?
Une vidéo de RTS
Ashton Carter: "Nous allons défendre nos alliés" Le Journal en continu / 1 min. / Aujourd'hui à 18:22
Les Etats-Unis vont temporairement déployer des armements lourds pour une brigade dans les pays d'Europe centrale et orientale, afin de renforcer l'Otan sur son flanc est.
"Nous allons temporairement stationner des armements pour une brigade, comprenant des véhicules de combats et des équipement associés, dans les pays de l'Europe centrale et orientale", a déclaré le secrétaire américain à la Défense Ashton Carter mardi à Tallinn, en Estonie.
Il a précisé qu'il s'agira notamment de chars et des équipement d'artillerie mobile pour l'infanterie. Une brigade américaine compte environ 5000 hommes.
Pays inquiets
Des armes lourdes américaines seront ainsi déployées pour la première fois dans les Etats baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie) ainsi que la Bulgarie, la Roumanie et la Pologne, pays qui ont adhéré à l'Otan et qui, avant la chute du mur de Berlin, appartenaient à la sphère d'influence de l'Union soviétique.
Ces pays sont inquiets depuis l'annexion de la Crimée par la Russie et les combats en Ukraine, où des séparatistes pro-russes contestent l'autorité de Kiev dans l'est du pays.
Une autre vidéo de RTS
Et finalement en plus des américains:
Mission militaire canadienne en Ukraine vers la fin de l’été
Jason Kenney. Adrian Wyld / La Presse Canadienne
KIEV, Ukraine – Les soldats canadiens de la mission d’entraînement militaire en Ukraine ne seront envoyés que vers le milieu ou la fin de l’été, et ils arriveront probablement dans un contexte de montée de la violence dans l’est du pays.
Ils atterriront aussi à peu près au moment où le premier ministre Stephen Harper déclenchera des élections au pays.
L’envoi de 200 soldats pour appuyer l’armée ukrainienne a été annoncé en grandes pompes à la mi-avril. Les détails de cette mission de deux ans doivent toutefois encore être fixés.
Une équipe de planification qui doit élaborer les plans est arrivée tout récemment en Ukraine.
Entre-temps, les États-Unis et la Grande-Bretagne ont déjà commencé leur travail au centre d’entraînement Yavoriv, dans l’ouest du pays, près de la frontière polonaise.
Le ministre de la Défense, Jason Kenney, avait déclaré en avril que les Canadiens seraient loin des combats, qui se sont intensifiés au cours du week-end dans la région de Donetsk et Marioupol.
Re: L'invasion Russe en Ukraine
La France et l’Allemagne s’inquiètent de la situation en Ukraine
Le regain de violence en Ukraine inquiète les chefs de la diplomatie française, allemande, russe et ukrainienne, réunis mardi soir à Paris. Les quatre ministres appellent à une désescalade rapide et à un cessez-le-feu immédiat, ils demandent aux belligérants de trouver d’ici vendredi un accord sur le retrait des chars et des armes lourdes. Depuis le début du mois de juin, les affrontements se sont intensifiés dans l’est du pays.
Ukrainiens et Russes s’accusent mutuellement de ne pas respecter l’accord de paix de Minsk. “Personne, ni la France ni l’Allemagne ne peut gérer la situation à la place des parties impliquées dans le conflit souligne le chef de la diplomatie allemande Frank Walter Steinmeier. Ces dernières doivent mettre en oeuvre l’accord de Minsk.”
Au même moment, les Etats-Unis annoncent le déploiement temporaire de leurs armements lourds sur le flanc Est de l’Otan. En réponse, la Russie, en colère, affirme qu’elle va renforcer son arsenal nucléaire avec le déploiement de plus de 40 nouveaux missiles intercontinentaux d’ici à la fin de l’année.
Les chefs de la diplomatie appellent à une "désescalade" en Ukraine
Les ministres des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, et russe, Serguei Lavrov, ont rencontré leurs homologues allemand et ukrainien à Paris. [EPA/IAN LANGSDON - Keystone]
Réunis mardi à Paris, les ministres des Affaires étrangères français, allemand, russe et ukrainien ont exprimé "leur vive préoccupation" quant à la situation dans l'est de l'Ukraine.
Les ministres ont appelé à une "désescalade rapide" et un "cessez-le-feu immédiat". Un apaisement des tensions "permettrait des progrès sur les volets politique, humanitaire et socio-économique", ont-ils souligné.
La rencontre se tenait au lendemain de la prolongation par l'Union européenne de ses sanctions économiques contre la Russie et quelques heures après l'annonce par les Etats-Unis d'un déploiement d'armements lourds sur le flanc Est de l'Otan.
>> Lire: Washington veut déployer des armes lourdes sur le flanc est de l'Otan
Les quatre ministres ont également appelé "toutes les parties au respect total du retrait des armements lourds".
Regain de violence
L'est de l'Ukraine est en proie à un regain de violences depuis le début du mois, en dépit de l'accord de cessez-le-feu de Minsk conclu le 12 février.
Ukrainiens et Russes s'accusent mutuellement de ne pas respecter cet accord. Plus de 6100 personnes ont péri depuis le début du conflit dans le Donbass en avril 2014.
ats/fisf
Le regain de violence en Ukraine inquiète les chefs de la diplomatie française, allemande, russe et ukrainienne, réunis mardi soir à Paris. Les quatre ministres appellent à une désescalade rapide et à un cessez-le-feu immédiat, ils demandent aux belligérants de trouver d’ici vendredi un accord sur le retrait des chars et des armes lourdes. Depuis le début du mois de juin, les affrontements se sont intensifiés dans l’est du pays.
Ukrainiens et Russes s’accusent mutuellement de ne pas respecter l’accord de paix de Minsk. “Personne, ni la France ni l’Allemagne ne peut gérer la situation à la place des parties impliquées dans le conflit souligne le chef de la diplomatie allemande Frank Walter Steinmeier. Ces dernières doivent mettre en oeuvre l’accord de Minsk.”
Au même moment, les Etats-Unis annoncent le déploiement temporaire de leurs armements lourds sur le flanc Est de l’Otan. En réponse, la Russie, en colère, affirme qu’elle va renforcer son arsenal nucléaire avec le déploiement de plus de 40 nouveaux missiles intercontinentaux d’ici à la fin de l’année.
Les chefs de la diplomatie appellent à une "désescalade" en Ukraine
Les ministres des Affaires étrangères français, Laurent Fabius, et russe, Serguei Lavrov, ont rencontré leurs homologues allemand et ukrainien à Paris. [EPA/IAN LANGSDON - Keystone]
Réunis mardi à Paris, les ministres des Affaires étrangères français, allemand, russe et ukrainien ont exprimé "leur vive préoccupation" quant à la situation dans l'est de l'Ukraine.
Les ministres ont appelé à une "désescalade rapide" et un "cessez-le-feu immédiat". Un apaisement des tensions "permettrait des progrès sur les volets politique, humanitaire et socio-économique", ont-ils souligné.
La rencontre se tenait au lendemain de la prolongation par l'Union européenne de ses sanctions économiques contre la Russie et quelques heures après l'annonce par les Etats-Unis d'un déploiement d'armements lourds sur le flanc Est de l'Otan.
>> Lire: Washington veut déployer des armes lourdes sur le flanc est de l'Otan
Les quatre ministres ont également appelé "toutes les parties au respect total du retrait des armements lourds".
Regain de violence
L'est de l'Ukraine est en proie à un regain de violences depuis le début du mois, en dépit de l'accord de cessez-le-feu de Minsk conclu le 12 février.
Ukrainiens et Russes s'accusent mutuellement de ne pas respecter cet accord. Plus de 6100 personnes ont péri depuis le début du conflit dans le Donbass en avril 2014.
ats/fisf
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Les oreilles du guébiste doivent siffler:
Le Premier ministre japonais demande à Poutine d'agir pour la paix en Ukraine
L'UE a décidé de prolonger jusqu'en janvier 2016 les sanctions économiques contre la Russie
Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a appelé mercredi Vladimir Poutine à oeuvrer concrètement pour la paix en Ukraine, selon un communiqué du ministère nippon des Affaires étrangères.
Lors d'une conversation téléphonique de 30 minutes dans la soirée, M. Abe a demandé au président russe de "jouer un rôle constructif pour aboutir à des solutions pacifiques et diplomatiques" à la crise ukrainienne.
Le Premier ministre japonais a aussi souhaité que M. Poutine veille à "l'application pleine et entière" de l'accord de cessez-le-feu conclu en février.
Cette requête intervient alors que l'Union européenne a décidé mardi de prolonger jusqu'en janvier 2016 les sanctions économiques contre la Russie.
L'accord de cessez-le-feu de Minsk, signé en février, prévoit des mesures progressives jusqu'à la fin de l'année pour mettre fin au conflit entre des séparatistes prorusses et Kiev, guerre qui a fait plus de 6.400 morts en plus d'un an.
