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Actualités diverses

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Message  Caduce62 Mar 19 Juil - 14:27

La Suisse ne soignera pas les soldats ukrainiens blessés, Swiss Info. Twisted Evil
La demande d'assistance à l'armée ukrainienne a été faite par une unité de l'OTAN, mais la Suisse a refusé, craignant que le traitement des soldats ukrainiens blessés ne contrevienne à son statut de neutralité. Evil or Very Mad
Tellement neutre que Nestlé travaille toujours en Fédération de Russie 😡 et que la Suisse continue les transferts d'or  Twisted Evil
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Message  Caduce62 Jeu 21 Juil - 12:32

Guerre : comment l’Ukraine récupère les soldats ukrainiens et russes morts sur le champ de bataille

Chaque jour, les bénévoles de « Tulipe noire » sillonnent la région orientale du Donbass, partent dans les champs, sur les routes, près de la ligne de front, pour récupérer les cadavres.

Par AFP
Publié: 20 Juillet 2022 à 16h54

Le camion blanc réfrigéré marqué d’une grosse croix rouge est garé devant une barre d’immeubles à Sloviansk, ville de l’est de l’Ukraine. Une nouvelle journée passée à ramasser des corps sur la ligne de front s’achève pour Oleksiï Ioukov.
Sur la portière du véhicule, une simple inscription: «Recherche de victimes». Et sur le t-shirt d’Oleksiï, une tulipe noire, le nom de son organisation, et ces mots: «Évacuation 200».
«200» : l’origine du code désignant les morts sur le champ de bataille remonte à la guerre soviétique en Afghanistan, mais sa sinistre signification est désormais connue de tous en Ukraine.

Des soldats, mais aussi des civils

A l’origine, «Tulipe noire», une ONG d’une trentaine de volontaires créée au début des années 2010, recherchait les dépouilles de soldats ukrainiens tués pendant les deux Guerres mondiales.
Mais désormais l’organisation ramasse les morts d’une guerre contemporaine, celle entamée en 2014 dans l’est ukrainien entre séparatistes prorusses appuyés par Moscou et forces de Kiev, une guerre qui a finalement gagné tout le pays avec l’invasion russe le 24 février 2022.
Chaque jour, M. Ioukov et deux autres bénévoles sillonnent la région orientale du Donbass, partent dans les champs, sur les routes, près de la ligne de front, pour récupérer les cadavres. Des soldats, essentiellement, mais aussi des civils, fauchés par les bombardements quotidiens.

Visions de cauchemar

Début juin, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait estimé qu’entre 60 et 100 soldats mouraient quotidiennement sur le front de l’est. Olesksiï Ioukov pense pour sa part avoir transporté au moins 300 morts depuis le début de la guerre, pour la plupart remis aux morgues de Dnipro, grande ville du centre du pays.
Parmi eux, les dépouilles de soldats russes. «La mort ne fait pas la différence», déclare le volontaire de 36 ans. «Tous les corps doivent être traités avec respect».
Les cadavres des ennemis sont eux aussi confiés à l’armée ukrainienne, censée organiser des échanges de corps avec les forces russes.

En 2014, les volontaires de Tulipe noire pouvaient vaille que vaille se rendre en territoire séparatiste pour récupérer les dépouilles, un canal de communication restait ouvert, même si leur sécurité était loin d’être assurée.
Mais aujourd’hui, ils ont le sentiment que la Croix rouge ornant le camion frigorifique est devenue un véritable «chiffon rouge» pour les forces russes, et affirment avoir été visés à plusieurs reprises.
«En 2014, c’était dur. Mais cela n’a plus rien à voir avec ce qui se passe aujourd’hui. C’est devenu une guerre sans merci, une guerre folle. plus personne ne contrôle rien», lâche Oleksiï Ioukov.

Il se prend soudain la tête dans les mains. «J’ai des images qui me viennent», murmure-t-il, évoquant des corps mutilés, des visions de cauchemar de chiens ou de hérissons dévorant les cadavres.
Il reste aussi marqué à jamais par la tragédie de la gare de Kramatorsk en avril dernier, lorsqu’un missile a fauché 52 civils qui tentaient de fuir la région. Les volontaires de Tulipe noire ont travaillé pendant deux jours à ramasser des morceaux de corps humain.

«Pour l’Histoire»

«Tulipe Noire effectue une mission très importante, que très peu pourraient faire, mentalement ou physiquement», estime Dmytro Kravtchenko, responsable de la mairie de Sloviansk.
«Outre les corps, les volontaires collectent aussi des preuves de la présence des troupes étrangères. C’est important pour l’Histoire», ajoute-t-il.

Non mandaté officiellement par l’armée ou par les autorités, Oleksiï Ioukov, ancien président de la fédération de boxe thaï de la région, se sent investi d’une mission. «J’ai un devoir d’aller chercher ces corps, après tout, les soldats meurent pour nous», assure cet homme qui passe sa vie entouré de cadavres et qui n’a pas vu sa femme et sa fille, réfugiées à Dnipro, depuis un mois et demi.
Sans travail, il ne précise pas comment il gagne sa vie, mais explique que Tulipe noire vit de dons, citant notamment une église ukrainienne aux États-Unis. «Je n’ai besoin que de nourriture et d’essence pour le camion», dit-il.
Ioukov a été marqué par une expérience vécue très jeune. «J’avais onze ans, nous étions allés nous promener en forêt avec mon frère, et nous sommes tombés sur un charnier dont j’ai su plus tard qu’il datait de la Deuxième Guerre mondiale».
Frappé par la vision des ossements blancs sur la terre, des casques et godillots jonchant le sol, il n’a depuis jamais vraiment quitté les morts.
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Message  Caduce62 Jeu 21 Juil - 12:42

Caduce62 a écrit:La Suisse ne soignera pas les soldats ukrainiens blessés, Swiss Info. Twisted Evil
La demande d'assistance à l'armée ukrainienne a été faite par une unité de l'OTAN, mais la Suisse a refusé, craignant que le traitement des soldats ukrainiens blessés ne contrevienne à son statut de neutralité. Evil or Very Mad
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Guerre en Ukraine : pourquoi la Suisse refuse-t-elle de soigner les civils ukrainiens ?

Le Département fédéral des affaires étrangères a annoncé lundi, au nom du principe de neutralité, que la Suisse ne soignerait pas de blessés ukrainiens sur son sol. Une décision en contradiction avec la tradition humanitaire du pays.
https://www.lexpress.fr/actualite/monde/guerre-en-ukraine-pourquoi-la-suisse-refuse-t-elle-de-soigner-les-civils-ukrainiens_2177305.html
Publié le 20/07/2022 à 11:07, mis à jour à 11:07

Henry Dunant doit se retourner dans sa tombe. Cet homme d'affaires et d'humanité suisse, prix Nobel de la Paix en 1901, est considéré comme le fondateur du mouvement de la Croix-Rouge, dont le comité international est situé à Genève. Fière de cette paternité, la Suisse ne semble pourtant pas en tirer, dans le cas du conflit en Ukraine, un devoir de responsabilité. Alors que l'OTAN a sollicité le pays au mois de mai pour qu'il accueille des blessés de guerre ukrainiens, le Département fédéral des affaires étrangères a pris la décision de ne pas répondre favorablement à cette demande.

