Et en Russie !
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Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
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Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
Renseignement : La Russie interdit d'entrée dans la région de Rostov les habitants des territoires contrôlés du Donbass
Sont trop "dangereux?
Les autorités russes ont interdit à la population locale des territoires contrôlés par les républiques fantoches de Donetsk et Louhansk d'entrer dans le territoire de la région de Rostov à partir du 1er juin, en raison de la situation criminelle complexe dans les territoires occupés.
Cette annonce a été faite ce mardi au cours d'une conférence de presse par le porte-parole du ministère de la Défense ukrainien, le colonel Dmitri Gutsulyak, en référence à des informations fournies par le renseignement militaire, selon un correspondant d'Ukrinform :
"En relation avec la Coupe du Monde en Fédération de Russie, les dirigeants russes ont interdit à partir du 1er juin de cette année à la population locale des territoires occupés d'entrer sur le territoire de la région de Rostov, compte tenu de la situation criminelle complexe dans les territoires temporairement occupés des oblasts de Donetsk et Louhansk et de la menace de propagation de la criminalité sur le territoire de la Fédération de Russie", a déclaré Gutsulyak.
Comme indiqué, les administrations d'occupation russes dans le Donbass ont également établi un contrôle total sur les employés des institutions publiques des territoires temporairement occupés des oblasts de Donetsk et Louhansk, y compris les établissements scolaires et les hôpitaux, en leur interdisant le passage vers le territoire contrôlé par le gouvernement ukrainien.
Sont trop "dangereux?
Les autorités russes ont interdit à la population locale des territoires contrôlés par les républiques fantoches de Donetsk et Louhansk d'entrer dans le territoire de la région de Rostov à partir du 1er juin, en raison de la situation criminelle complexe dans les territoires occupés.
Cette annonce a été faite ce mardi au cours d'une conférence de presse par le porte-parole du ministère de la Défense ukrainien, le colonel Dmitri Gutsulyak, en référence à des informations fournies par le renseignement militaire, selon un correspondant d'Ukrinform :
"En relation avec la Coupe du Monde en Fédération de Russie, les dirigeants russes ont interdit à partir du 1er juin de cette année à la population locale des territoires occupés d'entrer sur le territoire de la région de Rostov, compte tenu de la situation criminelle complexe dans les territoires temporairement occupés des oblasts de Donetsk et Louhansk et de la menace de propagation de la criminalité sur le territoire de la Fédération de Russie", a déclaré Gutsulyak.
Comme indiqué, les administrations d'occupation russes dans le Donbass ont également établi un contrôle total sur les employés des institutions publiques des territoires temporairement occupés des oblasts de Donetsk et Louhansk, y compris les établissements scolaires et les hôpitaux, en leur interdisant le passage vers le territoire contrôlé par le gouvernement ukrainien.
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
[size=41]La face sombre du sport russe[/size]
KEVIN BADEAU / journaliste Le 02/06 à 09:00
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« Le Livre noir du sport russe », Jean-Christophe Collin, Stock, 309 pages, 19,50 euros
LIVRE - Dans un livre fouillé, Jean-Christophe Collin raconte comment le sport russe est devenu un outil de propagande et de « soft power » pour le Kremlin.
Le propos Le sport russe, c'est bien connu, à ses côtés sombres. Jean-Christophe Collin, journaliste à « L'Equipe », les raconte en détail dans un livre très fouillé. Depuis l'URSS, le sport est un instrument de propagande au service du Kremlin, mais surtout la pièce maîtresse du « soft power » russe. Le pays organise d'ailleurs dans quelques jours la Coupe du monde de football, après avoir accueilli les Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi en 2014.
L'intérêt Cet essai montre à quel point les Russes pensent le sport comme une question nationale centrale, si ce n'est idéologique. L'objectif est de briller sur la scène internationale, peu importe si les moyens employés bafouent toutes les valeurs éthiques et morales du sport. Cela explique - sans pour autant le justifier - pourquoi la Russie s'appuie sur son appareil d'Etat et ses services secrets pour gagner, en organisant notamment, avec la complicité de ses agents, des opérations de substitution ou d'escamotage des échantillons d'urine positifs. Et gare aux instances qui se mettent en travers de son chemin. En 2016, au moment des Jeux Olympiques de Rio au Brésil, le site Internet du Comité international olympique (CIO) « subit cinq cents millions d'attaques » informatiques. Simple coïncidence ou riposte après l'exclusion de l'équipe d'athlétisme russe, en raison des nombreux scandales de dopage ?
La citation. « Pour Staline, le sport n'est pas une activité ordinaire, il a vocation de montrer la supériorité du système soviétique. L'incertitude du sport, très peu pour lui. »
« Le Livre noir du sport russe », Jean-Christophe Collin, Stock, 309 pages, 19,50 euros.
Et une nouvelle pierre dans le jardin russe,une !
Il n'y a qu'à se baisser pour en ramasser
travellergillou76- Messages : 2171
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Re: Et en Russie !
Des militants détenus en Russie pour avoir brandi le drapeau ukrainien
Les détenus ont été emmenés dans un poste de police à Saint-Pétersbourg.
Photo de OVD-Infor
Trois activistes, brandissant un drapeau ukrainien et une affiche en soutien au cinéaste ukrainien et au prisonnier politique russe Oleh Sentsov, ont été arrêtés devant l'immeuble du tribunal de district de Petrogradsky à Saint-Pétersbourg le 2 juin.
Les militantes Olga Smirnova, Maria Kozhevatov et Asan Mumji se sont rendues au tribunal où devait se dérouler le procès de Vsevolod Nelaev, un activiste de la coalition démocratique de Pétersbourg. Les responsables de l'application de la loi les ont arrêtés pour "violation de la loi fédérale sur les événements publics", a rapporté OVD-Info.
Vsevolod Nelaev a été arrêté le 1er juin lors d'un piquet de soutien à Sentsov. Cependant, la raison de la détention était sa participation à la marche du 1er mai, a-t-il ajouté.
Les détenus ont été emmenés dans un poste de police à Saint-Pétersbourg. Comme indiqué, Smirnova a été libéré sans aucun enregistrement. La police a arrêté les autres militants, en établissant des protocoles sur la violation répétée de la procédure pour la tenue d'événements publics.
Comme l'a rapporté UNIAN plus tôt, plus de 1000 personnes ont organisé un rassemblement à Maidan Nezalezhnosti (Place de l'Indépendance) à Kiev, le samedi 2 juin, en soutien à Sentsov et à d'autres prisonniers politiques ukrainiens détenus en Russie.
Les détenus ont été emmenés dans un poste de police à Saint-Pétersbourg.
Photo de OVD-Infor
Trois activistes, brandissant un drapeau ukrainien et une affiche en soutien au cinéaste ukrainien et au prisonnier politique russe Oleh Sentsov, ont été arrêtés devant l'immeuble du tribunal de district de Petrogradsky à Saint-Pétersbourg le 2 juin.