Si la trêve est globalement respectée, cet accord n'a pas empêché des combats sporadiques meurtriers et une nouvelle flambée de violences début juin.
Par ailleurs, M. Poutine pourrait effectuer une visite au Japon cette année, notamment dans le but de discuter avec M. Abe du contentieux qui oppose de longue date l'Archipel à la Russie sur la souveraineté des îles Kouriles du Sud (appelées Territoires du Nord par le Japon).
Moscou et Tokyo se disputent quatre îles annexées par les Soviétiques à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce différend empêche depuis lors la signature d'un traité de paix entre les deux pays.
Rouslan, 28 ans, passe sont temps à récolter des preuves pour convaincre les Russes que Poutine leur ment
Certains opposants à Vladimir Poutine passent leurs journées à réunir des informations prouvant la présence de militaires russes en Ukraine pour ensuite les publier sur internet et ainsi convaincre leur concitoyens que le Kremlin mène une guerre qui ne dit pas son nom dans l'Est séparatiste ukrainien.
Seul dans son appartement moscovite, Rouslan Leviyev parcourt le contenu de son ordinateur: photos de tombes fraîchement creusées, messages sur les réseaux sociaux, interviews de familles de militaires. Autant d'éléments qui prouvent selon lui la présence de soldats russes en Ukraine.
"Il est crucial que cette guerre s'arrête car plus elle dure, plus son impact sera négatif"
Ce Russe de 28 ans est l'un des quelques militants de l'opposition en Russie qui se consacrent à réunir des informations éparpillées sur Internet dans le but de convaincre leurs concitoyens que le Kremlin mène une guerre qui ne dit pas son nom dans l'Est séparatiste ukrainien. "Notre travail est important car les retombées de cette guerre vont encore affecter le peuple russe pour longtemps", explique à l'AFP ce monteur vidéo indépendant. "Elle va toucher non seulement notre génération, mais aussi celle de nos enfants et de nos petits-enfants. Il est crucial que cette guerre s'arrête car plus elle dure, plus son impact sera négatif", juge-t-il.
Entouré d'une équipe de limiers qu'il a recrutés sur les réseaux sociaux pour parcourir chaque jour le web à la recherche de preuves
Pour l'aider dans son travail d'enquête, Rouslan peut compter sur une équipe de cinq personnes. Des limiers qu'il a recrutés sur les réseaux sociaux pour parcourir chaque jour le web à la recherche de preuves, qu'il diffuse ensuite sur Twitter ou dans des rapports qu'il rédige et met en ligne.
Les médias publics russes s'en tiennent fermement à la ligne défendue par le Kremlin
Moscou a toujours catégoriquement démenti la présence de ses troupes régulières en Ukraine. Malgré la multiplication des preuves dans les médias, la Russie ne concède que la présence de "volontaires" russes partis combattre de leur propre initiative. Les médias publics russes, et notamment les chaînes de télévisions, s'en tiennent, elles, fermement à la ligne défendue par le Kremlin: une guerre civile initiée et alimentée par les Occidentaux est en cours. "Nos adversaires -- ceux qui prétendent que ces troupes n'existent pas -- ont bien plus de pouvoir et de ressources que nous", reconnait le militant.
Des preuves accablantes
Pour Rouslan, les éléments prouvant l'ingérence de l'armée russe chez son voisin sont accablants. Le mois dernier, il s'est rendu à ses frais dans plusieurs villes de Russie afin d'enquêter sur les mystérieuses funérailles de trois soldats des forces spéciales qu'il soupçonne d'avoir été tués en Ukraine. Pour lui, l'armement moderne des rebelles, leurs soudaines victoires sur le champ de bataille l'été dernier et en février ainsi que les confessions de soldats russes présumés capturés dans le Donbass sont autant de preuves des mensonges du Kremlin.
Seul 20% de la population estime que des soldats russes sont déployés en Ukraine
Mais les militants comme Rouslan ont beau diffuser leurs preuves sur Internet, la plupart des Russes restent sourds à leurs arguments. Dans un récent sondage publié par le centre indépendant Levada, seul 20% de la population estime que des soldats russes sont déployés en Ukraine. Près de trois-quarts de la population reconnaissent que des Russes combattent dans les rangs des séparatistes ukrainiens, mais les considèrent comme des volontaires, qui combattent par conviction et non pas pour de l'argent ou sous injonction militaire.
"La propagande est si efficace et si massive que la censure éradique toute autre source d'information"
Vladimir Poutine, qui a reconnu que ses troupes étaient intervenues dans l'annexion de la Crimée en mars 2014 après l'avoir dans un premier temps nié, explique pour sa part que des milliers de soldats russes ne pourraient tout simplement pas combattre dans l'Est de l'Ukraine au nez et à la barbe du monde entier. "La propagande est si efficace et si massive que la censure éradique toute autre source d'information", estime Lev Goudkov, le directeur du centre Levada.
Un nouveau décret présidentiel classe comme secret d'État les décès de militaires russes survenus lors d'"opérations spéciales" en temps de paix
Déjà confrontés à une difficile bataille pour faire entendre leur voix, les militants doivent désormais faire avec un nouveau décret présidentiel signé en mai qui classe comme secret d'État les décès de militaires russes survenus lors d'"opérations spéciales" en temps de paix. Si le Kremlin se défend de tout lien entre ce décret et les événements en Ukraine, les militants craignent qu'il ne serve à pénaliser toute personne qui révélerait des informations sur la mort de soldats russes en Ukraine. "Les autorités considèrent toute information alternative comme une menace pour le régime, c'est pour cela qu'ils réagissent si violemment", affirme la militante de l'opposition Olga Chorina.
En mai, elle a participé à la publication d'un rapport basé sur le travail d'enquête réalisé par l'opposant Boris Nemstov avant son assassinat. Ce rapport, qui prouve selon ses auteurs la mort de nombreux soldats russes en Ukraine, peut désormais tomber sous le coup du décret présidentiel. "Le décret n'a pas encore été mis en application, mais il peut l'être à tout moment. Oui, la situation est devenue plus dangereuse pour nous", regrette-t-elle.
Du vécu:
En Ukraine, sur la route de Pisky, les snipers tirent à vue
Konstantin, combattant du bataillon de Dnipro-1: «Sans nous, le drapeau russe flotterait en Ukraine, car l’armée n’est pas en mesure de défendre seule le pays.» (Boris Mabillard)
Des groupes paramilitaires font la guerre aux côtés de l’armée régulière. Plusieurs d’entre eux critiquent le gouvernement de Kiev, mais le Ministère de l’intérieur ukrainien a néanmoins choisi d’intégrer ces miliciens de tout bord, ayant pour seul point commun, le nationalisme.
Une usine désaffectée et reconvertie en caserne sert de quartier général au bataillon Dnipro-1, à Krasnoarmiisk. En continu, les combattants reviennent des combats, s’arrêtent au QG puis y retournent. Konstantin est l’un d’eux, il décharge son barda. Son chef, «Alpiniste», un nom de guerre, lui donne l’accolade et quelques ordres. Les hommes d’Alpiniste se battent à Pisky, un village distant de 30 km devenu depuis la chute de l’aéroport de Donetsk le point le plus chaud d’une ligne de front qui n’a pas connu de trêve malgré les accords de Minsk II. Ils ne font pas partie de l’armée régulière, mais de la Garde nationale, une sorte de police qui dépend du Ministère de l’intérieur.
Depuis le début du mois de juin, les échanges de tirs se sont accrus. Pisky fonctionne comme le baromètre de cette guerre; il est au plus bas, ce qui fait craindre une reprise massive des hostilités ailleurs sur la ligne de démarcation.
Dans le local principal la transpiration se mêle aux relents de tabac et d’alcool. Alpiniste s’énerve derrière un écran, son porte-flingue, nonchalamment ajusté sur un t-shirt imprimé d’un motif de camouflage gris-vert, baille à chaque mouvement de torse. Il houspille Konstantin qui doit amener du matériel aux avant-postes. Le manque de sommeil, les excès d’alcool, d’humeur et les heures tuées devant l’écran à jouer se lisent sur son visage.
Avant de prendre la tête du bataillon Dnipro-1, Alpiniste enseignait le sport à Donetsk et consacrait une partie de son temps libre à la grimpe, une passion qui l’a d’abord mené dans le Caucase, puis dans les Alpes sur les pentes du Mont-Blanc. Mais la crise du Donbass a fait de lui un combattant. Acquis à la cause des révolutionnaires de Maïdan, il rejoint la nouvelle Garde nationale au moment où les pro-russes prennent les armes et font sécession.
