En Biélorussie
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Re: En Biélorussie
"Это будет наш общий рубль", - сказал президент Беларуси о возможном введении единой валюты в Союзном государстве с Россией. Сложный баланс в отношениях Лукашенко и Путина зафиксировал Sergey Elkin. Другие карикатуры Елкина
"ce sera notre rouble commun",- a déclaré le président de la Biélorussie à propos de l'introduction possible d'une monnaie unique dans l'état de la situation - un équilibre difficile dans la relation entre loukachenko et Poutine
"ce sera notre rouble commun",- a déclaré le président de la Biélorussie à propos de l'introduction possible d'une monnaie unique dans l'état de la situation - un équilibre difficile dans la relation entre loukachenko et Poutine
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Re: En Biélorussie
La Biélorussie exécute un homme condamné à mort
Par Le Figaro avec AFP Mis à jour le 13/06/2019 à 17:15 Publié le 13/06/2019 à 17:01
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-bielorussie-execute-un-homme-condamne-a-mort-20190613?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR0okiTnVX9PGErsP3nacpLvD6ZBbVxlHVvHggwQtDCOGYO48B4IKu43dVg#Echobox=1560440469
Alexandre Jilnikov, 45 ans, s'est entretenu pour la dernière fois en prison avec son avocate le 30 mai pour faire une plainte sur les conditions de détention, selon le centre Viasna de défense des droits de l'homme. Peu après, il a été exécuté, indique Viasna en précisant l'avoir appris des proches du condamné.
En décembre 2015, Alexandre Jilnikov et Viatscheslav Soukharko ont battu à mort à Minsk, la capitale, un jeune couple et leur ont infligé 140 coups de couteau. Selon les enquêteurs, ils ont été «embauchés» par une ex-petite amie du jeune homme tué qui voulait ainsi se venger de leur séparation. Au cours de l'enquête, il a été établi que Jilnikov et Soukharko avait également tué le propriétaire de l'appartement où ils louaient une chambre.
Les deux hommes ont été condamnés initialement à la prison à vie, mais le Tribunal municipal de Minsk les a condamnés à la peine capitale à la suite d'un appel du parquet. «Le sort de Viatcheslav Soukharko, 23 ans, est inconnu.
Mais d'habitude, les condamnations à mort dans le cadre de telles affaires sont appliquées en même temps», ajoute Viasna dans un communiqué.
Les exécutions au Bélarus se déroulent dans le plus grand secret: la date de l'exécution par arme à feu n'est pas rendue publique, les corps des prisonniers ne sont pas restitués aux familles et aucune information n'est communiquée sur le lieu de leur inhumation. En 2016, l'Union européenne a levé la plupart des sanctions visant Minsk afin, notamment, d'encourager le respect des droits de l'homme dans le pays. Selon Amnesty International, les trois quarts des pays dans le monde ont aboli ou suspendu la peine de mort.
Par Le Figaro avec AFP Mis à jour le 13/06/2019 à 17:15 Publié le 13/06/2019 à 17:01
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-bielorussie-execute-un-homme-condamne-a-mort-20190613?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR0okiTnVX9PGErsP3nacpLvD6ZBbVxlHVvHggwQtDCOGYO48B4IKu43dVg#Echobox=1560440469
Alexandre Jilnikov, 45 ans, s'est entretenu pour la dernière fois en prison avec son avocate le 30 mai pour faire une plainte sur les conditions de détention, selon le centre Viasna de défense des droits de l'homme. Peu après, il a été exécuté, indique Viasna en précisant l'avoir appris des proches du condamné.
En décembre 2015, Alexandre Jilnikov et Viatscheslav Soukharko ont battu à mort à Minsk, la capitale, un jeune couple et leur ont infligé 140 coups de couteau. Selon les enquêteurs, ils ont été «embauchés» par une ex-petite amie du jeune homme tué qui voulait ainsi se venger de leur séparation. Au cours de l'enquête, il a été établi que Jilnikov et Soukharko avait également tué le propriétaire de l'appartement où ils louaient une chambre.
Les deux hommes ont été condamnés initialement à la prison à vie, mais le Tribunal municipal de Minsk les a condamnés à la peine capitale à la suite d'un appel du parquet. «Le sort de Viatcheslav Soukharko, 23 ans, est inconnu.
Mais d'habitude, les condamnations à mort dans le cadre de telles affaires sont appliquées en même temps», ajoute Viasna dans un communiqué.
Les exécutions au Bélarus se déroulent dans le plus grand secret: la date de l'exécution par arme à feu n'est pas rendue publique, les corps des prisonniers ne sont pas restitués aux familles et aucune information n'est communiquée sur le lieu de leur inhumation. En 2016, l'Union européenne a levé la plupart des sanctions visant Minsk afin, notamment, d'encourager le respect des droits de l'homme dans le pays. Selon Amnesty International, les trois quarts des pays dans le monde ont aboli ou suspendu la peine de mort.
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Re: En Biélorussie
AFP, publié le dimanche 17 novembre 2019 à 14h20
L'opposition au Bélarus dénonçait dimanche des violations massives lors du scrutin législatif en cours dans le pays, en dépit des velléités de rapprochement de l'homme fort de Minsk, Alexandre Loukachenko, avec l'Union européenne dont il reste isolé.
Surnommé "le dernier dictateur d'Europe", Alexandre Loukachenko dirige cette ex-république soviétique sans partage depuis 25 ans. Aucun scrutin organisé au Belarus depuis lors n'a été jugé libre ou équitable par les observateurs internationaux.
Selon des chiffres officiels, plus de 45% des 6,8 millions d'électeurs avaient voté à 12H00 locales.
Les électeurs choisissent 110 députés de la chambre basse du Parlement. Mais les Bélarusses critiques du pouvoir n'ont que peu de choix dans les urnes: les principaux leaders contestataires et les deux seuls députés d'opposition actuels ont été exclus du scrutin.
Plus de 500 violations avaient déjà été recensées dans l'après-midi lors d'une campagne d'observation organisée par des partis d'opposition, qui fait état notamment de responsables gonflant le nombre d'électeurs dans les bureaux par rapport aux comptages effectués par les observateurs.
Des défenseurs des droits de l'homme observant le déroulement du scrutin ont affirmé avoir été chassés des bureaux de vote, entravés et empêchés de prendre des photos.
Alexeï Ianoukévitch, vice-président du parti d'opposition Front populaire bélarusse, affirme à l'AFP que les autorités ont choisi le "scénario familier des falsifications".
- présidentielle en 2020 -
"Si la société n'aime pas comment le président organise (le vote), ils peuvent en choisir un nouveau l'année prochaine. Je ne m'accrocherai pas", a déclaré à la presse Alexandre Loukachenko après avoir voté, tout en confirmant qu'il se présenterait à la présidentielle de 2020.
"Bien sûr, je suis préoccupé par la façon dont les élections seront perçues à l'Ouest", a-t-il indiqué, ajoutant néanmoins qu'il n'avait "pas l'habitude de s'en inquiéter".
L'homme fort du Belarus s'est pourtant récemment illustré en tentant de nouveau un rapprochement avec l'Union européenne, qui accuse ouvertement le pays de bafouer les droits de l'homme, de museler l'opposition et les médias.
Alexandre Loukachenko, 65 ans, dirige le Belarus sans discontinuer depuis 1994 et achèvera son cinquième mandat en 2020.
Il a effectué cette semaine une rare visite en Autriche - la première dans l'UE en trois ans -, s'y défendant de toute atteinte aux libertés démocratiques et appellant à resserrer les liens politiques et économiques.
