Et en Russie !
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Re: Et en Russie !
En Russie, Vladimir Poutine réquisitionne les minorités pour aller sur le front en Ukraine
Pendant que l’on manifeste contre la guerre dans les grandes villes, les hommes d’ethnies de la périphérie sont mobilisés de force.
Milena n’en revient toujours pas. Cette Iakoute de Sibérie orientale reçoit des dizaines de messages de ses proches : des villages entiers seraient ratissés par la police, qui emmène jusqu’à 100 % des hommes pour la guerre en Ukraine.
Depuis l’ordre donné par le Kremlin, le mercredi 21 septembre 2022, de mobiliser 300 000 soldats supplémentaires, théoriquement parmi les seuls réservistes, chaque région a reçu un nombre d’hommes à fournir à l’armée.
Or, les quotas semblent être bien plus élevés qu’ailleurs dans les régions des minorités et peuples autochtones du pays.Imaginez-vous, ils sont allés jusqu’à chercher des éleveurs de rennes en hélicoptère ! Il est fort probable que là-haut, dans la toundra, ils ne soient même pas au courant de ce qui se passe en Ukraine », raconte Milena.
Samedi 24 septembre, des femmes de Iakoutsk, la capitale régionale, ont effectué une ronde autour d’un groupe de policiers pour protester contre cette mobilisation de masse. L’action s’est conclue par des arrestations.
Au sud du lac Baïkal, en Bouriatie, mêmes scènes. La police est allée chercher les hommes bouriates chargés de la collecte des pignons de pins jusque dans les forêts et les étudiants au sein des universités. Beaucoup de Bouriates engagés dans l’armée, pour échapper à la misère, ont été déployés en Ukraine. Beaucoup y sont morts.
Au Daghestan, autre région non-ethniquement russe du Caucase, certains villages ont vu disparaître tous les hommes valides. En Crimée, selon l’ONG ukrainienne Crimea SOS, 90 % des convocations de l’armée sont envoyées à des Tatars, peuple qui ne pèse que 13 % de la population.
Source : https://www.ouest-france.fr/monde/guerre-en-ukraine/en-russie-vladimir-poutine-requisitionne-les-minorites-pour-aller-sur-le-front-en-ukraine-63c4f508-3cdb-11ed-abc8-4779451cdf06
Pendant que l’on manifeste contre la guerre dans les grandes villes, les hommes d’ethnies de la périphérie sont mobilisés de force.
Milena n’en revient toujours pas. Cette Iakoute de Sibérie orientale reçoit des dizaines de messages de ses proches : des villages entiers seraient ratissés par la police, qui emmène jusqu’à 100 % des hommes pour la guerre en Ukraine.
Depuis l’ordre donné par le Kremlin, le mercredi 21 septembre 2022, de mobiliser 300 000 soldats supplémentaires, théoriquement parmi les seuls réservistes, chaque région a reçu un nombre d’hommes à fournir à l’armée.
Or, les quotas semblent être bien plus élevés qu’ailleurs dans les régions des minorités et peuples autochtones du pays.Imaginez-vous, ils sont allés jusqu’à chercher des éleveurs de rennes en hélicoptère ! Il est fort probable que là-haut, dans la toundra, ils ne soient même pas au courant de ce qui se passe en Ukraine », raconte Milena.
Bouriatie, Daghestan, Tatarstan…
Samedi 24 septembre, des femmes de Iakoutsk, la capitale régionale, ont effectué une ronde autour d’un groupe de policiers pour protester contre cette mobilisation de masse. L’action s’est conclue par des arrestations.
Au sud du lac Baïkal, en Bouriatie, mêmes scènes. La police est allée chercher les hommes bouriates chargés de la collecte des pignons de pins jusque dans les forêts et les étudiants au sein des universités. Beaucoup de Bouriates engagés dans l’armée, pour échapper à la misère, ont été déployés en Ukraine. Beaucoup y sont morts.
Au Daghestan, autre région non-ethniquement russe du Caucase, certains villages ont vu disparaître tous les hommes valides. En Crimée, selon l’ONG ukrainienne Crimea SOS, 90 % des convocations de l’armée sont envoyées à des Tatars, peuple qui ne pèse que 13 % de la population.
Source : https://www.ouest-france.fr/monde/guerre-en-ukraine/en-russie-vladimir-poutine-requisitionne-les-minorites-pour-aller-sur-le-front-en-ukraine-63c4f508-3cdb-11ed-abc8-4779451cdf06
Gilles- Messages : 2444
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Re: Et en Russie !
Déjà du temps de Staline, on envoyait les minorités (les sous-peuples russes) en première ligne comme "chair à canon"Gilles a écrit:En Russie, Vladimir Poutine réquisitionne les minorités pour aller sur le front en Ukraine
Pendant que l’on manifeste contre la guerre dans les grandes villes, les hommes d’ethnies de la périphérie sont mobilisés de force.
Des malheureux qui n'ont jamais entendu parler de l'Ukraine, sans expérience militaire et qui vont se faire dégommer comme au tir aux pigeons
DERNIÈRE BLAGUE DE MOSCOU
Le patriarche de l’Église orthodoxe russe Kyril, soutien indéfectible de Poutine dans son combat contre les valeurs décadentes de l’Occident, a annoncé que toutes les recrues russes qui tomberont en Ukraine iront directement au Paradis.
À cette nouvelle, le Paradis a déposé une demande d’adhésion à l’OTAN.
Dernière édition par Caduce62 le Lun 26 Sep - 15:42, édité 1 fois
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
AFP, publié le lundi 26 septembre 2022 à 15h09
Dès qu'il a entendu le président russe Vladimir Poutine annoncer une "mobilisation partielle" pour la guerre en Ukraine, Alex, un ancien officier russe, a sauté dans sa voiture et roulé jusqu'en Finlande avec une seule valise.
"Je ne veux pas tuer mon peuple slave, mes frères, mes sœurs", dit le quadragénaire à l'AFP depuis une modeste chambre d'hôtel dans le pays nordique, où il est arrivé jeudi.
"J'ai un dégoût physique d'être en présence de nos citoyens russes qui soutiennent la guerre", explique celui qui est aujourd'hui ingénieur en informatique.
Né en Crimée, péninsule du sud de l'Ukraine annexée en 2014 par la Russie, Alex témoigne sans que son identité complète ne soit révélée, de peur des conséquences pour sa femme et sa fille qu'il a dû laisser en Russie.
- "Premier menacé" -
"Elles sont otages, si mon visage apparaît elle risquent la prison", dit l'ancien militaire.
A cause de son passé d'officier, Alex craint de figurer parmi ceux que la Russie veut mobiliser pour le front ukrainien. "J'ai été dans l'armée pendant huit ans (...) J'ai un rang d'officier. Je suis le premier menacé", plaide-t-il.
Pour lui, "tout a changé" lorsqu'il a participé à une manifestation à Saint-Pétersbourg au lendemain de l'annonce de la mobilisation et qu'il a vu que si peu de ses concitoyens y participaient.
C'est alors, dit-il, qu'il a réalisé qu'il n'y avait "plus rien à faire" pour la Russie et qu'il s'est convaincu que le pays allait s'effondrer: "Je sais ce que l'armée russe est de l'intérieur, je suis profondément convaincu que Poutine va perdre".
"Des esclaves qui ne veulent pas se battre ne vaincront jamais quelqu'un de leur vie", assure l'ancien officier.
Né à Sébastopol, en Crimée, avant la chute de l'URSS, Alex a eu pendant un temps un passeport ukrainien, mais il n'a pu garder sa double nationalité quand il a entamé sa carrière militaire.
Aujourd'hui, ses parents le considèrent comme un "traître" et il "ne serait pas surpris" si sa mère le dénonçait au FSB, le service de renseignement russe.
En juillet, dès que les restrictions aux frontières liées au Covid-19 ont été levées et que l'entrée en Finlande est redevenue possible, Alex a commencé à travailler pour un réseau de volontaires appelé "Rubikus", qui aidait des Ukrainiens évacués de force côté russe à quitter la Russie.
- "Maison" contre "patrie" -
Dans ce but, il a obtenu un visa Schengen de touriste pour conduire des Ukrainiens vers la Finlande et l'Estonie.
Inquiet de la décision d'Helsinki de bloquer sous peu l'entrée des citoyens russes munis de ces visas, Alex a la voix qui tremble en parlant des Ukrainiens qui tentent de fuir.
