En Crimée
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Re: En Crimée
Bref, pour faire simple, la Russie a annexé la Crimée, mais ne veut pas de ses produits . . .
Tout à fait logique, non?
Tout à fait logique, non?
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Crimée
Pour résumer l'affaire, les Russes ont toujours considéré les Ukrainiens comme des cochons mal dégrossis...
Aujourd'hui ils considèrent les cochons comme des Ukrainiens, logique, non ?
Aujourd'hui ils considèrent les cochons comme des Ukrainiens, logique, non ?
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Crimée
Pure logique russe . . .
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Crimée
Désolé de te contredire, mais, j'ai lu l'article, et c'est la Crimée qui a refusé d'importer des porcs produits dans l'oblast de Donets'k par la société Oukrinvest, appartenant à l'ex-ministre ukrainien Boris Klesnikov, et qui est gérée par son fils Alexandre.Александр a écrit:Le meilleur pour la fin:
La Russie ne veut plus importer les proc de Crimée:
Россия не пустила в Крым партию свинины с завода Колесникова
La viande de porc congelée (18,7 tonnes) n'aurait pas été munie des documents de transport requis.
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: En Crimée
Ah bon, soucis de traduction sur twitter alors, désolé.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Crimée
Ukraine : une grand-mère de Crimée interdite de voir ses petits enfants en France
VISA – Tatiana, habitante de la Crimée, voulait rendre visite à sa famille en France. Elle s'est vue refuser sa demande de visa par les autorités françaises. Le motif : elle s'était adressée à la Russie, ne pouvant pas franchir le blocus ukrainien pour se rendre à Kiev.
Depuis le référendum de mars 2014, la Crimée a été annexée par la Russie. Mais les autorités européennes considèrent toujours que la région appartient à l'Ukraine. Photo d'illustration.
Elle est la grand-mère de deux petits enfants, l'un âgé de trois ans, l'autre de 19 mois. Tatiana, habitante de Crimée, se faisait une joie de rendre visite à sa famille, installée en France, dans la banlieue lyonnaise. Jusqu'à ce que la politique internationale s'en mêle.
"Les résidents de Crimée doivent adresser leur demande en Ukraine"
"Nous avions fait toutes les démarches auprès de la mairie, nous avions même acheté son billet d'avion", raconte son beau-fils, Wilfried, à metronews. Tatiana, elle, s'était rapprochée des services consulaires françaises à Rostov, en Russie, à 700 kilomètres de son domicile. Un processus long et coûteux, qui impliquait à chaque fois pour la grand-mère de prendre un train de nuit afin d'apporter les papiers requis aux autorités françaises. "Quand elle a finalement reçu un appel l'informant que ses documents l'attendaient, elle était ivre de joie. En découvrant dans l'enveloppe que sa demande de visa était refusée, ça a été la douche froide", se désole Wilfried.
La raison du refus ? La demande était adressée en Russie. Or, depuis mars 2014 et un référendum des Criméens, la région a été annexée par Moscou. Sauf que ce référendum est considéré comme illégal par nombre d'observateurs internationaux, parmi lesquels l'Union européenne. Celle-ci estime que la Crimée appartient toujours à l'Ukraine. En conséquence de quoi, "les résidents de Crimée, qu'ils soient en possession d'un passeport russe, ukrainien ou autre, doivent adresser leur demande de visa en Ukraine, où ils vivent, et non en Russie", explique ainsi la Commission européenne, contactée par metronews.
"Carrément impossible"
Seul problème : ce principe est inapplicable dans la réalité. En décembre dernier, Kiev a mis un terme à toutes les liaisons entre l'Ukraine et la Crimée, qu'elles se fassent par train, car ou avion. "Entre le blocus à la frontière et le racisme anti-russe des Ukrainiens, c'est carrément impossible", se lamente le beau-fils de Tatiana. Lui voudrait seulement que ses enfants puissent voir leur mamie, comme c'était encore possible il n'y a pas si longtemps : "Ça pose un vrai problème humain. En faisant cela, on viole clairement les droits de l'homme et des familles, que l'Europe est censée garantir. Comment peut-on prendre en otage tous les habitants d'une région pour une querelle politique ?"
