Covid-19
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Re: Covid-19
la (longue) liste des magasins autorisés à ouvrir parue au Journal Officiel :
https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/03/16/coronavirus-la-liste-des-commerces-autorises-a-ouvrir-publiee-au-journal-officiel_6033211_3234.html
la gueule du confinement , c'est du foutage de gueule en permanence dans ce pays.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/03/16/coronavirus-la-liste-des-commerces-autorises-a-ouvrir-publiee-au-journal-officiel_6033211_3234.html
la gueule du confinement , c'est du foutage de gueule en permanence dans ce pays.
Dernière édition par steven21 le Lun 16 Mar - 11:40, édité 2 fois
steven21- Messages : 3580
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Re: Covid-19
Ce qui m'étonne, et en Belgique aussi, ce sont les hôtels.
Les restos sont fermés, mais pour le petit-déjeuner c'est bon.
Illogique.
Les restos sont fermés, mais pour le petit-déjeuner c'est bon.
Illogique.
Re: Covid-19
Le gouvernement allemand vient de commander la production de 10.000 appareils de respiration artificielle.
https://www.forbes.com/sites/baldwin/2020/03/14/ventilator-maker-we-can-ramp-up-production-five-fold/#1da308b95e9a
quant a la france , je vous laisse deviner
https://www.forbes.com/sites/baldwin/2020/03/14/ventilator-maker-we-can-ramp-up-production-five-fold/#1da308b95e9a
quant a la france , je vous laisse deviner
steven21- Messages : 3580
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Re: Covid-19
steven21 a écrit:la (longue) liste des magasins autorisés à ouvrir parue au Journal Officiel :
https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/03/16/coronavirus-la-liste-des-commerces-autorises-a-ouvrir-publiee-au-journal-officiel_6033211_3234.html
la gueule du confinement , c'est du foutage de gueule en permanence dans ce pays.
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Covid-19
D'après toi : où est l'usine ?steven21 a écrit:Le gouvernement allemand vient de commander la production de 10.000 appareils de respiration artificielle.
https://www.forbes.com/sites/baldwin/2020/03/14/ventilator-maker-we-can-ramp-up-production-five-fold/#1da308b95e9a
quant a la france , je vous laisse deviner
C'est prévu pour l'Europe
Impossible à faire en 1 mois !!
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Covid-19
Confinement: que faut-il faire?
FOCUS - Il est vital de respecter scrupuleusement les mesures de confinement, qui sont les seules capables de mettre fin à la propagation du coronavirus.
Par Vincent Bordenave
Publié hier à 20:24, mis à jour hier à 21:29
«Ce n’est pas le virus qui circule en France, ce sont les hommes et les femmes qui le font circuler», a répété samedi soir le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. Face à une épidémie dont l’avancée semble désormais inexorable, le gouvernement a changé de braquet en l’espace de deux jours. Après avoir conseillé aux plus de 70 ans de rester chez eux, c’est désormais toute la population qui est assignée à résidence. «C’est maintenant qu’il faut changer de comportement», a martelé le directeur général de la Santé. Une incitation qui pourrait se transformer en obligation dans les jours à venir.
Si le nombre de malades ne semble pas particulièrement élevé, la rapidité de propagation du virus est très inquiétante. Dans moins d’une semaine, c’est l’ensemble de système de soin qui risque d’être totalement engorgé. Comme nous l’écrivions dans nos colonnes, le nombre de cas pourrait atteindre 18.000 dans 6 jours et 150.000 d’ici deux semaines. D’autant que, malgré leur sévérité, les mesures prises ce samedi ne risquent de faire effet que dans une quinzaine de jours. D’où l’importance de respecter scrupuleusement les mesures de confinement, qui sont les seules capables de mettre fin à la propagation du coronavirus.
Réduction des trajets longue distance en train
De nombreuses professions seront au chômage technique dans les jours à venir. Pour les autres, il est vivement recommandé de travailler de chez soi et d’avoir recours au télétravail. Les parents d’enfants scolarisés de moins de 16 ans peuvent bénéficier d’un congé d’au moins quinze jours, pris en charge par l’Assurance Maladie. L’arrêt de travail est fractionnable, un parent peut par exemple se faire arrêter deux jours, puis l’autre parent trois jours après. Ils ne peuvent cependant pas être arrêtés ensemble.
Comment se protéger du coronavirus
Mouchoirs, lavage de mains, solution hydroalcoolique... Voici les bons gestes à appliquer au quotidien pour éviter d'être infecté par le coronavirus Covid-19.
Les transports en commun ne sont pas (encore) arrêtés dans le pays. Pour ceux qui n’ont pas d’enfants et ne peuvent pas avoir recours au télétravail, il est tout de même vivement déconseillé de les utiliser. Les transports collectifs sont de potentiels foyers à haut risque de transmission du virus. La ministre des Transports, Élisabeth Borne, a annoncé dimanche la réduction progressive dans les jours à venir des trajets longue distance en train.
Chacun doit limiter ses interactions au maximum. Ce qui signifie concrètement mettre entre parenthèses les dîners entre amis, mais aussi les apéros, les repas familiaux. Pendant les prochaines semaines, les seuls contacts à s’autoriser sont ceux de la famille nucléaire, autrement dit conjoint et enfants (s’ils vivent chez vous). Les mariages, baptêmes sont à reporter, mais aussi les repas d’anniversaire, les visites aux parents ou aux grands-parents.
