Et en Russie !
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Re: Et en Russie !
Selfies et agressions: l'opposant russe Navalny en campagne
AFP, publié le lundi 12 juin 2017 à 10h45
Les traits tirés par la fatigue mais tout sourire, Alexeï Navalny réunit ses partisans autour de lui pour un selfie: l'opposant parcourt la Russie pour défier Vladimir Poutine à la présidentielle l'année prochaine.
Ce jour-là, il est accueilli par des centaines de personnes à Tver, à 160 kilomètres de Moscou, sur la Volga. "Nous pouvons gagner les élections!", lance-t-il à la foule. "Nous pouvons gagner parce que la majorité est avec nous".
A 41 ans, l'opposant s'attaque aux puissants dans ses vidéos anticorruption partagées par des millions d'internautes et a fait descendre une nouvelle génération dans la rue.
Pendant que Vladimir Poutine refuse pour l'instant d'officialiser sa candidature à la présidentielle de mars prochain, Alexeï Navalny multiplie les déplacements en province pour ouvrir des bureaux de campagne. Son objectif: réunir les 300.000 signatures nécessaires pour se présenter en dépit des multiples embûches.
Alors qu'il s'adresse à ses partisans, son oeil droit reste mi-clos, conséquence d'une agression au colorant vert qui a nécessité un traitement en Espagne. Il est aussi encadré par deux hommes à la carrure massive qui semblent assurer sa sécurité.
Il assure dire "des choses banales" mais sans "peur de les dire à haute voix": "des dizaines de millions de nos concitoyens vivent dans le dénuement alors que l'Etat dispose d'une richesse colossale", dénonce-t-il.
- Mobilisation et arrestations -
Depuis qu'il s'est fait connaître par ses discours enflammés lors des manifestations accompagnant le retour au Kremlin de Vladimir Poutine en 2012, Alexeï Navalny s'est imposé comme son premier opposant.
Evoqué à la télévision publique uniquement sous un jour négatif, il se sert de YouTube, Twitter et Instagram pour s'adresser aux électeurs. Il multiplie aussi les apparitions publiques, un exercice auquel cet avocat de formation excelle.
Il a été la cible de nombreuses agressions mais aussi de plusieurs poursuites judiciaires, dont l'une a abouti à l'emprisonnement de son frère, visant selon ses partisans à entraver ses ambitions.
Il a été condamné à une peine de prison avec sursis cette année pour détournement de fonds, ce qui pourrait légalement l'empêcher de se présenter.
"Nous ne pouvons que les forcer à enregistrer ma candidature", insiste-t-il devant son public. "C'est évident que Poutine ne veut pas venir débattre avec moi".
Sa campagne commence pourtant à donner du fil à retordre aux autorités. En mars, l'une de ses vidéos accusant le Premier ministre Dmitri Medvedev de corruption a fait descendre dans la rue des milliers de personnes en plein centre de Moscou et dans des dizaines de villes.
Une telle mobilisation, marquée par un millier d'arrestations dans la capitale, n'avait plus été vue depuis plusieurs années et l'opposant espère répéter ce succès lundi avec de nouveaux rassemblements dans plusieurs villes du pays et dans le centre de Moscou.
Les dernières manifestations ont été marquées par la présence de nombreux jeunes, parfois encore adolescents, qui n'ont connu que Vladimir Poutine au pouvoir.
"Je veux vivre dans un pays libre, je veux une presse libre et une liberté d'expression", explique Ilia, étudiant en journalisme de 20 ans venu soutenir l'opposant à Tver.
- 'Conservateur modéré' -
A son QG de campagne à Moscou, Sergueï, un étudiant de 20 ans, se demande comment Alexeï Navalny trouve la force de continuer: "Il reste de bonne humeur alors que son frère est en prison et qu'il y a tout le temps des perquisitions chez lui..."
Les propriétaires de ce local cherchent d'ailleurs à se débarrasser de ce locataire encombrant, allant jusqu'à changer les serrures ou couper l'électricité.
Son directeur de campagne à Moscou, Nikolaï Liaskine, met en cause les autorités. "Nous ne partirons pas", martèle-t-il.
L'opposant n'en est pas à sa première campagne et avait créé la surprise en 2013 en arrivant deuxième à l'élection municipale à Moscou.
Ses opinions ont pourtant parfois créé un certain malaise parmi les libéraux. Dans le passé, il a participé à des manifestations également soutenues par des néo-nazis et a pris position en faveur de restrictions importantes à l'immigration des ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, à majorité musulmane.
"Quand nous nous sommes rencontrés, c'était un nationaliste russe modéré", concède l'activiste Olga Romanova, le comparant à la française Marine Le Pen. Mais selon elle, il a "changé assez sérieusement" et est devenu "un conservateur modéré".
AFP, publié le lundi 12 juin 2017 à 10h45
Les traits tirés par la fatigue mais tout sourire, Alexeï Navalny réunit ses partisans autour de lui pour un selfie: l'opposant parcourt la Russie pour défier Vladimir Poutine à la présidentielle l'année prochaine.
Ce jour-là, il est accueilli par des centaines de personnes à Tver, à 160 kilomètres de Moscou, sur la Volga. "Nous pouvons gagner les élections!", lance-t-il à la foule. "Nous pouvons gagner parce que la majorité est avec nous".
A 41 ans, l'opposant s'attaque aux puissants dans ses vidéos anticorruption partagées par des millions d'internautes et a fait descendre une nouvelle génération dans la rue.
Pendant que Vladimir Poutine refuse pour l'instant d'officialiser sa candidature à la présidentielle de mars prochain, Alexeï Navalny multiplie les déplacements en province pour ouvrir des bureaux de campagne. Son objectif: réunir les 300.000 signatures nécessaires pour se présenter en dépit des multiples embûches.
Alors qu'il s'adresse à ses partisans, son oeil droit reste mi-clos, conséquence d'une agression au colorant vert qui a nécessité un traitement en Espagne. Il est aussi encadré par deux hommes à la carrure massive qui semblent assurer sa sécurité.
Il assure dire "des choses banales" mais sans "peur de les dire à haute voix": "des dizaines de millions de nos concitoyens vivent dans le dénuement alors que l'Etat dispose d'une richesse colossale", dénonce-t-il.
- Mobilisation et arrestations -
Depuis qu'il s'est fait connaître par ses discours enflammés lors des manifestations accompagnant le retour au Kremlin de Vladimir Poutine en 2012, Alexeï Navalny s'est imposé comme son premier opposant.
Evoqué à la télévision publique uniquement sous un jour négatif, il se sert de YouTube, Twitter et Instagram pour s'adresser aux électeurs. Il multiplie aussi les apparitions publiques, un exercice auquel cet avocat de formation excelle.
Il a été la cible de nombreuses agressions mais aussi de plusieurs poursuites judiciaires, dont l'une a abouti à l'emprisonnement de son frère, visant selon ses partisans à entraver ses ambitions.
Il a été condamné à une peine de prison avec sursis cette année pour détournement de fonds, ce qui pourrait légalement l'empêcher de se présenter.
"Nous ne pouvons que les forcer à enregistrer ma candidature", insiste-t-il devant son public. "C'est évident que Poutine ne veut pas venir débattre avec moi".
Sa campagne commence pourtant à donner du fil à retordre aux autorités. En mars, l'une de ses vidéos accusant le Premier ministre Dmitri Medvedev de corruption a fait descendre dans la rue des milliers de personnes en plein centre de Moscou et dans des dizaines de villes.
Une telle mobilisation, marquée par un millier d'arrestations dans la capitale, n'avait plus été vue depuis plusieurs années et l'opposant espère répéter ce succès lundi avec de nouveaux rassemblements dans plusieurs villes du pays et dans le centre de Moscou.
Les dernières manifestations ont été marquées par la présence de nombreux jeunes, parfois encore adolescents, qui n'ont connu que Vladimir Poutine au pouvoir.
"Je veux vivre dans un pays libre, je veux une presse libre et une liberté d'expression", explique Ilia, étudiant en journalisme de 20 ans venu soutenir l'opposant à Tver.
- 'Conservateur modéré' -
A son QG de campagne à Moscou, Sergueï, un étudiant de 20 ans, se demande comment Alexeï Navalny trouve la force de continuer: "Il reste de bonne humeur alors que son frère est en prison et qu'il y a tout le temps des perquisitions chez lui..."
Les propriétaires de ce local cherchent d'ailleurs à se débarrasser de ce locataire encombrant, allant jusqu'à changer les serrures ou couper l'électricité.
Son directeur de campagne à Moscou, Nikolaï Liaskine, met en cause les autorités. "Nous ne partirons pas", martèle-t-il.
L'opposant n'en est pas à sa première campagne et avait créé la surprise en 2013 en arrivant deuxième à l'élection municipale à Moscou.
Ses opinions ont pourtant parfois créé un certain malaise parmi les libéraux. Dans le passé, il a participé à des manifestations également soutenues par des néo-nazis et a pris position en faveur de restrictions importantes à l'immigration des ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, à majorité musulmane.
"Quand nous nous sommes rencontrés, c'était un nationaliste russe modéré", concède l'activiste Olga Romanova, le comparant à la française Marine Le Pen. Mais selon elle, il a "changé assez sérieusement" et est devenu "un conservateur modéré".
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
AFP, publié le lundi 12 juin 2017 à 12h45
L'opposant russe Alexeï Navalny a été interpellé lundi alors qu'il devait se rendre à une manifestation anticorruption dans le centre de Moscou, non autorisée par les autorités, a annoncé sa femme sur Twitter.
"Salut, c'est Ioulia Navalnaïa. (...) Alexeï a été interpellé à l'entrée de l'immeuble. Il a demandé de vous transmettre que nos projets n'ont pas changé: Tverskaïa", la rue du centre de la capitale où le rassemblement est prévu, indique un message posté sur le compte officiel de l'opposant.
