assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
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assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
Cela fait un an que ma femme et moi nous nous réveillons chaque matin en se disant qu'après tout, ça ne peut pas être pire que la veille, ça y est, on a touché le fond, ça va aller mieux, on ne peut pas faire pire, impossible...
Et chaque jour... On s'enfonce dans la nuit de plus en plus. Chaque jour voit son cortège d'absurdités, de tragédies, de cruautés... On creuse, on fore...
Il y aura bientôt 8ans, on a abattu Politkovskaïa comme un clébard dans une cage d'ascenseur. A l'époque, bien qu'ayant lu tous ses livres, je pensais encore que Poutine était encore une partie de la solution. Et puis j'ai profité du système un peu plus tard en faisant des affaires, j'y ai trouvé mon compte. J'ai honte. J'ai été con.
Anna Politkovksaïa a été assassinée le jour de l'anniversaire de Poutine. Cette femme fait presque partie de ma famille tant je me suis senti proche de ses écrits.
Boris Nemtsov, opposant à l'annexion de la Crimée, a été assassiné un an jour pour jour après que le drapeau russe a été hissé sur le parlement de la province. En face du Kremlin, à la veille de la manifestation qu'il organisait. Ben voyons. Pourquoi pas?
RIP Boris Nemtsov, la Russie perd encore un de ceux qui l'idéalisait. C'est abject. Rappelons qu'il travaillait sur un dossier compilant les preuves de la présence russe en Ukraine, et un autre sur la corruption dans le milieu médical qui atteint des niveaux ahurissants.
Il faut reconnaître aux forces de "sécurité" russes un certain raffinement dans la perversion. Le crime ne suffit pas ; encore faut-il de la cruauté jusque dans la mise en scène.
https://twitter.com/hashtag/Nemtsov?src=hash
Et chaque jour... On s'enfonce dans la nuit de plus en plus. Chaque jour voit son cortège d'absurdités, de tragédies, de cruautés... On creuse, on fore...
Il y aura bientôt 8ans, on a abattu Politkovskaïa comme un clébard dans une cage d'ascenseur. A l'époque, bien qu'ayant lu tous ses livres, je pensais encore que Poutine était encore une partie de la solution. Et puis j'ai profité du système un peu plus tard en faisant des affaires, j'y ai trouvé mon compte. J'ai honte. J'ai été con.
Anna Politkovksaïa a été assassinée le jour de l'anniversaire de Poutine. Cette femme fait presque partie de ma famille tant je me suis senti proche de ses écrits.
Boris Nemtsov, opposant à l'annexion de la Crimée, a été assassiné un an jour pour jour après que le drapeau russe a été hissé sur le parlement de la province. En face du Kremlin, à la veille de la manifestation qu'il organisait. Ben voyons. Pourquoi pas?
RIP Boris Nemtsov, la Russie perd encore un de ceux qui l'idéalisait. C'est abject. Rappelons qu'il travaillait sur un dossier compilant les preuves de la présence russe en Ukraine, et un autre sur la corruption dans le milieu médical qui atteint des niveaux ahurissants.
Il faut reconnaître aux forces de "sécurité" russes un certain raffinement dans la perversion. Le crime ne suffit pas ; encore faut-il de la cruauté jusque dans la mise en scène.
https://twitter.com/hashtag/Nemtsov?src=hash
Dernière édition par tarkan le Sam 28 Fév - 14:43, édité 1 fois
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Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
Une première réaction:
Kiev rend hommage à Nemtsov, "ami de l'Ukraine"
L'Ukraine a rendu samedi hommage à l'opposant russe Boris Nemtsov tué par balle la veille à Moscou, le président Petro Porochenko le qualifiant d'"ami" et de "pont entre l'Ukraine et la Russie" opposées aujourd'hui dans un conflit sans précédent.
"Il (Boris Nemtsov) était un pont entre l'Ukraine et la Russie, et ce pont a été détruit par les coups de feu d'un assassin. Je pense que ce n'est pas par hasard", a écrit le président ukrainien sur son compte Facebook.
"Je me souviens de son sourire, de ces actes courageux. C'est l'une de ces rares personnes qu'on peut appeler ami".
Le parti Batkivchtchina de l'ex-Premier ministre Ioulia Timochenko a condamné "le meurtre sauvage" de l'"un des rares démocrates et hommes politiques raisonnables en Russie" qui "n'avait pas peur de critiquer le régime de Vladimir Poutine".
Batkivchtchina rappelle que Boris Nemtsov soutenait la pilote ukrainienne et députée de ce parti, Nadia Savtchenko, emprisonnée en Russie et en grève de la faim. "La Russie a perdu une personnalité éminente qui se refusait à vivre à genoux", a pour sa part écrit sur son compte Twitter le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense ukrainien, Olexandre Tourtchinov.
Quelques heures avant d'être assassiné, Nemtsov avait appelé les Russes sur l'antenne de la radio indépendante Echo de Moscou à manifester dimanche contre l"'agression de Vladimir Poutine" en Ukraine et pour l'arrêt immédiat de la guerre dans l'Eest séparatiste prorusse où le conflit a fait 5 800 morts en dix mois.
Après l'annexion en mars à la Russie de la péninsule ukrainienne de la Crimée, Kiev tout comme les Occidentaux accusent le Kremlin d'armer la rébellion séparatiste prorusse dans l'Est ce que Moscou dément.
Russie: le meurtre de Nemtsov s'ajoute à la longue liste des assassinats politiques
Le meurtre par balle de l'opposant Boris Nemtsov à Moscou s'ajoute aux nombreuses morts suspectes d'opposants au Kremlin survenues ces dernières années, en Russie comme à l'étranger.
Les Russes rendent hommage ce samedi à l'opposant russe Boris Nemtsov, assassiné dans la nuit, à Moscou.
En Russie ou ailleurs, les opposants au Kremlin peuvent le payer de leur vie. La mort de l'ancien vice-premier ministre de Boris Eltsine, Boris Nemtsov, tué par balle dans la nuit de vendredi à samedi à Moscou à quelques mètres du Kremlin, illustre à nouveau cette menace qui plane sur ceux, journalistes, activistes ou personnalités politiques, qui critiquent la politique du président Vladimir Poutine.
Le porte-parole du président, Dmitri Peskov, a déclaré que "cet assassinat brutal portait les marques d'un meurtre commandité et avait tout d'une provocation". Dès l'annonce de la mort de l'opposant, pourtant, certains ne voyaient personne d'autre que les autorités russes derrière cet assassinat. Des soupçons qui s'appuient sur la liste, toujours plus longue, des morts suspectes survenues ces dernières années dans les rangs des critiques du pouvoir russe.
Et si cinq suspects ont été reconnus coupables par un tribunal de Moscou en mai 2014, une question demeure: qui a donné l'ordre? A l'époque, les enquêteurs avaient reconnu, tout au plus, que le meurtre de la journaliste était en rapport avec son activité professionnelle. Six autres collaborateurs du journal ont été tués ces dernières années, dont Natalia Estemirova, qui avait succédé à Anna Politkovskaïa.
Une enquête publique a été ouverte à Londres pour éclaircir les circonstances de sa mort. Le magistrat instructeur a d'abord "validé" la thèse impliquant la Russie dans la mort de l'ancien espion, rapporte FranceTVInfo. Reste à étudier d'autres pistes, comme celle de la mafia russe ou des renseignements britanniques. En mars 2013, c'était le milliardaire Boris Berezovski qui trouvait la mort dans son logement londonien. Dans le milieu des expatriés russes, la thèse du suicide de cet ennemi de Vladimir Poutine ne passe pas. Et ceux qui sont encore en vie prennent leurs précautions, indiquent vivre "quelque part en Angleterre" ou bénéficient de la protection de Scotland Yard.
De son côté, le président ukrainien Petro Porochenko a salué la mémoire d'un "ami", "pont entre l'Ukraine et la Russie, détruit par les coups de feu d'un assassin". Ce drame, suivi des paroles des trois dirigeants engagés dans les discussions sur le conflit ukrainien avec Vladimir Poutine, va-t-il accentuer la pression sur le pays, déjà accusé de mener une guerre souterraine contre Kiev?
Les regards se tournent inévitablement vers le sommet de l'Etat russe. Boris Nemtsov lui-même affirmait d'ailleurs que le pouvoir russe voyait son activisme d'un mauvais oeil. "Poutine veut me faire taire" déclarait-il à L'Obs en 2011. "Je lui fais peur". Alors qu'il avait appelé à manifester dimanche à Moscou, ce rassemblement s'est déjà changé en marche en sa mémoire. Un cortège ou planera sans doute la colère face à un meurtre perpétré aux yeux de tous, en pleine ville, symbole d'une pratique qui ne se cache plus mais pourrait arriver à bout de souffle.
La question qui tue:
Après la mort de Nemtsov, que reste-t-il de l'opposition russe ?
Et c'est d'ailleurs Navalny, de 17 ans son benjamin, qui avait appelé à la manifestation de demain sur l'Ukraine. La relève toujours, qui pourtant est en prison pour 15 jours, car l'opposition russe est muselée quand elle n'est pas assassinée comme Anna Politkovkaya en 2006, comme Nemtsov aujourd'hui. Exilée aussi comme Kasparov , ou l'ancien oligarque Kodorkovski, en Suisse. Ou briséees comme les Pussy Riots qui, par la voix de leur avocat, font dire aujoud'hui que Nemtsov est mort en héros.
Le combat continue pourtant avec la dénonciation de l'agression de la Russie contre l'Ukraine. Mais demain à la place d'une manifestation, l'opposition compte rendre hommage à son leader assassiné.
Kiev rend hommage à Nemtsov, "ami de l'Ukraine"
L'Ukraine a rendu samedi hommage à l'opposant russe Boris Nemtsov tué par balle la veille à Moscou, le président Petro Porochenko le qualifiant d'"ami" et de "pont entre l'Ukraine et la Russie" opposées aujourd'hui dans un conflit sans précédent.
