Covid-19
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Re: Covid-19
Covid-19 : sécurité des vaccins à ARNm pour les femmes enceintes
Compte tenu des risques que la Covid-19 fait courir aux femmes enceintes, elles sont vaccinées aux USA par les deux vaccins à ARNm, Pfizer-BioNtech et Moderna, bien qu’elles aient été écartées des études antérieures.
La vaccination contre la Covid 19 a débuté aux USA en décembre 2020, et une plateforme de surveillance spécifique a été mise en place par le CDC (Center for Disease Control and prevention) : le "v-safe after vaccination health checker". Via leur smartphone, les personnes vaccinées étaient invitées à s'inscrire pour signaler la survenue d'effets indésirables et bénéficier d'une surveillance. Les femmes qui avaient été vaccinées alors qu'elles étaient enceintes ou en période péri-conceptionnelle (de 30 jours avant, à 15 jour après le 1er jour des dernières règles) ont été invitées à participer au "v-safe pregnancy registry".
Par ailleurs, il existe aux USA depuis 1990 un autre système de surveillance des vaccinations, le "VAERS" (Vaccine Adverse Event Reporting System). Chacun peut y signaler tout évènement indésirable plus ou moins en lien avec un vaccin.
Entre le 14 décembre 2020 et le 28 février 2021, 35 691 femmes enceintes ont participé à la surveillance "v-safe after vaccination", elles avaient majoritairement entre 25 et 34 ans, et la plupart (86 %) avaient été vaccinées durant leur grossesse. Les effets indésirables qu'elles avaient signalés étaient principalement des douleurs au point d'injection, mais aussi des céphalées, de la fatigue, et des douleurs musculaires, avec des fréquences identiques pour les deux vaccins. Ces effets secondaires étaient plus fréquents après la 2ème dose. Peu de femmes enceintes avaient eu de la fièvre : < 1% après la 1ère dose, et 8 % après la seconde. L'augmentation de la réactogénicité après la seconde dose était comparable chez les femmes enceintes à celle retrouvée chez les femmes non enceintes.
Les femmes enceintes n'avaient pas eu d'effets secondaires plus marqués que les femmes non enceintes, excepté qu'elles avaient eu plus de nausées et de vomissements ...
Pas plus d'anomalies pour la grossesse ou le nouveau-né
Au total, 3 958 femmes enceintes vaccinées en cours de grossesse ou en période péri-conceptionnelle ont été incluses dans le "v-safe pregnancy registry", 3 719 (94 %) d'entre-elles étaient des professionnelles de santé, vaccinées en priorité ; elles étaient majoritairement âgées de 25 à 44 ans (98,8 %), et n'avaient pas fait l'objet d'un diagnostic de Covid-19 dans 97,6% des cas.
La 1ère dose vaccinale avait été injectée chez 92 femmes (2,3 %) en période péri-conceptionnelle, chez 1 132 (28,6 %) au 1er trimestre de la grossesse, 1714 (43,3 %) au 2e trimestre, et 1019 (25,7 %) au 3e trimestre.
Parmi les 827 femmes dont la grossesse était terminée, 712 (86,1 %) avaient accouché d'un ou plusieurs enfants vivants, 104 (12,6 %) avaient fait une fausse couche spontanée, 1 femme (0,1 %) avait eu une mort in utero. Les autres grossesses (1,2 %) étaient soit des IVG, soit des GEU.
Parmi les 724 enfants nés vivants (12 grossesses multiples), 60 sur 630 (9,4 %) étaient nés prématurément de mères vaccinées avant 37 SA, 23 sur 724 (3,2 %) avaient un retard de croissance, et 16 sur 724 (2,2 %) étaient porteurs d'une malformation congénitale majeure. Aucune mort néonatale n'était signalée.
Aucune des mères des enfants porteurs d'une malformation congénitale majeure n'avait été vaccinée au 1er trimestre de la grossesse, ni en période péri-conceptionnelle. Aucun type spécifique de malformations congénitales n'a été observé.
Les taux d’anomalies survenues pendant la grossesse ou chez le nouveau-né des femmes vaccinées sont identiques aux incidences publiées chez les femmes enceintes avant la pandémie.
Parallèlement, durant l'étude, le VAERS a reçu 221 rapports concernant des femmes enceintes vaccinées contre la Covid 19. Cent cinquante-cinq (70,1 %) signalaient des effets secondaires non spécifiques à la grossesse et 66 (29,9 %) concernaient la survenue d'évènements spécifiques à la grossesse : par ordre de fréquence, 46 cas de fausses-couches spontanées, des cas de morts in utero et des cas d'accouchements prématurés. Aucun cas d'anomalie congénitale n'était rapporté.
Cette publication est imparfaite car elle concerne principalement des professionnelles de santé, population non représentative de l'ensemble des femmes enceintes aux USA, et elle ne porte que sur un petit nombre de cas. Mais elle montre cependant que la vaccination des femmes enceintes contre la Covid 19 par les vaccins à ARNm n’induit aucun risque particulier.
RÉFÉRENCE
Shimabukuro TT et coll. : Preliminary Findings of mRNA Covid-19 Vaccine Safety in Pregnant Persons. N Engl J Med., 2021 ; publication avancée en ligne le 21 avril. DOI: 10.1056/NEJMoa2104983.
Compte tenu des risques que la Covid-19 fait courir aux femmes enceintes, elles sont vaccinées aux USA par les deux vaccins à ARNm, Pfizer-BioNtech et Moderna, bien qu’elles aient été écartées des études antérieures.
La vaccination contre la Covid 19 a débuté aux USA en décembre 2020, et une plateforme de surveillance spécifique a été mise en place par le CDC (Center for Disease Control and prevention) : le "v-safe after vaccination health checker". Via leur smartphone, les personnes vaccinées étaient invitées à s'inscrire pour signaler la survenue d'effets indésirables et bénéficier d'une surveillance. Les femmes qui avaient été vaccinées alors qu'elles étaient enceintes ou en période péri-conceptionnelle (de 30 jours avant, à 15 jour après le 1er jour des dernières règles) ont été invitées à participer au "v-safe pregnancy registry".
Par ailleurs, il existe aux USA depuis 1990 un autre système de surveillance des vaccinations, le "VAERS" (Vaccine Adverse Event Reporting System). Chacun peut y signaler tout évènement indésirable plus ou moins en lien avec un vaccin.
Entre le 14 décembre 2020 et le 28 février 2021, 35 691 femmes enceintes ont participé à la surveillance "v-safe after vaccination", elles avaient majoritairement entre 25 et 34 ans, et la plupart (86 %) avaient été vaccinées durant leur grossesse. Les effets indésirables qu'elles avaient signalés étaient principalement des douleurs au point d'injection, mais aussi des céphalées, de la fatigue, et des douleurs musculaires, avec des fréquences identiques pour les deux vaccins. Ces effets secondaires étaient plus fréquents après la 2ème dose. Peu de femmes enceintes avaient eu de la fièvre : < 1% après la 1ère dose, et 8 % après la seconde. L'augmentation de la réactogénicité après la seconde dose était comparable chez les femmes enceintes à celle retrouvée chez les femmes non enceintes.
Les femmes enceintes n'avaient pas eu d'effets secondaires plus marqués que les femmes non enceintes, excepté qu'elles avaient eu plus de nausées et de vomissements ...
Pas plus d'anomalies pour la grossesse ou le nouveau-né
Au total, 3 958 femmes enceintes vaccinées en cours de grossesse ou en période péri-conceptionnelle ont été incluses dans le "v-safe pregnancy registry", 3 719 (94 %) d'entre-elles étaient des professionnelles de santé, vaccinées en priorité ; elles étaient majoritairement âgées de 25 à 44 ans (98,8 %), et n'avaient pas fait l'objet d'un diagnostic de Covid-19 dans 97,6% des cas.
La 1ère dose vaccinale avait été injectée chez 92 femmes (2,3 %) en période péri-conceptionnelle, chez 1 132 (28,6 %) au 1er trimestre de la grossesse, 1714 (43,3 %) au 2e trimestre, et 1019 (25,7 %) au 3e trimestre.
Parmi les 827 femmes dont la grossesse était terminée, 712 (86,1 %) avaient accouché d'un ou plusieurs enfants vivants, 104 (12,6 %) avaient fait une fausse couche spontanée, 1 femme (0,1 %) avait eu une mort in utero. Les autres grossesses (1,2 %) étaient soit des IVG, soit des GEU.
Parmi les 724 enfants nés vivants (12 grossesses multiples), 60 sur 630 (9,4 %) étaient nés prématurément de mères vaccinées avant 37 SA, 23 sur 724 (3,2 %) avaient un retard de croissance, et 16 sur 724 (2,2 %) étaient porteurs d'une malformation congénitale majeure. Aucune mort néonatale n'était signalée.
Aucune des mères des enfants porteurs d'une malformation congénitale majeure n'avait été vaccinée au 1er trimestre de la grossesse, ni en période péri-conceptionnelle. Aucun type spécifique de malformations congénitales n'a été observé.
Les taux d’anomalies survenues pendant la grossesse ou chez le nouveau-né des femmes vaccinées sont identiques aux incidences publiées chez les femmes enceintes avant la pandémie.
Parallèlement, durant l'étude, le VAERS a reçu 221 rapports concernant des femmes enceintes vaccinées contre la Covid 19. Cent cinquante-cinq (70,1 %) signalaient des effets secondaires non spécifiques à la grossesse et 66 (29,9 %) concernaient la survenue d'évènements spécifiques à la grossesse : par ordre de fréquence, 46 cas de fausses-couches spontanées, des cas de morts in utero et des cas d'accouchements prématurés. Aucun cas d'anomalie congénitale n'était rapporté.
Cette publication est imparfaite car elle concerne principalement des professionnelles de santé, population non représentative de l'ensemble des femmes enceintes aux USA, et elle ne porte que sur un petit nombre de cas. Mais elle montre cependant que la vaccination des femmes enceintes contre la Covid 19 par les vaccins à ARNm n’induit aucun risque particulier.
RÉFÉRENCE
Shimabukuro TT et coll. : Preliminary Findings of mRNA Covid-19 Vaccine Safety in Pregnant Persons. N Engl J Med., 2021 ; publication avancée en ligne le 21 avril. DOI: 10.1056/NEJMoa2104983.
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Re: Covid-19
QazVac, l’inattendu vaccin du Kazakhstan contre le Covid-19
Le pays d’Asie centrale, dont la campagne vaccinale reposait jusqu’alors sur le produit russe Spoutnik V, développe à la hâte son propre vaccin. QazVac n’est pourtant encore qu’en phase 3 des essais cliniques, avec très peu de volontaires.
Par Benoît Vitkine(Moscou, correspondant)
Publié aujourd’hui à 03h53, mis à jour à 09h27
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/28/qazvac-l-inattendu-vaccin-du-kazakhstan-contre-le-covid-19_6078301_3244.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR0TomWgC8zcA45WPMFlnd-hCmU8b6axHBg7el5uWdzS-8GFPXdqxVby54A#Echobox=1619591193
Il s’appelle QazVac et avant d’être un atout décisif dans la lutte contre l’épidémie due au SARS-CoV-2 au Kazakhstan, il constitue d’ores et déjà un motif de fierté nationale. Ce vaccin, lancé en grande pompe au début de la semaine – mais largement ignoré du reste du monde –, fait entrer ce pays d’Asie centrale dans le cercle très fermé des Etats ayant mis au point leur propre produit anti-Covid.
Jusqu’à présent, la campagne de vaccination nationale (5 % de la population vaccinée) s’appuyait exclusivement sur le russe Spoutnik V, que le Kazakhstan produit sur son sol en vertu d’un accord avec Moscou. Lundi 26 avril, le dispositif s’est renforcé de 50 000 doses de QazVac, livrées aux quatre coins du pays. Au cours d’un rituel désormais bien connu, le ministre de la santé, Alexeï Tsoï, s’est fait inoculer le vaccin sous l’œil des caméras, commentant ce moment d’un tout aussi rituel : « Je me sens très bien. »
Les chiffres sont encore modestes : au Kazakhstan encore plus qu’ailleurs, les capacités de production sont limitées, et pour l’heure largement dévolues à la production de Spoutnik V, y compris pour l’export. Un partenariat est à l’étude avec la Turquie et un projet de construction d’une usine.
Incertitudes sur le produit
Ce n’est pas la seule des incertitudes qui planent sur ce produit. Comme le Spoutnik V avant lui, le lancement du QazVac se fait avec une certaine hâte. La vaccination de masse commence alors qu’il est encore en phase 3 des essais cliniques, et cette phase se fait avec un nombre de volontaires bien plus restreint que ses concurrents internationaux – moins de 3 000, ce qui reste dans la fourchette basse des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les médias locaux ont d’ailleurs fait part d’un « enregistrement » du QazVac par l’OMS, mais il ne s’agit en réalité que d’une procédure routinière, sans évaluation sur le fond.
Il s’agit d’un vaccin inactivé, du même type que celui développé par les producteurs chinois Sinovac et Sinopharm et par l’institut russe Tchoumakov (CoviVac). Il s’administre en deux doses et doit être conservé à une température comprise entre 2 et 8 degrés. Selon son concepteur, l’efficacité observée au terme des deux premières phases d’essai clinique est de 96 % (cet indicateur est toutefois mesuré différemment que lors de la phase 3).
L’Institut de recherche pour les problèmes de sécurité biologique (plus connu sous le sigle anglais RIBSP) avance un autre avantage : l’utilisation d’un virus entier tué permettrait de s’adapter de manière beaucoup plus flexible que d’autres vaccins à l’apparition de variants. « Je connais un peu le RIBSP, avec lequel l’OMS avait une collaboration à propos du développement d’un vaccin inactivé contre la grippe, et c’est un institut qui maîtrise plutôt bien ce genre de technologie », dit Marie-Paule Kieny, virologue et directrice de recherche à l’Inserm. L’expérience de l’institut s’étend aussi à la vaccination contre les grippes aviaire et porcine.
A suivre ? mais efficacité d'environ 30 à 50%
Le pays d’Asie centrale, dont la campagne vaccinale reposait jusqu’alors sur le produit russe Spoutnik V, développe à la hâte son propre vaccin. QazVac n’est pourtant encore qu’en phase 3 des essais cliniques, avec très peu de volontaires.
Par Benoît Vitkine(Moscou, correspondant)
Publié aujourd’hui à 03h53, mis à jour à 09h27
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/28/qazvac-l-inattendu-vaccin-du-kazakhstan-contre-le-covid-19_6078301_3244.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR0TomWgC8zcA45WPMFlnd-hCmU8b6axHBg7el5uWdzS-8GFPXdqxVby54A#Echobox=1619591193
Il s’appelle QazVac et avant d’être un atout décisif dans la lutte contre l’épidémie due au SARS-CoV-2 au Kazakhstan, il constitue d’ores et déjà un motif de fierté nationale. Ce vaccin, lancé en grande pompe au début de la semaine – mais largement ignoré du reste du monde –, fait entrer ce pays d’Asie centrale dans le cercle très fermé des Etats ayant mis au point leur propre produit anti-Covid.
Jusqu’à présent, la campagne de vaccination nationale (5 % de la population vaccinée) s’appuyait exclusivement sur le russe Spoutnik V, que le Kazakhstan produit sur son sol en vertu d’un accord avec Moscou. Lundi 26 avril, le dispositif s’est renforcé de 50 000 doses de QazVac, livrées aux quatre coins du pays. Au cours d’un rituel désormais bien connu, le ministre de la santé, Alexeï Tsoï, s’est fait inoculer le vaccin sous l’œil des caméras, commentant ce moment d’un tout aussi rituel : « Je me sens très bien. »
Les chiffres sont encore modestes : au Kazakhstan encore plus qu’ailleurs, les capacités de production sont limitées, et pour l’heure largement dévolues à la production de Spoutnik V, y compris pour l’export. Un partenariat est à l’étude avec la Turquie et un projet de construction d’une usine.
Incertitudes sur le produit
Ce n’est pas la seule des incertitudes qui planent sur ce produit. Comme le Spoutnik V avant lui, le lancement du QazVac se fait avec une certaine hâte. La vaccination de masse commence alors qu’il est encore en phase 3 des essais cliniques, et cette phase se fait avec un nombre de volontaires bien plus restreint que ses concurrents internationaux – moins de 3 000, ce qui reste dans la fourchette basse des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les médias locaux ont d’ailleurs fait part d’un « enregistrement » du QazVac par l’OMS, mais il ne s’agit en réalité que d’une procédure routinière, sans évaluation sur le fond.
Il s’agit d’un vaccin inactivé, du même type que celui développé par les producteurs chinois Sinovac et Sinopharm et par l’institut russe Tchoumakov (CoviVac). Il s’administre en deux doses et doit être conservé à une température comprise entre 2 et 8 degrés. Selon son concepteur, l’efficacité observée au terme des deux premières phases d’essai clinique est de 96 % (cet indicateur est toutefois mesuré différemment que lors de la phase 3).
L’Institut de recherche pour les problèmes de sécurité biologique (plus connu sous le sigle anglais RIBSP) avance un autre avantage : l’utilisation d’un virus entier tué permettrait de s’adapter de manière beaucoup plus flexible que d’autres vaccins à l’apparition de variants. « Je connais un peu le RIBSP, avec lequel l’OMS avait une collaboration à propos du développement d’un vaccin inactivé contre la grippe, et c’est un institut qui maîtrise plutôt bien ce genre de technologie », dit Marie-Paule Kieny, virologue et directrice de recherche à l’Inserm. L’expérience de l’institut s’étend aussi à la vaccination contre les grippes aviaire et porcine.
