Actualités diverses
+9
Gilles
jivan
richard
Charles
Krispoluk
Origin
benoit77
Thuramir
Caduce62
13 participants
Page 2 sur 7
Page 2 sur 7 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Re: Actualités diverses
Zelenskyy : Envoyez des javelins
Biden : mauvaise connexion. Ok, j'envoie Jolie, Angelina.
Angelina Jolie, qui est envoyée spéciale de l'ONU pour les réfugiés, a été aperçue en Ukraine aujourd'hui dans une gare de Lviv, saluant les personnes évacuées de l'Est. Elle a également rencontré des enfants orphelins et déplacés, a passé du temps avec les médecins et les bénévoles à s'occuper des enfants, et a surpris les habitants d'un café.
[url=https://servimg.com/view/14827435/9635][/url][url=https://servimg.com/view/14827435/9635][url=https://servimg.com/view/14827435/9636][/url][/url]
La star du cinéma américain Angelina Jolie s’est rendue en Ukraine pour apporter son soutien aux habitants du pays forcés à quitter leurs foyers à cause de la guerre.
Angelina Jolie a été aperçue ce samedi à Lviv, dans l’ouest de l'Ukraine. Une vidéo tournée par la journaliste Maya Pidhoretska, puis publiée sur le compte Twitter de The Kyiv Independent, circule sur les réseaux sociaux.
En tant qu'envoyée spéciale du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) depuis de nombreuses années, Angelina Jolie s'est déplacée à plusieurs reprises dans les pays frappés par de grandes crises qui entraînent notamment des déplacements massifs de populations, avec pour mission de trouver des solutions durables pour les personnes qui ont dû quitter leur foyer.
Caduce62- Messages : 15057
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Actualités diverses
À Lyssytchansk, dans la région de Louhansk, un bâtiment de gymnase, qui fait partie du patrimoine architectural belge de la ville, a été incendié à la suite des tirs ennemis, a informé lundi le chef de l'administration militaire régionale, Serguiy Gayday.
« Hier, un incendie s'est déclaré dans le gymnase à la suite d'un bombardement ciblé. Il a brûlé pendant plusieurs heures. L'incendie a complètement détruit le monument architectural de plus de cent ans. Construit à la fin du XIXe siècle, le gymnase fait partie de l'ensemble du patrimoine architectural belge de Lyssytchansk », a noté le responsable sur Telegram en accompagnant son post de photos de l'édifice avant et après sa destruction par les troupes russes.
Il a rappelé que le gymnase multidisciplinaire de Lyssytchansk avait été inclus à plusieurs reprises dans le classement des meilleurs établissements d'enseignement en Ukraine.
Caduce62- Messages : 15057
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Actualités diverses
Environ 4,5 millions de tonnes de céréales ont été bloquées dans les ports ukrainiens. Les exportations ne peuvent pas être effectuées par les voies maritimes fermées en raison de l'invasion militaire de l’Ukraine par la Russie, informe la Radio Svoboda (Radio Liberty) faisant référence à la dpa qui relaie la déclaration du responsable du Programme alimentaire mondial des Nations Unies, Martin Frick.
Avant la guerre, l'Ukraine était l'un des plus grands exportateurs de blé et producteurs de maïs au monde. De nombreux pays dépendent de l'approvisionnement en blé ukrainien, selon l'ONU.
« La faim ne doit pas devenir une arme », a dit M. Frick et a appelé à la reprise des approvisionnements alimentaires ukrainiens vers d'autres pays pour atténuer la crise alimentaire mondiale.
Les gouvernements occidentaux ont à plusieurs reprises mis en garde contre une éventuelle crise alimentaire et famine dans un certain nombre de pays en raison de la guerre de la Russie contre l'Ukraine. En mars, les Nations Unies ont vu les prix des denrées alimentaires grimper de plus de 12%, un record depuis 1990.
La hausse des prix et les ruptures d'approvisionnement ont mis en péril la sécurité alimentaire au Moyen-Orient, en Afrique et dans certaines parties de l'Asie, où la population est constamment sous-alimentée et où des millions de personnes survivent grâce au pain, qu'elles reçoivent par le biais des subventions, et aux nouilles bon marché.
Avant la guerre, l'Ukraine était l'un des plus grands exportateurs de blé et producteurs de maïs au monde. De nombreux pays dépendent de l'approvisionnement en blé ukrainien, selon l'ONU.
« La faim ne doit pas devenir une arme », a dit M. Frick et a appelé à la reprise des approvisionnements alimentaires ukrainiens vers d'autres pays pour atténuer la crise alimentaire mondiale.
Les gouvernements occidentaux ont à plusieurs reprises mis en garde contre une éventuelle crise alimentaire et famine dans un certain nombre de pays en raison de la guerre de la Russie contre l'Ukraine. En mars, les Nations Unies ont vu les prix des denrées alimentaires grimper de plus de 12%, un record depuis 1990.
La hausse des prix et les ruptures d'approvisionnement ont mis en péril la sécurité alimentaire au Moyen-Orient, en Afrique et dans certaines parties de l'Asie, où la population est constamment sous-alimentée et où des millions de personnes survivent grâce au pain, qu'elles reçoivent par le biais des subventions, et aux nouilles bon marché.
Caduce62- Messages : 15057
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Actualités diverses
Guerre en Ukraine : « Une opération militaire humanitaire des Occidentaux dans la mer Noire pourrait éviter une famine mondiale »
Philippe de Lara
Maître de conférences honoraire à l’université Panthéon Assas
Galia Ackerman
Directrice de la rédaction de Desk Russie
La barbarie destructrice de la Russie tente de rayer l’Ukraine de la carte, mais elle frappe aussi le monde entier. Les pénuries et la récession qui ont commencé ne sont rien à côté des famines à venir : selon le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le conflit pourrait entraîner un « effondrement du système alimentaire mondial », « un ouragan de famine ».
La guerre empêche en effet l’Ukraine d’exporter les céréales et autres denrées qui débordent dans les silos, tandis que les exportations russes sont entravées par divers problèmes internes et par la volonté de la Russie d’augmenter ses stocks, au détriment de ses voisins du Caucase qu’elle fournissait habituellement et, a fortiori, de tous les pays dépendant de ses exportations. Or, l’Ukraine et la Russie pèsent ensemble 29 % du commerce mondial du blé. L’Ukraine fournit à elle seule près de la moitié de l’approvisionnement en blé du Programme alimentaire mondial. En temps normal, l’Ukraine produit suffisamment pour nourrir 400 millions de personnes dans le monde.
L’ONU a supplié la Russie de lever le blocus des ports ukrainiens pour permettre d’acheminer les céréales vers les pays qui en ont un besoin vital. La Russie n’a même pas répondu. Or, le président russe, Vladimir Poutine, sait parfaitement les désastres qui se produiront, dès l’automne et plus encore en 2023, si l’Ukraine ne peut pas exporter ses céréales et semer pour la prochaine récolte. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), « de huit à treize millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de sous-nutrition à travers le monde en 2022-2023. La progression de la malnutrition sera particulièrement marquée dans les régions d’Asie-Pacifique et d’Afrique subsaharienne ». Le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, a ajouté, dans un communiqué, que « l’Egypte, la Turquie, le Bangladesh et l’Iran, qui sont les plus grands importateurs de blé, achètent plus de 60 % de leur blé à l’Ukraine et à la Russie, et en importent des quantités très importantes. Le Liban, la Tunisie, le Yémen, la Libye et le Pakistan sont eux aussi fortement dépendants de ces deux pays pour leur approvisionnement en blé ».
Une agression contre le monde
Le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, Michael Fakhri, a exhorté Moscou à « arrêter immédiatement les attaques militaires contre l’Ukraine, avant qu’il n’y ait de profondes conséquences mondiales et à long terme sur la sécurité alimentaire de chacun ». Il estime que « la nourriture ne devrait jamais être militarisée et aucun pays au monde ne devrait être poussé à la famine et au désespoir » et redoute également que cette guerre ne provoque des taux d’insécurité alimentaire importants en Ukraine, et augmente la sous-nutrition en Russie. « Même si la guerre fait rage, la communauté internationale doit accorder une attention particulière au soutien des exploitations agricoles familiales et des petits agriculteurs en Ukraine, [car] les exploitations familiales et les petits agriculteurs se révèlent être les plus adaptables et les plus résilients en temps de crise. »
Philippe de Lara
Maître de conférences honoraire à l’université Panthéon Assas
Galia Ackerman
Directrice de la rédaction de Desk Russie
La barbarie destructrice de la Russie tente de rayer l’Ukraine de la carte, mais elle frappe aussi le monde entier. Les pénuries et la récession qui ont commencé ne sont rien à côté des famines à venir : selon le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, le conflit pourrait entraîner un « effondrement du système alimentaire mondial », « un ouragan de famine ».
La guerre empêche en effet l’Ukraine d’exporter les céréales et autres denrées qui débordent dans les silos, tandis que les exportations russes sont entravées par divers problèmes internes et par la volonté de la Russie d’augmenter ses stocks, au détriment de ses voisins du Caucase qu’elle fournissait habituellement et, a fortiori, de tous les pays dépendant de ses exportations. Or, l’Ukraine et la Russie pèsent ensemble 29 % du commerce mondial du blé. L’Ukraine fournit à elle seule près de la moitié de l’approvisionnement en blé du Programme alimentaire mondial. En temps normal, l’Ukraine produit suffisamment pour nourrir 400 millions de personnes dans le monde.