L'opposant russe Alexeï Navalny a été interpellé lundi alors qu'il devait se rendre à une manifestation anticorruption dans le centre de Moscou, non autorisée par les autorités, a annoncé sa femme sur Twitter.
"Salut, c'est Ioulia Navalnaïa. (...) Alexeï a été interpellé à l'entrée de l'immeuble. Il a demandé de vous transmettre que nos projets n'ont pas changé: Tverskaïa", la rue du centre de la capitale où le rassemblement est prévu, indique un message posté sur le compte officiel de l'opposant.
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
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Re: Et en Russie !
Le Kremlin se protège:
Александр- Messages : 5390
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Localisation : Leuven, België
Re: Et en Russie !
Mais le mal est fait:
« Le banditisme du Donbass fait tache d’huile à travers la Russie »
La Russie descend rapidement dans « un marais d’illégalité et de banditisme sans limite ». En grande partie parce que les caractéristiques des régimes du Donbass ukrainien que Moscou a créés se répandent rapidement à travers le pays, selon Arkady Babchenko, journaliste et écrivain russe travaillant au journal Novaya Gazeta.
Le journaliste rappelle qu’il a prédit cette situation lorsque le Kremlin a lancé ses efforts pour créer une «Nouvelle-Russie» en 2014 car l’absence de principe de légalité dans les différentes entités imposées par Moscou dans la partie orientale de l’Ukraine aurait inévitablement une répercussion sur la situation en Russie elle-même.
Les attaques contre les biens et personnes, dans les banques et les vols aux guichets automatiques sont devenus «presque quotidien. La loi n’est pas respectée. Elle existe certes dans une certaine mesure, mais de plus en plus réduite». Et même les responsables de l’application de la loi reconnaissent qu’ils ne sont pas capables de lutter contre le crime organisé ou la délinquance de rue.
Si la Russie ne change pas de politique interne, bientôt, Arkady Babchenko continue, c’est « le sort de la Somalie » qui l’attend. Et si l’on veut bien accepter cette réalité, « le niveau de criminalité en Russie dépasse maintenant celui connu dans les « sauvages années 1990 ». Les gens vont éviter de sortir la nuit, du moins sans être accompagnés.
Toujours selon le commentateur russe, « le régime actuel n’a pas besoin de sécurité et d’ordre juridique » parce qu’il partage les valeurs des criminels pour qui seul importe de s’enrichir par tous les moyens possibles. La loi pour eux n’est qu’un obstacle supplémentaire et, quand ils le peuvent, ignorent ou piétinent ses principes.
Arkady Babchenko n’est que le dernier écrivain russe à se préoccuper de cette situation. Auparavant, Alexandre Nevzorov, journaliste, présentateur de télévision et ancien député à la Douma, déclarait que ceux qui avaient vécu l’anarchie des « républiques » de Lougansk et de Donetsk représentaient «une menace directe pour les citoyens russes» chez eux, d’abord dans la partie sud du pays et ensuite partout, y compris Saint-Pétersbourg.
Les Russes qui ont combattu dans le Donbass, a prédit Alexandre Nevzorov, «ont goûté à l’argent facile, au sang facile et aux occasions faciles de se satisfaire», bref, à toutes les «joies criminelles». Et ils ne l’oublient pas lorsqu’ils rentrent chez eux en Russie. Une autre conséquence pernicieuse de la guerre que Poutine mène en Ukraine.
« Le banditisme du Donbass fait tache d’huile à travers la Russie »
La Russie descend rapidement dans « un marais d’illégalité et de banditisme sans limite ». En grande partie parce que les caractéristiques des régimes du Donbass ukrainien que Moscou a créés se répandent rapidement à travers le pays, selon Arkady Babchenko, journaliste et écrivain russe travaillant au journal Novaya Gazeta.
Le journaliste rappelle qu’il a prédit cette situation lorsque le Kremlin a lancé ses efforts pour créer une «Nouvelle-Russie» en 2014 car l’absence de principe de légalité dans les différentes entités imposées par Moscou dans la partie orientale de l’Ukraine aurait inévitablement une répercussion sur la situation en Russie elle-même.
Les attaques contre les biens et personnes, dans les banques et les vols aux guichets automatiques sont devenus «presque quotidien. La loi n’est pas respectée. Elle existe certes dans une certaine mesure, mais de plus en plus réduite». Et même les responsables de l’application de la loi reconnaissent qu’ils ne sont pas capables de lutter contre le crime organisé ou la délinquance de rue.
Si la Russie ne change pas de politique interne, bientôt, Arkady Babchenko continue, c’est « le sort de la Somalie » qui l’attend. Et si l’on veut bien accepter cette réalité, « le niveau de criminalité en Russie dépasse maintenant celui connu dans les « sauvages années 1990 ». Les gens vont éviter de sortir la nuit, du moins sans être accompagnés.
Toujours selon le commentateur russe, « le régime actuel n’a pas besoin de sécurité et d’ordre juridique » parce qu’il partage les valeurs des criminels pour qui seul importe de s’enrichir par tous les moyens possibles. La loi pour eux n’est qu’un obstacle supplémentaire et, quand ils le peuvent, ignorent ou piétinent ses principes.
Arkady Babchenko n’est que le dernier écrivain russe à se préoccuper de cette situation. Auparavant, Alexandre Nevzorov, journaliste, présentateur de télévision et ancien député à la Douma, déclarait que ceux qui avaient vécu l’anarchie des « républiques » de Lougansk et de Donetsk représentaient «une menace directe pour les citoyens russes» chez eux, d’abord dans la partie sud du pays et ensuite partout, y compris Saint-Pétersbourg.
Les Russes qui ont combattu dans le Donbass, a prédit Alexandre Nevzorov, «ont goûté à l’argent facile, au sang facile et aux occasions faciles de se satisfaire», bref, à toutes les «joies criminelles». Et ils ne l’oublient pas lorsqu’ils rentrent chez eux en Russie. Une autre conséquence pernicieuse de la guerre que Poutine mène en Ukraine.
Александр- Messages : 5390
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Re: Et en Russie !
Ca barde en Russie:
«Власть — миллионам, а не миллионерам»
«Власть — миллионам, а не миллионерам»
Александр- Messages : 5390
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Re: Et en Russie !
Russie. L'opposant Navalny et un millier de manifestants arrêtés
L’ampleur des manifestations prévues dans plus de 180 villes dira si Alexeï Navalny peut prolonger le succès desrassemblements du 26 mars dernier, organisés pour réclamer la démission du Premier ministre, Dmitri Medvedev.Des milliers de personnes, dont de nombreux jeunes, s’étaient rassemblées dans des manifestations d’une ampleur inédite depuis la vague de contestation de 2011 et 2012.
Les autorités avaient interpellé plus de 1 000 manifestants. Incarcéré pendant 15 jours à la suite de ces manifestations, l’avocat de 41 ans n’apparaît pas pour l’heure en mesure de détrôner Vladimir Poutine dans les sondages, et on ignore même si le Kremlin le laissera se porter candidat.
A Moscou et Saint-Pétersbourg
OVD-Info, spécialisée dans le suivi des arrestations lors des manifestations, a compté 820 interpellations à Moscou et au moins 600 à Saint-Pétersbourg (nord-ouest). Elle avait auparavant fait état sur Twitter de plus d'une centaine d'arrestations dans des villes de province, de Vladivostok (Extrême-Orient) à l'enclave de Kaliningrad (Baltique) en passant par Norilsk (Grand Nord) et Sotchi (Sud).L’ampleur des manifestations prévues dans plus de 180 villes dira si Alexeï Navalny peut prolonger le succès desrassemblements du 26 mars dernier, organisés pour réclamer la démission du Premier ministre, Dmitri Medvedev.Des milliers de personnes, dont de nombreux jeunes, s’étaient rassemblées dans des manifestations d’une ampleur inédite depuis la vague de contestation de 2011 et 2012.
Les autorités avaient interpellé plus de 1 000 manifestants. Incarcéré pendant 15 jours à la suite de ces manifestations, l’avocat de 41 ans n’apparaît pas pour l’heure en mesure de détrôner Vladimir Poutine dans les sondages, et on ignore même si le Kremlin le laissera se porter candidat.
pyxous- Messages : 743
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Re: Et en Russie !
Navalny est condamné à 30 jours de prison . . .
Александр- Messages : 5390
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Localisation : Leuven, België
Re: Et en Russie !
AFP, publié le mardi 13 juin 2017 à 11h57
Les partisans de l'opposant au Kremlin, Alexeï Navalny, condamné dans la nuit à 30 jours de détention, passaient à leur tour mardi devant la justice, au lendemain d'une journée de mobilisation contre Vladimir Poutine marquée par plus de 1.500 arrestations.
Plusieurs enseignements peuvent être tirés de cette journée de contestation: les "enfants" de Poutine, ces lycéens et étudiants nés au moment de l'arrivée au pouvoir de ce président, ont confirmé leur mobilisation malgré les condamnations dont ils avaient fait l'objet lors de leur irruption en tête des manifestations du 26 mars.
Par ailleurs, la police a interpellé un plus grand nombre de personnes (1.500) que lors du précédent du 26 mars (1.000).
Toutefois, il est trop tôt pour dire si ces manifestations constituent un mouvement ancré et durable alors que l'immense majorité des Russes les snobe et considère Vladimir Poutine comme le garant de la stabilité.
Alexeï Navalny a été condamné à 30 jours de détention - une sanction administrative - pour avoir appelé à des manifestations non autorisées qui ont mis dans la rue des milliers de Russes dans plusieurs villes du pays depuis Vladivostok, dans l'Extrême-Orient, à l'enclave de Kaliningrad sur la mer Baltique.