A suivre ? mais efficacité d'environ 30 à 50%
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Re: Covid-19
Covid-19 : la France n’est pas à l’abri d’une quatrième vague cet été
Des modélisations de l’Institut Pasteur montrent qu’un déconfinement trop rapide entraînerait un rebond épidémique dont l’ampleur serait déterminée par le rythme de vaccination et la contagiosité des variants.
Par Chloé Hecketsweiler
Publié aujourd’hui à 05h07, mis à jour à 16h36
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/29/covid-19-la-france-n-est-pas-a-l-abri-d-une-quatrieme-vague-des-l-ete_6078442_3244.html?utm_campaign=Lehuit&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1tp8qy7kX5E6BtAnIJJJv9ISbu-zKfqfAIJ4N66EM3tj36Pd0p-y63SWk
Alors que la perspective d’un déconfinement par étape se précise, la France est dans une situation épidémique nettement moins favorable qu’au 11 mai 2020, lors du premier déconfinement. Près de 6 000 patients sont hospitalisés en réanimation et 30 000 nouveaux cas de Covid-19 sont recensés chaque jour, tandis qu’au printemps 2020, 2 600 patients se trouvaient en soins critiques et que 1 000 à 2 000 contaminations étaient décomptées quotidiennement. Et le déploiement de la vaccination ne suffira pas à éviter une nouvelle vague dès l’été si les mesures de restriction sont levées trop vite, comme le révèlent des modélisations de l’Institut Pasteur mises en ligne le 26 avril.
Les scientifiques ont établi différents scénarios de déconfinement d’ici le 1er juillet, en s’appuyant sur ce qui a été observé au cours de l’été 2020 (à ce moment-là, une grande partie des lieux publics avaient rouvert et les déplacements étaient libres). Selon eux, une quatrième vague pourrait s’amorcer dès le mois de juin, si la contagiosité du variant britannique – désormais dominant – reste 60 % supérieure à celle du variant historique. Sa hauteur pourrait même dépasser celle de la troisième vague si la vaccination n’accélère pas et se poursuit au rythme de 350 000 doses par jour.
Analogie avec la situation de l’été 2020
« Si on lève les mesures de freinage de façon plus progressive, le rebond sera décalé à une période où on aura davantage vacciné et où la reprise épidémique sera moins importante », souligne Simon Cauchemez, modélisateur à l’Institut Pasteur et membre du conseil scientifique, en rappelant que le premier déconfinement s’était fait par étapes.
Différents scénarios sont ainsi présentés avec des taux de reproduction du virus – le « R » dans le jargon – compris entre 1 et 1,3 pour la période allant jusqu’au 1er juillet. Une accélération de la vaccination, au rythme de 500 000 injections quotidiennes, permettrait d’aplatir davantage les courbes avec, dans le scénario le plus favorable, un rebond « à peine perceptible ».
L’analogie utilisée par les scientifiques avec la situation de l’été 2020 a cependant des limites. En juillet-août 2020, les écoles étaient fermées, ce qui ne sera a priori pas le cas en mai-juin de cette année. Autre différence : le port du masque devrait rester la règle, ce qui n’était pas le cas il y a un an. Enfin, même si le déconfinement de 2021 devait ressembler à celui de 2020, le comportement des Français ne sera sans doute pas le même, avec le risque que l’envie de « passer à autre chose » l’emporte sur la prudence.
Des modélisations de l’Institut Pasteur montrent qu’un déconfinement trop rapide entraînerait un rebond épidémique dont l’ampleur serait déterminée par le rythme de vaccination et la contagiosité des variants.
Par Chloé Hecketsweiler
Publié aujourd’hui à 05h07, mis à jour à 16h36
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/29/covid-19-la-france-n-est-pas-a-l-abri-d-une-quatrieme-vague-des-l-ete_6078442_3244.html?utm_campaign=Lehuit&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1tp8qy7kX5E6BtAnIJJJv9ISbu-zKfqfAIJ4N66EM3tj36Pd0p-y63SWk
Alors que la perspective d’un déconfinement par étape se précise, la France est dans une situation épidémique nettement moins favorable qu’au 11 mai 2020, lors du premier déconfinement. Près de 6 000 patients sont hospitalisés en réanimation et 30 000 nouveaux cas de Covid-19 sont recensés chaque jour, tandis qu’au printemps 2020, 2 600 patients se trouvaient en soins critiques et que 1 000 à 2 000 contaminations étaient décomptées quotidiennement. Et le déploiement de la vaccination ne suffira pas à éviter une nouvelle vague dès l’été si les mesures de restriction sont levées trop vite, comme le révèlent des modélisations de l’Institut Pasteur mises en ligne le 26 avril.
Les scientifiques ont établi différents scénarios de déconfinement d’ici le 1er juillet, en s’appuyant sur ce qui a été observé au cours de l’été 2020 (à ce moment-là, une grande partie des lieux publics avaient rouvert et les déplacements étaient libres). Selon eux, une quatrième vague pourrait s’amorcer dès le mois de juin, si la contagiosité du variant britannique – désormais dominant – reste 60 % supérieure à celle du variant historique. Sa hauteur pourrait même dépasser celle de la troisième vague si la vaccination n’accélère pas et se poursuit au rythme de 350 000 doses par jour.
Analogie avec la situation de l’été 2020
« Si on lève les mesures de freinage de façon plus progressive, le rebond sera décalé à une période où on aura davantage vacciné et où la reprise épidémique sera moins importante », souligne Simon Cauchemez, modélisateur à l’Institut Pasteur et membre du conseil scientifique, en rappelant que le premier déconfinement s’était fait par étapes.
Différents scénarios sont ainsi présentés avec des taux de reproduction du virus – le « R » dans le jargon – compris entre 1 et 1,3 pour la période allant jusqu’au 1er juillet. Une accélération de la vaccination, au rythme de 500 000 injections quotidiennes, permettrait d’aplatir davantage les courbes avec, dans le scénario le plus favorable, un rebond « à peine perceptible ».
L’analogie utilisée par les scientifiques avec la situation de l’été 2020 a cependant des limites. En juillet-août 2020, les écoles étaient fermées, ce qui ne sera a priori pas le cas en mai-juin de cette année. Autre différence : le port du masque devrait rester la règle, ce qui n’était pas le cas il y a un an. Enfin, même si le déconfinement de 2021 devait ressembler à celui de 2020, le comportement des Français ne sera sans doute pas le même, avec le risque que l’envie de « passer à autre chose » l’emporte sur la prudence.
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Re: Covid-19
Covid-19 : le vaccin de BioNTech possible pour les 12-15 ans dès juin dans l'UE
Le laboratoire va prochainement déposer la demande d'autorisation pour l'utilisation de son vaccin à l'Agence européenne des médicaments (EMA).
Par Le Figaro avec AFP
Le laboratoire allemand BioNTech est sur le point de déposer dans l'UE une demande d'autorisation pour l'utilisation de son vaccin contre le Covid-19 chez les enfants de 12 à 15 ans, rendant possible une homologation dès juin.
«En Europe, nous en sommes aux dernières étapes avant de soumettre» les données des essais cliniques à l'Agence européenne des médicaments (EMA) et la validation devrait prendre entre quatre et six semaines, a indiqué le co-fondateur et directeur de l'entreprise au magazine allemand Spiegel.
Le laboratoire va prochainement déposer la demande d'autorisation pour l'utilisation de son vaccin à l'Agence européenne des médicaments (EMA).
Par Le Figaro avec AFP
Le laboratoire allemand BioNTech est sur le point de déposer dans l'UE une demande d'autorisation pour l'utilisation de son vaccin contre le Covid-19 chez les enfants de 12 à 15 ans, rendant possible une homologation dès juin.
«En Europe, nous en sommes aux dernières étapes avant de soumettre» les données des essais cliniques à l'Agence européenne des médicaments (EMA) et la validation devrait prendre entre quatre et six semaines, a indiqué le co-fondateur et directeur de l'entreprise au magazine allemand Spiegel.
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Re: Covid-19
Covid : premiers cas de variant indien détectés en France métropolitaine
Quelques cas de variant “B.1.617”, qui sévit actuellement en Inde, ont été détectés dans plusieurs régions françaises, a confirmé ce jeudi la Direction générale de la Santé (DGS). Des investigations sont en cours concernant d’autres suspicions d’infection.
Après l’Italie, la Belgique, la Suisse ou encore l’Allemagne, c’est au tour de la France de signaler plusieurs cas du variant B.1.617, qui sévit actuellement en Inde. Alors que deux ont déjà été signalés en Guadeloupe il y a une dizaine de jours, le Direction générale de la Santé (DGS) a confirmé la découverte de plusieurs cas sur le territoire métropolitain.
Un premier cas a été détecté dans le Lot-et-Garonne. “Il s’agit d’une femme résidant dans le département avec un historique de voyage en Inde avant le renforcement des mesures aux frontières”, précise la DGS dans un communiqué. Testée positive le 9 avril, elle s’est isolée avec ses proches. Le résultat du séquençage effectué par le CHU de Toulouse a permis d’identifier le variant indien.
Variant "indien" : ce que l’on sait
Les investigations autour des cas-contacts ont permis d’identifier un cas positif, contaminé pendant son isolement, ajoute la DGS qui assure que “l’ensemble des contacts à risque continuent d’être suivis par l’Assurance maladie et l’ARS Nouvelle Aquitaine”. Il s’agirait, selon l’AFP, du mari de la patiente.
Un autre cas de variant indien a été détecté à Bordeaux, a annoncé ce vendredi l’ARS Nouvelle-Aquitaine lors d’une conférence de presse. Il s’agit d’un homme qui revenait également d’Inde après un séjour pour raison professionnelle. Selon l’agence régionale de santé, ces trois personnes sont “peu symptomatiques” et “vont bien”. “La propagation est maîtrisée”, a-t-elle assuré.
“Plusieurs autres suspicions d’infection”
Dans son communiqué, la Direction générale de la Santé a également confirmé la détection de deux autres cas dans les Bouches-du-Rhône. “Il s’agit de deux personnes arrivant d’Inde, sans lien l’une avec l’autre”, a-t-elle écrit. Elles ont été testées positives les 19 et 27 avril et immédiatement placées en quarantaine après leur arrivée sur le territoire français.
“Plusieurs autres suspicions d’infection par le variant B.1.617 ont été signalées en France chez des personnes ayant séjourné en Inde. Des investigations renforcées par les ARS et le séquençage des prélèvements par les laboratoires du CNR sont en cours”, a précisé le ministère.
Depuis le 24 avril, le Gouvernement a instauré des mesures de protection supplémentaires...
pour les voyageurs venant de pays où des variants “préoccupants” du Sars-CoV-2 circulent (Inde, Brésil, Argentine, Chili et Afrique du Sud). Avant d’embarquer, ces personnes doivent présenter “un test PCR négatif de moins de 36h ou un résultat de test PCR négatif de moins de 72h accompagné d’un test antigénique négatif de moins de 24h”. La réalisation d’un test antigénique a été rendue “systématique” dès leur arrivée sur le territoire français. Ces voyageurs doivent également respecter une quarantaine “obligatoire et contrôlée” pendant 10 jours. Ils doivent réaliser un test PCR au 9ème jour afin de sortir de cet isolement le 10ème jour, précise la DGS.
Par ailleurs, un séquençage est systématiquement effectué pour les personnes arrivant de ces pays et leurs éventuels cas-contacts.
[avec AFP]
Quelques cas de variant “B.1.617”, qui sévit actuellement en Inde, ont été détectés dans plusieurs régions françaises, a confirmé ce jeudi la Direction générale de la Santé (DGS). Des investigations sont en cours concernant d’autres suspicions d’infection.
Après l’Italie, la Belgique, la Suisse ou encore l’Allemagne, c’est au tour de la France de signaler plusieurs cas du variant B.1.617, qui sévit actuellement en Inde. Alors que deux ont déjà été signalés en Guadeloupe il y a une dizaine de jours, le Direction générale de la Santé (DGS) a confirmé la découverte de plusieurs cas sur le territoire métropolitain.
Un premier cas a été détecté dans le Lot-et-Garonne. “Il s’agit d’une femme résidant dans le département avec un historique de voyage en Inde avant le renforcement des mesures aux frontières”, précise la DGS dans un communiqué. Testée positive le 9 avril, elle s’est isolée avec ses proches. Le résultat du séquençage effectué par le CHU de Toulouse a permis d’identifier le variant indien.
Variant "indien" : ce que l’on sait
Les investigations autour des cas-contacts ont permis d’identifier un cas positif, contaminé pendant son isolement, ajoute la DGS qui assure que “l’ensemble des contacts à risque continuent d’être suivis par l’Assurance maladie et l’ARS Nouvelle Aquitaine”. Il s’agirait, selon l’AFP, du mari de la patiente.
Un autre cas de variant indien a été détecté à Bordeaux, a annoncé ce vendredi l’ARS Nouvelle-Aquitaine lors d’une conférence de presse. Il s’agit d’un homme qui revenait également d’Inde après un séjour pour raison professionnelle. Selon l’agence régionale de santé, ces trois personnes sont “peu symptomatiques” et “vont bien”. “La propagation est maîtrisée”, a-t-elle assuré.
“Plusieurs autres suspicions d’infection”
Dans son communiqué, la Direction générale de la Santé a également confirmé la détection de deux autres cas dans les Bouches-du-Rhône. “Il s’agit de deux personnes arrivant d’Inde, sans lien l’une avec l’autre”, a-t-elle écrit. Elles ont été testées positives les 19 et 27 avril et immédiatement placées en quarantaine après leur arrivée sur le territoire français.
“Plusieurs autres suspicions d’infection par le variant B.1.617 ont été signalées en France chez des personnes ayant séjourné en Inde. Des investigations renforcées par les ARS et le séquençage des prélèvements par les laboratoires du CNR sont en cours”, a précisé le ministère.
Depuis le 24 avril, le Gouvernement a instauré des mesures de protection supplémentaires...
pour les voyageurs venant de pays où des variants “préoccupants” du Sars-CoV-2 circulent (Inde, Brésil, Argentine, Chili et Afrique du Sud). Avant d’embarquer, ces personnes doivent présenter “un test PCR négatif de moins de 36h ou un résultat de test PCR négatif de moins de 72h accompagné d’un test antigénique négatif de moins de 24h”. La réalisation d’un test antigénique a été rendue “systématique” dès leur arrivée sur le territoire français. Ces voyageurs doivent également respecter une quarantaine “obligatoire et contrôlée” pendant 10 jours. Ils doivent réaliser un test PCR au 9ème jour afin de sortir de cet isolement le 10ème jour, précise la DGS.
Par ailleurs, un séquençage est systématiquement effectué pour les personnes arrivant de ces pays et leurs éventuels cas-contacts.
[avec AFP]
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Re: Covid-19
Le vaccin contre une décharge ? Véran saisit la HAS sur l'ouverture d'AstraZeneca aux volontaires
Le ministre de la Santé a annoncé ce vendredi avoir saisi la Haute Autorité de santé sur la possible ouverture de la vaccination avec AstraZeneca à l'ensemble des volontaires, quel que soit leur âge.
Faut-il permettre à l'ensemble des personnes volontaires, quel que soit leur âge, de se vacciner avec AstraZeneca, en toutes connaissances de cause ? A cette question, l'Allemagne a d'ores et déjà répondu oui. "Certaines régions ont dit 'quel que soit votre âge, vous pouvez recevoir de l'AstraZeneca, on vous explique les risques, et vous signez une décharge'", a expliqué Olivier Véran, interrogé sur Franceinfo sur l'extension des injections de ce vaccin aux moins de 55 ans. "J'ai saisi la Haute Autorité de santé sur ce sujet, en disant 'est-ce que c'est quelque chose qu'on peut proposer aux Français, est-ce qu'on l'empêche ou non ?' J'attends sa réponse", a ajouté le ministre.
"Pour l'instant, les premiers échos que j'ai ne sont pas forcément très emballés par cette idée mais à la rigueur, peut-être qu'on pourra trancher dans ce sens-là et donner la liberté de choix aux Français en leur apportant une information claire, loyale, appropriée", a précisé le ministre.
Cette proposition s'inscrit dans un contexte de sous-utilisation du vaccin anglo-suédois, suite à de rares cas de thromboses atypiques rapportés en France et en Europe. Alors que 93% des stocks de Pfizer sont écoulés, un quart des doses d'AstraZeneca restent dans les frigos, malgré 40 à 50.000 injections quotidiennes comptabilisées chaque jour.
[avec AFP]
Le ministre de la Santé a annoncé ce vendredi avoir saisi la Haute Autorité de santé sur la possible ouverture de la vaccination avec AstraZeneca à l'ensemble des volontaires, quel que soit leur âge.
Faut-il permettre à l'ensemble des personnes volontaires, quel que soit leur âge, de se vacciner avec AstraZeneca, en toutes connaissances de cause ? A cette question, l'Allemagne a d'ores et déjà répondu oui. "Certaines régions ont dit 'quel que soit votre âge, vous pouvez recevoir de l'AstraZeneca, on vous explique les risques, et vous signez une décharge'", a expliqué Olivier Véran, interrogé sur Franceinfo sur l'extension des injections de ce vaccin aux moins de 55 ans. "J'ai saisi la Haute Autorité de santé sur ce sujet, en disant 'est-ce que c'est quelque chose qu'on peut proposer aux Français, est-ce qu'on l'empêche ou non ?' J'attends sa réponse", a ajouté le ministre.
