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Message  Caduce62 Mar 29 Nov - 18:10

4 heures d'électricité par jour, les Ukrainiens redoutent un hiver rigoureux

Ouest-France
Service vidéo avec AFP
Publié le 29/11/2022 à 11h51

À Vyshgorod, au nord de Kiev, ce lundi 28 novembre 2022, des habitants viennent se réchauffer dans une tente installée par les autorités locales. Les responsables ukrainiens ont indiqué s’attendre à de nouveaux bombardements russes cette semaine, les précédentes salves ayant visé des infrastructures critiques et provoqué des coupures massives d’eau et d’électricité, notamment dans la capitale Kiev. 

Selon l’opérateur national Ukrenergo, le pays fait encore face à un déficit d’électricité concernant 27 % des foyers et des coupures d’urgence sont toujours en vigueur sur tout le territoire. La région de Kiev est à 40 % privée de courant, a précisé son gouverneur, Oleksiï Kouleba.

Volodymyr Zelensky a averti dans un discours vidéo dimanche 27 novembre, que « la semaine qui commence peut être aussi difficile que la semaine passée », marquée par des pannes de courant massives alors que les températures hivernales s’installent. « Nos forces de défense se préparent. Tout l’État se prépare. Nous élaborons tous les scénarios, y compris avec des partenaires » occidentaux, a-t-il ajouté, appelant les Ukrainiens à prêter attention aux alertes aériennes.

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Message  benoit77 Mer 30 Nov - 0:36

Estonie :
Eesti Pank émet aujourd'hui deux millions de pièces de deux euros avec un design spécial dédié à l'Ukraine et à la liberté en circulation dans les banques et les points de vente. La pièce peut également être achetée à des fins caritatives en tant que produit commémoratif sur une carte à pièces, car le produit de la vente des cartes à pièces ira au soutien de la lutte ukrainienne pour la liberté.


https://twitter.com/kajakallas/status/1597630164569329664?s=20&t=H0NDKIUSP_M3l8OSd4SPVA

https://www.eestipank.ee/en/press/two-euro-coins-dedicated-ukraine-enter-circulation-today-29112022
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Message  myko Mar 6 Déc - 21:46

www.la-croix.com

Les journalistes russes en exil inquiets après la suspension de la chaîne Dojd en Lettonie
La-Croix.com
5 - 6 minutes


[size]
La plus grande chaîne indépendante russe est à nouveau privée d’antenne, mais cette fois en exil. Bloqué en Russie depuis mars, établi à Riga depuis juillet, le média Dojd (« la pluie » en russe) s’est vu révoquer son autorisation de diffusion par les autorités lettones, qui l’accusent d’avoir manifesté son soutien à Moscou et enfreint les règles locales. Une sanction d’une grande sévérité, qui inquiète les nombreux journalistes russes exilés en Europe après le début de l’invasion.
La révocation de la licence de diffusion de Dojd est le résultat d’une accumulation de griefs de l’autorité lettone de régulation de l’audiovisuel envers la chaîne depuis l’installation de sa rédaction à Riga. « Les lois lettones doivent être respectées par tous », a tancé sur Twitter Ivars Abolins, président du Conseil national des médias électroniques du pays, précisant que Dojd cessera d’émettre le 8 décembre.
[/size]

« Un grave coup porté à la liberté d’information »

[size]
La chaîne était sur la sellette depuis sa condamnation à une amende de 10 000 €, le 2 décembre, pour avoir diffusé une carte montrant la Crimée comme partie intégrante de la Fédération de Russie. Le régulateur avait également ouvert une enquête suite à des propos tenus la veille par le présentateur de Dojd Alexeï Korostelev. À l’antenne, le journaliste avait lancé un appel à témoignages sur les conditions de vie des soldats russes sur le front, ajoutant : « Nous espérons que nous pourrons aider de nombreux soldats, par exemple avec de l’équipement de base. »
La déclaration a immédiatement déclenché une tempête de critiques contre Dojd, accusée de soutenir l’invasion russe, et poussé les services de sécurité d’État lettons à ouvrir une enquête. La chaîne a tenté, dès le lendemain, de corriger le tir en licenciant Alexeï Korostelev et en rappelant son opposition de longue date à la guerre en Ukraine et au régime de Vladimir Poutine, tout en assurant qu’elle n’avait jamais apporté de soutien matériel à l’armée russe. L’ONG Reporters sans frontières a également témoigné son soutien à Dojd, arguant que « le retrait de sa licence serait un grave coup porté à la liberté, à l’indépendance et au pluralisme de l’information ».
Las, les autorités lettones n’ont pas dévié. Visiblement remonté contre le média russe, Ivars Abolins a justifié sa décision en mentionnant d’autres infractions reprochées à Dojd : l’absence de traduction de ses programmes en letton, la mention par un présentateur des forces russes comme « notre armée ». Selon ce responsable, les responsables de la chaîne se seraient également présentés sans traducteur à un rendez-vous avec le Conseil national des médias électroniques d’un pays dont 30 % des deux millions d’habitants sont russophones, mais où le russe n’est pas considéré comme langue officielle. Cette dernière allégation a été démentie par la chaîne.
[/size]

Continuer à dénoncer le régime de Poutine

[size]
« Je n’étais pas prête à ça, je pensais que les autorités lettones n’iraient pas jusque-là », a réagi, stupéfaire, la fondatrice de Dojd, Natalia Sindeïeva, dans une interview au site russe indépendant Meduza (également installé à Riga). Sur son compte Twitter, la chaîne créée en 2008 a fait savoir qu’elle continuerait sa diffusion sur YouTube, dénonçant au passage « les accusations injustes et absurdes » portées à son encontre.
Au-delà de l’équipe de Dojd, l’annonce a également choqué les nombreux journalistes et intellectuels russes exilés en Europe depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février, pour fuir la censure et les persécutions judiciaires en Russie. Certains, comme Kirill Martynov, rédacteur en chef du journal indépendant Novaïa Gazeta Europe, ont appelé les médias lettons et européens à faire preuve de solidarité avec la chaîne.
D’autres témoignent de leur crainte que de telles mesures soient prises dans leurs pays d’élection. « Des trois pays Baltes, la Lettonie est celui qui a l’attitude la plus sévère envers les Russes, mais rien n’empêcherait la Lituanie d’annuler les visas et les titres de séjour des journalistes russes pour flirter avec leurs électeurs », confie à La Croix Andreï (1), journaliste d’une publication indépendante russe, établi en Lituanie depuis l’invasion. « Cette nouvelle est source de grande inquiétude, ajoute le politologue Ilya Matveïev, cofondateur du média d’opposition Poslié. Pouvoir continuer à dénoncer le régime de Poutine et sa guerre est la raison pour laquelle beaucoup d’entre nous ont quitté la Russie. Ne plus pouvoir le faire est un coup de plus porté à la perspective d’un changement politique dans notre pays. »[/size]

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Message  Krispoluk Mar 6 Déc - 22:08

200% d'accord avec les autorités lettones !

Cette chaîne d'infos a gravement failli au travers de multiples soutiens déguisés à l'invasion russe. Qu'elle en paye le prix maintenant !

Que la Lettonie soit le pays le plus "dur" envers les attitudes pro-russes ne m'étonne pas ! Après l'indépendance de 1991, la population russophone (russophile ?) de la Lettonie était évaluée entre 50 et 55% de la population, de là, la grande crainte des lettons "ethniques" de se voir un jour imposer dans les urnes, un pouvoir russophile...

La situation est un peu moins grave en Estonie (25% de russophones) et encore moins en Lituanie (7 à 8% de russophones).
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Message  travellergillou76 Mer 7 Déc - 0:03

Krispoluk a écrit:200% d'accord avec les autorités lettones !

Cette chaîne d'infos a gravement failli au travers de multiples soutiens déguisés à l'invasion russe. Qu'elle en paye le prix maintenant !

Que la Lettonie soit le pays le plus "dur" envers les attitudes pro-russes ne m'étonne pas ! Après l'indépendance de 1991, la population russophone (russophile ?) de la Lettonie était évaluée entre 50 et 55% de la population, de là, la grande crainte des lettons "ethniques" de se voir un jour imposer dans les urnes, un pouvoir russophile...

La situation est un peu moins grave en Estonie (25% de russophones) et encore moins en Lituanie (7 à 8% de russophones).
Ca corrobore certains temoignages de personnes fréquentant des russes "liberaux" opposants a Poutine refugiés en Europe de l'Ouest.
Même les opposants à Poutine sont imprégnés de cette mentalité impérialiste. Ils detestent Poutine et son système de pouvoir mais trouvent tout à fait legitime la pretention russe à dominer ses voisins. bounce bounce bounce
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Message  Caduce62 Mer 7 Déc - 2:30

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Message  Caduce62 Mer 7 Déc - 2:30

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Message  Caduce62 Mer 4 Jan - 13:51

En Ukraine, un garage transforme des voitures cabossées en outils de guerre

AFP, publié le mercredi 04 janvier 2023 à 11h13

A Kiev, un garage automobile donne une deuxième vie à des véhicules déglingués pour les envoyer sur le front et assurer un approvisionnement suffisant à l'armée ukrainienne alors que la guerre perdure.
Le garage, auparavant spécialisé dans la réparation de véhicules accidentés, a réorienté son activité après le début de l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février.

Ses mécaniciens passent dorénavant de longues journées sur des pick-ups ou des fourgons que l'armée utilisera pour transporter de l'armement ou des drones de surveillance.
"Nous ne sommes pas un pays riche et l'Etat ne peut fournir à tous nos soldats des véhicules blindés à quatre roues motrices, donc les pick-ups offrent un compromis", explique à l'AFP Anton Senenko, l'un des bénévoles chargés de coordonner le travail.