Arrêté dès la sortie de son immeuble à Moscou, le blogueur anticorruption, qui espère défier Vladimir Poutine lors de la présidentielle de mars prochain, avait appelé ses partisans de la capitale à se rassembler sur la Tverskaïa, l'avenue la plus célèbre de Moscou et qui termine au pied du Kremlin.
Les forces de l'ordre ont réagi avec fermeté, dispersant les milliers de manifestants présents parfois à coups de matraques et embarquant les manifestants par cars entiers.
Selon l'ONG spécialisée OVD-Info, elles ont arrêté plus de 1.500 personnes à travers le pays, dont au moins 866 manifestants à Moscou et 600 à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), selon des chiffres actualisés mardi matin.
Mardi, les manifestants commençaient à comparaître, recevant souvent des peines de quelques jours de détention. Ils risquent jusqu'à quinze jours d'enfermement, une peine qui peut être alourdie s'ils sont reconnus coupables de violence contre les forces de l'ordre.
"Mon arrestation a été comique: j'ai été interpellé après être resté seulement trois minutes sur place", a raconté l'opposant Ilia Iachine à l'AFP en attendant de comparaître.
Deux autres manifestants font l'objet d'enquêtes judiciaires pour avoir fait usage de violences contre des membres des forces de l'ordre, et risquent jusqu'à cinq ans de prison, selon le Comité d'enquête.
Après des manifestations déjà d'une ampleur inattendue le 26 mars, cette nouvelle mobilisation intervient alors que Vladimir Poutine doit tenir jeudi son émission annuelle de questions-réponses avec les Russes.
A neuf mois de la présidentielle, elle montre aussi la volonté d'Alexeï Navalny de défier frontalement le Kremlin. Il a en effet choisi de déplacer in extremis la manifestation au coeur de Moscou alors que la mairie avait autorisé un autre lieu de rassemblement, au motif que, selon lui, les autorités empêchaient les prestataires de lui louer une scène et des équipements sonores.
Ce choix de la confrontation, impliquant de nombreux jeunes, lui valait des critiques mardi.
Alexeï Navalny "s'est marginalisé: nombre de ses partisans le considèrent désormais comme un provocateur (...) et refuseront à l'avenir de le suivre", a affirmé à l'AFP le politologue Dmitri Orlov, proche du pouvoir.
L'opposant cherche à "atteindre un très haut niveau de conflit politique afin que l'acceptation de sa candidature paraisse un moindre mal pour les autorités", explique l'expert Gleb Pavlovski, ancien conseiller en images du président, dans les pages du quotidien Vedomosti. "Mais pour l'instant, le nombre de personnes qu'il mobilise n'est pas suffisant".
Il est difficile de se prononcer sur le nombre de personnes ayant répondu à l'appel de M. Navalny, les manifestants s'étant réunis dans une rue déjà noire de monde.
En revanche, l'irruption de très nombreux étudiants voire lycéens et collégiens se confirme malgré les peines et amendes infligées après le 26 mars et les avertissements de leurs universités et écoles contre leur participation à l'action du 12 juin.
En parallèle de ces manifestations, le pouvoir doit aussi faire face à un mouvement de protestation à Moscou contre un grand plan d'urbanisme.
Les partisans de l'opposant au Kremlin, Alexeï Navalny, condamné dans la nuit à 30 jours de détention, passaient à leur tour mardi devant la justice, au lendemain d'une journée de mobilisation contre Vladimir Poutine marquée par plus de 1.500 arrestations.
Plusieurs enseignements peuvent être tirés de cette journée de contestation: les "enfants" de Poutine, ces lycéens et étudiants nés au moment de l'arrivée au pouvoir de ce président, ont confirmé leur mobilisation malgré les condamnations dont ils avaient fait l'objet lors de leur irruption en tête des manifestations du 26 mars.
Par ailleurs, la police a interpellé un plus grand nombre de personnes (1.500) que lors du précédent du 26 mars (1.000).
Toutefois, il est trop tôt pour dire si ces manifestations constituent un mouvement ancré et durable alors que l'immense majorité des Russes les snobe et considère Vladimir Poutine comme le garant de la stabilité.
Alexeï Navalny a été condamné à 30 jours de détention - une sanction administrative - pour avoir appelé à des manifestations non autorisées qui ont mis dans la rue des milliers de Russes dans plusieurs villes du pays depuis Vladivostok, dans l'Extrême-Orient, à l'enclave de Kaliningrad sur la mer Baltique.
Arrêté dès la sortie de son immeuble à Moscou, le blogueur anticorruption, qui espère défier Vladimir Poutine lors de la présidentielle de mars prochain, avait appelé ses partisans de la capitale à se rassembler sur la Tverskaïa, l'avenue la plus célèbre de Moscou et qui termine au pied du Kremlin.
Les forces de l'ordre ont réagi avec fermeté, dispersant les milliers de manifestants présents parfois à coups de matraques et embarquant les manifestants par cars entiers.
Selon l'ONG spécialisée OVD-Info, elles ont arrêté plus de 1.500 personnes à travers le pays, dont au moins 866 manifestants à Moscou et 600 à Saint-Pétersbourg (nord-ouest), selon des chiffres actualisés mardi matin.
Mardi, les manifestants commençaient à comparaître, recevant souvent des peines de quelques jours de détention. Ils risquent jusqu'à quinze jours d'enfermement, une peine qui peut être alourdie s'ils sont reconnus coupables de violence contre les forces de l'ordre.
"Mon arrestation a été comique: j'ai été interpellé après être resté seulement trois minutes sur place", a raconté l'opposant Ilia Iachine à l'AFP en attendant de comparaître.
Deux autres manifestants font l'objet d'enquêtes judiciaires pour avoir fait usage de violences contre des membres des forces de l'ordre, et risquent jusqu'à cinq ans de prison, selon le Comité d'enquête.
Après des manifestations déjà d'une ampleur inattendue le 26 mars, cette nouvelle mobilisation intervient alors que Vladimir Poutine doit tenir jeudi son émission annuelle de questions-réponses avec les Russes.
A neuf mois de la présidentielle, elle montre aussi la volonté d'Alexeï Navalny de défier frontalement le Kremlin. Il a en effet choisi de déplacer in extremis la manifestation au coeur de Moscou alors que la mairie avait autorisé un autre lieu de rassemblement, au motif que, selon lui, les autorités empêchaient les prestataires de lui louer une scène et des équipements sonores.
Ce choix de la confrontation, impliquant de nombreux jeunes, lui valait des critiques mardi.
Alexeï Navalny "s'est marginalisé: nombre de ses partisans le considèrent désormais comme un provocateur (...) et refuseront à l'avenir de le suivre", a affirmé à l'AFP le politologue Dmitri Orlov, proche du pouvoir.
L'opposant cherche à "atteindre un très haut niveau de conflit politique afin que l'acceptation de sa candidature paraisse un moindre mal pour les autorités", explique l'expert Gleb Pavlovski, ancien conseiller en images du président, dans les pages du quotidien Vedomosti. "Mais pour l'instant, le nombre de personnes qu'il mobilise n'est pas suffisant".
Il est difficile de se prononcer sur le nombre de personnes ayant répondu à l'appel de M. Navalny, les manifestants s'étant réunis dans une rue déjà noire de monde.
En revanche, l'irruption de très nombreux étudiants voire lycéens et collégiens se confirme malgré les peines et amendes infligées après le 26 mars et les avertissements de leurs universités et écoles contre leur participation à l'action du 12 juin.
En parallèle de ces manifestations, le pouvoir doit aussi faire face à un mouvement de protestation à Moscou contre un grand plan d'urbanisme.
Caduce62- Messages : 15239
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Re: Et en Russie !
AFP, publié le jeudi 15 juin 2017 à 12h22
Vladimir Poutine a jugé jeudi "préoccupante" la progression de la pauvreté subie par les Russes ces dernières années à cause de la crise, promettant des mesures pour leur niveau de vie et appelant à augmenter la productivité du travail pour favoriser l'emploi.
A neuf mois de la présidentielle, la traditionnelle émission de questions-réponses que tient chaque année le président russe en direct à la télévision s'est ouverte sur plusieurs questions sur la situation économique et la faiblesse des revenus d'une grande partie de la population, notamment en province.
"La récession est terminée", a insisté M. Poutine, soulignant que l'économie russe avait connu trois trimestres de croissance "modeste" après deux ans de crise due à l'effondrement des prix du pétrole et aux sanctions occidentales liées à la crise ukrainienne.
Pour autant, "les revenus réels de nos concitoyens ont reculé ces dernières années. Et ce qui est particulièrement préoccupant, c'est que le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté a augmenté", a-t-il relevé.
"Dans l'ensemble, nous devons avancer dans une direction faisant que les gens ressentent réellement des changements pour le meilleur", a poursuivi le président russe.
La crise, marquée par une envolée des prix, s'est caractérisée par une baisse marquée du pouvoir d'achat des Russes qui peine à rebondir malgré la reprise actuelle.
Selon les statistiques officielles russes, le nombre de Russes vivant sous le seuil de pauvreté a approché l'an dernier 19,8 millions, soit 13% de la population, plus de trois millions et demi de plus par rapport à 2014 et un bond en arrière de dix ans en termes d'amélioration du niveau de vie après d'importants progrès au début des années 2000.
"Il y des problèmes non résolus dans l'économie et cela se reflète, avant tout sur les revenus", a estimé Vladimir Poutine.
"Quels sont ces problèmes? C'est la structure de l'économie qui ne nous convient pas et à ce sujet on peut parler de la faible productivité du travail. Si nous ne l'augmentons pas, il n'y aura pas de créations d'emplois et les revenus n'augmenteront pas", a-t-il prévenu.
