En turquie
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Re: En turquie
Avant, la Turquie avait imposé de force la laïcité dans les lieux et fonction publique (armée, police..) mais la tendance actuelle est à la liberté religieuse, donc les islamistes tendent à imposer leur mode comme dans d'autres paystravellergillou76 a écrit:La soeur de ma tatyana a épousé un turc et doit le rejoindre là bas en juin.
C'est un peu l'angoisse, compte tenu de l'évolution du pays.
Je ne suis pas sur que la turquie soit si accueillante pour les épouses d'origine étrangère.
Quelques tristes exemples de la condition féminines
Mode iranienne actuelle
Journal de mode iranien de 1970
Femmes iraniennes des années 60 !
Hotesses de l'air iraniennes en 1970 et aujourd'hui
Caduce62- Messages : 15051
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Re: En turquie
Elle ferait bien d'y réfléchir à deux fois avant de mettre les pieds là bas !travellergillou76 a écrit:La soeur de ma tatyana a épousé un turc et doit le rejoindre là bas en juin.
C'est un peu l'angoisse, compte tenu de l'évolution du pays.
Je ne suis pas sur que la turquie soit si accueillante pour les épouses d'origine étrangère.
Fredbreizh- Messages : 718
Date d'inscription : 02/12/2014
Re: En turquie
Faut voir aussi comment ce turc voit son épouse Ils aiment bien les blondes russes et ukrainiennes mais comme putes dans les bordels d'IstanbulFredbreizh a écrit:travellergillou76 a écrit:La soeur de ma tatyana a épousé un turc et doit le rejoindre là bas en juin.
Elle va vite devoir troquer sa minijupe contre une robe longue jusqu'au chevilles, le foulard sur la tête,... surtout imposé par sa belle-famille !!
Caduce62- Messages : 15051
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Re: En turquie
Le type est ingénieur. Il fait partie de la population tournée vers l'Europe, celle qui vit à l'Ouest du pays et a fait des études supérieures. Il déteste Erdogan, comme tous ses amis.Caduce62 a écrit:Faut voir aussi comment ce turc voit son épouse Ils aiment bien les blondes russes et ukrainiennes mais comme putes dans les bordels d'IstanbulFredbreizh a écrit:travellergillou76 a écrit:La soeur de ma tatyana a épousé un turc et doit le rejoindre là bas en juin.
Elle va vite devoir troquer sa minijupe contre une robe longue jusqu'au chevilles, le foulard sur la tête,... surtout imposé par sa belle-famille !!
Erdogan s'appuie surtout sur la turquie rurale et conservatrice en manipulant ses sentiments religieux et nationalistes. Il est détesté de la frange "éclairée" de la population.
travellergillou76- Messages : 2167
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Re: En turquie
Depuis ce jeudi 1er juin, les citoyens de l'Ukraine peuvent traverser la frontière avec la Turquie en utilisant leur carte d'identité.
« Ces facilités de voyage concernent également les citoyens turcs lors de leur séjour en Ukraine », a écrit l'Ambassadeur ukrainien en Turquie, Andrii Sybiha, sur son compte Twitter.
Le premier ministre ukrainien Volodymyr Hroїsman a rappelé que le 14 mars, les gouvernements ukrainien et turc avaient signé un accord intergouvernemental à Ankara permettant aux citoyens ukrainiens et turcs d'utiliser leur carte d’identité au lieu de leur passeport pour les formalités de passage aux frontières.
Le Cabinet des ministres de l'Ukraine et le gouvernement turc avaient ratifié cet accord les 17 et 21 mai respectivement.
« Ces facilités de voyage concernent également les citoyens turcs lors de leur séjour en Ukraine », a écrit l'Ambassadeur ukrainien en Turquie, Andrii Sybiha, sur son compte Twitter.
Le premier ministre ukrainien Volodymyr Hroїsman a rappelé que le 14 mars, les gouvernements ukrainien et turc avaient signé un accord intergouvernemental à Ankara permettant aux citoyens ukrainiens et turcs d'utiliser leur carte d’identité au lieu de leur passeport pour les formalités de passage aux frontières.
Le Cabinet des ministres de l'Ukraine et le gouvernement turc avaient ratifié cet accord les 17 et 21 mai respectivement.
Caduce62- Messages : 15051
Date d'inscription : 05/01/2010
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Re: En turquie
c est genial mais un peu tardif les rendez vous clandestins franco ukrainiens a Istambul pourront avoir lieu en Europe
richard- Messages : 2303
Date d'inscription : 01/01/2010
Age : 69
Re: En turquie
Il y a longtemps que les ukrainiens pouvaient voyager en Turquie sans visa (hormis le carton touristique avec la taxette que tout le monde paye à l'entrée) même avec un vieux passeport non-biométrique. Bref, ça change pas grand-chose à l'affaire...
Krispoluk- Messages : 9779
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En turquie
ah oui tu as deja testé !!!Je te raconterai l histoire l Olga lorsque tu viendras a Kiev ou Chartres
Les marocaines prennent le relais ...
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richard- Messages : 2303
Date d'inscription : 01/01/2010
Age : 69
Re: En turquie
richard a écrit:ah oui tu as deja testé !!!Je te raconterai l histoire l Olga lorsque tu viendras a Kiev ou Chartres
Les marocaines prennent le relais ...
J'ai essayé il y a 8 ans, je voulais inviter une copine de Nikolaiev (que je connaissais très bien) et on devait se retrouver à Antalya au printemps. Je l'invitais en séjour all-inclusive et elle devait juste prendre son billet d'avion en agence ukrainienne. L'agence lui a dit qu'il n'y avait aucun problème avec son passeport international de l'époque, ce que j'ai vu confirmer sur le site de l'ambassade de Turquie. Finalement, ça ne c'est pas fait pour cause de grave maladie chez elle, donc je ne peux pas confirmer...
Krispoluk- Messages : 9779
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En turquie
La Russie proche d'un contrat pour la vente de S-400 à la Turquie
SAINT-PÉTERSBOURG (AFP) 03.06.2017 - 15:23
Des systèmes de défense antiaérienne russes S-400 lors d'un défilé militaire sur la place Rouge à Moscou, le 9 mai 2017 - AFP
La Russie est proche de la signature d'un contrat avec la Turquie portant sur la livraison de systèmes de défense antiaérienne dernier cri S-400, a indiqué samedi le conglomérat d'Etat Rostec.
"Moscou et Ankara ont quasiment terminé les négociations concernant les détails techniques du contrat sur les S-400", a indiqué le PDG de Rostec Sergueï Tchemezov dans un communiqué.
Les ministres des finances des deux pays discutent désormais de "la possibilité de fournir à Ankara un prêt pour l'achat" des S-400, selon la même source.
M. Tchemezov a refusé de donner davantage de détails sur cette livraison "tant que le contrat n'est pas signé".
Cette vente de systèmes de défense antiaérienne dernier cri russes à un pays membre de l'Otan symboliserait une nouvelle étape dans la spectaculaire réconciliation entre Moscou et Ankara, qui ont traversé pendant un an une grave crise dans leurs relations.
Le président russe Vladimir Poutine a ordonné mercredi la levée de la majorité des sanctions mises en place par Moscou à l'encontre d'Ankara après la destruction par l'aviation turque d'un bombardier russe au-dessus de la frontière syrienne en 2015.
