assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
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Meurtre de l'opposant russe Boris Nemtsov: un suspect passe aux aveux
C'est un premier pas dans l'élucidation de la mort de l'opposant russe Boris Nemtsov , tué le 27 février.
Un des cinq suspects présentés dimanche au tribunal, M. Dadaïev, est passé aux aveux, a annoncé lajuge Natalia Mouchnikova, qui a décidé de le placer en détention jusqu'au 28 avril.
Un des cinq suspects présentés dimanche au tribunal, M. Dadaïev, est passé aux aveux, a annoncé lajuge Natalia Mouchnikova, qui a décidé de le placer en détention jusqu'au 28 avril.
pyxous- Messages : 743
Date d'inscription : 03/01/2015
Age : 74
Localisation : Normandie
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
Qui sont les présumés assassins? Quelques éléments de réponses chez Orkeny:
http://ukraine2014.canalblog.com/archives/2015/03/08/31663783.html?t=1425805224374
http://ukraine2014.canalblog.com/archives/2015/03/08/31663783.html?t=1425805224374
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 40
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
On se demande finalement qui a fait quoi. Ivanov, le clan des faucons, et leurs sbires, ou Poutine ?tarkan a écrit:Qui sont les présumés assassins? Quelques éléments de réponses chez Orkeny:
http://ukraine2014.canalblog.com/archives/2015/03/08/31663783.html?t=1425805224374
Après lecture du blog d'Orkeny, le meurtre pourrait être le désir de certains d'offrir un "cadeau" (empoisonné ?) à Poutine, ce qui, finalement, se transformerait en une épine dans son pied. Un remake moderne du meurtre de l'archevêque de Cantorbéry, Thomas Beckett, par des exaltés jusqu'au boutistes ?
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
Pour moi, il apparait clair que Kadyrov a joué les hommes de mains avec quelques demeurés de sa garde pour faire le sale boulot.
Kadyrov vit grâce à l'argent que lui donne le Kremlin, même si il est profondément stupide, il n'ira pas mordre la main qui le nourrit. Il est insensé que Kadyrov n'ait pas reçu un feu vert explicite d'un haut placé pour passer à l'action dans telles circonstances. Et on en revient à la verticale du pouvoir, bien que je suis persuadé qu'il y a de sacrées luttes de pouvoir entre clans au Kremlin.
Poutine s'en lave les mains, Kadyrov se branle bien de ce qu'on peut penser de lui et le tour est joué. L'assassin, officier dans un bataillon tchétchènes, est présenté par la propagandastaffel comme un "bon musulman patriote". On peut tout excuser à un patriote, à fortiori dans la Russie d'aujourd'hui!!
http://ukraine2014.canalblog.com/archives/2015/03/09/31670304.html
Kadyrov vit grâce à l'argent que lui donne le Kremlin, même si il est profondément stupide, il n'ira pas mordre la main qui le nourrit. Il est insensé que Kadyrov n'ait pas reçu un feu vert explicite d'un haut placé pour passer à l'action dans telles circonstances. Et on en revient à la verticale du pouvoir, bien que je suis persuadé qu'il y a de sacrées luttes de pouvoir entre clans au Kremlin.
Poutine s'en lave les mains, Kadyrov se branle bien de ce qu'on peut penser de lui et le tour est joué. L'assassin, officier dans un bataillon tchétchènes, est présenté par la propagandastaffel comme un "bon musulman patriote". On peut tout excuser à un patriote, à fortiori dans la Russie d'aujourd'hui!!
http://ukraine2014.canalblog.com/archives/2015/03/09/31670304.html
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 40
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
Voici pourtant un autre son de cloche, qui vaut ce qu'il vaut, puisque l'intervention du personnage n'est pas dénuée d'ambition personnelle :
L'ancien Premier ministre Kassianov récuse la piste islamiste avancée par la police
(Belga) L'ancien Premier ministre de Vladimir Poutine, Mikhail Kassianov, a récusé mardi la piste islamiste avancée par la police dans l'enquête sur l'assassinat de l'opposant russe Boris Nemtsov.
"Nemtsov était un champion de la liberté de religion et un défenseur des droits des minorités en Russie, notamment ceux de la communauté musulmane", a affirmé M. Kassianov au cours d'une conférence de presse au Parlement européen.
"En outre, Boris était un farouche opposant à la guerre en Tchétchénie", a ajouté celui qui fut le premier chef du gouvernement du président Poutine en 2000, avant d'être renvoyé et de devenir une figure de l'opposition avec M. Nemtsov.