Tous les commerces non indispensables (bars, magasins non-alimentaires), et les lieux de culture (cinémas, théâtres ou musées) sont fermés. Les possibilités de sortie sont limitées. Les promenades en forêt ou même en ville ne sont pas encore interdites, et ne présentent pas de risque à condition de respecter les espaces de sécurité.
Il faut éviter tous lieux de rassemblement. Il est aussi déconseillé d’avoir recours à des coursiers pour se faire livrer à manger. Mieux vaut ne faire ses courses qu’une fois par semaine. Sans pour autant dévaliser les magasins. Les autorités le répètent, il n’y a pas de risque de pénurie en France. Une surconsommation exceptionnelle peut, au contraire, priver certains des denrées essentielles.
FOCUS - Il est vital de respecter scrupuleusement les mesures de confinement, qui sont les seules capables de mettre fin à la propagation du coronavirus.
Par Vincent Bordenave
Publié hier à 20:24, mis à jour hier à 21:29
«Ce n’est pas le virus qui circule en France, ce sont les hommes et les femmes qui le font circuler», a répété samedi soir le directeur général de la Santé Jérôme Salomon. Face à une épidémie dont l’avancée semble désormais inexorable, le gouvernement a changé de braquet en l’espace de deux jours. Après avoir conseillé aux plus de 70 ans de rester chez eux, c’est désormais toute la population qui est assignée à résidence. «C’est maintenant qu’il faut changer de comportement», a martelé le directeur général de la Santé. Une incitation qui pourrait se transformer en obligation dans les jours à venir.
Si le nombre de malades ne semble pas particulièrement élevé, la rapidité de propagation du virus est très inquiétante. Dans moins d’une semaine, c’est l’ensemble de système de soin qui risque d’être totalement engorgé. Comme nous l’écrivions dans nos colonnes, le nombre de cas pourrait atteindre 18.000 dans 6 jours et 150.000 d’ici deux semaines. D’autant que, malgré leur sévérité, les mesures prises ce samedi ne risquent de faire effet que dans une quinzaine de jours. D’où l’importance de respecter scrupuleusement les mesures de confinement, qui sont les seules capables de mettre fin à la propagation du coronavirus.
Réduction des trajets longue distance en train
De nombreuses professions seront au chômage technique dans les jours à venir. Pour les autres, il est vivement recommandé de travailler de chez soi et d’avoir recours au télétravail. Les parents d’enfants scolarisés de moins de 16 ans peuvent bénéficier d’un congé d’au moins quinze jours, pris en charge par l’Assurance Maladie. L’arrêt de travail est fractionnable, un parent peut par exemple se faire arrêter deux jours, puis l’autre parent trois jours après. Ils ne peuvent cependant pas être arrêtés ensemble.
Comment se protéger du coronavirus
Mouchoirs, lavage de mains, solution hydroalcoolique... Voici les bons gestes à appliquer au quotidien pour éviter d'être infecté par le coronavirus Covid-19.
Les transports en commun ne sont pas (encore) arrêtés dans le pays. Pour ceux qui n’ont pas d’enfants et ne peuvent pas avoir recours au télétravail, il est tout de même vivement déconseillé de les utiliser. Les transports collectifs sont de potentiels foyers à haut risque de transmission du virus. La ministre des Transports, Élisabeth Borne, a annoncé dimanche la réduction progressive dans les jours à venir des trajets longue distance en train.
Chacun doit limiter ses interactions au maximum. Ce qui signifie concrètement mettre entre parenthèses les dîners entre amis, mais aussi les apéros, les repas familiaux. Pendant les prochaines semaines, les seuls contacts à s’autoriser sont ceux de la famille nucléaire, autrement dit conjoint et enfants (s’ils vivent chez vous). Les mariages, baptêmes sont à reporter, mais aussi les repas d’anniversaire, les visites aux parents ou aux grands-parents.
Tous les commerces non indispensables (bars, magasins non-alimentaires), et les lieux de culture (cinémas, théâtres ou musées) sont fermés. Les possibilités de sortie sont limitées. Les promenades en forêt ou même en ville ne sont pas encore interdites, et ne présentent pas de risque à condition de respecter les espaces de sécurité.
Il faut éviter tous lieux de rassemblement. Il est aussi déconseillé d’avoir recours à des coursiers pour se faire livrer à manger. Mieux vaut ne faire ses courses qu’une fois par semaine. Sans pour autant dévaliser les magasins. Les autorités le répètent, il n’y a pas de risque de pénurie en France. Une surconsommation exceptionnelle peut, au contraire, priver certains des denrées essentielles.
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Covid-19
attend , il y a quelque post en arriere c'est pas toi qui se plaignait je site : 1 seule boite de gants, 1 seule boite de masque et 1 malheureux flacon de gel périmé
alors ton xanax je te le retoune.
quand l'hypocrisie est ton leitmotiv
Caduce62 a écrit:
D'après toi : où est l'usine ?
