L'invasion Russe en Ukraine
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Re: L'invasion Russe en Ukraine
Il est prématuré de dire que les rapatriements de diplomates ne sont que des gesticulations. En tout cas, les rapatriements de diplomates se multiplient et l'Ukraine est, de fait, lâchée par les pays occidentaux si une intervention militaire russe devait se produire :
Ottawa rapatrie des Canadiens d’Ukraine
Radio-Canada
2022-01-25 | Mis à jour hier à 16 h 31
Face à la menace d'une invasion russe en Ukraine, le Canada a décidé de rapatrier temporairement les membres des familles du personnel diplomatique en poste en Ukraine.
La décision d'Affaires mondiales Canada vise plus concrètement les enfants de moins de 18 ans et leur parent qui ne travaille pas à l'ambassade.
Les diplomates en poste à l'ambassade canadienne à Kiev et au consulat de Lviv restent toutefois en Ukraine jusqu'à nouvel ordre.
Dans un bref communiqué publié mardi, le ministère canadien des Affaires étrangères dit avoir pris cette décision « en raison du déploiement militaire russe actuel et des activités déstabilisantes en Ukraine et dans les environs ».
« Les fonctionnaires d'Affaires mondiales Canada et de l'ambassade du Canada en Ukraine à Kiev continueront à suivre la situation », ajoute-t-il.
Ottawa emboîte ainsi le pas aux États-Unis, au Royaume-Uni et à l'Australie, qui ont pris la même décision au cours des derniers jours. La décision du département américain a été mal accueillie par le ministère ukrainien des Affaires étrangères, qui a transmis ses regrets sur Twitter par l'entremise d'un porte-parole, Oleg Nikolenko.
« Bien que nous respections le droit des pays étrangers d'assurer la sûreté et la sécurité de leurs missions diplomatiques, nous croyons qu'un tel geste est prématuré et [constitue] un exemple de prudence excessive », a-t-il écrit.
« Il est extrêmement important d'éviter des gestes qui pourraient être utilisés dans l'espace public pour accroître les tensions dans la société et déstabiliser la sécurité économique et financière de l'Ukraine », a-t-il ajouté.
La décision a aussi été critiquée par le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, qui a invité ses alliés occidentaux à éviter les réactions « alarmistes ».
Vendredi dernier, Ottawa a annoncé qu'il accordait un prêt de 120 millions de dollars au gouvernement ukrainien pour l'aider à renforcer son économie pendant que des troupes russes sont massées à ses frontières.
Environ 100 000 soldats russes sont actuellement postés aux frontières de l'Ukraine, ainsi que des chars et d'autres pièces d'artillerie lourde et Moscou multiplie les exercices militaires dans la région.
Le gouvernement Trudeau n'a cependant toujours pas dit s'il va expédier du matériel militaire en Ukraine, comme le réclame Kiev ni s'il compte prolonger la mission de formation des Forces armées canadiennes dans le pays.
Cette mission doit normalement se terminer à la fin du mois mars et, bien que le premier ministre Justin Trudeau en ait récemment vanté les mérites, il ne l'a pas officiellement prolongée.
Ottawa rapatrie des Canadiens d’Ukraine
Radio-Canada
2022-01-25 | Mis à jour hier à 16 h 31
Face à la menace d'une invasion russe en Ukraine, le Canada a décidé de rapatrier temporairement les membres des familles du personnel diplomatique en poste en Ukraine.
La décision d'Affaires mondiales Canada vise plus concrètement les enfants de moins de 18 ans et leur parent qui ne travaille pas à l'ambassade.
Les diplomates en poste à l'ambassade canadienne à Kiev et au consulat de Lviv restent toutefois en Ukraine jusqu'à nouvel ordre.
Dans un bref communiqué publié mardi, le ministère canadien des Affaires étrangères dit avoir pris cette décision « en raison du déploiement militaire russe actuel et des activités déstabilisantes en Ukraine et dans les environs ».
« Les fonctionnaires d'Affaires mondiales Canada et de l'ambassade du Canada en Ukraine à Kiev continueront à suivre la situation », ajoute-t-il.
Ottawa emboîte ainsi le pas aux États-Unis, au Royaume-Uni et à l'Australie, qui ont pris la même décision au cours des derniers jours. La décision du département américain a été mal accueillie par le ministère ukrainien des Affaires étrangères, qui a transmis ses regrets sur Twitter par l'entremise d'un porte-parole, Oleg Nikolenko.
« Bien que nous respections le droit des pays étrangers d'assurer la sûreté et la sécurité de leurs missions diplomatiques, nous croyons qu'un tel geste est prématuré et [constitue] un exemple de prudence excessive », a-t-il écrit.
« Il est extrêmement important d'éviter des gestes qui pourraient être utilisés dans l'espace public pour accroître les tensions dans la société et déstabiliser la sécurité économique et financière de l'Ukraine », a-t-il ajouté.
La décision a aussi été critiquée par le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, qui a invité ses alliés occidentaux à éviter les réactions « alarmistes ».
Vendredi dernier, Ottawa a annoncé qu'il accordait un prêt de 120 millions de dollars au gouvernement ukrainien pour l'aider à renforcer son économie pendant que des troupes russes sont massées à ses frontières.
Environ 100 000 soldats russes sont actuellement postés aux frontières de l'Ukraine, ainsi que des chars et d'autres pièces d'artillerie lourde et Moscou multiplie les exercices militaires dans la région.
Le gouvernement Trudeau n'a cependant toujours pas dit s'il va expédier du matériel militaire en Ukraine, comme le réclame Kiev ni s'il compte prolonger la mission de formation des Forces armées canadiennes dans le pays.
Cette mission doit normalement se terminer à la fin du mois mars et, bien que le premier ministre Justin Trudeau en ait récemment vanté les mérites, il ne l'a pas officiellement prolongée.
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Thuramir a écrit:Il est prématuré de dire que les rapatriements de diplomates ne sont que des gesticulations. En tout cas, les rapatriements de diplomates se multiplient et l'Ukraine est, de fait, lâchée par les pays occidentaux si une intervention militaire russe devait se produire :
Je ne crois pas qu'on puisse en tirer comme conclusion que l'Ukraine est "lâchée" par les pays occidentaux...
Que les pays occidentaux ne vont pas s'engager avec des forces militaires aux côtés de l'Ukraine, je crois que tout le monde en est convaincu. Mais cette décision à mon sens, fait partie du jeu de "poker menteur" que les alliés ont décidé pour une fois de jouer avec Poutine !
Elle sert à dramatiser la situation et à montrer à Poutine que ses menaces voilées sont prises très au sérieux et que des décisions consécutives à son invasion éventuelle sont élaborées et prêtes à entrer en action.
Les livraisons d'armes létales à l'Ukraine sont de ce point de vue, une excellente chose et font l'unanimité, hormis l'Allemagne qui joue là un jeu très trouble et nauséabond...
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Krispoluk a écrit:
Les livraisons d'armes létales à l'Ukraine sont de ce point de vue, une excellente chose et font l'unanimité, hormis l'Allemagne qui joue là un jeu très trouble et nauséabond...
Il faut avoir en mémoire que l'Allemagne a connu une défaite cuisante et humiliante après la deuxième guerre mondiale et que le sentiment pacifiste y est ancré très profondément.
C'est tellement vrai que l'Allemagne s'abstient de participer aux forces militaires de l'ONU, et si le sujet vient sur le tapis, cela crée d'innombrables contestations dans le pays.
Les allemands se sont concentrés dans un domaine où ils excellent : l'ingénierie, ce qui se traduit en pratique par voitures, machines-outils, industrie lourde et légère,...
Pour eux, le commerce prime par dessus tout dans leur modèle économique et politique. Il faut donc comprendre que l'Allemagne s'abstiendra de se fâcher avec la Russie, et ce d'autant plus que leur source d'énergie essentielle est fournie par la Russie.
Quant aux Verts allemands, s'ils sont plus hostiles à la politique de Poutine, ils sont aussi pacifistes et antinucléaires. Difficile de se montrer ferme dans ces conditions.
Il ne faut pas non plus oublier que l'Allemagne est un Etat fédéral et que les Länder allemands peuvent mettre de sérieux bâtons dans les roues de l'exécutif fédéral.
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Thuramir a écrit:Krispoluk a écrit:
Les livraisons d'armes létales à l'Ukraine sont de ce point de vue, une excellente chose et font l'unanimité, hormis l'Allemagne qui joue là un jeu très trouble et nauséabond...
Il faut avoir en mémoire que l'Allemagne a connu une défaite cuisante et humiliante après la deuxième guerre mondiale et que le sentiment pacifiste y est ancré très profondément.
C'est tellement vrai que l'Allemagne s'abstient de participer aux forces militaires de l'ONU, et si le sujet vient sur le tapis, cela crée d'innombrables contestations dans le pays.
Les allemands se sont concentrés dans un domaine où ils excellent : l'ingénierie, ce qui se traduit en pratique par voitures, machines-outils, industrie lourde et légère,...
Pour eux, le commerce prime par dessus tout dans leur modèle économique et politique. Il faut donc comprendre que l'Allemagne s'abstiendra de se fâcher avec la Russie, et ce d'autant plus que leur source d'énergie essentielle est fournie par la Russie.
Quant aux Verts allemands, s'ils sont plus hostiles à la politique de Poutine, ils sont aussi pacifistes et antinucléaires. Difficile de se montrer ferme dans ces conditions.
Il ne faut pas non plus oublier que l'Allemagne est un Etat fédéral et que les Länder allemands peuvent mettre de sérieux bâtons dans les roues de l'exécutif fédéral.