Wilfried n'entend pas pour autant baisser les bras. Il a décidé de saisir la commission de recours contre les décisions de refus de visa, située à Nantes, et avance comme argument l'article 8 de la Convention européenne des Droits de l'homme, qui garantit le "droit au respect de la vie privée et familiale". Reste à savoir si la commission sera sensible à son histoire. "Forcément, c'est un moment douloureux pour ma femme et mes enfants", achève-t-il, l'air sombre.
Je ne pense pas que le recours changera grand chose . . . malheureusement . . .
VISA – Tatiana, habitante de la Crimée, voulait rendre visite à sa famille en France. Elle s'est vue refuser sa demande de visa par les autorités françaises. Le motif : elle s'était adressée à la Russie, ne pouvant pas franchir le blocus ukrainien pour se rendre à Kiev.
Depuis le référendum de mars 2014, la Crimée a été annexée par la Russie. Mais les autorités européennes considèrent toujours que la région appartient à l'Ukraine. Photo d'illustration.
Elle est la grand-mère de deux petits enfants, l'un âgé de trois ans, l'autre de 19 mois. Tatiana, habitante de Crimée, se faisait une joie de rendre visite à sa famille, installée en France, dans la banlieue lyonnaise. Jusqu'à ce que la politique internationale s'en mêle.
"Les résidents de Crimée doivent adresser leur demande en Ukraine"
"Nous avions fait toutes les démarches auprès de la mairie, nous avions même acheté son billet d'avion", raconte son beau-fils, Wilfried, à metronews. Tatiana, elle, s'était rapprochée des services consulaires françaises à Rostov, en Russie, à 700 kilomètres de son domicile. Un processus long et coûteux, qui impliquait à chaque fois pour la grand-mère de prendre un train de nuit afin d'apporter les papiers requis aux autorités françaises. "Quand elle a finalement reçu un appel l'informant que ses documents l'attendaient, elle était ivre de joie. En découvrant dans l'enveloppe que sa demande de visa était refusée, ça a été la douche froide", se désole Wilfried.
La raison du refus ? La demande était adressée en Russie. Or, depuis mars 2014 et un référendum des Criméens, la région a été annexée par Moscou. Sauf que ce référendum est considéré comme illégal par nombre d'observateurs internationaux, parmi lesquels l'Union européenne. Celle-ci estime que la Crimée appartient toujours à l'Ukraine. En conséquence de quoi, "les résidents de Crimée, qu'ils soient en possession d'un passeport russe, ukrainien ou autre, doivent adresser leur demande de visa en Ukraine, où ils vivent, et non en Russie", explique ainsi la Commission européenne, contactée par metronews.
"Carrément impossible"
Seul problème : ce principe est inapplicable dans la réalité. En décembre dernier, Kiev a mis un terme à toutes les liaisons entre l'Ukraine et la Crimée, qu'elles se fassent par train, car ou avion. "Entre le blocus à la frontière et le racisme anti-russe des Ukrainiens, c'est carrément impossible", se lamente le beau-fils de Tatiana. Lui voudrait seulement que ses enfants puissent voir leur mamie, comme c'était encore possible il n'y a pas si longtemps : "Ça pose un vrai problème humain. En faisant cela, on viole clairement les droits de l'homme et des familles, que l'Europe est censée garantir. Comment peut-on prendre en otage tous les habitants d'une région pour une querelle politique ?"
Wilfried n'entend pas pour autant baisser les bras. Il a décidé de saisir la commission de recours contre les décisions de refus de visa, située à Nantes, et avance comme argument l'article 8 de la Convention européenne des Droits de l'homme, qui garantit le "droit au respect de la vie privée et familiale". Reste à savoir si la commission sera sensible à son histoire. "Forcément, c'est un moment douloureux pour ma femme et mes enfants", achève-t-il, l'air sombre.
Je ne pense pas que le recours changera grand chose . . . malheureusement . . .