"Il (Boris Nemtsov) était un pont entre l'Ukraine et la Russie, et ce pont a été détruit par les coups de feu d'un assassin. Je pense que ce n'est pas par hasard", a écrit le président ukrainien sur son compte Facebook.
"Je me souviens de son sourire, de ces actes courageux. C'est l'une de ces rares personnes qu'on peut appeler ami".
Le parti Batkivchtchina de l'ex-Premier ministre Ioulia Timochenko a condamné "le meurtre sauvage" de l'"un des rares démocrates et hommes politiques raisonnables en Russie" qui "n'avait pas peur de critiquer le régime de Vladimir Poutine".
Batkivchtchina rappelle que Boris Nemtsov soutenait la pilote ukrainienne et députée de ce parti, Nadia Savtchenko, emprisonnée en Russie et en grève de la faim. "La Russie a perdu une personnalité éminente qui se refusait à vivre à genoux", a pour sa part écrit sur son compte Twitter le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense ukrainien, Olexandre Tourtchinov.
Quelques heures avant d'être assassiné, Nemtsov avait appelé les Russes sur l'antenne de la radio indépendante Echo de Moscou à manifester dimanche contre l"'agression de Vladimir Poutine" en Ukraine et pour l'arrêt immédiat de la guerre dans l'Eest séparatiste prorusse où le conflit a fait 5 800 morts en dix mois.
Après l'annexion en mars à la Russie de la péninsule ukrainienne de la Crimée, Kiev tout comme les Occidentaux accusent le Kremlin d'armer la rébellion séparatiste prorusse dans l'Est ce que Moscou dément.
Russie: le meurtre de Nemtsov s'ajoute à la longue liste des assassinats politiques
Le meurtre par balle de l'opposant Boris Nemtsov à Moscou s'ajoute aux nombreuses morts suspectes d'opposants au Kremlin survenues ces dernières années, en Russie comme à l'étranger.
Les Russes rendent hommage ce samedi à l'opposant russe Boris Nemtsov, assassiné dans la nuit, à Moscou.
En Russie ou ailleurs, les opposants au Kremlin peuvent le payer de leur vie. La mort de l'ancien vice-premier ministre de Boris Eltsine, Boris Nemtsov, tué par balle dans la nuit de vendredi à samedi à Moscou à quelques mètres du Kremlin, illustre à nouveau cette menace qui plane sur ceux, journalistes, activistes ou personnalités politiques, qui critiquent la politique du président Vladimir Poutine.
Le porte-parole du président, Dmitri Peskov, a déclaré que "cet assassinat brutal portait les marques d'un meurtre commandité et avait tout d'une provocation". Dès l'annonce de la mort de l'opposant, pourtant, certains ne voyaient personne d'autre que les autorités russes derrière cet assassinat. Des soupçons qui s'appuient sur la liste, toujours plus longue, des morts suspectes survenues ces dernières années dans les rangs des critiques du pouvoir russe.
Anna Politkovskaïa, héroïne d'un journal meurtri
La journaliste russe Anna Politkovskaïa, tuée par balle le 7 octobre 2006 dans la cage d'escalier de son immeuble à Moscou, est l'un de ces assassinats qui a le plus ému l'opinion. Dans son travail au journal Novaïa Gazeta, elle dénonçait les atteintes aux droits de l'homme en Tchétchénie et les abus du président Vladimir Poutine.Et si cinq suspects ont été reconnus coupables par un tribunal de Moscou en mai 2014, une question demeure: qui a donné l'ordre? A l'époque, les enquêteurs avaient reconnu, tout au plus, que le meurtre de la journaliste était en rapport avec son activité professionnelle. Six autres collaborateurs du journal ont été tués ces dernières années, dont Natalia Estemirova, qui avait succédé à Anna Politkovskaïa.
Des opposants en danger jusqu'à Londres
Face aux risques encourus par celles et ceux qui brisent le silence en Russie, certains opposants sont tentés par l'exil, à l'image de Garry Kasparov, qui a obtenu la nationalité croate en 2014. Mais résider hors des frontières russes ne protège pas toujours de la mort. Le 23 novembre 2006, l'ancien membre des services secrets russes Alexandre Litvinenko était empoisonné au polonium 210, une substance radioactive, à Londres.Une enquête publique a été ouverte à Londres pour éclaircir les circonstances de sa mort. Le magistrat instructeur a d'abord "validé" la thèse impliquant la Russie dans la mort de l'ancien espion, rapporte FranceTVInfo. Reste à étudier d'autres pistes, comme celle de la mafia russe ou des renseignements britanniques. En mars 2013, c'était le milliardaire Boris Berezovski qui trouvait la mort dans son logement londonien. Dans le milieu des expatriés russes, la thèse du suicide de cet ennemi de Vladimir Poutine ne passe pas. Et ceux qui sont encore en vie prennent leurs précautions, indiquent vivre "quelque part en Angleterre" ou bénéficient de la protection de Scotland Yard.
Boris Nemtsov, l'assassinat de trop?
Ce samedi, les réactions à la mort de l'opposant Boris Nemtsov se succèdent. Le président de la République François Hollande a dénoncé "l'assassinat odieux" d'un "défenseur courageux et inlassable de la démocratie". La chancelière allemande Angela Merkel s'est elle dite "consternée" par le "meurtre lâche" de Boris Nemtsov, saluant le "courage" de l'ancien vice-premier ministre, qui n'hésitait pas à "exprimer publiquement ses critiques" envers les autorités russes.De son côté, le président ukrainien Petro Porochenko a salué la mémoire d'un "ami", "pont entre l'Ukraine et la Russie, détruit par les coups de feu d'un assassin". Ce drame, suivi des paroles des trois dirigeants engagés dans les discussions sur le conflit ukrainien avec Vladimir Poutine, va-t-il accentuer la pression sur le pays, déjà accusé de mener une guerre souterraine contre Kiev?
Les regards se tournent inévitablement vers le sommet de l'Etat russe. Boris Nemtsov lui-même affirmait d'ailleurs que le pouvoir russe voyait son activisme d'un mauvais oeil. "Poutine veut me faire taire" déclarait-il à L'Obs en 2011. "Je lui fais peur". Alors qu'il avait appelé à manifester dimanche à Moscou, ce rassemblement s'est déjà changé en marche en sa mémoire. Un cortège ou planera sans doute la colère face à un meurtre perpétré aux yeux de tous, en pleine ville, symbole d'une pratique qui ne se cache plus mais pourrait arriver à bout de souffle.
La question qui tue:
Après la mort de Nemtsov, que reste-t-il de l'opposition russe ?
Le meurtre de l'une des principales figures de l'opposition russe, Boris Nemtsov, met en lumière la fragilité des opposants, à la veille d'une manifestation prévue à Moscou. Emprisonnés, exilés ou brisés, ils peinent à construire un mouvement suffisamment fort pour peser sur le régime.
Boris Nemtsov était la figure même du jeune réformateur des années 90 qui s'est radicalisé devant les coups de butoirs infligés à l'opposition. C'est ainsi qu'il décide en 2008 de créer le mouvement Solidarnost , sous l'égide de Gary Kasparov , l'ex- champion du monde d'échecs. Et c'est ensuite aux cotés d'Alexis Navalny que Boris Nemtsov mènera les grandes manifestations de l'hiver 2011-2012.Et c'est d'ailleurs Navalny, de 17 ans son benjamin, qui avait appelé à la manifestation de demain sur l'Ukraine. La relève toujours, qui pourtant est en prison pour 15 jours, car l'opposition russe est muselée quand elle n'est pas assassinée comme Anna Politkovkaya en 2006, comme Nemtsov aujourd'hui. Exilée aussi comme Kasparov , ou l'ancien oligarque Kodorkovski, en Suisse. Ou briséees comme les Pussy Riots qui, par la voix de leur avocat, font dire aujoud'hui que Nemtsov est mort en héros.
Le combat continue pourtant avec la dénonciation de l'agression de la Russie contre l'Ukraine. Mais demain à la place d'une manifestation, l'opposition compte rendre hommage à son leader assassiné.
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
Boris Nemtsov : "Arrête de dire du mal de Poutine, il va te tuer !"
Le Point - Publié le 28/02/2015 à 12:15
Par Marc Nexon
"Arrête de dire du mal de Poutine, il va te tuer !" Le 10 février, dans une interview au site Sobesednik, Boris Nemtsov, 55 ans, raconte l'angoisse de sa mère, médecin à la retraite, âgée de 87 ans.
- Elle a réellement peur qu'on me tue en raison de mes interventions publiques.
- Et vous, avez-vous peur ? interroge le journaliste.
- Oui, un peu, mais pas autant qu'elle, sinon, je ne serais pas à la tête d'un parti d'opposition.
Dix-sept jours plus tard, l'impensable a eu lieu. Boris Nemtsov, ancien vice-premier Ministre de Boris Eltsine et infatigable opposant au régime, tombe sous les balles d'un tueur à deux pas du Kremlin. Il est 23 h 15 ce 27 février. Nemtsov vient de participer à une émission de Radio Echo Moscou, l'un des rares médias russes indépendants. Thème du débat : "La renaissance du printemps. L'opposition va-t-elle revenir dans le champ politique ?"
Comme à son habitude, Nemtsov fustige "l'agression de la Russie en Ukraine" et appelle à la mobilisation lors d'une marche organisée à Moscou le 1er mars. "J'espère que pour soutenir Nadejda Savtchenko [pilote d'hélicoptère ukrainienne emprisonnée en Russie et actuellement en grève de la faim, NDLR], il y aura un million de personnes dans les rues !" dit-il. Puis il rentre, accompagné d'une jeune femme. Sur le pont Kamenny non loin de la place Rouge, une voiture blanche s'arrête à sa hauteur. Sept ou huit coups de feu auraient été tirés. Touché au dos, Boris Nemtsov meurt sur place.
