Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
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Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
Quelqu'un peut-il me dire si les passeports sont à présent obligatoire pour passer la frontière ukrainienne (pour un ukrainien) ou s'ils peuvent encore venir sans passeport?
Merci
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Gilles- Messages : 2455
Date d'inscription : 16/02/2019
Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
Gilles a écrit:Quelqu'un peut-il me dire si les passeports sont à présent obligatoire pour passer la frontière ukrainienne (pour un ukrainien) ou s'ils peuvent encore venir sans passeport?
Pas sûr, mais ça serait étonnant après 9 mois de guerre de ne pas avoir pu refaire un passeport. Il faudrait une excuse béton...
Sinon dans la section réfugié, on vient de rentrer en France (au moins jusqu'en janvier, mais on est sans billets de retour...)
julienp- Messages : 576
Date d'inscription : 14/04/2017
Localisation : Kyiv
Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
Salut Julien,julienp a écrit:Gilles a écrit:Quelqu'un peut-il me dire si les passeports sont à présent obligatoire pour passer la frontière ukrainienne (pour un ukrainien) ou s'ils peuvent encore venir sans passeport?
Pas sûr, mais ça serait étonnant après 9 mois de guerre de ne pas avoir pu refaire un passeport. Il faudrait une excuse béton...
Sinon dans la section réfugié, on vient de rentrer en France (au moins jusqu'en janvier, mais on est sans billets de retour...)
Avec ma femme on se demandait combien de temps vous alliez tenir avant de rentrer en France.
Pour mémoire ma belle famille est là depuis mars et va même emménager dans un nouveau logement la semaine prochaine.
Ici au moins vous serez au chaud et en securité.
Les conditions sur Kiev etaient devenues si difficiles?
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
julienp a écrit:Gilles a écrit:Quelqu'un peut-il me dire si les passeports sont à présent obligatoire pour passer la frontière ukrainienne (pour un ukrainien) ou s'ils peuvent encore venir sans passeport?
Pas sûr, mais ça serait étonnant après 9 mois de guerre de ne pas avoir pu refaire un passeport. Il faudrait une excuse béton...
Sinon dans la section réfugié, on vient de rentrer en France (au moins jusqu'en janvier, mais on est sans billets de retour...)
Effectivement, il faudrait une excuse béton! Pour mon information, combien coute un passeport en ukraine?
Gilles- Messages : 2455
Date d'inscription : 16/02/2019
Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
travellergillou76 a écrit:Salut Julien,julienp a écrit:
Sinon dans la section réfugié, on vient de rentrer en France (au moins jusqu'en janvier, mais on est sans billets de retour...)
Avec ma femme on se demandait combien de temps vous alliez tenir avant de rentrer en France.
Pour mémoire ma belle famille est là depuis mars et va même emménager dans un nouveau logement la semaine prochaine.
Ici au moins vous serez au chaud et en securité.
Les conditions sur Kiev etaient devenues si difficiles?
Ce n'était pas lié aux conditions, on avait prévu ce voyage depuis longtemps.
Pour être honnête, nous nous sommes assez habitués, tant qu'il y a de l'eau et quelques heures d'électricité par jour, on peut recharger nos powerbank et bosser. Notre appart commence à devenir froid après 3-4 heures de coupures (mais un pull et de bonnes chaussettes, ça suffit). Le plus chiant est de cuisiner. On a un stock de bonbonnes de gaz, mais il nous manque un gros bruleur. Pour l'instant, on utilise un petit de camping... Et ce n'est pas vraiment commode pour utiliser une vraie poêle/casserole). Le camping-gaz double-feu est sur notre shopping list pour le retour.
Apparemment, ça vient d'empirer avec les dernières frappes, c'est plus proche de 10h de coupures que 4-5 dans notre immeuble (d'après les voisins)
Mais, on prévoit toujours de rentrer en février, si ça redevient modéré (jusqu'à 5h par coupure)
Ca peut sembler bizarre, mais la vie continue a Kyiv, tout fonctionne. On se sent plus en danger à cause des risques d'accidents de route : sans feu rouge ni éclairage public qu'à cause des missiles/drones.
Rester en Ukraine malgré les difficultés est notre manière de nous battre pour le pays. La Russie fait du terrorisme énergétique, si tous les gens qui peuvent partir partent, qui va rester ? Les vieux, les malades, les pauvres ? Pourquoi l'armée ukrainienne devrait se battre et sacrifier des centaines de soldats par jour pour des gens ne sont pas prêt à des sacrifices et réduire leur confort ???
On ne se bat pas avec des kalachnikovs, mais en gagnant de l'argent, en dépensant dans des business locaux, ce qui leur permet d'employer des gens, en payant de la TVA. Et l'on espère que ça montre à d'autres que l'Ukraine a un avenir, que si une famille qui pourrait facilement partir, décide de rester, il y a de l'espoir.
julienp- Messages : 576
Date d'inscription : 14/04/2017
Localisation : Kyiv
Caduce62, travellergillou76, Gilles, NyKOoS et Sté aiment ce message
Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
Gilles a écrit:julienp a écrit:Gilles a écrit:Quelqu'un peut-il me dire si les passeports sont à présent obligatoire pour passer la frontière ukrainienne (pour un ukrainien) ou s'ils peuvent encore venir sans passeport?
Pas sûr, mais ça serait étonnant après 9 mois de guerre de ne pas avoir pu refaire un passeport. Il faudrait une excuse béton...
Sinon dans la section réfugié, on vient de rentrer en France (au moins jusqu'en janvier, mais on est sans billets de retour...)
Effectivement, il faudrait une excuse béton! Pour mon information, combien coute un passeport en ukraine?
Il y a 1 an, c'était 700-900 UAH environ (si tu prends standard ou express)
julienp- Messages : 576
Date d'inscription : 14/04/2017
Localisation : Kyiv
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Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
www.la-croix.com
Guerre en Ukraine : les « réfugiés thermiques » affluent en Pologne
La-Croix.com
Un pull blanc sans manches posé sur un autre pull, violet, élégante chevelure blonde, elle a le regard fatigué. La dame de 74 ans est arrivée ce matin, après une nuit de train. Nadia a tout quitté, il y a quelques heures, après avoir résisté des mois. Depuis le début de la guerre, elle n’a jamais vécu très loin de ses valises, entre son appartement de la capitale ukrainienne et la maison de son petit-fils, dans une ville toute proche.
Mais ces dernières semaines, c’en était trop : elle ne pouvait plus rester à Kiev. Les alertes aériennes à répétition, et surtout les coupures d’électricité – et donc de chauffage –, alors que la température extérieure avoisine – 10 °C, ont fini par devenir insupportables. Près d’elle, dans le dortoir aux lits superposés de bois clair, un sac est posé au sol. « Je suis venue seule, mon petit-fils s’occupera de l’appartement. Je ne sais pas quand je reviendrai. »
Nadia fait partie de ces réfugiés qui arrivent, ces derniers jours, dans ce centre de la Caritas de Przemysl, une ville de l’est de la Pologne située à moins de 15 kilomètres de la frontière ukrainienne. Des « réfugiés thermiques », comme on les appelle déjà ici. De l’autre côté de la frontière, plus de 2 millions de personnes sont réfugiées à Lviv.
Selon les prévisions des autorités polonaises, avec la descente des températures, la poursuite de l’attaque des infrastructures énergétiques ukrainiennes par la Russie et l’installation de l’hiver, au moins 700 000 personnes devraient passer prochainement la frontière. Une « deuxième vague » de réfugiés quelques mois après celle qui aura provoqué l’arrivée dans le pays de 7 millions de personnes (dont la majorité est depuis rentrée en Ukraine), après le début de l’offensive russe en février.
Nadia a désormais quarante-huit heures pour décider ce qu’elle fera : retourner en Ukraine ou organiser son séjour en Pologne. C’est la règle, dans ce centre d’accueil installé au sein même de l’archevêché gréco-catholique de la ville, où l’Église a totalement réaménagé son vaste immeuble depuis le printemps dernier. Dans cette région toute proche de l’Ukraine, on s’est organisé, après des premières semaines chaotiques.
« Quand nous avons commencé, j’étais quasiment jour et nuit à la gare, et il n’y avait qu’une secrétaire pour m’aider », se souvient le père Marek Machala, à pied d’œuvre depuis des mois. À Przemysl, l’Église catholique a ouvert pas moins de 16 centres pour accueillir les réfugiés. Au début de la guerre, on a accueilli ici plus de 500 femmes et enfants par jour.
Ce prêtre, qui a désormais embauché vingt personnes, redoute une érosion des soutiens matériels et financiers venus de l’étranger. « Nous avons encore besoin de soutien, il ne faudrait pas que le monde l’oublie », exhorte-t-il. Une crainte d’être oublié que l’on retrouve chez la totalité des acteurs de l’humanitaire de la région.
Les responsables mobilisés pour l’accueil des réfugiés ukrainiens alertent aussi sur une forme de lassitude de la société polonaise. « Les gens sont à la fois très touchés par la situation des Ukrainiens, mais en même temps très fatigués », admet ainsi le père Marek Machala.
Le sentiment est le même à Cracovie, un peu plus à l’ouest, où plusieurs milliers d’Ukrainiens se sont installés et tentent de trouver du travail. Comme dans la libraire tenue par Krystyna. « Pour ma part, tout se passe très bien, mais j’entends de plus en plus de critiques autour de moi », explique la libraire. « La semaine dernière, ma cousine m’a appelée furieuse, parce qu’au cabinet médical elle avait croisé une femme ukrainienne qui lui expliquait qu’elle avait un accès gratuit et immédiat aux soins, alors qu’elle avait dû payer et attendre pour avoir un rendez-vous », illustre-t-elle. Avant de se reprendre : « Mais il va falloir faire avec ces tensions. Car nous sommes et resterons en première ligne, et la crise est encore très loin d’être finie. »
-----------
Près de 8 millions de réfugiés ukrainiens en Europe
Au 20 décembre, le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) recensait 7 863 339 réfugiés ukrainiens à travers l’Europe, dont 4 862 561 inscrits à un programme de protection temporaire ou à un régime de protection national similaire.
La Pologne accueille actuellement environ 1,5 million de réfugiés sur son territoire, selon le HCR à la même date.
Au 20 novembre, l’Allemagne en hébergeait plus d’un million.
À titre de comparaison, la France comptait au 31 octobre près de 119 000 réfugiés ukrainiens sur son territoire.
