Re: En Crimée

[Matt]

Sanctions à propos du pont de Kertch: la Grande-Bretagne a inclus six entreprises russes sur la liste des sanctions
Question, si ces entreprises changent de nom, elle n'héritent pas des "casseroles" des précédentes?

Et comment comptes-tu prouver qu'elles ont changé de nom ou qu'il s'agit d'une filiale/d'une succursale, si l'Etat où ces entreprises ont leur siège te fourni des information incomplètes ou inexactes ?

Il doit bien y avoir des traces des actifs de l'ancienne société.
On ne devient pas millionnaire par miracle, il y a des traces, c'est certain.
Maintenant comment les exploiter . . . c'est plus ton rôle . . . mas vu ton attitude . . . pas étonnant que ces pratiques fleurissent . . . si on ne fait rien. 

[Thuramir]

Sanctions à propos du pont de Kertch: la Grande-Bretagne a inclus six entreprises russes sur la liste des sanctions
Question, si ces entreprises changent de nom, elle n'héritent pas des "casseroles" des précédentes?

Et comment comptes-tu prouver qu'elles ont changé de nom ou qu'il s'agit d'une filiale/d'une succursale, si l'Etat où ces entreprises ont leur siège te fourni des information incomplètes ou inexactes ?

Il doit bien y avoir des traces des actifs de l'ancienne société.
On ne devient pas millionnaire par miracle, il y a des traces, c'est certain.
Maintenant comment les exploiter . . . c'est plus ton rôle . . . mas vu ton attitude . . . pas étonnant que ces pratiques fleurissent . . . si on ne fait rien. 

La question n'est pas de faire ou de ne rien faire, mais une question de moyens matériels : on fait avec quoi ? On ne devient pas millionnaire par miracle, mais si la preuve de l'état de fortune présentée est un faux "officiel", il n'y a pas grand chose à faire...

[Matt]

Attend quand même il y a des règles (dont Moscou s'en fout, on le sait).
Si une entreprise change de nom, rien ne change au niveau des "casseroles".
Chez nous (un autre monde sans doute), ce serait impossible.
Ou alors j'ai été mal conseillé sur mes propres problèmes dont je t'ai parlé.
Un peu simpliste

[Thuramir]

Attend quand même il y a des règles (dont Moscou s'en fout, on le sait).
Si une entreprise change de nom, rien ne change au niveau des "casseroles".
Chez nous (un autre monde sans doute), ce serait impossible.
Ou alors j'ai été mal conseillé sur mes propres problèmes dont je t'ai parlé.
Un peu simpliste

Nous ne parlons pas d'actes se passant "chez nous". Donc, ce qui est simpliste, c'est d'imaginer que cela se passe comme "chez nous".

[Matt]

Bon, au lieu de critiquer comme tu le fais trop souvent, tu as une solution miracle qui parviendrait à une solution? 

[Matt]

Une dernière page se tourne:

Reuters: La dernière chaîne d'hôtels occidentaux quitte la Crimée



La dernière chaîne hôtelière occidentale en Crimée, Best Western Hotels & Resorts, a quitté la péninsule annexée en raison des sanctions imposées à la Russie.

« La société américaine Best Western Hotels & Resorts, la dernière chaîne hôtelière occidentale présente encore en Crimée, s'est retirée [de la péninsule - Ndlr] à cause des sanctions imposées sur la Russie après qu'elle ait annexé la région de l'Ukraine », rapporte l'agence Reuters en se référant à deux employés de l'hôtel de la ville de Sébastopol.

L'hôtel est toujours en marche mais la marque l'identifiant comme un hôtel Best Western a été retirée du bâtiment et il s'identifie désormais sur les sites de réservation sous le nom de « Sevastopol Hotel and Spa ».

D’autres grandes marques, dont McDonald's Corp et Radisson Hotels, ont déjà quitté la Crimée après son annexion en 2014.

Le directeur général du Best Western Hotels & Resorts a refusé de commenter la situation et renvoyé des questions au propriétaire ou à l'exploitant de l'hôtel, vu que Best Western disposait uniquement d’un système de franchise dans lequel les hôteliers ou les exploitants pouvaient payer le droit d’utiliser la marque.

[Thuramir]

Bon, au lieu de critiquer comme tu le fais trop souvent, tu as une solution miracle qui parviendrait à une solution? 

J'ai constaté l'inanité des sanctions prises en l'espèce et c'est toi qui a critiqué en considérant que ma constatation était simpliste. Je t'ai simplement fait observer que ta critique était elle-même simpliste parce qu'elle se fondait sur une prémisse erronée. Ceci dit, je ne savais pas qu'il y avait un taux de critiques acceptable...

Une solution miracle ? Je ne crois pas aux miracles, mais si cela te dit, tu peux te mettre à prier, quelques esprits croyant en cela.

[Janchik]

Depuis l'ouverture du pont de Kertch, les touristes reviennent en nombre sur les plages de Crimée! 

[Caduce62]

Not everyone has been scared into silence in occupied Crimea.
On 6 August, graffiti showing Ukrainian political prisoners Oleksandr Kolchenko and Oleg Sentsov appeared under a mural displaying Russian President Vladimir Putin in occupied Simferopol.
Sentsov and Kolchenko were arrested in 2014 and accused of terrorism following their opposition to the occupation of their native Crimea.…

Tout le monde n'a pas eu peur dans le silence dans la Crimée occupée.

