Re: Et en Russie !

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Illustrer la distanciation sociale en Russie

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La Russie a abandonné son destructeur nucléaire massif et ses programmes de frégates surdimensionnés 

La société d'État de construction navale responsable des deux programmes s'inquiète désormais de ses finances à long terme.

PAR JOSEPH TREVITHICK 21 AVRIL 2020

ALEXEI DRUZHININ / SPOUTNIK VIA AP

Le bureau de conception russe Severnoye a complètement arrêté le développement de ses destroyers Project 23560 , également connus sous le nom de classe Lider , et de la frégate Project 22350M, un dérivé étendu de la classe Project 22350 Admiral Gorshkov . La société a déclaré que ces navires figuraient parmi ses offres futures les plus prometteuses et l'arrêt des deux programmes a soulevé des questions sur sa stabilité financière à long terme.

Le 18 avril, le journal russe Interfax a rapporté les nouveaux développements à Severnoye, qui fait partie de la société d'État United Shipbuilding Corporation du pays. Les informations auraient été contenues dans un examen annuel des activités du constructeur naval en 2019, que le point de vente avait obtenu.

Le projet Project 23560 est apparu publiquement pour la première fois en 2015, mais il était déjà en développement depuis deux ans déjà. Le Centre scientifique d'État de Krylov avait été responsable de la conception réelle, que Severnoye allait ensuite construire.

Le destroyer Lider , également appelé parfois Shkval , était clairement un projet extrêmement ambitieux, peut-être trop, dès le début. Bien que destiné à l'origine à être un navire de guerre à propulsion conventionnelle, les plans sont ensuite passés à une conception à propulsion nucléaire. Son déplacement prévu est également passé de 12 000 tonnes déjà massives à 13 000 tonnes à 19 000 tonnes , étirant ainsi sa classification de «destructeur». 

ARTEM TKACHENKO VIA WIKIMEDIA

Un modèle de la conception du destroyer de classe Project 23560 Lider .

A titre de comparaison, les destroyers de classe Arleigh Burke Flight III de la marine américaine auront un déplacement d'environ 9 800 tonnes, égal à celui de ses croiseurs de classe Ticonderoga . Les destroyers furtifs de classe Zumwalt de ce service sont plus proches de 16 000 tonnes. Avec un déplacement de 19000 tonnes, en termes de taille, les Liders seraient à mi-chemin entre les destroyers plus traditionnels et les croiseurs de combat de classe Kirov à propulsion nucléaire de l'ère soviétique , qui ont un déplacement de 28000 tonnes avec une charge de combat complète.

La conception du projet 23560 comportait un armement particulièrement lourd, y compris un réseau de systèmes de lancement vertical avec 64 cellules universelles 3S14 capables de tirer diverses armes, y compris des missiles de croisière d'attaque terrestre Kalibr et des missiles de croisière anti-navire supersoniques Oniks. Le missile de croisière hypersonique encore en développement 3M22 Zircon serait également conçu pour fonctionner avec les dimensions de la cellule 3S14. Les navires disposeraient également d'une variante navalisée à 56 cellules du système de missiles sol-air S-500 , ainsi que de lanceurs séparés pour le missile sol-air Redut à moyenne portée et les systèmes de défense ponctuelle Pantsir-M navalisés .

En 2019, le coût estimé de chaque destroyer Project 23560 était de 100 milliards de roubles , soit environ 1,5 milliard de dollars à l'époque, ce qui est moins cher que ce que la marine américaine a dépensé pour son vol II Arleigh Burkes,modèle II, plus récent et à propulsion conventionnelle . Cela semble exceptionnellement bas pour un navire de cette taille et de cette complexité et semble en contradiction avec le fait que des coûts élevés ont contribué à la décision précédente du gouvernement russe de suspendre le projet en 2017. Il a été rapporté que le Kremlin continuait de planifier de commencer à construire le premier de ces navires en 2022 ou 2023, mais le rapport de Severnoye 2019 indique clairement que tous les travaux sur le projet sont maintenant arrêtés.

On ne sait pas à quel point la Russie a été sérieuse à l'idée de poursuivre le destroyer Lider et il se peut que l'arrêt signalé par Severnoye des travaux sur la frégate du projet 22350M ait en fait des impacts plus importants sur l'avenir de la marine russe, ainsi que sur celui du chantier naval. Le constructeur naval n'aurait terminé les travaux sur la conception du navire qu'en mars 2019 . 