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Crimée
Les réparations de routes entre Simféropol et Kertch provoquent des embouteillages monstres en Crimée occupée :
C'est bizarre, quand j'y allais, "avant" du temps de l'Ukraine, les routes de Crimée étaient parfaitement entretenues et surtout on ne programmait pas les travaux d'entretien en pleine saison touristique (ou ce qu'il en reste...) Ah, la proverbiale efficacité Russe ! Le premier peuple du monde
http://ru.krymr.com/content/news/27161044.html
s
C'est bizarre, quand j'y allais, "avant" du temps de l'Ukraine, les routes de Crimée étaient parfaitement entretenues et surtout on ne programmait pas les travaux d'entretien en pleine saison touristique (ou ce qu'il en reste...) Ah, la proverbiale efficacité Russe ! Le premier peuple du monde
http://ru.krymr.com/content/news/27161044.html
s
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Crimée
Les routes ont été "abimées" par le passage des chars.
Se foutent pas mal de la population criméenne les russes, ils voulaient leur "porte-avion insubmersible".
Se foutent pas mal de la population criméenne les russes, ils voulaient leur "porte-avion insubmersible".
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Crimée
Александр a écrit:Seul problème : ce principe est inapplicable dans la réalité. En décembre dernier, Kiev a mis un terme à toutes les liaisons entre l'Ukraine et la Crimée, qu'elles se fassent par train, car ou avion.
Et elle peut pas trouver quelqu'un ou un taxi pour traverser la frontière en voiture ?
Tibo- Messages : 225
Date d'inscription : 07/05/2014
Re: En Crimée
En quoi est-ce un risque plus grand que de prendre un minibus entre Simfe et Sévastopol ?
Tibo- Messages : 225
Date d'inscription : 07/05/2014
Re: En Crimée
Là n'est pas le risque, mais de se rendre de Crimée en Ukraine (Kiev) et retour pour les formalités du visa.
Deux voyages (au moins) seront nécessaires . . .
Deux voyages (au moins) seront nécessaires . . .
Re: En Crimée
D'après ce que l'on m'en a relaté, le passage en voiture de la frontière entre l'Ukraine et la Crimée n'est pas possible. Pour passer la frontière terrestre, il faut faire une marche à pied de 3-4 km dans un no man's land avant de prendre un taxi de l'autre côté.
L'autre solution (mais cela a un coût) est : avion Simferopol --> Moscou, puis avion ou train Moscou --> Kiev.
L'autre solution (mais cela a un coût) est : avion Simferopol --> Moscou, puis avion ou train Moscou --> Kiev.
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: En Crimée
J'ai une cop' qui fait occasionnellement des Kiev/Yevpatoria pour voir la famille, et qui n'a pas l'air de galérer plus que ça. Après, je sais pas comment elle s'y prend (avion/voiture/poney...).
Tibo- Messages : 225
Date d'inscription : 07/05/2014
Re: En Crimée
J'aime le poney . . .
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Crimée
Александр a écrit:J'aime le poney . . .
Ouais, c'est pas mal ça comme idée ça !
Tibo, je suis prêt à faire les vacances en Crimée avec ta copine, refile-moi les coordonnées en MP, elle devant sur la selle et moi derrière...
Je vais avoir un aperçu de la Crimée comme jamais, je pense
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Crimée
Krispoluk a écrit:
Tibo, je suis prêt à faire les vacances en Crimée avec ta copine, refile-moi les coordonnées en MP, elle devant sur la selle et moi derrière...
Je vais avoir un aperçu de la Crimée comme jamais, je pense
Ouais enfin après, la nana en question a 24 piges. Limite ça pourrait être ta fille
Tibo- Messages : 225
Date d'inscription : 07/05/2014
Re: En Crimée
Tibo a écrit:Krispoluk a écrit:
Tibo, je suis prêt à faire les vacances en Crimée avec ta copine, refile-moi les coordonnées en MP, elle devant sur la selle et moi derrière...
