Et en Russie !
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Re: Et en Russie !
Le Premier ministre australien Tony Abbott n’a pas mâché ses mots, très durs, contre la Russie
Et il chausse du combien ?
Et il chausse du combien ?
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
Probalement qu'il n'a pas fini d'en recevoir!
1° Rappel à l'ordre:
Ukraine à l'Otan: la décision doit être prise sans pression extérieure (Washington)
Collage : Voix de la Russie
L'Ukraine et l'Otan doivent décider de l'éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'Alliance sans aucune pression extérieure, a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis Mark Stroh.
"Toute décision concernant l'éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'Otan doit être prise par l'Alliance et l'Ukraine elle-même. Les Etats-Unis soutiennent le droit des Ukrainiens de décider de l'avenir de leur pays librement et sans ingérence extérieure", a déclaré M.Stroh à la radio Sputnik.
Auparavant, le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a déclaré dans une interview accordée à la BBC que Moscou avait besoin "des garanties à 100% de ce qu'aucun pays n'envisageait pas l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan".
La porte-parole de l'Otan Oana Lungescu s'est par la suite déclarée "étonnée" par les déclarations de la partie russe relatives à la non-adhésion de l'Ukraine à l'Alliance, les qualifiant de "déconnectées de la réalité".
2° Mettre les coupables autour de la table "sérieusement":
Le secrétaire général de l'OTAN appelle la Russie à trouver une issue à la crise ukrainienne
Photo: AP/Massoud Hossaini
Il est nécessaire de touver une solution pacifique du conflit en Ukraine de concert avec la Russie, a déclaré le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg à la veille de sa visite en Estonie.
« Nous voyons que les accords de Minsk ne sont pas respectés, le régime de cessez-le-feu est violé. Il faut trouver une solution de paix négociée. La Russie a le choix. Soit participer à une solution de paix négociée. Soit continuer sur le chemin qui mènera à son isolement. Nous invitons la Russie à participer à une solution de paix », a-t-il dit.
Jeudi Jens Stoltenberg se rend en visite en Estonie où il rencontrera les dirigeants du pays et visitera la base aérienne d'Amari, ainsi que le Centre de défense cybernétique de l'OTAN.
3° Et hier l'ambassade de Grande-Bretagne à Kiev:
Ukraine: comment identifier les chars russes?
L'ambassade de Grande-Bretagne à Kiev a publié mercredi dans un tweet pinçant une "preuve" de la présence de l'armée russe dans l'est de l'Ukraine où Moscou dément obstinément toute implication.
Vladimir "Poutine nie encore que des troupes et matériels de Russie sont en Ukraine", écrit l'ambassade en forme prologue dans son tweet publié en anglais, russe et ukrainien. "Voici un guide pour aider le Kremlin à reconnaître ses chars", ajoute-t-elle sur le mode ironique.
Suivent un croquis montrant les signes distinctifs du T72 BM, un char de fabrication russe dont l'armée ukrainienne n'est pas dotée, et des photos de ce blindé prises par divers médias à différentes dates dans l'est de l'Ukraine.
Tant Kiev que l'Occident accusent la Russie de soutenir les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine avec des troupes et des équipements militaires, ce que Moscou dément. Les rebelles affirment avoir saisi les équipements qu'ils possèdent à l'armée ukrainienne.
Mardi, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, s'est inquiété d'"un renforcement militaire très grave (...) à la fois en Ukraine et sur le côté russe de la frontière". La diplomatie russe, de son côté, balaie ces accusations en les qualifiant d'"élucubrations".
Selon l'ONU, plus de 4.100 personnes ont péri dans les affrontements dans l'est de l'Ukraine depuis la mi-avril.
. . .
Suite (sans doute) au prochain épisode.
1° Rappel à l'ordre:
Ukraine à l'Otan: la décision doit être prise sans pression extérieure (Washington)
Collage : Voix de la Russie
L'Ukraine et l'Otan doivent décider de l'éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'Alliance sans aucune pression extérieure, a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis Mark Stroh.
"Toute décision concernant l'éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'Otan doit être prise par l'Alliance et l'Ukraine elle-même. Les Etats-Unis soutiennent le droit des Ukrainiens de décider de l'avenir de leur pays librement et sans ingérence extérieure", a déclaré M.Stroh à la radio Sputnik.
Auparavant, le porte-parole du président russe Dmitri Peskov a déclaré dans une interview accordée à la BBC que Moscou avait besoin "des garanties à 100% de ce qu'aucun pays n'envisageait pas l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan".
La porte-parole de l'Otan Oana Lungescu s'est par la suite déclarée "étonnée" par les déclarations de la partie russe relatives à la non-adhésion de l'Ukraine à l'Alliance, les qualifiant de "déconnectées de la réalité".
2° Mettre les coupables autour de la table "sérieusement":
Le secrétaire général de l'OTAN appelle la Russie à trouver une issue à la crise ukrainienne
Photo: AP/Massoud Hossaini
Il est nécessaire de touver une solution pacifique du conflit en Ukraine de concert avec la Russie, a déclaré le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg à la veille de sa visite en Estonie.
« Nous voyons que les accords de Minsk ne sont pas respectés, le régime de cessez-le-feu est violé. Il faut trouver une solution de paix négociée. La Russie a le choix. Soit participer à une solution de paix négociée. Soit continuer sur le chemin qui mènera à son isolement. Nous invitons la Russie à participer à une solution de paix », a-t-il dit.
Jeudi Jens Stoltenberg se rend en visite en Estonie où il rencontrera les dirigeants du pays et visitera la base aérienne d'Amari, ainsi que le Centre de défense cybernétique de l'OTAN.
3° Et hier l'ambassade de Grande-Bretagne à Kiev:
Ukraine: comment identifier les chars russes?
L'ambassade de Grande-Bretagne à Kiev a publié mercredi dans un tweet pinçant une "preuve" de la présence de l'armée russe dans l'est de l'Ukraine où Moscou dément obstinément toute implication.
Vladimir "Poutine nie encore que des troupes et matériels de Russie sont en Ukraine", écrit l'ambassade en forme prologue dans son tweet publié en anglais, russe et ukrainien. "Voici un guide pour aider le Kremlin à reconnaître ses chars", ajoute-t-elle sur le mode ironique.
Suivent un croquis montrant les signes distinctifs du T72 BM, un char de fabrication russe dont l'armée ukrainienne n'est pas dotée, et des photos de ce blindé prises par divers médias à différentes dates dans l'est de l'Ukraine.
Tant Kiev que l'Occident accusent la Russie de soutenir les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine avec des troupes et des équipements militaires, ce que Moscou dément. Les rebelles affirment avoir saisi les équipements qu'ils possèdent à l'armée ukrainienne.
Mardi, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, s'est inquiété d'"un renforcement militaire très grave (...) à la fois en Ukraine et sur le côté russe de la frontière". La diplomatie russe, de son côté, balaie ces accusations en les qualifiant d'"élucubrations".
Selon l'ONU, plus de 4.100 personnes ont péri dans les affrontements dans l'est de l'Ukraine depuis la mi-avril.
. . .
Suite (sans doute) au prochain épisode.
Re: Et en Russie !
Episode suivant (déjà):
U.S. should look at giving weapons to Ukraine: top U.S. official
(Reuters) - U.S. President Barack Obama's choice to fill the number two spot at the State Department, Anthony Blinken, spoke favorably on Wednesday about the possibility of providing weapons to Ukraine, which is grappling with pro-Russian separatists.
Testifying at a congressional hearing on his nomination to be Obama's deputy secretary of state, Blinken said the administration should consider rethinking its policy of not providing lethal aid to Kiev.
Ukraine accused Russia last week of sending soldiers and weapons to help separatist rebels in eastern Ukraine launch a new offensive in a conflict that has already killed more than 4,000 people.
Increasing violence, truce violations and reports of unmarked armed convoys traveling from the direction of the Russian border have aroused fears a shaky truce could collapse.
The fragile ceasefire in Ukraine is underpinned by the Minsk Accord, signed on Sept. 5 by Russia, Ukraine and rebels from the Ukrainian separatist regions of Donetsk and Luhansk.
The North Atlantic Treaty Organization has also accused Russia, which annexed Crimea from Ukraine in March, of sending tanks and troops to eastern Ukraine in recent days to support the separatists. Russia denies this.
"I believe that, given the serious Russian violations of the agreement that they signed, the Minsk Accord, that one element that could hopefully get them to think twice and deter them from further action is strengthening the capacity of the Ukrainian forces, including with defensive lethal equipment," Blinken said. "I think it is something that we should be looking at."
Blinken noted that U.S. Vice President Joe Biden would visit Ukraine this week, and said he was sure providing lethal assistance would come up for discussion.
In subsequent questioning, however, Blinken declined to say explicitly whether or not he himself favored providing lethal assistance to Ukrainian forces.
(Reporting by Arshad Mohammed. Editing by Andre Grenon)
Reuters
Voilà qui changerait singulièrement la donne!!
U.S. should look at giving weapons to Ukraine: top U.S. official
(Reuters) - U.S. President Barack Obama's choice to fill the number two spot at the State Department, Anthony Blinken, spoke favorably on Wednesday about the possibility of providing weapons to Ukraine, which is grappling with pro-Russian separatists.
Testifying at a congressional hearing on his nomination to be Obama's deputy secretary of state, Blinken said the administration should consider rethinking its policy of not providing lethal aid to Kiev.
Ukraine accused Russia last week of sending soldiers and weapons to help separatist rebels in eastern Ukraine launch a new offensive in a conflict that has already killed more than 4,000 people.
Increasing violence, truce violations and reports of unmarked armed convoys traveling from the direction of the Russian border have aroused fears a shaky truce could collapse.
The fragile ceasefire in Ukraine is underpinned by the Minsk Accord, signed on Sept. 5 by Russia, Ukraine and rebels from the Ukrainian separatist regions of Donetsk and Luhansk.
The North Atlantic Treaty Organization has also accused Russia, which annexed Crimea from Ukraine in March, of sending tanks and troops to eastern Ukraine in recent days to support the separatists. Russia denies this.
"I believe that, given the serious Russian violations of the agreement that they signed, the Minsk Accord, that one element that could hopefully get them to think twice and deter them from further action is strengthening the capacity of the Ukrainian forces, including with defensive lethal equipment," Blinken said. "I think it is something that we should be looking at."
Blinken noted that U.S. Vice President Joe Biden would visit Ukraine this week, and said he was sure providing lethal assistance would come up for discussion.
In subsequent questioning, however, Blinken declined to say explicitly whether or not he himself favored providing lethal assistance to Ukrainian forces.
