Crash d'un 777 proche Donetsk
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Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
Cinq ans après son crash, les grandes questions sur le vol MH17
Ce mercredi marque le cinquième anniversaire du crash du vol MH17, abattu en 2014 par un missile au-dessus de l’Ukraine, qui a coûté la vie à 298 personnes.
Par La Voix du Nord | Publié le 15/07/2019
Le Boeing de la Malaysia Airlines, parti d’Amsterdam pour Kuala Lumpur, a été fauché en plein vol le 17 juillet 2014 au-dessus de la zone de conflit armé dans l’est séparatiste prorusse de l’Ukraine. Les 283 passagers, dont 196 Néerlandais, et les 15 membres de l’équipage à son bord ont péri.
La majorité de l’épave de l’appareil a été retrouvée près du village de Grabove, en Ukraine.
Des parties de corps ont été dispersées sur le site de l’accident, et des débris se sont étendus sur plusieurs kilomètres.
Comment le monde a-t-il réagi ?
Les dirigeants internationaux ont largement condamné la destruction du vol MH 17 dans les jours qui ont suivi le drame.
Le président ukrainien de l’époque Petro Porochenko a évoqué un « acte terroriste », tandis que l’ex-président américain Barack Obama a affirmé que l’avion avait été touché par un missile tiré d’une zone contrôlée par les séparatistes, et ce à « cause du soutien de la Russie ».
La destruction du vol a poussé l’Union européenne à adopter quelques jours plus tard de lourdes sanctions économiques contre la Russie, visant des secteurs de l’énergie, de la défense et de la finance.
Les Pays-Bas et l’Australie, dont 38 ressortissants figuraient parmi les victimes, ont ouvertement accusé en mai 2018 la Russie d’être responsable de la catastrophe, recevant le soutien de l’Otan et de l’UE.
Moscou a toujours nié avec véhémence toute implication et a rejeté la faute sur Kiev.
Le mois dernier, les 28 pays de l’UE ont intensifié la pression sur la Russie en l’appelant à « coopérer pleinement » à l’enquête et en prolongeant une série de sanctions.
Comment l’enquête a-t-elle progressé ?
Dans un premier rapport en septembre 2014, les enquêteurs internationaux, menés par les Pays-Bas, affirment que le Boeing a été perforé en vol par des « projectiles à haute énergie ».
En août 2015, des éléments appartenant « probablement » à un système de missile sol-air BUK, dont disposent Moscou et Kiev, sont identifiés.
Les enquêteurs établissent en octobre de la même année que l’avion « s’est écrasé à la suite d’une détonation d’une ogive » qui « correspond au type de missiles installés sur les systèmes de missile sol-air BUK ».
En septembre 2016, ils affirment avoir obtenu « des preuves irréfutables » pour établir que le vol MH17 a été abattu par un missile BUK, acheminé depuis la Russie.
Les enquêteurs établissent en mai 2018 que le missile ayant abattu l’avion provenait de la 53e brigade antiaérienne russe basée à Koursk, dans l’ouest de la Russie.
Le 19 juin 2019, ils annoncent avoir identifié quatre suspects, qui seront poursuivis pour meurtre par le parquet néerlandais.
Qui a été accusé ?
Les Russes Sergueï Doubinski, Igor Guirkine et Oleg Poulatov, ainsi que l’Ukrainien Leonid Khartchenko, quatre hauts gradés des séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine, seront les premiers à être traduits en justice dans cette affaire.
Ils sont accusés d’avoir convoyé le système de missiles anti-aériens BUK et d’avoir causé le crash du vol MH17.
Leur procès s’ouvrira le 9 mars 2020 au tribunal de Schiphol en banlieue d’Amsterdam, à quelques encablures de l’aéroport d’où le Boeing avait décollé.
Il est cependant peu probable que les suspects y assistent, la Russie et l’Ukraine n’extradant pas leurs ressortissants poursuivis à l’étranger. Ils peuvent être jugés par contumace.
Que va-t-il se passer maintenant ?
L’enquête suit son cours. Les enquêteurs n’excluent pas la poursuite d’autres suspects dans le futur.
Ils sont notamment à la recherche des membres de l’équipage du système de missiles anti-aériens BUK et des « personnes qui constituaient le maillon dans la chaîne de commandement russe ».
Dans une procédure judiciaire distincte, des proches de victimes demandent que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) « reconnaisse la responsabilité » de Moscou dans la catastrophe.
Le gouvernement russe a été sommé de « soumettre ses observations » au cours de l’été.
Politique russe
Ce mercredi marque le cinquième anniversaire du crash du vol MH17, abattu en 2014 par un missile au-dessus de l’Ukraine, qui a coûté la vie à 298 personnes.
Par La Voix du Nord | Publié le 15/07/2019
Le Boeing de la Malaysia Airlines, parti d’Amsterdam pour Kuala Lumpur, a été fauché en plein vol le 17 juillet 2014 au-dessus de la zone de conflit armé dans l’est séparatiste prorusse de l’Ukraine. Les 283 passagers, dont 196 Néerlandais, et les 15 membres de l’équipage à son bord ont péri.
La majorité de l’épave de l’appareil a été retrouvée près du village de Grabove, en Ukraine.
Des parties de corps ont été dispersées sur le site de l’accident, et des débris se sont étendus sur plusieurs kilomètres.
Comment le monde a-t-il réagi ?
Les dirigeants internationaux ont largement condamné la destruction du vol MH 17 dans les jours qui ont suivi le drame.
Le président ukrainien de l’époque Petro Porochenko a évoqué un « acte terroriste », tandis que l’ex-président américain Barack Obama a affirmé que l’avion avait été touché par un missile tiré d’une zone contrôlée par les séparatistes, et ce à « cause du soutien de la Russie ».
La destruction du vol a poussé l’Union européenne à adopter quelques jours plus tard de lourdes sanctions économiques contre la Russie, visant des secteurs de l’énergie, de la défense et de la finance.
Les Pays-Bas et l’Australie, dont 38 ressortissants figuraient parmi les victimes, ont ouvertement accusé en mai 2018 la Russie d’être responsable de la catastrophe, recevant le soutien de l’Otan et de l’UE.
Moscou a toujours nié avec véhémence toute implication et a rejeté la faute sur Kiev.
Le mois dernier, les 28 pays de l’UE ont intensifié la pression sur la Russie en l’appelant à « coopérer pleinement » à l’enquête et en prolongeant une série de sanctions.
Comment l’enquête a-t-elle progressé ?
Dans un premier rapport en septembre 2014, les enquêteurs internationaux, menés par les Pays-Bas, affirment que le Boeing a été perforé en vol par des « projectiles à haute énergie ».
En août 2015, des éléments appartenant « probablement » à un système de missile sol-air BUK, dont disposent Moscou et Kiev, sont identifiés.
Les enquêteurs établissent en octobre de la même année que l’avion « s’est écrasé à la suite d’une détonation d’une ogive » qui « correspond au type de missiles installés sur les systèmes de missile sol-air BUK ».
En septembre 2016, ils affirment avoir obtenu « des preuves irréfutables » pour établir que le vol MH17 a été abattu par un missile BUK, acheminé depuis la Russie.
Les enquêteurs établissent en mai 2018 que le missile ayant abattu l’avion provenait de la 53e brigade antiaérienne russe basée à Koursk, dans l’ouest de la Russie.
Le 19 juin 2019, ils annoncent avoir identifié quatre suspects, qui seront poursuivis pour meurtre par le parquet néerlandais.
Qui a été accusé ?
Les Russes Sergueï Doubinski, Igor Guirkine et Oleg Poulatov, ainsi que l’Ukrainien Leonid Khartchenko, quatre hauts gradés des séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine, seront les premiers à être traduits en justice dans cette affaire.
Ils sont accusés d’avoir convoyé le système de missiles anti-aériens BUK et d’avoir causé le crash du vol MH17.
Leur procès s’ouvrira le 9 mars 2020 au tribunal de Schiphol en banlieue d’Amsterdam, à quelques encablures de l’aéroport d’où le Boeing avait décollé.
Il est cependant peu probable que les suspects y assistent, la Russie et l’Ukraine n’extradant pas leurs ressortissants poursuivis à l’étranger. Ils peuvent être jugés par contumace.
Que va-t-il se passer maintenant ?
L’enquête suit son cours. Les enquêteurs n’excluent pas la poursuite d’autres suspects dans le futur.
Ils sont notamment à la recherche des membres de l’équipage du système de missiles anti-aériens BUK et des « personnes qui constituaient le maillon dans la chaîne de commandement russe ».
Dans une procédure judiciaire distincte, des proches de victimes demandent que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) « reconnaisse la responsabilité » de Moscou dans la catastrophe.
Le gouvernement russe a été sommé de « soumettre ses observations » au cours de l’été.
Politique russe
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
Vol MH17: Igor Guirkine, ce maniaque qui se croyait plus fort que Poutine
Igor Guirkine est l'un des principaux suspects dans le procès du MH17, l'avion de ligne abattu il y a exactement 5 ans au-dessus de l'Ukraine. C'est aussi un des principaux commandants des séparatistes ukrainiens. On dit de lui que c'est un maniaque fou de guerres et qui ne rêve que de rendre à la Russie sa grandeur. Portrait.
Igor Girkin :copyright: Belga
Igor 'Strelkov' Guirkine (48 ans) a le regard bleu vif et la moustache fine. Il a beaucoup de groupies. Elles sont nombreuses et à se presser à ses meetings. A leurs yeux, c'est un héros de la guerre de Crimée et de la République populaire autoproclamée de Donetsk (DNR), dans l'est de l'Ukraine. Pourtant, Guirkine a beaucoup perdu de sa superbe. Il est aujourd'hui fauché et ne peut retourner en Ukraine dit De Morgen. L'homme est en effet sous la menace d'un mandat d'arrêt international, lui que l'équipe commune d'enquête (JIT) sur la catastrophe aérienne du MH17 a identifié comme l'un des principaux suspects. La Russie n'extradant pas ses sujets, il n'est plus en sécurité que dans sa ville natale de Moscou.
5 ans d'enquête
Ce mercredi marque le 5e anniversaire du crash du vol MH17. Le Boeing de la Malaysia Airlines, parti d'Amsterdam pour Kuala Lumpur, a été touché par un missile en plein vol le 17 juillet 2014 au-dessus de la zone de conflit armé dans l'est séparatiste prorusse de l'Ukraine. Les 283 passagers, dont 196 Néerlandais, et les 15 membres de l'équipage à son bord ont péri. La majorité de l'épave de l'appareil a été retrouvée près du village de Grabove, en Ukraine. Des parties de corps ont été dispersées sur le site de l'accident, et des débris se sont étendus sur plusieurs kilomètres. Dans les jours qui ont suivi le drame, partout dans le monde l'indignation gronde et les dirigeants internationaux vont largement condamner la destruction du vol MH17. La destruction du vol a poussé l'Union européenne à adopter quelques jours plus tard de lourdes sanctions économiques contre la Russie, visant des secteurs de l'énergie, de la défense et de la finance. Les Pays-Bas et l'Australie, dont 38 ressortissants figuraient parmi les victimes, ont ouvertement accusé, en mai 2018, la Russie d'être responsable de la catastrophe, recevant le soutien de l'OTAN et de l'UE. Moscou a toujours nié avec véhémence toute implication et a rejeté la faute sur Kiev. Encore le mois dernier, les 28 pays de l'UE ont intensifié la pression sur la Russie en l'appelant à "coopérer pleinement" à l'enquête et en prolongeant une série de sanctions.
Ce que disent les différents rapports
Dans un premier rapport en septembre 2014, les enquêteurs internationaux, menés par les Pays-Bas, affirment que le Boeing a été perforé en vol par des "projectiles à haute énergie". En août 2015, des éléments appartenant "probablement" à un système de missile sol-air BUK, dont disposent Moscou et Kiev, sont identifiés. Les enquêteurs établissent en octobre de la même année que l'avion "s'est écrasé à la suite d'une détonation d'une ogive" qui "correspond au type de missiles installés sur les systèmes de missile sol-air BUK". En septembre 2016, ils affirment avoir obtenu "des preuves irréfutables" pour établir que le vol MH17 a été abattu par un missile BUK, acheminé depuis la Russie. Les enquêteurs établissent, en mai 2018, que le missile qui a abattu l'avion provenait de la 53e brigade antiaérienne russe basée à Koursk, dans l'ouest de la Russie. Le 19 juin 2019, ils annoncent avoir identifié quatre suspects, qui seront poursuivis pour meurtre par le parquet néerlandais. Outre Igor Guirkine, il y a aussi les Russes Sergueï Doubinski et Oleg Poulatov, ainsi que l'Ukrainien Leonid Khartchenko. Ces quatre hauts gradés des séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine seront les premiers à être traduits en justice dans cette affaire. Ils sont accusés d'avoir convoyé le système de missiles antiaériens BUK et d'avoir causé le crash du vol MH17. Leur procès s'ouvrira le 9 mars 2020 au tribunal de Schiphol en banlieue d'Amsterdam, à quelques encablures de l'aéroport d'où le Boeing avait décollé. Il est cependant peu probable que les suspects assistent au procès. Ils seront donc plus que probablement jugés par contumace.
Lorsque le 17 juillet 2014, un missile percute le cockpit du vol MH17, Igor Guirkine, fort de l'expérience qu'il a acquise dans les guerres de Tchétchénie et de Yougoslavie, est à la tête des forces séparatistes en tant que ministre de la Défense de la République autoproclamée de Donetsk. Cet ancien colonel du FSB (services de renseignements russes, ex-KGB) a organisé les premières milices armées avec des volontaires venus de Russie et de Crimée dès le début de la rébellion séparatiste dans l'est de l'Ukraine, en 2014. Connu sous son nom de guerre "Strelkov" ("Tireur"), ce Russe de 48 ans a aussi organisé la défense de Slaviansk, bastion emblématique des séparatistes et finalement abandonné aux forces ukrainiennes début juillet 2014. Le journaliste Pavel Kanygin, qui travaille pour la Novaja Gazeta, l'un des rares journaux russes qui ose écrire que MH17 a été abattu dans le ciel par une fusée russe BUK, est pourtant convaincu que la Russie a sciemment envoyé un " maniaque perturbé " en Ukraine orientale. "Bien sûr, ils ne pouvaient pas envoyer un général russe ordinaire, alors ils avaient besoin d'un mercenaire avec assez d'expérience. Et quelqu'un d'assez fou pour y mener une sale guerre."
Une passion pour la guerre
Très jeune, Guirkine semble se trouver mieux que les autres. Un sentiment qui va gagner en importance par la suite. Tout comme son gout pour le belliqueux. Ses proches savent depuis longtemps que Guirkine est attiré par la guerre. Cet historien diplômé des Archives nationales de Moscou aime les batailles historiques. Avec un groupe passionné par les reconstitutions, il rejoue les guerres, habillé en uniforme cosaque ou en armure médiévale. Ce qu'il préfère c'est s'habiller en officier de la Garde Blanche, dans la période de la guerre civile de 1918 à 1920. Même son apparence, avec ses cheveux courts coiffés et sa moustache, serait inspirée par cette époque. Son amour pour la guerre ne s'arrête pas aux soirées déguisées. Après ses études, il s'engage dans l'armée russe avant de devenir réserviste. Au début des années 90, il se bat en Bosnie comme volontaire aux côtés des Serbes. C'est là qu'il aurait rencontré Alexandre Borodaj, qui, cinq ans plus tard, devint le premier Premier ministre des rebelles à Donetsk.
L'organisation russe de défense des droits de l'homme Memorial est convaincue que Guirkine est en partie responsable de la disparition de six civils pendant la Seconde Guerre tchétchène en 2001. Les meurtres auraient été commis sous le drapeau des services secrets russes FSB, le successeur du KGB. Les e-mails piratés de Guirkine montrent qu'il y a travaillé pendant des années dit de Volkskrant. Ce ne serait pas non plus un hasard si Guirkine et Borodaj jouent un rôle dans l'annexion de la péninsule de Crimée en 2014 et poursuivent plus tard leurs activités en Ukraine orientale. Tous deux sont d'anciens employés du milliardaire orthodoxe russe Konstantin Malofeyev. Il est l'un de ceux accusés d'avoir financé la déstabilisation de l'Ukraine.
Toujours selon le journaliste Pavel Kanygin, interviewé par De Morgen, l'homme a aussi des raisons personnelles d'aller à la guerre. "Il est accro à l'adrénaline, c'est un maniaque". Il est aussi très taciturne. Même lorsqu'il est ministre de la Défense à Donetsk, entre juin et août 2014, il tient les journalistes à distance. Et lorsqu'il paraît aux conférences de presse il est habillé d'une chemise de camouflage et affublé d'un pistolet datant des années 1950. L'homme vit dans une nostalgie du passé et est un ardent défenseur du Grand Empire russe. Il a une obsession: refaire de la Russie une puissance mondiale. C'est pourquoi il pense que toutes les régions russophones du monde devraient se joindre à lui. Sur le plan idéologique, Guirkine se heurte pourtant au Kremlin qui ne veut pas nécessairement construire une grande Russie. "Moscou souhaitait seulement échanger la région du Donetsk contre plus d'influence politique dans le reste de l'Ukraine. Le Donbass n'est qu'un pion dans le jeu géopolitique de la Russie." dire encore De Morgen.