L’ONU a supplié la Russie de lever le blocus des ports ukrainiens pour permettre d’acheminer les céréales vers les pays qui en ont un besoin vital. La Russie n’a même pas répondu. Or, le président russe, Vladimir Poutine, sait parfaitement les désastres qui se produiront, dès l’automne et plus encore en 2023, si l’Ukraine ne peut pas exporter ses céréales et semer pour la prochaine récolte. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), « de huit à treize millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de sous-nutrition à travers le monde en 2022-2023. La progression de la malnutrition sera particulièrement marquée dans les régions d’Asie-Pacifique et d’Afrique subsaharienne ». Le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, a ajouté, dans un communiqué, que « l’Egypte, la Turquie, le Bangladesh et l’Iran, qui sont les plus grands importateurs de blé, achètent plus de 60 % de leur blé à l’Ukraine et à la Russie, et en importent des quantités très importantes. Le Liban, la Tunisie, le Yémen, la Libye et le Pakistan sont eux aussi fortement dépendants de ces deux pays pour leur approvisionnement en blé ».
Une agression contre le monde
Le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l’alimentation, Michael Fakhri, a exhorté Moscou à « arrêter immédiatement les attaques militaires contre l’Ukraine, avant qu’il n’y ait de profondes conséquences mondiales et à long terme sur la sécurité alimentaire de chacun ». Il estime que « la nourriture ne devrait jamais être militarisée et aucun pays au monde ne devrait être poussé à la famine et au désespoir » et redoute également que cette guerre ne provoque des taux d’insécurité alimentaire importants en Ukraine, et augmente la sous-nutrition en Russie. « Même si la guerre fait rage, la communauté internationale doit accorder une attention particulière au soutien des exploitations agricoles familiales et des petits agriculteurs en Ukraine, [car] les exploitations familiales et les petits agriculteurs se révèlent être les plus adaptables et les plus résilients en temps de crise. »
Caduce62- Messages : 15057
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Actualités diverses
Dans le sud de Ukraine, de la fabrication d'armures à celle de plaques pare-balles
AFP, publié le lundi 02 mai 2022 à 12h09
Dans un petit atelier sombre de Zaporijjia, un mannequin porte des épaulières en métal et des épées rudimentaires attendent une joute médiévale. Mais les artisans ont l'esprit ailleurs: concentrés, ils confectionnent des protections pare-balles pour l'armée ukrainienne.
Sur les étagères, des plaques d'acier attendent d'être rivetées, agglomérées à différentes couches de mousse, puis recouvertes d'une épaisse bande de scotch gris. Au mur, une dinosaure bleu et quelques fleurs multicolores, dessinés de main d'enfant, semblent donner du courage aux ouvriers.
Des patrons d'armures sont épinglés un peu plus bas.
Le patron des lieux, Vadim Mirnichenko, crâne rasé et épaisse carrure, est un passionné de combat médiéval. Une discipline érigée au rang de sport en Ukraine, qui a accueilli en mai 2019 ses championnats du monde.
Plus de 1.000 participants, venus notamment de Grande-Bretagne, de France, d'Allemagne ou d'Australie, avaient alors multiplié les joutes, à cheval ou à pied, à une centaine de kilomètres de Kiev.
"C'est un sport brutal", affirme Vadim Mirnichenko, 39 ans, qui explique avoir collectionné les commotions cérébrales et autres côtes cassées en 20 années de tournois. Mais "comme chaque homme, je veux tenir une épée dans ma main, et me battre comme un chevalier".
De sa passion est né un gagne-pain. Jusqu'à 16 personnes ont travaillé dans l'atelier, tourné vers l'international, avant que la pandémie de Covid-19 n'empêche la tenue de compétitions, l'obligeant à se séparer d'une dizaine de salariés.
- 'En vie' -
Lors de la visite de l'AFP dimanche dans son atelier du sud de l'Ukraine, un carton de protections métalliques attendait d'être expédié en Chine.
Mais la priorité paraissait ailleurs alors que depuis plus de deux mois, la Russie a envahi son pays.
De premières maisons ont été bombardées cette semaine à Zaporijjia, située à moins d'une heure des premières lignes de front.
"Un jour, un ami et moi avons décidé de tester notre travail, nos épées et nos faux. Alors nous sommes allés sur un stand de tir et il nous est apparu que leur métal pouvait arrêter les munitions", raconte le propriétaire.
L'armée ayant selon lui refusé qu'il s'enrôle, "malgré son entraînement tactique et ses connaissances", il a décidé d'utiliser ses connaissances en métallurgie pour fabriquer des plaques pare-balles, fondues dans deux petits fours et destinées à garnir les gilets des forces de sécurité ukrainiennes.
Les douze premières, financées grâce à des dons de ses clients étrangers, ont été données gracieusement à des amis dans l'armée, la police et la défense territoriale.
Une trentaine d'autres ont ensuite été vendues à 150 dollars pièce (142 euros), soit leur prix de revient.
Une connaissance, "qui portait nos plaques" s'est retrouvé sous le feu russe, mais grâce à elles, "il est en vie" malgré peut-être "une côte cassée", se réjouit Andriï Paliy, un ami et ouvrier de Vadim Mirnichenko.
- 'Très fier' -
"Je suis très fier que nous faisions notre part de boulot pour aider notre pays", lance cet homme à l'allure de cosaque, longue moustache et cheveux rasés, à l'exception d'une immense queue de cheval partant du sommet du crâne.
La petite entreprise, qui n'a même pas de nom, devrait pouvoir produire une trentaine de gilets supplémentaires, affirme son patron, puis faute de métal et contrainte par les coûts, elle passera à des couteaux et machettes.
Ce qui n'empêche par Vadim Mirnichenko de chercher à améliorer les derniers exemplaires.
Dimanche, cette fine gâchette et son employé sont allés au stand de tir tester deux nouveaux jeux de protections, composés de trois plaques, plus fines, au lieu de deux.
Parmi les nombreuses balles qu'ils ont tiré dessus, certaines ont transpercé le blindage.
"Nous savons maintenant que ce n'était pas une bonne idée", constate placidement le propriétaire, pas découragé pour autant.
Alors que l'armée russe semble accroître son effort sur le front Sud, et que les bombardements lointains sont audibles dans certains quartiers de Zaporijjia, il se dit déterminé à protéger sa famille, qu'il n'a pas évacuée. "Qu'importe ma vie".
AFP, publié le lundi 02 mai 2022 à 12h09
Dans un petit atelier sombre de Zaporijjia, un mannequin porte des épaulières en métal et des épées rudimentaires attendent une joute médiévale. Mais les artisans ont l'esprit ailleurs: concentrés, ils confectionnent des protections pare-balles pour l'armée ukrainienne.
Sur les étagères, des plaques d'acier attendent d'être rivetées, agglomérées à différentes couches de mousse, puis recouvertes d'une épaisse bande de scotch gris. Au mur, une dinosaure bleu et quelques fleurs multicolores, dessinés de main d'enfant, semblent donner du courage aux ouvriers.
Des patrons d'armures sont épinglés un peu plus bas.
Le patron des lieux, Vadim Mirnichenko, crâne rasé et épaisse carrure, est un passionné de combat médiéval. Une discipline érigée au rang de sport en Ukraine, qui a accueilli en mai 2019 ses championnats du monde.
Plus de 1.000 participants, venus notamment de Grande-Bretagne, de France, d'Allemagne ou d'Australie, avaient alors multiplié les joutes, à cheval ou à pied, à une centaine de kilomètres de Kiev.
"C'est un sport brutal", affirme Vadim Mirnichenko, 39 ans, qui explique avoir collectionné les commotions cérébrales et autres côtes cassées en 20 années de tournois. Mais "comme chaque homme, je veux tenir une épée dans ma main, et me battre comme un chevalier".
De sa passion est né un gagne-pain. Jusqu'à 16 personnes ont travaillé dans l'atelier, tourné vers l'international, avant que la pandémie de Covid-19 n'empêche la tenue de compétitions, l'obligeant à se séparer d'une dizaine de salariés.
- 'En vie' -
Lors de la visite de l'AFP dimanche dans son atelier du sud de l'Ukraine, un carton de protections métalliques attendait d'être expédié en Chine.
Mais la priorité paraissait ailleurs alors que depuis plus de deux mois, la Russie a envahi son pays.
De premières maisons ont été bombardées cette semaine à Zaporijjia, située à moins d'une heure des premières lignes de front.
"Un jour, un ami et moi avons décidé de tester notre travail, nos épées et nos faux. Alors nous sommes allés sur un stand de tir et il nous est apparu que leur métal pouvait arrêter les munitions", raconte le propriétaire.
L'armée ayant selon lui refusé qu'il s'enrôle, "malgré son entraînement tactique et ses connaissances", il a décidé d'utiliser ses connaissances en métallurgie pour fabriquer des plaques pare-balles, fondues dans deux petits fours et destinées à garnir les gilets des forces de sécurité ukrainiennes.
Les douze premières, financées grâce à des dons de ses clients étrangers, ont été données gracieusement à des amis dans l'armée, la police et la défense territoriale.
Une trentaine d'autres ont ensuite été vendues à 150 dollars pièce (142 euros), soit leur prix de revient.
Une connaissance, "qui portait nos plaques" s'est retrouvé sous le feu russe, mais grâce à elles, "il est en vie" malgré peut-être "une côte cassée", se réjouit Andriï Paliy, un ami et ouvrier de Vadim Mirnichenko.
- 'Très fier' -
"Je suis très fier que nous faisions notre part de boulot pour aider notre pays", lance cet homme à l'allure de cosaque, longue moustache et cheveux rasés, à l'exception d'une immense queue de cheval partant du sommet du crâne.
La petite entreprise, qui n'a même pas de nom, devrait pouvoir produire une trentaine de gilets supplémentaires, affirme son patron, puis faute de métal et contrainte par les coûts, elle passera à des couteaux et machettes.
