La propagande
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Re: La propagande
AFP, publié le lundi 13 novembre 2017 à 23h59
La Première ministre britannique a dénoncé lundi soir les actes "hostiles" de la Russie et détaillé les mesures prises par le Royaume-uni pour assurer sa sécurité, tout en expliquant ne pas vouloir de nouvelle "guerre froide".
"Nous savons ce que vous faites. Et vous n'y arriverez pas", a déclaré Theresa May à l'adresse des dirigeants russes, lors d'un diner organisé par le Lord-maire de la City de Londres, coeur historique et financier de la capitale britannique, selon le discours transmis par son cabinet.
La Première ministre a dénoncé "l'annexion illégale de la Crimée par la Russie", le soutien aux rebelles dans le Donbass, le viol "à plusieurs reprises" de "l'espace aérien de plusieurs pays européens", les campagnes de "cyber espionnage", "l'ingérence lors d'élections", "le piratage du ministère danois de la Défense et du Bundestag" allemand.
"La Russie cherche à faire de l'information une arme, en déployant ses médias dirigés par l'Etat pour diffuser de fausses informations et des images trafiquées dans le but de semer la discorde en Occident et de saper nos institutions", a poursuivi Mme May. "Le Royaume-uni fera ce qu'il faut pour se protéger et travaillera avec ses alliés pour faire de même", a-t-elle ajouté.
Parmi les mesures nécessaires, elle a cité "la réforme de l'Otan" afin de "mieux décourager et contrer les activités hostiles de la Russie", "l'intensification" du soutien militaire et économique du Royaume-uni à l'Ukraine, ou encore le "renforcement" de la politique du Royaume-uni en matière de cybersécurité.
"Nous prenons les actions nécessaires pour contrer les activités russes", toutefois "nous ne voulons pas retourner à la guerre froide, ni être en confrontation perpétuelle" avec Moscou, a expliqué la Première ministre, exprimant l'espoir que la Russie prenne un "chemin différent".
La Première ministre britannique a dénoncé lundi soir les actes "hostiles" de la Russie et détaillé les mesures prises par le Royaume-uni pour assurer sa sécurité, tout en expliquant ne pas vouloir de nouvelle "guerre froide".
"Nous savons ce que vous faites. Et vous n'y arriverez pas", a déclaré Theresa May à l'adresse des dirigeants russes, lors d'un diner organisé par le Lord-maire de la City de Londres, coeur historique et financier de la capitale britannique, selon le discours transmis par son cabinet.
La Première ministre a dénoncé "l'annexion illégale de la Crimée par la Russie", le soutien aux rebelles dans le Donbass, le viol "à plusieurs reprises" de "l'espace aérien de plusieurs pays européens", les campagnes de "cyber espionnage", "l'ingérence lors d'élections", "le piratage du ministère danois de la Défense et du Bundestag" allemand.
"La Russie cherche à faire de l'information une arme, en déployant ses médias dirigés par l'Etat pour diffuser de fausses informations et des images trafiquées dans le but de semer la discorde en Occident et de saper nos institutions", a poursuivi Mme May. "Le Royaume-uni fera ce qu'il faut pour se protéger et travaillera avec ses alliés pour faire de même", a-t-elle ajouté.
Parmi les mesures nécessaires, elle a cité "la réforme de l'Otan" afin de "mieux décourager et contrer les activités hostiles de la Russie", "l'intensification" du soutien militaire et économique du Royaume-uni à l'Ukraine, ou encore le "renforcement" de la politique du Royaume-uni en matière de cybersécurité.
"Nous prenons les actions nécessaires pour contrer les activités russes", toutefois "nous ne voulons pas retourner à la guerre froide, ni être en confrontation perpétuelle" avec Moscou, a expliqué la Première ministre, exprimant l'espoir que la Russie prenne un "chemin différent".
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: La propagande
Brexit : comment 150.000 comptes Twitter basés en Russie ont perturbé le référendum
https://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20171116.OBS7408/brexit-comment-150-000-comptes-twitter-bases-en-russie-ont-perturbe-le-referendum.html
Par L'Obs
Publié le 16 novembre 2017 à 10h11
Avant l'élection américaine et Donald Trump, il y avait... le Brexit. Plusieurs médias britanniques ont rapporté mercredi 15 novembre l'ingérence de la Russie pendant la campagne du référendum sur le Brexit.
Précisément 156.252 comptes Twitter basés en Russie ont évoqué le Brexit les jours précédant le référendum, selon une recherche universitaire révélée par "The Times". Les chercheurs à l'origine de l'étude évoquent un compte, Svetal1972, qui a publié 92 tweets entre le 20 et le 24 juin, dont un appelant la Grande-Bretagne à "faire du 23 juin notre Jour de l'Indépendance".
Ces comptes Twitter basés ont publié près de 45.000 messages sur le Brexit en 48 heures lors du référendum "dans une tentative apparemment coordonnée de semer la discorde", écrit le quotidien, citant une étude menée par les chercheurs de l'université de Swansea et de l'université de Californie à Berkeley.
"Des bots ont été utilisés délibérément"
Ces comptes n'ont pas juste été créés pour l'occasion. Ils s'étaient auparavant occupés de l'annexion de la Crimée par la Russie. 48 heures avant le vote pour le référendum du Brexit, la majorité des tweets que le "Times" a repéré encourageaient les gens à voter en faveur d'une sortie de l'UE.
Une "quantité massive de tweet russes a été créée quelques jours avant le jour du vote, pour culminer pendant les votes et les résultats pour ensuite retomber immédiatement après," d'après la publication par les chercheurs encore inédite. Tho Pam, un des principaux auteurs de l'article, ajoute :
"La conclusion principale est que des bots ont été utilisés délibérément et ont eu de l'influence."
Des pirates informatiques russes ont attaqué le Royaume-Uni, et ciblé les secteurs de l'énergie, des télécommunications et des médias, affirmait de son côté mercredi le responsable de la cybersécurité britannique.
Les activités de Moscou sont "clairement une source de préoccupation", souligne Ciaran Martin, chef du Centre national de cyber sécurité (NCSC), selon un discours qu'il devait prononcer devant des professionnels du secteur des technologies.
Sans "entrer dans les détails", Ciaran Martin "confirme que l'ingérence russe, qu'a observé le centre national de cybersécurité l'année passée, s'est traduite par des attaques contre les médias britanniques, les télécommunications et le secteur de l'énergie".
Ce Centre, qui dépend du gouvernement, a répondu à plus de 590 incidents significatifs depuis sa création en 2016 mais ne précise pas combien de ces incidents ont un lien avec la Russie.
"Semer la discorde en Occident"
Lundi soir, la Première ministre britannique Theresa May a dénoncé avec vigueur les actes "hostiles" de la Russie.
"La Russie a fomenté un conflit dans le Donbass, a violé de manière répétée l'espace aérien de plusieurs pays européens, et monté une campagne soutenue de cyberespionnage."
"La Russie cherche à faire de l'information une arme, en déployant ses médias dirigés par l'Etat pour diffuser de fausses informations et des images trafiquées dans le but de semer la discorde en Occident et de saper nos institutions", avait-elle ajouté, expliquant que son pays "fera ce qui est nécessaire pour se protéger", et "renforçait sa cybersécurité".
Damian Collins, qui dirige une commission parlementaire travaillant sur ces questions, a déclaré à l'AFP qu'"il n'y a plus de doute maintenant qu'il y a eu une ingérence russe dans la politique britannique".
"Il ne s'agit pas de quelques personnes envoyant des messages depuis leurs chambres mais de centaines de personnes organisées de manière sérieuse, pour propager des fausses informations chaque jour à travers les réseaux sociaux."
La Russie a démenti les accusations de Theresa May, les jugeant "irresponsables et sans fondement".
(Avec AFP)
https://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20171116.OBS7408/brexit-comment-150-000-comptes-twitter-bases-en-russie-ont-perturbe-le-referendum.html
Par L'Obs
Publié le 16 novembre 2017 à 10h11
Avant l'élection américaine et Donald Trump, il y avait... le Brexit. Plusieurs médias britanniques ont rapporté mercredi 15 novembre l'ingérence de la Russie pendant la campagne du référendum sur le Brexit.
Précisément 156.252 comptes Twitter basés en Russie ont évoqué le Brexit les jours précédant le référendum, selon une recherche universitaire révélée par "The Times". Les chercheurs à l'origine de l'étude évoquent un compte, Svetal1972, qui a publié 92 tweets entre le 20 et le 24 juin, dont un appelant la Grande-Bretagne à "faire du 23 juin notre Jour de l'Indépendance".
Ces comptes Twitter basés ont publié près de 45.000 messages sur le Brexit en 48 heures lors du référendum "dans une tentative apparemment coordonnée de semer la discorde", écrit le quotidien, citant une étude menée par les chercheurs de l'université de Swansea et de l'université de Californie à Berkeley.
"Des bots ont été utilisés délibérément"
Ces comptes n'ont pas juste été créés pour l'occasion. Ils s'étaient auparavant occupés de l'annexion de la Crimée par la Russie. 48 heures avant le vote pour le référendum du Brexit, la majorité des tweets que le "Times" a repéré encourageaient les gens à voter en faveur d'une sortie de l'UE.
Une "quantité massive de tweet russes a été créée quelques jours avant le jour du vote, pour culminer pendant les votes et les résultats pour ensuite retomber immédiatement après," d'après la publication par les chercheurs encore inédite. Tho Pam, un des principaux auteurs de l'article, ajoute :
"La conclusion principale est que des bots ont été utilisés délibérément et ont eu de l'influence."
Des pirates informatiques russes ont attaqué le Royaume-Uni, et ciblé les secteurs de l'énergie, des télécommunications et des médias, affirmait de son côté mercredi le responsable de la cybersécurité britannique.
Les activités de Moscou sont "clairement une source de préoccupation", souligne Ciaran Martin, chef du Centre national de cyber sécurité (NCSC), selon un discours qu'il devait prononcer devant des professionnels du secteur des technologies.
Sans "entrer dans les détails", Ciaran Martin "confirme que l'ingérence russe, qu'a observé le centre national de cybersécurité l'année passée, s'est traduite par des attaques contre les médias britanniques, les télécommunications et le secteur de l'énergie".
Ce Centre, qui dépend du gouvernement, a répondu à plus de 590 incidents significatifs depuis sa création en 2016 mais ne précise pas combien de ces incidents ont un lien avec la Russie.
"Semer la discorde en Occident"
Lundi soir, la Première ministre britannique Theresa May a dénoncé avec vigueur les actes "hostiles" de la Russie.
"La Russie a fomenté un conflit dans le Donbass, a violé de manière répétée l'espace aérien de plusieurs pays européens, et monté une campagne soutenue de cyberespionnage."
"La Russie cherche à faire de l'information une arme, en déployant ses médias dirigés par l'Etat pour diffuser de fausses informations et des images trafiquées dans le but de semer la discorde en Occident et de saper nos institutions", avait-elle ajouté, expliquant que son pays "fera ce qui est nécessaire pour se protéger", et "renforçait sa cybersécurité".
Damian Collins, qui dirige une commission parlementaire travaillant sur ces questions, a déclaré à l'AFP qu'"il n'y a plus de doute maintenant qu'il y a eu une ingérence russe dans la politique britannique".
"Il ne s'agit pas de quelques personnes envoyant des messages depuis leurs chambres mais de centaines de personnes organisées de manière sérieuse, pour propager des fausses informations chaque jour à travers les réseaux sociaux."
La Russie a démenti les accusations de Theresa May, les jugeant "irresponsables et sans fondement".
(Avec AFP)
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: La propagande
Google veut réduire la visibilité de la propagande russe, la Russie menace de représailles
https://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20171122.OBS7693/google-veut-reduire-la-visibilite-de-la-propagande-russe-la-russie-menace-de-represailles.html
https://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20171122.OBS7693/google-veut-reduire-la-visibilite-de-la-propagande-russe-la-russie-menace-de-represailles.html
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: La propagande
c'est vrai que sputnik et russia today sont très visibles sur google actualités et youtube.benoit77 a écrit:Google veut réduire la visibilité de la propagande russe, la Russie menace de représailles
https://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20171122.OBS7693/google-veut-reduire-la-visibilite-de-la-propagande-russe-la-russie-menace-de-represailles.html
Si vous tapez ukraine sur google actualités, la majorité des articles qui apparaissent sont issus de sputnik!!!
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: La propagande
Bientôt un outil Facebook pour savoir si on a été victime des trolls russes
http://www.01net.com/actualites/bientot-un-outil-facebook-pour-savoir-si-on-etait-victime-des-trolls-russes-1310275.html
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: La propagande
https://www.courrierinternational.com/article/litalie-terrain-ideal-pour-les-ingerences-russes-et-les-fake-news?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&link_time=1511887963#xtor=CS1-9
L’Italie, terrain idéal pour les ingérences russes et les fake news
COURRIER INTERNATIONAL - PARIS
Publié le 28/11/2017 - 17:44
À quelques mois des élections, deux articles américains mettent en lumière les liens entre sites de fausses informations, plateformes de soutien aux partis populistes et propagande prorusse. Mais si les fake news s’invitent dans la campagne, la lutte contre la désinformation est elle-même en train de devenir un argument électoral.