Le 6 août, des graffitis montrant les prisonniers politiques ukrainiens oleksandr kolchenko et Oleg Sentsov sont apparus sous une fresque montrant le président russe Vladimir Poutine dans Simferopol occupée.

Sentsov et kolchenko ont été arrêtés en 2014 et accusés de terrorisme à la suite de leur opposition à l'occupation de leur Crimée natale.

Le Graffiti a été rapidement repeint. Mais les photos restent.

[Caduce62]

Un message de la plage de dzarylhach, l'une des plages ukrainiennes les plus proches de la Crimée occupée. Oleg Sentsov est le 88 e jour de sa grève de la faim, après avoir été emprisonné par la Russie pendant 20 ans pour le crime de s'opposer à l'occupation de sa patrie.

[Matt]

Et les persécutions continuent:

La Russie engage des poursuites pénales contre un militant tatare des droits humains de Crimée sur Facebook - KHPG

The criminal charges, reported by Alieva's lawyer Edem Semedlyaev on August 10, come less than a month after a search lasting several hours was carried out of the Aliev home.

Photo de Unian

Russia's Investigative Committee has initiated criminal proceedings against Gulsum Alieva, a Crimean Solidarity activist and the daughter of recognized political prisoner, Muslim Aliev, over a widely circulated photo, which the 21-year-old simply reposted on Facebook. 

In Russian-occupied Crimea, this has been termed 'inciting enmity' (towards Russians) with the charges, under Article 282 § 1 of Russia's criminal code, carrying a sentence ranging from a fine to up to five years' imprisonment, the Kharkiv Human Rights Protection Group wrote.


This is the second criminal prosecution against a young Crimean Tatar woman over social media reposts, however in this case it seems likely that Alieva has become the latest of many activists to face persecution because of their involvement in Crimean Solidarity, the civic initiative created to provide support for the ever-growing number of political prisoners in occupied Crimea and their families. 


The image with text that Alieva reposted was, it seems, something that purports to be a quote from the Russian philosopher Ivan Ilyin, whom Russian President Vladimir Putin has been known to quote. The words about Russia falsely attributed to Ilyin are extremely unflattering, with captions at the top and bottom in a different colour reading: "Russia is a country of moral monsters" and (at the bottom) 'Death to Russian occupiers!"

However much Russians may not like the comments, it would be difficult to imagine them being viewed as inciting enmity in a democratic country. Since this was simply a repost in May 2018, with no added comment from Alieva, it is likely that it is to be used as a pretext.

The criminal charges, reported by Alieva's lawyer Edem Semedlyaev on August 10, come less than a month after a search lasting several hours was carried out of the Aliev home.

The operation on July 19 was officially not a search, but an 'inspection'. Such verbal distinctions appear to be a mere ploy allowing Russia's enforcement officers to carry out the same armed searches without fulfilling the formal requirements for a search.

Gulsum Alieva has been active over the last two years in the Crimean Solidarity civic initiative which has increasingly irritated the occupation regime through its active work in providing information about the ongoing spiral of repression in Crimea. Some of its most active participants have now been in detention for many months and are facing long sentences on trumped-up charges.

Crimean Solidarity arose after the second mass arrest of Crimean Muslims, including Gulsum's father, on February 11, 2016. Muslim Aliev; Refat Alimov; Envir Bekirov; Arsen Dzhepparov; human rights activist Emir-Usein Kuku and Vadim Siruk; were arrested in Russia's second illegal prosecution of Ukrainian Muslims in occupied Crimea on so-called Hizb ut-Tahrir charges.

Les charges criminelles, rapportées le 10 août par l’avocat d’Alieva Edem Semedlyaev, sont survenues moins d’un mois après qu’une perquisition de plusieurs heures ait été effectuée à son domicile.

La commission d'enquête russe a entamé des poursuites pénales contre Gulsum Alieva, militant de la solidarité de Crimée et fille du prisonnier politique reconnu, Muslim Aliev, à propos d'une photo largement diffusée, que le jeune homme de 21 ans a simplement republiée sur Facebook.

En Crimée, occupée par la Russie, elle a été qualifiée d '«incitation à l'hostilité» (envers les Russes) par les accusations prévues à l'article 282 § 1 du code pénal russe, passibles d'une amende allant jusqu'à cinq ans d'emprisonnement a écrit la Kharkov Human Rights Protection Group.

Il s’agit de la deuxième poursuite pénale contre une jeune femme tatare de Crimée à propos des médias sociaux, mais dans ce cas, Alieva semble être le dernier parmi les militants à être persécutés en raison de leur implication dans Crimean Solidarity. soutien au nombre croissant de prisonniers politiques en Crimée occupée et à leurs familles.


L'image avec le texte qu'Alieva a republiée était, semble-t-il, quelque chose qui prétend être une citation du philosophe russe Ivan Ilyin, que le président russe Vladimir Poutine est connu pour citer. Les mots sur la Russie attribués à tort à Ilyin sont extrêmement peu flatteurs, avec des légendes en haut et en bas dans une couleur différente: "La Russie est un pays de monstres moraux" et (en bas) "Mort aux occupants russes!"