"Pour l'instant, les premiers échos que j'ai ne sont pas forcément très emballés par cette idée mais à la rigueur, peut-être qu'on pourra trancher dans ce sens-là et donner la liberté de choix aux Français en leur apportant une information claire, loyale, appropriée", a précisé le ministre.
Cette proposition s'inscrit dans un contexte de sous-utilisation du vaccin anglo-suédois, suite à de rares cas de thromboses atypiques rapportés en France et en Europe. Alors que 93% des stocks de Pfizer sont écoulés, un quart des doses d'AstraZeneca restent dans les frigos, malgré 40 à 50.000 injections quotidiennes comptabilisées chaque jour.
[avec AFP]
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Re: Covid-19
VACCIN COVID ET FEMMES ENCEINTES
On me demande souvent mon avis sur la vaccination anti-Covid durant la grossesse.
Est-ce que ce vaccin risque de transformer votre enfant en une chose mutante avec des yeux aux rayons lasers, avec 4 bras et 6 yeux ?
Est-ce qu'il y a un risque pour la femme enceinte type Alien avec un fœtus qui jaillit par la cage thoracique ?
🧠 Jusque là, seules quelques données non significatives venaient appuyer la possibilité de faire ce vaccin aux femmes enceintes puisque quelques femmes de l'essai Pfizer étaient tombées enceintes ou s'était fait vacciner sans savoir qu'elles étaient enceintes...et n'avaient pas eu de problème particuliers d'ailleurs !
Grâce à une étude du NEJM sortie récemment avec des données préliminaires sur les vaccins anti-Covid et les femmes enceintes.
Voici ce qu'il en ressort pour les vaccins à ARNm (Moderna et Pfizer) :
Dans cette étude, on a comparé deux groupes : les femmes enceintes et non-enceintes de 16 à 54 ans qui ont reçu le vaccin.
Aucune femme de plus de 70 ans n'est bizarrement tombée enceinte (COMPLOT !)
Comme il existe un risque accru de formes de Covid sévère chez la femme enceinte et de risque pour la grossesse (notamment d'accouchement prématuré), pas mal de volontaires ont reçu le vaccin aux États-Unis.
Entre le 14 Décembre et le 28 Février 2021 : 36.951 personnes dont 19.252 vaccinées par Pfizer et 16.439 vaccinées par Moderna, majoritairement 25-44 ans...et on a regardé si ces personnes avaient eu des réactions locales ou systémiques (ce qui ne concerne pas le Windows de leur PC mais bien de leur système corporel, donc qui sortent du cadre des réactions locales autour du point d'injection)
Les femmes enceintes n'ont pas reporté de réactions sévères plus importantes que les femmes non enceintes sauf pour les nausées/vomissements après la seconde dose après la seconde dose du vaccin.
Les plus fréquentes restant : douleur au point d'injection, maux de têtes et fatigue.
Après ça, les auteurs de l'étude se sont amusés (parce qu'ils s'amusent les chercheurs, je vous jure) à compiler et comparer les problème survenus durant la grossesse et sur les nouveau-nés en période néonatale (donc juste après l'accouchement).
Pour ça, ils ont contacté 3958 personnes entre 14 décembre au 28 février 2021 dont la majorité avait 25-44 ans (on remarque, toujours aucune personne de plus de 70 ans ! DISCRIMINATION !)
Parmi ces personnes, La première dose de vaccin a été reçue :
pendant période de péri-conceptionnelle (celle où l'on s'envoie en l'air 15 fois par semaine environ) = 92 personnes
Pendant le premier trimestre = 1132 personnes
Pendant le second trimestre = 1714 personnes
Pendant le troisième trimestre = 1019 personnes
Conclusion : L'issue de la grossesse est relativement comparable entre les femmes qui ont été vaccinées contre le Covid et l'incidence des problèmes connus (Malformations congénitales, Fausse couche etc...) habituellement avant que le Covid n'engloutisse le monde.
En gros, l'injection du vaccin aux femmes enceintes n'a pas engendré une vague d'enfants X-Men ni une hausse de la mortalité des femmes enceintes.
🟦 Bonus : On observe un passage transplacentaire des anticorps anti-Covid après vaccination maternelle pendant le 3ème trimestre, cela suggère une protection des nouveau-nés contre le Covid par la vaccination maternelle. Cela reste à confirmer avec de plus amples études mais c'est un bon signal.
Voilà donc pour toutes celles qui se posent la question, avec les données à notre disposition, et conformément aux décisions du 🩺 CRAT (L'organisme qui gère les problèmes en France des médicaments sur les femmes enceintes et allaitantes) et du 🩺 CNGOF (Collège de Gynécologues) ou encore le 🩺 CDC (Centre de Contrôle des Maladies aux USA), la vaccination anti-Covid ne pose pas de problème de sureté chez la femme enceinte ou l'enfant.
(Et je rappelle que les vaccins n'ont pas d'effets à long terme, juste à court et moyen terme du fait même de leur mécanisme d'action)
Vous pouvez donc recommencer à concevoir comme des lapins
On me demande souvent mon avis sur la vaccination anti-Covid durant la grossesse.
Est-ce que ce vaccin risque de transformer votre enfant en une chose mutante avec des yeux aux rayons lasers, avec 4 bras et 6 yeux ?
Est-ce qu'il y a un risque pour la femme enceinte type Alien avec un fœtus qui jaillit par la cage thoracique ?
🧠 Jusque là, seules quelques données non significatives venaient appuyer la possibilité de faire ce vaccin aux femmes enceintes puisque quelques femmes de l'essai Pfizer étaient tombées enceintes ou s'était fait vacciner sans savoir qu'elles étaient enceintes...et n'avaient pas eu de problème particuliers d'ailleurs !
Grâce à une étude du NEJM sortie récemment avec des données préliminaires sur les vaccins anti-Covid et les femmes enceintes.
Voici ce qu'il en ressort pour les vaccins à ARNm (Moderna et Pfizer) :
Dans cette étude, on a comparé deux groupes : les femmes enceintes et non-enceintes de 16 à 54 ans qui ont reçu le vaccin.
Aucune femme de plus de 70 ans n'est bizarrement tombée enceinte (COMPLOT !)
Comme il existe un risque accru de formes de Covid sévère chez la femme enceinte et de risque pour la grossesse (notamment d'accouchement prématuré), pas mal de volontaires ont reçu le vaccin aux États-Unis.
Entre le 14 Décembre et le 28 Février 2021 : 36.951 personnes dont 19.252 vaccinées par Pfizer et 16.439 vaccinées par Moderna, majoritairement 25-44 ans...et on a regardé si ces personnes avaient eu des réactions locales ou systémiques (ce qui ne concerne pas le Windows de leur PC mais bien de leur système corporel, donc qui sortent du cadre des réactions locales autour du point d'injection)
Les femmes enceintes n'ont pas reporté de réactions sévères plus importantes que les femmes non enceintes sauf pour les nausées/vomissements après la seconde dose après la seconde dose du vaccin.
Les plus fréquentes restant : douleur au point d'injection, maux de têtes et fatigue.
Après ça, les auteurs de l'étude se sont amusés (parce qu'ils s'amusent les chercheurs, je vous jure) à compiler et comparer les problème survenus durant la grossesse et sur les nouveau-nés en période néonatale (donc juste après l'accouchement).
Pour ça, ils ont contacté 3958 personnes entre 14 décembre au 28 février 2021 dont la majorité avait 25-44 ans (on remarque, toujours aucune personne de plus de 70 ans ! DISCRIMINATION !)
Parmi ces personnes, La première dose de vaccin a été reçue :
pendant période de péri-conceptionnelle (celle où l'on s'envoie en l'air 15 fois par semaine environ) = 92 personnes
Pendant le premier trimestre = 1132 personnes
Pendant le second trimestre = 1714 personnes
Pendant le troisième trimestre = 1019 personnes
Conclusion : L'issue de la grossesse est relativement comparable entre les femmes qui ont été vaccinées contre le Covid et l'incidence des problèmes connus (Malformations congénitales, Fausse couche etc...) habituellement avant que le Covid n'engloutisse le monde.
En gros, l'injection du vaccin aux femmes enceintes n'a pas engendré une vague d'enfants X-Men ni une hausse de la mortalité des femmes enceintes.
🟦 Bonus : On observe un passage transplacentaire des anticorps anti-Covid après vaccination maternelle pendant le 3ème trimestre, cela suggère une protection des nouveau-nés contre le Covid par la vaccination maternelle. Cela reste à confirmer avec de plus amples études mais c'est un bon signal.
Voilà donc pour toutes celles qui se posent la question, avec les données à notre disposition, et conformément aux décisions du 🩺 CRAT (L'organisme qui gère les problèmes en France des médicaments sur les femmes enceintes et allaitantes) et du 🩺 CNGOF (Collège de Gynécologues) ou encore le 🩺 CDC (Centre de Contrôle des Maladies aux USA), la vaccination anti-Covid ne pose pas de problème de sureté chez la femme enceinte ou l'enfant.
(Et je rappelle que les vaccins n'ont pas d'effets à long terme, juste à court et moyen terme du fait même de leur mécanisme d'action)
Vous pouvez donc recommencer à concevoir comme des lapins
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Re: Covid-19
Vaccin anti-Covid: la 3ème dose de Moderna efficace contre le variant sud-africain
Par M.A. le 06-05-2021
Les études ayant montré une baisse du taux d’anticorps vaccinaux vis-à-vis du variant sud-africain, la société américaine de biotechnologie Moderna a développé une version modifiée de son vaccin à ARN messager spécifiquement dirigée contre ce variant sud-africain, ainsi que des essais sur l'effet d'une troisième dose de son vaccin initial contre le Covid-19. Les premiers résultats de ces essais concernant cette 3ème dose, publiés mercredi, semblent positifs, selon le laboratoire.
« Nous sommes encouragés par ces nouvelles données, qui renforcent notre confiance dans l'idée que notre stratégie de (doses de) rappel devrait conférer une protection contre ces nouveaux variants », a déclaré dans un communiqué Stéphane Bancel, le patron de Moderna.
L’étude a porté sur quarante personnes qui avaient reçu les deux doses du vaccin initial de Moderna entre six et huit mois avant ces essais. Certaines ont reçu une troisième injection d'une nouvelle formule (appelée mRNA-1273.351) développée contre le variant sud-africain, et d'autres une troisième dose du vaccin initial.
Ces deux options « ont augmenté les titres d'anticorps neutralisants contre le Sars-CoV-2 et deux variants préoccupants », à savoir les variants sud-africain et brésilien, a déclaré Moderna. Les taux d'anticorps ont été mesurés chez les participants deux semaines après la troisième injection. Ils « ont augmenté à des niveaux similaires ou plus élevés » que ceux relevés après la première série de deux injections, souligne l'entreprise. Et la formule du vaccin développée spécifiquement contre le variant sud-africain s'est révélée plus efficace contre celui-ci que le vaccin initial, a ajouté Moderna.
Une autre option, une dose contenant à la fois le vaccin initial et la nouvelle formule, est également à l'étude mais aucun résultat n'a encore été révélé la concernant.
La technique de l’ARN m « permet la fabrication rapide de candidats-vaccins qui incluent des mutations clés du virus, permettant potentiellement un développement plus rapide de futurs vaccins alternatifs » contre de nouveaux variants potentiels, a rappelé Stéphane Bancel. « Nous continuerons à faire autant de mises à jour que nécessaire de notre vaccin contre le Covid-19 afin de placer la pandémie sous contrôle », a-t-il ajouté.
Sources : AFP
Par M.A. le 06-05-2021
Les études ayant montré une baisse du taux d’anticorps vaccinaux vis-à-vis du variant sud-africain, la société américaine de biotechnologie Moderna a développé une version modifiée de son vaccin à ARN messager spécifiquement dirigée contre ce variant sud-africain, ainsi que des essais sur l'effet d'une troisième dose de son vaccin initial contre le Covid-19. Les premiers résultats de ces essais concernant cette 3ème dose, publiés mercredi, semblent positifs, selon le laboratoire.
« Nous sommes encouragés par ces nouvelles données, qui renforcent notre confiance dans l'idée que notre stratégie de (doses de) rappel devrait conférer une protection contre ces nouveaux variants », a déclaré dans un communiqué Stéphane Bancel, le patron de Moderna.
L’étude a porté sur quarante personnes qui avaient reçu les deux doses du vaccin initial de Moderna entre six et huit mois avant ces essais. Certaines ont reçu une troisième injection d'une nouvelle formule (appelée mRNA-1273.351) développée contre le variant sud-africain, et d'autres une troisième dose du vaccin initial.
Ces deux options « ont augmenté les titres d'anticorps neutralisants contre le Sars-CoV-2 et deux variants préoccupants », à savoir les variants sud-africain et brésilien, a déclaré Moderna. Les taux d'anticorps ont été mesurés chez les participants deux semaines après la troisième injection. Ils « ont augmenté à des niveaux similaires ou plus élevés » que ceux relevés après la première série de deux injections, souligne l'entreprise. Et la formule du vaccin développée spécifiquement contre le variant sud-africain s'est révélée plus efficace contre celui-ci que le vaccin initial, a ajouté Moderna.
Une autre option, une dose contenant à la fois le vaccin initial et la nouvelle formule, est également à l'étude mais aucun résultat n'a encore été révélé la concernant.
La technique de l’ARN m « permet la fabrication rapide de candidats-vaccins qui incluent des mutations clés du virus, permettant potentiellement un développement plus rapide de futurs vaccins alternatifs » contre de nouveaux variants potentiels, a rappelé Stéphane Bancel. « Nous continuerons à faire autant de mises à jour que nécessaire de notre vaccin contre le Covid-19 afin de placer la pandémie sous contrôle », a-t-il ajouté.
Sources : AFP
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Re: Covid-19
Covid : l’anosmie est bien liée à la présence du virus dans les neurones
07-05-2021
Si l’anosmie constitue un symptôme bien établi et fréquent de l’infection par le Sars-CoV-2, les mécanismes physiopathologiques à l’origine de cette manifestation clinique ne sont pas encore clairement élucidés. En particulier se pose toujours la question de savoir si le virus peut directement expliquer ce phénomène, ou si, comme cela est souvent évoqué, un œdème transitoire au niveau des fentes olfactives en est responsable.
C’est pourquoi une équipe de chercheurs français (Institut Pasteur, CNRS, Inserm, Université de Paris, Assistance Publique – Hôpitaux de Paris) a réalisé une étude auprès de patients ayant une infection Covid-19, qu’ils ont complété par des analyses sur modèles animaux.
Les résultats montrent « de façon inattendue » que les tests classiques RT-PCR pratiqués sur les écouvillonnages nasopharyngés peuvent se révéler négatifs alors même que le virus persiste au fond des cavités nasales, dans l’épithélium olfactif. Un « brossage nasal » peut alors être nécessaire pour établir le diagnostic.
Les chercheurs ont par ailleurs étudié les mécanismes de l’anosmie à différentes étapes de l’infection. Et ils ont révélé que la perte de l’odorat est la conséquence d’une dégradation de l’organe sensoriel situé au fond des cavités nasales. « En effet, nous avons constaté que les neurones sensoriels sont infectés par le Sars-CoV-2, mais aussi le nerf olfactif et les centres nerveux olfactifs dans le cerveau », commente Pierre-Marie Lledo, chercheur CNRS, responsable de l’Unité Perception et mémoire (Institut Pasteur/CNRS) et co-auteur responsable de l’étude.
Ainsi, on observe d’abord une atteinte des neurones sensoriels (disparition des cils), et la présence de désorganisation avec destructuration de l’épithélium olfactif (apoptose). Le virus apparaît ensuite dans le premier relai cérébral du système olfactif, le bulbe olfactif. Puis, on observe une neuroinflammation et la présence d’ARN viral dans plusieurs régions du cerveau. Ainsi, « le virus, une fois entré dans le bulbe olfactif, se propage à d’autres structures nerveuses où il induit une importante réponse inflammatoire », explique Hervé Bourhy, responsable de l’unité Lyssavirus, épidémiologie et neuropathologie à l’Institut Pasteur et co-auteur responsable de l’étude. L’infection des neurones olfactifs pourrait donc constituer une porte d’entrée vers le cerveau.
Ces découvertes peuvent expliquer certaines manifestations cliniques, d’ordre psychologiques (troubles de l’anxiété, dépression) ou neurologiques (déclin cognitif, susceptibilité à développer une maladie neurodégénérative), constatées au cours de la maladie.
En outre, « la perte de l’odorat dans la Covid-19 peut persister plusieurs mois chez certains patients, et cette persistance des signes cliniques est attribuable à la persistance du virus et de l’inflammation dans la muqueuse olfactive », ajoute Marc Lecuit, responsable de l’unité Biologie de l’Infection (Institut Pasteur, Inserm, Université de Paris, AP-HP) et co-auteur responsable de l’étude.