Ces derniers jours, la Toile italienne a vu circuler plusieurs intox. On a “découvert” une photo de la secrétaire d’État Maria Elena Boschi aux funérailles du parrain mafieux Totò Riina, tandis qu’une vidéo de Vladimir Poutine commentant l’élimination des Azzurri du Mondial 2018 et critiquant le gouvernement italien a été vue plus de 3 millions de fois. Sauf que les funérailles n’étaient pas celles de Totò Riina, et que Vladimir Poutine, dans cette conférence de presse datant d’il y a plus d’un an, tient des propos tout autres que ceux que lui prêtent les sous-titres.
Mais si l’expression “fake news” est – une nouvelle fois – sur toutes les lèvres et dans tous les journaux en Italie, c’est principalement à la faveur de deux articles américains, comme l’explique Il Post. Les deux enquêtes, abondamment commentées, se penchent sur une nébuleuse de sites d’information “alternative”. Ils établissent des liens entre désinformation, propagande politique et propagande prorusse. Or la parution de ces articles, ajoute Valigia Blu, s’inscrit dans “un contexte où l’on craint que les fausses informations viennent polluer et conditionner la campagne électorale de l’an prochain”.
Le premier de ces articles, publié par Buzzfeed le 21 novembre, révèle qu’un vaste réseau de sites et pages Facebook “ayant diffusé des discours nationalistes, des contenus anti-immigration et des éléments de désinformation” appartiennent tous à “un entrepreneur de Rome ayant des liens avec une mystérieuse association catholique italienne”.
Le second article est paru trois jours plus tard dans The New York Times. Il met en lumière une troublante proximité entre des sites soutenant le parti d’extrême droite Ligue du Nord et des pages favorables au Mouvement 5 étoiles (M5S). Fondée par le comique Beppe Grillo, cette formation s’est construite sur les revendications d’une politique transparente et de démocratie directe. Mais ses prises de position sur l’immigration ou les élites, son relatif euroscepticisme et ses façons populistes lui ont valu d’être régulièrement rapprochée de la Ligue du Nord, dont elle est officiellement rivale.
Le New York Times révèle que, d’après un rapport qu’il a pu consulter et vérifier, l’un des sites officiels liés à la Ligue du Nord utilise pour mesurer le trafic et la publicité les mêmes identifiants Google qu’un site de propagande et de soutien au M5S. En outre :
Ces codes [présents dans le code-source de ces sites] sont également communs à plusieurs autres sites, dont certains relaient des théories du complot des plus fantaisistes, critiquent vivement [l’ancien Premier ministre] Matteo Renzi ou livrent une version ouvertement prorusse des évènements.”
Le troublant cas italien
En soi, le spectre d’une ingérence de Moscou n’est pas une nouveauté : La Stampa souligne que les renseignements américains ont décelé dès l’automne 2016 une “offensive russe pour influencer la politique italienne” non pas hypothétique mais “réelle et déjà en cours”. Les renseignements avaient indiqué à l’ambassade américaine à Rome que “les contacts potentiels [des Russes] avaient été identifiés principalement au sein du Mouvement 5 étoiles et de la Ligue du Nord”.
Rien de particulièrement surprenant non plus, ajoute La Repubblica, à ce qu’il existe des “tentatives des nations d’influencer – avec des méthodes qui vont du légal à l’inquiétant – leurs opinions publiques respectives”. Quant aux auteurs de l’article de Buzzfeed, ils avaient déjà publié l’an dernier une enquête sur les liens entre le M5S et une nébuleuse de sites de désinformation.
Les problèmes ne sont pas nouveaux, donc, mais à l’approche des élections italiennes du printemps, “les médias américains relancent l’alerte”, observe La Stampa. C’est que ce scrutin “pourrait déclencher une crise dans l’Union européenne et l’Otan” : d’après les sondages, la première force politique serait le Mouvement 5 étoiles. Que la droite pourrait cependant devancer au moyen d’une large alliance, comprenant à la fois le parti “modéré” de Silvio Berlusconi et la Ligue du Nord.
Certes, les soupçons d’ingérence russe pèsent sur plus d’un scrutin, admet La Stampa, mais le cas italien paraît particulièrement inquiétant. Dans un autre article, le journal de Turin évoque le dernier rapport de l’Atlantic Council sur l’influence russe en Europe du Sud, et détaille le contenu du chapitre consacré à l’Italie, rédigé par un expert en sécurité et un journaliste de La Stampa.
Ce chapitre démontre qu’en s’attaquant à “un pays appauvri, en colère contre ‘la caste’ [au pourvoir], et confus”, “les chevaux de Troie du Kremlin sont en train de forcer l’entrée d’une forteresse délabrée”, rapporte l’article.
Il semble que les trolls de Saint-Pétersbourg aient trouvé un terrain particulièrement fertile dans cette Italie déboussolée, où l’on crie à l’invasion devant 180 000 migrants (nous sommes 60 millions), où les femmes se divisent comment nulle part ailleurs au sujet du scandale des agressions sexuelles, et où l’on peut réagir à la mort [du boss mafieux] Totò Riina en soutenant que [la légalisation de l’avortement] a fait plus de mort que la mafia”.
Un terrain particulièrement fertile
Mais si les fake news sont un outil de campagne, la lutte contre leur propagation est également en train d’en devenir un. Surtout pour les partis politiques qui se présentent comme des remparts au populisme.
En meeting le 26 novembre à Florence, Matteo Renzi a rebondi sur les deux articles américains pour renvoyer dos à dos M5S et Ligue du Nord qui “utilisent la même tuyauterie sur le web”. Il a promis que le Parti démocrate (centre gauche, au gouvernement) “se tiendrait du côté de la vérité”, qu’il publierait toutes les deux semaines un “rapport sur les saletés que nous trouvons sur Internet”, et il a évoqué une loi pour punir la propagation de fausses informations. Sur scène, il a dénoncé, image à l’appui, le mème qui accusait sa secrétaire d’État d’avoir assisté aux funérailles de Totò Riina.
Réplique cinglante du Fatto Quotidiano, quotidien aux positions proches du M5S, qui trouve “très comique” que Renzi, “le politicien le plus menteur de l’histoire récente”, déclare la guerre aux fake news. Là où Matteo Renzi mettait dans un même sac la Ligue et le M5S, Il Fatto rassemble à sa une les deux leaders de partis “centristes”, Silvio Berlusconi et Matteo Renzi, qu’il affuble d’un même nez de Pinocchio et du titre de “champions des fake news”. Et là où Renzi attaquait le pouvoir des partis “populistes” sur la Toile, le journal rappelle l’influence des deux anciens Premiers ministres sur les médias traditionnels, à commencer par la télévision.
Carole Lyon
L’Italie, terrain idéal pour les ingérences russes et les fake news
COURRIER INTERNATIONAL - PARIS
Publié le 28/11/2017 - 17:44
À quelques mois des élections, deux articles américains mettent en lumière les liens entre sites de fausses informations, plateformes de soutien aux partis populistes et propagande prorusse. Mais si les fake news s’invitent dans la campagne, la lutte contre la désinformation est elle-même en train de devenir un argument électoral.
Ces derniers jours, la Toile italienne a vu circuler plusieurs intox. On a “découvert” une photo de la secrétaire d’État Maria Elena Boschi aux funérailles du parrain mafieux Totò Riina, tandis qu’une vidéo de Vladimir Poutine commentant l’élimination des Azzurri du Mondial 2018 et critiquant le gouvernement italien a été vue plus de 3 millions de fois. Sauf que les funérailles n’étaient pas celles de Totò Riina, et que Vladimir Poutine, dans cette conférence de presse datant d’il y a plus d’un an, tient des propos tout autres que ceux que lui prêtent les sous-titres.
Mais si l’expression “fake news” est – une nouvelle fois – sur toutes les lèvres et dans tous les journaux en Italie, c’est principalement à la faveur de deux articles américains, comme l’explique Il Post. Les deux enquêtes, abondamment commentées, se penchent sur une nébuleuse de sites d’information “alternative”. Ils établissent des liens entre désinformation, propagande politique et propagande prorusse. Or la parution de ces articles, ajoute Valigia Blu, s’inscrit dans “un contexte où l’on craint que les fausses informations viennent polluer et conditionner la campagne électorale de l’an prochain”.
Le premier de ces articles, publié par Buzzfeed le 21 novembre, révèle qu’un vaste réseau de sites et pages Facebook “ayant diffusé des discours nationalistes, des contenus anti-immigration et des éléments de désinformation” appartiennent tous à “un entrepreneur de Rome ayant des liens avec une mystérieuse association catholique italienne”.
Le second article est paru trois jours plus tard dans The New York Times. Il met en lumière une troublante proximité entre des sites soutenant le parti d’extrême droite Ligue du Nord et des pages favorables au Mouvement 5 étoiles (M5S). Fondée par le comique Beppe Grillo, cette formation s’est construite sur les revendications d’une politique transparente et de démocratie directe. Mais ses prises de position sur l’immigration ou les élites, son relatif euroscepticisme et ses façons populistes lui ont valu d’être régulièrement rapprochée de la Ligue du Nord, dont elle est officiellement rivale.
Le New York Times révèle que, d’après un rapport qu’il a pu consulter et vérifier, l’un des sites officiels liés à la Ligue du Nord utilise pour mesurer le trafic et la publicité les mêmes identifiants Google qu’un site de propagande et de soutien au M5S. En outre :
Ces codes [présents dans le code-source de ces sites] sont également communs à plusieurs autres sites, dont certains relaient des théories du complot des plus fantaisistes, critiquent vivement [l’ancien Premier ministre] Matteo Renzi ou livrent une version ouvertement prorusse des évènements.”
Le troublant cas italien
En soi, le spectre d’une ingérence de Moscou n’est pas une nouveauté : La Stampa souligne que les renseignements américains ont décelé dès l’automne 2016 une “offensive russe pour influencer la politique italienne” non pas hypothétique mais “réelle et déjà en cours”. Les renseignements avaient indiqué à l’ambassade américaine à Rome que “les contacts potentiels [des Russes] avaient été identifiés principalement au sein du Mouvement 5 étoiles et de la Ligue du Nord”.
Rien de particulièrement surprenant non plus, ajoute La Repubblica, à ce qu’il existe des “tentatives des nations d’influencer – avec des méthodes qui vont du légal à l’inquiétant – leurs opinions publiques respectives”. Quant aux auteurs de l’article de Buzzfeed, ils avaient déjà publié l’an dernier une enquête sur les liens entre le M5S et une nébuleuse de sites de désinformation.
Les problèmes ne sont pas nouveaux, donc, mais à l’approche des élections italiennes du printemps, “les médias américains relancent l’alerte”, observe La Stampa. C’est que ce scrutin “pourrait déclencher une crise dans l’Union européenne et l’Otan” : d’après les sondages, la première force politique serait le Mouvement 5 étoiles. Que la droite pourrait cependant devancer au moyen d’une large alliance, comprenant à la fois le parti “modéré” de Silvio Berlusconi et la Ligue du Nord.
Certes, les soupçons d’ingérence russe pèsent sur plus d’un scrutin, admet La Stampa, mais le cas italien paraît particulièrement inquiétant. Dans un autre article, le journal de Turin évoque le dernier rapport de l’Atlantic Council sur l’influence russe en Europe du Sud, et détaille le contenu du chapitre consacré à l’Italie, rédigé par un expert en sécurité et un journaliste de La Stampa.
Ce chapitre démontre qu’en s’attaquant à “un pays appauvri, en colère contre ‘la caste’ [au pourvoir], et confus”, “les chevaux de Troie du Kremlin sont en train de forcer l’entrée d’une forteresse délabrée”, rapporte l’article.
Il semble que les trolls de Saint-Pétersbourg aient trouvé un terrain particulièrement fertile dans cette Italie déboussolée, où l’on crie à l’invasion devant 180 000 migrants (nous sommes 60 millions), où les femmes se divisent comment nulle part ailleurs au sujet du scandale des agressions sexuelles, et où l’on peut réagir à la mort [du boss mafieux] Totò Riina en soutenant que [la légalisation de l’avortement] a fait plus de mort que la mafia”.
Un terrain particulièrement fertile
Mais si les fake news sont un outil de campagne, la lutte contre leur propagation est également en train d’en devenir un. Surtout pour les partis politiques qui se présentent comme des remparts au populisme.
En meeting le 26 novembre à Florence, Matteo Renzi a rebondi sur les deux articles américains pour renvoyer dos à dos M5S et Ligue du Nord qui “utilisent la même tuyauterie sur le web”. Il a promis que le Parti démocrate (centre gauche, au gouvernement) “se tiendrait du côté de la vérité”, qu’il publierait toutes les deux semaines un “rapport sur les saletés que nous trouvons sur Internet”, et il a évoqué une loi pour punir la propagation de fausses informations. Sur scène, il a dénoncé, image à l’appui, le mème qui accusait sa secrétaire d’État d’avoir assisté aux funérailles de Totò Riina.
Réplique cinglante du Fatto Quotidiano, quotidien aux positions proches du M5S, qui trouve “très comique” que Renzi, “le politicien le plus menteur de l’histoire récente”, déclare la guerre aux fake news. Là où Matteo Renzi mettait dans un même sac la Ligue et le M5S, Il Fatto rassemble à sa une les deux leaders de partis “centristes”, Silvio Berlusconi et Matteo Renzi, qu’il affuble d’un même nez de Pinocchio et du titre de “champions des fake news”. Et là où Renzi attaquait le pouvoir des partis “populistes” sur la Toile, le journal rappelle l’influence des deux anciens Premiers ministres sur les médias traditionnels, à commencer par la télévision.