La raison invoquée : la sacro-sainte neutralité, qui colle à la peau de la Suisse comme un cliché justifié. Le gouvernement estime que sa neutralité l'oblige à respecter des conditions qui l'empêchent d'accueillir les combattants ukrainiens blessés. Selon les Conventions de Genève sur le droit humanitaire, la Suisse devrait s'assurer que les soldats étrangers soignés sur son sol ne puissent pas repartir au combat. Ainsi, selon la lettre, ils devraient les emprisonner. Comme second argument, Berne souligne que si les textes l'autorisent à soigner les civils, ils lui interdisent de s'occuper des militaires. Or la frontière est actuellement difficile à délimiter, sachant qu'une grande partie des combattants ukrainiens sont des civils...

Loin de justifier la décision, ces explications semblent ridiculiser le gouvernement. D'autant que les cantons et les établissements hospitaliers se sont dits favorables à un tel accueil. "D'un point de vue humanitaire, la prise en charge de civils aurait été souhaitable", a sobrement déclaré la Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé, qui rappelle que le dernier bilan du Haut-Commissariat aux droits de l'homme fait état de plus de 10 000 civils blessés en Ukraine. Contactée par la Radio Télévision Suisse, la Croix-Rouge a déclaré que rien n'obligeait un Etat tiers à accueillir des blessés de guerre.

Moins diplomate, le journaliste Eric Felley fait part de son incompréhension sur le site internet helvétique Le Matin. "Est-ce donc ici que se joue la neutralité de la Suisse dans ce conflit ? Certainement pas. Après la reprise des sanctions européennes ou les déclarations de soutien à l'Ukraine, la Suisse est dans ce conflit comme ses voisins européens, aux côtés de l'Ukraine et non de la Russie. Cette décision est aussi en contradiction avec l'esprit de l'accueil de dizaines de milliers de réfugiés ukrainiens depuis le début du conflit", écrit-il.

Car avant de prendre cette décision, la Suisse était sur la même longueur d'onde que les pays de l'Union européenne, dont elle a repris les paquets de sanctions, allant même jusqu'à sanctionner de sa propre initiative les filles de Vladimir Poutine, qui résident sur son sol. Et Eric Felley le rappelle, la Suisse s'est également montrée généreuse dans l'accueil des réfugiés ukrainiens, accordant le "statut de protection S" à la grande majorité de ceux qui en faisaient la demande.

Si, comme dans de nombreux Etats, une certaine fatigue touche la population suisse, qui s'inquiète des coûts liés à l'accueil des Ukrainiens, la décision de la DFAE surprend. D'autant que la Suisse n'est pas le seul pays officiellement neutre à avoir été sollicité pour l'accueil de blessés. L'OTAN s'est également tourné vers l'Autriche, alignée sur la même politique que sa voisine, mais qui, elle, a promis de soigner les Ukrainiens blessés qu'on lui enverrait.
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Message  Caduce62 Mer 27 Juil - 13:12

💪 7 000 femmes ont rejoint l'armée après l'invasion à grande échelle
L'Ukraine compte actuellement l'un des plus grands nombres de femmes dans les forces armées parmi les États membres de l'OTAN, a déclaré la vice-ministre de la Défense, Hanna Maliar.
Ukraine now
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Message  Thuramir Ven 29 Juil - 8:56

Caduce62 a écrit:
Caduce62 a écrit:La Suisse ne soignera pas les soldats ukrainiens blessés, Swiss Info. Twisted Evil
La demande d'assistance à l'armée ukrainienne a été faite par une unité de l'OTAN, mais la Suisse a refusé, craignant que le traitement des soldats ukrainiens blessés ne contrevienne à son statut de neutralité. Evil or Very Mad
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Guerre en Ukraine : pourquoi la Suisse refuse-t-elle de soigner les civils ukrainiens ?

Si, comme dans de nombreux Etats, une certaine fatigue touche la population suisse, qui s'inquiète des coûts liés à l'accueil des Ukrainiens, la décision de la DFAE surprend.

Il ne faut pas oublier un facteur primordial pour les suisses : "Money is money". C'est le logiciel permanent de la Suisse qui s'applique à toutes choses (la preuve en est notamment fournie par les limitations à la liberté d'expression qui existaient en Suisse pour éviter de porter un préjudice économique à ses entreprises, qui a ont été condamnées fermement par la Cour européenne des droits de l'homme). Soigner des blessés graves, cela coûte beaucoup d'argent.

D'autre part, les suisses sont très chatouilleux sur leur prétendue neutralité, qui ne sert en fait qu'à alimenter leur pompe à fric. Par exemple, ici aussi la Suisse a été condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme pour avoir condamné un journaliste qui avait rédigé un article au picrate sur les démarches diplomatiques suisses pour tenter de limiter sa responsabilité dans la mise à l'abri en Suisse par des dignitaires nazis  des biens volés aux juifs pendant la seconde guerre mondiale.
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Message  Caduce62 Ven 29 Juil - 9:33

Le designer biélorusse Vladimir Malyavko a créé des logos pour des marques mondiales avec les noms de villes ukrainiennes.
Source Nexta
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Message  Caduce62 Lun 1 Aoû - 12:28

Ukraine: tranches de guerre au féminin

AFP, publié le samedi 30 juillet 2022 à 15h36
Kateryna ne prend jamais ses camarades en photo avant de partir au front. Cela porte malheur. Karina ne dit surtout pas à sa mère qu'elle va sur la "ligne zéro". Iana poste ses "stories" militaires sur les réseaux sociaux pour donner le moral à ceux de l'arrière.

Ce jour-là, les trois femmes sont en repos avec le reste de leur compagnie dans un village dans l'est de l'Ukraine, avant une nouvelle rotation.

Elles acceptent de se livrer, un peu, sur leur vie au front, cette guerre à laquelle elles ne s'attendaient pas, et ces cinq mois qui semblent "avoir duré des années".

Kateryna Novakivska, à 29 ans, est la commandante adjointe d'une compagnie opérant depuis un mois dans le Donbass, la région industrielle de l'est ukrainien dont les Russes tentent de prendre le contrôle, et où les combats font rage.

Petite brune mince au regard noir, la jeune femme, originaire de Vinnytsia (centre), venait d'être diplômée de l'académie de l'armée de terre lorsque la guerre a éclaté. Elle est notamment en charge du soutien moral et psychologique des troupes. Après le discours d'usage sur le "moral satisfaisant" des soldats et le bien-fondé de leur combat, elle finit par se confier davantage.

"La chose la plus difficile pour eux, c'est de perdre des camarades", et, pour elle, de savoir se distancier des récits d'horreur de ses soldats. "Ils se confient plus facilement à moi car il y a tant de choses qu'ils ne peuvent pas raconter à leurs proches..."

Leur plus grande peur, raconte-t-elle, est d'être abandonnés, morts ou blessés, sur le champ de bataille. Elle se souvient d'une journée fatale, le 28 mai, où onze soldats ont été tués et une vingtaine portés disparus. Dans le fracas de l'assaut, des hommes disparaissent et personne ne peut dire ce qui leur est arrivé.

Elle-même confie que sa hantise est d'être kidnappée par les Russes, "mais j'ai tout prévu" dit-elle, allusion à peine voilée à la possibilité de se suicider avant de tomber aux mains de l'ennemi.

Elle a sur le nez une légère cicatrice, souvenir du souffle d'une explosion en mars, et sur l'avant-bras une fleur de lotus, un tatouage réalisé en 2017 à Volnovakha, une ville de la région "qui n'existe plus, qui est aujourd'hui occupée par les Russes".

