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Actualités judiciaires des droits de l'homme en Ukraine

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Actualités judiciaires des droits de l'homme en Ukraine - Page 5 Empty Re: Actualités judiciaires des droits de l'homme en Ukraine

Message  Caduce62 Jeu 9 Juin - 12:31

Depuis le début de l’invasion russe, le 24 février, la Russie a tiré plus de 2 600 missiles différents sur l'Ukraine, frappant principalement des infrastructures civiles, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
« En 105 jours de guerre à grande échelle, la Russie a déjà utilisé plus de 2 600 missiles différents contre des villes ukrainiennes, dont la plupart contre des installations civiles : entreprises, chemins de fer, ponts, universités, même des bâtiments résidentiels », a martelé M. Zelensky dans son discours lors du gala TIME100.

Il a rappelé que l'un des missiles russes avait tué à la fois trois personnes dans la ville d'Odessa : une fillette de 3 mois nommée Kira, sa mère et sa grand-mère, c'est-à-dire trois générations d'une même famille.
« Kira n'avait qu'un mois lorsque la Russie a déclenché la guerre à grande échelle. Qu'a-t-elle vu dans sa vie ? Et qu'est-ce que son assassinat a ajouté à l'influence de la Russie ? », a souligné le président.

Rappelons qu'au cours de cette période, l’armée russe a tué 263 enfants et a blessé plus de 488 autres en Ukraine.Crying or Very sad
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Message  Caduce62 Ven 17 Juin - 17:13

Un espion russe interpellé après avoir tenté d’infiltrer la Cour pénale internationale

Un agent des renseignements militaires russes qui se faisait passer pour un stagiaire brésilien a été arrêté par les services néerlandais en avril.
Par Stéphanie Maupas(La Haye, correspondance)
Publié aujourd’hui à 10h34, mis à jour à 12h03

Viktor Muller Ferreira, né en avril 1989 au Brésil, aurait dû rejoindre la Cour pénale internationale (CPI) comme stagiaire au mois d’avril. Mais, identifié par les services secrets néerlandais à son arrivée à l’aéroport d’Amsterdam-Schiphol, le stagiaire-espion, qui circulait sous une fausse identité, a été renvoyé au Brésil par le premier avion. Il a été arrêté dès son retour par la police brésilienne, puis incarcéré en l’attente d’un procès.

De son vrai nom Sergey Vladimirovich Cherkasov, ce Russe en réalité âgé de 36 ans aurait créé sa propre légende mi-2010, explique le service général de renseignement et de sécurité néerlandais (AIVD) dans un communiqué. Celle d’un Brésilien issu d’une famille pauvre, en délicatesse avec ses parents et désirant suivre des études de journalisme. Il devait entamer une « période d’essai de six mois à la Cour pénale internationale en tant qu’analyste junior à la section des examens préliminaires », ont expliqué les autorités brésiliennes. Sa note d’intention, écrite en portugais, et sa traduction sont jointes au communiqué des services néerlandais. Elle comprendrait plusieurs fautes d’orthographe. « Parce qu’ils [les agents sous légende] se présentent eux-mêmes comme des étrangers, ils ont accès à beaucoup d’informations qui ne seraient pas accessibles à des Russes, explique l’AIVD. L’objet principal du GRU [la direction du renseignement militaire russe] est le renseignement militaire, mais il collecte aussi des informations de nature politique ou technologique. »

« La construction de ce type de couverture prend généralement des années », souligne l’AIVD, qui considère l’épisode comme une « menace potentiellement très haute ». S’il était parvenu à rejoindre la CPI comme stagiaire, « il aurait eu la capacité de réunir du renseignement et de chercher (ou de recruter) des sources, et s’arranger pour avoir accès au système électronique de la CPI », estime les renseignements néerlandais, ajoutant qu’« il aurait aussi pu avoir la capacité d’influer sur les procédures criminelles de la CPI ». En détruisant ou en manipulant des éléments de preuve, voire en identifiant les potentiels témoins.
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Message  Caduce62 Lun 20 Juin - 10:45

L'ONU confirme un premier décompte de 124 viols en Ukraine, la moitié sur des enfants

Par Laurence Alexandrowicz   •   07/06/2022
https://fr.euronews.com/amp/2022/06/06/l-onu-confirme-un-premier-decompte-de-124-viols-en-ukraine-la-moitie-sur-des-enfants?fbclid=IwAR25BpT2mWY7txm83PpUFs12PJ5KJgccITN4TBEkjiXHIQPNq_BbV4DBsss

L'ONU confirme un premier décompte de 124 viols en Ukraine, la moitié sur des enfants

L'invasion russe de l'Ukraine est ponctuée de nombreuses allégations de crimes et d'abus perpétrés par les soldats russes. Bombardements contre des civils, meurtres, viols... Après des semaines d'enquêtes, l'ONU a confirmé 124 cas de violences sexuelles présumées commises dans la guerre en Ukraine :

"Les femmes constituent la majorité des victimes présumées, a déclaré Pramila Patten, représentante spéciale du Secrétaire général pour les violences sexuelles en tant de guerre. 56 des 124 allégations concernent des femmes. 59 des allégations concernent des enfants, 41 des filles, sept des garçons. Et dans un cas, le sexe était inconnu. 19 des allégations concernent des hommes, notamment des viols, des tentatives de viol, des déshabillages publics forcés et des menaces de violence sexuelle."

La réaction sur le rapport de l'ONU de Vasily Nebenzya, l'ambassadeur russe auprès de l'ONU ne s'est pas fait attendre, basée toujours sur des faits historiques liés aux Nazis. Il a rappelé que les soldats soviétiques ont été faussement accusés de violer des femmes allemandes et que ces accusations avaient été fabriquées par la propagande allemande :  "Aujourd'hui nous n'avons pas entendu une seule preuve de la part des rapporteurs. Mais ces allégations s'inscrivent parfaitement dans la description des soldats russes comme des bêtes et des brutes barbares, orchestrée par les spin doctors occidentaux - exactement comme les sbires de Goebbels l'ont fait à la fin de la Seconde Guerre mondiale."

Les allégations de viols perpétrés par les troupes russes en Ukraine ont déclenché une vague de protestations et de manifestations dans de nombreuses villes du monde. Les cas corroborés par l'ONU couvrent toutes les régions ukrainiennes où les troupes russes se sont rendues. On suppose qu'il pourrait y avoir beaucoup plus de cas qui n'ont pas été signalés.
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Message  Caduce62 Mer 22 Juin - 17:02

Au terme d’une mission d’enquête menée en Ukraine du 24 mai au 3 juin, Reporters sans frontières (RSF) publie un rapport qui rassemble des informations et des preuves matérielles attestant que le photoreporter Maks Levin et son accompagnateur ont été froidement exécutés et peut-être préalablement interrogés, voire torturés par des soldats russes le 13 mars 2022.

Du 24 mai au 3 juin, RSF a dépêché des enquêteurs sur place pour collecter des preuves et relever des indices. L’équipe était composée du responsable du desk investigation de l’organisation, Arnaud Froger, et du photoreporter de guerre Patrick Chauvel, qui avait travaillé avec Maks Levin pendant quelques jours dans le Donbass fin février. Selon leurs constatations, le journaliste ukrainien et son accompagnateur ont été froidement exécutés. Les preuves contre les militaires russes sont accablantes. Elles sont récapitulées dans un rapport intitulé : Mort du journaliste ukrainien Maks Levin : les preuves d’une exécution par les forces russes, rendu public ce 22 juin 2022. L’équipe d’enquête a également obtenu des éléments qui permettent de reconstituer les faits.