Ce qui n'empêche par Vadim Mirnichenko de chercher à améliorer les derniers exemplaires.
Dimanche, cette fine gâchette et son employé sont allés au stand de tir tester deux nouveaux jeux de protections, composés de trois plaques, plus fines, au lieu de deux.
Parmi les nombreuses balles qu'ils ont tiré dessus, certaines ont transpercé le blindage.
"Nous savons maintenant que ce n'était pas une bonne idée", constate placidement le propriétaire, pas découragé pour autant.
Alors que l'armée russe semble accroître son effort sur le front Sud, et que les bombardements lointains sont audibles dans certains quartiers de Zaporijjia, il se dit déterminé à protéger sa famille, qu'il n'a pas évacuée. "Qu'importe ma vie".
Caduce62- Messages : 15057
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Actualités diverses
En Ukraine, les pompes à essence à sec deviennent source de fierté
AFP, publié le mardi 03 mai 2022 à 11h40
La tourelle rouillée d'un char marque l'avancée maximale atteinte par les troupes russes au nord-est de Kiev. A quelques mètres, une station-service détruite symbolise les problèmes de carburant qui touchent le pays en guerre.
Ce char, comme des dizaines d'autres d'une même colonne russe, est tombé sous le feu de l'armée ukrainienne en mars, au pic des combats pour le contrôle de la capitale ukrainienne.
Quant au reste des pompes à essence ravagées, elles laissent entrevoir les problèmes sociaux-économiques qu'affronte l'Ukraine après plus de deux mois de guerre.
Viktor Karpenko, un habitant des environs, n'a aucun doute sur lequel de ces débris a la plus grande valeur symbolique. "Le plus important, c'est que l'armée russe n'est plus là", assure ce peintre de 53 ans qui vient d'examiner la carcasse du char, près du village de Skybyn.
"L'attente pour du carburant peut durer jusqu'à une heure, mais je serais prêt à patienter deux heures pour être certain que des choses comme ça n'arrivent plus jamais".
La puissance de l'explosion qui a détruit le char - tuant probablement ses occupants - a propulsé la tourelle et son canon de l'autre côté des deux voies de cette autoroute.
"Je pense qu'ils ont perdu leurs dernières forces ici. Qu'ils ont perdu leur puissance d'attaque", assure Viktor Karpenko.
- Files d'attente -
Depuis l'échec de l'assaut sur Kiev, l'armée russe s'est regroupée et concentre ses opérations dans l'est et le sud de l'Ukraine.
Mais les files d'attente visibles sur les routes ukrainiennes depuis la semaine dernière montrent que les dégâts infligés à l'Ukraine ne s'arrêtent pas à la sphère militaire.
Les mêmes files étaient visibles dans les premiers jours de l'invasion russe, démarrée le 24 février. Elles n'avaient diminué qu'après que les Ukrainiens se furent habitués, autant qu'ils le pouvaient, à la vie dans un pays en guerre.
Dans les rues du centre de Kiev, marquées par un semblant de retour à la normale, certains ont du mal à comprendre pourquoi les problèmes d'essence perdurent.
"Certains disent qu'il n'y aura plus du tout de carburant en Ukraine", s'inquiète Serguiï Kavoun, un chauffeur de taxi qui vient de commencer à faire la queue et s'apprête à une longue attente.
"J'ai essayé quatre stations-service avant de trouver celle-ci. Au moins un quart de mon revenu de la journée s'est déjà envolé", fulmine-t-il: "Je vais peut-être devoir changer de profession..."
Les raisons de cette panne sèche? La ministre ukrainienne de l'Economie Ioulia Svyrydenko a indiqué vendredi que la grande raffinerie de Krementchouk, dans le centre de l'Ukraine, et plusieurs autres grands dépôts avaient été "détruits" par des frappes russes, sur son compte Facebook.
Mais certains conducteurs sont aussi persuadés qu'une grande partie de l'essence est redirigée vers l'armée ou les agriculteurs, en pleine saison des récoltes.
- Pointe de patriotisme -
Une chose est sûre: le problème est particulièrement criant à Kiev. La capitale de trois millions d'habitants - dont au moins la moitié avait fui aux premières semaines de la guerre - voit sa population de nouveau augmenter avec le retour des déplacés, plus l'arrivée de ceux fuyant l'offensive russe dans l'est de l'Ukraine.
Du coup la demande en essence augmente, tandis que l'offre diminue.
"Ils disent qu'ils pourraient bientôt en livrer depuis la Lituanie et la Pologne", espère Serguiï Kavoun, le chauffeur de taxi: "Ils disent que ce n'est que temporaire. Nous l'espérons tous".
La ministre de l'Economie a effectivement promis vendredi que la pénurie serait finie dans les "sept prochains jours", le temps de "régler la question de l'acheminement" d'essence depuis l'Europe.
En attendant, la théorie selon laquelle une grande partie du carburant manquant est utilisé par l'armée ukrainienne suscite une pointe de patriotisme.
"Nous pouvons marcher, ce n'est pas un problème. Tout doit aller à l'armée - le carburant, tout", lance Oleksandre Vozniakovsky dans la queue. "Nous pouvons souffrir un peu. Nous allons nous débrouiller. Je peux conduire moins. N'importe quoi, du moment qu'on gagne", ajoute ce retraité.
En inspectant la carcasse du char russe, une recrue de l'armée de 19 ans qui dit répondre au nom de guerre de "Kozatchiok" a des pensées plus sombres.
"Nous utilisons le même type de chars. Une seule étincelle et pour tout le monde à l'intérieur, c'est fini", constate-t-il: "J'aurais pu être assis dans ce char".
AFP, publié le mardi 03 mai 2022 à 11h40
La tourelle rouillée d'un char marque l'avancée maximale atteinte par les troupes russes au nord-est de Kiev. A quelques mètres, une station-service détruite symbolise les problèmes de carburant qui touchent le pays en guerre.
Ce char, comme des dizaines d'autres d'une même colonne russe, est tombé sous le feu de l'armée ukrainienne en mars, au pic des combats pour le contrôle de la capitale ukrainienne.
Quant au reste des pompes à essence ravagées, elles laissent entrevoir les problèmes sociaux-économiques qu'affronte l'Ukraine après plus de deux mois de guerre.
Viktor Karpenko, un habitant des environs, n'a aucun doute sur lequel de ces débris a la plus grande valeur symbolique. "Le plus important, c'est que l'armée russe n'est plus là", assure ce peintre de 53 ans qui vient d'examiner la carcasse du char, près du village de Skybyn.
"L'attente pour du carburant peut durer jusqu'à une heure, mais je serais prêt à patienter deux heures pour être certain que des choses comme ça n'arrivent plus jamais".
La puissance de l'explosion qui a détruit le char - tuant probablement ses occupants - a propulsé la tourelle et son canon de l'autre côté des deux voies de cette autoroute.
"Je pense qu'ils ont perdu leurs dernières forces ici. Qu'ils ont perdu leur puissance d'attaque", assure Viktor Karpenko.
- Files d'attente -
Depuis l'échec de l'assaut sur Kiev, l'armée russe s'est regroupée et concentre ses opérations dans l'est et le sud de l'Ukraine.
Mais les files d'attente visibles sur les routes ukrainiennes depuis la semaine dernière montrent que les dégâts infligés à l'Ukraine ne s'arrêtent pas à la sphère militaire.
Les mêmes files étaient visibles dans les premiers jours de l'invasion russe, démarrée le 24 février. Elles n'avaient diminué qu'après que les Ukrainiens se furent habitués, autant qu'ils le pouvaient, à la vie dans un pays en guerre.
Dans les rues du centre de Kiev, marquées par un semblant de retour à la normale, certains ont du mal à comprendre pourquoi les problèmes d'essence perdurent.
"Certains disent qu'il n'y aura plus du tout de carburant en Ukraine", s'inquiète Serguiï Kavoun, un chauffeur de taxi qui vient de commencer à faire la queue et s'apprête à une longue attente.
"J'ai essayé quatre stations-service avant de trouver celle-ci. Au moins un quart de mon revenu de la journée s'est déjà envolé", fulmine-t-il: "Je vais peut-être devoir changer de profession..."
Les raisons de cette panne sèche? La ministre ukrainienne de l'Economie Ioulia Svyrydenko a indiqué vendredi que la grande raffinerie de Krementchouk, dans le centre de l'Ukraine, et plusieurs autres grands dépôts avaient été "détruits" par des frappes russes, sur son compte Facebook.
Mais certains conducteurs sont aussi persuadés qu'une grande partie de l'essence est redirigée vers l'armée ou les agriculteurs, en pleine saison des récoltes.
- Pointe de patriotisme -
Une chose est sûre: le problème est particulièrement criant à Kiev. La capitale de trois millions d'habitants - dont au moins la moitié avait fui aux premières semaines de la guerre - voit sa population de nouveau augmenter avec le retour des déplacés, plus l'arrivée de ceux fuyant l'offensive russe dans l'est de l'Ukraine.
Du coup la demande en essence augmente, tandis que l'offre diminue.
"Ils disent qu'ils pourraient bientôt en livrer depuis la Lituanie et la Pologne", espère Serguiï Kavoun, le chauffeur de taxi: "Ils disent que ce n'est que temporaire. Nous l'espérons tous".
La ministre de l'Economie a effectivement promis vendredi que la pénurie serait finie dans les "sept prochains jours", le temps de "régler la question de l'acheminement" d'essence depuis l'Europe.
En attendant, la théorie selon laquelle une grande partie du carburant manquant est utilisé par l'armée ukrainienne suscite une pointe de patriotisme.
