En Corée du Nord
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En Corée du Nord
Bien obligé d'ouvrir ce topic vu l'actualité.
La Corée du Nord échoue dans le lancement d'un nouveau missile, selon Séoul
Pyong Yang a un nouvel allié: la Russie. (ça explique la conception du missile?)
Le régime de Pyongyang a procédé au lancement d'un nouveau missile qui s'est avéré être un échec, selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap citant le ministre de la Défense sud-coréen. Le Japon et les Etats-Unis ont confirmé que la tentative avait échoué.
Kim Jong-Un © Reuters
La Corée du Nord a lancé un missile non identifié depuis sa côte est qui semble avoir échoué, selon l'armée sud-coréenne.
Le régime célèbre le 105e anniversaire de la naissance de Kim Il-Sung, le fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), donnant lieu à une parade militaire samedi à Pyongyang dans un contexte de tensions exacerbées avec les Etats-Unis. A cette occasion, une soixantaine de missiles, et notamment ce qui semblait être un nouveau type de missile balistique intercontinental, ont été exhibés.
Jeudi, le président Donald Trump a affirmé sa volonté de "traiter" le "problème" nord-coréen. Le Pentagone a confirmé le lancement près de Sinpo vers 23h00 HB et déclaré que le missile a explosé presque immédiatement. La défense américaine n'a pas non plus identifié le projectile. Le commandement américain pour le Pacifique réaffirme encore s'engager auprès de ses alliés sud-coréen et japonais.
Tokyo a également confirmé l'échec du lancement du missile, la défense japonaise a assuré qu'aucun projectile n'avait volé vers le pays et que la sécurité n'était pas immédiatement menacée.
Le vice-président américain Mike Pence se rend dimanche précisément à Séoul en Corée du Sud pour discuter de la réponse à formuler aux ambitions nucléaires de la Corée du Nord dans ce contexte de provocations.
Les Etats-Unis ont en outre déjà annoncé le déplacement d'un porte-avions, accompagné de destroyers et croiseurs lance-missiles, vers la péninsule coréenne.
Sont pas sorti de l'auberge.
Au fait, la Crimée n'est elle pas devenue la nouvelle Corée du Nord?
La Corée du Nord échoue dans le lancement d'un nouveau missile, selon Séoul
Pyong Yang a un nouvel allié: la Russie. (ça explique la conception du missile?)
Le régime de Pyongyang a procédé au lancement d'un nouveau missile qui s'est avéré être un échec, selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap citant le ministre de la Défense sud-coréen. Le Japon et les Etats-Unis ont confirmé que la tentative avait échoué.
Kim Jong-Un © Reuters
La Corée du Nord a lancé un missile non identifié depuis sa côte est qui semble avoir échoué, selon l'armée sud-coréenne.
Le régime célèbre le 105e anniversaire de la naissance de Kim Il-Sung, le fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), donnant lieu à une parade militaire samedi à Pyongyang dans un contexte de tensions exacerbées avec les Etats-Unis. A cette occasion, une soixantaine de missiles, et notamment ce qui semblait être un nouveau type de missile balistique intercontinental, ont été exhibés.
Jeudi, le président Donald Trump a affirmé sa volonté de "traiter" le "problème" nord-coréen. Le Pentagone a confirmé le lancement près de Sinpo vers 23h00 HB et déclaré que le missile a explosé presque immédiatement. La défense américaine n'a pas non plus identifié le projectile. Le commandement américain pour le Pacifique réaffirme encore s'engager auprès de ses alliés sud-coréen et japonais.
Tokyo a également confirmé l'échec du lancement du missile, la défense japonaise a assuré qu'aucun projectile n'avait volé vers le pays et que la sécurité n'était pas immédiatement menacée.
Le vice-président américain Mike Pence se rend dimanche précisément à Séoul en Corée du Sud pour discuter de la réponse à formuler aux ambitions nucléaires de la Corée du Nord dans ce contexte de provocations.
Les Etats-Unis ont en outre déjà annoncé le déplacement d'un porte-avions, accompagné de destroyers et croiseurs lance-missiles, vers la péninsule coréenne.
Sont pas sorti de l'auberge.
Au fait, la Crimée n'est elle pas devenue la nouvelle Corée du Nord?
Caduce62- Messages : 15213
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Re: En Corée du Nord
ça fait une semaine qu'on nous bassine avec le fait que Trump va bombarder la Cdn, à mon avis il a regardé le défilé et il a pris peur , c'est pas la Syrie ou l'afghanistant ou il n y aura pas des repliques Enfin bref des petard mouillé
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Re: En Corée du Nord
Vu le désastreux décollage du missile coréen, les généraux américains sont morts de rirePegase76 a écrit:ça fait une semaine qu'on nous bassine avec le fait que Trump va bombarder la Cdn, à mon avis il a regardé le défilé et il a pris peur , c'est pas la Syrie ou l'afghanistant ou il n y aura pas des repliques Enfin bref des petard mouillé
Caduce62- Messages : 15213
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Re: En Corée du Nord
La Corée du Nord prête à réagir "à n'importe quel type de guerre" des Etats-Unis
- Par Le Figaro.fr avec AFP
La Corée du Nord est prête à répondre à "n'importe quel type de guerre" déclenchée par les Etats-Unis, a mis en garde lundi l'émissaire de Pyongyang aux Nations unies, après plusieurs avertissements lancés par l'exécutif américain.
» Corée du Nord : un nouveau tir de missile a échoué
"Si les Etats-Unis osent choisir l'action militaire (...), la RPDC (République populaire démocratique de Corée, NDLR) est prête à réagir à n'importe quel type de guerre voulue par les Etats-Unis", a déclaré l'ambassadeur adjoint à l'ONU, Kim In Ryong.
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Re: En Corée du Nord
Pegase76 a écrit:La Corée du Nord prête à réagir "à n'importe quel type de guerre" des Etats-Unis
- Par Le Figaro.fr avec AFP
La Corée du Nord est prête à répondre à "n'importe quel type de guerre" déclenchée par les Etats-Unis, a mis en garde lundi l'émissaire de Pyongyang aux Nations unies, après plusieurs avertissements lancés par l'exécutif américain.
» Corée du Nord : un nouveau tir de missile a échoué
"Si les Etats-Unis osent choisir l'action militaire (...), la RPDC (République populaire démocratique de Corée, NDLR) est prête à réagir à n'importe quel type de guerre voulue par les Etats-Unis", a déclaré l'ambassadeur adjoint à l'ONU, Kim In Ryong.
J'ai envie de dire: Vivement que Trump lui envoi quelques missile et bombe à celui la qu'on en finisse!!!
Oui mais et seulement à condition que Le Chine et la Russie fasse dodo qu'elle n'intervienne pas car si non...
A mon humble avis c'est pour cela que Trump n'as pas encore envoyé des missiles, la guerre mondiale non merci...
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Caduce62- Messages : 15213
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Re: En Corée du Nord
Le porte-avions américain Carl Vinson devait arriver le 15 avril aux abords de la Corée du Nord. Il n'y est toujours pas et le flou demeure.
«Nous sommes en train d'envoyer une armada. Très puissante» vers la Corée du Nord, déclarait Donald Trump le 12 avril. L'annonce était supposée faire frémir le dirigeant nord-coréen et le dissuader de poursuivre ses essais nucléaires. Mais du côté de la Corée, rien à l'horizon. Une semaine après, le porte-avions américain Carl Vinson et sa flotte ne sont toujours pas arrivés dans la péninsule.> A LIRE AUSSI. Un nouveau tir de missile raté en Corée du Nord après la parade militaire
Aux dernières nouvelles, les bâtiments américains se trouvaient au large de la côte nord-ouest de l'Australie (à près de 5.000 kilomètres de la Corée) et participaient ces derniers jours à des exercices militaires avec la marine australienne, selon Jim Mattis, chef du Pentagone. Le groupe aéronaval devrait «commencer à faire route vers le nord en direction de la mer du Japon dans les 24 heures» et n'arrivera sur zone que la semaine prochaine, autour du 25 avril, a expliqué un responsable américain.