Suite à cet incident, la Russie a installé des systèmes S-400 pour protéger ses avions en Syrie, où elle mène une opération militaire en soutien aux forces de Bachar al-Assad.
Bof ! Ça n'a pas empêché les chasseurs israéliens de bombarder en Syrie
SAINT-PÉTERSBOURG (AFP) 03.06.2017 - 15:23
Des systèmes de défense antiaérienne russes S-400 lors d'un défilé militaire sur la place Rouge à Moscou, le 9 mai 2017 - AFP
La Russie est proche de la signature d'un contrat avec la Turquie portant sur la livraison de systèmes de défense antiaérienne dernier cri S-400, a indiqué samedi le conglomérat d'Etat Rostec.
"Moscou et Ankara ont quasiment terminé les négociations concernant les détails techniques du contrat sur les S-400", a indiqué le PDG de Rostec Sergueï Tchemezov dans un communiqué.
Les ministres des finances des deux pays discutent désormais de "la possibilité de fournir à Ankara un prêt pour l'achat" des S-400, selon la même source.
M. Tchemezov a refusé de donner davantage de détails sur cette livraison "tant que le contrat n'est pas signé".
Cette vente de systèmes de défense antiaérienne dernier cri russes à un pays membre de l'Otan symboliserait une nouvelle étape dans la spectaculaire réconciliation entre Moscou et Ankara, qui ont traversé pendant un an une grave crise dans leurs relations.
Le président russe Vladimir Poutine a ordonné mercredi la levée de la majorité des sanctions mises en place par Moscou à l'encontre d'Ankara après la destruction par l'aviation turque d'un bombardier russe au-dessus de la frontière syrienne en 2015.
Suite à cet incident, la Russie a installé des systèmes S-400 pour protéger ses avions en Syrie, où elle mène une opération militaire en soutien aux forces de Bachar al-Assad.
Bof ! Ça n'a pas empêché les chasseurs israéliens de bombarder en Syrie
Caduce62- Messages : 15051
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: En turquie
Caduce62 a écrit:La Russie proche d'un contrat pour la vente de S-400 à la Turquie
Bof ! Ça n'a pas empêché les chasseurs israéliens de bombarder en Syrie
Est-ce qu'ils vont recevoir une version bridée/modifiée ? (au cas ou des collègues de l'OTAN décide de faire une petite inspection du matos)
julienp- Messages : 567
Date d'inscription : 14/04/2017
Localisation : Kyiv
Re: En turquie
julienp a écrit:Caduce62 a écrit:La Russie proche d'un contrat pour la vente de S-400 à la Turquie
Bof ! Ça n'a pas empêché les chasseurs israéliens de bombarder en Syrie
Est-ce qu'ils vont recevoir une version bridée/modifiée ? (au cas ou des collègues de l'OTAN décide de faire une petite inspection du matos)
A mon humble avis, sans aucun doute ! Mais je pense que les ricains doivent connaître les caractéristiques du matériel depuis longtemps déjà...
La Turquie de part sa position géo-stratégico-politico-religieuse primordiale au Moyen-Orient est obligée de jouer en permanence double, voir triple jeu, au niveau diplomatique entre l'Otan, la Russie et les pays islamiques...
Krispoluk- Messages : 9779
Date d'inscription : 03/06/2014
Localisation : Chez les Ch'tis
Re: En turquie
Editorial très alarmiste du Monde ce soir concernant la Turquie (un de plus).
Pas mal de commentaires de lecteurs assez vachards qui rappellent qu'il n'y a pas si longtemps le Monde
comparait Erdogan à un dirigeant démocrate chrétien d'Europe de l'Ouest.
Rétrospectivement, ces propos étaient bien naïfs.
Les temps ont bien changé....
[size=42]En Turquie, les procès du Bosphore[/size]
Editorial. Le procès de journalistes turcs du quotidien « Cumhuriyet », qui s’est ouvert lundi, a lieu pour terroriser la presse et étouffer toute critique du régime d’Erdogan.
LE MONDE | 25.07.2017 à 11h48 • Mis à jour le 25.07.2017 à 15h28
Editorial du « Monde ». Ce n’est pas un procès de presse qui s’est ouvert, lundi 24 juillet, à Istanbul. Ce n’est pas le procès du plus vieux, et d’un des meilleurs, quotidien du pays, Cumhuriyet. C’est bien plus que ça : une tentative pour écraser la liberté d’écrire et d’informer. Il s’agit de diffuser la peur et d’étouffer toute critique d’un régime et de son chef, le président Recep Tayyip Erdogan.
Ce chemin-là, on ne le connaît que trop. Il est celui qu’empruntent toutes les tyrannies. Au début, personne n’y prête trop attention. Mais au bout de la route, on se retrouve avec une autocratie de plus, un de ces régimes où l’élection autorise le parti élu à soumettre toutes les institutions qui font une démocratie : police, justice, fonction publique, presse, culture. Si rien n’arrête l’évolution en cours en Turquie – et le cauchemar que vivent des millions de Turcs –, on y sera vite.
Lire aussi : Procès de journalistes d’un quotidien anti-Erdogan en Turquie
Voilà ce qu’annonce le procès de certains des plus grands journalistes turcs, ceux de Cumhuriyet. Il a lieu pour terroriser la presse. Les peines encourues par les dix-neuf inculpés – dont onze en détention – vont de 7 à 43 ans de prison. Les chefs d’inculpation relèvent du n’importe quoi, quand il ne s’agit pas d’un désir de vengeance personnelle du président Erdogan. A qui fera-t-on croire que ces journalistes, laïcards de centre gauche, appartenant à un journal de sensibilité kémaliste, ont été complices, par leurs écrits ou leurs dessins, de la secte islamo-conservatrice de l’imam Fethullah Gülen, ex-compagnon de route de M. Erdogan, accusée d’être derrière la tentative de putsch du 15 juillet 2016 ? A qui fera-t-on croire que ces femmes et ces hommes, patriotes responsables, ont maille à partir avec le terrorisme que pratique le mouvement kurde PKK ?
Cette attaque contre la presse fait partie de la purge énorme, sous-estimée en Europe, à laquelle le régime se livre depuis juillet dernier pour plier un pays à sa volonté. Les défenseurs des droits de l’homme étrangers ne sont pas épargnés, comme en témoigne le cas de l’un d’entre eux, l’Allemand Peter Steudtner, arrêté début juillet avec la directrice d’Amnesty International en Turquie, Idil Eser. Encore une fois, on imagine mal en Europe l’ampleur de la répression, son arbitraire total, le démantèlement de pans entiers de la fonction publique, du corps professoral, de la justice, de la culture, bref, de tout ce qui fait, ou faisait, cette société civile turque si dynamique, créatrice, diverse et dont Istanbul est la fière vitrine.
Mais on pleure aujourd’hui au bord du Bosphore – et ailleurs encore dans ce beau et grand pays. Il était promis à la démocratie, M. Erdogan l’en éloigne. Il avait l’ambition, légitime, d’entretenir une relation privilégiée avec l’Union européenne, M. Erdogan la supprime. Il devait être un pôle de stabilité dans un Moyen-Orient en fusion, son président l’a plongé dans la tourmente politique. Il incarnait un islam tolérant et humaniste, M. Erdogan cherche à imposer une religiosité pesante.