Il y a un fossé entre intervenir militairement et simplement AUTORISER un pays tiers (Estonie) à livrer des armes à l'Ukraine ! Si encore il s'agissait de matériel sophistiqué : avions ou missiles longue portée, ça pourrait se comprendre à la marge...
Ils ont tellement la trouille de perdre leurs juteux contrats avec la Russie qu'ils chient dans leur froc, les Allemands ! Quand on a des "alliés" pareils on n'a pas besoin d'ennemis !
La politique étrangère et la défense sont des domaines régaliens qui sont du seul ressort de compétences de l'état fédéral (pas la police et l'ordre intérieur du ressort des Länder).
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: L'invasion Russe en Ukraine
« Américains et Européens ont compris qu’au-delà du sort de l’Ukraine, eux aussi sont attaqués »
auteur : Sylvie Kauffmann
Editorialiste
Après un flottement, les pays occidentaux ont pris conscience de l’impératif d’unité face à une Russie qui menace désormais tout l’équilibre européen, analyse Sylvie Kauffmann, éditorialiste au « Monde ».
Publié aujourd’hui
https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/01/26/si-les-occidentaux-affichent-enfin-leur-unite-c-est-parce-que-au-dela-de-l-ukraine-eux-aussi-sont-attaques_6110980_3232.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR2DY85KQ_0bEV4hLMQKQViGQB2Hc7yx1hfHPyuadmxZvpGFNvl5iwc02vQ#Echobox=1643177959
Chronique. Non, on ne rejouera pas à propos de l’Ukraine la grande fracture occidentale de 2003 sur l’invasion de l’Irak et ses prétendues armes de destruction massive. Il n’y aura pas de remake de la saga du « smoking gun », la fameuse preuve des turpitudes de Saddam Hussein que réclamaient en vain certains Européens aux Etats-Unis. En cette fin janvier 2022, après trois mois de tergiversations sur la nature de la menace russe à l’égard de l’Ukraine, le mot d’ordre est enfin clairement formulé parmi les alliés : unité !
Unité : le message a été répété dans toutes les langues après la réunion en vidéoconférence montée, lundi soir 24 janvier, par Washington pour rassembler les principaux dirigeants européens autour du président Joe Biden.
Le danger n’est pas passé loin. La semaine dernière encore, Paris s’étonnait qu’Américains et Britanniques ne lui communiquent pas les renseignements accréditant la thèse de l’imminence d’une invasion russe en Ukraine, « s’ils existent », et Berlin ne cachait pas ses divergences d’analyse avec Washington. A Londres, Boris Johnson, trop heureux de pouvoir mettre en œuvre la politique étrangère tonitruante promise par le Brexit et de s’extraire du feuilleton des fêtes interdites à Downing Street, rivalisait avec les Etats-Unis pour la place d’allié numéro un de l’Ukraine.
L’Elysée s’insurgeait contre les interprétations négatives, notamment dans la presse britannique, d’une phrase du discours du président Macron au Parlement européen sur le rôle des Européens et sur un possible dialogue avec la Russie. Le magazine Der Spiegel rapportait que le chancelier Olaf Scholz avait décliné une invitation de Joe Biden à lui rendre visite à Washington…
« Crise existentielle »
On ferme le ban. Cette semaine, le camp occidental serre les rangs. Le conseiller diplomatique de M. Macron, Emmanuel Bonne, a fait un aller-retour à Washington vendredi pour « échanger sur la situation sur le terrain » avec son homologue Jake Sullivan et, depuis, l’Elysée n’évoque plus que des « nuances » dans l’analyse. On s’y dit désormais « satisfaits du partage de l’information » avec les Américains : « il y a une coordination, c’est clair ».
Même si les Britanniques maintiennent des positions « très alarmistes », on fera ce qu’il faut pour rester « en phase ». Les dirigeants de l’Union européenne (UE), ainsi que le président polonais, ont été invités à participer à la réunion virtuelle avec Joe Biden : voilà, l’UE a sa place. Et le porte-parole du département d’Etat américain défie quiconque de déceler « une lueur » de divergence entre les alliés.
auteur : Sylvie Kauffmann
Editorialiste
Après un flottement, les pays occidentaux ont pris conscience de l’impératif d’unité face à une Russie qui menace désormais tout l’équilibre européen, analyse Sylvie Kauffmann, éditorialiste au « Monde ».
Publié aujourd’hui
https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/01/26/si-les-occidentaux-affichent-enfin-leur-unite-c-est-parce-que-au-dela-de-l-ukraine-eux-aussi-sont-attaques_6110980_3232.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR2DY85KQ_0bEV4hLMQKQViGQB2Hc7yx1hfHPyuadmxZvpGFNvl5iwc02vQ#Echobox=1643177959
Chronique. Non, on ne rejouera pas à propos de l’Ukraine la grande fracture occidentale de 2003 sur l’invasion de l’Irak et ses prétendues armes de destruction massive. Il n’y aura pas de remake de la saga du « smoking gun », la fameuse preuve des turpitudes de Saddam Hussein que réclamaient en vain certains Européens aux Etats-Unis. En cette fin janvier 2022, après trois mois de tergiversations sur la nature de la menace russe à l’égard de l’Ukraine, le mot d’ordre est enfin clairement formulé parmi les alliés : unité !
Unité : le message a été répété dans toutes les langues après la réunion en vidéoconférence montée, lundi soir 24 janvier, par Washington pour rassembler les principaux dirigeants européens autour du président Joe Biden.
Le danger n’est pas passé loin. La semaine dernière encore, Paris s’étonnait qu’Américains et Britanniques ne lui communiquent pas les renseignements accréditant la thèse de l’imminence d’une invasion russe en Ukraine, « s’ils existent », et Berlin ne cachait pas ses divergences d’analyse avec Washington. A Londres, Boris Johnson, trop heureux de pouvoir mettre en œuvre la politique étrangère tonitruante promise par le Brexit et de s’extraire du feuilleton des fêtes interdites à Downing Street, rivalisait avec les Etats-Unis pour la place d’allié numéro un de l’Ukraine.
L’Elysée s’insurgeait contre les interprétations négatives, notamment dans la presse britannique, d’une phrase du discours du président Macron au Parlement européen sur le rôle des Européens et sur un possible dialogue avec la Russie. Le magazine Der Spiegel rapportait que le chancelier Olaf Scholz avait décliné une invitation de Joe Biden à lui rendre visite à Washington…
« Crise existentielle »
On ferme le ban. Cette semaine, le camp occidental serre les rangs. Le conseiller diplomatique de M. Macron, Emmanuel Bonne, a fait un aller-retour à Washington vendredi pour « échanger sur la situation sur le terrain » avec son homologue Jake Sullivan et, depuis, l’Elysée n’évoque plus que des « nuances » dans l’analyse. On s’y dit désormais « satisfaits du partage de l’information » avec les Américains : « il y a une coordination, c’est clair ».
Même si les Britanniques maintiennent des positions « très alarmistes », on fera ce qu’il faut pour rester « en phase ». Les dirigeants de l’Union européenne (UE), ainsi que le président polonais, ont été invités à participer à la réunion virtuelle avec Joe Biden : voilà, l’UE a sa place. Et le porte-parole du département d’Etat américain défie quiconque de déceler « une lueur » de divergence entre les alliés.
Caduce62- Messages : 15059
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Re: L'invasion Russe en Ukraine
AFP, publié le mercredi 26 janvier 2022 à 00h11
Menaces économiques américaines et bruit de bottes russes: Washington a insisté mardi sur les sanctions que subirait la Russie, et Vladimir Poutine lui-même, en cas d'invasion de l'Ukraine, tandis que Moscou a lancé des manœuvres militaires aux portes du pays.
A une journaliste qui lui demandait mardi s'il pouvait envisager de sanctionner personnellement le président russe, Joe Biden a répondu "Oui", puis "Je peux le concevoir".
Si la Russie "envahit tout le pays", ou "même beaucoup moins" que cela, il y aura "d'énormes conséquences" et cela "changerait le monde", a encore indiqué le président américain.
Qui a toutefois fixé, une nouvelle fois, les limites de toute riposte américaine: "Nous n'avons pas l'intention de déployer des forces américaines ou de l'Otan en Ukraine", qui n'est pas membre de l'alliance militaire occidentale.
Sur le plan économique en revanche, les Etats-Unis sont prêts à taper fort.
"Il n'est plus question de réponse graduée. Cette fois nous commencerons d'emblée par le haut de l'échelle" des sanctions, a dit un haut responsable de la Maison Blanche mardi.
Washington cherche à renverser le rapport de force instauré par Vladimir Poutine. Accusé d'avoir massé plus de 100.000 militaires à la frontière de l'Ukraine, le président russe veut bousculer l'emprise américaine sur l'équilibre militaire et stratégique en Europe, et particulièrement à l'Est.
Après avoir mis en alerte 8.500 militaires susceptibles de renforcer très rapidement les rangs de l'Otan, les Etats-Unis ont mis en scène mardi une livraison d'équipement militaire à l'Ukraine.
Washington a également averti le Bélarus qu'il s'exposait à une riposte "rapide" et "ferme" s'il laissait la Russie utiliser son territoire pour attaquer l'Ukraine.
Les forces armées russes ont quant à elles lancé mardi une nouvelle série de manœuvres à proximité de l'Ukraine et en Crimée annexée.
Pour le Kremlin, c'est Washington qui provoque une nouvelle "exacerbation", que ce soit en mettant des troupes en alerte ou en rapatriant des familles de diplomates américains d'Ukraine, une initiative imitée mardi par le Canada.