Guerre en Ukraine : les « réfugiés thermiques » affluent en Pologne
La-Croix.com
Un pull blanc sans manches posé sur un autre pull, violet, élégante chevelure blonde, elle a le regard fatigué. La dame de 74 ans est arrivée ce matin, après une nuit de train. Nadia a tout quitté, il y a quelques heures, après avoir résisté des mois. Depuis le début de la guerre, elle n’a jamais vécu très loin de ses valises, entre son appartement de la capitale ukrainienne et la maison de son petit-fils, dans une ville toute proche.
Mais ces dernières semaines, c’en était trop : elle ne pouvait plus rester à Kiev. Les alertes aériennes à répétition, et surtout les coupures d’électricité – et donc de chauffage –, alors que la température extérieure avoisine – 10 °C, ont fini par devenir insupportables. Près d’elle, dans le dortoir aux lits superposés de bois clair, un sac est posé au sol. « Je suis venue seule, mon petit-fils s’occupera de l’appartement. Je ne sais pas quand je reviendrai. »
Nadia fait partie de ces réfugiés qui arrivent, ces derniers jours, dans ce centre de la Caritas de Przemysl, une ville de l’est de la Pologne située à moins de 15 kilomètres de la frontière ukrainienne. Des « réfugiés thermiques », comme on les appelle déjà ici. De l’autre côté de la frontière, plus de 2 millions de personnes sont réfugiées à Lviv.
Selon les prévisions des autorités polonaises, avec la descente des températures, la poursuite de l’attaque des infrastructures énergétiques ukrainiennes par la Russie et l’installation de l’hiver, au moins 700 000 personnes devraient passer prochainement la frontière. Une « deuxième vague » de réfugiés quelques mois après celle qui aura provoqué l’arrivée dans le pays de 7 millions de personnes (dont la majorité est depuis rentrée en Ukraine), après le début de l’offensive russe en février.
Nadia a désormais quarante-huit heures pour décider ce qu’elle fera : retourner en Ukraine ou organiser son séjour en Pologne. C’est la règle, dans ce centre d’accueil installé au sein même de l’archevêché gréco-catholique de la ville, où l’Église a totalement réaménagé son vaste immeuble depuis le printemps dernier. Dans cette région toute proche de l’Ukraine, on s’est organisé, après des premières semaines chaotiques.
« Quand nous avons commencé, j’étais quasiment jour et nuit à la gare, et il n’y avait qu’une secrétaire pour m’aider », se souvient le père Marek Machala, à pied d’œuvre depuis des mois. À Przemysl, l’Église catholique a ouvert pas moins de 16 centres pour accueillir les réfugiés. Au début de la guerre, on a accueilli ici plus de 500 femmes et enfants par jour.
Ce prêtre, qui a désormais embauché vingt personnes, redoute une érosion des soutiens matériels et financiers venus de l’étranger. « Nous avons encore besoin de soutien, il ne faudrait pas que le monde l’oublie », exhorte-t-il. Une crainte d’être oublié que l’on retrouve chez la totalité des acteurs de l’humanitaire de la région.
Les responsables mobilisés pour l’accueil des réfugiés ukrainiens alertent aussi sur une forme de lassitude de la société polonaise. « Les gens sont à la fois très touchés par la situation des Ukrainiens, mais en même temps très fatigués », admet ainsi le père Marek Machala.
Le sentiment est le même à Cracovie, un peu plus à l’ouest, où plusieurs milliers d’Ukrainiens se sont installés et tentent de trouver du travail. Comme dans la libraire tenue par Krystyna. « Pour ma part, tout se passe très bien, mais j’entends de plus en plus de critiques autour de moi », explique la libraire. « La semaine dernière, ma cousine m’a appelée furieuse, parce qu’au cabinet médical elle avait croisé une femme ukrainienne qui lui expliquait qu’elle avait un accès gratuit et immédiat aux soins, alors qu’elle avait dû payer et attendre pour avoir un rendez-vous », illustre-t-elle. Avant de se reprendre : « Mais il va falloir faire avec ces tensions. Car nous sommes et resterons en première ligne, et la crise est encore très loin d’être finie. »
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Près de 8 millions de réfugiés ukrainiens en Europe
Au 20 décembre, le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) recensait 7 863 339 réfugiés ukrainiens à travers l’Europe, dont 4 862 561 inscrits à un programme de protection temporaire ou à un régime de protection national similaire.
La Pologne accueille actuellement environ 1,5 million de réfugiés sur son territoire, selon le HCR à la même date.
Au 20 novembre, l’Allemagne en hébergeait plus d’un million.
À titre de comparaison, la France comptait au 31 octobre près de 119 000 réfugiés ukrainiens sur son territoire.
myko- Messages : 196
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Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
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La difficile quête d’autonomie des plus de 100 000 réfugiés ukrainiens en France
Eve Chancel
Après dix mois de conflit, pour les nombreux Ukrainiens exilés dans les différentes régions, l’accès au logement et à l’emploi reste compliqué. Ne parlant pas français, ils peinent à s’intégrer. Et l’hébergement citoyen est « à bout de souffle ».
Ils sont une dizaine à franchir chaque jour l’entrée du centre d’accueil de la porte de La Villette, à Paris. Les Ukrainiens arrivent en France au compte-gouttes, le plus souvent pour retrouver leurs proches. Malgré les bombardements, les coupures d’eau et d’électricité qui touchent les civils restés dans leur pays, aucune arrivée massive n’a été constatée par les pouvoirs publics ces dernières semaines.
Selon Didier Leschi, directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, ils seraient 106 000 réfugiés en France actuellement, soit légèrement plus qu’en juin, où le chiffre de 100 000 avait été annoncé.
Si l’Etat connaît le lieu de vie de 50 000 d’entre eux, l’autre moitié est plus difficilement traçable. Une majorité serait logée par la communauté ukrainienne présente en France. D’autres, ayant davantage de moyens, vivraient dans des hôtels et des Airbnb. « On doit progresser sur ce terrain ; jusqu’ici, nous n’avons pas réussi à faire de recensement », admet un haut fonctionnaire qui ne désespère pas de le faire au prochain renouvellement des autorisations provisoires de séjour (APS), en février 2023.
Renouvelable tous les six mois, l’APS offre un statut de protection temporaire aux réfugiés ukrainiens en leur permettant notamment de travailler et de toucher l’allocation pour demandeur d’asile – de 6 euros à 44 euros par jour, selon le nombre de personnes composant le foyer.
« La solidarité s’est émoussée »
Entre 30 000 et 50 000 Ukrainiens bénéficieraient aujourd’hui de l’hébergement citoyen. Un service « à bout de souffle », d’après Philippe Godillot, président de l’association Ile-de-France-Ukraine. L’aide financière trimestrielle de 450 euros proposée depuis le 22 novembre aux familles d’accueil peine à relancer la dynamique. Peu connue, elle n’a fait l’objet que de 1 000 demandes sur les 12 000 attendues. « Certaines familles d’accueil me disent qu’elles peuvent tenir jusqu’à fin janvier », explique Philippe Godillot. D’ici là, il doit reloger quarante familles ukrainiennes, et n’a, pour l’instant, trouvé que deux appartements.
Sur la plate-forme J’accueille, coordonnée par l’association Singa, le nombre d’inscriptions de Français prêts à loger des Ukrainiens est plus faible chaque semaine. Le président de l’association, David Robert, note qu’après un pic au début de la guerre « la solidarité s’est émoussée ». Les pouvoirs publics recensent de leur côté de « possibles effritements » de l’accueil citoyen dans certains départements, « mais pas d’effondrement ».
L’Etat a également reconduit les 20 000 places d’hébergement collectif (hôtels, parcs de vacances, Ehpad réaménagés) mises à disposition au début de la guerre. Occupées à 90 %, elles devront être libérées pour l’été 2023. Dans l’hébergement de niveau 1 (gymnases ou autres structures d’urgence), il reste une centaine de places.
25 000 Ukrainiens logés
« La vraie stratégie, c’est l’orientation vers le logement », souligne Georges Bos, le directeur du pôle migrants à la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement. Malgré la tension actuelle du marché de l’immobilier, l’Etat a mis à disposition des réfugiés 8 000 logements. Issus du parc locatif privé et de l’habitat social, ils permettent d’abriter 25 000 Ukrainiens, soit deux fois plus qu’en juin.
Des difficultés perdurent pour désengorger l’Ile-de-France et les Alpes-Maritimes. Si des bus quittent tous les jours ces deux zones saturées en direction d’autres régions, les Ukrainiens sont parfois réticents à s’éloigner des grandes villes. Le système tient néanmoins avec des solutions fragiles.
Les logements actuels ne pourront offrir à moyen et à long termes l’autonomie dont les Ukrainiens ont besoin pour trouver un mode de vie plus stable. Ainsi, fin novembre, ils étaient 11 000 à avoir suivi des cours de français, un chiffre que les autorités aimeraient voir augmenter. « Les Ukrainiens ont le droit de travailler, contrairement à d’autres migrants, donc ils veulent apprendre la langue », explique Jean Stellittano, secrétaire national du Secours populaire. Les cours proposés par l’association ne désemplissent pas. Le bénévole souligne aussi l’importance de fournir une aide administrative à un public qui peine à comprendre notre système de santé et d’aide sociale.
Un sur dix a un emploi
Faute de parler français, de nombreux Ukrainiens qualifiés ne peuvent exercer leur métier. Nikolovna Valaria, urologue à l’hôpital de Kiev, s’est mise à garder des enfants. Igor Proginev, qui était professeur d’université, fait de la mise en rayon en grande surface.
En novembre, seul un Ukrainien sur dix avait trouvé un emploi en France. C’est néanmoins trois fois plus qu’en juin, où ils n’étaient que 3 500. Si une majorité d’entre eux est employée dans l’hôtellerie et la restauration, certains ont récemment rejoint des filières industrielles, en Bretagne notamment.
« Les deux freins à l’envie de travailler sont la langue et la garde des enfants », explique Didier Leschi. Sur les 35 000 mineurs ukrainiens présents en France, 20 000 vont à l’école. Pour ne pas rompre le lien avec leur pays, certains, en plus d’être scolarisés dans leur pays d’accueil, le sont toujours en Ukraine et suivent les cours à distance.