La qualité des réparations peut se révéler une question de vie ou de mort pour les soldats sur le front dans l'Est du pays, dit-il.
"Il y a très souvent des pannes sur des véhicules en temps de paix. Mais en temps de guerre, une panne peut provoquer une tragédie", explique-t-il. "Si le véhicule ne démarre pas, c'est fini  -- les soldats ne peuvent plus échapper au char ennemi".
Les véhicules ont été donnés ou achetés par des bénévoles ukrainiens qui collectent des fonds et souvent importés depuis des pays proches comme la Pologne, la Lettonie ou l'Estonie.

- Terrain difficile -

Cet après-midi là, les mécaniciens en combinaison de travail s'escriment sur deux véhicules Toyota dont le moteur nécessite des réparations, un pick-up et un fourgon.
"On ne change pas simplement les filtres et les lubrifiants, nous préparons toute la machine aux conditions difficiles de la ligne de front", explique Anton.
Cela passe souvent par le remplacement des suspensions et systèmes de freinage voire des modifications spéciales pour l'adaptation aux combats comme l'ajout d'une tourelle ou d'un support destiné à une antenne parabolique Starlink pour l'internet.

Au fur et à mesure de l'avancée de la guerre, les demandes des militaires ont évolué.
Alors que des véhicules à deux roues motrices pouvaient se révéler utiles dans certaines zones, le terrain difficile dans l'Est nécessite quatre roues motrices et de préférence des pneus tous terrains.
Les soldats demandaient auparavant à ce que les véhicules soient peints en vert pour se fondre dans le paysage, mais à présent les conditions hivernales leur font préférer du gris ou du noir.

Le propriétaire du garage, Rouslan Koulaguine, a ainsi acquis une expérience toute nouvelle en matière militaire, domaine jusqu'alors inconnu pour lui.
"C'est notre contribution à la victoire", lance fièrement cet homme âgé de 46 ans.

- Véhicules de combat -

Selon Anton, une cinquantaine de véhicules ont pu être envoyés jusqu'ici sur le front Est -- des camionnettes, des jeeps et quelques autobus.
Les réactions des soldats ont été positives, assure Vlad Samoïlenko, qui assure avec Anton la coordination du projet.
"Quand on voit que des véhicules résistent au terrain durant des mois, cela réchauffe vraiment le cœur. Et cela nous encourage, aussi", dit Vlad.

Anton renchérit: "nous sommes très heureux lorsque des combattants nous écrivent eux-mêmes pour dire que le véhicule a déjà fait 15.000 kilomètres sans aucune panne".
Pendant qu'il parle, deux soldats en uniforme sont arrivés au garage pour venir récupérer un fourgon bleu Toyota HiAce de 2002 qu'ils veulent utiliser pour transporter un drone de surveillance.
Importé de Norvège, le fourgon a nécessité du travail sur les freins et le moteur ainsi que certaines adaptations.
Après inspection, les soldats posent pour une photo avec Anton et Vlad puis s'en vont au volant du fourgon.
Anton fait semblant de verser une larme: envoyer le fourgon au combat est aussi émouvant qu'"envoyer un enfant à l'école".
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Message  Caduce62 Lun 9 Jan - 19:27

Querelles de ménage en sous-sol: les couples sous tension dans l'Ukraine en guerre

AFP, publié le lundi 09 janvier 2023 

Réfugiés en sous-sol dans l'Est de l'Ukraine en proie à la guerre, Oleksandre et Lioudmila Mourenets passent plus de temps ensemble en ce moment qu'ils ne l'ont jamais fait durant leur 40 ans de mariage.
Et la tension grimpe.
"Tu parles beaucoup", lance Oleksandre, 68 ans, à Lioudmila, 66 ans, alors qu'elle veut expliquer à un visiteur étranger combien il faut d'eau pour fabriquer de la vodka maison.
Ensuite, lorsque Lioudmila le corrige quand il tente de remercier le visiteur, Oleksandre la coupe carrément et gronde: "Qui est le maître ici?".

Des éclats devenus routiniers au fil des 10 mois passés dans le sous-sol surpeuplé de leur immeuble à Siversk. La ville était naguère en pleine ligne de front et reste défigurée par les bombardements dont les grondements plus lointains continuent de faire trembler les fenêtres jour et nuit.
"Nous avions l'habitude de passer du temps à notre travail et nous ne nous voyions que le soir. Maintenant, nous nous disputons davantage", observe Oleksandre qui réparait des véhicules ferroviaires avant-guerre.
"Parfois, je dis: +tais-toi, femme+ mais elle ne se tait pas", raconte-t-il, sous l'oeil amusé de son épouse confirmant implicitement qu'elle n'entend pas obtempérer à ses ordres machistes.

Leur couple est loin d'être le seul en Ukraine à être secoué par ces temps de guerre.
Dans tout la région orientale du Donbass, les combats conjugués aux températures glaciales de l'hiver forcent les couples à passer de longs moments enfermés ensemble. Cela pèse lourd pour certains mais peut en consolider d'autres.

- Le poids de l'hiver -

Ville minière au milieu des champs, Siversk a subi l'été dernier des bombardements des forces russes qui ont mené plusieurs assauts infructueux.
Les forces ukrainiennes ont réussi à les repousser mais habitations, écoles et usines ont été réduites à l'état de gravats. La plus grande partie de la population -12.000 habitants avant la guerre- a fui.
Dans les abris en sous-sol comme celui occupé par Oleksandre et Lioudmila, le bruit constant des bombardements sur la ligne de front, aujourd'hui à une dizaine de kilomètres plus à l'est, rappelle que Siversk reste à portée de tir.

Le manque de liaisons téléphoniques, l'accès limité à de l'eau potable et le fait qu'un poële à bois constitue l'unique source de chaleur viennent ajouter au stress pour les couples.
"L'été, nous faisions la cuisine dans la rue. On avait toujours peur mais au moins on pouvait sortir", dit Lioudmila.

Avec la chute des températures, elle s'est mise à lire des romans de science-fiction pour pouvoir s'évader mentalement - et faire une pause dans les disputes avec son mari.
"C'est bien que notre appartement soit tout près", souligne-t-elle, montrant l'escalier qui grimpe. "Je peux facilement monter et prendre un autre livre".

- "Je la protège" -

Oleksandre et Tamara Sirenko, eux, ont trouvé un autre moyen pour évacuer le stress: couper et ranger du bois pour le feu.
Les huit mois passés ensemble dans l'abri ont quand même laissé des traces.
"Au début, oui, c'était difficile d'être constamment ensemble", remarque Oleksandre. "Comme on dit: +Si tu as de la bouillie tous les jours, quelques jours après tu veux de la soupe+".
"Le temps passé dans le sous-sol ne nous a pas rapprochés", ajoute-t-il en riant. Il montre leurs lits jumeaux séparés: "Nos lits sont restés là où ils étaient".
Sur un ton plus sérieux, il reconnaît que la vie aurait été bien plus triste sans la compagnie de Tamara.
"Au moins, on est avec quelqu'un d'autre ici au sous-sol même si elle ne fait que râler", lance-t-il. "Sinon, on reste assis comme un sourd-muet."
Il prend soin de sa femme, diabétique, qui nécessite chaque jour des bandages sur sa jambe gonflée.
"Je ne laisse pas ma femme s'effondrer. Je la protège, pour qu'elle ressente moins la guerre et l'anxiété."
"Elle sait que je suis un farceur, je blague avec tout le monde qu'il y ait la guerre ou pas. Je ne la laisse pas être de mauvaise humeur".
Tamara hoche la tête pour approuver et assure: "Je ne pourrais pas me débrouiller avec ça toute seule".
Hormis les disputes, tous deux reconnaissent avoir plus de chance que ceux qui auxquels la guerre a arraché un mari ou une femme.

De l'autre côté de la ville, Irina Pavlova, 56,ans, a passé le week-end à tenter d'obtenir un certificat de décès pour son mari Viktor.
Il a été tué en juillet à Siversk dans une attaque russe de bombes à sous-munitions pendant qu'elle-même avait pu s'enfuir dans l'ouest de l'Ukraine où elle reste basée.
"C'est tellement dur pour moi", confie-t-elle à l'AFP en pleurant, racontant son premier retour chez elle depuis la mort de son mari. "Il sait que je suis là", ajoute-t-elle: "Je veux rester près de lui".
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Message  Caduce62 Ven 13 Jan - 17:03

La guerre des drones en Ukraine pousse les autres armées à l'adaptation

AFP, publié le vendredi 13 janvier 2023 à 11h59

Le rôle sans précédent joué en Ukraine par les drones, devenus des acteurs déterminants du conflit, montre selon des experts la nécessité d'adaptation des armées modernes pour s'en servir comme pour s'en protéger.
Il y a eu "d'autres conflits où les drones ont été beaucoup utilisés", comme en Syrie contre le groupe Etat islamique ou en Libye, dit à l'AFP Samuel Bendett, du centre de réflexion américain CNA. Mais "le nombre de drones et l'ampleur de leur utilisation en Ukraine l'emportent sur tous les autres conflits", ajoute-t-il.

Ce spécialiste des armements autonomes souligne "l'usage absolument sans précédent des drones commerciaux" pour les opérations de surveillance et de reconnaissance, mais aussi de combat, en Ukraine.
Pour lui, la guerre a montré que des petits drones "sont absolument essentiels à toutes les unités, à tous les niveaux", du peloton à la compagnie. "Parce qu'ils sont sacrifiables, peu durables, il faut en équiper les forces en très grande quantité", ajoute-t-il.