- Technologie, dollars, gaz -
Washington envisage, selon le haut responsable de la Maison Blanche, d'interdire l'exportation vers la Russie de technologie américaine.
Les Etats-Unis menacent aussi d'asphyxier les banques russes en leur interdisant les transactions en dollars, devise reine des échanges internationaux.
Quant aux éventuelles sanctions contre Vladimir Poutine lui-même, Joe Biden n'a pas précisé leur nature. Lorsque Washington sanctionne des personnalités étrangères, cela passe, le plus souvent, par un gel de leurs avoirs et une interdiction de transaction avec les Etats-Unis.
Reste un point extrêmement délicat, susceptible d'entamer la cohésion entre Occidentaux: les hydrocarbures russes. Les Européens craignent, en cas d'escalade, d'être privés en plein hiver du gaz russe, qui couvre plus de 40% de leurs besoins.
"Nous pensons être prêts à trouver des approvisionnements alternatifs couvrant une majorité significative des potentielles coupes" dans la livraison de gaz russe, a promis le haut responsable américain.
La Maison Blanche a annoncé mardi, fort à propos, que Joe Biden recevrait le 31 janvier l'émir du Qatar.
Cet allié des Etats-Unis a d'immenses réserves de gaz naturel. Il est aussi le premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié.
Menaces économiques américaines et bruit de bottes russes: Washington a insisté mardi sur les sanctions que subirait la Russie, et Vladimir Poutine lui-même, en cas d'invasion de l'Ukraine, tandis que Moscou a lancé des manœuvres militaires aux portes du pays.
A une journaliste qui lui demandait mardi s'il pouvait envisager de sanctionner personnellement le président russe, Joe Biden a répondu "Oui", puis "Je peux le concevoir".
Si la Russie "envahit tout le pays", ou "même beaucoup moins" que cela, il y aura "d'énormes conséquences" et cela "changerait le monde", a encore indiqué le président américain.
Qui a toutefois fixé, une nouvelle fois, les limites de toute riposte américaine: "Nous n'avons pas l'intention de déployer des forces américaines ou de l'Otan en Ukraine", qui n'est pas membre de l'alliance militaire occidentale.
Sur le plan économique en revanche, les Etats-Unis sont prêts à taper fort.
"Il n'est plus question de réponse graduée. Cette fois nous commencerons d'emblée par le haut de l'échelle" des sanctions, a dit un haut responsable de la Maison Blanche mardi.
Washington cherche à renverser le rapport de force instauré par Vladimir Poutine. Accusé d'avoir massé plus de 100.000 militaires à la frontière de l'Ukraine, le président russe veut bousculer l'emprise américaine sur l'équilibre militaire et stratégique en Europe, et particulièrement à l'Est.
Après avoir mis en alerte 8.500 militaires susceptibles de renforcer très rapidement les rangs de l'Otan, les Etats-Unis ont mis en scène mardi une livraison d'équipement militaire à l'Ukraine.
Washington a également averti le Bélarus qu'il s'exposait à une riposte "rapide" et "ferme" s'il laissait la Russie utiliser son territoire pour attaquer l'Ukraine.
Les forces armées russes ont quant à elles lancé mardi une nouvelle série de manœuvres à proximité de l'Ukraine et en Crimée annexée.
Pour le Kremlin, c'est Washington qui provoque une nouvelle "exacerbation", que ce soit en mettant des troupes en alerte ou en rapatriant des familles de diplomates américains d'Ukraine, une initiative imitée mardi par le Canada.
- Technologie, dollars, gaz -
Washington envisage, selon le haut responsable de la Maison Blanche, d'interdire l'exportation vers la Russie de technologie américaine.
Les Etats-Unis menacent aussi d'asphyxier les banques russes en leur interdisant les transactions en dollars, devise reine des échanges internationaux.
Quant aux éventuelles sanctions contre Vladimir Poutine lui-même, Joe Biden n'a pas précisé leur nature. Lorsque Washington sanctionne des personnalités étrangères, cela passe, le plus souvent, par un gel de leurs avoirs et une interdiction de transaction avec les Etats-Unis.
Reste un point extrêmement délicat, susceptible d'entamer la cohésion entre Occidentaux: les hydrocarbures russes. Les Européens craignent, en cas d'escalade, d'être privés en plein hiver du gaz russe, qui couvre plus de 40% de leurs besoins.
"Nous pensons être prêts à trouver des approvisionnements alternatifs couvrant une majorité significative des potentielles coupes" dans la livraison de gaz russe, a promis le haut responsable américain.
La Maison Blanche a annoncé mardi, fort à propos, que Joe Biden recevrait le 31 janvier l'émir du Qatar.
Cet allié des Etats-Unis a d'immenses réserves de gaz naturel. Il est aussi le premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié.
Caduce62- Messages : 15059
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Localisation : chez les Ch'tis
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Selon le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine Dmytro Kuleba, la Russie ne dispose pas encore suffisamment de troupes pour lancer une attaque d'envergure contre l’Ukraine.
Ce nombre « est important, il représente une menace pour l'Ukraine », mais « à l'heure où nous parlons, ce nombre est insuffisant pour une offensive à grande échelle contre l'Ukraine le long de toute la frontière ukrainienne », a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne lors d'une conférence de presse en ligne.
Cependant, Dmytro Kuleba a précisé que « Cela ne signifie pas qu'ils ne pourront pas l'augmenter jusqu'à un niveau suffisant avec une certaine période de temps ».
La Russie a déployé ces derniers mois des dizaines de milliers de soldats aux frontières de l'Ukraine et multiplié les manœuvres, faisant craindre une invasion. Si Moscou dément tout projet en ce sens, le Kremlin insiste sur des garanties écrites pour sa sécurité, y compris sur la promesse que l’Ukraine n'intègrera pas l'Otan.
Ce nombre « est important, il représente une menace pour l'Ukraine », mais « à l'heure où nous parlons, ce nombre est insuffisant pour une offensive à grande échelle contre l'Ukraine le long de toute la frontière ukrainienne », a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne lors d'une conférence de presse en ligne.
Cependant, Dmytro Kuleba a précisé que « Cela ne signifie pas qu'ils ne pourront pas l'augmenter jusqu'à un niveau suffisant avec une certaine période de temps ».
La Russie a déployé ces derniers mois des dizaines de milliers de soldats aux frontières de l'Ukraine et multiplié les manœuvres, faisant craindre une invasion. Si Moscou dément tout projet en ce sens, le Kremlin insiste sur des garanties écrites pour sa sécurité, y compris sur la promesse que l’Ukraine n'intègrera pas l'Otan.
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
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Localisation : chez les Ch'tis
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Caduce62 a écrit:Selon le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine Dmytro Kuleba, la Russie ne dispose pas encore suffisamment de troupes pour lancer une attaque d'envergure contre l’Ukraine.
Ce nombre « est important, il représente une menace pour l'Ukraine », mais « à l'heure où nous parlons, ce nombre est insuffisant pour une offensive à grande échelle contre l'Ukraine le long de toute la frontière ukrainienne », a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne lors d'une conférence de presse en ligne.
Cependant, Dmytro Kuleba a précisé que « Cela ne signifie pas qu'ils ne pourront pas l'augmenter jusqu'à un niveau suffisant avec une certaine période de temps ».
La Russie a déployé ces derniers mois des dizaines de milliers de soldats aux frontières de l'Ukraine et multiplié les manœuvres, faisant craindre une invasion. Si Moscou dément tout projet en ce sens, le Kremlin insiste sur des garanties écrites pour sa sécurité, y compris sur la promesse que l’Ukraine n'intègrera pas l'Otan.
Evidemment ! Même si les russes avaient 100000 hommes autour de l'Ukraine, ce dont je doute fort, ils aiment faire de la "gonflette" de chiffres pour impressionner davantage... Cela ne veut pas dire que ce sont 100000 hommes prêts au combat. Cela comprend aussi tous les services "de l'arrière" : transport, logistique, ravitaillement, personnel médical et hôpitaux, etc...
Durant la 2e guerre mondiale, les américains avaient calculé que pour 1 combattant sur le front, il y avait 7 personnels militaires des services mobilisés pour le soutenir. Même si l'armée américaine est l'une - ou la plus - fournie au monde en soutien logistique, cela démontre les limites de combattants disponibles. Disons qu'au grand maximum, il y aurait 30000 à 35000 combattants russes pour envahir un pays plus grand que la France. On voit bien les limites de l'opération...
Je crois que Poutine doit commencer à penser qu'il s'est fichu dans un sacré pétrin... A moins qu'il ait derrière la tête une idée tordue à laquelle personne n'a pensé, je vois mal comment il peut s'en sortir sans perdre la face, si l'Otan continue de montrer la même détermination sans faille.
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Krispoluk a écrit:Caduce62 a écrit:Selon le ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine Dmytro Kuleba, la Russie ne dispose pas encore suffisamment de troupes pour lancer une attaque d'envergure contre l’Ukraine.
Ce nombre « est important, il représente une menace pour l'Ukraine », mais « à l'heure où nous parlons, ce nombre est insuffisant pour une offensive à grande échelle contre l'Ukraine le long de toute la frontière ukrainienne », a déclaré le chef de la diplomatie ukrainienne lors d'une conférence de presse en ligne.
Cependant, Dmytro Kuleba a précisé que « Cela ne signifie pas qu'ils ne pourront pas l'augmenter jusqu'à un niveau suffisant avec une certaine période de temps ».