Lorsque la guerre éclate le 24 février, le journaliste indépendant, collaborateur régulier du site d’information très réputé en Ukraine LB.ua et de l’agence de presse Reuters, prend contact avec un groupe de soldats qu’il connaît depuis sa couverture du conflit dans le Donbass en 2014. Photoreporter aguerri de 40 ans, Maks Levin souhaite couvrir cette guerre au plus près de ceux qui la font. Et surtout de ceux qui la subissent.

Le 13 mars 2022, Maks retourne dans la forêt de Moshchun, trois jours après y avoir perdu le drone qu’il utilise pour filmer le conflit. Les Russes occupent déjà une partie de ces bois. Le terrain est hostile mais le journaliste est certain que les dernières images prises avec son appareil sont très importantes. Il souhaite à tout prix le récupérer. Il n’y parviendra pas.

Le 24 mai, lorsque RSF arrive en Ukraine pour enquêter, la forêt n’est plus occupée depuis le retrait des troupes russes de la région début avril. Mais la zone reste dangereuse. Les Russes y ont laissé des pièges et des engins explosifs. Accompagnée par des éléments des forces de sécurité, RSF parvient à retrouver la scène du crime. La Ford Maverick calcinée du journaliste s’y trouve toujours. Sur place, les recherches permettent de récupérer plusieurs balles, les papiers d’identité d’Oleksiy Chernyshov, le soldat qui accompagnait le journaliste, et de constater 14 impacts sur la carcasse du véhicule. Plusieurs éléments matériels avec de possibles traces ADN attestant de la présence des soldats russes tout près du lieu où le reporter et son accompagnateur ont été tués sont également repérés et en partie collectés. Une ultime phase de recherche initiée par RSF avec des détecteurs de métaux permettra également de retrouver une autre balle qui a très probablement touché le journaliste.

Les résultats préliminaires du rapport d’enquête de RSF font état des différentes informations, photos, témoignages et preuves matérielles obtenues. Sans pouvoir répondre à toutes les questions, encore nombreuses à ce stade, la confrontation de l’ensemble de ces éléments permet d’établir deux hypothèses. Détaillés dans le rapport, ces deux scénarios constituent des pistes de travail pour tenter de reconstituer le déroulé des événements, contribuer à la manifestation de la vérité, et amener un jour, nous l'espérons, à l’identification des auteurs de ce double meurtre.  

Au cours de sa mission, RSF a été reçue par le procureur général adjoint, la responsable du département des enquêtes pour les crimes commis contre les médias, et le responsable du bureau du procureur régional de Kyiv. Ces échanges ont conduit à l’audition d’Arnaud Froger comme témoin dans l’enquête ouverte sur le meurtre de Maks Levin. Cette audition menée par les services de sécurité en charge de l’enquête (SBU) s’est déroulée le 1er juin 2022 dans la capitale ukrainienne. À cette occasion, RSF a également remis neuf preuves matérielles collectées sur le terrain ainsi qu’une clé USB contenant plusieurs dizaines de photos prises par Patrick Chauvel sur la scène du crime.

Maks Levin est l’un des huit journalistes tués dans l’exercice de ses fonctions depuis le début de la guerre en Ukraine. Son corps et celui de son accompagnateur, ami, et soldat Oleksiy Chernyshov, ont été retrouvés le 1er avril 2022 dans la forêt à la lisière du village de Moshchun.  Les deux hommes avaient été tués le 13 mars.
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Message  Caduce62 Mar 28 Juin - 19:25

!! La Verkhovna Rada d'Ukraine a soutenu la ratification de la Convention d'Istanbul, qui prévoit la responsabilité pénale pour les violences à l'égard des femmes. 
Cela vaut pour les violences sexuelles, psychologiques et physiques ainsi que pour la persécution, l'estropiation des organes génitaux féminins et le mariage forcé, l'avortement et la stérilisation.

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Message  Caduce62 Ven 1 Juil - 18:11

AFP, publié le vendredi 01 juillet 2022 à 17h19
La Cour pénale internationale (CPI) célèbre vendredi son vingtième anniversaire, marqué par la guerre en Ukraine qui lui donne un nouvel élan après deux décennies de critiques et de controverses.

Un maigre bilan de cinq condamnations et des accusations selon lesquelles elle ne s'est concentrée que sur l'Afrique ont terni l'image de la CPI, dont le traité fondateur --le Statut de Rome-- est entré en vigueur le 1er juillet 2002.
Le refus de grandes puissances mondiales telles que les Etats-Unis, la Russie et la Chine de rejoindre cette instance a également entravé la portée de la cour, qui siège à La Haye, aux Pays-Bas.

Mais la seule juridiction permanente au monde dédiée à la lutte contre l'impunité pour les génocides, les crimes contre l'humanité, les crimes de guerre et le crime d'agression reste la juridiction de dernier recours pour de nombreux pays.
Elle est un "pilier du système juridique international", a salué le juge président Piotr Hofmański en ouvrant une conférence organisée pour les 20 ans de la cour.

L'anniversaire de la cour est "une réalisation formidable", a souligné le procureur Karim Khan lors de la conférence. Mais, entouré de certains "architectes" du statut fondateur, M. Khan a comparé la CPI à un bâtiment "sous pression".
"Il faut procéder à des rénovations, il faut devenir plus forts et plus efficaces", a-t-il ajouté.

L'enquête en Ukraine, ouverte à la suite de l'invasion russe avec le soutien imminent de 43 Etats, donne une chance à la CPI de prouver ses pouvoirs.
L'investigation a déjà valu à la cour un regain de soutien occidental, notamment avec l'aide de dizaines d'enquêteurs étrangers.

La CPI est le successeur du tribunal de Nuremberg qui a jugé les crimes nazis après la Seconde Guerre mondiale, lorsque le nouvel ordre international était en quête d'un idéal de justice mondiale.

-"Objectifs nobles"-

Les tribunaux sur les guerres en ex-Yougoslavie dans les années 1990, le génocide rwandais en 1994 et le conflit en Sierra Leone ont également jeté les bases d'une cour permanente à La Haye.
Le Statut de Rome a été signé en 1998, avec une entrée en vigueur quatre ans plus tard.
Mais la CPI n'a depuis obtenu que cinq condamnations, tous des rebelles africains, et aucun chef de gouvernement.

"En considérant l'héritage de la CPI à la lumière de ses nobles objectifs, les résultats sont négligeables", a déclaré à l'AFP Thijs Bouwknegt de l'Institut NIOD pour les études sur la guerre, l'Holocauste et le génocide.
L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a été innocenté, l'ancien vice-président de la République démocratique du Congo Jean-Pierre Bemba acquitté en appel et les poursuites à l'encontre du président kenyan Uhuru Kenyatta ont été abandonnées.

Tout aussi préjudiciable est l'absence de certaines grandes puissances. Les États-Unis, qui ont signé le Statut de Rome en 2000 mais ne l'ont jamais ratifié, ont parfois été activement hostiles, sanctionnant même la cour pour son enquête en Afghanistan.
La Chine, Israël, la Birmanie et la Syrie se sont également tenus à l'écart, tout comme la Russie, qui aurait même envoyé un espion se faisant passer pour un stagiaire pour influencer l'enquête de la CPI sur l'Ukraine.