Lire aussi : Avec le procès du quotidien « Cumhuriyet » s’ouvre celui d’un journalisme « indépendant, curieux et critique »
L’économie ne se porte pas trop mal. Le président a toujours les faveurs d’une petite moitié de l’électorat. L’UE dépend d’Ankara pour le contrôle des flux migratoires moyen-orientaux. Les touristes russes reviennent. Normalisation ? Il ne faut pas se laisser aveugler. Quand un régime traîne devant les tribunaux des éditorialistes ou des chroniqueurs de 70 ans, parmi les plus respectés du pays, on sait où il va. Vers une tragédie qui dépasse le cas de la presse.
Pas mal de commentaires de lecteurs assez vachards qui rappellent qu'il n'y a pas si longtemps le Monde
comparait Erdogan à un dirigeant démocrate chrétien d'Europe de l'Ouest.
Rétrospectivement, ces propos étaient bien naïfs.
Les temps ont bien changé....
[size=42]En Turquie, les procès du Bosphore[/size]
Editorial. Le procès de journalistes turcs du quotidien « Cumhuriyet », qui s’est ouvert lundi, a lieu pour terroriser la presse et étouffer toute critique du régime d’Erdogan.
LE MONDE | 25.07.2017 à 11h48 • Mis à jour le 25.07.2017 à 15h28
Editorial du « Monde ». Ce n’est pas un procès de presse qui s’est ouvert, lundi 24 juillet, à Istanbul. Ce n’est pas le procès du plus vieux, et d’un des meilleurs, quotidien du pays, Cumhuriyet. C’est bien plus que ça : une tentative pour écraser la liberté d’écrire et d’informer. Il s’agit de diffuser la peur et d’étouffer toute critique d’un régime et de son chef, le président Recep Tayyip Erdogan.
Ce chemin-là, on ne le connaît que trop. Il est celui qu’empruntent toutes les tyrannies. Au début, personne n’y prête trop attention. Mais au bout de la route, on se retrouve avec une autocratie de plus, un de ces régimes où l’élection autorise le parti élu à soumettre toutes les institutions qui font une démocratie : police, justice, fonction publique, presse, culture. Si rien n’arrête l’évolution en cours en Turquie – et le cauchemar que vivent des millions de Turcs –, on y sera vite.
Lire aussi : Procès de journalistes d’un quotidien anti-Erdogan en Turquie
Voilà ce qu’annonce le procès de certains des plus grands journalistes turcs, ceux de Cumhuriyet. Il a lieu pour terroriser la presse. Les peines encourues par les dix-neuf inculpés – dont onze en détention – vont de 7 à 43 ans de prison. Les chefs d’inculpation relèvent du n’importe quoi, quand il ne s’agit pas d’un désir de vengeance personnelle du président Erdogan. A qui fera-t-on croire que ces journalistes, laïcards de centre gauche, appartenant à un journal de sensibilité kémaliste, ont été complices, par leurs écrits ou leurs dessins, de la secte islamo-conservatrice de l’imam Fethullah Gülen, ex-compagnon de route de M. Erdogan, accusée d’être derrière la tentative de putsch du 15 juillet 2016 ? A qui fera-t-on croire que ces femmes et ces hommes, patriotes responsables, ont maille à partir avec le terrorisme que pratique le mouvement kurde PKK ?
Purge énorme, sous-estimée en Europe
Cette attaque contre la presse fait partie de la purge énorme, sous-estimée en Europe, à laquelle le régime se livre depuis juillet dernier pour plier un pays à sa volonté. Les défenseurs des droits de l’homme étrangers ne sont pas épargnés, comme en témoigne le cas de l’un d’entre eux, l’Allemand Peter Steudtner, arrêté début juillet avec la directrice d’Amnesty International en Turquie, Idil Eser. Encore une fois, on imagine mal en Europe l’ampleur de la répression, son arbitraire total, le démantèlement de pans entiers de la fonction publique, du corps professoral, de la justice, de la culture, bref, de tout ce qui fait, ou faisait, cette société civile turque si dynamique, créatrice, diverse et dont Istanbul est la fière vitrine.
Mais on pleure aujourd’hui au bord du Bosphore – et ailleurs encore dans ce beau et grand pays. Il était promis à la démocratie, M. Erdogan l’en éloigne. Il avait l’ambition, légitime, d’entretenir une relation privilégiée avec l’Union européenne, M. Erdogan la supprime. Il devait être un pôle de stabilité dans un Moyen-Orient en fusion, son président l’a plongé dans la tourmente politique. Il incarnait un islam tolérant et humaniste, M. Erdogan cherche à imposer une religiosité pesante.
Lire aussi : Avec le procès du quotidien « Cumhuriyet » s’ouvre celui d’un journalisme « indépendant, curieux et critique »
L’économie ne se porte pas trop mal. Le président a toujours les faveurs d’une petite moitié de l’électorat. L’UE dépend d’Ankara pour le contrôle des flux migratoires moyen-orientaux. Les touristes russes reviennent. Normalisation ? Il ne faut pas se laisser aveugler. Quand un régime traîne devant les tribunaux des éditorialistes ou des chroniqueurs de 70 ans, parmi les plus respectés du pays, on sait où il va. Vers une tragédie qui dépasse le cas de la presse.
travellergillou76- Messages : 2167
Date d'inscription : 30/12/2015
Re: En turquie
Erdogan, petit Mussolini provincial en babouches, n'a que faire de l'UE et des droits de l'homme. La seule chose qui compte pour lui, c'est son pouvoir et son économie. L'Ue doit tout simplement édicter un embargo économique total avec la Turquie. En un à deux ans, ce pays subira une révolution qui emportera Erdogan et toute sa clique mafieuse islamiste.
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: En turquie
De là à joindre le geste à la parole et connaissant la frilosité européenne . . . il y a de la marge.
Mais il faudra bien y venir tôt ou tard.
Mais il faudra bien y venir tôt ou tard.
Александр- Messages : 5390
Date d'inscription : 23/03/2010
Localisation : Leuven, België
Re: En turquie
Réouverture de l'"église de fer" bulgare orthodoxe d'Istanbul, clin d'oeil aux minorités
ISTANBUL (AFP) 07.01.2018 - 12:47
L'"église de fer" bulgare orthodoxe d'Istanbul, Saint Stéphane, a été réouverte dimanche en présence des dirigeants turc et bulgare, Recep Tayyip Erdogan vantant pour l'occasion la politique d'Ankara envers les minorités religieuses.
"Vous êtes libres de pratiquer votre religion et vous êtes sous notre protection", a lancé le président turc en direction des minorités en Turquie, en réponse aux accusations selon lesquelles le pays, dirigé par les islamo-conservateurs, ne ferait pas suffisamment pour protéger les minorités chrétiennes et leur patrimoine.
"La responsabilité des Etats est de sauvegarder la liberté confessionnelle pour tous les citoyens, quelles que soient leurs fois ou leurs origines", a-t-il ajouté, devant le Premier ministre bulgare Boïko Borissov, dont le pays assure jusqu'en juin la présidence de l'Union européenne.
"Istanbul a montré de nouveau au monde entier qu'elle est une ville où différentes religions et cultures coexistent en paix", a conclu Recep Tayyip Erdogan.
La réouverture de l'église Saint Stéphane intervient après sept ans de travaux de restauration. L'édifice, situé dans le quartier de Balat, sur les rives du Bosphore, où résident traditionnellement des communautés chrétienne et juive, a été construit en fer en 1898, ce qui lui a valu son appellation d'"église de fer".