- Tranches de vie -

Sur les réseaux sociaux, Iana Pazdrii est une ravissante bimbo aux ongles laqués et en treillis militaire. Dans la réalité, c'est une femme de 35 ans engagée depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, qui, comme tous ses camarades, n'a pas vu son enfant depuis cinq mois.

"Je me suis engagée parce que je suis patriote, je pensais que je pourrais être utile ici, et je le suis", dit-elle sans fausse modestie.

Dès qu'elle a le temps, la jeune femme poste sur Instagram ou Tik Tok des petites tranches de vie militaire, où on la voit conduire un blindé, poser avec une kalachnikov.

"Des soldats vivent sur la +ligne zéro+ sous les bombes, et j'essaye de montrer qu'on garde le moral malgré tout, de dire aux gens de ne pas avoir peur, que l'armée fait tout pour défendre le pays", dit-elle.

"Mais honnêtement, parfois, c'est dur", admet-elle, tout en disant avoir trouvé dans l'armée "une famille".

Les soldats meurent par dizaines chaque jour sur le front de l'est de l'Ukraine, où les forces russes ont fait d'importantes avancées en mai et juin, saisissant quasiment toute la région de Lougansk. Depuis, le front n'évolue pas réellement, mais les combats d'artillerie sont acharnés et sans répit.

- "Ligne zéro" -

C'est vers les lignes de front que Karina conduit son VBCI (véhicule blindé de combat d'infanterie). La jeune femme, également mécanicienne, dit avoir eu un peu de mal au début à s'habituer à la vision déformée et limitée de l'environnement extérieur depuis le poste de conduite, et à la lourdeur du véhicule.

Cette ancienne ouvrière dans une usine textile, d'origine tadjike, a signé en 2020 avec l'armée pour un contrat de deux ans.

"Lorsqu'on est sur les positions, c'est dur de penser aux camarades, d'espérer que personne ne sera tué ou blessé, que ça ne s'abattra pas sur toi", raconte-t-elle.

Son mari resté à la maison l'a vue partir à la guerre avec angoisse. "Mais personne ne me dit ce que je dois faire", souligne-t-elle.

Toutefois Karina a toujours un peu de mal à appeler sa mère, tellement angoissée. "Je ne lui dis pas que je suis sur la ligne zéro, elle fait semblant de me croire".

Karina ne se fait pas d'illusion, la guerre ne finira pas rapidement, et "les Russes ont déjà pris beaucoup de terre" en Ukraine.

"Quoi qu'il en soit, nous vaincrons. Nous n'avons pas le droit de perdre", relance Iana. Après la guerre, elle partira dans les Caraïbes, et en Amérique du Sud.

"Il faut que mes rêves se réalisent. Je pense que je le mérite", dit-elle avec son immense sourire.
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Message  Caduce62 Ven 12 Aoû - 14:08

Malgré la guerre, la société américaine McDonald's a annoncé jeudi avoir décidé de rouvrir progressivement certains de ses restaurants en Ukraine, à Kyiv et dans l'ouest du pays, qui avaient fermé le 24 février lors de l'invasion du pays par l'armée russe.
« Nous avons décidé de mettre en place un plan progressif de réouverture de certains restaurants à Kiev et dans l'ouest de l'Ukraine, où d'autres entreprises ont rouvert en toute sécurité », a annoncé le géant américain de la restauration rapide, dans une lettre du directeur général Paul Pomroy, transmise aux salariés et publiée jeudi.

Le groupe indique avoir pris cette décision « après de longues consultations et discussions avec des responsables ukrainiens, des fournisseurs et des spécialistes de la sécurité, et compte tenu de la demande de retour au travail de nos employés ».

« Nous avons longuement parlé à nos employés qui ont exprimé un fort désir de retourner au travail et de voir nos restaurants en Ukraine rouvrir, là où il est sûr et responsable de le faire », précise le patron de McDo.
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Message  Caduce62 Mar 16 Aoû - 12:26

Dans une déclaration commune, quarante-deux pays, demandent à la Russie de retirer ses troupes de la centrale nucléaire de Zaporijjia en Ukraine.
Les pays signataires estiment que la présence des soldats et d'armes russes sur le site nucléaire est inacceptable et contraire aux principes de sécurités auxquels tous les pays membres de l'agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) -dont la Russie- doivent souscrire, rapporte RTBF.

« Nous appelons la Fédération de Russie à retirer immédiatement ses forces militaires et tout autre personnel non autorisé de la centrale nucléaire de Zaporijjia, de ses environs immédiats et de toute l'Ukraine, afin que l'opérateur et les autorités ukrainiennes puissent rétablir leurs devoirs souverains à l'intérieur des frontières internationalement reconnues de l'Ukraine et le personnel opérationnel légal peuvent exercer leurs fonctions sans ingérence extérieure, menaces et conditions de travail inacceptables », indique le communiqué.

En raison de l'occupation du site, l'exploitant ukrainien ne parvient plus à assurer ses obligations de sécurité. L'action de l'AIEA  sur place est également entravée, dénonce le texte.
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Message  Caduce62 Lun 22 Aoû - 18:15

Le chef d’une antenne régionale du service de sécurité ukrainien (SBU), Oleksandre Nakonetchny, a été retrouvé mort à son domicile dans le centre de l’Ukraine, a indiqué le service de presse du SBU.
La police a ouvert une enquête pour établir la cause de son décès. « Le Service de sécurité de l’Ukraine et le Bureau d'enquête d'État étudient toutes les circonstances de la mort du chef de l’antenne régionale du Service de sécurité dans la région de Kirovograd. Une fois les informations collectées et analysées dans leur intégralité, nous en informerons le public », a déclaré le service de presse.

Un élu local, Andriy Lavrous, a, de son côté, affirmé sur Telegram que le responsable s’était lui-même tiré une balle dans la tête.

Tard samedi soir, l’épouse du défunt a entendu le son d’un coup de feu dans leur appartement à Kropyvnytsky avant de découvrir son corps atteint par balle dans l’une des pièces, est-il précisé dans le message.

Olexandre Nakonetchny dirigeait l’antenne du SBU dans la région de Kyrovograd depuis janvier 2021.
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Message  Caduce62 Lun 22 Aoû - 18:40

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Message  Caduce62 Mar 23 Aoû - 18:37

Finlande : les voitures de luxe des Russes patientent dans les parkings

Publié aujourd'hui à 9h01

La Finlande est devenue un important pays de transit pour les touristes russes voyageant en Europe
Porsche, Bentley et autres voitures de sport de luxe immatriculées en Russie remplissent le parking de l'aéroport d'Helsinki.
Après avoir passé en voiture la frontière de ce pays voisin, les Russes s'embarquent en avion pour des destinations touristiques.

Une balade rapide dans le parking de l'aéroport d'Helsinki révèle des dizaines, voire des centaines de voitures haut de gamme avec des plaques d'immatriculation russes, notamment une nouvelle Mercedes-Benz S-Class Sedan et une Porsche 911 Turbo S. La Finlande devenant un important pays de transit pour les touristes russes voyageant en Europe, Porsche, Bentley et autres voitures de sport de luxe immatriculées en Russie remplissent le parking de l'aéroport d'Helsinki, d'où les voyageurs continuent leur route pour le reste de l'Europe.