"Ceux qui essaient de faire croire que des musulmans ont tué Nemtsov sont des menteurs", a-t-il dit.
L'hypothèse d'un assassinat en réponse au soutien de M. Nemtsov à Charlie Hebdo est officiellement privilégiée par les enquêteurs depuis l'arrestation dimanche de cinq suspects originaires de Tchétchénie et d'Ingouchie, deux républiques musulmanes de Russie.
Lundi, un ami et co-fondateur avec M. Nemtsov du mouvement d'opposition Solidarnost, Ilia Iachine, avait déjà jugé que la piste islamiste était "absurde" et "répondait à un ordre du Kremlin". "Boris Nemtsov n'était pas islamophobe et n'a jamais tenu de propos négatifs sur l'Islam", avait-il ajouté.
M. Kassianov, co-dirigeant du PRP-Parnas, s'exprimait aux côtés du président du groupe libéral au Parlement, Guy Verhofstadt. Il a appelé l'UE à "défendre ses valeurs" et ses principes démocratiques face à Vladimir Poutine. "L'Europe ne devrait pas traiter la Russie comme un pays bizarre ou spécial. La Russie est un pays européen par nature et un membre du Conseil de l'Europe, donc elle doit respecter les règles auxquelles elle a souscrit".
Il a défendu le "maintien" des sanctions contre la Russie, compte tenu de son rôle dans le conflit en Ukraine. "L'UE doit continuer à dénoncer Poutine et à faire pression sur lui concernant les violations des droits de l'homme".
M. Kassianov a aussi rencontré dans la journée le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le chef de la diplomatie de l'UE, Madame Federica Mogherini. (Belga)
L'ancien Premier ministre Kassianov récuse la piste islamiste avancée par la police
(Belga) L'ancien Premier ministre de Vladimir Poutine, Mikhail Kassianov, a récusé mardi la piste islamiste avancée par la police dans l'enquête sur l'assassinat de l'opposant russe Boris Nemtsov.
"Nemtsov était un champion de la liberté de religion et un défenseur des droits des minorités en Russie, notamment ceux de la communauté musulmane", a affirmé M. Kassianov au cours d'une conférence de presse au Parlement européen.
"En outre, Boris était un farouche opposant à la guerre en Tchétchénie", a ajouté celui qui fut le premier chef du gouvernement du président Poutine en 2000, avant d'être renvoyé et de devenir une figure de l'opposition avec M. Nemtsov.
"Ceux qui essaient de faire croire que des musulmans ont tué Nemtsov sont des menteurs", a-t-il dit.
L'hypothèse d'un assassinat en réponse au soutien de M. Nemtsov à Charlie Hebdo est officiellement privilégiée par les enquêteurs depuis l'arrestation dimanche de cinq suspects originaires de Tchétchénie et d'Ingouchie, deux républiques musulmanes de Russie.
Lundi, un ami et co-fondateur avec M. Nemtsov du mouvement d'opposition Solidarnost, Ilia Iachine, avait déjà jugé que la piste islamiste était "absurde" et "répondait à un ordre du Kremlin". "Boris Nemtsov n'était pas islamophobe et n'a jamais tenu de propos négatifs sur l'Islam", avait-il ajouté.
M. Kassianov, co-dirigeant du PRP-Parnas, s'exprimait aux côtés du président du groupe libéral au Parlement, Guy Verhofstadt. Il a appelé l'UE à "défendre ses valeurs" et ses principes démocratiques face à Vladimir Poutine. "L'Europe ne devrait pas traiter la Russie comme un pays bizarre ou spécial. La Russie est un pays européen par nature et un membre du Conseil de l'Europe, donc elle doit respecter les règles auxquelles elle a souscrit".
Il a défendu le "maintien" des sanctions contre la Russie, compte tenu de son rôle dans le conflit en Ukraine. "L'UE doit continuer à dénoncer Poutine et à faire pression sur lui concernant les violations des droits de l'homme".
M. Kassianov a aussi rencontré dans la journée le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le chef de la diplomatie de l'UE, Madame Federica Mogherini. (Belga)
Thuramir- Messages : 3677
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Caduce62- Messages : 15239
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Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
Voilà qui en dit long sur leur "justice":
Justice à la russe
Au cours de la semaine qui a suivi l'assassinat de l'opposant Boris Nemtsov, les médias officiels russes, les responsables de l'enquête et le Kremlin lui-même ont fait circuler une série d'hypothèses sur l'éventuel mobile derrière ce meurtre.