La cérémonie est considérée également comme une volonté de la part des deux pays voisins de tourner la page sur un passé bilatéral qui fut souvent houleux.
"Je suis convaincu que l'Europe entière et les Balkans verront aujourd'hui comment la tolérance ethnique est un exemple à suivre dans un pays chrétien et dans un pays musulman", a déclaré Boïko Borissov.
Il a exprimé le souhait que 2018 puisse contribuer à "normaliser" les relations entre l'Union européenne et la Turquie.
L'ampleur des purges menées par le pouvoir turc après la tentative de coup d'Etat de juillet 2016 lui a valu notamment de nombreuses critiques en Europe. Ankara déplore de son côté l'enlisement des négociations pour son adhésion à l'UE.
La Turquie abrite plus de 200.000 Turcs possesseurs de passeports bulgares et qui ont quitté la Bulgarie pendant le régime communiste. Un tiers d'entre eux votent régulièrement aux élections en Bulgarie.
Et la Bulgarie abrite de son côté une minorité de 700.000 Turcs, dont l'origine remonte à l'empire ottoman.
Les relations entre Sofia et Ankara ont connu des crispations ces derniers mois. La Bulgarie a accusé la Turquie d'interférer dans les élections législatives de mars dernier, convoquant son ambassadeur.
La principale formation représentative de la minorité turque en Bulgarie a dénoncé de son côté le référendum sur le renforcement des pouvoirs présidentiels voulu par Recep Tayipp Erodgan, le qualifiant de "folie".
Les deux pays ont contribué à la restauration de Saint Stéphane, pour un coût de 3,3 millions d'euros.
ISTANBUL (AFP) 07.01.2018 - 12:47
L'"église de fer" bulgare orthodoxe d'Istanbul, Saint Stéphane, a été réouverte dimanche en présence des dirigeants turc et bulgare, Recep Tayyip Erdogan vantant pour l'occasion la politique d'Ankara envers les minorités religieuses.
"Vous êtes libres de pratiquer votre religion et vous êtes sous notre protection", a lancé le président turc en direction des minorités en Turquie, en réponse aux accusations selon lesquelles le pays, dirigé par les islamo-conservateurs, ne ferait pas suffisamment pour protéger les minorités chrétiennes et leur patrimoine.
"La responsabilité des Etats est de sauvegarder la liberté confessionnelle pour tous les citoyens, quelles que soient leurs fois ou leurs origines", a-t-il ajouté, devant le Premier ministre bulgare Boïko Borissov, dont le pays assure jusqu'en juin la présidence de l'Union européenne.
"Istanbul a montré de nouveau au monde entier qu'elle est une ville où différentes religions et cultures coexistent en paix", a conclu Recep Tayyip Erdogan.
La réouverture de l'église Saint Stéphane intervient après sept ans de travaux de restauration. L'édifice, situé dans le quartier de Balat, sur les rives du Bosphore, où résident traditionnellement des communautés chrétienne et juive, a été construit en fer en 1898, ce qui lui a valu son appellation d'"église de fer".
La cérémonie est considérée également comme une volonté de la part des deux pays voisins de tourner la page sur un passé bilatéral qui fut souvent houleux.
"Je suis convaincu que l'Europe entière et les Balkans verront aujourd'hui comment la tolérance ethnique est un exemple à suivre dans un pays chrétien et dans un pays musulman", a déclaré Boïko Borissov.
Il a exprimé le souhait que 2018 puisse contribuer à "normaliser" les relations entre l'Union européenne et la Turquie.
L'ampleur des purges menées par le pouvoir turc après la tentative de coup d'Etat de juillet 2016 lui a valu notamment de nombreuses critiques en Europe. Ankara déplore de son côté l'enlisement des négociations pour son adhésion à l'UE.
La Turquie abrite plus de 200.000 Turcs possesseurs de passeports bulgares et qui ont quitté la Bulgarie pendant le régime communiste. Un tiers d'entre eux votent régulièrement aux élections en Bulgarie.
Et la Bulgarie abrite de son côté une minorité de 700.000 Turcs, dont l'origine remonte à l'empire ottoman.
Les relations entre Sofia et Ankara ont connu des crispations ces derniers mois. La Bulgarie a accusé la Turquie d'interférer dans les élections législatives de mars dernier, convoquant son ambassadeur.
La principale formation représentative de la minorité turque en Bulgarie a dénoncé de son côté le référendum sur le renforcement des pouvoirs présidentiels voulu par Recep Tayipp Erodgan, le qualifiant de "folie".
Les deux pays ont contribué à la restauration de Saint Stéphane, pour un coût de 3,3 millions d'euros.
Caduce62- Messages : 15051
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: En turquie
Et voici qui pourrait constituer le prétexte de la sortie à terme de la Turquie d'Erdogan de l'OTAN :
Erdogan : “Les États-Unis veulent stationner une armée terroriste à la frontière turque”
Les États-Unis souhaitent positionner une force de 30000 hommes sur le territoire syrien. Cette zone est entre les mains des Forces Démocratiques Syriennes (SDF). De cette façon, Washington créer une force de sécurité à la frontière (Border Security Force, ou BSF) pour combattre le groupe terroriste État islamique dans le territoire au nord-est de la Syrie contrôlé par les Kurdes.
Fournis par Express.be
Ces troupes seraient non seulement actives en Syrie, mais aussi le long des frontières turques et irakiennes. C’est la première fois que les Américains montrent ce qu’ils projettent pour la Syrie après-guerre sur leurs cartes.
Cette BSF serait composée de soldats arabes et kurdes, qui combattent déjà sous la bannière des SDF. en pratique, elle serait essentiellement composée d’une milice kurde, le YPG, ou “Unité de protection du peuple”. Et c'est précisément là que se trouve la pierre d’achoppement avec la Turquie. Ankara voit le YPG comme une extension du PKK, considéré comme un groupe terroriste en Turquie.
Le président turc Erdogan avait espéré que les États-Unis retireraient leur soutien au YPG une fois le combat terminé. Mais ce n'est pas le cas actuellement.
Lors d’un discours donné à Ankara, Erdogan a déclaré la chose suivante :
« Un pays que nous appelons un allié [de l'OTAN], insiste pour former une armée terroriste stationnée à nos frontières. Quelle peut être la cible d'une telle armée, sinon la Turquie ? Notre mission est d’étrangler l'armée même avant qu'elle ne voit le jour”.
Erdogan est particulièrement préoccupé à l'idée que les Kurdes syriens apportent de l’inspiration et du soutien matériel (c’est à dire des armes) aux séparatistes kurdes en Turquie.
Erdogan veut Gülen
L'annonce des États-Unis n’a donc fait que renforcer la colère du président turc. Ce qu'Erdogan trouve particulièrement difficile est le refus des États-Unis d’extrader Gülen. Ce dernier est un religieux turc exilé aux États-Unis. Quelques heures après le coup d’État militaire échoué de Juillet 2016, Gülen a été accusé par Erdogan et son parti AKP d’en être l'instigateur. Aucune preuve n’a jamais été apportée pour étayer ces allégations. Erdogan est arrivé au pouvoir comme Premier ministre en 2002 avec le soutien de Gülen et son mouvement. Toutefois, plus tard, leur relation s’est dégradée.
