Et en Russie !
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Re: Et en Russie !
Guerre en Ukraine : "La troisième guerre mondiale" a commencé, selon la télévision d'État russe
Publié le 15/04/2022 à 18:04
l'essentiel Suite au naufrage du croiseur de guerre Moskva, une des présentatrices d'une émission de la télévision d'Etat russe a affirmé en pleine émission que la guerre en Ukraine s'était transformée en une guerre contre l'OTAN, en une "troisième guerre mondiale".
La tension monte en Russie, au lendemain du naufrage du croiseur Moskva, navire amiral de la flotte russe en mer Noire. Olga Skabeyeva, journaliste pro-Poutine et l'une des propagandistes phares de la télévision publique russe, a déclaré que "la Russie se bat désormais non seulement contre les armes fournies par l'OTAN, mais aussi contre l'alliance elle-même."
Elle a ajouté que le soutien occidental à l'Ukraine équivalait à un conflit direct avec la Russie. "L'escalade que nous voyons peut certainement être appelée la troisième guerre mondiale. C'est tout à fait sûr", a-t-elle lancé.
"Désormais, il est clair que nous nous battons contre les forces de l'Otan, si ce n'est l'Otan lui-même. Il faut le reconnaître", a poursuivi Olga Skabeyeva.
"Le nombre et l'ampleur des frappes de missiles sur des sites de Kiev vont augmenter en réplique à toutes les attaques de type terroriste et aux sabotages menés en territoire russe par le régime nationaliste de Kiev", a mis en garde le ministère russe de la Défense.
Virgile Guilhamet avec AFP
Source : https://www.ladepeche.fr/2022/04/15/guerre-en-ukraine-la-troisieme-guerre-mondiale-a-commence-selon-la-television-detat-russe-10238881.php
Publié le 15/04/2022 à 18:04
l'essentiel Suite au naufrage du croiseur de guerre Moskva, une des présentatrices d'une émission de la télévision d'Etat russe a affirmé en pleine émission que la guerre en Ukraine s'était transformée en une guerre contre l'OTAN, en une "troisième guerre mondiale".
La tension monte en Russie, au lendemain du naufrage du croiseur Moskva, navire amiral de la flotte russe en mer Noire. Olga Skabeyeva, journaliste pro-Poutine et l'une des propagandistes phares de la télévision publique russe, a déclaré que "la Russie se bat désormais non seulement contre les armes fournies par l'OTAN, mais aussi contre l'alliance elle-même."
Elle a ajouté que le soutien occidental à l'Ukraine équivalait à un conflit direct avec la Russie. "L'escalade que nous voyons peut certainement être appelée la troisième guerre mondiale. C'est tout à fait sûr", a-t-elle lancé.
"Désormais, il est clair que nous nous battons contre les forces de l'Otan, si ce n'est l'Otan lui-même. Il faut le reconnaître", a poursuivi Olga Skabeyeva.
Les frappes sur Kiev "vont augmenter"
Au lendemain du naufrage de son vaisseau amiral en mer Noire, la Russie a promis ce vendredi d'intensifier ses frappes sur Kiev en réponse à des attaques qu'elle qualifie de "terroristes", la première visant le fabricant des missiles Neptune avec lesquels les Ukrainiens affirment avoir coulé le "Moskva"."Le nombre et l'ampleur des frappes de missiles sur des sites de Kiev vont augmenter en réplique à toutes les attaques de type terroriste et aux sabotages menés en territoire russe par le régime nationaliste de Kiev", a mis en garde le ministère russe de la Défense.
Virgile Guilhamet avec AFP
Source : https://www.ladepeche.fr/2022/04/15/guerre-en-ukraine-la-troisieme-guerre-mondiale-a-commence-selon-la-television-detat-russe-10238881.php
Gilles- Messages : 2444
Date d'inscription : 16/02/2019
Re: Et en Russie !
Gilles a écrit:Guerre en Ukraine : "La troisième guerre mondiale" a commencé, selon la télévision d'État russe
J'ai pas gardé le lien mais d'autres émissions russes auraient fait état : "qu'il serait temps de terminer l'opération spéciale"....
De toute façon, le gloubiboulga des tv russes est destinés aux décérébrés russes. rien de consistant, autant se faire une fricassé d'ongle incarné...
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Caduce62 et travellergillou76 aiment ce message
Re: Et en Russie !
Libération.fr
Analyse
Liens idéologiques, argent… La Russie tient les RN
L’encombrante proximité de Marine Le Pen avec le régime poutinien est le résultat de longues années de rapprochement entre le parti frontiste et les nationalistes russes.
Marine Le Pen et Vladimir Poutine à Moscou, le 24 mars 2017. (Mikhail Klimentyev/AP)
par Tristan Berteloot, Guillaume Gendron et Christian Losson
publié le 17 avril 2022 à 20h37
Rictus défiants et poignée de main ferme au centre du cadre, la photo de Marine Le Pen et Vladimir Poutine, prise en mars 2017 à Moscou en amont de son précédent duel face à Emmanuel Macron, n’avait rien du cliché volé. L’image était un adoubement longtemps convoité, fruit d’une convergence s’étalant sur deux décennies. Mercredi, lorsqu’une femme a brandi la même image sur une pancarte en forme de cœur devant la candidate d’extrême droite, son service d’ordre s’est empressé de plaquer l’activiste au sol. Un mois plus tôt, cette même photo, passée de trophée à souvenir gênant, l’avait forcée à bazarder des milliers de tracts. «Contrairement à ce que vous croyez avec cette histoire de photo, on n’a pas une image si pro-russe que ça, veut se rassurer un cadre RN. On a été tellement anticommunistes pendant des lustres que les gens pensent que le pro-russe, c’est Mélenchon !»
Pourtant, Marine Le Pen a toujours défendu voire glorifié − de l’annexion de la Crimée au vaccin Spoutnik V − la Russie poutinienne. Jusqu’à ce que la brutale invasion de l’Ukraine ne la force, pour la première fois, à «condamner» l’action de l’ex-agent du KGB. «Un repli tactique, balaye Julien Nocetti, chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri). Son logiciel reste le même : comme Moscou, elle rêve d’un “concert des nations indépendantes”, très XIXe siècle, où la coercition règne sur la concertation.» Rassérénée par le peu d’impact de sa poutinophilie dans les sondages, Marine Le Pen est revenue cette semaine à ces lubies. Celles d’une «équidistance» pseudo-gaulliste qui penche méchamment à l’est, rêvant d’un «rapprochement stratégique entre l’Otan et la Russie», une fois la guerre «achevée». Dans la perspective que les massacres, de Boutcha à Marioupol, pour lesquels elle a demandé une «enquête de l’ONU» avant de se prononcer sur les responsabilités des «belligérants», ne seront qu’une parenthèse vite refermée. Chez ses conseillers, il ne faut pas gratter bien fort pour que le vernis de la «raison» s’effrite, et fasse place aux éléments de langage du Kremlin.
«Europe boréale»
«Si M. Zelensky avait passé le dixième de l’énergie qu’il a pour courir tous les parlements internationaux à appliquer les accords de Minsk, il n’y aurait pas eu de guerre», balance l’eurodéputé RN Thierry Mariani, en marge du meeting de sa candidate à Avignon, jeudi. Pour ce recordman des pèlerinages en Russie et en Crimée, au point que le Quai d’Orsay s’en était ému, l’épine Poutine dans la chaussure lepéniste est une «construction médiatique» : «Les premiers jours, nos compatriotes ont eu peur, ils voyaient les chars russes arriver à Paris. Maintenant, ils ont compris que la France n’est pas la cible. Sur le terrain, ce dont ils nous parlent, c’est du pouvoir d’achat. Le risque, c’est que cette guerre ruine l’Ukraine, la Russie et l’Europe avec, au grand bonheur des Américains. Pour le reste, il n’y a pas d’affinité avec Poutine : on sait juste que la géographie ne changera pas.» Une fatalité donc, d’autant plus que «la Russie n’est plus un Etat totalitaire, ce n’est plus l’URSS», a pensé bon de rappeler le porte-parole du RN, Franck Allisio.