- "Disponibles et bon marché" -

Les drones jouent un rôle clé en Ukraine depuis le début du conflit.
Les forces ukrainiennes ont ainsi frappé les soldats russes à l'aide de drones Bayraktar de fabrication turque lorsqu'ils ont tenté sans succès de prendre le contrôle de Kiev.

Les deux armées ont largement utilisé des petits drones pour localiser et suivre les mouvements de l'ennemi ainsi que pour diriger les tirs d'artillerie.
Les deux pays utilisent aussi des drones kamikazes, des avions autonomes chargés d'explosifs qui se déclenchent lors de l'impact.

Pour Lauren Kahn, du Council on Foreign Relations, un centre de réflexion américain, la guerre en Ukraine se produit au moment où "beaucoup de ces technologies parviennent à maturité" et sont "disponibles et bon marché", ce qui a permis davantage d'expérimentations.
"Ils sont tellement abordables qu'on les utilise comme des armes moins précieuses", ajoute Mme Kahn, spécialiste de l'impact des technologies émergentes sur la sécurité internationale.

Le problème pour un pays attaqué, c'est quand il revient plus cher d'abattre un drone que de l'utiliser, souligne-t-elle, citant l'exemple des frappes russes contre les infrastructures électriques ukrainiennes à l'aide de drones iraniens.
"La façon de contrer plus de drones et de façon plus efficace, c'est à mon avis la prochaine phase de développement", ajoute l'experte, notant qu'il faudra trouver une solution "plus économique" qui corresponde au "prix très bas de la technologie offensive".

- Défense électronique -

La guerre en Ukraine a permis de tester des technologies anti-drones, notamment pour les Etats-Unis, qui ont fourni à Kiev tout un éventail d'options, de la mitraillette aux systèmes antiaériens.

Et la défense électronique joue un rôle important pour les deux belligérants, ajoute Samuel Bendett.
"Aussi bien les Russes que les Ukrainiens disent maintenant publiquement qu'il y a des zones du front où leurs drones militaires ne peuvent pas opérer et où leurs drones du commerce peuvent être brouillés et neutralisés", dit-il.

Si les drones kamikazes ont attiré davantage l'attention, l'impact des capacités de surveillance des drones s'est révélé plus important: il est devenu plus difficile de dissimuler des troupes des yeux de l'ennemi.

Le conflit a montré qu'il est "absolument primordial d'avoir des systèmes, des technologies et une formation" à la défense anti-drone, déclare l'expert de CNA.
"Les militaires doivent s'adapter", conclut-il. "Ils doivent s'adapter au fait que tout belligérant aujourd'hui, et toute force à laquelle les Etats-Unis et leurs alliés pourraient être confrontés à l'avenir, pourront être équipés de drones du type de ceux que nous voyons en Ukraine".
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Message  myko Ven 3 Fév - 8:06

www.lemonde.fr
En Lituanie, les Rafale français à « touche-touche » avec les chasseurs russes


Cédric Pietralunga

Douze chasseurs envoyés par des pays de l’OTAN se relaient au-dessus des pays baltes pour prévenir toute incursion russe dans leur espace aérien. Une police du ciel qui a pris de l’ampleur depuis le début de la guerre en Ukraine.

« Alpha Scramble ! Alpha Scramble ! » Il est un peu plus de 10 heures, mardi 31 janvier, lorsqu’une alarme résonne sur la base militaire de Siauliai, dans le nord de la Lituanie. Un « plot radar » non identifié a été détecté au-dessus de la mer Baltique. En quelques minutes, deux Rafale de la 30e escadre de chasse, habituellement basés à Mont-de-Marsan (Landes), décollent. Arrivés rapidement sur place, les aviateurs français découvrent trois aéronefs russes, un Iliouchine Il-20 de reconnaissance et deux avions de chasse Soukhoï Su-27 armés de missiles air-air. « On s’est approché en souplesse et on les a accompagnés jusqu’au nord de l’Estonie, où ils sont entrés dans l’espace aérien russe. Tout s’est bien passé », confie le commandant Vincent – qui, comme les autres militaires interrogés, ne donne pas son nom de famille –, désormais habitué à ces « touche-touche » avec les Russes.

Depuis leur arrivée en Lituanie le 1er décembre 2022, les aviateurs français ont déjà procédé à huit interceptions d’aéronefs des forces aériennes russes (VKS) qui volaient au large des pays baltes sans respecter les règles internationales de navigation, c’est-à-dire sans avoir allumé leur transpondeur – une balise qui permet de les identifier – ni répondre aux appels radio. Cette mission de police du ciel est menée par l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) depuis 2004 mais elle a pris une ampleur particulière depuis l’invasion de l’Ukraine, le 24 février 2022.

Douze chasseurs envoyés par des pays membres de l’Alliance atlantique se relaient aujourd’hui au-dessus de la Lettonie, de l’Estonie et de la Lituanie, pour prévenir toute incursion dans leur espace aérien. Ils n’étaient que quatre lors du lancement de ce programme, il y a près de vingt ans. « Notre mission est de nous assurer que les avions qui décollent de l’enclave de Kaliningrad [située au sud-ouest de la Lituanie] pour se rendre en Russie restent au-delà de la limite de douze miles nautiques [22,3 kilomètres] qui délimite l’espace aérien balte », explique le lieutenant-colonel Jonathan, qui commande l’escadron d’une centaine d’hommes et femmes envoyés par la France en Lituanie.

Pas question de provoquer les Russes

Outre quatre Rafale au standard F3-R, la version la plus moderne du chasseur bombardier français, la base de Siaulai accueille quatre F-16 polonais, qui se relaient dans le ciel balte. Un escadron de quatre Eurofighter allemands participe également à cette enhanced Air Policing (eAP) depuis la base d’Amari, en Estonie. « Nous sommes en alerte deux semaines sur trois et nous nous relayons avec les Polonais et les Allemands pour intervenir dès qu’une anomalie est détectée dans le ciel », explique le pilote responsable du détachement français.

Cette police du ciel se fait sur la base du volontariat, chaque pays membre de l’Alliance étant libre d’envoyer ou non des avions de combat, en fonction des capacités de ses armées. Pour la France, c’est un moyen d’affirmer « sa solidarité et son soutien envers ses alliés, et la fiabilité de son engagement au sein de l’OTAN », précise le ministère des armées.

A écouter les aviateurs français, il n’est pas question de provoquer les Russes lors des interceptions. « On n’est pas ici pour faire monter la mayonnaise, mais au contraire pour apaiser les tensions », assure le capitaine Michaël, tout juste rentré d’un entraînement où il a simulé, entre autres exercices, un combat aérien dans l’espace aérien balte. De fait, les Rafale qui vont au contact des aéronefs russes sont systématiquement équipés de missiles air-air Mika et leurs canons de 30 mm sont chargés. Certains peuvent aussi être dotés d’une nacelle de surveillance Talios. A la fin de chaque mission, les pilotes confient une carte mémoire, où figurent toutes leurs données de vol, aux officiers de renseignement présents sur la base, qui se chargent de les décrypter puis de les envoyer à Uedem (Allemagne), où se trouve le Combined Air Operation Center, l’organisme qui commande les opérations de police aérienne de l’OTAN dans le nord de l’Europe.

Tir de missile russe

Jusqu’ici, tout s’est bien passé lors des interceptions menées au-dessus de la mer Baltique, assure-t-on côté français. Selon les pilotes tricolores, les aviateurs russes ont tendance à les ignorer lorsqu’ils se mettent à leur portée, et poursuivent leur route comme si de rien n’était, sans dévier de leur trajectoire. Certains pilotes reconnaissent avoir échangé des gestes de la main avec leurs homologues russes, sans animosité. « Mais ils nous testent sans cesse, nuance une source militaire française. Ils approchent de l’espace aérien balte pour voir si l’on réagit, si l’OTAN répond présent. On ne peut pas baisser la garde. »

Même s’ils relativisent les risques, les aviateurs craignent l’erreur d’appréciation, une action en vol qui serait mal comprise et entraînerait les équipages dans un engrenage non maîtrisé. « On n’affiche jamais d’intention hostile, on ne se met pas sur leur trajectoire, on ne les accroche pas avec nos systèmes d’armement… Nos intentions sont clairement non escalatoires », assure le lieutenant-colonel Jonathan, qui affiche la placidité de vingt ans de missions sur Mirage puis Rafale, menées notamment en Irak et en Syrie.

Mais aucune sortie n’est anodine, rappellent les pilotes. Le 29 septembre 2022, un Soukhoï Su-27 russe a tiré un missile à proximité d’un avion de renseignement RC-35 britannique qui patrouillait au-dessus de la mer Noire, sans le toucher. Moscou a plaidé un « dysfonctionnement technique », mais l’explication laisse les Occidentaux sceptiques.

Cette mission de police du ciel est en tout cas perçue comme vitale dans la région. Les pays baltes ne disposent pas d’aviation de chasse et le format de leurs armées est réduit. La Lituanie, pourtant le plus important des trois Etats baltes, avec une population de 2,8 millions d’habitants, n’aligne que 21 000 soldats, dont 12 000 professionnels. « Ces pays ont l’absolue certitude que la Russie s’attaquera de nouveau à eux dans les prochaines années ou les prochaines décennies. Ils ont la volonté de se défendre mais se sentent vulnérables. C’est pourquoi notre présence ici est importante », explique une source militaire française.

