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La propagande

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Message  Matt Sam 29 Oct - 23:49

benoit77 a écrit:selon Proutnik : "en dessus de ce hibou russophobe figure la devise « L'Ukraine au-dessus de tout »"

la traduction exacte de " воєнної розвідки України " est : "Renseignement de la Défense de l'Ukraine"

je vous laisse apprécier les mensonges russes :

https://fr.sputniknews.com/international/201610291028439360-ukraine-blason-renseignement-nazi/
Un seul mot (pour les russes): хунта

______________________________________________
Відвідайте Україну.
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La propagande - Page 27 Sign110
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Message  Caduce62 Dim 30 Oct - 0:38

La propagande - Page 27 15450410
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Message  Александр Lun 31 Oct - 13:58

La Lituanie distribue des manuels pour former ses habitants à la guerilla... en cas d'invasion russe

Ils font bien. Wink

La propagande - Page 27 5817240fc461887a218b4567

Faire des provisions de préservatifs, confectionner une batterie maison, distinguer les différents types de tanks... Autant d'instructions que l'Etat lituanien dispense à ses citoyens afin d'en faire des combattants en cas d'invasion de la Russie.

La Lituanie vient d'imprimer un guide d'environ 75 pages à l'usage de ses habitants, dans l'hypothèse d'une invasion de la Russie. Le manuel (consultable ici en lituanien dans le texte) se fixe pour mission de transformer un citoyen ordinaire en un véritable guérillero prêt à opposer une résistance efficace aux menaces venues de l'Est.

«L'objectif est de développer une réelle volonté de résistance des citoyens», peut-on lire dans ce manuel de survie, «afin de rendre la tâche du pays agresseur d'autant plus ardue». Pour ce faire, environ 30 000 exemplaires ont été imprimés, détaillant les modalités d'une invasion russe.

Partant du principe que les forces armées lituaniennes sont anéanties, le guide se conçoit comme un compagnon de survie destiné à aider la population à se rebeller et à résister. Il faut dire qu'un récent rapport de la Rand Corporation, établissait qu'il faudrait à la Russie moins de trois jours pour prendre le contrôle total des trois Etats baltes...

Tous les scénarios sont énumérés avec précision : depuis la simple prise de contrôle des médias jusqu'au soulèvement de masse, en passant par la bonne vieille invasion militaire d'envergure. Les moindres détails techniques sont passés au crible.

Le ministère de la Défense enseigne par exemple à ses habitants la manière dont il convient de se vêtir par grand froid afin de mener au mieux des opérations des résistance face à l'armée russe.
La propagande - Page 27 58172266c46188e40e8b461c
© Ministère de la défense lituanien


Le manuel dispense également des petits trucs et astuces pour distinguer rapidement  un tank T-90 d'un BMD-4 amphibie.

La propagande - Page 27 581722bec36188d2368b45c1
© Ministère de la défense lituanien


Des dizaines d'armes, de mines et d'obus utilisés par l'armée russe sont également répertoriés. Sans oublier les ustensiles incontournables en cas d'errance prolongée dans les forêts baltes : les barres vitaminées, les lingettes humides et les indispensables préservatifs ! Shocked

La propagande - Page 27 581722dcc3618893248b45e3
© Ministère de la défense lituanien

Derrière l'apparence quelque peu outrancière des instructions dispensées par le guide en question se dissimule une véritable opération de communication. Il s'agit en fait de la troisième du genre depuis 2014 en Lituanie. Depuis le début du conflit en Ukraine, la Lituanie exprime régulièrement ses craintes quant à une éventuelle intervention russe sur son territoire.

Comme la Lettonie et l'Estonie, la Lituanie fait partie depuis mars 2004 de l'OTAN, qui a d'ailleurs déployé le 27 octobre dernier, à la frontière russe,[url=https://francais.rt.com/international/Un r%C3%A9cent rapport de la Rand Corporation, %C3%A9tablissait qu'il faudrait %C3%A0 la Russie moins de trois jours pour prendre le contr%C3%B4le total des trois Etats baltes.] le plus gros dispositif militaire depuis la fin de la guerre froide.[/url]

L’ex-procureure de Crimée Poklonskaïa parle des lettres d'Ukrainiens désespérés

On va la croire tient Exclamation

La propagande - Page 27 1028454242

La députée de la Douma d'État (chambre basse du parlement russe) Natalia Poklonskaïa a dévoilé les lettres de demande d’aide que lui envoient régulièrement des Ukrainiens ayant perdu l’espoir que le gouvernement de Kiev puisse un jour les secourir.De nombreux citoyens ukrainiens écrivent à Natalia Poklonskaïa, ancienne procureure de Crimée et députée de la Douma d'État (chambre basse du parlement russe) pour lui demander de les aider.

« En tant que député, je reçois des lettres de la part des Ukrainiens. Ils demandent qu'on les sauve du gouvernement impuissant qui détient actuellement le pouvoir en Ukraine. J'ai pitié du peuple ukrainien qui est l'otage de ses dirigeants incompétents », a confié Natalia Poklonskaïa dans une interview à Sputnik. Dans le même temps, elle a souligné qu'elle ne se souciait pas du fait que les autorités de Kiev la considéraient en tant que députée illégitime de la Douma. « Si cela leur apporte réconfort, de me qualifier ainsi, cela m'est complétement égal. Le plus important, c'est que le peuple ukrainien nous comprenne, nous soutienne et se réjouisse », a-t-elle ajouté.



Elle a également noté que les autorités ukrainiennes sont principalement fondées sur leur propre statut, car elles sont arrivées au pouvoir à l'issu d'un coup d'État armé, et donc elles sentent leur infériorité et leur illégalité.

« Pour les criminels illégitimes qui se considèrent comme les dirigeants de l'Ukraine, personne ne sera légitime, et il est inutile de tenter de leur prouver quoi que ce soit », a conclu la députée.


VIDEO. Les "trolls" russes à l'assaut des électeurs américains

En Russie, certains trolls seraient à la solde du gouvernement pour influencer les opinions sur internet. Le pays est accusé de s'immiscer dans la campagne présidentielle américaine par ce biais.










Le trolling est devenu monnaie courante sur internet et les réseaux sociaux. Le but est de réaliser un commentaire inutile et énervant sur un article, un post Facebook ou encore un tweet, afin de lancer une polémique. Mais en Russie, cela va beaucoup plus loin. Certains de ces "trolls" seraient à la solde du gouvernement, dans le but d'influencer les opinions. Ces "troll factories" étaient notamment utilisées en 2014 pendant le conflit en Ukraine. L'activiste Lydmilla Savchuk avait réussi à infiltrer une "usine à trolls" et dévoiler cette pratique au grand jour.

Le pouvoir russe nie toujours


La Russie est aujourd'hui accusée d'influencer la campagne présidentielle américaine en piratant le Parti démocrate pour faire fuiter des e-mails compromettants de Hillary Clinton. Le Kremlin se servirait également de ces soldats numériques pour tenter d'influencer les votes. "Pour le Kremlin, les élections américaines sont l'enjeu capital, raconte Lydmilla Savchuk lors d'une conversation sur Skype. La Russie a déployé beaucoup d'efforts, et les 'troll factories' y travaillent, j'en suis certaine." Le gouvernement russe continue cependant de nier leur existence.
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Message  Александр Mer 2 Nov - 10:46

Pour la Lituanie, c'est vrai Exclamation

Autre chose:

Le ministre russe de la Culture préfère la propagande à la vérité historique
La propagande - Page 27 ,M386732

Vladimir Medinsky, ministre de la Culture russe, à l'exposition de la collection Chtchoukin à la Fondation Louis-Vuitton, à Paris, le 20 octobre 2016.
Irina Kalashnikova / Sputnik

Vladimir Medinsky, ministre de la Culture de la fédération russe, est historien de formation. Cela ne l’empêche pas d'avoir une drôle de conception de la vérité historique...



Vladimir Medinsky, venu à Paris le 19 octobre dernier pour inaugurer le « centre spirituel et culturel orthodoxe », quai Branly, est ministre de la Culture de la fédération russe depuis 2012 et officiellement docteur en histoire. Quant à savoir si c’est un historien, c’est une autre histoire... Sa thèse intitulée « Défauts d’objectivité des savants étrangers dans l’étude de l’histoire russe des XV-XVIIe siècles », soutenue en 2011, ne cesse d’agiter la communauté savante, le président d’un syndicat universitaire ayant déclaré que ce travail était « un travail de pure propagande qui ne résiste pas à la critique ».

En avril dernier, trois autres historiens ont écrit au ministre de l’Education et de la Science pour lui demander de retirer le titre de docteur en histoire à Medinsky expliquant que le contenu de la thèse incriminée « ne peut pas être considéré comme relevant de la recherche historique, truffé d’erreurs factuelles qui sont difficiles à imaginer, même dans les travaux d’un étudiant en histoire ».

Vladimir Medinsky avait déjà publié des ouvrages inspirés d’un nationalisme particulièrement pointilleux, cherchant à débusquer les « stéréotypes » dévalorisants pour la Russie forgés par les étrangers. Ivan le Terrible (1533-1584), premier tsar très controversé mais réhabilité par Staline, notamment lors du film d’Eiseinstein (1947), l’est encore grossièrement par Medinsky. Celui-ci n’en finit d'ailleurs pas de revisiter l’histoire et ses mythes, quitte à en inventer.

Défenseur acharné d’un film à sortir sur les écrans russes en novembre portant sur « Les 28 de Panfilov », des combattant russes héroïques lors de la défense de Moscou en 1941, il soutient le thème dont la réalité a été revue à la baisse par les historiens. La riposte de Medinsky n’étonnerait pas de la part d’un militant politique, mais laisse pantois de la part d’un homme qui se dit historien : « Si cette histoire était inventée du début à la fin, même si Panfilov n’avait pas existé et qu’il ne s’était rien passé, il s’agit d’une légende sacrée à laquelle il ne faut tout simplement pas toucher. Ceux qui le font sont des ordures finies », formulation qui serait à éviter lors d’une soutenance universitaire.

“Le critère pour évaluer positivement ou négativement l’histoire ne peut être que les intérêts nationaux de la Russie” Shocked

C’est hors du domaine savant qu’évolue en réalité le ministre puisque, comme l’a indiqué la journaliste spécialiste de la Russie dans son blog du 21 octobre publié par Mediapart, Vladimir Medinski avait avancé d’étranges considérations méthodologiques en ouverture de sa thèse : « Le critère pour évaluer positivement ou négativement (la science de l’histoire) […] ne peut être que les intérêts nationaux de la Russie. La première question à laquelle doit répondre honnêtement la science historique, est de savoir si tel événement particulier ou telle action particulière servent l’intérêt du pays et du peuple. Cette pensée des intérêts nationaux de la Russie constitue la norme absolue de la vérité et la fiabilité du travail historique ».

Son titre de docteur dont la validité a tout de même ému l’université fédérale de l’Oural à Eketerinbourg lui sera-t-il retiré ? La décision est différée puisque l’université qui devait statuer sur la question vient de se voir retirer le dossier par la Haute commission universitaire qui délivre les diplômes de doctorat et qui est sous la tutelle du ministre de l’Education et des Sciences... Un genre d’intervention qui n’est pas sans exemple dans l’histoire...

British troops get training from Lithuanian forces on how to counter Russian propaganda as tensions with Moscow rise

(Les troupes britanniques reçoivent une formation des forces lituaniennes sur la façon de contrer la propagande russe alors que les tensions avec Moscou montent)


  • Special unit from Lithuania said to have been training British forces
  • Baltic state is on the front line with Russia and has experience of tactics
  • Expertise reportedly shared with Brigade specialising in information war 


British troops are getting training from Lithuania on how to combat Russian propaganda, it has been revealed.

A special unit from the Baltic state has been teaching UK forces about Moscow's tactics for manipulating public opinion.

Lithuania is on the front line between Russia and the West, and has extensive experience of Vladimir Putin's information warfare.

La propagande - Page 27 02A5510D000007D0-3892948-image-a-1_1477995061273
Vladimir Putin has been accused of using sophisticated propaganda tactics against the West as tensions rise
The expertise is reportedly being shared with the Army's 77th Brigade, which specialises in information warfare.
A defence source told the Times: 'The UK has a great deal to learn from the disinformation campaign which is being waged against Lithuania.'
Tensions have been rising with Russia for several years, with the annexation of Crimea and bombing in Syria to support Bashar Assad's regime.
In Crimea, Russian-backed forces are said to have used sophisticated techniques to confuse military opponents and sap the will of the local population.
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Message  benoit77 Lun 7 Nov - 10:48

syrie : un coup c'est pas eux (les russes)  mais ne conteste pas les morts (syrien)

2 semaines plus tard , c'est l'inverse !!

http://www.20minutes.fr/monde/russie/1955967-20161107-raid-contre-ecole-syrienne-russie-affirme-enfants-lieux
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Message  Александр Lun 7 Nov - 11:33

Ben oui, c'est comme le convoi humanitaire de l'ONU, il n'y avait pas d'avions russes . . . euh non, ce n'était pas un convoi humanitaire . . . si, mais pas de l'ONU . . . oh et puis f . . .
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Message  Александр Mar 15 Nov - 13:25

La folle, mais bien nommée (=> Néant) abreuve les empoutiné de rigueur:

http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/l-ukraine-poursuit-sa-fuite-en-186532

Elle est pire que sputnik. Et le pire, c'est qu'elle croit ce qu'elle écrit . . . Twisted Evil


Dernière édition par Александр le Mar 15 Nov - 16:15, édité 1 fois
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Message  Caduce62 Mar 15 Nov - 15:18

L'autre FOLLE !! Laughing

AFP, publié le mardi 15 novembre 2016 à 13h55
FN: Marion Maréchal-Le Pen vante à Moscou le "destin commun" de la France et de la Russie

La députée Front national Marion Maréchal-Le Pen a vanté mardi à Moscou le "destin commun" de la France et de la Russie, voulant "réorganiser les alliances" en faveur du pays de Vladimir Poutine et au détriment de l'Otan.

"Nous avons un destin commun, une histoire commune avec la Russie" a assuré la nièce de Marine Le Pen, en déplacement de quatre jours à Moscou, devant les étudiants de l'Institut d'Etat des relations internationales de Moscou, MGIMO.

S'en prenant à une diplomatie française trop atlantiste ou bruxelloise, trop pro-sunnite et trop soumise à des "intérêts financiers", elle a dit son souhait de "réorganiser les alliances (françaises) avec la Russie en vue d'un monde plus équilibré, plus juste et plus respectueux de nos souverainetés et nos identités respectives".

Face à "l'uniformisation du monde" et au "multiculturalisme", "la Russie est un partenaire incontournable" car "elle a su défendre ses racines, a-t-elle encore dit.

Cette membre de la Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale s'exprimait devant une centaine d'étudiants, certains Français, beaucoup francophones, qui l'ont interrogée ensuite pendant 30 minutes.

Pour sa troisième visite en Russie en tant que députée, la benjamine de l'Assemblée nationale a longuement décliné les positions pro-russes de son parti, critiquant le "rôle délétère" de l'Otan et de l'UE dans le conflit ukrainien, rappelant que le FN juge "inefficaces et injustes" les sanctions visant des responsables russes, qui de surcroît selon elle pénalisent les relations économiques.

Elle a aussi rappelé le souhait du FN que la péninsule ukrainienne de Crimée annexée en 2014 par la Russie soit reconnue comme russe, ou le regret sur la non-livraison des navires Mistral.

Elle s'est aussi inquiétée que la France "abandonne sa diplomatie de soutien aux Chrétiens d'Orient, une tradition française depuis Clovis".

"Le Brexit, Trump, peut-être demain la victoire à la présidence de l'Autriche du FPÖ (...), c'est la démonstration que tout le système démocratique et politique, même lorsqu'il se coalise (...), n'arrive plus à vaincre, à convaincre et à faire peur", s'est-elle félicitée, alors que sa tante Marine Le Pen pourrait d'après les sondages accéder au second tour de la présidentielle française en mai 2017.

D'après elle, "l'élection de Trump aura probablement des effets bénéfiques" en France. "Aujourd'hui il n'y a pas d'alliance directe (du FN) avec Donald Trump mais il y a eu des contacts (...). J'espère qu'on pourra avoir des discussions plus directes et qu'on pourra trouver un partenaire dans un monde multipolaire, où la France, les Etats-Unis et la Russie pourront travailler ensemble", a-t-elle dit, applaudie.
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Message  Александр Mar 15 Nov - 16:16

Pauvre France . . . affraid
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Message  Александр Ven 18 Nov - 13:36

Sputnik:

L’Ukraine et les USA rejettent la résolution contre la glorification du nazisme

Le projet du document soumis par la Russie, visant à lutter contre le racisme et la discrimination, a été adopté par 131 pays. Trois seulement se sont prononcés contre, dont l’Ukraine et les États-Unis, pays qui votent régulièrement contre.


Le 3e comité de l'Assemblée générale de l'Onu a adopté jeudi la résolution contre la glorification du nazisme et d'autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et d'intolérance.

Le document, qui sera présenté pendant la session plénière de l'Assemblée générale, exprime une « profonde préoccupation à l'égard de toute forme de glorification » du mouvement nazi ainsi que celle d'anciens membres de l'organisation Waffen SS, et condamne les « tentatives incessantes de profaner ou de détruire les monuments élevés en honneur de ceux qui ont lutté contre le nazisme durant la Seconde Guerre mondiale ».


À ce sujet, le 3e comité de l'Assemblée générale a appelé tous les pays à « prendre des mesures concrètes, y compris en matière de législation et d'éducation afin d'empêcher la négation des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre commis durant la Seconde Guerre mondiale ».

Alors qu'Internet est utilisé de plus en plus activement dans une optique de propagande, de promotion d'idées racistes, de haine raciale et de xénophobie, la résolution appelle à encourager l'utilisation des technologies de l'information et de communication pour inverser cette tendance.

« Il est de notre devoir face aux générations futures que les pères-fondateurs de l'Onu cherchaient à "sauver du fléau de la guerre" », a commenté le directeur du Département de la coopération humanitaire et des droits de l'homme du ministère russe des Affaires étrangères Anatoli Viktorov, appelant à adopter le document.

Au total, 131 pays ont voté en faveur de la résolution, dont la Chine, la Syrie, Israël. 48 autres pays, y compris des pays membres de l'UE, se sont abstenus, et 3 pays, à savoir les États-Unis, l'Ukraine et les Palaos ont rejeté la résolution. Ce n'est pas la première fois que Kiev et Washington votent contre le projet de résolution russe. En 2015 et en 2014, les deux pays ont également rejeté le document visant à lutter contre la glorification du nazisme.


Il est à noter que de nombreux monuments consacrés aux soldats soviétiques ont plusieurs fois été la cible d'attaques de vandales dans plusieurs pays de l'Europe orientale et en Ukraine. Autre signe alarmant : il n'est pas rare que l'initiative de démolir des monuments soviétiques provienne des autorités de certains pays.

Par ailleurs, des rassemblements annuels d'anciens combattants SS se tiennent depuis certain temps en Ukraine et à Sillamäe en Estonie et. Le 16 mars, les anciens légionnaires de la Waffen SS organisent un défilé à Riga, la capitale lettone. La première d'une comédie musicale sur le criminel nazi Herbert Cukurs coupable de l'extermination des Juifs dans le ghetto de Riga s'est détenue en 2014 en Lettonie. Les Frères de la forêt, qui ont tué des milliers de civils lituaniens, sont héroïsés en Lituanie. Les membres du Front des activistes lituaniens, coupables de l'Holocauste en Lituanie, sont considérés comme des héros à Vilnius.



Et la réalité:

U.S., Ukraine Vote Against Russian Measure Condemning Nazism At UN
(U.S., Ukraine Vote contre la mesure russe condamnant le nazisme à l'ONU)

The United States joined Ukraine in voting against a United Nations resolution condemning the glorification of Nazism, citing freedom of speech concerns and saying Russia sponsored the measure as a political attack against Ukraine.

The resolution, entitled "Combating Glorification Of Nazism, Neo-Nazism And Other Practices That Contribute To Fueling Contemporary Forms Of Racism, Racial Discrimination, Xenophobia, And Related Intolerance," was approved by the UN's human rights committee on November 17 by 131 to 3.

Joining the United States in voting "no" were Palau and Ukraine, where a far-right, vehemently anti-Russian party recently was formed with a symbol resembling a Nazi Wolfsangel.

"We condemn without reservation all forms of religious and ethnic intolerance or hatred at home and around the world," said Deputy U.S. Representative Stefanie Amadeo.

"However, due to this resolution's overly narrow scope and politicized nature, and because it calls for unacceptable limits on the fundamental freedom of expression, the United States cannot support it," Amadeo said.

"This resolution's recommendations to limit freedom of expression, freedom of association, and the right to peaceful assembly contravene the principles enshrined in the Universal Declaration of Human Rights and must be opposed," Amadeo said.
Based on reporting by AP and TASS
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Message  Caduce62 Ven 18 Nov - 14:01

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Message  benoit77 Mer 23 Nov - 21:19

Ce que dit euronews le 7 /11/2016
http://fr.euronews.com/2016/11/07/tentative-de-putsch-au-montenegro-la-justice-accuse-des-nationalistes-russes

plus tard vers 23h ,la version RT :

https://francais.rt.com/international/28575-montenegro-admet-que-russie-pas-implique-complot
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Message  Matt Jeu 24 Nov - 0:25

Ils ont "donné" mieux encore:

La propagande anti-UE de la Russie alarme les députés

Logique, non?

La pression en matière de propagande subie par l'UE de la part de la Russie et des groupes terroristes islamistes est grandissante, avertissent les députés dans une résolution votée mercredi. La désinformation cherche à dénaturer la vérité, à inciter à la peur, à provoquer le doute et à diviser l'Union. Pour contrer les campagnes anti-UE, les députés suggèrent de renforcer la petite équipe de "communication stratégique" de l'UE et d'investir davantage dans la sensibilisation et l'éducation.


Un plus grand investissement dans les médias en ligne et locaux, le journalisme d'investigation et la maîtrise de l'information sont également des pistes suggérées par les députés.


"J'ai été chargée de décrire la propagande à la fois d’acteurs étatiques et non étatiques. Nous avons noté de nombreuses transformations. En ce qui concerne la Fédération de Russie, la situation est maintenant claire. Après l’annexion de la Crimée et l'agression dans la partie orientale de l'Ukraine par la Russie, de nombreux pays sont pleinement conscients de la désinformation et de la manipulation menées par ce pays", a déclaré le rapporteur Anna Fotyga (ECR, PL). "Ce rapport, au cours de sa préparation, a également été une cible de propagande hostile", a-t-elle ajouté.


La résolution souligne que l'Union européenne doit lutter contre les campagnes de désinformation et de propagande de la part de pays comme la Russie et d'acteurs non étatiques comme l’État islamique, Al-Qaida et d'autres groupes terroristes djihadistes violents.


La propagande hostile contre l'UE et ses États membres vise à dénaturer la vérité, à provoquer le doute, à diviser l'Union et ses partenaires nord-américains, à paralyser le processus décisionnel, à discréditer les institutions européennes et à susciter la peur et l'incertitude parmi les citoyens européens.


Les députés avertissent que le Kremlin a intensifié sa propagande contre l'Union européenne depuis son annexion de la Crimée et la guerre hybride dans le Donbass.(...)


Pour contrer les campagnes anti-UE, les députés suggèrent d'investir dans la sensibilisation, l'éducation, les médias en ligne et locaux, le journalisme d'investigation et la maîtrise de l'information, ce qui permettrait aux citoyens d'analyser le contenu des médias de manière critique. 


Il est également important d'adapter la communication à des régions spécifiques, y compris l'accès à l'information dans les langues locales, indique le texte.


