Et en Russie !
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Re: Et en Russie !
Le mystère s’épaissit après un incident nucléaire en Russiepyxous a écrit:Moscou admet le caractère nucléaire de l'explosion
Par Emmanuel Grynszpan Mis à jour le 28/08/2019 à 13:26 Publié le 27/08/2019 à 19:51
http://www.lefigaro.fr/international/le-mystere-s-epaissit-apres-un-incident-nucleaire-en-russie-20190827?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR2zYIU3_v075xc7xRlBDLoYRPHOtizX6FxloVeUV1yN2BuiTaD1qHbjVxI#Echobox=1567009130
Les isotopes détectés après l’explosion du 8 août n’ont pu être produits que par un réacteur, et non par une pile comme l’affirment les autorités.
Moscou
Le service météo russe se moque apparemment du sceau secret-défense imposé par l’armée. Lundi, RosHydroMet a publié le nom des isotopes radioactifs relâchés dans l’atmosphère, levant un peu le voile sur l’explosion d’un engin secret testé par la marine russe le 8 août. Les trois isotopes détectés (strontium 91, baryum 139, lanthane 140) sont le produit d’une réaction en chaîne issue d’une fission, donc d’un incident sur un réacteur nucléaire. «Il est possible qu’il y ait eu un réacteur en cause, ayant atteint un niveau critique mais sans fonctionner très longtemps, sinon la radioactivité relâchée aurait été importante», estime Pavel Podvig, un expert de la dissuasion nucléaire russe.
Se basant sur les vagues explications fournies par les autorités russes, les spécialistes privilégiaient jusque-là l’hypothèse d’un test sur un générateur thermoélectrique à radio-isotope (GTR), une technologie utilisée pour alimenter les satellites et les bouées de sonar. Et peut-être de ...
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
Quelqu’un peut copier l’article complet?
lemonline- Messages : 873
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Re: Et en Russie !
Accident nucléaire en Russie : les médecins n'ont pas été prévenus du risque radioactif
Par Y. P. le 29-08-2019
D'après le Moscow Times, les premiers médecins en charge des victimes de l'incident nucléaire russe du 8 août dernier n'ont pas été prévenus du risque de contamination radioactive auxquels ils s'exposaient. Du césium 137 a été retrouvé dans l'organisme de l'un d'entre eux.
Le 8 août dernier, un accident nucléaire s'est produit au large de la base militaire russe de Nionoska, au bord de la mer Blanche. Cinq ingénieurs de l'agence nucléaire Rosatom ainsi que deux militaires ont été tués et six autres personnes blessées dans l'explosion. Missile à propulsion nucléaire ou réacteur nucléaire expérimental ? Le flou reste de mise. Y compris, révèle le Moscow Times, pour les soignants de l'hôpital public d'Arkhangelsk ayant pris en charge les victimes en urgence.
Le journal anglophone russe a ainsi révélé que les médecins n'ont pas été prévenus de la nature de l'incident et du risque de contamination radioactive conséquent. Trois blessés sont arrivés dans l'après-midi du 8 août, nus et enveloppés dans des sacs en plastique translucide.
"Personne, ni la direction de l'hôpital ni le ministère de la Santé, ni les autorités régionales ou le gouverneur, n'a prévenu l'équipe que les patients étaient radioactifs", témoigne l'un des chirurgiens de l'hôpital, resté anonyme. "Les soignants avait des suspicions, mais personne ne leur a dit de se protéger."
Du césium 137 dans l'organisme
Les témoignages concordent pour affirmer qu'aucune mesure n'a été prise contre le risque de contamination – pas de tenue de protection au-delà de masques médicaux, pas de respirateur. À l'issue de la prise en charge, des agents du FSB (service de renseignement intérieur) ont fait signer des accords de non-divulgation à la plupart des soignants en contact direct avec les victimes. Tenue au secret, l'équipe médicale serait furieuse.
Plusieurs dizaines de ces soignants ont fait l'objet d'un dépistage à Moscou, et au moins un médecin a rapporté la présence de césium 137 (un isotope radioactif issu de la fission d'uranium 235) dans ses tissus musculaires. Le niveau de danger, qui dépend de la dose d'exposition, n'est pas connu. Quant au Kremlin, il s'est refusé à tout commentaire.
[Avec The Moscow Times]
Par Y. P. le 29-08-2019
D'après le Moscow Times, les premiers médecins en charge des victimes de l'incident nucléaire russe du 8 août dernier n'ont pas été prévenus du risque de contamination radioactive auxquels ils s'exposaient. Du césium 137 a été retrouvé dans l'organisme de l'un d'entre eux.
Le 8 août dernier, un accident nucléaire s'est produit au large de la base militaire russe de Nionoska, au bord de la mer Blanche. Cinq ingénieurs de l'agence nucléaire Rosatom ainsi que deux militaires ont été tués et six autres personnes blessées dans l'explosion. Missile à propulsion nucléaire ou réacteur nucléaire expérimental ? Le flou reste de mise. Y compris, révèle le Moscow Times, pour les soignants de l'hôpital public d'Arkhangelsk ayant pris en charge les victimes en urgence.
Le journal anglophone russe a ainsi révélé que les médecins n'ont pas été prévenus de la nature de l'incident et du risque de contamination radioactive conséquent. Trois blessés sont arrivés dans l'après-midi du 8 août, nus et enveloppés dans des sacs en plastique translucide.
"Personne, ni la direction de l'hôpital ni le ministère de la Santé, ni les autorités régionales ou le gouverneur, n'a prévenu l'équipe que les patients étaient radioactifs", témoigne l'un des chirurgiens de l'hôpital, resté anonyme. "Les soignants avait des suspicions, mais personne ne leur a dit de se protéger."
Du césium 137 dans l'organisme
Les témoignages concordent pour affirmer qu'aucune mesure n'a été prise contre le risque de contamination – pas de tenue de protection au-delà de masques médicaux, pas de respirateur. À l'issue de la prise en charge, des agents du FSB (service de renseignement intérieur) ont fait signer des accords de non-divulgation à la plupart des soignants en contact direct avec les victimes. Tenue au secret, l'équipe médicale serait furieuse.
Plusieurs dizaines de ces soignants ont fait l'objet d'un dépistage à Moscou, et au moins un médecin a rapporté la présence de césium 137 (un isotope radioactif issu de la fission d'uranium 235) dans ses tissus musculaires. Le niveau de danger, qui dépend de la dose d'exposition, n'est pas connu. Quant au Kremlin, il s'est refusé à tout commentaire.
[Avec The Moscow Times]
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Re: Et en Russie !
AFP, publié le lundi 09 septembre 2019 à 11h58
Le parti au pouvoir a subi de lourdes pertes dimanche aux élections du Parlement de Moscou, un scrutin qui était suivi de près après un été de manifestations sévèrement réprimées par la police russe.
S'ils contrôlent encore le Parlement moscovite, les députés pro-Kremlin, avec 25 sièges sur 45, perdent près d'un tiers de leurs élus par rapport à la mandature précédente. En 2014, les candidats du parti présidentiel Russie unie et leurs alliés avaient remporté 38 sièges.
Dans un mouvement de protestation inédit depuis 2012, plusieurs dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Moscou à un rythme quasi hebdomadaire depuis mi-juillet, à l'appel de l'opposition, furieuse de voir ses candidats écartés de ce scrutin.
L'opposant Alexeï Navalny, dont tous les alliés ont été exclus des élections, avait appelé les électeurs à "voter intelligemment" en soutenant les mieux placés pour battre les candidats du Kremlin.
Rien ne dit que son message a été suivi, dans un contexte de grogne sociale liée à la montée de la pauvreté et une impopulaire réforme des retraites, mais les candidats soutenus par les autorités ont perdu dans 20 des 45 districts de la capitale russe.
Avec 13 députés, contre cinq auparavant, les candidats communistes sont les grands gagnants de l'élection.
Deux autres partis entrent au Parlement moscovite: les libéraux de Iabloko, qui remportent trois sièges et pourront en plus compter sur une indépendante qu'ils soutenaient, et le parti Russie juste, considéré comme faisant partie de l'opposition "tolérée" par le Kremlin, qui gagne trois députés.
"On s'est battu ensemble pour ça. Merci à tous pour votre contribution", a déclaré Alexeï Navalny sur Twitter tandis que l'avocate Lioubov Sobol, qui a émergé comme une des meneuses de la contestation de l'été, a salué "un résultat qui rentrera dans l'histoire de Moscou".