Les autorités russes ont reconnu que l'économie russe risquait de devoir se contenter de très faibles taux de croissance faute de réformes importantes répondant à des freins structurels, tels que sa dépendance au pétrole et au gaz, la faible productivité du travail et la baisse de sa population active.
Vladimir Poutine a jugé jeudi "préoccupante" la progression de la pauvreté subie par les Russes ces dernières années à cause de la crise, promettant des mesures pour leur niveau de vie et appelant à augmenter la productivité du travail pour favoriser l'emploi.
A neuf mois de la présidentielle, la traditionnelle émission de questions-réponses que tient chaque année le président russe en direct à la télévision s'est ouverte sur plusieurs questions sur la situation économique et la faiblesse des revenus d'une grande partie de la population, notamment en province.
"La récession est terminée", a insisté M. Poutine, soulignant que l'économie russe avait connu trois trimestres de croissance "modeste" après deux ans de crise due à l'effondrement des prix du pétrole et aux sanctions occidentales liées à la crise ukrainienne.
Pour autant, "les revenus réels de nos concitoyens ont reculé ces dernières années. Et ce qui est particulièrement préoccupant, c'est que le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté a augmenté", a-t-il relevé.
"Dans l'ensemble, nous devons avancer dans une direction faisant que les gens ressentent réellement des changements pour le meilleur", a poursuivi le président russe.
La crise, marquée par une envolée des prix, s'est caractérisée par une baisse marquée du pouvoir d'achat des Russes qui peine à rebondir malgré la reprise actuelle.
Selon les statistiques officielles russes, le nombre de Russes vivant sous le seuil de pauvreté a approché l'an dernier 19,8 millions, soit 13% de la population, plus de trois millions et demi de plus par rapport à 2014 et un bond en arrière de dix ans en termes d'amélioration du niveau de vie après d'importants progrès au début des années 2000.
"Il y des problèmes non résolus dans l'économie et cela se reflète, avant tout sur les revenus", a estimé Vladimir Poutine.
"Quels sont ces problèmes? C'est la structure de l'économie qui ne nous convient pas et à ce sujet on peut parler de la faible productivité du travail. Si nous ne l'augmentons pas, il n'y aura pas de créations d'emplois et les revenus n'augmenteront pas", a-t-il prévenu.
Les autorités russes ont reconnu que l'économie russe risquait de devoir se contenter de très faibles taux de croissance faute de réformes importantes répondant à des freins structurels, tels que sa dépendance au pétrole et au gaz, la faible productivité du travail et la baisse de sa population active.
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Re: Et en Russie !
Poutine répond en direct aux doléances des Russes en détresse
AFP
Modifié le 15/06/2017 à 15:53 - Publié le 15/06/2017 à 14:23 | AFP
Poutine répond en direct aux doléances des Russes en détressePoutine répond en direct aux doléances des Russes en détresse AFP / Kirill KUDRYAVTSEV
Pauvreté, décharge à ciel ouvert, prix des médicaments ou art d'être grand-père: Vladimir Poutine a répondu jeudi pendant plusieurs heures aux doléances des Russes lors d'une émission télévisée dominée par la détresse d'une population frappée par des années de crise.
Cette exercice médiatique minutieusement rodé a cette année été troublé par une série de SMS malveillants affichés en direct à l'écran à l'intention de M. Poutine, qui n'a toujours pas annoncé s'il serait candidat à un quatrième mandat, à neuf mois de la présidentielle de 2018.
"Trois mandats présidentiels, c'est assez !", "Quand cesserez-vous de violer la Constitution ?", "Quand rendrez-vous le pouvoir aux communistes ?", figuraient parmi les messages affichés dans un cadre bleu à droite de l'écran.
Le président n'a pas eu à répondre à ces questions, et n'avait pas non plus été interrogé après plus de trois heures d'émission sur l'arrestation de plus de 1.720 manifestants sortis lundi dans les rues à l'appel de l'opposant Alexeï Navalny pour protester contre la corruption des élites.
La grande majorité des doléances ont porté cette année sur les difficultés économiques rencontrées par les habitants à travers le vaste pays, notamment en province: salaires minuscules, amateurisme des responsables locaux et inefficacité de l'administration, désastres écologiques et infrastructures inexistantes.
"Aidez-nous, Vladimir Vladimirovitch ! Nous voulons vivre et non plus survivre", a notamment interpellé une jeune femme de la région de Mourmansk (nord) malade du cancer, devant un hôpital dont la construction n'a jamais été terminée.
Plusieurs années de crise économique et monétaire, aggravée par la chute des prix du pétrole et les sanctions occidentales liées à la crise ukrainienne, ont fait plonger le pouvoir d'achat et les revenus de la population.
"La récession est terminée", a insisté M. Poutine, reconnaissant néanmoins que le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté avait augmenté de manière "préoccupante" dans le pays et promettant de travailler à l'amélioration du niveau de vie.
Le nombre de Russes vivant sous le seuil de pauvreté a approché l'an dernier 20 millions, plus de trois millions et demi de plus qu'en 2014. Un bond en arrière de dix ans en termes d'amélioration du niveau de vie après d'importants progrès au début des années 2000.
'Asile' pour Comey
Ces doléances interviennent au lendemain de l'adoption de nouvelles sanctions contre la Russie par le Sénat américain, décision vivement critiquée par M. Poutine et qui relève selon lui d'une politique d'"endiguement" de Washington à l'égard de Moscou.
"A chaque fois que nos partenaires dans le monde ont senti que la Russie était un concurrent important, ils ont adopté des restrictions sous différents prétextes", a-t-il affirmé.
M. Poutine a néanmoins appelé les Etats-Unis à coopérer avec la Russie sur les principaux problèmes internationaux. "Nous ne considérons pas l'Amérique comme notre ennemi", a-t-il affirmé.
Interrogé sur l'ancien chef du FBI James Comey, limogé par Donald Trump en plein coeur d'une tempête politique sur une ingérence présumée du Kremlin dans la campagne présidentielle américaine, M. Poutine a répondu par la plaisanterie en comparant M. Comey à Edward Snowden, réfugié en Russie après ses révélations sur la surveillance de la NSA.
"Si une enquête est ouverte à son encontre, nous sommes prêts à lui accorder l'asile politique en Russie. Il doit le savoir", a lancé le président russe.
Vladimir Poutine n'a également pas manqué de tourner en ridicule l'Ukraine, avec laquelle les relations sont au plus bas après l'annexion en mars 2014 de la péninsule de Crimée et trois ans d'un conflit meurtrier dans l'Est séparatiste.
En prenant en compte la hausse des charges et la baisse des revenus de la population consécutifs aux réformes exigées de Kiev par le Fonds monétaire international, les Ukrainiens n'auront bientôt plus les moyens de se laver, a-t-il lancé.
Le président a également évoqué pour la première fois ses petits-enfants et dit souhaiter qu'ils vivent "normalement", révélant pour la première fois leur existence à la télévision russe.
15/06/2017 15:52:52 - Moscou (AFP) - 2017 AFP
AFP
Modifié le 15/06/2017 à 15:53 - Publié le 15/06/2017 à 14:23 | AFP
Poutine répond en direct aux doléances des Russes en détressePoutine répond en direct aux doléances des Russes en détresse AFP / Kirill KUDRYAVTSEV
Pauvreté, décharge à ciel ouvert, prix des médicaments ou art d'être grand-père: Vladimir Poutine a répondu jeudi pendant plusieurs heures aux doléances des Russes lors d'une émission télévisée dominée par la détresse d'une population frappée par des années de crise.
Cette exercice médiatique minutieusement rodé a cette année été troublé par une série de SMS malveillants affichés en direct à l'écran à l'intention de M. Poutine, qui n'a toujours pas annoncé s'il serait candidat à un quatrième mandat, à neuf mois de la présidentielle de 2018.
"Trois mandats présidentiels, c'est assez !", "Quand cesserez-vous de violer la Constitution ?", "Quand rendrez-vous le pouvoir aux communistes ?", figuraient parmi les messages affichés dans un cadre bleu à droite de l'écran.
Le président n'a pas eu à répondre à ces questions, et n'avait pas non plus été interrogé après plus de trois heures d'émission sur l'arrestation de plus de 1.720 manifestants sortis lundi dans les rues à l'appel de l'opposant Alexeï Navalny pour protester contre la corruption des élites.
La grande majorité des doléances ont porté cette année sur les difficultés économiques rencontrées par les habitants à travers le vaste pays, notamment en province: salaires minuscules, amateurisme des responsables locaux et inefficacité de l'administration, désastres écologiques et infrastructures inexistantes.
"Aidez-nous, Vladimir Vladimirovitch ! Nous voulons vivre et non plus survivre", a notamment interpellé une jeune femme de la région de Mourmansk (nord) malade du cancer, devant un hôpital dont la construction n'a jamais été terminée.
Plusieurs années de crise économique et monétaire, aggravée par la chute des prix du pétrole et les sanctions occidentales liées à la crise ukrainienne, ont fait plonger le pouvoir d'achat et les revenus de la population.
"La récession est terminée", a insisté M. Poutine, reconnaissant néanmoins que le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté avait augmenté de manière "préoccupante" dans le pays et promettant de travailler à l'amélioration du niveau de vie.
Le nombre de Russes vivant sous le seuil de pauvreté a approché l'an dernier 20 millions, plus de trois millions et demi de plus qu'en 2014. Un bond en arrière de dix ans en termes d'amélioration du niveau de vie après d'importants progrès au début des années 2000.