Bien que les Russes puissent ne pas aimer les commentaires, il serait difficile de les imaginer perçus comme incitant à l’hostilité dans un pays démocratique. Comme il s’agissait simplement d’une redistribution en mai 2018, sans aucun commentaire supplémentaire d’Alieva, il est probable qu’il soit utilisé comme prétexte.

Les accusations criminelles, rapportées le 10 août par l’avocat d’Alieva Edem Semedlyaev, sont survenues moins d’un mois après qu’une perquisition de plusieurs heures ait été effectuée à son domicile.

L'opération du 19 juillet n'était officiellement pas une recherche, mais une "inspection". De telles distinctions verbales semblent être un simple stratagème permettant aux agents d'exécution de la Russie d'effectuer les mêmes recherches armées sans remplir les conditions formelles requises pour une perquisition.

Gulsum Alieva a été actif au cours des deux dernières années dans l’initiative civique de la Crimée Solidarité, qui a de plus en plus irrité le régime d’occupation par son travail actif d’information sur la spirale de la répression en Crimée. Certains de ses participants les plus actifs sont maintenant en détention depuis plusieurs mois et font face à de longues peines sur des accusations fabriquées de toutes pièces.

La solidarité de Crimée est survenue après la deuxième arrestation massive de musulmans de Crimée, dont le père de Gulsum, le 11 février 2016. Muslim Aliev; Refat Alimov; Envir Bekirov; Arsen Dzhepparov; activiste des droits de l'homme Emir-Usein Kuku et Vadim Siruk; ont été arrêtés lors de la deuxième poursuite illégale de Musulmans ukrainiens en Crimée occupée par la Russie sur des accusations de Hizb ut-Tahrir.

[Janchik]

Pollution chimique d'envergure dans le nord de la Crimée (Armyansk)... Catastrophe écologique, une de plus! Bientôt la Crimée sera une terre brûlée...


https://ru.krymr.com/a/krymskoe-selo-perekop-posle-himicheskoy-ataki/29461439.html 

article en russe, désolé

[Matt]

Un navire ukrainien détenu près de la Crimée occupée par la Russie - Police

Four crew of the fishing boat are being held at a coast guard detachment in Sevastopol, the stronghold of the Russian Black Fleet.

Reuters

Ukraine police have launched criminal proceedings into the seizure of the Ukrainian small-scale fishing vessel and the illegal detention of four Ukrainian nationals, according to the press service of the Main National Police Department in the Autonomous Republic of Crimea and Sevastopol [Ukraine-controlled body that has temporarily been relocated from the occupied peninsula to mainland Ukraine].


"The MPD in Crimea and Sevastopol received from the Azov-Black Sea Division of the State Border Guard Service of Ukraine a report on the detention on August 28, 2013, by representatives of the" Border Guard  Directorate of the Federal Security Service in the Republic of Crimea 'in the Black Sea water area of a Ukrainian fishing vessel Yaod 2105 and its crew'," reads the statement.


Four Ukrainian crew are being held at a coast guard detachment in Sevastopol, the stronghold of the Russian Black Fleet.

Two criminal proceedings were opened under part 1. Art. 146-1 and part 2. Art. 278 of the Criminal Code, which provide for imprisonment for up to eight years.

The pre-trial investigation is being carried out under the procedural direction of the [Ukraine-controlled] Prosecutor's Office of the Autonomous Republic of Crimea.

Quatre membres d’un bateau de pêche sont détenus dans un détachement de la garde côtière à Sébastopol, le bastion de la flotte noire russe.

La police ukrainienne a entamé des poursuites pénales contre la saisie du petit bateau de pêche ukrainien et la détention illégale de quatre ressortissants ukrainiens, selon le service de presse du département principal de la police nationale de la République autonome de Crimée et de Sébastopol [qui a été temporairement déplacé de la péninsule occupée vers le continent ukrainien].


"Le 28 août 2013, des représentants de la" Direction des gardes-frontières du Service fédéral de sécurité dans la République "ont remis un rapport sur la détention du MPD de Crimée et de Sébastopol de la division Azov-Mer Noire du Service des gardes frontière de l'Ukraine de la Crimée «dans la zone d’eau de la mer Noire d’un navire de pêche ukrainien, le Yaod 2105 et son équipage», dit le communiqué.


Quatre équipages ukrainiens sont détenus dans un détachement de la garde côtière à Sébastopol, le bastion de la flotte noire russe.

Deux procédures pénales ont été ouvertes en vertu de la partie 1. Art. 146-1 et partie 2. Art. 278 du Code pénal, qui prévoit une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à huit ans.

L'enquête préliminaire est menée sous la direction de la procédure du bureau du procureur [contrôlé par l'Ukraine] de la République autonome de Crimée.

[Janchik]

Voilà la Crimée d'aujourd'hui, en vert les zones boisées et fertiles. La première photo est de 2016 (il restait encore quelques puits et réservoirs d'eau pleins), la deuxième est celle de 2018! 
Encore un petit effort et bientôt le sinistre sera complet... "La Crimée est de retour parmi nous" qu'ils disaient! Regardez ce que vous en avez fait, bande de crapules!

[Matt]

C'est le porte avion insubmersible qui intéressait le guébiste, rien d'autre. 