Le taux de participation est toutefois resté très bas à Moscou à 21,77%, à peine plus que lors de la précédente élection locale en 2014.
- Chute de popularité -
Neuf anciens députés du parti présidentiel Russie unie n'ont pas réussi à garder leur siège, parmi lesquels le chef de la branche moscovite du parti, Andreï Metelsky, député depuis 2001.
Face à la chute de la popularité de Russie unie, les autorités avaient pourtant pris soin de ne présenter aucun candidat sous cette bannière, tentant d'aller chercher des personnalités issues de la société civile.
Mission ratée avec quelques échecs retentissants, comme celui de la vice-rectrice de la prestigieuse Ecole des hautes études en sciences économiques (HSE), Valeria Kassamara. Officiellement indépendante, elle était soutenue par le pouvoir et a bénéficié d'une large campagne d'affichage.
La HSE a été un des foyers de la contestation de l'été, notamment après l'arrestation d'un de ses étudiants accusé d'avoir participé à des manifestations, Egor Joukov. Egalement blogueur populaire, celui-ci est poursuivi dans une enquête pour "extrémisme" en raison des contenus de ses vidéos YouTube.
Pour la plupart non autorisées, les manifestations de l'été ont donné lieu à près de 2.700 interpellations à Moscou, du jamais vu depuis la vague de protestations de 2011-2012 qui avait précédé le retour de Poutine à la présidence après un mandat de Premier ministre.
Pratiquement toutes les figures de l'opposition ont reçu de courtes peines de prison et cinq manifestants ont écopé de lourdes peines pour "violences" envers les forces de l'ordre, allant jusqu'à quatre ans de prison.
Lundi, la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, a demandé l'ouverture d'enquêtes sur le "recours excessif" à la force par la police russe au cours de ces manifestations. Elle a aussi appelé les autorités à "respecter la liberté d'expression, le droit de réunion pacifique et le droit de participer aux affaires publiques".
En tout, plus de 5.000 élections avaient lieu dans le pays dimanche, les Russes devant élire 16 gouverneurs régionaux et les parlementaires locaux de 13 régions, dont la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par la Russie en 2014.
A Saint-Pétersbourg, où la campagne avait été très controversée, le gouverneur par intérim soutenu par le Kremlin Alexandre Beglov s'est fait réélire dès le premier tour mais l'opposition a dénoncé de nombreuses fraudes électorales. Ailleurs en Russie, la majorité des gouverneurs soutenus par Russie unie ont été réélus.
Le parti au pouvoir a subi de lourdes pertes dimanche aux élections du Parlement de Moscou, un scrutin qui était suivi de près après un été de manifestations sévèrement réprimées par la police russe.
S'ils contrôlent encore le Parlement moscovite, les députés pro-Kremlin, avec 25 sièges sur 45, perdent près d'un tiers de leurs élus par rapport à la mandature précédente. En 2014, les candidats du parti présidentiel Russie unie et leurs alliés avaient remporté 38 sièges.
Dans un mouvement de protestation inédit depuis 2012, plusieurs dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de Moscou à un rythme quasi hebdomadaire depuis mi-juillet, à l'appel de l'opposition, furieuse de voir ses candidats écartés de ce scrutin.
L'opposant Alexeï Navalny, dont tous les alliés ont été exclus des élections, avait appelé les électeurs à "voter intelligemment" en soutenant les mieux placés pour battre les candidats du Kremlin.
Rien ne dit que son message a été suivi, dans un contexte de grogne sociale liée à la montée de la pauvreté et une impopulaire réforme des retraites, mais les candidats soutenus par les autorités ont perdu dans 20 des 45 districts de la capitale russe.
Avec 13 députés, contre cinq auparavant, les candidats communistes sont les grands gagnants de l'élection.
Deux autres partis entrent au Parlement moscovite: les libéraux de Iabloko, qui remportent trois sièges et pourront en plus compter sur une indépendante qu'ils soutenaient, et le parti Russie juste, considéré comme faisant partie de l'opposition "tolérée" par le Kremlin, qui gagne trois députés.
"On s'est battu ensemble pour ça. Merci à tous pour votre contribution", a déclaré Alexeï Navalny sur Twitter tandis que l'avocate Lioubov Sobol, qui a émergé comme une des meneuses de la contestation de l'été, a salué "un résultat qui rentrera dans l'histoire de Moscou".
Le taux de participation est toutefois resté très bas à Moscou à 21,77%, à peine plus que lors de la précédente élection locale en 2014.
- Chute de popularité -
Neuf anciens députés du parti présidentiel Russie unie n'ont pas réussi à garder leur siège, parmi lesquels le chef de la branche moscovite du parti, Andreï Metelsky, député depuis 2001.
Face à la chute de la popularité de Russie unie, les autorités avaient pourtant pris soin de ne présenter aucun candidat sous cette bannière, tentant d'aller chercher des personnalités issues de la société civile.
Mission ratée avec quelques échecs retentissants, comme celui de la vice-rectrice de la prestigieuse Ecole des hautes études en sciences économiques (HSE), Valeria Kassamara. Officiellement indépendante, elle était soutenue par le pouvoir et a bénéficié d'une large campagne d'affichage.
La HSE a été un des foyers de la contestation de l'été, notamment après l'arrestation d'un de ses étudiants accusé d'avoir participé à des manifestations, Egor Joukov. Egalement blogueur populaire, celui-ci est poursuivi dans une enquête pour "extrémisme" en raison des contenus de ses vidéos YouTube.
Pour la plupart non autorisées, les manifestations de l'été ont donné lieu à près de 2.700 interpellations à Moscou, du jamais vu depuis la vague de protestations de 2011-2012 qui avait précédé le retour de Poutine à la présidence après un mandat de Premier ministre.
Pratiquement toutes les figures de l'opposition ont reçu de courtes peines de prison et cinq manifestants ont écopé de lourdes peines pour "violences" envers les forces de l'ordre, allant jusqu'à quatre ans de prison.
Lundi, la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, a demandé l'ouverture d'enquêtes sur le "recours excessif" à la force par la police russe au cours de ces manifestations. Elle a aussi appelé les autorités à "respecter la liberté d'expression, le droit de réunion pacifique et le droit de participer aux affaires publiques".
En tout, plus de 5.000 élections avaient lieu dans le pays dimanche, les Russes devant élire 16 gouverneurs régionaux et les parlementaires locaux de 13 régions, dont la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par la Russie en 2014.
A Saint-Pétersbourg, où la campagne avait été très controversée, le gouverneur par intérim soutenu par le Kremlin Alexandre Beglov s'est fait réélire dès le premier tour mais l'opposition a dénoncé de nombreuses fraudes électorales. Ailleurs en Russie, la majorité des gouverneurs soutenus par Russie unie ont été réélus.
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
La participation très faible – autour de 20 % en moyenne – indique aussi que les consignes d’abstention ou de vote nul ont été suivies par les sympathisants de l’opposition. À l’assemblée municipale de Moscou, où 45 sièges étaient à pourvoir, Russie unie perd 13 sièges par rapport à l’assemblée sortante et n’en remporte que 26, le Parti communiste gagne 13 sièges , Russie juste en obtient 3 et le Parti démocratique Iabloko 3 également.
La veille du scrutin du 8 septembre, les leaders de l’opposition ont adressé à leurs partisans des recommandations pour le vote. Ils ont donné diverses recettes, qui tournaient toutes plus ou moins autour des notions de vote “intelligent” ou “moral”. À la fin de la journée, les taux de participation à Moscou et à Saint-Pétersbourg se sont révélés traditionnellement bas. Cela montre sans doute que les électeurs soutenant l’opposition ont opté pour la facilité en ne tranchant pas les termes de ce long débat préélectoral.
Alexeï Navalny s’est adressé aux électeurs la veille du scrutin, malgré la règle du “silence médiatique”, pour les exhorter à soutenir son “vote intelligent” [qui consistait à voter pour n’importe quel candidat hormis celui du pouvoir].
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
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Ingérence russe: la CIA disposait d’une source haut placée au Kremlin
Par Journaliste Figaro Roland Gauron Mis à jour le 11/09/2019 à 06:34 Publié le 10/09/2019 à 13:06
Un Russe haut placé avait renseigné les services secrets américains sur le rôle directement joué par Vladimir Poutine pendant la présidentielle de 2016. Il a été exfiltré un an plus tard de peur de voir sa couverture trahie.
