En Syrie
+13
travellergillou76
Александр
Svoboda
орис
Thuramir
lemonline
mortimer
Janchik
Symmaque
pyxous
Matt
benoit77
Krispoluk
17 participants
Page 8 sur 30
Page 8 sur 30 • 1 ... 5 ... 7, 8, 9 ... 19 ... 30
Re: En Syrie
Il semblerait qu'il ait été abattu en Turquie et qu'il soit tombé en Syrie et le(s) pilotes sont aux mains de rebelles.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Syrie
Voilà comment ils ont fait pour l'hélico:
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Syrie
Avion russe abattu par les Turcs : Poutine dénonce «un coup de poignard dans le dos»
Le bombardier russe Su-24 abattu par l'aviation turque ne menaçait pas la Turquie, a assuré mardi le président russe Vladimir Poutine.
Vladimir Poutine a employé le ton le plus ferme qui soit après qu'un avion de combat russe SU-24 a été abattu par l'armée turque, ce mardi, à la frontière syrienne.
«Notre avion, nos pilotes, ne menaçaient nullement la Turquie», a-t-il assuré lors d'une conférence de presse à Sotchi (Russie), en présence du roi de Jordanie Abdallah II. Selon lui, le bombardier a été touché à un kilomètre de la frontière turque et s'est écrasé à quatre kilomètres. Selon des sources rebelles et des militants de l'opposition syrienne, un pilote russe de l'avion abattu a été tué tandis que le deuxième est porté disparu.
«La perte d'aujourd'hui est un coup de poignard dans le dos qui nous a été porté par les complices des terroristes», a poursuivi le président russe. Il accuse ainsi implicitement le régime d'Ankara d'être un allié de l'organisation Etat islamique (Daech). «Je ne peux qualifier autrement ce qu'il s'est passé aujourd'hui. (...) Nous ne tolérerons jamais que des crimes comme celui d'aujourd'hui soient commis», a-t-il poursuivi.
«Bien sûr, nous allons analyser tout ce qui s'est passé. Et les événements tragiques d'aujourd'hui vont avoir des conséquences sérieuses sur les relations russo-turques», a menacé Vladimir poutine. «Nous avons toujours eu avec la Turquie des bonnes relations de voisinage mais plus encore des relations amicales avec le gouvernement. Je ne sais pas qui avait besoin de ce qu'il s'est passé aujourd'hui. Sûrement pas nous», a-t-il asséné.
Le président russe a en outre regretté qu'Ankara ait demandé une réunion extraordinaire de l'Otan, dont elle est membre, au lieu de discuter de ce problème directement avec Moscou. L'attaché militaire turc à Moscou a été aussitôt convoqué par le ministère russe de la Défense.
De son côté, Ankara a assuré que l'avion avait violé son espace aérien et qu'il avait été mis en garde à plusieurs reprises. «Tout le monde doit savoir qu'il est de notre droit internationalement reconnu et de notre devoir national de prendre toutes les mesures nécessaires contre quiconque viole notre espace aérien ou nos frontières», a déclaré le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, lors d'un discours prononcé à l'occasion de la journée nationale des enseignants. «Notre estimée nation doit savoir que nous n'hésiterons pas, même un seul instant, à prendre les mesures (nécessaires)», a-t-il insisté.
Devrait aller suivre des cours de géographie.
Le bombardier russe Su-24 abattu par l'aviation turque ne menaçait pas la Turquie, a assuré mardi le président russe Vladimir Poutine.
Vladimir Poutine a employé le ton le plus ferme qui soit après qu'un avion de combat russe SU-24 a été abattu par l'armée turque, ce mardi, à la frontière syrienne.
«Notre avion, nos pilotes, ne menaçaient nullement la Turquie», a-t-il assuré lors d'une conférence de presse à Sotchi (Russie), en présence du roi de Jordanie Abdallah II. Selon lui, le bombardier a été touché à un kilomètre de la frontière turque et s'est écrasé à quatre kilomètres. Selon des sources rebelles et des militants de l'opposition syrienne, un pilote russe de l'avion abattu a été tué tandis que le deuxième est porté disparu.
«La perte d'aujourd'hui est un coup de poignard dans le dos qui nous a été porté par les complices des terroristes», a poursuivi le président russe. Il accuse ainsi implicitement le régime d'Ankara d'être un allié de l'organisation Etat islamique (Daech). «Je ne peux qualifier autrement ce qu'il s'est passé aujourd'hui. (...) Nous ne tolérerons jamais que des crimes comme celui d'aujourd'hui soient commis», a-t-il poursuivi.
«Bien sûr, nous allons analyser tout ce qui s'est passé. Et les événements tragiques d'aujourd'hui vont avoir des conséquences sérieuses sur les relations russo-turques», a menacé Vladimir poutine. «Nous avons toujours eu avec la Turquie des bonnes relations de voisinage mais plus encore des relations amicales avec le gouvernement. Je ne sais pas qui avait besoin de ce qu'il s'est passé aujourd'hui. Sûrement pas nous», a-t-il asséné.
Le président russe a en outre regretté qu'Ankara ait demandé une réunion extraordinaire de l'Otan, dont elle est membre, au lieu de discuter de ce problème directement avec Moscou. L'attaché militaire turc à Moscou a été aussitôt convoqué par le ministère russe de la Défense.
De son côté, Ankara a assuré que l'avion avait violé son espace aérien et qu'il avait été mis en garde à plusieurs reprises. «Tout le monde doit savoir qu'il est de notre droit internationalement reconnu et de notre devoir national de prendre toutes les mesures nécessaires contre quiconque viole notre espace aérien ou nos frontières», a déclaré le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, lors d'un discours prononcé à l'occasion de la journée nationale des enseignants. «Notre estimée nation doit savoir que nous n'hésiterons pas, même un seul instant, à prendre les mesures (nécessaires)», a-t-il insisté.
Devrait aller suivre des cours de géographie.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Syrie
Agence France-Presse @AFP 6 minil y a 6 minutes
#BREAKING Turkey pilots warned Russian jet 10 times before shoot-down: US
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Syrie
Si l'avion russe survolait le territoire turc et que des sommations lui ont été envoyées sans réaction positive, la Turquie avait le droit d'abattre cet avion qui violait son espace aérien.
Ceci devrait pouvoir se prouver de manière factuelle et objective par les repérages radar et les relevés GPS des satellites pour mettre fin à toute contestation factuelle quant à la position de l'avion russe.
Ceci devrait pouvoir se prouver de manière factuelle et objective par les repérages radar et les relevés GPS des satellites pour mettre fin à toute contestation factuelle quant à la position de l'avion russe.
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: En Syrie
A ce sujet:
Déclaration du Secrétaire général de l’OTAN à l'issue de la réunion extraordinaire du Conseil de l'Atlantique Nord
Le Conseil de l’Atlantique Nord vient de tenir une réunion extraordinaire, à laquelle l'ambassadeur de Turquie nous a exposé la situation. Je me suis également entretenu avec le premier ministre Ahmet Davutoglu.
La Turquie a informé les Alliés qu'un appareil des forces aériennes russes qui violait son espace aérien a été abattu.
J'ai déjà exprimé mes préoccupations au sujet des implications des actions militaires de la Fédération de Russie à proximité des frontières de l’OTAN.
Cela montre toute l'importance de mettre en place et de respecter des arrangements pour éviter que de tels incidents se reproduisent à l'avenir.
Comme nous l'avons dit clairement à maintes reprises, nous sommes solidaires de notre Alliée, la Turquie, et nous soutenons son intégrité territoriale.
Nous continuerons de suivre de très près l'évolution de la situation aux frontières sud-est de l'OTAN.
J'espère vivement que d'autres contacts pourront avoir lieu entre Ankara et Moscou, et j'en appelle au calme et à la désescalade.
La diplomatie et la désescalade sont importantes pour trouver une solution à cette situation.
Déclaration du Secrétaire général de l’OTAN à l'issue de la réunion extraordinaire du Conseil de l'Atlantique Nord
Le Conseil de l’Atlantique Nord vient de tenir une réunion extraordinaire, à laquelle l'ambassadeur de Turquie nous a exposé la situation. Je me suis également entretenu avec le premier ministre Ahmet Davutoglu.
La Turquie a informé les Alliés qu'un appareil des forces aériennes russes qui violait son espace aérien a été abattu.
J'ai déjà exprimé mes préoccupations au sujet des implications des actions militaires de la Fédération de Russie à proximité des frontières de l’OTAN.
Cela montre toute l'importance de mettre en place et de respecter des arrangements pour éviter que de tels incidents se reproduisent à l'avenir.
Comme nous l'avons dit clairement à maintes reprises, nous sommes solidaires de notre Alliée, la Turquie, et nous soutenons son intégrité territoriale.
Nous continuerons de suivre de très près l'évolution de la situation aux frontières sud-est de l'OTAN.
J'espère vivement que d'autres contacts pourront avoir lieu entre Ankara et Moscou, et j'en appelle au calme et à la désescalade.
La diplomatie et la désescalade sont importantes pour trouver une solution à cette situation.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Syrie
D'après ce que j'ai pu apprendre (et comprendre), l'avion russe avait bombardé des turkmènes en Syrie, une minorité turcophone opposée à Assad.
Du coup, la (brève) violation de l'espace aérien turque a été l'occasion d'une représaille turque . . .
CQFD . . .
Après toutes les provocations russes, pas surprenant d'une réaction vive des turques.
Bref, ce qui devait arriver arriva . . . On ne fait pas d'omelette sans casser les oeufs.
Du coup, la (brève) violation de l'espace aérien turque a été l'occasion d'une représaille turque . . .
CQFD . . .
Après toutes les provocations russes, pas surprenant d'une réaction vive des turques.
Bref, ce qui devait arriver arriva . . . On ne fait pas d'omelette sans casser les oeufs.
Re: En Syrie
Et alors les p'tits français?
Débat sur la Syrie : la droite pousse sa ligne prorusse
Zoom
Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon, le 5 septembre à La Baule. Photo Jean-Sébastien Evrard. AFP Si la prolongation des frappes aériennes en Syrie est largement consensuelle, l'opposition demande la levée des sanctions contre la Russie. Mais l'exécutif récuse le lien entre le dossier syrien et ukrainien
Prévu de longue date, le débat parlementaire de cet après-midi ne devait pas faire de vagues. Douze jours après les attentats qui ont frappé Paris, l’intention du gouvernement de poursuivre les frappes aériennes en Syrie devrait faire l’objet d’un consensus d’autant plus large. Les députés avaient discuté de l’engagement des forces aériennes françaises mi-septembre. La Constitution - en principe quatre mois après le début des opérations, trois mois cette fois-ci - permet à l’Assemblée de se prononcer par un vote qui s’annonce acquis.
Les députés du parti Les Républicains soutiennent ainsi sans hésiter le gouvernement et vont voter pour. Union sacrée ? En septembre, certains avaient avancé la question de troupes occidentales au sol en Syrie mais le débat est clos dans les rangs de l’opposition. La droite a quand même tenté, dans l’hémicycle, de pousser la seule question qui fait débat avec la majorité, celle des sanctions contre la Russie. Un dossier qui ne porte pas directement sur le sujet syrien: à l’été 2014, l’Union européenne avait pris des sanctions économiques et financières (restrictions à l’exportation de technologies de pointe, limites dans l’accès aux crédits occidentaux, etc.) pour punir les incursions militaires russes dans l’Est de l’Ukraine. Ces sanctions ont été prorogées en juin, jusqu’à janvier 2016.
