Et en Russie !
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Re: Et en Russie !
Yoda Mar 25 Avr - 12:25
Source ISW le 24/04/2023
Ces rapports sur les changements de commandement et les licenciements font suite au limogeage par le Kremlin du commandant de la flotte russe du Pacifique, l’amiral Sergueï Avakyants, le 19 avril.
Un milblogger russe a affirmé qu’Avakyants n’avait pas été licencié en raison de mauvaises performances lors d’exercices militaires dans le Pacifique, mais qu’il allait former une nouvelle « organisation » sous le contrôle supposé du « secteur du gaz ».
Il n’est pas clair s’il s’agissait d’une référence intentionnellement vague aux rapports sur la création d’une société de sécurité privée par la compagnie gazière publique russe Gazprom.
Le milblogger a noté qu’il n’est pas sûr que l’organisation coopérera avec la Société russe des volontaires pour l’assistance à l’armée, à l’aviation et à la marine de Russie (DOSAAF) ou le Mouvement national des jeunes cadets (Yunarmiya). L'ISW a précédemment rapporté que les compagnies gazières d’État russes à savoir Gazprom constituent de nouvelles formations militaires et que DOSAAF a été proactif dans les efforts de recrutement militaire russe.
Le financier du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, a lancé une opération d’information pour saper la crédibilité des groupes militaires privés (SMP) affiliés à l’État russe.
Prigozhin a affirmé avoir visité les positions des unités « Potok » et « Alexander Nevsky » que Prigozhin a qualifiées de « micro-PMC » et a sévèrement critiqué le mauvais état de ces unités le 24 avril.
Le bataillon Potok serait l’un des trois détachements de volontaires de la compagnie énergétique publique russe Gazprom et serait analogue à la Réserve de combat de l’État russe (BARS).
Le bataillon Potok serait subordonné au ministère russe de la Défense PMC Redut.
Prigozhin a affirmé que ces unités sont censées couvrir les flancs de Wagner et a demandé comment ces unités peuvent mener des opérations de combat si elles manquent de fournitures et d’armes appropriées.
Prigozhin a également critiqué la prolifération générale de telles SMP, ce qui suggère probablement que Prigozhin considère ces nouvelles entités comme la concurrence de Wagner.
Des sources affiliées à Wagner ont affirmé le 24 avril que les forces de Wagner avaient chargé Potok de défendre des positions non spécifiées nouvellement capturées pour permettre à Wagner de se regrouper, mais que Potok avait abandonné ces positions et permis aux forces ukrainiennes de reprendre la région.
Le personnel présumé de l’unité de Potok a posté un message vidéo le 24 avril, accusant les dirigeants de Gazprom et de PMC Redut de ne pas avoir fourni à Potok des armes et des fournitures appropriées et reprochant à Wagner d’avoir interdit au personnel de Potok de quitter leurs positions.
Certains milbloggers – y compris des milbloggers affiliés à Wagner ont critiqué l’unité Potok pour avoir blâmé le leadership et ont plutôt attribué leur piètre performance au combat à leur statut de volontaires.
Les rapports des milbloggers et de Prigozhin indiquent que Wagner a autorité sur les entités russes appartenant au ministère de la Défense, ce qui indique à son tour que Prigozhin a retrouvé une certaine faveur auprès du Kremlin.
Le Comité d’enquête de l’oblast de Saratov a arrêté un ancien commandant du groupe Wagner qui avait parlé à l’organisation russe de défense des droits de l’homme Gulagu.net du meurtre d’enfants et d’autres civils par Wagner à Bakhmut. Gulagu.net fondateur Vladimir Osechkin a rapporté le 24 avril que le Comité d’enquête de l’oblast de Saratov avait arrêté le commandant de Wagner, Azamat Uldarov, qui a détaillé la pratique de Wagner consistant à tuer des enfants à Bakhmut et le traitement réservé par le groupe aux prisonniers de guerre sur les ordres du financier du groupe Wagner, Evgueni Prigojine (ce que Prigozhin a nié).
Osechkin a déclaré que quatre autres mercenaires de Wagner accompagnaient le Comité d’enquête et ont menacé Uldarov de mort pour son témoignage contre Prigozhin.
La coopération de Wagner avec les autorités locales d’enquête indique que Wagner et Prigozhin sont en mesure d’influencer certaines autorités locales et certains organes de sécurité.
Cette anecdote suggère en outre que Wagner est profondément investi dans l’encouragement de la participation aux atrocités afin de renforcer la cohésion sociale au sein du groupe et indique que Wagner utilise la menace de représailles pour décourager les voix dissidentes qui exposent Prigozhin à discréditer le groupe plus large.
Les autorités du Kremlin ont proposé d’égaliser les salaires entre le personnel mobilisé et les volontaires, probablement dans le but d’encourager le service militaire.
Le président russe Vladimir Poutine a rencontré le secrétaire de Russie unie, Andrey Turchak, le 24 avril pour discuter d’initiatives visant à fournir des avantages au personnel militaire russe.
Poutine a exprimé son soutien à la proposition de Turchak d’égaliser le salaire de « tous les participants » à la guerre en Ukraine.
Turchak a affirmé que le personnel mobilisé reçoit actuellement 195 000 roubles (environ 2 400 dollars) par mois, quel que soit l’endroit où il sert, alors que les soldats sous contrat ne reçoivent le même montant que lorsqu’ils servent sur les lignes de front.
Turchak a affirmé que les soldats sous contrat servant à l’arrière reçoivent des salaires « plusieurs fois inférieurs » à ceux reçus par les soldats dans le même rôle sur la ligne de front.
Turchak a également proposé de mettre en œuvre d’autres avantages sociaux, notamment: l’établissement d’un quota d’admission dans les universités russes pour les anciens combattants, pour ceux qui ont reçu le titre de Héros de la Russie de trois ordres du courage et pour les enfants des participants à la guerre; réduire ou annuler les frais de commission pour le retrait ou le transfert d’argent; et la prolongation ou l’annulation des prêts pour les parents, les conjoints et les enfants des anciens combattants en cas de décès ou d’invalidité grave.
L'ISW a déjà fait état de conflits entre différents groupes de militaires russes concernant l’inégalité des paiements et des avantages sociaux, et le Kremlin tente probablement de résoudre ces divergences pour encourager l’enrôlement.
Le député du kraï de Krasnoïarsk, Konstantin Senchenko, a démissionné le 24 avril à la suite de la démission du gouverneur du kraï de Krasnoïarsk, Alexandre Uss, le 20 avril.
Senchenko aurait quitté la Russie il y a plus d’un an et aurait activement critiqué la guerre, se méritant une amende en janvier pour avoir « discrédité l’armée ».
Uss aurait démissionné à la suite d’une offre du président russe Vladimir Poutine de travailler au niveau fédéral.
Les démissions de Senchenko et d’Uss peuvent signaler un mécontentement à l’égard du leadership du Kremlin à des niveaux plus régionaux du gouvernement russe.
Ces rapports sur les changements de commandement et les licenciements font suite au limogeage par le Kremlin du commandant de la flotte russe du Pacifique, l’amiral Sergueï Avakyants, le 19 avril.
Un milblogger russe a affirmé qu’Avakyants n’avait pas été licencié en raison de mauvaises performances lors d’exercices militaires dans le Pacifique, mais qu’il allait former une nouvelle « organisation » sous le contrôle supposé du « secteur du gaz ».
Il n’est pas clair s’il s’agissait d’une référence intentionnellement vague aux rapports sur la création d’une société de sécurité privée par la compagnie gazière publique russe Gazprom.
Le milblogger a noté qu’il n’est pas sûr que l’organisation coopérera avec la Société russe des volontaires pour l’assistance à l’armée, à l’aviation et à la marine de Russie (DOSAAF) ou le Mouvement national des jeunes cadets (Yunarmiya). L'ISW a précédemment rapporté que les compagnies gazières d’État russes à savoir Gazprom constituent de nouvelles formations militaires et que DOSAAF a été proactif dans les efforts de recrutement militaire russe.
Le financier du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, a lancé une opération d’information pour saper la crédibilité des groupes militaires privés (SMP) affiliés à l’État russe.
Prigozhin a affirmé avoir visité les positions des unités « Potok » et « Alexander Nevsky » que Prigozhin a qualifiées de « micro-PMC » et a sévèrement critiqué le mauvais état de ces unités le 24 avril.
Le bataillon Potok serait l’un des trois détachements de volontaires de la compagnie énergétique publique russe Gazprom et serait analogue à la Réserve de combat de l’État russe (BARS).
Le bataillon Potok serait subordonné au ministère russe de la Défense PMC Redut.
Prigozhin a affirmé que ces unités sont censées couvrir les flancs de Wagner et a demandé comment ces unités peuvent mener des opérations de combat si elles manquent de fournitures et d’armes appropriées.
Prigozhin a également critiqué la prolifération générale de telles SMP, ce qui suggère probablement que Prigozhin considère ces nouvelles entités comme la concurrence de Wagner.
Des sources affiliées à Wagner ont affirmé le 24 avril que les forces de Wagner avaient chargé Potok de défendre des positions non spécifiées nouvellement capturées pour permettre à Wagner de se regrouper, mais que Potok avait abandonné ces positions et permis aux forces ukrainiennes de reprendre la région.
Le personnel présumé de l’unité de Potok a posté un message vidéo le 24 avril, accusant les dirigeants de Gazprom et de PMC Redut de ne pas avoir fourni à Potok des armes et des fournitures appropriées et reprochant à Wagner d’avoir interdit au personnel de Potok de quitter leurs positions.
Certains milbloggers – y compris des milbloggers affiliés à Wagner ont critiqué l’unité Potok pour avoir blâmé le leadership et ont plutôt attribué leur piètre performance au combat à leur statut de volontaires.
Les rapports des milbloggers et de Prigozhin indiquent que Wagner a autorité sur les entités russes appartenant au ministère de la Défense, ce qui indique à son tour que Prigozhin a retrouvé une certaine faveur auprès du Kremlin.
Le Comité d’enquête de l’oblast de Saratov a arrêté un ancien commandant du groupe Wagner qui avait parlé à l’organisation russe de défense des droits de l’homme Gulagu.net du meurtre d’enfants et d’autres civils par Wagner à Bakhmut. Gulagu.net fondateur Vladimir Osechkin a rapporté le 24 avril que le Comité d’enquête de l’oblast de Saratov avait arrêté le commandant de Wagner, Azamat Uldarov, qui a détaillé la pratique de Wagner consistant à tuer des enfants à Bakhmut et le traitement réservé par le groupe aux prisonniers de guerre sur les ordres du financier du groupe Wagner, Evgueni Prigojine (ce que Prigozhin a nié).
Osechkin a déclaré que quatre autres mercenaires de Wagner accompagnaient le Comité d’enquête et ont menacé Uldarov de mort pour son témoignage contre Prigozhin.
La coopération de Wagner avec les autorités locales d’enquête indique que Wagner et Prigozhin sont en mesure d’influencer certaines autorités locales et certains organes de sécurité.
Cette anecdote suggère en outre que Wagner est profondément investi dans l’encouragement de la participation aux atrocités afin de renforcer la cohésion sociale au sein du groupe et indique que Wagner utilise la menace de représailles pour décourager les voix dissidentes qui exposent Prigozhin à discréditer le groupe plus large.
Les autorités du Kremlin ont proposé d’égaliser les salaires entre le personnel mobilisé et les volontaires, probablement dans le but d’encourager le service militaire.
Le président russe Vladimir Poutine a rencontré le secrétaire de Russie unie, Andrey Turchak, le 24 avril pour discuter d’initiatives visant à fournir des avantages au personnel militaire russe.
Poutine a exprimé son soutien à la proposition de Turchak d’égaliser le salaire de « tous les participants » à la guerre en Ukraine.
Turchak a affirmé que le personnel mobilisé reçoit actuellement 195 000 roubles (environ 2 400 dollars) par mois, quel que soit l’endroit où il sert, alors que les soldats sous contrat ne reçoivent le même montant que lorsqu’ils servent sur les lignes de front.
Turchak a affirmé que les soldats sous contrat servant à l’arrière reçoivent des salaires « plusieurs fois inférieurs » à ceux reçus par les soldats dans le même rôle sur la ligne de front.
Turchak a également proposé de mettre en œuvre d’autres avantages sociaux, notamment: l’établissement d’un quota d’admission dans les universités russes pour les anciens combattants, pour ceux qui ont reçu le titre de Héros de la Russie de trois ordres du courage et pour les enfants des participants à la guerre; réduire ou annuler les frais de commission pour le retrait ou le transfert d’argent; et la prolongation ou l’annulation des prêts pour les parents, les conjoints et les enfants des anciens combattants en cas de décès ou d’invalidité grave.
L'ISW a déjà fait état de conflits entre différents groupes de militaires russes concernant l’inégalité des paiements et des avantages sociaux, et le Kremlin tente probablement de résoudre ces divergences pour encourager l’enrôlement.
Le député du kraï de Krasnoïarsk, Konstantin Senchenko, a démissionné le 24 avril à la suite de la démission du gouverneur du kraï de Krasnoïarsk, Alexandre Uss, le 20 avril.
Senchenko aurait quitté la Russie il y a plus d’un an et aurait activement critiqué la guerre, se méritant une amende en janvier pour avoir « discrédité l’armée ».
Uss aurait démissionné à la suite d’une offre du président russe Vladimir Poutine de travailler au niveau fédéral.
Les démissions de Senchenko et d’Uss peuvent signaler un mécontentement à l’égard du leadership du Kremlin à des niveaux plus régionaux du gouvernement russe.
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Re: Et en Russie !
Caduce62 Mar 25 Avr - 19:58
Des prisonniers russes recrutés par Wagner accusés de meurtre à leur retour du front
Publié le : 25/04/2023 - 13:01
https://www.france24.com/fr/europe/20230425-des-prisonniers-russes-recrutés-par-wagner-accusés-de-meurtre-à-leur-retour-du-front?fbclid=IwAR0xYRAvili0fs3s-qoU1LOydCOznCIdZq6NkdrS-y7zyMc8S7hbanjwh-k&ref=fb
D'anciens prisonniers recrutés par le groupe paramilitaire Wagner pour aller combattre en Ukraine sont suspectés d'avoir tué, à leur retour du front, deux personnes en Russie et en Ossétie du Sud, région séparatiste de Géorgie. Des faits divers qui soulignent la dangerosité de ces criminels endurcis renvoyés à la vie civile après avoir survécu à l'enfer de Soledar ou Bakhmout.
C'est une réapparition qui a semé la terreur fin mars parmi les habitants de Novyj Burets, petit village endormi dans la région de Kirov, à 600 km à l'ouest de Moscou. Le multirécidiviste Ivan Rossomakhin, 28 ans, condamné pour meurtre en 2020, revenait dans sa ville natale à l'occasion d'une permission après plusieurs semaines sur le front ukrainien.
Dès les premiers jours, le comportement agressif du milicien inquiète les habitants, qui réclament une réunion publique à la mairie. Devant les caméras d'une télévision locale, le chef de la police promet alors d'expulser le "fauteur de troubles".
Mais le lendemain, Ivan Rossomakhin est suspecté d'être passé à l'acte en assassinant à coups de hache Yulia Buiskich, 85 ans, à son domicile. "L'État, ainsi que Poutine et Prigojine, sont responsables de la mort de Yulia et devraient en répondre", a assuré un proche de la victime, sous couvert d'anonymat, cité dans un article du Guardian publié le 22 avril.
Durant l'été 2022, Evguéni Prigojine, le chef du groupe Wagner, a lancé une vaste campagne de recrutement dans les prisons russes avec la bénédiction du Kremlin. En échange d'un engagement de six mois en Ukraine, des condamnés se voyaient promettre une amnistie.
Un autre cas en Géorgie
Cependant, le retour à la vie civile est loin de se faire sans encombre pour certains d'entre eux, comme le rappelle le meurtre de Yulia Buiskich.
Plusieurs médias rapportent un autre cas survenu le 17 avril dans le village de Tskhinvali, en Ossétie du Sud, région séparatiste de Géorgie, où une figure appréciée du village de Tskhinvali, Soslan Valiyev, a été poignardée à mort par Georgiy Siukayev, un prisonnier recruté par Wagner à l'automne dernier.
Les autorités ont pu identifier l'auteur en s'appuyant notamment sur une vidéo, postée sur Telegram, dans laquelle la victime est pourchassée et rouée de coups par l'ancien combattant.
Selon CNN, Prigojine lui-même a commenté cette dernière affaire, offrant une assistance aux forces de l'ordre. "Si une personne a un comportement agressif [...] ou s'il y a un risque, surtout s'il s'agit d'un ancien détenu, vous devez nous le faire savoir. Nous allons envoyer notre groupe de recrutement, le récupérer et le renvoyer au front", assure le chef du groupe paramilitaire.
Sentiment d'impunité
Mais dans le même temps, le patron de Wagner a également promis d'aider ses soldats en cas d'ennuis avec la justice, renforçant le sentiment d'impunité de criminels auréolés de leur nouveau statut de héros de guerre. "La police doit vous traiter avec respect. S'ils sont déraisonnables... je les appellerai moi-même et je réglerai la situation avec les gouverneurs. Nous trouverons une solution", a-t-il ainsi déclaré à un groupe d'anciens prisonniers.
L'hebdomadaire britannique The Observer a récemment publié le témoignage d'Alexey Savichev, un meurtrier rentré en mars dernier dans sa ville natale. Ce dernier explique avoir dépensé toute sa solde en "alcool et prostituées". Malgré ses nombreux excès et arrestations en état d'ébriété, la police locale s'est toujours montrée clémente à la vue de ses décorations militaires, prétend l'ancien combattant. “Les flics me traitaient un peu comme un héros", explique-t-il. "J'avais l'impression que je pouvais m'en tirer avec n'importe quoi."
Selon les estimations, jusqu'à 50 000 détenus pourraient avoir combattu en Ukraine, mais bien peu ont survécu parmi ces soldats de fortune envoyés dans les endroits les plus dangereux du front pour user les lignes de défense ennemies. Evgueni Prigojine a récemment estimé que 5 000 anciens prisonniers avaient été graciés après avoir combattu en Ukraine.
En février, le groupe Wagner a toutefois annoncé qu'il arrêtait ses recrutements dans les établissements pénitentiaires. Une décision qui pourrait être en lien avec les réticences de l'opinion publique et celles du ministère russe de la Défense, avec lequel Prigojine entretient une rivalité féroce. Selon les experts, elle pourrait également révéler un manque de volontaires, sans doute refroidis par les méthodes brutales de la milice et à l'idée de servir de "chair à canon" à Bakhmout, épicentre des combats dans le Donbass.
Publié le : 25/04/2023 - 13:01
https://www.france24.com/fr/europe/20230425-des-prisonniers-russes-recrutés-par-wagner-accusés-de-meurtre-à-leur-retour-du-front?fbclid=IwAR0xYRAvili0fs3s-qoU1LOydCOznCIdZq6NkdrS-y7zyMc8S7hbanjwh-k&ref=fb
D'anciens prisonniers recrutés par le groupe paramilitaire Wagner pour aller combattre en Ukraine sont suspectés d'avoir tué, à leur retour du front, deux personnes en Russie et en Ossétie du Sud, région séparatiste de Géorgie. Des faits divers qui soulignent la dangerosité de ces criminels endurcis renvoyés à la vie civile après avoir survécu à l'enfer de Soledar ou Bakhmout.
C'est une réapparition qui a semé la terreur fin mars parmi les habitants de Novyj Burets, petit village endormi dans la région de Kirov, à 600 km à l'ouest de Moscou. Le multirécidiviste Ivan Rossomakhin, 28 ans, condamné pour meurtre en 2020, revenait dans sa ville natale à l'occasion d'une permission après plusieurs semaines sur le front ukrainien.
Dès les premiers jours, le comportement agressif du milicien inquiète les habitants, qui réclament une réunion publique à la mairie. Devant les caméras d'une télévision locale, le chef de la police promet alors d'expulser le "fauteur de troubles".
Mais le lendemain, Ivan Rossomakhin est suspecté d'être passé à l'acte en assassinant à coups de hache Yulia Buiskich, 85 ans, à son domicile. "L'État, ainsi que Poutine et Prigojine, sont responsables de la mort de Yulia et devraient en répondre", a assuré un proche de la victime, sous couvert d'anonymat, cité dans un article du Guardian publié le 22 avril.
Durant l'été 2022, Evguéni Prigojine, le chef du groupe Wagner, a lancé une vaste campagne de recrutement dans les prisons russes avec la bénédiction du Kremlin. En échange d'un engagement de six mois en Ukraine, des condamnés se voyaient promettre une amnistie.
Un autre cas en Géorgie
Cependant, le retour à la vie civile est loin de se faire sans encombre pour certains d'entre eux, comme le rappelle le meurtre de Yulia Buiskich.
Plusieurs médias rapportent un autre cas survenu le 17 avril dans le village de Tskhinvali, en Ossétie du Sud, région séparatiste de Géorgie, où une figure appréciée du village de Tskhinvali, Soslan Valiyev, a été poignardée à mort par Georgiy Siukayev, un prisonnier recruté par Wagner à l'automne dernier.
Les autorités ont pu identifier l'auteur en s'appuyant notamment sur une vidéo, postée sur Telegram, dans laquelle la victime est pourchassée et rouée de coups par l'ancien combattant.
Selon CNN, Prigojine lui-même a commenté cette dernière affaire, offrant une assistance aux forces de l'ordre. "Si une personne a un comportement agressif [...] ou s'il y a un risque, surtout s'il s'agit d'un ancien détenu, vous devez nous le faire savoir. Nous allons envoyer notre groupe de recrutement, le récupérer et le renvoyer au front", assure le chef du groupe paramilitaire.
Sentiment d'impunité
Mais dans le même temps, le patron de Wagner a également promis d'aider ses soldats en cas d'ennuis avec la justice, renforçant le sentiment d'impunité de criminels auréolés de leur nouveau statut de héros de guerre. "La police doit vous traiter avec respect. S'ils sont déraisonnables... je les appellerai moi-même et je réglerai la situation avec les gouverneurs. Nous trouverons une solution", a-t-il ainsi déclaré à un groupe d'anciens prisonniers.
L'hebdomadaire britannique The Observer a récemment publié le témoignage d'Alexey Savichev, un meurtrier rentré en mars dernier dans sa ville natale. Ce dernier explique avoir dépensé toute sa solde en "alcool et prostituées". Malgré ses nombreux excès et arrestations en état d'ébriété, la police locale s'est toujours montrée clémente à la vue de ses décorations militaires, prétend l'ancien combattant. “Les flics me traitaient un peu comme un héros", explique-t-il. "J'avais l'impression que je pouvais m'en tirer avec n'importe quoi."
