En Biélorussie
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Re: En Biélorussie
AFP, publié le lundi 21 septembre 2020 à 18h19
Venue lundi à Bruxelles plaider pour l'adoption de sanctions contre le régime du président Loukachenko, l'opposante bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa repart bredouille. Les Etats membre ne sont pas parvenus à s'entendre sur la nécessité d'intervenir en urgence pour mettre un terme à la répression féroce menée dans son pays, a déploré l'Espagnol Josep Borrell.
"Il n'a pas été possible de trancher aujourd'hui, car il faut l'unanimité et elle n'a pas été réunie", a expliqué le chef de la diplomatie européenne à l'issue d'une réunion avec les ministres des affaires étrangères des 27.
"C'est regrettable. Malgré les promesses, Mme Tikhanovskaïa va repartir sans rien", a confié l'un d'eux à l'AFP.
Il revient désormais aux dirigeants européens de trancher la question lors de leur sommet de jeudi et vendredi, a indiqué Josep Borrell. "Les chefs d'Etat et de gouvernement vont devoir donner des orientations pour permettre une décision lors de la prochaine réunion des ministres" le 12 octobre, a-t-il précisé.
"La répression au Bélarus est d'une violence inédite et elle monte en puissance. Nous devons adopter des sanctions. J'en fais un engagement personnel. Si nous ne parvenons pas à le faire, alors la crédibilité de l'UE sera mise à mal", a-t-il estimé.
L'Union européenne a préparé des sanctions contre une quarantaine de personnes jugées responsables de la répression, mais l'unanimité est nécessaire pour leur adoption. Or, Chypre conditionne toujours son accord à l'adoption de mesures pour contraindre la Turquie à cesser ses forages gaziers dans les eaux de sa zone économique.
"Notre réaction à tout type de violation de nos valeurs et principes fondamentaux ne peut se faire à la carte. Elle doit être cohérente", a averti le chef de la diplomatie chypriote Nikos Christodoulidis à son arrivée.
- "Prise d'otages" -
Plusieurs ministres ont dénoncé cette position. "Il est regrettable qu'aujourd'hui nous n'ayons pas pu décider de sanctions pour les violations des droits de l'homme dans ce pays en raison d'une +prise d'otages+ par un État membre. Cela envoie un mauvais signal aux Bélarusses, à nos sociétés et au monde entier", s'est insurgé le chef de la diplomatie de la Lettonie Edgars Rinkēvičs.
Mais Josep Borrell a dit comprendre la position de Nicosie. "Si la Turquie ne change pas d'attitude, il faudra alors envisager des sanctions contre la Turquie", a-t-il déclaré. "Le problème est à résoudre lors du sommet", a-t-il insisté.
Or, l'Allemagne bloque cette décision. Berlin la juge "inopportune", car l'adoption de sanctions risque de ruiner sa médiation avec Ankara, ont confié à l'AFP plusieurs diplomates.
Dans le même temps, le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas préconise que les sanctions concernent également le président Loukachenko, considéré comme "le principal responsable" de la répression.
"Il n'y a pas d'accord pour l'instant", a reconnu Josep Borrell.
Les ministres ont en revanche confirmé ne "pas reconnaître la légitimité d'Alexandre Loukachenko" car les élections du 9 août ont été "truquées", a dit l'Espagnol. "Mais il faut faire avec la réalité: Loukachenko contrôle l'administration et le territoire", a-t-il rappelé.
Un appel a été lancé aux Etats membres pour ne pas "interférer dans les affaires intérieures du Bélarus". Une demande qui vise, sans les nommer, les pays baltes et la Pologne.
Il faut soutenir une médiation de l'OSCE pour permettre une nouvelle présidentielle, a souhaité M. Borrell.
Svetlana Tikhanovskaïa a rencontré les ministres des Affaires étrangères des 27 Etats membres de l'Union au cours d'un petit déjeuner lor duquel elle a plaidé pour des sanctions. Elle a ensuite été reçue au Parlement européen.
Candidate lors de la présidentielle, Mme Tikhanovskaïa a été menacée et contrainte à l'exil. Elle est réfugiée en Lituanie et dit ne pas pouvoir rentrer dans son pays, car elle serait "jetée en prison".
Candidate à la présidentielle d'août pour remplacer son mari qui a été arrêté, elle a confirmé sa volonté de ne pas être à nouveau candidate au cas où une nouvelle élection serait organisée, car "le Bélarus traverse une crise économique profonde et a besoin d'un leader fort, un expert économique fort" pour la surmonter.
Le Bélarus est toujours sous le coup d'un embargo sur les ventes d'armes et de matériel pouvant être utilisé pour la répression. Quatre personnes sont par ailleurs interdites de séjour dans l'UE et leurs avoirs ont été gelés.
Venue lundi à Bruxelles plaider pour l'adoption de sanctions contre le régime du président Loukachenko, l'opposante bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa repart bredouille. Les Etats membre ne sont pas parvenus à s'entendre sur la nécessité d'intervenir en urgence pour mettre un terme à la répression féroce menée dans son pays, a déploré l'Espagnol Josep Borrell.
"Il n'a pas été possible de trancher aujourd'hui, car il faut l'unanimité et elle n'a pas été réunie", a expliqué le chef de la diplomatie européenne à l'issue d'une réunion avec les ministres des affaires étrangères des 27.
"C'est regrettable. Malgré les promesses, Mme Tikhanovskaïa va repartir sans rien", a confié l'un d'eux à l'AFP.
Il revient désormais aux dirigeants européens de trancher la question lors de leur sommet de jeudi et vendredi, a indiqué Josep Borrell. "Les chefs d'Etat et de gouvernement vont devoir donner des orientations pour permettre une décision lors de la prochaine réunion des ministres" le 12 octobre, a-t-il précisé.
"La répression au Bélarus est d'une violence inédite et elle monte en puissance. Nous devons adopter des sanctions. J'en fais un engagement personnel. Si nous ne parvenons pas à le faire, alors la crédibilité de l'UE sera mise à mal", a-t-il estimé.
L'Union européenne a préparé des sanctions contre une quarantaine de personnes jugées responsables de la répression, mais l'unanimité est nécessaire pour leur adoption. Or, Chypre conditionne toujours son accord à l'adoption de mesures pour contraindre la Turquie à cesser ses forages gaziers dans les eaux de sa zone économique.
"Notre réaction à tout type de violation de nos valeurs et principes fondamentaux ne peut se faire à la carte. Elle doit être cohérente", a averti le chef de la diplomatie chypriote Nikos Christodoulidis à son arrivée.
- "Prise d'otages" -
Plusieurs ministres ont dénoncé cette position. "Il est regrettable qu'aujourd'hui nous n'ayons pas pu décider de sanctions pour les violations des droits de l'homme dans ce pays en raison d'une +prise d'otages+ par un État membre. Cela envoie un mauvais signal aux Bélarusses, à nos sociétés et au monde entier", s'est insurgé le chef de la diplomatie de la Lettonie Edgars Rinkēvičs.
Mais Josep Borrell a dit comprendre la position de Nicosie. "Si la Turquie ne change pas d'attitude, il faudra alors envisager des sanctions contre la Turquie", a-t-il déclaré. "Le problème est à résoudre lors du sommet", a-t-il insisté.
Or, l'Allemagne bloque cette décision. Berlin la juge "inopportune", car l'adoption de sanctions risque de ruiner sa médiation avec Ankara, ont confié à l'AFP plusieurs diplomates.
Dans le même temps, le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas préconise que les sanctions concernent également le président Loukachenko, considéré comme "le principal responsable" de la répression.
"Il n'y a pas d'accord pour l'instant", a reconnu Josep Borrell.
Les ministres ont en revanche confirmé ne "pas reconnaître la légitimité d'Alexandre Loukachenko" car les élections du 9 août ont été "truquées", a dit l'Espagnol. "Mais il faut faire avec la réalité: Loukachenko contrôle l'administration et le territoire", a-t-il rappelé.
Un appel a été lancé aux Etats membres pour ne pas "interférer dans les affaires intérieures du Bélarus". Une demande qui vise, sans les nommer, les pays baltes et la Pologne.
Il faut soutenir une médiation de l'OSCE pour permettre une nouvelle présidentielle, a souhaité M. Borrell.
Svetlana Tikhanovskaïa a rencontré les ministres des Affaires étrangères des 27 Etats membres de l'Union au cours d'un petit déjeuner lor duquel elle a plaidé pour des sanctions. Elle a ensuite été reçue au Parlement européen.
Candidate lors de la présidentielle, Mme Tikhanovskaïa a été menacée et contrainte à l'exil. Elle est réfugiée en Lituanie et dit ne pas pouvoir rentrer dans son pays, car elle serait "jetée en prison".
Candidate à la présidentielle d'août pour remplacer son mari qui a été arrêté, elle a confirmé sa volonté de ne pas être à nouveau candidate au cas où une nouvelle élection serait organisée, car "le Bélarus traverse une crise économique profonde et a besoin d'un leader fort, un expert économique fort" pour la surmonter.
Le Bélarus est toujours sous le coup d'un embargo sur les ventes d'armes et de matériel pouvant être utilisé pour la répression. Quatre personnes sont par ailleurs interdites de séjour dans l'UE et leurs avoirs ont été gelés.
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Re: En Biélorussie
il y en a un qui va passer un sale 1/4 d'heure :
Please, Retweet. State Terror on Minsk streets. Uniformed bandits beat people, crash cars, shoot innocent people. The country is led by the dictator who usurped the power. pic.twitter.com/RouJkCVe9Z
— Franak Viačorka (@franakviacorka) September 23, 2020
steven21- Messages : 3580
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Re: En Biélorussie
L’Union européenne refuse de reconnaître Loukachenko comme président de la Biélorussie
La diplomatie européenne estime que la prestation de serment et le nouveau mandat dont s’est réclamé la veille Alexandre Loukachenko n’ont aucune légitimité démocratique.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 08h41, mis à jour à 09h32
Temps de Lecture 1 min.
C’est une prise de position forte. L’Union européenne refuse de reconnaître Alexandre Loukachenko comme président de la Biélorussie malgré sa prestation de serment inattendue, mercredi 23 septembre, arguant des « résultats falsifiés » de l’élection du 9 août et de son « manque de légitimité démocratique », a déclaré jeudi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
« L’élection du 9 août n’était ni libre ni équitable. L’UE ne reconnaît pas les résultats falsifiés. En conséquence, la soi-disant “prestation de serment” du 23 septembre et le nouveau mandat dont se réclame Alexandre Loukachenko n’ont aucune légitimité démocratique » et « contredisent directement la volonté de larges pans de la population biélorusse », a affirmé M. Borrell dans un communiqué.
Alexandre Loukachenko, dont la réélection est vivement contestée par des manifestations massives, a prêté serment mercredi de manière inattendue lors d’une cérémonie qui n’a été rendue publique qu’après coup.