Les militantes Olga Smirnova, Maria Kozhevatov et Asan Mumji se sont rendues au tribunal où devait se dérouler le procès de Vsevolod Nelaev, un activiste de la coalition démocratique de Pétersbourg. Les responsables de l'application de la loi les ont arrêtés pour "violation de la loi fédérale sur les événements publics", a rapporté OVD-Info.
Vsevolod Nelaev a été arrêté le 1er juin lors d'un piquet de soutien à Sentsov. Cependant, la raison de la détention était sa participation à la marche du 1er mai, a-t-il ajouté.
Les détenus ont été emmenés dans un poste de police à Saint-Pétersbourg. Comme indiqué, Smirnova a été libéré sans aucun enregistrement. La police a arrêté les autres militants, en établissant des protocoles sur la violation répétée de la procédure pour la tenue d'événements publics.
Comme l'a rapporté UNIAN plus tôt, plus de 1000 personnes ont organisé un rassemblement à Maidan Nezalezhnosti (Place de l'Indépendance) à Kiev, le samedi 2 juin, en soutien à Sentsov et à d'autres prisonniers politiques ukrainiens détenus en Russie.
Re: Et en Russie !
Putin, Putout : l'hymne non officiel de la coupe du monde 2018 par un comique slovène.
Plutot marrant
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travellergillou76- Messages : 2171
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Re: Et en Russie !
Une explication de l'impérialisme russe? Informnapalm apporte une réponse:
Qui est russe aujourd’hui ?
Qui est russe aujourd’hui ?
Contrairement à l’État-nation qu’est la France, la Russie distingue la citoyenneté de la nationalité, et les mots manquent en français pour toujours transmettre cette distinction, clairement exprimée par la langue russe. Ainsi, un Tchétchène, un Bouriate, un Tchouvache ou un Juif (c’est une nationalité en Russie) peut être citoyen de Russie (Nom : rossijanin, adj. qual. : rossiïskiï), mais n’est pas de « nationalité » russe (rousskiï) : il n’est pas un Russe « ethnique »
Ancien empire, la Fédération de Russie compte, en effet, parmi ses citoyens, plus de 160 « nationalités », l’appartenance à une « nation » étant associée à la lignée familiale, la langue, la culture, les traditions, la religion, le physique même. Les « Russes ethniques » sont, certes, très majoritaires (environ 80 %) et, si des mariages mixtes brouillent un peu les lignes, ils révèlent aussi que certaines nationalités demeurent plus prestigieuses que d’autres en Russie.
Un concept rejeté : celui de « nationalité de Russie »
Conscient de la complexité d’une situation potentiellement explosive, Vladimir Poutine utilise fréquemment la formule « notre pays aux nombreuses nationalités » (nacha mnogonatsional’naja strana). Il a donc surpris quand, en octobre 2016, il a soutenu l’idée d’élaborer une loi sur la « nation de Russie » (rossiïskaja natsija). Pour une oreille russophone, ces deux termes ne s’accordent pas : « rossiïskaja » renvoie au passeport et à l’appartenance à un État ; « natsija » à l’identité ethnique et culturelle. Sans doute s’agissait-il d’une tentative pour mieux souder les « communautés ethniques » de Russie, dont certaines cachent mal leur volonté d’indépendance.
Viatcheslav Mikhaïlov, ancien ministre et universitaire, prétend avoir proposé ce concept de « nation de Russie » dès 2001-2002 et le compare à celui de « peuple soviétique » qui existait jadis. Mais, reconnaît-il, cette suggestion a suscité des réticences, notamment chez les non-Russes ethniques. Autrement dit, les Bouriates ou les Daghestanais redoutent d’être dépossédés de leur identité « nationale » pour se voir affecter cette « nationalité de Russie », et des Russes ethniques craignent également de l’être (https://www.svoboda.org/a/28087796.html).
D’ailleurs, dès le début de 2017, il s’avère que cette loi s’appelle « loi sur les bases de la politique nationale étatique ». Ce changement de nom est confirmé dans la presse russe, et ses concepteurs admettent qu’il faudra du temps pour que la « nation » soit comprise en Russie comme une notion politique et civique, et non ethnique. L’identité donnée par la « petite Patrie » – pour reprendre une formulation fréquente en Russie – primerait sur celle de la « grande Patrie ».
En la matière, l’interview que Vladimir Poutine a accordée à la chaîne américaine NBC, les 1er et 2 mars 2018, est involontairement révélatrice. Interrogé sur les personnes mises en cause par les Américains dans le cadre de l’enquête sur l’ingérence russe dans les élections américaines, Vladimir Poutine parle de « treize Russes ethniques » (rousskie), puis ajoute : « Peut-être que ce ne sont pas des Russes ethniques, peut-être que ce sont des Ukrainiens, des Tatars, des Juifs, avec simplement une citoyenneté russe (s rousskim grajdanstvom). » Cette dernière formule est aussi maladroite (le terme de rousskiï employé pour la « citoyenneté » est inapproprié) que celle de « rossiïskaja natsija ». Mais il semble bien y avoir, pour le président russe, les Russes ethniques et les autres citoyens de Russie.
Les « compatriotes », des « Russes » ?
C’est complexe ? Cela va le devenir plus encore. En effet, d’après une loi du 23 juillet 2010, le pouvoir russe considère comme des « compatriotes » ceux qui vivent ailleurs qu’en Russie, mais ont eu un passeport russe et/ou soviétique, ainsi que leurs descendants qui « ont fait le libre choix d’avoir un lien spirituel, culturel et juridique avec la Fédération de Russie – par exemple, en apprenant le russe. Dès lors, quelqu’un peut être considéré comme un « compatriote », sans avoir la citoyenneté ni la nationalité russe, ni avoir jamais vécu en Russie.
Ce concept inquiète donc beaucoup les anciennes républiques soviétiques, aujourd’hui indépendantes, où demeurent de nombreux « Russes ethniques » et plus encore de russophones. En effet, de ce concept flou de « compatriote », il n’y a parfois qu’un pas à l’attribution d’un passeport.
Ainsi, en France où le problème ne se pose certes pas dans les mêmes termes que dans l’ex-URSS, Irina de Dreyer, « la baronne russe de Megève », 99 printemps, a reçu en 2015 la citoyenneté russe sur décret du président Poutine, et l’ambassadeur de Russie en France lui a remis son nouveau passeport en mains propres. Madame de Dreyer, fille d’un général de l’armée blanche, avait quitté la Russie en 1920 et ne s’y « était plus rendue depuis plusieurs décennies ». Elle n’en a pas moins voté à la présidentielle russe de 2018.
Quant à Gérard Depardieu, il ne revendique pas d’origine russe ou soviétique, mais lui aussi a acquis la citoyenneté russe, tout en gardant sa nationalité française, et son vote de 2018 à l’ambassade de Russie a également fait l’objet d’une communication.