La Russie a déployé ces derniers mois des dizaines de milliers de soldats aux frontières de l'Ukraine et multiplié les manœuvres, faisant craindre une invasion. Si Moscou dément tout projet en ce sens, le Kremlin insiste sur des garanties écrites pour sa sécurité, y compris sur la promesse que l’Ukraine n'intègrera pas l'Otan.
Evidemment ! Même si les russes avaient 100000 hommes autour de l'Ukraine, ce dont je doute fort, ils aiment faire de la "gonflette" de chiffres pour impressionner davantage... Cela ne veut pas dire que ce sont 100000 hommes prêts au combat. Cela comprend aussi tous les services "de l'arrière" : transport, logistique, ravitaillement, personnel médical et hôpitaux, etc...
Durant la 2e guerre mondiale, les américains avaient calculé que pour 1 combattant sur le front, il y avait 7 personnels militaires des services mobilisés pour le soutenir. Même si l'armée américaine est l'une - ou la plus - fournie au monde en soutien logistique, cela démontre les limites de combattants disponibles. Disons qu'au grand maximum, il y aurait 30000 à 35000 combattants russes pour envahir un pays plus grand que la France. On voit bien les limites de l'opération...
Je crois que Poutine doit commencer à penser qu'il s'est fichu dans un sacré pétrin... A moins qu'il ait derrière la tête une idée tordue à laquelle personne n'a pensé, je vois mal comment il peut s'en sortir sans perdre la face, si l'Otan continue de montrer la même détermination sans faille.
C'est bien le problème! Il veut que l'Histoire retienne son nom. Il est donc possible qu'il engage les hostilités afin de ne pas perdre la face!
Quant à la propagande en russie, manquant d'informations sur ce sujet, je ne sais pas quoi en penser...
Je suis en contact avec une russe qui ne semblait pas avoir conscience de la situation. Quand je lui ai expliqué, elle m'a répondu : "Oh.i know about it.dont take it serious. It's just black promotion. Ukraine doesn't know how to attract attention"...
(on échange en anglais, j'ai volontairement laissé ses paroles telles quelles...)
Gilles- Messages : 2442
Date d'inscription : 16/02/2019
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Je ne m'attends pas à une offensive generale sur l'Ukraine. Poutine a toujours pris des risques calculés jusqu'ici.
Il va chercher probablement chercher à consolider ses acquis dans l'Est de l'Ukraine.
Si il ne fait rien du tout, il perdra en credibilité. A moins qu'il n'obtienne des concessions substancielles des americains...
Mais les americains n'ont pas interet a céder car ils jouent aussi leur credibilité. Une reculade face aux russes encouragerait les chinois a Taiwan par exemple...
Il va chercher probablement chercher à consolider ses acquis dans l'Est de l'Ukraine.
Si il ne fait rien du tout, il perdra en credibilité. A moins qu'il n'obtienne des concessions substancielles des americains...
Mais les americains n'ont pas interet a céder car ils jouent aussi leur credibilité. Une reculade face aux russes encouragerait les chinois a Taiwan par exemple...
travellergillou76- Messages : 2171
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Analyse pertinente. Peut-être plus que simplement le Donbass d'ailleurs, ne fut-ce que pour assurer l'approvisionnement de la Crimée en eau douce.travellergillou76 a écrit:Je ne m'attends pas à une offensive generale sur l'Ukraine. Poutine a toujours pris des risques calculés jusqu'ici.
Il va chercher probablement chercher à consolider ses acquis dans l'Est de l'Ukraine.
Si il ne fait rien du tout, il perdra en credibilité. A moins qu'il n'obtienne des concessions substancielles des americains...
Mais les americains n'ont pas interet a céder car ils jouent aussi leur credibilité. Une reculade face aux russes encouragerait les chinois a Taiwan par exemple...
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Krispoluk a écrit:
Il y a un fossé entre intervenir militairement et simplement AUTORISER un pays tiers (Estonie) à livrer des armes à l'Ukraine ! Si encore il s'agissait de matériel sophistiqué : avions ou missiles longue portée, ça pourrait se comprendre à la marge...
Ils ont tellement la trouille de perdre leurs juteux contrats avec la Russie qu'ils chient dans leur froc, les Allemands ! Quand on a des "alliés" pareils on n'a pas besoin d'ennemis !
La politique étrangère et la défense sont des domaines régaliens qui sont du seul ressort de compétences de l'état fédéral (pas la police et l'ordre intérieur du ressort des Länder).
La Russie assure en très grande partie l'approvisionnement énergétique de l'Allemagne. Permettre à l'Estonie de livrer des armes à l'Ukraine est susceptible de mesures de rétorsions russes sur le gaz (limitation des quantités livrées, avec effet direct de pousser le prix du gaz à la hausse), ce qui mettrait en péril l'industrie allemande et le bien-être de sa population. Certes, ce n’étaient pas des armes sophistiquées en Estonie, mais c’est l’image de l’Allemagne, que son accord donné à l’Estonie aurait créée, qui était en jeu.
« Les importations couvrent 70,1 % des besoins en énergie de l'Allemagne en 2017 contre 56,8 % en 1990 ; le taux de dépendance est proche de 100 % pour tous les combustibles sauf le lignite.
…
En 2017, l'Allemagne a importé 4 778 PJn de gaz naturel (en hausse de 15 %), soit 94,9 % de ses besoins. Ses importations provenaient surtout, en 2015, de Russie (34,6 %), de Norvège (34,1 %) et des Pays-Bas (28,8 %). Ces importations ont progressé de 132 % depuis 1991 (depuis 2000, de 68 %).
…
La dépendance de l'Allemagne envers la Russie pour son approvisionnement en gaz est un problème majeur, partagé par plusieurs autres pays de l'Union Européenne.
...
Le ministre de l'Énergie Sigmar Gabriel a déclaré le 27 mars 2014 qu'il n'y a « pas d'alternative raisonnable » au gaz russe pour l'approvisionnement de l'Europe ; le chef du gouvernement polonais Donald Tusk avait critiqué la dépendance de l'Allemagne au gaz russe, estimant qu'elle constituait une menace pour la souveraineté de l'Europe. La Norvège, souvent présentée comme un fournisseur alternatif, a des possibilités d'exportation limitées, et le gaz des Pays-Bas n'est pas d'assez bonne qualité, selon Sigmar Gabriel. » (Énergie en Allemagne).
Finalement, c'est le postulat quasi théocratique des Verts allemands sur l'énergie nucléaire ayant abouti à l'abandon de la production d'électricité d'origine nucléaire en Allemagne qui est la cause de la perte d'indépendance de ce pays. Comme quoi, l'enfer est pavé de bonne intentions.
Il n'y a pas de contestation sur le fait que les affaires étrangères et la défense nationale sont des compétences fédérales en Allemagne, mais le pouvoir exécutif dépend de sa majorité au Parlement et les députés sont issus des Länder, ce qui fragilise le pouvoir fédéral.
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Ukraine : «Le point de vue» russe n'a pas été pas pris en compte par Washington, estime le Kremlin
Par Le Figaro avec AFP
[size=16]Publié il y a 1 heure, mis à jour il y a 40 minutes[/size]
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a indiqué jeudi que les États-Unis n'avaient pas donné de réponse positive à la «principale» revendication russe.
Moscou a estimé jeudi 27 janvier que Washington n'avait pas pris en considération ses exigences sécuritaires, au lendemain de la remise de réponses américaines aux demandes russes, qui sont au cœur de la crise russo-occidentale sur l'Ukraine et l'Otan.
«On ne peut pas dire que nos points de vue aient été pris en compte, ou qu'il y ait une volonté de prendre en considération nos préoccupations», a dit à la presse jeudi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ajoutant que Moscou n'allait «pas se presser» de réagir pour autant. «Nous n'allons pas faire traîner la réaction, (...) mais ne nous attendons pas à ce que la réaction arrive là, maintenant», a-t-il ajouté. Les États-Unis et l'Otan ont rejeté mercredi des exigences clé de Moscou, à savoir la fin de l'élargissement de l'Alliance et un retour de ses déploiements militaires sur les frontières de 1997, tout en assurant vouloir discuter sérieusement avec la Russie de ses craintes pour sa sécurité.
De son côté, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a indiqué que les États-Unis n'avaient pas donné de réponse positive à la «principale» revendication russe, à savoir la fin de l'élargissement de l'Otan, en particulier à l'Ukraine. «Il n'y a pas de réponse positive à la question principale» dans les documents reçus par Moscou de la part de Washington, mais «il y a une réaction qui permet d'espérer le début d'une conversation sérieuse sur des questions secondaires», a indiqué Sergueï Lavrov dans un communiqué.
«La question principale est notre position claire sur le caractère inacceptable de la poursuite de l'expansion de l'Otan vers l'est et du déploiement d'armes de frappe qui pourraient menacer le territoire russe», a précisé Sergueï Lavrov, dénonçant une nouvelle fois «l'expansion effrénée de l'Alliance» atlantique malgré des promesses faites à Moscou dans les années 1990. Sergueï Lavrov a lui insisté sur le fait que «le droit de choisir ses alliances est clairement conditionné par la nécessité de prendre en compte les intérêts de sécurité de tout autre État» dont la Russie. Selon lui, ce principe est «délibérément passé sous silence» par les Occidentaux.