Il n'y a qu'un seul problème, c'est que Guirkine n'est pas du genre à aimer les ordres. La goutte qui va sonner la fin de la récréation, c'est la réaction trop enthousiaste de Guirkine suite au crash du vol MH17. En août 2014, soit trois semaines après l'attaque, il est démis de ses fonctions dans des conditions mystérieuses et revient en Russie, où il perd toute influence. "Tous les Russes au sommet de la République populaire de Donetsk ont été rapidement remplacés par des Ukrainiens, pour dissimuler l'implication russe. De plus, Guirkine va pêcher par trop de narcissisme. Il se sentait plus grand que Poutine et on va lui faire payer" dit encore le journaliste Pavel Kanygin. Toujours selon Kanygin, un ego surdimensionné n'est pas son seul souci. "Il souffre de schizophrénie. En raison de cette maladie, Guirkine n'a pas passé un test psychologique du service de sécurité du FSB. C'est pour ça qu'il a dû partir."
C'est donc avec beaucoup d'amertume qu'il se voit contraint de retourner à Moscou. Il tente dès lors de créer un parti politique contre le régime du président Vladimir Poutine. Son Mouvement national russe plaide, sans trop de succès, pour l'annexion de l'Ukraine, du Bélarus et d'autres pays (partiellement) russophones. Ne rencontrant que peu d'enthousiasme, il doit faire face à d'importantes difficultés financières. De Morgen a rencontré Eldar Khasanov, membre du conseil d'administration du mouvement et membre de l'état-major de Guirkine dans le Donbass. Pour lui la Russie les a laissé tomber. Pas tout à fait tout de même, car à le voir haranguer la foule, l'ancien chef rebelle n'a pas l'air gêné d'avoir été retrouvé. "Il le sait, dans son Moscou, il n'a rien à craindre", conclut de De Morgen
Avec AFP et De Morgen
Igor Guirkine est l'un des principaux suspects dans le procès du MH17, l'avion de ligne abattu il y a exactement 5 ans au-dessus de l'Ukraine. C'est aussi un des principaux commandants des séparatistes ukrainiens. On dit de lui que c'est un maniaque fou de guerres et qui ne rêve que de rendre à la Russie sa grandeur. Portrait.
Igor Girkin :copyright: Belga
Igor 'Strelkov' Guirkine (48 ans) a le regard bleu vif et la moustache fine. Il a beaucoup de groupies. Elles sont nombreuses et à se presser à ses meetings. A leurs yeux, c'est un héros de la guerre de Crimée et de la République populaire autoproclamée de Donetsk (DNR), dans l'est de l'Ukraine. Pourtant, Guirkine a beaucoup perdu de sa superbe. Il est aujourd'hui fauché et ne peut retourner en Ukraine dit De Morgen. L'homme est en effet sous la menace d'un mandat d'arrêt international, lui que l'équipe commune d'enquête (JIT) sur la catastrophe aérienne du MH17 a identifié comme l'un des principaux suspects. La Russie n'extradant pas ses sujets, il n'est plus en sécurité que dans sa ville natale de Moscou.
5 ans d'enquête
Ce mercredi marque le 5e anniversaire du crash du vol MH17. Le Boeing de la Malaysia Airlines, parti d'Amsterdam pour Kuala Lumpur, a été touché par un missile en plein vol le 17 juillet 2014 au-dessus de la zone de conflit armé dans l'est séparatiste prorusse de l'Ukraine. Les 283 passagers, dont 196 Néerlandais, et les 15 membres de l'équipage à son bord ont péri. La majorité de l'épave de l'appareil a été retrouvée près du village de Grabove, en Ukraine. Des parties de corps ont été dispersées sur le site de l'accident, et des débris se sont étendus sur plusieurs kilomètres. Dans les jours qui ont suivi le drame, partout dans le monde l'indignation gronde et les dirigeants internationaux vont largement condamner la destruction du vol MH17. La destruction du vol a poussé l'Union européenne à adopter quelques jours plus tard de lourdes sanctions économiques contre la Russie, visant des secteurs de l'énergie, de la défense et de la finance. Les Pays-Bas et l'Australie, dont 38 ressortissants figuraient parmi les victimes, ont ouvertement accusé, en mai 2018, la Russie d'être responsable de la catastrophe, recevant le soutien de l'OTAN et de l'UE. Moscou a toujours nié avec véhémence toute implication et a rejeté la faute sur Kiev. Encore le mois dernier, les 28 pays de l'UE ont intensifié la pression sur la Russie en l'appelant à "coopérer pleinement" à l'enquête et en prolongeant une série de sanctions.
Belga
Ce que disent les différents rapports
Dans un premier rapport en septembre 2014, les enquêteurs internationaux, menés par les Pays-Bas, affirment que le Boeing a été perforé en vol par des "projectiles à haute énergie". En août 2015, des éléments appartenant "probablement" à un système de missile sol-air BUK, dont disposent Moscou et Kiev, sont identifiés. Les enquêteurs établissent en octobre de la même année que l'avion "s'est écrasé à la suite d'une détonation d'une ogive" qui "correspond au type de missiles installés sur les systèmes de missile sol-air BUK". En septembre 2016, ils affirment avoir obtenu "des preuves irréfutables" pour établir que le vol MH17 a été abattu par un missile BUK, acheminé depuis la Russie. Les enquêteurs établissent, en mai 2018, que le missile qui a abattu l'avion provenait de la 53e brigade antiaérienne russe basée à Koursk, dans l'ouest de la Russie. Le 19 juin 2019, ils annoncent avoir identifié quatre suspects, qui seront poursuivis pour meurtre par le parquet néerlandais. Outre Igor Guirkine, il y a aussi les Russes Sergueï Doubinski et Oleg Poulatov, ainsi que l'Ukrainien Leonid Khartchenko. Ces quatre hauts gradés des séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine seront les premiers à être traduits en justice dans cette affaire. Ils sont accusés d'avoir convoyé le système de missiles antiaériens BUK et d'avoir causé le crash du vol MH17. Leur procès s'ouvrira le 9 mars 2020 au tribunal de Schiphol en banlieue d'Amsterdam, à quelques encablures de l'aéroport d'où le Boeing avait décollé. Il est cependant peu probable que les suspects assistent au procès. Ils seront donc plus que probablement jugés par contumace.
Lorsque le 17 juillet 2014, un missile percute le cockpit du vol MH17, Igor Guirkine, fort de l'expérience qu'il a acquise dans les guerres de Tchétchénie et de Yougoslavie, est à la tête des forces séparatistes en tant que ministre de la Défense de la République autoproclamée de Donetsk. Cet ancien colonel du FSB (services de renseignements russes, ex-KGB) a organisé les premières milices armées avec des volontaires venus de Russie et de Crimée dès le début de la rébellion séparatiste dans l'est de l'Ukraine, en 2014. Connu sous son nom de guerre "Strelkov" ("Tireur"), ce Russe de 48 ans a aussi organisé la défense de Slaviansk, bastion emblématique des séparatistes et finalement abandonné aux forces ukrainiennes début juillet 2014. Le journaliste Pavel Kanygin, qui travaille pour la Novaja Gazeta, l'un des rares journaux russes qui ose écrire que MH17 a été abattu dans le ciel par une fusée russe BUK, est pourtant convaincu que la Russie a sciemment envoyé un " maniaque perturbé " en Ukraine orientale. "Bien sûr, ils ne pouvaient pas envoyer un général russe ordinaire, alors ils avaient besoin d'un mercenaire avec assez d'expérience. Et quelqu'un d'assez fou pour y mener une sale guerre."
Une passion pour la guerre
Très jeune, Guirkine semble se trouver mieux que les autres. Un sentiment qui va gagner en importance par la suite. Tout comme son gout pour le belliqueux. Ses proches savent depuis longtemps que Guirkine est attiré par la guerre. Cet historien diplômé des Archives nationales de Moscou aime les batailles historiques. Avec un groupe passionné par les reconstitutions, il rejoue les guerres, habillé en uniforme cosaque ou en armure médiévale. Ce qu'il préfère c'est s'habiller en officier de la Garde Blanche, dans la période de la guerre civile de 1918 à 1920. Même son apparence, avec ses cheveux courts coiffés et sa moustache, serait inspirée par cette époque. Son amour pour la guerre ne s'arrête pas aux soirées déguisées. Après ses études, il s'engage dans l'armée russe avant de devenir réserviste. Au début des années 90, il se bat en Bosnie comme volontaire aux côtés des Serbes. C'est là qu'il aurait rencontré Alexandre Borodaj, qui, cinq ans plus tard, devint le premier Premier ministre des rebelles à Donetsk.
isopix
Toujours selon le journaliste Pavel Kanygin, interviewé par De Morgen, l'homme a aussi des raisons personnelles d'aller à la guerre. "Il est accro à l'adrénaline, c'est un maniaque". Il est aussi très taciturne. Même lorsqu'il est ministre de la Défense à Donetsk, entre juin et août 2014, il tient les journalistes à distance. Et lorsqu'il paraît aux conférences de presse il est habillé d'une chemise de camouflage et affublé d'un pistolet datant des années 1950. L'homme vit dans une nostalgie du passé et est un ardent défenseur du Grand Empire russe. Il a une obsession: refaire de la Russie une puissance mondiale. C'est pourquoi il pense que toutes les régions russophones du monde devraient se joindre à lui. Sur le plan idéologique, Guirkine se heurte pourtant au Kremlin qui ne veut pas nécessairement construire une grande Russie. "Moscou souhaitait seulement échanger la région du Donetsk contre plus d'influence politique dans le reste de l'Ukraine. Le Donbass n'est qu'un pion dans le jeu géopolitique de la Russie." dire encore De Morgen.
Il n'y a qu'un seul problème, c'est que Guirkine n'est pas du genre à aimer les ordres. La goutte qui va sonner la fin de la récréation, c'est la réaction trop enthousiaste de Guirkine suite au crash du vol MH17. En août 2014, soit trois semaines après l'attaque, il est démis de ses fonctions dans des conditions mystérieuses et revient en Russie, où il perd toute influence. "Tous les Russes au sommet de la République populaire de Donetsk ont été rapidement remplacés par des Ukrainiens, pour dissimuler l'implication russe. De plus, Guirkine va pêcher par trop de narcissisme. Il se sentait plus grand que Poutine et on va lui faire payer" dit encore le journaliste Pavel Kanygin. Toujours selon Kanygin, un ego surdimensionné n'est pas son seul souci. "Il souffre de schizophrénie. En raison de cette maladie, Guirkine n'a pas passé un test psychologique du service de sécurité du FSB. C'est pour ça qu'il a dû partir."
C'est donc avec beaucoup d'amertume qu'il se voit contraint de retourner à Moscou. Il tente dès lors de créer un parti politique contre le régime du président Vladimir Poutine. Son Mouvement national russe plaide, sans trop de succès, pour l'annexion de l'Ukraine, du Bélarus et d'autres pays (partiellement) russophones. Ne rencontrant que peu d'enthousiasme, il doit faire face à d'importantes difficultés financières. De Morgen a rencontré Eldar Khasanov, membre du conseil d'administration du mouvement et membre de l'état-major de Guirkine dans le Donbass. Pour lui la Russie les a laissé tomber. Pas tout à fait tout de même, car à le voir haranguer la foule, l'ancien chef rebelle n'a pas l'air gêné d'avoir été retrouvé. "Il le sait, dans son Moscou, il n'a rien à craindre", conclut de De Morgen
Avec AFP et De Morgen
Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
Le service de sécurité de l'Ukraine a identifié et détenu le conducteur du camion qui a transporté le système de missiles anti-avions de la Russie utilisé pour descendre le vol de Malaysia Airlines.
Selon Mayakov, le rôle des autres personnes visées par l'enquête est en cours de vérification. REUTERS
Le chef adjoint du département principal des enquêtes du SBU, Vitaliy Mayakov, membre de l'équipe commune d'enquête, a déclaré qu'un militant impliqué dans le transport du lanceur de missiles antiaériens Buk avait abattu le vol MH17 le 17 juillet 2014 au-dessus de la région de Donetsk , avait déjà été arrêté et purge actuellement sa peine en Ukraine.
Au cours d'un briefing mercredi, alors qu'il couvrait l'enquête sur le transport du lanceur de missiles Buk, notamment par la présentation de matériel photo et vidéo, Mayakov a déclaré: "Grâce à cette vidéo et à ce téléphone, nous avons identifié le propriétaire de la remorque, a la personne parmi les militants qui l'ont prise dans une entreprise automobile de Donetsk et, trois ans plus tard, nous avons réussi à le retenir alors qu'il traversait la frontière sur le territoire sous notre contrôle depuis la Fédération de Russie.", rapporte un correspondant d'UNIAN.
M. Mayakov a déclaré que l'enquête avait établi le calendrier et l'itinéraire exacts par lesquels le lanceur-transporteur-érecteur-lanceur et le radar du système de missiles anti-aériens Buk avaient été illégalement transportés du territoire de la Fédération de Russie à l'Ukraine, à l'époque des missiles anti-aériens lancement sur un avion de transport Boeing 777-200 9M-MRD, sur le site de lancement du missile, ainsi que sur le calendrier et la route par laquelle le Buk a été ramené en Russie.
"La plupart des données ont été établies en septembre 2016. Mais il a encore fallu trois ans pour identifier sans équivoque les personnes impliquées dans cette affaire, ainsi que leurs rôles", a-t-il déclaré.
Selon le représentant du SBU, l'équipe commune d'enquête a été en mesure d'établir plus de 150 personnes impliquées dans le transport du système anti-aérien de Buk de la Russie vers le territoire temporairement occupé des régions de Louhansk et de Donetsk et de retour dans la Fédération de Russie, pour le protéger et le déployer à la suite d'un tir. position pour abattre l'avion.
"Lors d'un briefing tenu le 19 juin, la communauté mondiale a été informée de l'existence de preuves irréfutables permettant aux enquêteurs du Service de sécurité de porter des accusations contre quatre personnes. Trois d'entre eux sont citoyens de la Fédération de Russie, à savoir Igor Girkin, Sergei Dubinsky , Oleg Pulatov, et un citoyen de l’Ukraine, Leonid Kharchenko ", a déclaré Mayakov.
Il a noté que les affaires pénales à l'encontre des suspects étaient en cours de transmission devant l'autorité compétente des Pays-Bas, où un procès sur les chefs d'accusation commencerait en mars 2020. Selon Mayakov, une enquête préliminaire est en cours et le rôle des autres personnes en question est en cours de vérification. "Un militant ordinaire qui a accompagné ce Buk à un certain stade sera, bien entendu, passible de la responsabilité pénale pour sa participation à une organisation terroriste.
Et la manière dont ses actions seront qualifiées en ce qui concerne l'abattage du Boeing sera déterminée dans chaque cas particulier, " il a dit.
Selon Mayakov, le rôle des autres personnes visées par l'enquête est en cours de vérification. REUTERS
Le chef adjoint du département principal des enquêtes du SBU, Vitaliy Mayakov, membre de l'équipe commune d'enquête, a déclaré qu'un militant impliqué dans le transport du lanceur de missiles antiaériens Buk avait abattu le vol MH17 le 17 juillet 2014 au-dessus de la région de Donetsk , avait déjà été arrêté et purge actuellement sa peine en Ukraine.
Au cours d'un briefing mercredi, alors qu'il couvrait l'enquête sur le transport du lanceur de missiles Buk, notamment par la présentation de matériel photo et vidéo, Mayakov a déclaré: "Grâce à cette vidéo et à ce téléphone, nous avons identifié le propriétaire de la remorque, a la personne parmi les militants qui l'ont prise dans une entreprise automobile de Donetsk et, trois ans plus tard, nous avons réussi à le retenir alors qu'il traversait la frontière sur le territoire sous notre contrôle depuis la Fédération de Russie.", rapporte un correspondant d'UNIAN.
M. Mayakov a déclaré que l'enquête avait établi le calendrier et l'itinéraire exacts par lesquels le lanceur-transporteur-érecteur-lanceur et le radar du système de missiles anti-aériens Buk avaient été illégalement transportés du territoire de la Fédération de Russie à l'Ukraine, à l'époque des missiles anti-aériens lancement sur un avion de transport Boeing 777-200 9M-MRD, sur le site de lancement du missile, ainsi que sur le calendrier et la route par laquelle le Buk a été ramené en Russie.
"La plupart des données ont été établies en septembre 2016. Mais il a encore fallu trois ans pour identifier sans équivoque les personnes impliquées dans cette affaire, ainsi que leurs rôles", a-t-il déclaré.