[benoit77]

C'est le porte avion insubmersible qui intéressait le guébiste, rien d'autre. 

et la main mise sur les ressources en gaz : https://en.wikipedia.org/wiki/Chornomornaftogaz


"En Russie, il y a un système autoritaire faible, de type délinquant nationaliste qui survit grâce aux revenus de la vente de matières premières"

cela s'applique à la Crimée dés le premier pas des commandos russes dans les sites gaziers dans les premières heures de l'invasion russe en 2014.
Il faut piller pour assouvir l’insatiable soif de  dollars des clans aux pouvoirs en Russie


extrait de ce vieux document de 2015:

Grégori Iavlinski : l’impasse russe

25 octobre 2015 |  Par Boris, lutte!
Le but principal de la politique du pouvoir totalitaire russe actuel n’est pas le développement du pays pour l’adapter au monde réel du XXIe, mais la perpétuation du régime de pouvoir personnel.


Le discours de Vladimir Poutine à l’ONU et son entretien aux télévisions américaine et russe ont exposé les principales dispositions de la politique qu’il met en œuvre depuis mai 2012. On y retrouve formulé tout ce qui se passe à l’intérieur du pays, ainsi que l’Ukraine, la Crimée, le Donbass, et maintenant la Syrie.
Certes, il n’y a rien de nouveau, parce que tout ce qui a été dit a été répété de nombreuses fois auparavant. Nous avons constamment entendu les mots : « modèle russe, souveraineté, légitimité, amis et alliés, multipolarité et droit international... »

En Russie, nous sommes habitués à ne pas trop prêter attention aux déclarations publiques de nos dirigeants, parce que le verbiage sert à masquer le divorce entre les paroles et les faits. Mais dans ce cas, la situation est quelque peu différente. Aujourd’hui, les mots du président, leurs sens, sa vision du monde sont à la base de son action. Ils impliquent l’ensemble du pays, tous les citoyens, les générations, présentes et à venir. Par conséquent, il est très important de comprendre ce qui se cache derrière ces mots, surtout maintenant, dans le contexte d’intervention directe de la Russie dans la guerre civile syrienne.

 Le modèle russe

La thèse de départ de la ligne politique de Vladimir Poutine est de résister à certains modèles de développement que d’autres pays veulent nous imposer de l’extérieur et de défendre la souveraineté nationale russe.

La politique intérieure de ces dernières années démontre que les « modèles extérieurs », contre lesquels nous devons sans compromission nous défendre, par la lutte armée si nécessaire, sont pour le Kremlin la séparation des pouvoirs, l’indépendance du pouvoir judiciaire, les droits de l’homme, les libertés et l’inviolabilité de la propriété privée.

En fait, il ne s’agit pas de « modèle extérieur », mais de la partie la plus importante du processus historique moderne. Pour tous les pays qui veulent survivre au XXIe siècle, ces axes de développement ne sont pas une question de choix, mais un impératif.

Bien sûr, nous devons faire cela nous même, sans nous faire subjuguer par autrui. Mais, nous devons faire exactement cela.

Cependant, l’objectif principal de la politique totalitaire actuelle de l’État russe n’est pas le développement du pays dans le monde réel du XXIe siècle, mais l’immortalisation du régime de pouvoir personnel. S’opposer à l’alternance du pouvoir, voilà le « modèle » politique russe actuel. Pour cela, on châtre et anéantit délibérément toutes les institutions publiques modernes : tribunaux, Droit, droit à la propriété. Sur un plan stratégique, le pays non seulement ralentit, mais rétrograde. Il devient obsolète.

Cette fixation sur le thème de la préservation de l’intangibilité du pouvoir dicte l’ensemble de la politique étrangère, l’Ukraine et maintenant la participation à la guerre civile syrienne, et toutes les autres aventures qui suivront après l’échec inévitable de celles-ci.

Cette politique de refus de rattraper les occasions perdues, de passer d’une imitation de progrès à un progrès réel nous fait stagner en marge du développement mondial. Et cela très probablement pour longtemps. La civilisation européenne est la seule voie qui s’offre à la Russie. La tentative par la Russie de construire « son modèle eurasien » conduira à l’effondrement et à la désintégration de la Russie. (Nous savons que lorsqu’un conducteur du tramway commence à chercher un chemin nouveau, cela finit mal.)

Contrairement à l’Union soviétique, la Russie n’est pas un pôle attrayant, car elle ne possède pas d’idée suprême. Elle n’a pas de philosophie ou d’idéologie particulière. Au XXe siècle, il y a eu 70 ans d’idéologie communiste soviétique et une pratique pour tenter d’imposer celle-ci à autrui. Mais, contrairement aux autorités russes actuelles, l’Union soviétique n’a pas nié le processus historique. Elle affirmait être son avant-garde, que tôt ou tard tous emprunteront cette voie ! L’absence de progrès réel a été compensée par mensonge et violence. Cela a nécessité de gros efforts et a finalement conduit le système soviétique à l’effondrement.

Actuellement, la Russie n’a pas de doctrine de pointe pouvant remplacer l’idéologie soviétique en faillite, aucune stratégie ni nationale ni mondiale. Elle ne peut se targuer d’aucune expérience. En Russie, il y a un système autoritaire faible, de type délinquant nationaliste qui survit grâce aux revenus de la vente de matières premières. Et c’est particulièrement lui qu’il convient de protéger.

La souveraineté

La sauvegarde de l’immunité du régime se justifie par la nécessité de défendre la souveraineté du pays. Ce mot a pris un sens divin complètement déconnecté de toute réalité. Tout d’abord, parce que la souveraineté absolue n’existe pas dans ce monde. (Il y a une blague. Quel est le pays le plus indépendant du monde ? Le Vanuatu Pourquoi ? Parce que rien ne dépend de lui.)

Ensuite, la souveraineté d’un pays dans le monde moderne est directement proportionnelle à sa puissance économique, à l’autorité morale de l’État, à la compréhension de ses intérêts stratégiques de son peuple et à la capacité à réaliser ceux-ci. L’action dans ces domaines, voilà la politique de souveraineté ou la politique souveraine.

« Je fais ce que je veux. » Cela n’est pas la souveraineté, mais la manifestation du complexe d’infériorité de l’élite russe qui a totalement conscience de la limite de ses possibilités et a peur de l’avenir. Il ne s’agit même pas de la rébellion d’adolescent en période de puberté, mais de l’hystérie d’un adulte malchanceux qui blâme les autres de ses propres malheurs.

Si le taux de la monnaie nationale russe est dépendant à 100 % des cours de négoce du pétrole aux bourses de New York et de Londres, où est la « souveraineté » nationale russe ? Si le gouvernement ne peut pas compenser son incapacité à déterminer le taux de change du rouble ? Par la menace d’utilisation des armes nucléaires ? En lançant des missiles de croisière ? Cela signifie qu’en 15 ans, rien de fondamental n’a été fait pour notre économie.

La légitimité

Pour la direction actuelle russe, la légitimité c’est également la pérennisation du pouvoir présent, de Bachar-al-Assad, de Viktor Ianoukovitch et de Mouammar Kadhafi... Pour lui, l’alternance du pouvoir est inacceptable, illégitime et ne peut se produire que suite à la conspiration de forces extérieures.

Cette interprétation volontariste témoigne de l’absence de contact avec la réalité. Au contraire, le fondement de la légitimité d’un État moderne, c’est l’alternance légitime du pouvoir. La légitimité, c’est le consentement du peuple avec le pouvoir, quand ce dernier lui reconnaît le droit de prendre des décisions indispensables. L’abaissement du niveau de légitimité contraint le pouvoir à agir par coercition. Le peuple a droit par des élections de modifier la direction du pays. Si le gouvernement manipule la volonté du peuple, s’il truque les élections, s’il ment délibérément et crée un État policier, l’exigence de changement de régime s’exprime par des actions de désobéissance civile massive et de résistance. Si le pouvoir répond par la force aux formes pacifiques de protestation populaire, il porte l’entière responsabilité des conséquences de son comportement.

Parlant de légitimité, il serait bon de rappeler que la Russie est le successeur de l’Union soviétique, Etat  créé par les coups d’État d’octobre 1917, janvier 1918 et la grande terreur. En outre, en 1993, la constitution en vigueur a été complètement détruite. Sur la base du putsch anticonstitutionnel qui a suivi, la Constitution actuelle a été adoptée. Mais elle n’a jamais été appliquée.

Enfin, de quelle légitimité, primauté du droit et de quel droit international, la Russie peut-elle parler à l’Assemblée générale de l’ONU après le fameux vote sur la Crimée du 27 mars 2014 par la même assemblée ? Cette résolution affirmait la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine au sein de ses frontières internationalement reconnues et réfutait la légitimité de toute modification du statut de la République autonome de Crimée et Sébastopol. 100 pays ont voté pour et 11 contre.

 Les alliés

Le choix « Est ou Ouest », que Poutine a présenté aux pays de l’aire postsoviétique, en fait est un faux choix. Il a lui-même inventé celui-ci en déclarant la Russie « non européenne ». Il a inventé le fantôme « eurasiatique ». La propension européenne, le mode de vie européen, l’entrée progressive et efficace dans les structures européennes et euroatlantiques, c’est le chemin historiquement prédéterminé de développement de la plupart des pays postsoviétiques, et certainement de la Russie aussi. Inventer et essayer de réaliser quelque chose d’autre risque de disloquer l’espace postsoviétique et de provoquer d’autres types d’aventures politiques et militaires, d’occasionner des effusions de sang. Cela menace l’existence même de la Russie.

La doctrine, pour soutenir idéologiquement l’inamovibilité du pouvoir en Russie, voudrait se justifier par une adversité de la civilisation européenne et de ses choix de développement. Résister pour la Russie serait essentiel pour survivre au XXIe. Pour mettre en pratique cette doctrine, le Kremlin tente, autant que possible, d’unir et de diriger les pays dont les régimes nient énergiquement la démocratie moderne. Il agit en tant que protecteur des régimes dictatoriaux au Moyen-Orient et autres régions du monde. Pour affaiblir l’Union européenne et en particulier les États-Unis, il met à profit directement ou indirectement toute situation difficile, n’importe quelle erreur tactique ou difficulté quelconque de l’Occident (Etat islamique, réfugiés, crises économiques dans différents pays, droite nationaliste, erreurs et échecs des Européens et des Américains.)