Par Le Figaro avec AFP
[size=16]Publié il y a 1 heure, mis à jour il y a 40 minutes[/size]
«On ne peut pas dire que nos points de vue aient été pris en compte», a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. NATALIA KOLESNIKOVA / AFP
Moscou a estimé jeudi 27 janvier que Washington n'avait pas pris en considération ses exigences sécuritaires, au lendemain de la remise de réponses américaines aux demandes russes, qui sont au cœur de la crise russo-occidentale sur l'Ukraine et l'Otan.
«On ne peut pas dire que nos points de vue aient été pris en compte, ou qu'il y ait une volonté de prendre en considération nos préoccupations», a dit à la presse jeudi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ajoutant que Moscou n'allait «pas se presser» de réagir pour autant. «Nous n'allons pas faire traîner la réaction, (...) mais ne nous attendons pas à ce que la réaction arrive là, maintenant», a-t-il ajouté. Les États-Unis et l'Otan ont rejeté mercredi des exigences clé de Moscou, à savoir la fin de l'élargissement de l'Alliance et un retour de ses déploiements militaires sur les frontières de 1997, tout en assurant vouloir discuter sérieusement avec la Russie de ses craintes pour sa sécurité.
«Pas de réponse positive à la question principale»
De son côté, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a indiqué que les États-Unis n'avaient pas donné de réponse positive à la «principale» revendication russe, à savoir la fin de l'élargissement de l'Otan, en particulier à l'Ukraine. «Il n'y a pas de réponse positive à la question principale» dans les documents reçus par Moscou de la part de Washington, mais «il y a une réaction qui permet d'espérer le début d'une conversation sérieuse sur des questions secondaires», a indiqué Sergueï Lavrov dans un communiqué.
«La question principale est notre position claire sur le caractère inacceptable de la poursuite de l'expansion de l'Otan vers l'est et du déploiement d'armes de frappe qui pourraient menacer le territoire russe», a précisé Sergueï Lavrov, dénonçant une nouvelle fois «l'expansion effrénée de l'Alliance» atlantique malgré des promesses faites à Moscou dans les années 1990. Sergueï Lavrov a lui insisté sur le fait que «le droit de choisir ses alliances est clairement conditionné par la nécessité de prendre en compte les intérêts de sécurité de tout autre État» dont la Russie. Selon lui, ce principe est «délibérément passé sous silence» par les Occidentaux.
travellergillou76- Messages : 2171
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Thuramir a écrit:Analyse pertinente. Peut-être plus que simplement le Donbass d'ailleurs, ne fut-ce que pour assurer l'approvisionnement de la Crimée en eau douce.travellergillou76 a écrit:Je ne m'attends pas à une offensive generale sur l'Ukraine. Poutine a toujours pris des risques calculés jusqu'ici.
Il va chercher probablement chercher à consolider ses acquis dans l'Est de l'Ukraine.
Si il ne fait rien du tout, il perdra en credibilité. A moins qu'il n'obtienne des concessions substancielles des americains...
Mais les americains n'ont pas interet a céder car ils jouent aussi leur credibilité. Une reculade face aux russes encouragerait les chinois a Taiwan par exemple...
Comment imaginer une minute que Poutine annexe le Donbass qui a été ruiné par ses sbires ? Actuellement, ça lui coûte déjà les yeux de la tête alors qu'il y perfuse un minimum de roubles pour assurer le minimum de la survie du système mafieux qui le contrôle. En prendre le contrôle total serait un acte de guerre officiel (qui ne changerait rien sur le fond) mais surtout un gouffre financier énorme pour sa reconstruction...
Maintenant, s'avancer encore plus loin vers l'ouest pour se lier avec la Crimée est tout simplement utopique ! Comme si l'Ukraine allait laisser faire cette "mini-invasion" sans réagir...
Cette hypothèse a été étudiée depuis longtemps par l'état-major ukrainien et les plans de contre-attaque sont prêts avec des unités basées à Dnipro, Zapo et Melitopol pour contrer toute percée russe. De plus les américains ont avertit les russes que la plus petite tentative d'invasion ou de déstabilisation provoquerait immédiatement les lourdes sanctions prévues.
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Thuramir a écrit:
Il n'y a pas de contestation sur le fait que les affaires étrangères et la défense nationale sont des compétences fédérales en Allemagne, mais le pouvoir exécutif dépend de sa majorité au Parlement et les députés sont issus des Länder, ce qui fragilise le pouvoir fédéral.
La position des députés ne dépend pas de leur région d'origine mais de leur appartenance à un parti politique et de ses prises de position idéologiques. Un député CDU du Brandeburg, vote comme un député CDU de la Sarre. Tout comme un député PS de Marseille votera comme un député PS de Lille !
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Tu n'aurais pas des contacts dans cette région et qui pourraient nous donner leurs sentiments ?Krispoluk a écrit:Thuramir a écrit:Analyse pertinente. Peut-être plus que simplement le Donbass d'ailleurs, ne fut-ce que pour assurer l'approvisionnement de la Crimée en eau douce.travellergillou76 a écrit:Je ne m'attends pas à une offensive generale sur l'Ukraine. Poutine a toujours pris des risques calculés jusqu'ici.
Il va chercher probablement chercher à consolider ses acquis dans l'Est de l'Ukraine.
Si il ne fait rien du tout, il perdra en credibilité. A moins qu'il n'obtienne des concessions substancielles des americains...
Mais les americains n'ont pas interet a céder car ils jouent aussi leur credibilité. Une reculade face aux russes encouragerait les chinois a Taiwan par exemple...
Comment imaginer une minute que Poutine annexe le Donbass qui a été ruiné par ses sbires ? Actuellement, ça lui coûte déjà les yeux de la tête alors qu'il y perfuse un minimum de roubles pour assurer le minimum de la survie du système mafieux qui le contrôle. En prendre le contrôle total serait un acte de guerre officiel (qui ne changerait rien sur le fond) mais surtout un gouffre financier énorme pour sa reconstruction...
Maintenant, s'avancer encore plus loin vers l'ouest pour se lier avec la Crimée est tout simplement utopique ! Comme si l'Ukraine allait laisser faire cette "mini-invasion" sans réagir...
Cette hypothèse a été étudiée depuis longtemps par l'état-major ukrainien et les plans de contre-attaque sont prêts avec des unités basées à Dnipro, Zapo et Melitopol pour contrer toute percée russe. De plus les américains ont avertit les russes que la plus petite tentative d'invasion ou de déstabilisation provoquerait immédiatement les lourdes sanctions prévues.
Gilles- Messages : 2442
Date d'inscription : 16/02/2019
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Gilles a écrit:
Tu n'aurais pas des contacts dans cette région et qui pourraient nous donner leurs sentiments ?
Je ne connais personne dans les villes que j'ai cité (ou c'est trop lointain dans le temps...). A Mariupol, il y a la Princesse mais ils n'aiment pas parler de ces choses. De plus le papa est d'origine russe et la maman ukrainienne, donc je me suis abstenu d'en discuter, je ne voulais pas manquer de tact...
J'ai une vague connaissance habitant Tchernigov, à 50km de la Biélorussie. Elle m'a dit que les réservistes étaient astreints à des exercices militaires pour que chacun sache ce qu'il a à faire en cas d'invasion...
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: L'invasion Russe en Ukraine
BIÉLORUSSIE: UNE CYBERATTAQUE CONTRE LE RÉSEAU FERROVIAIRE POUR RALENTIR LES FORCES RUSSES
Victoria Beurnez
Le 25/01/2022 à 18:12
Des soldats russes rejoignent un exercice en Biélorussie. - AFP
Des cyberactivistes ont voulu affaiblir les forces russes en s'en prenant aux réseaux de train, par lesquels arrivent soldats et matériel.
Il s'agirait de l'une des rares cyberattaques d'ampleur à revendication politique, voire militaire. En Biélorussie, des pirates ont paralysé, lundi 24 janvier, les serveurs de Belarusian Railroad, le réseau ferroviaire. Leur but: ralentir et perturber l'évolution des forces armées russes de Vladimir Poutine sur le territoire, rapporte Bloomberg. Ces dernières sont soupçonnées de préparer une invasion de l'Ukraine en passant par la Biélorussie, pays allié de la Russie.
Le groupe de cyberactivistes est connu sous le nom Cyber Partisan. Composé d'une trentaine de personnes, il s'est formé à la suite de la réélection contestée du président biélorusse, Alexandre Loukachenko, en septembre 2020. Cyber Partisan a revendiqué l'attaque sur plusieurs réseaux sociaux, dont Twitter et la messagerie Telegram.
Victoria Beurnez
Le 25/01/2022 à 18:12
- Part
- [url=https://twitter.com/intent/tweet?text=Bi%C3%A9lorussie%3A une cyberattaque contre le r%C3%A9seau ferroviaire pour ralentir les forces]Twitter[/url]
Des soldats russes rejoignent un exercice en Biélorussie. - AFP
Des cyberactivistes ont voulu affaiblir les forces russes en s'en prenant aux réseaux de train, par lesquels arrivent soldats et matériel.
Il s'agirait de l'une des rares cyberattaques d'ampleur à revendication politique, voire militaire. En Biélorussie, des pirates ont paralysé, lundi 24 janvier, les serveurs de Belarusian Railroad, le réseau ferroviaire. Leur but: ralentir et perturber l'évolution des forces armées russes de Vladimir Poutine sur le territoire, rapporte Bloomberg. Ces dernières sont soupçonnées de préparer une invasion de l'Ukraine en passant par la Biélorussie, pays allié de la Russie.
Le groupe de cyberactivistes est connu sous le nom Cyber Partisan. Composé d'une trentaine de personnes, il s'est formé à la suite de la réélection contestée du président biélorusse, Alexandre Loukachenko, en septembre 2020. Cyber Partisan a revendiqué l'attaque sur plusieurs réseaux sociaux, dont Twitter et la messagerie Telegram.
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: L'invasion Russe en Ukraine
L'approvisionnement de la Crimée en eau douce n'est pas un probleme pour la Russie, c'est un avantage. Ca leur permet de blamer les Ukrainiens et les accuser de vouloir faire un genocide de Russes.Thuramir a écrit:Analyse pertinente. Peut-être plus que simplement le Donbass d'ailleurs, ne fut-ce que pour assurer l'approvisionnement de la Crimée en eau douce.travellergillou76 a écrit:Je ne m'attends pas à une offensive generale sur l'Ukraine. Poutine a toujours pris des risques calculés jusqu'ici.
Il va chercher probablement chercher à consolider ses acquis dans l'Est de l'Ukraine.
Si il ne fait rien du tout, il perdra en credibilité. A moins qu'il n'obtienne des concessions substancielles des americains...
Mais les americains n'ont pas interet a céder car ils jouent aussi leur credibilité. Une reculade face aux russes encouragerait les chinois a Taiwan par exemple...
"Si l'Ukraine veut voit assoiffer, pourquoi voudriez-vous retourner avec eux ??"
"l'Ukraine est prete a vous laisser mourir plutot que negocier avec la Russie"
"Est-ce que vous voulez faire partie d'un pays qui tient plus a son ideologie qu'a votre survie"
Les problemes d'eau sont un fabuleux outil de propagande. Pourquoi gacher tout ca et en plus risquer des sanctions en tentant une invasion ???
julienp- Messages : 569
Date d'inscription : 14/04/2017
Localisation : Kyiv
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Ça se tient.julienp a écrit:L'approvisionnement de la Crimée en eau douce n'est pas un probleme pour la Russie, c'est un avantage. Ca leur permet de blamer les Ukrainiens et les accuser de vouloir faire un genocide de Russes.
"Si l'Ukraine veut voit assoiffer, pourquoi voudriez-vous retourner avec eux ??"
"l'Ukraine est prete a vous laisser mourir plutot que negocier avec la Russie"
"Est-ce que vous voulez faire partie d'un pays qui tient plus a son ideologie qu'a votre survie"
Les problemes d'eau sont un fabuleux outil de propagande. Pourquoi gacher tout ca et en plus risquer des sanctions en tentant une invasion ???
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Un intéressant article sur l'effet de la menace russe sur les ukrainiens de Kharkiv : Ukraine-Russie : la résilience de Kharkiv face à la "guerre psychologique"
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: L'invasion Russe en Ukraine
Thuramir a écrit:Un intéressant article sur l'effet de la menace russe sur les ukrainiens de Kharkiv : Ukraine-Russie : la résilience de Kharkiv face à la "guerre psychologique"
Article intéressant qui explique bien que Poutine, à force de menaces et de coups fourrés arrive à s'aliéner même l'importante communauté russophone de Kharkiv
Il a perdu la bataille stratégique car il a puissamment contribué à unifier l'Ukraine et à insuffler un nouvel esprit national !
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Matt aime ce message
Re: L'invasion Russe en Ukraine
AFP, publié le samedi 29 janvier 2022 à 17h45
L'Ukraine a appelé samedi les Occidentaux à être "fermes" dans leurs négociations avec la Russie, accusée de préparer une invasion du pays, alors que Washington maintenait la pression en annonçant l'envoi de soldats en Europe de l'Est.
Les tensions sont au plus haut depuis fin 2021 autour de l'Ukraine, aux frontières desquelles Moscou a massé des dizaines de milliers de soldats. Si la Russie se défend de tout projet d'attaque, elle exige des garanties pour sa sécurité, dont le rejet d'une adhésion de Kiev à l'Otan.
Cette demande clé a été rejetée par les Etats-Unis cette semaine dans une réponse écrite à Moscou. Mais la porte reste ouverte à des négociations, le Kremlin ayant dit vouloir prendre le temps d'analyser la réponse de Washington.
Lors d'une conversation téléphonique avec son homologue français Jean-Yves Le Drian, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a appelé samedi les Occidentaux à "être vigilants et fermes dans les contacts avec la Russie", disant viser un "un règlement politique et diplomatique" de la crise.
Il aussi appelé à "éviter les mesures susceptibles d'alimenter l'anxiété" et de "compromettre la stabilité financière" de cette ex-république soviétique, l'un des pays les plus pauvres d'Europe.
Ces propos font écho à ceux du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a exhorté vendredi à à ne pas semer la "panique" face au déploiement de quelque 100.000 soldats russes aux frontières, alors que plusieurs pays dont les Etats-Unis ont évacué les familles de leurs diplomates.
- Des renforts américains mais "pas beaucoup" -
Le président américain Joe Biden maintenait pour sa part la pression en annonçant l'envoi prochain d'un contingent de soldats en Europe de l'Est, une nouvelle qui ne manquera pas d'irriter Moscou, qui dénonce le renforcement de l'Alliance à ses frontières depuis vingt ans.
"Je vais envoyer des troupes américaines en Europe de l'Est et dans les pays de l'Otan prochainement", a annoncé vendredi M. Biden, dont le pays a déjà placé 8.500 militaires en alerte pour renforcer l'Otan. Il a cependant ajouté que ces soldats ne seraient "pas beaucoup".
La France a elle annoncé l'envoi de "plusieurs centaines" de soldats en Roumanie, pays frontalier.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et son homologue allemande Annalena Baerbock sont attendus en Ukraine les 7 et 8 février.
A Londres, Boris Johnson s'est dit "déterminé à accélérer les efforts diplomatiques et à renforcer la dissuasion pour éviter une effusion de sang en Europe". Le Premier ministre britannique doit s'entretenir dans les prochains jours avec Vladimir Poutine, avant un déplacement dans la région.
Pour sa part, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki est attendu mardi à Kiev. "La Pologne soutient l'Ukraine pour empêcher l'agression de la Russie", a tweeté le porte-parole du gouvernement polonais Piotr Muller.
S'estimant menacée par l'élargissement continu de l'Otan à ses frontières et par le soutien occidental à l'Ukraine, la Russie souhaite un retour des déploiements militaires aux frontières de 1997. Les demandes russes ont été formellement rejetées mercredi par les Etats-Unis et l'Otan.
"Les réponses des Etats-Unis et de l'Otan n'ont pas tenu compte des inquiétudes fondamentales de la Russie", a relevé le Kremlin vendredi, à l'issue d'une conversation entre Vladimir Poutine et le président français Emmanuel Macron.
- La menace de sanctions -
"Le président Poutine n'a exprimé aucune intention offensive", a noté la présidence française, ajoutant que les deux dirigeants avaient convenu de la "nécessité d'une désescalade".
Les Européens et les Américains ont promis des sanctions sans précédent en cas d'attaque contre l'Ukraine.
Ont été évoqués le gazoduc stratégique Nord Stream 2 entre la Russie et l'Allemagne, ou encore l'accès des Russes aux transactions en dollars, la monnaie reine dans les échanges internationaux.
Les Etats-Unis ont par ailleurs saisi jeudi le Conseil de sécurité de l'ONU, réclamant une réunion lundi en raison de la "menace claire" que fait peser à leurs yeux la Russie sur "la paix et la sécurité internationales".
De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a assuré que la Russie ne voulait "pas de guerre" et préférait la "voie de la diplomatie".
Moscou avait prévenu qu'un rejet de ses demandes allait se traduire par des représailles, sans plus de précisions.
Des députés russes ont proposé que Moscou reconnaisse l'indépendance des territoires séparatistes prorusses en Ukraine, qui combattent les forces de Kiev depuis 2014, et qu'elle leur fournisse ouvertement des armes.
L'Ukraine a appelé samedi les Occidentaux à être "fermes" dans leurs négociations avec la Russie, accusée de préparer une invasion du pays, alors que Washington maintenait la pression en annonçant l'envoi de soldats en Europe de l'Est.
Les tensions sont au plus haut depuis fin 2021 autour de l'Ukraine, aux frontières desquelles Moscou a massé des dizaines de milliers de soldats. Si la Russie se défend de tout projet d'attaque, elle exige des garanties pour sa sécurité, dont le rejet d'une adhésion de Kiev à l'Otan.
Cette demande clé a été rejetée par les Etats-Unis cette semaine dans une réponse écrite à Moscou. Mais la porte reste ouverte à des négociations, le Kremlin ayant dit vouloir prendre le temps d'analyser la réponse de Washington.
Lors d'une conversation téléphonique avec son homologue français Jean-Yves Le Drian, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba a appelé samedi les Occidentaux à "être vigilants et fermes dans les contacts avec la Russie", disant viser un "un règlement politique et diplomatique" de la crise.
Il aussi appelé à "éviter les mesures susceptibles d'alimenter l'anxiété" et de "compromettre la stabilité financière" de cette ex-république soviétique, l'un des pays les plus pauvres d'Europe.
Ces propos font écho à ceux du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a exhorté vendredi à à ne pas semer la "panique" face au déploiement de quelque 100.000 soldats russes aux frontières, alors que plusieurs pays dont les Etats-Unis ont évacué les familles de leurs diplomates.
- Des renforts américains mais "pas beaucoup" -
Le président américain Joe Biden maintenait pour sa part la pression en annonçant l'envoi prochain d'un contingent de soldats en Europe de l'Est, une nouvelle qui ne manquera pas d'irriter Moscou, qui dénonce le renforcement de l'Alliance à ses frontières depuis vingt ans.