"Nous pouvons marcher, ce n'est pas un problème. Tout doit aller à l'armée - le carburant, tout", lance Oleksandre Vozniakovsky dans la queue. "Nous pouvons souffrir un peu. Nous allons nous débrouiller. Je peux conduire moins. N'importe quoi, du moment qu'on gagne", ajoute ce retraité.
En inspectant la carcasse du char russe, une recrue de l'armée de 19 ans qui dit répondre au nom de guerre de "Kozatchiok" a des pensées plus sombres.
"Nous utilisons le même type de chars. Une seule étincelle et pour tout le monde à l'intérieur, c'est fini", constate-t-il: "J'aurais pu être assis dans ce char".
Caduce62- Messages : 15057
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Actualités diverses
Les céréales stockées en Ukraine dans les zones sous "contrôle" russe sont évaluées à 400 000 T.
Les vols sont déjà en cours : https://www.terre-net.fr/marche-agricole/actualite-marche-agricole/article/la-russie-aurait-vole-des-cereales-a-l-ukraine-1395-207808.html
NB : Même le site terre-net est vérolé par des idiots utiles poutinophiles !
Les vols sont déjà en cours : https://www.terre-net.fr/marche-agricole/actualite-marche-agricole/article/la-russie-aurait-vole-des-cereales-a-l-ukraine-1395-207808.html
NB : Même le site terre-net est vérolé par des idiots utiles poutinophiles !
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: Actualités diverses
Les troupes russes ont dérobé plusieurs véhicules agricoles en Ukraine pour les ramener en Russie. Malheureusement pour elles, les tracteurs ont été verrouillés numériquement par leur constructeur.
Certains modèles de tracteurs sont des engins très avancés technologiquement et la Russie vient de le découvrir. L’armée russe a dérobé plusieurs véhicules agricoles à l’Ukraine pour s’apercevoir plus de 1100 km plus tard que la marque américaine John Deere les avait bloqués à distance. Le groupe avait été prévenu par des locaux et le système GPS embarqué, a permis de suivre les pillards jusqu’à un village situé en Tchétchénie. « Les envahisseurs ont réalisé sur place qu’ils ne pouvaient même pas les allumer, car les moissonneuses étaient verrouillées à distance » a déclaré une source anonyme à CNN.
Les troupes russes procèdent au pillage de biens depuis le début de l’invasion. Dans la ville occupée de Melitopol, ils se sont emparés de l’ensemble du matériel agricole en vente chez un concessionnaire. Au total, plus de 4,7 millions d’euros de biens ont été dérobés aux Ukrainiens. Les moissonneuses et les tracteurs ont été rendus inutilisables grâce à la technologie du fabricant américain John Deere.
Les véhicules agricoles modernes sont numérisés et contiennent de nombreux logiciels pour aider leur propriétaire à suivre leur travail sur des zones vastes. Les programmes sont bloqués par un code classique comme un code PIN et peuvent être verrouillés par une clé logicielle détenue uniquement par la marque. Le groupe John Deere est d’ailleurs fréquemment critiqué pour ce système puisque les agriculteurs sont obligés de passer par le constructeur en cas de panne informatique.
Un malfaiteur ne pourra donc pas démarrer le véhicule tant qu’il ne détient pas la clé classique et le code numérique pour activer l’écran logiciel, similaire à celui d’un smartphone. Pour le désactiver, il doit faire appel au service client de John Deere. En plus de cela, le groupe peut bloquer le système informatique du véhicule en cas de danger.
Selon la personne contactée par CNN, la Russie serait à la recherche de consultants pour détourner cette protection. S’ils n’y parviennent, « ils vendront les moissonneuses pour les pièces détachées et gagneront un peu d’argent » ajoute l’individu interrogé.
Certains modèles de tracteurs sont des engins très avancés technologiquement et la Russie vient de le découvrir. L’armée russe a dérobé plusieurs véhicules agricoles à l’Ukraine pour s’apercevoir plus de 1100 km plus tard que la marque américaine John Deere les avait bloqués à distance. Le groupe avait été prévenu par des locaux et le système GPS embarqué, a permis de suivre les pillards jusqu’à un village situé en Tchétchénie. « Les envahisseurs ont réalisé sur place qu’ils ne pouvaient même pas les allumer, car les moissonneuses étaient verrouillées à distance » a déclaré une source anonyme à CNN.
Les troupes russes procèdent au pillage de biens depuis le début de l’invasion. Dans la ville occupée de Melitopol, ils se sont emparés de l’ensemble du matériel agricole en vente chez un concessionnaire. Au total, plus de 4,7 millions d’euros de biens ont été dérobés aux Ukrainiens. Les moissonneuses et les tracteurs ont été rendus inutilisables grâce à la technologie du fabricant américain John Deere.
Les véhicules agricoles modernes sont numérisés et contiennent de nombreux logiciels pour aider leur propriétaire à suivre leur travail sur des zones vastes. Les programmes sont bloqués par un code classique comme un code PIN et peuvent être verrouillés par une clé logicielle détenue uniquement par la marque. Le groupe John Deere est d’ailleurs fréquemment critiqué pour ce système puisque les agriculteurs sont obligés de passer par le constructeur en cas de panne informatique.
Un malfaiteur ne pourra donc pas démarrer le véhicule tant qu’il ne détient pas la clé classique et le code numérique pour activer l’écran logiciel, similaire à celui d’un smartphone. Pour le désactiver, il doit faire appel au service client de John Deere. En plus de cela, le groupe peut bloquer le système informatique du véhicule en cas de danger.
Selon la personne contactée par CNN, la Russie serait à la recherche de consultants pour détourner cette protection. S’ils n’y parviennent, « ils vendront les moissonneuses pour les pièces détachées et gagneront un peu d’argent » ajoute l’individu interrogé.
Caduce62- Messages : 15057
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Actualités diverses
La bière ukrainienne Chernigivske, dont la production a été transférée à Louvain, bientôt vendue en Belgique
Le géant brassicole belge AB InBev, propriétaire des principales marques de bière Stella Artois, Jupiler et Leffe (entre autres), lancera bientôt la célèbre bière ukrainienne Chernigivske sur le marché belge.
Les usines d'AB InBev en Ukraine sont actuellement fermées en raison de l'invasion du pays par la Russie. La société internationale de boissons alcoolisées a transféré la production de la bière ukrainienne dans son usine de Louvain, en Flandre, indique The Brussels Times.
« Chernigivske, la marque de bière la plus populaire d'Ukraine, sera très prochainement commercialisée sur le marché belge, après l'être d'ores et déjà au Royaume-Uni. Les consommateurs trouveront cette bière en canettes dans les supermarchés et dans les établissements Horeca », peut-on lire dans un communiqué de presse de la société.
Il est noté que tous les bénéfices seront entièrement reversés aux organisations qui prêtent leur aide humanitaire en Ukraine, entre autres Caritas International. C'est dans le cadre de cette initiative que le brasseur AB InBev versera la somme d'au moins 5 millions d'euros en faveur de ces organisations humanitaires.
Caduce62- Messages : 15057
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
benoit77 aime ce message
Caduce62- Messages : 15057
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
travellergillou76 et Gilles aiment ce message
Re: Actualités diverses
Le premier ministre canadien Justin Trudeau a visité Irpine, région de Kyiv, a annoncé dimanche Oleksandre Markouchyn, maire de la ville.
« Je viens d'avoir l'honneur de m'entretenir avec le premier ministre du Canada, Justin Trudeau. Il est venu à Irpine pour voir de ses propres yeux toute l'horreur que les occupants russes ont fait subir à notre ville. Et, bien sûr, il a été choqué. Il a vu que ce ne sont pas les installations militaires qui avaient été incendiées et complètement détruites, mais les maisons des habitants d'Irpine, qui jusqu'à récemment appréciaient la vie et avaient leurs propres projets pour l'avenir », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Il a remercié M. Trudeau pour le soutien du Canada à l'Ukraine. Le maire d’Irpine a également noté qu'il croyait en une coopération accrue entre les deux pays dans la reconstruction des villes ukrainiennes après la victoire.
« Je compte sur le soutien de M. Justin Trudeau dans l'organisation des efforts de la diaspora ukrainienne au Canada pour reconstruire les infrastructures à Irpine. Irpine enverra des lettres officielles respectives dans un proche avenir », a ajouté le responsable.
Le premier ministre canadien a aussi informé dans un tweet qu’il était en Ukraine avec la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, et la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly. « Nous sommes ici pour montrer notre soutien à l'Ukraine et à son peuple », a-t-il écrit en ajoutant leur message au président Zelensky et aux Ukrainiens : « le Canada sera toujours avec vous ».
« Je viens d'avoir l'honneur de m'entretenir avec le premier ministre du Canada, Justin Trudeau. Il est venu à Irpine pour voir de ses propres yeux toute l'horreur que les occupants russes ont fait subir à notre ville. Et, bien sûr, il a été choqué. Il a vu que ce ne sont pas les installations militaires qui avaient été incendiées et complètement détruites, mais les maisons des habitants d'Irpine, qui jusqu'à récemment appréciaient la vie et avaient leurs propres projets pour l'avenir », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Il a remercié M. Trudeau pour le soutien du Canada à l'Ukraine. Le maire d’Irpine a également noté qu'il croyait en une coopération accrue entre les deux pays dans la reconstruction des villes ukrainiennes après la victoire.
« Je compte sur le soutien de M. Justin Trudeau dans l'organisation des efforts de la diaspora ukrainienne au Canada pour reconstruire les infrastructures à Irpine. Irpine enverra des lettres officielles respectives dans un proche avenir », a ajouté le responsable.
Le premier ministre canadien a aussi informé dans un tweet qu’il était en Ukraine avec la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, et la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly. « Nous sommes ici pour montrer notre soutien à l'Ukraine et à son peuple », a-t-il écrit en ajoutant leur message au président Zelensky et aux Ukrainiens : « le Canada sera toujours avec vous ».