Cependant, de nouvelles enquêtes ont été ouvertes ces dernières années sur certains des conflits les plus contestés au monde, notamment Israël-Palestine, l'Afghanistan, la Birmanie et les Philippines.

Les conflits sont aujourd'hui documentés de manière fondamentalement différente que lorsque la cour est née il y a 20 ans, notamment grâce aux smartphones, a souligné Karim Khan.
La technologie est "capitale pour faire la différence entre le bon grain et l'ivraie" dans le rassemblement de preuves, a-t-il souligné.
"Je suis convaincu que la justice internationale peut accélérer et progresser et avoir l'impact requis", a affirmé M. Khan, à condition de travailler "de manière collective" pour être plus efficace.
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Message  Caduce62 Mer 20 Juil - 18:35

🇺🇸⚡Les États-Unis ont inclus la Fédération de Russie dans la liste des pays complices de la traite des êtres humains.
Source Horevica
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Message  Caduce62 Jeu 21 Juil - 13:06

La Cour pénale internationale se prépare à accuser la Russie de crimes en Ukraine cet hiver, - Bloomberg
La Haye peut présenter les premières déclarations dans l'affaire de l'Ukraine contre la Russie d'ici la fin de cette année, ou au début de la prochaine.
Une date finale n'a pas encore été fixée et le processus pourrait être retardé car la préparation du dossier prend du temps.
Source Ukraine Now
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Message  Caduce62 Jeu 4 Aoû - 12:44

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a annoncé un lancement d’une mission d'enquête afin d’établir la vérité sur les explosions qui ont retenti à la prison d'Olenivka, dans les territoires occupés de la région de Donetsk, la semaine dernière.
« Les termes de référence de cette mission d'enquête sont en train d'être préparés. Nous espérons obtenir toutes les facilités d'accès de la part des deux parties et l'obtention des données nécessaires pour établir la vérité sur ce qui s'est passé », a expliqué Antonio Guterres, précisant d’être en train de chercher les personnes adéquates, « indépendantes et compétentes », pour intégrer cette mission.

Les explosions retenties samedi soir dans l'établissement pénitentiaire d’Olenivka, village dans la région de Donetsk, occupée par des troupes russes, et où étaient détenus des soldats ukrainiens faits prisonniers à Marioupol, ont fait au moins 40 morts et 70 blessés.

Le Comité d'enquête russe a accusé les forces ukrainiennes d'avoir « tiré sur la prison où sont détenus les membres du bataillon Azov, utilisant des projectiles américains du système Himars ». Mais l'état-major ukrainien, de son côté, a estimé qu'il s'agissait ainsi d' « accuser l'Ukraine d'avoir commis des crimes de guerre » et de « camoufler les tortures de prisonniers et les exécutions qui ont été perpétrées à Olenivka ». Selon le renseignement ukrainien, l'attaque « a été réalisée par des mercenaires de la division {russe] Wagner » et « n'a pas été coordonnée avec la direction » du ministère russe de la Défense.
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Message  Caduce62 Jeu 4 Aoû - 12:46

Les soldats russes filmés en train de castrer un prisonnier de guerre ukrainien doivent être traduits en justice, insiste l’ONG Amnesty International.
En réaction à une vidéo montrant des soldats russes en train d’agresser sauvagement  un prisonnier de guerre ukrainien, qui est bâillonné et a les mains attachées derrière le dos, Marie Struthers, directrice pour l’Europe de l’Est et l’Asie centrale à Amnesty International, a déclaré :

« Cet acte horrible est un autre exemple manifeste du mépris total pour la vie humaine et la dignité en Ukraine de la part des forces russes. Toutes les personnes soupçonnées de responsabilité pénale doivent faire l’objet d’une enquête et, s’il existe suffisamment d’éléments de preuve recevables, être poursuivies dans le cadre de procès équitables devant des juridictions civiles de droit commun, sans avoir recours à la peine de mort ».

Marie Struthers a souligné que depuis le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, Amnesty International a recensé des crimes de droit international, comme des homicides sommaires de prisonniers par les forces séparatistes soutenues par la Russie dans l’est de l’Ukraine et des exécutions extrajudiciaires de civils ukrainiens par les forces russes.

« Le droit international est clair : les prisonniers de guerre ne doivent pas être soumis à la moindre forme de torture ou de mauvais traitement, et doivent pouvoir avoir immédiatement accès au Comité international de la Croix-Rouge. Les autorités concernées doivent pleinement respecter les droits des prisonniers de guerre, conformément aux Conventions de Genève », a-t-elle souligné.

D’après les médias, les images choquantes ont initialement été publiées sur une page Telegram pro-russe avant d’être partagées plus largement sur les réseaux sociaux. Dans la vidéo, un homme portant un uniforme russe et un chapeau noir utilise une sorte de lame pour apparemment castrer un homme portant un uniforme ukrainien, qui est immobilisé et a les mains attachées dans le dos.
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Message  Caduce62 Ven 5 Aoû - 12:47

Orange avec Media Services, publié le vendredi 05 août 2022 à 08h56
Selon un rapport de l'ONG Amnesty international, l'armée ukrainienne établit des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux, et lance des attaques depuis des zones peuplées, une tactique qui viole selon elle le droit humanitaire international.

Amnesty International accuse Kiev, dans un rapport publié jeudi 4 août après une enquête de quatre mois, de mettre en danger la vie des civils, dans la guerre avec la Russie. Selon l'ONG, l'armée ukrainienne établit des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux, et lance des attaques depuis des zones peuplées, une tactique qui viole selon elle le droit humanitaire international. "Le fait de se trouver dans une position de défense ne dispense pas l'armée ukrainienne de respecter le droit international humanitaire", a déclaré Agnès Callamard, la secrétaire générale de l'ONG.

Une accusation sitôt dénoncée par Volodymyr Zelensky.

Amnesty International "transfère la responsabilité de l'agresseur à la victime", a réagi le président ukrainien dans sa déclaration vidéo quotidienne, accusant l'ONG de "tenter d'amnistier l'Etat terroriste" de Russie. "L'agression contre notre Etat est injustifiée, invasive et terroriste. Si quelqu'un rédige un rapport dans lequel la victime et l'agresseur sont d'une certaine manière mis sur un pied d'égalité, si certaines données sur la victime sont analysées et que les actions de l'agresseur sont ignorées, cela ne peut être toléré", a ajouté Volodymyr Zelensky.

Plus tôt dans la journée, le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, s'était dit "indigné" par les accusations "injustes" d'Amnesty International qui, selon lui, crée "un faux équilibre entre l'oppresseur et la victime, entre le pays qui détruit des centaines et des milliers de civils, de villes, de territoires et le pays qui se défend désespérément". Amnesty International a toutefois, dans son rapport, insisté sur le fait que les tactiques ukrainiennes ne "justifient en aucun cas les attaques russes aveugles" qui ont frappé les populations civiles.
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Message  Caduce62 Lun 8 Aoû - 18:34

Actualités judiciaires des droits de l'homme en Ukraine - Page 5 29926310



De bric et de broc. Ukraine : le pseudo "rapport" d’Amnesty International

Dernière mise à jour : il y a 1 jour

https://www.leshumanites-media.com/post/de-bric-et-de-broc-ukraine-le-pseudo-rapport-d-amnesty-international?utm_campaign=28c300c1-f146-467c-a744-66a3a294c913&utm_source=so&utm_medium=mail&cid=0e434a51-7ce1-4541-8c30-e73227db35a7&fbclid=IwAR1CQ5ztWqboS7A-Ri34EV_PyLOS7Kzfw8chhngpg5sr2bwx_rPAA6F45ME

Quelle mouche a piqué la direction d’Amnesty International ? La publication d’un communiqué (faussement présenté par toute la presse comme un « rapport ») qui met en cause les « tactiques de combat ukrainiennes » a eu un énorme retentissement. Et si la quête du buzz avait été le but recherché par l’ONG, au risque de délégitimer ses équipes en Ukraine et d’embourber sa réputation ? La presse a repris sans broncher les affirmations d’Amnesty International. Pour les humanités, contre-enquête sur une « enquête » partiale et bâclée.

