Union Européenne
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Re: Union Européenne
Pour le charbon, c'est bien, mais il faut d'abord veiller à trouver les autres sources de charbon et conclure des contrats à un prix raisonnable.Caduce62 a écrit:L’Union européenne veut bannir le charbon russe et fermer ses ports à la Russie
La Commission européenne a proposé mardi aux Vingt-Sept de durcir les sanctions contre Moscou, en arrêtant leurs achats de charbon russe, qui représentent 45 % des importations de l’UE, et en fermant les ports européens aux bateaux russes ou opérés par des Russes.
Plusieurs experts, dont ceux de l’institut Bruegel, estiment plus facile pour les Vingt-Sept de remplacer le charbon russe par d’autres sources d’approvisionnement contrairement au pétrole (25 % des achats européens) ou au gaz (45 % des importations de l’UE), dont l’embargo éventuel fait l’objet d’âpres discussions entre les Etats membres.
Quant à fermer ses ports, c'est très bien et très efficace.
C'est une excellente idée, qui impactera fort peu nos économies.Priver Moscou de composants technologiques
Elle propose en outre d’interdire dans l’UE les opérateurs de transport routier russes et bélarusses, afin de « limiter considérablement les possibilités pour l’industrie russe de se procurer des composants essentiels », a indiqué Mme von der Leyen.
Bruxelles entend aussi interdire pour 10 milliards d’euros d’exportations d’équipements et composants industriels cruciaux vers la Russie, comme les semi-conducteurs avancés ou les ordinateurs quantiques.
L’exécutif européen veut également élargir la liste des produits russes interdits d’importation dans l’UE, « du bois au ciment et des fruits de mer à l’alcool », afin de « stopper le flux d’argent de la Russie et de ses oligarques », pour une valeur estimée de 5,5 milliards d’euros par an ainsi que bloquer l’accès des entreprises russes aux marchés publics dans l’UE.
C'est parfait, mais, comme je l'ai déjà écrit, c'est une mesure qui ne produira que des effets limités si elle n'est pas mise en oeuvre par une "task force" européenne qui débusquera les société écrans et les hommes/femmes de paille qui permettent de préserver l'anonymat des propriétaires russes.De nouveaux noms sur liste noire
Enfin, la liste noire des Russes et Bélarusses dont les avoirs dans l’UE sont saisis, qui cible actuellement 877 personnes et 62 entités, serait élargie de « dizaines de personnes », actives notamment « dans la politique, les milieux d’affaires et la propagande », selon le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell.
Il faut aussi envisager la confiscation des avoirs en question et pas simplement leur saisie. Un intéressant article bien écrit sur la question : Du gel à la confiscation des avoirs des personnes liées au régime russe ?
Thuramir- Messages : 3677
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Re: Union Européenne
Caduce62 a écrit:
Nouvelles sanctions financières
« Nous travaillons sur des sanctions supplémentaires, notamment sur les importations de pétrole », a cependant affirmé Ursula von der Leyen.
Bruxelles propose également de durcir les sanctions financières existantes, avec une interdiction totale des transactions avec quatre grandes banques représentant un quart du secteur bancaire russe, dont VTB, deuxième établissement du pays. L’UE a déjà privé sept banques russes d’accès au système financier international Swift.
La Commission souhaite également que les bateaux contrôlés ou opérés par des entités ou individus russes soient interdits dans les ports européens, avec des « exemptions couvrant des produits essentiels, notamment agricoles et alimentaires, l’aide humanitaire ainsi que le secteur de l’énergie ».
Les nouvelles sanctions financières Swift, c'est très bien, mais à apprécier avec prudence en relation avec le payement de l'approvisionnement en gaz.
Quant à l'interdiction d'accès aux ports européens telle que précisée, rien à redire.
Thuramir- Messages : 3677
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Re: Union Européenne
L'ambassade de Russie à Dublin recherche 3 000 litres de carburant pour le système de chauffage.
Les fournisseurs irlandais refusent de vendre du carburant.
L'ambassade de Russie a envoyé une note de protestation contre le traitement "discriminatoire" du ministère irlandais des Affaires étrangères. La réponse était que l'État ne pouvait pas s'immiscer dans les affaires des entreprises privées ...
https://www.dublinlive.ie/news/dublin-news/russian-embassy-trying-secure-3000-23607186?fbclid=IwAR02DwUBZBRtev4vsx2NGRMqO07jS5-h-JfHy93bV5ZVCsXCj-tgSOfNz-c
Les fournisseurs irlandais refusent de vendre du carburant.
L'ambassade de Russie a envoyé une note de protestation contre le traitement "discriminatoire" du ministère irlandais des Affaires étrangères. La réponse était que l'État ne pouvait pas s'immiscer dans les affaires des entreprises privées ...
https://www.dublinlive.ie/news/dublin-news/russian-embassy-trying-secure-3000-23607186?fbclid=IwAR02DwUBZBRtev4vsx2NGRMqO07jS5-h-JfHy93bV5ZVCsXCj-tgSOfNz-c
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Union Européenne
Croatie: diplomates russes expulsés -
La Croatie a annoncé lundi l'expulsion de 24 diplomates et personnels de l'ambassade de Russie en raison de la guerre menée par le Kremlin en Ukraine, emboîtant le pas aux nombreux pays à avoir pris des mesures similaires.
La Croatie a annoncé lundi l'expulsion de 24 diplomates et personnels de l'ambassade de Russie en raison de la guerre menée par le Kremlin en Ukraine, emboîtant le pas aux nombreux pays à avoir pris des mesures similaires.
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Union Européenne
Le chef du Bureau du président ukrainien, Andriy Yermak, a informé que la Pologne avait introduit un embargo sur le charbon russe.
« La guerre économique avec la Russie se poursuit. La Pologne a imposé un embargo sur le charbon russe. En outre, la loi sur les décisions spéciales signée par le président polonais prévoit la possibilité de geler les avoirs des entités et des individus soutenant l'agression de la Russie contre l'Ukraine », a fait savoir M. Yermak sur Telegram.
Il a souligné que la Pologne et les États baltes étaient une « locomotive », donnant l'exemple aux autres pays de l'UE dans le rythme des prises de décision pour faire face à la Russie sur le front économique.
« Le refus des pays baltes d'acheter du gaz russe et la déclaration sur l'arrêt futur des achats de pétrole et de gaz par la Pologne, avec des délais clairs, ce sont les décisions que l'Ukraine attend également de l'Occident. Mais, encore une fois, la chose la plus importante est la rapidité. Tout le monde doit agir rapidement. Parce que pour chaque jour passé à prendre des décisions, les Ukrainiens paient un prix trop élevé, celui de la vie de nos concitoyens », a-t-il noté.
« La guerre économique avec la Russie se poursuit. La Pologne a imposé un embargo sur le charbon russe. En outre, la loi sur les décisions spéciales signée par le président polonais prévoit la possibilité de geler les avoirs des entités et des individus soutenant l'agression de la Russie contre l'Ukraine », a fait savoir M. Yermak sur Telegram.
Il a souligné que la Pologne et les États baltes étaient une « locomotive », donnant l'exemple aux autres pays de l'UE dans le rythme des prises de décision pour faire face à la Russie sur le front économique.
« Le refus des pays baltes d'acheter du gaz russe et la déclaration sur l'arrêt futur des achats de pétrole et de gaz par la Pologne, avec des délais clairs, ce sont les décisions que l'Ukraine attend également de l'Occident. Mais, encore une fois, la chose la plus importante est la rapidité. Tout le monde doit agir rapidement. Parce que pour chaque jour passé à prendre des décisions, les Ukrainiens paient un prix trop élevé, celui de la vie de nos concitoyens », a-t-il noté.
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Re: Union Européenne
Le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Nad, a comparé le président russe Vladimir Poutine à Adolf Hitler en raison de la guerre en Ukraine.
Poutine est sur un pied d'égalité avec Hitler, a déclaré le ministre de 41 ans, selon un article du New York Times repris par les médias slovaques vendredi. Jaroslav Nad estime qu'il faut arrêter Vladimir Poutine avant qu'il ne progresse davantage vers l'ouest. "L'Ukraine se bat littéralement pour notre avenir", a-t-il ajouté.
La Slovaquie est membre de l'Union européenne et de l'Otan. Elle a fourni à l'Ukraine le système de défense anti-aérien S-300. Plus de 330.000 réfugiés ukrainiens sont arrivés en Slovaquie depuis le début de l'invasion russe en Ukraine.
Poutine est sur un pied d'égalité avec Hitler, a déclaré le ministre de 41 ans, selon un article du New York Times repris par les médias slovaques vendredi. Jaroslav Nad estime qu'il faut arrêter Vladimir Poutine avant qu'il ne progresse davantage vers l'ouest. "L'Ukraine se bat littéralement pour notre avenir", a-t-il ajouté.
La Slovaquie est membre de l'Union européenne et de l'Otan. Elle a fourni à l'Ukraine le système de défense anti-aérien S-300. Plus de 330.000 réfugiés ukrainiens sont arrivés en Slovaquie depuis le début de l'invasion russe en Ukraine.
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Re: Union Européenne
L'Estonie et la Lettonie sont les premiers pays au monde après l'Ukraine à reconnaître officiellement les atrocités des occupants russes comme un génocide du peuple ukrainien.
On rappellera que le 14 avril, le parlement ukrainien a adopté une résolution sur le génocide commis par la Fédération de Russie.
On rappellera que le 14 avril, le parlement ukrainien a adopté une résolution sur le génocide commis par la Fédération de Russie.
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Re: Union Européenne
Le Danemark et la Suède rouvrent leurs ambassades à Kiev
Le Danemark et la Suède ont annoncé lundi la réouverture de leurs ambassades à Kiev, en signe de soutien à l'Ukraine contre l'invasion russe. «Mercredi, l'ambassade de Suède rouvrira à Kiev (...) La Suède continuera à être aux côtés de l'Ukraine», a écrit la ministre des Affaires étrangères suédoise Ann Linde sur Twitter, en remerciant la Pologne qui a accueilli la représentation suédoise pendant près de deux mois. Lundi matin, le ministre danois des Affaires étrangères Jeppe Kofod a, lui, rouvert l'ambassade de son pays dans la capitale ukrainienne, à l'occasion d'une visite surprise dans le pays en guerre.
«C'est un symbole très fort du soutien danois à l'Ukraine et au peuple ukrainien que de rouvrir les portes de l'ambassade du Danemark aujourd'hui», a-t-il déclaré dans un communiqué. Avec la concentration de l'armée russe sur le front est de l'Ukraine et son retrait des abords de Kiev depuis la fin mars, la situation sécuritaire s'est améliorée dans la capitale ukrainienne. La diplomatie américaine a fait savoir lundi qu'elle espérait faire revenir son ambassade à Kiev «d'ici à la fin du mois». Comme d'autres, l'ambassade danoise avait fermé en raison de la situation sécuritaire et les diplomates, après avoir tenu une représentation temporaire à Lviv dans l'ouest, avaient quitté l'Ukraine fin février.
Le Danemark et la Suède ont annoncé lundi la réouverture de leurs ambassades à Kiev, en signe de soutien à l'Ukraine contre l'invasion russe. «Mercredi, l'ambassade de Suède rouvrira à Kiev (...) La Suède continuera à être aux côtés de l'Ukraine», a écrit la ministre des Affaires étrangères suédoise Ann Linde sur Twitter, en remerciant la Pologne qui a accueilli la représentation suédoise pendant près de deux mois. Lundi matin, le ministre danois des Affaires étrangères Jeppe Kofod a, lui, rouvert l'ambassade de son pays dans la capitale ukrainienne, à l'occasion d'une visite surprise dans le pays en guerre.
«C'est un symbole très fort du soutien danois à l'Ukraine et au peuple ukrainien que de rouvrir les portes de l'ambassade du Danemark aujourd'hui», a-t-il déclaré dans un communiqué. Avec la concentration de l'armée russe sur le front est de l'Ukraine et son retrait des abords de Kiev depuis la fin mars, la situation sécuritaire s'est améliorée dans la capitale ukrainienne. La diplomatie américaine a fait savoir lundi qu'elle espérait faire revenir son ambassade à Kiev «d'ici à la fin du mois». Comme d'autres, l'ambassade danoise avait fermé en raison de la situation sécuritaire et les diplomates, après avoir tenu une représentation temporaire à Lviv dans l'ouest, avaient quitté l'Ukraine fin février.
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Re: Union Européenne
AFP, publié le mercredi 04 mai 2022 à 07h55
Un projet d'embargo sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie a été soumis dans la nuit de mardi à mercredi aux pays membres de l'UE, mais la mesure suscite encore des réserves, ont indiqué à l'AFP plusieurs responsables et diplomates européens.
La Commission européenne a finalisé mardi sa proposition pour un sixième paquet de sanctions contre Moscou pour tarir le financement de son effort de guerre contre l'Ukraine.
Elle prévoit un arrêt progressif des achats européens sur une période de six à huit mois, jusqu'à fin 2022, avec une exemption pour la Hongrie et la Slovaquie. Ces deux pays, enclavés et totalement dépendants des livraisons par l'oléoduc Droujba, pourront continuer leurs achats à la Russie en 2023, a précisé un responsable européen.
"L'ensemble du processus de remplacement prendra plusieurs années, je vais donc insister sur cette exemption", a déclaré lundi le ministre slovaque de l'Economie, Richard Sulik, au quotidien TASR.
Cette dérogation pose problème, car la Bulgarie et la République tchèque veulent également en bénéficier, ont expliqué des diplomates informés des discussions menées par la Commission.
"Il y a des pays qui ne pourront le supporter", dont la Bulgarie qui dépend quasiment 100% du pétrole russe, a averti dimanche à la télévision son Premier ministre Kiril Petkov.
"Il faut éviter l'effet contamination, tout le monde va vouloir des exemptions. Il va falloir trouver les bonnes solutions", a confié un responsable européen.
Les commissaires réunis à Strasbourg pour la session plénière du Parlement européen ont adopté la proposition tard dans la nuit de mardi à mercredi en raison de difficultés posées par l'un d'eux, a-t-on appris.
Elle a été communiquée vers minuit aux ambassadeurs des Etats membres qui vont commencer à l'étudier lors d'une première réunion mercredi à Bruxelles, ont indiqué deux sources à l'AFP.
Aucune communication de la Commission n'était prévue avant l'intervention de la présidente Ursula von der Leyen mercredi matin devant les députés européens, ont indiqué plusieurs sources.
"Je ne sais pas si l'adoption de la proposition sera possible d'ici au weekend", a confié lundi le ministre allemand de l'Energie Robert Habeck à l'issue d'une réunion avec ses homologues à Bruxelles.
"L'unanimité est nécessaire, rien n'est garanti. Chaque nouveau paquet de sanctions contre la Russie est plus difficile à adopter car il impose des choix politiques à chaque Etat membre", a expliqué le responsable européen.
- Taxe sur les tankers -
"Nous ne voterons pas pour des sanctions qui rendraient impossible l'approvisionnement de la Hongrie en pétrole ou en gaz", a prévenu mardi le ministre des Finances hongrois Peter Szijjarto.
"Il ne s'agit pas d'une décision politique (...) c'est une véritable question d'approvisionnement pour nous, car il est actuellement impossible de faire fonctionner la Hongrie et son économie sans le pétrole russe", a-t-il justifié.
Selon le porte-parole du gouvernement hongrois, Zoltan Kovacs, 65% du pétrole et 85% du gaz utilisés par la Hongrie proviennent de Russie.
"L'idéal serait que tout le monde fasse la même chose au même moment, mais si deux pays ont besoin de plus de temps pour cesser leurs achats, ce n'est pas si grave", a estimé un diplomate européen.
La Russie exporte deux tiers de son pétrole dans l'UE. En 2021, elle a fourni 30% du brut et 15% des produits pétroliers achetés par l'UE et la facture s'est chiffrée à 80 milliards de dollars, a indiqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Outre l'embargo progressif, les Vingt-Sept examinent également des mesures immédiates comme une taxe sur le transport par tankers, selon le responsable européen.
Ce nouveau paquet de sanctions prévoit également l'exclusion d'autres banques russes du système interbancaire Swift et l'inscription de propagandistes du régime russe et d'auteurs de désinformation sur la liste noire des personnes interdites dans l'UE, a précisé mardi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Sept établissements russes ont déjà été bannis de Swift par l'UE. La plus importante banque russe, la Sberbank, qui représente 37% du marché, en fera partie, selon plusieurs sources diplomatiques.
Un projet d'embargo sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie a été soumis dans la nuit de mardi à mercredi aux pays membres de l'UE, mais la mesure suscite encore des réserves, ont indiqué à l'AFP plusieurs responsables et diplomates européens.
La Commission européenne a finalisé mardi sa proposition pour un sixième paquet de sanctions contre Moscou pour tarir le financement de son effort de guerre contre l'Ukraine.
Elle prévoit un arrêt progressif des achats européens sur une période de six à huit mois, jusqu'à fin 2022, avec une exemption pour la Hongrie et la Slovaquie. Ces deux pays, enclavés et totalement dépendants des livraisons par l'oléoduc Droujba, pourront continuer leurs achats à la Russie en 2023, a précisé un responsable européen.
"L'ensemble du processus de remplacement prendra plusieurs années, je vais donc insister sur cette exemption", a déclaré lundi le ministre slovaque de l'Economie, Richard Sulik, au quotidien TASR.
Cette dérogation pose problème, car la Bulgarie et la République tchèque veulent également en bénéficier, ont expliqué des diplomates informés des discussions menées par la Commission.
"Il y a des pays qui ne pourront le supporter", dont la Bulgarie qui dépend quasiment 100% du pétrole russe, a averti dimanche à la télévision son Premier ministre Kiril Petkov.
"Il faut éviter l'effet contamination, tout le monde va vouloir des exemptions. Il va falloir trouver les bonnes solutions", a confié un responsable européen.
Les commissaires réunis à Strasbourg pour la session plénière du Parlement européen ont adopté la proposition tard dans la nuit de mardi à mercredi en raison de difficultés posées par l'un d'eux, a-t-on appris.
Elle a été communiquée vers minuit aux ambassadeurs des Etats membres qui vont commencer à l'étudier lors d'une première réunion mercredi à Bruxelles, ont indiqué deux sources à l'AFP.
Aucune communication de la Commission n'était prévue avant l'intervention de la présidente Ursula von der Leyen mercredi matin devant les députés européens, ont indiqué plusieurs sources.
"Je ne sais pas si l'adoption de la proposition sera possible d'ici au weekend", a confié lundi le ministre allemand de l'Energie Robert Habeck à l'issue d'une réunion avec ses homologues à Bruxelles.
"L'unanimité est nécessaire, rien n'est garanti. Chaque nouveau paquet de sanctions contre la Russie est plus difficile à adopter car il impose des choix politiques à chaque Etat membre", a expliqué le responsable européen.
- Taxe sur les tankers -
"Nous ne voterons pas pour des sanctions qui rendraient impossible l'approvisionnement de la Hongrie en pétrole ou en gaz", a prévenu mardi le ministre des Finances hongrois Peter Szijjarto.
"Il ne s'agit pas d'une décision politique (...) c'est une véritable question d'approvisionnement pour nous, car il est actuellement impossible de faire fonctionner la Hongrie et son économie sans le pétrole russe", a-t-il justifié.
Selon le porte-parole du gouvernement hongrois, Zoltan Kovacs, 65% du pétrole et 85% du gaz utilisés par la Hongrie proviennent de Russie.
"L'idéal serait que tout le monde fasse la même chose au même moment, mais si deux pays ont besoin de plus de temps pour cesser leurs achats, ce n'est pas si grave", a estimé un diplomate européen.
La Russie exporte deux tiers de son pétrole dans l'UE. En 2021, elle a fourni 30% du brut et 15% des produits pétroliers achetés par l'UE et la facture s'est chiffrée à 80 milliards de dollars, a indiqué le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Outre l'embargo progressif, les Vingt-Sept examinent également des mesures immédiates comme une taxe sur le transport par tankers, selon le responsable européen.
Ce nouveau paquet de sanctions prévoit également l'exclusion d'autres banques russes du système interbancaire Swift et l'inscription de propagandistes du régime russe et d'auteurs de désinformation sur la liste noire des personnes interdites dans l'UE, a précisé mardi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Sept établissements russes ont déjà été bannis de Swift par l'UE. La plus importante banque russe, la Sberbank, qui représente 37% du marché, en fera partie, selon plusieurs sources diplomatiques.
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Re: Union Européenne
AFP, publié le vendredi 06 mai 2022 à 11h33
Une nouvelle mouture du projet d'embargo européen sur le pétrole russe avec des modifications demandées par plusieurs Etats membres est discutée vendredi à Bruxelles, mais la Hongrie bloque la proposition, ont indiqué plusieurs sources diplomatiques à l'AFP.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a durci le ton vendredi, estimant que la proposition de la Commission européenne d'interdire les achats de pétrole et de produits pétroliers à la Russie d'ici à la fin de l'année portait "atteinte" à l'unité de l'UE.
"Depuis le début, nous avons clairement signifié qu'il y avait une ligne rouge, à savoir l'embargo sur l'énergie. Ils ont franchi cette ligne", a-t-il dénoncé lors d'un entretien à la radio.
Les négociations menées au niveau des ambassadeurs des Etats membres vont être "compliquées", a confié un diplomate. L'unanimité des 27 est requise pour l'adoption des sanctions.
"Le problème avec les sanctions est que l'accord doit repasser par les capitales", a expliqué un diplomate après la prise de position de Viktor Orban.
La proposition soumise mercredi aux Etats membres prévoit un arrêt des importations de brut dans les six mois et des produits raffinés d'ici fin 2022. Elle accorde une dérogation d'une année jusqu'à la fin 2023 à la Hongrie et à la Slovaquie, deux pays enclavés et dépendants des livraisons par l'oléoduc Droujba.
La durée de cette dérogation a été jugée insuffisante par la Hongrie et la Slovaquie et la République tchèque a demandé à en bénéficier.
Elle a été portée jusqu'à la fin 2024 dans la nouvelle mouture du projet discuté vendredi et la République tchèque se voit également accorder cette possibilité, a-t-on indiqué.
"Mais on est passé de dérogations à une demande d'exemptions, ce qui pousse le bouchon un peu trop loin", a souligné un diplomate.
L'inscription du chef de l'Eglise orthodoxe russe, le patriarche Kirill, soutien affiché à l'offensive russe, au nombre des nouvelles personnalités figurant sur la liste noire de l'UE est également contestée, a-t-on indiqué.
Le sixième paquet vise aussi le secteur financier avec l'exclusion de la plus importante banque russe, la Sberkank (37% du marché) et de deux autres établissements du système financier international Swift. Et trois canaux télévisés russes, dont Russia 24 et Russia RTR, seront interdits de diffusion dans l'UE, selon le document consulté par l'AFP.
"Le temps presse", a souligné un diplomate. "Je pense qu'un accord peut être trouvé d'ici à dimanche", a déclaré un de ses homologues.
L'objectif est une entrée en vigueur du sixième train de sanctions européennes pour la célébration de la 72ème journée de l'Europe le 9 mai. Cette date est également célébrée en Russie comme le "jour de la Victoire" sur l'Allemagne nazie.
Une nouvelle mouture du projet d'embargo européen sur le pétrole russe avec des modifications demandées par plusieurs Etats membres est discutée vendredi à Bruxelles, mais la Hongrie bloque la proposition, ont indiqué plusieurs sources diplomatiques à l'AFP.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a durci le ton vendredi, estimant que la proposition de la Commission européenne d'interdire les achats de pétrole et de produits pétroliers à la Russie d'ici à la fin de l'année portait "atteinte" à l'unité de l'UE.
"Depuis le début, nous avons clairement signifié qu'il y avait une ligne rouge, à savoir l'embargo sur l'énergie. Ils ont franchi cette ligne", a-t-il dénoncé lors d'un entretien à la radio.
Les négociations menées au niveau des ambassadeurs des Etats membres vont être "compliquées", a confié un diplomate. L'unanimité des 27 est requise pour l'adoption des sanctions.
"Le problème avec les sanctions est que l'accord doit repasser par les capitales", a expliqué un diplomate après la prise de position de Viktor Orban.
La proposition soumise mercredi aux Etats membres prévoit un arrêt des importations de brut dans les six mois et des produits raffinés d'ici fin 2022. Elle accorde une dérogation d'une année jusqu'à la fin 2023 à la Hongrie et à la Slovaquie, deux pays enclavés et dépendants des livraisons par l'oléoduc Droujba.
La durée de cette dérogation a été jugée insuffisante par la Hongrie et la Slovaquie et la République tchèque a demandé à en bénéficier.
Elle a été portée jusqu'à la fin 2024 dans la nouvelle mouture du projet discuté vendredi et la République tchèque se voit également accorder cette possibilité, a-t-on indiqué.
"Mais on est passé de dérogations à une demande d'exemptions, ce qui pousse le bouchon un peu trop loin", a souligné un diplomate.
L'inscription du chef de l'Eglise orthodoxe russe, le patriarche Kirill, soutien affiché à l'offensive russe, au nombre des nouvelles personnalités figurant sur la liste noire de l'UE est également contestée, a-t-on indiqué.
Le sixième paquet vise aussi le secteur financier avec l'exclusion de la plus importante banque russe, la Sberkank (37% du marché) et de deux autres établissements du système financier international Swift. Et trois canaux télévisés russes, dont Russia 24 et Russia RTR, seront interdits de diffusion dans l'UE, selon le document consulté par l'AFP.
"Le temps presse", a souligné un diplomate. "Je pense qu'un accord peut être trouvé d'ici à dimanche", a déclaré un de ses homologues.
L'objectif est une entrée en vigueur du sixième train de sanctions européennes pour la célébration de la 72ème journée de l'Europe le 9 mai. Cette date est également célébrée en Russie comme le "jour de la Victoire" sur l'Allemagne nazie.
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Re: Union Européenne
L’Autriche prend ses distances avec Vladimir Poutine, sans renoncer à sa neutralité
Vienne soutient l’Ukraine, mais son désir de garder son statut à part et sa forte dépendance au gaz russe l’empêchent de livrer des armes à Kiev.
Par Jean-Baptiste Chastand(Vienne, correspondant régional)
Publié hier à 17h00, mis à jour hier à 17h00
Le ministre des affaires étrangères autrichien, Alexander Schallenberg, reçoit, mercredi 4 mai, dans le magnifique bureau qui donne sur l’église des Minimes, en plein centre de Vienne ; le même qu’occupait sa célèbre prédécesseure, Karin Kneissl. Ministre entre 2017 et 2019, cette diplomate de carrière avait choqué l’Europe en invitant Vladimir Poutine à venir valser à son mariage dans les montagnes, à l’été 2018. Celle qui émarge désormais au conseil de surveillance du groupe pétrolier russe Rosneft était devenue le symbole de l’alignement diplomatique autrichien sur Moscou, au sommet durant les deux ans où le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ, extrême droite) a gouverné avec les conservateurs du Parti populaire (ÖVP).
« Moi, je ne serai jamais tenté de danser la valse avec un Russe, que ce soit Poutine ou quelqu’un d’autre. Le changement est très clair », promet, quatre ans plus tard, M. Schallenberg. Avec ses opinions pro-occidentales assumées, il a été nommé à ce poste début 2020 par le nouveau gouvernement écolo-conservateur pour faire oublier les alliances gênantes du passé. « Face à l’agression russe, on est clairement du côté de l’Ukraine », insiste le ministre, face aux voix critiques, notamment à Kiev, qui déplorent la relative prudence de l’Autriche dans le conflit.
Fermement attaché à sa neutralité, le pays de 8,9 millions d’habitants est l’un des derniers de l’Union européenne (UE) à refuser de livrer des armes aux Ukrainiens, aux côtés de la Hongrie du prorusse Viktor Orban.
« Notre Constitution nous empêche de le faire, mais on laisse d’autres pays passer par notre territoire pour leur transport militaire », défend le ministre, en insistant aussi sur les « 100 millions d’euros d’aide humanitaire » débloqués par son gouvernement depuis le début du conflit. Si la guerre a poussé des pays comme la Suède ou la Finlande à débattre de leur neutralité et à envisager d’adhérer à l’OTAN, ce n’est absolument pas le cas de l’Autriche, où la neutralité est de nature juridique un peu différente. Imposée, en 1955, par l’URSS en échange du retour de l’indépendance, elle est inscrite dans les traités internationaux.
« L’Autriche était neutre, l’Autriche est neutre, l’Autriche restera neutre », a promis le chancelier Karl Nehammer, début mars, avec le soutien de presque tous les responsables politiques du pays. « On n’a pas observé de changement de l’opinion publique en Autriche : renoncer à la neutralité serait extrêmement impopulaire », observe Gerhard Mangott, spécialiste des relations internationales et de la Russie à l’université d’Innsbruck.
Vienne soutient l’Ukraine, mais son désir de garder son statut à part et sa forte dépendance au gaz russe l’empêchent de livrer des armes à Kiev.
Par Jean-Baptiste Chastand(Vienne, correspondant régional)
Publié hier à 17h00, mis à jour hier à 17h00
Le ministre des affaires étrangères autrichien, Alexander Schallenberg, reçoit, mercredi 4 mai, dans le magnifique bureau qui donne sur l’église des Minimes, en plein centre de Vienne ; le même qu’occupait sa célèbre prédécesseure, Karin Kneissl. Ministre entre 2017 et 2019, cette diplomate de carrière avait choqué l’Europe en invitant Vladimir Poutine à venir valser à son mariage dans les montagnes, à l’été 2018. Celle qui émarge désormais au conseil de surveillance du groupe pétrolier russe Rosneft était devenue le symbole de l’alignement diplomatique autrichien sur Moscou, au sommet durant les deux ans où le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ, extrême droite) a gouverné avec les conservateurs du Parti populaire (ÖVP).
« Moi, je ne serai jamais tenté de danser la valse avec un Russe, que ce soit Poutine ou quelqu’un d’autre. Le changement est très clair », promet, quatre ans plus tard, M. Schallenberg. Avec ses opinions pro-occidentales assumées, il a été nommé à ce poste début 2020 par le nouveau gouvernement écolo-conservateur pour faire oublier les alliances gênantes du passé. « Face à l’agression russe, on est clairement du côté de l’Ukraine », insiste le ministre, face aux voix critiques, notamment à Kiev, qui déplorent la relative prudence de l’Autriche dans le conflit.
Fermement attaché à sa neutralité, le pays de 8,9 millions d’habitants est l’un des derniers de l’Union européenne (UE) à refuser de livrer des armes aux Ukrainiens, aux côtés de la Hongrie du prorusse Viktor Orban.
« Notre Constitution nous empêche de le faire, mais on laisse d’autres pays passer par notre territoire pour leur transport militaire », défend le ministre, en insistant aussi sur les « 100 millions d’euros d’aide humanitaire » débloqués par son gouvernement depuis le début du conflit. Si la guerre a poussé des pays comme la Suède ou la Finlande à débattre de leur neutralité et à envisager d’adhérer à l’OTAN, ce n’est absolument pas le cas de l’Autriche, où la neutralité est de nature juridique un peu différente. Imposée, en 1955, par l’URSS en échange du retour de l’indépendance, elle est inscrite dans les traités internationaux.
« L’Autriche était neutre, l’Autriche est neutre, l’Autriche restera neutre », a promis le chancelier Karl Nehammer, début mars, avec le soutien de presque tous les responsables politiques du pays. « On n’a pas observé de changement de l’opinion publique en Autriche : renoncer à la neutralité serait extrêmement impopulaire », observe Gerhard Mangott, spécialiste des relations internationales et de la Russie à l’université d’Innsbruck.
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Re: Union Européenne
Caduce62 a écrit:AFP, publié le vendredi 06 mai 2022 à 11h33
Une nouvelle mouture du projet d'embargo européen sur le pétrole russe avec des modifications demandées par plusieurs Etats membres est discutée vendredi à Bruxelles, mais la Hongrie bloque la proposition, ont indiqué plusieurs sources diplomatiques à l'AFP.
Les autres pays de l'UE peuvent résoudre ce blocage comme ils l'ont fait par le passé à une occasion avec la Grande-Bretagne (qui bloquait l'adoption d'une mesure financière de taxation des transactions boursières), à savoir signer un traité entre tous les autres pays à l'exception de la Hongrie, qui se trouvera dès lors, de facto et de jure, exclue des futures mesures de sanctions qui seraient prises contre la Russie par les autres pays de l'UE. Exit les collabos emmerdeurs !
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Re: Union Européenne
Question con mais ne peut on pas exclure la Hongrie, pays qui nous casse les couilles depuis un petit moment déjà ?
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Re: Union Européenne
A mon avis pas nécessaire. Dejà il y a souvent eu par le passé un décalage entre la rhétorique d'Orban destinée à son électorat (plutôt bas de plafond) et les actes.NyKOoS a écrit:Question con mais ne peut on pas exclure la Hongrie, pays qui nous casse les couilles depuis un petit moment déjà ?
Certains pays ont des gros moyens de pression sur la Hongrie, je pense à l'Allemagne qui est le 1er investisseur étranger. Les Etats Unis ont certainement aussi la capacité d'infléchir la politique hongroise.
travellergillou76- Messages : 2191
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Re: Union Européenne
La Finlande souhaite que le processus d’adhésion à l’OTAN soit le « plus rapide possible »
Ministre finlandaise des affaires européennes dans le gouvernement de coalition, dirigé par la leader des sociaux-démocrates Sanna Marin, Tytti Tuppurainen, sociale-démocrate elle aussi, revient sur le basculement de la Finlande en faveur de l’OTAN.
Propos recueillis par Anne-Françoise Hivert(envoyée spéciale à Helsinki)
Publié hier à 17h27, mis à jour hier à 20h03
La Finlande pourrait annoncer sa volonté d’adhérer à l’OTAN, jeudi 12 mai. Indépendant depuis 1917, le petit pays nordique de 5,5 millions d’habitants, qui partage 1 340 kilomètres de frontières avec la Russie, est membre de l’Union européenne, mais non aligné militairement. Alors que les Finlandais ont toujours été majoritairement contre une adhésion, l’opinion publique a basculé depuis le 24 février et l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Comment expliquez-vous ce changement de paradigme ?
Ce changement n’est pas si soudain. Nous avons continuellement évalué la situation sécuritaire. Nous nous sommes préparés à toutes sortes de scénarios de crise, y compris une menace militaire. Dans le programme du gouvernement de Sanna Marin et de nombreux gouvernements précédents, il y a une option qui nous permet de demander de rejoindre l’OTAN, si l’environnement sécuritaire change et que cela devient nécessaire. Depuis notre adhésion à l’Union européenne, nous avons fait le choix de ne pas être neutres, mais fermement ancrés dans la sphère occidentale. L’adhésion à l’OTAN peut être vue comme une finalisation très naturelle de notre intégration occidentale.
Qu’est-ce que la guerre en Ukraine a changé pour les Finlandais ?
Personne n’avait vraiment prédit ce qui s’est produit le 24 février. Nous ne pouvions pas imaginer que Poutine soit suffisamment cruel pour déclencher une guerre en Ukraine. Cela a entraîné un débat ici. Malgré un engagement intense et des tentatives pour contrôler et contenir d’une manière ou d’une autre la Russie et l’action de Poutine, nous avons échoué. Comme notre président Sauli Niinistö l’a dit : les masques sont tombés. Nous avons vu le vrai visage de la Russie et de Vladimir Poutine : celui d’un dictateur impitoyable, capable d’attaquer un pays voisin innocent, qui a exprimé sa volonté d’être membre de l’Union européenne et un jour de l’OTAN. Dans ce contexte, la réaction des Finlandais était compréhensible.
Comment se sont passées les discussions politiques ?
Le soutien de l’opinion publique ne suffisait pas. Nous avions besoin d’un processus parlementaire. A cette fin, le gouvernement a préparé un rapport analysant les changements de notre environnement sécuritaire [publié le 13 avril]. Il a servi de base au débat au Parlement. La question a été discutée en profondeur dans chaque commission parlementaire. Nous avons entendu des dizaines d’experts en matière de sécurité.
Désormais, le moment est venu de prendre une décision. Le président de la République a dit publiquement qu’il annoncerait sa position jeudi 12 mai. Ce sera probablement le jour où la première ministre exprimera également son opinion personnelle. Au moment où nous parlons, il semble hautement probable que l’issue [de ce processus] soit favorable à l’adhésion à l’OTAN et que nous présentions rapidement une demande d’accession.
Ministre finlandaise des affaires européennes dans le gouvernement de coalition, dirigé par la leader des sociaux-démocrates Sanna Marin, Tytti Tuppurainen, sociale-démocrate elle aussi, revient sur le basculement de la Finlande en faveur de l’OTAN.
Propos recueillis par Anne-Françoise Hivert(envoyée spéciale à Helsinki)
Publié hier à 17h27, mis à jour hier à 20h03
La Finlande pourrait annoncer sa volonté d’adhérer à l’OTAN, jeudi 12 mai. Indépendant depuis 1917, le petit pays nordique de 5,5 millions d’habitants, qui partage 1 340 kilomètres de frontières avec la Russie, est membre de l’Union européenne, mais non aligné militairement. Alors que les Finlandais ont toujours été majoritairement contre une adhésion, l’opinion publique a basculé depuis le 24 février et l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Comment expliquez-vous ce changement de paradigme ?
Ce changement n’est pas si soudain. Nous avons continuellement évalué la situation sécuritaire. Nous nous sommes préparés à toutes sortes de scénarios de crise, y compris une menace militaire. Dans le programme du gouvernement de Sanna Marin et de nombreux gouvernements précédents, il y a une option qui nous permet de demander de rejoindre l’OTAN, si l’environnement sécuritaire change et que cela devient nécessaire. Depuis notre adhésion à l’Union européenne, nous avons fait le choix de ne pas être neutres, mais fermement ancrés dans la sphère occidentale. L’adhésion à l’OTAN peut être vue comme une finalisation très naturelle de notre intégration occidentale.
Qu’est-ce que la guerre en Ukraine a changé pour les Finlandais ?
Personne n’avait vraiment prédit ce qui s’est produit le 24 février. Nous ne pouvions pas imaginer que Poutine soit suffisamment cruel pour déclencher une guerre en Ukraine. Cela a entraîné un débat ici. Malgré un engagement intense et des tentatives pour contrôler et contenir d’une manière ou d’une autre la Russie et l’action de Poutine, nous avons échoué. Comme notre président Sauli Niinistö l’a dit : les masques sont tombés. Nous avons vu le vrai visage de la Russie et de Vladimir Poutine : celui d’un dictateur impitoyable, capable d’attaquer un pays voisin innocent, qui a exprimé sa volonté d’être membre de l’Union européenne et un jour de l’OTAN. Dans ce contexte, la réaction des Finlandais était compréhensible.
Comment se sont passées les discussions politiques ?
Le soutien de l’opinion publique ne suffisait pas. Nous avions besoin d’un processus parlementaire. A cette fin, le gouvernement a préparé un rapport analysant les changements de notre environnement sécuritaire [publié le 13 avril]. Il a servi de base au débat au Parlement. La question a été discutée en profondeur dans chaque commission parlementaire. Nous avons entendu des dizaines d’experts en matière de sécurité.
Désormais, le moment est venu de prendre une décision. Le président de la République a dit publiquement qu’il annoncerait sa position jeudi 12 mai. Ce sera probablement le jour où la première ministre exprimera également son opinion personnelle. Au moment où nous parlons, il semble hautement probable que l’issue [de ce processus] soit favorable à l’adhésion à l’OTAN et que nous présentions rapidement une demande d’accession.
Dernière édition par Caduce62 le Lun 9 Mai - 16:48, édité 1 fois
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Re: Union Européenne
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré ce lundi que l'Ukraine avait rempli la deuxième partie du questionnaire pour acquérir le statut de pays candidat à l'adhésion à l'Union européenne.
« Entretien avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen par liaison vidéo. J'ai montré la deuxième partie du questionnaire rempli pour le statut de candidat de l'Ukraine à l'adhésion à l'UE. Merci pour les signaux clairs de soutien sur cette voie importante pour nous », a noté le président Zelensky sur sa chaîne Telegram.
Selon Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, Bruxelles compte « rendre son opinion en juin » sur la candidature de l'Ukraine à l'Union européenne, ce qui ouvrirait la voie à un long processus de négociations qui devra être approuvé par l'ensemble des 27.
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Re: Union Européenne
Sanction inédite contre la Russie : La Lituanie impose à la Russie une sanction originale et peu coûteuse :
Vilnius, la capitale lituanienne a débaptisé la rue où est sise l’ambassade de Russie et l’a renommée «rue des Héros Ukrainiens», obligeant l’ambassade à modifier son adresse postale et à rendre ainsi hommage à l’Ukraine sur ses propres documents officiels.
https://www.nicematin.com/conflits/la-ville-de-vilnius-baptise-la-rue-menant-a-lambassade-de-russie-rue-des-heros-ukrainiens-750515?fbclid=IwAR02NTc6SeX2eYW7rwE35kK8yRpQ4kzn7mPMNj0BQnUuV6fTKZtMcPCNOHw
Taxant le président russe Vladimir Poutine de "nazi", le maire de Vilnius Remigijus Simasius a expliqué qu'il voulait lui communiquer "que les Ukrainiens existent réellement et que leur société compte d'authentiques héros".
La plaque avec le nom de la rue sur le mur de la mission "rappellera à Poutine que La Haye l'attend", a-t-il ajouté, en référence à la Cour pénale internationale qui juge les personnes accusées de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide.
La Cour a déjà lancé une enquête sur d'éventuels crimes de guerre en Ukraine. La justice lituanienne a lancé sa propre enquête en la matière et la Pologne en projette une. L'adresse actuelle de l'ambassade la place dans la rue Lettone voisine. Le nom de cette dernière ne changera pas, mais la petite ruelle conduisant directement vers la mission diplomatique évoquera désormais les combattants ukrainiens. Le maire a précisé que le conseil municipal adopterait cette décision la semaine prochaine.
"La carte de visite de chaque membre de l'ambassade de Russie devra honorer les héros ukrainiens", a-t-il affirmé sur Facebook. Ce n'est pas la première fois que Vilnius adresse ce genre de pique à la Russie. En 2018, une place devant l'ambassade a reçu le nom de Boris Nemtsov, un opposant russe assassiné par des inconnus. Tant la Lituanie que ses voisins baltes, estonien et letton, jadis occupés par l'URSS et aujourd'hui membres de l'UE et de l'Otan, craignent la politique russe actuelle.
Vilnius, la capitale lituanienne a débaptisé la rue où est sise l’ambassade de Russie et l’a renommée «rue des Héros Ukrainiens», obligeant l’ambassade à modifier son adresse postale et à rendre ainsi hommage à l’Ukraine sur ses propres documents officiels.
https://www.nicematin.com/conflits/la-ville-de-vilnius-baptise-la-rue-menant-a-lambassade-de-russie-rue-des-heros-ukrainiens-750515?fbclid=IwAR02NTc6SeX2eYW7rwE35kK8yRpQ4kzn7mPMNj0BQnUuV6fTKZtMcPCNOHw
Taxant le président russe Vladimir Poutine de "nazi", le maire de Vilnius Remigijus Simasius a expliqué qu'il voulait lui communiquer "que les Ukrainiens existent réellement et que leur société compte d'authentiques héros".
La plaque avec le nom de la rue sur le mur de la mission "rappellera à Poutine que La Haye l'attend", a-t-il ajouté, en référence à la Cour pénale internationale qui juge les personnes accusées de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide.
La Cour a déjà lancé une enquête sur d'éventuels crimes de guerre en Ukraine. La justice lituanienne a lancé sa propre enquête en la matière et la Pologne en projette une. L'adresse actuelle de l'ambassade la place dans la rue Lettone voisine. Le nom de cette dernière ne changera pas, mais la petite ruelle conduisant directement vers la mission diplomatique évoquera désormais les combattants ukrainiens. Le maire a précisé que le conseil municipal adopterait cette décision la semaine prochaine.
"La carte de visite de chaque membre de l'ambassade de Russie devra honorer les héros ukrainiens", a-t-il affirmé sur Facebook. Ce n'est pas la première fois que Vilnius adresse ce genre de pique à la Russie. En 2018, une place devant l'ambassade a reçu le nom de Boris Nemtsov, un opposant russe assassiné par des inconnus. Tant la Lituanie que ses voisins baltes, estonien et letton, jadis occupés par l'URSS et aujourd'hui membres de l'UE et de l'Otan, craignent la politique russe actuelle.
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Re: Union Européenne
NyKOoS a écrit:Question con mais ne peut on pas exclure la Hongrie, pays qui nous casse les couilles depuis un petit moment déjà ?
On a bien essayé, mais il faut l'unanimité moins la voix de la Hongrie, et la Pologne, autre pays profiteur et emmerdeur, a refusé. La même procédure d'exclusion a d'ailleurs aussi été diligentée contre la Pologne, mais celle-ci est protégée par le veto de la Hongrie.
La seule solution est donc de conclure un nouvel accord reprenant l'ensemble des accords existants moins la Pologne et la Hongre. Ce qui bloque ici, c'est la volonté politique des autres Etats, et notamment de ceux dit du groupe de Visegrád (Pologne, Hongrie, Tchéquie et Slovaquie).
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Re: Union Européenne
AFP, publié le mardi 10 mai 2022 à 07h21
Emmanuel Macron a prévenu lundi qu'une éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'UE prendrait "des décennies" et proposé en attendant l'entrée dans un nouvel ensemble, une "communauté politique européenne", susceptible aussi d'accueillir des pays comme le Royaume-Uni.
Cette idée, que le chancelier allemand Olaf Scholz a jugé "très intéressante" lors d'une rencontre entre les deux dirigeants à Berlin, est toutefois susceptible de créer craintes et frustrations parmi les candidats déjà déclarés ou potentiels à une adhésion européenne.
Le chef de l'Etat français l'a dévoilée lors de son premier discours sur l'Europe depuis sa réélection, prononcé à Strasbourg.
Cette "communauté politique européenne", dont M. Macron a précisé les contours dans la foulée lors d'une conférence de presse commune à Berlin avec Olaf Scholz, pourrait offrir une "autre forme de coopération", a-t-il dit.
Cette organisation "permettrait aux nations européennes démocratiques adhérant à notre socle de valeurs de trouver un nouvel espace de coopération politique, de sécurité, de coopération", a-t-il expliqué.
L'Ukraine, mais aussi des pays peu avancés sur la voie de l'adhésion, comme la Bosnie-Herzégovine, pourraient en être membres, en attendant l'achèvement des très longues procédures d'adhésion, qui prennent parfois plusieurs "décennies", selon M. Macron.
Il a aussi jugé que la Grande-Bretagne, qui a quitté en 2020 l'UE, pourrait y avoir "toute sa place".
Il a aussi mentionné les pays "qui sont embarqués dans des questions d'adhésion (...) parfois depuis des décennies", dans une allusion apparente à la Turquie.
La proposition relance le débat, déjà ancien et controversé, sur l'éventualité d'une Union européenne organisée en plusieurs cercles concentriques avec des pays bénéficiant de niveaux d'intégration différents.
- Traités -
A Strasbourg, le président français s'est également dit favorable à des changements des traités européens afin de rendre l'UE plus "efficace et indépendante", une proposition qui se heurte déjà à l'opposition de près de la moitié des Etats membres.
"Il faudra réformer nos textes, c'est évident. L'une des voies de cette réforme est la convocation d'une convention de révision des traités. C'est une proposition du Parlement européen et je l'approuve", a déclaré le président.
La France ayant la présidence tournante du conseil de l'UE jusqu'à la fin du premier semestre, Emmanuel Macron souhaite que cette question soit abordée "avec l'audace et la liberté nécessaires" avec les dirigeants des 27 Etats membres lors du sommet prévu les 23 et 24 juin.
D'ores et déjà, treize pays ont fait savoir lundi leur opposition à de tels changements, souvent compliqués à obtenir, pour donner plus de compétences à l'UE ou modifier son fonctionnement.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est elle dite prête à réformer l'UE y compris "en changeant les traités si nécessaire", pour notamment abandonner le vote à l'unanimité dans certains domaines, source fréquente de blocage comme actuellement sur la question de l'embargo du pétrole russe, ou donner "un rôle plus important" à l'Europe dans la santé ou la défense.
- Conférence sur l'Europe -
De tels changements font partie des quelque 300 mesures proposées par la Conférence sur l'avenir de l'Europe, vaste consultation citoyenne née d'une idée du président français, dont le rapport final a été remis aux présidents des trois institutions européennes dans l'hémicycle du Parlement européen.
La Conférence sur l'avenir de l'Europe a été officiellement lancée, déjà à Strasbourg, le 9 mai 2021, et s'est terminée à la même date symbolique, un an plus tard, cette fois-ci en pleine guerre en Ukraine.
Cette journée de lundi a "donné deux visages très différents du 9 mai", a souligné Emmanuel Macron.
A Moscou, "il y avait une volonté de démonstration de force, d'intimidation et un discours résolument guerrier" du président Vladimir Poutine. Tandis qu'à Strasbourg, "il y avait l'association de citoyens, de parlementaires nationaux et européens" pour "penser l'avenir" du continent, a-t-il dit.
Emmanuel Macron et Olaf Scholz sont allés dans la soirée affirmer leur "plein soutien" à l'Ukraine en se rendant à pied ensemble sous la Porte de Brandebourg à Berlin, symbole de la Guerre Froide et illuminée aux couleurs du pays envahi par la Russie.
Emmanuel Macron a prévenu lundi qu'une éventuelle adhésion de l'Ukraine à l'UE prendrait "des décennies" et proposé en attendant l'entrée dans un nouvel ensemble, une "communauté politique européenne", susceptible aussi d'accueillir des pays comme le Royaume-Uni.
Cette idée, que le chancelier allemand Olaf Scholz a jugé "très intéressante" lors d'une rencontre entre les deux dirigeants à Berlin, est toutefois susceptible de créer craintes et frustrations parmi les candidats déjà déclarés ou potentiels à une adhésion européenne.
Le chef de l'Etat français l'a dévoilée lors de son premier discours sur l'Europe depuis sa réélection, prononcé à Strasbourg.
Cette "communauté politique européenne", dont M. Macron a précisé les contours dans la foulée lors d'une conférence de presse commune à Berlin avec Olaf Scholz, pourrait offrir une "autre forme de coopération", a-t-il dit.
Cette organisation "permettrait aux nations européennes démocratiques adhérant à notre socle de valeurs de trouver un nouvel espace de coopération politique, de sécurité, de coopération", a-t-il expliqué.
L'Ukraine, mais aussi des pays peu avancés sur la voie de l'adhésion, comme la Bosnie-Herzégovine, pourraient en être membres, en attendant l'achèvement des très longues procédures d'adhésion, qui prennent parfois plusieurs "décennies", selon M. Macron.
Il a aussi jugé que la Grande-Bretagne, qui a quitté en 2020 l'UE, pourrait y avoir "toute sa place".
Il a aussi mentionné les pays "qui sont embarqués dans des questions d'adhésion (...) parfois depuis des décennies", dans une allusion apparente à la Turquie.
La proposition relance le débat, déjà ancien et controversé, sur l'éventualité d'une Union européenne organisée en plusieurs cercles concentriques avec des pays bénéficiant de niveaux d'intégration différents.
- Traités -
A Strasbourg, le président français s'est également dit favorable à des changements des traités européens afin de rendre l'UE plus "efficace et indépendante", une proposition qui se heurte déjà à l'opposition de près de la moitié des Etats membres.
"Il faudra réformer nos textes, c'est évident. L'une des voies de cette réforme est la convocation d'une convention de révision des traités. C'est une proposition du Parlement européen et je l'approuve", a déclaré le président.
La France ayant la présidence tournante du conseil de l'UE jusqu'à la fin du premier semestre, Emmanuel Macron souhaite que cette question soit abordée "avec l'audace et la liberté nécessaires" avec les dirigeants des 27 Etats membres lors du sommet prévu les 23 et 24 juin.
D'ores et déjà, treize pays ont fait savoir lundi leur opposition à de tels changements, souvent compliqués à obtenir, pour donner plus de compétences à l'UE ou modifier son fonctionnement.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'est elle dite prête à réformer l'UE y compris "en changeant les traités si nécessaire", pour notamment abandonner le vote à l'unanimité dans certains domaines, source fréquente de blocage comme actuellement sur la question de l'embargo du pétrole russe, ou donner "un rôle plus important" à l'Europe dans la santé ou la défense.
- Conférence sur l'Europe -
De tels changements font partie des quelque 300 mesures proposées par la Conférence sur l'avenir de l'Europe, vaste consultation citoyenne née d'une idée du président français, dont le rapport final a été remis aux présidents des trois institutions européennes dans l'hémicycle du Parlement européen.
La Conférence sur l'avenir de l'Europe a été officiellement lancée, déjà à Strasbourg, le 9 mai 2021, et s'est terminée à la même date symbolique, un an plus tard, cette fois-ci en pleine guerre en Ukraine.
Cette journée de lundi a "donné deux visages très différents du 9 mai", a souligné Emmanuel Macron.
A Moscou, "il y avait une volonté de démonstration de force, d'intimidation et un discours résolument guerrier" du président Vladimir Poutine. Tandis qu'à Strasbourg, "il y avait l'association de citoyens, de parlementaires nationaux et européens" pour "penser l'avenir" du continent, a-t-il dit.
Emmanuel Macron et Olaf Scholz sont allés dans la soirée affirmer leur "plein soutien" à l'Ukraine en se rendant à pied ensemble sous la Porte de Brandebourg à Berlin, symbole de la Guerre Froide et illuminée aux couleurs du pays envahi par la Russie.
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Re: Union Européenne
On a bien essayé, mais il faut l'unanimité moins la voix de la Hongrie, et la Pologne, autre pays profiteur et emmerdeur, a refusé.
Oulala malheureux! Ce n'est pas avec ce genre de commentaires que Krispoluk risque de revenir contribuer sur le forum
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Re: Union Européenne
Orange avec Media Services, publié le jeudi 12 mai 2022 à 07h40
La présidente de la Commission européenne s'est exprimée sur la guerre en Ukraine jeudi, après avoir rencontré le Premier ministre japonais Fumio Kishida à Tokyo.
Une missive envoyée à Moscou sur les conséquences de la guerre en Ukraine . Lors d'une visite jeudi 12 mai à Tokyo, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a affirmé que la Russie "est aujourd'hui la menace la plus directe pour l'ordre mondial avec la guerre barbare contre l'Ukraine, et son pacte inquiétant avec la Chine". Elle s'est exprimé à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida avec le président du Conseil européen Charles Michel.
Les deux responsables européens étaient à Tokyo pour un cycle annuel de discussions Japon-UE, intervenant cette fois-ci en plein conflit russo-ukrainien et dans un contexte d'inquiétudes croissantes en Asie quant aux ambitions militaires de la Chine.
L'ordre international perturbé
"L'invasion de l'Ukraine par la Russie ne concerne pas seulement l'Europe, mais elle ébranle le cœur de l'ordre international, y compris l'Asie. Cela ne doit pas être toléré", a déclaré Fumio Kishida, dont le gouvernement s'est associé aux sanctions occidentales contre Moscou, notamment financières.
La position de plus en plus musclée de Pékin en Asie était également à l'ordre du jour, l'Union européenne cherchant à jouer un rôle plus important face à Pékin. "Notre coopération en Ukraine est essentielle en Europe, mais elle est également importante dans la région indo-pacifique et nous voulons également approfondir nos consultations sur une Chine qui s'affirme de plus en plus", a déclaré Charles Michel. "Nous pensons que la Chine doit s'affirmer pour défendre le système multilatéral dont elle a bénéficié pour développer son pays", a-t-il ajouté.
Renforcer les liens entre le Japon et l'UE
Ursula von der Leyen a déclaré que l'UE et le Japon renforçaient leur coopération, notamment avec le lancement d'un partenariat numérique, une première pour l'Europe, qui se concentrera sur la compétitivité et la sécurité dans ce domaine. Elle a ajouté que les deux parties s'emploieraient également à "diversifier et à renforcer" leurs chaînes d'approvisionnement, signe d'une méfiance grandissante envers la Chine.
"C'est important car il y a des matériaux et des technologies qui sont devenus essentiels à notre économie et à notre vie quotidienne, comme les semi-conducteurs par exemple. Nous devons pouvoir compter sur des chaînes d'approvisionnement dignes de confiance", a souligné la présidente de la Commission européenne.
Un accord de libre-échange
Le Japon et l'Union européenne avaient déjà renforcé leurs liens économiques avec leur vaste accord de libre-échange entré en vigueur en 2019, le Jefta.
Charles Michel, qui doit également visiter vendredi Hiroshima (ouest du Japon), ville martyre de la bombe atomique en 1945, a déclaré que l'UE et le Japon avaient discuté des "moyens de renforcer notre coopération en matière de sécurité et de défense", notant que le Japon est le seul pays asiatique spécifiquement mentionné dans le plan de sécurité et de défense 2030 de l'UE.
La présidente de la Commission européenne s'est exprimée sur la guerre en Ukraine jeudi, après avoir rencontré le Premier ministre japonais Fumio Kishida à Tokyo.
Une missive envoyée à Moscou sur les conséquences de la guerre en Ukraine . Lors d'une visite jeudi 12 mai à Tokyo, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a affirmé que la Russie "est aujourd'hui la menace la plus directe pour l'ordre mondial avec la guerre barbare contre l'Ukraine, et son pacte inquiétant avec la Chine". Elle s'est exprimé à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida avec le président du Conseil européen Charles Michel.
Les deux responsables européens étaient à Tokyo pour un cycle annuel de discussions Japon-UE, intervenant cette fois-ci en plein conflit russo-ukrainien et dans un contexte d'inquiétudes croissantes en Asie quant aux ambitions militaires de la Chine.
L'ordre international perturbé
"L'invasion de l'Ukraine par la Russie ne concerne pas seulement l'Europe, mais elle ébranle le cœur de l'ordre international, y compris l'Asie. Cela ne doit pas être toléré", a déclaré Fumio Kishida, dont le gouvernement s'est associé aux sanctions occidentales contre Moscou, notamment financières.
La position de plus en plus musclée de Pékin en Asie était également à l'ordre du jour, l'Union européenne cherchant à jouer un rôle plus important face à Pékin. "Notre coopération en Ukraine est essentielle en Europe, mais elle est également importante dans la région indo-pacifique et nous voulons également approfondir nos consultations sur une Chine qui s'affirme de plus en plus", a déclaré Charles Michel. "Nous pensons que la Chine doit s'affirmer pour défendre le système multilatéral dont elle a bénéficié pour développer son pays", a-t-il ajouté.
Renforcer les liens entre le Japon et l'UE
Ursula von der Leyen a déclaré que l'UE et le Japon renforçaient leur coopération, notamment avec le lancement d'un partenariat numérique, une première pour l'Europe, qui se concentrera sur la compétitivité et la sécurité dans ce domaine. Elle a ajouté que les deux parties s'emploieraient également à "diversifier et à renforcer" leurs chaînes d'approvisionnement, signe d'une méfiance grandissante envers la Chine.
"C'est important car il y a des matériaux et des technologies qui sont devenus essentiels à notre économie et à notre vie quotidienne, comme les semi-conducteurs par exemple. Nous devons pouvoir compter sur des chaînes d'approvisionnement dignes de confiance", a souligné la présidente de la Commission européenne.
Un accord de libre-échange
Le Japon et l'Union européenne avaient déjà renforcé leurs liens économiques avec leur vaste accord de libre-échange entré en vigueur en 2019, le Jefta.
Charles Michel, qui doit également visiter vendredi Hiroshima (ouest du Japon), ville martyre de la bombe atomique en 1945, a déclaré que l'UE et le Japon avaient discuté des "moyens de renforcer notre coopération en matière de sécurité et de défense", notant que le Japon est le seul pays asiatique spécifiquement mentionné dans le plan de sécurité et de défense 2030 de l'UE.
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Union Européenne
L’Union européenne en discussion autour du blocage des sanctions par la Hongrie
Dans le cadre des discussions concernant l’embargo sur le pétrole russe, refusé en l’état par la Hongrie, et de la proposition française, accueillie avec méfiance par Kiev, de créer une « communauté politique européenne » pour les pays en attente d’adhésion, le chef de la diplomatie lituanienne, Gabrielius Landsbergis, a déclaré à son arrivée au siège du Conseil européen :
Toute l’Union est malheureusement prise en otage par un Etat membre qui ne peut pas nous aider à trouver un consensus.
Son homologue autrichien, Alexander Schallenberg, a, pour sa part, déploré :
Nous sommes très doués en Europe pour nous montrer toujours en désaccord, pour ne pas donner une image d’unité. Nous sommes dans une situation de confrontation.
Pays enclavé, sans accès à la mer, la Hongrie dépend du pétrole acheminé de Russie par l’oléoduc Droujba. Budapest bloque l’intégralité du sixième paquet de sanctions, faute de garanties sur le maintien de son approvisionnement. M. Landsbergis est allé jusqu’à suggérer que l’Ukraine coupe l’oléoduc qui traverse son territoire jusqu’à la Hongrie, arguant : « Si le trafic est stoppé, le problème sera résolu. »
Le vice-président de la Commission européenne, l’Espagnol Josep Borrell, qui préside la réunion, a averti :
Nous ferons de notre mieux pour débloquer la situation. Mais je ne peux pas garantir que cela va se produire, car les positions sont assez fortes.
« Il y a encore quelques points qui doivent être clarifiés. Cela ne se produira pas aujourd’hui », a confirmé la ministre des affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock. « Mais nous parviendrons à un résultat commun dans les prochains jours. Je suis confiante », a-t-elle assuré.
Dans le cadre des discussions concernant l’embargo sur le pétrole russe, refusé en l’état par la Hongrie, et de la proposition française, accueillie avec méfiance par Kiev, de créer une « communauté politique européenne » pour les pays en attente d’adhésion, le chef de la diplomatie lituanienne, Gabrielius Landsbergis, a déclaré à son arrivée au siège du Conseil européen :
Toute l’Union est malheureusement prise en otage par un Etat membre qui ne peut pas nous aider à trouver un consensus.
Son homologue autrichien, Alexander Schallenberg, a, pour sa part, déploré :
Nous sommes très doués en Europe pour nous montrer toujours en désaccord, pour ne pas donner une image d’unité. Nous sommes dans une situation de confrontation.
Pays enclavé, sans accès à la mer, la Hongrie dépend du pétrole acheminé de Russie par l’oléoduc Droujba. Budapest bloque l’intégralité du sixième paquet de sanctions, faute de garanties sur le maintien de son approvisionnement. M. Landsbergis est allé jusqu’à suggérer que l’Ukraine coupe l’oléoduc qui traverse son territoire jusqu’à la Hongrie, arguant : « Si le trafic est stoppé, le problème sera résolu. »
Le vice-président de la Commission européenne, l’Espagnol Josep Borrell, qui préside la réunion, a averti :
Nous ferons de notre mieux pour débloquer la situation. Mais je ne peux pas garantir que cela va se produire, car les positions sont assez fortes.
« Il y a encore quelques points qui doivent être clarifiés. Cela ne se produira pas aujourd’hui », a confirmé la ministre des affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock. « Mais nous parviendrons à un résultat commun dans les prochains jours. Je suis confiante », a-t-elle assuré.
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