Le coupable serait un islamiste fâché parce que Boris Nemtsov avait appuyé les caricaturistes de Charlie Hebdo, a supposé le représentant officiel du comité d'investigation, Vladimir Markin, quelques heures après le crime.
Quelques jours plus tard, Dimitri Peskov, porte-parole de Vladimir Poutine, décrivait le meurtre comme une «provocation» visant à déstabiliser la Russie. Traduction: d'autres opposants russes auraient décidé de sacrifier un des leurs pour plonger leur pays dans le chaos.
Le président de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a laissé planer l'hypothèse d'un meurtre piloté par la CIA.
Le site lifenews.ru, proche du pouvoir, a cherché un mobile du côté de la vie amoureuse de Boris Nemtsov, qui aurait été assassiné par une femme qu'il avait forcée à avorter.
Finalement, le quotidien Izvestia a évoqué l'hypothèse d'un nationaliste ukrainien qui aurait discrètement manipulé les tueurs tchétchènes.
En une dizaine de jours, donc, la machine à rumeurs, alimentée par le Kremlin, a dirigé ses soupçons vers une amoureuse déçue, les méchants Ukrainiens, les méchants islamistes, la méchante CIA et les méchants démocrates russes.
La seule hypothèse qui a été écartée d'emblée, c'est celle d'une exécution politique motivée par le désir de se débarrasser d'un opposant de plus en plus encombrant. Et qui s'apprêtait à publier les preuves de la présence militaire russe parmi les combattants séparatistes de l'est de l'Ukraine...
***
Finalement, c'est la piste tchétchène qui semble avoir remporté la faveur, avec l'inculpation de deux suspects originaires de cette république du Caucase. L'un des deux hommes, Zaour Dadaïev, ex-membre des forces spéciales prorusses en Tchétchénie, est déjà passé aux aveux. Au moment de sa comparution, il a pris soin de clamer son amour pour le prophète Mahomet - preuve indubitable d'un islamisme débridé...
La thèse d'un meurtre islamiste est très pratique pour le Kremlin. Les Tchétchènes sont déjà mal perçus par les Russes et la population n'aura pas de peine à croire qu'ils ont commis un autre méfait.
Le mobile imputé aux deux inculpés reste boiteux. À l'époque où Zaour Dadaïev combattait au sein d'un bataillon prorusse, il avait justement pour mandat de pourchasser les islamistes tchétchènes, rappelle Juliet Johnson, spécialiste de la Russie à l'Université McGill.
Et puis, si Boris Nemtsov a effectivement défendu le droit de publier des caricatures de Mahomet, après la tuerie parisienne, il l'a fait avec respect, sans une ombre d'islamophobie. «Si quelqu'un voulait tuer pour défendre l'islam et protester contre Charlie Hebdo, le nom de Nemtsov aurait été loin, loin sur sa liste», assure la politologue.
Cela n'exclut pas que Zaour Dadaïev ait pu tirer les coups de feu qui ont tué Nemtsov, un vendredi soir de février, à deux pas du Kremlin. Le problème, c'est qu'on ne le saura probablement jamais avec certitude. Tout comme on risque d'ignorer l'identité de la personne qui a organisé cette exécution.
À preuve, les autres assassinats politiques qui ont marqué le règne de Vladimir Poutine, depuis son accession au pouvoir, il y a 15 ans.
Ce sont deux néonazis qui ont payé pour le meurtre de Stanislav Markelov, défenseur des droits civiques abattu en janvier 2009, à Moscou. Quant au meurtre de Natalia Estemirova, militante pour les droits de la personne en Tchétchénie, il n'a tout simplement jamais été résolu.
La responsabilité du meurtre de la journaliste Anna Politkovskaïa a été attribuée au Tchétchène Roustam Makhmoudov, à ses frères et à son oncle. Mais le véritable commanditaire de l'assassinat n'a jamais été identifié.
Le président Kadyrov serait-il l'homme derrière certaines «éliminations» des plus virulents critiques du Kremlin - avec ou sans l'accord de Vladimir Poutine? Ce n'est pas impossible, vu le lien qui lie les deux hommes.
C'est Poutine lui-même qui l'a placé à la tête de la Tchétchénie. Kadyrov lui doit le pouvoir. Mais Poutine est redevable au président tchétchène pour l'ordre qu'il a ramené dans cette république rebelle.