Le pouvoir réagit aussitôt. C'est "un assassinat qui a tout d'une provocation", dit Vladimir Poutine. "La police fera tout pour retrouver les responsables", renchérit le Premier ministre Dmitri Medvedev. Sur les réseaux, l'émotion est considérable. "C'est un meurtre politique, souligne Dmitri Goudkov, l'un des deux députés d'opposition de la Douma, le résultat de la haine déclenchée par la propagande du pouvoir." Une propagande incessante. La chaîne NTV prévoyait ainsi de diffuser le 1er mars, jour de la marche, un documentaire à charge sur les opposants russes. "Qui les nourrit ? Comment rencontrent-ils en cachette les diplomates étrangers ?" annonçait le sommaire de l'émission.
Sauf que les intéressés appartiennent à une espèce de plus en plus rare. Le célèbre blogueur Alexeï Navalny a été incarcéré pour quinze jours, empêché de participer à la prochaine manifestation. Sergueï Oudaltsov, l'un des meneurs de la fronde anti-Poutine lors de l'hiver 2011, est en résidence surveillée. L'ancien joueur d'échecs Garry Kasparov vit à l'étranger. Tout comme l'ancien oligarque Mikhaïl Khodorkovsky, libéré en décembre 2013 après dix ans de prison et exilé en Suisse.
Boris Nemtsov, à la tête du mouvement Solidarnost, figurait parmi les derniers résistants. Son thème de prédilection ? La lutte contre la corruption. En 2013, en pleine préparation des Jeux olympiques de Sotchi, il publie un rapport explosif sur le coût des installations. "Entre 25 et 30 milliards de dollars ont été détournés sur un budget de plus de 50 milliards", y affirme-t-il. Et il accuse les proches de Poutine. Parmi eux : Arkady Rotenberg, 61 ans, à la tête d'un consortium d'entreprises, un ami d'enfance du président et son ancien partenaire de judo. Lui et son frère Boris auraient récolté 15 % de la manne des contrats des JO.
Fin juin 2013, Le Point avait accompagné Boris Nemtsov à Sotchi, sa ville natale. Il avait tenu à rendre visite à un ouvrier torturé par la police (un pied de biche lui avait été introduit dans l'anus) et accusé à tort d'avoir volé des câbles électriques sur un chantier. Ce jour-là, Nemtsov veut connaître tous les détails de l'affaire. "Quel est le nom du médecin qui a falsifié le rapport médical ? À quelle heure ça s'est passé ? Quel est le nom de votre employeur ?" Au bout d'une heure de discussion avec la victime, l'opposant au teint toujours bronzé se lève de sa chaise : "Allons voir les policiers qui ont commis ces actes", dit-il. Et le voilà qui se retrouve en train de frapper à la porte du commissariat. "Nous n'avons rien à dire", lui répond un galonné. "On entend les cris des gens battus", chuchote pourtant une voisine. Nemtsov tente ensuite d'organiser une réunion publique. En vain. Les autorités locales refusent de mettre une salle à sa disposition.
Ces derniers temps, l'opposant préparait un rapport sur la corruption dans le milieu médical. Il n'aura pas eu le temps de l'achever.
Le Point - Publié le 28/02/2015 à 12:15
À 55 ans, l'homme politique assassiné vendredi figurait parmi les derniers résistants à un pouvoir qui mène une propagande incessante contre ses opposants.
L'opposant russe Boris Nemtsov a été assassiné dans la nuit du 27 février. © AFP PHOTO / NATALIA KOLESNIKOVAPar Marc Nexon
"Arrête de dire du mal de Poutine, il va te tuer !" Le 10 février, dans une interview au site Sobesednik, Boris Nemtsov, 55 ans, raconte l'angoisse de sa mère, médecin à la retraite, âgée de 87 ans.
- Elle a réellement peur qu'on me tue en raison de mes interventions publiques.
- Et vous, avez-vous peur ? interroge le journaliste.
- Oui, un peu, mais pas autant qu'elle, sinon, je ne serais pas à la tête d'un parti d'opposition.
Appel à la mobilisation
Dix-sept jours plus tard, l'impensable a eu lieu. Boris Nemtsov, ancien vice-premier Ministre de Boris Eltsine et infatigable opposant au régime, tombe sous les balles d'un tueur à deux pas du Kremlin. Il est 23 h 15 ce 27 février. Nemtsov vient de participer à une émission de Radio Echo Moscou, l'un des rares médias russes indépendants. Thème du débat : "La renaissance du printemps. L'opposition va-t-elle revenir dans le champ politique ?"
Comme à son habitude, Nemtsov fustige "l'agression de la Russie en Ukraine" et appelle à la mobilisation lors d'une marche organisée à Moscou le 1er mars. "J'espère que pour soutenir Nadejda Savtchenko [pilote d'hélicoptère ukrainienne emprisonnée en Russie et actuellement en grève de la faim, NDLR], il y aura un million de personnes dans les rues !" dit-il. Puis il rentre, accompagné d'une jeune femme. Sur le pont Kamenny non loin de la place Rouge, une voiture blanche s'arrête à sa hauteur. Sept ou huit coups de feu auraient été tirés. Touché au dos, Boris Nemtsov meurt sur place.
Propagande incessante
Le pouvoir réagit aussitôt. C'est "un assassinat qui a tout d'une provocation", dit Vladimir Poutine. "La police fera tout pour retrouver les responsables", renchérit le Premier ministre Dmitri Medvedev. Sur les réseaux, l'émotion est considérable. "C'est un meurtre politique, souligne Dmitri Goudkov, l'un des deux députés d'opposition de la Douma, le résultat de la haine déclenchée par la propagande du pouvoir." Une propagande incessante. La chaîne NTV prévoyait ainsi de diffuser le 1er mars, jour de la marche, un documentaire à charge sur les opposants russes. "Qui les nourrit ? Comment rencontrent-ils en cachette les diplomates étrangers ?" annonçait le sommaire de l'émission.
Sauf que les intéressés appartiennent à une espèce de plus en plus rare. Le célèbre blogueur Alexeï Navalny a été incarcéré pour quinze jours, empêché de participer à la prochaine manifestation. Sergueï Oudaltsov, l'un des meneurs de la fronde anti-Poutine lors de l'hiver 2011, est en résidence surveillée. L'ancien joueur d'échecs Garry Kasparov vit à l'étranger. Tout comme l'ancien oligarque Mikhaïl Khodorkovsky, libéré en décembre 2013 après dix ans de prison et exilé en Suisse.
Lutte contre la corruption
Boris Nemtsov, à la tête du mouvement Solidarnost, figurait parmi les derniers résistants. Son thème de prédilection ? La lutte contre la corruption. En 2013, en pleine préparation des Jeux olympiques de Sotchi, il publie un rapport explosif sur le coût des installations. "Entre 25 et 30 milliards de dollars ont été détournés sur un budget de plus de 50 milliards", y affirme-t-il. Et il accuse les proches de Poutine. Parmi eux : Arkady Rotenberg, 61 ans, à la tête d'un consortium d'entreprises, un ami d'enfance du président et son ancien partenaire de judo. Lui et son frère Boris auraient récolté 15 % de la manne des contrats des JO.
Fin juin 2013, Le Point avait accompagné Boris Nemtsov à Sotchi, sa ville natale. Il avait tenu à rendre visite à un ouvrier torturé par la police (un pied de biche lui avait été introduit dans l'anus) et accusé à tort d'avoir volé des câbles électriques sur un chantier. Ce jour-là, Nemtsov veut connaître tous les détails de l'affaire. "Quel est le nom du médecin qui a falsifié le rapport médical ? À quelle heure ça s'est passé ? Quel est le nom de votre employeur ?" Au bout d'une heure de discussion avec la victime, l'opposant au teint toujours bronzé se lève de sa chaise : "Allons voir les policiers qui ont commis ces actes", dit-il. Et le voilà qui se retrouve en train de frapper à la porte du commissariat. "Nous n'avons rien à dire", lui répond un galonné. "On entend les cris des gens battus", chuchote pourtant une voisine. Nemtsov tente ensuite d'organiser une réunion publique. En vain. Les autorités locales refusent de mettre une salle à sa disposition.
Ces derniers temps, l'opposant préparait un rapport sur la corruption dans le milieu médical. Il n'aura pas eu le temps de l'achever.
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 40
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
Bonjour Barack, pourquoi as-tu tué Boris Nemtsov?
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 40
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
Exactement ce qu'ils vont nous servir . . .
Tarkan
Trop bonne, ton image...
Je te la pique ignominieusement.
Je te la pique ignominieusement.
Carine- Messages : 35
Date d'inscription : 10/02/2015
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
Le trublion Nemtsov, cible de choix dans une Russie polarisée
Des fleurs et des photos sont déposées sur les lieux de l'assassinat de l'opposant à Poutine Boris Nemtsov, le 28 février 2015. (Photo Alexander Utkin. AFP)
Sans être une réelle menace pour le pouvoir, ce vétéran de l'opposition assassiné cette nuit attirait la haine des ultranationalistes.
Au bout du pont Moskvoretsky qui mène à la place Rouge, un gros monceau de fleurs fraîches, quelques bougies, des photos. Et tout autour, une foule compacte en recueillement, visages tirés et yeux rougis. Vendredi soir, alors qu’il rentrait chez lui, l’opposant Boris Nemtsov a reçu quatre balles dans le dos. Sous les murs du Kremlin. Les tueurs sont passés en voiture, ils ont tiré à bout portant. L’homme de 55 ans a succombé à ses blessures sur place.