Vladimir Poutine peut se frotter les mains. Après avoir fait fermer, début avril, les bureaux en Russie d’Amnesty International (et de 14 autres ONG, parmi lesquelles Human Rights Watch, la Fondation Carnegie pour la paix internationale, la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, et la Fondation Friedrich Ebert), Amnesty International disparaît à présent de la scène ukrainienne. A la suite du communiqué de presse publié le 4 août par la direction générale d’Amnesty international (« Les tactiques de combats ukrainiennes mettent en danger la population civile »), la directrice d’Amnesty en Ukraine, Oksana Pokalchuk, a annoncé dans un texte publié sur sa page Facebook le 5 août, sa démission, qui sera sans doute suivie par celle du bureau local.
Avec une amertume que l’on devine aisément, Oksana Pokalchuk évoque sept années d’engagement en faveur des droits de l’homme, ayant par exemple conduit à la récente ratification par Kiev de la Convention d’Istanbul (sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique, non signée par la Russie), et d’autres combats encore, pour faire évoluer la société ukrainienne sur les droits de la personne. Avec impartialité, ces sept dernières années, le bureau ukrainien d’Amnesty a tout autant documenté des violations de droits consécutifs à l’occupation de la Crimée par la Russie, que des faits liés au mouvement Maidan.

Ces derniers mois, l’invasion russe en Ukraine a évidemment accaparé le travail des équipes locales d’Amnesty. « Dès le début de cette attaque massive », écrit Oksana Pokalchuk, « nous n’avons cessé de mettre l’accent sur les violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises par la Russie, le pays agresseur. Nous documentons minutieusement ces violations et elles constitueront la base de nombreux jugements et aideront à traduire les coupables en justice. » Elle cite ainsi l’enquête implacable sur le bombardement du théâtre de Marioupol (Lire ICI).
Pour autant, Oksana Pokalchuk ne conteste pas qu’une organisation comme Amnesty International ait aussi à « consigner les actions des forces armées ukrainiennes » : « Le principe d’indépendance dans un tel travail est important, en fin de compte, c’est à cette fin que les organisations internationales et nationales des droits de l’homme existent. » Ce qu’elle conteste, visant la direction générale d’Amnesty International, c’est « le mur de la bureaucratie et la barrière de la langue des sourds ». « Si vous ne vivez pas dans un pays occupé par des envahisseurs qui le déchirent, vous ne comprenez probablement pas ce que c’est que de condamner une armée de défenseurs », écrit-elle.
En d’autres termes, la direction générale d’Amnesty International s’est à son tour comportée… comme une armée d’occupation, au mépris des sensibilités ukrainiennes.

« Les crimes de guerre ne sont-ils pas plus urgents à dénoncer ? »
Comme l’écrit très justement (sur sa page Facebook) l’avocate Agnès Tricoire, déléguée de l'Observatoire de la liberté de création, créé sous l'égide de la Ligue française des droits de l'Homme :

« 1. Il est parfaitement normal que la branche ukrainienne n’ait pas participé au communiqué publié hier. C’est une règle statutaire de l’organisation : la branche d’un pays concerné ne participe pas aux investigations concernant ce pays.
2. Il est dans la logique des choses qu’une organisation internationale investigue sur les violations du droit international par l’ensemble des parties concernées.
Mais ce rapport pose un gros problème. Pourquoi ?
3. Pas d’introduction qui replace l’investigation dans le contexte historique de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Et qui distingue entre agresseur et agressé. Au contraire, les formulations placent les parties à égalité.
4. Pas d’introduction qui explique la hiérarchie juridique des violations des règles internationales du droit de la guerre telle qu’elles découlent des conventions de Genève, celles qui sont reprochées aux ukrainiens, et qui explique que toutes les violations ne sont pas des crimes de guerre.
5. Rien sur les crimes de guerre russes à part un petit paragraphe sur les bombes à fragmentation. Or le moins que l’on puisse dire est qu’ils sont documentés. Et plus grave encore, Amnesty International avait annoncé travailler sur ces crimes de guerre. Ne sont-ils pas plus urgents à dénoncer ? On parle ici de viols, de massacres de population civile, de déportations massives, de torture de prisonniers civils et militaires…
6. La conclusion est pire que tout : Amnesty International prend la précaution de dire que violations alléguées du droit international par l’Ukraine (le fait que des soldats se situent dans des zones civiles urbaines et non sur le front où dans les bois) ne justifient pas les frappes russes effectuées sans discernement sur la population civile, mais c’est uniquement au gouvernement ukrainien que ce rapport s’adresse en lui enjoignant de prendre des mesures. AI n’a rien à dire aux russes.Evil or Very Mad
(…)
Alors oui, Amnesty a pris une dangereuse responsabilité en intervenant d’une façon qui apparaît comme partisane dans ce conflit. Et dont il va falloir suivre de très près les conséquences.
Et c’est le droit international qui morfle. »Evil or Very Mad

« L’information » à l’ère du buzz

Ce n’est pas seulement le droit international « qui morfle », comme l’écrit Agnès Tricoire.
L’extraordinaire médiatisation donnée, en France en tout cas, au communiqué d’Amnesty International, a de quoi interroger. Franchement, qui a entendu parler de certaines des plus récentes campagnes d’Amnesty, sur la répression des manifestations en Iran, sur les détentions arbitraires en Guinée, sur les tortures d’opposants emprisonnés par la junte birmane ? Et même, sur le sujet ukrainien et russe, qui a relayé les informations sur l’enquête concernant le bombardement du théâtre de Marioupol, ou la ratification par Kiev de la Convention d’Istanbul, présentée comme « une victoire historique des droits des femmes » (ICI), dont il a été question plus haut ?
Là, ce fut un tsunami de publications. La quasi-totalité des médias a repris, avec une impressionnante célérité, le communiqué d’Amnesty International, n’hésitant pas de surcroit à l’affubler de titres accrocheurs (« Amnesty accuse… »), ou encore à en travestir le contenu (parlant ainsi d’une pratique « systématique » des forces ukrainiennes, alors que le mot ne figure pas dans le communiqué d’Amnesty).
Tout ça, c’est évidemment du pain bénit pour les médias de propagandes russes et pro-russes. Ils n’en rajoutent pourtant pas plus que cela car, comme écrit l’un de ces sites : « Il n'y a pas lieu de se réjouir, car Amnesty a produit des accusations montées de toutes pièces de crimes de guerre contre la Russie. Ils travaillent depuis longtemps et systématiquement contre la Russie. Ce dernier rapport n'est qu'une simple tentative d'une organisation occidentale de ressembler à un observateur objectif, de temps en temps. Mais nous savons ce qu'ils sont... » La propagande russe n’a rien à faire : ce sont les médias occidentaux qui, d’eux-mêmes, font le job. Sans la moindre analyse ou contre-enquête. Et déchainent, comme il fallait s’y attendre, des flots de commentaires réjouis. C’est notamment le cas de la page Facebook de L’Obs (que l’on ne saurait soupçonner d’appartenir à la fachosphère complotiste). Un exemple parmi beaucoup d’autres : « Rien ne m'étonne pour moi car je le sens pas Zelensky depuis le début de cette guerre »… Il y a pire, je ne cite pas tout.