L’annonce a immédiatement provoqué une nouvelle manifestation de l’opposition à Minsk, réprimée par des dizaines d’interpellations. « Cette “prestation de serment” contredit directement la volonté de larges pans de la population biélorusse, exprimée dans de nombreuses manifestations, pacifiques et sans précédent (...) et elle ne fera qu’aggraver la crise politique » dans le pays, a souligné M. Borrell. « Au vu de la situation actuelle, l’UE réexamine ses relations avec la Biélorussie », a-t-il ajouté sans autres précisions.
L’UE prépare des sanctions
L’UE a préparé des sanctions contre une quarantaine de personnes jugées responsables de la répression et envisage également de sanctionner Alexandre Loukachenko, a-t-on appris de sources diplomatiques.
Mais l’unanimité des Etats membres est requise, et Chypre conditionne son accord à l’adoption de mesures pour contraindre la Turquie à cesser ses forages gaziers dans les eaux de sa zone économique. Deux Etats, la Suéde et la Finlande, refusent de sanctionner M. Loukachenko pour permettre une médiation de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) qui sera présidée par la Suède, a-t-on ajouté de mêmes sources.
La question sera discutée lors du sommet des dirigeants européens les 1er et 2 octobre à Bruxelles. « Nous réitérons que nous attendons des autorités biélorusses qu’elles s’abstiennent de toute répression et violences supplémentaires contre le peuple de Biélorussie et qu’elle libèrent immédiatement et sans conditions tous ceux qui ont été arrêtés » dans le cadre des manifestations, a déclaré Josep Borrell jeudi, appelant à « de nouvelles élections démocratiques » dans le pays.
La diplomatie européenne estime que la prestation de serment et le nouveau mandat dont s’est réclamé la veille Alexandre Loukachenko n’ont aucune légitimité démocratique.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 08h41, mis à jour à 09h32
Temps de Lecture 1 min.
C’est une prise de position forte. L’Union européenne refuse de reconnaître Alexandre Loukachenko comme président de la Biélorussie malgré sa prestation de serment inattendue, mercredi 23 septembre, arguant des « résultats falsifiés » de l’élection du 9 août et de son « manque de légitimité démocratique », a déclaré jeudi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
« L’élection du 9 août n’était ni libre ni équitable. L’UE ne reconnaît pas les résultats falsifiés. En conséquence, la soi-disant “prestation de serment” du 23 septembre et le nouveau mandat dont se réclame Alexandre Loukachenko n’ont aucune légitimité démocratique » et « contredisent directement la volonté de larges pans de la population biélorusse », a affirmé M. Borrell dans un communiqué.
Alexandre Loukachenko, dont la réélection est vivement contestée par des manifestations massives, a prêté serment mercredi de manière inattendue lors d’une cérémonie qui n’a été rendue publique qu’après coup.
L’annonce a immédiatement provoqué une nouvelle manifestation de l’opposition à Minsk, réprimée par des dizaines d’interpellations. « Cette “prestation de serment” contredit directement la volonté de larges pans de la population biélorusse, exprimée dans de nombreuses manifestations, pacifiques et sans précédent (...) et elle ne fera qu’aggraver la crise politique » dans le pays, a souligné M. Borrell. « Au vu de la situation actuelle, l’UE réexamine ses relations avec la Biélorussie », a-t-il ajouté sans autres précisions.
L’UE prépare des sanctions
L’UE a préparé des sanctions contre une quarantaine de personnes jugées responsables de la répression et envisage également de sanctionner Alexandre Loukachenko, a-t-on appris de sources diplomatiques.
Mais l’unanimité des Etats membres est requise, et Chypre conditionne son accord à l’adoption de mesures pour contraindre la Turquie à cesser ses forages gaziers dans les eaux de sa zone économique. Deux Etats, la Suéde et la Finlande, refusent de sanctionner M. Loukachenko pour permettre une médiation de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) qui sera présidée par la Suède, a-t-on ajouté de mêmes sources.
La question sera discutée lors du sommet des dirigeants européens les 1er et 2 octobre à Bruxelles. « Nous réitérons que nous attendons des autorités biélorusses qu’elles s’abstiennent de toute répression et violences supplémentaires contre le peuple de Biélorussie et qu’elle libèrent immédiatement et sans conditions tous ceux qui ont été arrêtés » dans le cadre des manifestations, a déclaré Josep Borrell jeudi, appelant à « de nouvelles élections démocratiques » dans le pays.
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Re: En Biélorussie
Инаугурация Лукашенко глазами Сергей Елкин.
Indignation générale après l’investiture quasi-clandestine de Loukachenko à Minsk
COURRIER INTERNATIONAL - PARIS
Publié le 24/09/2020 - 12:55
Le dirigeant de la Biélorussie depuis 1994, Alexandre Loukachenko, a organisé le 23 septembre son auto-investiture à un sixième mandat en secret et sans aucune annonce préalable. L’opposition, comme de nombreux pays occidentaux, ont exprimé leur indignation et les manifestations devraient reprendre de l’ampleur.
Le 23 septembre, Alexandre Loukachenko, officiellement réélu le 9 août dernier, a organisé sans aucune annonce préalable son investiture à huis clos à la présidence de la Biélorussie pour un sixième mandat. Le matin, certains témoins avaient observé un “ménage suspect” aux abords du Palais de l’Indépendance à Minsk, rapporte le correspondant du quotidien russe Nezavissimaïa Gazeta : des cars remplis de passagers y convergeaient et des militaires circulaient en tenue de parade. Puis les forces de l’ordre ont bloqué les deux artères menant au Palais, et en fin de matinée Alexandre Loukachenko est arrivé par les rues vides. À 11 h 34, la chaîne Telegram du service de presse du président annonçait que son investiture avait eu lieu.
N’ont assisté à la cérémonie que des hauts fonctionnaires du régime, poursuit le titre. Aucun chef d’État ou diplomate étranger n’était présent. La veille encore, les invités ignoraient pour quel motif ils étaient conviés au Palais. Aucune transmission télévisée en direct n’était prévue, les premières photos et vidéos ont été diffusées à la mi-journée.
Indignation générale après l’investiture quasi-clandestine de Loukachenko à Minsk
COURRIER INTERNATIONAL - PARIS
Publié le 24/09/2020 - 12:55
Le dirigeant de la Biélorussie depuis 1994, Alexandre Loukachenko, a organisé le 23 septembre son auto-investiture à un sixième mandat en secret et sans aucune annonce préalable. L’opposition, comme de nombreux pays occidentaux, ont exprimé leur indignation et les manifestations devraient reprendre de l’ampleur.
Le 23 septembre, Alexandre Loukachenko, officiellement réélu le 9 août dernier, a organisé sans aucune annonce préalable son investiture à huis clos à la présidence de la Biélorussie pour un sixième mandat. Le matin, certains témoins avaient observé un “ménage suspect” aux abords du Palais de l’Indépendance à Minsk, rapporte le correspondant du quotidien russe Nezavissimaïa Gazeta : des cars remplis de passagers y convergeaient et des militaires circulaient en tenue de parade. Puis les forces de l’ordre ont bloqué les deux artères menant au Palais, et en fin de matinée Alexandre Loukachenko est arrivé par les rues vides. À 11 h 34, la chaîne Telegram du service de presse du président annonçait que son investiture avait eu lieu.
N’ont assisté à la cérémonie que des hauts fonctionnaires du régime, poursuit le titre. Aucun chef d’État ou diplomate étranger n’était présent. La veille encore, les invités ignoraient pour quel motif ils étaient conviés au Palais. Aucune transmission télévisée en direct n’était prévue, les premières photos et vidéos ont été diffusées à la mi-journée.
Caduce62- Messages : 15239
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Re: En Biélorussie
AFP, publié le dimanche 27 septembre 2020 à 18h37
La police bélarusse a arrêté environ deux cents personnes lors d'un nouveau rassemblement d'opposition de dizaines de milliers de personnes dimanche contre le président Alexandre Loukachenko, qui a prêté serment de manière inattendue cette semaine, malgré un mouvement de contestation sans précédent.
M. Loukachenko est confronté depuis la présidentielle du 9 août à une contestation historique, des dizaines de milliers de personnes sortant dans la rue chaque dimanche à Minsk pour dénoncer sa réélection jugée frauduleuse, en dépit de la répression policière.
Quelque 100.000 personnes défilaient sous la pluie à Minsk, selon des journalistes de l'AFP sur place, dont des athlètes connus, un nombre comparable aux semaines précédentes. Le ministère de l'Intérieur a indiqué avoir arrêté environ 200 personnes.
Selon l'ONG Viasna, la police a utilisé du gaz lacrymogène à Gomel, deuxième ville du pays, et des grenades assourdissantes à Moguilev (Est). Le ministère de l'Intérieur a démenti ce dernier point.
-'Notre présidente'-
"Nous avons élu notre présidente", a déclaré à l'AFP la manifestante Eleonora Naoumova, brandissant un portrait de la dirigeante d'opposition Svetlana Tikhanovskaïa. "Nous ne voulons pas vivre dans un camp de concentration", a ajouté cette designer de 48 ans.
Dans le centre de Minsk, des véhicules blindés ont été déployés et plusieurs stations de métro ont été fermées. Le Palais de l'Indépendance, où siège M. Loukachenko et vers lequel des rassemblements massifs ont convergé dernièrement, était hérissé de barrières et lourdement gardé par la police anti-émeutes.
Plusieurs places centrales et des centres commerciaux où des manifestants se sont réfugiés par le passé ont également été fermés.
"Si tout imposteur peut être couronné ici, alors pourquoi pas moi ?", ironise Sergueï Mikhaïlov, 36 ans, affublé d'une couronne en carton distribuée dans une chaîne de fast-food.
"Nous sommes des millions", a affirmé la rivale de M. Loukachenko, Svetlana Tikhanovskaïa, dans un message publié dimanche sur les réseaux sociaux pour soutenir les manifestants lors du "50ème jour de nos manifestations".
"Nous allons gagner", a-t-elle assuré, rappelant la nature "pacifique" du mouvement.
Dès samedi, les autorités ont procédé à quelque 150 arrestations, essentiellement de femmes rassemblées pour protester contre le régime, ainsi que de journalistes.
Réfugiée en Lituanie, l'opposante Svetlana Tikhanovskaïa, 38 ans, revendique la victoire lors du scrutin d'août, après une campagne électorale lors de laquelle cette novice en politique avait galvanisé les foules.
Ces rassemblements surviennent après qu'Alexandre Loukachenko a prêté serment mercredi pour un sixième mandat, provoquant de nouvelles manifestations le jour même. La cérémonie au palais présidentielle n'avait pas été annoncée et s'est déroulée en catimini.
"Cette prétendue investiture est évidemment une farce", avait dénoncé Svetlana Tikhanovskaïa.