Sources :
Inserm, 5 mais2021. Science Translational Medicine 3 mai 2021
https://stm.sciencemag.org/content/early/2021/04/30/scitranslmed.abf8396
07-05-2021
Si l’anosmie constitue un symptôme bien établi et fréquent de l’infection par le Sars-CoV-2, les mécanismes physiopathologiques à l’origine de cette manifestation clinique ne sont pas encore clairement élucidés. En particulier se pose toujours la question de savoir si le virus peut directement expliquer ce phénomène, ou si, comme cela est souvent évoqué, un œdème transitoire au niveau des fentes olfactives en est responsable.
C’est pourquoi une équipe de chercheurs français (Institut Pasteur, CNRS, Inserm, Université de Paris, Assistance Publique – Hôpitaux de Paris) a réalisé une étude auprès de patients ayant une infection Covid-19, qu’ils ont complété par des analyses sur modèles animaux.
Les résultats montrent « de façon inattendue » que les tests classiques RT-PCR pratiqués sur les écouvillonnages nasopharyngés peuvent se révéler négatifs alors même que le virus persiste au fond des cavités nasales, dans l’épithélium olfactif. Un « brossage nasal » peut alors être nécessaire pour établir le diagnostic.
Les chercheurs ont par ailleurs étudié les mécanismes de l’anosmie à différentes étapes de l’infection. Et ils ont révélé que la perte de l’odorat est la conséquence d’une dégradation de l’organe sensoriel situé au fond des cavités nasales. « En effet, nous avons constaté que les neurones sensoriels sont infectés par le Sars-CoV-2, mais aussi le nerf olfactif et les centres nerveux olfactifs dans le cerveau », commente Pierre-Marie Lledo, chercheur CNRS, responsable de l’Unité Perception et mémoire (Institut Pasteur/CNRS) et co-auteur responsable de l’étude.
Ainsi, on observe d’abord une atteinte des neurones sensoriels (disparition des cils), et la présence de désorganisation avec destructuration de l’épithélium olfactif (apoptose). Le virus apparaît ensuite dans le premier relai cérébral du système olfactif, le bulbe olfactif. Puis, on observe une neuroinflammation et la présence d’ARN viral dans plusieurs régions du cerveau. Ainsi, « le virus, une fois entré dans le bulbe olfactif, se propage à d’autres structures nerveuses où il induit une importante réponse inflammatoire », explique Hervé Bourhy, responsable de l’unité Lyssavirus, épidémiologie et neuropathologie à l’Institut Pasteur et co-auteur responsable de l’étude. L’infection des neurones olfactifs pourrait donc constituer une porte d’entrée vers le cerveau.
Ces découvertes peuvent expliquer certaines manifestations cliniques, d’ordre psychologiques (troubles de l’anxiété, dépression) ou neurologiques (déclin cognitif, susceptibilité à développer une maladie neurodégénérative), constatées au cours de la maladie.
En outre, « la perte de l’odorat dans la Covid-19 peut persister plusieurs mois chez certains patients, et cette persistance des signes cliniques est attribuable à la persistance du virus et de l’inflammation dans la muqueuse olfactive », ajoute Marc Lecuit, responsable de l’unité Biologie de l’Infection (Institut Pasteur, Inserm, Université de Paris, AP-HP) et co-auteur responsable de l’étude.
Sources :
Inserm, 5 mais2021. Science Translational Medicine 3 mai 2021
https://stm.sciencemag.org/content/early/2021/04/30/scitranslmed.abf8396
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Re: Covid-19
Bienvenue à tous sur l'Echo du Covid
***
FAKE DE LA SEMAINE
Cette semaine c’est l’AIMSIB qui décide d’en remettre une couche. L’Association Internationale pour une Médecine Scientifique Indépendante et Bienveillante , association antivax bien connue des vulgarisateurs, qui a essayé maintes fois d’expliquer que le Gardasil ne protégeait pas du HPV ni du cancer du col, que l’infanrix Hexa ne protégeait d’aucune des maladies contre lesquelles il était censé agir, que les vaccins c’est du poison inefficace qui sert à faire du fric et qui rend stérile (combo !), et qui a été une des premières à répandre le mythe du vaccin à ARNm qui allait modifier le code génétique des gens mais qui a également défendu bec et ongles l’ivermectine sur la base de rien, a à nouveau fait parler d’elle, avec un billet de blog (oui, je me refuse à parler d’article sur ce genre de torchon) qui a beaucoup tourné.
Bien sûr pas de lien pour ne pas leur faire de pub, mais il est question de « catastrophe annoncée de la vaccination », et on va faire dans les grandes lignes parce que je suis trop fatiguée pour me taper toute cette purge.
*La personne citée n’est pas compétente : on commence par un bon gros argument d’autorité « je suis docteur en ceci et cela » mais pas une discipline médicale dans le tas, ça part mal.
*L’argument de la syncytine a déjà été débunké : on le redit, oui les anticorps sont fabriqués contre la protéine spike qui ressemble à cette hormone humaine de fixation du placenta, non, il n’y a aucune chance que ça rende stérile, sinon, toutes les femmes ayant chopé le Covid seraient stériles, combien de fois il va falloir l’expliquer ?
*Appeler « thérapie génique » les vaccins ARN est ridicule : une thérapie génique a pour vocation de modifier les copies des gènes présentes dans un certain nombre de cellules, parfois toutes, parfois celles d’un organe en particulier. Parler d’un vaccin comme d’une thérapie génique c’est ne rien connaître ni au vaccin, ni à la génétique, ni au fonctionnement du système immunitaire (et en vrai, c’est compliqué, voir le Point méthode de la semaine, mais ça devrait être compliqué pour le grand public, ça ne peut pas être si compliqué quand on se prétend spécialiste).
*Prétendre qu’il existe des « preuves solides d’échappement immunitaire » est simplement mensonger : l’échappement immunitaire, c’est quand un virus mute et, par hasard et pression de sélection, développe une résistance au vaccin. Sauf qu’un virus ne mute pas chez un hôte vacciné pour chercher comment l’infecter. Il mute chez les individus non-vaccinés, jusqu’à arriver à une combinaison qui lui permet d’infecter à nouveau les vaccinés. L’échappement immunitaire est une conséquence de la non-vaccination, jamais un phénomène qui s’opère au sein de la vaccination.
***
DECOUVERTE DE LA SEMAINE
Un peu de bonnes nouvelles dans ce monde de brutes. Les essais de grande ampleur menés conjointement par Pfizer et l’état d’Israel montrent dans une étude publiée cette semaine que la vaccination est « hautement efficace en population générale ». Sept jours après la seconde dose, le vaccin protège à 95.3% contre les infections (le fait d’attraper, développer et de transmettre le virus), à 97.2% contre les formes graves nécessitant hospitalisation et à 96.7% contre les décès. Attention toutefois, l’efficacité démontrée tant qu’une seule dose a été injectée est bien plus faible (respectivement 57.7%, 75.7% et 77%). Prudence donc, tant que l’immunité n’est pas à son pic, il importe de se comporter comme si on n’avait rien reçu encore, pour ne pas prêter le flanc aux effets pervers du relâchement post-vaccinal, dont on a déjà parlé dans le cas du Chili.
***
PISTE DE LA SEMAINE
*Traitement : où en est-on de la possibilité d’un traitement efficace ? Si certaines pistes sont prometteuses et si certains essais sont en phase 2 (essais d’efficacité sur l’humain) il n’y a pour l’instant pas encore d’éclaircie à l’horizon. Les efforts de la recherche se concentrent sur les anticorps monoclonaux, le molnupinavir, quelques protéases qui découpent l’ARN du virus pour l’empêcher de se reproduire, une nouvelle version d’interféron béta et enfin le clofoctol. Pour la Science a fait un très bon passage en revue des différentes recherches et de leur état d’avancement (à lire ici https://www.pourlascience.fr/.../covid-19-le-point-sur...).
***
MAUVAISE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Monde : la situation reste très critique à l’étranger. Malgré l’aide internationale, le Brésil et l’Inde ont totalement perdu le contrôle de l’épidémie.
La situation est très préoccupante en Argentine et en Colombie, ainsi qu’en Afrique où les difficultés de comptage masquent l’état réel de la situation.
***
BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Vaccination : la vaccination s’élargit en France. Désormais les 16-17 ans atteints de pathologies particulièrement à risque (cancer, mucoviscidose, transplantation et greffe, trisomie 21, insuffisance rénale chronique et pathologies rares peuvent être vaccinés en centre. A noter que pour les mineurs, la vaccination est également possible dès 16 ans si vous vivez avec une personne immunodéprimée.
Egalement, à compter du 12 mai, les créneaux reportés (c’est-à-dire donnant un RDV en moins de 24h) seront accessibles à la population générale, sans condition.
***
« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
On va dire que je tape toujours sur les mêmes, mais il y en a qui cherchent aussi. L’IHU de Marseille a publié un article la semaine dernière pour montrer l’importance des ports maritimes et fluviaux dans la circulation du virus, en particulier le variant indien. Jusque-là, pas de souci. Les ennuis commencent quand on se rend compte que, pour tirer ses conclusions, l’équipe se base sur un cas unique !! , le a priori premier cas de variant indien détecté à Marseille chez un marin arrivé de Goa. Bon, c’est pas très solide mais les études de cas font partie de la recherche après tout. Là où ça se corse, c’est quand on se rend compte que ce marin est arrivé à Marseille… en avion . Alors, certes, en tant que marin, il avait sans doute l’intention d’aller travailler dans le port, mais clairement on ne fait pas un article sur la circulation du virus via les ports avec ça. Et si vous vous demandez à quoi ça sert de faire un article comme ça, rappelez-vous que chaque papier publié donne des points Sigaps qui eux-mêmes conditionnent la distribution des allocations de recherche.
***
FAKE DE LA SEMAINE
Cette semaine c’est l’AIMSIB qui décide d’en remettre une couche. L’Association Internationale pour une Médecine Scientifique Indépendante et Bienveillante , association antivax bien connue des vulgarisateurs, qui a essayé maintes fois d’expliquer que le Gardasil ne protégeait pas du HPV ni du cancer du col, que l’infanrix Hexa ne protégeait d’aucune des maladies contre lesquelles il était censé agir, que les vaccins c’est du poison inefficace qui sert à faire du fric et qui rend stérile (combo !), et qui a été une des premières à répandre le mythe du vaccin à ARNm qui allait modifier le code génétique des gens mais qui a également défendu bec et ongles l’ivermectine sur la base de rien, a à nouveau fait parler d’elle, avec un billet de blog (oui, je me refuse à parler d’article sur ce genre de torchon) qui a beaucoup tourné.
Bien sûr pas de lien pour ne pas leur faire de pub, mais il est question de « catastrophe annoncée de la vaccination », et on va faire dans les grandes lignes parce que je suis trop fatiguée pour me taper toute cette purge.
*La personne citée n’est pas compétente : on commence par un bon gros argument d’autorité « je suis docteur en ceci et cela » mais pas une discipline médicale dans le tas, ça part mal.
*L’argument de la syncytine a déjà été débunké : on le redit, oui les anticorps sont fabriqués contre la protéine spike qui ressemble à cette hormone humaine de fixation du placenta, non, il n’y a aucune chance que ça rende stérile, sinon, toutes les femmes ayant chopé le Covid seraient stériles, combien de fois il va falloir l’expliquer ?
*Appeler « thérapie génique » les vaccins ARN est ridicule : une thérapie génique a pour vocation de modifier les copies des gènes présentes dans un certain nombre de cellules, parfois toutes, parfois celles d’un organe en particulier. Parler d’un vaccin comme d’une thérapie génique c’est ne rien connaître ni au vaccin, ni à la génétique, ni au fonctionnement du système immunitaire (et en vrai, c’est compliqué, voir le Point méthode de la semaine, mais ça devrait être compliqué pour le grand public, ça ne peut pas être si compliqué quand on se prétend spécialiste).
*Prétendre qu’il existe des « preuves solides d’échappement immunitaire » est simplement mensonger : l’échappement immunitaire, c’est quand un virus mute et, par hasard et pression de sélection, développe une résistance au vaccin. Sauf qu’un virus ne mute pas chez un hôte vacciné pour chercher comment l’infecter. Il mute chez les individus non-vaccinés, jusqu’à arriver à une combinaison qui lui permet d’infecter à nouveau les vaccinés. L’échappement immunitaire est une conséquence de la non-vaccination, jamais un phénomène qui s’opère au sein de la vaccination.
***
DECOUVERTE DE LA SEMAINE
Un peu de bonnes nouvelles dans ce monde de brutes. Les essais de grande ampleur menés conjointement par Pfizer et l’état d’Israel montrent dans une étude publiée cette semaine que la vaccination est « hautement efficace en population générale ». Sept jours après la seconde dose, le vaccin protège à 95.3% contre les infections (le fait d’attraper, développer et de transmettre le virus), à 97.2% contre les formes graves nécessitant hospitalisation et à 96.7% contre les décès. Attention toutefois, l’efficacité démontrée tant qu’une seule dose a été injectée est bien plus faible (respectivement 57.7%, 75.7% et 77%). Prudence donc, tant que l’immunité n’est pas à son pic, il importe de se comporter comme si on n’avait rien reçu encore, pour ne pas prêter le flanc aux effets pervers du relâchement post-vaccinal, dont on a déjà parlé dans le cas du Chili.
***
PISTE DE LA SEMAINE
*Traitement : où en est-on de la possibilité d’un traitement efficace ? Si certaines pistes sont prometteuses et si certains essais sont en phase 2 (essais d’efficacité sur l’humain) il n’y a pour l’instant pas encore d’éclaircie à l’horizon. Les efforts de la recherche se concentrent sur les anticorps monoclonaux, le molnupinavir, quelques protéases qui découpent l’ARN du virus pour l’empêcher de se reproduire, une nouvelle version d’interféron béta et enfin le clofoctol. Pour la Science a fait un très bon passage en revue des différentes recherches et de leur état d’avancement (à lire ici https://www.pourlascience.fr/.../covid-19-le-point-sur...).
***
MAUVAISE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Monde : la situation reste très critique à l’étranger. Malgré l’aide internationale, le Brésil et l’Inde ont totalement perdu le contrôle de l’épidémie.
La situation est très préoccupante en Argentine et en Colombie, ainsi qu’en Afrique où les difficultés de comptage masquent l’état réel de la situation.
***
BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*Vaccination : la vaccination s’élargit en France. Désormais les 16-17 ans atteints de pathologies particulièrement à risque (cancer, mucoviscidose, transplantation et greffe, trisomie 21, insuffisance rénale chronique et pathologies rares peuvent être vaccinés en centre. A noter que pour les mineurs, la vaccination est également possible dès 16 ans si vous vivez avec une personne immunodéprimée.
Egalement, à compter du 12 mai, les créneaux reportés (c’est-à-dire donnant un RDV en moins de 24h) seront accessibles à la population générale, sans condition.
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« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
On va dire que je tape toujours sur les mêmes, mais il y en a qui cherchent aussi. L’IHU de Marseille a publié un article la semaine dernière pour montrer l’importance des ports maritimes et fluviaux dans la circulation du virus, en particulier le variant indien. Jusque-là, pas de souci. Les ennuis commencent quand on se rend compte que, pour tirer ses conclusions, l’équipe se base sur un cas unique !! , le a priori premier cas de variant indien détecté à Marseille chez un marin arrivé de Goa. Bon, c’est pas très solide mais les études de cas font partie de la recherche après tout. Là où ça se corse, c’est quand on se rend compte que ce marin est arrivé à Marseille… en avion . Alors, certes, en tant que marin, il avait sans doute l’intention d’aller travailler dans le port, mais clairement on ne fait pas un article sur la circulation du virus via les ports avec ça. Et si vous vous demandez à quoi ça sert de faire un article comme ça, rappelez-vous que chaque papier publié donne des points Sigaps qui eux-mêmes conditionnent la distribution des allocations de recherche.
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Re: Covid-19
Covid : une vaste étude confirme l’innocuité de l’ibuprofène
Une vaste étude confirme que les antiinflammatoires non stéroïdiens (AINS) n’ont pas d’impact péjoratif sur l’évolution de l’infection Covid-19.
Cette étude vient clore une question qui s’était posée dès le début de l’épidémie de Covid-19, et qui avait poussé plusieurs experts et autorités de santé à déconseiller la prise d'anti-inflammatoires (ibuprofène, cortisone...) au cours de l’infection.
Les données qui viennent d’être publiées dans The Lancet Rheumatology ont porté sur 72 179 patients (56% d’hommes) provenant de 255 centres de soins au Royaume-Uni entre janvier et août 2020. Parmi eux, 4 211 (5,8%) avaient pris des AINS (essentiellement de l'ibuprofène) avant leur hospitalisation.
Les auteurs ont mis en évidence que la proportion de décès était similaire chez les patients qui avaient pris des AINS et ceux qui n'en avaient pas pris (30,4% et 31,3%). En outre, « au moment de l'admission à l'hôpital, nous n'avons observé aucune différence significative entre les deux groupes du point de vue de la gravité de l'état des patients », écrivent les chercheurs.
Covid : l’anosmie est bien liée à la présence du virus dans les neurones
Ils concèdent toutefois l'existence de certaines limites à leurs travaux. Parmi elles, le fait qu'on ne sait pas pendant combien de temps les patients avaient pris des AINS, ni s'ils les prenaient sur le long terme pour des maladies chroniques ou occasionnellement pour des douleurs passagères.
Sources :
The Lancet Rheumatology , 7 mai 2021. Avec AFP
Une vaste étude confirme que les antiinflammatoires non stéroïdiens (AINS) n’ont pas d’impact péjoratif sur l’évolution de l’infection Covid-19.