Evoluer dans le froid

Outre l’aide qu’elle apporte aux pays baltes, cette mission permet aussi aux aviateurs français d’évoluer dans le froid, un milieu dont ils sont devenus moins familiers, après avoir été essentiellement déployés au Sahel et au Levant cette dernière décennie. « On rencontre en Lituanie des conditions plus difficiles qu’en France : un plafond bas, du vent de travers, une piste parfois glissante… C’est un bon moyen d’adapter nos capacités », apprécie le capitaine Romain. En décembre 2022, les températures sont descendues à − 15 °C, éprouvant les systèmes hydrauliques et électroniques des Rafale. « Mais ça tient bon, il y a quelques petites pannes qu’on n’avait pas l’habitude de voir dans les pays chauds, mais rien d’important », rassure le sergent-chef Etienne, l’un des dix mécaniciens qui se relaient autour de chaque appareil.

Depuis 2004, la France a assuré neuf missions de police du ciel pour les pays baltes, mais le rythme tend à s’accélérer. En 2022, Paris avait déjà dépêché quatre Mirage 2000 en Estonie, sur la base d’Amari. En quatre mois, les aviateurs y ont mené 180 missions aériennes, dont vingt ont mené à l’interception d’avions militaires russes. Le déploiement en Lituanie, prévu pour durer jusqu’en avril, devrait afficher les mêmes ratios. Le coût de telles expéditions n’est pas négligeable. Selon le ministère des armées, les opérations de « réassurance » menées sur le flanc oriental de l’Europe, qui comprennent les missions de police du ciel au-dessus des pays baltes, mais aussi l’envoi de troupes et de blindés en Roumanie et en Estonie, ont coûté 531 millions d’euros à la France en 2022.

Cédric Pietralunga(Siauliai (Lituanie), envoyé spécial)

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Message  Caduce62 Lun 20 Fév - 13:51

A Kiev, la vie presque normale après un an de guerre

AFP, publié le lundi 20 février 2023 à 07h52

Devant un bistrot huppé, des hérissons antichar gisent sur le trottoir. Sur une aire de jeu touchée par un missile, de jeunes arbres poussent.
Un an après l'invasion russe, Kiev garde la tête haute malgré les frappes régulières de missiles.
Les premiers bombardements russes à l'aube du 24 février 2022 avaient plongé la capitale de l'Ukraine dans la stupéfaction et provoqué l'exode d'une majorité de ses quelque 3 millions d'habitants.
Un an plus tard, les hostilités se concentrant dans l'est du pays, beaucoup d'habitants sont de retour et la vie semble presque redevenue normale, contrastant fortement avec ce que vivent les habitants dans les villes et villages près du front où la guerre fait rage.

A Kiev, toujours sous couvre-feu de 23H00 à 05H00, écoles, hôpitaux et de nombreux commerces sont ouverts et les transports en commun fonctionnent.
Le week-end, les habitants sont nombreux à se promener dans les rues du centre-ville ou les parcs.
Et ce, en dépit de vagues de frappes russes régulières de missiles ou de drones déclenchées depuis l'automne, qui visent en particulier des sites d'infrastructure énergétique, provoquant des coupures massives de courant.
La dernière attaque date de vendredi. Les sirènes d'alerte ont retenti à cinq reprises dans la capitale.
Dix missiles russes ont été abattus par la défense anti-aérienne.
Des éclats ont causé quelques dommages matériels, mais cette fois sans faire de victime.
Pendant la durée des alertes, les habitants descendent dans des abris souterrains.
Dans le métro, familles avec enfants et animaux, retraités, élèves et enseignants attendent patiemment la fin du signal.

- "Nous nous adaptons à tout" -

Dans le centre historique de la ville, le bistrot-pâtisserie italien Bassano n'a fermé que pendant les premières semaines de l'invasion, quand les troupes russes étaient aux portes de la capitale avant de se retirer.
L'établissement a longuement côtoyé un checkpoint dont les hérissons antichar sont toujours devant ses vitrines.
"Il est impossible de briser l'esprit des Ukrainiens", estime le propriétaire Oleksiï Kamardine, 35 ans, qui possède aussi un restaurant. "Nous nous adaptons à tout et très vite".

Pour Oleksiï et sa famille, la guerre a commencé en 2014, quand l'occupation par les forces russes et prorusses de leur ville natale de Donetsk (est) les a forcés à déménager à Kiev.
Lorsque la Russie a attaqué la capitale, Oleksiï a décidé de rester pour la "défendre" et a fait notamment du volontariat.
Depuis qu'il a rouvert, il a remarqué que pendant les alertes ou les frappes, ses clients se jetaient sur les croissants sucrés et les desserts.
"Les ventes des choses sucrées augmentent fortement quand les gens sont stressés", explique le restaurateur, dont les deux établissements ont vu leurs revenus chuter de 70% depuis le début de l'invasion et tournent "à zéro bénéfices".
"Bien sûr, on en a marre et on veut que ça finisse. Mais soyons réalistes, tout ne finira pas vite. Et j'y suis prêt", assure-t-il.

Selon lui, la solidarité des premiers mois de la guerre se fissure parfois et les divergences sont de retour entre les Ukrainiens, entre ceux qui ont fui à l'étranger et ceux qui sont restés, ou bien ceux qui vivent dans l'ouest du pays plutôt épargné et ceux qui demeurent près du front.
Mais "malgré nos divergences internes, le fait que les gens soient prêts à se battre redonne de la force", souligne M. Kamardine.

Selon les sondages, la vaste majorité des Ukrainiens font preuve d'une grande résilience un an après le début de l'invasion.
Plus de 95% des habitants sont confiants dans la victoire de leur pays et 69% se disent prêts à tolérer des difficultés actuelles "tant qu'il le faudra", selon un sondage réalisé en décembre par l'institut KMIS à Kiev.
Même la perception de la situation économique s'est améliorée. Aujourd'hui, 60% de la population jugent les conditions de vie en Ukraine "plutôt satisfaisantes", contre seulement 34% fin 2021, selon l'étude, qui l'explique par "la consolidation" de la société et un "soulèvement national" face à la guerre.
A Kiev, des routines se sont installées pour s'adapter à la nouvelle réalité.

- "La fatigue n'existe pas" -  

Face aux coupures de courant - en moyenne d'une durée quotidienne de deux heures, selon les quartiers -, on s'achète des ampoules à batterie, des rubans réflecteurs et des groupes électrogènes dont le bruit est souvent audible depuis la rue.
Beaucoup ont fait des stocks d'eau, de nourriture et de bonbonnes de gaz pour pouvoir cuisiner quand l'électricité fait défaut.
Les cicatrices de la guerre sont aussi rapidement effacées.
Dans un parc historique du centre-ville, une aire de jeu pour enfants touchée par un missile russe en octobre ne présente plus aucune trace de destruction.
Le cratère de l'impact a vite été comblé et de jeunes arbres ont été plantés sur le site.

Serguiï Pazioura, un éboueur de 27 ans, a participé à cet effort au début de l'invasion.
Il n'enlevait plus les ordures ménagères mais les débris des bombardements russes.
Si certains s'interrogent sur la possibilité d'une nouvelle offensive russe contre Kiev, Serguiï exclut de partir.
"Nous nous battrons pour cette ville", proclame-t-il.
Aujourd'hui, il trouve les citadins mieux organisés mais aussi "plus tristes" car "nos gens meurent tous les jours" sur le front.
Mais "la fatigue n'existe pas", assure le jeune homme. "Nous devons travailler pour notre victoire et nous nous reposerons plus tard".
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Message  Caduce62 Mar 21 Fév - 17:04

"Réveille-toi, la guerre a commencé !" : un an en Ukraine raconté par notre correspondante

Par Clara Marchaud
Publié le 12/02/2023 à 17:00, mis à jour à 17:00
https://www.lexpress.fr/monde/reveille-toi-la-guerre-a-commence-un-an-en-ukraine-raconte-par-notre-correspondante-Q3BOSTDZQRG65E7HYDEC2MDD74/

Cela faisait des mois qu’on parlait de la guerre. Les évacuations des ambassades, les chars à la frontière, les scénarios catastrophes. En janvier, avec ma colocataire, Anastasia, journaliste à la télévision ukrainienne, depuis le balcon en bois de ma khrouchtchevka, un bâtiment typique des quartiers dortoirs soviétiques, nous observons la forêt qui s’étend du Nord de Kiev jusqu’à la frontière biélorusse, là où les troupes russes sont massées. "En tout cas, s’ils viennent, on sera les premiers sur le chemin", dis-je en plaisantant.

Quelques semaines plus tard, le 19 février, sur les conseils des autorités ukrainiennes, je prépare ma "valise d’urgence". Je jette dans un vieux sac de sport des barres de céréales, des nouilles lyophilisées, des vêtements chauds, mes papiers… Une invasion ? Je n’y crois toujours pas. Si jamais "ça" arrive, je me promets que je partirais. Je suis restée.

Soixante-douze heures pour survivre

24 février 2022, cinq heures du matin. Je me réveille avec le fracas des bombes à Kharkiv, où je suis en reportage. Boum, boum, boum. Les Russes sont à 40 kilomètres. Trois jours plus tôt, Poutine qui a reconnu l'indépendance des républiques séparatistes prorusses de Donetsk et Louhansk, dans le Donbass. Tout le monde s’attendait à la guerre, mais pas ici. Les bombardements sont continus. La nouvelle s’affiche sur mon téléphone : "Vladimir Poutine annonce une 'opération militaire' de 'démilitarisation' et de 'dénazification' de l’Ukraine". Sentiment d’horreur absolue. Je tambourine à la porte de mon collègue, qui loge dans le même hôtel : "Réveille-toi, la guerre a commencé !"