Il aimerait voir la Chine principal partenaire du pouvoir russe, plus précisément le parti communiste chinois (PCC) qui détient le pouvoir absolu dans ce pays de 1,5 milliard d’habitants. Cependant, pour le PCC, la Russie postsoviétique, c’est le symbole de l’échec, de l’effondrement du système communiste, que la Chine, selon sa direction, a réussi à éviter. En outre, les élites russes sont assimilées à la corruption impunie, lutte contre laquelle la direction du PCC s’est fixée pour tâche primordiale. L’échec de ce combat ne fait qu’augmenter la sensibilité du sujet et le désir de se distancer de ceux qui ont transformé la dépravation en mode de vie. Il est clair que dans un tel contexte, il est tout à fait naïf d’espérer une quelconque entente avec la Chine.

En ce qui concerne les dictatures du Moyen-Orient et autres, la politique de Poutine accepte une possibilité de régression historique, un retour au démembrement médiéval, plus compréhensible et acceptable par les monarchies du Moyen-Orient que par l’Europe et les États-Unis. Même l’État Islamique est perçu par la Russie comme étant un « mal de tête utile » pour les États-Unis et les Européens, en dépit de la rhétorique qu’il s’agit d’un danger pour tous et que la Russie ait interdit cette organisation sur son territoire. Voilà, semble-t-il, le « monde multipolaire » que conçoit l’élite progouvernementale russe.

Cependant, toutes ces dictatures, à l’exception d’Assad acculé, considèrent la Russie comme un ennemi, non pas tactique, mais idéologique et civilisationnel. Quelle opinion aurait-il de lui-même le pouvoir russe russe s’il se voyait depuis l’Orient islamique ? Sommes-nous nous-mêmes, l’Occident chrétien, ou une zone de propagation potentielle de l’islam ? Sans parler de l’État islamique ! Il ne s’agit plus non seulement d’une idéologie, mais d’une structure qui a acquis un territoire et attire de plus en plus de gens.

En se positionnant comme « non européenne », la Russie tombe dans l’intervalle civilisationnel et disparaît. Elle n’a pas sa place parmi les satellites de la Chine, bien qu’elle continue de contrôler un immense territoire frontalier avec ce pays qui la considère comme zone de ses intérêts vitaux. Ni parmi le système médiéval de califats et d’émirats et encore moins dans le monde de l’État islamique.

Dans le même temps, il est bon de rappeler que la taille de l’économie russe c’est 1,5 % du PIB mondial.

 La cécité stratégique

Pourquoi le pouvoir et l’élite russe ne remarquent-ils pas ces choses apparemment évidentes ? Pourquoi agissent-ils au détriment, non seulement de leur pays, mais aussi d’eux-mêmes ? Le cancer périra avec le corps. En raison de l’aveuglement stratégique, de l’incapacité de distinguer une avenue d’une impasse et d’une attention excessive sur des combinaisons purement tactiques.

En termes stratégiques, des complications dangereuses sont inévitables parce que la Russie est entrée en conflit sur la base d’évaluation tactique à court terme. Elle n’a pas toujours raison. Mais la chose la plus importante est que, même si des objectifs tactiques sont atteints (création d’une zone d’instabilité au Donbass, offensive locale de l’armée d’Assad), le système périphérique de « marches russes » ne prend pas en compte le grand nombre d’effets pouvant surgir à moyen et à long terme. Car la Russie n’est pas en mesure de définir pour elle-même des buts et des objectifs stratégiques réels.

Dans les discours et interviews du président russe, il y a beaucoup de détails techniques et tactiques très divers, des dispositifs rhétoriques. Ceux-ci créent un sentiment de gravité, de courage et de compétence, mais leur essence est issue de positions fondamentalement et absolument fausses et d’une vision anti-historique. Non, en réalité, cette voie, dont il parle, n’existe pas. Cette idéologie qu’il a présentée à l’assemblée générale de l’ONU n’a pas de contenu et d’entité. Elle ne présente aucun intérêt pour la Russie.

Les postulats et la situation en général sont si faux que toute action d’envergure sur cette base, tant au niveau national qu’en politique étrangère, est vouée à long terme à l’échec. Cela aura de graves conséquences pour le pays. Cela concerne pleinement l’Ukraine et maintenant la Syrie.

Une totale incompréhension du monde moderne, une arrogance inexplicable envers tout ce qui est nouveau et diverge avec les conceptions soviétiques obsolètes, une attitude cynique envers la destinée humaine, le refus délibéré de moderniser la conscience russe sont très dangereuses et provoqueront une crise profonde.

Il est possible de propager cette berlue uniquement parce que personne n’a la possibilité de la contester publiquement, de lui opposer des alternatives à grande échelle. Dans ces conditions, provoquées par un effet de serre intérieure, ces positions parviennent à être maintenues au prix d’une démagogie incessante et d’une manipulation de l’opinion publique par les médias d’État.

 Résultats et perspectives

Aujourd’hui, nous pouvons affirmer que les événements de ces dernières années affichent une rupture avec la modernisation postsoviétique. Le comportement de la Russie en Ukraine et en Syrie symbolise son achèvement tumultueux.

La modernisation postsoviétique n’a pas su créer d’institutions capables de s’opposer à l’anti européisation de Poutine. Elle a échoué. Si les problèmes de modernisation de la société russe, c’est-à-dire de l’État de droit, de la séparation des pouvoirs, de l’indépendance du pouvoir judiciaire, de la protection du droit de propriété, même lentement, mais constamment avaient été mis en pratique, le retour politique que nous vivons actuellement aurait été impossible.