Dans Dnipro-1, ils sont nombreux à partager des motivations similaires: l’amour de l’Ukraine et la rancœur contre ceux qui voudraient dépecer le pays, en premier lieu Vladimir Poutine et les Ukrainiens pro-russes qu’ils considèrent comme des traîtres. Après la chute de Viktor Ianoukovitch, les groupes d’autodéfense refusent de désarmer. Le Ministère de l’intérieur choisit alors d’intégrer ces miliciens de tout bord, ayant pour seul point commun, le nationalisme. Une gageure, car ces hommes ont peu à voir avec des policiers ou des militaires professionnels. En plus, certains des groupes refusent l’autorité de Kiev quand d’autres affichent une idéologie mêlant ultranationalisme et néonazisme, comme Pravy Sektor ou Azov.
«Le gouvernement peut nous critiquer, mais il a besoin de Dnipro-1, et de Pravy Sektor pour faire le boulot. Sans nous, le drapeau russe flotterait en Ukraine, car l’armée n’est pas en mesure de défendre seule le pays», explique Konstantin en chargeant des sacs à l’arrière d’un pick-up. Pour le colonel Valentyn Fedichev, de l’état-major de l’armée, l’intégration, difficile au début, avance désormais à grands pas: «Les anciens groupes d’autodéfense ont rejoint la Garde nationale. Quant aux unités de Pravy Sektor, elles sont très disciplinées et prêtent main-forte à l’armée nationale. Même le bataillon Azov à Marioupol dépendra bientôt de la Défense. Tous obéissent à une chaîne de commandement unifiée avec un état-major basé à Kramatorsk.»
La veille, les hommes d’Alpiniste ont riposté à des tirs. «C’est tous les jours la même chose, selon un processus bien réglé, comme si en face ils suivaient précisément un manuel de cours d’artillerie. Ils tirent à gauche, puis à droite pour ajuster, enfin sur la cible. Et toujours depuis les mêmes positions.» Pourquoi ne les détruisent-ils pas? «Ils sont dans trois batteries dans Donetsk. On pourrait les anéantir. Kiev nous retient à cause des accords de Minsk ou des civils, mais si on voulait…»
Plus de temps à perdre, Konstantin prend le volant, direction Pisky. Ce qui était l’un des axes principaux pour entrer à Donetsk est devenu un cul-de-sac que seuls les véhicules militaires empruntent, à tombeau ouvert. L’entrée de la zone rouge est signalée par une chicane où une demi-douzaine de cerbères en treillis monte la garde. «A partir de là, les bombes peuvent tomber n’importe où», précise Konstantin, une main sur le volant l’autre sur la gâchette de son fusil-mitrailleur. Il sort le canon de son arme par la fenêtre ouverte. Le compteur monte à 140 km/h. «Nous sommes à découvert, mais à partir de 120 à l’heure, les snipers ennemis ont du mal à nous viser», précise Konstantin sans dessiller. Il a essuyé des tirs à deux reprises sur ce tronçon au milieu des champs.
Le dernier village avant Pisky est quasiment abandonné, mais quelques habitants résistent, dont la propriétaire d’une petite épicerie en bord de route. «Allez-vous en, je n’ai rien à dire. C’est chez moi et je ne partirai pas, hurle-t-elle avant d’éclater en pleurs. Je suis seule avec mes enfants, j’ai nulle part où aller.» Un homme rasé en treillis la soutient: «Nous lui achetons de l’eau et des biscuits pour faire marcher sa boutique.» A partir de là, les dernières maisons du village sont à moitié écroulées.
Pisky est en vue. Sous un pont inachevé, criblé d’impacts de balles et d’obus, les combattants ukrainiens ont aménagé un abri, position avancée avant les tranchées du front. Une cantine improvisée et les toilettes s’y trouvent ainsi que des munitions et des blindés légers. Konstantin se fait aider par deux malabars pour décharger son hayon. Ils sont de Pravy Sektor, explique le premier, gêné: «Ce n’est pas officiel, mais sur le front, on se mélange.» Son coreligionnaire renchérit: «Nous sommes tous unis contre Poutine.» Un troisième, membre du bataillon Dniepropetrovsk 20 de l’armée régulière, ajoute: «Si l’Europe nous aidait, on pourrait écraser les séparatistes. Mais même ce fameux matériel non létal, on ne l’a jamais vu. Kiev se fait rouler dans la farine.» Il fulmine menaçant: «On en a marre de ce gouvernement, des faibles qui ne veulent pas mener une guerre.»
Konstantin doit lever le camp pour un nouveau transport. Retour à la base arrière de Krasnoarmiisk. «J’étais garagiste avant de m’engager. Mon armement, c’est moi qui l’ai acheté. Comme la plupart des combattants.» Il marque une longue respiration: «Le plus dur c’est que mon beau-frère se bat en face.»
Ukraine: "risque d'une reprise des combats "
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a estimé aujourd'hui qu'il y avait "un risque d'une reprise des combats intenses" dans l'est de l'Ukraine où le cessez-le-feu est régulièrement violé.
"Les meilleures chances pour la paix résident dans une mise en oeuvre complète l'accord de Minsk", qui a permis l'instauration d'un cessez-le-feu en février, a martelé le patron de l'Alliance.
"J'exhorte toutes les parties à le faire, et la Russie a une responsabilité particulière à cet égard", a poursuivi M. Stoltenberg.
En dépit de cette trêve instaurée le 15 février, après la signature des accords de paix de Minsk 2, l'est de l'Ukraine a connu une flambée de violences début juin, lorsque les séparatistes ont déclenché une offensive sur Mariinka, une localité restée sous contrôle des forces gouvernementales prooccidentales, à une vingtaine de kilomètres de Donetsk.
Leur intensité a diminué par la suite mais des affrontements meurtriers ont encore lieu régulièrement. Un diplomate à Bruxelles a d'ailleurs estimé cette semaine que le niveau de violations du cessez-le-feu constaté ces derniers jours était presqu'aussi élevé qu'avant la signature de l'accord de Minsk en février.
Les ministres de la Défense musclent l'appareil militaire allié
Les ministres de la Défense des 28 pays de l'Otan ont entériné mercredi à Bruxelles une série de mesures visant à renforcer la défense collective des alliés, en premier lieu celle des voisins de la Russie toujours inquiets face à l'expansionnisme de Moscou dans un contexte qui rappelle de plus en plus la période de la Guerre froide. Mais sans oublier le flanc sud de l'Alliance, exposé à une instabilité croissante.
Jens Stoltenberg © Reuters
Ils ont ainsi décidé de plus que doubler, en les portant à 30.000, voire 40.000 hommes, les effectifs de la force de réaction rapide alliée, la "NATO Response Force" (NRF) qui en compte actuellement 13.000 environ.
"Nous avons décidé d'encore renforcer les effectifs et les capacités de la NRF, y compris dans ses composantes aérienne, navale et de forces spéciales, a annoncé le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, devant la presse. L'élément le plus réactif, capable de se déployer en 48 heures vers une zone du territoire de l'Alliance menacée, sera la nouvelle VJTF (pour "Very High Readiness Joint Task Force"), aussi appelée "spearhead force" ("fer de lance") de la taille d'une brigade - soit quelque 5.000 hommes.
Les ministres de la Défense alliés, réunis pour deux jours à Bruxelles, ont décidé mercredi d'approuver la nouvelle structure de la NRF, qui étoffe considérablement ses effectifs et renforce cette force essentiellement terrestre avec des composantes aérienne et maritime plus étoffées, ainsi que davantage de forces spéciales. Ils ont aussi accepté d'accélérer le processus de prise de décision politico-militaire, en donnant davantage d'autorité au commandant suprême des forces alliées en Europe - actuellement le général américain Philip Breedlove - pour mettre des troupes en alerte et les préparer à un déploiement dans l'attente d'une décision politique.
Les ministres ont enfin finalisé la composition de six nouveaux petits états-majors à créer dans six pays d'Europe de l'est (Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne et Roumanie) pour préparer l'arrivée d'éventuels renforts en cas de crise. Ces "NATO Forces Integration Units" (NFIU) accueilleront chacun une quarantaine de militaires, dont une moitié de personnels des pays hôtes.
M. Stoltenberg a répété que ces mesures visent pour l'Alliance à répondre de "manière défensive et responsable" au comportement de la Russie, dont il a dénoncé les "actes agressifs" en Europe, dans une référence à l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée en mars 2014 et au soutien apporté - mais démenti par Moscou - aux séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine.
Le secrétaire général a toutefois assuré que l'Otan ne recherchait pas la confrontation avec Moscou et ne souhaitait pas de nouvelle "course aux armements". Il a salué l'annonce faite par le secrétaire américain d'un "pré-positionnement" d'environ 250 pièces d'armement lourd, dont des chars et autres blindés, en Europe de l'est de l'Alliance pour participer à des exercices. Les Etats-Unis se sont aussi engagés à fournir des avions de transport et de ravitaillement en vol, ainsi que des forces spéciales à la VJTF.