Caduce62- Messages : 15057
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Actualités diverses
Le leader du groupe de rock irlandais U2, Bono (Paul David Hewson), s’est rendu en Ukraine le 8 mai. Le chanteur s'est produit dans le métro de la capitale, puis a visité Boutcha et Irpine, les villes de la région de Kyiv qui ont le plus souffert des envahisseurs russes.
https://www.ukrinform.fr/rubric-society/3479050-soliste-du-groupe-u2-bono-en-ukraine-chant-dans-le-metro-visite-de-boutcha-et-dirpine.html
Selon un post sur la chaîne Telegram de la Verkhovna Rada, le groupe légendaire U2 s’est produit à la station de métro Khreschatyk. Bono a également chanté en duo avec Taras Topolia, leader du groupe ukrainien Antytila.
Ensuite, le chanteur de renommée mondiale a visité la région de Kyiv. Le chef de l'administration militaire régionale, Oleksandre Pavluk, a montré au groupe les complexes résidentiels détruits d’Irpine et de Boutcha, et Bono a pu voir les conséquences de l'invasion russe de paisibles villes ukrainiennes.
« Aujourd'hui, l'Ukraine défend l'ensemble du monde civilisé. L'avenir de toute démocratie est en jeu. Nous nous battrons jusqu'au bout, mais chaque jour nous perdons nos meilleurs fils et filles. Et plus les gens célèbres verront de leurs propres yeux les crimes de guerre de l'armée russe, plus les gens dans le monde connaîtront la vérité et plus tôt nous gagnerons. Un tel soutien et une telle assistance sont très importants pour nous », a déclaré M. Pavluk.
https://www.ukrinform.fr/rubric-society/3479050-soliste-du-groupe-u2-bono-en-ukraine-chant-dans-le-metro-visite-de-boutcha-et-dirpine.html
Selon un post sur la chaîne Telegram de la Verkhovna Rada, le groupe légendaire U2 s’est produit à la station de métro Khreschatyk. Bono a également chanté en duo avec Taras Topolia, leader du groupe ukrainien Antytila.
Ensuite, le chanteur de renommée mondiale a visité la région de Kyiv. Le chef de l'administration militaire régionale, Oleksandre Pavluk, a montré au groupe les complexes résidentiels détruits d’Irpine et de Boutcha, et Bono a pu voir les conséquences de l'invasion russe de paisibles villes ukrainiennes.
« Aujourd'hui, l'Ukraine défend l'ensemble du monde civilisé. L'avenir de toute démocratie est en jeu. Nous nous battrons jusqu'au bout, mais chaque jour nous perdons nos meilleurs fils et filles. Et plus les gens célèbres verront de leurs propres yeux les crimes de guerre de l'armée russe, plus les gens dans le monde connaîtront la vérité et plus tôt nous gagnerons. Un tel soutien et une telle assistance sont très importants pour nous », a déclaré M. Pavluk.
Dernière édition par Caduce62 le Lun 9 Mai - 18:43, édité 1 fois
Caduce62- Messages : 15057
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Actualités diverses
AFP, publié le lundi 09 mai 2022 à 15h29
Le pêcheur ukrainien Artour Tcherepovski a un moyen infaillible pour savoir que la journée a été difficile au front: s'il ne parvient pas à attraper un poisson dans la rivière qui descend des collines où sont positionnés les Russes.
Jetant son filet dans l'eau depuis un pont enjambant la rivière Kazeny Torets, cet homme de 32 ans espère que les bruits sourds au loin ne feront pas fuir son dîner.
"Ils ont peur quand il y a des bombardements. Il faut que ce soit silencieux quand on pêche", dit-il en secouant la tête, avec à l'esprit les batailles sans fin qui font rage sur le front est de l'Ukraine, au troisième mois de l'invasion russe.
"Avant, j'arrivais à en attraper cinq ou six de la taille de la paume de la main en une journée. Maintenant, en temps de guerre, je peux ne pas en attraper du tout", souffle-t-il.
"Cela dépend de l'intensité des bombardements. Quand c'est vraiment fort, les poissons nagent vers le fond", souligne le pêcheur.
Le pont est situé à Sloviansk, à 20 kilomètres au sud-ouest des positions russes, dans une ville symboliquement importante.
Lors du conflit entre forces de Kiev et séparatistes prorusses débuté en 2014 dans la région, Sloviansk était tombée sous le contrôle des rebelles pendant plusieurs mois.
Les troupes ukrainiennes n'étaient parvenues à reprendre la ville qu'au prix de féroces combats, faisant de la ville voisine de Kramatorsk un centre administratif régional.
Sloviansk comme Kramatorsk sont désormais dans le viseur du Kremlin, qui a capturé des territoires dans l'est et le sud de l'Ukraine sans toutefois mettre en déroute les Ukrainiens, comme aurait pu l'espérer Vladimir Poutine, avant la date symbolique du 9 mai, jour de célébration de la victoire de l'URSS sur l'Allemagne nazie.
- "Rester en vie" -
La Kazeny Torets serpente autour de fermes et de forêts jusqu'à se jeter dans une autre rivière, qui sépare les positions des troupes russes de celles des forces ukrainiennes.
Les Russes ont tenté de pousser vers le sud, au delà de ces rivières, puis d'avancer vers Sloviansk et Kramatorsk. Les Ukrainiens ont riposté en envoyant leurs troupes les plus aguerries d'un point chaud à l'autre pour s'assurer que Moscou ne puisse pas établir une tête de pont de leur côté de la rive.
Beaucoup de ces soldats ont des uniformes sales à cause des nuits et des jours passés sous les bombardements des avions de guerre russes et des volées incessantes de roquettes Grad et Ouragan.
"Cela vous fait repenser tout ce que l'on prend pour acquis dans la vie civile", philosophe le militaire ukrainien au nom de guerre "Boroda", gagné grâce à sa barbe touffue.
"Ta mentalité change lorsque tu sautes dans un véhicule blindé. Ta priorité, c'est de rester en vie", lance-t-il.
Un groupe d'hommes se prélassent à l'ombre d'une palissade en attendant d'être appelés pour défendre Siversk, dernière petite ville du front en date à risquer la destruction à cause des combats.
- Bombardements jour et nuit -
Lioubov Baïdykova, ancienne employée de la ferme collective de Siversk, sort de son jardin pour voir l'assaut russe contre sa petite localité de quelques 10.000 personnes, principalement des mineurs et des cultivateurs.
De la fumée noire s'élève pour la quatrième journée consécutive depuis un grand silo à grains qui a pris feu pendant une bataille près de la gare de la ville.
Sa propre maison a été bombardée une fois en 2014, lors du conflit avec les séparatistes, et une autre fois ce mois-ci.
Elle dit ne plus même réagir aux explosions, après une nouvelle grosse détonation.
"Je ne réagis même pas lorsque les avions nous survolent. Ils sont passés trois fois aujourd'hui et je n'en ai rien à faire. Je suis juste épuisée de tout ça", lance-t-elle.
Dans la rue de Lioubov, des rangées de maisons en ruines. Un cimetière situé près d'un poste de patrouille a ses tombes brisées par une roquette ou un obus de mortier.
Les maisons qui tiennent encore debout n'ont plus d'électricité ni de gaz. Le filet d'eau qui coule du robinet est bien trop mince pour prendre une douche ou faire la vaisselle.
"Je ne peux pas partir à cause de ma situation financière. Alors je vis avec les bombardements, jour et nuit. C'est comme ça que je vis", explique Lioubov en haussant les épaules.
Le pêcheur ukrainien Artour Tcherepovski a un moyen infaillible pour savoir que la journée a été difficile au front: s'il ne parvient pas à attraper un poisson dans la rivière qui descend des collines où sont positionnés les Russes.
Jetant son filet dans l'eau depuis un pont enjambant la rivière Kazeny Torets, cet homme de 32 ans espère que les bruits sourds au loin ne feront pas fuir son dîner.
"Ils ont peur quand il y a des bombardements. Il faut que ce soit silencieux quand on pêche", dit-il en secouant la tête, avec à l'esprit les batailles sans fin qui font rage sur le front est de l'Ukraine, au troisième mois de l'invasion russe.
"Avant, j'arrivais à en attraper cinq ou six de la taille de la paume de la main en une journée. Maintenant, en temps de guerre, je peux ne pas en attraper du tout", souffle-t-il.
"Cela dépend de l'intensité des bombardements. Quand c'est vraiment fort, les poissons nagent vers le fond", souligne le pêcheur.
Le pont est situé à Sloviansk, à 20 kilomètres au sud-ouest des positions russes, dans une ville symboliquement importante.
Lors du conflit entre forces de Kiev et séparatistes prorusses débuté en 2014 dans la région, Sloviansk était tombée sous le contrôle des rebelles pendant plusieurs mois.
Les troupes ukrainiennes n'étaient parvenues à reprendre la ville qu'au prix de féroces combats, faisant de la ville voisine de Kramatorsk un centre administratif régional.
Sloviansk comme Kramatorsk sont désormais dans le viseur du Kremlin, qui a capturé des territoires dans l'est et le sud de l'Ukraine sans toutefois mettre en déroute les Ukrainiens, comme aurait pu l'espérer Vladimir Poutine, avant la date symbolique du 9 mai, jour de célébration de la victoire de l'URSS sur l'Allemagne nazie.
- "Rester en vie" -
La Kazeny Torets serpente autour de fermes et de forêts jusqu'à se jeter dans une autre rivière, qui sépare les positions des troupes russes de celles des forces ukrainiennes.
