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L'invasion Russe en Ukraine

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Message  Matt Mer 30 Avr - 13:18

Kiev est coincé, ce n'est qu'un pouvoir temporaire et en plus, ils ont les yeux du monde braqué sur eux . . .  Embarassed

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Message  Thuramir Mer 30 Avr - 15:36

Matt a écrit:Kiev est coincé, ce n'est qu'un pouvoir temporaire et en plus, ils ont les yeux du monde braqué sur eux . . .  Embarassed
C'est aussi cela la conséquence du manque de légitimité démocratique.
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Message  Thuramir Jeu 1 Mai - 9:18

Une prévision de 5% de baisse de croissance économique cette année, c'est énorme ! De nombreuses petites gens (cela comprend les femmes célibataires et séparées, ayant un ou plusieurs enfants à charge, et qui sont fort nombreuses en Ukraine) se retrouveront laminés financièrement, ou sans emploi. Beaucoup de gens devront vivre au jour le jour ou d'expédients.

La hausse des prix touche directement cette population au seuil de la grande pauvreté.

Ceci dit, les prévisions de hausse à partir de 2015 partent du postulat d'une Ukraine unie. Qu'en sera-t-il, si l'est du pays fait sécession ? On peut alors craindre une baisse continue du PIB en 2015 aussi. L'aide du FMI est fournie sous forme de prêts. Qui dit prêt dit dette, et qui dit dette dit remboursement...

Voilà une nouvelle apparemment positive, mais qui n'est pas de nature à rassurer pour l'avenir.

Ukraine - Le FMI approuve 17 milliards de dollars d'aide pour l'Ukraine
(Belga) Le Fonds monétaire international a approuvé mercredi un plan d'aide de 17 milliards de dollars sur deux ans en faveur de l'Ukraine, menacée de banqueroute et fragilisée par une insurrection pro-russe dans l'Est.
Le feu vert du conseil d'administration du FMI, qui représente ses 188 Etats-membres, permet le déblocage immédiat d'un premier prêt de 3,2 milliards de dollars à Kiev, qui doit régler une facture de gaz de plusieurs milliards de dollars à son voisin russe. L'accord du FMI, qui envisageait jusqu'ici un plan d'aide compris entre 14 et 18 milliards, devrait ouvrir la voie à d'autres donateurs (Union européenne, Banque mondiale...) afin de parvenir à un plan de sauvetage global de 27 milliards de dollars.
Les prochains prêts de l'institution ne seront toutefois débloqués que par étapes et à la condition que Kiev applique un programme d'économies drastique. Les autorités intérimaires à Kiev, qui avaient appelé l'institution à l'aide début mars, ont déjà donné des gages de bonne volonté en annonçant une baisse des subventions énergétiques -qui se traduira par une hausse de 50% des prix du gaz-, mesure réclamée de longue date par le Fonds.
La tâche s'annonce toutefois ardue pour l'Ukraine dont l'économie devrait se contracter de 5% cette année. La croissance devrait repartir (+2%) dès 2015, selon l'institution.
Ardemment soutenue par les Occidentaux, l'aide du FMI doit permettre à Kiev de faire face à ses obligations financières, notamment vis-à-vis de son voisin russe. Gazprom réclame 2,2 milliards de dollars pour ses livraisons récentes de gaz tandis que Moscou exige 11,4 milliards d'arriérés au titre des réductions de prix accordées à l'Ukraine ces dernières années.

Le plan d'aide, le troisième accordé par l'institution à l'Ukraine depuis 2008, doit également permettre d'améliorer le climat des affaires mais reste sujet à de fortes incertitudes liées à la crise politique. (Belga)
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Message  Caduce62 Jeu 1 Mai - 16:38

AFP 01-05-2014 - 15:23
Ukraine: le bras de fer continue

Le bras de fer se poursuivait jeudi autour de l'Ukraine, où l'insurrection pro-russe continue de s'étendre dans l'Est du pays et retient depuis près d'une semaine une équipe d'observateurs de l'OSCE.
A Donetsk, plusieurs centaines de militants pro-russes ont donné l'assaut en début d'après-midi contre le siège du parquet régional en lançant des pierres sur des policiers qui protégeaient le bâtiment et dont au moins quatre ont été blessés, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Après plusieurs jours de négociations infructueuses, la chancelière allemande Angela Merkel a demandé au président russe Vladimir Poutine d'user de son "influence" pour obtenir la libération des onze hommes retenus depuis vendredi dernier par des séparatistes dans la ville orientale de Slaviansk.

En ce 1er mai, jour férié, les traditionnels défilés de la Fête du Travail ont donné à chaque camp l'occasion de défendre ses couleurs et ses slogans.

A Kiev, les habitants ne se sont guère mobilisés en dépit de la gravité de la crise, la pire qu'ait jamais connue ce pays issu de l'Union soviétique depuis son accession à l'indépendance.
Seules 2.000 à 3.000 personnes se sont réunies dans le calme, scandant des slogans en faveur de l'unité de l'Ukraine.
"L'objectif de cette action est de montrer que nous sommes pour la paix, la tranquillité, la prospérité. Nous voulons une vie meilleure pour toute l'Ukraine. Nous voulons garder ensemble l'Est et l'Ouest, le Nord et le Sud de l'Ukraine", a déclaré à l'AFP Vira, une enseignante de 68 ans.

A Moscou, par contraste, la mobilisation a été massive et patriotique: environ 100.000 personnes ont défilé jeudi sur la place Rouge, renouant avec une tradition datant de l'URSS. "Je suis fier de mon pays", "Poutine a raison", proclamaient des pancartes brandies dans la foule.

Même phénomène à Simféropol, capitale de la péninsule ukrainienne de Crimée, rattachée en mars à la Russie, où quelque 60.000 personnes ont défilé en brandissant des drapeaux russes et des portraits du président Poutine. "Nous sommes la Russie", "Poutine est notre président", pouvait-on lire sur leurs banderoles.

- L'influence de Poutine -

A Slaviansk, bastion rebelle pro-russe de l'est de l'Ukraine qui échappe depuis plus de deux semaines au contrôle des autorités centrales, les rebelles séparatistes retenaient toujours une équipe d'observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
La chancelière allemande Angela Merkel a demandé au président Poutine de "faire usage de son influence" dans le dossier des observateurs retenus en "otages" (sept étrangers et quatre Ukrainiens), a indiqué une porte-parole du gouvernement allemand. Le Kremlin a confirmé la teneur de la conversation.
Les négociations pour leur libération semblent patiner depuis plusieurs jours.
"Il n'y a rien de neuf", avait auparavant déclaré jeudi la porte-parole des rebelles de Slaviansk, Stella Khorocheva, affirmant toutefois que l'atmosphère des pourparlers étaient "amicale".
Le chef séparatiste et maire auto-proclamé de Slaviansk, Viatcheslav Ponomarev, a déclaré jeudi à l'agence de presse Interfax négocier avec les autorités ukrainiennes à leur sujet. "Nous espérons les échanger contre nos camarades qui ont été capturés par Kiev", a-t-il dit.
Les rebelles de Slaviansk négocient également le sort de trois officiers ukrainiens capturés eux aussi il y a plusieurs jours: "Ils se sentent bien, nous allons aussi essayer de les échanger", a-t-il dit.
Les rebelles pro-russes, hostiles au pouvoir qui s'est mis en place à Kiev après le renversement du président Viktor Ianoukovitch, ont continué ces derniers jours d'étendre leur emprise sur une série de villes de l'Est ukrainien. Ils contrôlent des sites stratégiques (mairie, siège de la police et des services de sécurité) dans plus d'une douzaine de villes.

- Exercice militaire à Kiev -

La bataille entre Kiev et Moscou se poursuit aussi sur les fronts militaire, économique ou diplomatique.
A Kiev, les autorités ont procédé au coeur de la nuit de mercredi à jeudi à des exercices militaires. Des membres des unités spéciales de la garde présidentielle, circulant dans une dizaine de blindés, ont encerclé le bâtiment du Parlement, et des tireurs d'élite ont été parachutés sur le toit.
Soucieux de priver d'arguments les séparatistes, le gouvernement ukrainien a par ailleurs indiqué envisager de mener un référendum sur l'unité de la nation ukrainienne et sur la décentralisation en parallèle de l'élection présidentielle anticipée du 25 mai.
La Russie a qualifié cette idée de "cynique" et répété que Kiev devait cesser de "mener des opérations militaires contre son propre peuple", en allusion à l'opération "antiterroriste" lancée par les autorités dans l'Est.
Kiev avait annoncé mercredi avoir mis ses forces armées en "état d'alerte total" pour le combat, face à la menace d'une intervention russe et pour tenter d'empêcher la propagation de l'insurrection à de nouvelles régions du Sud et de l'Est.
Dans un geste qui devrait irriter encore davantage Moscou, le ministère ukrainien des Affaires étrangères a annoncé que l'attaché militaire russe à Kiev avait été "arrêté" mercredi et "déclaré persona non grata". "Suite à des agissements incompatibles avec son statut", le diplomate russe "doit quitter l'Ukraine dans les plus brefs délais", selon le ministère.

Les Occidentaux ont pour leur part apporté un soutien financier à l'Ukraine en validant un prêt de 17 milliards de dollars du Fonds monétaire international. Le FMI va débloquer dans un premier temps un prêt de 3,2 milliards de dollars à Kiev, que la Russie presse de régler une facture de gaz de plusieurs milliards de dollars.
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Message  Thuramir Jeu 1 Mai - 23:43

La question qui m'est venue à l'esprit dans mon envoi précédent a trouvé sa réponse ici :

Le FMI "remaniera" son aide si l'Ukraine perd le contrôle de l'Est
 (Belga) Le FMI a reconnu jeudi que le plan d'aide de 17 milliards de dollars qu'il a accordé à l'Ukraine devrait être "remanié" en cas de perte de l'Est du pays, en proie à une insurrection pro-russe.
"Si le gouvernement central perd le contrôle effectif de l'Est (du pays, ndlr), le programme devra être remanié", a indiqué le Fonds monétaire international dans le rapport détaillant son programme d'assistance financière à l'Ukraine, accordé mercredi.
L'Ukraine, qui a déjà perdu en mars la région de la Crimée au profit de la Russie, a mobilisé ses troupes face aux mouvements séparatistes dans l'Est du pays, notamment à Donetsk, le poumon industriel du pays.
"Le conflit (dans la région) pourrait affaiblir les recettes budgétaires et grandement endommager les perspectives d'investissement", écrit le Fonds, ajoutant que la situation économique et budgétaire du pays pourrait dès lors s'aggraver bien plus que prévu.
Selon le FMI, les provinces de l'Est (Donestk, Lougansk, Kharkiv) représentent plus de 21% du produit intérieur brut (PIB) du pays et 30% de sa production industrielle.
En cas d'escalade dans la région, le Fonds estime donc qu'une "augmentation" de l'aide financière apportée à l'Ukraine s'avérera "nécessaire". Des mesures "correctives" au programme de réformes exigées par le Fonds pourraient également être envisagées, selon le rapport.
Conditionnés à des mesures d'économie drastiques, les 17 milliards de dollars de prêts promis sur deux ans par le FMI à l'Ukraine s'inscrivent dans un plan de soutien plus global de 27 milliards de dollars promis par la communauté internationale (Europe, Banque mondiale...). (Belga)
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Message  Thuramir Jeu 1 Mai - 23:49

La situation devient manifestement critique pour l'Ukraine. Ceci en constitue un signe objectif :

Ukraine - L'Ukraine réintroduit la conscription
 (Belga) L'Ukraine a réintroduit jeudi la conscription supprimée il y a à peine un an face à la dégradation de la situation dans l'Est du pays, en proie depuis des semaines à une insurrection armée pro-russe.
Le président par intérim Olexandre Tourtchinov a signé un décret en ce sens qui entre en vigueur immédiatement "compte tenu de la dégradation de la situation dans l'Est et dans le Sud (...), de la montée en puissance des unités armées pro-russes, de la prise de contrôle ou blocus d'administrations publiques, d'unités militaires, de communications de transport dans les régions de Donetsk et Lougansk", selon un communiqué de la présidence.

"Cela porte atteinte à l'intégrité territoriale du pays", ajoute la présidence. La conscription concernera les hommes âgés de 18 à 25 ans qui n'ont pas droit à un sursis.  (Belga)
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Message  Thuramir Ven 2 Mai - 15:24

On dirait que les opérations militaires prennent un cours plus martial :

Ukraine - 2 militaires tués, 2 hélicoptères abattus à Slaviansk
(Belga) Deux militaires ukrainiens ont été tués vendredi lorsque deux hélicopères MI-24 ont été abattus avec des lance-roquettes portables près de Slaviansk, bastion des insurgés pro-russes dans l'Est de l'Ukraine, a annoncé le ministère de la Défense.
"Les appareils ont été abattus par des inconnus qui ont utilisé des lance-roquettes portables. Deux militaires ukrainiens ont été tués et plusieurs blessés dans ces tirs", a déclaré le ministère dans un communiqué.

Le premier bilan officiel du ministère de l'Intérieur faisait état d'un hélicoptère abattu et d'un pilote tué. (Belga)


Ukraine - L'armée ukrainienne lance une attaque d'envergure sur Slaviansk
(Belga) L'armée ukrainienne a lancé, tôt dans la journée de vendredi, une vaste opération militaire contre la ville ukrainienne de Slaviansk (est du pays), dont de nombreux bâtiments sont occupés par des séparatistes pro-russe, ont indiqué des rebelles à l'AFP. Des tirs et de fortes détonations ont résonné au nord de la ville.
"C'est une attaque d'envergure totale", a déclaré la porte-parole des rebelles, affirmant qu'un hélicoptère ukrainien avait été abattu. "Le village de Bilbassivka est occupé" par des militaires ukrainiens, selon elle.

Un hélicoptère a été vu circulant à basse altitude, ont déclaré les rebelles, qui ont mis le feu à des pneus pour produire de la fumée. Slaviansk échappe depuis plus de deux semaines au contrôle des autorités de Kiev et c'est là qu'est retenue depuis une semaine une équipe d'observateurs de l'OSCE. (Belga)
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Message  Thuramir Ven 2 Mai - 16:43

L'évolution de la crise donne lieu à quelques développements diplomatiques. Connaissant, par expérience, "l'efficacité" de l'ONU, on peut en attendre... rien (ou si peu, comme, peut-être, une vague résolution de bonnes intentions).

Ukraine - La Russie demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité
(Belga) La Russie a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation en Ukraine qui devrait se tenir en fin de matinée vendredi à New York, ont indiqué des diplomates.

La demande russe est motivée par "la grave escalade de la violence dans l'est de l'Ukraine" et la réunion sera publique, ont-ils précisé. Cette rencontre sera la treizième depuis le début de la crise ukrainienne, aucune des précédentes réunions formelles ou séances de consultations n'ayant abouti à une prise de position commune du Conseil sur ce dossier. (Belga)
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Message  Caduce62 Sam 3 Mai - 13:48

AFP 03-05-2014 - 12:58
Ukraine: les observateurs OSCE libérés, l'opération militaire à l'Est continue

Les observateurs de l'OSCE retenus par des rebelles séparatistes de Slaviansk (est) ont été libérés, a annoncé Moscou, alors qu'une opération militaire de l'armée ukrainienne se poursuit dans cette zone en proie à une insurrection armée pro-russe.
Tout en annonçant cette bonne nouvelle, la Russie s'est de nouveau déclarée inquiète du niveau de violences dans le pays, les pires qu'il ait connues depuis la chute du président Viktor Ianoukovitch en février. Moscou a déclaré ne pas savoir comment réagir à cet "élément absolument nouveau" et a jugé "absurde" la perspective d'une élection présidentielle (prévue le 25 mai) dans un tel contexte.
L'annonce de la libération des observateurs de l'OSCE, dont les circonstances n'étaient pas connues dans l'immédiat, a été faite par l'émissaire russe Vladimir Loukine à Slaviansk. Elle n'a toutefois pas été confirmée par l'OSCE dans l'immédiat.
"Toutes les 12 personnes figurant sur ma liste ont été libérées", a déclaré M. Loukine aux agences russes.
"Nous sommes heureux d?être enfin sortis, et nous allons bien, compte tenu des circonstances", a déclaré l'un des observateurs libérés au journal allemand Bild, le Colonel Axel Schneider.
"Nous allons maintenant quitter Slaviansk avec l'envoyé spécial russe et nous espérons que nous pourrons alors quitter Donetsk pour rentrer au pays, en Allemagne, aussi vite que possible", a-t-il ajouté.
L'équipe était composée de sept étrangers (un huitième avait déjà été libéré dimanche) et de quatre Ukrainiens.

L'Ukraine a par ailleurs indiqué samedi poursuivre son offensive "antiterroriste" dans l'Est, affirmant reprendre du terrain aux séparatistes de Kramatorsk.

Au moins une cinquantaine de personnes sont mortes au total au cours de la journée de vendredi, dont plus de 40 dans un incendie et dans des affrontements dans la ville portuaire méridionale d'Odessa.

Kiev a indiqué que l'opération militaire lancée vendredi pour la reprise du contrôle des bastions rebelles de Slaviansk et de Kramatorsk, distants l'un de l'autre de 17 kilomètres, se poursuivait.
"La phase active de l'opération s'est poursuivie à l'aube, nous ne nous arrêtons pas", a annoncé le ministre ukrainien de l'Intérieur, Arsen Avakov sur sa page Facebook.
"Cette nuit, les forces (Garde nationale et armée) participant à l'opération antiterroriste à Kramatorsk ont pris le contrôle de la tour de télévision qui était auparavant sous le contrôle des terroristes", souligne-t-il.
"Deux checkpoints (rebelles) ont été détruits près de l'aéroport de Kramatorsk", a-t-il ajouté.
L'opération s'est soldée à ce stade par une dizaine de morts (quatre côté armée, cinq côté rebelles et civils), selon les données fournies par les deux camps.
A Slaviansk même, des tirs et détonations ont été entendus jusque tard dans la nuit, mais le centre-ville était calme samedi matin, a constaté l'AFP. Les barricades de fortune érigées la veille étaient toujours là.
En périphérie en revanche, des tirs nourris retentissaient en fin de matinée, les Ukrainiens tentant apparemment de s'emparer d'un checkpoint des rebelles, a constaté l'AFP.


L'Ukraine a connu vendredi sa journée la plus violente depuis le 21 février, lorsque les forces de l'ordre avaient ouvert le feu sur les manifestants pro-européens du Maïdan à Kiev, tuant plusieurs dizaines de personnes.
"Parler d'élections (dans un tel contexte) est pour le moins absurde", a jugé samedi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Une élection présidentielle anticipée est prévue le 25 mai pour élire le successeur de M. Ianoukovitch. Kiev et l'Occident accusent la Russie de créer des troubles en sous-main pour délégitimer le scrutin.
Mais selon M. Peskov, "la Russie a de facto perdu son influence sur (les rebelles russophones armés de l'Est de l'Ukraine)(...) Il est impossible de les convaincre de désarmer, d'arrêter la résistance dans un contexte de menace directe sur leur vie", a-t-il dit.
La Russie n'a pas encore décidé comment réagir à la nouvelle escalade de violences en Ukraine, a-t-il dit: "Je ne peux pas répondre à cette question, c'est un élément absolument nouveau pour nous".
Outre l'opération en cours dans l'Est, des dizaines de personnes ont péri vendredi dans la ville portuaire d'Odessa, pour la plupart dans l'incendie qui a a ravagé la Maison des Syndicats en marge de violents affrontements entre militants pro-russes et pro-européens.
Un nouveau bilan publié samedi par la police locale fait état de 42 morts.
La Russie, qui a déclaré à maintes reprises ces derniers mois s'inquiéter pour la sécurité de la population russophone d'Ukraine, qu'elle estime menacée, s'est dite "indignée" de ce "nouveau crime commis à Odessa".
Elle a dénoncé "un nouveau signe de l'irresponsabilité criminelle des autorités de Kiev".

Les Etats-Unis ont renvoyé dos à dos Kiev et Moscou, leur intimant de "restaurer l'ordre" après ces violences "inacceptables". "Nous appelons les deux parties à travailler ensemble à restaurer le calme, la loi et l'ordre", a indiqué le département d'Etat américain.
Le président américain Barack Obama avait auparavant mis en garde Moscou contre de nouvelles sanctions "sectorielles", si l'élection présidentielle prévue en Ukraine le 25 mai devait être perturbée.
"Nous sommes prêts et avons préparé une telle étape", dite phase 3, a renchéri la chancelière allemande Angela Merkel, en visite à Washington. Les pays du G7 avaient déjà annoncé le week-end dernier un renforcement de leurs sanctions à l'égard de la Russie, qu'ils accusent de déstabiliser activement l'est de l'Ukraine.

La Russie a également réagi avec virulence à l'annonce de l'opération militaire de Slaviansk, qu'elle a qualifiée de "raid de représailles" et de "coup de grâce à l'accord de Genève", péniblement conclu à la mi-avril entre Moscou, Kiev et les Occidentaux.
"Les autorités (...) doivent revenir à la raison et mettre fin au meurtre de leurs propres citoyens. Sinon, le pays pourra connaître un bien triste destin", s'est indigné le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev.
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Message  Caduce62 Sam 3 Mai - 18:11

AFP 03-05-2014 - 17:50
Ukraine : après les violences à Odessa, l'UE réclame une enquête indépendante

L'union européenne, par la voix de sa chef de la diplomatie, a réclamé l'ouverture d'une enquête indépendante sur les violences meurtrières du vendredi 2 mai à Odessa, ville portuaire d'Ukraine où 42 personnes ont été tuées, selon un bilan de la police locale.
La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a demandé la mise en place d'une enquête indépendante, ce samedi 3 mai. Il s'agit d'identifier les responsables des violences qui ont fait une quarantaine de morts vendredi à Odessa.
"Les faits qui ont mené à la perte tragique de tant de vies humaines doivent maintenant être établis par une enquête indépendante et les responsables de ces actes criminels doivent être traduits en justice", a-t-elle dans un communiqué, tout en appelant à "ne pas exploiter cette tragédie pour attiser plus de haine, de divisions et de violence gratuite".
À la suite d'affrontements, un incendie, vraisemblablement d'origine criminelle, s'est déclaré dans un immeuble d'Odessa, vendredi soir. Des dizaines de pro-russes ont péri. Le bilan exact du seul incendie n'est pas connu : selon la police locale, 42 personnes au total sont mortes dont plusieurs lors des violents affrontements qui ont précédé le sinistre.
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Message  Thuramir Sam 3 Mai - 22:21

L'enquête pourrait être indépendante, mais la justice ukrainienne...   affraid 

En outre, le temps que cette enquête indépendante soit mise en place, beaucoup d'eau aura coulé sous les ponts, et les preuves auront en grande partie disparu, ou seront devenues peu pertinentes.

Le déroulement des faits semble être le suivant :

  1. 1.       En début d’après-midi, une manifestation est organisée en faveur de l’unité de l’Ukraine. Beaucoup de footballers dans la ville.
  2. 2.       Quelques centaines de militants pro-russes armés de bâtons, matraques, chaînes pierres « et explosifs » selon l’AFP ont attaqué les manifestants.
  3. 3.       Une bataille de rue s’en est suivie.
  4. 4.       La police anti-émeute est intervenue pour séparer les uns et les autres.
  5. 5.       Une milice « Euromaidan“a débarqué au volant d’un camion de pompier, armée de bâtons et de pavés.
  6. 6.       Les manifestants ont forcé le barrage de policiers avec le camion. Les pro-russes se sont repliés dans la maison du syndicat.
  7. 7.       Un feu s’est déclenché au premier étage du bâtiment.

Source : AFP, Joachim Bergoug (sur la base des directs).

Sur la vidéo, on constate des jets de cocktails Molotov (de la part des assiégeants), mais il est impossible de dire quelle est l’origine exacte de l’incendie. Cependant, il est probable qu’un ou plusieurs cocktails Molotov aient atterri directement dans le bâtiment, auquel ils ont bouté le feu.