"Ça me dépasse", soupire Jussi Hirvonen, un habitant de la capitale finlandaise, en quittant le parking, "j'aurais souhaité qu'ils ne viennent pas avant que la situation avec l'Ukraine ne soit résolue". L'Union européenne a fermé son espace aérien aux avions russes après l'invasion de l'Ukraine par Moscou, forçant les Russes souhaitant voyager en Europe à traverser la frontière en voiture ou, moyennant un détour, à voler avec des compagnies aériennes non-occidentales.

Depuis la levée des restrictions de voyage liées au Covid en juillet dernier, le nombre de voyageurs russes s'est accru, en parallèle d'un mécontentement grandissant en Europe contre leur venue, depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Le ministre des Affaires étrangères Pekka Haavisto observe que la Finlande est devenue un "pays de transit" pour les touristes russes, et confirme qu'il y a "beaucoup de touristes russes à l'aéroport d'Helsinki en ce moment".

Visas Schengen

La Finlande a annoncé la semaine dernière qu'elle limiterait les visas touristiques russes à 10% du volume actuel à partir du 1er septembre, notamment en raison de la contradiction de ce tourisme de luxe avec la politique des sanctions occidentales contre Moscou. Mais les Russes continuent d'entrer en Finlande avec des visas Schengen délivrés par d'autres pays, selon les gardes-frontières. La réglementation Schengen n'autorise pas la Finlande à fermer sa frontière à des ressortissants spécifiques, et ce genre de mesure ne peut se décider que conjointement au sein de l'UE. La Finlande compte soulever le problème à la prochaine réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE, prévue le 30 août en République Tchèque.
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Message  Caduce62 Mer 24 Aoû - 18:31

Aujourd'hui, pour célébrer le jour de l'indépendance de l'Ukraine, des dizaines de caméras IP avec sorties haut-parleurs ont été piratées pour diffuser de la musique patriotique en Russie ainsi qu'en Crimée et dans le Donbass occupés.

  lol! lol! lol!
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Message  Caduce62 Jeu 25 Aoû - 11:56

"Je suis frappé par le calme des Ukrainiens que je rencontre. Politiques, militaires, photographes, serveurs, intellectuels, de tous les gens que je croise ici émane une forme de gravité sereine. Il n’y a pas de cri ou de torse bombé. Même chars russes détruits exposés sur le Kreshyatik ne donnent lieu à aucune exubérance et se visitent en silence.
Partout, la détermination à se battre jusqu’au bout, jusqu’à la mort est exprimée sans forfanterie. Et la frustration, très présente, vis à vis de certains pays européens si pusillanimes dans leur soutien, se partage sans acrimonie ni vitupération. La colère existe évidemment, sourde, profonde. Mais ce qui prédomine est la certitude de faire ce qui doit être fait, d’être là où l’on doit être, comme ancré, appartenant à quelque chose qui nous oblige et nous dépasse. L’amour, aussi, pour son pays, son peuple, ses voisins. Une fierté calme, une tristesse sans effusion, une force douce. Comme si le déchaînement de violence russe devait être contré par son antithèse, la maîtrise de soi.
C’est vraiment frappant. Et, je l’avoue, cela suscite en moi une grande admiration. L’admiration devant ce qu’il y a de plus noble dans l’humain: la dignité. Oui, les Ukrainiennes et les Ukrainiens ne nous donnent pas simplement une leçon de courage et de résistance, ils sont un exemple de dignité."


Raphaël Glucksmann
Député européen, essayiste, humaniste
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Message  Caduce62 Jeu 25 Aoû - 18:53

La Lettonie a voté le 16 juin dernier le démantèlement des édifices glorifiant l'époque soviétique.
C'est un encombrant héritage dont la Lettonie souhaite se débarrasser. Aujourd'hui encore, nombre de statues et de monuments rappellent l'époque de la guerre, ou glorifient l'occupation russe. Le gouvernement letton a donc programmé le démantèlement de 69 édifices. C'est le cas d'un édifice en béton de 80 mètres, construit en 1985 dans le parc de la Victoire à Riga, alors que la Lettonie faisait encore partie de l'Union soviétique.
https://fr.euronews.com/2022/08/24/lettonie-demantelement-de-monuments-a-la-gloire-de-lere-sovietique?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR2TwST8JXpzjwSXaRncF8KXBMQLwDnrqkD8K_sd9xpE47RPlvEFoLmC234#Echobox=1661326112
Pour les Lettons, ce monument symbolise l'occupation du pays après la Seconde Guerre mondiale.
Car pour la majorité de la population, le souvenir de l'Armée rouge, c'est l'occupation, plus que la libération, comme l'indique Janis Lange, maire de Riga : "C'est une question de valeurs. Pour les lettons, ce monument symbolise l'occupation du pays après la Seconde guerre mondiale. Et nous ne pouvons plus le tolérer, qui plus est depuis l'invasion russe de l'Ukraine".



La Pologne 🇵🇱 a commencé à démolir un monument communiste dans la ville de Brzeg qui glorifie l'Armée rouge soviétique.
La Pologne a adopté une loi qui oblige les autorités à enlever ces monuments.
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Message  Caduce62 Ven 26 Aoû - 12:30

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Message  Caduce62 Lun 29 Aoû - 12:55

Raphaël Glucksmann

Cette semaine, j’ai rencontré Lesia à Kiyv.
Avant l’invasion, Lesia était vendeuse dans une bijouterie. Lorsque les troupes russes ont approché Kyiv fin février, elle a rejoint les forces armées.
« C’était une évidence: il fallait que je défende ma ville et mon pays ».
Comme des dizaines de milliers de volontaires, elle n’a alors jamais utilisé d’arme.
« Même aller à la chasse, c’était inimaginable pour moi car j’aime trop les animaux pour leur tirer dessus. Alors la guerre…».
Une fois la capitale sauvée, son groupe est envoyé en avant-garde dans la zone de Butcha, à Borodyanka, quand les Russes ont commencé à se retirer.
« Comme j’étais une fille, pour ne pas inquiéter les gens, je suis sortie de la voiture pour leur dire qu’on était ukrainien et que leur calvaire était fini. Je ne pouvais imaginer… »
Son regard se voile. Elle raconte la sortie des caves des survivants des massacres commis par les troupes russes.
Les sévices inimaginables.
Les corps mutilés.
Les yeux des enfants terrorisés.
« Je n’oublierai jamais leur regard ».
C’est à cet instant, à Borodyanka, qu’elle décide de rester dans les forces armées « jusqu’au départ de tous les massacreurs russes ». Elle est envoyée sur le front à Mykolaiv.
Sur place, on remarque vite qu’elle est la meilleure conductrice et elle prend donc le volant lors des missions d’évacuations les plus périlleuses.
« J’aime ça depuis toujours. Petite, je n’ai jamais voulu de poupée, juste des voitures »
Blessée dans un accident, elle demande à rester au front mais est renvoyée à Kyiv pour être opérée.
« Je veux y retourner. Je ne supporte pas d’être ici quand mes potes se battent et meurent là-bas ».
Elle partira dès qu’on lui enlève le plâtre, le 8 septembre a priori.
Lesia n’est pas seule. De très nombreuses Ukrainiennes ont rejoint la résistance.
« Nous ne sommes pas que des victimes de la guerre russe, des viols et des meurtres, nous sommes aussi des combattantes! »
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Message  Caduce62 Lun 29 Aoû - 19:55

Trafic d’enfants et camps de filtration

https://www.leshumanites-media.com/post/trafic-d-enfants-et-camps-de-filtration?utm_campaign=eaca489f-53b0-4ebf-bf02-7d148ba86b74&utm_source=so&utm_medium=mail&cid=0e434a51-7ce1-4541-8c30-e73227db35a7&fbclid=IwAR260pO_s7QyajUvbLZ0so7SmwAUQYBwxCmYIYIAS6RUv0mxqaWlKYGTYVE

Selon les autorités russes, 3,2 millions d’Ukrainiens auraient été "évacués" en Russie, dont plus de 550.000 enfants, et parmi eux des orphelins proposés à l’adoption. Les chiffres sont invérifiables et, sans doute, grandement exagérés. Mais la réalité est là. Derrière les motifs "humanitaires" qu’elle invoque, la Russie de Poutine pratique déplacements forcés et vol d’enfants. Un système génocidaire qui s’est notamment appuyé sur une vingtaine de "camps de filtration" répartis sur les territoires occupés de la région de Donetsk, et dont le siège (ou piège) de Marioupol a été le principal "vivier".