Les Russes ont tenté de pousser vers le sud, au delà de ces rivières, puis d'avancer vers Sloviansk et Kramatorsk. Les Ukrainiens ont riposté en envoyant leurs troupes les plus aguerries d'un point chaud à l'autre pour s'assurer que Moscou ne puisse pas établir une tête de pont de leur côté de la rive.
Beaucoup de ces soldats ont des uniformes sales à cause des nuits et des jours passés sous les bombardements des avions de guerre russes et des volées incessantes de roquettes Grad et Ouragan.
"Cela vous fait repenser tout ce que l'on prend pour acquis dans la vie civile", philosophe le militaire ukrainien au nom de guerre "Boroda", gagné grâce à sa barbe touffue.
"Ta mentalité change lorsque tu sautes dans un véhicule blindé. Ta priorité, c'est de rester en vie", lance-t-il.
Un groupe d'hommes se prélassent à l'ombre d'une palissade en attendant d'être appelés pour défendre Siversk, dernière petite ville du front en date à risquer la destruction à cause des combats.
- Bombardements jour et nuit -
Lioubov Baïdykova, ancienne employée de la ferme collective de Siversk, sort de son jardin pour voir l'assaut russe contre sa petite localité de quelques 10.000 personnes, principalement des mineurs et des cultivateurs.
De la fumée noire s'élève pour la quatrième journée consécutive depuis un grand silo à grains qui a pris feu pendant une bataille près de la gare de la ville.
Sa propre maison a été bombardée une fois en 2014, lors du conflit avec les séparatistes, et une autre fois ce mois-ci.
Elle dit ne plus même réagir aux explosions, après une nouvelle grosse détonation.
"Je ne réagis même pas lorsque les avions nous survolent. Ils sont passés trois fois aujourd'hui et je n'en ai rien à faire. Je suis juste épuisée de tout ça", lance-t-elle.
Dans la rue de Lioubov, des rangées de maisons en ruines. Un cimetière situé près d'un poste de patrouille a ses tombes brisées par une roquette ou un obus de mortier.
Les maisons qui tiennent encore debout n'ont plus d'électricité ni de gaz. Le filet d'eau qui coule du robinet est bien trop mince pour prendre une douche ou faire la vaisselle.
"Je ne peux pas partir à cause de ma situation financière. Alors je vis avec les bombardements, jour et nuit. C'est comme ça que je vis", explique Lioubov en haussant les épaules.
Caduce62- Messages : 15057
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Actualités diverses
AFP, publié le mardi 10 mai 2022 à 12h27
C'est la saison des semis en Ukraine, l'un des greniers à céréales de la planète. Mais cette année, autant que de carburant et d'engrais, les agriculteurs locaux ont besoin de gilets pare-balles et de démineurs pour détruire les bombes tombées dans leurs champs.
Dans ceux d'Igor Tsiapa, dans le sud-ouest du pays, un missile non explosé git sur un bout de terre noire, laissé intact alors que le reste de son champ de maïs a déjà été labouré et planté.
"On a repéré le projectile pour la première fois il y a dix jours mais on n'a pas touché à cette partie du champ, on a continué à préparer les semis", explique l'agriculteur de bientôt 60 ans, à quelques mètres des démineurs en action.
"Tout doit être fait dans les temps si on veut avoir une récolte plus ou moins correcte (...) On a dû continuer à travailler", poursuit Igor Tsiapa, dont l'exploitation est située aux environs de Grygorivka, un village de la région de Zaporijjia.
Depuis le début de la guerre, les agriculteurs ukrainiens se sont retrouvés en première ligne de l'invasion russe, qui a laissé à travers le pays de grandes quantités de mines, d'obus et de missiles non explosés.
Le risque est grand de déclencher l'un de ces engins. Selon la police, le dernier accident s'est produit dans la région de Kiev, mercredi. Un agriculteur au volant de son tracteur a heurté une mine, qui l'a blessé gravement aux bras et à une jambe.
Maria Kolesnyk, de la société d'analyse ProAgro Group, estime qu'une vingtaine d'incidents similaires ont été recensés depuis le début de la guerre, sans qu'on sache combien ont été mortels.
"Dans la communauté agricole aujourd'hui, la profession la plus recherchée est celle de sapeur", ajoute l'analyste à l'AFP: "Nous avons désespérément besoin de l'aide de la communauté internationale car les professionnels ukrainiens travaillent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7."
- Course contre la montre -
Dans le champ d'Igor Tsiapa, l'équipe de démineurs, casque bleu siglé du ministère ukrainien des Situations d'urgence sur la tête, a placé des petites briques d'explosif grosses comme un poing le long du missile, avant de pelleter un monticule de terre par-dessus.
"Chaque jour depuis le début de la guerre, on trouve et on détruit des munitions non explosées", dit un membre de l'équipe, Dmytro Polichtchouk.
"Quand les agriculteurs ont commencé à travailler dans les champs, on a commencé à recevoir régulièrement des appels nous signalant la présence de nouveaux engins", ajoute-t-il, précisant qu'en cette période des semis, son équipe en détruit jusqu'à trois par jour.
Et les agriculteurs n'ont pas toujours la patience d'attendre l'arrivée des démineurs. Régulièrement, ils sont absents quand Dmytro Polichtchouk et ses collègues arrivent, ayant seulement marqué la présence des bombes par un bâton orné d'une bouteille ou d'un sac en plastique.
Une pratique dangereuse: rien ne garantit qu'un missile tombé intact n'explosera pas car certains sont dotés d'un dispositif d'autodestruction, prévient Polichtchouk.
Mais les agriculteurs des régions ukrainiennes non occupées par la Russie n'ont pas le temps d'attendre. Dans cette région clef pour l'approvisionnement en céréales de la planète, les agriculteurs qui le peuvent ont le devoir de prendre le relais de ceux bloqués par l'occupation, estime Igor Tsiapa.
"Nous avons une double responsabilité et une double pression pour une bonne récolte. Il n'y a pas de combat actif ici, donc nous pouvons travailler", estime-t-il.
L'Ukraine est le premier producteur mondial d'huile de tournesol, et figure aussi parmi les cinq premiers exportateurs mondiaux de maïs et de blé. Et les perturbations dues à la guerre, les déplacements forcés des agriculteurs comme les pénuries de carburant suscitent l'inquiétude dans de nombreux pays dépendants de ses exportations.
Dans le champ d'Igor Tsiapa, le travail des démineurs s'achève brusquement par l'explosion contrôlée du missile, qui dégage un panache de fumée noire et résonne dans la vallée.
Une fois le calme revenu, l'agriculteur saute dans sa camionnette rouge et repart. Il retourne au travail.
C'est la saison des semis en Ukraine, l'un des greniers à céréales de la planète. Mais cette année, autant que de carburant et d'engrais, les agriculteurs locaux ont besoin de gilets pare-balles et de démineurs pour détruire les bombes tombées dans leurs champs.
Dans ceux d'Igor Tsiapa, dans le sud-ouest du pays, un missile non explosé git sur un bout de terre noire, laissé intact alors que le reste de son champ de maïs a déjà été labouré et planté.
"On a repéré le projectile pour la première fois il y a dix jours mais on n'a pas touché à cette partie du champ, on a continué à préparer les semis", explique l'agriculteur de bientôt 60 ans, à quelques mètres des démineurs en action.
"Tout doit être fait dans les temps si on veut avoir une récolte plus ou moins correcte (...) On a dû continuer à travailler", poursuit Igor Tsiapa, dont l'exploitation est située aux environs de Grygorivka, un village de la région de Zaporijjia.
Depuis le début de la guerre, les agriculteurs ukrainiens se sont retrouvés en première ligne de l'invasion russe, qui a laissé à travers le pays de grandes quantités de mines, d'obus et de missiles non explosés.
Le risque est grand de déclencher l'un de ces engins. Selon la police, le dernier accident s'est produit dans la région de Kiev, mercredi. Un agriculteur au volant de son tracteur a heurté une mine, qui l'a blessé gravement aux bras et à une jambe.
Maria Kolesnyk, de la société d'analyse ProAgro Group, estime qu'une vingtaine d'incidents similaires ont été recensés depuis le début de la guerre, sans qu'on sache combien ont été mortels.
"Dans la communauté agricole aujourd'hui, la profession la plus recherchée est celle de sapeur", ajoute l'analyste à l'AFP: "Nous avons désespérément besoin de l'aide de la communauté internationale car les professionnels ukrainiens travaillent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7."
- Course contre la montre -
Dans le champ d'Igor Tsiapa, l'équipe de démineurs, casque bleu siglé du ministère ukrainien des Situations d'urgence sur la tête, a placé des petites briques d'explosif grosses comme un poing le long du missile, avant de pelleter un monticule de terre par-dessus.
"Chaque jour depuis le début de la guerre, on trouve et on détruit des munitions non explosées", dit un membre de l'équipe, Dmytro Polichtchouk.
"Quand les agriculteurs ont commencé à travailler dans les champs, on a commencé à recevoir régulièrement des appels nous signalant la présence de nouveaux engins", ajoute-t-il, précisant qu'en cette période des semis, son équipe en détruit jusqu'à trois par jour.
Et les agriculteurs n'ont pas toujours la patience d'attendre l'arrivée des démineurs. Régulièrement, ils sont absents quand Dmytro Polichtchouk et ses collègues arrivent, ayant seulement marqué la présence des bombes par un bâton orné d'une bouteille ou d'un sac en plastique.
Une pratique dangereuse: rien ne garantit qu'un missile tombé intact n'explosera pas car certains sont dotés d'un dispositif d'autodestruction, prévient Polichtchouk.
Mais les agriculteurs des régions ukrainiennes non occupées par la Russie n'ont pas le temps d'attendre. Dans cette région clef pour l'approvisionnement en céréales de la planète, les agriculteurs qui le peuvent ont le devoir de prendre le relais de ceux bloqués par l'occupation, estime Igor Tsiapa.