"L'Ukraine est ma patrie. Et la Russie c'est ma maison. En ce moment, ma maison tue ma patrie", lâche-t-il.
Confrontée à un afflux de Russes à sa frontière depuis l'ordre de mobilisation de Vladimir Poutine mercredi, la Finlande a annoncé vendredi qu'elle allait "significativement restreindre" leur accès au pays nordique, déjà devenu un lieu de transit cet été pour le reste de l'Europe.
Même si Alex dit comprendre les inquiétudes d'Helsinki, il pense que c'est une erreur. "La plupart des gens qui passent la frontière (...) ne veulent pas tuer, ne veulent pas servir le régime", souligne l'ex-officier.
Pour lui, l'Occident ne devrait pas considérer chaque Russe comme responsable de la guerre en Ukraine. En fermant la frontière, l'Ouest "rejette" les Russes "qui croient encore en lui".
Aujourd'hui Alex fait son possible pour exfiltrer sa famille de Russie. Avec une certitude: celle de ne plus jamais vouloir y vivre.
Dès qu'il a entendu le président russe Vladimir Poutine annoncer une "mobilisation partielle" pour la guerre en Ukraine, Alex, un ancien officier russe, a sauté dans sa voiture et roulé jusqu'en Finlande avec une seule valise.
"Je ne veux pas tuer mon peuple slave, mes frères, mes sœurs", dit le quadragénaire à l'AFP depuis une modeste chambre d'hôtel dans le pays nordique, où il est arrivé jeudi.
"J'ai un dégoût physique d'être en présence de nos citoyens russes qui soutiennent la guerre", explique celui qui est aujourd'hui ingénieur en informatique.
Né en Crimée, péninsule du sud de l'Ukraine annexée en 2014 par la Russie, Alex témoigne sans que son identité complète ne soit révélée, de peur des conséquences pour sa femme et sa fille qu'il a dû laisser en Russie.
- "Premier menacé" -
"Elles sont otages, si mon visage apparaît elle risquent la prison", dit l'ancien militaire.
A cause de son passé d'officier, Alex craint de figurer parmi ceux que la Russie veut mobiliser pour le front ukrainien. "J'ai été dans l'armée pendant huit ans (...) J'ai un rang d'officier. Je suis le premier menacé", plaide-t-il.
Pour lui, "tout a changé" lorsqu'il a participé à une manifestation à Saint-Pétersbourg au lendemain de l'annonce de la mobilisation et qu'il a vu que si peu de ses concitoyens y participaient.
C'est alors, dit-il, qu'il a réalisé qu'il n'y avait "plus rien à faire" pour la Russie et qu'il s'est convaincu que le pays allait s'effondrer: "Je sais ce que l'armée russe est de l'intérieur, je suis profondément convaincu que Poutine va perdre".
"Des esclaves qui ne veulent pas se battre ne vaincront jamais quelqu'un de leur vie", assure l'ancien officier.
Né à Sébastopol, en Crimée, avant la chute de l'URSS, Alex a eu pendant un temps un passeport ukrainien, mais il n'a pu garder sa double nationalité quand il a entamé sa carrière militaire.
Aujourd'hui, ses parents le considèrent comme un "traître" et il "ne serait pas surpris" si sa mère le dénonçait au FSB, le service de renseignement russe.
En juillet, dès que les restrictions aux frontières liées au Covid-19 ont été levées et que l'entrée en Finlande est redevenue possible, Alex a commencé à travailler pour un réseau de volontaires appelé "Rubikus", qui aidait des Ukrainiens évacués de force côté russe à quitter la Russie.
- "Maison" contre "patrie" -
Dans ce but, il a obtenu un visa Schengen de touriste pour conduire des Ukrainiens vers la Finlande et l'Estonie.
Inquiet de la décision d'Helsinki de bloquer sous peu l'entrée des citoyens russes munis de ces visas, Alex a la voix qui tremble en parlant des Ukrainiens qui tentent de fuir.
"L'Ukraine est ma patrie. Et la Russie c'est ma maison. En ce moment, ma maison tue ma patrie", lâche-t-il.
Confrontée à un afflux de Russes à sa frontière depuis l'ordre de mobilisation de Vladimir Poutine mercredi, la Finlande a annoncé vendredi qu'elle allait "significativement restreindre" leur accès au pays nordique, déjà devenu un lieu de transit cet été pour le reste de l'Europe.
Même si Alex dit comprendre les inquiétudes d'Helsinki, il pense que c'est une erreur. "La plupart des gens qui passent la frontière (...) ne veulent pas tuer, ne veulent pas servir le régime", souligne l'ex-officier.
Pour lui, l'Occident ne devrait pas considérer chaque Russe comme responsable de la guerre en Ukraine. En fermant la frontière, l'Ouest "rejette" les Russes "qui croient encore en lui".
Aujourd'hui Alex fait son possible pour exfiltrer sa famille de Russie. Avec une certitude: celle de ne plus jamais vouloir y vivre.
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Re: Et en Russie !
A priori, cela ne vient pas de l'américain Apple mais du développeur russe !Gilles a écrit:Caduce62 a écrit:L'application VKontakte (analogue russe de Facebook) a été supprimée de l'AppStore
Il est également impossible de mettre à jour l'application : une notification semble avoir été supprimée par le développeur.
Merde mon compte!!!!!
Problème avec les soldats russes "trop bavards" ou les jeunes russes trop bien informés de la situation
Tu trouvera certainement d'autres moyens pour communiquer avec les belles ukrainiennes
Instragram et Viber fonctionnent bien en Ukraine
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
En Russie, l'annonce d'une mobilisation "partielle" pour la guerre en Ukraine annoncé la semaine dernière par Vladimir Poutine continue de provoquer un exode des hommes en âge de combattre vers les pays voisin, notamment la Géorgie, le Kazakhstan et la Mongolie.
A la frontière avec la Géorgie, que franchissent chaque jour près de 10.000 Russes selon Tbilissi et où des files d'attente géantes se sont formées, la situation est telle que les autorités russes locales ont annoncé restreindre l'entrée des véhicules.
Les autorités russes ont annoncé qu'elles ne délivreraient plus de passeports aux personnes mobilisées.
La campagne de recrutement devant toucher des centaines de milliers de personnes se poursuivait, malgré les doutes pesant sur la qualité, l'expérience et l'équipement de ces troupes.
Rencontrée mardi devant un centre de l'armée à Saint-Petersbourg, Galina, 65 ans, et dont la fille est traitée pour un cancer, dit que la mobilisation de son gendre est "encore un coup du sort" pour sa famille.
La pression économique continuait parallèlement à se renforcer sur la Russie, avec le renoncement par trois banques publiques turques au système russe de paiement Mir, un moyen crucial pour les Russes à l'étranger depuis qu'ils ont été privés de Visa et Mastercard.
A la frontière avec la Géorgie, que franchissent chaque jour près de 10.000 Russes selon Tbilissi et où des files d'attente géantes se sont formées, la situation est telle que les autorités russes locales ont annoncé restreindre l'entrée des véhicules.
Les autorités russes ont annoncé qu'elles ne délivreraient plus de passeports aux personnes mobilisées.
La campagne de recrutement devant toucher des centaines de milliers de personnes se poursuivait, malgré les doutes pesant sur la qualité, l'expérience et l'équipement de ces troupes.
Rencontrée mardi devant un centre de l'armée à Saint-Petersbourg, Galina, 65 ans, et dont la fille est traitée pour un cancer, dit que la mobilisation de son gendre est "encore un coup du sort" pour sa famille.
La pression économique continuait parallèlement à se renforcer sur la Russie, avec le renoncement par trois banques publiques turques au système russe de paiement Mir, un moyen crucial pour les Russes à l'étranger depuis qu'ils ont été privés de Visa et Mastercard.
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
NI ENTRAÎNEMENT NI FORMATION: UN MOBILISÉ RUSSE TÉMOIGNE DE L'IMPRÉPARATION DES RÉSERVISTES
https://www.bfmtv.com/international/ni-entrainement-ni-formation-un-mobilise-russe-temoigne-de-l-impreparation-des-reservistes_AN-202209280280.html?fbclid=IwAR0l_BfukXFD8HU-zscHizDwS1dyTnJXPOrmvqopcuXAsUABQi4xiyxDlN4
La vidéo d'un soldat russe mobilisé récemment circule sur les réseaux sociaux depuis mardi. Son témoignage, authentifié par un journaliste, trahit l'absence de formation des nouvelles recrues avant d'être envoyées sur le front ukrainien.