Carole Lyon
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Re: La propagande
https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/13906/reader/reader.html#!preferred/1/package/13906/pub/20017/page/4
Kadyrov, le tyran fantasque qui adule Poutine
Ramzan Kadyrov n’est pas un tyran comme les autres. Le président de la République de Tchétchénie, à la main de fer, est plus soucieux du contenu de son compte Instagram que des droits de l’homme sur son territoire. Adulé par son peuple, condamné par la communauté internationale, il suscite bien des remous.
« Je suis prêt à mourir pour lui, à obéir à tous ses ordres », a déclaré Ramzan Kadyrov ce dimanche à la télévision publique russe. « Lui » ? Vladimir Poutine, bien entendu. À l’approche de la présidentielle russe qui aura lieu l’an prochain, l’homme fort de Moscou a laissé entendre son intention de faire du ménage dans la classe politique, notamment dans son propre parti politique Russie unie.
À la tête de la République de Tchétchénie depuis 2007, Ramzan Kadyrov, menacé par cette volonté de renouvellement politique, a confié qu’il « rêve » de pouvoir se retirer, mais que la décision finale revenait au Kremlin, rapporte l’agence Ria Novosti, citée par le média américain Bloomberg. Le leader tchétchène multiplie les appels du pied au président russe. « Ces déclarations publiques sont souvent considérées comme un jeu de pouvoir avec le Kremlin, afin d’obtenir plus de fonds et de privilèges pour la Tchétchénie », note l’agence AP.
Le « fantassin de Poutine »
Ce lundi matin, au lendemain de l’interview télévisée de Kadyrov, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a assuré : « Ramzan continue d’être le président de la République (de Tchétchénie). » Nommé en 2007 à la tête de la Tchétchénie par Vladimir Poutine lui-même, Ramzan Kadyrov se présente comme « le fantassin de Poutine ».
Certains de ses opposants l’ont accusé d’être impliqué dans l’assassinat de Boris Nemtsov, un opposant politique au Kremlin et à Russie unie, le parti de Poutine et Kadyrov. Une loyauté sans faille au Kremlin ? Pas tout à fait.
« Les services de sécurité fédéraux tentent de faire en sorte que Kadyrov […] dispose de moins de pouvoirs », analyse pour l’AFP le politologue russe Alexeï Makarkine en 2016. En cause, l’image que renvoie la Tchétchénie de la Fédération de Russie.
Peu scrupuleux sur les droits de l’homme
Le leader tchétchène, âgé de 41 ans, n’est pas vraiment réputé pour son respect des droits de l’homme. Il est même régulièrement accusé de les violer.
Dernier exemple en date : la persécution des homosexuels dans la république de Tchétchénie. De nombreux témoignages d’arrestations d’homosexuels, d’emprisonnement et de torture affluent. En avril 2017, Kadyrov dément fermement, et son porte-parole tente d’enterrer la polémique en allant jusqu’à affirmer que les gays « n’existent pas » en Tchétchénie.
Liberté de la presse ? Liberté d’expression ? Des notions qui semblent bien étrangères au président tchétchène, qui, en janvier dernier, avait proposé « d’interner en hôpital psychiatrique » des responsables de l’opposition et des journalistes de médias indépendants.
Une main de fer
Kadyrov dirige d’une main de fer la république tchétchène, et promeut le soufisme, une interprétation traditionnelle du Coran. La législation s’inspire parfois de la Charia, sans que Poutine ne lève le petit doigt, pour l’instant.
Selon un rapport de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), « l’imposition du foulard aux femmes, l’enseignement religieux dans les écoles » font, entre autres, état d’une « régénération morale de la société ». Ramzan Kadyrov est également partisan de la polygamie… pour les hommes seulement.
Cette république de la région caucasienne de la Russie a été ravagée par deux guerres dès les années 1990 jusqu’à 2009. Ramzan Kadyrov s’est fait remarquer dans la lutte contre le terroriste islamiste, ce qui lui vaut aujourd’hui l’approbation d’une large partie de sa population. Parallèlement à la politique ultra-sécuritaire de Kadyrov, le nombre de morts liés au terrorisme a chuté de 88 % entre 2010 et 2015, selon le site russophone indépendant Kavkazski Ouzel.
Culte de la personnalité
Kadyrov a même aujourd’hui son armée de loyalistes, les « Kadyrovtsy ». Selon l’opposition russe, 30 000 hommes feraient partie de cette armée et lui voueraient un culte de la personnalité.
Sur le réseau social Instagram, le leader tchétchène se met savamment en scène. Quand il fête sa réélection, c’est donc tout à fait naturellement qu’il poste une photo de lui-même déguisé en chevalier, avec cotte de mailles et armure.
Ramzan Kadyrov est également un ami des animaux : en témoignent les nombreuses photos de chatons qu’il poste sur le réseau social. Ou de plus gros chats, comme les tigres qu’il possède dans son zoo privatif.
Entre une vidéo de lui en pleine séance de musculation, en cotte de mailles ou en train de frimer à côté de son tigre, il s’affiche avec des personnalités telles que l’acteur Gérard Depardieu ou le footballeur Ronaldinho. Le style de vie de Kadyrov semble plaire et inspirer nombre de ses compatriotes. Un tyran vraiment à part…
Kadyrov, le tyran fantasque qui adule Poutine
Ramzan Kadyrov n’est pas un tyran comme les autres. Le président de la République de Tchétchénie, à la main de fer, est plus soucieux du contenu de son compte Instagram que des droits de l’homme sur son territoire. Adulé par son peuple, condamné par la communauté internationale, il suscite bien des remous.
« Je suis prêt à mourir pour lui, à obéir à tous ses ordres », a déclaré Ramzan Kadyrov ce dimanche à la télévision publique russe. « Lui » ? Vladimir Poutine, bien entendu. À l’approche de la présidentielle russe qui aura lieu l’an prochain, l’homme fort de Moscou a laissé entendre son intention de faire du ménage dans la classe politique, notamment dans son propre parti politique Russie unie.
À la tête de la République de Tchétchénie depuis 2007, Ramzan Kadyrov, menacé par cette volonté de renouvellement politique, a confié qu’il « rêve » de pouvoir se retirer, mais que la décision finale revenait au Kremlin, rapporte l’agence Ria Novosti, citée par le média américain Bloomberg. Le leader tchétchène multiplie les appels du pied au président russe. « Ces déclarations publiques sont souvent considérées comme un jeu de pouvoir avec le Kremlin, afin d’obtenir plus de fonds et de privilèges pour la Tchétchénie », note l’agence AP.
Le « fantassin de Poutine »
Ce lundi matin, au lendemain de l’interview télévisée de Kadyrov, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a assuré : « Ramzan continue d’être le président de la République (de Tchétchénie). » Nommé en 2007 à la tête de la Tchétchénie par Vladimir Poutine lui-même, Ramzan Kadyrov se présente comme « le fantassin de Poutine ».
Certains de ses opposants l’ont accusé d’être impliqué dans l’assassinat de Boris Nemtsov, un opposant politique au Kremlin et à Russie unie, le parti de Poutine et Kadyrov. Une loyauté sans faille au Kremlin ? Pas tout à fait.
« Les services de sécurité fédéraux tentent de faire en sorte que Kadyrov […] dispose de moins de pouvoirs », analyse pour l’AFP le politologue russe Alexeï Makarkine en 2016. En cause, l’image que renvoie la Tchétchénie de la Fédération de Russie.
Peu scrupuleux sur les droits de l’homme
Le leader tchétchène, âgé de 41 ans, n’est pas vraiment réputé pour son respect des droits de l’homme. Il est même régulièrement accusé de les violer.
Dernier exemple en date : la persécution des homosexuels dans la république de Tchétchénie. De nombreux témoignages d’arrestations d’homosexuels, d’emprisonnement et de torture affluent. En avril 2017, Kadyrov dément fermement, et son porte-parole tente d’enterrer la polémique en allant jusqu’à affirmer que les gays « n’existent pas » en Tchétchénie.
Liberté de la presse ? Liberté d’expression ? Des notions qui semblent bien étrangères au président tchétchène, qui, en janvier dernier, avait proposé « d’interner en hôpital psychiatrique » des responsables de l’opposition et des journalistes de médias indépendants.
Une main de fer
Kadyrov dirige d’une main de fer la république tchétchène, et promeut le soufisme, une interprétation traditionnelle du Coran. La législation s’inspire parfois de la Charia, sans que Poutine ne lève le petit doigt, pour l’instant.
Selon un rapport de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), « l’imposition du foulard aux femmes, l’enseignement religieux dans les écoles » font, entre autres, état d’une « régénération morale de la société ». Ramzan Kadyrov est également partisan de la polygamie… pour les hommes seulement.
Cette république de la région caucasienne de la Russie a été ravagée par deux guerres dès les années 1990 jusqu’à 2009. Ramzan Kadyrov s’est fait remarquer dans la lutte contre le terroriste islamiste, ce qui lui vaut aujourd’hui l’approbation d’une large partie de sa population. Parallèlement à la politique ultra-sécuritaire de Kadyrov, le nombre de morts liés au terrorisme a chuté de 88 % entre 2010 et 2015, selon le site russophone indépendant Kavkazski Ouzel.
Culte de la personnalité
Kadyrov a même aujourd’hui son armée de loyalistes, les « Kadyrovtsy ». Selon l’opposition russe, 30 000 hommes feraient partie de cette armée et lui voueraient un culte de la personnalité.
Sur le réseau social Instagram, le leader tchétchène se met savamment en scène. Quand il fête sa réélection, c’est donc tout à fait naturellement qu’il poste une photo de lui-même déguisé en chevalier, avec cotte de mailles et armure.
Ramzan Kadyrov est également un ami des animaux : en témoignent les nombreuses photos de chatons qu’il poste sur le réseau social. Ou de plus gros chats, comme les tigres qu’il possède dans son zoo privatif.
Entre une vidéo de lui en pleine séance de musculation, en cotte de mailles ou en train de frimer à côté de son tigre, il s’affiche avec des personnalités telles que l’acteur Gérard Depardieu ou le footballeur Ronaldinho. Le style de vie de Kadyrov semble plaire et inspirer nombre de ses compatriotes. Un tyran vraiment à part…
Caduce62- Messages : 15239
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Re: La propagande
Petit commentaire perso sur l'article posté par Caduce62.
Bon article de fond, même si le journaliste n'est pas très au fait des préceptes de l'Islam : "Ramzan Kadyrov est également partisan de la polygamie… pour les hommes seulement."
Ben oui ! Si ça s'applique aux femmes, ça s'appelle de la polyandrie, pratique qui est totalement proscrite par le Coran...
Mis à part ce détail, il fait globalement une bonne analyse. Poutine a été confronté à son arrivée au pouvoir au lourd problème Tchéchène ou beaucoup de jeunes russes appelés du contingent ont perdu la vie ce qui a accéléré la chute de Eltsine, incapable de régler le problème par la force...
Pour restaurer "l'ordre russe" en Tchéchénie, maillon stratégique vital pour le contrôle des républiques caucasiennes et l'acheminement du pétrole, il a trouvé son "sicaire" tout dévoué : Kadyrov.
Kadyrov sait qui l'a fait roi et il devine aussi qu'un changement de régime plus démocratique en Russie, provoquerait certainement sa chute, donc il est prêt à être l'artisan des basses œuvres de Poutine, au Donbass, en Tchétchénie ou à Moscou dans des opérations ponctuelles "Homo" (Politovskaïa, Nemtsov).
Poutine s'en sert comme d'une alternative utile dans les "opérations spéciales" où il ne veut pas mouiller le FSB ou le GRU...
f
Sur la "religiosité" de Kadyrov, on indique qu'il serait "soufiste", soit ! Le qualificatif "soufiste" est d'autant plus commode qu'il a des contours très flous dans l'islam d'aujourd'hui... Kadyrov et ses sbires carburent à la vodka et au whisky
Cela dit, ils s'opposent violemment au salafisme, pas par opposition religieuse fondamentale mais juste parce que, comme dans le Chicago des années 30, le territoire des différents gangs doit être âprement défendu...
Bon article de fond, même si le journaliste n'est pas très au fait des préceptes de l'Islam : "Ramzan Kadyrov est également partisan de la polygamie… pour les hommes seulement."
Ben oui ! Si ça s'applique aux femmes, ça s'appelle de la polyandrie, pratique qui est totalement proscrite par le Coran...
Mis à part ce détail, il fait globalement une bonne analyse. Poutine a été confronté à son arrivée au pouvoir au lourd problème Tchéchène ou beaucoup de jeunes russes appelés du contingent ont perdu la vie ce qui a accéléré la chute de Eltsine, incapable de régler le problème par la force...
Pour restaurer "l'ordre russe" en Tchéchénie, maillon stratégique vital pour le contrôle des républiques caucasiennes et l'acheminement du pétrole, il a trouvé son "sicaire" tout dévoué : Kadyrov.
Kadyrov sait qui l'a fait roi et il devine aussi qu'un changement de régime plus démocratique en Russie, provoquerait certainement sa chute, donc il est prêt à être l'artisan des basses œuvres de Poutine, au Donbass, en Tchétchénie ou à Moscou dans des opérations ponctuelles "Homo" (Politovskaïa, Nemtsov).