'Asile' pour Comey
Ces doléances interviennent au lendemain de l'adoption de nouvelles sanctions contre la Russie par le Sénat américain, décision vivement critiquée par M. Poutine et qui relève selon lui d'une politique d'"endiguement" de Washington à l'égard de Moscou.
"A chaque fois que nos partenaires dans le monde ont senti que la Russie était un concurrent important, ils ont adopté des restrictions sous différents prétextes", a-t-il affirmé.
M. Poutine a néanmoins appelé les Etats-Unis à coopérer avec la Russie sur les principaux problèmes internationaux. "Nous ne considérons pas l'Amérique comme notre ennemi", a-t-il affirmé.
Interrogé sur l'ancien chef du FBI James Comey, limogé par Donald Trump en plein coeur d'une tempête politique sur une ingérence présumée du Kremlin dans la campagne présidentielle américaine, M. Poutine a répondu par la plaisanterie en comparant M. Comey à Edward Snowden, réfugié en Russie après ses révélations sur la surveillance de la NSA.
"Si une enquête est ouverte à son encontre, nous sommes prêts à lui accorder l'asile politique en Russie. Il doit le savoir", a lancé le président russe.
Vladimir Poutine n'a également pas manqué de tourner en ridicule l'Ukraine, avec laquelle les relations sont au plus bas après l'annexion en mars 2014 de la péninsule de Crimée et trois ans d'un conflit meurtrier dans l'Est séparatiste.
En prenant en compte la hausse des charges et la baisse des revenus de la population consécutifs aux réformes exigées de Kiev par le Fonds monétaire international, les Ukrainiens n'auront bientôt plus les moyens de se laver, a-t-il lancé.
Le président a également évoqué pour la première fois ses petits-enfants et dit souhaiter qu'ils vivent "normalement", révélant pour la première fois leur existence à la télévision russe.
15/06/2017 15:52:52 - Moscou (AFP) - 2017 AFP
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Re: Et en Russie !
Vladimir Poutine dénonce les sanctions adoptées par le Sénat américain
Le président Vladimir Poutine et son porte-parole Dmitri Peskov, à New York, le 28 septembre 2015.
Le président russe Vladimir Poutine a dénoncé jeudi l'adoption de nouvelles sanctions contre la Russie par le Sénat américain, dernier épisode selon lui de la politique d'"endiguement" de Washington à l'égard de Moscou.
Le Sénat a approuvé mercredi un projet de sanctions qui empêcherait le président Donald Trump de relâcher unilatéralement la pression sur Moscou, accusé par Washington d'ingérence dans la campagne présidentielle américaine de 2016, ainsi que d'ingérence en Ukraine dont la péninsule de Crimée avait été annexée en 2014 par la Russie.
"Pour quelle raison recommence-t-on à parler de sanctions sans aucun fondement?", s'est interrogé M. Poutine, lors d'une séance télévisée de questions-réponses avec la population.
"Il s'agit évidemment d'une nouvelle preuve de la poursuite des luttes politiques internes aux Etats-Unis", a estimé le président russe. "Mais je considère malgré tout que cela n'a aucun fondement", a-t-il ajouté avant de critiquer la politique de l'administration américaine à l'égard de son pays.
"S'il n'y avait pas eu la Crimée (...), ils auraient inventé quelque chose d'autre pour leur politique d'endiguement de la Russie", a assuré le président russe en référence à la stratégie américaine adoptée par Washington après la Seconde Guerre mondiale pour stopper l'influence soviétique.
Selon le président russe, la Russie, qui fait l'objet de lourdes sanctions économiques américaines et européennes depuis 2014, est habituée à cette stratégie de la part des Occidentaux.
"A chaque fois que nos partenaires dans le monde ont senti que la Russie était un concurrent important, ils ont adopté des restrictions sous différents prétextes", a-t-il rappelé. "Cela avait lieu à l'époque soviétique et même avant la Révolution d'octobre (en 1917, ndlr). Il n'y a rien d'extraordinaire ici", a ajouté le président russe.
Ben tient
Le président Vladimir Poutine et son porte-parole Dmitri Peskov, à New York, le 28 septembre 2015.
Le président russe Vladimir Poutine a dénoncé jeudi l'adoption de nouvelles sanctions contre la Russie par le Sénat américain, dernier épisode selon lui de la politique d'"endiguement" de Washington à l'égard de Moscou.
Le Sénat a approuvé mercredi un projet de sanctions qui empêcherait le président Donald Trump de relâcher unilatéralement la pression sur Moscou, accusé par Washington d'ingérence dans la campagne présidentielle américaine de 2016, ainsi que d'ingérence en Ukraine dont la péninsule de Crimée avait été annexée en 2014 par la Russie.
"Pour quelle raison recommence-t-on à parler de sanctions sans aucun fondement?", s'est interrogé M. Poutine, lors d'une séance télévisée de questions-réponses avec la population.
"Il s'agit évidemment d'une nouvelle preuve de la poursuite des luttes politiques internes aux Etats-Unis", a estimé le président russe. "Mais je considère malgré tout que cela n'a aucun fondement", a-t-il ajouté avant de critiquer la politique de l'administration américaine à l'égard de son pays.
"S'il n'y avait pas eu la Crimée (...), ils auraient inventé quelque chose d'autre pour leur politique d'endiguement de la Russie", a assuré le président russe en référence à la stratégie américaine adoptée par Washington après la Seconde Guerre mondiale pour stopper l'influence soviétique.
Selon le président russe, la Russie, qui fait l'objet de lourdes sanctions économiques américaines et européennes depuis 2014, est habituée à cette stratégie de la part des Occidentaux.
"A chaque fois que nos partenaires dans le monde ont senti que la Russie était un concurrent important, ils ont adopté des restrictions sous différents prétextes", a-t-il rappelé. "Cela avait lieu à l'époque soviétique et même avant la Révolution d'octobre (en 1917, ndlr). Il n'y a rien d'extraordinaire ici", a ajouté le président russe.
Ben tient
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Re: Et en Russie !
AFP, publié le mardi 20 juin 2017 à 14h08
La Cour européenne des droits de l'homme a épinglé mardi la Russie pour sa législation réprimant la "propagande" homosexuelle envers les mineurs: cette loi "encourage l'homophobie" et n'est "pas compatible" avec les valeurs démocratiques, selon la CEDH.
Ce texte de 2013, qui réprime la "promotion des relations sexuelles non traditionnelles auprès des mineurs", a "renforcé la stigmatisation" des homosexuels, ont estimé les magistrats européens.
Ils ont jugé que les trois militants de la cause homosexuelle qui les avaient saisis - après avoir été condamnés sur la base de cette loi controversée - avaient été victimes d'une violation de leur liberté d'expression, ainsi que de discrimination. En conséquence, la Cour a ordonné aux autorités russes de leur verser un total de 43.000 euros, au titre du dédommagement moral.
Le ministère russe de la Justice s'est déclaré "pas d'accord" avec les conclusions de la Cour et a annoncé son intention de demander un nouvel examen de ce dossier - ce que la CEDH n'est toutefois pas tenue de lui accorder.
Les trois requérants avaient été condamnés à des amendes, notamment pour avoir déployé - devant un lycée, une bibliothèque pour enfants et un bâtiment administratif - une banderole proclamant que l'homosexualité est "normale" et non "une perversion".
La décision des juges européens est "une énorme victoire judiciaire pour les LGBT en Russie", s'est félicité l'un des trois requérants, Nikolaï Alexeïev, président de GayRussia.ru, dans un communiqué envoyé à l'AFP.
"Ces lois discriminatoires doivent maintenant être annulées", a-t-il ajouté, car elles n'ont "pas d'avenir dans un pays libre, civilisé et démocratique du XXIe siècle".
M. Alexeïev et les deux autres requérants avaient vu tous leurs recours rejetés en Russie contre leur condamnation. La Cour constitutionnelle russe leur avait donné tort, en estimant que l'interdiction était justifiée par le risque "de créer une impression déformée d'équivalence sociale entre les relations maritales traditionnelles et non traditionnelles" et "d'orienter les enfants sur la voie des relations sexuelles non traditionnelles".
- Pas de "but légitime" -
Les trois militants avaient alors saisi la Cour européenne, en soulignant que non seulement la loi de 2013 "les empêchait de faire campagne pour les droits LGBT", mais qu'en outre "elle les contraignait à dissimuler leur orientation sexuelle à chaque fois qu'ils se trouvaient en présence d'un mineur".
Pour la CEDH, le gouvernement russe "n'a pas montré en quoi la liberté d'expression sur les questions LGBT aurait pour effet de dévaloriser les +familles traditionnelles+ actuelles et existantes, de leur nuire d'une autre manière ou de remettre en cause leur avenir".
La Cour européenne "a toujours refusé d'approuver les politiques et les décisions qui traduisaient les préjugés d'une majorité hétérosexuelle envers une minorité homosexuelle", a-t-elle expliqué.
En outre, Moscou "n'a pas été en mesure de fournir une quelconque explication quant au mécanisme par lequel un mineur pourrait être induit à adopter un +mode de vie homosexuel+, et encore moins des preuves scientifiques montrant que l'orientation ou l'identité sexuelles d'une personne seraient susceptibles d'être modifiées par une influence extérieure", selon la Cour.
Le but de la loi controversée, ainsi que la manière dont elle a été appliquée, "n'ont servi aucun intérêt public légitime", ont estimé les juges européens. "Pour autant que des mineurs témoins de la campagne des requérants ont été exposés à des idées de diversité, d'égalité et de tolérance, l'adoption de ces points de vue n'a pu que favoriser la cohésion sociale", ont-ils ajouté.
L'homosexualité était considérée comme un crime en Russie jusqu'en 1993 et comme une maladie mentale jusqu'en 1999. Les +gay prides+ y sont systématiquement interdites, l'homophobie s'y exprime souvent ouvertement et il est très difficile pour la communauté gay de se mobiliser publiquement en nombre.
La Cour européenne des droits de l'homme a épinglé mardi la Russie pour sa législation réprimant la "propagande" homosexuelle envers les mineurs: cette loi "encourage l'homophobie" et n'est "pas compatible" avec les valeurs démocratiques, selon la CEDH.
Ce texte de 2013, qui réprime la "promotion des relations sexuelles non traditionnelles auprès des mineurs", a "renforcé la stigmatisation" des homosexuels, ont estimé les magistrats européens.
Ils ont jugé que les trois militants de la cause homosexuelle qui les avaient saisis - après avoir été condamnés sur la base de cette loi controversée - avaient été victimes d'une violation de leur liberté d'expression, ainsi que de discrimination. En conséquence, la Cour a ordonné aux autorités russes de leur verser un total de 43.000 euros, au titre du dédommagement moral.
Le ministère russe de la Justice s'est déclaré "pas d'accord" avec les conclusions de la Cour et a annoncé son intention de demander un nouvel examen de ce dossier - ce que la CEDH n'est toutefois pas tenue de lui accorder.
Les trois requérants avaient été condamnés à des amendes, notamment pour avoir déployé - devant un lycée, une bibliothèque pour enfants et un bâtiment administratif - une banderole proclamant que l'homosexualité est "normale" et non "une perversion".
La décision des juges européens est "une énorme victoire judiciaire pour les LGBT en Russie", s'est félicité l'un des trois requérants, Nikolaï Alexeïev, président de GayRussia.ru, dans un communiqué envoyé à l'AFP.
"Ces lois discriminatoires doivent maintenant être annulées", a-t-il ajouté, car elles n'ont "pas d'avenir dans un pays libre, civilisé et démocratique du XXIe siècle".
M. Alexeïev et les deux autres requérants avaient vu tous leurs recours rejetés en Russie contre leur condamnation. La Cour constitutionnelle russe leur avait donné tort, en estimant que l'interdiction était justifiée par le risque "de créer une impression déformée d'équivalence sociale entre les relations maritales traditionnelles et non traditionnelles" et "d'orienter les enfants sur la voie des relations sexuelles non traditionnelles".
- Pas de "but légitime" -
Les trois militants avaient alors saisi la Cour européenne, en soulignant que non seulement la loi de 2013 "les empêchait de faire campagne pour les droits LGBT", mais qu'en outre "elle les contraignait à dissimuler leur orientation sexuelle à chaque fois qu'ils se trouvaient en présence d'un mineur".
Pour la CEDH, le gouvernement russe "n'a pas montré en quoi la liberté d'expression sur les questions LGBT aurait pour effet de dévaloriser les +familles traditionnelles+ actuelles et existantes, de leur nuire d'une autre manière ou de remettre en cause leur avenir".
La Cour européenne "a toujours refusé d'approuver les politiques et les décisions qui traduisaient les préjugés d'une majorité hétérosexuelle envers une minorité homosexuelle", a-t-elle expliqué.
En outre, Moscou "n'a pas été en mesure de fournir une quelconque explication quant au mécanisme par lequel un mineur pourrait être induit à adopter un +mode de vie homosexuel+, et encore moins des preuves scientifiques montrant que l'orientation ou l'identité sexuelles d'une personne seraient susceptibles d'être modifiées par une influence extérieure", selon la Cour.
Le but de la loi controversée, ainsi que la manière dont elle a été appliquée, "n'ont servi aucun intérêt public légitime", ont estimé les juges européens. "Pour autant que des mineurs témoins de la campagne des requérants ont été exposés à des idées de diversité, d'égalité et de tolérance, l'adoption de ces points de vue n'a pu que favoriser la cohésion sociale", ont-ils ajouté.
L'homosexualité était considérée comme un crime en Russie jusqu'en 1993 et comme une maladie mentale jusqu'en 1999. Les +gay prides+ y sont systématiquement interdites, l'homophobie s'y exprime souvent ouvertement et il est très difficile pour la communauté gay de se mobiliser publiquement en nombre.
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Re: Et en Russie !
Le guébiste pris en flagrant délit de mensonge:
« The Putin Interviews » : Quand le chef du Kremlin impressionne Oliver Stone avec une vidéo bidonnée !
Outre le ton élogieux, voire carrément promotionnel à l’égard du président russe, largement critiqué par les commentateurs, c’est une déclaration très remarquée de Poutine sur les femmes qui a provoqué une aimable polémique outre-Atlantique : « Je ne suis pas une femme, donc je n’ai pas de mauvais jours. Je ne veux insulter personne. C’est juste la nature des choses. Il y a des cycles qui sont naturels ».
Mais le buzz est arrivé ces tous derniers jours de l’est avec la diffusion en Russie des premiers volets du documentaire « The Putin Interviews ».
La scène qui suscite les commentaires les plus acerbes sur l’Internet survient lorsque le président Poutine, smartphone en main, impressionne Oliver Stone sur le « travail de l’aviation russe » contre les terroristes en Syrie. Or, après enquête, il s’avère qu’il s’agit d’images bidonnées. Elles montrent en fait les prouesses d’hélicoptères Apaches dans leur chasse aux Talibans, en 2009 en Afghanistan !
Le président russe vantant les prouesses de « son » aviation en Syrie. Capture écran Youtube.
Quant au dialogue en russe qui accompagne la vidéo montrée au réalisateur de Platoon, censé être celui entre aviateurs russes, il s’agit vraisemblablement de l’enregistrement de pilotes ukrainiens ayant participé à des combats près de Donetsk à une date indéterminée.
Ci-dessous, la vidéo « arrangée » dont Vladimir Poutine se sert, ignorant probablement son inauthenticité.
Et maintenant, la vidéo d’origine.
« Pas une simple anecdote mais un diagnostic »
L’utilisation par Vladimir Poutine d’une vidéo montrant les prouesses de l’aviation américaine pour impressionner Oliver Stone sur la puissance des Russes n’est « pas une simple anecdote mais plutôt un diagnostic », commente Igor Eidman, un journaliste très suivi sur Facebook (12 000 abonnés) qui travaille pour Deutsche Welle.
« Dans la Russie de Poutine », poursuit Igor Eidman, « tout est faux de la base au sommet » parce que les officiels mentent constamment confiant que seules les apparences comptent et que personne ne contrôlera ». Et Igor Eidman de conclure : « Une situation kafkaïenne survient : Poutine dans le film d’Oliver Stone essaie d’effrayer les Américains avec la puissance de son appareil militaire » mais dans la société russe d’aujourd’hui « tout secret se sait tôt ou tard ».
Source principale : Meduza.io
« The Putin Interviews » : Quand le chef du Kremlin impressionne Oliver Stone avec une vidéo bidonnée !
A peine diffusé aux Etats-Unis sur la chaîne câblée Showtime, qui appartient à CBS, et en cours de diffusion ces jours-ci en Russie via Perviy Kanal, l’une des principales chaînes d’état, le documentaire d’Oliver Stone en quatre volets d’entretiens avec le chef du Kremlin suscite un intérêt poli. Mais aussi embarras et ricanement.
Outre le ton élogieux, voire carrément promotionnel à l’égard du président russe, largement critiqué par les commentateurs, c’est une déclaration très remarquée de Poutine sur les femmes qui a provoqué une aimable polémique outre-Atlantique : « Je ne suis pas une femme, donc je n’ai pas de mauvais jours. Je ne veux insulter personne. C’est juste la nature des choses. Il y a des cycles qui sont naturels ».
Mais le buzz est arrivé ces tous derniers jours de l’est avec la diffusion en Russie des premiers volets du documentaire « The Putin Interviews ».
La scène qui suscite les commentaires les plus acerbes sur l’Internet survient lorsque le président Poutine, smartphone en main, impressionne Oliver Stone sur le « travail de l’aviation russe » contre les terroristes en Syrie. Or, après enquête, il s’avère qu’il s’agit d’images bidonnées. Elles montrent en fait les prouesses d’hélicoptères Apaches dans leur chasse aux Talibans, en 2009 en Afghanistan !
Le président russe vantant les prouesses de « son » aviation en Syrie. Capture écran Youtube.
Quant au dialogue en russe qui accompagne la vidéo montrée au réalisateur de Platoon, censé être celui entre aviateurs russes, il s’agit vraisemblablement de l’enregistrement de pilotes ukrainiens ayant participé à des combats près de Donetsk à une date indéterminée.
Ci-dessous, la vidéo « arrangée » dont Vladimir Poutine se sert, ignorant probablement son inauthenticité.
Et maintenant, la vidéo d’origine.
« Pas une simple anecdote mais un diagnostic »
L’utilisation par Vladimir Poutine d’une vidéo montrant les prouesses de l’aviation américaine pour impressionner Oliver Stone sur la puissance des Russes n’est « pas une simple anecdote mais plutôt un diagnostic », commente Igor Eidman, un journaliste très suivi sur Facebook (12 000 abonnés) qui travaille pour Deutsche Welle.
« Dans la Russie de Poutine », poursuit Igor Eidman, « tout est faux de la base au sommet » parce que les officiels mentent constamment confiant que seules les apparences comptent et que personne ne contrôlera ». Et Igor Eidman de conclure : « Une situation kafkaïenne survient : Poutine dans le film d’Oliver Stone essaie d’effrayer les Américains avec la puissance de son appareil militaire » mais dans la société russe d’aujourd’hui « tout secret se sait tôt ou tard ».
Source principale : Meduza.io
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Re: Et en Russie !
Poutine se prépare à lutter contre le peuple russe
This article first appeared on the Atlantic Council site.
To paraphrase Pravda in 1929, Putin is the Stalin of today.