Selon les estimations, jusqu'à 50 000 détenus pourraient avoir combattu en Ukraine, mais bien peu ont survécu parmi ces soldats de fortune envoyés dans les endroits les plus dangereux du front pour user les lignes de défense ennemies. Evgueni Prigojine a récemment estimé que 5 000 anciens prisonniers avaient été graciés après avoir combattu en Ukraine.
En février, le groupe Wagner a toutefois annoncé qu'il arrêtait ses recrutements dans les établissements pénitentiaires. Une décision qui pourrait être en lien avec les réticences de l'opinion publique et celles du ministère russe de la Défense, avec lequel Prigojine entretient une rivalité féroce. Selon les experts, elle pourrait également révéler un manque de volontaires, sans doute refroidis par les méthodes brutales de la milice et à l'idée de servir de "chair à canon" à Bakhmout, épicentre des combats dans le Donbass.
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
Yoda Mer 26 Avr - 9:06
Source ISW Le 25/04/2023
Le financier du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, a nié l’évaluation du 22 avril de l'ISW sur les améliorations limitées des relations de Wagner avec le commandement militaire russe avant la contre-offensive ukrainienne prévue.
L'ISW avait précédemment estimé que le commandement militaire russe avait peut-être partiellement réparé ses relations tendues avec Prigozhin pour persuader le président russe Vladimir Poutine de mettre fin aux opérations offensives avant la contre-offensive ukrainienne prévue.
L'ISW avait également observé un changement radical dans la nature des interactions publiques de Prigozhin avec le ministère russe de la Défense (MoD) et le Kremlin dès le début du mois d’avril.
Prigozhin a déclaré que l’évaluation de l'ISW est un « faux », notant qu’il n’échangerait pas de munitions pour [ses] gars, même pour l’amitié avec Dieu ».
L’exemple continu de Prigozhin sur son dégoût pour le leadership militaire russe contredit le changement de rhétorique de Prigozhin ainsi que l’afflux soudain de munitions d’artillerie après des mois de faim signalée par les obus à Bakhmut.
Le média indépendant russe Mozhem Obyasnit (Nous pouvons expliquer) a également rapporté que les sociétés de Prigozhin ont gagné un montant record de revenus en 2022 grâce à leurs contrats avec le ministère russe de la Défense malgré sa querelle avec le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.
Prigozhin a reconnu à plusieurs reprises sa coopération avec des troupes subordonnées au ministère russe de la Défense et reçoit du personnel mobilisé pour renforcer ses flancs.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a confirmé que son fils aîné avait combattu dans la guerre avec Wagner, que l'ISW a évaluée comme une opération d’information visant à réparer la relation et éventuellement à accroître ou à démontrer la loyauté de Prigozhin envers le Kremlin.
Tous ces facteurs indiquent que Prigozhin malgré son indépendance et sa fierté revendiquées a besoin de conserver la faveur et le soutien du Kremlin et du ministère russe de la Défense pour soutenir ses opérations.
Les ultranationalistes russes continuent de plaider pour que le Kremlin adopte des mesures de répression staliniennes.
Le parlementaire de la Douma d’État russe Andrey Gurulyov une figure ultranationaliste russe de premier plan au sein du parti au pouvoir, Russie unie a déclaré que la Russie devait réintroduire le concept d'« ennemi du peuple ».
Ce concept désignait toutes les figures de l’opposition du défunt dirigeant soviétique Joseph Staline comme les ennemis de la société.
Gurulyov partage fréquemment des opinions extrêmes à la télévision d’État russe, mais la rhétorique parmi les ultranationalistes souligne de plus en plus la nécessité de cibler et d’éliminer les ennemis internes de la Russie.
L’ancien officier russe Igor Girkin et le financier du groupe Wagner Evgueni Prigojine font souvent écho à des appels similaires à poursuivre les responsables russes qui espèrent mettre fin à la guerre via des négociations avec l’Occident.
De telles attitudes indiquent que les communautés ultranationalistes s’attendent à ce que le président russe Vladimir Poutine étende la répression et s’engage pleinement dans la guerre.
Le Kremlin continue d’éviter d’adopter des mesures ouvertement répressives, probablement par souci de la stabilité du régime de Poutine.
Le gouvernement russe a retiré un projet de loi de la Douma d’État russe qui aurait augmenté les impôts de 13 à 30% pour les Russes qui ont fui le pays.
Les ultranationalistes russes ont appelé à plusieurs reprises le Kremlin à nationaliser les biens appartenant aux Russes qui avaient « trahi » le pays en fuyant, mais le Kremlin semble rester hésitant à introduire de telles mesures impopulaires. Des sources anonymes ont déclaré au journal indépendant russe Verska que l’administration présidentielle russe ne soutenait pas le retour de la peine capitale en Russie une autre question qui a récemment refait surface dans les discussions politiques russes.
Le Kremlin pourrait utiliser la menace de la peine de mort pour effrayer les Russes afin qu’ils soutiennent l’effort de guerre (ou y restent passivement résistants), mais Poutine hésite probablement à détruire son image de tsar diplomatique et tolérant. L'ISW a précédemment estimé que Poutine s’appuie sur le contrôle de l’espace de l’information pour protéger son régime beaucoup plus que le genre d’appareil d’oppression massive de l’Union soviétique et que Poutine n’a jamais reconstruit un appareil de répression interne équivalent au KGB, aux forces du ministère de l’Intérieur et à l’Armée rouge.
Le 25 avril, les groupes russes de défense des droits civiques OVD-Info, Memorial et Rus Sidyashchaya (La Russie derrière les barreaux) ont contesté en justice la loi russe sur la censure contre le discrédit de l’armée russe.
OVD-Info a annoncé que ses avocats avaient déposé 10 des 20 plaintes prévues contre la loi auprès de la Cour constitutionnelle russe dans l’espoir que la cour jugerait la loi inconstitutionnelle.
Les plaintes portaient sur des cas individuels de discrédit présumé, y compris un cas où les autorités ont infligé une amende de 50 000 roubles (environ 612 dollars) à un homme pour avoir tenu une pancarte appelant à la paix.
Un groupe marginal d’au moins 20 milbloggers russes, pour la plupart plus petits, pro-guerre, a amplifié un appel au gouvernement russe pour abroger les lois de censure le 11 avril à la suite de la poursuite d’un médecin russe pour avoir dit des vérités sur le champ de bataille.
OVD-Info et d’autres organisations de défense des droits humains sont les plus susceptibles d’être poursuivies en vertu des lois russes sur la censure. Il est peu probable que le gouvernement russe abroge ou annule ces lois sans directive du Kremlin, mais des défis comme celui d’OVD-Info démontrent une résistance continue à la censure et à la répression nationales.
Le financier du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, a nié l’évaluation du 22 avril de l'ISW sur les améliorations limitées des relations de Wagner avec le commandement militaire russe avant la contre-offensive ukrainienne prévue.
L'ISW avait précédemment estimé que le commandement militaire russe avait peut-être partiellement réparé ses relations tendues avec Prigozhin pour persuader le président russe Vladimir Poutine de mettre fin aux opérations offensives avant la contre-offensive ukrainienne prévue.
L'ISW avait également observé un changement radical dans la nature des interactions publiques de Prigozhin avec le ministère russe de la Défense (MoD) et le Kremlin dès le début du mois d’avril.
Prigozhin a déclaré que l’évaluation de l'ISW est un « faux », notant qu’il n’échangerait pas de munitions pour [ses] gars, même pour l’amitié avec Dieu ».
L’exemple continu de Prigozhin sur son dégoût pour le leadership militaire russe contredit le changement de rhétorique de Prigozhin ainsi que l’afflux soudain de munitions d’artillerie après des mois de faim signalée par les obus à Bakhmut.
Le média indépendant russe Mozhem Obyasnit (Nous pouvons expliquer) a également rapporté que les sociétés de Prigozhin ont gagné un montant record de revenus en 2022 grâce à leurs contrats avec le ministère russe de la Défense malgré sa querelle avec le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.
Prigozhin a reconnu à plusieurs reprises sa coopération avec des troupes subordonnées au ministère russe de la Défense et reçoit du personnel mobilisé pour renforcer ses flancs.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a confirmé que son fils aîné avait combattu dans la guerre avec Wagner, que l'ISW a évaluée comme une opération d’information visant à réparer la relation et éventuellement à accroître ou à démontrer la loyauté de Prigozhin envers le Kremlin.
Tous ces facteurs indiquent que Prigozhin malgré son indépendance et sa fierté revendiquées a besoin de conserver la faveur et le soutien du Kremlin et du ministère russe de la Défense pour soutenir ses opérations.
Les ultranationalistes russes continuent de plaider pour que le Kremlin adopte des mesures de répression staliniennes.
Le parlementaire de la Douma d’État russe Andrey Gurulyov une figure ultranationaliste russe de premier plan au sein du parti au pouvoir, Russie unie a déclaré que la Russie devait réintroduire le concept d'« ennemi du peuple ».
Ce concept désignait toutes les figures de l’opposition du défunt dirigeant soviétique Joseph Staline comme les ennemis de la société.
Gurulyov partage fréquemment des opinions extrêmes à la télévision d’État russe, mais la rhétorique parmi les ultranationalistes souligne de plus en plus la nécessité de cibler et d’éliminer les ennemis internes de la Russie.
L’ancien officier russe Igor Girkin et le financier du groupe Wagner Evgueni Prigojine font souvent écho à des appels similaires à poursuivre les responsables russes qui espèrent mettre fin à la guerre via des négociations avec l’Occident.
De telles attitudes indiquent que les communautés ultranationalistes s’attendent à ce que le président russe Vladimir Poutine étende la répression et s’engage pleinement dans la guerre.
Le Kremlin continue d’éviter d’adopter des mesures ouvertement répressives, probablement par souci de la stabilité du régime de Poutine.
Le gouvernement russe a retiré un projet de loi de la Douma d’État russe qui aurait augmenté les impôts de 13 à 30% pour les Russes qui ont fui le pays.
Les ultranationalistes russes ont appelé à plusieurs reprises le Kremlin à nationaliser les biens appartenant aux Russes qui avaient « trahi » le pays en fuyant, mais le Kremlin semble rester hésitant à introduire de telles mesures impopulaires. Des sources anonymes ont déclaré au journal indépendant russe Verska que l’administration présidentielle russe ne soutenait pas le retour de la peine capitale en Russie une autre question qui a récemment refait surface dans les discussions politiques russes.
Le Kremlin pourrait utiliser la menace de la peine de mort pour effrayer les Russes afin qu’ils soutiennent l’effort de guerre (ou y restent passivement résistants), mais Poutine hésite probablement à détruire son image de tsar diplomatique et tolérant. L'ISW a précédemment estimé que Poutine s’appuie sur le contrôle de l’espace de l’information pour protéger son régime beaucoup plus que le genre d’appareil d’oppression massive de l’Union soviétique et que Poutine n’a jamais reconstruit un appareil de répression interne équivalent au KGB, aux forces du ministère de l’Intérieur et à l’Armée rouge.
Le 25 avril, les groupes russes de défense des droits civiques OVD-Info, Memorial et Rus Sidyashchaya (La Russie derrière les barreaux) ont contesté en justice la loi russe sur la censure contre le discrédit de l’armée russe.
OVD-Info a annoncé que ses avocats avaient déposé 10 des 20 plaintes prévues contre la loi auprès de la Cour constitutionnelle russe dans l’espoir que la cour jugerait la loi inconstitutionnelle.
Les plaintes portaient sur des cas individuels de discrédit présumé, y compris un cas où les autorités ont infligé une amende de 50 000 roubles (environ 612 dollars) à un homme pour avoir tenu une pancarte appelant à la paix.
Un groupe marginal d’au moins 20 milbloggers russes, pour la plupart plus petits, pro-guerre, a amplifié un appel au gouvernement russe pour abroger les lois de censure le 11 avril à la suite de la poursuite d’un médecin russe pour avoir dit des vérités sur le champ de bataille.
OVD-Info et d’autres organisations de défense des droits humains sont les plus susceptibles d’être poursuivies en vertu des lois russes sur la censure. Il est peu probable que le gouvernement russe abroge ou annule ces lois sans directive du Kremlin, mais des défis comme celui d’OVD-Info démontrent une résistance continue à la censure et à la répression nationales.
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Re: Et en Russie !
Yoda Mer 26 Avr - 9:29
Source L'Express Par Antoine Beau Publié le 25/04/2023
Guerre en Ukraine : les milliardaires russes se sont-ils "enrichis", malgré les sanctions ?
Un classement des fortunes russes publié par le magazine Forbes laisse entendre que l’oligarchie n’a pas été affectée par les sanctions américaines et européennes.
Le pétrole russe ? Sous embargo européen. Le charbon ? Pareil. L’or aussi. Les banques ? Exclues du système Swift, principal axe de communication des ordres financiers.
Sans parler des nombreuses entreprises qui comme McDonald’s ont décidé elle-même de se retirer de Russie depuis la guerre en Ukraine.
Et pourtant. A en croire certains médias francophones, les milliardaires russes passeraient au travers des sanctions occidentales.
La semaine dernière, plusieurs quotidiens ont ainsi fait état d’une certaine opulence chez les plus riches en Russie.
"Malgré les sanctions, les milliardaires russes se sont enrichis", pouvait-on lire ici et là.
L’information vient d’une estimation de l’édition russe du magazine américain Forbes, publiée le 22 avril dernier.
Et à la lecture de ces reprises médiatiques, celle-ci semble donner raison à la rhétorique de Poutine : "nous n’avons pas besoin de l’Occident", "notre économie ne pâtira pas".
Qu’en est-il vraiment ? De l’aveu récent de Poutine lui-même, la Russie n’est pas hermétique.
Si le chiffre avancé par Forbes, peut laisser entendre que les sanctions n’auraient pas eu d’effet, ce n’est pas le cas.
La fortune des milliardaires russes a bien augmenté de 152 milliards d’euros, par rapport à 2022, d’après le décompte du magazine.
Mais celle-ci reste bien inférieure à son niveau d’avant-guerre, d’environ 100 milliards, et ce malgré les gains estimés par Forbes.
Aussi, si l’oligarchie voit à nouveau ses revenus croître selon Forbes, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne.
D’après l’édition de février 2023 du Bloomberg Billionaires Index, une autre estimation reconnue en la matière, 20 des 23 milliardaires russes qui pouvaient prétendre au top 500 mondial ont vu leur fortune baisser depuis le 24 février 2022, date de l’invasion russe en Ukraine.
Au total, selon ce calcul, les multimilliardaires russes auraient perdu 67 milliards en un an. Une baisse de 20 %, qui ne prend pas en compte les 70 autres milliardaires russes dont la fortune ne leur permet pas d’accéder au rang des 500 personnalités les plus riches du monde.
Peu d’effets à long terme
Ainsi, ce sont surtout des nouveaux venus dans le monde des super-riches russes qui s’en sortent le mieux, ainsi que des fortunes moins connues…
Selon Forbes, la Russie compte officiellement 110 milliardaires, soit 22 de plus qu’en 2022.
Par ailleurs, cinq milliardaires ont préféré renoncer à leur citoyenneté russe, plutôt que de subir les sanctions européennes et américaines.
Les classements de Forbes et Bloomberg s’accordent à dire que les mesures occidentales ont eu d’importants effets à court terme, mais peu sur le temps long.
"La valeur nette collective des milliardaires russes a atteint son niveau le plus bas quelques semaines seulement après l’invasion, chutant de 92 milliards de dollars, le 9 mars 2022", explique Bloomberg.
De son côté, Forbes avait estimé de son côté que le patrimoine total de cette caste avait été divisé par deux en avril 2022, par rapport à 2021.
Reste que de l’avis de la plupart des experts, les sanctions semblent frapper moins durement que prévu l’élite financière russe.
Comment l’expliquer ? Quelques semaines avant la guerre en Ukraine, certains oligarques ont transféré une partie de leurs fonds à leur famille, évitant ainsi le gel d’avoirs nominatifs, par exemple. Ce serait le cas de Roman Abramovitch, selon des extraits bancaires consultés par le Guardian.
Aussi, les fortunes se sont adaptées et ont mis en place des stratégies pour conserver leurs revenus. Comme, ne pas déclarer. Ou vendre.
Un exemple, Roman Abramovitch a cédé la plupart de ses biens londoniens et le club de foot de Chelsea, notamment. Enfin, la Russie s’est rapprochée des États qui ne la sanctionnent pas, comme la Chine, la Turquie, ou les Émirats arabes unis.
Guerre en Ukraine : les milliardaires russes se sont-ils "enrichis", malgré les sanctions ?
Un classement des fortunes russes publié par le magazine Forbes laisse entendre que l’oligarchie n’a pas été affectée par les sanctions américaines et européennes.
Le pétrole russe ? Sous embargo européen. Le charbon ? Pareil. L’or aussi. Les banques ? Exclues du système Swift, principal axe de communication des ordres financiers.
Sans parler des nombreuses entreprises qui comme McDonald’s ont décidé elle-même de se retirer de Russie depuis la guerre en Ukraine.
Et pourtant. A en croire certains médias francophones, les milliardaires russes passeraient au travers des sanctions occidentales.
La semaine dernière, plusieurs quotidiens ont ainsi fait état d’une certaine opulence chez les plus riches en Russie.
"Malgré les sanctions, les milliardaires russes se sont enrichis", pouvait-on lire ici et là.
L’information vient d’une estimation de l’édition russe du magazine américain Forbes, publiée le 22 avril dernier.
Et à la lecture de ces reprises médiatiques, celle-ci semble donner raison à la rhétorique de Poutine : "nous n’avons pas besoin de l’Occident", "notre économie ne pâtira pas".
Qu’en est-il vraiment ? De l’aveu récent de Poutine lui-même, la Russie n’est pas hermétique.
Si le chiffre avancé par Forbes, peut laisser entendre que les sanctions n’auraient pas eu d’effet, ce n’est pas le cas.
La fortune des milliardaires russes a bien augmenté de 152 milliards d’euros, par rapport à 2022, d’après le décompte du magazine.
Mais celle-ci reste bien inférieure à son niveau d’avant-guerre, d’environ 100 milliards, et ce malgré les gains estimés par Forbes.
Aussi, si l’oligarchie voit à nouveau ses revenus croître selon Forbes, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne.
D’après l’édition de février 2023 du Bloomberg Billionaires Index, une autre estimation reconnue en la matière, 20 des 23 milliardaires russes qui pouvaient prétendre au top 500 mondial ont vu leur fortune baisser depuis le 24 février 2022, date de l’invasion russe en Ukraine.
Au total, selon ce calcul, les multimilliardaires russes auraient perdu 67 milliards en un an. Une baisse de 20 %, qui ne prend pas en compte les 70 autres milliardaires russes dont la fortune ne leur permet pas d’accéder au rang des 500 personnalités les plus riches du monde.
Peu d’effets à long terme
Ainsi, ce sont surtout des nouveaux venus dans le monde des super-riches russes qui s’en sortent le mieux, ainsi que des fortunes moins connues…
Selon Forbes, la Russie compte officiellement 110 milliardaires, soit 22 de plus qu’en 2022.
Par ailleurs, cinq milliardaires ont préféré renoncer à leur citoyenneté russe, plutôt que de subir les sanctions européennes et américaines.
Les classements de Forbes et Bloomberg s’accordent à dire que les mesures occidentales ont eu d’importants effets à court terme, mais peu sur le temps long.
"La valeur nette collective des milliardaires russes a atteint son niveau le plus bas quelques semaines seulement après l’invasion, chutant de 92 milliards de dollars, le 9 mars 2022", explique Bloomberg.
De son côté, Forbes avait estimé de son côté que le patrimoine total de cette caste avait été divisé par deux en avril 2022, par rapport à 2021.
Reste que de l’avis de la plupart des experts, les sanctions semblent frapper moins durement que prévu l’élite financière russe.
Comment l’expliquer ? Quelques semaines avant la guerre en Ukraine, certains oligarques ont transféré une partie de leurs fonds à leur famille, évitant ainsi le gel d’avoirs nominatifs, par exemple. Ce serait le cas de Roman Abramovitch, selon des extraits bancaires consultés par le Guardian.
Aussi, les fortunes se sont adaptées et ont mis en place des stratégies pour conserver leurs revenus. Comme, ne pas déclarer. Ou vendre.
Un exemple, Roman Abramovitch a cédé la plupart de ses biens londoniens et le club de foot de Chelsea, notamment. Enfin, la Russie s’est rapprochée des États qui ne la sanctionnent pas, comme la Chine, la Turquie, ou les Émirats arabes unis.
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Re: Et en Russie !
Yoda Jeu 27 Avr - 8:05
Source ISW Le 26/04/2023
Le Kremlin poursuit ses mesures visant à codifier les conditions de la répression intérieure.
Le Conseil de la Fédération de Russie a approuvé le 26 avril trois projets de loi qui permettraient la privation de la citoyenneté russe pour discréditer les forces armées russes et pour des actions qui menacent la sécurité nationale, permettraient des peines d’emprisonnement à perpétuité pour haute trahison et permettraient des peines de cinq ans pour ceux qui encouragent les décisions des organisations internationales auxquelles la Russie ne participe pas.
L'ISW a déjà estimé que le Kremlin avait soutenu des lois renforçant les sanctions pour intrusion dans des installations gérées par certains organismes fédéraux, détournement de biens militaires russes et discrédit de tout le personnel russe combattant en Ukraine pour élargir les prétextes pour l’arrestation de citoyens russes et la destitution de fonctionnaires tombés en disgrâce.
Le Kremlin est probablement en train de poser de nombreuses conditions pour des mesures de répression intérieure afin de donner carte blanche aux responsables russes pour poursuivre toute personne perçue comme opposée à la guerre du président russe Vladimir Poutine en Ukraine.
Les peines sévères prévues par ces lois visent probablement à promouvoir une autocensure généralisée au sein de la population russe.
L'ISW a également estimé que le Service fédéral de sécurité russe (FSB) semble procéder à une refonte à grande échelle des organes de sécurité intérieure, et les autorités russes pourraient utiliser ces nouvelles lois pour soutenir ces efforts.
Les autorités russes ont commencé à envoyer des citations à comparaître militaires qui incluent des menaces de « mesures restrictives ».