Poutine s'en sert comme d'une alternative utile dans les "opérations spéciales" où il ne veut pas mouiller le FSB ou le GRU...
f
Sur la "religiosité" de Kadyrov, on indique qu'il serait "soufiste", soit ! Le qualificatif "soufiste" est d'autant plus commode qu'il a des contours très flous dans l'islam d'aujourd'hui... Kadyrov et ses sbires carburent à la vodka et au whisky
Cela dit, ils s'opposent violemment au salafisme, pas par opposition religieuse fondamentale mais juste parce que, comme dans le Chicago des années 30, le territoire des différents gangs doit être âprement défendu...
Krispoluk- Messages : 9858
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Re: La propagande
Moscou met en scène ce qu’elle appelle « l’islamisation rampante du sud-est de l’Ukraine »
1 décembre 2017
L’une des raisons pour lesquelles certains Russes voudraient que la Russie, l’Ukraine et le Bélarus forment un seul État est que le pourcentage de musulmans dans les deux pays non russes est nettement inférieur à celui de la Russie, ce qui retarde le jour où les musulmans vont défier les Russes pour obtenir une position dominante dans la Fédération de Russie.
Même l’Anschluss de la Crimée de Vladimir Poutine a travaillé dans cette direction parce que, malgré la présence des Tatars de Crimée musulmans, une Fédération de Russie, y compris incluant cette annexion illégale, est devenue un peu moins musulmane qu’avant 2014, d’autant plus que de nombreux Tatars de Crimée ont quitté la péninsule ukrainienne pour d’autres endroits d’Ukraine.
Mais maintenant que les conditions se sont stabilisées au front, Moscou et les Ukrainiens pro-Moscou agitent la menace islamiste supposée en Ukraine, non seulement pour dénigrer les Tatars de Crimée que les Russes accusent de sympathie islamiste, mais aussi pour diviser les Ukrainiens, encourager les Russes à lutter contre Kiev et décourager l’Occident de soutenir l’Ukraine.
Sergey Arafonov, sur le portail Svobodnaya pressa sous le titre provocateur « Ce qui se cache derrière l’islamisation rampante de l’Ukraine » (svpressa. ru/society/article/187243/), donne un exemple emblématique de ces commentaires russes.
Selon le journaliste russe, « le facteur islamique se fait de plus en plus connaître [en Ukraine] et surtout dans les régions du sud-est » de ce pays. Certains d’entre eux reflètent l’afflux des Tatars de Crimée, mais certains d’entre eux impliquent des musulmans de nationalité slave ou originaires de pays du Moyen-Orient qui cherchent à recruter pour l’Etat islamique.
Dans certains endroits, dit Arafonov, « l’islamisation se déroule avec audace et en pleine visibilité publique comme dans l’oblast de Kherson », mais dans d’autres, elle se développe comme si elle était souterraine, attendant son heure avant de sortir. Aleksey Zhuravko, député pro-Yanoukovitch à la Verkhovna Rada de 2006 à 2012, affirme que les relations entre musulmans et ukrainiens sont souvent « pauvres ».
Il y a des groupes caucasiens qui se sont battus en Syrie et des groupes du Tatar de Crimée qui veulent lutter contre la Russie. Certains recrutent activement, d’autres s’entraînent, mais tous sont dangereux, selon le politicien pro-Moscou.
Aleksandr Aleksandrovsky, un dirigeant antimaidan à Kharkiv, ajoute que « le nombre de musulmans dans les grandes villes a considérablement augmenté. A Kharkiv et Odessa, il y a de grandes diasporas syrienne et libanaise. Ils sont épris de paix » car ils soutiennent le président syrien Assad et donc aussi la Russie.
Mais les Libyens, les Irakiens et les Tunisiens, poursuit-il, sont une autre affaire. Ils sont hostiles à la Russie comme on peut le voir sur « les graffitis islamiques » dans les rues des villes ukrainiennes. Ils veulent se battre pour l’Etat islamique et le khalifat, et à l’occasion ils vont coopérer avec les forces ukrainiennes anti-russes à cette fin, une alliance =il suggère = qui n’est pas toujours facile.
L’agence ukrainienne de sécurité a raison, dit Aleksandrovsky, que de tels groupes existent et recrutent pour l’Etat islamique, mais la SBU a prouvé son impuissance en ne pouvant pas empêcher que cela se produise.
Source: traduction d’un article (en anglais) paru sur Window on Eurasia / Paul Goble
1 décembre 2017
L’une des raisons pour lesquelles certains Russes voudraient que la Russie, l’Ukraine et le Bélarus forment un seul État est que le pourcentage de musulmans dans les deux pays non russes est nettement inférieur à celui de la Russie, ce qui retarde le jour où les musulmans vont défier les Russes pour obtenir une position dominante dans la Fédération de Russie.
Même l’Anschluss de la Crimée de Vladimir Poutine a travaillé dans cette direction parce que, malgré la présence des Tatars de Crimée musulmans, une Fédération de Russie, y compris incluant cette annexion illégale, est devenue un peu moins musulmane qu’avant 2014, d’autant plus que de nombreux Tatars de Crimée ont quitté la péninsule ukrainienne pour d’autres endroits d’Ukraine.
Mais maintenant que les conditions se sont stabilisées au front, Moscou et les Ukrainiens pro-Moscou agitent la menace islamiste supposée en Ukraine, non seulement pour dénigrer les Tatars de Crimée que les Russes accusent de sympathie islamiste, mais aussi pour diviser les Ukrainiens, encourager les Russes à lutter contre Kiev et décourager l’Occident de soutenir l’Ukraine.
Sergey Arafonov, sur le portail Svobodnaya pressa sous le titre provocateur « Ce qui se cache derrière l’islamisation rampante de l’Ukraine » (svpressa. ru/society/article/187243/), donne un exemple emblématique de ces commentaires russes.
Selon le journaliste russe, « le facteur islamique se fait de plus en plus connaître [en Ukraine] et surtout dans les régions du sud-est » de ce pays. Certains d’entre eux reflètent l’afflux des Tatars de Crimée, mais certains d’entre eux impliquent des musulmans de nationalité slave ou originaires de pays du Moyen-Orient qui cherchent à recruter pour l’Etat islamique.
Dans certains endroits, dit Arafonov, « l’islamisation se déroule avec audace et en pleine visibilité publique comme dans l’oblast de Kherson », mais dans d’autres, elle se développe comme si elle était souterraine, attendant son heure avant de sortir. Aleksey Zhuravko, député pro-Yanoukovitch à la Verkhovna Rada de 2006 à 2012, affirme que les relations entre musulmans et ukrainiens sont souvent « pauvres ».
Il y a des groupes caucasiens qui se sont battus en Syrie et des groupes du Tatar de Crimée qui veulent lutter contre la Russie. Certains recrutent activement, d’autres s’entraînent, mais tous sont dangereux, selon le politicien pro-Moscou.
Aleksandr Aleksandrovsky, un dirigeant antimaidan à Kharkiv, ajoute que « le nombre de musulmans dans les grandes villes a considérablement augmenté. A Kharkiv et Odessa, il y a de grandes diasporas syrienne et libanaise. Ils sont épris de paix » car ils soutiennent le président syrien Assad et donc aussi la Russie.
Mais les Libyens, les Irakiens et les Tunisiens, poursuit-il, sont une autre affaire. Ils sont hostiles à la Russie comme on peut le voir sur « les graffitis islamiques » dans les rues des villes ukrainiennes. Ils veulent se battre pour l’Etat islamique et le khalifat, et à l’occasion ils vont coopérer avec les forces ukrainiennes anti-russes à cette fin, une alliance =il suggère = qui n’est pas toujours facile.
L’agence ukrainienne de sécurité a raison, dit Aleksandrovsky, que de tels groupes existent et recrutent pour l’Etat islamique, mais la SBU a prouvé son impuissance en ne pouvant pas empêcher que cela se produise.
Source: traduction d’un article (en anglais) paru sur Window on Eurasia / Paul Goble
Caduce62- Messages : 15239
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Re: La propagande
AFP, publié le lundi 18 décembre 2017 à 21h26
Considérée par Washington comme un organe de propagande pro-Kremlin, la chaîne russe d'info en continu RT s'est lancée en français lundi soir en se donnant quelques mois pour prouver au monde francophone son indépendance.
RT France a émis ses premiers journaux en français, parés de blanc, vert et noir, les couleurs de la chaîne, à partir de 19H00 sur le canal 359 du bouquet Free, sur le câble, le satellite et sur son site internet.
Quelques heures plus tôt, dans la journée de lundi, les 80 journalistes de la chaîne et du site s'activaient au siège flambant neuf de RT France, installé entre la tour TF1 et les bâtiments de Canal+ à Boulogne-Billancourt.
Financée par la Russie, la chaîne est une déclinaison en français de RT (ex-Russia Today), qui émet déjà en anglais, espagnol et arabe. Lancée avec les moyens d'une petite chaîne d'info (20 millions d'euros et 150 salariés), elle doit permettre au groupe russe de toucher un public encore plus large, soit 275 millions de francophones.
RT est déjà présent en France depuis 2015 avec un site internet et se montre très actif sur YouTube où ses vidéos, doublées ou sous-titrées, rencontrent un franc succès. Désormais, RT diffusera chaque heure un grand JT d'une demi-heure, suivi de reportages, d'entretiens et d'émissions sur l'actualité, rediffusées en ligne.
Dans son JT de 20H, aux sujets très internationaux, l'ex-journaliste de BFMTV Stéphanie de Muru s'est intéressée lundi soir au veto américain à l'ONU concernant Jérusalem et présenté des rétrospectives des interventions russes en Syrie et de la lutte contre le terrorisme en Europe.
Après un sujet sur les habitants de l'immeuble de Saint-Denis pris d'assaut par le RAID en novembre 2015, le JT se termine par un micro-trottoir d'autopromotion de la chaîne et des extraits d'une interview d'Oliver Stone après son film sur Vladimir Poutine.
-'Prêts à répondre' -
Dès l'annonce de son lancement en français, la chaîne a éveillé les soupçons. RT et Sputnik, autre média russe considéré comme proche du Kremlin, ont été accusés par le président Emmanuel Macron de s'être comportés durant la campagne présidentielle française "comme des organes d'influence (...) et de propagande mensongère".
"Nous sommes accusés mais il n'y a aucune preuve. Nous sommes prêts à répondre à toutes les accusations", a affirmé lundi la présidente de la chaîne Xenia Fedorova, 36 ans, qui gérait auparavant l'agence de vidéo du groupe RT, Ruptly. Il n'y aura par ailleurs "pas d'attention particulière à l'actualité russe: nous faisons nos choix en fonction de l'actualité", a souligné, en anglais, la présidente de la chaîne à l'AFP.
Au Royaume-Uni, le régulateur de l'audiovisuel (Ofcom) a déjà émis 14 mises en demeure contre RT et l'a menacée de sanction, pour des sujets notamment sur la Syrie et l'Ukraine, où l'armée russe est présente.
Aux Etats-Unis, les autorités ont forcé la chaîne à s'enregistrer comme "agent de l'étranger". La Russie a aussitôt riposté en enregistrant en tant qu'"agents de l'étranger" des radios financées par le Congrès américain.
Si la chaîne est sous le feu des critiques, c'est parce qu'elle "donne de la place à des opinions différentes", selon Xenia Fedorova.
- Sous l'oeil du CSA -
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a fait savoir en novembre, par la voix de son président Olivier Schrameck, qu'il observerait "constamment" les programmes de RT et agirait avec "promptitude" en cas d'"anomalies". RT a signé dès 2015 avec le CSA une convention qui lui impose des engagements renforcés en matière "d'honnêteté et d'indépendance de l'information". La chaîne dispose également d'un comité d'éthique.
Quelques journalistes chevronnés comme le directeur adjoint de l'information Jean-Maurice Potier, un ancien de France 3 et LCI, ou le rédacteur en chef Jérôme Bonnet (ex-Siné Hebdo et Echo des savanes).
Le journaliste Jean-Marc Sylvestre (ancien de TF1, LCI et iTélé) et l'économiste Jacques Sapir, connu pour ses positions hostiles à l'euro, vont animer de leur côté un débat hebdomadaire sur RT.
Considérée par Washington comme un organe de propagande pro-Kremlin, la chaîne russe d'info en continu RT s'est lancée en français lundi soir en se donnant quelques mois pour prouver au monde francophone son indépendance.
RT France a émis ses premiers journaux en français, parés de blanc, vert et noir, les couleurs de la chaîne, à partir de 19H00 sur le canal 359 du bouquet Free, sur le câble, le satellite et sur son site internet.
Quelques heures plus tôt, dans la journée de lundi, les 80 journalistes de la chaîne et du site s'activaient au siège flambant neuf de RT France, installé entre la tour TF1 et les bâtiments de Canal+ à Boulogne-Billancourt.
Financée par la Russie, la chaîne est une déclinaison en français de RT (ex-Russia Today), qui émet déjà en anglais, espagnol et arabe. Lancée avec les moyens d'une petite chaîne d'info (20 millions d'euros et 150 salariés), elle doit permettre au groupe russe de toucher un public encore plus large, soit 275 millions de francophones.
RT est déjà présent en France depuis 2015 avec un site internet et se montre très actif sur YouTube où ses vidéos, doublées ou sous-titrées, rencontrent un franc succès. Désormais, RT diffusera chaque heure un grand JT d'une demi-heure, suivi de reportages, d'entretiens et d'émissions sur l'actualité, rediffusées en ligne.