Son nom et sa localisation actuelle demeurent inconnus. Car sa vie demeurerait en danger, comme en témoigne le sort qui avait été réservé par Moscou à son compatriote Sergueï Skripal. D’après CNN, un agent de la CIA très haut placé en Russie, a été secrètement exfiltré en 2017. Cette décision a été prise, à croire la chaîne, de peur que l’Administration Trump ne vienne à trahir son existence à travers l’une de ses révélations intempestives d’informations classifiées. Quelque temps auparavant, Donald Trump avait divulgué des données hautement sensibles sur l’État islamique lors d’une rencontre à la Maison-Blanche avec le ministre des Affaires étrangères russes, Sergueï Lavrov, et son ambassadeur à Washington, Sergueï Kislyak. Mais, tempère le New York Times , rien ne permet d’affirmer que le président a pu mettre en danger la couverture de cet agent.
L’individu était considéré comme l’un des plus précieux atouts de la CIA en Russie. Il travaillait depuis plusieurs décennies au service de l’agence de renseignement. Au cours de cette période, il avait progressivement monté les échelons du pouvoir au point de disposer d’un accès direct au président russe, qu’il rencontrait régulièrement. Il aurait même photographié en cachette des documents sur le bureau de Vladimir Poutine. Cette source avait également accès aux plus hauts niveaux de décisions. Ainsi, à croire le quotidien new-yorkais, le directeur de la CIA, John Brennan, préférait, courant 2016, exclure les informations communiquées par ce précieux informateur du compte rendu quotidien transmis au président Obama. Il les envoyait à la place sous enveloppes scellées directement au bureau Ovale.
Une inquiétude croissante
À l’époque, selon le New York Times, les renseignements transmis avaient permis à la CIA de conclure que Vladimir Poutine avait directement supervisé l’ingérence russe dans la présidentielle américaine ainsi que le piratage des ordinateurs du Comité national démocrate lors des primaires. D’après CNN, l’inquiétude autour de la sécurité de l’informateur russe avait déjà grandi dans les derniers mois de l’Administration Obama. Et celle-ci a redoublé après la publication en janvier 2017 d’un premier rapport sur l’ingérence russe par les services de renseignement soulignant l’implication du président russe. Plusieurs médias s’étaient par la suite interrogés sur ce qui avait pu conduire la CIA à conclure dans ce sens. Au mois de juin suivant, le Washington Post évoquait ainsi «un rapport reposant sur des sources au cœur du gouvernement russe».
Malgré toute l’inquiétude sur son sort, l’agent en question aurait une première fois refusé son exfiltration. Cette décision a, à croire le New York Times, nourri des suspicions au sein du renseignement américain, qui a un temps craint avoir eu affaire à un agent double. Mais la source s’y est finalement résolue quelque temps plus tard. L’opération a coûté très cher à la CIA, qui s’est vue privée d’informations sur les activités du Kremlin pendant les élections de mi-mandat et les préparatifs de la prochaine présidentielle.
Ingérence russe: la CIA disposait d’une source haut placée au Kremlin
Par Journaliste Figaro Roland Gauron Mis à jour le 11/09/2019 à 06:34 Publié le 10/09/2019 à 13:06
Un Russe haut placé avait renseigné les services secrets américains sur le rôle directement joué par Vladimir Poutine pendant la présidentielle de 2016. Il a été exfiltré un an plus tard de peur de voir sa couverture trahie.
Son nom et sa localisation actuelle demeurent inconnus. Car sa vie demeurerait en danger, comme en témoigne le sort qui avait été réservé par Moscou à son compatriote Sergueï Skripal. D’après CNN, un agent de la CIA très haut placé en Russie, a été secrètement exfiltré en 2017. Cette décision a été prise, à croire la chaîne, de peur que l’Administration Trump ne vienne à trahir son existence à travers l’une de ses révélations intempestives d’informations classifiées. Quelque temps auparavant, Donald Trump avait divulgué des données hautement sensibles sur l’État islamique lors d’une rencontre à la Maison-Blanche avec le ministre des Affaires étrangères russes, Sergueï Lavrov, et son ambassadeur à Washington, Sergueï Kislyak. Mais, tempère le New York Times , rien ne permet d’affirmer que le président a pu mettre en danger la couverture de cet agent.
L’individu était considéré comme l’un des plus précieux atouts de la CIA en Russie. Il travaillait depuis plusieurs décennies au service de l’agence de renseignement. Au cours de cette période, il avait progressivement monté les échelons du pouvoir au point de disposer d’un accès direct au président russe, qu’il rencontrait régulièrement. Il aurait même photographié en cachette des documents sur le bureau de Vladimir Poutine. Cette source avait également accès aux plus hauts niveaux de décisions. Ainsi, à croire le quotidien new-yorkais, le directeur de la CIA, John Brennan, préférait, courant 2016, exclure les informations communiquées par ce précieux informateur du compte rendu quotidien transmis au président Obama. Il les envoyait à la place sous enveloppes scellées directement au bureau Ovale.
Une inquiétude croissante
À l’époque, selon le New York Times, les renseignements transmis avaient permis à la CIA de conclure que Vladimir Poutine avait directement supervisé l’ingérence russe dans la présidentielle américaine ainsi que le piratage des ordinateurs du Comité national démocrate lors des primaires. D’après CNN, l’inquiétude autour de la sécurité de l’informateur russe avait déjà grandi dans les derniers mois de l’Administration Obama. Et celle-ci a redoublé après la publication en janvier 2017 d’un premier rapport sur l’ingérence russe par les services de renseignement soulignant l’implication du président russe. Plusieurs médias s’étaient par la suite interrogés sur ce qui avait pu conduire la CIA à conclure dans ce sens. Au mois de juin suivant, le Washington Post évoquait ainsi «un rapport reposant sur des sources au cœur du gouvernement russe».
Malgré toute l’inquiétude sur son sort, l’agent en question aurait une première fois refusé son exfiltration. Cette décision a, à croire le New York Times, nourri des suspicions au sein du renseignement américain, qui a un temps craint avoir eu affaire à un agent double. Mais la source s’y est finalement résolue quelque temps plus tard. L’opération a coûté très cher à la CIA, qui s’est vue privée d’informations sur les activités du Kremlin pendant les élections de mi-mandat et les préparatifs de la prochaine présidentielle.
Caduce62- Messages : 15059
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Et en Russie !
Ouaip, remarque générale, je trouve ça d'une dérision sans nom, ces supputations d'ingérence russe dans les élections américaines...
Résultat final : Trump élu, ne s'est finalement pas couché comme un toutou devant Poutine Si l'autre du Kremlin la ramène trop, il sait parfaitement le reclaquer à sa manière !
Je ne crois pas du tout à la pseudo "manipulation d'élections" par les russes aux USA, en France (encore moins en France quand on connait les conditions drastiques de comptabilisation des voix dans les mairies...) ou en Europe !
Maintenant, sur le net, les "fake news" sont un phénomène universel et du côté du gouvernement Macron on a aussi d'excellents spécialistes pour nous faire avaler des couleuvres, hein !
Résultat final : Trump élu, ne s'est finalement pas couché comme un toutou devant Poutine Si l'autre du Kremlin la ramène trop, il sait parfaitement le reclaquer à sa manière !
Je ne crois pas du tout à la pseudo "manipulation d'élections" par les russes aux USA, en France (encore moins en France quand on connait les conditions drastiques de comptabilisation des voix dans les mairies...) ou en Europe !
Maintenant, sur le net, les "fake news" sont un phénomène universel et du côté du gouvernement Macron on a aussi d'excellents spécialistes pour nous faire avaler des couleuvres, hein !
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
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Re: Et en Russie !
AFP, publié le jeudi 12 septembre 2019 à 11h00
La police russe a procédé jeudi à des dizaines de perquisitions à travers le pays visant des collaborateurs de l'opposant au Kremlin Alexeï Navalny, impliqué cet été dans un vaste mouvement de contestation électorale, ont indiqué des militants.
Sur son compte Facebook, Leonid Volkov, l'un des alliés de M. Navalny, a affirmé que plus de 150 fouilles et saisies de matériel avaient touché les équipes de l'opposant dans au moins 39 villes de Russie.
"Cela ne touche pas seulement les appartements des coordinateurs et les bureaux, mais aussi les domiciles des collaborateurs et des bénévoles actifs", a précisé Leonid Volkov sur Twitter, ajoutant que la police était notamment intervenue dans les villes de Nijni Novgorod, Vladivostok, Kazan, Ekaterinbourg, Novossibirsk ou encore à Saint-Pétersbourg.
Selon lui, les perquisitions sont toutes liées à une enquête sur le blanchiment supposé de 1 milliard de roubles (près de 14 millions d'euros) par l'organisation anticorruption de M. Navalny. L'affaire avait été lancée début août, alors que Moscou était secoué par des manifestations contre l'exclusion de candidats d'opposition à un scrutin local.
Dans les urnes, ce vote s'est traduit dimanche par un revers cinglant des candidats pro-pouvoir à Moscou, où ils ont perdu près d'un tiers de leurs sièges par rapport à la précédente mandature. Alexeï Navalny avait appelé les électeurs à "voter intelligemment" en soutenant les candidats les mieux placés pour battre ceux du Kremlin.
Tous les candidats de l'équipe de M. Navalny avait été exclus de ce scrutin à Moscou. En réaction, ils avaient vivement soutenu une série de manifestations d'une ampleur inédite depuis 2012 et fermement réprimée par les autorités.
Dénonçant un "coup massif", Kira Iarmych, la porte-parole de M. Navalny, a qualifié ces nouvelles perquisitions "d'acte d'intimidation" et de "vol" visant à paralyser le travail de son organisation.
La semaine dernière, les bureaux moscovites et le studio d'enregistrement de l'équipe de M. Navalny avaient déjà été visés par une perquisition de policiers cagoulés.
Le mouvement indépendant Golos, spécialisé dans l'observation des élections en Russie, a également annoncé jeudi avoir été visé par deux opérations de police contre ses employés en région.
Selon le journal The Bell, ces interventions viseraient à empêcher le développement de l'organisation de M. Navalny en province, afin d'éviter des déconvenues électorales semblables à celle de dimanche à Moscou.
Ça panique au Kremlin
La police russe a procédé jeudi à des dizaines de perquisitions à travers le pays visant des collaborateurs de l'opposant au Kremlin Alexeï Navalny, impliqué cet été dans un vaste mouvement de contestation électorale, ont indiqué des militants.
Sur son compte Facebook, Leonid Volkov, l'un des alliés de M. Navalny, a affirmé que plus de 150 fouilles et saisies de matériel avaient touché les équipes de l'opposant dans au moins 39 villes de Russie.
"Cela ne touche pas seulement les appartements des coordinateurs et les bureaux, mais aussi les domiciles des collaborateurs et des bénévoles actifs", a précisé Leonid Volkov sur Twitter, ajoutant que la police était notamment intervenue dans les villes de Nijni Novgorod, Vladivostok, Kazan, Ekaterinbourg, Novossibirsk ou encore à Saint-Pétersbourg.
Selon lui, les perquisitions sont toutes liées à une enquête sur le blanchiment supposé de 1 milliard de roubles (près de 14 millions d'euros) par l'organisation anticorruption de M. Navalny. L'affaire avait été lancée début août, alors que Moscou était secoué par des manifestations contre l'exclusion de candidats d'opposition à un scrutin local.
Dans les urnes, ce vote s'est traduit dimanche par un revers cinglant des candidats pro-pouvoir à Moscou, où ils ont perdu près d'un tiers de leurs sièges par rapport à la précédente mandature. Alexeï Navalny avait appelé les électeurs à "voter intelligemment" en soutenant les candidats les mieux placés pour battre ceux du Kremlin.
Tous les candidats de l'équipe de M. Navalny avait été exclus de ce scrutin à Moscou. En réaction, ils avaient vivement soutenu une série de manifestations d'une ampleur inédite depuis 2012 et fermement réprimée par les autorités.
Dénonçant un "coup massif", Kira Iarmych, la porte-parole de M. Navalny, a qualifié ces nouvelles perquisitions "d'acte d'intimidation" et de "vol" visant à paralyser le travail de son organisation.
La semaine dernière, les bureaux moscovites et le studio d'enregistrement de l'équipe de M. Navalny avaient déjà été visés par une perquisition de policiers cagoulés.
Le mouvement indépendant Golos, spécialisé dans l'observation des élections en Russie, a également annoncé jeudi avoir été visé par deux opérations de police contre ses employés en région.
Selon le journal The Bell, ces interventions viseraient à empêcher le développement de l'organisation de M. Navalny en province, afin d'éviter des déconvenues électorales semblables à celle de dimanche à Moscou.
Ça panique au Kremlin
Dernière édition par Caduce62 le Jeu 12 Sep - 14:04, édité 1 fois
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Re: Et en Russie !
Krispoluk a écrit:Ouaip, remarque générale, je trouve ça d'une dérision sans nom, ces supputations d'ingérence russe dans les élections américaines...
Résultat final : Trump élu, ne s'est finalement pas couché comme un toutou devant Poutine Si l'autre du Kremlin la ramène trop, il sait parfaitement le reclaquer à sa manière !
Je ne crois pas du tout à la pseudo "manipulation d'élections" par les russes aux USA, en France (encore moins en France quand on connait les conditions drastiques de comptabilisation des voix dans les mairies...) ou en Europe !
Maintenant, sur le net, les "fake news" sont un phénomène universel et du côté du gouvernement Macron on a aussi d'excellents spécialistes pour nous faire avaler des couleuvres, hein !
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Re: Et en Russie !
Caduce62 a écrit:AFP, publié le jeudi 12 septembre 2019 à 11h00
La police russe a procédé jeudi à des dizaines de perquisitions à travers le pays visant des collaborateurs de l'opposant au Kremlin Alexeï Navalny, impliqué cet été dans un vaste mouvement de contestation électorale, ont indiqué des militants.
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Re: Et en Russie !
AFP, publié le mercredi 18 septembre 2019 à 17h36
Un mouvement de solidarité en faveur des manifestants récemment emprisonnés prenait de l'ampleur mercredi en Russie, avec le soutien d'acteurs, de professeurs et même de membres de l'Eglise orthodoxe.
Depuis début septembre, les tribunaux russes ont condamné six hommes à des peines allant de deux à quatre ans de prison pour des "violences" contre la police commises lors des manifestations en faveur d'élections libres cet été, ou pour leur participation "répétée" à des actions non autorisées.
Le dernier jugement en date, celui par lequel Pavel Oustinov, un acteur de 23 ans a été condamné à trois ans et demi de prison, a provoqué la mobilisation de dizaines de personnalités du monde de la culture, un univers qui reste habituellement en Russie à l'écart des questions politiques.
Pavel Oustinov clame son innocence et assure qu'il ne participait même pas à la manifestation non autorisée au cours de laquelle il a été arrêté cet été, mais qu'il attendait simplement un ami devant une station de métro.
Mercredi, plus d'un millier de personnes dont plusieurs acteurs célèbres se sont succédé une à une à un piquet de manifestation, la seule forme de protestation en Russie qui ne nécessite pas d'autorisation préalable.
"Cela concerne tout le monde", a lancé l'actrice Alexandra Bortitch, tandis que le metteur en scène Dmitri Sobolev appelait à ce que "Pavel et les autres condamnés à tort soient libérés".
Plusieurs autres manifestants portaient des pancartes arborant le slogan "Je suis/Nous sommes le pays entier", en référence au mouvement de soutien qui avait permis la libération en juin du journaliste Ivan Golounov, injustement accusé de trafic de drogue.
Interrogé sur le dossier, le Kremlin s'est borné mercredi à suggérer d'attendre le résultat de l'appel déposé par l'avocat de Pavel Oustinov.
- "Injustice flagrante" -
Fait rarissime, une lettre ouverte appelant à la libération de Pavel Oustinov et des autres manifestants condamnés, publiée mardi soir sur un journal religieux en ligne, a déjà été signée par plus de 90 prêtres de l'Eglise orthodoxe, pourtant réputée proche du pouvoir.
"Il est de notre devoir d'exprimer la conviction que les peines de prison infligées à plusieurs personnes dans cette affaire doivent être révisées", indique cette lettre ouverte, qui dénonce une "cruauté sans précédent".
Une autre lettre ouverte signée par près de 800 professeurs a de son côté dénoncé "l'illégalité flagrante" des condamnations et demandé des poursuites contre les responsables.
Le réalisateur russe Andreï Zviaguintsev ("Leviathan") a pour sa part appelé dans une vidéo le président Vladimir Poutine à libérer M. Oustinov.
Plus de 70 personnalités étrangères dont des politiciens, des écrivains ou encore les créateurs de la série à succès "Game of Thrones" ont condamné dans une lettre ouverte la "répression politique" en Russie.
Une pétition sur le site internet Change.org réclamant la libération de Pavel Oustinov a recueilli plus de 116.000 signatures en un peu plus de 24 heures.
Un haut responsable du parti au pouvoir Russie Unie, Andreï Tourtchak, a lui aussi qualifié la condamnation du jeune acteur d""injustice flagrante".
Les soutiens de Pavel Oustinov s'insurgent notamment du fait que la justice ait refusé d'examiner une vidéo prouvant selon eux l'innocence du jeune acteur.
Ces images, diffusées sur les réseaux sociaux et dans les médias, montrent des membres de la police anti-émeute, casqués, se jetant sur Pavel Oustinov alors qu'il se tient debout, un téléphone à la main, parmi d'autres passants. Le jeune homme a un geste de recul avant de tomber et d'être frappé à coups de matraque par les policiers.
De mi-juillet à fin août, des manifestations quasi hebdomadaires ont secoué Moscou après l'interdiction faite à de nombreux candidats d'opposition de se présenter aux élections locales.
La majorité des manifestations n'étaient pas autorisées et se sont soldées par environ 2.700 interpellations. Si la plupart des personnes arrêtées ont été rapidement libérées, une quinzaine ont été maintenues en détention, dont cinq ont à ce jour été condamnées pour "violences".
Un mouvement de solidarité en faveur des manifestants récemment emprisonnés prenait de l'ampleur mercredi en Russie, avec le soutien d'acteurs, de professeurs et même de membres de l'Eglise orthodoxe.
Depuis début septembre, les tribunaux russes ont condamné six hommes à des peines allant de deux à quatre ans de prison pour des "violences" contre la police commises lors des manifestations en faveur d'élections libres cet été, ou pour leur participation "répétée" à des actions non autorisées.
Le dernier jugement en date, celui par lequel Pavel Oustinov, un acteur de 23 ans a été condamné à trois ans et demi de prison, a provoqué la mobilisation de dizaines de personnalités du monde de la culture, un univers qui reste habituellement en Russie à l'écart des questions politiques.
Pavel Oustinov clame son innocence et assure qu'il ne participait même pas à la manifestation non autorisée au cours de laquelle il a été arrêté cet été, mais qu'il attendait simplement un ami devant une station de métro.
Mercredi, plus d'un millier de personnes dont plusieurs acteurs célèbres se sont succédé une à une à un piquet de manifestation, la seule forme de protestation en Russie qui ne nécessite pas d'autorisation préalable.
"Cela concerne tout le monde", a lancé l'actrice Alexandra Bortitch, tandis que le metteur en scène Dmitri Sobolev appelait à ce que "Pavel et les autres condamnés à tort soient libérés".
Plusieurs autres manifestants portaient des pancartes arborant le slogan "Je suis/Nous sommes le pays entier", en référence au mouvement de soutien qui avait permis la libération en juin du journaliste Ivan Golounov, injustement accusé de trafic de drogue.
Interrogé sur le dossier, le Kremlin s'est borné mercredi à suggérer d'attendre le résultat de l'appel déposé par l'avocat de Pavel Oustinov.
- "Injustice flagrante" -
Fait rarissime, une lettre ouverte appelant à la libération de Pavel Oustinov et des autres manifestants condamnés, publiée mardi soir sur un journal religieux en ligne, a déjà été signée par plus de 90 prêtres de l'Eglise orthodoxe, pourtant réputée proche du pouvoir.
"Il est de notre devoir d'exprimer la conviction que les peines de prison infligées à plusieurs personnes dans cette affaire doivent être révisées", indique cette lettre ouverte, qui dénonce une "cruauté sans précédent".
Une autre lettre ouverte signée par près de 800 professeurs a de son côté dénoncé "l'illégalité flagrante" des condamnations et demandé des poursuites contre les responsables.
Le réalisateur russe Andreï Zviaguintsev ("Leviathan") a pour sa part appelé dans une vidéo le président Vladimir Poutine à libérer M. Oustinov.
Plus de 70 personnalités étrangères dont des politiciens, des écrivains ou encore les créateurs de la série à succès "Game of Thrones" ont condamné dans une lettre ouverte la "répression politique" en Russie.
Une pétition sur le site internet Change.org réclamant la libération de Pavel Oustinov a recueilli plus de 116.000 signatures en un peu plus de 24 heures.
Un haut responsable du parti au pouvoir Russie Unie, Andreï Tourtchak, a lui aussi qualifié la condamnation du jeune acteur d""injustice flagrante".
Les soutiens de Pavel Oustinov s'insurgent notamment du fait que la justice ait refusé d'examiner une vidéo prouvant selon eux l'innocence du jeune acteur.
Ces images, diffusées sur les réseaux sociaux et dans les médias, montrent des membres de la police anti-émeute, casqués, se jetant sur Pavel Oustinov alors qu'il se tient debout, un téléphone à la main, parmi d'autres passants. Le jeune homme a un geste de recul avant de tomber et d'être frappé à coups de matraque par les policiers.
De mi-juillet à fin août, des manifestations quasi hebdomadaires ont secoué Moscou après l'interdiction faite à de nombreux candidats d'opposition de se présenter aux élections locales.
La majorité des manifestations n'étaient pas autorisées et se sont soldées par environ 2.700 interpellations. Si la plupart des personnes arrêtées ont été rapidement libérées, une quinzaine ont été maintenues en détention, dont cinq ont à ce jour été condamnées pour "violences".
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Re: Et en Russie !
La Russie nie toute menace après une explosion dans un laboratoire renfermant la variole
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-russie-nie-toute-menace-apres-une-explosion-dans-un-laboratoire-renfermant-la-variole-20190917?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR215S1AIPG49VgLkoCQcFAtLTHEeJfX6qzMRsnVIazwm7PKq8pCwXdSRwA#Echobox=1568785231
Par Le Figaro avec AFP Mis à jour le 18/09/2019 à 20:20 Publié le 17/09/2019 à 14:07
L'explosion a eu lieu lundi à «Vektor», aujourd'hui un centre de recherche sur les virus et les biotechnologies géré par l'État, qui renferme également, entre autres, le virus Ebola.
La Russie a démenti mardi toute menace de contamination après une explosion et un incendie ayant frappé un ancien centre de développement d'armes biologiques de l'époque soviétique, l'une des deux seules structures au monde renfermant le virus de la variole.
L'explosion a eu lieu lundi à «Vektor», aujourd'hui un centre de recherche sur les virus et les biotechnologies géré par l'Etat, qui renferme également, entre autres, le virus Ebola. Les installations sont situées dans la région de Novossibirsk en Sibérie. Selon l'agence de surveillance sanitaire Rospotrebnadzor, l'explosion a été provoquée par un cylindre de gaz et a causé un incendie dans les locaux, faisant un blessé parmi les employés.
Des fenêtres ont été brisées, mais la structure du bâtiment a résisté et aucune substance dangereuse n'était présente dans les pièces touchées par l'accident, selon la même source. L'incendie a été maîtrisé lundi, ont indiqué les autorités locales aux agences de presse russes.
Multiples incidents en Russie
L'explosion, qui a eu lieu près de Novossibirsk, la troisième ville la plus peuplée de Russie avec plus de 1,5 million d'habitants, est la dernière catastrophe en date à avoir frappé des infrastructures sensibles ces derniers mois.
Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées dans trois déflagrations dans des usines d'explosifs et des dépôts de munitions dans le centre et le sud de la Russie et en Sibérie.
Début juillet, 14 officiers de la marine russe sont morts dans un incendie à bord d'un mystérieux sous-marin à propulsion nucléaire dans le Grand Nord. Gardant en grande partie le secret sur la tragédie, les autorités ont assuré que le réacteur nucléaire n'a pas été touché par le feu.
En août, une explosion à caractère nucléaire a fait au moins cinq morts sur une base de tir de missiles du Grand Nord lors de tests de nouveaux armements. Elle a conduit à une brève hausse de la radioactivité, selon les autorités.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-russie-nie-toute-menace-apres-une-explosion-dans-un-laboratoire-renfermant-la-variole-20190917?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR215S1AIPG49VgLkoCQcFAtLTHEeJfX6qzMRsnVIazwm7PKq8pCwXdSRwA#Echobox=1568785231
Par Le Figaro avec AFP Mis à jour le 18/09/2019 à 20:20 Publié le 17/09/2019 à 14:07
L'explosion a eu lieu lundi à «Vektor», aujourd'hui un centre de recherche sur les virus et les biotechnologies géré par l'État, qui renferme également, entre autres, le virus Ebola.
La Russie a démenti mardi toute menace de contamination après une explosion et un incendie ayant frappé un ancien centre de développement d'armes biologiques de l'époque soviétique, l'une des deux seules structures au monde renfermant le virus de la variole.
L'explosion a eu lieu lundi à «Vektor», aujourd'hui un centre de recherche sur les virus et les biotechnologies géré par l'Etat, qui renferme également, entre autres, le virus Ebola. Les installations sont situées dans la région de Novossibirsk en Sibérie. Selon l'agence de surveillance sanitaire Rospotrebnadzor, l'explosion a été provoquée par un cylindre de gaz et a causé un incendie dans les locaux, faisant un blessé parmi les employés.
Des fenêtres ont été brisées, mais la structure du bâtiment a résisté et aucune substance dangereuse n'était présente dans les pièces touchées par l'accident, selon la même source. L'incendie a été maîtrisé lundi, ont indiqué les autorités locales aux agences de presse russes.
Multiples incidents en Russie
L'explosion, qui a eu lieu près de Novossibirsk, la troisième ville la plus peuplée de Russie avec plus de 1,5 million d'habitants, est la dernière catastrophe en date à avoir frappé des infrastructures sensibles ces derniers mois.
Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées dans trois déflagrations dans des usines d'explosifs et des dépôts de munitions dans le centre et le sud de la Russie et en Sibérie.
Début juillet, 14 officiers de la marine russe sont morts dans un incendie à bord d'un mystérieux sous-marin à propulsion nucléaire dans le Grand Nord. Gardant en grande partie le secret sur la tragédie, les autorités ont assuré que le réacteur nucléaire n'a pas été touché par le feu.
En août, une explosion à caractère nucléaire a fait au moins cinq morts sur une base de tir de missiles du Grand Nord lors de tests de nouveaux armements. Elle a conduit à une brève hausse de la radioactivité, selon les autorités.
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Re: Et en Russie !
La condamnation d'un jeune comédien à de la prison fait polémique
RFI RFI17 septembre 2019
Suite aux manifestations organisées cet été en Russie par l’opposition, un comédien de 23 ans a été condamné lundi 16 septembre à trois ans et demi de prison pour acte de violence à l’encontre d’un membre des forces de l’ordre.
Avec notre correspondant à Moscou, Étienne Bouche
Pavel Oustinov a été arrêté par la police le 3 août à Moscou alors que se tenait une manifestation non autorisée par la municipalité. La violence de son interpellation avait choqué les défenseurs des droits de l’homme et sa condamnation suscite l’indignation. L'organisation russe Memorial le considère comme un « prisonnier politique ». De nombreuses personnalités du monde culturel et médiatique lui apportent désormais un soutien public.
Le jour de son arrestation, Pavel Oustinov affirme qu’il ne participait pas à la manifestation conduite par l’opposition. Une version que semble confirmer une vidéo largement relayée sur internet. Le jeune homme patiente alors calmement près d’une station de métro avant d’être violemment interpellé par plusieurs policiers, jeté au sol et battu à coups de matraque.
Le soutien de plusieurs personnalités
Pavel Oustinov aura 24 ans à la fin de l’année. Il est comédien, diplômé d’une école d’art dramatique reconnue dont il a reçu le soutien du directeur, le célèbre metteur en scène Konstantin Raïkine.
Ce mardi 17 septembre, plusieurs personnalités du monde de la culture se sont indignées de cette condamnation. Des acteurs en vue comme Alexandre Pal ou Irina Gorbatcheva, mais aussi des poids lourds du show business comme le chanteur Sergueï Lazarev, ou encore Maxime Galkine, l'un des animateurs de télévision les plus célèbres du pays.
Lors d’un discours remarqué, le blogueur vedette Iouri Doud a récemment appelé les personnalités publiques à sortir de leur traditionnelle réserve. Pour l’opposition et ses sympathisants, la prise de parole contre l’arbitraire est absolument nécessaire. C’est à la suite d’une mobilisation inédite qu’au mois de juin, un journaliste injustement accusé de trafic de drogue avait été libéré.
RFI RFI17 septembre 2019
Suite aux manifestations organisées cet été en Russie par l’opposition, un comédien de 23 ans a été condamné lundi 16 septembre à trois ans et demi de prison pour acte de violence à l’encontre d’un membre des forces de l’ordre.
Avec notre correspondant à Moscou, Étienne Bouche
Pavel Oustinov a été arrêté par la police le 3 août à Moscou alors que se tenait une manifestation non autorisée par la municipalité. La violence de son interpellation avait choqué les défenseurs des droits de l’homme et sa condamnation suscite l’indignation. L'organisation russe Memorial le considère comme un « prisonnier politique ». De nombreuses personnalités du monde culturel et médiatique lui apportent désormais un soutien public.
Le jour de son arrestation, Pavel Oustinov affirme qu’il ne participait pas à la manifestation conduite par l’opposition. Une version que semble confirmer une vidéo largement relayée sur internet. Le jeune homme patiente alors calmement près d’une station de métro avant d’être violemment interpellé par plusieurs policiers, jeté au sol et battu à coups de matraque.
Le soutien de plusieurs personnalités
Pavel Oustinov aura 24 ans à la fin de l’année. Il est comédien, diplômé d’une école d’art dramatique reconnue dont il a reçu le soutien du directeur, le célèbre metteur en scène Konstantin Raïkine.
Ce mardi 17 septembre, plusieurs personnalités du monde de la culture se sont indignées de cette condamnation. Des acteurs en vue comme Alexandre Pal ou Irina Gorbatcheva, mais aussi des poids lourds du show business comme le chanteur Sergueï Lazarev, ou encore Maxime Galkine, l'un des animateurs de télévision les plus célèbres du pays.
Lors d’un discours remarqué, le blogueur vedette Iouri Doud a récemment appelé les personnalités publiques à sortir de leur traditionnelle réserve. Pour l’opposition et ses sympathisants, la prise de parole contre l’arbitraire est absolument nécessaire. C’est à la suite d’une mobilisation inédite qu’au mois de juin, un journaliste injustement accusé de trafic de drogue avait été libéré.
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Re: Et en Russie !
La police russe arrête un chamane en route vers Moscou pour « exorciser » Poutine
https://www.ouest-france.fr/europe/russie/vladimir-poutine/la-police-russe-arrete-un-chamane-en-route-vers-moscou-pour-exorciser-poutine-6527354?fbclid=IwAR1edGKx1pMce6JAOC8GbWTQstZ9E50jcW0md2PtSagavEBu0SZU-UIli4A
Ouest-France avec AFP
Publié le 19/09/2019 à 13h00
Un chaman sibérien qui avait entamé un interminable périple à pied vers Moscou avec l’ambition d' « exorciser » le président Vladimir Poutine, qu’il a décrit comme un « démon », a été arrêté, ce jeudi 19 septembre, par la police russe.
La police de la république russe de Bouriatie, en Sibérie orientale (Russie), a annoncé avoir arrêté dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 septembre, le chamane Alexandre Gabychev, sur une autoroute proche du lac Baïkal, en route pour Moscou afin d’exorciser le président Poutine.
Il a été renvoyé dans sa région natale de Iakoutie, où il est « recherché pour avoir commis un crime », selon la police qui n’a pas précisé le crime en question.
« Il y a quelques minutes, la route a été fermée par des policiers armés. Ils ont rapidement cerné notre camp et ont été directement dans la tente du chaman. Ils étaient quelques dizaines », a raconté l’un des « suiveurs » du chamane sur la chaîne YouTube d’Alexandre Gabychev, où il conte son aventure.
Alexandre Gabychev avait commencé son voyage à travers le plus grand pays au monde en mars et prévoyait d’arriver en 2021 à Moscou. Son ambition, une fois arrivé, était d’organiser une « cérémonie d’exorcisme de Poutine ».
Rejoint par un groupe de disciples
Ces dernières semaines, il avait été rejoint dans son périple de 5 000 km entre sa ville de Iakoutsk et Moscou par un petit groupe de disciples, convaincus ou amusés par ses déclarations sur le président russe. Cela lui avait aussi valu des reportages à charge sur les chaînes de télévision publiques russes et des problèmes avec les autorités locales.
Alexeï Navalny, le principal opposant au Kremlin, s’était moqué ces derniers jours de cette réaction des autorités : « Poutine a peur. Il trépigne déjà et crie : « Mon Dieu, sauvez-moi de ce chaman. Et s’il m’exorcisait vraiment ? »
Amnesty condamne l’arrestation
L’organisation Amnesty International a, de son côté, appelé à la « libération immédiate » d’Alexandre Gabychev, jugeant la sévérité des autorités russes « grotesque ». « Sont-ils vraiment effrayés de ses pouvoirs magiques ? », ajoute l’ONG dans un communiqué.
« Ce qui ressemblait à un conte du folklore russe s’est transformé, dans la Russie actuelle, en un nouvel acte brutal de suppression des droits humains », a souligné Amnesty, qualifiant le chamane de « prisonnier de conscience » victime d’une « détention arbitraire ».
En août, l’arrivée du chaman à Oulan-Oudé, capitale de la Bouriatie, avait provoqué des échauffourées. D’autres chamanes lui avaient interdit l’entrée dans la ville et plusieurs de ses disciples avaient été arrêtés. Des manifestations en faveur des marcheurs arrêtés avaient suivi.
Auparavant, dans la ville sibérienne de Tchita, Alexandre Gabychev avait pris la parole devant des centaines de personnes, portant un t-shirt de Che Guevara.
Un regain d’intérêt en Russie pour le chamanisme
Autrefois très pratiqué dans les régions isolées de Sibérie et d’Extrême-Orient, le chamanisme, qui se veut une intercession entre l’homme et les forces de la nature, a beaucoup souffert de la période soviétique où il était interdit et devait être pratiqué en cachette.
Il connaît depuis la fin de l’URSS un regain d’intérêt, même si les critiques estiment qu’il n’a plus grand chose à voir avec le chamanisme des origines.
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Re: Et en Russie !
Commentaire: Bannir Poutine est un signal au Kremlin
L'histoire anecdotique d'un chaman Yakut qui est allé expulser Poutine, mais qui a été arrêté par des responsables gouvernementaux, n'est pas du tout drôle, a déclaré Fedor Krasheninnikov.
La campagne interrompue du chaman Yakout Alexander Gabyshev à Moscou pour y organiser certaines cérémonies censées compléter le règne de Vladimir Poutine fait de nouveau penser à la façon de penser du gouvernement russe, à ses peurs et à ses perspectives.
Comment gagner de l'argent avec la peur
L'histoire du chaman Gabyshev est issue de la même série que «l'affaire de Moscou» avec toutes ses absurdités et ses stupidités telles que de graves blessures infligées par un gobelet en papier. Et plus encore, il rejoint l'affaire «New Greatness» et les tentatives similaires des services spéciaux de Poutine pour transformer un acte complètement inoffensif, voire amusant, en une excuse pour un processus très médiatisé avec des peines totalement sombres pour l'accusé.
Peu importe que le chaman soit ou non arrivé à Moscou et qu'il existe au moins un risque théorique que les rituels qu'il a planifiés conduisent à un changement de pouvoir en Russie. Comme dans l'affaire «New Greatness», les organismes chargés de l'application de la loi considèrent que l'intention même de s'opposer publiquement au gouvernement est une menace réelle pour le renversement de ce gouvernement.
En fait, les responsables de l'application des lois ne croient ni à la magie du chaman Gabyshev, ni au pouvoir destructeur d'un gobelet en papier, ni au fait que certains adolescents ont pu organiser un soulèvement armé. Ils croient en des choses complètement différentes: dans une carrière, dans les bonus et, plus important encore, dans la paranoïa des plus hauts dirigeants du pays, permettant de se battre jour et nuit avec les ennemis de l'État, sans rien risquer.
Les agences de sécurité, qui ont atteint des tailles indécentes au fil des années, ont monnayé la peur de leurs supérieurs: l’affaire Gabyshev est une autre occasion d’imiter la lutte contre l’extrémisme. Le fait que la confrontation tragicomique des services spéciaux rendus au chaman porte un nouveau coup au prestige du pouvoir n’inquiète plus personne.
Qui est fidèle aux gens profonds ?
Il n'est absolument pas nécessaire de nier le danger du chaman Gabyshev aux autorités. Il est dangereux non par des sorts magiques, mais par le fait même de son apparence et par le soutien évident qu'il a reçu de sa part au cours de sa campagne.
En outre, il ne s'est pas contenté de marcher sur les routes russes, en murmurant des incantations, mais il a énoncé clairement ses idées politiques simples: Poutine doit partir parce que les gens vivent pire et c'est de sa faute.
De plus, le chaman Gabyshev n'a pas refusé de prendre la parole lors de rassemblements de l'opposition, ce qui fait déjà de lui un militant politique, même s'il ne se considère pas comme tel. Dans Chita, par exemple, il a exhorté les gens à organiser des rassemblements populaires et à décider comment vivre, puis il a fait une déclaration complètement blasphématoire au regard des normes des autorités russes: "Poutine n'est plus un décret pour vous, vivez librement". Son apparition dans la Bouriatie, déjà très animée, est devenue un catalyseur supplémentaire des troubles.
Mais non seulement les mots sont importants, mais également le contexte dans lequel ils sonnent. Et l'apparence même du chaman et de l'ensemble du paysage environnant, ainsi que des personnes qui se rassemblent autour de lui - tout cela contredit les fantasmes des idéologues de la cour à propos du "peuple profond" infiniment fidèle à Poutine.
Bien sûr, Gabyshev est à bien des égards une exception à la règle, mais il reste un personnage réel, vivant et très profond, et seuls des hommes armés et anonymes armés en uniforme pouvaient s’opposer à lui avec pouvoir. Cela en soi est très caractéristique: peu importe qui s'oppose à Poutine en Russie - qu'il s'agisse d'un libéral moscovite ou d'un chaman Yakut - les autorités ont toujours une réaction: la violence au lieu du dialogue.
L'idée populaire d'un chaman
Le chaman Gabyshev n’est pas seulement un homme du peuple, il est aussi un représentant de cette Russie cachée depuis de nombreuses années derrière la façade de la propagande de la grande puissance: la Russie des non-russes et des non-orthodoxes, qui vit loin de Moscou, de la Crimée, du Donbass et d’autres lieux importants pour la télévision publique.
Après avoir corrompu l'élite politique des autonomies ethniques, le Kremlin a l'habitude de considérer les peuples de Russie comme leur modeste réservoir électoral. Et au cours de la vingtième année du règne de Poutine, le chaman Yakut, au lieu des mots habituels de gratitude envers les autorités centrales, dit tout à coup des choses complètement opposées, et les habitants des villes et des villages qui écoutent ses discours non seulement ne le déchirent pas, mais l'accueillent au contraire.
Sur fond de troubles en Bouriatie et d'une série d'excès dans d'autres régions ethniques, les représailles publiques contre Alexander Gabyshev peuvent être considérées par le Kremlin comme un avertissement à leurs habitants: les insatisfaits de Poutine seront punis, même s'ils sont chamanes! Mais l'action suscite toujours des oppositions: un traitement trop sévère avec un représentant du peuple yakoute, et même avec un clergé, peut avoir un effet totalement différent sur les Russes non russes et non orthodoxes.
Cependant, le chaman apparaît en tout cas en russe et voit clairement sa mission comme nationale. Ses sermons sont très demandés en russe et en tatare, ainsi que dans les villages et les villes de Russie. Les autorités ont peut-être pris la campagne d’Alexandre Gabyshev aussi au sérieux parce qu’elles étaient pleinement conscientes de la pertinence et de l’attractivité de l’idée principale du chaman - mettre fin au moins aux 20 ans de règne de Poutine avec des rites magiques.
Auteur: Fedor Krasheninnikov - politologue et journaliste russe, auteur des livres «After Russia» et «Cloud Democracy», qu’il a écrits avec Leonid Volkov. Télégramme: @fyodork , Twitter: @fyodorrrrr
Le commentaire exprime l'opinion personnelle de l'auteur. Cela peut ne pas correspondre à l'opinion de l'édition russe et de Deutsche Welle dans son ensemble.
L'histoire anecdotique d'un chaman Yakut qui est allé expulser Poutine, mais qui a été arrêté par des responsables gouvernementaux, n'est pas du tout drôle, a déclaré Fedor Krasheninnikov.
La campagne interrompue du chaman Yakout Alexander Gabyshev à Moscou pour y organiser certaines cérémonies censées compléter le règne de Vladimir Poutine fait de nouveau penser à la façon de penser du gouvernement russe, à ses peurs et à ses perspectives.
Comment gagner de l'argent avec la peur
L'histoire du chaman Gabyshev est issue de la même série que «l'affaire de Moscou» avec toutes ses absurdités et ses stupidités telles que de graves blessures infligées par un gobelet en papier. Et plus encore, il rejoint l'affaire «New Greatness» et les tentatives similaires des services spéciaux de Poutine pour transformer un acte complètement inoffensif, voire amusant, en une excuse pour un processus très médiatisé avec des peines totalement sombres pour l'accusé.
Peu importe que le chaman soit ou non arrivé à Moscou et qu'il existe au moins un risque théorique que les rituels qu'il a planifiés conduisent à un changement de pouvoir en Russie. Comme dans l'affaire «New Greatness», les organismes chargés de l'application de la loi considèrent que l'intention même de s'opposer publiquement au gouvernement est une menace réelle pour le renversement de ce gouvernement.
En fait, les responsables de l'application des lois ne croient ni à la magie du chaman Gabyshev, ni au pouvoir destructeur d'un gobelet en papier, ni au fait que certains adolescents ont pu organiser un soulèvement armé. Ils croient en des choses complètement différentes: dans une carrière, dans les bonus et, plus important encore, dans la paranoïa des plus hauts dirigeants du pays, permettant de se battre jour et nuit avec les ennemis de l'État, sans rien risquer.
Les agences de sécurité, qui ont atteint des tailles indécentes au fil des années, ont monnayé la peur de leurs supérieurs: l’affaire Gabyshev est une autre occasion d’imiter la lutte contre l’extrémisme. Le fait que la confrontation tragicomique des services spéciaux rendus au chaman porte un nouveau coup au prestige du pouvoir n’inquiète plus personne.
Qui est fidèle aux gens profonds ?
Il n'est absolument pas nécessaire de nier le danger du chaman Gabyshev aux autorités. Il est dangereux non par des sorts magiques, mais par le fait même de son apparence et par le soutien évident qu'il a reçu de sa part au cours de sa campagne.
En outre, il ne s'est pas contenté de marcher sur les routes russes, en murmurant des incantations, mais il a énoncé clairement ses idées politiques simples: Poutine doit partir parce que les gens vivent pire et c'est de sa faute.
De plus, le chaman Gabyshev n'a pas refusé de prendre la parole lors de rassemblements de l'opposition, ce qui fait déjà de lui un militant politique, même s'il ne se considère pas comme tel. Dans Chita, par exemple, il a exhorté les gens à organiser des rassemblements populaires et à décider comment vivre, puis il a fait une déclaration complètement blasphématoire au regard des normes des autorités russes: "Poutine n'est plus un décret pour vous, vivez librement". Son apparition dans la Bouriatie, déjà très animée, est devenue un catalyseur supplémentaire des troubles.
Mais non seulement les mots sont importants, mais également le contexte dans lequel ils sonnent. Et l'apparence même du chaman et de l'ensemble du paysage environnant, ainsi que des personnes qui se rassemblent autour de lui - tout cela contredit les fantasmes des idéologues de la cour à propos du "peuple profond" infiniment fidèle à Poutine.
Bien sûr, Gabyshev est à bien des égards une exception à la règle, mais il reste un personnage réel, vivant et très profond, et seuls des hommes armés et anonymes armés en uniforme pouvaient s’opposer à lui avec pouvoir. Cela en soi est très caractéristique: peu importe qui s'oppose à Poutine en Russie - qu'il s'agisse d'un libéral moscovite ou d'un chaman Yakut - les autorités ont toujours une réaction: la violence au lieu du dialogue.
L'idée populaire d'un chaman
Le chaman Gabyshev n’est pas seulement un homme du peuple, il est aussi un représentant de cette Russie cachée depuis de nombreuses années derrière la façade de la propagande de la grande puissance: la Russie des non-russes et des non-orthodoxes, qui vit loin de Moscou, de la Crimée, du Donbass et d’autres lieux importants pour la télévision publique.
Après avoir corrompu l'élite politique des autonomies ethniques, le Kremlin a l'habitude de considérer les peuples de Russie comme leur modeste réservoir électoral. Et au cours de la vingtième année du règne de Poutine, le chaman Yakut, au lieu des mots habituels de gratitude envers les autorités centrales, dit tout à coup des choses complètement opposées, et les habitants des villes et des villages qui écoutent ses discours non seulement ne le déchirent pas, mais l'accueillent au contraire.
Sur fond de troubles en Bouriatie et d'une série d'excès dans d'autres régions ethniques, les représailles publiques contre Alexander Gabyshev peuvent être considérées par le Kremlin comme un avertissement à leurs habitants: les insatisfaits de Poutine seront punis, même s'ils sont chamanes! Mais l'action suscite toujours des oppositions: un traitement trop sévère avec un représentant du peuple yakoute, et même avec un clergé, peut avoir un effet totalement différent sur les Russes non russes et non orthodoxes.
Cependant, le chaman apparaît en tout cas en russe et voit clairement sa mission comme nationale. Ses sermons sont très demandés en russe et en tatare, ainsi que dans les villages et les villes de Russie. Les autorités ont peut-être pris la campagne d’Alexandre Gabyshev aussi au sérieux parce qu’elles étaient pleinement conscientes de la pertinence et de l’attractivité de l’idée principale du chaman - mettre fin au moins aux 20 ans de règne de Poutine avec des rites magiques.
Auteur: Fedor Krasheninnikov - politologue et journaliste russe, auteur des livres «After Russia» et «Cloud Democracy», qu’il a écrits avec Leonid Volkov. Télégramme: @fyodork , Twitter: @fyodorrrrr
Le commentaire exprime l'opinion personnelle de l'auteur. Cela peut ne pas correspondre à l'opinion de l'édition russe et de Deutsche Welle dans son ensemble.
Caduce62- Messages : 15059
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Re: Et en Russie !
Le chaman Yakut arrêté Alexander Gabyshev a été conduit à Yakoutsk et placé dans le dispensaire neuropsychiatrique de Yakout, selon le site Internet du ministère de la Santé.
"Des événements spécialisés seront organisés pour ce citoyen", indique le rapport.
Le service de presse du département a indiqué que le diagnostic psychiatrique se déroulerait sous la forme d'une conversation avec une personne au sujet de sa vie et de sa maladie. Si un trouble est détecté, la clinique offrira à l'homme des soins médicaux. "Si nécessaire, des services sociaux peuvent être impliqués", a ajouté le ministère.
Gabyshev avait été arrêté la veille, le 19 septembre, au 202e kilomètre de l'autoroute fédérale M-53 Baikal. Il a marché de la Yakoutie à Moscou pour «expulser Poutine», parce que «Dieu a ordonné». Le chaman avait prévu de parcourir huit mille kilomètres d'ici 2021. Il avait avec lui un chariot de deux mètres et était accompagné d'un groupe de 20 personnes. Au moment de sa détention, il avait déjà parcouru trois mille kilomètres. Le département régional du ministère de l'Intérieur a déclaré que Gabyshev était recherché pour un crime, mais ils n'ont pas précisé lequel.
Source: https://lenta.ru/news/2019/09/20/shaman/
"Des événements spécialisés seront organisés pour ce citoyen", indique le rapport.
Le service de presse du département a indiqué que le diagnostic psychiatrique se déroulerait sous la forme d'une conversation avec une personne au sujet de sa vie et de sa maladie. Si un trouble est détecté, la clinique offrira à l'homme des soins médicaux. "Si nécessaire, des services sociaux peuvent être impliqués", a ajouté le ministère.
Gabyshev avait été arrêté la veille, le 19 septembre, au 202e kilomètre de l'autoroute fédérale M-53 Baikal. Il a marché de la Yakoutie à Moscou pour «expulser Poutine», parce que «Dieu a ordonné». Le chaman avait prévu de parcourir huit mille kilomètres d'ici 2021. Il avait avec lui un chariot de deux mètres et était accompagné d'un groupe de 20 personnes. Au moment de sa détention, il avait déjà parcouru trois mille kilomètres. Le département régional du ministère de l'Intérieur a déclaré que Gabyshev était recherché pour un crime, mais ils n'ont pas précisé lequel.
Source: https://lenta.ru/news/2019/09/20/shaman/
Caduce62- Messages : 15059
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