Ce n’est pas pour se vanter (quand même un peu), mais les humanités ont été le tout premier média français à révéler, dès le 10 avril, l’existence de « camps de filtration » installés par l’armée russe au sud de l’Ukraine dans les territoires occupés (lire ICI).
Qu’est-ce qu’un "camp de filtration" ? Comme nous l’indiquions alors, ce terme est apparu à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il désignait des structures instaurées pour contrôler les soldats soviétiques qui avaient été capturés par l’Allemagne nazie et revenaient sur le sol russe. Selon l’historien britannique Nick Baron, l’objectif était de vérifier que ces militaires n’avaient pas été trop influencés ou qu’ils n’étaient pas devenus espions pour le camp adverse. Ces camps de filtration sont réapparus à l’occasion des guerres de Tchétchénie, entre 1994 et 1996, puis entre 1999 et 2003. Il s’agissait alors de repérer et d’isoler toute personne susceptible de soutenir les rebelles tchétchènes. L’un des camps l’un des plus connus fut celui de Chernokozovo, près de Grozny. Des milliers de Tchétchènes y ont disparu à l’époque, rappelait Le Monde en février 2000 : « Les combattants tchétchènes prisonniers, ou ceux qui sont soupçonnés d'avoir pris les armes contre l'armée de Moscou, y sont retenus et torturés. (…) Déjà durant la guerre de 1994-1996, c'est dans de tels camps que des milliers de Tchétchènes ont disparu ou sont devenus invalides. » Un rapport de Human Right Watch avait également fait état, cette année-là, de multiples actes de tortures et de viols.

En Ukraine, les premiers de camps de filtration que nous avons identifiés étaient ceux de Dokuchayevsk, de Mahush, et de Bezimenne, petite ville près de Novoazosk, dans la région de Donetsk. Nous avions par ailleurs identifié un centre de détention, celui d’Izolyatsia, à Donetsk. Dès le 10 avril, nous avions également établi que des civils ukrainiens, passés par ces camps de filtration, avaient été déportés en Russie, vers la ville de Taganrog, dans l’oblast de Rostov, un port sur la mer d’Azov. A l’époque, les sources et témoignages étaient fort rares. Début avril, le Washington Post et la BBC avaient pu recueillir les récits de quelques femmes passées par ces camps, et les humanités avaient trouvé trace, dans un média local russe, de « milliers d’Ukrainiens » arrivés en Russie dans un "centre d’hébergement provisoire".
Cinq mois plus tard, les informations sur le sujet sont toujours aussi parcimonieuses. A la différence de la majeure partie de la presse française, qui observe en la matière un curieux "motus et bouche cousue" (Lire ICI), les humanités ont continué, non sans difficulté, à glaner des éléments supplémentaires. Le 22 avril, nous avons ainsi repéré un second centre de déportation à Vladimir, une ville d’environ 350.000 habitants, à 180 km à l'est de Moscou. Le 13 mai, nous avons retrouvé la trace de certains de ces "réfugiés" (selon la terminologie du Kremlin) dans la région de Vladivostok et dans plusieurs villages du district de Primorié qui donne sur la mer du Japon, à l'extrême sud de l'Extrême-Orient russe, non loin de la province du Heilongjiang en Chine et de la Corée du Nord (Lire ICI). Et le 22 juillet, nous avions relayé une enquête d’Associated Press, qui a recueilli des témoignages de personnes ayant finalement pu quitter la Russie (Lire ICI).

Enfin, là encore en avance sur toute la presse française (qui, à quelques exceptions près, n’en a d’ailleurs pas vraiment parlé à ce jour), les humanités ont alerté dès le 1er juin sur le sort des enfants et orphelins, illégalement déportés d'Ukraine en Russie, dont certains sont promis à l’adoption, en totale violation des conventions internationales (Lire ICI). Pour autant, il faut l’avouer, tout travail d’information en la matière relève de la supputation plus que de la certitude. Les chiffres, eux, n’ont pourtant cessé de grimper. A la mi-avril, la Russie disait avoir procédé à « l’évacuation » de 600.000 personnes d’Ukraine, dont plus de 119.000 enfants. Début août, la presse russe faisait état de 3,2 millions de personnes "évacuées" en Russie. Et parmi eux, la « médiatrice des droits de l’homme » de la Fédération de Russie (rattachée au ministère de la Défense, tout un symbole) , Tatyana Moskalkova a affirmé que depuis la fin du mois de février, « plus de 557.000 enfants » sont arrivés en Russie en provenance des "républiques" autoproclamées de Louhansk et de Donetsk, et d'Ukraine. Sur son portail actualisé, le Haut Comité aux Réfugiés des Nations Unies, indique pour sa part le chiffre de 2,3 millions de « réfugiés » (sans mention spécifique pour les enfants), tout en précisant que « les données utilisées sont principalement fournies par les autorités [russes]. »

Des chiffres invérifiables

Ces différents chiffres sont totalement invérifiables. Ils sont très certainement grandement exagérés, voire totalement bidonnés, la Russie cherchant à faire croire à un afflux massif et volontaire d’Ukrainiens fuyant le "nazisme". Que certains civils pro-russes, ou simplement pour des raisons familiales, aient choisi de rejoindre la Russie depuis le Donbass, et plus marginalement d’autres régions, c’est fort possible, mais pas dans de telles proportions ! Certes, la frontière entre l’Ukraine et la Russie s’étend sur quelque 1.500 kilomètres, mais les points de passage ne sont pas si nombreux. On voit mal comment un exode de plus de 3 millions de personnes aurait été possible, en passant inaperçu (le 2 mai, « les rares Ukrainiens qu'on voit sont des réfugiés qui fuient les combats », dit un reportage de France Culture à Belgorod, première ville russe la plus proche du Donbass, à 35 km de la frontière), d’autant qu’on ne rentre pas en Russie comme dans un moulin, surtout venu d’Ukraine, tant les autorités russes craignent l’infiltration de "terroristes". Cette crainte est d’ailleurs ce qui a officiellement motivé la création de camps de filtration dans les régions de Louhansk et de Donetsk, les seules à être sous la coupe d’autorités séparatistes.