Dans son JT de 20H, aux sujets très internationaux, l'ex-journaliste de BFMTV Stéphanie de Muru s'est intéressée lundi soir au veto américain à l'ONU concernant Jérusalem et présenté des rétrospectives des interventions russes en Syrie et de la lutte contre le terrorisme en Europe.
Après un sujet sur les habitants de l'immeuble de Saint-Denis pris d'assaut par le RAID en novembre 2015, le JT se termine par un micro-trottoir d'autopromotion de la chaîne et des extraits d'une interview d'Oliver Stone après son film sur Vladimir Poutine.
-'Prêts à répondre' -
Dès l'annonce de son lancement en français, la chaîne a éveillé les soupçons. RT et Sputnik, autre média russe considéré comme proche du Kremlin, ont été accusés par le président Emmanuel Macron de s'être comportés durant la campagne présidentielle française "comme des organes d'influence (...) et de propagande mensongère".
"Nous sommes accusés mais il n'y a aucune preuve. Nous sommes prêts à répondre à toutes les accusations", a affirmé lundi la présidente de la chaîne Xenia Fedorova, 36 ans, qui gérait auparavant l'agence de vidéo du groupe RT, Ruptly. Il n'y aura par ailleurs "pas d'attention particulière à l'actualité russe: nous faisons nos choix en fonction de l'actualité", a souligné, en anglais, la présidente de la chaîne à l'AFP.
Au Royaume-Uni, le régulateur de l'audiovisuel (Ofcom) a déjà émis 14 mises en demeure contre RT et l'a menacée de sanction, pour des sujets notamment sur la Syrie et l'Ukraine, où l'armée russe est présente.
Aux Etats-Unis, les autorités ont forcé la chaîne à s'enregistrer comme "agent de l'étranger". La Russie a aussitôt riposté en enregistrant en tant qu'"agents de l'étranger" des radios financées par le Congrès américain.
Si la chaîne est sous le feu des critiques, c'est parce qu'elle "donne de la place à des opinions différentes", selon Xenia Fedorova.
- Sous l'oeil du CSA -
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a fait savoir en novembre, par la voix de son président Olivier Schrameck, qu'il observerait "constamment" les programmes de RT et agirait avec "promptitude" en cas d'"anomalies". RT a signé dès 2015 avec le CSA une convention qui lui impose des engagements renforcés en matière "d'honnêteté et d'indépendance de l'information". La chaîne dispose également d'un comité d'éthique.
Quelques journalistes chevronnés comme le directeur adjoint de l'information Jean-Maurice Potier, un ancien de France 3 et LCI, ou le rédacteur en chef Jérôme Bonnet (ex-Siné Hebdo et Echo des savanes).
Le journaliste Jean-Marc Sylvestre (ancien de TF1, LCI et iTélé) et l'économiste Jacques Sapir, connu pour ses positions hostiles à l'euro, vont animer de leur côté un débat hebdomadaire sur RT.
Caduce62- Messages : 15239
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Re: La propagande
Entretien. “RT France est un média de diplomatie démagogique”
COURRIER INTERNATIONAL - PARIS
Publié le 13/12/2017 - 09:34
La nouvelle chaîne russe, qui a commencé à émettre en France au soir du 18 décembre, est un outil diplomatique à part entière au service de Moscou, estime Alexeï Tarkhanov, correspondant du quotidien russe Kommersant.
RT (ex-Russia Today) doit être lancée prochainement en France. Est-ce une chaîne d’information comme une autre ?
Non, elle n’a rien à voir avec un média traditionnel. On ne choisit pas un nom de média par hasard : c’est la voix de la Russie d’aujourd’hui. C’est un véritable canal diplomatique, différent des canaux traditionnels. Actuellement, nous ne sommes plus dans une diplomatie polie, à la française, mais dans une diplomatie démagogique, populiste. Il y a toute une génération de dirigeants qui adoptent à présent ces méthodes populistes – et pas seulement en Russie. Il paraît donc logique que de nouveaux médias apparaissent, comme RT, pour relayer leur discours.
La France aurait-elle dû l’interdire ?
C’est compliqué : a-t-elle réussi à arrêter la propagande de Daech ? Non. Aujourd’hui, les États sont bien incapables de stopper des messages de propagande. Auparavant, celle-ci consistait à vanter les mérites et les réussites du pays. C’était une propagande classique. Désormais, on cherche avant tout à pointer les défauts de l’autre, à faire peur, à mettre le doigt sur ce qui fait mal chez l’adversaire. La communication s’est déplacée sur le terrain de l’autre et prend la forme d’une offensive médiatique.
La chaîne RT est-elle beaucoup regardée en Russie ?
À vrai dire, je ne connais personne qui regarde cette chaîne systématiquement, comme on regarderait une chaîne classique. Mais ce n’est pas le but principal : RT est beaucoup suivie sur Internet, ses contenus remontent systématiquement et sont très partagés. Il existe donc une demande. On voit d’ailleurs de véritables armées de partisans en ligne s’en prendre à des médias traditionnels français quand ils publient un article jugé “antirusse”. Ces comportements ne sont sans doute pas étrangers à la présence de RT en France.
Propos recueillis par Paul Grisot
COURRIER INTERNATIONAL - PARIS
Publié le 13/12/2017 - 09:34
La nouvelle chaîne russe, qui a commencé à émettre en France au soir du 18 décembre, est un outil diplomatique à part entière au service de Moscou, estime Alexeï Tarkhanov, correspondant du quotidien russe Kommersant.
RT (ex-Russia Today) doit être lancée prochainement en France. Est-ce une chaîne d’information comme une autre ?
Non, elle n’a rien à voir avec un média traditionnel. On ne choisit pas un nom de média par hasard : c’est la voix de la Russie d’aujourd’hui. C’est un véritable canal diplomatique, différent des canaux traditionnels. Actuellement, nous ne sommes plus dans une diplomatie polie, à la française, mais dans une diplomatie démagogique, populiste. Il y a toute une génération de dirigeants qui adoptent à présent ces méthodes populistes – et pas seulement en Russie. Il paraît donc logique que de nouveaux médias apparaissent, comme RT, pour relayer leur discours.
La France aurait-elle dû l’interdire ?
C’est compliqué : a-t-elle réussi à arrêter la propagande de Daech ? Non. Aujourd’hui, les États sont bien incapables de stopper des messages de propagande. Auparavant, celle-ci consistait à vanter les mérites et les réussites du pays. C’était une propagande classique. Désormais, on cherche avant tout à pointer les défauts de l’autre, à faire peur, à mettre le doigt sur ce qui fait mal chez l’adversaire. La communication s’est déplacée sur le terrain de l’autre et prend la forme d’une offensive médiatique.
La chaîne RT est-elle beaucoup regardée en Russie ?
À vrai dire, je ne connais personne qui regarde cette chaîne systématiquement, comme on regarderait une chaîne classique. Mais ce n’est pas le but principal : RT est beaucoup suivie sur Internet, ses contenus remontent systématiquement et sont très partagés. Il existe donc une demande. On voit d’ailleurs de véritables armées de partisans en ligne s’en prendre à des médias traditionnels français quand ils publient un article jugé “antirusse”. Ces comportements ne sont sans doute pas étrangers à la présence de RT en France.
Propos recueillis par Paul Grisot
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Re: La propagande
Le mystérieux porno de Poutine
Le parti Russie Unie a trouvé un nouveau moyen de pactiser avec son électorat.
https://www.vice.com/fr/article/vdwd3a/le-mysterieux-porno-de-poutine
févr. 23 2012, 12:30pm
Le succès d'une campagne politique repose sur des phénomènes capables de faire chavirer les cœurs et les esprits : il s'agit de transformer les spectateurs en électeurs. En général, les mots « espoir », « changement » et « aller mieux » fonctionnent pas mal. Mais, en Russie, où la saison des campagnes bat son plein en vue des élections du 4 mars prochain, les phénomènes viraux sont d'un tout autre niveaux. Les mots ne sont plus nécessairement utilisés. Ils ont été remplacés par des paires de seins sur YouTube.
Quand il n'est pas trop occupé à provoquer les plus grandes manifestations anti-gouvernementales que le pays ait vu depuis des décennies ou à faire semblant de promouvoir « la démocratie et la qualitéde l'Etat », le parti Russie Unie de Vladimir Poutine tente de gagner la sympathie de la classe ouvrière avec toutes sortes de combines marketing très évoluées. La première : une série de brillantes publicités pro-Poutine parues l'été dernier, dans lesquelles on pouvait admirer une jeune femme en train de déchirer son tee-shirt (un acte vraiment citoyen) devant son groupe d'amis sexy, sous prétexte que leur leader « déchire tout ». Pour encourager les jeunes russes à les rejoindre, elle annonçait ensuite le lancement d'un concours en ligne pour gagner un iPad 2. Un peu de sexe, de populisme plus une touche de technologie, et le phénomène « Déchire tes fringues pour Poutine » était né.
Alors que l'Armée de Poutine commençait à émerger sur le réseau social Vkontakte et que des vidéos apparaissaient peu à peu partout sur le net, de plus en plus de jeunes filles, clairement touchées par la vue des tétons de leurs camarades, ont enfilé des tenues provocantes et sont descendues dans la rue pour laver des voitures made in Russia. Ce genre d'événements bien organisés – au cours desquels on a pu apercevoir plusieurs hommes de main du premier ministre – ont ajouté au phénomène « Déchire tes fringues pour Poutine » celui du « Car Wash de l'est ». Cette technique, bien connue aux États-Unis, est utilisée régulièrement par la chaîne de restaurants Hooters, les pom pom girls des différentes équipes sportives des lycées et dans les pornos du monde entier.
Mais, tous les Russes n'ont pas trouvé la ruse pornographique de Poutine amusante. D'autres s'en foutent même complètement. « Tout cela était censé marquer les esprits et être patriotique. De grosses sommes d'argent ont été investies dans ce projet », explique Nastya Surguch, étudiante en management à Moscou et membre de l'Armée de Poutine en charge du car wash. « Mais c'est assez pathétique. Ce genre de choses arrive souvent en Russie de nos jours. Je ne suis pas nostalgique, je ne dis pas que c'était mieux avant, mais, même à l'époque de Staline, ce n'était pas autant l'anarchie. »
Malheureusement, il est un peu tard pour ce genre d'affirmation et l'idée des seins semble fonctionner. L'actuel président Dimitri Medvedev a lui-même décidé de s'en servir pour une campagne de soutien à sa loi anti alcool, introduite en août à la Douma. On y voit les « filles de Medvedev » demander à un public masculin de choisir entre une bière fraîche et leurs corps brûlants, offrant d'enlever une fringue à chaque bière vidée dans un seau. Pour les mecs excités participant à cette expérience, le choix était vite fait : après tout, on leur offrait le meilleur de la fête sans la gueule de bois du lendemain ni la honte post biture.
Dans une publicité pro-Kremlin plus récente, une jeune mannequin fait les yeux doux à un électeur avant de l'accompagner derrière le rideau de sa cabine de vote – comme pour illustrer le slogan de campagne de Poutine « Ensemble, en route vers une Russie meilleure », qui sonne clairement mieux que « Avec moi, les électeurs sont baisés ».
Un jeune russe bien déterminé est allé encore plus loin dans l'absurdité en créant un phénomène encore plus con : une vidéo YouTube dans laquelle il tâte les seins de 1000 femmes dans la rue pour, finalement, aller serrer la main de Poutine, lui transférant ainsi le pouvoir des seins tripotés.
Alors que l'Amérique se prépare pour ses propres élections cette année – et n'hésite pas à dénigrer le Kremlin de Poutine et son « culte de la personnalité » – les votants américains pourraient voir en l'Armée de Poutine une chance de comprendre l'étendue des actes que les politiciens de leurs propres pays sont prêts à faire pour obtenir le plus de voix possible. Les campagnes publicitaires américaines ont dores et déjà touché le fond. Si la vertu morale est écartée des attaques publicitaires en politique, les campagnes risquent de partir en vrille pour de bon. Après tout, si l'on ne peut pas voter avant 18 ans, il y a bien une raison.
Le parti Russie Unie a trouvé un nouveau moyen de pactiser avec son électorat.
https://www.vice.com/fr/article/vdwd3a/le-mysterieux-porno-de-poutine
févr. 23 2012, 12:30pm
Le succès d'une campagne politique repose sur des phénomènes capables de faire chavirer les cœurs et les esprits : il s'agit de transformer les spectateurs en électeurs. En général, les mots « espoir », « changement » et « aller mieux » fonctionnent pas mal. Mais, en Russie, où la saison des campagnes bat son plein en vue des élections du 4 mars prochain, les phénomènes viraux sont d'un tout autre niveaux. Les mots ne sont plus nécessairement utilisés. Ils ont été remplacés par des paires de seins sur YouTube.
Quand il n'est pas trop occupé à provoquer les plus grandes manifestations anti-gouvernementales que le pays ait vu depuis des décennies ou à faire semblant de promouvoir « la démocratie et la qualitéde l'Etat », le parti Russie Unie de Vladimir Poutine tente de gagner la sympathie de la classe ouvrière avec toutes sortes de combines marketing très évoluées. La première : une série de brillantes publicités pro-Poutine parues l'été dernier, dans lesquelles on pouvait admirer une jeune femme en train de déchirer son tee-shirt (un acte vraiment citoyen) devant son groupe d'amis sexy, sous prétexte que leur leader « déchire tout ». Pour encourager les jeunes russes à les rejoindre, elle annonçait ensuite le lancement d'un concours en ligne pour gagner un iPad 2. Un peu de sexe, de populisme plus une touche de technologie, et le phénomène « Déchire tes fringues pour Poutine » était né.
