L'invasion Russe en Ukraine
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Re: L'invasion Russe en Ukraine
Finalement t'as raison Matt nos marins français ne "glandent" rien en Mer Noire
Leur seule occupation d'hier, disputer un match de football amical contre une équipe de marins ukrainiens, ci après :
http://ua.tribuna.com/tribuna/blogs/vicebachili/758418.html?ext=star
Bon, sympa quand même
Leur seule occupation d'hier, disputer un match de football amical contre une équipe de marins ukrainiens, ci après :
http://ua.tribuna.com/tribuna/blogs/vicebachili/758418.html?ext=star
Bon, sympa quand même
Krispoluk- Messages : 9854
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Bah Kris, je sais bien que c'est de l'humour, on se connait.
Ca fait quand même cher le match de foot.
Ca fait quand même cher le match de foot.
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Matt a écrit:Bah Kris, je sais bien que c'est de l'humour, on se connait.
Ca fait quand même cher le match de foot.
Ca reste quand même beaucoup moins cher que quand on déplace l'équipe de France
Krispoluk- Messages : 9854
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Allez, je résiste pas au plaisir de poster quelques photos supplémentaires parce que c'est trop beau au niveau du symbole :
Match amical à Odessa équipage "la Fayette" / Ukraïnski moriaki
J'vous dis pas comment ça doit dégager sec (ou imbibés) le soir, dans les bars et les boîtes d'Odessa
Peut être de futurs mariages Franco-Ukrainiens ou des futurs divorces Franco-Français
Match amical à Odessa équipage "la Fayette" / Ukraïnski moriaki
J'vous dis pas comment ça doit dégager sec (ou imbibés) le soir, dans les bars et les boîtes d'Odessa
Peut être de futurs mariages Franco-Ukrainiens ou des futurs divorces Franco-Français
Krispoluk- Messages : 9854
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: L'invasion Russe en Ukraine
C'est ce que j'appelle, être mentalement malade et entraîner ses enfants dans sa folie:
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 40
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Surprenant vous avez dit?
"Ce qui se passe en Ukraine est une opération planifiée"
Entretien avec le romancier d'Ukraine orientale Serhiy Jadan, auteur du "Journal de Lougansk". En partenariat avec le magazine "BoOks".
Un soldat pro-Russe, dans la région de Luhansk, le 14 mars dernier (Sipa)
BoOks Pourquoi avoir écrit ce «Journal de Lougansk»?
Serhiy Jadan Le carnet de voyage est un genre très commode: on peut écrire ce qu’on voit et partager ses réflexions sans trop se soucier de la forme. J’habite Kharkiv, qui n’est pas très loin, et me suis rendu au Donbass en avril et mai 2014. C’était au moment où des groupes prorusses annonçaient la création des deux républiques de Donetsk et de Lougansk, les deux entités faisant partie du Donbass.
Mais il y avait à l’époque l’espoir que ce conflit resterait purement local et pourrait être résolu sans une vraie guerre. Il y avait certes, par-ci par-là, des habitants armés de fusils-mitrailleurs. Et ces groupuscules qui s’étaient emparés de quelques bâtiments officiels et appelaient Poutine à la rescousse. Mais on pouvait les approcher facilement, leur parler, les photographier.
L’animosité ne s’était pas encore installée.
Hélas, le pouvoir ukrainien, au lieu de régler ce conflit, était occupé par son propre calendrier: celui des élections présidentielles puis parlementaires. Un temps précieux a été perdu. Des colonnes de chars russes ont envahi le Donbass. On nous a imposé une guerre artificielle qui ne peut plus avoir de solution militaire.
La Russie affirme que l’oppression linguistique subie par les russophones est la raison première des révoltes qui ont éclaté dans l’est de l’Ukraine pendant les manifestations de la place Maïdan. Qu’en pensez-vous?
C’est une carte très usée. Voilà des années que, à l’approche des élections en Ukraine, les politiques brandissent des arguments linguistiques. Les uns affirment que la langue russe est opprimée, les autres disent la même chose à propos de l’ukrainien. Mais, sitôt les élections passées, on oublie ce thème jusqu’à l’échéance suivante.
J’ai toujours trouvé ces spéculations odieuses. Pour chaque individu, la langue maternelle est une question sensible. Il doit pouvoir l’utiliser librement. Mais dans le passé, jamais ces spéculations n’avaient abouti à des effusions de sang. Cette fois, de gros efforts de propagande russe ont été déployés pour convaincre les habitants de l’Est que «le pouvoir de Kiev» les opprimait et les privait du droit de s’exprimer dans leur langue.
Cette propagande a fini par porter ses fruits. Prenez mon cas personnel. La ville de Kharkiv est essentiellement russophone. Moi, je parle toujours en ukrainien et on me répond le plus souvent en russe. Cela n’a jamais posé de problème. Parfois, les gens s’excusaient de ne pas savoir parler l’ukrainien, et parfois ils ne remarquaient même pas que nous ne parlions pas la même langue ! Or, ces derniers temps, on me demande souvent si je ne viens pas d’Ukraine occidentale. La langue est devenue une sorte de marqueur politique.
Voulez-vous dire que le mouvement du Maïdan est associé à la langue ukrainienne, et l’opposition au Maïdan à la langue russe?
C’est bien plus complexe. À Kiev, sur la place, on trouvait bien des personnes originaires de l’est de l’Ukraine. On y parlait le russe et l’ukrainien. Des Maïdan locaux ont surgi pratiquement partout, y compris à Kharkiv, à Donetsk, à Lougansk, avec des citoyens qui soutenaient l’idée de la révolution de la dignité, qui aspiraient à une voie européenne pour le pays. C’était cela, l’idée de ce mouvement.
Mais ces gens étaient moins nombreux dans l’est que dans le centre ou l’ouest de l’Ukraine. La majorité à l’est était souvent effrayée par les changements radicaux qui s’annonçaient, elle aspirait à la stabilité. Cette majorité n’était cependant pas massivement hostile au Maïdan: elle prenait simplement ses distances. Et s’il n’y avait pas eu d’agents russes, qui ont accompli un énorme travail de sape, il n’y aurait pas eu d’émeutes «anti-Maïdan».
Lire"La Russie, clinique psychiatrique
dirigée par des psychopathes" Bio express
Depuis combien de temps cette opération russe était-elle en préparation?
D’après plusieurs indices concordants, ce scénario a été élaboré dès le lendemain de la Révolution orange, en 2004-2005. Ce qui se passe dans l’est du pays est une opération planifiée qui n’a rien de spontané. Comme le pouvoir russe avait peur qu’une «révolution de couleur» à caractère démocratique éclate en Russie, il était très important pour le Kremlin de déstabiliser l’Ukraine.
Les services russes, bien implantés ici, sont parvenus à recruter tout un réseau: des officiers haut gradés, des députés de la Rada, des maires de certaines villes et, bien entendu, des employés ordinaires de divers organismes publics. Ce réseau a été renforcé pendant la présidence de Viktor Ianoukovitch, qui s’appuyait notamment sur les unités spéciales de la police, les Berkout, entièrement formées et encadrées par les Russes. Et lorsque Ianoukovitch a été déchu, le scénario de l’insurrection de l’Est a été mis en branle.
Ceux qui ne connaissent pas la réalité peuvent penser que nous sommes en plein dans la théorie du complot, mais c’est la vérité. Le rapport secret provenant de l’Administration russe et publié par la «Novaïa Gazeta» fin février prouve que le Kremlin élaborait toutes sortes de scénarios d’annexion de la Crimée et du Sud-Est ukrainien avant même la chute de Ianoukovitch.
note
La création des deux républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk s’explique-t-elle en partie par la persistance au Donbass d’une forme de mentalité soviétique?
Je ne dirais pas cela. Le Donbass était plus vulnérable, c’était le maillon faible de l’État ukrainien en raison de sa situation économique. À l’époque soviétique, cette région minière était considérée comme privilégiée. Des ouvriers de toutes les origines ethniques y affluaient des quatre coins de l’URSS, attirés par les hauts salaires et autres privilèges qui les attendaient. Mais la situation a changé. Comme de nombreuses régions minières dans le monde, le Donbass a mal vécu son déclin. Sous l’influence de la propagande, une partie de la population s’est mise à rêver d’un retour en arrière, dans une URSS qui n’existe plus.
Kharkiv, où vous habitez, est la deuxième ville d’Ukraine. Est-elle aussi menacée ?
Nous avons également été témoins d’une tentative de créer une «république populaire de Kharkiv», à l’instar de celles de Lougansk et de Donetsk. J’ai été moi-même sérieusement blessé lors d’une confrontation avec les Berkout, il y a un an. Et fin février de cette année, deux explosions ont bouleversé la vie des habitants de notre ville. Quatre morts, plusieurs blessés, au cours d’une marche pour célébrer la victoire du Maïdan… Mais, Dieu merci, jusqu’ici nous avons su résister. Et malgré ces actes de barbarie, je reste persuadé que Kharkiv tiendra. Beaucoup de gens ici ont compris que si les combats commençaient, ils perdraient tout: la sécurité et la perspective d’une vie normale.
Pensez-vous que les entités séparatistes de Donetsk et de Lougansk redeviendront un jour partie intégrante de l’Ukraine?
Je n’imagine pas dans quelles conditions cela pourrait se produire, comment des gens qui ont tiré les uns sur les autres pourraient coexister dans le même État. Bien entendu, il y a des unités et des conseillers militaires russes qui font la guerre du côté des séparatistes, mais nos concitoyens tirent eux aussi sur les soldats ukrainiens.
C’est vrai que le temps peut guérir les blessures, mais je trouve absolument effroyable l’accumulation de haine que l’on constate des deux côtés. Des gens qui, il y a quelques mois encore, occupaient une position neutre ont été littéralement aspirés dans l’entonnoir de la guerre. Toute guerre, par définition, est sale et cynique, mais ce conflit-là l’est doublement. Ce n’est pas une guerre civile, c’est essentiellement une agression et une occupation russes. La Russie met en œuvre sur notre sol son scénario de «guerre hybride» (c’est un terme russe, odieux en soi), sans reconnaître sa participation militaire directe.
Que pensez-vous de la figure de Vladimir Poutine ?
Je dirais qu’il personnifie le mythe soviétique de grandeur – au fond, un vieux mythe impérial. Cet homme a planté ses crocs dans le passé du système totalitaire et essaie de le tirer du trou où il était enfoui pour le restaurer. C’est la mort. C’est la ruine. C’est ce qui tire la Russie vers le passé et l’empêche d’avancer. Noie-t-il une partie de l’Ukraine dans le sang afin de restaurer l’Union soviétique, augmenter la puissance russe, surmonter les complexes de sa propre population ? Je ne comprends pas. Car ce qui se passe dans le Donbass, ce n’est pas une politique ou une géopolitique, c’est tout simplement l’horreur.
LireLa lettre imaginaire de Poutine aux Américains
Il me semble que l’accueil enthousiaste de l’annexion de la Crimée par une majorité des Russes montre qu’ils veulent être de nouveau les maîtres de l’empire…
Je ne peux l’expliquer de façon rationnelle. J’ai toujours aimé le peuple russe, la culture russe et la langue russe. Et je suis offensé et scandalisé par la joie mauvaise que beaucoup de Russes ont exprimée à l’annonce de l’annexion de la Crimée. Je suis encore plus offensé et scandalisé par la propagande du Kremlin, qui traite les Ukrainiens de «fascistes» et de «nazis» menant des opérations punitives contre le «peuple du Donbass». Toute cette rhétorique monstrueuse, tout ce délire trouve subitement un accueil favorable parmi la population russe et est partagé par une partie de citoyens ukrainiens du Donbass. Voilà qui montre la puissance de la machine de désinformation russe.
Vous aimez votre ville. Un mot sur les raisons de cet attachement ?
C’est une ville qui a une grande histoire. Au XIXe siècle, son université était déjà au centre d’une vie culturelle impressionnante. Et, dans les années 1920, elle était la capitale de l’Ukraine soviétique. De nombreux poètes, écrivains, metteurs en scène, peintres, architectes y vivaient et y créaient. Plusieurs représentants de la «renaissance fusillée», ce mouvement d’inspiration à la fois avant-gardiste, nationale et bolchevique, travaillaient ici. On parle de la «renaissance fusillée» car presque tous ses représentants, plus de cent intellectuels et artistes, furent fusillés en 1937, au moment des grandes purges.
En quoi cette histoire se fait-elle encore sentir aujourd’hui?
Kharkiv est toujours une ville où habitent des artistes, des écrivains et des musiciens, et ils ne sont pas moins nombreux que dans les années 1920. Malheureusement, la plupart de ces gens sont peu connus en dehors de la région. On peut dire que nous formons une sous-culture spécifique, tout comme Tchernivtsi ou Lviv, qui possèdent leurs propres sous-cultures. C’est l’une des spécificités de l’Ukraine.
Ce qui m’attire aussi, c’est le caractère multiculturel de Kharkiv. La ville est à la croisée des chemins entre Kiev, le Caucase, la Crimée et Moscou ; elle a toujours attiré des cultures et des ethnies différentes. En plus des Ukrainiens et des Russes, des milliers de Vietnamiens, de Chinois, de Coréens, de Caucasiens et d’Africains vivent ici.
Vous êtes né dans la région de Lougansk. Pouvez-vous encore vous rendre à Lougansk et à Donetsk ?
J’y vais constamment, je me suis rendu à plusieurs reprises sur la ligne du front, notamment avec nos volontaires, pour soutenir nos militaires. C’est l’enfer. La destruction de bâtiments, les tirs d’artillerie incessants, les tueries, la misère. Une vraie guerre qu’on ne sait plus comment arrêter. C’est à cette guerre que je vais consacrer mon prochain livre. Je ne sais pas encore si ce sera un roman ou un essai, mais il faut que je l’écrive !
Vous avez traduit de nombreux poètes allemands, polonais, biélorusses et russes. L’année dernière, vous avez publié un recueil de poèmes de Paul Celan. Sa perception tragique du monde vous touche-t-elle particulièrement à cause de la situation en Ukraine ?
Cet immense poète est très populaire chez nous, car il est originaire de Tchernivtsi, dans le sud-ouest de l’Ukraine, et on y organise tous les ans son festival. Mais on traduit généralement ses poèmes de la fin des années 1940 et des années 1950, alors que je m’attaque essentiellement à ses poèmes et autres textes tardifs, publiés en partie après sa mort. C’est un Celan plus obscur, plus hermétique, qui me fascine. Sa vision catastrophique entre en résonance avec la catastrophe dans laquelle est plongé mon pays. D’ailleurs, je publie prochainement un nouveau recueil de mes poèmes et traductions, y compris de Czeslaw Milosz et de Bertolt Brecht. Il s’agit de textes écrits avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Rédigés il y a trois quarts de siècle, ils redeviennent subitement d’actualité pour l’Ukraine contemporaine…
Ukraine. De curieuses décorations ravivent les soupçons d'ingérence russe
Même scénario qu'en Crimée!
"Ce qui se passe en Ukraine est une opération planifiée"
Entretien avec le romancier d'Ukraine orientale Serhiy Jadan, auteur du "Journal de Lougansk". En partenariat avec le magazine "BoOks".
Un soldat pro-Russe, dans la région de Luhansk, le 14 mars dernier (Sipa)
BoOks Pourquoi avoir écrit ce «Journal de Lougansk»?
Serhiy Jadan Le carnet de voyage est un genre très commode: on peut écrire ce qu’on voit et partager ses réflexions sans trop se soucier de la forme. J’habite Kharkiv, qui n’est pas très loin, et me suis rendu au Donbass en avril et mai 2014. C’était au moment où des groupes prorusses annonçaient la création des deux républiques de Donetsk et de Lougansk, les deux entités faisant partie du Donbass.
Mais il y avait à l’époque l’espoir que ce conflit resterait purement local et pourrait être résolu sans une vraie guerre. Il y avait certes, par-ci par-là, des habitants armés de fusils-mitrailleurs. Et ces groupuscules qui s’étaient emparés de quelques bâtiments officiels et appelaient Poutine à la rescousse. Mais on pouvait les approcher facilement, leur parler, les photographier.
L’animosité ne s’était pas encore installée.
Hélas, le pouvoir ukrainien, au lieu de régler ce conflit, était occupé par son propre calendrier: celui des élections présidentielles puis parlementaires. Un temps précieux a été perdu. Des colonnes de chars russes ont envahi le Donbass. On nous a imposé une guerre artificielle qui ne peut plus avoir de solution militaire.
La Russie affirme que l’oppression linguistique subie par les russophones est la raison première des révoltes qui ont éclaté dans l’est de l’Ukraine pendant les manifestations de la place Maïdan. Qu’en pensez-vous?
C’est une carte très usée. Voilà des années que, à l’approche des élections en Ukraine, les politiques brandissent des arguments linguistiques. Les uns affirment que la langue russe est opprimée, les autres disent la même chose à propos de l’ukrainien. Mais, sitôt les élections passées, on oublie ce thème jusqu’à l’échéance suivante.
J’ai toujours trouvé ces spéculations odieuses. Pour chaque individu, la langue maternelle est une question sensible. Il doit pouvoir l’utiliser librement. Mais dans le passé, jamais ces spéculations n’avaient abouti à des effusions de sang. Cette fois, de gros efforts de propagande russe ont été déployés pour convaincre les habitants de l’Est que «le pouvoir de Kiev» les opprimait et les privait du droit de s’exprimer dans leur langue.
Cette propagande a fini par porter ses fruits. Prenez mon cas personnel. La ville de Kharkiv est essentiellement russophone. Moi, je parle toujours en ukrainien et on me répond le plus souvent en russe. Cela n’a jamais posé de problème. Parfois, les gens s’excusaient de ne pas savoir parler l’ukrainien, et parfois ils ne remarquaient même pas que nous ne parlions pas la même langue ! Or, ces derniers temps, on me demande souvent si je ne viens pas d’Ukraine occidentale. La langue est devenue une sorte de marqueur politique.
Voulez-vous dire que le mouvement du Maïdan est associé à la langue ukrainienne, et l’opposition au Maïdan à la langue russe?
C’est bien plus complexe. À Kiev, sur la place, on trouvait bien des personnes originaires de l’est de l’Ukraine. On y parlait le russe et l’ukrainien. Des Maïdan locaux ont surgi pratiquement partout, y compris à Kharkiv, à Donetsk, à Lougansk, avec des citoyens qui soutenaient l’idée de la révolution de la dignité, qui aspiraient à une voie européenne pour le pays. C’était cela, l’idée de ce mouvement.
Mais ces gens étaient moins nombreux dans l’est que dans le centre ou l’ouest de l’Ukraine. La majorité à l’est était souvent effrayée par les changements radicaux qui s’annonçaient, elle aspirait à la stabilité. Cette majorité n’était cependant pas massivement hostile au Maïdan: elle prenait simplement ses distances. Et s’il n’y avait pas eu d’agents russes, qui ont accompli un énorme travail de sape, il n’y aurait pas eu d’émeutes «anti-Maïdan».
Lire"La Russie, clinique psychiatrique
dirigée par des psychopathes" Bio express
- Le poète et romancier ukrainien Serhiy Jadan est né en 1974. Il vit à Kharkiv. On peut lire de lui en français "la Route du Donbass" (Noir sur Blanc, 2013).
Depuis combien de temps cette opération russe était-elle en préparation?
D’après plusieurs indices concordants, ce scénario a été élaboré dès le lendemain de la Révolution orange, en 2004-2005. Ce qui se passe dans l’est du pays est une opération planifiée qui n’a rien de spontané. Comme le pouvoir russe avait peur qu’une «révolution de couleur» à caractère démocratique éclate en Russie, il était très important pour le Kremlin de déstabiliser l’Ukraine.
Les services russes, bien implantés ici, sont parvenus à recruter tout un réseau: des officiers haut gradés, des députés de la Rada, des maires de certaines villes et, bien entendu, des employés ordinaires de divers organismes publics. Ce réseau a été renforcé pendant la présidence de Viktor Ianoukovitch, qui s’appuyait notamment sur les unités spéciales de la police, les Berkout, entièrement formées et encadrées par les Russes. Et lorsque Ianoukovitch a été déchu, le scénario de l’insurrection de l’Est a été mis en branle.
Ceux qui ne connaissent pas la réalité peuvent penser que nous sommes en plein dans la théorie du complot, mais c’est la vérité. Le rapport secret provenant de l’Administration russe et publié par la «Novaïa Gazeta» fin février prouve que le Kremlin élaborait toutes sortes de scénarios d’annexion de la Crimée et du Sud-Est ukrainien avant même la chute de Ianoukovitch.
note
- Allusion à un document publié le 24 février 2015 dans la «Novaïa Gazeta». Ce document préconise la scission de l’Ukraine et le rattachement des régions du Sud-Est par le biais de référendums visant la création de plusieurs régions russo-ukrainiennes intégrées.
La création des deux républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk s’explique-t-elle en partie par la persistance au Donbass d’une forme de mentalité soviétique?
Je ne dirais pas cela. Le Donbass était plus vulnérable, c’était le maillon faible de l’État ukrainien en raison de sa situation économique. À l’époque soviétique, cette région minière était considérée comme privilégiée. Des ouvriers de toutes les origines ethniques y affluaient des quatre coins de l’URSS, attirés par les hauts salaires et autres privilèges qui les attendaient. Mais la situation a changé. Comme de nombreuses régions minières dans le monde, le Donbass a mal vécu son déclin. Sous l’influence de la propagande, une partie de la population s’est mise à rêver d’un retour en arrière, dans une URSS qui n’existe plus.
Kharkiv, où vous habitez, est la deuxième ville d’Ukraine. Est-elle aussi menacée ?
Nous avons également été témoins d’une tentative de créer une «république populaire de Kharkiv», à l’instar de celles de Lougansk et de Donetsk. J’ai été moi-même sérieusement blessé lors d’une confrontation avec les Berkout, il y a un an. Et fin février de cette année, deux explosions ont bouleversé la vie des habitants de notre ville. Quatre morts, plusieurs blessés, au cours d’une marche pour célébrer la victoire du Maïdan… Mais, Dieu merci, jusqu’ici nous avons su résister. Et malgré ces actes de barbarie, je reste persuadé que Kharkiv tiendra. Beaucoup de gens ici ont compris que si les combats commençaient, ils perdraient tout: la sécurité et la perspective d’une vie normale.
Pensez-vous que les entités séparatistes de Donetsk et de Lougansk redeviendront un jour partie intégrante de l’Ukraine?
Je n’imagine pas dans quelles conditions cela pourrait se produire, comment des gens qui ont tiré les uns sur les autres pourraient coexister dans le même État. Bien entendu, il y a des unités et des conseillers militaires russes qui font la guerre du côté des séparatistes, mais nos concitoyens tirent eux aussi sur les soldats ukrainiens.
C’est vrai que le temps peut guérir les blessures, mais je trouve absolument effroyable l’accumulation de haine que l’on constate des deux côtés. Des gens qui, il y a quelques mois encore, occupaient une position neutre ont été littéralement aspirés dans l’entonnoir de la guerre. Toute guerre, par définition, est sale et cynique, mais ce conflit-là l’est doublement. Ce n’est pas une guerre civile, c’est essentiellement une agression et une occupation russes. La Russie met en œuvre sur notre sol son scénario de «guerre hybride» (c’est un terme russe, odieux en soi), sans reconnaître sa participation militaire directe.
Que pensez-vous de la figure de Vladimir Poutine ?
Je dirais qu’il personnifie le mythe soviétique de grandeur – au fond, un vieux mythe impérial. Cet homme a planté ses crocs dans le passé du système totalitaire et essaie de le tirer du trou où il était enfoui pour le restaurer. C’est la mort. C’est la ruine. C’est ce qui tire la Russie vers le passé et l’empêche d’avancer. Noie-t-il une partie de l’Ukraine dans le sang afin de restaurer l’Union soviétique, augmenter la puissance russe, surmonter les complexes de sa propre population ? Je ne comprends pas. Car ce qui se passe dans le Donbass, ce n’est pas une politique ou une géopolitique, c’est tout simplement l’horreur.
LireLa lettre imaginaire de Poutine aux Américains
Il me semble que l’accueil enthousiaste de l’annexion de la Crimée par une majorité des Russes montre qu’ils veulent être de nouveau les maîtres de l’empire…
Je ne peux l’expliquer de façon rationnelle. J’ai toujours aimé le peuple russe, la culture russe et la langue russe. Et je suis offensé et scandalisé par la joie mauvaise que beaucoup de Russes ont exprimée à l’annonce de l’annexion de la Crimée. Je suis encore plus offensé et scandalisé par la propagande du Kremlin, qui traite les Ukrainiens de «fascistes» et de «nazis» menant des opérations punitives contre le «peuple du Donbass». Toute cette rhétorique monstrueuse, tout ce délire trouve subitement un accueil favorable parmi la population russe et est partagé par une partie de citoyens ukrainiens du Donbass. Voilà qui montre la puissance de la machine de désinformation russe.
Vous aimez votre ville. Un mot sur les raisons de cet attachement ?
C’est une ville qui a une grande histoire. Au XIXe siècle, son université était déjà au centre d’une vie culturelle impressionnante. Et, dans les années 1920, elle était la capitale de l’Ukraine soviétique. De nombreux poètes, écrivains, metteurs en scène, peintres, architectes y vivaient et y créaient. Plusieurs représentants de la «renaissance fusillée», ce mouvement d’inspiration à la fois avant-gardiste, nationale et bolchevique, travaillaient ici. On parle de la «renaissance fusillée» car presque tous ses représentants, plus de cent intellectuels et artistes, furent fusillés en 1937, au moment des grandes purges.
En quoi cette histoire se fait-elle encore sentir aujourd’hui?
Kharkiv est toujours une ville où habitent des artistes, des écrivains et des musiciens, et ils ne sont pas moins nombreux que dans les années 1920. Malheureusement, la plupart de ces gens sont peu connus en dehors de la région. On peut dire que nous formons une sous-culture spécifique, tout comme Tchernivtsi ou Lviv, qui possèdent leurs propres sous-cultures. C’est l’une des spécificités de l’Ukraine.
Ce qui m’attire aussi, c’est le caractère multiculturel de Kharkiv. La ville est à la croisée des chemins entre Kiev, le Caucase, la Crimée et Moscou ; elle a toujours attiré des cultures et des ethnies différentes. En plus des Ukrainiens et des Russes, des milliers de Vietnamiens, de Chinois, de Coréens, de Caucasiens et d’Africains vivent ici.
Vous êtes né dans la région de Lougansk. Pouvez-vous encore vous rendre à Lougansk et à Donetsk ?
J’y vais constamment, je me suis rendu à plusieurs reprises sur la ligne du front, notamment avec nos volontaires, pour soutenir nos militaires. C’est l’enfer. La destruction de bâtiments, les tirs d’artillerie incessants, les tueries, la misère. Une vraie guerre qu’on ne sait plus comment arrêter. C’est à cette guerre que je vais consacrer mon prochain livre. Je ne sais pas encore si ce sera un roman ou un essai, mais il faut que je l’écrive !
Vous avez traduit de nombreux poètes allemands, polonais, biélorusses et russes. L’année dernière, vous avez publié un recueil de poèmes de Paul Celan. Sa perception tragique du monde vous touche-t-elle particulièrement à cause de la situation en Ukraine ?
Cet immense poète est très populaire chez nous, car il est originaire de Tchernivtsi, dans le sud-ouest de l’Ukraine, et on y organise tous les ans son festival. Mais on traduit généralement ses poèmes de la fin des années 1940 et des années 1950, alors que je m’attaque essentiellement à ses poèmes et autres textes tardifs, publiés en partie après sa mort. C’est un Celan plus obscur, plus hermétique, qui me fascine. Sa vision catastrophique entre en résonance avec la catastrophe dans laquelle est plongé mon pays. D’ailleurs, je publie prochainement un nouveau recueil de mes poèmes et traductions, y compris de Czeslaw Milosz et de Bertolt Brecht. Il s’agit de textes écrits avant, pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Rédigés il y a trois quarts de siècle, ils redeviennent subitement d’actualité pour l’Ukraine contemporaine…
Propos recueillis par Galia Ackerman
Ukraine. De curieuses décorations ravivent les soupçons d'ingérence russe
Même scénario qu'en Crimée!
Caduce62- Messages : 15221
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Les combats ont repris à Shyrokyne. Le bataillon Donbass s'est retiré, c'est maintenant Azov qui est de nouveau engagé. Il y a des témoignages comme quoi les bombardements à l'arme lourde se succèdent.
https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=803788426364541&id=100002001744306&fref=nf&pnref=story
Comme c'est bizarre, une fois le bataillon Donbass rappelé à Kiev (pour d'obscures raisons) les combats ont redoublé d'intensité avec des russes qui continuent à accumuler du matos dans cette zone.
M'est avis qu'il y a encore des traitres qui rôdent.
Encore des ossètes et des tchétchènes pour le Donbass:
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 40
Re: L'invasion Russe en Ukraine
J'ai lu aujourd'hui que les russes prévoyaient une offensive en mai . . .
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Fort possible au vu du matériel qu'ils accumulent vers Marioupol.
Russian Roulettes 100 à Marioupol:
Russian Roulettes 100 à Marioupol:
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 40
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Etrange analyse:
Intermarium as a Compromise Solution
Agrandir cette image
Image: slavsk.com
Do you know what is the Intermarium? This publication aims to describe it nature and potential use as an option to solve Ukraine issue. We do not object to it - the history is clear that only united can the central European nations survive, but we would not want one nation dominant as, for example, Germany is in the EU. We must beware of Germany and Russia - as we are re-learning after Minsk II, but some of us knew from the history.
Pour qui en doutait s'il le faut:
Ukraine: un soldat séparatiste confirme l'implication de forces russes
Des combattants pro-russes au sud-est de Debaltseve, le 17 février 2015.REUTERS/Baz Ratner
Un nouveau témoignage accrédite la thèse de l’implication de militaires russes dans le conflit dans l’est de l’Ukraine. La rédaction russe de la BBC a publié un entretien fait avec un militaire des forces spéciales russes, originaire de Saint-Pétersbourg, qui combat depuis octobre aux côtés des séparatistes dans la région de Donetsk.
Dmitry Sapozhnikov commandait des unités de forces spéciales séparatistes jusqu’à ce qu’une blessure le contraigne récemment à retourner se faire soigner en Russie. Début février, il a pris part à la bataille de Debaltseve, ce nœud ferroviaire à mi-chemin entre les capitales séparatistes de Donetsk et de Lougansk. « Nous avons été pris en étau », raconte le combattant, mais alors, « les chars russes sont arrivés (…), c’était l’armée russe, des Bouriates. Grâce à eux, nous avons pris Debaltseve (…) en trois jours ». Aux dires de Dmitry Sapozhnikov, l’aide des militaires russes dans de telles opérations a été un facteur primordial : « Les généraux, les officiers russes prennent toutes les décisions », précise-t-il.
L’homme souligne par ailleurs que son unité se tnait prête à une éventuelle offensive sur Marioupol, dernière grande ville de la région encore aux mains de Kiev. Le gouvernement ukrainien et l’Otan dénoncent régulièrement l’implication de militaires russes dans les combats, ce que Moscou dément catégoriquement.
Dans son interview à la BBC, Dmitry Sapozhnikov rappelle que le Kremlin avait dans un premier temps nié avoir utilisé ses forces armées pour prendre le contrôle de la Crimée, avant de le reconnaître. « Je pense que ce sera la même chose ici, dans le Donbass, poursuit le combattant. D'abord, ils nient, mais ils finiront par l’admettre. »
Intermarium as a Compromise Solution
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Image: slavsk.com
Do you know what is the Intermarium? This publication aims to describe it nature and potential use as an option to solve Ukraine issue. We do not object to it - the history is clear that only united can the central European nations survive, but we would not want one nation dominant as, for example, Germany is in the EU. We must beware of Germany and Russia - as we are re-learning after Minsk II, but some of us knew from the history.
Pour qui en doutait s'il le faut:
Ukraine: un soldat séparatiste confirme l'implication de forces russes
Des combattants pro-russes au sud-est de Debaltseve, le 17 février 2015.REUTERS/Baz Ratner
Un nouveau témoignage accrédite la thèse de l’implication de militaires russes dans le conflit dans l’est de l’Ukraine. La rédaction russe de la BBC a publié un entretien fait avec un militaire des forces spéciales russes, originaire de Saint-Pétersbourg, qui combat depuis octobre aux côtés des séparatistes dans la région de Donetsk.
Dmitry Sapozhnikov commandait des unités de forces spéciales séparatistes jusqu’à ce qu’une blessure le contraigne récemment à retourner se faire soigner en Russie. Début février, il a pris part à la bataille de Debaltseve, ce nœud ferroviaire à mi-chemin entre les capitales séparatistes de Donetsk et de Lougansk. « Nous avons été pris en étau », raconte le combattant, mais alors, « les chars russes sont arrivés (…), c’était l’armée russe, des Bouriates. Grâce à eux, nous avons pris Debaltseve (…) en trois jours ». Aux dires de Dmitry Sapozhnikov, l’aide des militaires russes dans de telles opérations a été un facteur primordial : « Les généraux, les officiers russes prennent toutes les décisions », précise-t-il.
L’homme souligne par ailleurs que son unité se tnait prête à une éventuelle offensive sur Marioupol, dernière grande ville de la région encore aux mains de Kiev. Le gouvernement ukrainien et l’Otan dénoncent régulièrement l’implication de militaires russes dans les combats, ce que Moscou dément catégoriquement.
Dans son interview à la BBC, Dmitry Sapozhnikov rappelle que le Kremlin avait dans un premier temps nié avoir utilisé ses forces armées pour prendre le contrôle de la Crimée, avant de le reconnaître. « Je pense que ce sera la même chose ici, dans le Donbass, poursuit le combattant. D'abord, ils nient, mais ils finiront par l’admettre. »
Re: L'invasion Russe en Ukraine
avec les habitants du dombass qui vivent dans la merde et la misère:no: le dernier ostrovsky, vice news dispatch 103.
dovaking- Messages : 52
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Re: L'invasion Russe en Ukraine
Malheureusement, ils n'en n'ont rien à cirer . D'autres préocupations plus importantes:
Un colonel du renseignement en promenade trahi par une petite étiquette
Photo 1: le char ukrainien
La propagande russe aime utiliser la rhétorique de la Seconde Guerre mondiale, oubliant le fait qu’en 2014, personne n’a attaqué la Russie, et qu’au contraire, c’est elle qui joue le rôle de l’agresseur. Soldats et officiers russes ont étrangement peur de faire étalage de leurs aventures en Ukraine et en parlent uniquement sur les réseaux sociaux entre amis et collègues. On pourrait presque dire que l’armée russe a réussi un an après l’agression à transformer des agresseurs « polis » en agresseurs « timides ». Une autre confirmation…
Une simple photo : des hommes « verts » examinent un char ukrainien T-64 détruit. Il est étrange qu’un an après le début de la guerre, ce char continue à avoir le moindre intérêt pour eux. Mais un examen plus attentif révèle quelques bizarreries dans la photo. L’un des participants à l’événement, affublé de ses rubans blancs, sert visiblement de guide pour la personne sur les épaules de laquelle on observe clairement des insignes de colonel. Tiens tiens ! Un homme avec un tel grade doit occuper une position élevée dans la hiérarchie de la Nouvelle Russie. Je rappelle par exemple, que les imposteurs Basurgin ou Givi portent les insignes de lieutenant-colonel (подполковник) tandis que l’imposteur Zakharchenko a moins : il n’est que commandant (майор). Strelkov-Girkin était colonel. C’est pour dire qu’on ne croise pas souvent des colonels dans le Donbass occupé. Même si l’on a souvent rencontré, sur les photos, des généraux parmi les curateurs russes.
Le troisième personnage est tout aussi surprenant. Tant que son visage est caché, il ressemble à un insurgent ordinaire. Mais dès que le colonel s’écarte, la question se pose : « Qu’est-ce qui se passe ici? » devient la seule question appropriée dans cette situation.
Photo 2 : le garde du corps
Le colonel inconnu a non seulement un guide mais aussi un garde du corps personnel armé d’un fusil pour sniper à silencieux (BCC « Vintorez ») qui est l’arme des forces spéciales russes.
Les deux photos ont été postées sur la page sociale d’un homme se cachant sous le pseudo VKontakte de « Street Workout ». L’auteur de cette page se présente à nous sous la forme d’un soldat très motivé de l’armée russe, découvrant les steppes de Rostov à la frontière avec l’Ukraine, armé d’un fusil pour sniper Dragounov, « СВД-С » dans la nomenclature russe.
Photo 3 : Plastun
De la similitude de l’uniforme et surtout des chaussures du « garde du corps » du « Colonel en promenade », on peut faire l’hypothèse que l’auteur des pages a également participé à la tournée en tant que garde du corps et photographe. Cette hypothèse est renforcée lorsque vous voyez le même combattant armé de rien de moins que de l’arme automatique russe « Val » avec silencieux.
Photo 4 : Val
Il est clair qu’aucun des participants à la séance photo n’a cherché à faire la publicité de ses activités sur le territoire d’un État voisin. L’auteur, se cachant derrière un surnom, comme il sied à un espion, ne doit pas craindre pour l’avenir. Ni prénom, ni nom, ni adresse. Même son appartenance à l’armée russe est difficilement prouvable. Comme on le dit dans la tradition soviétique : « Si ton nom est inconnu, alors tes actes… ». Tout cela serait vrai s’il n’y avait sur la page de ce soldat des photos plus anciennes faites en novembre 2014.
Photo 5 : notre soldat
Difficile de cacher l’évidence. Le symbole sur la droite est celui de l’armée russe. Galons de parachutiste. Signe de la 24e brigade des forces spéciales du renseignement militaire (GRU) près l’état-major du ministère de la défense (« 24 Обр СПн ГРУ ГШ МО » (Oblast de Tsita). Bien sûr, pour un garde du corps !
Photo 6 : le symbole
Le plus drôle, c’est que grâce à l’uniforme il est même possible de déterminer le nom du soldat ! La bande sur la gauche dit Konchine ou Konichine. Grâce à ses amis, on a même réussi à déterminer (vraisemblablement) d’où vient ce soldat : du village d’Ochib, dans la région de Perm. Dans la région il y a même un village appelé Konchina. Quel intérêt alors de se cacher derrière un pseudonyme ?
Et maintenant, vous pouvez réfléchir sur la personne du mystérieux colonel qui scrute un char ukrainienn sur le territoire ukrainien, accompagné par des membres des unités d’élite de la division du renseignement de l’état-major général du Ministère de la Défense de la Fédération de Russie. Qui l’armée russe pourrait-elle envoyer sous le couvert de ces spécialistes ?
Je ferai encore une hypothèse. Notre colonel en promenade ressemble beaucoup au vrai commandant du 45e régiment de la garde des forces spéciales, le colonel Vadim Ivanovitch Pankov.
Photo 7 : le colonel.
Sur son portrait, il y a cette ligne :
« En 2007 : officier supérieur de la Division du renseignement de l’état-major des forces aéroportées, la même année, redevenu commandant adjoint du 45e régiment du renseignement. »
Il semble que l’autre soldat a décidé d’améliorer son curriculum vitae en raison de la souffrance des citoyens de l’Ukraine. Mais tout finit par se savoir tôt ou tard, et le châtiment frappe tout le monde.
Informations préparées par des équipes d’experts d’InformNapalm pour la surveillance par vidéo Al Gri.
Besoin dun commentaire?
Un colonel du renseignement en promenade trahi par une petite étiquette
Photo 1: le char ukrainien
La propagande russe aime utiliser la rhétorique de la Seconde Guerre mondiale, oubliant le fait qu’en 2014, personne n’a attaqué la Russie, et qu’au contraire, c’est elle qui joue le rôle de l’agresseur. Soldats et officiers russes ont étrangement peur de faire étalage de leurs aventures en Ukraine et en parlent uniquement sur les réseaux sociaux entre amis et collègues. On pourrait presque dire que l’armée russe a réussi un an après l’agression à transformer des agresseurs « polis » en agresseurs « timides ». Une autre confirmation…
Une simple photo : des hommes « verts » examinent un char ukrainien T-64 détruit. Il est étrange qu’un an après le début de la guerre, ce char continue à avoir le moindre intérêt pour eux. Mais un examen plus attentif révèle quelques bizarreries dans la photo. L’un des participants à l’événement, affublé de ses rubans blancs, sert visiblement de guide pour la personne sur les épaules de laquelle on observe clairement des insignes de colonel. Tiens tiens ! Un homme avec un tel grade doit occuper une position élevée dans la hiérarchie de la Nouvelle Russie. Je rappelle par exemple, que les imposteurs Basurgin ou Givi portent les insignes de lieutenant-colonel (подполковник) tandis que l’imposteur Zakharchenko a moins : il n’est que commandant (майор). Strelkov-Girkin était colonel. C’est pour dire qu’on ne croise pas souvent des colonels dans le Donbass occupé. Même si l’on a souvent rencontré, sur les photos, des généraux parmi les curateurs russes.
Le troisième personnage est tout aussi surprenant. Tant que son visage est caché, il ressemble à un insurgent ordinaire. Mais dès que le colonel s’écarte, la question se pose : « Qu’est-ce qui se passe ici? » devient la seule question appropriée dans cette situation.
Photo 2 : le garde du corps
Le colonel inconnu a non seulement un guide mais aussi un garde du corps personnel armé d’un fusil pour sniper à silencieux (BCC « Vintorez ») qui est l’arme des forces spéciales russes.
Les deux photos ont été postées sur la page sociale d’un homme se cachant sous le pseudo VKontakte de « Street Workout ». L’auteur de cette page se présente à nous sous la forme d’un soldat très motivé de l’armée russe, découvrant les steppes de Rostov à la frontière avec l’Ukraine, armé d’un fusil pour sniper Dragounov, « СВД-С » dans la nomenclature russe.
Photo 3 : Plastun
De la similitude de l’uniforme et surtout des chaussures du « garde du corps » du « Colonel en promenade », on peut faire l’hypothèse que l’auteur des pages a également participé à la tournée en tant que garde du corps et photographe. Cette hypothèse est renforcée lorsque vous voyez le même combattant armé de rien de moins que de l’arme automatique russe « Val » avec silencieux.
Photo 4 : Val
Il est clair qu’aucun des participants à la séance photo n’a cherché à faire la publicité de ses activités sur le territoire d’un État voisin. L’auteur, se cachant derrière un surnom, comme il sied à un espion, ne doit pas craindre pour l’avenir. Ni prénom, ni nom, ni adresse. Même son appartenance à l’armée russe est difficilement prouvable. Comme on le dit dans la tradition soviétique : « Si ton nom est inconnu, alors tes actes… ». Tout cela serait vrai s’il n’y avait sur la page de ce soldat des photos plus anciennes faites en novembre 2014.
Photo 5 : notre soldat
Difficile de cacher l’évidence. Le symbole sur la droite est celui de l’armée russe. Galons de parachutiste. Signe de la 24e brigade des forces spéciales du renseignement militaire (GRU) près l’état-major du ministère de la défense (« 24 Обр СПн ГРУ ГШ МО » (Oblast de Tsita). Bien sûr, pour un garde du corps !
Photo 6 : le symbole
Le plus drôle, c’est que grâce à l’uniforme il est même possible de déterminer le nom du soldat ! La bande sur la gauche dit Konchine ou Konichine. Grâce à ses amis, on a même réussi à déterminer (vraisemblablement) d’où vient ce soldat : du village d’Ochib, dans la région de Perm. Dans la région il y a même un village appelé Konchina. Quel intérêt alors de se cacher derrière un pseudonyme ?
Et maintenant, vous pouvez réfléchir sur la personne du mystérieux colonel qui scrute un char ukrainienn sur le territoire ukrainien, accompagné par des membres des unités d’élite de la division du renseignement de l’état-major général du Ministère de la Défense de la Fédération de Russie. Qui l’armée russe pourrait-elle envoyer sous le couvert de ces spécialistes ?
Je ferai encore une hypothèse. Notre colonel en promenade ressemble beaucoup au vrai commandant du 45e régiment de la garde des forces spéciales, le colonel Vadim Ivanovitch Pankov.
Photo 7 : le colonel.
Sur son portrait, il y a cette ligne :
« En 2007 : officier supérieur de la Division du renseignement de l’état-major des forces aéroportées, la même année, redevenu commandant adjoint du 45e régiment du renseignement. »
Il semble que l’autre soldat a décidé d’améliorer son curriculum vitae en raison de la souffrance des citoyens de l’Ukraine. Mais tout finit par se savoir tôt ou tard, et le châtiment frappe tout le monde.
Informations préparées par des équipes d’experts d’InformNapalm pour la surveillance par vidéo Al Gri.
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Re: L'invasion Russe en Ukraine
RAS, seulement trois soldats mort et deux blessé en 24h.
Cessez-le-feu vous avez dis?
Les forces armées russes se renforcent aux frontières ukrainiennes, rien que de très normal quoi!!
Ai la rage!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Cessez-le-feu vous avez dis?
Les forces armées russes se renforcent aux frontières ukrainiennes, rien que de très normal quoi!!
Ai la rage!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Shyrokyne:
Intenses combats toute la journée entre Azov et sous fifres tchétchènes.
https://twitter.com/Conflict_Report/status/584726075349065728
Intenses combats toute la journée entre Azov et sous fifres tchétchènes.
https://twitter.com/Conflict_Report/status/584726075349065728
tarkan- Messages : 718
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Re: L'invasion Russe en Ukraine
Laroch ministre de la défense. Avec lui ça ne rigole pas. On vas voir ce qu'on vas voir
dovaking- Messages : 52
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Re: L'invasion Russe en Ukraine
Pour autant que la verticalité de la hiérarchier suive.
Vu les bêtises qui ont été faites . . .
Vu les bêtises qui ont été faites . . .
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Attention, il n'est pas ministre, mais a été nommé conseiller au ministère de la défense pour faire le lien entre les bataillons de volontaire et Kiev. Ne pas oublier que le lâchage de Kolomoisky a peut être précipité sa nomination.
Ukraine : le leader ultranationaliste Dmytro Iaroch nommé au ministère de la défense
Le chef de Pravy Sektor, groupe ultranationaliste paramilitaire dont des membres combattent aux côtés de l'armée ukrainienne dans l'Est séparatiste prorusse, a été nommé lundi 6 avril conseiller au ministère de la défense.
Dmytro Iaroch, 43 ans, ennemi juré du Kremlin, élu député du Parlement ukrainien en octobre, est devenu conseiller du chef de l'état-major de l'armée Viktor Moujenko, dans un effort des autorités de Kiev d'encadrer les bataillons de volontaires devenus trop autonomes, comme l'a souligné un porte-parole de l'armée, Oleksii Mazepa :
Les combattants de Pravy Sektor, connus pour leur discipline de fer et leur tolérance zéro pour la consommation d'alcool, sont présents dans des points chauds du conflit notamment autour des ruines de l'aéroport de Donetsk. Dmytro Iaroch avait été blessé en janvier dans des combats pour l'aéroport, passé peu après sous contrôle des rebelles, à la suite de plusieurs mois de lutte acharnée.
Un porte-parole de M. Iaroch a expliqué que Pravy Sektor resterait une structure « autonome » mais serait désormais « financé par le ministère de la défense » : « Nos combattants seront désormais bien armés. Jusqu'à présent, c'était des volontaires qui nous fournissaient des équipements. »
Le mouvement Pravy Sektor composé d'une branche politique et de bataillons militaires, décrit par M. Iaroch dans un entretien avec l'Agence France-Presse en octobre comme « nationaliste, mais pas fasciste », avait acquis une grande popularité auprès des manifestants lors de Maïdan à Kiev en s'illustrant pendant les violents affrontements entre contestataires et forces de l'ordre, faisant pleuvoir pavés et cocktails molotov sur les policiers. Il revendique l'héritage controversé des nationalistes ukrainiens de la Seconde Guerre mondiale.
Dmytro Iaroch est poursuivi en Russie pour « incitation au terrorisme », et Moscou a émis un mandat d'arrêt international contre lui.
Ukraine : le leader ultranationaliste Dmytro Iaroch nommé au ministère de la défense
Le chef de Pravy Sektor, groupe ultranationaliste paramilitaire dont des membres combattent aux côtés de l'armée ukrainienne dans l'Est séparatiste prorusse, a été nommé lundi 6 avril conseiller au ministère de la défense.
Dmytro Iaroch, 43 ans, ennemi juré du Kremlin, élu député du Parlement ukrainien en octobre, est devenu conseiller du chef de l'état-major de l'armée Viktor Moujenko, dans un effort des autorités de Kiev d'encadrer les bataillons de volontaires devenus trop autonomes, comme l'a souligné un porte-parole de l'armée, Oleksii Mazepa :
« Dmytro Iaroch jouera le rôle de médiateur entre les bataillons de volontaires et l'état-major. Nous voulons être unis face à l'ennemi et notre objectif est la coopération et l'intégration des bataillons de volontaires au sein des forces armées. »
« Nationaliste mais pas fasciste »
Les combattants de Pravy Sektor, connus pour leur discipline de fer et leur tolérance zéro pour la consommation d'alcool, sont présents dans des points chauds du conflit notamment autour des ruines de l'aéroport de Donetsk. Dmytro Iaroch avait été blessé en janvier dans des combats pour l'aéroport, passé peu après sous contrôle des rebelles, à la suite de plusieurs mois de lutte acharnée.
Un porte-parole de M. Iaroch a expliqué que Pravy Sektor resterait une structure « autonome » mais serait désormais « financé par le ministère de la défense » : « Nos combattants seront désormais bien armés. Jusqu'à présent, c'était des volontaires qui nous fournissaient des équipements. »
Le mouvement Pravy Sektor composé d'une branche politique et de bataillons militaires, décrit par M. Iaroch dans un entretien avec l'Agence France-Presse en octobre comme « nationaliste, mais pas fasciste », avait acquis une grande popularité auprès des manifestants lors de Maïdan à Kiev en s'illustrant pendant les violents affrontements entre contestataires et forces de l'ordre, faisant pleuvoir pavés et cocktails molotov sur les policiers. Il revendique l'héritage controversé des nationalistes ukrainiens de la Seconde Guerre mondiale.
Dmytro Iaroch est poursuivi en Russie pour « incitation au terrorisme », et Moscou a émis un mandat d'arrêt international contre lui.
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
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Re: L'invasion Russe en Ukraine
Ukraine: nouvelle explosion dans le centre de Kharkiv, enquête pour terrorisme
Kharkiv (Ukraine) - Une nouvelle explosion, qualifiée d'attentat terroriste, a retenti dans la nuit de lundi à mardi dans le centre de Kharkiv, grande ville industrielle de l'est de l'Ukraine, endommageant une stèle avec le drapeau national mais sans faire de victimes.
L'explosion a été classée comme acte terroriste, a indiqué à la presse une porte-parole du procureur régional, Vita Doubovik.
Cette puissante explosion qu'on pouvait entendre dans tous les quartiers de la ville n'a pas fait de victimes, mais a endommagé la stèle et a fait déclencher l'alarme des voitures garées à proximité. Des vitres de l'Université de médecine située en face ont été soufflés.
Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont annoncé mardi avoir interpellé une citoyenne russe soupçonnée de l'organisation d'explosions y compris celle de la stèle.
Selon le SBU, cette femme surnommée Teresa est une responsable de la république séparatiste de Donetsk dans l'est du pays, en proie depuis un an à un conflit armé meurtrier, qui coordonnait les groupes de sabotage dans la région de Kharkiv, frontalière des territoires séparatistes.
Lors d'une perquisition à son domicile, les enquêteurs ont trouvé des engins explosifs artisanaux, des équipements militaires et des symboles anti-ukrainiens, selon les services de sécurité.
Une autre explosion lundi soir a endommagé les rails d'un chemin de fer dans la région de Kharkiv, sans faire de victimes, selon la police.
Kharkiv, grande ville industrielle et culturelle de 1,4 million d'habitants, est le chef-lieu d'une région frontalière des zones séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk. La ville a été ces derniers mois le théâtre de plusieurs explosions visant les installations militaires ou stratégiques.
Les autorités de Kiev affirment qu'elles sont orchestrées depuis la Russie afin de déstabiliser cette région ukrainienne russophone qui héberge plusieurs usines aéronautiques et spatiales ainsi que l'usine de chars Malychev.
Deux personnes avaient été tuées à Kharkiv dans une explosion le 22 février lors d'une marche pro-ukrainienne pour rendre hommage aux victimes de la tuerie du Maïdan il y a un an à Kiev, qui a conduit à la chute du régime prorusse du président Viktor Ianoukovitch, destitué après sa fuite et réfugié en Russie.
Destruction du Boeing malaisien au Donbass.
La terrible bataille sans fin de Peski
ACTUALITÉ
Peski reste la zone la plus dangereuse de la ligne de front entre les forces ukrainiennes et séparatistes, à un kilomètre et demi de l’aéroport de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine. Le 22 janvier dernier, l’armée ukrainienne et le groupe paramilitaire de Praviy Sector se sont retirés de l’aéroport après l’avoir tenu pendant huit mois. Depuis, malgré le cessez-le-feu, ça mitraille sans fin.
Peski est toujours sous le contrôle de l’armée ukrainienne et le groupe paramilitaire de Praviy Sector, un groupe paramilitaire d’extrême droite. Aucune maison n’a été épargnée par les affrontements. La majeure partie de la population est partie, à part quelques familles. Elles vivent dans des caves, gardent quelques poules, et sont ravitaillées principalement par l’armée ukrainienne. Leur plus gros problème : l’eau potable. Il faut marcher 5 à 6 km, parfois sous les tirs, pour aller chercher de l’eau à un puits. Parmi les derniers habitants, une famille avec un enfant. Ils refusent de partir. « Nous ne partirons pas de notre maison, nous n’avons pas d’endroit où aller », marmonne le père.
Peski, à côté de l’aéroport de Donetsk, le 16 mars, sur le front défendu par l’armée ukrainienne et par Praviy Sector. Malgré le retrait des armes lourdes, les rebelles continuent d’attaquer avec des armes légères. (Photo : Olya Morvan)
« Je suis sûr qu’ils nous espionnent et disent tout aux rebelles pro Russes. Est-ce que vous voyez ces maisons ? Des gens d’ici nous ont tirés dans le dos depuis là-bas. Je voudrais tous les tuer mais nous sommes humains, on ne fait pas ce genre de choses », raconte un soldat de Praviy Sector. Le gouvernement ukrainien essayant de supprimer ces groupes paramilitaires, Praviy Sector doit passer sous le commandement de l’armée régulière.
« On ne leur parle plus »
Malgré le retrait des armes lourdes, le village est constamment bombardé avec des armes plus légères. En 24 heures, l’unité de Praviy Sector vient de voir six de ses hommes blessés et deux morts. « C’était plus facile d’entendre les tirs d’armes lourdes. On avait moins de victimes. Ça a pris une semaine pour recevoir de nouvelles recrues des camps d’entraînements. En 24 heures, la plupart sont à l’hôpital », raconte le commandant de l’unité. Sans hésitation, les paramilitaires de Praviy Sector répondent aux tirs des séparatistes.
(Photo : Olya Morvan)
« Avant, on avait l’habitude de parler avec les rebelles, la plupart étaient des locaux. On rigolait même parfois qu’on allait s’unir pour renverser le gouvernement ukrainien. Mais aujourd’hui, c’est fini. Maintenant, ce ne sont que des Russes, on ne leur parle plus », raconte le commandant assis près du feu.
La nuit, habituellement, c’est l’obscurité totale dans le village, à moins d’un incendie. Ce soir, une maison a pris feu après des échanges de tirs. Une unité militaire l’habitait. Quelques minutes plus tard, un ballet d’ombres sombres déplace de lourdes caisses de munitions en jurant contre les Russes et les rebelles pro russes. Personne ne se soucie d’éteindre le feu. Les soldats s’installent dans une autre maison.
Un soldat de l’armée ukrainienne à Peski. (Photo : Olya Morvan)
Il y a un an, Peski était un village prospère où les camarades de Victor Yanukovych, l’ancien président ukrainien, y possédaient de luxueuses maisons de campagne. Aujourd’hui, tout n’est que ruines. Praviy Sector refuse d’abandonner ce village, les rebelles considèrent qu’il leur appartient. C’est la bataille sans fin de Peski.
Cette femme habite dans un sous-sol depuis plusieurs mois à Peski. (Photo : Olya Morvan)
Un soldat de Praviy Sector. (Photo : Olya Morvan)
Une église dans le centre de Peski. (Photo : Olya Morvan)
Un garçon qui vit avec ses parents à Peski. (Photo : Olya Morvan)
La maison où s’abritaient des soldats de Praviy Sector. (Photo : Olya Morvan)
Peski est en ruines. (Photo : Olya Morvan)
Les soldats de Praviy Sector préparent des grillades. (Photo : Olya Morvan)
Un soldat de Praviy Sector blessé. (Photo : Olya Morvan)
Les soldats de Praviy Sector dans leur quartier général à Peski. (Photo : Olya Morvan)
(Photo : Olya Morvan)
(Photo : Olya Morvan)
Les soldats de Praviy Sector s’entraînent. (Photo : Olya Morvan)
Un soldat de Praviy Sector blessé. (Photo : Olya Morvan)
Un soldat de Praviy Sector nettoye son arme. (Photo : Olya Morvan)
Un soldat de Praviy Sector, au repos, regarde la télé russe. (Photo : Olya Morvan)
(Photo : Olya Morvan)
Un rebelle russe en Ukraine affirme avoir tué "15 prisonniers"
Kharkiv (Ukraine) - Une nouvelle explosion, qualifiée d'attentat terroriste, a retenti dans la nuit de lundi à mardi dans le centre de Kharkiv, grande ville industrielle de l'est de l'Ukraine, endommageant une stèle avec le drapeau national mais sans faire de victimes.
L'explosion a été classée comme acte terroriste, a indiqué à la presse une porte-parole du procureur régional, Vita Doubovik.
Cette puissante explosion qu'on pouvait entendre dans tous les quartiers de la ville n'a pas fait de victimes, mais a endommagé la stèle et a fait déclencher l'alarme des voitures garées à proximité. Des vitres de l'Université de médecine située en face ont été soufflés.
Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont annoncé mardi avoir interpellé une citoyenne russe soupçonnée de l'organisation d'explosions y compris celle de la stèle.