"Nous voulons conserver nos nations en sécurité. Et confrontés à de nombreux défis venant de nombreuses directions, nous devons nous préparer", a-t-il lancé. Du côté belge, le ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, a offert mercredi d'affecter un "battle group" (groupement tactique) de près d'un millier d'hommes, bâti autour du 2ème bataillon commando de Flawinne - à la VJTF. Avec d'autres éléments - soutien logistique, avions de combat F-16, hélicoptères Agusta et navires de guerre -, cela représente quelque 1.500 hommes et femmes, a expliqué le ministre. Tout en précisant que cette offre devait encore être approuvée par le Conseil de ministres.
Et la France??
Pour répondre aux exigences de l'UE (et de la Russie):
Kiev promet d'assouplir les restrictions en matière de déplacements dans l'est de l'Ukraine
KIEV, 24 juin (Xinhua) -- L'Ukraine assouplira le régime spécial des déplacements entre les zones des régions orientales contrôlées par le gouvernement et les rebelles indépendantistes en mettant en place des permis électroniques, a affirmé mercredi un haut responsable.
"A partir du 7 juillet, un système de permis de circuler électronique sera mis en place aux postes de contrôle de la zone de conflit", a indiqué le chef du Conseil de sécurité nationale et de défense Oleksandr Tourtchynov.
Le nouveau système permettra aux personnes franchissant la ligne séparant les parties au conflit d'obtenir un permis de circuler sur Internet au lieu de déposer une demande de permis papier aux postes de contrôle, a expliqué M. Tourtchynov.
La mise en place des nouvelles règles fera gagner beaucoup de temps aux personnes actuellement obligées d'attendre pendant plusieurs heures pour obtenir le permis, a ajouté M. Tourtchynov.
Kiev a mis en place le système du permis de circuler pour les résidents de l'est de l'Ukraine à la mi-janvier, invoquant des raisons de sécurité.
Le mois dernier, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a critiqué le système, déclarant qu'il est à l'origine de difficultés pour les résidents qui souhaitent se déplacer et obtenir une assistance vitale, notamment une aide humanitaire et des médicaments.
A propos de l'UE:
L'Europe encerclée par les menaces
La crise grecque n'est pas la seule que les Européens ont à gérer.
L'Europe s'extirpe enfin, non sans mal, de la crise économique la plus sévère qu'elle ait eu à vivre depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle pourrait aspirer à une période d'accalmie, renouer, pourquoi pas, avec la prospérité et consacrer enfin un peu de son énergie à réfléchir à sa place et à son rôle dans le monde. Elle n'en aura pas le loisir. Les graves dangers qui la menacent au Sud, au Nord et à l'Est l'obligent à passer sans transition aux travaux pratiques et le sommet européen convoqué jeudi soir devra donner pour chacun un début de réponse rationnelle et commune. Sauf à faire perdre un peu plus de crédit à l'Union européenne.
La crise la plus aiguë est celle qui ravage la Grèce. La zone euro peut-elle se permettre de perdre l'un de ses membres, le plus endetté et le plus difficile à réformer ? A terme, l'union monétaire s'en porterait probablement mieux. Dans l'immédiat, le chaos qui en résulterait en Grèce renverrait à ses anciens partenaires l'image de leur responsabilité et de leur manque de solidarité. Après tout, la déconfiture de la Grèce, si elle est d'abord le fait des Grecs eux-mêmes est aussi l'affaire de tous les Européens. La gestion de la crise ne peut pas être exclusivement financière. La faillite et la sortie d'un pays membre de l'euro seraient difficile à justifier et risqueraient de compromettre le projet européen lui-même, au moment où les populistes de tout bord rendent la monnaie unique responsable de tous les maux.
Le référendum à venir au Royaume-Uni sur le maintien ou non de l'île dans l'Union européenne exerce une force centrifuge tout aussi puissante sur le projet européen. Le Premier ministre, David Cameron, a le mérite de savoir ce qu'il veut : une Europe à la carte, sans contributions budgétaires ni transferts financiers, et un vaste marché unique sans entrave. Les dirigeants européens, eux, sont divisés : faut-il céder à l'une ou l'autre de ces revendications et payer au prix fort de la dilution le maintien du Royaume-Uni dans l'Union ? Ou doivent-ils refuser de transiger pour mieux construire « une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens », inscrite dans le traité de Rome ?
La question de la finalité de l'Union européenne se pose avec urgence sur un troisième front : celui de la crise migratoire. Que faire des dizaines de milliers de candidats à l'asile qui arrivent en masse sur les côtes de la Méditerranée ? Laisser les pays d'accueil gérer seuls cet afflux croissant au risque qu'ils soient rapidement débordés comme aujourd'hui la Grèce et l'Italie ? Ou bâtir une véritable politique commune de l'asile. L'Europe tâtonne et échafaude péniblement sa réponse. On voit bien au refus catégorique des gouvernements à accepter des « quotas » de réfugiés que ce n'est pas l'empathie et la solidarité qui prévalent entre Etats membres mais la suspicion et la défiance mutuelles. La poussée des partis d'extrême droite presque partout en Europe joue là encore comme un frein puissant à la recherche de solutions rationnelles.
Un ultime foyer de crise couve à l'Est. L'annexion de la Crimée par la Russie et l'instabilité permanente que Vladimir Poutine entretient en Ukraine font ressortir la faiblesse du poids politique et militaire de l'Union européenne face à un voisin puissant et mal intentionné.
Un comparatif Grèce - Russie:
GRÈCE
MIS À JOUR 06/15
POPULATION
10,993 millions
CROISSANCE
+ 0,4 %
DÉFICIT PUBL.
-3,5 %
CHÔMAGE
25,4 %
INFLATION
-1,4 %
PIB PAR HAB.
21 653 $
Population : FMI, 2014 - Croissance : Eurostat, 2015 - Déficit publ. : Eurostat - Commission européenne, 2014 - Chômage : Eurostat, 2015 - Inflation : Eurostat, 2015 - PIB par hab. : FMI, 2014
RUSSIE
MIS À JOUR 06/15
POPULATION
143,700 millions
CROISSANCE
+ 0,1 %
DÉFICIT PUBL.
+ 0,4 %
CHÔMAGE
5,6 %
INFLATION
+ 15,8 %
PIB PAR HAB.
12 926 $
Population : FMI, 2014 - Croissance : OCDE, 2014 - Déficit publ. : OCDE, 2014 - Chômage : FMI, 2014 - Inflation : OCDE, 2015 - PIB par hab. : FMI, 2014
Le Premier ministre japonais demande à Poutine d'agir pour la paix en Ukraine
L'UE a décidé de prolonger jusqu'en janvier 2016 les sanctions économiques contre la Russie
Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a appelé mercredi Vladimir Poutine à oeuvrer concrètement pour la paix en Ukraine, selon un communiqué du ministère nippon des Affaires étrangères.
Lors d'une conversation téléphonique de 30 minutes dans la soirée, M. Abe a demandé au président russe de "jouer un rôle constructif pour aboutir à des solutions pacifiques et diplomatiques" à la crise ukrainienne.
Le Premier ministre japonais a aussi souhaité que M. Poutine veille à "l'application pleine et entière" de l'accord de cessez-le-feu conclu en février.
Cette requête intervient alors que l'Union européenne a décidé mardi de prolonger jusqu'en janvier 2016 les sanctions économiques contre la Russie.
L'accord de cessez-le-feu de Minsk, signé en février, prévoit des mesures progressives jusqu'à la fin de l'année pour mettre fin au conflit entre des séparatistes prorusses et Kiev, guerre qui a fait plus de 6.400 morts en plus d'un an.
Si la trêve est globalement respectée, cet accord n'a pas empêché des combats sporadiques meurtriers et une nouvelle flambée de violences début juin.
Par ailleurs, M. Poutine pourrait effectuer une visite au Japon cette année, notamment dans le but de discuter avec M. Abe du contentieux qui oppose de longue date l'Archipel à la Russie sur la souveraineté des îles Kouriles du Sud (appelées Territoires du Nord par le Japon).
Moscou et Tokyo se disputent quatre îles annexées par les Soviétiques à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce différend empêche depuis lors la signature d'un traité de paix entre les deux pays.
Rouslan, 28 ans, passe sont temps à récolter des preuves pour convaincre les Russes que Poutine leur ment
Certains opposants à Vladimir Poutine passent leurs journées à réunir des informations prouvant la présence de militaires russes en Ukraine pour ensuite les publier sur internet et ainsi convaincre leur concitoyens que le Kremlin mène une guerre qui ne dit pas son nom dans l'Est séparatiste ukrainien.