Erreurs de communications entre la Maison Blanche et le Pentagone
Un cafouillage qui, selon CNN, illustre les problèmes de communication entre le Pentagone, ses différents porte-parole et la Maison Blanche. Après l'annonce le 8 avril du porte-parole du commandement américain dans le Pacifique de deployer le Carl Vinson et sa flotte en Corée, des officiels militaires américains avaient expliqué à CNN qu'il y aurait, avant tout déploiement, des exercices militaires organisés avec la Marine australienne. Le secrétaire d'Etat à la Défense a ensuite annoncé à des journalistes que ces exercices étaient annulés. Avant une nouvelle intervention de gradés de la Navy expliquant que James Mattis s'était trompé et qu'une visite d'un port australien avait bien été annulée mais pas les exercices...Du côté coréen, le flou est également maintenu. Une source gouvernementale a confié lundi à l'agence de presse sud-coréenne Yonhap que dès le début de la semaine prochaine, non seulement le Carl Vinson se trouverait dans la péninsule coréenne, mais que ce serait également le cas de l'USS Ronald Reagan et de l'USS Nimitz. Ce qui porte à trois le nombre de porte-avions désormais promis dans la péninsule coréenne.
Z.L. leparisien.fr
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Caduce62- Messages : 15213
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Re: En Corée du Nord
Regardé la vidéo des nos "amis" lol je pense qu'ils ont vraiment fumé de la bonne
http://video.lefigaro.fr/figaro/video/la-coree-du-nord-bombarde-les-etats-unis-avec-des-missiles-dans-une-video-de-propagande/5403077851001/
(Merci de m'indiquer si le lien fonctionne )
http://video.lefigaro.fr/figaro/video/la-coree-du-nord-bombarde-les-etats-unis-avec-des-missiles-dans-une-video-de-propagande/5403077851001/
(Merci de m'indiquer si le lien fonctionne )
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Re: En Corée du Nord
Il y a un soucis avec le figaro, la fenêtre se referme toute seule.
Александр- Messages : 5390
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Re: En Corée du Nord
Ah... pourtant quand je clique dessus j'ai bien accès à la vidéo.Александр a écrit:Il y a un soucis avec le figaro, la fenêtre se referme toute seule.
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Re: En Corée du Nord
Quand la photo d'un porte-avions contredit une annonce de Donald Trump
L'USS Carl Vinson n'a pas foncé vers la Corée du Nord pour envoyer un message à Kim Jong-un : il est allé participer à des exercices, à 5 500 kilomètres de là.
PAR GUERRIC PONCET
Publié le 19/04/2017 à 15:00 | Le Point.fr
http://www.lepoint.fr/monde/quand-la-photo-d-un-porte-avions-contredit-une-annonce-de-donald-trump-19-04-2017-2120868_24.php#xtor=CS3-194
Donald Trump avait fait l'annonce en grande pompe sur Fox News mardi 11 avril : « Nous envoyons une armada. » Le président américain avait, selon ses déclarations, ordonné au porte-avions nucléaire USS Carl Vinson et à ses navires d'escorte (dont trois navires lance-missiles et des sous-marins) de se rendre au large de la Corée du Nord, en mer du Japon, afin d'envoyer un message fort au dictateur nord-coréen Kim Jong-un. L'objectif était officiellement de se ménager des options de riposte après de nouveaux essais de missile nord-coréens, dans un contexte tendu. Que nenni ! Au lieu de se diriger vers la Corée, les navires ont tranquillement continué d'opérer à des milliers de kilomètres de là.
Ayant quitté Singapour le 8 avril pour participer à des exercices avec la marine australienne dans l'océan Indien, le Carl Vinson et ses navires d'escorte auraient dû faire faire demi-tour dès le 11 avril, puis foncer au nord-est. En réalité, ils ont tranquillement continué leur route vers le sud. Sur une photo datée du 15 avril, publiée par l'US Navy (un comble !) et repérée par Defense News, on voit le porte-avions franchissant vers le sud le détroit de la Sonde, entre Sumatra et Java en Indonésie, à 5 500 kilomètres de là où Donald Trump lui aurait ordonné quatre jours plus tôt de se rendre toutes affaires cessantes. Le commandant en chef des armées a-t-il été désobéi ? Peu probable. La presse américaine attribue plutôt ce couac à une nouvelle annonce fantaisiste du président, et à des mensonges par omission.
Selon des officiels américains interrogés par le New York Times , sous le couvert de l'anonymat, c'est un « malencontreux enchaînement de pépins » qui a conduit à une mauvaise communication, à commencer par l'annonce maladroite de Donald Trump, et une explication non moins douteuse du secrétaire à la Défense, Jim Mattis.
Immédiatement après son discours sur Fox News, le président américain a profité d'un engouement médiatique mondial autour de cette armada américaine fonçant glorieusement vers les eaux dictatoriales. La carte de la démonstration de force a été parfaitement jouée. Mais pour les militaires américains, c'était un cauchemar de communication. « Il était difficile de revenir en arrière » et donc de contredire le président, expliquent des sources du Pentagone au New York Times.
Lorsqu'un porte-avions quitte le port, il est habituel pour des raisons de sécurité que sa destination ne soit pas dévoilée. Les militaires ont joué sur l'incertitude des journalistes. Si Donald Trump a affirmé qu'il irait vers la Corée du Nord, eux ne l'ont jamais clairement confirmé. Finalement, le navire de 100 000 tonnes et ses 60 appareils ont bien fini par prendre la direction de la mer du Japon : ils devraient être sur zone en fin de semaine prochaine. « Cela aurait dû être clarifié plus tôt », a reconnu mardi 18 avril la porte-parole du Pentagone, Dana White. L'histoire ne dit pas si l'officier de communication de l'US Navy qui a publié la photo du porte-avions en Indonésie a agi en connaissance de cause... et s'il est toujours en poste !
L'USS Carl Vinson n'a pas foncé vers la Corée du Nord pour envoyer un message à Kim Jong-un : il est allé participer à des exercices, à 5 500 kilomètres de là.
PAR GUERRIC PONCET
Publié le 19/04/2017 à 15:00 | Le Point.fr
http://www.lepoint.fr/monde/quand-la-photo-d-un-porte-avions-contredit-une-annonce-de-donald-trump-19-04-2017-2120868_24.php#xtor=CS3-194
Donald Trump avait fait l'annonce en grande pompe sur Fox News mardi 11 avril : « Nous envoyons une armada. » Le président américain avait, selon ses déclarations, ordonné au porte-avions nucléaire USS Carl Vinson et à ses navires d'escorte (dont trois navires lance-missiles et des sous-marins) de se rendre au large de la Corée du Nord, en mer du Japon, afin d'envoyer un message fort au dictateur nord-coréen Kim Jong-un. L'objectif était officiellement de se ménager des options de riposte après de nouveaux essais de missile nord-coréens, dans un contexte tendu. Que nenni ! Au lieu de se diriger vers la Corée, les navires ont tranquillement continué d'opérer à des milliers de kilomètres de là.
Ayant quitté Singapour le 8 avril pour participer à des exercices avec la marine australienne dans l'océan Indien, le Carl Vinson et ses navires d'escorte auraient dû faire faire demi-tour dès le 11 avril, puis foncer au nord-est. En réalité, ils ont tranquillement continué leur route vers le sud. Sur une photo datée du 15 avril, publiée par l'US Navy (un comble !) et repérée par Defense News, on voit le porte-avions franchissant vers le sud le détroit de la Sonde, entre Sumatra et Java en Indonésie, à 5 500 kilomètres de là où Donald Trump lui aurait ordonné quatre jours plus tôt de se rendre toutes affaires cessantes. Le commandant en chef des armées a-t-il été désobéi ? Peu probable. La presse américaine attribue plutôt ce couac à une nouvelle annonce fantaisiste du président, et à des mensonges par omission.
Selon des officiels américains interrogés par le New York Times , sous le couvert de l'anonymat, c'est un « malencontreux enchaînement de pépins » qui a conduit à une mauvaise communication, à commencer par l'annonce maladroite de Donald Trump, et une explication non moins douteuse du secrétaire à la Défense, Jim Mattis.
Immédiatement après son discours sur Fox News, le président américain a profité d'un engouement médiatique mondial autour de cette armada américaine fonçant glorieusement vers les eaux dictatoriales. La carte de la démonstration de force a été parfaitement jouée. Mais pour les militaires américains, c'était un cauchemar de communication. « Il était difficile de revenir en arrière » et donc de contredire le président, expliquent des sources du Pentagone au New York Times.
Lorsqu'un porte-avions quitte le port, il est habituel pour des raisons de sécurité que sa destination ne soit pas dévoilée. Les militaires ont joué sur l'incertitude des journalistes. Si Donald Trump a affirmé qu'il irait vers la Corée du Nord, eux ne l'ont jamais clairement confirmé. Finalement, le navire de 100 000 tonnes et ses 60 appareils ont bien fini par prendre la direction de la mer du Japon : ils devraient être sur zone en fin de semaine prochaine. « Cela aurait dû être clarifié plus tôt », a reconnu mardi 18 avril la porte-parole du Pentagone, Dana White. L'histoire ne dit pas si l'officier de communication de l'US Navy qui a publié la photo du porte-avions en Indonésie a agi en connaissance de cause... et s'il est toujours en poste !
Caduce62- Messages : 15213
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Re: En Corée du Nord
Bah, le principal est qu'il arrive quand même (et il ira plus qu'un autre porte-avion de notre connaissance).
Александр- Messages : 5390
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Caduce62- Messages : 15213
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Re: En Corée du Nord
Confirmation de l'illustration ci dessus:
Arrivée des premiers éléments du bouclier anti-missiles américain THAAD en Corée du Sud (photos)
Des camions transportant les premiers éléments du bouclier anti-missiles américain THAAD sont arrivés en Corée du Sud mercredi matin, alors que la tension est toujours élevée avec le voisin nord-coréen, a annoncé l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.
L'arrivée de six camions, transportant les premiers éléments du bouclier anti-missiles américain THAAD en Corée du Sud, sur le parcours de golf prévu pour accueillir ces matériels a provoqué des heurts entre des habitants et les forces de l'ordre, selon l'agence.
Interception et destruction des missiles balistiques nord-coréens durant la phase terminale de leur vol
Washington et Seoul avaient annoncé le début du déploiement de ce bouclier anti-missiles le 7 mars, en expliquant que celui-ci permettrait de lutter face à la menace des missiles balistiques nord-coréens que le régime de Pyongyang persiste à développer malgré les sanctions internationales. Ce bouclier est supposé pouvoir intercepter et détruire les missiles balistiques nord-coréens à courte et moyenne portée durant la phase terminale de leur vol.
Les Etats-Unis et la Corée du Sud ont décidé ce déploiement du bouclier THAAD après des discussions début mars entre le président par intérim sud-coréen et le vice-président américain Mike Pence.
La Chine opposée à ce bouclier anti-missiles
La Chine, elle, est fermement opposée à ce bouclier car celui-ci réduirait ses propres capacités en terme de missiles.
La tension monte autour de la péninsule coréenne ces derniers mois, les tests de missiles balistiques nord-coréens ayant entraîné des réponses à chaque fois plus belliqueuses de la part de l'administration du président américain Donald Trump.
Dans ce cadre, les Etats-Unis ont dépêché vers la péninsule le porte-avions Carl Vinson et son groupe aéro-naval. Le président Trump a expliqué vouloir à la fois augmenter la pression militaire sur la Corée du Nord et encourager la Chine à user de son influence pour calmer son turbulent allié et voisin. Lundi, dans un entretien téléphonique avec M. Trump, le président chinois Xi Jinping a appelé les Etats-Unis à "la retenue" face à la Corée du Nord. (Belga)
Arrivée des premiers éléments du bouclier anti-missiles américain THAAD en Corée du Sud (photos)
Des camions transportant les premiers éléments du bouclier anti-missiles américain THAAD sont arrivés en Corée du Sud mercredi matin, alors que la tension est toujours élevée avec le voisin nord-coréen, a annoncé l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.
L'arrivée de six camions, transportant les premiers éléments du bouclier anti-missiles américain THAAD en Corée du Sud, sur le parcours de golf prévu pour accueillir ces matériels a provoqué des heurts entre des habitants et les forces de l'ordre, selon l'agence.
Interception et destruction des missiles balistiques nord-coréens durant la phase terminale de leur vol
Washington et Seoul avaient annoncé le début du déploiement de ce bouclier anti-missiles le 7 mars, en expliquant que celui-ci permettrait de lutter face à la menace des missiles balistiques nord-coréens que le régime de Pyongyang persiste à développer malgré les sanctions internationales. Ce bouclier est supposé pouvoir intercepter et détruire les missiles balistiques nord-coréens à courte et moyenne portée durant la phase terminale de leur vol.
Les Etats-Unis et la Corée du Sud ont décidé ce déploiement du bouclier THAAD après des discussions début mars entre le président par intérim sud-coréen et le vice-président américain Mike Pence.
La Chine opposée à ce bouclier anti-missiles
La Chine, elle, est fermement opposée à ce bouclier car celui-ci réduirait ses propres capacités en terme de missiles.
La tension monte autour de la péninsule coréenne ces derniers mois, les tests de missiles balistiques nord-coréens ayant entraîné des réponses à chaque fois plus belliqueuses de la part de l'administration du président américain Donald Trump.
Dans ce cadre, les Etats-Unis ont dépêché vers la péninsule le porte-avions Carl Vinson et son groupe aéro-naval. Le président Trump a expliqué vouloir à la fois augmenter la pression militaire sur la Corée du Nord et encourager la Chine à user de son influence pour calmer son turbulent allié et voisin. Lundi, dans un entretien téléphonique avec M. Trump, le président chinois Xi Jinping a appelé les Etats-Unis à "la retenue" face à la Corée du Nord. (Belga)
Александр- Messages : 5390
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Re: En Corée du Nord
On comprend que les chinois soient inquiets : des menaces militaires dans la région ça contrarie le business essentiellement avec les puissances occidentales mais la Corée du Nord profite encore d'une certaine mansuétude de Pékin, due à la proximité idéologique...
Krispoluk- Messages : 9851
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Re: En Corée du Nord
Proximité idéologique dont la Chine s'éloigne de plus en plus, non?
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Corée du Nord
Александр a écrit:Proximité idéologique dont la Chine s'éloigne de plus en plus, non?
Euh... Ouais, si on veut...
La Chine a inventé le capitalo-communisme : les dirigeants issus exclusivement du PC chinois s'en foutent plein les fouilles en exploitant un peuple d'esclaves mais vas essayer de te présenter aux élections chinoises si tu n'es pas choisi par le parti communiste chinois !!!
Tant que le "business" tourne à plein, on prend des postures apparemment "démocratiques" mais si la machine venait à se gripper économiquement, sois certain que les vieux réflexes staliniens à "la coréenne" reprendraient vite le dessus !
Krispoluk- Messages : 9851
Date d'inscription : 03/06/2014
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Re: En Corée du Nord
Tiens, ce n'est pas ce qui se passe juste un peu au Nord (de la Chine)?
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Corée du Nord
Александр a écrit:Tiens, ce n'est pas ce qui se passe juste un peu au Nord (de la Chine)?
Ouai, p'têt ! Mais j'ai pas assez d'infos là dessus...
Krispoluk- Messages : 9851
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Corée du Nord
Il est vraiment tordu: ils menacent leur seul allié:
La Corée du Nord met en garde la Chine, son alliée
Les médias officiels nord-coréens se sont livrés à une dénonciation en règle de la Chine, principal allié et soutien de la Corée du Nord, déclarant que Pékin devrait faire preuve de gratitude envers Pyongyang qui la protège.
Reuters
L'agence officielle KCNA a publié un commentaire avertissant la Chine de "graves conséquences" si elle met davantage à l'épreuve la patience de Pyongyang.
Pékin et la Corée du Nord ont forgé leur alliance durant la guerre de Corée (1950-53). La Chine est le principal pourvoyeur d'aide de la Corée du Nord et son principal partenaire commercial.
Mais les relations ont commencé à s'effriter ces dernières années. Pékin est de plus en plus exaspéré par les ambitions nucléaires de son voisin reclus, craignant une crise régionale.
La Chine appelle régulièrement les parties à éviter d'alimenter les tensions, des commentaires qui peuvent s'adresser aussi bien à Washington qu'à Pyongyang. En février, elle a annoncé la suspension jusqu'à la fin de l'année de ses importations de charbon de Corée du Nord -source cruciale de devises pour Pyongyang.
Les médias d'Etat chinois ont réclamé que des sanctions plus dures soient infligées au Nord en cas de nouvel essai nucléaire, évoquant la nécessité qu'il abandonne son programme nucléaire et balistique.
Dans son commentaire publié mercredi soir dans KCNA, "Kim Chol", probablement un pseudonyme, dénonce ces "remarques irresponsables" et dit que rien ne fera dévier Pyongyang de sa course.
La Corée du Nord "ne mendiera jamais pour le maintien de l'amitié de la Chine, mettant en péril son programme nucléaire qui est aussi précieux pour elle que sa propre vie", dit l'auteur.
Depuis la guerre de Corée, le Nord a fait office de tampon entre Pékin et Washington et a "contribué à protéger la paix et la sécurité de la Chine" et celle-ci devrait "l'en remercier", ajoute le texte.
La Chine ne doit pas mettre la patience de Pyongyang à l'épreuve, poursuit KCNA. "La Chine ferait bien d'étudier les graves conséquences qui s'ensuivraient si elle abattait de manière irresponsable le pilier représenté par les relations Corée du Nord/Chine".
Ces commentaires témoignent de la nette détérioration des relations bilatérales, au moment où Washington fait pression sur Pékin pour qu'il fasse rentrer son allié dans le rang.
La Corée du Nord met en garde la Chine, son alliée
Les médias officiels nord-coréens se sont livrés à une dénonciation en règle de la Chine, principal allié et soutien de la Corée du Nord, déclarant que Pékin devrait faire preuve de gratitude envers Pyongyang qui la protège.
Reuters
L'agence officielle KCNA a publié un commentaire avertissant la Chine de "graves conséquences" si elle met davantage à l'épreuve la patience de Pyongyang.
Pékin et la Corée du Nord ont forgé leur alliance durant la guerre de Corée (1950-53). La Chine est le principal pourvoyeur d'aide de la Corée du Nord et son principal partenaire commercial.
Mais les relations ont commencé à s'effriter ces dernières années. Pékin est de plus en plus exaspéré par les ambitions nucléaires de son voisin reclus, craignant une crise régionale.
La Chine appelle régulièrement les parties à éviter d'alimenter les tensions, des commentaires qui peuvent s'adresser aussi bien à Washington qu'à Pyongyang. En février, elle a annoncé la suspension jusqu'à la fin de l'année de ses importations de charbon de Corée du Nord -source cruciale de devises pour Pyongyang.
Les médias d'Etat chinois ont réclamé que des sanctions plus dures soient infligées au Nord en cas de nouvel essai nucléaire, évoquant la nécessité qu'il abandonne son programme nucléaire et balistique.
Dans son commentaire publié mercredi soir dans KCNA, "Kim Chol", probablement un pseudonyme, dénonce ces "remarques irresponsables" et dit que rien ne fera dévier Pyongyang de sa course.
La Corée du Nord "ne mendiera jamais pour le maintien de l'amitié de la Chine, mettant en péril son programme nucléaire qui est aussi précieux pour elle que sa propre vie", dit l'auteur.
Depuis la guerre de Corée, le Nord a fait office de tampon entre Pékin et Washington et a "contribué à protéger la paix et la sécurité de la Chine" et celle-ci devrait "l'en remercier", ajoute le texte.
La Chine ne doit pas mettre la patience de Pyongyang à l'épreuve, poursuit KCNA. "La Chine ferait bien d'étudier les graves conséquences qui s'ensuivraient si elle abattait de manière irresponsable le pilier représenté par les relations Corée du Nord/Chine".
Ces commentaires témoignent de la nette détérioration des relations bilatérales, au moment où Washington fait pression sur Pékin pour qu'il fasse rentrer son allié dans le rang.
Александр- Messages : 5390
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Re: En Corée du Nord
La Chine hérite de son Ukraine
03 mai 2017 – La crise de Corée du Nord est devenue successivement la crise des deux Corées, puis la crise autour-de-la-Chine, enfin la crise de déstabilisation de la sphère Nord-Est du Pacifique/Nord-Ouest asiatique. Il est très difficile, non il est impossible de donner un sens géopolitique, ni même politique à cette crise ; ni même, comme ce fut le cas avec la Russie confrontée aux pressions de l’Europe de l’Est et de l’OTAN/UE, avec l’ajout de la crise ukrainienne, de donner un sens culturel-sociétal à cette crise. Il s’agit de la crise pure de déstructuration et de déconstruction de la postmodernité, entraînée et entraînant des situations diverses, des intérêts complices ou antagonistes, des antagonismes ou des complicités de circonstance, etc., mais rien qui puisse être considéré fondamentalement comme caractérisant une cause nécessaire et suffisante.
Bien entendu, il y a au départ les ingrédients habituels : la présence insinuante ou arrogante, – c’est selon mais c’est surtout la marque d’une très grande stupidité et d’une absence complète de finesse, – de l’appareil militaire et d’influence US, avec ses multiples points d’ancrage, de déploiement, etc., et aussi sa campagne permanente pour l’acquisition et la capture de marchés stratégiques, notamment de marchés d’armement. Il y a l’habituel trublion (la Corée du Nord), qui l’est naturellement du fait d’une certaine dangerosité d’une part, qu’on exacerbe d’une façon objectivement irresponsable et selon des intérêts indirects d’autre part. Il y a la puissance chinoise, fermement installée dans une position de force dans le grand manège de la globalisation, avec un développement considérable en cours de sa puissance militaire mais conservant tout de même une attitude de réserve et de prudence, souvent énigmatique, vis-à-vis des grands emportements du tourbillon crisique du monde. Il y a enfin les grandes entreprises de rêveries stratégiques ou d’agressivité catastrophique, qui sont essentiellement dans le chef des directions américanistes, soit pour capter sinon capturer l’alliance de la Chine (éventuellement contre la Russie), soit pour préparer un affrontement avec la Chine dont on craint qu’elle soit l’hyperpuissance de demain.
Mais tout cela existe peu ou prou depuis plusieurs années, et aucun élément fondamentalement nouveau n’explique qu’on puisse s’orienter brusquement vers une crise majeure, ou plutôt vers une structure crisique majeure de plus, s’insérant directement dans le tourbillon crisique du monde ... Et, disant cela, nous n’évoquons nullement en priorité un conflit avec la Corée du nord, mais bien une situation d’affrontement crisique ouverte et, également et surtout, une situation d’instabilité et de désordre crisique installés, ceci et cela non pas tant “autour de la Chine”, ou “contre la Chine” qu’“avec la Chine”, comme si tout se passait comme si l’on faisait entrer cette immense puissance avec toute sa zone dans ce tourbillon crisique mentionné plus haut, qui agite déjà la zone transatlantique, l’Europe et le Moyen-Orient.
On connaît bien sûr les divers épisodes qui, depuis près d’un mois, agitent ce qu’on a coutume de nommer la “crise de Corée du Nord” dans sa dernière séquence toujours en cours. On connaît les épisodes à la fois inquiétants sinon catastrophiques, jusqu’à la perspective d’une troisième Guerre mondiale, ou bien inattendus jusqu’à être cocasses et grotesques. Ces composants typiques d’une tragédie-bouffe comme nous les connaissons reflètent plus encore que les agitations supposées du “jeune dingue de Pyong Yang” (appellation certifiée-contrôlée, Washington D.C.), celles de la direction multiforme, tentaculaire et contradictoire du pouvoir de l’américanisme, en crise profonde avec l’arrivée à la présidence de Trump. Le dernier en date des épisodes de cette crise c’est celui de l’annonce du déploiement opérationnel, en Corée du Sud, d’une batterie de missiles sol-air THAAD, supposée nous rassurer contre les entreprises offensives supposées de Kim le Nord-Coréen. Les caractéristiques de ce système sont largement connues, ainsi que l’opposition de la Chine à son déploiement (ainsi que sa piètre popularité en Corée du sud, y compris et surtout de la part du favori à l’élection à la présidence de la république). Effectivement, la Chine a réagi avec une vigueur sans surprise à l’événement qui s’est déroulé en Corée du Sud...
« Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang a invité les parties américaine et sud-coréenne à arrêter le processus d'implantation du système de défense antimissile THAAD (Terminal High Altitude Area Defense). “En ce qui concerne le THAAD, notre position est bien claire et résolue. Nous sommes opposés au déploiement du THAAD en Corée du Sud. Nous exhortons les parties impliquées à mettre fin immédiatement à son implantation”, a déclaré M. Geng lors d'un point presse mardi. Selon lui, la Chine se réserve le droit de prendre les mesures nécessaires afin de protéger ses intérêts dans le contexte actuel. »
Le THAAD est très connu comme un système largement déstabilisant de l’équilibre nucléaire, exactement à l’image des systèmes antimissiles AEGIS/Patriot déployés en Roumanie et bientôt en Pologne dans le cadre du programme BMDE, contre lequel la Russie proteste vainement depuis maintenant dix ans. Le déploiement de THAAD est donc suivi avec attention et commenté d’une façon extensive, dans le cadre de la crise avec la Corée du Nord mais aussi et surtout dans le cadre beaucoup plus large des relations entre les USA et la Chine, de la situation de l’équilibre stratégique entre les deux puissances et dans la zone du Nord-Ouest asiatique en général, sinon de toute la zone Asie-Pacifique.
De nombreuses interprétations ont été données au déploiement du THAAD, notamment en rapport avec la crise en Corée du Nord, d’autant bien entendu que le système est perçu comme une défense contre les hypothétiques missiles stratégiques nord-coréens, intercontinentaux ou régionaux, etc. La même explication a toujours été donnée pour le déploiement des BMDE en Europe, de défense contre des missiles d’un pays-tiers, – l’Iran en l’occurrence pour le BMDE, mais aussi la Corée du Nord dans les explications les plus anciennes. Bien entendu, ces explications sont totalement insatisfaisantes, sinon farfelues au mieux, quand l’on observe la capacité dans le domaine de tels missiles, de l’Iran et de la Corée du Nord. Quoi qu’il en soit, jusqu’ici il s’agit d’une dialectique bureaucratique et donc immuable, ouverte dès le début des années 2000 par l’impulsion lancée par l’administration GW Bush pour le déploiement de systèmes antimissiles sur une base globale (contre toutes les menaces possibles). L’argumentation est développée effectivement d’un point de vue bureaucratique, selon une analyse intangible de la situation sans la moindre appréciation politique, ni même d’évolution du point de vue de l’apport du renseignement, selon une logique répondant au déterminisme-narrativiste.
(Il faut ajouter à cela que l’Iran et la Corée du Nord tendent de plus en plus à présenter deux cas divergents, l’Iran ayant signé un traité international sur la question du nucléaire et suivant donc une politique d’apaisement du point de vue de ces systèmes, tandis que la Corée du Nord a la situation très différente qu’on connaît de n’être tenue par aucun traité. Quoi qu’il en soit de la réalité de ces situations et de la perception qu’on entretient à Washington D.C., empreinte du simulacre et de narrative diverses, on veut montrer par là qu’il n’existe aucune unité de conception entre ces deux situations et que ces deux situations ne peuvent être traitées conjointement. Par contre le système global US, dans sa définition théorique, traite toutes ces situations de façon conjointe.)
Finalement, dans le cas du THAAD comme des BMDE en Europe, ce qui importe par-dessus tout est leur aspect déstabilisant par rapport aux deux puissances nucléaires que sont la Chine et la Russie. Alexander Mercouris analyse (TheDuran.com le 3 mai 2017) la situation de ce point de vue et termine de cette façon, en citant de récentes déclarations de Poutine (à propos du BMDE, mais la logique vaut également pour la Chine et le THAAD).
« ...The background to all this is the US’s unilateral decision in the early 2000s to scrap the Anti Ballistic Missile Treaty, which has previously constrained the US from developing – or purporting to develop – anti ballistic missile systems. Contrary to US claims that this was intended to provide the US and its allies with a line of defence against missile attacks from Iran and North Korea, the true reason for scrapping the Anti Ballistic Missile Treaty was to put the US in a stronger position against China and Russia. President Putin said as much during the plenary session at the St. Petersburg International Economic Forum on 17th June 2016 :
» “Another, equally important, or perhaps, the most important issue is the unilateral withdrawal [of the US] from the ABM Treaty. The ABM Treaty was once concluded between the Soviet Union and the United States for a good reason. Two regions were allowed to stay – Moscow and the site of US ICBM silos.
» “The treaty was designed to provide a strategic balance in the world. However, they unilaterally quit the treaty, saying in a friendly manner, ‘This is not aimed against you. You want to develop your offensive arms, and we assume it is not aimed against us.’
» ”You know why they said so? It is simple: nobody expected Russia in the early 2000s, when it was struggling with its domestic problems, torn apart by internal conflicts, political and economic problems, tortured by terrorists, to restore its defence sector. Clearly, nobody expected us to be able to maintain our arsenals, let alone have new strategic weapons. They thought they would build up their missile defence forces unilaterally while our arsenals would be shrinking.
» “All of this was done under the pretext of combatting the Iranian nuclear threat. What has become of the Iranian nuclear threat now? There is none, but the project continues. This is the way it is, step by step, one after another, and so on.”
» That these deployments of US anti ballistic missile interceptors Romania and Poland and of THAAD in South Korea are intended as part of a strategy for the US to achieve military superiority over China and Russia is shown by the dismay in the US at the prospect of North Korea acquiring an intercontinental ballistic missile. Obviously the US does not feel that its defence against such a North Korean intercontinental ballistic missile has been secured by THAAD. That is why it is currently pulling all the stops to prevent it appearing.
» This in turn points to how dangerous deployments of systems like THAAD ultimately are. The Chinese and the Russians will not only feel threatened by them, but will of course take steps to counter them. The nuclear arms race, which in the 1980s and 1990s seemed to be running down, will thereby accelerate, with the US in turn taking steps to counter the steps the Chinese and the Russians are taking. Already the US is complaining angrily that the Russians are breaching the Intermediate Nuclear Forces Treaty even though it was its decision to scrap the Anti Ballistic Missile Treaty and to position anti ballistic missile systems in Romania and Poland that got the nuclear arms race between the US and Russia restarted. The same is now bound to happen between China and the US in the Far East. In the meantime reaction times have been radically shortened, reducing the time to correct things if they go wrong.
» Worryingly all this is happening with barely any public discussion. My impression is that even in Washington there are many policy makers who have not fully grasped what is happening. In the short term what this means is that whereas during the Cold War the US was engaged in a single arms race against the USSR, today it risks becoming drawn into two parallel arms races at both the eastern and the western ends of the Eurasian continent against China and Russia, whose aggregate resources are greater than its own. In the longer term the risk of a catastrophic nuclear war has increased. »
Présence de la politiqueSystème
Nous ne débattrons pas à propos de l’argument de Mercouris, savoir que les Chinois, comme les Russes, craignent plus dans ces systèmes antimissiles leur capacités offensives dissimulées (remplacer des missiles sol-air antimissiles par des missiles offensifs sol-sol). Il est défendable, et Poutine lui-même en a fait état, mais nous serions tout de même inclinés à ne pas le privilégier : il existe bien d’autres manières (notamment, tir de missiles type missiles de croisière, à partir d’aéronefs) d’intervenir par surprise à proximité d’un territoire d’un adversaire qu’on veut surprendre, y compris avec armes nucléaires. (On notera que l’argument russe privilégiant cette capacité des batteries installées en Roumanie [correspondant aux THAAD en Corée du Sud] leur permet de mieux se couvrir face aux accusations venues des USA de violation du traité de limitation des armes nucléaire de théâtre notamment avec les missiles SS-26 Iskander.)
Pour clore cette question où nous ne voulons pas argumenter, nous terminerons justement par un argument : l’interprétation de ces batteries antimissiles agissant effectivement comme antimissiles aussi proches du territoire de l’adversaire est de loin la plus déstabilisante des situations au niveau qui compte, qui est celui de la perception et donc de la psychologie. Quelles que soient les capacités réelles de ces antimissiles (assez douteuses, du point de vue opérationnel), il reste qu’ils constituent l’estampille opérationnelle du retrait US du traité ABM de1972, qui constitua absolument la pierre d’angle de la légitimation de l’“équilibre de la terreur” (le non-déclenchement d’une attaque nucléaire surprise, ou first strike par crainte d’une riposte automatique qui signifierait le quasi-anéantissement de l’agresseur en même temps que celui de l’agressé). Encore une fois, ce n’est pas un argument opérationnel ni stratégique, mais un argument de perception, comme l’était d’ailleurs a contrario le traité ABM : ce traité n’interdisait pas une capacité de neutralisation de la capacité nucléaire de l’adversaire parce que cette capacité de neutralisation n’a jamais existé jusqu’ici, mais il empêchait qu’on puisse en avoir la perception.
En d’autres termes, l’introduction du THAAD en Corée du Sud introduit une perception extrêmement déstabilisatrice chez les Chinois, et leur réaction brutale l’a montré. Certains ont avancé que toute la crise de Corée du Nord avait été montée par Washington D.C. pour justifier le déploiement accéléré du THAAD, et Mercouris fait justice de cette version, et cela nous paraît tout à fait fondé. Notre perception à nous, avec beaucoup d’expérience et un peu d’intuition, est que la bureaucratie US, celle du Pentagone et de toute la basse-cour, est bien trop stupide, absolument d’une stupidité abyssale, pour comprendre ce qu’est une perception et, à plus forte raison, ce que c’est que manier une perception ; elle ne travaille que sur de la matière, du solide, de la Brute Force. Notre sentiment est que les USA n’ont pas une seconde l’idée de ce qu’ils font dans l’esprit des Chinois en faisant ce qu’ils font avec le THAAD. Notre perception à nous est qu’en l’instant, ils ne pensent qu’à ceci : prendre une mesure d’intimidation contre le Kim-de-Corée, tout comme ils font en tirant un deuxième Minuteman III. (Rappel du premier tir et de l’esprit très finement manœuvrier de l’USAF : « Passant à autre chose, voici le fameux Global Strike Command (service “je strike global” de l'USAF) qui a effectué hier 26 avril 2017 un essai pressant d’un ICBM Minuteman III, à partir de la base de Vandenberg, vers le Pacifique, – mais on vous/nous rassure : il s’agissait bien d’un “unarmed intercontinental ballistic missile (ICBM)” et “the test was planned in advance and is not connected with the situation in in advance and is not connected with the situation in North Korea, and the launches happen on regular basis”.)
Ce travail de déstabilisation qu’est le déploiement du THAAD, – encore une fois d’autant plus efficace qu’il est involontaire, nous insistons sur cet aspect, – achève d’une façon radicale de précipiter la Chine dans ce que nous désignions plus haut comme “la crise pure de déstructuration et de déconstruction de la postmodernité”, faisant entrer “cette immense puissance avec toute sa zone dans ce tourbillon crisique mentionné plus haut, qui agite déjà la zone transatlantique, l’Europe et le Moyen-Orient”. La crise de la Corée du Nord, qui était jusqu’alors un enjeu régional placée sous l’œil d’une surveillance globale, avec la Chine comme tuteur normal, puissant mais prudent, devient un enjeu global placé sous l’œil d’une direction washingtonienne complètement ivre d'hybris et de communication, passant de l’hystérie belliciste à l’hyperprudence catastrophiste, jusqu’à faire de McCain une colombe tandis que son collègue et tendre ami Graham en tient pour une opération des forces spéciales US liquidant le Kim-de-Corée et ses proches.
Peut-être suivra-t-on la suggestion Graham, offrant la possibilité d’un événement qui paraîtrait sûrement très prime-time et très téléréalité au président en exercice, comme celle de faire tirer des missiles de croisière contre la Syrie alors qu’il dîne avec Xi en Floride. Car le président, qui a mis les généraux au pouvoir (inutile d’imaginer un coup d’État pour cela, il les a nommés lui-même en leur déléguant tous les pouvoirs), – le président est le président et conserve tous ses pouvoirs de caprice pour appuyer sur un bouton, et sans doute pourrait-il juger, entre deux invitations chaleureuses lancées à Kim, qu’une expédition des SEALS ou de la Delta Force sur le palais quasi-impérial de Pyongyang serait excellente pour sa stature et son image. (L’autre a eu son faux-ben Laden, The-Donald aurait son vrai-Kim, lequel a l’avantage d’arborer une coupe de cheveux bien aussi intéressante que celle du président.)
Le destin est tel que, désormais, la Chine ne peut plus se replier derrière sa réserve énigmatique et impériale, – celle qu’elle a héritée de l’Empire du Milieu. Nous parlons encore plus du point de vue psychologique que du point de vue opérationnel : la Chine sait désormais que le chaos déstructurant, la dynamique de la déconstruction postmoderne avec la fascination pour l’entropisation que représente la “politique” des Etats-Unis d’Amérique complètement au service du Système donc parfaitement politiqueSystème, – la Chine ne peut pas ne plus savoir que cette politiqueSystème est désormais dans son espace et que, comme les autres acteurs du monde, le temps lui est compté.
03 mai 2017 – La crise de Corée du Nord est devenue successivement la crise des deux Corées, puis la crise autour-de-la-Chine, enfin la crise de déstabilisation de la sphère Nord-Est du Pacifique/Nord-Ouest asiatique. Il est très difficile, non il est impossible de donner un sens géopolitique, ni même politique à cette crise ; ni même, comme ce fut le cas avec la Russie confrontée aux pressions de l’Europe de l’Est et de l’OTAN/UE, avec l’ajout de la crise ukrainienne, de donner un sens culturel-sociétal à cette crise. Il s’agit de la crise pure de déstructuration et de déconstruction de la postmodernité, entraînée et entraînant des situations diverses, des intérêts complices ou antagonistes, des antagonismes ou des complicités de circonstance, etc., mais rien qui puisse être considéré fondamentalement comme caractérisant une cause nécessaire et suffisante.
Bien entendu, il y a au départ les ingrédients habituels : la présence insinuante ou arrogante, – c’est selon mais c’est surtout la marque d’une très grande stupidité et d’une absence complète de finesse, – de l’appareil militaire et d’influence US, avec ses multiples points d’ancrage, de déploiement, etc., et aussi sa campagne permanente pour l’acquisition et la capture de marchés stratégiques, notamment de marchés d’armement. Il y a l’habituel trublion (la Corée du Nord), qui l’est naturellement du fait d’une certaine dangerosité d’une part, qu’on exacerbe d’une façon objectivement irresponsable et selon des intérêts indirects d’autre part. Il y a la puissance chinoise, fermement installée dans une position de force dans le grand manège de la globalisation, avec un développement considérable en cours de sa puissance militaire mais conservant tout de même une attitude de réserve et de prudence, souvent énigmatique, vis-à-vis des grands emportements du tourbillon crisique du monde. Il y a enfin les grandes entreprises de rêveries stratégiques ou d’agressivité catastrophique, qui sont essentiellement dans le chef des directions américanistes, soit pour capter sinon capturer l’alliance de la Chine (éventuellement contre la Russie), soit pour préparer un affrontement avec la Chine dont on craint qu’elle soit l’hyperpuissance de demain.
Mais tout cela existe peu ou prou depuis plusieurs années, et aucun élément fondamentalement nouveau n’explique qu’on puisse s’orienter brusquement vers une crise majeure, ou plutôt vers une structure crisique majeure de plus, s’insérant directement dans le tourbillon crisique du monde ... Et, disant cela, nous n’évoquons nullement en priorité un conflit avec la Corée du nord, mais bien une situation d’affrontement crisique ouverte et, également et surtout, une situation d’instabilité et de désordre crisique installés, ceci et cela non pas tant “autour de la Chine”, ou “contre la Chine” qu’“avec la Chine”, comme si tout se passait comme si l’on faisait entrer cette immense puissance avec toute sa zone dans ce tourbillon crisique mentionné plus haut, qui agite déjà la zone transatlantique, l’Europe et le Moyen-Orient.
