Dopage organisé en Russie
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Re: Dopage organisé en Russie
mais c'est clair, voyons ! La Russie a l'intention de saboter la participation de ses athlètes "propres" aux prochains JO. C'est une mesure de rétorsion vis-à-vis du CIO.Janchik a écrit:Anton Shipulin et Serguey Ustyugov n'iront pas aux JO d'hiver, non retenus par le Comité Olympique Russe... Ces 2 athlètes sont des figures de proue de leurs discipline respectives (biathlon et ski de fond)... Incroyable
https://www.lequipe.fr/Biathlon/Actualites/Shipulin-et-ustyugov-n-en-seront-pas/869381
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Re: Dopage organisé en Russie
Dopage d’Etat en Russie: Rodchenkov accuse Poutine
Le président russe Vladimir Poutine, à Moscou, le 29 novembre 2017 Photo Yuri KADOBNOV. AFP
Vladimir Poutine a joué un rôle crucial dans l’organisation du dopage des sportifs russes aux jeux Olympiques, affirme dans une interview diffusée lundi l’ex-haut responsable de l’antidopage russe et lanceur d’alertes Grigory Rodchenkov.
«Bien sûr que cela venait de tout en haut. Car seul le président peut donner une telle mission aux services de sécurité, le FSB», affirme l’ancien directeur du laboratoire antidopage de Moscou dans cet entretien qui sera diffusé lundi soir sur la chaîne de télévision publique allemande ARD.
«Il savait tout car la chaîne d’information était très simple: je rendais compte à (Iouri) Nagornikh (vice-ministre des Sports) qui rendait compte à Vitali Moutko (le ministre des Sports) qui rendait compte à Poutine», poursuit-il, selon des extraits communiqués par la chaîne allemande, connue pour ses enquêtes sur le dopage dans le sport.
Selon lui, le programme de dopage de l’Etat russe a été mis en place pour les jeux Olympiques de Pékin et de Londres (2008, 2012), mais a été perfectionné pour les Jeux d’hiver de Sotchi de 2014.
Aucune enquête de l’Agence mondiale antidopage n’a conclu jusqu’ici à une responsabilité du président russe. MM. Moutko et Nagornikh ont pour leur part été bannis à vie des jeux Olympiques par le Comité international olympique pour leur rôle actif dans le scandale de dopage.
Depuis 2016, M. Rodchenkov dit craindre pour sa vie après la mort brutale et rapprochée de deux responsables de l’agence russe antidopage (RUSADA). «Je profite de chaque jour où je suis en vie», a-t-il confié à ARD.
Les comités internationaux olympiques et paralympiques ont interdit la Russie de participation aux jeux d’hiver de Pyeongchang en Corée du Sud, mais certains athlètes jugés propres pourront tout de même concourir sous bannière neutre s’ils respectent des conditions très strictes.
En 2016, le rapport McLaren commandé par l’Agence mondiale antidopage (AMA) a révélé un système de dopage institutionnalisé en Russie et notamment lors des jeux Olympiques d’Hiver de 2014 à Sotchi.
Moscou a toujours réfuté la dimension institutionnelle du système de dopage. En décembre, les services d’enquêtes russes ont même accusé Grigory Rodchenkov, dont le témoignage a été à l’origine du scandale, d’avoir dopé personnellement les sportifs russes et d’avoir «manipulé» les tests.
M. Poutine a lui accusé cet ancien chef de laboratoire de travailler pour «les services secrets américains».
Le président russe Vladimir Poutine, à Moscou, le 29 novembre 2017 Photo Yuri KADOBNOV. AFP
Vladimir Poutine a joué un rôle crucial dans l’organisation du dopage des sportifs russes aux jeux Olympiques, affirme dans une interview diffusée lundi l’ex-haut responsable de l’antidopage russe et lanceur d’alertes Grigory Rodchenkov.
«Bien sûr que cela venait de tout en haut. Car seul le président peut donner une telle mission aux services de sécurité, le FSB», affirme l’ancien directeur du laboratoire antidopage de Moscou dans cet entretien qui sera diffusé lundi soir sur la chaîne de télévision publique allemande ARD.
«Il savait tout car la chaîne d’information était très simple: je rendais compte à (Iouri) Nagornikh (vice-ministre des Sports) qui rendait compte à Vitali Moutko (le ministre des Sports) qui rendait compte à Poutine», poursuit-il, selon des extraits communiqués par la chaîne allemande, connue pour ses enquêtes sur le dopage dans le sport.
Selon lui, le programme de dopage de l’Etat russe a été mis en place pour les jeux Olympiques de Pékin et de Londres (2008, 2012), mais a été perfectionné pour les Jeux d’hiver de Sotchi de 2014.
Aucune enquête de l’Agence mondiale antidopage n’a conclu jusqu’ici à une responsabilité du président russe. MM. Moutko et Nagornikh ont pour leur part été bannis à vie des jeux Olympiques par le Comité international olympique pour leur rôle actif dans le scandale de dopage.
Depuis 2016, M. Rodchenkov dit craindre pour sa vie après la mort brutale et rapprochée de deux responsables de l’agence russe antidopage (RUSADA). «Je profite de chaque jour où je suis en vie», a-t-il confié à ARD.
Les comités internationaux olympiques et paralympiques ont interdit la Russie de participation aux jeux d’hiver de Pyeongchang en Corée du Sud, mais certains athlètes jugés propres pourront tout de même concourir sous bannière neutre s’ils respectent des conditions très strictes.
En 2016, le rapport McLaren commandé par l’Agence mondiale antidopage (AMA) a révélé un système de dopage institutionnalisé en Russie et notamment lors des jeux Olympiques d’Hiver de 2014 à Sotchi.
Moscou a toujours réfuté la dimension institutionnelle du système de dopage. En décembre, les services d’enquêtes russes ont même accusé Grigory Rodchenkov, dont le témoignage a été à l’origine du scandale, d’avoir dopé personnellement les sportifs russes et d’avoir «manipulé» les tests.
M. Poutine a lui accusé cet ancien chef de laboratoire de travailler pour «les services secrets américains».
Re: Dopage organisé en Russie
Réaction:
Dopage en Russie: le Kremlin qualifie de "diffamation" les accusations contre Poutine
Le Kremlin a qualifié mardi de "diffamation" les déclarations de l'ex-haut responsable de l'antidopage russe Grigori Rodchenkov, qui a accusé Vladimir Poutine d'avoir joué un rôle crucial dans l'organisation du dopage des sportifs russes aux Jeux olympiques.
Vladimir Poutine © AFP
"C'est une nouvelle diffamation qui ne se base sur aucune preuve", a assuré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, alors que la Russie est engluée dans un scandale de dopage organisé qui a notamment abouti à sa suspension des jeux Olympiques d'hiver-2018 à Pyeongchang.
Dans un entretien diffusé lundi soir sur la chaîne allemande ARD, Grigori Rodtchenkov, ancien directeur du laboratoire antidopage de Moscou devenu lanceur d'alertes réfugié aux Etats-Unis, a affirmé que "seul le président peut donner une telle mission aux services de sécurité, le FSB", en évoquant le système de dopage organisé mis en place en Russie et couvert selon lui par les services spéciaux.
En 2016, le rapport McLaren commandé par l'Agence mondiale antidopage (AMA) a révélé l'organisation en Russie de ce système institutionnalisé de dopage, notamment lors des Jeux olympiques d'hiver 2014 à Sotchi.
Moscou a toujours réfuté la dimension institutionnelle du système de dopage. En décembre, les services d'enquête russes ont même accusé M. Rodtchenkov, dont le témoignage a été à l'origine du scandale, d'avoir dopé personnellement les sportifs russes et d'avoir "manipulé" les tests.
"Monsieur Rodtchenkov est recherché (par la Russie, ndlr), il est visé ici par une enquête", a rappelé M. Peskov. "C'est une personnalité tout à fait odieuse qui a des problèmes avec la loi (...) et ne peut évidemment pas être perçue comme une source d'information qui mérite une confiance quelconque", a-t-il souligné.
Aucune enquête de l'Agence mondiale antidopage n'a conclu jusqu'ici à la responsabilité du président russe.
Si on ne dit pas "comme il faut", c'est diffamation.
Dopage en Russie: le Kremlin qualifie de "diffamation" les accusations contre Poutine
Le Kremlin a qualifié mardi de "diffamation" les déclarations de l'ex-haut responsable de l'antidopage russe Grigori Rodchenkov, qui a accusé Vladimir Poutine d'avoir joué un rôle crucial dans l'organisation du dopage des sportifs russes aux Jeux olympiques.
Vladimir Poutine © AFP
"C'est une nouvelle diffamation qui ne se base sur aucune preuve", a assuré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, alors que la Russie est engluée dans un scandale de dopage organisé qui a notamment abouti à sa suspension des jeux Olympiques d'hiver-2018 à Pyeongchang.
Dans un entretien diffusé lundi soir sur la chaîne allemande ARD, Grigori Rodtchenkov, ancien directeur du laboratoire antidopage de Moscou devenu lanceur d'alertes réfugié aux Etats-Unis, a affirmé que "seul le président peut donner une telle mission aux services de sécurité, le FSB", en évoquant le système de dopage organisé mis en place en Russie et couvert selon lui par les services spéciaux.
En 2016, le rapport McLaren commandé par l'Agence mondiale antidopage (AMA) a révélé l'organisation en Russie de ce système institutionnalisé de dopage, notamment lors des Jeux olympiques d'hiver 2014 à Sotchi.
Moscou a toujours réfuté la dimension institutionnelle du système de dopage. En décembre, les services d'enquête russes ont même accusé M. Rodtchenkov, dont le témoignage a été à l'origine du scandale, d'avoir dopé personnellement les sportifs russes et d'avoir "manipulé" les tests.
"Monsieur Rodtchenkov est recherché (par la Russie, ndlr), il est visé ici par une enquête", a rappelé M. Peskov. "C'est une personnalité tout à fait odieuse qui a des problèmes avec la loi (...) et ne peut évidemment pas être perçue comme une source d'information qui mérite une confiance quelconque", a-t-il souligné.
Aucune enquête de l'Agence mondiale antidopage n'a conclu jusqu'ici à la responsabilité du président russe.
Si on ne dit pas "comme il faut", c'est diffamation.
Re: Dopage organisé en Russie
Matt a écrit:Réaction:
Dopage en Russie: le Kremlin qualifie de "diffamation" les accusations contre Poutine
Si on ne dit pas "comme il faut", c'est diffamation.
Jamais au grand jamais un Etat dans le monde ne reconnaîtra qu'il a outrepassé les règles dans une affaire d'un tel retentissement sans y être contraint par la force des choses ! Si la Nouvelle-Zélande n'avait pas capturé les deux agents français qui ont participé aux opérations secrètes pour couler le Rainbow Warrior, la France aurait toujours nié avoir été à l'origine de cette opération. Il ne faut donc pas être un bisounours et croire que la Russie reconnaîtra les accusations portées contre elle.
Thuramir- Messages : 3677
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Re: Dopage organisé en Russie
Voilà qui fait très probablement suite aux exclusions votées par le CIO en renversant la charge de la preuve :
Le TAS annule la suspension à vie de 28 sportifs russes
BELGA
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a annoncé jeudi matin avoir annulé la suspension à vie de 28 sportifs russes lors d'une audience collective extraordinaire au Centre de conférences de Genève, en Suisse. Ces vingt-huit sportifs russes sont donc éligibles pour les prochains Jeux Olympiques d'hiver de Pyeongchang (9-25 février).
Onze autres ont vu leur sanction se réduire à une suspension partielle, les privant des prochains JO en Corée du Sud. Trois cas de biathlètes seront examinés prochainement.
Le TAS, plus haute juridiction sportive, a traité l'appel de 39 des 42 sportifs russes présents aux JO de Sotchi en 2014, ayant contesté leur disqualification prononcée par une commission de discipline du CIO pour leur implication dans un programme de dopage institutionnalisé.
Le TAS annule la suspension à vie de 28 sportifs russes
BELGA
Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a annoncé jeudi matin avoir annulé la suspension à vie de 28 sportifs russes lors d'une audience collective extraordinaire au Centre de conférences de Genève, en Suisse. Ces vingt-huit sportifs russes sont donc éligibles pour les prochains Jeux Olympiques d'hiver de Pyeongchang (9-25 février).
Onze autres ont vu leur sanction se réduire à une suspension partielle, les privant des prochains JO en Corée du Sud. Trois cas de biathlètes seront examinés prochainement.
Le TAS, plus haute juridiction sportive, a traité l'appel de 39 des 42 sportifs russes présents aux JO de Sotchi en 2014, ayant contesté leur disqualification prononcée par une commission de discipline du CIO pour leur implication dans un programme de dopage institutionnalisé.
Thuramir- Messages : 3677
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Re: Dopage organisé en Russie
COURRIER INTERNATIONAL
Publié le 02/02/2018 - 16:40
Le 1er février, le Tribunal arbitral du sport (TAS) a décidé de blanchir 28 des 42 athlètes russes suspendus à vie par le Comité international olympique (CIO), dans le cadre du scandale de dopage organisé avec la complicité de l’État, entre 2011 et 2015.
Une forme de revanche pour la Russie de Vladimir Poutine, note le dessinateur suisse Ballaman.
Toutefois, la participation des athlètes blanchis aux JO de Pyeongchang, en Corée du Sud, n’est pas assurée : elle dépend d’un panel du CIO.
En attendant, le Kremlin a annoncé le 31 janvier l’organisation d’une compétition pour les sportifs russes non admis aux Jeux.
Ce sera la 1ère compétition entre dopés trop forts les russes !!
Caduce62- Messages : 15239
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Caduce62- Messages : 15239
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Re: Dopage organisé en Russie
Le Comité international olympique lève la suspension de la Russie
En décembre 2016, le rapport McLaren faisait état d’une conspiration institutionnelle recouvrant trente sports et remontant à 2011 au moins.
LE MONDE | 28.02.2018 à 14h24 • Mis à jour le 28.02.2018 à 15h18
Le Comité international olympique (CIO) a levé la suspension du Comité olympique russe (ROC), effective depuis décembre en raison du scandale de dopage institutionnalisé en Russie. « Le Comité olympique russe est totalement réintégré dans ses droits comme membre du CIO », a annoncé le président de l’instance olympique russe, Alexandre Joukov, mardi 28 février, trois jours après la fin des Jeux olympiques de Pyeongchang.
La décision de suspendre le ROC avait été prise le 5 décembre. Elle prévoyait la possibilité de lever la suspension au dernier jour des JO d’hiver, afin de permettre aux sportifs russes de pouvoir défiler derrière le drapeau russe, mais la commission exécutive du CIO avait rejeté cette possibilité.
Deux athlètes contrôlés positif à Pyeongchang
Deux athlètes olympiques de Russie, la dénomination sous laquelle les sportifs russes ont participé aux JO 2018, « ont été convaincus de dopage ici à Pyeongchang. Ceci est extrêmement décevant et ne permet pas au CIO d’envisager la levée de la suspension du ROC pour la cérémonie de clôture », avait expliqué le président du CIO, Thomas Bach tout en ouvrant la porte à une réintégration automatique si aucun cas de dopage supplémentaire n’était avéré après les Jeux.
La Russie a été autorisée à participer en Corée du Sud sous bannière olympique, avec des athlètes considérés comme « propres » par le CIO. Leur délégation a terminé à la 13e place du tableau des médailles avec deux titres, contre 13 médailles d’or à Sotchi au moment de la clôture des JO 2014 (11 désormais).
Système de dopage d’Etat
En décembre 2016, le rapport McLaren, rédigé par des personnalités indépendantes, faisait état d’une conspiration recouvrant trente sports et remontant à 2011 au moins. Après sa publication, le CIO a choisi de créer deux commissions, l’une sur le thème de la conspiration institutionnelle, l’autre sur la manipulation des échantillons.
Une commission d’enquête dirigée par l’ancien président de la Confédération helvétique Samuel Schmid avait établi que la Russie avait bel et bien mis en place un système de dopage d’Etat culminant avec la manipulation des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, en 2014. Certains sportifs russes étaient alors protégés des contrôles antidopages, leurs échantillons étant soit troublés, soit échangés contre d’autres contenant une urine propre.
Ce système, organisé par les services secrets russes (FSB), avait prospéré à l’instigation du ministre des sports de l’époque, Vitali Moutko — depuis promu vice-premier ministre —, et de Grigori Rodchenkov, réfugié aux Etats-Unis dans un programme de protection des témoins.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/sport/article/2018/02/28/le-comite-international-olympique-leve-la-suspension-de-la-russie_5263714_3242.html#4I16ZwveXC2wKoXZ.99
En décembre 2016, le rapport McLaren faisait état d’une conspiration institutionnelle recouvrant trente sports et remontant à 2011 au moins.
LE MONDE | 28.02.2018 à 14h24 • Mis à jour le 28.02.2018 à 15h18
Le Comité international olympique (CIO) a levé la suspension du Comité olympique russe (ROC), effective depuis décembre en raison du scandale de dopage institutionnalisé en Russie. « Le Comité olympique russe est totalement réintégré dans ses droits comme membre du CIO », a annoncé le président de l’instance olympique russe, Alexandre Joukov, mardi 28 février, trois jours après la fin des Jeux olympiques de Pyeongchang.
La décision de suspendre le ROC avait été prise le 5 décembre. Elle prévoyait la possibilité de lever la suspension au dernier jour des JO d’hiver, afin de permettre aux sportifs russes de pouvoir défiler derrière le drapeau russe, mais la commission exécutive du CIO avait rejeté cette possibilité.
Deux athlètes contrôlés positif à Pyeongchang
Deux athlètes olympiques de Russie, la dénomination sous laquelle les sportifs russes ont participé aux JO 2018, « ont été convaincus de dopage ici à Pyeongchang. Ceci est extrêmement décevant et ne permet pas au CIO d’envisager la levée de la suspension du ROC pour la cérémonie de clôture », avait expliqué le président du CIO, Thomas Bach tout en ouvrant la porte à une réintégration automatique si aucun cas de dopage supplémentaire n’était avéré après les Jeux.
La Russie a été autorisée à participer en Corée du Sud sous bannière olympique, avec des athlètes considérés comme « propres » par le CIO. Leur délégation a terminé à la 13e place du tableau des médailles avec deux titres, contre 13 médailles d’or à Sotchi au moment de la clôture des JO 2014 (11 désormais).
Système de dopage d’Etat
En décembre 2016, le rapport McLaren, rédigé par des personnalités indépendantes, faisait état d’une conspiration recouvrant trente sports et remontant à 2011 au moins. Après sa publication, le CIO a choisi de créer deux commissions, l’une sur le thème de la conspiration institutionnelle, l’autre sur la manipulation des échantillons.
Une commission d’enquête dirigée par l’ancien président de la Confédération helvétique Samuel Schmid avait établi que la Russie avait bel et bien mis en place un système de dopage d’Etat culminant avec la manipulation des Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, en 2014. Certains sportifs russes étaient alors protégés des contrôles antidopages, leurs échantillons étant soit troublés, soit échangés contre d’autres contenant une urine propre.
Ce système, organisé par les services secrets russes (FSB), avait prospéré à l’instigation du ministre des sports de l’époque, Vitali Moutko — depuis promu vice-premier ministre —, et de Grigori Rodchenkov, réfugié aux Etats-Unis dans un programme de protection des témoins.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/sport/article/2018/02/28/le-comite-international-olympique-leve-la-suspension-de-la-russie_5263714_3242.html#4I16ZwveXC2wKoXZ.99
Caduce62- Messages : 15239
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Re: Dopage organisé en Russie
La Russie soupçonnée d'avoir acheté la Fédération internationale de biathlon
https://www.lequipe.fr/Biathlon/Actualites/La-russie-soupconnee-d-avoir-achete-la-federation-internationale-de-biathlon/891916
Publié le mercredi 11 avril 2018 à 19:23
La Russie aurait acheté l'IBU afin de pouvoir doper ses biathlètes sous protection de la Fédération internationale, révèle mercredi le site du quotidien Le Monde, s'appuyant sur un rapport confidentiel de l'Agence mondiale antidopage.
Au lendemain des perquisitions réalisées au siège de la Fédération internationale de biathlon, à Salzbourg, et au domicile d'Anders Besseberg, le président norvégien de l'IBU, le site du quotidien Le Monde a révélé ce mercredi que les dirigeants du sport russe «ont noyauté depuis plusieurs années l'IBU selon un schéma similaire à celui éprouvé dans l'athlétisme». Autrement dit : la Russie a «acheté le biathlon», ce qui aurait permis à des athlètes russes de se doper... sous protection de la Fédération internationale.
Cette révélation est contenue dans un rapport confidentiel de l'AMA, l'Agence mondiale antidopage, où il est clairement indiqué que «la Russie a ciblé avec succès l'IBU, plus spéficifiquement M. Besseberg et Mme Resch (Nicole, sa secrétaire générale), afin qu'ils fassent avancer les intérêts russes». Se basant sur deux témoignages, l'un anonyme et l'autre signé Grigory Rodchenkov, l'ancien patron de l'Agence antidopage russe devenu lanceur d'alerte réfugié aux États-Unis, Le Monde décrit notamment une scène qui est présumée avoir eu lieu à l'été 2013, et où est négocié montant remis à Besseberg (entre 200.000 et 400.000 euros) par les dirigeants du sport russe (dont Rodchenkov lui-même) pour s'assurer de son soutien en vue des Jeux de Sotchi.
«Près de 50% des biathlètes russes se dopaient»
Concrètement, ce soutien s'est matérialisé de la manière suivante : l'IBU transférait les profils suspects de biathlètes russes à l'agence russe antidopage, et «s'assurait que les athlètes russes dopés ne puissent pas être repérés», indique le rapport de l'AMA. «Les profils envoyés par l'IBU révélaient que près de 50% des biathlètes russes se dopaient», y assure notamment Rodchenkov. Le lanceur d'alerte pointe notamment du doigt le profil d'Evgeny Ustyugov, jamais inquiété par l'IBU, auréolé de deux titres olympiques, et qui a pris sa retraite en 2014 à l'âge de 28 ans : une procédure pour dopage a été ainsi ouverte à la demande de l'AMA. Ses résultats pourraient être retirés (en 2010, il avait gagné la mass-start de Vancouver devant Martin Fourcade).
L'AMA s'interroge aussi sur le train de vie de Besseberg, «sa superbe maison et ses trois voitures de luxe», le rôle de son vice-président russe Alexander Tikhonov («Besseberg est sous mon contrôle», aurait-il déclaré un jour) et sur les nombreux voyages en Russie effectués ces dernières années par le président de l'IBU, en poste depuis 1993. «L'enquête policière devra déterminer si des fonds russes, par exemple transmis dans une valise diplomatique, ont pu aider ses fins de mois», indique Le Monde.
Un informateur anonyme a par ailleurs indiqué à l'AMA qu'il aurait été proposé entre 25.000 et 100.000 euros à des membres du congrès de l'IBU, appuyés par Besseberg lui-même, pour attribuer les Mondiaux 2021 à la Russie. Résultat : 25 des 49 votants l'avaient suivi, avant que cette décision ne soit annulée suite aux révélations de dopage d'État.
https://www.lequipe.fr/Biathlon/Actualites/La-russie-soupconnee-d-avoir-achete-la-federation-internationale-de-biathlon/891916
Publié le mercredi 11 avril 2018 à 19:23
La Russie aurait acheté l'IBU afin de pouvoir doper ses biathlètes sous protection de la Fédération internationale, révèle mercredi le site du quotidien Le Monde, s'appuyant sur un rapport confidentiel de l'Agence mondiale antidopage.
Au lendemain des perquisitions réalisées au siège de la Fédération internationale de biathlon, à Salzbourg, et au domicile d'Anders Besseberg, le président norvégien de l'IBU, le site du quotidien Le Monde a révélé ce mercredi que les dirigeants du sport russe «ont noyauté depuis plusieurs années l'IBU selon un schéma similaire à celui éprouvé dans l'athlétisme». Autrement dit : la Russie a «acheté le biathlon», ce qui aurait permis à des athlètes russes de se doper... sous protection de la Fédération internationale.
Cette révélation est contenue dans un rapport confidentiel de l'AMA, l'Agence mondiale antidopage, où il est clairement indiqué que «la Russie a ciblé avec succès l'IBU, plus spéficifiquement M. Besseberg et Mme Resch (Nicole, sa secrétaire générale), afin qu'ils fassent avancer les intérêts russes». Se basant sur deux témoignages, l'un anonyme et l'autre signé Grigory Rodchenkov, l'ancien patron de l'Agence antidopage russe devenu lanceur d'alerte réfugié aux États-Unis, Le Monde décrit notamment une scène qui est présumée avoir eu lieu à l'été 2013, et où est négocié montant remis à Besseberg (entre 200.000 et 400.000 euros) par les dirigeants du sport russe (dont Rodchenkov lui-même) pour s'assurer de son soutien en vue des Jeux de Sotchi.
«Près de 50% des biathlètes russes se dopaient»
Concrètement, ce soutien s'est matérialisé de la manière suivante : l'IBU transférait les profils suspects de biathlètes russes à l'agence russe antidopage, et «s'assurait que les athlètes russes dopés ne puissent pas être repérés», indique le rapport de l'AMA. «Les profils envoyés par l'IBU révélaient que près de 50% des biathlètes russes se dopaient», y assure notamment Rodchenkov. Le lanceur d'alerte pointe notamment du doigt le profil d'Evgeny Ustyugov, jamais inquiété par l'IBU, auréolé de deux titres olympiques, et qui a pris sa retraite en 2014 à l'âge de 28 ans : une procédure pour dopage a été ainsi ouverte à la demande de l'AMA. Ses résultats pourraient être retirés (en 2010, il avait gagné la mass-start de Vancouver devant Martin Fourcade).
L'AMA s'interroge aussi sur le train de vie de Besseberg, «sa superbe maison et ses trois voitures de luxe», le rôle de son vice-président russe Alexander Tikhonov («Besseberg est sous mon contrôle», aurait-il déclaré un jour) et sur les nombreux voyages en Russie effectués ces dernières années par le président de l'IBU, en poste depuis 1993. «L'enquête policière devra déterminer si des fonds russes, par exemple transmis dans une valise diplomatique, ont pu aider ses fins de mois», indique Le Monde.
Un informateur anonyme a par ailleurs indiqué à l'AMA qu'il aurait été proposé entre 25.000 et 100.000 euros à des membres du congrès de l'IBU, appuyés par Besseberg lui-même, pour attribuer les Mondiaux 2021 à la Russie. Résultat : 25 des 49 votants l'avaient suivi, avant que cette décision ne soit annulée suite aux révélations de dopage d'État.
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Re: Dopage organisé en Russie
Corruption dans le biathlon : pour Fourcade, « si ces révélations sont confirmées, c’est une terrible nouvelle »
Le quintuple champion olympique a réagi aux révélations du « Monde » sur le système de corruption dans le biathlon pour préserver les intérêts russes.
LE MONDE | 13.04.2018 à 14h25 • Mis à jour le 13.04.2018 à 14h34
Martin Fourcade pourrait obtenir un sixième titre olympique en cas de disqualification du Russe Oustiougov lors de la mass start des JO de Vancouver.
« Si ces révélations sont confirmées, c’est une terrible nouvelle pour notre sport. » Il n’avait jusque-là pas réagi aux nouvelles révélations sur le système de corruption dans le biathlon mis au jour par l’Agence mondiale antidopage et dévoilé par Le Monde. Le quintuple champion olympique Martin Fourcade a répondu aux questions des lecteurs sur le sujet, vendredi 13 avril, lors d’un tchat organisé dans les locaux du Monde.
Expliquant ne pas pouvoir « prendre radicalement position tant que l’enquête n’est pas terminée », le porte-drapeau français des Jeux olympiques de Pyeongchang s’est dit « très surpris par l’ampleur des révélations du Monde ».
Mercredi, Le Monde révélait qu’Anders Besseberg, président de la Fédération internationale de biathlon (IBU) depuis sa création, en 1993, et la secrétaire générale de l’IBU, l’Allemande Nicole Resch, sont soupçonnés de corruption. Selon un rapport confidentiel de l’Agence mondiale antidopage (AMA), M. Besseberg – qui a démissionné jeudi – et Mme Resch (provisoirement suspendue de ses fonctions) auraient protégé des biathlètes russes dans des cas de dopage à la demande d’Alexandre Tikhonov, vice-président (russe) de l’IBU et Alexandre Kravtsov, chef de mission de la Russie pour les Jeux olympiques de Sotchi en 2014.
« Interroge sur la gouvernance en matière de lutte contre le dopage »
Pour Martin Fourcade, qui s’est beaucoup engagé contre le dopage dans son sport – menaçant notamment en 2016 de boycotter plusieurs épreuves de la Coupe du monde en cas de clémence pour les athlètes russes épinglés par le rapport McLaren –, cette nouvelle affaire « pose aussi des questions plus larges sur la gouvernance en matière de lutte contre le dopage ».
Lui qui refusait, début 2017, d’être le « M. Propre du biathlon » – afin qu’on n’oublie pas ses résultats sportifs – pourrait être directement concerné par le contenu du rapport secret de l’AMA. Selon le lanceur d’alerte Grigori Rodchenkov, ancien directeur de l’Agence antidopage russe, désormais réfugié aux Etats-Unis, le profil le plus suspect parmi les athlètes russes épinglés est celui du biathlète Evgueni Oustiougov, qui avait remporté l’or olympique en mass start à Vancouver (Canada) devant Martin Fourcade.
Malgré des valeurs sanguines anormales depuis 2010, Oustiougov n’avait jamais été inquiété par l’IBU. Entre-temps, le Russe a remporté deux titres olympiques et une médaille de bronze. Il a pris sa retraite à seulement 28 ans, en 2014. Une procédure pour dopage vient d’être ouverte à son encontre à la demande de l’AMA et elle pourrait déboucher sur un retrait de ses résultats. Ce qui pourrait octroyer une sixième médaille d’or olympique à Martin Fourcade, qui paradoxalement serait la première de sa carrière.
« Je suis vice-champion olympique à Vancouver, insiste le champion français. Cela fait partie de mon parcours et de mon histoire. Je suis médaille d’argent et j’en suis extrêmement fier. Je n’échangerais pour rien au monde la couleur de ma médaille et les émotions vécues ce jour-là. » Admettant ne pas savoir s’il « aurait réussi tous les défis relevés par la suite [s’il avait] décroché l’or à Vancouver », Martin Fourcade s’interroge s’il « serait toujours en activité aujourd’hui ».
« J’espère que Oustiougov perdra son titre si cette histoire est vraie, conclut le Pyrénéen. Avant de préciser : je ne serais, par contre, pas plus heureux avec l’or. »
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/sport/article/2018/04/13/fourcade-sur-la-corruption-dans-le-biathlon-si-ces-revelations-sont-confirmees-c-est-une-terrible-nouvelle-pour-notre-sport_5285169_3242.html#4iGorBgBVTxqCwm2.99
Le quintuple champion olympique a réagi aux révélations du « Monde » sur le système de corruption dans le biathlon pour préserver les intérêts russes.
LE MONDE | 13.04.2018 à 14h25 • Mis à jour le 13.04.2018 à 14h34
Martin Fourcade pourrait obtenir un sixième titre olympique en cas de disqualification du Russe Oustiougov lors de la mass start des JO de Vancouver.
« Si ces révélations sont confirmées, c’est une terrible nouvelle pour notre sport. » Il n’avait jusque-là pas réagi aux nouvelles révélations sur le système de corruption dans le biathlon mis au jour par l’Agence mondiale antidopage et dévoilé par Le Monde. Le quintuple champion olympique Martin Fourcade a répondu aux questions des lecteurs sur le sujet, vendredi 13 avril, lors d’un tchat organisé dans les locaux du Monde.
Expliquant ne pas pouvoir « prendre radicalement position tant que l’enquête n’est pas terminée », le porte-drapeau français des Jeux olympiques de Pyeongchang s’est dit « très surpris par l’ampleur des révélations du Monde ».
Mercredi, Le Monde révélait qu’Anders Besseberg, président de la Fédération internationale de biathlon (IBU) depuis sa création, en 1993, et la secrétaire générale de l’IBU, l’Allemande Nicole Resch, sont soupçonnés de corruption. Selon un rapport confidentiel de l’Agence mondiale antidopage (AMA), M. Besseberg – qui a démissionné jeudi – et Mme Resch (provisoirement suspendue de ses fonctions) auraient protégé des biathlètes russes dans des cas de dopage à la demande d’Alexandre Tikhonov, vice-président (russe) de l’IBU et Alexandre Kravtsov, chef de mission de la Russie pour les Jeux olympiques de Sotchi en 2014.
« Interroge sur la gouvernance en matière de lutte contre le dopage »
Pour Martin Fourcade, qui s’est beaucoup engagé contre le dopage dans son sport – menaçant notamment en 2016 de boycotter plusieurs épreuves de la Coupe du monde en cas de clémence pour les athlètes russes épinglés par le rapport McLaren –, cette nouvelle affaire « pose aussi des questions plus larges sur la gouvernance en matière de lutte contre le dopage ».
Lui qui refusait, début 2017, d’être le « M. Propre du biathlon » – afin qu’on n’oublie pas ses résultats sportifs – pourrait être directement concerné par le contenu du rapport secret de l’AMA. Selon le lanceur d’alerte Grigori Rodchenkov, ancien directeur de l’Agence antidopage russe, désormais réfugié aux Etats-Unis, le profil le plus suspect parmi les athlètes russes épinglés est celui du biathlète Evgueni Oustiougov, qui avait remporté l’or olympique en mass start à Vancouver (Canada) devant Martin Fourcade.
Malgré des valeurs sanguines anormales depuis 2010, Oustiougov n’avait jamais été inquiété par l’IBU. Entre-temps, le Russe a remporté deux titres olympiques et une médaille de bronze. Il a pris sa retraite à seulement 28 ans, en 2014. Une procédure pour dopage vient d’être ouverte à son encontre à la demande de l’AMA et elle pourrait déboucher sur un retrait de ses résultats. Ce qui pourrait octroyer une sixième médaille d’or olympique à Martin Fourcade, qui paradoxalement serait la première de sa carrière.
« Je suis vice-champion olympique à Vancouver, insiste le champion français. Cela fait partie de mon parcours et de mon histoire. Je suis médaille d’argent et j’en suis extrêmement fier. Je n’échangerais pour rien au monde la couleur de ma médaille et les émotions vécues ce jour-là. » Admettant ne pas savoir s’il « aurait réussi tous les défis relevés par la suite [s’il avait] décroché l’or à Vancouver », Martin Fourcade s’interroge s’il « serait toujours en activité aujourd’hui ».
« J’espère que Oustiougov perdra son titre si cette histoire est vraie, conclut le Pyrénéen. Avant de préciser : je ne serais, par contre, pas plus heureux avec l’or. »
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/sport/article/2018/04/13/fourcade-sur-la-corruption-dans-le-biathlon-si-ces-revelations-sont-confirmees-c-est-une-terrible-nouvelle-pour-notre-sport_5285169_3242.html#4iGorBgBVTxqCwm2.99
Caduce62- Messages : 15239
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Re: Dopage organisé en Russie
Eh bien, plutôt pourri le monde du sport à haut niveau !
Thuramir- Messages : 3677
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Re: Dopage organisé en Russie
Menacé en Russie, un journaliste allemand renonce au Mondial 2018
Journaliste d’investigation spécialisé dans les affaires de dopage, Hajo Seppelt a renoncé à se rendre au Mondial en Russie, où des menaces pèsent sur lui. Il risque d’y être arrêté en raison de ses enquêtes.
M le magazine du Monde | 26.06.2018 à 14h44 |
Par Thomas Wieder (Berlin, correspondant)
En mai 2018, la Russie menaçait déjà le journaliste Hajo Seppelt d’interdiction. La chancelière Angela Merkel était intervenue en sa faveur.
La nouvelle a été annoncée dans le journal de deuxième partie de soirée de la chaîne
allemande ARD et, dans les minutes qui ont suivi, elle faisait déjà la « une » de plusieurs sites d’information. « Seppelt renonce à aller en Russie pour la Coupe du monde ». Dit comme ça, cela peut paraître un peu elliptique, mais c’est à ce genre de détail qu’on comprend que l’on a affaire à une célébrité : le seul nom suffit, pas besoin du prénom ni même de la qualité de la personne, puisque tout le monde est censé savoir de qui on parle.
Mais qui est donc Hajo Seppelt, pour avoir eu droit à un tel honneur ? Qu’a-t-il fait pour justifier qu’au soir du 13 juin les médias du pays s’empressent d’annoncer qu’il resterait en Allemagne au moment où tous ses collègues journalistes spécialisés dans le football seraient, eux, aux quatre coins de la Russie, pour suivre les prouesses des joueurs ? Eh bien, justement, Hajo Seppelt n’est pas un journaliste comme les autres. Ce qui l’intéresse dans le football, et dans le sport en général, ce sont moins les dehors lumineux que les dessous crapoteux. Plutôt que de regarder des joueurs courir derrière un ballon, il préfère se demander si ce qui les rend si performant n’est pas à chercher dans des flacons. Bref, on l’aura compris, notre homme a une fâcheuse tendance à enquêter sur les affaires de dopage, notamment en Russie, et c’est cette curiosité très mal placée qu’il paie aujourd’hui.
Empêcheur de se doper en rond
En mai, déjà, Moscou avait menacé de l’interdire d’entrée sur le territoire. A l’époque, Angela Merkel était intervenue en personne, son porte-parole s’était étonné que la Russie « enfreigne de façon aussi manifeste la liberté de la presse aux yeux du monde entier », et tout était rentré dans l’ordre : grâce à la chancelière, Hajo Seppelt avait finalement eu son visa. Et puis, les choses se sont gâtées.
Quelques jours avant le coup d’envoi du Mondial, le ministre allemand des affaires étrangères, Heiko Maas, lui a fait part d’un rapport du Bundeskriminalamt, l’Office fédéral de police criminelle, l’informant des risques qu’il courait en se rendant en Russie, notamment celui de se voir arrêté pour être traduit devant la justice – en qualité de témoin ou d’accusé – en raison de ses enquêtes. « Après cette discussion, j’ai décidé, en accord avec l’ARD, la chaîne pour laquelle je travaille, de ne pas aller en Russie. C’est une décision que j’ai mûrement réfléchie, à laquelle je me suis finalement résolu », explique-t-il.
A 55 ans, cela fait en réalité une vingtaine d’années que ce fils de l’ancien président de la fédération d’échecs de Berlin s’intéresse à la question du dopage. Elevé à l’ouest du Mur, il a commencé par regarder ce qui se passait de l’autre côté du rideau de fer : réalisé quelques années après la réunification du pays, son premier documentaire raconte la façon dont le dopage a littéralement façonné le monde de la natation à l’époque de la RDA. Depuis, Hajo Seppelt a enchaîné les films, les reportages et les livres, enquêtant sur différents sports, avec une prédilection pour l’athlétisme et le cyclisme, en Allemagne, d’abord, mais aussi sur d’autres continents, en Chine et au Kenya notamment. Empêcheur de se doper en rond, Hajo Seppelt n’a pas toujours eu – c’est le moins qu’on puisse dire – des rapports faciles avec ses employeurs. En 2006, il a ainsi été viré de l’ARD, où il commentait les compétitions de natation, après la publication d’un e-mail privé dans lequel il critiquait la frilosité de la chaîne sur le dopage.
Exfiltré de la rédaction, Seppelt a créé sa structure de production, l’ARD a monté sa propre cellule d’investigation sur le dopage et, après une période compliquée, le journaliste, considéré comme indispensable, s’est remis à travailler pour la chaîne tout en conservant son indépendance.
« ON EST AU DÉBUT D’UNE PRISE DE CONSCIENCE COLLECTIVE. C’EST LONG, C’EST DIFFICILE, MAIS JE SUIS CONVAINCU QU’ON EST À UN TOURNANT. » HAJO SEPPELT
Au fil du temps, l’enquêteur est aussi devenu lanceur d’alerte, à la tête de SportsLeaks, une plate-forme lancée en 2016 avec plusieurs confrères européens pour recueillir des témoignages sur la corruption et le dopage dans le monde du sport. Avec la Russie, les ennuis ont commencé en 2014, à l’occasion d’un documentaire au titre assez cash : Geheimsache Doping. Wie Russland seine Sieger macht (« le secret du dopage : comment la Russie crée des champions »).
Un autre, Russlands Fußball-Freunde (« les amis du foot russe »), diffusé ce printemps, s’intéresse en particulier à Grigori Rodtchenkov, l’ancien directeur du laboratoire antidopage de Moscou. L’homme avait notamment dénoncé le système de dopage mis en place lors des JO de Sotchi, en 2014. Réfugié aux Etats-Unis, il est visé par un mandat d’arrêt international, lancé contre lui par un tribunal moscovite à l’automne 2017.
Même s’il ne le formule pas en ces termes, Hajo Seppelt ne paraît pas mécontent, finalement, du coup d’éclat médiatique qu’a représenté sa décision de boycotter la Coupe du monde. Car, au fond, plus on parle des tentatives des Etats ou des fédérations pour étouffer les affaires de dopage, plus les choses ont une chance de changer. « On est au début d’une prise de conscience collective. C’est long, c’est difficile, mais je suis convaincu qu’on est à un tournant. » Ses récents déboires, en tout cas, ne semblent pas avoir émoussé sa détermination. Au contraire. « La Russie, comme d’autres pays, peut vouloir nous gêner, essayer de nous mettre tous les bâtons qu’elle veut dans les roues, mais il y a une chose qu’elle ne peut pas faire : nous empêcher de travailler. »
Journaliste d’investigation spécialisé dans les affaires de dopage, Hajo Seppelt a renoncé à se rendre au Mondial en Russie, où des menaces pèsent sur lui. Il risque d’y être arrêté en raison de ses enquêtes.
M le magazine du Monde | 26.06.2018 à 14h44 |
Par Thomas Wieder (Berlin, correspondant)
En mai 2018, la Russie menaçait déjà le journaliste Hajo Seppelt d’interdiction. La chancelière Angela Merkel était intervenue en sa faveur.
La nouvelle a été annoncée dans le journal de deuxième partie de soirée de la chaîne
allemande ARD et, dans les minutes qui ont suivi, elle faisait déjà la « une » de plusieurs sites d’information. « Seppelt renonce à aller en Russie pour la Coupe du monde ». Dit comme ça, cela peut paraître un peu elliptique, mais c’est à ce genre de détail qu’on comprend que l’on a affaire à une célébrité : le seul nom suffit, pas besoin du prénom ni même de la qualité de la personne, puisque tout le monde est censé savoir de qui on parle.
Mais qui est donc Hajo Seppelt, pour avoir eu droit à un tel honneur ? Qu’a-t-il fait pour justifier qu’au soir du 13 juin les médias du pays s’empressent d’annoncer qu’il resterait en Allemagne au moment où tous ses collègues journalistes spécialisés dans le football seraient, eux, aux quatre coins de la Russie, pour suivre les prouesses des joueurs ? Eh bien, justement, Hajo Seppelt n’est pas un journaliste comme les autres. Ce qui l’intéresse dans le football, et dans le sport en général, ce sont moins les dehors lumineux que les dessous crapoteux. Plutôt que de regarder des joueurs courir derrière un ballon, il préfère se demander si ce qui les rend si performant n’est pas à chercher dans des flacons. Bref, on l’aura compris, notre homme a une fâcheuse tendance à enquêter sur les affaires de dopage, notamment en Russie, et c’est cette curiosité très mal placée qu’il paie aujourd’hui.
Empêcheur de se doper en rond
En mai, déjà, Moscou avait menacé de l’interdire d’entrée sur le territoire. A l’époque, Angela Merkel était intervenue en personne, son porte-parole s’était étonné que la Russie « enfreigne de façon aussi manifeste la liberté de la presse aux yeux du monde entier », et tout était rentré dans l’ordre : grâce à la chancelière, Hajo Seppelt avait finalement eu son visa. Et puis, les choses se sont gâtées.
Quelques jours avant le coup d’envoi du Mondial, le ministre allemand des affaires étrangères, Heiko Maas, lui a fait part d’un rapport du Bundeskriminalamt, l’Office fédéral de police criminelle, l’informant des risques qu’il courait en se rendant en Russie, notamment celui de se voir arrêté pour être traduit devant la justice – en qualité de témoin ou d’accusé – en raison de ses enquêtes. « Après cette discussion, j’ai décidé, en accord avec l’ARD, la chaîne pour laquelle je travaille, de ne pas aller en Russie. C’est une décision que j’ai mûrement réfléchie, à laquelle je me suis finalement résolu », explique-t-il.
A 55 ans, cela fait en réalité une vingtaine d’années que ce fils de l’ancien président de la fédération d’échecs de Berlin s’intéresse à la question du dopage. Elevé à l’ouest du Mur, il a commencé par regarder ce qui se passait de l’autre côté du rideau de fer : réalisé quelques années après la réunification du pays, son premier documentaire raconte la façon dont le dopage a littéralement façonné le monde de la natation à l’époque de la RDA. Depuis, Hajo Seppelt a enchaîné les films, les reportages et les livres, enquêtant sur différents sports, avec une prédilection pour l’athlétisme et le cyclisme, en Allemagne, d’abord, mais aussi sur d’autres continents, en Chine et au Kenya notamment. Empêcheur de se doper en rond, Hajo Seppelt n’a pas toujours eu – c’est le moins qu’on puisse dire – des rapports faciles avec ses employeurs. En 2006, il a ainsi été viré de l’ARD, où il commentait les compétitions de natation, après la publication d’un e-mail privé dans lequel il critiquait la frilosité de la chaîne sur le dopage.
Exfiltré de la rédaction, Seppelt a créé sa structure de production, l’ARD a monté sa propre cellule d’investigation sur le dopage et, après une période compliquée, le journaliste, considéré comme indispensable, s’est remis à travailler pour la chaîne tout en conservant son indépendance.
« ON EST AU DÉBUT D’UNE PRISE DE CONSCIENCE COLLECTIVE. C’EST LONG, C’EST DIFFICILE, MAIS JE SUIS CONVAINCU QU’ON EST À UN TOURNANT. » HAJO SEPPELT
Au fil du temps, l’enquêteur est aussi devenu lanceur d’alerte, à la tête de SportsLeaks, une plate-forme lancée en 2016 avec plusieurs confrères européens pour recueillir des témoignages sur la corruption et le dopage dans le monde du sport. Avec la Russie, les ennuis ont commencé en 2014, à l’occasion d’un documentaire au titre assez cash : Geheimsache Doping. Wie Russland seine Sieger macht (« le secret du dopage : comment la Russie crée des champions »).
Un autre, Russlands Fußball-Freunde (« les amis du foot russe »), diffusé ce printemps, s’intéresse en particulier à Grigori Rodtchenkov, l’ancien directeur du laboratoire antidopage de Moscou. L’homme avait notamment dénoncé le système de dopage mis en place lors des JO de Sotchi, en 2014. Réfugié aux Etats-Unis, il est visé par un mandat d’arrêt international, lancé contre lui par un tribunal moscovite à l’automne 2017.
Même s’il ne le formule pas en ces termes, Hajo Seppelt ne paraît pas mécontent, finalement, du coup d’éclat médiatique qu’a représenté sa décision de boycotter la Coupe du monde. Car, au fond, plus on parle des tentatives des Etats ou des fédérations pour étouffer les affaires de dopage, plus les choses ont une chance de changer. « On est au début d’une prise de conscience collective. C’est long, c’est difficile, mais je suis convaincu qu’on est à un tournant. » Ses récents déboires, en tout cas, ne semblent pas avoir émoussé sa détermination. Au contraire. « La Russie, comme d’autres pays, peut vouloir nous gêner, essayer de nous mettre tous les bâtons qu’elle veut dans les roues, mais il y a une chose qu’elle ne peut pas faire : nous empêcher de travailler. »
Caduce62- Messages : 15239
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Re: Dopage organisé en Russie
Cet article corrobore celui que tu as déjà posté dans "World Cup 2018".
Maintenant, connaître le fin du fin sera bien difficile.
Maintenant, connaître le fin du fin sera bien difficile.
Re: Dopage organisé en Russie
Les critiques se multiplient contre l'AMA, accusée de compromission avec Moscou
https://www.eurosport.fr/omnisport/les-critiques-se-multiplient-contre-l-ama-accusee-de-compromission-avec-moscou_sto6937760/story.shtml
Par AFP
A deux jours d'une réunion cruciale, l'Agence mondiale antidopage (AMA) reste sous le feu des critiques, accusée de pactiser avec Moscou pour lever les sanctions contre la Russie et son système de dopage institutionnel entre 2011 et 2015.
Comités des sportifs, agences nationales antidopage : de nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer une telle issue, lors du comité exécutif de l'AMA qui aura lieu jeudi, aux Seychelles. Avec un argument principal : la Russie ne remplit pas les deux dernières conditions posées par l'AMA, en l'occurrence la reconnaissance des conclusions de l'enquête McLaren établissant l'existence d'un système institutionnel de dopage entre 2011 et 2015 et un accès au laboratoire antidopage de Moscou.
"Je voterai contre la réintégration de la Russie", a ainsi assuré la vice-présidente de l'AMA, la ministre norvégienne Linda Helleland, qui sera candidate en 2019 à la présidence de l'agence. "Je voterai et je soutiendrai la 'feuille de route' d'origine. Parce que je pense qu'il ne faut jamais faire de compromis qui minent votre crédibilité", a-t-elle assuré. "Cela nous surprend", a aussi fait valoir la présidente de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), Dominique Laurent, en marge d'une rencontre avec la presse.
"L'AMA envisage aujourd'hui de réintégrer Rusada. Mais on se demande en quoi (les) deux exigences ont été satisfaites. Nous n'en avons pas la preuve", a-t-elle insisté. "On ne peut pas avoir des exigences à deux vitesses, des exigences si fortes pour (des pays comme) la France et des exigences plus légères pour d'autres grands pays", a-t-elle ajouté, dans une allusion aux demandes de l'AMA pour que les pays soient conformes à ces normes.
Accusée de se compromettre avec Moscou, l'AMA a publié ces derniers échanges de courriers avec la Russie. Dans une lettre du 22 juin, l'agence suggère à Moscou de reconnaître qu'"un certain nombre de personnes au ministère des Sports et dans les entités qui en dépendent ont été impliquées" dans le système de dopage. De son côté, la Russie a ouvert la porte, dans son dernier courrier, à la remise de la banque de données électroniques du laboratoire de Moscou.
"La réalité, c'est que gouverner exige de la flexibilité", s'est justifiée l'AMA dans un communiqué samedi. Une volonté de transparence et de clarification qui n'a pas apaisé les critiques. "Si l'on se fie à ces échanges de lettres entre la Russie et l'AMA, toute personne raisonnable peut conclure que la Russie n'a pas encore rempli ses obligations vis-à-vis de la communauté sportive mondiale", a écrit dans un communiqué l'iNADO, l'organisation des agences nationales antidopage, qui revendique 67 pays membres.
"L'AMA a voulu faire un tour de passe-passe et s'est fait prendre la main dans le sac", a aussi accusé lundi, dans un entretien à l'AFP, le patron de l'agence américaine antidopage Usada, Travis Tygart. A ses yeux, "l'AMA joue sa dernière carte". "Les sportifs sont frustrés, ils ont le sentiment que les instances internationales veulent réintégrer la Russie à tout prix, même si ce prix à payer coûte sa crédibilité au système de lutte contre le dopage et affaiblit l'AMA aux yeux du monde entier", a-t-il développé.
Dans ce contexte, les leaders de treize agences antidopage - dont les Etats-Unis, le Canada, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, le Japon et la Pologne - ont appelé l'AMA à repousser la levée des sanctions.
https://www.eurosport.fr/omnisport/les-critiques-se-multiplient-contre-l-ama-accusee-de-compromission-avec-moscou_sto6937760/story.shtml
Par AFP
A deux jours d'une réunion cruciale, l'Agence mondiale antidopage (AMA) reste sous le feu des critiques, accusée de pactiser avec Moscou pour lever les sanctions contre la Russie et son système de dopage institutionnel entre 2011 et 2015.
Comités des sportifs, agences nationales antidopage : de nombreuses voix s'élèvent pour dénoncer une telle issue, lors du comité exécutif de l'AMA qui aura lieu jeudi, aux Seychelles. Avec un argument principal : la Russie ne remplit pas les deux dernières conditions posées par l'AMA, en l'occurrence la reconnaissance des conclusions de l'enquête McLaren établissant l'existence d'un système institutionnel de dopage entre 2011 et 2015 et un accès au laboratoire antidopage de Moscou.
"Je voterai contre la réintégration de la Russie", a ainsi assuré la vice-présidente de l'AMA, la ministre norvégienne Linda Helleland, qui sera candidate en 2019 à la présidence de l'agence. "Je voterai et je soutiendrai la 'feuille de route' d'origine. Parce que je pense qu'il ne faut jamais faire de compromis qui minent votre crédibilité", a-t-elle assuré. "Cela nous surprend", a aussi fait valoir la présidente de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), Dominique Laurent, en marge d'une rencontre avec la presse.
"L'AMA envisage aujourd'hui de réintégrer Rusada. Mais on se demande en quoi (les) deux exigences ont été satisfaites. Nous n'en avons pas la preuve", a-t-elle insisté. "On ne peut pas avoir des exigences à deux vitesses, des exigences si fortes pour (des pays comme) la France et des exigences plus légères pour d'autres grands pays", a-t-elle ajouté, dans une allusion aux demandes de l'AMA pour que les pays soient conformes à ces normes.
Accusée de se compromettre avec Moscou, l'AMA a publié ces derniers échanges de courriers avec la Russie. Dans une lettre du 22 juin, l'agence suggère à Moscou de reconnaître qu'"un certain nombre de personnes au ministère des Sports et dans les entités qui en dépendent ont été impliquées" dans le système de dopage. De son côté, la Russie a ouvert la porte, dans son dernier courrier, à la remise de la banque de données électroniques du laboratoire de Moscou.
"La réalité, c'est que gouverner exige de la flexibilité", s'est justifiée l'AMA dans un communiqué samedi. Une volonté de transparence et de clarification qui n'a pas apaisé les critiques. "Si l'on se fie à ces échanges de lettres entre la Russie et l'AMA, toute personne raisonnable peut conclure que la Russie n'a pas encore rempli ses obligations vis-à-vis de la communauté sportive mondiale", a écrit dans un communiqué l'iNADO, l'organisation des agences nationales antidopage, qui revendique 67 pays membres.
"L'AMA a voulu faire un tour de passe-passe et s'est fait prendre la main dans le sac", a aussi accusé lundi, dans un entretien à l'AFP, le patron de l'agence américaine antidopage Usada, Travis Tygart. A ses yeux, "l'AMA joue sa dernière carte". "Les sportifs sont frustrés, ils ont le sentiment que les instances internationales veulent réintégrer la Russie à tout prix, même si ce prix à payer coûte sa crédibilité au système de lutte contre le dopage et affaiblit l'AMA aux yeux du monde entier", a-t-il développé.
Dans ce contexte, les leaders de treize agences antidopage - dont les Etats-Unis, le Canada, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, le Japon et la Pologne - ont appelé l'AMA à repousser la levée des sanctions.
Caduce62- Messages : 15239
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Re: Dopage organisé en Russie
La Russie n’a pas transmis les données de son laboratoire à l’Agence mondiale antidopage
Accusé en 2016 de dopage d’Etat, le pays devait se conformer à ces contrôles avant le 1er janvier, sous peine de nouvelles sanctions.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 21h04, mis à jour à 21h04
https://www.lemonde.fr/sport/article/2019/01/01/la-russie-n-a-pas-transmis-les-donnees-de-son-laboratoire-a-l-agence-mondiale-antidopage_5404207_3242.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1Q6-QMwkPa749CvQSK3U_MxU2CtzgAqigin1hdqhfYgjRfqAR6OTFQIM4#Echobox=1546374643
C’était une condition pour suspendre les sanctions envers la Russie. Mais Moscou a dépassé la limite fixée au 31 décembre 2018, minuit, pour donner aux experts de l’Agence mondiale antidopage (AMA) un libre accès aux données du laboratoire d’analyses impliqué dans le scandale de dopage institutionnel, a confirmé l’agence, mardi 1er janvier.
Le comité indépendant de l’AMA chargé de la conformité avec le code mondial se réunira les 14 et 15 janvier pour examiner les suites à donner à cette affaire. Ce dernier pourrait prononcer une non-conformité de l’agence russe antidopage (Rusada), synonyme d’une nouvelle suspension du sport russe.
Déception
« Je suis amèrement déçu », a réagi Craig Reedie, président de l’AMA, précisant que celle-ci enverrait dans les jours à venir le rapport de la mission d’experts dépêchés à Moscou le 21 décembre au comité de révision de la conformité, chargé de déterminer l’adhésion des agences nationales au Code mondial antidopage.
Le 21 décembre, ce groupe d’experts avait échoué à « terminer sa mission dans le temps imparti en raison d’une question soulevée par les autorités russes, exigeant que l’équipement utilisé pour l’extraction des données soit conforme à la législation russe », avait alors souligné l’AMA. Malgré les appels du président de la Rusada, Moscou n’a pas tendu la main, laissant expirer l’ultimatum.
La récupération de ces données électroniques était l’une des deux conditions imposées par l’AMA en échange de sa décision controversée de lever la suspension de Rusada, annoncée le 20 septembre. L’autre : pouvoir requérir, sur cette base, des « réanalyses » d’échantillons avant le 30 juin 2019.
Les réactions des détracteurs de la Russie ne se sont pas fait attendre. Travis Tygart, patron de l’agence américaine antidopage (USADA) a exhorté l’AMA à rétablir la suspension imposée à la Rusada, qualifiant le retour du pays dans le monde sportif de « blague totale ». « C’est une plaisanterie, une honte pour l’AMA et le système antidopage mondial », a-t-il déclaré.
Cet échec conforte également la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) qui avait maintenu, début décembre, les sanctions contre les sportifs russes qu’elle avait été la première organisation à imposer.
Accusé en 2016 de dopage d’Etat, le pays devait se conformer à ces contrôles avant le 1er janvier, sous peine de nouvelles sanctions.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 21h04, mis à jour à 21h04
https://www.lemonde.fr/sport/article/2019/01/01/la-russie-n-a-pas-transmis-les-donnees-de-son-laboratoire-a-l-agence-mondiale-antidopage_5404207_3242.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1Q6-QMwkPa749CvQSK3U_MxU2CtzgAqigin1hdqhfYgjRfqAR6OTFQIM4#Echobox=1546374643
C’était une condition pour suspendre les sanctions envers la Russie. Mais Moscou a dépassé la limite fixée au 31 décembre 2018, minuit, pour donner aux experts de l’Agence mondiale antidopage (AMA) un libre accès aux données du laboratoire d’analyses impliqué dans le scandale de dopage institutionnel, a confirmé l’agence, mardi 1er janvier.
Le comité indépendant de l’AMA chargé de la conformité avec le code mondial se réunira les 14 et 15 janvier pour examiner les suites à donner à cette affaire. Ce dernier pourrait prononcer une non-conformité de l’agence russe antidopage (Rusada), synonyme d’une nouvelle suspension du sport russe.
Déception
« Je suis amèrement déçu », a réagi Craig Reedie, président de l’AMA, précisant que celle-ci enverrait dans les jours à venir le rapport de la mission d’experts dépêchés à Moscou le 21 décembre au comité de révision de la conformité, chargé de déterminer l’adhésion des agences nationales au Code mondial antidopage.
Le 21 décembre, ce groupe d’experts avait échoué à « terminer sa mission dans le temps imparti en raison d’une question soulevée par les autorités russes, exigeant que l’équipement utilisé pour l’extraction des données soit conforme à la législation russe », avait alors souligné l’AMA. Malgré les appels du président de la Rusada, Moscou n’a pas tendu la main, laissant expirer l’ultimatum.
La récupération de ces données électroniques était l’une des deux conditions imposées par l’AMA en échange de sa décision controversée de lever la suspension de Rusada, annoncée le 20 septembre. L’autre : pouvoir requérir, sur cette base, des « réanalyses » d’échantillons avant le 30 juin 2019.
Les réactions des détracteurs de la Russie ne se sont pas fait attendre. Travis Tygart, patron de l’agence américaine antidopage (USADA) a exhorté l’AMA à rétablir la suspension imposée à la Rusada, qualifiant le retour du pays dans le monde sportif de « blague totale ». « C’est une plaisanterie, une honte pour l’AMA et le système antidopage mondial », a-t-il déclaré.
Cet échec conforte également la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) qui avait maintenu, début décembre, les sanctions contre les sportifs russes qu’elle avait été la première organisation à imposer.
Caduce62- Messages : 15239
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Re: Dopage organisé en Russie
De manière générale, les sports de haut niveau sont courtisés pour leur capacité à générer beaucoup d'argent, et l'argent entraîne toujours des compromissions.
Thuramir- Messages : 3677
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Re: Dopage organisé en Russie
Ce soir dans "tout le sport", ils parlaient d'un nouveau rapport Mc Laren qui affirme avoir détecté plus de 300 athlètes russes dopé.
Re: Dopage organisé en Russie
Ce n'est que quand la justice se mêle des histoires de dopage, qu'on commence à avoir une idée de l'étendue des dégâts à tous les niveaux.
J'imagine que le Doc aurait à nous en raconter sur le sujet.
Pour mémoire, l'histoire Festina est sortie via une saisie des douanes (probablement d'après une dénonciation d'ailleurs), et Armstrong n'a jamais été sanctionné pour dopage par l'UCI. Dans les deux cas, c'est la justice qui a fait le taf.
J'imagine que le Doc aurait à nous en raconter sur le sujet.
Pour mémoire, l'histoire Festina est sortie via une saisie des douanes (probablement d'après une dénonciation d'ailleurs), et Armstrong n'a jamais été sanctionné pour dopage par l'UCI. Dans les deux cas, c'est la justice qui a fait le taf.
lemonline- Messages : 873
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Re: Dopage organisé en Russie
Dopage : la Russie menacée d’une exclusion de quatre ans des compétitions internationales
Un comité de l’Agence mondiale antidopage recommande une mise au ban du sport russe, qui inclurait les Jeux olympiques et l’Euro 2020. L’AMA tranchera le 9 décembre.
Par Clément Guillou Publié hier à 21h07, mis à jour à 00h07
https://www.lemonde.fr/sport/article/2019/11/25/la-russie-menacee-d-une-exclusion-de-quatre-ans-du-sport-international_6020497_3242.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3C61T7Yoj9COKscCxzq3HAaJ8jD7wjJVzdnitumhkrg2KELu0jESfWFTg#Echobox=1574714501
Le drapeau russe peut-il disparaître durant quatre ans du sport mondial ? La possibilité est bien réelle depuis que le comité de conformité (CRC) de l’Agence mondiale antidopage (AMA) a recommandé un éventail de sanctions sévères à l’encontre de la Russie, qui augure d’une bataille devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) et d’un sévère casse-tête pour l’UEFA, organisatrice de l’Euro 2020.
Lundi 25 novembre dans la soirée, l’AMA a révélé contre toute attente le contenu des recommandations de ce comité indépendant, chargé de déterminer les suites à donner aux nouvelles incartades de la Russie. Le CRC ne s’embarrasse pas de nuances. Il demande notamment :
Le CRC accepte cependant la participation d’athlètes russes aux grandes compétitions sous bannière neutre, à condition qu’ils ne soient pas impliqués dans le dopage organisé ayant eu cours en Russie jusqu’en 2015 – à l’image du dispositif mis en place lors des Jeux d’hiver de Pyeongchang, l’an passé.
Ces suggestions seront étudiées le 9 décembre, à Paris, par le comité exécutif de l’AMA. Il pourra avaliser ces sanctions ou renvoyer le dossier devant le CRC pour un nouvel avis – ce qui déclencherait sans nul doute un tollé chez les adversaires de la Russie, au premier rang desquels les Etats-Unis.
Appel en vue devant le Tribunal arbitral du sport
L’agence antidopage russe, Rusada, pourra faire appel d’éventuelles sanctions devant le TAS. Tous les observateurs s’attendent à ce que la juridiction suprême du droit du sport, installée à Lausanne, en Suisse, ait à trancher cette affaire en 2020. Le TAS devrait alors rendre une décision avant l’été, malgré la complexité du dossier, pour ne pas empiéter sur la préparation des Jeux olympiques de Tokyo.
A plus court terme, une telle décision poserait de graves problèmes d’organisation à l’UEFA : quatre matchs de l’Euro 2020 de football doivent avoir lieu à Saint-Pétersbourg, où des places ont déjà été vendues. Il y a deux mois, la finale de la Ligue des champions 2021 a également été attribuée à Saint-Pétersbourg. Le statut de la Russie lors de l’Euro 2020 – elle s’est qualifiée sur le terrain et doit jouera dans le groupe de la Belgique – poserait également question.
Une telle sanction serait par ailleurs accueillie gravement dans un certain nombre de fédérations internationales dont la Russie est un soutien majeur, en accueillant de nombreuses compétitions non rentables économiquement ou en pourvoyant des sponsors par le biais de compagnies d’Etat.
Des données du laboratoire de Moscou manipulées ou supprimées
Pour le sport mondial, c’est le dernier épisode en date d’un feuilleton exceptionnellement long, mêlant intrigues diplomatiques, jeux d’influence au plus haut niveau du sport mondial et piratages informatiques multiples.
Une exclusion des prochains Jeux olympiques viendrait sanctionner un incroyable péché d’orgueil du gouvernement russe. Il y a un an, la Russie avait obtenu sa réintégration par l’Agence mondiale antidopage, en échange de la remise de données du laboratoire antidopage de Moscou, gardées sous séquestre par le gouvernement. L’exploitation de ces données, incluant les résultats des contrôles antidopage originaux menés sur les sportifs russes durant les années noires (2011-2016, au moins), devait permettre aux fédérations internationales de sanctionner les
Russes dopés mais passés entre les mailles du filet.
Mais, selon les experts informatiques de l’AMA et de l’université de Lausanne, les données remises par la Russie en janvier ont fait l’objet de très nombreuses manipulations. Les juristes du CRC, après avoir examiné le rapport des experts et entendu les réponses apportées par la partie russe, ont souhaité sanctionner ce qu’ils décrivent comme « un cas extrêmement sévère de non-conformité avec l’exigence de fournir une copie authentique des données de Moscou, avec plusieurs facteurs aggravants ».
« Les données de Moscou ne sont ni complètes, ni intégralement authentiques, écrit la CRC. Des centaines d’analyses antidopage anormales apparaissant dans la copie de la base de données LIMS de 2015 [qui recense tous les contrôles menés par le laboratoire, remise en 2015 par un lanceur d’alerte russe à l’AMA] ont été ôtées de l’exemplaire de 2018, et les données brutes et fichiers PDF associés ont été supprimés ou altérés. »
« De nombreuses suppressions ou modifications supplémentaires ont été faites en décembre 2018 et janvier 2019, après que le comité exécutif de l’AMA a imposé la remise de ces données.
Ces actions ont été dissimulées en antidatant les systèmes informatiques et les fichiers, de manière à faire croire que les données du laboratoire de Moscou étaient demeurées intactes depuis 2015. »
Pour Rusada, une exonération stratégique
Le CRC accuse également la Russie d’avoir introduit des éléments de preuve dans la base de données pour faire croire à une conspiration orchestrée par le docteur Grigory Rodchenkov, ancien directeur du laboratoire de Moscou réfugié aux Etats-Unis depuis qu’il a levé le voile sur ses propres manipulations et précipité la chute du système russe.
Elle exonère toutefois entièrement Rusada, l’agence russe antidopage, dont le travail actuel est jugé « efficace, y compris en ce qui concerne les enquêtes en Russie ». Le CRC recommande par conséquent que Rusada ne soit pas placée sous surveillance particulière durant cette période de quatre ans mais insiste sur le fait que le respect de son indépendance sera une condition de la réintégration de la Russie dans quatre ans.
Cette reconnaissance du travail de Rusada pourrait constituer un point essentiel ces prochains mois. Car, techniquement, c’est bien Rusada qui peut être sanctionnée par l’AMA en tant que signataire du code mondial antidopage. L’agence russe pourrait arguer devant le TAS qu’elle ne peut être sanctionnée alors qu’elle n’a d’aucune manière manipulé les données du laboratoire de Moscou, auxquelles elle n’avait pas accès. C’est d’ailleurs ce que s’évertue à répéter ces dernières semaines Iouri Ganus, son directeur général.
« C’est stratégique de sa part. C’est une question juridique importante qu’il faudra trancher : peut-on tenir l’agence russe comptable d’actions faites sous l’autorité de son gouvernement ? », s’interrogeait le mois dernier Travis Tygart, directeur général de l’Usada, l’agence américaine antidopage, porte-voix depuis cinq ans de l’opposition à Rusada.
Comme le disait au Monde Olivier Niggli, directeur général de l’AMA, tout le but des recommandations du CRC constituait à sanctionner les véritables coupables des manipulations, à savoir le pouvoir russe, tout en épargnant au maximum Rusada et les athlètes. « La jurisprudence est en notre faveur, puisque le TAS a déjà validé en 2016 la suspension du comité paralympique russe par le Comité international paralympique, alors que le comité russe n’était coupable de rien, disait-il. Ensuite, notre standard de conformité dit expressément que les signataires ont la responsabilité de ce qui se passe dans leur pays, même si tout n’est pas de leur ressort. »
Cette stratégie ayant été suivie à la lettre par le CRC, tout concourt à ce que, le 9 décembre, le comité exécutif de l’AMA avalise les recommandations, et prenne le risque d’un combat juridique coûteux devant le TAS. Mais le mouvement sportif et le Comité international olympique, historiquement favorables à la Russie, pourraient s’y opposer en bloc et provoquer une nouvelle crise au sommet du sport mondial.
Clément Guillou
Un comité de l’Agence mondiale antidopage recommande une mise au ban du sport russe, qui inclurait les Jeux olympiques et l’Euro 2020. L’AMA tranchera le 9 décembre.
Par Clément Guillou Publié hier à 21h07, mis à jour à 00h07
https://www.lemonde.fr/sport/article/2019/11/25/la-russie-menacee-d-une-exclusion-de-quatre-ans-du-sport-international_6020497_3242.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3C61T7Yoj9COKscCxzq3HAaJ8jD7wjJVzdnitumhkrg2KELu0jESfWFTg#Echobox=1574714501
Le drapeau russe peut-il disparaître durant quatre ans du sport mondial ? La possibilité est bien réelle depuis que le comité de conformité (CRC) de l’Agence mondiale antidopage (AMA) a recommandé un éventail de sanctions sévères à l’encontre de la Russie, qui augure d’une bataille devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) et d’un sévère casse-tête pour l’UEFA, organisatrice de l’Euro 2020.
Lundi 25 novembre dans la soirée, l’AMA a révélé contre toute attente le contenu des recommandations de ce comité indépendant, chargé de déterminer les suites à donner aux nouvelles incartades de la Russie. Le CRC ne s’embarrasse pas de nuances. Il demande notamment :
- son exclusion des deux prochains Jeux olympiques – d’été, à Tokyo en 2020, et d’hiver, à Pékin en 2022 – ainsi que de toute grande compétition mondiale, comme la Coupe du monde de football ;
- l’interdiction d’organiser ou de candidater pour l’organisation d’un championnat du monde, y compris ceux lui étant déjà attribués ;
- l’interdiction pour tout représentant du gouvernement russe de siéger dans les fédérations internationales signataires du code mondial antidopage – toutes les grandes le sont –, et pour tout dirigeant du comité olympique russe d’assister aux compétitions dont la Russie est exclue.
Le CRC accepte cependant la participation d’athlètes russes aux grandes compétitions sous bannière neutre, à condition qu’ils ne soient pas impliqués dans le dopage organisé ayant eu cours en Russie jusqu’en 2015 – à l’image du dispositif mis en place lors des Jeux d’hiver de Pyeongchang, l’an passé.
Ces suggestions seront étudiées le 9 décembre, à Paris, par le comité exécutif de l’AMA. Il pourra avaliser ces sanctions ou renvoyer le dossier devant le CRC pour un nouvel avis – ce qui déclencherait sans nul doute un tollé chez les adversaires de la Russie, au premier rang desquels les Etats-Unis.
Appel en vue devant le Tribunal arbitral du sport
L’agence antidopage russe, Rusada, pourra faire appel d’éventuelles sanctions devant le TAS. Tous les observateurs s’attendent à ce que la juridiction suprême du droit du sport, installée à Lausanne, en Suisse, ait à trancher cette affaire en 2020. Le TAS devrait alors rendre une décision avant l’été, malgré la complexité du dossier, pour ne pas empiéter sur la préparation des Jeux olympiques de Tokyo.
A plus court terme, une telle décision poserait de graves problèmes d’organisation à l’UEFA : quatre matchs de l’Euro 2020 de football doivent avoir lieu à Saint-Pétersbourg, où des places ont déjà été vendues. Il y a deux mois, la finale de la Ligue des champions 2021 a également été attribuée à Saint-Pétersbourg. Le statut de la Russie lors de l’Euro 2020 – elle s’est qualifiée sur le terrain et doit jouera dans le groupe de la Belgique – poserait également question.
Une telle sanction serait par ailleurs accueillie gravement dans un certain nombre de fédérations internationales dont la Russie est un soutien majeur, en accueillant de nombreuses compétitions non rentables économiquement ou en pourvoyant des sponsors par le biais de compagnies d’Etat.
Des données du laboratoire de Moscou manipulées ou supprimées
Pour le sport mondial, c’est le dernier épisode en date d’un feuilleton exceptionnellement long, mêlant intrigues diplomatiques, jeux d’influence au plus haut niveau du sport mondial et piratages informatiques multiples.
Une exclusion des prochains Jeux olympiques viendrait sanctionner un incroyable péché d’orgueil du gouvernement russe. Il y a un an, la Russie avait obtenu sa réintégration par l’Agence mondiale antidopage, en échange de la remise de données du laboratoire antidopage de Moscou, gardées sous séquestre par le gouvernement. L’exploitation de ces données, incluant les résultats des contrôles antidopage originaux menés sur les sportifs russes durant les années noires (2011-2016, au moins), devait permettre aux fédérations internationales de sanctionner les
Russes dopés mais passés entre les mailles du filet.
Mais, selon les experts informatiques de l’AMA et de l’université de Lausanne, les données remises par la Russie en janvier ont fait l’objet de très nombreuses manipulations. Les juristes du CRC, après avoir examiné le rapport des experts et entendu les réponses apportées par la partie russe, ont souhaité sanctionner ce qu’ils décrivent comme « un cas extrêmement sévère de non-conformité avec l’exigence de fournir une copie authentique des données de Moscou, avec plusieurs facteurs aggravants ».
« Les données de Moscou ne sont ni complètes, ni intégralement authentiques, écrit la CRC. Des centaines d’analyses antidopage anormales apparaissant dans la copie de la base de données LIMS de 2015 [qui recense tous les contrôles menés par le laboratoire, remise en 2015 par un lanceur d’alerte russe à l’AMA] ont été ôtées de l’exemplaire de 2018, et les données brutes et fichiers PDF associés ont été supprimés ou altérés. »
« De nombreuses suppressions ou modifications supplémentaires ont été faites en décembre 2018 et janvier 2019, après que le comité exécutif de l’AMA a imposé la remise de ces données.
Ces actions ont été dissimulées en antidatant les systèmes informatiques et les fichiers, de manière à faire croire que les données du laboratoire de Moscou étaient demeurées intactes depuis 2015. »
Pour Rusada, une exonération stratégique
Le CRC accuse également la Russie d’avoir introduit des éléments de preuve dans la base de données pour faire croire à une conspiration orchestrée par le docteur Grigory Rodchenkov, ancien directeur du laboratoire de Moscou réfugié aux Etats-Unis depuis qu’il a levé le voile sur ses propres manipulations et précipité la chute du système russe.
Elle exonère toutefois entièrement Rusada, l’agence russe antidopage, dont le travail actuel est jugé « efficace, y compris en ce qui concerne les enquêtes en Russie ». Le CRC recommande par conséquent que Rusada ne soit pas placée sous surveillance particulière durant cette période de quatre ans mais insiste sur le fait que le respect de son indépendance sera une condition de la réintégration de la Russie dans quatre ans.
Cette reconnaissance du travail de Rusada pourrait constituer un point essentiel ces prochains mois. Car, techniquement, c’est bien Rusada qui peut être sanctionnée par l’AMA en tant que signataire du code mondial antidopage. L’agence russe pourrait arguer devant le TAS qu’elle ne peut être sanctionnée alors qu’elle n’a d’aucune manière manipulé les données du laboratoire de Moscou, auxquelles elle n’avait pas accès. C’est d’ailleurs ce que s’évertue à répéter ces dernières semaines Iouri Ganus, son directeur général.
« C’est stratégique de sa part. C’est une question juridique importante qu’il faudra trancher : peut-on tenir l’agence russe comptable d’actions faites sous l’autorité de son gouvernement ? », s’interrogeait le mois dernier Travis Tygart, directeur général de l’Usada, l’agence américaine antidopage, porte-voix depuis cinq ans de l’opposition à Rusada.
Comme le disait au Monde Olivier Niggli, directeur général de l’AMA, tout le but des recommandations du CRC constituait à sanctionner les véritables coupables des manipulations, à savoir le pouvoir russe, tout en épargnant au maximum Rusada et les athlètes. « La jurisprudence est en notre faveur, puisque le TAS a déjà validé en 2016 la suspension du comité paralympique russe par le Comité international paralympique, alors que le comité russe n’était coupable de rien, disait-il. Ensuite, notre standard de conformité dit expressément que les signataires ont la responsabilité de ce qui se passe dans leur pays, même si tout n’est pas de leur ressort. »
Cette stratégie ayant été suivie à la lettre par le CRC, tout concourt à ce que, le 9 décembre, le comité exécutif de l’AMA avalise les recommandations, et prenne le risque d’un combat juridique coûteux devant le TAS. Mais le mouvement sportif et le Comité international olympique, historiquement favorables à la Russie, pourraient s’y opposer en bloc et provoquer une nouvelle crise au sommet du sport mondial.
Clément Guillou
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Re: Dopage organisé en Russie
L'AMA recommande une suspension de la Russie pour quatre ans, l'Euro à Saint-Pétersbourg en danger ?
KIRILL KUDRYAVTSEV - AFP
https://www.rtbf.be/sport/jo/detail_l-ama-recommande-une-suspension-de-la-russie-pour-quatre-ans?id=10374113&fbclid=IwAR1QvnV6luSx-e4bM_U_uqfaSYNbudO4Dj40FOUft7biCLJIltpv1x1F4lQ
Le pays pourrait ainsi se voir retirer certains matches de l'Euro 2020, pour le moment programmés à Saint-Pétersbourg, où les Diables Rouges sont supposés se déplacer à deux reprises lors de la phase de groupes.
Si le comité exécutif de l'AMA, qui doit se réunir le 9 décembre à Paris, confirme la longue liste des mesures qui lui sont recommandées par son comité de révision de la conformité (CRC), la Russie serait purement et simplement mise au ban du sport international pendant quatre ans. Mais l'affaire ne serait sûrement pas terminée car Moscou pourrait contester les sanctions devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
La punition est en tout cas à la hauteur "d'un cas extrêmement grave" aux yeux du CRC, cité dans le communiqué diffusé par l'AMA ce lundi. Parmi les griefs cités, la disparition de "centaines" de résultats de contrôles antidopage suspects parmi les fichiers que Moscou avait remis à l'AMA au début de l'année.
"Les données de Moscou ne sont ni complètes ni entièrement authentiques", a fustigé l'agence dans son communiqué. Or, la remise de ces données était une condition fixée par l'AMA pour lever de précédentes sanctions contre l'agence antidopage russe (Rusada), au cœur d'un système de dopage institutionnel entre 2011 et 2015.
Du coup, le CRC préconise d'utiliser la manière forte. Tout d'abord, pendant quatre ans, aucun officiel russe, ni le drapeau du pays, ni son hymne n'auraient droit de cité lors des éditions des Jeux olympiques d'été ou d'hiver, ainsi qu'aux Jeux olympiques de la jeunesse ou aux Jeux paralympiques. Cela concernerait donc les Jeux d'été de Tokyo 2020 et ceux d'hiver à Pékin en 2022.
Pour les sportifs, seuls ceux qui seraient "en mesure de démontrer qu'ils ne sont impliqués en aucune manière" par l'affaire seraient admis sur les compétitions, sous drapeau neutre. Des sanctions déjà subies par la Russie aux JO d'hiver 2018 de Pyeongchang, ou lors de toutes les compétitions internationales d'athlétisme depuis 2015.
Sous Vladimir Poutine, la Russie a fait du sport un outil de sa puissance sur la scène internationale, mais elle n'en finit plus de payer les conséquences du dopage à grande échelle.
Ainsi, si l'AMA suit son comité, le pays ne serait plus autorisé à candidater à l'attribution d'événements sportifs internationaux, JO compris.
Pire, si des événements lui ont déjà été attribués, l'organisateur devra les lui retirer et les "réattribuer à un autre pays, sauf si c'est impossible d'un point de vue légal ou pratique". En théorie, cette mesure pourrait donc concerner l'Euro 2020 de football et la ville de Saint-Pétersbourg, qui doit accueillir des rencontres.
Reste à savoir si le comité exécutif de l'AMA, composé à part égales de représentants du mouvement olympique et des gouvernements, ira si loin. Les précédentes sanctions contre la Russie, pour punir la mise en place du système de dopage institutionnel, ont été à l'origine de vives polémiques ces dernières années, des voix s'élevant pour critiquer l'indulgence du Comité international olympique (CIO).
Peu avant les JO de Rio-2016, l'AMA avait déjà préconisé une exclusion de la Russie, mais le CIO avait eu le dernier mot et avait laissé le soin de trancher aux fédérations sportives internationales. Mais depuis, l'AMA a renforcé ses pouvoirs de sanctions, et il appartiendrait au TAS de se prononcer en appel.
KIRILL KUDRYAVTSEV - AFP
https://www.rtbf.be/sport/jo/detail_l-ama-recommande-une-suspension-de-la-russie-pour-quatre-ans?id=10374113&fbclid=IwAR1QvnV6luSx-e4bM_U_uqfaSYNbudO4Dj40FOUft7biCLJIltpv1x1F4lQ
Le pays pourrait ainsi se voir retirer certains matches de l'Euro 2020, pour le moment programmés à Saint-Pétersbourg, où les Diables Rouges sont supposés se déplacer à deux reprises lors de la phase de groupes.
Si le comité exécutif de l'AMA, qui doit se réunir le 9 décembre à Paris, confirme la longue liste des mesures qui lui sont recommandées par son comité de révision de la conformité (CRC), la Russie serait purement et simplement mise au ban du sport international pendant quatre ans. Mais l'affaire ne serait sûrement pas terminée car Moscou pourrait contester les sanctions devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
La punition est en tout cas à la hauteur "d'un cas extrêmement grave" aux yeux du CRC, cité dans le communiqué diffusé par l'AMA ce lundi. Parmi les griefs cités, la disparition de "centaines" de résultats de contrôles antidopage suspects parmi les fichiers que Moscou avait remis à l'AMA au début de l'année.
"Les données de Moscou ne sont ni complètes ni entièrement authentiques", a fustigé l'agence dans son communiqué. Or, la remise de ces données était une condition fixée par l'AMA pour lever de précédentes sanctions contre l'agence antidopage russe (Rusada), au cœur d'un système de dopage institutionnel entre 2011 et 2015.
Du coup, le CRC préconise d'utiliser la manière forte. Tout d'abord, pendant quatre ans, aucun officiel russe, ni le drapeau du pays, ni son hymne n'auraient droit de cité lors des éditions des Jeux olympiques d'été ou d'hiver, ainsi qu'aux Jeux olympiques de la jeunesse ou aux Jeux paralympiques. Cela concernerait donc les Jeux d'été de Tokyo 2020 et ceux d'hiver à Pékin en 2022.
Pour les sportifs, seuls ceux qui seraient "en mesure de démontrer qu'ils ne sont impliqués en aucune manière" par l'affaire seraient admis sur les compétitions, sous drapeau neutre. Des sanctions déjà subies par la Russie aux JO d'hiver 2018 de Pyeongchang, ou lors de toutes les compétitions internationales d'athlétisme depuis 2015.
Sous Vladimir Poutine, la Russie a fait du sport un outil de sa puissance sur la scène internationale, mais elle n'en finit plus de payer les conséquences du dopage à grande échelle.
Ainsi, si l'AMA suit son comité, le pays ne serait plus autorisé à candidater à l'attribution d'événements sportifs internationaux, JO compris.
Pire, si des événements lui ont déjà été attribués, l'organisateur devra les lui retirer et les "réattribuer à un autre pays, sauf si c'est impossible d'un point de vue légal ou pratique". En théorie, cette mesure pourrait donc concerner l'Euro 2020 de football et la ville de Saint-Pétersbourg, qui doit accueillir des rencontres.
Reste à savoir si le comité exécutif de l'AMA, composé à part égales de représentants du mouvement olympique et des gouvernements, ira si loin. Les précédentes sanctions contre la Russie, pour punir la mise en place du système de dopage institutionnel, ont été à l'origine de vives polémiques ces dernières années, des voix s'élevant pour critiquer l'indulgence du Comité international olympique (CIO).
Peu avant les JO de Rio-2016, l'AMA avait déjà préconisé une exclusion de la Russie, mais le CIO avait eu le dernier mot et avait laissé le soin de trancher aux fédérations sportives internationales. Mais depuis, l'AMA a renforcé ses pouvoirs de sanctions, et il appartiendrait au TAS de se prononcer en appel.
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Re: Dopage organisé en Russie
LA RUSSIE EXCLUE DES JO PENDANT QUATRE ANS
Par La rédaction avec AFP
Mis à jour le 09/12/2019 à 11h45 – Publié le 09/12/2019 à 11h30
http://sport24.lefigaro.fr/jeux-olympiques/fil-info/la-russie-exclue-des-jo-pendant-quatre-ans-985068?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR32-pWAqFoTLvuzG8v9sCY5HpWW_Q70AZXFVwi-zpzDl-ByyFNe5wn7Zb4#Echobox=1575888210
L'Agence mondiale antidopage (AMA) a décidé lundi d'exclure la Russie des Jeux olympiques pendant quatre ans, ce qui inclut Tokyo 2020 et Pékin 2022, pour sanctionner la falsification des données de contrôles remises à l'agence, a déclaré un porte-parole de l'AMA à l'issue du comité exécutif réuni à Lausanne.
«La liste complète des recommandations (de sanctions du Comité de révision de la conformité) a été approuvée à l'unanimité» des douze membres du comité exécutif, a déclaré aux médias ce porte-parole, James Fitzgerald.
Le Comité de révision de la conformité recommandait notamment l'exclusion du drapeau russe des JO et de tout championnat du monde pendant quatre ans, avec la possible présence de sportifs russes sous drapeau "neutre".
«Cela signifie que les sportifs russes, s'ils veulent participer aux Jeux olympiques ou paralympiques ou tout autre événement majeur figurant dans les recommandations, devront démontrer qu'ils ne sont pas impliqués dans les programmes de dopage décrits par les rapports McLaren ou que leurs échantillons n'ont pas été falsifiés», a expliqué le porte-parole.
La décision de l'AMA peut être contestée dans un délai de 21 jours devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), par l'agence nationale antidopage Rusada, ou par le Comité olympique russe (ROC) ou toute fédération internationale qui serait concernée.
L'appel serait en principe suspensif et les sanctions ne seraient applicables qu'une fois confirmées par le TAS.
Parmi les autres mesures approuvées lundi par l'AMA, figure l'interdiction pendant quatre ans d'attribuer l'organisation de compétitions planétaires (JO et championnats du monde). Cette suspension est la conséquence de la falsification de données de contrôles antidopage fournies par la Russie à l'Agence mondiale antidopage au début de l'année.
Les experts informatiques missionnés par l'AMA ont découvert que «des centaines» de résultats suspects avaient été effacés de ces données, pour certains entre décembre 2018 et janvier 2019, juste avant leur remise.
Le drapeau et l'hymne russe ne seront pas autorisés lors d'événements tels que les Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo 2020 et la Coupe du monde de football 2022 au Qatar.
Mais les athlètes qui peuvent prouver qu'ils sont intacts par le scandale du dopage pourront rivaliser sous un drapeau neutre.
Par La rédaction avec AFP
Mis à jour le 09/12/2019 à 11h45 – Publié le 09/12/2019 à 11h30
http://sport24.lefigaro.fr/jeux-olympiques/fil-info/la-russie-exclue-des-jo-pendant-quatre-ans-985068?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR32-pWAqFoTLvuzG8v9sCY5HpWW_Q70AZXFVwi-zpzDl-ByyFNe5wn7Zb4#Echobox=1575888210
L'Agence mondiale antidopage (AMA) a décidé lundi d'exclure la Russie des Jeux olympiques pendant quatre ans, ce qui inclut Tokyo 2020 et Pékin 2022, pour sanctionner la falsification des données de contrôles remises à l'agence, a déclaré un porte-parole de l'AMA à l'issue du comité exécutif réuni à Lausanne.
«La liste complète des recommandations (de sanctions du Comité de révision de la conformité) a été approuvée à l'unanimité» des douze membres du comité exécutif, a déclaré aux médias ce porte-parole, James Fitzgerald.
Le Comité de révision de la conformité recommandait notamment l'exclusion du drapeau russe des JO et de tout championnat du monde pendant quatre ans, avec la possible présence de sportifs russes sous drapeau "neutre".
«Cela signifie que les sportifs russes, s'ils veulent participer aux Jeux olympiques ou paralympiques ou tout autre événement majeur figurant dans les recommandations, devront démontrer qu'ils ne sont pas impliqués dans les programmes de dopage décrits par les rapports McLaren ou que leurs échantillons n'ont pas été falsifiés», a expliqué le porte-parole.
La décision de l'AMA peut être contestée dans un délai de 21 jours devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), par l'agence nationale antidopage Rusada, ou par le Comité olympique russe (ROC) ou toute fédération internationale qui serait concernée.
L'appel serait en principe suspensif et les sanctions ne seraient applicables qu'une fois confirmées par le TAS.
Parmi les autres mesures approuvées lundi par l'AMA, figure l'interdiction pendant quatre ans d'attribuer l'organisation de compétitions planétaires (JO et championnats du monde). Cette suspension est la conséquence de la falsification de données de contrôles antidopage fournies par la Russie à l'Agence mondiale antidopage au début de l'année.
Les experts informatiques missionnés par l'AMA ont découvert que «des centaines» de résultats suspects avaient été effacés de ces données, pour certains entre décembre 2018 et janvier 2019, juste avant leur remise.
Le drapeau et l'hymne russe ne seront pas autorisés lors d'événements tels que les Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo 2020 et la Coupe du monde de football 2022 au Qatar.
Mais les athlètes qui peuvent prouver qu'ils sont intacts par le scandale du dopage pourront rivaliser sous un drapeau neutre.
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