Alors que l'Armée de Poutine commençait à émerger sur le réseau social Vkontakte et que des vidéos apparaissaient peu à peu partout sur le net, de plus en plus de jeunes filles, clairement touchées par la vue des tétons de leurs camarades, ont enfilé des tenues provocantes et sont descendues dans la rue pour laver des voitures made in Russia. Ce genre d'événements bien organisés – au cours desquels on a pu apercevoir plusieurs hommes de main du premier ministre – ont ajouté au phénomène « Déchire tes fringues pour Poutine » celui du « Car Wash de l'est ». Cette technique, bien connue aux États-Unis, est utilisée régulièrement par la chaîne de restaurants Hooters, les pom pom girls des différentes équipes sportives des lycées et dans les pornos du monde entier.
Mais, tous les Russes n'ont pas trouvé la ruse pornographique de Poutine amusante. D'autres s'en foutent même complètement. « Tout cela était censé marquer les esprits et être patriotique. De grosses sommes d'argent ont été investies dans ce projet », explique Nastya Surguch, étudiante en management à Moscou et membre de l'Armée de Poutine en charge du car wash. « Mais c'est assez pathétique. Ce genre de choses arrive souvent en Russie de nos jours. Je ne suis pas nostalgique, je ne dis pas que c'était mieux avant, mais, même à l'époque de Staline, ce n'était pas autant l'anarchie. »
Malheureusement, il est un peu tard pour ce genre d'affirmation et l'idée des seins semble fonctionner. L'actuel président Dimitri Medvedev a lui-même décidé de s'en servir pour une campagne de soutien à sa loi anti alcool, introduite en août à la Douma. On y voit les « filles de Medvedev » demander à un public masculin de choisir entre une bière fraîche et leurs corps brûlants, offrant d'enlever une fringue à chaque bière vidée dans un seau. Pour les mecs excités participant à cette expérience, le choix était vite fait : après tout, on leur offrait le meilleur de la fête sans la gueule de bois du lendemain ni la honte post biture.
Dans une publicité pro-Kremlin plus récente, une jeune mannequin fait les yeux doux à un électeur avant de l'accompagner derrière le rideau de sa cabine de vote – comme pour illustrer le slogan de campagne de Poutine « Ensemble, en route vers une Russie meilleure », qui sonne clairement mieux que « Avec moi, les électeurs sont baisés ».
Un jeune russe bien déterminé est allé encore plus loin dans l'absurdité en créant un phénomène encore plus con : une vidéo YouTube dans laquelle il tâte les seins de 1000 femmes dans la rue pour, finalement, aller serrer la main de Poutine, lui transférant ainsi le pouvoir des seins tripotés.
Alors que l'Amérique se prépare pour ses propres élections cette année – et n'hésite pas à dénigrer le Kremlin de Poutine et son « culte de la personnalité » – les votants américains pourraient voir en l'Armée de Poutine une chance de comprendre l'étendue des actes que les politiciens de leurs propres pays sont prêts à faire pour obtenir le plus de voix possible. Les campagnes publicitaires américaines ont dores et déjà touché le fond. Si la vertu morale est écartée des attaques publicitaires en politique, les campagnes risquent de partir en vrille pour de bon. Après tout, si l'on ne peut pas voter avant 18 ans, il y a bien une raison.
Caduce62- Messages : 15239
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Re: La propagande
Caduce62 a écrit:Le mystérieux porno de Poutine
Le parti Russie Unie a trouvé un nouveau moyen de pactiser avec son électorat.
https://www.vice.com/fr/article/vdwd3a/le-mysterieux-porno-de-poutine
févr. 23 2012, 12:30pm
Le succès d'une campagne politique repose sur des phénomènes capables de faire chavirer les cœurs et les esprits : il s'agit de transformer les spectateurs en électeurs. En général, les mots « espoir », « changement » et « aller mieux » fonctionnent pas mal. Mais, en Russie, où la saison des campagnes bat son plein en vue des élections du 4 mars prochain, les phénomènes viraux sont d'un tout autre niveaux. Les mots ne sont plus nécessairement utilisés. Ils ont été remplacés par des paires de seins sur YouTube.
Quand il n'est pas trop occupé à provoquer les plus grandes manifestations anti-gouvernementales que le pays ait vu depuis des décennies ou à faire semblant de promouvoir « la démocratie et la qualitéde l'Etat », le parti Russie Unie de Vladimir Poutine tente de gagner la sympathie de la classe ouvrière avec toutes sortes de combines marketing très évoluées. La première : une série de brillantes publicités pro-Poutine parues l'été dernier, dans lesquelles on pouvait admirer une jeune femme en train de déchirer son tee-shirt (un acte vraiment citoyen) devant son groupe d'amis sexy, sous prétexte que leur leader « déchire tout ». Pour encourager les jeunes russes à les rejoindre, elle annonçait ensuite le lancement d'un concours en ligne pour gagner un iPad 2. Un peu de sexe, de populisme plus une touche de technologie, et le phénomène « Déchire tes fringues pour Poutine » était né.
Alors que l'Armée de Poutine commençait à émerger sur le réseau social Vkontakte et que des vidéos apparaissaient peu à peu partout sur le net, de plus en plus de jeunes filles, clairement touchées par la vue des tétons de leurs camarades, ont enfilé des tenues provocantes et sont descendues dans la rue pour laver des voitures made in Russia. Ce genre d'événements bien organisés – au cours desquels on a pu apercevoir plusieurs hommes de main du premier ministre – ont ajouté au phénomène « Déchire tes fringues pour Poutine » celui du « Car Wash de l'est ». Cette technique, bien connue aux États-Unis, est utilisée régulièrement par la chaîne de restaurants Hooters, les pom pom girls des différentes équipes sportives des lycées et dans les pornos du monde entier.
Mais, tous les Russes n'ont pas trouvé la ruse pornographique de Poutine amusante. D'autres s'en foutent même complètement. « Tout cela était censé marquer les esprits et être patriotique. De grosses sommes d'argent ont été investies dans ce projet », explique Nastya Surguch, étudiante en management à Moscou et membre de l'Armée de Poutine en charge du car wash. « Mais c'est assez pathétique. Ce genre de choses arrive souvent en Russie de nos jours. Je ne suis pas nostalgique, je ne dis pas que c'était mieux avant, mais, même à l'époque de Staline, ce n'était pas autant l'anarchie. »
Malheureusement, il est un peu tard pour ce genre d'affirmation et l'idée des seins semble fonctionner. L'actuel président Dimitri Medvedev a lui-même décidé de s'en servir pour une campagne de soutien à sa loi anti alcool, introduite en août à la Douma. On y voit les « filles de Medvedev » demander à un public masculin de choisir entre une bière fraîche et leurs corps brûlants, offrant d'enlever une fringue à chaque bière vidée dans un seau. Pour les mecs excités participant à cette expérience, le choix était vite fait : après tout, on leur offrait le meilleur de la fête sans la gueule de bois du lendemain ni la honte post biture.
Dans une publicité pro-Kremlin plus récente, une jeune mannequin fait les yeux doux à un électeur avant de l'accompagner derrière le rideau de sa cabine de vote – comme pour illustrer le slogan de campagne de Poutine « Ensemble, en route vers une Russie meilleure », qui sonne clairement mieux que « Avec moi, les électeurs sont baisés ».
Un jeune russe bien déterminé est allé encore plus loin dans l'absurdité en créant un phénomène encore plus con : une vidéo YouTube dans laquelle il tâte les seins de 1000 femmes dans la rue pour, finalement, aller serrer la main de Poutine, lui transférant ainsi le pouvoir des seins tripotés.
Alors que l'Amérique se prépare pour ses propres élections cette année – et n'hésite pas à dénigrer le Kremlin de Poutine et son « culte de la personnalité » – les votants américains pourraient voir en l'Armée de Poutine une chance de comprendre l'étendue des actes que les politiciens de leurs propres pays sont prêts à faire pour obtenir le plus de voix possible. Les campagnes publicitaires américaines ont dores et déjà touché le fond. Si la vertu morale est écartée des attaques publicitaires en politique, les campagnes risquent de partir en vrille pour de bon. Après tout, si l'on ne peut pas voter avant 18 ans, il y a bien une raison.
Rien de nouveau sous le soleil. Simplement une version moderne du slogan de la Rome antique "Du pain et des jeux" pour le peuple !
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: La propagande
L'Union européenne publie une rétro de la désinformation russe
http://www.france24.com/fr/20171221-fake-news-retro-russie-ukraine-internet-rapport-europe
http://www.france24.com/fr/20171221-fake-news-retro-russie-ukraine-internet-rapport-europe
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: La propagande
Instagram et Facebook suspendent les comptes du président tchétchène, Ramzan Kadyrov
Sur les réseaux sociaux, le leader de cette république de la Fédération de Russie publiait quotidiennement des vidéos dans lesquelles il se pose en défenseur des valeurs archi-conservatrices.
France Télévisions
publié le 28/12/2017 | 13:34
Un coup dur pour ce dictateur qui, particulièrement vigilant à son image, entretient à coups de vidéos le culte de sa propre personnalité. Les comptes Facebook et Instagram du président tchétchène Ramzan Kadyrov sont suspendus depuis le 23 décembre, rapporte Slate.fr, jeudi 28 décembre. Cette suspension a pris effet deux jours après que le dirigeant a été reconnu coupable de violation des droits humains par les États-Unis. Pour cette raison, il accuse Washington d'être derrière la manœuvre.
Le président de cette république de la Fédération de Russie avait indigné la communauté internationale en couvrant les arrestations et tortures d'homosexuels. Via son compte Instagram, il publie quotidiennement des vidéos, élément clé de sa stratégie de communication. Sur la plupart d'entre elles, il se pose en héritier et défenseur de la culture tchétchène et des valeurs très conservatrices.
"Ils voulaient provoquer mon indignation mais ils se trompaient, et c'est la seule chose qui me satisfait dans les mesures prises par Instagram et ses patrons de la Maison Blanche", a réagi le dictateur, sur Telegram. "J'avais déjà prévu de quitter ce réseau. Mais je pensais que je pourrais décevoir mes amis et mes supporteurs, comme j'ai plus de 4 millions d'abonnés sur Instagram et Facebook", a-t-il ajouté.
Appuyé par le Service fédéral de supervision des communications des technologies de l'information et des médias de masse russe, le dictateur a demandé des explications à Instagram et Facebook, dénonçant une censure.
Il a par ailleurs annoncé le lancement d'un nouveau réseau social, Mylistory. Il y postera "toutes les actualités importantes comprenant des photos ou des vidéos", a-t-il expliqué. Et d'ajouter que "l'accès pour les employés des États-Unis n'est possible qu'avec l'approbation du ministère russe des Affaires étrangères et la direction de Tchétchénie".
Sur les réseaux sociaux, le leader de cette république de la Fédération de Russie publiait quotidiennement des vidéos dans lesquelles il se pose en défenseur des valeurs archi-conservatrices.
France Télévisions
publié le 28/12/2017 | 13:34
Un coup dur pour ce dictateur qui, particulièrement vigilant à son image, entretient à coups de vidéos le culte de sa propre personnalité. Les comptes Facebook et Instagram du président tchétchène Ramzan Kadyrov sont suspendus depuis le 23 décembre, rapporte Slate.fr, jeudi 28 décembre. Cette suspension a pris effet deux jours après que le dirigeant a été reconnu coupable de violation des droits humains par les États-Unis. Pour cette raison, il accuse Washington d'être derrière la manœuvre.
Le président de cette république de la Fédération de Russie avait indigné la communauté internationale en couvrant les arrestations et tortures d'homosexuels. Via son compte Instagram, il publie quotidiennement des vidéos, élément clé de sa stratégie de communication. Sur la plupart d'entre elles, il se pose en héritier et défenseur de la culture tchétchène et des valeurs très conservatrices.
"Ils voulaient provoquer mon indignation mais ils se trompaient, et c'est la seule chose qui me satisfait dans les mesures prises par Instagram et ses patrons de la Maison Blanche", a réagi le dictateur, sur Telegram. "J'avais déjà prévu de quitter ce réseau. Mais je pensais que je pourrais décevoir mes amis et mes supporteurs, comme j'ai plus de 4 millions d'abonnés sur Instagram et Facebook", a-t-il ajouté.
Appuyé par le Service fédéral de supervision des communications des technologies de l'information et des médias de masse russe, le dictateur a demandé des explications à Instagram et Facebook, dénonçant une censure.
Il a par ailleurs annoncé le lancement d'un nouveau réseau social, Mylistory. Il y postera "toutes les actualités importantes comprenant des photos ou des vidéos", a-t-il expliqué. Et d'ajouter que "l'accès pour les employés des États-Unis n'est possible qu'avec l'approbation du ministère russe des Affaires étrangères et la direction de Tchétchénie".
Caduce62- Messages : 15239
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Re: La propagande
Vu sur Facebook : RT ou la chaine de l'info !!
Caduce62- Messages : 15239
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Re: La propagande
L'usine russe de trolls multiplie son espace de travail par trois en 2018
When the employees of the famous “troll factory” in St. Petersburg return to their desks after the Russian holidays, they will be writing comments and posts on social media in much more spacious offices. As the city’s leading business daily Delovoy Peterburg reports in an investigative article published just before New Year, the 4,000 square meters of their previous address on 55, Savushkina Street have been replaced by 12,000 square meters in St Petersburg’s Lakhta business district.