Selon le représentant du SBU, l'équipe commune d'enquête a été en mesure d'établir plus de 150 personnes impliquées dans le transport du système anti-aérien de Buk de la Russie vers le territoire temporairement occupé des régions de Louhansk et de Donetsk et de retour dans la Fédération de Russie, pour le protéger et le déployer à la suite d'un tir. position pour abattre l'avion.
"Lors d'un briefing tenu le 19 juin, la communauté mondiale a été informée de l'existence de preuves irréfutables permettant aux enquêteurs du Service de sécurité de porter des accusations contre quatre personnes. Trois d'entre eux sont citoyens de la Fédération de Russie, à savoir Igor Girkin, Sergei Dubinsky , Oleg Pulatov, et un citoyen de l’Ukraine, Leonid Kharchenko ", a déclaré Mayakov.
Il a noté que les affaires pénales à l'encontre des suspects étaient en cours de transmission devant l'autorité compétente des Pays-Bas, où un procès sur les chefs d'accusation commencerait en mars 2020. Selon Mayakov, une enquête préliminaire est en cours et le rôle des autres personnes en question est en cours de vérification. "Un militant ordinaire qui a accompagné ce Buk à un certain stade sera, bien entendu, passible de la responsabilité pénale pour sa participation à une organisation terroriste.
Et la manière dont ses actions seront qualifiées en ce qui concerne l'abattage du Boeing sera déterminée dans chaque cas particulier, " il a dit.
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
Je ne comprends pas encore comment il se fait que Guirkine, avec tout ce qu'il sait comme secrets d'état (russes) n'ait pas encore été "liquidé" par Poutine ???
Il doit sans doute être plus utile vivant que mort mais dans quel but ???
Il doit sans doute être plus utile vivant que mort mais dans quel but ???
Krispoluk- Messages : 9851
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Caduce62- Messages : 15213
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Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
La libération du combattant "DNR" Tsemakh est un cadeau de l'Ukraine à Poutine, selon Portnikov
2019/09/05 - 14:12 • INTERNATIONAL , OP-ED , GUERRE DANS LE DONBASS
La libération de Volodymyr Tsemakh par la Cour d'appel de Kiev, le 5 septembre 2019, par la Cour d'appel de Kiev, le combattant de la «DNR» et le suspect de l'avoir abattu, est une parfaite illustration de la manière dont les autorités ukrainiennes envisagent de résoudre le problème de l'échange de prisonniers. Si le Kremlin a besoin de Tsemakh, son extradition à Moscou sera un affront aux partenaires internationaux de l'Ukraine. Les «tribunaux indépendants» ukrainiens et les forces de l'ordre léthargiques permettront à Tsemakh de se sauver… sinon aujourd'hui, certainement demain.
Ce sera le plus beau cadeau de l'Ukraine à Poutine, après quoi le président russe sera en mesure de faire un geste généreux de réciprocité. Mais seulement s'il le souhaite, bien sûr.
Il est évident que les autorités ukrainiennes n'ont pas encore réfléchi aux conséquences. Il est également indéniable que la réputation internationale de l'Ukraine sera mise à mal par la boue, ce qui facilitera le rapprochement de l'Occident et de la Russie aux dépens de notre pays.
Il semble que le bureau du président de l'Ukraine ne soit pas habitué à penser à l'avenir.
En effet, l'avenir n'est pas du tout réconfortant…
2019/09/05 - 14:12 • INTERNATIONAL , OP-ED , GUERRE DANS LE DONBASS
La libération de Volodymyr Tsemakh par la Cour d'appel de Kiev, le 5 septembre 2019, par la Cour d'appel de Kiev, le combattant de la «DNR» et le suspect de l'avoir abattu, est une parfaite illustration de la manière dont les autorités ukrainiennes envisagent de résoudre le problème de l'échange de prisonniers. Si le Kremlin a besoin de Tsemakh, son extradition à Moscou sera un affront aux partenaires internationaux de l'Ukraine. Les «tribunaux indépendants» ukrainiens et les forces de l'ordre léthargiques permettront à Tsemakh de se sauver… sinon aujourd'hui, certainement demain.
Ce sera le plus beau cadeau de l'Ukraine à Poutine, après quoi le président russe sera en mesure de faire un geste généreux de réciprocité. Mais seulement s'il le souhaite, bien sûr.
Il est évident que les autorités ukrainiennes n'ont pas encore réfléchi aux conséquences. Il est également indéniable que la réputation internationale de l'Ukraine sera mise à mal par la boue, ce qui facilitera le rapprochement de l'Occident et de la Russie aux dépens de notre pays.
Il semble que le bureau du président de l'Ukraine ne soit pas habitué à penser à l'avenir.
En effet, l'avenir n'est pas du tout réconfortant…
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
MH17 : l’enquête met en évidence l’implication de la Russie dans le commandement des séparatistes
Les investigations sur le crash de l’appareil de la Malaysia Airlines, le 17 juillet 2014, ont révélé des conversations téléphoniques embarrassantes pour le Kremlin.
Par Claire Gatinois Publié le 14 novembre 2019 à 18h06, mis à jour hier à 10h22
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/14/mh17-on-recoit-les-ordres-de-moscou_6019174_3210.html?fbclid=IwAR366SfvfVJ5TmyatpyMghJqgJmmXbL7dGYVnE5Jik6oPR01LQJi4tqoVYs
Les voix sont celles d’Alexandre Borodaï, le chef des séparatistes ukrainiens à l’été 2014 et de ses soldats, mais aussi de hauts commandants militaires de Moscou et même d’un proche de Vladimir Poutine, Vladislav Sourkov. Et leurs propos sont explicites. Jeudi 14 novembre, cinq ans après la tragédie du MH17 et quatre mois et demi avant la tenue du procès très attendu de quatre prévenus (trois Russes et un Ukrainien) accusés du meurtre des 298 passagers et membres d’équipage de cet avion de ligne de la compagnie Malaysia Airlines abattu par un missile Buk, l’équipe d’enquête internationale (JIT) conduite par les Pays-Bas, a rendu publiques une série de conversations téléphoniques embarrassantes pour le Kremlin.
L’enquête avait déjà établi que le missile qui a abattu le Boeing avait été acheminé de Russie et tiré depuis un champ situé dans l’est de l’Ukraine, dans une zone contrôlée par les séparatistes prorusses en guerre, depuis 2014, avec l’armée ukrainienne.
Les échanges interceptés mettent aujourd’hui en évidence l’implication de Moscou dans le commandement de ces séparatistes, leur offrant un soutien stratégique, financier et logistique. « Les indices de ces liens étroits entre le gouvernement russe et les leaders séparatistes soulèvent des questions sur leur possible implication dans l’utilisation du missile Buk », soulignent les responsables de l’enquête.
« Moscou prendra le commandement »
Ainsi, le coup de fil entre Alexandre Borodaï, premier ministre autoproclamé de la « République populaire de Donetsk » (RPD) et « ancien » du FSB, les services de sécurité russes, et un chef rebelle non identifié, laisse peu de place à l’ambiguïté. « Bon, ton objectif est difficile à atteindre. Le mien ne l’est pas. Je prends mes ordres et je protège les intérêts d’un unique Etat, la Fédération de Russie. C’est ma ligne », affirme-t-il. M. Borodaï s’est toujours présenté comme « un volontaire », indépendant de Moscou.
Le 1er juillet 2014, on entend aussi un combattant portant le nom de guerre « Mongol », appelé par un inconnu. « En tant que commandant de Makiivka, [ville industrielle de la région de Donetsk], j’aimerais savoir. Je veux savoir où on va ? », questionne l’inconnu. « On va vers l’unité de commandement. Ce qui se passe après, c’est que des types mandatés par Choïgou [Sergueï Choïgou, le ministre russe de la défense] vont arriver et virer les commandants locaux », répond « Mongol ». « Hum hum », dit l’autre. « Et alors, Moscou prendra le commandement », insiste le combattant, rappelant à son acolyte qu’il devra toute de même continuer à envoyer ses rapports au ministre autoproclamé de la défense de la DPR, soit Igor Girkin, ainsi qu’au « premier ministre » Borodaï.
Les investigations sur le crash de l’appareil de la Malaysia Airlines, le 17 juillet 2014, ont révélé des conversations téléphoniques embarrassantes pour le Kremlin.
Par Claire Gatinois Publié le 14 novembre 2019 à 18h06, mis à jour hier à 10h22
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/14/mh17-on-recoit-les-ordres-de-moscou_6019174_3210.html?fbclid=IwAR366SfvfVJ5TmyatpyMghJqgJmmXbL7dGYVnE5Jik6oPR01LQJi4tqoVYs
Les voix sont celles d’Alexandre Borodaï, le chef des séparatistes ukrainiens à l’été 2014 et de ses soldats, mais aussi de hauts commandants militaires de Moscou et même d’un proche de Vladimir Poutine, Vladislav Sourkov. Et leurs propos sont explicites. Jeudi 14 novembre, cinq ans après la tragédie du MH17 et quatre mois et demi avant la tenue du procès très attendu de quatre prévenus (trois Russes et un Ukrainien) accusés du meurtre des 298 passagers et membres d’équipage de cet avion de ligne de la compagnie Malaysia Airlines abattu par un missile Buk, l’équipe d’enquête internationale (JIT) conduite par les Pays-Bas, a rendu publiques une série de conversations téléphoniques embarrassantes pour le Kremlin.
L’enquête avait déjà établi que le missile qui a abattu le Boeing avait été acheminé de Russie et tiré depuis un champ situé dans l’est de l’Ukraine, dans une zone contrôlée par les séparatistes prorusses en guerre, depuis 2014, avec l’armée ukrainienne.
Les échanges interceptés mettent aujourd’hui en évidence l’implication de Moscou dans le commandement de ces séparatistes, leur offrant un soutien stratégique, financier et logistique. « Les indices de ces liens étroits entre le gouvernement russe et les leaders séparatistes soulèvent des questions sur leur possible implication dans l’utilisation du missile Buk », soulignent les responsables de l’enquête.
« Moscou prendra le commandement »
Ainsi, le coup de fil entre Alexandre Borodaï, premier ministre autoproclamé de la « République populaire de Donetsk » (RPD) et « ancien » du FSB, les services de sécurité russes, et un chef rebelle non identifié, laisse peu de place à l’ambiguïté. « Bon, ton objectif est difficile à atteindre. Le mien ne l’est pas. Je prends mes ordres et je protège les intérêts d’un unique Etat, la Fédération de Russie. C’est ma ligne », affirme-t-il. M. Borodaï s’est toujours présenté comme « un volontaire », indépendant de Moscou.
Le 1er juillet 2014, on entend aussi un combattant portant le nom de guerre « Mongol », appelé par un inconnu. « En tant que commandant de Makiivka, [ville industrielle de la région de Donetsk], j’aimerais savoir. Je veux savoir où on va ? », questionne l’inconnu. « On va vers l’unité de commandement. Ce qui se passe après, c’est que des types mandatés par Choïgou [Sergueï Choïgou, le ministre russe de la défense] vont arriver et virer les commandants locaux », répond « Mongol ». « Hum hum », dit l’autre. « Et alors, Moscou prendra le commandement », insiste le combattant, rappelant à son acolyte qu’il devra toute de même continuer à envoyer ses rapports au ministre autoproclamé de la défense de la DPR, soit Igor Girkin, ainsi qu’au « premier ministre » Borodaï.
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
http://khpg.org/en/index.php?id=1575327161&fbclid=IwAR0EvK1qT7in3lPQaP6c0pi40RE7VjfDuF9f2-3rYcR2IMfIGgzbFH7UcC4
Le procureur néerlandais accuse la Russie de dissimuler délibérément un important suspect MH17
Les Pays-Bas n'ont vu aucune raison de mâcher leurs mots au sujet de l'action rapide de la Russie visant à garantir que le suspect MH17, Vladimir Tsemach, était hors de portée du procureur néerlandais. Dans un communiqué de presse du 2 décembre, le procureur a directement accusé Moscou d'avoir délibérément assuré que Tsemach serait sorti de Russie avant d'être livré aux Pays-Bas conformément à la Convention européenne d'extradition.
Tsemach (ou Tsemakh) est un ressortissant ukrainien qui a été capturé lors d'une audacieuse opération du SBU le 27 juin 2019 et inculpé pour son rôle de commandant militant d'une unité qui avait abattu plusieurs avions de transport militaire ukrainiens. Sa capture a fait les manchettes du monde et suscite un vif intérêt de la part de l’enquête conjointe (JIT) sur l’enlèvement du MH17 en raison de son rôle présumé dans le retrait précipité du lanceur de missiles BUK en Russie dès qu’il est devenu évident qu’un avion de ligne avait été abattus et les 298 personnes à bord, dont 80 enfants, ont été tuées. .
Les deux militants de la "République populaire de Donetsk" et des médias officiels russes ont tenté de rejeter les accusations portées contre Tsemach, les qualifiant de "falsification ukrainienne". Cependant, il existe une vidéo dans laquelle Tsemakh peut être entendu et admettre son rôle dans la tentative de dissimulation. le lanceur de missiles BUK.
La Constitution ukrainienne interdit l'extradition de citoyens ukrainiens. Toutefois, en tant que membre de la JIT, l'Ukraine a pleinement coopéré avec le procureur néerlandais et a garanti l'accès à Tsemach pendant son incarcération.
D'après une lettre du ministère néerlandais des Affaires étrangères, les Pays-Bas ont été informés que Tsemach pourrait participer à un échange de prisonniers à la mi-août et que le procureur général des Pays-Bas aurait eu une autre occasion de l'interroger.
La reconnaissance effective par la Russie de son rôle dans MH17 se manifeste d’abord par le simple fait qu’elle a insisté pour que Tsemach soit inclus dans une liste de prisonniers à échanger. La liste de l'Ukraine comprenait les 24 marins que la Russie détenait en tant que prisonniers de guerre depuis le 25 novembre et 11 prisonniers politiques, dont le cinéaste Oleg Sentsov, et au moins trois hommes dont la vie était en danger du fait de la captivité continue de la Russie. Lorsque Moscou a constitué le contingent d'échange lié à l'inclusion de Tsemach, les dirigeants ukrainiens ont accepté. Cette décision a suscité des regrets, mais un certain degré de compréhension de la part des partenaires de l'Ukraine.
En effet, l'insistance de la Russie sur l'inclusion de Tsemach aurait dû être l'occasion de le livrer aux autorités néerlandaises. Ce n'était pas le cas, en raison d'un sabotage délibéré par la Russie.
Dans son communiqué de presse, le procureur a déclaré qu'il avait «partagé les conclusions avec les autorités russes» au sujet de sa demande d'extradition de Tsemach en tant que suspect cité pour avoir tué MH17.
Le moment est crucial et incrimine davantage Moscou, le Procureur général ayant reçu confirmation que sa demande d'extradition avait été reçue avant même que l'avion de Tsemach n'atterrisse à Moscou le 7 septembre. Il n'y avait aucun obstacle à une telle extradition, étant donné que Tsemach est un citoyen ukrainien.
Comme Tsemach n'a pas été immédiatement placé en état d'arrestation, dans l'attente d'une décision d'extradition, le procureur général a contacté à plusieurs reprises les autorités judiciaires russes et a averti que Tsemach pourrait s'évader.
Le 23 septembre, ils ont appris que la demande d'extradition était à l'examen et ont été invités à fournir des informations complémentaires. Cela a été répété à plusieurs reprises, les informations demandées étant toujours fournies, bien que, selon le procureur général, cela ne soit pas pertinent pour la décision d'extradition. Il y a eu des tentatives de très haut niveau pour accélérer la procédure.
Le 19 novembre, le procureur général a été informé que la demande d'arrestation de Tsemach ne pouvait pas être exécutée, les autorités russes ne sachant pas que Tsemach se trouvait en Russie.
En fait, selon les médias russes, citant la fille de Tsemakh, il serait rentré dans le Donbass dès le 12 septembre. La Russie l'a même utilisé pour d'autres mensonges et manipulations sur MH17 lors d' un entretien publié par RIA Novosti, un gouvernement contrôlé par l'État russe, le 5 novembre. Il ressort clairement du communiqué de presse de lundi que le procureur néerlandais est au courant de cette interview (voir: La Russie cache le suspect MH17, puis l’utilise comme mensonge au sujet de la catastrophe et de la "guerre civile" en Ukraine ).
Le procureur néerlandais a donc conclu que la Russie avait délibérément provoqué la situation dans laquelle Tsemach avait quitté la Russie et avait bafoué une demande légitime d'extradition.