Boris Nemtsov n’était peut-être pas le leader absolu l’opposition anti-Poutine de ces dernières années, mais il en était un vétéran et un parrain, le visage le plus connu du grand public, le seul qui avait réellement pratiqué le pouvoir dans la Russie post-soviétique, à Moscou et en province. Après avoir brièvement soutenu Vladimir Poutine à son arrivée au Kremlin, l’ancien vice-premier ministre de Boris Eltsine et gouverneur de Nijni-Novgorod a radicalement viré de bord. Nemtsov a été de toutes les manifs anti-Poutine avant qu’elles ne deviennent à la mode et ne soient autorisées, et bien avant l’apparition d’Alexei Navalny, qui l’a rapidement éclipsé en raflant le titre d’opposant numéro 1 au Kremlin. Nemtsov n’a jamais cessé de critiquer avec une virulence parfois théâtrale, mais toujours irréductible, Poutine et sa clique, publiant des rapports sur la corruption de l’État russe, et ne désespérant pas de revenir un jour dans le grand jeu politique. Pour autant représentait-il un réel danger pour le Kremlin, au point de le faire tuer ?
UN TRUBLION, MAIS PAS UNE VÉRITABLE MENACE
Son parti, RPR-Parnas, dont la plate-forme libérale et démocratique propose une alternative au système centralisé et autoritaire de Poutine, n’a jamais réussi à franchir la barre des 5% pour entrer au Parlement. En 2009, Nemtsov avait fait campagne pour devenir maire de Sotchi, en vain. Il a bien publié de nombreux rapports sur la corruption des élites russes, et surtout du clan Poutine, notamment autour des JO de Sotchi. Selon l’un de ses proches camarades, Iliia Iachine, Nemtsov était en train de préparer un autre bulletin dénonçant la présence de soldats et d’armes russes dans l’Est de l’Ukraine… Mais malgré son charisme, son énergie et son courage, dans le système extrêmement vissé instauré par Vladimir Poutine, dans lequel la véritable opposition est repoussée dans les arrière-cours de l’espace public et n’a jamais accès à l’arène politique, Boris Nemtsov était certes un trublion, mais pas une véritable menace, s’accordent les experts.
Des fleurs et des photos sont déposées sur les lieux de l'assassinat de l'opposant à Poutine Boris Nemtsov, le 28 février 2015. (Photo Alexander Utkin. AFP)
Sans être une réelle menace pour le pouvoir, ce vétéran de l'opposition assassiné cette nuit attirait la haine des ultranationalistes.
Au bout du pont Moskvoretsky qui mène à la place Rouge, un gros monceau de fleurs fraîches, quelques bougies, des photos. Et tout autour, une foule compacte en recueillement, visages tirés et yeux rougis. Vendredi soir, alors qu’il rentrait chez lui, l’opposant Boris Nemtsov a reçu quatre balles dans le dos. Sous les murs du Kremlin. Les tueurs sont passés en voiture, ils ont tiré à bout portant. L’homme de 55 ans a succombé à ses blessures sur place.
Boris Nemtsov n’était peut-être pas le leader absolu l’opposition anti-Poutine de ces dernières années, mais il en était un vétéran et un parrain, le visage le plus connu du grand public, le seul qui avait réellement pratiqué le pouvoir dans la Russie post-soviétique, à Moscou et en province. Après avoir brièvement soutenu Vladimir Poutine à son arrivée au Kremlin, l’ancien vice-premier ministre de Boris Eltsine et gouverneur de Nijni-Novgorod a radicalement viré de bord. Nemtsov a été de toutes les manifs anti-Poutine avant qu’elles ne deviennent à la mode et ne soient autorisées, et bien avant l’apparition d’Alexei Navalny, qui l’a rapidement éclipsé en raflant le titre d’opposant numéro 1 au Kremlin. Nemtsov n’a jamais cessé de critiquer avec une virulence parfois théâtrale, mais toujours irréductible, Poutine et sa clique, publiant des rapports sur la corruption de l’État russe, et ne désespérant pas de revenir un jour dans le grand jeu politique. Pour autant représentait-il un réel danger pour le Kremlin, au point de le faire tuer ?
UN TRUBLION, MAIS PAS UNE VÉRITABLE MENACE
Son parti, RPR-Parnas, dont la plate-forme libérale et démocratique propose une alternative au système centralisé et autoritaire de Poutine, n’a jamais réussi à franchir la barre des 5% pour entrer au Parlement. En 2009, Nemtsov avait fait campagne pour devenir maire de Sotchi, en vain. Il a bien publié de nombreux rapports sur la corruption des élites russes, et surtout du clan Poutine, notamment autour des JO de Sotchi. Selon l’un de ses proches camarades, Iliia Iachine, Nemtsov était en train de préparer un autre bulletin dénonçant la présence de soldats et d’armes russes dans l’Est de l’Ukraine… Mais malgré son charisme, son énergie et son courage, dans le système extrêmement vissé instauré par Vladimir Poutine, dans lequel la véritable opposition est repoussée dans les arrière-cours de l’espace public et n’a jamais accès à l’arène politique, Boris Nemtsov était certes un trublion, mais pas une véritable menace, s’accordent les experts.
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
La mort de Nemtsov allonge la liste des assassinats politiques en Russie
Le Monde.fr | 28.02.2015 à 17h38
Le harcèlement, la prison, l'exil, mais aussi la mort. Avec l'assassinat de l'ancien vice-premier ministre Boris Nemstov, dans la nuit de vendredi à samedi à Moscou, la liste des morts d'opposants au Kremlin depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine s'est encore allongée.
Mis sur écoute, plusieurs fois interpellé, perquisitionné, Boris Nemstov se savait physiquement menacé ; il avait d'ailleurs confié il y a une quinzaine de jours à l'hebdomadaire Sobesednik sa peur d'être assassiné. Non sans raison : en Russie, et même à l'étranger, nombre de personnalités politiques, journalistes ou activistes ont payé de leur vie leur opposition au Kremlin. Voici quelques-uns des principaux noms d'une liste qui en comporte des dizaines d'autres :
Le 7 octobre 2006, la journaliste d'investigation Anna Politkovskaïa, 48 ans, qui dénonçait notamment les atteintes aux droits de l'homme en Tchétchénie et l'autoritarisme de Vladimir Poutine dans le journal Novaïa Gazeta, est tuée par balles dans le hall de son immeuble à Moscou.
Lire notre sélection d'archives : 7 octobre 2006 : assassinat d'Anna Politkovskaïa
Cinq suspects – dont quatre Tchétchènes – ont été jugés et reconnus coupables du meurtre en 2014, mais le commanditaire de l'assassinat court toujours, et son nom n'a jamais été publiquement évoqué.
Six autres journalistes ou collaborateurs de Novaïa Gazeta ont été tués entre 2000 et 2009, dont Natalia Estemirova, 50 ans, qui a succédé à Anna Politkovskaïa. Egalement militante des droits de l'homme et représentante en Tchétchénie de l'ONG Memorial, elle est enlevée le 15 juillet 2009 à Grozny et retrouvée morte quelques heures plus tard en Ingouchie, république voisine du Caucase russe. Elle dénonçait les exactions du pouvoir local.
Le 19 janvier 2009 Stanislas Markelov, 34 ans, et Anastassia Babourova, 25 ans, sont tués par balle en pleine rue à Moscou alors qu'ils sortaient d'une conférence de presse.
Lire notre reportage (abonnés) : En Russie, des journalistes sous contrôle
Menacés, certains, au fil des années, ont opté pour l'exil. Mais s'installer loin de la Russie ne protège pas pour autant de la mort.
Le 23 novembre 2006, un ancien agent des services de renseignement russes collaborant avec le MI6 britannique, Alexandre Litvinenko, meurt, empoisonné au polonium, après avoir pris le thé avec deux hommes d'affaires et ex-agents du KGB. « Les salauds m'ont eu (...) mais ils n'auront pas tout le monde », a-t-il déclaré avant de mourir.
En mai 2007, le Royaume-Uni demande à la Russie d'extrader l'un des deux hommes, Andreï Lougovoï, mais le parquet général russe rejette la demande en invoquant la constitution russe, qui ne prévoit pas de possibilité d'extradition de nationaux vers d'autres Etats.
L'affaire Litvinenko provoque alors une forte détérioration des relations entre la Russie et la Grande-Bretagne, qui expulsent mutuellement plusieurs diplomates.
En mars 2013, c'est l'ex-oligarque et milliardaire Boris Berezovski, 67 ans, réfugié au Royaume-Uni après être entré en conflit avec Vladimir Poutine, qui est retrouvé mort dans la salle de bain de sa résidence d'Ascot (sud-ouest de Londres), un morceau de tissu autour du cou. L'enquête s'abstient de trancher entre assassinat et suicide, une hypothèse rejetée par son entourage.
Lire: Boris Berezovski portait les secrets de la Russie post-soviétique
Ancien proche de Boris Berezovski, le député et président du parti Russie libérale, Sergueï Iouchenkov, 52 ans, est abattu le 17 avril 2013 avec un pistolet muni d'un silencieux à l'entrée de son immeuble à Moscou.
L'OPPOSITION DÉNONCE UN MEURTRE ET APPELLE À MANIFESTER
La mort de Boris Nemstov a de nouveau créé un choc. De Paris, où le président français François Hollande a dénoncé un « assassinat odieux », à Washington, qui a exhorté Moscou « à rapidement mener une enquête impartiale et transparente », les réactions des capitales occidentales se sont succédé.
Alors que Vladimir Poutine parle à la provocation, l'opposition dénonce un assassinat : « Savoir si Poutine a donné l'ordre d'assassiner Boris Nemtsov n'est pas le véritable point. C'est sa dictature. Sa propagande perpétuelle sur les ennemis de l'Etat », a twitté le joueur d'échecs Garry Kasparov.
Boris Nemstov avait appelé, trois heures avant sa mort, à la tenue dimanche 1er mars d'un vaste rassemblement pour dénoncer la mauvaise gestion par le Kremlin de la grave crise économique que traverse la Russie en raison des sanctions occidentales et de la chute des prix du pétrole.
Les autorités de la ville de Moscou ont autorisé l'opposition à organiser à la place une marche, qui pourra rassembler jusqu'à 50 000 participants, en mémoire de l'opposant.