The impressive threefold increase of workspace is a testimony to the success of the “factory”. As Russian RBC Daily’s investigation in April 2017 showed, the trolling activities have now branched out into a conglomerate of at least 16 different online outlets, all of which voice strong support for Kremlin’s policies, while systematically linking to each other’s products. At the same time, they carry little or no advertisement.
The owner of the “troll factory”, businessman and billionaire Yevgeny Prigozhin, has also become known as “Putin’s chef” because of his success in providing catering services for, among other clients, the Kremlin and other branches of the Russian government. Mr Prigozhin has been sanctioned by the U.S. Treasury Department for providing financial support for Russia’s military occupation of Ukraine. Delovoy Peterburg’s investigation also reveals that the owners of the new premises are contributors to President Putin’s election campaign.
Further reading:
Confessions of a pro-Kremlin troll
L'impressionnant triplement de l'espace de travail témoigne du succès de «l'usine». Comme l'a montré l'enquête russe RBC Daily en avril 2017, les activités de pêche à la traîne se sont maintenant étendues à un conglomérat d'au moins 16 points de vente en ligne différents, qui soutiennent fortement les politiques du Kremlin, tout en reliant systématiquement leurs produits respectifs. En même temps, ils portent peu ou pas de publicité.
Le propriétaire de l'usine à trolls, homme d'affaires et milliardaire Yevgeny Prigozhin, est également connu comme le «chef de Poutine» en raison de son succès dans la fourniture de services de restauration pour, entre autres clients, le Kremlin et d'autres branches du gouvernement russe. M. Prigozhin a été sanctionné par le Département du Trésor des États-Unis pour avoir fourni un soutien financier à l'occupation militaire de l'Ukraine par la Russie. L'enquête de Delovoy Peterburg révèle également que les propriétaires des nouveaux locaux sont des contributeurs à la campagne électorale du président Poutine.
En lire plus:
Confessions d'un troll pro-Kremlin
Editor's Note a écrit:The infamous Russian troll factory also known as Internet Research Agency (IRA) has been reportedly run by Putin’s ally Yevgeny Prigozhin in the Russian city of Saint-Petersburg. Fow years, the agency has been pushing pro-Russian narratives to promote the Kremlin’s interests in the world attempting to influence domestic policy and public opinion in the E.U., U.S.A., Ukraine, and other countries, or just supporting opposite extreme opinions to sow chaos in target countries. To achieve its goals, the troll factory employed fake accounts registered on major social networks, online media sites, and on video hosting services. And now it looks like the factory is far from set to be closed in the New Year and its employees would even have better working conditions in 2018.
When the employees of the famous “troll factory” in St. Petersburg return to their desks after the Russian holidays, they will be writing comments and posts on social media in much more spacious offices. As the city’s leading business daily Delovoy Peterburg reports in an investigative article published just before New Year, the 4,000 square meters of their previous address on 55, Savushkina Street have been replaced by 12,000 square meters in St Petersburg’s Lakhta business district.
The impressive threefold increase of workspace is a testimony to the success of the “factory”. As Russian RBC Daily’s investigation in April 2017 showed, the trolling activities have now branched out into a conglomerate of at least 16 different online outlets, all of which voice strong support for Kremlin’s policies, while systematically linking to each other’s products. At the same time, they carry little or no advertisement.
The owner of the “troll factory”, businessman and billionaire Yevgeny Prigozhin, has also become known as “Putin’s chef” because of his success in providing catering services for, among other clients, the Kremlin and other branches of the Russian government. Mr Prigozhin has been sanctioned by the U.S. Treasury Department for providing financial support for Russia’s military occupation of Ukraine. Delovoy Peterburg’s investigation also reveals that the owners of the new premises are contributors to President Putin’s election campaign.
Further reading:
Confessions of a pro-Kremlin troll
Lorsque les employés de la célèbre «usine de trolls» de Saint-Pétersbourg retourneront à leur bureau après les vacances de la Russie, ils écriront des commentaires et publieront des messages sur les médias sociaux dans des bureaux beaucoup plus spacieux. Comme le rapporte Delovoy Peterburg dans un article d'investigation publié juste avant le Nouvel An, les 4.000 mètres carrés de leur adresse précédente sur 55, rue Savushkina ont été remplacés par 12.000 mètres carrés dans le quartier d'affaires de Lakhta à Saint-Pétersbourg.Note de l'auteur a écrit:L'infâme usine russe de trolls, également connue sous le nom d'Internet Research Agency (IRA), aurait été dirigée par l'allié de Poutine, Yevgeny Prigozhin, dans la ville russe de Saint-Pétersbourg. Pendant des années, l'agence a poussé les récits pro-russes pour promouvoir les intérêts du Kremlin dans le monde en essayant d'influencer la politique intérieure et l'opinion publique dans l'UE, les USA, l'Ukraine et d'autres pays. pays cibles. Pour atteindre ses objectifs, l'usine de trolls employait de faux comptes enregistrés sur les principaux réseaux sociaux, sur les sites de médias en ligne et sur les services d'hébergement vidéo. Et maintenant, on dirait que l'usine est loin d'être fermée à la nouvelle année et que ses employés auront même de meilleures conditions de travail en 2018.
L'impressionnant triplement de l'espace de travail témoigne du succès de «l'usine». Comme l'a montré l'enquête russe RBC Daily en avril 2017, les activités de pêche à la traîne se sont maintenant étendues à un conglomérat d'au moins 16 points de vente en ligne différents, qui soutiennent fortement les politiques du Kremlin, tout en reliant systématiquement leurs produits respectifs. En même temps, ils portent peu ou pas de publicité.
Le propriétaire de l'usine à trolls, homme d'affaires et milliardaire Yevgeny Prigozhin, est également connu comme le «chef de Poutine» en raison de son succès dans la fourniture de services de restauration pour, entre autres clients, le Kremlin et d'autres branches du gouvernement russe. M. Prigozhin a été sanctionné par le Département du Trésor des États-Unis pour avoir fourni un soutien financier à l'occupation militaire de l'Ukraine par la Russie. L'enquête de Delovoy Peterburg révèle également que les propriétaires des nouveaux locaux sont des contributeurs à la campagne électorale du président Poutine.
En lire plus:
Confessions d'un troll pro-Kremlin
Re: La propagande
J'ai un neveu de 21 ans qui poursuit actuellement ses études supérieures dans l'informatique de haut niveau à Lille, dans une école privée très réputée. Spécialisation : sécurité informatique.
En septembre il doit faire une année de stage à l'étranger et il a le choix entre Londres et Saint-Petersburg. Il est très tenté par Saint-Petersburg pour le dépaysement garanti, pour étudier leurs méthodes et sans doute aussi pour les dièvouchkis, même s'il ne l'avoue pas !
Alors, ça m'étonnerait beaucoup qu'ils le fassent entrer dans l'usine à trolls mais il récoltera sans doute beaucoup d'infos intéressantes...
Accessoirement, ça permettra aussi à son père et à son tonton D'aller lui rendre visite pour lui apporter des chocolats et du calendos...
En septembre il doit faire une année de stage à l'étranger et il a le choix entre Londres et Saint-Petersburg. Il est très tenté par Saint-Petersburg pour le dépaysement garanti, pour étudier leurs méthodes et sans doute aussi pour les dièvouchkis, même s'il ne l'avoue pas !
Alors, ça m'étonnerait beaucoup qu'ils le fassent entrer dans l'usine à trolls mais il récoltera sans doute beaucoup d'infos intéressantes...
Accessoirement, ça permettra aussi à son père et à son tonton D'aller lui rendre visite pour lui apporter des chocolats et du calendos...
Krispoluk- Messages : 9858
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Re: La propagande
Certain que pas une info (trop) importante lui sera communiquée.
Certain aussi qu'il ne sera pas informé sur la façons de contrecarrer leurs méthodes.
Certain aussi qu'il ne sera pas informé sur la façons de contrecarrer leurs méthodes.
Re: La propagande
D'après une de mes sources : AUCUN intérêt car il n'apprendra rien sur le trollage russe et en plus la société russe d'anti-virus K.... est interdite dans les agences gouvernementales américaines car suspectée de piratage
A choisir; Londres est par contre un excellent choix car on y trouve les meilleurs webmaster
A choisir; Londres est par contre un excellent choix car on y trouve les meilleurs webmaster
Dernière édition par Caduce62 le Ven 19 Jan - 19:08, édité 2 fois
Caduce62- Messages : 15239
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Re: La propagande
Песков заявил, что никогда не врёт. Но спалился
Caduce62- Messages : 15239
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Localisation : chez les Ch'tis
Re: La propagande
En septembre il doit faire une année de stage à l'étranger et il a le choix entre Londres et Saint-Petersburg. Il est très tenté par Saint-Petersburg pour le dépaysement garanti, pour étudier leurs méthodes et sans doute aussi pour les dièvouchkis, même s'il ne l'avoue pas !
Si c'est les filles qui l’intéressent, autant aller à Saint Petersbourg. A Londres, être français n'a rien d'exotique, sachant que l'on entend parler la langue de Molière à tous les coins de rue.
Rien de tel à Saint Petersburg ou il pourrait très vite être l'objet de toutes les attentions
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: La propagande
travellergillou76 a écrit:
En septembre il doit faire une année de stage à l'étranger et il a le choix entre Londres et Saint-Petersburg. Il est très tenté par Saint-Petersburg pour le dépaysement garanti, pour étudier leurs méthodes et sans doute aussi pour les dièvouchkis, même s'il ne l'avoue pas !
Si c'est les filles qui l’intéressent, autant aller à Saint Petersbourg. A Londres, être français n'a rien d'exotique, sachant que l'on entend parler la langue de Molière à tous les coins de rue.
Rien de tel à Saint Petersburg ou il pourrait très vite être l'objet de toutes les attentions
J'ai reconnu mon commentaire, même si l'auteur a été blacklisté !
Non, il n'est pas intéressé uniquement par les filles D'autant plus qu'on trouve autant de jeunes et charmantes jeunes filles russes (et beaucoup plus fortunées) à Londres qu'à Saint-Petersburg... Je crois surtout qu'il est motivé par un changement radical de monde culturel (il veut aussi apprendre la langue russe) et l'attirance pour le monde slave qui est inscrite dans les gènes de notre famille... Oui, je crois que sur place il n'aura que l'embarras du choix !
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: La propagande
Jean-Claude Blanchard, le troll poutiniste et FN de St Nazaire, condamné
https://bernardgrua.net/2018/01/24/jean-claude-blanchard-troll-condamne-dominique-serres/amp/?__twitter_impression=true
Bernard Grua
Je poursuis ici ma revue du phénomène des « trolls en col blanc » m’autorisant un petit aparté par rapport au cas pratique actuellement étudié, à savoir un retraité bordelais, polytechnicien et ex banquier à la Société Générale. En effet, l’actualité locale est marquée par un « troll politique », dont nombre d’entre-nous sont familiers et se réjouiront de la condamnation.
1. Jean-Claude Blanchard, une personne mélangeant trollisme et politique
Mensonges, propagation de la haine, calomnies, diffamation sont des outils sans secret pour lui. « Agent des USA, lobbyiste payé par l’ambassade d’Ukraine, proxénète ayant un business à Kyiv, appel au sabotage… », voilà une partie des compliments que cet individu propageait oralement ou par écrit à mon sujet, lorsque je portais la parole du mouvement « No Mistrals for Putin ». On en apprenait de belles en écoutant ses « arguments » re-transmis, de vive voix, par des journalistes nazairiens de « Presse Océan » ou de « Ouest-France ».
2. Jean-Claude Blanchard, un troll au service du Kremlin
Plus troll que rédacteur, Jean-Claude Blanchard n’hésitait pas, à l’occasion, à utiliser les services de « Breizh Info« , journal web pro-FN ayant des contributeurs écrivant pour Sputnik, tels que Louis-Benoit Greffe, l’Orléanais d’extrême-droite condamné pour violence sur un prêtre de 84 ans. Il arrive, aussi, fréquemment, à Jean-Claude Blanchard, comme à son collègue Gauthier Bouchet, fils de Christian Bouchet, ami personnel et éditeur d’Alexandre Douguine, de travailler main dans la main avec Sputnik comme ce média l’a précisé le 20/05/2015:« …On est en rapports permanents avec toute l’équipe FN en Bretagne — Jean-Claude Blanchard, Christian Bouchet et d’autres personnalités… »
3. Les propos de comptoir, coeur du trollisme de Jean Claude Blanchard
imagesComme tout bon troll, Jean-Claude Blanchard aime recourir à de médiocres propos de comptoir. Rappelons que son QG se situe dans le café « le Brésil » le long du bassin de Penhoët.
« St Nazaire Info » est un site web d’information très lus localement. A leur demande, j’ai eu l’occasion de démonter certaines des brèves de comptoir, relevées sur des forums ou aux pieds d’articles, que le bonimenteur trolle régulièrement. Dans l’article suivant, « JCB » est Jean-Claude Blanchard. « Mistral : Pour Bernard Grua « il faut garder raison »: « …Après avoir fait son choix parmi les différents commentaires ou communiqués qui constituent selon lui une série de « brèves de comptoir » Bernard Grua donne son avis notant que le gouvernement français communique peu et mal sur le sujet, et que la plupart des informations disponibles proviennent des agences russes… »
4. Le troll Jean Claude Blanchard n’a pas l’exclusivité des propos de comptoir
Propos de comptoir, discours haineux, insultes à répétition, calomnies, les pratiques restent les mêmes quel que soit le bord où l’on se situe. Aujourd’hui, j’observe les mêmes méthodes appliquées par Monsieur Dominique Serres, polytechnicien, banquier en retraite, reconverti en « troll en col blanc ». On observe aussi que le propos est plus grossier, plus vulgaire et plus argotique que celui de l’élu FN. Le personnage Serres, cas intéressant, fait, en ce moment, l’objet d’une étude complète qui donnera lieu à plusieurs publications.