Difficultés identitaires et impérialisme
Hormis le passeport, qu’est-ce qui unit l’acteur, la « baronne de Megève » et les 140 millions de citoyens de Russie, Oudmourtes et Kalmoukes compris, qui ne considèrent pas toujours former une nation politique et civique unique ?
L’écrivain et journaliste Michaël Idov, émigré ex-soviétique rentré quelque temps en Russie, considère que le tournant pris avec l’annexion illégale de la Crimée a apporté des éléments de réponse : selon lui, par cet acte, la Russie « admettait à elle-même qu’elle ne savait pas comment être un pays. Servir de berger aux nations l’entourant était la seule chose qui donnait un sens à son vaste espace et une identité à ses citoyens ».
Les difficultés à définir une identité nationale commune seraient donc, non seulement une conséquence, mais aussi l’une des causes de l’impérialisme russe.
Cécile Vaissié, Professeure des universités en études russes et soviétiques, Université Rennes 2
La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.
Re: Et en Russie !
Remarque, c'est un sujet sensible un peu partout. Nous on a les basques, les alsaciens, les corses et les bretons. Et je parle même des DOM/TOM.Matt a écrit:Une explication de l'impérialisme russe? Informnapalm apporte une réponse:
Qui est russe aujourd’hui ?Contrairement à l’État-nation qu’est la France, la Russie distingue la citoyenneté de la nationalité, et les mots manquent en français pour toujours transmettre cette distinction, clairement exprimée par la langue russe. Ainsi, un Tchétchène, un Bouriate, un Tchouvache ou un Juif (c’est une nationalité en Russie) peut être citoyen de Russie (Nom : rossijanin, adj. qual. : rossiïskiï), mais n’est pas de « nationalité » russe (rousskiï) : il n’est pas un Russe « ethnique »Ancien empire, la Fédération de Russie compte, en effet, parmi ses citoyens, plus de 160 « nationalités », l’appartenance à une « nation » étant associée à la lignée familiale, la langue, la culture, les traditions, la religion, le physique même. Les « Russes ethniques » sont, certes, très majoritaires (environ 80 %) et, si des mariages mixtes brouillent un peu les lignes, ils révèlent aussi que certaines nationalités demeurent plus prestigieuses que d’autres en Russie.Un concept rejeté : celui de « nationalité de Russie »Conscient de la complexité d’une situation potentiellement explosive, Vladimir Poutine utilise fréquemment la formule « notre pays aux nombreuses nationalités » (nacha mnogonatsional’naja strana). Il a donc surpris quand, en octobre 2016, il a soutenu l’idée d’élaborer une loi sur la « nation de Russie » (rossiïskaja natsija). Pour une oreille russophone, ces deux termes ne s’accordent pas : « rossiïskaja » renvoie au passeport et à l’appartenance à un État ; « natsija » à l’identité ethnique et culturelle. Sans doute s’agissait-il d’une tentative pour mieux souder les « communautés ethniques » de Russie, dont certaines cachent mal leur volonté d’indépendance.Viatcheslav Mikhaïlov, ancien ministre et universitaire, prétend avoir proposé ce concept de « nation de Russie » dès 2001-2002 et le compare à celui de « peuple soviétique » qui existait jadis. Mais, reconnaît-il, cette suggestion a suscité des réticences, notamment chez les non-Russes ethniques. Autrement dit, les Bouriates ou les Daghestanais redoutent d’être dépossédés de leur identité « nationale » pour se voir affecter cette « nationalité de Russie », et des Russes ethniques craignent également de l’être (https://www.svoboda.org/a/28087796.html).D’ailleurs, dès le début de 2017, il s’avère que cette loi s’appelle « loi sur les bases de la politique nationale étatique ». Ce changement de nom est confirmé dans la presse russe, et ses concepteurs admettent qu’il faudra du temps pour que la « nation » soit comprise en Russie comme une notion politique et civique, et non ethnique. L’identité donnée par la « petite Patrie » – pour reprendre une formulation fréquente en Russie – primerait sur celle de la « grande Patrie ».En la matière, l’interview que Vladimir Poutine a accordée à la chaîne américaine NBC, les 1er et 2 mars 2018, est involontairement révélatrice. Interrogé sur les personnes mises en cause par les Américains dans le cadre de l’enquête sur l’ingérence russe dans les élections américaines, Vladimir Poutine parle de « treize Russes ethniques » (rousskie), puis ajoute : « Peut-être que ce ne sont pas des Russes ethniques, peut-être que ce sont des Ukrainiens, des Tatars, des Juifs, avec simplement une citoyenneté russe (s rousskim grajdanstvom). » Cette dernière formule est aussi maladroite (le terme de rousskiï employé pour la « citoyenneté » est inapproprié) que celle de « rossiïskaja natsija ». Mais il semble bien y avoir, pour le président russe, les Russes ethniques et les autres citoyens de Russie.Les « compatriotes », des « Russes » ?C’est complexe ? Cela va le devenir plus encore. En effet, d’après une loi du 23 juillet 2010, le pouvoir russe considère comme des « compatriotes » ceux qui vivent ailleurs qu’en Russie, mais ont eu un passeport russe et/ou soviétique, ainsi que leurs descendants qui « ont fait le libre choix d’avoir un lien spirituel, culturel et juridique avec la Fédération de Russie – par exemple, en apprenant le russe. Dès lors, quelqu’un peut être considéré comme un « compatriote », sans avoir la citoyenneté ni la nationalité russe, ni avoir jamais vécu en Russie.Ce concept inquiète donc beaucoup les anciennes républiques soviétiques, aujourd’hui indépendantes, où demeurent de nombreux « Russes ethniques » et plus encore de russophones. En effet, de ce concept flou de « compatriote », il n’y a parfois qu’un pas à l’attribution d’un passeport.Ainsi, en France où le problème ne se pose certes pas dans les mêmes termes que dans l’ex-URSS, Irina de Dreyer, « la baronne russe de Megève », 99 printemps, a reçu en 2015 la citoyenneté russe sur décret du président Poutine, et l’ambassadeur de Russie en France lui a remis son nouveau passeport en mains propres. Madame de Dreyer, fille d’un général de l’armée blanche, avait quitté la Russie en 1920 et ne s’y « était plus rendue depuis plusieurs décennies ». Elle n’en a pas moins voté à la présidentielle russe de 2018.Quant à Gérard Depardieu, il ne revendique pas d’origine russe ou soviétique, mais lui aussi a acquis la citoyenneté russe, tout en gardant sa nationalité française, et son vote de 2018 à l’ambassade de Russie a également fait l’objet d’une communication.Difficultés identitaires et impérialismeHormis le passeport, qu’est-ce qui unit l’acteur, la « baronne de Megève » et les 140 millions de citoyens de Russie, Oudmourtes et Kalmoukes compris, qui ne considèrent pas toujours former une nation politique et civique unique ?L’écrivain et journaliste Michaël Idov, émigré ex-soviétique rentré quelque temps en Russie, considère que le tournant pris avec l’annexion illégale de la Crimée a apporté des éléments de réponse : selon lui, par cet acte, la Russie « admettait à elle-même qu’elle ne savait pas comment être un pays. Servir de berger aux nations l’entourant était la seule chose qui donnait un sens à son vaste espace et une identité à ses citoyens ».Les difficultés à définir une identité nationale commune seraient donc, non seulement une conséquence, mais aussi l’une des causes de l’impérialisme russe.Cécile Vaissié, Professeure des universités en études russes et soviétiques, Université Rennes 2La version originale de cet article a été publiée sur The Conversation.