"Nous avons une double responsabilité et une double pression pour une bonne récolte. Il n'y a pas de combat actif ici, donc nous pouvons travailler", estime-t-il.
L'Ukraine est le premier producteur mondial d'huile de tournesol, et figure aussi parmi les cinq premiers exportateurs mondiaux de maïs et de blé. Et les perturbations dues à la guerre, les déplacements forcés des agriculteurs comme les pénuries de carburant suscitent l'inquiétude dans de nombreux pays dépendants de ses exportations.
Dans le champ d'Igor Tsiapa, le travail des démineurs s'achève brusquement par l'explosion contrôlée du missile, qui dégage un panache de fumée noire et résonne dans la vallée.
Une fois le calme revenu, l'agriculteur saute dans sa camionnette rouge et repart. Il retourne au travail.
Caduce62- Messages : 15057
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Actualités diverses
Ukraine : Décès de Léonid Kravtchouk, le premier président de l’indépendance
PORTRAIT Celui qui fut l'un des fossoyeurs de l'URSS est décédé mardi, en pleine invasion russehttps://www.20minutes.fr/monde/3287579-20220511-ukraine-deces-leonid-kravtchouk-premier-president-independance
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: Actualités diverses
Ukraine: la difficile reprise de la vie quotidienne à Kharkiv
AFP, publié le mardi 17 mai 2022 à 11h10
Trois femmes plantent des fleurs pour une composition sur un rond-point du centre de Kharkiv. A quelques kilomètres de là, à la sortie nord de la ville, des hommes remplissent des sacs de sable pour mettre en place un barrage.
Cette double-image illustre la vie de Kharkiv, qui essaie de reprendre un quotidien normal. La capitale régionale a été une des villes ukrainiennes les plus affectées par la guerre, subissant un assaut de plusieurs jours et des combats dans sa banlieue, fin février et début mars, puis subissant un pilonnage régulier.
L'étau autour de la ville s'est desserré depuis quelques jours, mais la guerre continue. Des dégâts importants ont été infligés à toutes les infrastructures, et de nombreux habitants ne sont pas encore revenus.
"Nous essayons de maintenir la ville en vie", affirme à l'AFP une porte-parole de la mairie, commentant la reprise de certaines lignes de bus public lundi. La ville de 1,5 millions d'habitants en temps de paix "est immense, et certains ne peuvent pas se déplacer ou aller au travail sans bus".
Selon cette porte-parole, le maire s'abstient pour le moment d'appeler au retour des habitants, tout comme de l'interdire. "Les réalités sont différentes selon les quartiers", précise-t-elle. A la gare de Kharkiv de nombreuses personnes, qui avaient pris la fuite en février, reviennent toutefois.
Certaines zones ont pourtant été durement touchées. Au 40 de la rue Boutchmy, dans le quartier Saltivka (nord-est), les grands barres d'habitations ont subi, notamment dans les tous premiers jours de la guerre, le pilonnage des troupes russes venues de Belgorod, ville russe située à proximité de la frontière distante de quelques dizaines de kilomètres seulement.
- "Etat de choc" -
Caissière de 49 ans, Iana échange avec son mari au 5e étage de son immeuble. L'appartement donne sur le vide, la façade est entièrement tombée. Son mari a accédé à l'appartement en passant par le toit, puis en se laissant descendre par une corde.
"Pour être honnête, mon mari était en état de choc quand il a vu ça. C'était horrible (...) Les sauveteurs nous ont dit qu'il ne serait plus possible de vivre ici, les murs et les sols tremblent. L'immeuble va être détruit. On a demandé un relogement aux services sociaux", raconte-t-elle.
"Je ne veux pas quitter Kharkiv, je suis née et j'ai grandi ici. Mes parents avaient eu cet appartement en 1975, il y a plus de 40 ans... A l'évidence, on ne pourra pas le léguer à nos enfants. Il nous faut surmonter cette épreuve et continuer à vivre. Que pouvons nous faire d'autre?"
Dans la même barre, Olexandre Vendland, veuf de 45 ans, déménageur, visite son appartement ravagé, notamment la chambre de ses deux filles de huit et 14 ans: un sac rose, une grande peluche, des petits dessins, c'est tout ce qui émerge des gravats.
Il a envoyé ses filles en Allemagne, chez leur oncle: "C'est impossible de vivre ici pour des enfants. Ils ont besoin de nourriture, d'éducation. Il n'y a rien ici. Des bénévoles nous aident avec de l'eau et de la nourriture pour qu'on puisse survivre", dit-il.
- "Symbole de Kharkiv" -
"Je ne sais pas si le gouvernement nous aide. Je ne vois que des bénévoles. Qui a dit que +les choses vont mieux+ ? Les gens ont besoin de travailler", ajoute l'homme, amer, soulignant que "les gens ont peur" à cause de tirs sporadiques qui continuent de toucher la zone.
Dans le quartier, l'eau s'échappe de certaines canalisations touchées par les bombardements, créant des petites inondations alors que les services d'électricité, de gaz et d'eau sont à pied d'oeuvre sept jours sur sept.
"En temps de guerre, pas de vacances", lance Serguiï Olechko, du service d'électricité, en travaillant sur des ligne tombées au sol. "Nous ne sommes pas des soldats mais nous sommes là! On a un peu peur avec les tir d'obus qui continuent".
Dans le centre-ville, architectes et experts, casques de guerre sur la tête et vêtus de gilets pare-balles, parcourent déjà l'emblématique siège de l'administration régionale, plans et marteaux la main.
Située sur la place de la Liberté, la place centrale de la ville, l'immeuble monumental des années 1950 a été touché par un missile le 1er mars. La vidéo de la frappe surpuissante avait fait le tour du monde. L'intérieur est en miettes.
"On avait été évacué avant, Dieu merci", rappelle Konstantin Issaïev, 46 ans, contrôleur de gestion venu visiter son ancien bureau. "On a déjà repris le travail ailleurs mais j'espère pouvoir retravailler ici rapidement".
Ce ne sera pas le cas, même si des ouvriers ont commencé à évacuer les gravats. "Pour le moment, on fait des évaluations", explique Anatoliï Boutenko: "Il y a beaucoup de dégâts, on ne pourra pas le faire dans l'année. Cela prendra deux ans au moins mais il faut le faire (...) C'est le symbole de Kharkiv".
En début de soirée, avant le couvre-feu, un concert a été organisé dans un centre culturel. Le premier depuis des mois. On boit, on discute, on danse. "On veut danser tous les jours", dit Ievgen, guitariste du groupe de ska Zhadan i Sobaky, une institution de la ville. "On veut revenir aux slows, pas à la guerre".
AFP, publié le mardi 17 mai 2022 à 11h10
Trois femmes plantent des fleurs pour une composition sur un rond-point du centre de Kharkiv. A quelques kilomètres de là, à la sortie nord de la ville, des hommes remplissent des sacs de sable pour mettre en place un barrage.
Cette double-image illustre la vie de Kharkiv, qui essaie de reprendre un quotidien normal. La capitale régionale a été une des villes ukrainiennes les plus affectées par la guerre, subissant un assaut de plusieurs jours et des combats dans sa banlieue, fin février et début mars, puis subissant un pilonnage régulier.
L'étau autour de la ville s'est desserré depuis quelques jours, mais la guerre continue. Des dégâts importants ont été infligés à toutes les infrastructures, et de nombreux habitants ne sont pas encore revenus.
"Nous essayons de maintenir la ville en vie", affirme à l'AFP une porte-parole de la mairie, commentant la reprise de certaines lignes de bus public lundi. La ville de 1,5 millions d'habitants en temps de paix "est immense, et certains ne peuvent pas se déplacer ou aller au travail sans bus".
Selon cette porte-parole, le maire s'abstient pour le moment d'appeler au retour des habitants, tout comme de l'interdire. "Les réalités sont différentes selon les quartiers", précise-t-elle. A la gare de Kharkiv de nombreuses personnes, qui avaient pris la fuite en février, reviennent toutefois.
Certaines zones ont pourtant été durement touchées. Au 40 de la rue Boutchmy, dans le quartier Saltivka (nord-est), les grands barres d'habitations ont subi, notamment dans les tous premiers jours de la guerre, le pilonnage des troupes russes venues de Belgorod, ville russe située à proximité de la frontière distante de quelques dizaines de kilomètres seulement.
- "Etat de choc" -
Caissière de 49 ans, Iana échange avec son mari au 5e étage de son immeuble. L'appartement donne sur le vide, la façade est entièrement tombée. Son mari a accédé à l'appartement en passant par le toit, puis en se laissant descendre par une corde.
"Pour être honnête, mon mari était en état de choc quand il a vu ça. C'était horrible (...) Les sauveteurs nous ont dit qu'il ne serait plus possible de vivre ici, les murs et les sols tremblent. L'immeuble va être détruit. On a demandé un relogement aux services sociaux", raconte-t-elle.
"Je ne veux pas quitter Kharkiv, je suis née et j'ai grandi ici. Mes parents avaient eu cet appartement en 1975, il y a plus de 40 ans... A l'évidence, on ne pourra pas le léguer à nos enfants. Il nous faut surmonter cette épreuve et continuer à vivre. Que pouvons nous faire d'autre?"
Dans la même barre, Olexandre Vendland, veuf de 45 ans, déménageur, visite son appartement ravagé, notamment la chambre de ses deux filles de huit et 14 ans: un sac rose, une grande peluche, des petits dessins, c'est tout ce qui émerge des gravats.