(Reporting by Arshad Mohammed. Editing by Andre Grenon)
Reuters
Voilà qui changerait singulièrement la donne!!
Re: Et en Russie !
L'OTAN ne prend aucuns risques:
Jens Stoltenberg
Great to be escorted by Dutch fighter jets in Estonia. Thanks#NATO air policing forces, keeping Baltic skies safe.
Jens Stoltenberg
Great to be escorted by Dutch fighter jets in Estonia. Thanks
Re: Et en Russie !
Moscou met les USA en garde contre des livraisons d'armes à Kiev
La Russie a prévenu jeudi que les Etats-Unis se mettraient en infraction avec les accords internationaux et déstabiliseraient davantage encore la situation en Ukraine s'ils décident de livrer des armes létales au gouvernement de Kiev.
La Russie a prévenu jeudi que les Etats-Unis se mettraient en infraction avec les accords internationaux et déstabiliseraient davantage encore la situation en Ukraine s'ils décident de livrer des armes létales au gouvernement de Kiev.
Anthony Blinken, conseiller adjoint à la sécurité nationale que Barack Obama a proposé au rang de numéro deux du département d'Etat, a estimé mercredi que l'administration américaine aurait intérêt à revoir sa stratégie sur le soutien au gouvernement ukrainien face aux séparatistes pro-russes de l'Est.
"Compte tenu des graves violations russes de l'accord qu'ils ont signé, l'accord de Minsk, je considère qu'un élément susceptible de les faire réfléchir à deux fois et de les dissuader d'entreprendre de nouvelles initiatives serait de renforcer les capacités des forces ukrainiennes, y compris en leur livrant des équipements défensifs létaux", a-t-il dit lors de son audition devant le Congrès.
"Je pense que c'est une chose que nous devrions examiner", a-t-il insisté.
Pour l'heure, la ligne de l'administration Obama consiste à ne pas livrer d'équipements militaires létaux aux forces du gouvernement ukrainien.
Mais pour le ministère russe des Affaires étrangères, les propos de Blinken sont un "signal très sérieux".
"Si cette politique change, alors nous pourrons parler d'un grave facteur de déstabilisation qui pourrait avoir un impact grave sur l'équilibre des forces dans la région", a poursuivi Alexander Loukachevitch, le porte-parole du ministère russe.
Il a mis en garde Washington contre tout changement majeur de sa politique ukrainienne qui, a-t-il dit, constituerait "une violation directe des accords existants".
Le vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, est attendu dans la soirée à Kiev.
Surtout, surtout, surtout, ne faites pas ce que nous faisont!!
Merkel-Poutine, cette fois, le torchon brûle
La chancelière allemande a longtemps prêché la modération à l'égard de la Russie auprès de ses collègues européens. Son coup de gueule est d'autant plus spectaculaire.
Vladimir Poutine et Angela Merkel. Clemens Bilan / AFP
Poutine a peut-être perdu son dernier allié dans le camp occidental : "Après les horreurs des deux guerres mondiales et la fin de la guerre froide, considérer que l'est de l'Europe reste le terrain de jeu de la Russie met en danger l'équilibre de la paix sur notre continent." C'est ainsi qu'Angela Merkel a commencé l'allocution qu'elle avait accepté de faire, après le sommet du G20, devant le Lowy Institute for International Policy de Sidney. Elle a même été plus directe dans sa mise en garde contre un risque de dérapage global dont la Russie serait la responsable : "La crise en Ukraine, a-t-elle dit, n'est pas une affaire régionale. Elle nous concerne tous." Et de prédire que, si la situation ne s'arrangeait pas, une confrontation durable avec Moscou serait inévitable.
Puis, faisant manifestement appel à ses souvenirs du temps de la RDA, la chancelière a précisé : "Nous ne céderons pas à la Russie, comme l'Allemagne de l'Est l'avait fait autrefois quand il fallait demander la permission à Moscou avant de prendre quelque décision que ce soit. Nous n'accepterons jamais plus ce genre de situation." Et, a-t-elle martelé, "ce que je définis là s'applique non seulement à l'Ukraine, mais à la Moldavie, à la Géorgie, ou à la Serbie."
35 conversations téléphoniques, 6 heures de tête-à-tête
Le changement de pied de l'Allemagne est spectaculaire. La République fédérale, dont les liens historiques et économiques avec son énorme voisin lui ont longtemps fait considérer ses sorties de route avec indulgence, regarde maintenant Moscou moins comme un partenaire que comme un potentiel adversaire. C'est d'autant plus nouveau que depuis le début de la crise ukrainienne, Merkel, en dépit des réserves des autres pays de l'UE et en particulier de la France, qui n'y croyait guère, a multiplié les tentatives pour calmer les ambitions de Poutine. La chancellerie révèle qu'il y a eu 35 conversations téléphoniques entre Merkel et le président russe depuis mars. Et même en marge du G20, la chancelière s'est entretenue en tête à tête avec le président russe pendant 6 heures pour tenter de fléchir une obstination qui isole ce dernier de la communauté internationale. Peine perdue.
Il faut dire que Poutine ne fait aucun effort pour comprendre le message de ceux de ses interlocuteurs qui lui veulent encore du bien. À Bruxelles, où il rencontrait les ministres de la Défense européens, Jens Stoltenberg, le nouveau secrétaire général de l'Otan, a confirmé le dérapage de la situation : "Il y a des mouvements de troupes d'artillerie, de tanks, de système de défense antiaérienne. C'est un renforcement militaire très grave, à la fois en Ukraine et sur le côté russe de la frontière."
Stratégie "pan-slave"
Et il n'y a pas que cela qui a fait sortir de ses gonds Angela Merkel. Certains signes inquiétants montrent que les ambitions de Poutine ne s'arrêtent pas à l'Ukraine. Ainsi, Moscou caresse dans le sens du poil les excès nationalistes et pro-russes du président hongrois Viktor Orban et cajole le Premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka parce qu'il s'est opposé aux sanctions européennes contre la Russie. Sans compter une nouvelle approche du Kremlin dans sa politique à l'égard des Balkans, et en particulier de la Serbie. Une note confidentielle révélée par le magazine Der Spiegel décrit la stratégie "pan-slave" engagée par Moscou pour gagner le soutien de la population, par exemple en appuyant la position serbe sur le Kosovo. Ou en n'investissant pas seulement dans des entreprises, mais aussi dans des infrastructures détruites par les alliés de l'Occident dans les guerres des années 90. "L'objectif pour les Russes, dit la note, est d'exercer assez de pression sur les pays de la région des Balkans pour qu'ils renoncent à intégrer l'Union européenne. Ou mieux, s'ils le font, pour qu'ils influencent la politique européenne dans un sens favorable à la Russie."
Qu'il utilise la politique du cheval de Troie, comme dans les Balkans, ou la force, comme en Ukraine, le dessein de Poutine reste donc bien la reconstitution de l'empire tel qu'il existait quand Angela Merkel, après un mémoire de doctorat sur "le mode de vie socialiste" (mention passable), était chercheuse à l'Académie des sciences de RDA et que l'actuel président de Russie était, à Dresde, officier résident du KGB auprès des autorités est-allemandes. La chancelière allemande a décidément quelques raisons de durcir le ton avec Poutine.
La Russie a prévenu jeudi que les Etats-Unis se mettraient en infraction avec les accords internationaux et déstabiliseraient davantage encore la situation en Ukraine s'ils décident de livrer des armes létales au gouvernement de Kiev.
La Russie a prévenu jeudi que les Etats-Unis se mettraient en infraction avec les accords internationaux et déstabiliseraient davantage encore la situation en Ukraine s'ils décident de livrer des armes létales au gouvernement de Kiev.
Anthony Blinken, conseiller adjoint à la sécurité nationale que Barack Obama a proposé au rang de numéro deux du département d'Etat, a estimé mercredi que l'administration américaine aurait intérêt à revoir sa stratégie sur le soutien au gouvernement ukrainien face aux séparatistes pro-russes de l'Est.
"Compte tenu des graves violations russes de l'accord qu'ils ont signé, l'accord de Minsk, je considère qu'un élément susceptible de les faire réfléchir à deux fois et de les dissuader d'entreprendre de nouvelles initiatives serait de renforcer les capacités des forces ukrainiennes, y compris en leur livrant des équipements défensifs létaux", a-t-il dit lors de son audition devant le Congrès.
"Je pense que c'est une chose que nous devrions examiner", a-t-il insisté.
Pour l'heure, la ligne de l'administration Obama consiste à ne pas livrer d'équipements militaires létaux aux forces du gouvernement ukrainien.
Mais pour le ministère russe des Affaires étrangères, les propos de Blinken sont un "signal très sérieux".
"Si cette politique change, alors nous pourrons parler d'un grave facteur de déstabilisation qui pourrait avoir un impact grave sur l'équilibre des forces dans la région", a poursuivi Alexander Loukachevitch, le porte-parole du ministère russe.
Il a mis en garde Washington contre tout changement majeur de sa politique ukrainienne qui, a-t-il dit, constituerait "une violation directe des accords existants".
Le vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, est attendu dans la soirée à Kiev.
Surtout, surtout, surtout, ne faites pas ce que nous faisont!!
Merkel-Poutine, cette fois, le torchon brûle
La chancelière allemande a longtemps prêché la modération à l'égard de la Russie auprès de ses collègues européens. Son coup de gueule est d'autant plus spectaculaire.
Vladimir Poutine et Angela Merkel. Clemens Bilan / AFP
Poutine a peut-être perdu son dernier allié dans le camp occidental : "Après les horreurs des deux guerres mondiales et la fin de la guerre froide, considérer que l'est de l'Europe reste le terrain de jeu de la Russie met en danger l'équilibre de la paix sur notre continent." C'est ainsi qu'Angela Merkel a commencé l'allocution qu'elle avait accepté de faire, après le sommet du G20, devant le Lowy Institute for International Policy de Sidney. Elle a même été plus directe dans sa mise en garde contre un risque de dérapage global dont la Russie serait la responsable : "La crise en Ukraine, a-t-elle dit, n'est pas une affaire régionale. Elle nous concerne tous." Et de prédire que, si la situation ne s'arrangeait pas, une confrontation durable avec Moscou serait inévitable.
Puis, faisant manifestement appel à ses souvenirs du temps de la RDA, la chancelière a précisé : "Nous ne céderons pas à la Russie, comme l'Allemagne de l'Est l'avait fait autrefois quand il fallait demander la permission à Moscou avant de prendre quelque décision que ce soit. Nous n'accepterons jamais plus ce genre de situation." Et, a-t-elle martelé, "ce que je définis là s'applique non seulement à l'Ukraine, mais à la Moldavie, à la Géorgie, ou à la Serbie."