« Les Ukrainiens veulent retourner chez eux, leur souhait n’est pas toujours de s’insérer en France », déclare M. Leschi. Ils seraient, selon le gouvernement, entre 95 % et 98 % à vouloir rentrer une fois la guerre finie.
Eve Chancel
La difficile quête d’autonomie des plus de 100 000 réfugiés ukrainiens en France
Eve Chancel
Après dix mois de conflit, pour les nombreux Ukrainiens exilés dans les différentes régions, l’accès au logement et à l’emploi reste compliqué. Ne parlant pas français, ils peinent à s’intégrer. Et l’hébergement citoyen est « à bout de souffle ».
Ils sont une dizaine à franchir chaque jour l’entrée du centre d’accueil de la porte de La Villette, à Paris. Les Ukrainiens arrivent en France au compte-gouttes, le plus souvent pour retrouver leurs proches. Malgré les bombardements, les coupures d’eau et d’électricité qui touchent les civils restés dans leur pays, aucune arrivée massive n’a été constatée par les pouvoirs publics ces dernières semaines.
Selon Didier Leschi, directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, ils seraient 106 000 réfugiés en France actuellement, soit légèrement plus qu’en juin, où le chiffre de 100 000 avait été annoncé.
Si l’Etat connaît le lieu de vie de 50 000 d’entre eux, l’autre moitié est plus difficilement traçable. Une majorité serait logée par la communauté ukrainienne présente en France. D’autres, ayant davantage de moyens, vivraient dans des hôtels et des Airbnb. « On doit progresser sur ce terrain ; jusqu’ici, nous n’avons pas réussi à faire de recensement », admet un haut fonctionnaire qui ne désespère pas de le faire au prochain renouvellement des autorisations provisoires de séjour (APS), en février 2023.
Renouvelable tous les six mois, l’APS offre un statut de protection temporaire aux réfugiés ukrainiens en leur permettant notamment de travailler et de toucher l’allocation pour demandeur d’asile – de 6 euros à 44 euros par jour, selon le nombre de personnes composant le foyer.
« La solidarité s’est émoussée »
Entre 30 000 et 50 000 Ukrainiens bénéficieraient aujourd’hui de l’hébergement citoyen. Un service « à bout de souffle », d’après Philippe Godillot, président de l’association Ile-de-France-Ukraine. L’aide financière trimestrielle de 450 euros proposée depuis le 22 novembre aux familles d’accueil peine à relancer la dynamique. Peu connue, elle n’a fait l’objet que de 1 000 demandes sur les 12 000 attendues. « Certaines familles d’accueil me disent qu’elles peuvent tenir jusqu’à fin janvier », explique Philippe Godillot. D’ici là, il doit reloger quarante familles ukrainiennes, et n’a, pour l’instant, trouvé que deux appartements.
Sur la plate-forme J’accueille, coordonnée par l’association Singa, le nombre d’inscriptions de Français prêts à loger des Ukrainiens est plus faible chaque semaine. Le président de l’association, David Robert, note qu’après un pic au début de la guerre « la solidarité s’est émoussée ». Les pouvoirs publics recensent de leur côté de « possibles effritements » de l’accueil citoyen dans certains départements, « mais pas d’effondrement ».
L’Etat a également reconduit les 20 000 places d’hébergement collectif (hôtels, parcs de vacances, Ehpad réaménagés) mises à disposition au début de la guerre. Occupées à 90 %, elles devront être libérées pour l’été 2023. Dans l’hébergement de niveau 1 (gymnases ou autres structures d’urgence), il reste une centaine de places.
25 000 Ukrainiens logés
« La vraie stratégie, c’est l’orientation vers le logement », souligne Georges Bos, le directeur du pôle migrants à la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement. Malgré la tension actuelle du marché de l’immobilier, l’Etat a mis à disposition des réfugiés 8 000 logements. Issus du parc locatif privé et de l’habitat social, ils permettent d’abriter 25 000 Ukrainiens, soit deux fois plus qu’en juin.
Des difficultés perdurent pour désengorger l’Ile-de-France et les Alpes-Maritimes. Si des bus quittent tous les jours ces deux zones saturées en direction d’autres régions, les Ukrainiens sont parfois réticents à s’éloigner des grandes villes. Le système tient néanmoins avec des solutions fragiles.
Les logements actuels ne pourront offrir à moyen et à long termes l’autonomie dont les Ukrainiens ont besoin pour trouver un mode de vie plus stable. Ainsi, fin novembre, ils étaient 11 000 à avoir suivi des cours de français, un chiffre que les autorités aimeraient voir augmenter. « Les Ukrainiens ont le droit de travailler, contrairement à d’autres migrants, donc ils veulent apprendre la langue », explique Jean Stellittano, secrétaire national du Secours populaire. Les cours proposés par l’association ne désemplissent pas. Le bénévole souligne aussi l’importance de fournir une aide administrative à un public qui peine à comprendre notre système de santé et d’aide sociale.
Un sur dix a un emploi
Faute de parler français, de nombreux Ukrainiens qualifiés ne peuvent exercer leur métier. Nikolovna Valaria, urologue à l’hôpital de Kiev, s’est mise à garder des enfants. Igor Proginev, qui était professeur d’université, fait de la mise en rayon en grande surface.
En novembre, seul un Ukrainien sur dix avait trouvé un emploi en France. C’est néanmoins trois fois plus qu’en juin, où ils n’étaient que 3 500. Si une majorité d’entre eux est employée dans l’hôtellerie et la restauration, certains ont récemment rejoint des filières industrielles, en Bretagne notamment.
« Les deux freins à l’envie de travailler sont la langue et la garde des enfants », explique Didier Leschi. Sur les 35 000 mineurs ukrainiens présents en France, 20 000 vont à l’école. Pour ne pas rompre le lien avec leur pays, certains, en plus d’être scolarisés dans leur pays d’accueil, le sont toujours en Ukraine et suivent les cours à distance.
« Les Ukrainiens veulent retourner chez eux, leur souhait n’est pas toujours de s’insérer en France », déclare M. Leschi. Ils seraient, selon le gouvernement, entre 95 % et 98 % à vouloir rentrer une fois la guerre finie.
Eve Chancel
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Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
Article très intéressant sur la problématique de la présence de longue durée des refugiés ukrainiens en France. Le chiffre de 11000 apprenants du français est bien faible au regard du nombre de refugiés (à peine plus de 10%) et de la durée de leur présence (10 mois depuis le début de la guerre).myko a écrit:www.lemonde.fr
La difficile quête d’autonomie des plus de 100 000 réfugiés ukrainiens en France
Eve Chancel
Après dix mois de conflit, pour les nombreux Ukrainiens exilés dans les différentes régions, l’accès au logement et à l’emploi reste compliqué. Ne parlant pas français, ils peinent à s’intégrer. Et l’hébergement citoyen est « à bout de souffle ».
Ils sont une dizaine à franchir chaque jour l’entrée du centre d’accueil de la porte de La Villette, à Paris. Les Ukrainiens arrivent en France au compte-gouttes, le plus souvent pour retrouver leurs proches. Malgré les bombardements, les coupures d’eau et d’électricité qui touchent les civils restés dans leur pays, aucune arrivée massive n’a été constatée par les pouvoirs publics ces dernières semaines.
Selon Didier Leschi, directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration, ils seraient 106 000 réfugiés en France actuellement, soit légèrement plus qu’en juin, où le chiffre de 100 000 avait été annoncé.
Si l’Etat connaît le lieu de vie de 50 000 d’entre eux, l’autre moitié est plus difficilement traçable. Une majorité serait logée par la communauté ukrainienne présente en France. D’autres, ayant davantage de moyens, vivraient dans des hôtels et des Airbnb. « On doit progresser sur ce terrain ; jusqu’ici, nous n’avons pas réussi à faire de recensement », admet un haut fonctionnaire qui ne désespère pas de le faire au prochain renouvellement des autorisations provisoires de séjour (APS), en février 2023.
Renouvelable tous les six mois, l’APS offre un statut de protection temporaire aux réfugiés ukrainiens en leur permettant notamment de travailler et de toucher l’allocation pour demandeur d’asile – de 6 euros à 44 euros par jour, selon le nombre de personnes composant le foyer.
« La solidarité s’est émoussée »
Entre 30 000 et 50 000 Ukrainiens bénéficieraient aujourd’hui de l’hébergement citoyen. Un service « à bout de souffle », d’après Philippe Godillot, président de l’association Ile-de-France-Ukraine. L’aide financière trimestrielle de 450 euros proposée depuis le 22 novembre aux familles d’accueil peine à relancer la dynamique. Peu connue, elle n’a fait l’objet que de 1 000 demandes sur les 12 000 attendues. « Certaines familles d’accueil me disent qu’elles peuvent tenir jusqu’à fin janvier », explique Philippe Godillot. D’ici là, il doit reloger quarante familles ukrainiennes, et n’a, pour l’instant, trouvé que deux appartements.
Sur la plate-forme J’accueille, coordonnée par l’association Singa, le nombre d’inscriptions de Français prêts à loger des Ukrainiens est plus faible chaque semaine. Le président de l’association, David Robert, note qu’après un pic au début de la guerre « la solidarité s’est émoussée ». Les pouvoirs publics recensent de leur côté de « possibles effritements » de l’accueil citoyen dans certains départements, « mais pas d’effondrement ».
L’Etat a également reconduit les 20 000 places d’hébergement collectif (hôtels, parcs de vacances, Ehpad réaménagés) mises à disposition au début de la guerre. Occupées à 90 %, elles devront être libérées pour l’été 2023. Dans l’hébergement de niveau 1 (gymnases ou autres structures d’urgence), il reste une centaine de places.
25 000 Ukrainiens logés
« La vraie stratégie, c’est l’orientation vers le logement », souligne Georges Bos, le directeur du pôle migrants à la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement. Malgré la tension actuelle du marché de l’immobilier, l’Etat a mis à disposition des réfugiés 8 000 logements. Issus du parc locatif privé et de l’habitat social, ils permettent d’abriter 25 000 Ukrainiens, soit deux fois plus qu’en juin.
Des difficultés perdurent pour désengorger l’Ile-de-France et les Alpes-Maritimes. Si des bus quittent tous les jours ces deux zones saturées en direction d’autres régions, les Ukrainiens sont parfois réticents à s’éloigner des grandes villes. Le système tient néanmoins avec des solutions fragiles.