Seul dans son appartement moscovite, Rouslan Leviyev parcourt le contenu de son ordinateur: photos de tombes fraîchement creusées, messages sur les réseaux sociaux, interviews de familles de militaires. Autant d'éléments qui prouvent selon lui la présence de soldats russes en Ukraine.
"Il est crucial que cette guerre s'arrête car plus elle dure, plus son impact sera négatif"
Ce Russe de 28 ans est l'un des quelques militants de l'opposition en Russie qui se consacrent à réunir des informations éparpillées sur Internet dans le but de convaincre leurs concitoyens que le Kremlin mène une guerre qui ne dit pas son nom dans l'Est séparatiste ukrainien. "Notre travail est important car les retombées de cette guerre vont encore affecter le peuple russe pour longtemps", explique à l'AFP ce monteur vidéo indépendant. "Elle va toucher non seulement notre génération, mais aussi celle de nos enfants et de nos petits-enfants. Il est crucial que cette guerre s'arrête car plus elle dure, plus son impact sera négatif", juge-t-il.
Entouré d'une équipe de limiers qu'il a recrutés sur les réseaux sociaux pour parcourir chaque jour le web à la recherche de preuves
Pour l'aider dans son travail d'enquête, Rouslan peut compter sur une équipe de cinq personnes. Des limiers qu'il a recrutés sur les réseaux sociaux pour parcourir chaque jour le web à la recherche de preuves, qu'il diffuse ensuite sur Twitter ou dans des rapports qu'il rédige et met en ligne.
Les médias publics russes s'en tiennent fermement à la ligne défendue par le Kremlin
Moscou a toujours catégoriquement démenti la présence de ses troupes régulières en Ukraine. Malgré la multiplication des preuves dans les médias, la Russie ne concède que la présence de "volontaires" russes partis combattre de leur propre initiative. Les médias publics russes, et notamment les chaînes de télévisions, s'en tiennent, elles, fermement à la ligne défendue par le Kremlin: une guerre civile initiée et alimentée par les Occidentaux est en cours. "Nos adversaires -- ceux qui prétendent que ces troupes n'existent pas -- ont bien plus de pouvoir et de ressources que nous", reconnait le militant.
Des preuves accablantes
Pour Rouslan, les éléments prouvant l'ingérence de l'armée russe chez son voisin sont accablants. Le mois dernier, il s'est rendu à ses frais dans plusieurs villes de Russie afin d'enquêter sur les mystérieuses funérailles de trois soldats des forces spéciales qu'il soupçonne d'avoir été tués en Ukraine. Pour lui, l'armement moderne des rebelles, leurs soudaines victoires sur le champ de bataille l'été dernier et en février ainsi que les confessions de soldats russes présumés capturés dans le Donbass sont autant de preuves des mensonges du Kremlin.
Seul 20% de la population estime que des soldats russes sont déployés en Ukraine
Mais les militants comme Rouslan ont beau diffuser leurs preuves sur Internet, la plupart des Russes restent sourds à leurs arguments. Dans un récent sondage publié par le centre indépendant Levada, seul 20% de la population estime que des soldats russes sont déployés en Ukraine. Près de trois-quarts de la population reconnaissent que des Russes combattent dans les rangs des séparatistes ukrainiens, mais les considèrent comme des volontaires, qui combattent par conviction et non pas pour de l'argent ou sous injonction militaire.
"La propagande est si efficace et si massive que la censure éradique toute autre source d'information"
Vladimir Poutine, qui a reconnu que ses troupes étaient intervenues dans l'annexion de la Crimée en mars 2014 après l'avoir dans un premier temps nié, explique pour sa part que des milliers de soldats russes ne pourraient tout simplement pas combattre dans l'Est de l'Ukraine au nez et à la barbe du monde entier. "La propagande est si efficace et si massive que la censure éradique toute autre source d'information", estime Lev Goudkov, le directeur du centre Levada.
Un nouveau décret présidentiel classe comme secret d'État les décès de militaires russes survenus lors d'"opérations spéciales" en temps de paix
Déjà confrontés à une difficile bataille pour faire entendre leur voix, les militants doivent désormais faire avec un nouveau décret présidentiel signé en mai qui classe comme secret d'État les décès de militaires russes survenus lors d'"opérations spéciales" en temps de paix. Si le Kremlin se défend de tout lien entre ce décret et les événements en Ukraine, les militants craignent qu'il ne serve à pénaliser toute personne qui révélerait des informations sur la mort de soldats russes en Ukraine. "Les autorités considèrent toute information alternative comme une menace pour le régime, c'est pour cela qu'ils réagissent si violemment", affirme la militante de l'opposition Olga Chorina.
En mai, elle a participé à la publication d'un rapport basé sur le travail d'enquête réalisé par l'opposant Boris Nemstov avant son assassinat. Ce rapport, qui prouve selon ses auteurs la mort de nombreux soldats russes en Ukraine, peut désormais tomber sous le coup du décret présidentiel. "Le décret n'a pas encore été mis en application, mais il peut l'être à tout moment. Oui, la situation est devenue plus dangereuse pour nous", regrette-t-elle.
Du vécu:
En Ukraine, sur la route de Pisky, les snipers tirent à vue
Konstantin, combattant du bataillon de Dnipro-1: «Sans nous, le drapeau russe flotterait en Ukraine, car l’armée n’est pas en mesure de défendre seule le pays.» (Boris Mabillard)
Des groupes paramilitaires font la guerre aux côtés de l’armée régulière. Plusieurs d’entre eux critiquent le gouvernement de Kiev, mais le Ministère de l’intérieur ukrainien a néanmoins choisi d’intégrer ces miliciens de tout bord, ayant pour seul point commun, le nationalisme.
Une usine désaffectée et reconvertie en caserne sert de quartier général au bataillon Dnipro-1, à Krasnoarmiisk. En continu, les combattants reviennent des combats, s’arrêtent au QG puis y retournent. Konstantin est l’un d’eux, il décharge son barda. Son chef, «Alpiniste», un nom de guerre, lui donne l’accolade et quelques ordres. Les hommes d’Alpiniste se battent à Pisky, un village distant de 30 km devenu depuis la chute de l’aéroport de Donetsk le point le plus chaud d’une ligne de front qui n’a pas connu de trêve malgré les accords de Minsk II. Ils ne font pas partie de l’armée régulière, mais de la Garde nationale, une sorte de police qui dépend du Ministère de l’intérieur.
Depuis le début du mois de juin, les échanges de tirs se sont accrus. Pisky fonctionne comme le baromètre de cette guerre; il est au plus bas, ce qui fait craindre une reprise massive des hostilités ailleurs sur la ligne de démarcation.
Dans le local principal la transpiration se mêle aux relents de tabac et d’alcool. Alpiniste s’énerve derrière un écran, son porte-flingue, nonchalamment ajusté sur un t-shirt imprimé d’un motif de camouflage gris-vert, baille à chaque mouvement de torse. Il houspille Konstantin qui doit amener du matériel aux avant-postes. Le manque de sommeil, les excès d’alcool, d’humeur et les heures tuées devant l’écran à jouer se lisent sur son visage.
Avant de prendre la tête du bataillon Dnipro-1, Alpiniste enseignait le sport à Donetsk et consacrait une partie de son temps libre à la grimpe, une passion qui l’a d’abord mené dans le Caucase, puis dans les Alpes sur les pentes du Mont-Blanc. Mais la crise du Donbass a fait de lui un combattant. Acquis à la cause des révolutionnaires de Maïdan, il rejoint la nouvelle Garde nationale au moment où les pro-russes prennent les armes et font sécession.
Dans Dnipro-1, ils sont nombreux à partager des motivations similaires: l’amour de l’Ukraine et la rancœur contre ceux qui voudraient dépecer le pays, en premier lieu Vladimir Poutine et les Ukrainiens pro-russes qu’ils considèrent comme des traîtres. Après la chute de Viktor Ianoukovitch, les groupes d’autodéfense refusent de désarmer. Le Ministère de l’intérieur choisit alors d’intégrer ces miliciens de tout bord, ayant pour seul point commun, le nationalisme. Une gageure, car ces hommes ont peu à voir avec des policiers ou des militaires professionnels. En plus, certains des groupes refusent l’autorité de Kiev quand d’autres affichent une idéologie mêlant ultranationalisme et néonazisme, comme Pravy Sektor ou Azov.
«Le gouvernement peut nous critiquer, mais il a besoin de Dnipro-1, et de Pravy Sektor pour faire le boulot. Sans nous, le drapeau russe flotterait en Ukraine, car l’armée n’est pas en mesure de défendre seule le pays», explique Konstantin en chargeant des sacs à l’arrière d’un pick-up. Pour le colonel Valentyn Fedichev, de l’état-major de l’armée, l’intégration, difficile au début, avance désormais à grands pas: «Les anciens groupes d’autodéfense ont rejoint la Garde nationale. Quant aux unités de Pravy Sektor, elles sont très disciplinées et prêtent main-forte à l’armée nationale. Même le bataillon Azov à Marioupol dépendra bientôt de la Défense. Tous obéissent à une chaîne de commandement unifiée avec un état-major basé à Kramatorsk.»