35 conversations téléphoniques, 6 heures de tête-à-tête
Le changement de pied de l'Allemagne est spectaculaire. La République fédérale, dont les liens historiques et économiques avec son énorme voisin lui ont longtemps fait considérer ses sorties de route avec indulgence, regarde maintenant Moscou moins comme un partenaire que comme un potentiel adversaire. C'est d'autant plus nouveau que depuis le début de la crise ukrainienne, Merkel, en dépit des réserves des autres pays de l'UE et en particulier de la France, qui n'y croyait guère, a multiplié les tentatives pour calmer les ambitions de Poutine. La chancellerie révèle qu'il y a eu 35 conversations téléphoniques entre Merkel et le président russe depuis mars. Et même en marge du G20, la chancelière s'est entretenue en tête à tête avec le président russe pendant 6 heures pour tenter de fléchir une obstination qui isole ce dernier de la communauté internationale. Peine perdue.
Il faut dire que Poutine ne fait aucun effort pour comprendre le message de ceux de ses interlocuteurs qui lui veulent encore du bien. À Bruxelles, où il rencontrait les ministres de la Défense européens, Jens Stoltenberg, le nouveau secrétaire général de l'Otan, a confirmé le dérapage de la situation : "Il y a des mouvements de troupes d'artillerie, de tanks, de système de défense antiaérienne. C'est un renforcement militaire très grave, à la fois en Ukraine et sur le côté russe de la frontière."
Stratégie "pan-slave"
Et il n'y a pas que cela qui a fait sortir de ses gonds Angela Merkel. Certains signes inquiétants montrent que les ambitions de Poutine ne s'arrêtent pas à l'Ukraine. Ainsi, Moscou caresse dans le sens du poil les excès nationalistes et pro-russes du président hongrois Viktor Orban et cajole le Premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka parce qu'il s'est opposé aux sanctions européennes contre la Russie. Sans compter une nouvelle approche du Kremlin dans sa politique à l'égard des Balkans, et en particulier de la Serbie. Une note confidentielle révélée par le magazine Der Spiegel décrit la stratégie "pan-slave" engagée par Moscou pour gagner le soutien de la population, par exemple en appuyant la position serbe sur le Kosovo. Ou en n'investissant pas seulement dans des entreprises, mais aussi dans des infrastructures détruites par les alliés de l'Occident dans les guerres des années 90. "L'objectif pour les Russes, dit la note, est d'exercer assez de pression sur les pays de la région des Balkans pour qu'ils renoncent à intégrer l'Union européenne. Ou mieux, s'ils le font, pour qu'ils influencent la politique européenne dans un sens favorable à la Russie."
Qu'il utilise la politique du cheval de Troie, comme dans les Balkans, ou la force, comme en Ukraine, le dessein de Poutine reste donc bien la reconstitution de l'empire tel qu'il existait quand Angela Merkel, après un mémoire de doctorat sur "le mode de vie socialiste" (mention passable), était chercheuse à l'Académie des sciences de RDA et que l'actuel président de Russie était, à Dresde, officier résident du KGB auprès des autorités est-allemandes. La chancelière allemande a décidément quelques raisons de durcir le ton avec Poutine.
Re: Et en Russie !
Excellent article Matt !
Décidément la "Chancelière de fer" se révèle jour après jour comme "l'homme politique" le plus important d'Europe.
C'est une prise de position courageuse compte tenu des liens commerciaux très importants entre l'Allemagne et la Russie.
Mais je crois qu'elle a fini par comprendre le jeu hypocrite de Poutine et que continuer plus longtemps à tenter de négocier "l'in-négociable" ne servait qu'à encourager Poutine dans la mauvaise voie qu'il a choisie...
Ce qui est le plus important désormais, c'est de protéger les autres états de l'Est-Européen directement menacés : Pays Baltes, Pologne et Roumanie et accompagner le processus démocratique en Ukraine et en Moldavie.
Décidément la "Chancelière de fer" se révèle jour après jour comme "l'homme politique" le plus important d'Europe.
C'est une prise de position courageuse compte tenu des liens commerciaux très importants entre l'Allemagne et la Russie.
Mais je crois qu'elle a fini par comprendre le jeu hypocrite de Poutine et que continuer plus longtemps à tenter de négocier "l'in-négociable" ne servait qu'à encourager Poutine dans la mauvaise voie qu'il a choisie...
Ce qui est le plus important désormais, c'est de protéger les autres états de l'Est-Européen directement menacés : Pays Baltes, Pologne et Roumanie et accompagner le processus démocratique en Ukraine et en Moldavie.
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
Il y a une photo (que je ne retrouve pas) où Merkel pointe du doigt Poutine qui illustre bien ce sentiment.
Episode à ajouter (que j'avais oublié):
Scoop of the year! #Malaysia prosecutors have proof & will indict #Russia's "highest authorities" for providing men & missile to down #MH17.
L'est de plus en plus mal bare le vova . . .
Episode à ajouter (que j'avais oublié):
Scoop of the year! #Malaysia prosecutors have proof & will indict #Russia's "highest authorities" for providing men & missile to down #MH17.
L'est de plus en plus mal bare le vova . . .
Re: Et en Russie !
Et pourtant, il veut tout contrôler:
RUSSIE: Poutine fait main basse sur les médias occidentaux
En vertu d’une nouvelle loi, les journaux, radios et télévisions russes codétenus par des étrangers tombent dans l’escarcelle du président et de ses amis.
Dessin de Kazanevsky, Ukraine
Vous travaillez pour un Etat étranger.” Voilà ce qu’aurait reproché un conseiller de Vladimir Poutine à Tatiana Lyssova, rédactrice en chef de Vedomosti, un quotidien économique respecté, lors d’une entrevue au Kremlin l’année dernière. Vedomosti [qui tire à environ 70 000 exemplaires] est en effet codétenu par trois groupes de médias étrangers : l’américain News Corp [éditeur du Wall Street Journal], le britannique Pearson (copropriétaire de l’hebdomadaire The Economist) et le finlandais Sanoma.
Et, dans l’esprit réducteur et conspirationniste des dirigeants du Kremlin, il n’en faut pas beaucoup plus pour faire de cette rédaction une annexe de la CIA et du MI6. Ce patriotisme paranoïaque, exacerbé par le conflit avec l’Occident dans l’est de l’Ukraine, permet de mieux comprendre pourquoi Vladimir Poutine a ratifié le mois dernier une nouvelle loi interdisant à partir de 2016 à toute entreprise ou particulier étranger de posséder plus de 20 % d’un média basé en Russie.
Vedomosti sera l’une des premières victimes de cette décision. [De son côté, la chaîne de télévision américaine CNN a annoncé le 10 novembre la suspension de sa diffusion en Russie d’ici la fin de l’année.] Pour le finlandais Sanoma, qui cherchait déjà à céder sa participation de 33 %, le nombre de repreneurs potentiels va diminuer, de même que la valeur de ses parts. News Corp et Pearson auront également du mal à vendre ou à réduire leur participation.
Même chose pour l’allemand Axel Springer, qui publie l’édition russe de Forbes – magazine qui dénonce courageusement des scandales d’Etat. D’après l’agence de presse Bloomberg, Vedomosti pourrait finir par être repris par une filiale de Gazprom, le géant de l’énergie, ou par Iouri Kovaltchouk, un proche de Vladimir Poutine. Le cas échéant, c’est la crédibilité même du journal qui pourrait être remise en question.
La radio Ekho Moskvy [Echo de Moscou], d’inspiration libérale mais contrôlée par la branche médias de Gazprom, a toujours été tolérée en raison de son audience limitée. Récemment, elle a toutefois été menacée de recevoir la visite d’inspecteurs officiels, et le 31 octobre ses responsables ont été réprimandés pour avoir diffusé des contenus “extrémistes” dans sa couverture du conflit ukrainien.
Confiscation
Les médias d’information ne sont pas les seuls visés par la nouvelle loi. Les éditeurs étrangers de magazines comme les groupes Hearst ou Condé Nast devront également suspendre leur publication ou les vendre à bas prix. Il s’agit “clairement d’une confiscation”, s’indigne Derk Sauer, investisseur néerlandais et fondateur de Vedomosti, en 1999.
Naturellement, Vladimir Poutine aura beau jeu de souligner que de nombreux pays, y compris les Etats-Unis, imposent eux aussi des restrictions aux participations étrangères dans certains médias. Mais, preuve de la précipitation qui entoure la mise en application de cette loi, notons qu’elle annule un investissement pourtant célébré en fanfare par le président russe lui-même : en 2011 Disney avait dépensé 300 millions de dollars pour acquérir 49 % du capital d’une chaîne de télévision russe.
L’opération va devoir être annulée. Floriana Fossato, qui a travaillé dans les médias moscovites dans les années 2000 et étudie aujourd’hui la télévision russe à l’université de Londres, se demande si la nouvelle loi ne serait pas l’œuvre de responsables très connectés et bien informés cherchant à contrôler le marché de la publicité en Russie. D’après elle, ils se disent sans doute : réglons un problème politique et profitons-en pour nous faire de l’argent au passage.
Cette politique guerrière coûte cher à certains et rapporte gros à d’autres. Peu de secteurs de l’économie russe sont encore à l’abri de campagnes visant à renforcer la sécurité nationale ou à résister à l’Occident. Le ministère de l’Education a inscrit le nom de nombreux éditeurs de manuels scolaires sur sa liste noire, certains parce qu’ils utilisaient des personnages de dessins animés occidentaux pour illustrer des problèmes de mathématiques.
Le 1er novembre, The New York Times observait que l’éditeur Enlightenment, dirigé par un autre proche de Poutine, Arkadi Rotenberg, tirait son épingle du jeu. Et comme en témoigne la récente vague de fermetures de restaurants McDonald’s – pour raisons “sanitaires” –, n’importe quelle entreprise peut faire les frais de cette atmosphère délétère. Vladimir Poutine se méfie de ce qu’il ne contrôle pas et cherche constamment à inféoder toute source de pouvoir ou d’influence.
Après les grandes banques et les compagnies énergétiques, Vedomosti et les médias codétenus par des étrangers pourraient bientôt tomber dans l’escarcelle des bons amis du président russe. Si tel était le cas, déplore Derk Sauer, la liquidation du journal pourrait malheureusement être la meilleure et la plus “élégante” des solutions.
Et:
Lancement de sputniknews.com
●●● “Quelle est la différence entre l’URSS et la Russie actuelle ? Il y a presque soixante ans, l’URSS lançait Spoutnik 1, objet de convoitise pour les Etats-Unis, à l’origine de la course aux étoiles, pacifique dans un premier temps. Aujourd’hui, la Russie lance Sputnik, un réseau de relais de propagande de l’Agence Rossia Segodnia [La Russie d’aujourd’hui].”
