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Le gaz revient sur la scène . . .

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Message  Krispoluk Mer 1 Juil - 12:21

En cette saison, le gaz on s'en fout Razz 

On ne se chauffe pas, on se lave dans la piscine et pour la bouffe c'est barbecue tous les jours...  Laughing   Laughing   Laughing
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Message  Александр Mer 1 Juil - 12:48

Quoi? T'as pas un bbq au gaz ? Laughing
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Message  Александр Mer 1 Juil - 15:28

En réponse aux coupures de gaz, il a été dit que l'Ukraine allait couper l'électricité vers la Crimée.
En fait, ce sont les russes (de Crimée) qui ont coupé:

Крим сам відмовився від української електрики - Укренерго
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Message  Александр Lun 31 Aoû - 16:33

L’hiver sera-t-il glacial en Ukraine ?

Les rayons chauds du soleil réchauffent les toits de Kiev, mais l’été va bientôt faire place aux températures hivernales et les Ukrainiens sont inquiets, très inquiets. Les réserves de gaz ne sont pas assez importantes pour passer l’hiver et aucun accord n’a été trouvé avec Gazprom pour de nouvelles livraisons. Au-delà du prix, il s’agit de s’entendre avec un pouvoir russe accusé de prendre une part active dans le conflit dans l’Est de l’Ukraine. Une affaire compliquée, mais pas sans solution.

Le gaz revient sur la scène . . . - Page 8 648x415_personnes-marchent-neige-temperature-15-30-janvier-2012-kiev-ukraine

Si l’énergie est la principale source de revenus de l’Etat russe, c’est aussi un outil extrêmement efficace de politique étrangère. Au cours de la dernière décennie, pas moins de trois grandes crises ont émaillé les relations russo-ukrainiennes sur le plan énergétique et nul besoin de préciser que le conflit entre séparatistes pro-russes et gouvernement ukrainien dans l’Est du pays ne facilite pas un accord entre Kiev et Gazprom.
Entre 2005 et 2009, trois crises majeures ont éclaté avant qu’une solution ne soit finalement trouvée notamment grâce aux bons offices de Dmitro Firtash et sa société RosUkrEnergo. Entente plutôt bonne avec le Kremlin et fin jeu de tacticien mené par l’homme d’affaires ukrainien (il avait fait venir du gaz turkmène pour tirer les prix russes vers le bas), les crises avaient été surmontées sans que cela ne pèse trop sur le budget de l’Etat et des citoyens.
La crise actuelle est autrement plus difficile à dénouer car les intérêts politiques ont laissé place à des intérêts vitaux. L’Est du pays est plongé dans un grave conflit armé et depuis un an et demi on demande à l’Etat ukrainien de s’entendre avec un Gazprom entièrement sous contrôle de l’Etat russe. L’équation est presque insoluble, mais il en va de l’avenir de millions d’Ukrainiens qui doivent se chauffer et traverser le long et froid « hiver russe ». Le Président Porochenko et son Gouvernement sont en difficulté et ne peuvent compter sur une assise large. C’est en partie ce qui explique la mise à l’écart de Firtash et de son agence créée pour l’occasion, l’AMU (agence de modernisation de l’Ukraine), quand bien même il a habitué les Ukrainiens à conclure des compromis lorsque la situation était jugée insoutenable.
Insoutenable, c’est bien le terme qui correspond le mieux à ce qui se joue actuellement. En prise avec la guerre, l’Etat ukrainien est surendetté et ne sait toujours pas s’il pourra rembourser ses créanciers. Le cas grec a montré que même au fond du trou, une solution est toujours possible, mais cette fois les créanciers sont privés et répondent plus à des critères financiers que politiques.
Les négociations vont bon train entre les autorités ukrainiennes et les principaux créanciers qui détiennent la moitié de la dette du pays (19 milliards de dollars). L’Etat souhaite voir effacer 40 % de sa dette quand de l’autre côté de la table on est prêt à monter jusqu’à 10 % à condition que des mesures drastiques soient prises. Le point de compromis est encore loin et le danger guette car le 23 septembre prochain, l’Etat doit rembourser une tranche de 500 millions de dollars. Une somme rondelette surtout qu’entre temps, la monnaie ukrainienne (hryvnia) a perdu près de 70 % de sa valeur.
A cela s’ajoute un prêt accordé par la Russie – au temps où le pouvoir à Kiev était pro-russe – qu’il va falloir rembourser sous peu. Avec des négociations qui piétinent au sujet des livraisons de gaz et des intérêts opposés dans l’Est de l’Ukraine, un signe de mansuétude de la part du Kremlin est plus qu’improbable. Les autorités ukrainiennes font le pari osé de ne pas faire appel aux recettes qui ont fonctionné par le passé et s’en remettent aux négociateurs européens qui essaient de dénouer les fils d’un jeu énergétique explosif.
En coulisse les négociations ont lieu entre Gazprom et la Commission européenne. Début septembre, une rencontre devrait réunir le ministre russe Alexandre Novak et des représentants de l’UE qui espèrent amener Russes et Ukrainiens à la table des négociations à la fin de ce même mois. Une solution plus internationale qui n’est pas sans risque car cette même UE prépare dans le même temps les conditions pratiques d’une zone de libre échange entre ses pays membres et l’Ukraine. Un projet qui suscite la colère de Moscou qui y est farouchement opposé depuis plus d’un an.
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Message  Thuramir Lun 31 Aoû - 21:55