"Je vais envoyer des troupes américaines en Europe de l'Est et dans les pays de l'Otan prochainement", a annoncé vendredi M. Biden, dont le pays a déjà placé 8.500 militaires en alerte pour renforcer l'Otan. Il a cependant ajouté que ces soldats ne seraient "pas beaucoup".
La France a elle annoncé l'envoi de "plusieurs centaines" de soldats en Roumanie, pays frontalier.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et son homologue allemande Annalena Baerbock sont attendus en Ukraine les 7 et 8 février.
A Londres, Boris Johnson s'est dit "déterminé à accélérer les efforts diplomatiques et à renforcer la dissuasion pour éviter une effusion de sang en Europe". Le Premier ministre britannique doit s'entretenir dans les prochains jours avec Vladimir Poutine, avant un déplacement dans la région.
Pour sa part, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki est attendu mardi à Kiev. "La Pologne soutient l'Ukraine pour empêcher l'agression de la Russie", a tweeté le porte-parole du gouvernement polonais Piotr Muller.
S'estimant menacée par l'élargissement continu de l'Otan à ses frontières et par le soutien occidental à l'Ukraine, la Russie souhaite un retour des déploiements militaires aux frontières de 1997. Les demandes russes ont été formellement rejetées mercredi par les Etats-Unis et l'Otan.
"Les réponses des Etats-Unis et de l'Otan n'ont pas tenu compte des inquiétudes fondamentales de la Russie", a relevé le Kremlin vendredi, à l'issue d'une conversation entre Vladimir Poutine et le président français Emmanuel Macron.
- La menace de sanctions -
"Le président Poutine n'a exprimé aucune intention offensive", a noté la présidence française, ajoutant que les deux dirigeants avaient convenu de la "nécessité d'une désescalade".
Les Européens et les Américains ont promis des sanctions sans précédent en cas d'attaque contre l'Ukraine.
Ont été évoqués le gazoduc stratégique Nord Stream 2 entre la Russie et l'Allemagne, ou encore l'accès des Russes aux transactions en dollars, la monnaie reine dans les échanges internationaux.
Les Etats-Unis ont par ailleurs saisi jeudi le Conseil de sécurité de l'ONU, réclamant une réunion lundi en raison de la "menace claire" que fait peser à leurs yeux la Russie sur "la paix et la sécurité internationales".
De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a assuré que la Russie ne voulait "pas de guerre" et préférait la "voie de la diplomatie".
Moscou avait prévenu qu'un rejet de ses demandes allait se traduire par des représailles, sans plus de précisions.
Des députés russes ont proposé que Moscou reconnaisse l'indépendance des territoires séparatistes prorusses en Ukraine, qui combattent les forces de Kiev depuis 2014, et qu'elle leur fournisse ouvertement des armes.
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
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Localisation : chez les Ch'tis
Re: L'invasion Russe en Ukraine
AFP, publié le samedi 29 janvier 2022 à 17h25
Dans sa salle à manger à Kiev, Mariana Jaglo sort un long fusil de son étui kaki. Réserviste, cette Ukrainienne de 52 ans se dit prête à défendre son pays en cas d'invasion russe.
"Nous ne les attendons pas ici, mais nous sommes prêts à leur assurer un accueil dont il se souviendront", prévient froidement cette employée dans le marketing, qui s'est inscrite comme réserviste il y a deux ans.
"Je ne suis pas seule. Nous sommes nombreuses comme ça en Ukraine", ajoute-t-elle. "Aucun homme ne fera ce qu'une femme peut faire pour protéger sa famille, son enfant. C'est une force redoutable", poursuit cette femme de militaire.
Mère de deux filles adultes et d'un fils de 12 ans, elle a dépensé "deux à trois mille dollars" - une petite fortune dans l'un des pays les plus pauvres d'Europe - pour s'acheter il y a un an un fusil de chasse ukrainien Zbroyar Z-15, et l'équiper de matériel supplémentaire pour l'adapter au combat.
"Viseur mécanique, viseur optique, supports, silencieux", énumère fièrement Mme Jaglo, qui a aussi fait une formation de tireur d'élite. Conformément à la loi, son arme ne fait pas de tirs en rafale.
L'est de cette ex-république soviétique de 40 millions d'habitants est en proie à une guerre avec les séparatistes parrainés par Moscou. Le conflit, qui a fait plus de 13.000 morts, a éclaté après l'annexion en 2014 par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée.
Ces derniers mois, la tension a encore monté d'un cran. Les Occidentaux accusent la Russie d'avoir massé une centaine de milliers de soldats près des frontières ukrainiennes en vue d'une invasion. Ils menacent Moscou de sanctions sans précédent et livrent des armes à Kiev.
- Pas de panique -
Certains médias vont jusqu'à évoquer le risque de frappes aériennes russes contre la capitale ukrainienne, et plus de 48% des Ukrainiens jugent possible une invasion russe, selon un sondage publié cette semaine.
Aucune panique n'est visible dans le pays, mais beaucoup prennent leurs précautions en préparant des sacs d'urgence, faisant des stocks de produits de première nécessité. D'autres s'enregistrent à des formations de survie ou de premiers soins.
Mme Jaglo, elle, a préparé son sac à dos militaire: uniforme, casque, gilet pare-balle, gants, genouillères... Avec d'autres réservistes, cette brune aux cheveux courts grisonnants s'entraîne régulièrement à tirer, patrouiller ou se mettre en embuscade.
"S'il n'y avait pas eu de guerre, je n'aurais jamais pensé à m'occuper de ces questions militaires", dit l'Ukrainienne.
Le journaliste Oleksandre Makhov, lui aussi réserviste, avait dû quitter l'est de l'Ukraine pour Kiev après le début du conflit avec les séparatistes. Aujourd'hui, son sac est prêt.
"L'évacuation, je ne vais pas la vivre une deuxième fois. C'est un sac pour aller combattre", dit ce correspondant de guerre de 35 ans. "J'ai un plan et je suis prêt".
Mme Jaglo n'a pas de plan précis pour sa famille et n'a nulle part où envoyer ses enfants si la situation se dégrade. "Bien sûr que je m'inquiète", avoue-t-elle, tout en espérant que la guerre pourra être évitée.
"Beaucoup de pays nous livrent des armes, nous envoient des spécialistes qui apprennent à nos militaires à se servir de ces armes, cela a aussi un effet", dit Mme Jaglo.
Pour elle, la crise actuelle est due aux ambitions "impérialistes" du président russe Vladimir Poutine qui utilise la "propagande" pour propager ces idées dans son pays.
"J'ai une attitude tout à fait normale envers les Russes en tant que peuple, la même qu'envers les Français, les Allemands ou les Chinois", ajoute la réserviste. Mais si le pire arrive, elle n'hésitera pas à viser l'ennemi. "Je ne veux pas tuer des gens mais défendre ma maison", martèle-t-elle.
Dans sa salle à manger à Kiev, Mariana Jaglo sort un long fusil de son étui kaki. Réserviste, cette Ukrainienne de 52 ans se dit prête à défendre son pays en cas d'invasion russe.
"Nous ne les attendons pas ici, mais nous sommes prêts à leur assurer un accueil dont il se souviendront", prévient froidement cette employée dans le marketing, qui s'est inscrite comme réserviste il y a deux ans.
"Je ne suis pas seule. Nous sommes nombreuses comme ça en Ukraine", ajoute-t-elle. "Aucun homme ne fera ce qu'une femme peut faire pour protéger sa famille, son enfant. C'est une force redoutable", poursuit cette femme de militaire.
Mère de deux filles adultes et d'un fils de 12 ans, elle a dépensé "deux à trois mille dollars" - une petite fortune dans l'un des pays les plus pauvres d'Europe - pour s'acheter il y a un an un fusil de chasse ukrainien Zbroyar Z-15, et l'équiper de matériel supplémentaire pour l'adapter au combat.
"Viseur mécanique, viseur optique, supports, silencieux", énumère fièrement Mme Jaglo, qui a aussi fait une formation de tireur d'élite. Conformément à la loi, son arme ne fait pas de tirs en rafale.
L'est de cette ex-république soviétique de 40 millions d'habitants est en proie à une guerre avec les séparatistes parrainés par Moscou. Le conflit, qui a fait plus de 13.000 morts, a éclaté après l'annexion en 2014 par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée.
Ces derniers mois, la tension a encore monté d'un cran. Les Occidentaux accusent la Russie d'avoir massé une centaine de milliers de soldats près des frontières ukrainiennes en vue d'une invasion. Ils menacent Moscou de sanctions sans précédent et livrent des armes à Kiev.
- Pas de panique -
Certains médias vont jusqu'à évoquer le risque de frappes aériennes russes contre la capitale ukrainienne, et plus de 48% des Ukrainiens jugent possible une invasion russe, selon un sondage publié cette semaine.
Aucune panique n'est visible dans le pays, mais beaucoup prennent leurs précautions en préparant des sacs d'urgence, faisant des stocks de produits de première nécessité. D'autres s'enregistrent à des formations de survie ou de premiers soins.
Mme Jaglo, elle, a préparé son sac à dos militaire: uniforme, casque, gilet pare-balle, gants, genouillères... Avec d'autres réservistes, cette brune aux cheveux courts grisonnants s'entraîne régulièrement à tirer, patrouiller ou se mettre en embuscade.
"S'il n'y avait pas eu de guerre, je n'aurais jamais pensé à m'occuper de ces questions militaires", dit l'Ukrainienne.