Et vous entre Wallons et Flamands? Vous ne parlez déjà pas la même langue
lemonline- Messages : 873
Date d'inscription : 12/10/2015
Age : 52
Localisation : Lorraine/Nord
Re: Et en Russie !
lemonline a écrit:
Remarque, c'est un sujet sensible un peu partout. Nous on a les basques, les alsaciens, les corses et les bretons. Et je parle même des DOM/TOM.
Et vous entre Wallons et Flamands? Vous ne parlez déjà pas la même langue
Non, la grande différence c'est que la France est un "Etat-nation" c'est-à-dire un état ou les limites géographiques recouvrent exactement la zone de citoyenneté française. Donc sur ton passeport est indiqué comme nationalité "Française" exactement comme un breton, un alsacien, un réunionnais ou un guyanais...
En Russie, tu peux avoir un passeport de la Fédération de Russie mais comme nationalité, il y sera indiqué : Tchétchène, Tatar, Nénesse ou même Juif car la Russie l'a déterminé comme une nationalité et non comme une religion. Et selon ces différentes nationalités les lois peuvent varier d'un état à l'autre... Si tu est citoyen Tchéchène, tu t'apercevras bien vite que les lois régissant la république Tchétchène sont bien différentes des lois régissant la république de Russie...
A ne pas confondre avec les particularismes régionaux chez nous qui n'ont en aucune façon valeur de loi supplantant la loi de la République F. "une et égalitaire"...
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
Merci de réexpliquer Kris, des fois qu'on n'aurait pas comprisKrispoluk a écrit:lemonline a écrit:
Remarque, c'est un sujet sensible un peu partout. Nous on a les basques, les alsaciens, les corses et les bretons. Et je parle même des DOM/TOM.
Et vous entre Wallons et Flamands? Vous ne parlez déjà pas la même langue
Non, la grande différence c'est que la France est un "Etat-nation" c'est-à-dire un état ou les limites géographiques recouvrent exactement la zone de citoyenneté française. Donc sur ton passeport est indiqué comme nationalité "Française" exactement comme un breton, un alsacien, un réunionnais ou un guyanais...
En Russie, tu peux avoir un passeport de la Fédération de Russie mais comme nationalité, il y sera indiqué : Tchétchène, Tatar, Nénesse ou même Juif car la Russie l'a déterminé comme une nationalité et non comme une religion. Et selon ces différentes nationalités les lois peuvent varier d'un état à l'autre... Si tu est citoyen Tchéchène, tu t'apercevras bien vite que les lois régissant la république Tchétchène sont bien différentes des lois régissant la république de Russie...
A ne pas confondre avec les particularismes régionaux chez nous qui n'ont en aucune façon valeur de loi supplantant la loi de la République F. "une et égalitaire"... ==> Il y a des exceptions, as-tu déjà entendu parler du droit local?
Bon, par contre, je m'interroge, parce que cette information ne figure ni sur le passeport national, ni sur le passeport international, ni dans l'acte de naissance...
Dernière édition par lemonline le Lun 4 Juin - 0:15, édité 1 fois
lemonline- Messages : 873
Date d'inscription : 12/10/2015
Age : 52
Localisation : Lorraine/Nord
Re: Et en Russie !
Il faut comprendre que la Russie considère les ex membres de l'Union Soviétique comme étant russes.
Ce qui explique les actions de la Russie en Ukraine, puisqu'ils sont "russes" pour eux.
Même s'il s'agit d'une autre pays, l'Ukraine étant estimée faire partie de la nation Russe . . .
Ce qui explique les actions de la Russie en Ukraine, puisqu'ils sont "russes" pour eux.
Même s'il s'agit d'une autre pays, l'Ukraine étant estimée faire partie de la nation Russe . . .
Re: Et en Russie !
Houlala, je ne suis pas du tout d'accord Matt. Les soviets ayant déplacé les populations dans tous les sens, et notamment des russes en Ukraine, au Kazakhstan et ailleurs, ils se servent de ce prétexte fallacieux pour dire qu'il faut les "protéger". Pour ce qui est des autres, tu n'as qu'à voir la propagande qu'on leur sert au niveau de l'image des peuples des ex-républiques soviétiques...
lemonline- Messages : 873
Date d'inscription : 12/10/2015
Age : 52
Localisation : Lorraine/Nord
Re: Et en Russie !
Au niveau des "terres", peut être, mais pas au niveau des peuples.
lemonline- Messages : 873
Date d'inscription : 12/10/2015
Age : 52
Localisation : Lorraine/Nord
Re: Et en Russie !
Krispoluk a écrit:Si tu est citoyen Tchéchène, tu t'apercevras bien vite que les lois régissant la république Tchétchène sont bien différentes des lois régissant la république de Russie...
Je dirais oui et non à la fois. Chaque Etat fédéré de la Fédération de Russie a ses lois, mais il existe un droit fédéral qui coiffe les autres droits des entités fédérées. Je pense que, par exemple, le droit pénal de la Fédération de Russie s'applique à toute la Fédération de Russie, mais qu'il peut exister des lois des entités fédérées réprimant certains actes non punis par les lois fédérales. Mais même dans ce cas, il existe un contrôle judiciaire de la Cour suprême de la Fédération de Russie et/ou de sa Cour Constitutionnelle sur ces lois et sur les décisions judiciaires des entités fédérales (ne fut-ce que pour juger de leur conformité avec la Convention européenne des droits de l'homme, puisque, en cas de plainte, c'est la Fédération de Russie qui se défend devant la Cour européenne des droits de l'homme, et que c'est donc dans son intérêt d'exercer un contrôle préalable). On peut en quelque sorte comparer cela au système des Etats-Unis où chaque Etat fédéré a ses lois mais où il existe un contrôle de la Cour suprême sur la conformité de ces lois au droit fédéral.
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
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Re: Et en Russie !