Comme la quasi-totalité des médias, L’Obs s’est sans doute rué sur le communiqué d’Amnesty en se disant : « c’est bon, ça va faire du buzz ». La quête du buzz, ce cancer des médias, qui les pousse à l’irresponsabilité. Car oui, l’article de L’Obs, comme beaucoup d’autres, en plus d’être une simple compilation d’éléments glanés ici ou là (bientôt il faudra rebaptiser les écoles de journalisme en « écoles de copier-coller ») est totalement irresponsable.  Dès le titre : « Ukraine : ce que contient le rapport d’Amnesty International qui rend furieux Zelensky ». Passons sur la personnalisation du président ukrainien : il n’y a pas que Zelensky que ça rend furieux ! Voyons plutôt « ce que contient le rapport ». Euh… Il est où, le rapport ? Quelqu’un l’a lu ? Si les journalistes ne savent pas faire la différence entre un rapport et un communiqué de presse, ils peuvent regarder le site de Human Rights Watch, par exemple un rapport en date du 28 juillet 2022 sur les techniques de répression au Maroc (ICI), dont je n’ai pas vu trace dans la presse française : un rapport, c’est long à lire, c’est chiant…

Human Rights Watch publie aussi des communiqués (en distinguant d’ailleurs « communiqués de presse » et « communiqués détaillés »). Sur "l’affaire" dont Amnesty International fait aujourd’hui ses choux gras, Human Rights Watch a publié, le 21 juillet, un communiqué détaillé intitulé : « Ukraine : L’emplacement de bases russes et ukrainiennes met en danger les civils ». A ma connaissance, personne, dans la presse française (exception faite du fil info du Monde), n’a relayé ce communiqué parfaitement équilibré, étayé et documenté. Et ce communiqué n’a scandalisé personne en Ukraine, car oui, s’il y a eu des erreurs, il faut les corriger.

Sous couvert d’anonymat, une fine connaisseuse du fonctionnement d’Amnesty International m’explique que ce communiqué de Human Rights Watch a vraisemblablement mis en colère la directrice générale d'Amnesty, furieuse de s’être fait "doubler" par une ONG "concurrente". Car, m’explique cette interlocutrice, sur le terrain (pas seulement en Ukraine), les grosses ONG, plutôt de collaborer, ont plutôt tendance à se "tirer dans les pattes". L’explication vaut ce qu’elle vaut, mais donc, pour rattraper HRW, la direction générale d’Amnesty International aurait décidé de "faire un coup" (de buzz), quitte à ne rien vouloir entendre des mises en garde que tentaient de lui adresser ses représentants en Ukraine. Pour le coup, c’est réussi, sur le plan du buzz. Sauf que le résultat est désastreux, pour l’Ukraine, pour le droit international -comme le dit Agnès Tricoire- et… pour Amnesty International elle-même.

Pour qui prend le temps de lire le communiqué d’Amnesty International, cela sent effectivement le bâclage. Habituellement, Amnesty accompagne la publication de ses rapports de précisions quant à la méthodologie employée (on peut ainsi comparer avec l’enquête sur le théâtre de Marioupol).  Là, il faut se contenter de quelques lignes particulièrement floues : « Entre avril et juillet, une équipe de recherche d’Amnesty International a pendant plusieurs semaines enquêté sur les frappes russes dans les régions de Kharkiv, du Donbass et de Mykolaïv. Nous avons inspecté les sites de frappes, interrogé des victimes, des témoins et des proches de victimes des attaques, et recouru à la télédétection et analysé des armes. Lors de toutes ces investigations, nos chercheurs ont trouvé des éléments prouvant que les forces ukrainiennes ont lancé des attaques depuis des zones résidentielles peuplées et qu’elles se sont aussi basées dans des bâtiments civils dans 19 villes et villages de ces régions. Le Laboratoire de preuves du programme Réaction aux crises d’Amnesty International a analysé des images satellites afin de vérifier les informations recueillies sur le terrain. »

Dans ces régions (de Kharkiv, du Donbass et de Mykolaïv), Amnesty International dit avoir rencontré « des victimes et des témoins ». Le communiqué cite en tout et pour tout… 4 personnes, dont celui d’une paysanne de 70 ans qui dit : « l’artillerie ukrainienne se trouvait près de mon champ » ! A un autre endroit, les « chercheurs d’Amnesty » auraient « constaté la présence de personnel et de véhicules militaires ukrainiens dans les environs d’un hangar agricole ». Quel scandale !!! A côté, que dire de l’occupation russe de la centrale nucléaire de Zaporijjia (sur laquelle Amnesty International n’a encore rien dit à ce jour) ?

Les forces ukrainiennes auraient installé des bases dans certaines écoles, dont Amnesty précise qu’elles étaient « temporairement fermées pour les élèves », et dans des hôpitaux : « dans deux villes, des dizaines de soldats se reposaient, s’affairaient et prenaient leur repas dans des hôpitaux »… Et c’est tout ? Oui, c’est quasiment tout. Par rapport au nombre d’écoles, d’hôpitaux (dont la maternité de Marioupol) qui ont été systématiquement visés par l’armée russe depuis le début du conflit, y compris dans des endroits où il n’y avait aucune cible militaire dans les environs, c’est bien peu. Et puis, les appels du président Zelensky ou de certains maires, à évacuer certaines zones ou localités, cherchent précisément à protéger les civils (et cela non plus, Amnesty n’en parle pas).

Qu’il y ait eu des erreurs côté ukrainien, c’est possible et même probable, notamment dans le Donbass où Amnesty International semble ignorer que les espaces boisés, où les forces ukrainiennes auraient pu se dissimuler, ne sont pas légion. Dans une guerre où, faut-il le rappeler, les Ukrainiens sont sur la défensive, le respect intégral du droit international humanitaire n’est pas toujours possible. Et dans le feu de l’action, ce n’est peut-être pas ce à quoi pensent en premier les soldats qui tentent de se protéger des bombardements russes. Ainsi, dans le cas de l’usine Azovstal à Marioupol, une enquête du New York Times traduite et publiée par les humanités (une vraie enquête, pour le coup) montre que civils et combattants se sont retrouvés ensemble dans les sous-sols du complexe sidérurgique par inadvertance, sans que cela soit prémédité, et parce que c’était à peu près le seul endroit où se réfugier à Marioupol, après deux mois de bombardements incessants.

Amnesty International, sur la base de ce que ses « chercheurs » ont constaté (beaucoup moins précis et documenté que ce qu’avait déjà fait Human Rights Watch) aurait pu transmettre, et y compris rendre publiques, des "recommandations" au gouvernement ukrainien. En choisissant de "mettre en scène" de façon excessivement à charge un rapport qui n’en est pas un, Amnesty International a bafoué le principe de neutralité et l’exemplarité dont se réclame l’ONG. Ce grave écart de conduite aura hélas de fâcheuses et durables conséquences, et risque fort d’annihiler le patient et remarquable travail mené depuis des années par… les équipes ukrainiennes d’Amnesty. Pour un "coup de buzz", c'est cher payé !