Il est en effet possible que la Russie joue la montre, rendant impossible pour l'UE de trouver une solution de rechange avant l'hiver, plongeant l'Ukraine dans le froid et provoquant l'arrêt de ses industries. C'est une stratégie à court terme qui peut se révéler payante car cela reviendrait à mettre l'Ukraine à genoux financièrement et industriellement, sans compter le dramatique hiver que ses habitants devraient passer sans chauffage et sans eau chaude.
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Message  Matt Lun 31 Aoû - 23:44

Pour ça, pas de soucis: le flux inversé fonctionne (allégrement) depuis des mois.
Donc, dans tous les cas, l'Ukraine aura du gaz (russe), qu'il vienne de Russie (directement) ou d'Europe (indirectement), mais il y aura.  Wink

Pour les chagrins, l'UE achète du gaz Norvégien et en Algérie dont elle peut disposer comme elle veut.  alien

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Message  Krispoluk Mar 1 Sep - 0:33

Matt a écrit:Pour ça, pas de soucis: le flux inversé fonctionne (allégrement) depuis des mois.
Donc, dans tous les cas, l'Ukraine aura du gaz (russe), qu'il vienne de Russie (directement) ou d'Europe (indirectement), mais il y aura.  Wink

Pour les chagrins, l'UE achète du gaz Norvégien et en Algérie dont elle peut disposer comme elle veut.  alien

Excellente réponse Matt, c'est exactement celle que je voulais faire mais tu m'as précédé Wink

Je n'ai aucune inquiétude sur l'approvisionnement en gaz de l'Ukraine cet hiver ! Les institutions financières internationales vont continuer à prêter de l'argent à l'Ukraine pour les besoins immédiats. Le gaz sera revendu par les voisins : Slovaquie, Tchéquie, Pologne, voire Norvège et le Huilo pourra toujours essayer de prouver que la molécule de gaz qui est revenue dans les circuits ukrainiens est une molécule destinée primitivement à la Pologne ou la Slovaquie  Laughing Laughing Laughing

Il veut "fermer les robinets" vers l'Europe de l'Ouest ? Qui sera le plus "dans la merde" ??? Il y a pléthore d'offre de gaz et de pétrole actuellement ! Pauvre Huilo Twisted Evil Twisted Evil Twisted Evil
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Message  Thuramir Mar 1 Sep - 13:51

Matt a écrit:Pour ça, pas de soucis: le flux inversé fonctionne (allégrement) depuis des mois.
Donc, dans tous les cas, l'Ukraine aura du gaz (russe), qu'il vienne de Russie (directement) ou d'Europe (indirectement), mais il y aura.  Wink

Pour les chagrins, l'UE achète du gaz Norvégien et en Algérie dont elle peut disposer comme elle veut.  alien

Espérons que tout se passe ainsi.
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Message  Александр Ven 4 Sep - 14:36

Pour te rassurer:

Ukraine may receive gas from Lithuanian LNG-terminal

Le gaz revient sur la scène . . . - Page 8 384923017
Flow direction arrows are seen on pipework at the Beregovaya compressor station, part of the Blue Stream gas pipeline, a joint venture between OAO Gazprom and Eni SpA, in Gelendzhik, Russia, on Friday, Nov. 9, 2012. (Getty Images)

Lithuanian ambassador to Ukraine says 'negotiations will continue' 
       

UNIAN: Construction of 'Lithuania-Poland' interconnector will create technical possibilities for the transportation of gas to Ukraine through the Lithuanian LNG-terminal, according to Marius Janukonis, Ambassador of the Republic of Lithuania to Ukraine.