La romance entre l’extrême droite française et la Russie commence justement à la Perestroïka. Comme souvent au Rassemblement national, ce tropisme est un legs familial. Celui de Jean-Marie Le Pen, qui, en 1996, chapka sur la tête, vient apporter son soutien à son double moscovite, Vladimir Jirinovski. Cet ultranationaliste grand-guignol deviendra, dans les années Poutine, l’un de ses plus commodes opposants de paille. A la même époque, les éminences grises du patriarche Le Pen, à l’instar de Jean-Yves Le Gallou, s’entichent d’Alexandre Douguine, théoricien féru d’occultisme, proche de la Nouvelle Droite française d’Alain de Benoist. Malgré des relations tumultueuses avec Poutine, Douguine est considéré comme l’un des inspirateurs du poutinisme dans ce qu’il a de plus fascisant à travers son concept d’«eurasisme», qu’il voit au carrefour de «la Troisième Rome, du Troisième Reich et de la Troisième Internationale en révolte contre le monde moderne». Jean-Marie Le Pen, qui a rencontré l’idéologue en 2014, s’en est inspiré pour forger l’idée d’une «Europe boréale» virile et conservatrice, en opposition à l’«impérialisme américain» décadent. Idée qui infuse toujours à l’extrême droite, jusqu’à Eric Zemmour.
«Respect de l’identité et de la civilisation»
Lorsque Marine Le Pen succède à son père en 2011, la ligne pro-russe du FN se renforce encore. Dans un entretien au quotidien russe Kommersant, celle-ci confie alors son «admiration» pour le président russe et s’érige contre sa «diabolisation» médiatique, comme si elle se regardait dans un miroir. Les années suivantes, elle vantera «son courage, sa franchise, son respect de l’identité et de la civilisation». Dans l’entourage mariniste, les thèses ésotériques de Douguine font place à une russophilie justifiée par une realpolitik de la lutte contre l’islamisme (avec l’intervention russe en Syrie comme totem), un ripolinage porté notamment par Aymeric Chauprade, et plus généralement par la consolidation d’un modèle «illibéral» − avec sa déclinaison pragmatique en Hongrie, à travers le relais poutinien Viktor Orbán. Au Parlement européen comme à l’Assemblée nationale, les votes du RN, opposé à toutes sanctions, sont dès lors systématiquement alignés sur les intérêts de Moscou.
«Comme Trump, Poutine incarne ce national-populisme supranational censé répondre aux “mondialistes”, avec cette idée qu’on défend d’abord son “peuple” et non les autres, résume Bertrand Badie, professeur émérite à Sciences-Po Paris. Mais au-delà de cette affinité simple, il y a des liens financiers, qui ont mis Marine Le Pen en situation de “débitrice”.»
En 2014, pour financer sa campagne aux municipales, le FN contracte un prêt de 9 millions d’euros auprès de la First Czech-Russian Bank (FCRB), assorti d’un second emprunt russe de 2 millions d’euros pour le dispendieux micro-parti de Le Pen senior. La même année, Andreï Issaïev, vice-président de la Douma, est l’invité d’honneur du congrès du parti. La FCRB fait faillite deux ans plus tard, la créance dérivant jusqu’à une firme aéronautique d’anciens militaires russes, avec qui le RN a trouvé un «accord à l’amiable» en 2020 pour rembourser sa dette d’ici 2028. «Ces histoires de prêts russes, c’est de la blague, se justifie alors Louis Aliot auprès de Libé. En France, aucune banque ne veut nous prêter, c’est ça qui devrait choquer. Je suis allé à Londres, aux Etats-Unis, et il se trouve que c’est une banque tchéco-russe qui a accepté. On ne doit rien à Poutine.» Toujours est-il que cette «blague» pousse le Parlement, après l’élection de 2017 marquée par les soupçons d’ingérence russe, à interdire le recours à des financements politiques hors Union européenne. Pour sa campagne de 2022, le RN trouvera la parade en obtenant un prêt… d’une banque hongroise.
Analyse
Liens idéologiques, argent… La Russie tient les RN
L’encombrante proximité de Marine Le Pen avec le régime poutinien est le résultat de longues années de rapprochement entre le parti frontiste et les nationalistes russes.
Marine Le Pen et Vladimir Poutine à Moscou, le 24 mars 2017. (Mikhail Klimentyev/AP)
par Tristan Berteloot, Guillaume Gendron et Christian Losson
publié le 17 avril 2022 à 20h37
Rictus défiants et poignée de main ferme au centre du cadre, la photo de Marine Le Pen et Vladimir Poutine, prise en mars 2017 à Moscou en amont de son précédent duel face à Emmanuel Macron, n’avait rien du cliché volé. L’image était un adoubement longtemps convoité, fruit d’une convergence s’étalant sur deux décennies. Mercredi, lorsqu’une femme a brandi la même image sur une pancarte en forme de cœur devant la candidate d’extrême droite, son service d’ordre s’est empressé de plaquer l’activiste au sol. Un mois plus tôt, cette même photo, passée de trophée à souvenir gênant, l’avait forcée à bazarder des milliers de tracts. «Contrairement à ce que vous croyez avec cette histoire de photo, on n’a pas une image si pro-russe que ça, veut se rassurer un cadre RN. On a été tellement anticommunistes pendant des lustres que les gens pensent que le pro-russe, c’est Mélenchon !»
Pourtant, Marine Le Pen a toujours défendu voire glorifié − de l’annexion de la Crimée au vaccin Spoutnik V − la Russie poutinienne. Jusqu’à ce que la brutale invasion de l’Ukraine ne la force, pour la première fois, à «condamner» l’action de l’ex-agent du KGB. «Un repli tactique, balaye Julien Nocetti, chercheur à l’Institut français des relations internationales (Ifri). Son logiciel reste le même : comme Moscou, elle rêve d’un “concert des nations indépendantes”, très XIXe siècle, où la coercition règne sur la concertation.» Rassérénée par le peu d’impact de sa poutinophilie dans les sondages, Marine Le Pen est revenue cette semaine à ces lubies. Celles d’une «équidistance» pseudo-gaulliste qui penche méchamment à l’est, rêvant d’un «rapprochement stratégique entre l’Otan et la Russie», une fois la guerre «achevée». Dans la perspective que les massacres, de Boutcha à Marioupol, pour lesquels elle a demandé une «enquête de l’ONU» avant de se prononcer sur les responsabilités des «belligérants», ne seront qu’une parenthèse vite refermée. Chez ses conseillers, il ne faut pas gratter bien fort pour que le vernis de la «raison» s’effrite, et fasse place aux éléments de langage du Kremlin.
«Europe boréale»
«Si M. Zelensky avait passé le dixième de l’énergie qu’il a pour courir tous les parlements internationaux à appliquer les accords de Minsk, il n’y aurait pas eu de guerre», balance l’eurodéputé RN Thierry Mariani, en marge du meeting de sa candidate à Avignon, jeudi. Pour ce recordman des pèlerinages en Russie et en Crimée, au point que le Quai d’Orsay s’en était ému, l’épine Poutine dans la chaussure lepéniste est une «construction médiatique» : «Les premiers jours, nos compatriotes ont eu peur, ils voyaient les chars russes arriver à Paris. Maintenant, ils ont compris que la France n’est pas la cible. Sur le terrain, ce dont ils nous parlent, c’est du pouvoir d’achat. Le risque, c’est que cette guerre ruine l’Ukraine, la Russie et l’Europe avec, au grand bonheur des Américains. Pour le reste, il n’y a pas d’affinité avec Poutine : on sait juste que la géographie ne changera pas.» Une fatalité donc, d’autant plus que «la Russie n’est plus un Etat totalitaire, ce n’est plus l’URSS», a pensé bon de rappeler le porte-parole du RN, Franck Allisio.