La résolution suggère également d'approfondir la coopération entre l'Union européenne et l'OTAN en matière de communication stratégique, de renforcer la task force de l’Union sur la communication stratégique, composée de 9 personnes, et de soutenir davantage les médias afin de protéger leur liberté et leur pluralisme dans les pays voisins de l'UE.


La résolution a été adoptée par 304 voix en faveur, 179 contre et 208 abstentions.


L'intégralité de l'article sur le site du Parlement européen

Réaction:

Parlement européen vs Sputnik: guerre contre la propagande ou belle arnaque?

Alors que le Parlement européen cherche à mettre en lumière la propagande de Sputnik, de RT, du Kremlin, de l’Église orthodoxe russe, mis dans le même sac que Daech, il appert que la véritable raison de cette russophobie consisterait à extorquer le plus d’argent possible du contribuable européen. Explications.

Le Parlement européen s'apprête à voter aujourd'hui une résolution sur la propagande médiatique russe dirigée contre l'Union européenne. Pourtant, le journaliste indépendant allemand Holger Eekhof est persuadé que cette initiative ne vise en fait qu'à extorquer de l'argent.

Ainsi, il estime qu'Elmar Brok, président de la Commission des affaires étrangères du Parlement européen, a avancé cette résolution dans le seul but d'amasser des fonds pour son propre média en plusieurs langues et libérer l'espace médiatique des concurrents, tels que Sputnik et RT. 


« Cette initiative appartient à Elmar Brok. Soit M. Brok veut vraiment lutter contre Sputnik et RT, ce que suggère cette initiative en théorie, c'est-à-dire reprendre le contrôle sur les médias, soit il a vraiment avancé cette idée rien que pour assurer le soutien de son propre projet. Et pour obtenir cet argent, il doit exercer une certaine pression », explique Holger Eekhof dans une interview à Sputnik.

Il s'agit notamment du Fonds européen pour la démocratie (FEDEM), une institution privée basée à Bruxelles qui accorde des subventions pour « soutenir les acteurs locaux du changement démocratique dans le voisinage de l'UE », lit-on sur le site de l'organisation.

« Le Fonds européen pour la démocratie a élaboré son propre projet semblable à ceux de Sputnik et de RT. M. Brok cherche notamment à créer, dans le cadre du fonds qui lui est soumis, sa propre agence d'actualités en russe qui sera présente en Russie et en Asie centrale », dévoile le journaliste.Elmar Brok souligne qu'il veut « libérer ces 100 millions de personnes qui sont exposées à de mauvaises idées et en souffrent, les libérer et les rendre heureuses avec ses nouvelles idées ». On compatit avec vous, chers lecteurs !

Elmar Brok aspire à obtenir de l'argent pour son projet, mais pourquoi faut-il mêler la presse russe avec le groupe terroriste Daech ? Le journaliste allemand apporte une réponse claire à cette question. « Je crois que Daech fait partie du texte de la résolution pour inciter les gens à voter pour cette initiative », selon lui. La résolution présente toutefois des exemples de propagande russe tirés d'East Stratcom, organisation basée dans les pays baltes et fondée en 2015. Elle est financée par l'Union européenne et parle de la soi-disant désinformation des médias russes au sujet de l'Union européenne. La majorité des articles traitent cependant de l'Ukraine. « Au premier coup d'œil, il devient clair que l'Ukraine est la cause profonde de ce qui se passe: le drapeau ukrainien entrelacé avec le drapeau de l'UE, l'Ukraine représentée comme une partie de l'Europe », constate le journaliste allemand. ​


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Cependant, il serait faux de dire que tout le Parlement européen se lève contre la Russie. Ledit document provient de la commission du Parlement européen des affaires étrangères. Il s'agit d'un groupe restreint, composé de moins de 70 personnes dont seulement 53 ont participé au vote. Voilà pourquoi il ne faut pas parler de l'Union européenne de manière générale.

« En principe, M. Brok écrit : donnez-moi de l'argent et je vais tout régler, je pourrais représenter vos intérêts à l'est. Voilà tout l'intérêt de cette initiative », conclut Holger Eekhof.


Et comme ils n'ont pas eu leur dose de venin, la meilleure arrive ensuite (ordre chronologique respecté):

Résolution anti-Sputnik: l’auteur reconnaît des motifs personnels  Laughing

L’Union soviétique a disparu il y a 25 ans, mais son spectre continue de hanter certaines députées européennes.

SONDAGE Le Parlement européen a adopté une résolution prévoyant des mesures destinées à limiter l'activité des médias russes en Europe. 

Considérez-vous cette décision comme une atteinte à la liberte d'expression au sein de l’UE ? 


Oui 
Non 
Sans avis 


La députée polonaise du Parlement européen Anna Fotyga, à l'origine de la résolution russophobe qui sera votée aujourd'hui, a avoué que sa rédaction avait été motivée par des mobiles personnels. 


« La majeure partie de ma vie publique sous les communistes et après a été consacrée à lutter contre la rhétorique imposée par l'Union soviétique et, plus tard, par la Russie dans les limites de sa sphère d'influence traditionnelle. J'ai toujours pensé que c'était très dangereux et menaçait notre souveraineté (polonaise, ndlr). Le même problème se pose à de nombreux pays d'Europe centrale et de l'Est », a déploré Mme Fotyga lors des débats. 


Les Polonais, tout comme les Baltes, sont des champions réputés de la russophobie au sein de l'Union européenne, qui brandissent l'épouvantail des manipulations et de la désinformation russes devant les Européens insouciants. 


Mme la députée, qui dit de son rapport qu'il vise à contrer « deux aspects de la propagande hostile », a même l'audace de diviser les pays occidentaux en plus démocratiques et moins démocratiques. 


« Au premier chef, c'est la propagande de la Russie. Maintenant, tout est devenu plus clair. Après l'annexion de la Crimée et l'agression dans l'est de l'Ukraine, de nombreux pays démocratiques de l'Occident se rendent compte des méthodes de désinformation et de manipulation utilisées par la Russie », met en garde Mme Fotyga. 


Le Parlement européen votera aujourd'hui ce document dont certaines formules frisent la proposition d'introduire la censure. S'il est adopté, il ne revêtira qu'un caractère de recommandation.

Intitulé « Sur la communication stratégique de l'Union visant à contrer la propagande dirigée contre elle par des tiers », il affirme que la Russie accorde un soutien financier à des partis politiques et organisations de l'opposition dans les pays membres de l'UE en vue de « diviser l'Europe ».

Selon le document, la propagande hostile de Moscou est menée par le biais « d'un panel étendu d'outils et d'instruments, tels que des fondations spéciales (Russkyi Mir), des chaînes de télévision multilingues (Russia Today, RIA Novosti), des agences d'information (Sputnik), des groupes sociaux et religieux (y compris l'Église orthodoxe) ».

Pis encore, Mme Fotyga met la « propagande hostile » de Moscou au même rang que celle de Daech. Force est de reconnaître que le projet de résolution de la députée polonaise n'a pas fait l'unanimité au sein du Parlement européen. 



Le député français Aymeric Chauprade a exprimé l'espoir qu'il y aura suffisamment de députés pour voter contre son adoption, soulignant que son auteur ne prend pas en considération l'existence d'une propagande antirusse. Un autre député français, Jean-Luc Schaffhauser, a dit appréhender l'activité médiatique des États-Unis et non pas la propagande russe.

Précédemment, le député espagnol Javier Couso avait exigé de conférer à la Russie le statut de « partenaire clé de l'UE et acteur mondial clé tant en matière de sécurité internationale que dans la lutte commune contre Daech ». Il a également insisté sur la levée des sanctions antirusses, la reprise de l'accord Russie-UE et « une stricte division entre l'UE et l'Otan ».

La Crimée est redevenue une région russe à l'issue d'un référendum qui avait suivi le coup d'État en Ukraine. Pendant le référendum, plus de 95 % des habitants de la péninsule se sont prononcés pour la réunification avec la Russie. 



Les autorités russes qualifient également d'inacceptables les accusations de l'Occident sur ce qu'il appelle l'ingérence de Moscou dans les affaires ukrainiennes. Le Kremlin a plus d'une fois répété que la Russie n'était pas une partie du conflit ukrainien intérieur. 


Notons pour conclure que le délégué aux droits de l'homme du ministère russe des Affaires étrangères Konstantin Dolgov a qualifié la résolution de discrimination.


« Cette question est une discrimination flagrante des droits des médias russes », a-t-il déclaré en direct sur la chaîne de télévision RT diabolisée par Mme Fotyga.

. . .

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Message  Thuramir Jeu 24 Nov - 12:12

Il est toujours plus pertinent et plus objectif de lire le texte qui fait débat que les commentaires au sujet de ce texte. Voici donc le texte de la résolution du parlement européen : http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//NONSGML+TA+P8-TA-2016-0441+0+DOC+PDF+V0//FR

C'est un texte qui est confus aussi bien par sa longueur que par ses circonvolutions de langage dans la description des faits, dans les recommandations, les regrets, les souhaits, etc. « Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement - Et les mots pour le dire arrivent aisément » a écrit Nicolas Boileau, et les députés européens feraient bien de s’en inspirer !

A priori pas de mesures de censure prévues, mais plutôt une demande pour qu'une information factuelle et plus objective soit émise par l'UE et que la propagande soit contredite. Egalement, à lire un passage où les députés donnent leur avis sur la différences entre les critiques et la propagande.
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Message  Александр Jeu 24 Nov - 13:37

C'est tout juste le but de ce topic, remettre les choses en place. Wink
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Message  Caduce62 Ven 25 Nov - 20:05

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Message  Matt Sam 26 Nov - 10:37

Hé!!  Laughing

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Message  Caduce62 Mar 29 Nov - 2:30

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Message  Thuramir Mer 30 Nov - 22:44

Caduce62 a écrit:La propagande - Page 27 14502710

Le hacking fait en effet partie des techniques dites de "guerre" non conventionnelle. C'est certainement une des menaces futures contre lesquelles les Etats devront se prémunir par des contre-mesures de protection préventives.
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Message  Александр Lun 5 Déc - 9:30

Propagande russe en Belgique, ou comment Moscou avance ses pions

Il n'y a pas que la France de François Fillon qui veuille normaliser ses relations avec la Russie. En Belgique, la parole ou la propagande russe, c'est selon, est de plus en plus écoutée. Pour de bonnes et de mauvaises raisons. Enquête.

La propagande - Page 27 3601745

Poutine © Getty Images



Cercle de Wallonie, à Namur, un jour brumeux de novembre : les convives écoutent attentivement le nouvel ambassadeur de Russie en Belgique, Son Excellence Alexandre Tokovinine. " Les sanctions économiques imposées à la Russie sont-elles idiotes ? " est le thème de la conférence. " Elles ont été imposées de manière unilatérale, répond le diplomate. Si l'Europe n'en veut plus, elle doit les retirer de façon unilatérale. Quelques hommes politiques occidentaux ne comprennent pas ce qu'est l'Ukraine. La majorité de sa population est russophone et 90 % de la population russe ne pense pas que la Crimée fasse partie de l'Ukraine. On ne l'a pas prise pour avoir plus de territoire, on en a assez. " Les Russes sont-ils injustement traités ou, au contraire, des machiavels sans scrupule ? Les hommes d'affaires présents ce jour-là semblent pencher pour la première hypothèse, mais leur assemblée n'est pas très fournie. Comme sont encore minoritaires ceux qui s'exposent, avec les délices du politiquement non correct, aux médias russes contestant la doxa européenne ou américaine. Avec quel impact ? Difficilement mesurable. Mais réel. Selon un think tank dépendant de l'Union européenne, l'Institute for Security Studies, entre 15 et 20 % des Européens ont cru aux arguments de Moscou lors de la crise ukrainienne de 2014-2015.



La propagande - Page 27 3694819

L'ambassadeur Alexandre Tokovinine : contre les sanctions européennes. © SDP



Les partisans, sinon de Vladimir Poutine, du moins de son pays, se recrutent traditionnellement à l'extrême gauche et à l'extrême droite mais ils ont aussi effectué une percée dans l'intelligentsia. En France, outre Marine Le Pen (Front national), ouvertement prorusse et dont le parti a reçu un prêt de 9 millions d'euros d'une banque liée à Poutine, François Fillon, le candidat de la droite et du centre à l'élection présidentielle de mai 2017, n'a jamais caché son intention d'entretenir de bonnes relations avec Moscou, qu'il juge indispensables à la résolution du conflit syrien.



Le sujet n'est plus tabou ni réservé aux extrémistes, même si ce tropisme russe s'accompagne d'euroscepticisme, antiaméricanisme, critique de la mondialisation et de l'idéologie des droits de l'homme, rejet de l'islam, défense des valeurs chrétiennes, militantisme hétérosexuel, antisionisme/ antisémitisme, théories du complot. Il y en a pour tous les goûts. Un grand fourre-tout idéologique, néoréactionnaire, qui a pour trait commun la méfiance à l'égard des élites européennes. Celles-ci seraient soumises aux Etats-Unis, alliés de cette Arabie saoudite qui a infusé son islamisme des deux côtés de la Méditerranée. En période d'attentats, le " grand récit " russe, savamment agité par des blogueurs et des sites pas toujours très nets, réunit tous les ingrédients de ce qui " parle " à l'opinion publique. La revue de presse No Terror !, qui se présentait voici peu comme une émanation de chrétiens d'Orient, reprend de plus en plus d'articles de la chaîne d'information internationale RT (ex-Russia Today) et de l'agence de presse Sputnik, financées par l'Etat russe. Les " fabriques de trolls " de Moscou suscitent des surréactions sur les réseaux sociaux quand un sujet touche de près ou de loin à la Russie. Au lendemain des élections américaines, l'interview du chercheur Fabrice Balanche sur levif.be, " Trump laissera la Syrie aux Russes ", a été immédiatement reprise et commentée par les Euro Pro Poutine Russian Brothers, des activistes du Net suivis par 140 000 personnes.

La propagande - Page 27 3694837

En mars 2015, une délégation du Parti populaire, emmenée par Mischaël Modrikamen (à gauche : Aldo Carcaci), a été reçue à la Douma russe. © FRÉDÉRIC SIERAKOWSKI/ISOPIX

Le marqueur politique



La Russie est redevenue un marqueur en politique comme le démontrent les campagnes présidentielles américaine et française, mais aussi bulgare et moldave, où des candidats prorusses ont été élus récemment. En avril dernier, 61 % des Néerlandais ont rejeté par référendum (consultatif) l'accord d'association avec l'Ukraine préparé par l'Union européenne, au grand mécontentement du Kremlin. Les Pays-Bas envisagent de ne pas le ratifier - un Ceta bis en perspective. Une partie des élites européennes s'avise du danger de perdre pied et la face devant la Russie. Le 23 novembre dernier, le Parlement européen a adopté par 304 voix pour, 179 contre et 208 abstentions la motion d'une députée conservatrice polonaise dénonçant la " propagande subie par l'UE de la part de la Russie et des groupes terroristes islamistes ". " La désinformation cherche à dénaturer la vérité, à inciter à la peur, à provoquer le doute et à diviser l'Union ", reproche le texte. Qui a soulevé un concert d'indignation...



L'Europe a-t-elle raté une marche ? Un bref rappel géopolitique avec Bernard Coulie (UCL), historien de la culture et de l'identité européennes : " La Russie n'a jamais eu de colonies extérieures mais son territoire est un sanctuaire dont elle doit contrôler toutes les bordures : ses anciennes républiques. Les velléités de l'Otan ou de l'Union européenne de s'en approcher ont été perçues comme un péril grave à Moscou. " Barack Obama avait promis d'intégrer la Géorgie à l'Otan, l'Union européenne était sur le point de signer un accord d'association avec l'Arménie. " En Ukraine, la protection des minorités russophones n'a été qu'un prétexte pour repousser les Européens, analyse Bernard Coulie. Ceux-ci ne voient la Russie que du point de vue de l'Europe de l'Est alors que la Russie se sent aussi acculée au Sud-Caucase, en Asie centrale et face à la Chine. " Au Sud, le dossier est différent. " La Syrie n'a jamais fait partie des bordures de l'empire russe. La protection des minorités chrétiennes est un prétexte. Depuis toujours, la Russie cherche à avoir accès aux mers chaudes et elle veut jouer un rôle au Moyen-Orient. C'est tellement logique... "

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"Une partie des élites européennes s'avise du danger de perdre pied et la face devant la Russie"



Après la déstabilisation de l'Ukraine et la prise de la Crimée par la Russie, en 2014, les Etats-Unis et l'Union européenne ont lancé des sanctions économiques contre la Russie : accès aux capitaux, armement, biens technologiques à usages militaire et civil, énergie, tout cela a été interdit. La Fédération de Russie a riposté en émettant une fatwa sur nos fruits, légumes, fleurs, porcs et autres produits alimentaires. Le député fédéral liégeois Aldo Carcaci (Parti populaire, ancien membre du PS), qui escortait l'ambassadeur Tokovinine au Cercle de Wallonie, le 15 novembre, affirme que les échanges commerciaux entre les Etats-Unis et la Russie ont augmenté de 6 % en 2014. Et que ça continue. C'est ce qui a été dit à la délégation du PP lorsqu'elle a été reçue à la Douma, en mars 2015. " On se tire une balle dans le pied, constate le député. Selon la banque ING, le boycott a entraîné une perte de 165 millions d'euros et de 3 000 emplois pour la Belgique. " Aldo Carcaci est l'auteur d'une proposition de résolution demandant à l'Etat belge d'intervenir auprès de l'Union européenne pour lever les sanctions. Celles-ci prennent fin en janvier 2017 mais pourraient être prolongées à la mi-décembre. L'Assemblée nationale française a voté la même motion, à l'unanimité.

La directrice générale du commerce extérieur à l'Agence wallonne à l'exportation et aux investissements étrangers (Awex), Chantal De Bleu, russophone, connaît bien la zone eurasiatique. " En 2010, la Russie était le 15e client de la Wallonie. Elle est passée à la 22e place en 2015. Cette diminution de nos exportations est due aux sanctions mais surtout, nuance-t-elle, à la situation économique russe, qui a souffert du prix bas des matières premières. L'économie russe pourrait retrouver une croissance positive à partir de 2017. " Les entreprises non visées par les sanctions continuent d'investir en Russie. Ce vaste pays - le plus grand de la planète mais relativement peu peuplé avec ses 146,5 millions d'habitants - reste intéressant pour la Wallonie. " Les Russes sont très fidèles en affaires, reprend Chantal De Bleu. Dans les grands salons internationaux, nous les mettons toujours en contact avec nos entrepreneurs. Le gouvernement wallon a approuvé l'ouverture d'un poste de l'Awex à Moscou en 2017 en vue de renforcer nos réseaux sur place. L'Union économique eurasiatique qui se met en place nous ouvre de nouvelles perspectives au Kazakhstan, Bélarus, Arménie et Kirghizistan. " De quoi voir venir l'avenir avec un relatif optimisme.

La propagande - Page 27 3694853

Le rapprochement avec la Russie figurait dans la campagne de Donald Trump. © SAVO PRELEVIC/BELGAIMAGE

Les russophiles



Pourtant, ces dernières semaines, la presse moscovite a évoqué une troisième guerre mondiale. Les réseaux pro et anti-Poutine se réveillent. Aux Pays-Bas et en France, la russophilie mobilise d'importantes communautés d'expatriés ou descendants de Russes blancs, ainsi que " les amis de Moscou ", comme la presse russe a qualifié élogieusement François Fillon, après sa victoire aux primaires françaises. Mais cette insistance russe irrite aussi. Tout au long de cette année, des contre-feux ont été allumés. Un vrai tir groupé. Les Réseaux du Kremlin en France (Cécile Vaissié, Les petits matins) et La France russe (Nicolas Hénin, Fayard) dénoncent l'emprise russe sur certaines élites françaises. De même que divers think tank européens comme le Chatham House (Londres) ou le Wilfried Martens Center for Europeans Studies (Parti populaire européen).



Très remonté contre la Russie, le service d'études des chrétiens-démocrates européens a consacré une note de 87 pages à " l'ours déguisé en mouton " (The Bear in Sheep's Clothing). Il y détaille les organisations gouvernementales et non-gouvernementales russes qui font du lobbying en Europe, ainsi que des institutions qui ont bénéficié d'un financement du gouvernement russe ou de Gazprom. Le rapport cite l'Institut de relations internationales et stratégiques de Pascal Boniface et l'Institut français des relations internationales de Thierry de Montbrial. Dans le même créneau, l'Institute for Security Studies, une agence de l'Union européenne basée à Paris, a sorti un rapport sur la " communication stratégique " de l'Est et du Sud Est et Sud s'entendant comme la Russie et l'Etat islamique, " les deux acteurs extérieurs qui ont le plus contribué à déstabiliser les voisins de l'Union européenne ces dernières années ". Un parallélisme hardi après les attentats de Paris, Bruxelles et Nice, auquel le Parlement européen vient d'apporter sa caution. Sans doute, les nécessités de la contre-propagande.

La propagande - Page 27 3694867

Bernard Coulie (UCL) : " Le territoire russe, un sanctuaire ". © CHRISTOPHE LICOPPE/PHOTO NEWS



Le rapport de force avec l'Union européenne lui étant défavorable, la Russie a travaillé méthodiquement ses relations bilatérales, en s'appuyant sur les partis populistes, comme autrefois l'URSS sur les partis communistes locaux : le FN de la famille Le Pen, le parti Alternative pour l'Allemagne, l'Ukip de Nigel Farage, les néonazis d'Aube dorée, Jobbik en Hongrie, Notre Slovaquie, le bulgare Ataka, le FPÖ autrichien et, bien sûr, notre Vlaams Belang. " J'admire la politique de Poutine, admettait Filip Dewinter dans le Morgen du 14 mars dernier. Aujourd'hui, les intérêts de l'Europe sont mieux servis par Moscou que par Washington. " Des représentants de ces petits partis extrémistes vont jouer les " observateurs électoraux " en Russie, Ukraine, Crimée ou Syrie. Une propagande pas chère payée pour le régime de Poutine mais dont l'impact sur le plan extérieur est dérisoire.



Dans les parages du Vlaams Blok/Belang se trouvait, dans les années 1990, le sulfureux Kris Roman, fondateur du groupuscule Eurorus (2003), lié aux groupes néofascistes flamands mais aussi francophones (Nation). Originaire de Charleroi, le militant d'extrême droite Luc Michel (Parti communautaire national-européen) a créé l'Eurasian Observatory for Democracy and Elections (Eode, 2006), qui a collaboré à la supervision des " élections " de novembre 2014 en Ukraine, dans les " républiques " séparatistes de Donetsk et de Louhansk. Il est omniprésent dans la " russosphère " internationale. Les liens du VB et de la Russie sont avérés. L'Anversois Filip Dewinter a souvent été reçu à la Douma, où le nationalisme réactionnaire a bonne presse.



Une certaine gauche radicale est également satellisée par Moscou mais pour d'autres motifs : l'antiaméricanisme, l'euroscepticisme, voire l'antisionisme. Le site belge Investig'Action (Michel Collon), connu pour son soutien à feu Hugo Chavez (Venezuela) et sa dénonciation des " médiamensonges ", invite, le 3 décembre, un conseiller politique de l'ambassade de Russie en France pour une conférence à Villeneuve d'Asq (Lille) sur le thème " La Russie d'aujourd'hui face aux guerres ". La fatale attraction moscovite conduit aussi à d'étranges rapprochements. Issu de la gauche, l'économiste Jacques Sapir a participé, par Skype, à l'université de rentrée du Front national. Il passait juste avant le député européen Gerolf Annemans (VB).

La propagande - Page 27 3694885

Filip Dewinter (Vlaams Belang), l'un des premiers à se rendre à Moscou. © HATIM KAGHAT/ID PHOTO AGENCY



Au Parlement fédéral, le groupe d'amitié Belgique-Russie de l'Union interparlementaire est composé d'élus socialistes, Ecolo-Groen ou N-VA, sous la présidence d'Alain Destexhe (MR). Au début de la crise syrienne, le libéral avait mis en garde son parti contre une critique excessive de la Russie. Dans une plaquette d'entretien avec Jacques Bredael, Europe-Russie (éd. du CEP, 2015), le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, préconisait finalement de " rester en contact " avec la Russie et même de la " garder à bord " de l'Union européenne. " J'ai reçu une délégation russe en 2015, précise Alain Destexhe, mais je ne me suis plus rendu en Russie depuis dix ans. Je suis pour le dialogue et contre les sanctions. Je suis totalement d'accord avec François Fillon à ce sujet. A moyen et à long terme, nous avons intérêt à nous allier avec elle contre l'islamisme radical. Je préfère que la Russie soit avec nous plutôt qu'avec l'Iran. Mais je ne dépose pas de résolution et je n'ai pas de réseau russe. " A l'assemblée parlementaire de l'Otan, dont il est membre, " neuf dixièmes des interventions sont antirusses pour un dixième anti-Daech, relève-t-il encore. La Russie fait partie de l'histoire européenne. C'est une erreur majeure d'avoir une crise de voisinage avec elle. Moi qui ne suis pas anti-américain, je crains qu'il s'agisse d'une manipulation destinée à affaiblir en même temps l'Europe et la Russie. "



L'entrisme russe



Pour revenir sur la scène internationale, la Russie ne se contente pas de faire du lobbying politique. Elle tente de fédérer ses " compatriotes ", c'est-à-dire tout citoyen ayant un lien avec elle. Cela n'en fait pas d'office de gentils soldats de Poutine mais cette communauté constitue un " vivier ". La Fédération tente de vendre le " monde russe ", celui qui n'a jamais cessé de faire rêver les Occidentaux épris de littérature et de démesure. En 2007, elle a créé à cet effet la fondation Russkyi Mir (" Maison russe "). Celle-ci bénéficie d'un budget annuel de 5,12 millions d'euros pour une centaine de " maisons russes ", dont 34 situées en Europe. Son conseil de surveillance est à l'image de la " nouvelle Russie " : très nationaliste, très orthodoxe, très antioccidental.



En Belgique, Russkyi Mir est adossé à deux universités : le Centre de langue et de culture russes de la faculté de traduction de l'université de Mons (2008) et le Centrum voor Russische studies de la faculté de lettres de la KUL (2011). " Notre centre a été le premier en Europe occidentale, souligne la coordinatrice montoise, Olga Baïnova, une ancienne étudiante russe en langues arrivée en Belgique à 15 ans. La Russie a pris en charge son équipement et facilite l'acquisition de matériel pédagogique ou les échanges d'étudiants. En 2003, la faculté avait un maximum de 10 ou 15 élèves en première année, aujourd'hui, ils sont 40, et 150 pour l'ensemble du cursus. Cet engouement a connu un pic après l'arrivée de Poutine au pouvoir. On suppose que le redressement économique de la Russie a ouvert des perspectives sur le plan des affaires mais l'attrait de la culture russe joue toujours son rôle. "

Partager[url=https://www.twitter.com/intent/tweet?text="Je vis en Belgique depuis seize ans et je peux dire que le corset y est plus serr%C3%A9 qu'en Russie" - Olga Ba%C3%AFnova &url=http://www.levif.be/actualite/belgique/propagande-russe-en-belgique-ou-comment-moscou-avance-ses-pions/article-normal-580449.html&via=LeVif][/url]
"Je vis en Belgique depuis seize ans et je peux dire que le corset y est plus serré qu'en Russie" - Olga Baïnova



La fondation gouvernementale russe Russkyi Mir a financé le centre montois mais l'UMons refuse de dire pour quel montant. Selon nos informations, elle serait moins généreuse que par le passé. L'emploi d'Olga Baïnova est passé à mi-temps. Celle-ci se défend d'être le jouet de Moscou. " Nous sommes libres de ce que nous enseignons et des livres que nous achetons. Bien sûr, nous invitons aussi l'ambassadeur de Russie, nous sommes partenaires de RT et nous avons célébré le 1 150e anniversaire de l'alphabet cyrillique, mais toutes ces activités profitent aux étudiants. Ils ne sont pas formatés. Au contraire, nous les invitons, comme je le fais moi-même, à prendre leurs informations directement à la source, en lisant des quotidiens comme Kommersant ou les Izvestia. Si j'ai vraiment envie de creuser un sujet comme la Syrie ou l'Ukraine, je lis des articles scientifiques avec des points de vue différents. Des deux côtés, il y a de la désinformation. Je vis en Belgique depuis seize ans, et je peux dire que le corset y est plus serré qu'en Russie, où le discours, même officiel, se rapproche plus de la réalité des choses. " Elle décrit ses compatriotes russes " attristés " par les tensions avec l'Europe. " Le citoyen ordinaire n'a pas de haine à l'égard de l'Europe, il sait faire la part des choses. "



Comme tous les services de renseignement, la Sûreté de l'Etat reste vigilante quant aux activités russes, surtout en ce qui concerne la défense du potentiel économique et scientifique. Le renseignement civil continue à s'occuper de contre-espionnage et de cybersécurité, même si le terrorisme accapare la majeure partie de ses moyens. Ce n'est pas le fait d'exprimer son point de vue (diplomatie), répandre ses idées et sa culture (soft power) ou défendre des intérêts économiques (lobbying) qui est en cause, mais bien l'ingérence et l'espionnage. La loi organique des services de renseignement définit la première comme une " tentative d'influencer des processus décisionnels par des moyens illicites, trompeurs ou clandestins " et le second comme " le recueil ou la livraison d'informations non accessibles au public et le fait d'entretenir des intelligences de nature à les préparer ou à les faciliter. " Dans les deux occurrences, la Russie reste un client sérieux. Pas le seul, mais sérieux et très malin.

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Place Maïdan (Ukraine) : une manifestation progouvernementale et proeuropéenne, en février 2015. © NIELS ACKERMANN/PHOTO NEWS



En Belgique, son appareil diplomatique est surdimensionné : environ 250 personnes, en ce compris la représentation commerciale, située drève de Lorraine, qui dépend des Affaires économiques russes mais dont les membres ont un statut diplomatique. Ils sont une centaine de diplomates pour les relations bilatérales avec notre pays, autant pour la représentation auprès de l'Union européenne, 10 au consulat général d'Anvers, environ 30 pour la mission diplomatique auprès de l'Otan. Cette dernière tournait habituellement avec une cinquantaine de diplomates, jusqu'à 70, les dernières années. Mais, en 2015, l'Otan y a mis le holà et ramené le nombre d'accréditations à trente, en raison de soupçons d'espionnage et de propagande liés à des contacts entretenus par des membres de ce personnel diplomatique avec de hauts fonctionnaires européens en charge de dossiers militaires. L'actualité terroriste multiplie en effet les contacts internationaux et, donc, les risques d'espionnage. Vingt-neuf Russes (principalement des Tchétchènes) figurent parmi les foreign fighters partis de Belgique.



L'ambassade d'un grand pays abrite traditionnellement la " résidence ", c'est-à-dire l'organisation des officiers de renseignement agissant sous couverture diplomatique. Les services de renseignement du pays hôte se font un devoir de tenir à jour son organigramme, ainsi que celui des " proxis ", ces services alliés du grand pays en question. Les journalistes en poste à Bruxelles, de même que les lobbyistes, les grandes entreprises, les ONG, les associations de " compatriotes " peuvent servir, à tout moment, de couverture pour de l'espionnage ou de l'ingérence. Dans le domaine russe, il y aurait " des dizaines de personnes problématiques ".

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L'Otan et l'Union européenne en butte à la propagande pro-Poutine. Et l'inverse. © DURSUN AYDEMIR/REPORTERS



Est-on revenu au temps de la guerre froide, quand Bruxelles pullulait d'espions russes, est-allemands ou tchèques ? Il semble bien que cette activité n'ait jamais cessé mais la crise ukrainienne a été un tournant. Avant 2014, les diplomates russes faisaient du réseautage dans tous les clubs de réflexion de la place. Ils se sont retirés. L'ambiance est à la confrontation, à la provocation. Les avions russes frôlent l'espace aérien de l'Otan. Leurs sous-marins se baladent en mer du Nord. Il y a quelques semaines, la Russie accusait les F-16 belges d'avoir tué des civils près d'Alep, ce que le gouvernement Michel a démenti. L'ambiance entre les deux pays reste frisquette et toute activité insolite sur notre territoire fait l'objet de vérifications. Ainsi, le ministre de la Justice, Koen Geens (CD&V), doit bientôt livrer sa réponse au député Roel Deseyn (CD&V) qui l'avait interrogé sur les salles de sport où se pratique le systema, un art martial militaire russe nimbé de mystère. Systema Belgium se défend de tout lien avec Moscou mais la maison mère a été fondée par un ancien des services spéciaux russes. Cela fait-il de ses 25 élèves des espions ou des saboteurs en puissance ? On n'a pas fini d'entendre parler des réseaux russes ni de la guerre psychologique que se livrent la Russie et l'Europe.



"L'Europe doit retirer ses sanctions de façon unilatérale "


Le nouvel ambassadeur de Russie a réservé sa première expression publique au Cercle de Wallonie, à Namur.

Nommé à Bruxelles depuis environ quatre mois, le nouvel ambassadeur de Russie auprès de la Belgique, Alexandre Tokovinine, était auparavant en poste en Syrie et au Maroc. Il a pris la parole au Cercle de Wallonie, le 15 novembre dernier, pour sa première sortie publique. Le Vif/L'Express y était. Extraits.

"Le monde change partout, à commencer dans mon pays. L'Europe connaît des problèmes sociaux ou institutionnels. Ce qui nous manque, c'est une pensée stratégique. Nous continuons à croire en l'avenir de l'Europe, nous n'avons aucun intérêt à l'affaiblir. Nous devons travailler ensemble sur des défis sérieux comme l'extrémisme et le terrorisme. L'Europe a-t-elle intérêt à se couper de son voisin majeur à l'Est alors qu'elle a un conflit à ses frontières au sud ? Nous continuons à voir la Russie comme une partie de l'espace européen. Dans n'importe quelle ville russe, la culture est à 80 % européenne, avec, bien sûr, notre propre identité. Aucun pays, même le plus puissant, ne peut imposer ses volontés aux autres." L'ambassadeur assure qu'il faut faire des compromis "comme nous avons été capables de le faire sur le nucléaire ou le climat". Mais sur l'Ukraine, "nous n'acceptons pas la logique des sanctions, poursuit-il, c'est une manière d'essayer d'imposer sa volonté. Ce n'est pas possible dans le monde d'aujourd'hui et certainement pas à l'égard de la Russie, vu sa taille, son histoire, sa position. Une majorité écrasante de Russes refuse les sanctions. Elles ont été imposées de manière unilatérale. Si l'Europe n'en veut plus, elle doit les retirer de façon unilatérale. Quelques hommes politiques occidentaux ne comprennent pas ce qu'est l'Ukraine : la majorité de sa population est russophone et 90 % de la population russe ne pense pas que la Crimée fasse partie de l'Ukraine. On ne l'a pas prise pour avoir plus de territoires, on en a assez."





"L'Europe a peur d'elle-même"


Spécialiste de l'espace postsoviétique et du Caucase du Nord en particulier, Aude Merlin (ULB) pointe le manque d'assurance européen face à la Russie.

L'influence russe s'est-elle accrue en Europe ?
La crise ukrainienne, en 2014, a révélé l'existence d'espaces politiques favorables au Kremlin dans divers pays de l'Union européenne, voire dans certains gouvernements comme la Bulgarie, la Hongrie et, dans une certaine mesure, l'Italie et la Slovaquie. Les présidentielles américaines et les résultats de la primaire de la droite française, avec Donald Trump et François Fillon, montrent que la rhétorique proKremlin n'est plus réservée aux mouvements extrémistes et périphériques. Elle est au coeur de certains pouvoirs. Une aspiration à un pouvoir fort, une fascination pour des hommes comme Vladimir Poutine s'expriment dans certains segments de nos sociétés.

En faisant une offre politique aux pays ex-soviétiques, l'Europe n'a-t-elle pas outrepassé ses limites ?
L'Union européenne a, en effet, une offre politique à l'égard de pays tiers. Cela remonte à l'élargissement de 2004 et 2007. En 2007, la commissaire européenne aux Affaires extérieures, l'Autrichienne Benita Ferrero-Waldner, a défini un objectif de bon voisinage visant à s'assurer un environnement de prospérité, de stabilité et de sécurité, dans un contexte d'instabilité, en Irak, au Caucase du Sud, etc. Le soft power de l'UE repose sur le postulat d'une attractivité potentielle du modèle européen à l'égard de pays tiers, même si, en ce moment, il est de moins en moins prisé en interne... La promotion de l'Etat de droit, des droits de l'homme, de la société civile fait partie de cette offre politique. Mais, actuellement, l'Europe a peur d'elle-même, elle ne sait pas ce qu'elle doit faire.

La Fédération de Russie veut-elle l'éclatement de l'Europe ?
Le pouvoir russe n'est pas monolithique. Toutes les forces politiques ne sont pas forcément d'accord entre elles sur la position à adopter par rapport à l'Europe. La fragilité de l'Europe est connue et, quand cela lui est utile, Moscou s'appuie sur certaines forces centrifuges.

La poutinophilie déforce-t-elle les défenseurs russes des droits de l'homme ?
Il ne faut en effet pas confondre poutinophilie et russophilie. On peut être totalement russophile, ce qui est mon cas, et constater que les forces politiques pro-Kremlin dans l'UE ne contribuent pas à la protection des droits de l'homme en Russie. L'Union européenne ne sait pas jusqu'à quel point elle doit défendre ses valeurs, ce qui pose inévitablement la question du rapport de forces et d'une défense européenne.





"L'Occident se ferme parce que le monde lui échappe"


Spécialiste des questions russes et eurasiatiques (ULg), Nina Bachkatov s'insurge contre la campagne de dénonciation des "réseaux russes".

Les réseaux russes relèvent-ils du mythe ou de la réalité ?
Comme politologue et journaliste, je trouve déplorable cette campagne de dénonciation, le plus souvent sur la base de on-dit, sans preuve, des soi-disant réseaux russes. Ça tue le débat. Certains risquent de ne plus s'exprimer de peur d'être pris pour des marionnettes de Poutine. On pourrait retourner la question : pour qui roulent les dénonciateurs ? Je suis absolument persuadée que la Russie, comme tous les pays normaux, essaie d'influencer les opinions publiques. Ce n'est pas une raison pour semer la suspicion sur les gens, y compris dans le monde académique.

N'est-on pas à la veille d'une redistribution des influences politiques ?
Il est temps de se rendre compte que le monde est plus vaste que l'Otan ou l'Union européenne. Il est urgent qu'on arrête de se remonter les uns contre les autres. La menace vient du Sud, pas de l'Est. Au Moyen-Orient, les Russes ont gardé des relais dans tous les camps. Ils ont une "patience orientale", une connaissance du terrain, un feeling pour les autres, aidés par des armées de journalistes et de diplomates qui maîtrisent parfaitement les langues de la région. L'Occident se ferme parce que le monde lui échappe. Cette posture est alimentée par des dizaines de think tank financés par les Etats-Unis et l'Union européenne. En ciblant Poutine, on facilite le travail des Russes les plus radicaux.

La propagande russe est-elle efficace ?
Les Russes se sont beaucoup investis dans le soft power mais ils s'y mettent tard et maladroitement, ce qui leur donne une mauvaise image. Les responsables russes que je rencontre régulièrement ont une vision un peu plus sophistiquée que ce qu'on entend dans leurs médias.

La chaîne de télévision RT n'a-t-elle pas le mérite d'exister à côté de CNN ou d'Al Jazeera ?
Au début, en 2005, c'était plutôt pas mal, très professionnel. Je l'ai suivie en anglais parce qu'elle apportait une autre vision du monde. Puis, elle a commencé à déraper en devenant systématiquement antiaméricaine et en épinglant tout ce qui ne va pas en Europe. Je continue à regarder ses reportages sur la Syrie parce qu'il y a des journalistes "embarqués" des deux côtés du conflit. Si on regarde les images de propagande de Daech, toutes les femmes sont voilées. Sur RT, les femmes ne sont pas voilées, les petites filles courent librement dans la rue, et ça, aussi, c'est le reflet de la Syrie, un pays autrefois très laïque, comme l'Irak. Le rôle principal de l'agence de presse Sputnik, c'est d'être reprise dans les revues de presse. On n'est pas obligé de la croire.
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Message  Александр Lun 5 Déc - 13:36

15 à 20 % des Européens seraient sensibles aux sirènes de Poutine

L'Union européenne a des raisons de s'inquiéter car la "communication stratégique" russe marque des points dans les opinions publiques.

Le rapport Strategic communications - East and South (n°30, juillet 2016) de l'EU Institute for Security Studies (EUISS) épingle les storylines de la propagande russe : la décadence morale de l'Occident, l'éclatement inévitable de l'Union européenne, la dénonciation de son expansionnisme et de son impuissance, sa sujétion aux Etats-Unis, la Chine comme alternative à l'Europe, etc.

L'Union a réagi en créant, en 2015, l'East StratCom Task Force au sein du Service pour l'action extérieure. Le site Stopfake fait du fact-checking sur le conflit ukrainien depuis 2014. Selon le rapport de l'EUISS, la majorité de la population des principaux Etats membres de l'Union est persuadée que la Russie et les séparatistes prorusses sont à l'origine de la guerre en Ukraine. Mais les sondages révèlent aussi que 15 à 20 % des Européens ont ajouté foi aux arguments russes. Quelques outils de propagande mis en avant par le rapport EUISS :

- La multilingue RT (ex-Russia Today) a été créée en 2005 en vue d'offrir une alternative aux médias anglo-saxons. Elle met gratuitement ses capsules vidéo à disposition de YouTube et offre la parole à des pestiférés comme Julian Assange (WikiLeaks). Pendant la crise ukrainienne, elle a relayé les propos d'académiques accusant le pouvoir ukrainien de commettre un " génocide ". Le financement de RT par le gouvernement russe a fléchi en 2013.

- L'agence de presse Sputnik (ex-Novosti) a été fondée en novembre 2014. Elle produit des contenus dans 130 villes de 34 pays du monde. Elle émet en 30 langues et décline ses contenus sous diverses formes (sites, agences, médias). Parmi ceux-ci, le supplément de huit pages dédiées à la Russie, Russia Beyond the Headlines, qui paraît régulièrement dans 22 pays, en 16 langues, sous la forme de suppléments (espace acheté) dans des quotidiens tels que Le Soir, Le Figaro, El Pais, The New York Times, The Daily Telegraph ou le Süddeutsche Zeitung. Sputnik est également présent sur Facebook et Twitter.

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Le soft power russe s'exerce via les médias et le sponsoring. © GETTY IMAGES


- Les théories du complot fleurissent dans la " russosphère ". Ainsi, le Malaysia Airlines MH17 aurait été détruit en vol au-dessus de l'Ukraine par un missile israélien ou par un avion de chasse ukrainien ; les attentats du 11-Septembre auraient été planifiés par le gouvernement américain, etc.

- Euronews : le service russe de cette télévision internationale dont le siège se trouve à Lyon et qui reçoit des fonds de la Commission européenne, aurait diffusé des informations orientées. Elle a été appelée au rapport à Bruxelles.

- Gazprom : le géant énergétique russe sponsorise des clubs sportifs de haut niveau comme le club de foot Schalke 04 (Allemagne) à raison de 20 millions d'euros par saison, le populaire Etoile rouge de Belgrade ou Chelsea (avec des facilités pour l'électricité et le gaz). Gazprom est également partenaire de l'UEFA Champions League et de la Fifa.
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Message  Александр Mer 7 Déc - 13:02

Il n'y a pas que "stop fake":

Disinformation Review

Nazi terror, Nazi training, Nazi genocide

 
During the second half of November, Ukraine once again became the top target for outlets specialised in spreading pro-Kremlin disinformation. The main emphasis was on allegations of supposed nazi leanings among the Ukrainian people.
 
Miaistok, a separatist outlet notorious for spreading unfounded disinformation, once again accused Ukraine of being radically nationalistic (
http://bit.ly/2gDFXXY). A couple of days later, the same outlet claimed that Ukrainians are trained to be Nazis (http://bit.ly/2h81Boj). Russkaya Pravda talked of “bloodthirsty neo-Nazi” Ukrainians (http://bit.ly/2gyZ2rq).
 
This messaging soon reached more mainstream media. In the talk show Vremya Pokazhet, we heard the accusation that Ukrainian leaders are carrying out Nazi terror (
http://bit.ly/2fWfiXA; once again, you will find the precise time-codes of the claims in the table). Only a day later, in the same show Ukrainians were accused of committing genocide and promoting nazism (http://bit.ly/2fZGzDu).
 
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Pro-Kremlin outlets have been repeating these accusations from the very beginning of Russia’s military aggression in Ukraine, see e.g. this Foreign Policy article from June 2014: http://atfp.co/2g0tONO. We can also recall the infamous, fabricated news report of a boy crucified by Ukrainian soldiers, carried on the first channel of Russian State TV: http://bit.ly/2h1K2pQ.
 
The fact is that the vast majority of Ukrainians want peace, stability and democracy, as witnessed by the democratic Presidential elections held on 25 May 2014. A fact reconfirmed by the parliamentary elections on 26 October 2014, where parties devoted to democratic values received the strong majority of votes.
 
Pro-Kremlin media often choose the nationalist Right Sector as the main example to prove their "nazi" allegations, describing them as the fascists in Ukraine. It is worth being reminded that this political party has close to no influence in Ukraine. Their candidate received 0,7 per cent of votes in the Presidential elections. The party itself received 1,8 per cent of votes in the Parliamentary elections - far below the threshold needed to enter the Parliament.



NATO and Chad child soldiers are about to invade Donbas 




But it was not only about alleged Nazism. The separatists’ accounts on the social network VKontakte claimed that “dark-skinned mercenaries” had arrived in Luhansk - “proving” it with pictures of child mercenaries in Chad taken in 2009 (http://bit.ly/2fWXQSM). The already mentioned Miaistok talked of 300 NATO soldiers entering Luhansk (http://bit.ly/2gQMo7Q), and a couple of days later it invented Polish mercenaries entering the separatist territory (http://bit.ly/2fWRQJO).
 
La propagande - Page 27 4558c51d-ef67-42ec-a6f1-650ac2f56408

TV Zvezda, the official channel of the Russian Ministry of Defense, which is notorious for spreading disinformation and falsified evidence, also claimed that NATO is preparing to enter Donbas (http://bit.ly/2gDBXqH).
 
In May, the Disinformation Review registered a higher amount of disinformation targeting Ukraine during the time when the military situation in the East of the country was severely deteriorating:
http://eepurl.com/b0k0uH. Also this time, the reports from the East of Ukraine talk about increased number of ceasefire violations during the period of increased media aggression, see the statement of OSCE Special Monitoring Mission: http://bit.ly/2g4Yl8v.

To see how the separatists in Donbass fake their “evidence”, read this fresh investigation by the BBC Russian Service: http://www.bbc.com/russian/features-38109630?ocid=socialflow_facebook Journalist Andrei Soshnikov shows how a Donetsk art centre was rebuilt as a fake “Daesh military base”, where the separatists created “proofs” that Daesh fighters were joining Ukrainian battalions (disinformation you will have seen in our Reviews since last autumn). This faked evidence was later “discovered” by Kyberberkut - a so-called hacker group that regularly publishes dubious evidence serving the pro-Kremlin disinformation campaign.



Facts are Russophobic!



 
Last week we showed you how disinformation-oriented outlets distort any Western efforts to counter the ongoing pro-Kremlin disinformation campaign (http://bit.ly/2fNSKqe). The monitored media continued this pressure throughout the last week too.
 
Once again, we saw the new Czech Centre against terrorism and hybrid threats being accused of censorship (
http://bit.ly/2gDoU8P); despite the fact that it should simply monitor the disinformation campaign in the country. We saw claims that Russian propaganda doesn’t exist (http://bit.ly/2gpqPus), despite enormous evidence to the contrary. Members of the European Parliament, who voted for the recent resolution on EU strategic communication to counteract anti-EU propaganda, were accused of being Russophobic (http://bit.ly/2gM8Rn4).
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A Bulgarian outlet also invented a story that the European Parliament's resolution is targeted on all Orthodox countries, and that its ultimate purpose is to ban Orthodox propaganda (http://bit.ly/2gYjINs), because the EU is more favourable to Islam. In fact, in the whole resolution you will not find anything about Orthodoxy (http://bit.ly/2gzeFPz).
 
It is quite hard to imagine how exposing disinformation campaigns could constitute censorship when in reality it is raising awareness amongst more, not less, people. It is also quite hard to imagine how countering disinformation campaigns with facts and strengthening media plurality (which is what the resolution is about) could constitute the definition of Russophobia.

Download the FULL TABLE (.pdf) of disinformation pieces
collected for the Disinformation Review issue No 50


East StratCom Task Force
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@EUvsDisinfo
Find us on Facebook @EUvsDisinformation

Visit our website www.euvsdisinfo.eu

Thank you for sending your reports. 
For new contributions, please e-mail jakub.kalensky@eeas.europa.eu
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Message  Александр Ven 23 Déc - 11:56

La Crimée compte proposer un projet de résolution sur l’Ukraine à l’Onu

En réponse à la résolution adoptée par l’Onu qui condamne des violations des droits de l’homme en Crimée, la péninsule est prête à présenter un projet de texte visant à dénoncer les exactions qui ont lieu en Ukraine.

La Crimée compte proposer à l'Assemblée générale de l'Onu un projet de résolution sur l'Ukraine, en pointant du doigt les violations des droits de l'homme qui sont monnaie courante dans ce pays, a indiqué à RIA Novosti Zaour Smirnov, membre du gouvernement criméen.


« Nous recevons des demandes d'Ukrainiens qui nous prient de nous adresser à l'Onu au sujet des violations criantes des droits de l'homme dans leur pays. Ils ne peuvent pas s'adresser eux-mêmes à cette instance et ils ont peur, car toute manifestation de liberté et de dissidence est durement réprimée en Ukraine », a-t-il indiqué.

Les groupes radicaux religieux et nationalistes renforcent leurs positions en Ukraine, tandis que les idées fascistes et antisémites y ont le vent en poupe, a encore souligné le responsable. Selon lui, l'Onu ne doit en outre pas ignorer le blocus mis en place par l'Ukraine contre la Crimée dans le domaine de l'énergie, des transports et de l'alimentation en eau et en vivres. L'Assemblée générale de l'Onu a adopté, le 19 décembre, une résolution préparée par l'Ukraine qui mentionne des « atteintes aux droits de l'homme, des mesures discriminatoires vis-à-vis des habitants de la Crimée », y compris « des Tatars de Crimée, ainsi que des Ukrainiens et des personnes appartenant à d'autres groupes ethniques et religieux ».


La Crimée, rattachée à l'Ukraine par Nikita Khrouchtchev en 1954, a regagné la Fédération de Russie suite à un referendum organisé au printemps 2014. Le rattachement n'a jamais été reconnu par Kiev.


Par personne même, donc que du blabla
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Message  Александр Lun 9 Jan - 15:38

Il est temps de s'opposer à la désinformation

La propagande - Page 27 Mounkrt
Yascha Mounk sur Russia Today, le 1er décembre 2016.

Une (petite) victoire sur la chaîne de télé Russia Today montre pourquoi la guerre contre la désinformation et la propagande sera très longue à gagner.

Il y a quelques semaines de cela, la chaîne Russia Today m’a contacté pour une interview. J’ai beaucoup hésité. M’était-il possible d’aller à l’émission sans devenir à mon insu un porte-parole de Moscou? Devais-je refuser?

RT est l’un des principaux outils de propagande du pouvoir russe. Financée par le Kremlin, la chaîne agit comme la plus farouche supportrice de Vladimir Poutine en refusant poliment, par exemple, de traiter des répressions à l’intérieur de ses frontières. Son dévouement à la propagande est tel que la chaîne est devenue une véritable pépinière pour les propagandes cyniques qui se retrouvent de plus en plus au centre de la politique dans les pays occidentaux (sur son site Internet, RT affirme atteindre 36 millions d’Européens et 8 millions d’Américains chaque semaine). Aussi, lorsque RT m’a appelé pour que je parle de mes recherches, j’ai tout de suite compris sous quel angle elles allaient être abordées.

En tant que politologue, j’ai avancé que la démocratie libérale des pays comme les États-Unis est bien moins stable que ne le pensent la plupart des personnes. Depuis le début du millénaire, nous assistons à une stagnation des niveaux de vie, à une érosion de la confiance dans les institutions publiques et à une montée des ressentiments contre le système politique. Même dans des pays comme la Suède, où la politique était jadis très calme et même, disons-le, plutôt ennuyeuse, le populisme d’extrême droite est en train de prendre rapidement de l’importance. En constatant ces changements au fil des années, j’ai commencé à me poser des questions quelque peu gênantes: serions-nous en train d’entrer dans une vraie période d’instabilité? Les politiques qui estiment que la démocratie est depuis longtemps devenue «la seule option possible» pourraient-ils s’être trompés?

Ma réponse est oui. Comme je l’ai montré [url=http://journalofdemocracy.org/sites/default/files/Foa%26Mounk - JoD 28.1 - PRE-PRINT VERSION.pdf]à[/url] travers plusieurs articles avec mon collègue Roberto Stefan Foa, les comportements de défiance envers la démocratie se sont rapidement accrus durant ces vingt dernières années. Même dans les pays les plus historiquement stables d’Amérique du Nord et d’Europe occidentale, la démocratie pourrait être en train de péricliter.





Je savais donc ce que RT voulait. Regardez à quel point la démocratie est mauvaise, aurait-elle avancé. Elle est méprisée même dans des pays comme les États-Unis et voici un politologue qui vient nous le prouver. Tous mes instincts me disaient de refuser l’invitation. Pour qui souhaite défendre la démocratie et le progressisme en ces temps incertains, la première règle doit être de ne pas se faire l’instrument de ceux qui tentent de nuire à nos institutions.

Puis, j’y ai réfléchi un peu plus. Et si j’utilisais mon passage sur RT pour dire ce que je pense des alternatives autoritaires à la démocratie, en rappelant notamment combien nous avons à perdre aux États-Unis? J’ai envoyé un mail au producteur pour lui dire que j’étais d’accord pour apparaître dans son émission à la condition qu’elle soit diffusée en direct et pas en différé. À ma grande surprise, le producteur accepta. Les dés étaient jetés. Je me suis rendu aux bureaux de RT à New York, sur la Troisième avenue, où j’ai été mis en relation avec un présentateur en direct de Moscou. Il ne me restait plus qu’à ne pas bafouiller.

«C’est exactement ce qui s’est passé en Russie ces dix ou quinze dernières années»


«Pensez-vous donc vraiment que les gens commencent à ne plus croire en la démocratie?», m’a demandé, après une brève introduction, un élégant présentateur à l’accent résolument britannique.






J’ai brièvement exposé le résultat de mes recherches avant de passer à l’offensive. Le danger, ai-je expliqué, est que les nouveaux populismes d’extrême droite pourraient bientôt tenter de s’en prendre aux institutions de nos démocraties libérales. Leur première étape serait de politiser des institutions d’État jadis indépendantes. Le fisc pourrait s’en prendre aux opposants politiques. Les organismes de régulation essaieraient de nuire aux affaires des adversaires politiques du pouvoir en place. «C’est exactement ce qui s’est passé en Russie ces dix ou quinze dernières années, ai-je expliqué. Et le risque est aujourd’hui que des choses similaires commencent à se produire en Europe occidentale et en Amérique du Nord.»

Le présentateur tenta de me couper, mais j’étais résolu à ne pas m’arrêter. Le deuxième danger, ai-je rapidement ajouté, est de voir apparaître des formes de répression plus évidentes. Au final, la liberté d’expression serait restreinte. Les dissidents seraient réprimés. Les médias indépendants seraient réduits au silence. Les détracteurs du gouvernement seraient persécutés. «Une fois encore, ai-je déclaré, c’est exactement ce qui est arrivé en Russie ces dix ou quinze dernières années.»

Et puis j’ai porté l’estocade. Le plus grand danger, ai-je dit, était que la propagande et la désinformation deviennent si envahissantes que la politique ne puisse plus s’occuper de la vérité.

Dans un tel monde, on assisterait à un divorce de la politique et de la réalité des faits. «C’est exactement ce qui s’est passé en Russie ces dix ou quinze dernières années, ai-je conclu, et cette chaîne, sur laquelle je vous suis très reconnaissant de m’avoir invité à m’exprimer, est l’un des éléments clés de cette politique.»



Je pus constater, à la réaction hostile du technicien du studio, que j’avais touché un point sensible. Il ne me dit pas un mot en me retirant le microphone, mais son regard fut sans aucune ambigüité. Je jubilai durant une heure ou deux.

Puis je pris conscience du côté dérisoire de ma victoire. Durant quelques courtes minutes, le message était passé à travers les mailles très serrées de la propagande de RT. Mais en lui-même, il n’aurait pas beaucoup de conséquences. La programmation régulière reprit immédiatement. Une minute ou deux seulement après que j’ai été reconduit vers la sortie, le sourire éclatant de l’élégant présentateur était de nouveau à l’écran.

Ma petite opération commando


Ma petite opération commando n’allait pas faire chuter le gouvernement de Poutine. Aussi, existe-t-il un moyen plus efficace de contrer la propagande de RT –ainsi que les efforts occidentaux du même acabit, notamment les mensonges éhontés et les fausses informations qui ont contribué à la victoire de Donald Trump lors de l'élection présidentielle américaine?

Pour commencer, il nous faut prendre conscience de l’ampleur du défi. Nous devons comprendre que ce type de propagande constitue une attaque délibérée (et puissante) contre la démocratie. Stephen Colbert, l’animateur du «Late Show», a fustigé la truthiness, cette volonté des hommes politiques d’affirmer des choses parce qu’elles ont l’air vraies. De même, Harry Frankfurt, philosophe de l’université de Princeton, prétend que la pire menace provient non des hommes politiques qui mentent, mais de ceux qui sont indifférents à la vérité –ceux qui, pour reprendre ses mots, se contentent de «dire des conneries».

Ces deux concepts sont utiles, mais aucun ne parvient à englober la véritable portée des nouvelles guerres de propagande. Poutine n’est pas indifférent à la vérité, et il ne se plaît pas à dire des choses uniquement parce qu’elles semblent vraies. En réalité, il a sciemment inondé le système politique d’une si grande quantité de mensonges, de «conneries» et de tromperies incessantes qu’il est devenu impossible de faire de la politique sur la base de la vérité. Arrivé à un certain point, les mensonges sont si nombreux qu’ils corrompent tout le système, et les faits acceptés par la majorité sont si rares que même les personnes les mieux informées en matière de politique ne peuvent plus aller au fond des choses. En conséquence, la politique devient une compétition entre réalités concurrentes, notamment une qui ne vous laisse d’autre choix que de croire ce que votre équipe met sur pied.

Les choses n’en sont pas encore arrivées là aux États-Unis. La célébrité de Trump lui a, depuis longtemps, donné la possibilité de parler (et de mentir) directement au peuple américain. Mais sans contrôle sur les institutions fédérales, il n’était pas en mesure de créer une réalité alternative aussi importante que celle que Poutine a conçue en Russie. Aussi, nous ne pouvons savoir jusqu’où Trump sera prêt à aller pour répandre de fausses informations. Nous sommes sans doute sur le point de le découvrir… les signes ne sont d’ailleurs pas très encourageants.

La vérité fait peur à Trump et il serait difficile de remettre en cause sa capacité à mentir et à manipuler les faits. Lorsqu’il aura pris le contrôle des institutions publiques, il y a fort à parier qu’il sera beaucoup plus difficile de débusquer les mensonges, les esquives, voire les théories complotistes que lui et ses proches tenteront de propager.

Mettre fin à la fausse neutralité


Que pouvons-nous donc faire? Premièrement, l’union fait la force. Il est très peu probable que je sois de nouveau invité sur RT dans un avenir proche. Mais si d’autres critiques de Poutine participent à cet effort consistant à saper son message, d’autres failles pourraient se faire jour. Comme je l’ai moi-même expérimenté, il est incroyablement facile, pour n’importe quel invité, de retourner la situation face aux propagandistes, ne serait-ce que pour un court moment. Et s’il est possible de le faire avec RT, il est sans doute également possible d’atteindre les médias qui diffusent la propagande en Occident. Dans ce but, Slate.com vient par exemple de lancer This Is Fake, une extension de moteur de recherche qui permet aux lecteurs de trouver et de signaler les fausses informations circulant sur Facebook.

Ensuite, sans devoir nécessairement perdre notre temps à réfuter toutes les théories conspirationnistes, aussi saugrenues soient-elles, qui se font jour, il nous faut être des partisans indéfectibles d’une politique fondée sur la vérité. L’un des moyens d’y parvenir est de mettre un terme à la fausse neutralité qui prévaut depuis longtemps dans les médias américains. Quand deux partis politiques raisonnables avancent des arguments divergents mais raisonnables pour défendre des politiques divergentes mais raisonnables, il est logique de traiter leurs points de vue avec le même respect. Mais lorsque les politiques commencent à inventer des arguments à l’envi, sans se soucier de produire des preuves ou même de rendre leurs mensonges cohérents, les traiter comme les autres est contraire à la défense d’une politique fondée sur la vérité. Les grands journaux doivent prendre garde à ne pas devenir des partisans politiques… mais ils n’auraient plus aucune utilité s’ils cessaient d’être les fiers défenseurs de la vérité.

Troisièmement, nous devons reconnaître que les arrangements journaliers avec la vérité ont pour principal objectif de cacher l’importance de dissimulations et mensonges plus dangereux. Aussi, même s’il est primordial de dénoncer tous les mensonges, nous devons également nous attacher à rapporter les érosions des normes démocratiques fondamentales, notamment lorsqu’elles se produisent dans le plus grand secret ou quand le gouvernement cherche à nous tromper ouvertement. Si le gouvernement se met à suivre le chemin que j’ai décrit sur RT, en contrôlant ses adversaires, en utilisant les services de l’État pour malmener ses détracteurs ou en copiant les autres techniques de Poutine, il nous faudra documenter chacune de ces actions. Nous sommes actuellement, avec plusieurs collègues, en train de mettre sur pied une base de données qui permettra de collecter ce genre de violations par l'administration Trump.

Enfin, rien n’est plus efficace que les rassemblements citoyens pour afficher son opposition à la propagande organisée. Les chaînes de télévision peuvent minimiser le nombre de manifestants et les dirigeants à tendance autoritaire peuvent les qualifier de criminels ou de communistes, mais lorsqu’une grande partie de la population sort manifester, aucune manipulation ne peut dissimuler la colère du peuple. Lorsqu’ils investissent les rues par centaines de milliers, les citoyens sont plus que jamais capables de résister au plus doué des propagandistes.

Yascha Mounk

Et toc Exclamation

Comme ils sont fatigué après les fêtes chez sputnik, on ressort du vieux:

L’Ukraine pourrait avoir un gouvernement en exil

Quand ce n'est pas les éternels mensonges habituels:

L’armée ukrainienne tire 491 fois sur la DNR et déploie 15 véhicules de combat

Stopfake version russe:

Lecture de la presse propagandiste et russophobe : Débunkage de « La fuite en avant de Poutine » d’Antoine Arjakovski

La propagande - Page 27 Article-2-6eda3

Le premier réflexe quand on lit un article de journal est de regarder la bibliographie et les opinions politiques de son auteur.


Antoine Arjakovski, est un français d'origine "russe", qui a vécu en Ukraine de 1998 à 2011. En 2004, il fonde l'institut d'études œcuméniques de Lviv. Il est à noter que cette ville est le centre du nationalisme ukraino-bandériste. Antoine Arjakovski a reçu en 2014, le Prix "Grégoire Orlik" de l'association Perspective Ukrainienne.



 Il est l'auteur du livre : "Russie-Ukraine : de la guerre à la paix". Dans ce livre il s'oppose à la théorie du choc des civilisations de Samuel Huntington pour qui la paix en Ukraine ne serait possible que par l'éviction de l'ouest du pays.



« Je critique activement Huntington car selon sa conception, la paix entre l’Ukraine et la Russie ne sera possible qu’une fois que l’Ukraine sera divisée en deux parties. La partie catholique de l’Ouest qui tend vers la Pologne, appartiendra à la civilisation occidentale et la partie orthodoxe, qui tend vers la Russie appartiendra à la civilisation orthodoxe ».

 

L'article commence par une évocation de Trump et sa supposée volonté de réconciliation avec la Russie. Dès le premier paragraphe, nous découvrons que ce papier, n'est que l'expression de l'angoisse qui règne actuellement dans les milieux ukrophiles et à Kiev, " tout est perdu, l'Uncle SAM va nous lâcher".Il n'y a pas de frustrations en Russie concernant l'Ukraine contrairement à ce qui a été écrit, puisque la question du Port de Sébastopol est devenue caduque depuis le référendum d'autodétermination de 2014.

 

La propagande - Page 27 Arjakovskyjp99ca-37253

Antoine Arjakowski à l'Ukraine Crisis média center

 

Le premier crime russe décrit est le populisme de Vladimir Poutine, auquel France Télévison a consacré la soirée du 15 décembre 2016. Au cours de ces 3 heures, les télé-spectateurs français, ont appris que le Président Russe est dangereux car il tenait compte de l'opinion du peuple pour gouverner, n'hésitant pas à modifier sa politique si elle ne faisait pas l'unanimité. Il est vrai qu'une telle attitude peut sembler dangereuse dans un pays où la très impopulaire loi du travail fut votée à coup de 49.3...



Dans le chapitre suivant, Antoine Arjakowki, nous fait la prouesse de critiquer les dérives de la période « Eltsinienne » tout en canonisant un de ses principaux acteurs : Boris Nemtsov. Avant de dénoncer la corruption à Sotchi, ce dernier en avait grassement profité, alors qu'il était Ministre de l’Économie sous Boris Eltsine (1997).



Boris Nemtsov nous est présenté comme le principal opposant à Vladimir Poutine, mais en réalité seulement 45 % des russes le connaissait, parmi eux 17% le jugeaient indigne de confiance et seulement 1% des sondés lui apportaient leur confiance. Ce qui revient à dire qu'en Russie Boris Mentsov n'avait même pas le poids politique d'un François Asselineau voire d'un Sylvain Durif.

 

Pour illustrer son concept de fuite en avant l'auteur se fonde dans sur le soi-disant dopage institutionnel. S'il est vrai que des cas de dopage individuels existent chez les sportifs russes comme dans toutes les nations, décrire un système étatique relève de la pure affabulation.



Regardons les cas de dopage pour les jeux de Londres (les chiffres donnés tiennent compte des dernières sanctions prises en 2016 et ici) :

La propagande - Page 27 Tableaupng-88ca3-e4cd2

Cas de dopages par nations au JO de Londres (2012).(tableau partiel).

Ben oui, le reste montre les mensonges

 

L'Ukraine si ardemment défendue par l'auteur de l'article présente donc un taux de dopage supérieur à la Russie pour les JO de Londres. (sportifs ukrainiens dopés : Oleksandr P'yatnytsya, Oleksandr Drygol, Margaryta Tverdokhlib et Lyudmyla Yusypenko).



Le dopage institutionnel est donc un des nombreux mythes de la propagande anti-russe colportée dans la presse occidentale.



Antoine Arjokovsky prend la Syrie comme dernier exemple de la fuite en avant de Vladimir Poutine. Il justifie l'intervention de la Russie par sa volonté de redorer son blason après l'échec russe imaginaire face à l'armée ukrainienne et les sanctions prises par l'Occident.

Nous sommes heureux d'apprendre qu'il y aurait eut une confrontation entre les armées russe et ukrainienne. Il me semble que la crise ukrainienne était avant tout une guerre civile.


Concernant l'Ukraine je rappellerai les propos de la Porte parole du ministère des affaires étrangères russe Maria Zakharova :

« Il est temps de cesser de voir des ennemis dans les habitants du Donbass, a-t-elle fait remarquer. Ce sont aussi des citoyens ukrainiens, tout comme les personnes qui habitent dans les autres parties du pays ».

 

La cause de l'intervention russe en Syrie est donc à chercher ailleurs. C'est à dire dans le danger du djihadisme et son risque de sa propagation en Russie.



Pour renforcer cette idée, il s'appuie sur la dénonciation "d'une vidéo conspirationniste de RT sur la Syrie" soi-disant démentie par la population d'Alep. Or, l'article mis en lien donne seulement la parole à deux journalistes français, et non pas aux habitants d'Alep.

Même si la chute de l'URSS et l'indépendance des républiques musulmanes a rendu minoritaire les musulmans en Russie, ils restent majoritaires dans certaines régions (Caucase du Nord et Tatarstan).




De surcroît, l'intervention des occidentaux et en particulier de la France en Lybie a montré le danger de ces opérations visant à « répandre » la démocratie. La chute de Khadaffi a offert aux Islamistes non seulement la Lybie et permis l’essor du djihadisme au Mali soit à plus 4000 km de Tripoli.



Le danger de voir diffuser l'état islamique au Nord Caucase est donc le véritable moteur du soutien de la Russie à Bashar El Assad garant d'un État laïque dans la région.



Toujours dans ce passage l'auteur nous fait la démonstration de la ré-écriture des faits par la propagande issue des lobbys ukrainiens :

"L’assassinat de l’ambassadeur de Russie en Turquie Andreï Karlov, le 19 décembre 2016, par un jeune Syrien criant "N’oubliez pas Alep !" n’a certes pas été dans le sens de l’effet recherché par le pouvoir russe."



L'auteur nous parle d'un assassin syrien, alors qu'il s'agit d'un policier turc de 24 ans : Meslüt Mert Altintats.



Pourquoi faire une erreur aussi grossière ? Pour nous faire croire que le peuple syrien est contre l'intervention russe.

 

Conclusion, cet article relayé par le JDD et Europe1 est tout simplement un condensé des mènes anti-russes colporté par les milieux pro-ukrainiens dans les média-français :

"Poutine est un dangereux dictateur" qui écoute son peuple et qui n'a pas besoin d'un 49.3 pour gouverner.

" Les russes organisent un dopage d’État ", mais ils sont moins doués que les ukrainiens qui produisent en amateur plus de sportifs dopés.

"Les russes sont en Syrie pour lutter contre la Démocratie", ce qui n'est pas surprenant venant de médias qui ne voient pas d'islamistes dans l'ouest de ce pays. 
Ce qui fut pratique pour leur fournir des armes.



En conclusion l'auteur de l'article a donc un parti pris ouvertement pro-ukrainien et anti-russe.


Et pour clore ce long chapitre, la Néant (qui porte bien son nom):

Les USA et l’Ukraine plongent dans la folie la tête la première, quitte à entraîner le monde avec eux
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Message  Caduce62 Mar 10 Jan - 3:01

2017 : Année du coq ou la fin de l'empire russe Laughing

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