Cette étude vient clore une question qui s’était posée dès le début de l’épidémie de Covid-19, et qui avait poussé plusieurs experts et autorités de santé à déconseiller la prise d'anti-inflammatoires (ibuprofène, cortisone...) au cours de l’infection.
Les données qui viennent d’être publiées dans The Lancet Rheumatology ont porté sur 72 179 patients (56% d’hommes) provenant de 255 centres de soins au Royaume-Uni entre janvier et août 2020. Parmi eux, 4 211 (5,8%) avaient pris des AINS (essentiellement de l'ibuprofène) avant leur hospitalisation.
Les auteurs ont mis en évidence que la proportion de décès était similaire chez les patients qui avaient pris des AINS et ceux qui n'en avaient pas pris (30,4% et 31,3%). En outre, « au moment de l'admission à l'hôpital, nous n'avons observé aucune différence significative entre les deux groupes du point de vue de la gravité de l'état des patients », écrivent les chercheurs.
Covid : l’anosmie est bien liée à la présence du virus dans les neurones
Ils concèdent toutefois l'existence de certaines limites à leurs travaux. Parmi elles, le fait qu'on ne sait pas pendant combien de temps les patients avaient pris des AINS, ni s'ils les prenaient sur le long terme pour des maladies chroniques ou occasionnellement pour des douleurs passagères.
Sources :
The Lancet Rheumatology , 7 mai 2021. Avec AFP
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Re: Covid-19
Franc succès de la vaccination anti-Covid en Israël
Depuis son apparition en Israël, la pandémie de Covid-19 a été à l’origine d’environ 6 370 décès en Israël, pour une population de 9,1 millions d’habitants. La campagne de vaccination volontariste lancée le 20 décembre 2020 avait pour objectif de vacciner les 6,5 millions de résidents israéliens âgés de 16 ans et plus, avec le vaccin à ARNm Pfizer-BioNTech. Le 3 avril 2021, 72,1 % de cette population (90 % des plus de 65 ans) avait reçu 2 doses de vaccin.
Le Lancet publie les données de la surveillance réalisée au cours de ces premiers mois de la campagne vaccinale. Les bonnes nouvelles ne sont pas légion en ce moment, mais les résultats fournis par cette publication en sont incontestablement une. En effet, l’étude montre l’efficacité des 2 doses de vaccin, contre l’infection par le SARS-CoV-2, les cas de Covid-19, les hospitalisations, les formes graves et les décès. Sept jours après la seconde dose, l’incidence de l’infection est de 3,1 pour 100 000 personne-jours chez les personnes vaccinées et de 91,5 pour les non vaccinés, soit une efficience du vaccin estimée de 95,3 %.
Après ajustements, 7 jours après la seconde dose, cette efficience est de 91,5 % contre les formes asymptomatiques (9 cas pour les non vaccinés vs 1,8 pour 100 000 personne-jours), 97 % contre les infections symptomatiques (32,5 vs 0,, 97,2 % contre les hospitalisations en lien avec la Covid-19 (4,6 vs 0,3), 97,5 % contre les hospitalisations liées à des formes graves ou critiques (2,7 vs 0,2) et 96,7 % contre les décès dus au virus (0,6 vs 0,1). L’efficience augmente légèrement après les 14 jours suivant la 2e dose. Toutes formes de Covid-9 confondues, elle est supérieure à 96 % chez les plus de 75 ans et les plus de 85 ans.
L’incidence de la Covid-19 décroît dans tous les groupes d’âge, par étapes coïncidant avec la couverture vaccinale des différentes classes d’âges éligibles à la vaccination, signifiant que cette baisse de l’incidence est plus liée à la vaccination qu’aux mesures de confinement décrétées fin-décembre et qui touchent toute la population. De plus, l’incidence reste basse après la levée des mesures de confinement.
On peut donc espérer endiguer l’épidémie avec une bonne couverture vaccinale
Pendant la période d’observation, 95 % de 8 472 sérums testés positifs l’étaient au variant B.1.1.7., dit anglais. Cela confirme dans la vie « réelle » l’efficacité du vaccin contre ce variant. Quant au variant sud-africain, s’il a été identifié en Israël récemment, les cas sont encore trop rares pour que l’efficacité vaccinale puisse être évaluée.
Finalement les auteurs estiment que ces résultats laissent penser qu’une bonne couverture vaccinale peut permettre d’endiguer la pandémie de manière significative, voire de la contrôler si les programmes de vaccination s’étendent à travers le monde. Ils soulignent en revanche que, pour atteindre une immunité de groupe, la couverture vaccinale devra concerner au moins 60 % de toute la population, ce qui impliquera de vacciner certains sujets de moins de 16 ans.
RÉFÉRENCE
Haas EJ et coll.: Impact and effectiveness of mRNA BNT162b2 vaccine against SARS-CoV-2 infections and COVID-19 cases, hospitalisations, and deaths following a nationwide vaccination campaign in Israel: an observational study using national surveillance data. Lancet, 2021 ; publication avancée en ligne le 5 mai 2021. doi.org/10.1016/S0140-6736(21)00947-8
Depuis son apparition en Israël, la pandémie de Covid-19 a été à l’origine d’environ 6 370 décès en Israël, pour une population de 9,1 millions d’habitants. La campagne de vaccination volontariste lancée le 20 décembre 2020 avait pour objectif de vacciner les 6,5 millions de résidents israéliens âgés de 16 ans et plus, avec le vaccin à ARNm Pfizer-BioNTech. Le 3 avril 2021, 72,1 % de cette population (90 % des plus de 65 ans) avait reçu 2 doses de vaccin.
Le Lancet publie les données de la surveillance réalisée au cours de ces premiers mois de la campagne vaccinale. Les bonnes nouvelles ne sont pas légion en ce moment, mais les résultats fournis par cette publication en sont incontestablement une. En effet, l’étude montre l’efficacité des 2 doses de vaccin, contre l’infection par le SARS-CoV-2, les cas de Covid-19, les hospitalisations, les formes graves et les décès. Sept jours après la seconde dose, l’incidence de l’infection est de 3,1 pour 100 000 personne-jours chez les personnes vaccinées et de 91,5 pour les non vaccinés, soit une efficience du vaccin estimée de 95,3 %.
Après ajustements, 7 jours après la seconde dose, cette efficience est de 91,5 % contre les formes asymptomatiques (9 cas pour les non vaccinés vs 1,8 pour 100 000 personne-jours), 97 % contre les infections symptomatiques (32,5 vs 0,, 97,2 % contre les hospitalisations en lien avec la Covid-19 (4,6 vs 0,3), 97,5 % contre les hospitalisations liées à des formes graves ou critiques (2,7 vs 0,2) et 96,7 % contre les décès dus au virus (0,6 vs 0,1). L’efficience augmente légèrement après les 14 jours suivant la 2e dose. Toutes formes de Covid-9 confondues, elle est supérieure à 96 % chez les plus de 75 ans et les plus de 85 ans.
L’incidence de la Covid-19 décroît dans tous les groupes d’âge, par étapes coïncidant avec la couverture vaccinale des différentes classes d’âges éligibles à la vaccination, signifiant que cette baisse de l’incidence est plus liée à la vaccination qu’aux mesures de confinement décrétées fin-décembre et qui touchent toute la population. De plus, l’incidence reste basse après la levée des mesures de confinement.
On peut donc espérer endiguer l’épidémie avec une bonne couverture vaccinale
Pendant la période d’observation, 95 % de 8 472 sérums testés positifs l’étaient au variant B.1.1.7., dit anglais. Cela confirme dans la vie « réelle » l’efficacité du vaccin contre ce variant. Quant au variant sud-africain, s’il a été identifié en Israël récemment, les cas sont encore trop rares pour que l’efficacité vaccinale puisse être évaluée.
Finalement les auteurs estiment que ces résultats laissent penser qu’une bonne couverture vaccinale peut permettre d’endiguer la pandémie de manière significative, voire de la contrôler si les programmes de vaccination s’étendent à travers le monde. Ils soulignent en revanche que, pour atteindre une immunité de groupe, la couverture vaccinale devra concerner au moins 60 % de toute la population, ce qui impliquera de vacciner certains sujets de moins de 16 ans.
RÉFÉRENCE
Haas EJ et coll.: Impact and effectiveness of mRNA BNT162b2 vaccine against SARS-CoV-2 infections and COVID-19 cases, hospitalisations, and deaths following a nationwide vaccination campaign in Israel: an observational study using national surveillance data. Lancet, 2021 ; publication avancée en ligne le 5 mai 2021. doi.org/10.1016/S0140-6736(21)00947-8
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Re: Covid-19
Orange avec Media Services, publié le vendredi 21 mai 2021 à 07h21
Ce pass sanitaire, disponible en version papier ou sur smartphone, devrait entrer en vigueur le 1er juillet.
Les eurodéputés et les Etats membres de l'Union européen sont parvenus jeudi 20 mai dans la soirée à un accord sur le pass sanitaire européen. Il devrait entrer en vigueur à partir du 1er juillet.
Très attendu par les pays les plus dépendants du tourisme, et initialement suggéré par la Grèce, ce certificat est destiné à fournir un cadre harmonisé pour faciliter les déplacements dans l'Union cet été. Les représentants du Parlement européen et des Vingt-Sept sont parvenus à un compromis au terme d'une quatrième séance de négociations, menées à un rythme accéléré, sous la pression du calendrier.
Les informations disponibles via un QR Code
Ce pass sanitaire devrait être disponible dès le 1er juillet. Ce certificat contiendra un QR Code. Il indiquera que son titulaire a été vacciné, qu'il a passé un test PCR ou antigénique rapide négatif ou qu'il est immunisé après avoir été infecté par le Covid-19.
Il pourra être disponible sur smartphone mais aussi en version papier.
Les Etats membres auront l'obligation d'accepter les vaccins autorisés par l'Agence européenne des médicaments (Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca, Johnson and Johnson) mais seront libres d'en accepter d'autres, comme les vaccins russe Spoutnik ou chinois Sinopharm, utilisés en Hongrie.
Des tests "abordables et accessibles"
Les eurodéputés réclamaient initialement la gratuité des tests, une mesure à laquelle les Etats membres étaient opposés. Le compromis trouvé souligne la nécessité de tests "abordables et accessibles". La Commission s'est engagée à mobiliser 100 millions d'euros pour acheter des tests, en recourant à un financement européen, "l'instrument d'aide d'urgence", destinés à certaines catégories prioritaires. L'accès à des tests abordables "est important pour tous les Européens qui attendront encore d'être vaccinés dans les semaines et les mois à venir. Eux aussi doivent pouvoir voyager", a souligné le président du groupe Renew Europe (centristes et libéraux), Dacian Ciolos.
Des restrictions toujours possibles
Le texte prévoit que les Etats membres "s'abstiennent d'imposer des restrictions de voyage supplémentaires" comme des tests ou quarantaine, "à moins qu'elles ne soient nécessaires et proportionnées pour protéger la santé publique". Le Parlement européen demandait aussi au départ que les détenteurs de certificat ne puissent pas se voir imposer de mesures restrictives telles une quarantaine à leur arrivée dans un pays. Mais les Vingt-Sept, soulignant qu'il s'agit d'une compétence nationale, voulaient se garder cette possibilité, par exemple en cas d'apparition d'un variant.
Avant l'approbation du Parlement
Le pass sanitaire figure au menu du sommet des dirigeants européens lundi et mardi prochains. L'accord devra être approuvé par le Parlement, dont la prochaine plénière est prévue du 7 au 10 juin à Strasbourg. Ce qui permettra une entrée en vigueur du règlement le 1er juillet, a indiqué l'eurodéputé espagnol Juan Fernando Lopez Aguilar, négociateur du Parlement. Une période de six semaines de transition est toutefois prévue pour l'émission de certificats, afin de permettre aux pays d'adapter leur système.
Le certificat disponible pour une utilisation nationale
Parallèlement aux négociations politiques, le système de certificat européen fait l'objet de tests techniques auprès des Etats pour vérifier son interopérabilité. A partir du 1er juin, les pays membres pourront commencer à se servir du système dans des conditions réelles s'ils sont prêts, selon la Commission. "Nous visons uniquement la libre circulation, mais les Etats membres peuvent décider d'utiliser le même certificat à d'autres fins, par exemple l'accès à des festivals, à des concerts, certains parlent des restaurants, pour cela il faudra une loi nationale", a précisé Didier Reynders. Il revient aussi aux Etats membres de décider s'ils intègrent ce certificat dans leur application de traçage nationale -comme en France- ou s'ils utilisent une application distincte.
Ce pass sanitaire, disponible en version papier ou sur smartphone, devrait entrer en vigueur le 1er juillet.
Les eurodéputés et les Etats membres de l'Union européen sont parvenus jeudi 20 mai dans la soirée à un accord sur le pass sanitaire européen. Il devrait entrer en vigueur à partir du 1er juillet.
Très attendu par les pays les plus dépendants du tourisme, et initialement suggéré par la Grèce, ce certificat est destiné à fournir un cadre harmonisé pour faciliter les déplacements dans l'Union cet été. Les représentants du Parlement européen et des Vingt-Sept sont parvenus à un compromis au terme d'une quatrième séance de négociations, menées à un rythme accéléré, sous la pression du calendrier.
Les informations disponibles via un QR Code
Ce pass sanitaire devrait être disponible dès le 1er juillet. Ce certificat contiendra un QR Code. Il indiquera que son titulaire a été vacciné, qu'il a passé un test PCR ou antigénique rapide négatif ou qu'il est immunisé après avoir été infecté par le Covid-19.
Il pourra être disponible sur smartphone mais aussi en version papier.
Les Etats membres auront l'obligation d'accepter les vaccins autorisés par l'Agence européenne des médicaments (Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca, Johnson and Johnson) mais seront libres d'en accepter d'autres, comme les vaccins russe Spoutnik ou chinois Sinopharm, utilisés en Hongrie.
Des tests "abordables et accessibles"
Les eurodéputés réclamaient initialement la gratuité des tests, une mesure à laquelle les Etats membres étaient opposés. Le compromis trouvé souligne la nécessité de tests "abordables et accessibles". La Commission s'est engagée à mobiliser 100 millions d'euros pour acheter des tests, en recourant à un financement européen, "l'instrument d'aide d'urgence", destinés à certaines catégories prioritaires. L'accès à des tests abordables "est important pour tous les Européens qui attendront encore d'être vaccinés dans les semaines et les mois à venir. Eux aussi doivent pouvoir voyager", a souligné le président du groupe Renew Europe (centristes et libéraux), Dacian Ciolos.
Des restrictions toujours possibles
Le texte prévoit que les Etats membres "s'abstiennent d'imposer des restrictions de voyage supplémentaires" comme des tests ou quarantaine, "à moins qu'elles ne soient nécessaires et proportionnées pour protéger la santé publique". Le Parlement européen demandait aussi au départ que les détenteurs de certificat ne puissent pas se voir imposer de mesures restrictives telles une quarantaine à leur arrivée dans un pays. Mais les Vingt-Sept, soulignant qu'il s'agit d'une compétence nationale, voulaient se garder cette possibilité, par exemple en cas d'apparition d'un variant.
Avant l'approbation du Parlement
Le pass sanitaire figure au menu du sommet des dirigeants européens lundi et mardi prochains. L'accord devra être approuvé par le Parlement, dont la prochaine plénière est prévue du 7 au 10 juin à Strasbourg. Ce qui permettra une entrée en vigueur du règlement le 1er juillet, a indiqué l'eurodéputé espagnol Juan Fernando Lopez Aguilar, négociateur du Parlement. Une période de six semaines de transition est toutefois prévue pour l'émission de certificats, afin de permettre aux pays d'adapter leur système.
Le certificat disponible pour une utilisation nationale
Parallèlement aux négociations politiques, le système de certificat européen fait l'objet de tests techniques auprès des Etats pour vérifier son interopérabilité. A partir du 1er juin, les pays membres pourront commencer à se servir du système dans des conditions réelles s'ils sont prêts, selon la Commission. "Nous visons uniquement la libre circulation, mais les Etats membres peuvent décider d'utiliser le même certificat à d'autres fins, par exemple l'accès à des festivals, à des concerts, certains parlent des restaurants, pour cela il faudra une loi nationale", a précisé Didier Reynders. Il revient aussi aux Etats membres de décider s'ils intègrent ce certificat dans leur application de traçage nationale -comme en France- ou s'ils utilisent une application distincte.
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Re: Covid-19
Vaccination anti-Covid-19 au Royaume Uni, "in real life"
Au Royaume Uni, le programme de vaccination contre la Covid-19 a été lancé le 8 décembre 2020, après l’approbation du vaccin à ARNm Pfizer-BioNTech. La vaccination a ensuite été étendue pour inclure le vaccin Oxford AstraZeneca. Les résultats des essais cliniques montraient l’efficacité de ces vaccins. Plus de 28 millions de personnes sont désormais vaccinées et il est donc possible aujourd’hui de vérifier l’efficacité de la campagne de vaccination en vie réelle.
Cette analyse a été réalisée à partir des données officielles du ministère de la santé. Le British Medical Journal en publie les résultats concernant l’efficacité de ces deux vaccins sur les formes symptomatiques de Covid-19 chez les personnes de 70 ans ou plus ayant reçu une ou deux doses de vaccins. L’étude évalue aussi l’efficacité sur le variant anglais et sur les taux d’hospitalisation et de décès.