Je n’ai pas encore les connaissances de base du reporter de guerre, que je ne tarderais pas à acquérir : un lance-roquettes multiple est capable de tirer 40 obus en moins d’une minute, la portée d’artillerie est d’environ 40 kilomètres… Je comprends juste que nous sommes une cible. Sur le toit de notre hôtel, un groupe de snipers ukrainiens a pris position. Nous décidons de partir précipitamment en voiture. Plus de douze heures pour rejoindre Kiev sur la route de l’exil, parmi des centaines de milliers de personnes. Dans le sens inverse, des colonnes militaires avancent vers le front. Je pense à ma grand-mère qui m’avait parlé de la Seconde Guerre mondiale. Dans son village de Haute-Loire, à cinq ans, elle avait vu l’exode de 1940, les habitants fuir à pied, puis les bombardements des avions allemands. "Vous ne pouvez pas imaginer…", disait-elle. Maintenant, si.

Arrivée à Kiev, le 24 au soir, impossible de rentrer chez moi, en raison du couvre-feu. Je me mets en quête d’un hôtel, où je ne trouverai pas le sommeil. Les Russes sont déjà aux portes de mon quartier, Obolon, à la périphérie nord. Le lendemain, quelques chars de reconnaissance y pénètrent. Les rues sont vides. Des check-points sont apparus là où, il y a encore une semaine, je me promenais avec mes amis, insouciants. J’appelle fébrilement certains d’entre eux : ils quittent le pays ou rejoignent l’armée. La vie ne sera plus jamais la même, mais pas le temps d’y penser. Comme Vladimir Poutine, je suis persuadée que les Russes vont prendre la ville en soixante-douze heures. Les sirènes ne cessent de hurler, entrecoupées par des bombardements. Je rejoins l’équipe de l’AFP pour filmer les événements. Plus loin, les combats avec des troupes de reconnaissance russes ont lieu au cœur de la ville, près du zoo.

Taras et Ania, deux amis qui m’accueillent chez eux. On se cache dans la salle de bain pendant une attaque aérienne en octobre. © / C. MARCHAUD
Les experts militaires parlent du brouillard de guerre. Le 27 février, je ne sais même pas ce qu’il se passe au bout de la rue. Sur une grande avenue de la capitale, nous filmons un camion militaire détruit. Autour, des militaires récupèrent des résidus calcinés de leurs camarades et les glissent dans des sacs de congélation afin de les identifier. Au début, je ne comprends pas que ce sont des restes de corps. Soudain, une sirène plus forte que les autres. Un soldat nous crie de nous mettre à l’abri. Les obus pleuvent. On ne sait pas d’où ils viennent, ni où ils tombent. On se cache dans une cave où s’entassent des familles et des enfants. Une femme enceinte porte un pull avec le nom d’un de mes cafés préférés. "J’y travaille ou j’y travaillais, dit-elle, je ne sais même pas si je dois parler au présent ou au passé." C’est comme s’il n’y avait pas de passé, pas d’avenir. Seul le moment présent compte. J’oublie ma famille, mes proches, qui je suis. Filmer, raconter et surtout survivre.

J’avais déjà fait des reportages dans le Donbass, mais je ne suis pas une reporter de guerre. Ayant grandi dans un petit village aux portes des Landes, je ne m’imaginais pas me retrouver un jour au cœur d’un des conflits les plus intenses du siècle. Début 2021, je me suis installée en Ukraine pour des médias français, un an après mon diplôme de journalisme. Mes premiers reportages portaient sur le Covid-19, Tchernobyl, des scandales politiques… Puis sur les menaces de guerre…

“Et cette idée, qui ne nous quittera plus : et si les Russes nous bombardaient ici aussi ?”
Kiev a annoncé un couvre-feu de deux jours qui sonne comme le début d’un siège. Je décide de quitter la capitale par le train, avec juste un sac à dos et mon gilet pare-balles, pour l’ouest du pays. Plus de place. Dans le compartiment à quatre couchettes, dix adultes, six enfants dont un bébé, six chats et deux chiens. Dix heures de voyage dans une atmosphère suffocante. Impossible d’étirer nos jambes ou d’aller aux toilettes. L’humour et la solidarité sauvent notre petite troupe. A la guerre comme à la guerre ! A Lviv, terminus. Des milliers de personnes s’entassent dans la gare. L’odeur de la peur, de la sueur et des excréments d’animaux. Et cette idée, qui ne nous quittera plus : et si les Russes nous bombardaient ici aussi ?

Je passe la nuit sur place. A la fin du couvre-feu, à sept heures du matin exactement, toute la gare se met à fourmiller. Des bus partent en direction de toute l’Europe. Des volontaires en voiture conduisent femmes et enfants à la frontière polonaise. Des habitants apportent de la nourriture, des vêtements, proposent des logements pour une nuit ou un mois. En constatant le courage et la détermination de ces Ukrainiens, je me dis, pour la première fois, que la guerre n’est peut-être pas perdue.

La guerre s’installe

Arrivée à Lviv, et logée chez des amis, je fais le calcul. J’ai dormi cinq heures depuis soixante-douze heures. Et presque rien mangé. Je n’ai pas d’autres vêtements que ceux que je porte sur moi. Je suis incapable de dater le début de la guerre. Assise sur un vieux canapé, je me dis que tout ça n’est qu’un cauchemar, je vais me réveiller. Un sentiment qui ne me quittera plus pendant des semaines. Les psychologues appellent cela la déréalisation : quand rien ne semble réel.

Ma colocataire Anastasia, journaliste, restera pendant deux semaines dans le bunker soviétique de la télévision publique ukrainienne, faute d’avoir un gilet pare-balles pour travailler. Le 1er mars, plusieurs de ses collègues sont tués dans le bombardement de la tour de télévision, juste au-dessus du bunker.

Anastasia, comme la plupart de mes amis, représente la jeune génération ukrainienne. J’ai rencontré beaucoup d’entre eux en 2016, lors de mon premier voyage dans le pays. J’avais 18 ans, je préparais mon premier projet de journalisme sur le rapport des Ukrainiens à leur langue. J’y suis retournée plusieurs fois depuis, j’ai appris l’ukrainien en plus du russe. Mes amis sont devenus journalistes, conseillers politiques ou culturels, ingénieurs dans des start-up. Une génération européenne, libre et indépendante que je ne trouvais pas très différente de celle que j'avais connue en France. On se contentait de choses simples : des concerts, des soirées, des jobs intéressants, des voyages en Europe ou en Ukraine. Nous n’étions pas nés au moment de la chute de l’URSS, on ne pouvait que se tourner vers l’avenir.

Soudain, nous n’arrivions même plus à imaginer la fin de la semaine. Myroslava et Myla fuient en Allemagne. Sachko, Max, Kristina partent combattre dans le Donbass. Ania achète des dizaines de drones civils pour l’armée. Anastasia, comme moi, devient reporter de guerre malgré elle. Nous avons 25 ans et déjà l’impression d’avoir vécu une vie entière.

Pendant des semaines, en mars et en avril, je couvre les entraînements militaires, l’accueil des réfugiés, les bombardements, la prise en charge des blessés. Et puis aussi, par téléphone, dans les territoires occupés, les tentatives d’évacuation, la résistance, les crimes de guerre… Plusieurs de mes sources, vues quelques jours auparavant, vivent désormais "sous occupation" russe. Un monde nous sépare.

Retour à Kiev

Concert à Kiev lors de mon anniversaire en octobre, j’y vais avec ma coloc. Un groupe de rock amateur de jeunes du quartier, tous leurs amis sont dans la foule. © / C. MARCHAUD
Le 1er avril, les Russes, repoussés par l’armée ukrainienne, battent en retraite au nord de Kiev. Je vais enfin pouvoir rentrer chez moi. J’étais partie pour deux jours le 20 février. Deux mois ont passé. Les fleurs (fanées) de la Saint-Valentin et la nourriture (avariée) du frigo sont toujours là. Mon quartier n’est plus tout à fait familier. Des amis qui habitaient tous près sont partis. Des déplacés, venus des alentours de Kiev ou du Donbass, les remplacent. L’arrosage automatique des parterres de fleurs continue à fonctionner, même sur les tranchées désertes.

L’armée ukrainienne regagne du terrain. Avec la reconquête de Boutcha, Irpin et le reste de la région du nord de Kiev s’amorce le début d’une routine journalistique à laquelle on ne s’habitue pas : libération de territoires, découverte de crimes de guerres, drames humanitaires et reconstruction. En entrant à Borodyanka, entièrement détruite, je pense à Oradour-sur-Glane dans mes livres d’histoire. Le plus difficile n’est pas de raconter les morts, mais de parler aux vivants, à ceux qui restent, victimes de torture, de crimes de guerre ou blessés. Des familles sont décimées : des parents ont perdu leurs enfants, des enfants sont orphelins, des grands-parents n’ont personne pour s’occuper d’eux.

En mai, je retourne à Kharkiv. Revenir dans la ville que j’avais cru ne jamais revoir est pour moi une victoire. Kharkiv est défigurée par les bombardements, mais Kharkiv tient. J’assiste à un concert acoustique clandestin organisé pour les bénévoles dans un salon de coiffure. C’est la première fois que j’écoute de la musique depuis le début de la guerre. Je n’avais plus le goût pour ça.

Boire, manger, dormir, envoyer des articles et bis repetita. La guerre nous réduit à un état animal. Alors écouter de la musique fait du bien : redevenir soi-même, retrouver son identité. J’ai l’impression de ne plus être moi-même. J’ai endossé un uniforme : des chaussures solides pour courir, une polaire, parfois un gilet pare-balles. Comme beaucoup d’Ukrainiens, je trimballe un sac d’urgence avec toujours le nécessaire en eau et nourriture pour dormir dans le métro en cas de bombardements, ou quitter la ville.