Les logements actuels ne pourront offrir à moyen et à long termes l’autonomie dont les Ukrainiens ont besoin pour trouver un mode de vie plus stable. Ainsi, fin novembre, ils étaient 11 000 à avoir suivi des cours de français, un chiffre que les autorités aimeraient voir augmenter. « Les Ukrainiens ont le droit de travailler, contrairement à d’autres migrants, donc ils veulent apprendre la langue », explique Jean Stellittano, secrétaire national du Secours populaire. Les cours proposés par l’association ne désemplissent pas. Le bénévole souligne aussi l’importance de fournir une aide administrative à un public qui peine à comprendre notre système de santé et d’aide sociale.
Un sur dix a un emploi
Faute de parler français, de nombreux Ukrainiens qualifiés ne peuvent exercer leur métier. Nikolovna Valaria, urologue à l’hôpital de Kiev, s’est mise à garder des enfants. Igor Proginev, qui était professeur d’université, fait de la mise en rayon en grande surface.
En novembre, seul un Ukrainien sur dix avait trouvé un emploi en France. C’est néanmoins trois fois plus qu’en juin, où ils n’étaient que 3 500. Si une majorité d’entre eux est employée dans l’hôtellerie et la restauration, certains ont récemment rejoint des filières industrielles, en Bretagne notamment.
« Les deux freins à l’envie de travailler sont la langue et la garde des enfants », explique Didier Leschi. Sur les 35 000 mineurs ukrainiens présents en France, 20 000 vont à l’école. Pour ne pas rompre le lien avec leur pays, certains, en plus d’être scolarisés dans leur pays d’accueil, le sont toujours en Ukraine et suivent les cours à distance.
« Les Ukrainiens veulent retourner chez eux, leur souhait n’est pas toujours de s’insérer en France », déclare M. Leschi. Ils seraient, selon le gouvernement, entre 95 % et 98 % à vouloir rentrer une fois la guerre finie.
Eve Chancel
Mes beaux parents ont finalement commencé les cours de français le mois dernier alors que je les sollicitai depuis le mois de juin.
Une amie ukrainienne de mon épouse , dont la sœur est refugiée en Allemagne, nous a expliqué que là bas le gouvernement exige désormais l'apprentissage de l'allemand sous peine de se voir retirer la protection temporaire. La sœur de l'amie de mon épouse ne veut pas apprendre l'allemand et songe à rentrer en Ukraine.
Je m'attends à ce que le gouvernement français finisse par lui aussi imposer l'apprentissage du français. Ce qui serait à mon sens totalement légitime. Il n'est pas possible
de rester aussi longtemps dans un pays qui vous soigne, vous nourrit et vous héberge sans faire l'effort d'apprendre la langue.
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Caduce62 et Krispoluk aiment ce message
Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
travellergillou76 a écrit:Mes beaux parents ont finalement commencé les cours de français le mois dernier alors que je les sollicitai depuis le mois de juin.
Une amie ukrainienne de mon épouse , dont la sœur est refugiée en Allemagne, nous a expliqué que là bas le gouvernement exige désormais l'apprentissage de l'allemand sous peine de se voir retirer la protection temporaire. La sœur de l'amie de mon épouse ne veut pas apprendre l'allemand et songe à rentrer en Ukraine.
Je m'attends à ce que le gouvernement français finisse par lui aussi imposer l'apprentissage du français. Ce qui serait à mon sens totalement légitime. Il n'est pas possible
de rester aussi longtemps dans un pays qui vous soigne, vous nourrit et vous héberge sans faire l'effort d'apprendre la langue.
Perso je resterai simplement dans l'idée d'inciter les adultes pour une approche au minima de la langue du pays qui reçoit, et dans la seule volonté des réfugiés.
Quant aux enfants, il y a obligation de suivre les cours, de la maternelle au collège. Dans un lieu de résidence de mon secteur où des familles ont été accueillies dès les premiers jours, j'ai pu lire sur un document (en français et en ukrainien) cette obligation de scolarité.
Il est bien indiqué que si cette obligation est une Loi de la République Française, la scolarité est ..... gratuite.
Ne leur ajoutons pas un air sévère à l'accueil que la France leur accorde ..... ils sont déjà tous les jours dans l'angoisse de leurs familles restées au pays.
jivan- Messages : 119
Date d'inscription : 07/10/2015
Age : 98
Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
L' accueil de la France n'a rien de sévère. Mon beau père a du subir une intervention chirurgicale en octobre, entièrement prise en charge par la sécu: cout 10000€.
Ne leur ajoutons pas un air sévère à l'accueil que la France leur accorde ..... ils sont déjà tous les jours dans l'angoisse de leurs familles restées au pays.
L'association caritas a rénové un logement pour ma belle famille: cout que j'estime 15000€.
Ma belle sœur des son arrivée en France s'est lancée dans des démarches de procréation médicalement assistée, là encore entièrement prises en charge par la sécu.
Mes beaux parents cumulent leur retraite ukrainienne et l'allocation de demandeur d'asile... Un membre de la famille de mon épouse qui s'était refugié en Allemagne s'est vu supprimer partiellement leur allocation quand l'administration a eu connaissance du montant de retraite qu'ils touchaient en Ukraine. Après cela cette personne a préféré rentrer en Ukraine.
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
Quand je lis ce dernier commentaire, je suis triste de constater que nous, "la plèbe", avons parfois une vue très restreinte .........
https://www.arte.tv/fr/videos/099238-002-A/geneve-paradis-des-dictateurs/
Ne nous laissons pas abuser.
https://www.arte.tv/fr/videos/099238-002-A/geneve-paradis-des-dictateurs/
Ne nous laissons pas abuser.
jivan- Messages : 119
Date d'inscription : 07/10/2015
Age : 98
Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
travellergillou76 a écrit:L' accueil de la France n'a rien de sévère. Mon beau père a du subir une intervention chirurgicale en octobre, entièrement prise en charge par la sécu: cout 10000€.
Ne leur ajoutons pas un air sévère à l'accueil que la France leur accorde ..... ils sont déjà tous les jours dans l'angoisse de leurs familles restées au pays.
L'association caritas a rénové un logement pour ma belle famille: cout que j'estime 15000€.
Ma belle sœur des son arrivée en France s'est lancée dans des démarches de procréation médicalement assistée, là encore entièrement prises en charge par la sécu.
Mes beaux parents cumulent leur retraite ukrainienne et l'allocation de demandeur d'asile... Un membre de la famille de mon épouse qui s'était refugié en Allemagne s'est vu supprimer partiellement leur allocation quand l'administration a eu connaissance du montant de retraite qu'ils touchaient en Ukraine. Après cela cette personne a préféré rentrer en Ukraine.
Les comportements parasitaires sont la règle dans les sociétés s'il n'y a pas de contrôle. Conclusion : il faut en effet encadrer aussi bien les citoyens que les résidents étrangers, de sorte que les conditions d'accès et de séjour des étrangers sont nécessaires dans une société démocratique.
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
Thuramir a écrit:travellergillou76 a écrit:L' accueil de la France n'a rien de sévère. Mon beau père a du subir une intervention chirurgicale en octobre, entièrement prise en charge par la sécu: cout 10000€.
Ne leur ajoutons pas un air sévère à l'accueil que la France leur accorde ..... ils sont déjà tous les jours dans l'angoisse de leurs familles restées au pays.
L'association caritas a rénové un logement pour ma belle famille: cout que j'estime 15000€.
Ma belle sœur des son arrivée en France s'est lancée dans des démarches de procréation médicalement assistée, là encore entièrement prises en charge par la sécu.
Mes beaux parents cumulent leur retraite ukrainienne et l'allocation de demandeur d'asile... Un membre de la famille de mon épouse qui s'était refugié en Allemagne s'est vu supprimer partiellement leur allocation quand l'administration a eu connaissance du montant de retraite qu'ils touchaient en Ukraine. Après cela cette personne a préféré rentrer en Ukraine.
Les comportements parasitaires sont la règle dans les sociétés s'il n'y a pas de contrôle. Conclusion : il faut en effet encadrer aussi bien les citoyens que les résidents étrangers, de sorte que les conditions d'accès et de séjour des étrangers sont nécessaires dans une société démocratique.
Je suis triste de constater cette vision "sévère" (étriquée ?) de la situation que vivent les ukrainiens. Ils ne sont qu'en "mode protégés", une protection temporaire
Je m'oppose à un tel "jugement" qui me semble injuste face à la dette que nous avons, ...... français, belges...... et européens confondus, ce depuis sept décennies. à la Nation Ukrainienne.
Mettre des textes de Lois devant la misère subie, en oubliant l'Histoire ? Comment pouvons nous effacer d'un simple revers de main leur engagement donné, et en y laissant aujourd'hui encore leurs vies.
Il y a déjà qq temps j'ai posté dans la rubrique "LIENS", le sujet a certes été lu (ouvert), mais aujourd'hui je le reposte ici car il me semble être bien en phase avec les dernières interventions :
https://obd-memorial.ru/html/
Ne regardez pas la bannière qui anime ce site, mais ce qu'il peut permettre en recherches. Ils aspiraient à la Vie, ils l'ont donné pour que la nôtre soit plus douce.
Vous aurez bien un patronyme familial ukrainien, ou simplement connu qui vous ouvrira des pages .... et des pages ...... y découvrant des milliers (des millions ?) d'ukrainiens morts pour notre liberté.
Ils étaient certes "soviétiques", en aucun cas par choix, l'Europe en 1921 les avaient déjà "abandonnés", ......... mais ils étaient ukrainiens, les fiches individuelles sont assez précises pour qui en douterait.
Voilà un peu de mes raisons à ne pas les montrer du doigts comme des "profiteurs", alors qu'ils aspirent à retourner vivre chez eux, en Ukraine.
Ils ne sont qu'en "protection temporaire", l'Europe le leur doit, ils ont par le passé largement donné .......
jivan- Messages : 119
Date d'inscription : 07/10/2015
Age : 98
Caduce62 et myko aiment ce message
Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
90% des réfugiés d'Ukraine ne reviendront pas
Par Libanova
12 février 2023
https://zn.ua/ukr/UKRAINE/90-bizhentsiv-z-ukrajini-ne-povernetsja-libanova.html?fbclid=IwAR33JxEgDCehiVrESe9G5d8vFFJp6-XE4Z3_pJOpMAnj7Y1XY-5yD6PzPcI
Ne rêvez pas de l'impossible.
La directrice de l'Institut de démographie et de recherche sociale, Ella Libanova, ne partage pas les prévisions optimistes selon lesquelles 90 % des Ukrainiens partis à l'étranger depuis le début de l'invasion à grande échelle de la Russie cherchent à retourner en Ukraine après la fin de la guerre.
Selon elle, sur les 2 millions de personnes qui sont parties, la majorité sont des femmes et des enfants. La plupart d'entre eux ont des logements détruits laissés en Ukraine, c'est-à-dire qu'ils n'ont nulle part où retourner. De plus, 70% des femmes ont fait des études supérieures et ont pu trouver un emploi à l'étranger.
"Donc, il semble qu'il n'y ait pas de catastrophe, mais en fait 70% des femmes qui ont fui la guerre ont fait des études supérieures. Ces femmes sont capables de s'adapter à un nouvel endroit. De plus, ils ne comptent sur l'aide de personne", a déclaré Libanova sur les ondes de " Radio Ukrainienne ".
Cependant, selon elle, même 2 millions d'Ukrainiens pourraient ne pas revenir et seront une grande perte pour le pays.
"Il ne faut pas rêver à l'impossible : 90% des réfugiés d'Ukraine ne reviendront pas", résume Ella Libanova.
Plus tôt, Ella Libanova avait prédit que 2023 serait l'année d'une chute catastrophique du taux de natalité en Ukraine.
"Au lieu de 215 enfants pour 100 femmes en 2021, 110 sont nés, presque deux fois moins. Ce n'était pas dû à la guerre à la suite de laquelle le taux de natalité a fortement diminué, jusqu'à un niveau critique. Par conséquent, en 2023, nous aura toutes les conséquences de la guerre."
Par Libanova
12 février 2023
https://zn.ua/ukr/UKRAINE/90-bizhentsiv-z-ukrajini-ne-povernetsja-libanova.html?fbclid=IwAR33JxEgDCehiVrESe9G5d8vFFJp6-XE4Z3_pJOpMAnj7Y1XY-5yD6PzPcI
Ne rêvez pas de l'impossible.
La directrice de l'Institut de démographie et de recherche sociale, Ella Libanova, ne partage pas les prévisions optimistes selon lesquelles 90 % des Ukrainiens partis à l'étranger depuis le début de l'invasion à grande échelle de la Russie cherchent à retourner en Ukraine après la fin de la guerre.
Selon elle, sur les 2 millions de personnes qui sont parties, la majorité sont des femmes et des enfants. La plupart d'entre eux ont des logements détruits laissés en Ukraine, c'est-à-dire qu'ils n'ont nulle part où retourner. De plus, 70% des femmes ont fait des études supérieures et ont pu trouver un emploi à l'étranger.
"Donc, il semble qu'il n'y ait pas de catastrophe, mais en fait 70% des femmes qui ont fui la guerre ont fait des études supérieures. Ces femmes sont capables de s'adapter à un nouvel endroit. De plus, ils ne comptent sur l'aide de personne", a déclaré Libanova sur les ondes de " Radio Ukrainienne ".
Cependant, selon elle, même 2 millions d'Ukrainiens pourraient ne pas revenir et seront une grande perte pour le pays.
"Il ne faut pas rêver à l'impossible : 90% des réfugiés d'Ukraine ne reviendront pas", résume Ella Libanova.
Plus tôt, Ella Libanova avait prédit que 2023 serait l'année d'une chute catastrophique du taux de natalité en Ukraine.
"Au lieu de 215 enfants pour 100 femmes en 2021, 110 sont nés, presque deux fois moins. Ce n'était pas dû à la guerre à la suite de laquelle le taux de natalité a fortement diminué, jusqu'à un niveau critique. Par conséquent, en 2023, nous aura toutes les conséquences de la guerre."
Caduce62- Messages : 15238
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
https://www.epravda.com.ua/publications/2023/03/20/698183/
Qu'est-ce qui incitera les réfugiés ukrainiens à rentrer chez eux
Les Ukrainiens sont prêts à retourner même dans leur région natale, s'ils reçoivent un soutien. Que révèle l'un des derniers sondages ?
Après le début de la Grande Guerre, des millions d'Ukrainiens ont été contraints de quitter leur foyer et de partir à l'étranger. Un grand nombre d'entre eux se trouvent toujours hors d'Ukraine.
Qui sont ces personnes, comment vivent-elles et quels sont leurs projets d'avenir ?
Pour le savoir, l'organisation "Centre de stratégie économique" et l'agence de recherche Info Sapiens ont mené une enquête auprès des Ukrainiens partis à l'étranger.
Qui sont les réfugiés ukrainiens ?
Selon les résultats de l'enquête, la moitié des Ukrainiens partis à l'étranger sont des enfants.
Parmi les adultes, la majorité (83%) sont des femmes, principalement (42%) âgées de 35 à 49 ans.
Ce n'est pas surprenant, car les femmes ont quitté le pays pour la sécurité de leurs enfants, alors que la plupart des hommes sont interdits de quitter le pays pendant la loi martiale.
Parmi les réfugiés interrogés, le plus grand nombre vient de Kiev (14%), des résidents des régions de Dnipropetrovsk (12%) et de Kharkiv (11%).
Dans le même temps, la plus grande partie de la population a quitté la région de Zaporizhzhia (23%), ainsi que la région de Kiev et de Kiev (environ un cinquième de la population d'avant-guerre).
De 15% à 20% de la population a quitté les régions de Dnipropetrovsk, Mykolaïv et Kherson.
Une grande partie des réfugiés ukrainiens ont perdu leurs revenus à cause de la guerre.
Ainsi, au 24 février 2022, seuls 4% d'entre eux manquaient d'argent pour se nourrir, 8% n'en avaient assez que pour se nourrir.
Actuellement, 12 % manquent de fonds, même pour se nourrir, et 28 % n'en ont que pour se nourrir.
La tragédie démographique de l'Ukraine : le deuxième Holodomor ?
La grande majorité des réfugiés adultes (70%) ont fait des études supérieures.
Cet indicateur est beaucoup plus élevé que la proportion de personnes ayant fait des études supérieures en Ukraine (29 %) et dans l'UE (33 %).
D'une part, il sera plus facile pour les réfugiés de trouver du travail dans l'UE et, d'autre part, cela pourrait entraîner une pénurie de spécialistes hautement qualifiés en Ukraine.
Conditions de vie des réfugiés ukrainiens
La majorité des réfugiés ukrainiens se trouvent en Pologne (38%), en Allemagne (20%), en République tchèque (12%) et en Italie (6%).
Dans ces pays, ils peuvent obtenir un statut de protection temporaire, qui leur donne le droit de séjourner, de travailler, d'accéder aux systèmes de soins de santé et d'éducation.
Cependant, chaque pays décide indépendamment des paiements et prestations sociales à fournir aux Ukrainiens et de la manière de les adapter à la vie en société.
Les prestations sociales les plus généreuses sont en Allemagne : là-bas, les Ukrainiens peuvent percevoir des allocations de chômage mensuelles (environ 400 euros), des allocations familiales supplémentaires (285-376 euros par mois selon l'âge de l'enfant) et des allocations de logement.
En Pologne, le seul type d'aide régulière que les réfugiés peuvent recevoir est l'allocation familiale (environ 100 euros par mois).
En République tchèque, les Ukrainiens ne peuvent recevoir qu'une aide ponctuelle (environ 200 euros).
En Italie, l'allocation est de 300 euros par mois et est versée sur trois mois.
Pour cette raison, 56% des Ukrainiens en Pologne et 50% en Italie manquent de fonds pour leurs besoins de base.
En Allemagne, 76 % des Ukrainiens sont suffisamment payés pour les besoins de base, et 14 % ne se privent de rien.
Les migrants ukrainiens stimulent l'économie européenne. Qu'adviendra-t-il de l'Ukraine sans eux ?
Les différentes politiques des pays conduisent à une adaptation différente des Ukrainiens au marché du travail. Seuls 15% des réfugiés travaillent en Allemagne, 12% en Italie. 41 % des Ukrainiens ont trouvé un emploi en Pologne, 47 % en République tchèque.
En Allemagne, le faible pourcentage de réfugiés employés est lié à la politique de l'État : les Ukrainiens sont encouragés à suivre des cours de langue avant de chercher un emploi.
En Italie, cet indicateur est associé à un taux de chômage élevé et à la nécessité de fournir des documents confirmant la connaissance de la langue et les qualifications.
Les réfugiés retourneront-ils en Ukraine ?
50% des Ukrainiens "envisagent définitivement" de rentrer chez eux, 24% "envisagent plutôt".
Cependant, plus la guerre durera, plus les gens s'adapteront à la vie à l'étranger et ne reviendront pas en Ukraine.
Les principales motivations au retour sont la fin définitive de la guerre (51%), l'absence de combats et de frappes aériennes dans la région natale (34%).
Les facteurs économiques sont également importants : la possibilité de trouver un emploi bien rémunéré (28 %) et un niveau de vie plus élevé en Ukraine (20 %).
Dans le même temps, il est possible que des réfugiés adultes retournent en Ukraine et que leurs enfants d'âge scolaire restent à l'étranger.
Au total, 40 % des réfugiés souhaitent que leurs enfants étudient à l'étranger.
La situation démographique en Ukraine était déjà difficile avant la guerre : la population vieillissait et le taux de mortalité dépassait le taux de natalité.
Le non-retour d'un grand nombre de réfugiés hautement qualifiés et de leurs enfants constitue une menace majeure pour l'économie.
Selon les calculs des experts qui ont mené l'enquête, les pertes annuelles de l'économie ukrainienne dues au non-retour des réfugiés seront de 2,6% à 7,7% du PIB d'avant-guerre.
Recommandations
Afin de renvoyer autant d'Ukrainiens que possible après la fin de la guerre, les mesures suivantes doivent être prises.
Le premier est la coopération avec les États de l'UE pour le retour des Ukrainiens . Kiev doit convaincre ses partenaires européens que le retour des réfugiés est une autre forme d'assistance au pays.
Plus les gens reviennent, plus l'économie va croître rapidement. Cela contribuera également à la sécurité en Europe et signifiera que l'UE devra dépenser moins pour reconstruire l'Ukraine.
La seconde est la reconstruction rapide d'après-guerre des régions touchées . Les personnes qui ont quitté les villes détruites par la Russie à l'étranger n'ont nulle part où retourner.