Plusieurs médias d’opposition russes ont rapporté le 26 avril que le chef du projet anti-guerre russe « Walk in the Forest », Grigory Sverdlin, avait déclaré que les autorités russes à Saint-Pétersbourg avaient commencé à émettre des sommations d’enregistrement militaire qui avertissent que le défaut d’enregistrement entraînerait des « mesures restrictives ».
L'ISW a rapporté le 11 avril que le Kremlin avait adopté une loi interdisant aux personnes qui sont en retard de 20 jours de se présenter à un bureau militaire de conduire des véhicules, d’acheter ou de vendre des biens immobiliers, ou de contracter des prêts.
L’agence de presse TASS du Kremlin a rapporté que le service de presse du district militaire occidental a confirmé que les convocations d’enregistrement militaire comprenaient des avertissements de mesures restrictives.
Les commentaires faits par les responsables russes et les voix éminentes dans l’espace d’information russe continuent de mettre en évidence une anxiété généralisée face aux actions potentielles de contre-offensive ukrainienne.
Le financier du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, a fait remarquer le 26 avril que dès que les conditions météorologiques s’amélioreront à Bakhmut, l’Ukraine lancera une contre-offensive, qui pourrait coïncider avec les vacances du 9 mai de la Russie (la commémoration de la victoire soviétique sur l’Allemagne nazie en 1945).
Un éminent milblogger russe a insinué que l’Ukraine pourrait planifier des actions de contre-offensive afin de ruiner les célébrations du 9 mai en Russie.
Les invocations du 9 mai suggèrent que l’espace d’information russe continue d’accorder une importance symbolique aux dates associées à la Grande Guerre patriotique russe, qui continue de façonner le discours sur les perspectives de la guerre. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré lors d’une conférence de presse à New York le 25 avril que les discussions sur la possibilité de négociations après une contre-offensive ukrainienne réussie étaient « schizophrènes ».
La rhétorique de plus en plus découragée et paniquée émanant de personnalités éminentes de l’espace de l’information suggère que l’espace d’information russe n’a pas encore décidé de la manière de répondre aux préoccupations importantes et croissantes concernant l’avenir proche.
Le Kremlin tente probablement de rassurer l’Arménie sur le fait qu’elle est un partenaire fiable malgré le fait que la guerre en Ukraine limite la capacité de la Russie à jouer un rôle plus important dans la médiation du conflit du Haut-Karabakh.
Le président russe Vladimir Poutine a eu une conversation téléphonique avec le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan le 26 avril au cours de laquelle ils auraient discuté de l’évolution de la situation autour du Haut-Karabakh.
La brève lecture du Kremlin pour la conversation appelait au strict respect des accords conclus par les dirigeants russes, arméniens et azerbaïdjanais compte tenu des tensions croissantes dans le corridor de Latchine.
Le ministère russe de la Défense (MoD) a annoncé le 26 avril que le commandant en chef adjoint des forces terrestres, le colonel général Alexander Lentsov, est le nouveau commandant du contingent russe de maintien de la paix au Haut-Karabakh et supervisera les opérations dans les 30 postes d’observation que les forces russes opèrent dans la région.
Le ministère russe de la Défense a probablement annoncé la nomination pour signaler à l’Arménie un engagement à assumer les responsabilités de la Russie en matière de maintien de la paix et à renforcer les efforts de Poutine pour rassurer Pashinyan.
Le Kremlin pourrait tenter d’utiliser des conscrits pour maintenir des opérations de maintien de la paix au Haut-Karabakh et préserver les relations avec l’Arménie et d’autres États membres de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC).
L'ISW avait précédemment estimé que le redéploiement par la Russie d’éléments de sa force de maintien de la paix du Haut-Karabakh vers l’Ukraine érodait probablement l’influence de la Russie sur l’Arménie.
Pashinyan a accusé les forces russes de maintien de la paix de ne pas respecter leurs obligations en décembre 2022 et a déclaré le 16 mars 2023 que l’Arménie devrait faire appel au Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) si la Russie n’est pas en mesure de respecter l’accord de cessez-le-feu du 9 novembre 2020.
Les efforts du Kremlin échouent probablement à convaincre l’Arménie qu’elle respectera ses obligations en vertu de l’accord de cessez-le-feu, et l’incapacité potentielle de la Russie à le faire pourrait gravement dégrader la position de la Russie auprès des autres États membres de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC).
La Douma d’État russe a approuvé le 4 avril la première ébauche d’un projet de loi qui permettrait à tout le personnel russe, y compris les conscrits, de participer aux opérations de maintien de la paix russes, probablement dans le but d’envoyer des conscrits pour soutenir les opérations de maintien de la paix au Haut-Karabakh.
Le chef de la Direction principale du renseignement militaire ukrainien (GUR), Kyrylo Budanov, a déclaré le 24 avril que le Kremlin avait pris la décision de remplacer le contingent russe de maintien de la paix au Haut-Karabakh par un contingent de conscrits, bien que l'ISW n’ait pas observé de confirmation visuelle des conscrits russes servant dans le Haut-Karabakh.
Le Kremlin poursuit ses mesures visant à codifier les conditions de la répression intérieure.
Le Conseil de la Fédération de Russie a approuvé le 26 avril trois projets de loi qui permettraient la privation de la citoyenneté russe pour discréditer les forces armées russes et pour des actions qui menacent la sécurité nationale, permettraient des peines d’emprisonnement à perpétuité pour haute trahison et permettraient des peines de cinq ans pour ceux qui encouragent les décisions des organisations internationales auxquelles la Russie ne participe pas.
L'ISW a déjà estimé que le Kremlin avait soutenu des lois renforçant les sanctions pour intrusion dans des installations gérées par certains organismes fédéraux, détournement de biens militaires russes et discrédit de tout le personnel russe combattant en Ukraine pour élargir les prétextes pour l’arrestation de citoyens russes et la destitution de fonctionnaires tombés en disgrâce.
Le Kremlin est probablement en train de poser de nombreuses conditions pour des mesures de répression intérieure afin de donner carte blanche aux responsables russes pour poursuivre toute personne perçue comme opposée à la guerre du président russe Vladimir Poutine en Ukraine.
Les peines sévères prévues par ces lois visent probablement à promouvoir une autocensure généralisée au sein de la population russe.
L'ISW a également estimé que le Service fédéral de sécurité russe (FSB) semble procéder à une refonte à grande échelle des organes de sécurité intérieure, et les autorités russes pourraient utiliser ces nouvelles lois pour soutenir ces efforts.
Les autorités russes ont commencé à envoyer des citations à comparaître militaires qui incluent des menaces de « mesures restrictives ».
Plusieurs médias d’opposition russes ont rapporté le 26 avril que le chef du projet anti-guerre russe « Walk in the Forest », Grigory Sverdlin, avait déclaré que les autorités russes à Saint-Pétersbourg avaient commencé à émettre des sommations d’enregistrement militaire qui avertissent que le défaut d’enregistrement entraînerait des « mesures restrictives ».
L'ISW a rapporté le 11 avril que le Kremlin avait adopté une loi interdisant aux personnes qui sont en retard de 20 jours de se présenter à un bureau militaire de conduire des véhicules, d’acheter ou de vendre des biens immobiliers, ou de contracter des prêts.
L’agence de presse TASS du Kremlin a rapporté que le service de presse du district militaire occidental a confirmé que les convocations d’enregistrement militaire comprenaient des avertissements de mesures restrictives.
Les commentaires faits par les responsables russes et les voix éminentes dans l’espace d’information russe continuent de mettre en évidence une anxiété généralisée face aux actions potentielles de contre-offensive ukrainienne.
Le financier du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, a fait remarquer le 26 avril que dès que les conditions météorologiques s’amélioreront à Bakhmut, l’Ukraine lancera une contre-offensive, qui pourrait coïncider avec les vacances du 9 mai de la Russie (la commémoration de la victoire soviétique sur l’Allemagne nazie en 1945).
Un éminent milblogger russe a insinué que l’Ukraine pourrait planifier des actions de contre-offensive afin de ruiner les célébrations du 9 mai en Russie.
Les invocations du 9 mai suggèrent que l’espace d’information russe continue d’accorder une importance symbolique aux dates associées à la Grande Guerre patriotique russe, qui continue de façonner le discours sur les perspectives de la guerre. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré lors d’une conférence de presse à New York le 25 avril que les discussions sur la possibilité de négociations après une contre-offensive ukrainienne réussie étaient « schizophrènes ».
La rhétorique de plus en plus découragée et paniquée émanant de personnalités éminentes de l’espace de l’information suggère que l’espace d’information russe n’a pas encore décidé de la manière de répondre aux préoccupations importantes et croissantes concernant l’avenir proche.
Le Kremlin tente probablement de rassurer l’Arménie sur le fait qu’elle est un partenaire fiable malgré le fait que la guerre en Ukraine limite la capacité de la Russie à jouer un rôle plus important dans la médiation du conflit du Haut-Karabakh.
Le président russe Vladimir Poutine a eu une conversation téléphonique avec le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan le 26 avril au cours de laquelle ils auraient discuté de l’évolution de la situation autour du Haut-Karabakh.
La brève lecture du Kremlin pour la conversation appelait au strict respect des accords conclus par les dirigeants russes, arméniens et azerbaïdjanais compte tenu des tensions croissantes dans le corridor de Latchine.
Le ministère russe de la Défense (MoD) a annoncé le 26 avril que le commandant en chef adjoint des forces terrestres, le colonel général Alexander Lentsov, est le nouveau commandant du contingent russe de maintien de la paix au Haut-Karabakh et supervisera les opérations dans les 30 postes d’observation que les forces russes opèrent dans la région.
Le ministère russe de la Défense a probablement annoncé la nomination pour signaler à l’Arménie un engagement à assumer les responsabilités de la Russie en matière de maintien de la paix et à renforcer les efforts de Poutine pour rassurer Pashinyan.
Le Kremlin pourrait tenter d’utiliser des conscrits pour maintenir des opérations de maintien de la paix au Haut-Karabakh et préserver les relations avec l’Arménie et d’autres États membres de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC).
L'ISW avait précédemment estimé que le redéploiement par la Russie d’éléments de sa force de maintien de la paix du Haut-Karabakh vers l’Ukraine érodait probablement l’influence de la Russie sur l’Arménie.
Pashinyan a accusé les forces russes de maintien de la paix de ne pas respecter leurs obligations en décembre 2022 et a déclaré le 16 mars 2023 que l’Arménie devrait faire appel au Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) si la Russie n’est pas en mesure de respecter l’accord de cessez-le-feu du 9 novembre 2020.
Les efforts du Kremlin échouent probablement à convaincre l’Arménie qu’elle respectera ses obligations en vertu de l’accord de cessez-le-feu, et l’incapacité potentielle de la Russie à le faire pourrait gravement dégrader la position de la Russie auprès des autres États membres de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC).
La Douma d’État russe a approuvé le 4 avril la première ébauche d’un projet de loi qui permettrait à tout le personnel russe, y compris les conscrits, de participer aux opérations de maintien de la paix russes, probablement dans le but d’envoyer des conscrits pour soutenir les opérations de maintien de la paix au Haut-Karabakh.
Le chef de la Direction principale du renseignement militaire ukrainien (GUR), Kyrylo Budanov, a déclaré le 24 avril que le Kremlin avait pris la décision de remplacer le contingent russe de maintien de la paix au Haut-Karabakh par un contingent de conscrits, bien que l'ISW n’ait pas observé de confirmation visuelle des conscrits russes servant dans le Haut-Karabakh.
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Re: Et en Russie !
Yoda Jeu 27 Avr - 8:32
L'incroyable pont d'or offert aux engagés volontaires : Justine Freyssinet sur LCI (26/04/2023)
Un aller simple en première classe pour l'enfer. Et les familles ne toucheront rien, vu qu'on ne retrouvera pas les corps. Une bonne affaire en somme.
Un aller simple en première classe pour l'enfer. Et les familles ne toucheront rien, vu qu'on ne retrouvera pas les corps. Une bonne affaire en somme.
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Re: Et en Russie !
Yoda Ven 28 Avr - 8:07
Source ISW Le 27/04/2023
Le commandement militaire russe semble remanier la direction des organes de commandement associés à la génération de forces, au soutien et à la logistique.
Plusieurs éminents milbloggers russes ont affirmé le 27 avril que le colonel général Aleksey Kuzmenkov, chef adjoint de la Garde nationale russe (Rosgvardia), avait remplacé le colonel général Mikhail Mizintsev au poste de vice-ministre de la Défense de la Fédération de Russie pour la logistique.
Un milblogger affilié à Wagner a affirmé que le renvoi de Mizintsev pourrait être le résultat d’un contrôle de préparation au combat des troupes de la flotte du Nord effectué par l’ancien commandant des forces aéroportées (VDV) et colonel général Mikhail Teplinsky, affilié à Wagner, qui a récemment été renommé à un rôle de commandement non spécifié en Ukraine.
Le milblogger a affirmé que l’inspection de Teplinsky avait révélé que les troupes à certains endroits du front ne recevaient pas les armes nécessaires.
Le groupe Wagner a connu des problèmes importants avec l’entreprise logistique russe, et le rôle rapporté de Teplinsky dans l’identification des problèmes d’approvisionnement peut laisser présager un regain d’intérêt des organes de soutien russes pour fournir à Wagner le soutien logistique nécessaire, car les affiliations de Teplinsky avec Wagner sont bien établies.
L'ISW avait précédemment rapporté le 24 septembre 2022 que Mizinstev avait remplacé le général d’armée Dmitri Boulgakov en tant que chef de la logistique et que Mizintsev était auparavant le chef du Centre de contrôle de la défense nationale russe et supervisait le commandement de la 150e division de fusiliers motorisés (8e armée interarmes, district militaire sud) lors des opérations russes à Marioupol au printemps 2022.
Les milbloggers russes ont également rapporté que l’ancien chef de la 8e direction de l’état-major général russe (protection du secret d’État) Yuri Kuznetsov deviendra chef de la direction principale du personnel du ministère russe de la Défense et que Stanislav Gadzhimagomedov, chef adjoint du département opérationnel principal de l’état-major général russe, remplacera le général Oleg Gorshenin à la tête du Centre de contrôle de la défense nationale. Les sources officielles russes n’ont pas encore confirmé ces changements.
Les trois organes de commandement qui seraient sous la direction de ce remaniement sont remarquables car ils sont associés à la gestion des aspects de la génération des forces russes, du maintien des troupes et de la surveillance logistique.
Le Centre de contrôle de la défense nationale russe est l’organe responsable de la coordination des actions des forces armées russes et est essentiellement le centre névralgique de l’ensemble du ministère russe de la Défense (MoD).
Parallèlement aux actions de coordination du Centre de contrôle de la défense nationale, les organes responsables de la surveillance du personnel et de la logistique facilitent les fonctions critiques de maintien en puissance des troupes.
L’état-major général russe se démène peut-être pour mettre en œuvre ces changements alors que la peur d’une contre-offensive ukrainienne monte dans l’espace d’information russe.
Ces changements suggèrent également que les commandants actuels en charge de ces fonctions n’ont pas réussi à faciliter correctement l’offensive d’hiver de la Russie, qui a largement culminé sans faire de gains substantiels.
Cependant, il est peu probable que ces changements établissent efficacement les conditions permettant aux forces russes de répondre à une contre-offensive ukrainienne en temps opportun.
Ces changements peuvent faire partie d’un effort plus large de réforme et de formalisation des forces armées russes à long terme.
Le commandement militaire russe semble remanier la direction des organes de commandement associés à la génération de forces, au soutien et à la logistique.
Plusieurs éminents milbloggers russes ont affirmé le 27 avril que le colonel général Aleksey Kuzmenkov, chef adjoint de la Garde nationale russe (Rosgvardia), avait remplacé le colonel général Mikhail Mizintsev au poste de vice-ministre de la Défense de la Fédération de Russie pour la logistique.
Un milblogger affilié à Wagner a affirmé que le renvoi de Mizintsev pourrait être le résultat d’un contrôle de préparation au combat des troupes de la flotte du Nord effectué par l’ancien commandant des forces aéroportées (VDV) et colonel général Mikhail Teplinsky, affilié à Wagner, qui a récemment été renommé à un rôle de commandement non spécifié en Ukraine.
Le milblogger a affirmé que l’inspection de Teplinsky avait révélé que les troupes à certains endroits du front ne recevaient pas les armes nécessaires.
Le groupe Wagner a connu des problèmes importants avec l’entreprise logistique russe, et le rôle rapporté de Teplinsky dans l’identification des problèmes d’approvisionnement peut laisser présager un regain d’intérêt des organes de soutien russes pour fournir à Wagner le soutien logistique nécessaire, car les affiliations de Teplinsky avec Wagner sont bien établies.
L'ISW avait précédemment rapporté le 24 septembre 2022 que Mizinstev avait remplacé le général d’armée Dmitri Boulgakov en tant que chef de la logistique et que Mizintsev était auparavant le chef du Centre de contrôle de la défense nationale russe et supervisait le commandement de la 150e division de fusiliers motorisés (8e armée interarmes, district militaire sud) lors des opérations russes à Marioupol au printemps 2022.
Les milbloggers russes ont également rapporté que l’ancien chef de la 8e direction de l’état-major général russe (protection du secret d’État) Yuri Kuznetsov deviendra chef de la direction principale du personnel du ministère russe de la Défense et que Stanislav Gadzhimagomedov, chef adjoint du département opérationnel principal de l’état-major général russe, remplacera le général Oleg Gorshenin à la tête du Centre de contrôle de la défense nationale. Les sources officielles russes n’ont pas encore confirmé ces changements.
Les trois organes de commandement qui seraient sous la direction de ce remaniement sont remarquables car ils sont associés à la gestion des aspects de la génération des forces russes, du maintien des troupes et de la surveillance logistique.
Le Centre de contrôle de la défense nationale russe est l’organe responsable de la coordination des actions des forces armées russes et est essentiellement le centre névralgique de l’ensemble du ministère russe de la Défense (MoD).
Parallèlement aux actions de coordination du Centre de contrôle de la défense nationale, les organes responsables de la surveillance du personnel et de la logistique facilitent les fonctions critiques de maintien en puissance des troupes.
L’état-major général russe se démène peut-être pour mettre en œuvre ces changements alors que la peur d’une contre-offensive ukrainienne monte dans l’espace d’information russe.
Ces changements suggèrent également que les commandants actuels en charge de ces fonctions n’ont pas réussi à faciliter correctement l’offensive d’hiver de la Russie, qui a largement culminé sans faire de gains substantiels.
Cependant, il est peu probable que ces changements établissent efficacement les conditions permettant aux forces russes de répondre à une contre-offensive ukrainienne en temps opportun.
Ces changements peuvent faire partie d’un effort plus large de réforme et de formalisation des forces armées russes à long terme.
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Re: Et en Russie !
Yoda Ven 28 Avr - 9:37
Source ISW Le 27/04/2023
Le Washington Post a rapporté le 27 avril que des documents du renseignement américain divulgués indiquent que les responsables militaires russes tentent d’enrôler discrètement 815 000 soldats sans alarmer davantage les responsables gouvernementaux préoccupés par les graves pénuries de main-d’œuvre causées par la guerre.
Le Washington Post a noté que la Russie fait face à sa pire pénurie de main-d’œuvre en 20 ans.
L’agence de presse russe Interfax a rapporté le 26 avril que le Service fédéral russe des statistiques (Rosstat) a cessé de publier des statistiques mensuelles sur la production pétrolière de l’État.
Cela peut indiquer que l’État s’efforce d’occulter la baisse de la production et des revenus.
Les autorités russes poursuivent d’importants efforts de recrutement ciblant la population carcérale russe.
Les prisonniers russes sont une source attrayante de renforts parce que leur recrutement fortement forcé attire peu l’attention du public en raison de leur manque de protection et de leur contribution actuelle minimale à l’économie russe.
L’état-major ukrainien a déclaré le 27 avril que les autorités russes ciblent les personnes ayant un casier judiciaire, en particulier les accusations de terrorisme, afin de reconstituer les pertes de main-d’œuvre.
L’état-major ukrainien a également déclaré que les forces russes forment 500 condamnés qui ont choisi le service contractuel comme alternative à l’emprisonnement dans des camps de campagne à Starobilsk, dans l’oblast de Louhansk.
La source d’information de l’opposition russe Mobilization News a publié le 27 avril une déclaration de l’ancien prisonnier Yuri Yakovlev, qui affirmait que le ministère russe de la Défense (MoD) l’avait recruté ainsi que d’autres membres de la colonie pénitentiaire IK-4 de Saint-Pétersbourg le 20 février et les avait envoyés dans la zone de guerre de l’oblast de Donetsk le 21 février sans soutien professionnel.
Équipement de qualité ou conditions contractuelles claires.
Une branche régionale de Radio Liberty a noté que les autorités russes ont recruté plus de 100 prisonniers IK-4 pour combattre en Ukraine.
Le Washington Post a rapporté le 27 avril que des documents du renseignement américain divulgués indiquent que les responsables militaires russes tentent d’enrôler discrètement 815 000 soldats sans alarmer davantage les responsables gouvernementaux préoccupés par les graves pénuries de main-d’œuvre causées par la guerre.
Le Washington Post a noté que la Russie fait face à sa pire pénurie de main-d’œuvre en 20 ans.
L’agence de presse russe Interfax a rapporté le 26 avril que le Service fédéral russe des statistiques (Rosstat) a cessé de publier des statistiques mensuelles sur la production pétrolière de l’État.
Cela peut indiquer que l’État s’efforce d’occulter la baisse de la production et des revenus.
Les autorités russes poursuivent d’importants efforts de recrutement ciblant la population carcérale russe.
Les prisonniers russes sont une source attrayante de renforts parce que leur recrutement fortement forcé attire peu l’attention du public en raison de leur manque de protection et de leur contribution actuelle minimale à l’économie russe.
L’état-major ukrainien a déclaré le 27 avril que les autorités russes ciblent les personnes ayant un casier judiciaire, en particulier les accusations de terrorisme, afin de reconstituer les pertes de main-d’œuvre.
L’état-major ukrainien a également déclaré que les forces russes forment 500 condamnés qui ont choisi le service contractuel comme alternative à l’emprisonnement dans des camps de campagne à Starobilsk, dans l’oblast de Louhansk.