Encore une fois, ce ne sont que des conjectures. Quel que soit le résultat de l'enquête, une seule chose est certaine: en mélangeant les pistes, en écartant les plus probables et en laissant planer les thèses les plus farfelues, le Kremlin cherche davantage à noyer la vérité qu'à la trouver.
***
Au cours des derniers jours, Vladimir Poutine a distribué quelques «médailles d'honneur» à des hommes jugés remarquables. Le président tchétchène Ramzan Kadyrov vient d'être honoré pour ses «réalisations exceptionnelles».
Andreï Lougovoï, principal suspect du meurtre d'un autre ennemi du Kremlin, Alexandre Litvinenko, mort en 2006 d'un empoisonnement au polonium, vient d'être honoré pour «services rendus à la nation».
Zaour Dadaïev, premier accusé du meurtre de Boris Nemtsov, a lui-même reçu l'ordre du courage il y a tout juste cinq ans.
No comment
Justice à la russe
Au cours de la semaine qui a suivi l'assassinat de l'opposant Boris Nemtsov, les médias officiels russes, les responsables de l'enquête et le Kremlin lui-même ont fait circuler une série d'hypothèses sur l'éventuel mobile derrière ce meurtre.
Le coupable serait un islamiste fâché parce que Boris Nemtsov avait appuyé les caricaturistes de Charlie Hebdo, a supposé le représentant officiel du comité d'investigation, Vladimir Markin, quelques heures après le crime.
Quelques jours plus tard, Dimitri Peskov, porte-parole de Vladimir Poutine, décrivait le meurtre comme une «provocation» visant à déstabiliser la Russie. Traduction: d'autres opposants russes auraient décidé de sacrifier un des leurs pour plonger leur pays dans le chaos.
Le président de la Tchétchénie, Ramzan Kadyrov, a laissé planer l'hypothèse d'un meurtre piloté par la CIA.
Le site lifenews.ru, proche du pouvoir, a cherché un mobile du côté de la vie amoureuse de Boris Nemtsov, qui aurait été assassiné par une femme qu'il avait forcée à avorter.
Finalement, le quotidien Izvestia a évoqué l'hypothèse d'un nationaliste ukrainien qui aurait discrètement manipulé les tueurs tchétchènes.
En une dizaine de jours, donc, la machine à rumeurs, alimentée par le Kremlin, a dirigé ses soupçons vers une amoureuse déçue, les méchants Ukrainiens, les méchants islamistes, la méchante CIA et les méchants démocrates russes.
La seule hypothèse qui a été écartée d'emblée, c'est celle d'une exécution politique motivée par le désir de se débarrasser d'un opposant de plus en plus encombrant. Et qui s'apprêtait à publier les preuves de la présence militaire russe parmi les combattants séparatistes de l'est de l'Ukraine...
***
Finalement, c'est la piste tchétchène qui semble avoir remporté la faveur, avec l'inculpation de deux suspects originaires de cette république du Caucase. L'un des deux hommes, Zaour Dadaïev, ex-membre des forces spéciales prorusses en Tchétchénie, est déjà passé aux aveux. Au moment de sa comparution, il a pris soin de clamer son amour pour le prophète Mahomet - preuve indubitable d'un islamisme débridé...
La thèse d'un meurtre islamiste est très pratique pour le Kremlin. Les Tchétchènes sont déjà mal perçus par les Russes et la population n'aura pas de peine à croire qu'ils ont commis un autre méfait.
Le mobile imputé aux deux inculpés reste boiteux. À l'époque où Zaour Dadaïev combattait au sein d'un bataillon prorusse, il avait justement pour mandat de pourchasser les islamistes tchétchènes, rappelle Juliet Johnson, spécialiste de la Russie à l'Université McGill.
Et puis, si Boris Nemtsov a effectivement défendu le droit de publier des caricatures de Mahomet, après la tuerie parisienne, il l'a fait avec respect, sans une ombre d'islamophobie. «Si quelqu'un voulait tuer pour défendre l'islam et protester contre Charlie Hebdo, le nom de Nemtsov aurait été loin, loin sur sa liste», assure la politologue.
Les autres thèses évoquées ne tiennent pas davantage la route, à commencer par le meurtre entre dissidents, qui relèverait d'un acte suicidaire, Nemtsov ayant été l'une des rares figures capables de rallier les divers courants d'une opposition fragile et morcelée.«Quel que soit le résultat de l'enquête, une seule chose est certaine: le Kremlin cherche davantage à noyer la vérité qu'à la trouver.»