Voici deux vidéos sur le déroulement des événements :



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L'invasion Russe en Ukraine - Page 14 Empty quand une querelle stupide de supporter risque de faire basculer un pays entier dans la guerre civile...

Message  tarkan Lun 5 Mai - 8:47

Il apparait de plus en plus que ce drame est le fruit d'une querelle d'abrutis qui n'a rien à voir (ou si peu) avec la situation actuelle. Bien sûr, les médias russes se gardent bien de le préciser.
A Lugansk, des check point à l'entrée de la ville ont été installé par des séparatistes, dont le chef a décrété la mobilisation générale... Je précise qu'ils reçoivent maintenant les télés russes...

Ce que Iatséniouk a dit ce week end (modifications de la Constitution pour la langue russe et l'autonomie), il aurait du le dire il y a bien longtemps pour couper l'herbe sous le pieds de tous ces excités.

Maintenant, j'ai bien peur que ce soit trop tard et que l'on ait passé le point de non retour. A Donetsk et Lugansk, l'approvisionnement de médicaments commence à faire défaut, renforçant ainsi le sentiment anti-Kiev...
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Message  Matt Lun 5 Mai - 10:13

Wait and see . . . Mais tout cela est bien regrettable . . . Embarassed 

Ukraine: tensions toujours très vives, renforts russes en Crimée

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La situation s'est encore aggravée dans l'est de l'Ukraine après une nouvelle journée de violences. Dimanche, à Odessa, dans le sud du pays, les militants pro-russes ont assiégé le principal commissariat. Ils ont obtenu la libération d'une soixantaine des leurs qui avaient été arrêtés après les affrontements meurtriers du vendredi 2 mai.
Les partisans d'une Ukraine unie, certains casqués et armés de gourdins, se sont rendus dimanche soir en cortège devant le siège régional de la police, où son directeur est venu à leur rencontre, selon l'AFP.

Après s'être rassemblés en fin d'après-midi au sommet des "escaliers Potemkine", rendus célèbres par le film d'Eisenstein, les manifestants, au nombre desquels figuraient une cinquantaine de membres du groupe paramilitaire nationaliste Pravy Sektor, ont parcouru d'un pas rapide les quelques centaines de mètres qui les séparaient des bureaux du général Ivan Katerintchouk.
Ils scandaient des slogans comme "Odessa en Ukraine !", "Gloire à l'Ukraine" et chantaient l'hymne national.

Les manifestants se sont ensuite rendus dans le calme devant la Maison des syndicats, qui a brûlé vendredi à la suite d'un incendie criminel qui a fait près de 40 morts pro-russes. Ils y ont replacé en haut d'une hampe monumentale le drapeau ukrainien qui avait été descendu et brûlé samedi par des partisans d'un rapprochement avec la Russie.

Plus tôt dimanche, environ 2000 personnes avaient lancé un assaut contre le siège de la police d'Odessa, ville portuaire du sud, et réclamé et obtenu la libération de 67 de leurs camarades. Environ 120 personnes avaient été arrêtées vendredi après de violents heurts entre pro-russes et partisans de l'Ukraine unie. Ces violences avaient entraîné un incendie criminel dans lequel ont péri une quarantaine de personnes, principalement des pro-russes.

"Ce qui s'est passé à Odessa fait partie du plan de la Fédération de Russie pour détruire l'Ukraine et son Etat", a accusé dimanche le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, arrivé dans la matinée à Odessa. Il a également annoncé le limogeage et le remplacement de tous les hauts responsables de la police de la ville.

Selon des témoignages à Odessa recueillis par l'AFP, l'incendie est le fruit d'une vengeance de milliers de supporteurs de football et de manifestants pro-Ukraine, furieux d'avoir été violemment attaqués (quatre tués par balles) plus tôt dans la journée par des militants pro-russes.

Une foule en colère avait envahi et détruit un camp de tentes pro-russes en ville, avant d'assiéger la Maison des Syndicats, où s'étaient réfugiés les militants. Le bâtiment a été incendié à coups de cocktails molotov, prenant au piège des dizaines de personnes.

L'Est sous haute tension

La nuit de samedi à dimanche s'est déroulée sous haute tension dans l'Est avec de nombreux incidents et violences signalés dans le bassin minier oriental du Donbass, frontalier de la Russie, qui regroupe les régions de Lougansk et Donetsk.

Des incidents ont été signalés samedi soir à Lougansk, Donetsk, Marioupol. Les ruines fumantes de checkpoints rebelles détruits lors de combats nocturnes étaient visibles près de Kostiantynivka.

A Kramatorsk, toujours sous contrôle des rebelles après l'attaque par l'armée d'un check point à proximité, "les gens ont très peur", a déclaré un militant pro-russe, Artiom Gaspogrian.
Dans Slaviansk, trois fortes détonations ont été entendues au loin par les journalistes de l'AFP présents dans le centre-ville. "Des combats sont en cours", a déclaré Stella Khorocheva, la porte-parole des rebelles, sans pouvoir pour le moment préciser où.

L'armée ukrainienne a coupé dimanche le principal axe routier vers Slaviansk, bastion des insurgés pro-russes dans l'est.

Les soldats ont installé un barrage à 2 km de Slaviansk coupant ainsi la voie rapide vers Donetsk, capitale régionale. Sept blindés y étaient visibles dimanche après-midi. "La ville est totalement encerclée", a confirmé à l'AFP la porte-parole des séparatistes.

A Kharkiv, environ 500 militants pro-russes ont ignoré une interdiction de manifester et se sont rassemblés devant un monument de Lénine en clamant qu'ils "n'oublieraient pas" et "ne pardonneraient pas" les événements d'Odessa. "Slaviansk ville héroïque", clamaient-ils aussi.

La Russie renforce sa présence en Crimée

Et puis, plusieurs dizaines d'avions russes, dont des bombardiers et des avions de combats, ont été aperçus dans le ciel au-dessus de la Crimée.

Selon un expert aéronautique, il y avait des Mig-29, des avions-citerne, de gros avions de transports militaires et des bombardiers stratégiques lourds.
Un autre expert explique que Moscou est peut-être en train de déplacer d'importantes forces aériennes en Crimée.

De nombreux habitants de Crimée ont vu ces avions, notamment au-dessus de Simféropol. Les autorités russes se refusent à tout commmentaire.

Sur le plan diplomatique, le président russe, Vladimir Poutine et le président de l'OSCE Didier Burkhalter devraient se rencontrer mercredi, à Moscou pour discuter de l'avenir de l'Ukraine. Le Kremlin a précisé que M. Poutine avait profité de son entretien avec Mme Merkel pour "souligner le besoin d'établir un dialogue direct entre les autorités actuelles de Kiev et les représentants des régions du sud-est du pays" en proie à une insurrection pro-russe.

RTBF avec AFP

rtbf.be

L'armée ukrainienne marque des points à Kramatorsk

L'invasion Russe en Ukraine - Page 14 7277719-l-armee-ukrainienne-marque-des-points-a-kramatorsk

ODESSA/SLAVIANSK Ukraine (Reuters) - Les troupes ukrainiennes sont passées à l'offensive samedi à l'aube contre Kramatorsk, ville de l'Est où de violents combats ont eu lieu et où l'armée a repris le QG des services de sécurité ainsi qu'une tour de télévision.
A Slaviansk, un peu plus au nord, les séparatistes pro-russes ont relâché sept observateurs militaires européens qu'ils retenaient depuis huit jours.
Le chef des services antiterroristes ukrainiens, Vassil Kroutov, a estimé lors d'une conférence de presse à Kiev que l'Ukraine était désormais en situation de "guerre".
"Ce qui se passe dans la région de Donetsk et dans les régions de l'Est n'est pas un soulèvement passager, c'est une guerre", a-t-il dit.
A Odessa, où au moins 42 personnes ont péri vendredi dans des affrontements entre partisans et opposants à la Russie ou dans l'incendie criminel d'un bâtiment des syndicats, la foule a déposé des gerbes de fleurs et allumé des bougies samedi matin devant l'édifice brûlé.
Deux mille manifestants pro-russes se sont rassemblés devant le bâtiment incendié en scandant "Odessa est une ville russe!".
Les autorités de Kiev ont affirmé que les violences dans cette ville portuaire des bords de la mer Noire avaient été provoquées par des paramilitaires étrangers venus de Transnistrie, région sécessionniste russophone de Moldavie, située non loin d'Odessa. Selon Kiev, la majeure partie des morts identifiés à ce jour sont originaires de Transnistrie, région où stationnent des troupes russes.

LIBÉRATION "SANS CONDITION"
Une porte-parole des services de services de sécurité ukrainiens a nommément mis en cause dans ces troubles deux proches du président déchu Viktor Ianoukovitch, Serhiy Arbouzov et Oleksander Klimenko, qu'elle a accusés de se cacher "dans un pays voisin". La police ukrainienne a annoncé que plus de 130 personnes avaient été arrêtées après l'incendie criminel d'Odessa, dans lequel 37 personnes ont perdu la vie.
Le chef de la police locale, Petro Loutsiouk, a précisé que les 130 suspects arrêtés seraient poursuivis en justice pour avoir participé à des émeutes et pour meurtre avec préméditation.
Pour le Kremlin, c'est le gouvernement de Kiev et ses alliés occidentaux qui sont responsables des morts d'Odessa.
Le bain de sang à Odessa est survenu le jour même où, loin de là, l'armée ukrainienne lançait une offensive pour tenter de reprendre Slaviansk, bastion des séparatistes dans l'Est.
Le leader pro-russe Viatcheslav Ponomariov a déclaré à Slaviansk que les sept observateurs européens, dont quatre Allemands, et cinq de leurs accompagnateurs ukrainiens avaient été relâchés "sans condition" à l'issue de discussions avec l'émissaire du Kremlin, Vladimir Loukine, arrivé vendredi à Slaviansk. Les séparatistes, qui les avaient pris en otages le 25 avril, les accusaient d'espionnage.
"Comme je le leur avais promis, nous avons fêté mon anniversaire hier (vendredi) et ils sont partis. Comme je l'ai dit, ils étaient mes invités", a déclaré le chef séparatiste.
Obtenir leur libération était l'un des motifs invoqués par les autorités ukrainiennes pour justifier l'offensive militaire lancée vendredi matin contre cette ville du sud-est du pays.

SIX MORTS À KRAMATORSK
A Kramatorsk, les services médicaux ont fait état de six morts dans les combats de samedi. "Nous poursuivons notre opération", a dit le ministre ukrainien de l'Intérieur, Arsen Avakov.
Selon l'administration régionale, des tireurs isolés ont ouvert le feu à partir des toits mais un journaliste de Reuters sur place rapportait en fin d'après-midi que la ville était calme.
A Donetsk, deux cents manifestants pro-russes ont envahi les bureaux du gouverneur et le siège des services de sécurité, brisant des vitres et détruisant des dossiers.
A Kinshasa où il était en visite, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a estimé que la libération des observateurs européens à Slaviansk était un "pas" bienvenu mais que d'autres restaient nécessaires pour parvenir à une désescalade.
En France, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a salué la libération des observateurs.
"La priorité doit maintenant aller à la désescalade de la violence sur le terrain, à la préparation de l'élection présidentielle du 25 mai prochain et à la réforme constitutionnelle. La France soutiendra activement ces objectifs", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Le porte-parole du président russe Vladimir Poutine a estimé quant à lui que l'idée d'organiser le 25 mai une élection présidentielle en Ukraine était "absurde" compte tenu du cycle de violences. Et il a affirmé que la Russie avait perdu toute influence sur les groupes "d'autodéfense" prorusses du sud-est de l'Ukraine et ne pouvait pas résoudre seule la situation.

challenges.fr

Et dans le même temps:

Reportage : À Lougansk, la population se prépare à la guerre contre Kiev

france24.com

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Message  Matt Lun 5 Mai - 12:27

Ukraine. Menace sur les droits à Sloviansk

Alors que les forces ukrainiennes tentent de reprendre le contrôle de Sloviansk, les craintes pour la sécurité de la population de cette ville de l’est de l’Ukraine s’accentuent, a déclaré Amnesty International vendredi 2 mai 2014.

« À mesure que les opérations s’intensifient, le risque que des passants soient pris dans des échanges de tirs ne fait que croître. Nous prions toutes les parties de veiller à ne pas commettre de violations des droits humains, a dit Heather McGill, chercheuse d’Amnesty International sur l’Ukraine.

« Les forces armées ukrainiennes, tout comme les groupes armés, doivent tout faire pour protéger le droit à la vie au cours de cette période tumultueuse. »

Le 30 avril, le président de l’Ukraine en exercice a déclaré que la situation à Donetsk et dans certaines parties de la région alentour, y compris à Sloviansk, était très dangereuse, les autorités ukrainiennes n’étant plus en mesure d’y exercer leur contrôle.

« Alors que la lutte pour le contrôle de l’Ukraine se poursuit, c’est la population qui est menacée. Ce sont avant tout les droits des simples citoyens qui doivent être protégés, a ajouté Heather McGill. Les gens sont actuellement menacés de toutes parts. Ils sont en danger lors des opérations de sécurité menées par l’armée ukrainienne, et ils risquent de subir des violences aux mains des groupes armés. »

Plus de 20 personnes ont été enlevées depuis le 13 avril à Sloviansk par des groupes armés opposés aux autorités de Kiev, dont des journalistes étrangers et un groupe de huit observateurs militaires de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Les journalistes étrangers ont été libérés et l’un des observateurs de l’OSCE a été relâché le 27 avril pour des raisons de santé.

Au moins trois journalistes ukrainiens et un habitant de Sloviansk sont toujours retenus en captivité. Ce dernier, Artem Deynega, a été enlevé le 13 avril par des personnes non identifiées après avoir été vu en train de filmer depuis un balcon la rue où se trouvent les locaux du Service de sécurité ukrainien (SBU). Serhi Lefter, un journaliste travaillant pour la fondation Open Dialogue, a disparu le 15 avril. Les derniers contacts de Serhi Chapoval, de Volyn Post, avec sa famille datent du 26 avril. Irma Krat, reporter et militante pro-européenne de la place de l’Indépendance (Maïdan), a été enlevée le 20 avril.

Le 29 avril, Mikhaïl Konovalov, psychologue de l’éducation et militant d’Amnesty International, a été arrêté à un barrage à Sloviansk par quatre hommes masqués et armés, puis interrogé parce qu’il était en possession d’un calendrier d’Amnesty International. Ils l’ont forcé à se mettre à genoux en pointant leur arme sur lui, et lui ont attaché les mains avec une bride en plastique. Il a été retenu de force au barrage pendant environ une demi-heure avant que l’ordre fût donné de le relâcher.

« J’avais peur. Je ne pensais pas qu’ils allaient me tuer, mais qu’ils n’hésiteraient pas à me blesser », a raconté Michaïl Konovalov.

« Il faut mettre un terme aux agressions de journalistes et de défenseurs des droits humains. Ce sont eux qui enquêtent sur les violations des droits humains et qui les font connaître. Ils doivent être protégés », a dit Heather McGill.

02 mai 2014

amnesty.fr

La première banque du pays ferme à Donetsk

La Privatbank, principale banque ukrainienne, a annoncé la fermeture temporaire de ses succursales à Donetsk et Louhansk.

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Image AFP

La crise en Ukraine a poussé la première banque du pays, la Privatbank, à fermer ses portes.

Elle a pris cette décision au motif que la situation dans l'est du pays ne lui permet plus de procéder à des transferts de fonds et qu'elle met en danger la vie de ses employés.

«Dans les circonstances actuelles, nous ne pouvons pas et nous n'avons pas le droit d'envoyer des gens travailler dans les régions de Donetsk et Louhansk, où des hommes armés pénètrent de force dans des agences bancaires et s'emparent de fourgons blindés dans les villes», explique la banque dans un communiqué.

Elle précise que ses clients peuvent toujours faire des transactions via internet ou les applications mobiles et utiliser leurs cartes bancaires pour régler des achats.

La Privatbank est détenue en partie par le milliardaire Igor Kolomoïski, nommé récemment gouverneur de la région de Dnipropetrovsk par les nouvelles autorités au pouvoir à Kiev.

Igor Kolomoïski, qui détient la quatrième fortune du pays selon le magazine Forbes, s'est attiré les foudres des séparatistes pro-russes en offrant une récompense de 10'000 dollars pour l'arrestation de tout «saboteur» russe.

Succursale incendiée

Une succursale de la banque a été incendiée samedi à Marioupol, dans la région administrative de Donetsk. La semaine passée, un fourgon blindé a été attaqué à Horlivka.

«Au cours des dix dernières jours, 38 distributeurs automatiques de billets, 24 succursales de la Privatbank et onze fourgons de transport de fonds ont subi incendie, attaque et destruction gratuite dans les villes de Donetsk et Louhansk», affirme la banque.

24heures.ch

Et depuis ce matin:

Ukraine: combats intenses près de Slaviansk, des morts (ministre)

Des combats intenses se déroulaient lundi matin près de Slaviansk (est) et "des morts" sont à déplorer, a annoncé le ministre de l'Intérieur, Arsen Avakov, à des journalistes à proximité de la zone de combats.
Le ministre, qui se trouvait à un checkpoint à environ 6 kilomètres du lieu des combats, n'a pas précisé à quel camp appartenaient les victimes. Les combats avaient commencé environ deux heures plus tôt, selon un correspondant de l'AFP.


lorientlejour.com

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Message  Matt Mar 6 Mai - 8:49

Rien ne s'améliore:

Poutine n'a pas besoin d'intervenir en Ukraine, selon le général Breedlove

Le président russe Vladimir Poutine serait en mesure d'atteindre ses objectifs dans l'est de l'Ukraine sans même avoir à traverser la frontière, a estimé lundi à Ottawa le commandant des forces de l'Otan en Europe, le général Philip Breedlove. Une intense activité diplomatique semble vouloir se déployer tandis que, sur le terrain, les combats font rage, notamment aux abords de Slaviansk

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Ukraine - Les troupes russes ne traverseront pas la frontière, selon le général Breedlove

Persuadé il y a encore quelques jours que le scénario de l'intervention des forces armées russes en Ukraine était probable, le général Breedlove "pense maintenant que Poutine peut atteindre ses objectifs dans l'est de l'Ukraine et ne jamais franchir la frontière avec ses troupes", selon des propos rapportés par la télévision CBC. Le responsable militaire de l'Alliance en Europe a rencontré lundi le Premier ministre canadien Stephen Harper ainsi que le ministre de la Défense Rob Nicholson. Pour le général Breedlove, "le déroulé le plus probable, est qu'il (M. Poutine, ndlr) continuera à faire ce qu'il fait: discréditer le gouvernement, provoquer le chaos et essayer de préparer le terrain pour un mouvement séparatiste" à l'est de l'Ukraine. Comme pour la Crimée, le président Poutine a d'abord "nié la présence russe et maintenant il reconnaît cette présence en Crimée", a noté M. Greedlove lors d'un colloque. "La même chose se passera en Ukraine à mesure que le temps s'écoule".

Scénario de guerre civile

Les combats ont à nouveau fait rage dans l'est de l'Ukraine, lundi, faisant au moins quatre morts et craindre un scénario de guerre civile, tandis que ce mardi le parlement se réunit à huis clos à Kiev et que Vienne sera au centre d'une réunion axée sur la crise ukrainienne.

De son côté, le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague est attendu dans la soirée dans la capitale ukrainienne pour des entretiens avec les principaux responsables du pays.

Le chef de la diplomatie britannique se sera auparavant rendu à Vienne pour parler de l'Ukraine avec une trentaine de ministres, dont le Russe Sergueï Lavrov et l'Ukrainien Andriï Dechtchitsa, à l'occasion d'une réunion du comité ministériel du Conseil de l'Europe.

Lundi, des échanges de tirs intenses ont eu lieu pendant plusieurs heures dans la périphérie du bastion insurgé pro-russe de Slaviansk, a constaté un journaliste de l'AFP.

Boucliers humains ?

Les combats ont fait quatre morts et une trentaine de blessés parmi les membres des forces de l'ordre ukrainiennes, a annoncé le ministère de l'Intérieur. Le ministère a affirmé que les rebelles se servaient de la population comme "bouclier" et avaient mis le feu à des maisons en faisant des victimes. Selon l'administration régionale de Donetsk, un civil a été tué et 15 blessés par balles à Slaviansk.

Un hélicoptère Mi-24 de l'armée a été abattu à l'arme lourde vers 11h30 GMT près de Slaviansk. Les pilotes ont survécu, selon le ministère de la Défense. Il s'agit du quatrième appareil perdu par les forces armées ukrainiennes depuis vendredi. Par la suite, des rafales d'armes automatiques ont été pour la première fois entendues tout près du centre de Slaviansk, suggérant que l'armée gagnait du terrain, selon l'AFP.

"Ma mission est d'éliminer les terroristes", a auparavant déclaré le ministre de l'Intérieur, Arsen Avakov, qui se trouvait à un checkpoint à proximité de la zone de combats. "Terroriste" est le terme utilisé par Kiev pour désigner les insurgés russophones.

Selon le chef de la Garde nationale, Stepan Poltorak, également sur place, "nos adversaires sont bien entraînés et bien équipés". "Ils font tout pour nous obliger à utiliser des armes lourdes, mais nous ne le ferons pas pour épargner la population civile", a-t-il déclaré.

Le commandant rebelle, Vadim Orel, a affirmé à l'AFP que l'armée ukrainienne avait tiré sur les insurgés depuis un hélicoptère et avait aussi eu recours à des roquettes près d'une autre localité, située à 5 km au sud de Slaviansk.

La paix en Europe menacée selon Moscou

La Russie, que l'Occident et Kiev accusent depuis des mois de téléguider les troubles dans l'est et le sud du pays, a mis en garde lundi contre une "catastrophe humanitaire" dans les villes actuellement sous blocus de l'armée, Slaviansk et la ville voisine de Kramatorsk. "On constate une pénurie de médicaments, des interruptions de livraisons de denrées alimentaires commencent à se produire", a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères.

L'apparition de problèmes d'approvisionnement a été constatée par l'AFP à Slaviansk.

Dans un "Livre blanc" publié lundi, Moscou a estimé que la crise pourrait menacer la stabilité et la paix en Europe en l'absence d'une réponse adéquate de la communauté internationale.
Des "forces ultranationalistes, extrémistes et néonazies" sont à l'oeuvre en Ukraine où elles se rendent coupables de violations "massives" des droits de l'homme, déclare ce rapport publié par le ministère russe des Affaires étrangères.

Le président ukrainien par intérim, Olexandre Tourtchinov, a auparavant dénoncé la "guerre qui est de fait en train d'être menée contre nous", après les incidents meurtriers qui se sont déroulés vendredi à Odessa (sud), causant la mort d'une quarantaine de personnes dont des dizaines de pro-russes.

Selon lui, "l'objectif (des insurgés pro-russes) est de renverser le gouvernement à Kiev", et des provocations et incidents peuvent désormais se produire sur tout le territoire, notamment le 9 mai, jour férié commémorant en Ukraine et en Russie la victoire sur l'Allemagne nazie.

Ban Ki-Moon prêt à une médiation

Face à la dégradation de la situation, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a offert sa médiation pour trouver une solution. "Je suis prêt à jouer un rôle si c'est nécessaire", a-t-il déclaré à l'AFP à Abou Dhabi.

Le président de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Didier Burkhalter, président de la Confédération helvétique, est, lui, attendu mercredi à Moscou, où il doit évoquer le dossier ukrainien avec M. Poutine.

Les deux hommes doivent discuter "de la mise en place de tables rondes sous le parrainage de l'OSCE, qui doivent faciliter un dialogue national avant l'élection présidentielle" anticipée prévue le 25 mai en Ukraine, selon Berlin.

Dimanche, le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a plaidé en faveur d'une deuxième conférence de Genève, malgré l'absence de résultats concrets à la suite de la première, qui avait eu lieu à la mi-avril.