Au total 156 930 adultes âgés d’au moins 70 ans ont été inclus. Ils ont présenté des symptômes de Covid-19 entre le 8 décembre 2020 et le 19 février 2021. Le critère principal d’évaluation était une infection symptomatique confirmée par le test PCR, une hospitalisation pour Covid-19 ou le décès lié au Covid-19. Les données recueillies confirment l’efficacité de ces vaccins sur ces trois paramètres.
Risque de décès diminué de 51 % après deux doses de Pfizer pour les plus de 70 ans
Pour le vaccin Pfizer-BioNTech, une seule dose a une efficacité de 60 à 70 %, 10 à 13 jours après la vaccination, pour prévenir une infection symptomatique chez les adultes de 70 ans et plus, et 2 doses ont une efficacité de 85 à 90 %. Les patients vaccinés mais infectés par le SARS-CoV-2 ont un risque d’hospitalisation réduit de 44 % et de décès réduit de 51 %, comparativement aux personnes non vaccinées.
En ce qui concerne le vaccin AstraZeneca, une seule dose a une efficacité de 60 à 75 % contre une infection symptomatique et une réduction supplémentaire de 37 % du risque d’hospitalisation en urgence. Les données sur la mortalité ne sont pas encore connues. L’analyse avec les 2 doses n’a pas été réalisée, le délai entre celles-ci ayant été allongé à 12 semaines, en partie pour donner accès au vaccin à un maximum de personnes.
Les auteurs précisent que le variant « anglais » est largement dominant au Royaume Uni et que ces données reflètent l’efficacité des vaccins contre ce dernier.
Toutefois, un nombre non négligeable de personnes vaccinées sont encore infectées par le SARS-CoV-2 et les autres mesures de prévention doivent donc être poursuivies, particulièrement dans les 2 à 3 semaines après la vaccination.
D’autres données sont attendues pour préciser la durée de la protection conférée par la vaccination et sur son efficacité sur le risque d’infection asymptomatique et sur la transmission.
RÉFÉRENCE
Lopez Bernal J et coll. : Effectiveness of the Pfizer-BioNTech and Oxford-AstraZeneca vaccines on covid-19 related symptoms, hospital admissions, and mortality in older adults in England: test negative case-control study. BMJ 2021;373:n1088. doi.org/10.1136/BMJ.N1088
Au Royaume Uni, le programme de vaccination contre la Covid-19 a été lancé le 8 décembre 2020, après l’approbation du vaccin à ARNm Pfizer-BioNTech. La vaccination a ensuite été étendue pour inclure le vaccin Oxford AstraZeneca. Les résultats des essais cliniques montraient l’efficacité de ces vaccins. Plus de 28 millions de personnes sont désormais vaccinées et il est donc possible aujourd’hui de vérifier l’efficacité de la campagne de vaccination en vie réelle.
Cette analyse a été réalisée à partir des données officielles du ministère de la santé. Le British Medical Journal en publie les résultats concernant l’efficacité de ces deux vaccins sur les formes symptomatiques de Covid-19 chez les personnes de 70 ans ou plus ayant reçu une ou deux doses de vaccins. L’étude évalue aussi l’efficacité sur le variant anglais et sur les taux d’hospitalisation et de décès.
Au total 156 930 adultes âgés d’au moins 70 ans ont été inclus. Ils ont présenté des symptômes de Covid-19 entre le 8 décembre 2020 et le 19 février 2021. Le critère principal d’évaluation était une infection symptomatique confirmée par le test PCR, une hospitalisation pour Covid-19 ou le décès lié au Covid-19. Les données recueillies confirment l’efficacité de ces vaccins sur ces trois paramètres.
Risque de décès diminué de 51 % après deux doses de Pfizer pour les plus de 70 ans
Pour le vaccin Pfizer-BioNTech, une seule dose a une efficacité de 60 à 70 %, 10 à 13 jours après la vaccination, pour prévenir une infection symptomatique chez les adultes de 70 ans et plus, et 2 doses ont une efficacité de 85 à 90 %. Les patients vaccinés mais infectés par le SARS-CoV-2 ont un risque d’hospitalisation réduit de 44 % et de décès réduit de 51 %, comparativement aux personnes non vaccinées.
En ce qui concerne le vaccin AstraZeneca, une seule dose a une efficacité de 60 à 75 % contre une infection symptomatique et une réduction supplémentaire de 37 % du risque d’hospitalisation en urgence. Les données sur la mortalité ne sont pas encore connues. L’analyse avec les 2 doses n’a pas été réalisée, le délai entre celles-ci ayant été allongé à 12 semaines, en partie pour donner accès au vaccin à un maximum de personnes.
Les auteurs précisent que le variant « anglais » est largement dominant au Royaume Uni et que ces données reflètent l’efficacité des vaccins contre ce dernier.
Toutefois, un nombre non négligeable de personnes vaccinées sont encore infectées par le SARS-CoV-2 et les autres mesures de prévention doivent donc être poursuivies, particulièrement dans les 2 à 3 semaines après la vaccination.
D’autres données sont attendues pour préciser la durée de la protection conférée par la vaccination et sur son efficacité sur le risque d’infection asymptomatique et sur la transmission.
RÉFÉRENCE
Lopez Bernal J et coll. : Effectiveness of the Pfizer-BioNTech and Oxford-AstraZeneca vaccines on covid-19 related symptoms, hospital admissions, and mortality in older adults in England: test negative case-control study. BMJ 2021;373:n1088. doi.org/10.1136/BMJ.N1088
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Covid-19
Caduce62 a écrit:
Les auteurs précisent que le variant « anglais » est largement dominant au Royaume Uni et que ces données reflètent l’efficacité des vaccins contre ce dernier.
Les auteurs précisent que le variant indien est largement dominant en Inde...
Waouf, waouf, waouf !
Désolé ! je sors...
Krispoluk- Messages : 9851
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Re: Covid-19
Le vaccin anti-Covid peut-il vous transformer en vampire ?
Bran, le vendredi 21 mai 2021 – Depuis plusieurs semaines, un centre de vaccination contre la Covid-19 a ouvert au célèbre château de Bran en Roumanie.
C’est un nouvel effet secondaire imprévu des vaccins contre la Covid-19. Une injection de vaccin Pfizer pourrait bien vous transformer…en vampire. C’est ce qui vous attend en tout cas si vous répondez à l’invitation des autorités roumaines et acceptez de vous faire vacciner au château de Bran en Transylvanie, qui s’est autoproclamé château du plus célèbre des vampires, le comte Dracula.
Un vaccin qui donne la vie éternelle
Depuis plusieurs semaines, ils sont des centaines de Roumains à faire la queue pour se rendre dans ce centre de vaccination particulièrement insolite. Après s’être fait piquer le bras (et sucer le sang), les visiteurs-patients gagnent une visite gratuite du château et de ses nombreuses salles de torture. Surtout, ils reçoivent un magnifique certificat de vaccination au château de Bran, sur lequel une infirmière sexy arborant des dents de vampire les félicite leur « témérité et responsabilité » et leur offre l’accès au château « pendant les 100 prochaines années ».
Ce coup marketing vise à relancer une campagne de vaccination à la peine en Roumanie. Seulement 21 % des Roumains ont reçu au moins une dose d’un vaccin contre la Covid-19, soit l’un des taux de vaccination les plus faibles de l’Union Européenne. Selon un dernier sondage, 49 % des Roumains ne veulent pas se faire vacciner. « Nous ciblons surtout les touristes qui sont venus passer le week-end dans la région » indique Alexandru Priscu, directeur marketing du château, qui rappelle que la vaccination vampirique est accessible sans rendez-vous. A l’annonce sur les réseaux sociaux de l’ouverture de cette sanglante campagne de vaccination, le château a reçu des demandes venues du monde entier. Malheureusement, pour décourager les voyages internationaux à risque, cette opération est pour l’instant limitée aux citoyens roumains.
Déjà huit cas de transformation en vampire ?
Construit au XIIIème siècle par les chevaliers Teutoniques, le château de Bran n’a en réalité aucun rapport avec Dracula. Dans le roman originel de Bram Stoker, le château de Dracula se trouve dans une autre région de Transylvanie. Quand au prince roumain du XVème siècle, Vlad III, surnommé (hélas à juste titre) l’Empaleur ou Draculea (« fils du dragon » en roumain), qui a inspiré l’écrivain britannique, il n’aurait jamais mis les pieds au château de Bran. Ce n’est que dans les années 1970 que le parti communiste au pouvoir a décidé d’associer le château au célèbre vampire, en raison de son style architectural rappelant le conte horrifique.
D’après le journal satirique roumain TNR, déjà huit personnes vaccinées au château de Bran se sont transformées en vampire (ce qui est tout aussi probable que l’implantation de la 5G redoutée par Juliette Binoche).
Ils vont donc désormais devoir vivre enfermés chez eux en permanence à l’abri du soleil. Bref, un nouveau confinement.
Bran, le vendredi 21 mai 2021 – Depuis plusieurs semaines, un centre de vaccination contre la Covid-19 a ouvert au célèbre château de Bran en Roumanie.
C’est un nouvel effet secondaire imprévu des vaccins contre la Covid-19. Une injection de vaccin Pfizer pourrait bien vous transformer…en vampire. C’est ce qui vous attend en tout cas si vous répondez à l’invitation des autorités roumaines et acceptez de vous faire vacciner au château de Bran en Transylvanie, qui s’est autoproclamé château du plus célèbre des vampires, le comte Dracula.
Un vaccin qui donne la vie éternelle
Depuis plusieurs semaines, ils sont des centaines de Roumains à faire la queue pour se rendre dans ce centre de vaccination particulièrement insolite. Après s’être fait piquer le bras (et sucer le sang), les visiteurs-patients gagnent une visite gratuite du château et de ses nombreuses salles de torture. Surtout, ils reçoivent un magnifique certificat de vaccination au château de Bran, sur lequel une infirmière sexy arborant des dents de vampire les félicite leur « témérité et responsabilité » et leur offre l’accès au château « pendant les 100 prochaines années ».
Ce coup marketing vise à relancer une campagne de vaccination à la peine en Roumanie. Seulement 21 % des Roumains ont reçu au moins une dose d’un vaccin contre la Covid-19, soit l’un des taux de vaccination les plus faibles de l’Union Européenne. Selon un dernier sondage, 49 % des Roumains ne veulent pas se faire vacciner. « Nous ciblons surtout les touristes qui sont venus passer le week-end dans la région » indique Alexandru Priscu, directeur marketing du château, qui rappelle que la vaccination vampirique est accessible sans rendez-vous. A l’annonce sur les réseaux sociaux de l’ouverture de cette sanglante campagne de vaccination, le château a reçu des demandes venues du monde entier. Malheureusement, pour décourager les voyages internationaux à risque, cette opération est pour l’instant limitée aux citoyens roumains.
Déjà huit cas de transformation en vampire ?
Construit au XIIIème siècle par les chevaliers Teutoniques, le château de Bran n’a en réalité aucun rapport avec Dracula. Dans le roman originel de Bram Stoker, le château de Dracula se trouve dans une autre région de Transylvanie. Quand au prince roumain du XVème siècle, Vlad III, surnommé (hélas à juste titre) l’Empaleur ou Draculea (« fils du dragon » en roumain), qui a inspiré l’écrivain britannique, il n’aurait jamais mis les pieds au château de Bran. Ce n’est que dans les années 1970 que le parti communiste au pouvoir a décidé d’associer le château au célèbre vampire, en raison de son style architectural rappelant le conte horrifique.
D’après le journal satirique roumain TNR, déjà huit personnes vaccinées au château de Bran se sont transformées en vampire (ce qui est tout aussi probable que l’implantation de la 5G redoutée par Juliette Binoche).
Ils vont donc désormais devoir vivre enfermés chez eux en permanence à l’abri du soleil. Bref, un nouveau confinement.
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Re: Covid-19
Ils ont de l'imagination et le sens des affaires ces roumains !
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Re: Covid-19
Covid : les anticorps protecteurs naturels persisteraient au moins 13 mois
Une étude française indique que les anticorps neutralisants dirigés contre la protéine spike apparus suite à une infection Covid-19 seraient toujours présents 13 mois après la maladie et protégeraient contre les réinfections.
Cette analyse, prépubliée en ligne, a été réalisée par des chercheurs du CHU de Strasbourg, dans le cadre de l’étude SéroCoV-HUS. Elle a porté sur 1 309 personnels hospitaliers, dont 393 avaient contracté le Covid-19 avec une forme légère. Les 916 autres n’ayant pas été atteints par le virus. Les participants ont été suivis pendant plus d’un an. Les auteurs ont constaté que, parmi les personnes qui avaient été infectées antérieurement, 97% étaient toujours séropositives avec présence des anticorps IgG anti-Spike (anti-S,) jusqu’à 13 mois après l’infection. Ils ont aussi noté que les anticorps baissaient plus rapidement chez les hommes que chez les femmes.
En comparant leur taux de réinfection (1 seule infection) dans ce groupe de personnes, à celui du groupe des 916 personnes n’ayant pas contracté le Covid antérieurement (69 nouvelles infections dont 32 au cours de la 3ème vague), les scientifiques ont alors établi que le risque de réinfection était réduit de 96,7% chez les sujets du premier groupe.
« Cette étude réalisée sur une grande cohorte fournit pour la première fois des informations cruciales sur la persistance des anticorps circulants contre le Sars-CoV-2 après un Covid-19 léger et sur le risque de réinfection à long terme. De plus, les résultats ont révélé une correspondance entre les taux d’anticorps anti-S (mesurés par un test quantitatif commercial) et celui des anticorps neutralisants (mesurés par neutralisation de virus vivants) qui serait d'une grande aide pour l'interprétation des résultats sérologiques et pour la détermination future d'un taux protecteur », a déclaré la Pr Samira Fafi-Kremer, qui a coordonné l’étude.
Treize mois après l’infection, la concentration des anti-S est toujours assez élevée pour permettre de neutraliser le virus (forme sauvage) ainsi que le variant britannique, mais pas le sud-africain, précise cependant l’étude. Concernant la vaccination, les auteurs montrent qu’une seule dose accroit significativement les quantités d'anticorps. « Ces résultats démontrent une persistance à long terme des titres d’anticorps anti-S qui peuvent protéger les patients convalescents Covid-19 contre la réinfection par le virus sauvage et le variant anglais. En augmentant les taux d'anticorps neutralisants, le vaccin contre le Sars-CoV-2 peut renforcer leur capacité protectrice, en particulier contre les variants hébergeant des mutations d'échappement d'anticorps comme le variant sud-africain » souligne le CHU de Strasbourg dans un communiqué.
Les auteurs prévoient de prolonger l'étude pour continuer le suivi à 18 mois et 24 mois afin de « mieux évaluer la dynamique des anticorps sur le long terme ».
Une étude française indique que les anticorps neutralisants dirigés contre la protéine spike apparus suite à une infection Covid-19 seraient toujours présents 13 mois après la maladie et protégeraient contre les réinfections.
Cette analyse, prépubliée en ligne, a été réalisée par des chercheurs du CHU de Strasbourg, dans le cadre de l’étude SéroCoV-HUS. Elle a porté sur 1 309 personnels hospitaliers, dont 393 avaient contracté le Covid-19 avec une forme légère. Les 916 autres n’ayant pas été atteints par le virus. Les participants ont été suivis pendant plus d’un an. Les auteurs ont constaté que, parmi les personnes qui avaient été infectées antérieurement, 97% étaient toujours séropositives avec présence des anticorps IgG anti-Spike (anti-S,) jusqu’à 13 mois après l’infection. Ils ont aussi noté que les anticorps baissaient plus rapidement chez les hommes que chez les femmes.
En comparant leur taux de réinfection (1 seule infection) dans ce groupe de personnes, à celui du groupe des 916 personnes n’ayant pas contracté le Covid antérieurement (69 nouvelles infections dont 32 au cours de la 3ème vague), les scientifiques ont alors établi que le risque de réinfection était réduit de 96,7% chez les sujets du premier groupe.
« Cette étude réalisée sur une grande cohorte fournit pour la première fois des informations cruciales sur la persistance des anticorps circulants contre le Sars-CoV-2 après un Covid-19 léger et sur le risque de réinfection à long terme. De plus, les résultats ont révélé une correspondance entre les taux d’anticorps anti-S (mesurés par un test quantitatif commercial) et celui des anticorps neutralisants (mesurés par neutralisation de virus vivants) qui serait d'une grande aide pour l'interprétation des résultats sérologiques et pour la détermination future d'un taux protecteur », a déclaré la Pr Samira Fafi-Kremer, qui a coordonné l’étude.
Treize mois après l’infection, la concentration des anti-S est toujours assez élevée pour permettre de neutraliser le virus (forme sauvage) ainsi que le variant britannique, mais pas le sud-africain, précise cependant l’étude. Concernant la vaccination, les auteurs montrent qu’une seule dose accroit significativement les quantités d'anticorps. « Ces résultats démontrent une persistance à long terme des titres d’anticorps anti-S qui peuvent protéger les patients convalescents Covid-19 contre la réinfection par le virus sauvage et le variant anglais. En augmentant les taux d'anticorps neutralisants, le vaccin contre le Sars-CoV-2 peut renforcer leur capacité protectrice, en particulier contre les variants hébergeant des mutations d'échappement d'anticorps comme le variant sud-africain » souligne le CHU de Strasbourg dans un communiqué.