C'est prévu pour l'Europe
Impossible à faire en 1 mois !!
putain , c'est pas mon probleme. fallait prevoir , tous commes les masques et gel hydro-alcoolique.
et c'est pas moi qui ai décidé de désindustrialisé la france.
steven21- Messages : 3580
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Re: Covid-19
Tu ne connais pas le fonctionnement des services de santé allemand, leur budget est différend du notre et ils dépensent énormément, voir trop et Angéla voulait réduire les dépenses qui risquaient d'être intenables dans les prochaines années.steven21 a écrit:nombre de lit de reanimation pour 100 000 habitants :
comparaison allemagne et france :
Passons sur le cas "a part du Luxembourg" et des "petits pays"
L'Autriche copie le système allemand mais avec peu de moyens !
La Roumanie a beau avoir des lits de réa, je te déconseille d'y être hospitalisé
L'Italie et la France sont dans la moyenne européenne conformément aux standard hospitaliers
L'hypothèse d'une guerre bactériologique n'étant pas prévue !!
Ce qui est très inquiétant, ce sont ceux en bas de tableau
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Covid-19
Mail de mon ami Pavel d'Odessa ce matin, tous les commerces autres qu'alimentaires et pharmacies, fermés à Odessa aujourd'hui.
Pareille mesure envisagée à Lviv dès demain, paraît-il.
En Ukraine, la décision de fermer ou pas les commerces semble être laissée à l'appréciation des maires, semble t-il (pour l'instant !)
Pareille mesure envisagée à Lviv dès demain, paraît-il.
En Ukraine, la décision de fermer ou pas les commerces semble être laissée à l'appréciation des maires, semble t-il (pour l'instant !)
Krispoluk- Messages : 9851
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Re: Covid-19
Caduce62 a écrit:
Tu ne connais pas le fonctionnement des services de santé allemand, leur budget est différend du notre et ils dépensent énormément, voir trop et Angéla voulait réduire les dépenses qui risquaient d'être intenables dans les prochaines années.
franchement j'en ai rien a foutre du budget , le plus important c'est la vie des citoyens ou le pognon ?
la santé ne devrait pas etre un busness. quand tu paies des impots , t'es en droit de recevoir des soins dignes de se nom.
et maintenant on parle de ne plus soigner les personnes au dessus de 60 ans. ( comme en italie )
steven21- Messages : 3580
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Re: Covid-19
steven21 a écrit:Caduce62 a écrit:
Tu ne connais pas le fonctionnement des services de santé allemand, leur budget est différend du notre et ils dépensent énormément, voir trop et Angéla voulait réduire les dépenses qui risquaient d'être intenables dans les prochaines années.
franchement j'en ai rien a foutre du budget , le plus important c'est la vie des citoyens ou le pognon ?
la santé ne devrait pas etre un busness. quand tu paies des impots , t'es en droit de recevoir des soins dignes de se nom.
Là je suis d'accord
et maintenant on parle de ne plus soigner les personnes au dessus de 60 ans. ( comme en italie )
NON, mais si mon confrère réanimateur n'a plus qu'un respirateur dispo pour 2 malades en détresse respiratoire : qui l'aura ? l'adulte de 40ans ou celui de 80ans ?
C'est de la " médecine de guerre " où on fait avec le peu de moyens à dispo
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Covid-19
la Belgique obtient un demi-million de masques de protection via Alibaba et grâce à l’intervention personnelle du Roi!
https://www.sudinfo.be/id173698/article/2020-03-16/coronavirus-la-belgique-obtient-un-demi-million-de-masques-de-protection-alibaba
https://www.sudinfo.be/id173698/article/2020-03-16/coronavirus-la-belgique-obtient-un-demi-million-de-masques-de-protection-alibaba
steven21- Messages : 3580
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Re: Covid-19
Caduce62 a écrit:
C'est de la " médecine de guerre " où on fait avec le peu de moyens à dispo
ben le probleme est bien la : le peu de moyen à disposition
et mis a disposition par qui ? l'etat. on en revient au meme.
nous somme géré par des inconscients ou des incapables.
quand tu sais que tu as les moyens materiels et personnel , tu peux te permettre de retarder pour "preserver" l'economie , (ceci dit le resultat en sera encore plus catastrophique ) ( on verra le resultat du confinement : toutes les faillites qu'il va y avoir ... )
mais quand tu ne l'a pas ( vu la crise des CH depuis des années ) , tu ne peux pas te le permettre , prevoir et se preserver est la seul solution.
steven21- Messages : 3580
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Re: Covid-19
On a le matériel nécessaire et suffisant pour une activité NORMALEsteven21 a écrit:Caduce62 a écrit:
C'est de la " médecine de guerre " où on fait avec le peu de moyens à dispo
ben le probleme est bien la : le peu de moyen à disposition
et mis a disposition par qui ? l'etat. on en revient au meme.
nous somme géré par des inconscients ou des incapables.
Faut il faire des stock de matériel en vue d'une guerre comme nos régiments de réserves ? Impossible car le matériel médical évolue vite, devient vite obsolète, se conserve mal (un respirateur n'est pas une jeep !!)
C'est le cas avec notre stock de masques !!