On notera, que ce nouveau spécimen, me qualifie, dans sa « novlangue », de « putinien », comme le montrent deux captures d’écran ci-dessous. « Putinien » est un simple mot qui livre de très nombreuses clefs pour comprendre comment fonctionne un troll. C’est tout d’abord un mot valise composé de « pute » et de « poutine ». Injure et contre-vérité, en un seul mot, pour nommer sa cible, le troll n’est pas là pour échanger ou pour dialoguer. Au passage on relève, sur les captures d’écran, le racisme exprimé à l’égard de certaines minorités de France ou d’Espagne.
Le même homme me qualifie de façon récurrente, de « Sputnik Nantes », allant jusqu’à m’assimiler à un hacker russe. Il n’est pas certain que Jean-Claude Blanchard approuve §1, mais peu importe.
Une des caractéristique du troll est de ne pas s’arrêter à ses propres contradictions ou à celles de ses interlocuteurs. Ce qui est important, c’est la répétition et le caractère provoquant du slogan, causant, ainsi, les délices d’une petite cour énamourée, en l’espèce représentée par Monsieur Paul Tymko Nozeret ainsi que d’autres personnes encore plus béates, car moins instruites.
Il faut se garder d’assimiler ce type de communications, déconnectées de la réalité, à des bouffées de démence. En réalité, plus une accusation est impossible et injuste, plus elle correspond au désir de provocation morbide du troll.
Le troll suscite la polémique en assénant en boucle des slogans notoirement inexacts. Il sait que la personne agressée a connaissance du fait que le troll n’ignore pas l’inexactitude de ses attaques. C’est, là, le noeud du système.
De même, la cour du troll partage cette jouissance, renforçant ainsi l’aura de ce dernier.
Le troll ne cherche pas toujours à être crédible. Il ne sert donc à rien de tenter d’argumenter avec lui. Il ne faut pas essayer non plus de le mettre face à ses mensonges car, dans ce cas, on ne fait que renforcer son addiction et son désir de récidive.
5. La principale faiblesse du troll Jean-Claude Blanchard, ne pas être anonyme
Revenons au cas Blanchard. Homme politique et troll, voilà un jeu dangereux. Il ne faut pas tout mélanger. La force d’un troll c’est son anonymat, garant de son impunité, comme pourraient nous le confirmer Monsieur Dominique Serres ou Laurent Courtois, son alter-ego côté Novorossia. Bien que Laurent Courtois soit beaucoup plus habile dans son trollisme.
En revanche, l’animateur du café « Le Brésil » §3. n’est pas anonyme. Il est même très connu, rarement en bien et souvent en mal, à St Nazaire, puisque son métier est de se montrer. Un troll emploie, comme on l’a vu, des arguments qui peuvent être condamnés par la loi. Marine Le Pen, à la différence de son père, ne souhaitait pas utiliser la justice comme instrument de promotion. Un certain contrôle s’exerçait, avant et pendant la campagne présidentielle, sur les propos de ses VRP terrains.
Ainsi, Jean-Claude Blanchard a eu l’occasion de poster, sur son mur Facebook, une photo de néo-nazis en mettant en légende « les amis de Grua ». Finalement, Jean-Claude Blanchard, à qui j’avais reproché, concernant son poste, de faire l’apologie de symboles nazis, argument tiré par les cheveux, j’en conviens, a eu peur de se faire taper sur les doigts et a très rapidement effacé sa communication.
L’affaire ne manque pas de sel quand on sait la haine que me vouent de sulfureux personnages comme Benoit Hardy, alias Benoît Lazzari et Floriant Lemarchand ainsi que son ami Nicolas Sviatoslav Mazuryk, alias Pan Doktor, Dok Scythica etc, notamment en raison de ma prise de position contre une réunion des Nantais de « Misanthropic Division », disant soutenir le bataillon Azov.
6. Jean-Claude Blanchard le troll égaré en politique
Foin des précautions, avec l’effondrement de Marine Le Pen depuis son débat face à Emmanuel Macron et avec le départ de Florian Philippot, la parole FN s’est libérée. La sphère FN repart chasser sur ses terres de prédilection. Et voilà le troll Jean-Claude Blanchard condamné en diffamation sur la base d’une communication mensongère et xénophobe! Presse-Océan – 23/01/2017 – Saint-Nazaire J.C Blanchard, conseiller régional FN, condamné pour diffamation: « Le procès s’est tenu le 12 décembre et le délibéré a été rendu ce mardi. Jean-Claude Blanchard, conseiller régional Front National et conseiller municipal nazairien, a été condamné ce mardi par le tribunal correctionnel de St-Nazaire pour : « diffamation publique à caractère raciste en raison de la religion. » »
Bernard Grua, Nantes, 24/01/2017
https://bernardgrua.net/2018/01/24/jean-claude-blanchard-troll-condamne-dominique-serres/amp/?__twitter_impression=true
Bernard Grua
Je poursuis ici ma revue du phénomène des « trolls en col blanc » m’autorisant un petit aparté par rapport au cas pratique actuellement étudié, à savoir un retraité bordelais, polytechnicien et ex banquier à la Société Générale. En effet, l’actualité locale est marquée par un « troll politique », dont nombre d’entre-nous sont familiers et se réjouiront de la condamnation.
1. Jean-Claude Blanchard, une personne mélangeant trollisme et politique
Mensonges, propagation de la haine, calomnies, diffamation sont des outils sans secret pour lui. « Agent des USA, lobbyiste payé par l’ambassade d’Ukraine, proxénète ayant un business à Kyiv, appel au sabotage… », voilà une partie des compliments que cet individu propageait oralement ou par écrit à mon sujet, lorsque je portais la parole du mouvement « No Mistrals for Putin ». On en apprenait de belles en écoutant ses « arguments » re-transmis, de vive voix, par des journalistes nazairiens de « Presse Océan » ou de « Ouest-France ».
2. Jean-Claude Blanchard, un troll au service du Kremlin
Plus troll que rédacteur, Jean-Claude Blanchard n’hésitait pas, à l’occasion, à utiliser les services de « Breizh Info« , journal web pro-FN ayant des contributeurs écrivant pour Sputnik, tels que Louis-Benoit Greffe, l’Orléanais d’extrême-droite condamné pour violence sur un prêtre de 84 ans. Il arrive, aussi, fréquemment, à Jean-Claude Blanchard, comme à son collègue Gauthier Bouchet, fils de Christian Bouchet, ami personnel et éditeur d’Alexandre Douguine, de travailler main dans la main avec Sputnik comme ce média l’a précisé le 20/05/2015:« …On est en rapports permanents avec toute l’équipe FN en Bretagne — Jean-Claude Blanchard, Christian Bouchet et d’autres personnalités… »
3. Les propos de comptoir, coeur du trollisme de Jean Claude Blanchard
imagesComme tout bon troll, Jean-Claude Blanchard aime recourir à de médiocres propos de comptoir. Rappelons que son QG se situe dans le café « le Brésil » le long du bassin de Penhoët.
« St Nazaire Info » est un site web d’information très lus localement. A leur demande, j’ai eu l’occasion de démonter certaines des brèves de comptoir, relevées sur des forums ou aux pieds d’articles, que le bonimenteur trolle régulièrement. Dans l’article suivant, « JCB » est Jean-Claude Blanchard. « Mistral : Pour Bernard Grua « il faut garder raison »: « …Après avoir fait son choix parmi les différents commentaires ou communiqués qui constituent selon lui une série de « brèves de comptoir » Bernard Grua donne son avis notant que le gouvernement français communique peu et mal sur le sujet, et que la plupart des informations disponibles proviennent des agences russes… »
4. Le troll Jean Claude Blanchard n’a pas l’exclusivité des propos de comptoir
Propos de comptoir, discours haineux, insultes à répétition, calomnies, les pratiques restent les mêmes quel que soit le bord où l’on se situe. Aujourd’hui, j’observe les mêmes méthodes appliquées par Monsieur Dominique Serres, polytechnicien, banquier en retraite, reconverti en « troll en col blanc ». On observe aussi que le propos est plus grossier, plus vulgaire et plus argotique que celui de l’élu FN. Le personnage Serres, cas intéressant, fait, en ce moment, l’objet d’une étude complète qui donnera lieu à plusieurs publications.
On notera, que ce nouveau spécimen, me qualifie, dans sa « novlangue », de « putinien », comme le montrent deux captures d’écran ci-dessous. « Putinien » est un simple mot qui livre de très nombreuses clefs pour comprendre comment fonctionne un troll. C’est tout d’abord un mot valise composé de « pute » et de « poutine ». Injure et contre-vérité, en un seul mot, pour nommer sa cible, le troll n’est pas là pour échanger ou pour dialoguer. Au passage on relève, sur les captures d’écran, le racisme exprimé à l’égard de certaines minorités de France ou d’Espagne.
Le même homme me qualifie de façon récurrente, de « Sputnik Nantes », allant jusqu’à m’assimiler à un hacker russe. Il n’est pas certain que Jean-Claude Blanchard approuve §1, mais peu importe.
Une des caractéristique du troll est de ne pas s’arrêter à ses propres contradictions ou à celles de ses interlocuteurs. Ce qui est important, c’est la répétition et le caractère provoquant du slogan, causant, ainsi, les délices d’une petite cour énamourée, en l’espèce représentée par Monsieur Paul Tymko Nozeret ainsi que d’autres personnes encore plus béates, car moins instruites.
Il faut se garder d’assimiler ce type de communications, déconnectées de la réalité, à des bouffées de démence. En réalité, plus une accusation est impossible et injuste, plus elle correspond au désir de provocation morbide du troll.
Le troll suscite la polémique en assénant en boucle des slogans notoirement inexacts. Il sait que la personne agressée a connaissance du fait que le troll n’ignore pas l’inexactitude de ses attaques. C’est, là, le noeud du système.
De même, la cour du troll partage cette jouissance, renforçant ainsi l’aura de ce dernier.
Le troll ne cherche pas toujours à être crédible. Il ne sert donc à rien de tenter d’argumenter avec lui. Il ne faut pas essayer non plus de le mettre face à ses mensonges car, dans ce cas, on ne fait que renforcer son addiction et son désir de récidive.
5. La principale faiblesse du troll Jean-Claude Blanchard, ne pas être anonyme
Revenons au cas Blanchard. Homme politique et troll, voilà un jeu dangereux. Il ne faut pas tout mélanger. La force d’un troll c’est son anonymat, garant de son impunité, comme pourraient nous le confirmer Monsieur Dominique Serres ou Laurent Courtois, son alter-ego côté Novorossia. Bien que Laurent Courtois soit beaucoup plus habile dans son trollisme.
En revanche, l’animateur du café « Le Brésil » §3. n’est pas anonyme. Il est même très connu, rarement en bien et souvent en mal, à St Nazaire, puisque son métier est de se montrer. Un troll emploie, comme on l’a vu, des arguments qui peuvent être condamnés par la loi. Marine Le Pen, à la différence de son père, ne souhaitait pas utiliser la justice comme instrument de promotion. Un certain contrôle s’exerçait, avant et pendant la campagne présidentielle, sur les propos de ses VRP terrains.
Ainsi, Jean-Claude Blanchard a eu l’occasion de poster, sur son mur Facebook, une photo de néo-nazis en mettant en légende « les amis de Grua ». Finalement, Jean-Claude Blanchard, à qui j’avais reproché, concernant son poste, de faire l’apologie de symboles nazis, argument tiré par les cheveux, j’en conviens, a eu peur de se faire taper sur les doigts et a très rapidement effacé sa communication.
L’affaire ne manque pas de sel quand on sait la haine que me vouent de sulfureux personnages comme Benoit Hardy, alias Benoît Lazzari et Floriant Lemarchand ainsi que son ami Nicolas Sviatoslav Mazuryk, alias Pan Doktor, Dok Scythica etc, notamment en raison de ma prise de position contre une réunion des Nantais de « Misanthropic Division », disant soutenir le bataillon Azov.
6. Jean-Claude Blanchard le troll égaré en politique
Foin des précautions, avec l’effondrement de Marine Le Pen depuis son débat face à Emmanuel Macron et avec le départ de Florian Philippot, la parole FN s’est libérée. La sphère FN repart chasser sur ses terres de prédilection. Et voilà le troll Jean-Claude Blanchard condamné en diffamation sur la base d’une communication mensongère et xénophobe! Presse-Océan – 23/01/2017 – Saint-Nazaire J.C Blanchard, conseiller régional FN, condamné pour diffamation: « Le procès s’est tenu le 12 décembre et le délibéré a été rendu ce mardi. Jean-Claude Blanchard, conseiller régional Front National et conseiller municipal nazairien, a été condamné ce mardi par le tribunal correctionnel de St-Nazaire pour : « diffamation publique à caractère raciste en raison de la religion. » »
Bernard Grua, Nantes, 24/01/2017
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