- 'Loukachenko doit partir' -
Le gouvernement allemand a jugé que "le secret" entourant la cérémonie d'investiture était "révélateur" des faiblesses du régime et que faute de "légitimité démocratique", Berlin ne reconnaissait pas la réélection de M. Loukachenko.
Le président français Emmanuel Macron doit effectuer pour sa part de lundi à mercredi sa première visite en Lituanie et en Lettonie, deux Etats baltes qui espèrent son appui face à la crise politique au Belarus voisin et aux pressions russes.
L'UE a indiqué ne pas reconnaître la légitimité de M. Loukachenko, tout comme les Etats-Unis.
"Ce qui se passe en Biélorussie, c'est une crise de pouvoir, un pouvoir autoritaire qui n'arrive pas à accepter la logique de la démocratie et qui s'accroche par la force. Il est clair que Loukachenko doit partir", a déclaré pour sa part M. Macron dimanche dans un entretien au Journal du dimanche (JDD).
M. Loukachenko, qui accuse les Occidentaux d'avoir fomenté la protestation, a promis une vague réforme constitutionnelle pour répondre à cette crise politique mais il a exclu tout dialogue avec les détracteurs du régime qu'il pilote depuis 1994.
Il a demandé l'aide de son homologue russe Vladimir Poutine, qui a promis un soutien sécuritaire à Minsk, si nécessaire, et promis au Bélarus un prêt de 1,5 milliard de dollars.
Le régime bélarusse a emprisonné de nombreux cadres du Conseil de coordination de l'opposition crée par Mme Tikhanovskaïa. D'autres ont dû fuir leur pays.
La police bélarusse a arrêté environ deux cents personnes lors d'un nouveau rassemblement d'opposition de dizaines de milliers de personnes dimanche contre le président Alexandre Loukachenko, qui a prêté serment de manière inattendue cette semaine, malgré un mouvement de contestation sans précédent.
M. Loukachenko est confronté depuis la présidentielle du 9 août à une contestation historique, des dizaines de milliers de personnes sortant dans la rue chaque dimanche à Minsk pour dénoncer sa réélection jugée frauduleuse, en dépit de la répression policière.
Quelque 100.000 personnes défilaient sous la pluie à Minsk, selon des journalistes de l'AFP sur place, dont des athlètes connus, un nombre comparable aux semaines précédentes. Le ministère de l'Intérieur a indiqué avoir arrêté environ 200 personnes.
Selon l'ONG Viasna, la police a utilisé du gaz lacrymogène à Gomel, deuxième ville du pays, et des grenades assourdissantes à Moguilev (Est). Le ministère de l'Intérieur a démenti ce dernier point.
-'Notre présidente'-
"Nous avons élu notre présidente", a déclaré à l'AFP la manifestante Eleonora Naoumova, brandissant un portrait de la dirigeante d'opposition Svetlana Tikhanovskaïa. "Nous ne voulons pas vivre dans un camp de concentration", a ajouté cette designer de 48 ans.
Dans le centre de Minsk, des véhicules blindés ont été déployés et plusieurs stations de métro ont été fermées. Le Palais de l'Indépendance, où siège M. Loukachenko et vers lequel des rassemblements massifs ont convergé dernièrement, était hérissé de barrières et lourdement gardé par la police anti-émeutes.
Plusieurs places centrales et des centres commerciaux où des manifestants se sont réfugiés par le passé ont également été fermés.
"Si tout imposteur peut être couronné ici, alors pourquoi pas moi ?", ironise Sergueï Mikhaïlov, 36 ans, affublé d'une couronne en carton distribuée dans une chaîne de fast-food.
"Nous sommes des millions", a affirmé la rivale de M. Loukachenko, Svetlana Tikhanovskaïa, dans un message publié dimanche sur les réseaux sociaux pour soutenir les manifestants lors du "50ème jour de nos manifestations".
"Nous allons gagner", a-t-elle assuré, rappelant la nature "pacifique" du mouvement.
Dès samedi, les autorités ont procédé à quelque 150 arrestations, essentiellement de femmes rassemblées pour protester contre le régime, ainsi que de journalistes.
Réfugiée en Lituanie, l'opposante Svetlana Tikhanovskaïa, 38 ans, revendique la victoire lors du scrutin d'août, après une campagne électorale lors de laquelle cette novice en politique avait galvanisé les foules.
Ces rassemblements surviennent après qu'Alexandre Loukachenko a prêté serment mercredi pour un sixième mandat, provoquant de nouvelles manifestations le jour même. La cérémonie au palais présidentielle n'avait pas été annoncée et s'est déroulée en catimini.
"Cette prétendue investiture est évidemment une farce", avait dénoncé Svetlana Tikhanovskaïa.
- 'Loukachenko doit partir' -
Le gouvernement allemand a jugé que "le secret" entourant la cérémonie d'investiture était "révélateur" des faiblesses du régime et que faute de "légitimité démocratique", Berlin ne reconnaissait pas la réélection de M. Loukachenko.
Le président français Emmanuel Macron doit effectuer pour sa part de lundi à mercredi sa première visite en Lituanie et en Lettonie, deux Etats baltes qui espèrent son appui face à la crise politique au Belarus voisin et aux pressions russes.
L'UE a indiqué ne pas reconnaître la légitimité de M. Loukachenko, tout comme les Etats-Unis.
"Ce qui se passe en Biélorussie, c'est une crise de pouvoir, un pouvoir autoritaire qui n'arrive pas à accepter la logique de la démocratie et qui s'accroche par la force. Il est clair que Loukachenko doit partir", a déclaré pour sa part M. Macron dimanche dans un entretien au Journal du dimanche (JDD).
M. Loukachenko, qui accuse les Occidentaux d'avoir fomenté la protestation, a promis une vague réforme constitutionnelle pour répondre à cette crise politique mais il a exclu tout dialogue avec les détracteurs du régime qu'il pilote depuis 1994.
Il a demandé l'aide de son homologue russe Vladimir Poutine, qui a promis un soutien sécuritaire à Minsk, si nécessaire, et promis au Bélarus un prêt de 1,5 milliard de dollars.
Le régime bélarusse a emprisonné de nombreux cadres du Conseil de coordination de l'opposition crée par Mme Tikhanovskaïa. D'autres ont dû fuir leur pays.
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Re: En Biélorussie
En Biélorussie, nouvelle marche de l’opposition après l’investiture controversée de Loukachenko
Le mouvement d’opposition s’est rassemblé en début d’après-midi dans la capitale biélorusse, contre Alexandre Loukachenko, qui a prêté serment de manière inattendue cette semaine.
Le Monde avec AFP Publié hier à 15h48, mis à jour hier à 17h28
https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/27/en-bielorussie-nouvelle-marche-d-opposition-apres-l-investiture-controversee-de-loukachenko_6053799_3210.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3pDche3Uh_mvbYWhToi3cuUNLbdE0GmpEqJxRIjqJxWB5_bxics0LPKP8#Echobox=1601215440
Le mouvement d’opposition s’est rassemblé en début d’après-midi dans la capitale biélorusse, contre Alexandre Loukachenko, qui a prêté serment de manière inattendue cette semaine.
Le Monde avec AFP Publié hier à 15h48, mis à jour hier à 17h28
https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/27/en-bielorussie-nouvelle-marche-d-opposition-apres-l-investiture-controversee-de-loukachenko_6053799_3210.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3pDche3Uh_mvbYWhToi3cuUNLbdE0GmpEqJxRIjqJxWB5_bxics0LPKP8#Echobox=1601215440
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Re: En Biélorussie
AFP, publié le mardi 29 septembre 2020 à 18h30
La tension est montée d'un cran mardi sur la crise au Bélarus, le Canada et la Grande-Bretagne ayant décidé d'imposer des sanctions, tandis que Vladimir Poutine s'insurge contre une "pression extérieure sans précédent".
En visite en Lituanie, le président français Emmanuel Macron, qui a rencontré dans la matinée la cheffe de file l'opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa, a quant à lui rappelé que l'Union européenne préparait aussi des mesures punitives à l'encontre du régime en place au Bélarus.
Le Royaume-Uni a annoncé le même jour des sanctions, prises en coordination avec le Canada, visant huit responsables bélarusses dont le président Alexandre Loukachenko, en raison de la répression du mouvement de contestation dans cette ex-république soviétique.
"L'Europe se met en situation de faire pression, par des sanctions que nous aurons à prendre dans les prochains jours et les prochaines semaines", a déclaré M. Macron au cours d'un débat avec les étudiants à l'Université de Vilnius, "Nos ministres ont préparé des listes".
"C'est une manière de mettre la pression sur les dirigeants d'un système qui est aujourd'hui en bout de course afin de le pousser à bouger", a-t-il ajouté.
Plus tôt, le chef d'Etat français a expliqué qu'il apportait son soutien à "toute la société civile" contre le président Alexandre Loukachenko, qui n'est reconnu ni par l'UE, ni par le Canada ni par les Etats-Unis mais est soutenu par Moscou.
M. Macron a réclamé une médiation internationale pour organiser une nouvelle présidentielle, contrôlée par la communauté internationale, après celle d'août jugée frauduleuse par l'opposition bélarusse et les pays occidentaux. "Nous ferons de notre mieux en tant qu'Européens pour aider à la médiation" que "mènera fermement l'OSCE" (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe).
-Transition pacifique-
"L'objectif, c'est une transition pacifique, la libération des personnes qui restent en prison pour leurs opinions politiques et la tenue d'élections dans un cadre libre, sous surveillance internationale", a-t-il dit.
Le Bélarus connaît une effervescence depuis l'élection du 9 août, à laquelle Mme Tikhanovskaïa revendique la victoire face à Alexandre Loukachenko, à la tête de l'Etat depuis 1994.
L'opposante s'est réfugiée en Lituanie au lendemain du scrutin, tandis que les manifestations de masse dans les rues de l'ancienne république soviétique sont réprimées, donnant lieu à des milliers d'arrestations.
L'Union européenne a refusé de reconnaître le résultat de la présidentielle et, pour M. Macron, comme il l'a dit dimanche, Alexandre Loukachenko "doit partir".
Dans ce contexte, la visite du président français, à l'occasion de son déplacement en Lituanie, sur la base de l'Otan de Rukla où sont basés 1.200 soldats de l'Otan dont 300 Français, a eu une résonance particulière.
"C'est ici aussi que la sécurité se joue, aux confins de l'Europe. Merci de protéger nos frontières communes", a dit M. Macron. "A travers cette mission vous permettez de démontrer l'engagement de la France au sein de l'Otan et pour la sécurité des Européens. A ces frontières de notre Europe, les risques sont grands, l'actualité le montre encore", a-t-il déclaré aux militaires, faisant allusion aux tensions avec la Russie.
La rencontre mardi avec le président français est le plus important appui diplomatique reçue par Mme Tikhanovskaïa depuis l'élection contestée.
L'opposante a déjà rencontré les ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l'UE et les dirigeants de la Pologne et de la Lituanie, deux États voisins du Bélarus.
- "Aussitôt que possible" -
Novice en politique, Mme Tikhanovskaïa, dont le mari reste en prison au Bélarus, accusé d'avoir tenté de renverser le gouvernement, a déclaré à l'AFP avoir accepté une invitation à s'exprimer devant la commission des Affaires étrangères du parlement français.
Selon elle, la crise devrait être réglée "aussitôt que possible" et un nouveau scrutin libre et équitable organisé avant la fin de l'année.
M. Macron "soutient l'idée de la médiation parce qu'il comprend que des pays puissants doivent être impliqués pour entamer des négociations avec Loukachenko. Il est prêt à apporter son aide sur ce point", a déclaré l'opposante.
"Je pense qu'il parlera du Bélarus avec la partie russe et fera tout son possible pour impliquer la Russie dans ces négociations", a-t-elle ajouté.
D'après M. Macron, Vladimir Poutine, le principal allié de l'homme fort du Bélarus, est favorable à la médiation de l'OSCE.
Cependant, le président russe a estimé mardi que cette ancienne république soviétique se trouvait dans une "situation difficile" et faisait face à "une pression extérieure sans précédent".
Le chef du Kremlin a déclaré que Moscou était prêt à se tenir aux côtés de Minsk, décrivant leurs liens comme "intemporels et résistant à toute intempérie".
M. Poutine a promis de fournir au Bélarus une assistance en matière de sécurité et accordé un prêt d'un milliard et demi de dollars.
La tension est montée d'un cran mardi sur la crise au Bélarus, le Canada et la Grande-Bretagne ayant décidé d'imposer des sanctions, tandis que Vladimir Poutine s'insurge contre une "pression extérieure sans précédent".
En visite en Lituanie, le président français Emmanuel Macron, qui a rencontré dans la matinée la cheffe de file l'opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa, a quant à lui rappelé que l'Union européenne préparait aussi des mesures punitives à l'encontre du régime en place au Bélarus.
Le Royaume-Uni a annoncé le même jour des sanctions, prises en coordination avec le Canada, visant huit responsables bélarusses dont le président Alexandre Loukachenko, en raison de la répression du mouvement de contestation dans cette ex-république soviétique.
"L'Europe se met en situation de faire pression, par des sanctions que nous aurons à prendre dans les prochains jours et les prochaines semaines", a déclaré M. Macron au cours d'un débat avec les étudiants à l'Université de Vilnius, "Nos ministres ont préparé des listes".
"C'est une manière de mettre la pression sur les dirigeants d'un système qui est aujourd'hui en bout de course afin de le pousser à bouger", a-t-il ajouté.
Plus tôt, le chef d'Etat français a expliqué qu'il apportait son soutien à "toute la société civile" contre le président Alexandre Loukachenko, qui n'est reconnu ni par l'UE, ni par le Canada ni par les Etats-Unis mais est soutenu par Moscou.
M. Macron a réclamé une médiation internationale pour organiser une nouvelle présidentielle, contrôlée par la communauté internationale, après celle d'août jugée frauduleuse par l'opposition bélarusse et les pays occidentaux. "Nous ferons de notre mieux en tant qu'Européens pour aider à la médiation" que "mènera fermement l'OSCE" (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe).
-Transition pacifique-
"L'objectif, c'est une transition pacifique, la libération des personnes qui restent en prison pour leurs opinions politiques et la tenue d'élections dans un cadre libre, sous surveillance internationale", a-t-il dit.
Le Bélarus connaît une effervescence depuis l'élection du 9 août, à laquelle Mme Tikhanovskaïa revendique la victoire face à Alexandre Loukachenko, à la tête de l'Etat depuis 1994.
L'opposante s'est réfugiée en Lituanie au lendemain du scrutin, tandis que les manifestations de masse dans les rues de l'ancienne république soviétique sont réprimées, donnant lieu à des milliers d'arrestations.
L'Union européenne a refusé de reconnaître le résultat de la présidentielle et, pour M. Macron, comme il l'a dit dimanche, Alexandre Loukachenko "doit partir".
Dans ce contexte, la visite du président français, à l'occasion de son déplacement en Lituanie, sur la base de l'Otan de Rukla où sont basés 1.200 soldats de l'Otan dont 300 Français, a eu une résonance particulière.
"C'est ici aussi que la sécurité se joue, aux confins de l'Europe. Merci de protéger nos frontières communes", a dit M. Macron. "A travers cette mission vous permettez de démontrer l'engagement de la France au sein de l'Otan et pour la sécurité des Européens. A ces frontières de notre Europe, les risques sont grands, l'actualité le montre encore", a-t-il déclaré aux militaires, faisant allusion aux tensions avec la Russie.
La rencontre mardi avec le président français est le plus important appui diplomatique reçue par Mme Tikhanovskaïa depuis l'élection contestée.
L'opposante a déjà rencontré les ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l'UE et les dirigeants de la Pologne et de la Lituanie, deux États voisins du Bélarus.
- "Aussitôt que possible" -
Novice en politique, Mme Tikhanovskaïa, dont le mari reste en prison au Bélarus, accusé d'avoir tenté de renverser le gouvernement, a déclaré à l'AFP avoir accepté une invitation à s'exprimer devant la commission des Affaires étrangères du parlement français.
Selon elle, la crise devrait être réglée "aussitôt que possible" et un nouveau scrutin libre et équitable organisé avant la fin de l'année.
M. Macron "soutient l'idée de la médiation parce qu'il comprend que des pays puissants doivent être impliqués pour entamer des négociations avec Loukachenko. Il est prêt à apporter son aide sur ce point", a déclaré l'opposante.
"Je pense qu'il parlera du Bélarus avec la partie russe et fera tout son possible pour impliquer la Russie dans ces négociations", a-t-elle ajouté.
D'après M. Macron, Vladimir Poutine, le principal allié de l'homme fort du Bélarus, est favorable à la médiation de l'OSCE.
Cependant, le président russe a estimé mardi que cette ancienne république soviétique se trouvait dans une "situation difficile" et faisait face à "une pression extérieure sans précédent".
Le chef du Kremlin a déclaré que Moscou était prêt à se tenir aux côtés de Minsk, décrivant leurs liens comme "intemporels et résistant à toute intempérie".
M. Poutine a promis de fournir au Bélarus une assistance en matière de sécurité et accordé un prêt d'un milliard et demi de dollars.
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Re: En Biélorussie
« Ne faites pas d’erreur ! » : en Biélorussie, le pouvoir multiplie menaces et arrestations contre les manifestants
Comme chaque dimanche, des dizaines de milliers de Biélorusses ont manifesté contre la réélection de leur président. Les autorités ont répondu en déployant forces antiémeutes.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 17h01, mis à jour à 18h51
https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/04/ne-faites-pas-d-erreur-le-pouvoir-bielorusse-multiplie-menaces-et-arrestations-contre-les-manifestants_6054721_3210.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR2YjvpFDK8LlDJCoSKqbiuUoz-VyNf7vqKm39dttYCZwwunvljzY1QyKlg#Echobox=1601824906
Malgré la répression, la contestation ne s’essouffle pas. Comme tous les dimanches depuis l’élection présidentielle du 9 août, des dizaines de milliers de Biélorusses ont manifesté dimanche 4 octobre contre la réélection jugée frauduleuse de leur président, Alexandre Loukachenko. La marche avait été consacrée, cette fois-ci, aux « prisonniers politiques ».
Comme chaque dimanche, les autorités biélorusses ont déployé en nombre les forces antiémeutes et les véhicules blindés. « Un canon à eau a été utilisé à Minsk », a même déclaré la porte-parole du ministère de l’intérieur biélorusse, Olga Tchemodanova, ajoutant que la police avait également procédé à des « interpellations », sans en préciser le nombre.
« Ne faites pas d’erreur ! »
Vendredi, les autorités ont annulé les accréditations de l’ensemble des médias étrangers, rendant difficile la couverture des événements dans le pays. L’accès à l’Internet mobile a également été limité, tout comme les transports en commun, afin de gêner la mobilisation. De nombreux Biélorusses ont reçu des messages du ministère de l’intérieur les mettant en garde contre une participation à des rassemblements non autorisés. « Ne faites pas d’erreur ! », pouvait-on y lire.
Jusqu’ici, les foules ont néanmoins continué de descendre dans la rue. Des centaines de manifestants, responsables de mouvements politiques, d’organisations syndicales et de journalistes ont été arrêtés depuis août, accusés d’avoir organisé ou participé à la contestation.
Selon le centre biélorusse de défense des droits humains Viasna, la Biélorussie compte aujourd’hui 77 « prisonniers politiques ». A Minsk, les incidents sont généralement peu nombreux mais des dizaines de personnes sont néanmoins arrêtées chaque dimanche. Ailleurs dans le pays des manifestations importantes ont également lieu.
Exil ou prison
Selon le média en ligne biélorusse indépendant Tut.by, trois journalistes ont été arrêtés à Vitebsk et deux à Grodno dimanche. Les interventions policières sont cependant beaucoup moins violentes qu’en août, lorsque des dizaines de personnes furent blessées et des milliers d’autres arrêtées.
L’essentiel des dirigeants de l’opposition ont pour leur part été contraints à l’exil, comme la concurrente d’Alexandre Loukachenko à la présidentielle Svetlana Tikhanovskaïa, ou emprisonnés, comme sa proche alliée Maria Kolesnikova. « Cela fait peur qu’un grand nombre de gens (…) soient toujours dans les prisons biélorusses », a déclaré dimanche Mme Tikhanovskaïa sur Telegram. « Notre tâche est d’obtenir leur liberté », a-t-elle souligné.
L’Union européenne (UE) a sanctionné, vendredi, une quarantaine de responsables biélorusses impliqués dans la répression, parmi lesquels le ministre de l’intérieur. La Biélorussie a annoncé dans la foulée établir sa propre liste de responsables européens sanctionnés, sans révéler les noms des personnes concernées.
La Russie, principale alliée d’Alexandre Loukachenko, a qualifié les décisions européennes d’« aveu de faiblesse », en assurant qu’elle appliquerait les mesures de représailles décidées par la Biélorussie. Les Etats-Unis ont annoncé le même jour des sanctions économiques à l’encontre de huit responsables biélorusses.
Rapprochement avec Poutine
De son côté, Svetlana Tikhanovskaïa, exilée en Lituanie, multiplie les rendez-vous avec les responsables occidentaux. Elle a rencontré, le 29 septembre, le président français Emmanuel Macron et doit voir mardi, à Berlin, la chancelière Angela Merkel. Un soutien à double tranchant pour un mouvement qui insiste sur son caractère populaire, alors que Moscou et Minsk accusent les Occidentaux de fomenter les troubles, et que M. Loukachenko refuse tout dialogue avec les opposants.
Après des mois de tensions russo-biélorusses, Alexandre Loukachenko semble déterminé à se rapprocher de la Russie, qu’il accusait encore cet été de chercher à vassaliser son pays. M. Loukachenko et Vladimir Poutine ont affiché leur « confiance », vendredi, lors d’un entretien téléphonique, en la « résolution prochaine » des « problèmes » post-électoraux en Biélorussie. Le président biélorusse a promis une réforme de la Constitution, mais aucune proposition concrète n’a été formulée.
Comme chaque dimanche, des dizaines de milliers de Biélorusses ont manifesté contre la réélection de leur président. Les autorités ont répondu en déployant forces antiémeutes.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 17h01, mis à jour à 18h51
https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/04/ne-faites-pas-d-erreur-le-pouvoir-bielorusse-multiplie-menaces-et-arrestations-contre-les-manifestants_6054721_3210.html?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR2YjvpFDK8LlDJCoSKqbiuUoz-VyNf7vqKm39dttYCZwwunvljzY1QyKlg#Echobox=1601824906
Malgré la répression, la contestation ne s’essouffle pas. Comme tous les dimanches depuis l’élection présidentielle du 9 août, des dizaines de milliers de Biélorusses ont manifesté dimanche 4 octobre contre la réélection jugée frauduleuse de leur président, Alexandre Loukachenko. La marche avait été consacrée, cette fois-ci, aux « prisonniers politiques ».
Comme chaque dimanche, les autorités biélorusses ont déployé en nombre les forces antiémeutes et les véhicules blindés. « Un canon à eau a été utilisé à Minsk », a même déclaré la porte-parole du ministère de l’intérieur biélorusse, Olga Tchemodanova, ajoutant que la police avait également procédé à des « interpellations », sans en préciser le nombre.
« Ne faites pas d’erreur ! »
Vendredi, les autorités ont annulé les accréditations de l’ensemble des médias étrangers, rendant difficile la couverture des événements dans le pays. L’accès à l’Internet mobile a également été limité, tout comme les transports en commun, afin de gêner la mobilisation. De nombreux Biélorusses ont reçu des messages du ministère de l’intérieur les mettant en garde contre une participation à des rassemblements non autorisés. « Ne faites pas d’erreur ! », pouvait-on y lire.
Jusqu’ici, les foules ont néanmoins continué de descendre dans la rue. Des centaines de manifestants, responsables de mouvements politiques, d’organisations syndicales et de journalistes ont été arrêtés depuis août, accusés d’avoir organisé ou participé à la contestation.
Selon le centre biélorusse de défense des droits humains Viasna, la Biélorussie compte aujourd’hui 77 « prisonniers politiques ». A Minsk, les incidents sont généralement peu nombreux mais des dizaines de personnes sont néanmoins arrêtées chaque dimanche. Ailleurs dans le pays des manifestations importantes ont également lieu.
Exil ou prison
Selon le média en ligne biélorusse indépendant Tut.by, trois journalistes ont été arrêtés à Vitebsk et deux à Grodno dimanche. Les interventions policières sont cependant beaucoup moins violentes qu’en août, lorsque des dizaines de personnes furent blessées et des milliers d’autres arrêtées.
L’essentiel des dirigeants de l’opposition ont pour leur part été contraints à l’exil, comme la concurrente d’Alexandre Loukachenko à la présidentielle Svetlana Tikhanovskaïa, ou emprisonnés, comme sa proche alliée Maria Kolesnikova. « Cela fait peur qu’un grand nombre de gens (…) soient toujours dans les prisons biélorusses », a déclaré dimanche Mme Tikhanovskaïa sur Telegram. « Notre tâche est d’obtenir leur liberté », a-t-elle souligné.
L’Union européenne (UE) a sanctionné, vendredi, une quarantaine de responsables biélorusses impliqués dans la répression, parmi lesquels le ministre de l’intérieur. La Biélorussie a annoncé dans la foulée établir sa propre liste de responsables européens sanctionnés, sans révéler les noms des personnes concernées.
La Russie, principale alliée d’Alexandre Loukachenko, a qualifié les décisions européennes d’« aveu de faiblesse », en assurant qu’elle appliquerait les mesures de représailles décidées par la Biélorussie. Les Etats-Unis ont annoncé le même jour des sanctions économiques à l’encontre de huit responsables biélorusses.
Rapprochement avec Poutine
De son côté, Svetlana Tikhanovskaïa, exilée en Lituanie, multiplie les rendez-vous avec les responsables occidentaux. Elle a rencontré, le 29 septembre, le président français Emmanuel Macron et doit voir mardi, à Berlin, la chancelière Angela Merkel. Un soutien à double tranchant pour un mouvement qui insiste sur son caractère populaire, alors que Moscou et Minsk accusent les Occidentaux de fomenter les troubles, et que M. Loukachenko refuse tout dialogue avec les opposants.
Après des mois de tensions russo-biélorusses, Alexandre Loukachenko semble déterminé à se rapprocher de la Russie, qu’il accusait encore cet été de chercher à vassaliser son pays. M. Loukachenko et Vladimir Poutine ont affiché leur « confiance », vendredi, lors d’un entretien téléphonique, en la « résolution prochaine » des « problèmes » post-électoraux en Biélorussie. Le président biélorusse a promis une réforme de la Constitution, mais aucune proposition concrète n’a été formulée.
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Re: En Biélorussie
En Biélorussie, des manifestants de plus en plus anti-Poutine
Les chefs de l’opposition insistent pour ne pas apparaître anti-Russes, mais le soutien du Kremlin envers Loukachenko est contesté par la rue.
Par Thomas d'Istria Publié aujourd’hui à 11h04
https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/05/en-bielorussie-des-manifestants-de-plus-en-plus-anti-poutine_6054793_3210.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR01qxlbIzD_yDa1-Y_s5jHSrPaKajlOIiV_nW6Cnidnr6mQnoAN4QbpiRA#Echobox=1601897879
Svetlana Tsikhanovskaïa, la figure de l’opposition en exil en Lituanie, le martèle, à propos du soulèvement qui secoue la Biélorussie depuis cinquante-sept jours : « C’est une révolution démocratique, pas géopolitique. » A chacune de ses interventions, même face à des dirigeants occidentaux, l’opposante fait tout pour que le mouvement n’apparaisse pas comme antirusse. Depuis quelques semaines, les slogans anti-Poutine ont néanmoins fleuri dans les cortèges, afin de dénoncer l’ingérence du président russe en soutien à Alexandre Loukachenko, réélu frauduleusement le 9 août.
« Sans Poutine, la révolution aurait abouti beaucoup plus vite », estime ainsi Nikolaï. « Evidemment qu’il y a une ingérence. Poutine a trop peur que le mouvement se répande dans son pays », croit savoir cet ingénieur d’une cinquantaine d’années. Les deux dirigeants « sont les enfants de Staline », dit-il, pensif, tout en observant au loin le ballet des canons à eau qui dispersent les manifestants, ce dimanche 4 octobre.
« Eurosceptiques et russophiles »
La neuvième manifestation contre le régime d’Alexandre Loukachenko a rassemblé plus de 100 000 personnes, selon les médias d’opposition. La mobilisation a été perturbée par les mouvements des forces spéciales antiémeutes, les OMON, qui n’ont cessé d’empêcher la formation d’un cortège principal. Plusieurs stations de métro ont été fermées. Le réseau mobile a également été suspendu dans l’après-midi. Les forces de l’ordre ont procédé à de nombreuses arrestations, notamment une adolescente de 13 ans, dans la ville de Grodno.
Les images ont provoqué une forte émotion sur les réseaux sociaux.
Entre le régime et les contestataires, la situation semble désormais gelée. Avec, d’un côté, un mouvement de contestation toujours très pacifique et déterminé, depuis les actes de torture et de violence des premières nuits, les 9, 10 et 11 août. Et de l’autre, un président au pouvoir depuis vingt-six ans qui, tout en ayant promis une vague réforme constitutionnelle, refuse pour le moment d’engager des discussions avec les membres de l’opposition, pour la plupart exilés de force ou emprisonnés. Entre les deux, le rôle de la Russie et de son président constitue un nouveau point d’achoppement.
« Le rôle de la Russie est de plus en plus décrié dans les discours et dans les discussions des opposants au régime, assure Anna Colin Lebedev, spécialiste des espaces post-soviétiques, On constate notamment des marques de solidarité avec les protestations dans l’Extrême-Orient russe, à Khabarovsk. » Pour autant, « les gens semblent distinguer le pays du pouvoir politique », nuance la chercheuse en science politique.
Les chefs de l’opposition insistent pour ne pas apparaître anti-Russes, mais le soutien du Kremlin envers Loukachenko est contesté par la rue.
Par Thomas d'Istria Publié aujourd’hui à 11h04
https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/05/en-bielorussie-des-manifestants-de-plus-en-plus-anti-poutine_6054793_3210.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR01qxlbIzD_yDa1-Y_s5jHSrPaKajlOIiV_nW6Cnidnr6mQnoAN4QbpiRA#Echobox=1601897879
Svetlana Tsikhanovskaïa, la figure de l’opposition en exil en Lituanie, le martèle, à propos du soulèvement qui secoue la Biélorussie depuis cinquante-sept jours : « C’est une révolution démocratique, pas géopolitique. » A chacune de ses interventions, même face à des dirigeants occidentaux, l’opposante fait tout pour que le mouvement n’apparaisse pas comme antirusse. Depuis quelques semaines, les slogans anti-Poutine ont néanmoins fleuri dans les cortèges, afin de dénoncer l’ingérence du président russe en soutien à Alexandre Loukachenko, réélu frauduleusement le 9 août.
« Sans Poutine, la révolution aurait abouti beaucoup plus vite », estime ainsi Nikolaï. « Evidemment qu’il y a une ingérence. Poutine a trop peur que le mouvement se répande dans son pays », croit savoir cet ingénieur d’une cinquantaine d’années. Les deux dirigeants « sont les enfants de Staline », dit-il, pensif, tout en observant au loin le ballet des canons à eau qui dispersent les manifestants, ce dimanche 4 octobre.
« Eurosceptiques et russophiles »
La neuvième manifestation contre le régime d’Alexandre Loukachenko a rassemblé plus de 100 000 personnes, selon les médias d’opposition. La mobilisation a été perturbée par les mouvements des forces spéciales antiémeutes, les OMON, qui n’ont cessé d’empêcher la formation d’un cortège principal. Plusieurs stations de métro ont été fermées. Le réseau mobile a également été suspendu dans l’après-midi. Les forces de l’ordre ont procédé à de nombreuses arrestations, notamment une adolescente de 13 ans, dans la ville de Grodno.
Les images ont provoqué une forte émotion sur les réseaux sociaux.
Entre le régime et les contestataires, la situation semble désormais gelée. Avec, d’un côté, un mouvement de contestation toujours très pacifique et déterminé, depuis les actes de torture et de violence des premières nuits, les 9, 10 et 11 août. Et de l’autre, un président au pouvoir depuis vingt-six ans qui, tout en ayant promis une vague réforme constitutionnelle, refuse pour le moment d’engager des discussions avec les membres de l’opposition, pour la plupart exilés de force ou emprisonnés. Entre les deux, le rôle de la Russie et de son président constitue un nouveau point d’achoppement.
« Le rôle de la Russie est de plus en plus décrié dans les discours et dans les discussions des opposants au régime, assure Anna Colin Lebedev, spécialiste des espaces post-soviétiques, On constate notamment des marques de solidarité avec les protestations dans l’Extrême-Orient russe, à Khabarovsk. » Pour autant, « les gens semblent distinguer le pays du pouvoir politique », nuance la chercheuse en science politique.
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Re: En Biélorussie
AFP, publié le mardi 06 octobre 2020 à 21h00
La cheffe de file de l'opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa a appelé mardi à Berlin les pays européens à maintenir la "pression", notamment par des "sanctions", sur le régime du président Alexandre Loukachenko.
Après avoir rencontré le président français Emmanuel Macron la semaine dernière, l'opposante, qui revendique la victoire à l'élection présidentielle au Bélarus en août, s'est également entretenu avec Angela Merkel.
"Le peuple bélarusse a maintenant un objectif clair et compréhensible: de nouvelles élections", a affirmé Mme Tikhanovskaïa à la chancelière allemande lors de cette réunion d'environ 45 minutes.
En guise de cadeau, elle a offert à la dirigeante allemande un parapluie aux couleurs de l'ancien drapeau biélorusse Blanc-Rouge-Blanc, que les opposants au président Alexandre Loukachenko utilisent actuellement comme signe de ralliement lors des manifestations.
Mme Tikhanovskaïa a également souligné que les manifestations au Bélarus n'étaient pas dirigées contre la Russie ni contre l'Europe, mais qu'elles étaient plutôt le produit d'une "crise interne au pays". Pour la surmonter, les gens attendent non seulement un "soutien moral" mais aussi financier.
"Notre pays a besoin de différentes sortes d'aide, mais nous avons surtout besoin d'une médiation pour entamer le dialogue avec nos autorités, des négociations", avait déjà déclaré l'opposante lors d'une conférence de presse dans la matinée.
"La pression doit être à l'intérieur de notre pays comme à l'extérieur", avait ajouté cette novice en politique, âgée de 37 ans, réfugiée en Lituanie depuis l'élection présidentielle controversée du 9 août.
"La pression intérieure, ce sont les manifestations, les grèves, les mouvements de citoyens, la pression extérieure, ce sont les sanctions, l'aide des pays voisins", avait détaillé Mme Tikhanovskaïa.
"Nous demandons à tous les dirigeants de se faire entendre au sujet du Bélarus", avait-elle lancé. "Bien sûr, nous leur demandons (...) d'élargir la liste des sanctions, de ne pas reconnaître Loukachenko comme un dirigeant légitime, voire de l'aider financièrement".
Selon elle, "les sanctions ne sont que le début de la pression que les pays européens peuvent exercer sur notre régime, sur Loukachenko".
"Peut-être qu'à l'avenir, si nous constatons que rien ne change, nous demanderons aux pays européens de prendre des mesures plus sérieuses, mais nous avons besoin de plus de temps pour voir comment les choses se passent", avait-elle en outre estimé, se refusant à être "trop insistante envers les pays européens".
Svetlana Tikhanovskaïa a aussi voulu battre en brèche l'idée que "défendre les droits de l'homme et la dignité du peuple bélarus soit une ingérence dans les affaires intérieures".
"Ce que font les pays européens, c'est aider à faire pression sur le régime, juste pour montrer que nous sommes contre cette violence, que nous sommes contre cette pression. Tout comme nous, les pays européens appellent au dialogue", avait-elle conclu.
L'annonce de la réélection de M. Loukachenko, en poste depuis 1994, a déclenché des manifestations historiques, l'opposition et l'Occident considérant le vote comme frauduleux.
L'UE a sanctionné le 2 octobre une quarantaine de responsables bélarusses impliqués dans la répression, parmi lesquels le ministre de l'Intérieur. Washington a aussi annoncé des sanctions.
La cheffe de file de l'opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa a appelé mardi à Berlin les pays européens à maintenir la "pression", notamment par des "sanctions", sur le régime du président Alexandre Loukachenko.
Après avoir rencontré le président français Emmanuel Macron la semaine dernière, l'opposante, qui revendique la victoire à l'élection présidentielle au Bélarus en août, s'est également entretenu avec Angela Merkel.
"Le peuple bélarusse a maintenant un objectif clair et compréhensible: de nouvelles élections", a affirmé Mme Tikhanovskaïa à la chancelière allemande lors de cette réunion d'environ 45 minutes.
En guise de cadeau, elle a offert à la dirigeante allemande un parapluie aux couleurs de l'ancien drapeau biélorusse Blanc-Rouge-Blanc, que les opposants au président Alexandre Loukachenko utilisent actuellement comme signe de ralliement lors des manifestations.
Mme Tikhanovskaïa a également souligné que les manifestations au Bélarus n'étaient pas dirigées contre la Russie ni contre l'Europe, mais qu'elles étaient plutôt le produit d'une "crise interne au pays". Pour la surmonter, les gens attendent non seulement un "soutien moral" mais aussi financier.
"Notre pays a besoin de différentes sortes d'aide, mais nous avons surtout besoin d'une médiation pour entamer le dialogue avec nos autorités, des négociations", avait déjà déclaré l'opposante lors d'une conférence de presse dans la matinée.
"La pression doit être à l'intérieur de notre pays comme à l'extérieur", avait ajouté cette novice en politique, âgée de 37 ans, réfugiée en Lituanie depuis l'élection présidentielle controversée du 9 août.
"La pression intérieure, ce sont les manifestations, les grèves, les mouvements de citoyens, la pression extérieure, ce sont les sanctions, l'aide des pays voisins", avait détaillé Mme Tikhanovskaïa.
"Nous demandons à tous les dirigeants de se faire entendre au sujet du Bélarus", avait-elle lancé. "Bien sûr, nous leur demandons (...) d'élargir la liste des sanctions, de ne pas reconnaître Loukachenko comme un dirigeant légitime, voire de l'aider financièrement".
Selon elle, "les sanctions ne sont que le début de la pression que les pays européens peuvent exercer sur notre régime, sur Loukachenko".
"Peut-être qu'à l'avenir, si nous constatons que rien ne change, nous demanderons aux pays européens de prendre des mesures plus sérieuses, mais nous avons besoin de plus de temps pour voir comment les choses se passent", avait-elle en outre estimé, se refusant à être "trop insistante envers les pays européens".
Svetlana Tikhanovskaïa a aussi voulu battre en brèche l'idée que "défendre les droits de l'homme et la dignité du peuple bélarus soit une ingérence dans les affaires intérieures".
"Ce que font les pays européens, c'est aider à faire pression sur le régime, juste pour montrer que nous sommes contre cette violence, que nous sommes contre cette pression. Tout comme nous, les pays européens appellent au dialogue", avait-elle conclu.
L'annonce de la réélection de M. Loukachenko, en poste depuis 1994, a déclenché des manifestations historiques, l'opposition et l'Occident considérant le vote comme frauduleux.
L'UE a sanctionné le 2 octobre une quarantaine de responsables bélarusses impliqués dans la répression, parmi lesquels le ministre de l'Intérieur. Washington a aussi annoncé des sanctions.
Caduce62- Messages : 15239
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Re: En Biélorussie
Encore toujours des manifestations.
Aujourd'hui, celle des pensionnés. Résultat 620 petits vieux arrêté.
Sur mon fb, j'ai relayé une photo d'un omon mettant en joue une jeune fille pacifique.
Honte.
Aujourd'hui, celle des pensionnés. Résultat 620 petits vieux arrêté.
Sur mon fb, j'ai relayé une photo d'un omon mettant en joue une jeune fille pacifique.
Honte.
Caduce62- Messages : 15239
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Re: En Biélorussie
Que faire de la Biélorussie ?
Christian Mégrelis, chef d’entreprise et essayiste (1) estime que l’avenir du pays appartient à ses citoyens, il est temps que le Président Loukachenko se retire.
La Croix le 19/10/2020 à 17:22
Lecture en 4 min.
Que faire de la Biélorussie ?
Des manifestants, majoritairement Biélorusses se sont rassembles a Paris pour dénoncer la répression qui sévit en Biélorussie a la suite d'élections présidentielles que l'opposition denonce comme etant faussees. Jan Schmidt-Whitley/Le Pictorium/Le Pictorium/Maxppp
Du haut du Mont Chauve (345 m), on peut, par beau temps, voir l’essentiel de la Biélorussie, morne plaine de forêts et de lacs au milieu desquels sont plantées une dizaine de villes qui regroupent la majeure partie d’une population qui devrait avoir tout pour être heureuse. Avec la plus faible mortalité infantile d’Europe, championne de l’égalité au sens de l’ONU (indice Gini), un service médical hors normes (11 lits pour mille habitants contre 6,5 en France), des oléoducs qui transportent la moitié du gaz russe moyennant de confortables royalties et, pour son propre usage, un gaz très bon marché qui alimente une industrie pétrochimique de classe européenne, elle se classe au 50e rang de l’indice en développement humain (IDH) de l’ONU.
→ DOSSIER. Biélorussie
La Russie Blanche, traduction de Biélorussie en russe a une longue histoire qui, pour notre malheur a parfois télescopé la nôtre puisqu’elle est traversée par le Niémen, assez large pour contenir le radeau où Napoléon 1er et Alexandre 1er signèrent le Traité de Tilsitt, et la Bérézina, qui, avec ses vingt mètres de large et ses deux mètres de profondeur a anéanti ce qui restait de la Grande Armée. Il y a eu deux grands moments. D’abord l’élection du futur Henri III de France à la couronne qu’il porta pendant deux avant de s’enfuir pour prendre les fleurs de lys de son frère Charles IX en rapportant en France la fourchette, le robinet d’eau chaude et la fosse septique. Et puis la participation de l’escadrille Normandie Niémen à la bataille de Minsk qui fut le cimetière des dernières armées allemandes, au moment même du débarquement de Normandie.
→ EXPLICATION. Biélorussie : Alexandre Loukachenko tente une nouvelle stratégie
Patrie des « proto slaves », la Russie Blanche a joué un rôle central dans l’installation de ces tribus en Europe. Avec les Polonais et les Lithuaniens, elle a créé à la fin du XVI siècle la « République des Deux Nations ». Cette fédération aristocratique a joué un rôle prépondérant, avec le général Sobieski, dans la défaite des Turcs sous les murs de Vienne en 1683, première étape du reflux de la Porte hors d’Europe. Son libéralisme en a fait, pendant des siècles, le refuge des Juifs expulsés d’Europe occidentale.
Les fameux « partages de la Pologne » ont conduit à son annexion par la Russie entre 1772 et 1795. Elle disparaît des radars jusqu’en 1918, quand, par le traité de Brest-Litovsk, Lénine cède la Russie Blanche à l’Allemagne. En réaction se crée la République populaire biélorusse, fomentée par des intellectuels marxistes, vite ré- envahie par la Russie qui la transforme en République socialiste soviétique, son statut jusqu’en 1991.
Elle aura un siège à l‘ONU en hommage à l’écrasement des Allemands en 1944 - offensive Bagratian, bataille de Minsk (800 000 Allemands et 2 330 000 Soviétiques tués ou disparus). Pendant toute cette période, elle reste le bon élève de l’URSS, jusqu’à suivre Eltsine qui, sous le nez de Mikhaïl Gorbatchev, fait abolir l’URSS par ses trois membres fondateurs, la Russie, l’Ukraine et la Biélorussie en 1991. La revoilà indépendante !
→ TEMOIGNAGE. En Biélorussie, la révolution des cours d’immeubles
Ce retour dans un monde clos lui a permis d’échapper à la thérapie de choc américaine adoptée par Eltsine et même à la mode des privatisations qui a fait fureur en Russie et en Ukraine. Donc peu d’oligarques, une économie à 50 % entre les mains de l’État et des accords avec la Russie lui permettant de s’inscrire dans le classement des nations riches de l’ONU avec, en plus, un taux de chômage de 1,5 % et une dette extérieure inexistante.
L’une des constantes depuis l’indépendance a été de demander la réintégration à la Russie. Elle a même gardé son drapeau de l’époque soviétique ! Un moment favorablement envisagé par Moscou, lorsque Medvedev était chef de l’État, cette demande a fini par être déclinée par le président Poutine. Il est néanmoins évident pour les deux parties que la Biélorussie fait partie intégrante du « Monde russe ». Les Biélorusses ont d’ailleurs massivement approuvé l’annexion de la Crimée !
La manière dont les autres nations de l’URSS ont aboli le Parti communiste n’a pas séduit les Biélorusses qui avaient pourtant toute latitude de le faire en 1992. Ils ont préféré rester dans un environnement connu. Conservatisme ? Sans doute. Attentisme ? Certainement : jusqu’en 2010, mes nombreux amis à Minsk et Grodno s’attendaient à devenir tôt ou tard citoyens de la Fédération de Russie.
La déception a favorisé la survie d’un régime communiste, sous l’œil indifférent de l’Europe et l’approbation tacite de la Russie. Le voisinage de l’Union européenne avec les Baltes et la Pologne a fini par donner des idées de démocratie à un pays qui n’avait pas connu de révolution de couleur bien qu’il y ait autant de smartphones que d’habitants. L’élection présidentielle truquée du 9 août 2020 a donné le départ du mouvement. Et toute l’Europe est embarrassée, à l’est comme à l’ouest.
→ À LIRE. Biélorussie, Turquie… L’Europe des sanctions passe un test de crédibilité
Le passé milite pour un rapprochement avec un de ses deux grands voisins, Pologne ou Russie. L’ambiance n’est franchement pas à la résurrection de la « République des Deux Nations ». Reste l’autre terme de l’alternative : le rapprochement avec la Russie dans le cadre d’un élargissement de la Fédération en Confédération. Envisagé avec méfiance à l’ouest, il n’est rien d’autre que de la Realpolitik, car dans une crise internationale majeure, jamais la Biélorussie ne se dressera contre la Russie.
Mais l’avenir du pays doit d’abord être remis entre les mains de ses citoyens. Après un si long séjour au pouvoir, il est temps que le Président Loukachenko se retire. Alors les Biélorusses pourront reprendre leur destin en main.
(1) Auteur de « Le naufrage de l’Union soviétique : choses vues » Transcontinentale, 2020, 262 p., 19 €
myko- Messages : 196
Date d'inscription : 25/09/2018
Localisation : le bonheur est dans le pré
Re: En Biélorussie
Ouaip article intéressant mais l'auteur fait aussi plusieurs erreurs...
- L'armée impériale en 1812 n'a pas été "engloutie" dans la Bérézina, qui est effectivement un fleuve peu profond mais les soldats français, harcelés par les cosaques, dénutris, pauvrement vêtus pour affronter l'hiver russe, désorganisés, ont plutôt succombé au froid et la lassitude (retraite depuis Moscou à pied et en plein hiver). La "Bérézina" ce n'est q'une image d'Epinal...
- "L'empire polono-lituanien du 16e siècle, ce n'est pas la "République des deux nations" mais "la République d'entre-deux mers" (de la Baltique à la Mer Noire).
- Enfin, je laisse à l'auteur la responsabilité de penser qu'une majorité de biélorusses souhaitent leur rattachement à la Russie. Aucun sondage sérieux n'a été fait sur le sujet. Je pense qu'il y en a beaucoup, qui doivent quand même lorgner sur le modèle européen de la Pologne et de la Lituanie...
- L'armée impériale en 1812 n'a pas été "engloutie" dans la Bérézina, qui est effectivement un fleuve peu profond mais les soldats français, harcelés par les cosaques, dénutris, pauvrement vêtus pour affronter l'hiver russe, désorganisés, ont plutôt succombé au froid et la lassitude (retraite depuis Moscou à pied et en plein hiver). La "Bérézina" ce n'est q'une image d'Epinal...
- "L'empire polono-lituanien du 16e siècle, ce n'est pas la "République des deux nations" mais "la République d'entre-deux mers" (de la Baltique à la Mer Noire).
- Enfin, je laisse à l'auteur la responsabilité de penser qu'une majorité de biélorusses souhaitent leur rattachement à la Russie. Aucun sondage sérieux n'a été fait sur le sujet. Je pense qu'il y en a beaucoup, qui doivent quand même lorgner sur le modèle européen de la Pologne et de la Lituanie...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Biélorussie
Krispoluk a écrit:
- Enfin, je laisse à l'auteur la responsabilité de penser qu'une majorité de biélorusses souhaitent leur rattachement à la Russie. Aucun sondage sérieux n'a été fait sur le sujet. Je pense qu'il y en a beaucoup, qui doivent quand même lorgner sur le modèle européen de la Pologne et de la Lituanie...
Je pense que les biélorusses veulent surtout être indépendants et ne pas dépendre de qui que ce soit : ni la Russie, ni l'UE.
Thuramir- Messages : 3677
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Matt et Krispoluk aiment ce message
Re: En Biélorussie
Thuramir a écrit:Krispoluk a écrit:
- Enfin, je laisse à l'auteur la responsabilité de penser qu'une majorité de biélorusses souhaitent leur rattachement à la Russie. Aucun sondage sérieux n'a été fait sur le sujet. Je pense qu'il y en a beaucoup, qui doivent quand même lorgner sur le modèle européen de la Pologne et de la Lituanie...
Je pense que les biélorusses veulent surtout être indépendants et ne pas dépendre de qui que ce soit : ni la Russie, ni l'UE.
Oui, simplement, pour un petit pays de 10 millions d'habitants "coincé" entre 2 grandes entités (Russie et UE) cela parait un peu illusoire de vouloir vivre en "Suisse de l'Est".
La Suisse y est arrivée mais c'est une tradition d'indépendance vieille de plusieurs siècles et la Suisse possède la puissance financière qui lui permet d'affirmer avec force son indépendance !
La Biélorussie reste complètement dépendante financièrement des subsides et de l'énergie à prix préférentiel de Moscou, gage de sa dépendance politique...
Krispoluk- Messages : 9858
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En Biélorussie
Il faut parler du BELARUS et non plus de la Biélorussie, nom que détestent ses habitants !! car ça n'a rien avoir avec la Russie mais du terme Rus comme l'Ukraine qui s'appelait la Rus de Kiev !
Caduce62- Messages : 15239
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Matt et Gilles aiment ce message
Re: En Biélorussie
Le prix Sakharov des droits de l’homme décerné aux « femmes et hommes de l’opposition démocratique en Biélorussie »
Ce prix est la plus haute distinction accordée par le Parlement européen aux actions en faveur des droits de l’homme.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 12h39, mis à jour à 13h31
https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/22/le-prix-sakharov-des-droits-de-l-homme-decerne-a-l-opposition-bielorusse_6056970_3210.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3gUn35_TqLN1z0McuTtCYZ8CiyHCI8R0IhJ5wqncYhcxRTnQywf6BAi-A#Echobox=1603363231
Le Parlement européen a décerné, jeudi 22 octobre, le prix Sakharov des droits de l’homme à « l’opposition démocratique » au président Alexandre Loukachenko en Biélorussie, emmenée par sa figure de proue Svetlana Tikhanovskaïa réfugiée en Lituanie, a fait savoir son président, David Sassoli.
« C’est un honneur d’annoncer que les femmes et les hommes de l’opposition démocratique en Biélorussie sont les lauréats 2020 du prix Sakharov », écrit David Sassoli sur son compte Twitter. « Ils ont de leur côté une chose que la force brutale ne pourra jamais vaincre : la vérité. N’abandonnez pas votre combat. Nous sommes à vos côtés », a-t-il tweeté. Cette candidature était soutenue par les principaux groupes politiques du Parlement, notamment le PPE (droite), S & D (socialistes et démocrates) et Renew Europe (centristes et libéraux).
It is an honour to announce that the women and men of the democratic opposition in #Belarus are the 2020… https://t.co/sPlFpktxmJ
— EP_President (@David Sassoli)
Après l’intellectuel ouïgour Ilham Tohti, condamné à la prison à vie en Chine pour « séparatisme », lauréat en 2019, les eurodéputés ont couronné un mouvement porté en particulier par des femmes, réprimé par le pouvoir. Cette récompense devrait susciter la réprobation de Minsk, mais aussi celle de Moscou, soutien du président Loukachenko. Les autorités russes avaient déjà dénoncé le choix du lauréat en 2018, le cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, alors emprisonné.
Menace d’une grève générale
Depuis le scrutin présidentiel controversé du 9 août, la Biélorussie est le théâtre d’une contestation de masse inédite contre la réélection d’Alexandre Loukachenko, le président ayant établi depuis 1994 un régime inspiré du dirigisme économique et politique soviétique. Le prix arrive à un moment-clé pour ce mouvement : l’ex-candidate de l’opposition au scrutin Svetlana Tikhanovskaïa a donné au chef de l’Etat jusqu’à dimanche pour démissionner, menaçant d’appeler à une grève générale et à intensifier les manifestations.
Le président Loukachenko est par ailleurs menacé de sanctions par l’Union européenne (UE), qui a déjà pris des mesures contre 40 responsables du régime, accusés d’être impliqués dans la répression et le trucage de l’élection, dont l’Union ne reconnaît pas le résultat.
Outre Mme Tikhanovskaïa, le Parlement distingue neuf personnalités de l’opposition, dont les deux femmes qui ont fait campagne à ses côtés, Maria Kolesnikova, aujourd’hui emprisonnée, et Veronika Tsepkalo, en exil, ainsi que la lauréate du prix Nobel de littérature Svetlana Alexievitch. Mais aussi le mari de Svetlana Tikhanovskaïa, le blogueur Sergueï Tikhanovski, ainsi que Mikola Statkevitch, figure historique de l’opposition, tous deux en prison.
Des dizaines de milliers de manifestants chaque dimanche
La quasi-totalité des personnalités liées à Mme Tikhanovskaïa et au Conseil de coordination formé pour arracher une transition au pouvoir ont été incarcérées, assignées à résidence, ou contraintes à fuir à l’étranger.
Tous les dimanches, les Biélorusses sont des dizaines de milliers, malgré le risque d’arrestation et désormais la menace d’usage de balles réelles, à manifester à Minsk et d’autres villes. Le samedi est l’occasion d’une marche de milliers de femmes, et le lundi de retraités. Soutenu par la Russie, Alexandre Loukachenko exclut toute concession d’ampleur, promettant une vague réforme constitutionnelle pour sortir de la crise, et mettant en scène un simulacre de dialogue avec des opposants en leur rendant visite en prison.
Mme Tikhanovskaïa a, elle, enregistré les soutiens de l’UE, d’Angela Merkel, d’Emmanuel Macron. Un appui à double tranchant, Moscou et Minsk n’ayant de cesse de dénoncer un complot occidental.
Une « contribution exceptionnelle à la défense de la liberté de pensée »
Rien ne destinait cette femme de 38 ans, professeure d’anglais de formation et mère au foyer, à une telle vocation. Son mari, Sergueï, s’était fait un nom sur YouTube en dénonçant le « cafard » Loukachenko et avait prévu de le défier à la présidentielle. Après son arrestation au printemps, sa femme s’est lancée « par amour » dans la campagne, rejointe par Maria Kolesnikova et Veronika Tsepkalo, proches de deux autres candidats victimes de la répression. Le trio de femmes a été proposé pour le prix Nobel de la paix 2021.
La remise du prix Sakharov doit se tenir le 16 décembre. Doté de 50 000 euros et décerné pour la première fois en 1988 à Nelson Mandela, ce prix « pour la liberté de l’esprit » doit son nom au physicien nucléaire Andreï Sakharov, figure de la dissidence à l’époque de l’URSS. Il est attribué chaque année depuis 1988 par le Parlement européen aux personnes, groupes ou organisations ayant apporté une « contribution exceptionnelle à la défense de la liberté de pensée ».
Il a plusieurs fois fait office d’antichambre du Nobel de la paix. En septembre, fait inédit, la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi a été exclue de la « communauté » des lauréats, en raison des exactions commises contre la minorité musulmane Rohingya en Birmanie. Ce prix est la plus haute distinction accordée par l’Union européenne aux actions en faveur des droits de l’homme.
Ce prix est la plus haute distinction accordée par le Parlement européen aux actions en faveur des droits de l’homme.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 12h39, mis à jour à 13h31
https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/22/le-prix-sakharov-des-droits-de-l-homme-decerne-a-l-opposition-bielorusse_6056970_3210.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR3gUn35_TqLN1z0McuTtCYZ8CiyHCI8R0IhJ5wqncYhcxRTnQywf6BAi-A#Echobox=1603363231
Le Parlement européen a décerné, jeudi 22 octobre, le prix Sakharov des droits de l’homme à « l’opposition démocratique » au président Alexandre Loukachenko en Biélorussie, emmenée par sa figure de proue Svetlana Tikhanovskaïa réfugiée en Lituanie, a fait savoir son président, David Sassoli.
« C’est un honneur d’annoncer que les femmes et les hommes de l’opposition démocratique en Biélorussie sont les lauréats 2020 du prix Sakharov », écrit David Sassoli sur son compte Twitter. « Ils ont de leur côté une chose que la force brutale ne pourra jamais vaincre : la vérité. N’abandonnez pas votre combat. Nous sommes à vos côtés », a-t-il tweeté. Cette candidature était soutenue par les principaux groupes politiques du Parlement, notamment le PPE (droite), S & D (socialistes et démocrates) et Renew Europe (centristes et libéraux).
It is an honour to announce that the women and men of the democratic opposition in #Belarus are the 2020… https://t.co/sPlFpktxmJ
— EP_President (@David Sassoli)
Après l’intellectuel ouïgour Ilham Tohti, condamné à la prison à vie en Chine pour « séparatisme », lauréat en 2019, les eurodéputés ont couronné un mouvement porté en particulier par des femmes, réprimé par le pouvoir. Cette récompense devrait susciter la réprobation de Minsk, mais aussi celle de Moscou, soutien du président Loukachenko. Les autorités russes avaient déjà dénoncé le choix du lauréat en 2018, le cinéaste ukrainien Oleg Sentsov, alors emprisonné.
Menace d’une grève générale
Depuis le scrutin présidentiel controversé du 9 août, la Biélorussie est le théâtre d’une contestation de masse inédite contre la réélection d’Alexandre Loukachenko, le président ayant établi depuis 1994 un régime inspiré du dirigisme économique et politique soviétique. Le prix arrive à un moment-clé pour ce mouvement : l’ex-candidate de l’opposition au scrutin Svetlana Tikhanovskaïa a donné au chef de l’Etat jusqu’à dimanche pour démissionner, menaçant d’appeler à une grève générale et à intensifier les manifestations.
Le président Loukachenko est par ailleurs menacé de sanctions par l’Union européenne (UE), qui a déjà pris des mesures contre 40 responsables du régime, accusés d’être impliqués dans la répression et le trucage de l’élection, dont l’Union ne reconnaît pas le résultat.
Outre Mme Tikhanovskaïa, le Parlement distingue neuf personnalités de l’opposition, dont les deux femmes qui ont fait campagne à ses côtés, Maria Kolesnikova, aujourd’hui emprisonnée, et Veronika Tsepkalo, en exil, ainsi que la lauréate du prix Nobel de littérature Svetlana Alexievitch. Mais aussi le mari de Svetlana Tikhanovskaïa, le blogueur Sergueï Tikhanovski, ainsi que Mikola Statkevitch, figure historique de l’opposition, tous deux en prison.
Des dizaines de milliers de manifestants chaque dimanche
La quasi-totalité des personnalités liées à Mme Tikhanovskaïa et au Conseil de coordination formé pour arracher une transition au pouvoir ont été incarcérées, assignées à résidence, ou contraintes à fuir à l’étranger.
Tous les dimanches, les Biélorusses sont des dizaines de milliers, malgré le risque d’arrestation et désormais la menace d’usage de balles réelles, à manifester à Minsk et d’autres villes. Le samedi est l’occasion d’une marche de milliers de femmes, et le lundi de retraités. Soutenu par la Russie, Alexandre Loukachenko exclut toute concession d’ampleur, promettant une vague réforme constitutionnelle pour sortir de la crise, et mettant en scène un simulacre de dialogue avec des opposants en leur rendant visite en prison.
Mme Tikhanovskaïa a, elle, enregistré les soutiens de l’UE, d’Angela Merkel, d’Emmanuel Macron. Un appui à double tranchant, Moscou et Minsk n’ayant de cesse de dénoncer un complot occidental.
Une « contribution exceptionnelle à la défense de la liberté de pensée »
Rien ne destinait cette femme de 38 ans, professeure d’anglais de formation et mère au foyer, à une telle vocation. Son mari, Sergueï, s’était fait un nom sur YouTube en dénonçant le « cafard » Loukachenko et avait prévu de le défier à la présidentielle. Après son arrestation au printemps, sa femme s’est lancée « par amour » dans la campagne, rejointe par Maria Kolesnikova et Veronika Tsepkalo, proches de deux autres candidats victimes de la répression. Le trio de femmes a été proposé pour le prix Nobel de la paix 2021.
La remise du prix Sakharov doit se tenir le 16 décembre. Doté de 50 000 euros et décerné pour la première fois en 1988 à Nelson Mandela, ce prix « pour la liberté de l’esprit » doit son nom au physicien nucléaire Andreï Sakharov, figure de la dissidence à l’époque de l’URSS. Il est attribué chaque année depuis 1988 par le Parlement européen aux personnes, groupes ou organisations ayant apporté une « contribution exceptionnelle à la défense de la liberté de pensée ».
Il a plusieurs fois fait office d’antichambre du Nobel de la paix. En septembre, fait inédit, la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi a été exclue de la « communauté » des lauréats, en raison des exactions commises contre la minorité musulmane Rohingya en Birmanie. Ce prix est la plus haute distinction accordée par l’Union européenne aux actions en faveur des droits de l’homme.
Caduce62- Messages : 15239
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Matt aime ce message
Re: En Biélorussie
Caduce62 a écrit:Il faut parler du BELARUS et non plus de la Biélorussie, nom que détestent ses habitants !! car ça n'a rien avoir avec la Russie mais du terme Rus comme l'Ukraine qui s'appelait la Rus de Kiev !
Je ne saisis pas très bien pourquoi tu me tacles là dessus car la Biélorussie, n'a jamais été un état indépendant avant 1990. Ce n'était qu'une province (ou état intérieur) intégré successivement à plusieurs empires au fil des siècles...
Comme chacun le sait, en langue slave les orthographes et appellations peuvent varier considérablement sans que nul n'en prenne ombrage...
Le pays (ou la région) est connu depuis des temps immémoriaux comme "Russie Blanche" ou Biélorussie, traduction littérale...
Explication Wiki :
https://fr.wiktionary.org/wiki/Bi%C3%A9lorussie#:~:text=(Date%20%C3%A0%20pr%C3%A9ciser)%20Du%20russe,Tatares%20nommaient%20les%20points%20cardinaux.
En 1991, le pays (Loukatchenko, en fait) a informé l'ONU qu'il fallait l'appeler maintenant "Belarus" Ouaip ! Aucune explication plausible à l'appui, c'est un peu comme la Côte d'Ivoire qui exige d'être appelée "Côte d'Ivoire" dans les institutions internationales plutôt que "Ivory Coast", ou le pouvoir Ukrainien qui veut faire admettre Kyiv plutôt que Kiev...
Bon les revendications nationalistes locales ont beaucoup de mal à changer les usages établis internationaux, hein ! Dans les aéroports européens, je vois encore "Kiev" inscrit sur les tableaux horaires et pas "Kyiv"...
Krispoluk- Messages : 9858
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