La conception du Project 22350M est une amélioration majeure de la classe existante du Project 22350  Admiral Gorshkov , avec une coque plus grande avec 48 cellules de système de lancement vertical et un déplacement d'environ 7 000 tonnes. Le premier amiral de sa catégorie , Gorshkov , qui est actuellement en service et qui est sans doute le navire de guerre le plus moderne de la marine russe, déplace 5 400 tonnes et dispose de 16 cellules de système de lancement vertical. Ceux-ci sont tous capables de tirer des missiles de croisière Kalibr et Oniks et devraient à terme pouvoir accueillir Zircon .  

Une autre frégate du projet 22350, l' amiral Kasatonov , fait actuellement l'objet d'essais en mer et le Kremlin prévoit d'en acquérir six autres, pour un total de huit. Au moins deux de ces navires, le futur amiral Amelko et l' amiral Chichagov , que Severnoye a posé l'année dernière, devraient faire partie d' une sous-classe de navires avec 24 cellules de système de lancement vertical. C'est toujours la moitié de ce que le constructeur naval avait proposé pour la conception beaucoup plus grande du projet 22350M.

Le projet 22350M avait été facturé comme un remplacement potentiel des destroyers vieillissants de la classe 956 Sarych et 1155 Fregat de l' ère soviétique , également connus sous le nom de classes Sovremenny et Udaloy , respectivement. Ces deux classes manquent notamment de réseaux de systèmes de lancement verticaux avec des cellules universelles capables de tirer des missiles navals plus modernes de la Russie. 

BRIAN BURNELL / WIKICOMMONS

Le destroyer de classe Udaloy , vice-amiral Koulakov .

Bien sûr, il est possible que le Kremlin puisse à nouveau revoir la conception du projet 23560, ainsi que le projet 22350M, à l'avenir, mais cela pourrait prendre des ressources substantielles à Severnoye pour redémarrer ces projets. La construction navale militaire, en général, est un processus intrinsèquement à long terme nécessitant la formation d'une main-d'œuvre qualifiée connaissant la conception et la mise en place de chaînes d'approvisionnement pour fournir de grandes quantités de matières premières et de composants essentiels.

ALEXEI DRUZHININ / SPOUTNIK VIA AP

Le président russe Vladimir Poutine examine un modèle de frégate de classe du projet 22350 amiral Gorshkov lors de la cérémonie de pose de la quille pour le futur amiral Amelko et l' amiral Chichagov en 2019.

Le Severnoye Design Bureau s'appuie également fortement sur les commandes du gouvernement russe pour soutenir son entreprise de construction navale militaire dans son ensemble, et l'élimination des commandes potentielles pour les navires de guerre du projet 23560 et du projet 22350M, au moins dans un avenir proche, pourrait avoir de graves ramifications. La décision d'arrêter complètement les travaux sur ces deux programmes "ne permet pas de compter sur la stabilité de la situation financière et économique" de l'entreprise, selon son bilan de 2019, selon Interfax .

Elle ne peut que remettre en question toute l'étendue du plan de la Russie pour moderniser ses flottes de surface. Son seul porte-avions, l' amiral Kouznetsov , a également été mis hors service indéfiniment après un accident majeur en 2018 dans lequel la cale sèche flottante dans laquelle il se trouvait a coulé. En décembre 2019, le transporteur a pris feu , ce qui le rend plus discutable quand, ou même si, il retournera en service. Une refonte massive de l' amiral Nakhimov , l'un des deux derniers croiseurs de combat de la classe Kirov de la marine russe, a été perpétuellement retardée . Cela, à son tour, a repoussé les plans de mise à niveau de son navire jumeau Pyotr Velikiy .

Les décisions de mettre fin aux programmes Project 23560 et Project 22350M ont également été prises avant l'émergence de la pandémie COVID-19 , qui a des impacts massifs sur l'économie mondiale. Cela comprend une baisse significative du prix mondial du pétrole, une source majeure de revenus pour le gouvernement russe, qui a encore chuté au cours des dernières 24 heures, juste après l'effondrement complet d'un contrat à terme sur le pétrole américain. Les budgets de la défense de la Russie ont déjà connu des contractions importantes ces dernières années et on se demande depuis longtemps si elle dispose des fonds nécessaires pour soutenir ses programmes de développement d'armes plus avancés.

La situation économique a forcé le pays à plusieurs reprises à réduire ses programmes, à déplacer des fonds pour soutenir des programmes de plus haute priorité, en particulier une multitude de nouveaux systèmes d'armes stratégiques. Cela comprend de nouveaux missiles hypersoniques et des missiles de croisière et torpilles à longue portée à propulsion nucléaire et à armement nucléaire .