Ils soulignent toutefois que cela n’affectera pas le début du premier procès par contumace de quatre suspects MH17 qui devrait commencer le 9 mars 2020 et devrait durer plus de 35 semaines. Trois des quatre suspects - Igor Girkin, Sergey Dubinsky et Oleg Pulatov sont des officiers du FSB ou des services de renseignement militaires russes anciens ou actuels, tandis qu'un quatrième homme - Leonid Kharchenko - est ukrainien et serait dans le Donbass contrôlé par l'activiste. Lors de la conférence de presse du 19 juin 2019, il a été déclaré parmi les Russes que «par le passé, tous étaient envoyés à l'étranger au service des forces armées russes».
JIT avait déjà conclu que « le missile Buk qui avait abattu l'avion de ligne malaisien MH17 le 17 juillet 2014 provenait de la 53e brigade de missiles anti-aériens, une unité de l'armée russe originaire de Koursk en Russie ».
Comme le précise JIT le 14 novembre, il ne s’agit nullement de la seule preuve dont ils disposent, et l’enquête est en cours. Des appels interceptés ont été publiés, indiquant des liens directs de haut niveau entre la Russie et les militants contrôlant le territoire sur lequel MH17 avait été abattu. Dans une des conversations, le 3 juillet 2014, Alexander Borodai, le soi-disant «Premier ministre de la RPD», a été entendu : il « exécute des ordres et protège les intérêts d'un seul et même État, la Fédération de Russie ».
Le Kremlin a toutes les raisons de s’inquiéter, et pas seulement à cause des appels interceptés. Le 14 novembre, la stratégie visait clairement à souligner le fait que l'entreprise commune recevait des informations essentielles de la part d'individus liés aux soi-disant «républiques» et invitait d'autres personnes à se faire connaître.
(Voir: Des appels interceptés prouvent que le gouvernement russe contrôle les militants en Ukraine à la veille de MH17 )
Tous ces éléments de preuve constitueront vraisemblablement des éléments de preuve précieux pour étayer le dossier de l'Ukraine contre la Russie concernant une violation présumée de la Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme à la Cour internationale de justice des Nations Unies.
Le procureur néerlandais accuse la Russie de dissimuler délibérément un important suspect MH17
Les Pays-Bas n'ont vu aucune raison de mâcher leurs mots au sujet de l'action rapide de la Russie visant à garantir que le suspect MH17, Vladimir Tsemach, était hors de portée du procureur néerlandais. Dans un communiqué de presse du 2 décembre, le procureur a directement accusé Moscou d'avoir délibérément assuré que Tsemach serait sorti de Russie avant d'être livré aux Pays-Bas conformément à la Convention européenne d'extradition.
Tsemach (ou Tsemakh) est un ressortissant ukrainien qui a été capturé lors d'une audacieuse opération du SBU le 27 juin 2019 et inculpé pour son rôle de commandant militant d'une unité qui avait abattu plusieurs avions de transport militaire ukrainiens. Sa capture a fait les manchettes du monde et suscite un vif intérêt de la part de l’enquête conjointe (JIT) sur l’enlèvement du MH17 en raison de son rôle présumé dans le retrait précipité du lanceur de missiles BUK en Russie dès qu’il est devenu évident qu’un avion de ligne avait été abattus et les 298 personnes à bord, dont 80 enfants, ont été tuées. .
Les deux militants de la "République populaire de Donetsk" et des médias officiels russes ont tenté de rejeter les accusations portées contre Tsemach, les qualifiant de "falsification ukrainienne". Cependant, il existe une vidéo dans laquelle Tsemakh peut être entendu et admettre son rôle dans la tentative de dissimulation. le lanceur de missiles BUK.
La Constitution ukrainienne interdit l'extradition de citoyens ukrainiens. Toutefois, en tant que membre de la JIT, l'Ukraine a pleinement coopéré avec le procureur néerlandais et a garanti l'accès à Tsemach pendant son incarcération.
D'après une lettre du ministère néerlandais des Affaires étrangères, les Pays-Bas ont été informés que Tsemach pourrait participer à un échange de prisonniers à la mi-août et que le procureur général des Pays-Bas aurait eu une autre occasion de l'interroger.
La reconnaissance effective par la Russie de son rôle dans MH17 se manifeste d’abord par le simple fait qu’elle a insisté pour que Tsemach soit inclus dans une liste de prisonniers à échanger. La liste de l'Ukraine comprenait les 24 marins que la Russie détenait en tant que prisonniers de guerre depuis le 25 novembre et 11 prisonniers politiques, dont le cinéaste Oleg Sentsov, et au moins trois hommes dont la vie était en danger du fait de la captivité continue de la Russie. Lorsque Moscou a constitué le contingent d'échange lié à l'inclusion de Tsemach, les dirigeants ukrainiens ont accepté. Cette décision a suscité des regrets, mais un certain degré de compréhension de la part des partenaires de l'Ukraine.
En effet, l'insistance de la Russie sur l'inclusion de Tsemach aurait dû être l'occasion de le livrer aux autorités néerlandaises. Ce n'était pas le cas, en raison d'un sabotage délibéré par la Russie.
Dans son communiqué de presse, le procureur a déclaré qu'il avait «partagé les conclusions avec les autorités russes» au sujet de sa demande d'extradition de Tsemach en tant que suspect cité pour avoir tué MH17.
Le moment est crucial et incrimine davantage Moscou, le Procureur général ayant reçu confirmation que sa demande d'extradition avait été reçue avant même que l'avion de Tsemach n'atterrisse à Moscou le 7 septembre. Il n'y avait aucun obstacle à une telle extradition, étant donné que Tsemach est un citoyen ukrainien.
Comme Tsemach n'a pas été immédiatement placé en état d'arrestation, dans l'attente d'une décision d'extradition, le procureur général a contacté à plusieurs reprises les autorités judiciaires russes et a averti que Tsemach pourrait s'évader.
Le 23 septembre, ils ont appris que la demande d'extradition était à l'examen et ont été invités à fournir des informations complémentaires. Cela a été répété à plusieurs reprises, les informations demandées étant toujours fournies, bien que, selon le procureur général, cela ne soit pas pertinent pour la décision d'extradition. Il y a eu des tentatives de très haut niveau pour accélérer la procédure.
Le 19 novembre, le procureur général a été informé que la demande d'arrestation de Tsemach ne pouvait pas être exécutée, les autorités russes ne sachant pas que Tsemach se trouvait en Russie.
En fait, selon les médias russes, citant la fille de Tsemakh, il serait rentré dans le Donbass dès le 12 septembre. La Russie l'a même utilisé pour d'autres mensonges et manipulations sur MH17 lors d' un entretien publié par RIA Novosti, un gouvernement contrôlé par l'État russe, le 5 novembre. Il ressort clairement du communiqué de presse de lundi que le procureur néerlandais est au courant de cette interview (voir: La Russie cache le suspect MH17, puis l’utilise comme mensonge au sujet de la catastrophe et de la "guerre civile" en Ukraine ).
Le procureur néerlandais a donc conclu que la Russie avait délibérément provoqué la situation dans laquelle Tsemach avait quitté la Russie et avait bafoué une demande légitime d'extradition.
Ils soulignent toutefois que cela n’affectera pas le début du premier procès par contumace de quatre suspects MH17 qui devrait commencer le 9 mars 2020 et devrait durer plus de 35 semaines. Trois des quatre suspects - Igor Girkin, Sergey Dubinsky et Oleg Pulatov sont des officiers du FSB ou des services de renseignement militaires russes anciens ou actuels, tandis qu'un quatrième homme - Leonid Kharchenko - est ukrainien et serait dans le Donbass contrôlé par l'activiste. Lors de la conférence de presse du 19 juin 2019, il a été déclaré parmi les Russes que «par le passé, tous étaient envoyés à l'étranger au service des forces armées russes».
JIT avait déjà conclu que « le missile Buk qui avait abattu l'avion de ligne malaisien MH17 le 17 juillet 2014 provenait de la 53e brigade de missiles anti-aériens, une unité de l'armée russe originaire de Koursk en Russie ».
Comme le précise JIT le 14 novembre, il ne s’agit nullement de la seule preuve dont ils disposent, et l’enquête est en cours. Des appels interceptés ont été publiés, indiquant des liens directs de haut niveau entre la Russie et les militants contrôlant le territoire sur lequel MH17 avait été abattu. Dans une des conversations, le 3 juillet 2014, Alexander Borodai, le soi-disant «Premier ministre de la RPD», a été entendu : il « exécute des ordres et protège les intérêts d'un seul et même État, la Fédération de Russie ».
Le Kremlin a toutes les raisons de s’inquiéter, et pas seulement à cause des appels interceptés. Le 14 novembre, la stratégie visait clairement à souligner le fait que l'entreprise commune recevait des informations essentielles de la part d'individus liés aux soi-disant «républiques» et invitait d'autres personnes à se faire connaître.
(Voir: Des appels interceptés prouvent que le gouvernement russe contrôle les militants en Ukraine à la veille de MH17 )
Tous ces éléments de preuve constitueront vraisemblablement des éléments de preuve précieux pour étayer le dossier de l'Ukraine contre la Russie concernant une violation présumée de la Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme à la Cour internationale de justice des Nations Unies.
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Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
Pour ce que la Russie fait de ses obligations internationales . . .
Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
http://khpg.org/en/index.php?id=1581634904&fbclid=IwAR2w6itgejBnmaxIZhXhOLOQNlAud-CNAC25gfJRZvzbyIiJrI9_rQAuhLc
Moscou tente de juger les principaux suspects russes du MH17 transférés en Russie
Les Pays-Bas ont rejeté une offre russe de «poursuivre» trois anciens ou actuels officiers russes du FSB et du renseignement militaire [GRU] dont le procès par contumace pour la destruction de l'avion de ligne malaisien MH17 doit s'ouvrir le 9 mars. Étant donné que la Russie a même refusé de révéler si l'un des suspects, Sergei Dubinsky, est actuellement un officier du GRU, l'offre était évidemment absurde et vraisemblablement faite uniquement pour que la Russie puisse ensuite affirmer qu'elle avait tenté de coopérer et avait été rejetée.
Dans une lettre adressée au Parlement néerlandais le 12 février, le ministre néerlandais de la Justice, Ferd Grapperhaus, a révélé qu'une lettre de Moscou avait été reçue en octobre. Il a demandé si les Pays-Bas envisageraient de remettre la procédure pénale contre les trois hommes aux autorités russes. Moscou a été informé que ce n'était pas une option.
Il n'est pas clair si Moscou s'attendait à ce que les autorités néerlandaises rendent la demande publique, mais les médias contrôlés par l'État russe poussent maintenant activement la conclusion qu'il s'agit d'un faux `` procès '' et que la Russie a été empêchée de participer à la procédure.
En fait, c'est la Russie qui a utilisé son pouvoir de veto au Conseil de sécurité des Nations Unies pour bloquer un tribunal international dans l'abattage de MH17 sur Donbas contrôlé par des militants le 17 juillet 2014. L'équipe conjointe d'enquête et l'enquête pénale du procureur néerlandais sur MH17 sont survenues à la suite de l'obstruction de la Russie.
Cette obstruction a, en fait, été constatée dans les premières heures après que le MH17 a été abattu par un missile russe Buk lorsque des efforts ont été faits pour faire reconduire secrètement le lanceur de missiles Buk à travers la frontière non contrôlée en Russie.
L'offre de la Russie en octobre 2019 est d'autant plus incroyable qu'elle est intervenue quelques semaines seulement après que le Kremlin eut effectué un échange vital de prisonniers de guerre et de prisonniers politiques ukrainiens à la condition que l'Ukraine remette Vladimir Tsemakh, un témoin clé du MH17 et suspect probable. Dans une vidéo , on peut effectivement entendre le Tsemakh admettre qu'il a joué un rôle dans la tentative de dissimulation du lanceur de missiles Buk, et comme il est de nationalité ukrainienne, il n'y avait aucune bonne raison pour que le Kremlin le demande en échange de prisonniers politiques ukrainiens détenu illégalement en Crimée occupée et en Russie. La constitution russe ne lui interdisant d'extrader que ses propres citoyens, rien n'empêchait Moscou d'accéder à la demande immédiate du procureur néerlandais pour l'extradition du Tsemakh. Au lieu de cela, il a rapidement envoyé le Tsemakh dans le Donbass occupé. Le procureur néerlandais a directement accusé Moscou d'avoir expulsé le Tsemakh de Russie afin de ne pas avoir à se conformer à la Convention européenne d'extradition, ce qui entrave l'enquête pénale sur un crime odieux.
L'un des commentateurs russes de Radio Sputnik, financé par l'État, a déclaré que «la Russie ne remettra pas ses citoyens, ne serait-ce que parce que nous ne comprenons pas bien de quoi ils sont accusés, sur quoi se fonde l'accusation».
Le 9 mars, il devrait être parfaitement clair quelles sont les charges spécifiques retenues contre «l'ancien colonel du FSB, Igor Girkin ; peut-être l'actuel officier du GUR, Sergey Dubinsky ; et l'ancien officier spetsnaz des forces spéciales du GRU, Oleg Pulatov; ainsi que contre un Ukrainien, Leonid Kharchenko. Cela ne veut pas dire que ce n'est plus largement apparent maintenant et Moscou a toutes les raisons de s'inquiéter de ce procès et de l'enquête JIT en cours. L'un des hommes, Pulatov, aurait également obtenu des avocats néerlandais pour le représenter devant le tribunal.
Le 24 mai 2018, JIT a conclu que « le missile Buk qui a abattu l'avion de ligne malaisien MH17 le 17 juillet 2014 provenait de la 53e brigade de missiles antiaériens, qui fait partie de l'armée russe de Koursk en Fédération de Russie ».
Lors d' une conférence de presse le 19 juin 2019, les quatre hommes susmentionnés ont été désignés comme les premiers suspects que le procureur néerlandais prévoyait de juger pour leur part dans le MH17. Il a été déclaré que « par le passé, tous étaient envoyés à l'étranger au service des forces armées russes ». Bien qu'aucun ne soit accusé d'avoir tiré le missile, la chaîne de commandement vers la Russie fournie par les quatre hommes aurait joué un rôle direct dans l'acheminement du lanceur de missiles Buk vers l'Ukraine et les événements ultérieurs.
Moscou a assidûment insisté sur le fait que tous les individus capturés dans le Donbass (ou dans d'autres pays), ou soupçonnés de crimes, sont des particuliers. Cela ressemblait déjà à un argument faible dans le cas du MH17, étant donné la preuve au niveau de l'ADN que le missile Buk provenait de la 53e brigade russe de missiles antiaériens.
Un autre coup, ou toute une série d'entre eux, a été porté le 14 novembre 2019 lorsque le JIT a lancé un nouvel appel à témoins , révélant en même temps combien de preuves très compromettantes de liens russes directs de haut niveau avec les militants du Donbass contrôlant le territoire. ils l'ont déjà. Cela comprend les appels interceptés, certains d'entre eux impliquant Girkin et un autre chef militant russe Alexander Borodai. Girkin, Borodai et d'autres Russes ont toujours répété la ligne de Moscou et se sont fait passer pour de simples particuliers. Le JIT indique clairement que cela est contredit par les témoignages déjà reçus et par les appels interceptés. Dans l'une de ces conversations, par exemple, le 3 juillet 2014, Borodai peut être entendu affirmant qu'il « exécute des ordres et protège les intérêts d'un seul et unique État, la Fédération de Russie ».
Le JIT a rapporté que les témoignages et autres informations révèlent " que l'influence russe sur la DPR [la soi-disant" République populaire de Donetsk "] est allée au-delà du soutien militaire et que les liens entre les responsables russes et les dirigeants de la DPR semblent plus étroits ". Les enquêteurs ont commencé leur rapport en invitant des témoins à témoigner « qui sont capables de témoigner sur ces lignes de commandement et le rôle que les responsables du gouvernement russe auraient pu avoir ».
Si cela n'était pas assez alarmant pour le Kremlin, le JIT a également publié plusieurs appels téléphoniques interceptés démontrant des contacts entre des dirigeants de la DPR et des responsables du gouvernement russe, dont Vladislav Surkov, alors la personne du Kremlin serait responsable du Donbass occupé, du ministre russe de la Défense et du FSB. . Tout cela faisait partie d'une invitation à la comparution d'autres témoins et d'une indication très claire que les preuves étaient là. Il n'est pas étonnant que Moscou préfère une «poursuite» bien contrôlée et dénuée de sens.
Moscou tente de juger les principaux suspects russes du MH17 transférés en Russie
Les Pays-Bas ont rejeté une offre russe de «poursuivre» trois anciens ou actuels officiers russes du FSB et du renseignement militaire [GRU] dont le procès par contumace pour la destruction de l'avion de ligne malaisien MH17 doit s'ouvrir le 9 mars. Étant donné que la Russie a même refusé de révéler si l'un des suspects, Sergei Dubinsky, est actuellement un officier du GRU, l'offre était évidemment absurde et vraisemblablement faite uniquement pour que la Russie puisse ensuite affirmer qu'elle avait tenté de coopérer et avait été rejetée.
