En Syrie
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Re: En Syrie
Oauis, c'est comme je l'avais indiqué précédemment leur "porte-avions" ex-gloire soviétique a été très mal conçu et très mal entretenu. Résultat, il ne sert absolument à rien en Méditerranée et l'opération "prestige" se transforme en fiasco lamentable, révélant aussi les très fortes faiblesses opérationnelles de l'armée russe
Cela n'empêche que le marteau russe utilisé pour écraser "la souris", les forces démocratiques syriennes, fonctionne à plein, vu le déséquilibre démesuré des forces en présence...
Cela n'empêche que le marteau russe utilisé pour écraser "la souris", les forces démocratiques syriennes, fonctionne à plein, vu le déséquilibre démesuré des forces en présence...
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Re: En Syrie
Et surtout les civils et les infrastructures civiles . . .
Александр- Messages : 5390
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Re: En Syrie
La preuve:
Samantha PowerCompte certifié @AmbassadorPower 15 hil y a 15 heures
Force yourself to view images from E#Aleppo. #Russia®ime deny killing civilians, seeking post-truth world,but carnage is fact& it's now.
Samantha PowerCompte certifié
Force yourself to view images from E
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Re: En Syrie
Syrie: Le clown d'Alep tué par une frappe aérienne
CONFLIT Anas al-Basha a été tué par des tirs dans le quartier rebelle assiégé de Mashhad…
Publié le 02.12.2016 à 15:07
Il faisait rire les enfants, malgré l’horreur de la guerre. Anas al-Basha, surnommé le clown d’Alep, est mort ce mardi. Il a été tué par des missiles russes dans le quartier rebelle assiégé de Mashhad, à l’est de la ville d’Alep, selon l’agence Associated Press.
Anas al-Basha était le directeur de l’association Space for Hope, un centre de bénévoles qui œuvrait pour les écoliers de l’est d’Alep. En tout, il s’occupait de 365 enfants qui avaient perdu au moins un parent. Il s’était marié il y a tout juste deux mois.
« Avec lui, les enfants souriaient et plaisantaient »
L’association Children of Syria a tenu à lui rendre hommage : « C’était un bon clown. Avec lui, les enfants souriaient et plaisantaient. » « Grâce aux sketches, il brisait les murs entre les enfants », a également confié Samar Hijazi, une bénévole de l’association qui travaillait avec Anas.
Plus de 300 civils, dont des dizaines d’enfants, ont été tués à Alep-Est depuis le 15 novembre, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Parmi les 250.000 civils d’Alep-Est, ils sont désormais plus de 50.000 à avoir fui au cours des quatre derniers jours Alep-Est, assiégée depuis quatre mois.
CONFLIT Anas al-Basha a été tué par des tirs dans le quartier rebelle assiégé de Mashhad…
Publié le 02.12.2016 à 15:07
Il faisait rire les enfants, malgré l’horreur de la guerre. Anas al-Basha, surnommé le clown d’Alep, est mort ce mardi. Il a été tué par des missiles russes dans le quartier rebelle assiégé de Mashhad, à l’est de la ville d’Alep, selon l’agence Associated Press.
Anas al-Basha était le directeur de l’association Space for Hope, un centre de bénévoles qui œuvrait pour les écoliers de l’est d’Alep. En tout, il s’occupait de 365 enfants qui avaient perdu au moins un parent. Il s’était marié il y a tout juste deux mois.
« Avec lui, les enfants souriaient et plaisantaient »
L’association Children of Syria a tenu à lui rendre hommage : « C’était un bon clown. Avec lui, les enfants souriaient et plaisantaient. » « Grâce aux sketches, il brisait les murs entre les enfants », a également confié Samar Hijazi, une bénévole de l’association qui travaillait avec Anas.
Plus de 300 civils, dont des dizaines d’enfants, ont été tués à Alep-Est depuis le 15 novembre, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Parmi les 250.000 civils d’Alep-Est, ils sont désormais plus de 50.000 à avoir fui au cours des quatre derniers jours Alep-Est, assiégée depuis quatre mois.
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Re: En Syrie
AFP, publié le lundi 05 décembre 2016 à 11h56Krispoluk a écrit:Oauis, c'est comme je l'avais indiqué précédemment leur "porte-avions" ex-gloire soviétique a été très mal conçu et très mal entretenu. Résultat, il ne sert absolument à rien en Méditerranée et l'opération "prestige" se transforme en fiasco lamentable, révélant aussi les très fortes faiblesses opérationnelles de l'armée russe
Syrie: un avion de chasse russe s'écrase en appontant sur le porte-avions Amiral Kouznetsov
Un avion de chasse russe Soukhoï 33 s'est abîmé en mer après avoir raté son appontage sur le porte-avions Amiral Kouznetsov déployé en mer Méditerranée pour les opérations militaires en Syrie, a annoncé lundi l'armée russe cité par les agences russes.
Le pilote s'est catapulté à temps. Il s'agit du 2ème avion perdu par la Marine russe depuis l'arrivée mi-novembre du porte-avions au large des côtes syriennes.
Less than three weeks after losing a MiG-29, it looks like the Russian Navy has lost another aircraft during Admiral Kuznetsov operations: a Su-33 Flanker.
Military sources close to The Aviationist report that a Russian Navy Su-33 Flanker carrier-based multirole aircraft has crashed during flight operations from Admiral Kuznetsov on Saturday, Dec. 3.
According to the report, the combat plane crashed at its second attempt to land on the aircraft carrier in good weather conditions (visibility +10 kilometers, Sea State 4, wind at 12 knots): it seems that it missed the wires and failed to go around falling short of the bow of the warship.
The pilot successfully ejected and was picked up by a Russian Navy search and rescue helicopter.
Considered that on Nov. 14 a MiG-29K crashed while recovering to the aircraft carrier, if confirmed this would be the second loss for the air wing embarked on Admiral Kuznetsov in less than three weeks and a significant blow for the Russian Naval Aviation during its combat deployment off Syria.
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Re: En Syrie
Ménage "discret"?
Russia transports Syrian chemical weapons to Crimea - Ukraine's report for NATO
(La Russie transporte les armes chimiques syriennes en Crimée - Le rapport de l'Ukraine à l'OTAN)
Russian naval vessels block Ukrainian ship Slavutich, left, at her mooring in Sevastopol (AP photo)
Russia actively transports weapons via Crimea ports, evidently including chemical weapons.
Ukraine has presented NATO a report on alleged Russia's transportation of the Syrian chemical weapons to the occupied Crimea, the UNIAN agency has learned.
"We've presented an analytical report concerning certain facts that point to the militarization of Crimea, in particular, on constructing a modern military base in the peninsula, a strategical object, targeted not against Ukraine this time, but rather against NATO countries," a Ukrainian MP Iryna Friz claimed.
Also, the report contains evidence of probable transportations of both conventional and prohibited weapons from Crimea to Syria and vice versa.
The document provides information on a ship named Nadalina, that was discharged with tightened security in the port of Feodosiya. All the civilians were ordered to stay out of the port territory, and the unloading site was guarded by the military.
The vessel transported 8-10 composite boxes for specifically dangerous cargo.
"What is meant here is likely a 200 mm ammo, and it is chemical weapons most probably. An analysis of the containers' appearance and their size enables to constitute that those boxes are like those used for Barak-70 Iraqi missiles with chemical warheads," the Ukrainian representative for NATO parliamentary assembly claimed.
Moreover, the Ukrainian officials have evidence of missile systems transported to Syria from Crimea, she also said.
"On November 23, the Bosporus was run across by the vessel Kizil-60 , purchased from Ukraine via a Mongolian company in 2015. It is now intensively used for transportation of weapons from Crimea and Novorossiysk to Syria by the Russian fleet. The latest voyage had transported the Club-K container missile system", according to the statement.
All these facts and proofs together with many other were handed over to NATO officials, Iryna Frix concluded.
Russia transports Syrian chemical weapons to Crimea - Ukraine's report for NATO
(La Russie transporte les armes chimiques syriennes en Crimée - Le rapport de l'Ukraine à l'OTAN)
Russian naval vessels block Ukrainian ship Slavutich, left, at her mooring in Sevastopol (AP photo)
Russia actively transports weapons via Crimea ports, evidently including chemical weapons.
Ukraine has presented NATO a report on alleged Russia's transportation of the Syrian chemical weapons to the occupied Crimea, the UNIAN agency has learned.
"We've presented an analytical report concerning certain facts that point to the militarization of Crimea, in particular, on constructing a modern military base in the peninsula, a strategical object, targeted not against Ukraine this time, but rather against NATO countries," a Ukrainian MP Iryna Friz claimed.
Also, the report contains evidence of probable transportations of both conventional and prohibited weapons from Crimea to Syria and vice versa.
The document provides information on a ship named Nadalina, that was discharged with tightened security in the port of Feodosiya. All the civilians were ordered to stay out of the port territory, and the unloading site was guarded by the military.
The vessel transported 8-10 composite boxes for specifically dangerous cargo.
"What is meant here is likely a 200 mm ammo, and it is chemical weapons most probably. An analysis of the containers' appearance and their size enables to constitute that those boxes are like those used for Barak-70 Iraqi missiles with chemical warheads," the Ukrainian representative for NATO parliamentary assembly claimed.
Moreover, the Ukrainian officials have evidence of missile systems transported to Syria from Crimea, she also said.
"On November 23, the Bosporus was run across by the vessel Kizil-60 , purchased from Ukraine via a Mongolian company in 2015. It is now intensively used for transportation of weapons from Crimea and Novorossiysk to Syria by the Russian fleet. The latest voyage had transported the Club-K container missile system", according to the statement.
All these facts and proofs together with many other were handed over to NATO officials, Iryna Frix concluded.
Александр- Messages : 5390
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Re: En Syrie
Poutine devrait leur interdire de boire de la vodka en pilotant.
Au fait, il est propulsé avec quoi ce porte avion ? Vu la fumée noire il tourne pas au nucléaire... Charbon ? Pétrole ? Galériens ?
Au fait, il est propulsé avec quoi ce porte avion ? Vu la fumée noire il tourne pas au nucléaire... Charbon ? Pétrole ? Galériens ?
mortimer- Messages : 94
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Re: En Syrie
Déjà que c'est pas facile avec le casque et le masque respiratoire . . .
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Re: En Syrie
Caduce62 a écrit:
Géniale la caricature...
Des nouvelles des acteurs :
- Lev Dekaprioskov a été tué dans le crash de son Sukhoï en essayant de se poser sur le rafiot
- Katia Vinsletskaya est en traitement intensif dans une clinique dermatologique de Saint-Petersburg pour essayer de guérir les pustules noires et nauséabondes qui recouvrent son visage. Le pronostic vital est engagé...
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Re: En Syrie
Accord pour évacuer les combattants rebelles d’Alep
Un nouvel accord a été trouvé pour permettre l’évacuation des rebelles d’Alep, a indiqué à l’AFP un haut responsable de l’armée syrienne, au lendemain d’une initiative similaire ayant échoué.
«Un accord a été trouvé pour faire sortir les rebelles (d’Alep), les préparatifs sont en cours», a précisé le responsable militaire.
Des préparatifs étaient également en cours pour permettre l’évacuation de blessés et de civils par le sud d’Alep, a indiqué à l’AFP un haut responsable rebelle. Cette évacuation de civils n’a pas été confirmée par le responsable militaire.
«Les évacuations se feront du quartier de Ramoussa», dans la périphérie sud d’Alep, a précisé un responsable rebelle du puissant groupe islamiste Ahrar al-Cham, en charge des négociations, Al-Farouk Abou Bakr.
«Le premier contingent concerne les blessés et les civils», a-t-il souligné, ajoutant que les rebelles «viendront après «le premier ou le deuxième contingent».
200 personnes
Une initiative similaire avait échoué mercredi, malgré un accord conclu sous la houlette de la Russie, allié du régime, et de la Turquie, parrain des insurgés, avant qu’Alep ne connaisse une nouvelle flambée de violence.
«Nous sommes en train de préparer le premier contingent qui concerne des civils blessés, leurs proches, et d’autres civils», a indiqué à l’AFP Ahmad Al-Dbis, à la tête d’une unité de médecins et de volontaires qui coordonnent les évacuations.
Quelque 200 personnes doivent être évacuées pour ce premier contingent, a-t-il souligné, joint au téléphone par l’AFP dans les territoires rebelles dans l’ouest de la province d’Alep.
«Les gens sont en train de monter dans les bus maintenant», a-t-il assuré.
Le désastre d’Alep en images: quand les mots ne suffisent plus
À côté des mots, il y a les images. Celles du drame qui se joue en ce moment à Alep. La deuxième ville de Syrie n’a eu droit qu’à un court répit dans les combats entre les rebelles et les forces du régime.
Quitter le diaporama et retourner à la page précédente
Un immeuble, ou ce qu’il en reste, à Alep, deuxième ville la plus importante de Syrie.
Reporters/Abaca
Un nouvel accord a été trouvé pour permettre l’évacuation des rebelles d’Alep, a indiqué à l’AFP un haut responsable de l’armée syrienne, au lendemain d’une initiative similaire ayant échoué.
«Un accord a été trouvé pour faire sortir les rebelles (d’Alep), les préparatifs sont en cours», a précisé le responsable militaire.
Des préparatifs étaient également en cours pour permettre l’évacuation de blessés et de civils par le sud d’Alep, a indiqué à l’AFP un haut responsable rebelle. Cette évacuation de civils n’a pas été confirmée par le responsable militaire.
«Les évacuations se feront du quartier de Ramoussa», dans la périphérie sud d’Alep, a précisé un responsable rebelle du puissant groupe islamiste Ahrar al-Cham, en charge des négociations, Al-Farouk Abou Bakr.
«Le premier contingent concerne les blessés et les civils», a-t-il souligné, ajoutant que les rebelles «viendront après «le premier ou le deuxième contingent».
200 personnes
Une initiative similaire avait échoué mercredi, malgré un accord conclu sous la houlette de la Russie, allié du régime, et de la Turquie, parrain des insurgés, avant qu’Alep ne connaisse une nouvelle flambée de violence.
«Nous sommes en train de préparer le premier contingent qui concerne des civils blessés, leurs proches, et d’autres civils», a indiqué à l’AFP Ahmad Al-Dbis, à la tête d’une unité de médecins et de volontaires qui coordonnent les évacuations.
Quelque 200 personnes doivent être évacuées pour ce premier contingent, a-t-il souligné, joint au téléphone par l’AFP dans les territoires rebelles dans l’ouest de la province d’Alep.
«Les gens sont en train de monter dans les bus maintenant», a-t-il assuré.
Le désastre d’Alep en images: quand les mots ne suffisent plus
À côté des mots, il y a les images. Celles du drame qui se joue en ce moment à Alep. La deuxième ville de Syrie n’a eu droit qu’à un court répit dans les combats entre les rebelles et les forces du régime.
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Un immeuble, ou ce qu’il en reste, à Alep, deuxième ville la plus importante de Syrie.
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Александр- Messages : 5390
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Re: En Syrie
Александр a écrit:Accord pour évacuer les combattants rebelles d’Alep
Il faut quand même préciser que les combats ne concernent qu'un quartier d'Alep, le plus pauvre, et pas toute la ville. La rébellion ne s'est en effet emparée que d'un seul quartier.
Winston Churchill a dit : « Je suis toujours prêt à apprendre, bien que je n'aime pas toujours qu'on me donne des leçons ». Sur le fond de la question, la Russie a renvoyé les Etats-Unis dans les cordes à à la réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU en lui faisant observer qu'ils avaient fait de même précédemment en Irak et en Lybie (sans compter le Vietnam, etc). Comparaison n'est pas raison, mais il est incontestable que l'autorité morale des Etats-Unis est bien faible aujourd'hui.
Les exécrables relations entre la Russie et les Etats-Unis constituent certainement un obstacle de taille à la prise de mesures de protection pour les civils. Quant à l'Europe, fors une indignation clamée par ses politiciens, la majorité de la population s'en fout plus ou moins, parce que, parmi les rebelles, se trouvent les combattants de daech. Comme aurait dit Arnaud Amalric, légat du pape chargé de réprimer l'hérésie Cathare, lors du massacre de Béziers en 1209 : « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ».
Thuramir- Messages : 3677
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Re: En Syrie
Comme toujours, ce sont les plus miséreux qui sont le plus victimes . . .
Pareil au Donbas: là aussi ce sont ceux qui n'ont pas eu la possibilité de partir qui doivent supporter le plus . . .
Pareil au Donbas: là aussi ce sont ceux qui n'ont pas eu la possibilité de partir qui doivent supporter le plus . . .
Александр- Messages : 5390
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Re: En Syrie
Александр a écrit:Comme toujours, ce sont les plus miséreux qui sont le plus victimes . . .
Pareil au Donbas: là aussi ce sont ceux qui n'ont pas eu la possibilité de partir qui doivent supporter le plus . . .
Cela, c'est vrai partout dans le monde, cela a toujours été ainsi, et de tous temps.
Thuramir- Messages : 3677
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Re: En Syrie
AFP, publié le lundi 19 décembre 2016 à 19h02
Turquie: l'ambassadeur russe en Turquie tué dans une attaque terroriste, le tueur présumé est un policier et a évoqué Alep
L'ambassadeur de Russie en Turquie a été tué lundi dans un attentat "terroriste" perpétré par un homme armé qui a évoqué une vengeance pour la ville syrienne d'Alep en passe de tomber aux mains du régime de Damas avec le soutien de Moscou, selon les autorités russes et un témoin.
L'homme qui a ouvert le feu sur le diplomate, Andreï Karlov, pendant qu'il visitait une exposition d'art à Ankara, était "de la police", a déclaré le maire d'Ankara, Melih Gökçek. Une information également relayée par le quotidien progouvernemental Yeni Safak, qui identifie le tireur présumé comme un membre des forces antiémeutes.
"Pendant que l'ambassadeur faisait un discours, un homme grand, portant un costume, a tiré d'abord en l'air, puis a visé l'ambassadeur", a raconté à l'AFP Hasim Kiliç, correspondant du quotidien Hürriyet dans la capitale turque présent sur les lieux au moment de l'attaque. "Il a dit quelque chose à propos d'Alep et d'une vengeance".
Sur des images postées par des médias turcs, on voit l'ambassadeur allongé à terre et un homme armé d'un pistolet se tenir près de lui.
M. Karlov a succombé à ses blessures par balle, a annoncé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.
"Il s'agit d'un acte terroriste", a-t-elle ajouté, selon des images de la télévision publique Rossia 24.
"La personne qui a mené l'attaque à main armée contre (Andreï) Karlov a été neutralisée au cours d'une opération", a fait savoir l'agence de presse progouvernementale Anadolu, sans préciser si l'assaillant était mort ou vivant.
Trois autres personnes ont été blessées dans l'attaque, ont annoncé les médias turcs.
Les Etats-Unis ont condamné "cet acte de violence, quelle qu'en soit l'origine". L'Union européenne a aussi dénoncé l'attaque.
Né en 1954, Andreï Karlov avait été nommé à son poste dans la capitale turque en juillet 2013.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que le président Vladimir Poutine avait été "informé" de l'attaque. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et les chefs des services secrets russes vont faire au chef de l'Etat un rapport sur cette attaque, a ajouté M. Peskov, cité par l'agence de presse publique Ria-Novosti.
Cet attentat est survenu à un moment où les relations entre la Turquie et la Russie connaissent une embellie depuis plusieurs mois après une grave crise diplomatique née de la destruction en novembre 2015 par l'aviation turque d'un avion militaire russe au dessus de la frontière syro-turque.
La Russie est pourtant le principal allié du régime syrien, qui est en passe de reprendre Alep, la deuxième ville de Syrie, alors que la Turquie soutient les rebelles qui cherchent à renverser le président syrien Bachar al-Assad.
Une réunion est à cet égard prévue pour mardi à Moscou entre les chefs des diplomaties russe, turque et iranienne axée sur le dossier syrien.
Turquie: l'ambassadeur russe en Turquie tué dans une attaque terroriste, le tueur présumé est un policier et a évoqué Alep
L'ambassadeur de Russie en Turquie a été tué lundi dans un attentat "terroriste" perpétré par un homme armé qui a évoqué une vengeance pour la ville syrienne d'Alep en passe de tomber aux mains du régime de Damas avec le soutien de Moscou, selon les autorités russes et un témoin.
L'homme qui a ouvert le feu sur le diplomate, Andreï Karlov, pendant qu'il visitait une exposition d'art à Ankara, était "de la police", a déclaré le maire d'Ankara, Melih Gökçek. Une information également relayée par le quotidien progouvernemental Yeni Safak, qui identifie le tireur présumé comme un membre des forces antiémeutes.
"Pendant que l'ambassadeur faisait un discours, un homme grand, portant un costume, a tiré d'abord en l'air, puis a visé l'ambassadeur", a raconté à l'AFP Hasim Kiliç, correspondant du quotidien Hürriyet dans la capitale turque présent sur les lieux au moment de l'attaque. "Il a dit quelque chose à propos d'Alep et d'une vengeance".
Sur des images postées par des médias turcs, on voit l'ambassadeur allongé à terre et un homme armé d'un pistolet se tenir près de lui.
M. Karlov a succombé à ses blessures par balle, a annoncé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.
"Il s'agit d'un acte terroriste", a-t-elle ajouté, selon des images de la télévision publique Rossia 24.
"La personne qui a mené l'attaque à main armée contre (Andreï) Karlov a été neutralisée au cours d'une opération", a fait savoir l'agence de presse progouvernementale Anadolu, sans préciser si l'assaillant était mort ou vivant.
Trois autres personnes ont été blessées dans l'attaque, ont annoncé les médias turcs.
Les Etats-Unis ont condamné "cet acte de violence, quelle qu'en soit l'origine". L'Union européenne a aussi dénoncé l'attaque.
Né en 1954, Andreï Karlov avait été nommé à son poste dans la capitale turque en juillet 2013.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que le président Vladimir Poutine avait été "informé" de l'attaque. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et les chefs des services secrets russes vont faire au chef de l'Etat un rapport sur cette attaque, a ajouté M. Peskov, cité par l'agence de presse publique Ria-Novosti.
Cet attentat est survenu à un moment où les relations entre la Turquie et la Russie connaissent une embellie depuis plusieurs mois après une grave crise diplomatique née de la destruction en novembre 2015 par l'aviation turque d'un avion militaire russe au dessus de la frontière syro-turque.
La Russie est pourtant le principal allié du régime syrien, qui est en passe de reprendre Alep, la deuxième ville de Syrie, alors que la Turquie soutient les rebelles qui cherchent à renverser le président syrien Bachar al-Assad.
Une réunion est à cet égard prévue pour mardi à Moscou entre les chefs des diplomaties russe, turque et iranienne axée sur le dossier syrien.
Caduce62- Messages : 15239
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Re: En Syrie
ca sent pas bon , quel va etre la reaction du mon seigneur poutin.
steven21- Messages : 3580
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Re: En Syrie
Pauvre russie ! :
http://www.20minutes.fr/monde/1983563-20161219-direct-ambassadeur-russe-tue-turquie-agit-acte-terroriste
par contre les morts syrien à majorité civils sous les bombes russes (à fragmentation et au phosphore) peuvent toujours attendre le moindre mots de compassions de certains....
dommage que ce soit pas Lavrov ou Tchourkine ou Choigou..... leur tour viendra j'espère..
http://www.20minutes.fr/monde/1983563-20161219-direct-ambassadeur-russe-tue-turquie-agit-acte-terroriste
par contre les morts syrien à majorité civils sous les bombes russes (à fragmentation et au phosphore) peuvent toujours attendre le moindre mots de compassions de certains....
dommage que ce soit pas Lavrov ou Tchourkine ou Choigou..... leur tour viendra j'espère..
benoit77- Messages : 2859
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Re: En Syrie
Je pense que tu attendras longtemps . . .
La guerre russe en Syrie change l'ordre du monde et le visage du XXIe siècle
L'intervention de la Russie signe l'acte de décès de l'équilibre des puissances et, quasiment, de l'ONU. Le XXIe siècle entre-t-il dans l'ère de tous les dangers?
REUTERS FILE PHOTO / Reuters
Vladimir Poutine et Bachar Al-Assad durant une rencontre au Kremlin à Moscou en Russie, le 20 octobre 2015.
Quand commence le XXIe siècle? Le débat académique paraît vain et, comme aurait pu le dire Chou En-lai, pour paraphraser sa réponse sur les effets de la Révolution française, nous ne le saurons qu'après 2400! En revanche, pour qui considère les ruptures qui marquent les changements d'époque, la guerre russe en Syrie –car c'est d'abord de cela qu'il s'agit‑ inaugure une nouvelle ère des relations internationales. Elle nous précipite dans une autre réalité du monde.
La ligne de démarcation entre les siècles est parfois placée en 1989 (chute du Mur de Berlin), 1992 (début de la guerre en ex-Yougoslavie), le 11 septembre 2001 ou encore en février 2014 avec la révolution de Maidan qui a entraîné l'agression russe contre l'Ukraine et l'annexion de la Crimée. 1989 marquait certes la fin de la division entre deux blocs, inaugurée en 1917 et consacrée après la Seconde Guerre mondiale, mais elle n'a peut-être ouvert qu'une parenthèse dans l'espérance d'une réunification du monde. La sauvagerie des massacres de la guerre yougoslave peut sans doute s'analyser comme les derniers soubresauts du siècle qui finissait. L'horreur des attaques terroristes contre les tours jumelles et le Pentagone signalait la montée d'un terrorisme international, mais elle n'offrait pas le signe d'une rupture stratégique. 2014 était le signe avant-coureur de la nouvelle ère, mais elle ne l'inaugurait peut-être pas entièrement.
Quand le monde sort de la loi
Elle comporte quatre changements lourds pour les décennies qui viennent:
- La première est qu'il s'agit d'une guerre non dissimulée, clairement menée par une grande puissance, conformément à ses propres plans de guerre, avec un objectif premier de domination d'une zone, ce qui est sans précédent depuis la Seconde Guerre Mondiale. On n'est plus là dans le soutien simple à un régime criminel comme cela pouvait être le cas jusqu'au début de l'intervention russe en 2015, mais bien dans une opération désormais planifiée dans ses principales composantes à Moscou et non à Damas. Certes, l'affirmation de la Russie par la force brute avait débuté en Ukraine deux ans auparavant. Pour la première fois depuis l'invasion de la Tchécoslovaquie par l'Allemagne nazie en 1939, un grand Etat européen envahissait et annexait une partie d'un autre, causant plus de 10.000 morts et plus d'un million de déplacés. Mais fût-ce avec des récits non crédibles, le Kremlin avait d'abord cherché à dissimuler son rôle d'initiative dans le conflit ukrainien, donné les justifications historiques les plus invraisemblables à l'annexion de la Crimée et entrepris de la légitimer par un référendum, fût-il non régulier et truqué. Il n'est point fortuit que Poutine ait, il y a deux mois, assumé l'intervention russe dans le Donbass dans le prolongement de la guerre en Ukraine. Le retrait de la signature russe du Traité de Rome sur la Cour pénale internationale, s'il ne change rien en droit, est le point d'orgue symbolique de cette évolution. Poutine se sent libre de faire ce qu'il veut, sans même devoir en produire une justification biaisée. La guerre ouverte est de retour.
- Ensuite, cette même puissance, deuxième par sa capacité nucléaire, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, commet au vu et au su de tous des crimes de guerre sur une large échelle, après avoir, avec la Chine pour les quatre premiers et le dernier de ses six vetos, empêché toute condamnation du régime génocidaire qu'elle soutenait. Nous ne sommes plus dans la complicité du crime, mais dans celle de sa perpétuation directe. Un pays, la Russie, vient de franchir une nouvelle ligne rouge, y compris pour des puissances qui ne s'embarrassent pas trop des droits de l'homme
–interprétons peut-être ainsi l'absence de veto chinois à la cinquième résolution française au Conseil de Sécurité des Nations unies, même si des raisons, sans doute liées à la politique américaine, l'ont conduit à nouveau à poser son veto pour la sixième fois début décembre 2016. L'ampleur des crimes commis sciemment et volontairement sur des civils est inédite pour une grande puissance depuis l'Allemagne nazie.
- En troisième lieu, la guerre que conduit actuellement la Russie ne rencontre aucune opposition sérieuse, concrètement des Etats-Unis, seule puissance capable militairement de s'y opposer, et bien sûr de l'Europe, malgré les tentatives justes d'intervention en août 2013 portées par François Hollande. Moscou a été en mesure –triomphe que cherchait Poutine– d'imposer son point de vue et d'apparaître comme la puissance dominante du monde. Le pire scénario est en passe de se réaliser: après le monde bipolaire de la Guerre Froide, le règne de l'hyper-puissance américaine et le G-Zéro, on entre dans l'ère de la domination d'une puissance belliqueuse par abstention de toutes les autres. S'annonce une domination du faible –une Russie vouée au déclin économique et démographique‑ sur le fort
–l'Amérique. La déliquescence du pouvoir américain sous Obama, vraisemblablement amenée à se poursuivre d'une autre manière avec Trump, a non seulement fait de Poutine le superman admiré des dictateurs et des populistes, mais il a fait de son pays, fût-il voué à long terme, au déclin et, dans l'immédiat, à une paupérisation croissante, le gagnant paradoxal des récents conflits mondiaux. Cela signe l'acte de décès définitif de ce qu'on appelait jadis l'équilibre des puissances.
Défendre la liberté dans un monde détruit
Ce tournant syrien de la politique russe dessine le futur ordre dans lequel nous risquons de vivre pendant plusieurs décennies. Les puissances libres doivent se comporter en conséquence. Si les Etats-Unis et les puissances libérales d'Europe et d'Asie ne redressent pas cette tendance, des jours effrayants nous attendent dont les populations les plus faibles seront d'abord victimes. Par contagion, ce désordre des normes et cette insécurité liée à la montée des forces d'opposition à la liberté pourraient devenir le lot des Etats aujourd'hui démocratiques.
La première conséquence est que les organisations internationales, aussi pénible cela soit-il à annoncer, devront de plus en plus être contournées pour les opérations de maintien ou de rétablissement de la paix qui devront être mises en œuvre sans leur aval. Cette prévision que j'avais faite il y a six ans s'accomplit sous nos yeux: la volonté de sape de l'ordre international propre à la Russie imposera de plus en plus des interventions des puissances en dehors du cadre de l'ONU. Cela vaudra aussi pour l'OSCE que la Russie entend paralyser ou détruire et au sein d'une Union européenne dont certains Etats sont gangrenés par la propagande russe. En attendant que les conditions reviennent d'un ordre international régulé et effectif par sa capacité à imposer les règles de droit, les puissances libres devront être capables et résolues à employer la force.
Nous sommes rentrés à nouveau dans de sombres temps. Rien ne semble aujourd'hui arrêter ce que Thérèse Delpech appelait l'"ensauvagement" du monde, tant au niveau international que national. Il est urgent d'en sortir avant que la nuit nous recouvre.
La guerre russe en Syrie change l'ordre du monde et le visage du XXIe siècle
L'intervention de la Russie signe l'acte de décès de l'équilibre des puissances et, quasiment, de l'ONU. Le XXIe siècle entre-t-il dans l'ère de tous les dangers?
REUTERS FILE PHOTO / Reuters
Vladimir Poutine et Bachar Al-Assad durant une rencontre au Kremlin à Moscou en Russie, le 20 octobre 2015.
Quand commence le XXIe siècle? Le débat académique paraît vain et, comme aurait pu le dire Chou En-lai, pour paraphraser sa réponse sur les effets de la Révolution française, nous ne le saurons qu'après 2400! En revanche, pour qui considère les ruptures qui marquent les changements d'époque, la guerre russe en Syrie –car c'est d'abord de cela qu'il s'agit‑ inaugure une nouvelle ère des relations internationales. Elle nous précipite dans une autre réalité du monde.
La ligne de démarcation entre les siècles est parfois placée en 1989 (chute du Mur de Berlin), 1992 (début de la guerre en ex-Yougoslavie), le 11 septembre 2001 ou encore en février 2014 avec la révolution de Maidan qui a entraîné l'agression russe contre l'Ukraine et l'annexion de la Crimée. 1989 marquait certes la fin de la division entre deux blocs, inaugurée en 1917 et consacrée après la Seconde Guerre mondiale, mais elle n'a peut-être ouvert qu'une parenthèse dans l'espérance d'une réunification du monde. La sauvagerie des massacres de la guerre yougoslave peut sans doute s'analyser comme les derniers soubresauts du siècle qui finissait. L'horreur des attaques terroristes contre les tours jumelles et le Pentagone signalait la montée d'un terrorisme international, mais elle n'offrait pas le signe d'une rupture stratégique. 2014 était le signe avant-coureur de la nouvelle ère, mais elle ne l'inaugurait peut-être pas entièrement.
L'intervention russe en Syrie marque le tournant stratégique le plus complet dont, pour notre malheur commun, les dirigeants du monde n'ont pas encore pris la mesure.C'est une guerre non dissimulée, clairement menée par une grande puissance, conformément à ses plans de guerre, avec un objectif premier de domination d'une zone, ce qui est sans précédent depuis la Seconde Guerre Mondiale.
Quand le monde sort de la loi
Elle comporte quatre changements lourds pour les décennies qui viennent:
- La première est qu'il s'agit d'une guerre non dissimulée, clairement menée par une grande puissance, conformément à ses propres plans de guerre, avec un objectif premier de domination d'une zone, ce qui est sans précédent depuis la Seconde Guerre Mondiale. On n'est plus là dans le soutien simple à un régime criminel comme cela pouvait être le cas jusqu'au début de l'intervention russe en 2015, mais bien dans une opération désormais planifiée dans ses principales composantes à Moscou et non à Damas. Certes, l'affirmation de la Russie par la force brute avait débuté en Ukraine deux ans auparavant. Pour la première fois depuis l'invasion de la Tchécoslovaquie par l'Allemagne nazie en 1939, un grand Etat européen envahissait et annexait une partie d'un autre, causant plus de 10.000 morts et plus d'un million de déplacés. Mais fût-ce avec des récits non crédibles, le Kremlin avait d'abord cherché à dissimuler son rôle d'initiative dans le conflit ukrainien, donné les justifications historiques les plus invraisemblables à l'annexion de la Crimée et entrepris de la légitimer par un référendum, fût-il non régulier et truqué. Il n'est point fortuit que Poutine ait, il y a deux mois, assumé l'intervention russe dans le Donbass dans le prolongement de la guerre en Ukraine. Le retrait de la signature russe du Traité de Rome sur la Cour pénale internationale, s'il ne change rien en droit, est le point d'orgue symbolique de cette évolution. Poutine se sent libre de faire ce qu'il veut, sans même devoir en produire une justification biaisée. La guerre ouverte est de retour.
- Ensuite, cette même puissance, deuxième par sa capacité nucléaire, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, commet au vu et au su de tous des crimes de guerre sur une large échelle, après avoir, avec la Chine pour les quatre premiers et le dernier de ses six vetos, empêché toute condamnation du régime génocidaire qu'elle soutenait. Nous ne sommes plus dans la complicité du crime, mais dans celle de sa perpétuation directe. Un pays, la Russie, vient de franchir une nouvelle ligne rouge, y compris pour des puissances qui ne s'embarrassent pas trop des droits de l'homme
–interprétons peut-être ainsi l'absence de veto chinois à la cinquième résolution française au Conseil de Sécurité des Nations unies, même si des raisons, sans doute liées à la politique américaine, l'ont conduit à nouveau à poser son veto pour la sixième fois début décembre 2016. L'ampleur des crimes commis sciemment et volontairement sur des civils est inédite pour une grande puissance depuis l'Allemagne nazie.
- En troisième lieu, la guerre que conduit actuellement la Russie ne rencontre aucune opposition sérieuse, concrètement des Etats-Unis, seule puissance capable militairement de s'y opposer, et bien sûr de l'Europe, malgré les tentatives justes d'intervention en août 2013 portées par François Hollande. Moscou a été en mesure –triomphe que cherchait Poutine– d'imposer son point de vue et d'apparaître comme la puissance dominante du monde. Le pire scénario est en passe de se réaliser: après le monde bipolaire de la Guerre Froide, le règne de l'hyper-puissance américaine et le G-Zéro, on entre dans l'ère de la domination d'une puissance belliqueuse par abstention de toutes les autres. S'annonce une domination du faible –une Russie vouée au déclin économique et démographique‑ sur le fort
–l'Amérique. La déliquescence du pouvoir américain sous Obama, vraisemblablement amenée à se poursuivre d'une autre manière avec Trump, a non seulement fait de Poutine le superman admiré des dictateurs et des populistes, mais il a fait de son pays, fût-il voué à long terme, au déclin et, dans l'immédiat, à une paupérisation croissante, le gagnant paradoxal des récents conflits mondiaux. Cela signe l'acte de décès définitif de ce qu'on appelait jadis l'équilibre des puissances.
- Quatrièmement, cette guerre sonne la quasi-mort de l'ONU en tant qu'organisation politique, même si le destin des organisations est parfois de survivre alors qu'elles ont perdu l'essentiel de leur raison d'être. Mais elle va plus loin: elle détruit l'espoir de paix qui la fondait, rend risible l'idée du règne du droit, et sape dans l'esprit de tous, et pas seulement chez les citoyens des pays autoritaires, l'espoir comme naturel que les valeurs de liberté, de justice et de vérité étaient promises à triompher. Le théâtre d'ombres de la diplomatie qui s'y joue, sans même que les meilleurs de nos diplomates y croient encore, est devenu le fossoyeur des idéaux de l'après-guerre.On entre dans l'ère de la domination d'une puissance belliqueuse par abstention de toutes les autres. Cela signe l'acte de décès définitif de ce qu'on appelait jadis l'équilibre des puissances.
Ce tournant du monde signifie simultanément la fin de l'espoir d'une autolimitation des puissances théoriquement garantes de l'ordre du monde. Elles peuvent tout se permettre, car ni la crainte du plus fort, ni celle d'une perte de réputation n'importent plus pour elles. Le monde des règles et des normes est devenu celui de la permission de tuer. Que la communauté internationale n'existe plus est un constat ancien. Qu'il soit quasiment devenu "autorisé" d'enfreindre la loi internationale sans représailles, de ne plus se cacher pour massacrer, de viser ouvertement à détricoter un à un les principes de l'ordre international et de saper le fonctionnement des organisations internationales politiques –quand il ne s'agit pas de les frapper de l'extérieur– est nouveau.Cette guerre sonne la quasi-mort de l'ONU.
Défendre la liberté dans un monde détruit
Ce tournant syrien de la politique russe dessine le futur ordre dans lequel nous risquons de vivre pendant plusieurs décennies. Les puissances libres doivent se comporter en conséquence. Si les Etats-Unis et les puissances libérales d'Europe et d'Asie ne redressent pas cette tendance, des jours effrayants nous attendent dont les populations les plus faibles seront d'abord victimes. Par contagion, ce désordre des normes et cette insécurité liée à la montée des forces d'opposition à la liberté pourraient devenir le lot des Etats aujourd'hui démocratiques.
La première conséquence est que les organisations internationales, aussi pénible cela soit-il à annoncer, devront de plus en plus être contournées pour les opérations de maintien ou de rétablissement de la paix qui devront être mises en œuvre sans leur aval. Cette prévision que j'avais faite il y a six ans s'accomplit sous nos yeux: la volonté de sape de l'ordre international propre à la Russie imposera de plus en plus des interventions des puissances en dehors du cadre de l'ONU. Cela vaudra aussi pour l'OSCE que la Russie entend paralyser ou détruire et au sein d'une Union européenne dont certains Etats sont gangrenés par la propagande russe. En attendant que les conditions reviennent d'un ordre international régulé et effectif par sa capacité à imposer les règles de droit, les puissances libres devront être capables et résolues à employer la force.
La deuxième a trait aux négociations, traditionnel fondement des relations internationales depuis plus de quatre siècles. Avec la Russie, celles-ci n'ont plus de sens. Elles étaient plus sérieuses au temps de la Guerre Froide qu'aujourd'hui. Le seul point pour lequel une discussion solide peut avoir lieu concerne la prévention d'un accident nucléaire, mais il n'est pas certain que toutes les garanties puissent être apportées. On doit revenir en l'adaptant à la vieille doctrine du containment et, en Ukraine comme en Syrie, voire en Géorgie, du roll back. Aussi regrettable et risqué que cela soit, la politique de puissance redevient la norme des relations internationales.La volonté de sape de l'ordre international propre à la Russie imposera de plus en plus des interventions des puissances en dehors du cadre de l'ONU.
Enfin, un temps oubliée avec la disparition du Bloc soviétique, la question des valeurs redevient centrale dans l'ordre mondial. Il ne s'agit plus de s'affronter à un système idéologique lourd, mais à un ensemble de tendances –regroupons-le sous le terme d'illibéralisme– qui s'opposent aux principes de liberté et de droit ainsi qu'aux droits de l'homme. Celles-ci font l'objet d'une propagande invasive qui consonne avec la nouvelle mode des pays dits "libres" d'un retour au nationalisme, à la fermeture et à l'indifférence aux droits. Les militants de la cause du droit et de la liberté ont par trop considéré que ces principes allaient de soi. Il leur faut désormais à la fois reprendre leur plaidoyer en direction du grand public et répondre aux critiques adressées aux élites et à la paupérisation de couches entières provoquée par une globalisation non organisée. Au niveau international, il s'agit là d'un combat pour la démocratie. Elle est devenue une cause sans frontières pour laquelle les tenants d'une société ouverte dans le monde entier doivent s'unir. C'est urgent et vital. Sinon le XXIe siècle sera l'ère de tous les dangers.Les négociations étaient plus sérieuses au temps de la Guerre Froide qu'aujourd'hui.
Nous sommes rentrés à nouveau dans de sombres temps. Rien ne semble aujourd'hui arrêter ce que Thérèse Delpech appelait l'"ensauvagement" du monde, tant au niveau international que national. Il est urgent d'en sortir avant que la nuit nous recouvre.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Syrie
Александр a écrit:Je pense que tu attendras longtemps . . .
La guerre russe en Syrie change l'ordre du monde et le visage du XXIe siècle
L'intervention de la Russie signe l'acte de décès de l'équilibre des puissances et, quasiment, de l'ONU. Le XXIe siècle entre-t-il dans l'ère de tous les dangers?
C'est très exagéré : cela ne signe pas l'acte de décès de l'ONU. Ce type de crise a déjà eu lieu dans le passé. L'ONU a été créée comme elle est aujourd'hui. Simplement, il faut que les membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU (et les autres) retrouvent le chemin du dialogue. Pour cela, chacun devra mettre de l'eau dans son vin et ne pas s'adresser des ultimatums ou des exigences préalables. La diplomatie, c'est justement l'art de partir d'une situation bloquée pour arriver à une solution pérenne équitable en négociant discrètement. Ensuite, tout rentrera dans l'ordre.
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: En Syrie
Je suis 200% d'accord avec Thuramir. L'auteur de l'article (que je n'ai même pas lu en entier, vu l'exagération de ses propos) a visiblement fumé un (ou plusieurs) joints !!!
Son assertion : "la guerre Russe en Syrie change l'ordre du monde... du 21e siècle..."
Mais pour qui il se prend ce "penseur" de bas-étage ???
Nous sommes en 2016, c'est comme si un observateur du 20e siècle, nous faisait part en 1916, de ses "prédictions" pour le reste du 20e siècle ! Il aurait prévu la 2e guerre mondiale et ses massacres de masse, la décolonisation, l'avènement de la conquête de l'espace, de la révolution informatique et internet et tout le reste ? Ridicule !!!
Laissons ce triste sire à sa masturbation intellectuelle solitaire et risible !!!
Comme le dit très justement Thuramir, nous avons connu (et l'ONU) des crises autrement plus graves par le passé : la guerre de Corée, celles du Vietnam, la crise des fusées de Cuba, les guerres israélo-arabes, la révolution Iranienne et celles du golfe, l'éclatement de l'URSS et la planète n'a toujours pas explosé ! Alors ???...
Alors, faire tourner pour un siècle l'avenir de toute la planète autour d'un seul élément : Poutine, n'est-ce pas faire preuve d'un esprit très étriqué intellectuellement ???
Poutine mort, la lutte féroce pour le pouvoir dans ce qui restera de la Russie ne laissera qu'un monceau de cendres à ses héritiers...
Son assertion : "la guerre Russe en Syrie change l'ordre du monde... du 21e siècle..."
Mais pour qui il se prend ce "penseur" de bas-étage ???
Nous sommes en 2016, c'est comme si un observateur du 20e siècle, nous faisait part en 1916, de ses "prédictions" pour le reste du 20e siècle ! Il aurait prévu la 2e guerre mondiale et ses massacres de masse, la décolonisation, l'avènement de la conquête de l'espace, de la révolution informatique et internet et tout le reste ? Ridicule !!!
Laissons ce triste sire à sa masturbation intellectuelle solitaire et risible !!!
Comme le dit très justement Thuramir, nous avons connu (et l'ONU) des crises autrement plus graves par le passé : la guerre de Corée, celles du Vietnam, la crise des fusées de Cuba, les guerres israélo-arabes, la révolution Iranienne et celles du golfe, l'éclatement de l'URSS et la planète n'a toujours pas explosé ! Alors ???...
Alors, faire tourner pour un siècle l'avenir de toute la planète autour d'un seul élément : Poutine, n'est-ce pas faire preuve d'un esprit très étriqué intellectuellement ???
Poutine mort, la lutte féroce pour le pouvoir dans ce qui restera de la Russie ne laissera qu'un monceau de cendres à ses héritiers...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
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