C’est ainsi que le quotidien Vedomosti qualifie la nouvelle structure internationale multimédia lancée le 10 novembre par l’Etat russe et censée proposer une “lecture alternative” des événements d’un “monde multipolaire”. Elle comprend le service en langues étrangères de l’agence de presse Ria Novosti, la radio La voix de la Russie (30 langues, 34 pays), et le site sputniknews.com.
Et ce malgré que l'économie est au plus mal:
L'économie russe asphyxiée par les sanctions et la chute des prix du pétrole
Le ministre des Finances chiffre à 40 milliards de dollars l’impact des sanctions occidentales.La faiblesse des cours du pétrole pourrait faire perdre jusqu’à 100 milliards de dollars de recettes.
Quarante milliards de dollars en année pleine. Tel est le coût des sanctions occidentales envers son pays, selon une évaluation divulguée lundi par le ministre russe des Finances, Anton Silouanov, connu pour son franc parler. C’est la première fois qu’un membre du gouvernement chiffre l’impact, en termes de perte d’activité pour le pays, des sanctions prises par les Etats-Unis, l’Union européenne, le Canada et le Japon en représailles à l’annexion de la Crimée et aux opérations de déstabilisation prêtées à Moscou en Ukraine orientale. Jusqu’ici, les responsables russes, à l’image du chef du gouvernement, Dmitri Medvedev, se contentaient d’estimer que ces mesures seraient tout au plus « une nuisance ».
Les sanctions, qui ont essentiellement coupé les banques publiques russes des marchés financiers occidentaux , ont toutefois moins d’impact direct que la fuite des capitaux suscitée par les tensions géostratégiques. Anton Silouanov l’évalue à 130 milliards de dollars sur l’année, un niveau double de celui de l’an dernier et sans précédent depuis la crise mondiale de 2008. Une fuite qui a provoqué une chute du rouble d’environ un quart de sa valeur depuis le printemps, renchérissant d’autant les produits importés, même si le Kremlin ironise sur le fait que cela ne nuirait qu’aux « mangeurs de parmesan » moscovites. Mais cela déstabilisera aussi des entreprises russes qui doivent refinancer des dettes de... 130 milliards de dollars l’an prochain.
Le pétrole au plus bas
Les conséquences de la crise ukrainienne se révèlent toutefois moins graves que celles de la chute du cours du pétrole . Sous l’effet du marasme occidental, de la montée en puissance du gaz de schiste et, à en croire le Kremlin, d’une manipulation du marché par Riyad et Washington, le prix du baril de brent est tombé lundi à 76 dollars, au plus bas depuis 2010 et en recul de 34 % depuis le début de l’été. Anton Silouanov a reconnu que cela aurait des conséquences « critiques » pour le pays, qui tire de l’or noir le tiers de ses recettes à l’exportation. Il évalue à 90-100 milliards de dollars par an le manque à gagner pour l’économie russe, en supposant que le cours du pétrole ne s’enfonce pas davantage (et ne remonte pas non plus). Cette chute des cours de l’or noir, qui obère un excédent commercial jadis parmi les plus élevés de la planète, est en outre très néfaste pour les recettes publiques russes, provenant pour moitié des taxes sur les exportations de pétrole, même si ce phénomène est minimisé par l’affaiblissement du rouble (les exportations étant libellées en dollars).
Ce contexte maussade, avec une croissance qui ne dépassera pas 0,2 % cette année selon le FMI, ne perturbe pourtant pas Vladimir Poutine. Le président russe a estimé dimanche que les sanctions et la chute des cours du pétrole et du rouble «ne mèneront pas à des résultats négatifs ou catastrophiques ». Il est vrai qu'admettre l’inverse reviendrait à reconnaître que ses ambitions géostratégiques en Ukraine nuisent au niveau de vie de ses compatriotes.
Sauf nouvelles sanctions, aucun analyste n’envisage pour l’heure un effondrement du pays. La banque centrale dispose de 370 milliards de dollars de réserves, quoique en chute d’un quart sur un an en raison notamment d’une vaine défense du rouble. Mais l'économie russe semble en voie de suffocation lente, ce qui pousse les investisseurs à réduire leur exposition
RUSSIE: Poutine fait main basse sur les médias occidentaux
En vertu d’une nouvelle loi, les journaux, radios et télévisions russes codétenus par des étrangers tombent dans l’escarcelle du président et de ses amis.
Dessin de Kazanevsky, Ukraine
Vous travaillez pour un Etat étranger.” Voilà ce qu’aurait reproché un conseiller de Vladimir Poutine à Tatiana Lyssova, rédactrice en chef de Vedomosti, un quotidien économique respecté, lors d’une entrevue au Kremlin l’année dernière. Vedomosti [qui tire à environ 70 000 exemplaires] est en effet codétenu par trois groupes de médias étrangers : l’américain News Corp [éditeur du Wall Street Journal], le britannique Pearson (copropriétaire de l’hebdomadaire The Economist) et le finlandais Sanoma.
Et, dans l’esprit réducteur et conspirationniste des dirigeants du Kremlin, il n’en faut pas beaucoup plus pour faire de cette rédaction une annexe de la CIA et du MI6. Ce patriotisme paranoïaque, exacerbé par le conflit avec l’Occident dans l’est de l’Ukraine, permet de mieux comprendre pourquoi Vladimir Poutine a ratifié le mois dernier une nouvelle loi interdisant à partir de 2016 à toute entreprise ou particulier étranger de posséder plus de 20 % d’un média basé en Russie.
Vedomosti sera l’une des premières victimes de cette décision. [De son côté, la chaîne de télévision américaine CNN a annoncé le 10 novembre la suspension de sa diffusion en Russie d’ici la fin de l’année.] Pour le finlandais Sanoma, qui cherchait déjà à céder sa participation de 33 %, le nombre de repreneurs potentiels va diminuer, de même que la valeur de ses parts. News Corp et Pearson auront également du mal à vendre ou à réduire leur participation.
Même chose pour l’allemand Axel Springer, qui publie l’édition russe de Forbes – magazine qui dénonce courageusement des scandales d’Etat. D’après l’agence de presse Bloomberg, Vedomosti pourrait finir par être repris par une filiale de Gazprom, le géant de l’énergie, ou par Iouri Kovaltchouk, un proche de Vladimir Poutine. Le cas échéant, c’est la crédibilité même du journal qui pourrait être remise en question.
La radio Ekho Moskvy [Echo de Moscou], d’inspiration libérale mais contrôlée par la branche médias de Gazprom, a toujours été tolérée en raison de son audience limitée. Récemment, elle a toutefois été menacée de recevoir la visite d’inspecteurs officiels, et le 31 octobre ses responsables ont été réprimandés pour avoir diffusé des contenus “extrémistes” dans sa couverture du conflit ukrainien.
Confiscation
Les médias d’information ne sont pas les seuls visés par la nouvelle loi. Les éditeurs étrangers de magazines comme les groupes Hearst ou Condé Nast devront également suspendre leur publication ou les vendre à bas prix. Il s’agit “clairement d’une confiscation”, s’indigne Derk Sauer, investisseur néerlandais et fondateur de Vedomosti, en 1999.
Naturellement, Vladimir Poutine aura beau jeu de souligner que de nombreux pays, y compris les Etats-Unis, imposent eux aussi des restrictions aux participations étrangères dans certains médias. Mais, preuve de la précipitation qui entoure la mise en application de cette loi, notons qu’elle annule un investissement pourtant célébré en fanfare par le président russe lui-même : en 2011 Disney avait dépensé 300 millions de dollars pour acquérir 49 % du capital d’une chaîne de télévision russe.
L’opération va devoir être annulée. Floriana Fossato, qui a travaillé dans les médias moscovites dans les années 2000 et étudie aujourd’hui la télévision russe à l’université de Londres, se demande si la nouvelle loi ne serait pas l’œuvre de responsables très connectés et bien informés cherchant à contrôler le marché de la publicité en Russie. D’après elle, ils se disent sans doute : réglons un problème politique et profitons-en pour nous faire de l’argent au passage.
Cette politique guerrière coûte cher à certains et rapporte gros à d’autres. Peu de secteurs de l’économie russe sont encore à l’abri de campagnes visant à renforcer la sécurité nationale ou à résister à l’Occident. Le ministère de l’Education a inscrit le nom de nombreux éditeurs de manuels scolaires sur sa liste noire, certains parce qu’ils utilisaient des personnages de dessins animés occidentaux pour illustrer des problèmes de mathématiques.
Le 1er novembre, The New York Times observait que l’éditeur Enlightenment, dirigé par un autre proche de Poutine, Arkadi Rotenberg, tirait son épingle du jeu. Et comme en témoigne la récente vague de fermetures de restaurants McDonald’s – pour raisons “sanitaires” –, n’importe quelle entreprise peut faire les frais de cette atmosphère délétère. Vladimir Poutine se méfie de ce qu’il ne contrôle pas et cherche constamment à inféoder toute source de pouvoir ou d’influence.
Après les grandes banques et les compagnies énergétiques, Vedomosti et les médias codétenus par des étrangers pourraient bientôt tomber dans l’escarcelle des bons amis du président russe. Si tel était le cas, déplore Derk Sauer, la liquidation du journal pourrait malheureusement être la meilleure et la plus “élégante” des solutions.
Et:
Lancement de sputniknews.com
●●● “Quelle est la différence entre l’URSS et la Russie actuelle ? Il y a presque soixante ans, l’URSS lançait Spoutnik 1, objet de convoitise pour les Etats-Unis, à l’origine de la course aux étoiles, pacifique dans un premier temps. Aujourd’hui, la Russie lance Sputnik, un réseau de relais de propagande de l’Agence Rossia Segodnia [La Russie d’aujourd’hui].”
C’est ainsi que le quotidien Vedomosti qualifie la nouvelle structure internationale multimédia lancée le 10 novembre par l’Etat russe et censée proposer une “lecture alternative” des événements d’un “monde multipolaire”. Elle comprend le service en langues étrangères de l’agence de presse Ria Novosti, la radio La voix de la Russie (30 langues, 34 pays), et le site sputniknews.com.
Et ce malgré que l'économie est au plus mal:
L'économie russe asphyxiée par les sanctions et la chute des prix du pétrole
Le ministre des Finances chiffre à 40 milliards de dollars l’impact des sanctions occidentales.La faiblesse des cours du pétrole pourrait faire perdre jusqu’à 100 milliards de dollars de recettes.