Ces camps de filtration ont principalement servi à "trier" les populations qui fuyaient Marioupol. Pour ceux qui, de là, ont été conduits en Russie, de nombreux témoignages ont commencé à démentir la version russe d’évacuations "humanitaires". Il s’est clairement agi de déplacements forcés, assortis de cas de torture, d’humiliations et de privations de libertés. Combien de personnes cela représente-t-il ? Il est impossible de la savoir avec certitude. Le maire (en exil) de Marioupol avance le chiffre de 20.000 personnes, ce qui semble plausible au regard de la population de Marioupol au début du siège (430.000 habitants), du nombre de ceux qui y furent tués (au moins 20.000), de ceux qui ont réussi à s’enfuir et à trouver refuge ailleurs en Ukraine, et de ceux qui ont choisi de rester dans la ville grandement détruite, aujourd’hui sous occupation russe. On est donc très très loin du chiffre de 3,2 millions de personnes avancé par la propagande russe !
Mais quelle que soit l’ampleur du phénomène, il n’en reste pas moins terriblement scandaleux. Ces « déplacements forcés » rappellent les heures les plus sombres de l’Histoire du XXe siècle.

Trafic d’enfants

Parmi ces déplacements forcés, le sort des enfants devrait fortement interpeller la communauté internationale qui, à ce jour, reste étonnamment silencieuse. Là encore, les chiffres mis en avant par la partie russe (pour rappel, « plus de 557.000 enfants ») semblent totalement incongrus. Si tel était le cas, au nom des raisons "humanitaires" qu’elle invoque, la Russie communiquerait sur le dispositif d’accueil de ces enfants, préciserait quelle est la part de ceux qui seraient avec leur famille, et la part de ceux qui seraient orphelins et/ou séparés de leurs enfants. Non seulement la Russie ne le fait pas, mais elle empêche UNICEF et ONG internationales d’enquêter sur le sujet.

On doit alors se contenter de certaines "fuites" plus ou moins malencontreuses. Ainsi, le 22 août, le département de la famille et de l'enfance de l'administration de la ville de Krasnodar (au sud de la Russie, près de la Crimée) a publié sur son site internet une curieuse annonce : se vantant d’avoir déjà "placé" 1.000 bambins "libérés" de Marioupol, dans les villes reculées de Russie, notamment à Tioumen, Irkoutsk, Kemerovo et dans le Kraï de l'Altaï, et proposant à l’adoption 300 bébés supplémentaires, non sans préciser que les familles d’accueil recevraient un "paiement forfaire".

Devant l’émotion suscitée par cette annonce, le département de la famille et de l'enfance de l'administration de la ville de Krasnodar l’a promptement dépubliée… Joint par des journalistes de Verstka Media, le directeur de cette administration a d’abord expliqué que le site avait été « piraté » avant de devenir injoignable, tout comme l’ensemble de l’équipe de direction, partis à un briefing. Le chef du département pour le développement des formes familiales de placement des orphelins et des enfants laissés sans soins parentaux, Yulia Bosenko, était pour sa part convoqué à une réunion urgente avec un responsable ministériel…
Il s'agissait là de la première mention des orphelins de Marioupol dans les sources officielles. Or, si le déplacement des enfants vers le territoire russe est confirmé, il constituerait de facto un crime international. Selon un rapport de l'institut américain New Lines Strategy and Policy Institute et du Centre Raoul Wallenberg pour les droits de l'homme, les cas d'orphelins retirés pourraient être utilisés comme preuve de génocide, ce dont l'Ukraine a déjà accusé la Russie. Rappelons que la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre interdit le transfert d'enfants du territoire des hostilités vers le territoire de l'État agresseur. Ils doivent bénéficier de couloirs humanitaires vers la zone sûre de leur pays d'origine ou d'un pays neutre. Avant l'âge de 18 ans, les enfants ne peuvent pas prendre de telles décisions de leur propre chef, et leur déplacement peut être qualifié de forcé.
Là, un fonctionnaire, qui par excès de zèle, aurait voulu accélérer les procédures d’adoption (parce que 300 bouches à nourrir, même petites, ça coûte cher !), a sans doute fait une grosse bourde. Comme les touristes russes qui font bronzette en Crimée et se photographient devant des tanks ou autres matériels militaires, permettant ainsi aux forces ukrainiennes de géolocaliser certaines cibles…

On sait par ailleurs que 58 orphelins en bas âge, de moins de 4 ans, et enfants privés de soins parentaux ont été regroupés pendant plus d’un mois, en avril, au sous-sol d’une église de Kherson (l’une des premières villes occupées par les Russes). Que sont-ils devenus ? Mystère. On sait aussi que 540 enfants de la région de Donetsk ont été détenus dans l’internat de Romashka, près de Taganrog, dans la région de Rostov, dans l’attente de leur placement : fin juin, Vladimir Poutine a signé un décret instaurant une procédure simplifiée d'obtention de la citoyenneté russe pour ces enfants ukrainiens, afin de permettre "légalement" leur adoption.
Sans pouvoir en établir le nombre, on sait enfin que des enfants ont été soustraits à leur mère lors du passage en « camps de filtration ». Loin des chiffres de la propagande russe, les autorités ukrainiennes recensaient, fin juillet, 5.600 enfants déplacés de force en Russie depuis les territoires occupés. Ce qui est déjà énorme…

Ce "trafic d’enfants", déjà inqualifiable en tant que tel, est la pointe avancée d’une guerre idéologique que mène le régime dictatorial et colonialiste de Poutine. Les raisons "humanitaires" avancées par la Russie sont le cache-sexe de visées génocidaires, qui transparaissent aussi dans l’embrigadement scolaire qui se met en place dans les zones occupées du Donbass. Cette logique de "dénazification" (entendre : "désukranisation") avait été crument exposée dans la tribune de l’idéologue Timofeï Sergueitsev traduite et publiée début avril par les humanités : « Pour atteindre les objectifs de dénazification, il est nécessaire de soutenir la population, de la faire passer en Russie après l'avoir libérée de la terreur, de la violence et de la pression idéologique du régime de Kiev. (…) La durée de la dénazification ne peut en aucun cas être inférieure à une génération, celle qui va naître, grandir et mûrir dans les conditions de la dénazification. »

21 camps de filtration dans le seul oblast de Donetsk

« Faire passer en Russie » : les camps de filtration mis en place dans la région de Donetsk ont précisément servi cet objectif.
Un tout récent rapport du Humanitarian Research Lab de la Yale School of Public Health (Yale HRL), fondé sur des témoignages, l’exploitation de "sources ouvertes" et d’images satellite en haute résolution, permet de commencer à documenter l’existence de ce système de filtration.
Cette étude demeure encore incomplète. Les auteurs du rapport disent ainsi qu’il leur est impossible d’estimer le nombre total de personnes qui sont passées dans ces camps de filtration et qui s’y trouveraient encore actuellement. Impossible, également, de vérifier les allégations sur les enfants qui auraient été séparés de leur parents.

Première révélation : dans le seul oblast de Donetsk, ces camps de filtration sont bien plus nombreux que ce qu’on pensait jusqu’alors. Le Humanitarian Research Lab de la Yale School of Public Health en dénombre vingt-et-un, avec des "missions"  différentes, allant du simple "point d’enregistrement" à la prison, en passant par les centres d’interrogatoires et les lieux de détention provisoire. Il s’agit donc d’un système tout à fait élaboré, qui a été pensé et mis en place avant même l’offensive russe en Ukraine, et qui s’est développé au fur et à mesure que se prolongeait le siège de Marioupol. Des images satellite semblent indiquer la présence, autour de certains de ces camps, de fosses communes fraîchement creusées, ce qui renforce le soupçon d’exécutions extra-judiciaires.

