Timochenko: la clé de la solution des problèmes entre l'Ukraine et l'UE
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Timochenko: la clé de la solution des problèmes entre l'Ukraine et l'UE
Timochenko: la clé de la solution des problèmes entre l'Ukraine et l'UE
La libération de l'ex-premier ministre Ioulia Timochenko est l'élément clé dans le développement des relations entre l'Ukraine et l'UE, a déclaré Jacek Protasevich, vice-président du Parlement européen et membre de son comité pour les droits de l'homme.
« Les rapports entre l'Ukraine et l'UE sont dans l'impasse. Mais la clé de la solution du problème se trouve entre les mains des autorités ukrainiennes », a dit le vice-président du Parlement européen.
Fin 2011, l'Ukraine et l'UE ont achevé les négociations sur l'accord d'association. Cependant sa signature et son paraphe espérés par Kiev ont été ajournés en raison des poursuites politiquement motivées contre Ioulia Timochenko.
Pour ceux qui en doutaient encore . . .
La libération de l'ex-premier ministre Ioulia Timochenko est l'élément clé dans le développement des relations entre l'Ukraine et l'UE, a déclaré Jacek Protasevich, vice-président du Parlement européen et membre de son comité pour les droits de l'homme.
« Les rapports entre l'Ukraine et l'UE sont dans l'impasse. Mais la clé de la solution du problème se trouve entre les mains des autorités ukrainiennes », a dit le vice-président du Parlement européen.
Fin 2011, l'Ukraine et l'UE ont achevé les négociations sur l'accord d'association. Cependant sa signature et son paraphe espérés par Kiev ont été ajournés en raison des poursuites politiquement motivées contre Ioulia Timochenko.
Pour ceux qui en doutaient encore . . .
Re: Timochenko: la clé de la solution des problèmes entre l'Ukraine et l'UE
Cette opinion représente l'avis du vice-président du Parlement européen, et pas l'opinion de l'Union Européenne.
Le problème est certainement plus fondamental que le cas isolé de Ioulia Timochenko, pour les droits fondamentaux de laquelle il faut certainement se battre (mais pas que pour les siens), mais sans pour autant s'ingérer dans une affaire de droit commun (ou plusieurs affaires de droit commun).
En d'autres termes, défendre une juste application des principes des droits de l'homme ne revient pas à défendre une personne contre des accusations qui pourraient se révéler fondées. Nul n'est au dessus de la loi.
Le problème est certainement plus fondamental que le cas isolé de Ioulia Timochenko, pour les droits fondamentaux de laquelle il faut certainement se battre (mais pas que pour les siens), mais sans pour autant s'ingérer dans une affaire de droit commun (ou plusieurs affaires de droit commun).
En d'autres termes, défendre une juste application des principes des droits de l'homme ne revient pas à défendre une personne contre des accusations qui pourraient se révéler fondées. Nul n'est au dessus de la loi.
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: Timochenko: la clé de la solution des problèmes entre l'Ukraine et l'UE
Ioulia Timochenko : emprisonnée, son état de santé se dégrade et l'Occident se tait
Le Nouvel Observateur
le 09-03-2012 à 11h29
Voilà 8 longs mois qu'Ioulia Timochenko, ancienne Premier ministre d'Ukraine et opposante au pouvoir en place, croupit en prison. Une détention arbitraire contre laquelle s'indigne Daniel Salvatore Schiffer, philosophe qui suit de près ce dossier et qui a recueilli des soutiens de poids pour cet appel.
Par Daniel Salvatore Schiffer Philosophe
Edité par Aude Baron Auteur parrainé par Jean-Marcel Bouguereau
De très inquiétantes nouvelles, concernant Ioulia Timochenko, me parviennent d'Ukraine.
L'égérie de la démocratique Révolution orange est au plus mal dans sa cellule de prison, où elle est arbitrairement incarcérée, depuis le 5 août 2011, par ses rivaux politiques, des apparatchiks de l'ancien système totalitaire soviétique.
L'assourdissant silence de l'Occident
Il s'agit là d'une grave atteinte aux droits de l'homme et de la femme, à la simple dignité humaine. Mais force est de constater que l'Occident, face à ce drame politique et humain, reste incompréhensiblement muet. C'est pourquoi je lance ici, en tant que porte-parole francophone du Comité International contre la Peine de Mort (même si Ioulia Timochenko ne risque certes pas cette peine), un appel solennel à sa libération.