Jean-Marc Adolphe


Dernière édition par Caduce62 le Ven 12 Aoû - 16:53, édité 1 fois
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Message  Caduce62 Lun 8 Aoû - 18:56

UN TANKISTE RUSSE CONDAMNÉ À DIX ANS DE PRISON POUR AVOIR TIRÉ SUR UN IMMEUBLE RÉSIDENTIEL

A.G avec AFP
Le 08/08/2022 à 16:42

Au début de la guerre, le sergent russe Mikhaïl Koulikov a franchi la frontière depuis le Bélarus et a "bombardé des localités", dénoncent les autorités ukrainiennes.
Un tribunal ukrainien a condamné à 10 ans de prison un tankiste russe accusé d'avoir tiré sur un immeuble résidentiel, ont annoncé ce lundi les services ukrainiens de sécurité (SBU). Le sergent Mikhaïl Koulikov, fait prisonnier au début de l'invasion russe de l'Ukraine, a été reconnu coupables de "violation des lois et coutumes de la guerre" par un tribunal de Tcherniguiv, dans le nord de l'Ukraine.

Selon le SBU, "il a été établi que le tankiste russe avait franchi le 24 février la frontière de l'Ukraine depuis le Bélarus" puis, avançant en direction de cette capitale régionale durement touchée par les combats, "bombardé des localités".

"Le 26 février, suivant l'ordre de son commandant, il a notamment tiré sur un immeuble résidentiel de 11 étages abritant des civils. Plusieurs appartements ont été détruits", poursuit le SBU, selon qui son char avait été intercepté peu après et le sergent Koulikov capturé.

En mai, la justice ukrainienne avait déjà condamné à la prison à vie un sous-officier russe de 21 ans, Vadim Chichimarine, pour le meurtre d'un civil, une peine abaissée en appel à 15 ans de prison. Il s'agissait du premier militaire russe à être jugé pour crime de guerre depuis le début de l'invasion de l'Ukraine le 24 février.

Deux soldats accusés d'avoir bombardé au lance-missile multiple deux villages dans la région de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, le premier jour de la guerre ont eux été condamnés à 11 ans de prison et plusieurs autres cas sont actuellement en train d'être jugés.
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Message  Caduce62 Mer 24 Aoû - 18:07

Le 23 août 2022, la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a examiné en urgence la requête de l'Ukraine concernant le respect par la Russie des droits des défenseurs ukrainiens capturés et a prolongé l'application des mesures urgentes dans l'affaire interétatique « Ukraine c. Russie (X) » concernant les prisonniers de guerre.
« Après avoir examiné la requête de l'Ukraine, la CEDH a noté que dans l'affaire « Oliynychenko c. Russie et Ukraine », elle avait pris des mesures urgentes à l'encontre de la Fédération de Russie pour garantir immédiatement les droits consacrés par la Convention, y compris l'assistance médicale, couvrant toute demande au nom de prisonniers de guerre ukrainiens, pour lesquels des éléments de preuve suffisants ont été fournis concernant le risque grave et imminent de porter un préjudice irréparable à leur intégrité physique (article 3 de la Convention) et/ou au droit à la vie (article 2 de la Convention) », a indiqué le service de presse du ministère ukrainien de la Justice dans un communiqué publié sur Facebook.

La CEDH a souligné que les instructions données à la Russie concernant les prisonniers de guerre ukrainiens continuaient de s'appliquer et a indiqué qu'elles « sont appliquées dans l'affaire interétatique « Ukraine c. Russie (X) ». En outre, la CEDH a informé en urgence le Comité des Ministres du Conseil de l'Europe de cet arrêt.

« L'arrêt de la CEDH confirme que la Cour est attentive à toutes les affaires liées à une agression armée, qu'il s'agisse d'une affaire interétatique ou individuelle. Les mesures provisoires dans l'affaire interétatique Ukraine contre Russie couvrent désormais également les droits des prisonniers de guerre », a déclaré la vice-ministre ukrainienne de la Justice Iryna Moudra.
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Message  Caduce62 Mer 24 Aoû - 18:12

Les Nations Unies se sont inquiétées, ce mardi, face à la possible ouverture prochaine de procès contre les combattants ukrainiens du régiment Azov, qui avaient défendu la ville de Marioupol avant de se rendre en mai dernier. Si de tels procès avaient lieu, ils pourraient constituer des crimes de guerre, a alerté l’ONU.
La Fédération de Russie et des groupes armés affiliés de l’est de l’Ukraine prévoient - peut-être dans les prochains jours - de juger à Marioupol des prisonniers de guerre ukrainiens, dans ce qui est qualifié par la Russie de « tribunal international », selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH).

« Bien que peu de détails ne soient disponibles, des photos et des séquences vidéo publiées dans les médias et sur les médias sociaux semblent montrer des cages métalliques en cours de construction dans la salle philharmonique de Marioupol, apparemment pour retenir les prisonniers de guerre pendant le procès », a déclaré lors d’une conférence de presse régulière de l’ONU à Genève, Ravina Shamdasani, porte-parole du HCDH.

Ce type de procès pourrait constituer « un crime de guerre »

Or en vertu du droit international, les personnes bénéficiant du statut de prisonnier de guerre jouissent de l’immunité du combattant, rappellent les services de la Haute-Commissaire Michelle Bachelet. Ils ne peuvent donc être poursuivis « pour avoir participé à des hostilités ou pour des actes de guerre licites commis au cours du conflit armé, même si ces actes constitueraient autrement une infraction en vertu du droit national », a poursuivi la porte-parole du HCDH.

Face à cette menace de procès « iniques » qui pourraient mener à des exécutions, le HCDH a rappelé « que le droit international humanitaire interdit la création de tribunaux destinés uniquement à juger les prisonniers de guerre », a ajouté Mme Shamdasani, relevant que le fait de priver délibérément un prisonnier de guerre du droit à un procès équitable et régulier constituait « un crime de guerre ».

Selon différents médias, la télévision russe a diffusé des images laissant supposer qu’un procès pourrait se tenir dans la salle philharmonique de la ville, désormais aux mains des Russes. « Nous ne savons pas combien de prisonniers pourraient devoir faire face à ce tribunal », a ajouté la porte-parole du HCDH.

L’ONU s’alarme du manque de possibilités de visites auprès des prisonniers de guerre

L’ONU n’a également aucune indication sur la composition des magistrats, ni pour quels crimes les accusés seraient poursuivis. Si des prisonniers de guerre sont accusés de crimes, ils ont droit aux garanties d’une procédure régulière et d’un procès équitable, insiste l’ONU, mais « aucune condamnation ou peine ne peut leur être infligée si elle n’est pas prononcée par un tribunal impartial et régulièrement constitué », a bien insisté Mme Shamdasani.

Plus largement, l’ONU est inquiète du manque de possibilités de visites auprès des prisonniers de guerre, et du fait qu'ils soient exposés à la menace de tortures et d’abus pour obtenir d'eux des aveux.

A ce sujet, le HCDH note que des responsables russes et des membres de groupes armés affiliés ont également fait des déclarations publiques inquiétantes. « Ils ont qualifié les prisonniers de guerre ukrainiens de [criminels de guerre, de nazis et de terroristes], portant ainsi atteinte à la présomption d’innocence », a rappelé Ravina Shamdasani.