La source d’information de l’opposition russe Mobilization News a publié le 27 avril une déclaration de l’ancien prisonnier Yuri Yakovlev, qui affirmait que le ministère russe de la Défense (MoD) l’avait recruté ainsi que d’autres membres de la colonie pénitentiaire IK-4 de Saint-Pétersbourg le 20 février et les avait envoyés dans la zone de guerre de l’oblast de Donetsk le 21 février sans soutien professionnel.
Équipement de qualité ou conditions contractuelles claires.
Une branche régionale de Radio Liberty a noté que les autorités russes ont recruté plus de 100 prisonniers IK-4 pour combattre en Ukraine.
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Re: Et en Russie !
Yoda Sam 29 Avr - 8:25
Source ISW Le 28/04/2023
Le ministère russe de la Défense a confirmé la nomination du vice-amiral Vladimir Vorobyov en tant que nouveau commandant de la flotte de la Baltique le 28 avril à la suite du transfert de l’ancien commandant de la flotte de la Baltique, l’amiral Viktor Liina, à la flotte du Pacifique.
Les médias d’État russes ont rapporté que le ministère russe de la Défense avait présenté Vorobyov comme nouveau commandant de la flotte de la Baltique, confirmant ainsi que Liina avait remplacé l’amiral Sergueï Avakyants au commandement de la flotte du Pacifique.
L'ISW avait précédemment signalé que Liina avait peut-être remplacé Avakyants en raison des défaillances de la flotte du Pacifique exposées lors de récents exercices de préparation au combat, et les responsables russes ont affirmé qu’Avakyants avait été transféré à un nouveau poste de chef des centres russes de formation sportive militaire et d’éducation patriotique après avoir quitté le service militaire.
Vorobyov a précédemment servi comme chef d’état-major et premier commandant adjoint des flottes de la Baltique et du Nord.
Le ministre russe de la Défense, le général Sergueï Choïgou, a encouragé les efforts du Kremlin pour former une coalition anti-occidentale potentielle lors d’une réunion des ministres de la Défense des États membres de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à New Delhi, en Inde.
Choïgou a déclaré le 28 avril que la réunion de l’OCS avait eu lieu dans le contexte de l’établissement d’un nouvel ordre mondial multipolaire, auquel l’Occident collectif s’oppose activement.
Choïgou a fait valoir que les États-Unis et leurs alliés provoquent des conflits avec la Russie et la Chine et que l’Occident tente de vaincre la Russie et de menacer la Chine par la guerre en Ukraine.
Choïgou a invité les États membres de l’OCS à participer à la 11e Conférence de Moscou sur la sécurité internationale et a appelé l’OCS à élaborer un cadre pour l’échange d’informations militaires, la coopération dans des exercices militaires conjoints et le développement de partenariats entre l’OCS et les organisations multilatérales favorisées par la Russie telles que la Communauté des États indépendants (CEI) et l’Organisation du Traité de sécurité collective
Le Kremlin a déjà identifié les organisations multilatérales sans participation occidentale significative comme ses organes préférés pour la prise de décision internationale et continuera probablement à utiliser ces organismes pour promouvoir le conflit géopolitique envisagé par le président russe Vladimir Poutine avec l’Occident.
L'ISW a estimé que Poutine avait tenté d’utiliser la visite du président chinois Xi Jinping à Moscou du 20 au 22 mars pour promouvoir l’idée d’un bloc géopolitique anti-occidental russo-chinois, mais que Xi avait rejeté les ouvertures rhétoriques de Poutine.
Le Kremlin est probablement conscient que l’attrait d’un tel bloc réside davantage dans la puissance économique et politique de la Chine que dans l’économie de plus en plus isolée de la Russie et sa capacité militaire dégradée, c’est pourquoi il a probablement choisi l’OCS favorisée par la Chine pour promouvoir l’idée d’une coalition anti-occidentale potentielle.
Le Kremlin tente également probablement d’obtenir par un engagement multilatéral avec la Chine les avantages souhaités d’une relation bilatérale sino-russe que Poutine n’a pas pu obtenir lors de sa rencontre avec Xi.
Les tentatives du Kremlin d’utiliser l’OCS pour soutenir ces efforts ont peu de chances d’être plus fructueuses que ses efforts précédents pour rallier le reste du monde contre l’Occident et convaincre la Chine que la Russie est un partenaire de sécurité fiable et égal.
Le chef de l’Église orthodoxe russe contrôlée par le Kremlin, le patriarche Cyrille de Moscou, a défroqué un protodiacre de l’Église orthodoxe russe qui n’a pas soutenu l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Le protodiacre orthodoxe russe Andrei Kuraev a publié un ordre daté du 28 avril le défroquant pour « activités anti-église » signé par le patriarche Cyrille.
L’Église orthodoxe russe avait déjà défroqué Kuraev en décembre 2020, mais le patriarche Cyrille a imposé un moratoire sur l’exécution de cette décision pour donner à Kuraev le temps de « repenser sa position ».
Kuraev ne soutiendrait pas l’invasion de l’Ukraine par la Russie ou le soutien de l’Église orthodoxe russe à l’invasion.
Les autorités russes ont condamné Kuraev à une amende de 30 000 roubles pour avoir discrédité l’armée russe en août 2022 après que Kuraev ait écrit un billet de blog sur la guerre actuelle en Ukraine.
Radio Free Europe/Radio Liberty a également rapporté que Kuraev a critiqué les structures de l’Église orthodoxe russe et le patriarche Cyrille, accusant l’Église orthodoxe russe d’être distante de ses paroissiens, bureaucratique et inerte.
Le défroquage de Kuraev soutient l’évaluation de l'ISW selon laquelle l’Église orthodoxe russe n’est pas une organisation religieuse indépendante, mais plutôt une extension de l’État russe et un instrument du pouvoir de l’État russe.
Les forces russes en Ukraine auraient fait tout leur possible pour punir les prêtres orthodoxes russes en Ukraine qui n’étaient pas pleinement coopératifs avec les forces militaires russes.
Le président russe Vladimir Poutine a chargé les responsables russes de développer l’industrie nationale des drones en Russie, probablement dans le cadre des efforts du Kremlin pour mobiliser progressivement la base industrielle de défense russe (DIB).
Poutine a visité une installation de production de drones dans le parc industriel Rudnevo à Moscou le 28 avril, puis a assisté à une réunion au cours de laquelle il a souligné l’importance de développer la production nationale de drones en Russie.
Poutine a présenté le développement de l’industrie russe des drones comme une question de « souveraineté technologique » et a demandé aux responsables russes d’accroître la capacité de la Russie à développer et à produire des composants de drones localement, suggérant peut-être que la dépendance de la Russie à l’égard de l’Iran et d’autres tiers pour les drones militaires a énervé le Kremlin.
Poutine a annoncé que le Kremlin créera une demande de drones nationaux par le biais d’ordres de l’État et que des opérateurs spéciaux effectueront des achats importants et loueront ensuite des drones.
Le premier vice-Premier ministre Andrey Belousov a rapporté à Poutine que le gouvernement russe avait rédigé et approuvé une commande d’État d’un montant de 4,4 milliards de roubles (environ 59 milliards de dollars) pour la production de drones jusqu’en 2030.
Belousov a également souligné les plans d’ouverture d’installations de recherche et de production dans toute la Russie, la mise en place de mesures de soutien financier direct pour les producteurs de drones et la création de programmes éducatifs pour former les concepteurs et les opérateurs de drones.
Belousov a affirmé que la Russie produira 670 000 drones, dont 16 000 drones moyens et lourds, d’ici 2030, un objectif probablement irréaliste étant donné que Belousov a déclaré que le marché russe actuel des drones comprend 32 000 drones, dont les deux tiers sont importés.
Les drones continuent de jouer un rôle tactique important en Ukraine, et le plan annoncé par le Kremlin d’augmenter la production de drones d’ici 2030 indique que le Kremlin continue de mobiliser progressivement des parties spécifiques de la DIB russe au lieu de mener une mobilisation économique plus large.
L'ISW a déjà estimé que le Kremlin voulait éviter une mobilisation économique plus large qui créerait de nouvelles perturbations économiques nationales et le mécontentement correspondant.
Poutine tentait probablement également de répondre aux critiques généralisées de la communauté ultranationaliste russe sur le manque de soutien du gouvernement à la production de drones.
Les milbloggers russes ont régulièrement critiqué le gouvernement russe pour ne pas soutenir les volontaires qui produisent de petits drones à partir de composants disponibles dans le commerce et les envoient aux forces russes en Ukraine. Poutine a déclaré lors de la réunion qu’il soutenait pleinement les propositions qui permettraient aux enfants d’apprendre à gérer, collecter et concevoir des drones à l’école, une mesure que certains éminents blogueurs ont approuvée.
Un député russe à la Douma d’État aurait déclaré que les responsables russes pourraient appliquer des sanctions visant à punir les réfractaires à la conscription aux citoyens éligibles au service militaire qui ne déclarent pas leur lieu de travail ou d’étude ainsi que leur résidence.
Le député de la Douma, Andrei Lugovoi, aurait fait ces commentaires dans un article qu’il a publié le 28 avril, puis supprimé.
Le ministère russe de la Défense a confirmé la nomination du vice-amiral Vladimir Vorobyov en tant que nouveau commandant de la flotte de la Baltique le 28 avril à la suite du transfert de l’ancien commandant de la flotte de la Baltique, l’amiral Viktor Liina, à la flotte du Pacifique.
Les médias d’État russes ont rapporté que le ministère russe de la Défense avait présenté Vorobyov comme nouveau commandant de la flotte de la Baltique, confirmant ainsi que Liina avait remplacé l’amiral Sergueï Avakyants au commandement de la flotte du Pacifique.
L'ISW avait précédemment signalé que Liina avait peut-être remplacé Avakyants en raison des défaillances de la flotte du Pacifique exposées lors de récents exercices de préparation au combat, et les responsables russes ont affirmé qu’Avakyants avait été transféré à un nouveau poste de chef des centres russes de formation sportive militaire et d’éducation patriotique après avoir quitté le service militaire.
Vorobyov a précédemment servi comme chef d’état-major et premier commandant adjoint des flottes de la Baltique et du Nord.
Le ministre russe de la Défense, le général Sergueï Choïgou, a encouragé les efforts du Kremlin pour former une coalition anti-occidentale potentielle lors d’une réunion des ministres de la Défense des États membres de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) à New Delhi, en Inde.
Choïgou a déclaré le 28 avril que la réunion de l’OCS avait eu lieu dans le contexte de l’établissement d’un nouvel ordre mondial multipolaire, auquel l’Occident collectif s’oppose activement.
Choïgou a fait valoir que les États-Unis et leurs alliés provoquent des conflits avec la Russie et la Chine et que l’Occident tente de vaincre la Russie et de menacer la Chine par la guerre en Ukraine.
Choïgou a invité les États membres de l’OCS à participer à la 11e Conférence de Moscou sur la sécurité internationale et a appelé l’OCS à élaborer un cadre pour l’échange d’informations militaires, la coopération dans des exercices militaires conjoints et le développement de partenariats entre l’OCS et les organisations multilatérales favorisées par la Russie telles que la Communauté des États indépendants (CEI) et l’Organisation du Traité de sécurité collective
Le Kremlin a déjà identifié les organisations multilatérales sans participation occidentale significative comme ses organes préférés pour la prise de décision internationale et continuera probablement à utiliser ces organismes pour promouvoir le conflit géopolitique envisagé par le président russe Vladimir Poutine avec l’Occident.
L'ISW a estimé que Poutine avait tenté d’utiliser la visite du président chinois Xi Jinping à Moscou du 20 au 22 mars pour promouvoir l’idée d’un bloc géopolitique anti-occidental russo-chinois, mais que Xi avait rejeté les ouvertures rhétoriques de Poutine.
Le Kremlin est probablement conscient que l’attrait d’un tel bloc réside davantage dans la puissance économique et politique de la Chine que dans l’économie de plus en plus isolée de la Russie et sa capacité militaire dégradée, c’est pourquoi il a probablement choisi l’OCS favorisée par la Chine pour promouvoir l’idée d’une coalition anti-occidentale potentielle.
Le Kremlin tente également probablement d’obtenir par un engagement multilatéral avec la Chine les avantages souhaités d’une relation bilatérale sino-russe que Poutine n’a pas pu obtenir lors de sa rencontre avec Xi.
Les tentatives du Kremlin d’utiliser l’OCS pour soutenir ces efforts ont peu de chances d’être plus fructueuses que ses efforts précédents pour rallier le reste du monde contre l’Occident et convaincre la Chine que la Russie est un partenaire de sécurité fiable et égal.
Le chef de l’Église orthodoxe russe contrôlée par le Kremlin, le patriarche Cyrille de Moscou, a défroqué un protodiacre de l’Église orthodoxe russe qui n’a pas soutenu l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Le protodiacre orthodoxe russe Andrei Kuraev a publié un ordre daté du 28 avril le défroquant pour « activités anti-église » signé par le patriarche Cyrille.
L’Église orthodoxe russe avait déjà défroqué Kuraev en décembre 2020, mais le patriarche Cyrille a imposé un moratoire sur l’exécution de cette décision pour donner à Kuraev le temps de « repenser sa position ».
Kuraev ne soutiendrait pas l’invasion de l’Ukraine par la Russie ou le soutien de l’Église orthodoxe russe à l’invasion.
Les autorités russes ont condamné Kuraev à une amende de 30 000 roubles pour avoir discrédité l’armée russe en août 2022 après que Kuraev ait écrit un billet de blog sur la guerre actuelle en Ukraine.
Radio Free Europe/Radio Liberty a également rapporté que Kuraev a critiqué les structures de l’Église orthodoxe russe et le patriarche Cyrille, accusant l’Église orthodoxe russe d’être distante de ses paroissiens, bureaucratique et inerte.
Le défroquage de Kuraev soutient l’évaluation de l'ISW selon laquelle l’Église orthodoxe russe n’est pas une organisation religieuse indépendante, mais plutôt une extension de l’État russe et un instrument du pouvoir de l’État russe.
Les forces russes en Ukraine auraient fait tout leur possible pour punir les prêtres orthodoxes russes en Ukraine qui n’étaient pas pleinement coopératifs avec les forces militaires russes.
Le président russe Vladimir Poutine a chargé les responsables russes de développer l’industrie nationale des drones en Russie, probablement dans le cadre des efforts du Kremlin pour mobiliser progressivement la base industrielle de défense russe (DIB).
Poutine a visité une installation de production de drones dans le parc industriel Rudnevo à Moscou le 28 avril, puis a assisté à une réunion au cours de laquelle il a souligné l’importance de développer la production nationale de drones en Russie.
Poutine a présenté le développement de l’industrie russe des drones comme une question de « souveraineté technologique » et a demandé aux responsables russes d’accroître la capacité de la Russie à développer et à produire des composants de drones localement, suggérant peut-être que la dépendance de la Russie à l’égard de l’Iran et d’autres tiers pour les drones militaires a énervé le Kremlin.
Poutine a annoncé que le Kremlin créera une demande de drones nationaux par le biais d’ordres de l’État et que des opérateurs spéciaux effectueront des achats importants et loueront ensuite des drones.
Le premier vice-Premier ministre Andrey Belousov a rapporté à Poutine que le gouvernement russe avait rédigé et approuvé une commande d’État d’un montant de 4,4 milliards de roubles (environ 59 milliards de dollars) pour la production de drones jusqu’en 2030.
Belousov a également souligné les plans d’ouverture d’installations de recherche et de production dans toute la Russie, la mise en place de mesures de soutien financier direct pour les producteurs de drones et la création de programmes éducatifs pour former les concepteurs et les opérateurs de drones.
Belousov a affirmé que la Russie produira 670 000 drones, dont 16 000 drones moyens et lourds, d’ici 2030, un objectif probablement irréaliste étant donné que Belousov a déclaré que le marché russe actuel des drones comprend 32 000 drones, dont les deux tiers sont importés.
Les drones continuent de jouer un rôle tactique important en Ukraine, et le plan annoncé par le Kremlin d’augmenter la production de drones d’ici 2030 indique que le Kremlin continue de mobiliser progressivement des parties spécifiques de la DIB russe au lieu de mener une mobilisation économique plus large.
L'ISW a déjà estimé que le Kremlin voulait éviter une mobilisation économique plus large qui créerait de nouvelles perturbations économiques nationales et le mécontentement correspondant.
Poutine tentait probablement également de répondre aux critiques généralisées de la communauté ultranationaliste russe sur le manque de soutien du gouvernement à la production de drones.
Les milbloggers russes ont régulièrement critiqué le gouvernement russe pour ne pas soutenir les volontaires qui produisent de petits drones à partir de composants disponibles dans le commerce et les envoient aux forces russes en Ukraine. Poutine a déclaré lors de la réunion qu’il soutenait pleinement les propositions qui permettraient aux enfants d’apprendre à gérer, collecter et concevoir des drones à l’école, une mesure que certains éminents blogueurs ont approuvée.
Un député russe à la Douma d’État aurait déclaré que les responsables russes pourraient appliquer des sanctions visant à punir les réfractaires à la conscription aux citoyens éligibles au service militaire qui ne déclarent pas leur lieu de travail ou d’étude ainsi que leur résidence.
Le député de la Douma, Andrei Lugovoi, aurait fait ces commentaires dans un article qu’il a publié le 28 avril, puis supprimé.
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Re: Et en Russie !
Yoda Dim 30 Avr - 10:31
Source ISW Le 29/04/2023
Le ministère russe de la Défense (MoD) continue de prendre des mesures pour accélérer le processus de conscription et accroître la difficulté d’échapper aux citations à comparaître.
Le ministère russe de la Défense a publié le 29 avril un projet de règlement qui permettrait aux bureaux d’enregistrement et d’enrôlement militaires de convoquer des recrues par courrier certifié ou par livraison électronique automatique.
Le projet interdirait en outre aux conscrits de quitter la Russie à partir du moment où ils reçoivent une convocation et introduirait des restrictions contre les conscrits qui ne se présentent pas aux bureaux d’enregistrement et d’enrôlement militaires dans les 20 jours suivant la date fixée dans la citation à comparaître.
Ces changements devraient entrer en vigueur en août 2023.
Des personnalités nationalistes russes ont répondu au mandat du président russe Vladimir Poutine donné le 28 avril aux responsables russes pour développer l’industrie nationale des drones en Russie.
Une figure journalistique russe a déclaré et deux milbloggers notables ont amplifié que l’effort de développement de l’industrie russe des drones est en retard d’un an.
Plusieurs acteurs ont noté que l’industrie russe des drones est à la traîne et qu’un nombre important de fabricants russes tenteront probablement de tricher sur les efforts de production et de profiter de la priorité actuelle de l’État en matière de drones pour surfacturer leurs produits.
Le ministère russe de la Défense (MoD) continue de prendre des mesures pour accélérer le processus de conscription et accroître la difficulté d’échapper aux citations à comparaître.
Le ministère russe de la Défense a publié le 29 avril un projet de règlement qui permettrait aux bureaux d’enregistrement et d’enrôlement militaires de convoquer des recrues par courrier certifié ou par livraison électronique automatique.
Le projet interdirait en outre aux conscrits de quitter la Russie à partir du moment où ils reçoivent une convocation et introduirait des restrictions contre les conscrits qui ne se présentent pas aux bureaux d’enregistrement et d’enrôlement militaires dans les 20 jours suivant la date fixée dans la citation à comparaître.
Ces changements devraient entrer en vigueur en août 2023.
Des personnalités nationalistes russes ont répondu au mandat du président russe Vladimir Poutine donné le 28 avril aux responsables russes pour développer l’industrie nationale des drones en Russie.
Une figure journalistique russe a déclaré et deux milbloggers notables ont amplifié que l’effort de développement de l’industrie russe des drones est en retard d’un an.
Plusieurs acteurs ont noté que l’industrie russe des drones est à la traîne et qu’un nombre important de fabricants russes tenteront probablement de tricher sur les efforts de production et de profiter de la priorité actuelle de l’État en matière de drones pour surfacturer leurs produits.
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Re: Et en Russie !
Caduce62 Lun 1 Mai - 0:55
Russie. Une pâtissière condamnée à une amende pour des gâteaux antiguerre
Un tribunal moscovite a condamné ce vendredi 28 avril à une amende une jeune pâtissière hostile au Kremlin pour avoir concocté des gâteaux décorés de messages antiguerre en Ukraine.
Une affiche représentant un soldat russe avec un slogan « Gloire aux héros de la Russie » sur un arrêt de bus dans les rues de Moscou, le 24 octobre 2022.Ouest-France
avec AFP
Publié le 28/04/2023 à 15h28
Il ne fait pas bon critiquer l’invasion russe en Ukraine au pays de Vladimir Poutine. Après le père arrêté et séparé de sa fille pour un dessin anti-guerre, voici la pâtissière mise à l’amende pour des gâteaux hostiles au conflit.
Anastassia Tchernycheva a été reconnue coupable, ce vendredi 28 avril, d’avoir « discrédité » les forces armées et condamnée à payer 35 000 roubles (400 € au taux actuel). La veille, la jeune femme avait été brièvement interpellée à son domicile par la police, puis conduite au commissariat pour établir un procès-verbal.
Selon le média d’opposition SOTA-Vision, présent à l’audience, Anastassia Tchernycheva a été dénoncée aux autorités après la publication, en janvier, d’un article critique signalant ses gâteaux publié par le média pro-Kremlin Tsargrad.
Des gâteaux en photo sur Instagram
Sur son compte Instagram, suivi par plus de 23 000 personnes, Anastassia Tchernycheva a publié depuis le printemps 2022 de nombreuses photos de ses réalisations portant des messages politiques.
En mars, elle a publié la photo d’un gâteau blanc surmonté de lettres multicolores composant en russe le message « Non à la guerre ».
L’année dernière, elle avait aussi partagé l’image d’un cake en forme phallique décoré d’un populaire slogan antiguerre employant un mot vulgaire en russe pour désigner le sexe masculin.
« Tout ira bien pour toi mais pas pour Poutine », indiquait encore un message sur un de ses gâteaux partagé en mai dernier. Elle a également, à plusieurs reprises, fait des gâteaux aux couleurs du drapeau ukrainien.
Répression contre les voix dissidentes
Depuis le lancement de l’offensive contre l’Ukraine, fin février 2022, le pouvoir russe a accéléré sa répression des voix dissidentes, punissant d’amendes et de peines de prison des centaines de personnes.
Les principales figures de l’opposition restées au pays, comme Alexeï Navalny, Ilia Iachine ou Vladimir Kara-Mourza, ont reçu de lourdes peines d’emprisonnement.