On connaît bien sûr les divers épisodes qui, depuis près d’un mois, agitent ce qu’on a coutume de nommer la “crise de Corée du Nord” dans sa dernière séquence toujours en cours. On connaît les épisodes à la fois inquiétants sinon catastrophiques, jusqu’à la perspective d’une troisième Guerre mondiale, ou bien inattendus jusqu’à être cocasses et grotesques. Ces composants typiques d’une tragédie-bouffe comme nous les connaissons reflètent plus encore que les agitations supposées du “jeune dingue de Pyong Yang” (appellation certifiée-contrôlée, Washington D.C.), celles de la direction multiforme, tentaculaire et contradictoire du pouvoir de l’américanisme, en crise profonde avec l’arrivée à la présidence de Trump. Le dernier en date des épisodes de cette crise c’est celui de l’annonce du déploiement opérationnel, en Corée du Sud, d’une batterie de missiles sol-air THAAD, supposée nous rassurer contre les entreprises offensives supposées de Kim le Nord-Coréen. Les caractéristiques de ce système sont largement connues, ainsi que l’opposition de la Chine à son déploiement (ainsi que sa piètre popularité en Corée du sud, y compris et surtout de la part du favori à l’élection à la présidence de la république). Effectivement, la Chine a réagi avec une vigueur sans surprise à l’événement qui s’est déroulé en Corée du Sud...
« Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Geng Shuang a invité les parties américaine et sud-coréenne à arrêter le processus d'implantation du système de défense antimissile THAAD (Terminal High Altitude Area Defense). “En ce qui concerne le THAAD, notre position est bien claire et résolue. Nous sommes opposés au déploiement du THAAD en Corée du Sud. Nous exhortons les parties impliquées à mettre fin immédiatement à son implantation”, a déclaré M. Geng lors d'un point presse mardi. Selon lui, la Chine se réserve le droit de prendre les mesures nécessaires afin de protéger ses intérêts dans le contexte actuel. »
Le THAAD est très connu comme un système largement déstabilisant de l’équilibre nucléaire, exactement à l’image des systèmes antimissiles AEGIS/Patriot déployés en Roumanie et bientôt en Pologne dans le cadre du programme BMDE, contre lequel la Russie proteste vainement depuis maintenant dix ans. Le déploiement de THAAD est donc suivi avec attention et commenté d’une façon extensive, dans le cadre de la crise avec la Corée du Nord mais aussi et surtout dans le cadre beaucoup plus large des relations entre les USA et la Chine, de la situation de l’équilibre stratégique entre les deux puissances et dans la zone du Nord-Ouest asiatique en général, sinon de toute la zone Asie-Pacifique.
De nombreuses interprétations ont été données au déploiement du THAAD, notamment en rapport avec la crise en Corée du Nord, d’autant bien entendu que le système est perçu comme une défense contre les hypothétiques missiles stratégiques nord-coréens, intercontinentaux ou régionaux, etc. La même explication a toujours été donnée pour le déploiement des BMDE en Europe, de défense contre des missiles d’un pays-tiers, – l’Iran en l’occurrence pour le BMDE, mais aussi la Corée du Nord dans les explications les plus anciennes. Bien entendu, ces explications sont totalement insatisfaisantes, sinon farfelues au mieux, quand l’on observe la capacité dans le domaine de tels missiles, de l’Iran et de la Corée du Nord. Quoi qu’il en soit, jusqu’ici il s’agit d’une dialectique bureaucratique et donc immuable, ouverte dès le début des années 2000 par l’impulsion lancée par l’administration GW Bush pour le déploiement de systèmes antimissiles sur une base globale (contre toutes les menaces possibles). L’argumentation est développée effectivement d’un point de vue bureaucratique, selon une analyse intangible de la situation sans la moindre appréciation politique, ni même d’évolution du point de vue de l’apport du renseignement, selon une logique répondant au déterminisme-narrativiste.
(Il faut ajouter à cela que l’Iran et la Corée du Nord tendent de plus en plus à présenter deux cas divergents, l’Iran ayant signé un traité international sur la question du nucléaire et suivant donc une politique d’apaisement du point de vue de ces systèmes, tandis que la Corée du Nord a la situation très différente qu’on connaît de n’être tenue par aucun traité. Quoi qu’il en soit de la réalité de ces situations et de la perception qu’on entretient à Washington D.C., empreinte du simulacre et de narrative diverses, on veut montrer par là qu’il n’existe aucune unité de conception entre ces deux situations et que ces deux situations ne peuvent être traitées conjointement. Par contre le système global US, dans sa définition théorique, traite toutes ces situations de façon conjointe.)
Finalement, dans le cas du THAAD comme des BMDE en Europe, ce qui importe par-dessus tout est leur aspect déstabilisant par rapport aux deux puissances nucléaires que sont la Chine et la Russie. Alexander Mercouris analyse (TheDuran.com le 3 mai 2017) la situation de ce point de vue et termine de cette façon, en citant de récentes déclarations de Poutine (à propos du BMDE, mais la logique vaut également pour la Chine et le THAAD).
« ...The background to all this is the US’s unilateral decision in the early 2000s to scrap the Anti Ballistic Missile Treaty, which has previously constrained the US from developing – or purporting to develop – anti ballistic missile systems. Contrary to US claims that this was intended to provide the US and its allies with a line of defence against missile attacks from Iran and North Korea, the true reason for scrapping the Anti Ballistic Missile Treaty was to put the US in a stronger position against China and Russia. President Putin said as much during the plenary session at the St. Petersburg International Economic Forum on 17th June 2016 :
» “Another, equally important, or perhaps, the most important issue is the unilateral withdrawal [of the US] from the ABM Treaty. The ABM Treaty was once concluded between the Soviet Union and the United States for a good reason. Two regions were allowed to stay – Moscow and the site of US ICBM silos.
» “The treaty was designed to provide a strategic balance in the world. However, they unilaterally quit the treaty, saying in a friendly manner, ‘This is not aimed against you. You want to develop your offensive arms, and we assume it is not aimed against us.’
» ”You know why they said so? It is simple: nobody expected Russia in the early 2000s, when it was struggling with its domestic problems, torn apart by internal conflicts, political and economic problems, tortured by terrorists, to restore its defence sector. Clearly, nobody expected us to be able to maintain our arsenals, let alone have new strategic weapons. They thought they would build up their missile defence forces unilaterally while our arsenals would be shrinking.
» “All of this was done under the pretext of combatting the Iranian nuclear threat. What has become of the Iranian nuclear threat now? There is none, but the project continues. This is the way it is, step by step, one after another, and so on.”
» That these deployments of US anti ballistic missile interceptors Romania and Poland and of THAAD in South Korea are intended as part of a strategy for the US to achieve military superiority over China and Russia is shown by the dismay in the US at the prospect of North Korea acquiring an intercontinental ballistic missile. Obviously the US does not feel that its defence against such a North Korean intercontinental ballistic missile has been secured by THAAD. That is why it is currently pulling all the stops to prevent it appearing.
» This in turn points to how dangerous deployments of systems like THAAD ultimately are. The Chinese and the Russians will not only feel threatened by them, but will of course take steps to counter them. The nuclear arms race, which in the 1980s and 1990s seemed to be running down, will thereby accelerate, with the US in turn taking steps to counter the steps the Chinese and the Russians are taking. Already the US is complaining angrily that the Russians are breaching the Intermediate Nuclear Forces Treaty even though it was its decision to scrap the Anti Ballistic Missile Treaty and to position anti ballistic missile systems in Romania and Poland that got the nuclear arms race between the US and Russia restarted. The same is now bound to happen between China and the US in the Far East. In the meantime reaction times have been radically shortened, reducing the time to correct things if they go wrong.
» Worryingly all this is happening with barely any public discussion. My impression is that even in Washington there are many policy makers who have not fully grasped what is happening. In the short term what this means is that whereas during the Cold War the US was engaged in a single arms race against the USSR, today it risks becoming drawn into two parallel arms races at both the eastern and the western ends of the Eurasian continent against China and Russia, whose aggregate resources are greater than its own. In the longer term the risk of a catastrophic nuclear war has increased. »
Présence de la politiqueSystème
Nous ne débattrons pas à propos de l’argument de Mercouris, savoir que les Chinois, comme les Russes, craignent plus dans ces systèmes antimissiles leur capacités offensives dissimulées (remplacer des missiles sol-air antimissiles par des missiles offensifs sol-sol). Il est défendable, et Poutine lui-même en a fait état, mais nous serions tout de même inclinés à ne pas le privilégier : il existe bien d’autres manières (notamment, tir de missiles type missiles de croisière, à partir d’aéronefs) d’intervenir par surprise à proximité d’un territoire d’un adversaire qu’on veut surprendre, y compris avec armes nucléaires. (On notera que l’argument russe privilégiant cette capacité des batteries installées en Roumanie [correspondant aux THAAD en Corée du Sud] leur permet de mieux se couvrir face aux accusations venues des USA de violation du traité de limitation des armes nucléaire de théâtre notamment avec les missiles SS-26 Iskander.)
Pour clore cette question où nous ne voulons pas argumenter, nous terminerons justement par un argument : l’interprétation de ces batteries antimissiles agissant effectivement comme antimissiles aussi proches du territoire de l’adversaire est de loin la plus déstabilisante des situations au niveau qui compte, qui est celui de la perception et donc de la psychologie. Quelles que soient les capacités réelles de ces antimissiles (assez douteuses, du point de vue opérationnel), il reste qu’ils constituent l’estampille opérationnelle du retrait US du traité ABM de1972, qui constitua absolument la pierre d’angle de la légitimation de l’“équilibre de la terreur” (le non-déclenchement d’une attaque nucléaire surprise, ou first strike par crainte d’une riposte automatique qui signifierait le quasi-anéantissement de l’agresseur en même temps que celui de l’agressé). Encore une fois, ce n’est pas un argument opérationnel ni stratégique, mais un argument de perception, comme l’était d’ailleurs a contrario le traité ABM : ce traité n’interdisait pas une capacité de neutralisation de la capacité nucléaire de l’adversaire parce que cette capacité de neutralisation n’a jamais existé jusqu’ici, mais il empêchait qu’on puisse en avoir la perception.
En d’autres termes, l’introduction du THAAD en Corée du Sud introduit une perception extrêmement déstabilisatrice chez les Chinois, et leur réaction brutale l’a montré. Certains ont avancé que toute la crise de Corée du Nord avait été montée par Washington D.C. pour justifier le déploiement accéléré du THAAD, et Mercouris fait justice de cette version, et cela nous paraît tout à fait fondé. Notre perception à nous, avec beaucoup d’expérience et un peu d’intuition, est que la bureaucratie US, celle du Pentagone et de toute la basse-cour, est bien trop stupide, absolument d’une stupidité abyssale, pour comprendre ce qu’est une perception et, à plus forte raison, ce que c’est que manier une perception ; elle ne travaille que sur de la matière, du solide, de la Brute Force. Notre sentiment est que les USA n’ont pas une seconde l’idée de ce qu’ils font dans l’esprit des Chinois en faisant ce qu’ils font avec le THAAD. Notre perception à nous est qu’en l’instant, ils ne pensent qu’à ceci : prendre une mesure d’intimidation contre le Kim-de-Corée, tout comme ils font en tirant un deuxième Minuteman III. (Rappel du premier tir et de l’esprit très finement manœuvrier de l’USAF : « Passant à autre chose, voici le fameux Global Strike Command (service “je strike global” de l'USAF) qui a effectué hier 26 avril 2017 un essai pressant d’un ICBM Minuteman III, à partir de la base de Vandenberg, vers le Pacifique, – mais on vous/nous rassure : il s’agissait bien d’un “unarmed intercontinental ballistic missile (ICBM)” et “the test was planned in advance and is not connected with the situation in in advance and is not connected with the situation in North Korea, and the launches happen on regular basis”.)
Ce travail de déstabilisation qu’est le déploiement du THAAD, – encore une fois d’autant plus efficace qu’il est involontaire, nous insistons sur cet aspect, – achève d’une façon radicale de précipiter la Chine dans ce que nous désignions plus haut comme “la crise pure de déstructuration et de déconstruction de la postmodernité”, faisant entrer “cette immense puissance avec toute sa zone dans ce tourbillon crisique mentionné plus haut, qui agite déjà la zone transatlantique, l’Europe et le Moyen-Orient”. La crise de la Corée du Nord, qui était jusqu’alors un enjeu régional placée sous l’œil d’une surveillance globale, avec la Chine comme tuteur normal, puissant mais prudent, devient un enjeu global placé sous l’œil d’une direction washingtonienne complètement ivre d'hybris et de communication, passant de l’hystérie belliciste à l’hyperprudence catastrophiste, jusqu’à faire de McCain une colombe tandis que son collègue et tendre ami Graham en tient pour une opération des forces spéciales US liquidant le Kim-de-Corée et ses proches.
Peut-être suivra-t-on la suggestion Graham, offrant la possibilité d’un événement qui paraîtrait sûrement très prime-time et très téléréalité au président en exercice, comme celle de faire tirer des missiles de croisière contre la Syrie alors qu’il dîne avec Xi en Floride. Car le président, qui a mis les généraux au pouvoir (inutile d’imaginer un coup d’État pour cela, il les a nommés lui-même en leur déléguant tous les pouvoirs), – le président est le président et conserve tous ses pouvoirs de caprice pour appuyer sur un bouton, et sans doute pourrait-il juger, entre deux invitations chaleureuses lancées à Kim, qu’une expédition des SEALS ou de la Delta Force sur le palais quasi-impérial de Pyongyang serait excellente pour sa stature et son image. (L’autre a eu son faux-ben Laden, The-Donald aurait son vrai-Kim, lequel a l’avantage d’arborer une coupe de cheveux bien aussi intéressante que celle du président.)
Nous ne sommes vraiment pas des reconstructeurs de type-complotiste et n’imaginons pas une seconde qu’il y ait un plan derrière tout cela. Encore une fois, on les connaît depuis si longtemps et ils nous ont tant convaincus avec l’amoncellement exceptionnel de conneries sanglantes et vaines réalisées, notamment dans les quinze dernières années, – tous ces acteurs et penseurs occidentalistes, suprémacistes, pentagonesques et compagnie, qui se disent du système et qui sont effectivement au Système, et qui disposent justement de l’aide décisive de la sottise suprême, du Diable lui-même... (Notre-Guénon : « On dit même que le diable, quand il veut, est fort bon théologien; il est vrai, pourtant, qu’il ne peut s'empêcher de laisser échapper toujours quelque sottise, qui est comme sa signature...».)... Eh bien soit, imaginons que Graham ait gain de cause dans son acte de stratège-conseiller, qu’on retienne son idée, qui est d’ailleurs déjà dans les cartons du Pentagone depuis la fin de la Guerre de Sécession on vous l’assure, puisque ce gens prévoient et planifient tout dans l’infinie clairvoyance de leur lourde sottise, – eh bien, qu'obtiendrions-nous alors ? Rien de moins qu’une superbe opération de regime change, avec tous les désordres et chaos qui vont avec, les soubresauts, les spasmes absolument furieux ! Cela n’est finalement que pour introduire cette formule, qui est assez parlante, qui est justifiée par l’extrême tension de la “crise” (vraie ou fausse) des actes de déstabilisation dont l’idée suprême des THAAD, – car ainsi, oui, la Chine aurait son Ukraine...
Le destin est tel que, désormais, la Chine ne peut plus se replier derrière sa réserve énigmatique et impériale, – celle qu’elle a héritée de l’Empire du Milieu. Nous parlons encore plus du point de vue psychologique que du point de vue opérationnel : la Chine sait désormais que le chaos déstructurant, la dynamique de la déconstruction postmoderne avec la fascination pour l’entropisation que représente la “politique” des Etats-Unis d’Amérique complètement au service du Système donc parfaitement politiqueSystème, – la Chine ne peut pas ne plus savoir que cette politiqueSystème est désormais dans son espace et que, comme les autres acteurs du monde, le temps lui est compté.
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