Il reste à voir si les conceptions du projet 23560 et du projet 22350M sont définitivement disparues, mais d'après la propre évaluation de la situation par Severnoye, l'avenir de l'un ou l'autre de ces projets n'est pas brillant. Bien sûr, il reste une possibilité que le gouvernement russe puisse encore tenter de relever ces programmes d'entre les morts. 

[Matt]

Le début de la fin 

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Face au Covid, la datcha fait son retour comme refuge des Moscovites


AFP, publié le jeudi 23 avril 2020 à 12h18

Toute sa vie, Ivan Tchernychiov a été sous-marinier dans la flotte russe. Le fait d'être confiné dans sa datcha, refuge de beaucoup de Russes en temps de crise, ne lui pose donc aucun problème.
"On est bien ici. On va faire pousser des carottes, des fraises et peut-être même des pommes de terre", explique cet homme de 78 ans, alors que sa femme, Lioudmila, coupe les rosiers du jardin. Depuis un mois, le couple vit dans sa maison de campagne à Sokolniki, à une bonne heure de route au nord-ouest de Moscou.

A l'heure du confinement pour endiguer le nouveau coronavirus -- qui a fait officiellement 513 morts et 57.999 contaminés en Russie selon le décompte de mercredi -- la datcha revient en force, après des années de popularité déclinante face à la démocratisation des nouveaux loisirs et des voyages à l'étranger.

"C'est le grand air, on se promène dans la nature sans porter de masque", s'enthousiasme Arina Bannikova, architecte de 26 ans confinée à Sokolniki avec sa mère, sa soeur, une autre famille de quatre personnes, un chien et deux chats.
Leur datcha, d'ordinaire occupée seulement en été, s'est transformée en cour de récréation pour Maxime, 11 ans, qui dévale une allée sur sa trottinette. "Ici j'ai toute la place que je veux", glisse-t-il.

Pour Natalia Sapiga, une institutrice de 53 ans installée dans le même village, cet isolement est aussi un moyen efficace de "suivre toutes les règles de sécurité" contre le virus.

- Recherches en hausse -

Lors des deux premières semaines d'avril, lorsque le confinement de Moscou a été décrété, les recherches de location de datchas dans la région de la capitale russe ont été multipliées par 5,5 par rapport à la même période l'année dernière, selon Cian.ru, un important site d'annonces immobilières.

Et beaucoup de propriétaires moscovites se sont précipités dans les leurs.

"C'est intéressant car ces dix dernières années ont été marquées par une grave crise de la datcha", dit à l'AFP l'anthropologue Mikhaïl Alekseevski, auteur d'une étude sur le sujet.
"Beaucoup de gens se souviennent maintenant qu'ils ont une datcha et commencent des réparations en urgence avec en priorité l'installation d'une bonne connexion internet", constate-t-il.

Semblants de propriété privée à l'époque soviétique, les maisons et cabanons de campagne englobent des réalités diverses et se comptent par dizaines de millions en Russie, un phénomène plus massif que dans les pays occidentaux.

Mais des observateurs constataient récemment une hausse du nombre de maisons abandonnées et des difficultés grandissantes pour trouver des acheteurs. Selon un sondage du centre d'études Vtsiom, le nombre de citadins russes possédant une telle résidence secondaire est passé de 46 à 42%, entre 2014 et 2019.

- "Piste de secours" -

Les raisons de ce désamour étaient multiples: profusion de loisirs urbains, possibilité de voyager à l'étranger, coûts d'entretien ou encore difficultés d'accès à cause des embouteillages.

"Pendant l'URSS, la datcha était un moyen de s'échapper de la réalité soviétique. Mais dans un monde globalisé, il y a des choses parfois plus intéressantes que de trimer dans un potager", résume Mikhaïl Alekseevski.

Face à la crise économique qui s'annonce dans le sillage du Covid-19, la datcha pourrait-t-elle redevenir ce lopin de terre vital où l'on fait pousser des patates pour survivre, comme au crépuscule de l'URSS ?

La question fait rire Volik Ginzbourg, 72 ans, qui vit à Kliazma, au nord de Moscou. "J'ai fait ça il y a 30 ans mais c'étaient des années cauchemardesques. Rien à voir avec ce virus", affirme cet ingénieur retraité touchant une pension dérisoire de 19.000 roubles par mois (230 euros).

Lors de ses voyages en Russie, l'anthropologue Mikhaïl Alekseevski a remarqué néanmoins qu'avoir un potager, surtout dans les régions les plus pauvres, a toujours "une signification très forte".
"Et avec cette épidémie l'idée d'avoir une datcha en bon état va reprendre de la force", prédit-il. "Comme on dit chez nous, il vaut mieux toujours avoir une piste d'atterrissage de secours".