Le Monde.fr | 28.02.2015 à 17h38
Le harcèlement, la prison, l'exil, mais aussi la mort. Avec l'assassinat de l'ancien vice-premier ministre Boris Nemstov, dans la nuit de vendredi à samedi à Moscou, la liste des morts d'opposants au Kremlin depuis l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine s'est encore allongée.
Mis sur écoute, plusieurs fois interpellé, perquisitionné, Boris Nemstov se savait physiquement menacé ; il avait d'ailleurs confié il y a une quinzaine de jours à l'hebdomadaire Sobesednik sa peur d'être assassiné. Non sans raison : en Russie, et même à l'étranger, nombre de personnalités politiques, journalistes ou activistes ont payé de leur vie leur opposition au Kremlin. Voici quelques-uns des principaux noms d'une liste qui en comporte des dizaines d'autres :
- « Novaïa Gazeta », le journal martyr
Le 7 octobre 2006, la journaliste d'investigation Anna Politkovskaïa, 48 ans, qui dénonçait notamment les atteintes aux droits de l'homme en Tchétchénie et l'autoritarisme de Vladimir Poutine dans le journal Novaïa Gazeta, est tuée par balles dans le hall de son immeuble à Moscou.
Lire notre sélection d'archives : 7 octobre 2006 : assassinat d'Anna Politkovskaïa
Cinq suspects – dont quatre Tchétchènes – ont été jugés et reconnus coupables du meurtre en 2014, mais le commanditaire de l'assassinat court toujours, et son nom n'a jamais été publiquement évoqué.
Six autres journalistes ou collaborateurs de Novaïa Gazeta ont été tués entre 2000 et 2009, dont Natalia Estemirova, 50 ans, qui a succédé à Anna Politkovskaïa. Egalement militante des droits de l'homme et représentante en Tchétchénie de l'ONG Memorial, elle est enlevée le 15 juillet 2009 à Grozny et retrouvée morte quelques heures plus tard en Ingouchie, république voisine du Caucase russe. Elle dénonçait les exactions du pouvoir local.
Le 19 janvier 2009 Stanislas Markelov, 34 ans, et Anastassia Babourova, 25 ans, sont tués par balle en pleine rue à Moscou alors qu'ils sortaient d'une conférence de presse.
Lire notre reportage (abonnés) : En Russie, des journalistes sous contrôle
- La mort, jusqu'à l'étranger
Menacés, certains, au fil des années, ont opté pour l'exil. Mais s'installer loin de la Russie ne protège pas pour autant de la mort.
Le 23 novembre 2006, un ancien agent des services de renseignement russes collaborant avec le MI6 britannique, Alexandre Litvinenko, meurt, empoisonné au polonium, après avoir pris le thé avec deux hommes d'affaires et ex-agents du KGB. « Les salauds m'ont eu (...) mais ils n'auront pas tout le monde », a-t-il déclaré avant de mourir.
En mai 2007, le Royaume-Uni demande à la Russie d'extrader l'un des deux hommes, Andreï Lougovoï, mais le parquet général russe rejette la demande en invoquant la constitution russe, qui ne prévoit pas de possibilité d'extradition de nationaux vers d'autres Etats.
L'affaire Litvinenko provoque alors une forte détérioration des relations entre la Russie et la Grande-Bretagne, qui expulsent mutuellement plusieurs diplomates.
En mars 2013, c'est l'ex-oligarque et milliardaire Boris Berezovski, 67 ans, réfugié au Royaume-Uni après être entré en conflit avec Vladimir Poutine, qui est retrouvé mort dans la salle de bain de sa résidence d'Ascot (sud-ouest de Londres), un morceau de tissu autour du cou. L'enquête s'abstient de trancher entre assassinat et suicide, une hypothèse rejetée par son entourage.
Lire: Boris Berezovski portait les secrets de la Russie post-soviétique
Ancien proche de Boris Berezovski, le député et président du parti Russie libérale, Sergueï Iouchenkov, 52 ans, est abattu le 17 avril 2013 avec un pistolet muni d'un silencieux à l'entrée de son immeuble à Moscou.
L'OPPOSITION DÉNONCE UN MEURTRE ET APPELLE À MANIFESTER
La mort de Boris Nemstov a de nouveau créé un choc. De Paris, où le président français François Hollande a dénoncé un « assassinat odieux », à Washington, qui a exhorté Moscou « à rapidement mener une enquête impartiale et transparente », les réactions des capitales occidentales se sont succédé.
Alors que Vladimir Poutine parle à la provocation, l'opposition dénonce un assassinat : « Savoir si Poutine a donné l'ordre d'assassiner Boris Nemtsov n'est pas le véritable point. C'est sa dictature. Sa propagande perpétuelle sur les ennemis de l'Etat », a twitté le joueur d'échecs Garry Kasparov.
Boris Nemstov avait appelé, trois heures avant sa mort, à la tenue dimanche 1er mars d'un vaste rassemblement pour dénoncer la mauvaise gestion par le Kremlin de la grave crise économique que traverse la Russie en raison des sanctions occidentales et de la chute des prix du pétrole.
Les autorités de la ville de Moscou ont autorisé l'opposition à organiser à la place une marche, qui pourra rassembler jusqu'à 50 000 participants, en mémoire de l'opposant.
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 40
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
C'est exactement ce que je viens de voir aux infos de RTL Belgique, un long reportage très bien fait et qui dénonçait ces mêmes crimes.
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
Une photo qui illustre bien la vie de Nemtsov:
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
à gauche: des gamins
à droite: des petits gros essoufflés.
Joli panorama de la police en Russie!
à droite: des petits gros essoufflés.
Joli panorama de la police en Russie!
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 40
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
J'ai regardé la manif à Moscou.
J'ai trouvé les gens bien apathique, comme lobotisé.
J'ai trouvé les gens bien apathique, comme lobotisé.
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
Il faut encore y rajouter Vladimir Golovlev, assassiné en 2002 et Valéria Novodvorskaïa morte en 2014 d'une maladie infectieuse rare...
Tkatchenko- Messages : 89
Date d'inscription : 25/08/2014
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
Et la liste n'est pas exhaustive . . . il y a en a d'autres et je crains fort que la liste ne soit pas close.
Pour être honnête, j'espère que ce régime tombe le plus vite possible.
Il est néfaste . . . pour le monde!
Pour être honnête, j'espère que ce régime tombe le plus vite possible.
Il est néfaste . . . pour le monde!
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
Le point:
Meurtre de Boris Nemtsov: les différentes thèses avancées
L'opposant russe, et ancien vice-premier ministre, Boris Nemtsov a été tué par balle dans la nuit de vendredi à samedi devant le Kremlin. Poutine a lancé une enquête suite à cet assassinat. Voici les différentes hypothèses avancées à l'heure actuelle, selon De Morgen.
© BELGAIMAGE
La piste du crime politique
Boris Nemtsov, 55 ans, avait été premier vice-Premier ministre du président Boris Eltsine à la fin des années '90 pendant un an et demi. Après l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 2000, il était devenu l'un des principaux opposants du Kremlin. Lors d'une interview donnée au début du mois de février au site Sobessedniki.ru, Nemtsov a avoué "craindre un peu pour sa vie" en se présentant comme opposant de Poutine. En 2012, Nemtsov aurait demandé l'asile politique en Lituanie, des informations confirmées par Andrius Kubilius, qui était Premier ministre du pays à l'époque.
La thèse de la provocation
Dans les premières heures qui ont suivi le meurtre, le Kremlin l'a qualifié de "provocation ayant comme objectif de déstabiliser le pays". "Poutine a déclaré que cette attaque brutale avait toutes les caractéristiques d'un meurtre commandité et d'une provocation" , selon son porte-parole Dmitri Peskov. "Il est clair que du sang doit couler, car il y a une insurrection en plein milieu de Moscou", a réagi le président du parti communiste Guennadi Ziouganov. Un autre membre du parti communiste, Ivan Melnikov, a avancé qu'il s'agissait d'une "provocation qui devait stimuler l'hystérie anti-russe à l'étranger". Le journal Pravda, l'organe officiel du parti communiste, a accusé la CIA d'avoir commandité le meurtre et cite plusieurs exécuteurs possibles: "MI6, le Mossad, la dictature saoudienne, les nazis ukrainiens, des islamistes d'Al-Qaida et l'Etat islamique".
La piste islamiste
Nemtsov aurait reçu des menaces de mort suite à sa solidarité avec le journal satirique Charlie Hebdo après les attaques de Paris.
Une attaque dans le contexte du conflit avec l'Ukraine ?
Cette thèse est avancée par le président ukrainien Porosjenko. Nemtsov, quelques heures avant sa mort, avait appelé les Russes à manifester "contre l'agression de Poutine en Ukraine". Porosjenko déclare: "Il y avait un pont entre l'Ukraine et la Russie et celui-ci a explosé suite à ce meurtre. Je ne pense pas que cela soit dû au hasard". Cela signifie que Nemtsov était sur le point de divulguer des preuves de la participation des troupes russes dans le conflit en Ukraine. " Tout le monde le craignait", a ajouté Porosjenko à la presse.
Meurtre de Boris Nemtsov : retour sur les faits
La piste des ultra-nationalistes d'extrême-droite
Des sources policières anonymes pointent du doigt dans les médias russes les ultranationalistes de l'extrême droite russe. Quel que soit le commanditaire du meurtre, la chance est toutefois minime que les responsables soient jugés. Poutine a avancé qu'il fera tout pour retrouver les meurtriers de Nemtsov, mais les vrais commanditaires d'attaques contre des leaders de l'opposition sont rarement punis en Russie. L'ex-président Gorbatsjev a déjà émis toutes ses inquiétudes à ce sujet. "Nous devons trouver les coupables, mais vu la nature du crime, c'est souvent difficile" a-t-il déclaré.