La veille, les hommes d’Alpiniste ont riposté à des tirs. «C’est tous les jours la même chose, selon un processus bien réglé, comme si en face ils suivaient précisément un manuel de cours d’artillerie. Ils tirent à gauche, puis à droite pour ajuster, enfin sur la cible. Et toujours depuis les mêmes positions.» Pourquoi ne les détruisent-ils pas? «Ils sont dans trois batteries dans Donetsk. On pourrait les anéantir. Kiev nous retient à cause des accords de Minsk ou des civils, mais si on voulait…»
Plus de temps à perdre, Konstantin prend le volant, direction Pisky. Ce qui était l’un des axes principaux pour entrer à Donetsk est devenu un cul-de-sac que seuls les véhicules militaires empruntent, à tombeau ouvert. L’entrée de la zone rouge est signalée par une chicane où une demi-douzaine de cerbères en treillis monte la garde. «A partir de là, les bombes peuvent tomber n’importe où», précise Konstantin, une main sur le volant l’autre sur la gâchette de son fusil-mitrailleur. Il sort le canon de son arme par la fenêtre ouverte. Le compteur monte à 140 km/h. «Nous sommes à découvert, mais à partir de 120 à l’heure, les snipers ennemis ont du mal à nous viser», précise Konstantin sans dessiller. Il a essuyé des tirs à deux reprises sur ce tronçon au milieu des champs.
Le dernier village avant Pisky est quasiment abandonné, mais quelques habitants résistent, dont la propriétaire d’une petite épicerie en bord de route. «Allez-vous en, je n’ai rien à dire. C’est chez moi et je ne partirai pas, hurle-t-elle avant d’éclater en pleurs. Je suis seule avec mes enfants, j’ai nulle part où aller.» Un homme rasé en treillis la soutient: «Nous lui achetons de l’eau et des biscuits pour faire marcher sa boutique.» A partir de là, les dernières maisons du village sont à moitié écroulées.
Pisky est en vue. Sous un pont inachevé, criblé d’impacts de balles et d’obus, les combattants ukrainiens ont aménagé un abri, position avancée avant les tranchées du front. Une cantine improvisée et les toilettes s’y trouvent ainsi que des munitions et des blindés légers. Konstantin se fait aider par deux malabars pour décharger son hayon. Ils sont de Pravy Sektor, explique le premier, gêné: «Ce n’est pas officiel, mais sur le front, on se mélange.» Son coreligionnaire renchérit: «Nous sommes tous unis contre Poutine.» Un troisième, membre du bataillon Dniepropetrovsk 20 de l’armée régulière, ajoute: «Si l’Europe nous aidait, on pourrait écraser les séparatistes. Mais même ce fameux matériel non létal, on ne l’a jamais vu. Kiev se fait rouler dans la farine.» Il fulmine menaçant: «On en a marre de ce gouvernement, des faibles qui ne veulent pas mener une guerre.»
Konstantin doit lever le camp pour un nouveau transport. Retour à la base arrière de Krasnoarmiisk. «J’étais garagiste avant de m’engager. Mon armement, c’est moi qui l’ai acheté. Comme la plupart des combattants.» Il marque une longue respiration: «Le plus dur c’est que mon beau-frère se bat en face.»
Ukraine: "risque d'une reprise des combats "
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a estimé aujourd'hui qu'il y avait "un risque d'une reprise des combats intenses" dans l'est de l'Ukraine où le cessez-le-feu est régulièrement violé.
"Les meilleures chances pour la paix résident dans une mise en oeuvre complète l'accord de Minsk", qui a permis l'instauration d'un cessez-le-feu en février, a martelé le patron de l'Alliance.
"J'exhorte toutes les parties à le faire, et la Russie a une responsabilité particulière à cet égard", a poursuivi M. Stoltenberg.
En dépit de cette trêve instaurée le 15 février, après la signature des accords de paix de Minsk 2, l'est de l'Ukraine a connu une flambée de violences début juin, lorsque les séparatistes ont déclenché une offensive sur Mariinka, une localité restée sous contrôle des forces gouvernementales prooccidentales, à une vingtaine de kilomètres de Donetsk.
Leur intensité a diminué par la suite mais des affrontements meurtriers ont encore lieu régulièrement. Un diplomate à Bruxelles a d'ailleurs estimé cette semaine que le niveau de violations du cessez-le-feu constaté ces derniers jours était presqu'aussi élevé qu'avant la signature de l'accord de Minsk en février.
Les ministres de la Défense musclent l'appareil militaire allié
Les ministres de la Défense des 28 pays de l'Otan ont entériné mercredi à Bruxelles une série de mesures visant à renforcer la défense collective des alliés, en premier lieu celle des voisins de la Russie toujours inquiets face à l'expansionnisme de Moscou dans un contexte qui rappelle de plus en plus la période de la Guerre froide. Mais sans oublier le flanc sud de l'Alliance, exposé à une instabilité croissante.
Jens Stoltenberg © Reuters
Ils ont ainsi décidé de plus que doubler, en les portant à 30.000, voire 40.000 hommes, les effectifs de la force de réaction rapide alliée, la "NATO Response Force" (NRF) qui en compte actuellement 13.000 environ.
"Nous avons décidé d'encore renforcer les effectifs et les capacités de la NRF, y compris dans ses composantes aérienne, navale et de forces spéciales, a annoncé le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, devant la presse. L'élément le plus réactif, capable de se déployer en 48 heures vers une zone du territoire de l'Alliance menacée, sera la nouvelle VJTF (pour "Very High Readiness Joint Task Force"), aussi appelée "spearhead force" ("fer de lance") de la taille d'une brigade - soit quelque 5.000 hommes.
Les ministres de la Défense alliés, réunis pour deux jours à Bruxelles, ont décidé mercredi d'approuver la nouvelle structure de la NRF, qui étoffe considérablement ses effectifs et renforce cette force essentiellement terrestre avec des composantes aérienne et maritime plus étoffées, ainsi que davantage de forces spéciales. Ils ont aussi accepté d'accélérer le processus de prise de décision politico-militaire, en donnant davantage d'autorité au commandant suprême des forces alliées en Europe - actuellement le général américain Philip Breedlove - pour mettre des troupes en alerte et les préparer à un déploiement dans l'attente d'une décision politique.
Les ministres ont enfin finalisé la composition de six nouveaux petits états-majors à créer dans six pays d'Europe de l'est (Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne et Roumanie) pour préparer l'arrivée d'éventuels renforts en cas de crise. Ces "NATO Forces Integration Units" (NFIU) accueilleront chacun une quarantaine de militaires, dont une moitié de personnels des pays hôtes.
M. Stoltenberg a répété que ces mesures visent pour l'Alliance à répondre de "manière défensive et responsable" au comportement de la Russie, dont il a dénoncé les "actes agressifs" en Europe, dans une référence à l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée en mars 2014 et au soutien apporté - mais démenti par Moscou - aux séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine.
Le secrétaire général a toutefois assuré que l'Otan ne recherchait pas la confrontation avec Moscou et ne souhaitait pas de nouvelle "course aux armements". Il a salué l'annonce faite par le secrétaire américain d'un "pré-positionnement" d'environ 250 pièces d'armement lourd, dont des chars et autres blindés, en Europe de l'est de l'Alliance pour participer à des exercices. Les Etats-Unis se sont aussi engagés à fournir des avions de transport et de ravitaillement en vol, ainsi que des forces spéciales à la VJTF.
"Nous voulons conserver nos nations en sécurité. Et confrontés à de nombreux défis venant de nombreuses directions, nous devons nous préparer", a-t-il lancé. Du côté belge, le ministre belge de la Défense, Steven Vandeput, a offert mercredi d'affecter un "battle group" (groupement tactique) de près d'un millier d'hommes, bâti autour du 2ème bataillon commando de Flawinne - à la VJTF. Avec d'autres éléments - soutien logistique, avions de combat F-16, hélicoptères Agusta et navires de guerre -, cela représente quelque 1.500 hommes et femmes, a expliqué le ministre. Tout en précisant que cette offre devait encore être approuvée par le Conseil de ministres.
Et la France??
Pour répondre aux exigences de l'UE (et de la Russie):
Kiev promet d'assouplir les restrictions en matière de déplacements dans l'est de l'Ukraine
KIEV, 24 juin (Xinhua) -- L'Ukraine assouplira le régime spécial des déplacements entre les zones des régions orientales contrôlées par le gouvernement et les rebelles indépendantistes en mettant en place des permis électroniques, a affirmé mercredi un haut responsable.