Si tu est un super expert médical - militaire - politique ; propose tes services Commence déjà par t'engager dans la réserve !!
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Covid-19
Caduce62 a écrit:
On a le matériel nécessaire et suffisant pour une activité NORMALE
Faut il faire des stock de matériel en vue d'une guerre comme nos régiments de réserves ? Impossible car le matériel médical évolue vite, devient vite obsolète, se conserve mal (un respirateur n'est pas une jeep !!)
C'est le cas avec notre stock de masques !!
Si tu est un super expert médical - militaire - politique ; propose tes services Commence déjà par t'engager dans la réserve !!
non , mais c'est plus fort que toi , tu te sent en permanence le droit de ridiculiser les dires des autres. redescend sur terre.
la crise dans les CH date d'hier oui ou non ?
nous somme au courant du COVID-19 depuis hier oui ou non ?
un devoir de prevention etait plus que necessaire.
et ce n'est pas une histoire d'etre un expert de quoi que ce soit , c'est juste du bon sens.
mais apparemment certains ont perdu toute trace de logique et d'humanisme surement a cause de leur statut en se croyant sauveur du monde et en etant bien graissé par les lobbies .
et moi je te conseil de sortir de ton cabinet au lieu d'etre planqué derriere ton bureau ou d'etre graissé par l'etat pour certaine association.
Dernière édition par steven21 le Lun 16 Mar - 16:41, édité 1 fois
steven21- Messages : 3580
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Re: Covid-19
L’immunité de groupe, un pari risqué face au Covid-19
Pour endiguer le SARS-CoV-2, le Royaume-Uni semble avoir misé sur une politique de relatif laisser-faire, une stratégie critiquée par les épidémiologistes.
Par Hervé Morin et Sandrine Cabut Publié aujourd’hui à 10h34
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/16/l-immunite-de-groupe-un-pari-risque-face-au-covid-19_6033228_3244.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3LvhCF4lxpsOVQquduM2YyC4dQjr2lQR5OcHimDuqys8z3enN9NbbUIN0#Echobox=1584352110
Enrayer la propagation d’une maladie infectieuse dans une population par l’immunisation d’un certain pourcentage des individus. Le principe de l’immunité de groupe, aussi appelée immunité collective, grégaire ou de troupeau, sur lequel le gouvernement britannique mise pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, est bien connu avec les vaccinations. Outre qu’ils protègent à l’échelle individuelle, les vaccins permettent de contribuer à la protection d’autres personnes. Bien souvent, la vaccination prévient la multiplication de l’agent pathogène, virus ou bactérie, chez la personne vaccinée. Celle-ci n’est donc plus susceptible de transmettre l’infection à ses proches, et elle agit « vis-à-vis du reste de la population, comme une barrière contre l’agent pathogène en interrompant la chaîne de transmission », selon un dossier pédagogique de Santé publique France.
Cette stratégie peut-elle être appliquée, sciemment, au nouveau coronavirus, contre lequel il n’existe aucun vaccin et auquel a priori 100 % de la population est sensible ? Alors que tous les pays prônent des mesures de distanciation sociale et de confinement, les Anglais sont les seuls à faire le pari d’une immunité collective, estimant que si 60 % de la population est infectée, cela permettrait d’éviter un second pic épidémique en 2021. Une politique contestée de toute part, car jugée risquée. Même le Britannique Roy Anderson, un des grands spécialistes de l’immunité de groupe et qui a théorisé cette notion, ne semble pas l’envisager dans le cas présent. Dans un article publié en ligne le 9 mars dans la revue The Lancet, il insiste au contraire sur les mesures de distanciation sociale, et d’isolement précoce des malades.
En outre, les projections concernant l’impact du SARS-CoV-2 en cas de laisser-faire sont très pessimistes. L’équipe de Neil Ferguson (Imperial College, Londres) a travaillé sur cette option. Dans le cas de la France, si aucune action d’atténuation ou de confinement n’était menée, ses modélisations prévoyaient entre 300 000 et 500 000 morts dans l’hypothèse la plus pessimiste, les services de réanimation se trouvant rapidement submergés. Ces chiffres, présentés à l’exécutif français par le conseil d’experts mis en place par le gouvernement, ont contribué au durcissement des mesures de « distanciation sociale » prises ces derniers jours. Neil Ferguson devrait présenter les projections concernant différents pays européens dans les prochains jours.
Pour endiguer le SARS-CoV-2, le Royaume-Uni semble avoir misé sur une politique de relatif laisser-faire, une stratégie critiquée par les épidémiologistes.
Par Hervé Morin et Sandrine Cabut Publié aujourd’hui à 10h34
https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/16/l-immunite-de-groupe-un-pari-risque-face-au-covid-19_6033228_3244.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3LvhCF4lxpsOVQquduM2YyC4dQjr2lQR5OcHimDuqys8z3enN9NbbUIN0#Echobox=1584352110
Enrayer la propagation d’une maladie infectieuse dans une population par l’immunisation d’un certain pourcentage des individus. Le principe de l’immunité de groupe, aussi appelée immunité collective, grégaire ou de troupeau, sur lequel le gouvernement britannique mise pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, est bien connu avec les vaccinations. Outre qu’ils protègent à l’échelle individuelle, les vaccins permettent de contribuer à la protection d’autres personnes. Bien souvent, la vaccination prévient la multiplication de l’agent pathogène, virus ou bactérie, chez la personne vaccinée. Celle-ci n’est donc plus susceptible de transmettre l’infection à ses proches, et elle agit « vis-à-vis du reste de la population, comme une barrière contre l’agent pathogène en interrompant la chaîne de transmission », selon un dossier pédagogique de Santé publique France.
Cette stratégie peut-elle être appliquée, sciemment, au nouveau coronavirus, contre lequel il n’existe aucun vaccin et auquel a priori 100 % de la population est sensible ? Alors que tous les pays prônent des mesures de distanciation sociale et de confinement, les Anglais sont les seuls à faire le pari d’une immunité collective, estimant que si 60 % de la population est infectée, cela permettrait d’éviter un second pic épidémique en 2021. Une politique contestée de toute part, car jugée risquée. Même le Britannique Roy Anderson, un des grands spécialistes de l’immunité de groupe et qui a théorisé cette notion, ne semble pas l’envisager dans le cas présent. Dans un article publié en ligne le 9 mars dans la revue The Lancet, il insiste au contraire sur les mesures de distanciation sociale, et d’isolement précoce des malades.
En outre, les projections concernant l’impact du SARS-CoV-2 en cas de laisser-faire sont très pessimistes. L’équipe de Neil Ferguson (Imperial College, Londres) a travaillé sur cette option. Dans le cas de la France, si aucune action d’atténuation ou de confinement n’était menée, ses modélisations prévoyaient entre 300 000 et 500 000 morts dans l’hypothèse la plus pessimiste, les services de réanimation se trouvant rapidement submergés. Ces chiffres, présentés à l’exécutif français par le conseil d’experts mis en place par le gouvernement, ont contribué au durcissement des mesures de « distanciation sociale » prises ces derniers jours. Neil Ferguson devrait présenter les projections concernant différents pays européens dans les prochains jours.
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Re: Covid-19
https://www.lefigaro.fr/vox/societe/peut-on-comparer-le-coronavirus-et-la-grippe-espagnole-20200315?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1cATqp26SWw4N9X47GV2mNaZ74aJTNJ4stj52Ig2aVE9QphpIK4Bzu2DU#Echobox=1584337493
Peut-on comparer le coronavirus et la grippe espagnole?
FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour la journaliste scientifique Laura Spinner, les mesures d’urgence adoptées pour enrayer la propagation de la grippe espagnole en 1919 ressemblent beaucoup à celles décidées face au coronavirus. Nos systèmes de santé sont largement les produits de cette pandémie historique.
Par Eugénie Bastié
Laura Spinney est journaliste scientifique. Elle a publié La Grande Tueuse, comment la grippe espagnole a changé le monde, aux éditions Albin Michel.
FIGAROVOX.- Le président de la République a dit que cette crise du coronavirus était la plus grave crise sanitaire en France depuis un siècle, faisant référence à la grippe espagnole de 1919. La comparaison vous parait-elle justifiée?
Laura SPINNEY.- Il est difficile pour le moment de comparer une épidémie en cours à une épidémie révolue, d’autant que les statistiques de la grippe espagnole sont très contestées, car il était difficile à l’époque de comptabiliser. Lors de l’épidémie de 1918, il y a eu 50 à 100 millions de morts. On estime le taux de létalité de cas (Case Fatality Rate CFR) à 2,5 %. On estime qu’elle était 25 fois plus dangereuse qu’une grippe typique. On ne sait pas encore quel est le CFR pour la pandémie actuelle, probablement autour de 1 %.Ce qui est comparable, c’est qu’il s’agit d’un nouveau pathogène au taux d’attaque très élevé. La grippe espagnole avait la particularité de toucher très sévèrement les personnes dans la fleur de l’âge entre 20 et 40 ans, ce qui l’a rendue si désastreuse. Le coronavirus semble toucher fatalement plutôt les personnes âgées de plus de 60 ans, mais là aussi ça évolue très vite et on manque de recul.
Beaucoup accusent la mondialisation d’être responsable de la diffusion si rapide du virus dans un monde sans frontières. À l’époque de la grippe espagnole, comment et en combien de temps le virus s’est-il répandu?
Entre mars 1918 et juillet 1921, la grippe espagnole s’est déployée en trois vagues: une première, modérée, qui ressemblait à une grippe saisonnière, une deuxième très virulente où ont eu lieu la plupart des décès, de mi-septembre à mi décembre 1918, et une troisième vague moins virulente. La plupart des morts ont eu lieu en trois mois. À l’époque il existait déjà une forme de mondialisation, même si elle était beaucoup plus lente. La guerre a été un des facteurs déterminants de la gravité de la pandémie. En effet il y avait beaucoup de déplacements: les militaires qui rentraient chez eux, mais aussi les déplacés, les réfugiés qui étaient nombreux. Les scènes de liesse de la Libération ont accéléré la diffusion du virus. Les systèmes immunitaires étaient fragilisés par les privations. Certains scientifiques estiment que les conditions de la guerre ont puissamment contribué à la virulence du virus. Normalement, une nouvelle souche de grippe modère sa virulence avec le temps, car le virus n’a pas intérêt à tuer l’hôte qui l’héberge. Ainsi, les grippes saisonnières que nous connaissons ont commencé par des grippes pandémiques qui se sont «calmées». Mais la grippe espagnole a rencontré des circonstances exceptionnelles: dans les tranchées du Nord de la France, des hommes coincés dans des tranchées, affaiblis, aux poumons parfois compromis par les gaz. Tout cela a contribué à ce que le virus garde une exceptionnelle virulence pendant longtemps.
Comment ont réagi les gouvernements à l’époque? Ont-ils été efficaces?
D’abord, les pays belligérants ont essayé de cacher l’épidémie pour ne pas nuire au moral des populations. C’est d’ailleurs pour cela qu’on l’a appelée «grippe espagnole», alors qu’on ne sait pas d’où elle est venue: l’Espagne étant neutre pendant le conflit, il n’y avait pas de censure, et la presse espagnole en a parlé la première. Puis les gouvernements ont été obligés d’agir. Ce qui est intéressant, c’est qu’ils ont alors mis en place exactement les mêmes mesures qu’aujourd’hui pour le coronavirus: des mesures de distanciation sociale, les seules efficaces en dépit du vaccin. Quarantaine, isolation, masques, lavage de main: c’était exactement les mêmes recommandations il y a 100 ans! Avec les mêmes débats. Par exemple, dans un grand journal parisien, on interrogeait un expert de l’institut Pasteur sur l’utilité de désinfecter les espaces publics parisiens, et il répondait que cela était inefficace! Nous avons les mêmes réactions que nos aïeux face à une pathologie inconnue.
Y a-t-il eu des cas de panique?
Oui, partout il y avait de la peur, comme aujourd’hui. Mais à New-York City, par exemple, où la population était déjà habituée aux interventions sanitaires des autorités pour le bien collectif, la population a plutôt bien obéi aux consignes. À Rio de Janeiro, il y a eu une panique généralisée car le gouvernement était mal préparé. Dans les pays belligérants, la population, épuisée et résignée après quatre ans de guerre, relativisait le fléau, ou au contraire y voyait la confirmation mystique d’une apocalypse, d’une punition divine. Il y avait beaucoup de théories du complot: on pensait que la grippe était due aux miasmes s’élevant des champs de bataille des Flandres, ou aux États-Unis, que c’était les sous-marins allemands qui l’avaient déposés sur les plages américaines. Les «fake news» ne datent pas d’aujourd’hui!
Quelles conséquences sociales a eu la grippe espagnole?
Les conséquences économiques de la grippe espagnole sont incalculables, d’autant qu’elles se mêlent étroitement à celles de la guerre. Elle a probablement ralenti le progrès des sociétés touchées pendant plusieurs années, sinon des décennies. L’épidémie a eu parfois des conséquences inattendues. Nous avons une mémoire très occidentale de cette grippe, mais c’est dans les pays du Tiers Monde qu’elle a le plus tué: 18 millions rien qu’en Inde où elle a très certainement préparé les esprits à l’indépendance. La grippe a eu également ce qu’on appelle un «effet moisson»: en éliminant les individus les plus faibles, elle a laissé une population plus réduite mais plus saine. Les survivants avaient un système immunitaire plus solide. La capacité biologique de reproduction humaine s’était améliorée et plus d’enfants venaient au monde» l’espérance de vie, notamment masculine, s’est allongé.
Nos systèmes de santé actuels sont largement les produits de la pandémie de 1918.
À l’époque, la grippe espagnole a permis de prodigieuses avancées de la science. Peut on espérer la même chose aujourd’hui?
En effet, nos systèmes de santé actuels sont largement les produits de la pandémie de 1918: c’est à ce moment qu’on s’est rendu compte de la nécessité d’une médecine socialisée, pour répondre à des épidémies qui ne peuvent être traités de façon individuelle. Cela a profondément stimulé la virologie et l’épidémiologie qui étaient alors des sciences embryonnaires, et contribué à la fondation des premières agences globales de santé, mais aussi à des outils de surveillance. La pandémie actuelle de coronavirus nous montre que nos systèmes de santé sont probablement sous financés pour le vieillissement actuel de la population. Elle nous amènera forcément à les faire évoluer.
Faut-il se résigner à l’apparition régulière de pandémies?
Il y a des pandémies régulièrement. Trois pour le XXe siècle: la grippe espagnole (50-100 millions), la grippe asiatique en 1957 (2 millions de morts), la grippe de Hong-kong en 1968 (4 millions de morts). Effectivement très souvent des nouvelles souches de grippe apparaissent, mais on peut en principe prévenir le passage de l’animal à l’homme, par exemple en régulant les marchés d’animaux vivants (wet markets) , là d’où est très probablement parti le coronavirus. On a fermé ces marchés d’animaux vivants après la crise du Sras en 2002 mais ça n’a pas fonctionné et crée des marchés noirs, car trop de personnes en dépendaient. Mais ces marchés ne sont qu’une partie infime du problème: il va falloir repenser tout notre système d’aliementation, car c’est notamment là le berceau de ces nouvelles infections de plus en plus fréquentes.
Peut-on comparer le coronavirus et la grippe espagnole?
FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour la journaliste scientifique Laura Spinner, les mesures d’urgence adoptées pour enrayer la propagation de la grippe espagnole en 1919 ressemblent beaucoup à celles décidées face au coronavirus. Nos systèmes de santé sont largement les produits de cette pandémie historique.
Par Eugénie Bastié
Laura Spinney est journaliste scientifique. Elle a publié La Grande Tueuse, comment la grippe espagnole a changé le monde, aux éditions Albin Michel.
FIGAROVOX.- Le président de la République a dit que cette crise du coronavirus était la plus grave crise sanitaire en France depuis un siècle, faisant référence à la grippe espagnole de 1919. La comparaison vous parait-elle justifiée?
Laura SPINNEY.- Il est difficile pour le moment de comparer une épidémie en cours à une épidémie révolue, d’autant que les statistiques de la grippe espagnole sont très contestées, car il était difficile à l’époque de comptabiliser. Lors de l’épidémie de 1918, il y a eu 50 à 100 millions de morts. On estime le taux de létalité de cas (Case Fatality Rate CFR) à 2,5 %. On estime qu’elle était 25 fois plus dangereuse qu’une grippe typique. On ne sait pas encore quel est le CFR pour la pandémie actuelle, probablement autour de 1 %.Ce qui est comparable, c’est qu’il s’agit d’un nouveau pathogène au taux d’attaque très élevé. La grippe espagnole avait la particularité de toucher très sévèrement les personnes dans la fleur de l’âge entre 20 et 40 ans, ce qui l’a rendue si désastreuse. Le coronavirus semble toucher fatalement plutôt les personnes âgées de plus de 60 ans, mais là aussi ça évolue très vite et on manque de recul.
Beaucoup accusent la mondialisation d’être responsable de la diffusion si rapide du virus dans un monde sans frontières. À l’époque de la grippe espagnole, comment et en combien de temps le virus s’est-il répandu?
Entre mars 1918 et juillet 1921, la grippe espagnole s’est déployée en trois vagues: une première, modérée, qui ressemblait à une grippe saisonnière, une deuxième très virulente où ont eu lieu la plupart des décès, de mi-septembre à mi décembre 1918, et une troisième vague moins virulente. La plupart des morts ont eu lieu en trois mois. À l’époque il existait déjà une forme de mondialisation, même si elle était beaucoup plus lente. La guerre a été un des facteurs déterminants de la gravité de la pandémie. En effet il y avait beaucoup de déplacements: les militaires qui rentraient chez eux, mais aussi les déplacés, les réfugiés qui étaient nombreux. Les scènes de liesse de la Libération ont accéléré la diffusion du virus. Les systèmes immunitaires étaient fragilisés par les privations. Certains scientifiques estiment que les conditions de la guerre ont puissamment contribué à la virulence du virus. Normalement, une nouvelle souche de grippe modère sa virulence avec le temps, car le virus n’a pas intérêt à tuer l’hôte qui l’héberge. Ainsi, les grippes saisonnières que nous connaissons ont commencé par des grippes pandémiques qui se sont «calmées». Mais la grippe espagnole a rencontré des circonstances exceptionnelles: dans les tranchées du Nord de la France, des hommes coincés dans des tranchées, affaiblis, aux poumons parfois compromis par les gaz. Tout cela a contribué à ce que le virus garde une exceptionnelle virulence pendant longtemps.
Comment ont réagi les gouvernements à l’époque? Ont-ils été efficaces?
D’abord, les pays belligérants ont essayé de cacher l’épidémie pour ne pas nuire au moral des populations. C’est d’ailleurs pour cela qu’on l’a appelée «grippe espagnole», alors qu’on ne sait pas d’où elle est venue: l’Espagne étant neutre pendant le conflit, il n’y avait pas de censure, et la presse espagnole en a parlé la première. Puis les gouvernements ont été obligés d’agir. Ce qui est intéressant, c’est qu’ils ont alors mis en place exactement les mêmes mesures qu’aujourd’hui pour le coronavirus: des mesures de distanciation sociale, les seules efficaces en dépit du vaccin. Quarantaine, isolation, masques, lavage de main: c’était exactement les mêmes recommandations il y a 100 ans! Avec les mêmes débats. Par exemple, dans un grand journal parisien, on interrogeait un expert de l’institut Pasteur sur l’utilité de désinfecter les espaces publics parisiens, et il répondait que cela était inefficace! Nous avons les mêmes réactions que nos aïeux face à une pathologie inconnue.
Y a-t-il eu des cas de panique?
Oui, partout il y avait de la peur, comme aujourd’hui. Mais à New-York City, par exemple, où la population était déjà habituée aux interventions sanitaires des autorités pour le bien collectif, la population a plutôt bien obéi aux consignes. À Rio de Janeiro, il y a eu une panique généralisée car le gouvernement était mal préparé. Dans les pays belligérants, la population, épuisée et résignée après quatre ans de guerre, relativisait le fléau, ou au contraire y voyait la confirmation mystique d’une apocalypse, d’une punition divine. Il y avait beaucoup de théories du complot: on pensait que la grippe était due aux miasmes s’élevant des champs de bataille des Flandres, ou aux États-Unis, que c’était les sous-marins allemands qui l’avaient déposés sur les plages américaines. Les «fake news» ne datent pas d’aujourd’hui!