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Le coronavirus, nouvelle source de colère des Russes contre le Kremlin

Dans la rue, mais surtout sur le Web, la contestation dénonce la faiblesse des mesures économiques et sociales pour aider les Russes pendant le confinement.
Par Nicolas Ruisseau Publié aujourd’hui à 13h36
https://www.lemonde.fr/international/article/2020/04/24/le-coronavirus-nouvelle-source-de-colere-des-russes-contre-le-kremlin_6037656_3210.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1bN2sAB_CG5wkPJaFog7PszaujVHCQzPHgJ8KdK2LYPa9SGy-C6ljzhGU#Echobox=1587729350

En Russie, les opposants aux Kremlin se sont aussi mis en mode confinement. Alors que se multiplient les signaux de mécontentement face à la gestion par les autorités de la crise due au coronavirus, la contestation s’organise sur le Web. Ilya Azar, l’une des figures de la société civile derrière les manifestations de l’été 2019 à Moscou, a appelé à « une protestation on line » sur YouTube mardi 28 avril. Avec, pour slogan : demander au Kremlin et au gouvernement des mesures urgentes pour aider familles et travailleurs contraints de rester à la maison pendant la pandémie.

En début de semaine, profitant des espaces « conversations » des applications de cartes de Yandex, le principal portail Internet en Russie, des manifestations virtuelles sont apparues dans plusieurs villes autour des bâtiments officiels. A distance, les internautes se sont ainsi rassemblés en déposant des épingles sur les administrations visées et ont laissé éclater leur colère. Dans des encarts écrits, ils ont mis des messages pour, parfois dans un style cru, évoquer leurs difficiles conditions de vie et exiger des aides publiques.

D’autres internautes ont ajouté quelques mots plus politiques, ciblant tantôt les autorités locales, tantôt directement le chef du Kremlin, Vladimir Poutine. Société privée mais sous étroit contrôle des régulateurs au service du Kremlin, Yandex a rapidement fait disparaître tous ces messages et mis fin à cette soudaine protestation virtuelle.

Des rassemblements spontanés ont aussi surgi en dehors des réseaux. Dans les rues de Vladikavkaz, ville moyenne du sud de la Russie, en plein Caucase, quelque 2 000 personnes ont protesté contre les mesures de confinement et dénoncé les difficultés économiques. Sans masques de protection, elles se sont regroupées devant le siège de l’administration régionale. Mettant en doute l’ampleur du danger sanitaire, elles ont expliqué haut et fort craindre plus le chômage que le coronavirus. Arrêté, l’organisateur de la manifestation, le chanteur d’opéra Vadim Tcheldiïev, a été placé en détention pour deux mois.

Virtuelles ou réelles, ces protestations restent minoritaires et localisées. Imprévisible, la contestation online (« en ligne ») pourrait devenir virale à Moscou, où une partie des habitants sont devenus ultraconnectés. L’an passé, les réseaux sociaux avaient déjà été un élément-clé dans l’organisation de plusieurs mouvements. En juin, c’était pour défendre Ivan Golounov, journaliste réputé soudainement poursuivi pour trafic de drogues dans une affaire montée de toutes pièces. Puis, tout l’été, ce fut pour dénoncer l’absence de candidats indépendants à l’élection du conseil municipal, transformée du coup en enjeu national. Dans les deux cas, la nouvelle société civile de Moscou est descendue dans la rue pour exprimer ses frustrations contre les manipulations des autorités.

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En Russie, les nouveaux saints de l’Église “postorthodoxe”


NOVAÏA GAZETA - MOSCOU
Publié le 01/05/2020 - 11:14

Non loin de Moscou s’achève la décoration intérieure d’une monumentale église dédiée à la victoire de mai 1945. Censée devenir le “temple principal” des forces armées russes, elle a la particularité de faire figurer Poutine et Staline sur ses mosaïques. La réaction scandalisée du journal d’opposition Novaïa Gazeta.

Cela couvait depuis longtemps. Dans les années 2000, un ballon d’essai avait été envoyé sous la forme d’une icône de Poutine venue décorer le temple de Fotinia Svetonosnaïa, près de Nijni Novgorod. À l’époque, la chose avait été perçue comme une bizarrerie que s’était permise une nonne isolée qui tentait de créer une secte en surfant sur la vague du culte de la personnalité du nouveau chef de l’État.

Plus tard, des icônes de Poutine dans un luxueux coffret avaient été proposées à la vente dans le magasin de souvenirs de l’aéroport de Poulkovo. Dmitri Peskov [le porte-parole du Kremlin] avait alors veillé à préciser que Poutine ne goûtait guère pareilles formes de vénération.

Mais aujourd’hui, alors que les églises sont fermées aux paroissiens et que l’on célèbre Pâques à huis clos, c’est le moment parfait pour lancer une nouvelle “religion d’État” en Russie. Un nouveau culte, pour être précis, qui emprunte aux rites de l’orthodoxie, mais tend en réalité à remplacer le christianisme. Cela est présenté comme une “révélation” qui prend place dans le “temple principal” des forces armées russes, avec pour toile de fond la victoire dans la Seconde Guerre mondiale, à la mémoire de laquelle ce temple est justement dédié.

Une symbolique guerrière

Le culte bénéficiera ainsi de toute la portée de cette institution. Il aura aussi la bénédiction “par défaut” du patriarche de l’Église orthodoxe russe, qui, confiné à cause du coronavirus, pourra difficilement s’exprimer à ce sujet. Au reste, ce patriarche est devenu fort docile.

[Matt]

Tu as vus les com, dont le mien?

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Со всех сторон Кремль призывают срочно принять программу финансовой помощи населению России.

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AFP, publié le jeudi 30 avril 2020 à 20h18
Le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine a annoncé jeudi être contaminé au coronavirus alors que la Russie franchissait plusieurs seuils symboliques, dépassant les 100.000 cas, les 1.000 morts et battant un nouveau record quotidien de contaminations.

Durant une vidéo-conférence avec Vladimir Poutine, M. Michoustine, 54 ans, a indiqué qu'il se allait se placer à l'isolement et a suggéré la nomination d'un Premier ministre par intérim.

Immédiatement après, un décret officialisant la nomination d'Andreï Beloooussov, jusqu'alors premier-vice-Premier ministre, était signé par le président russe. M. Poutine a aussi souhaité un bon rétablissement à Mikhaïl Michoustine et dit espérer qu'il restera "capable de travailler" et "participera activement" aux décisions du gouvernement.

"Quand vous arrivez à l'hôpital, appelez-moi sans faute. J'attends votre appel", a ajouté Vladimir Poutine en terminant sa conversation avec M. Michoustine, qu'il avait nommé à la surprise générale en janvier alors qu'il était le chef des services fiscaux et méconnu du grand public.

Vladimir Poutine, 67 ans, n'a pas été vu en compagnie de son Premier ministre depuis le 24 mars. Selon le site du Kremlin, il n'a rencontré personne publiquement en face à face depuis plusieurs semaines et tient uniquement des visio-conférences.

La contamination du Premier ministre coïncide avec de nouveaux chiffres inquiétants pour la Russie: selon le site d'information du gouvernement sur le virus, la maladie a causé 1.073 décès et la contamination de 106.498 personnes, en majorité à Moscou, sa région et Saint-Pétersbourg, deuxième ville du pays.

En outre, 7.099 nouveaux cas ont été recensés lors des dernières 24 heures, chiffre le plus important enregistré depuis le début de l'épidémie. Les autorités indiquent par ailleurs avoir réalisé plus de 3,4 millions de tests.

Ces chiffres placent d'après le décompte de l'AFP la Russie au 8e rang des pays comptant le plus de contaminations, devant la Chine où avait commencé l'épidémie. Les cas sont toujours plus nombreux aux Etats-Unis (1.040.488 cas), en Espagne, en Italie, en France, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Turquie, selon ce décompte.

Le Kremlin s'était toutefois voulu rassurant jeudi, Vladimir Poutine affirmant précédemment que la réponse russe au coronavirus avait montré que "nous sommes ensemble, nous sommes un pays uni".

Son porte-parole Dmitri Peskov avait lui estimé que le pays "n'a pas suivi le scénario italien".

"La situation en Russie est bien meilleure que dans un nombre de pays européens" grâce aux "mesures énergiques" des autorités, a-t-il affirmé à la presse.

- Situation "difficile" -

Après avoir fermé en février ses frontières terrestres avec la Chine, la Russie avait pendant plusieurs semaines relevé peu de contaminations alors que la pandémie frappait de plein fouet l'Europe occidentale.

Mais les cas n'ont cessé d'augmenter et le président Vladimir Poutine a annoncé un mois d'avril entièrement chômé, mais payé, pour inciter la population à rester chez elle.

Il a prolongé mardi cette période chômée jusqu'au 11 mai, disant envisager ensuite une levée progressive du confinement. Il a par ailleurs estimé que la situation restait toujours "difficile".

Ces derniers jours, la Russie comptabilisait entre 5.000 et environ 7.000 nouveaux cas quotidiens, se plaçant parmi les quatre pays connaissant le plus de nouveaux cas avec les Etats-Unis, le Brésil et le Royaume-Uni, selon les chiffres de l'AFP.

- Chiffres contestés -

Concernant le nombre de décès, le pays se situe actuellement au 19e rang dans le monde, selon le décompte de l'AFP. Plusieurs militants russes d'opposition et des observateurs ont toutefois accusé les autorités de minimiser ces chiffres et noté des augmentations suspectes des cas de pneumonies.

Depuis le début de l'épidémie, des médecins russes se sont plaints régulièrement de pénuries de moyens de protection et de tests de dépistage.

Des inquiétudes pèsent également sur l'efficacité des mesures décidées par le pouvoir russe pour soutenir les entreprises, notamment les PME, particulièrement exposées en cette période de confinement et de baisse importante des prix du pétrole.

Face à la pandémie, le Kremlin a dû reporter l'important défilé militaire annuel du 9 mai célébrant la victoire sur l'Allemagne nazie.

Les autorités russes ont également dû remettre à une date ultérieure le vote national d'une réforme constitutionnelle devant donner la possibilité à Vladimir Poutine d'exercer deux nouveaux mandats.

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En Russie, les étudiants en médecine enrôlés de gré ou de force contre le Covid-19

THE MOSCOW TIMES - MOSCOU
Publié le 02/05/2020 - 16:31

Alors que le pays vient d’enregistrer près de 10 000 nouveaux cas en une seule journée, le chiffre le plus élevé en Russie depuis le début de la pandémie, la situation sanitaire est de plus en plus tendue. C’est pourquoi le gouvernement a décidé que faire appel à certains étudiants en médecine. En refusant, ils s’exposent à des sanctions, explique The Moscow Times.

Tandis que la courbe des contaminations semble s’être stabilisée dans la plupart des pays d’Europe occidentale, la situation en Russie est de plus en plus inquiétante. “Le pays a enregistré 9 623 nouveaux cas d’infection au coronavirus samedi [2 mai], un nouveau record”, relève The Moscow Times.

Ce qui porte le total de personnes contaminées dans le pays à 124 054. “La Russie est désormais le septième pays au monde le plus touché (en termes de personnes contaminées). Elle a dépassé cette semaine la Chine, la Turquie et l’Iran”, constate le quotidien anglophone de la capitale. 

Mardi 28 avril, le président Vladimir Poutine avait d’ailleurs lui-même averti que le pays n’avait pas encore atteint le pic de l’épidémie, rappelle le journal qui indique que “le Premier ministre Mikhail Mishustin a confirmé jeudi 30 avril avoir contracté le coronavirus”.

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AFP
Selon les chiffres officiels, 10 633 nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés durant les dernières 24 heures, portant le nombre total de malades à 134 687 en Russie, désormais le pays d’Europe connaissant le plus de nouvelles infections. La moitié des malades se trouvent à Moscou.

Le taux de mortalité demeure toutefois faible par rapport à des pays comme l’Italie, l’Espagne ou les Etats-Unis : 58 nouveaux malades sont décédés depuis samedi, portant le nombre total de mort à 1 280. (selon le Kremlin !!) 

Le pays se prépare tout de même à commencer, à partir du 12 mai, la levée progressive des mesures de confinement, annoncée dans la semaine écoulée par le président Vladimir Poutine qui a reconnu que la situation restait « difficile ».

« La menace continue de croître »

Moscou, première ville du pays à avoir été soumise au confinement fin mars, pourrait ne pas être concernée. Les autorités russes ont commencé à aménager des hôpitaux de campagne capables d’accueillir les malades du Covid-19 autour de la capitale, dont un dans le parc de VDNKh, lieu de promenade apprécié des touristes et des moscovites dans le Nord de la ville.

Depuis le 30 mars, les Moscovites ne peuvent sortir de chez eux que pour promener leur chien, sortir les poubelles ou se rendre au magasin le plus proche. Les autorités ont introduit mi-avril un système de laissez-passer électronique pour limiter les infractions.

Pourtant, « il est évident que la menace continue de croître », a écrit le maire de Moscou Sergueï Sobianine sur son blog.

Le Premier ministre contaminé

Le coronavirus a même touché le sommet de l’Etat : le Premier ministre Mikhail Michoustine a annoncé jeudi avoir été contaminé par le virus. Vendredi, c’est le ministre russe de la Construction, Vladimir Iakouchev, qui a annoncé avoir été testé positif au Covid-19.

Le porte-parole de M. Michoustine, Boris Beliakov, a indiqué dimanche que le Premier ministre, remplacé temporairement à la tête du gouvernement, « se sent bien » et garde le contact avec ses collègues.

Samedi, M. Sobianine avait dit estimer qu’environ 2 % des habitants de Moscou – soit plus de 250 000 personnes – étaient atteints par la maladie Covid-19.

Hausse des cas depuis fin mars

Après avoir fermé en février ses frontières terrestres avec la Chine, la Russie avait pendant plusieurs semaines relevé très peu de contaminations alors que la pandémie frappait de plein fouet l’Europe occidentale.

Mais les cas n’ont ensuite cessé d’augmenter à partir de la fin mars et Vladimir Poutine a annoncé un mois d’avril entièrement chômé, mais payé, pour inciter la population à rester chez elle. Il a ensuite prolongé cette mesure jusqu’au 11 mai.

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Alors qu’un déconfinement progressif démarre en Europe de l’Ouest, l’accélération de l’épidémie en Russie fait craindre au contraire un prolongement du confinement jusqu’en juin.

“Au lieu du plateau annoncé, nous assistons à une puissante accélération de la maladie, déplore Kirill Tremassov, directeur de la société d’investissement Loko Invest à Moscou, interrogé par le titre. Nous nous attendons à un durcissement des mesures de confinement”.

Démarrée plus tard et plus lentement, l’épidémie prend de la vitesse depuis plusieurs jours en Russie. 

Avec 145 000 malades au 4 mai et “au rythme de 10 000 nouveaux cas de contamination par jour, la Russie est en train de rattraper l’Allemagne et la France”, s’inquiète la Nezavissimaïa Gazeta.

Le confinement est la règle jusqu’au 12 mai

Après avoir prolongé une première fois le confinement du 6 avril au 30 avril, Vladimir Poutine, redoutant une ruée vers les parcs ou les datchas à l’occasion du “pont” reliant le week-end du 1er mai à celui du 9 mai (fête de la Victoire), l’a prolongé une deuxième fois jusqu’au 12 mai.

Aujourd’hui, de nombreuses voix s’élèvent pour un nouveau report du déconfinement, à l’instar de la directrice de l’Agence de surveillance de la consommation Anna Popova, citée par le tabloïd Moskovski Komsomolets : “Si durant les congés de mai, le nombre d’infractions au confinement augmente, il est clair que les mesures de restriction des déplacements ne seront pas abrogées.

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Un troisième médecin russe tombe mystérieusement de la fenêtre d'un hôpital au milieu d'une épidémie de coronavirus

Il est actuellement dans une salle d'urgence avec un crâne fracturé. Shulepov est le troisième médecin en Russie à tomber récemment d'une fenêtre !

Un médecin d'une ambulance dans la région russe de l'ouest de Voronej est dans un état grave après être tombé d'une fenêtre d'hôpital à la suite de plaintes selon lesquelles il aurait été contraint de travailler même après avoir été testé positif au COVID-19, le troisième cas de ce type dans le pays ces derniers jours. 

Des collègues d'Aleksandr Shulepov et des représentants du groupe de travail régional sur les coronavirus ont déclaré au cours du week-end que le 2 mai, Shulepov était tombé d'une fenêtre du deuxième étage de l'hôpital où il travaillait et était traité pour le coronavirus dans la ville de Novaya Usman, Radio. 

Free Europe / Radio Liberty ( RFE / RL) a déclaré . Il est actuellement dans une salle d'urgence avec un crâne fracturé. 
Shulepov a été hospitalisé le 22 avril pour le virus, mais devait être libéré après que son dernier test COVID-19 soit revenu négatif. 
Le même jour où il a été admis, Shulepov et son collègue Aleksandr Kosyakin ont publié une  vidéo se plaignant que même après un test positif, leur patron forçait Shulepov et ses collègues à travailler ensemble. 
Trois jours plus tard, Shulepov est revenu sur  sa déclaration initiale , affirmant que sa vidéo avec Kosyakin avait été enregistrée alors qu'il était "dans un état émotionnel" juste après avoir appris son diagnostic de COVID-19. 
Shulepov est le troisième médecin en Russie à tomber par la fenêtre au milieu de circonstances mystérieuses lors de l'épidémie de coronavirus. 

Le 1er mai, Yelena Nepomnyashchaya, médecin en chef par intérim d'un hôpital pour anciens combattants de la ville russe de Krasnoïarsk en Sibérie, est décédée après être tombée d'une fenêtre de son bureau au cinquième étage une semaine plus tôt. 
Les médias locaux ont rapporté que Nepomnyashchaya était tombé par la fenêtre du bureau lors d'une conférence téléphonique avec le ministre régional de la Santé, Boris Nemik, sur la transformation d'un des bâtiments de l'établissement en salle de traitement des patients atteints de coronavirus. 
Selon les rapports, Nepomnyashchaya était catégoriquement contre l'idée. 

Le 24 avril, Natalya Lebedeva, chef du centre d'ambulance de la ville de Zvyozdny près de Moscou, est décédée dans ce qu'un hôpital de Moscou a appelé " un accident ". 
Elle a été traitée à l'hôpital pour COVID-19. REN TV et le quotidien Moskovsky komsomolets ont rapporté que Lebedeva est tombé d'une fenêtre à un étage élevé de l'hôpital. 
Moskovsky komsomolets a cité les collègues de Lebedeva disant qu'elle aurait pu se suicider parce qu'elle était accusée d'avoir infecté ses subordonnés avec la maladie.

[travellergillou76]

Ils sont très forts en Russie. Ils ont quasiment autant de cas que chez nous  (145000 aujourd'hui) mais seulement 1356 morts, soit 5 fois moins que l'Allemagne!!!

J'ignorai que la médecine russe avait atteint un tel niveau d'efficacité
C'est bizarre car quand il s'agit de se faire soigner à l'étranger , peu de dignitaires de pays exotiques se rendent en Russie mais plûtot en Europe ou aux Etats Unis.

La Turquie et l'Iran ont aussi des taux de mortalité ridiculement bas au regard du nombre de cas, 2 pays pas spécialement réputés pour leur médecine.

[richard]

En pourcentage c est meme moins élevé que certains pays d Afrique de Ouest .
Comme vous le savez on fait dire ce que l on veut aux chiffres

[Caduce62]

En Russie comme en Chine et ailleurs, on supprime les médecins qui veulent révéler les VRAIS chiffres 

[Gilles]

En Russie comme en Chine et ailleurs, on supprime les médecins qui veulent révéler les VRAIS chiffres 

Non, ils tombent juste par la fenêtre.... Avec l'épuisement, c'est normal de perdre l'équilibre sur une fenêtre... 

[Krispoluk]

Je ne défend pas plus la Russie ou la Chine mais qui peut aujourd'hui prétendre que les chiffres "officiels" donnés par chaque gouvernement sont fiables à 100 % ???

J'ai lu des articles polémiques très récents de médias de renom, émettant les plus grands doutes sur le niveau réel du Covid en Suède et au Japon, nations ultra-démocratiques, et les rapports d'état, sous-estimant le nombre de victimes réelles... 

Je crois bien qu'on ne saura jamais la vérité à ce niveau...

[travellergillou76]

Je ne défend pas plus la Russie ou la Chine mais qui peut aujourd'hui prétendre que les chiffres "officiels" donnés par chaque gouvernement sont fiables à 100 % ???

J'ai lu des articles polémiques très récents de médias de renom, émettant les plus grands doutes sur le niveau réel du Covid en Suède et au Japon, nations ultra-démocratiques, et les rapports d'état, sous-estimant le nombre de victimes réelles... 

Je crois bien qu'on ne saura jamais la vérité à ce niveau...

Il y a toujours une marge d'erreur d'autant que les personnes qui décédent du covid 19 cumulent souvent plusieurs pathologies.

Mais les gros mensonges sont plus faciles à faire passer dans des pays ou il n'y a pas de contre pouvoirs , ou les voix dissidentes risquent la prison à la moindre incartade (voir la politique chinoise vis à vis des ouighours au xinjiang et des démocrates à Hong Kong, le nombre de journalistes emprisonnés en Turquie, les aller retour d ' Alex Navalny en prison en Russie,...).
Les chiffres des décès au Royaume Unis etaient notoirement sous évalués jusqu'à il y a quelques jours, faute d’inclure les décès en maison de retraite.
C''est la pression exercée par la presse britannique qui a contraint le gvt britannique à réévaluer les chiffres à la hausse.
Ca ne risque pas de se produire en Chine ou en Russie ou les medias de masse censurent toute critique du pouvoir en place (si tu arrives à me dénicher un seul reportage critique vis à vis de poutine diffusé sur une tv russe, je suis preneur).

[Caduce62]

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