"A partir du 7 juillet, un système de permis de circuler électronique sera mis en place aux postes de contrôle de la zone de conflit", a indiqué le chef du Conseil de sécurité nationale et de défense Oleksandr Tourtchynov.
Le nouveau système permettra aux personnes franchissant la ligne séparant les parties au conflit d'obtenir un permis de circuler sur Internet au lieu de déposer une demande de permis papier aux postes de contrôle, a expliqué M. Tourtchynov.
La mise en place des nouvelles règles fera gagner beaucoup de temps aux personnes actuellement obligées d'attendre pendant plusieurs heures pour obtenir le permis, a ajouté M. Tourtchynov.
Kiev a mis en place le système du permis de circuler pour les résidents de l'est de l'Ukraine à la mi-janvier, invoquant des raisons de sécurité.
Le mois dernier, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a critiqué le système, déclarant qu'il est à l'origine de difficultés pour les résidents qui souhaitent se déplacer et obtenir une assistance vitale, notamment une aide humanitaire et des médicaments.
A propos de l'UE:
L'Europe encerclée par les menaces
La crise grecque n'est pas la seule que les Européens ont à gérer.
L'Europe s'extirpe enfin, non sans mal, de la crise économique la plus sévère qu'elle ait eu à vivre depuis la Seconde Guerre mondiale. Elle pourrait aspirer à une période d'accalmie, renouer, pourquoi pas, avec la prospérité et consacrer enfin un peu de son énergie à réfléchir à sa place et à son rôle dans le monde. Elle n'en aura pas le loisir. Les graves dangers qui la menacent au Sud, au Nord et à l'Est l'obligent à passer sans transition aux travaux pratiques et le sommet européen convoqué jeudi soir devra donner pour chacun un début de réponse rationnelle et commune. Sauf à faire perdre un peu plus de crédit à l'Union européenne.
La crise la plus aiguë est celle qui ravage la Grèce. La zone euro peut-elle se permettre de perdre l'un de ses membres, le plus endetté et le plus difficile à réformer ? A terme, l'union monétaire s'en porterait probablement mieux. Dans l'immédiat, le chaos qui en résulterait en Grèce renverrait à ses anciens partenaires l'image de leur responsabilité et de leur manque de solidarité. Après tout, la déconfiture de la Grèce, si elle est d'abord le fait des Grecs eux-mêmes est aussi l'affaire de tous les Européens. La gestion de la crise ne peut pas être exclusivement financière. La faillite et la sortie d'un pays membre de l'euro seraient difficile à justifier et risqueraient de compromettre le projet européen lui-même, au moment où les populistes de tout bord rendent la monnaie unique responsable de tous les maux.
Le référendum à venir au Royaume-Uni sur le maintien ou non de l'île dans l'Union européenne exerce une force centrifuge tout aussi puissante sur le projet européen. Le Premier ministre, David Cameron, a le mérite de savoir ce qu'il veut : une Europe à la carte, sans contributions budgétaires ni transferts financiers, et un vaste marché unique sans entrave. Les dirigeants européens, eux, sont divisés : faut-il céder à l'une ou l'autre de ces revendications et payer au prix fort de la dilution le maintien du Royaume-Uni dans l'Union ? Ou doivent-ils refuser de transiger pour mieux construire « une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens », inscrite dans le traité de Rome ?
La question de la finalité de l'Union européenne se pose avec urgence sur un troisième front : celui de la crise migratoire. Que faire des dizaines de milliers de candidats à l'asile qui arrivent en masse sur les côtes de la Méditerranée ? Laisser les pays d'accueil gérer seuls cet afflux croissant au risque qu'ils soient rapidement débordés comme aujourd'hui la Grèce et l'Italie ? Ou bâtir une véritable politique commune de l'asile. L'Europe tâtonne et échafaude péniblement sa réponse. On voit bien au refus catégorique des gouvernements à accepter des « quotas » de réfugiés que ce n'est pas l'empathie et la solidarité qui prévalent entre Etats membres mais la suspicion et la défiance mutuelles. La poussée des partis d'extrême droite presque partout en Europe joue là encore comme un frein puissant à la recherche de solutions rationnelles.
Un ultime foyer de crise couve à l'Est. L'annexion de la Crimée par la Russie et l'instabilité permanente que Vladimir Poutine entretient en Ukraine font ressortir la faiblesse du poids politique et militaire de l'Union européenne face à un voisin puissant et mal intentionné.
Un comparatif Grèce - Russie:
GRÈCE
MIS À JOUR 06/15
POPULATION
10,993 millions
CROISSANCE
+ 0,4 %
DÉFICIT PUBL.
-3,5 %
CHÔMAGE
25,4 %
INFLATION
-1,4 %
PIB PAR HAB.
21 653 $
Population : FMI, 2014 - Croissance : Eurostat, 2015 - Déficit publ. : Eurostat - Commission européenne, 2014 - Chômage : Eurostat, 2015 - Inflation : Eurostat, 2015 - PIB par hab. : FMI, 2014
RUSSIE
MIS À JOUR 06/15
POPULATION
143,700 millions
CROISSANCE
+ 0,1 %
DÉFICIT PUBL.
+ 0,4 %
CHÔMAGE
5,6 %
INFLATION
+ 15,8 %
PIB PAR HAB.
12 926 $
Population : FMI, 2014 - Croissance : OCDE, 2014 - Déficit publ. : OCDE, 2014 - Chômage : FMI, 2014 - Inflation : OCDE, 2015 - PIB par hab. : FMI, 2014
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Localisation : Leuven, België
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Le vent tourne?
Poutine a appelé Obama jeudi pour parler Ukraine, Moyen-Orient
Poutinelors d'une rencontre avec Merkel. - BENOIT DOPPAGNE - BELGA
Le président russe Vladimir Poutine a téléphoné jeudi à son homologue américain Barack Obama pour discuter des développements au Moyen-Orient, notamment liés au groupe djihadiste Etat islamique, et de la situation en Ukraine, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.
Les deux chefs d'Etat ont également discuté de la "situation de plus en plus dangereuse en Syrie", et souligné l'importance de maintenir "l'unité" des puissances internationales dans les tractations avec l'Iran destinées à éviter qu'il ne se dote de l'arme nucléaire.
L'Iran et le groupe "5+1" (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) entrent cette fin de semaine à Vienne, sans garantie de succès, dans la dernière ligne droite d'un marathon de négociations pour solder le très épineux dossier nucléaire iranien avant la date butoir du 30 juin.
Par ailleurs, selon la Maison Blanche, les deux hommes ont évoqué "la nécessité" de contrecarrer le groupe ultra-radical Etat islamique, qui contrôle des pans entiers de territoires en Irak et en Syrie.
De son côté, Barack Obama a de nouveau insisté sur le fait que Moscou se devait de "respecter ses engagements" dans le cadre des accords de Minsk pour régler le conflit en Ukraine.
Il s'agit en particulier pour la Russie "de retirer la totalité des troupes et des équipements russes déployés sur le territoire ukrainien", a relevé l'exécutif américain.
Moscou nie être impliqué dans ce conflit entre Kiev et des séparatistes pro-russes, qui a fait plus de 6400 morts depuis avril 2014.
En dépit de cette trêve instaurée le 15 février, après la signature des accords de paix de Minsk 2, l'est de l'Ukraine a connu une flambée de violences début juin. Leur intensité a diminué par la suite mais des affrontements meurtriers ont encore lieu régulièrement.
NATO Defence Ministers express strong support for Ukraine
Allied Defence Ministers reaffirmed their unwavering support for Ukraine in a meeting of the NATO-Ukraine Commission on Thursday (25 June 2015). In their talks with Defence Minister Stepan Poltorak, the ministers discussed the security situation in Ukraine, and reviewed NATO’s assistance. Secretary General Jens Stoltenberg underlined that Ukraine continues to be “faced with heavily-armed separatists, supported, trained and equipped by Russia,” and is also undertaking reforms despite a serious economic crisis. “Ukraine is making progress against all these challenges, and this is remarkable,” he said.
Ministers praised Ukraine’s commitment to extensive reforms in its defence and security sectors. While the Secretary General said that this would take “patience and determination”, he stressed that the Alliance will continue to support Ukraine in both political and practical ways, including through five NATO trust funds.
Mr. Stoltenberg welcomed “real progress” on the trust funds, saying “in recent days, we have launched projects on secure communications and regional airspace security.” He added that the Alliance has “agreed in principle to create a new trust fund” on demining and countering improvised explosive devices. “This is vital for saving lives,” he said. The Secretary General further noted that NATO is cooperating with Ukraine on civil emergency planning and disaster management, and will conduct a joint exercise in this area later this autumn.