Nobody since Stalin’s death has achieved such longevity or uncontested power over Russia as Putin has.
Nevertheless, tomorrow he may be remembered as the Brezhnev of today, for he has presided over a galloping stagnation of the economy and public morality.
At the same time, like many former Russian leaders—including Brezhnev, Stalin, and Nicholas I—he seeks to imprison Russia in a straightjacket of repression and mandated official thinking that glorifies autocracy and Russian state nationalism.
Under Nicholas I, this system was called “official nationality” and it put Russia into an ice age during the last years of his reign. Other despots like Alexander III, Stalin, and Brezhnev presided over such stagnation after they refused to make any reforms that might weaken their leadership and it became clear that their governments had nothing to offer.
The results of such policies are well known to Russian historians and observers and are of particular significance on this centennial anniversary of the Russian Revolution of 1917. Today, the same phenomenon is apparent under Putin.
Vladimir Putin watching a missile launch,18 February 2004 at the Artic cosmodrome in Plesetsk. MAXIM MARMUR/AFP/Getty
Nevertheless, recent trends suggest that the pressure inside Putin’s regime is growing steadily. The generational and geographic scope of the anti-regime demonstrations of June 12 and at his June 15 call-in show point to a widespread disenchantment with Putin’s regime among the most volatile generation: the young. This is everywhere and always a dangerous sign for the stability of despots.
Nor is dissatisfaction confined to the intelligentsia or professional classes, as the increase in strikes in the last few years—including the ongoing truckers’ strike—as well as growing emigration and the increasing demographic, health, and economic crises suggest.
There is reason to suspect that the stagnation will worsen, intensify, and potentially result in a sudden upheaval based on an unexpected incident or crisis. This upheaval may not constitute a revolution, but it will be a shock to the system and belie the government’s efforts to assure everyone that Russia is on the right track domestically.
Many analysts in the West and in Russia dispute this formulation, even if they acknowledge the scope of the overall crisis. They invoke public opinion polls, Russians’ capacity for endurance and suffering, the absence of alternative leadership, the strength of repression, and the weakness of the opposition.
All of these are factors that must be taken into account. However, none of them appears to have convinced the key audience that the regime can simply ignore the mounting protests.
That audience, of course, is Vladimir Putin. The increasing intensity, pervasiveness, and coerciveness of repressive activity strongly suggests that he feels the ground shifting beneath his feet.
Perhaps the most telling example of the regime’s fears can be found in recent decrees outlining the subordination of the Russian Army to the forces of the National Guard, as the latter organization attempts to fulfill its mission to forcefully suppress unrest.
The National Guard, a force of about 400,000, may be likened to the Praetorian Guard in ancient Rome, whose mission was protection of the Emperor. Their function is to protect Putin and his regime. This guard exists alongside the regular forces of the Ministry of Interior, FSB, border, railroad, regular army troops, and hundreds of thousands of other paramilitary forces.
The potential subordination of the army to the guard is, as Russian observers note, unprecedented in Russian history. It graphically underscores just how afraid the regime is of its own people and how it is prepared to drown any unrest in blood.
In other words, Putin is not only prepared to wage wars of aggression against Russia’s neighbors and potentially members of NATO, he is also getting ready to wage war against his own people.
Putin and his entourage have no intention of emulating Gorbachev and leaving without a fight. Instead, they will defend their kleptocracy with force. The increasing militarization inherent in these new decrees, other forms of repression, spending priorities on defense, and the refusal to abandon the current economic structure that provides maximum rents to the elite is powerful evidence that the regime does not believe its own story about its prospects for stability.
In this respect, Putin’s determination to impose his regime upon Russia well into the future even surpasses that of Brezhnev and his Tsarist forbears.
Stalin, of course, remains in a class by himself, making the analogy at the beginning of this article even more telling. Historians write that Nicholas I’s regime was a mistake, and that Stalin’s reign was a catastrophe for the Soviet people.
What verdict will historians give of a would-be Tsar who has shown that he is prepared to inflict a strategy of last resort upon his citizens? If the collapse of the USSR was a major catastrophe of the twentieth century, what can we say about what looks to be the increasingly inevitable collapse of Putinism?
Stephen Blank is a senior fellow at the American Foreign Policy Council.
Cet article est apparu pour la première fois sur le site de Atlantic Council.
Pour paraphraser Pravda en 1929, Poutine est le Stalin d'aujourd'hui.
Personne depuis la mort de Staline n'a atteint une telle longévité ou un pouvoir incontesté sur la Russie comme l'a fait Poutine.
Néanmoins, demain, il se souvient comme le Brezhnev d'aujourd'hui, car il a présidé une stagnation galopante de l'économie et de la moralité publique.
Dans le même temps, comme beaucoup d'anciens dirigeants russes - y compris Brezhnev, Staline et Nicolas I ', il cherche à emprisonner la Russie dans une gueule de répression et une pensée officielle mandatée qui glorifie l'autocratie et le nationalisme d'Etat russe.
Sous Nicolas Ier, ce système s'appelait «nationalité officielle» et il a transformé la Russie en une période glaciaire au cours des dernières années de son règne. D'autres despotes comme Alexandre III, Staline et Brezhnev ont présidé une telle stagnation après avoir refusé de faire des réformes susceptibles d'affaiblir leur leadership et il est apparu clairement que leurs gouvernements n'avaient rien à offrir.
Les résultats de ces politiques sont bien connus des historiens et des observateurs russes et revêtent une importance particulière pour cet anniversaire du centenaire de la Révolution russe de 1917. Aujourd'hui, le même phénomène est apparu sous Poutine.
Néanmoins, les tendances récentes suggèrent que la pression à l'intérieur du régime de Poutine augmente régulièrement. La portée générationnelle et géographique des manifestations anti-régime du 12 juin et lors de son spectacle d'appel du 15 juin révèle un désenchantement répandu avec le régime de Poutine parmi les générations les plus instables: les jeunes. C'est partout et toujours un signe dangereux pour la stabilité des despotes.
L'insensibilité n'est pas non plus limitée à l'intelligentsia ou aux classes professionnelles, car l'augmentation des grèves au cours des dernières années, y compris la grève des camionneurs en cours, ainsi que l'émigration croissante et les crises démographiques, sanitaires et économiques croissantes suggèrent.
Il y a lieu de soupçonner que la stagnation s'aggravera, s'intensifiera et pourrait provoquer un bouleversement soudain basé sur un incident ou une crise inattendu. Ce bouleversement peut ne pas constituer une révolution, mais ce sera un choc pour le système et déconcerter les efforts du gouvernement pour assurer à tous que la Russie est sur le bon chemin au pays.
De nombreux analystes en Occident et en Russie contestent cette formulation, même s'ils reconnaissent la portée de la crise globale. Ils invoquent les sondages d'opinion publique, la capacité de résistance et de souffrance des Russes, l'absence de leadership alternatif, la force de la répression et la faiblesse de l'opposition.
Tous ces facteurs sont à prendre en compte. Cependant, aucun d'entre eux ne semble avoir convaincu le public clé que le régime peut simplement ignorer les protestations croissantes.
Ce public, bien sûr, est Vladimir Poutine. L'intensité, l'omniprésence et la coercition croissante de l'activité répressive suggèrent fortement qu'il sent que le sol se déplace sous ses pieds.
Peut-être l'exemple le plus révélateur des peurs du régime se trouve-t-il dans les récents décrets décrivant la subordination de l'armée russe aux forces de la garde nationale, alors que cette dernière s'efforce d'accomplir sa mission pour réprimer de manière forcée les troubles.
La garde nationale, d'environ 400 000 personnes, peut être assimilée à la garde prétorienne de la Rome antique, dont la mission était la protection de l'empereur. Leur fonction est de protéger Poutine et son régime. Cette garde existe à côté des forces régulières du ministère de l'Intérieur, du FSB, de la frontière, du chemin de fer, des troupes régulières de l'armée et des centaines de milliers d'autres forces paramilitaires.
La subordination potentielle de l'armée à la garde est, comme l'observent les observateurs russes, sans précédent dans l'histoire de la Russie. Il souligne graphiquement combien le régime est de son propre peuple et comment il est prêt à noyer les troubles du sang.
En d'autres termes, Poutine n'est pas seulement prêt à faire des guerres d'agression contre les voisins russes et potentiellement membres de l'OTAN, il se prépare également à faire des guerres contre son propre peuple.
Poutine et son entourage n'ont aucune intention d'émuler Gorbatchev et de partir sans combattre. Au lieu de cela, ils défendront leur kleptocratie avec force. La militarisation croissante inhérente à ces nouveaux décrets, d'autres formes de répression, les priorités de la défense et le refus d'abandonner la structure économique actuelle qui offre des loyers maximaux à l'élite est une preuve puissante que le régime ne croit pas sa propre histoire sur ses perspectives Pour la stabilité.
À cet égard, la détermination de Poutine à imposer son régime à la Russie dans le futur dépasse même celle de Brezhnev et de ses ancêtres tsaristes.
Staline, bien sûr, reste dans une classe par lui-même, ce qui rend l'analogie au début de cet article encore plus révélatrice. Les historiens écrivent que le régime de Nicolas Ier était une erreur, et que le règne de Staline était une catastrophe pour le peuple soviétique.
Quel verdict les historiens donneront-ils à un futur tsar qui a montré qu'il était prêt à infliger une stratégie de dernier recours à ses citoyens? Si l'effondrement de l'URSS était une catastrophe majeure du XXe siècle, que pouvons-nous dire de ce qui semble être l'effondrement de plus en plus inévitable du Poutinisme?
Stephen Blank est un étudiant principal au American Foreign Policy Council.
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This article first appeared on the Atlantic Council site.