Dans ces conditions, l’ONU a réitéré ses appels à Moscou afin d’accorder aux observateurs indépendants un accès complet à toutes les personnes détenues par la Fédération de Russie dans le cadre du conflit armé en Ukraine, y compris celles détenues par des groupes armés affiliés à la Russie.
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Message  Caduce62 Ven 26 Aoû - 17:36

Les journalistes polonais ont appelé à traiter les propagandistes russes « incitant à une spirale de haine contre l'Ukraine » comme des criminels de guerre.
Ils mentent à des millions de personnes - le font consciemment et gagnent beaucoup d'argent pour cela. Ces gens sont complices du terrorisme et du génocide des Ukrainiens.
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Actualités judiciaires des droits de l'homme en Ukraine - Page 5 Empty Re: Actualités judiciaires des droits de l'homme en Ukraine

Message  Caduce62 Lun 29 Aoû - 19:51

Le quotidien français Libération publie un témoignage sur une victime des centres de torture mis en place par l’armée russe dans les territoires occupés d’Ukraine. On est saisi par les similitudes avec ce qui s’est passé pendant la deuxième guerre de Tchétchénie (1999-2000)

Voici l'article de Pierre Alonso, Envoyé spécial à Enerhodar
publié le 29 août 2022

Dans la ville qui abrite la centrale de Zaporijia, ce trentenaire, que «Libération» a rencontré, a été battu et électrocuté par les forces russes dans les locaux de la police locale. Un témoignage corroboré par des élus et des habitants, qui évoquent aussi des viols et des morts.

Ce n’est pas le risque d’une catastrophe nucléaire à Zaporijia qui a poussé Anton Volosnikov à quitter Enerhodar. La ville, capturée depuis début mars par l’armée russe, abrite la plus grande centrale atomique d’Europe. Le trentenaire n’évoque même pas cette menace. Il est parti après avoir été arrêté deux fois par les forces d’occupation : la première fois, le 7 juillet, parce qu’un «collaborateur des occupants» l’avait dénoncé comme ancien soldat. La seconde pour avoir conduit saoul sa voiture et écopé d’une amende d’un «montant énorme, 25 000 UAH» (environ 680 euros). Pas incarcéré, il a décidé de s’enfuir pour ne pas revivre un cauchemar.

Jusqu’à sa libération le 5 août, cet homme de 30 ans a été détenu et torturé dans l’une des geôles tenues par les forces russes dans sa ville, relate-t-il depuis un square de Zaporijia, la grande ville du sud de l’Ukraine qui constitue un point de passage obligé pour ceux qui quittent les zones occupées. Echoué ici, il se trimballe avec un sac d’affaires et tout un tas de documents, qu’il présente spontanément : son passeport, une attestation de ses années dans l’armée ukrainienne de 2016 à 2019, son certificat de fin d’études, etc.

«Une pince à mon oreille»

«Ils voulaient des noms, les noms des gens qui avaient des fusils dans la ville.» Anton Volosnikov raconte. Il dit avoir été souvent roué de coups, frappé avec une batte en bois alors qu’il se tenait debout, les mains appuyées contre un mur. Il a aussi été torturé à l’électricité : «On m’a assis sur une chaise de bureau normale. Celui qui se faisait appeler “l’avocat” a mis une tige dans ma main et a attaché une pince à mon oreille. J’ai senti l’électricité dans tout mon corps. Ils criaient “Dis les noms, où sont-ils ?” Dès que je restais silencieux, ils recommençaient.» L’un de ses bourreaux était un habitant de Dniprovka, un village voisin d’Enerhodar. «On se connaissait un peu. Il collabore avec les Russes et il fait partie d’un groupe opérationnel, indique le rescapé. Il a dit qu’il fallait attacher la pince à mon oreille et à mon pied [et non à sa main, pour que le courant traverse tout le corps, ndlr].»

Le chef des interrogateurs est un certain Nikolaevitch. Un autre s’appelle Ivan, un jeune de moins de 25 ans «qui déteste beaucoup les gens». Anton assure que certains de ses gardes faisaient partie du FSB, le renseignement intérieur russe, qui s’occupe aussi des anciens pays de l’URSS. Pour le faire parler, ses geôliers passent par des supplétifs : un criminel, du nom de Yaroslav, qui frappe les prisonniers à leur place, voire les codétenus. «Après un interrogatoire, ils m’ont ramené dans la cellule et ils ont éteint les ventilateurs [installés devant la porte qui disposait d’une ouverture]. “Il ne veut pas parler, aidez-le !” Les autres m’ont frappé.», se remémore Anton Volosnikov.

Livrer des «faux noms"

Les conditions de détention étaient en elles-mêmes extrêmement éprouvantes. Sur une feuille, l’ancien prisonnier dessine une pièce comprenant deux bancs pour dormir et une table, avec des flèches pour désigner l’emplacement de chaque corps allongé. «Nous avons été jusqu’à 23 dans cette pièce, en général on était 16. On essayait d’utiliser toute la place pour dormir. Ceux qui ne restaient qu’un jour ou deux devaient dormir près des toilettes.» Anton se lève et mime la cellule. Les toilettes étaient à droite en entrant, il fallait monter quelques marches pour y accéder. La pièce, qui se se trouvait dans un bâtiment de la police, mesurait environ 4 mètres sur 4, avec une seule petite fenêtre.

Son calvaire a pris fin quand il a livré des «faux noms». «Un des gardes est venu me chercher et il m’a dit que je pouvais partir. J’ai vu le ciel, j’étais heureux», dit l’homme à la belle gueule, qui sourit parfois bizarrement et reste perturbé. Il est arrivé mercredi dernier à Zaporijia, grâce à un bus qu’il a payé 5 000 UAH (135 euros). Son ex-femme et son fils avaient déjà quitté la ville, et le magasin de plomberie qu’il tenait lui a été confisqué. Il n’avait plus aucune raison de rester à la merci de ses bourreaux.
Si chaque détail de son récit est invérifiable, Enerhodar étant toujours sous occupation, ce témoignage est corroboré par des éléments recueillis par Libération auprès de cinq sources, quatre responsables politiques et un habitant très au fait de la vie locale. Quatre d’entre elles, dont le maire d’Enerhodar Dmytro Orlov, affirment avoir entendu des témoignages directs de victimes. La députée de la circonscription Iuliia Yatckyc a aussi indiqué à Libération avoir connaissance de ces «chambres de torture» : «Les forces d’occupation cherchent les membres de la défense territoriale. Ils les arrêtent et les emmènent dans des chambres de torture, l’une d’elles se trouve dans les locaux de la police nationale à Enerhodar.» C’est là qu’Anton Volosnikov a passé l’essentiel de sa détention.

Plusieurs balles dans le corps

«La plupart des personnes qui ont été torturées ne savent pas où elles ont été emmenés, parce qu’on leur avait mis un sac sur la tête. Nous connaissons ces endroits grâce à des habitants qui ont vu les Russes emmener des gens à ces endroits», explique Iuliia Yatckyc. Elle confirme que le chef d’un groupe criminel local, du nom de Yaroslav, prête main-forte à l’occupant.
«Il y a deux chambres de torture à Enerhodar, dans les locaux de la police et dans ceux des services de sécurité. Ce sont deux endroits dont je suis absolument sûr», complète le maire de la ville, Dmytro Orlov, joint par téléphone alors qu’il se trouve quelque part en zone non occupée. Il connaît personnellement plusieurs personnes qui y ont été suppliciées, dont un employé de la centrale nucléaire qui a été transféré à l’hôpital après avoir reçu plusieurs balles dans le corps.