Selon le SBU, cette femme surnommée Teresa est une responsable de la république séparatiste de Donetsk dans l'est du pays, en proie depuis un an à un conflit armé meurtrier, qui coordonnait les groupes de sabotage dans la région de Kharkiv, frontalière des territoires séparatistes.
Lors d'une perquisition à son domicile, les enquêteurs ont trouvé des engins explosifs artisanaux, des équipements militaires et des symboles anti-ukrainiens, selon les services de sécurité.
Une autre explosion lundi soir a endommagé les rails d'un chemin de fer dans la région de Kharkiv, sans faire de victimes, selon la police.
Kharkiv, grande ville industrielle et culturelle de 1,4 million d'habitants, est le chef-lieu d'une région frontalière des zones séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk. La ville a été ces derniers mois le théâtre de plusieurs explosions visant les installations militaires ou stratégiques.
Les autorités de Kiev affirment qu'elles sont orchestrées depuis la Russie afin de déstabiliser cette région ukrainienne russophone qui héberge plusieurs usines aéronautiques et spatiales ainsi que l'usine de chars Malychev.
Deux personnes avaient été tuées à Kharkiv dans une explosion le 22 février lors d'une marche pro-ukrainienne pour rendre hommage aux victimes de la tuerie du Maïdan il y a un an à Kiev, qui a conduit à la chute du régime prorusse du président Viktor Ianoukovitch, destitué après sa fuite et réfugié en Russie.
Destruction du Boeing malaisien au Donbass.
La terrible bataille sans fin de Peski
ACTUALITÉ
Peski reste la zone la plus dangereuse de la ligne de front entre les forces ukrainiennes et séparatistes, à un kilomètre et demi de l’aéroport de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine. Le 22 janvier dernier, l’armée ukrainienne et le groupe paramilitaire de Praviy Sector se sont retirés de l’aéroport après l’avoir tenu pendant huit mois. Depuis, malgré le cessez-le-feu, ça mitraille sans fin.
Peski est toujours sous le contrôle de l’armée ukrainienne et le groupe paramilitaire de Praviy Sector, un groupe paramilitaire d’extrême droite. Aucune maison n’a été épargnée par les affrontements. La majeure partie de la population est partie, à part quelques familles. Elles vivent dans des caves, gardent quelques poules, et sont ravitaillées principalement par l’armée ukrainienne. Leur plus gros problème : l’eau potable. Il faut marcher 5 à 6 km, parfois sous les tirs, pour aller chercher de l’eau à un puits. Parmi les derniers habitants, une famille avec un enfant. Ils refusent de partir. « Nous ne partirons pas de notre maison, nous n’avons pas d’endroit où aller », marmonne le père.
Peski, à côté de l’aéroport de Donetsk, le 16 mars, sur le front défendu par l’armée ukrainienne et par Praviy Sector. Malgré le retrait des armes lourdes, les rebelles continuent d’attaquer avec des armes légères. (Photo : Olya Morvan)
« Je suis sûr qu’ils nous espionnent et disent tout aux rebelles pro Russes. Est-ce que vous voyez ces maisons ? Des gens d’ici nous ont tirés dans le dos depuis là-bas. Je voudrais tous les tuer mais nous sommes humains, on ne fait pas ce genre de choses », raconte un soldat de Praviy Sector. Le gouvernement ukrainien essayant de supprimer ces groupes paramilitaires, Praviy Sector doit passer sous le commandement de l’armée régulière.
« On ne leur parle plus »
Malgré le retrait des armes lourdes, le village est constamment bombardé avec des armes plus légères. En 24 heures, l’unité de Praviy Sector vient de voir six de ses hommes blessés et deux morts. « C’était plus facile d’entendre les tirs d’armes lourdes. On avait moins de victimes. Ça a pris une semaine pour recevoir de nouvelles recrues des camps d’entraînements. En 24 heures, la plupart sont à l’hôpital », raconte le commandant de l’unité. Sans hésitation, les paramilitaires de Praviy Sector répondent aux tirs des séparatistes.
(Photo : Olya Morvan)
« Avant, on avait l’habitude de parler avec les rebelles, la plupart étaient des locaux. On rigolait même parfois qu’on allait s’unir pour renverser le gouvernement ukrainien. Mais aujourd’hui, c’est fini. Maintenant, ce ne sont que des Russes, on ne leur parle plus », raconte le commandant assis près du feu.
La nuit, habituellement, c’est l’obscurité totale dans le village, à moins d’un incendie. Ce soir, une maison a pris feu après des échanges de tirs. Une unité militaire l’habitait. Quelques minutes plus tard, un ballet d’ombres sombres déplace de lourdes caisses de munitions en jurant contre les Russes et les rebelles pro russes. Personne ne se soucie d’éteindre le feu. Les soldats s’installent dans une autre maison.
Un soldat de l’armée ukrainienne à Peski. (Photo : Olya Morvan)
Il y a un an, Peski était un village prospère où les camarades de Victor Yanukovych, l’ancien président ukrainien, y possédaient de luxueuses maisons de campagne. Aujourd’hui, tout n’est que ruines. Praviy Sector refuse d’abandonner ce village, les rebelles considèrent qu’il leur appartient. C’est la bataille sans fin de Peski.
Cette femme habite dans un sous-sol depuis plusieurs mois à Peski. (Photo : Olya Morvan)
Un soldat de Praviy Sector. (Photo : Olya Morvan)
Une église dans le centre de Peski. (Photo : Olya Morvan)
Un garçon qui vit avec ses parents à Peski. (Photo : Olya Morvan)
La maison où s’abritaient des soldats de Praviy Sector. (Photo : Olya Morvan)
Peski est en ruines. (Photo : Olya Morvan)
Les soldats de Praviy Sector préparent des grillades. (Photo : Olya Morvan)
Un soldat de Praviy Sector blessé. (Photo : Olya Morvan)
Les soldats de Praviy Sector dans leur quartier général à Peski. (Photo : Olya Morvan)
(Photo : Olya Morvan)
(Photo : Olya Morvan)
Les soldats de Praviy Sector s’entraînent. (Photo : Olya Morvan)
Un soldat de Praviy Sector blessé. (Photo : Olya Morvan)
Un soldat de Praviy Sector nettoye son arme. (Photo : Olya Morvan)
Un soldat de Praviy Sector, au repos, regarde la télé russe. (Photo : Olya Morvan)
(Photo : Olya Morvan)
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Merci Matt pour ce reportage fort intéressant. La même chose se passe à Shyrokyne à l'Est de Marioupol. J'y vois là une tentative d'épuiser les meilleures unités ukrainiennes.
tarkan- Messages : 718
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Caduce62- Messages : 15221
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Re: L'invasion Russe en Ukraine
Comme les russes n'arrivent pas à "éliminer" les ukrainiens, ils sont obligé de tenter d'autres opportunités . . .tarkan a écrit:Merci Matt pour ce reportage fort intéressant. La même chose se passe à Shyrokyne à l'Est de Marioupol. J'y vois là une tentative d'épuiser les meilleures unités ukrainiennes.
No comment
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Ukraine: l'OSCE exige que cesse l'intimidation de ses observateurs
Un observateur de l'OSCE marche dans les ruines d'un bâtiment de Donetsk.
PHOTO DIMITAR DILKOFF, AFP
L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a exigé mercredi que les rebelles prorusses et l'armée régulière ukrainienne arrêtent d'intimider ses observateurs déployés dans l'est et de limiter leurs déplacements dans la zone de conflit.
«Des séparatistes ont menacé le personnel de l'OSCE sur le terrain en Ukraine», où 400 observateurs de cette organisation sont chargés de superviser le fragile cessez-le-feu instauré en février, a déclaré dans un communiqué le président de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE, le Finnois Ilkka Kanerva.
Mardi, un combattant rebelle est allé jusqu'à «ouvrir le feu sur une patrouille de l'OSCE», a déploré M. Kanerva.
Tant les séparatistes que l'armée ukrainienne imposent des «restrictions» aux déplacements des observateurs de l'OSCE, a-t-il encore accusé.
«Cette situation ne peut pas continuer, et je suis encore plus convaincu de la nécessité d'examiner (la possibilité de déployer, NDLR) une mission du maintien de la paix dans l'est de l'Ukraine pour soutenir la mission civile de l'OSCE», a fait valoir le responsable.
Le président ukrainien Petro Porochenko a réitéré cette semaine un appel sur l'envoi d'un contingent du maintien de la paix dans la zone de guerre pour mettre fin à ce conflit qui a fait plus de 6000 morts en un an.
Les réseaux sociaux dévoilent l’agissement de l’armée russe en Ukraine
L’armée russe est embarrassée à cause de l’addiction de ses troupes aux réseaux sociaux . Actuellement soupçonné d’agir en Ukraine et ayant dénié officiellement les faits, les posts des soldats russes semblent pourtant indiquer tout le contraire.
Le Kremlin mentirait-il sur ses véritables motivations en Ukraine ? Ceci serait avéré sachant que les soldats russes dévoilent des posts bien compromettants sur leurs réseaux sociaux.
S’il est possible de falsifier les données géographiques sur les réseaux sociaux, il faut pourtant avoir des connaissances bien particulières en matière de codage.
Réunion ministérielle France-Allemagne-Ukraine-Russie lundi
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius
PHOTO LIONEL BONAVENTURE, AFP
Les chefs de la diplomatie ukrainien, russe, allemand et français se réuniront lundi soir à Berlin pour examiner le suivi des accords de paix de Minsk de février sur la crise ukrainienne, a annoncé mercredi le ministre français Laurent Fabius.
Après une réunion lundi à Barcelone, «je serai le soir a Berlin» a déclaré M. Fabius. Son service de presse a précisé qu'il s'agissait d'une réunion sur le format dit «Normandie», allusion à la première rencontre à quatre (Ukraine-Russie-France-Allemagne) lors des commémorations du débarquement de Normandie le 6 juin 2014.
«La situation est très tendue», a affirmé le ministre des Affaires étrangères ukrainien Pavlo Klimkine à l'issue de sa rencontre à Paris avec M. Fabius alors que deux soldats ukrainiens et un combattant rebelle ont été tués en 24 heures dans l'est séparatiste de l'Ukraine. «Il y a encore des centaines d'otages», a-t-il ajouté.
«Nous sommes pleinement engagés dans la mise en oeuvre de l'accord de Minsk», a-t-il poursuivi regrettant que les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ne puissent contrôler «efficacement» les zones prorusses de Donetsk et Lougansk.
M. Fabius a, lui, estimé qu'il y avait «eu un certain nombre de progrès réalisés dans la mise en oeuvre du paquet de mesures de Minsk du 12 février, sur le terrain, pour le cessez-le-feu, malgré de trop nombreuses violations sur le retrait des armes lourdes».
Le ministre français a ajouté que le président ukrainien Petro Porochenko effectuera une visite à Paris le 22 avril.
Reynders "préoccupé" par un deal possible entre la Grèce et la Russie
L'Ukraine va signer de nouveaux accords de coopération avec l'OTAN
Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a déclaré mercredi que son pays signera deux nouveaux accords dans un avenir proche avec l'OTAN pour booster la coopération.
"Le gouvernement signera des accords de coopération avec l'OTAN dans le domaine du soutien", a expliqué M. Iatseniouk lors d'une réunion du cabinet.
M. Iatseniouk a indiqué qu'un accord prévoit l'application de quatre projets conjoints entre l'Ukraine et l'alliance militaire dans la sphère militaro-technique, les technologies des communications et de l'information.
Par ailleurs, un accord séparé sera signé pour renforcer la coopération entre les deux parties dans le cadre d'un Partenariat de l'OTAN pour le programme de paix, a poursuivi le Premier ministre ukrainien.
Il a révélé que l'accord sera signé entre le gouvernement ukrainien et l'Agence de l'OTAN pour les communications et l'information et couvrira la coopération dans les domaines liés à la gestion de la sécurité, aux renseignements, à la surveillance et à la reconnaissance.
Bien que l'Ukraine ne soit pas membre de l'OTAN, elle coopère étroitement avec l'alliance et participe activement au Partenariat de l'OTAN pour le programme de paix depuis 1991.
Dans le contexte de crise dans l'est de l'Ukraine, où les troupes du gouvernement se battent contre les insurgés indépendantistes, Kiev a annulé son statut de non-aligné et a annoncé son intention de se rapprocher de l'alliance.
Cette décision a été fortement critiquée par la Russie, qui a qualifié la candidature de Kiev à l'OTAN de "provocation".
Ben tient, un pays agressé qui essaie de se défendre se fait traiter de provocateur, ils feraient bien de balayer devant leur porte avant de critiquer!!
Un observateur de l'OSCE marche dans les ruines d'un bâtiment de Donetsk.
PHOTO DIMITAR DILKOFF, AFP
L'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a exigé mercredi que les rebelles prorusses et l'armée régulière ukrainienne arrêtent d'intimider ses observateurs déployés dans l'est et de limiter leurs déplacements dans la zone de conflit.
«Des séparatistes ont menacé le personnel de l'OSCE sur le terrain en Ukraine», où 400 observateurs de cette organisation sont chargés de superviser le fragile cessez-le-feu instauré en février, a déclaré dans un communiqué le président de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE, le Finnois Ilkka Kanerva.
Mardi, un combattant rebelle est allé jusqu'à «ouvrir le feu sur une patrouille de l'OSCE», a déploré M. Kanerva.
Tant les séparatistes que l'armée ukrainienne imposent des «restrictions» aux déplacements des observateurs de l'OSCE, a-t-il encore accusé.
«Cette situation ne peut pas continuer, et je suis encore plus convaincu de la nécessité d'examiner (la possibilité de déployer, NDLR) une mission du maintien de la paix dans l'est de l'Ukraine pour soutenir la mission civile de l'OSCE», a fait valoir le responsable.
Le président ukrainien Petro Porochenko a réitéré cette semaine un appel sur l'envoi d'un contingent du maintien de la paix dans la zone de guerre pour mettre fin à ce conflit qui a fait plus de 6000 morts en un an.
Les réseaux sociaux dévoilent l’agissement de l’armée russe en Ukraine
L’armée russe est embarrassée à cause de l’addiction de ses troupes aux réseaux sociaux . Actuellement soupçonné d’agir en Ukraine et ayant dénié officiellement les faits, les posts des soldats russes semblent pourtant indiquer tout le contraire.
Les informations officielles de Moscou déniées
Le Kremlin mentirait-il sur ses véritables motivations en Ukraine ? Ceci serait avéré sachant que les soldats russes dévoilent des posts bien compromettants sur leurs réseaux sociaux.
Pour rappel, Moscou avait formellement nié avoir envoyé ses troupes sur le sol ukranien. Toutefois, les indications sur Instagram ou encore sur Facebook de certains militaires tendent à prouver le contraire.
Ainsi, Alexandre Sotkine, 24 ans, a posté sur son compte Instagram une série de photos dont la géolocalisation se trouverait dans le village de Volochino, dans le sud de la Russie. L’histoire aurait pu s’arrêter là si ce n’est que quelques jours plus tard, l’homme envoie de nouvelles photo de lui géolocalisées à dix kilomètres de là, à savoir en Ukraine. Mis à part cette géolocalisation, les mots clés"armée" et "exercices2014" ont également fait tilt.
Les activités militaires russes dévoilées sans le vouloir
S’il est possible de falsifier les données géographiques sur les réseaux sociaux, il faut pourtant avoir des connaissances bien particulières en matière de codage.
Face à cette évidence, le ministère de la Défense russe s’est refusé à tout commentaire. Dans ses précédentes photos à Volochino, le soldat Sotkine raconte sa journée "assis, à travailler sur le +Bouk+, à écouter de la musique". La peur est encore présente car cela laisse supposer qu’auprès des frontières russes, les unités militaires russes avaient dans leurs bases, des missiles sol-air Bouk.
Toutefois, cette dernière information n’est pas des plus fiables sachant que "Bouk" pourrait aussi être l’abréviation russe de "notebook". Le tout suffit tout de même à penser concrètement que la Russie investit constamment sans permission le territoire ukrainien.
On négocie:Réunion ministérielle France-Allemagne-Ukraine-Russie lundi
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius
PHOTO LIONEL BONAVENTURE, AFP
Les chefs de la diplomatie ukrainien, russe, allemand et français se réuniront lundi soir à Berlin pour examiner le suivi des accords de paix de Minsk de février sur la crise ukrainienne, a annoncé mercredi le ministre français Laurent Fabius.
Après une réunion lundi à Barcelone, «je serai le soir a Berlin» a déclaré M. Fabius. Son service de presse a précisé qu'il s'agissait d'une réunion sur le format dit «Normandie», allusion à la première rencontre à quatre (Ukraine-Russie-France-Allemagne) lors des commémorations du débarquement de Normandie le 6 juin 2014.
«La situation est très tendue», a affirmé le ministre des Affaires étrangères ukrainien Pavlo Klimkine à l'issue de sa rencontre à Paris avec M. Fabius alors que deux soldats ukrainiens et un combattant rebelle ont été tués en 24 heures dans l'est séparatiste de l'Ukraine. «Il y a encore des centaines d'otages», a-t-il ajouté.
«Nous sommes pleinement engagés dans la mise en oeuvre de l'accord de Minsk», a-t-il poursuivi regrettant que les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ne puissent contrôler «efficacement» les zones prorusses de Donetsk et Lougansk.
M. Fabius a, lui, estimé qu'il y avait «eu un certain nombre de progrès réalisés dans la mise en oeuvre du paquet de mesures de Minsk du 12 février, sur le terrain, pour le cessez-le-feu, malgré de trop nombreuses violations sur le retrait des armes lourdes».
Le ministre français a ajouté que le président ukrainien Petro Porochenko effectuera une visite à Paris le 22 avril.
Reynders "préoccupé" par un deal possible entre la Grèce et la Russie
L'Ukraine va signer de nouveaux accords de coopération avec l'OTAN
Le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk a déclaré mercredi que son pays signera deux nouveaux accords dans un avenir proche avec l'OTAN pour booster la coopération.
"Le gouvernement signera des accords de coopération avec l'OTAN dans le domaine du soutien", a expliqué M. Iatseniouk lors d'une réunion du cabinet.
M. Iatseniouk a indiqué qu'un accord prévoit l'application de quatre projets conjoints entre l'Ukraine et l'alliance militaire dans la sphère militaro-technique, les technologies des communications et de l'information.
Par ailleurs, un accord séparé sera signé pour renforcer la coopération entre les deux parties dans le cadre d'un Partenariat de l'OTAN pour le programme de paix, a poursuivi le Premier ministre ukrainien.
Il a révélé que l'accord sera signé entre le gouvernement ukrainien et l'Agence de l'OTAN pour les communications et l'information et couvrira la coopération dans les domaines liés à la gestion de la sécurité, aux renseignements, à la surveillance et à la reconnaissance.
Bien que l'Ukraine ne soit pas membre de l'OTAN, elle coopère étroitement avec l'alliance et participe activement au Partenariat de l'OTAN pour le programme de paix depuis 1991.
Dans le contexte de crise dans l'est de l'Ukraine, où les troupes du gouvernement se battent contre les insurgés indépendantistes, Kiev a annulé son statut de non-aligné et a annoncé son intention de se rapprocher de l'alliance.
Cette décision a été fortement critiquée par la Russie, qui a qualifié la candidature de Kiev à l'OTAN de "provocation".
Ben tient, un pays agressé qui essaie de se défendre se fait traiter de provocateur, ils feraient bien de balayer devant leur porte avant de critiquer!!
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Pas de soutien russe, encore moins de soldat ou de financement russe dans le Donbass vous dites? Pourtant, encore ce mois-ci, les pensions des retraités sont dûment payés en roubles pour s'assurer de leur fidélité... Ce sont les seuls à être restés, alors autant les soigner!!
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 40
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