Il n’est pas impensable que la relation entre la Turquie et les États-Unis se détériore davantage. Des élections doivent avoir lieu en Turquie dans le courant de cette année. Erdogan risque d’être tenté d’agiter le sentiment anti-occidental parmi ses disciples les plus loyaux pour les remporter.
Erdogan : “Les États-Unis veulent stationner une armée terroriste à la frontière turque”
Les États-Unis souhaitent positionner une force de 30000 hommes sur le territoire syrien. Cette zone est entre les mains des Forces Démocratiques Syriennes (SDF). De cette façon, Washington créer une force de sécurité à la frontière (Border Security Force, ou BSF) pour combattre le groupe terroriste État islamique dans le territoire au nord-est de la Syrie contrôlé par les Kurdes.
Fournis par Express.be
Ces troupes seraient non seulement actives en Syrie, mais aussi le long des frontières turques et irakiennes. C’est la première fois que les Américains montrent ce qu’ils projettent pour la Syrie après-guerre sur leurs cartes.
Cette BSF serait composée de soldats arabes et kurdes, qui combattent déjà sous la bannière des SDF. en pratique, elle serait essentiellement composée d’une milice kurde, le YPG, ou “Unité de protection du peuple”. Et c'est précisément là que se trouve la pierre d’achoppement avec la Turquie. Ankara voit le YPG comme une extension du PKK, considéré comme un groupe terroriste en Turquie.
Le président turc Erdogan avait espéré que les États-Unis retireraient leur soutien au YPG une fois le combat terminé. Mais ce n'est pas le cas actuellement.
Lors d’un discours donné à Ankara, Erdogan a déclaré la chose suivante :
« Un pays que nous appelons un allié [de l'OTAN], insiste pour former une armée terroriste stationnée à nos frontières. Quelle peut être la cible d'une telle armée, sinon la Turquie ? Notre mission est d’étrangler l'armée même avant qu'elle ne voit le jour”.
Erdogan est particulièrement préoccupé à l'idée que les Kurdes syriens apportent de l’inspiration et du soutien matériel (c’est à dire des armes) aux séparatistes kurdes en Turquie.
Erdogan veut Gülen
L'annonce des États-Unis n’a donc fait que renforcer la colère du président turc. Ce qu'Erdogan trouve particulièrement difficile est le refus des États-Unis d’extrader Gülen. Ce dernier est un religieux turc exilé aux États-Unis. Quelques heures après le coup d’État militaire échoué de Juillet 2016, Gülen a été accusé par Erdogan et son parti AKP d’en être l'instigateur. Aucune preuve n’a jamais été apportée pour étayer ces allégations. Erdogan est arrivé au pouvoir comme Premier ministre en 2002 avec le soutien de Gülen et son mouvement. Toutefois, plus tard, leur relation s’est dégradée.
Il n’est pas impensable que la relation entre la Turquie et les États-Unis se détériore davantage. Des élections doivent avoir lieu en Turquie dans le courant de cette année. Erdogan risque d’être tenté d’agiter le sentiment anti-occidental parmi ses disciples les plus loyaux pour les remporter.
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: En turquie
Bah, il sera un peu plus isolé.
Et il se vante d'être un antre de la démocratie et de la liberté d'expression(encore cette semaine).
Et il se vante d'être un antre de la démocratie et de la liberté d'expression(encore cette semaine).
Re: En turquie
Mis à part les imbéciles béats d'admiration, qui le croît encore ?Matt a écrit:Et il se vante d'être un antre de la démocratie et de la liberté d'expression(encore cette semaine).
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: En turquie
Voilà qui va encore exciter le petit dictateur d'opérette en babouches, mais qui révèle aussi l'auto-censure que nos propres citoyens s'imposent :
Polémique en Allemagne autour d'une caricature d'Erdogan avec une banane dans les fesses
vendredi 23 février 2018 | Belga
Un artiste allemand Thomas Baumgärtel a exprimé son mécontentement vendredi après que l'une de ses oeuvres représentant le président turc Recep Tayyip Erdogan avec une banane dans les fesses a été retirée de la foire d'arts de Karlsruhe.
«Je viens de me séparer de ma galerie à Karlsruhe après avoir appris aujourd'hui via Twitter qu'elle a décroché sans m'en avoir parlé mon oeuvre 'Dictateur turc'«, a twitté l'artiste également connu sous le pseudonyme de «Bananensprayer».
L'organisateur de cette foire internationale de l'art moderne qui se tient jusqu'à dimanche a confirmé que l'oeuvre avait été retirée mais assuré que c'est la galerie qui a pris la décision et effectué l'opération.
«Dictateur turc», réalisée au pochoir, montre le président turc, revêtu seulement d'une chemise, penché en avant avec enfoncée dans le derrière une banane façon Andy Warhol.
L'oeuvre fait partie d'un triptyque et a suscité des protestations fortes des visiteurs de la foire, selon l'agence allemande dpa.
Les deux autres oeuvres l'accompagnant montrent le président américain Donald Trump avec une banane dans la bouche et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à califourchon sur ce même fruit.
Thomas Baumgärtel a fait de la banane la marque de reconnaissance de son travail, inspirée de celle créée par Andy Warhol pour l'album du Velvet Underground et Nico en 1967.
L'Allemagne abrite la plus grande communauté turque au monde, avec 3 millions de personnes de nationalité turque ou d'origine turque.
Recep Tayyip Erdogan a dans le passé poursuivi un animateur d'une chaîne de télévision pour un poème satirique dans lequel il était accusé de zoophilie.
Polémique en Allemagne autour d'une caricature d'Erdogan avec une banane dans les fesses
vendredi 23 février 2018 | Belga
Un artiste allemand Thomas Baumgärtel a exprimé son mécontentement vendredi après que l'une de ses oeuvres représentant le président turc Recep Tayyip Erdogan avec une banane dans les fesses a été retirée de la foire d'arts de Karlsruhe.
«Je viens de me séparer de ma galerie à Karlsruhe après avoir appris aujourd'hui via Twitter qu'elle a décroché sans m'en avoir parlé mon oeuvre 'Dictateur turc'«, a twitté l'artiste également connu sous le pseudonyme de «Bananensprayer».
L'organisateur de cette foire internationale de l'art moderne qui se tient jusqu'à dimanche a confirmé que l'oeuvre avait été retirée mais assuré que c'est la galerie qui a pris la décision et effectué l'opération.
«Dictateur turc», réalisée au pochoir, montre le président turc, revêtu seulement d'une chemise, penché en avant avec enfoncée dans le derrière une banane façon Andy Warhol.
L'oeuvre fait partie d'un triptyque et a suscité des protestations fortes des visiteurs de la foire, selon l'agence allemande dpa.
Les deux autres oeuvres l'accompagnant montrent le président américain Donald Trump avec une banane dans la bouche et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un à califourchon sur ce même fruit.
Thomas Baumgärtel a fait de la banane la marque de reconnaissance de son travail, inspirée de celle créée par Andy Warhol pour l'album du Velvet Underground et Nico en 1967.
L'Allemagne abrite la plus grande communauté turque au monde, avec 3 millions de personnes de nationalité turque ou d'origine turque.
Recep Tayyip Erdogan a dans le passé poursuivi un animateur d'une chaîne de télévision pour un poème satirique dans lequel il était accusé de zoophilie.
Thuramir- Messages : 3676
Date d'inscription : 11/07/2010
Localisation : Bruxelles
Re: En turquie
AFP, publié le lundi 05 mars 2018 à 17h23
Quatre Irakiens qui projetaient d'attaquer l'ambassade américaine à Ankara ont été arrêtés lundi par les forces de sécurité turques, ont rapporté les médias.
Les quatre hommes ont été arrêtés dans la ville de Samsun sur la mer Noire dans le nord de la Turquie lors d'un coup de filet mené à la suite d'une alerte de sécurité décrétée la veille par l'ambassade américaine, qui a été fermée au public lundi.
Selon les médias, les quatre suspects arrêtés sont liés au groupe jihadiste Etat islamique (EI). Des documents numériques trouvés en leur possession ont été saisis.
L'ambassade américaine en Turquie, visée par un attentat suicide en 2013, avait annoncé dimanche qu'elle serait fermée lundi au public en raison d'une "alerte de sécurité".
Dans une nouvelle annonce lundi après-midi, cette fermeture au public a été étendue à mardi en raison d'"une menace de sécurité".
"L'ambassade des Etats-Unis à Ankara sera ouverte mardi 6 mars, mais restera fermée pour les visas et les services aux citoyens américains", a précisé David Gainer, porte-parole de l'ambassade, qui s'est félicité du "soutien" des services de sécurité turc "pour que nos installations soient les plus sûres possibles".
A la suite de l'alerte américaine, les autorités turques ont renforcé lundi les mesures de sécurité à Ankara et procédé à un coup de filet contre des militants présumés de l'EI.
Douze personnes ont ainsi été arrêtées lundi dans la capitale et des mandats d'arrêt ont été émis pour huit autres dans le cadre d'une enquête visant l'EI, a rapporté l'agence étatique Anadolu.
Selon l'agence, les personnes arrêtées sont de "nationalité étrangère", travaillaient au recrutement de combattants pour l'EI et avaient des contacts avec "les zones de combat".
Le gouvernorat d'Ankara a par ailleurs publié un communiqué lundi annonçant la mise en place de mesures de sécurité renforcées à la suite de renseignements fournis par les Américains sur un risque d'attentat.
La Turquie a été visée ces dernières années par plusieurs attentats meurtriers, attribués ou revendiqués à la fois par des militants kurdes et l'EI.
La Turquie a été pendant des années le principal point de passage vers la Syrie des étrangers, notamment occidentaux, souhaitant rejoindre des groupes jihadistes, dont l'EI.
Longtemps accusée de ne pas faire assez pour lutter contre la montée en puissance de l'EI et de fermer les yeux sur ces passages, la Turquie, à la suite des attaques sur son sol, a fermé sa frontière avec la Syrie et a multiplié les arrestations et expulsions de jihadistes étrangers présumés.
Le porte-parole du gouvernement, Bekir Bozdag, a affirmé lundi que plus de 4.000 membres de l'EI, dont 1.858 étrangers, avaient été arrêtes par les autorités turques depuis 2011.
Les relations entre Washington et Ankara se sont tendues ces derniers mois, la Turquie reprochant notamment aux Etats-Unis d'armer la principale milice kurde de Syrie, les Unités de protection du peuple (YPG), contre laquelle Ankara a lancé une offensive dans l'enclave d'Afrine, dans le nord-ouest de la Syrie.
La Turquie considère les YPG comme une entité terroriste. Washington appelle pour sa part Ankara à se focaliser sur la lutte contre l'EI.
Quatre Irakiens qui projetaient d'attaquer l'ambassade américaine à Ankara ont été arrêtés lundi par les forces de sécurité turques, ont rapporté les médias.
Les quatre hommes ont été arrêtés dans la ville de Samsun sur la mer Noire dans le nord de la Turquie lors d'un coup de filet mené à la suite d'une alerte de sécurité décrétée la veille par l'ambassade américaine, qui a été fermée au public lundi.
Selon les médias, les quatre suspects arrêtés sont liés au groupe jihadiste Etat islamique (EI). Des documents numériques trouvés en leur possession ont été saisis.
L'ambassade américaine en Turquie, visée par un attentat suicide en 2013, avait annoncé dimanche qu'elle serait fermée lundi au public en raison d'une "alerte de sécurité".
Dans une nouvelle annonce lundi après-midi, cette fermeture au public a été étendue à mardi en raison d'"une menace de sécurité".
"L'ambassade des Etats-Unis à Ankara sera ouverte mardi 6 mars, mais restera fermée pour les visas et les services aux citoyens américains", a précisé David Gainer, porte-parole de l'ambassade, qui s'est félicité du "soutien" des services de sécurité turc "pour que nos installations soient les plus sûres possibles".
A la suite de l'alerte américaine, les autorités turques ont renforcé lundi les mesures de sécurité à Ankara et procédé à un coup de filet contre des militants présumés de l'EI.
Douze personnes ont ainsi été arrêtées lundi dans la capitale et des mandats d'arrêt ont été émis pour huit autres dans le cadre d'une enquête visant l'EI, a rapporté l'agence étatique Anadolu.
Selon l'agence, les personnes arrêtées sont de "nationalité étrangère", travaillaient au recrutement de combattants pour l'EI et avaient des contacts avec "les zones de combat".
Le gouvernorat d'Ankara a par ailleurs publié un communiqué lundi annonçant la mise en place de mesures de sécurité renforcées à la suite de renseignements fournis par les Américains sur un risque d'attentat.
La Turquie a été visée ces dernières années par plusieurs attentats meurtriers, attribués ou revendiqués à la fois par des militants kurdes et l'EI.
La Turquie a été pendant des années le principal point de passage vers la Syrie des étrangers, notamment occidentaux, souhaitant rejoindre des groupes jihadistes, dont l'EI.
Longtemps accusée de ne pas faire assez pour lutter contre la montée en puissance de l'EI et de fermer les yeux sur ces passages, la Turquie, à la suite des attaques sur son sol, a fermé sa frontière avec la Syrie et a multiplié les arrestations et expulsions de jihadistes étrangers présumés.
Le porte-parole du gouvernement, Bekir Bozdag, a affirmé lundi que plus de 4.000 membres de l'EI, dont 1.858 étrangers, avaient été arrêtes par les autorités turques depuis 2011.
Les relations entre Washington et Ankara se sont tendues ces derniers mois, la Turquie reprochant notamment aux Etats-Unis d'armer la principale milice kurde de Syrie, les Unités de protection du peuple (YPG), contre laquelle Ankara a lancé une offensive dans l'enclave d'Afrine, dans le nord-ouest de la Syrie.
La Turquie considère les YPG comme une entité terroriste. Washington appelle pour sa part Ankara à se focaliser sur la lutte contre l'EI.
Caduce62- Messages : 15051
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: En turquie
C'est quand même bien louche cette histoire de S-400 livré à un membre de l'Otan. qui sera le couillon de l'histoire !
http://www.lepoint.fr/monde/poutine-en-turquie-pour-renforcer-la-cooperation-sur-l-energie-et-la-syrie-03-04-2018-2207721_24.php
http://www.lepoint.fr/monde/poutine-en-turquie-pour-renforcer-la-cooperation-sur-l-energie-et-la-syrie-03-04-2018-2207721_24.php
benoit77- Messages : 2859
Date d'inscription : 17/09/2014
Re: En turquie
Euh, il était surtout question de la fourniture par la Russie d'une centrale nucléaire à la Turquie.
Centrale dont la localisation fait controverse puisque située dans une zone d'activité sismique.
=> bien dans les habitudes russes et turques, faire n'importe quoi, n'importe où.
Centrale dont la localisation fait controverse puisque située dans une zone d'activité sismique.
=> bien dans les habitudes russes et turques, faire n'importe quoi, n'importe où.
Re: En turquie
Le petit Mussolini provincial à babouches connaît de très sérieux problèmes :
En pleine crise avec Ankara, Trump s'attaque à l'acier et l'aluminium turcs
BELGA
Le président américain Donald Trump a accru vendredi la pression sur Ankara, dont l'économie est déjà fragilisée, en annonçant une forte augmentation des taxes à l'importation sur l'acier et l'aluminium turcs.
« Je viens juste d'autoriser le doublement des taxes douanières sur l'acier et l'aluminium en provenance de Turquie puisque leur monnaie, la livre turque, descend rapidement contre notre dollar fort », a affirmé M. Trump dans un tweet.
La Maison Blanche ayant déjà imposé en mars des tarifs douaniers supplémentaires à hauteur de 25% et 10% sur les importations d'acier et d'aluminium, cela signifie que ces produits seront désormais taxés à hauteur de respectivement 50% et 20%. « Nos relations avec la Turquie ne sont pas bonnes en ce moment », a conclu Donald Trump.
Cette annonce intervient en effet au moment où la Turquie est embourbée dans une grave crise diplomatique avec les Etats-Unis au sujet d'un pasteur américain détenu par Ankara. Ces deux alliés au sein de l'Otan se sont imposés, la semaine dernière, des sanctions réciproques contre des responsables gouvernementaux.
Une rencontre entre de hauts diplomates américains et turcs mercredi n'a débouché sur aucune avancée notable en vue d'apaiser les tensions. Des observateurs s'attendaient dès lors à ce que Washington impose de nouvelles sanctions pour accroître la pression afin de faire libérer le pasteur.
Touchée de plein fouet par cette crise diplomatique et par les inquiétudes face à d'éventuelles répercussions sur des banques européennes, la livre turque a chuté vendredi à un plus bas historique, enregistrant une baisse de près de 10% sur la journée.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté dans la foulée ses concitoyens à changer leurs devises étrangères pour soutenir la livre turque, affirmant qu'il s'agissait d'une « lutte nationale » contre la « guerre économique » déclarée selon lui contre Ankara.
Turquie : le bras de fer entre Erdogan et Trump provoque une crise financière
Par Journaliste Figaro Delphine Minoui Mis à jour le 10/08/2018 à 20:23 Publié le 10/08/2018 à 16:08 - Correspondante à Istanbul
La descente aux enfers s'accélère en Turquie. Ce vendredi après-midi, au moment même où le ministre turc de l'Économie dévoilait en direct son nouveau «modèle économique», un tweet de Donald Trump annonçant le doublement des taxes douanières sur l'acier et l'aluminium provoquait un nouvel effondrement de la livre turque. En l'espace de quelques minutes, la monnaie a ainsi de nouveau chuté de 6,66 livres pour un dollar à 6,99.
Dans un discours prononcé à la mi-journée, le président Recep Tayyip Erdogan avait précédemment exhorté ses concitoyens à changer leurs devises étrangères pour soutenir la monnaie nationale. «Si vous avez des dollars, des euros ou de l'or sous votre oreiller, allez dans les banques pour les échanger contre des livres turques. C'est une lutte nationale», a-t-il lancé depuis Bayburt, dans le nord-est du pays. Un discours teinté de sa désormais habituelle rhétorique belliqueuse: la Turquie, a-t-il promis, «ne perdra pas la guerre économique». La veille, lors d'un déplacement sur les bords de la mer Noire, il s'était déjà appliqué à dénoncer les «nombreuses campagnes qui sont menées» (contre la Turquie). «S'ils ont leurs dollars, nous avons notre peuple, notre Dieu», avait-il insisté, en référence à la chute de la livre qui a perdu 40 % de sa valeur depuis le début de l'année.
Vent de panique
Mais les «formules magiques» n'offrent guère de solution miracle. «Allons-nous répondre à notre propriétaire que nous «avons notre Dieu» lorsqu'il réclamera le paiement du loyer?», s'insurge un employé turc sur son compte Twitter. «Aujourd'hui, c'est le jour où je reçois mon salaire. Espérons que mon patron ne va pas m'annoncer: J'ai mon Dieu!», ironise un autre. Irrités par les discours de leur président, nombre de Turcs le sont aussi par «l'amateurisme» de son gendre, Berat Albayrak, nouvellement désigné à la tête du portefeuille économique du pays.
«Sa présentation PowerPoint n'était guère impressionnante, encore moins rassurante. On attendait bien plus d'un ministre de l'Économie», observe l'économiste turque Ozlem Albayrak (sans lien de parenté avec le ministre), en commentant son intervention du jour où ce dernier s'est engagé à réduire le déficit des paiements courants et à améliorer la confiance. La veille, un communiqué du ministère en avait déjà donné les grands axes: une limitation de la croissance du PIB entre 3 % et 4 % en 2019, contre 5,5 % prévus cette année par le gouvernement ; une réduction du déficit courant à 4 % - soit deux points de moins que le niveau attendu pour 2018 ; et enfin une réduction de l'inflation sous les 10 % aussi rapidement que possible. Cette dernière a atteint près de 16 % en juillet en rythme annuel.
«La plupart des économistes ne sont pas surpris par cette crise monétaire. À dire vrai, cela faisait des années que nous mettions en garde le gouvernement» - Ozlem Albayrak, économiste turque
La chute drastique de la livre turque, à l'agonie depuis plusieurs mois, s'explique en partie par l'actuelle crise diplomatique avec les États-Unis - la plus grave en quarante ans. La semaine dernière, Washington a pris la décision radicale d'imposer des sanctions contre son allié au sein de l'Otan, en visant directement deux ministres, celui de la Justice et celui de l'Intérieur. À l'origine de cette décision: la volonté de «punir» la Turquie pour la détention du pasteur américain Andrew Brunson. Accusé de «terrorisme» et «d'espionnage», ce dernier vient de passer un an et demi en prison et a récemment été placé en résidence surveillée pour la durée de son procès. Pour l'heure, les tractations diplomatiques n'ont permis ni d'apaiser les tensions, ni de rassurer les marchés. Bien au contraire.
Les causes de la débandade économique sont en fait bien plus profondes. «La plupart des économistes ne sont pas surpris par cette crise monétaire. À dire vrai, cela faisait des années que nous mettions en garde le gouvernement. Depuis 2013, le modèle économique du parti au pouvoir, l'AKP (basé sur les crédits à la consommation et les grands projets d'infrastructure) ne fonctionne plus», estime Ozlem Albayrak. Ces derniers mois, les experts n'ont cessé d'appeler de leurs vœux une hausse des taux d'intérêt de la banque centrale pour enrayer l'inflation. Mais ils font face à l'opposition du président Erdogan, un «ennemi» autoproclamé des taux d'intérêt. Vendredi soir, un inhabituel vent d'inquiétude planait sur la place Taksim, au cœur d'Istanbul. «C'est la panique», concède Birben. Assise derrière la vitre d'un bureau de change, l'employée jonglait avec la chute infernale de la livre turque. «Ça change toutes les minutes, parfois toutes les secondes. Je n'ai jamais vu ça. Qui sait ce qui nous attend demain?», dit-elle.