Je vais avoir un aperçu de la Crimée comme jamais, je pense
Ouais enfin après, la nana en question a 24 piges. Limite ça pourrait être ta fille
Ouais, je vois que tu partages entièrement mon sens de l'humour
A la vérité, je n'aime que les "vieilles" je traduis, plus de 38 piges (45 piges l'idéal) ... Elles ont connu les vicissitudes de la vie, elle sont flattées qu'un Françous, même vieux et laid comme moi s'intéresse à elles et surtout... Elles ont beaucoup d'expérience
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Crimée
Crimée : la délégation française débarque en plein nettoyage
Carte soviétique de Sébastopol, capitale de la République de Crimée
Le Quai d’Orsay n’a que peu goûté l’exploit : le 24 et 25 juillet, un groupe de parlementaires français s’est rendu en Crimée dans ce qui fut le premier déplacement d’une délégation parlementaire dans la région depuis son annexion par Moscou, en mars 2014.
Pour Thierry Mariani, peu importe l’ire de Laurent Fabius. A la tête d’un groupe de députés de tous horizons, il voulait « se rendre compte de la situation sur le terrain » et goûter l’atmosphère locale, un peu plus d’un an après son rattachement à la Russie. Et d’après lui, tout va bien : « Ce que j’ai vu en Crimée c’est qu’il n’y avait rien à voir, les gens sont visiblement heureux d’être revenu en Russie, il n’y a pas de police -pas plus que chez nous en tout cas-, pas de « forces d’occupation »… c’est une situation totalement normale ».
Pourtant, depuis quelques semaines, une vague d’arrestation laisse à penser que la délégation française est arrivée dans la péninsule au beau milieu d’une opération de serrage de vis : après un an de lune de miel, fait d’élans patriotiques mais aussi de détournements massifs de fonds publics, la Crimée est en train d’être mise au pas par Moscou.
Scandale en République de Crimée
Comme souvent en Russie lorsque l’on parle de lutte entre officiels, tout commence par des affaires de corruption. Le 29 juin, les services de sécurité russes procèdent à l’arrestation du ministre de la politique industrielle de la République de Crimée puis le lendemain, de l’inspecteur en chef régional du Service Fédéral des Impôts.Le jour suivant, c’est le dirigeant du Port de Yalta qui subit le même sort. Les accusations sont multiples : fraude d’un montant de 48 millions de roubles pour le premier, tentative de corruption d’un officiel pour le second et abus de pouvoir pour le dernier. Quelques jours plus tôt, l’agence fédérale des routes s’était indignée de l’incapacité du Ministère des constructions criméennes à documenter l’utilisation de 368 des 582 millions de roubles qui lui avaient été attribués en 2014. Dit autrement : l’argent s’est évaporé.
C’est donc une véritable avalanche d’accusations qui a submergé début juillet les autorités locales de la République de Crimée, et plusieurs médias d’Etat russes se sont enthousiasmés de cette illustration de la volonté du pouvoir central de lutter contre la corruption. Mais pour Mark Galeotti, un universitaire américain spécialiste du crime organisé en Russie, cette vague d’arrestation représente avant tout un premier avertissement envoyé par Moscou aux autorités locales : « Il y a une certaine étiquette, un ensemble de règles, qui entoure le détournement de fonds et la corruption en Russie. Et en Crimée, les fonctionnaires locaux n’ont pas respecté cette étiquette, ils ont volé plus qu’ils n’avaient le droit de voler. Les élites locales ont bénéficié d’une certaine immunité jusqu’à présent, mais maintenant, Moscou leur rappelle qui dirige ».
Le passage de simples affaires de corruption à un conflit ouvert entre les autorités locales et le pouvoir fédéral va être entériné par les déclarations fracassantes de Sergueï Aksionov, le sulfureux président du conseil des ministres de la République de Crimée. Loin d’être intimidé par les hommes du puissant Service Fédéral de Sécurité qu’il accuse d’être des « provocateurs » et de vouloir « ternir l’image de la Crimée », Aksionov défend Andreï Skrynnik, son ministre des politiques industrielles, contre des accusations qu’il qualifie de « fabriquées ». « Le ministre ne quittera pas ses fonctions tant que des preuves concrètes n’auront pas été apportées », lance-t-il, défiant ouvertement les autorités.