Quarante milliards de dollars en année pleine. Tel est le coût des sanctions occidentales envers son pays, selon une évaluation divulguée lundi par le ministre russe des Finances, Anton Silouanov, connu pour son franc parler. C’est la première fois qu’un membre du gouvernement chiffre l’impact, en termes de perte d’activité pour le pays, des sanctions prises par les Etats-Unis, l’Union européenne, le Canada et le Japon en représailles à l’annexion de la Crimée et aux opérations de déstabilisation prêtées à Moscou en Ukraine orientale. Jusqu’ici, les responsables russes, à l’image du chef du gouvernement, Dmitri Medvedev, se contentaient d’estimer que ces mesures seraient tout au plus « une nuisance ».
Les sanctions, qui ont essentiellement coupé les banques publiques russes des marchés financiers occidentaux , ont toutefois moins d’impact direct que la fuite des capitaux suscitée par les tensions géostratégiques. Anton Silouanov l’évalue à 130 milliards de dollars sur l’année, un niveau double de celui de l’an dernier et sans précédent depuis la crise mondiale de 2008. Une fuite qui a provoqué une chute du rouble d’environ un quart de sa valeur depuis le printemps, renchérissant d’autant les produits importés, même si le Kremlin ironise sur le fait que cela ne nuirait qu’aux « mangeurs de parmesan » moscovites. Mais cela déstabilisera aussi des entreprises russes qui doivent refinancer des dettes de... 130 milliards de dollars l’an prochain.
Le pétrole au plus bas
Les conséquences de la crise ukrainienne se révèlent toutefois moins graves que celles de la chute du cours du pétrole . Sous l’effet du marasme occidental, de la montée en puissance du gaz de schiste et, à en croire le Kremlin, d’une manipulation du marché par Riyad et Washington, le prix du baril de brent est tombé lundi à 76 dollars, au plus bas depuis 2010 et en recul de 34 % depuis le début de l’été. Anton Silouanov a reconnu que cela aurait des conséquences « critiques » pour le pays, qui tire de l’or noir le tiers de ses recettes à l’exportation. Il évalue à 90-100 milliards de dollars par an le manque à gagner pour l’économie russe, en supposant que le cours du pétrole ne s’enfonce pas davantage (et ne remonte pas non plus). Cette chute des cours de l’or noir, qui obère un excédent commercial jadis parmi les plus élevés de la planète, est en outre très néfaste pour les recettes publiques russes, provenant pour moitié des taxes sur les exportations de pétrole, même si ce phénomène est minimisé par l’affaiblissement du rouble (les exportations étant libellées en dollars).
Ce contexte maussade, avec une croissance qui ne dépassera pas 0,2 % cette année selon le FMI, ne perturbe pourtant pas Vladimir Poutine. Le président russe a estimé dimanche que les sanctions et la chute des cours du pétrole et du rouble «ne mèneront pas à des résultats négatifs ou catastrophiques ». Il est vrai qu'admettre l’inverse reviendrait à reconnaître que ses ambitions géostratégiques en Ukraine nuisent au niveau de vie de ses compatriotes.
Sauf nouvelles sanctions, aucun analyste n’envisage pour l’heure un effondrement du pays. La banque centrale dispose de 370 milliards de dollars de réserves, quoique en chute d’un quart sur un an en raison notamment d’une vaine défense du rouble. Mais l'économie russe semble en voie de suffocation lente, ce qui pousse les investisseurs à réduire leur exposition
Re: Et en Russie !
Nouveau délai pour la livraison de Mistral à la Russie
Des personnes manifestent avec des drapeaux ukrainiens devant un navire de guerre vendu à la Russie, à Saint-Nazaire le 1er juin 2014.[ean-Sebastien Evrard / AFP/Archives]
La France a décidé mardi de surseoir "jusqu'à nouvel ordre" à la livraison du premier navire bâtiment militaire Mistral à la Russie en raison de la situation en Ukraine, a annoncé l'Elysée mardi.
"Le Président de la République considère que la situation actuelle dans l'est de l'Ukraine ne permet toujours pas la livraison du premier BPC (Bâtiment de projection et de combat). Il a donc estimé qu'il convenait de surseoir, jusqu'à nouvel ordre, à l'examen de la demande d'autorisation nécessaire à l'exportation du premier BPC à la Fédération de Russie", déclare l'Elysée dans un communiqué.
Le "Vladivostok" devait initialement être livré en octobre.
La Russie a pour sa part annoncé qu’elle n’allait pas "pour l'instant" poursuivre en justice la France. "Nous allons attendre avec patience" la livraison, a affirmé M. Borissov, cité par l'agence publique Ria Novosti. "Pour l'instant, nous n'intentons aucune action" en justice contre la France, a-t-il ajouté.
Des personnes manifestent avec des drapeaux ukrainiens devant un navire de guerre vendu à la Russie, à Saint-Nazaire le 1er juin 2014.[ean-Sebastien Evrard / AFP/Archives]
La France a décidé mardi de surseoir "jusqu'à nouvel ordre" à la livraison du premier navire bâtiment militaire Mistral à la Russie en raison de la situation en Ukraine, a annoncé l'Elysée mardi.
"Le Président de la République considère que la situation actuelle dans l'est de l'Ukraine ne permet toujours pas la livraison du premier BPC (Bâtiment de projection et de combat). Il a donc estimé qu'il convenait de surseoir, jusqu'à nouvel ordre, à l'examen de la demande d'autorisation nécessaire à l'exportation du premier BPC à la Fédération de Russie", déclare l'Elysée dans un communiqué.
Le "Vladivostok" devait initialement être livré en octobre.
La Russie a pour sa part annoncé qu’elle n’allait pas "pour l'instant" poursuivre en justice la France. "Nous allons attendre avec patience" la livraison, a affirmé M. Borissov, cité par l'agence publique Ria Novosti. "Pour l'instant, nous n'intentons aucune action" en justice contre la France, a-t-il ajouté.
Re: Et en Russie !
La Russie réagit vivement à la suspension de la livraisaon des Mistrals, elle les construira elle même:
https://pbs.twimg.com/media/B3SZXjSCMAA5rSy.jpg:large
https://pbs.twimg.com/media/B3SZXjSCMAA5rSy.jpg:large
Re: Et en Russie !
Poutine les ramènera à la nage
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Re: Et en Russie !
La Russie privée de Mistral
Le président français François Hollande a posé son veto à la livraison des porte-hélicoptères de classe Mistral à la Russie. Même si le report ne constitue pas une décision définitive, la Russie ne recevra probablement jamais ses Mistral, estiment les experts militaires. La question des compensations sera soumise à la Cour internationale d’arbitrage, mais leur montant risque d’être inférieur à celui espéré par Moscou.
Le Mistral destiné à la Marine russe sur les chantiers navals de Saint-Nazaire. Crédit : Grigori Syssoev/RIA Novosti
François Hollande a suspendu la livraison à la Russie du premier navire Vladivostok, déjà achevé, a annoncé l’agence AFP citant le président français le mardi 25 novembre. Les navires n’obtiendront pas l’autorisation d’exportation applicable aux produits à usage militaire, nécessaire au transfert des bâtiments à la Russie.
Selon les termes du contrat signé par l’ancien président russe Dmitri Medvedev et son homologue Nicolas Sarkozy, la France s’engageait à construire deux porte-hélicoptères Mistral pour la Russie. Ces derniers ont déjà été baptisés Vladivostok et Sébastopol. Le montant du contrat s’élevait à 1,2 milliard d’euros, le veto présidentiel frappe le premier des deux navires.
Les représentants de l’Otan, ainsi que des membres influents du Congrès américain, s’opposaient à la livraison des navires, car ils estimaient que la Russie était responsable de l’escalade du conflit en Ukraine. Ils suggéraient l’acquisition des navires pour les besoins de l’Alliance, ce qui paraît techniquement impossible, le navire ayant été adapté aux besoins militaires de la Russie.
Si la France renonce à respecter le contrat, le montant de la compensation pourrait atteindre 3 milliards d’euros, affirme la Russie. Le ministre adjoint de la Défense Iouri Borissov a déjà déclaré que Moscou était prêt à « attendre patiemment » ses navires, mais pourrait déposer un recours auprès de la Cour d’arbitrage de Stockholm. Pour le moment, il est difficile de savoir si le tribunal peut retenir l’argument du « cas de force majeure » concernant la crise ukrainienne, ce qui donnerait à Paris le droit de refuser la transaction avec la Russie.
Ilya Ratchkov, professeur adjoint à la faculté de droit international de l’Institut d'État des relations internationales de Moscou, estime que le cas de force majeure pourrait s’appliquer à la France si ce pays était le terrain des opérations militaires, argument que la France pourrait alors citer. L’expert a rappelé le veto opposé par l’ancien président russe Dmitri Medvedev à la livraison des complexes S-300 à l’Iran suite à la résolution du Conseil de sécurité de l’Onu. Téhéran avait alors déposé un recours contre Rosoboronexport, le fabricant des complexes, auprès de la Cour internationale de Genève.
Le ministre adjoint de la Défense Iouri Borissov a confirmé que la Russie saisirait la justice si la France ne respectait pas ses engagements.
Alexander Golts, expert militaire et rédacteur en chef adjoint du journal en ligne Ejednevny Journal, estime que la décision du président français signifie, dans le fond, que « les navires ne seront jamais livrés à la Russie » : « Leur livraison est conditionnée à un changement radical dans la position russe concernant l’Ukraine. Il est évident que la Russie n’envisage pas de changer d’approche dans un avenir prévisible. Par conséquent, les conditions pour la livraison des Mistral ne seront pas réunies », estime Golts.
Golts pense que « les médias et experts russes exagèrent largement les montants des pénalités et compensations. La transaction est sans doute assurée et réassurée. La France s’expose évidemment à des pénalités, mais elles ne seront pas colossales ».
Par ailleurs, si la transaction est annulée, cela pourrait entacher la réputation de la France en tant que grand acteur sur le marché des armements et affecter ses relations avec la Russie. L’ancien président français Nicolas Sarkozy se prononce en faveur de la livraison des Mistral. À la mi-novembre, il a déclaré que la France devait « tenir parole » et livrer les navires.
Alekseï Poutchkov, président de la commission des Affaires étrangères de la Douma, a déclaré à l’agence RIA Novosti qu’en suspendant la livraison des Mistral au lieu de l’annuler définitivement, la France cherche à « trouver un équilibre » entre sa participation à l’Union européenne et à l’Otan et ses liens avec la Russie. Poutchkov estime, par ailleurs, que la décision du président français est « temporaire et hésitante ».