« Les conditions rapportées par les personnes libérées de ces établissements, écrit ce rapport, peuvent constituer un traitement cruel, inhumain et dégradant au regard du droit international humanitaire. Ces conditions comprennent des installations surpeuplées, un manque d'accès à des installations sanitaires adéquates, une insuffisance de nourriture et d’eau potable, le refus de soins médicaux et le recours à l'isolement. (…) Les chocs électriques, les conditions extrêmes d'isolement et les agressions physiques peuvent potentiellement constituer des actes de torture. »
« Seules des inspections en personne et sans entraves par des représentants de l'Organisation des Nations Unies et des organisations internationales humanitaires pourraient confirmer de manière concluante les conclusions de ce rapport et d'autres enquêtes connexes », écrit le Humanitarian Research Lab. Autant pisser dans un violon : alors que l’ONU et la Croix-Rouge n’ont toujours pas été autorisées à inspecter le site du massacre d’Olenivka, à qui fera-t-on croire que la Russie serait disposée à permettre à des regards extérieurs de s’immiscer à l’intérieur de ce qui ressemble fortement à un système concentrationnaire ?

Jean-Marc Adolphe

Le rapport du Humanitarian Research Lab de la Yale School of Public Health peut être téléchargé sur le se site de l’ONG Confict Observatory : https://hub.conflictobservatory.org/portal/apps/sites/#/home/pages/filtration-1

Illustration en tête d'article : des enfants dans le camp de filtration de Bezimenne, dans la "république populaire de Donetsk". Photo Mikhail Tereshchenko / Agence TASS.
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Message  Caduce62 Mar 30 Aoû - 9:50

A la centrale de Zaporijia en Ukraine, le risque d’une erreur de calcul

Les Russes savent-ils vraiment ce qu’ils font depuis cinq mois dans la plus grande centrale nucléaire d’Europe tournée en base militaire, autour de six réacteurs de 1 000 mégawatts chacun ?

par Dov Alfon
publié le 29 août 2022 à 21h23

Le monde a frôlé la catastrophe jeudi à 12h10, quand le système de sécurité d’urgence du réacteur numéro 5 s’est déclenché à la centrale nucléaire de Zaporijia dans le sud de l’Ukraine. 
Notre envoyé spécial décrit la séquence qui a suivi jusqu’à 14h30, quand le dernier des six réacteurs encore en fonctionnement s’est arrêté à son tour, toujours à cause du système de sécurité d’urgence. 
«On se rapproche tous les jours un peu plus d’un scénario comme à Fukushima», dit froidement notre interlocuteur, qui comme nombre de ses collègues, continue d’aller travailler encadré par des soldats ennemis pour déjouer un scénario catastrophe. 
Car Zaporijia est la plus grande centrale nucléaire d’Europe, et illustre d’une perfection glaçante l’avertissement qu’avait lancé au début du mois le secrétaire général de l’ONU, António Guterres : «L’humanité n’est qu’à une erreur de calcul de l’anéantissement atomique.»
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Message  Caduce62 Mer 31 Aoû - 18:30

La mission de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est arrivée aujourd’hui à Zaporijjia pour visiter la centrale nucléaire de Zaporijjia à Energodar occupée.
Oleksandre Staroukh, gouverneur militaire de la région a communiqué cette information aux journalistes sans donner plus de détails.

Auparavant, la société ukrainienne de production d'énergie nucléaire Energoatom a déclaré sur Telegram que le territoire de la centrale nucléaire de Zaporijjia devrait être démilitarisé après la visite d'une équipe de l’AIEA.
Energoatom a également noté que les troupes et équipements russes ainsi que les employés de Rosatom devraient quitter la centrale qui, à son tour, « doit revenir sous le contrôle de l'Ukraine ».

Selon le rapport, le personnel d'Energoatom et de la centrale nucléaire de Zaporijjia soutiennent la mission et feront tout leur possible pour empêcher les Russes de cacher les faits de terrorisme nucléaire et les violations de la sécurité nucléaire dans la plus grande centrale nucléaire d'Europe.
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Message  Caduce62 Jeu 1 Sep - 11:53

AFP, publié le jeudi 01 septembre 2022 à 10h55
Des inspecteurs de l'AIEA sont attendus jeudi dans la centrale nucléaire de Zaporijjia pour une mission à haut risque, l'Ukraine reprochant à l'armée russe de bombarder le secteur tandis que Moscou accuse Kiev d'y avoir envoyé une équipe de "saboteurs".

Le chef de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi, qui conduit une équipe de 14 experts, a assuré jeudi matin que la mission vers la centrale tenue par l'armée russe était maintenue malgré les violences.
"Il y avait des activités militaires, y compris ce matin, il y a quelques minutes" mais "nous ne nous arrêtons pas, nous bougeons", a-t-il déclaré à la presse dans la ville de Zaporijjia, située à environ 120 km de la centrale avant le départ du convoi vers 08h15 (05H15 GMT).
"Nous allons commencer immédiatement l'évaluation de la situation sécuritaire à la centrale", a-t-il ajouté.
L'AIEA souhaite établir une présence "permanente" dans cette centrale du sud-est de l'Ukraine pour éviter une éventuelle catastrophe nucléaire.

A Kiev, le chef du Comité International de la Croix Rouge a appelé à l'arrêt de toutes les opérations militaires autour de la centrale, prévenant qu'une attaque serait "catastrophique".
"Il est grand temps d'arrêter de jouer avec le feu et de prendre plutôt des mesures concrètes pour protéger ce site", a déclaré aux journalistes Robert Mardini. "La moindre erreur de calcul pourrait provoquer des ravages que nous regretterions pendant des décennies", a-t-il averti.
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Message  Caduce62 Lun 5 Sep - 12:46

Orange avec Media Services, publié le samedi 03 septembre 2022 à 19h10

L'inquiétude est toujours de mise : la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par les forces russes, a "de nouveau perdu la connexion" au réseau électrique, a annoncé samedi 3 septembre dans un communiqué l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dont des experts se trouvent sur place.

L'Ukraine a indiqué avoir frappé une base russe non loin de la centrale de Zaporijiapar BFMTV

La dernière ligne encore en fonctionnement "a été endommagée", a expliqué l'AIEA, rappelant que les trois autres avaient été "perdues précédemment pendant le conflit". Cet incident est survenu "après de nouveaux bombardements dans la zone", selon les informations fournies par les autorités ukrainiennes à l'instance onusienne.
Le site continue cependant à fonctionner "grâce à une ligne de secours", précise l'AIEA.

Le 25 août déjà, la centrale, la plus grande d'Europe, avait été totalement déconnectée du réseau ukrainien pour la première fois dans son histoire, avant d'être reconnectée. La situation de la centrale de Zaporijjia (sud), inquiète de nombreux dirigeants internationaux. Les deux belligérants s'accusent mutuellement d'avoir mené les bombardements qui ont visé sont site, et de risquer de déclencher une catastrophe nucléaire.

Le gendarme onusien du nucléaire est désormais informé quasiment en temps réel grâce à son équipe arrivée cette semaine avec le directeur général Rafael Grossi, "très inquiet" du risque d'un accident nucléaire majeur. Si Rafael Grossi est reparti au bout de quelques heures, six experts sont encore sur place, dont deux vont rester "de manière continue", une présence "d'une importance capitale pour aider à stabiliser la situation", selon le chef de l'AIEA.