Lors de mon premier retour en France, la guerre ne me quitte pas. Les avions qui volent dans le ciel me fascinent : ils ne représentent aucune menace ! Je vois des champs de mine dans les herbes hautes, des fosses communes dans les trous de chantier. Une fois, je me surprends même à distinguer une silhouette de cadavre dans celle d’un sans-abri endormi dans une rue parisienne.

La légèreté de l’été

Avant la guerre, en janvier 2022, mon amie Myroslava m’a appelée. "J’ai rêvé que la Russie nous envahissait, qu’ils bombardaient Kiev, on devait fuir la ville. Ces troupes massées à la frontière, ça m’angoisse, je ne veux pas devenir une réfugiée", m’avait-elle confié, la voix tremblante. Un an plus tard, elle est exilée à Francfort, comme huit millions d’Ukrainiens à l’étranger. Au total, près de 14 millions de citoyens ont quitté leur domicile.

En juillet et août, Myroslava est retournée à Kiev, elle a dormi chez moi. L’été, Kiev se présente sous son profil le plus attrayant, avec ses terrasses de cafés et ses pique-niques au bord du Dnipro qui s’éternisent jusqu’au soir. Enfin, jusqu’à 23 heures, l’heure du couvre-feu.

Mais la légèreté de l’été n’est qu’apparente. Sur Instagram ou Facebook, pas un jour ne passe sans un avis de décès : l’ex d’une amie, le cousin d’une autre, le mari d’une connaissance… On ne compte plus ceux qui s’engagent sous les drapeaux, volontairement ou à contrecœur. A l’arrière, on organise des cagnottes pour financer l’armée ou l’aide humanitaire. Le sentiment de culpabilité, de ne pas en faire assez pour le pays, ronge les cœurs. La sœur de Myroslava s’engage comme ambulancière. A vingt ans, elle ramasse les blessés et les cadavres de civils et de soldats à Kharkiv. Certains meurent dans son véhicule. "Il faut bien que quelqu’un le fasse", me dit-elle. L’adrénaline du début fait place à l’épuisement. A Lviv, je croise un ami devenu militaire. En cinq mois dans le Donbass, son visage a pris dix ans. Quelques jours plus tard, je tombe par hasard sur un enterrement militaire en plein centre-ville. Ils les enterrent par trois, par quatre. J’espère ne jamais voir un visage familier dans ces cercueils.

Winter is coming

Avec ma colocataire, on rentre du fameux concert. On est dans l’ascenseur de chez nous. En décembre 2022 © / C. MARCHAUD
On ne compte plus le temps en mois et en dates. Il est ponctué par les victoires et les frappes les plus meurtrières. En septembre, les Ukrainiens reprennent quasiment toute la région de Kharkiv. Mais face aux défaites sur le champ de bataille, les Russes s’attaquent aux civils. Le 10 octobre, une première pluie de missiles et de drones s’abat sur l’Ukraine. J’ai l’impression de revivre le 24 février. Moscou s’acharne contre les infrastructures électriques, la moitié du réseau est détruite.

Le 30 octobre, c’est mon anniversaire. J’avais promis à mes amis de Kiev qu’en 2022, j’organiserais une grande fête pour mes 25 ans. La fête est bien différente de ce que j’avais imaginée. Une quinzaine de personnes ne sont plus là, parties en exil à l’Ouest ou au front à l’Est, comme militaires ou humanitaires.

Anastasia m’a apporté un gâteau. Nous allons à un concert de rock : une minute de silence pour les victimes de Boutcha. Le lendemain matin, nouvelle frappe. Elle fait trembler les fenêtres. Boum, boum, boum. Plus d’électricité, plus d’eau, plus de réseau téléphonique. Au loin, à quelques kilomètres, des colonnes de fumée. Ce soir-là, on s’éclaire à la bougie et à la lampe frontale (cela deviendra une habitude). On écoute la radio à piles en l’absence d’Internet. On sort les bouillottes et les sacs de couchage chaque fois que le chauffage lâche. Mon quartier est l’un des plus affectés par les coupures programmées. "Entre le gaz, l’électricité, l’eau chaude, le chauffage et Internet, si tu pouvais n’en choisir que deux, lesquels prendrais-tu ?", demande-t-on à ses amis. Pour ma part, je donnerais la priorité au réseau.

Les Russes dominent nos vies. Ce sont eux qui décident à quel moment vous pouvez y voir clair, faire tourner le lave-linge, vous sécher les cheveux ou utiliser l’ascenseur. Anastasia, ma colocataire, craque. "On n’est pas dans les tranchées, putain, alors pourquoi est-ce aussi difficile ?", hurle-t-elle après une énième frappe.

Le 11 novembre, la ville de Kherson, dans le Sud, est officiellement libérée après une spectaculaire offensive ukrainienne. Soulagement. Tout espoir n’est pas perdu. Mais les Russes mobilisent toujours plus de recrues.

En décembre, nous allons à un concert de Serhiy Jadan, un poète, rock star et activiste. Le meilleur concert de ma vie, au milieu d’une foule déchaînée. Pendant quelques minutes, l’électricité est coupée. On continue à danser en chantant a capella. "Je veux vivre dans ce pays, mais je n’en peux plus", lance Anastasia dans le taxi du retour, à 22 heures. Une fois à la maison, on met la musique à fond et on danse à la lumière clignotante de nos lampes frontales. En décembre, Anastasia m’écrit depuis l’étranger : "Je ne rentrerai qu’après la victoire, cet été peut-être…"
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Message  Caduce62 Mar 28 Fév - 20:15

Un an après le début de la guerre russo-ukrainienne à grande échelle, les Ukrainiens ont nommé leurs principaux alliés et ennemis.

La Pologne, la Lituanie, le Royaume-Uni, les États-Unis et le Canada sont considérés comme les États les plus amis. La Russie, la Biélorussie, la Hongrie et la Chine sont les plus hostiles.

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Message  Gilles Mer 29 Mar - 21:32

Au Pays-Bas, un donneur de sperme est poursuivi pour avoir engendré 550 naissances
Publié le 29 mars 2023 à 14h37
   Actualités diverses - Page 6 Au-Pays-Bas-un-donneur-de-sperme-est-poursuivi-pour-avoir-engendre-550-naissances  
L'homme de 41 ans est le géniteur d'au moins 550 enfants. - ©iStock/Jacek_Sopotnicki  


Jonathan Jacop Meijer, un donneur de sperme néerlandais, est soupçonné d’être le géniteur d’au moins 550 enfants. Il fait l’objet d’une action en justice visant à lui interdire tout nouveau don.  

550 naissances. Jonathan Jacop Meijer, un donneur de sperme originaire des Pays-Bas, agite le pays. L’homme de 41 ans, originaire de La Haye, aurait engendré des centaines de naissances dans le monde. Car en plus d’avoir fait don de son sperme à plus de 11 cliniques néerlandaises, il a aussi sévi en Ukraine et au Danemark, rapporte « The Telegraph ». Une plainte vient d’être déposée à son encontre par la fondation Donorkind, ainsi qu’une des femmes qui a fait appel à son service. La justice a été saisie pour lui interdire de continuer à disséminer ses gamètes.  


Absence de contrôle 

La législation néerlandaise est très claire sur le sujet : chaque donneur peut faire 25 dons au cours de sa vie. Jonathan Jacop Meijer était d’ailleurs placé sur liste noire, car il avait largement dépassé ses droits. Mais l’information n’a pas été transmise aux autres pays.
Le musicien de 41 ans a détourné le processus légal en démarchant directement des femmes intéressées par une fécondation médicalement assistée, grâce à des sites spécialisés. Il ne prévenait jamais les femmes du fait qu’il était déjà géniteur de plusieurs centaines d’enfants. 
Une enquête menée par le « New York Times », en février 2021 donne la parole à l’une des mères. Elle décrit une approche bien rodée. Après un premier appel téléphonique, ce dernier aurait demandé une compensation financière de 165 euros, plus les frais de déplacements. Ils ont ensuite convenu du lieu de rendez-vous, à la gare de La Haye, où ce dernier lui aurait donné le fameux flacon.


Des risques de consanguinité 

« Si j’avais su qu’il avait déjà engendré plus de 100 enfants, je ne l’aurais jamais choisi. Je pense aux conséquences que ça aura sur mon enfant, ça me rend malade », a expliqué la femme qui a déposé plainte, dans l’article du « Telegraph ». Pour cause, le risque de consanguinité involontaire est important. D’autant plus que les Pays-Bas sont un petit territoire de 17,5 millions d’habitants.
Les dommages psychologiques peuvent également être significatifs pour les enfants qui se retrouvent avec des centaines de demi-frères et sœurs. Jonathan Jacop Meijer a été dénoncé pour la première fois aux Pays-Bas en 2017. Il avait d’ailleurs reconnu ne pas avoir respecté la loi néerlandaise et a été mis sur liste noire, mais a poursuivi ses dons à l’étranger. Le néerlandais doit comparaître devant la justice dès le mois d’avril.