Il se filme à visage découvert mais son nom a été préservé. Depuis mardi, le témoignage d'un Russe mobilisé il y a peu circule sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo captée au sein de sa caserne, il dénonce son absence de formation, précisant qu'il va pourtant être envoyé sur le front ukrainien dès jeudi, en pleine bataille de Kherson.
Son récit colle avec les données collectées par les observateurs internationaux sur les difficultés de l'Etat russe à maintenir une réserve opérationnelle alors que Vladimir Poutine a décrété mercredi dernier l'enrolement des réservistes dans le cadre d'un ordre de "mobilisation partielle".
"Ni entraînement au tir, ni théorique"
La vidéo montre cet homme déambuler en tenue militaire. S'exprimant durant une quarantaine de secondes, il déplore son impréparation avant son imminente montée au front, selon la traduction de Mark Krutov, un journaliste de Radio Free Europe et Radio Liberty qui a par ailleurs authentifié son témoignage et l'a posté sur Twitter.
"Salut à tous, voici le 1er régiment blindé. On vient d'être officiellement informé qu'on ne recevrait aucune formation avant d'être envoyé sur le front. Nos officiers supérieurs nous l'ont confirmé. Le 29 septembre (jeudi donc, NDLR), on sera envoyé à Kherson", commence-t-il. Il insiste encore: "Il n'y a eu ni entraînement au tir, ni théorique, rien."
Sur sa page VKontakte (équivalent russe de Facebook), il a même décrit sa mobilisation, en donnant une impression très sommaire: "Je ne m'y attendais pas. Je dormais après mon service de nuit. On m'a réveillé et on m'a donné une convocation pour le bureau de mobilisation".
Contacté sur messagerie par le journaliste qui a retrouvé son compte sur le réseau social, il a en revanche refusé de se livrer davantage: "Peux pas parler, les choses ont changé de manière drastique, j'espère que c'est pour le mieux".
Une authentification minutieuse
Les quelques informations qu'il dispense dans ces prises de parole vidéos ont toutefois permis à Mark Krutov d'établir leur véracité. La mention du "1er régiment blindé" laisse à penser qu'il appartient à la 2e division de fusiliers motorisés, l'une des unités les plus prestigieuses de feue l'URSS pour ses faits d'armes durant la Seconde Guerre mondiale.
Celle-ci a cependant été mise en déroute le 30 août à Izioum par la contre-offensive ukrainienne, ses soldats réclamant un repli à leur commandement tandis que le reste de l'armée russe n'avait pas encore battu en retraite.
Mais ce qui importe est que cette 2e division des fusiliers motorisés est basée à Kalininets, près de Moscou, en hommage à Kalinine, qui fut le président de l'Union soviétique du temps de Staline et dont le nom reste associé à la division. Or, les "grands panneaux et les bâtiments" aperçus à l'arrière-plan de la vidéo cadrent avec l'agencement de la caserne de Kalininets d'après Mark Krutov.
Grâce à un outil de géolocalisation, le journaliste en arrive même à la conviction que le soldat s'est filmé sur l'aire de parade du site militaire. Enfin, comparant les photos que celui-ci a publiées de son baraquement sur VKontakte avec les clichés pris par une autre recrue du de la 2e division de fusiliers motorisés, il note leur similarité.
Ce détour par les réseaux sociaux dessine encore le profil de l'intéressé. Il ne paraît ni anti-occidental - portant même une casquette aux couleurs des Etats-Unis sur une photo - ni spécialement patriote, comme l'illustre son partage d'un mème barré par cette citation: "Le patriotisme explique très bien pourquoi on devrait vivre moins bien que les autres".
L'engagement de Poutine encore démenti
Si le mobilisé a donc la langue bien pendue sur Internet, c'est sa vidéo qui fait à présent beaucoup parler en Russie. Mardi, l'association de défense des droits humains Perviy Otdel, citée par le Moscow Times, y a vu la preuve que "les nouvelles recrues ne participent pas aux exercices, ne sont pas examinées par la commission médicale, et ne sont soumises à aucune formation".
Le discours du soldat de Kalininets résonne comme un nouveau coup de canif sur la feuille de route dévoilée par Vladimir Poutine mercredi dernier lors de son allocution au peuple russe. Le président russe a déclaré une "mobilisation partielle", ouvrant à l'enrolement de tous les réservistes en âge de porter les armes et aux compétences utiles sur le terrain, soit d'après les comptes du ministère de la Défense 300.000 individus sur une réserve en comptant deux millions au total.
Le Kremlin a dû reconnaître des "erreurs" dans les convocations diffusées aux premiers jours de la mobilisation tandis que des hommes trop âgés, malades ou des jeunes sans expérience se pressaient dans les centres.
Un problème endémique... et budgétaire
Outre ces ratés, le témoignage du mobilisé dénonçant les conditions de son envoi au front pointe un problème endémique à l'armée russe d'après de nombreux spécialistes.
Ainsi, en 2020, le Centre d'études internationales et stratégiques chiffrait à seulement 10% - soit 200.000 personnes - le nombre de réservistes ayant accompli un stage militaire dans les cinq ans ayant suivi la fin de leur service militaire. Le think tank américain RAND a même assuré dans une analyse publiée en 2019 qu'en observant les critères retenus en Amérique du nord ou en Europe de l'ouest en la matière, on ne recensait alors que 4000 à 5000 réservistes opérationnels en Russie, c'est-à-dire s'étant pliés à des sessions militaires mensuelles ou au au moins annuelles.
L'origine de cette impasse est d'ordre budgétaire. Selon les dernières données communiquées par la Douma, la réserve n'a été dotée que d'un subside de 324,9 millions de roubles - soit un famélique 5,7 millions d'euros - en 2016, dernier exercice rendu public par le Parlement russe.
https://www.bfmtv.com/international/ni-entrainement-ni-formation-un-mobilise-russe-temoigne-de-l-impreparation-des-reservistes_AN-202209280280.html?fbclid=IwAR0l_BfukXFD8HU-zscHizDwS1dyTnJXPOrmvqopcuXAsUABQi4xiyxDlN4
La vidéo d'un soldat russe mobilisé récemment circule sur les réseaux sociaux depuis mardi. Son témoignage, authentifié par un journaliste, trahit l'absence de formation des nouvelles recrues avant d'être envoyées sur le front ukrainien.
Il se filme à visage découvert mais son nom a été préservé. Depuis mardi, le témoignage d'un Russe mobilisé il y a peu circule sur les réseaux sociaux. Dans cette vidéo captée au sein de sa caserne, il dénonce son absence de formation, précisant qu'il va pourtant être envoyé sur le front ukrainien dès jeudi, en pleine bataille de Kherson.
Son récit colle avec les données collectées par les observateurs internationaux sur les difficultés de l'Etat russe à maintenir une réserve opérationnelle alors que Vladimir Poutine a décrété mercredi dernier l'enrolement des réservistes dans le cadre d'un ordre de "mobilisation partielle".
"Ni entraînement au tir, ni théorique"
La vidéo montre cet homme déambuler en tenue militaire. S'exprimant durant une quarantaine de secondes, il déplore son impréparation avant son imminente montée au front, selon la traduction de Mark Krutov, un journaliste de Radio Free Europe et Radio Liberty qui a par ailleurs authentifié son témoignage et l'a posté sur Twitter.
"Salut à tous, voici le 1er régiment blindé. On vient d'être officiellement informé qu'on ne recevrait aucune formation avant d'être envoyé sur le front. Nos officiers supérieurs nous l'ont confirmé. Le 29 septembre (jeudi donc, NDLR), on sera envoyé à Kherson", commence-t-il. Il insiste encore: "Il n'y a eu ni entraînement au tir, ni théorique, rien."
Sur sa page VKontakte (équivalent russe de Facebook), il a même décrit sa mobilisation, en donnant une impression très sommaire: "Je ne m'y attendais pas. Je dormais après mon service de nuit. On m'a réveillé et on m'a donné une convocation pour le bureau de mobilisation".
Contacté sur messagerie par le journaliste qui a retrouvé son compte sur le réseau social, il a en revanche refusé de se livrer davantage: "Peux pas parler, les choses ont changé de manière drastique, j'espère que c'est pour le mieux".