Mais la machine répressive touche aussi de simples anonymes, coupables de s’être exprimés contre l’offensive en public ou dans des messages sur les réseaux sociaux vus par un nombre réduit de personnes.
Un tribunal moscovite a condamné ce vendredi 28 avril à une amende une jeune pâtissière hostile au Kremlin pour avoir concocté des gâteaux décorés de messages antiguerre en Ukraine.
Une affiche représentant un soldat russe avec un slogan « Gloire aux héros de la Russie » sur un arrêt de bus dans les rues de Moscou, le 24 octobre 2022.Ouest-France
avec AFP
Publié le 28/04/2023 à 15h28
Il ne fait pas bon critiquer l’invasion russe en Ukraine au pays de Vladimir Poutine. Après le père arrêté et séparé de sa fille pour un dessin anti-guerre, voici la pâtissière mise à l’amende pour des gâteaux hostiles au conflit.
Anastassia Tchernycheva a été reconnue coupable, ce vendredi 28 avril, d’avoir « discrédité » les forces armées et condamnée à payer 35 000 roubles (400 € au taux actuel). La veille, la jeune femme avait été brièvement interpellée à son domicile par la police, puis conduite au commissariat pour établir un procès-verbal.
Selon le média d’opposition SOTA-Vision, présent à l’audience, Anastassia Tchernycheva a été dénoncée aux autorités après la publication, en janvier, d’un article critique signalant ses gâteaux publié par le média pro-Kremlin Tsargrad.
Des gâteaux en photo sur Instagram
Sur son compte Instagram, suivi par plus de 23 000 personnes, Anastassia Tchernycheva a publié depuis le printemps 2022 de nombreuses photos de ses réalisations portant des messages politiques.
En mars, elle a publié la photo d’un gâteau blanc surmonté de lettres multicolores composant en russe le message « Non à la guerre ».
L’année dernière, elle avait aussi partagé l’image d’un cake en forme phallique décoré d’un populaire slogan antiguerre employant un mot vulgaire en russe pour désigner le sexe masculin.
« Tout ira bien pour toi mais pas pour Poutine », indiquait encore un message sur un de ses gâteaux partagé en mai dernier. Elle a également, à plusieurs reprises, fait des gâteaux aux couleurs du drapeau ukrainien.
Répression contre les voix dissidentes
Depuis le lancement de l’offensive contre l’Ukraine, fin février 2022, le pouvoir russe a accéléré sa répression des voix dissidentes, punissant d’amendes et de peines de prison des centaines de personnes.
Les principales figures de l’opposition restées au pays, comme Alexeï Navalny, Ilia Iachine ou Vladimir Kara-Mourza, ont reçu de lourdes peines d’emprisonnement.
Mais la machine répressive touche aussi de simples anonymes, coupables de s’être exprimés contre l’offensive en public ou dans des messages sur les réseaux sociaux vus par un nombre réduit de personnes.
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Re: Et en Russie !
Caduce62 Lun 1 Mai - 1:03
la Russie remplace son chef de la logistique militaire
Par Le Figaro avec AFP
Publié il y a 7 heures , mis à jour il y a 7 heures
Moscou a annoncé le remplacement du général Mikhaïl Mizintsev par le général Alexeï Kouzmenkov, alors que l'Ukraine prépare sa contre-offensive.
L'armée russe a annoncé dimanche la nomination d'un nouveau chef de sa logistique militaire, le général Alexeï Kouzmenkov, qui remplace à ce poste un autre haut gradé, le général Mikhaïl Mizintsev, au moment où Kiev affirme avoir achevé ses préparatifs à une contre-offensive. «Le général Alexeï Kouzmenkov a été nommé vice-ministre russe de la Défense, en charge du ravitaillement matériel et technique des forces armées russes», a indiqué l'armée dans un communiqué. Jusqu'ici, Kouzmenkov était directeur adjoint de la Garde nationale russe (Rosgvardia), un poste qu'il occupait depuis 2019, selon le communiqué.
Alexeï Kouzmenkov remplace ainsi Mikhaïl Mizintsev, qui n'a été nommé à ce poste qu'en septembre dernier. Ancien chef du Centre de contrôle de la défense nationale, Mizintsev, surnommé par des médias occidentaux le «Boucher de Marioupol», est visé par des sanctions occidentales pour son rôle dans le siège de Marioupol, ville portuaire dans le sud-est de l'Ukraine, dévastée par les bombardements. Aucune annonce officielle de son limogeage n'a cependant été faite ni par l'armée russe, ni par les médias publics.
La logistique russe s'est avérée souvent défaillante depuis le début de l'offensive russe en Ukraine lancée en février 2022. Elle a notamment été mise à l'épreuve avec la décision du président Vladimir Poutine de mobiliser plusieurs centaines de milliers d'hommes en septembre dernier, pour tenter d'enrayer les revers essuyés par l'armée russe face aux forces ukrainiennes et l'armement fourni par les Occidentaux.
Par Le Figaro avec AFP
Publié il y a 7 heures , mis à jour il y a 7 heures
Moscou a annoncé le remplacement du général Mikhaïl Mizintsev par le général Alexeï Kouzmenkov, alors que l'Ukraine prépare sa contre-offensive.
L'armée russe a annoncé dimanche la nomination d'un nouveau chef de sa logistique militaire, le général Alexeï Kouzmenkov, qui remplace à ce poste un autre haut gradé, le général Mikhaïl Mizintsev, au moment où Kiev affirme avoir achevé ses préparatifs à une contre-offensive. «Le général Alexeï Kouzmenkov a été nommé vice-ministre russe de la Défense, en charge du ravitaillement matériel et technique des forces armées russes», a indiqué l'armée dans un communiqué. Jusqu'ici, Kouzmenkov était directeur adjoint de la Garde nationale russe (Rosgvardia), un poste qu'il occupait depuis 2019, selon le communiqué.
Alexeï Kouzmenkov remplace ainsi Mikhaïl Mizintsev, qui n'a été nommé à ce poste qu'en septembre dernier. Ancien chef du Centre de contrôle de la défense nationale, Mizintsev, surnommé par des médias occidentaux le «Boucher de Marioupol», est visé par des sanctions occidentales pour son rôle dans le siège de Marioupol, ville portuaire dans le sud-est de l'Ukraine, dévastée par les bombardements. Aucune annonce officielle de son limogeage n'a cependant été faite ni par l'armée russe, ni par les médias publics.
La logistique russe s'est avérée souvent défaillante depuis le début de l'offensive russe en Ukraine lancée en février 2022. Elle a notamment été mise à l'épreuve avec la décision du président Vladimir Poutine de mobiliser plusieurs centaines de milliers d'hommes en septembre dernier, pour tenter d'enrayer les revers essuyés par l'armée russe face aux forces ukrainiennes et l'armement fourni par les Occidentaux.
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Re: Et en Russie !
Caduce62 Mar 2 Mai - 13:34
Orange avec 6Medias, publié le mardi 02 mai 2023 à 08h40
En s’appuyant sur de nombreux messages, le ministère de la Défense britannique rapporte que des soldats russes indisciplinés seraient enfermés dans des fosses par leur hiérarchie.
Plus de discipline. Enlisée dans le conflit en Ukraine, la Russie durcit les sanctions contre ses soldats, selon le ministère de la Défense britannique.
En s’appuyant sur une multitude de messages, il explique que certains sont placés dans des fosses fermées par des grilles, précise Midi Libre. Une sanction réservée, notamment, aux combattants ivres ou ayant manifesté l’envie de quitter l'armée. Si Moscou nie l’existence de telles sanctions et parle même de désinformation, les renseignements britanniques n’en démordent pas.
Ils assurent même que “durant les premiers mois de la guerre, les officiers russes étaient relativement souples sur la discipline et ils laissaient ceux qui refusaient leur mobilisation progressivement retourner chez eux”. Mais, face à la résistance ukrainienne, “depuis l’automne 2022, la discipline est plus sévèrement appliquée, surtout depuis que le chef d’état-major Valeri Guérassimov a repris le commandement en janvier 2023”, détaille le ministère de la Défense britannique.
Le chef d'état-major des armées russes a pour mission principale de reprendre la marche en avant russe en territoire ukrainien. Fort d’une carrière militaire dite exemplaire, il a remplacé Sergueï Sourovikine. Celui-ci, dit implacable et surnommé “le général Armageddon”, avait été nommé à la tête de l’armée russe pour rétablir la situation après plusieurs échecs significatifs, dont la perte de Kherson, explique BFMTV.
En s’appuyant sur de nombreux messages, le ministère de la Défense britannique rapporte que des soldats russes indisciplinés seraient enfermés dans des fosses par leur hiérarchie.
Plus de discipline. Enlisée dans le conflit en Ukraine, la Russie durcit les sanctions contre ses soldats, selon le ministère de la Défense britannique.
En s’appuyant sur une multitude de messages, il explique que certains sont placés dans des fosses fermées par des grilles, précise Midi Libre. Une sanction réservée, notamment, aux combattants ivres ou ayant manifesté l’envie de quitter l'armée. Si Moscou nie l’existence de telles sanctions et parle même de désinformation, les renseignements britanniques n’en démordent pas.
Ils assurent même que “durant les premiers mois de la guerre, les officiers russes étaient relativement souples sur la discipline et ils laissaient ceux qui refusaient leur mobilisation progressivement retourner chez eux”. Mais, face à la résistance ukrainienne, “depuis l’automne 2022, la discipline est plus sévèrement appliquée, surtout depuis que le chef d’état-major Valeri Guérassimov a repris le commandement en janvier 2023”, détaille le ministère de la Défense britannique.
Le chef d'état-major des armées russes a pour mission principale de reprendre la marche en avant russe en territoire ukrainien. Fort d’une carrière militaire dite exemplaire, il a remplacé Sergueï Sourovikine. Celui-ci, dit implacable et surnommé “le général Armageddon”, avait été nommé à la tête de l’armée russe pour rétablir la situation après plusieurs échecs significatifs, dont la perte de Kherson, explique BFMTV.
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
Krispoluk Mar 2 Mai - 13:47
Caduce62 a écrit:Orange avec 6Medias, publié le mardi 02 mai 2023 à 08h40
En s’appuyant sur de nombreux messages, le ministère de la Défense britannique rapporte que des soldats russes indisciplinés seraient enfermés dans des fosses par leur hiérarchie.
Plus de discipline. Enlisée dans le conflit en Ukraine, la Russie durcit les sanctions contre ses soldats, selon le ministère de la Défense britannique.
En s’appuyant sur une multitude de messages, il explique que certains sont placés dans des fosses fermées par des grilles, précise Midi Libre. Une sanction réservée, notamment, aux combattants ivres ou ayant manifesté l’envie de quitter l'armée. Si Moscou nie l’existence de telles sanctions et parle même de désinformation, les renseignements britanniques n’en démordent pas.
Ils assurent même que “durant les premiers mois de la guerre, les officiers russes étaient relativement souples sur la discipline et ils laissaient ceux qui refusaient leur mobilisation progressivement retourner chez eux”. Mais, face à la résistance ukrainienne, “depuis l’automne 2022, la discipline est plus sévèrement appliquée, surtout depuis que le chef d’état-major Valeri Guérassimov a repris le commandement en janvier 2023”, détaille le ministère de la Défense britannique.
Le chef d'état-major des armées russes a pour mission principale de reprendre la marche en avant russe en territoire ukrainien. Fort d’une carrière militaire dite exemplaire, il a remplacé Sergueï Sourovikine. Celui-ci, dit implacable et surnommé “le général Armageddon”, avait été nommé à la tête de l’armée russe pour rétablir la situation après plusieurs échecs significatifs, dont la perte de Kherson, explique BFMTV.
Oui, j'ai déjà vu des images ou vidéos de ces soldats russes, punis et enfermés dans des caves/fosses couvertes d'une grille. Cela faisait penser immanquablement aux forçats dans l'île du Diable à Cayenne, dans le film "Papillon".
La "2e armée du monde" qui a recours à des méthodes moyen-âgeuses pour "mater" ses récalcitrants !
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Re: Et en Russie !
Yoda Mar 2 Mai - 15:31
Source ISW Le 01/05/2023
Le ministère russe de la Défense aurait intensifié sa campagne de recrutement de prisons, bien que Wagner puisse encore bénéficier de cet effort.
Olga Romanova, directrice de l’organisation russe indépendante de défense des droits de l’homme « Rus Sidyashchaya » (Russe derrière les barreaux), a déclaré le 30 avril que le ministère russe de la Défense avait commencé à augmenter considérablement le recrutement de condamnés en avril après avoir interdit à Wagner de recruter dans les prisons en février.
Romanova a déclaré que le ministère de la Défense recrute actuellement à un rythme d’environ 10 000 recrues condamnées par mois.
Romanova a également déclaré que le ministère de la Défense transfère les recrues condamnées « excédentaires » à Wagner parce que de nombreux commandants russes ne savent pas comment commander un contingent de recrues condamnées.
Une prétendue recrue russe servant dans l’armée russe a affirmé que les condamnés signent des contrats de six mois avec le ministère de la Défense, les mêmes périodes contractuelles que les recrues condamnées ont servi avec Wagner.
La recrue condamnée russe a affirmé que les recrues condamnées forment des groupes d’assaut « Storm-Z », ce qui indique en outre que ces formations irrégulières sont probablement destinées à mener des assauts terrestres d’attrition.
L’état-major ukrainien a rapporté le 1er mai qu’environ 400 recrues de condamnés Wagner nouvellement déployées s’entraînent dans le raïon de Berdyansk, dans l’oblast de Zaporijia, et 200 autres s’entraînent près de la ville de Louhansk.
Les cadets des académies de commandement à travers la Russie ont obtenu leur diplôme plusieurs mois plus tôt que prévu, et certaines sources russes ont affirmé que ces diplômés pourraient être déployés en Ukraine.
Des sources russes ont rapporté que les cadets de commandement de l’École supérieure de commandement aéroporté des gardes de Riazan, de l’École supérieure de commandement militaire de Novossibirsk, de l’École supérieure de commandement interarmes d’Extrême-Orient, de l’Université militaire du ministère russe de la Défense, de l’Académie de médecine militaire et de l’École supérieure de commandement du génie militaire de Tioumen ont obtenu leur diplôme le 29 avril, deux ou trois mois plus tôt que prévu.
Un milblogger russe a affirmé que les diplômés de l’école supérieure de commandement aéroporté des gardes de Riazan ont immédiatement été déployés en Ukraine et participeront probablement aux efforts de l’armée russe pour former de nouvelles brigades de forces aéroportées (VDV).
L'ISW n’a pas encore observé la confirmation que de récents diplômés des écoles de commandement russes sont déployés en Ukraine.
L’armée russe tente probablement de générer rapidement un nouveau bassin de commandants de niveau inférieur et intermédiaire pour faire face à la dégradation du cadre de commandement russe en Ukraine.
Les commandants russes puniraient de plus en plus les militaires russes pour insubordination dans le but de renforcer la discipline.
Le ministère de la Défense du Royaume-Uni (ministère de la Défense du Royaume-Uni) a rapporté le 30 avril que les commandants russes avaient commencé à punir les manquements à la discipline en détenant les militaires russes dans des cellules improvisées faites de trous dans le sol recouverts d’une grille métallique.
Le ministère de la Défense du Royaume-Uni a rapporté que les commandants russes ont mis en place des initiatives de plus en plus draconiennes pour améliorer la discipline entre les forces russes en Ukraine depuis l’automne 2022.
Le ministère russe de la Défense a confirmé le 30 avril le remplacement du vice-ministre russe de la Défense pour la logistique, le colonel général Mikhaïl Mizintsev, par le colonel général Aleksey Kuzmenkov.
Le ministère de la Défense n’a fourni aucune justification pour le remplacement ni précisé si Mizintsev avait un nouveau rôle.
Les milbloggers russes ont commencé à spéculer sur le remplacement de Mizintsev par Kuzmenkov, qui était alors chef adjoint de la Garde nationale russe (Rosgvardia), le 27 avril.
Les changements réguliers apportés au commandement militaire russe ont entraîné une factionnalisation croissante de l’armée russe et des structures de commandement désorganisées qui dégradent la capacité militaire de la Russie, comme l’ISW l’a récemment évalué.
La faction d’opposition russe du ministère de la Défense tente probablement de destituer certains responsables du ministère de la Défense en critiquant publiquement leurs efforts de guerre.
Les milbloggers russes se sont plaints que le vice-ministre de la Défense, le colonel général Yunus-bek Yevkurov, s’était rendu en direction de Kherson il y a des mois et n’avait pas tenu sa promesse d’allouer 140 à 150 bateaux aux forces russes pour défendre les îles du delta du Dnipro.
Un milblogger a affirmé que le manque d’embarcations avait incité le chef de l’occupation de l’oblast de Kherson, Vladimir Saldo, à ordonner à son administration à la mi-avril de commencer à réquisitionner des bateaux civils à usage militaire russe.
Les critiques de Milbloggers à l’égard d’Evkourov font suite au limogeage du vice-ministre russe de la Défense pour la logistique, le colonel général Mikhaïl Mizintsev, le 27 avril.
Mizintsev aurait été limogé après que l’inspection des troupes de la flotte du Nord par le commandant des forces aéroportées russes (VDV) et le colonel général Mikhail Teplinsky, affilié à Wagner, a révélé des problèmes importants avec les approvisionnements.
Teplinsky aurait pris le commandement des forces russes dans le sud de l’Ukraine à la mi-avril et pourrait utiliser sa nouvelle nomination pour destituer les responsables russes du ministère de la Défense avec la justification qu’ils ne fournissent pas suffisamment de troupes. Le 30 avril, l'ISW a estimé que Teplinsky avait probablement gagné la faveur du président russe Vladimir Poutine à la fin du mois de mars, et les critiques des milbloggers contre Yevkurov sont probablement un effort continu pour affaiblir ou destituer un groupe de commandants et de responsables militaires russes fidèles au chef d’état-major général russe, le général Valery Gerasimov.
Le ministère russe de la Défense aurait intensifié sa campagne de recrutement de prisons, bien que Wagner puisse encore bénéficier de cet effort.
Olga Romanova, directrice de l’organisation russe indépendante de défense des droits de l’homme « Rus Sidyashchaya » (Russe derrière les barreaux), a déclaré le 30 avril que le ministère russe de la Défense avait commencé à augmenter considérablement le recrutement de condamnés en avril après avoir interdit à Wagner de recruter dans les prisons en février.
Romanova a déclaré que le ministère de la Défense recrute actuellement à un rythme d’environ 10 000 recrues condamnées par mois.
Romanova a également déclaré que le ministère de la Défense transfère les recrues condamnées « excédentaires » à Wagner parce que de nombreux commandants russes ne savent pas comment commander un contingent de recrues condamnées.
Une prétendue recrue russe servant dans l’armée russe a affirmé que les condamnés signent des contrats de six mois avec le ministère de la Défense, les mêmes périodes contractuelles que les recrues condamnées ont servi avec Wagner.
La recrue condamnée russe a affirmé que les recrues condamnées forment des groupes d’assaut « Storm-Z », ce qui indique en outre que ces formations irrégulières sont probablement destinées à mener des assauts terrestres d’attrition.
L’état-major ukrainien a rapporté le 1er mai qu’environ 400 recrues de condamnés Wagner nouvellement déployées s’entraînent dans le raïon de Berdyansk, dans l’oblast de Zaporijia, et 200 autres s’entraînent près de la ville de Louhansk.
Les cadets des académies de commandement à travers la Russie ont obtenu leur diplôme plusieurs mois plus tôt que prévu, et certaines sources russes ont affirmé que ces diplômés pourraient être déployés en Ukraine.
Des sources russes ont rapporté que les cadets de commandement de l’École supérieure de commandement aéroporté des gardes de Riazan, de l’École supérieure de commandement militaire de Novossibirsk, de l’École supérieure de commandement interarmes d’Extrême-Orient, de l’Université militaire du ministère russe de la Défense, de l’Académie de médecine militaire et de l’École supérieure de commandement du génie militaire de Tioumen ont obtenu leur diplôme le 29 avril, deux ou trois mois plus tôt que prévu.
Un milblogger russe a affirmé que les diplômés de l’école supérieure de commandement aéroporté des gardes de Riazan ont immédiatement été déployés en Ukraine et participeront probablement aux efforts de l’armée russe pour former de nouvelles brigades de forces aéroportées (VDV).
L'ISW n’a pas encore observé la confirmation que de récents diplômés des écoles de commandement russes sont déployés en Ukraine.
L’armée russe tente probablement de générer rapidement un nouveau bassin de commandants de niveau inférieur et intermédiaire pour faire face à la dégradation du cadre de commandement russe en Ukraine.
Les commandants russes puniraient de plus en plus les militaires russes pour insubordination dans le but de renforcer la discipline.
Le ministère de la Défense du Royaume-Uni (ministère de la Défense du Royaume-Uni) a rapporté le 30 avril que les commandants russes avaient commencé à punir les manquements à la discipline en détenant les militaires russes dans des cellules improvisées faites de trous dans le sol recouverts d’une grille métallique.
Le ministère de la Défense du Royaume-Uni a rapporté que les commandants russes ont mis en place des initiatives de plus en plus draconiennes pour améliorer la discipline entre les forces russes en Ukraine depuis l’automne 2022.
Le ministère russe de la Défense a confirmé le 30 avril le remplacement du vice-ministre russe de la Défense pour la logistique, le colonel général Mikhaïl Mizintsev, par le colonel général Aleksey Kuzmenkov.
Le ministère de la Défense n’a fourni aucune justification pour le remplacement ni précisé si Mizintsev avait un nouveau rôle.
Les milbloggers russes ont commencé à spéculer sur le remplacement de Mizintsev par Kuzmenkov, qui était alors chef adjoint de la Garde nationale russe (Rosgvardia), le 27 avril.
Les changements réguliers apportés au commandement militaire russe ont entraîné une factionnalisation croissante de l’armée russe et des structures de commandement désorganisées qui dégradent la capacité militaire de la Russie, comme l’ISW l’a récemment évalué.
La faction d’opposition russe du ministère de la Défense tente probablement de destituer certains responsables du ministère de la Défense en critiquant publiquement leurs efforts de guerre.
Les milbloggers russes se sont plaints que le vice-ministre de la Défense, le colonel général Yunus-bek Yevkurov, s’était rendu en direction de Kherson il y a des mois et n’avait pas tenu sa promesse d’allouer 140 à 150 bateaux aux forces russes pour défendre les îles du delta du Dnipro.
Un milblogger a affirmé que le manque d’embarcations avait incité le chef de l’occupation de l’oblast de Kherson, Vladimir Saldo, à ordonner à son administration à la mi-avril de commencer à réquisitionner des bateaux civils à usage militaire russe.
Les critiques de Milbloggers à l’égard d’Evkourov font suite au limogeage du vice-ministre russe de la Défense pour la logistique, le colonel général Mikhaïl Mizintsev, le 27 avril.
Mizintsev aurait été limogé après que l’inspection des troupes de la flotte du Nord par le commandant des forces aéroportées russes (VDV) et le colonel général Mikhail Teplinsky, affilié à Wagner, a révélé des problèmes importants avec les approvisionnements.
Teplinsky aurait pris le commandement des forces russes dans le sud de l’Ukraine à la mi-avril et pourrait utiliser sa nouvelle nomination pour destituer les responsables russes du ministère de la Défense avec la justification qu’ils ne fournissent pas suffisamment de troupes. Le 30 avril, l'ISW a estimé que Teplinsky avait probablement gagné la faveur du président russe Vladimir Poutine à la fin du mois de mars, et les critiques des milbloggers contre Yevkurov sont probablement un effort continu pour affaiblir ou destituer un groupe de commandants et de responsables militaires russes fidèles au chef d’état-major général russe, le général Valery Gerasimov.
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Re: Et en Russie !
Caduce62 Mar 2 Mai - 16:55
Cela n'a JAMAIS changé depuis l'époque tsariste (cf cuirassé Potemkine)Krispoluk a écrit:Oui, j'ai déjà vu des images ou vidéos de ces soldats russes, punis et enfermés dans des caves/fosses couvertes d'une grille. Cela faisait penser immanquablement aux forçats dans l'île du Diable à Cayenne, dans le film "Papillon".Caduce62 a écrit:Orange avec 6Medias, publié le mardi 02 mai 2023 à 08h40
En s’appuyant sur de nombreux messages, le ministère de la Défense britannique rapporte que des soldats russes indisciplinés seraient enfermés dans des fosses par leur hiérarchie.
La "2e armée du monde" qui a recours à des méthodes moyen-âgeuses pour "mater" ses récalcitrants !
Et le communisme n'a RIEN changé aux méthodes brutales : bâtons, fouets, brimades et punitions injustifiées, bizutages violents.....
Raison pour laquelle les russes (intelligents) ne s'engagent pas pas dans une armée connue pour être la plus "bestiale" du monde !!
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Re: Et en Russie !
Caduce62 Mar 2 Mai - 16:58
Des condamnées et des bizuts sans expérience militaire !!Yoda a écrit:Source ISW Le 01/05/2023
Le ministère russe de la Défense aurait intensifié sa campagne de recrutement de prisons, bien que Wagner puisse encore bénéficier de cet effort.
Les cadets des académies de commandement à travers la Russie ont obtenu leur diplôme plusieurs mois plus tôt que prévu, et certaines sources russes ont affirmé que ces diplômés pourraient être déployés en Ukraine.
Idéal pour former des groupes d’assaut « Storm-Z » = "chair à canon"
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Re: Et en Russie !
Yoda Mer 3 Mai - 7:54
Source ISW Le 02/05/2023
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a affirmé que la base industrielle de défense russe (DIB) augmentait sa production de missiles de précision destinés à être utilisés contre l’Ukraine.
Shoigu a souligné que la société publique Tactical Missiles Corporation était une entreprise de défense modèle, déclarant qu’elle commençait avec succès la production de masse de missiles et élaborerait des plans pour doubler sa production actuelle à court terme.
L’accent mis par Choïgou sur la production de missiles de précision s’aligne sur un changement dans la rhétorique du ministère russe de la Défense (MoD) axée sur l’utilisation par la Russie de missiles de précision pour frapper des cibles d’infrastructure militaire dans les zones arrière ukrainiennes, visant probablement à apparaître de manière similaire comme des actions russes positives proactives et démonstratives dans un contexte de préoccupations croissantes dans l’espace d’information russe au sujet d’une éventuelle contre-offensive ukrainienne.
Choïgou cherche probablement à détourner les accusations de plus en plus intenses selon lesquelles le ministère russe de la Défense (MoD) ne peut pas fournir suffisamment de munitions aux forces russes.
Choïgou a déclaré que la base industrielle de défense russe (DIB) avait augmenté son rythme de production et ses volumes de production, et a affirmé que les forces russes avaient reçu suffisamment de munitions à ce jour en 2023 pour infliger des dommages importants aux forces ukrainiennes. l'ISW a précédemment rapporté que le commandement militaire russe remanie la direction des organes de commandement associés à la logistique et aux efforts de génération de forces après que les commandants qui s’opposent à Gerasimov et au noyau du ministère de la Défense russe aient partiellement retrouvé la faveur du président russe Vladimir Poutine à la fin du mois de mars.
Les milbloggers russes ont également commencé à nommer des responsables russes spécifiques du ministère de la Défense dans leurs accusations de mauvais approvisionnement des forces russes au cours de cette période.
Le financier du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, continue d’affirmer que le ministère de la Défense russe prépare délibérément les mercenaires de Wagner à l’échec à Bakhmut en refusant de fournir le nombre d’obus demandé, ce qui, selon ses commandants, entraîne de lourdes pertes et une progression lente sur le champ de bataille.
Un militaire de Wagner a également affirmé qu’il avait livré 39 boîtes avec des plaintes de militaires de Wagner concernant le manque de munitions au Comité de défense de la Douma d’État russe le 2 mai.
Le Kremlin aurait distribué un nouveau manuel instruisant les médias d’État russes sur la façon de couvrir une contre-offensive ukrainienne potentielle à venir qui, si elle est réelle, indique que le Kremlin établit des conditions d’information à la fois pour une défense russe efficace et pour atténuer les chocs dans l’espace d’information russe des succès ukrainiens.
Le média d’opposition russe Meduza a rapporté le 2 mai qu’il avait atteint le manuel, qui ordonnerait aux médias d’État russes de « ne pas abaisser les attentes de la contre-offensive ukrainienne annoncée » Ou de prétendre que l’Ukraine n’est pas prête à mener une contre-offensive traitant plutôt la possibilité d’une offensive ukrainienne comme une donnée.
Le manuel soulignerait plutôt que les médias russes devraient se concentrer sur l’assistance occidentale en matière de sécurité et le soutien à l’Ukraine.
Meduza a rapporté que des sources proches de l’administration présidentielle russe ont déclaré que la couverture vise à permettre au Kremlin d’annoncer une victoire militaire en cas d’échec de la contre-offensive ukrainienne et d’établir les justifications d’une contre-offensive réussie en affirmant que les pertes russes seront compréhensibles parce que « l’Occident tout entier a concentré d’énormes efforts sur le front ».
Le document présumé suggère que le Kremlin se prépare sinon s’attend aux succès ukrainiens et prévoit d’atténuer la démoralisation dans l’espace d’information russe.
Il s’agit d’une adaptation russe importante des contre-offensives ukrainiennes précédentes à Kherson et Kharkiv, qui ont produit des chocs dramatiques et une démoralisation à la fois dans l’armée russe et dans l’espace d’information russe que le Kremlin cherche probablement à atténuer.
Les responsables du gouvernement russe introduisent de nouveaux avantages sociaux pour les anciens combattants et leurs familles afin d’encourager de nouveaux efforts de recrutement militaire en Russie.
Le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine a signé une ordonnance le 2 mai permettant aux participants au combat de recevoir une formation gratuite et de suivre une formation professionnelle supplémentaire dans les spécialités les plus populaires.
Mishustin a ajouté que les employeurs recevront des subventions pour avoir employé des anciens combattants de l’invasion de l’Ukraine.
Le secrétaire général du parti Russie unie, Andrey Turchak, a affirmé que le groupe de travail sur les « opérations militaires spéciales » avait soumis un projet de loi à la Douma d’État russe qui permettrait aux proches des soldats décédés avant le 14 juillet 2022 de recevoir des paiements d’assurance publique obligatoire.
Turchak a noté que seuls les proches des militaires décédés après le 14 juillet 2022 reçoivent actuellement ces paiements d’assurance.
Le Kremlin n’a probablement pas introduit de paiements aux familles des militaires morts au début de la guerre pour dissimuler les pertes.
Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a rendu visite à des militaires contractuels basés à Moscou dans les centres de formation Avangard et Patriot pour répondre à des questions sur le service militaire en Ukraine probablement aussi dans le but d’encourager un recrutement supplémentaire.
Le Kremlin et le ministère russe de la Défense (MoD) ne parviennent pas à transporter les corps des militaires russes décédés et tentent de dissimuler les échecs militaires en Ukraine.
Les proches des militaires mobilisés d’Orenbourg ont fait appel au président russe Vladimir Poutine sur le manque d’informations sur leurs proches sur les lignes de front et l’incapacité de la Russie à récupérer et à transporter les corps des militaires dans les tranchées.
Les proches des militaires du 101e régiment russe ont révélé que le régiment avait subi de lourdes pertes et ont noté que de nombreux hommes mobilisés sont épuisés physiquement et mentalement après sept mois de combat.
Un organe d’opposition russe a également rapporté que le ministère de la Défense russe avait délibérément dissimulé des informations faisant état de victimes parmi les militaires mobilisés de l’oblast de Sverdlovsk lors d’une frappe ukrainienne sur la Maison de la culture Tchervonopopivka le 24 octobre 2022.
Un milblogger russe a reconnu que la 10e brigade spéciale séparée de la Garde (qui opérait dans les directions Izyum, Mykolaiv Oblast-Kryvyi Rih et Kherson) a perdu de nombreux militaires professionnels au début de la guerre.
Les autorités russes continuent de réduire les célébrations du Jour de la Victoire du 9 mai, probablement afin d’obscurcir l’ampleur des pertes russes en Ukraine.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé que la Russie avait des préoccupations persistantes en matière de sécurité concernant les célébrations du Jour de la Victoire et prenait des mesures non spécifiées pour atténuer ces menaces.
Le gouverneur de l’oblast de Saratov, Roman Busargin, a annoncé l’annulation du défilé solennel et des feux d’artifice pour le Jour de la Victoire en raison de problèmes de sécurité non spécifiés.
Le Centre russe pour l’enfance et la jeunesse (Rosdetscenter) a affirmé qu’il organiserait la célébration du Régiment immortel qui présente des militaires russes décédés comme une activité parascolaire pour les enfants dans les écoles le 4 mai, malgré l’annulation préalable de la célébration centralisée en direct.
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À mon avis les avantages sociaux et autres primes, à part quelques privilégiés, les familles ne sont pas près de les voir, sans compter quelques intermédiaires corrompus qui vont se servir au passage. C'est la Russie. Glop!
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a affirmé que la base industrielle de défense russe (DIB) augmentait sa production de missiles de précision destinés à être utilisés contre l’Ukraine.
Shoigu a souligné que la société publique Tactical Missiles Corporation était une entreprise de défense modèle, déclarant qu’elle commençait avec succès la production de masse de missiles et élaborerait des plans pour doubler sa production actuelle à court terme.
L’accent mis par Choïgou sur la production de missiles de précision s’aligne sur un changement dans la rhétorique du ministère russe de la Défense (MoD) axée sur l’utilisation par la Russie de missiles de précision pour frapper des cibles d’infrastructure militaire dans les zones arrière ukrainiennes, visant probablement à apparaître de manière similaire comme des actions russes positives proactives et démonstratives dans un contexte de préoccupations croissantes dans l’espace d’information russe au sujet d’une éventuelle contre-offensive ukrainienne.
Choïgou cherche probablement à détourner les accusations de plus en plus intenses selon lesquelles le ministère russe de la Défense (MoD) ne peut pas fournir suffisamment de munitions aux forces russes.
Choïgou a déclaré que la base industrielle de défense russe (DIB) avait augmenté son rythme de production et ses volumes de production, et a affirmé que les forces russes avaient reçu suffisamment de munitions à ce jour en 2023 pour infliger des dommages importants aux forces ukrainiennes. l'ISW a précédemment rapporté que le commandement militaire russe remanie la direction des organes de commandement associés à la logistique et aux efforts de génération de forces après que les commandants qui s’opposent à Gerasimov et au noyau du ministère de la Défense russe aient partiellement retrouvé la faveur du président russe Vladimir Poutine à la fin du mois de mars.
Les milbloggers russes ont également commencé à nommer des responsables russes spécifiques du ministère de la Défense dans leurs accusations de mauvais approvisionnement des forces russes au cours de cette période.
Le financier du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, continue d’affirmer que le ministère de la Défense russe prépare délibérément les mercenaires de Wagner à l’échec à Bakhmut en refusant de fournir le nombre d’obus demandé, ce qui, selon ses commandants, entraîne de lourdes pertes et une progression lente sur le champ de bataille.
Un militaire de Wagner a également affirmé qu’il avait livré 39 boîtes avec des plaintes de militaires de Wagner concernant le manque de munitions au Comité de défense de la Douma d’État russe le 2 mai.
Le Kremlin aurait distribué un nouveau manuel instruisant les médias d’État russes sur la façon de couvrir une contre-offensive ukrainienne potentielle à venir qui, si elle est réelle, indique que le Kremlin établit des conditions d’information à la fois pour une défense russe efficace et pour atténuer les chocs dans l’espace d’information russe des succès ukrainiens.
Le média d’opposition russe Meduza a rapporté le 2 mai qu’il avait atteint le manuel, qui ordonnerait aux médias d’État russes de « ne pas abaisser les attentes de la contre-offensive ukrainienne annoncée » Ou de prétendre que l’Ukraine n’est pas prête à mener une contre-offensive traitant plutôt la possibilité d’une offensive ukrainienne comme une donnée.
Le manuel soulignerait plutôt que les médias russes devraient se concentrer sur l’assistance occidentale en matière de sécurité et le soutien à l’Ukraine.
Meduza a rapporté que des sources proches de l’administration présidentielle russe ont déclaré que la couverture vise à permettre au Kremlin d’annoncer une victoire militaire en cas d’échec de la contre-offensive ukrainienne et d’établir les justifications d’une contre-offensive réussie en affirmant que les pertes russes seront compréhensibles parce que « l’Occident tout entier a concentré d’énormes efforts sur le front ».
Le document présumé suggère que le Kremlin se prépare sinon s’attend aux succès ukrainiens et prévoit d’atténuer la démoralisation dans l’espace d’information russe.
Il s’agit d’une adaptation russe importante des contre-offensives ukrainiennes précédentes à Kherson et Kharkiv, qui ont produit des chocs dramatiques et une démoralisation à la fois dans l’armée russe et dans l’espace d’information russe que le Kremlin cherche probablement à atténuer.
Les responsables du gouvernement russe introduisent de nouveaux avantages sociaux pour les anciens combattants et leurs familles afin d’encourager de nouveaux efforts de recrutement militaire en Russie.
Le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine a signé une ordonnance le 2 mai permettant aux participants au combat de recevoir une formation gratuite et de suivre une formation professionnelle supplémentaire dans les spécialités les plus populaires.
Mishustin a ajouté que les employeurs recevront des subventions pour avoir employé des anciens combattants de l’invasion de l’Ukraine.
Le secrétaire général du parti Russie unie, Andrey Turchak, a affirmé que le groupe de travail sur les « opérations militaires spéciales » avait soumis un projet de loi à la Douma d’État russe qui permettrait aux proches des soldats décédés avant le 14 juillet 2022 de recevoir des paiements d’assurance publique obligatoire.
Turchak a noté que seuls les proches des militaires décédés après le 14 juillet 2022 reçoivent actuellement ces paiements d’assurance.
Le Kremlin n’a probablement pas introduit de paiements aux familles des militaires morts au début de la guerre pour dissimuler les pertes.
Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a rendu visite à des militaires contractuels basés à Moscou dans les centres de formation Avangard et Patriot pour répondre à des questions sur le service militaire en Ukraine probablement aussi dans le but d’encourager un recrutement supplémentaire.
Le Kremlin et le ministère russe de la Défense (MoD) ne parviennent pas à transporter les corps des militaires russes décédés et tentent de dissimuler les échecs militaires en Ukraine.
Les proches des militaires mobilisés d’Orenbourg ont fait appel au président russe Vladimir Poutine sur le manque d’informations sur leurs proches sur les lignes de front et l’incapacité de la Russie à récupérer et à transporter les corps des militaires dans les tranchées.
Les proches des militaires du 101e régiment russe ont révélé que le régiment avait subi de lourdes pertes et ont noté que de nombreux hommes mobilisés sont épuisés physiquement et mentalement après sept mois de combat.
Un organe d’opposition russe a également rapporté que le ministère de la Défense russe avait délibérément dissimulé des informations faisant état de victimes parmi les militaires mobilisés de l’oblast de Sverdlovsk lors d’une frappe ukrainienne sur la Maison de la culture Tchervonopopivka le 24 octobre 2022.
Un milblogger russe a reconnu que la 10e brigade spéciale séparée de la Garde (qui opérait dans les directions Izyum, Mykolaiv Oblast-Kryvyi Rih et Kherson) a perdu de nombreux militaires professionnels au début de la guerre.
Les autorités russes continuent de réduire les célébrations du Jour de la Victoire du 9 mai, probablement afin d’obscurcir l’ampleur des pertes russes en Ukraine.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé que la Russie avait des préoccupations persistantes en matière de sécurité concernant les célébrations du Jour de la Victoire et prenait des mesures non spécifiées pour atténuer ces menaces.
Le gouverneur de l’oblast de Saratov, Roman Busargin, a annoncé l’annulation du défilé solennel et des feux d’artifice pour le Jour de la Victoire en raison de problèmes de sécurité non spécifiés.
Le Centre russe pour l’enfance et la jeunesse (Rosdetscenter) a affirmé qu’il organiserait la célébration du Régiment immortel qui présente des militaires russes décédés comme une activité parascolaire pour les enfants dans les écoles le 4 mai, malgré l’annulation préalable de la célébration centralisée en direct.
--------------------
À mon avis les avantages sociaux et autres primes, à part quelques privilégiés, les familles ne sont pas près de les voir, sans compter quelques intermédiaires corrompus qui vont se servir au passage. C'est la Russie. Glop!
Yoda- Messages : 265
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Re: Et en Russie !
Yoda Mer 3 Mai - 8:13
Les cadets vont s'enrhumer dans les tranchées.Caduce62 a écrit:Des condamnées et des bizuts sans expérience militaire !!Yoda a écrit:Source ISW Le 01/05/2023
Le ministère russe de la Défense aurait intensifié sa campagne de recrutement de prisons, bien que Wagner puisse encore bénéficier de cet effort.
Les cadets des académies de commandement à travers la Russie ont obtenu leur diplôme plusieurs mois plus tôt que prévu, et certaines sources russes ont affirmé que ces diplômés pourraient être déployés en Ukraine.
Idéal pour former des groupes d’assaut « Storm-Z » = "chair à canon"
Yoda- Messages : 265
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Re: Et en Russie !
Caduce62 Mer 3 Mai - 21:59
la Russie accuse Kiev d'avoir voulu assassiner Poutine dans une attaque de drones sur le Kremlin
Par Le Figaro et Afp, reuters Agences
Publié il y a 7 heures , mis à jour il y a 3 heures
De son côté, Volodymyr Zelensky a assuré que l'Ukraine n'avait «pas attaqué Poutine». Une vidéo diffusée par les réseaux russes montre une explosion provoquée par deux drones au-dessus du Kremlin dans la nuit de mardi à mercredi.
Moscou dénonce une «tentative d'acte terroriste planifié». Mercredi 3 mai, le service de presse du président russe a affirmé que l'Ukraine avait tenté de frapper le Kremlin pendant la nuit de mardi à mercredi. L'armée et les services spéciaux russes auraient abattu deux drones assaillants, selon l'agence de presse russe Tass. L'attaque ukrainienne n'a pas fait de victimes et le chef de l'État n'était présent sur les lieux, précise Tass. Volodymyr Zelensky a pour sa part assuré que l'Ukraine n'avait «pas attaqué Poutine».
De son côté, Washington a dit prendre avec «beaucoup de précaution» les informations du Kremlin sur cette attaque de drones. «J'ai vu les informations. Je ne peux pas les valider, on ne sait pas», a affirmé le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. Mais, a-t-il ajouté, «je prendrais tout ce qui sort du Kremlin avec beaucoup de précaution».
Dans la nuit de mardi à mercredi, «deux drones qui visaient le Kremlin» ont été «mis hors service grâce à l'utilisation de systèmes radar», selon la présidence russe. Selon Tass, ces drones ont été «mis hors service, à la suite d'actions opportunes prises par l'armée et les services spéciaux avec l'utilisation de systèmes de guerre radar». «À la suite de leur chute et de l'éparpillement de fragments sur le territoire du Kremlin, il n'y a eu ni victimes ni dégâts matériels», a ajouté le service de presse du Kremlin, toujours cité par Tass.
Certaines vidéos non vérifiées montrent un drone exploser au-dessus du Kremlin. L'une d'entre elles est notamment relayée par le journaliste de la BBC Francis Scarr.
Mykhaïlo Podoliak, conseiller de Volodymyr Zelensky, a estimé que les propos russes accusant l'Ukraine devaient «uniquement être considérés comme une tentative de préparer un contexte» pouvant servir de prétexte «dans l'optique d'une attaque terroriste d'ampleur en Ukraine».
La Russie a pour sa part annoncé «se réserver le droit de prendre des mesures de représailles où et quand elle le jugera approprié». Le président de la chambre basse du Parlement russe Viatcheslav Volodine a lui appelé à «détruire» le gouvernement ukrainien .«Il ne peut y avoir de négociations avec le régime (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky. Nous allons demander l'utilisation d'armes capables de stopper et de détruire le régime terroriste de Kiev», a lancé sur Telegram le président de la Douma.
Le défilé militaire du 9-Mai, jour de commémoration de la victoire des Soviétiques lors de la Seconde Guerre mondiale, sera maintenu à Moscou malgré l'attaque sur le Kremlin. «Il n'y a aucun changement dans le programme», a déclaré le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes.
Interdiction des drones
D'après Tass, Vladimir Poutine était ce mardi à Saint-Pétersbourg. L'agence de presse russe ajoute que le président russe se trouvait ce mercredi à la résidence de Novo-Ogarevo, près de Moscou.
En réaction, la mairie de Moscou a annoncé interdire les vols de drones au-dessus de la capitale russe, sauf autorisation du gouvernement. Dans un communiqué, le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a indiqué que les vols de drones seraient interdits sauf en cas d'obtention d'une autorisation spéciale des «autorités gouvernementales». Selon Sergueï Sobianine, cette interdiction vise à éviter les vols de drones non autorisés qui peuvent «entraver le travail des forces de l'ordre».
Le défilé des célébrations du 1er mai, très officielles en Russie et notamment organisées par des syndicats fidèles au pouvoir russe, avait été annulé cette année en raison d'un risque terroriste «élevé».
Par Le Figaro et Afp, reuters Agences
Publié il y a 7 heures , mis à jour il y a 3 heures
De son côté, Volodymyr Zelensky a assuré que l'Ukraine n'avait «pas attaqué Poutine». Une vidéo diffusée par les réseaux russes montre une explosion provoquée par deux drones au-dessus du Kremlin dans la nuit de mardi à mercredi.
Moscou dénonce une «tentative d'acte terroriste planifié». Mercredi 3 mai, le service de presse du président russe a affirmé que l'Ukraine avait tenté de frapper le Kremlin pendant la nuit de mardi à mercredi. L'armée et les services spéciaux russes auraient abattu deux drones assaillants, selon l'agence de presse russe Tass. L'attaque ukrainienne n'a pas fait de victimes et le chef de l'État n'était présent sur les lieux, précise Tass. Volodymyr Zelensky a pour sa part assuré que l'Ukraine n'avait «pas attaqué Poutine».
De son côté, Washington a dit prendre avec «beaucoup de précaution» les informations du Kremlin sur cette attaque de drones. «J'ai vu les informations. Je ne peux pas les valider, on ne sait pas», a affirmé le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. Mais, a-t-il ajouté, «je prendrais tout ce qui sort du Kremlin avec beaucoup de précaution».
Dans la nuit de mardi à mercredi, «deux drones qui visaient le Kremlin» ont été «mis hors service grâce à l'utilisation de systèmes radar», selon la présidence russe. Selon Tass, ces drones ont été «mis hors service, à la suite d'actions opportunes prises par l'armée et les services spéciaux avec l'utilisation de systèmes de guerre radar». «À la suite de leur chute et de l'éparpillement de fragments sur le territoire du Kremlin, il n'y a eu ni victimes ni dégâts matériels», a ajouté le service de presse du Kremlin, toujours cité par Tass.
Certaines vidéos non vérifiées montrent un drone exploser au-dessus du Kremlin. L'une d'entre elles est notamment relayée par le journaliste de la BBC Francis Scarr.
Mykhaïlo Podoliak, conseiller de Volodymyr Zelensky, a estimé que les propos russes accusant l'Ukraine devaient «uniquement être considérés comme une tentative de préparer un contexte» pouvant servir de prétexte «dans l'optique d'une attaque terroriste d'ampleur en Ukraine».
La Russie a pour sa part annoncé «se réserver le droit de prendre des mesures de représailles où et quand elle le jugera approprié». Le président de la chambre basse du Parlement russe Viatcheslav Volodine a lui appelé à «détruire» le gouvernement ukrainien .«Il ne peut y avoir de négociations avec le régime (du président ukrainien Volodymyr) Zelensky. Nous allons demander l'utilisation d'armes capables de stopper et de détruire le régime terroriste de Kiev», a lancé sur Telegram le président de la Douma.
Le défilé militaire du 9-Mai, jour de commémoration de la victoire des Soviétiques lors de la Seconde Guerre mondiale, sera maintenu à Moscou malgré l'attaque sur le Kremlin. «Il n'y a aucun changement dans le programme», a déclaré le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes.
Interdiction des drones
D'après Tass, Vladimir Poutine était ce mardi à Saint-Pétersbourg. L'agence de presse russe ajoute que le président russe se trouvait ce mercredi à la résidence de Novo-Ogarevo, près de Moscou.
En réaction, la mairie de Moscou a annoncé interdire les vols de drones au-dessus de la capitale russe, sauf autorisation du gouvernement. Dans un communiqué, le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a indiqué que les vols de drones seraient interdits sauf en cas d'obtention d'une autorisation spéciale des «autorités gouvernementales». Selon Sergueï Sobianine, cette interdiction vise à éviter les vols de drones non autorisés qui peuvent «entraver le travail des forces de l'ordre».
Le défilé des célébrations du 1er mai, très officielles en Russie et notamment organisées par des syndicats fidèles au pouvoir russe, avait été annulé cette année en raison d'un risque terroriste «élevé».
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Re: Et en Russie !
Yoda Jeu 4 Mai - 7:41
Source ISW Le 03/05/2023
La Russie a accusé l’Ukraine d’avoir mené une frappe de drone contre le Kremlin le 3 mai.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux le 3 mai montrent un drone exploser près d’un mât de drapeau au sommet du bâtiment du palais du Sénat du Kremlin à Moscou alors que deux personnes non identifiées grimpaient dans le dôme du bâtiment.
Le Kremlin a accusé l’Ukraine d’avoir orchestré « une attaque terroriste planifiée » dans l’intention d’assassiner le président russe Vladimir Poutine et a précisé que Poutine n’était pas au Kremlin au moment de l’attaque et qu’il était donc indemne. Des responsables ukrainiens, dont le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ont souligné que l’Ukraine n’avait pas mené l’attaque.
La Russie a probablement organisé cette attaque dans le but de ramener la guerre à un public russe et de créer les conditions d’une mobilisation sociétale plus large.
Plusieurs indicateurs suggèrent que la grève a été menée à l’interne et délibérément mise en scène.
Les autorités russes ont récemment pris des mesures pour accroître les capacités de défense aérienne intérieure russes, y compris à Moscou même, et il est donc extrêmement improbable que deux drones aient pu pénétrer plusieurs couches de défense aérienne et exploser ou être abattus juste au-dessus du cœur du Kremlin d’une manière qui a fourni des images spectaculaires capturées à la caméra.
Des images géolocalisées de janvier 2023 montrent que les autorités russes ont placé des systèmes de défense aérienne Pantsir près de Moscou pour créer des cercles de défense aérienne autour de la ville.
Une frappe qui éviterait la détection et la destruction par de tels moyens de défense aérienne et réussirait à frapper une cible aussi médiatisée que le palais du Sénat du Kremlin serait un embarras important pour la Russie.
La réponse immédiate, cohérente et coordonnée du Kremlin à l’incident suggère que l’attaque a été préparée en interne de telle sorte que ses effets politiques escomptés l’emportent sur son embarras.
Le Kremlin a immédiatement accusé l’Ukraine de mener une attaque terroriste, et les réponses officielles russes se sont rapidement rassemblées autour de cette accusation.
Si l’attaque de drones n’avait pas été organisée en interne, cela aurait été un événement surprise.
Il est très probable que la réponse officielle russe aurait été initialement beaucoup plus désorganisée, car les responsables russes se sont empressés de générer un récit cohérent et de compenser les implications rhétoriques d’un embarras informationnel clair.
Le Kremlin n’a notamment pas réussi à générer une réponse d’information opportune et cohérente à d’autres humiliations militaires dont il n’était pas responsable, notamment les chutes de Balakliya et de Kherson City en septembre et novembre 2022.
La présentation rapide et cohérente d’un récit officiel russe autour de la frappe suggère que la Russie a organisé cet incident à proximité immédiate de la fête du Jour de la Victoire du 9 mai afin de présenter la guerre comme existentielle pour son public national.
Le Kremlin pourrait utiliser la frappe pour justifier l’annulation ou la limitation des célébrations du 9 mai, des actions qui augmenteraient probablement l’effort d’information définissant la guerre en Ukraine comme menaçant directement l’observance russe d’événements historiques vénérés.
L'ISW a déjà estimé que la Russie employait une série de mesures pour présenter la guerre en Ukraine comme existentielle pour le public national russe et pour se préparer à une mobilisation sociétale plus large.
Certains nationalistes russes ont profité de la frappe de drones du Kremlin pour appeler à l’escalade russe dans la guerre, malgré le fait que la Russie n’a actuellement pas la capacité militaire de le faire.
De nombreux blogueurs pro-guerre, y compris le nationaliste ardent et ancien officier russe Igor Girkin, ont critiqué le Kremlin pour avoir permis à l’Ukraine de franchir plusieurs « lignes rouges » russes sans représailles adéquates et ont appelé la Russie à intensifier sa réponse, notamment en ciblant le président ukrainien Volodymyr Zelensky et d’autres décideurs ukrainiens.
Cette secte de milbloggers a souligné son propre embarras face à la frappe du Kremlin, la comparant à l’humiliation d’un seul pilote civil allemand qui a atterri dans un petit avion près du Kremlin en 1987.
D’autres milbloggers russes, y compris ceux qui ont des affiliations étroites avec le Kremlin, ont critiqué le haut degré de tollé dans l’espace d’information russe.
Ces milbloggers ont largement plaidé contre l’escalade militaire de représailles au motif que cette frappe ne change pas la situation opérationnelle ou stratégique de la guerre, appelant plutôt à une réponse prudente tout en reconnaissant l’embarras causé par la grève.
Ce message des milbloggers pro-Kremlin pourrait soutenir l’évaluation selon laquelle le but de cette attaque sous faux drapeau était de justifier des mesures de mobilisation accrues plutôt qu’une quelconque escalade.
Le Kremlin envisage peut-être de mener d’autres opérations sous fausse bannière et d’accroître la désinformation avant une contre-offensive ukrainienne afin d’accroître le soutien national à la guerre.
Le Centre de résistance ukrainien a rapporté le 2 mai que les forces russes dans les oblasts de Briansk et de Koursk avaient reçu des uniformes ukrainiens afin de mener une opération sous fausse bannière dans les zones frontalières.
Le Centre de résistance ukrainien a rapporté le 3 mai que les forces russes pourraient simuler une prise d’otages et a noté que des détachements « Tempête » du 13e régiment de chars de la Garde russe (4e division de chars de la Garde) et du 1er régiment de fusiliers motorisés (2e division de fusiliers motorisés de la Garde) de la 1re armée de chars de la Garde du district militaire occidental sont arrivés à Ivanivske dans l’oblast de Koursk et à Yamnoye dans l’oblast de Briansk.
Le 13e régiment de chars de la Garde a subi des pertes massives au début de la guerre dans l’oblast de Tchernihiv et à l’automne 2022 lors de la contre-offensive ukrainienne dans l’oblast de Kharkiv.
Ce rapport selon lequel des éléments du 13e régiment de chars de la Garde se trouvent à Briansk ou dans l’oblast de Koursk suggère que le régiment n’est pas en Ukraine et n’est pas prêt à retourner au combat.
Les milbloggers russes ont amplifié une affirmation du média d’État RT selon laquelle les forces ukrainiennes préparent une provocation contre la Transnistrie et tenteront d’entrer en Transnistrie entre le 9 et le 15 mai.
Le Kremlin a déjà tenté de dépeindre l’Ukraine comme une menace existentielle pour l’intégrité territoriale de la Russie et de mettre en garde contre de supposées provocations ukrainiennes à mener en Moldavie.
Les autorités russes continuent d’encourager le service militaire en fournissant des prestations sociales aux familles des participants à la guerre.
Le secrétaire de Russie unie, Andrey Turchak, a affirmé le 3 mai que le groupe de travail sur les « opérations militaires spéciales » avait soumis un projet de loi à la Douma d’État russe qui accorderait aux enfants des volontaires et à tous les soldats morts pendant la guerre en Ukraine une inscription prioritaire dans les jardins d’enfants, les écoles et les camps d’été.
Turchak a affirmé que ce projet de loi fait partie de l’effort russe plus large visant à étendre les avantages sociaux à tous les participants à la guerre et à leurs familles.
Le financier du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, a affirmé sans fondement le 3 mai que la contre-offensive ukrainienne avait déjà commencé, probablement dans le but d’exploiter les inquiétudes de l’espace de l’information et d’appeler à un soutien militaire russe accru à l’offensive Bakhmut de Wagner.
Dans un enregistrement audio posté le 3 mai, Prigozhin dit qu’il croit que l’Ukraine a déjà commencé sa contre-offensive et a cité une augmentation de l’activité ukrainienne « le long du périmètre » du front Bakhmut.
Prigozhin a également affirmé que les flancs de Wagner, actuellement tenus par les troupes aéroportées russes conventionnelles (VDV), ne sont « pas de la meilleure façon » et a déclaré qu’il ne spéculerait pas sur leur fiabilité pour maintenir la « politesse ».
Le commentaire de Prigozhin sur l’état des flancs est probablement une critique à peine voilée du ministère russe de la Défense (MoD) et de sa capacité à aider Wagner à tenir Bakhmut et suggère que Prigozhin blâme le ministère de la Défense pour son incapacité à repousser les contre-attaques ukrainiennes localisées à Bakhmut.
Prigozhin a conclu qu’il s’attendait à ce qu’une « phase plus active » d’actions de contre-offensive commence dans les prochains jours.
Prigozhin utilise probablement cette affirmation pour bénéficier des préoccupations continues dans l’espace d’information russe concernant une contre-offensive ukrainienne et pour faire pression pour un soutien accru à Wagner alors que les appels continus pour le ministère de la Défense russe fournissent à Wagner plus de munitions pour son offensive sur Bakhmut.
L'ISW n’a observé aucune preuve supplémentaire à l’appui des affirmations de Prigozhin et n’estime pas qu’une contre-offensive ukrainienne a commencé autour de Bakhmut.
La Russie a accusé l’Ukraine d’avoir mené une frappe de drone contre le Kremlin le 3 mai.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux le 3 mai montrent un drone exploser près d’un mât de drapeau au sommet du bâtiment du palais du Sénat du Kremlin à Moscou alors que deux personnes non identifiées grimpaient dans le dôme du bâtiment.
Le Kremlin a accusé l’Ukraine d’avoir orchestré « une attaque terroriste planifiée » dans l’intention d’assassiner le président russe Vladimir Poutine et a précisé que Poutine n’était pas au Kremlin au moment de l’attaque et qu’il était donc indemne. Des responsables ukrainiens, dont le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ont souligné que l’Ukraine n’avait pas mené l’attaque.
La Russie a probablement organisé cette attaque dans le but de ramener la guerre à un public russe et de créer les conditions d’une mobilisation sociétale plus large.
Plusieurs indicateurs suggèrent que la grève a été menée à l’interne et délibérément mise en scène.
Les autorités russes ont récemment pris des mesures pour accroître les capacités de défense aérienne intérieure russes, y compris à Moscou même, et il est donc extrêmement improbable que deux drones aient pu pénétrer plusieurs couches de défense aérienne et exploser ou être abattus juste au-dessus du cœur du Kremlin d’une manière qui a fourni des images spectaculaires capturées à la caméra.
Des images géolocalisées de janvier 2023 montrent que les autorités russes ont placé des systèmes de défense aérienne Pantsir près de Moscou pour créer des cercles de défense aérienne autour de la ville.
Une frappe qui éviterait la détection et la destruction par de tels moyens de défense aérienne et réussirait à frapper une cible aussi médiatisée que le palais du Sénat du Kremlin serait un embarras important pour la Russie.
La réponse immédiate, cohérente et coordonnée du Kremlin à l’incident suggère que l’attaque a été préparée en interne de telle sorte que ses effets politiques escomptés l’emportent sur son embarras.
Le Kremlin a immédiatement accusé l’Ukraine de mener une attaque terroriste, et les réponses officielles russes se sont rapidement rassemblées autour de cette accusation.
Si l’attaque de drones n’avait pas été organisée en interne, cela aurait été un événement surprise.
Il est très probable que la réponse officielle russe aurait été initialement beaucoup plus désorganisée, car les responsables russes se sont empressés de générer un récit cohérent et de compenser les implications rhétoriques d’un embarras informationnel clair.
Le Kremlin n’a notamment pas réussi à générer une réponse d’information opportune et cohérente à d’autres humiliations militaires dont il n’était pas responsable, notamment les chutes de Balakliya et de Kherson City en septembre et novembre 2022.
La présentation rapide et cohérente d’un récit officiel russe autour de la frappe suggère que la Russie a organisé cet incident à proximité immédiate de la fête du Jour de la Victoire du 9 mai afin de présenter la guerre comme existentielle pour son public national.
Le Kremlin pourrait utiliser la frappe pour justifier l’annulation ou la limitation des célébrations du 9 mai, des actions qui augmenteraient probablement l’effort d’information définissant la guerre en Ukraine comme menaçant directement l’observance russe d’événements historiques vénérés.
L'ISW a déjà estimé que la Russie employait une série de mesures pour présenter la guerre en Ukraine comme existentielle pour le public national russe et pour se préparer à une mobilisation sociétale plus large.
Certains nationalistes russes ont profité de la frappe de drones du Kremlin pour appeler à l’escalade russe dans la guerre, malgré le fait que la Russie n’a actuellement pas la capacité militaire de le faire.
De nombreux blogueurs pro-guerre, y compris le nationaliste ardent et ancien officier russe Igor Girkin, ont critiqué le Kremlin pour avoir permis à l’Ukraine de franchir plusieurs « lignes rouges » russes sans représailles adéquates et ont appelé la Russie à intensifier sa réponse, notamment en ciblant le président ukrainien Volodymyr Zelensky et d’autres décideurs ukrainiens.
Cette secte de milbloggers a souligné son propre embarras face à la frappe du Kremlin, la comparant à l’humiliation d’un seul pilote civil allemand qui a atterri dans un petit avion près du Kremlin en 1987.
D’autres milbloggers russes, y compris ceux qui ont des affiliations étroites avec le Kremlin, ont critiqué le haut degré de tollé dans l’espace d’information russe.
Ces milbloggers ont largement plaidé contre l’escalade militaire de représailles au motif que cette frappe ne change pas la situation opérationnelle ou stratégique de la guerre, appelant plutôt à une réponse prudente tout en reconnaissant l’embarras causé par la grève.
Ce message des milbloggers pro-Kremlin pourrait soutenir l’évaluation selon laquelle le but de cette attaque sous faux drapeau était de justifier des mesures de mobilisation accrues plutôt qu’une quelconque escalade.
Le Kremlin envisage peut-être de mener d’autres opérations sous fausse bannière et d’accroître la désinformation avant une contre-offensive ukrainienne afin d’accroître le soutien national à la guerre.
Le Centre de résistance ukrainien a rapporté le 2 mai que les forces russes dans les oblasts de Briansk et de Koursk avaient reçu des uniformes ukrainiens afin de mener une opération sous fausse bannière dans les zones frontalières.
Le Centre de résistance ukrainien a rapporté le 3 mai que les forces russes pourraient simuler une prise d’otages et a noté que des détachements « Tempête » du 13e régiment de chars de la Garde russe (4e division de chars de la Garde) et du 1er régiment de fusiliers motorisés (2e division de fusiliers motorisés de la Garde) de la 1re armée de chars de la Garde du district militaire occidental sont arrivés à Ivanivske dans l’oblast de Koursk et à Yamnoye dans l’oblast de Briansk.
Le 13e régiment de chars de la Garde a subi des pertes massives au début de la guerre dans l’oblast de Tchernihiv et à l’automne 2022 lors de la contre-offensive ukrainienne dans l’oblast de Kharkiv.
Ce rapport selon lequel des éléments du 13e régiment de chars de la Garde se trouvent à Briansk ou dans l’oblast de Koursk suggère que le régiment n’est pas en Ukraine et n’est pas prêt à retourner au combat.
Les milbloggers russes ont amplifié une affirmation du média d’État RT selon laquelle les forces ukrainiennes préparent une provocation contre la Transnistrie et tenteront d’entrer en Transnistrie entre le 9 et le 15 mai.
Le Kremlin a déjà tenté de dépeindre l’Ukraine comme une menace existentielle pour l’intégrité territoriale de la Russie et de mettre en garde contre de supposées provocations ukrainiennes à mener en Moldavie.
Les autorités russes continuent d’encourager le service militaire en fournissant des prestations sociales aux familles des participants à la guerre.
Le secrétaire de Russie unie, Andrey Turchak, a affirmé le 3 mai que le groupe de travail sur les « opérations militaires spéciales » avait soumis un projet de loi à la Douma d’État russe qui accorderait aux enfants des volontaires et à tous les soldats morts pendant la guerre en Ukraine une inscription prioritaire dans les jardins d’enfants, les écoles et les camps d’été.
Turchak a affirmé que ce projet de loi fait partie de l’effort russe plus large visant à étendre les avantages sociaux à tous les participants à la guerre et à leurs familles.
Le financier du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, a affirmé sans fondement le 3 mai que la contre-offensive ukrainienne avait déjà commencé, probablement dans le but d’exploiter les inquiétudes de l’espace de l’information et d’appeler à un soutien militaire russe accru à l’offensive Bakhmut de Wagner.
Dans un enregistrement audio posté le 3 mai, Prigozhin dit qu’il croit que l’Ukraine a déjà commencé sa contre-offensive et a cité une augmentation de l’activité ukrainienne « le long du périmètre » du front Bakhmut.
Prigozhin a également affirmé que les flancs de Wagner, actuellement tenus par les troupes aéroportées russes conventionnelles (VDV), ne sont « pas de la meilleure façon » et a déclaré qu’il ne spéculerait pas sur leur fiabilité pour maintenir la « politesse ».
Le commentaire de Prigozhin sur l’état des flancs est probablement une critique à peine voilée du ministère russe de la Défense (MoD) et de sa capacité à aider Wagner à tenir Bakhmut et suggère que Prigozhin blâme le ministère de la Défense pour son incapacité à repousser les contre-attaques ukrainiennes localisées à Bakhmut.
Prigozhin a conclu qu’il s’attendait à ce qu’une « phase plus active » d’actions de contre-offensive commence dans les prochains jours.
Prigozhin utilise probablement cette affirmation pour bénéficier des préoccupations continues dans l’espace d’information russe concernant une contre-offensive ukrainienne et pour faire pression pour un soutien accru à Wagner alors que les appels continus pour le ministère de la Défense russe fournissent à Wagner plus de munitions pour son offensive sur Bakhmut.
L'ISW n’a observé aucune preuve supplémentaire à l’appui des affirmations de Prigozhin et n’estime pas qu’une contre-offensive ukrainienne a commencé autour de Bakhmut.
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Re: Et en Russie !
Yoda Ven 5 Mai - 7:51
Source ISW Le 04/05/2023
Des sources russes ont continué de répondre à la frappe de drone du 3 mai sur le Kremlin.
Le Comité d’enquête russe a annoncé qu’il avait ouvert une procédure pénale « sur le fait d’une attaque terroriste en relation avec une tentative de frapper le Kremlin » et a encore amplifié l’affirmation selon laquelle Kiev est à blâmer pour la frappe.
Le président russe Vladimir Poutine tiendrait une réunion du Conseil de sécurité pour discuter de l’incident le 5 mai.
Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a appelé à « l’élimination physique » du président ukrainien Volodymyr Zelensky en représailles à la frappe.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé sans fondement que les États-Unis étaient derrière l’attaque.
Plusieurs autorités russes, y compris les chefs des oblasts de Moscou, Saint-Pétersbourg, Leningrad et Pskov, ont interdit les lancements et les vols de drones.
Le député de la Douma d’État, Aleksandr Khinshtein, a lancé un appel au ministère russe des Transports et à l’Agence fédérale du transport aérien pour qu’ils introduisent un moratoire temporaire total sur l’utilisation des drones en raison de la menace accrue des drones associés à « l’opération militaire spéciale ».
L’agrégateur de médias russe Baza, citant des sources internes non identifiées, a affirmé que les habitants de la banlieue de Moscou avaient remarqué que les drones volaient à très basse altitude bien avant le moment du contact avec le bâtiment du Palais du Sénat du Kremlin le 3 mai, mais que les autorités avaient ignoré leurs rapports comme une « hystérie de drones ».
Une autre source russe a amplifié ce rapport et a noté que s’il est vrai, il démontre à quel point l’appareil bureaucratique russe est impénétrable.
Le milblogger a salué la réponse du Kremlin comme étant réfléchie et logique et a rejeté les autres voix dans l’espace de l’information comme étant irrationnelles et hystériques.
Les responsables russes utilisent probablement la frappe de drones du 3 mai sur le Kremlin pour étendre les annulations de défilés pour les vacances du Jour de la Victoire du 9 mai.
Des sources russes ont rapporté que les autorités russes ont annulé les défilés du 9 mai dans 21 villes de Russie et de Crimée occupée sans fournir de justification officielle ou invoquer des raisons de sécurité.
Les responsables russes de plusieurs villes ont affirmé qu’ils annulaient les événements et les défilés du 9 mai par souci pour les participants à « l’opération militaire spéciale ».
L'ISW a déjà estimé que le Kremlin utiliserait la frappe du 3 mai pour annuler les événements du 9 mai et augmenter ses efforts d’information pour présenter la guerre en Ukraine comme une menace existentielle pour la Russie.
Le Kremlin espère probablement limiter les événements typiques du 9 mai pour dissimuler la dégradation de l’armée russe parce que de tels événements présentent de manière démonstrative du matériel militaire russe avancé, dont une grande partie est soit essentielle aux opérations russes en Ukraine, soit détruite en 14 mois de combats d’usure.
Le Kremlin espère également probablement freiner les événements du 9 mai, craignant que les célébrations en l’honneur des militaires décédés ne deviennent une source potentielle de réaction intérieure pour le nombre élevé de victimes russes en Ukraine.
Les autorités russes ont annulé des événements commémoratifs de régiment immortel ces dernières semaines, probablement pour de telles raisons.
Le Kremlin poursuivrait sa refonte des organes de sécurité intérieure.
L’agrégateur de médias russe Baza a rapporté que les autorités russes avaient étendu les enquêtes de masse antérieures à la Direction des affaires intérieures du district central de Moscou du ministère de l’Intérieur (MVD) à d’autres directions du MVD de district à Moscou.
Baza a rapporté que les autorités russes ont arrêté le chef adjoint de la police du raïon de Bibirevo sur des allégations de fuite d’informations ainsi que deux autres employés des départements non spécifiés du MVD.
Le Service fédéral de sécurité russe (FSB) et le Service de sécurité du MVD auraient commencé des vérifications massives des départements du MVD à Moscou en raison de la « fuite de données des forces de sécurité russes à la demande des citoyens ukrainiens ».
Le Kremlin semble également remanier des éléments de la Rosgvardia (Garde nationale russe) au milieu d’une série d’arrestations et de licenciements récents de hauts responsables de Rosgvardia.
Le Kremlin a probablement l’intention d’utiliser ces enquêtes et arrestations pour évincer les fonctionnaires qui sont tombés en disgrâce et pour consolider le contrôle des organes de sécurité intérieure.
L'ISW a déjà évalué que les autorités russes pourraient utiliser une série de nouvelles lois élargissant les sanctions pour discréditer les forces armées russes, le détournement de biens militaires et l’intrusion dans des installations exploitées par des organes de sécurité pour soutenir ces efforts.
La Russie et l’Inde auraient suspendu leurs efforts pour le commerce des roupies.
Reuters a rapporté le 4 mai que la Russie et l’Inde avaient suspendu des mois de négociations parce que Moscou ne voulait pas accumuler plus de 40 milliards de dollars en roupies d’ici la fin de 2023.
La Russie considérerait les roupies comme non convertibles.
Un responsable anonyme du gouvernement indien a déclaré que la Russie préférerait régler le commerce bilatéral avec l’Inde en yuan chinois ou dans une autre devise et que la Russie négocie de plus en plus en dirhams des Émirats arabes unis. Les négociations suspendues concernent probablement le paiement par l’Inde à la Russie de pièces de rechange et de deux systèmes de défense aérienne S-400.
Le Kremlin tente d’augmenter les quotas de production de fournitures militaires malgré le manque de personnel nécessaire.
Les milbloggers russes ont amplifié un rapport de l’usine Kurganmashzavod, qui affirmait que la société produisait plus de véhicules blindés en 2023 qu’en 2019.
Le média d’opposition russe Verstka a rapporté que les usines russes ne parviennent pas à augmenter le volume de production d’armes pour satisfaire les commandes de l’État en raison des pénuries de main-d’œuvre et du manque de composants occidentaux nécessaires à la production d’armes.
Verstka a également signalé que les usines russes ne parviennent pas à indemniser correctement les travailleurs et déduisent de leurs salaires des fonds pour soutenir l’effort de guerre russe.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré qu’un système de missile anti-navire du bastion russe s’est écrasé alors qu’il se rendait à une cérémonie de répétition du Jour de la Victoire à Saint-Pétersbourg le 4 mai.
Un milblogger russe a également rapporté que l’armée russe avait retiré les chars soviétiques T-64A du stockage.
Des sources russes ont continué de répondre à la frappe de drone du 3 mai sur le Kremlin.
Le Comité d’enquête russe a annoncé qu’il avait ouvert une procédure pénale « sur le fait d’une attaque terroriste en relation avec une tentative de frapper le Kremlin » et a encore amplifié l’affirmation selon laquelle Kiev est à blâmer pour la frappe.
Le président russe Vladimir Poutine tiendrait une réunion du Conseil de sécurité pour discuter de l’incident le 5 mai.
Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a appelé à « l’élimination physique » du président ukrainien Volodymyr Zelensky en représailles à la frappe.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé sans fondement que les États-Unis étaient derrière l’attaque.
Plusieurs autorités russes, y compris les chefs des oblasts de Moscou, Saint-Pétersbourg, Leningrad et Pskov, ont interdit les lancements et les vols de drones.
Le député de la Douma d’État, Aleksandr Khinshtein, a lancé un appel au ministère russe des Transports et à l’Agence fédérale du transport aérien pour qu’ils introduisent un moratoire temporaire total sur l’utilisation des drones en raison de la menace accrue des drones associés à « l’opération militaire spéciale ».
L’agrégateur de médias russe Baza, citant des sources internes non identifiées, a affirmé que les habitants de la banlieue de Moscou avaient remarqué que les drones volaient à très basse altitude bien avant le moment du contact avec le bâtiment du Palais du Sénat du Kremlin le 3 mai, mais que les autorités avaient ignoré leurs rapports comme une « hystérie de drones ».
Une autre source russe a amplifié ce rapport et a noté que s’il est vrai, il démontre à quel point l’appareil bureaucratique russe est impénétrable.
Le milblogger a salué la réponse du Kremlin comme étant réfléchie et logique et a rejeté les autres voix dans l’espace de l’information comme étant irrationnelles et hystériques.
Les responsables russes utilisent probablement la frappe de drones du 3 mai sur le Kremlin pour étendre les annulations de défilés pour les vacances du Jour de la Victoire du 9 mai.
Des sources russes ont rapporté que les autorités russes ont annulé les défilés du 9 mai dans 21 villes de Russie et de Crimée occupée sans fournir de justification officielle ou invoquer des raisons de sécurité.
Les responsables russes de plusieurs villes ont affirmé qu’ils annulaient les événements et les défilés du 9 mai par souci pour les participants à « l’opération militaire spéciale ».
L'ISW a déjà estimé que le Kremlin utiliserait la frappe du 3 mai pour annuler les événements du 9 mai et augmenter ses efforts d’information pour présenter la guerre en Ukraine comme une menace existentielle pour la Russie.
Le Kremlin espère probablement limiter les événements typiques du 9 mai pour dissimuler la dégradation de l’armée russe parce que de tels événements présentent de manière démonstrative du matériel militaire russe avancé, dont une grande partie est soit essentielle aux opérations russes en Ukraine, soit détruite en 14 mois de combats d’usure.
Le Kremlin espère également probablement freiner les événements du 9 mai, craignant que les célébrations en l’honneur des militaires décédés ne deviennent une source potentielle de réaction intérieure pour le nombre élevé de victimes russes en Ukraine.
Les autorités russes ont annulé des événements commémoratifs de régiment immortel ces dernières semaines, probablement pour de telles raisons.
Le Kremlin poursuivrait sa refonte des organes de sécurité intérieure.
L’agrégateur de médias russe Baza a rapporté que les autorités russes avaient étendu les enquêtes de masse antérieures à la Direction des affaires intérieures du district central de Moscou du ministère de l’Intérieur (MVD) à d’autres directions du MVD de district à Moscou.
Baza a rapporté que les autorités russes ont arrêté le chef adjoint de la police du raïon de Bibirevo sur des allégations de fuite d’informations ainsi que deux autres employés des départements non spécifiés du MVD.
Le Service fédéral de sécurité russe (FSB) et le Service de sécurité du MVD auraient commencé des vérifications massives des départements du MVD à Moscou en raison de la « fuite de données des forces de sécurité russes à la demande des citoyens ukrainiens ».
Le Kremlin semble également remanier des éléments de la Rosgvardia (Garde nationale russe) au milieu d’une série d’arrestations et de licenciements récents de hauts responsables de Rosgvardia.
Le Kremlin a probablement l’intention d’utiliser ces enquêtes et arrestations pour évincer les fonctionnaires qui sont tombés en disgrâce et pour consolider le contrôle des organes de sécurité intérieure.
L'ISW a déjà évalué que les autorités russes pourraient utiliser une série de nouvelles lois élargissant les sanctions pour discréditer les forces armées russes, le détournement de biens militaires et l’intrusion dans des installations exploitées par des organes de sécurité pour soutenir ces efforts.
La Russie et l’Inde auraient suspendu leurs efforts pour le commerce des roupies.
Reuters a rapporté le 4 mai que la Russie et l’Inde avaient suspendu des mois de négociations parce que Moscou ne voulait pas accumuler plus de 40 milliards de dollars en roupies d’ici la fin de 2023.
La Russie considérerait les roupies comme non convertibles.
Un responsable anonyme du gouvernement indien a déclaré que la Russie préférerait régler le commerce bilatéral avec l’Inde en yuan chinois ou dans une autre devise et que la Russie négocie de plus en plus en dirhams des Émirats arabes unis. Les négociations suspendues concernent probablement le paiement par l’Inde à la Russie de pièces de rechange et de deux systèmes de défense aérienne S-400.
Le Kremlin tente d’augmenter les quotas de production de fournitures militaires malgré le manque de personnel nécessaire.
Les milbloggers russes ont amplifié un rapport de l’usine Kurganmashzavod, qui affirmait que la société produisait plus de véhicules blindés en 2023 qu’en 2019.
Le média d’opposition russe Verstka a rapporté que les usines russes ne parviennent pas à augmenter le volume de production d’armes pour satisfaire les commandes de l’État en raison des pénuries de main-d’œuvre et du manque de composants occidentaux nécessaires à la production d’armes.
Verstka a également signalé que les usines russes ne parviennent pas à indemniser correctement les travailleurs et déduisent de leurs salaires des fonds pour soutenir l’effort de guerre russe.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré qu’un système de missile anti-navire du bastion russe s’est écrasé alors qu’il se rendait à une cérémonie de répétition du Jour de la Victoire à Saint-Pétersbourg le 4 mai.
Un milblogger russe a également rapporté que l’armée russe avait retiré les chars soviétiques T-64A du stockage.
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Re: Et en Russie !
Yoda Ven 5 Mai - 9:32
Source l'INDEPENDANT Publié le 04/05/2023 à 11:09 , mis à jour à 11:11
Vladimir Poutine aurait envoyé aux médias russes de nouvelles directives de propagande pour aider le Kremlin à maintenir le soutien de l'opinion publique lors de la prochaine contre-offensive ukrainienne au printemps.
Vladimir Poutine se préparerait à annoncer la défaite de la Russie alors que l’Ukraine va bientôt lancer une contre-attaque d’envergure qui pourrait radicalement changer le cours de la guerre. Selon un manuel ayant fuité, les médias russes contrôlés par l’État et les principaux propagandistes du Kremlin ont été sommés de ne pas sous-estimer l’imminente attaque ukrainienne.
Remonter le moral de la population en cas de défaite après la contre-offensive au printemps
Selon le média russe indépendant Meduza, qui a obtenu une copie du manuel en question, les propagandistes devront remonter le moral de la population en cas de défaite après la contre-offensive au printemps. Dans ce manuel, il serait notamment écrit : "Si l'offensive échoue, on pourra dire : l'armée [russe] a habilement repoussé une attaque supérieure en puissance".
Côté ukrainien, Kiev attend le moment opportun pour entamer sa contre-offensive. Récemment, les troupes de Zelensky se sont positionnées de l’autre côté de la rivière Dnipro d’où elles devraient lancer leur futur assaut.
Vladimir Poutine aurait envoyé aux médias russes de nouvelles directives de propagande pour aider le Kremlin à maintenir le soutien de l'opinion publique lors de la prochaine contre-offensive ukrainienne au printemps.
Vladimir Poutine se préparerait à annoncer la défaite de la Russie alors que l’Ukraine va bientôt lancer une contre-attaque d’envergure qui pourrait radicalement changer le cours de la guerre. Selon un manuel ayant fuité, les médias russes contrôlés par l’État et les principaux propagandistes du Kremlin ont été sommés de ne pas sous-estimer l’imminente attaque ukrainienne.
Remonter le moral de la population en cas de défaite après la contre-offensive au printemps
Selon le média russe indépendant Meduza, qui a obtenu une copie du manuel en question, les propagandistes devront remonter le moral de la population en cas de défaite après la contre-offensive au printemps. Dans ce manuel, il serait notamment écrit : "Si l'offensive échoue, on pourra dire : l'armée [russe] a habilement repoussé une attaque supérieure en puissance".
Côté ukrainien, Kiev attend le moment opportun pour entamer sa contre-offensive. Récemment, les troupes de Zelensky se sont positionnées de l’autre côté de la rivière Dnipro d’où elles devraient lancer leur futur assaut.
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Re: Et en Russie !
Gilles Ven 5 Mai - 20:34
Yoda a écrit:Source l'INDEPENDANT Publié le 04/05/2023 à 11:09 , mis à jour à 11:11
Vladimir Poutine aurait envoyé aux médias russes de nouvelles directives de propagande pour aider le Kremlin à maintenir le soutien de l'opinion publique lors de la prochaine contre-offensive ukrainienne au printemps.
Vladimir Poutine se préparerait à annoncer la défaite de la Russie alors que l’Ukraine va bientôt lancer une contre-attaque d’envergure qui pourrait radicalement changer le cours de la guerre. Selon un manuel ayant fuité, les médias russes contrôlés par l’État et les principaux propagandistes du Kremlin ont été sommés de ne pas sous-estimer l’imminente attaque ukrainienne.
Remonter le moral de la population en cas de défaite après la contre-offensive au printemps
Selon le média russe indépendant Meduza, qui a obtenu une copie du manuel en question, les propagandistes devront remonter le moral de la population en cas de défaite après la contre-offensive au printemps. Dans ce manuel, il serait notamment écrit : "Si l'offensive échoue, on pourra dire : l'armée [russe] a habilement repoussé une attaque supérieure en puissance".
Côté ukrainien, Kiev attend le moment opportun pour entamer sa contre-offensive. Récemment, les troupes de Zelensky se sont positionnées de l’autre côté de la rivière Dnipro d’où elles devraient lancer leur futur assaut.
Continuer la propagande pour annoncer la défaite de la Russie, c'est semer des braises pour rallumer le feu dans 20 ans avec les futures générations....
Ou alors l'annonce n'est faite que pour cacher une nouvelle offensive Russe ou justifier l'utilisation de l'arme nucléaire! Par nature, les russes mentent!
Gilles- Messages : 2444
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Re: Et en Russie !
Yoda Sam 6 Mai - 8:13
Source ISW Le 05/05/2023
Le ministère russe de l’Intérieur (MVD) a proposé un projet de loi visant à faire appel aux sentiments anti-migrants croissants en Russie et à soutenir les efforts de l’armée russe pour recruter des migrants.
Le MVD a soumis un projet de loi le 5 mai qui permettrait aux employeurs de priver les employés migrants de leur permis de travail et de créer une surveillance administrative élargie sur la résidence des citoyens étrangers en Russie.
Le projet de loi indique que le régime de surveillance administrative vise à établir où se trouvent les citoyens étrangers en séjour illégal en Russie, bien qu’une source russe ait affirmé que la mesure permettra aux fonctionnaires et à la police russes d’entrer librement dans les maisons des migrants.
Le MVD a ajouté une note explicative au projet de loi dans laquelle il soutient que « la migration illégale est étroitement liée à des phénomènes négatifs tels que le terrorisme, l’extrémisme, la traite des personnes [et] le trafic de drogue ».
Le raisonnement proposé pour le projet de loi est similaire à l’accusation récente du chef du Comité d’enquête russe, Alexander Bastrykin, selon laquelle les migrants déstabilisent la Russie en important le terrorisme et les idéologies extrémistes.
Le projet de loi reflète les ramifications nationales croissantes de la large acceptation de l’idéologie de « russification » du Kremlin, qui, selon l'ISW, se manifeste de plus en plus dans la façon dont les autorités russes et les ultranationalistes dépeignent négativement les minorités ethniques et les migrants en Russie.
Les responsables russes concentrent également de manière disproportionnée les efforts de recrutement sur les communautés de migrants, et le projet de loi pourrait fixer des conditions pour que les responsables russes tirent parti des statuts migratoires menacés pour contraindre les migrants à signer des contrats avec l’armée russe.
Le président du Conseil russe des droits de l’homme, Valery Fadeev, aurait déclaré que les autorités russes devraient réglementer les chaînes Telegram de la même manière que la Russie censure les médias contrôlés par l’État.
L’agence de presse du Kremlin TASS a rapporté le 5 mai que Fadeev avait appelé les autorités russes à « analyser les activités des chaînes Telegram » afin d’envisager d’introduire une législation pour réglementer Telegram.
Le premier vice-président russe de la Chambre civique sur les médias et la communication de masse, Alexander Malkevich, a soutenu la réglementation des chaînes Telegram, affirmant que les formes traditionnelles de médias et les « nouveaux médias » devraient être sur un pied d’égalité parce que les « nouveaux médias » n’ont « que des droits et aucune obligation ».
Le soutien de Fadeev à la censure de Telegram est également remarquable parce que l’éminent blogueur russe Alexander Kots siège également au Conseil russe des droits de l’homme.
L'ISW a déjà fait état des efforts déployés par les autorités russes pour stimuler l’autocensure dans l’espace de l’information.
Le ministère russe de l’Intérieur (MVD) a proposé un projet de loi visant à faire appel aux sentiments anti-migrants croissants en Russie et à soutenir les efforts de l’armée russe pour recruter des migrants.
Le MVD a soumis un projet de loi le 5 mai qui permettrait aux employeurs de priver les employés migrants de leur permis de travail et de créer une surveillance administrative élargie sur la résidence des citoyens étrangers en Russie.
Le projet de loi indique que le régime de surveillance administrative vise à établir où se trouvent les citoyens étrangers en séjour illégal en Russie, bien qu’une source russe ait affirmé que la mesure permettra aux fonctionnaires et à la police russes d’entrer librement dans les maisons des migrants.
Le MVD a ajouté une note explicative au projet de loi dans laquelle il soutient que « la migration illégale est étroitement liée à des phénomènes négatifs tels que le terrorisme, l’extrémisme, la traite des personnes [et] le trafic de drogue ».
Le raisonnement proposé pour le projet de loi est similaire à l’accusation récente du chef du Comité d’enquête russe, Alexander Bastrykin, selon laquelle les migrants déstabilisent la Russie en important le terrorisme et les idéologies extrémistes.
Le projet de loi reflète les ramifications nationales croissantes de la large acceptation de l’idéologie de « russification » du Kremlin, qui, selon l'ISW, se manifeste de plus en plus dans la façon dont les autorités russes et les ultranationalistes dépeignent négativement les minorités ethniques et les migrants en Russie.
Les responsables russes concentrent également de manière disproportionnée les efforts de recrutement sur les communautés de migrants, et le projet de loi pourrait fixer des conditions pour que les responsables russes tirent parti des statuts migratoires menacés pour contraindre les migrants à signer des contrats avec l’armée russe.
Le président du Conseil russe des droits de l’homme, Valery Fadeev, aurait déclaré que les autorités russes devraient réglementer les chaînes Telegram de la même manière que la Russie censure les médias contrôlés par l’État.
L’agence de presse du Kremlin TASS a rapporté le 5 mai que Fadeev avait appelé les autorités russes à « analyser les activités des chaînes Telegram » afin d’envisager d’introduire une législation pour réglementer Telegram.
Le premier vice-président russe de la Chambre civique sur les médias et la communication de masse, Alexander Malkevich, a soutenu la réglementation des chaînes Telegram, affirmant que les formes traditionnelles de médias et les « nouveaux médias » devraient être sur un pied d’égalité parce que les « nouveaux médias » n’ont « que des droits et aucune obligation ».
Le soutien de Fadeev à la censure de Telegram est également remarquable parce que l’éminent blogueur russe Alexander Kots siège également au Conseil russe des droits de l’homme.
L'ISW a déjà fait état des efforts déployés par les autorités russes pour stimuler l’autocensure dans l’espace de l’information.
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