"We have [gas transportation] connections through Belarus, and now there are certain problems with the Belarusian side. We have to ask them about these issues. Although it is not happening today, our negotiations will continue, and I hope that one day we will be able to do this because the capacity of our LNG-terminal exceed your demand," said Janukonis during his speech at a discussion club themed 'The role of Lithuania in Ukraine-EU relations'.
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Message  Thuramir Ven 4 Sep - 16:56

Александр a écrit:Pour te rassurer:

Ukraine may receive gas from Lithuanian LNG-terminal

Le gaz revient sur la scène . . . - Page 8 384923017
Flow direction arrows are seen on pipework at the Beregovaya compressor station, part of the Blue Stream gas pipeline, a joint venture between OAO Gazprom and Eni SpA, in Gelendzhik, Russia, on Friday, Nov. 9, 2012. (Getty Images)

Lithuanian ambassador to Ukraine says 'negotiations will continue' 
       

UNIAN: Construction of 'Lithuania-Poland' interconnector will create technical possibilities for the transportation of gas to Ukraine through the Lithuanian LNG-terminal, according to Marius Janukonis, Ambassador of the Republic of Lithuania to Ukraine.

"We have [gas transportation] connections through Belarus, and now there are certain problems with the Belarusian side. We have to ask them about these issues. Although it is not happening today, our negotiations will continue, and I hope that one day we will be able to do this because the capacity of our LNG-terminal exceed your demand," said Janukonis during his speech at a discussion club themed 'The role of Lithuania in Ukraine-EU relations'.
Pas rassurant du tout. Le gaz doit transiter par la Biélorussie, qui n'a pas encore donné son accord.
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Message  Matt Ven 4 Sep - 17:18

Quoique . . . comme le cher Loukachenko essaie de redorer son blason, il sera (assez) facile à l'UE de le convaincre de faire un geste.  Wink
Surtout s'il ne veut pas voir débarquer, comme ailleurs de "petits hommes vert" affraid

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Message  Thuramir Sam 5 Sep - 11:02

Matt a écrit:Quoique . . . comme le cher Loukachenko essaie de redorer son blason, il sera (assez) facile à l'UE de le convaincre de faire un geste.  Wink
Surtout s'il ne veut pas voir débarquer, comme ailleurs de "petits hommes vert" affraid
Loukachenko est sur liste noire de l'UE avec près de 360 autre biélorusses, alors un accord avec l'UE ? J'en doute très fortement.
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Message  Krispoluk Ven 25 Sep - 18:13

Accord Russo-Ukrainien sur le prix du gaz 4e trimestre :

Russia names final price of gas for Ukraine - $227.4


25.09.2015 | 19:00


The Russian Government has approved a $24.6 per thousand cubic meters discount on gas for Ukraine in the Q4 of 2015, according to a resolution signed by Russian PM Dmitry Medvedev, RBC reports.

Le gaz revient sur la scène . . . - Page 8 1405506654-4964

Contract price without discount is set at $252 / Photo from UNIAN
"The price of gas supplies to Ukraine was is fixed at the level of gas prices for the European Union member states bordering Ukraine," reads the explanatory note to the resolution published on the Russian Government’s website.
It was earlier reported that the contract price of Russian gas for Ukraine in Q4 will amount to $252 per thousand cubic meters. Thus, the final price of gas supplied to Ukraine will be at $227.4.
As UNIAN reported earlier, Prime Minister Dmitry Medvedev signed a resolution regulating the procedure for price calculation regarding gas supplies to Ukraine for the period from from October 1, 2015 to December 31, 2015.
Read more on UNIAN: http://www.unian.info/economics/1134615-russia-names-final-price-of-gas-for-ukraine-2274.html


Ben voyons ! Les Russes qui pensaient étrangler les Ukrainiens avec le prix du gaz sont contraints de rabattre leur caquet Laughing 
C'est que si le Tsar veut continuer à financer ses petites expéditions militaires extérieures et payer ses fonctionnaires, il faut bien qu'il brade ses ressources naturelles Twisted Evil

Bon, d'un autre côté tout n'est pas négatif pour les finances de la Sainte-Russie, il va récupérer 950 M d'€ sur les Mistrals, alors merci qui ?
Merci François Hollande Laughing Laughing Laughing



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Message  Thuramir Ven 25 Sep - 18:29

Il n'est pas sans pertinence de penser que la Russie semble se désengager de l'Ukraine pour reporter ses forces militaires sur la Syrie et, peut-être, demain, sur l'Arménie.
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Message  Matt Ven 25 Sep - 22:17

Parle moins fort, le guébiste pourrait t'entendre. Quoique ça ne ferait pas de mal à l'Ukraine.

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Message  Caduce62 Sam 26 Sep - 12:31

La Russie et l'Ukraine, réunies à Bruxelles par l'Union européenne, ont trouvé un protocole d'accord sur les livraisons de gaz, suspendues depuis le 1er juillet, pour l'hiver 2015-2016, a annoncé vendredi soir le vice-président de la Commission européenne Maros Sefcovic.

Maros Sefcovic et les ministres de l'Energie russe Alexandre Novak et ukrainien Volodymyr Demtchychyne ont paraphé les documents devant la presse, à l'issue d'une réunion de près de six heures.

"Nous venons juste de parapher un accord trilatéral pour l'hiver à venir", soit du 1er octobre jusqu'à la fin mars 2016, a expliqué M. Sefcovic lors d'une conférence de presse.

L'accord sur ce nouveau "paquet hiver" est une "étape cruciale vers l'assurance que l'Ukraine ait des réserves de gaz suffisantes pour l'hiver à venir et pour qu'il n'y ait aucune menace pour un transit continu et fiable de la Russie vers l'UE", a-t-il ajouté.

Si les "détails techniques" étaient réglés, les trois hommes ont toutefois précisé que le texte devait encore passer des procédures formelles avant d'être définitivement adopté.

M. Demtchychyne, qui a jugé les conditions "acceptables", espérait pouvoir commencer à pomper "sous peu".

L'Ukraine s'est engagée à "sécuriser le transport de gaz naturel via son territoire vers l'UE, notamment en ajoutant 2 milliards de mètres cube de gaz" en octobre à ses réserves, est-il expliqué dans un communiqué.

L'opération se fera entre l'opérateur gazier ukrainien Naftogaz et le russe Gazprom.

L'Union européenne s'est engagée à faciliter le financement des achats ukrainiens, en particulier auprès d'institutions financières internationales comme la Banque mondiale ou le FMI, "mais ne fournit pas de financements supplémentaires", a souligné M. Sefcovic.

Par ce biais, "au moins 500 millions de dollars devraient être disponibles d'ici la fin de l'année", selon le communiqué de la Commission.

De son côté, la Russie a confirmé vendredi soir avoir baissé le prix du gaz vendu à l'Ukraine. Un décret qui détaille la formule déterminant les droits douaniers appliquée aux ventes de gaz russe a été publié.

Elle revient selon les agences russes à une remise de 24,6 dollars pour 1.000 m3 par rapport au contrat en vigueur, et donc à un prix de 227,4 dollars par 1.000 m3.

Les prix sont "à un niveau comparable à celui appliqué aux pays voisins de l'UE", a indiqué le ministre russe en conférence de presse, évoquant un rabais "d'environ 20 dollars".

"Nous ne nous ménagerons pas nos efforts pour éviter tout problème", a-t-il assuré.

La Russie et l'Ukraine étaient engagées dans un bras de fer sur le prix du gaz depuis l'arrivée au pouvoir de pro-occidentaux à Kiev début 2014.

Après une première interruption des livraisons de plusieurs mois en 2014 puis un accord provisoire pour assurer du gaz à l'Ukraine pendant l'hiver, les livraisons étaient de nouveau suspendues depuis juillet, sur fond d'un conflit qui a déjà fait 8.000 victimes.

Les contacts s'étaient accélérés ces dernières semaines à l'approche de la saison froide, synonyme d'augmentation de la consommation en Ukraine mais aussi en Europe, dont environ 15% des besoins en gaz transitent par le territoire ukrainien, d'où les risques de perturbations des approvisionnements.
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Message  Thuramir Sam 26 Sep - 13:20

Ceci dit, le prix sera revu à partir du premier avril 2016, à la hausse ou à la baisse, suivant en cela le prix mondial du pétrole. Ce n'est pas uns situation très stable ni rassurante.
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Message  Александр Lun 12 Oct - 12:33

Ils seront au chaud:

Gazprom a repris lundi ses livraisons de gaz vers l'Ukraine

Le gaz revient sur la scène . . . - Page 8 Gazprom-a-repris-lundi-ses-livraisons-de-gaz-vers-l-Ukraine
© ANDREY GOLOVANOV / AFP Cette reprise découle d'un accord signé en septembre, sous l'égide de l'Union européenne inquiète de ne pas avoir de gaz cet hiver.             
Le géant russe Gazprom a annoncé lundi la reprise de ses livraisons de gaz à l'Ukraine pour l'hiver 2015-2016, dans la foulée du protocole d'accord trouvé il y a deux semaines entre Kiev et Moscou sous l'égide de l'Union européenne. Ces livraisons avaient été suspendues le 1er juillet dernier. Moscou et Kiev étaient engagées dans un bras de fer sur le prix du gaz depuis l'arrivée au pouvoir de prooccidentaux en Ukraine début 2014.



Le maximum livrable. Gazprom a reçu de l'Ukraine "un acompte de 234 millions de dollars pour le mois d'octobre. A partir de 10 heures ce matin, les livraisons ont repris", a déclaré le PDG de Gazprom, Alexeï Miller. Dans une communiqué, le géant russe du gaz indique que Kiev a demandé le volume maximum pouvant lui être livré quotidiennement, soit 114 millions de mètres cubes de gaz. La compagnie ukrainienne Naftogaz avait déjà confirmé vendredi à l'agence Interfax être prête à acheter en octobre 2 milliards de mètres cubes de gaz russe.



Un transit de gaz vers l'Europe ? Les analystes de la banque VTB Capital estiment que l'Ukraine, dont les réserves de gaz s'élèvent à 15,8 milliards de mètres cubes, pourra accumuler 17 milliards d'ici au 21 octobre, soit le "minimum absolu" nécessaire pour assurer le transit vers l'Union européenne, mais à peine assez pour la saison hivernale.



La Russie et l'Ukraine étaient parvenues en septembre à un accord à Bruxelles sur les livraisons de gaz russe, dont la suspension depuis le 1er juillet menaçait l'approvisionnement de l'UE. L'Union européenne s'était alors engagée à faciliter le financement des achats ukrainiens. De son côté, la Russie avait baissé dans un geste de bonne volonté le prix du gaz vendu à l'Ukraine.
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Message  Caduce62 Lun 12 Oct - 12:38

Александр a écrit:Ils seront au chaud:

Gazprom a repris lundi ses livraisons de gaz vers l'Ukraine

Il est temps car le chauffage n'est pas encore remis dans les immeubles alors que les températures sont négatives la nuit Evil or Very Mad
Comme ma fiancée a chopé un GROS rhume Crying or Very sad
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Message  Александр Lun 12 Oct - 12:42

L'Ukraine a encore des réserves et importe de l'UE, mais il est mieux d'avoir un fournisseur direct. Wink
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Message  Krispoluk Lun 12 Oct - 14:13

Thuramir a écrit:Ceci dit, le prix sera revu à partir du premier avril 2016, à la hausse ou à la baisse, suivant en cela le prix mondial du pétrole. Ce n'est pas uns situation très stable ni rassurante.

C'est la situation de tous les opérateurs mondiaux, acheteurs ou vendeurs ! Tu crois qu'on fixe les prix des contrats énergétiques pour dix ans en cette période de volatilité extrême ?

C'est à chacun de garantir ses prix et ses marges en se couvrant sur les marchés financiers internationaux grâce à des montages complexes...

On vit dans un monde capitaliste globalisé de l'offre et de la demande, surtout au niveau des hydrocarbures Wink Bon dans l'instant la situation est beaucoup difficile pour les producteurs, surtout les plus dépendants au niveau de leur budget (de guerre)  Laughing Twisted Evil
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Message  Krispoluk Lun 12 Oct - 14:21

Caduce62 a écrit:

Il est temps car le chauffage n'est pas encore remis dans les immeubles alors que les températures sont négatives la nuit Evil or Very Mad
Comme ma fiancée a chopé un GROS rhume Crying or Very sad

La pauvrette ! Sad Mais c'est pas grave ! Elle pourra bientôt se réchauffer la nuit dans les bras musclés de son super-héros Laughing Laughing Laughing
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Message  Александр Mer 28 Oct - 13:57

La Russie avertit la France des risques concernant ses livraisons de gaz vers l'Europe

Le ministre russe de l'Energie Alexandre Novak a averti mercredi son homologue française Ségolène Royal du risque de perturbations des livraisons de gaz russe vers l'Europe pendant l'hiver, malgré le récent accord gazier entre Moscou et Kiev.

Lors d'une rencontre à Moscou, M. Novak "a informé son homologue française des possibles risques liés au fait que l'Ukraine n'assure pas un niveau suffisant de gaz dans ses réserves avant l'hiver", a indiqué le ministère russe dans un communiqué.

Près de 15% du gaz consommé en Europe transite par le territoire ukrainien mais le différend entre Moscou et Kiev concernant le prix du gaz russe a abouti à une baisse du niveau des réserves situées sur le territoire ukrainien pour garantir la fluidité du trafic.

Après une nouvelle interruption de trois mois, la Russie et l'Ukraine sont parvenues à un accord à Bruxelles, permettant une reprise des livraisons le 12 octobre, avant la période de forte consommation en hiver.

Dans le cadre de cet accord, l'Union européenne s'est engagée à faciliter le financement des achats ukrainiens à hauteur d'au moins 500 millions de dollars d'ici la fin de l'année, justement pour que Kiev puisse remplir de nouveaux ses réserves.

M. Novak avait d'ailleurs indiqué mardi que 400 millions de dollars avaient déjà été versés.

Cette semaine, son homologue ukrainien Volodymyr Demtchichine a cependant reconnu que l'Ukraine ne pourrait pas atteindre le niveau visé de 19 milliards de m3 de réserves d'ici à la fin de l'année comme elle l'espérait. Il a évalué le niveau en fin d'année à 17,2 milliards de m3, ce qui est généralement jugé risqué pour le transit du gaz destiné à l'Europe.
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Message  Александр Mer 25 Nov - 12:08

La Russie coupe à nouveau le gaz à l’Ukraine

La Russie a mis ses menaces à exécution : Gazprom a annoncé, mercredi 25 novembre, l’interruption de ses livraisons de gaz à l’Ukraine, ajoutant que de « graves risques » pesaient sur son transit vers l’Europe par le territoire ukrainien au cours de l’hiver. Le géant gazier a justifié sa décision par le retard de paiement de la compagnie publique ukrainienne Naftogaz. Elle doit désormais payer par avance le gaz acheté à Gazprom, conformément à l’accord passé fin septembre sous l’égide de l’Union européenne (UE). Gazprom avait repris le 12 octobre des livraisons suspendues en juillet.

Prise avec l’accord du Kremlin, cette décision s’inscrit dans un contexte politique plus large. Elle intervient trois jours après le sabotage des lignes électriques à haute tension ukrainiennes approvisionnant la Crimée, annexée par les Russes en mars 2014. Mardi, Moscou avait annoncé l’arrêt imminent de ses livraisons en accusant les Tatars de Crimée et les militants nationalistes ukrainiens, deux groupes hostiles à une Crimée russe, d’empêcher la réparation du réseau avec la complicité tacite de Kiev. Le ministre ukrainien de l’énergie, Volodymyr Demtchichine, avait justifié ce retard en expliquant que des installations « pourraient être minées ». Dans la péninsule annexée, 938 000 personnes étaient toujours privées de courant mardi, la seule production étant fournie par des groupes électrogènes, dont 300 générateurs envoyés de Russie.

Arrêt des livraisons de charbon

Le ministre russe de l’énergie, Alexandre Novak, a aussi envisagé, mardi, une autre mesure de rétorsion : un arrêt des livraisons de charbon, qui alimentent les centrales électriques et les chaufferies urbaines, indispensables à l’approche de l’hiver. « Nous pouvons, et peut-être le devons-nous dans cette situation, prendre la décision d’arrêter les livraisons de charbon de nos organisations commerciales », a-t-il prévenu. Ce n’est pas seulement l’activité en Crimée, mais celle des régions ukrainiennes limitrophes qui est touchée, a-t-il fait valoir.


Ce regain de tension a été accentué par la suspension des échanges avec la Crimée, annoncée lundi par le président ukrainien. Petro Porochenko a demandé au gouvernement la création d’un groupe de travail afin de stopper « les livraisons de marchandises et tous les échanges commerciaux » avec la péninsule. Le premier ministre, Arseni Iatseniouk, a laissé entendre que cette décision était une réplique à la menace de la Russie d’imposer un embargo sur les marchandises ukrainiennes à partir du 1er janvier 2016. C’est à cette date qu’entrera en vigueur l’accord de libre-échange entre l’Ukraine et l’Union européenne (UE), principal volet d’un accord d’association plus large.

L’accord de libre-échange, scellé fin avril entre Kiev et Bruxelles, se traduira par la levée de nombreuses barrières douanières. Les Européens voulaient néanmoins y associer Moscou, farouchement hostile à un rapprochement vécu comme une menace pour son économie et une intrusion inacceptable dans sa zone d’influence. Ils avaient donc poussé l’Ukraine à négocier avec son puissant voisin pour parvenir à un accord commercial trilatéral. Ces discussions n’ont pas abouti.

Sur la question gazière, on est revenu à la situation qui prévalait avant le 12 octobre. Avec l’accord de Moscou et de Kiev, les compagnies publiques Gazprom et Naftogaz avaient signé en septembre à Bruxelles un compromis permettant aux Ukrainiens de passer l’hiver sans être privés de gaz. L’UE s’était engagée à faciliter le financement des achats ukrainiens, notamment auprès de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). Pour sa part, la Russie avait fait un geste de bonne volonté en réduisant le prix du gaz vendu à son voisin.

L’Ukraine n’est pas dépourvue de ressources énergétiques, notamment de gaz et de charbon. Mais le premier est en quantité insuffisante et le second manque depuis la perte du riche bassin houiller du Donbass (Est), où de nombreuses mines ont été bombardées ou ont dû fermer. Le pays n’a jamais été aussi dépendant de la Russie pour son approvisionnement énergétique (gaz, charbon, pétrole). En octobre 2014, les Russes avait temporairement interrompus la fourniture de charbon sans donner d’explication convaincante à ses clients.

Moscou pourrait aussi utiliser l’arme de l’énergie nucléaire. Les quinze réacteurs ukrainiens en service couvrent près de 50 % des besoins en électricité du pays, ce qui en fait le plus « électronucléaire » du monde derrière la France (75 %). Construites par les Russes, en particulier sous l’ère soviétique, ces centrales dépendent du groupe russe Rosatom pour leur entretien, la fourniture du combustible et le recyclage des déchets. Les Ukrainiens se tournent de plus en plus vers Toshiba-Westinghouse, dont le PDG a récemment rencontré M. Porochenko, pour exploiter son parc.

Instruit par la catastrophe de Tchernobyl (1986), jamais Moscou n’a brandi la menace d’une rupture de sa coopération nucléaire, même au plus fort des conflits de 2006, 2009 et 2013-2014. « Le sujet de la sûreté est vraiment très sensible, on ne touche pas à l’atome, on poursuit notre coopération », confie un dirigeant de l’agence russe de l’énergie atomique. Ce qui n’interdit pas aux dirigeants russes de souligner les risques d’exploitation de ces réacteurs dans un pays instable, à commencer par le vice-premier ministre, Dmitri Rogozine. Une autre manière de mettre la pression sur Kiev.
Александр
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Message  Thuramir Mer 25 Nov - 14:02

Александр a écrit:La Russie coupe à nouveau le gaz à l’Ukraine

La Russie a mis ses menaces à exécution : Gazprom a annoncé, mercredi 25 novembre, l’interruption de ses livraisons de gaz à l’Ukraine, ajoutant que de « graves risques » pesaient sur son transit vers l’Europe par le territoire ukrainien au cours de l’hiver. Le géant gazier a justifié sa décision par le retard de paiement de la compagnie publique ukrainienne Naftogaz. Elle doit désormais payer par avance le gaz acheté à Gazprom, conformément à l’accord passé fin septembre sous l’égide de l’Union européenne (UE). Gazprom avait repris le 12 octobre des livraisons suspendues en juillet.

Prise avec l’accord du Kremlin, cette décision s’inscrit dans un contexte politique plus large. Elle intervient trois jours après le sabotage des lignes électriques à haute tension ukrainiennes approvisionnant la Crimée, annexée par les Russes en mars 2014. Mardi, Moscou avait annoncé l’arrêt imminent de ses livraisons en accusant les Tatars de Crimée et les militants nationalistes ukrainiens, deux groupes hostiles à une Crimée russe, d’empêcher la réparation du réseau avec la complicité tacite de Kiev. Le ministre ukrainien de l’énergie, Volodymyr Demtchichine, avait justifié ce retard en expliquant que des installations « pourraient être minées ». Dans la péninsule annexée, 938 000 personnes étaient toujours privées de courant mardi, la seule production étant fournie par des groupes électrogènes, dont 300 générateurs envoyés de Russie.

Arrêt des livraisons de charbon

Le ministre russe de l’énergie, Alexandre Novak, a aussi envisagé, mardi, une autre mesure de rétorsion : un arrêt des livraisons de charbon, qui alimentent les centrales électriques et les chaufferies urbaines, indispensables à l’approche de l’hiver. « Nous pouvons, et peut-être le devons-nous dans cette situation, prendre la décision d’arrêter les livraisons de charbon de nos organisations commerciales », a-t-il prévenu. Ce n’est pas seulement l’activité en Crimée, mais celle des régions ukrainiennes limitrophes qui est touchée, a-t-il fait valoir.


Ce regain de tension a été accentué par la suspension des échanges avec la Crimée, annoncée lundi par le président ukrainien. Petro Porochenko a demandé au gouvernement la création d’un groupe de travail afin de stopper « les livraisons de marchandises et tous les échanges commerciaux » avec la péninsule. Le premier ministre, Arseni Iatseniouk, a laissé entendre que cette décision était une réplique à la menace de la Russie d’imposer un embargo sur les marchandises ukrainiennes à partir du 1er janvier 2016. C’est à cette date qu’entrera en vigueur l’accord de libre-échange entre l’Ukraine et l’Union européenne (UE), principal volet d’un accord d’association plus large.

L’accord de libre-échange, scellé fin avril entre Kiev et Bruxelles, se traduira par la levée de nombreuses barrières douanières. Les Européens voulaient néanmoins y associer Moscou, farouchement hostile à un rapprochement vécu comme une menace pour son économie et une intrusion inacceptable dans sa zone d’influence. Ils avaient donc poussé l’Ukraine à négocier avec son puissant voisin pour parvenir à un accord commercial trilatéral. Ces discussions n’ont pas abouti.

Sur la question gazière, on est revenu à la situation qui prévalait avant le 12 octobre. Avec l’accord de Moscou et de Kiev, les compagnies publiques Gazprom et Naftogaz avaient signé en septembre à Bruxelles un compromis permettant aux Ukrainiens de passer l’hiver sans être privés de gaz. L’UE s’était engagée à faciliter le financement des achats ukrainiens, notamment auprès de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). Pour sa part, la Russie avait fait un geste de bonne volonté en réduisant le prix du gaz vendu à son voisin.

L’Ukraine n’est pas dépourvue de ressources énergétiques, notamment de gaz et de charbon. Mais le premier est en quantité insuffisante et le second manque depuis la perte du riche bassin houiller du Donbass (Est), où de nombreuses mines ont été bombardées ou ont dû fermer. Le pays n’a jamais été aussi dépendant de la Russie pour son approvisionnement énergétique (gaz, charbon, pétrole). En octobre 2014, les Russes avait temporairement interrompus la fourniture de charbon sans donner d’explication convaincante à ses clients.

Moscou pourrait aussi utiliser l’arme de l’énergie nucléaire. Les quinze réacteurs ukrainiens en service couvrent près de 50 % des besoins en électricité du pays, ce qui en fait le plus « électronucléaire » du monde derrière la France (75 %). Construites par les Russes, en particulier sous l’ère soviétique, ces centrales dépendent du groupe russe Rosatom pour leur entretien, la fourniture du combustible et le recyclage des déchets. Les Ukrainiens se tournent de plus en plus vers Toshiba-Westinghouse, dont le PDG a récemment rencontré M. Porochenko, pour exploiter son parc.

Instruit par la catastrophe de Tchernobyl (1986), jamais Moscou n’a brandi la menace d’une rupture de sa coopération nucléaire, même au plus fort des conflits de 2006, 2009 et 2013-2014. « Le sujet de la sûreté est vraiment très sensible, on ne touche pas à l’atome, on poursuit notre coopération », confie un dirigeant de l’agence russe de l’énergie atomique. Ce qui n’interdit pas aux dirigeants russes de souligner les risques d’exploitation de ces réacteurs dans un pays instable, à commencer par le vice-premier ministre, Dmitri Rogozine. Une autre manière de mettre la pression sur Kiev.

Pour le gaz, s'il doit être payé d'avance, et que cela n'a pas été fait, l'Ukraine devra payer pour obtenir de nouvelles livraisons de gaz.

Pour le charbon et, éventuellement, les matières fissiles pour les centrales atomiques, la décision étant politique, l'Ukraine ne peut pas faire grand chose, sinon survivre cet hiver sans les livraisons russes, donc en coupant le chauffage à certains moments de la journée et/ou en diminuant la température le plus bas possible, mais aussi en se fournissant ailleurs, si c'est possible bien entendu. Idem pour l'énergie électrique.
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