En pleine crise avec Ankara, Trump s'attaque à l'acier et l'aluminium turcs
BELGA
Le président américain Donald Trump a accru vendredi la pression sur Ankara, dont l'économie est déjà fragilisée, en annonçant une forte augmentation des taxes à l'importation sur l'acier et l'aluminium turcs.
« Je viens juste d'autoriser le doublement des taxes douanières sur l'acier et l'aluminium en provenance de Turquie puisque leur monnaie, la livre turque, descend rapidement contre notre dollar fort », a affirmé M. Trump dans un tweet.
La Maison Blanche ayant déjà imposé en mars des tarifs douaniers supplémentaires à hauteur de 25% et 10% sur les importations d'acier et d'aluminium, cela signifie que ces produits seront désormais taxés à hauteur de respectivement 50% et 20%. « Nos relations avec la Turquie ne sont pas bonnes en ce moment », a conclu Donald Trump.
Cette annonce intervient en effet au moment où la Turquie est embourbée dans une grave crise diplomatique avec les Etats-Unis au sujet d'un pasteur américain détenu par Ankara. Ces deux alliés au sein de l'Otan se sont imposés, la semaine dernière, des sanctions réciproques contre des responsables gouvernementaux.
Une rencontre entre de hauts diplomates américains et turcs mercredi n'a débouché sur aucune avancée notable en vue d'apaiser les tensions. Des observateurs s'attendaient dès lors à ce que Washington impose de nouvelles sanctions pour accroître la pression afin de faire libérer le pasteur.
Touchée de plein fouet par cette crise diplomatique et par les inquiétudes face à d'éventuelles répercussions sur des banques européennes, la livre turque a chuté vendredi à un plus bas historique, enregistrant une baisse de près de 10% sur la journée.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté dans la foulée ses concitoyens à changer leurs devises étrangères pour soutenir la livre turque, affirmant qu'il s'agissait d'une « lutte nationale » contre la « guerre économique » déclarée selon lui contre Ankara.
Turquie : le bras de fer entre Erdogan et Trump provoque une crise financière
Par Journaliste Figaro Delphine Minoui Mis à jour le 10/08/2018 à 20:23 Publié le 10/08/2018 à 16:08 - Correspondante à Istanbul
La descente aux enfers s'accélère en Turquie. Ce vendredi après-midi, au moment même où le ministre turc de l'Économie dévoilait en direct son nouveau «modèle économique», un tweet de Donald Trump annonçant le doublement des taxes douanières sur l'acier et l'aluminium provoquait un nouvel effondrement de la livre turque. En l'espace de quelques minutes, la monnaie a ainsi de nouveau chuté de 6,66 livres pour un dollar à 6,99.
Dans un discours prononcé à la mi-journée, le président Recep Tayyip Erdogan avait précédemment exhorté ses concitoyens à changer leurs devises étrangères pour soutenir la monnaie nationale. «Si vous avez des dollars, des euros ou de l'or sous votre oreiller, allez dans les banques pour les échanger contre des livres turques. C'est une lutte nationale», a-t-il lancé depuis Bayburt, dans le nord-est du pays. Un discours teinté de sa désormais habituelle rhétorique belliqueuse: la Turquie, a-t-il promis, «ne perdra pas la guerre économique». La veille, lors d'un déplacement sur les bords de la mer Noire, il s'était déjà appliqué à dénoncer les «nombreuses campagnes qui sont menées» (contre la Turquie). «S'ils ont leurs dollars, nous avons notre peuple, notre Dieu», avait-il insisté, en référence à la chute de la livre qui a perdu 40 % de sa valeur depuis le début de l'année.
Vent de panique
Mais les «formules magiques» n'offrent guère de solution miracle. «Allons-nous répondre à notre propriétaire que nous «avons notre Dieu» lorsqu'il réclamera le paiement du loyer?», s'insurge un employé turc sur son compte Twitter. «Aujourd'hui, c'est le jour où je reçois mon salaire. Espérons que mon patron ne va pas m'annoncer: J'ai mon Dieu!», ironise un autre. Irrités par les discours de leur président, nombre de Turcs le sont aussi par «l'amateurisme» de son gendre, Berat Albayrak, nouvellement désigné à la tête du portefeuille économique du pays.
«Sa présentation PowerPoint n'était guère impressionnante, encore moins rassurante. On attendait bien plus d'un ministre de l'Économie», observe l'économiste turque Ozlem Albayrak (sans lien de parenté avec le ministre), en commentant son intervention du jour où ce dernier s'est engagé à réduire le déficit des paiements courants et à améliorer la confiance. La veille, un communiqué du ministère en avait déjà donné les grands axes: une limitation de la croissance du PIB entre 3 % et 4 % en 2019, contre 5,5 % prévus cette année par le gouvernement ; une réduction du déficit courant à 4 % - soit deux points de moins que le niveau attendu pour 2018 ; et enfin une réduction de l'inflation sous les 10 % aussi rapidement que possible. Cette dernière a atteint près de 16 % en juillet en rythme annuel.
«La plupart des économistes ne sont pas surpris par cette crise monétaire. À dire vrai, cela faisait des années que nous mettions en garde le gouvernement» - Ozlem Albayrak, économiste turque
La chute drastique de la livre turque, à l'agonie depuis plusieurs mois, s'explique en partie par l'actuelle crise diplomatique avec les États-Unis - la plus grave en quarante ans. La semaine dernière, Washington a pris la décision radicale d'imposer des sanctions contre son allié au sein de l'Otan, en visant directement deux ministres, celui de la Justice et celui de l'Intérieur. À l'origine de cette décision: la volonté de «punir» la Turquie pour la détention du pasteur américain Andrew Brunson. Accusé de «terrorisme» et «d'espionnage», ce dernier vient de passer un an et demi en prison et a récemment été placé en résidence surveillée pour la durée de son procès. Pour l'heure, les tractations diplomatiques n'ont permis ni d'apaiser les tensions, ni de rassurer les marchés. Bien au contraire.
Les causes de la débandade économique sont en fait bien plus profondes. «La plupart des économistes ne sont pas surpris par cette crise monétaire. À dire vrai, cela faisait des années que nous mettions en garde le gouvernement. Depuis 2013, le modèle économique du parti au pouvoir, l'AKP (basé sur les crédits à la consommation et les grands projets d'infrastructure) ne fonctionne plus», estime Ozlem Albayrak. Ces derniers mois, les experts n'ont cessé d'appeler de leurs vœux une hausse des taux d'intérêt de la banque centrale pour enrayer l'inflation. Mais ils font face à l'opposition du président Erdogan, un «ennemi» autoproclamé des taux d'intérêt. Vendredi soir, un inhabituel vent d'inquiétude planait sur la place Taksim, au cœur d'Istanbul. «C'est la panique», concède Birben. Assise derrière la vitre d'un bureau de change, l'employée jonglait avec la chute infernale de la livre turque. «Ça change toutes les minutes, parfois toutes les secondes. Je n'ai jamais vu ça. Qui sait ce qui nous attend demain?», dit-elle.
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