Un article intéressant à ce sujet publié en 2007 mais qui reste d'actualité :
Russie. Le Tatarstan et la Tchétchénie rentrent dans le rang
Publié le 21/03/2007 - 16:54
Il y a longtemps que la Tchétchénie et le Tatarstan – “les deux Républiques les plus problématiques de la Fédération de Russie”, comme les qualifie le quotidien Vremia Novostieï – donnent des migraines aux dirigeants russes. Au début des années 1990, elles furent les fers de lance de la célèbre “parade des souverainetés”. Aujourd’hui, l’actualité les rapproche à nouveau : après douze ans de guerre pour l’une, et autant d’années de “statut privilégié” pour l’autre, ces deux importantes entités musulmanes de Russie semblent résignées (ou condamnées) à rentrer dans le rang. Fin février, les sénateurs russes ont refusé de ratifier le renouvellement du “traité de décentralisation” entre Moscou et le Tatarstan ; début mars, le nouveau président tchétchène, Ramzan Kadyrov, déclarait quant à lui qu’il renonçait à tout traité de décentralisation avec Moscou, contrairement à ce qu’exigeait la Constitution tchétchène adoptée en 2003.
En 1991, Boris Eltsine, qui avait lui-même décrété la “souveraineté de la Russie par rapport à l’URSS”, n’avait pas trouvé mieux que d’encourager les Républiques fédérées à “prendre autant d’autonomie qu’elles le pourraient”, afin de les retenir au sein de la Fédération. En effet, les mouvements centrifuges qui allaient conduire à l’éclatement de l’URSS menaçaient l’intégrité de la Russie elle-même. Les proclamations de souveraineté avaient alors déferlé. Tout le monde avait ensuite fait allégeance à Moscou – sauf les susnommées, qui refusèrent de signer le traité fédéral de Russie de 1992, et d’adopter la Constitution fédérale de 1993.
Les destins ultérieurs des deux Républiques bifurquèrent radicalement : après avoir proclamé son indépendance, la Tchétchénie sombrait dans la guerre civile puis dans l’engrenage de la répression exercée par les forces fédérales, avec pour conséquences douze années de conflit sanglant. Le Tatarstan adopta lui aussi sa propre Constitution, mais parvint à maintenir une stabilité intérieure, sans doute grâce à la personnalité du président Mintimer Chaïmiev, qui fut toujours d’une loyauté inflexible vis-à-vis du Kremlin. La situation socio-économique de cette République musulmane enclavée au cœur de la Russie était en outre fort différente de celle de la Tchétchénie : économiquement riche et puissante, elle avait des atouts efficaces pour négocier et éviter la guerre. En 1994, le président Chaïmiev et Boris Eltsine signèrent donc un traité de décentralisation, qui octroyait aux Tatars des avantages politiques, fiscaux, militaires et économiques inouïs.
A partir de 2003, avec le renforcement de la “verticale du pouvoir”, qui s’est accompagné de mesures de recentralisation (abolition de l’élection au suffrage universel des dirigeants régionaux, regroupement territorial en sept superrégions), un énorme travail administratif a été réalisé pour remettre les législations régionales en totale conformité avec la fédérale.
La Constitution tatare fut alors largement modifiée et enrichie de la mention de son “indéfectible appartenance à la Russie”. Il n’y a qu’en Tchétchénie que, après dix ans de guerre, les dirigeants locaux ont estimé qu’ils devaient au minimum obtenir un statut spécifique (incluant la jouissance de leurs ressources naturelles, notamment le pétrole).
D’aucuns pensent que Ramzan Kadyrov a troqué sa récente désignation à la présidence de la Tchétchénie contre l’abandon du traité de décentralisation. D’autres, que ce renoncement lui ménage des marges de manœuvre plus importantes que s’il était lié par un contrat. De fait, “il a obtenu carte blanche pour diriger sa République à sa guise”, précise Vremia Novostieï. Quant à la dernière mouture du traité de décentralisation entre le Kremlin et le Tatarstan proposé à la ratification du Sénat, son contenu n’avait plus qu’une portée symbolique : le président de la République devait parler le tatar en plus du russe, les passeports arborer le blason tatar aux côtés de l’emblème de la Russie, etc. C’était encore trop pour les sénateurs. Quinze ans après l’éclatement de l’URSS, le Kremlin finit de solder ses comptes avec la politique “libérale” de Boris Eltsine. Mais le pouvoir russe, quel qu’il soit, doit toujours composer avec la mosaïque nationale que constitue la Russie, encore hantée par le spectre de l’implosion
Russie. Le Tatarstan et la Tchétchénie rentrent dans le rang
- Europe
- Russie
- Courrier international - Paris
Publié le 21/03/2007 - 16:54
Il y a longtemps que la Tchétchénie et le Tatarstan – “les deux Républiques les plus problématiques de la Fédération de Russie”, comme les qualifie le quotidien Vremia Novostieï – donnent des migraines aux dirigeants russes. Au début des années 1990, elles furent les fers de lance de la célèbre “parade des souverainetés”. Aujourd’hui, l’actualité les rapproche à nouveau : après douze ans de guerre pour l’une, et autant d’années de “statut privilégié” pour l’autre, ces deux importantes entités musulmanes de Russie semblent résignées (ou condamnées) à rentrer dans le rang. Fin février, les sénateurs russes ont refusé de ratifier le renouvellement du “traité de décentralisation” entre Moscou et le Tatarstan ; début mars, le nouveau président tchétchène, Ramzan Kadyrov, déclarait quant à lui qu’il renonçait à tout traité de décentralisation avec Moscou, contrairement à ce qu’exigeait la Constitution tchétchène adoptée en 2003.
En 1991, Boris Eltsine, qui avait lui-même décrété la “souveraineté de la Russie par rapport à l’URSS”, n’avait pas trouvé mieux que d’encourager les Républiques fédérées à “prendre autant d’autonomie qu’elles le pourraient”, afin de les retenir au sein de la Fédération. En effet, les mouvements centrifuges qui allaient conduire à l’éclatement de l’URSS menaçaient l’intégrité de la Russie elle-même. Les proclamations de souveraineté avaient alors déferlé. Tout le monde avait ensuite fait allégeance à Moscou – sauf les susnommées, qui refusèrent de signer le traité fédéral de Russie de 1992, et d’adopter la Constitution fédérale de 1993.
Les destins ultérieurs des deux Républiques bifurquèrent radicalement : après avoir proclamé son indépendance, la Tchétchénie sombrait dans la guerre civile puis dans l’engrenage de la répression exercée par les forces fédérales, avec pour conséquences douze années de conflit sanglant. Le Tatarstan adopta lui aussi sa propre Constitution, mais parvint à maintenir une stabilité intérieure, sans doute grâce à la personnalité du président Mintimer Chaïmiev, qui fut toujours d’une loyauté inflexible vis-à-vis du Kremlin. La situation socio-économique de cette République musulmane enclavée au cœur de la Russie était en outre fort différente de celle de la Tchétchénie : économiquement riche et puissante, elle avait des atouts efficaces pour négocier et éviter la guerre. En 1994, le président Chaïmiev et Boris Eltsine signèrent donc un traité de décentralisation, qui octroyait aux Tatars des avantages politiques, fiscaux, militaires et économiques inouïs.
