Re: L'invasion Russe en Ukraine

[Caduce62]

Les 24 dernières heures dans la zone de guerre
Des terroristes russes lancent 18 attaques contre les positions ukrainiennes dans les secteurs de Luhansk, Donetsk et Mariupol, utilisant également des artillerie lourdes et des mortiers interdits par Minsk.
3 soldats ukrainiens blessés
8 militants ennemis tués, 8 blessés (source ukrainienne)

Les États-Unis donnent à l'Ukraine 250 millions de dollars américains pour dissuader la Russie. Peut être utilisé pour construire les capacités de défense de l'Ukraine, les systèmes de surveillance aérienne, les radars de contre-artillerie des forces spéciales et les équipements tactiques.

Le Premier ministre ukrainien Denys Shmyhal a déclaré que la question de la restauration de l'approvisionnement en eau par le canal de Crimée du Nord n'est pas à l'ordre du jour 

[Matt]

Dans le rapport de ce jour, à nouveau quelques blessés ukrainiens et 8 mort côté ruSSe.
Doivent être moins fier les rouqkovs

[Caduce62]

Les 24 dernières heures dans la zone de guerre
Les forces d'occupation russes lancent 15 attaques contre les positions ukrainiennes dans les secteurs de Luhansk, Donetsk et Mariupol, en utilisant également des artillerie lourdes et des mortiers interdits par Minsk
1 soldat ukrainien blessé
1 militants ennemis tués

Les Forces armées canadiennes déploieront à nouveau des entraîneurs militaires de retour en Ukraine pour redémarrer certaines des nombreuses missions et exercices temporairement suspendus ou réduits en raison de la COVID-19.

[Caduce62]

Au Donbass, les mineurs se révoltent

OUKRAÏNSKY TYJDEN - KIEV
Publié le 15/06/2020 - 12:24

Vétusté des installations, salaires impayés : les mineurs du Donbass en ont assez. Ils multiplient les appels à la grève, malgré la répression des autorités séparatistes de cette région de l’est de l’Ukraine.

Le 24 juin prochain, les deux républiques populaires autoproclamées du Donbass, celle de Louhansk (LNR) et celle de Donetsk (DNR), ont l’intention d’organiser de grands défilés militaires, à l’image de ce qui est prévu en Fédération de Russie, et ce en dépit de la poursuite de la pandémie de Covid-19. 
Pour l’heure, tandis que dans les territoires occupés du Donbass ukrainien se déroulent ces préparatifs militaires absurdes et de grande envergure sous contrôle russe, en parallèle, on constate un durcissement de la situation socio-économique. 
D’où la contestation qui enfle dans les rangs des mineurs, ce qui entraîne répression et violations grossières des droits de l’homme.

Dès le mois de juin, dans les régions occupées de l’oblast de Louhansk, le mécontentement social a commencé à gronder parmi les mineurs. 
Ainsi, le 5 juin, les employés de la mine Komsomolsk, dans la ville d’Antratsit, se sont mis en grève. Plus d’une centaine de mineurs ont refusé de remonter de la mine tant que leurs arriérés de salaire ne seront pas réglés. Les représentants de l’administration des forces d’occupation, autrement dit des bandes subordonnées à la Russie qui tiennent les rênes de la République populaire autoproclamée de Louhansk, ont tenté de calmer les mineurs en leur promettant de leur verser une partie des sommes dues, ce qui n’a eu aucune influence sur le mouvement de grève.
Les 7 et 8 juin, dans d’autres villes de la partie occupée de l’oblast de Louhansk, on a vu apparaître des affiches favorables au mouvement.

[Caduce62]

"Ce n'est pas la dernière manifestation!" Qu'est-ce qui se cache derrière les réunions des mineurs dans la "LPR" et la "DPR"

14 juin 2020
Dmitry Kirillov

Dans la République populaire de Lougansk, contrôlée par les séparatistes, les manifestations contre les mines ont été temporairement suspendues. Les mineurs de la mine de Komsomolskaya dans la ville d'Anthracite sont remontés à la surface de la terre après sept jours passés en face - en une semaine, on leur a promis de payer des arriérés de salaires. Une partie des "instigateurs" des manifestants arrêtés alors qu'ils se trouvaient encore dans les caves du ministère local de la Sécurité d'État.

La ville d'Anthracite est entourée de barrages routiers avec des "étrangers", des militaires inconnus des résidents locaux, les communications mobiles et partiellement Internet sont déconnectés. Toutes les restrictions sont officiellement liées aux événements dus à l'épidémie de coronavirus, mais il est évident que les autorités des républiques autoproclamées ont été confrontées à une vague de protestations contre les mines, auxquelles elles n'ont pas pu faire face avec les méthodes répressives habituelles. Incroyablement, malgré de nombreuses arrestations, jusqu'au dernier jour, les mineurs se sont rendus aux soi-disant réunions de sit-down. Ces manifestations de masse dans la loi martiale actuelle, selon toute vraisemblance, ont effrayé les responsables de la situation à Lougansk et à Moscou - ils ont essayé de trouver de l'argent pour les paiements aux mineurs.

Les raisons des protestations des mineurs dans la «LPR» et la «DPR» sont simples, comme les «freins» locaux - c'est le nom dans le Donbass pour un paquet de nourriture que les femmes donnent à leurs maris pour travailler pour aller sous terre. Les «freins» à cause des mois de non-paiement des salaires ne sont plus rien à combler, et l'argent dans de nombreuses familles n'est pas suffisant, même pour la route du travail. Dans Anthracite, l'une des raisons des protestations était la menace de non-paiement des arriérés de salaires aux mineurs qui ont commencé à quitter en masse pour une raison simple: s'asseoir à la maison et travailler dans le jardin est moins cher que d'aller à la mine tous les jours.

Les raisons politiques des discours des mineurs sont liées au décès du chef de la «DPR» Alexander Zakharchenko en août 2018. Puis l'équilibre des pouvoirs a changé dans les républiques autoproclamées: Vneshtorgservice CJSC enregistré en Ossétie du Sud (à Donetsk, il est appelé coopération militaro-technique à court terme) et d'autres structures locales associées à l'oligarque ukrainien Sergey Kurchenko ont pris le contrôle à la fois sur les industries minières et métallurgiques, ainsi que sur gestion opérationnelle de l'économie. À Donetsk, le chef de la coopération militaro-technique, un citoyen russe Vladimir Pashkov, est devenu le vice-Premier ministre clé, et son conseiller pour la coopération technico-militaire, Alexander Ananchenko, est devenu le premier ministre du gouvernement «DPR». Et tout cela sans retirer l'autorité de gérer la coopération militaro-technique.