La romance entre l’extrême droite française et la Russie commence justement à la Perestroïka. Comme souvent au Rassemblement national, ce tropisme est un legs familial. Celui de Jean-Marie Le Pen, qui, en 1996, chapka sur la tête, vient apporter son soutien à son double moscovite, Vladimir Jirinovski. Cet ultranationaliste grand-guignol deviendra, dans les années Poutine, l’un de ses plus commodes opposants de paille. A la même époque, les éminences grises du patriarche Le Pen, à l’instar de Jean-Yves Le Gallou, s’entichent d’Alexandre Douguine, théoricien féru d’occultisme, proche de la Nouvelle Droite française d’Alain de Benoist. Malgré des relations tumultueuses avec Poutine, Douguine est considéré comme l’un des inspirateurs du poutinisme dans ce qu’il a de plus fascisant à travers son concept d’«eurasisme», qu’il voit au carrefour de «la Troisième Rome, du Troisième Reich et de la Troisième Internationale en révolte contre le monde moderne». Jean-Marie Le Pen, qui a rencontré l’idéologue en 2014, s’en est inspiré pour forger l’idée d’une «Europe boréale» virile et conservatrice, en opposition à l’«impérialisme américain» décadent. Idée qui infuse toujours à l’extrême droite, jusqu’à Eric Zemmour.
«Respect de l’identité et de la civilisation»
Lorsque Marine Le Pen succède à son père en 2011, la ligne pro-russe du FN se renforce encore. Dans un entretien au quotidien russe Kommersant, celle-ci confie alors son «admiration» pour le président russe et s’érige contre sa «diabolisation» médiatique, comme si elle se regardait dans un miroir. Les années suivantes, elle vantera «son courage, sa franchise, son respect de l’identité et de la civilisation». Dans l’entourage mariniste, les thèses ésotériques de Douguine font place à une russophilie justifiée par une realpolitik de la lutte contre l’islamisme (avec l’intervention russe en Syrie comme totem), un ripolinage porté notamment par Aymeric Chauprade, et plus généralement par la consolidation d’un modèle «illibéral» − avec sa déclinaison pragmatique en Hongrie, à travers le relais poutinien Viktor Orbán. Au Parlement européen comme à l’Assemblée nationale, les votes du RN, opposé à toutes sanctions, sont dès lors systématiquement alignés sur les intérêts de Moscou.
«Comme Trump, Poutine incarne ce national-populisme supranational censé répondre aux “mondialistes”, avec cette idée qu’on défend d’abord son “peuple” et non les autres, résume Bertrand Badie, professeur émérite à Sciences-Po Paris. Mais au-delà de cette affinité simple, il y a des liens financiers, qui ont mis Marine Le Pen en situation de “débitrice”.»
En 2014, pour financer sa campagne aux municipales, le FN contracte un prêt de 9 millions d’euros auprès de la First Czech-Russian Bank (FCRB), assorti d’un second emprunt russe de 2 millions d’euros pour le dispendieux micro-parti de Le Pen senior. La même année, Andreï Issaïev, vice-président de la Douma, est l’invité d’honneur du congrès du parti. La FCRB fait faillite deux ans plus tard, la créance dérivant jusqu’à une firme aéronautique d’anciens militaires russes, avec qui le RN a trouvé un «accord à l’amiable» en 2020 pour rembourser sa dette d’ici 2028. «Ces histoires de prêts russes, c’est de la blague, se justifie alors Louis Aliot auprès de Libé. En France, aucune banque ne veut nous prêter, c’est ça qui devrait choquer. Je suis allé à Londres, aux Etats-Unis, et il se trouve que c’est une banque tchéco-russe qui a accepté. On ne doit rien à Poutine.» Toujours est-il que cette «blague» pousse le Parlement, après l’élection de 2017 marquée par les soupçons d’ingérence russe, à interdire le recours à des financements politiques hors Union européenne. Pour sa campagne de 2022, le RN trouvera la parade en obtenant un prêt… d’une banque hongroise.
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Re: Et en Russie !
Guerre en Ukraine : 200 000 Moscovites pourraient perdre leur emploi après les sanctions contre la Russie
Au moins 200 000 emplois sont menacés à Moscou par le départ ou l’arrêt des activités d’entreprises étrangères, dans la foulée de l’offensive russe contre l’Ukraine, a annoncé ce lundi le maire de la capitale russe.
AFP - Publié: 18 Avril 2022 à 13h08
Dans un message sur son site, Sergueï Sobianine a indiqué qu’un plan d’aide de 3,6 milliards de roubles (environ 38 millions d’euros au taux actuel) avait été adopté la semaine dernière pour aider les Moscovites risquant un licenciement.
«Ce programme concerne avant tout les employés d’entreprises étrangères qui ont suspendu temporairement leurs activités ou décidé de quitter la Russie. Selon nos estimations, environ 200 000 personnes risquent de perdre leur emploi», a indiqué le maire.
La mairie va proposer aux employés de sociétés étrangères au chômage technique des «emplois temporaires» permettant des compléments de revenus comme «la gestion des archives ou la réparation d’équipements» municipaux.
La municipalité dit aussi prévoir des subventions pour financer des reconversions professionnelles. Selon la mairie, des aides financières pour les familles devraient être ouvertes, en vertu d’un récent décret présidentiel, et des mesures prises pour faciliter les emprunts des petites et moyennes entreprises.
Enfin, la ville de Moscou dit avoir construit, sans préciser de date, trois usines de médicaments pour compenser la suspension des importations pharmaceutiques, dont dépendent fortement les Russes.
Dans ce domaine, «un grand travail nous attend, les résultats mettront des années à arriver», a indiqué M. Sobianine.
Content de voir l'économie se liquéfier lentement, ce n'est qu'une (trop) douce vengeance pour les destructions russes en Ukraine visant les industries, les hôpitaux, les écoles...
Au moins 200 000 emplois sont menacés à Moscou par le départ ou l’arrêt des activités d’entreprises étrangères, dans la foulée de l’offensive russe contre l’Ukraine, a annoncé ce lundi le maire de la capitale russe.
AFP - Publié: 18 Avril 2022 à 13h08
Dans un message sur son site, Sergueï Sobianine a indiqué qu’un plan d’aide de 3,6 milliards de roubles (environ 38 millions d’euros au taux actuel) avait été adopté la semaine dernière pour aider les Moscovites risquant un licenciement.
«Ce programme concerne avant tout les employés d’entreprises étrangères qui ont suspendu temporairement leurs activités ou décidé de quitter la Russie. Selon nos estimations, environ 200 000 personnes risquent de perdre leur emploi», a indiqué le maire.
La mairie va proposer aux employés de sociétés étrangères au chômage technique des «emplois temporaires» permettant des compléments de revenus comme «la gestion des archives ou la réparation d’équipements» municipaux.
La municipalité dit aussi prévoir des subventions pour financer des reconversions professionnelles. Selon la mairie, des aides financières pour les familles devraient être ouvertes, en vertu d’un récent décret présidentiel, et des mesures prises pour faciliter les emprunts des petites et moyennes entreprises.
Enfin, la ville de Moscou dit avoir construit, sans préciser de date, trois usines de médicaments pour compenser la suspension des importations pharmaceutiques, dont dépendent fortement les Russes.
Dans ce domaine, «un grand travail nous attend, les résultats mettront des années à arriver», a indiqué M. Sobianine.
Content de voir l'économie se liquéfier lentement, ce n'est qu'une (trop) douce vengeance pour les destructions russes en Ukraine visant les industries, les hôpitaux, les écoles...
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Re: Et en Russie !
Novaya gazeta va renaitre hors Russie pour ne pas subir la répression du Putler.
https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/le-journal-novaia-gazeta-europe-renait-pour-donner-une-information-juste-aux-russes_5088445.html
https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/le-journal-novaia-gazeta-europe-renait-pour-donner-une-information-juste-aux-russes_5088445.html
benoit77- Messages : 2859
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Re: Et en Russie !
André Markowicz
17 avril, 06:58 ·
« Faire un gros boum »
D’un coup, ils se sont mis à parler de guerre. Les propagandistes de Poutine, sa télé. Après que le Moskva a été coulé. Je suis tombé sur une émission d'Olga Skabéeva et Evgueni Popov, « 60 minutes », — qui dure beaucoup plus que soixante minutes et qui revient tous les jours. Ces deux-là sont, avec Vladimir Soloviov et deux ou trois autres, les pires. Ce qui comptait pour moi, ce n'était pas tellement écouter ce qu’ils disent, même si, ce qu’ils disent est hallucinant : leur première obsession, c’est que tous les bombardements et les massacres sur les civils sont des fakes et des mises en scène. Ce sont les Ukrainiens, et leurs alliés américains (tous les alliés sont devenus américains, et les pires américains sont les Britanniques) qui se bombardent eux-mêmes, qui massacrent eux-mêmes leur population, pour nous faire accuser, nous, les Russes. Et ils ne disent pas « Ukrainiens », ils disent « les nazis », ou bien « nazikis » — les nazillons, qui est le terme constamment employé par Kadyrov.
Le principe de l’émission, c’est qu’ils annoncent une nouvelle, et qu’ensuite ils ont un pannel d'invités qui la discutent. Et ces invités aussi, ils sont, naturellement, du même tonneau.
Ce qu’on voit, quand on regarde et qu'on essaie de faire moins attention aux mots, ce sont deux sentiments essentiels, dans les yeux et sur les lèvres : la haine, et la peur. Ils ont absolument compris, sans l'ombre d'aucun doute, que ça ne va pas bien du tout pour l'armée russe, et leur Russie en général. Et même, que ça ne va pas du tout.
Du coup, ils se sont mis à parler non pas seulement de guerre, mais du fait que nous étions entrés dans la Troisième Guerre mondiale. Et que la Russie était en guerre avec le monde — parce que le monde était nazi. Dans l'émission que j’ai essayé de suivre, à un moment, ils faisaient la liste des armements reçus par l’Ukraine, et quand un invité a essayé de dire que, de toute façon, ce n'était pas grave, parce que nous, les Russes, nous étions mieux armés, il s’est fait insulter par ses collègues : non, nous ne sommes pas mieux armés. Cela, c'était dit publiquement.
Ils savent qu’ils ont perdu. — La haine qu’ils ressentent n’en est que décuplée.
Cette haine et cette peur règnent aussi dans l'appareil du régime.
L'amiral Ossipov, commandant de la flotte de la Mer Noire, après la perte du croiseur Moskva, a été arrêté par « des hommes en civil », et, d'après ce que je lis de deux sources différentes, roué de coups, lui et son aide-de-camp, pendant son arrestation. Là encore, c’est un signe : on revient aux méthodes de Staline lui-même en 1941, quand les généraux étaient fusillés après une défaite. Il faut le dire, d'après ce que je comprends de ce qu'expliquent les experts militaires, ce croiseur a accumulé les fautes : il n'aurait jamais dû se trouver seul, et, surtout, il n'aurait jamais dû se laisser distraire par une attaque de drone, — laquelle attaque a permis aux missiles Neptune de ne pas être remarqués. Et, visiblement, de tout l’équipage, de 500 hommes, ils n’ont pu en sauver que 50 (d'autres sources disent 14, en tout et pour tout). — La défaite est d'autant plus amère que ces Neptune sont de fabrication ukrainienne, et pas occidentale. Et c’est la raison pour laquelle, le lendemain même, l'aviation russe a bombardé l'usine où on les fabriquait...
De la même façon, l'offensive annoncée n'avance pas. Et cette offensive en elle-même est très étrange, d’un point de vue militaire, parce qu’elle est annoncée sur toutes les chaînes de télé. En fait, pour l'instant du moins, elle n'existe que sur les écrans. Sur le terrain, les batailles sont acharnées, village après village, sinon maison après maison, sur une étendue gigantesque, et les Russes n’avancent pas. — Les Ukrainiens les contiennent : ils n'avancent pas non plus. Mais le fait même qu’ils puissent les contenir est déjà une défaite pour les Russes.
*
De « l'opération militaire » de trois jours, nous sommes passés à une guerre longue, — une guerre de position. Sur tous les territoires occupés par les Russes, les exactions envers les populations civiles sont systématiques : pillages, tortures, exécutions sommaires, viols. Il y a des centaines — oui, des centaines — de cas de viols d’enfants. Certains sont filmés par les violeurs eux-mêmes. Je l’ai dit : les nazis, dans cette guerre, ce sont les Russes. Et ils s'enfoncent dans l’irréparable, jour après jour.
S’ils se filment faisant ça, c’est qu’ils se savent impunis. Impunis à cause de la menace atomique de Poutine. Mais c’est plus compliqué.
Dans l'émission que j’ai regardée, un des invités, particulièrement haineux (je n’ai pas retenu son nom), expliquait que c'était bien que les chefs d’État viennent à Kiev. Dès lors, on pouvait leur envoyer une bombe — il a dit ça comme ça : раз и бабахнуть. « Babakhnout’ », c’est un mot très simple. Je traduirais ça comme ça : « faire un gros boum ». Mais avec quelqu'un dessous. Une bonne grosse bombe sur Kiev, et c’est fini. Il n’a pas dit « atomique », mais c'était clair. — Ils en sont là.
Le fait est qu’en même temps, le type qui disait ça exprimait cette terreur dont j’ai parlée. Et cette terreur ne tenait pas seulement, je crois, dans la terreur de perdre la guerre, mais, en même temps, au vu de la réaction des autres, de voir la chose qui pourrait vraiment se faire, — un gros boum sur Kiev... Qu’est-ce que ça donnerait, un gros boum sur Kiev ?... «Qu’est-ce que je viens de dire ? semblait-il dire. Bien fait pour eux. » Et ce « Bien fait pour eux » laissait paraître, dans le geste, dans l’intonation, une autre pensée : « ça serait notre mort à nous aussi, non ? », c’est ça qu’il semblait dire."
Ils répétaient, les protagonistes de l'émission (je devrais dire les complices), un mot que je n'arrive pas à traduire. Les Ukrainiens доигрались « doigralis’ ». La racine est « igrat’], jouer. Do-igrat’sia (forme à l’infinitif) c’est jouer tellement qu’on arrive à un moment où le jeu se retourne contre lui-même, ou l'on ne joue plus. — Et, clairement, ce mot ne s'appliquait pas à l’Ukraine, mais à eux : eux, pendant des années et des années, jour après jour, ils ont fait monter la rhétorique de la guerre, de la haine, de la forteresse assiégée, et de la grandeur du chef qui mène la Russie vers un avenir de force et de stabilité. Ils ont parlé et parlé, ils ont occupé tous les écrans. Et voilà...ils « doigralis’». Maintenant, on ne joue plus du tout. Ce ne sont plus des mots. Ce sont des vies. Des dizaines de milliers de gens — d’hommes, de femmes, d'enfants. Qu’ils ont contribué à tuer. Et eux, ces criminels, soudain, ils craignaient pour la leur, de vie. Pas pour les millions accumulés à force d'appeler au meurtre et à la haine de l'autre. Non, pour leur propre vie à eux. C'est ça qui se sentait. Ils avaient peur en public. À l'heure de la plus grande écoute.
17 avril, 06:58 ·
« Faire un gros boum »
D’un coup, ils se sont mis à parler de guerre. Les propagandistes de Poutine, sa télé. Après que le Moskva a été coulé. Je suis tombé sur une émission d'Olga Skabéeva et Evgueni Popov, « 60 minutes », — qui dure beaucoup plus que soixante minutes et qui revient tous les jours. Ces deux-là sont, avec Vladimir Soloviov et deux ou trois autres, les pires. Ce qui comptait pour moi, ce n'était pas tellement écouter ce qu’ils disent, même si, ce qu’ils disent est hallucinant : leur première obsession, c’est que tous les bombardements et les massacres sur les civils sont des fakes et des mises en scène. Ce sont les Ukrainiens, et leurs alliés américains (tous les alliés sont devenus américains, et les pires américains sont les Britanniques) qui se bombardent eux-mêmes, qui massacrent eux-mêmes leur population, pour nous faire accuser, nous, les Russes. Et ils ne disent pas « Ukrainiens », ils disent « les nazis », ou bien « nazikis » — les nazillons, qui est le terme constamment employé par Kadyrov.
Le principe de l’émission, c’est qu’ils annoncent une nouvelle, et qu’ensuite ils ont un pannel d'invités qui la discutent. Et ces invités aussi, ils sont, naturellement, du même tonneau.
Ce qu’on voit, quand on regarde et qu'on essaie de faire moins attention aux mots, ce sont deux sentiments essentiels, dans les yeux et sur les lèvres : la haine, et la peur. Ils ont absolument compris, sans l'ombre d'aucun doute, que ça ne va pas bien du tout pour l'armée russe, et leur Russie en général. Et même, que ça ne va pas du tout.
Du coup, ils se sont mis à parler non pas seulement de guerre, mais du fait que nous étions entrés dans la Troisième Guerre mondiale. Et que la Russie était en guerre avec le monde — parce que le monde était nazi. Dans l'émission que j’ai essayé de suivre, à un moment, ils faisaient la liste des armements reçus par l’Ukraine, et quand un invité a essayé de dire que, de toute façon, ce n'était pas grave, parce que nous, les Russes, nous étions mieux armés, il s’est fait insulter par ses collègues : non, nous ne sommes pas mieux armés. Cela, c'était dit publiquement.
Ils savent qu’ils ont perdu. — La haine qu’ils ressentent n’en est que décuplée.
Cette haine et cette peur règnent aussi dans l'appareil du régime.
L'amiral Ossipov, commandant de la flotte de la Mer Noire, après la perte du croiseur Moskva, a été arrêté par « des hommes en civil », et, d'après ce que je lis de deux sources différentes, roué de coups, lui et son aide-de-camp, pendant son arrestation. Là encore, c’est un signe : on revient aux méthodes de Staline lui-même en 1941, quand les généraux étaient fusillés après une défaite. Il faut le dire, d'après ce que je comprends de ce qu'expliquent les experts militaires, ce croiseur a accumulé les fautes : il n'aurait jamais dû se trouver seul, et, surtout, il n'aurait jamais dû se laisser distraire par une attaque de drone, — laquelle attaque a permis aux missiles Neptune de ne pas être remarqués. Et, visiblement, de tout l’équipage, de 500 hommes, ils n’ont pu en sauver que 50 (d'autres sources disent 14, en tout et pour tout). — La défaite est d'autant plus amère que ces Neptune sont de fabrication ukrainienne, et pas occidentale. Et c’est la raison pour laquelle, le lendemain même, l'aviation russe a bombardé l'usine où on les fabriquait...
De la même façon, l'offensive annoncée n'avance pas. Et cette offensive en elle-même est très étrange, d’un point de vue militaire, parce qu’elle est annoncée sur toutes les chaînes de télé. En fait, pour l'instant du moins, elle n'existe que sur les écrans. Sur le terrain, les batailles sont acharnées, village après village, sinon maison après maison, sur une étendue gigantesque, et les Russes n’avancent pas. — Les Ukrainiens les contiennent : ils n'avancent pas non plus. Mais le fait même qu’ils puissent les contenir est déjà une défaite pour les Russes.
*
De « l'opération militaire » de trois jours, nous sommes passés à une guerre longue, — une guerre de position. Sur tous les territoires occupés par les Russes, les exactions envers les populations civiles sont systématiques : pillages, tortures, exécutions sommaires, viols. Il y a des centaines — oui, des centaines — de cas de viols d’enfants. Certains sont filmés par les violeurs eux-mêmes. Je l’ai dit : les nazis, dans cette guerre, ce sont les Russes. Et ils s'enfoncent dans l’irréparable, jour après jour.
S’ils se filment faisant ça, c’est qu’ils se savent impunis. Impunis à cause de la menace atomique de Poutine. Mais c’est plus compliqué.
Dans l'émission que j’ai regardée, un des invités, particulièrement haineux (je n’ai pas retenu son nom), expliquait que c'était bien que les chefs d’État viennent à Kiev. Dès lors, on pouvait leur envoyer une bombe — il a dit ça comme ça : раз и бабахнуть. « Babakhnout’ », c’est un mot très simple. Je traduirais ça comme ça : « faire un gros boum ». Mais avec quelqu'un dessous. Une bonne grosse bombe sur Kiev, et c’est fini. Il n’a pas dit « atomique », mais c'était clair. — Ils en sont là.
Le fait est qu’en même temps, le type qui disait ça exprimait cette terreur dont j’ai parlée. Et cette terreur ne tenait pas seulement, je crois, dans la terreur de perdre la guerre, mais, en même temps, au vu de la réaction des autres, de voir la chose qui pourrait vraiment se faire, — un gros boum sur Kiev... Qu’est-ce que ça donnerait, un gros boum sur Kiev ?... «Qu’est-ce que je viens de dire ? semblait-il dire. Bien fait pour eux. » Et ce « Bien fait pour eux » laissait paraître, dans le geste, dans l’intonation, une autre pensée : « ça serait notre mort à nous aussi, non ? », c’est ça qu’il semblait dire."
Ils répétaient, les protagonistes de l'émission (je devrais dire les complices), un mot que je n'arrive pas à traduire. Les Ukrainiens доигрались « doigralis’ ». La racine est « igrat’], jouer. Do-igrat’sia (forme à l’infinitif) c’est jouer tellement qu’on arrive à un moment où le jeu se retourne contre lui-même, ou l'on ne joue plus. — Et, clairement, ce mot ne s'appliquait pas à l’Ukraine, mais à eux : eux, pendant des années et des années, jour après jour, ils ont fait monter la rhétorique de la guerre, de la haine, de la forteresse assiégée, et de la grandeur du chef qui mène la Russie vers un avenir de force et de stabilité. Ils ont parlé et parlé, ils ont occupé tous les écrans. Et voilà...ils « doigralis’». Maintenant, on ne joue plus du tout. Ce ne sont plus des mots. Ce sont des vies. Des dizaines de milliers de gens — d’hommes, de femmes, d'enfants. Qu’ils ont contribué à tuer. Et eux, ces criminels, soudain, ils craignaient pour la leur, de vie. Pas pour les millions accumulés à force d'appeler au meurtre et à la haine de l'autre. Non, pour leur propre vie à eux. C'est ça qui se sentait. Ils avaient peur en public. À l'heure de la plus grande écoute.
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Re: Et en Russie !
Un média pro-Kremlin détailles les pertes militaires russes
Dans un article publié sur VK, un réseau social russe, le média Redaovka relaie plusieurs chiffres qui auraient été communiqués par le ministère de la Défense russe lors d’une réunion.
Il y a aurait 13 414 morts en Ukraine, plus 7 000 considérés comme disparus.
À bord du Moskva, le navire amiral qui a coulé la semaine dernière, 116 marins seraient morts.
Dans un article publié sur VK, un réseau social russe, le média Redaovka relaie plusieurs chiffres qui auraient été communiqués par le ministère de la Défense russe lors d’une réunion.
Il y a aurait 13 414 morts en Ukraine, plus 7 000 considérés comme disparus.
À bord du Moskva, le navire amiral qui a coulé la semaine dernière, 116 marins seraient morts.
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Re: Et en Russie !
Il y a une très curieuse épidémie de suicide d'oligarques russes et de leurs familles en ce moment.
C'est surement une coïncidence, n'est ce pas Vladimir Vladimirovich?
C'est surement une coïncidence, n'est ce pas Vladimir Vladimirovich?
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Re: Et en Russie !
La France ne rejoindra donc pas la Hongrie de Viktor Orban du côté des democraties illiberales inféodées au poutinisme, indifférentes au sort de l'Ukraine.
Quelle crédibilité a Marine le Pen en se posant en défenseuse de la "liberté" tout en ayant fermé les yeux sur le regime totalitaire russe?
Cela faisait des années que l'on voyait qu'étape par étape le regime de Poutine n'avait plus rien de démocratique: opposants empoisonnés ou assassinés, suppression de tous les contre pouvoirs, propagande de medias aux ordres: on feint de decouvrir aujourd'hui des personnages comme Valentin Soloviev qui deversent leurs horreurs depuis des années à la TV russe et ont formaté les esprits russes, ce qui a permis un massacre comme celui de Butcha.
Tout convergeait vers le totalitarisme et pourtant le RN nous explique que les "mechants" c'est l'Allemagne, les Etats Unis, l'OTAN. Or le pouvoir absolu est synonyme de mal absolu à savoir le retour de la guerre en Europe. Et malgré cela certains ont choisi de garder les yeux "grand fermés". Ils ont été defaits hier soir et c'est une excellent pour la France, l'Ukraine et l'Europe.
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Re: Et en Russie !
Peut-être que vous connaissez mais j'ai découvert l'émission "Le cours de l'Histoire" sur France Culture.
Pour l'instant, je passe beaucoup (trop ?) de temps sur les RS à la recherche d'infos sur l'Ukraine mais j'ai déjà écouté quelques podcasts intéressants.
Ils ont récemment consacré 4 émissions sur l'Ukraine.
Dans celle ci :
https://www.franceculture.fr/emissions/le-cours-de-l-histoire/l-histoire-ukrainienne-vue-du-kremlin
J'ai été frappé par une phrase d'un des chercheurs. Il explique que l'Etat Russe ne s'est pas construit autour d'une Nation (surtout lors de son expansion vers l'Est) mais autour d'une personne : Le Tsar. Celui qui lui était fidèle appartenait à l'empire Russe, les autres non et étaient des ennemis potentiels.
En tant que Français, j'ai du mal à comprendre la mentalité russe surtout en ce moment. Peut-être que la raison profonde est là dedans.
En tout cas, ça me donne un éclairage pour comprendre pour quoi tant de Russes semblent avoir cette haine des Ukrainiens et semblent adhérer si "facilement" à la propagande.
Ils ne doivent même pas comprendre le concept de Nation Ukrainienne.
Ceux du Forum qui connaissez les russes, qu'en pensez vous ?
Pour l'instant, je passe beaucoup (trop ?) de temps sur les RS à la recherche d'infos sur l'Ukraine mais j'ai déjà écouté quelques podcasts intéressants.
Ils ont récemment consacré 4 émissions sur l'Ukraine.
Dans celle ci :
https://www.franceculture.fr/emissions/le-cours-de-l-histoire/l-histoire-ukrainienne-vue-du-kremlin
J'ai été frappé par une phrase d'un des chercheurs. Il explique que l'Etat Russe ne s'est pas construit autour d'une Nation (surtout lors de son expansion vers l'Est) mais autour d'une personne : Le Tsar. Celui qui lui était fidèle appartenait à l'empire Russe, les autres non et étaient des ennemis potentiels.
En tant que Français, j'ai du mal à comprendre la mentalité russe surtout en ce moment. Peut-être que la raison profonde est là dedans.
En tout cas, ça me donne un éclairage pour comprendre pour quoi tant de Russes semblent avoir cette haine des Ukrainiens et semblent adhérer si "facilement" à la propagande.
Ils ne doivent même pas comprendre le concept de Nation Ukrainienne.
Ceux du Forum qui connaissez les russes, qu'en pensez vous ?
Sukur- Messages : 11
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Re: Et en Russie !
Un écrivain russe disait récemment qu'il ne pouvait y avoir de révolution contre poutine car il n'y a pas de "société russe".Sukur a écrit:
J'ai été frappé par une phrase d'un des chercheurs. Il explique que l'Etat Russe ne s'est pas construit autour d'une Nation (surtout lors de son expansion vers l'Est) mais autour d'une personne : Le Tsar. Celui qui lui était fidèle appartenait à l'empire Russe, les autres non et étaient des ennemis potentiels.
Le russie a toujours été un peuple soumis !! d'abord à une dictature tsariste avec un "roi" et une pseudo-noblesse copiée sur les modèles européens puis une dictature communiste autour d'un leader pseudo-élu par une assemblée de rapaces soit-disant élus par le peuple
Rien à voir avec de vrais élections démocratique comme en Europe avec des partis politiques qui n'ont jamais existé en russie hormis un parti unique !! les autres étant écrasés policièrement
C'est une politique qui a toujours été isolationniste avec de timides liaisons politique et les liaisons comme dans l'URSS ont toujours été sur le principe d'un pays dominant (russie) et de soit disant "pays frères" (les dominés) peuplés de "sous-russes"
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Re: Et en Russie !
Poutine malade ?
Le reportage : https://fb.watch/cDC74y3w4p/
et https://www.lefigaro.fr/international/la-guerre-en-ukraine-relance-les-speculations-sur-l-etat-de-sante-de-poutine-20220425?utm_medium=Social&utm_campaign=echobox&utm_source=Facebook&origine=VWT16001&fbclid=IwAR2DjKuBCrUqBKvV0v_IMyM4hAymrPdB4JreIMNS_pw40Ao3ikOckx_Y5so#Echobox=1650906364
Le reportage : https://fb.watch/cDC74y3w4p/
et https://www.lefigaro.fr/international/la-guerre-en-ukraine-relance-les-speculations-sur-l-etat-de-sante-de-poutine-20220425?utm_medium=Social&utm_campaign=echobox&utm_source=Facebook&origine=VWT16001&fbclid=IwAR2DjKuBCrUqBKvV0v_IMyM4hAymrPdB4JreIMNS_pw40Ao3ikOckx_Y5so#Echobox=1650906364
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Re: Et en Russie !
Guerre en Ukraine : des oligarques russes meurent mystérieusement
Par Coline Renault
Publié il y a 4 heures, mis à jour il y a 1 heure
RÉCIT - Depuis le début de l'invasion russe, une série de suicides d'oligarques interroge, d'autant plus qu'ils sont intervenus dans des circonstances étrangement similaires.
Suicide ou mise en scène ? Le 20 avril, le corps de Sergey Protosenya, l’ancien directeur général de Novatek, un important producteur russe de gaz naturel, a été retrouvé dans des circonstances étranges : pendu dans le jardin d’une villa de Lloret de Mar, en Espagne. Un peu plus loin, les corps poignardés de sa femme et de sa fille de 18 ans reposaient dans un lit, près d’une hache et d’un couteau. Selon la télévision espagnole Telecinco, le fils, qui résidait en France, a appelé la police après avoir tenté de joindre en vain sa mère par téléphone. Les enquêteurs espagnols plancheraient sur la thèse d’un double meurtre perpétré par l’oligarque russe, suivi de son suicide. Mais l’ancien employeur de Sergey Protensya ne l’entend pas de cette oreille. «Sergey Protosenya s'est imposé comme une personne exceptionnelle et un merveilleux père de famille, un professionnel fort qui a apporté une contribution considérable à la formation et au développement de la société, a déclaré l’entreprise
Par Coline Renault
Publié il y a 4 heures, mis à jour il y a 1 heure
RÉCIT - Depuis le début de l'invasion russe, une série de suicides d'oligarques interroge, d'autant plus qu'ils sont intervenus dans des circonstances étrangement similaires.
Suicide ou mise en scène ? Le 20 avril, le corps de Sergey Protosenya, l’ancien directeur général de Novatek, un important producteur russe de gaz naturel, a été retrouvé dans des circonstances étranges : pendu dans le jardin d’une villa de Lloret de Mar, en Espagne. Un peu plus loin, les corps poignardés de sa femme et de sa fille de 18 ans reposaient dans un lit, près d’une hache et d’un couteau. Selon la télévision espagnole Telecinco, le fils, qui résidait en France, a appelé la police après avoir tenté de joindre en vain sa mère par téléphone. Les enquêteurs espagnols plancheraient sur la thèse d’un double meurtre perpétré par l’oligarque russe, suivi de son suicide. Mais l’ancien employeur de Sergey Protensya ne l’entend pas de cette oreille. «Sergey Protosenya s'est imposé comme une personne exceptionnelle et un merveilleux père de famille, un professionnel fort qui a apporté une contribution considérable à la formation et au développement de la société, a déclaré l’entreprise
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
Caduce62 a écrit:Guerre en Ukraine : des oligarques russes meurent mystérieusement
Par Coline Renault
Publié il y a 4 heures, mis à jour il y a 1 heure
RÉCIT - Depuis le début de l'invasion russe, une série de suicides d'oligarques interroge, d'autant plus qu'ils sont intervenus dans des circonstances étrangement similaires.
Suicide ou mise en scène ? Le 20 avril, le corps de Sergey Protosenya, l’ancien directeur général de Novatek, un important producteur russe de gaz naturel, a été retrouvé dans des circonstances étranges : pendu dans le jardin d’une villa de Lloret de Mar, en Espagne. Un peu plus loin, les corps poignardés de sa femme et de sa fille de 18 ans reposaient dans un lit, près d’une hache et d’un couteau. Selon la télévision espagnole Telecinco, le fils, qui résidait en France, a appelé la police après avoir tenté de joindre en vain sa mère par téléphone. Les enquêteurs espagnols plancheraient sur la thèse d’un double meurtre perpétré par l’oligarque russe, suivi de son suicide. Mais l’ancien employeur de Sergey Protensya ne l’entend pas de cette oreille. «Sergey Protosenya s'est imposé comme une personne exceptionnelle et un merveilleux père de famille, un professionnel fort qui a apporté une contribution considérable à la formation et au développement de la société, a déclaré l’entreprise
faudrait leur envoyer Raoult pour leur trouver un remède...
benoit77- Messages : 2859
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Caduce62 et travellergillou76 aiment ce message
Re: Et en Russie !
Les épouses des soldats russes tués en Ukraine reçoivent 10 000 roubles (134 $) en dédommagement, elles sont évidemment satisfaites, je pense même qu'elles reçoivent trop
Elle est contente mais regrette ne pas avoir eu trois maris combattants parce qu'on ne trouve pas de manteau de fourrure à moins de 30 000 roubles et elle ne veut pas porter un truc synthétique.
Comme quoi la peau d’un mari ne vaut pas bien cher en russie mais l'essentiel est que feu son cher et tendre ait eu le temps, avant de mourir, de lui faire envoyer par la poste biélorusse ledit manteau de fourrure rêvé, un peignoir, un iPhone, une machine à laver, une trottinette électrique etc.
Si cela parvient à destination
Elle est contente mais regrette ne pas avoir eu trois maris combattants parce qu'on ne trouve pas de manteau de fourrure à moins de 30 000 roubles et elle ne veut pas porter un truc synthétique.
Comme quoi la peau d’un mari ne vaut pas bien cher en russie mais l'essentiel est que feu son cher et tendre ait eu le temps, avant de mourir, de lui faire envoyer par la poste biélorusse ledit manteau de fourrure rêvé, un peignoir, un iPhone, une machine à laver, une trottinette électrique etc.
Si cela parvient à destination
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
Courage Vladimir Vladimirovich!!!Caduce62 a écrit:Poutine malade ?
Le reportage : https://fb.watch/cDC74y3w4p/
et https://www.lefigaro.fr/international/la-guerre-en-ukraine-relance-les-speculations-sur-l-etat-de-sante-de-poutine-20220425?utm_medium=Social&utm_campaign=echobox&utm_source=Facebook&origine=VWT16001&fbclid=IwAR2DjKuBCrUqBKvV0v_IMyM4hAymrPdB4JreIMNS_pw40Ao3ikOckx_Y5so#Echobox=1650906364
travellergillou76- Messages : 2173
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Re: Et en Russie !
20% d’inflation et baisse des exportations : le FMI prédit un sombre avenir à l’économie russe
Si la baisse des exportations énergétiques russes sera largement compensée par la hausse des prix en 2022, ce ne sera pas le cas les années suivantes selon le FMI. L'institution monétaire prévient d'ailleurs que cette diminution et la forte inflation - plus de 20% en 2022 - vont durement affecter l'économie russe. Des prévisions similaires à celles de la Banque centrale russe selon qui l'économie est face à un gigantesque défi de restructuration.
Si le monde entier subit les impacts de la guerre menée par la Russie en Ukraine, Moscou n'y échappe évidemment pas. L'inflation devrait dépasser 20% cette année en Russie et l'économie globale devrait pâtir à l'avenir d'une baisse des exportations de l'énergie, a indiqué le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport sur l'Europe publié ce vendredi 22 avril.
« En Russie, les sanctions et l'incertitude sans précédent devraient peser lourdement sur les investissements et les exportations, ainsi que déprimer les importations et la consommation privée », résument les auteurs du rapport.
Le FMI souligne que le secteur de l'énergie, « épine dorsale » de l'économie russe, a été exclu des sanctions. Mais « certains signes indiquent que les exportations russes d'énergie sont évitées sur le marché ». « Plus important encore, l'Allemagne et de nombreux pays de l'UE ont effectivement commencé à sevrer leurs économies des sources d'énergie russes », poursuivent les auteurs du rapport.
Le FMI a calculé qu'environ 60 à 70% de la demande russe actuelle de pétrole et de gaz naturel pourraient disparaître au cours des prochaines années, « ce qui obligera la Russie à diversifier ses exportations vers d'autres régions ». Chose qu'anticipe déjà depuis quelque temps Vladimir Poutine. Le président russe a en effet déclaré la semaine dernière « partir du principe qu'à l'avenir les livraisons vers l'Ouest vont baisser » et qu'il faut donc « réorienter nos exportations vers les marchés au Sud et à l'Est qui croissent rapidement ». Il viserait ainsi, sans l'avoir nommée, la Chine.
Contraction du PIB de 8,5%, inflation de plus de 20%
En début de semaine, le FMI, qui tenait ses réunions de printemps, avait indiqué qu'il tablait sur une contraction de 8,5% du produit intérieur brut de la Russie, principalement en raison d'une baisse des volumes d'exportation combinée à une baisse de la demande intérieure.
Pour l'heure, « les exportations d'énergie en 2022 devraient atteindre 350 milliards de dollars américains, en hausse de 40% par rapport à l'année dernière en raison de la hausse des prix », selon les données publiées dans le rapport vendredi. « À partir de l'année prochaine, cependant, une baisse du volume et du prix des exportations énergétiques de la Russie devrait progressivement réduire l'excédent du compte courant de la Russie », expliquent les auteurs.
Ils estiment qu'à moyen terme, les exportations d'énergie pourraient chuter à 250 milliards de dollars, alors que l'Union européenne réduit ses importations d'énergie en provenance de Russie.
S'agissant de l'inflation, elle avait augmenté rapidement en mars en raison de la forte dépréciation du rouble et des pénuries de certains biens. Toutefois, « des données récentes suggèrent des signes de modération en raison de l'appréciation du rouble et des freins aux exportations de produits alimentaires », remarque le FMI. L'inflation devrait néanmoins dépasser 20% en 2022.
Les auteurs du rapport notent que les mesures prises par le gouvernement ont été efficaces pour atténuer l'impact des sanctions imposées par les pays occidentaux en représailles à l'invasion russe de l'Ukraine. « Les dépôts et le taux de change se sont presque entièrement redressés à la suite des mesures prises par la Banque de Russie pour stabiliser la confiance dans le système financier », relèvent-ils notamment.
La Banque centrale russe prédit aussi une année 2022 difficile
Les prévisions du FMI se rapprochent de celles dévoilées par la Banque centrale russe ce jeudi 21 avril. Des analystes, interrogés comme chaque mois par l'institution russe, tablent en effet sur un PIB en baisse de 9,2% et une inflation à 22% en 2022. C'est pire que leurs estimations du mois de mars (8% de contraction du PIB et 20% d'inflation).
Présentant le rapport 2021 de la Banque centrale russe devant les députés jeudi, sa présidente Elvira Nabioullina a souligné que l'économie était face à un gigantesque défi de restructuration compte tenu de l'ampleur des sanctions pesant sur son système financier et le commerce international impliquant la Russie. « Presque tout doit traverser des changements », a-t-elle dit, citant pêle-mêle la quête de nouveaux fournisseurs, de nouveaux débouchés ou encore de main d'œuvre.
Elle a pris l'exemple des secteurs des accessoires de couture « dont les fournisseurs principaux étaient en Union européenne », citant notamment les boutons. Autres exemples : les produits chimiques utilisés dans l'industrie du papier et l'emballage de produits alimentaires. Remplacer ces produits « prendra du temps », a-t-elle prévenu.
« Il faut créer une (nouvelle) infrastructure, nous en avons les moyens mais cela prendra aussi du temps. Les difficultés apparaissent dans tous les secteurs, dans les grandes comme les petites entreprises », a indiqué Elvira Nabioullina.
Vladimir Poutine a admis à maintes reprises que les sanctions créaient des difficultés importantes, mais il a également jugé que le "blitzkrieg" économique occidental avait échoué et que la Russie avait l'opportunité de refonder et diversifier son économie, très dépendante des exportations d'hydrocarbures.
(Avec AFP)
Si la baisse des exportations énergétiques russes sera largement compensée par la hausse des prix en 2022, ce ne sera pas le cas les années suivantes selon le FMI. L'institution monétaire prévient d'ailleurs que cette diminution et la forte inflation - plus de 20% en 2022 - vont durement affecter l'économie russe. Des prévisions similaires à celles de la Banque centrale russe selon qui l'économie est face à un gigantesque défi de restructuration.
Si le monde entier subit les impacts de la guerre menée par la Russie en Ukraine, Moscou n'y échappe évidemment pas. L'inflation devrait dépasser 20% cette année en Russie et l'économie globale devrait pâtir à l'avenir d'une baisse des exportations de l'énergie, a indiqué le Fonds monétaire international (FMI) dans son rapport sur l'Europe publié ce vendredi 22 avril.
« En Russie, les sanctions et l'incertitude sans précédent devraient peser lourdement sur les investissements et les exportations, ainsi que déprimer les importations et la consommation privée », résument les auteurs du rapport.
Le FMI souligne que le secteur de l'énergie, « épine dorsale » de l'économie russe, a été exclu des sanctions. Mais « certains signes indiquent que les exportations russes d'énergie sont évitées sur le marché ». « Plus important encore, l'Allemagne et de nombreux pays de l'UE ont effectivement commencé à sevrer leurs économies des sources d'énergie russes », poursuivent les auteurs du rapport.
Le FMI a calculé qu'environ 60 à 70% de la demande russe actuelle de pétrole et de gaz naturel pourraient disparaître au cours des prochaines années, « ce qui obligera la Russie à diversifier ses exportations vers d'autres régions ». Chose qu'anticipe déjà depuis quelque temps Vladimir Poutine. Le président russe a en effet déclaré la semaine dernière « partir du principe qu'à l'avenir les livraisons vers l'Ouest vont baisser » et qu'il faut donc « réorienter nos exportations vers les marchés au Sud et à l'Est qui croissent rapidement ». Il viserait ainsi, sans l'avoir nommée, la Chine.
Contraction du PIB de 8,5%, inflation de plus de 20%
En début de semaine, le FMI, qui tenait ses réunions de printemps, avait indiqué qu'il tablait sur une contraction de 8,5% du produit intérieur brut de la Russie, principalement en raison d'une baisse des volumes d'exportation combinée à une baisse de la demande intérieure.
Pour l'heure, « les exportations d'énergie en 2022 devraient atteindre 350 milliards de dollars américains, en hausse de 40% par rapport à l'année dernière en raison de la hausse des prix », selon les données publiées dans le rapport vendredi. « À partir de l'année prochaine, cependant, une baisse du volume et du prix des exportations énergétiques de la Russie devrait progressivement réduire l'excédent du compte courant de la Russie », expliquent les auteurs.
Ils estiment qu'à moyen terme, les exportations d'énergie pourraient chuter à 250 milliards de dollars, alors que l'Union européenne réduit ses importations d'énergie en provenance de Russie.
S'agissant de l'inflation, elle avait augmenté rapidement en mars en raison de la forte dépréciation du rouble et des pénuries de certains biens. Toutefois, « des données récentes suggèrent des signes de modération en raison de l'appréciation du rouble et des freins aux exportations de produits alimentaires », remarque le FMI. L'inflation devrait néanmoins dépasser 20% en 2022.
Les auteurs du rapport notent que les mesures prises par le gouvernement ont été efficaces pour atténuer l'impact des sanctions imposées par les pays occidentaux en représailles à l'invasion russe de l'Ukraine. « Les dépôts et le taux de change se sont presque entièrement redressés à la suite des mesures prises par la Banque de Russie pour stabiliser la confiance dans le système financier », relèvent-ils notamment.
La Banque centrale russe prédit aussi une année 2022 difficile
Les prévisions du FMI se rapprochent de celles dévoilées par la Banque centrale russe ce jeudi 21 avril. Des analystes, interrogés comme chaque mois par l'institution russe, tablent en effet sur un PIB en baisse de 9,2% et une inflation à 22% en 2022. C'est pire que leurs estimations du mois de mars (8% de contraction du PIB et 20% d'inflation).
Présentant le rapport 2021 de la Banque centrale russe devant les députés jeudi, sa présidente Elvira Nabioullina a souligné que l'économie était face à un gigantesque défi de restructuration compte tenu de l'ampleur des sanctions pesant sur son système financier et le commerce international impliquant la Russie. « Presque tout doit traverser des changements », a-t-elle dit, citant pêle-mêle la quête de nouveaux fournisseurs, de nouveaux débouchés ou encore de main d'œuvre.
Elle a pris l'exemple des secteurs des accessoires de couture « dont les fournisseurs principaux étaient en Union européenne », citant notamment les boutons. Autres exemples : les produits chimiques utilisés dans l'industrie du papier et l'emballage de produits alimentaires. Remplacer ces produits « prendra du temps », a-t-elle prévenu.
« Il faut créer une (nouvelle) infrastructure, nous en avons les moyens mais cela prendra aussi du temps. Les difficultés apparaissent dans tous les secteurs, dans les grandes comme les petites entreprises », a indiqué Elvira Nabioullina.
Vladimir Poutine a admis à maintes reprises que les sanctions créaient des difficultés importantes, mais il a également jugé que le "blitzkrieg" économique occidental avait échoué et que la Russie avait l'opportunité de refonder et diversifier son économie, très dépendante des exportations d'hydrocarbures.
(Avec AFP)
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
Tourisme : la Russie suspendue de l'OMT -
La Russie a été suspendue mercredi de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) en raison de son invasion de l'Ukraine, jugée contraire aux "valeurs" de l'organisation.
Anticipant une possible suspension, la Russie avait elle-même annoncé dans la matinée à l'ouverture des débats devant l'assemblée générale à Madrid vouloir se retirer de l'agence, qui regroupe 159 États membres.
La Russie a été suspendue mercredi de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) en raison de son invasion de l'Ukraine, jugée contraire aux "valeurs" de l'organisation.
Anticipant une possible suspension, la Russie avait elle-même annoncé dans la matinée à l'ouverture des débats devant l'assemblée générale à Madrid vouloir se retirer de l'agence, qui regroupe 159 États membres.
Caduce62- Messages : 15059
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