A partir de 2003, avec le renforcement de la “verticale du pouvoir”, qui s’est accompagné de mesures de recentralisation (abolition de l’élection au suffrage universel des dirigeants régionaux, regroupement territorial en sept superrégions), un énorme travail administratif a été réalisé pour remettre les législations régionales en totale conformité avec la fédérale.
La Constitution tatare fut alors largement modifiée et enrichie de la mention de son “indéfectible appartenance à la Russie”. Il n’y a qu’en Tchétchénie que, après dix ans de guerre, les dirigeants locaux ont estimé qu’ils devaient au minimum obtenir un statut spécifique (incluant la jouissance de leurs ressources naturelles, notamment le pétrole).
D’aucuns pensent que Ramzan Kadyrov a troqué sa récente désignation à la présidence de la Tchétchénie contre l’abandon du traité de décentralisation. D’autres, que ce renoncement lui ménage des marges de manœuvre plus importantes que s’il était lié par un contrat. De fait, “il a obtenu carte blanche pour diriger sa République à sa guise”, précise Vremia Novostieï. Quant à la dernière mouture du traité de décentralisation entre le Kremlin et le Tatarstan proposé à la ratification du Sénat, son contenu n’avait plus qu’une portée symbolique : le président de la République devait parler le tatar en plus du russe, les passeports arborer le blason tatar aux côtés de l’emblème de la Russie, etc. C’était encore trop pour les sénateurs. Quinze ans après l’éclatement de l’URSS, le Kremlin finit de solder ses comptes avec la politique “libérale” de Boris Eltsine. Mais le pouvoir russe, quel qu’il soit, doit toujours composer avec la mosaïque nationale que constitue la Russie, encore hantée par le spectre de l’implosion
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Nationalité sur les passeports
Au temps pour moi ! La mention de nationalité n'existe plus sur les passeport russes à l'inverse de ce qui se pratiquait à l'époque soviétique.
Un excellent article de Libé sur les remous que cette décision avait entrainés à l'époque...
Les passeports intérieurs russes embarrassent Moscou. Les communistes réclament le rétablissement de la «nationalité».
Par Véronique Soulé — 29 octobre 1997 à 10:50
Les passeports intérieurs russes embarrassent Moscou. Les communistes réclament le rétablissement de la «nationalité».
Moscou, de notre correspondante.
A peine trois semaines après le début de leur mise en circulation, les nouveaux passeports intérieurs russes, remplaçant les anciens soviétiques, risquent fort de devoir être modifiés. Devant la polémique suscitée par la disparition du «cinquième point» mentionnant la «nationalité» (l'appartenance ethnique), le gouvernement russe s'est en effet déclaré prêt à revoir sa copie, afin de laisser la possibilité à chacun de déclarer sa filiation ethnique.
Six ans après l'éclatement de l'URSS, les citoyens de la Fédération de Russie ont toujours les passeports intérieurs sortes de cartes d'identité nationales, mais plus complètes de l'Union soviétique.
Sur ces documents, le détenteur doit notamment faire état à la cinquième ligne de sa nationalité, à distinguer de la citoyenneté, soviétique aux temps de l'URSS, russe aujourd'hui dans la Fédération de Russie.
Sous le communisme, les défenseurs des droits de l'homme ont toujours combattu cette précision, estimant qu'elle donnait lieu à de graves discriminations. Celui qui se déclarait «juif» tombait ainsi sous le coup de quotas imposés secrètement pour entrer à l'université ou intégrer certaines professions. Sous Staline, des minorités nationales entières, identifiées grâce à ce «cinquième point», furent déportées.
Pour répondre aux normes internationales, le gouvernement russe avait donc décidé de supprimer cette mention dans le nouveau document. Mais c'était sans compter avec la résistance des communistes, toujours prompts à défendre le passé soviétique, et celle des leaders régionaux, arguant du droit de chacun, stipulé par la Constitution, de «définir son identité nationale».
Sur une population totale de 148 millions d'habitants, la Fédération russe compte 20% de non-russes.
La semaine dernière, des députés communistes sont donc intervenus sans complexe pour défendre les droits bafoués des minorités nationales. Le président communiste de la Douma s'est même fendu d'une lettre au Premier ministre Viktor Tchernomyrdine réclamant le rétablissement de la fameuse ligne.
Face à eux, unis dans une alliance contre-nature, les ultranationalistes du parti de Jirinovski et les réformateurs de Yabloko ont soutenu sa suppression.
«C'est de la barbarie; plus aucun pays n'applique une telle clause», s'est exclamé Vladimir Jirinovski, évoquant l'étoile jaune imposée aux juifs par les nazis. Un communiste crut bon de rappeler l'origine juive de Jirinovski pour expliquer les motifs de son intervention.
Mais c'est sans doute l'hostilité des dirigeants régionaux qui a le plus inquiété le gouvernement fédéral. Le «centre» fait déjà face à une fronde des gouverneurs et des leaders républicains les plus puissants qui réclament toujours plus d'autonomie. L'affaire des passeports risquait de tendre encore des rapports difficiles.
Mintimir Chamïev, l'influent président du Tatarstan, une république qui se veut un modèle d'autonomie, a fait savoir qu'il envisageait d'émettre ses propres passeports.
Plus accommodants, les dirigeants du Bachkortostan, république également musulmane, située dans les monts Oural, ont annoncé qu'ils allaient adjoindre des feuillets, avec mention de la nationalité et traduction en bachkir des données (russes) du passeport.
Apparemment pris de court, le gouvernement semblait s'acheminer vers un compromis qui, reconnaissait son porte-parole, «ne pourrait satisfaire tout le monde».
L'association Mémorial a par avance dénoncé le rétablissement en «option» de la nationalité, estimant que «dans bien des cas, notamment dans les régions où les rapports interethniques sont tendus, celui qui refuserait de déclarer sa nationalité paraîtrait suspect».
Un excellent article de Libé sur les remous que cette décision avait entrainés à l'époque...
Les passeports intérieurs russes embarrassent Moscou. Les communistes réclament le rétablissement de la «nationalité».
Par Véronique Soulé — 29 octobre 1997 à 10:50
Les passeports intérieurs russes embarrassent Moscou. Les communistes réclament le rétablissement de la «nationalité».
Moscou, de notre correspondante.
A peine trois semaines après le début de leur mise en circulation, les nouveaux passeports intérieurs russes, remplaçant les anciens soviétiques, risquent fort de devoir être modifiés. Devant la polémique suscitée par la disparition du «cinquième point» mentionnant la «nationalité» (l'appartenance ethnique), le gouvernement russe s'est en effet déclaré prêt à revoir sa copie, afin de laisser la possibilité à chacun de déclarer sa filiation ethnique.
Six ans après l'éclatement de l'URSS, les citoyens de la Fédération de Russie ont toujours les passeports intérieurs sortes de cartes d'identité nationales, mais plus complètes de l'Union soviétique.