To paraphrase Pravda in 1929, Putin is the Stalin of today.
Nobody since Stalin’s death has achieved such longevity or uncontested power over Russia as Putin has.
Nevertheless, tomorrow he may be remembered as the Brezhnev of today, for he has presided over a galloping stagnation of the economy and public morality.
At the same time, like many former Russian leaders—including Brezhnev, Stalin, and Nicholas I—he seeks to imprison Russia in a straightjacket of repression and mandated official thinking that glorifies autocracy and Russian state nationalism.
Under Nicholas I, this system was called “official nationality” and it put Russia into an ice age during the last years of his reign. Other despots like Alexander III, Stalin, and Brezhnev presided over such stagnation after they refused to make any reforms that might weaken their leadership and it became clear that their governments had nothing to offer.
The results of such policies are well known to Russian historians and observers and are of particular significance on this centennial anniversary of the Russian Revolution of 1917. Today, the same phenomenon is apparent under Putin.
Vladimir Putin watching a missile launch,18 February 2004 at the Artic cosmodrome in Plesetsk. MAXIM MARMUR/AFP/Getty
Nevertheless, recent trends suggest that the pressure inside Putin’s regime is growing steadily. The generational and geographic scope of the anti-regime demonstrations of June 12 and at his June 15 call-in show point to a widespread disenchantment with Putin’s regime among the most volatile generation: the young. This is everywhere and always a dangerous sign for the stability of despots.
Nor is dissatisfaction confined to the intelligentsia or professional classes, as the increase in strikes in the last few years—including the ongoing truckers’ strike—as well as growing emigration and the increasing demographic, health, and economic crises suggest.
There is reason to suspect that the stagnation will worsen, intensify, and potentially result in a sudden upheaval based on an unexpected incident or crisis. This upheaval may not constitute a revolution, but it will be a shock to the system and belie the government’s efforts to assure everyone that Russia is on the right track domestically.
Many analysts in the West and in Russia dispute this formulation, even if they acknowledge the scope of the overall crisis. They invoke public opinion polls, Russians’ capacity for endurance and suffering, the absence of alternative leadership, the strength of repression, and the weakness of the opposition.
All of these are factors that must be taken into account. However, none of them appears to have convinced the key audience that the regime can simply ignore the mounting protests.
That audience, of course, is Vladimir Putin. The increasing intensity, pervasiveness, and coerciveness of repressive activity strongly suggests that he feels the ground shifting beneath his feet.
Perhaps the most telling example of the regime’s fears can be found in recent decrees outlining the subordination of the Russian Army to the forces of the National Guard, as the latter organization attempts to fulfill its mission to forcefully suppress unrest.
The National Guard, a force of about 400,000, may be likened to the Praetorian Guard in ancient Rome, whose mission was protection of the Emperor. Their function is to protect Putin and his regime. This guard exists alongside the regular forces of the Ministry of Interior, FSB, border, railroad, regular army troops, and hundreds of thousands of other paramilitary forces.
The potential subordination of the army to the guard is, as Russian observers note, unprecedented in Russian history. It graphically underscores just how afraid the regime is of its own people and how it is prepared to drown any unrest in blood.
In other words, Putin is not only prepared to wage wars of aggression against Russia’s neighbors and potentially members of NATO, he is also getting ready to wage war against his own people.
Putin and his entourage have no intention of emulating Gorbachev and leaving without a fight. Instead, they will defend their kleptocracy with force. The increasing militarization inherent in these new decrees, other forms of repression, spending priorities on defense, and the refusal to abandon the current economic structure that provides maximum rents to the elite is powerful evidence that the regime does not believe its own story about its prospects for stability.
In this respect, Putin’s determination to impose his regime upon Russia well into the future even surpasses that of Brezhnev and his Tsarist forbears.
Stalin, of course, remains in a class by himself, making the analogy at the beginning of this article even more telling. Historians write that Nicholas I’s regime was a mistake, and that Stalin’s reign was a catastrophe for the Soviet people.
What verdict will historians give of a would-be Tsar who has shown that he is prepared to inflict a strategy of last resort upon his citizens? If the collapse of the USSR was a major catastrophe of the twentieth century, what can we say about what looks to be the increasingly inevitable collapse of Putinism?
Stephen Blank is a senior fellow at the American Foreign Policy Council.
Cet article est apparu pour la première fois sur le site de Atlantic Council.
Pour paraphraser Pravda en 1929, Poutine est le Stalin d'aujourd'hui.
Personne depuis la mort de Staline n'a atteint une telle longévité ou un pouvoir incontesté sur la Russie comme l'a fait Poutine.
Néanmoins, demain, il se souvient comme le Brezhnev d'aujourd'hui, car il a présidé une stagnation galopante de l'économie et de la moralité publique.
Dans le même temps, comme beaucoup d'anciens dirigeants russes - y compris Brezhnev, Staline et Nicolas I ', il cherche à emprisonner la Russie dans une gueule de répression et une pensée officielle mandatée qui glorifie l'autocratie et le nationalisme d'Etat russe.
Sous Nicolas Ier, ce système s'appelait «nationalité officielle» et il a transformé la Russie en une période glaciaire au cours des dernières années de son règne. D'autres despotes comme Alexandre III, Staline et Brezhnev ont présidé une telle stagnation après avoir refusé de faire des réformes susceptibles d'affaiblir leur leadership et il est apparu clairement que leurs gouvernements n'avaient rien à offrir.
Les résultats de ces politiques sont bien connus des historiens et des observateurs russes et revêtent une importance particulière pour cet anniversaire du centenaire de la Révolution russe de 1917. Aujourd'hui, le même phénomène est apparu sous Poutine.
Néanmoins, les tendances récentes suggèrent que la pression à l'intérieur du régime de Poutine augmente régulièrement. La portée générationnelle et géographique des manifestations anti-régime du 12 juin et lors de son spectacle d'appel du 15 juin révèle un désenchantement répandu avec le régime de Poutine parmi les générations les plus instables: les jeunes. C'est partout et toujours un signe dangereux pour la stabilité des despotes.
L'insensibilité n'est pas non plus limitée à l'intelligentsia ou aux classes professionnelles, car l'augmentation des grèves au cours des dernières années, y compris la grève des camionneurs en cours, ainsi que l'émigration croissante et les crises démographiques, sanitaires et économiques croissantes suggèrent.
Il y a lieu de soupçonner que la stagnation s'aggravera, s'intensifiera et pourrait provoquer un bouleversement soudain basé sur un incident ou une crise inattendu. Ce bouleversement peut ne pas constituer une révolution, mais ce sera un choc pour le système et déconcerter les efforts du gouvernement pour assurer à tous que la Russie est sur le bon chemin au pays.
De nombreux analystes en Occident et en Russie contestent cette formulation, même s'ils reconnaissent la portée de la crise globale. Ils invoquent les sondages d'opinion publique, la capacité de résistance et de souffrance des Russes, l'absence de leadership alternatif, la force de la répression et la faiblesse de l'opposition.
Tous ces facteurs sont à prendre en compte. Cependant, aucun d'entre eux ne semble avoir convaincu le public clé que le régime peut simplement ignorer les protestations croissantes.
Ce public, bien sûr, est Vladimir Poutine. L'intensité, l'omniprésence et la coercition croissante de l'activité répressive suggèrent fortement qu'il sent que le sol se déplace sous ses pieds.
Peut-être l'exemple le plus révélateur des peurs du régime se trouve-t-il dans les récents décrets décrivant la subordination de l'armée russe aux forces de la garde nationale, alors que cette dernière s'efforce d'accomplir sa mission pour réprimer de manière forcée les troubles.
La garde nationale, d'environ 400 000 personnes, peut être assimilée à la garde prétorienne de la Rome antique, dont la mission était la protection de l'empereur. Leur fonction est de protéger Poutine et son régime. Cette garde existe à côté des forces régulières du ministère de l'Intérieur, du FSB, de la frontière, du chemin de fer, des troupes régulières de l'armée et des centaines de milliers d'autres forces paramilitaires.
La subordination potentielle de l'armée à la garde est, comme l'observent les observateurs russes, sans précédent dans l'histoire de la Russie. Il souligne graphiquement combien le régime est de son propre peuple et comment il est prêt à noyer les troubles du sang.
En d'autres termes, Poutine n'est pas seulement prêt à faire des guerres d'agression contre les voisins russes et potentiellement membres de l'OTAN, il se prépare également à faire des guerres contre son propre peuple.
Poutine et son entourage n'ont aucune intention d'émuler Gorbatchev et de partir sans combattre. Au lieu de cela, ils défendront leur kleptocratie avec force. La militarisation croissante inhérente à ces nouveaux décrets, d'autres formes de répression, les priorités de la défense et le refus d'abandonner la structure économique actuelle qui offre des loyers maximaux à l'élite est une preuve puissante que le régime ne croit pas sa propre histoire sur ses perspectives Pour la stabilité.
À cet égard, la détermination de Poutine à imposer son régime à la Russie dans le futur dépasse même celle de Brezhnev et de ses ancêtres tsaristes.
Staline, bien sûr, reste dans une classe par lui-même, ce qui rend l'analogie au début de cet article encore plus révélatrice. Les historiens écrivent que le régime de Nicolas Ier était une erreur, et que le règne de Staline était une catastrophe pour le peuple soviétique.
Quel verdict les historiens donneront-ils à un futur tsar qui a montré qu'il était prêt à infliger une stratégie de dernier recours à ses citoyens? Si l'effondrement de l'URSS était une catastrophe majeure du XXe siècle, que pouvons-nous dire de ce qui semble être l'effondrement de plus en plus inévitable du Poutinisme?
Stephen Blank est un étudiant principal au American Foreign Policy Council.
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