Le MTC a cessé de payer les mines pour le charbon expédié et les mines, suivant des instructions strictes du gouvernement, ont continué de l'expédier. Dans le même temps, le PTS était également exonéré du paiement de toutes les taxes, à l'exception de la taxe sur les salaires. En août 2019, de nombreuses mines sur le territoire de la région de Donetsk non contrôlées par Kiev étaient à court de fonds de roulement, mais à certains endroits, il n'y avait pas d'argent pour payer les bus qui remplaçaient les mineurs des villes et villages voisins. Puis les premières manifestations ont commencé, d'abord à Donetsk. Des lettres d'appel des «comités des mineurs» ont été adressées au président russe Vladimir Poutine concernant les nombreux mois de non-paiement des salaires.

Les paiements d'au moins les salaires courants pourraient être renouvelés dans une certaine mesure, et les dettes du MTC envers les mines et les entreprises du complexe métallurgique ont été gelées pendant deux ans. Les chiffres pour les républiques autoproclamées étaient jugés prohibitifs - environ 8 milliards de roubles de dette.

Pendant tout ce temps, les nouveaux conservateurs des républiques autoproclamées ont tenté en quelque sorte de régler la situation avec l'héritage de Kurchenko.

La situation désagréable dans les régions de la région de Louhansk échappant au contrôle de l'Ukraine s'est transformée en une pandémie incontrôlée du coronavirus et des décisions du gouvernement LPR. En avril 2020, la réorganisation a commencé ici: les mines ont commencé à être retirées de la coopération technico-militaire à l'entreprise d'État de Vostokugol. En fait, pour diviser: les mines sont allées à Vostokugol, et les dettes sur les salaires sont restées pour Vneshtorgservice, qui était mythique pour les résidents locaux. L'épidémie de coronavirus, à son tour, a bouché la région avec ses problèmes dans une sorte de chaudron.

La première frappe souterraine a commencé au début de mai dans la mine Nikanor Novaya à Zorinsk. 50 mineurs ont passé six jours sous terre et le 4 mai sont remontés à la surface. L'action a montré l'essentiel: contre les personnes désespérées dans les travaux souterrains, le gouvernement ne peut pas faire grand-chose. Les puits de mine contaminés ne peuvent pas être pris d'assaut, ils ne peuvent pas être déconnectés de l'électricité et de la ventilation pour éviter une explosion, la protestation souterraine ne peut être ignorée, les autorités sont toujours obligées de négocier. La vidéo de la réunion triomphale des mineurs, qui avait pourtant promis le retour des dettes avant la fin du mois, a fait le tour des réseaux sociaux.

En juin, quatre autres mines ont commencé à se préparer à une grève souterraine, la manifestation a nui à l'autorité des autorités locales de Moscou. Le LNR «MGB» a «systématiquement» travaillé «dans les villes et villages miniers, dans trois localités de la grève qu'ils ont réussi à avertir: les mines ont simplement été fermées pour empêcher le prochain quart de mineurs de se réfugier dans la clandestinité.» Les instigateurs ont été identifiés et massivement arrêtés. Dans la ville d'Antratsit, dans la mine de Komsomolskaya, un quart de 119 mineurs sont entrés dans la clandestinité et se sont mis en grève, ont interrompu les communications. divergent en Russie et en Ukraine, les autorités ont dû reculer.

Les autorités du "LPR" n'ont pas d'argent pour rembourser les dettes, l'autorité du gouvernement est extrêmement faible. La plupart des mines ont été fermées au cours des six dernières années: le mode "conservation humide" est en vigueur, c'est-à-dire qu'elles ont été jetées dans des inondations sans quitter les pompes à eau. Cela signifie qu'un minimum d'emplois pour les mineurs locaux n'a pas été sauvé, le processus de restructuration, de recyclage et de recherche de nouveaux emplois licenciés n'a pas été lancé.

Le correspondant de Radio Liberty a réussi à communiquer avec les résidents locaux. Les résidents d'Anthracite, Red Beam et Rovinek ont ​​accepté de me parler sous couvert d'anonymat. Le territoire ici est assez compact et strictement contrôlé, les habitants ont même peur de discuter dans les messagers des réseaux sociaux, croyant que tout ce qui est écrit peut être lu dans les services spéciaux.

"Vous voyez, la situation était mauvaise tout le temps, mais elle se chevauchait dans une certaine mesure, les familles minières locales typiques sont un père mineur, une mère travaille au marché et des enfants travaillent à Moscou", explique l'un des résidents locaux de Radio Liberty. Et maintenant, la Russie est fermée à cause du coronavirus, le chiffre d'affaires sur les marchés a chuté de façon spectaculaire, dans les magasins de vêtements beaucoup. Les enfants sont revenus de leurs revenus, il n'y a pas de travail et vous devez louer un logement à Moscou tout le temps! ils ont disparu, il n'y a nulle part où travailler sur place, les gens n'avaient rien à manger! Les gens qui sont restés ici sont éduqués sur l'idéologie des syndicats et des grèves, ils ne voient pas d'autre moyen de résoudre leurs problèmes. Et les premiers à se lever, comme toujours, ce sont les femmes! "

"Ils doivent tout l'argent, vous ne comprenez vraiment pas combien - parfois, ils donnent 10 à 15% du salaire pendant un mois, mais c'est un sou. Les mineurs descendent, mais cela n'a aucun sens", explique un autre résident local. et on leur dit: dans ce cas, vous pouvez oublier de payer des dettes! Il n'y a pas de véritable dirigeant syndical, il y a encore des rues de mineurs, des maillons de chaîne, des contremaîtres - le bouche à oreille fonctionne bien! L'indignation est universelle, tout le monde se connaît. les chefs des parcelles, la direction, ont alors décidé d'aller à Lougansk, d'écrire ces messages vidéo, d'aller finalement aux mairies ... "

La situation à Anthracite a été surveillée par l'organisation non gouvernementale Eastern Human Rights Group. L'un de ses fondateurs, un employé du bureau du médiateur ukrainien Pavel Lisnyansky, originaire d'Anthracite, a travaillé à la mine Nikanor Novaya et organisé les cellules du Syndicat indépendant des mineurs d'Ukraine dans des mines de la région de Lugansk avant le déclenchement des hostilités. Voici ce que dit Vera Yastrebova, la directrice du groupe :

- Les projets Vneshtorgservice et Gazalliance dans l'industrie minière ont été décidés à être fermés en raison du fait que les conservateurs du Kremlin n'ont pas obtenu une partie significative des ressources financières du charbon et du métal vendu de LPR et DPR. Cela est également dû au fait que Vladislav Surkov a perdu son influence dans la direction ukrainienne et que les nouveaux joueurs Dmitry Kozak et Mikhail Babich ont commencé à prendre le contrôle des flux financiers. Le STP a assuré la gestion externe des mines et n'a pas payé d'impôts au "LPR" et au "DPR". Cela a également agacé les élites locales qui voulaient gagner des revenus d'entreprises. Il convient de noter qu'il existe différentes forces d'influence dans les territoires non contrôlés. Chaque conservateur en direction a tenté de se subordonner les flux financiers. Création d'une nouvelle entreprise d'État "Vostokugol"a supposé l'annulation des arriérés de salaires et le transfert de responsabilité pour non-paiement aux anciens propriétaires (MTC) et autres anciens dirigeants de l'entreprise. Mais le LPR n'a pas calculé la résistance possible des travailleurs.