Cela n'exclut pas que Zaour Dadaïev ait pu tirer les coups de feu qui ont tué Nemtsov, un vendredi soir de février, à deux pas du Kremlin. Le problème, c'est qu'on ne le saura probablement jamais avec certitude. Tout comme on risque d'ignorer l'identité de la personne qui a organisé cette exécution.
À preuve, les autres assassinats politiques qui ont marqué le règne de Vladimir Poutine, depuis son accession au pouvoir, il y a 15 ans.
Ce sont deux néonazis qui ont payé pour le meurtre de Stanislav Markelov, défenseur des droits civiques abattu en janvier 2009, à Moscou. Quant au meurtre de Natalia Estemirova, militante pour les droits de la personne en Tchétchénie, il n'a tout simplement jamais été résolu.
La responsabilité du meurtre de la journaliste Anna Politkovskaïa a été attribuée au Tchétchène Roustam Makhmoudov, à ses frères et à son oncle. Mais le véritable commanditaire de l'assassinat n'a jamais été identifié.
Le président Kadyrov serait-il l'homme derrière certaines «éliminations» des plus virulents critiques du Kremlin - avec ou sans l'accord de Vladimir Poutine? Ce n'est pas impossible, vu le lien qui lie les deux hommes.
C'est Poutine lui-même qui l'a placé à la tête de la Tchétchénie. Kadyrov lui doit le pouvoir. Mais Poutine est redevable au président tchétchène pour l'ordre qu'il a ramené dans cette république rebelle.
Encore une fois, ce ne sont que des conjectures. Quel que soit le résultat de l'enquête, une seule chose est certaine: en mélangeant les pistes, en écartant les plus probables et en laissant planer les thèses les plus farfelues, le Kremlin cherche davantage à noyer la vérité qu'à la trouver.
***
Au cours des derniers jours, Vladimir Poutine a distribué quelques «médailles d'honneur» à des hommes jugés remarquables. Le président tchétchène Ramzan Kadyrov vient d'être honoré pour ses «réalisations exceptionnelles».
Andreï Lougovoï, principal suspect du meurtre d'un autre ennemi du Kremlin, Alexandre Litvinenko, mort en 2006 d'un empoisonnement au polonium, vient d'être honoré pour «services rendus à la nation».
Zaour Dadaïev, premier accusé du meurtre de Boris Nemtsov, a lui-même reçu l'ordre du courage il y a tout juste cinq ans.
No comment
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
Tient tient tient:
Les accusés de l’assassinat de Boris Nemtsov montrent le Kremlin du doigt
Les accusés du meurtre de Boris Nemtsov, politicien russe, ont eu droit à une dernière parole aujourd’hui, lors d’une audience du tribunal militaire de la région de Moscou.
Selon l’information publiée sur le site russe Meduza, Zaour Dadaev, Anzor, Chadid Goubachev, Temirlan Eskerchanov et Chamzat Bachaev nient toute implication dans ce meurtre et assurent qu’ils sont «purs comme une larme d’ange ».
En outre, Chamzat Bachaev a souligné dans son discours qu’il avait appris le meurtre de Boris Nemtsov via les infos à la télévision. «C’est un meurtre terrible qui ne peut pas être justifié et la facilité avec laquelle un homme peut être accusé de meurtre est aussi terrible », a-t-il dit.
Chadid Goubachev a commencé son discours en demandant pardon à la famille de Nemtsov pour avoir plaidé coupable et a déclaré que tous ces aveux lui ont été soutiré sous la torture. Il a souligné qu’il revenait sur ces aveux.
«C’est un meurtre politique, un meurtre commis par le FSB. Un puissant pays, si grand, qui devrait défendre son peuple, tue un homme et accuse à tort un citoyen innocent. Des villageois quelconques tuent un homme juste devant le Kremlin sur le territoire surveillé. Pourriez-vous vous imaginer cela? », a-t-il demandé avant d’ajouter qu’il ne serait pas étonné si lui et ses camarades de malheur étaient tués juste après le verdict.
Anzor Goubachev est aussi revenu sur ses aveux en soulignant qu’ils avaient été faits sous la torture. «À mon avis, Boris Nemtsov a été tué à cause de son courage et parce qu’il parlait du pouvoir actuel. Je ne le connaissais pas avant, mais, ici, en prison, j’ai lu son livre «Confession d’un rebelle » et je veux remercier sa mère d’avoir élevé un fils comme ça », a-t-il dit.