Une authentification minutieuse
Les quelques informations qu'il dispense dans ces prises de parole vidéos ont toutefois permis à Mark Krutov d'établir leur véracité. La mention du "1er régiment blindé" laisse à penser qu'il appartient à la 2e division de fusiliers motorisés, l'une des unités les plus prestigieuses de feue l'URSS pour ses faits d'armes durant la Seconde Guerre mondiale.
Celle-ci a cependant été mise en déroute le 30 août à Izioum par la contre-offensive ukrainienne, ses soldats réclamant un repli à leur commandement tandis que le reste de l'armée russe n'avait pas encore battu en retraite.
Mais ce qui importe est que cette 2e division des fusiliers motorisés est basée à Kalininets, près de Moscou, en hommage à Kalinine, qui fut le président de l'Union soviétique du temps de Staline et dont le nom reste associé à la division. Or, les "grands panneaux et les bâtiments" aperçus à l'arrière-plan de la vidéo cadrent avec l'agencement de la caserne de Kalininets d'après Mark Krutov.
Grâce à un outil de géolocalisation, le journaliste en arrive même à la conviction que le soldat s'est filmé sur l'aire de parade du site militaire. Enfin, comparant les photos que celui-ci a publiées de son baraquement sur VKontakte avec les clichés pris par une autre recrue du de la 2e division de fusiliers motorisés, il note leur similarité.
Ce détour par les réseaux sociaux dessine encore le profil de l'intéressé. Il ne paraît ni anti-occidental - portant même une casquette aux couleurs des Etats-Unis sur une photo - ni spécialement patriote, comme l'illustre son partage d'un mème barré par cette citation: "Le patriotisme explique très bien pourquoi on devrait vivre moins bien que les autres".
L'engagement de Poutine encore démenti
Si le mobilisé a donc la langue bien pendue sur Internet, c'est sa vidéo qui fait à présent beaucoup parler en Russie. Mardi, l'association de défense des droits humains Perviy Otdel, citée par le Moscow Times, y a vu la preuve que "les nouvelles recrues ne participent pas aux exercices, ne sont pas examinées par la commission médicale, et ne sont soumises à aucune formation".
Le discours du soldat de Kalininets résonne comme un nouveau coup de canif sur la feuille de route dévoilée par Vladimir Poutine mercredi dernier lors de son allocution au peuple russe. Le président russe a déclaré une "mobilisation partielle", ouvrant à l'enrolement de tous les réservistes en âge de porter les armes et aux compétences utiles sur le terrain, soit d'après les comptes du ministère de la Défense 300.000 individus sur une réserve en comptant deux millions au total.
Le Kremlin a dû reconnaître des "erreurs" dans les convocations diffusées aux premiers jours de la mobilisation tandis que des hommes trop âgés, malades ou des jeunes sans expérience se pressaient dans les centres.
Un problème endémique... et budgétaire
Outre ces ratés, le témoignage du mobilisé dénonçant les conditions de son envoi au front pointe un problème endémique à l'armée russe d'après de nombreux spécialistes.
Ainsi, en 2020, le Centre d'études internationales et stratégiques chiffrait à seulement 10% - soit 200.000 personnes - le nombre de réservistes ayant accompli un stage militaire dans les cinq ans ayant suivi la fin de leur service militaire. Le think tank américain RAND a même assuré dans une analyse publiée en 2019 qu'en observant les critères retenus en Amérique du nord ou en Europe de l'ouest en la matière, on ne recensait alors que 4000 à 5000 réservistes opérationnels en Russie, c'est-à-dire s'étant pliés à des sessions militaires mensuelles ou au au moins annuelles.
L'origine de cette impasse est d'ordre budgétaire. Selon les dernières données communiquées par la Douma, la réserve n'a été dotée que d'un subside de 324,9 millions de roubles - soit un famélique 5,7 millions d'euros - en 2016, dernier exercice rendu public par le Parlement russe.
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
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Re: Et en Russie !
Y'a pas à dire.... Question logistique, ils sont forts ces russes.Ils auront de la chance s ils arrivent à avoir une arme pour trois.
Déjà que visiblement, les armes fournies sont rouillées pour une partie d entre elles.
Déjà que visiblement, les armes fournies sont rouillées pour une partie d entre elles.
SEBOU5500- Messages : 19
Date d'inscription : 23/09/2022
Re: Et en Russie !
GUERRE EN UKRAINE: LA RUSSIE DE VLADIMIR POUTINE EST-ELLE EN TRAIN DE PERDRE SES ALLIÉS?
Hugo Septier
Le 28/09/2022 à 20:01
Pour des raisons économiques, politiques ou encore sociétales, plusieurs dirigeants proches de Moscou montrent des signes d'embarras à mesure que dure le conflit ukrainien.
Le constat d'Emmanuel Macron est extrêmement critique. Mercredi passé lors de son discours devant les Nations unies à New York, le président de la République avait martelé que la Russie de Vladimir Poutine était "de plus en plus isolée" depuis le début de l'invasion, par Moscou, de l'Ukraine le 24 février dernier. "Plus personne ne comprend aujourd'hui les choix qui sont faits par la Russie", avait-il également attaqué.
Lors de cette même incisive prise de parole, Emmanuel Macron avait également lancé un appel à tous les pays "qui sont restés dans une forme de neutralité à l'égard de cette guerre" à prendre une position ferme contre l'invasion, et ainsi éviter une nouvelle partition du monde en ne s'opposant pas aux pays occidentaux qui soutiennent Kiev à coup de sanctions financières contre Moscou et de livraisons de matériel militaire.
Les avertissements chinois et indiens
Mercredi passé encore, peu après la prise de parole de Vladimir Poutine au cours de laquelle celui-ci a annoncé une mobilisation partielle de 300.000 hommes, plusieurs nations restées en retrait depuis le début du conflit ont fait montre de leur désapprobation quant au déroulement du conflit ukrainien. Ainsi, la Chine a appelé à un "cessez-le-feu à travers le dialogue et la consultation" tandis que le Premier ministre indien Narendra Modi a rappelé que le temps n'était "pas à la guerre."
Le début d'un retournement de veste diplomatique pour ces deux pays, historiquement proches de Moscou? Pas directement, indique auprès de BFMTV.com Arnaud Dubien, directeur de l'Observatoire franco-russe, qui rappelle toutefois que Pékin "n'a pas intérêt à une défaite stratégique de la Russie."
"Il ne s’agit pas d’un lâchage de l’Inde et de la Chine, c’est ce qu’on voudrait croire en Occident. Mais leur position n’est pas très confortable. Poutine a dit vouloir mettre un terme rapidement à la guerre et ils sont désagréablement surpris, au fond, la Russie est peut-être plus faible qu’ils ne le pensaient", ajoute-t-il.
Surtout, les objectifs de ces deux pays sont bien loin des considérations militaires. Comme le rappelle Patrick Sauce, éditorialiste politique internationale BFMTV, "il ne faut pas prendre les Chinois et les Indiens pour les philanthropes qui se diraient ‘lançons un drapeau pour la paix.’" Pour lui, ces deux puissances "ne se sont pas totalement détournées de la Russie, mais commencent à avertir de façon de plus en plus répétée qu’il va falloir trouver une solution", bien qu'elles n'aient pas non plus pris position pour l'Ukraine.
"Ça leur pose des problèmes sur le plan économique, mais aussi réputationnel puisqu’être associé à la Russie aujourd’hui ce n’est plus difficile. Il n’y a pas de prise de position contre la Russie mais c’est un signal que la guerre doit cesser or ça n’en prend pas le chemin", complète à notre antenne Sylvie Bermann, ancienne ambassadrice de France en Russie.
D'un point de vue strictement économique, Pékin ne peut donc se permettre de se mettre à dos encore plus les États-Unis, avec qui les tensions autour de Taïwan sont fortes, et l'Occident. Un équilibre à trouver avec les propos du dirigeant chinois Xi Jinping, qui en février dernier avant l'invasion, évoquait "l'amitié sans limites" avec Moscou.
L'ex-URSS joue sur l'équilibre
Sur la scène plus locale également, les soutiens s'essoufflent, y compris parmi les pays de l'ancien bloc soviétique, pourtant souvent considérés comme des "états-vassaux" sous contrôle moscovite. Ainsi, le Kazakhstan voisin a exclu toute implication dans le conflit et refuse d'envoyer des soldats. Le nouvel homme fort du pays, Kassym-Jomart Tokaïev, avait également prévenu qu'il ne reconnaîtrait pas les nouvelles républiques annexées par la Russie, où des référendums vivement critiqués se sont tenus.