- Que se passe - t-il dans la ville d'Anthracite?

- À ce jour, les manifestations à Anthracite sont terminées, la manifestation clandestine dure depuis 7 jours, période pendant laquelle le LPR MGB a détenu 42 personnes, 27 ont déjà été libérées, et ce qui est inconnu des autres. On a promis aux mineurs de rembourser leurs arriérés de salaires la semaine prochaine. Mais il convient de noter que la manifestation à la mine Komsomolskaya était le résultat d'une autre manifestation - à la mine Nikanor Novaya dans la ville de Zorinsk dans le district Perevalsky de la région de Luhansk. Là-bas, les mineurs ont manifesté pendant 6 jours, et c'est cette grève qui était indicative, car d'autres travailleurs ont vu que le MGB était impuissant contre les protestations des gens à cause de l'injustice sociale.

- Dans quelle mesure la situation de non-paiement et de fermeture des mines est-elle résolue au niveau local?

- Dans "LNR", toutes les mines non rentables ont été fermées - ce sont 23 mines. Il ne restait que ceux qui pouvaient encore travailler et faire des bénéfices sans investissements spéciaux: quatre mines de Krasnodonugol, trois mines dans la ville de Rovenki, une mine dans la ville d'Anthracite, quatre mines à Sverdlovsk, une mine dans le village de Belorechenka. Il n'y a pas de problèmes avec ces mines, mais dans d'autres mines fermées avec des paiements, il y a un problème, les gens ont des dettes en suspens là-bas, et donc une protestation à grande échelle a éclaté. Par exemple, dans les mines du Red Beam (il y a six mines), les travailleurs doivent plus de 300 millions de roubles. Mais ces mines étaient tout simplement fermées et rien n'était payé aux gens.

- Comment les mineurs ont-ils réussi à s'organiser?

- Dans les territoires non contrôlés par Kiev, la Fédération des syndicats "LPR" opère, elle est membre associée de la Fédération mondiale des syndicats, mais ces syndicats locaux ne mènent aucune activité de protestation. En 2017, un groupe des droits de l'homme de l'Est a fait un rapport sur les activités des syndicats dans la "LPR". Il en ressort clairement que ces syndicats ne font que faire pression pour des idées séparatistes lors de conférences syndicales internationales. Soit dit en passant, le chef du «Parti communiste populaire LPR» Oleg Akimov, l'ancien fonctionnaire du Parti des régions de la région de Lougansk et le chef des «Jeunes régions de la région de Lougansk», a été licencié en raison des protestations des mineurs de la ville de Zorinsk. Il ne pouvait pas faire face à la localisation du conflit. Le nouveau chef des syndicats locaux officiels Igor Ryabushkin est un ami et un allié de Vladimir Shatokhin,actuellement le directeur général de Vostokugol. Une fois de retour en Ukraine, Vladimir Shatokhin était le directeur de la mine Vakhrushev et Ryabushkin était le président du comité syndical de cette mine.

Il existe également un "Syndicat indépendant des mineurs du Donbass", et son dirigeant Vaskovsky a couvert les événements de la mine de Komsomolskaya, mais ce syndicat n'est qu'une fiction, car aucune cellule syndicale de cette association n'a été créée. Et Vaskovsky lui-même est lié à l'un des groupes politiques des communistes russes.

À Komsomolskaya, les mineurs se sont auto-organisés du désespoir et de l'injustice sociale, mais le premier élan pour les manifestations a été un discours à la mine Nikanor Novaya. La manifestation suivante à la mine de Komsomolskaïa a éclaté de manière plus organisée, les militants tenant compte des erreurs commises à Nikanor Novaya. Les manifestations devaient commencer dans quatre mines: Vakhrushevo, Belorechenskaya, Frunze, et le centre devait être Komsomolskaya en anthracite. Je tiens à noter que nous avons couvert activement les événements qui se sont déroulés à Anthracite et avons également aidé les manifestants, car nous avons encore des liens sociaux et, à travers eux, nous soutenons la protection de la justice sociale et des droits de l'homme, même lorsque Kiev ne peut pas contrôler la situation. Ce n'est pas la dernière protestation, ce n'est qu'un début,- dit la directrice du Eastern Eastern Rights Group, Vera Yastrebova.

[Krispoluk]

Article très intéressant (même si mal traduit... ) qui révèle bien le malaise profond des habitants de "DPR-LPR" après 6 ans "d'indépendance"...

Des populations qui ont été "importées" après-guerre, de toute l'URSS, pour repeupler le Donbass qui a été très sévèrement touché entre 1941 et 1943, c'était l'un des objectifs "économiques" principaux d'Hitler pour les ressources minières de charbon et de métaux, au même titre que le Caucase l'était, pour le pétrole. 

Donc, ces populations ont toujours été farouchement "soviétiques" par l'organisation sociale (les syndicats ouvriers contrôlaient tout) mais aussi russophones (la langue commune des populations venant de tout l'Empire).

Pas étonnant donc, que la "propagande moscovite" d'après Maïdan ait pris aussi facilement sur ces populations déracinées et fragilisées culturellement.

Maintenant, les mouvements de grèves dans les industries minières me rappellent étrangement la situation du syndicat interdit "Solidarnosc" en Pologne avant 1989... 

Espérons que l'histoire se répète et que l'issue finale soit identique ! 

[Matt]

Déjà avant avant-guerre de nombreux russes ont été envoyé dans le Donbass pour suppléer à la population ukrainienne majoritairement agricole. Symptôme, les villes étaient russophones et les campagnes étaient toujours ukrainophones. Plus tard,il y a eu un amalgame et la langue ukrainienne a très fortement baissé, voire disparue avec la russification par les soviets.

[Caduce62]

C'est plus une occupation mais une annexion 

https://www.atlanticcouncil.org/blogs/ukrainealert/one-million-passports-putin-has-weaponized-citizenship-in-occupied-eastern-ukraine/?fbclid=IwAR02phSEyOxpWRe3o-MmEY40ei7eAnAzwRxDO0HR10OFeonu1IWsIco6QE4



Un million de passeports : Poutine a armé la citoyenneté dans l'est de l'Ukraine occupée



UkraineAlert de Peter Dickinson

Moscou prévoit de délivrer un million de passeports russes aux résidents de l'est de l'Ukraine occupée par la Russie d'ici la fin de 2020, ont confirmé la semaine dernière des responsables. En créant de nouveaux faits démographiques sur le terrain, le Kremlin espère modifier l'équilibre géopolitique dans la région et faire échouer les efforts visant à mettre fin à la guerre non déclarée de six ans entre la Russie et l'Ukraine. Malgré ces graves conséquences, la communauté internationale n'a pas encore imposé de sanctions supplémentaires à la Russie. Au lieu de cela, le président russe Vladimir Poutine est en mesure de poursuivre la politique d'impérialisme des passeports en Ukraine en toute impunité.

S'exprimant le 9 juin dans la ville de Rostov-sur-le-Don, dans le sud de la Russie, le député de Russie unie, Viktor Vodolatsky, a confirmé que plus de 180 000 Ukrainiens avaient reçu des passeports russes depuis l'introduction d'une nouvelle procédure accélérée il y a un peu plus d'un an. Selon Vodolatsky, 98 000 demandes supplémentaires sont actuellement en cours de traitement et jusqu'à 800 000 passeports supplémentaires devraient être délivrés au cours du second semestre de l'année en cours.

Les plans de distribution simplifiée des passeports dans l'est de l'Ukraine occupée par la Russie ont été dévoilés pour la première fois en avril 2019, quelques jours seulement après que Volodymyr Zelenskyy a remporté la présidence ukrainienne via une victoire écrasante. Tout au long de la campagne présidentielle ukrainienne du printemps 2019, Zelenskyy avait été nettement moins conflictuel envers la Russie que son rival, le titulaire Petro Poroshenko. Cela avait conduit à une spéculation généralisée selon laquelle l'élection de Zelenskyy pourrait servir à sortir de l'impasse d'un processus de paix qui avait connu peu de progrès concrets depuis la fin des hostilités à grande échelle au début de 2015.

Cet optimisme initial a été rapidement tempéré par la publication du décret présidentiel de Poutine accordant aux Ukrainiens de l'est occupé du pays le droit de demander des passeports russes via une procédure simplifiée spéciale. "Ces actions sont une confirmation encore plus pour la communauté mondiale du véritable rôle de la Russie en tant qu'État agresseur, qui mène une guerre contre l'Ukraine", a alors commenté Zelenskyy. «Malheureusement, ce décret ne nous rapproche pas de l'objectif ultime d'un cessez-le-feu.»

Enhardi par l'absence d'une réponse internationale solide à son décret initial, Poutine a ensuite intensifié son impérialisme de passeport contre l'Ukraine. Le dirigeant russe a publié un deuxième décret le 17 juillet 2019 qui a étendu l'offre de citoyenneté à tous les Ukrainiens vivant dans les oblasts de Donetsk et Louhansk - les deux régions orientales de l'Ukraine qui sont actuellement sous occupation russe partielle.

C'est loin d'être la première fois que le Kremlin utilise des passeports comme outil de politique étrangère pour projeter son influence à travers l'ancienne Union soviétique. La tactique a été vue pour la première fois en Moldavie au début des années 1990. La distribution de passeports russes a également contribué à cimenter l'emprise de Moscou sur les deux régions séparatistes de la Géorgie avant la guerre russo-géorgienne de 2008. Pendant ce temps, les passeports russes ont joué un rôle important dans la politique du Kremlin en Crimée, avant et après la saisie de 2014 de la péninsule ukrainienne.

Le stratagème de passeport de Poutine dans l'est de l'Ukraine est une indication aussi claire que vous pourriez souhaiter que la Russie n'ait pas l'intention de permettre à l'Ukraine de reprendre le contrôle total sur les régions occupées. Si les prévisions actuelles du Kremlin sont exactes, un million de citoyens russes vivront dans l'est de l'Ukraine occupée d'ici la fin de 2020, ce qui représente au moins un quart de la population totale. Cela transformera les soi-disant républiques séparatistes de l'est de l'Ukraine en protectorats russes sur les passeports.

Les citoyens russes représentant un pourcentage important de la population globale de la région, Moscou revendiquera le droit légal d'intervenir à volonté dans les affaires intérieures de l'Ukraine. Ces arguments sont peu liés aux réalités du droit international. Néanmoins, elles représentent un prétexte bien plus convaincant pour une interférence sans fin que les protestations contre les russophones opprimés sur lesquelles Moscou s'est appuyé depuis le début de l'intervention militaire de la Russie en 2014.

La guerre que la Russie a déclenchée il y a six ans est loin d'être terminée et Moscou reste plus que jamais déterminée à limiter l'indépendance de l'Ukraine. L'impérialisme des passeports de Poutine est au cœur de ces efforts en cours, offrant la possibilité de renforcer l'influence russe dans le pays tout en affaiblissant fatalement la souveraineté ukrainienne. S'il est autorisé de procéder sans entrave dans l'est de l'Ukraine occupée, la même stratégie pourrait alors être étendue à d'autres régions du pays, permettant à la Russie de miner lentement mais sûrement la capacité du gouvernement ukrainien à fonctionner. Malheureusement, il n'y a rien de particulièrement farfelu ou de fantaisiste dans de tels scénarios de cauchemar. En effet, la phase de distribution des passeports est déjà en cours dans les parties inoccupées de l'est de l'Ukraine.

Moscou a présenté son offensive sur les passeports comme une politique purement humanitaire conçue pour soulager les souffrances d'une population piégée dans une zone de conflit, mais ces affirmations ne sont pas plus crédibles que les tentatives du Kremlin de présenter ses armées par procuration bien équipées dans l'est de l'Ukraine comme un chiffon. collection de mineurs mécontents et de conducteurs de tracteurs. En réalité, l'arsenalisation de la citoyenneté russe est un élément bien connu de l'arsenal hybride développé par le Kremlin depuis 1991 et déployé dans toute l'ex-URSS alors que Moscou s'est battu pour conserver son influence impériale.

Seule une réponse internationale énergique peut désormais empêcher le Kremlin d'utiliser les mêmes tactiques de passeport pour consolider le contrôle sur l'est de l'Ukraine occupée et déstabiliser indéfiniment le reste du pays. La Commission européenne a déjà pris des mesures pour empêcher les États membres de l'UE de reconnaître les passeports délivrés par le décret de Poutine du 24 avril 2019. De nouvelles mesures visant le Kremlin sont également nécessaires, y compris des sanctions supplémentaires.

La Russie est en train d'établir des protectorats sur les passeports dans l'est de l'Ukraine. Il le fait méthodiquement et sans vergogne, devant le monde qui regarde. Si une telle agression effrontée reste impunie, elle entraînera une nouvelle érosion de la sécurité internationale, avec des implications qui se feront sentir bien au-delà des frontières de l'Ukraine.

[Matt]

Je lisais par ailleurs que l'OTAN était en  train de réviser ses plans suite à l'agression russe en Ukraine. 
C'est son flanc Est qui doit être renforcé. 
À ce sujet, Trump a décidé de retirer des troupes américaines en Allemagne. Mais c'est pour les redéployer en Pologne.

[Gilles]

Je lisais par ailleurs que l'OTAN était en  train de réviser ses plans suite à l'agression russe en Ukraine. 
C'est son flanc Est qui doit être renforcé. 
À ce sujet, Trump a décidé de retirer des troupes américaines en Allemagne. Mais c'est pour les redéployer en Pologne.

La girouette, on ne peut pas compter sur lui! Quant à l'OTAN, je pense que cette organisation est actuellement au même niveau de réaction que la feu-SDN de l'entre-deux guerres...

[Matt]

Je ne pense pas, l'OTAN, ce n'est pas que les USA.
Ne pas perdre de vue que c'est une organisation de défense. 

Autre chose :

Le pou continue à alimenter les terroruSSes 

[Krispoluk]

Je lisais par ailleurs que l'OTAN était en  train de réviser ses plans suite à l'agression russe en Ukraine. 
C'est son flanc Est qui doit être renforcé. 
À ce sujet, Trump a décidé de retirer des troupes américaines en Allemagne. Mais c'est pour les redéployer en Pologne.

La girouette, on ne peut pas compter sur lui! Quant à l'OTAN, je pense que cette organisation est actuellement au même niveau de réaction que la feu-SDN de l'entre-deux guerres...

Tu n'as pas tort sur le fond même si ta comparaison est biaisée, je pense...

Ce n'est pas L'Otan qui est comparable à la SDN, c'est l'ONU et cela depuis longtemps ! 

L'Otan n'a d'utilité que si l'un des membres de l'alliance est agressé militairement de manière déclarée. Ce n'est aucunement le cas. Poutine ne déstabilise que l'Ukraine (plus ses tentatives plus anciennes sur d'autres pays de l'ex-sphère soviétique).

La décision américaine est tout à fait logique ! L'Allemagne c'était autrefois le "bastion avancé de l'Otan face à l'Est hostile". 

Depuis le déplacement du "centre de gravité" de "l'espace Otan" vers l'est (avec l'adhésion des pays d'Europe centrale et des pays baltes), il est logique que le "prépositionnement dissuasif" des troupes américaines de l'alliance se fasse au plus près de ses frontières menacées. 

[Gilles]

Je lisais par ailleurs que l'OTAN était en  train de réviser ses plans suite à l'agression russe en Ukraine. 
C'est son flanc Est qui doit être renforcé. 
À ce sujet, Trump a décidé de retirer des troupes américaines en Allemagne. Mais c'est pour les redéployer en Pologne.

La girouette, on ne peut pas compter sur lui! Quant à l'OTAN, je pense que cette organisation est actuellement au même niveau de réaction que la feu-SDN de l'entre-deux guerres...

Tu n'as pas tort sur le fond même si ta comparaison est biaisée, je pense...

Ce n'est pas L'Otan qui est comparable à la SDN, c'est l'ONU et cela depuis longtemps ! 

L'Otan n'a d'utilité que si l'un des membres de l'alliance est agressé militairement de manière déclarée. Ce n'est aucunement le cas. Poutine ne déstabilise que l'Ukraine (plus ses tentatives plus anciennes sur d'autres pays de l'ex-sphère soviétique).

La décision américaine est tout à fait logique ! L'Allemagne c'était autrefois le "bastion avancé de l'Otan face à l'Est hostile". 

Depuis le déplacement du "centre de gravité" de "l'espace Otan" vers l'est (avec l'adhésion des pays d'Europe centrale et des pays baltes), il est logique que le "prépositionnement dissuasif" des troupes américaines de l'alliance se fasse au plus près de ses frontières menacées. 

L'OTAN a à présent trop de membres pour être efficace! Surtout quand certains d'être eux commencent à créer des tensions (je pense en particulier à la Turquie) Quant à l'Ukraine membre de l'OTAN, ça va être compliqué... Si l'Ukraine intègre l'OTAN : QUID de la Crimée?
Il va falloir attendre les élections américaines et le positionnement du pays en 2021 (suivant réélection ou pas du grand blond) mais aussi l'évolution économique mondiale (surtout la durée de l'épisode COVID) pour peut-être commencer à y voir plus clair sur le plan géopolitique...

[Krispoluk]

L'OTAN a à présent trop de membres pour être efficace! Surtout quand certains d'être eux commencent à créer des tensions (je pense en particulier à la Turquie) Quant à l'Ukraine membre de l'OTAN, ça va être compliqué... Si l'Ukraine intègre l'OTAN : QUID de la Crimée?
Il va falloir attendre les élections américaines et le positionnement du pays en 2021 (suivant réélection ou pas du grand blond) mais aussi l'évolution économique mondiale (surtout la durée de l'épisode COVID) pour peut-être commencer à y voir plus clair sur le plan géopolitique...

Tu mélanges des problématiques complètement différentes !!!

"Trop de membres pour être efficace..." Comprends pas ???   En principe, plus une alliance militaire est puissante et plus elle est respectée et crainte ! Vois pas le paradoxe ?

La Turquie est un cas à part... Le père Erdogan a envie de jouer cavalier seul, bof ! Je ne vois pas ce qu'il y a de dangereux dans cette attitude, si la Turquie est agressée (et non pas agresseur) le père Erdogan viendra pleurer chez Trump.
Maintenant, si un pays quelconque de l'alliance est agressé, on sait bien que l'on attend pas grand chose de l'armée Turque (au contraire des autres membres de l'Alliance !)

Pour ma part, j'ai toujours dis que je considérais l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan comme une connerie et une provocation inutile, irréalisable en l'état actuel des choses... Par la suite, dans 20 ans, pourquoi pas ?!

[Thuramir]

Le déplacement du danger à l'Est, c'est un prétexte. Les motivations de Trump sont purement financières et il se comporte comme un vulgaire marchand de tapis. Il râle parce que l'Allemagne est partie au projet pour doubler le gazoduc Nord Stream et ne lui achète pas son gaz de schiste. Quand à la Pologne des "Pisseurs", elle n'est que le porte-coton de Trump. L'article suivant le démonstre parfaitement : https://www.lepoint.fr/europe/sommet-de-l-otan-la-charge-virulente-de-trump-contre-l-allemagne-11-07-2018-2235227_2626.php#

[Caduce62]

Les dernières 24 heures dans la zone de guerre
Les forces terroristes russes lancent 32 attaques contre les positions ukrainiennes dans les secteurs de Luhansk, Donetsk et Mariupol, utilisant également des artillerie lourde et des mortiers interdits par Minsk.
4 soldats ukrainiens blessés
1 blessé militaire ennemi

Le plan d'action du Conseil de l'Europe pour l'Ukraine pour 2018-2021 a été prolongé jusqu'à fin 2022.
L'UE condamne la déstabilisation, l'intervention, l'occupation et l'annexion des territoires de plusieurs pays du Partenariat oriental par la Fédération de Russie et demande le retrait immédiat des troupes étrangères de tous les territoires occupés.

[Caduce62]

Les dernières 24 heures dans la zone de guerre
Les proxyes russes lancent 17 attaques contre les positions ukrainiennes dans les secteurs Luhansk, Donetsk et Mariupol, utilisant également des artillerie lourde et des mortiers interdits par Minsk.
2 soldats ukrainiens blessés

L'Ukraine demandera justice devant les tribunaux internationaux si l'Iran ne respecte pas ses promesses sur des questions liées à la chute du vol de la compagnie aérienne internationale de Ukrainian International Airlines PS752.

[Caduce62]

Au 23 juin, l'armée ukrainienne rapporte 154 cas de COVID-19 confirmés en laboratoire.


Au cours de la dernière journée, 13 nouveaux cas ont été confirmés, selon le service de presse du commandement des forces médicales des forces armées ukrainiennes.

"À 23 heures le 23 juin, les Forces armées d'Ukraine ont signalé 154 cas de coronavirus (COVID-19). Depuis le début de la pandémie, 266 personnes se sont rétablies et cinq sont mortes. Quelque 415 personnes ont été placées l'isolement (y compris l'auto-isolement). Pour 41 militaires, l'isolement prendra fin dans les trois prochains jours », indique le rapport.

Au 23 juin, l'Ukraine avait notifié 38 074 cas de COVID-19 confirmés en laboratoire. Quelque 833 nouveaux cas ont été confirmés au cours de la dernière journée.

[Caduce62]

Les dernières 24 heures dans la zone de guerre
Les forces hybrides russes lancent 8 attaques contre les positions ukrainiennes dans les secteurs Luhansk, Donetsk et Mariupol, utilisant également de l'artillerie lourde et des mortiers interdits par Minsk.
1 soldat ukrainien blessé
1 blessés militaires ennemis

Ukraine à l'ONU : 147 enfants tués lors d'une agression armée russe contre l'Ukraine et des milliers d'enfants ont besoin d'aide pour résoudre des problèmes de santé physique  

94 prisonniers politiques ukrainiens, résidents de la Crimée, sont détenus en Crimée occupée et en Fédération de Russie, dont environ 70 sont des Tatars de Crimée. 

[Matt]

[Caduce62]

Les dernières 24 heures dans la zone de guerre
Les forces dirigées par les Russes lancent 7 attaques contre les positions ukrainiennes dans les secteurs Luhansk, Donetsk et Mariupol, utilisant également des artillerie lourde et des mortiers interdits par Minsk.
1 soldat ukrainien blessé
2 militants ennemis tués, 3 blessés ; 4 mercenaires ennemis de plus tués lors d'une explosion de mines terrestres, 1 véhicule militaire détruit.

Le quartier général de l'opération commune des forces armées (QG JFO) révèle le nombre de morts ennemis à Donbas pour juin : 42 morts, 58 blessés, 5 unités d'équipement militaire et d'armes détruites, à savoir le camion ZIL, le camion KamAZ, 2 mortiers et & 1 tank.

Le Parlement européen s'est immédiatement éloigné de la visite illégale des députés français du Parlement européen (députés européens) en Crimée occupée par la Russie.
L'UE ne reconnaît pas l'annexion illégale de la péninsule de Crimée par la Russie, qui est une violation du droit international.

[Matt]

Sur fb j'ai partagé un très bon article expliquant pourquoi il n'y aura pas d'invasion dans le Sud (pour donner de l'eau en Crimée).
Le pou n'a ni les moyens militaires, ni les moyens financiers. 
Il devra se contenter de gesticuler et tenter de faire peur.
Or, l'armée ukrainienne de 2020 n'a plus rien à voir avec celle de 2014.
Elle a maintenant la capacité de repousser une attaque russe.

[Caduce62]

Les dernières 24 heures dans la zone de guerre
Les forces d'occupation russes lancent 21 attaques contre les positions ukrainiennes dans les secteurs de Luhansk, Donetsk et Mariupol, utilisant également des artillerie lourde et des mortiers interdits par Minsk.
1 soldat ukrainien blessé

Chef de la Direction principale de la coopération internationale et de la vérification des forces armées ukrainiennes, le lieutenant-général Leonid Holopatiuk, à la sécurité de l'OSCE déclare : 1,100 chars russes, 330 avions de guerre déployés le long de la frontière avec l'Ukraine.

Des terroristes russes ont lancé plus de 220 mines et obus sur les positions de défense ukrainiennes dans la zone de guerre de Donbas, employant des artilleries de 122 mm, des mortiers 120 mm et 82 mm, des lance-grenades et d'autres armes.

[Caduce62]

Le prix de la guerre en Russie est trop lourd pour que l'Ukraine puisse se lever seule

http://euromaidanpress.com/2020/07/04/the-price-of-russias-war-is-too-heavy-for-ukraine-to-lift-alone-report/?fbclid=IwAR1Nqlt_G6wN9ckf-ALyadla7Y4HT0Xee53FJglSFFQsiTdyPuPAHnmRngE

2020/07/04

Six ans de guerre de la Russie contre l’Ukraine ont décimé le Donbass et sa fin n’est nulle part en vue. Malgré les meilleurs efforts de la Russie pour que ses marionnettes, les «républiques populaires de Louhansk et de Donetsk», soient financièrement autonomes, elles dépendent entièrement du financement russe pour rester à flot. Si l'Ukraine devait recouvrer la souveraineté sur sa région orientale belligérante, elle serait confrontée au prix de la restauration de la région. Et le prix à payer est trop lourd pour que l'Ukraine puisse supporter seule.
Le 25 juin 2020, l'Institut de Vienne pour les études économiques internationales (wiiw) a présenté en ligne son étude sur les coûts de reconstruction de la région du Donbass, décimée par six ans de guerre. Il tire les leçons d'autres régions de conflit dans le monde et décrit un plan de reconstruction pour la région.

L'étude wiiw a été préparée par Peter Havlik, associé de recherche principal à wiiw, Artem Kochnev, doctorant à l'Université Johannes Kepler, et Olga Pindyuk, experte pays wiiw sur l'Ukraine.

Selon wiiw, il faudra au moins 21,7 milliards de dollars pour restaurer le Donbass, ce qui équivaut aux ⅓ du budget annuel de l'État ukrainien. Cette somme est insurmontable pour l'Ukraine, ce qui signifie que même si la guerre prend fin et que l'Ukraine reprend le contrôle de la région actuellement contrôlée par des mandataires russes, cela entraînerait de graves problèmes à la fois économiques et humanitaires, pour réintégrer la région dans le pays. En particulier, comme le prétend l'étude wiiw, la partie la plus lourde et la plus coûteuse de la reconstruction ne serait pas seulement de reconstruire certaines usines, mais de rétablir les liens économiques entre la région et le reste de l'Ukraine ainsi que de surmonter les effets de six ans -longue propagande russe et d'occupation dans la région.

Avec plus de 13 000 morts (dont plus de 3 000 civils) et jusqu'à 30 000 blessés (dont 7 000 civils), la guerre du Donbass en Ukraine est le conflit le plus sanglant d'Europe depuis la fin de la guerre en ex-Yougoslavie. Le soutien du Kremlin aux séparatistes du Donbass par le biais de reportages biaisés dans les médias, de la fourniture d’armes et de main-d’œuvre militaire a contribué à transformer le mécontentement du public en une insurrection armée dans le Donbass. Pourtant, le soutien extérieur des insurgés est une caractéristique répandue des conflits contemporains. Cela se reflète dans un nombre croissant de conflits internes internationalisés - initialement des conflits internes qui deviennent de facto des guerres interétatiques.

Les économies des zones occupées ont chuté de plus de 50% en 2014-15 et ne se sont que légèrement redressées. Ils existent grâce aux subventions de la Russie
Si la crise actuelle se transforme en récession prolongée, la stabilité budgétaire de la Russie pourrait être remise en question. Si le ralentissement économique mondial dure plus d'un an, le Kremlin devra décider si le soutien coûteux des États satellites vaut les gains politiques. Comme l'a montré la dissolution rapide du bloc de l'Est à la fin des années 80, des changements à cet égard pourraient se produire rapidement.

Par conséquent, l'Ukraine devrait s'efforcer de rendre les coûts de l'occupation insupportables pour la Russie.
Citant des sources gouvernementales ukrainiennes, l'étude wiiw écrit qu'actuellement, la Russie dépense environ 6 milliards de dollars par an pour soutenir les zones occupées des oblasts de Donetsk et de Louhansk, ou les «Républiques populaires de Donetsk et de Luhansk» («DNR» et «LNR»). Cela représente environ 0,3% du PIB global de la Russie en 2019.

La moitié de ce montant a été estimée pour soutenir les forces militaires, tandis que l'autre moitié a vraisemblablement financé les dépenses publiques et l'achat de biens énergétiques.

La Russie fournit gratuitement du gaz et de l'électricité aux ORDLO (zones occupées des oblasts de Donetsk et de Louhansk). En outre, la Russie prévoit une procédure simplifiée pour demander la citoyenneté russe aux citoyens ukrainiens vivant dans les oblasts de Donetsk et Louhansk. Bien que cette procédure soit généralement considérée comme une mesure politique visant à renforcer la position diplomatique de la Russie dans ses négociations avec l’Ukraine, elle contient également une composante humanitaire. La citoyenneté russe rend les civils potentiellement éligibles aux pensions, aux allocations de chômage et aux services de santé fournis par la Russie.

En 2015, le salaire moyen a baissé de 77% dans le «DNR» et de 82% dans le «LNR». La contraction de masse a été suivie d'une croissance ultérieure. Cependant, comme le montre le graphique ci-dessous, la différence entre les salaires dans les territoires contrôlés par le gouvernement et ORDLO augmente d'année en année.

Alors qu'en 2019-2020 les salaires dans l'est de l'Ukraine sont presque revenus au niveau d'avant-guerre, dans les zones occupées, ils sont loin de ce niveau.

Les données de recrutement de sites Web dans l'oblast de Donetsk montrent que le salaire médian mensuel des postes proposés dans l'ORDLO était de 158 $, soit environ la moitié de l'offre de salaire médiane dans les territoires contrôlés par le gouvernement (316 $) et seulement un tiers du -niveau de guerre.

Le déficit commercial de l'ORDLO prouve en outre qu'il est économiquement insolvable sans le soutien de la Russie. En particulier, selon une enquête fondée sur des données douanières et des documents comptables des opérateurs ferroviaires en Russie, l'importation de marchandises vers l'ORDLO était de 1,2 milliard de dollars et dépassait d'un facteur 6 le volume des exportations dans le commerce bilatéral avec la Russie. le gaz (41%), l'alimentation (22%) et les autres combustibles fossiles (11%) représentaient la plus grande part des importations d'ORDLO.

La Russie reste le principal partenaire commercial des économies ORDLO. Selon les déclarations publiques des dirigeants du «DNR», le commerce avec la Russie représentait 74% de son chiffre d'affaires total du commerce extérieur en 2017.
Après le retrait des opérations des banques ukrainiennes en 2014, le système bancaire de l'ORDLO est devenu très rudimentaire.

Actuellement, le secteur bancaire de chaque région se compose d'une seule banque d'État, qui fournit des services financiers et est responsable de la réglementation financière avec les «ministères des finances» des séparatistes. Le secteur bancaire n'offrait aucun produit de crédit aux particuliers ou aux entreprises jusqu'au début de 2019.

En général, l'économie d'ORDLO se développe dans le cadre du capitalisme d'État avec une faible concurrence et quelques énormes monopoles qui gèrent l'économie.

L'étude de Wiiw affirme que dans le contexte de la crise économique actuelle causée par le verrouillage, les coûts alternatifs pour soutenir les républiques mandataires ORDLO augmenteront pour la Russie. Par conséquent, la possibilité de changements dans la politique étrangère russe concernant l'Ukraine et ORDLO en particulier devient plus probable.

Le coût inférieur estimé de la reconstruction du Donbass s'élève à 21,7 milliards de dollars
Selon les estimations de Wiiw, l'extrémité inférieure des coûts de reconstruction du Donbass s'élève à 21,7 milliards de dollars. Le rapport s'est concentré sur l'estimation de trois dimensions des coûts de restauration: le capital physique, le capital humain et l'environnement. La figure ci-dessous montre que le capital physique représente 9,5 milliards de dollars (44%), suivi des coûts du capital humain (8,6 milliards de dollars - 40%) et de la restauration de l'environnement (3,6 milliards de dollars - 17%).

L'extrémité inférieure des coûts de reconstruction projetés du Donbass est de 21,7 milliards de dollars. Source: wiiw estimations.

Capital physique. Le total des pertes en capital subies sur la période 2014-2019 dans le Donbass s'élève à 9,5 milliards de dollars, ce qui équivaut à 14% du stock de capital d'avant-guerre de la région (voir la figure ci-dessous). Sur cette valeur, la part des dommages causés par les hostilités s'élève à 40%, tandis que les 60% restants sont dus à la dépréciation.

Bien que les dommages directs causés par les hostilités aient eu un effet néfaste sur l'économie du Donbass, c'est la perturbation des processus de continuité des activités qui représente désormais la plus grande part des pertes en capital.

Cela signifie que les activités de restauration devraient viser à restaurer les marchés. La perturbation des processus de continuité des activités et la dégradation des capacités de l'État qui se sont accumulées au fil des années d'inaction signifie que le lancement du moteur de la reprise économique à long terme devrait être au centre des activités de restauration. Tout d'abord, cela comprend la promotion des investissements directs dans les industries de la région ainsi que la facilitation des exportations de la région.

Capital humain. Pourtant, les machines et les bâtiments ne sont pas les actifs les plus précieux d'une économie: les humains le sont. Par conséquent, rétablir la capacité de l'État dans les zones occupées, rétablir les liens culturels et identitaires entre ORDLO et l'Ukraine et, surtout, convaincre les habitants du Donbass que l'État ukrainien peut leur fournir des biens publics et leur assurer la sécurité serait le plus grand défi.

Des niveaux élevés de traumatisme psychologique au sein de la population ont été signalés dans les zones touchées par le conflit. Comme Artem Kochnev l'a mentionné lors de la présentation de l'étude, de tels traumatismes peuvent prendre des années à résoudre et à ramener les gens à un mode de vie normal. En particulier, Kochev a cité un homme que les chercheurs ont interviewé au cours de l'étude. Il a dit:

Wiiw a estimé le fardeau des problèmes de santé mentale, en s'appuyant sur les résultats de l'enquête stratifiée sur les personnes déplacées internes (PDI). Selon elle, 42% des PDI interrogées souffraient de maladies mentales en 2016, avec un traitement moyen de 54 $ aux prix de 2018. La population totale touchée par le conflit est de 5,2 millions et beaucoup d'entre eux ont besoin d'une aide psychologique.

Un autre problème concernant le capital humain est le soutien social direct qui sera nécessaire pour l'après-guerre.

Selon les calculs de Wiiw, le total des transferts pour soutenir la population affectée par la guerre dans l'après-guerre s'élève à 8,6 milliards de dollars. La majeure partie de cela découle du soutien social et du traitement de santé mentale de la population.

Environnement. L'action militaire peut entraîner non seulement des pertes directement observées d'infrastructures et de bâtiments, mais également des dommages environnementaux.

Il est possible de quantifier les coûts uniquement pour certaines composantes de la pollution de l'environnement. Il s'agit en particulier des coûts de liquidation des mines de charbon et des coûts de déminage.

Avant la guerre, le Donbass avait une industrie du charbon largement non rentable. La plupart des mines de charbon sont tombées sous le contrôle des séparatistes. Pourtant, la plupart d'entre elles ne sont pas rentables et doivent être liquidées pour éviter la pollution de l'environnement.

Selon un rapport de 2017 de l'OSCE, plus de 35 mines dans la région sont soit en train d'être inondées ou ont déjà été inondées. L'inondation des mines et de leurs territoires adjacents causée par des pannes de courant et des équipements endommagés est un facteur primordial de la pollution potentielle des eaux souterraines et de surface susceptibles d'entrer en contact avec des eaux de mines contaminées par du fer, des chlorures, des sulfites et d'autres sels minéraux et les métaux lourds. La mise à l'échelle des coûts de chaque mine donne un coût total de fermeture de la mine de 2,9 milliards de dollars.

Le Donbass au bord d'une catastrophe environnementale

Craintes d'une catastrophe radioactive alors que des mandataires russes prévoient d'inonder un site d'essais nucléaires dans le Donbass
En outre, l'Ukraine est la troisième région du monde la plus contaminée par les mines terrestres. Le nettoyage des mines terrestres est une activité nécessaire pour éviter les pertes humaines et permettre la libre circulation des populations et des marchandises dans la région. Le ministère ukrainien de la Défense estime les coûts du déminage à 650 millions d'euros.

Ces estimations ne tiennent cependant pas compte d'un certain nombre de risques qui peuvent facilement se matérialiser dans la région.

Premièrement, les informations existantes montrent que le conflit a exacerbé la pollution existante dans la région du Donbass et a causé de nouveaux dommages et pertes environnementaux. Un coût potentiel de l'inondation des mines est l'affaiblissement de la stabilité géologique des terres, entraînant un affaissement des terres.

De plus, les hostilités armées ont contribué à la pollution d'origine humaine en introduisant dans l'environnement des fragments de munitions et des produits de combustion, des morceaux d'équipement civil et militaire endommagés, des infrastructures détruites et d'autres éléments industriels.

Qui devrait payer pour la reconstruction du Donbass?
Du point de vue économique, la restauration est trop coûteuse pour être couverte par les contribuables ukrainiens. Les coûts de 21,7 milliards de dollars sont supérieurs au PIB annuel de la Bosnie-Herzégovine et équivalent à 16% du PIB de l’Ukraine ou un tiers des revenus annuels du budget de l’Ukraine.

Par conséquent, le soutien extérieur sera déterminant pour ramener le capital fixe, le capital humain et l'environnement du Donbass aux niveaux d'avant-guerre. Certains coûts peuvent être acquis en émettant des obligations de «reconstruction» à long terme sur le marché international.

Cependant, la question est également politique, compte tenu de l'implication directe de la Russie dans le conflit. Tout d'abord, l'Ukraine peut recourir aux tribunaux pour recevoir une compensation. Des militants et des autorités ukrainiens ont recueilli de nombreuses preuves confirmant les dommages causés par les forces militaires russes dans le Donbass. Ces preuves peuvent servir de base à des poursuites contre la Fédération de Russie, qui pourraient fournir un financement supplémentaire pour couvrir les coûts de reconstruction. Il y a eu quelques développements réussis sur ce front, tant dans l'affaire contre la Russie portée devant la Cour internationale de Justice que dans les arbitrages des entreprises.

En outre, des contributions de la Fédération de Russie pour soutenir la restauration économique de la région sont prévues par le Protocole de Minsk du 12 février 2015 en termes généraux. La coopération transfrontalière dans ce domaine bénéficierait sans aucun doute d'un soutien international à la reconstruction économique de la région du Donbass. Une volonté de la Russie de se coordonner sur ce point avec les donateurs internationaux et les institutions financières résonnerait certainement bien auprès des investisseurs.

[Matt]

Très bon article qui répond aussi aux craintes d'une nouvelle invasion dans le Sud pour alimenter en eau la Crimée occupée. 
Comme je l'ai déjà dis, le coût sera très élevé pour peu de gain.

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