Nous devons admettre que la croissance économique, occasionnelle en raison du prix dopé des matières premières, dans la société non modernisée, conduit à de graves conséquences politiques et sociales négatives, y compris à la guerre.

Quand cette crise sera achevée et après le départ de Poutine, sera nécessaire un débat public sérieux ayant pour thème principal l’identité russe et fédérale russe. Sur cette base peut être réalisée une compréhension mutuelle avec le reste du monde. Mais une condition est indispensable : un sentiment de communauté civilisationnel. Alors, il deviendra clair que la Russie marche sur le chemin historique commun avec les autres pays européens, y compris avec les pays orthodoxes, avec les pays membres de l’OTAN, États-Unis compris, avec tous ceux qui appartiennent à la civilisation européenne au sens large du terme. Naturellement, tout en préservant et renforçant les propres caractéristiques culturelles et traditions de la Russie.

En l’attente, tous ces pourparlers au sommet, toutes ces réunions de tout ordre, groupe « des sept », des « vingt » et tout format avec la Russie vont se transformer en démagogie, populisme et farce. C’est ce qui se passe actuellement. Coupant la Russie de la voie de développement européen, jugeant d’une manière arrogante et désobligeante comment l’Europe fait face au problème des réfugiés, les hommes politiques russes, diplomates, journalistes, blogueurs poussent la Russie de plus en plus hors de la politique mondiale. Ils la noient dans son marais périphérique. Dans ces conditions de mœurs politiques sauvages et caverneuses, parler de croissance économique, de refus d’investissements et de progrès social démontre une totale ignorance de l’économie et de la vie moderne.
 
La recherche de l’unité dans la diversité, la compréhension mutuelle sont un élément essentiel composant le monde européen. La Russie avec son histoire et sa culture riches y a toute sa place. Une des plus importantes !

Personne ne retirera à la Russie la place qui lui revient en Europe. Et personne n’a cette intention. Seule la Russie a cette possibilité si elle renonce elle-même à son destin historique européen et cède aux hallucinations et fantasmes géopolitiques morbides.
Paru dans « Novaya Gazeta » le 19 octobre 2015

[Matt]

Voilà la Crimée d'aujourd'hui, en vert les zones boisées et fertiles. La première photo est de 2016 (il restait encore quelques puits et réservoirs d'eau pleins), la deuxième est celle de 2018! 
Encore un petit effort et bientôt le sinistre sera complet... "La Crimée est de retour parmi nous" qu'ils disaient! Regardez ce que vous en avez fait, bande de crapules!

Confirmation par Klimkine:

Klimkine: La Russie provoque une catastrophe environnementale en Crimée occupée



Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Pavlo Klimkine, souligne que la Fédération de Russie provoque des désastres environnementaux en Ukraine suite à l'occupation de la Crimée.

« Au début, les envahisseurs russes ont apporté une douleur humaine en Crimée et dans le Donbass, et maintenant ils apportent des catastrophes environnementales qui détruisent nos terres », a écrit Klimkine sur son compte Twitter.

Pour rappel, les gardes-frontières ukrainiens ont recensé un fait de pollution chimique dans la région de Kherson provenant du territoire de la Crimée occupée.

Les gardes-frontières ont informé les autorités locales et les forces de l'ordre de la pollution et ont évacué le personnel des lieux dangereux.

Selon l’agence de presse criméenne QHA, les autorités d’occupation de Crimée ont décidé de suspendre les travaux de l’usine « Titan » lié avec la pollution de l'air à Armyansk et dans ses environs. Le chef du gouvernement fantoche Sergey Aksyonov a informé sur sa page Facebook que le travail de l'usine était suspendu pour 14 jours. Il a noté qu'avec l'augmentation des températures diurnes, la concentration maximale admissible d'anhydride titanique dans l'air dépassait la norme.

Les enfants d'âge scolaire et plus jeunes ainsi que leurs mères résidant dans la ville d'Armyansk ont été envoyés dans des sanatoriums après que les émissions d'une substance toxique inconnue aient été enregistrées dans la ville.

No comment . . .

[Krispoluk]

Crimée : des articles et commentaires à nuancer fortement - voire critiquer - du côté Ukrainien...

"La Russie a provoqué une catastrophe écologique (sécheresse) en Crimée depuis sa prise de contrôle..." 

Ne pas confondre la cause et l'effet...   

Ce n'est pas la Russie qui a causé directement la catastrophe écologique mais l'Ukraine en fermant le canal du Dniepr, passant par Krasnopérékopsk qui était le principal irrigateur et source d'eau douce de la Crimée !

Cette décision était-elle opportune ? Politiquement peut-être mais écologiquement et humainement ???

En privant la Crimée d'eau, l'Ukraine pénalise d'abord et rend la vie impossible à sa propre population ukrainienne restée sur place  Ensuite elle sabote écologiquement son propre territoire !!! 

Imaginons que la Crimée - terre brûlée d'ici peu - revienne un jour à l'Ukraine ? Poutine n'est pas éternel... Comment l'Ukraine va-t-elle réparer les conséquences de la grave crise qu'elle a elle-même contribué à créer ? 

Oh ! On l'imagine très facilement, elle va aller pleurer comme d'habitude à Bruxelles, Washington, Toronto et Tokyo pour mendier des fonds afin de réparer les dégâts... Ça ils savent le faire très bien ! 

Donc, j'observe cet immense gâchis avec tristesse et écœurement...

[Matt]

. . .
En privant la Crimée d'eau, l'Ukraine pénalise d'abord et rend la vie impossible à sa propre population ukrainienne restée sur place  Ensuite elle sabote écologiquement son propre territoire !!! 
. . .

C'est une simple résultante de l'annexion illégale par la Russie.
Ne pas mélanger les responsabilités.
La Russie n'aurait pas fait son sale jeux, l'Ukraine n'aurait pas "fermé le robinet", donc il n'y aurait jamais eu de sécheresse et, par là, de conséquences écologiques.
CQFD

[Janchik]

Crimée : des articles et commentaires à nuancer fortement - voire critiquer - du côté Ukrainien...

"La Russie a provoqué une catastrophe écologique (sécheresse) en Crimée depuis sa prise de contrôle..." 

Ne pas confondre la cause et l'effet...   

Ce n'est pas la Russie qui a causé directement la catastrophe écologique mais l'Ukraine en fermant le canal du Dniepr, passant par Krasnopérékopsk qui était le principal irrigateur et source d'eau douce de la Crimée !

Cette décision était-elle opportune ? Politiquement peut-être mais écologiquement et humainement ???

En privant la Crimée d'eau, l'Ukraine pénalise d'abord et rend la vie impossible à sa propre population ukrainienne restée sur place  Ensuite elle sabote écologiquement son propre territoire !!! 

Imaginons que la Crimée - terre brûlée d'ici peu - revienne un jour à l'Ukraine ? Poutine n'est pas éternel... Comment l'Ukraine va-t-elle réparer les conséquences de la grave crise qu'elle a elle-même contribué à créer ? 

Oh ! On l'imagine très facilement, elle va aller pleurer comme d'habitude à Bruxelles, Washington, Toronto et Tokyo pour mendier des fonds afin de réparer les dégâts... Ça ils savent le faire très bien ! 

Donc, j'observe cet immense gâchis avec tristesse et écœurement...

D'accord avec toi Kris. Mais qui a annexé la Crimée, qui a violé les lois? Qui a commencé cette lente destruction? Alors l'Ukraine devrait une fois de plus courber l'échine devant Poutine?
On te vole ta voiture et tu continues à payer le plein d'essence au voleur? Humainement, les habitants de Crimée sont un peu complice de cet état de fait par leur naïveté, mais je crois que c'est en train de changer et seul l'avenir (à long terme à mon avis!) nous dira si ce paradis qu'est la Crimée peut renaître de ses cendres.

[Krispoluk]

. . .
En privant la Crimée d'eau, l'Ukraine pénalise d'abord et rend la vie impossible à sa propre population ukrainienne restée sur place  Ensuite elle sabote écologiquement son propre territoire !!! 
. . .

C'est une simple résultante de l'annexion illégale par la Russie.
Ne pas mélanger les responsabilités.
La Russie n'aurait pas fait son sale jeux, l'Ukraine n'aurait pas "fermé le robinet", donc il n'y aurait jamais eu de sécheresse et, par là, de conséquences écologiques.
CQFD

Je pense qu'on ne se comprend pas... Le motif politique ne justifie pas de faire aussi mal, si ce n'est pire que son adversaire !

Et les ukrainiens vivant en Crimée ? Ils peuvent crever comme des chiens ? Ou alors c'est pour les inciter à foutre le camp de Crimée et dans ce cas le prochain référendum donnera 99% aux russes... 

[Matt]

Et comme le prochain référendum doit être organisé selon les lois de l'Ukraine, rien n'empêche ces gens déplacé de voter en Crimée.
A nouveau, CQFD

[Krispoluk]

Ouais ben, si vous voulez justifier des catastrophes écologiques évitables par des arguments purement politiques alors que tout le monde commence à en prendre conscience sur la planète, c'est à désespérer de tout alors !   

S'ils coupent l'électricité, c'est de bonne guerre ! Mais le manque d'électricité ne conduit pas à des catastrophes écologiques... Le manque d'eau si et à des conséquences irréparables pour les 20-30 prochaines années (salinisation accélérée des sols) !!!

Même les tribus les plus arriérées du Sahara ou d'Arabie ont toujours considéré que saboter un puits était un crime car l'eau c'est la vie et ne le faisaient jamais même à leurs pires ennemis... Cherchez où se trouvent les plus "civilisés"... 

[Janchik]

L'envahisseur doit subvenir aux besoins énergétiques du pays annexé, ça c'est la loi... Donner de l'eau à la Crimée c'est accepter son annexion et renforcer l'action de Poutine... Triste mais nécessaire malheureusement.
La pollution chimique d'Armyansk est un des résultats du désintérêt total de Poutine envers la population Criméenne. C'était écrit!

[Matt]

Je reste du même avis que Janchik, ils voulaient la Crimée, ils devaient assumer.
Ils ne le font pas . . . et après on va accuser le pays volé de ne pas se comporter "comme il faut".
Je regrette, mais c'est à la Russie d'assumer, pas à l'Ukraine

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