« La France devra choisir un camp. D’autre part, le président français espère, peut-être, que d’ici quelque temps, les conditions seront plus favorables ».
Entretemps, d’autres députés de la Douma ont d’ores et déjà avancé les premières propositions, très exotiques, afin de « punir » Paris. « Nous pourrions interdire la commercialisation du vin français en Russie », a proposé Vladimir Bessonov, membre du comité de la Défense à la Douma, en direct sur la chaîne de radio RSN. « Rien qu’en le suggérant, nous pourrions peut-être obtenir le résultat escompté ».
Le contrat de vente des Mistral est le premier grand contrat de vente d’armements entre la Russie et un pays membre de l’Otan depuis la fin de la guerre froide. Notons que le contrat d’achat des Mistral, conclu sous l’ancien ministre de la Défense Anatoli Serdioukov, avait été critiqué par les experts militaires. Ils estimaient que la Russie était capable de construire de tels navires elle-même et soulignaient que la France n’avait pas l’intention de transférer les technologies à la Russie.
Si les Mistral ne sont finalement jamais livrés, il ne s’agira pas du premier échec d'une tentative de commander un navire militaire à un pays occidental.
En 1937, le gouvernement soviétique avait cherché à commander un projet de puissant cuirassé aux États-Unis. Les diplomates soviétiques étaient alors parvenus à rencontrer le président américain Franklin D. Roosevelt et à en discuter avec lui, sans succès. Les États-Unis avaient, certes, proposé de construire un navire de type obsolète pour l’URSS, mais la proposition avait été rejetée par les militaires soviétiques.
Texte original (en russe) publié sur le site de Gazeta.ru
Poutine dégaine son agent 90-60-90 pour séduire les recrues
La Russie fait à nouveau usage de son arme de charme Anne "Chapman", son ancienne espionne aux courbes aguicheuses. Dans un nouveau film de propagande, l'agent secret persuade en effet les jeunes Russes d'intégrer l'armée. La recette est simple: rouge à lèvres, mirage et kalachnikov sont censés réveiller le soldat qui sommeille en chaque Russe.
Anna Chapman, 32 ans, a tout pour faire tourner les têtes. Ce n'est pas pour rien qu'en 2010, son anatomie avantageuse lui a valu les surnoms de "nouvelle Mata Hari" ou d'"agent secret 90-60-90", quand la sulfureuse femme d'affaires aux allures de James Bond girl a été extradée des États-Unis pour suspicion d'espionnage. Une figure du FBI avait ensuite dévoilé dans un documentaire réalisé par la BBC qu'Anna "Chapman" alias Anna Kouchtchenko avait pour dessein d'attirer dans son lit un maximum d'Américains haut-placés afin d'obtenir des confidences sur l'oreiller. Des accusations qu'elle avait elle-même avouées.
Un habillage qui laisse pantois
Cette fois, la mission d'Anna Chapman est plus transparente qu'à l'époque des Renseignements, mais à peine moins glamour. Elle doit faire en sorte que plus de jeunes Russes se dévouent pour une carrière dans l'armée en suscitant des vocations, atouts féminins et mitraillettes à l'appui.
Aussi parodique que cela puisse paraître, la vidéo est véridique. L'ex-espionne s'adonne, dans le film de propagande pour l'armée diffusé par la chaîne russe REN-TV, à une véritable offensive de charme. Cheveux flamboyants flottant dans le vent, vernis à ongles carmin et rouge à lèvres rose, Chapman lace ses bottines avec fermeté, enfile son uniforme kaki sur sa peau nue, apprend à marcher au pas et à manier la kalachnikov au milieu d'une troupe qui sent la testostérone. On la voit s'entraîner avec la division blindée Kantemirovskaïa, par ailleurs précisément celle qui aurait aidé les assauts des séparatistes pro-Russes en Ukraine en début de mois. Preuve sans doute que des renforts seraient bienvenus dans des affrontements qui sont loin d'être clos.
Au coeur de l'armée russe, où il fait si bon vivre
Mais si le message est militaire, le ton est clairement suggestif. "Il est six heures du matin et 3.000 beaux hommes sont toujours au lit", susurre l'agent spécial à son arrivée filmée à la caserne de tankistes. "Je suis très contente de pénétrer le coeur de l'armée de ma patrie. C'est un jour spécial pour moi", ajoute-t-elle.
Pourtant, si les candidats ne se bousculent pas au portillon et si le gouvernement russe emploie ce genre de moyens pour attirer le chaland, c'est parce que la vie d'un militaire russe n'a rien d'une promenade de santé. L'armée est connue, à raison, pour ne pas s'encombrer de planqués et surtout pour faire peu de cas de ses soldats. À Anna "Chapman" donc de métamorphoser cette image peu alléchante afin que de nouvelles recrues soient séduites à l'idée de vivre à la caserne.
"Mais ils ont l'eau chaude!"
Dans une tentative grossière de faire passer les lieux pour un camp de vacances, elle loue tout du long le confort de la vie de soldat. En entrant dans la cantine, elle s'exclame qu'elle a tout d'un restaurant. Juste après, elle vante les qualités des mets servis. "Comme on dit: on peut louper une guerre, mais pas un repas. Franchement, avec tout ce que j'avais entendu sur l'armée, je m'attendais à de la vulgaire bouillie mais certainement pas à autant de choix! Deux sortes de soupe, du goulash, des côtelettes. Même des olives!", note-t-elle pour faire saliver les fins palais.
Après cette promenade gastronomique, l'espionne de Poutine fait un détour par les sanitaires. La salle de douche lui semble fort confortable, exprime-t-elle soucieuse de balayer un autre préjugé sur l'armée. "J'ai toujours pensé que les soldats devaient se laver avec un peu d'eau froide mais en fait pas du tout! C'est bel et bien de l'eau chaude qui sort de ce robinet", s'exclame-t-elle. "Et les casernes ne sont peut-être pas des cinq étoiles, mais ça reste très cosy", résume-elle.
"Humour"
Allez, une petite "critique" pour la route. "J'ai quand même dû batailler pour pouvoir garder mon maquillage ici. Finalement, ils m'y ont autorisée, mais c'est exceptionnel. Donc si je veux vraiment m'engager, je devrai renoncer au rouge à lèvres", glisse-t-elle comme clin d'oeil de conclusion à ce film dont on ne sait s'il faut le prendre au second degré. Rendez-vous dans quelques mois pour voir s'il a eu l'effet escompté. Vu d'ici, on ne se ferait pas avoir...
Le président français François Hollande a posé son veto à la livraison des porte-hélicoptères de classe Mistral à la Russie. Même si le report ne constitue pas une décision définitive, la Russie ne recevra probablement jamais ses Mistral, estiment les experts militaires. La question des compensations sera soumise à la Cour internationale d’arbitrage, mais leur montant risque d’être inférieur à celui espéré par Moscou.
Le Mistral destiné à la Marine russe sur les chantiers navals de Saint-Nazaire. Crédit : Grigori Syssoev/RIA Novosti
François Hollande a suspendu la livraison à la Russie du premier navire Vladivostok, déjà achevé, a annoncé l’agence AFP citant le président français le mardi 25 novembre. Les navires n’obtiendront pas l’autorisation d’exportation applicable aux produits à usage militaire, nécessaire au transfert des bâtiments à la Russie.
Selon les termes du contrat signé par l’ancien président russe Dmitri Medvedev et son homologue Nicolas Sarkozy, la France s’engageait à construire deux porte-hélicoptères Mistral pour la Russie. Ces derniers ont déjà été baptisés Vladivostok et Sébastopol. Le montant du contrat s’élevait à 1,2 milliard d’euros, le veto présidentiel frappe le premier des deux navires.
Les représentants de l’Otan, ainsi que des membres influents du Congrès américain, s’opposaient à la livraison des navires, car ils estimaient que la Russie était responsable de l’escalade du conflit en Ukraine. Ils suggéraient l’acquisition des navires pour les besoins de l’Alliance, ce qui paraît techniquement impossible, le navire ayant été adapté aux besoins militaires de la Russie.
Si la France renonce à respecter le contrat, le montant de la compensation pourrait atteindre 3 milliards d’euros, affirme la Russie. Le ministre adjoint de la Défense Iouri Borissov a déjà déclaré que Moscou était prêt à « attendre patiemment » ses navires, mais pourrait déposer un recours auprès de la Cour d’arbitrage de Stockholm. Pour le moment, il est difficile de savoir si le tribunal peut retenir l’argument du « cas de force majeure » concernant la crise ukrainienne, ce qui donnerait à Paris le droit de refuser la transaction avec la Russie.
Ilya Ratchkov, professeur adjoint à la faculté de droit international de l’Institut d'État des relations internationales de Moscou, estime que le cas de force majeure pourrait s’appliquer à la France si ce pays était le terrain des opérations militaires, argument que la France pourrait alors citer. L’expert a rappelé le veto opposé par l’ancien président russe Dmitri Medvedev à la livraison des complexes S-300 à l’Iran suite à la résolution du Conseil de sécurité de l’Onu. Téhéran avait alors déposé un recours contre Rosoboronexport, le fabricant des complexes, auprès de la Cour internationale de Genève.
Le ministre adjoint de la Défense Iouri Borissov a confirmé que la Russie saisirait la justice si la France ne respectait pas ses engagements.
Alexander Golts, expert militaire et rédacteur en chef adjoint du journal en ligne Ejednevny Journal, estime que la décision du président français signifie, dans le fond, que « les navires ne seront jamais livrés à la Russie » : « Leur livraison est conditionnée à un changement radical dans la position russe concernant l’Ukraine. Il est évident que la Russie n’envisage pas de changer d’approche dans un avenir prévisible. Par conséquent, les conditions pour la livraison des Mistral ne seront pas réunies », estime Golts.
Golts pense que « les médias et experts russes exagèrent largement les montants des pénalités et compensations. La transaction est sans doute assurée et réassurée. La France s’expose évidemment à des pénalités, mais elles ne seront pas colossales ».
Par ailleurs, si la transaction est annulée, cela pourrait entacher la réputation de la France en tant que grand acteur sur le marché des armements et affecter ses relations avec la Russie. L’ancien président français Nicolas Sarkozy se prononce en faveur de la livraison des Mistral. À la mi-novembre, il a déclaré que la France devait « tenir parole » et livrer les navires.
Alekseï Poutchkov, président de la commission des Affaires étrangères de la Douma, a déclaré à l’agence RIA Novosti qu’en suspendant la livraison des Mistral au lieu de l’annuler définitivement, la France cherche à « trouver un équilibre » entre sa participation à l’Union européenne et à l’Otan et ses liens avec la Russie. Poutchkov estime, par ailleurs, que la décision du président français est « temporaire et hésitante ».
« La France devra choisir un camp. D’autre part, le président français espère, peut-être, que d’ici quelque temps, les conditions seront plus favorables ».
Entretemps, d’autres députés de la Douma ont d’ores et déjà avancé les premières propositions, très exotiques, afin de « punir » Paris. « Nous pourrions interdire la commercialisation du vin français en Russie », a proposé Vladimir Bessonov, membre du comité de la Défense à la Douma, en direct sur la chaîne de radio RSN. « Rien qu’en le suggérant, nous pourrions peut-être obtenir le résultat escompté ».
Le contrat de vente des Mistral est le premier grand contrat de vente d’armements entre la Russie et un pays membre de l’Otan depuis la fin de la guerre froide. Notons que le contrat d’achat des Mistral, conclu sous l’ancien ministre de la Défense Anatoli Serdioukov, avait été critiqué par les experts militaires. Ils estimaient que la Russie était capable de construire de tels navires elle-même et soulignaient que la France n’avait pas l’intention de transférer les technologies à la Russie.
Si les Mistral ne sont finalement jamais livrés, il ne s’agira pas du premier échec d'une tentative de commander un navire militaire à un pays occidental.
En 1937, le gouvernement soviétique avait cherché à commander un projet de puissant cuirassé aux États-Unis. Les diplomates soviétiques étaient alors parvenus à rencontrer le président américain Franklin D. Roosevelt et à en discuter avec lui, sans succès. Les États-Unis avaient, certes, proposé de construire un navire de type obsolète pour l’URSS, mais la proposition avait été rejetée par les militaires soviétiques.
Texte original (en russe) publié sur le site de Gazeta.ru
Poutine dégaine son agent 90-60-90 pour séduire les recrues
La Russie fait à nouveau usage de son arme de charme Anne "Chapman", son ancienne espionne aux courbes aguicheuses. Dans un nouveau film de propagande, l'agent secret persuade en effet les jeunes Russes d'intégrer l'armée. La recette est simple: rouge à lèvres, mirage et kalachnikov sont censés réveiller le soldat qui sommeille en chaque Russe.
Anna Chapman, 32 ans, a tout pour faire tourner les têtes. Ce n'est pas pour rien qu'en 2010, son anatomie avantageuse lui a valu les surnoms de "nouvelle Mata Hari" ou d'"agent secret 90-60-90", quand la sulfureuse femme d'affaires aux allures de James Bond girl a été extradée des États-Unis pour suspicion d'espionnage. Une figure du FBI avait ensuite dévoilé dans un documentaire réalisé par la BBC qu'Anna "Chapman" alias Anna Kouchtchenko avait pour dessein d'attirer dans son lit un maximum d'Américains haut-placés afin d'obtenir des confidences sur l'oreiller. Des accusations qu'elle avait elle-même avouées.
Un habillage qui laisse pantois
Cette fois, la mission d'Anna Chapman est plus transparente qu'à l'époque des Renseignements, mais à peine moins glamour. Elle doit faire en sorte que plus de jeunes Russes se dévouent pour une carrière dans l'armée en suscitant des vocations, atouts féminins et mitraillettes à l'appui.
Aussi parodique que cela puisse paraître, la vidéo est véridique. L'ex-espionne s'adonne, dans le film de propagande pour l'armée diffusé par la chaîne russe REN-TV, à une véritable offensive de charme. Cheveux flamboyants flottant dans le vent, vernis à ongles carmin et rouge à lèvres rose, Chapman lace ses bottines avec fermeté, enfile son uniforme kaki sur sa peau nue, apprend à marcher au pas et à manier la kalachnikov au milieu d'une troupe qui sent la testostérone. On la voit s'entraîner avec la division blindée Kantemirovskaïa, par ailleurs précisément celle qui aurait aidé les assauts des séparatistes pro-Russes en Ukraine en début de mois. Preuve sans doute que des renforts seraient bienvenus dans des affrontements qui sont loin d'être clos.
Au coeur de l'armée russe, où il fait si bon vivre
Mais si le message est militaire, le ton est clairement suggestif. "Il est six heures du matin et 3.000 beaux hommes sont toujours au lit", susurre l'agent spécial à son arrivée filmée à la caserne de tankistes. "Je suis très contente de pénétrer le coeur de l'armée de ma patrie. C'est un jour spécial pour moi", ajoute-t-elle.
Pourtant, si les candidats ne se bousculent pas au portillon et si le gouvernement russe emploie ce genre de moyens pour attirer le chaland, c'est parce que la vie d'un militaire russe n'a rien d'une promenade de santé. L'armée est connue, à raison, pour ne pas s'encombrer de planqués et surtout pour faire peu de cas de ses soldats. À Anna "Chapman" donc de métamorphoser cette image peu alléchante afin que de nouvelles recrues soient séduites à l'idée de vivre à la caserne.
"Mais ils ont l'eau chaude!"
Dans une tentative grossière de faire passer les lieux pour un camp de vacances, elle loue tout du long le confort de la vie de soldat. En entrant dans la cantine, elle s'exclame qu'elle a tout d'un restaurant. Juste après, elle vante les qualités des mets servis. "Comme on dit: on peut louper une guerre, mais pas un repas. Franchement, avec tout ce que j'avais entendu sur l'armée, je m'attendais à de la vulgaire bouillie mais certainement pas à autant de choix! Deux sortes de soupe, du goulash, des côtelettes. Même des olives!", note-t-elle pour faire saliver les fins palais.
Après cette promenade gastronomique, l'espionne de Poutine fait un détour par les sanitaires. La salle de douche lui semble fort confortable, exprime-t-elle soucieuse de balayer un autre préjugé sur l'armée. "J'ai toujours pensé que les soldats devaient se laver avec un peu d'eau froide mais en fait pas du tout! C'est bel et bien de l'eau chaude qui sort de ce robinet", s'exclame-t-elle. "Et les casernes ne sont peut-être pas des cinq étoiles, mais ça reste très cosy", résume-elle.
"Humour"
Allez, une petite "critique" pour la route. "J'ai quand même dû batailler pour pouvoir garder mon maquillage ici. Finalement, ils m'y ont autorisée, mais c'est exceptionnel. Donc si je veux vraiment m'engager, je devrai renoncer au rouge à lèvres", glisse-t-elle comme clin d'oeil de conclusion à ce film dont on ne sait s'il faut le prendre au second degré. Rendez-vous dans quelques mois pour voir s'il a eu l'effet escompté. Vu d'ici, on ne se ferait pas avoir...
Re: Et en Russie !
Avion en Sibérie qui ne peut être déplacé par le "remorqeur", solution à la russe:
Pouuuuussezzzzzzzzzzzzz
Euromaidanpress a fait son photomontage:
Ils suivent aussi le blog d'Orkenny.
Du coup, en solidarité, le monde pousse aussi:
Ils l'avouent enfin, les russes sont bien en Ukraine, MAIS en vacances:
Pouuuuussezzzzzzzzzzzzz
Euromaidanpress a fait son photomontage:
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Du coup, en solidarité, le monde pousse aussi:
Ils l'avouent enfin, les russes sont bien en Ukraine, MAIS en vacances:
Re: Et en Russie !
Du matériel sensible volé sur le Mistral
Une nouvelle épine
C’est une nouvelle épine qui ne risque pas d’améliorer les relations diplomatiques entre la Russie et la France. Le 17 juin 2011, les deux pays avaient signé un accord d’un montant de 1, 2 milliards d’euros pour la construction de deux navires porte-hélicoptère dans le chantier naval de Saint-Nazaire. Depuis l’élection de François Hollande, ce dernier ne cesse de repousser l’échéance de la livraison à la Russie du premier de ces navires qui était prévue initialement à la mi-novembre.
Le conflit ukrainien en ligne de mire
Le prétexte du retard de la livraison du navire d’assaut ? Le conflit en Ukraine. Effectivement, depuis le début du conflit opposant la Russie à l’Ukraine, François Hollande a annoncé à plusieurs reprises que « les conditions ne sont pas réunies » pour livrer le navire amphibie à la Russie. Le cessez-le-feu signé au début du mois de septembre entre l’Ukraine et les rebelles prorusses est très fragile. Et après l’annexion de la Crimée en mars par Moscou, la partition de l’Ukraine s’installe de plus en plus. Plus de 4000 victimes sont à déplorer depuis le début du conflit. Dans un contexte aussi tendu, Paris rechigne à honorer son contrat.
Un vol constaté le 25 novembre
D’après les informations du Point.fr, les vols de « disques durs d’ordinateurs ainsi que d'une partie du matériel de transmission, des équipements de haute technologie installés par Thales » ont été constatés le mardi 25 novembre, alors que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian était en voyage en Pologne où il rencontrait son homologue à Varsovie. D’après les informations de l’hebdomadaire, « aucune trace d'effraction n'a été relevée ».
La Justice saisie
D’après les informations du Point, « le parquet de Rennes a ouvert une enquête préliminaire après un vol de matériel sensible sur la frégate de guerre ».
Le rouble dégringole face au dollar et à l'euro
La monnaie russe s'est approchée de la barre symbolique des 50 roubles pour un dollar, mais aussi face à l'euro, au lendemain de la décision de l'OPEP de maintenir son objectif de production.
Le rouble a atteint vendredi un nouveau record historique de faiblesse face au billet vert.
A 8h35, le dollar valait 49,26 roubles, après être grimpé jusqu'à 49,72 roubles trente minutes plus tôt, tandis que la monnaie européenne, qui a dépassé vendredi matin les 62 roubles, s'affichait désormais à 61,43 roubles.
Le rouble, très sensible au cours des prix du pétrole à cause de la dépendance de l'Etat russe aux revenus pétroliers, a dévissé alors que le prix du baril a chuté de près de 5% jeudi quand l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a annoncé son intention de conserver son objectif de production.
Pénalisé par la guerre en Ukraine
Les ministres de l'OPEP ont en effet décidé de maintenir à 30 millions de barils par jour (mbj) leur niveau de production pour les six prochains mois, malgré une offre surabondante.
Une décision qui continuait de se répercuter sur le cours du prix du pétrole, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à la même échéance s'affichant vendredi matin en baisse de 27 cents, à 72,31 dollars.
La baisse des prix de l'or noir pèse depuis plusieurs semaines sur le rouble, qui a déjà perdu environ 30% de sa valeur cette année en raison des sanctions économiques prises par l'Union européenne et Washington contre Moscou qu'ils accusent d'être impliquée dans la crise en Ukraine. (ats/Newsnet)
Du coup, marche en arrière?