Le 5 août 2011, Ioulia Timochenko, égérie pro-occidentale de l’historique Révolution orange en Ukraine, se voyait arbitrairement mise en détention sur ordre du juge pour un présumé "abus de pouvoir" lorsqu’elle était Première Ministre.
Ce fait – arrêter une personne en pleine audience alors qu’elle comparaît libre et avant même que tout verdict ne soit prononcé – constitue une grave violation du droit pénal : ce qui, à l’heure où l’Union Européenne tente de propager ses valeurs morales, ne peut que heurter la conscience de tout authentique démocrate.
Ioulia Timochenko est victime d’une parodie de justice qui rappelle, de sinistre mémoire, les méthodes policières sous la dictature stalinienne.
Mais le pire, en ce dossier, était encore à venir !
L'Ukraine, ce pays qui se rapproche indignement de l'Europe
Le 11 octobre dernier, ce même tribunal de Kiev émettait un verdict condamnant Ioulia Timochenko à sept ans de prison ferme : une sentence aussi inique qu’injuste.
Cet acharnement judiciaire, en plus de ressembler à un lynchage politique, fut une mascarade indigne d’un pays prétendant se rapprocher de l’Union Européenne, de son attachement aux droits de l’homme et de la femme.
Mais, surtout, l’état de santé de Ioulia Timochenko est aujourd’hui très préoccupant : c’est là ce dont m’avait déjà informé le 22 novembre dernier Nina Karpachova, présidente de la Commission du Parlement Ukrainien pour les Droits de l’Homme. C’est à ce très officiel titre que cette femme remarquable qu’est Madame Karpachova, a rencontré Ioulia Timochenko dans sa cellule, constatant alors des "problèmes graves de santé".
En ces dramatiques conditions de détention, Madame Karpachova a aussitôt exigé un "examen médical approfondi en dehors de la prison", c’est-à-dire, un "établissement médical spécialisé du Ministère de la Santé".
L’inquiétante détérioration de l’état de santé de Ioulia Timochenko a été confirmée il y a quelques jours par Madame Zuzana Roithova, ex-ministre tchèque de la santé et actuellement députée européenne, qui a tenté de lui rendre visite, sans succès, le 26 février 2012.
Comment peut-on laisser l'Ukraine accueillir l'UEFA ?
Cette interdiction est une nouvelle et inacceptable atteinte aux droits les plus élémentaires de tout prisonnier. Les autorités administratives du pénitencier enfreignent de manière flagrante et brutale toute règle, y compris la fameuse Convention de Genève, sur le statut comme la protection des prisonniers !
Car l’Ukraine de l’actuel président Viktor Ianoukovitch, ancien apparatchik de l’ère soviétique, est tout, précisément, sauf un Etat de droit.
Il est du reste assez incompréhensible, sur le plan éthique, que l’UEFA, dont on ne sait si c’est l’indifférence ou la complicité qui la meut en ce cas, ait confié l’organisation de la prochaine Coupe d’Europe des Nations de Football, qui doit se dérouler du 8 juin au 1er juillet 2012, à un pays aussi peu respectueux de la démocratie que l’Ukraine (l’autre pays organisateur étant la Pologne). Cet assourdissant silence s’avère tout aussi inacceptable de la part des Etats occidentaux, dont la duplicité, devant pareil scandale, n’est certes pas moins coupable.
Après les menaces, l'Europe se doit d'agir
Ainsi, en une aussi déplorable situation, cette Affaire Timochenko a déjà été portée devant les plus hautes sphères diplomatiques et instances juridiques : Catherine Ashton, Haute-Représentante de l’Union Européenne pour les Affaires Etrangères, a déclaré, très opportunément, que le rapprochement entre Bruxelles et Kiev serait compromis dans ce très regrettable cas où Ioulia Timochenko se verrait condamnée sans que ses droits aient été respectés.
Et, de fait : voilà six mois, déjà, que Ioulia Timochenko croupit en prison, mise au secret, seule et malade, amaigrie et affaiblie, souffrant d’atroces maux de dos, à demi-paralysée sur un lit de fortune, victime de mauvais traitements, de vexations en tous genres, d’humiliations à répétitions, d’interminables séances d’interrogatoire, d’infâmes tortures psychologiques, sans le moindre espoir de clémence ni lueur d’avenir. A croire que c’est son élimination pure et simple, physique et mentale, que ces bourreaux à la solde de ses anciens rivaux lui infligent ainsi, petit à petit mais chaque jour un peu plus, de manière aussi cruelle et cynique… avec, au bout de cet horrible tunnel si nous n’intervenons pas à temps pour la sauver de pareil sort, une mort annoncée !
C’est donc un nouveau cri d’alarme que j’adresse ici très solennellement au monde libre et civilisé, aux démocrates de tous les pays et surtout aux autorités politiques et judiciaires d’Ukraine, au regard de ce douloureux dossier Timochenko.
Je suis en outre convaincu que tous ces prestigieux intellectuels, anciens ministres français et actuels députés européens, qui ont signé, il y a quelques mois déjà (le 8 août 2011), un premier appel à la libération de Ioulia Timochenko (laquelle, parfaitement au courant de notre initiative, nous exprime toute sa gratitude à ce sujet) ne seront pas insensibles à ces tragiques événements.
Mieux : d’autres grands et beaux noms de l’intelligentsia se sont encore ajoutés, entre temps, à cette importante pétition internationale, que nous réitérons donc ici.
Car, comme je l’ai déjà souligné à maintes reprises, le seul tribunal qui vaille, à nos yeux épris d’humanisme, est celui, conformément à ce principe que nous souhaiterions universel, de notre conscience.
Vous pouvez aussi signer la pétition en faveur de la libération d'Ioulia Timochenko d'un simple clic : ICI.
Premiers signataires (par ordre alphabétique) :
Elisabeth Badinter, philosophe, grande voix intellectuelle du féminisme, membre du comité de parrainage de la Coordination Française pour la Décennie de la Culture de Paix et de Non-Violence.
Robert Badinter, juriste et avocat, ancien Ministre français de la Justice (Garde des Sceaux) et père de l’abolition de la peine de mort en France.
Patrick Besson, écrivain, éditorialiste, Grand Prix du Roman de l’Académie Française et Prix Renaudot.
Marc Bressant, écrivain, Grand Prix du Roman de l’Académie Française.
Hsiao Chin, artiste-peintre italo-chinois.
Daniel Cohn-Bendit, Co-Président du groupe des Verts/Alliance Libre Européenne au Parlement Européen (Bruxelles).
André Comte-Sponville, philosophe, membre du Comité consultatif national d’Ethique (France).
Jacques De Decker, écrivain, Secrétaire perpétuel de l’Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique.
Anne Delvaux, députée européenne.
Isabelle Durant, Vice-Présidente du Parlement Européen (Bruxelles).
Vladimir Fédorovski, écrivain et essayiste d’origine ukrainienne, cofondateur, en 1991, du Mouvement des Réformes Démocratiques de Russie.
Luc Ferry, philosophe, ancien Ministre français de l’Education Nationale.
André Glucksmann, philosophe.
Guy Haarscher, philosophe, professeur à l’Université Libre de Bruxelles et au Collège d’Europe (Bruges), « Prix des Droits de l’Homme » de la Communauté Française de Belgique.
Rebecca Harms, Co-Présidente de groupe des Verts/Alliance Libre Européenne au Parlement Européen (Bruxelles).
Stéphane Hessel, Ambassadeur de France.
Alexandre Jardin, écrivain, Prix Femina, fondateur des associations « Lire et Faire Lire » et « Mille Mots ».
Jack Lang, Ministre de la Culture du Président François Mitterrand.
Daniel Mesguich, comédien, metteur en scène, directeur du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (Paris).
Edgar Morin, sociologue et philosophe, docteur « honoris causa » de nombreuses universités, fondateur et président de l’Association pour la Pensée Complexe.
Dolores Oscari, directrice du Théâtre Poème (Bruxelles).
Gilles Perrault, écrivain, journaliste.
Michelle Perrot, historienne, professeur émérite des universités.
Alain Rey, linguiste, historien, philosophe du langage, auteur de dictionnaires de la langue française dans ses usages mondiaux, conseiller scientifique auprès des éditions « Le Robert ».
Jean-Marie Rouart, écrivain, membre de l’Académie Française.
Elisabeth Roudinesco, historienne, psychanalyste, Université de Paris VII.
Daniel Salvatore Schiffer, philosophe, écrivain, professeur à l’Ecole Supérieure de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Liège et professeur invité au « Collège Belgique », sous l’égide de l’Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique et le parrainage du Collège de France.
Jacques Sojcher, philosophe, directeur de la revue « Ah ! » (Université Libre de Bruxelles).
Guy Sorman, essayiste, éditeur.
Annie Sugier, présidente de la Ligue du Droit International des Femmes, association créée par Simone de Beauvoir.
Marc Tarabella, député européen.
Elisabeth Weissman, sociologue, essayiste, journaliste.
Michel Wieviorka, sociologue, directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris) et administrateur de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme (France).
Yves Charles Zarka, philosophe, directeur de la revue « Cités » (Presses Universitaires de France), professeur de philosophie politique à la Sorbonne (Université Paris Descartes).
Le Nouvel Observateur
le 09-03-2012 à 11h29
Voilà 8 longs mois qu'Ioulia Timochenko, ancienne Premier ministre d'Ukraine et opposante au pouvoir en place, croupit en prison. Une détention arbitraire contre laquelle s'indigne Daniel Salvatore Schiffer, philosophe qui suit de près ce dossier et qui a recueilli des soutiens de poids pour cet appel.
Par Daniel Salvatore Schiffer Philosophe
Edité par Aude Baron Auteur parrainé par Jean-Marcel Bouguereau
De très inquiétantes nouvelles, concernant Ioulia Timochenko, me parviennent d'Ukraine.
L'égérie de la démocratique Révolution orange est au plus mal dans sa cellule de prison, où elle est arbitrairement incarcérée, depuis le 5 août 2011, par ses rivaux politiques, des apparatchiks de l'ancien système totalitaire soviétique.
L'assourdissant silence de l'Occident
Il s'agit là d'une grave atteinte aux droits de l'homme et de la femme, à la simple dignité humaine. Mais force est de constater que l'Occident, face à ce drame politique et humain, reste incompréhensiblement muet. C'est pourquoi je lance ici, en tant que porte-parole francophone du Comité International contre la Peine de Mort (même si Ioulia Timochenko ne risque certes pas cette peine), un appel solennel à sa libération.
Le 5 août 2011, Ioulia Timochenko, égérie pro-occidentale de l’historique Révolution orange en Ukraine, se voyait arbitrairement mise en détention sur ordre du juge pour un présumé "abus de pouvoir" lorsqu’elle était Première Ministre.
Ce fait – arrêter une personne en pleine audience alors qu’elle comparaît libre et avant même que tout verdict ne soit prononcé – constitue une grave violation du droit pénal : ce qui, à l’heure où l’Union Européenne tente de propager ses valeurs morales, ne peut que heurter la conscience de tout authentique démocrate.
Ioulia Timochenko est victime d’une parodie de justice qui rappelle, de sinistre mémoire, les méthodes policières sous la dictature stalinienne.
Mais le pire, en ce dossier, était encore à venir !
L'Ukraine, ce pays qui se rapproche indignement de l'Europe
Le 11 octobre dernier, ce même tribunal de Kiev émettait un verdict condamnant Ioulia Timochenko à sept ans de prison ferme : une sentence aussi inique qu’injuste.
Cet acharnement judiciaire, en plus de ressembler à un lynchage politique, fut une mascarade indigne d’un pays prétendant se rapprocher de l’Union Européenne, de son attachement aux droits de l’homme et de la femme.
Mais, surtout, l’état de santé de Ioulia Timochenko est aujourd’hui très préoccupant : c’est là ce dont m’avait déjà informé le 22 novembre dernier Nina Karpachova, présidente de la Commission du Parlement Ukrainien pour les Droits de l’Homme. C’est à ce très officiel titre que cette femme remarquable qu’est Madame Karpachova, a rencontré Ioulia Timochenko dans sa cellule, constatant alors des "problèmes graves de santé".
En ces dramatiques conditions de détention, Madame Karpachova a aussitôt exigé un "examen médical approfondi en dehors de la prison", c’est-à-dire, un "établissement médical spécialisé du Ministère de la Santé".
L’inquiétante détérioration de l’état de santé de Ioulia Timochenko a été confirmée il y a quelques jours par Madame Zuzana Roithova, ex-ministre tchèque de la santé et actuellement députée européenne, qui a tenté de lui rendre visite, sans succès, le 26 février 2012.
Comment peut-on laisser l'Ukraine accueillir l'UEFA ?
Cette interdiction est une nouvelle et inacceptable atteinte aux droits les plus élémentaires de tout prisonnier. Les autorités administratives du pénitencier enfreignent de manière flagrante et brutale toute règle, y compris la fameuse Convention de Genève, sur le statut comme la protection des prisonniers !
Car l’Ukraine de l’actuel président Viktor Ianoukovitch, ancien apparatchik de l’ère soviétique, est tout, précisément, sauf un Etat de droit.
Il est du reste assez incompréhensible, sur le plan éthique, que l’UEFA, dont on ne sait si c’est l’indifférence ou la complicité qui la meut en ce cas, ait confié l’organisation de la prochaine Coupe d’Europe des Nations de Football, qui doit se dérouler du 8 juin au 1er juillet 2012, à un pays aussi peu respectueux de la démocratie que l’Ukraine (l’autre pays organisateur étant la Pologne). Cet assourdissant silence s’avère tout aussi inacceptable de la part des Etats occidentaux, dont la duplicité, devant pareil scandale, n’est certes pas moins coupable.
Après les menaces, l'Europe se doit d'agir
Ainsi, en une aussi déplorable situation, cette Affaire Timochenko a déjà été portée devant les plus hautes sphères diplomatiques et instances juridiques : Catherine Ashton, Haute-Représentante de l’Union Européenne pour les Affaires Etrangères, a déclaré, très opportunément, que le rapprochement entre Bruxelles et Kiev serait compromis dans ce très regrettable cas où Ioulia Timochenko se verrait condamnée sans que ses droits aient été respectés.
Et, de fait : voilà six mois, déjà, que Ioulia Timochenko croupit en prison, mise au secret, seule et malade, amaigrie et affaiblie, souffrant d’atroces maux de dos, à demi-paralysée sur un lit de fortune, victime de mauvais traitements, de vexations en tous genres, d’humiliations à répétitions, d’interminables séances d’interrogatoire, d’infâmes tortures psychologiques, sans le moindre espoir de clémence ni lueur d’avenir. A croire que c’est son élimination pure et simple, physique et mentale, que ces bourreaux à la solde de ses anciens rivaux lui infligent ainsi, petit à petit mais chaque jour un peu plus, de manière aussi cruelle et cynique… avec, au bout de cet horrible tunnel si nous n’intervenons pas à temps pour la sauver de pareil sort, une mort annoncée !
C’est donc un nouveau cri d’alarme que j’adresse ici très solennellement au monde libre et civilisé, aux démocrates de tous les pays et surtout aux autorités politiques et judiciaires d’Ukraine, au regard de ce douloureux dossier Timochenko.
Je suis en outre convaincu que tous ces prestigieux intellectuels, anciens ministres français et actuels députés européens, qui ont signé, il y a quelques mois déjà (le 8 août 2011), un premier appel à la libération de Ioulia Timochenko (laquelle, parfaitement au courant de notre initiative, nous exprime toute sa gratitude à ce sujet) ne seront pas insensibles à ces tragiques événements.
Mieux : d’autres grands et beaux noms de l’intelligentsia se sont encore ajoutés, entre temps, à cette importante pétition internationale, que nous réitérons donc ici.
Car, comme je l’ai déjà souligné à maintes reprises, le seul tribunal qui vaille, à nos yeux épris d’humanisme, est celui, conformément à ce principe que nous souhaiterions universel, de notre conscience.
Vous pouvez aussi signer la pétition en faveur de la libération d'Ioulia Timochenko d'un simple clic : ICI.
Premiers signataires (par ordre alphabétique) :
Elisabeth Badinter, philosophe, grande voix intellectuelle du féminisme, membre du comité de parrainage de la Coordination Française pour la Décennie de la Culture de Paix et de Non-Violence.
Robert Badinter, juriste et avocat, ancien Ministre français de la Justice (Garde des Sceaux) et père de l’abolition de la peine de mort en France.
Patrick Besson, écrivain, éditorialiste, Grand Prix du Roman de l’Académie Française et Prix Renaudot.
Marc Bressant, écrivain, Grand Prix du Roman de l’Académie Française.
Hsiao Chin, artiste-peintre italo-chinois.
Daniel Cohn-Bendit, Co-Président du groupe des Verts/Alliance Libre Européenne au Parlement Européen (Bruxelles).
André Comte-Sponville, philosophe, membre du Comité consultatif national d’Ethique (France).
Jacques De Decker, écrivain, Secrétaire perpétuel de l’Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique.
Anne Delvaux, députée européenne.
Isabelle Durant, Vice-Présidente du Parlement Européen (Bruxelles).
Vladimir Fédorovski, écrivain et essayiste d’origine ukrainienne, cofondateur, en 1991, du Mouvement des Réformes Démocratiques de Russie.
Luc Ferry, philosophe, ancien Ministre français de l’Education Nationale.
André Glucksmann, philosophe.
Guy Haarscher, philosophe, professeur à l’Université Libre de Bruxelles et au Collège d’Europe (Bruges), « Prix des Droits de l’Homme » de la Communauté Française de Belgique.
Rebecca Harms, Co-Présidente de groupe des Verts/Alliance Libre Européenne au Parlement Européen (Bruxelles).
Stéphane Hessel, Ambassadeur de France.
Alexandre Jardin, écrivain, Prix Femina, fondateur des associations « Lire et Faire Lire » et « Mille Mots ».
Jack Lang, Ministre de la Culture du Président François Mitterrand.
Daniel Mesguich, comédien, metteur en scène, directeur du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (Paris).
Edgar Morin, sociologue et philosophe, docteur « honoris causa » de nombreuses universités, fondateur et président de l’Association pour la Pensée Complexe.
Dolores Oscari, directrice du Théâtre Poème (Bruxelles).
Gilles Perrault, écrivain, journaliste.
Michelle Perrot, historienne, professeur émérite des universités.
Alain Rey, linguiste, historien, philosophe du langage, auteur de dictionnaires de la langue française dans ses usages mondiaux, conseiller scientifique auprès des éditions « Le Robert ».
Jean-Marie Rouart, écrivain, membre de l’Académie Française.
Elisabeth Roudinesco, historienne, psychanalyste, Université de Paris VII.
Daniel Salvatore Schiffer, philosophe, écrivain, professeur à l’Ecole Supérieure de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Liège et professeur invité au « Collège Belgique », sous l’égide de l’Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique et le parrainage du Collège de France.
Jacques Sojcher, philosophe, directeur de la revue « Ah ! » (Université Libre de Bruxelles).
Guy Sorman, essayiste, éditeur.
Annie Sugier, présidente de la Ligue du Droit International des Femmes, association créée par Simone de Beauvoir.
Marc Tarabella, député européen.
Elisabeth Weissman, sociologue, essayiste, journaliste.
Michel Wieviorka, sociologue, directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (Paris) et administrateur de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme (France).
Yves Charles Zarka, philosophe, directeur de la revue « Cités » (Presses Universitaires de France), professeur de philosophie politique à la Sorbonne (Université Paris Descartes).
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Timochenko: la clé de la solution des problèmes entre l'Ukraine et l'UE
Il faut aussi se souvenir que de tels manifestes appelaient à défendre le régime khmer rouge, il y a quelques années de cela bien sûr...
Les gens signent souvent sans se renseigner vraiment sur la situation avant de signer, sur base de la bonne mine de celui qui soumet le texte.
Les gens signent souvent sans se renseigner vraiment sur la situation avant de signer, sur base de la bonne mine de celui qui soumet le texte.
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: Timochenko: la clé de la solution des problèmes entre l'Ukraine et l'UE
Tout à fait, raison pour laquelle je n'ai pas posté cette actu.
Re: Timochenko: la clé de la solution des problèmes entre l'Ukraine et l'UE
C'était pour montrer qu'il ne faut pas toujours écouter les philosophes (modernes) qui ont multiplié les c.... comme récemment BHL ou comment le printemps arabe des libertés accouche de régimes islamistes que les musulmanes apprécieront modérément
Caduce62- Messages : 15239
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
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