Hélène Blanc, politologue, criminologue et coauteure de Goodbye Poutine (Editions Ginkgo, 2015), avance que le président russe porte une responsabilité majeure dans ce meurtre. Elle s'interroge dans un entretien au journal suisse Le Temps: "Moins de vingt-quatre heures après le meurtre, les autorités ont déclaré qu'il s'agissait d'un assassinat "soigneusement planifié". Comment le savent-elles?? Je pense que si l'on trouve un jour qui sont les exécutants, on ne découvrira jamais le commanditaire. Comme pour Alexandre Litvinenko, empoisonné au polonium à Londres. Pour Anna Politkov¬skaïa, assassinée à Moscou, et même le juriste Sergueï Magnitski, tué dans sa prison. On n'a pas retrouvé non plus les assassins de la militante des droits de l'homme en Tchétchénie Natalia Estemirova, ni ceux des six autres journalistes de Novaïa Gazeta tués avant et après Politkovskaïa."
La politologue va plus loin dans son analyse : "La Russie est une dictature. La période la plus libre a été la fin de l'ère Gorbatchev et le début de l'ère Eltsine. Le pire et le meilleur de l'Occident sont alors arrivés en Russie. A la fin de l'ère Eltsine, c'est un pays en piteux état qu'a récupéré Poutine. Il a restauré une certaine stabilité. Mais il est allé trop loin. Poutine est un dictateur qui ne dit pas son nom. Il a laminé l'opposition. (...) Le parlement est devenu une chambre d'enregistrement, les médias sous contrôle (à l'exception de Novaïa Gazeta et de L'Echo de Moscou) font de la propagande. Poutine a resoviétisé la Russie."
Meurtre de Boris Nemtsov: les différentes thèses avancées
L'opposant russe, et ancien vice-premier ministre, Boris Nemtsov a été tué par balle dans la nuit de vendredi à samedi devant le Kremlin. Poutine a lancé une enquête suite à cet assassinat. Voici les différentes hypothèses avancées à l'heure actuelle, selon De Morgen.
© BELGAIMAGE
La piste du crime politique
Boris Nemtsov, 55 ans, avait été premier vice-Premier ministre du président Boris Eltsine à la fin des années '90 pendant un an et demi. Après l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 2000, il était devenu l'un des principaux opposants du Kremlin. Lors d'une interview donnée au début du mois de février au site Sobessedniki.ru, Nemtsov a avoué "craindre un peu pour sa vie" en se présentant comme opposant de Poutine. En 2012, Nemtsov aurait demandé l'asile politique en Lituanie, des informations confirmées par Andrius Kubilius, qui était Premier ministre du pays à l'époque.
La thèse de la provocation
Dans les premières heures qui ont suivi le meurtre, le Kremlin l'a qualifié de "provocation ayant comme objectif de déstabiliser le pays". "Poutine a déclaré que cette attaque brutale avait toutes les caractéristiques d'un meurtre commandité et d'une provocation" , selon son porte-parole Dmitri Peskov. "Il est clair que du sang doit couler, car il y a une insurrection en plein milieu de Moscou", a réagi le président du parti communiste Guennadi Ziouganov. Un autre membre du parti communiste, Ivan Melnikov, a avancé qu'il s'agissait d'une "provocation qui devait stimuler l'hystérie anti-russe à l'étranger". Le journal Pravda, l'organe officiel du parti communiste, a accusé la CIA d'avoir commandité le meurtre et cite plusieurs exécuteurs possibles: "MI6, le Mossad, la dictature saoudienne, les nazis ukrainiens, des islamistes d'Al-Qaida et l'Etat islamique".
La piste islamiste
Nemtsov aurait reçu des menaces de mort suite à sa solidarité avec le journal satirique Charlie Hebdo après les attaques de Paris.
Une attaque dans le contexte du conflit avec l'Ukraine ?
Cette thèse est avancée par le président ukrainien Porosjenko. Nemtsov, quelques heures avant sa mort, avait appelé les Russes à manifester "contre l'agression de Poutine en Ukraine". Porosjenko déclare: "Il y avait un pont entre l'Ukraine et la Russie et celui-ci a explosé suite à ce meurtre. Je ne pense pas que cela soit dû au hasard". Cela signifie que Nemtsov était sur le point de divulguer des preuves de la participation des troupes russes dans le conflit en Ukraine. " Tout le monde le craignait", a ajouté Porosjenko à la presse.
Meurtre de Boris Nemtsov : retour sur les faits
La piste des ultra-nationalistes d'extrême-droite
Des sources policières anonymes pointent du doigt dans les médias russes les ultranationalistes de l'extrême droite russe. Quel que soit le commanditaire du meurtre, la chance est toutefois minime que les responsables soient jugés. Poutine a avancé qu'il fera tout pour retrouver les meurtriers de Nemtsov, mais les vrais commanditaires d'attaques contre des leaders de l'opposition sont rarement punis en Russie. L'ex-président Gorbatsjev a déjà émis toutes ses inquiétudes à ce sujet. "Nous devons trouver les coupables, mais vu la nature du crime, c'est souvent difficile" a-t-il déclaré.
Hélène Blanc, politologue, criminologue et coauteure de Goodbye Poutine (Editions Ginkgo, 2015), avance que le président russe porte une responsabilité majeure dans ce meurtre. Elle s'interroge dans un entretien au journal suisse Le Temps: "Moins de vingt-quatre heures après le meurtre, les autorités ont déclaré qu'il s'agissait d'un assassinat "soigneusement planifié". Comment le savent-elles?? Je pense que si l'on trouve un jour qui sont les exécutants, on ne découvrira jamais le commanditaire. Comme pour Alexandre Litvinenko, empoisonné au polonium à Londres. Pour Anna Politkov¬skaïa, assassinée à Moscou, et même le juriste Sergueï Magnitski, tué dans sa prison. On n'a pas retrouvé non plus les assassins de la militante des droits de l'homme en Tchétchénie Natalia Estemirova, ni ceux des six autres journalistes de Novaïa Gazeta tués avant et après Politkovskaïa."
"Poutine a resoviétisé la Russie"
La politologue va plus loin dans son analyse : "La Russie est une dictature. La période la plus libre a été la fin de l'ère Gorbatchev et le début de l'ère Eltsine. Le pire et le meilleur de l'Occident sont alors arrivés en Russie. A la fin de l'ère Eltsine, c'est un pays en piteux état qu'a récupéré Poutine. Il a restauré une certaine stabilité. Mais il est allé trop loin. Poutine est un dictateur qui ne dit pas son nom. Il a laminé l'opposition. (...) Le parlement est devenu une chambre d'enregistrement, les médias sous contrôle (à l'exception de Novaïa Gazeta et de L'Echo de Moscou) font de la propagande. Poutine a resoviétisé la Russie."
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
Une otage?
L'amie de l'opposant se plaint d'être retenue en Russie
Meurtre de Boris Nemtsov
—
La compagne ukrainienne de Boris Nemtsov se dit retenue en Russie, sa mère de son côté craint pour la sécurité de sa fille.
Anna Douritskaya, mannequin ukrainienne de 23 ans habitant à Bila Tserkva, à 70 kilomètres de Kiev, se trouvait avec Boris Nemtsov sur un pont à deux pas du Kremlin lorsque ce dernier a été assassiné par balles vendredi.
«Les enquêteurs m'interrogent et ne me disent pas quand je serai libérée et pourquoi ils me retiennent ici. On m'explique que c'est pour des raisons de sécurité», a déclaré ce lundi 2 mars la jeune femme dans une interview à la chaîne d'opposition russe Dojd.
«Je veux rentrer à la maison»
La jeune femme, qui affirme se trouver «dans l'appartement d'un ami à Moscou», a par ailleurs reconnu être «dans un état psychologique très difficile» et «se sentir mal». Elle s'est refusée à évoquer les hypothèses à propos du meurtre: «Je ne pense rien (...) je ne sais pas qui a fait ça».
«Je ne sais pas comment l'assassin s'est approché, il était derrière moi», a-t-elle dit. «Je veux rentrer à la maison, chez ma mère, mais je suis sous protection et on ne m'autorise pas à sortir».
«J'ai le droit de quitter la Russie, je ne suis pas un suspect. Je suis témoin et j'ai donné toutes les informations que j'avais, j'ai tout fait pour aider l'enquête», a-t-elle assuré.
Sa mère est inquiète
Interrogée par la télévision ukrainienne, la mère de Anna, Inna, a de son côté dit craindre pour la sécurité de sa fille.
«Je pense qu'ils veulent la piéger, faire d'elle une coupable», a-t-elle dit dans une interview à la chaîne 1+1.
Inna Douritskaya affirme que les enquêteurs russes veulent lier le meurtre de Boris Nemtsov à la crise ukrainienne alors que l'opposant avait dénoncé quelques heures avant sa mort «l'agression» du président russe Vladimir Poutine en Ukraine, où le conflit dans l'est séparatiste prorusse a fait 6.000 morts en dix mois.
«J'en appelle au président ukrainien et au ministère des Affaires étrangères afin qu'ils aident à faire revenir ma fille à la maison. Elle est innocente», a lancé Inna Douritskaya.
Deux titres de RTL:
Olivier Mazerolle : "Quelle chance de vivre en Europe !"
Nemtsov : la presse en appelle à la fin de "l'indulgence coupable"
L'amie de l'opposant se plaint d'être retenue en Russie
Meurtre de Boris Nemtsov
—
La compagne ukrainienne de Boris Nemtsov se dit retenue en Russie, sa mère de son côté craint pour la sécurité de sa fille.
Anna Douritskaya, mannequin ukrainienne de 23 ans habitant à Bila Tserkva, à 70 kilomètres de Kiev, se trouvait avec Boris Nemtsov sur un pont à deux pas du Kremlin lorsque ce dernier a été assassiné par balles vendredi.