Après avoir inspecté les installations, Rafael Grossi avait dit avoir constaté que "l'intégrité physique" de la centrale avait été "violée à plusieurs reprises", dénonçant une situation "inacceptable". Il n'avait cependant pas nommé la partie responsable, alors que Russes et Ukrainiens s'accusent mutuellement depuis des semaines de bombardements sur le site.
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Message  Caduce62 Mar 6 Sep - 19:30

AFP, publié le mardi 06 septembre 2022 à 17h29
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est prononcée en faveur de la mise en place d'une "zone de sécurité" pour empêcher un accident nucléaire à la centrale ukrainienne de Zaporijjia, occupée depuis six mois par les Russes et où elle juge la situation "intenable".

"Il est urgent de prendre des mesures provisoires", a estimé l'agence onusienne dans un rapport rendu public mardi, préconisant "l'établissement d'une zone de sécurité nucléaire et de protection" de ce complexe du sud de l'Ukraine.
"Les bombardements sur le site et dans les environs doivent cesser tout de suite pour éviter de provoquer de nouveaux dommages aux installations", a-t-elle insisté, soulignant "les conditions extrêmement stressantes" dans lesquelles travaille le personnel ukrainien, sous le contrôle des militaires russes.
"La situation actuelle est intenable", a résumé l'AIEA, cette centrale ayant été touchée ces dernières semaines, au risque de provoquer un grave accident nucléaire, par de multiples frappes dont Kiev et Moscou s'accusent mutuellement.

Trois obus sont tombés sur le site de ces installations, l'un d'entre eux ayant explosé près des réservoirs de stockage d'eau à proximité du deuxième réacteur, mais la radioactivité reste "dans les normes", a-t-il assuré.

Le rapport de l'AIEA découle de sa récente mission à la centrale de Zaporijjia et dont le directeur général Rafael Grossi "rendra compte au Conseil de sécurité de l'ONU".
La publication de ses conclusions intervient au lendemain de la déconnexion du dernier réacteur en fonctionnement dans ce complexe.

Une ligne électrique, reliée à une centrale thermique voisine, en a en effet "été délibérément déconnectée afin d'éteindre un incendie", a expliqué l'AIEA dans un communiqué.
Selon l'opérateur ukrainien Energoatom, le feu "s'est déclaré à cause des bombardements".

Mardi, la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk a réclamé la mise en place d'un couloir humanitaire pour les civils souhaitant quitter la zone autour de la centrale.

Après moult tractations, une délégation de l'AIEA avait pu inspecter jeudi dernier son site.
M. Grossi avait ensuite dit à la presse avoir constaté que "l'intégrité physique" de ces infrastructures avait été "violée à plusieurs reprises".

Le lendemain, Kiev avait annoncé avoir frappé une base russe à Energodar.

La majeure partie de l'équipe internationale a quitté la centrale vendredi. Sur les six experts restés sur place, quatre sont partis lundi et deux autres devraient y rester de façon permanente.

La mission de l'AIEA a confirmé que la Russie a déployé des "véhicules et équipements militaires" à divers endroits de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, en particulier dans les salles des turbines des tranches 1 et 2.
Dans son rapport, la mission a condamné la présence de Russes à la centrale nucléaire et a appelé à l'arrêt immédiat de ses bombardements.
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Message  Caduce62 Mer 7 Sep - 12:02

A Kramatorsk en Ukraine, préparatifs pour affrontrer le général Hiver

AFP, publié le mercredi 07 septembre 2022 à 10h52

A 25 km du front, dans la ville industrielle de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, des hommes et des femmes sont de corvée de bois. L'hiver sera rude: il n'y a plus de gaz et les combats se prolongent.
Entre deux rangées d'immeubles des années 1950, au milieu d'un grand jardin touffu, Oleksandre Matviïevski, un ouvrier de 42 ans, a sorti sa tronçonneuse et s'attaque à tous les arbres morts pour en faire du petit bois.
Ce quartier résidentiel s'organise pour alimenter de petits fourneaux en brique installés devant chaque immeuble pour cuisiner, et faire des réserves pour les poêles de chauffage à l'approche de l'automne et en attendant l'hiver.
"Nous allons nous regrouper pour nous réchauffer (...) et advienne que pourra", philosophe l'homme à la tronçonneuse. "Nous étions amis avant, maintenant nous sommes encore plus proches".

Au loin, le son des tirs d'artillerie résonne et les sirènes se déclenchent sporadiquement. Très présents dans la ville, les militaires ukrainiens semblent se préparer à de longs combats.
Selon les autorités locales, l'alimentation en gaz a été interrompue en mai dans la région de Donetsk, partiellement contrôlée par l'armée ukrainienne, où se trouve Kramatork, et celle voisine de Lougansk, occupée par les forces russes. Les combats ont endommagé les infrastructures, selon la même source.
Fin juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait annoncé que l'évacuation des populations civiles de la région de Donetsk était obligatoire, notamment en prévision de l'hiver. "S'il vous plaît, évacuez", les avait-il exhortés.

- "On tient bon" -

Dans un autre quartier résidentiel de Kramatorsk, touché récemment par une frappe russe, Olga, 60 ans, qui n'a pas souhaité donner son nom de famille, n'a aucune intention de quitter son appartement.
Selon la presse locale, certains habitants ont dû signer une décharge pour dire qu'ils prenaient la responsabilité de rester.
"Je ne signe rien du tout. On va tous mourir ici ensemble. Une tombe pour tous. Mais on est forts, on tient bon", assène Olga en levant le poing d'un air de défi et en assurant qu'elle n'a nulle part où aller après 36 ans passés dans son appartement.
Assise sur un banc devant son immeuble, entourée de voisins et de son chien, elle avoue toutefois avoir peur pour ses petits-enfants en bas âge qui vont devoir affronter le froid.

A Kramatorsk, il reste encore 60.000 habitants, contre 220.000 avant l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février, selon les chiffres fournis par la ville.
Igor Ieskov, porte-parole de la municipalité, explique que la ville "n'a pas les ressources pour chauffer les zones résidentielles". Mais elle a pris des initiatives comme la commande, à un entrepreneur local, d'un millier de poêles à bois traditionnels (bourjouika) pour aider ceux qui restent.
Ce type de chauffage reste toutefois mal adapté pour les nombreux immeubles collectifs de la ville.

- "Vivre avec dignité" -

Le voisin d'Olga, Andrïi Kasionkine, 54 ans, a opté pour une autre solution: depuis février, il vit dans la cave de son immeuble avec sa famille, pour se protéger des bombardements, mais aussi pour y trouver une température plus clémente l'hiver.
Si l'humidité est élevée, il espère obtenir une température de 10°C en hiver, quand les températures peuvent descendre jusqu'à -10°C.
"Aujourd'hui, nous vivons ici et maintenant. On essaie de ne pas penser à demain", dit-il, avant d'ajouter: "on essaie de vivre nos vies avec dignité. Même dans cette situation".

Plus près de la ligne de front, à Sloviansk, c'est un hôpital qui se prépare pour le froid. Une nouvelle chaudière capable de brûler des déchets, du charbon ou du bois va être installée.
"Je suis très inquiète car (...) les personnes malades demandent une certaine température. Elles ont besoin de chaleur pendant leurs traitements", explique Valentina Glouchtchenko, la directrice de l'établissement, fière d'annoncer sa nouvelle acquisition.
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Message  Caduce62 Mar 13 Sep - 0:36

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