McDonald’s : le restaurant de la Place Pouchkinskaïa rouvre ses portes en Russie
L’agence sanitaire russe a annoncé la réouverture de l’emblématique restaurant McDonald’s de Moscou, le tout premier de Russie, Place Pouchkinskaïa qui avait fermé ses portes depuis quatre mois. Officiellement, il s’agissait d’une fermeture pour irrégularités notamment au niveau des normes sanitaires. Officieusement, il pourrait surtout s’agir d’une réponse aux sanctions économiques imposées par les Etats-Unis et l’Union Européenne après le confit en Ukraine auquel la Russie prend part. Souvenons-nous que ce sont plusieurs autres restaurants qui ont mis la clé sous la porte en moins de trois mois dans le pays. Toutes pour des « problèmes d’ordre sanitaire ».
Vers la fin de l’embargo sur les produits alimentaires européens et américains ?
Cette fois, la réouverture est confirmée. « Nous avons obtenu l’accord de l’agence sanitaire russe pour la réouverture de notre restaurant sur la place Pouchkinskaïa », a affirmé Svetlana Poliakova, la porte-parole de McDonald’s en Russie. Par ailleurs, la Russie avait décrété un embargo sur les produits alimentaires provenant de l’Union Européenne et des Etats-Unis en réponse aux sanctions économiques imposées par ces derniers, la réouverture de ce McDonald’s phare pourrait laisser croire qu’un dégel est en cours. Bientôt la fin de l’embargo ? Toujours est-il qu’il relancerait les activités de bien des professionnels de l’agroalimentaire en Europe et notamment en France. Affaire à suivre.
Une nouvelle épine
C’est une nouvelle épine qui ne risque pas d’améliorer les relations diplomatiques entre la Russie et la France. Le 17 juin 2011, les deux pays avaient signé un accord d’un montant de 1, 2 milliards d’euros pour la construction de deux navires porte-hélicoptère dans le chantier naval de Saint-Nazaire. Depuis l’élection de François Hollande, ce dernier ne cesse de repousser l’échéance de la livraison à la Russie du premier de ces navires qui était prévue initialement à la mi-novembre.
Le conflit ukrainien en ligne de mire
Le prétexte du retard de la livraison du navire d’assaut ? Le conflit en Ukraine. Effectivement, depuis le début du conflit opposant la Russie à l’Ukraine, François Hollande a annoncé à plusieurs reprises que « les conditions ne sont pas réunies » pour livrer le navire amphibie à la Russie. Le cessez-le-feu signé au début du mois de septembre entre l’Ukraine et les rebelles prorusses est très fragile. Et après l’annexion de la Crimée en mars par Moscou, la partition de l’Ukraine s’installe de plus en plus. Plus de 4000 victimes sont à déplorer depuis le début du conflit. Dans un contexte aussi tendu, Paris rechigne à honorer son contrat.
Un vol constaté le 25 novembre
D’après les informations du Point.fr, les vols de « disques durs d’ordinateurs ainsi que d'une partie du matériel de transmission, des équipements de haute technologie installés par Thales » ont été constatés le mardi 25 novembre, alors que le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian était en voyage en Pologne où il rencontrait son homologue à Varsovie. D’après les informations de l’hebdomadaire, « aucune trace d'effraction n'a été relevée ».
La Justice saisie
D’après les informations du Point, « le parquet de Rennes a ouvert une enquête préliminaire après un vol de matériel sensible sur la frégate de guerre ».
Le rouble dégringole face au dollar et à l'euro
La monnaie russe s'est approchée de la barre symbolique des 50 roubles pour un dollar, mais aussi face à l'euro, au lendemain de la décision de l'OPEP de maintenir son objectif de production.
Le rouble a atteint vendredi un nouveau record historique de faiblesse face au billet vert.
A 8h35, le dollar valait 49,26 roubles, après être grimpé jusqu'à 49,72 roubles trente minutes plus tôt, tandis que la monnaie européenne, qui a dépassé vendredi matin les 62 roubles, s'affichait désormais à 61,43 roubles.
Le rouble, très sensible au cours des prix du pétrole à cause de la dépendance de l'Etat russe aux revenus pétroliers, a dévissé alors que le prix du baril a chuté de près de 5% jeudi quand l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a annoncé son intention de conserver son objectif de production.
Pénalisé par la guerre en Ukraine
Les ministres de l'OPEP ont en effet décidé de maintenir à 30 millions de barils par jour (mbj) leur niveau de production pour les six prochains mois, malgré une offre surabondante.
Une décision qui continuait de se répercuter sur le cours du prix du pétrole, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à la même échéance s'affichant vendredi matin en baisse de 27 cents, à 72,31 dollars.
La baisse des prix de l'or noir pèse depuis plusieurs semaines sur le rouble, qui a déjà perdu environ 30% de sa valeur cette année en raison des sanctions économiques prises par l'Union européenne et Washington contre Moscou qu'ils accusent d'être impliquée dans la crise en Ukraine. (ats/Newsnet)
Du coup, marche en arrière?
McDonald’s : le restaurant de la Place Pouchkinskaïa rouvre ses portes en Russie
L’agence sanitaire russe a annoncé la réouverture de l’emblématique restaurant McDonald’s de Moscou, le tout premier de Russie, Place Pouchkinskaïa qui avait fermé ses portes depuis quatre mois. Officiellement, il s’agissait d’une fermeture pour irrégularités notamment au niveau des normes sanitaires. Officieusement, il pourrait surtout s’agir d’une réponse aux sanctions économiques imposées par les Etats-Unis et l’Union Européenne après le confit en Ukraine auquel la Russie prend part. Souvenons-nous que ce sont plusieurs autres restaurants qui ont mis la clé sous la porte en moins de trois mois dans le pays. Toutes pour des « problèmes d’ordre sanitaire ».
Vers la fin de l’embargo sur les produits alimentaires européens et américains ?
Cette fois, la réouverture est confirmée. « Nous avons obtenu l’accord de l’agence sanitaire russe pour la réouverture de notre restaurant sur la place Pouchkinskaïa », a affirmé Svetlana Poliakova, la porte-parole de McDonald’s en Russie. Par ailleurs, la Russie avait décrété un embargo sur les produits alimentaires provenant de l’Union Européenne et des Etats-Unis en réponse aux sanctions économiques imposées par ces derniers, la réouverture de ce McDonald’s phare pourrait laisser croire qu’un dégel est en cours. Bientôt la fin de l’embargo ? Toujours est-il qu’il relancerait les activités de bien des professionnels de l’agroalimentaire en Europe et notamment en France. Affaire à suivre.
Re: Et en Russie !
La politique russe
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
Pour parer à la propagande pro-Kremlin NATO a publié une video dans la plus grande région de néo-nazi, fascist du monde et qui se trouve en pleins milieu de l'Ukraine, j'ai nomé Lviv, attention les nazi de là bas peuvent choquer les plus jeunes
Snafu- Messages : 32
Date d'inscription : 07/11/2014
Re: Et en Russie !
Fuyez pauvres russe, l'armée banderiste roule vers moscou
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: Et en Russie !
Après le refus de livrer le premier Mistral . . .
Quatre navires de guerre russes au large de la Normandie
Coïncidence troublante ou manœuvre délibérée d’intimidation, la présence de quatre navires de guerre russes près des côtes normandes ne passe pas inaperçue. Paris vient en effet d’annoncer sa décision de reporter «jusqu’à nouvel ordre» la livraison du premier des deux bateaux de type Mistral achetés par Moscou en raison des tensions en Ukraine. «Il s’agit manifestement de bateaux en transit, a tempéré un porte-parole de la marine nationale. Les conditions météo ne sont pas bonnes dans la zone, il n’est donc pas étonnant que ces navires russes soient au mouillage.»Moins langue de bois, un porte-parole de la chancellerie allemande a jugé que la présence de la flottille russe, «même dans les eaux internationales», n’était «pas vraiment un signe de désescalade». Appareillant depuis leur base près de Mourmansk, dans la mer de Barents, les bateaux russes avaient auparavant traversé la Manche, escortés de près par un navire britannique.
J'ai beau regarder la carte météo, il y a juste un peu de nuage sur le Sud-Ouest de la France . . . et c'est tout
Météo Europe
Quatre navires de guerre russes au large de la Normandie
Coïncidence troublante ou manœuvre délibérée d’intimidation, la présence de quatre navires de guerre russes près des côtes normandes ne passe pas inaperçue. Paris vient en effet d’annoncer sa décision de reporter «jusqu’à nouvel ordre» la livraison du premier des deux bateaux de type Mistral achetés par Moscou en raison des tensions en Ukraine. «Il s’agit manifestement de bateaux en transit, a tempéré un porte-parole de la marine nationale. Les conditions météo ne sont pas bonnes dans la zone, il n’est donc pas étonnant que ces navires russes soient au mouillage.»Moins langue de bois, un porte-parole de la chancellerie allemande a jugé que la présence de la flottille russe, «même dans les eaux internationales», n’était «pas vraiment un signe de désescalade». Appareillant depuis leur base près de Mourmansk, dans la mer de Barents, les bateaux russes avaient auparavant traversé la Manche, escortés de près par un navire britannique.
J'ai beau regarder la carte météo, il y a juste un peu de nuage sur le Sud-Ouest de la France . . . et c'est tout
Météo Europe
Re: Et en Russie !
Il faut excuser les russes, leurs satellites météo est aussi nul que leur système gps qui met les plages de Sotchi en plein cœur du Dombass. cela explique sans doute les militaires en vacances à Donetsk
En conséquence, quand il fait beau, RT prévoit des tempêtes
Cela explique pourquoi en plein été, la restitution des navires ukrainiens de la Crimée a été suspendue pour cause de mauvais temps.
De plus, les russes sont des marins d'eau douce qui ne savent même pas faire couler un sous-marin sans noyer l'équipage (Koursk)
En conséquence, quand il fait beau, RT prévoit des tempêtes
Cela explique pourquoi en plein été, la restitution des navires ukrainiens de la Crimée a été suspendue pour cause de mauvais temps.
De plus, les russes sont des marins d'eau douce qui ne savent même pas faire couler un sous-marin sans noyer l'équipage (Koursk)
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: Et en Russie !
La France a livré des Mistrals en Russie
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
C'est pas beau de se moquer le Doc !!!
En plus tu es tenu par ton serment d'Hyppocrate...
Tu dois venir en aide à toute l'humanité en souffrance, y compris dans le Donbass...
Mets-toi bien ça dans le crâne
Cordialement...
En plus tu es tenu par ton serment d'Hyppocrate...
Tu dois venir en aide à toute l'humanité en souffrance, y compris dans le Donbass...
Mets-toi bien ça dans le crâne
Cordialement...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
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