Dans une lettre adressée au Parlement néerlandais le 12 février, le ministre néerlandais de la Justice, Ferd Grapperhaus, a révélé qu'une lettre de Moscou avait été reçue en octobre. Il a demandé si les Pays-Bas envisageraient de remettre la procédure pénale contre les trois hommes aux autorités russes. Moscou a été informé que ce n'était pas une option.
Il n'est pas clair si Moscou s'attendait à ce que les autorités néerlandaises rendent la demande publique, mais les médias contrôlés par l'État russe poussent maintenant activement la conclusion qu'il s'agit d'un faux `` procès '' et que la Russie a été empêchée de participer à la procédure.
En fait, c'est la Russie qui a utilisé son pouvoir de veto au Conseil de sécurité des Nations Unies pour bloquer un tribunal international dans l'abattage de MH17 sur Donbas contrôlé par des militants le 17 juillet 2014. L'équipe conjointe d'enquête et l'enquête pénale du procureur néerlandais sur MH17 sont survenues à la suite de l'obstruction de la Russie.
Cette obstruction a, en fait, été constatée dans les premières heures après que le MH17 a été abattu par un missile russe Buk lorsque des efforts ont été faits pour faire reconduire secrètement le lanceur de missiles Buk à travers la frontière non contrôlée en Russie.
L'offre de la Russie en octobre 2019 est d'autant plus incroyable qu'elle est intervenue quelques semaines seulement après que le Kremlin eut effectué un échange vital de prisonniers de guerre et de prisonniers politiques ukrainiens à la condition que l'Ukraine remette Vladimir Tsemakh, un témoin clé du MH17 et suspect probable. Dans une vidéo , on peut effectivement entendre le Tsemakh admettre qu'il a joué un rôle dans la tentative de dissimulation du lanceur de missiles Buk, et comme il est de nationalité ukrainienne, il n'y avait aucune bonne raison pour que le Kremlin le demande en échange de prisonniers politiques ukrainiens détenu illégalement en Crimée occupée et en Russie. La constitution russe ne lui interdisant d'extrader que ses propres citoyens, rien n'empêchait Moscou d'accéder à la demande immédiate du procureur néerlandais pour l'extradition du Tsemakh. Au lieu de cela, il a rapidement envoyé le Tsemakh dans le Donbass occupé. Le procureur néerlandais a directement accusé Moscou d'avoir expulsé le Tsemakh de Russie afin de ne pas avoir à se conformer à la Convention européenne d'extradition, ce qui entrave l'enquête pénale sur un crime odieux.
L'un des commentateurs russes de Radio Sputnik, financé par l'État, a déclaré que «la Russie ne remettra pas ses citoyens, ne serait-ce que parce que nous ne comprenons pas bien de quoi ils sont accusés, sur quoi se fonde l'accusation».
Le 9 mars, il devrait être parfaitement clair quelles sont les charges spécifiques retenues contre «l'ancien colonel du FSB, Igor Girkin ; peut-être l'actuel officier du GUR, Sergey Dubinsky ; et l'ancien officier spetsnaz des forces spéciales du GRU, Oleg Pulatov; ainsi que contre un Ukrainien, Leonid Kharchenko. Cela ne veut pas dire que ce n'est plus largement apparent maintenant et Moscou a toutes les raisons de s'inquiéter de ce procès et de l'enquête JIT en cours. L'un des hommes, Pulatov, aurait également obtenu des avocats néerlandais pour le représenter devant le tribunal.
Le 24 mai 2018, JIT a conclu que « le missile Buk qui a abattu l'avion de ligne malaisien MH17 le 17 juillet 2014 provenait de la 53e brigade de missiles antiaériens, qui fait partie de l'armée russe de Koursk en Fédération de Russie ».
Lors d' une conférence de presse le 19 juin 2019, les quatre hommes susmentionnés ont été désignés comme les premiers suspects que le procureur néerlandais prévoyait de juger pour leur part dans le MH17. Il a été déclaré que « par le passé, tous étaient envoyés à l'étranger au service des forces armées russes ». Bien qu'aucun ne soit accusé d'avoir tiré le missile, la chaîne de commandement vers la Russie fournie par les quatre hommes aurait joué un rôle direct dans l'acheminement du lanceur de missiles Buk vers l'Ukraine et les événements ultérieurs.
Moscou a assidûment insisté sur le fait que tous les individus capturés dans le Donbass (ou dans d'autres pays), ou soupçonnés de crimes, sont des particuliers. Cela ressemblait déjà à un argument faible dans le cas du MH17, étant donné la preuve au niveau de l'ADN que le missile Buk provenait de la 53e brigade russe de missiles antiaériens.
Un autre coup, ou toute une série d'entre eux, a été porté le 14 novembre 2019 lorsque le JIT a lancé un nouvel appel à témoins , révélant en même temps combien de preuves très compromettantes de liens russes directs de haut niveau avec les militants du Donbass contrôlant le territoire. ils l'ont déjà. Cela comprend les appels interceptés, certains d'entre eux impliquant Girkin et un autre chef militant russe Alexander Borodai. Girkin, Borodai et d'autres Russes ont toujours répété la ligne de Moscou et se sont fait passer pour de simples particuliers. Le JIT indique clairement que cela est contredit par les témoignages déjà reçus et par les appels interceptés. Dans l'une de ces conversations, par exemple, le 3 juillet 2014, Borodai peut être entendu affirmant qu'il « exécute des ordres et protège les intérêts d'un seul et unique État, la Fédération de Russie ».
Le JIT a rapporté que les témoignages et autres informations révèlent " que l'influence russe sur la DPR [la soi-disant" République populaire de Donetsk "] est allée au-delà du soutien militaire et que les liens entre les responsables russes et les dirigeants de la DPR semblent plus étroits ". Les enquêteurs ont commencé leur rapport en invitant des témoins à témoigner « qui sont capables de témoigner sur ces lignes de commandement et le rôle que les responsables du gouvernement russe auraient pu avoir ».
Si cela n'était pas assez alarmant pour le Kremlin, le JIT a également publié plusieurs appels téléphoniques interceptés démontrant des contacts entre des dirigeants de la DPR et des responsables du gouvernement russe, dont Vladislav Surkov, alors la personne du Kremlin serait responsable du Donbass occupé, du ministre russe de la Défense et du FSB. . Tout cela faisait partie d'une invitation à la comparution d'autres témoins et d'une indication très claire que les preuves étaient là. Il n'est pas étonnant que Moscou préfère une «poursuite» bien contrôlée et dénuée de sens.
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
En fait, le JIT a les preuves de l'implication russe dans la guerre du Donbass. Ce qui extrêmement gênant et grave pour le Kremlin.
En plus, s'il y a jugement, ils ne pourront plus nier comme ils le font depuis le début.
En plus, s'il y a jugement, ils ne pourront plus nier comme ils le font depuis le début.
Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
Ayé, je viens de voir, sur sputnik, que les russes reviennent avec leur chasseur ukrainien proche du MH17.
Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
Médicalement : la connerie est INCURABLE Aucun espoir de guérison en russie !!Matt a écrit:Ayé, je viens de voir, sur sputnik, que les russes reviennent avec leur chasseur ukrainien proche du MH17.
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
AFP, publié le lundi 09 mars 2020 à 12h08
Le procès de quatre suspects accusés d'avoir provoqué l'explosion en 2014 du vol MH17 au dessus de l'Ukraine tuant les 298 personnes à bord, s'est ouvert lundi aux Pays-Bas en l'absence des accusés.
Le juge Hendrik Steenhuis a déclaré l'audience ouverte devant le tribunal de Schiphol, en banlieue d'Amsterdam, à quelques encablures de l'aéroport d'où le Boeing avait décollé avant d'être touché en plein vol par un missile BUK de conception soviétique.
Les Russes Sergueï Doubinski, Igor Guirkine et Oleg Poulatov, ainsi que l'Ukrainien Leonid Khartchenko, quatre hauts gradés des séparatistes pro-russes de l'Est de l'Ukraine, sont poursuivis pour meurtre et pour avoir délibérément causé le crash de l'avion.
La Russie et l'Ukraine n'extradant pas leurs ressortissants poursuivis à l'étranger, la présence des suspects n'est pas attendue pendant leur procès qui peut durer jusqu'à cinq ans. Ils seront, dans ce cas, jugés par contumace.
- "Jour très important" -
Pour les proches des victimes, qui se battent depuis plus de cinq ans pour que "justice soit faite", il s'agit d'un "jour très important".
"C'est le premier jour où l'on va nous dire ce qui s'est passé, qui était responsable, pourquoi l'avion a été abattu", a témoigné Piet Ploeg, le président d'une association de victimes néerlandaise qui a perdu son frère, sa belle-soeur et son neveu dans la catastrophe.
"On aura également des réponses à des questions telles que: +quel était le rôle de la Russie+?", a-t-il ajouté devant les journalistes avant l'audience.
Le Boeing 777 de la compagnie Malaysian Airlines, parti d'Amsterdam pour Kuala Lumpur le 17 juillet 2014, avait été touché en plein vol par un missile BUK de conception soviétique au-dessus de la zone de conflit armé avec les séparatistes pro-russes dans l'Est de l'Ukraine. Les 298 personnes à bord, parmi lesquelles 196 Néerlandais, avaient été tuées.
Les quatre accusés, premiers suspects à être inculpés dans cette affaire, sont poursuivis par le parquet néerlandais pour avoir convoyé le système de missiles anti-aériens BUK, avant que celui-ci soit tiré par d'autres personnes encore non identifiées.
- "Parti pris" -
L'équipe internationale d'enquêteurs, dirigée par les Pays-Bas, a établi en mai 2018 que l'avion avait été abattu par un missile provenant de la 53e brigade antiaérienne russe basée à Koursk (sud-ouest).
A la suite de ces révélations, les Pays-Bas et l'Australie, dont 38 ressortissants ont péri dans le drame, ont ouvertement imputé à la Russie la mort de leurs ressortissants.
Moscou a toujours nié avec véhémence toute implication dans le crash et rejeté la faute sur Kiev.
La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a accusé vendredi les Pays-Bas de tenter "de faire pression sur le tribunal" néerlandais, évoquant une "campagne médiatique caractérisée par un parti pris accusateur envers la Russie".
"Dans les derniers jours avant les audiences, tout a été fait pour combler les lacunes dans les preuves présentées et camoufler la falsification des faits dans cette version décidée à l'avance", a-t-elle fustigé.
Les quatre accusés encourent la perpétuité.
Le plus connu d'entre eux, Igor Guirkine, surnommé "Strelkov" ("Tireur"), était l'un des principaux commandants des séparatistes du début du conflit contre l'armée ukrainienne, il y a cinq ans, et probablement leur représentant le plus médiatique à l'époque. Il dément toute implication des séparatistes ukrainiens pro-russes dans la tragédie.
Les enquêteurs chargés de faire la lumière sur l'explosion de l'avion du vol MH17 tentent toujours d'identifier les personnes ayant déclenché le lancement du missile, n'excluant pas de nouvelles inculpations dans le futur.
Ils ont notamment dévoilé à la mi-novembre le contenu de conversations téléphoniques révélant des "liens étroits" entre les suspects et de hauts responsables russes, parmi lesquels Vladislav Sourkov, un influent conseiller du président russe Vladimir Poutine, et le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
"Ce procès ne sera pas, je le crains, la fin de tout le processus. L'enquête sur l'implication d'autres personnes se poursuit", a déclaré le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.
Le procès de quatre suspects accusés d'avoir provoqué l'explosion en 2014 du vol MH17 au dessus de l'Ukraine tuant les 298 personnes à bord, s'est ouvert lundi aux Pays-Bas en l'absence des accusés.
Le juge Hendrik Steenhuis a déclaré l'audience ouverte devant le tribunal de Schiphol, en banlieue d'Amsterdam, à quelques encablures de l'aéroport d'où le Boeing avait décollé avant d'être touché en plein vol par un missile BUK de conception soviétique.
Les Russes Sergueï Doubinski, Igor Guirkine et Oleg Poulatov, ainsi que l'Ukrainien Leonid Khartchenko, quatre hauts gradés des séparatistes pro-russes de l'Est de l'Ukraine, sont poursuivis pour meurtre et pour avoir délibérément causé le crash de l'avion.
La Russie et l'Ukraine n'extradant pas leurs ressortissants poursuivis à l'étranger, la présence des suspects n'est pas attendue pendant leur procès qui peut durer jusqu'à cinq ans. Ils seront, dans ce cas, jugés par contumace.
- "Jour très important" -
Pour les proches des victimes, qui se battent depuis plus de cinq ans pour que "justice soit faite", il s'agit d'un "jour très important".
"C'est le premier jour où l'on va nous dire ce qui s'est passé, qui était responsable, pourquoi l'avion a été abattu", a témoigné Piet Ploeg, le président d'une association de victimes néerlandaise qui a perdu son frère, sa belle-soeur et son neveu dans la catastrophe.
"On aura également des réponses à des questions telles que: +quel était le rôle de la Russie+?", a-t-il ajouté devant les journalistes avant l'audience.
Le Boeing 777 de la compagnie Malaysian Airlines, parti d'Amsterdam pour Kuala Lumpur le 17 juillet 2014, avait été touché en plein vol par un missile BUK de conception soviétique au-dessus de la zone de conflit armé avec les séparatistes pro-russes dans l'Est de l'Ukraine. Les 298 personnes à bord, parmi lesquelles 196 Néerlandais, avaient été tuées.
Les quatre accusés, premiers suspects à être inculpés dans cette affaire, sont poursuivis par le parquet néerlandais pour avoir convoyé le système de missiles anti-aériens BUK, avant que celui-ci soit tiré par d'autres personnes encore non identifiées.
- "Parti pris" -
L'équipe internationale d'enquêteurs, dirigée par les Pays-Bas, a établi en mai 2018 que l'avion avait été abattu par un missile provenant de la 53e brigade antiaérienne russe basée à Koursk (sud-ouest).
A la suite de ces révélations, les Pays-Bas et l'Australie, dont 38 ressortissants ont péri dans le drame, ont ouvertement imputé à la Russie la mort de leurs ressortissants.
Moscou a toujours nié avec véhémence toute implication dans le crash et rejeté la faute sur Kiev.
La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a accusé vendredi les Pays-Bas de tenter "de faire pression sur le tribunal" néerlandais, évoquant une "campagne médiatique caractérisée par un parti pris accusateur envers la Russie".
"Dans les derniers jours avant les audiences, tout a été fait pour combler les lacunes dans les preuves présentées et camoufler la falsification des faits dans cette version décidée à l'avance", a-t-elle fustigé.
Les quatre accusés encourent la perpétuité.
Le plus connu d'entre eux, Igor Guirkine, surnommé "Strelkov" ("Tireur"), était l'un des principaux commandants des séparatistes du début du conflit contre l'armée ukrainienne, il y a cinq ans, et probablement leur représentant le plus médiatique à l'époque. Il dément toute implication des séparatistes ukrainiens pro-russes dans la tragédie.
Les enquêteurs chargés de faire la lumière sur l'explosion de l'avion du vol MH17 tentent toujours d'identifier les personnes ayant déclenché le lancement du missile, n'excluant pas de nouvelles inculpations dans le futur.
Ils ont notamment dévoilé à la mi-novembre le contenu de conversations téléphoniques révélant des "liens étroits" entre les suspects et de hauts responsables russes, parmi lesquels Vladislav Sourkov, un influent conseiller du président russe Vladimir Poutine, et le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou.
"Ce procès ne sera pas, je le crains, la fin de tout le processus. L'enquête sur l'implication d'autres personnes se poursuit", a déclaré le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.
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Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
https://www.ukrinform.net/rubric-polytics/2892854-mh17-trial-two-buk-missile-systems-transported-from-russia-to-donbas-in-2014.html?fbclid=IwAR1flzMjG1gw8NhoVIySOJgg6EwsMrGkuUDItafSnOB5WIad0M6VKcqKYpA
L'accusation dans le procès MH17 a déclaré qu'au moins deux systèmes de missiles Buk avaient été transportés en Ukraine depuis la Russie en 2014, mais l'un d'eux est tombé en panne en cours de route.
"En 2018, le Bellingcat a signalé que le transport du système Buk, qui avait été utilisé pour descendre l'avion de passagers, était géré par l'officier des services de renseignement militaire russe Oleg Ivannikov. Cependant, lors de la première audience du procès MH17 aux Pays-Bas, le Les procureurs ont déclaré que le système Buk, dont Ivannikov était responsable, n'avait pas été livré dans les territoires contrôlés par les militants dans le Donbass. Le Buk, qui a abattu l'avion, était l'autre système de missiles sol-air », rapporte la BBC.
Dans le même temps, les avocats de l'un des quatre suspects, le lieutenant-colonel à la retraite des forces aéroportées russes Oleg Pulatov, ont fait appel devant le tribunal que l'espace aérien au-dessus de l'Ukraine n'avait pas été fermé et l'enquête "n'a pas examiné cette question".
Cependant, les procureurs estiment que l'affaire MH17 diffère beaucoup des autres incidents de panne d'avion. Et la principale différence est que le système russe Buk, principalement, n'était pas censé être en Ukraine. Ainsi, un accident d'avion est le résultat d'un acte criminel.
"Le tribunal ne se penchera pas sur la question de savoir si l'Ukraine aurait dû fermer son espace aérien. Quelle que soit la réponse à cette question, elle ne retient pas les coupables du lancement d'une roquette sur un avion civil", a déclaré le procureur.
Le tribunal a annoncé que l'enquête avait examiné, analysé et joint à l'affaire tous les dossiers précédemment fournis par la partie russe, ainsi que les déclarations faites lors des conférences de presse.
L'accusation a déclaré que les journalistes et les militants avaient apporté une énorme contribution à l'enquête sur la tragédie. Certains d'entre eux "ont risqué leur vie pour révéler la vérité".
Comme indiqué, le procès de quatre hommes soupçonnés d'avoir tué MH17 a commencé aux Pays-Bas le 9 mars.
Le vol MH17 de Malaysia Airlines, en route d'Amsterdam à Kuala Lumpur, a été abattu au-dessus du Donbass, touché par le conflit, en juillet 2014. Il y avait 283 passagers et 15 membres d'équipage à bord. Ils sont tous morts. Le JIT a indiqué que l'avion avait été abattu d'un système de missiles Buk appartenant à la 53e brigade de missiles antiaériens des forces armées russes stationnée à Koursk.
En mai 2018, les Pays-Bas et l'Australie ont officiellement accusé la Russie d'être responsable de la chute de l'avion de passagers Malaysia Airlines.
Le 19 juin 2019, l'équipe internationale d'enquête conjointe a nommé quatre suspects soupçonnés d'être impliqués dans le transport et l'utilisation au combat du système de missiles Buk, dont le vol MH17 avait été abattu. Trois d'entre eux sont des Russes: Igor Girkin (Strelkov), ancien colonel des services de renseignement du FSB russe et ancien soi-disant ministre de la Défense de la soi-disant «République populaire de Donetsk»; Sergey Dubinskiy, général (au moment de la démolition - colonel) de la Direction générale du renseignement de l'état-major des forces armées russes et chef de la soi-disant «Direction principale du renseignement de la République populaire de Donetsk»; Oleg Pulatov, lieutenant-colonel de la Direction générale du renseignement de l'état-major général des forces armées russes. Le quatrième suspect est Leonid Kharchenko, un civil ukrainien, qui a combattu aux côtés de la soi-disant «République populaire de Donetsk».
Aucun d'eux n'était présent à l'audience. Les intérêts de Pulatov sont représentés par les avocats.
L'accusation dans le procès MH17 a déclaré qu'au moins deux systèmes de missiles Buk avaient été transportés en Ukraine depuis la Russie en 2014, mais l'un d'eux est tombé en panne en cours de route.
"En 2018, le Bellingcat a signalé que le transport du système Buk, qui avait été utilisé pour descendre l'avion de passagers, était géré par l'officier des services de renseignement militaire russe Oleg Ivannikov. Cependant, lors de la première audience du procès MH17 aux Pays-Bas, le Les procureurs ont déclaré que le système Buk, dont Ivannikov était responsable, n'avait pas été livré dans les territoires contrôlés par les militants dans le Donbass. Le Buk, qui a abattu l'avion, était l'autre système de missiles sol-air », rapporte la BBC.
Dans le même temps, les avocats de l'un des quatre suspects, le lieutenant-colonel à la retraite des forces aéroportées russes Oleg Pulatov, ont fait appel devant le tribunal que l'espace aérien au-dessus de l'Ukraine n'avait pas été fermé et l'enquête "n'a pas examiné cette question".
Cependant, les procureurs estiment que l'affaire MH17 diffère beaucoup des autres incidents de panne d'avion. Et la principale différence est que le système russe Buk, principalement, n'était pas censé être en Ukraine. Ainsi, un accident d'avion est le résultat d'un acte criminel.
"Le tribunal ne se penchera pas sur la question de savoir si l'Ukraine aurait dû fermer son espace aérien. Quelle que soit la réponse à cette question, elle ne retient pas les coupables du lancement d'une roquette sur un avion civil", a déclaré le procureur.
Le tribunal a annoncé que l'enquête avait examiné, analysé et joint à l'affaire tous les dossiers précédemment fournis par la partie russe, ainsi que les déclarations faites lors des conférences de presse.
L'accusation a déclaré que les journalistes et les militants avaient apporté une énorme contribution à l'enquête sur la tragédie. Certains d'entre eux "ont risqué leur vie pour révéler la vérité".
Comme indiqué, le procès de quatre hommes soupçonnés d'avoir tué MH17 a commencé aux Pays-Bas le 9 mars.
Le vol MH17 de Malaysia Airlines, en route d'Amsterdam à Kuala Lumpur, a été abattu au-dessus du Donbass, touché par le conflit, en juillet 2014. Il y avait 283 passagers et 15 membres d'équipage à bord. Ils sont tous morts. Le JIT a indiqué que l'avion avait été abattu d'un système de missiles Buk appartenant à la 53e brigade de missiles antiaériens des forces armées russes stationnée à Koursk.
En mai 2018, les Pays-Bas et l'Australie ont officiellement accusé la Russie d'être responsable de la chute de l'avion de passagers Malaysia Airlines.
Le 19 juin 2019, l'équipe internationale d'enquête conjointe a nommé quatre suspects soupçonnés d'être impliqués dans le transport et l'utilisation au combat du système de missiles Buk, dont le vol MH17 avait été abattu. Trois d'entre eux sont des Russes: Igor Girkin (Strelkov), ancien colonel des services de renseignement du FSB russe et ancien soi-disant ministre de la Défense de la soi-disant «République populaire de Donetsk»; Sergey Dubinskiy, général (au moment de la démolition - colonel) de la Direction générale du renseignement de l'état-major des forces armées russes et chef de la soi-disant «Direction principale du renseignement de la République populaire de Donetsk»; Oleg Pulatov, lieutenant-colonel de la Direction générale du renseignement de l'état-major général des forces armées russes. Le quatrième suspect est Leonid Kharchenko, un civil ukrainien, qui a combattu aux côtés de la soi-disant «République populaire de Donetsk».
Aucun d'eux n'était présent à l'audience. Les intérêts de Pulatov sont représentés par les avocats.
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Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
Hommage.Mort du virologiste Joep Lange : l’Ukraine se souvient
COURRIER INTERNATIONAL - PARIS
Publié le 08/04/2020 - 06:08
Le professeur Joep Lange, virologiste, président de la société internationale du sida (IAS), le 14 juillet 2003,lors de la IIe Conférence de l’IAS, à Paris. PHOTO / JEAN AYISSI / AFP.
Il s’appelait Joep Lange. C’était un virologiste de réputation internationale, en pointe notamment dans la lutte contre le sida. Son aide aurait pu être précieuse en ces temps de pandémie de coronavirus. Mais il est mort en 2014, à bord du vol MH17 abattu au-dessus de l’Ukraine par un missile russe.
Deux événements font que le nom du Néerlandais Joep Lange circule en ce moment sur les réseaux sociaux en Ukraine. D’une part l’épidémie de coronavirus, d’autre part l’ouverture du procès aux Pays-Bas de quatre inculpés, trois Russes et un Ukrainien, accusés d’avoir participé à la destruction du Boeing de Malaysian Airlines en juillet 2014. Procès qui a depuis été ajourné à cause de la propagation du virus.
“Joep Lange de l’université d’Amsterdam tué par la Russie”, assène ainsi Obozrevatel, site d’information populaire en Ukraine, qui souligne que cet éminent virologiste néerlandais, spécialiste des thérapies antirétrovirales, est depuis régulièrement évoqué par les Internautes ukrainiens sur Twitter et Facebook.
Joep Lange, né en 1954, se trouvait “à bord du Boeing 777 du vol MH17 des Malaysian Airlines, abattu par un Bouk russe dans le Donbass en 2014
COURRIER INTERNATIONAL - PARIS
Publié le 08/04/2020 - 06:08
Le professeur Joep Lange, virologiste, président de la société internationale du sida (IAS), le 14 juillet 2003,lors de la IIe Conférence de l’IAS, à Paris. PHOTO / JEAN AYISSI / AFP.
Il s’appelait Joep Lange. C’était un virologiste de réputation internationale, en pointe notamment dans la lutte contre le sida. Son aide aurait pu être précieuse en ces temps de pandémie de coronavirus. Mais il est mort en 2014, à bord du vol MH17 abattu au-dessus de l’Ukraine par un missile russe.
Deux événements font que le nom du Néerlandais Joep Lange circule en ce moment sur les réseaux sociaux en Ukraine. D’une part l’épidémie de coronavirus, d’autre part l’ouverture du procès aux Pays-Bas de quatre inculpés, trois Russes et un Ukrainien, accusés d’avoir participé à la destruction du Boeing de Malaysian Airlines en juillet 2014. Procès qui a depuis été ajourné à cause de la propagation du virus.
“Joep Lange de l’université d’Amsterdam tué par la Russie”, assène ainsi Obozrevatel, site d’information populaire en Ukraine, qui souligne que cet éminent virologiste néerlandais, spécialiste des thérapies antirétrovirales, est depuis régulièrement évoqué par les Internautes ukrainiens sur Twitter et Facebook.
Joep Lange, né en 1954, se trouvait “à bord du Boeing 777 du vol MH17 des Malaysian Airlines, abattu par un Bouk russe dans le Donbass en 2014
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
Le rapporteur de l'APCE sur « Faire rendre des comptes pour la destruction du vol MH17 », Titus Corlăţean (Roumanie, SOC), déplore le retrait de la Russie des discussions trilatérales avec les Pays-Bas et l'Australie concernant la destruction en 2014 du vol MH17 au-dessus de l’Est de l'Ukraine, tuant les 298 passagers à bord, pour la plupart des citoyens néerlandais et australiens.
La déclaration correspondante a été publiée sur le site de l’APCE.
Le retrait russe serait une réaction à la requête interétatique déposée devant la Cour européenne des droits de l'homme par les Pays-Bas contre la Russie, à l'appui des demandes individuelles des membres des familles des victimes.
« Le retrait russe des pourparlers trilatéraux envoie un signal douloureux, d’abord et avant tout aux familles des victimes », a déclaré M. Corlăţean. « Dans leur intérêt, le dialogue doit être intensifié, et non interrompu. Le dépôt d'une requête interétatique devant la Cour européenne des droits de l'homme n'est pas un acte hostile qui justifierait une réaction négative. Il s'agit de l'utilisation normale et légitime d'un recours procédural prévu par la Convention, que tous les États parties ont signée et ratifiée ».
M. Corlăţean a présenté une note introductive sur la destruction du vol MH17 à la Commission des questions juridiques et des droits de l'homme de l'Assemblée fin 2019. Il a l'intention d'effectuer les visites d'information liées à son rapport, dès que la situation sanitaire le permettra.
La déclaration correspondante a été publiée sur le site de l’APCE.
Le retrait russe serait une réaction à la requête interétatique déposée devant la Cour européenne des droits de l'homme par les Pays-Bas contre la Russie, à l'appui des demandes individuelles des membres des familles des victimes.
« Le retrait russe des pourparlers trilatéraux envoie un signal douloureux, d’abord et avant tout aux familles des victimes », a déclaré M. Corlăţean. « Dans leur intérêt, le dialogue doit être intensifié, et non interrompu. Le dépôt d'une requête interétatique devant la Cour européenne des droits de l'homme n'est pas un acte hostile qui justifierait une réaction négative. Il s'agit de l'utilisation normale et légitime d'un recours procédural prévu par la Convention, que tous les États parties ont signée et ratifiée ».
M. Corlăţean a présenté une note introductive sur la destruction du vol MH17 à la Commission des questions juridiques et des droits de l'homme de l'Assemblée fin 2019. Il a l'intention d'effectuer les visites d'information liées à son rapport, dès que la situation sanitaire le permettra.
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
Vol MH17 : des juges néerlandais inspectent l'épave dans le cadre du procès
https://actu.orange.fr/monde/vol-mh17-des-juges-neerlandais-inspectent-l-epave-dans-le-cadre-du-proces-CNT000001Bh7Fu.html
https://actu.orange.fr/monde/vol-mh17-des-juges-neerlandais-inspectent-l-epave-dans-le-cadre-du-proces-CNT000001Bh7Fu.html
benoit77- Messages : 2859
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Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
AFP, publié le lundi 07 juin 2021 à 18h12
Le procès de quatre suspects doit apporter de la "clarté" pour les proches des 298 victimes du crash du vol MH17 en Ukraine en 2014, a déclaré un juge néerlandais lors de l'ouverture lundi d'une étape cruciale de la procédure.
Certains des proches des victimes se trouvaient dans la salle d'audience du tribunal lors du début de l'examen des preuves dans le procès contre trois Russes et un Ukrainien, jugés par contumace pour leur rôle dans le crash du Boeing 777.
Le procès s'est ouvert en mars 2020 mais a dû faire face à de nombreuses discussions juridiques, portant principalement sur l'admissibilité des preuves.
"Jusqu'à aujourd'hui, personne n'a assumé même en partie la responsabilité du crash du MH17", a déclaré le juge président du tribunal de Schiphol, Hendrik Steenhuis.
Trois Russes, Sergueï Doubinski, Igor Guirkine et Oleg Poulatov, et l'Ukrainien Leonid Khartchenko sont accusés d'avoir participé au lancement du missile qui a abattu l'avion, selon l'accusation. Seul M. Poulatov a une représentation légale.
"Il est important que l'audience soit publique pour la société en général, et pour les proches particulièrement, qu'il y ait de la clarté sur le résultat de l'enquête après plusieurs années d'enquête", a déclaré le juge.
Le tribunal tentera à partir de l'examen des preuves d'éclairer trois questions principales.
- Une vaste affaire -
"Le vol MH17 a-t-il été abattu par un missile BUK? Un missile BUK a-t-il été tiré depuis un champ agricole près de Pervomaiskyi? Les accusés ont-ils joué un rôle là-dedans?", a énuméré M. Steenhuis.
L'hypothèse selon laquelle le Boeing a été abattu par un missile BUK tiré par des séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine a été décrit comme le "scénario principal" par le juge, mais le tribunal examinera également d'autres théories, y compris celle selon laquelle l'appareil a été abattu par un autre avion.
Le dossier compte plus de 65.000 pages et plusieurs centaines d'heures de matériel visuel et audio.
"C'est une affaire tellement importante qu'il n'est tout simplement pas possible de discuter de chaque détail", a précisé M. Steenhuis.
L'accusation et la défense auront après l'examen des preuves la possibilité de soulever des questions lors d'audiences qui dureront jusqu'au 9 juillet. Les proches des victimes pourront s'adresser au tribunal en septembre.
Le Boeing 777, parti d'Amsterdam pour Kuala Lumpur le 17 juillet 2014, avait été abattu au-dessus de la zone de conflit armé avec les séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine.
L'équipe internationale d'enquêteurs, dirigée par les Pays-Bas, a établi en mai 2018 que l'avion avait été abattu par un missile BUK provenant de la 53e brigade antiaérienne russe basée à Koursk (sud-ouest).
- "Chargée en émotion"-
Les suspects sont quatre hauts gradés des séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine.
Le plus connu d'entre eux, Igor Guirkine, surnommé "Strelkov" ("Tireur"), était l'un des principaux commandants des séparatistes du début du conflit contre l'armée ukrainienne, il y a cinq ans, et probablement leur représentant le plus médiatique à l'époque.
Sergueï Doubinski, vétéran de la guerre soviétique en Afghanistan et de la première guerre de Tchétchénie, serait lié au renseignement militaire russe, le GRU, selon les autorités ukrainiennes.
Oleg Poulatov, un ancien membre des forces spéciales russes et adjoint de Dubinsky, a déclaré en novembre 2020 qu'il n'avait vu aucun signe du type de missile utilisé selon l'accusation pour abattre l'appareil.
Leonid Khartchenko est également lié aux services de renseignement des séparatistes au moment de la destruction du vol MH17.
Le procès se déroule au tribunal de Schiphol à Amsterdam, à quelques encablures de l'aéroport d'où le Boeing au destin maudit avait décollé. Parmi les 298 victimes se trouvaient 196 citoyens néerlandais.
Lors d'une journée "chargée en émotion", les juges ont inspecté en mai pour la première fois dans le cadre du procès l'épave criblée d'impacts de l'avion de ligne de la Malaysia Airlines, dans un hangar d'une base aérienne néerlandaise.
Le procès de quatre suspects doit apporter de la "clarté" pour les proches des 298 victimes du crash du vol MH17 en Ukraine en 2014, a déclaré un juge néerlandais lors de l'ouverture lundi d'une étape cruciale de la procédure.
Certains des proches des victimes se trouvaient dans la salle d'audience du tribunal lors du début de l'examen des preuves dans le procès contre trois Russes et un Ukrainien, jugés par contumace pour leur rôle dans le crash du Boeing 777.
Le procès s'est ouvert en mars 2020 mais a dû faire face à de nombreuses discussions juridiques, portant principalement sur l'admissibilité des preuves.
"Jusqu'à aujourd'hui, personne n'a assumé même en partie la responsabilité du crash du MH17", a déclaré le juge président du tribunal de Schiphol, Hendrik Steenhuis.
Trois Russes, Sergueï Doubinski, Igor Guirkine et Oleg Poulatov, et l'Ukrainien Leonid Khartchenko sont accusés d'avoir participé au lancement du missile qui a abattu l'avion, selon l'accusation. Seul M. Poulatov a une représentation légale.
"Il est important que l'audience soit publique pour la société en général, et pour les proches particulièrement, qu'il y ait de la clarté sur le résultat de l'enquête après plusieurs années d'enquête", a déclaré le juge.
Le tribunal tentera à partir de l'examen des preuves d'éclairer trois questions principales.
- Une vaste affaire -
"Le vol MH17 a-t-il été abattu par un missile BUK? Un missile BUK a-t-il été tiré depuis un champ agricole près de Pervomaiskyi? Les accusés ont-ils joué un rôle là-dedans?", a énuméré M. Steenhuis.
L'hypothèse selon laquelle le Boeing a été abattu par un missile BUK tiré par des séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine a été décrit comme le "scénario principal" par le juge, mais le tribunal examinera également d'autres théories, y compris celle selon laquelle l'appareil a été abattu par un autre avion.
Le dossier compte plus de 65.000 pages et plusieurs centaines d'heures de matériel visuel et audio.
"C'est une affaire tellement importante qu'il n'est tout simplement pas possible de discuter de chaque détail", a précisé M. Steenhuis.
L'accusation et la défense auront après l'examen des preuves la possibilité de soulever des questions lors d'audiences qui dureront jusqu'au 9 juillet. Les proches des victimes pourront s'adresser au tribunal en septembre.
Le Boeing 777, parti d'Amsterdam pour Kuala Lumpur le 17 juillet 2014, avait été abattu au-dessus de la zone de conflit armé avec les séparatistes pro-russes dans l'est de l'Ukraine.
L'équipe internationale d'enquêteurs, dirigée par les Pays-Bas, a établi en mai 2018 que l'avion avait été abattu par un missile BUK provenant de la 53e brigade antiaérienne russe basée à Koursk (sud-ouest).
- "Chargée en émotion"-
Les suspects sont quatre hauts gradés des séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine.
Le plus connu d'entre eux, Igor Guirkine, surnommé "Strelkov" ("Tireur"), était l'un des principaux commandants des séparatistes du début du conflit contre l'armée ukrainienne, il y a cinq ans, et probablement leur représentant le plus médiatique à l'époque.
Sergueï Doubinski, vétéran de la guerre soviétique en Afghanistan et de la première guerre de Tchétchénie, serait lié au renseignement militaire russe, le GRU, selon les autorités ukrainiennes.
Oleg Poulatov, un ancien membre des forces spéciales russes et adjoint de Dubinsky, a déclaré en novembre 2020 qu'il n'avait vu aucun signe du type de missile utilisé selon l'accusation pour abattre l'appareil.
Leonid Khartchenko est également lié aux services de renseignement des séparatistes au moment de la destruction du vol MH17.
Le procès se déroule au tribunal de Schiphol à Amsterdam, à quelques encablures de l'aéroport d'où le Boeing au destin maudit avait décollé. Parmi les 298 victimes se trouvaient 196 citoyens néerlandais.
Lors d'une journée "chargée en émotion", les juges ont inspecté en mai pour la première fois dans le cadre du procès l'épave criblée d'impacts de l'avion de ligne de la Malaysia Airlines, dans un hangar d'une base aérienne néerlandaise.
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Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
AFP, publié le lundi 06 septembre 2021 à 17h51
Les familles des 298 personnes tuées dans le crash du vol MH17 abattu en 2014 au-dessus de l'Ukraine ont réclamé justice à la Russie, en témoignant lundi dans le procès de quatre suspects jugés aux Pays-Bas par contumace.
Les proches des victimes du crash de l'avion de la compagnie Malaysian Airlines ont expliqué aux juges ne pouvoir faire vraiment leur deuil tant que les responsables ne seraient pas jugés.
L'équipe internationale d'enquêteurs a établi en 2018 que l'avion avait été abattu par un missile russe au-dessus de la zone de conflit armé avec les séparatistes pro-russes dans l'Est de l'Ukraine, mais Moscou a toujours nié avec véhémence toute implication dans le crash.
- "Ils mentent" -
Ria van der Steen, qui a perdu son père Jan et sa belle-mère Nell, a cité l'écrivain russe Alexandre Soljenitsyne (1918-2008): "Ils mentent, nous savons qu'ils mentent, ils savent que nous savons qu'ils mentent".
"Je suis remplie de sentiments de vengeance, de haine, de colère et de peur", a ajouté celle qui était la première à témoigner parmi les proches des victimes.
"Je sais qu'ils sont morts et que je ne les reverrai pas, mais je ne peux mettre un terme à ce processus d'adieu, certainement jusqu'à ce que ceux qui sont responsables de leur mort soient déclarés coupables pour ce qu'ils ont fait".
L'Australienne Vanessa Rizk dont les parents Albert et Maree avaient pris ce vol au retour de vacances en Europe, les responsables "méritent d'être punis pour leurs actes de haine".
- "Gouvernement russe corrompu" -
"Comment les auteurs se sentiraient-ils s'il s'agissait de leurs proches? Comment (le président russe Vladimir) Poutine et son gouvernement russe corrompu répondraient-ils à cela?", a-t-elle lancé, en liaison vidéo depuis l'Australie.
Les Russes Sergueï Doubinski, Igor Guirkine et Oleg Poulatov, ainsi que l'Ukrainien Leonid Khartchenko, quatre hauts gradés des séparatistes pro-russes de l'Est de l'Ukraine, sont poursuivis par le parquet néerlandais pour meurtre. Seul M. Poulatov a un représentant légal.
Environ 90 proches, tant des 196 victimes néerlandaises que des victimes australiennes ou malaisiennes, doivent s'exprimer devant le tribunal les jours prochains.
En larmes, Peter van der Meer a raconté au tribunal qu'il avait perdu "sa vie et son avenir" à la mort de ses trois filles Sophie, Fleur et Bente respectivement âgées de 12, 10 et 7 ans, ainsi que de son ex-femme Ingrid.
"J'espère que les auteurs ressentiront une urgence à s'exprimer après l'histoire que je vous ai racontée aujourd'hui, afin qu'ils puissent se regarder dans un miroir et qu'ils n'aient pas à mentir à leurs enfants ou petits-enfants sur ce qu'ils ont fait le 17 juillet 2014", a-t-il déclaré.
- "Tiré comme un pigeon" -
Robbert van Heijningen, qui a perdu son frère Erik, sa belle-soeur Tina et leur fils Zeger, 17 ans, a déclaré que les auteurs savaient "qu'ils tiraient sur un avion de ligne civil vulnérable, comme un pigeon d'argile."
Sander Essers, dont le frère Peter, sa belle-soeur Jolette Eusink et leurs deux enfants Emma, 20 ans et Valentijn, 17 ans ont été tués dans l'accident, a déclaré que son frère lui avait téléphoné 20 minutes avant le départ du vol "avec un sentiment d'appréhension."
"Je me reproche de ne pas avoir pris sa prémonition au sérieux. J'en fais des nuits blanches", a déclaré M.Essers.
Le juge principal, Hendrik Steenhuis, a retenu le 22 septembre 2022 comme date possible pour le verdict mais a également donné d'autres dates en novembre et décembre de cette année-là.
Les familles des 298 personnes tuées dans le crash du vol MH17 abattu en 2014 au-dessus de l'Ukraine ont réclamé justice à la Russie, en témoignant lundi dans le procès de quatre suspects jugés aux Pays-Bas par contumace.
Les proches des victimes du crash de l'avion de la compagnie Malaysian Airlines ont expliqué aux juges ne pouvoir faire vraiment leur deuil tant que les responsables ne seraient pas jugés.
L'équipe internationale d'enquêteurs a établi en 2018 que l'avion avait été abattu par un missile russe au-dessus de la zone de conflit armé avec les séparatistes pro-russes dans l'Est de l'Ukraine, mais Moscou a toujours nié avec véhémence toute implication dans le crash.
- "Ils mentent" -
Ria van der Steen, qui a perdu son père Jan et sa belle-mère Nell, a cité l'écrivain russe Alexandre Soljenitsyne (1918-2008): "Ils mentent, nous savons qu'ils mentent, ils savent que nous savons qu'ils mentent".
"Je suis remplie de sentiments de vengeance, de haine, de colère et de peur", a ajouté celle qui était la première à témoigner parmi les proches des victimes.
"Je sais qu'ils sont morts et que je ne les reverrai pas, mais je ne peux mettre un terme à ce processus d'adieu, certainement jusqu'à ce que ceux qui sont responsables de leur mort soient déclarés coupables pour ce qu'ils ont fait".
L'Australienne Vanessa Rizk dont les parents Albert et Maree avaient pris ce vol au retour de vacances en Europe, les responsables "méritent d'être punis pour leurs actes de haine".
- "Gouvernement russe corrompu" -
"Comment les auteurs se sentiraient-ils s'il s'agissait de leurs proches? Comment (le président russe Vladimir) Poutine et son gouvernement russe corrompu répondraient-ils à cela?", a-t-elle lancé, en liaison vidéo depuis l'Australie.
Les Russes Sergueï Doubinski, Igor Guirkine et Oleg Poulatov, ainsi que l'Ukrainien Leonid Khartchenko, quatre hauts gradés des séparatistes pro-russes de l'Est de l'Ukraine, sont poursuivis par le parquet néerlandais pour meurtre. Seul M. Poulatov a un représentant légal.
Environ 90 proches, tant des 196 victimes néerlandaises que des victimes australiennes ou malaisiennes, doivent s'exprimer devant le tribunal les jours prochains.
En larmes, Peter van der Meer a raconté au tribunal qu'il avait perdu "sa vie et son avenir" à la mort de ses trois filles Sophie, Fleur et Bente respectivement âgées de 12, 10 et 7 ans, ainsi que de son ex-femme Ingrid.
"J'espère que les auteurs ressentiront une urgence à s'exprimer après l'histoire que je vous ai racontée aujourd'hui, afin qu'ils puissent se regarder dans un miroir et qu'ils n'aient pas à mentir à leurs enfants ou petits-enfants sur ce qu'ils ont fait le 17 juillet 2014", a-t-il déclaré.
- "Tiré comme un pigeon" -
Robbert van Heijningen, qui a perdu son frère Erik, sa belle-soeur Tina et leur fils Zeger, 17 ans, a déclaré que les auteurs savaient "qu'ils tiraient sur un avion de ligne civil vulnérable, comme un pigeon d'argile."
Sander Essers, dont le frère Peter, sa belle-soeur Jolette Eusink et leurs deux enfants Emma, 20 ans et Valentijn, 17 ans ont été tués dans l'accident, a déclaré que son frère lui avait téléphoné 20 minutes avant le départ du vol "avec un sentiment d'appréhension."
"Je me reproche de ne pas avoir pris sa prémonition au sérieux. J'en fais des nuits blanches", a déclaré M.Essers.
Le juge principal, Hendrik Steenhuis, a retenu le 22 septembre 2022 comme date possible pour le verdict mais a également donné d'autres dates en novembre et décembre de cette année-là.
Caduce62- Messages : 15213
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Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
MH17: les suspects ont "servi leurs propres intérêts militaires", selon les procureurs néerlandais
AFP, publié le lundi 20 décembre 2021 à 18h21
Les quatre suspects accusés d'avoir abattu le vol MH17 de Malaysia Airlines survolant l'est de l'Ukraine en 2014, tuant les 298 personnes à son bord, ont servi "leurs propres intérêts militaires", ont assuré lundi les procureurs du tribunal néerlandais de Schiphol.
Les Russes Sergueï Doubinski, Igor Guirkine et Oleg Poulatov, ainsi que l'Ukrainien Leonid Khartchenko, quatre hauts gradés des séparatistes pro-russes de l'Est de l'Ukraine, sont accusés d'avoir abattu un vol MH17 avec un missile sol-air "BUK".
Les procureurs néerlandais ont, en lançant la présentation de leur acte d'accusation, affirmé que les quatre suspects ont joué un rôle central dans l'acheminement d'une batterie antiaérienne BUK, probablement destinée à frapper un avion de guerre ukrainien.
"Si telle était leur intention, cela ne change rien à l'accusation d'en faire un acte criminel", a déclaré le procureur Thijs Berger aux juges.
"Une erreur de cible ne change rien à la preuve qu'un tel crime a été commis."
Les suspects, qui ont tous refusé de participer au procès aux Pays-Bas et sont jugés en leur absence, "ont utilisé un missile BUK comme outil pour servir leurs propres intérêts militaires et ont avec ce dernier frappé le MH17", a-t-il ajouté.
Une équipe internationale d'enquêteurs affirme que l'avion a été abattu au-dessus de la zone de conflit armé avec les séparatistes pro-russes, dans l'Est de l'Ukraine, par un missile amené d'une base militaire russe, probablement afin de lutter contre les forces ukrainiennes. Moscou a toujours nié toute implication.
M. Berger a déclaré que les hommes jugés "n'ont pas appuyé sur le bouton eux-mêmes, mais (...) l'ont utilisé pour leur lutte armée dans le but de détruire un avion".
- 'Peine maximale' -
Seul M. Poulatov est représenté par des avocats.
Les procureurs vont détailler lundi et mardi les preuves, notamment les écoutes téléphoniques et électroniques, les circonstances entourant le tir de missile et les accusés eux-mêmes.
Les réquisitions devraient suivre mercredi et comprendront une "justification détaillée de la peine demandée", a déclaré à l'AFP un porte-parole du tribunal, précisant que "la peine maximale est la prison à perpétuité".
Le verdict du tribunal de Schiphol, près d'Amsterdam et situé à quelques encablures de l'aéroport d'où le Boeing au destin tragique avait décollé, n'est pas attendu avant fin 2022.
Lors de l'ouverture du procès en mars 2020, les procureurs avaient déclaré que si le tribunal prononçait une condamnation, ils feraient tout ce qui est en leur pouvoir pour garantir que celle-ci soit exécutée, "que ce soit aux Pays-Bas ou ailleurs".
Le plus connu des suspects, Igor Guirkine, 49 ans, surnommé "Strelkov" ("Tireur"), était l'un des principaux commandants des séparatistes du début du conflit contre l'armée ukrainienne, il y a cinq ans, et probablement leur représentant le plus médiatique à l'époque.
Sergueï Doubinski, 57 ans, serait lié au renseignement militaire russe. Oleg Poulatov, 53 ans, est un ancien membre des forces spéciales russes et adjoint de M. Doubinsky. Leonid Khartchenko, 48 ans, aurait dirigé une unité séparatiste dans l'est de l'Ukraine.
Les audiences interviennent sur fond de tensions russo-occidentales croissantes autour de l'Ukraine. Américains et Européens accusent Moscou d'y préparer une offensive militaire.
- Russie "corrompue" -
Le tribunal avait entendu des témoignages poignants de proches des victimes plus tôt cette année, partageant le chagrin causé par la perte d'enfants, de parents et de frères et sœurs, qui ont appelé la Russie "corrompue" à rendre justice.
Les pays occidentaux ont imposé des sanctions sévères à la Russie au milieu de l'indignation internationale suscitée par le crash du vol MH17.
AFP, publié le lundi 20 décembre 2021 à 18h21
Les quatre suspects accusés d'avoir abattu le vol MH17 de Malaysia Airlines survolant l'est de l'Ukraine en 2014, tuant les 298 personnes à son bord, ont servi "leurs propres intérêts militaires", ont assuré lundi les procureurs du tribunal néerlandais de Schiphol.
Les Russes Sergueï Doubinski, Igor Guirkine et Oleg Poulatov, ainsi que l'Ukrainien Leonid Khartchenko, quatre hauts gradés des séparatistes pro-russes de l'Est de l'Ukraine, sont accusés d'avoir abattu un vol MH17 avec un missile sol-air "BUK".
Les procureurs néerlandais ont, en lançant la présentation de leur acte d'accusation, affirmé que les quatre suspects ont joué un rôle central dans l'acheminement d'une batterie antiaérienne BUK, probablement destinée à frapper un avion de guerre ukrainien.
"Si telle était leur intention, cela ne change rien à l'accusation d'en faire un acte criminel", a déclaré le procureur Thijs Berger aux juges.
"Une erreur de cible ne change rien à la preuve qu'un tel crime a été commis."
Les suspects, qui ont tous refusé de participer au procès aux Pays-Bas et sont jugés en leur absence, "ont utilisé un missile BUK comme outil pour servir leurs propres intérêts militaires et ont avec ce dernier frappé le MH17", a-t-il ajouté.
Une équipe internationale d'enquêteurs affirme que l'avion a été abattu au-dessus de la zone de conflit armé avec les séparatistes pro-russes, dans l'Est de l'Ukraine, par un missile amené d'une base militaire russe, probablement afin de lutter contre les forces ukrainiennes. Moscou a toujours nié toute implication.
M. Berger a déclaré que les hommes jugés "n'ont pas appuyé sur le bouton eux-mêmes, mais (...) l'ont utilisé pour leur lutte armée dans le but de détruire un avion".
- 'Peine maximale' -
Seul M. Poulatov est représenté par des avocats.
Les procureurs vont détailler lundi et mardi les preuves, notamment les écoutes téléphoniques et électroniques, les circonstances entourant le tir de missile et les accusés eux-mêmes.
Les réquisitions devraient suivre mercredi et comprendront une "justification détaillée de la peine demandée", a déclaré à l'AFP un porte-parole du tribunal, précisant que "la peine maximale est la prison à perpétuité".
Le verdict du tribunal de Schiphol, près d'Amsterdam et situé à quelques encablures de l'aéroport d'où le Boeing au destin tragique avait décollé, n'est pas attendu avant fin 2022.
Lors de l'ouverture du procès en mars 2020, les procureurs avaient déclaré que si le tribunal prononçait une condamnation, ils feraient tout ce qui est en leur pouvoir pour garantir que celle-ci soit exécutée, "que ce soit aux Pays-Bas ou ailleurs".
Le plus connu des suspects, Igor Guirkine, 49 ans, surnommé "Strelkov" ("Tireur"), était l'un des principaux commandants des séparatistes du début du conflit contre l'armée ukrainienne, il y a cinq ans, et probablement leur représentant le plus médiatique à l'époque.
Sergueï Doubinski, 57 ans, serait lié au renseignement militaire russe. Oleg Poulatov, 53 ans, est un ancien membre des forces spéciales russes et adjoint de M. Doubinsky. Leonid Khartchenko, 48 ans, aurait dirigé une unité séparatiste dans l'est de l'Ukraine.
Les audiences interviennent sur fond de tensions russo-occidentales croissantes autour de l'Ukraine. Américains et Européens accusent Moscou d'y préparer une offensive militaire.
- Russie "corrompue" -
Le tribunal avait entendu des témoignages poignants de proches des victimes plus tôt cette année, partageant le chagrin causé par la perte d'enfants, de parents et de frères et sœurs, qui ont appelé la Russie "corrompue" à rendre justice.
Les pays occidentaux ont imposé des sanctions sévères à la Russie au milieu de l'indignation internationale suscitée par le crash du vol MH17.
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Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
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Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
AFP, publié le mercredi 22 décembre 2021 à 16h13
Les procureurs néerlandais ont requis mercredi la prison à vie contre les quatre hommes poursuivis pour le crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines qui survolait l'est de l'Ukraine en 2014, les accusant du meurtre des 298 personnes à son bord.
"Nous demandons que les suspects Guirkine, Doubinski, Poulatov et Khartchenko, chacun pour leur responsabilité dans le crash d'un avion ayant causé la mort et le meurtre de 298 personnes, soient condamnés à la prison à vie", la peine maximale, a déclaré aux juges la procureure Manon Ridderbeks.
Les Russes Sergueï Doubinski, Igor Guirkine et Oleg Poulatov, ainsi que l'Ukrainien Leonid Khartchenko, quatre hauts gradés des séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine, sont accusés d'avoir abattu le vol MH17 avec un missile sol-air BUK.
Aucun des suspects ne s'est rendu au procès, qui a démarré en mars 2020 aux Pays-Bas.
Les procureurs ont affirmé que les quatre hommes ont joué un rôle central dans l'acheminement depuis la Russie d'une batterie antiaérienne BUK, probablement destinée à frapper un avion de guerre ukrainien.
"Si telle était leur intention, cela ne change rien à l'accusation d'en faire un acte criminel", ont souligné les procureurs.
La loi "ne fait pas de distinction entre les aéronefs militaires et civils", ont-ils insisté.
Les suspects ont utilisé le missile BUK pour servir leurs "propres intérêts militaires", avaient déclaré les procureurs en début de semaine.
Ils "n'ont pas appuyé sur le bouton eux-mêmes, mais (...) l'ont utilisé pour leur lutte armée dans le but de détruire un avion", avaient-ils insisté.
De surcroit, les suspects "savaient (...) que des avions civils survolaient quotidiennement la zone de combat", ont ajouté les procureurs.
Les proches des victimes ont applaudi les peines demandées.
"C'est ce que nous espérions", a déclaré à l'AFP Piet Ploeg, 71 ans, président de la Fondation Vliegramp MH17, qui a perdu son frère, sa belle-sœur et son neveu dans le crash.
"Il y avait 80 enfants à bord (...) C'est affreux (...) je suis très content du résultat d'aujourd'hui", a déclaré à des journalistes Anton Kotte, qui a perdu son fils, sa belle-fille et son petit-fils.
Les audiences interviennent sur fond de tensions russo-occidentales croissantes autour de l'Ukraine. Américains et Européens accusent Moscou d'y préparer une offensive militaire.
- Mépris -
Une équipe internationale d'enquêteurs affirme que l'avion a été abattu au-dessus de la zone de conflit armé avec les séparatistes pro-russes, dans l'est de l'Ukraine, par un missile acheminé depuis une base militaire russe, probablement afin de lutter contre les forces ukrainiennes. Moscou a toujours nié toute implication.
Le tribunal a entendu au cours de cette année des témoignages poignants de proches des victimes qui ont appelé la Russie "corrompue" à rendre justice.
Seul M. Poulatov est représenté par des avocats.
Les procureurs ont déploré l'absence des suspects, témoignant selon eux de leur "mépris" vis-à-vis des proches des victimes, et dit craindre une "répétition d'actes violents" de leur part.
Kiev combat une insurrection pro-Moscou dans deux régions séparatistes frontalières de la Russie depuis 2014, lorsque le Kremlin a annexé la péninsule de Crimée en Ukraine.
- 'Pas du tout surpris' -
Le plus connu des suspects, Igor Guirkine, 49 ans, surnommé "Strelkov" ("Tireur"), était l'un des principaux commandants des séparatistes au début du conflit.
Sergueï Doubinski, 57 ans, serait lié au renseignement militaire russe. Oleg Poulatov, 53 ans, est un ancien membre des forces spéciales russes et adjoint de M. Doubinski.
Leonid Khartchenko, 48 ans, aurait dirigé une unité séparatiste dans l'est de l'Ukraine.
"Les rebelles n'ont pas abattu le Boeing", a maintenu M. Guirkine auprès de l'agence de presse russe Interfax après le réquisitoire, se disant "pas du tout surpris" par les peines réclamées.
"Nos preuves sont convaincantes et abondantes", a souligné à l'AFP Digna van Boetzelaer, procureure en chef dans l'affaire.
Peu avant l'annonce des réquisitions, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé sur la chaîne RT les Etats-Unis de faire du "deux poids, deux mesures", en soutenant que Washington avait demandé au printemps 2014 à ses compagnies aériennes à ne pas survoler le territoire russe près de la frontière ukrainienne, où Moscou menait des manœuvres militaires.
"Mais en juillet 2014, quand une vraie guerre était en cours dans le Donbass, personne n'a fermé l'espace aérien", a-t-il souligné.
Le verdict du tribunal de Schiphol, près d'Amsterdam, situé à quelques encablures de l'aéroport d'où le Boeing au destin tragique avait décollé, n'est pas attendu avant fin 2022.
Le procès se poursuivra en mars 2022, avec l'exposé de la défense.
Les procureurs néerlandais ont requis mercredi la prison à vie contre les quatre hommes poursuivis pour le crash du vol MH17 de la Malaysia Airlines qui survolait l'est de l'Ukraine en 2014, les accusant du meurtre des 298 personnes à son bord.
"Nous demandons que les suspects Guirkine, Doubinski, Poulatov et Khartchenko, chacun pour leur responsabilité dans le crash d'un avion ayant causé la mort et le meurtre de 298 personnes, soient condamnés à la prison à vie", la peine maximale, a déclaré aux juges la procureure Manon Ridderbeks.
Les Russes Sergueï Doubinski, Igor Guirkine et Oleg Poulatov, ainsi que l'Ukrainien Leonid Khartchenko, quatre hauts gradés des séparatistes pro-russes de l'est de l'Ukraine, sont accusés d'avoir abattu le vol MH17 avec un missile sol-air BUK.
Aucun des suspects ne s'est rendu au procès, qui a démarré en mars 2020 aux Pays-Bas.
Les procureurs ont affirmé que les quatre hommes ont joué un rôle central dans l'acheminement depuis la Russie d'une batterie antiaérienne BUK, probablement destinée à frapper un avion de guerre ukrainien.
"Si telle était leur intention, cela ne change rien à l'accusation d'en faire un acte criminel", ont souligné les procureurs.
La loi "ne fait pas de distinction entre les aéronefs militaires et civils", ont-ils insisté.
Les suspects ont utilisé le missile BUK pour servir leurs "propres intérêts militaires", avaient déclaré les procureurs en début de semaine.
Ils "n'ont pas appuyé sur le bouton eux-mêmes, mais (...) l'ont utilisé pour leur lutte armée dans le but de détruire un avion", avaient-ils insisté.
De surcroit, les suspects "savaient (...) que des avions civils survolaient quotidiennement la zone de combat", ont ajouté les procureurs.
Les proches des victimes ont applaudi les peines demandées.
"C'est ce que nous espérions", a déclaré à l'AFP Piet Ploeg, 71 ans, président de la Fondation Vliegramp MH17, qui a perdu son frère, sa belle-sœur et son neveu dans le crash.
"Il y avait 80 enfants à bord (...) C'est affreux (...) je suis très content du résultat d'aujourd'hui", a déclaré à des journalistes Anton Kotte, qui a perdu son fils, sa belle-fille et son petit-fils.
Les audiences interviennent sur fond de tensions russo-occidentales croissantes autour de l'Ukraine. Américains et Européens accusent Moscou d'y préparer une offensive militaire.
- Mépris -
Une équipe internationale d'enquêteurs affirme que l'avion a été abattu au-dessus de la zone de conflit armé avec les séparatistes pro-russes, dans l'est de l'Ukraine, par un missile acheminé depuis une base militaire russe, probablement afin de lutter contre les forces ukrainiennes. Moscou a toujours nié toute implication.
Le tribunal a entendu au cours de cette année des témoignages poignants de proches des victimes qui ont appelé la Russie "corrompue" à rendre justice.
Seul M. Poulatov est représenté par des avocats.
Les procureurs ont déploré l'absence des suspects, témoignant selon eux de leur "mépris" vis-à-vis des proches des victimes, et dit craindre une "répétition d'actes violents" de leur part.
Kiev combat une insurrection pro-Moscou dans deux régions séparatistes frontalières de la Russie depuis 2014, lorsque le Kremlin a annexé la péninsule de Crimée en Ukraine.
- 'Pas du tout surpris' -
Le plus connu des suspects, Igor Guirkine, 49 ans, surnommé "Strelkov" ("Tireur"), était l'un des principaux commandants des séparatistes au début du conflit.
Sergueï Doubinski, 57 ans, serait lié au renseignement militaire russe. Oleg Poulatov, 53 ans, est un ancien membre des forces spéciales russes et adjoint de M. Doubinski.
Leonid Khartchenko, 48 ans, aurait dirigé une unité séparatiste dans l'est de l'Ukraine.
"Les rebelles n'ont pas abattu le Boeing", a maintenu M. Guirkine auprès de l'agence de presse russe Interfax après le réquisitoire, se disant "pas du tout surpris" par les peines réclamées.
"Nos preuves sont convaincantes et abondantes", a souligné à l'AFP Digna van Boetzelaer, procureure en chef dans l'affaire.
Peu avant l'annonce des réquisitions, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé sur la chaîne RT les Etats-Unis de faire du "deux poids, deux mesures", en soutenant que Washington avait demandé au printemps 2014 à ses compagnies aériennes à ne pas survoler le territoire russe près de la frontière ukrainienne, où Moscou menait des manœuvres militaires.
"Mais en juillet 2014, quand une vraie guerre était en cours dans le Donbass, personne n'a fermé l'espace aérien", a-t-il souligné.
Le verdict du tribunal de Schiphol, près d'Amsterdam, situé à quelques encablures de l'aéroport d'où le Boeing au destin tragique avait décollé, n'est pas attendu avant fin 2022.
Le procès se poursuivra en mars 2022, avec l'exposé de la défense.
Caduce62- Messages : 15213
Date d'inscription : 05/01/2010
Age : 61
Localisation : chez les Ch'tis
Re: Crash d'un 777 proche Donetsk
Verdict enfin rendu à La Haye pour le vol Malaysian MH17 !
Et comble du cynisme, la Konsomolskaya "Pravda" qui en attribue la responsabilité à l'Ukraine !!!
Le Tribunal International de la Haye vient de condamner 3 responsables du crash du Boeing MH17 de la Malaysian Airlines au dessus du Donbass en 2014.
Dans son verdict, le tribunal, qui a mis quand même 8 ans à rendre sa décision pour éplucher les très nombreuses pièces du dossier, reconnait implicitement la responsabilité de la Russie. C'est ce pays qui a fourni le lanceur Buk qui a tiré sur l'avion à partir du territoire du Donbass occupé par les milices séparatistes, sur ordre de leurs dirigeants (russes) puis le lanceur a regagné rapidement la Russie.
Or voici le titre de l'article paru le 18 Novembre dans le Konsomolskaya Pravda (ancien journal des jeunesses communistes très lu en Russie) :
"Le tribunal de La Haye a reconnu l'Ukraine comme le principal criminel dans l'affaire du Boeing MH17"
On comprend mieux que le dernier des moujiks vivant dans sa toundra sans internet, gobe toute cette propagande grossière mais pour des citoyens éduqués, il y a moyen de se renseigner autrement pour éviter ce matraquage mensonger à longueur de journée !
Les 3 condamnés à la prison à vie sont bien sûr en Russie, qui ne les extradera pas. Le principal inculpé, Igor Girkin, ancien "président" de la république autoproclamée de Donetsk a été vu récemment dans le Donbass en uniforme militaire. L'Ukraine a mis sa tête à prix 100000$
Pour en savoir plus, liens vers l'article relatant la décision du Tribunal International, puis l'article de la Konsomolskaya Pravda.
https://www.france24.com/fr/europe/20221117-crash-du-vol-mh17-un-verdict-tant-attendu-par-les-familles-des-victimes?fbclid=IwAR2Qva-qIfnB4JH2xu0kdKILpOLUr8uUbIl4VFT2w9d3atOcARpHWpZSZWw
https://www.kp.ru/daily/27473.5/4679513/
Et comble du cynisme, la Konsomolskaya "Pravda" qui en attribue la responsabilité à l'Ukraine !!!
Le Tribunal International de la Haye vient de condamner 3 responsables du crash du Boeing MH17 de la Malaysian Airlines au dessus du Donbass en 2014.
Dans son verdict, le tribunal, qui a mis quand même 8 ans à rendre sa décision pour éplucher les très nombreuses pièces du dossier, reconnait implicitement la responsabilité de la Russie. C'est ce pays qui a fourni le lanceur Buk qui a tiré sur l'avion à partir du territoire du Donbass occupé par les milices séparatistes, sur ordre de leurs dirigeants (russes) puis le lanceur a regagné rapidement la Russie.
Or voici le titre de l'article paru le 18 Novembre dans le Konsomolskaya Pravda (ancien journal des jeunesses communistes très lu en Russie) :
"Le tribunal de La Haye a reconnu l'Ukraine comme le principal criminel dans l'affaire du Boeing MH17"
On comprend mieux que le dernier des moujiks vivant dans sa toundra sans internet, gobe toute cette propagande grossière mais pour des citoyens éduqués, il y a moyen de se renseigner autrement pour éviter ce matraquage mensonger à longueur de journée !
Les 3 condamnés à la prison à vie sont bien sûr en Russie, qui ne les extradera pas. Le principal inculpé, Igor Girkin, ancien "président" de la république autoproclamée de Donetsk a été vu récemment dans le Donbass en uniforme militaire. L'Ukraine a mis sa tête à prix 100000$
Pour en savoir plus, liens vers l'article relatant la décision du Tribunal International, puis l'article de la Konsomolskaya Pravda.
https://www.france24.com/fr/europe/20221117-crash-du-vol-mh17-un-verdict-tant-attendu-par-les-familles-des-victimes?fbclid=IwAR2Qva-qIfnB4JH2xu0kdKILpOLUr8uUbIl4VFT2w9d3atOcARpHWpZSZWw
https://www.kp.ru/daily/27473.5/4679513/
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