«Les enquêteurs m'interrogent et ne me disent pas quand je serai libérée et pourquoi ils me retiennent ici. On m'explique que c'est pour des raisons de sécurité», a déclaré ce lundi 2 mars la jeune femme dans une interview à la chaîne d'opposition russe Dojd.
«Je veux rentrer à la maison»
La jeune femme, qui affirme se trouver «dans l'appartement d'un ami à Moscou», a par ailleurs reconnu être «dans un état psychologique très difficile» et «se sentir mal». Elle s'est refusée à évoquer les hypothèses à propos du meurtre: «Je ne pense rien (...) je ne sais pas qui a fait ça».
«Je ne sais pas comment l'assassin s'est approché, il était derrière moi», a-t-elle dit. «Je veux rentrer à la maison, chez ma mère, mais je suis sous protection et on ne m'autorise pas à sortir».
«J'ai le droit de quitter la Russie, je ne suis pas un suspect. Je suis témoin et j'ai donné toutes les informations que j'avais, j'ai tout fait pour aider l'enquête», a-t-elle assuré.
Sa mère est inquiète
Interrogée par la télévision ukrainienne, la mère de Anna, Inna, a de son côté dit craindre pour la sécurité de sa fille.
«Je pense qu'ils veulent la piéger, faire d'elle une coupable», a-t-elle dit dans une interview à la chaîne 1+1.
Inna Douritskaya affirme que les enquêteurs russes veulent lier le meurtre de Boris Nemtsov à la crise ukrainienne alors que l'opposant avait dénoncé quelques heures avant sa mort «l'agression» du président russe Vladimir Poutine en Ukraine, où le conflit dans l'est séparatiste prorusse a fait 6.000 morts en dix mois.
«J'en appelle au président ukrainien et au ministère des Affaires étrangères afin qu'ils aident à faire revenir ma fille à la maison. Elle est innocente», a lancé Inna Douritskaya.
Deux titres de RTL:
Olivier Mazerolle : "Quelle chance de vivre en Europe !"
Nemtsov : la presse en appelle à la fin de "l'indulgence coupable"
La compagne de Nemtsov a pu quitter la Russie, les tueurs courent toujours
La compagne ukrainienne de Boris Nemtsov, qui avait été témoin du meurtre de cet opposant russe et s'était plainte d'être "retenue" en Russie, a pu quitter la Russie lundi soir pour se rendre à Kiev, a annoncé un porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères. "Ganna Douritska vient juste de partir pour Kiev. Des diplomates ukrainiens à Moscou ont fourni toute l'assistance nécessaire pour qu'elle puisse rentrer chez elle", a affirmé ce porte-parole, Yevhen Perebyinis.
pyxous- Messages : 743
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Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
Bonne nouvelle alors, je pensais qu'ils la garderait comme otage.
Caduce62- Messages : 15238
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Caduce62- Messages : 15238
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Localisation : chez les Ch'tis
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
VIDÉO. Pour l'auteur de "Notice rouge", lui aussi cible du président russe, cet assassinat est un message de terreur adressé aux opposants.
http://www.lepoint.fr/monde/bill-browder-poutine-veut-que-ses-ennemis-sachent-qu-il-a-execute-boris-nemtsov-03-03-2015-1909727_24.php
https://www.dailymotion.com/video/x2igvop_a-moscou-des-milliers-de-russes-rendent-hommage-a-boris-nemtsov_news
pyxous- Messages : 743
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Localisation : Normandie
Dessins sur l'assassinat
Merci à tous pour les dessins, que je relaie.
Carine- Messages : 35
Date d'inscription : 10/02/2015
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
Fallait s'y attendre . . .
Des activistes pro-Kremlin accusent Washington du meurtre de Nemtsov
Boris Nemtsov, vice-premier ministre de Boris Eltsine à la fin des années 1990, a été tué de quatre balles dans le dos vendredi soir à proximité du Kremlin.
Des représentants du mouvement anti-Maïdan affirment que les États-Unis voulaient ouvrir la voie à un mouvement de réaction populaire et préparer un coup d'État en Russie.
Cinq jours après l'assassinat de l'opposant russe Boris Nemtsov, alors que les doutes sur l'efficacité de l'enquête policière vont grandissants, le mouvement pro-Kremlin anti-Maïdan, a donné une conférence de presse pour expliquer que ce meurtre avait été commandité par les États-Unis afin d'ouvrir la voie à un mouvement de réaction populaire et préparer un coup d'État en Russie. Réunis par la très officielle agence Rossia Sevodnia, quatre représentants de cette formation, que Nemtsov accusait d'être «pilotée par le Kremlin afin d'intimider l'opposition», à présenter cette conclusion: un écrivain, un sénateur, un contremaître d'une usine métallurgique et un compagnon de moto de Vladimir Poutine, chef des «Loups de la Nuit», l'équivalent russe des Hell's Angels.
«Boris Nemtsov est la première victime du mouvement Maïdan en Russie. Les mêmes technologies utilisées dans le coup d'État en Ukraine sont exportées dans notre pays. Ils tuent un leader de l'opposition avec pour but de créer des désordres populaires et in fine de renverser le pouvoir», a expliqué l'écrivain Nikolaï Starikov, qui représente la figure de l'intellectuel dans ce mouvement. Selon cette même source, le meurtre aurait été commandité par les services secrets américains qui depuis le début contrôlaient Nemtsov avant que ces derniers n'estiment que l'opposant était «plus utile» mort que vivant.
Le compagnon de moto de Vladimir Poutine, par ailleurs membre du mouvement pro-Kremlin anti-Maïdan, est désormais officiellement connu en Russie sous le nom d'Alexandre «le Chirurgien»
Ensuite, la parole a été donnée au chef des Motards, désormais officiellement connu en Russie sous le nom d'Alexandre «le Chirurgien». Autrefois cantonné aux rôles de représentation, posant à moto aux côtés de Vladimir Poutine près de Sébastopol, vêtu d'un blouson noir et tatoué dans le cou, le voici désormais propulsé porte-parole de ce mouvement anti-Maïdan, destiné à empêcher les «fascistes» ukrainiens contrôlés par Washington à réitérer leur «coup d'État» à Moscou. «Nemtsov ne dérangeait pas le Kremlin. Il s'occupait de son business. Son meurtre n'est pas lié à une histoire de nanas (référence aux jolies femmes qui entouraient Nemtsov, NDLR). C'est une affaire de spécialistes», assure le Chirurgien qui sous ce qualificatif, désignent les Américains, «des pacificateurs à tête de serpent, des chiennes qui ne reculeront devant rien». Face à cette menace, le motard propose un remède: instiller «la peur».
Paroles prémonitoires
«Je n'étais pas d'accord avec Nemtsov, mais je suis contre ces meurtres, inadmissibles dans notre monde civilisé» a déclaré pour sa part, Alexeï Baliberdine, contremaître à Ouralvagonzavod. Cette entreprise ferroviaire est régulièrement impliquée dans des actions pro-Kremlin. En décembre 2011, lors d'une émission télévisée en présence de Vladimir Poutine, un autre contremaître de cette même entreprise, Igor Kholmanckikh, avait proposé au président russe de venir «avec ses gars, assurer la stabilité» dans les rues de Moscou, au cas où la police ne parviendrait pas à s'acquitter de sa mission. C'était l'époque des grandes manifestations anti-Poutine. Six mois après, Igor Kholmanckikh, avait été nommé représentant plénipotentiaire du Kremlin dans la région de l'Oural, poste qu'il occupe toujours aujourd'hui.
Ces trois hommes, ainsi que le sénateur de Russie unie, Dmitri Sablin, cofondateur du mouvement anti-Maïdan, voient dans Boris Nemtsov une «victime sacrificielle» (sic). Cette expression avait été utilisée la première fois par Vladimir Poutine en février 2012, au moment de la campagne présidentielle. Alors qu'il était contesté dans la rue, le chef du Kremlin avait accusé l'opposition de vouloir tuer l'un des siens afin d'en faire un martyr. «Je connais ces méthodes. Ça fait dix ans qu'on essaye de les appliquer, en particulier par ceux qui se trouvent à l'étranger», avait déclaré le président russe. Ces paroles, Boris Nemtsov les considérait à l'époque comme prémonitoires. Il avait alors accusé Vladimir Poutine d'être au courant d'un tel projet, craignant que le chef suprême des services secrets, et ancien espion, ne fasse rien pour empêcher de le mettre à exécution.
Russie. Garry Kasparov dénonce le « cancer » Poutine
L'ancien champion du monde d'échecs et opposant politique russe Garry Kasparov. | Photo : AFP
Mercredi, au Sénat, l'opposant russe Garry Kasparov a appelé les Etats-Unis et le reste du monde à accroître l'isolement de Vladimir Poutine et à armer l'Ukraine.
« On ne peut pas négocier avec un cancer. Comme un cancer, Poutine et ses élites doivent être coupés. » La phrase-choc a résonné dans l'hémicycle du sénat américain. Prononcée par l'opposant russe, Garry Kasparov, elle n'a pas tardé à faire le tour du monde.
Cinq jours après l'assassinat de l'opposant Boris Nemtsov à Moscou, l'ancien champion du monde d'échecs a témoigné, lors d'une audition à la chambre haute du Congrès, de son deuil pour son ancien ami et collègue, qui avait rejoint le mouvement Solidarnost sous son égide en 2008.
« Poutine et ses élites estiment qu'ils peuvent tout faire »
Un témoignage fort, sans langue de bois. « Boris Nemtsov a été tué parce qu'il pouvait être tué. Poutine et ses élites estiment qu'après 15 ans au pouvoir, ils peuvent tout faire. Il n'y a plus de ligne rouge », a-t-il également lâché, en anglais, devant les parlementaires, lors de cette audition parlementaire officiellement consacrée à « l'agression russe en Europe de l'est » (en Ukraine, en Moldavie et en Géorgie).
« La politique de main tendue de l'Occident, qui aurait dû être abandonnée dès que Poutine a montré son vrai visage il y a plus de dix ans, s'est poursuivie, ce qui a encouragé Poutine et délégitimé notre mouvement d'opposition », a tancé Garry Kasparov. Selon lui, la situation en Ukraine est une conséquence naturelle de « l'État policier » instauré en Russie et la livraison d'armes à Kiev doit intervenir au plus vite (mais à ce stade, Barack Obama continue de refuser l'envoi d'armements, bien que le Congrès y soit favorable, NDLR).
« Vivre comme Trump et gouverner comme Staline »
« On doit forcer les oligarques qui soutiennent Poutine à choisir entre l'abandonner et l'isoler. On ne peut pas les laisser continuer à vivre comme Trump et gouverner comme Staline », a poursuivi, offensif, l'ancien champion d'échecs. Avant de conclure : « Les Russes veulent être libres, mais vaincre une dictature mondialisée, riche en énergie et forte du soutien tacite du monde libre est trop (nous) demander. »
Bref, l'opposition demande de l'aide occidentale.
Des activistes pro-Kremlin accusent Washington du meurtre de Nemtsov
Boris Nemtsov, vice-premier ministre de Boris Eltsine à la fin des années 1990, a été tué de quatre balles dans le dos vendredi soir à proximité du Kremlin.
Des représentants du mouvement anti-Maïdan affirment que les États-Unis voulaient ouvrir la voie à un mouvement de réaction populaire et préparer un coup d'État en Russie.
Cinq jours après l'assassinat de l'opposant russe Boris Nemtsov, alors que les doutes sur l'efficacité de l'enquête policière vont grandissants, le mouvement pro-Kremlin anti-Maïdan, a donné une conférence de presse pour expliquer que ce meurtre avait été commandité par les États-Unis afin d'ouvrir la voie à un mouvement de réaction populaire et préparer un coup d'État en Russie. Réunis par la très officielle agence Rossia Sevodnia, quatre représentants de cette formation, que Nemtsov accusait d'être «pilotée par le Kremlin afin d'intimider l'opposition», à présenter cette conclusion: un écrivain, un sénateur, un contremaître d'une usine métallurgique et un compagnon de moto de Vladimir Poutine, chef des «Loups de la Nuit», l'équivalent russe des Hell's Angels.
«Boris Nemtsov est la première victime du mouvement Maïdan en Russie. Les mêmes technologies utilisées dans le coup d'État en Ukraine sont exportées dans notre pays. Ils tuent un leader de l'opposition avec pour but de créer des désordres populaires et in fine de renverser le pouvoir», a expliqué l'écrivain Nikolaï Starikov, qui représente la figure de l'intellectuel dans ce mouvement. Selon cette même source, le meurtre aurait été commandité par les services secrets américains qui depuis le début contrôlaient Nemtsov avant que ces derniers n'estiment que l'opposant était «plus utile» mort que vivant.
Le compagnon de moto de Vladimir Poutine, par ailleurs membre du mouvement pro-Kremlin anti-Maïdan, est désormais officiellement connu en Russie sous le nom d'Alexandre «le Chirurgien»
Ensuite, la parole a été donnée au chef des Motards, désormais officiellement connu en Russie sous le nom d'Alexandre «le Chirurgien». Autrefois cantonné aux rôles de représentation, posant à moto aux côtés de Vladimir Poutine près de Sébastopol, vêtu d'un blouson noir et tatoué dans le cou, le voici désormais propulsé porte-parole de ce mouvement anti-Maïdan, destiné à empêcher les «fascistes» ukrainiens contrôlés par Washington à réitérer leur «coup d'État» à Moscou. «Nemtsov ne dérangeait pas le Kremlin. Il s'occupait de son business. Son meurtre n'est pas lié à une histoire de nanas (référence aux jolies femmes qui entouraient Nemtsov, NDLR). C'est une affaire de spécialistes», assure le Chirurgien qui sous ce qualificatif, désignent les Américains, «des pacificateurs à tête de serpent, des chiennes qui ne reculeront devant rien». Face à cette menace, le motard propose un remède: instiller «la peur».
Paroles prémonitoires
«Je n'étais pas d'accord avec Nemtsov, mais je suis contre ces meurtres, inadmissibles dans notre monde civilisé» a déclaré pour sa part, Alexeï Baliberdine, contremaître à Ouralvagonzavod. Cette entreprise ferroviaire est régulièrement impliquée dans des actions pro-Kremlin. En décembre 2011, lors d'une émission télévisée en présence de Vladimir Poutine, un autre contremaître de cette même entreprise, Igor Kholmanckikh, avait proposé au président russe de venir «avec ses gars, assurer la stabilité» dans les rues de Moscou, au cas où la police ne parviendrait pas à s'acquitter de sa mission. C'était l'époque des grandes manifestations anti-Poutine. Six mois après, Igor Kholmanckikh, avait été nommé représentant plénipotentiaire du Kremlin dans la région de l'Oural, poste qu'il occupe toujours aujourd'hui.
Ces trois hommes, ainsi que le sénateur de Russie unie, Dmitri Sablin, cofondateur du mouvement anti-Maïdan, voient dans Boris Nemtsov une «victime sacrificielle» (sic). Cette expression avait été utilisée la première fois par Vladimir Poutine en février 2012, au moment de la campagne présidentielle. Alors qu'il était contesté dans la rue, le chef du Kremlin avait accusé l'opposition de vouloir tuer l'un des siens afin d'en faire un martyr. «Je connais ces méthodes. Ça fait dix ans qu'on essaye de les appliquer, en particulier par ceux qui se trouvent à l'étranger», avait déclaré le président russe. Ces paroles, Boris Nemtsov les considérait à l'époque comme prémonitoires. Il avait alors accusé Vladimir Poutine d'être au courant d'un tel projet, craignant que le chef suprême des services secrets, et ancien espion, ne fasse rien pour empêcher de le mettre à exécution.
Russie. Garry Kasparov dénonce le « cancer » Poutine
L'ancien champion du monde d'échecs et opposant politique russe Garry Kasparov. | Photo : AFP
Mercredi, au Sénat, l'opposant russe Garry Kasparov a appelé les Etats-Unis et le reste du monde à accroître l'isolement de Vladimir Poutine et à armer l'Ukraine.
« On ne peut pas négocier avec un cancer. Comme un cancer, Poutine et ses élites doivent être coupés. » La phrase-choc a résonné dans l'hémicycle du sénat américain. Prononcée par l'opposant russe, Garry Kasparov, elle n'a pas tardé à faire le tour du monde.
Cinq jours après l'assassinat de l'opposant Boris Nemtsov à Moscou, l'ancien champion du monde d'échecs a témoigné, lors d'une audition à la chambre haute du Congrès, de son deuil pour son ancien ami et collègue, qui avait rejoint le mouvement Solidarnost sous son égide en 2008.
« Poutine et ses élites estiment qu'ils peuvent tout faire »
Un témoignage fort, sans langue de bois. « Boris Nemtsov a été tué parce qu'il pouvait être tué. Poutine et ses élites estiment qu'après 15 ans au pouvoir, ils peuvent tout faire. Il n'y a plus de ligne rouge », a-t-il également lâché, en anglais, devant les parlementaires, lors de cette audition parlementaire officiellement consacrée à « l'agression russe en Europe de l'est » (en Ukraine, en Moldavie et en Géorgie).
« La politique de main tendue de l'Occident, qui aurait dû être abandonnée dès que Poutine a montré son vrai visage il y a plus de dix ans, s'est poursuivie, ce qui a encouragé Poutine et délégitimé notre mouvement d'opposition », a tancé Garry Kasparov. Selon lui, la situation en Ukraine est une conséquence naturelle de « l'État policier » instauré en Russie et la livraison d'armes à Kiev doit intervenir au plus vite (mais à ce stade, Barack Obama continue de refuser l'envoi d'armements, bien que le Congrès y soit favorable, NDLR).
« Vivre comme Trump et gouverner comme Staline »
« On doit forcer les oligarques qui soutiennent Poutine à choisir entre l'abandonner et l'isoler. On ne peut pas les laisser continuer à vivre comme Trump et gouverner comme Staline », a poursuivi, offensif, l'ancien champion d'échecs. Avant de conclure : « Les Russes veulent être libres, mais vaincre une dictature mondialisée, riche en énergie et forte du soutien tacite du monde libre est trop (nous) demander. »
Bref, l'opposition demande de l'aide occidentale.
2 "suspects" arrétés
Une semaine après le meurtre de l'opposant russe Boris Nemtsov, deux suspects ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête, a annoncé le service fédéral de sécurité russe (FSB). Boris Nemtsov a été tué par balle le 27 février alors qu'il se trouvait près du Kremlin.
"Deux suspects ont été arrêtés aujourd'hui en relation avec ce meurtre : Anzor Goubachev et Zaour Dadaïev, et le chef de l'État a été informé", a déclaré à la télévision d'État le chef du FSB Alexander Bortnikov. Les deux hommes sont originaires du Caucase, a-t-il indiqué, ajoutant que l'enquête continuait.
2 pauvres types avec sans doute des passeports américains dans les poches
"Deux suspects ont été arrêtés aujourd'hui en relation avec ce meurtre : Anzor Goubachev et Zaour Dadaïev, et le chef de l'État a été informé", a déclaré à la télévision d'État le chef du FSB Alexander Bortnikov. Les deux hommes sont originaires du Caucase, a-t-il indiqué, ajoutant que l'enquête continuait.
2 pauvres types avec sans doute des passeports américains dans les poches
pyxous- Messages : 743
Date d'inscription : 03/01/2015
Age : 74
Localisation : Normandie
Re: assassinat de Boris Nemtsov (et autres précédents)...
Pour l'origine, il faut simplement "visiter" le prestigieux bâtiment dont ils étaient proche au moment des coups de feu . . .
Mais là, on ne "trouvera rien" . . . Bien sûr!!!
Mais là, on ne "trouvera rien" . . . Bien sûr!!!
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