Temirlan Eskerchanov, ayant travaillé à la police pendant 13 ans s’est adressé au jury en disant : « Je n’ai pas commis ce crime, je vous le jure devant Allah. Je suis pur comme une larme d’ange, je vous jure ».
Zaour Dadaev, l’assassin présumé de Nemstov a été le dernier à parler. Il a commencé son discours par une fable du prophète Mahomet qui disait que les musulmans ne doivent pas mentir. Il a déclaré qu’il avait plaidé coupable sous les tortures. «Vous ne connaissez que Kadyrov, mais nous ne sommes pas comme lui. Nous ne sommes pas venus à Moscou pour commettre ce crime. Nous ne sommes pas des moutons. Les Tchétchènes ne tirent pas dans le dos. Notre peuple ne tue pas comme ça », a-t-il dit. À la fin de son discours, Dadaev a souhaité au jury «de la santé, de l’amour et de la chance ».
Le 22 juin, le juge lira au jury la liste des 26 questions et le jury partira pour discuter du verdict.
Boris Nemtsov, politicien russe d’opposition a été tué à Moscou le 28 février 2015.
Comme c'est étrange
Les accusés de l’assassinat de Boris Nemtsov montrent le Kremlin du doigt
Les accusés du meurtre de Boris Nemtsov, politicien russe, ont eu droit à une dernière parole aujourd’hui, lors d’une audience du tribunal militaire de la région de Moscou.
Selon l’information publiée sur le site russe Meduza, Zaour Dadaev, Anzor, Chadid Goubachev, Temirlan Eskerchanov et Chamzat Bachaev nient toute implication dans ce meurtre et assurent qu’ils sont «purs comme une larme d’ange ».
En outre, Chamzat Bachaev a souligné dans son discours qu’il avait appris le meurtre de Boris Nemtsov via les infos à la télévision. «C’est un meurtre terrible qui ne peut pas être justifié et la facilité avec laquelle un homme peut être accusé de meurtre est aussi terrible », a-t-il dit.
Chadid Goubachev a commencé son discours en demandant pardon à la famille de Nemtsov pour avoir plaidé coupable et a déclaré que tous ces aveux lui ont été soutiré sous la torture. Il a souligné qu’il revenait sur ces aveux.
«C’est un meurtre politique, un meurtre commis par le FSB. Un puissant pays, si grand, qui devrait défendre son peuple, tue un homme et accuse à tort un citoyen innocent. Des villageois quelconques tuent un homme juste devant le Kremlin sur le territoire surveillé. Pourriez-vous vous imaginer cela? », a-t-il demandé avant d’ajouter qu’il ne serait pas étonné si lui et ses camarades de malheur étaient tués juste après le verdict.
Anzor Goubachev est aussi revenu sur ses aveux en soulignant qu’ils avaient été faits sous la torture. «À mon avis, Boris Nemtsov a été tué à cause de son courage et parce qu’il parlait du pouvoir actuel. Je ne le connaissais pas avant, mais, ici, en prison, j’ai lu son livre «Confession d’un rebelle » et je veux remercier sa mère d’avoir élevé un fils comme ça », a-t-il dit.
Temirlan Eskerchanov, ayant travaillé à la police pendant 13 ans s’est adressé au jury en disant : « Je n’ai pas commis ce crime, je vous le jure devant Allah. Je suis pur comme une larme d’ange, je vous jure ».
Zaour Dadaev, l’assassin présumé de Nemstov a été le dernier à parler. Il a commencé son discours par une fable du prophète Mahomet qui disait que les musulmans ne doivent pas mentir. Il a déclaré qu’il avait plaidé coupable sous les tortures. «Vous ne connaissez que Kadyrov, mais nous ne sommes pas comme lui. Nous ne sommes pas venus à Moscou pour commettre ce crime. Nous ne sommes pas des moutons. Les Tchétchènes ne tirent pas dans le dos. Notre peuple ne tue pas comme ça », a-t-il dit. À la fin de son discours, Dadaev a souhaité au jury «de la santé, de l’amour et de la chance ».
Le 22 juin, le juge lira au jury la liste des 26 questions et le jury partira pour discuter du verdict.
Boris Nemtsov, politicien russe d’opposition a été tué à Moscou le 28 février 2015.
Comme c'est étrange
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
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