Même si leur maison survit, le manque d'infrastructures peut rendre la ville invivable. Par conséquent, une reconstruction rapide et transparente devrait faciliter le retour des Ukrainiens chez eux.
"Comment allons-nous tous vous rassembler ?". Pourquoi tous les réfugiés ne retourneront-ils pas en Ukraine
Le troisième est de fournir une assistance aux réfugiés des régions touchées pendant que la reconstruction est en cours.
L'enquête montre que les Ukrainiens sont prêts à retourner même dans une région autre que la leur, s'ils bénéficient d'un soutien : un logement monétaire ou subventionné dans des zones plus sûres.
Le quatrième est une aide à la recherche d'un emploi dans une région plus sûre et des cours de reconversion . La possibilité de trouver un emploi bien rémunéré en Ukraine est une incitation importante à revenir.
À cette fin, les structures étatiques, par exemple le Service de l'emploi, et les organes de l'Union européenne pourraient financer des cours de recyclage dans des régions relativement sûres de l'Ukraine.
Le cinquième est l'ouverture du marché du travail de l'UE pour les Ukrainiens après la guerre . Cela signifie que les Ukrainiens qui ont quitté l'UE à cause de la guerre n'auront pas besoin de détenir un permis de séjour dans l'Union européenne.
Sachant qu'à tout moment ils peuvent revenir dans l'UE, ces personnes seront plus enclines à retourner en Ukraine.
Méthodologie
L'enquête a été menée en novembre-décembre 2022 auprès d'adultes (plus de 18 ans) d'Ukrainiens qui se trouvaient à l'étranger (à l'exception de ceux qui se trouvaient en Russie et en Biélorussie).
Pour les autres pays, des quotas ont été utilisés pour le nombre de réfugiés interrogés dans chaque pays.
Afin d'assurer la représentativité de l'enquête, les répondants ont été tirés au sort parmi les abonnés Kyivstar qui se trouvaient à l'étranger.
Les répondants sélectionnés ont reçu un SMS avec un lien vers l'enquête. Au total, 1 003 répondants ont été interrogés.
Daria Mykhailyshina, conseillère au Comité central du Comité économique et social européen et étudiante de troisième cycle à l'Université de Bologne
Qu'est-ce qui incitera les réfugiés ukrainiens à rentrer chez eux
Les Ukrainiens sont prêts à retourner même dans leur région natale, s'ils reçoivent un soutien. Que révèle l'un des derniers sondages ?
Après le début de la Grande Guerre, des millions d'Ukrainiens ont été contraints de quitter leur foyer et de partir à l'étranger. Un grand nombre d'entre eux se trouvent toujours hors d'Ukraine.
Qui sont ces personnes, comment vivent-elles et quels sont leurs projets d'avenir ?
Pour le savoir, l'organisation "Centre de stratégie économique" et l'agence de recherche Info Sapiens ont mené une enquête auprès des Ukrainiens partis à l'étranger.
Qui sont les réfugiés ukrainiens ?
Selon les résultats de l'enquête, la moitié des Ukrainiens partis à l'étranger sont des enfants.
Parmi les adultes, la majorité (83%) sont des femmes, principalement (42%) âgées de 35 à 49 ans.
Ce n'est pas surprenant, car les femmes ont quitté le pays pour la sécurité de leurs enfants, alors que la plupart des hommes sont interdits de quitter le pays pendant la loi martiale.
Parmi les réfugiés interrogés, le plus grand nombre vient de Kiev (14%), des résidents des régions de Dnipropetrovsk (12%) et de Kharkiv (11%).
Dans le même temps, la plus grande partie de la population a quitté la région de Zaporizhzhia (23%), ainsi que la région de Kiev et de Kiev (environ un cinquième de la population d'avant-guerre).
De 15% à 20% de la population a quitté les régions de Dnipropetrovsk, Mykolaïv et Kherson.
Une grande partie des réfugiés ukrainiens ont perdu leurs revenus à cause de la guerre.
Ainsi, au 24 février 2022, seuls 4% d'entre eux manquaient d'argent pour se nourrir, 8% n'en avaient assez que pour se nourrir.
Actuellement, 12 % manquent de fonds, même pour se nourrir, et 28 % n'en ont que pour se nourrir.
La tragédie démographique de l'Ukraine : le deuxième Holodomor ?
La grande majorité des réfugiés adultes (70%) ont fait des études supérieures.
Cet indicateur est beaucoup plus élevé que la proportion de personnes ayant fait des études supérieures en Ukraine (29 %) et dans l'UE (33 %).
D'une part, il sera plus facile pour les réfugiés de trouver du travail dans l'UE et, d'autre part, cela pourrait entraîner une pénurie de spécialistes hautement qualifiés en Ukraine.
Conditions de vie des réfugiés ukrainiens
La majorité des réfugiés ukrainiens se trouvent en Pologne (38%), en Allemagne (20%), en République tchèque (12%) et en Italie (6%).
Dans ces pays, ils peuvent obtenir un statut de protection temporaire, qui leur donne le droit de séjourner, de travailler, d'accéder aux systèmes de soins de santé et d'éducation.
Cependant, chaque pays décide indépendamment des paiements et prestations sociales à fournir aux Ukrainiens et de la manière de les adapter à la vie en société.
Les prestations sociales les plus généreuses sont en Allemagne : là-bas, les Ukrainiens peuvent percevoir des allocations de chômage mensuelles (environ 400 euros), des allocations familiales supplémentaires (285-376 euros par mois selon l'âge de l'enfant) et des allocations de logement.
En Pologne, le seul type d'aide régulière que les réfugiés peuvent recevoir est l'allocation familiale (environ 100 euros par mois).
En République tchèque, les Ukrainiens ne peuvent recevoir qu'une aide ponctuelle (environ 200 euros).
En Italie, l'allocation est de 300 euros par mois et est versée sur trois mois.
Pour cette raison, 56% des Ukrainiens en Pologne et 50% en Italie manquent de fonds pour leurs besoins de base.
En Allemagne, 76 % des Ukrainiens sont suffisamment payés pour les besoins de base, et 14 % ne se privent de rien.
Les migrants ukrainiens stimulent l'économie européenne. Qu'adviendra-t-il de l'Ukraine sans eux ?
Les différentes politiques des pays conduisent à une adaptation différente des Ukrainiens au marché du travail. Seuls 15% des réfugiés travaillent en Allemagne, 12% en Italie. 41 % des Ukrainiens ont trouvé un emploi en Pologne, 47 % en République tchèque.
En Allemagne, le faible pourcentage de réfugiés employés est lié à la politique de l'État : les Ukrainiens sont encouragés à suivre des cours de langue avant de chercher un emploi.
En Italie, cet indicateur est associé à un taux de chômage élevé et à la nécessité de fournir des documents confirmant la connaissance de la langue et les qualifications.
Les réfugiés retourneront-ils en Ukraine ?
50% des Ukrainiens "envisagent définitivement" de rentrer chez eux, 24% "envisagent plutôt".
Cependant, plus la guerre durera, plus les gens s'adapteront à la vie à l'étranger et ne reviendront pas en Ukraine.
Les principales motivations au retour sont la fin définitive de la guerre (51%), l'absence de combats et de frappes aériennes dans la région natale (34%).
Les facteurs économiques sont également importants : la possibilité de trouver un emploi bien rémunéré (28 %) et un niveau de vie plus élevé en Ukraine (20 %).
Dans le même temps, il est possible que des réfugiés adultes retournent en Ukraine et que leurs enfants d'âge scolaire restent à l'étranger.
Au total, 40 % des réfugiés souhaitent que leurs enfants étudient à l'étranger.
La situation démographique en Ukraine était déjà difficile avant la guerre : la population vieillissait et le taux de mortalité dépassait le taux de natalité.
Le non-retour d'un grand nombre de réfugiés hautement qualifiés et de leurs enfants constitue une menace majeure pour l'économie.
Selon les calculs des experts qui ont mené l'enquête, les pertes annuelles de l'économie ukrainienne dues au non-retour des réfugiés seront de 2,6% à 7,7% du PIB d'avant-guerre.
Recommandations
Afin de renvoyer autant d'Ukrainiens que possible après la fin de la guerre, les mesures suivantes doivent être prises.
Le premier est la coopération avec les États de l'UE pour le retour des Ukrainiens . Kiev doit convaincre ses partenaires européens que le retour des réfugiés est une autre forme d'assistance au pays.
Plus les gens reviennent, plus l'économie va croître rapidement. Cela contribuera également à la sécurité en Europe et signifiera que l'UE devra dépenser moins pour reconstruire l'Ukraine.
La seconde est la reconstruction rapide d'après-guerre des régions touchées . Les personnes qui ont quitté les villes détruites par la Russie à l'étranger n'ont nulle part où retourner.
Même si leur maison survit, le manque d'infrastructures peut rendre la ville invivable. Par conséquent, une reconstruction rapide et transparente devrait faciliter le retour des Ukrainiens chez eux.
"Comment allons-nous tous vous rassembler ?". Pourquoi tous les réfugiés ne retourneront-ils pas en Ukraine
Le troisième est de fournir une assistance aux réfugiés des régions touchées pendant que la reconstruction est en cours.
L'enquête montre que les Ukrainiens sont prêts à retourner même dans une région autre que la leur, s'ils bénéficient d'un soutien : un logement monétaire ou subventionné dans des zones plus sûres.
Le quatrième est une aide à la recherche d'un emploi dans une région plus sûre et des cours de reconversion . La possibilité de trouver un emploi bien rémunéré en Ukraine est une incitation importante à revenir.
À cette fin, les structures étatiques, par exemple le Service de l'emploi, et les organes de l'Union européenne pourraient financer des cours de recyclage dans des régions relativement sûres de l'Ukraine.
Le cinquième est l'ouverture du marché du travail de l'UE pour les Ukrainiens après la guerre . Cela signifie que les Ukrainiens qui ont quitté l'UE à cause de la guerre n'auront pas besoin de détenir un permis de séjour dans l'Union européenne.
Sachant qu'à tout moment ils peuvent revenir dans l'UE, ces personnes seront plus enclines à retourner en Ukraine.
Méthodologie
L'enquête a été menée en novembre-décembre 2022 auprès d'adultes (plus de 18 ans) d'Ukrainiens qui se trouvaient à l'étranger (à l'exception de ceux qui se trouvaient en Russie et en Biélorussie).
Pour les autres pays, des quotas ont été utilisés pour le nombre de réfugiés interrogés dans chaque pays.
Afin d'assurer la représentativité de l'enquête, les répondants ont été tirés au sort parmi les abonnés Kyivstar qui se trouvaient à l'étranger.
Les répondants sélectionnés ont reçu un SMS avec un lien vers l'enquête. Au total, 1 003 répondants ont été interrogés.
Daria Mykhailyshina, conseillère au Comité central du Comité économique et social européen et étudiante de troisième cycle à l'Université de Bologne
Caduce62- Messages : 15238
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Age : 61
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Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
Orange avec 6Medias, publié le lundi 27 mars 2023 à 14h25
Plusieurs réfugiés ukrainiens ont rapporté des actes hostiles sur leurs véhicules, immatriculés en Ukraine. Le dernier signalé remonte à ce week-end à Nice (Alpes-Martimes), rapporte Nice-Matin.
Insultes, rétroviseurs cassés, rayures sur le capot...
Les menaces se multiplient sur la Côte d’Azur contre les réfugiés ukrainiens. Le week-end dernier, un message tracé dans la poussière qui recouvrait le capot d’une voiture garée à Nice (Alpes-Maritimes) indiquait "Go home deserter", autrement dit "Rentre chez toi déserteur", rapporte Nice-Matin, lundi 27 mars.
L’inscription a été découverte une Ukrainienne, qui s’est réfugiée à Nice il y a un an, après avoir fui son pays. "Elle est là depuis mars dernier, avec ses enfants. Son mari est en Ukraine. Ils se voient au mieux deux fois par an. Je suis furieuse", s’est indignée sa soeur Olga Monakh sur Facebook.
Des incidents autour de lieux de culte orthodoxes au printemps 2022
"À Nice, nous sommes de plus en plus confrontés à des actes de vandalisme contre les voitures avec les plaques ukrainiennes", écrit Olga Monakh, musicienne de profession qui vivait déjà à Nice avant la guerre et vice-présidente de l’Afuca, l’association franco-ukrainienne de la Côte d’Azur. Au moins cinq autres faits similaires auraient été recensés par l’association : véhicules tagués, drapeau ukrainien ciblé, "Z" pro-russe inscrit sur la voiture...
"Il y a eu quelques incidents, notamment autour des lieux de culte orthodoxes, au printemps 2022. Il y a eu quelques actes russophobes aussi, qui se comptent sur les doigts d’une main à l’échelle du département", expliquait Benoît Huber, le directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes, lors d’une interview à Nice-Matin en février. Les intéressés ne portent généralement pas plainte.
Il y a beaucoup de russes décérébrés sur Nice
Plusieurs réfugiés ukrainiens ont rapporté des actes hostiles sur leurs véhicules, immatriculés en Ukraine. Le dernier signalé remonte à ce week-end à Nice (Alpes-Martimes), rapporte Nice-Matin.
Insultes, rétroviseurs cassés, rayures sur le capot...
Les menaces se multiplient sur la Côte d’Azur contre les réfugiés ukrainiens. Le week-end dernier, un message tracé dans la poussière qui recouvrait le capot d’une voiture garée à Nice (Alpes-Maritimes) indiquait "Go home deserter", autrement dit "Rentre chez toi déserteur", rapporte Nice-Matin, lundi 27 mars.
L’inscription a été découverte une Ukrainienne, qui s’est réfugiée à Nice il y a un an, après avoir fui son pays. "Elle est là depuis mars dernier, avec ses enfants. Son mari est en Ukraine. Ils se voient au mieux deux fois par an. Je suis furieuse", s’est indignée sa soeur Olga Monakh sur Facebook.
Des incidents autour de lieux de culte orthodoxes au printemps 2022
"À Nice, nous sommes de plus en plus confrontés à des actes de vandalisme contre les voitures avec les plaques ukrainiennes", écrit Olga Monakh, musicienne de profession qui vivait déjà à Nice avant la guerre et vice-présidente de l’Afuca, l’association franco-ukrainienne de la Côte d’Azur. Au moins cinq autres faits similaires auraient été recensés par l’association : véhicules tagués, drapeau ukrainien ciblé, "Z" pro-russe inscrit sur la voiture...
"Il y a eu quelques incidents, notamment autour des lieux de culte orthodoxes, au printemps 2022. Il y a eu quelques actes russophobes aussi, qui se comptent sur les doigts d’une main à l’échelle du département", expliquait Benoît Huber, le directeur de cabinet du préfet des Alpes-Maritimes, lors d’une interview à Nice-Matin en février. Les intéressés ne portent généralement pas plainte.
Il y a beaucoup de russes décérébrés sur Nice
Caduce62- Messages : 15238
Date d'inscription : 05/01/2010
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Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
A Nice il y a surtout beaucoup de cons pro russes car proches du RN, les russes de PACA sont majoritairement issus de l'oligarchie. Leur but étant de rester discret, je les vois mal abimer une pauvre voiture. A l'inverse quand on voit les messages sur tweeter(et il n'y a pas que des trolls), on suppose bien que le français ou magrhebin décérébré moyen en soit capable. Enfin je peux me tromper... Mais je connais un peu la région.
Sté- Messages : 125
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Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
Sté a écrit:A Nice il y a surtout beaucoup de cons pro russes car proches du RN, les russes de PACA sont majoritairement issus de l'oligarchie. Leur but étant de rester discret, je les vois mal abimer une pauvre voiture. A l'inverse quand on voit les messages sur tweeter(et il n'y a pas que des trolls), on suppose bien que le français ou magrhebin décérébré moyen en soit capable. Enfin je peux me tromper... Mais je connais un peu la région.
Dans ce département ils sont nombreux qui ne cachent pas leurs amour pour la "marine".
jivan- Messages : 119
Date d'inscription : 07/10/2015
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Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
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Seuls les commentaires sur le sujet sont acceptés avec arguments à l'appui
On peut ne pas être d'accord mais il faut le prouver
Les remarques déplacées et insultantes envers un autre membre seront effacées
Il y a suffisamment de trolls à bannir
Cette guerre échauffe les esprits et je vous demande de rester courtois entre gens civilisés; on n'est pas en russie
Seuls les commentaires sur le sujet sont acceptés avec arguments à l'appui
On peut ne pas être d'accord mais il faut le prouver
Les remarques déplacées et insultantes envers un autre membre seront effacées
Il y a suffisamment de trolls à bannir
Cette guerre échauffe les esprits et je vous demande de rester courtois entre gens civilisés; on n'est pas en russie
Caduce62- Messages : 15238
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
ght85 et Gilles aiment ce message
Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
petite question, est-ce que les train sont encore gratuit pour les ukrainiens? Il me semble que ce n'est plus le cas en France mais dans les autres pays de l'UE?
Gilles- Messages : 2455
Date d'inscription : 16/02/2019
Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
[size=65]L'Allemagne prévoit 6 milliards pour les réfugiés ukrainiens en 2024[/size]
Berlin veut accélérer l'intégration des réfugiés ukrainiens dans les entreprises. Un quart d'entre eux exercent aujourd'hui une activité professionnelle.
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Environ 1,2 million d'Ukrainiens vivent actuellement en Allemagne. (Ina FASSBENDER/AFP)
Par Emmanuel Grasland
[size=18]Publié le 3 janv. 2024 à 16:18
Surprise par cette façon bizarre de parler allemand, Ina trouve l'accent français « intéressant ». Venue de l'ouest de l'Ukraine, elle vient de rejoindre la réception d'un hôtel de Lübben, une jolie bourgade installée dans un parc naturel similaire au bocage vendéen, à une centaine de kilomètres au sud-est de Berlin. Prenant manifestement plaisir à s'exprimer en allemand, elle parle de son job avec enthousiasme.
Vlad, lui, travaille en anglais. Arrivé en octobre 2022 à Berlin, il a rapidement trouvé un travail via LinkedIn et bosse dans une start-up comme analyste financier, tout en suivant un master à l'université Humboldt à Berlin. Mais les parcours d'Ina et Vlad sont loin d'être la règle outre-Rhin.
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[size=34]1,1 million d'Ukrainiens en Allemagne[/size]
[size][size]Environ 1,1 million d'Ukrainiens vivent actuellement en Allemagne, selon les chiffres des Nations unies. Sur la population en âge de travailler, 24,9 % avaient en août une activité professionnelle selon l'Institut de recherche sur le marché du travail et la formation professionnelle (IAB). Un chiffre en hausse de 5 points sur un an mais qui reste inférieur au taux d'activité des personnes ayant obtenu l'asile politique (42,9 %).
Ce décalage pose problème au ministère allemand du Travail. Alors que le pays manque de main-d'oeuvre, les réfugiés ukrainiens sont un levier de croissance important. Plus de 70 % d'entre eux disposent d'un diplôme universitaire.
[/size][/size]
[size=34]Un enjeu politique et financier[/size]
[size][size]L'enjeu est également politique et financier. 708.000 réfugiés ukrainiens reçoivent des aides sociales, comme l'allocation citoyenne. Au total, le gouvernement a budgété plus de 6 milliards d'euros en 2024, pour financer logements, cours de langues et aides sociales, contre 490 millions en France.
Mais l'arrêt de la Cour constitutionnelle a nettement accru la pression sur les finances publiques et la droite allemande ne cesse d'alerter sur le poids des dépenses sociales. A l'automne, le ministre du Travail, Hubert Heil a annoncé l'initiative « Job-Turbo ».
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enters » à proposer plus d'offres d'emploi aux réfugiés. Avec l'idée de réduire les allocations, si ces offres ne sont pas acceptées. En 2024, la coalition prévoit d'économiser 500 millions d'euros grâce à Job-Turbo.
[size=34]Près de 50 % d'échecs[/size]
[size][size]Fin décembre, un rapport de la Cour des comptes révélé par le magazine « Der Spiegel » a également mis en cause l'efficacité des cours de langues, alors que le système a coûté près d'un milliard d'euros en 2023.
A fin septembre, 61.266 Ukrainiens avaient terminé leurs cours d'intégration avec succès, atteignant le niveau B1 en allemand. Mais 56.750 personnes avaient échoué. D'après l'institution, la plupart n'avaient pas réussi le test de langue et 16.546 avaient abandonné les cours.
[/size][/size]
[size=34]Le traumatisme de la guerre[/size]
[size][size]Comment expliquer cette situation ? Il faut d'abord comprendre qu'il faut du temps pour surmonter le traumatisme de la guerre. « Beaucoup d'Ukrainiens ont développé des problèmes psychologiques à la suite du conflit », explique Vlad.
« Toutes ces mesures sont arrivées trop tôt. Les gens n'étaient pas prêts. Beaucoup ont espéré que dans trois mois, six mois, la guerre serait finie et qu'ils rentreraient chez eux. Alors pourquoi prendre des cours ? » raconte Anna Rempel, qui préside l'association « Feine Ukraine », qui a aidé 20.000 Ukrainiens à Hambourg.
[/size][/size]
[size=34]Atteindre le niveau B2[/size]
[size][size]Il y a ensuite l'apprentissage de la langue. Si dans la tech ou la finance, l'anglais peut suffire, les entreprises demandent un niveau B2 pour un job en allemand, voire C1 pour un travail académique. Cela prend du temps. « Je dirais qu'il faut en moyenne deux ans à deux ans et demi pour atteindre un niveau B2 », explique Anna Rempel.
La durée du régime de protection temporaire, qui court jusqu'en mars 2025, crée aussi de l'incertitude. Notamment si une entreprise finance une formation.
La plupart des réfugiés sont ensuite des femmes. Elles s'inquiètent constamment pour un frère ou un mari qui est au front et se retrouvent souvent seules à l'étranger avec leurs enfants. Il n'y a plus d'oncle, de grands-parents, de voisins pour les aider et l'Allemagne manque de places en crèches pour leur permettre de prendre des cours intensifs.
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[size=34]Une non-reconnaissance des diplômes[/size]
[size][size]Autre difficulté, « les femmes réfugiées travaillent souvent dans l'éducation ou la santé. Ce sont des secteurs très réglementés en Allemagne, où le risque de non-reconnaissance du diplôme est élevé, et qui exigent plus de connaissances en allemand », explique dans une présentation sur le sujet, Yulia Kosakova, spécialiste des questions migratoires à l'université de Bamberg.
Au final, le gouvernement cherche un peu à faire rentrer des carrés dans des ronds. Il veut intégrer rapidement une population traumatisée par la guerre, qui n'a jamais eu le projet de vivre en Allemagne. Alors que pour les experts, plus un projet d'immigration économique a été préparé à l'avance, plus il a de chances de réussir.
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Emmanuel Grasland (Correspondant à Berlin)
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
Article très juste !
J'ai deux amies ayant passé la cinquantaine, originaires de Mariupol qui sont hébergées dans un centre pour réfugiés d'une petite ville près de Brême. Elles ont l'obligation de suivre des cours intensifs d'Allemand (5 heures par jour) pour pouvoir intégrer le marché du travail. Si elles ne viennent pas aux cours 2 fois de suite sans motif valable (maladie) elles voient leur allocation de subsistance de 700€ supprimée pour un mois. Elles terminent leur cursus de langue à la mi-février. Je les ai interrogées : "Et après ?" Après, elles devront accepter un "petit boulot" : services aux personnes âgées ou plonge dans un restaurant.
Je les ai rencontrées au mois de juillet à Paris, je me suis aperçu que leur niveau d'allemand est très, très rudimentaire ! Normal, passé 50 ans, croupir sur les bancs d'une école n'est pas mirobolant et la motivation n'y est pas... Elle vivent dans l'incertitude totale du lendemain, à fortiori quand on est originaire de Mariupol, cité martyre et occupée !
J'ai deux amies ayant passé la cinquantaine, originaires de Mariupol qui sont hébergées dans un centre pour réfugiés d'une petite ville près de Brême. Elles ont l'obligation de suivre des cours intensifs d'Allemand (5 heures par jour) pour pouvoir intégrer le marché du travail. Si elles ne viennent pas aux cours 2 fois de suite sans motif valable (maladie) elles voient leur allocation de subsistance de 700€ supprimée pour un mois. Elles terminent leur cursus de langue à la mi-février. Je les ai interrogées : "Et après ?" Après, elles devront accepter un "petit boulot" : services aux personnes âgées ou plonge dans un restaurant.
Je les ai rencontrées au mois de juillet à Paris, je me suis aperçu que leur niveau d'allemand est très, très rudimentaire ! Normal, passé 50 ans, croupir sur les bancs d'une école n'est pas mirobolant et la motivation n'y est pas... Elle vivent dans l'incertitude totale du lendemain, à fortiori quand on est originaire de Mariupol, cité martyre et occupée !
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
La soeur d'une amie de ma femme est en Allemagne depuis le début de la guerre. Elle ne voulait pas apprendre l'allemand mais y a été contrainte pour ne pas perdre son allocation. Elle n'est pas motivée car son mari est resté en Ukraine.Krispoluk a écrit:Article très juste !
J'ai deux amies ayant passé la cinquantaine, originaires de Mariupol qui sont hébergées dans un centre pour réfugiés d'une petite ville près de Brême. Elles ont l'obligation de suivre des cours intensifs d'Allemand (5 heures par jour) pour pouvoir intégrer le marché du travail. Si elles ne viennent pas aux cours 2 fois de suite sans motif valable (maladie) elles voient leur allocation de subsistance de 700€ supprimée pour un mois. Elles terminent leur cursus de langue à la mi-février. Je les ai interrogées : "Et après ?" Après, elles devront accepter un "petit boulot" : services aux personnes âgées ou plonge dans un restaurant.
Je les ai rencontrées au mois de juillet à Paris, je me suis aperçu que leur niveau d'allemand est très, très rudimentaire ! Normal, passé 50 ans, croupir sur les bancs d'une école n'est pas mirobolant et la motivation n'y est pas... Elle vivent dans l'incertitude totale du lendemain, à fortiori quand on est originaire de Mariupol, cité martyre et occupée !
Mais sachant en effet que la guerre n'est pas près de se terminer...
Le cout de l'accueil pour l'Allemagne est gigantesque en comparaison de la France.
Autre problème que ma remonté ma belle famille et qui fait echo à l'article sur l'Allemagne: la qualité des cours de français dispensés par pôle emploi est très discutable alors que les stagiaires touchent 700€ par mois. Un certain nombre de stagiaires ne viennent que pour toucher l'indemnité et prennent de "vrais cours" en parallèle (je pense aux cours de la mairie de Paris ou a des cours en ligne).
Et les cours de français ne peuvent pas etre pris indéfiniment. Mon beau frère souhaitait prolonger et on lui a répondu que ce n'était pas possible. Il a été orienté vers une formation professionnelle courte qui se termine dans quelques jours.
Le reveil risque d'etre douloureux pour un certain nombre d'ukrainien qui n'auront pas mis les bouchées doubles des leur arrivée en Europe de l'Ouest. Certains ukrainiens ont une vision tres idéalisée de l'Europe de l'Ouest et s'imaginent que l'argent tombe du ciel.
Il faudra voir aussi l'impact de la recente loi immigration en France, qui a instauré des delais de "carence" pour beneficier de prestations sociales. Certes les refugiés ne sont pas concernés mais une fois que la guerre sera terminée et que la protection temporaire aura vécu...
travellergillou76- Messages : 2193
Date d'inscription : 30/12/2015
Caduce62 et Krispoluk aiment ce message
Re: Accueil des réfugiés venant d'Ukraine
travellergillou76 a écrit:La soeur d'une amie de ma femme est en Allemagne depuis le début de la guerre. Elle ne voulait pas apprendre l'allemand mais y a été contrainte pour ne pas perdre son allocation. Elle n'est pas motivée car son mari est resté en Ukraine.Krispoluk a écrit:Article très juste !
J'ai deux amies ayant passé la cinquantaine, originaires de Mariupol qui sont hébergées dans un centre pour réfugiés d'une petite ville près de Brême. Elles ont l'obligation de suivre des cours intensifs d'Allemand (5 heures par jour) pour pouvoir intégrer le marché du travail. Si elles ne viennent pas aux cours 2 fois de suite sans motif valable (maladie) elles voient leur allocation de subsistance de 700€ supprimée pour un mois. Elles terminent leur cursus de langue à la mi-février. Je les ai interrogées : "Et après ?" Après, elles devront accepter un "petit boulot" : services aux personnes âgées ou plonge dans un restaurant.
Je les ai rencontrées au mois de juillet à Paris, je me suis aperçu que leur niveau d'allemand est très, très rudimentaire ! Normal, passé 50 ans, croupir sur les bancs d'une école n'est pas mirobolant et la motivation n'y est pas... Elle vivent dans l'incertitude totale du lendemain, à fortiori quand on est originaire de Mariupol, cité martyre et occupée !
Mais sachant en effet que la guerre n'est pas près de se terminer...
Le cout de l'accueil pour l'Allemagne est gigantesque en comparaison de la France.
Autre problème que ma remonté ma belle famille et qui fait echo à l'article sur l'Allemagne: la qualité des cours de français dispensés par pôle emploi est très discutable alors que les stagiaires touchent 700€ par mois. Un certain nombre de stagiaires ne viennent que pour toucher l'indemnité et prennent de "vrais cours" en parallèle (je pense aux cours de la mairie de Paris ou a des cours en ligne).
Et les cours de français ne peuvent pas etre pris indéfiniment. Mon beau frère souhaitait prolonger et on lui a répondu que ce n'était pas possible. Il a été orienté vers une formation professionnelle courte qui se termine dans quelques jours.
Le reveil risque d'etre douloureux pour un certain nombre d'ukrainien qui n'auront pas mis les bouchées doubles des leur arrivée en Europe de l'Ouest. Certains ukrainiens ont une vision tres idéalisée de l'Europe de l'Ouest et s'imaginent que l'argent tombe du ciel.
Il faudra voir aussi l'impact de la recente loi immigration en France, qui a instauré des delais de "carence" pour beneficier de prestations sociales. Certes les refugiés ne sont pas concernés mais une fois que la guerre sera terminée et que la protection temporaire aura vécu...
Quand la guerre sera terminé, pas mal de pays de l'UE ne verrons pas forcément d'un bon oeil "l'ami" ukrainien! La perspective d'intégration s'éloignera sensible à cause de la peur de dumping social et des prix des marchandises venant d'Ukraine. Il n'y a qu'à voir les tensions actuelles avec la Pologne alors que ce pays est surement le soutien le plus important de l'Ukraine!
Gilles- Messages : 2455
Date d'inscription : 16/02/2019
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