Le journaliste Oleksandre Makhov, lui aussi réserviste, avait dû quitter l'est de l'Ukraine pour Kiev après le début du conflit avec les séparatistes. Aujourd'hui, son sac est prêt.
"L'évacuation, je ne vais pas la vivre une deuxième fois. C'est un sac pour aller combattre", dit ce correspondant de guerre de 35 ans. "J'ai un plan et je suis prêt".
Mme Jaglo n'a pas de plan précis pour sa famille et n'a nulle part où envoyer ses enfants si la situation se dégrade. "Bien sûr que je m'inquiète", avoue-t-elle, tout en espérant que la guerre pourra être évitée.
"Beaucoup de pays nous livrent des armes, nous envoient des spécialistes qui apprennent à nos militaires à se servir de ces armes, cela a aussi un effet", dit Mme Jaglo.
Pour elle, la crise actuelle est due aux ambitions "impérialistes" du président russe Vladimir Poutine qui utilise la "propagande" pour propager ces idées dans son pays.
"J'ai une attitude tout à fait normale envers les Russes en tant que peuple, la même qu'envers les Français, les Allemands ou les Chinois", ajoute la réserviste. Mais si le pire arrive, elle n'hésitera pas à viser l'ennemi. "Je ne veux pas tuer des gens mais défendre ma maison", martèle-t-elle.
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: L'invasion Russe en Ukraine
AFP, publié le samedi 29 janvier 2022 à 14h12
Ils avaient une dizaine d'années quand la guerre a commencé en 2014. Habitant la partie séparatiste de l'Ukraine, les jeunes vivent l'épouvante mais aussi l'ennui et l'anxiété d'un avenir sans perspective dans cette région isolée.
Leurs camarades du même âge, qu'ils soient en Russie ou en territoire sous contrôle ukrainien, vont en boîte de nuit et se projettent plus sereinement. Rien de tel à Donetsk, bastion des séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine, à quelques kilomètres du front avec les troupes de Kiev.
"Cela fait longtemps que je veux vivre en paix, j'en ai marre, j'en ai tellement marre de la guerre, marre de voir des chars sur les routes", lâche Rouslan Tchebotaïev, 17 ans, étudiant en économie croisé à l'ombre de la statue de Lénine trônant au coeur de la capitale de la République populaire autoproclamée de Donetsk (DNR).
"Mes images d'enfance, ce sont des chars et des gens armés", raconte ce jeune homme éloquent aux cheveux roux parsemés de flocons de neige.
Dans ce territoire à l'indépendance autoproclamée soutenue de facto par Moscou, presque tout le monde connaît des personnes victimes des combats. "C'est difficile d'en parler", dit Danil Tchebotok, 20 ans, avec un rire nerveux.
La guerre a déjà fait plus de 13.000 morts, le processus de paix est paralysé et un nouveau conflit gronde, la Russie ayant massé des dizaines de milliers de troupes aux abords de l'Ukraine, en vue, selon les Occidentaux, d'une possible invasion.
Près de Donetsk, les escarmouches et les tirs d'artillerie résonnent au quotidien, fauchant, de temps à autre, de nouvelles vies.
"C'est une situation insensée, on ne sait même pas pourquoi la guerre se poursuit", s'énerve Maxime Blizniouk, 20 ans, mèche blonde et bijou en forme de crucifix à l'oreille.
- Huit ans de couvre-feu -
Pour les jeunes hommes de Donetsk, le risque de devoir aller au front est réel. L'année dernière, les autorités ont instauré un service militaire de six mois minimum.
"Je m'y prépare mentalement", affirme Rouslan Tchebotaïev, qui espère toutefois obtenir une exemption grâce à ses études.
A Donetsk, l'état de guerre implique aussi depuis près de huit ans un couvre-feu. S'il a récemment été levé pour les weekends, il reste en vigueur les autres jours, de 23H00 à 5H00. Donetsk se transforme alors en grande ville déserte.
"Je suis jeune, je veux sortir la nuit mais je ne peux pas", se désole Rouslan Tchebotaïev. "Il n'y a pas de liberté."
Les jeunes interrogés par l'AFP racontent aussi la difficulté de vivre dans un territoire qui n'est reconnu par aucun pays, y compris la Russie.
"On doit réunir un tas de documents pour voyager et ce n'est pas sûr qu'on te laisse passer ou qu'on te laisse partir, c'est stressant", indique Nastia Karpouchina, 20 ans, étudiante en médecine.
La région séparatiste est aussi aux mains d'une poignée d'entreprises. Un seul opérateur mobile y fonctionne correctement et une seule banque y impose ses règles. Sans compte bancaire chez elle, tous les paiements doivent se faire en liquide.
"Ce n'est vraiment pas pratique", s'agace Nastia Karpouchina, casquette sur la tête et piercing au nez. "Même en Russie tu peux choisir ta banque".
Alors que le passage vers le territoire sous contrôle de l'Ukraine est désormais très limité, la Russie apparaît comme l'unique chance de quitter cette cloche. D'autant que Moscou a distribué des centaines de milliers de passeports russes.
Nastia Karpouchina explique qu'au final, sa génération n'a guère le choix: la Russie est "un point de passage pour gagner de l'expérience, des qualifications, car nos diplômes ne sont pas reconnus en Europe".
"Je veux partir d'ici", abonde Danil Tchebotok, qui va bientôt demander un passeport russe et rêve de travailler comme médecin en Asie.
Il regrette toutefois que l'Ukraine lui soit fermée. "Et je ne vois pas non plus la Russie comme un endroit où progresser".
Ils avaient une dizaine d'années quand la guerre a commencé en 2014. Habitant la partie séparatiste de l'Ukraine, les jeunes vivent l'épouvante mais aussi l'ennui et l'anxiété d'un avenir sans perspective dans cette région isolée.
Leurs camarades du même âge, qu'ils soient en Russie ou en territoire sous contrôle ukrainien, vont en boîte de nuit et se projettent plus sereinement. Rien de tel à Donetsk, bastion des séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine, à quelques kilomètres du front avec les troupes de Kiev.
"Cela fait longtemps que je veux vivre en paix, j'en ai marre, j'en ai tellement marre de la guerre, marre de voir des chars sur les routes", lâche Rouslan Tchebotaïev, 17 ans, étudiant en économie croisé à l'ombre de la statue de Lénine trônant au coeur de la capitale de la République populaire autoproclamée de Donetsk (DNR).
"Mes images d'enfance, ce sont des chars et des gens armés", raconte ce jeune homme éloquent aux cheveux roux parsemés de flocons de neige.
Dans ce territoire à l'indépendance autoproclamée soutenue de facto par Moscou, presque tout le monde connaît des personnes victimes des combats. "C'est difficile d'en parler", dit Danil Tchebotok, 20 ans, avec un rire nerveux.
La guerre a déjà fait plus de 13.000 morts, le processus de paix est paralysé et un nouveau conflit gronde, la Russie ayant massé des dizaines de milliers de troupes aux abords de l'Ukraine, en vue, selon les Occidentaux, d'une possible invasion.
Près de Donetsk, les escarmouches et les tirs d'artillerie résonnent au quotidien, fauchant, de temps à autre, de nouvelles vies.
"C'est une situation insensée, on ne sait même pas pourquoi la guerre se poursuit", s'énerve Maxime Blizniouk, 20 ans, mèche blonde et bijou en forme de crucifix à l'oreille.
- Huit ans de couvre-feu -
Pour les jeunes hommes de Donetsk, le risque de devoir aller au front est réel. L'année dernière, les autorités ont instauré un service militaire de six mois minimum.
"Je m'y prépare mentalement", affirme Rouslan Tchebotaïev, qui espère toutefois obtenir une exemption grâce à ses études.
A Donetsk, l'état de guerre implique aussi depuis près de huit ans un couvre-feu. S'il a récemment été levé pour les weekends, il reste en vigueur les autres jours, de 23H00 à 5H00. Donetsk se transforme alors en grande ville déserte.
"Je suis jeune, je veux sortir la nuit mais je ne peux pas", se désole Rouslan Tchebotaïev. "Il n'y a pas de liberté."
Les jeunes interrogés par l'AFP racontent aussi la difficulté de vivre dans un territoire qui n'est reconnu par aucun pays, y compris la Russie.
"On doit réunir un tas de documents pour voyager et ce n'est pas sûr qu'on te laisse passer ou qu'on te laisse partir, c'est stressant", indique Nastia Karpouchina, 20 ans, étudiante en médecine.
La région séparatiste est aussi aux mains d'une poignée d'entreprises. Un seul opérateur mobile y fonctionne correctement et une seule banque y impose ses règles. Sans compte bancaire chez elle, tous les paiements doivent se faire en liquide.
"Ce n'est vraiment pas pratique", s'agace Nastia Karpouchina, casquette sur la tête et piercing au nez. "Même en Russie tu peux choisir ta banque".
Alors que le passage vers le territoire sous contrôle de l'Ukraine est désormais très limité, la Russie apparaît comme l'unique chance de quitter cette cloche. D'autant que Moscou a distribué des centaines de milliers de passeports russes.
Nastia Karpouchina explique qu'au final, sa génération n'a guère le choix: la Russie est "un point de passage pour gagner de l'expérience, des qualifications, car nos diplômes ne sont pas reconnus en Europe".
"Je veux partir d'ici", abonde Danil Tchebotok, qui va bientôt demander un passeport russe et rêve de travailler comme médecin en Asie.
Il regrette toutefois que l'Ukraine lui soit fermée. "Et je ne vois pas non plus la Russie comme un endroit où progresser".
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