«Une politique du grand écart grotesque»
La droite, qui veut viser en priorité, l’ennemi «Etat islamique» sans exiger le départ de Bachar al-Assad, plaide, elle, pour un rapprochement avec Moscou. Et s’est frotté les mains après l’allocution présidentielle au Congrès de Versailles. Elle a vu dans l’appel à «une coalition unique» anti-Daech et l’intention de Hollande de «réunir les présidents Obama et Poutine pour réunir nos forces» un changement de pied élyséen.
Puisque Poutine - que François Hollande rencontre jeudi - est notre allié, levons les sanctions contre la Russie, demande LR. A la tribune, l'orateur du groupe, François Fillon réclame que lors du prochain conseil européen, Paris «obtienne qu'il soit mis un terme à ces sanctions ou qu'elles soient au moins suspendues», présentant Moscou comme «un élément clé de la victoire». L'ex-Premier ministre est allé encore plus loin, le matin sur France inter, prônant une «coalition mondiale» qui soutiendrait «les seules forces au sol qui combattent réellement l’Etat islamique» avec le Hezbollah mais pas l’armée syrienne libre (ASL), pourtant soutenue par les Occidentaux. «Churchill, Roosevelt, Staline qui avaient bien peu de choses en commun n'ont pas fait d'économies pour battre le nazisme, justifie-t-il devant les députés. Ne multiplions pas les points de blocage quand au départ préalable du président syrien.»
Sur la levée des sanctions contre les Russes, Fillon a été très applaudi par ses camarades LR. «Ces sanctions sont inopportunes, les actes doivent suivre ce revirement qui s’est opéré dans le discours», estime aussi le député Eric Ciotti qui dénonce «une politique du grand écart grotesque et incohérente». Pierre Lellouche ajoute que «ces sanctions pénalisent davantage nos agriculteurs que les Russes», Moscou ayant décrété, en retour, un embargo sur des produits alimentaires européens et américains. Mardi, Axel Poniatowski a aussi interpellé le gouvernement, lors de la séance de questions, pour réclamer la fin de sanctions, s’appuyant sur la nouvelle alliance, annoncée selon lui par le chef de l’Etat : «La situation actuelle va devenir de plus en plus paradoxale entre alliés.»
Un renversement de stratégie que récuse l’exécutif, pour qui «il n’y a pas d’inflexion» de Paris. Nous travaillons donc avec la Russie pour construire cette coalition, a affirmé le secrétaire d’Etat Matthias Fekl, «sans oublier le processus de Minsk», négocié en février par Merkel et Hollande pour aboutir à un cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine. Toutefois sur l’embargo sur les produits agricoles, il a précisé que le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, s’est déjà rendu à Moscou pour en discuter. Pas question pour l’Elysée de mêler les dossiers ukrainien et syrien : «Poutine veut lier les deux sujets mais ils ne le sont pas», ferme-t-on. En septembre, Hollande s’était montré prêt à une levée des sanctions mais à condition que «la logique des accords de Minsk soit respectée». «On n’adopte pas Bachar et on n’abandonne pas l’Ukraine. On veut juste taper Daech ensemble», prévenait lundi un conseiller présidentiel.
Sur ce dernier point, tous les députés devraient voter la prolongation des frappes, sauf les députés du Front de gauche. Ils prévoient de s’abstenir, comme ils l’ont fait en janvier 2015 sur l’intervention des forces armées en Irak pour combattre Daech.
Débat sur la Syrie : la droite pousse sa ligne prorusse
Zoom
Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon, le 5 septembre à La Baule. Photo Jean-Sébastien Evrard. AFP Si la prolongation des frappes aériennes en Syrie est largement consensuelle, l'opposition demande la levée des sanctions contre la Russie. Mais l'exécutif récuse le lien entre le dossier syrien et ukrainien
Prévu de longue date, le débat parlementaire de cet après-midi ne devait pas faire de vagues. Douze jours après les attentats qui ont frappé Paris, l’intention du gouvernement de poursuivre les frappes aériennes en Syrie devrait faire l’objet d’un consensus d’autant plus large. Les députés avaient discuté de l’engagement des forces aériennes françaises mi-septembre. La Constitution - en principe quatre mois après le début des opérations, trois mois cette fois-ci - permet à l’Assemblée de se prononcer par un vote qui s’annonce acquis.
Les députés du parti Les Républicains soutiennent ainsi sans hésiter le gouvernement et vont voter pour. Union sacrée ? En septembre, certains avaient avancé la question de troupes occidentales au sol en Syrie mais le débat est clos dans les rangs de l’opposition. La droite a quand même tenté, dans l’hémicycle, de pousser la seule question qui fait débat avec la majorité, celle des sanctions contre la Russie. Un dossier qui ne porte pas directement sur le sujet syrien: à l’été 2014, l’Union européenne avait pris des sanctions économiques et financières (restrictions à l’exportation de technologies de pointe, limites dans l’accès aux crédits occidentaux, etc.) pour punir les incursions militaires russes dans l’Est de l’Ukraine. Ces sanctions ont été prorogées en juin, jusqu’à janvier 2016.
«Une politique du grand écart grotesque»
La droite, qui veut viser en priorité, l’ennemi «Etat islamique» sans exiger le départ de Bachar al-Assad, plaide, elle, pour un rapprochement avec Moscou. Et s’est frotté les mains après l’allocution présidentielle au Congrès de Versailles. Elle a vu dans l’appel à «une coalition unique» anti-Daech et l’intention de Hollande de «réunir les présidents Obama et Poutine pour réunir nos forces» un changement de pied élyséen.
Puisque Poutine - que François Hollande rencontre jeudi - est notre allié, levons les sanctions contre la Russie, demande LR. A la tribune, l'orateur du groupe, François Fillon réclame que lors du prochain conseil européen, Paris «obtienne qu'il soit mis un terme à ces sanctions ou qu'elles soient au moins suspendues», présentant Moscou comme «un élément clé de la victoire». L'ex-Premier ministre est allé encore plus loin, le matin sur France inter, prônant une «coalition mondiale» qui soutiendrait «les seules forces au sol qui combattent réellement l’Etat islamique» avec le Hezbollah mais pas l’armée syrienne libre (ASL), pourtant soutenue par les Occidentaux. «Churchill, Roosevelt, Staline qui avaient bien peu de choses en commun n'ont pas fait d'économies pour battre le nazisme, justifie-t-il devant les députés. Ne multiplions pas les points de blocage quand au départ préalable du président syrien.»
Sur la levée des sanctions contre les Russes, Fillon a été très applaudi par ses camarades LR. «Ces sanctions sont inopportunes, les actes doivent suivre ce revirement qui s’est opéré dans le discours», estime aussi le député Eric Ciotti qui dénonce «une politique du grand écart grotesque et incohérente». Pierre Lellouche ajoute que «ces sanctions pénalisent davantage nos agriculteurs que les Russes», Moscou ayant décrété, en retour, un embargo sur des produits alimentaires européens et américains. Mardi, Axel Poniatowski a aussi interpellé le gouvernement, lors de la séance de questions, pour réclamer la fin de sanctions, s’appuyant sur la nouvelle alliance, annoncée selon lui par le chef de l’Etat : «La situation actuelle va devenir de plus en plus paradoxale entre alliés.»
«Il n’y a pas d’inflexion»
Un renversement de stratégie que récuse l’exécutif, pour qui «il n’y a pas d’inflexion» de Paris. Nous travaillons donc avec la Russie pour construire cette coalition, a affirmé le secrétaire d’Etat Matthias Fekl, «sans oublier le processus de Minsk», négocié en février par Merkel et Hollande pour aboutir à un cessez-le-feu dans l’est de l’Ukraine. Toutefois sur l’embargo sur les produits agricoles, il a précisé que le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, s’est déjà rendu à Moscou pour en discuter. Pas question pour l’Elysée de mêler les dossiers ukrainien et syrien : «Poutine veut lier les deux sujets mais ils ne le sont pas», ferme-t-on. En septembre, Hollande s’était montré prêt à une levée des sanctions mais à condition que «la logique des accords de Minsk soit respectée». «On n’adopte pas Bachar et on n’abandonne pas l’Ukraine. On veut juste taper Daech ensemble», prévenait lundi un conseiller présidentiel.
Sur ce dernier point, tous les députés devraient voter la prolongation des frappes, sauf les députés du Front de gauche. Ils prévoient de s’abstenir, comme ils l’ont fait en janvier 2015 sur l’intervention des forces armées en Irak pour combattre Daech.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Syrie
La Turquie aurait abattu l'avion russe pour protéger les Turkmènes
Ce n’est pas la première fois que les Russes violent l'espace aérien turc. Mais cette fois, Ankara aurait voulu éloigner l'avion de "cette zone frontalière peuplée de Turkmènes syriens". Les Turkmènes sont nombreux en Turquie. Or aujourd'hui, ils sont à la fois "les adversaires de Daech et de Bachar al-Assad" a analysé sur LCI Galia Ackerman, historienne et spécialiste de la Russie.
Ce n’est pas la première fois que les Russes violent l'espace aérien turc. Mais cette fois, Ankara aurait voulu éloigner l'avion de "cette zone frontalière peuplée de Turkmènes syriens". Les Turkmènes sont nombreux en Turquie. Or aujourd'hui, ils sont à la fois "les adversaires de Daech et de Bachar al-Assad" a analysé sur LCI Galia Ackerman, historienne et spécialiste de la Russie.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: En Syrie
La rencontre de Hollande:
Lutte contre Daech : François Hollande rencontre Vladimir Poutine
Le président russe Vladimir Poutine a annoncé être "prêt à coopérer" dans la lutte antiterroriste en recevant son homologue français François Hollande, arrivé jeudi soir au Kremlin pour tenter de rapprocher les positions russe et américaine sur la Syrie. Arrivé en début de soirée à Moscou, François Hollande s'est aussitôt rendu au Kremlin pour rencontrer Vladimir Poutine. Il a répété son appel à la création d'une "coalition large" pour "frapper le terrorisme". "Cette coalition est absolument nécessaire et c'est là que nos positions coïncident", a répondu Vladimir Poutine, soulignant la nécessité d'"unir les efforts" et se disant "prêt à cette coopération".
Cette rencontre avec le président russe est une étape cruciale du marathon diplomatique de François Hollande, qui a reçu dans la matinée à Paris l'Italien Matteo Renzi, après l'Allemande Angela Merkel mercredi. Mardi, il avait rencontré Barack Obama à la Maison-Blanche au lendemain d'entretiens avec le Britannique David Cameron. Ce dernier a de nouveau appelé jeudi son Parlement à autoriser le Royaume-Uni à "étendre" ses frappes contre les djihadistes de l'État islamique. De son côté, Berlin a proposé jeudi à Paris une frégate, des avions de reconnaissance et ravitaillement pour sa lutte contre l'organisation EI. Rome a confirmé son "engagement" dans une "stratégie globale" contre l'EI, sans préciser son rôle, et avertissant que la Libye "risque d'être la prochaine urgence".