Sur ces documents, le détenteur doit notamment faire état à la cinquième ligne de sa nationalité, à distinguer de la citoyenneté, soviétique aux temps de l'URSS, russe aujourd'hui dans la Fédération de Russie.
Sous le communisme, les défenseurs des droits de l'homme ont toujours combattu cette précision, estimant qu'elle donnait lieu à de graves discriminations. Celui qui se déclarait «juif» tombait ainsi sous le coup de quotas imposés secrètement pour entrer à l'université ou intégrer certaines professions. Sous Staline, des minorités nationales entières, identifiées grâce à ce «cinquième point», furent déportées.
Pour répondre aux normes internationales, le gouvernement russe avait donc décidé de supprimer cette mention dans le nouveau document. Mais c'était sans compter avec la résistance des communistes, toujours prompts à défendre le passé soviétique, et celle des leaders régionaux, arguant du droit de chacun, stipulé par la Constitution, de «définir son identité nationale».
Sur une population totale de 148 millions d'habitants, la Fédération russe compte 20% de non-russes.
La semaine dernière, des députés communistes sont donc intervenus sans complexe pour défendre les droits bafoués des minorités nationales. Le président communiste de la Douma s'est même fendu d'une lettre au Premier ministre Viktor Tchernomyrdine réclamant le rétablissement de la fameuse ligne.
Face à eux, unis dans une alliance contre-nature, les ultranationalistes du parti de Jirinovski et les réformateurs de Yabloko ont soutenu sa suppression.
«C'est de la barbarie; plus aucun pays n'applique une telle clause», s'est exclamé Vladimir Jirinovski, évoquant l'étoile jaune imposée aux juifs par les nazis. Un communiste crut bon de rappeler l'origine juive de Jirinovski pour expliquer les motifs de son intervention.
Mais c'est sans doute l'hostilité des dirigeants régionaux qui a le plus inquiété le gouvernement fédéral. Le «centre» fait déjà face à une fronde des gouverneurs et des leaders républicains les plus puissants qui réclament toujours plus d'autonomie. L'affaire des passeports risquait de tendre encore des rapports difficiles.
Mintimir Chamïev, l'influent président du Tatarstan, une république qui se veut un modèle d'autonomie, a fait savoir qu'il envisageait d'émettre ses propres passeports.
Plus accommodants, les dirigeants du Bachkortostan, république également musulmane, située dans les monts Oural, ont annoncé qu'ils allaient adjoindre des feuillets, avec mention de la nationalité et traduction en bachkir des données (russes) du passeport.
Apparemment pris de court, le gouvernement semblait s'acheminer vers un compromis qui, reconnaissait son porte-parole, «ne pourrait satisfaire tout le monde».
L'association Mémorial a par avance dénoncé le rétablissement en «option» de la nationalité, estimant que «dans bien des cas, notamment dans les régions où les rapports interethniques sont tendus, celui qui refuserait de déclarer sa nationalité paraîtrait suspect».
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
Après, je ne sais pas si c'est toujours d'actualité, mais quand j'ai été aux states il y a une quinzaine d'années, il y avait un formulaire à remplir dans l'avion qui te posait des tas de questions, notamment si tu te drogues, si tu as fait de la prison, si tu es déjà entré illégalement aux states... Et dans ce formulaire, tu devais préciser ton groupe ethnique.
Mais je n'ai aucune idée du but de la question.
Pour revenir aux Russes, j'ai épluché tous les document d'état-civil de ma chère et tendre, et je crois que sur le certificat de divorce, sont précisés la citoyenneté et la nationalité.
Mais je n'ai aucune idée du but de la question.
Pour revenir aux Russes, j'ai épluché tous les document d'état-civil de ma chère et tendre, et je crois que sur le certificat de divorce, sont précisés la citoyenneté et la nationalité.
lemonline- Messages : 873
Date d'inscription : 12/10/2015
Age : 52
Localisation : Lorraine/Nord
Re: Et en Russie !
lemonline a écrit:
Pour revenir aux Russes, j'ai épluché tous les document d'état-civil de ma chère et tendre, et je crois que sur le certificat de divorce, sont précisés la citoyenneté et la nationalité.
30 ans ! T'as pris l'habitude de les chercher à la sortie des lycées, hein !!!
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
Krispoluk a écrit:lemonline a écrit:
Pour revenir aux Russes, j'ai épluché tous les document d'état-civil de ma chère et tendre, et je crois que sur le certificat de divorce, sont précisés la citoyenneté et la nationalité.
30 ans ! T'as pris l'habitude de les chercher à la sortie des lycées, hein !!!
Jaloux!
lemonline- Messages : 873
Date d'inscription : 12/10/2015
Age : 52
Localisation : Lorraine/Nord
Re: Et en Russie !
lemonline a écrit:Krispoluk a écrit:lemonline a écrit:
Pour revenir aux Russes, j'ai épluché tous les document d'état-civil de ma chère et tendre, et je crois que sur le certificat de divorce, sont précisés la citoyenneté et la nationalité.
30 ans ! T'as pris l'habitude de les chercher à la sortie des lycées, hein !!!
Jaloux!
Y'a un peu de ça...
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
Roman Souchtchenko condamné à 12 ans de prison
Le tribunal municipal de Moscou a rendu cet après-midi son verdict dans l'affaire Roman Souchtchenko, le journaliste ukrainien illégalement emprisonné en Fédération de Moscou depuis l'été 2016.
Les juges ont décidé de prononcer une peine de 12 ans d'emprisonnement dans une colonie pénitentiaire de haute sécurité à l'encontre de Roman Souchtchenko, le correspondant de l'agence nationale de presse Ukrinform à Paris.
Cette annonce a été faite par le défenseur public du journaliste, Marc Feyguine, sur twitter :
"Roman Souchtchenko condamné. 12 ans de régime strict. L'appel sera interjeté demain", a t-il annoncé sur twitter.
Mark Feygin
@FeyginMark
[ltr]Роману Сущенко вынесен приговор. 12 лет строгого режима. Жалоба будет подана завтра.[/ltr]
14:47 - 4 juin 2018
A l'issue des réquisitoires et plaidoyers du 28 mai, lors de son "dernier mot" devant le tribunal municipal de Moscou, Souchtchenko a déclaré qu'il refusait une fois de plus de reconnaître sa culpabilité et a demandé son acquittement. Le parquet avait par la suite réclamé 14 ans d'emprisonnement à son encontre.
L'audience d'aujourd'hui, qui décidera du sort du journaliste d'Ukrinform, doit débuter à 15h30.
Pour information : Roman Souchtchenko, correspondant d'Ukrinform en France, a été arrêté le 30 septembre 2016 à Moscou où il se rendait pour un voyage privé, en violation complète du droit international, avant d'être accusé d'"espionnage". Le FSB russe a déclaré que Souchtchenko était membre de la Direction des renseignements du ministère ukrainien de la Défense, qui a pour sa part toujours nié ces allégations.
Le 24 janvier 2018, le tribunal municipal de Moscou a prolongé la détention de Souchtchenko pour deux mois supplémentaires - jusqu'au 30 mars 2018. L’appel fait par la défense contre cette décision a été rejeté à la mi-mars et les audiences préliminaires, qui se sont ouvertes le 27 mars dernier ont été suspendues le jour même jusqu'à la fin du mois d'avril. La détention de Roman Souchtchenko a quant à elle été prolongée de six mois, jusqu'au 16 septembre 2016.
Le 24 avril, l'accusation a présenté ses preuves devant le tribunal qui a autorisé la défense à présenter les siennes le 25 avril. Le même jour, la Commission de qualification des avocats de Moscou a décidé de déchoir l'avocat du journaliste d'Ukrinform, Marc Feyguine, de son statut d'avocat.
Justice à la russe
Le tribunal municipal de Moscou a rendu cet après-midi son verdict dans l'affaire Roman Souchtchenko, le journaliste ukrainien illégalement emprisonné en Fédération de Moscou depuis l'été 2016.
Les juges ont décidé de prononcer une peine de 12 ans d'emprisonnement dans une colonie pénitentiaire de haute sécurité à l'encontre de Roman Souchtchenko, le correspondant de l'agence nationale de presse Ukrinform à Paris.
Cette annonce a été faite par le défenseur public du journaliste, Marc Feyguine, sur twitter :
"Roman Souchtchenko condamné. 12 ans de régime strict. L'appel sera interjeté demain", a t-il annoncé sur twitter.
Mark Feygin
@FeyginMark
[ltr]Роману Сущенко вынесен приговор. 12 лет строгого режима. Жалоба будет подана завтра.[/ltr]
14:47 - 4 juin 2018
A l'issue des réquisitoires et plaidoyers du 28 mai, lors de son "dernier mot" devant le tribunal municipal de Moscou, Souchtchenko a déclaré qu'il refusait une fois de plus de reconnaître sa culpabilité et a demandé son acquittement. Le parquet avait par la suite réclamé 14 ans d'emprisonnement à son encontre.
L'audience d'aujourd'hui, qui décidera du sort du journaliste d'Ukrinform, doit débuter à 15h30.
Pour information : Roman Souchtchenko, correspondant d'Ukrinform en France, a été arrêté le 30 septembre 2016 à Moscou où il se rendait pour un voyage privé, en violation complète du droit international, avant d'être accusé d'"espionnage". Le FSB russe a déclaré que Souchtchenko était membre de la Direction des renseignements du ministère ukrainien de la Défense, qui a pour sa part toujours nié ces allégations.
Le 24 janvier 2018, le tribunal municipal de Moscou a prolongé la détention de Souchtchenko pour deux mois supplémentaires - jusqu'au 30 mars 2018. L’appel fait par la défense contre cette décision a été rejeté à la mi-mars et les audiences préliminaires, qui se sont ouvertes le 27 mars dernier ont été suspendues le jour même jusqu'à la fin du mois d'avril. La détention de Roman Souchtchenko a quant à elle été prolongée de six mois, jusqu'au 16 septembre 2016.
Le 24 avril, l'accusation a présenté ses preuves devant le tribunal qui a autorisé la défense à présenter les siennes le 25 avril. Le même jour, la Commission de qualification des avocats de Moscou a décidé de déchoir l'avocat du journaliste d'Ukrinform, Marc Feyguine, de son statut d'avocat.
Justice à la russe
Re: Et en Russie !
Purge:
Poutine a renvoyé six généraux des forces de l'ordre
MOSCOU, 4 juin (Itar-Tass) - RIA Novosti. Vladimir Poutine a licencié six généraux, le décret pertinent a été publié sur le portail Internet officiel d'information juridique.
Ainsi, à partir de son poste, le premier chef adjoint du ministère des Situations d'urgence Vladimir Stepanov est parti, au lieu de lui, le colonel-général du service interne Alexander Chupriyan a été nommé .
En outre, Poutine a rejeté le chef du ministère de l'Intérieur en Crimée, Sergei Abisov, le chef du ministère des Situations d'urgence de Kemerovo Alexander Mamontov et le chef du département du personnel du Comité d'enquête Viktor Dolzhenko.
En outre, le chef du ministère des Situations d'urgence de Crimée, le lieutenant-général Sergei Shakhov et le chef du département de la politique économique et financière du ministère de l'Intérieur, Nadezhda Romashova , ont été licenciés .
L'affaire contre Mamontov
Auparavant, le Royaume-Uni a engagé une procédure pénale contre Mamontov. Selon l'enquête, il n'a pas effectué de vérification en 2017-2018 de la conformité aux exigences de sécurité incendie dans le centre commercial brûlé "Winter Cherry".
En outre, le chef du ministère des Situations d'urgence est accusé de détournement de fonds et de détournement de plus de 1,8 millions de roubles du budget de l'agence.
Plus tard, Mamontov a déposé un rapport sur le licenciement. Il n'admet pas le blâme.
Poutine a renvoyé six généraux des forces de l'ordre
MOSCOU, 4 juin (Itar-Tass) - RIA Novosti. Vladimir Poutine a licencié six généraux, le décret pertinent a été publié sur le portail Internet officiel d'information juridique.
Ainsi, à partir de son poste, le premier chef adjoint du ministère des Situations d'urgence Vladimir Stepanov est parti, au lieu de lui, le colonel-général du service interne Alexander Chupriyan a été nommé .
En outre, Poutine a rejeté le chef du ministère de l'Intérieur en Crimée, Sergei Abisov, le chef du ministère des Situations d'urgence de Kemerovo Alexander Mamontov et le chef du département du personnel du Comité d'enquête Viktor Dolzhenko.
En outre, le chef du ministère des Situations d'urgence de Crimée, le lieutenant-général Sergei Shakhov et le chef du département de la politique économique et financière du ministère de l'Intérieur, Nadezhda Romashova , ont été licenciés .
L'affaire contre Mamontov
Auparavant, le Royaume-Uni a engagé une procédure pénale contre Mamontov. Selon l'enquête, il n'a pas effectué de vérification en 2017-2018 de la conformité aux exigences de sécurité incendie dans le centre commercial brûlé "Winter Cherry".
En outre, le chef du ministère des Situations d'urgence est accusé de détournement de fonds et de détournement de plus de 1,8 millions de roubles du budget de l'agence.
Plus tard, Mamontov a déposé un rapport sur le licenciement. Il n'admet pas le blâme.
Re: Et en Russie !
Les réactions ne ce sont pas faites attendre, en vrac:Matt a écrit:Roman Souchtchenko condamné à 12 ans de prison
. . .
Kyiv exprime ses protestations envers le verdict prononcé contre Souchtchenko
Mariana Betsa
L'OSCE demande la libération de Souchtchenko
Toujours ce brave Harlem.
Le Canada condamne le jugement dans l'Affaire Souchtchenko
Chrystia Freeland
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