Les auteurs prévoient de prolonger l'étude pour continuer le suivi à 18 mois et 24 mois afin de « mieux évaluer la dynamique des anticorps sur le long terme ».
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Covid-19
Covid-19 : l'étrange agence de communication qui propose à des influenceurs de décrédibiliser le vaccin Pfizer
Plusieurs influenceurs français ont reçu mi-mai une proposition d'une mystérieuse agence de communication, semble-t-il en lien avec la Russie, pour prendre part à une campagne anti-Pfizer.
https://www.lefigaro.fr/international/covid-19-l-etrange-agence-de-communication-qui-propose-a-des-influenceurs-de-decredibiliser-le-vaccin-pfizer-20210524?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1MM61-1ZK9UIo8DQJpCdWfazGEb4BDnD4o2RMiGqrHVlev7TIUHq5dtaY#Echobox=1621887003
Des influenceurs et youtubeurs connus pour leurs contenus publiés en ligne autour de la santé et de la science ont dénoncé, ces derniers jours, avoir reçu une proposition de rémunération pour créer des vidéos dénigrant le vaccin de Pfizer contre le Covid. Cette proposition émane d’une obscure agence de communication, qui ne souhaite pas dévoiler l’identité de son client.
Et ça se dit médecin, Dirtybiology, Sami Ouladitto… Ce week-end, plusieurs youtubeurs et influenceurs bien connus du grand-public et suivis par des milliers de personnes pour leurs contenus autour de la santé, de la science ou de l’humour ont alerté et mis en garde leurs abonnés sur une fausse campagne marketing sur le vaccin contre le Covid visant le laboratoire Pfizer.
Tout commence par un message publié par Sami Ouladitto sur son compte Twitter : “Une agence m’a contacté pour partager, en échange de rémunération, des articles qui décrédibilisent le vaccin Pfizer, et de parler de son taux de mortalité. En gros, ces gens-là (je ne sais pas qui est derrière), payent des influenceurs/artistes pour faire de la propagande et de la désinformation…”, écrit-il, prévenant ses abonnés d’être vigilants à ce qu’ils pourront entendre sur le vaccin par la suite. Des propos appuyés par Léo Grasset, alias Dirtybiology, qui s’étonne, lundi 24 mai, d’avoir reçu “une proposition de partenariat qui consiste à déglinguer le vaccin Pfizer” grâce à un “budget colossal”. Mais, précise-t-il, le client “veut rester incognito et il faut cacher la sponso”.
En préambule de la proposition de partenariat, cette agence prétend vouloir simplement “informer” les communautés des personnes contactées. “Il s’agit de discussion d'actualité sur le Covid et les vaccins proposés à la population, notamment AstraZeneca et Pfizer”, explique-t-elle en premier lieu dans son “brief”, avant de préciser : “L’idée de la campagne est de parler de certains résultats concernant l’efficacité des vaccins (nous fournissons bien toutes les infos).” L’agence explique aussi qu’il ne s’agit pas de faire la promotion d’un produit mais uniquement “de présenter cette information sur vos réseaux sociaux préférés (Youtube, Instagram, TikTok)”.
Le journal Le Monde a pu consulter la documentation envoyée à Léo Grasset, avec pour consigne d’accuser le vaccin Pfizer d’être responsable de plus d’un millier de morts dans le monde. “Plus précisément, la vidéo doit affirmer que le produit de Pfizer-BioNTech présente un taux de mortalité important et l’énoncé doit s’appuyer sur un tableau, dont Le Monde n’a pas réussi à trouver l’origine, qui présente des chiffres censés prouver la dangerosité des vaccins, et plus particulièrement de celui de Pfizer-BioNTech”, relate le quotidien. Plus curieux, un article référencé dans le document lui ayant été envoyé prétend que ce tableau provient d’AstraZeneca, victime d’un piratage mi-mai. A ce jour pourtant, aucun piratage n’a été signalé par le laboratoire sur cette période en question. Parmi les autres sources des documents fournis par l’agence : des forums, des plateformes de blogs, un article provenant d’une “ferme de contenus”, “un site publiant, voire plagiant, des articles à la chaîne sans préciser aucune source, accusant l’Europe de mettre en danger ses citoyens en les vaccinant avec le produit de Pfizer-BioNTech”, révèle encore Le Monde.
Après avoir contacté les youtubeurs, l’agence leur laisse pour consigner de dire “que vous vous intéressez aux vaccins et que vous avez découvert des informations dessus. Expliquez qu’un rapport d’AstraZeneca a fuité et qu’il montre les taux de mortalité parmi la population vaccinée”. Check News rapporte également qu’elle souhaite voir abordés les points suivants : “Le taux de mortalité du vaccin Pfizer est 3 fois plus grand par rapport à AstraZeneca selon les informations officielles. Les experts de AstraZeneca ont envoyé ce rapport aux régulateurs et aux principaux médias mais il n’a jamais été publié. Pourquoi ? Pourquoi l’Union européenne achète le vaccin Pfizer en grandes quantités malgré les informations fournies ? Il s’agit d’une monopoly [sic] et entraîne des dommages à la santé publique.”
Selon Le Monde, la proposition invite les destinataires à ne “pas préciser qu’ils sont payés”. Mais les influenceurs ont précisé que le budget était “considérable”. “On peut partir du tarif que vous envisagez”, promet-elle à ceux qu’elle a contactés.
D’après Check News, la proposition aurait été faite mercredi dernier. Elle provient d’une agence de communication qui se prétend basée à Londres, nommée “Fazze”, spécialisée, selon sa propre description “dans la monétisation”. “Le marketing d’influence se concentre sur les personnes influentes et non sur les cibles. Il identifie les individus qui peuvent potentiellement attirer des acheteurs pour vos produits”, indique-t-elle sur son site Internet. Elle n’existerait pourtant pas au registre du commerce britannique, mais se présentait en 2018 comme “domiciliée aux îles Vierges". Selon BFMTV, des soupçons pèsent sur la Russie.
En déplacement à Avignon, le ministre de la Santé français a dénoncé cette opération. “C'est minable, c'est dangereux, c'est irresponsable et ça ne marche pas", a-t-il commenté. “Les Français sont largement majoritaires à souhaiter le vaccin aujourd'hui et je ne crois pas que des velléités, qu'elles viennent de l'extérieur du pays ou d'ailleurs, visant à essayer de faire de la communication négative soient de nature à détourner les Français de la vaccination.”
[avec Check News et Le Monde]
Plusieurs influenceurs français ont reçu mi-mai une proposition d'une mystérieuse agence de communication, semble-t-il en lien avec la Russie, pour prendre part à une campagne anti-Pfizer.
https://www.lefigaro.fr/international/covid-19-l-etrange-agence-de-communication-qui-propose-a-des-influenceurs-de-decredibiliser-le-vaccin-pfizer-20210524?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1MM61-1ZK9UIo8DQJpCdWfazGEb4BDnD4o2RMiGqrHVlev7TIUHq5dtaY#Echobox=1621887003
Des influenceurs et youtubeurs connus pour leurs contenus publiés en ligne autour de la santé et de la science ont dénoncé, ces derniers jours, avoir reçu une proposition de rémunération pour créer des vidéos dénigrant le vaccin de Pfizer contre le Covid. Cette proposition émane d’une obscure agence de communication, qui ne souhaite pas dévoiler l’identité de son client.
Et ça se dit médecin, Dirtybiology, Sami Ouladitto… Ce week-end, plusieurs youtubeurs et influenceurs bien connus du grand-public et suivis par des milliers de personnes pour leurs contenus autour de la santé, de la science ou de l’humour ont alerté et mis en garde leurs abonnés sur une fausse campagne marketing sur le vaccin contre le Covid visant le laboratoire Pfizer.
Tout commence par un message publié par Sami Ouladitto sur son compte Twitter : “Une agence m’a contacté pour partager, en échange de rémunération, des articles qui décrédibilisent le vaccin Pfizer, et de parler de son taux de mortalité. En gros, ces gens-là (je ne sais pas qui est derrière), payent des influenceurs/artistes pour faire de la propagande et de la désinformation…”, écrit-il, prévenant ses abonnés d’être vigilants à ce qu’ils pourront entendre sur le vaccin par la suite. Des propos appuyés par Léo Grasset, alias Dirtybiology, qui s’étonne, lundi 24 mai, d’avoir reçu “une proposition de partenariat qui consiste à déglinguer le vaccin Pfizer” grâce à un “budget colossal”. Mais, précise-t-il, le client “veut rester incognito et il faut cacher la sponso”.
En préambule de la proposition de partenariat, cette agence prétend vouloir simplement “informer” les communautés des personnes contactées. “Il s’agit de discussion d'actualité sur le Covid et les vaccins proposés à la population, notamment AstraZeneca et Pfizer”, explique-t-elle en premier lieu dans son “brief”, avant de préciser : “L’idée de la campagne est de parler de certains résultats concernant l’efficacité des vaccins (nous fournissons bien toutes les infos).” L’agence explique aussi qu’il ne s’agit pas de faire la promotion d’un produit mais uniquement “de présenter cette information sur vos réseaux sociaux préférés (Youtube, Instagram, TikTok)”.
Le journal Le Monde a pu consulter la documentation envoyée à Léo Grasset, avec pour consigne d’accuser le vaccin Pfizer d’être responsable de plus d’un millier de morts dans le monde. “Plus précisément, la vidéo doit affirmer que le produit de Pfizer-BioNTech présente un taux de mortalité important et l’énoncé doit s’appuyer sur un tableau, dont Le Monde n’a pas réussi à trouver l’origine, qui présente des chiffres censés prouver la dangerosité des vaccins, et plus particulièrement de celui de Pfizer-BioNTech”, relate le quotidien. Plus curieux, un article référencé dans le document lui ayant été envoyé prétend que ce tableau provient d’AstraZeneca, victime d’un piratage mi-mai. A ce jour pourtant, aucun piratage n’a été signalé par le laboratoire sur cette période en question. Parmi les autres sources des documents fournis par l’agence : des forums, des plateformes de blogs, un article provenant d’une “ferme de contenus”, “un site publiant, voire plagiant, des articles à la chaîne sans préciser aucune source, accusant l’Europe de mettre en danger ses citoyens en les vaccinant avec le produit de Pfizer-BioNTech”, révèle encore Le Monde.
Après avoir contacté les youtubeurs, l’agence leur laisse pour consigner de dire “que vous vous intéressez aux vaccins et que vous avez découvert des informations dessus. Expliquez qu’un rapport d’AstraZeneca a fuité et qu’il montre les taux de mortalité parmi la population vaccinée”. Check News rapporte également qu’elle souhaite voir abordés les points suivants : “Le taux de mortalité du vaccin Pfizer est 3 fois plus grand par rapport à AstraZeneca selon les informations officielles. Les experts de AstraZeneca ont envoyé ce rapport aux régulateurs et aux principaux médias mais il n’a jamais été publié. Pourquoi ? Pourquoi l’Union européenne achète le vaccin Pfizer en grandes quantités malgré les informations fournies ? Il s’agit d’une monopoly [sic] et entraîne des dommages à la santé publique.”
Selon Le Monde, la proposition invite les destinataires à ne “pas préciser qu’ils sont payés”. Mais les influenceurs ont précisé que le budget était “considérable”. “On peut partir du tarif que vous envisagez”, promet-elle à ceux qu’elle a contactés.
D’après Check News, la proposition aurait été faite mercredi dernier. Elle provient d’une agence de communication qui se prétend basée à Londres, nommée “Fazze”, spécialisée, selon sa propre description “dans la monétisation”. “Le marketing d’influence se concentre sur les personnes influentes et non sur les cibles. Il identifie les individus qui peuvent potentiellement attirer des acheteurs pour vos produits”, indique-t-elle sur son site Internet. Elle n’existerait pourtant pas au registre du commerce britannique, mais se présentait en 2018 comme “domiciliée aux îles Vierges". Selon BFMTV, des soupçons pèsent sur la Russie.
En déplacement à Avignon, le ministre de la Santé français a dénoncé cette opération. “C'est minable, c'est dangereux, c'est irresponsable et ça ne marche pas", a-t-il commenté. “Les Français sont largement majoritaires à souhaiter le vaccin aujourd'hui et je ne crois pas que des velléités, qu'elles viennent de l'extérieur du pays ou d'ailleurs, visant à essayer de faire de la communication négative soient de nature à détourner les Français de la vaccination.”
[avec Check News et Le Monde]
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Re: Covid-19
Il débranche un frigo pour recharger son téléphone, 1.000 doses de vaccin à la poubelle
Un millier de doses de vaccin contre le Covid ont été jetées par une clinique du Kirghizstan après qu’un individu a débranché le frigo dans lequel elles étaient stockées pour recharger son portable. Un agent de service serait à l’origine de l’incident.
Les doses faisaient partie d’un lot de 20.000 doses envoyées par la Russie dans le cadre d’une campagne d’aide humanitaire, elles ont finalement été jetées à la poubelle. En avril, dans une clinique de Bichkek, la capitale du Kirghizstan, un individu voulant recharger son téléphone portable a débranché un réfrigérateur dans lequel étaient stockées un millier de doses de vaccin Spoutnik V contre le Covid.
Un incident qui vient seulement d’être rendu public par les autorités de ce pays d’Asie centrale, actuellement frappé par une troisième vague de l’épidémie. Selon le ministre de la Santé, Alimkadyr Beïchenaliïev, un agent d’entretien pourrait être à l’origine de cette bourde lourde de conséquences. “Si l’un des employés est à blâmer, une femme de ménage ou quelqu’un d’autre, la clinique devra en répondre financièrement”, a-t-il fait savoir.
Selon le site Capital, l’incident n’est pas un cas isolé : 1.900 doses de vaccin Moderna avaient été détruites dans une clinique de Boston, aux États-Unis, après qu’un agent d’entretien a accidentellement débranché le freezer dans lequel elles étaient stockées.
Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, le Kirghizstan est pointé du doigt pour sa gestion de la crise sanitaire. En avril, le ministre de la Santé avait par exemple avalé devant des journalistes quelques gorgées d’un supposé remède contre le Covid promu par le Gouvernement, qui contient des extraits de racine d'aconit, une plante de montagne qui contient des toxines mortelles, souvent utilisée dans la médecine traditionnelle kirghize.
A ce jour, le pays déplorerait 1.735 morts et 100.000 cas pour 6,5 millions d’habitants. Des chiffres qui ne seraient toutefois pas représentatifs de la situation. Seules 50.000 personnes auraient par ailleurs reçu au moins une dose de vaccin depuis le début de la campagne, en mars.
Un millier de doses de vaccin contre le Covid ont été jetées par une clinique du Kirghizstan après qu’un individu a débranché le frigo dans lequel elles étaient stockées pour recharger son portable. Un agent de service serait à l’origine de l’incident.
Les doses faisaient partie d’un lot de 20.000 doses envoyées par la Russie dans le cadre d’une campagne d’aide humanitaire, elles ont finalement été jetées à la poubelle. En avril, dans une clinique de Bichkek, la capitale du Kirghizstan, un individu voulant recharger son téléphone portable a débranché un réfrigérateur dans lequel étaient stockées un millier de doses de vaccin Spoutnik V contre le Covid.
Un incident qui vient seulement d’être rendu public par les autorités de ce pays d’Asie centrale, actuellement frappé par une troisième vague de l’épidémie. Selon le ministre de la Santé, Alimkadyr Beïchenaliïev, un agent d’entretien pourrait être à l’origine de cette bourde lourde de conséquences. “Si l’un des employés est à blâmer, une femme de ménage ou quelqu’un d’autre, la clinique devra en répondre financièrement”, a-t-il fait savoir.
Selon le site Capital, l’incident n’est pas un cas isolé : 1.900 doses de vaccin Moderna avaient été détruites dans une clinique de Boston, aux États-Unis, après qu’un agent d’entretien a accidentellement débranché le freezer dans lequel elles étaient stockées.
Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, le Kirghizstan est pointé du doigt pour sa gestion de la crise sanitaire. En avril, le ministre de la Santé avait par exemple avalé devant des journalistes quelques gorgées d’un supposé remède contre le Covid promu par le Gouvernement, qui contient des extraits de racine d'aconit, une plante de montagne qui contient des toxines mortelles, souvent utilisée dans la médecine traditionnelle kirghize.
A ce jour, le pays déplorerait 1.735 morts et 100.000 cas pour 6,5 millions d’habitants. Des chiffres qui ne seraient toutefois pas représentatifs de la situation. Seules 50.000 personnes auraient par ailleurs reçu au moins une dose de vaccin depuis le début de la campagne, en mars.
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Re: Covid-19
Bienvenue à tous sur l'Echo du Covid
***
FAKE DE LA SEMAINE
Vous en avez forcément entendu parler, ça a été la grande interrogation de cette semaine : qui veut payer des Youtubers pour mentir sur le vaccin Pfizer ?
L’alerte a été donnée en début de semaine par plusieurs gros Youtubers français, dont Léo Grasset de Dirty Biology qui disait, preuves écrites à l’appui, avoir été approché par une mystérieuse entreprise nommée Fazze. Contre rémunération, elle lui proposait de diffuser des informations fausses sur la mortalité liée au vaccin le plus utilisé d’Europe (mortalité supérieure à l’AstraZeneca se basant sur un tableau sans source, accusation des médias et Agences nationales et européenne d’avoir tues ces données transmises par AstraZeneca alors que le laboratoire nie avoir fait une telle communication ou même avoir jamais eu de données similaires etc.). Hormis les informations erronées, l’agence demandait aux vidéastes de ne pas signaler qu’il s’agissait d’une opération sponsorisée (ce qui est illégal), mais de présenter ça comme le fruit de leurs propres recherches.
Plusieurs Youtubers français ont par la suite également affirmé, captures de mails à l’appui, avoir été approchés de la même manière, pour un budget de l’ordre de 2.000€ pour 45 secondes de vidéo. Si ce n’était déjà pas assez louche comme ça, l’entreprise, soi-disant basée à Londres, n’est pas enregistrée auprès du registre des entreprises, et tout ce qu’on trouve à son adresse, c’est un salon d’épilation laser. Mais Fazze existe bel et bien, elle fait partie de la holding AdNow International, une plateforme de marketing d’influence basée à Moscou et appartenant à Vladimir Bashkin, un entrepreneur russe. Bien qu’ils aient été supprimés dans la journée qui a suivi le tweet de Léo Grasset, les profils LinkedIn des employés de Fazze signalaient en effet tous un passage chez AdNow mais surtout tous des études sur le même campus, en Sibérie.
La « piste russe » prend de l’ampleur si on regarde du côté des contenus internationaux, puisque des tweets ressemblant parfois au mot près à l’argumentaire fourni aux Youtubers français ont été publiés par le laboratoire en charge de la création et de la diffusion de SpoutnikV, le vaccin russe qui peine à se vendre en Europe… On ignore encore l’ampleur de ce qu’il faut bien appeler une vaste campagne de désinformation, mais des Youtubers d’autres pays, comme l’Allemand Mirko Drotschmann ont également confié avoir été approchés par Fazze avec la même demande.
***
DECOUVERTE DE LA SEMAINE
Les recherches se poursuivent toujours pour trouver un traitement contre le Covid, en particulier pour les patients à risque de formes graves.
Les résultats sont pour l’instant uniquement in vitro, donc à prendre avec prudence, mais la prochaine étape et de tester si un traitement connu pour augmenter le taux de cette protéine chez les patients, la trétinoïne, une version de la vitamine A, pourrait protéger après une infection. Les patients visés seraient prioritairement ceux atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive, une maladie qui tue 17.000 personnes chaque année en France et qui constitue une sévère comorbidité en cas de Covid.
Une affaire à suivre de près.
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PISTES DE LA SEMAINE
*Vaccination des adolescents : après que l’Agence Européenne du Médicament ait validé les résultats de sécurité et d’efficacité de Pfizer sur les 12-15 ans, c’est au tour de Moderna de présenter ses travaux. Le laboratoire affirme que son vaccin est « très efficace et sûr » chez les 12-17 ans. Les résultats complets sur 3700 jeunes patients ont été transmis à l’Agence Européenne et le laboratoire espère une autorisation pour cette tranche d’âge en juin. A noter que les deux laboratoires ont également des essais en cours sur la tranche d’âge des 6 mois -11 ans, mais aucun résultat n’est attendu avant fin juillet.
Source : Agence Européenne du Médicament
*Séquençage des variants : ça bouge dans les laboratoires français. D’ici quelques jours, il ne sera plus communiqué aux malades de quels variants ils sont atteints. La raison ? La multiplication des variants rendant les risques difficiles à évaluer, chercheurs et médecins ont changé leur fusil d’épaule. Désormais, on ne s’intéresse plus au variant contracté mais aux mutations en présence (un variant peut avoir plusieurs mutations, différents variants peuvent avoir une ou des mutations en commun). Trois d’entre elles sont particulièrement ciblées : 484 K, 484 Q et L452 R, toutes trois impliquées dans une plus grande contagiosité.
Source : Syndicat national des biologistes
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IMPASSE DE LA SEMAINE
*Surmortalité : un important travail mené de front par The Economist, EuroMOMO (un réseau d’épidémiologistes européens) et le Centre Européen de Prévention et de Contrôle des Maladies montre que, dans beaucoup de pays, la surmortalité réelle liée au Covid est bien plus importante que celle officiellement déclarée. La Russie, par exemple, avait fin mars 97.200 morts officiels, quand on estime qu’ils sont en réalité près de 495.000. Le décompte en Pologne affichait officiellement 58.400 morts mi-avril là où ils seraient près du double.
L’Afrique, où beaucoup de pays ont des difficultés de comptage, est bien sûr particulièrement touchée, avec par exemple 54.380 morts officiels début mai en Afrique du Sud contre plus de 143.000 réels estimés, ou encore 6.600 morts officiels recensés fin novembre en Egypte contre près de 85.000 estimés. Ce travail est préliminaire, des facteurs confondants doivent encore être exclus (comme par exemple les gens morts d’autre cause en raison de la saturation du système de soins), mais il n’est pas franchement réjouissant.
***
MAUVAISES NOUVELLES DE LA SEMAINE
*Recontamination : un lycéen de Tarbes détient l’inquiétant record d’avoir attrapé 3 fois le Covid. Ne présentant aucune comorbidité, il n’a fait que des formes légères les deux premières fois mais, alors qu’on aurait pu s’attendre à ce que l’immunité naturelle le protège au moins partiellement, la dernière infection est de loin la plus grave, avec des douleurs, une forte fièvre et des pertes de goût et d’odorat. L’hypothèse que l’immunité naturelle ne permettrait pas de faire face aux variants est évoquée.
Source : ARS Occitanie
*Mortalité des enfants : le variant brésilien est-il à l’origine d’une très inquiétante mortalité chez les enfants ? C’est la question que commence sérieusement à se poser l’OMS, alors que le variant en question se répand dans le monde et que les données mises à jour montrent que plus de 2.800 enfants de moins de 10 ans sont morts du Covid au Brésil (et sans doute largement plus en réalité, puisque les enfants sont longtemps restés non-testés en cas de symptômes), dont plus de la moitié avait de moins de 1 an et dont l’immense majorité n’avait aucune comorbidité. Une situation qui inquiète d’autant plus que, pour l’instant, aucun vaccin n’est disponible pour cette tranche d’âge.
Source : ONG Vital Strategies
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BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*France : si le R0 remonte fortement cette semaine (et PERSONNE n’est surpris…), la décrue hospitalière en revanche se poursuit et devrait bientôt permettre d’atteindre l’objectif gouvernemental de moins de 3.000 patients Covid en réanimation. Seul trois départements métropolitains affichent encore des taux d’incidence supérieurs à 150 cas/semaine pour 100.000 habitants (le Val-d’Oise, la Seine-Saint-Denis et la Loire) et, si la situation demeure préoccupante en Guyane, la chute des cas est rassurante.
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« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
Bon. On va dire que je m’acharne mais c’est pas ma faute. Cet évènement est arrivé la semaine dernière, mais les conséquences commençant à prendre de l’ampleur, il faut que j’en parle. L’IHU de Marseille a reçu, en conférence, Jean-Dominique Michel pour parler de la crise sanitaire et de la manière dont elle a été gérée, en particulier sur le sujet des traitements. Ceci est grave, le bonhomme en question étant un imposteur manifeste (il y a eu des vidéos entières dessus, notamment celle de la Tronche en Biais qui montre pourquoi son CV est bidonné de A à Z et qu’il n’a aucun des diplômes sérieux qu’il prétend avoir, qui s’affiche complaisamment avec Fouché ou Silvano Trotta (oui oui, le mec qui explique que la Lune est creuse), n’importe qui faisant quelques minutes de recherche sur Google peut le savoir. Si l’IHU voulait faire sérieusement de la science, il aurait vérifié, l’aurait su, et ne l’aurait jamais invité. Admettons qu’il se soit fait berner, il aurait dû remarquer que quelque chose clochait en cours de route et n’aurait pas diffusé la conférence. Mais elle est bel et bien publique et très mise en avant sur le site de l’IHU. A noter que, lorsqu’ils ont été prévenus du CV réel du pseudo-anthropologue de la santé par l’équipe de la Tronche en Biais, les organisateurs d’une autre conférence, elle très sérieuse et regroupant de nombreux chercheurs de haut vol, ont purement et simplement décidé de le déprogrammer, preuve que les arguments avancés auraient dû faire mouche chez n’importe qui se voulant rigoureux.
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FAKE DE LA SEMAINE
Vous en avez forcément entendu parler, ça a été la grande interrogation de cette semaine : qui veut payer des Youtubers pour mentir sur le vaccin Pfizer ?
L’alerte a été donnée en début de semaine par plusieurs gros Youtubers français, dont Léo Grasset de Dirty Biology qui disait, preuves écrites à l’appui, avoir été approché par une mystérieuse entreprise nommée Fazze. Contre rémunération, elle lui proposait de diffuser des informations fausses sur la mortalité liée au vaccin le plus utilisé d’Europe (mortalité supérieure à l’AstraZeneca se basant sur un tableau sans source, accusation des médias et Agences nationales et européenne d’avoir tues ces données transmises par AstraZeneca alors que le laboratoire nie avoir fait une telle communication ou même avoir jamais eu de données similaires etc.). Hormis les informations erronées, l’agence demandait aux vidéastes de ne pas signaler qu’il s’agissait d’une opération sponsorisée (ce qui est illégal), mais de présenter ça comme le fruit de leurs propres recherches.
Plusieurs Youtubers français ont par la suite également affirmé, captures de mails à l’appui, avoir été approchés de la même manière, pour un budget de l’ordre de 2.000€ pour 45 secondes de vidéo. Si ce n’était déjà pas assez louche comme ça, l’entreprise, soi-disant basée à Londres, n’est pas enregistrée auprès du registre des entreprises, et tout ce qu’on trouve à son adresse, c’est un salon d’épilation laser. Mais Fazze existe bel et bien, elle fait partie de la holding AdNow International, une plateforme de marketing d’influence basée à Moscou et appartenant à Vladimir Bashkin, un entrepreneur russe. Bien qu’ils aient été supprimés dans la journée qui a suivi le tweet de Léo Grasset, les profils LinkedIn des employés de Fazze signalaient en effet tous un passage chez AdNow mais surtout tous des études sur le même campus, en Sibérie.
La « piste russe » prend de l’ampleur si on regarde du côté des contenus internationaux, puisque des tweets ressemblant parfois au mot près à l’argumentaire fourni aux Youtubers français ont été publiés par le laboratoire en charge de la création et de la diffusion de SpoutnikV, le vaccin russe qui peine à se vendre en Europe… On ignore encore l’ampleur de ce qu’il faut bien appeler une vaste campagne de désinformation, mais des Youtubers d’autres pays, comme l’Allemand Mirko Drotschmann ont également confié avoir été approchés par Fazze avec la même demande.
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DECOUVERTE DE LA SEMAINE
Les recherches se poursuivent toujours pour trouver un traitement contre le Covid, en particulier pour les patients à risque de formes graves.
Les résultats sont pour l’instant uniquement in vitro, donc à prendre avec prudence, mais la prochaine étape et de tester si un traitement connu pour augmenter le taux de cette protéine chez les patients, la trétinoïne, une version de la vitamine A, pourrait protéger après une infection. Les patients visés seraient prioritairement ceux atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive, une maladie qui tue 17.000 personnes chaque année en France et qui constitue une sévère comorbidité en cas de Covid.
Une affaire à suivre de près.
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PISTES DE LA SEMAINE
*Vaccination des adolescents : après que l’Agence Européenne du Médicament ait validé les résultats de sécurité et d’efficacité de Pfizer sur les 12-15 ans, c’est au tour de Moderna de présenter ses travaux. Le laboratoire affirme que son vaccin est « très efficace et sûr » chez les 12-17 ans. Les résultats complets sur 3700 jeunes patients ont été transmis à l’Agence Européenne et le laboratoire espère une autorisation pour cette tranche d’âge en juin. A noter que les deux laboratoires ont également des essais en cours sur la tranche d’âge des 6 mois -11 ans, mais aucun résultat n’est attendu avant fin juillet.
Source : Agence Européenne du Médicament
*Séquençage des variants : ça bouge dans les laboratoires français. D’ici quelques jours, il ne sera plus communiqué aux malades de quels variants ils sont atteints. La raison ? La multiplication des variants rendant les risques difficiles à évaluer, chercheurs et médecins ont changé leur fusil d’épaule. Désormais, on ne s’intéresse plus au variant contracté mais aux mutations en présence (un variant peut avoir plusieurs mutations, différents variants peuvent avoir une ou des mutations en commun). Trois d’entre elles sont particulièrement ciblées : 484 K, 484 Q et L452 R, toutes trois impliquées dans une plus grande contagiosité.
Source : Syndicat national des biologistes
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IMPASSE DE LA SEMAINE
*Surmortalité : un important travail mené de front par The Economist, EuroMOMO (un réseau d’épidémiologistes européens) et le Centre Européen de Prévention et de Contrôle des Maladies montre que, dans beaucoup de pays, la surmortalité réelle liée au Covid est bien plus importante que celle officiellement déclarée. La Russie, par exemple, avait fin mars 97.200 morts officiels, quand on estime qu’ils sont en réalité près de 495.000. Le décompte en Pologne affichait officiellement 58.400 morts mi-avril là où ils seraient près du double.
L’Afrique, où beaucoup de pays ont des difficultés de comptage, est bien sûr particulièrement touchée, avec par exemple 54.380 morts officiels début mai en Afrique du Sud contre plus de 143.000 réels estimés, ou encore 6.600 morts officiels recensés fin novembre en Egypte contre près de 85.000 estimés. Ce travail est préliminaire, des facteurs confondants doivent encore être exclus (comme par exemple les gens morts d’autre cause en raison de la saturation du système de soins), mais il n’est pas franchement réjouissant.
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MAUVAISES NOUVELLES DE LA SEMAINE
*Recontamination : un lycéen de Tarbes détient l’inquiétant record d’avoir attrapé 3 fois le Covid. Ne présentant aucune comorbidité, il n’a fait que des formes légères les deux premières fois mais, alors qu’on aurait pu s’attendre à ce que l’immunité naturelle le protège au moins partiellement, la dernière infection est de loin la plus grave, avec des douleurs, une forte fièvre et des pertes de goût et d’odorat. L’hypothèse que l’immunité naturelle ne permettrait pas de faire face aux variants est évoquée.
Source : ARS Occitanie
*Mortalité des enfants : le variant brésilien est-il à l’origine d’une très inquiétante mortalité chez les enfants ? C’est la question que commence sérieusement à se poser l’OMS, alors que le variant en question se répand dans le monde et que les données mises à jour montrent que plus de 2.800 enfants de moins de 10 ans sont morts du Covid au Brésil (et sans doute largement plus en réalité, puisque les enfants sont longtemps restés non-testés en cas de symptômes), dont plus de la moitié avait de moins de 1 an et dont l’immense majorité n’avait aucune comorbidité. Une situation qui inquiète d’autant plus que, pour l’instant, aucun vaccin n’est disponible pour cette tranche d’âge.
Source : ONG Vital Strategies
***
BONNE NOUVELLE DE LA SEMAINE
*France : si le R0 remonte fortement cette semaine (et PERSONNE n’est surpris…), la décrue hospitalière en revanche se poursuit et devrait bientôt permettre d’atteindre l’objectif gouvernemental de moins de 3.000 patients Covid en réanimation. Seul trois départements métropolitains affichent encore des taux d’incidence supérieurs à 150 cas/semaine pour 100.000 habitants (le Val-d’Oise, la Seine-Saint-Denis et la Loire) et, si la situation demeure préoccupante en Guyane, la chute des cas est rassurante.
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« QU’EST-CE QUE PUTAIN DE QUOI ? »
Bon. On va dire que je m’acharne mais c’est pas ma faute. Cet évènement est arrivé la semaine dernière, mais les conséquences commençant à prendre de l’ampleur, il faut que j’en parle. L’IHU de Marseille a reçu, en conférence, Jean-Dominique Michel pour parler de la crise sanitaire et de la manière dont elle a été gérée, en particulier sur le sujet des traitements. Ceci est grave, le bonhomme en question étant un imposteur manifeste (il y a eu des vidéos entières dessus, notamment celle de la Tronche en Biais qui montre pourquoi son CV est bidonné de A à Z et qu’il n’a aucun des diplômes sérieux qu’il prétend avoir, qui s’affiche complaisamment avec Fouché ou Silvano Trotta (oui oui, le mec qui explique que la Lune est creuse), n’importe qui faisant quelques minutes de recherche sur Google peut le savoir. Si l’IHU voulait faire sérieusement de la science, il aurait vérifié, l’aurait su, et ne l’aurait jamais invité. Admettons qu’il se soit fait berner, il aurait dû remarquer que quelque chose clochait en cours de route et n’aurait pas diffusé la conférence. Mais elle est bel et bien publique et très mise en avant sur le site de l’IHU. A noter que, lorsqu’ils ont été prévenus du CV réel du pseudo-anthropologue de la santé par l’équipe de la Tronche en Biais, les organisateurs d’une autre conférence, elle très sérieuse et regroupant de nombreux chercheurs de haut vol, ont purement et simplement décidé de le déprogrammer, preuve que les arguments avancés auraient dû faire mouche chez n’importe qui se voulant rigoureux.
Caduce62- Messages : 15213
Date d'inscription : 05/01/2010
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