Il a envoyé ses filles en Allemagne, chez leur oncle: "C'est impossible de vivre ici pour des enfants. Ils ont besoin de nourriture, d'éducation. Il n'y a rien ici. Des bénévoles nous aident avec de l'eau et de la nourriture pour qu'on puisse survivre", dit-il.
- "Symbole de Kharkiv" -
"Je ne sais pas si le gouvernement nous aide. Je ne vois que des bénévoles. Qui a dit que +les choses vont mieux+ ? Les gens ont besoin de travailler", ajoute l'homme, amer, soulignant que "les gens ont peur" à cause de tirs sporadiques qui continuent de toucher la zone.
Dans le quartier, l'eau s'échappe de certaines canalisations touchées par les bombardements, créant des petites inondations alors que les services d'électricité, de gaz et d'eau sont à pied d'oeuvre sept jours sur sept.
"En temps de guerre, pas de vacances", lance Serguiï Olechko, du service d'électricité, en travaillant sur des ligne tombées au sol. "Nous ne sommes pas des soldats mais nous sommes là! On a un peu peur avec les tir d'obus qui continuent".
Dans le centre-ville, architectes et experts, casques de guerre sur la tête et vêtus de gilets pare-balles, parcourent déjà l'emblématique siège de l'administration régionale, plans et marteaux la main.
Située sur la place de la Liberté, la place centrale de la ville, l'immeuble monumental des années 1950 a été touché par un missile le 1er mars. La vidéo de la frappe surpuissante avait fait le tour du monde. L'intérieur est en miettes.
"On avait été évacué avant, Dieu merci", rappelle Konstantin Issaïev, 46 ans, contrôleur de gestion venu visiter son ancien bureau. "On a déjà repris le travail ailleurs mais j'espère pouvoir retravailler ici rapidement".
Ce ne sera pas le cas, même si des ouvriers ont commencé à évacuer les gravats. "Pour le moment, on fait des évaluations", explique Anatoliï Boutenko: "Il y a beaucoup de dégâts, on ne pourra pas le faire dans l'année. Cela prendra deux ans au moins mais il faut le faire (...) C'est le symbole de Kharkiv".
En début de soirée, avant le couvre-feu, un concert a été organisé dans un centre culturel. Le premier depuis des mois. On boit, on discute, on danse. "On veut danser tous les jours", dit Ievgen, guitariste du groupe de ska Zhadan i Sobaky, une institution de la ville. "On veut revenir aux slows, pas à la guerre".
Caduce62- Messages : 15057
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Caduce62- Messages : 15057
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Actualités diverses
Il y a 20 ans aujourd'hui, en 2002, le U.S. Army Central Command publiait une liste de criminels de guerre recherchés dans un jeu de cartes, jouant sur lequel les militaires américains ont mémorisé leurs cibles.
En 2022, les volontaires de la communauté internationale du renseignement InformNapalm ont poursuivi cette tradition et avec le soutien des dirigeants militaires de l'Ukraine, en particulier, et du mien, ont publié deux jeux de cartes de criminels de guerre russes et Ru politiciens et propagandistes ssian. Ainsi, par les efforts conjugués des militaires et des bénévoles, par les efforts de tous les gens de bonne volonté du monde, la carte du racisme sera inévitablement battue, aussi bien sur le champ de bataille que sur l'arène de l'information.
Ensemble pour la victoire !
Gloire à l'Ukraine !
En 2022, les volontaires de la communauté internationale du renseignement InformNapalm ont poursuivi cette tradition et avec le soutien des dirigeants militaires de l'Ukraine, en particulier, et du mien, ont publié deux jeux de cartes de criminels de guerre russes et Ru politiciens et propagandistes ssian. Ainsi, par les efforts conjugués des militaires et des bénévoles, par les efforts de tous les gens de bonne volonté du monde, la carte du racisme sera inévitablement battue, aussi bien sur le champ de bataille que sur l'arène de l'information.
Ensemble pour la victoire !
Gloire à l'Ukraine !
Caduce62- Messages : 15057
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Actualités diverses
The invaders destroyed the National Gene Bank of Plants of Ukraine
https://odessa-journal.com/the-invaders-destroyed-the-national-gene-bank-of-plants-of-ukraine/
https://odessa-journal.com/the-invaders-destroyed-the-national-gene-bank-of-plants-of-ukraine/
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: Actualités diverses
AFP, publié le mercredi 18 mai 2022 à 08h29
Gilet pare-balles noir orné de l'écusson du Bataillon Khartia, un tourniquet pour faire des garrots et.... deux feutres, un noir et un blanc: c'est "l'équipement de travail" de Gamlet Zinkivsky, street artiste ukrainien de renom qui a décidé de rester à Kharkiv, sa ville natale, pour "peindre les murs" dévastés par la guerre.
"Hospitalité d'enfer", a-t-il apposé sur une de ses oeuvres, des cocktails molotov et un jerrican d'essence dessinés sur un mur du centre-ville, durement touché par l'offensive russe et dont de nombreux bâtiments ont été détruits ou endommagés par le pilonnage de l'artillerie.
35 ans, crane chauve impeccable, yeux clairs, quatre bagues argentées à la main gauche, Gamlet était à Kharkiv au début de l'attaque russe, a passé une nuit à l'abri dans le métro puis une dizaine de jours dans la maison de ses parents, plus sûre, avant de se réfugier avec une partie de sa famille à Ivano-Frankivsk dans l'ouest ukrainien peu touché par la guerre.
- "La ville est ma galerie" -
Il y est resté deux mois, organisant du financement participatif pour soutenir l'armée et l'aide humanitaire. Il dit avoir notamment vendu une peinture contre deux appareils de vision nocturne.
C'est alors qu'il a reçu un coup de fil du commandant du bataillon Khartia, un ami qui lui lancé: "Tu es à Ivano-Frankivsk depuis trop longtemps. On a besoin de toi ici. Tu dois peindre", assure Gamlet.
Il dit avoir accepté "l'ordre avec joie" et "signe désormais toutes ses peintures de son nom et de celui du bataillon. J'ai toute liberté de peindre ce que je veux où je veux".
Reconnu à l'étranger où il a exposé et peint de Lima à Londres, Gamlet estime: "Aujourd'hui, il est plus important de travailler dans la rue que faire des tableaux pour les galeries. Des gens voient un immeuble qu'ils aimaient détruit ou endommagé et ils sourient en voyant un dessin".
"Je peux vendre des tableaux et avoir de l'argent mais le street art c'est pour ceux qui ne vont jamais dans les musées ou les galeries", dit-il. "Ici c'est ma maison. La ville entière est ma maison, la ville est ma galerie! Je pourrais construire ma carrière à l'étranger mais maintenant j'ai l'impression de construire mon pays".
- "Pas une arme" -
Il espère qu'après la guerre, certaines de ses oeuvres peintes sur du bois recouvrant les fenêtres ou façades endommagées seront données au "musée de la guerre" ou vendues pour la bonne cause, affirme-t-il rappelant que seule une des 8 fresques qu'il avait signées à Marioupol ont survécu à la bataille des dernières semaines.
Patriote, Gamlet ne voit toutefois pas son pinceau "comme une arme contre la Russie".
"Ce que je fais aide les vrais combattants à défendre le pays qui a des artistes, des musiciens et une culture qui inspirent les soldats".
C'est la deuxième fois qu'il reste à Kharkiv pour des raisons politiques, assure-t-il. En 2013, il était prêt à émigrer à Paris mais le Maïdan (révolution pro-occidentale de 2014, qui s'est soldée par le départ du président pro-russe Viktor Ianoukovitch) m'a donné un nouvel élan artistique. J'ai compris que j'étais Ukrainien".
Il était alors beaucoup moins connu qu'aujourd'hui. Gamlet a commencé à peindre sur les murs de sa ville à l'âge de 17 ans. "Je dépensais alors autant d'argent pour la peinture que pour corrompre la police qui ne cessait de m'arrêter. +Encore toi!+, disaient-ils", avoue Gamlet.
Il raconte avoir plus tard défié les policiers: "La Russie a annexé la Crimée et vous n'avez rien d'autre à faire que d'arrêter un +terroriste+ comme moi!"
Il jure que par la suite, il n'a plus été embêté et même avoir refusé des offres des autorités pour devenir un peintre officiel. "Je veux rester indépendant".
Particularité de Gamlet, qui a étudié l'art pendant 8 ans à l'université et aux Beaux-Arts: il a abandonné la couleur depuis 12 ans. "Un jour j'avais acheté différentes couleurs et je me demandais combien il m'en faudrait. Puis, je me suis dit +je n'en ai pas besoin+. J'ai tout rendu contre du noir et du blanc. Je préfère être minimaliste", assure-t-il.
"Dans le monde, tout est brouillé et il est difficile de comprendre si c'est bien ou mal. Dans ma peinture, je peux tout faire en noir et blanc" assène-t-il. "Je ne veux pas peindre des tableaux magnifiques mais des grandes idées".
Caduce62- Messages : 15057
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Caduce62- Messages : 15057
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Actualités diverses
Évidement pour le Putler c'est la faute des autres :
Le président russe Vladimir Poutine s'est dit prêt à aider à « surmonter la crise alimentaire » provoquée par le blocage de céréales ukrainiennes et russes en raison du conflit en cours, sous réserve d'une levée des sanctions contre Moscou. La Russie « est prête à apporter une contribution significative pour surmonter la crise alimentaire grâce à l'exportation de céréales et d'engrais, sous réserve de la levée par l'Occident des restrictions à motivation politique », a-t-il déclaré, selon un communiqué du Kremlin
https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/direct-guerre-en-ukraine-levolution-de-la-situation-du-jeudi-26-mai-1409528
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Caduce62 aime ce message
Page 2 sur 7 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Page 2 sur 7
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|