Soumission au Kremlin
Sergeï Aksionov est un personnage controversé. Sa réputation est celle d’un membre de la mafia locale dans les années 90, un criminel surnommé « le Gobelin » qui va rentrer en politique en 2008 en unifiant trois partis pro-russes. Sa nouvelle formation, « Unité Russe », ne parviendra pas à décrocher le moindre siège aux élections parlementaires de 2012 (son meilleur score sera de 9%). Cela n’empêchera pas son dirigeant d’être propulsé à la tête de la Crimée dès l’intervention des « petits hommes verts », ces soldats russes dénués d’insignes qui vont, en mars 2014, prendre possession du Parlement de Crimée et encercler les bases militaires ukrainiennes, permettant la bonne tenue du référendum qui aboutira à la « réunification » de la région à la Russie.Sergueï Aksionov, dirigeant de la République de Crimée
L’euphorie du rattachement semble aujourd’hui bien lointaine pour les autorités locales. En lutte contre des services de sécurité désirant selon lui « déstabiliser la situation » et « présenter la Crimée comme une région corrompue », Aksionov réitère en juillet sa confiance totale envers les fonctionnaires de Crimée et annonce la création d’une commission spéciale pour surveiller le bien-fondé des enquêtes pour corruption visant des fonctionnaires locaux.
Malgré son ton défiant et la mise en cause de quatre de ses ministres, Aksionov ne semble pas –pour l’instant– visé directement. « Aksionov est avant tout un représentant local », explique Mark Galeotti. « Moscou ne peut pas simplement parachuter quelqu’un de l’extérieur, ils ont besoin d’une personne qui puisse discuter avec les intérêts politiques, économiques et criminels locaux ». Aksionov, habitué à se mouvoir dans les univers très poreux de l’économie et du crime organisé criméen, est la personne idéale pour cette tâche.
Mais même lui n’est pas intouchable : le 13 juillet, celui-ci rétropédale sur son idée de commission spéciale sur les crimes de corruption, voulant « éviter des ambiguïtés » et « rester en accord avec la constitution de la Fédération de Russie ». Sergueï Aksionov vient de comprendre que s’il peut vociférer et taper du pied, les choses ne doivent pas aller plus loin.
« A l’heure actuelle, les leaders locaux ont le droit de se plaindre, de rouspéter un peu. Ce n’est pas spécifique à la Crimée, dans toute la Russie les officiels locaux disposent d’une marge de manœuvre et peuvent, dans une certaine mesure, avoir des mots durs contre le pouvoir central. Aksionov doit pouvoir montrer à sa clientèle qu’il n’est pas entièrement soumis à Moscou, qu’il est prêt à défendre leurs intérêts. Mais, il faut que ça en reste aux mots. »
Comme pour sonner la fin de la récréation, Vladimir Poutine annonce le 15 juillet le démantèlement du Ministère des affaires criméennes, qui avait été instauré l’année précédente dans le but de faciliter l’intégration de la nouvelle région à la Russie. Pour le Kremlin, l’intégration ayant eu lieu, l’existence de ce ministère n’était plus nécessaire. Mais ce démantèlement est aussi une manière d’annoncer la fin de la période de transition : la Crimée est maintenant une vraie région russe, avec la soumission au pouvoir central que cela implique.
L’arrivée des commissaires
La reprise en main de la région ne s’arrête pas là. Le 21 juillet, le quotidien russe Kommersant annonce la préparation par Moscou d’une mesure supplémentaire visant à mettre au pas les élites locales de la République de Crimée. D’après des sources anonymes au sein du gouvernement russe, Moscou aurait entamé le recrutement de fonctionnaires qui seraient envoyés en Crimée en tant que bras armé de l’exécutif dans la région. Des sortes de super-préfets, chargés de vérifier la bonne mise en place des politiques fédérales tout en contrôlant le pouvoir local.D’après Kommersant, « toutes les décisions clés seront obligatoirement prises en consultation avec les officiels envoyés par le centre », c’est-à-dire, Moscou. Et pour un officiel cité par le quotidien, « on ne parle ni plus ni moins que d’une renaissance des commissaires », ces envoyés du pouvoir central soviétique chargé de veiller à la bonne loyauté des groupes sous leur autorité. Une mesure qui illustre la nécessité pour le régime de Vladimir Poutine de ne pas laisser une région à l’importance symbolique autant que stratégique échapper à son contrôle.
« En Crimée, les élites locales ont commis une erreur majeure » note Mark Galeotti. « Elles pensaient que parce que la région était si importante pour Moscou, l’argent coulerait à flot et il serait possible d’en détourner une part importante sans que cela ne gêne vraiment. Tout le monde s’est mis à prendre tout ce qu’il était possible de prendre, tout le monde avait l’impression qu’il n’y avait aucun risque, aucune limite. Maintenant, Moscou fait clairement comprendre qu’il y a une limite, et que ceux qui la franchissent en subiront les conséquences. »
Les trois ministres et dirigeants arrêtés début juin connaissent des fortunes diverses. Le 31 juillet, l’agence de presse russe RIA Novosti annonçait que la procédure pénale contre le chef du Service Fédéral des Impôts était en cours, et que son dossier passerait bientôt en justice. Dimitri Petrov, le chef du port de Yalta arrêté pour « abus de pouvoir », a été remplacé à la tête du port criméen, sans qu’il soit possible d’en savoir plus concernant les poursuites pénales qui le vise. Seul Andreï Skrynnik, le ministre des politiques industrielles, semble être toujours indemne : le 31 juillet, il participait à une réunion officielle avec Sergeï Aksiniov, immortalisé sur le site officiel de la République de Crimée.
« Il y aura peut-être encore quelques arrestations, un ou deux procès qui n’aboutiront peut-être à rien... L’important pour Moscou c’est de faire du bruit ». Et ainsi de s’assurer que le message est bien passé.
https://medium.com/@fabrice_deprez/crim%C3%A9e-la-d%C3%A9l%C3%A9gation-fran%C3%A7aise-d%C3%A9barque-en-plein-nettoyage-356f7d14daa3
tarkan- Messages : 718
Date d'inscription : 05/05/2014
Age : 39
Re: En Crimée
Ukraine has criticized Russia’s decision to add Khersones, an ancient Greek city in Crimea, to its registry of cultural objects.
Russian authorities who rule in Crimea have also appointed an Orthodox priest a director of the Khersones Reservation. The whole staff protested against the appointment and the priest was removed.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Crimée
Александр a écrit:
Ukraine has criticized Russia’s decision to add Khersones, an ancient Greek city in Crimea, to its registry of cultural objects.
Russian authorities who rule in Crimea have also appointed an Orthodox priest a director of the Khersones Reservation. The whole staff protested against the appointment and the priest was removed.
Super le dessin !!!
A la place de Tsipras je demanderais à mon copain Poutine de me restituer la Crimée ! Après tout les Grecs étaient bien les premiers habitants, non
Finalement les Russes ont toujours tout volé pendant leur histoire : la Rous aux Ukrainiens, la religion orthodoxe à Constantinople, la Crimée et les pays d'Asie centrale aux peuples Turco-mongols, Kaliningrad aux Allemands, les Iles Kourile aux Japonais...
Des Prédateurs boulimiques à éradiquer de la terre, ça sera plus écologique ensuite
Krispoluk- Messages : 9785
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Crimée
Kyiv Post la source.
Selon Крым. Реалии, ils vont ouvrir à Kiev une maison pour les criméens déplacées
Крым. Реалии
В Киеве планируют открыть хаб «Дом свободных людей» в помощь переселенцам http://bit.ly/1hmQTX3
Selon Крым. Реалии, ils vont ouvrir à Kiev une maison pour les criméens déplacées
Крым. Реалии
В Киеве планируют открыть хаб «Дом свободных людей» в помощь переселенцам http://bit.ly/1hmQTX3
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Crimée
Vu sur twitter samedi soir (tard):
Il existe trois types de personnes en Crimée:
1) Ceux qui sont déçu.
2) Ceux qui disent "on vous avait averti".
3) Ceux qui ne disent rien (peur?)
. . .
Il existe trois types de personnes en Crimée:
1) Ceux qui sont déçu.
2) Ceux qui disent "on vous avait averti".
3) Ceux qui ne disent rien (peur?)
. . .
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En Crimée
A propos du pont de Kerch.
Les travaux ont commencé:
Pas près d'être terminé
Les travaux ont commencé:
Pas près d'être terminé
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
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