L'objectif est d'atteindre "en son coeur" l'EI, avait souligné François Hollande mercredi soir après avoir rallié les États-Unis à une intensification des frappes et obtenu que les 27 partenaires de la France au sein de l'Union européenne aident à la lutte au Moyen-Orient de manière directe ou indirecte. Jusqu'à présent, la Russie, qui a elle-même proposé une "coalition" internationale, joue sa partition en solo en Syrie, plus ou moins en accord avec l'Iran. Les Occidentaux ont plusieurs fois exigé que ses frappes aériennes en Syrie, commencées le 30 septembre, visent exclusivement l'EI et ne touchent plus les groupes armés de l'opposition modérée, ce qui bénéficierait au régime de Bachar el-Assad qui les combat.
Tensions entre Moscou et Ankara
Ces nouvelles discussions internationales visent à obtenir un règlement politique du conflit en Syrie qui a fait depuis plus de quatre ans plus de 250 000 morts et poussé à l'exode des millions de Syriens. Face à Vladimir Poutine qui ne veut pas voir une ingérence extérieure dicter son avenir à la Syrie, François Hollande a mis en sourdine sa demande d'un départ au plus vite du pouvoir du président syrien Bachar el-Assad.
La coordination de la lutte contre l'EI – qui a revendiqué l'attentat suicide de la veille à Tunis – est compliquée, surtout après la destruction mardi d'un bombardier russe par la Turquie, pays de l'Otan et membre de la coalition anti-EI, au motif que l'avion aurait violé son espace aérien. Vladimir Poutine a demandé des "excuses claires" de la part d'Ankara après ce premier accroc dans l'intervention militaire lancée le 30 septembre par la Russie en Syrie. Mais son homologue turc Recep Tayyip Erdogan a estimé de son côté que c'était à Moscou de s'excuser, affirmant en outre avoir tenté en vain de joindre le Kremlin.
L'incident militaire a mis à mal la stratégie de Vladimir Poutine, partisan d'une coalition internationale appuyant les armées syrienne et irakienne. Et celle de François Hollande favorable à une coalition "élargie" contre l'EI. Le groupe djihadiste a également revendiqué les attentats de Paris du 13 novembre, qui ont fait 130 morts et 350 blessés.
Mercredi, Angela Merkel a promis de s'engager "vite" et "au côté de la France" dans la lutte contre l'EI. Berlin, qui ne fait pas partie de la coalition alliée en Irak et en Syrie, a annoncé vouloir envoyer jusqu'à 650 soldats supplémentaires au Mali afin de soulager l'effort de guerre de la France, mené parallèlement au Sahel et au Moyen-Orient. Doté d'un nouveau Premier ministre, Justin Trudeau, le Canada, qui a abandonné les frappes aériennes, a affirmé de son côté qu'il était en train de réétudier sa participation à la coalition contre l'EI.
Parallèlement, la chasse à l'homme se poursuit en Europe pour trouver deux fugitifs suspectés d'être impliqués dans les attentats de Paris. Le Français Salah Abdeslam est activement recherché en Belgique, où la tension et la crainte d'attaques restent vives. Un mandat d'arrêt international a été lancé contre le Belgo-Marocain Mohamed Abrini, identifié en compagnie de Salah Abdeslam deux jours avant les attaques.
La France va rendre un hommage solennel vendredi aux victimes des attentats lors d'une cérémonie dans la cour des Invalides, au coeur de Paris. Les Parisiens ont été appelés à mettre à leurs fenêtres des drapeaux bleu, blanc, rouge.
"L'Ukraine ne fait pas partie du marchandage contre Daech"
Pour mener une guerre intensive en Syrie contre Daech, la France se tourne vers Vladimir Poutine afin de négocier l'élargissement de la coalition internationale. L'Union européenne avait voté de lourdes sanctions économiques contre Moscou, interdisant notamment la vente d'armes à la Russie. Mais la France demande aujourd'hui la levée de ces sanctions, ce qui soulève l'inquiétude des pays aux portes de la Russie : les Etats baltes, la Pologne, et bien sûr l'Ukraine. Interview.
Cyrille Bret (@cy_bret) est maître de conférence à Sciences-Po Paris. Agrégé et docteur en philosophie, ancien élève de l'Ecole normale supérieure et de l'Ecole nationale d'administration, il a notamment enseigné à la faculté de sciences politiques de l'université de Moscou (MGU). Il co-dirige avec Florent Parmentier le site Eurasia Prospective, sur la géopolitique en Europe.
ARTE Journal : Des parlementaires français, et même le Premier ministre Manuel Valls, appellent à la levée des sanctions économiques contre la Russie. Est-ce que Daech n’est pas devenu le meilleur allié objectif de Vladimir Poutine sur le dossier ukrainien ?
Cyrille Bret : Il lui offre en tous cas une fenêtre d’opportunités pour sortir la Russie de son isolement par rapport à l’Ouest. Le génie du président russe est justement de réussir à s’en saisir. Réduire l’influence de Daech peut se faire en quelques semaines ou en quelques mois. Mais détruire Daech sera beaucoup plus long. Une fois que la première urgence sera traitée, on reviendra aux désaccords stratégiques et aux tensions entre l’Europe et la Russie : l’Ukraine n’en est qu’une partie. Les causes structurelles du désaccord avec la Russie persistent. Il n’y a aucune raison que l’Europe et ses partenaires changent de point de vue. La lutte contre Daech ne fera passer que provisoirement au second plan les différends énergétiques, les tensions territoriales et les zones d’influence.
L'Ukraine est-elle un levier pour négocier avec Moscou une coalition élargie contre Daech ?
Je ne pense pas que les tractations se fassent en ces termes-là. Poutine a autant besoin de Hollande que Hollande a besoin de Poutine. On a tendance à surestimer notre besoin de la Russie. En fait, Moscou a tout intérêt à ne plus être isolé dans la crise syrienne. Son unique allié avec Bachar al-Assad, c’est l’ancien Etat paria : la République islamique d’Iran ! Poutine a donc besoin d’alliés, ou au moins d’une neutralité bienveillante par rapport à la Turquie, et d’un intermédiaire vis-à-vis de l’Arabie saoudite. La France est bien placée pour remplir ce rôle. Le premier geste envers la Russie n’est donc pas la levée des sanctions économiques dues à la crise ukrainienne, mais simplement lui redonner le statut d’interlocuteur valable dans la région du Proche-Orient.
Quelle est alors la place réelle de l’Ukraine dans les négociations autour de la Syrie ?
A mon avis, pour l’instant elle est mineure. Malgré les inquiétudes bien légitimes qu’on entend à Kiev et dans la plupart des autres capitales à l’est de l’Europe, l’Ukraine ne va pas faire partie du marchandage sur le dossier syrien.
N’oublions pas que le régime de sanctions a été décidé il y a plus d’un an. Or la première année est la période la plus efficace de ces sanctions. Après cette échéance, un pays trouve des stratégies de contournement contre ces mesures. La Russie a ainsi noué avec la Chine à partir de mars 2015 une alliance de revers pour contrer les sanctions européennes. Démanteler progressivement les sanctions à un horizon de six mois ne nous privera pas d’un gros levier d’action sur la Russie.
Pour autant, le risque pour la France n’est-il pas de faire marche arrière dans la stratégie européenne en Ukraine ?
Si la France commence à mener une politique d’apaisement avec la Russie et lève les sanctions votées contre Moscou, il risque d’abord d’y avoir une mise en tension avec l’Allemagne. Or s’éloigner de la position "dure" de Merkel vis-à-vis de la Russie n’est pas dans notre intérêt. Cela risque aussi de compromettre l’unité de l’Union européenne. Et il y aura une levée de boucliers dans sa partie orientale : à Riga, Vilnius, Tallinn ou Varsovie.
Ce rapprochement de Paris vers Moscou montre-t-il la fragilité des alliances politiques en Europe ?
Au contraire. Je dirais plutôt que c’est la solidité politique de l’Union européenne (à défaut de solidité militaire) qui montre la friabilité et le caractère très limité d’un rapprochement avec Moscou. C’est parce qu’il y a des intérêts stratégiques partagés par l’UE que toute "lune de miel" franco-russe trouvera rapidement ses limites. Dans le très
très court terme, pour frapper en Syrie, il s’agit d’amener les Russes à avoir les mêmes cibles que nous. Dans le moyen terme, la sécurité de la France n’est pas liée à ses relations avec Moscou.
Sur le plan stratégique, cette alliance internationale n’a pas de sens : il y a une véritable guerre des coalitions sur le terrain, et l’avion russe abattu par la Turquie en est le révélateur. L’intérêt des pays du Golfe n’est pas le même que celui de l’axe Moscou-Téhéran, qui n’est pas non plus celui de Washington ou d’Ankara. Daech n’est que le plus petit dénominateur commun de cette coalition. Il est important d’en faire la priorité aujourd’hui, mais la lutte contre Daech ne peut pas être un objectif commun à long terme pour autant d’intérêts différents.
Lutte contre Daech : François Hollande rencontre Vladimir Poutine
Le président russe Vladimir Poutine a annoncé être "prêt à coopérer" dans la lutte antiterroriste en recevant son homologue français François Hollande, arrivé jeudi soir au Kremlin pour tenter de rapprocher les positions russe et américaine sur la Syrie. Arrivé en début de soirée à Moscou, François Hollande s'est aussitôt rendu au Kremlin pour rencontrer Vladimir Poutine. Il a répété son appel à la création d'une "coalition large" pour "frapper le terrorisme". "Cette coalition est absolument nécessaire et c'est là que nos positions coïncident", a répondu Vladimir Poutine, soulignant la nécessité d'"unir les efforts" et se disant "prêt à cette coopération".
Cette rencontre avec le président russe est une étape cruciale du marathon diplomatique de François Hollande, qui a reçu dans la matinée à Paris l'Italien Matteo Renzi, après l'Allemande Angela Merkel mercredi. Mardi, il avait rencontré Barack Obama à la Maison-Blanche au lendemain d'entretiens avec le Britannique David Cameron. Ce dernier a de nouveau appelé jeudi son Parlement à autoriser le Royaume-Uni à "étendre" ses frappes contre les djihadistes de l'État islamique. De son côté, Berlin a proposé jeudi à Paris une frégate, des avions de reconnaissance et ravitaillement pour sa lutte contre l'organisation EI. Rome a confirmé son "engagement" dans une "stratégie globale" contre l'EI, sans préciser son rôle, et avertissant que la Libye "risque d'être la prochaine urgence".
L'objectif est d'atteindre "en son coeur" l'EI, avait souligné François Hollande mercredi soir après avoir rallié les États-Unis à une intensification des frappes et obtenu que les 27 partenaires de la France au sein de l'Union européenne aident à la lutte au Moyen-Orient de manière directe ou indirecte. Jusqu'à présent, la Russie, qui a elle-même proposé une "coalition" internationale, joue sa partition en solo en Syrie, plus ou moins en accord avec l'Iran. Les Occidentaux ont plusieurs fois exigé que ses frappes aériennes en Syrie, commencées le 30 septembre, visent exclusivement l'EI et ne touchent plus les groupes armés de l'opposition modérée, ce qui bénéficierait au régime de Bachar el-Assad qui les combat.
Tensions entre Moscou et Ankara
Ces nouvelles discussions internationales visent à obtenir un règlement politique du conflit en Syrie qui a fait depuis plus de quatre ans plus de 250 000 morts et poussé à l'exode des millions de Syriens. Face à Vladimir Poutine qui ne veut pas voir une ingérence extérieure dicter son avenir à la Syrie, François Hollande a mis en sourdine sa demande d'un départ au plus vite du pouvoir du président syrien Bachar el-Assad.
La coordination de la lutte contre l'EI – qui a revendiqué l'attentat suicide de la veille à Tunis – est compliquée, surtout après la destruction mardi d'un bombardier russe par la Turquie, pays de l'Otan et membre de la coalition anti-EI, au motif que l'avion aurait violé son espace aérien. Vladimir Poutine a demandé des "excuses claires" de la part d'Ankara après ce premier accroc dans l'intervention militaire lancée le 30 septembre par la Russie en Syrie. Mais son homologue turc Recep Tayyip Erdogan a estimé de son côté que c'était à Moscou de s'excuser, affirmant en outre avoir tenté en vain de joindre le Kremlin.
L'incident militaire a mis à mal la stratégie de Vladimir Poutine, partisan d'une coalition internationale appuyant les armées syrienne et irakienne. Et celle de François Hollande favorable à une coalition "élargie" contre l'EI. Le groupe djihadiste a également revendiqué les attentats de Paris du 13 novembre, qui ont fait 130 morts et 350 blessés.
Mercredi, Angela Merkel a promis de s'engager "vite" et "au côté de la France" dans la lutte contre l'EI. Berlin, qui ne fait pas partie de la coalition alliée en Irak et en Syrie, a annoncé vouloir envoyer jusqu'à 650 soldats supplémentaires au Mali afin de soulager l'effort de guerre de la France, mené parallèlement au Sahel et au Moyen-Orient. Doté d'un nouveau Premier ministre, Justin Trudeau, le Canada, qui a abandonné les frappes aériennes, a affirmé de son côté qu'il était en train de réétudier sa participation à la coalition contre l'EI.
Parallèlement, la chasse à l'homme se poursuit en Europe pour trouver deux fugitifs suspectés d'être impliqués dans les attentats de Paris. Le Français Salah Abdeslam est activement recherché en Belgique, où la tension et la crainte d'attaques restent vives. Un mandat d'arrêt international a été lancé contre le Belgo-Marocain Mohamed Abrini, identifié en compagnie de Salah Abdeslam deux jours avant les attaques.
La France va rendre un hommage solennel vendredi aux victimes des attentats lors d'une cérémonie dans la cour des Invalides, au coeur de Paris. Les Parisiens ont été appelés à mettre à leurs fenêtres des drapeaux bleu, blanc, rouge.
"L'Ukraine ne fait pas partie du marchandage contre Daech"
Pour mener une guerre intensive en Syrie contre Daech, la France se tourne vers Vladimir Poutine afin de négocier l'élargissement de la coalition internationale. L'Union européenne avait voté de lourdes sanctions économiques contre Moscou, interdisant notamment la vente d'armes à la Russie. Mais la France demande aujourd'hui la levée de ces sanctions, ce qui soulève l'inquiétude des pays aux portes de la Russie : les Etats baltes, la Pologne, et bien sûr l'Ukraine. Interview.
Cyrille Bret (@cy_bret) est maître de conférence à Sciences-Po Paris. Agrégé et docteur en philosophie, ancien élève de l'Ecole normale supérieure et de l'Ecole nationale d'administration, il a notamment enseigné à la faculté de sciences politiques de l'université de Moscou (MGU). Il co-dirige avec Florent Parmentier le site Eurasia Prospective, sur la géopolitique en Europe.
ARTE Journal : Des parlementaires français, et même le Premier ministre Manuel Valls, appellent à la levée des sanctions économiques contre la Russie. Est-ce que Daech n’est pas devenu le meilleur allié objectif de Vladimir Poutine sur le dossier ukrainien ?
Cyrille Bret : Il lui offre en tous cas une fenêtre d’opportunités pour sortir la Russie de son isolement par rapport à l’Ouest. Le génie du président russe est justement de réussir à s’en saisir. Réduire l’influence de Daech peut se faire en quelques semaines ou en quelques mois. Mais détruire Daech sera beaucoup plus long. Une fois que la première urgence sera traitée, on reviendra aux désaccords stratégiques et aux tensions entre l’Europe et la Russie : l’Ukraine n’en est qu’une partie. Les causes structurelles du désaccord avec la Russie persistent. Il n’y a aucune raison que l’Europe et ses partenaires changent de point de vue. La lutte contre Daech ne fera passer que provisoirement au second plan les différends énergétiques, les tensions territoriales et les zones d’influence.
L'Ukraine est-elle un levier pour négocier avec Moscou une coalition élargie contre Daech ?
Je ne pense pas que les tractations se fassent en ces termes-là. Poutine a autant besoin de Hollande que Hollande a besoin de Poutine. On a tendance à surestimer notre besoin de la Russie. En fait, Moscou a tout intérêt à ne plus être isolé dans la crise syrienne. Son unique allié avec Bachar al-Assad, c’est l’ancien Etat paria : la République islamique d’Iran ! Poutine a donc besoin d’alliés, ou au moins d’une neutralité bienveillante par rapport à la Turquie, et d’un intermédiaire vis-à-vis de l’Arabie saoudite. La France est bien placée pour remplir ce rôle. Le premier geste envers la Russie n’est donc pas la levée des sanctions économiques dues à la crise ukrainienne, mais simplement lui redonner le statut d’interlocuteur valable dans la région du Proche-Orient.
Quelle est alors la place réelle de l’Ukraine dans les négociations autour de la Syrie ?
A mon avis, pour l’instant elle est mineure. Malgré les inquiétudes bien légitimes qu’on entend à Kiev et dans la plupart des autres capitales à l’est de l’Europe, l’Ukraine ne va pas faire partie du marchandage sur le dossier syrien.
N’oublions pas que le régime de sanctions a été décidé il y a plus d’un an. Or la première année est la période la plus efficace de ces sanctions. Après cette échéance, un pays trouve des stratégies de contournement contre ces mesures. La Russie a ainsi noué avec la Chine à partir de mars 2015 une alliance de revers pour contrer les sanctions européennes. Démanteler progressivement les sanctions à un horizon de six mois ne nous privera pas d’un gros levier d’action sur la Russie.
Pour autant, le risque pour la France n’est-il pas de faire marche arrière dans la stratégie européenne en Ukraine ?
Si la France commence à mener une politique d’apaisement avec la Russie et lève les sanctions votées contre Moscou, il risque d’abord d’y avoir une mise en tension avec l’Allemagne. Or s’éloigner de la position "dure" de Merkel vis-à-vis de la Russie n’est pas dans notre intérêt. Cela risque aussi de compromettre l’unité de l’Union européenne. Et il y aura une levée de boucliers dans sa partie orientale : à Riga, Vilnius, Tallinn ou Varsovie.
Ce rapprochement de Paris vers Moscou montre-t-il la fragilité des alliances politiques en Europe ?
Au contraire. Je dirais plutôt que c’est la solidité politique de l’Union européenne (à défaut de solidité militaire) qui montre la friabilité et le caractère très limité d’un rapprochement avec Moscou. C’est parce qu’il y a des intérêts stratégiques partagés par l’UE que toute "lune de miel" franco-russe trouvera rapidement ses limites. Dans le très
très court terme, pour frapper en Syrie, il s’agit d’amener les Russes à avoir les mêmes cibles que nous. Dans le moyen terme, la sécurité de la France n’est pas liée à ses relations avec Moscou.
Sur le plan stratégique, cette alliance internationale n’a pas de sens : il y a une véritable guerre des coalitions sur le terrain, et l’avion russe abattu par la Turquie en est le révélateur. L’intérêt des pays du Golfe n’est pas le même que celui de l’axe Moscou-Téhéran, qui n’est pas non plus celui de Washington ou d’Ankara. Daech n’est que le plus petit dénominateur commun de cette coalition. Il est important d’en faire la priorité aujourd’hui, mais la lutte contre Daech ne peut pas être un objectif commun à long terme pour autant d’intérêts différents.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Syrie
Un petit dessin pour mieux comprendre les intérêts divergents
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: En Syrie
Peut-être l'occasion pour les Turcs de relancer la guerre de Crimée du 19e siècle qui a vu la déconfiture de l'armée russe
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Syrie
La triste réalité . . .Caduce62 a écrit:Un petit dessin pour mieux comprendre les intérêts divergents
J'aime le guébiste qui "fitgh" l'Isil . . . et l'armée syrienne . . .
Krispoluk a écrit:Peut-être l'occasion pour les Turcs de relancer la guerre de Crimée du 19e siècle qui a vu la déconfiture de l'armée russe
Tais-toi malheureux, ils pourraient bien le faire pour la repeupler avec des turkmènes exilé . . .
Re: En Syrie
A force de recruter leurs pilotes à Bac -2, les russes accumulent les boulettes à cause de gros nuls qui violent les espaces aériens Aujourd'hui encore, violation de l'espace aérien d'Israel Malheusement, Tsahal n'a pas répliqué et descendu le zinc Info reprise par Haaretz, par Sputnik et ci-après version chinoise :
Israel says Russian jet violated airspace recently by accident
0 Comment(s)Print E-mail Xinhua, November 29, 2015
Israeli Defense Minister Moshe Ya'alon said on Sunday that a Russian jet had recently breached Israel's airspace without incident.
Ya'alon, who made the comments during an interview with Israel Radio, said that the aircraft had entered the airspace above northern Israel from Syria, apparently by accident.
"There was a slight intrusion about 1.5 km deep (into Israeli airspace), but the matter was immediately resolved as the Russian plane returned towards Syria," the Israeli minister said on Sunday.
The minister said that Israel did not react, as it is aware that "Russian planes do not intend to attack us." He did not give out specific details about when the incident had occurred.
The comments were made a week after Turkey shot down a Russian jet which it claims briefly violated its airspace, causing a grave deterioration in the relations between the two countries.
Israel annexed the Golan Heights territories, along the Syrian border, in the 1967 Mideast War, and although it claims not to interfere with the civil war in Syria, it did reportedly carry out several air strikes in recent years, targeting arms transfers to the Lebanese Hezbollah organization.
Last year, Israel shot down a Syrian jet that penetrated Israeli airspace, as well as an unmanned aerial vehicle.
Russia has been carrying out air raids in Syria since September, in a bid to crack down on terrorist groups in the country, notably the Islamic State (IS) group, while the west has accused Moscow of trying to prop up Syrian President Bashar al-Assad by bombing the rebels.
Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu met with Russian President Vladimir Putin the same month in Moscow, where the two leaders agreed on orchestrating a mechanism that would prevent accidents between Israeli and Russian forces in the area.
Israeli and Russian military representatives have held consultations in devising such a mechanism in the past two months. Netanyahu is set to meet Putin on Monday in Paris on the sidelines of a climate change summit held in the French capital. Enditem
Israel says Russian jet violated airspace recently by accident
0 Comment(s)Print E-mail Xinhua, November 29, 2015
Israeli Defense Minister Moshe Ya'alon said on Sunday that a Russian jet had recently breached Israel's airspace without incident.
Ya'alon, who made the comments during an interview with Israel Radio, said that the aircraft had entered the airspace above northern Israel from Syria, apparently by accident.
"There was a slight intrusion about 1.5 km deep (into Israeli airspace), but the matter was immediately resolved as the Russian plane returned towards Syria," the Israeli minister said on Sunday.
The minister said that Israel did not react, as it is aware that "Russian planes do not intend to attack us." He did not give out specific details about when the incident had occurred.
The comments were made a week after Turkey shot down a Russian jet which it claims briefly violated its airspace, causing a grave deterioration in the relations between the two countries.
Israel annexed the Golan Heights territories, along the Syrian border, in the 1967 Mideast War, and although it claims not to interfere with the civil war in Syria, it did reportedly carry out several air strikes in recent years, targeting arms transfers to the Lebanese Hezbollah organization.
Last year, Israel shot down a Syrian jet that penetrated Israeli airspace, as well as an unmanned aerial vehicle.
Russia has been carrying out air raids in Syria since September, in a bid to crack down on terrorist groups in the country, notably the Islamic State (IS) group, while the west has accused Moscow of trying to prop up Syrian President Bashar al-Assad by bombing the rebels.
Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu met with Russian President Vladimir Putin the same month in Moscow, where the two leaders agreed on orchestrating a mechanism that would prevent accidents between Israeli and Russian forces in the area.
Israeli and Russian military representatives have held consultations in devising such a mechanism in the past two months. Netanyahu is set to meet Putin on Monday in Paris on the sidelines of a climate change summit held in the French capital. Enditem
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Syrie
Je l'ai déjà dis, ils doivent avoir (d'urgence) des courts de géographie . . .
Sinon, ils risquent bien de s'en prendre plein la gu . . . pour pas un rond
Sinon, ils risquent bien de s'en prendre plein la gu . . . pour pas un rond
Re: En Syrie
Avion russe abattu: le corps du pilote tué, récupéré par la Turquie, rendu à Moscou
Le corps du pilote du bombardier russe abattu mardi par l'aviation turque a été ramené de Syrie en Turquie et va être remis à un représentant russe, a annoncé dimanche le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu.
"Le pilote qui a perdu la vie lors de la violation de l'espace aérien (turc, NDLR) nous a été remis à la frontière (syrienne) la nuit dernière", a déclaré M. Davutoglu à des journalistes à Istanbul, avant de partir à Bruxelles pour participer à un sommet UE-Turquie.
Un représentant russe se rendra "bientôt" en compagnie d'un représentant de l'armée turque dans la région de Hatay à la frontière syrienne, où le corps lui sera remis, a-t-il ajouté.
"En accord avec leur tradition religieuse, des rites funéraires ont été célébrés par des prêtres orthodoxes dans le Hatay", a-t-il précisé.
Selon l'ambassade russe en Turquie, citée par l'agence RIA Novosti, le corps du pilote Oleg Pechkov sera ramené dimanche à Ankara par un attaché militaire russe. La date de son rapatriement en Russie n'a pas été précisée.
Le bombardier abattu mardi par la chasse turque revenait d'une mission de combat dans le nord-ouest de la Syrie. La Turquie affirme qu'il était entré dans son espace aérien et qu'il avait été averti "dix fois en cinq minutes", tandis que Moscou assure que le Su-24 survolait le territoire syrien et n'a pas été mis en garde avant d'être touché.
Un pilote a été tué alors qu'il descendait en parachute après s'être éjecté, et l'autre secouru après une opération menée conjointement par les forces spéciales russes et syriennes. Une première opération de sauvetage a coûté la vie à un soldat russe. Il s'agit des premières pertes officielles pour l'armée russe depuis le début de son intervention en Syrie le 30 septembre.
Cet incident a provoqué une crise diplomatique entre Ankara et Moscou: la Russie a adopté samedi en rétorsion un ensemble de sanctions économiques, comprenant notamment le rétablissement du régime des visas et l'interdiction des vols charter entre les deux pays et l'interdiction aux employeurs russes d'embaucher des travailleurs turcs.
De son côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan a tenté de jouer l'apaisement, se disant "attristé" par ce grave incident aérien et affirmant qu'il aurait "préféré que cela n'arrive pas".
Interrogé dimanche sur les sanctions russes, le Premier ministre turc a appelé lui aussi à l'apaisement. "Les relations de la Turquie avec la Russie sont fondées sur un bénéfice mutuel et des intérêts communs. J'appelle donc les autorités russes à prendre cela en considération et à agir dans le sens de l'apaisement", a-t-il déclaré.
30/11/2015 09:04:58 - Ankara (AFP) - © 2015 AFP
Le corps du pilote du bombardier russe abattu mardi par l'aviation turque a été ramené de Syrie en Turquie et va être remis à un représentant russe, a annoncé dimanche le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu.
"Le pilote qui a perdu la vie lors de la violation de l'espace aérien (turc, NDLR) nous a été remis à la frontière (syrienne) la nuit dernière", a déclaré M. Davutoglu à des journalistes à Istanbul, avant de partir à Bruxelles pour participer à un sommet UE-Turquie.
Un représentant russe se rendra "bientôt" en compagnie d'un représentant de l'armée turque dans la région de Hatay à la frontière syrienne, où le corps lui sera remis, a-t-il ajouté.
"En accord avec leur tradition religieuse, des rites funéraires ont été célébrés par des prêtres orthodoxes dans le Hatay", a-t-il précisé.
Selon l'ambassade russe en Turquie, citée par l'agence RIA Novosti, le corps du pilote Oleg Pechkov sera ramené dimanche à Ankara par un attaché militaire russe. La date de son rapatriement en Russie n'a pas été précisée.
Le bombardier abattu mardi par la chasse turque revenait d'une mission de combat dans le nord-ouest de la Syrie. La Turquie affirme qu'il était entré dans son espace aérien et qu'il avait été averti "dix fois en cinq minutes", tandis que Moscou assure que le Su-24 survolait le territoire syrien et n'a pas été mis en garde avant d'être touché.
Un pilote a été tué alors qu'il descendait en parachute après s'être éjecté, et l'autre secouru après une opération menée conjointement par les forces spéciales russes et syriennes. Une première opération de sauvetage a coûté la vie à un soldat russe. Il s'agit des premières pertes officielles pour l'armée russe depuis le début de son intervention en Syrie le 30 septembre.
Cet incident a provoqué une crise diplomatique entre Ankara et Moscou: la Russie a adopté samedi en rétorsion un ensemble de sanctions économiques, comprenant notamment le rétablissement du régime des visas et l'interdiction des vols charter entre les deux pays et l'interdiction aux employeurs russes d'embaucher des travailleurs turcs.
De son côté, le président turc Recep Tayyip Erdogan a tenté de jouer l'apaisement, se disant "attristé" par ce grave incident aérien et affirmant qu'il aurait "préféré que cela n'arrive pas".
Interrogé dimanche sur les sanctions russes, le Premier ministre turc a appelé lui aussi à l'apaisement. "Les relations de la Turquie avec la Russie sont fondées sur un bénéfice mutuel et des intérêts communs. J'appelle donc les autorités russes à prendre cela en considération et à agir dans le sens de l'apaisement", a-t-il déclaré.
30/11/2015 09:04:58 - Ankara (AFP) - © 2015 AFP
pyxous- Messages : 743
Date d'inscription : 03/01/2015
Age : 74
Localisation : Normandie
Re: En Syrie
C'est leur nouvelle . . . tête de turc . . .
Ils ne savent plus quoi inventer:
Poutine accuse les USA de collusion dans la destruction du bombardier russe
La tension entre la Russie et les États-Unis continue de monter après que le président russe Vladimir Poutine a accusé Washington d’avoir fourni à Ankara les détails du plan de vol de l'avion russe abattu par la Turquie en Syrie mardi dernier. Le président américain Barack Obama a signé un projet de loi de Défense transfèrant des centaines de millions de dollars à des milices combattant les forces soutenues par la Russie en Ukraine et en Syrie.
Le bombardier Su-24 a été abattu par un avion de chasse turc avec la justification qu’il était entré une quinzaine de secondes dans l'espace aérien turc. Un des deux pilotes a été tué par des tirs des forces turkmènes en Syrie alors qu’il descendait en parachute après s’être éjecté. L’autre a été secouru par les forces spéciales russes et syriennes, avec la perte d'un sauveteur marin – suscitant l’accusation de Poutine qu’Ankara agissait en « complice des terroristes ».
Lors d'une conférence de presse conjointe avec le président français François Hollande au Kremlin, Poutine a accusé les Etats-Unis de transmettre à la Turquie les plans de vol d’avions russes. « Le côté américain qui conduit la coalition dont fait partie la Turquie connaissait le lieu et l'heure des vols de nos avions et nous avons été frappé exactement là et à ce moment » a-t-dit.
Washington a réagi à la destruction de l’avion russe en intensifiant de façon provocante son financement des forces mandataires combattant la Russie.
Selon des informations parues vendredi, sur les $607 milliards de la Loi de Défense nationale (NDAA) des centaines de millions sont prévus pour armer des forces en Ukraine et en Syrie. $300 millions sont destinés aux forces de sécurité du régime ukrainien qui mène une guerre civile sanglante contre les séparatistes soutenus par la Russie dans l'est de l'Ukraine. Près de $500 millions iront à la formation de «rebelles modérés» combattant le régime syrien soutenu par la Russie.
La réponse de la Turquie a été tout aussi belliqueuse. Erdogan a lancé à Poutine, « Honte à vous. Ceux qui prétendent que nous achetons du pétrole de Daech [EI] sont tenus de le prouver. Si non, vous êtes un calomniateur ... Je pense que s’il y a un camp qui doit présenter des excuses, ce n’est pas le nôtre ».
« Ceux qui mènent une campagne militaire avec le prétexte de lutter contre Daech prennent pour cible des opposants anti-régime », a-t-il dit. « Vous dites que vous vous battez contre Daech. Excusez-moi, mais vous ne combattez pas Daech. Vous tuez nos frères turkmènes ».
Erdogan a dit qu'il pourrait parler avec Poutine à la conférence sur le climat à Paris cette semaine mais Poutine a jusqu'ici refusé de le contacter sans avoir reçu d’excuses, a déclaré vendredi son aide Yuri Ushakov.
Auparavant, Erdogan avait dit à la station de télévision France 24: « Si nous avions su que c’était un avion russe, peut-être l’aurions nous averti autrement ».
La réponse belliqueuse des pays de l'OTAN à la destruction du bombardier russe pose directement le danger que leur conflit avec la Russie ne dégénère en guerre totale. Elle a déclenché une réplique furieuse de Poutine.
Celui-ci a traité l'affirmation que le gouvernement turc n’aurait pas abattu l'avion s’il avait su qu'il était russe, comme l’a suggéré Erdogan à la télévision française, de «foutaises ». Il n’était pas «possible,» a-t-il dit, que l'avion abattu n’ait pas été identifié comme russe. Les avions russes « ont des signes d'identification et ceux-ci sont bien visibles ».
« Si c’était un avion américain, auraient-ils frappé un Américain »? a-t-il demandé. « Mais la réponse qu’on nous donne c’est qu’ils n’ont rien à se reprocher ... On a l'impression que le gouvernement turc cherche à pousser consciemment les relations russo-turques dans une impasse ».
Poutine a de nouveau affirmé que la Turquie achetait du pétrole de l'État islamique. Il n'y avait « aucun doute » que le pétrole du territoire «contrôlé par les terroristes » en Syrie allait en Turquie, a-t-il dit. « Nous voyons depuis le ciel où se dirigent ces véhicules. Ils vont vers la Turquie, jour et nuit ».
Il a accusé la Turquie de parrainer le terrorisme: « Ces barils ne transportent pas seulement du pétrole, mais aussi le sang de nos citoyens, car avec cet argent les terroristes achètent des armes et des munitions, puis montent de sanglantes attaques ».
Mercredi, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a annoncé que l'armée russe allait déployer son système de missiles S-400 dans la province syrienne de Lattaquié qui borde la Turquie et depuis la mer vers la même région le croiseur lance missiles Moskva. Le système S-400 peut atteindre des cibles à 400 km.
Commentant la décision, Poutine dit: «Nous n’avions pas ces systèmes en Syrie parce que nous croyions que notre armée de l'air fonctionnait à une altitude hors de portée des terroristes ... Nous ne pensions même pas que nous pouvions être frappés par une partie que nous considérions être un partenaire ... nous pensions que la Turquie était un pays ami. »
La Russie a mené des bombardements dans la région frontalière occupée par les forces turkmènes.
La Turquie fera l’objet de sanctions économiques majeures de la part de la Russie. La Russie est le deuxième partenaire commercial de la Turquie ($30 milliards annuels) tandis que la Turquie est l'une des grandes destinations étrangères de touristes russes.
Le premier ministre Dmitri Medvedev a déclaré jeudi que Moscou avait l’intention de couper les relations économiques avec la Turquie et annuler des projets d'investissement dans les 48 heures en réponse à un « acte d'agression contre notre pays ».
Le ministre russe du Développement économique Alexeï Ulyukayev a dit que les sanctions toucheraient TurkStream, le projet de gazoduc depuis la Russie vers la Turquie annoncé par Poutine en décembre dernier et la centrale nucléaire d'Akkuyu, la première centrale nucléaire turque à être construite par la Russie.
Le ministère russe de la Défense a annoncé jeudi qu'il avait suspendu tous les « canaux d'interaction » avec l’armée turque, dont une hotline devant éviter les affrontements dans l'espace aérien syrien.
L'office russe du tourisme a aussi suspendu les voyages en Turquie, ce qui pourrait coûter à celle-ci $10 milliards. Vendredi, il y eut des appels à interdire les importations de tous les produits en provenance de Turquie. Les médias russes rapportèrent ce jour-à que les camions transportant des marchandises turques restaient bloqués à la frontière.
Dans la ville de Krasnodar, des dizaines de travailleurs turcs ont été pris dans des razzias et arrêtés pour violation supposée de visa. Dans la région sud du Kouban, le Service russe des migrations a dit qu'il avait arrêté et déporté 39 hommes d'affaires turcs présents à un salon agricole.
Ils ne savent plus quoi inventer:
Poutine accuse les USA de collusion dans la destruction du bombardier russe
La tension entre la Russie et les États-Unis continue de monter après que le président russe Vladimir Poutine a accusé Washington d’avoir fourni à Ankara les détails du plan de vol de l'avion russe abattu par la Turquie en Syrie mardi dernier. Le président américain Barack Obama a signé un projet de loi de Défense transfèrant des centaines de millions de dollars à des milices combattant les forces soutenues par la Russie en Ukraine et en Syrie.
Le bombardier Su-24 a été abattu par un avion de chasse turc avec la justification qu’il était entré une quinzaine de secondes dans l'espace aérien turc. Un des deux pilotes a été tué par des tirs des forces turkmènes en Syrie alors qu’il descendait en parachute après s’être éjecté. L’autre a été secouru par les forces spéciales russes et syriennes, avec la perte d'un sauveteur marin – suscitant l’accusation de Poutine qu’Ankara agissait en « complice des terroristes ».
Lors d'une conférence de presse conjointe avec le président français François Hollande au Kremlin, Poutine a accusé les Etats-Unis de transmettre à la Turquie les plans de vol d’avions russes. « Le côté américain qui conduit la coalition dont fait partie la Turquie connaissait le lieu et l'heure des vols de nos avions et nous avons été frappé exactement là et à ce moment » a-t-dit.
Washington a réagi à la destruction de l’avion russe en intensifiant de façon provocante son financement des forces mandataires combattant la Russie.
Selon des informations parues vendredi, sur les $607 milliards de la Loi de Défense nationale (NDAA) des centaines de millions sont prévus pour armer des forces en Ukraine et en Syrie. $300 millions sont destinés aux forces de sécurité du régime ukrainien qui mène une guerre civile sanglante contre les séparatistes soutenus par la Russie dans l'est de l'Ukraine. Près de $500 millions iront à la formation de «rebelles modérés» combattant le régime syrien soutenu par la Russie.
La réponse de la Turquie a été tout aussi belliqueuse. Erdogan a lancé à Poutine, « Honte à vous. Ceux qui prétendent que nous achetons du pétrole de Daech [EI] sont tenus de le prouver. Si non, vous êtes un calomniateur ... Je pense que s’il y a un camp qui doit présenter des excuses, ce n’est pas le nôtre ».
« Ceux qui mènent une campagne militaire avec le prétexte de lutter contre Daech prennent pour cible des opposants anti-régime », a-t-il dit. « Vous dites que vous vous battez contre Daech. Excusez-moi, mais vous ne combattez pas Daech. Vous tuez nos frères turkmènes ».
Erdogan a dit qu'il pourrait parler avec Poutine à la conférence sur le climat à Paris cette semaine mais Poutine a jusqu'ici refusé de le contacter sans avoir reçu d’excuses, a déclaré vendredi son aide Yuri Ushakov.
Auparavant, Erdogan avait dit à la station de télévision France 24: « Si nous avions su que c’était un avion russe, peut-être l’aurions nous averti autrement ».
La réponse belliqueuse des pays de l'OTAN à la destruction du bombardier russe pose directement le danger que leur conflit avec la Russie ne dégénère en guerre totale. Elle a déclenché une réplique furieuse de Poutine.
Celui-ci a traité l'affirmation que le gouvernement turc n’aurait pas abattu l'avion s’il avait su qu'il était russe, comme l’a suggéré Erdogan à la télévision française, de «foutaises ». Il n’était pas «possible,» a-t-il dit, que l'avion abattu n’ait pas été identifié comme russe. Les avions russes « ont des signes d'identification et ceux-ci sont bien visibles ».
« Si c’était un avion américain, auraient-ils frappé un Américain »? a-t-il demandé. « Mais la réponse qu’on nous donne c’est qu’ils n’ont rien à se reprocher ... On a l'impression que le gouvernement turc cherche à pousser consciemment les relations russo-turques dans une impasse ».
Poutine a de nouveau affirmé que la Turquie achetait du pétrole de l'État islamique. Il n'y avait « aucun doute » que le pétrole du territoire «contrôlé par les terroristes » en Syrie allait en Turquie, a-t-il dit. « Nous voyons depuis le ciel où se dirigent ces véhicules. Ils vont vers la Turquie, jour et nuit ».
Il a accusé la Turquie de parrainer le terrorisme: « Ces barils ne transportent pas seulement du pétrole, mais aussi le sang de nos citoyens, car avec cet argent les terroristes achètent des armes et des munitions, puis montent de sanglantes attaques ».
Mercredi, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a annoncé que l'armée russe allait déployer son système de missiles S-400 dans la province syrienne de Lattaquié qui borde la Turquie et depuis la mer vers la même région le croiseur lance missiles Moskva. Le système S-400 peut atteindre des cibles à 400 km.
Commentant la décision, Poutine dit: «Nous n’avions pas ces systèmes en Syrie parce que nous croyions que notre armée de l'air fonctionnait à une altitude hors de portée des terroristes ... Nous ne pensions même pas que nous pouvions être frappés par une partie que nous considérions être un partenaire ... nous pensions que la Turquie était un pays ami. »
La Russie a mené des bombardements dans la région frontalière occupée par les forces turkmènes.
La Turquie fera l’objet de sanctions économiques majeures de la part de la Russie. La Russie est le deuxième partenaire commercial de la Turquie ($30 milliards annuels) tandis que la Turquie est l'une des grandes destinations étrangères de touristes russes.
Le premier ministre Dmitri Medvedev a déclaré jeudi que Moscou avait l’intention de couper les relations économiques avec la Turquie et annuler des projets d'investissement dans les 48 heures en réponse à un « acte d'agression contre notre pays ».
Le ministre russe du Développement économique Alexeï Ulyukayev a dit que les sanctions toucheraient TurkStream, le projet de gazoduc depuis la Russie vers la Turquie annoncé par Poutine en décembre dernier et la centrale nucléaire d'Akkuyu, la première centrale nucléaire turque à être construite par la Russie.
Le ministère russe de la Défense a annoncé jeudi qu'il avait suspendu tous les « canaux d'interaction » avec l’armée turque, dont une hotline devant éviter les affrontements dans l'espace aérien syrien.
L'office russe du tourisme a aussi suspendu les voyages en Turquie, ce qui pourrait coûter à celle-ci $10 milliards. Vendredi, il y eut des appels à interdire les importations de tous les produits en provenance de Turquie. Les médias russes rapportèrent ce jour-à que les camions transportant des marchandises turques restaient bloqués à la frontière.
Dans la ville de Krasnodar, des dizaines de travailleurs turcs ont été pris dans des razzias et arrêtés pour violation supposée de visa. Dans la région sud du Kouban, le Service russe des migrations a dit qu'il avait arrêté et déporté 39 hommes d'affaires turcs présents à un salon agricole.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Syrie
Syrie: le groupe EI chassé, des villageois tentent de reprendre une vie normale
AFP/AFP - Un Syrien passe avec ses moutons près de combattants des Forces démocratiques syriennes à l'entrée du village d'Al-Hol, dans le nord-est du pays, à la frontière avec l'Irak, le 19 novembre …plus 2015
Dans la cour de sa maison, Baïda, une fillette de quatre ans, griffonne sur un dépliant de consignes religieuses que le groupe Etat islamique (EI) distribuait aux habitants de son village du nord-est de la Syrie avant d'en être chassé.
A ses côtés, son père Hamdane, 39 ans, se félicite du départ de l'EI d'al-Challal à la suite d'une offensive des Forces démocratiques syriennes (FDS) qui regroupent des factions arabes et kurdes appuyées par les Etats-Unis.
"Nous sommes contents parce que nous ne les voyons plus dans notre village", lance Hamdane en regardant sa fille qui a été maquillée pour fêter le départ des jihadistes.
"Du temps de l'EI, le maquillage était interdit", ajoute ce père de neuf enfants qui n'a pas pu quitter son village durant les près de deux ans d'occupation par les jihadistes.
Lors de l'offensive lancée le 30 octobre dans la province de Hassaké, les FDS ont pris plusieurs villages avant de s'emparer mi-novembre d'al-Hol, une ville contrôlée par l'EI depuis début 2014 et située sur la route d'approvisionnement en armes et en matériel de l'EI entre la Syrie et l'Irak.
La région est toute proche de la frontière avec l'Irak, un pays où l'EI contrôle comme en Syrie de vastes territoires.
C'était la première victoire stratégique pour cette nouvelle coalition syrienne, mais aussi un soulagement pour les habitants de la région qui espèrent pouvoir reprendre une vie normale.
- Niqab ou flagellation -
Durant l'occupation des jihadistes, Hamdane était contraint de se plier aux règles strictes imposées par l'EI.
Il a été ainsi obligé d'envoyer ses enfants de moins de douze ans dans une école religieuse administrée par les jihadistes, faute de quoi il risquait "la punition et la flagellation", dit-il.
Malgré le départ des extrémistes, qui ont fui vers le sud de la province de Hassaké, Mariam Ali Ahmad les craint toujours.
Si cette femme de 42 ans peut à nouveau arborer une longue robe multicolore, l'habit traditionnel dans cette région rurale conservatrice, elle préfère cacher son visage avec le foulard qui couvre sa tête.
Elle raconte que les jihadistes fouettaient toute femme qui sortait sans l'abbaya noire et le niqab.
"La situation est relativement meilleure", dit Mariam qui précise cependant avoir beaucoup perdu lors des combats entre les jihadistes et les FDS mi-novembre.
"Nous avons quitté le village durant les affrontements. Une roquette s'est abattue sur la maison, endommageant nos réserves de nourriture. Nous avons perdu les lentilles, la farine, l'orge pour nourrir les moutons. Nous n'avons plus de quoi manger", déplore-t-elle.
- "Belles dans votre chasteté" -
Alors que l'agriculture et l'élevage représentent la source principale de revenu des habitants de la région, en plus du commerce des hydrocarbures, Hamid al-Nasser raconte l'état de désolation dans lequel se trouvent ses terres.
"Depuis deux ans, je n'ai pas pu faire des semences sur mes terres", déplore cet agriculteur de 44 ans.
Selon lui, les jihadistes ont interdit aux paysans de sortir des zones qu'ils contrôlaient, l'empêchant ainsi de se procurer des semences et du diesel pour faire fonctionner les machines agricoles.
Les signes de la présence jihadiste sont encore présents un peu partout dans le village aux maisons en torchis.
"Dans le califat, pas de pots-de vin, pas de corruption, pas de favoritisme", peut-on lire sur un mur. "Soeurs au niqab, comme vous êtes belles et merveilleuses dans votre chasteté", indique une pancarte.
Et sur les façades des salons de coiffure, les jihadistes tenaient à rappeler aux hommes qu'il était "interdit de raser la barbe ou la tailler".
Les habitants qui avaient fui à l'arrivée des jihadistes reviennent progressivement après avoir obtenu l'autorisation des FDS.
"Nous encourageons le retour de tous les habitants", affirme le colonel Talal Ali Sello, porte-parole des FDS. Des équipes de démineurs nettoient la zone où des mines et engins piégés ont été découverts.
Et en parallèle à la force militaire, les FDS oeuvrent actuellement à former une "structure politique pour gérer les zones libérées", explique le colonel.
AFP/AFP - Un Syrien passe avec ses moutons près de combattants des Forces démocratiques syriennes à l'entrée du village d'Al-Hol, dans le nord-est du pays, à la frontière avec l'Irak, le 19 novembre …plus 2015
Dans la cour de sa maison, Baïda, une fillette de quatre ans, griffonne sur un dépliant de consignes religieuses que le groupe Etat islamique (EI) distribuait aux habitants de son village du nord-est de la Syrie avant d'en être chassé.
A ses côtés, son père Hamdane, 39 ans, se félicite du départ de l'EI d'al-Challal à la suite d'une offensive des Forces démocratiques syriennes (FDS) qui regroupent des factions arabes et kurdes appuyées par les Etats-Unis.
"Nous sommes contents parce que nous ne les voyons plus dans notre village", lance Hamdane en regardant sa fille qui a été maquillée pour fêter le départ des jihadistes.
"Du temps de l'EI, le maquillage était interdit", ajoute ce père de neuf enfants qui n'a pas pu quitter son village durant les près de deux ans d'occupation par les jihadistes.
Lors de l'offensive lancée le 30 octobre dans la province de Hassaké, les FDS ont pris plusieurs villages avant de s'emparer mi-novembre d'al-Hol, une ville contrôlée par l'EI depuis début 2014 et située sur la route d'approvisionnement en armes et en matériel de l'EI entre la Syrie et l'Irak.
La région est toute proche de la frontière avec l'Irak, un pays où l'EI contrôle comme en Syrie de vastes territoires.
C'était la première victoire stratégique pour cette nouvelle coalition syrienne, mais aussi un soulagement pour les habitants de la région qui espèrent pouvoir reprendre une vie normale.
- Niqab ou flagellation -
Durant l'occupation des jihadistes, Hamdane était contraint de se plier aux règles strictes imposées par l'EI.
Il a été ainsi obligé d'envoyer ses enfants de moins de douze ans dans une école religieuse administrée par les jihadistes, faute de quoi il risquait "la punition et la flagellation", dit-il.
Malgré le départ des extrémistes, qui ont fui vers le sud de la province de Hassaké, Mariam Ali Ahmad les craint toujours.
Si cette femme de 42 ans peut à nouveau arborer une longue robe multicolore, l'habit traditionnel dans cette région rurale conservatrice, elle préfère cacher son visage avec le foulard qui couvre sa tête.
Elle raconte que les jihadistes fouettaient toute femme qui sortait sans l'abbaya noire et le niqab.
"La situation est relativement meilleure", dit Mariam qui précise cependant avoir beaucoup perdu lors des combats entre les jihadistes et les FDS mi-novembre.
"Nous avons quitté le village durant les affrontements. Une roquette s'est abattue sur la maison, endommageant nos réserves de nourriture. Nous avons perdu les lentilles, la farine, l'orge pour nourrir les moutons. Nous n'avons plus de quoi manger", déplore-t-elle.
- "Belles dans votre chasteté" -
Alors que l'agriculture et l'élevage représentent la source principale de revenu des habitants de la région, en plus du commerce des hydrocarbures, Hamid al-Nasser raconte l'état de désolation dans lequel se trouvent ses terres.
"Depuis deux ans, je n'ai pas pu faire des semences sur mes terres", déplore cet agriculteur de 44 ans.
Selon lui, les jihadistes ont interdit aux paysans de sortir des zones qu'ils contrôlaient, l'empêchant ainsi de se procurer des semences et du diesel pour faire fonctionner les machines agricoles.
Les signes de la présence jihadiste sont encore présents un peu partout dans le village aux maisons en torchis.
"Dans le califat, pas de pots-de vin, pas de corruption, pas de favoritisme", peut-on lire sur un mur. "Soeurs au niqab, comme vous êtes belles et merveilleuses dans votre chasteté", indique une pancarte.
Et sur les façades des salons de coiffure, les jihadistes tenaient à rappeler aux hommes qu'il était "interdit de raser la barbe ou la tailler".
Les habitants qui avaient fui à l'arrivée des jihadistes reviennent progressivement après avoir obtenu l'autorisation des FDS.
"Nous encourageons le retour de tous les habitants", affirme le colonel Talal Ali Sello, porte-parole des FDS. Des équipes de démineurs nettoient la zone où des mines et engins piégés ont été découverts.
Et en parallèle à la force militaire, les FDS oeuvrent actuellement à former une "structure politique pour gérer les zones libérées", explique le colonel.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Syrie
Nouveau délire russe:
http://www.lapresse.ca/international/europe/201511/30/01-4926217-poutine-accuse-la-turquie-davoir-abattu-lavion-russe-pour-proteger-le-trafic-de-petrole-de-lei.php
http://www.lapresse.ca/international/europe/201511/30/01-4926217-poutine-accuse-la-turquie-davoir-abattu-lavion-russe-pour-proteger-le-trafic-de-petrole-de-lei.php
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: En Syrie
Comme je disais, après les ukrainiens, ils ont une nouvelle tête de turc (c'est le cas de le dire).
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Syrie
Là aussi, la pression:
La Turquie découvre les effets de la colère russe
Ouvriers turc expulsés, hommes d'affaires interpellés, centre culturel fermé: une semaine après le crash d'un bombardier russe abattu par l'aviation turque, provoquant une grave crise diplomatique entre Moscou et Ankara, la communauté turque de Russie commence à ressentir les effets de la colère de Moscou.
© REUTERS
Dans les médias locaux russes, les articles sont légion ces derniers jours sur les cas d'ouvriers arrêtés et souvent expulsés du pays: 24 Turcs employés sur des chantiers à Anapa (sud-ouest), en attente d'expulsion, 26 autres arrêtés à Stavropol (sud-ouest) dont certains déjà expulsés, ou encore trois ouvriers expulsés à Krasnokamensk, près de la frontière chinoise.
A Krasnodar, 39 hommes d'affaires turcs venus assister à un salon agricole se sont même retrouvés au commissariat jeudi. A chaque fois, les raisons évoquées sont les mêmes: "violation des lois sur l'immigration", qu'il s'agisse de Turcs dont le permis de travail était expiré ou rentrés comme touristes, sans avoir donc l'autorisation de travailler.
Si les autorités russes communiquent peu, le procureur d'Ossétie du Nord (Caucase) avait annoncé dès jeudi que 16 "migrants clandestins" turcs, restés en Russie à l'expiration de leur contrat de travail, avaient été arrêtés à l'issue d'une descente de police.
Ces arrestations, si elles respectent la loi, sont inhabituelles alors que les Turcs représentent une part importante des ouvriers du bâtiment en Russie et que les autorités font généralement preuve de plus de mansuétude.
A Khimki, une cité-dortoir du nord-ouest de Moscou, ce sont les forces anti-émeutes qui ont réveillé en pleine nuit 400 employés de l'entreprise de construction turque Mebe.
"Ils ont dit que cette perquisition se justifiait par des questions de sécurité nationale, ont employé des méthodes musclées en ayant recours aux policiers anti-émeute", a déclaré à l'AFP Irina Lebedeva, la directrice des ressources humaines de l'entreprise.
Les employés, des Turcs et des citoyens de pays d'Asie centrale, ont dû donner leurs empreintes digitales avant d'être relâchés.
Mebe est installée depuis 20 ans en Russie, où l'entreprise construit notamment des hôtels de luxe et des résidences de standing.
'Pression des autorités'
Les autorités turques s'inquiètent de ces mesures de rétorsion, l'ambassade de Turquie à Moscou faisant état de pressions contre ses citoyens.
"Au cours des derniers jours, l'ambassade a reçu des plaintes de citoyens turcs vivant en Russie et soumis à la pression des autorités. Les plaintes venaient d'hommes d'affaires, de travailleurs, d'étudiants et de citoyens ordinaires", a déclaré l'ambassade, citée par l'agence de presse russe Interfax.
Le secteur touristique souffre également de la grave crise entre les deux pays: tous les vols charters sont interdits depuis mardi entre la Russie et la Turquie, où le gouvernement recommande aux Russes de ne plus se rendre.
Les liens culturels entre les deux anciens partenaires privilégiés subissent aussi le contrecoup du refroidissement de leurs relations politiques.
Mardi, le ministère russe de l'Education a annoncé dans un communiqué que "la plupart des 44 universités russes ont rompu tout accord de coopération avec leurs partenaires turcs".
Le Centre de recherche scientifique russo-turc, dont les locaux sont situés dans une grande bibliothèque de Moscou et qui est chargé de soutenir les étudiants en leur fournissant de la littérature turque ou des cours de langue, a pour sa part annoncé sa fermeture.
"Malheureusement, nous devons vous annoncer que notre centre a été fermé (...) Les tables rondes et les conférences sont annulées", a expliqué le centre dans un communiqué tout en précisant n'avoir aucune idée de la raison pour laquelle cette décision a été prise.
Parallèlement, un embargo sur 17 catégories d'aliments importés de Turquie, dont les volailles (poulet et dinde), le sel et certains fruits et légumes, a été décrété par le gouvernement russe. Il s'appliquera à partir du 1er janvier.
Tandis que les appels au boycott des commerces turcs se multiplient, un réseau de restaurants turcs de Tcheliabinsk (Sibérie occidentale) a préféré prendre les devants en annonçant qu'"au nom de l'amitié entre les peuples", la recette d'une journée serait reversée à la famille du pilote russe tué par des rebelles syriens en retombant en parachute, après que son avion eut été descendu en flammes par des F-16 turcs.
"Les propriétaires des restaurants sont turcs (..) Nous sentons une certaine tension, de l'anxiété même si aucun cas de violence n'a été recensé", a déclaré à l'AFP le directeur de cette chaîne, Dmitri Kostilev.
La Turquie découvre les effets de la colère russe
Ouvriers turc expulsés, hommes d'affaires interpellés, centre culturel fermé: une semaine après le crash d'un bombardier russe abattu par l'aviation turque, provoquant une grave crise diplomatique entre Moscou et Ankara, la communauté turque de Russie commence à ressentir les effets de la colère de Moscou.
© REUTERS
Dans les médias locaux russes, les articles sont légion ces derniers jours sur les cas d'ouvriers arrêtés et souvent expulsés du pays: 24 Turcs employés sur des chantiers à Anapa (sud-ouest), en attente d'expulsion, 26 autres arrêtés à Stavropol (sud-ouest) dont certains déjà expulsés, ou encore trois ouvriers expulsés à Krasnokamensk, près de la frontière chinoise.
A Krasnodar, 39 hommes d'affaires turcs venus assister à un salon agricole se sont même retrouvés au commissariat jeudi. A chaque fois, les raisons évoquées sont les mêmes: "violation des lois sur l'immigration", qu'il s'agisse de Turcs dont le permis de travail était expiré ou rentrés comme touristes, sans avoir donc l'autorisation de travailler.
Si les autorités russes communiquent peu, le procureur d'Ossétie du Nord (Caucase) avait annoncé dès jeudi que 16 "migrants clandestins" turcs, restés en Russie à l'expiration de leur contrat de travail, avaient été arrêtés à l'issue d'une descente de police.
Ces arrestations, si elles respectent la loi, sont inhabituelles alors que les Turcs représentent une part importante des ouvriers du bâtiment en Russie et que les autorités font généralement preuve de plus de mansuétude.
A Khimki, une cité-dortoir du nord-ouest de Moscou, ce sont les forces anti-émeutes qui ont réveillé en pleine nuit 400 employés de l'entreprise de construction turque Mebe.
"Ils ont dit que cette perquisition se justifiait par des questions de sécurité nationale, ont employé des méthodes musclées en ayant recours aux policiers anti-émeute", a déclaré à l'AFP Irina Lebedeva, la directrice des ressources humaines de l'entreprise.
Les employés, des Turcs et des citoyens de pays d'Asie centrale, ont dû donner leurs empreintes digitales avant d'être relâchés.
Mebe est installée depuis 20 ans en Russie, où l'entreprise construit notamment des hôtels de luxe et des résidences de standing.
'Pression des autorités'
Les autorités turques s'inquiètent de ces mesures de rétorsion, l'ambassade de Turquie à Moscou faisant état de pressions contre ses citoyens.
"Au cours des derniers jours, l'ambassade a reçu des plaintes de citoyens turcs vivant en Russie et soumis à la pression des autorités. Les plaintes venaient d'hommes d'affaires, de travailleurs, d'étudiants et de citoyens ordinaires", a déclaré l'ambassade, citée par l'agence de presse russe Interfax.
Le secteur touristique souffre également de la grave crise entre les deux pays: tous les vols charters sont interdits depuis mardi entre la Russie et la Turquie, où le gouvernement recommande aux Russes de ne plus se rendre.
Les liens culturels entre les deux anciens partenaires privilégiés subissent aussi le contrecoup du refroidissement de leurs relations politiques.
Mardi, le ministère russe de l'Education a annoncé dans un communiqué que "la plupart des 44 universités russes ont rompu tout accord de coopération avec leurs partenaires turcs".
Le Centre de recherche scientifique russo-turc, dont les locaux sont situés dans une grande bibliothèque de Moscou et qui est chargé de soutenir les étudiants en leur fournissant de la littérature turque ou des cours de langue, a pour sa part annoncé sa fermeture.
"Malheureusement, nous devons vous annoncer que notre centre a été fermé (...) Les tables rondes et les conférences sont annulées", a expliqué le centre dans un communiqué tout en précisant n'avoir aucune idée de la raison pour laquelle cette décision a été prise.
Parallèlement, un embargo sur 17 catégories d'aliments importés de Turquie, dont les volailles (poulet et dinde), le sel et certains fruits et légumes, a été décrété par le gouvernement russe. Il s'appliquera à partir du 1er janvier.
Tandis que les appels au boycott des commerces turcs se multiplient, un réseau de restaurants turcs de Tcheliabinsk (Sibérie occidentale) a préféré prendre les devants en annonçant qu'"au nom de l'amitié entre les peuples", la recette d'une journée serait reversée à la famille du pilote russe tué par des rebelles syriens en retombant en parachute, après que son avion eut été descendu en flammes par des F-16 turcs.
"Les propriétaires des restaurants sont turcs (..) Nous sentons une certaine tension, de l'anxiété même si aucun cas de violence n'a été recensé", a déclaré à l'AFP le directeur de cette chaîne, Dmitri Kostilev.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Syrie
Erdogan ne répondra pas aux réactions "émotionnelles" de Moscou
ap.
La Turquie ne répondra pas aux réactions "émotionnelles" de la Russie après la destruction d'un de ses avions militaires par l'aviation turque et ne s'en prendra pas à ses ressortissants ou à ses intérêts, a assuré son président Recep Tayyip Erdogan.
"Nous adoptons une approche mesurée face aux agissements émotionnels de la Russie", a déclaré mardi soir M. Erdogan, cité par le quotidien Hürriyet, aux journalistes qui l'accompagnaient dans l'avion entre Paris, où il a participé au sommet mondial sur le climat, et le Qatar où il effectue une visite de travail.
Le chef de l'Etat turc a notamment assuré qu'il n'était pas question d'expulser des citoyens russes de Turquie. "Ce ne serait pas digne de la Turquie", a-t-il insisté. Moscou a décidé de rétablir les visas pour les Turcs à partir du 1er janvier et appelé ses citoyens à ne plus voyager en Turquie.
M. Erdogan a également dénoncé les sanctions économiques adoptées par la Russie. "La Russie est notre partenaire stratégique (...) mais regardez ce qu'ils font: ils sanctionnent nos hommes d'affaires", a-t-il déploré, "nous n'utiliserons pas ce même langage".
Le président turc a également affirmé que son pays était prêt à se passer du gaz russe, sa principale source d'énergie. "Nous n'avons pas toujours vécu avec le gaz naturel, vous savez. Ce peuple est habitué aux privations", a-t-il dit. Les relations entre Ankara et Moscou traversent une grave crise depuis que l'aviation turque a abattu mardi un chasseur-bombardier russe Sukhoï 24 à sa frontière avec la Syrie.
L’Ukraine prête à remplacer la Russie dans le marché turc
« La Turquie est un partenaire ancien et fiable pour l’Ukraine. Nous sommes prêts à assurer la sécurité alimentaire de ce pays » a affirmé le ministre ukrainien.
Le ministre ukrainien de l’Agriculture, AlexeyPavlenko a fait savoir que son pays était prêt à remplir le vide qui pourrait apparaitre dans le marché alimentaire turc en raison des restrictions du gouvernement russe contre la Turquie.
M. Pavlenko a noté que Kiev pourrait au minimum doubler l’importation depuis la Turquie du blé, du maïs et de l’huile.
« La Turquie est un partenaire ancien et fiable pour l’Ukraine. Nous sommes prêts à assurer la sécurité alimentaire de ce pays. L’Ukraine peut remplacer la Russie dans le marché turc » a-t-il poursuivi.
Le ministre ukrainien a noté que l’Ukraine avait importé des produits agricoles pour 566 millions de dollars dans les 10 mois écoulés de 2015, ajoutant que son pays pourrait considérablement faire monter ce chiffre en haussant l’importation de blé, de maïs, d’orge, de légumineuses et d’huile.
ap.
La Turquie ne répondra pas aux réactions "émotionnelles" de la Russie après la destruction d'un de ses avions militaires par l'aviation turque et ne s'en prendra pas à ses ressortissants ou à ses intérêts, a assuré son président Recep Tayyip Erdogan.
"Nous adoptons une approche mesurée face aux agissements émotionnels de la Russie", a déclaré mardi soir M. Erdogan, cité par le quotidien Hürriyet, aux journalistes qui l'accompagnaient dans l'avion entre Paris, où il a participé au sommet mondial sur le climat, et le Qatar où il effectue une visite de travail.
Le chef de l'Etat turc a notamment assuré qu'il n'était pas question d'expulser des citoyens russes de Turquie. "Ce ne serait pas digne de la Turquie", a-t-il insisté. Moscou a décidé de rétablir les visas pour les Turcs à partir du 1er janvier et appelé ses citoyens à ne plus voyager en Turquie.
M. Erdogan a également dénoncé les sanctions économiques adoptées par la Russie. "La Russie est notre partenaire stratégique (...) mais regardez ce qu'ils font: ils sanctionnent nos hommes d'affaires", a-t-il déploré, "nous n'utiliserons pas ce même langage".
Le président turc a également affirmé que son pays était prêt à se passer du gaz russe, sa principale source d'énergie. "Nous n'avons pas toujours vécu avec le gaz naturel, vous savez. Ce peuple est habitué aux privations", a-t-il dit. Les relations entre Ankara et Moscou traversent une grave crise depuis que l'aviation turque a abattu mardi un chasseur-bombardier russe Sukhoï 24 à sa frontière avec la Syrie.
L’Ukraine prête à remplacer la Russie dans le marché turc
« La Turquie est un partenaire ancien et fiable pour l’Ukraine. Nous sommes prêts à assurer la sécurité alimentaire de ce pays » a affirmé le ministre ukrainien.
Le ministre ukrainien de l’Agriculture, AlexeyPavlenko a fait savoir que son pays était prêt à remplir le vide qui pourrait apparaitre dans le marché alimentaire turc en raison des restrictions du gouvernement russe contre la Turquie.
M. Pavlenko a noté que Kiev pourrait au minimum doubler l’importation depuis la Turquie du blé, du maïs et de l’huile.
« La Turquie est un partenaire ancien et fiable pour l’Ukraine. Nous sommes prêts à assurer la sécurité alimentaire de ce pays. L’Ukraine peut remplacer la Russie dans le marché turc » a-t-il poursuivi.
Le ministre ukrainien a noté que l’Ukraine avait importé des produits agricoles pour 566 millions de dollars dans les 10 mois écoulés de 2015, ajoutant que son pays pourrait considérablement faire monter ce chiffre en haussant l’importation de blé, de maïs, d’orge, de légumineuses et d’huile.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Page 8 sur 30 • 1 ... 5 ... 7, 8, 9 ... 19 ... 30
Sujets similaires
» Et en Russie !
» Des geeks traque l’armée russe en Ukraine et en Syrie
» Syrie en ébullition, navire de guerre américain en Mer Noire
» Des geeks traque l’armée russe en Ukraine et en Syrie
» Syrie en ébullition, navire de guerre américain en Mer Noire
Page 8 sur 30
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum