En Syrie
+13
travellergillou76
Александр
Svoboda
орис
Thuramir
lemonline
mortimer
Janchik
Symmaque
pyxous
Matt
benoit77
Krispoluk
17 participants
Page 19 sur 30
Page 19 sur 30 • 1 ... 11 ... 18, 19, 20 ... 24 ... 30
Re: En Syrie
La piste de l'attaque à l'aide d'armes chimique prohibée se précise, malgré les dénégation russes:
Attaque en Syrie: signes d'exposition à "des agents neurotoxiques", selon l'OMS
Certaines victimes d'une attaque chimique présumée en Syrie présentent des symptômes évoquant une exposition à une catégorie de produits chimiques comprenant des agents neurotoxiques, a annoncé l'Organisation mondiale de la Santé à Genève.
A la recherche de survivants dans la ville de Saqba en Syrie © AFP
Selon l'OMS, l'attaque qui tué mardi au moins 72 civils dans la province d'Idleb (nord-ouest de la Syrie) semble avoir impliqué des armes chimiques.
Dans un communiqué, l'OMS souligne que "la probabilité d'une exposition à une attaque chimique est amplifiée par le manque apparent de blessures externes rapporté dans des cas montrant l'apparition rapide de symptômes semblables comprenant une détresse respiratoire aigüe comme principale cause de la mort".
"Certains cas semblent présenter des signes compatibles avec une exposition à des produits organosphosphorés, une catégorie de produits chimiques incluant des agents neurotoxiques", ajoute l'OMS.
Appel pour une enquête rapide
Vingt enfants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), figurent parmi les 72 civils tués par l'attaque survenue mardi à Khan Sheikhun, petite ville contrôlée par des rebelles et des jihadistes. L'OSDH a également fait état de plus de 160 blessés et de "personnes disparues".
De nombreux dirigeants occidentaux ont évoqué une responsabilité du régime du président syrien Bachar al-Assad. Une résolution présentée par Washington, Paris et Londres condamnant l'attaque et appelant à une enquête rapide doit être soumise mercredi au vote du Conseil de sécurité de l'ONU.
L'armée syrienne a démenti "catégoriquement avoir utilisé toute substance chimique ou toxique à Khan Cheikhoun". La Russie, alliée du régime, a affirmé mercredi que l'aviation syrienne avait bombardé la veille à Khan Cheikhoun un "entrepôt" des rebelles où étaient entreposées des "substances toxiques" destinées à des combattants en Irak.
"Barbarie intolérable"
L'OMS estime pour sa part qu'il y a de bonnes raisons de suspecter une attaque chimique, notant que des dizaines de victimes ont été admises dans les hôpitaux "souffrant de difficultés respiratoires et suffocation".
"Les images et les rapports venant aujourd'hui d'Idleb me laissent bouleversé, attristé et indigné", a déclaré le Dr Peter Salama, directeur exécutif du Programme d'urgences de santé de l'OMS, cité par le communiqué. "Ce type d'armes est interdit par la loi internationale car elles représentent une barbarie intolérable", a-t-il ajouté.
L'OMS avertit également de la capacité limitée des hôpitaux voisins de la zone touchée, soulignant que de nombreuses installations sont endommagées par les combats. Ainsi, selon l'OMS, l'hôpital Ma'ara est hors service depuis dimanche et celui d'Al Rahma a dû fermer temporairement après avoir été touché peu après avoir commencé à traiter des victimes de l'attaque chimique présumée.
Dès l'annonce de l'attaque, l'OMS explique avoir commencé à envoyer des médicaments, en particulier de l'Atropine (antidote aux gaz neurotoxiques), depuis un entrepôt à Idleb ou depuis la Turquie. "L'OMS envoie des médicaments supplémentaires depuis la Turquie et est prêt à fournir du matériel supplémentaire pour sauver des vies et des ambulances selon les besoins", assure le communiqué ajoutant que les experts de l'agence de l'ONU fournissaient des conseils pour le diagnostic et le traitement des victimes.
Attaque en Syrie: signes d'exposition à "des agents neurotoxiques", selon l'OMS
Certaines victimes d'une attaque chimique présumée en Syrie présentent des symptômes évoquant une exposition à une catégorie de produits chimiques comprenant des agents neurotoxiques, a annoncé l'Organisation mondiale de la Santé à Genève.
A la recherche de survivants dans la ville de Saqba en Syrie © AFP
Selon l'OMS, l'attaque qui tué mardi au moins 72 civils dans la province d'Idleb (nord-ouest de la Syrie) semble avoir impliqué des armes chimiques.
Dans un communiqué, l'OMS souligne que "la probabilité d'une exposition à une attaque chimique est amplifiée par le manque apparent de blessures externes rapporté dans des cas montrant l'apparition rapide de symptômes semblables comprenant une détresse respiratoire aigüe comme principale cause de la mort".
"Certains cas semblent présenter des signes compatibles avec une exposition à des produits organosphosphorés, une catégorie de produits chimiques incluant des agents neurotoxiques", ajoute l'OMS.
Appel pour une enquête rapide
Vingt enfants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), figurent parmi les 72 civils tués par l'attaque survenue mardi à Khan Sheikhun, petite ville contrôlée par des rebelles et des jihadistes. L'OSDH a également fait état de plus de 160 blessés et de "personnes disparues".
De nombreux dirigeants occidentaux ont évoqué une responsabilité du régime du président syrien Bachar al-Assad. Une résolution présentée par Washington, Paris et Londres condamnant l'attaque et appelant à une enquête rapide doit être soumise mercredi au vote du Conseil de sécurité de l'ONU.
L'armée syrienne a démenti "catégoriquement avoir utilisé toute substance chimique ou toxique à Khan Cheikhoun". La Russie, alliée du régime, a affirmé mercredi que l'aviation syrienne avait bombardé la veille à Khan Cheikhoun un "entrepôt" des rebelles où étaient entreposées des "substances toxiques" destinées à des combattants en Irak.
"Barbarie intolérable"
L'OMS estime pour sa part qu'il y a de bonnes raisons de suspecter une attaque chimique, notant que des dizaines de victimes ont été admises dans les hôpitaux "souffrant de difficultés respiratoires et suffocation".
"Les images et les rapports venant aujourd'hui d'Idleb me laissent bouleversé, attristé et indigné", a déclaré le Dr Peter Salama, directeur exécutif du Programme d'urgences de santé de l'OMS, cité par le communiqué. "Ce type d'armes est interdit par la loi internationale car elles représentent une barbarie intolérable", a-t-il ajouté.
L'OMS avertit également de la capacité limitée des hôpitaux voisins de la zone touchée, soulignant que de nombreuses installations sont endommagées par les combats. Ainsi, selon l'OMS, l'hôpital Ma'ara est hors service depuis dimanche et celui d'Al Rahma a dû fermer temporairement après avoir été touché peu après avoir commencé à traiter des victimes de l'attaque chimique présumée.
Dès l'annonce de l'attaque, l'OMS explique avoir commencé à envoyer des médicaments, en particulier de l'Atropine (antidote aux gaz neurotoxiques), depuis un entrepôt à Idleb ou depuis la Turquie. "L'OMS envoie des médicaments supplémentaires depuis la Turquie et est prêt à fournir du matériel supplémentaire pour sauver des vies et des ambulances selon les besoins", assure le communiqué ajoutant que les experts de l'agence de l'ONU fournissaient des conseils pour le diagnostic et le traitement des victimes.
Re: En Syrie
Il est de plus en plus évident qu'il s'agissait bien d'une attaque volontaire à l'arme chimique.
Les blessé et tué ne portent pas de traces d'explosions . . .
On ne peut plus parler "d'amour" entre Trump et le guébiste:
Syrie : Trump change de ton avec Assad... et la Russie
Donald Trump, ce 5 avril 2017. (Ron Sachs/NEWSCOM/SIPA)
Le président américain considère désormais la Russie comme un problème, assure l'ambassadrice américaine à l'ONU. Cette dernière a également laissé planer la possibilité d'une action unilatérale en Syrie.
Une attaque "horrible, épouvantable", "un terrible affront pour l'humanité"... Donald Trump a visiblement été profondément touché par l'attaque chimique présumée qui a fait au moins 86 morts dans la ville syrienne de Khan Cheikhoun. Une attaque qui a conduit le président américain à changer radicalement de ton envers le président syrien Bachar al-Assad, mais également envers son allié russe.
Le président des Etats-Unis Donald Trump a ainsi affirmé mercredi 5 avril que l'attaque chimique présumée de la veille en Syrie avait "franchi de nombreuses lignes", en allusion à la fameuse "ligne rouge" que s'était fixée son prédécesseur Barack Obama contre le régime syrien en cas de recours aux armes chimiques.
Lors d'une conférence de presse avec le roi Abdallah II de Jordanie, Donald Trump a également assuré que son "attitude vis-à-vis d'Assad avait changé" :
"L'attaque contre des enfants hier a eu un fort impact sur moi. Un fort impact. Ça a été une chose horrible, horrible. [...] Et il est très, très possible, et je dois dire que c'est déjà le cas, que mon attitude face à la Syrie et Assad a beaucoup changé."
Dès le début de la conférence de presse, Donald Trump avait dénoncé une "attaque chimique atroce" contre des "gens innocents, des femmes, des petits enfants et même de beaux petits bébés".
"Leur mort fut un affront à l'humanité. Ces actes odieux par le régime Assad ne peuvent pas être tolérés."
"Quand vous tuez des enfants innocents, des bébés innocents, des petits bébés, avec un gaz chimique qui est à ce point meurtrier,- les gens ont été choqués d'entendre de quel gaz il s'agissait -, cela franchit de nombreuses, nombreuses lignes", a poursuivi Donald Trump.
L'ancien président Obama avait promis qu'il agirait contre la Syrie en cas de recours aux armes chimiques, une "ligne rouge" franchie à l'été 2013 mais Washington avait renoncé à une intervention militaire de Washington.
Le président américain n'a toutefois pas explicité quelles actions il comptait prendre lorsqu'un journaliste lui a demandé ce qu'il envisageait de faire.
"Une chose que, je pense, vous avez remarqué à propos de moi sur les questions militaires, c'est que je n'aime pas dire où je vais et ce que je fais."
Sur la même ligne, Nikki Haley, l'ambassadrice américaine à l'ONU a prévenu, lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur l'attaque contre Khan Cheikhoun que les Etats-Unis pourraient être "obligés d'agir [eux]-mêmes" :
"Quand les Nations unies échouent constamment dans leur mission d'action collective, il y a des moments dans la vie des Etats où nous sommes obligés d'agir nous-mêmes", a-t-elle martelé.
Nikki Haley s'est toutefois bien gardée d'expliciter ce qu'elle entendait par une action unilatérale, même s'il s'agit là d'une des déclarations les plus fortes des Etats-Unis depuis longtemps sur le conflit syrien.
"Combien d'enfants devront encore mourir avant que la Russie ne s'en soucie ?", avait lancé plus tôt l'ambassadrice américaine.
"Si la Russie a l'influence qu'elle prétend avoir en Syrie, il faut qu'elle s'en serve", avait-elle également tonné, en brandissant devant le Conseil de sécurité ce qu'elle a présenté comme étant deux photos de victimes de l'attaque chimique présumée de mardi.
"Regardez ces photos !"
L'allié russe de Bachar al-Assad est donc clairement en ligne de mire pour Washington. Alors que Donald Trump avait maintes fois exprimé son admiration et son "respect" pour son homologue russe Vladimir Poutine, il considère dorénavant la Russie comme un "problème", selon des propos rapportés par Nikki Haley.
"J'ai remonté les bretelles de la Russie plus de fois que je ne peux le compter mais c'est parce que, si ils font quelque chose qui ne nous plaît pas, on va le leur dire", a confié la quadragénaire conservatrice, d'origine indienne.
"Ils ont fait des choses avec la Crimée et l'Ukraine... et maintenant, ils essaient de couvrir Bachar al-Assad. C'est le genre de choses qu'on ne va pas laisser passer. [...] J'ai eu des discussions avec le président au cours desquelles il a dit qu'il voyait la Russie comme un problème."
Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, discret depuis sa prise de fonction, a également apporté sa contribution au virage radical entrepris par Washington. Il a demandé mercredi soir à la Russie de "bien réfléchir" à son soutien au régime syrien :
"Nous estimons qu'il est temps que les Russes réfléchissent vraiment bien à la poursuite de leur soutien au régime Assad."
Le secrétaire d'Etat américain, qui doit se rendre la semaine prochaine à Moscou, a ajouté qu'"il n'y avait aucun doute dans (son) esprit : le régime syrien sous la gouverne de Bachar al-Assad est responsable de cette attaque atroce".
Un responsable du département d'Etat a ajouté par la suite que "quiconque de sensé et qui a la possibilité de regarder les photos (de victimes) sait que ce que disent les Russes à propos d'un entrepôt n'est pas vrai".
Mercredi, l'armée russe qui appuie le régime de Damas l'avait en partie disculpé en affirmant que l'aviation syrienne avait frappé mardi un "entrepôt" des rebelles contenant des "substances toxiques". En explosant, ces dernières se seraient disséminées dans l'atmosphère.
Les blessé et tué ne portent pas de traces d'explosions . . .
On ne peut plus parler "d'amour" entre Trump et le guébiste:
Syrie : Trump change de ton avec Assad... et la Russie
Donald Trump, ce 5 avril 2017. (Ron Sachs/NEWSCOM/SIPA)
Le président américain considère désormais la Russie comme un problème, assure l'ambassadrice américaine à l'ONU. Cette dernière a également laissé planer la possibilité d'une action unilatérale en Syrie.
Une attaque "horrible, épouvantable", "un terrible affront pour l'humanité"... Donald Trump a visiblement été profondément touché par l'attaque chimique présumée qui a fait au moins 86 morts dans la ville syrienne de Khan Cheikhoun. Une attaque qui a conduit le président américain à changer radicalement de ton envers le président syrien Bachar al-Assad, mais également envers son allié russe.
"Mon attitude vis-à-vis d'Assad a changé"
Le président des Etats-Unis Donald Trump a ainsi affirmé mercredi 5 avril que l'attaque chimique présumée de la veille en Syrie avait "franchi de nombreuses lignes", en allusion à la fameuse "ligne rouge" que s'était fixée son prédécesseur Barack Obama contre le régime syrien en cas de recours aux armes chimiques.
Lors d'une conférence de presse avec le roi Abdallah II de Jordanie, Donald Trump a également assuré que son "attitude vis-à-vis d'Assad avait changé" :
"L'attaque contre des enfants hier a eu un fort impact sur moi. Un fort impact. Ça a été une chose horrible, horrible. [...] Et il est très, très possible, et je dois dire que c'est déjà le cas, que mon attitude face à la Syrie et Assad a beaucoup changé."
Dès le début de la conférence de presse, Donald Trump avait dénoncé une "attaque chimique atroce" contre des "gens innocents, des femmes, des petits enfants et même de beaux petits bébés".
"Leur mort fut un affront à l'humanité. Ces actes odieux par le régime Assad ne peuvent pas être tolérés."
Une action unilatérale ?
"Quand vous tuez des enfants innocents, des bébés innocents, des petits bébés, avec un gaz chimique qui est à ce point meurtrier,- les gens ont été choqués d'entendre de quel gaz il s'agissait -, cela franchit de nombreuses, nombreuses lignes", a poursuivi Donald Trump.
L'ancien président Obama avait promis qu'il agirait contre la Syrie en cas de recours aux armes chimiques, une "ligne rouge" franchie à l'été 2013 mais Washington avait renoncé à une intervention militaire de Washington.
Le président américain n'a toutefois pas explicité quelles actions il comptait prendre lorsqu'un journaliste lui a demandé ce qu'il envisageait de faire.
"Une chose que, je pense, vous avez remarqué à propos de moi sur les questions militaires, c'est que je n'aime pas dire où je vais et ce que je fais."
Sur la même ligne, Nikki Haley, l'ambassadrice américaine à l'ONU a prévenu, lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité sur l'attaque contre Khan Cheikhoun que les Etats-Unis pourraient être "obligés d'agir [eux]-mêmes" :
"Quand les Nations unies échouent constamment dans leur mission d'action collective, il y a des moments dans la vie des Etats où nous sommes obligés d'agir nous-mêmes", a-t-elle martelé.
Nikki Haley s'est toutefois bien gardée d'expliciter ce qu'elle entendait par une action unilatérale, même s'il s'agit là d'une des déclarations les plus fortes des Etats-Unis depuis longtemps sur le conflit syrien.
La Russie ? Un "problème" pour Trump
"Combien d'enfants devront encore mourir avant que la Russie ne s'en soucie ?", avait lancé plus tôt l'ambassadrice américaine.
"Si la Russie a l'influence qu'elle prétend avoir en Syrie, il faut qu'elle s'en serve", avait-elle également tonné, en brandissant devant le Conseil de sécurité ce qu'elle a présenté comme étant deux photos de victimes de l'attaque chimique présumée de mardi.
"Regardez ces photos !"
CSPAN
.@Nikkihaley on #SyriaGasAttack : "We cannot close our eyes to those pictures. We cannot close our minds of the responsibility to act."
L'allié russe de Bachar al-Assad est donc clairement en ligne de mire pour Washington. Alors que Donald Trump avait maintes fois exprimé son admiration et son "respect" pour son homologue russe Vladimir Poutine, il considère dorénavant la Russie comme un "problème", selon des propos rapportés par Nikki Haley.
"J'ai remonté les bretelles de la Russie plus de fois que je ne peux le compter mais c'est parce que, si ils font quelque chose qui ne nous plaît pas, on va le leur dire", a confié la quadragénaire conservatrice, d'origine indienne.
"Ils ont fait des choses avec la Crimée et l'Ukraine... et maintenant, ils essaient de couvrir Bachar al-Assad. C'est le genre de choses qu'on ne va pas laisser passer. [...] J'ai eu des discussions avec le président au cours desquelles il a dit qu'il voyait la Russie comme un problème."
Washington demande à Moscou de revoir son soutien
Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, discret depuis sa prise de fonction, a également apporté sa contribution au virage radical entrepris par Washington. Il a demandé mercredi soir à la Russie de "bien réfléchir" à son soutien au régime syrien :
"Nous estimons qu'il est temps que les Russes réfléchissent vraiment bien à la poursuite de leur soutien au régime Assad."
Le secrétaire d'Etat américain, qui doit se rendre la semaine prochaine à Moscou, a ajouté qu'"il n'y avait aucun doute dans (son) esprit : le régime syrien sous la gouverne de Bachar al-Assad est responsable de cette attaque atroce".
Un responsable du département d'Etat a ajouté par la suite que "quiconque de sensé et qui a la possibilité de regarder les photos (de victimes) sait que ce que disent les Russes à propos d'un entrepôt n'est pas vrai".
Mercredi, l'armée russe qui appuie le régime de Damas l'avait en partie disculpé en affirmant que l'aviation syrienne avait frappé mardi un "entrepôt" des rebelles contenant des "substances toxiques". En explosant, ces dernières se seraient disséminées dans l'atmosphère.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Syrie
Bachar El Assad, «qui massacre son peuple», sera jugé «comme criminel de guerre»
Bachar El Assad sera jugé pour avoir «massacrer son peuple», affirme Jean-Marc Ayrault.-Starface/Reporters
«Un jour viendra où la justice internationale se prononcera sur Bachar El Assad, qui massacre son peuple», a affirmé ce jeudi matin le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault.
Interrogé sur la chaîne d’information CNEWS, le chef de la diplomatie française a ajouté, évoquant la dernière attaque chimique présumée, imputée au régime de Damas: «Il ne faudra pas que ces crimes restent impunis. D’ailleurs il y a des enquêtes, des commissions des Nations Unies […] Il y aura un procès comme criminel de guerre».
Évoquant les efforts engagés aux Nations Unies en vue d’obtenir le vote par le Conseil de sécurité d’une résolution condamnant cette attaque, qui a fait au moins 86 morts, dont 30 enfants, M. Ayrault a déclaré: «La France veut obtenir une résolution après ce qui s’est passé». «C’est difficile, parce que jusqu’à présent, chaque fois que nous avons déposé une résolution, il y a eu le veto russe, parfois soutenu par le veto chinois […] Mais il faut que l’on coopère, parce qu’il faut que ce massacre s’arrête», a-t-il ajouté.
«Il faut obtenir la condamnation des armes chimiques, et enquêter pour savoir ce qui s’est passé réellement, savoir qu’elles armes ont été utilisées, quelles substances, et faire en sorte que ça s’arrête», a poursuivi le ministre.
Bachar El Assad sera jugé pour avoir «massacrer son peuple», affirme Jean-Marc Ayrault.-Starface/Reporters
«Un jour viendra où la justice internationale se prononcera sur Bachar El Assad, qui massacre son peuple», a affirmé ce jeudi matin le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault.
Interrogé sur la chaîne d’information CNEWS, le chef de la diplomatie française a ajouté, évoquant la dernière attaque chimique présumée, imputée au régime de Damas: «Il ne faudra pas que ces crimes restent impunis. D’ailleurs il y a des enquêtes, des commissions des Nations Unies […] Il y aura un procès comme criminel de guerre».
Évoquant les efforts engagés aux Nations Unies en vue d’obtenir le vote par le Conseil de sécurité d’une résolution condamnant cette attaque, qui a fait au moins 86 morts, dont 30 enfants, M. Ayrault a déclaré: «La France veut obtenir une résolution après ce qui s’est passé». «C’est difficile, parce que jusqu’à présent, chaque fois que nous avons déposé une résolution, il y a eu le veto russe, parfois soutenu par le veto chinois […] Mais il faut que l’on coopère, parce qu’il faut que ce massacre s’arrête», a-t-il ajouté.
«Il faut obtenir la condamnation des armes chimiques, et enquêter pour savoir ce qui s’est passé réellement, savoir qu’elles armes ont été utilisées, quelles substances, et faire en sorte que ça s’arrête», a poursuivi le ministre.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Syrie
Matt a écrit:La piste de l'attaque à l'aide d'armes chimique prohibée se précise, malgré les dénégation russes:
Attaque en Syrie: signes d'exposition à "des agents neurotoxiques", selon l'OMS
Il faut reconnaître que la superficie de l'espace contaminé et le nombre des victimes ne plaide pas en faveur du bombardement d'un stock d'armes chimiques se trouvant stocké près de la ville.
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: En Syrie
Trump à fait une boulette à votre avis ?
Les Etats-Unis ont tiré des dizaines de missiles sur une base aérienne syrienne
© photo news.
vidéo Les Etats-Unis ont frappé dans la nuit de jeudi à vendredi une base aérienne syrienne, en réponse à l'attaque chimique présumée attribuée au régime de Bachar al-Assad, ont indiqué jeudi (vendredi matin en Belgique) des responsables américains. La frappe a été menée avec "59 missiles" Tomahawk, a précisé un responsable de la Maison Blanche, indiquant que les Etats-Unis avaient frappé la base aérienne de Shayrat, au sud-est de la ville de Homs, qui est "associée au programme" syrien d'armes chimiques et "directement liée" aux évènements "horribles" de mardi. Selon le Pentagone, les missiles ont été tirés depuis deux navires américains naviguant dans la partie ouest de la mer Méditerranée.
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1505/Monde/article/detail/3125894/2017/04/07/Les-Etats-Unis-ont-tire-des-dizaines-de-missiles-sur-une-base-aerienne-syrienne.dhtml
mortimer- Messages : 94
Date d'inscription : 07/12/2014
Re: En Syrie
Tiou ! Ils y sont pas allés de main-morte les Ricains !!! 59 missiles Tomahawk ! Il doit pas rester grand chose de la base...
Évidemment la réponse poutinienne ne s'est pas fait attendre :
http://www.20minutes.fr/monde/syrie/2045455-20170407-direct-attaque-chimique-syrie-washington-tire-dizaines-missiles-tomahawk-contre-base-aerienne
Avec des "Amis" comme ça, Poutine n'a pas besoin d'ennemis...
Évidemment la réponse poutinienne ne s'est pas fait attendre :
http://www.20minutes.fr/monde/syrie/2045455-20170407-direct-attaque-chimique-syrie-washington-tire-dizaines-missiles-tomahawk-contre-base-aerienne
Avec des "Amis" comme ça, Poutine n'a pas besoin d'ennemis...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Syrie
Après l’attaque chimique, les États-Unis frappent la Syrie
Peu avant cette annonce, dans la journée de jeudi, l’ex-candidate démocrate à la présidentielle américaine Hillary Clinton avait laissé entendre, lors d’un sommet sur les femmes organisé à New York, que les États-Unis devraient selon elle «détruire» les bases aériennes du régime syrien. Ancienne chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton a souligné que les forces aériennes syriennes étaient «la cause de la plupart des morts de civils».
Le camp de son ancien rival Donald Trump semble l’avoir entendue, alors que des négociations menées jeudi soir entre membres du Conseil de sécurité de l’ONU s’étaient révélées infructueuses en vue d’une résolution de condamnation de l’attaque chimique présumée qui a tué au moins 86 personnes dont de nombreux enfants mardi à Khan Cheikhoun dans le nord-ouest de la Syrie. Cette attaque est attribuée par les Occidentaux et la Turquie au régime de Bachar al-Assad, qui dément toute implication dans ce raid et reste soutenu par la Russie, qui bloque toute possibilité de résolution de condamnation ferme de la part du Conseil de sécurité.
La justification de Washington
Alors qu’un vote était attendu jeudi soir, sur un troisième texte proposé par les 10 membres élus du Conseil de sécurité, il a été annoncé qu’il n’aurait finalement pas lieu ce jour-là. Un diplomate britannique, Stephen Hickey, relayé par l’agence Reuters, avait cependant indiqué en soirée que les «consultations entre membres du Conseil se poursuivent». Les propositions de résolutions allant dans le sens d’actions contre le régime de Bachar al-Assad sont généralement bloquées par la Russie, principale alliée de Damas, et par la Chine. Les messages encourageants encore relayées sur Twitter jeudi soir, notamment celui du Suisse Carl Skau indiquant que les «efforts continuent pour atteindre une unité au sujet d’une résolution forte et d’une condamnation ferme», précédaient l’annonce de la frappe par Washington.
Washington justifie cette attaque en accusant le régime syrien d’avoir utilisé un agent neurotoxique de type sarin dans son raid contre Khan Cheikhoun, dont les images de victimes agonisantes ont choqué le monde. «Pour ces attaques, le régime Assad a utilisé un agent neurotoxique qui a les caractéristiques du sarin», a affirmé un haut responsable de la Maison Blanche sous couvert d’anonymat, jeudi.
Peu avant le passage à l’action des troupes américaines, la Russie avait encore mis en garde les États-Unis contre une éventuelle intervention militaire contre son allié syrien, affirmant qu’il pourrait y avoir «des conséquences négatives». «S’il y a des actions militaires toute la responsabilité sera sur les épaules de ceux qui auront initié une telle entreprise tragique et douteuse», avait déclaré l’ambassadeur russe Vladimir Safronkov à la sortie de la réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU. «Regardez l’Irak, regardez la Libye», a-t-il dit en référence aux interventions de pays occidentaux dans ces pays qui ont conduit à des années de chaos.
Quatre soldats tués dans les frappes américaines en Syrie
Quatre soldats syriens ont été tués vendredi par les frappes américaines en Syrie qui ont également «détruit presque totalement» la base aérienne du régime qui était visée, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
+ À LIRE AUSSI
Florilège de réactions, dont Poutine
«On a la confirmation de la mort de quatre militaires dont un général de brigade dans l’armée de l’air. Il y a également des dizaines de blessés», a indiqué à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH.
Selon lui, «c’est la base d’où a décollé l’avion qui a frappé Khan Cheikhoun», ville contrôlée par des rebelles et des jihadistes dans le nord-ouest syrien où 86 civils ont été tués mardi dans une attaque chimique présumée.
La base «a été presque totalement détruite: les avions, le tarmac, le dépôt de fuel et le bâtiment de la défense aérienne ont été pulvérisés», a ajouté M. Abdel Rahmane.
«Il y avait des avions de type Soukhoï-22, Soukhoï-24 et Mig-23», d’après l’OSDH, qui dispose d’un large réseau de sources civiles, médicales et militaires à travers la Syrie.
La bâtiment où logent les officiers a été endommagé, a précisé M. Abdel Rahmane.
Selon lui, cette base aérienne militaire d’Al-Chaayrate, visée par les frappes, est la plus grande de Syrie après celle de Lattaquié (ouest).
Effectivement, il ne reste pas grand chose de la base.
Les États-Unis ont frappé dans la nuit de jeudi à vendredi une base aérienne syrienne, en réponse à l’attaque chimique présumée attribuée au régime de Bachar al-Assad, ont indiqué jeudi (vendredi matin en Belgique) des responsables américains. La frappe a été menée avec «59 missiles» Tomahawk, a précisé un responsable de la Maison Blanche, indiquant que les États-Unis avaient frappé la base aérienne de Shayrat, au sud-est de la ville de Homs, qui est «associée au programme» syrien d’armes chimiques et «directement liée» aux évènements «horribles» de mardi. Selon le Pentagone, les missiles ont été tirés depuis deux navires américains naviguant dans la partie orientale de la mer Méditerranée.Poutine réagit
Les frappes américaines en Syrie sont une «agression» contre «un Etat souverain» selon Poutine.
La Russie exige une réunion d’urgence du conseil de sécurité de l’ONU.
Peu avant cette annonce, dans la journée de jeudi, l’ex-candidate démocrate à la présidentielle américaine Hillary Clinton avait laissé entendre, lors d’un sommet sur les femmes organisé à New York, que les États-Unis devraient selon elle «détruire» les bases aériennes du régime syrien. Ancienne chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton a souligné que les forces aériennes syriennes étaient «la cause de la plupart des morts de civils».
Le camp de son ancien rival Donald Trump semble l’avoir entendue, alors que des négociations menées jeudi soir entre membres du Conseil de sécurité de l’ONU s’étaient révélées infructueuses en vue d’une résolution de condamnation de l’attaque chimique présumée qui a tué au moins 86 personnes dont de nombreux enfants mardi à Khan Cheikhoun dans le nord-ouest de la Syrie. Cette attaque est attribuée par les Occidentaux et la Turquie au régime de Bachar al-Assad, qui dément toute implication dans ce raid et reste soutenu par la Russie, qui bloque toute possibilité de résolution de condamnation ferme de la part du Conseil de sécurité.
La justification de Washington
Alors qu’un vote était attendu jeudi soir, sur un troisième texte proposé par les 10 membres élus du Conseil de sécurité, il a été annoncé qu’il n’aurait finalement pas lieu ce jour-là. Un diplomate britannique, Stephen Hickey, relayé par l’agence Reuters, avait cependant indiqué en soirée que les «consultations entre membres du Conseil se poursuivent». Les propositions de résolutions allant dans le sens d’actions contre le régime de Bachar al-Assad sont généralement bloquées par la Russie, principale alliée de Damas, et par la Chine. Les messages encourageants encore relayées sur Twitter jeudi soir, notamment celui du Suisse Carl Skau indiquant que les «efforts continuent pour atteindre une unité au sujet d’une résolution forte et d’une condamnation ferme», précédaient l’annonce de la frappe par Washington.
Washington justifie cette attaque en accusant le régime syrien d’avoir utilisé un agent neurotoxique de type sarin dans son raid contre Khan Cheikhoun, dont les images de victimes agonisantes ont choqué le monde. «Pour ces attaques, le régime Assad a utilisé un agent neurotoxique qui a les caractéristiques du sarin», a affirmé un haut responsable de la Maison Blanche sous couvert d’anonymat, jeudi.
Peu avant le passage à l’action des troupes américaines, la Russie avait encore mis en garde les États-Unis contre une éventuelle intervention militaire contre son allié syrien, affirmant qu’il pourrait y avoir «des conséquences négatives». «S’il y a des actions militaires toute la responsabilité sera sur les épaules de ceux qui auront initié une telle entreprise tragique et douteuse», avait déclaré l’ambassadeur russe Vladimir Safronkov à la sortie de la réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’ONU. «Regardez l’Irak, regardez la Libye», a-t-il dit en référence aux interventions de pays occidentaux dans ces pays qui ont conduit à des années de chaos.
Quatre soldats tués dans les frappes américaines en Syrie
Quatre soldats syriens ont été tués vendredi par les frappes américaines en Syrie qui ont également «détruit presque totalement» la base aérienne du régime qui était visée, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
+ À LIRE AUSSI
Florilège de réactions, dont Poutine
«On a la confirmation de la mort de quatre militaires dont un général de brigade dans l’armée de l’air. Il y a également des dizaines de blessés», a indiqué à l’AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH.
Selon lui, «c’est la base d’où a décollé l’avion qui a frappé Khan Cheikhoun», ville contrôlée par des rebelles et des jihadistes dans le nord-ouest syrien où 86 civils ont été tués mardi dans une attaque chimique présumée.
La base «a été presque totalement détruite: les avions, le tarmac, le dépôt de fuel et le bâtiment de la défense aérienne ont été pulvérisés», a ajouté M. Abdel Rahmane.
«Il y avait des avions de type Soukhoï-22, Soukhoï-24 et Mig-23», d’après l’OSDH, qui dispose d’un large réseau de sources civiles, médicales et militaires à travers la Syrie.
La bâtiment où logent les officiers a été endommagé, a précisé M. Abdel Rahmane.
Selon lui, cette base aérienne militaire d’Al-Chaayrate, visée par les frappes, est la plus grande de Syrie après celle de Lattaquié (ouest).
Effectivement, il ne reste pas grand chose de la base.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Syrie
«Un message fort»: le monde réagit aux frappes américaines en Syrie
Les réactions internationales ont pour la plupart applaudi l’initiative de Donald Trump.
Manifestation à Paris © Reporters
Les Etats-Unis ont frappé par surprise une base militaire syrienne dans la nuit de jeudi à vendredi, faisant au moins 5 morts et 7 blessés, selon Talal Barazi, le gouverneur de Homs. Plus tôt, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) avait déjà indiqué que quatre militaires avaient été tués, dont un général.
Le président russe Vladimir Poutine considère les frappes américaines comme une « agression contre un Etat souverain », a déclaré vendredi le Kremlin, estimant qu’elles causaient un « préjudice considérable » aux relations entre Moscou et Washington. La Russie est en effet le principal allié du régime syrien et mène des frappes aériennes depuis la fin septembre 2015 en Syrie, où elle a déployé avions et hélicoptères. Autre allié du régime : l’Iran, qui a condamné « vigoureusement » les frappes américaines.
Mais les réactions internationales ont pour la plupart applaudi l’initiative de Donald Trump.
Le gouvernement britannique « soutient pleinement l’action des États-Unis », a déclaré un porte-parole de Downing Street vendredi. Ces frappes sont « une réponse appropriée à l’attaque barbare à l’arme chimique perpétrée par le régime syrien ». Il précise que le Royaume-Uni « est déterminé à empêcher toute nouvelle attaque » du régime de Damas.
En Arabie saoudite, un important allié des Etats-Unis au Moyen-Orient, un responsable au ministère des Affaires étrangères a assuré que son pays « soutenait complètement » l’opération des Etats-Unis.
Israël a également apporté son soutien « total » aux frappes, un « message fort » que devraient entendre l’Iran et la Corée du Nord, selon le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu informé à l’avance de l’opération. « Par la parole et par les actes, le président Trump a délivré un message fort et clair : on ne tolèrera pas l’usage et la propagation des armes chimiques », dit le communiqué.
La Turquie considère les événements de cette nuit comme « positifs », a déclaré le vice-Premier ministre Numan Kurtulmus. « Le régime de (Bachar al-)Assad doit être puni entièrement sur le plan international. »
Quant à la chancelière allemande et le président français, ils ont estimé que Bashar al-Assad porte «l’entière responsabilité» des frappes américaines, assurant que Washington les avait informés au préalable de son action.
Frappes américaines en Syrie: Vladimir Poutine dénonce une "agression contre un Etat souverain"
RUSSIE Poutine parle d'un «préjudice considérable» aux relations entre Moscou et Washington...
Le président russe, Vladimir Poutine à Moscou le 21 septembre 2016. - Ivan Sekretarev / POOL / AFP
Une «agression contre un Etat souverain». Voici comment le président russe a réagit vendredi aux frappes américaines contre la Syrie.
>> Suivez en direct les réactions aux frappes américaines
«Le président Poutine considère les frappes américaines contre la Syrie comme une agression contre un Etat souverain en violation des normes du droit international, (se fondant) sur des prétextes inventés», a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes.
«Préjudice considérable aux relations russo-américaines»
La Russie est le principal allié du régime syrien et mène des frappes aériennes depuis la fin septembre 2015 en Syrie, où elle a déployé avions et hélicoptères.
«Cette action de Washington cause un préjudice considérable aux relations russo-américaines, qui sont déjà dans un état lamentable», a déclaré Dmitri Peskov. «Mais surtout, comme l'estime Poutine, cette action ne nous rapproche pas de l'objectif final de la lutte contre le terrorisme international mais dresse au contraire de sérieux obstacles pour la constitution d'une coalition internationale pour la lutte contre (le terrorisme)», a-t-il déclaré.
>> A lire aussi: Ce que l'on sait de la riposte lancée par les Etats-Unis
«L'armée syrienne ne dispose pas de réserves d'armes chimiques», a affirmé le porte-parole, estimant que «la destruction de toutes les réserves d'armes chimiques» par Damas avait déjà été constatée par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques.
«Tentative de détourner l'attention de la communauté internationale»
Pour le président russe, «les frappes américaines en Syrie sont une tentative de détourner l'attention de la communauté internationale loin des nombreuses victimes civiles en Irak», où des raids aériens contre l'organisation Etat islamique (EI) à Mossoul ont tué des dizaines de civils fin mars, explique le porte-parole.
«Du point de vue de Poutine, ignorer complètement les faits concernant l'usage par les terroristes d'armes chimiques aggrave considérablement la situation», a déclaré Dmitri Peskov.
La base de al-Chaayrate, dans la province centrale de Homs, a été frappée vers 02h40 par 59 missiles Tomahawk tirés par les navires américains USS Porter et USS Ross, qui se trouvaient en Méditerranée orientale.
Ces frappes interviennent après une attaque chimique présumée dans la localité de Khan Cheikhoun, imputée au régime syrien par Washington, et démentie par Damas. Vladimir Poutine avait jugé jeudi «inacceptable» d'accuser sans preuve le régime de Damas d'être responsable de cette attaque qui a fait 86 morts, dont 27 enfants, et qui a provoqué l'indignation internationale.
Moscou suspend le mémorandum avec les USA sur la sécurité des vols en Syrie
La Russie a suspendu le mémorandum avec les États-Unis sur la prévention des incidents et la garantie du maintien de la sécurité des vols aériens au cours des opérations en Syrie.
En réponse à l'attaque contre une base aérienne en Syrie, Moscou a suspendu le mémorandum russo-américain sur la prévention des incidents et la garantie du maintien de la sécurité des vols aériens au cours des opérations en Syrie, conclu le 20 octobre 2015.
« La partie russe suspend le mémorandum sur la prévention des incidents et la garantie du maintien de la sécurité des vols aériens au cours des opérations en Syrie, conclu avec les États-Unis », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Nous appelons le Conseil de sécurité de l'Onu à tenir une réunion d'urgence pour discuter de cette situation », stipule le message du ministère russe des Affaires étrangères.
Signé le 20 octobre 2015, ce mémorandum réglait toutes les sorties militaires aériennes au-dessus de la Syrie, y compris les sorties de drones.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les États-Unis ont tiré des missiles de croisière sur une base gouvernementale syrienne. Selon le Pentagone, 59 missiles ont été lancés depuis des navires de la marine américaine. La frappe a visé l'aérodrome de Shayrat qui serait « directement lié » à l'attaque chimique selon l'administration américaine.
Les réactions internationales ont pour la plupart applaudi l’initiative de Donald Trump.
Manifestation à Paris © Reporters
Les Etats-Unis ont frappé par surprise une base militaire syrienne dans la nuit de jeudi à vendredi, faisant au moins 5 morts et 7 blessés, selon Talal Barazi, le gouverneur de Homs. Plus tôt, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) avait déjà indiqué que quatre militaires avaient été tués, dont un général.
Le président russe Vladimir Poutine considère les frappes américaines comme une « agression contre un Etat souverain », a déclaré vendredi le Kremlin, estimant qu’elles causaient un « préjudice considérable » aux relations entre Moscou et Washington. La Russie est en effet le principal allié du régime syrien et mène des frappes aériennes depuis la fin septembre 2015 en Syrie, où elle a déployé avions et hélicoptères. Autre allié du régime : l’Iran, qui a condamné « vigoureusement » les frappes américaines.
Réactions internationales
Mais les réactions internationales ont pour la plupart applaudi l’initiative de Donald Trump.
Le gouvernement britannique « soutient pleinement l’action des États-Unis », a déclaré un porte-parole de Downing Street vendredi. Ces frappes sont « une réponse appropriée à l’attaque barbare à l’arme chimique perpétrée par le régime syrien ». Il précise que le Royaume-Uni « est déterminé à empêcher toute nouvelle attaque » du régime de Damas.
En Arabie saoudite, un important allié des Etats-Unis au Moyen-Orient, un responsable au ministère des Affaires étrangères a assuré que son pays « soutenait complètement » l’opération des Etats-Unis.
Israël a également apporté son soutien « total » aux frappes, un « message fort » que devraient entendre l’Iran et la Corée du Nord, selon le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu informé à l’avance de l’opération. « Par la parole et par les actes, le président Trump a délivré un message fort et clair : on ne tolèrera pas l’usage et la propagation des armes chimiques », dit le communiqué.
La Turquie considère les événements de cette nuit comme « positifs », a déclaré le vice-Premier ministre Numan Kurtulmus. « Le régime de (Bachar al-)Assad doit être puni entièrement sur le plan international. »
Quant à la chancelière allemande et le président français, ils ont estimé que Bashar al-Assad porte «l’entière responsabilité» des frappes américaines, assurant que Washington les avait informés au préalable de son action.
A lire sur Le Soir +Syrie : Bachar el Assad sera-t-il un jour poursuivi et condamné
Frappes américaines en Syrie: Vladimir Poutine dénonce une "agression contre un Etat souverain"
RUSSIE Poutine parle d'un «préjudice considérable» aux relations entre Moscou et Washington...
Le président russe, Vladimir Poutine à Moscou le 21 septembre 2016. - Ivan Sekretarev / POOL / AFP
Une «agression contre un Etat souverain». Voici comment le président russe a réagit vendredi aux frappes américaines contre la Syrie.
>> Suivez en direct les réactions aux frappes américaines
«Le président Poutine considère les frappes américaines contre la Syrie comme une agression contre un Etat souverain en violation des normes du droit international, (se fondant) sur des prétextes inventés», a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes.
«Préjudice considérable aux relations russo-américaines»
La Russie est le principal allié du régime syrien et mène des frappes aériennes depuis la fin septembre 2015 en Syrie, où elle a déployé avions et hélicoptères.
«Cette action de Washington cause un préjudice considérable aux relations russo-américaines, qui sont déjà dans un état lamentable», a déclaré Dmitri Peskov. «Mais surtout, comme l'estime Poutine, cette action ne nous rapproche pas de l'objectif final de la lutte contre le terrorisme international mais dresse au contraire de sérieux obstacles pour la constitution d'une coalition internationale pour la lutte contre (le terrorisme)», a-t-il déclaré.
>> A lire aussi: Ce que l'on sait de la riposte lancée par les Etats-Unis
«L'armée syrienne ne dispose pas de réserves d'armes chimiques», a affirmé le porte-parole, estimant que «la destruction de toutes les réserves d'armes chimiques» par Damas avait déjà été constatée par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques.
«Tentative de détourner l'attention de la communauté internationale»
Pour le président russe, «les frappes américaines en Syrie sont une tentative de détourner l'attention de la communauté internationale loin des nombreuses victimes civiles en Irak», où des raids aériens contre l'organisation Etat islamique (EI) à Mossoul ont tué des dizaines de civils fin mars, explique le porte-parole.
«Du point de vue de Poutine, ignorer complètement les faits concernant l'usage par les terroristes d'armes chimiques aggrave considérablement la situation», a déclaré Dmitri Peskov.
La base de al-Chaayrate, dans la province centrale de Homs, a été frappée vers 02h40 par 59 missiles Tomahawk tirés par les navires américains USS Porter et USS Ross, qui se trouvaient en Méditerranée orientale.
Ces frappes interviennent après une attaque chimique présumée dans la localité de Khan Cheikhoun, imputée au régime syrien par Washington, et démentie par Damas. Vladimir Poutine avait jugé jeudi «inacceptable» d'accuser sans preuve le régime de Damas d'être responsable de cette attaque qui a fait 86 morts, dont 27 enfants, et qui a provoqué l'indignation internationale.
Moscou suspend le mémorandum avec les USA sur la sécurité des vols en Syrie
La Russie a suspendu le mémorandum avec les États-Unis sur la prévention des incidents et la garantie du maintien de la sécurité des vols aériens au cours des opérations en Syrie.
En réponse à l'attaque contre une base aérienne en Syrie, Moscou a suspendu le mémorandum russo-américain sur la prévention des incidents et la garantie du maintien de la sécurité des vols aériens au cours des opérations en Syrie, conclu le 20 octobre 2015.
« La partie russe suspend le mémorandum sur la prévention des incidents et la garantie du maintien de la sécurité des vols aériens au cours des opérations en Syrie, conclu avec les États-Unis », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Nous appelons le Conseil de sécurité de l'Onu à tenir une réunion d'urgence pour discuter de cette situation », stipule le message du ministère russe des Affaires étrangères.
Signé le 20 octobre 2015, ce mémorandum réglait toutes les sorties militaires aériennes au-dessus de la Syrie, y compris les sorties de drones.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les États-Unis ont tiré des missiles de croisière sur une base gouvernementale syrienne. Selon le Pentagone, 59 missiles ont été lancés depuis des navires de la marine américaine. La frappe a visé l'aérodrome de Shayrat qui serait « directement lié » à l'attaque chimique selon l'administration américaine.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Syrie
Une bonne question et une certaine inquiétude:
Les frappes américaines en Syrie risquent-elles de déclencher une nouvelle guerre? Un expert répond
Donald Trump a déclenché jeudi des frappes contre la Syrie en riposte à une attaque chimique présumée imputée au "dictateur Bachar al-Assad", le président américain exhortant les "nations civilisées" à faire cesser le carnage dans ce pays en guerre.
Cette première opération militaire des Etats-Unis contre le régime syrien a été menée avec "59 missiles" de croisière Tomahawk, qui ont visé en pleine nuit la base aérienne d'Al-Chaayrate (province de Homs, centre). Au moins six soldats syriens ont été tués, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Ces frappes menées par les Etats-Unis font craindre une escalade de la violence et des relations diplomatiques extrêmement tendues entre les pays de la coalition et, notamment, la Russie et l'Iran. Le président russe Vladimir Poutine considère d'ailleurs les frappes américaines contre la Syrie comme une "agression contre un Etat souverain" se fondant "sur des prétextes inventés".
La question qui agite de nombreux observateurs est de savoir si ces frappes doivent être considérées comme une intervention ponctuelle, ou doit-on craindre le début d'une nouvelle guerre ?
Simon Peterman, professeur de relations internationales à l'Université de Liège, estime qu'il n'y a pas de risque de guerre à grande échelle, mais que les cartes de la diplomatie mondiale sont rebattues. "Cela met Moscou dans une situation difficile. Mais il faut aussi insister sur le fait que c'est un message quand-même assez fort, destiné à l'Iran et à la Corée du Nord. Dès à présent l'Arabie Saoudite et Israël ont approuvé cette action militaire et même le président turc Erdogan a interpellé ses homologues russes et américains sur la Syrie, se disant peiné par le soutien de Moscou au régime d'Assad", a-t-il déclaré.
Syrie : Trump invente la guerre impulsive
En répondant à l'attaque chimique de Khan Cheikhoun par des frappes sur une base aérienne, le Président des Etats-Unis change complètement la donne en Syrie. Il contourne l'ONU et défie la Russie. Mais a-t-il une stratégie de long terme ?
Reuters
En 2013, Barack Obama avait renoncé à frapper la Syrie de Bachar al-Assad accusée d'avoir perpétré une attaque à l'arme chimique dans une banlieue de Damas aux mains des rebelles (1500 tués dont quelque 400 enfants). Moscou l'avait convaincu en forçant le régime syrien à liquider sous contrôle international son armement chimique. En 2017, Donald Trump, souvent critiqué pour sa proximité supposée avec Vladimir Poutine, n'a attendu que 48 heures pour punir Bachar al-Assad après le bombardement à l'arme chimique de la localité de Khan Cheikhoun qui a fait entre 60 et 100 morts et a donné lieu à la diffusion d'images insoutenables d'enfants à l'agonie. Le nouveau président des Etats-Unis a de la sorte changé radicalement de position à l'égard du Président syrien que son administration avait remis en selle il y a quelques jours en ne réclamant plus officiellement son départ comme préalable à une sortie de crise.
Si la responsabilité de l'armée syrienne dans l'attaque chimique de mardi est avérée, ce dont les Etats-Unis n'ont pas encore administré la preuve, des représailles peuvent s'avérer justifiées.
Car non seulement Damas aurait fait montre d'un cynisme criminel à l'égard de sa population, comme il l'a déjà fait par le passé, mais il aurait aussi révélé sa duplicité, son armement chimique étant censé être éradiqué depuis l'accord de 2013. Néanmoins, l'attitude du commandant en chef des armées américaines a de quoi susciter certaines inquiétudes. Si l'attaque de cette nuit devient l'action de référence de sa politique étrangère, cela signifie que le président de la plus grande puissance mondiale considérera dorénavant le passage par l'ONU comme accessoire et qu'il ne s'embarrassera pas de préoccupation multilatéraliste. Cela implique aussi qu'il n'hésitera pas à provoquer l'affrontement direct avec les autres grandes puissances, en l'occurrence ici la Russie. On assiste donc à un possible retour de la loi du plus fort. Qu'elle nous paraisse légitime dans le cas de l'attaque chimique syrienne ne la rend pas moins extrêmement dangereuse pour le nouvel ordre du monde qui se profile. Quelle crédibilité les Etats-Unis auront-ils pour empêcher la Russie ou la Chine de procéder de la même façon ?
George W. Bush avait initié la guerre préventive qui a apporté le chaos au Moyen-Orient. On ne peut qu'espérer que Donald Trump ait une stratégie élaborée et à long terme, notamment avec la Russie, concernant la région sous peine que sa pratique de la guerre impulsive - imaginons pareille stratégie à l'encontre de l'Iran - ne produise un chaos de plus grande ampleur encore.
Et:
Trump appelle «les nations civilisées à le rejoindre»
Donald Trump a fait bombarder dans la nuit de jeudi à vendredi une base aérienne du régime syrien de Bachar el-Assad en réponse à une supposée attaque au gaz. Il a fait l’annonce de cette frappe en direct à la télévision américaine.
Donald Trump a commencé son allocution en condamnant très fermement le régime syrien: «Assad a étouffé des vies. Ce fut une mort lente et brutale pour tellement de gens. Même de magnifiques bébés ont été cruellement assassinés lors de cette attaque barbare. Aucun fils de Dieu ne devrait subir une telle horreur».
Une fois le bilan de l’action d’Assad dressé, Trump poursuit: «Ce soir, j’ai ordonné une frappe militaire ciblée sur la base aérienne en Syrie d’où a été lancée l’attaque chimique». Il accuse ensuite le régime syrien d’être responsable de la crise migratoire européenne.
Enfin, le président américain appelle «les nations civilisées à le rejoindre pour chercher à mettre fin au bain de sang en Syrie et aussi pour en finir avec le terrorisme de tout genre».
Twitter
Les frappes américaines en Syrie risquent-elles de déclencher une nouvelle guerre? Un expert répond
Donald Trump a déclenché jeudi des frappes contre la Syrie en riposte à une attaque chimique présumée imputée au "dictateur Bachar al-Assad", le président américain exhortant les "nations civilisées" à faire cesser le carnage dans ce pays en guerre.
Cette première opération militaire des Etats-Unis contre le régime syrien a été menée avec "59 missiles" de croisière Tomahawk, qui ont visé en pleine nuit la base aérienne d'Al-Chaayrate (province de Homs, centre). Au moins six soldats syriens ont été tués, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Ces frappes menées par les Etats-Unis font craindre une escalade de la violence et des relations diplomatiques extrêmement tendues entre les pays de la coalition et, notamment, la Russie et l'Iran. Le président russe Vladimir Poutine considère d'ailleurs les frappes américaines contre la Syrie comme une "agression contre un Etat souverain" se fondant "sur des prétextes inventés".
La question qui agite de nombreux observateurs est de savoir si ces frappes doivent être considérées comme une intervention ponctuelle, ou doit-on craindre le début d'une nouvelle guerre ?
Simon Peterman, professeur de relations internationales à l'Université de Liège, estime qu'il n'y a pas de risque de guerre à grande échelle, mais que les cartes de la diplomatie mondiale sont rebattues. "Cela met Moscou dans une situation difficile. Mais il faut aussi insister sur le fait que c'est un message quand-même assez fort, destiné à l'Iran et à la Corée du Nord. Dès à présent l'Arabie Saoudite et Israël ont approuvé cette action militaire et même le président turc Erdogan a interpellé ses homologues russes et américains sur la Syrie, se disant peiné par le soutien de Moscou au régime d'Assad", a-t-il déclaré.
Syrie : Trump invente la guerre impulsive
En répondant à l'attaque chimique de Khan Cheikhoun par des frappes sur une base aérienne, le Président des Etats-Unis change complètement la donne en Syrie. Il contourne l'ONU et défie la Russie. Mais a-t-il une stratégie de long terme ?
Reuters
En 2013, Barack Obama avait renoncé à frapper la Syrie de Bachar al-Assad accusée d'avoir perpétré une attaque à l'arme chimique dans une banlieue de Damas aux mains des rebelles (1500 tués dont quelque 400 enfants). Moscou l'avait convaincu en forçant le régime syrien à liquider sous contrôle international son armement chimique. En 2017, Donald Trump, souvent critiqué pour sa proximité supposée avec Vladimir Poutine, n'a attendu que 48 heures pour punir Bachar al-Assad après le bombardement à l'arme chimique de la localité de Khan Cheikhoun qui a fait entre 60 et 100 morts et a donné lieu à la diffusion d'images insoutenables d'enfants à l'agonie. Le nouveau président des Etats-Unis a de la sorte changé radicalement de position à l'égard du Président syrien que son administration avait remis en selle il y a quelques jours en ne réclamant plus officiellement son départ comme préalable à une sortie de crise.
Si la responsabilité de l'armée syrienne dans l'attaque chimique de mardi est avérée, ce dont les Etats-Unis n'ont pas encore administré la preuve, des représailles peuvent s'avérer justifiées.
Car non seulement Damas aurait fait montre d'un cynisme criminel à l'égard de sa population, comme il l'a déjà fait par le passé, mais il aurait aussi révélé sa duplicité, son armement chimique étant censé être éradiqué depuis l'accord de 2013. Néanmoins, l'attitude du commandant en chef des armées américaines a de quoi susciter certaines inquiétudes. Si l'attaque de cette nuit devient l'action de référence de sa politique étrangère, cela signifie que le président de la plus grande puissance mondiale considérera dorénavant le passage par l'ONU comme accessoire et qu'il ne s'embarrassera pas de préoccupation multilatéraliste. Cela implique aussi qu'il n'hésitera pas à provoquer l'affrontement direct avec les autres grandes puissances, en l'occurrence ici la Russie. On assiste donc à un possible retour de la loi du plus fort. Qu'elle nous paraisse légitime dans le cas de l'attaque chimique syrienne ne la rend pas moins extrêmement dangereuse pour le nouvel ordre du monde qui se profile. Quelle crédibilité les Etats-Unis auront-ils pour empêcher la Russie ou la Chine de procéder de la même façon ?
George W. Bush avait initié la guerre préventive qui a apporté le chaos au Moyen-Orient. On ne peut qu'espérer que Donald Trump ait une stratégie élaborée et à long terme, notamment avec la Russie, concernant la région sous peine que sa pratique de la guerre impulsive - imaginons pareille stratégie à l'encontre de l'Iran - ne produise un chaos de plus grande ampleur encore.
Et:
Trump appelle «les nations civilisées à le rejoindre»
Donald Trump a fait bombarder dans la nuit de jeudi à vendredi une base aérienne du régime syrien de Bachar el-Assad en réponse à une supposée attaque au gaz. Il a fait l’annonce de cette frappe en direct à la télévision américaine.
Donald Trump a commencé son allocution en condamnant très fermement le régime syrien: «Assad a étouffé des vies. Ce fut une mort lente et brutale pour tellement de gens. Même de magnifiques bébés ont été cruellement assassinés lors de cette attaque barbare. Aucun fils de Dieu ne devrait subir une telle horreur».
Une fois le bilan de l’action d’Assad dressé, Trump poursuit: «Ce soir, j’ai ordonné une frappe militaire ciblée sur la base aérienne en Syrie d’où a été lancée l’attaque chimique». Il accuse ensuite le régime syrien d’être responsable de la crise migratoire européenne.
Enfin, le président américain appelle «les nations civilisées à le rejoindre pour chercher à mettre fin au bain de sang en Syrie et aussi pour en finir avec le terrorisme de tout genre».
B3infos @B3infos
Intégralité de la déclaration de #Trump: de l'horreur de l'attaque chimique aux risques que la crise des réfugiés fait courir aux USA
08:17 - 7 Apr 2017
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Syrie
probablement une bonne nouvelle pour l'Ukraine.
L'inaction d'Obama en Syrie en 2013 a vraisemblablement encouragé les russes à agir en Ukraine l'année suivante, sachant qu'ils ne risquaient pas grand chose.
Poutine va sûrement refléchir à 2 fois avant d'avancer ses pions maintenant.
L'inaction d'Obama en Syrie en 2013 a vraisemblablement encouragé les russes à agir en Ukraine l'année suivante, sachant qu'ils ne risquaient pas grand chose.
Poutine va sûrement refléchir à 2 fois avant d'avancer ses pions maintenant.
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: En Syrie
Oups, à confirmer:
Rob S @RobPulseNews 37 minil y a 37 minutes
BREAKING: Russian military says it will help Syria strengthen its air defenses after US strike —@AP Ru drone video:pic.twitter.com/RLs4Bk5VqI
Rob S @RobPulseNews 15 minil y a 15 minutes
BREAKING ALERT: Second attack on Syrian town hit by chemical weapons reported after Trump strikes in Idlib
Rob S @RobPulseNews 37 minil y a 37 minutes
BREAKING: Russian military says it will help Syria strengthen its air defenses after US strike —
Rob S @RobPulseNews 15 minil y a 15 minutes
BREAKING ALERT: Second attack on Syrian town hit by chemical weapons reported after Trump strikes in Idlib
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Syrie
CARTE. Représailles diplomatiques de la Russie après la frappe américaine en Syrie
Suivre le lien, la carte est dynamique.
Suivre le lien, la carte est dynamique.
(En bleu : soutient la frappe américaine. En rouge : dénonce la frappe américaine)
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Syrie
InformNapalm c'est déjà penché sur les frappes US de cette nuit.
Ils ont bien fait ça les ricains:
Avant:
L'avion dans sont hangar de protection.
Après:
Euh, ben l'en reste rien.
Frappe de précision des avions américains brûlés directement dans les hangars. Russie paniques (PHOTO)
En russe.
Pauvre Sukhoi . . .
Ils ont bien fait ça les ricains:
Avant:
L'avion dans sont hangar de protection.
Après:
Euh, ben l'en reste rien.
Frappe de précision des avions américains brûlés directement dans les hangars. Russie paniques (PHOTO)
En russe.
Pauvre Sukhoi . . .
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Syrie
Il est toujours délicat de se passer d'une décision votée par le Conseil de Sécurité de l'ONU. En effet, c'est pour éviter le risque de conflit majeur que l'ONU a été créée, avec toutes ses faiblesses avérées. Ce type de représailles fournit des raisons à d'autres Etats puissants et dotés de l'arme nucléaire de jouer cavalier seul, en invoquant le précédent américain. Il est toujours délicat de quitter le terrain du droit pour faire justice soi-même.
Si demain , la Chine ou la Russie agissent de la même manière ailleurs dans le monde (je ne vois pas la France ou la Grande-Bretagne agir de la sorte), parce qu'ils considèrent, à tort ou à raison (et plus vraisemblablement à tort), qu'ils en ont le droit moral et/ou juridique, cette frappe constituera un précédent en faveur de leur thèse et c'est le risque d'un embrasement généralisé.
Sur le plan local, cela entraînera des difficultés dans la guerre contre daech (vu la suspension du mémorandum sur les vols aériens), et le risque de voir la Syrie être dotées d'armes plus dangereuses qu'elle n'a, notamment des armes antimissiles ou des missiles antiaériens modernes, ainsi que des drones. En d'autres termes, cela revient à armer un Etat tiers qui peut devenir plus dangereux qu'il n'est.
D'autre part, les sanctions contre l'Iran n'ont été obtenues qu'avec l'accord des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU, et cela fragilisera l'application de cet accord, l'Iran étant gouverné, comme on le sait, par un régime très dangereux et doté d'une puissance militaire non négligeable.
En somme, je pense que les inconvénients d'une telle frappe dépasseront les avantages que Trump pense pouvoir en retirer.
Si demain , la Chine ou la Russie agissent de la même manière ailleurs dans le monde (je ne vois pas la France ou la Grande-Bretagne agir de la sorte), parce qu'ils considèrent, à tort ou à raison (et plus vraisemblablement à tort), qu'ils en ont le droit moral et/ou juridique, cette frappe constituera un précédent en faveur de leur thèse et c'est le risque d'un embrasement généralisé.
Sur le plan local, cela entraînera des difficultés dans la guerre contre daech (vu la suspension du mémorandum sur les vols aériens), et le risque de voir la Syrie être dotées d'armes plus dangereuses qu'elle n'a, notamment des armes antimissiles ou des missiles antiaériens modernes, ainsi que des drones. En d'autres termes, cela revient à armer un Etat tiers qui peut devenir plus dangereux qu'il n'est.
D'autre part, les sanctions contre l'Iran n'ont été obtenues qu'avec l'accord des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU, et cela fragilisera l'application de cet accord, l'Iran étant gouverné, comme on le sait, par un régime très dangereux et doté d'une puissance militaire non négligeable.
En somme, je pense que les inconvénients d'une telle frappe dépasseront les avantages que Trump pense pouvoir en retirer.
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: En Syrie
Thuramir a écrit:Il est toujours délicat de se passer d'une décision votée par le Conseil de Sécurité de l'ONU. En effet, c'est pour éviter le risque de conflit majeur que l'ONU a été créée, avec toutes ses faiblesses avérées. Ce type de représailles fournit des raisons à d'autres Etats puissants et dotés de l'arme nucléaire de jouer cavalier seul, en invoquant le précédent américain. Il est toujours délicat de quitter le terrain du droit pour faire justice soi-même.
Si demain , la Chine ou la Russie agissent de la même manière ailleurs dans le monde (je ne vois pas la France ou la Grande-Bretagne agir de la sorte), parce qu'ils considèrent, à tort ou à raison (et plus vraisemblablement à tort), qu'ils en ont le droit moral et/ou juridique, cette frappe constituera un précédent en faveur de leur thèse et c'est le risque d'un embrasement généralisé.
Sur le plan local, cela entraînera des difficultés dans la guerre contre daech (vu la suspension du mémorandum sur les vols aériens), et le risque de voir la Syrie être dotées d'armes plus dangereuses qu'elle n'a, notamment des armes antimissiles ou des missiles antiaériens modernes, ainsi que des drones. En d'autres termes, cela revient à armer un Etat tiers qui peut devenir plus dangereux qu'il n'est.
D'autre part, les sanctions contre l'Iran n'ont été obtenues qu'avec l'accord des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU, et cela fragilisera l'application de cet accord, l'Iran étant gouverné, comme on le sait, par un régime très dangereux et doté d'une puissance militaire non négligeable.
En somme, je pense que les inconvénients d'une telle frappe dépasseront les avantages que Trump pense pouvoir en retirer.
Entièrement d'accord avec Serge !
C'est ouvrir la boîte de Pandore. Nul ne peut présager des conséquences futures... Le clown de G.Bush junior avait inauguré le procédé avec la deuxième guerre du golfe, alors que Sadam n'était plus qu'un épouvantail de papier qui n'effrayait plus personne et on a plongé l'Irak dans le chaos et fortifié Al Quaïda...
Demain la Chine ou la Corée peuvent se croire tout permis. Je ne crois pas que l'Iran serait capable d'un telle idiotie, ils préfèrent avancer leurs pions politico-religieux en silence, au Moyen-Orient.
Le seul côté positif que j'y voie c'est que ça peut faire réfléchir Poutine à 2 fois avant d'engager une opération de grande envergure en Ukraine...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Syrie
Je ne pense pas que cela porte à conséquence plus que cela.Thuramir a écrit:Il est toujours délicat de se passer d'une décision votée par le Conseil de Sécurité de l'ONU. En effet, c'est pour éviter le risque de conflit majeur que l'ONU a été créée, avec toutes ses faiblesses avérées. Ce type de représailles fournit des raisons à d'autres Etats puissants et dotés de l'arme nucléaire de jouer cavalier seul, en invoquant le précédent américain. Il est toujours délicat de quitter le terrain du droit pour faire justice soi-même.
Si demain , la Chine ou la Russie agissent de la même manière ailleurs dans le monde (je ne vois pas la France ou la Grande-Bretagne agir de la sorte), parce qu'ils considèrent, à tort ou à raison (et plus vraisemblablement à tort), qu'ils en ont le droit moral et/ou juridique, cette frappe constituera un précédent en faveur de leur thèse et c'est le risque d'un embrasement généralisé.
Sur le plan local, cela entraînera des difficultés dans la guerre contre daech (vu la suspension du mémorandum sur les vols aériens), et le risque de voir la Syrie être dotées d'armes plus dangereuses qu'elle n'a, notamment des armes antimissiles ou des missiles antiaériens modernes, ainsi que des drones. En d'autres termes, cela revient à armer un Etat tiers qui peut devenir plus dangereux qu'il n'est.
D'autre part, les sanctions contre l'Iran n'ont été obtenues qu'avec l'accord des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU, et cela fragilisera l'application de cet accord, l'Iran étant gouverné, comme on le sait, par un régime très dangereux et doté d'une puissance militaire non négligeable.
En somme, je pense que les inconvénients d'une telle frappe dépasseront les avantages que Trump pense pouvoir en retirer.
Ce qui a toujours dominé dans les relations internationales ce sont les rapports de force.
L'Occident a essayé de civiliser cela en créant l'ONU en 1945 (après la défunte sdn) mais tout ceci reste assez illusoire. La Chine et la Russie n'ont de toute manière pas le même rapport au droit et à la justice dans leur fonctionnement interne. Il n'y a pas de raison qu'il en aille autrement dans leurs relations avec les pays tiers.
La France n'est pas un pays pris au sérieux sur la scène international principalement du fait qu'elle produit de l'excellent vin et a une culture reconnue (soft power), mais du fait que c'est une puissance économique et surtout militaire de 1er plan: armée moderne et efficace , dotée de l'arme nucléaire et un des plus gros exportateurs d'armement dans le monde.
La protection offerte par ce hard power est autrement plus efficace que celle decoulant du soft power.
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: En Syrie
C'est vrai que diplomatiquement, c'est une décision TOTALEMENT IRRÉFLÉCHIE de la part de Trump !Krispoluk a écrit:
Demain la Chine ou la Corée peuvent se croire tout permis. Je ne crois pas que l'Iran serait capable d'un telle idiotie, ils préfèrent avancer leurs pions politico-religieux en silence, au Moyen-Orient.
Le seul côté positif que j'y voie c'est que ça peut faire réfléchir Poutine à 2 fois avant d'engager une opération de grande envergure en Ukraine...
Mais d'un autre côté, cela a déstabilisé Poutine qui s'est fait prendre à son propre jeu et envoi un sérieux avertissement aux autres pays
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: En Syrie
Attention, à prendre avec des pincettes !!! Commentaire que j'ai lu sur un site "marginal". Je ne partage pas complètement leur point de vue, mais j'ai trouvé utile de poster pour illustrer le "revirement d'attitude" de Trump qu'on a parfois du mal à comprendre.
Donc publication sous toutes réserves d'usage mais on est assez intelligent sur le forum pour se faire sa propre opinion, n'est-ce-pas ?
07 Avr
Le bombardement soudain et massif, le 6 avril, de la base militaire syrienne de Shayrat par les forces américaines pourrait bien marquer un nouveau tournant dans la géopolitique mondiale. Au-delà de la Syrie, c’est naturellement un geste agressif brutal qui est ainsi perpétré contre la Russie. Pour l’heure, celle-ci a réagi avec sang-froid.
À ce stade, trois points méritent d’être notés. D’abord, sans guère de surprise, les pays occidentaux et les médias dominants reprennent sans la moindre réserve la thèse selon laquelle l’attaque chimique contre la ville syrienne de Khan Cheikhoun – attaque qui a servi de prétexte à l’agression américaine – aurait été ordonnée par Damas.
Or, outre le fait qu’on voit mal quel intérêt le pouvoir syrien aurait eu à alimenter contre lui une nouvelle fois toute la propagande occidentale, les experts militaires, notamment français, mettent en doute cette thèse, comme le révélait hier l’hebdomadaire Challenges, peu suspect de sympathie excessive vis-à-vis de Bachar el-Assad. Dès lors, on peut s’interroger sur une hypothèse : le drame de Khan Cheikhoun n’était-il pas une provocation imaginée par des forces, à Washington ou ailleurs, qui voyaient avec angoisse la guerre en Syrie pouvoir s’orienter – enfin ! – vers une issue négociée respectant la souveraineté de ce pays ?
Deuxièmement et surtout, au regard de la campagne électorale atypique que mena le milliardaire qui siège désormais à la Maison-Blanche, la décision de ce dernier de recourir à l’agression militaire met en lumière l’extraordinaire capacité de ce qu’on pourrait appeler « l’État profond » américain à reprendre en main celui qui avait dû son succès à sa rhétorique anti-establishment. Plus significatif encore est le langage employé par Donald Trump, qui n’a pas hésité à renouer avec des accents moralisateurs que n’auraient pas renié les pires néo-conservateurs, et mis à l’honneur par George W. Bush.
Enfin, il n’a pas fallu attendre ne serait-ce que quelques heures pour entendre les déclarations de soutien et d’enthousiasme en provenance de Berlin, de Paris et de Bruxelles : enfin l’Oncle Sam revient à la raison, et renoue avec les discours et pratiques virils qui font tout son charme… Nul doute que ces compliments – doublés d’immenses soupirs de soulagement – vont se multiplier du côté des dirigeants de l’Union européenne. Ceux-ci, éperdus de reconnaissance, n’en seront que plus encouragés pour tenir les promesses d’augmentation des dépenses militaires formulées auprès de l’OTAN.
Le 6 avril constitue un tournant dans la stratégie américaine. Mais ce tournant, aussi inquiétant soit-il, illustre également à quel point la géopolitique mondiale est devenue (pour une part) imprévisible et instable. L’aspiration populaire – aux quatre coins de la planète – à un avenir pacifique et de progrès passe plus que jamais par la reconquête de la souveraineté de chaque État, et la mise en place concomitante de véritables coopérations sur une base d’égalité et de respect mutuel.
Et donc par le refus d’intégrations régionales porteuses de logiques de puissance impériale et de rivalités.(source)
https://resistanceauthentique.net/2017/04/07/bombardement-americain-contre-la-syrie-comment-donald-trump-a-ete-repris-en-main-par-l-etat-profond/
Donc publication sous toutes réserves d'usage mais on est assez intelligent sur le forum pour se faire sa propre opinion, n'est-ce-pas ?
Bombardement américain contre la Syrie : comment Donald Trump a été repris en main par l’« État profond »
07 Avr
Le bombardement soudain et massif, le 6 avril, de la base militaire syrienne de Shayrat par les forces américaines pourrait bien marquer un nouveau tournant dans la géopolitique mondiale. Au-delà de la Syrie, c’est naturellement un geste agressif brutal qui est ainsi perpétré contre la Russie. Pour l’heure, celle-ci a réagi avec sang-froid.
À ce stade, trois points méritent d’être notés. D’abord, sans guère de surprise, les pays occidentaux et les médias dominants reprennent sans la moindre réserve la thèse selon laquelle l’attaque chimique contre la ville syrienne de Khan Cheikhoun – attaque qui a servi de prétexte à l’agression américaine – aurait été ordonnée par Damas.
Or, outre le fait qu’on voit mal quel intérêt le pouvoir syrien aurait eu à alimenter contre lui une nouvelle fois toute la propagande occidentale, les experts militaires, notamment français, mettent en doute cette thèse, comme le révélait hier l’hebdomadaire Challenges, peu suspect de sympathie excessive vis-à-vis de Bachar el-Assad. Dès lors, on peut s’interroger sur une hypothèse : le drame de Khan Cheikhoun n’était-il pas une provocation imaginée par des forces, à Washington ou ailleurs, qui voyaient avec angoisse la guerre en Syrie pouvoir s’orienter – enfin ! – vers une issue négociée respectant la souveraineté de ce pays ?
Deuxièmement et surtout, au regard de la campagne électorale atypique que mena le milliardaire qui siège désormais à la Maison-Blanche, la décision de ce dernier de recourir à l’agression militaire met en lumière l’extraordinaire capacité de ce qu’on pourrait appeler « l’État profond » américain à reprendre en main celui qui avait dû son succès à sa rhétorique anti-establishment. Plus significatif encore est le langage employé par Donald Trump, qui n’a pas hésité à renouer avec des accents moralisateurs que n’auraient pas renié les pires néo-conservateurs, et mis à l’honneur par George W. Bush.
Ces dernières semaines déjà, le président américain avait explicitement tourné le dos à des thèmes qui avaient marqué sa campagne : tonalité brutalement anti-russe (sur la Crimée, en particulier), guerrière contre la Corée du Nord, beaucoup plus amène en ce qui concerne l’OTAN, et plus encore vis-à-vis de l’Union européenne. Alors qu’il n’avait pas de mots assez durs contre celle-ci, il lui a trouvé récemment des charmes « merveilleux ». Bref, les forces qui pilotent vraiment les coulisses du pouvoir américain n’ont eu besoin que de quelques mois à peine pour circonvenir le nouveau locataire de la Maison Blanche.Ces dernières semaines déjà, le président américain avait explicitement tourné le dos à des thèmes qui avaient marqué sa campagne
Enfin, il n’a pas fallu attendre ne serait-ce que quelques heures pour entendre les déclarations de soutien et d’enthousiasme en provenance de Berlin, de Paris et de Bruxelles : enfin l’Oncle Sam revient à la raison, et renoue avec les discours et pratiques virils qui font tout son charme… Nul doute que ces compliments – doublés d’immenses soupirs de soulagement – vont se multiplier du côté des dirigeants de l’Union européenne. Ceux-ci, éperdus de reconnaissance, n’en seront que plus encouragés pour tenir les promesses d’augmentation des dépenses militaires formulées auprès de l’OTAN.
Le 6 avril constitue un tournant dans la stratégie américaine. Mais ce tournant, aussi inquiétant soit-il, illustre également à quel point la géopolitique mondiale est devenue (pour une part) imprévisible et instable. L’aspiration populaire – aux quatre coins de la planète – à un avenir pacifique et de progrès passe plus que jamais par la reconquête de la souveraineté de chaque État, et la mise en place concomitante de véritables coopérations sur une base d’égalité et de respect mutuel.
Et donc par le refus d’intégrations régionales porteuses de logiques de puissance impériale et de rivalités.(source)
https://resistanceauthentique.net/2017/04/07/bombardement-americain-contre-la-syrie-comment-donald-trump-a-ete-repris-en-main-par-l-etat-profond/
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Syrie
Quand je disais qu'InformNapalm s'était "penché" sur la Syrie:
Syrie: conteneurs pour armes chimiques trouvés à la base aérienne de Shayrat
Syrie: conteneurs pour armes chimiques trouvés à la base aérienne de Shayrat
On April 7, 2017 two US warships fired 59 Tomahawk missiles at the Shayrat Air Base located in the province of Homs in western Syria. This strike was delivered in response to the recent attack on civilians with the use of sarin, lethal chemical weapon. On April 4, 2017 the Air Force of Bashar al-Assad and his ally, the Russian Federation, made an air raid on Khan Shaykhun city in central Syria culminating in a chemical attack which killed more than 100 and poisoned over 500 civilians.
Mikhail Voskresensky, a reporter for Russian RIA Novosti news agency, in his footage from Shayrat, captured some Russian or Soviet containers for binary chemical weapons. The photos were taken at Shayrat Air Base to demonstrate the aftermath of the American missile strike. In the case with sarin (GB-2) binary weapon the container consists of two canisters: one containing isopropyl alcohol and isopropylamine solution, the second – methylphosphonyl difluoride, which mix after the projectile deployment and produce toxic agent. The same containers can be seen on the photos that show the process of chemical munitions destruction by the Russian military at Pochep chemical weapons destruction facility (Bryansk Oblast, Russia) [1], [2].
InformNapalm team is not in a position to insist that the containers captured on photo contain toxic substances. However, the fact that Russia blocked the UN resolution, which foresaw the international investigation at Shayrat, fuels suspicion.
Re: En Syrie
Je vois de quel genre de site il s'agitKrispoluk a écrit:Attention, à prendre avec des pincettes !!! Commentaire que j'ai lu sur un site "marginal". Je ne partage pas complètement leur point de vue, mais j'ai trouvé utile de poster pour illustrer le "revirement d'attitude" de Trump qu'on a parfois du mal à comprendre.
Donc publication sous toutes réserves d'usage mais on est assez intelligent sur le forum pour se faire sa propre opinion, n'est-ce-pas ?Bombardement américain contre la Syrie : comment Donald Trump a été repris en main par l’« État profond »
Les positions de Trump sur la Russie notamment étaient complètement iconoclastes par rapport aux vues traditionnelles du parti républicain, qui est tout sauf russophile.
Or Trump dépend de la majorité républicaine du congrès pour faire adopter ses réformes.
L'etat major américain est également peu suspect de sympathie pour "l'ennemi héréditaire" russe. Et Trump respecte les militaires.
Le retour d'une Amérique qui n'a pas peur d'utiliser de sa force est une excellente chose. Les discours d'Obama étaient magnifiques mais n'ont au final pas pesé lourd
Si Trump voulait s'inspirer d'un autre grand président américain, lui aussi décrié lors de son élection, Ronald Reagan, j'en serai ravi.
C'est Reagan qui a accéléré l'écroulement de l'URSS en engageant le rapport de force.
Maggie Thatcher disait que le monde était redevable à l'Amérique d'être le "vaillant défenseur de la liberté" ("valiant defender of freedom").
Je lui donne 1000 fois raisons.
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: En Syrie
travellergillou76 a écrit:
1) le retour d'une Amérique qui n'a pas peur d'utiliser de sa force est une excellente chose. Les discours d'Obama étaient magnifiques mais n'ont au final pas pesé lourd
2) Si Trump voulait s'inspirer d'un autre grand président américain, lui aussi décrié lors de son élection, Ronald Reagan, j'en serai ravi.
C'est Reagan qui a accéléré l'écroulement de l'URSS en engageant le rapport de force
3) Maggie Thatcher disait que le monde était redevable à l'Amérique d'être le "vaillant défenseur de la liberté" ("valiant defender of freedom").
Je lui donne 1000 fois raisons.
Bon, Gillou, ton analyse est intelligente, il faut le reconnaître, cependant, je veux faire 3 commentaires :
1) Laisser l'Amérique utiliser sa force sans aucun contrôle peut se révéler très dangereux, cf : la deuxième intervention en Irak sous G.W. Bush qui a plongé le moyen-orient dans le chaos...
2) Reagan a sans aucun doute été un très grand président : ferme sur le fond mais aussi raisonné et non-impulsif !
3) L'Amérique est le "vaillant défenseur de la liberté" mais uniquement quand cela sert ses propres intérêts (les historiens trouveront de multiples exemples des erreurs américaines dans le passé...)
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Syrie
Bon, Gillou, ton analyse est intelligente, il faut le reconnaître, cependant, je veux faire 3 commentaires :
1) Laisser l'Amérique utiliser sa force sans aucun contrôle peut se révéler très dangereux, cf : la deuxième intervention en Irak sous G.W. Bush qui a plongé le moyen-orient dans le chaos...
2) Reagan a sans aucun doute été un très grand président : ferme sur le fond mais aussi raisonné et non-impulsif !
3) L'Amérique est le "vaillant défenseur de la liberté" mais uniquement quand cela sert ses propres intérêts (les historiens trouveront de multiples exemples des erreurs américaines dans le passé...)
Je te donne raison sur le 1er point mais pas sur le second ni le 3ème point.
- Reagan n’était pas le cow boy neuneu que se plaisait à caricaturer l'intelligentsia française imbue de sa soi disant supériorité (cette arrogance française qui nous est si souvent reprochée) et qu' on retrouvait plu tard dans le portrait caricatural des Etats Unis que faisaient les guignols des l'info par exemple (commandant sylvestre, world company,...).
- tous les états sans exception défendent leurs intérêts ("un état n'a pas d'amis, il n'a que des intérêts" disait le général de Gaulle). Certains défendent leurs intérêts de manière un peu plus subtile que d'autres en y associant parfois la défense de principes et un certain idéalisme, c'est le cas des Etats Unis (mais pas seulement).
C'est moins le cas d'autres pays: Russie, Chine, Iran... Sauf à mettre sur le même plan autoritarisme et liberté.
Si on avait le choix de leur "libérateur" aux polonais en 1945, auraient ils préféré les Etats Unis ou la Russie?
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: En Syrie
Reagan a eu l'intelligence de jouer sur les cours du pétrole pour faire chuter le rouble et par delà, toute l'économie soviétique (comme actuellement essentiellement basée sur le pétrole et le gaz).
L'Union Soviétique étant "sur le cul" économiquement, il ne restait qu'à ramasser les morceaux.
Là, il a joint les point 2 et 3 de Kris.
Et sans devoir tirer le moindre coup de feu et sans menace de guerre.
Chapeau
L'Union Soviétique étant "sur le cul" économiquement, il ne restait qu'à ramasser les morceaux.
Là, il a joint les point 2 et 3 de Kris.
Et sans devoir tirer le moindre coup de feu et sans menace de guerre.
Chapeau
Re: En Syrie
Entièrement d'accord avec Kris. Les Etats-Unis n'ont pas le droit de régenter les affaires internes des autres Etats aussi longtemps que leur sécurité ou celle d'un Etat allié des Etats-Unis n'est pas menacée. L'attaque chimique en Syrie ne menaçait pas la sécurité des Etats-Unis et la Syrie n'est pas un Etat allié. Régenter les affaires internes d'un Etat qui viole les nomes internationales ou le sanctionner diplomatiquement ou militairement, c'est le rôle de l'ONU.
Et Reagan a lancé le concept de la "guerre des étoiles", c'est-à-dire une course technologique aux armes qui a épuisé financièrement l'URSS, qui n'avait pas assez de ressources humaines, techniques et financières pour suivre la course en question. Reagan n'a jamais été mener d'action militaire hors du territoire des Etats-Unis si des citoyens américains ou alliés n'avaient pas été tués, blessés, ou si leur vie ou leur liberté n'avaient pas été mises en péril. Il était réfléchi et déterminé, mais il n'était pas impulsif.
Et Reagan a lancé le concept de la "guerre des étoiles", c'est-à-dire une course technologique aux armes qui a épuisé financièrement l'URSS, qui n'avait pas assez de ressources humaines, techniques et financières pour suivre la course en question. Reagan n'a jamais été mener d'action militaire hors du territoire des Etats-Unis si des citoyens américains ou alliés n'avaient pas été tués, blessés, ou si leur vie ou leur liberté n'avaient pas été mises en péril. Il était réfléchi et déterminé, mais il n'était pas impulsif.
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: En Syrie
L'ONU , tu veux du parler du "machin" (charles de Gaulle)?Thuramir a écrit:Entièrement d'accord avec Kris. Les Etats-Unis n'ont pas le droit de régenter les affaires internes des autres Etats aussi longtemps que leur sécurité ou celle d'un Etat allié des Etats-Unis n'est pas menacée. L'attaque chimique en Syrie ne menaçait pas la sécurité des Etats-Unis et la Syrie n'est pas un Etat allié. Régenter les affaires internes d'un Etat qui viole les nomes internationales ou le sanctionner diplomatiquement ou militairement, c'est le rôle de l'ONU.
Au fait, c'est toujours la Libye qui préside la commission des droits de l'homme?
L'ONU est depuis sa naissance paralysée la plupart du temps par le droit de veto d'un des membres du conseil de sécurité. Ce n'est qu'une instance de dialogue, rien de plus.
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Page 19 sur 30 • 1 ... 11 ... 18, 19, 20 ... 24 ... 30
Sujets similaires
» Et en Russie !
» Des geeks traque l’armée russe en Ukraine et en Syrie
» Syrie en ébullition, navire de guerre américain en Mer Noire
» Des geeks traque l’armée russe en Ukraine et en Syrie
» Syrie en ébullition, navire de guerre américain en Mer Noire
Page 19 sur 30
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum