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Vers la révolution

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Message  Thuramir Ven 22 Nov - 9:32

Depuis hier la messe est dite pour le projet d'accord.
En ce qui me concerne, j'estime que c'est un cuisant échec pour la politique européenne, qui s'est attachée au sort d'une seule personne sans avoir eu comme objectif de venir en aide au plus grand nombre. C'est une des limites politiques aux aides ciblées envers des dirigeants politiques étrangers qui vous conviennent, sans avoir égard à la situation dans laquelle vit le peuple. Un échec du copain/coquin en quelque sorte.
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Message  Matt Ven 22 Nov - 13:18

Sans oublier que ladite personne n'est pas (loin s'en faut) l'oie blanche tel que la voie les décideurs Européens.
J'avoue que j'attendais de voir ce que ça allait donner, on le voit (tristement) maintenant. Twisted Evil

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Message  Thuramir Lun 25 Nov - 15:02

Par contre, le peuple ukrainien n'a pas vraiment l'air d'accord avec les pressions de la Russie et l'abandon de l'accord envisagé avec l'UE par Ianoukovitch :

http://www.radiosvoboda.org/media/photogallery/25178706.html

Un début de révolte populaire ?
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Message  Matt Lun 25 Nov - 15:18

Il semblerait bien!!


La bataille de Kiev

Vers la révolution 3519439_3_f169_des-milliers-de-manifestants-pro-europe-a_b96efcbed23ac8fa8c914d85eefdf327 

Week-end agité en Ukraine. Jeudi 21 novembre, sous forte pression de Moscou, le gouvernement a lâché une bombe politique et diplomatique en décidant de rompre les négociations sur un accord d’association avec l’Union européenne. Samedi, plusieurs milliers de manifestants ont commémoré dans les rues de Kiev le 80e anniversaire de la gigantesque famine qui, provoquée par Staline au début des années 1930 pour asservir cette république, tua au moins quatre millions d’Ukrainiens en deux ans. Dans cette partie du monde, l’Histoire est rarement absente. Dimanche, la riposte à la bombe de jeudi a éclaté : des dizaines de milliers d’Ukrainiens, se proclamant européens, ont à leur tour manifesté dans les rues de la capitale contre la décision de leur gouvernement.

De mémoire d’Ukrainien, on n’avait pas vu autant de monde sur la place de l’Indépendance depuis la révolution orange de 2004. De mémoire d’Européen, on n’avait pas vu une telle déclaration d’amour pour l’Europe depuis… depuis quand ?
Ouvertes il y a quatre ans, les discussions rompues par Kiev devaient aboutir à la signature de l’accord en grande pompe, le 29 novembre lors d’un sommet européen convoqué à Vilnius, capitale de la Lituanie, qui assure en ce moment la présidence de l’UE. Tout un symbole ! C’est dans l’un de ces petits Etats baltes autrefois occupés par l’URSS, aujourd’hui métamorphosés par leur adhésion à l’UE, que la grande Ukraine devait venir s’arrimer à l’espace européen occidental, se libérant de l’emprise d’un grand frère russe quelque peu étouffant.
Malheureusement, l’affaire a mal tourné. Le grand frère russe a utilisé des arguments aussi peu subtils qu’efficaces, nettement plus convaincants que ceux de l’UE et son offre de « partenariat oriental ». En septembre, Moscou avait déjà su persuader la petite Arménie de rester dans le giron russe. Le sommet de Vilnius est maintenu, la Géorgie et la Moldavie seront au rendez-vous ; mais le grand projet européen visant à étendre la sphère d’influence de l’UE à l’Est, au-delà des frontières polonaises, a du plomb dans l’aile. Avec ses 46 millions d’habitants et sa situation stratégique, l’Ukraine était le joyau de la couronne.
Il est tentant de réduire cet échec à un affrontement géopolitique Est-Ouest : la guerre froide est de retour, avec Poutine, l’ancien colonel du KGB, dans le rôle du Brejnev des temps modernes. Comme toujours, la réalité est un peu plus complexe. Oui, depuis son retour à la présidence en mars 2012, Vladimir Poutine a mené une politique extérieure très offensive. Oui, il a marqué des points, avec l’affaire Snowden, la Syrie, l’Iran, l’Arménie, et aujourd’hui l’Ukraine. Oui, l’intimidation brute a fonctionné, les menaces sur l’approvisionnement énergétique, le blocus des importations. Tout cela est vrai.
Pourquoi l’Union européenne, avec ses atouts, son « soft power », n’a-t-elle pas su séduire l’Ukraine ? En avait-elle seulement envie ? Moins que la Russie, sans doute, qui a mieux saisi l’enjeu. Pour Jacques Rupnik, spécialiste de cette région à Sciences Po, l’épisode pose la question de l’attrait qu’exerce une Europe affaiblie par la crise, les divisions et les interrogations sur elle-même. « Comment une union peut-elle se projeter sur la périphérie quand le centre lui-même est en proie au doute ? », demande-t-il. Cet attrait, pourtant, reste évident lorsqu’il y a, à la clé, la perspective d’adhésion à l’UE, comme on le voit avec les pays de l’ex-Yougoslavie. Mais la seule carotte de l’accès des produits au marché européen ne suffit plus.

L’arrêt des réformes structurelles
Un rapport très instructif de la BERD (Banque européenne de reconstruction et de développement), l’institution créée en 1991 pour aider au financement des transitions postsoviétiques, apporte la réponse à ces questions. Publiée le jour même où l’Ukraine rendait sa décision, cette étude (« La transition en panne ») sonne l’alarme sur la stagnation des réformes économiques et politiques dans l’ancien bloc socialiste, car cette stagnation menace d’empêcher les économies d’Europe de l’Est de rattraper un jour celles de l’Ouest. Après l’élan des années 1990, qui a amené les pays les plus avancés, comme la Pologne et la Hongrie, à transformer radicalement leur économie tout en devenant des Etats de droit démocratiques, la dynamique s’est brisée durant la dernière décennie. Pour Erik Berglöf, chef économiste de la BERD, ce ne sont ni la crise économique de 2008-2009 ni celle, consécutive, de l’eurozone qui sont responsables, mais l’arrêt des réformes structurelles par les pouvoirs en place.
Erik Berglöf observe encore : la compétition politique favorise les réformes économiques, alors que les exécutifs forts tendent à les éviter, pour ne pas mettre en danger leurs propres intérêts. A la lecture de ce rapport, on comprend mieux la position de l’Ukraine : sa transition est en panne, et l’exécutif du président Viktor Ianoukovitch, ancien communiste de la partie russophone de l’Ukraine, n’a aucun intérêt à faire des réformes qui affaibliraient son emprise personnelle sur l’économie. Il préfère le statu quo assuré par Poutine aux mesures réclamées par le FMI et aux changements induits par un rapprochement avec l’UE, qui lui demande par-dessus le marché de libérer sa rivale, Ioulia Timochenko. Pourquoi scierait-il la branche sur laquelle il est assis ?
C’est bien ce qu’ont compris les manifestants de dimanche. Eux veulent des réformes, pas le statu quo d’une économie au bord du gouffre et d’un pouvoir corrompu. L’UE a perdu une bataille, pas l’Ukraine.


L'opposition pro-européenne manifeste encore en Ukraine

L'opposition ukrainienne pro-européenne manifestait encore lundi contre le rejet d'un accord d'association avec l'UE, qui renvoie selon elle le pays vers la Russie, alors que Bruxelles soulignait que l'offre était toujours valable.
"L'offre de signer un accord d'association et une zone de libre échange sans précédent est toujours sur la table", ont déclaré dans un communiqué les présidents du Conseil européen, Herman Van Rompuy, et de la Commission, José Manuel Barroso.

Tous deux ont dit "désapprouver fortement la position et les actions de la Russie", accusée d'avoir fait pression sur l'Ukraine. Environ 15.000 personnes manifestaient dans l'après-midi à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine Un nouveau rassemblement est prévu à Kiev à partir de 18H00 locales (16H00 GMT) sur la place de l'Indépendance, haut lieu de la Révolution orange, et des manifestants ont installé des tentes sur la place de l'Europe, près du siège du gouvernement.

Près de mille manifestants se sont rassemblés dans la matinée devant le siège du gouvernement au centre de la capitale, au lendemain d'un rassemblement qui a réuni des dizaines de milliers de personnes -- la plus grande manifestation en Ukraine depuis la Révolution orange pro-occidentale de 2004. Des manifestants qui tentaient de pénétrer lundi dans le bâtiment du gouvernement gardé par la police antiémeute ont été repoussés à coups de matraques et de gaz lacrymogènes. Après cette brève confrontation, les manifestants sont restés devant le siège du gouvernement où des échauffourées avaient déjà éclaté la veille. Les autorités ukrainiennes ont affirmé que les gaz lacrymogènes ne provenaient pas de la police mais de manifestants. Le leader du parti d'opposition Liberté, Oleg Tiagnibok, a au contraire affirmé que les débordements survenus lors de ces manifestations "pacifiques" avaient été "provoqués" par les forces de l'ordre. Le dirigeant du parti d'opposition Oudar, le champion du monde de boxe Vitali Klitschko, a rejoint les manifestants près du siège du gouvernement, appelant à maintenir la pression contre le régime du président Viktor Ianoukovitch jusqu'au sommet du Partenariat oriental de l'UE jeudi et vendredi, au cours duquel un accord d'association avec l'Ukraine devait initialement être signé.

Manifester tant que l'accord ne sera pas signé
 "Nous allons continuer de manifester tant que l'accord (d'association avec l'UE) ne sera pas signé", a déclaré M. Klitschko dans un porte-voix devant les manifestants.

"Nous allons demander l'annulation de la décision du gouvernement et exiger sa démission", a-t-il ajouté. Le gouvernement ukrainien a décidé brusquement la semaine dernière de renoncer à la signature de cet accord historique entre l'ancienne république soviétique et l'UE. L'opposition a aussitôt accusé le gouvernement d'avoir cédé à la pression de Moscou. La Russie, destination du quart des exportations ukrainiennes, presse l'Ukraine d'adhérer à l'Union douanière créée par Moscou avec d'autres ex-républiques soviétiques. Au cours d'une séance houleuse devant le Parlement ukrainien la semaine dernière, le Premier ministre ukrainien, Mykola Azarov avait affirmé que la décision du gouvernement était dictée "exclusivement par des raisons économiques" et ne remettait pas en cause l'orientation européenne du pays. Dans une interview dimanche à la télévision russe, M. Azarov a déclaré que l'UE refusait de soutenir l'intégration financière de l'Ukraine en ayant promis seulement un milliard de dollars pour les sept prochaines années. Mais ses déclarations n'ont pas calmé la colère de l'opposition dont les dirigeants appellent à poursuivre la mobilisation. Ioulia Timochenko, l'ex-Premier ministre et adversaire politique du président Ianoukovitch a appelé dimanche à accentuer la pression sur le gouvernement avant le sommet de l'UE. Elle purge une peine de sept ans de prison pour une accusation d'abus de pouvoir qu'elle dénonce comme une vengeance politique.

Dans une tribune au Financial Times lundi, l'ancien président ukrainien pro-occidental Viktor Iouchtchenko a estimé qu'en renonçant à signer l'accord d'association avec l'UE, les dirigeants ukrainiens s'étaient engagés dans "un jeu politique dangereux, barbare et malhonnête"

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Message  Matt Mar 26 Nov - 9:15

Les choses ont l'air de bien se confirmer.
Après un dimanche mouvementé, la journée de lundi a été plus calme . . . temporairement parce qu'en soirée les mouvements ont repris de plus belle.

Ukraine : les pro-Européens restent mobilisés

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Des milliers de manifestants se sont encore mobilisés hier à Kiev. Ioulia Timochenko les soutient depuis sa prison.

Des échauffourées ont à nouveau éclaté lundi à Kiev où des manifestants pro-européens qui tentaient de bloquer le siège du gouvernement ont été repoussés par la police à coups de matraques et de gaz lacrymogènes.

Près de mille manifestants se sont rassemblés dans la matinée devant le siège du gouvernement pour protester contre le refus de signer un accord d’association avec l’UE, qui renvoie selon eux le pays dans les bras de la Russie, au lendemain d’une grande manifestation en marge de laquelle des échauffourées avaient déjà éclaté avec la police.

Après cette brève confrontation, les manifestants sont restés devant le siège du gouvernement gardé par d’importantes forces de police.

Le leader du parti d’opposition Oudar, le champion du monde de boxe Vitali Klitschko, les a rejoints, appelant à maintenir la pression contre le régime du président Viktor Ianoukovitch jusqu’au sommet du Partenariat oriental de l’UE jeudi et vendredi, au cours duquel un accord d’association avec l’Ukraine devait initialement être signé.

Dimanche, l’opposition a déjà mobilisé des dizaines de milliers de manifestants sur la place de l’Indépendance au centre de Kiev. Le plus grand rassemblement depuis la Révolution orange pro-occidentale de 2004. Depuis sa prison, l’ex-Première ministre ukrainienne, Ioulia Timochenko, a entamé une grève de la faim pour protester contre le rejet par Kiev d’un accord d’association avec l’UE.

Par ailleurs:

Ukraine: Timochenko annonce avoir entamé une grève de la faim
AFP Publié le lundi 25 novembre 2013 à 19h08 - Mis à jour le lundi 25 novembre 2013 à 21h47


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Assiste-t-on à une seconde révolution orange en Ukraine ?

L'ex-Première ministre ukrainienne, Ioulia Timochenko, a entamé une grève de la faim pour protester contre le rejet par Kiev d'un accord d'association avec l'UE, a annoncé lundi son avocat.
"J'entame une grève de la faim illimitée pour demander au (président ukrainien Viktor) Ianoukovitch de signer l'accord d'association avec l'UE", a déclaré Mme Timochenko dans une lettre lue par son avocat, Sergueï Vlassenko, devant environ un millier de manifestants pro-européens réunis dans le centre de Kiev.

Ianoukovitch appelle à la "paix", après les manifestations

Le président Viktor Ianoukovitch a appelé lundi à la "paix" en Ukraine, après les manifestations de protestation provoquées par le rejet par Kiev d'un accord d'association avec l'Union Européenne.
"Je veux que la paix et le calme règnent dans notre grande famille ukrainienne", a déclaré M. Ianoukovitch, dans une adresse vidéo à la nation mise sur son site officiel.
"Parfois, je suis obligé de prendre des décisions difficiles et je risque d'être incompris (...). Mais je ne ferai jamais rien au détriment de l'Ukraine et de son peuple, je veux que les gens le sachent", a-t-il souligné.
Il s'agit de la première déclaration officielle de M. Ianoukovitch après l'annonce la semaine dernière de la décision du gouvernement ukrainien de renoncer à la signature d'un accord historique entre l'ancienne république soviétique et l'UE.
Des milliers d'opposants pro-européens ont manifesté ces derniers jours dans plusieurs villes ukrainiennes, notamment à Kiev, la capitale, pour protester contre cette décision prise, selon l'opposition, sous la pression de la Russie.
Les rassemblements ont été marqués par des échauffourées avec la police antiémeute qui a recouru à des coups de matraques et de gaz lacrymogènes selon les manifestants.
La Russie, destination du quart des exportations ukrainiennes, presse l'Ukraine d'adhérer à l'Union douanière créée par Moscou avec d'autres ex-républiques soviétiques.
Au cours d'une séance houleuse devant le Parlement ukrainien la semaine dernière, le Premier ministre ukrainien, Mykola Azarov avait affirmé que la décision du gouvernement était dictée "exclusivement par des raisons économiques" et ne remettait pas en cause l'orientation européenne du pays.
Mais ses déclarations n'ont pas calmé la colère de l'opposition.

Il n'y a plus eu de manifestations de cette ampleur depuis la révolution orange de 2004, même en province, ça bouge:


Vingt mille pro-européens en colère dans les rues de Kiev

Les manifestants appelant depuis dimanche à un accord d'association de l'Ukraine avec l'Union européenne étaient lundi soir au nombre de 20'000 dans les rues de Kiev.
Le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a appelé lundi à la "paix" en Ukraine, après les protestations contre son rejet d'un accord d'association avec l'UE.
L'opposante Ioulia Timochenko a entamé une grève de la faim par solidarité avec les manifestants, au nombre de 20'000 dans les rues de Kiev lundi soir, au lendemain d'une marche qui a réuni des dizaines de milliers de personnes.

Heurts avec la police

Dans la capitale, ceux qui tentaient de pénétrer dans le bâtiment du gouvernement gardé par la police antiémeute ont été repoussés à coups de matraque et de gaz lacrymogènes.
L'après-midi, environ 15'000 personnes ont manifesté à Lviv (ouest de l'Ukraine) et 12'000 personnes dans la ville voisine d'Ivano-Frankivsk.

Une vidéo:
http://www.rts.ch/info/monde/5405017-vingt-mille-pro-europeens-en-colere-dans-les-rues-de-kiev.html

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Message  Matt Mar 26 Nov - 15:03


UE/Ukraine: l'accord suspendu par Moscou


Kiev annonce que la Russie lui a demandé de suspendre son accord d'association avec l'UE.

La Russie est à l'origine de la décision de l'Ukraine de suspendre la préparation d'un accord d'association avec l'Union européenne, a confirmé aujourd'hui le premier ministre ukrainien, Mykola Azarov. "La Russie a proposé de reporter la signature, et d'entamer des négociations", a déclaré Azarov, alors que l'UE a accusé Moscou d'avoir fait pression sur Kiev pour empêcher cet accord.

No comment . . .

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Message  Matt Mer 27 Nov - 10:30

L'Ukraine reconnaît avoir été dissuadée par la Russie de signer avec l'UE
AFP Publié le mardi 26 novembre 2013 à 15h53 - Mis à jour le mardi 26 novembre 2013 à 17h48


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Des milliers de manifestants sont attendus mardi soir pour la troisième journée consécutive dans le centre de la capitale ukrainienne.

Le Premier ministre ukrainien a reconnu mardi pour la première fois que la Russie avait dissuadé Kiev de signer un accord d'association avec l'Union européenne, tout en affirmant que ce choix n'était pas définitif.
Le chef du gouvernement, Mykola Azarov, a fait ces déclarations devant la presse étrangère à Kiev, alors que des milliers de manifestants sont attendus mardi soir pour la troisième journée consécutive dans le centre de la capitale ukrainienne, où la Place de l'Europe est occupée depuis dimanche par des militants d'opposition, qui y ont installé tentes et braséros pour faire face à l'arrivée de la neige.
Ces manifestations sont les plus importantes depuis la Révolution orange pro-occidentale de 2004.
Le ton est monté entre l'UE et la Russie depuis l'annonce la semaine dernière de la suspension par l'Ukraine des préparatifs de cet accord, qui devait être signé lors du sommet du partenariat oriental de l'UE prévu jeudi et vendredi à Vilnius.
Les dirigeants européens ont dénoncé lundi les pressions de la Russie sur l'ex-république soviétique, mais le Kremlin leur a répété mardi la fin de non-recevoir opposée par Vladimir Poutine la semaine dernière, qui les avait accusés à son tour de "menace et chantage".
M. Azarov a cependant confirmé mardi que la décision de Kiev de suspendre la signature de l'accord avait bien été inspirée par Moscou.
"Il nous a été dit clairement (de Moscou, ndlr): nous sommes prêts a examiner avec vous et l'UE tous les problèmes, mais vous reportez la signature de l'accord, nous discutons, nous mettons d'accord et après vous signez", a déclaré M. Azarov
Les Européens ont cependant d'ores et déjà exprimé leur scepticisme quant à des négociations à trois avec la Russie, soulignant qu'un partenariat avec l'Ukraine ne concernait pas Moscou.
Selon le quotidien polonais Gazeta Wyborcza, les dirigeants européens prévoient d'adopter au sommet de Vilnius une déclaration qui mettra en garde la Russie contre son ingérence dans les affaires de ses voisins.
"L'Ukraine ne veut pas être un champ de bataille entre la Russie et l'UE", a souligné M. Azarov mardi.
Il a aussi mis en cause l'Union européenne et le Fonds monétaire international, qui selon lui n'ont pas pris la mesure des problèmes économiques de l'Ukraine et ne lui ont pas apporté le soutien nécessaire pour permettre un accord.
Bien que selon lui "rien de précis" n'ait été conclu avec la Russie sur des avantages économiques, un crédit ou encore le prix des livraisons de gaz, des négociations doivent reprendre avec Moscou début décembre sur "le rétablissement de relations commerciales et économiques normales" entre les deux pays.
Lundi, le président ukrainien, Viktor Ianoukovitch, a défendu sa décision dans une adresse à la nation, affirmant qu'elle était motivée par les intérêts des Ukrainiens les moins favorisés.
Il a affirmé qu'il se rendrait au sommet de Vilnius malgré la volte-face de son pays à l'égard de l'UE.

Ioula Timochenko en grève de la faim

Sa plus farouche opposante, l'ex-Premier ministre emprisonnée Ioulia Timochenko, a annoncé le même jour dans un message lu par son avocat qu'elle entamait une grève de la faim par solidarité avec les manifestants, et appelait les Ukrainiens à se mobiliser.
"Je vous demande, mes chers concitoyens, d'augmenter chaque jour nos forces sur les places du pays. Je vous demande de lever une vague sans précédent de mobilisation, pour que la mafia autoritaire de Ianoukovitch ne puisse empêcher notre retour historique dans notre vraie famille" européenne, a-t-elle écrit.
"J'entame une grève de la faim pour exiger que Ianoukovitch signe l'accord d'association et de zone de libre-échange avec l'UE", a ajouté Mme Timochenko, qui purge une peine de 7 ans de prison mais est hospitalisée sous surveillance depuis avril 2012 à Kharkiv, dans l'est du pays, pour des hernies discales.
L'Union européenne avait posé notamment pour condition à la signature de l'accord d'association la libération de Mme Timochenko, condamnée pour abus de pouvoir après l'élection de M. Ianoukovitch en 2010, et qui affirme être victime d'un règlement de comptes politique.

Russie: "perplexité et déception"

La Russie a estimé mardi que les critiques de l'Union européenne concernant le choix de l'Ukraine de renoncer à signer un accord d'association pour se tourner vers Moscou suscitaient "perplexité et déception".
"Les déclarations faites ces derniers jours par des dirigeants et hommes politiques européens de l'UE suscitent chez nous perplexité et déception", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, ajoutant qu'elles étaient destinées à "faire porter le chapeau" à la Russie. 

Ben tient, l'ours n'est pas responsable de la volte face, pourtant . . .

Sommet de Vilnius : quand la Russie dévoile ses atouts et que l’Ukraine check

Vers la révolution Viktor-Ianoukovitch

Après avoir joué sur les deux tableaux, énergétique et économique, après avoir brandi successivement la carotte et le bâton pour précipiter le jeu de l’échiquier politique, Vladimir Poutine est finalement parvenu à ses fins en poussant l’Ukraine à suspendre les négociations de l’accord d’association le 21 novembre. Historique des manœuvres dont use la Russie pour faire pression sur son voisin.
Face au peu d’empressement du président Viktor Ianoukovitch après plusieurs propositions, la Russie a fini par réaliser que l’Ukraine ne tenait pas tellement à faire partie de l’Union douanière Russie-Biélorussie-Kazakhstan-Arménie ainsi qu’à l’Union économique eurasienne. Assez rapidement prit fin le temps des offres aimables, ce n’était pas tellement comme si l’Ukraine avait vraiment le choix aux yeux des autorités russes. Il n’est à leurs yeux pas question que cet ancien pays du bloc soviétique bascule à l’ouest. Un petit coup de pression aide à se décider, pensent les stratèges russes dans le grand jeu européen.
À partir de l’été 2013, le calendrier commençait à s’accélérer et les Russes voyaient déjà arriver le Sommet de Vilnius du 28 novembre au cours duquel il était prévu que l’Ukraine signe, si tout se déroulait selon ses souhaits, l’accord d’association avec l’Union européenne (UE).
Pour rappeler qu’elle est indispensable, la Russie affectionne les ultimatums économiques. Le 13 août, le Kremlin classait toutes les marchandises en provenance d’Ukraine sur une liste d’importation « à risques ». Auparavant, le 29 juillet, l’importation de tous les produits de la marque de confiserie Roshen avait été interdite par les services sanitaires russes.
À un mois du sommet, il s’agissait de frapper un grand coup. Le procédé était le même cette fois, mais la facture ne concernait pas quelques confiseries. Il était question de 882 millions de dollars que le géant Gazprom réclamait à l’Ukraine, et plus particulièrement à la compagnie ukrainienne Naftogaz. Il s’agissait cette fois-ci de rappeler à l’Ukraine sa dépendance énergétique et par la même occasion ses intérêts à demeurer dans le giron russe, sommet de Vilnius ou non.
Seulement, les effets ont été nuls du côté des Ukrainiens. Après avoir tourné les yeux vers l’ouest, le pays y orientait également ses gazoducs. Il avait déjà ralenti ses achats de gaz russe et, prévenant sans doute le coup qu’on allait lui porter, cherchait à s’assurer les services de fournisseurs européens à des tarifs plus attractifs.
À une semaine du jour J, rien n’allait plus. Il fallait que la Russie dévoile le grand jeu pour finir d’intimider l’Ukraine. C’est apparemment ce qu’elle a fait lors se son entrevue avec le président ukrainien le 9 novembre 2013, qui se serait prolongée jusque 5 heures du matin. Une ristourne sur la facture énergétique couplée à la menace d’un nouveau blocus des exportations ukrainienne a obligé l’Ukraine à se coucher. Mais ce n’est que temporaire, l’Ukraine comptant poursuivre les réformes qu’appelle son intégration.
Ianoukovitch n’a pas renoncé au rêve européen. « Personne ne nous enlèvera ce rêve d’une Ukraine de l’égalité des chances, de l’Ukraine européenne » a-t-il déclaré devant le peuple ukrainien le 25 novembre, avant d’ajouter : « Nous avons déjà surmonté beaucoup d’obstacles et en surmonterons bien d’autres à l’avenir. Les problèmes économiques ont toujours été, sont et seront toujours les principales difficultés sur le chemin européen ». Une allusion à peine voilée à la dépendance du pays vis-à-vis de la Russie

Par ailleurs, il y a une pétition sur le website de la maison blanche pour que les USA imposent des sanction à Yanoukovitch et sa clique:
https://petitions.whitehouse.gov/petition/impose-personal-sanctions-president-ukraine-viktor-yanukovych-and-cabinet-ministers-ukraine-members/h58Fz30V#thank-you=p

D'un autre côté, les manifestations continuent . . .
Ca semble bien une nouvelle "révolution" qui est en cours.

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Message  Matt Mer 27 Nov - 10:54

D'autre part, il est intéressant d'avoir l'avis du premier ministre:

Quel avenir pour l‘élargissement à l’est? Mikola Azarov répond à nos questions
26/11 19:42 CET

Ils voulaient rejoindre le clan européen, tourner le dos au paternalisme russe. Ces ukrainiens pro-européens sont déçus et ne comptent pas s’arrêter de manifester contre le coup d’arrêt donné au rapprochement avec l’Union européenne.

Ils n’acceptent pas l’argument économique du gouvernement, pour eux, l’ouverture sur l’Europe c’est accéder sans entraves à un marché de 500 millions de consommateurs. Cet accord d’association entre Kiev et Bruxelles était la condition sine qua non à l’ouverture de véritables négociations d’adhésion de l’Ukraine à l’union.
Le processus d‘élargissement vers l’est est il pour autant stoppé?

Sans doute pas. La récente adhésion de la Croatie, 28ème Etat membre depuis cet été, 22 ans après l’indépendance du pays témoigne que l’Union, en dépit d’une crise profonde, financière et d’identité compte bien poursuivre sa route vers l’est.

Celle ci a commencé en 2004, avec 10 nouveaux Etats membres. Deux sont du sud, 8 sont d’ex républiques soviétiques ou d’anciens membres du pacte de varsovie. 3 ans plus tard, deux autres anciens membres du bloc de l’Est signent à nouveau, avant la Croatie cette année.

L’avenir? Il est majoritairement tourné encore une fois vers l’est. Parmi les 5 pays dont les candidatures sont reconnues, 3 sont des Balkans. 3 autres, Albanie, Bosnie et Kosovo sont sur les rangs. 38 ans après sa création, l’Union regroupait 15 membres. En 9 ans, 13 nouveaux sont entrés.

Un élargissement ultra rapide. Trop disent certains. Si les bénéfices économiques pour l’Union ne sont pas toujours au rendez-vous ou très visibles il existe en tous en tous cas une volonté politique de garder sous sa coupe démocratique et pacifiée des pays potentiellement instables aux frontières de ses frontières…

Le Premier ministre d’Ukraine, Mykola Azarov, a parlé en exclusivité à Euronews sur la décision du gouvernement de suspendre l’accord avec l’UE.

euronews:
monsieur le Premier ministre, êtes-vous surpris de la réaction des Ukrainiens qui protestent contre la décision de votre gouvernement de ne pas signer l’accord d’association avec l’Union européenne?


Mykola Azarov:
Je ne suis naturellement pas surpris, parce qu’au cours des trois années et demi passées le président et le gouvernement ont défendu activement auprès de la société ukrainienne l’idée de l’accord avec l’Union européenne. C’est notre gouvernement qui a rédigé l’accord, et nous avons régulièrement expliqué à la population pourquoi nous le faisions. Il était donc tout à fait naturel que, lorsque nous avons fait notre annonce, beaucoup de gens descendent dans les rues pour exiger la poursuite du processus vers l’intégration européenne. Cette implication active de notre peuple prouve donc encore une fois, que notre politique vers l’intégration avec l’UE est correcte.


euronews:
Monsieur le Premier ministre, pourriez-vous au moins nous expliquer pourquoi votre gouvernement a pris cette décision de dernière minute de ne pas signer le traité?

Mykola Azarov:
Je répondrais par ce proverbe: mieux vaut tard que jamais. Nous avons pris la décision quand il est devenu clair que nous n’aurions d’aide de nulle part, et que le moment des décisions difficiles était arrivé. Sinon, vous savez ce qui serait arrivé, vous connaissez les prévisions des agences de notation concernant l’Ukraine. Je ne vais pas revenir là dessus, mais nous avons essayé de retarder la décision le plus possible, nous espérions trouver une solution, trouver les compensations financières nécessaires. Nous avons pris la décision quand il est devenu clair qu’il y aurait pas de telles compensations.


euronews:
La Russie vous a t-elle offert de baisser le prix du gaz que vous lui achetez? Cela pouvait permettre aussi au FMI d’accorder des prêts à l’Ukraine sans qu’elle soit obligée d’augmenter le coût du gaz pour les ménages du pays?


Mykola Azarov:
C’est une question compliquée : si elle faisait cela, la Russie perdrait des milliards de dollars, et nous en gagnerions des milliards. Question compliquée, parce que le contrat est écrit de manière contraignante pour nous et vraiment bénéfique pour la Russie, il nous est difficile de nous en tenir à la formulation juridique du contrat, mais j’ai toujours été un optimiste et j’ai dit à nos partenaires russes que ce contrat nuit à nos relations économiques – et pas seulement économiques – et conduit à une baisse de nos importations de gaz : nous les avons déjà presque diminué de moitié. Donc, ce contrat va contre vos intérets et contre les notres, et il doit être revu.


euronews:
Vous accusez le FMI, en quoi pensez-vous que l’UE peut influencer cette instance qui est une organisation financière mondiale?


Mykola Azarov:
Le Fonds monétaire international est une organisation financière internationale qui est régie par un conseil d’administration représentant les dirigeants de la «Vieux Monde», des représentants de la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et des représentants des États-Unis. S’ils avaient eu une attitude coordonnée au sein du FMI, cette exigence économiquement déraisonnable, d’augmentation le prix du gaz pour les consommateurs, comme condition préalable à tout prêt du FMI, cette exigence aurait été retiré de l’ordre du jour.


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Message  Matt Mer 27 Nov - 14:06

Une vraie girouette:


L'Ukraine affirme continuer de chercher un accord avec l'UE
KIEV (AFP) - 27.11.2013 11:37

Les préparatifs pour un accord d'association avec l'UE dont la signature avait été rejetée par l'Ukraine la semaine dernière pour des "raisons économiques" se poursuivent, a affirmé mercredi le Premier ministre ukrainien, Mykola Azarov

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Des pro-européens manifestent le 26 novembre 2013 à Kiev
afp.com - Vasily Maximov


L'Ukraine a affirmé mercredi continuer de rechercher la signature d'un accord d'association avec l'Union européenne à de meilleures conditions, à la veille du sommet du Partenariat oriental de l'UE à Vilnius.

"Je déclare en toute responsabilité que le processus de négociations sur la signature d'un accord d'association se poursuit, et que le travail visant à rapprocher le pays des standards européens ne s'arrête pas un seul jour", a indiqué le Premier ministre ukrainien, Mykola Azarov, en ouvrant la réunion du gouvernement mercredi.
Il s'agit de la première réunion du gouvernement ukrainien depuis l'annonce faite la semaine dernière par M. Azarov sur le rejet par l'Ukraine de cet accord historique entre l'ancienne république soviétique et l'Union européenne.
Le Premier ministre avait alors expliqué la décision du gouvernement "exclusivement par des raisons économiques", en soulignant que celle-ci ne remettait pas en cause l'orientation européenne du pays, avant de reconnaître mardi -- pour la première fois -- que l'Ukraine avait été dissuadée de signer par la Russie. Moscou presse Kiev d'adhérer à l'Union douanière créée par la Russie avec d'autres ex-républiques soviétiques.
Pour sa part, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a annoncé mardi soir que l'Ukraine attendrait de meilleures conditions pour signer un accord d'association avec l'UE. "Dès qu'on atteindra (dans les négociations avec les Européens, ndlr) un niveau confortable pour nous, celui qui correspondra à nos intérêts, quand nous pourrons nous mettre d'accord sur des conditions normales, nous pourrons parler de la signature" de ce document, a-t-il déclaré dans une interview à des chaînes de télévision ukrainiennes.
L'Ukraine, c'est l'Europe
La réunion du gouvernement s'est ouverte sur fond de manifestations de l'opposition ukrainienne pro-européenne à Kiev, pour la quatrième journée consécutive.

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Le portrait de l’opposante et ex-Premier ministre emprisonnée, Ioulia Timochenko, brandi lors d’une manifestation des pro-européens le 26 novembre 2013 à Kiev - afp.com - Vasily Maximov

Vers la révolution 2147ed477c3701ac846890d588af41dd70943e70
Le chef de l'opposition pro-européenne Vitaliy Klitschko lors d'une manifestation le 26 novembre 2013 à Kiev
afp.com - Vasily Maximov


L'opposante et ex-Premier ministre ukrainienne emprisonnée, Ioulia Timochenko, qui avait entamé lundi une grève de la faim par solidarité avec les manifestants, a appelé tous les partis d'opposition à s'unir afin d'obtenir la signature de l'accord avec l'UE.

"Notre objectif, c'est l'Europe. L'Ukraine, c'est l'Europe. Notre unité, c'est la base de notre victoire absolue. Soit l'accord est signé, soit Ianoukovitch n'est plus président", a déclaré Mme Timochenko, dans une adresse aux manifestants pro-européens, diffusée mardi soir par sa fille Evguenia.

Mme Timochenko purge une peine de sept ans de prison pour abus de pouvoir - une condamnation qu'elle dénonce comme une vengeance politique - mais est hospitalisée sous surveillance depuis avril 2012 à Kharkiv (est) pour des hernies discales.

Les manifestants, qui protestaient depuis dimanche sur deux places centrales à Kiev - celle de l'Europe et celle de l'Indépedance, haut lieu de la Révolution orange pro-occidentale de 2004, ont annoncé leur décision de ne se réunir à partir de mercredi que sur la place de l'Indépendance, pour être "tous ensemble".

Un millier de manifestants étaient également réunis mercredi matin devant le bâtiment du gouvernement ukrainien en plein centre de la capitale, scandant "Honte!". Et un millier de policiers étaient déployés pour assurer la sécurité, selon un correspondant de l'AFP.

"Ce gouvernement doit démissionner, nous voulons vivre selon les lois européennes", a lancé le dirigeant du parti d'opposition Oudar, le champion du monde de boxe Vitali Klitschko, devant les manifestants.

Plusieurs dirigeants de l'opposition, parmi lesquels M. Klitschko, ont ensuite tenté de pénétrer dans le bâtiment, mais toutes les portes étaient bloquées.

Ces manifestations de l'opposition sont les plus importantes depuis la Révolution orange pro-occidentale de 2004.

L'opposition multiplie les pressions sur les autorités à l'approche du sommet du Partenariat oriental de l'UE à Vilnius, au cours duquel un accord d'association avec l'Ukraine devait initialement être signé.

Le sommet aura lieu jeudi et vendredi dans la capitale de la Lituanie, qui assure la présidence tournante de l'UE. Mardi, le ministre des Affaires étrangères lituanien, Linas Linkevicius, a estimé que l'accord entre l'Ukraine et l'UE avait encore une chance d'être signé, après que le président Ianoukovitch a confirmé son intention de se rendre au sommet de Vilnius.

© 2013 AFP

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Message  Matt Jeu 28 Nov - 10:54

Hier soir en rentrant chez moi, mon épouse regardait telekanal "Интер".
C'était une conférence de presse de Yanoukovitch. Je ne retrouve pas cette vidéo, mais en voiçi une autre (en français) qui explique le revirement de l'Ukraine.



En substance, il explique que l'UE ne couvrirait pas les pertes engendrées par l'arrêt des exportations vers la Russie, mais qu'en plus, il fallait rétrocéder des territoires à la Pologne.
Sans compter que c'est l'UE qui allait dicter la conduite de l'économie en Ukraine.
Des conditions qui, éffectivement, sont inacceptables.

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Message  Matt Jeu 28 Nov - 12:04

C'est aujourd'hui que commence le fameux sommet de Vilnius.



L'ombre de la Russie plane sur le sommet européen de Vilnius





© AFP

Le sommet entre l'Union européenne et six ex-républiques soviétiques, qui s'ouvre jeudi à Vilnius (Lituanie), devrait être marqué par le refus surprise de Kiev de lier un partenariat avec Bruxelles. Pour l'UE, l'accord reste toutefois "sur la table". 

Par Florence GAILLARD (vidéo)
FRANCE 24 (texte)

L’Ukraine a quelque peu gâché la fête. Le sommet entre l'Union européenne (UE) et six anciennes républiques soviétiques (Arménie, Azerbaïdjan, Belarus, Géorgie, Moldavie, Ukraine), qui s'ouvre jeudi 28 novembre à Vilnius en Lituanie, devrait être terni par le refus de Kiev, la semaine dernière, de signer un accord d’association et de libre-échange avec les Européens.

Après des mois de tractations entre Bruxelles et l’Ukraine pour tenter de régler le cas de l'opposante emprisonnée Ioulia Timochenko, ce revirement, effectué sous la pression de la Russie, a créé la surprise et suscité la déception au sein de l’UE. Toutefois "certains diplomates européens persistent à espérer que cet accord puisse encore être signé, notamment les Polonais et les Lituaniens, mais cet espoir apparaît de moins en moins faisable", indique Gulliver Cragg, correspondant de FRANCE 24 à Vilnius.

Le Premier ministre ukrainien, Mykola Azarov, a affirmé, mercredi, que le processus de négociation se poursuivait, mais le président Viktor Ianoukovitch avait prévenu la veille que l'Ukraine attendrait de meilleures conditions pour signer.

Ce dernier sera toutefois présent à Vilnius pour s'expliquer auprès de ses homologues européens, qui font presque tous le déplacement dans la capitale lituanienne. Les Vingt-Huit veulent en savoir plus sur les réelles intentions du président ukrainien. Considéré comme pro-russe lors de son élection en 2010, ce dernier louvoie sans cesse entre l'Europe et la Russie, tentant de tirer profit de la première sans s'aliéner la seconde.

"Viktor Ianoukovitch veut convaincre l’UE d’entamer des négociations tripartites avec la Russie, rapporte Gulliver Cragg. Mais certains officiels européens ont déjà refusé cette proposition. Ils se demandent ce qu’un pays tiers vient faire dans ces relations bilatérales. Car, de fait, l’Ukraine n’appartient plus à la Russie depuis 1991."

"La guerre froide est finie"

Mais c’est davantage contre la Russie, accusée d’exercer des pressions sur Kiev, que les responsables européens dirigent aujourd’hui leurs critiques. "La guerre froide est finie", a lancé mercredi la chancelière allemande, Angela Merkel. "Un rapprochement avec l'Europe est toujours compris en Russie comme un éloignement de la Russie. Nous devons surmonter cette mentalité du ‘soit l'un, soit l'autre’", a-t-elle plaidé.

Parallèlement, l'UE est critiquée pour la façon dont elle a négocié avec l'Ukraine. "Bruxelles a commis une erreur de jugement" en se focalisant sur le cas de Ioulia Timochenko, au détriment de la "politique de pression et de chantage" exercée sur Kiev par Moscou, a déclaré mercredi le président polonais, Bronislaw Komorowski.

"L’offre financière proposée par Bruxelles a été jugée humiliante par Kiev, rappelle Melissa Bell, spécialiste des questions internationales de FRANCE 24. L’UE a proposé 6 millions d’euros à l’Ukraine pour lui permettre de se conformer aux standards européens, mais le président Ianoukovitch en réclamait 20 milliards."

Un sommet UE-Ukraine en février 2014

L'UE tente toutefois de minimiser son revers en affirmant qu'un accord avec l'Ukraine peut être signé dans les semaines ou les mois qui viennent, même si beaucoup en doutent. Un sommet UE-Ukraine est prévu en février 2014.

Plus globalement, l'Europe veut croire que la claque ukrainienne ne remet pas en cause le projet lancé en 2009 pour tenter de stabiliser les anciennes républiques soviétiques. Elle insiste sur les bénéfices que ces pays pourraient en tirer, en matière commerciale ou de libéralisation des visas notamment. Rappelant les milliards d'euros engagés ces dernières années en faveur de la modernisation politique et économique de ces pays, elle se dit même prête à rajouter au pot pour faciliter leur ajustement.

Mais à Vilnius, l'UE va devoir se contenter de parapher deux accords d'association, avec la Géorgie et la Moldavie. La signature définitive n'est pas attendue avant plusieurs mois, voire un an. Quelques accords de moindre envergure seront signés, dont un avec l'Azerbaïdjan sur la facilitation des visas.

De son côté, l'Arménie s'est détournée de l'UE début septembre quand elle a annoncé qu'elle allait rejoindre l'Union douanière menée par la Russie. Quant aux relations avec le Belarus, dernière dictature d'Europe, elles sont gelées en l'absence totale de progrès sur la question des droits de l'Homme.

Avec dépêches AFP


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Message  Matt Ven 29 Nov - 10:43

Viktor Ianoukovitch : « J'étais seul pendant 3,5 ans dans des conditions très inégales avec la Russie »

Carl Bildt : « Le chef de la diplomatie ukrainienne confirme que son pays avait retardé la signature de l'accord avec l'UE sous la pression de la Russie  »

Bakou - APA. « Le chef de la diplomatie ukrainienne Léonid Kozhara dans ses discussions a confirmé que son pays avait retardé la signature de l'accord avec l'UE sous la pression de la Russie », le chef de la diplomatie suédoise Carl Bildt a écrit sur ​​ Twitter, a rapporté APA, citant «Ukrainskaya  pravda».
 
Une vidéo publiée sur Internet reflète des contacts informels entre la chancelière allemande Angela Merkel et la présidente de Lituanie Dalia Grybauskaite avec le président ukrainien Viktor Ianoukovitch avant un déjeuner de travail avec les chefs d'Etat et de gouvernement à Vilnius. Il en particulier, montre que Grybauskaite tente de convaincre M. Ianoukovitch au fait qu'il ait signé le document.

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Cependant le président ukrainien a répondu que le gouvernement a déjà une solution. Quand Angela Merkel a rejoint la conversation, M. Ianoukovitch a commencé à lui dire que la situation économique du pays est très difficile : « Je voudrais que tu m’écoutes. J'étais seul pendant 3,5 ans dans des conditions très inégales avec la Russie » a dit M. Ianoukovitch.
http://fr.apa.az/

Il est évident que ce n'était pas la meilleure des positions.
D'un autre côté, il faudrait une meilleure "entente" (compréhension) entre l'UE et Kiev et réaliser que l'ours continue d'être derrière.

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Message  Matt Ven 29 Nov - 15:03

Fin du sommet de Vilnius.


L’Europe ne renonce pas à un accord avec l’Ukraine et met en garde Moscou
Par Anne Bauer | 29/11 | 11:08 | mis à jour à 13:23


Le président d’Ukraine Viktor Ianoukovitch, sous pression de Poutine, aimerait une négociation tripartite, Union Européenne, Ukraine et Russie. Les dirigeants européens lui ont opposé une fin de non recevoir, tout en laissant la porte ouverte à un futur accord.

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Ce matin à Vilnius, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Européenne ont assisté à la cérémonie pour la première étape de la mise en place d’un accord d’association et de libre échange avec la Moldavie et la Géorgie. La présidente lituanienne Dalia Grybauskaité, a salué leur courage, les deux Républiques ayant subies de fortes pressions de la Russie pour renoncer à ce partenariat.

Des pressions qui ont poussé l’Azerbaïdjan, l’Arménie et l’Ukraine à repousser pour l’instant l’invitation des Européens à rejoindre leur marché intérieur et leurs standards politiques. François Hollande, Angela Merkel, David Cameron, Mariano Rajoy,.. tous les dirigeants des Etats membres de l’Union avaient répondu présents à la cérémonie de signature. Même le président d’Ukraine Viktor Ianoukovitch, qui aurait dû donner de l’éclat à à la cérémonie en signant lui aussi un accord d’association avec l’Europe, y a assisté.
La veille, il s’était expliqué avec les dirigeants européens sur le soudain revirement de Kiev . Alors que tout était prêt pour cet accord, il a brusquement changé d’avis à la suite d’un long tête à tête avec le président russe Vladimir Poutine, jetant ainsi des milliers de manifestants pro-européens dans les rues de Kiev et d’autres villes ukrainiennes.

Lors de ces explications, les dirigeants européens ont compris jeudi soir que Viktor Ianoukovitch « avait peur », comme l’a simplement résumé un diplomate européen. Herman Van Rompuy, président du conseil européen et Jose Manuel Barroso, président de la Commission européenne, s’attendaient à entendre le président Ianoukovitch se plaindre de l’obsession de plusieurs Etats d’Europe de l’Ouest d’obtenir la libération de son opposante politique Ioula Timochenko, emprisonnée depuis 2011, afin de donner des gages sur sa volonté de respecter l’indépendance de la justice en Ukraine. Mais ce n’était pas le sujet.

Le président de l’Ukraine a admis qu’il se sentait pris à la gorge, au sein d’un pays en pleine récession économique et a tenté de faire monter les enchères. Viktor Ianoukovitch craint que l’accord de libre-échange signé avec l’Union Européenne ne mettent en péril certaines industries lourdes ukrainiennes, dont les patrons sont ses principaux soutiens. Au sein du pays, le patronat est divisé, les « anciennes industries lourdes » préférant l’alliance russe, tandis que les autres entrepreneurs sont très nettement pro-européens. Le président s’est aussi plaint du prix trop élevé du gaz payé à Moscou, soulignant ainsi sa dépendance à d’éventuelles promesses russes de renégocier le prix à la baisse. Enfin, il a laissé entendre que les Européens devraient intervenir au Fonds monétaires international (FMI) pour débloquer d’importants crédits, sans toutefois requérir de conditions trop rudes. Cette année, le FMI a conduit deux missions en Ukraine qui ont toutes deux échoué faute de volonté suffisantes de réformes du côtés des autorités ukrainiennes. Au final, le président d’Ukraine aimerait une négociation tripartite : Union Européenne, Ukraine et Russie.

Les Européens lui ont répondu non à l’unanimité, en rappelant qu’un accord de libre-échanges se négocie entre les parties intéressées. « C’est comme si on invitait la Chine à la table des négociations entre l’Union et le Japon, la Chine, c’est absurde », explique l’entourage de la Commission. La chancelière Angela Merkel a de son côté confirmé que pour elle, le cas de l’ex premier ministre ukrainienne Ioula Timochenko n’était pas l’obstacle majeur pour signer l’accord d’association souhaité avec l’Ukraine afin de stabiliser le voisinage de l’Union. « C’est une des ombres au tableau, mais il y en a d’autres », a-t-elle admis.

Les pays de l’Est qui ont rejoint l’Union Européenne en 2004 puis en 2007, ont souligné à l’unanimité les bienfaits d’un rapprochement avec l’Europe, mais Viktor Ianoukovitch est resté sourd à leurs arguments. Ainsi les dirigeants européens ont renvoyé le président d’Ukraine à sa responsabilité, répétant que l’accord d’association proposé restait sur la table, libre à lui de s’en ressaisir quand il se sentirait prêt. « Il n’y a pas de faute de la diplomatie européenne, inutile de chercher un fautif à l’échec de cette signature, a commenté le ministre des affaires étrangères français Laurent Fabius, qui représentait François Hollande lors du dîner des chefs d’Etat hier soir. « Quand les Ukrainiens seront prêts, ils reviendront », a-t-il prédit, estimant que le rapprochement serait peut être lent mais inéluctable. Et de préciser que les pays membres sont restés fermes pour ne pas entrer dans une surenchère avec la Russie et ne pas promettre ce qu’elle ne peut donner, comme un prêt du FMI sans programme d‘ajustement.

Les dirigeants européens mettent en garde la Russie contre toute ingérence
Lors de la conférence de presse de clôture du Sommet pour le partenariat oriental à Vilnius, l’Union européenne a dit ne pas accepter de « veto » de la Russie sur ses relations avec les ex-républiques soviétiques. Les dirigeants européens, Herman van Rompuy, Jose Manuel Barroso et la présidente de Lituanie, Dalia Grybauskaité, ont tous insisté pour rappeler que l’accord d’association avec l’Ukraine restait sur la table et ont lancé des mises en garde à leur partenaire russe pour lui rappeler que le temps de la guerre froide et de l’ingérence était bien terminé.

José Manuel Barroso, président de la Commission européenne : « le temps de la souveraineté limitée est révolu. Il n’y a pas de droit de regard possible d’un tiers Etat dans un accord bilatéral entre deux parties souveraines. C’est contre nos principes » Herman Van Rompuy, président du Conseil Européen : « L’Union Européenne est claire, l’offre est toujours sur la table, peut-être aurons nous un rendez-vous historique plus tard. L’accord avec l’Ukraine s’il aide l’économie ukrainienne sera bénéficiaire pour la Russie. C’est l’essence même des relations commerciales entre les pays…. L’attitude de la Russie est incompatible avec le 21ème siècle. Elle pourrait même contrevenir aux principes d’Helsinski et à l’OSCE ».
 
Dalia Grybauskaite, présidente de Lituanie : « Les pressions extérieures ne peuvent servir d’excuses au refus de signer un accord de coopération. Quand la volonté politique de résister existe, ça marche. »

Bref, on demande des c . . . au cul du président!! Laughing 

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Message  Thuramir Sam 30 Nov - 1:51

L'Ukraine a l'intention de signer un accord d'association avec l'Union européenne "dans un avenir proche", a affirmé vendredi le président ukrainien Viktor Ianoukovitch, après avoir refusé de signer cet accord lors du sommet à Vilnius.
"Je confirme l'intention de l'Ukraine de signer l'accord d'association dans un avenir proche", a déclaré M. Ianoukovitch à Vilnius, selon un communiqué disponible sur le site de la présidence ukrainienne. 
"La pause forcée dans le processus de signature de l'accord ne signifie pas un arrêt des réformes nécessaires en Ukraine en vue de poursuivre l'intégration européenne", a-t-il ajouté. 
"Pour nous, le choix européen reste une direction stratégique", a-t-il poursuivi. 
Le président a expliqué qu'avant de pouvoir signer un accord d'association, Kiev avait cependant besoin d'une aide économique et financière de l'UE. 
"Nous avons besoin que nos collègues européens prennent des mesures résolues envers l'Ukraine concernant le développement et la réalisation d'un programme d'aide financière et économique", a-t-il dit. 
Le président ukrainien a précisé que Kiev était notamment intéressé par la reprise de la coopération avec le FMI et la Banque Mondiale "à des conditions acceptables". 
Le Fonds monétaire international exige des mesures impopulaires, notamment une hausse du prix du gaz pour les ménages, pour débloquer de nouvelles lignes de crédit à l'Ukraine, qui traverse une grave crise économique et financière. 
Kiev souhaite par ailleurs également que l'UE l'aide à moderniser son système de gazoducs et qu'elle lève ses restrictions commerciales sur certains produits d'exportation ukrainiens, a précisé M. Ianoukovitch. 
L'Ukraine a également réaffirmé dans le projet de déclaration finale du sommet de Vilnius son engagement à signer un accord d'association avec l'UE. 
"L'UE et l'Ukraine réaffirment leur engagement à signer cet accord", indique ce texte qui engage les 28 pays de l'UE et les six anciennes républiques soviétiques engagées dans le Partenariat oriental de l'Union européenne. 
Les autorités ukrainiennes ont refusé de signer vendredi les accords d'association et de libre échange négociés pendant des années avec l'UE, en raison notamment de pressions de la Russie. 
Ce revirement annoncé la semaine dernière a déclenché d'importantes manifestations de l'opposition pro-européenne à Kiev. 
Dans le projet de déclaration finale, les chefs d'Etat et de gouvernement des 28 et des six ex-républiques soviétiques, dont M. Ianoukovitch, "prennent note du soutien populaire sans précédent" en faveur de l'association politique et de l'intégration économique de l'Ukraine avec l'UE. (Belga)


Lisez:
1. Moi, Ianoukovitch, je souhaite garder mon poste et ma place bien chaude;
2. Pour parvenir à mon but, je demande à l'UE de financer le manque à gagner de mes entreprises sponsors qui commercent avec la Russie si je signe un accord d'association avec l'UE;
3 L'Ukraine ne perdrait rien et moi non plus.

Malheureusement, s'il en était ainsi, l'Ukraine perdrait la chance de devenir un pays véritablement démocratique et Ianoukovitch conserverait son pouvoir de nuisance tout en garnissant ses poches et celles de ses soutiens mafieux avec les juteux montants versés par l'UE.
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Vers la révolution Empty Des dizaines de blessés à Kiev dans l'intervention de la police contre les manifestants

Message  Thuramir Sam 30 Nov - 11:02

Des dizaines de personnes ont été blessées et des dizaines arrêtées samedi matin lorsque la police anti-émeute a violemment dispersé les manifestants réunis au centre de Kiev, ont rapporté les médias et un député.
"La manifestation a été dispersée de manière sauvage, il y a des dizaines de blessés et des dizaines d'interpellés", a écrit le député Andreï Chevchenko sur Twitter. 
Selon ce député d'opposition, l'opération policière contre les manifestants qui occupaient la place de l'Indépendance, au centre de la capitale, a commencé au petit matin, après une manifestation de milliers de personnes vendredi soir contre le refus du président Viktor Ianoukovitch de signer un accord d'association avec l'UE. 
Le site d'information proche de l'opposition Ukrainskaia Pravda a affirmé qu'un millier de personnes se trouvaient encore sur la place au moment de l'assaut. 
Le site a publié des photographies et des videos montrant des manifestants, le visage en sang. 
Selon le député, les forces de police ont totalement pris le contrôle de la place, emblématique de la Révolution orange de 2004. (Belga)


Le pouvoir politique (et politicien) devient manifestement très nerveux...
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Message  Matt Lun 2 Déc - 10:00

Ils ont de quoi être nerveux, c'est plus fort que la révolution orange.
Mais ce coup çi, ce n'est pas planifié et organisé (payé). C'est une vraie révolution.


Ukraine. Les manifestants ont pris la mairie de Kiev

100000 manifestants pro-UE ont investi hier le centre de Kiev pour exiger la démission du président ukrainien Viktor Ianoukovitch et des élections anticipées.
Des manifestants ont pris le contrôle hier des locaux de la mairie de Kiev lors de la manifestation de l’opposition dans la capitale. Ils ont accroché une banderole, où il est écrit «QG de la Révolution» sur la façade.

Arseni Iatseniouk, un leader du parti Batkivschina (la Patrie) de l’opposante emprisonnée Ioulia Timochenko a de son côté appelé les employés de la mairie à venir travailler lundi (N.D.L.R. : aujourd’hui), malgré le fait que les manifestants ont pris possession des locaux.

Environ 100 000 manifestants pro-UE avaient investi hier le centre de Kiev au terme d’une manifestation émaillée de heurts, malgré l’interdiction des autorités, pour exiger la démission du président ukrainien Viktor Ianoukovitch et des élections anticipées.

«Révolution !», «Honte !», «Kiev, lève-toi !», «L’Ukraine, c’est l’Europe», criaient les manifestants en brandissant des drapeaux ukrainiens et européens après s’être rassemblés au départ de leur marche près d’un monument au poète ukrainien et héros national Taras Chevtchenko.

Après avoir repoussé des barrières métalliques installées la veille pour les empêcher d’accéder à la place de l’Indépendance, les manifestants se sont rassemblés sur ce haut lieu de la Révolution orange de 2004.

Les principaux chefs de l’opposition, notamment l’ex-champion du monde de boxe Vitali Klitschko et Arseni Iatseniouk, un proche de l’opposante emprisonnée Ioulia Timochenko, se trouvaient en tête de la manifestation.

La justice a interdit samedi soir jusqu’au 7 janvier les manifestations sur la place de l’Indépendance et dans les principaux points stratégiques de la capitale, où se trouvent les bâtiments gouvernementaux. Le ministre de l’Intérieur, Iouri Zakhartchenko, avait mis en garde avant la manifestation contre tout débordement.

L’opposition, qui reproche au président d’avoir tourné le dos à l’UE et durci le régime, avait déjà mobilisé des dizaines de milliers de personnes à Kiev il y a une semaine. Les manifestants dénoncent la volte-face du président Viktor Ianoukovitch, qui a refusé vendredi lors d’un sommet à Vilnius de signer un accord d’association avec l’UE en préparation depuis des mois, et qu’ils accusent de renvoyer le pays dans les bras de la Russie.

Le président ukrainien a réitéré sa volonté de poursuivre le rapprochement avec l’Union européenne, qui n’est selon lui que remis à plus tard en raison de la situation difficile de l’économie ukrainienne.

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Qui sème le vent . . .

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Message  Matt Lun 2 Déc - 10:04

Par ailleurs, les maires de Lviv et Ivano-Frankivsk (où ont aussi eu lieu des répressions policières) on pris des décrets autorisant les manifestations pour empêcher les forces spéciales d'intervenir.

D'un autre côté, les femens en profitent pour uriner sur des photos de Yanoukovitch à Paris devant l'ambassade d'Ukraine.

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Message  Matt Lun 2 Déc - 12:24


Ukraine : l'opposition veut occuper le centre de Kiev pour « ne pas perdre l'initiative »
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 01.12.2013 à 10h59 • Mis à jour le 02.12.2013 à 08h51

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Plus d'un millier de manifestants d'opposition bloquaient, lundi matin 2 décembre, les accès aux bâtiments du gouvernement ukrainien dans le centre de Kiev, conformément aux mots d'ordre lancés la veille pour contraindre le pouvoir à la démission.

Les manifestants ont afflué autour du siège du gouvernement depuis la place de l'Indépendance, située à quelques centaines de mètres de là, et où des milliers d'entre eux ont passé la nuit après une manifestation d'au moins 100 000 personnes la veille en faveur de l'UE et contre le pouvoir. « On nous a dit de rentrer chez nous en attendant d'autres instructions », a témoigné un fonctionnaire interrogé par Reuters. « On ne pouvait pas se rendre au travail. Toutes les portes sont bloquées ».

Pour l'opposition ukrainienne, le mot d'ordre est désormais de continuer d'occuper le centre de Kiev, coûte que coûte. « J'appelle tout le monde à rester aujourd'hui sur la place, avait lancé dimanche soir Vitali Klitschko, un des leaders de l'opposition. Nous devons mobiliser tout le pays, ne pas perdre l'initiative. »

LA MAIRIE DE KIEV OCCUPÉE

Dès dimanche soir, les manifestants avaient pris le contrôle des locaux de la mairie de Kiev. « Les responsables des forces de l'ordre sont en pourparlers avec les citoyens qui ont pris le contrôle des locaux de la mairie. Ils leur expliquent que leurs actions sont illégales et leur demandent de quitter le bâtiment », avait déclaré la police, mais de centaines de personnes ont tout de même passé la nuit à l'intérieur.

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Au moins 100 000 manifestants s'étaient réunis place de l'Indépendance pour réclamer la démission du président Viktor Ianoukovitch, des élections anticipées et la reprise du processus de rapprochement avec l'UE interrompu la semaine dernière. La manifestation monstre s'est déroulée sans heurts. En revanche, des affrontements ont eu lieu dans le quartier gouvernemental, proche de la place, où une centaine de policiers ukrainiens ont été blessés, selon une porte-parole de la police.

Des centaines de personnes, la plupart portant des cagoules ou des masques médicaux, ont pris part à ces affrontements, jetant des pierres sur les forces antiémeute, qui ont utilisé des grenades assourdissantes ou éblouissantes, et à du gaz lacrymogène contre ces assaillants qui avaient amené un bulldozer, avec l'intention apparente de forcer l'entrée du bâtiment. « L'opposition n'a aucun lien avec ce qui s'est passé devant l'administration présidentielle », a déclaré un des porte-parole du mouvement, Arseni Iatseniouk.



« L'UKRAINE FAIT SES PROPRES CHOIX GÉOPOLITIQUES »

Le président Viktor Ianoukovitch, qui a refusé de signer un accord d'association avec l'Union européenne, se dit prêt à faire tout ce qui est en son pouvoir pour accélérer le rapprochement de l'Ukraine et du bloc des Vingt-Huit, rapporte l'agence de presse Interfax.
« L'Ukraine fait ses propres choix géopolitiques. Nous sommes un peuple européen et le chemin que nous empruntons est déterminé historiquement. Mais ma conviction profonde est que notre gouvernement devrait entrer dans une association avec les nations européennes en tant que partenaire égal qui doit être respecté. »
Cette déclaration intervient le jour anniversaire du référendum de 1991, qui avait conduit à l'indépendance de l'Ukraine et à sa sortie de la fédération soviétique.

La mobilisation de l'opposition a été provoquée par la volte-face la semaine dernière du pouvoir ukrainien, qui a suspendu la signature d'un accord d'association avec l'Union européenne pour se tourner vers la Russie.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/12/01/le-president-ianoukovitch-veut-accelerer-le-rapprochement-de-l-ukraine-avec-l-ue_3523402_3214.html



Ukraine : un mouvement épidermique et spontané qui bouscule l'échiquier politique
LE MONDE | 02.12.2013 à 11h01 • Mis à jour le 02.12.2013 à 11h01 |

La colère a précipité dans la rue des centaines de milliers d'Ukrainiens, dimanche 1er décembre, rassemblés au coeur de Kiev pour revendiquer l'orientation européenne de leur pays et dénoncer les violences policières survenues quarante-huit heures plus tôt.

Neuf ans après la « révolution orange » qui avait empêché l'élection frauduleuse de Viktor Ianoukovitch à la présidence, les manifestants ont défilé en masse contre le même homme, à la tête d'un Etat secoué comme jamais. Leur objectif : empêcher qu'on leur vole une nouvelle fois leur avenir.

On croyait les Ukrainiens en dépression démocratique profonde. La grande trahison qu'a constitué, aux yeux des manifestants, le renoncement du président à l'accord d'association avec l'Union européenne (UE) a servi d'électrochoc. Elle a ranimé le spectre d'une Ukraine inféodée à Moscou, d'une Ukraine condamnée par ses dirigeants au marasme subventionné, à la corruption, aux petits arrangements entre puissants copains. Les violences policières vendredi soir contre quelques milliers de manifestants ont même esquissé un possible destin à la biélorusse, où les matraques deviendraient l'ordinaire du pouvoir. Pour l'heure, ce n'est pas le cas.

La formidable crise de légitimité du président Ianoukovitch ne peut être traitée comme un simple accès de colère populaire. Elle laisse le régime face à une alternative étroite : la fuite en avant répressive ou d'improbables concessions politiques, au-delà du sacrifice de quelques lampistes.

Après plusieurs mois de consensus inédit entre le pouvoir et l'opposition au sujet de l'intégration européenne, chacun semble reprendre sa place, attribuée depuis la « révolution orange » de 2004. L'affrontement est de retour. Parfois au sens littéral du terme, à l'instar de ces activistes zélés cachés derrière des masques, qui ont tenté de prendre d'assaut l'administration présidentielle.

Les leaders de l'opposition ont appelé les manifestants à ne pas répondre aux « provocations ». L'un d'eux, Arseni Iatseniouk, a mis en garde contre la volonté supposée de Viktor Ianoukovitch d'instaurer l'état d'urgence, en profitant des débordements. Mais les leaders de l'opposition orientent-ils réellement la colère populaire, ou se contentent-ils de la traduire en mots ?

LE RÔLE DES RÉSEAUX SOCIAUX

Dans ce mouvement, les réseaux sociaux ont joué un rôle déterminant, à la différence de 2004. C'est par Facebook et Twitter que les images des répressions policières, vendredi, ont circulé. C'est par eux que le mouvement Euromaïdan (du nom de la place de l'Indépendance, Maïdan en ukrainien) s'est propagé. C'est par eux qu'on a appelé à manifester. Le parallèle est frappant avec la fièvre civique qui s'était emparée de Moscou contre les fraudes électorales, en décembre 2011.

Ce mouvement de protestation est spontané, épidermique. Beaucoup de jeunes dans la rue n'ont aucune mémoire de l'Ukraine communiste. Leur exaspération est due à l'inertie qui paralyse leur pays. Mais en l'absence de leaders, il n'est pas dit que leur mobilisation se maintiendra sur la durée. D'autant que, mis à part le boxeur Vitali Klitschko, nouveau venu en politique, les chefs de l'opposition sont pour la plupart déconsidérés. Les anciens « orangistes » ont gâché tant d'occasions au pouvoir, qu'ils sont les premiers responsables du retour à la présidence de Viktor Ianoukovitch, en février 2010.

Mais cette mobilisation exceptionnelle bouscule l'échiquier politique ukrainien. Elle permet à l'opposition de présenter un front uni, et de mettre de côté, pour l'heure, la question de son leadership. Les orateurs ont défilé pour réclamer, outre le renvoi du ministre de l'intérieur, des élections présidentielle et parlementaires anticipées.
Les événements de ce week-end peuvent accentuer les divisions au sein du Parti des régions, au pouvoir. Plusieurs députés pourraient quitter cette formation dans les prochains jours, alors qu'elle ne bénéficie pas de majorité à elle seule à la Rada.

Une nouvelle coalition est-elle possible ? L'opposition appelait à bloquer le fonctionnement des institutions centrales, lundi 2 décembre, et non pas à ferrailler au Parlement. Reste à observer l'attitude des « siloviki », les responsables des structures de sécurité.L'énorme nervosité policière depuis vendredi pourrait trahir des divergences entre responsables sur la conduite à tenir.

IANOUKOVITCH AFFAIBLI

Une des clés de compréhension de l'Ukraine moderne est le pluralisme oligarchique, qui la différencie de la Russie. La diversité dans la couverture télévisée des manifestations l'illustre. L'un des actionnaires de la chaîne Inter TV, favorable au mouvement, n'est autre que Serhi Liovochkine, qui, jusqu'à vendredi soir, était le chef de l'administration présidentielle. Sa démission, peu après les violences policières, est un indice précieux des divisions au sein des élites.

En Ukraine, personne ne peut prétendre à un monopole politique, économique ou médiatique, contrairement à la Russie. Or, Viktor Ianoukovitch et son clan, très privilégié depuis trois ans, suscitent l'exaspération d'une partie des puissants, qu'ils lorgnent ou pas vers l'UE. Il est peu probable que Rinat Akhmetov, le milliardaire de Donetsk, qui fut le financier du Parti des régions, défendra le président à tout prix. Même doute pour Dmytro Firtash, homme-clé du secteur énergétique.

M. Ianoukovitch sort très affaibli de la séquence de Vilnius. Il a tourné le dos à l'UE en se comportant en épicier cupide. Cet apparatchik résilient mais sans envergure a joué à l'Européen convaincu pendant des mois. Mais, au dernier moment, il a choisi les intérêts à court terme – l'argent promis par Moscou – à la longue marche exigeante vers l'Europe. Il a privilégié l'opacité et le confort des siens – son fils Alexandre est l'une des fortunes ascendantes du pays – à une promesse de développement basé sur des normes modernes. Même si le coût économique de l'accord d'association a été très sous-estimé par l'UE elle-même.

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Message  Thuramir Lun 2 Déc - 18:27

Plus de mille manifestants d'opposition bloquaient lundi matin les accès au gouvernement ukrainien dans le centre de Kiev, conformément aux mots d'ordre lancés la veille pour contraindre le pouvoir à la démission.
Les manifestants ont afflué autour du siège du gouvernement depuis la place de l'Indépendance, située à quelques centaines de mètres de là, et où des milliers d'entre eux ont passé la nuit après une manifestation d'au moins 100.000 personnes la veille. 
Toutes les rues situées autour du siège du gouvernement ont également été bloquées par des automobilistes sympathisants de l'opposition. 
Les manifestants distribuaient des boissons chaudes dans leurs rangs, et très peu de policiers étaient visibles à proximité, selon une journaliste de l'AFP. 
Les leaders de l'opposition ont appelé dimanche soir à occuper le quartier gouvernemental dans le centre de Kiev jusqu'à la démission du gouvernement et du président Viktor Ianoukovitch. 
La mobilisation de l'opposition a été provoquées par la volte-face la semaine dernière du pouvoir ukrainien, qui a suspendu la signature d'un accord d'association avec l'Union européenne pour se tourner vers la Russie. 
Des affrontements violents, dimanche en marge de la manifestation, ont fait une centaine de blessés. 
(Belga)


et aussi :

Le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjorn Jagland, a appelé lundi à la reprise du dialogue en Ukraine, proposant l'aide de l'organisation paneuropéenne pour mettre fin à la crise dans le pays.
"J'appelle toutes les parties en Ukraine à renoncer à la violence et à renouer un dialogue pacifique", a déclaré M. Jagland dans un communiqué, faisant part de sa "grande inquiétude". 
"Le Conseil de l'Europe est prêt à apporter son aide à l'Ukraine et à sa population pour sortir de la situation délicate que traverse le pays, dans le respect des engagements du pays découlant de la Convention européenne des droits de l'Homme", a-t-il ajouté. 
M. Jagland a pris contact lundi avec les autorités ukrainiennes, et notamment son ministre des Affaires étrangères, a indiqué son entourage, sans préciser la forme que pourrait prendre l'aide proposée par le Conseil de l'Europe, basé à Strasbourg et qui réunit 47 Etats-membres. 
Les manifestants de l'opposition ukrainienne pro-européenne, dont plusieurs milliers ont passé la nuit dans le centre de Kiev, bloquaient lundi matin le siège du gouvernement, avec l'intention de forcer le pouvoir à partir, après une manifestation qui a rassemblé plus de 100.000 personnes à Kiev dimanche. 
Des affrontements ont fait de nombreux blessés samedi et dimanche lors de manifestations de protestation contre le refus du président Viktor Ianoukovitch de signer un accord d'association avec l'UE. (Belga)


"Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse" : un dicton empli de sagesse que Ianoukovitch et sa clique de mafieux auraient bien été inspirés de prendre en compte.
Thuramir
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Message  Matt Mar 3 Déc - 9:07

Exactement, mais je me demande ce que donnera la suite . . .

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Message  Matt Mar 3 Déc - 10:18

Nouvelle journée sous tension en vue à Kiev

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Alors que le premier ministre a dénoncé un «coup d’Etat», mille opposants ont dormi place de l’Indépendance la nuit dernière. Ce mardi, le parlement devrait examiner une motion d e défiance contre le gouvernement, dans un geste d’apaisement vis-à-vis des manifestants

■ Nouveaux rassemblements. Plusieurs milliers de manifestants favorables au rapprochement entre l’Ukraine et l’UE affluaient mardi matin à Kiev autour du Parlement, qui devait examiner dans la journée une motion de défiance du gouvernement.
Deux jours après une manifestation inédite depuis la Révolution orange de 2004, plus d’un millier de personnes ont passé la nuit sur la Place de l’Indépendance pour réclamer un rapprochement avec l’UE et le départ du pouvoir en place.
La plupart d’entre eux, joints par plusieurs milliers de manifestants, se sont rassemblés mardi matin autour du Parlement, où se trouvaient des centaines de représentants des forces de l’ordre. Certains se dirigeaient aussi vers le siège du gouvernement afin d’en bloquer l’accès, comme ils l’ont fait lundi.
De nombreux manifestants présents portaient des gilets rouges aux couleurs du parti d’opposition Oudar du champion du monde de boxe Vitali Klitschko.

Motion de défiance présentée aux députés. Dans un geste de conciliation envers l’opposition, le président du parlement Volodymir Rybak, un proche du président Viktor Ianoukovitch, a annoncé mettre à l’ordre du jour mardi la question de la défiance du gouvernement, comme le réclame l’opposition.

■ Un «coup d’Etat». «Ce qui se passe présente tous les signes d’un coup d’État», a dénoncé lundi le Premier ministre Mykola Azarov.
Le président russe Vladimir Poutine, qui a joué un rôle décisif pour dissuader Kiev de signer l’accord avec l’UE, a lui aussi fustigé lundi les manifestations en Ukraine, «préparées de l’extérieur» et qui «ressemblent plus à un pogrom qu’à une révolution».
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/1ba5d0aa-5bec-11e3-8675-ddd1f4aa8656/Nouvelle_journ%C3%A9e_sous_tension_en_vue_%C3%A0_Kiev

Je pense que la motion de défiance ne passera pas. L'opposition n'ayant pas de majorité à la Rada . . .

Le gouvernement dénonce un coup d’Etat, l’opposition ukrainienne entend aller jusqu’au bout
03/12 02:05 CET

La mobilisation ne se dément pas à Kiev où 10 000 personnes étaient encore rassemblées hier soir sur la place de l’Indépendance, haut lieu de la Révolution orange qui a eu lieu il y a quasiment neuf ans. Dans un geste de conciliation, le président du parlement va organiser ce mardi un vote de défiance du gouvernement comme le réclame l’opposition.

“Nous demandons la mise en accusation du Président ! La démission du gouvernement ! Et des poursuites pénales contre ceux qui ont osé porté la main contre des enfants innocents !”, lance Oleh Tyahnybok, leader du parti Svoboda.

Vitali Klitschko, l’ex-champion du monde de boxe et chef du parti Oudar a appelé à amplifier le mouvement : “Tout seul je ne peux rien faire. Nous trois, nous ne pouvons faire la différence mais quand nous sommes 10, 20, 30, 100, 100 000, 1 000 000, le gouvernement ne sera plus en mesure de faire quoique ce soit”.

La mairie de Kiev reste occupée et les accès au siège du gouvernement ont été bloqués. Le chef de la police de la capitale a lui été limogé au lendemain de la violente répression des manifestations qui ont fait plus d’une centaine de blessées et ciblées notamment des journalistes.

Cette mobilisation a été provoquée par la volte-face du président Ianoukovitch qui a soudainement suspendu sa signature à un accord d’association avec l’Union européenne pour se tourner vers la Russie.

http://fr.euronews.com/2013/12/03/le-gouvernement-denonce-un-coup-d-etat-l-opposition-ukrainienne-entend-aller-/

Ukraine : le premier ministre évoque un « coup d'Etat », l'Europe s'inquiète

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Manifestants pro-européens sur la place de l'Indépendance à Kiev (Ukraine), le 2 décembre. | AFP/YURIY DYACHYSHYN

Les capitales européennes ont appelé lundi 2 décembre les autorités et l'opposition ukrainiennes à la retenue après les violences du week-end. La veille, plus de 100 000 personnes s'étaient rassemblées à Kiev pour protester contre la décision du président, Viktor Ianoukovitch, de renoncer à un accord d'association avec l'Union européenne. Lundi, ils étaient encore plusieurs milliers à bloquer le siège du gouvernement, tandis que l'opposition appelait à la grève générale.

Ces manifestations sont devenues « incontrôlables » et leurs instigateurs utilisent des « méthodes illégales » pour renverser le pouvoir, s'est indigné dans la journée le premier ministre ukrainien, Mykola Azarov. « Ce qui se passe présente tous les signes d'un coup d'Etat. C'est une chose très sérieuse. Nous faisons preuve de patience, mais nous voulons que nos partenaires ne pensent pas que tout leur est permis », a-t-il ajouté.

« Nous ne considérons certainement pas des manifestations pacifiques comme des coups d'Etat », a déclaré le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney. Emboîtant le pas aux diplomates de Bruxelles, le président français François Hollande et le premier ministre polonais Donald Tusk avaient condamné plus tôt « les violences » qui ont fait près de 190 blessés dimanche à Kiev. Encourageant les parties au dialogue, les deux hommes ont rappelé « que l'UE était disposée à signer l'accord d'association avec l'Ukraine, dans le respect des principes et conditions qui fondent le partenariat oriental ».

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L'ex-président polonais Aleksander Kwasniewski, très impliqué dans les négociations sur la partenariat oriental, s'est inquiété pour sa part du risque d'instauration de l'état d'urgence. « Il faut surtout mettre en garde le président Ianoukovitch contre l'usage de la force », a-t-il déclaré, à l'antenne de la radio RMF, alors que des camions de forces spéciales antiémeute étaient positionnés dans le quartier gouvernemental, lundi.

Le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel a, lui, estimé que « les manifestations [avaie]nt envoyé un message très clair ». « Espérons que le président Ianoukovitch l'entendra », a-t-il ajouté, appelant ce dernier à respecter la liberté de manifester. Pour le porte-parole du ministre des affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle, les manifestations « montrent que le cœur du peuple ukrainien bat pour l'Europe ».

Une analyse que ne partage évidemment pas le président russe. Pour Vladimir Poutine, « les événements en Ukraine ressemblent plus à un pogrom qu'à une révolution. (...) Cela n'a pas grand chose à voir avec les relations de l'Ukraine avec l'Union européenne (...) Ces actions ont été préparées de l'extérieur. Nous voyons comment des groupes bien organisés sont impliqués ».

http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/12/02/l-europe-s-inquiete-de-la-situation-en-ukraine_3524008_3214.html

Les dernières de cette nuit:

En images : les manifestants ukrainiens bravent le froid à Kiev

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Le bras de fer se poursuit en Ukraine entre les pro-européens et le gouvernement. FRANCE 24 est allé à la rencontre des milliers de manifestants qui occupent jour et nuit et dans le froid la place de l'Indépendance à Kiev. Reportage.

Ils sont restés éveillés toute la nuit. Sur la place de l’Indépendance de Kiev, épicentre de la contestation contre le gouvernement, les manifestants montent la garde, emmitouflés dans des écharpes en se réchauffant autour de braseros. Les accès sont bloqués par de solides barricades, difficilement franchissables même pour les Ukrainiens venus à pied rallier le mouvement. Le froid est mordant, en cette nuit du 2 au 3 décembre dans la capitale ukrainienne. Le centre de la ville semble en état de siège.

Depuis le début du soulèvement populaire, le 21 novembre, jour où le président Viktor Ianoukovitch a annoncé qu’il ne signerait pas un accord de libre-échange avec l’Union européenne, la contestation, d'abord spontanée, s'est peu à peu organisée. Jusqu’à prendre aujourd'hui des airs de grande kermesse politique. Au centre de la place, une scène se dresse désormais, sur laquelle se succèdent starlettes et personnalités politiques. Au-dessus, déployé contre l'une des immenses façades qui bordent la place, un écran géant a été installé, qui retransmet le grand show en direct.

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Les manifestants antigouvernementaux se rassemblent autour d’un brasero pour se réchauffer lors de la poursuite de l’occupation de la place de l’Indépendance, le centre névralgique de la contestation.Mehdi Chebil / FRANCE 24

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De nombreux Ukrainiens participent à l’occupation de la place de l’Indépendance, maintenus éveillés par des concerts qui ont duré toute la nuit.
Mehdi Chebil / FRANCE 24

Vers la révolution Kiev_barricade_03
Les protestataires ont collecté des morceaux de bois et de métal pour ériger leurs barricades.
Mehdi Chebil / FRANCE 24

Vers la révolution Kiev_barricade_04
Pour compliquer une éventuelle intervention de la police, les manifestants couvrent la chaussée d’eau qui gèle immédiatement au contact du sol.

Vers la révolution Kiev_barricade_05
Plusieurs tentes ont été érigées sur la place de l’Indépendance.
Mehdi Chebil / FRANCE 24

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La mairie de Kiev

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Dans la mairie de Kiev, des cuisines ont été improvisées pour que les manifestants puissent se restaurer.
Mehdi Chebil / FRANCE 24

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Les manifestants antigouvernementaux dorment dans les locaux de la mairie.Mehdi Chebil / FRANCE 24

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Message  Matt Mar 3 Déc - 14:16

Sans surprise:

Ukraine : la Rada vote contre la démission du gouvernement

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La motion de défiance a finalement été rejetée par les parlementaires ukrainiens.


Elle n'a reçu que 186 voix pour, alors qu'une majorité de 226 était requise. Seuls trois députés ont voté contre – le reste s'abstenant.

Le président de la Rada Vladimir Rybak a annoncé la fermeture de la réunion du parlement.

Le leader du Parti communiste d'Ukraine Piotr Simonenko était prêt à voter pour la démission du gouvernement de Nikolaï Azarov.

Par ailleurs:

Ukraine : le Premier ministre demande pardon pour les violences policières

Vers la révolution 7767549865_une-ukrainienne-manifeste-le-3-decembre-2013

Convoqué devant le Parlement ukrainien, le Premier ministre de ce pays a demandé pardon pour les violences policières contre des manifestants. Dehors, les manifestants scandaient" Honte".

Le Premier ministre ukrainien Mykola Azarov a demandé pardon mardi 3 décembre pour les violences policières contre des manifestants samedi à Kiev qui avaient fait des dizaines de blessés, devant le Parlement qui examine une motion de défiance du gouvernement. "Au nom du gouvernement, je voudrais vous demander pardon pour les agissements des forces de l'ordre. Le président et le gouvernement le regrettent profondément", a-t-il dit.

Le gouvernement est accusé de la répression de manifestations pro-européennes, au moment où le président Viktor Ianoukovitch s'est rendu en Chine, malgré une mobilisation inédite contre lui après son refus de signer l'accord d'association avec l'UE. Les députés ont voté à l'unanimité une résolution convoquant le Premier ministre, Mykola Azarov, et son gouvernement qui n'étaient pas présents aux débats mardi matin. "Sans la présence d'Azarov, le vote ne sera pas légitime", a expliqué Arseni Iatseniouk, l'un des leaders de l'opposition.

Devant le parlement encerclé par un cordon de plusieurs centaines de représentants de forces de l'ordre casqués, des milliers de manifestants se sont rassemblés dès le matin en scandant "Honte!" et en brandissant des drapeaux ukrainiens. "Nous ne devons pas laisser transformer l'Ukraine en un Etat policier. Si nous avalons ça aujourd'hui, ce sera ainsi par la suite (...) Nous exigeons la démission du gouvernement", a lancé le boxeur Vitali Klitschko, l'un des leaders de l'opposition, devant le parlement. Dimanche, plus de 100.000 manifestants se sont rassemblés à Kiev et des dizaines de milliers d'autres dans d'autres villes du pays pour protester contre la décision du pouvoir ukrainien de ne pas signer d'accord d'association avec l'UE.

Comme on pouvait le prévoir . . .

Yanoukovitch c'est envolé pour la Chine et doit passer par Moscou au retour pour établir une "feuille de route" sur la coopération Ukraino-Russe.

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Message  Matt Mar 3 Déc - 16:52


A Kiev, après l’échec de la motion de défiance: «Nous marcherons sur la présidence»

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Viatcheslav Kirilenko, leader de «Notre Ukraine», dans l’opposition. (Boris Mabillard)

Encerclé par les manifestants, le parlement n’a finalement pas voté la défiance à l’égard du gouvernement. Le premier ministre a présenté ses excuses pour les violences policières et annoncé que l’Ukraine poursuivrait son intégration européenne. Les opposants veulent désormais marcher sur la présidence. Entretien avec un des leaders de l’opposition, Viatcheslav Kirilenko (mise à jour à 14h45)

14h45. Trois questions à Viatcheslav Kirilenko, à la tête du parti d’opposition Notre Ukraine, à sa sortie du parlement.

Vous attendiez-vous à n’obtenir que 186 votes pour la destitution du gouvernement, si loin de la majorité de 226 voix?

– Le Parti des régions [au pouvoir] a intrigué en coulisses pour maintenir la plupart des députés indépendants et le groupe communiste dans son giron. Il s’agit d’une mise en scène. Acte I, les députés votent à une large majorité la convocation du premier ministre, Azarov. On pense alors qu’ils sont acquis à l’opposition. Acte II, retournement, la majorité soutient le gouvernement. Acte III, le président peut se prévaloir d’un soutien démocratique. La voie politique est épuisée, nous allons utiliser la mobilisation populaire pour obtenir le départ de Viktor Ianoukovitch.

Ne craignez-vous pas que cela mène inéluctablement à des confrontations violentes?

– Nous appelons à des démonstrations pacifiques. Les provocations sont le fait des «titushkas», les casseurs payés par le régime. Si ça dérape, seul le gouvernement devra en être tenu pour responsable.

Quelle sera concrètement la prochaine étape?

– Nous nous sommes consultés, avec les trois autres grands partis de l’opposition. Nous allons continuer l’occupation des places et des lieux publics que nous tenons depuis dimanche et multiplier les marches et cortèges vers d’autres bâtiments de l’administration publique. Dès cet après-midi, nous marcherons sur la présidence. Les députés seront devant. et, cette fois, la milice ne pourra pas nous arrêter.
(Propos recueillis par notre envoyé spécial, Boris Mabillard)

14h25. Médiation européenne. Le secrétaire général du Conseil de l’Europe, Thorbjorn Jagland, est attendu à Kiev dans la journée. Il doit rencontrer demain les chefs des différentes fractions au parlement, le premier ministre et le ministre des Affaires étrangères.
Le but de sa visite, acceptée par tous les protagonistes, est de tenter de réduire les tensions en Ukraine, pays membre du Conseil de l’Europe, et de voir s’il est possible de trouver une solution politique à la crise.

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/1ba5d0aa-5bec-11e3-8675-ddd1f4aa8656/A_Kiev_apr%C3%A8s_l%C3%A9chec_de_la_motion_de_d%C3%A9fiance_Nous_marcherons_sur_la_pr%C3%A9sidence

C'est déjà bien qu'ils aient un "après". Wink

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Message  Caduce62 Mar 3 Déc - 21:17

Ukraine: le régime de Ianoukovitch se fissure après la répression
Des diplomates, des députés, des fonctionnaires et des oligarques, tous alliés du président ukrainien Viktor Ianoukovitch, ont chacun à leur manière pris leurs distances avec le régime en condamnant la répression sans précédent des manifestants pro-européens à Kiev.
Le consul ukrainien à Istanbul Bogdan Iaremenko a été rappelé par le ministère ukrainien des Affaires étrangères après avoir comparé les agissements des troupes antiémeutes contre les manifestants à ceux de "nazis".
"Les photos et les vidéos disponibles des évènements montrent que cela est allé au-delà de la dispersion d'une manifestation. On a encerclé les manifestants pacifiques pour les tabasser en les privant de la possibilité de se sauver. Ainsi agissent les occupants. Ainsi ont agi les nazis", a écrit le consul samedi sur son compte Facebook.
La police anti-émeutes a violemment dispersé à 04H00 du matin samedi les centaines de manifestants, principalement des étudiants, qui passaient la nuit sur la place de l'Indépendance, faisant plusieurs blessés.
Maculée de sang, cette place appelée aussi Maïdan a été en 2004 le haut lieu de la Révolution orange, soulèvement pacifique qui avait renversé le pouvoir en place et porté au pouvoir des pro-occidentaux.
L'ambassadeur d'Ukraine en Pologne Markian Malski, convoqué au ministère polonais des Affaires étrangères après le passage à tabac de citoyens polonais lors de manifestations à Kiev, a pour sa part déclaré que l'usage de la force était "inacceptable et incompatible avec les normes d'un pays démocratique".
Le premier secrétaire de l'ambassade ukrainienne au Canada, Mme Natalia Goloub, a écrit samedi sur son compte Facebook qu'elle ne "faisait plus partie des fonctionnaires d'Etat ukrainiens" après les violences sur Maïdan.

"On ne peut pas faire couler de sang en Ukraine"

A Kiev, le chef de l'administration présidentielle Serguï Levotchkine a donné sa démission qui n'a toutefois pas été acceptée.
"Aujourd'hui, ma tâche est de travailler à un règlement pacifique (...) Le président examinera probablement ma demande de démission quand la situation se normalisera", a-t-il déclaré à l'agence de presse Interfax.
Au Parlement, la médiatique députée pro-Ianoukovitch Inna Bogoslovskaïa a quitté les rangs de la fraction présidentielle.
"Tous les gens raisonnables comprennent qu'on ne peut pas faire couler le sang en Ukraine. Historiquement, cela ne se pardonne pas ici", a-t-elle expliqué dans une interview au site en ligne Ukraïnska Pravda.
Sur le front médiatique, la chaîne populaire Inter contrôlée par le milliardaire Dmitri Firtach et le chef de l'administration présidentielle Serguï Levotchkine a brusquement changé de ton face aux manifestations d'une ampleur sans précédent depuis la Révolution orange en diffusant des images choquantes de la répression et en donnant la parole aux opposants.
Les chaînes Ukraïna de Rinat Akhmetov, l'homme le plus riche d'Ukraine et proche du président, et la chaîne 1+1 des oligarques Igor Kolomoïski et Guennadi Bogolioubov ont également réservé une large couverture aux manifestations de l'opposition.
"L'intégrité du régime a été brisée. Ce n'est pas un coup fatal, mais ils perdent du terrain", souligne Iouri Iakimenko, analyste du centre Razoumkov.
"Le pouvoir n'avait déjà pas le soutien dans toutes les régions, mais le passage à tabac de jeunes sur Maïdan suscite l'indignation à l'Ouest (nationaliste et traditionnellement anti-Ianoukovitch, ndlr), mais aussi à l'Est" qui lui est favorable, ajoute l'expert.
Pour Volodymyr Fessenko, analyste du centre d'études politiques Penta, le pouvoir a depuis repris ses esprits et "garde le contrôle sur les forces de l'ordre".
"Le pouvoir est envoyé à terre, mais non mis hors de combat. Ce n'est pas un KO", conclut-il.
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Message  Matt Mer 4 Déc - 9:45


Ukraine : diplomates et médias prennent leurs distances avec le pouvoir

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KIEV (UKRAINE), 3 DECEMBRE 2013. La police bloque l'accès à la présidence.
| AFP / Viktor Drachev

Après le rejet d'une motion de défiance, mardi en milieu de journée, à l'encontre du gouvernement, entre vingt mille et trente mille Ukrainiens étaient réunis sur la place de l'Indépendance à Kiev, la capitale ukrainienne.

«Je vous appelle à ne pas baisser les bras. Il nous faut un nouveau pouvoir», a lancé le boxeur Vitali Klitschko, l'un des leaders de l'opposition, alors que la contestation s'annonce plus longue et plus difficile.

Si seuls 186 députés ont soutenu la motion proposée par trois groupes de l'opposition, alors qu'une majorité de 226 voix était requise, les voix des diplomates, des députés, des fonctionnaires et des oligarques, jusqu'ici alliés du président Viktor Ianoukovitch, se sont fait entendre, condamnant la répression sans précédent des manifestants pro-européens à Kiev le week-end dernier. Le chef d'Etat avait reconnu lundi que les forces de l'ordre étaient «allées trop loin». 

Des diplomates condamnent les violences

Ainsi le consul ukrainien à Istanbul (Turquie), Bogdan Iaremenko a été rappelé par le ministère ukrainien des Affaires étrangères. Il n'avait pas ménagé ses mots en comparant les agissements des troupes antiémeutes contre les manifestants à ceux de «nazis». Le représentant de l'Ukraine à l'ONU Iouri Sergueïev s'est aussi désolidarisé lundi du pouvoir en estimant que le recours à la force avait porté atteinte aux droits constitutionnels des Ukrainiens. L'ambassadeur d'Ukraine en Pologne Markian Malski estime pour sa part que l'usage de la force était «inacceptable et incompatible avec les normes d'un pays démocratique».


Le premier secrétaire de l'ambassade ukrainienne au Canada avait écrit, samedi sur son compte Facebook, qu'il ne «faisait plus partie des fonctionnaires d'Etat ukrainiens» après les violences sur Maïdan.

A Kiev, le chef de l'administration présidentielle Serguï Levotchkine a donné sa démission qui n'a toutefois pas été acceptée. Au Parlement, la médiatique députée pro-Ianoukovitch Inna Bogoslovskaïa a quitté les rangs de la fraction présidentielle. «Tous les gens raisonnables comprennent qu'on ne peut pas faire couler le sang en Ukraine. Historiquement, cela ne se pardonne pas ici», a-t-elle expliqué dans une interview au site en ligne «Ukraïnska Pravda».


Iouchtchenko : une «situation qui pourrait devenir incontrôlable»
L'ex-président ukrainien Viktor Iouchtchenko, porté au pouvoir par la Révolution orange, a appelé mardi le pouvoir à «engager un dialogue» avec les manifestants dans un entretien avec la télévision russe Dojd. Autrement, «la situation pourrait devenir incontrôlable dans les jours qui viennent», a-t-il prévenu.


Les images de la répression largement diffusées

Sur le front médiatique, la chaîne populaire Inter contrôlée par le milliardaire Dmitri Firtach et le chef de l'administration présidentielle Serguï Levotchkine a brusquement changé de ton face aux manifestations d'une ampleur sans précédent depuis la Révolution orange de 2004 en diffusant des images choquantes de la répression et en donnant la parole aux opposants.  Les chaînes Ukraïna de Rinat Akhmetov, l'homme le plus riche d'Ukraine et proche du président, et la chaîne 1+1 des oligarques Igor Kolomoïski et Guennadi Bogolioubov ont également réservé une large couverture aux manifestations de l'opposition. Ce mardi, par ailleurs, trois manifestants accusés d'avoir provoqué les troubles dimanche devant l'administration présidentielle ont été arrêtés.

«L'intégrité du régime a été brisée. Ce n'est pas un coup fatal, mais ils perdent du terrain», souligne Iouri Iakimenko, analyste du centre Razoumkov.» Le pouvoir n'avait déjà pas le soutien dans toutes les régions, mais le passage à tabac de jeunes sur Maïdan suscite l'indignation à l'ouest (du pays, nationaliste et traditionnellement anti-Ianoukovitch, ndlr), mais aussi à l'est» qui lui est favorable, ajoute l'expert. Pour Volodymyr Fessenko, analyste du centre d'études politiques Penta, le pouvoir a depuis repris ses esprits et «garde le contrôle sur les forces de l'ordre». «Le pouvoir est envoyé à terre, mais non mis hors de combat. Ce n'est pas un KO», conclut-il.

Une délégation ukrainienne à Bruxelles, une autre à Moscou

Le Premier ministre ukrainien Mykola Azarov a annoncé mardi qu'une délégation ukrainienne se rendrait ce mercredi à Bruxelles pour «poursuivre des négociations qui permettront de signer un accord d'intégration européenne dans des conditions avantageuses pour l'Ukraine». «Cette délégation est en train de se former», a-t-il ajouté sans préciser qui la mènerait. «En même temps, une autre délégation se rendra demain à Moscou, parce que nous essayons de renforcer notre partenariat stratégique et relancer nos relations commerciales avec la Russie», a indiqué le Premier ministre.

Par ailleurs, les 28 pays de l'Otan ont condamné, mardi, «l'usage excessif de la force contre des manifestants pacifiques» et appelé «toutes les parties à s'abstenir de toute provocation et de toutes violences», dans un communiqué commun des ministres des Affaires étrangères des pays membres, réunis à Bruxelles (Belgique). «Nous exhortons le gouvernement et l'opposition à engager le dialogue et à lancer un processus de réforme» ont-ils ajouté.

http://www.leparisien.fr/international/ukraine-diplomates-et-medias-prennent-leurs-distances-avec-le-pouvoir-03-12-2013-3373525.php


Manifestations en Ukraine : une leçon d'amour à l'Europe
Par Jean-Michel Aphatie| Publié le 04/12/2013 à 06h59

CHRONIQUE - Dix ans après la révolution orange, des émeutes menacent le pouvoir en place en Ukraine. En quoi cette nouvelle révolution ukrainienne est-elle importante pour nous ?

Les Ukrainiens manifestent depuis ce week-end. Ils occupent l'hôtel de ville à Kiev, ils bloquent la présidence (imaginez l’Élysée bloqué en France), et ils se heurtent durement aux policiers. C'est donc très sérieux. Ces manifestants disent leur amour pour l'Europe, l'envie qu'ils ont de se rapprocher de nous. On ne doit jamais être indifférent aux manifestations d'amour.

A l'origine de ces désordres, on trouve une proposition d’association entre la Communauté européenne et l'Ukraine. La particularité du pays - d’une certaine manière son malheur aujourd’hui -, c'est sa proximité géographique avec la Russie. Vladimir Poutine n'admet pas que l’Ukraine, un pays jadis rattaché à l’Union soviétique mais désormais indépendant, se rapproche de l'Europe. Il a utilisé alors tous les moyens de pressions disponibles pour empêcher la signature de ce partenariat. C'est devant la capitulation du gouvernement ukrainien que se rebellent un très grand nombre d'habitants.

Pourquoi ceci doit-il nous interpeller ? Nous, Français, enfants gâtés, repus de bonbons et de chocolats, nous en avons marre de l'Europe. Nous ne la voyons plus qu'en gris, et parfois en noir : la réglementation de la Commission, l'euro surévalué, Angela Merkel qui domine de sa toute puissance. On ne croit plus à l'Europe en France. Nous ne voyons plus l'énorme potentiel de cet ensemble de 350 millions de personnes inventives, dynamiques, éduqués, riches d'un patrimoine et d'une histoire grandioses.

L'Europe est une réalité qui fait rêver à l'Est et au Sud. Des gens risquent leur vie en Ukraine pour l'idée qu'ils se font de l'Europe. Et nous, nous regardons tout cela sans bien comprendre, enfoncés dans nos frustrations et nos aigreurs. Un jour, nous comprendrons que nous avons un trésor dans nos mains. Espérons que nous le comprendrons avant qu'il ne disparaisse.

http://www.rtl.fr/blog/aphatie/manifestations-en-ukraine-une-lecon-d-amour-a-l-europe-7767571031


Cette fois, le Président ukrainien a du souci à se faire
Lâché par son oligarchie, Viktor Ianoukovitch ne survivra peut-être pas à cette nouvelle révolution.

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- Manifestation pro-UE à Kiev, le 28 novembre 2013. REUTERS/Stoyan Nenov -

Depuis son élection en 2010, le pouvoir du président ukrainien Viktor Ianoukovitch reposait sur deux principaux piliers: l’apathie du public et les riches donateurs. Or, les centaines de milliers de manifestants qui se sont entassés sur les places du centre de Kiev ce dimanche sont le symbole le plus visible du mécontentement suscité par le règne de cet homme fort.
Par-dessus le marché, Ianoukovitch vient peut-être de perdre une autre frange électorale: la petite classe des oligarques du pays. Si cela venait à se vérifier, alors les jours de son gouvernement pourraient bien être comptés.

Les problèmes actuels de Ianoukovitch remontent à Vilnius—plus précisément à sa soudaine décision, lors d’un sommet dans la capitale lituanienne le 30 novembre dernier, de se retirer d’un accord d’association visant à rapprocher l’Ukraine de l’Union européenne. En prenant cette initiative, Ianoukovitch semblait vouloir s’attirer les bonnes grâces du président russe Vladimir Poutine, qui avait fait pression sur Kiev par un mélange de promesses et de menaces pour le maintenir dans l’orbite de Moscou.

Trois jours plus tard, 100.000 personnes descendaient dans la rue pour protester contre la décision d’Ianoukovitch. Ce qui a immédiatement rappelé les images de la Révolution orange de 2004, immense étalage du pouvoir du peuple qui avait alors fini par faire annuler l’élection frauduleuse d’Ianoukovitch.

La foule immense appelant à sa démission est sûrement une très mauvaise surprise pour Ianoukovitch et son petit cercle d’intimes, qui en étaient venus à penser que les Ukrainiens avaient soupé de la politique. En effet, toutes les manifestations nées sous son mandat se sont éteintes avant d’avoir eu le moindre retentissement.

Il était implicitement entendu que le public était trop désabusé depuis les échecs de la Révolution orange—empoisonnée par des chamailleries politiques, la corruption et les coups de poignard dans le dos—pour protester contre quoi que ce soit. Et il serait peut-être resté dans son apathie sans le faux-pas d’Ianoukovitch.

La motivation de Ianoukovitch: sauver sa peau

À en croire Vitaly Portnikov, journaliste ukrainien réputé, presque tout dépendait de la signature de Ianoukovitch. S’il avait apposé son nom en bas de l’accord de l’UE—comme beaucoup pensaient qu’il le ferait jusqu’à très récemment—rien en Ukraine n’aurait changé. Les gens auraient continué comme si de rien n’était, malgré les allégations de corruption officielle et autres délits d’initiés.

Ils auraient éventuellement continué à déplorer l’incarcération et la persécution de Ioulia Tymochenko—mais ils ne se seraient pas brusquement mis à organiser de gigantesques manifestations pour appeler à sa libération. Ianoukovitch aurait même probablement assuré sa réélection en 2015. Sa principale motivation a toujours été de sauver sa peau. Il est clair qu’il pensait qu’il était dans son intérêt de ne pas poursuivre l’accord pro-européen, mais il s’est fourvoyé.

Car son refus de signer—et le virage vers Moscou que cela implique—a tout changé.

En quelques heures, la police anti-émeutes a dispersé de façon sanglante une foule d’activistes pacifiques majoritairement jeunes sur la place de l’Indépendance. Des vidéos des violences policières n’ont pas tardé à devenir virales, poussant plus de 10.000 manifestants à sortir dans les rues samedi.

Dans le chaos qui a suivi, des rumeurs que le chef d’état major d’Ianoukovitch, Serhiy Lyovotchkine, avait démissionné en signe de protestation ont commencé à circuler. Puissant acteur aligné avec l’oligarque Dmytro Firtach—sans doute l’homme d’affaires le plus riche d’Ukraine—Lyovochkine contrôle aussi Inter, l’une des chaînes de télévision les plus populaires du pays.

La levée de la censure à la télévision vécu comme un signal

Lorsque celle-ci a soudain levé sa censure sur les manifestations pro-européennes et consacré une demi-heure entière samedi soir à des violentes séquences montrant la répression, on a pu penser que Lyovochkine avait abandonné le président.

Et en montrant des interviews bienveillantes de personnes qui se préparaient à la manifestation de dimanche, le programme semblait encourager les téléspectateurs à les rejoindre.

D’autres médias—tous contrôlés par les oligarques du pays—ont suivi l’exemple d’Inter. Samedi, Sevodnya, journal populaire contrôlé par l’oligarque Rinat Akhmetov, a également annoncé en ligne les manifestations. La chaîne 1+1, contrôlée par un autre groupe d’affaires, a commencé à couvrir les manifestations dimanche. Dans le même temps, les médias en ligne aux ardeurs belliqueuses essuyaient plusieurs attaques par déni de service.

Le 2 décembre, les responsables ukrainiens ont annoncé que le président avait refusé la démission de Lyovochkine, embrouillant encore un peu plus la situation. Mais le volte-face soudain des médias montre la radicalité de la transformation du paysage politique ukrainien.

Il y a six mois, on aurait eu du mal à rassembler une douzaine d’Ukrainiens en faveur de l’accord pro-UE. Que s’est-il passé? Indubitablement, la répression de vendredi a fourni l’étincelle. J'ai vécu en Ukraine pendant 16 ans et jamais je n’ai été témoin d’une telle brutalité de la part de la police. Mais aussi horrible qu’elle ait été, elle n’a pas suffi à elle seule à faire descendre un demi-million de personnes dans la rue.

Pour cela, Ianoukovitch ne peut sans doute s’en prendre qu’à lui-même. La propre machine à propagande du Président a vanté des mois durant les bénéfices de l’accord avec l’UE, faisant naître l’espoir au cœur de millions d’Ukrainiens qui veulent voir leur pays intégrer une sphère européenne, pas russe. Que Ianoukovitch ait eu l’intention de signer les accords ou qu’il ait négocié avec Poutine depuis le début n’a plus aucune importance désormais. Écraser les espoirs de millions de gens est un jeu dangereux.

Ces espoirs n’étaient d’ailleurs sûrement pas limités au grand public: nul doute que l’oligarchie ukrainienne envisageait pour elle-même un meilleur avenir en Europe qu’en Russie. Pour commencer, tous ses membres y habitent déjà. C’est à Londres, pas à Moscou, qu’il dépensent leur agent et envoient étudier leurs enfants.

Mais surtout, ils veulent un accès préférentiel aux marchés européens pour leurs entreprises, et la légitimité qui va avec. L’homme d’affaires ukrainien Viktor Pinchouk, par exemple, a dépensé des sommes folles en septembre pour inviter les dirigeants mondiaux à Yalta afin d’y promouvoir les liens européens de l’Ukraine.

Ce qui nous amène à un troisième pilier sur lequel Ianoukovitch a construit sa puissance: la peur. Depuis son élection en 2010, il s’est arrogé le contrôle des tribunaux, des forces de police et du parlement, et les a utilisés pour se tailler des morceaux de choix dans les propriétés et la fortune d’autrui.

Face à Poutine, Ianoukovitch a semblé faible

Le palais aussi kitsch que grandiose qu’il a fait ériger au nord de Kiev témoigne de cette cupidité, tout comme l’enrichissement fulgurant de ses amis et de sa famille. L’incarcération de Tymochenko est un rappel constant de ce qui attend quiconque caresserait l’idée de se transformer en ennemi politique. Jusqu’à présent, à quelques exceptions près, aucun oligarque n’avait osé trop s’éloigner du droit chemin, même lorsqu’il voyait sa propre puissance et sa fortune se faire écorner.

Et c’est aussi cela qui a changé à Vilnius: Ianoukovitch a semblé faible. Contrairement à sa position chez lui, en Ukraine, il était sur la défensive. Sa brusque volte-face l’a obligé à s’expliquer. Il a admis sa faiblesse en se plaignant de ses difficultés à négocier avec Poutine, pour finir par se soumettre aux conditions du dirigeant russe.

Quand la peur qu’inspire un homme fort commence à s’atténuer, il en va de même pour son pouvoir. Voir des centaines de milliers de manifestants dans les rues de Kiev a pu donner à certains membres de l’élite du pays le courage de commencer à s’opposer au président. La cupide oligarchie ukrainienne a peut-être—pour la toute première fois—trouvé un intérêt commun avec ses compatriotes toujours plus  pauvres à se débarrasser d’un tyran.

Le prochain signe révélateur sera si les oligarques—ou leurs monopoles médiatiques—appellent à tenir de nouvelles élections ou à un consensus politique qui écarterait Ianoukovitch au parlement. Ce qui était encore impensable il n’y a pas si longtemps pourrait bien être envisageable aujourd’hui. Cinq députés associés à Lyovochkine ont quitté le parti d’Ianoukovitch. On murmure qu’au moins 20 autres seraient prêts à les suivre. La pression de la rue pourrait bien faire toute la différence.

La rue ukrainienne a de nouveau montré son courage, et les manifestations ne semblent pas vouloir se calmer. Les manifestants se sont même emparés de l’hôtel de ville de Kiev et de deux autres importants bâtiments. On dit souvent qu’Ianoukovitch a très peur des manifestations. À présent, il a des raisons d’avoir au moins autant peur d’une poignée de richards ukrainiens.
Mary Mycio
Traduit par Bérengère Viennot

http://www.slate.fr/story/80721/cette-fois-le-president-ukrainien-du-souci-se-faire

 

UKRAINE. Slogans, concerts et froid glacial : une nuit avec les manifestants de Kiev

Publié le 04-12-2013 à 07h56 - Mis à jour à 08h27 Par Céline Lussato

Les anti-Ianoukovitch occupent désormais Maidan, la place de l'Indépendance. Le jour. Et la nuit. De notre envoyée spéciale

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Place de l'indépendance cette nuit (CL/NO)

Ils étaient mardi 3 décembre au soir 10.000 manifestants réunis à Kiev sur la place de l'Indépendance - Maidan - au plus fort de la soirée selon le ministère de l'Intérieur. En tout, difficile de savoir combien d'opposants au président Ianoukovitch se sont succédé toute la nuit. Car, malgré des conditions climatiques difficiles, c'est bien jour et nuit qu'ils ont décidé de montrer leur mécontentement. Concerts et discours pro-européens ou anti-corruption : la scène dressée au milieu de la place est restée occupée jusqu'au coeur de la nuit. Et, autour, tout un espace de vie a été aménagé...

"Où est Ianoukovitch quand l'Ukraine demande des comptes ?", crie un militant sur scène avant de répondre : "En Chine !" pour susciter des huées… Car, au plus fort de la crise, alors qu'une motion de défiance contre le gouvernement était votée au Parlement dans l'après-midi, le président avait bel et bien maintenu un voyage officiel à Pékin.

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Rock, rap, variété... les artistes se succèdent sur scène. Et lorsque certains entonnent l'hymne national, la foule le reprend en choeur.

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Chacun met à contribution son esprit créatif dans la mobilisation. Ainsi, cette femme, assise devant une rangée de tentes, qui adresse au président ukrainien une phrase connue du film ici très populaire "Le mariage à Malynivka" : "La tante Sclètte m'a demandé de vous transmettre que vous êtes scélérat !"

Vers la révolution 6707870

En ce début de soirée, les organisateurs ont préparé de quoi maintenir le mouvement à flot. Avec l'arrivée de la nuit vers 5 heures, la température a chuté. Si les 0 ou 1 degré de l'après-midi étaient supportables, il a fallu compenser l'arrivée du mercure aux alentours des -5°C par la distribution de soupes, tartines, café, thé ou miel. Svoboda, Udar… les partis représentés sur la place ont tout prévu.

Vers la révolution 6707866

Et même des points de distributions de vêtements chauds...

Vers la révolution 6707868

Des feux de camps ont également été installés pour permettre à chacun de se réchauffer un peu. L'odeur du petit bois brûlé recouvre la place et imprègne les vêtements… Et les regroupements par petit nombre créent une configuration tout à fait encline à permettre des débats enflammés. En contrepoint du meeting, on refait un peu le monde, aussi, à Maidan, ce soir. Comme autour de ce feu où deux générations s'opposent. Piquée au vif, la jeune femme ne compte pas se laisser dicter la place qu'elle doit avoir dans la société par cet homme, quel que soit son âge!

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20131204.OBS8006/ukraine-une-nuit-avec-les-manifestants-de-maidan.html

En résumé, ce n'est pas parce que la motion de défiance a été rejetée que la situation change.

Au contraire, les Ukrainiens sont motivé . . .

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