Par
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Sabrine Mimouni

Source : https://www.elle.fr/Societe/News/Au-Pays-Bas-un-donneur-de-sperme-est-poursuivi-pour-avoir-engendre-550-naissances-4120135#xtor=AL-540
Gilles
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Message  Caduce62 Lun 17 Avr - 17:01

Les veuves de guerre ukrainiennes face à leur "douleur immense" et au doute

AFP, publié le lundi 17 avril 2023 à 12h10

Olga Slychyk craignait le pire en janvier lorsque son mari, un ingénieur militaire ukrainien servant sur le front dans l'est de l'Ukraine, ne l'a pas appelée pour lui souhaiter un joyeux anniversaire.
Certes il arrivait que son époux Mykhaïlo, âgé de 40 ans, soit injoignable pendant plusieurs jours, mais elle était convaincue que s'il avait été sain et sauf, il aurait trouvé un moyen de la contacter ce 14 janvier.
"J'étais sûre qu'il m'appellerait ou trouverait un moyen de me le souhaiter. Mais j'avais fait un très mauvais rêve et je savais déjà que quelque chose n'allait pas", raconte à l'AFP cette femme de 30 ans vêtue de noir, son fils Viktor, deux ans, dans les bras.
Le lendemain, elle apprenait que Mykhaïlo avait été tué à Soledar, ville de l'Est conquise par les Russes en janvier.

Plus d'un an après le début de l'invasion russe, l'armée ukrainienne n'a pas rendu publique l'étendue de ses pertes. Des documents du renseignement américain ayant fuité sur internet évoquent 17.500 soldats tués.
Olga Slychyk a rejoint un groupe pour veuves en ligne, qui comptait plus de 300 membres au moment de la mort de son mari. Aujourd'hui, le nombre a doublé, alors que les combats font rage dans l'Est, en particulier à Bakhmout.

- "Apprendre à vivre avec" -

Mme Slychyk, originaire de Marioupol (sud-est), ville-martyre tombée dans les premiers mois de l'invasion russe, explique encore parler à son mari "tout le temps, dans (sa) tête et à voix haute".
"Lorsque je ne peux pas ouvrir une boîte de conserve, je pleure de frustration et je m'écrie +Micha, je ne suis même pas capable de faire ça+ et puis soudain, elle s'ouvre", raconte-t-elle.

Daria Mazour, 41 ans, a appris, elle, la mort de son mari en 2014 par le biais de photos de son cadavre ensanglanté publiées dans les médias russes, après une bataille meurtrière dans l'Est ukrainien où Moscou pilotait des forces armées séparatistes prorusses.
"Le temps ne guérit pas. On s'y habitue. On l'accepte. On apprend à vivre avec. Et cette douleur devient une partie de vous", explique-t-elle dans sa cuisine à Kiev, à côté de photos montrant son mari souriant avec leur enfant dans les bras.

Ils s'étaient rencontrés sur une plage en 2006, et se sont mariés en 2010 dans la région de Kherson (sud). Daria l'a fuie face à l'arrivée des Russes début 2022, et sa ville natale reste aujourd'hui occupée.
Ses dernières conversations avec son mari Pavlo, qui avait 30 ans à sa mort, trahissaient son inquiétude.
"Il m'a dit : +S'il te plaît, promets-moi que tu seras heureuse, quoi qu'il m'arrive+", se rappelle-t-elle.

- "J'ai besoin de toi" -

"Ces hommes donnent leur vie pour que nous puissions continuer de vivre", ajoute-t-elle, parlant des militaires sur le front.
C'est précisément ce besoin de continuer à vivre qui a poussé Oksana Borkoun, veuve de guerre elle aussi, à créer "We Have to Live" (Nous devons vivre), l'organisation de soutien aux veuves qu'Olga a rejoint.
"Les femmes sont face à une douleur immense. C'est possible d'en devenir fou. La vie continue autour de vous, alors il faut parler avec ceux qui comprennent", explique-t-elle.
L'organisation recueille de l'argent pour offrir un soutien logistique et moral aux veuves, mais c'est surtout une plateforme pour parler et partager leur vécu et leur souffrance.

Pour Olga Slychyk, la famille de son mari s'est avérée un soutien plus solide que la sienne. Sa mère, également veuve depuis deux ans, vit à Donetsk, sous contrôle prorusse depuis 2014, et elle ne soutient pas l'Ukraine.
Et le fait qu'elles aient toutes deux perdu leur mari ne les a pas rapprochées, raconte Mme Slychyk.
Mais surtout, elle se dit "tiraillée", se demandant si le sacrifice ultime de Mykhaïlo en valait la peine.
"Il m'a dit qu'il y allait (à la guerre) pour moi et Viktor", explique-t-elle, avant de s'adresser à son mari défunt: "Si tu me veux en sécurité, bien, alors j'ai besoin de toi à mes côtés, pas ailleurs".
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Message  Caduce62 Lun 17 Avr - 19:08

https://fb.watch/jZcStEoHNw/

Le cardiologue Lesya a déclaré que ses collègues avaient décidé d'installer un aquarium avec un modèle du croiseur "Moscou" dans la zone de loisirs des gardes-frontières hospitalisés.
Il a été donné par des bénévoles pour soutenir le moral des garçons. Et, étonnamment, ce plan a fonctionné👍🏻
Le garde-frontière Ihor dit que les poissons se calment et que le plus important est que le navire soit à sa place. Et Roman, notre héros guerrier, a même proposé d'ajouter des coraux et des coquillages de la mer Noire à l'aquarium après la libération de la Crimée 🐚 🏖
🤔 Vous souvenez-vous qu'aujourd'hui est l'année de 🛳️ "Moscou" qui est allé nourrir les requins  Laughing
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Message  Caduce62 Jeu 20 Avr - 13:00

Ukraine: un flash éblouissant dans le ciel de Kiev, ce serait dû à la chute d’un satellite de la NASA

Un flash dans le ciel de Kiev, qui a suscité beaucoup de reactions sur les réseaux sociaux, a été provoqué par la chute d’un satellite de la NASA, selon l’administration de la ville.
Actualités diverses - Page 6 B9734010
Le flash dans le ciel de Kiev est dû à la chute d’un satellite de la NASA, selon l’administration de la ville. CAPTURE D’ECRAN


Par afp Publié:20 Avril 2023 à 07h08

«Vers 22H00 (19H00 GMT), la lueur d’un objet aérien a été observée dans le ciel de Kiev », a déclaré le responsable de l’administration militaire de la ville de Kiev, Sergiy Popko sur Telegram.
« Selon des informations initiales, ce phénomène est la conséquence de la chute d’un satellite de la NASA sur la terre », a-t-il ajouté.

Aucun bruit

Un journaliste de l’AFP a aperçu un éclair dans le ciel qui n’a été suivi d’aucun bruit.
L’alerte aérienne a été activée pour protéger la population des débris, a souligné M. Popko, tout en précisant que « la défense aérienne n’est pas entrée en action ».

Peu après, l’armée de l’air ukrainienne a également affirmé que le flash était « lié à la chute d’un satellite/météorite », tout en précisant cela devait encore faire l’objet d’une clarification.
« Les réseaux sociaux s’amusent en diffusant des memes aux soucoupes volantes, mais s’il vous plaît n’utilisez pas le logo officiel de l’armée de l’air pour faire des memes », a ajouté cette force.

Ce mardi, le média Space  a rapporté que le satellite RHESSI de la NASA, qui avait étudié le Soleil de 2002 à 2018, tomberait sur Terre dans les prochains jours, précise Le Parisien. Selon les estimations de l’armée américaine, le satellite devait rentrer dans l’atmosphère terrestre ce mercredi aux alentours de 20 heures.
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Message  Caduce62 Jeu 20 Avr - 13:06

Flash dans le ciel de Kiev : probablement une météorite à l’origine, selon l’Ukraine, et non la chute d’un satellite ou une attaque de missile

Jeudi, l’administration militaire de la capitale ukrainienne a reconnu s’être trompée la veille en affirmant que le phénomène avait été provoqué par la chute d’un satellite de la NASA. L’agence spatiale du pays a, elle, évoqué la piste d’une météorite.
Le Monde avec AFP
Publié aujourd’hui à 12h42, modifié à 12h55

Les pistes de la chute d’un satellite et d’un système d’armement ont été exclues. Le flash ayant illuminé le ciel de Kiev mercredi au soir, déclenchant une alerte antiaérienne, est probablement dû à une météorite, a déclaré jeudi 20 avril l’agence spatiale ukrainienne.
« On ne peut pas identifier exactement la chose. Notre hypothèse est qu’il s’agit d’une météorite, mais, pour en établir la nature exacte, on manque de données », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) le chef adjoint du centre de contrôle de l’agence spatiale ukrainienne, Ihor Kornienko. Il a ajouté : « Les instruments d’observation ont enregistré une forte explosion, nous l’avons enregistré et déterminé où elle s’est produite. »
L’agence n’a pas pu « évaluer la taille » du corps qui a pénétré dans l’atmosphère terrestre, provoquant le flash, sans qu’il y ait de frappe au sol, a-t-il précisé, avant de faire valoir : « Selon nos données, il n’est pas arrivé sur Terre, il n’y a pas eu d’impact étant donné qu’il n’y a pas de données sismiques [enregistrées]. »

Erreur reconnue par l’administration militaire ukrainienne
Un peu plus tôt jeudi, l’administration militaire de la capitale ukrainienne avait reconnu s’être trompée la veille en affirmant que le phénomène avait été provoqué par « la chute d’un satellite de la NASA sur la Terre » – l’agence américaine avait évoqué plus tôt dans la semaine que le satellite Rhessi, de quelque 300 kilos, reviendrait dans l’atmosphère à une heure non déterminée mercredi.
« C’est aux experts de découvrir ce que c’était exactement », a écrit sur Telegram Serhi Popko, chef de l’administration militaire de la ville. « Le plus important, c’est la sécurité de Kiev et de ses habitants. Ce n’était pas une attaque de missile et notre défense antiaérienne n’a pas eu recours à ses armes », a ajouté M. Popko.