Quelles conséquences sociales a eu la grippe espagnole?
Les conséquences économiques de la grippe espagnole sont incalculables, d’autant qu’elles se mêlent étroitement à celles de la guerre. Elle a probablement ralenti le progrès des sociétés touchées pendant plusieurs années, sinon des décennies. L’épidémie a eu parfois des conséquences inattendues. Nous avons une mémoire très occidentale de cette grippe, mais c’est dans les pays du Tiers Monde qu’elle a le plus tué: 18 millions rien qu’en Inde où elle a très certainement préparé les esprits à l’indépendance. La grippe a eu également ce qu’on appelle un «effet moisson»: en éliminant les individus les plus faibles, elle a laissé une population plus réduite mais plus saine. Les survivants avaient un système immunitaire plus solide. La capacité biologique de reproduction humaine s’était améliorée et plus d’enfants venaient au monde» l’espérance de vie, notamment masculine, s’est allongé.
Nos systèmes de santé actuels sont largement les produits de la pandémie de 1918.
À l’époque, la grippe espagnole a permis de prodigieuses avancées de la science. Peut on espérer la même chose aujourd’hui?
En effet, nos systèmes de santé actuels sont largement les produits de la pandémie de 1918: c’est à ce moment qu’on s’est rendu compte de la nécessité d’une médecine socialisée, pour répondre à des épidémies qui ne peuvent être traités de façon individuelle. Cela a profondément stimulé la virologie et l’épidémiologie qui étaient alors des sciences embryonnaires, et contribué à la fondation des premières agences globales de santé, mais aussi à des outils de surveillance. La pandémie actuelle de coronavirus nous montre que nos systèmes de santé sont probablement sous financés pour le vieillissement actuel de la population. Elle nous amènera forcément à les faire évoluer.
Faut-il se résigner à l’apparition régulière de pandémies?
Il y a des pandémies régulièrement. Trois pour le XXe siècle: la grippe espagnole (50-100 millions), la grippe asiatique en 1957 (2 millions de morts), la grippe de Hong-kong en 1968 (4 millions de morts). Effectivement très souvent des nouvelles souches de grippe apparaissent, mais on peut en principe prévenir le passage de l’animal à l’homme, par exemple en régulant les marchés d’animaux vivants (wet markets) , là d’où est très probablement parti le coronavirus. On a fermé ces marchés d’animaux vivants après la crise du Sras en 2002 mais ça n’a pas fonctionné et crée des marchés noirs, car trop de personnes en dépendaient. Mais ces marchés ne sont qu’une partie infime du problème: il va falloir repenser tout notre système d’aliementation, car c’est notamment là le berceau de ces nouvelles infections de plus en plus fréquentes.
Caduce62- Messages : 15213
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Covid-19
Bon le Doc et Steven, on va finir par faire une arène virtuelle sur le Forum, vous donner à chacun un costume de gladiateur antique, vous aurez le choix entre : mirmillion, rétiaire ou secutor.
On vous balancera dans l'arène et le vainqueur aura raison !
Ensuite, on décidera collectivement du sort du vaincu, ça sera : "Vae victis" ou "pro misericordia, quae victis acciderent"...
On vous balancera dans l'arène et le vainqueur aura raison !
Ensuite, on décidera collectivement du sort du vaincu, ça sera : "Vae victis" ou "pro misericordia, quae victis acciderent"...
Krispoluk- Messages : 9851
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Covid-19
Krispoluk a écrit:Bon le Doc et Steven, on va finir par faire une arène virtuelle sur le Forum, vous donner à chacun un costume de gladiateur antique, vous aurez le choix entre : mirmillion, rétiaire ou secutor.
On vous balancera dans l'arène et le vainqueur aura raison !
Ensuite, on décidera collectivement du sort du vaincu, ça sera : "Vae victis" ou "pro misericordia, quae victis acciderent"...
pas besoin , l'histoire nous le demontrera et nous le demontre tous les jours entre la gauche letargique et la droite conservatrice laquelle des deux voyait plus loin que le bout de son nez.
mais ce qui me fait rire c'est qu'il defend les ukrainiens qui eux gardent leur honneur a toute épreuves , mais se permet de cracher sur l'honneur de son propre pays.
hypocrisie.
steven21- Messages : 3580
Date d'inscription : 12/08/2015
Age : 44
Localisation : dijon
Re: Covid-19
une petite video pour faire comprendre l'utilité des frontieres
l'eau c'est le virus.
le seau notre systeme de santé. ( bon il aurait fallu que l'eau s'évapore )
la barriere est la frontiere.
cette video est également valable pour tout autre chose.
l'eau c'est le virus.
le seau notre systeme de santé. ( bon il aurait fallu que l'eau s'évapore )
la barriere est la frontiere.
cette video est également valable pour tout autre chose.
steven21- Messages : 3580
Date d'inscription : 12/08/2015
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Caduce62- Messages : 15213
Date d'inscription : 05/01/2010
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Localisation : chez les Ch'tis
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