Parallèlement, les Occidentaux poursuivent leur politique de sanctions contre la Russie. Le sous-secrétaire américain au Trésor chargé des sanctions, David Cohen, se rendra en France, en Allemagne et au Royaume-Uni du 6 au 9 mai pour coordonner "l'application des sanctions en réponse aux actions illégales de la Russie en Ukraine", selon un communiqué du Trésor.
T.N. avec agences

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Message  Matt Mar 6 Mai - 9:00

Ukraine : « La menace d'une guerre civile est chaque jour moins farfelue »

L'invasion Russe en Ukraine - Page 14 4410895_3_612b_manifestations-du-1er-mai-a-kharkiv-dans_0c42c84a2a78a606186a3643548cf1a9
Manifestations du 1er-Mai à Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine.

Reporter au service international du Monde, Piotr Smolar a répondu aux questions des lecteurs du Monde.fr sur l'Ukraine, lundi 5 mai.

Sam 74 : Puisque des élections sont prévues après les événements de Maïdan, pourquoi le pouvoir ukrainien réprime-t-il par la force au lieu d'offrir un référendum ? Il a pourtant bien conscience que seule la voie des urnes est légitime…

Piotr Smolar : Le scrutin présidentiel du 25 mai est essentiel aux yeux de Kiev et des Occidentaux, car il doit permettre d'offrir une nouvelle légitimité aux autorités centrales. Mais il est déjà en danger, en raison des confrontations, des violences et de l'insécurité qui se sont propagées à l'Est et au Sud. Je ne partage pas votre point de vue, selon lequel le pouvoir central « réprime par la force ». Ce qui caractérise l'attitude de Kiev depuis le début de la crise, à la suite de la fuite en Russie de Viktor Ianoukovitch le 21 février, est le gouffre entre les mots (condamnations, ultimatums) et les actes.

Pour l'heure, l'armée se contente par exemple de stationner autour de la ville de Sloviansk, au nord de Donetsk. Aucune véritable opération de sécurisation, à l'Est, n'a été entreprise, au grand désespoir de nombreux partisans de l'unité du pays, qui ont le sentiment que le pouvoir central se délite et se décrédibilise.
En dehors de l'armée, on peut souligner un problème flagrant de loyauté et de professionnalisme au sein des forces de police, illustré hier à Odessa, où quelques centaines d'activistes prorusses ont obtenu sans difficulté la remise en liberté de 67 de leurs camarades, détenus au poste de police.

Enfin, vous mentionnez à juste titre le référendum, réclamé par les séparatistes de la « république populaire de Donetsk ». Kiev a très mal communiqué sur le sujet, mais les autorités se sont prononcées depuis déjà plusieurs semaines en faveur d'un référendum national sur la décentralisation, qui offrirait de très larges prérogatives budgétaires et politiques aux régions. Hélas, cette réforme de la pyramide politique semble tardive, par rapport à la dégradation de la situation sur le terrain.

Visiteur : Le pouvoir russe affirme que dans le contexte actuel, il est illusoire d'organiser la présidentielle du 25 mai. Dira-t-il la même chose pour le référendum dans le Donbass prévu le 11 mai ?

Il existe un double langage évident de la part de Moscou sur ce sujet. On peut parler d'une promotion de la démocratie à géométrie variable... Mais il faut souligner une différence entre le référendum prévu à Donetsk et Lougansk, dimanche prochain, et celui qui fut organisé en Crimée. La Crimée a été très rapidement policée et contrôlée par Moscou et ses représentants sur place. Dans le Donbass, une forte incertitude demeure sur les commissions électorales, et le contrôle des listes. Comment établir le taux de participation ? Comment pointer les votants ? Plus généralement, comment voter alors que des combats sporadiques ont lieu dans certaines villes ?

La deuxième différence majeure avec la Crimée tient à la question posée. Dimanche, il se s'agira pas de voter pour ou contre l'adhésion à la Fédération de Russie, mais de se prononcer pour ou contre l'existence même d'une « république populaire de Donetsk ». Il n'est pas précisé, pour l'heure, si cette nouvelle entité doit exister dans le cadre de l'Ukraine unie, ou dans celui de la Russie.

Visiteur : Les prorusses sont très visibles dans les médias, ce qui donne une impression que la population locale semble a priori pour un rattachement à la Russie. Est-ce une réalité sur le terrain ou bien existe-t-il une majorité « silencieuse » plus modérée ?

Votre évocation de la « majorité silencieuse » est cruciale. Il s'agit d'ailleurs d'un problème considérable pour les journalistes et les observateurs, sur le terrain. Comment lui donner corps, comment la saisir ?

Les séparatistes qui ont pris possession du bâtiment de l'administration régionale, à Donetsk, le 6 avril, n'étaient à l'origine que quelques centaines. Pendant un mois et demi, les manifestants sur la place Lénine à Donetsk, réclamant un référendum d'autodétermination et criant leur défiance contre Maïdan et Kiev, étaient environ 2 000, chaque week-end.
Mais ces faibles chiffres ne doivent pas nous faire oublier une certitude : les sondages, les études d'opinion, qui ont montré ces derniers mois que les partisans d'une adhésion de l'Est à la Russie étaient très minoritaires, ne sont que des photographies. L'évolution de l'opinion publique, en temps de crise, est un processus très dynamique. D'autant que l'influence de la télévision russe joue un rôle énorme dans la perception des habitants de l'Est. Le drame de vendredi à Odessa a été présenté comme l'immolation pure et simple de dizaines de citoyens sans défense par les « fascistes » envoyés par Kiev. Il est évident que des catastrophes de cette puissance symbolique bougent les consciences, les opinions. Des personnes longtemps indifférentes, ou prudentes, se sentent soudain obligées de se déterminer.

Sofiane : Quel rôle joue l'oligarque Rinat Akhmetov, dont il est question dans plusieurs articles sur les événements en Ukraine orientale, dans les soulèvements prorusses, et pourquoi dit-on de lui qu'il mène un jeu trouble ?

Le rôle de cet oligarque très puissant, considéré comme l'homme le plus riche d'Ukraine, fait l'objet de nombreuses spéculations dans la presse de son pays. Contrairement à son collègue Igor Kolomoïski à Dniepropetrovsk ou bien Sergueï Tarouta à Donetsk, il a refusé la proposition du gouvernement de devenir gouverneur. Mais son influence dans la région de Donetsk est énorme depuis quinze ans. Il contrôle aussi des dizaines de députés au sein du Parti des régions. Les séparatistes ont réclamé sa venue, un soir, dans le bâtiment de l'administration régionale. Leur dialogue a été entièrement retranscrit dans la presse : Akhmetov les invitait à formuler leurs revendications, il leur promettait d'être à leurs côtés, et disait vouloir éviter à tout prix un bain de sang.

Une dernière remarque : la presse a aussi rapporté que la première visite effectuée samedi 3 mai par l'envoyé spécial de Moscou à Donetsk, Vladimir Loukine, a été réservée à Rinat Akhmetov. Beaucoup à Kiev se posent une question : M. Akhmetov cultive-t-il les tendances séparatistes, pour promouvoir la fédéralisation de l'Ukraine, afin d'obtenir la plus grande latitude possible pour ses affaires ?

Visiteur : Les USA et l'Europe ne sont-ils pas en train de se ridiculiser avec des menaces dérisoires ?

Le mot « dérisoire » est excessif, au moins en ce qui concerne les Etats-Unis, qui ont adopté des sanctions individuelles sans précédent, dont il est impossible, à ce stade, de mesurer l'efficacité. On a le sentiment d'un manque de cohésion côté occidental, c'est vrai. Les Européens notamment sont très divisés. Il y a d'un côté les pays de la « nouvelle Europe », qui ont expérimenté, dans leur histoire, ce qu'implique le voisinage d'une Russie expansionniste et agressive. Je pense aux pays baltes, à la Pologne. D'un autre côté, on trouve l'Allemagne, très ennuyée en raison de sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie ; la Grande-Bretagne, dont la City et les élites politiques ont été pénétrées par l'argent russe ; et enfin la France. Après avoir accusé un énorme retard dans les échanges commerciaux avec la Russie, par rapport à l'Allemagne ou même l'Italie, Paris a essayé ces dernières années de s'attirer les grâces de Moscou. En matière de défense, par exemple, la collaboration est très intensive. Les pays de la « nouvelle Europe » essaient par exemple de convaincre Paris de renoncer à la livraison du Bâtiment de projection et de commandement (BPC) de type Mistral.

Martin : Pourquoi l'accord entre l'ancien président Viktor Ianoukovitch et l'opposition a-t-il été déchiré ? L'actuel gouvernement ukrainien devrait-il démissionner et se reformer afin d'inclure des membres du Parti des régions n'ayant pas de sang sur les mains et exclure les néonazis de Svoboda ?

L'accord conclu entre le président de l'époque, Viktor Ianoukovitch, et les trois formations de l'opposition présentes sur Maïdan, avec la médiation de trois ministres européens des affaires étrangères, dont Laurent Fabius, a été hélas conclu trop tard, après un bain de sang. Près de cent personnes avaient été tuées au cours des jours précédents aux abords de Maïdan. Un compromis politique classique devenait dès lors inacceptable pour la foule sur Maïdan, qui luttait depuis trois mois contre le régime prédateur du clan Ianoukovitch. Elle voulait son départ immédiat. Or, l'accord prévoyait qu'il resterait encore dix mois en fonction. Le chef de l'Etat s'est lui-même enfui, une décision qui a totalement compromis son avenir politique, notamment aux yeux de Moscou. Même dans l'Est, dans son fief de Donetsk, il est devenu bien difficile de trouver des habitants qui lui demeurent acquis, même s'ils soulignent, dans une grande majorité, qu'il était légitime, lui, contrairement aux nouvelles autorités à Kiev.

La tenue d'une élection présidentielle, le 25 mai, ne résoudra pas la question de la légitimité des autorités centrales. La nécessité d'élections législatives anticipées est soulignée par de nombreux acteurs politiques et observateurs. Vous mentionnez le Parti des régions, l'ancienne formation de Ianoukovitch. Ce parti est en décomposition avancée. Rappelons qu'il a voté, comme un seul homme, tous les textes de loi proposés à la chaîne après la fuite du président, notamment le retour à la Constitution de 2004.

Enfin, sur les « néonazis » de Svoboda, je me sens d'autant plus à l'aise pour parler d'eux que mon premier papier sur leur implantation dans l'Ouest date déjà de nombreuses années. Mais il faut souligner leur tentative de mue politique, de recherche de respectabilité, de notabilité. Sur Maïdan, ils n'ont pas tenu de discours incendiaires. Mais leurs penchants originels reviennent souvent à la surface. C'est un député des rangs de Svoboda qui a tenté, comme une petite frappe, de forcer physiquement le directeur de la télévision publique à la démission. Les députés de Svoboda ont aussi, souvent, commis la bêtise de huer, à la Rada, les députés du Parti des régions s'exprimant en russe.

François : Vous parlez du Parlement ukrainien. Que devient-il ? Ces parlementaires qui un jour soutiennent Ianoukovitch et le lendemain deviennent tous « orangistes », ça laisse très songeur sur l'état de la classe politique, est comme ouest, dans ce pays…

Le mot « songeur » est faible. Les forces « orangistes » et le Parti des régions portent ensemble la responsabilité de dix ans de gâchis, depuis la révolution de 2004. Dix ans de pratiques parlementaires médiocres, de rixes à la Rada, d'arrangements, de manipulations. Dix ans où la corruption s'est développée de façon terrifiante, en particulier depuis l'élection en février 2010 de Viktor Ianoukovitch à la présidence.

Le manque d'appétit des citoyens ukrainiens pour l'élection présidentielle du 25 mai n'est pas seulement lié aux violences et à l'insécurité. Il s'explique aussi par la permanence du personnel politique, et la préservation des pratiques anciennes. Les aspirations du peuple révolutionnaire, sur Maïdan, à un renouvellement des élites et à une « lustration » des administrations sont déjà déçues.

Les principaux candidats à la présidentielle sont Petro Porochenko et Ioulia Timochenko. Le premier est un oligarque, patron du groupe chocolatier Roshen, qui s'est toujours entendu avec toutes les majorités. La seconde a déjà été deux fois première ministre et a épuisé son crédit auprès de la population en se perdant dans des luttes infinies avec l'ancien président, qui fut aussi son allié en 2004, Viktor Iouchtchenko. Quant au Parti des Régions, il est tellement décrédibilisé que de nombreux membres sont favorables à sa disparition et à sa renaissance sous un autre nom.

Kibol : N'avez-vous pas l'impression que le scénario est déjà noué : élections le 25 mai, non reconnues par les prorusses et par Vladimir Poutine ; escalade de la violence par un pouvoir légitimé ; intervention de Moscou ; partition de l'Ukraine (au mieux)...

J'envie ceux qui ont des certitudes sur le développement de la crise. Dans le cas de la Crimée, par exemple, une majorité d'observateurs ne pensait pas que la Russie irait aussi loin, aussi vite, et déciderait l'annexion. Ces observateurs pensaient plutôt que la Crimée serait utilisée par Moscou comme une zone grise, permettant de déstabiliser l'Ukraine.

On peut toutefois prévoir sans grand risque que Moscou ne reconnaîtra pas le résultat du scrutin présidentiel du 25 mai, tandis que les observateurs internationaux et les chancelleries occidentales essayeront au contraire de modérer leurs réserves, pour ne pas affaiblir davantage un pouvoir central en hémorragie avancée.

La question de l'intervention militaire de Moscou reste posée. L'extrême faiblesse de l'armée ukrainienne et le refus – non déclaré – des Américains et des Européens de s'engager militairement sur ce terrain, contre la Russie, offrent un champ de manœuvre énorme à Moscou. Mais bien entendu, une intervention militaire dans l'Est et le Sud aurait des conséquences bien plus dramatiques que l'annexion de la Crimée, en termes de vies humaines. La menace d'une guerre civile en Ukraine semble chaque jour moins farfelue. Le drame d'Odessa marque de ce point de vue une aggravation majeure.

lemonde.fr

A regarder aussi, la vidéo:
"Manifestations à Moscou à la veille du référendum en Crimée"

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Message  Matt Mar 6 Mai - 9:05

Désolé si c'est fastidieux à lire tout ça . . .  Embarassed 

Donetsk, partagée entre Russie et Ukraine

Deux mois après la Crimée, qui s'est prononcée en faveur d'un rattachement à la Russie, la région du Donbass dans l'est de l'Ukraine pourrait dimanche réclamer son autonomie. Un référendum est censé se dérouler le 11 mai. Mais la tenue de ce scrutin est incertaine.

L'invasion Russe en Ukraine - Page 14 20140505_091324
L'Assemblée régionale de Donetsk, occupée par les séparatistes pro-russes. Les étrangers et notamment les médias occidentaux © Radio France - Cécilia Arbona

Le climat de guerre civile qui secoue une douzaine de villes en partie ou totalement contrôlées par les séparatistes pro-russes compromet sérieusement l'organisation du référendum consacré au rattachement à la Russie de la région de Donbass à l'est de l'Ukraine. Une question qui intervient deux mois après le scrutin identique en Crimée.

A Donetsk, ville d'un million d'habitants et capitale de la région de Donbass, le maire désigné par les autorités de Kiev conserve son titre et son fauteuil à l'Hôtel de ville mais n'a plus aucun pouvoir en réalité. Alexandre Loukanchenko – élu depuis 2002 – ne vient d'ailleurs plus guère au bureau. Sans doute une question de fierté. Pas facile, en effet, de passer chaque matin devant un groupe de miliciens pro-russes cagoulés et armés qui filtrent les allées et venues des élus et employés municipaux.

C'est  donc son directeur de cabinet, Maxime Rovinsky, qui tient la barre. Cet homme blond et robuste vit très mal la domination des insurgés et le chaos dans le lequel a sombré l'est du pays le mine. 

Un nouvel homme fort à Donetsk

Et si Maxime Rovinsky apparaît comme un homme au bout du rouleau, cette posture tranche avec la confiance insolente du nouvel homme fort de Donetsk. Cet homme fort s'appelle Denis Ouchiline et a 32 ans. Après des études d'ingénieur, il a connu une ascension fulgurante en politique. Son parcours professionnel a des allures de montagnes russes : vigile de sécurité, employé dans une agence de publicité, croupier dans un casino. Il a ensuite décroché le jackpot : le voilà aujourd'hui président autoproclamé de la République du Donbass.

Lors du referendum du 11 mai – s'il est effectivement organisé – la population doit dire si elle reconnaît la souveraineté de la République du Donbass. Et si la réponse est oui, les employés de la mairie et le gouverneur restés fidèles à Kiev peuvent faire leurs valises.

Et à quelques jours de ce référendum, la tension qui règne dans cette ville est visible. Les commandos de miliciens masqués munis de mitraillettes et de talkie-walkie font la loi. Mais malgré cette présence inquiétante dans les rues ; malgré les barricades et les immeubles vandalisés la population tente de poursuivre une vie normale.

La première banque du pays ferme ses portes

Et on ne peut pas véritablement parler de guerre civile. Donetsk n'a pas de blindés a ses portes ni d'affrontements à l'arme lourde dans ses faubourgs. Mais face à l'insécurité grandissante la première banque du pays la Privat Bank a fermé sans préavis ses 63 agences lundi.

Le crédit de l'appartement, la pension de retraite, les courses au supermarché. Beaucoup ici refusent de voir la vérité en face et se raccrochent à un quotidien rassurant du passé... Quand l'Ukraine était unie et n'avait pas à choisir son avenir sur une boussole entre deux points cardinaux  l'Union européenne et la Russie.

franceinfo.fr

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Message  Caduce62 Mar 6 Mai - 9:44

AFP 06-05-2014 - 09:09
Ukraine: plus de 30 insurgés tués dans les combats à Slaviansk

"Plus de 30" insurgés pro-russes et 4 soldats ukrainiens ont été tués lors des récents combats dans la zone de Slaviansk, a indiqué mardi le ministre de l'Intérieur Arsen Avakov.
"Selon nos estimations, plus de 30 terroristes ont été tués et des dizaines blessés", a écrit le ministre sur sa page Facebook dans la nuit de lundi à mardi.
"Il y avait beaucoup (de gens) de Crimée et de Russie", y compris des "Tchétchènes", a-t-il ajouté. "Quatre de nos combattants ont été tués et 20 blessés", a-t-il également indiqué, confirmant un précédent bilan.

Tous les vols en provenance et en direction de l'aéroport de la ville de Donesk sont "temporairement suspendus", a par ailleurs annoncé le service de presse de l'aéroport, sans donner d'explication. La décision a été prise par les autorités ukrainiennes de l'aviation. "C'est toute l'information dont nous disposons actuellement", a déclaré un porte-parole de l'aéroport, Dmitri Kossinov.
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Message  Matt Mar 6 Mai - 10:41

Depuis vendredi, il y a eu 4 hélicotères abattus également.

Autre chose:

Hollande chez Bourdin : ce qu’il faut retenir de l’interview

Ukraine. « Nous devons tout faire pour éviter la guerre civile ». L’enjeu majeur actuellement en Ukraine est la tenue de la présidentielle du 25 mai, a estimé le chef de l’Etat. Il faut « permettre que le président qui sortira vainqueur de ce scrutin puisse être légitime aux yeux de tous », ce que ne veulent pas « les Russes, Vladimir Poutine ». « Il doit être sous la pression », « la pression doit être exercée par l’Europe tout entière ».

lesechos.fr

On le savait déjà, mais c'est un pays neutre qui le dit:

Le renseignement suisse pointe la Russie dans l'escalade en Ukraine

L'invasion Russe en Ukraine - Page 14 5824814
Un soldat ukrainien à un checkpoint près de Slaviansk, dans l'est de l'Ukraine. [EPA/ROMAN PILIPEY - Keystone]

Le Service de renseignement suisse pointe la responsabilité de la Russie dans l'escalade du conflit en Ukraine, alors que Didier Burkhalter doit rencontrer Poutine à Moscou mercredi.

Alors que le président de la Confédération est attendu mercredi à Moscou pour discuter de la crise ukrainienne avec Vladimir Poutine, le Service de renseignement de la Confédération (SRC) a publié lundi un avis tranché sur la situation en Ukraine dans son rapport annuel sur la sécurité.

L'invasion Russe en Ukraine - Page 14 5824824

"La Russie a laissé éclater le conflit s'étirant depuis plusieurs années avec l'Ukraine et a pris le contrôle militaire de la Crimée", écrit le SRC. Ne citant pas le changement de gouvernement à Kiev, le SRC estime que "les dirigeants russes ont déclenché le conflit Est-Ouest le plus grave depuis la fin de la Guerre froide".

Pas de commentaire

Le département des Affaires étrangères de Didier Burkhalter a refusé de commenter l'analyse du SRC et son éventuel impact sur le rôle de médiateur de la Suisse.
Pour Felix Endrich, porte parole du SRC, le rapport contient "des appréciations politiques, pas des accusations". "Ce sont des faits et une de nos missions est de faire des analyses de la situation stratégique", a-t-il ajouté.

rts.ch

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Message  Thuramir Mar 6 Mai - 11:10

Matt a écrit:Ukraine : « La menace d'une guerre civile est chaque jour moins farfelue »

L'invasion Russe en Ukraine - Page 14 4410895_3_612b_manifestations-du-1er-mai-a-kharkiv-dans_0c42c84a2a78a606186a3643548cf1a9
Manifestations du 1er-Mai à Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine.

Reporter au service international du Monde, Piotr Smolar a répondu aux questions des lecteurs du Monde.fr sur l'Ukraine, lundi 5 mai.
Excellente analyse de la situation actuelle et des responsabilités de chaque intervenant dans la crise par Piotr Smolar.
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Message  tarkan Mar 6 Mai - 11:45

Bonjour;

Le trafic aérien à Donetsk est complètement suspendu et l'aéroport ferme ses portes pour au moins 48h.

De plus, il est devenu impossible à partir de Kharkiv d'aller plus à l'est, que ce soit en bus ou en train.
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Message  Matt Mar 6 Mai - 12:40

Confirmation:

L'invasion Russe en Ukraine - Page 14 Donets10

Mais tous les vols ne sont pas annulé.

Ukraine: Le conflit peut-il dégénérer en guerre mondiale?

L'invasion Russe en Ukraine - Page 14 Article_crimee
Manifestation en soutien à l'Ukraine à Moscou le 15 mars 2014.

UKRAINE - La crise s'intensifie aux portes de l'Europe et de la Russie...

Encore une nouvelle journée de violences. Après un week-end particulièrement meurtrier en Ukraine, notamment à Odessa dans le sud du pays, la semaine a débuté par de nouveaux combats, cette fois-ci près de Slaviansk, à l’Est. Au moins quatre personnes ont été tuées dans les heurts opposant les soldats aux rebelles pro-russes.

L’Ukraine aurait-elle déjà basculé dans la guerre civile? «Le terme est excessif. S’il y a effectivement une exacerbation des tensions qui se traduit par des morts, il n’y a pas deux camps clairement établis et les forces en présence sont désorganisées, sans leaders véritables», répond Yves Boyer, directeur adjoint de la Fondation pour la recherche stratégique.

«Tout se passe à moins de 500 km de Moscou»

«Quand des gens tombent sous les balles, quand d’autres sont brûlés vifs, nous nous approchons effectivement d’une situation de guerre civile…», estime l’ancien diplomate russe d’origine ukrainienne Vladimir Fedorovski. Sans compter que les peurs historiques des peuples ne cessent d’être exacerbées. «Les Russes présentent les leaders de Kiev comme des fascistes. Kiev affirme que les pro-russes sont des terroristes séparatistes», résume Yves Boyer.

Vladimir Poutine est d’ailleurs dans une situation délicate: «Ses arguments ont convaincu 85% des Russes. Il n’a jamais obtenu un tel consensus! Plus il y aura de morts, plus l’opinion attendra qu’il agisse pour protéger la population russophone d’Ukraine… Le piège s’est refermé sur lui», analyse Vladimir Fedorovski, dont l’ouvrage Poutine, l’itinéraire secret, publié aux éditions du Rocher, vient de sortir en librairie.

Les Russes ont également leurs propres intérêts à défendre. «Qu’on l’admette ou non, ils sont en droit d’estimer qu’un durcissement du conflit en Ukraine peut porter atteinte à leurs intérêts primordiaux. Tout se passe à moins de 500 km de Moscou. Si les mêmes événements se déroulaient à la frontière française, à moins de 500 km de Paris, resterions-nous inactifs?», interroge Yves Boyer.

L’urgence est de calmer le jeu

Dans ce contexte, l’urgence est de calmer le jeu, affirment les deux experts. La priorité est politique mais aussi et surtout économique. Il s’agit de restaurer le dialogue entre les Ukrainiens, alors que leur pays est au bord de la faillite, et de tout faire pour que l’élection présidentielle du 25 mai puisse se tenir, afin de doter Kiev d’un gouvernement légitime et légal.

Bref, il faut agir pour «éviter la guerre civile, qui serait le prélude à une guerre généralisée», argue Vladimir Fedorovski. «Un conflit qui se transformerait en guerre civile aux portes d’un pays doté de l’arme nucléaire porte en lui les germes d’une complication plus globale», renchérit Yves Boyer.

Et c’est l’Europe qui devrait, selon ces spécialistes, cesser de prendre partie pour jouer son rôle de médiateur, chercher à aider les forces en présence à trouver leurs intérêts communs, «qui ne sont, en vérité, pas si lointains», assure Vladimir Fedorovski. «D'autant plus que tout le monde –Ukrainiens, Américains, Européens mais aussi Russes- sortirait perdant d’une guerre généralisée», conclut l'ancien diplomate.

20minutes.fr

Et justement:

Ukraine : le regard de l'écrivain Vladimir Fedorovski

En pleine crise entre l'Europe et la Russie, Vladimir Fedorovski publie "Poutine, l'itinéraire secret", son trente-troisième livre rédigé en français. D'origine ukrainienne, l'auteur russe le plus édité en France y développe les théories et les raisons qui déterminent l'action du maître du Kremlin à l'égard de Kiev. Entretien avec l'écrivain, qui vit aujourd'hui à Paris.

L'invasion Russe en Ukraine - Page 14 270977_vignette_Capture-d-e-cran-2014-05-05-a-11.38.40

Propos recueillis par Liliane Charrier

Quels sont vos liens avec l'Ukraine, aujourd'hui ?

Des liens très profonds. Moi qui ne signe jamais rien, j'ai été le premier signataire de la pétition contre l'arrestation de Ioula Timochenko, à l'époque - ce n'est pas que j'apprécie particulièrement la personne, mais plus par principe. J'ai soutenu avec conviction l'élan démocratique et le mouvement de lutte contre le régime corrompu de Ianoukovitch.

Ukrainien par mon père, j'ai hérité de son caractère "méridional". Mon côté diplomate vient de là, aussi, de mes racines dans ce pays au carrefour des civilisations. Nous, les Ukrainiens, sommes marqués par les mélanges, mais aussi par la férocité de l'histoire - au moins 6 millions de morts dans les années 1930, à cause d'une famine "socialement bénéfice", disait Staline. Et c'est pourquoi je suis atterré, humilié, par l'indigence diplomatique actuelle dans la crise ukrainienne. Par nature,  je suis partisan de la diplomatie, du compromis et de l'équilibre.

Comment le Russe que vous êtes vit-il son côté ukrainien ?

Je n'ai pas de problème à assumer à la fois mes racines russes et ukrainiennes. Et puis je suis aussi Français, maintenant. Je suis un Européen, avant tout. Ce qui me perturbe, en revanche, c'est la médiocrité de la période que nous vivons actuellement. Ce qui se passe à Odessa me perturbe particulièrement. C'est une ville unique de coexistence, un New York avant l'heure, où cohabitaient juifs, Grecs, Russes, Ukrainiens...

L'erreur est de ne pas prendre en compte l'héritage historique commun de ces nations, qui sont intimement liées. Le compositeur Tchaïkovski, la poétesse Akhmatova et tant d'autres personnages emblématiques de la Russie étaient en réalité d'origine ukrainienne.

La crise ukrainienne est due à une succession de ratages, dites-vous, qu'aurait-il fallu faire ?

J'ai été très marqué par cet épisode extraordinaire de l'histoire qu'a été la sortie du régime totalitaire soviétique pratiquement sans effusion de sang. C'était un exploit accompli, en parvenant à un équilibre des intérêts. C'était un cadeau à l'Histoire, même s'il a ensuite été gaché par les dérapages postcommunistes : corruption et anti-démocratie d'un côté, "cordon sanitaire" autour de la Russie et soutien à une Ukraine forte pour affaiblir la Russie côté occidental. Résultat de ces ratages : Poutine. Tout comme les humiliations du traité de Versailles avaient donné, en Allemagne, le résultat que l'on connaît. Il aurait fallu soutenir la démocratie en Russie en proposant un "plan Marshall". Les pays du bloc de l'Est étaient prooccidentaux, à l'époque. Mais la situation n'a pas été gérée de façon professionnelle.

L'invasion Russe en Ukraine - Page 14 290_271002_vignette_725864010-ukraine-les-manifestants-resistent-aux-assauts
Des manifestants ukrainiens à Kiev © AFP

Comment parvenir à un équilibre des intérêts ?

Si la nullité de l'escalade actuelle m'afflige, c'est que les intérêts des Russes, des Ukrainiens et des Occidentaux, en réalité, ne sont pas contradictoires. Tous ont besoin du gaz et du pétrole russe ; tous craignent une guerre civile qui provoquerait un exode massif et ingérable des populations. Personne n'a intérêt à un conflit généralisé et, déjà, tout le monde est perdant : la Russie  doit se tourner vers la Chine pour écouler son gaz face au blocage européen. L'équilibre des alliances au Moyen-Orient, entre chiites iraniens et sunnites d'Arabie, alliés de l'Occident, est perturbé. Hélas, ni Obama ni Poutine ni l'Europe n'ont beaucoup de marge de manoeuvre, désormais. Or si tout le monde est coincé, on va vers la guerre froide.

Ce qu'il faut avant tout, c'est un interlocuteur, un gouvernement légitime. Et puis l'idéal serait de trouver un Mandela, un homme qui connaisse la valeur du compromis pour apaiser le jeu. Il faut cesser de raisonner à court terme et renoncer à cette trilogie armes-propagande-guerre des services secrets qui, du point de vue d'un professionnel de la diplomatie, est la pire bêtise. Et surtout, il ne faut rien céder sur l'intégralité territoriale de l'Ukraine. Lâcher le Dombass, de guerre lasse, serait une erreur dangereuse. Rationnellement, on sait ce qu'il faut faire, mais on est dans l'irrationnel, comme en 1914. C'est cela qui est dangereux.

D'où vient la détermination de Poutine en Ukraine ?

C'est une réaction liée à l'humiliation de la fin de l'ère soviétique due à l'inconsistence de Gorbachev. Au plan intérieur, Vladimir Poutine a contruit sa carrière sur ces postulats : "je ne recule pas" et "celui qui ne regrette pas l'Union soviétique n'a pas de coeur, celui qui la regrette n'a pas de tête". Il défend aussi une philosophie fondée sur des valeurs judéo-chrétiennes traditionnelles. Des valeurs qu'il considère trahies par une Europe qui tolère un islamiste modéré. Or pour lui, l'islamisme modéré, comme le bolchévisme modéré, n'existe pas.

Avec l'annexion de la Crimée, Poutine a-t-il tenté de créer une "cause nationale" pour neutraliser l'opposition dans son pays ?

Tout à fait. Si l'Ukraine a refusé l'association avec l'Union européenne, en novembre, c'est que la proposition de soutien de Poutine était bien plus intéressante que celle de Bruxelles. Mais Ianoukovitch, président faible et corrompu, n'a pas tenu la route. Poutine a alors dû camoufler l'erreur qu'il avait faite en accordant sa confiance à celui dont il avait sous-estimé les failles. Et lorsque celui-ci a chuté, il a voulu détourner l'attention en obtenant le rattachement de la Crimée. Ce n'était pas tant pour neutraliser une opposition qui n'est pas significative, car déjà muselée, mais le fait est qu'il a tout à fait réussi à consolider son assise sur l'opinion publique russe. Si Poutine a gagné la Crimée - ce qui coûte très cher à la Russie en fuite de capitaux - il a perdu l'Ukraine, car l'Occident est en train de gagner la guerre civile.


L'invasion Russe en Ukraine - Page 14 290_271023_vignette_les-jeux-dhiver-un-enjeu-majeur-pour-poutine
Vladimir Poutine © AFP

Les Français adorent haïr Poutine. Pourquoi ?

Ce n'est pas vrai ! La réalité, c'est que Poutine est de plus en plus populaire en France. C'est le piège du politiquement correct de croire le contraire. La presse le conspue, oui, mais dans l'opinion publique, sa posture de défenseur des valeurs traditionnelles et son mépris de la gauche caviar, à laquelle il assimile Obama, lui fait gagner du terrain. Car au-delà des intérêts concrets, il y a un vrai clivage idéologique entre Obama et Poutine.

Dans "Poutine, l'itinéraire secret", j'essaie de donner des clés pour comprendre le contexte géopolitique et rétablir certaines vérités : Poutine n'est pas Hitler, Poutine n'a pas 40 milliards d'euros dans les banques occidentales, comme on veut le faire croire. Ce serait trop facile de l'épingler si c'était vrai. Poutine est un illuminé qui dirige un régime corrompu, mais pas un homme d'argent.


tv5.org

M. Burkhalter présente une feuille de route sur l'Ukraine
Mis en ligne le 06.05.2014 à 11:52

L'invasion Russe en Ukraine - Page 14 20140506115244499
M. Burkhalter présente une feuille de route sur l'Ukraine
© Keystone

ATS

Didier Burkhalter a rappelé à Vienne à l'occasion de la réunion des ministres des affaires étrangères du Conseil de l'Europe sa volonté de contribuer à la désescalade de la violence en Ukraine. Le Neuchâtelois, qui assure la présidence tournante de l'OSCE cette année, a présenté une feuille de route allant dans ce sens.

La Suisse, en tant que présidente de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), "appelle chacun à renverser la logique de la confrontation, à favoriser une désescalade, le dialogue et la coopération pour des solutions basées sur le respect du droit, national et international", a déclaré le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), selon la version écrite de son discours.

Quatre points figurent au programme de la feuille de route présentée par le président de la Confédération: la place de l'Ukraine dans l'architecture de la sécurité, la confirmation des engagements pris à Genève le 17 avril dernier, ainsi que des engagements internationaux, respectivement en faveur d'élections présidentielles impartiales et équitables, ainsi qu'en faveur d'une consultation nationale sur la décentralisation en parallèle aux élections, qui devraient se dérouler le 25 mai.

Une trentaine de ministres des Affaires étrangères, y compris le Russe Sergueï Lavrov et l'Ukrainien Andriï Dechtchitsa, se trouvaient mardi à Vienne pour une réunion du comité ministériel du Conseil de l'Europe, dont la crise ukrainienne devait constituer le plat de résistance.

Didier Burkhalter se rendra mercredi à Moscou pour y rencontrer le président Vladimir Poutine et "discuter de la situation en Ukraine et des moyens diplomatiques à mettre en oeuvre pour stopper l'escalade de la violence", a indiqué dimanche le DFAE.

hebdo.ch

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Message  tarkan Mar 6 Mai - 13:49

Matt, ils le sont tous désormais, seul un Donetsk Tcherkassy est maintenu, code DAT4040, tout le reste est suspendu.
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Message  Matt Mar 6 Mai - 14:02

Je viens de voir aussi:
http://www.airport.dn.ua/en/schedule/today/
En une heure tout a été annulé.

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L'invasion Russe en Ukraine - Page 14 Empty Re: L'invasion Russe en Ukraine

Message  Matt Mar 6 Mai - 14:38

Deux articles, mais qui disent tout:

Ukraine : Moscou tente de discréditer la tenue de l'élection présidentielle

Sergueï Lavrov estime qu'il serait "singulier" d'organiser une élection présidentielle en Ukraine au vu de l'état d'agitation dans l'est du pays. Plus tôt ce mardi, le ministre ukrainien de l'Intérieur a indiqué que "plus de 30" insurgés pro-russes et 4 soldats ukrainiens avaient été tués lors des récents combats dans la zone de Slaviansk.

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A Slaviansk, les combats font rage depuis plusieurs jours - AFP PHOTO / SERGEY BOBOK

Au lendemain d'une énième journée de combats dans l'est du pays , le bilan s'alourdit et la tension est toujours vive en Ukraine. "Selon nos estimations, plus de 30 terroristes ont été tués et des dizaines blessés" lors des récents combats dans la zone de Slaviansk, a écrit le ministre de l'Intérieur Arsen Avakov sur sa page Facebook dans la nuit de lundi à mardi. "Il y avait beaucoup (de gens) de Crimée et de Russie", y compris des "Tchétchènes", a-t-il ajouté. "Quatre de nos combattants ont été tués et 20 blessés", a-t-il également indiqué, confirmant un précédent bilan.

A Donetsk, tous les vols en provenance et en direction de l'aéroport de la ville sont "temporairement suspendus", a annoncé ce mardi le service de presse de l'aéroport, sans donner d'explication. La décision a été prise par les autorités ukrainiennes de l'aviation. "C'est toute l'information dont nous disposons actuellement", a déclaré un porte-parole de l'aéroport, Dmitri Kossinov.

A Vienne, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a jugé, à l'issue d'une réunion du Conseil de l'Europe, qu'il serait "singulier" que se tienne une élection présidentielle en Ukraine alors même que l'armée est déployée contre des civils. Le chef de la diplomatie russe a aussi fait savoir qu'il estimait qu'organiser à Genève de nouveaux pourparlers internationaux sur l'Ukraine serait inutile et reviendrait à "tourner en rond", dans la mesure où, selon lui, l'accord conclu à Genève le mois dernier n'a pas été appliqué sur le terrain.

Moscou renforce sa flotte en mer Noire

Par ailleurs, la Russie a fait savoir qu'elle allait renforcer sa flotte de la mer Noire en déployant des sous-marins et des bateaux supplémentaires, a annoncé mardi le ministre russe de la Défense.

Pour rappel, des dizaines d'avions de combats et de bombardiers sont arrivé en Crimée hier.

Moscou a aussi déclaré que le Kremlin comptait respecter le traité "Start" de réduction des arsenaux stratégiques signé en 2010 avec les Etats-Unis malgré les tensions entre les deux pays. Sergueï Riabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères - cité par l'agence de presse RIA - a ainsi déclaré : "Il n'y a aucune raison aujourd'hui de ne pas respecter le traité." En mars, les agences de presse russes avaient rapporté que le ministère de la Défense envisageait de suspendre les inspections sur le terrain prévues par ce traité.

François Hollande veut faire "pression" sur Poutine

En France, le président de la République a affirmé ce mardi matin qu'il fallait faire "pression" sur Vladimir Poutine que la présidentielle ukrainienne, programmée le 25 mai, se déroule dans de bonnes conditions, pour "permettre que le président qui sortira vainqueur de ce scrutin puisse être légitime aux yeux de tous".

De son côté, le président russe a laissé entendre qu'il pourrait se rendre se rendre aux célébrations du 70e anniversaire du Débarquement allié en Normandie le 6 juin, où la France a maintenu son invitation. "Bien sûr, cette visite est envisagée", a le porte-parole du président, Dmitri Peskov

lesechos.fr

Ukraine : Poutine exploite l’impuissance "occidentale" et incite les ukrainiens à se massacrer entre eux

Depuis quelques semaines, dans plusieurs villes de l’Est ukrainien, mais plus particulièrement à Slaviansk, les armes surgissent de nulle part. Non pas les simples kalachnikovs qui trainent un peu partout en Ukraine comme en Russie, mais des lanceurs de missiles sol-sol et sol-air, des RPG (fusil lance-grenades), des mitrailleuses lourdes, des fusils-mitrailleurs, des grenades défensives quadrillées, des petits canons sans recul et quelques mortiers. A Slaviansk des blindés légers de provenance inconnue circulent depuis la mi-avril sans plaque d’immatriculation ou d’identification. Rien à voir avec l’équipement de gourdins et de barres de fer des cosaques et des manifestants pro-russes. Ceux qui organisent les manifestations devant les immeubles occupés ou bien parcourent les rues en pillant ou rançonnant. Toujours en expliquant que les commerçants ou les entreprises seront remboursées à l’arrivée des troupes russes.

Les combattants en uniformes, mais toujours non identifiés, et une partie des miliciens qui tiennent les barrages autour de Slaviansk, portent des gilets pare-balles tous neufs et utilisent des moyens de communications sophistiqués. Les rebelles, distincts des miliciens voués au maintien de l’ordre et à l’assaut de bâtiments, c’est à dire ceux qui se battent contre l’armée ukrainienne, assurent que l’essentiel de leur armement provient des casernes abandonnées. Les rares militaires organisés assurant l’occupation des lieux stratégiques, probablement Russes venus de Crimée ou ayant franchi discrètement la frontière dans la région de Louhansk, acceptent parfois de parler : ils racontent être venus en camions avec la majeure partie du matériel visible dans certaines villes. Mais ils expliquent aussi que ce matériel, souvent sophistiqué, n’est jamais utilisé par les milices pro-russes, même les mieux organisées ou les plus disciplinées.

Quand cela est nécessaire, ce sont des membres de ces commandos supposés russes ou dépendant des forces spéciales de Moscou, qui sont « prêtés » avec leur matériel pour des missions définies à l’avance. Ce fut probablement le cas pour la destruction de deux ou trois hélicoptères des forces régulières ukrainiennes il y a quelques jours. Des informations qui tendent à prouver que la Russie, dont la modeste mais efficace présence est difficilement contestable, conserve un contrôle très strict de la situation, se conformant à des plans précis que seul Vladimir Poutine connait. De toute évidence, un dérapage éventuel ne peut pas venir de ces commandos. Il surgira plutôt des « miliciens » pro-russes dont les activités sont de moins en moins coordonnées et de plus en plus proches du gangstérisme.

Ces groupes incontrôlés et dopés à la vodka, effrayent autant les citoyens pro-russes, que les partisans d’une Ukraine unie ou ceux qui n’ont pas, à Slaviansk, Donetsk, Kramatorsk ou Odessa, d’avis vraiment tranché sur la question. D’ailleurs, les manifestations des uns et des autres, dans des lieux isolés ou devant les quelques bâtiments occupés, sont de plus en plus discrètes, rassemblent de moins en moins de gens. D’un côté comme de l’autre, les gens ont peur. Peur mal expliquée des « autres », peur du désordre, peur des pénuries qui pénalise déjà des centaines de milliers de personnes. Paola, trentenaire, jeune et jolie informaticienne de Slaviansk désormais au chômage ne rêve que d’un retour au calme : « Mon père est ukrainien, ma mère est serbe, mais j’ai toujours vécu ici et en parlant les deux langues, même si je suis meilleure en russe. Je crois que des gens ont inventé ce qui nous arrive ; nous vivions en bonne intelligence, sans se poser de question sur les racines de l’autre, des amis, des collègues ou de commerçants chez qui nous allons. J’ai peur de ce qui peut se passer, car ma mère m’a raconté comment ça s’est passé dans son pays, comment les gens sont subitement devenus fous pour des questions de nationalités alors qu’ils parlaient des langues semblables et qu’ils vivaient et se mariaient ensemble depuis longtemps. J’ai peur qu’il nous arrive la même chose. Regardez ces bandes de déguisées en combattants, ils font n’importe quoi et ils vont profiter du désordre. Ce n’est pas notre armée ukrainienne qui nous sauvera. Ni les Russes qui jouent avec nous ».

L’armée ukrainienne, toujours aux portes de Slaviansk n’avance guère car elle a reçu comme consigne impérative d’éviter les victimes parmi les civils. Autrement dit, gagner sans combattre, ce qui n’est pas simple ! La consigne est la même pour les autres cités tenues par des groupes de rebelles et –ou- des commandos d’origine russe. Equation impossible : non seulement les « miliciens » des barrages sont des civils déguisés en militaires avec des treillis, mais de plus, des dizaines de civils sympathisants stationnent en permanence à proximité des ces barrages. Ensuite, comme les prises de villes ont été intelligemment conçues puisqu’elles se résument en fait à l’occupation, violente ou pacifique, de quelques immeubles, l’armée ukrainienne doit obligatoirement gagner les centres villes pour afficher des victoires symboliques. Elles passent par la reconquête de quelques immeubles devant lesquels des femmes et des enfants sont ou seront rassemblés.

Face à ces situations inextricables, tandis que leurs opinions publiques imaginent un orient ukrainien à feu et à sang alors qu’en dehors de quartier centraux sporadiquement agités, la vie continue, même si elle devient difficile en raison de la rupture des approvisionnements, les pays européens ne savent pas quoi faire et pas plus quoi dire. Comme l’a prouvé Laurent Fabius le 5 mai sur France Inter maniant une langue de bois que n’auraient pas renié les dirigeants de l’Union Soviétique.

Le piège tendu par Poutine se referme parfaitement sur nos « démocraties ». Il met en évidence, au choix, leurs lâchetés, leurs impuissances, leurs dépendances au gaz ou leurs peurs des conflits. En bon Soviétique qu’il fut et reste, en autocrate qui n’a pas de compte à rendre à une opinion publique (1) que toute initiative nationaliste met majoritairement en joie, le Président russe a parfaitement évalué l’incapacité occidentale à s’opposer à l’intervention de son pays. Il savait qu’il jouerait gagnant depuis la conquête armée d’une province de la République géorgienne en 2008 : elle avait entrainé l’annexion de l’Ossétie du Sud en dépit de l’agitation médiatique de Nicolas Sarkozy et de Bernard Kouchner. Ils n’avaient pas fait reculer la Russie, pas plus que Mitterrand puis Chirac n’avaient empêché l’annexion de le République d’Abkhazie.

Si les Ukrainiens avaient commencé à se tuer entre eux tous seuls, si une guerre civile avait embrasé le pays sans le concours d’une ingérence extérieure, les pays européens et les Etats Unis se seraient fait un devoir ou un « plaisir » d’intervenir. Ils l’ont prouvé en mettant un terme par une négociation éclair à la révolution de la place Maidan de Kiev qui tournait au massacre et en contraignant le président ukrainien à s’enfuir. Et que l’on ne vienne pas me raconter, comme le font les perroquets d’extrême-gauche et d’extrême droite qui ne se nourrissent que de complots aussi permanents qu’obscurs, que la Révolution de Maidan a été organisée par (au choix) l’OTAN, les Etats Unis, le Brésil, l’OSCE ou l’Europe. Cette explication venant de l’extrême gauche est surprenante car cette sensibilité française devrait saluer et approuver un mouvement populaire et spontané. Quant à l’extrême droite, les amis de Poutine, leur réaction est logique puisque le Front National s’est toujours fait une spécialité de montrer du mépris et de la méfiance envers le peuple qu’il manipule et utilise.

Donc, face à un Poutine armé de la certitude qu’il doit à terme reconstituer au moins une partie de l’Union soviétique, face à un Poutine qui ne croit qu’à la force et non pas à la démocratie, face à un Poutine qui sait que les pays occidentaux ne sont que capables que de glapir ou de faire les gros yeux, face à un président que le spectacle des 28 pays de l’Union européenne tentant en vain de se mettre d’accord amuse énormément, la France, les USA et bien d’autres vont laisser les Russes décider de l’avenir de l’Ukraine en sabotant l’élection présidentielle du 25 mai. Que cela se fasse au prix de la mort d’Ukrainiens unitaires et d’Ukrainiens pro-russes, ne dérange finalement personne. Par manque de courage, comme d’ailleurs en Syrie soutenue par la Russie, tout le monde laisse tomber les Ukrainiens de toutes obédiences pour les livrer au dernier tsar de Russie. Pourtant, j’ai pu le constater, les victimes expiatoires ne sont pas d’accord.

Mais rassurons nous, camarades, nous aurons du gaz pour nous chauffer pendant l’hiver prochain …

(1) Des habitants de Saint-Pétersbourg ont été les seuls (c’était courageux) à manifester contre l’intervention de leur pays en Crimée et dans l’Est ukrainien.

Par Claude-Marie Vadrot - 6 mai 2014

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