Le phénomène a conduit au bref déclenchement d’une alerte antiaérienne mercredi soir. Les habitants de Kiev, loin de céder à la panique et habitués aux alertes antiaériennes et aux bombardements russes, se sont alors précipités sur les réseaux sociaux pour diffuser leurs images de la boule de feu qui a éclairé le ciel de la capitale, aux alentours de 19 heures. Ils ont aussi multiplié mèmes et vidéos humoristiques sur les thèmes de l’arrivée d’extraterrestres et de la guerre contre la Russie.
Sur les images de vidéosurveillance mises en ligne sur les réseaux sociaux, on peut voir une gigantesque boule lumineuse descendre puis exploser.
Le Monde avec AFP
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Message  Gilles Ven 21 Avr - 9:00

Etats-Unis: une Russe condamnée à 21 ans de prison pour avoir tenté d'empoisonner sa sosie
Vincent Gautier
Le 20/04/2023 à 16:56


Viktoria Nasyroa a été condamnée mercredi à New York pour avoir tenté de tuer son amie esthéticienne afin d'usurper son identité.
Viktoria Nasyrova ne cherchait pas seulement à tuer son amie esthéticienne: elle souhaitait aussi endosser son identité. Cette Russe de 47 ans a été condamnée mercredi à New York à 21 ans de prison pour une tentative de meurtre sur son sosie, Olga Tsvyk. L'arme du crime? Un cheesecake empoisonné.
Viktoria Nasyrova est une "femme extrêmement dangereuse" et son plan était "diabolique", a estimé le juge de la Cour suprême du Queens Kenneth Holder, cité par le New York Post.
Ce plan "diabolique", Nasyrova a tenté de le mener à bien le 28 août 2016. Ce jour-là, elle se rend au domicile d'Olga Tsvyk, alors âgée de 35 ans. Les deux femmes ont de nombreux traits en commun. Elles parlent toutes les deux russe, sont brunes et ont le même teint de peau.

Un sédatif dans le gâteau

Nasyrova n'est pas venue les mains vides. Elle se présente avec un cheesecake et n'hésite pas à manger deux parts du gâteau, avant d'offrir une troisième part à Olga Tsvyk. Après avoir goûté de ce cheesecake, l'esthéticienne est soudain prise de vomissements, puis perd connaissance.
Il faut attendre le lendemain pour que l'un des amis d'Olga Tsvyk la découvre inconsciente. Autour de la jeune femme, des cachets de Phenazepam sont éparpillés, faisant croire à une tentative de suicide. Des analyses montreront que ce sédatif très puissant se trouvait aussi dans la part de gâteau qui lui avait été offerte.

Après un séjour à l'hôpital, l'esthéticienne constate que des bijoux et 4000 dollars en liquide ont disparu. Son passeport et sa carte l'autorisant à travailler se sont également volatilisés. Pour l'accusation, Nasyrova avait tout simplement pour intention de voler l'identité de sa victime.

Un crime de plus?

Un moyen pour elle d'entamer une nouvelle vie? Car Nasyrova n'en est pas à ses premiers démêlés avec la justice. Les autorités russes la soupçonnent d'avoir tué sa voisine et d'avoir brûlé le corps en 2014. Des soupçons suffisamment sérieux pour pousser Interpol à diffuser l'année suivante une notice rouge auprès des polices du monde entier afin qu'elles procèdent à l'arrestation de Nasyrova.
La Russe n'en serait pas non plus à son premier empoisonnement sur le sol américain. Pendant son procès, un homme qu'elle avait rencontré sur une application de rencontre est ainsi venu témoigner. Ruben Borukhov a raconté à la barre que Nasyrova l'avait empoisonné pendant un rendez-vous, en juin 2016. Lorsqu'il a retrouvé ses esprits, sa montre et sa carte de crédit avaient disparu.
Jugeant la condamnation à 21 ans de prison "excessive", Jose Nieves a expliqué que sa cliente était en proie à des problèmes psychologiques. Il a fait savoir son intention de faire appel. À l'annonce de sa peine, Viktoria Nasyrova n'a pour sa part laissé paraître aucun regret. Elle a seulement eu ces deux mots, adressés au juge: "F... you!"
Vincent Gautier


Source : https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-unis/etats-unis-une-russe-condamnee-a-21-ans-de-prison-pour-avoir-tente-d-empoisonner-sa-sosie_AN-202304200672.html
Gilles
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Message  Caduce62 Mar 25 Avr - 12:08

"Ce ne sont plus nos amis" : à Kramatorsk, le combat des habitants pour dérussifier les noms des rues

C’est un combat moins visible que mènent l’Ukraine et d’autres anciens pays satellites depuis la chute de l’Union soviétique : la dérussification de la société. Et ça passe notamment par la toponymie et la géographie.

Article rédigé par Arthur Gerbault, Yashar Fasylov - Mathilde Dehimi
Radio France
Publié le 25/04/2023 09:05

La rue Gagarine n’a rien d’une grande artère soviétique. C’est une petite allée paisible sur une colline de Kramatorsk où habite Oksana, rencontrée alors qu’elle tente de remettre un peu d’ordre dans son jardin. "Mon adresse est le 47 de la rue Youri Gagarine. Mais elle a été rebaptisée et va porter le nom de notre cosmonaute ukrainien, Leonid Kadeniouk", annonce-t-elle fièrement. C’est elle qui a proposé ce nom à la mairie. "C’était notre initiative et la ville nous a soutenus !"

"Je ne comprends pas qu'on n’ait pas remarqué toutes ces atrocités des Russes avant et qu’on les ait considérés comme nos frères."

Oksana, une Ukrainienne de Kramatorsk à franceinfo
Sa voisine a perdu son fils au combat. Elle voulait d'abord lui rendre hommage. "On voulait l’appeler ‘rue des combattants volontaires’. Mais il leur faudrait au moins une grande rue centrale !", estime-t-elle. 

Le 21 avril dernier, le président Volodymyr Zelensky a signé la loi interdisant les noms géographiques symbolisant ou glorifiant la Russie et l’époque soviétique. À l’est, à Kramatorsk, on se souvient notamment des combats de 2014 et du massacre de la gare l’an dernier. Résultat : 300 noms de rue, un tiers de la ville, viennent d’être changés cette semaine après consultation des habitants. Ici, un poète russe est remplacé par un dramaturge ukrainien tué sous Staline. Là, la ville russe de Briansk disparaît pour rendre hommage aux combattants d’Azov à Marioupol.

Rebaptiser, mais garder en mémoire

Dans l'ex-rue Gagarine, un peu plus bas, Vadim, 63 ans, approuve mais s'inquiète pour les plus âgés un peu perdus. "Ils nous ont attaqués. Ce ne sont plus nos amis comme on les considérait avant. Avec l’agresseur, il faut aussi lutter de cette manière, c’est pourquoi je suis pour rebaptiser". Mais ce jeune croisé plus loin ne semble pas ravi. "Moi, je m’en fous, répond-il du bout des lèvres. Les rues étaient nommées en l’honneur de quelqu’un qui était aussi un héros. Ils n’ont rien fait de mauvais ces gens-là."

"Je n’en avais pas entendu parler, mais je ne suis pas contre, commente de son côté Volodymir. Gagarine oui, il est cosmonaute et je n’ai rien contre lui. Kadeniouk, c’est aussi notre cosmonaute, ukrainien". Mais attention à ne pas renoncer à notre histoire commune, prévient Volodymir. En décembre, la mairie a déboulonné la statue du poète russe Pouchkine et envisage désormais de désosser le char de l'Armée rouge qui libéra la ville des nazis en 1943.

C’est trop, estime Volodymir. "Le tank, il faut bien prendre conscience que nos grands-parents, nos parents, ont combattu aussi. C’est pour ça qu’il ne faut pas le détruire, que ça reste une mémoire, une relique". La dérussification se fera toutefois sur un temps long. À Kramatorsk, toujours sous les bombardements, il n’est pas encore prévu de changer les papiers officiels ou les plaques de rue.
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Message  Caduce62 Lun 1 Mai - 2:03

🇺🇦 Une peinture murale avec l'inscription "Gloire à l'Ukraine. Gloire aux héros".

La peinture murale représente le héros de 🇺🇦Oleksandr Matsiievskyi, qui a été abattu par🇷🇺 après avoir prononcé ces mots : "Gloire à l'Ukraine".

L'auteur de la fresque est 🇫🇷 l'artiste Christian Guemi, connu sous le pseudonyme C215.

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Message  Caduce62 Jeu 13 Juil - 19:10

L'Ukraine a enfin décidé de décommuniser son monument "Mère patrie" - une statue de 102 mètres de haut sur les rives du Dnipro à Kiev. 
Les symboles soviétiques sur le bouclier de la statue seront remplacés par un Tryzub ukrainien, ou trident. Travail à faire d'ici le 24 août, Jour de l'Indépendance.
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Message  Caduce62 Lun 17 Juil - 20:48

Un autre monument de l'ère soviétique a été démantelé à Lviv le 15 juillet. 
Le «guerrier» soviétique, qui était stationné à Vynnyky, sera transféré au musée commémoratif «Territoire de la terreur» à Lviv.
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Message  Caduce62 Mer 19 Juil - 17:54

Caduce62 a écrit:L'Ukraine a enfin décidé de décommuniser son monument "Mère patrie" - une statue de 102 mètres de haut sur les rives du Dnipro à Kiev. 
Les symboles soviétiques sur le bouclier de la statue seront remplacés par un Tryzub ukrainien, ou trident. Travail à faire d'ici le 24 août, Jour de l'Indépendance.
Armoiries de l'Ukraine, qui remplaceront les armoiries soviétiques sur le bouclier du monument "Mère patrie".

Le coût du projet est de 28 millions de hryvnias.

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