"Il y a de l’eau dans le gaz, le Kazakhstan contrarie les Russes de longue date. On ressent au Kremlin une forme d’ingratitude, voire de déloyauté. Ce qu’on entend ici, c’est: 'on leur a sauvé la mise début janvier et ils rechignent à nous aider'", ajoute Arnaud Dubien.
La prise de position est en effet forte pour ce jeune état qui avait bénéficié de l'aide russe pour "mater" les manifestations qui ont eu lieu en début d'année dans les principales villes du pays en raison de l'augmentation du prix du gaz. De par son appartenance à l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), ce même Tokaïev avait fait appel à l'armée russe pour réprimer les émeutes dans le sang. Ce mardi, le président kazakh avait encore pris ses distances en assurant son pays protégera les Russes qui fuient vers son pays pour échapper à la mobilisation militaire en cours.
Pour le Kazakhstan, comme pour l'Ouzbékistan qui a lui aussi montré des signes de distanciation vis-à-vis du Kremlin, les enjeux sont multiples. Dans une société en pleine mutation après de longues années de dictature, les gouvernements souhaitent se tourner vers l'Occident, s'émanciper, tout en n'oubliant pas l'influence russe qui y reste forte économiquement mais aussi socialement.
"Les Russes ont envoyé des signaux de mécontentement en coupant, au printemps, les exportations de brut du Kazakhastan transitant via le tube CPC", affirme Arnaud Dubien, comme un rappel du pouvoir qu'exerce encore Moscou dans la région.
Alliés de circonstance
Sur qui peut encore compter la Russie de Vladimir Poutine alors même que sur son territoire, la grogne se fait de plus en plus forte? D'un point de vue politique, et de soutien au conflit ukrainien, le Kremlin peut uniquement compter sur le soutien indéfectible du voisin biélorusse, devenu état vassal à part entière.
Pourtant, là aussi, des premiers signes de désaccords sont visibles. Le président Alexandre Loukachenko a réfuté toute mobilisation dans son pays et, en juillet passé, avait appelé à stopper le conflit afin d'éviter "la guerre nucléaire."
Hugo Septier
Le 28/09/2022 à 20:01
Pour des raisons économiques, politiques ou encore sociétales, plusieurs dirigeants proches de Moscou montrent des signes d'embarras à mesure que dure le conflit ukrainien.
Le constat d'Emmanuel Macron est extrêmement critique. Mercredi passé lors de son discours devant les Nations unies à New York, le président de la République avait martelé que la Russie de Vladimir Poutine était "de plus en plus isolée" depuis le début de l'invasion, par Moscou, de l'Ukraine le 24 février dernier. "Plus personne ne comprend aujourd'hui les choix qui sont faits par la Russie", avait-il également attaqué.
Lors de cette même incisive prise de parole, Emmanuel Macron avait également lancé un appel à tous les pays "qui sont restés dans une forme de neutralité à l'égard de cette guerre" à prendre une position ferme contre l'invasion, et ainsi éviter une nouvelle partition du monde en ne s'opposant pas aux pays occidentaux qui soutiennent Kiev à coup de sanctions financières contre Moscou et de livraisons de matériel militaire.
Les avertissements chinois et indiens
Mercredi passé encore, peu après la prise de parole de Vladimir Poutine au cours de laquelle celui-ci a annoncé une mobilisation partielle de 300.000 hommes, plusieurs nations restées en retrait depuis le début du conflit ont fait montre de leur désapprobation quant au déroulement du conflit ukrainien. Ainsi, la Chine a appelé à un "cessez-le-feu à travers le dialogue et la consultation" tandis que le Premier ministre indien Narendra Modi a rappelé que le temps n'était "pas à la guerre."
Le début d'un retournement de veste diplomatique pour ces deux pays, historiquement proches de Moscou? Pas directement, indique auprès de BFMTV.com Arnaud Dubien, directeur de l'Observatoire franco-russe, qui rappelle toutefois que Pékin "n'a pas intérêt à une défaite stratégique de la Russie."
"Il ne s’agit pas d’un lâchage de l’Inde et de la Chine, c’est ce qu’on voudrait croire en Occident. Mais leur position n’est pas très confortable. Poutine a dit vouloir mettre un terme rapidement à la guerre et ils sont désagréablement surpris, au fond, la Russie est peut-être plus faible qu’ils ne le pensaient", ajoute-t-il.
Surtout, les objectifs de ces deux pays sont bien loin des considérations militaires. Comme le rappelle Patrick Sauce, éditorialiste politique internationale BFMTV, "il ne faut pas prendre les Chinois et les Indiens pour les philanthropes qui se diraient ‘lançons un drapeau pour la paix.’" Pour lui, ces deux puissances "ne se sont pas totalement détournées de la Russie, mais commencent à avertir de façon de plus en plus répétée qu’il va falloir trouver une solution", bien qu'elles n'aient pas non plus pris position pour l'Ukraine.
"Ça leur pose des problèmes sur le plan économique, mais aussi réputationnel puisqu’être associé à la Russie aujourd’hui ce n’est plus difficile. Il n’y a pas de prise de position contre la Russie mais c’est un signal que la guerre doit cesser or ça n’en prend pas le chemin", complète à notre antenne Sylvie Bermann, ancienne ambassadrice de France en Russie.
D'un point de vue strictement économique, Pékin ne peut donc se permettre de se mettre à dos encore plus les États-Unis, avec qui les tensions autour de Taïwan sont fortes, et l'Occident. Un équilibre à trouver avec les propos du dirigeant chinois Xi Jinping, qui en février dernier avant l'invasion, évoquait "l'amitié sans limites" avec Moscou.
L'ex-URSS joue sur l'équilibre
Sur la scène plus locale également, les soutiens s'essoufflent, y compris parmi les pays de l'ancien bloc soviétique, pourtant souvent considérés comme des "états-vassaux" sous contrôle moscovite. Ainsi, le Kazakhstan voisin a exclu toute implication dans le conflit et refuse d'envoyer des soldats. Le nouvel homme fort du pays, Kassym-Jomart Tokaïev, avait également prévenu qu'il ne reconnaîtrait pas les nouvelles républiques annexées par la Russie, où des référendums vivement critiqués se sont tenus.
"Il y a de l’eau dans le gaz, le Kazakhstan contrarie les Russes de longue date. On ressent au Kremlin une forme d’ingratitude, voire de déloyauté. Ce qu’on entend ici, c’est: 'on leur a sauvé la mise début janvier et ils rechignent à nous aider'", ajoute Arnaud Dubien.
La prise de position est en effet forte pour ce jeune état qui avait bénéficié de l'aide russe pour "mater" les manifestations qui ont eu lieu en début d'année dans les principales villes du pays en raison de l'augmentation du prix du gaz. De par son appartenance à l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), ce même Tokaïev avait fait appel à l'armée russe pour réprimer les émeutes dans le sang. Ce mardi, le président kazakh avait encore pris ses distances en assurant son pays protégera les Russes qui fuient vers son pays pour échapper à la mobilisation militaire en cours.
Pour le Kazakhstan, comme pour l'Ouzbékistan qui a lui aussi montré des signes de distanciation vis-à-vis du Kremlin, les enjeux sont multiples. Dans une société en pleine mutation après de longues années de dictature, les gouvernements souhaitent se tourner vers l'Occident, s'émanciper, tout en n'oubliant pas l'influence russe qui y reste forte économiquement mais aussi socialement.
"Les Russes ont envoyé des signaux de mécontentement en coupant, au printemps, les exportations de brut du Kazakhastan transitant via le tube CPC", affirme Arnaud Dubien, comme un rappel du pouvoir qu'exerce encore Moscou dans la région.
Alliés de circonstance
Sur qui peut encore compter la Russie de Vladimir Poutine alors même que sur son territoire, la grogne se fait de plus en plus forte? D'un point de vue politique, et de soutien au conflit ukrainien, le Kremlin peut uniquement compter sur le soutien indéfectible du voisin biélorusse, devenu état vassal à part entière.
Pourtant, là aussi, des premiers signes de désaccords sont visibles. Le président Alexandre Loukachenko a réfuté toute mobilisation dans son pays et, en juillet passé, avait appelé à stopper le conflit afin d'éviter "la guerre nucléaire."
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Re: Et en Russie !
Pas d'entrainement pour les jeunes recrues russes
Mais les ukrainiens se forment
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Re: Et en Russie !
Une vidéo incroyable où un officier russe dit aux hommes nouvellement mobilisés qu'ils devront se procurer leurs propres sacs de couchage et trousses médicales. Leur dit d'aller acheter des tampons dans les pharmacies pour les utiliser comme pansements.
"La seule chose que l'armée vous donne est un uniforme."
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Re: Et en Russie !
Orange avec Media Services, publié le mercredi 05 octobre 2022 à 17h00
"Les gens savent. Notre peuple n'est pas stupide", reconnait l'ancien commandant militaire Andrei Karapolov, au sujet des revers en série concédés par les troupes de Moscou en Ukraine.
Un haut responsable parlementaire russe a appelé l'armée à "arrêter de mentir" sur ses défaites en Ukraine, alors que les troupes de Moscou reculent sur plusieurs fronts.
"Les gens savent. Notre peuple n'est pas stupide. Et il voit qu'on ne veut pas lui dire ne serait-ce qu'une partie de la vérité. Cela peut entraîner une perte de crédibilité", a déclaré mercredi 5 octobre Andreï Kartapolov, à la tête du Comité de Défense de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, et ancien commandant militaire.
S'exprimant sur la chaîne Telegram du propagandiste russe Vladimir Soloviov, Andrei Kartapolov a appelé l'armée à "arrêter de mentir". "L'ennemi est sur nos terres. Tous les villages frontaliers de la région de Belgorod sont pratiquement détruits", a-t-il poursuivi, alors que les tirs se sont multipliés dans cette région située à la frontière entre la Russie et l'Ukraine. "Nous apprenons (les nouvelles) de n'importe qui, des gouverneurs, des correspondants de guerre. Mais les rapports du ministère de la Défense ne changent pas", a-t-il ajouté.
Les forces ukrainiennes ont revendiqué ces derniers jours de nouveaux gains territoriaux dans l'Est et le Sud, où les troupes de Moscou sont en difficulté après avoir déjà perdu l'essentiel de la région de Kharkiv dans le nord-est.
Le ministère russe de la Défense ne reconnaît lui que très rarement les revers de ses troupes, se contentant de publier chaque jour un rapport dans lequel il énumère les lourdes pertes qu'il assure infliger à son adversaire. Le président russe Vladimir Poutine, qui a annexé la semaine dernière quatre régions ukrainiennes, a lui dit lundi espérer que la situation militaire allait "se stabiliser" en Ukraine.
"Les gens savent. Notre peuple n'est pas stupide", reconnait l'ancien commandant militaire Andrei Karapolov, au sujet des revers en série concédés par les troupes de Moscou en Ukraine.
Un haut responsable parlementaire russe a appelé l'armée à "arrêter de mentir" sur ses défaites en Ukraine, alors que les troupes de Moscou reculent sur plusieurs fronts.
"Les gens savent. Notre peuple n'est pas stupide. Et il voit qu'on ne veut pas lui dire ne serait-ce qu'une partie de la vérité. Cela peut entraîner une perte de crédibilité", a déclaré mercredi 5 octobre Andreï Kartapolov, à la tête du Comité de Défense de la Douma, la chambre basse du Parlement russe, et ancien commandant militaire.
S'exprimant sur la chaîne Telegram du propagandiste russe Vladimir Soloviov, Andrei Kartapolov a appelé l'armée à "arrêter de mentir". "L'ennemi est sur nos terres. Tous les villages frontaliers de la région de Belgorod sont pratiquement détruits", a-t-il poursuivi, alors que les tirs se sont multipliés dans cette région située à la frontière entre la Russie et l'Ukraine. "Nous apprenons (les nouvelles) de n'importe qui, des gouverneurs, des correspondants de guerre. Mais les rapports du ministère de la Défense ne changent pas", a-t-il ajouté.
Les forces ukrainiennes ont revendiqué ces derniers jours de nouveaux gains territoriaux dans l'Est et le Sud, où les troupes de Moscou sont en difficulté après avoir déjà perdu l'essentiel de la région de Kharkiv dans le nord-est.
Le ministère russe de la Défense ne reconnaît lui que très rarement les revers de ses troupes, se contentant de publier chaque jour un rapport dans lequel il énumère les lourdes pertes qu'il assure infliger à son adversaire. Le président russe Vladimir Poutine, qui a annexé la semaine dernière quatre régions ukrainiennes, a lui dit lundi espérer que la situation militaire allait "se stabiliser" en Ukraine.
Caduce62- Messages : 15059
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Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
Ce n'est pas un "scoop", car le Monde (la population mondiale) ne pouvait penser autrement.
Le Nobel de la paix au Biélorusse Ales Bialiatski, à l’ONG russe Memorial et au CCL ukrainien
https://www.la-croix.com/Monde/Le-Nobel-paix-2022-Bielorusse-Ales-Bialiatski-lONG-russe-Memorial-CCL-ukrainien-2022-10-07-1201236622
Un pied de nez à Poutine ? ...... se contentant sans doute des mots du patriarche Kiril ......
Décidément, l'engagement de l'Eglise Orthodoxe ne change pas, déjà en 40 le Patriarche exhortait ses fidèles à partir pour le front, nous connaissons les résultats de par l'Histoire.
Le Nobel de la paix au Biélorusse Ales Bialiatski, à l’ONG russe Memorial et au CCL ukrainien
https://www.la-croix.com/Monde/Le-Nobel-paix-2022-Bielorusse-Ales-Bialiatski-lONG-russe-Memorial-CCL-ukrainien-2022-10-07-1201236622
Un pied de nez à Poutine ? ...... se contentant sans doute des mots du patriarche Kiril ......
Décidément, l'engagement de l'Eglise Orthodoxe ne change pas, déjà en 40 le Patriarche exhortait ses fidèles à partir pour le front, nous connaissons les résultats de par l'Histoire.
jivan- Messages : 107
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Re: Et en Russie !
Un général russe viré (c'est mieux que de tomber du balcon !)
-[BFMTV]]https://www.bfmtv.com/international/asie/russie/la-russie-remplace-le-commandant-de-son-offensive-en-ukraine-sur-fond-de-defaites_AD-202210080224.html#xtor=CS9-144-[facebook]-[BFMTV]
-[BFMTV]]https://www.bfmtv.com/international/asie/russie/la-russie-remplace-le-commandant-de-son-offensive-en-ukraine-sur-fond-de-defaites_AD-202210080224.html#xtor=CS9-144-[facebook]-[BFMTV]
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
Une tour de télévision brûle à Moscou.
A force de diffuser leur immonde propagande ?
Les Ukrainiens appellent cela l'Œil de Sauron. Ils ont longtemps qualifié la Russie de Mordor et les envahisseurs russes d'orcs.
A force de diffuser leur immonde propagande ?
Les Ukrainiens appellent cela l'Œil de Sauron. Ils ont longtemps qualifié la Russie de Mordor et les envahisseurs russes d'orcs.
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
Le milliardaire Iouri Milner renonce à sa nationalité russe
Le milliardaire de la Silicon Valley, Iouri Milner, né à Moscou, a annoncé lundi avoir renoncé à sa nationalité russe. «Ma famille et moi avons quitté la Russie pour de bon en 2014, après l'annexion russe de la Crimée», a-t-il twitté. «Et cet été, nous avons achevé officiellement le processus de renonciation à notre citoyenneté russe». Fondateur du groupe d'investissement dans l'internet Digital Sky Technologies (DST) et l'un des premiers à avoir acheté des actions du groupe américain Facebook, M. Milner est citoyen israélien depuis 1999, explique son site internet.
Physicien de formation, Iouri Milner a travaillé pour la Banque mondiale. Il n'a pas d'actifs en Russie et 97% de sa fortune ont été réalisés hors de Russie, ajoute le site, précisant que «Iouri n'a jamais rencontré (le président russe) Vladimir Poutine, que ce soit individuellement ou en groupe». La fondation caritative de Milner, Breakthrough Prize Foundation, a condamné en mars l'invasion russe de l'Ukraine et a donné plus de 11 millions de dollars (11,3 millions d'euros) pour aider les réfugiés ukrainiens et les scientifiques forcés à fuir le pays.
En 2016, Milner et l'astrophysicien britannique Stephen Hawking (décédé en 2018) avaient annoncé une initiative ambitieuse pour une mission vers Alpha du Centaure, le groupe d'étoiles le plus proche de la Terre, avec un petit vaisseau qui ne pèserait que quelques grammes et serait propulsé à un cinquième de la vitesse de la lumière en bombardant sa voile de quelques mètres carrés de protons produits par un laser basé sur Terre.
Le milliardaire de la Silicon Valley, Iouri Milner, né à Moscou, a annoncé lundi avoir renoncé à sa nationalité russe. «Ma famille et moi avons quitté la Russie pour de bon en 2014, après l'annexion russe de la Crimée», a-t-il twitté. «Et cet été, nous avons achevé officiellement le processus de renonciation à notre citoyenneté russe». Fondateur du groupe d'investissement dans l'internet Digital Sky Technologies (DST) et l'un des premiers à avoir acheté des actions du groupe américain Facebook, M. Milner est citoyen israélien depuis 1999, explique son site internet.
Physicien de formation, Iouri Milner a travaillé pour la Banque mondiale. Il n'a pas d'actifs en Russie et 97% de sa fortune ont été réalisés hors de Russie, ajoute le site, précisant que «Iouri n'a jamais rencontré (le président russe) Vladimir Poutine, que ce soit individuellement ou en groupe». La fondation caritative de Milner, Breakthrough Prize Foundation, a condamné en mars l'invasion russe de l'Ukraine et a donné plus de 11 millions de dollars (11,3 millions d'euros) pour aider les réfugiés ukrainiens et les scientifiques forcés à fuir le pays.
En 2016, Milner et l'astrophysicien britannique Stephen Hawking (décédé en 2018) avaient annoncé une initiative ambitieuse pour une mission vers Alpha du Centaure, le groupe d'étoiles le plus proche de la Terre, avec un petit vaisseau qui ne pèserait que quelques grammes et serait propulsé à un cinquième de la vitesse de la lumière en bombardant sa voile de quelques mètres carrés de protons produits par un laser basé sur Terre.
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
Le rappeur russe Ivan Petunin annonce son suicide pour ne pas être mobilisé en Ukraine
Appelé à combattre en Ukraine, le rappeur connu sous le nom de «Walkie» se serait donné la mort vendredi à Krasnodar à l’âge de 27 ans. Dans une vidéo, le jeune Russe justifie son geste en expliquant qu’il ne peut «accabler son âme avec le péché du meurtre».
Le rappeur Ivan Petunin, ou «Walkie», s'est exprimé dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. (Capture d'écran/You Tube )
par Charles Delouche-Bertolasi
publié le 3 octobre 2022 à 16h55
Son corps sans vie aurait été retrouvé au pied d’un immeuble de la rue Kongressnaya, dans la ville de Krasnodar dans le sud de la Russie. Ivan Petunin ou, selon son nom d’artiste, «Walkie», un rappeur russe âgé de 27 ans, se serait suicidé vendredi 30 septembre, face à la mobilisation décrétée par Vladimir Poutine.
Comme dans toutes les informations qui filtrent de l’invasion russe menée en Ukraine, il convient d’être prudent. Mais dans une vidéo publiée sur son compte Telegram le 25 septembre, «Walkie» a expliqué sa volonté de mettre fin à ses jours. Face caméra, lunettes sur le nez et voix ponctuée de longs silences : «Je ne peux pas commettre le péché du meurtre et je ne le veux pas. Je ne suis pas prêt à tuer pour quelque idéal que ce soit. Assassiner quelqu’un, que ce soit à la guerre ou ailleurs, est quelque chose que je ne peux pas faire», commence le jeune homme.
Un message qui fait écho à la «mobilisation partielle» des citoyens russes pour partir combattre en Ukraine, décrétée le 21 septembre par Vladimir Poutine. 300 000 réservistes sont partiellement enrôlables pour rejoindre l’armée du Kremlin, au moment où celle-ci ne cesse de perdre du terrain face à la contre-offensive des forces de Kyiv.
L’annonce du président russe a aussitôt déclenché de vives contestations dans le pays, des manifestations dans de nombreuses villes – aussitôt réprimées – et la fuite de milliers de Russes à l’étranger.
Anticipant une transformation de cette «mobilisation partielle» en mobilisation «totale dans quelques jours», Ivan Petunin ne souhaitait absolument pas prendre part à cette invasion. «Je ne suis pas prêt à prendre la responsabilité de porter une arme et de tuer des gens. Pardonnez-moi, mes proches, mais parfois vous devez mourir pour vos principes. Et de toute façon, ma dernière décision est de savoir comment je vais mourir. Que ce soit tué par des gens que nous avons attaqués, et rester dans l’histoire comme quelqu’un qui a soutenu ce qui se passe ou exprimant sa dernière protestation», regrette le jeune artiste qui avait très récemment sorti son troisième et dernier album Walk out boy III, disponible sur les plateformes de streaming.
Et celui-ci de conclure par une allusion claire à Vladimir Poutine : «Nous sommes tous devenus les prisonniers d’un maniaque, qui nous donne le choix entre la prison, l’armée et le choix que j’ai fait.»
Appelé à combattre en Ukraine, le rappeur connu sous le nom de «Walkie» se serait donné la mort vendredi à Krasnodar à l’âge de 27 ans. Dans une vidéo, le jeune Russe justifie son geste en expliquant qu’il ne peut «accabler son âme avec le péché du meurtre».
Le rappeur Ivan Petunin, ou «Walkie», s'est exprimé dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. (Capture d'écran/You Tube )
par Charles Delouche-Bertolasi
publié le 3 octobre 2022 à 16h55
Son corps sans vie aurait été retrouvé au pied d’un immeuble de la rue Kongressnaya, dans la ville de Krasnodar dans le sud de la Russie. Ivan Petunin ou, selon son nom d’artiste, «Walkie», un rappeur russe âgé de 27 ans, se serait suicidé vendredi 30 septembre, face à la mobilisation décrétée par Vladimir Poutine.
Comme dans toutes les informations qui filtrent de l’invasion russe menée en Ukraine, il convient d’être prudent. Mais dans une vidéo publiée sur son compte Telegram le 25 septembre, «Walkie» a expliqué sa volonté de mettre fin à ses jours. Face caméra, lunettes sur le nez et voix ponctuée de longs silences : «Je ne peux pas commettre le péché du meurtre et je ne le veux pas. Je ne suis pas prêt à tuer pour quelque idéal que ce soit. Assassiner quelqu’un, que ce soit à la guerre ou ailleurs, est quelque chose que je ne peux pas faire», commence le jeune homme.
Un message qui fait écho à la «mobilisation partielle» des citoyens russes pour partir combattre en Ukraine, décrétée le 21 septembre par Vladimir Poutine. 300 000 réservistes sont partiellement enrôlables pour rejoindre l’armée du Kremlin, au moment où celle-ci ne cesse de perdre du terrain face à la contre-offensive des forces de Kyiv.
L’annonce du président russe a aussitôt déclenché de vives contestations dans le pays, des manifestations dans de nombreuses villes – aussitôt réprimées – et la fuite de milliers de Russes à l’étranger.
Anticipant une transformation de cette «mobilisation partielle» en mobilisation «totale dans quelques jours», Ivan Petunin ne souhaitait absolument pas prendre part à cette invasion. «Je ne suis pas prêt à prendre la responsabilité de porter une arme et de tuer des gens. Pardonnez-moi, mes proches, mais parfois vous devez mourir pour vos principes. Et de toute façon, ma dernière décision est de savoir comment je vais mourir. Que ce soit tué par des gens que nous avons attaqués, et rester dans l’histoire comme quelqu’un qui a soutenu ce qui se passe ou exprimant sa dernière protestation», regrette le jeune artiste qui avait très récemment sorti son troisième et dernier album Walk out boy III, disponible sur les plateformes de streaming.
Et celui-ci de conclure par une allusion claire à Vladimir Poutine : «Nous sommes tous devenus les prisonniers d’un maniaque, qui nous donne le choix entre la prison, l’armée et le choix que j’ai fait.»
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
FACEBOOK CLASSÉ DANS LA LISTE DES ORGANISATIONS "TERRORISTES ET EXTRÉMISTES"
Raphaël Grably
Le 11/10/2022 à 14:24
Le géant californien Meta, qui possède Facebook et Instagram, est désormais classé comme une organisation "terroriste" par les autorités russes, annonce l'agence Interfax ce 11 octobre. Cette annonce est étroitement liée au conflit qui oppose la Russie et l'Ukraine, où les réseaux sociaux sont devenus un point névralgique de la bataille de l'information.
Dès le début de l'invasion en Ukraine, la Russie avait limité l'accès à Facebook et Instagram, qui étaient alors accusés de censurer les médias russes. Le 21 mars, les deux plateformes étaient interdites par la justice pour "extrémisme", quelques semaines avant que Facebook ne soit condamné à une amende pour "propagande LGBT".
Ces tensions s'expliquent par la politique de l'entreprise américaine, qui applique des règles de modération ciblant les contenus de désinformation et à de la propagande russe.
Pour y accéder (de façon illégale), les internautes russes doivent ainsi passer par des logiciels VPN, qui permettent de détourner la connexion en passant par un autre pays. En désignant Facebook et Instagram comme des organisations terroristes, le pouvoir russe met davantage de pression sur les internautes qui tentent malgré tout d'y accéder pour s'informer en dehors des canaux locaux, avec des possibilités de poursuites judiciaires élargies.
La décision de placer Meta sur la liste des organisations terroristes a été prise par le régulateur financier russe. Avec pour principale conséquence le blocage d'accès à tout avoir bancaire et financier.
Interfax rappelle que l'application de messagerie WhatsApp n'est pas concernée par les sanctions russes, en raison de l'absence de politique de modération de la part de l'entreprise américaine. Un blocage pour lequel a par exemple opté l'Iran, en proie à de nombreuses manifestations, qui a bloqué la messagerie aux côtés de l'ensemble des réseaux sociaux.
Raphaël Grably
Le 11/10/2022 à 14:24
Le géant californien Meta, qui possède Facebook et Instagram, est désormais classé comme une organisation "terroriste" par les autorités russes, annonce l'agence Interfax ce 11 octobre. Cette annonce est étroitement liée au conflit qui oppose la Russie et l'Ukraine, où les réseaux sociaux sont devenus un point névralgique de la bataille de l'information.
Dès le début de l'invasion en Ukraine, la Russie avait limité l'accès à Facebook et Instagram, qui étaient alors accusés de censurer les médias russes. Le 21 mars, les deux plateformes étaient interdites par la justice pour "extrémisme", quelques semaines avant que Facebook ne soit condamné à une amende pour "propagande LGBT".
Ces tensions s'expliquent par la politique de l'entreprise américaine, qui applique des règles de modération ciblant les contenus de désinformation et à de la propagande russe.
Pour y accéder (de façon illégale), les internautes russes doivent ainsi passer par des logiciels VPN, qui permettent de détourner la connexion en passant par un autre pays. En désignant Facebook et Instagram comme des organisations terroristes, le pouvoir russe met davantage de pression sur les internautes qui tentent malgré tout d'y accéder pour s'informer en dehors des canaux locaux, avec des possibilités de poursuites judiciaires élargies.
La décision de placer Meta sur la liste des organisations terroristes a été prise par le régulateur financier russe. Avec pour principale conséquence le blocage d'accès à tout avoir bancaire et financier.
Interfax rappelle que l'application de messagerie WhatsApp n'est pas concernée par les sanctions russes, en raison de l'absence de politique de modération de la part de l'entreprise américaine. Un blocage pour lequel a par exemple opté l'Iran, en proie à de nombreuses manifestations, qui a bloqué la messagerie aux côtés de l'ensemble des réseaux sociaux.
Caduce62- Messages : 15059
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Localisation : chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
12h24 : Un immeuble touché par une frappe ukrainienne dans la ville russe de Belgorod
Un immeuble résidentiel a été touché jeudi par une frappe ukrainienne dans la ville russe de Belgorod, dans une région frontalière de l’Ukraine, ont accusé jeudi les autorités locales russes.
« Les forces armées ukrainiennes ont bombardé Belgorod. La défense antiaérienne a activée. Il y a des destructions dans un immeuble résidentiel », a indiqué sur Telegram Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de cette région où les tirs se sont multipliés ces dernières semaines.
Un immeuble résidentiel a été touché jeudi par une frappe ukrainienne dans la ville russe de Belgorod, dans une région frontalière de l’Ukraine, ont accusé jeudi les autorités locales russes.
« Les forces armées ukrainiennes ont bombardé Belgorod. La défense antiaérienne a activée. Il y a des destructions dans un immeuble résidentiel », a indiqué sur Telegram Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de cette région où les tirs se sont multipliés ces dernières semaines.
Gilles- Messages : 2444
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Re: Et en Russie !
Le groupe Danone a annoncé qu'il comptait se désengager de son unité "produits laitiers et d'origine végétale" en Russie, pour ne conserver à terme que sa branche nutrition infantile.
Par Capital avec AFP
Publié le 14/10/2022 à 8h45
Le géant français de l'agroalimentaire Danone a annoncé, vendredi 14 octobre, qu'il prévoyait de se désengager de son unité "produits laitiers et d'origine végétale" en Russie, qui constitue la majeure partie de son activité dans le pays, ne conservant à terme que sa branche nutrition infantile. "Danone annonce aujourd'hui sa décision de lancer le processus de transfert du contrôle de son activité Essential Dairy and Plant-based (EDP) en Russie", a indiqué le groupe, l'une des quelques multinationales à être restée en Russie depuis le début de la guerre en Ukraine en février.
Le groupe n'a pas annoncé qui pourrait reprendre à terme ses usines et activités russes, sur cette branche de produits laitiers et végétaux, ni quand exactement. L'opération sera soumise à l'approbation des autorités compétentes, a précisé le groupe. Danone conservera en revanche les activités de sa branche "nutrition spécialisée", qui produit en particulier du lait infantile (Blédina, Aptamil).
Le groupe français, qui évoquait en juillet des conditions opérationnelles "extrêmement tendues en Russie et en Ukraine", estime qu'il s'agit de la "meilleure option pour assurer la continuité" de cette activité auprès de ses salariés et de ses consommateurs. Depuis janvier 2022, l'activité EDP en Russie "a représenté environ 5% du chiffre d'affaires consolidé de Danone". L'opération pourrait "entraîner une dépréciation allant jusqu'à 1 milliard d'euros", dans ses comptes, selon le groupe. En mars, Danone avait annoncé le maintien de ses activités en Russie, où il emploie 8.000 personnes, tout en suspendant ses investissements dans le pays.
Par Capital avec AFP
Publié le 14/10/2022 à 8h45
Le géant français de l'agroalimentaire Danone a annoncé, vendredi 14 octobre, qu'il prévoyait de se désengager de son unité "produits laitiers et d'origine végétale" en Russie, qui constitue la majeure partie de son activité dans le pays, ne conservant à terme que sa branche nutrition infantile. "Danone annonce aujourd'hui sa décision de lancer le processus de transfert du contrôle de son activité Essential Dairy and Plant-based (EDP) en Russie", a indiqué le groupe, l'une des quelques multinationales à être restée en Russie depuis le début de la guerre en Ukraine en février.
Le groupe n'a pas annoncé qui pourrait reprendre à terme ses usines et activités russes, sur cette branche de produits laitiers et végétaux, ni quand exactement. L'opération sera soumise à l'approbation des autorités compétentes, a précisé le groupe. Danone conservera en revanche les activités de sa branche "nutrition spécialisée", qui produit en particulier du lait infantile (Blédina, Aptamil).
Le groupe français, qui évoquait en juillet des conditions opérationnelles "extrêmement tendues en Russie et en Ukraine", estime qu'il s'agit de la "meilleure option pour assurer la continuité" de cette activité auprès de ses salariés et de ses consommateurs. Depuis janvier 2022, l'activité EDP en Russie "a représenté environ 5% du chiffre d'affaires consolidé de Danone". L'opération pourrait "entraîner une dépréciation allant jusqu'à 1 milliard d'euros", dans ses comptes, selon le groupe. En mars, Danone avait annoncé le maintien de ses activités en Russie, où il emploie 8.000 personnes, tout en suspendant ses investissements dans le pays.
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
Tir "ami" de la défense anti-aérienne russeGilles a écrit:12h24 : Un immeuble touché par une frappe ukrainienne dans la ville russe de Belgorod
Un immeuble résidentiel a été touché jeudi par une frappe ukrainienne dans la ville russe de Belgorod, dans une région frontalière de l’Ukraine, ont accusé jeudi les autorités locales russes.
« Les forces armées ukrainiennes ont bombardé Belgorod. La défense antiaérienne a activée. Il y a des destructions dans un immeuble résidentiel », a indiqué sur Telegram Viatcheslav Gladkov, le gouverneur de cette région où les tirs se sont multipliés ces dernières semaines.
Caduce62- Messages : 15059
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