Le président bélarusse est passé maître dans l'art de louvoyer entre les Occidentaux et la Russie, avec qui il discute depuis des années d'une hypothétique unification des deux pays.
Ses relations avec Vladimir Poutine traversent régulièrement des turbulences. Le Belarus s'est ainsi récemment brouillé avec Moscou sur une question de modification de la politique fiscale russe et M. Loukachenko a critiqué l'annexion de la Crimée.
En août, il avait aussi proposé "l'ouverture d'un nouveau chapitre" dans ses relations avec les Etats-Unis, recevant le conseiller d'alors pour la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton.
- 400 observateurs de l'OSCE -
Le Belarus s'est attiré des sanctions de la communauté internationale après la réélection d'Alexandre Loukachenko en 2010 à un quatrième mandat présidentiel et les répressions visant l'opposition et les médias indépendants qui l'ont suivie.
Certaines de ces sanctions ont depuis été levées, et M. Loukachenko espère obtenir de nouvelles concessions avant la présidentielle de 2020.
La porte-parole de l'UE Maja Kocijancic a déclaré que l'Europe observerait de près le scrutin de dimanche et veut "des élections justes et transparentes respectant les standards internationaux".
Mais selon un rapport publié en novembre par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), les électeurs eux-mêmes ne s'attendant pas à un scrutin "véritablement compétitif".
L'OSCE a envoyé 400 observateurs pour surveiller l'élection. Une alliance de défenseurs des droits de l'homme et de candidats d'opposition a dénoncé "de la censure et d'inacceptables restrictions de la liberté d'expression" lors de la campagne.
"Nous savons déjà, à 99%, qui va gagner" dans chaque circonscription, a indiqué à l'AFP Nikolaï Kozlov, chef de file du parti d'opposition Parti civil uni.
L'opposition au Bélarus dénonçait dimanche des violations massives lors du scrutin législatif en cours dans le pays, en dépit des velléités de rapprochement de l'homme fort de Minsk, Alexandre Loukachenko, avec l'Union européenne dont il reste isolé.
Surnommé "le dernier dictateur d'Europe", Alexandre Loukachenko dirige cette ex-république soviétique sans partage depuis 25 ans. Aucun scrutin organisé au Belarus depuis lors n'a été jugé libre ou équitable par les observateurs internationaux.
Selon des chiffres officiels, plus de 45% des 6,8 millions d'électeurs avaient voté à 12H00 locales.
Les électeurs choisissent 110 députés de la chambre basse du Parlement. Mais les Bélarusses critiques du pouvoir n'ont que peu de choix dans les urnes: les principaux leaders contestataires et les deux seuls députés d'opposition actuels ont été exclus du scrutin.
Plus de 500 violations avaient déjà été recensées dans l'après-midi lors d'une campagne d'observation organisée par des partis d'opposition, qui fait état notamment de responsables gonflant le nombre d'électeurs dans les bureaux par rapport aux comptages effectués par les observateurs.
Des défenseurs des droits de l'homme observant le déroulement du scrutin ont affirmé avoir été chassés des bureaux de vote, entravés et empêchés de prendre des photos.
Alexeï Ianoukévitch, vice-président du parti d'opposition Front populaire bélarusse, affirme à l'AFP que les autorités ont choisi le "scénario familier des falsifications".
- présidentielle en 2020 -
"Si la société n'aime pas comment le président organise (le vote), ils peuvent en choisir un nouveau l'année prochaine. Je ne m'accrocherai pas", a déclaré à la presse Alexandre Loukachenko après avoir voté, tout en confirmant qu'il se présenterait à la présidentielle de 2020.
"Bien sûr, je suis préoccupé par la façon dont les élections seront perçues à l'Ouest", a-t-il indiqué, ajoutant néanmoins qu'il n'avait "pas l'habitude de s'en inquiéter".
L'homme fort du Belarus s'est pourtant récemment illustré en tentant de nouveau un rapprochement avec l'Union européenne, qui accuse ouvertement le pays de bafouer les droits de l'homme, de museler l'opposition et les médias.
Alexandre Loukachenko, 65 ans, dirige le Belarus sans discontinuer depuis 1994 et achèvera son cinquième mandat en 2020.
Il a effectué cette semaine une rare visite en Autriche - la première dans l'UE en trois ans -, s'y défendant de toute atteinte aux libertés démocratiques et appellant à resserrer les liens politiques et économiques.
Le président bélarusse est passé maître dans l'art de louvoyer entre les Occidentaux et la Russie, avec qui il discute depuis des années d'une hypothétique unification des deux pays.
Ses relations avec Vladimir Poutine traversent régulièrement des turbulences. Le Belarus s'est ainsi récemment brouillé avec Moscou sur une question de modification de la politique fiscale russe et M. Loukachenko a critiqué l'annexion de la Crimée.
En août, il avait aussi proposé "l'ouverture d'un nouveau chapitre" dans ses relations avec les Etats-Unis, recevant le conseiller d'alors pour la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton.
- 400 observateurs de l'OSCE -
Le Belarus s'est attiré des sanctions de la communauté internationale après la réélection d'Alexandre Loukachenko en 2010 à un quatrième mandat présidentiel et les répressions visant l'opposition et les médias indépendants qui l'ont suivie.
Certaines de ces sanctions ont depuis été levées, et M. Loukachenko espère obtenir de nouvelles concessions avant la présidentielle de 2020.
La porte-parole de l'UE Maja Kocijancic a déclaré que l'Europe observerait de près le scrutin de dimanche et veut "des élections justes et transparentes respectant les standards internationaux".
Mais selon un rapport publié en novembre par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), les électeurs eux-mêmes ne s'attendant pas à un scrutin "véritablement compétitif".
L'OSCE a envoyé 400 observateurs pour surveiller l'élection. Une alliance de défenseurs des droits de l'homme et de candidats d'opposition a dénoncé "de la censure et d'inacceptables restrictions de la liberté d'expression" lors de la campagne.
"Nous savons déjà, à 99%, qui va gagner" dans chaque circonscription, a indiqué à l'AFP Nikolaï Kozlov, chef de file du parti d'opposition Parti civil uni.
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Re: En Biélorussie
AFP, publié le lundi 18 novembre 2019 à 19h21
"Manque de respect" des règles démocratiques, "opportunité perdue" : le verdict des observateurs occidentaux et de Bruxelles était sévère lundi contre le Bélarus, au lendemain de législatives où aucun représentant de l'opposition n'a été élu.
Pourtant, Alexandre Loukachenko, président de l'ex-république soviétique depuis un quart de siècle, disait vouloir un rapprochement avec l'Union européenne, qui lui reproche justement son bilan en la matière.
Une porte-parole de l'UE, Maja Kocijancic, a évoqué dans un communiqué "une opportunité perdue d'organiser une élection correspondant pleinement aux standards internationaux" au Bélarus, malgré un scrutin "dans une atmosphère calme".
"Ces élections ont démontré un manque de respect général à l'égard des engagements démocratiques", a indiqué pour sa part Margareta Cederfelt, cheffe des 400 observateurs électoraux de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Elle a critiqué de manière plus générale les restrictions aux "libertés fondamentales" dans ce pays dirigé d'un main de fer par Alexandre Loukachenko depuis 1994.
Dès dimanche, l'opposition, qui comptait deux élus dans la précédente législature, a dénoncé des fraudes massives. Les principaux opposants, notamment les deux élus sortants, ont été exclus du scrutin.
De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a donné une tout autre appréciation. Selon ses propos cités par l'agence Ria Novosti, il a salué lundi la "tenue avec succès" du scrutin et souligné que les observateurs russes présents sur place avaient relevé "un niveau traditionnellement élevé d'organisation".
Selon la liste des députés élus publiés par la commission électorale du Bélarus, toutes ces personnalités sont favorables au pouvoir, issues d'administrations, partis et organisations le soutenant.
Parmi ceux-ci, l'ambassadeur du Bélarus en Turquie, un ex-ministre de l'Information, un haut responsable de la présidence, un vice-ministre de la Défense ou encore un ancien porte-parole de la diplomatie. On y compte aussi Miss Bélarus 2018, Maria Vassilevitch.
- Excellence -
Le président bélarusse dirige cette ex-république soviétique sans partage. Aucun scrutin organisé au Belarus depuis 25 ans n'a été jugé libre par les observateurs internationaux de l'OSCE.
"Le système bélarusse de falsification des élections a été porté jusqu'à l'excellence", a ironisé le politologue bélarusse Pavel Oussov, qui dirige le Centre d'analyse et de précisons basé à Varsovie.
La commission électorale a par ailleurs revendiqué une participation de 77,22%, un niveau très exagéré selon le politologue, qui relève que les Bélarusses se déplacent de moins en moins pour des élections dont l'issue est connue d'avance.
"On ne vote plus et on ne compte plus vraiment les voix", résume-t-il.
Le site d'information indépendant naviny.by estime que "sans même jeter un oeil (sur l'opposition) et lui crachant dessus, l'Etat a constitué la chambre parlementaire qu'il désirait".
- Présidentielle en 2020 -
Le président Loukachenko s'était pourtant récemment illustré en prônant de nouveau un rapprochement avec l'Union européenne, qui accuse ouvertement le pays de bafouer les droits de l'Homme.
Il a ainsi effectué la semaine passée une visite en Autriche - la première dans l'UE en trois ans -, s'y défendant de toute atteinte aux libertés démocratiques et appelant à resserrer les liens politiques et économiques.
Le dirigeant bélarusse est cependant passé maître dans l'art de louvoyer entre les Occidentaux et la Russie, avec laquelle il discute depuis des années d'une hypothétique union.
Le Bélarus s'était attiré des sanctions de la communauté internationale après la réélection d'Alexandre Loukachenko en 2010 à un quatrième mandat présidentiel et les répressions visant l'opposition et les médias indépendants qui l'avaient suivie.
Certaines de ces sanctions ont depuis été levées, et M. Loukachenko espère obtenir de nouvelles concessions avant la présidentielle de 2020, à laquelle il compte se représenter.
Répondant aux accusations de falsification électorale après avoir voté dimanche, le président a balayé les critiques : "Si la société n'aime pas la manière dont le président organise (le vote), ils peuvent en choisir un nouveau l'année prochaine. Je ne m'accrocherai pas".
"Manque de respect" des règles démocratiques, "opportunité perdue" : le verdict des observateurs occidentaux et de Bruxelles était sévère lundi contre le Bélarus, au lendemain de législatives où aucun représentant de l'opposition n'a été élu.
Pourtant, Alexandre Loukachenko, président de l'ex-république soviétique depuis un quart de siècle, disait vouloir un rapprochement avec l'Union européenne, qui lui reproche justement son bilan en la matière.
Une porte-parole de l'UE, Maja Kocijancic, a évoqué dans un communiqué "une opportunité perdue d'organiser une élection correspondant pleinement aux standards internationaux" au Bélarus, malgré un scrutin "dans une atmosphère calme".
"Ces élections ont démontré un manque de respect général à l'égard des engagements démocratiques", a indiqué pour sa part Margareta Cederfelt, cheffe des 400 observateurs électoraux de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Elle a critiqué de manière plus générale les restrictions aux "libertés fondamentales" dans ce pays dirigé d'un main de fer par Alexandre Loukachenko depuis 1994.
Dès dimanche, l'opposition, qui comptait deux élus dans la précédente législature, a dénoncé des fraudes massives. Les principaux opposants, notamment les deux élus sortants, ont été exclus du scrutin.
De son côté, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a donné une tout autre appréciation. Selon ses propos cités par l'agence Ria Novosti, il a salué lundi la "tenue avec succès" du scrutin et souligné que les observateurs russes présents sur place avaient relevé "un niveau traditionnellement élevé d'organisation".
Selon la liste des députés élus publiés par la commission électorale du Bélarus, toutes ces personnalités sont favorables au pouvoir, issues d'administrations, partis et organisations le soutenant.
Parmi ceux-ci, l'ambassadeur du Bélarus en Turquie, un ex-ministre de l'Information, un haut responsable de la présidence, un vice-ministre de la Défense ou encore un ancien porte-parole de la diplomatie. On y compte aussi Miss Bélarus 2018, Maria Vassilevitch.
- Excellence -
Le président bélarusse dirige cette ex-république soviétique sans partage. Aucun scrutin organisé au Belarus depuis 25 ans n'a été jugé libre par les observateurs internationaux de l'OSCE.
"Le système bélarusse de falsification des élections a été porté jusqu'à l'excellence", a ironisé le politologue bélarusse Pavel Oussov, qui dirige le Centre d'analyse et de précisons basé à Varsovie.
La commission électorale a par ailleurs revendiqué une participation de 77,22%, un niveau très exagéré selon le politologue, qui relève que les Bélarusses se déplacent de moins en moins pour des élections dont l'issue est connue d'avance.
"On ne vote plus et on ne compte plus vraiment les voix", résume-t-il.
Le site d'information indépendant naviny.by estime que "sans même jeter un oeil (sur l'opposition) et lui crachant dessus, l'Etat a constitué la chambre parlementaire qu'il désirait".
- Présidentielle en 2020 -
Le président Loukachenko s'était pourtant récemment illustré en prônant de nouveau un rapprochement avec l'Union européenne, qui accuse ouvertement le pays de bafouer les droits de l'Homme.
Il a ainsi effectué la semaine passée une visite en Autriche - la première dans l'UE en trois ans -, s'y défendant de toute atteinte aux libertés démocratiques et appelant à resserrer les liens politiques et économiques.
Le dirigeant bélarusse est cependant passé maître dans l'art de louvoyer entre les Occidentaux et la Russie, avec laquelle il discute depuis des années d'une hypothétique union.
Le Bélarus s'était attiré des sanctions de la communauté internationale après la réélection d'Alexandre Loukachenko en 2010 à un quatrième mandat présidentiel et les répressions visant l'opposition et les médias indépendants qui l'avaient suivie.
Certaines de ces sanctions ont depuis été levées, et M. Loukachenko espère obtenir de nouvelles concessions avant la présidentielle de 2020, à laquelle il compte se représenter.
Répondant aux accusations de falsification électorale après avoir voté dimanche, le président a balayé les critiques : "Si la société n'aime pas la manière dont le président organise (le vote), ils peuvent en choisir un nouveau l'année prochaine. Je ne m'accrocherai pas".
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Re: En Biélorussie
Les manifestations contre l'intégration avec la Russie sont en cours à Minsk. Il n'y a pas encore eu de violence policière, à part des affrontements mineurs avec des gens qui semblent être des policiers en civil. Ces manifestations sont les plus nombreuses que la Biélorussie ait vu depuis longtemps.
Le président biélorusse Alexander Loukachenko rencontre le leader russe Vladimir Poutine à Sotchi samedi pour discuter d'une intégration plus profonde. De retour à Minsk, pendant ce temps, les Bélarussiens frappent les rues pour protester contre ce qu'ils disent être une capitulation complète à Moscou.
Les manifestants appellent le leader biélorusse à résister à la pression de Moscou et à ne pas signer un nouvel accord d'intégration entre la Biélorussie et la Russie. L ' accord de l'État de l'Union à partir de 1999 devrait être renouvelé en 2020, et les rapports des médias précédents suggèrent qu'il peut inclure une confédération de facto entre les deux États.
Cette manifestation à Minsk est organisée par Vladimir Matskevitch du mouvement social biélorusse " Fresh Wind
Les points de l'accord qui constituent une " menace directe pour la souveraineté du Bélarus ne resteront probablement pas signés," a déclaré Matskevitch. Cependant, l'accord existant entre l'Union européenne et l'Union européenne de 1999 comprend les mêmes objectifs problématiques, selon Matskevitch.
"[L ' accord] n'a tout simplement pas été [mis en œuvre] pendant 20 ans, et maintenant Poutine et son régime ont décidé d'accélérer le processus et de finir ce que l'accord stipule," a-t-il ajouté. " C ' est pour ça que nous nous bats."
En savoir plus : https://www.lrt.lt/en/news-in-english/19/1123100/belarusians-protest-moscow-integration-deal-shrouded-in-secrecy
Photos : Belsat, RFE / RL https://www.svaboda.org/a/30312642.html?fbclid=IwAR2tm1388w5ojmR5_XbdmMpnhms2MdzAKn6P5ddpbV3rX2gUnJSDunxk9cw
Le président biélorusse Alexander Loukachenko rencontre le leader russe Vladimir Poutine à Sotchi samedi pour discuter d'une intégration plus profonde. De retour à Minsk, pendant ce temps, les Bélarussiens frappent les rues pour protester contre ce qu'ils disent être une capitulation complète à Moscou.
Les manifestants appellent le leader biélorusse à résister à la pression de Moscou et à ne pas signer un nouvel accord d'intégration entre la Biélorussie et la Russie. L ' accord de l'État de l'Union à partir de 1999 devrait être renouvelé en 2020, et les rapports des médias précédents suggèrent qu'il peut inclure une confédération de facto entre les deux États.
Cette manifestation à Minsk est organisée par Vladimir Matskevitch du mouvement social biélorusse " Fresh Wind
Les points de l'accord qui constituent une " menace directe pour la souveraineté du Bélarus ne resteront probablement pas signés," a déclaré Matskevitch. Cependant, l'accord existant entre l'Union européenne et l'Union européenne de 1999 comprend les mêmes objectifs problématiques, selon Matskevitch.
"[L ' accord] n'a tout simplement pas été [mis en œuvre] pendant 20 ans, et maintenant Poutine et son régime ont décidé d'accélérer le processus et de finir ce que l'accord stipule," a-t-il ajouté. " C ' est pour ça que nous nous bats."
En savoir plus : https://www.lrt.lt/en/news-in-english/19/1123100/belarusians-protest-moscow-integration-deal-shrouded-in-secrecy
Photos : Belsat, RFE / RL https://www.svaboda.org/a/30312642.html?fbclid=IwAR2tm1388w5ojmR5_XbdmMpnhms2MdzAKn6P5ddpbV3rX2gUnJSDunxk9cw
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Re: En Biélorussie
Qui - qui? Pourquoi Poutine n'a pas pu serrer Loukachenko sur la question de l'intégration
Moscou et Minsk n'ont pas signé d'accord sur une intégration approfondie. Le Kremlin est lié par la nécessité de présenter le processus d'intégration avec le Bélarus comme volontaire, selon les politologues biélorusses.
https://www.dw.com/ru/кто-кого-почему-путин-не-смог-дожать-лукашенко-в-вопросе-интеграции/a-51781956?maca=rus-facebook-dw&fbclid=IwAR0b_NorYNN8axmIM-auq6p6XQuLr5uXo1ynzg7cGKgruvbJRi6aZvX9sjY
Caricature de Sergei Yelkin sur le thème des relations entre la Biélorussie et la Russie
Contrairement aux attentes du Kremlin, la Biélorussie et la Russie, apparemment, entreront sans accord sur une intégration plus approfondie. Au cours des deux dernières semaines, les présidents Alexandre Loukachenko et Vladimir Poutine se sont rencontrés à deux reprises , mais la signature prévue d'un programme d'action pour la mise en œuvre du traité d'État de l'Union et de 31 feuilles de route n'y ayant pas eu lieu. Les parties ne sont pas parvenues à un accord sur trois questions clés pour Minsk: le pétrole, le gaz et les taxes.
Du pétrole et du gaz en échange de la souveraineté du Bélarus ?
Moscou et Minsk n'ont pas pu parvenir à un accord sur l'intégration au cours de l'année écoulée. L'analyste du Centre pour la transformation européenne Andrei Egorov voit la raison des négociations prolongées dans la structure opposée des intérêts des parties. "Si la Biélorussie s'intéresse à la partie économique - l'approvisionnement en pétrole, les prix du gaz, l'accès au marché russe, etc., alors pour la Russie, l'aspect politique des feuilles de route est en premier lieu." Selon l'expert, la Russie souhaite ainsi établir un contrôle sur la Biélorussie, jusqu'à la création d'autorités supranationales.
L'analyste du centre de recherche Eurasian States in Transition (EAST) Andrei Eliseev, en conversation avec DW, souligne également que le Kremlin ne va pas apporter un soutien financier en échange de "promesses et baisers vides". "Le modèle de négociation a changé. Maintenant, la Russie veut échanger du pétrole et du gaz bon marché contre des morceaux de souveraineté biélorusse", estime le politologue.
Loukachenko a toujours des atouts
L'entêtement avec lequel Loukachenko confronte Poutine dans les négociations sur l'intégration soulève des questions, étant donné à quel point la Biélorussie dépend de la Russie dans les domaines commercial, économique et financier. En plus des subventions pétrolières et gazières de 12% du PIB en 2018, Moscou est le principal créancier de Minsk et détient plus de 37,6% de la dette publique biélorusse (7,9 milliards de dollars). En outre, selon le Comité national de statistique de la République du Bélarus, 38% des exportations du Bélarus sont destinées à la Russie et un autre tiers des exportations sont des produits pétroliers vers les pays de l'UE, qui dépendent également des importations de pétrole russe brut.
Cependant, Minsk a toujours des atouts. Katerina Bornukova, directrice du Centre de recherche économique du BEROC, déclare qu'ils ne sont pas dans la sphère économique, car du point de vue de l'économie, la Biélorussie n'est pas particulièrement nécessaire pour la Russie en tant que partenaire. "Cependant, il est politiquement important pour la Russie de maintenir la Biélorussie comme partenaire et l'apparition de relations positives avec elle. Mais, évidemment, aujourd'hui, la Russie n'est pas prête à payer le même montant qu'auparavant", estime l'économiste.
S'exprimant sur la position économique du Bélarus dans les négociations sur l'intégration avec la Russie, Bornukova note que les arguments de Minsk ne sont pas toujours logiques: "Loukachenko continue de parler d'égalité d'accès aux marchés et de conditions égales, mais le marché biélorusse reste largement protégé même de la concurrence russe". c'est donc un moment assez dangereux. " Dans le même temps, l'économiste souligne la forte position de Minsk sur l'intégration dans le système fiscal: "Nous avons une structure complètement différente des recettes budgétaires. La Biélorussie n'a pas une part énorme des recettes provenant des droits de douane et des taxes sur le pétrole, de sorte que l'unification fiscale est impossible", estime Bornukova.