The Secretary General reiterated that all Allies “stand firm in our support for Ukraine’s sovereignty and territorial integrity”, and continue to call on Russia to stop destabilising the country. “The people of Ukraine deserve our support, and we are committed to our partnership with Ukraine,” he said.
Ministerial Meeting
Topics
Poutine a appelé Obama jeudi pour parler Ukraine, Moyen-Orient
Poutinelors d'une rencontre avec Merkel. - BENOIT DOPPAGNE - BELGA
Le président russe Vladimir Poutine a téléphoné jeudi à son homologue américain Barack Obama pour discuter des développements au Moyen-Orient, notamment liés au groupe djihadiste Etat islamique, et de la situation en Ukraine, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.
Les deux chefs d'Etat ont également discuté de la "situation de plus en plus dangereuse en Syrie", et souligné l'importance de maintenir "l'unité" des puissances internationales dans les tractations avec l'Iran destinées à éviter qu'il ne se dote de l'arme nucléaire.
L'Iran et le groupe "5+1" (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) entrent cette fin de semaine à Vienne, sans garantie de succès, dans la dernière ligne droite d'un marathon de négociations pour solder le très épineux dossier nucléaire iranien avant la date butoir du 30 juin.
Par ailleurs, selon la Maison Blanche, les deux hommes ont évoqué "la nécessité" de contrecarrer le groupe ultra-radical Etat islamique, qui contrôle des pans entiers de territoires en Irak et en Syrie.
De son côté, Barack Obama a de nouveau insisté sur le fait que Moscou se devait de "respecter ses engagements" dans le cadre des accords de Minsk pour régler le conflit en Ukraine.
Il s'agit en particulier pour la Russie "de retirer la totalité des troupes et des équipements russes déployés sur le territoire ukrainien", a relevé l'exécutif américain.
Moscou nie être impliqué dans ce conflit entre Kiev et des séparatistes pro-russes, qui a fait plus de 6400 morts depuis avril 2014.
En dépit de cette trêve instaurée le 15 février, après la signature des accords de paix de Minsk 2, l'est de l'Ukraine a connu une flambée de violences début juin. Leur intensité a diminué par la suite mais des affrontements meurtriers ont encore lieu régulièrement.
NATO Defence Ministers express strong support for Ukraine
Allied Defence Ministers reaffirmed their unwavering support for Ukraine in a meeting of the NATO-Ukraine Commission on Thursday (25 June 2015). In their talks with Defence Minister Stepan Poltorak, the ministers discussed the security situation in Ukraine, and reviewed NATO’s assistance. Secretary General Jens Stoltenberg underlined that Ukraine continues to be “faced with heavily-armed separatists, supported, trained and equipped by Russia,” and is also undertaking reforms despite a serious economic crisis. “Ukraine is making progress against all these challenges, and this is remarkable,” he said.
Ministers praised Ukraine’s commitment to extensive reforms in its defence and security sectors. While the Secretary General said that this would take “patience and determination”, he stressed that the Alliance will continue to support Ukraine in both political and practical ways, including through five NATO trust funds.
Mr. Stoltenberg welcomed “real progress” on the trust funds, saying “in recent days, we have launched projects on secure communications and regional airspace security.” He added that the Alliance has “agreed in principle to create a new trust fund” on demining and countering improvised explosive devices. “This is vital for saving lives,” he said. The Secretary General further noted that NATO is cooperating with Ukraine on civil emergency planning and disaster management, and will conduct a joint exercise in this area later this autumn.
The Secretary General reiterated that all Allies “stand firm in our support for Ukraine’s sovereignty and territorial integrity”, and continue to call on Russia to stop destabilising the country. “The people of Ukraine deserve our support, and we are committed to our partnership with Ukraine,” he said.
Ministerial Meeting
- Audio, video, photos and speeches from the event
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- Ukraine-NATO relations
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Re: L'invasion Russe en Ukraine
Dire qu'en ce moment "ça chauffe" est un euphémisme:
Un soldat ukrainien tué dans l’Est, situation “au bord d’une guerre à grande échelle”
Un soldat ukrainien a été tué et au moins huit personnes blessées dans l’est de l’Ukraine ces dernières 24 heures, ont annoncé les autorités de Kiev, alors que les séparatistes prorusses dénonçaient eux une situation “au bord d’une guerre totale”.
“En raison des combats, nous avons perdu ces dernières 24 heures un soldat et trois autres ont été blessées”, a indiqué le porte-parole militaire Andriï Lyssenko, lors d’un point de presse.
“La situation la plus difficile est vers Donetsk”, le fief des rebelles, a-t-il ajouté, dénonçant aussi des combats à Chyrokiné, à une quinzaine de kilomètres de Marioupol, dernière grande ville de la zone de conflit sous contrôle du gouvernement de Kiev.
“A Chyrokiné, les combats ont été sans interruption ces dernières 24 heures. L’ennemi emploie un large spectre d’armes, y compris des lance-roquettes multiples Grad”, a dit le porte-parole.
De leur côté, les autorités séparatistes ont affirmé que les deux camps étaient “au bord d’une guerre à grande échelle”.
La situation “chauffe, des armes lourdes sont utilisées pour pilonner les quartiers résidentiels de Donetsk, Gorlivka et Enakievo”, a déclaré le dirigeant séparatiste Andreï Pourguine, cité par l’agence officielle des rebelles.
Selon le gouverneur pro-Kiev de la région de Lougansk, Guennadi Moskal, une femme de 74 ans et un homme de 29 ans ont été blessés jeudi près de Stanitsia Louganska et deux autres civils à Chtchastia, non loin du fief rebelle de Lougansk. Un garde-frontière a aussi été blessé vers Berezove, au sud-ouest de Donetsk.
La mission de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a fait état jeudi de violences continues dans la région de Donetsk. Elle a également indiqué avoir entendu “16 tirs de chars, quatre de mortier et 15 ou 16 tirs de nature indéterminée” près de Chyrokiné.
“Malgré les déclarations selon lesquelles le retrait des armes lourdes a été effectué, la mission a observé le mouvement de telles armes et leur présence dans des zones ne respectant pas les lignes de retrait”, prévues par les accords de paix de Minsk 2, qui ont permis d’instaurer un nouveau cessez-le-feu en février.
Le conflit dans l’est de l’Ukraine a fait plus de 6.400 morts depuis son déclenchement en avril 2014.
euronews propose à ses lecteurs un service de dépêches fourni par l' Agence France-Presse. euronews n'apporte aucun changement à ce contenu.
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Un soldat ukrainien tué dans l’Est, situation “au bord d’une guerre à grande échelle”
Un soldat ukrainien a été tué et au moins huit personnes blessées dans l’est de l’Ukraine ces dernières 24 heures, ont annoncé les autorités de Kiev, alors que les séparatistes prorusses dénonçaient eux une situation “au bord d’une guerre totale”.
“En raison des combats, nous avons perdu ces dernières 24 heures un soldat et trois autres ont été blessées”, a indiqué le porte-parole militaire Andriï Lyssenko, lors d’un point de presse.
“La situation la plus difficile est vers Donetsk”, le fief des rebelles, a-t-il ajouté, dénonçant aussi des combats à Chyrokiné, à une quinzaine de kilomètres de Marioupol, dernière grande ville de la zone de conflit sous contrôle du gouvernement de Kiev.
“A Chyrokiné, les combats ont été sans interruption ces dernières 24 heures. L’ennemi emploie un large spectre d’armes, y compris des lance-roquettes multiples Grad”, a dit le porte-parole.
De leur côté, les autorités séparatistes ont affirmé que les deux camps étaient “au bord d’une guerre à grande échelle”.
La situation “chauffe, des armes lourdes sont utilisées pour pilonner les quartiers résidentiels de Donetsk, Gorlivka et Enakievo”, a déclaré le dirigeant séparatiste Andreï Pourguine, cité par l’agence officielle des rebelles.
Selon le gouverneur pro-Kiev de la région de Lougansk, Guennadi Moskal, une femme de 74 ans et un homme de 29 ans ont été blessés jeudi près de Stanitsia Louganska et deux autres civils à Chtchastia, non loin du fief rebelle de Lougansk. Un garde-frontière a aussi été blessé vers Berezove, au sud-ouest de Donetsk.
La mission de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a fait état jeudi de violences continues dans la région de Donetsk. Elle a également indiqué avoir entendu “16 tirs de chars, quatre de mortier et 15 ou 16 tirs de nature indéterminée” près de Chyrokiné.
“Malgré les déclarations selon lesquelles le retrait des armes lourdes a été effectué, la mission a observé le mouvement de telles armes et leur présence dans des zones ne respectant pas les lignes de retrait”, prévues par les accords de paix de Minsk 2, qui ont permis d’instaurer un nouveau cessez-le-feu en février.
Le conflit dans l’est de l’Ukraine a fait plus de 6.400 morts depuis son déclenchement en avril 2014.
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