L'analyste politique Andrei Yegorov voit également les forces de Minsk dans les négociations avec Moscou. "L'économie biélorusse ne s'effondrera pas à un moment donné sans les subventions russes, et il est impossible de bloquer l'accès au marché russe, car cela signifiera un effondrement complet de l'UEE", dit-il.
Les protestations de l’opposition biélorusse contre l’intégration avec la Russie sont entre les mains de Loukachenko. Au cours des deux dernières semaines, quatre de ces actions ont eu lieu à Minsk, et aucune n'a abouti à une dispersion et à une détention brutales. Plus tôt, l'analyste politique Valery Karbalevich dans un commentaire pour DW a déclaré que les autorités biélorusses peuvent utiliser cet argument - elles disent que nous ne sommes pas contre l'intégration, mais les nationalistes protestent.
Poutine-Loukachenko: qui fait pression sur qui?
En raison du secret total des pourparlers sur une intégration plus approfondie du Bélarus et de la Russie, il est impossible de confirmer sans équivoque que seul Poutine fait pression sur Loukachenko, a déclaré Katerina Bornukova. "Loukachenko a besoin d'une aide financière pour la Biélorussie, que Moscou n'est pas en mesure d'accorder", estime l'économiste.
Andrei Eliseev parle également de la nature mutuelle de la pression: "L'ultimatum de Medvedev sur l'approfondissement de l'intégration en tant que paiement pour du pétrole bon marché est apparu en réponse aux attentes de Minsk, et non l'inverse". Par conséquent, selon l'expert, du point de vue du Kremlin, c'est Minsk qui a commencé à pousser et à demander un soutien.
Poutine n'est pas faible, mais donne l'apparence d'une intégration volontaire
Dans le même temps, les experts ne voient pas la faiblesse du leader russe dans l’incapacité de Poutine à «persuader» Loukachenko. "C'est une question de temps, et le temps joue contre Loukachenko ici. Poutine continuera à pousser, et il peut réussir", a déclaré Andrei Eliseev.
«La limitation pour la Russie est qu'elle souhaite que l'ensemble du processus d'intégration soit volontaire», explique Andrei Egorov. Si Moscou déclenche une guerre économique et commerciale, il deviendra alors évident pour le monde entier que la Biélorussie est sous pression pour forcer l'intégration. Selon le politologue, la Russie ne veut le démontrer ni au monde, ni surtout à l'arène intérieure, car la société russe est fatiguée de la politique conflictuelle des dirigeants du pays. "Ils veulent étrangler lentement la Biélorussie, prétendant que tout est volontaire", a déclaré Yegorov.
Moscou et Minsk n'ont pas signé d'accord sur une intégration approfondie. Le Kremlin est lié par la nécessité de présenter le processus d'intégration avec le Bélarus comme volontaire, selon les politologues biélorusses.
https://www.dw.com/ru/кто-кого-почему-путин-не-смог-дожать-лукашенко-в-вопросе-интеграции/a-51781956?maca=rus-facebook-dw&fbclid=IwAR0b_NorYNN8axmIM-auq6p6XQuLr5uXo1ynzg7cGKgruvbJRi6aZvX9sjY
Caricature de Sergei Yelkin sur le thème des relations entre la Biélorussie et la Russie
Contrairement aux attentes du Kremlin, la Biélorussie et la Russie, apparemment, entreront sans accord sur une intégration plus approfondie. Au cours des deux dernières semaines, les présidents Alexandre Loukachenko et Vladimir Poutine se sont rencontrés à deux reprises , mais la signature prévue d'un programme d'action pour la mise en œuvre du traité d'État de l'Union et de 31 feuilles de route n'y ayant pas eu lieu. Les parties ne sont pas parvenues à un accord sur trois questions clés pour Minsk: le pétrole, le gaz et les taxes.
Du pétrole et du gaz en échange de la souveraineté du Bélarus ?
Moscou et Minsk n'ont pas pu parvenir à un accord sur l'intégration au cours de l'année écoulée. L'analyste du Centre pour la transformation européenne Andrei Egorov voit la raison des négociations prolongées dans la structure opposée des intérêts des parties. "Si la Biélorussie s'intéresse à la partie économique - l'approvisionnement en pétrole, les prix du gaz, l'accès au marché russe, etc., alors pour la Russie, l'aspect politique des feuilles de route est en premier lieu." Selon l'expert, la Russie souhaite ainsi établir un contrôle sur la Biélorussie, jusqu'à la création d'autorités supranationales.
L'analyste du centre de recherche Eurasian States in Transition (EAST) Andrei Eliseev, en conversation avec DW, souligne également que le Kremlin ne va pas apporter un soutien financier en échange de "promesses et baisers vides". "Le modèle de négociation a changé. Maintenant, la Russie veut échanger du pétrole et du gaz bon marché contre des morceaux de souveraineté biélorusse", estime le politologue.
Loukachenko a toujours des atouts
L'entêtement avec lequel Loukachenko confronte Poutine dans les négociations sur l'intégration soulève des questions, étant donné à quel point la Biélorussie dépend de la Russie dans les domaines commercial, économique et financier. En plus des subventions pétrolières et gazières de 12% du PIB en 2018, Moscou est le principal créancier de Minsk et détient plus de 37,6% de la dette publique biélorusse (7,9 milliards de dollars). En outre, selon le Comité national de statistique de la République du Bélarus, 38% des exportations du Bélarus sont destinées à la Russie et un autre tiers des exportations sont des produits pétroliers vers les pays de l'UE, qui dépendent également des importations de pétrole russe brut.
Cependant, Minsk a toujours des atouts. Katerina Bornukova, directrice du Centre de recherche économique du BEROC, déclare qu'ils ne sont pas dans la sphère économique, car du point de vue de l'économie, la Biélorussie n'est pas particulièrement nécessaire pour la Russie en tant que partenaire. "Cependant, il est politiquement important pour la Russie de maintenir la Biélorussie comme partenaire et l'apparition de relations positives avec elle. Mais, évidemment, aujourd'hui, la Russie n'est pas prête à payer le même montant qu'auparavant", estime l'économiste.
S'exprimant sur la position économique du Bélarus dans les négociations sur l'intégration avec la Russie, Bornukova note que les arguments de Minsk ne sont pas toujours logiques: "Loukachenko continue de parler d'égalité d'accès aux marchés et de conditions égales, mais le marché biélorusse reste largement protégé même de la concurrence russe". c'est donc un moment assez dangereux. " Dans le même temps, l'économiste souligne la forte position de Minsk sur l'intégration dans le système fiscal: "Nous avons une structure complètement différente des recettes budgétaires. La Biélorussie n'a pas une part énorme des recettes provenant des droits de douane et des taxes sur le pétrole, de sorte que l'unification fiscale est impossible", estime Bornukova.
L'analyste politique Andrei Yegorov voit également les forces de Minsk dans les négociations avec Moscou. "L'économie biélorusse ne s'effondrera pas à un moment donné sans les subventions russes, et il est impossible de bloquer l'accès au marché russe, car cela signifiera un effondrement complet de l'UEE", dit-il.
Les protestations de l’opposition biélorusse contre l’intégration avec la Russie sont entre les mains de Loukachenko. Au cours des deux dernières semaines, quatre de ces actions ont eu lieu à Minsk, et aucune n'a abouti à une dispersion et à une détention brutales. Plus tôt, l'analyste politique Valery Karbalevich dans un commentaire pour DW a déclaré que les autorités biélorusses peuvent utiliser cet argument - elles disent que nous ne sommes pas contre l'intégration, mais les nationalistes protestent.
Poutine-Loukachenko: qui fait pression sur qui?
En raison du secret total des pourparlers sur une intégration plus approfondie du Bélarus et de la Russie, il est impossible de confirmer sans équivoque que seul Poutine fait pression sur Loukachenko, a déclaré Katerina Bornukova. "Loukachenko a besoin d'une aide financière pour la Biélorussie, que Moscou n'est pas en mesure d'accorder", estime l'économiste.
Andrei Eliseev parle également de la nature mutuelle de la pression: "L'ultimatum de Medvedev sur l'approfondissement de l'intégration en tant que paiement pour du pétrole bon marché est apparu en réponse aux attentes de Minsk, et non l'inverse". Par conséquent, selon l'expert, du point de vue du Kremlin, c'est Minsk qui a commencé à pousser et à demander un soutien.
Poutine n'est pas faible, mais donne l'apparence d'une intégration volontaire
Dans le même temps, les experts ne voient pas la faiblesse du leader russe dans l’incapacité de Poutine à «persuader» Loukachenko. "C'est une question de temps, et le temps joue contre Loukachenko ici. Poutine continuera à pousser, et il peut réussir", a déclaré Andrei Eliseev.
«La limitation pour la Russie est qu'elle souhaite que l'ensemble du processus d'intégration soit volontaire», explique Andrei Egorov. Si Moscou déclenche une guerre économique et commerciale, il deviendra alors évident pour le monde entier que la Biélorussie est sous pression pour forcer l'intégration. Selon le politologue, la Russie ne veut le démontrer ni au monde, ni surtout à l'arène intérieure, car la société russe est fatiguée de la politique conflictuelle des dirigeants du pays. "Ils veulent étrangler lentement la Biélorussie, prétendant que tout est volontaire", a déclaré Yegorov.
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Re: En Biélorussie
La guerre hybride de Moscou contre la Biélorussie rappelle ses actions en Ukraine en 2013, selon Vlantsevich
2020/01/06 - 20:06 • INTERNATIONAL , OP-ED
Moscou ne peut pas se permettre les conséquences d'une invasion militaire directe de la Biélorussie et n'a pas les ressources suffisantes pour pouvoir acheter Minsk , a déclaré Aleksandr Vlantsevich ; et par conséquent, il a déjà commencé une guerre hybride contre son voisin occidental, cherchant à déstabiliser la situation et à chasser Loukachenka du pouvoir.
Le commentateur de Belaruskaya prauda dit que la Biélorussie a maintenant de nombreux éléments qui rappellent ceux de l'Ukraine en 2013 et de la Roumanie en 1989. En conséquence, Alyaksandr Lukashenka est de moins en moins capable de conserver le pouvoir et la stabilité car il y a «trop de facteurs nationaux et étrangers» déployé contre lui.
Selon Vlantsevich, l'objectif du Kremlin est une combinaison de deux choses; et il souligne que les deux sont importants pour elle. D'une part, il veut déstabiliser la situation et ainsi forcer Loukachenka à quitter ses fonctions. Et d'autre part, il prévoit de blâmer les deux facteurs pour l'Occident, puis d'utiliser la confusion et l'instabilité qui en résultent comme base d'intervention.
"Dans des conditions où les méthodes économiques ou d'information ne fonctionnent pas et où les moyens militaires directs ne sont pas souhaitables", dit le commentateur de Minsk, "il ne reste qu'une chose", pour déstabiliser les choses au point que Loukachenka ne peut pas garder le pouvoir et ensuite utiliser son éviction. comme l'occasion pour l'introduction des Casques bleus russes.
À bien des égards, la situation concernant la Biélorussie rappelle désormais celle de Kiev à l'été et à l'automne 2013 en Ukraine. Tout semblait calme et personne ne prévoyait ce qui allait arriver. Il semblait que Kiev signerait l'accord d'association avec l' Union européenne , et si peu ont remarqué que la Russie avait déjà commencé sa « guerre hybride » contre l'Ukraine.
"Comment tout cela s'est terminé, nous l'avons vu de nos propres yeux", explique Vlantsevich. Moscou semble déterminé à répéter la même approche maintenant. Les Bélarussiens doivent être conscients de ce danger car être prévenu doit être avant-gardé au moins dans le sens tactique.
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Re: En Biélorussie
Ce n'est pas le premier article que je lis à ce sujet et la conclusion est toujours la même : annexer la Biélorussie.
Caduce62- Messages : 15239
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Re: En Biélorussie
AFP, publié le samedi 01 février 2020 à 13h05
Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a promis samedi de "réels progrès" dans la relation avec le Bélarus, proche allié de Moscou dont il a souhaité défendre la "souveraineté" lors de la première visite à ce niveau depuis 1994.
Après un long gel, les relations se sont récemment réchauffées entre Washington et cette autoritaire ex-république soviétique nichée entre la Russie et l'Union européenne, autrefois qualifiée de "dernière dictature d'Europe" par les Etats-Unis.
"Nous avons confiance dans notre capacité à faire, ensemble, de réels progrès dans toutes les dimensions de notre relation", a déclaré M. Pompeo lors d'une rencontre avec le président bélarusse Alexandre Loukachenko.
De son côté, M. Loukachenko a salué cette visite. "C'est très bien que vous ayez pris le risque de venir à Minsk après les malentendus variés entre le Bélarus et les Etats-Unis", a-t-il dit.
S'exprimant lors d'une conférence de presse avec son homologue bélarusse Vladimir Makeï, M. Pompeo a applaudi un "pas solide vers l'amélioration des relations et des liens plus étroits". Il a dit vouloir aider le Bélarus, très dépendant de Moscou, à "construire son propre pays souverain".
Il a affirmé que les Etats-Unis étaient prêts à "fournir 100% de tout le pétrole nécessaire à des prix compétitifs", alors que Minsk est engagé dans un bras de fer avec le Kremlin pour ses approvisionnements en énergie et est à la recherche de nouveaux fournisseurs pour réduire sa dépendance aux hydrocarbures russes.
"Nous sommes le plus gros producteur de pétrole au monde et tout ce que vous avez à faire, c'est de nous appeler", a lancé M. Pompeo.
- Tournée en ex-URSS -
Cette visite s'inscrit dans une tournée de plusieurs jours dans l'ex-URSS commencée en Ukraine et qui se terminera en Asie centrale, au Kazakhstan et en Ouzbékistan, deux autres pays proches de Moscou.
Washington souhaite "normaliser" ses relations avec Minsk, tandis que le président bélarusse cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis de son allié russe, qui est également son principal fournisseur d'énergie. Une tentative vue d'un mauvais oeil par Moscou qui veut au contraire resserrer davantage les liens, dans un contexte de projet global devant aboutir à terme à l'unification des deux pays.
Les Etats-Unis et le Belarus n'ont pas échangé d'ambassadeur depuis 2008 à la suite des sanctions économique imposées par Washington deux ans plus tôt pour protester contre des élections "fondamentalement non-démocratiques" et la répression politique. Ces sanctions ont été levées en partie en 2016 et désormais Washington cherche à rétablir les liens diplomatiques.
"Nous aurons un ambassadeur ici prochainement", a dit M. Pompeo. Il a ajouté voir dans le Bélarus "une grande opportunité" pour les entreprises américaines.
Interrogé sur le piètre respect des droits humains au Bélarus, M. Pompeo a assuré que Minsk a "fait de réels progrès", tout en reconnaissant que "du travail reste à faire". "De nouveaux progrès sont la seule voie vers la levée des sanctions", a-t-il souligné.
La dernière visite d'un représentant américain à Minsk remonte à août 2019, lorsque le conseiller d'alors pour la sécurité nationale de la Maison Blanche John Bolton a rencontré M. Loukachenko.
Les deux hommes avaient alors proposé d'"ouvrir un nouveau chapitre" dans leurs relations, au risque d'irriter la Russie, principal créditeur du Bélarus avec une dette qui s'élevait à 7,52 milliards de dollars fin 2018.
Le président Alexandre Loukachenko a pour habitude de jouer habilement des pressions pour obtenir des concessions de Moscou ou de l'Union européenne, qui a levé en grande partie en 2015 ses sanctions après la remise en liberté de prisonniers politiques.
Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a promis samedi de "réels progrès" dans la relation avec le Bélarus, proche allié de Moscou dont il a souhaité défendre la "souveraineté" lors de la première visite à ce niveau depuis 1994.
Après un long gel, les relations se sont récemment réchauffées entre Washington et cette autoritaire ex-république soviétique nichée entre la Russie et l'Union européenne, autrefois qualifiée de "dernière dictature d'Europe" par les Etats-Unis.
"Nous avons confiance dans notre capacité à faire, ensemble, de réels progrès dans toutes les dimensions de notre relation", a déclaré M. Pompeo lors d'une rencontre avec le président bélarusse Alexandre Loukachenko.
De son côté, M. Loukachenko a salué cette visite. "C'est très bien que vous ayez pris le risque de venir à Minsk après les malentendus variés entre le Bélarus et les Etats-Unis", a-t-il dit.
S'exprimant lors d'une conférence de presse avec son homologue bélarusse Vladimir Makeï, M. Pompeo a applaudi un "pas solide vers l'amélioration des relations et des liens plus étroits". Il a dit vouloir aider le Bélarus, très dépendant de Moscou, à "construire son propre pays souverain".
Il a affirmé que les Etats-Unis étaient prêts à "fournir 100% de tout le pétrole nécessaire à des prix compétitifs", alors que Minsk est engagé dans un bras de fer avec le Kremlin pour ses approvisionnements en énergie et est à la recherche de nouveaux fournisseurs pour réduire sa dépendance aux hydrocarbures russes.
"Nous sommes le plus gros producteur de pétrole au monde et tout ce que vous avez à faire, c'est de nous appeler", a lancé M. Pompeo.
- Tournée en ex-URSS -
Cette visite s'inscrit dans une tournée de plusieurs jours dans l'ex-URSS commencée en Ukraine et qui se terminera en Asie centrale, au Kazakhstan et en Ouzbékistan, deux autres pays proches de Moscou.
Washington souhaite "normaliser" ses relations avec Minsk, tandis que le président bélarusse cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis de son allié russe, qui est également son principal fournisseur d'énergie. Une tentative vue d'un mauvais oeil par Moscou qui veut au contraire resserrer davantage les liens, dans un contexte de projet global devant aboutir à terme à l'unification des deux pays.
Les Etats-Unis et le Belarus n'ont pas échangé d'ambassadeur depuis 2008 à la suite des sanctions économique imposées par Washington deux ans plus tôt pour protester contre des élections "fondamentalement non-démocratiques" et la répression politique. Ces sanctions ont été levées en partie en 2016 et désormais Washington cherche à rétablir les liens diplomatiques.
"Nous aurons un ambassadeur ici prochainement", a dit M. Pompeo. Il a ajouté voir dans le Bélarus "une grande opportunité" pour les entreprises américaines.
Interrogé sur le piètre respect des droits humains au Bélarus, M. Pompeo a assuré que Minsk a "fait de réels progrès", tout en reconnaissant que "du travail reste à faire". "De nouveaux progrès sont la seule voie vers la levée des sanctions", a-t-il souligné.
La dernière visite d'un représentant américain à Minsk remonte à août 2019, lorsque le conseiller d'alors pour la sécurité nationale de la Maison Blanche John Bolton a rencontré M. Loukachenko.
Les deux hommes avaient alors proposé d'"ouvrir un nouveau chapitre" dans leurs relations, au risque d'irriter la Russie, principal créditeur du Bélarus avec une dette qui s'élevait à 7,52 milliards de dollars fin 2018.
Le président Alexandre Loukachenko a pour habitude de jouer habilement des pressions pour obtenir des concessions de Moscou ou de l'Union européenne, qui a levé en grande partie en 2015 ses sanctions après la remise en liberté de prisonniers politiques.
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Re: En Biélorussie
Hé, hé ! J'aime bien la caricature : Du côté américain : les barils de pétrole et de l'autre ? On ne comprend pas très bien, si le Lukashenko a des sacs de patates à offrir en échange ou si c'est ce que lui promet Moscou...
En tout cas, c'est un malin, ce Loukashenko : il sait parfaitement faire le grand écart entre la Russie et l'Occident pour apparaître comme "l'homme incontournable" du jeu politique à l'Est...
Bon, lui disparu (mort) je suis persuadé que la Biélorussie reviendra dans l'orbite occidentale comme l'Ukraine !!!
Les biélorusses, comme les ukrainiens n'ont jamais accepté les diktats de Moscou Ils se sont "écrasés" à l'époque soviétique. Maintenant, Loukashenko, leur assure une certaine "prospérité économique" toute relative, donc, ils s'en accommodent tout en lorgnant vers l'Ouest... On verra bien la fin du film, à la mort de Lukashenko...
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Re: En Biélorussie
Le client : (en biélorusse) "Du thé, s’il vous plaît."
La serveuse russophone est choquée.
Officiellement, le Bélarus est un pays « bilingue ». En réalité, cependant, sa langue historique (le biélorusse) est largement marginalisée et remplacée par le russe.
Le 11 février, dans un café de Minsk, des intellectuels biélorussophones ont commandé du thé en biélorusse. La serveuse en était choquée et a exigé qu’ils lui parlent en russe.
Lorsqueles clients ont refusé de changer la langue, elle les a menacés d’appeler la sécurité.
La serveuse russophone est choquée.
Officiellement, le Bélarus est un pays « bilingue ». En réalité, cependant, sa langue historique (le biélorusse) est largement marginalisée et remplacée par le russe.
Le 11 février, dans un café de Minsk, des intellectuels biélorussophones ont commandé du thé en biélorusse. La serveuse en était choquée et a exigé qu’ils lui parlent en russe.
Lorsqueles clients ont refusé de changer la langue, elle les a menacés d’appeler la sécurité.
Caduce62- Messages : 15239
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Re: En Biélorussie
AFP, publié le vendredi 10 avril 2020 à 09h25
Au moment où l'Europe est confinée pour freiner la pandémie de coronavirus, la vie à Minsk suit largement son cours, les autorités bélarusses se refusant à toute quarantaine généralisée malgré l'inquiétude de la population.
Autoritaire ex-république soviétique nichée entre l'Union européenne et la Russie, le Bélarus est l'exception en Europe avec un championnat de foot qui se joue dans des stades avec du public, une circulation automobile dense, des bus et métros bondés et les restaurants, magasins ou cafés ouverts.
Seuls quelques rares passants avec des masques dans les rues de Minsk, la capitale, rappellent que le pays est lui aussi touché par la pandémie liée au nouveau coronavirus, avec 1.486 contaminés et 16 morts officiellement recensés.
"C'est effrayant, tout simplement effrayant. Tous les jours, on regarde les nouvelles et c'est choquant. Nous n'avons toujours pas de confinement. A partir de lundi, les enfants vont retourner à l'école et nous allons de nouveau vivre dans la peur", raconte à l'AFP Angela, une mère au foyer de 45 ans.
"Dans tout le quartier, il n'y a qu'une pharmacie avec une centaine de masques et il n'y a pas de gants. Et lorsqu'il faut aller chez le médecin, il ne nous reçoit pas sans masque. On fait comment?", abonde Elena, une chômeuse de 47 ans.
Symbole le plus criant de cette vie presque normale dans ce pays de 9,5 millions d'habitants, le championnat de foot et la coupe nationale sont les dernières compétitions d'Europe à continuer.
Mercredi, ont ainsi eu lieu des demi-finales de coupe, devant plusieurs centaines de spectateurs. Et ce week-end une demi-douzaine de rencontres sont prévues.
Depuis le début de la crise, le président Alexandre Loukachenko, en place depuis 1994, refuse les mesures de confinement, droit dans ses bottes. Il a même dénoncé une "psychose", affirmant que la "panique" était plus dangereuse que le virus lui-même.
Habitué des envolées verbales, il a aussi appelé ses concitoyens à continuer de travailler, à aller aux champs, à conduire des tracteurs - que son pays produit en masse - car "le tracteur guérit tout le monde".
- "Qu'est-ce qu'on va bouffer?" -
S'emportant une nouvelle fois à la télévision mardi, M. Loukachenko a clairement donné la priorité au maintien de la fragile économie du pays, par ailleurs très dépendante de la Russie.
"On parle partout de confinement, de couvre-feu. C'est la solution la plus simple, nous pouvons le faire dès aujourd'hui. Mais qu'est-ce qu'on va bouffer?", a-t-il lancé lors d'une réunion gouvernementale.
Ces deux dernières semaines, l'atmosphère a commencé à changer à Minsk, les journaux des télévisions publiques ayant soudainement commencé à parler de la pandémie. Mais ils répètent qu'un confinement généralisé n'est pas une solution.
Dans la capitale, les plus de 65 ans ont été invités à rester chez et de nombreuses entreprises sont passées au télétravail. Mais bars, cafés et magasins restent ouverts, sans consignes particulières à destination des clients.
Les autorités justifient la souplesse des mesures par le strict confinement des malades. Elles revendiquent comme suffisant de tester les cas suspects et les personnes suspectées d'avoir été en contact avec la maladie comme suffisant tout en disant ne pas avoir dans l'immédiat la capacité de faire plus de 3500 à 4000 tests par jour.
La vice-ministre de la santé, Elena Bogdan, a assuré que tous les porteurs du coronavirus, même asymptomatiques, étaient isolés et hospitalisés. Les gens les ayant côtoyés sont tous mis en quarantaine. Le contrôle aux frontières est également très strict.
Sévèrement réprimée, l'opposition bélarusse dénonce, elle, une politique mortifère. "Les autorités préparent d'énormes économies sur les pensions de retraites", a lancé l'opposant Mikola Statkevitch dans un message vidéo, référence aux ravages que la maladie peut faire chez les plus âgés.
Pour des analystes, la réticence des autorités à instaurer un confinement est surtout due à la peur de conséquences économiques catastrophiques pour un pays qui lutte pour son indépendance énergétique face à son grand voisin russe.
Au moment où l'Europe est confinée pour freiner la pandémie de coronavirus, la vie à Minsk suit largement son cours, les autorités bélarusses se refusant à toute quarantaine généralisée malgré l'inquiétude de la population.
Autoritaire ex-république soviétique nichée entre l'Union européenne et la Russie, le Bélarus est l'exception en Europe avec un championnat de foot qui se joue dans des stades avec du public, une circulation automobile dense, des bus et métros bondés et les restaurants, magasins ou cafés ouverts.
Seuls quelques rares passants avec des masques dans les rues de Minsk, la capitale, rappellent que le pays est lui aussi touché par la pandémie liée au nouveau coronavirus, avec 1.486 contaminés et 16 morts officiellement recensés.
"C'est effrayant, tout simplement effrayant. Tous les jours, on regarde les nouvelles et c'est choquant. Nous n'avons toujours pas de confinement. A partir de lundi, les enfants vont retourner à l'école et nous allons de nouveau vivre dans la peur", raconte à l'AFP Angela, une mère au foyer de 45 ans.
"Dans tout le quartier, il n'y a qu'une pharmacie avec une centaine de masques et il n'y a pas de gants. Et lorsqu'il faut aller chez le médecin, il ne nous reçoit pas sans masque. On fait comment?", abonde Elena, une chômeuse de 47 ans.
Symbole le plus criant de cette vie presque normale dans ce pays de 9,5 millions d'habitants, le championnat de foot et la coupe nationale sont les dernières compétitions d'Europe à continuer.
Mercredi, ont ainsi eu lieu des demi-finales de coupe, devant plusieurs centaines de spectateurs. Et ce week-end une demi-douzaine de rencontres sont prévues.
Depuis le début de la crise, le président Alexandre Loukachenko, en place depuis 1994, refuse les mesures de confinement, droit dans ses bottes. Il a même dénoncé une "psychose", affirmant que la "panique" était plus dangereuse que le virus lui-même.
Habitué des envolées verbales, il a aussi appelé ses concitoyens à continuer de travailler, à aller aux champs, à conduire des tracteurs - que son pays produit en masse - car "le tracteur guérit tout le monde".
- "Qu'est-ce qu'on va bouffer?" -
S'emportant une nouvelle fois à la télévision mardi, M. Loukachenko a clairement donné la priorité au maintien de la fragile économie du pays, par ailleurs très dépendante de la Russie.
"On parle partout de confinement, de couvre-feu. C'est la solution la plus simple, nous pouvons le faire dès aujourd'hui. Mais qu'est-ce qu'on va bouffer?", a-t-il lancé lors d'une réunion gouvernementale.
Ces deux dernières semaines, l'atmosphère a commencé à changer à Minsk, les journaux des télévisions publiques ayant soudainement commencé à parler de la pandémie. Mais ils répètent qu'un confinement généralisé n'est pas une solution.
Dans la capitale, les plus de 65 ans ont été invités à rester chez et de nombreuses entreprises sont passées au télétravail. Mais bars, cafés et magasins restent ouverts, sans consignes particulières à destination des clients.
Les autorités justifient la souplesse des mesures par le strict confinement des malades. Elles revendiquent comme suffisant de tester les cas suspects et les personnes suspectées d'avoir été en contact avec la maladie comme suffisant tout en disant ne pas avoir dans l'immédiat la capacité de faire plus de 3500 à 4000 tests par jour.
La vice-ministre de la santé, Elena Bogdan, a assuré que tous les porteurs du coronavirus, même asymptomatiques, étaient isolés et hospitalisés. Les gens les ayant côtoyés sont tous mis en quarantaine. Le contrôle aux frontières est également très strict.
Sévèrement réprimée, l'opposition bélarusse dénonce, elle, une politique mortifère. "Les autorités préparent d'énormes économies sur les pensions de retraites", a lancé l'opposant Mikola Statkevitch dans un message vidéo, référence aux ravages que la maladie peut faire chez les plus âgés.
Pour des analystes, la réticence des autorités à instaurer un confinement est surtout due à la peur de conséquences économiques catastrophiques pour un pays qui lutte pour son indépendance énergétique face à son grand voisin russe.
Caduce62- Messages : 15239
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