Pavlo(1), un trentenaire exilé avec sa famille, cite le cas d’un de ses amis, un ancien policier qui a refusé de coopérer avec les forces d’occupation. Selon Iuliia Yatckyc, membre de la commission du Rada (le Parlement ukrainien) sur la police, l’armée russe a enrôlé d’anciens membres des forces de l’ordre ukrainiennes, notamment ceux qui ont été condamnés pour corruption. Arrêté, l’ami de Pavlo a été frappé, a perdu un œil et a reçu une balle dans la jambe. Soigné à l’hôpital, il a ensuite été renvoyé dans le centre de détention. «Sa femme a pu lui apporter de la nourriture pendant deux semaines. Un jour, on lui a dit que ce n’était plus la peine. Est-ce qu’il est toujours en vie ou pas ? Je ne sais pas.», souffle Pavlo.

Des menottes «qui rentrent dans la peau»

Dans son témoignage, Anton Volosnikov évoque aussi le soutien des familles. L’un de ses codétenus était le chef des pompiers. Sa femme venait avec de la nourriture et des médicaments, excepté les antalgiques, «qui n’étaient pas autorisés». Le chef des pompiers partageait avec Anton.

Un ancien responsable local, qui veut rester anonyme par peur des représailles sur ses proches encore en zone occupée, connaît également des victimes de ces geôles. Outre la torture avec de l’électricité, il parle de menottes «si serrées qu’elles rentrent dans la peau». «Plus de 100 personnes travaillant dans la centrale nucléaire ont été torturées», dénonce cet ingénieur, longuement interviewé par Libération à Zaporijia.

Un autre ancien membre d’une administration locale, Serhii (1), assure qu’au moins cinq prisonniers sont morts sous la torture. «Au début, ils cherchaient les hommes à qui on avait distribué des fusils. Les Russes ont donné une semaine pour rendre les armes. Ceux qui ne l’ont pas fait ont été arrêtés. Ils ont aussi cherché ceux qui diffusaient des photos des véhicules militaires», explique-t-il. Selon lui, des détenus auraient aussi subi des viols, pratique punitive très répandue dans les prisons russes. Anton Volosnikov l’évoque spontanément au cours de notre entretien. «L’un des mecs a été violé», lâche-t-il très vite en regardant par terre, avant de changer immédiatement de sujet.

(1) Les prénoms ont été modifiés.

Illustration: Mari Kinovych
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Message  Caduce62 Mar 30 Aoû - 17:11

La boucherie de la Russie à Mariupol devient de plus en plus horrible. Sur une population de 450 000 habitants, les données de la morgue indiquent que 87 000 morts ont été récemment documentés. Mais il y en a peut-être des milliers d'autres, car des corps sont encore laissés dans les cours et sous les décombres à travers la ville.Twisted Evil

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Message  Caduce62 Mer 7 Sep - 23:58

l’ONU assure avoir découvert des «accusations crédibles» d’enfants transférés de force en Russie

Selon l’ONU, l’armée russe aurait mis en place des centres de «triage», forme de contrôle de sécurité et de collecte de données personnelles et biométriques.

Par AFP
Publié: 7 Septembre 2022 à 22h21

Il existe des «accusations crédibles» d’enfants seuls transférés de force d’Ukraine vers la Russie, a déclaré ce mercredi la sous-secrétaire générale des Nations unies pour les droits de l’Homme, s’inquiétant de leur possible adoption par des familles russes.

«Il y a des accusations crédibles de transferts forcés d’enfants non accompagnés vers le territoire occupé par la Russie ou vers la Fédération de Russie elle-même», a déclaré Ilze Brands Kehris lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur les déplacements forcés en Ukraine.

«Nous sommes inquiets du fait que les autorités russes aient adopté une procédure simplifiée pour accorder la nationalité russe aux enfants qui ne sont pas sous la garde de leurs parents, et que ces enfants soient éligibles à l’adoption par des familles russes», a-t-elle ajouté.

Des centres de « triage »

Elle a également indiqué que le Haut commissariat aux droits de l’Homme, dont elle fait partie, avait pu «confirmer» que les forces armées russes avaient mis en place des centres de «triage», forme de contrôle de sécurité et de collecte de données personnelles et biométriques.

Ces contrôles s’appliquent aux personnes quittant une zone de combat ou traversant un territoire sous contrôle russe. «Nous sommes inquiets du fait que de tels contrôles, et les détentions qui suivent, ont lieu en dehors de tout cadre légal et ne respectent pas les principes de nécessité et de proportionnalité», a-t-elle indiqué, évoquant des «informations crédibles» de «nombreuses violations des droits humains».

Risque d’abus sexuels

Le Haut Commissariat a lui-même pu «documenter» des cas où les personnes faisant l’objet de cette «filtration» étaient soumises à des fouilles à corps, parfois en devant se dénuder. «Nous sommes particulièrement inquiets du risque d’abus sexuels que courent les femmes et les filles lors de ces procédures de filtration», a-t-elle ajouté.

Les États-Unis, à l’origine de cette réunion du Conseil de sécurité avec l’Albanie, ont accusé directement ce mercredi le bureau du président russe Vladimir Poutine d’organiser directement le déplacement forcé de milliers d’Ukrainiens vers la Russie.
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Message  Caduce62 Lun 19 Sep - 0:35


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Message  Caduce62 Lun 26 Sep - 18:09

Près de la frontière russe, les Ukrainiens enquêtent sur un nouveau charnier présumé

© AFP, Yasuyoshi CHIBA
AFP, publié le lundi 26 septembre 2022 à 17h40

Tout près de la frontière russe, dans le nord-est de l'Ukraine, les enquêteurs examinent un nouveau site présumé de charnier, dans une ferme industrielle de poulets abandonnée, jonchée de débris.
Ils ne savent pas encore combien de cadavres reposent ici - les militaires et responsables évoquent 90 à 100 corps, sans donner de détails.

Les signes des combats sont présents tout autour. Le toit du hangar percé d'éclats de shrapnel a été défoncé par la tourelle détruite d'un tank, qui a voltigé avant de s'écraser sur des cages vides du poulailler.
Un vent glacial souffle la poussière sur les briques de ciment éparpillées, tandis que les quelques soldats ukrainiens qui gardent cet endroit grimacent à chaque fois qu'un de leurs tanks tire un obus en direction de la Russie.

Des équipes de démineurs sont arrivées sur le site, situé près de la petite ville de Kozatcha Lopan, à deux kilomètres de la frontière. Le site présumé d'un charnier est jusqu'à présent resté inviolé.
"Les soldats qui sont venus dans notre village m'ont dit qu'ils ont vu un site d'enterrement pour les soldats, mais ils n'ont pas dit combien", explique Lioudmila Vakoulenko, à la tête de l'administration locale. "Ils ont dit qu'une unité de spécialistes allait examiner tout cela".

Les médecins-légistes y sont attendus pour cette semaine, dès que la zone sera suffisamment sûre. Lundi, les soldats sur place se déplaçaient avec précaution, évitant les zones non pavées et aux aguets face aux mines et obus non explosés.
Si elle était confirmée, cette découverte viendrait une semaine à peine après celle faite dans une forêt près d'Izioum, où les Ukrainiens ont découvert des centaines de tombes après le départ des forces russes. Au total, 447 corps y ont été exhumés, la quasi-totalité d'entre eux des civils.
Selon le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleg Sinegoubov, la majorité de ces cadavres présentaient des signes de mort violente et 30 des "signes de torture".

- Bunker et tranchées -

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué à la chaîne américaine CBS News dimanche que Kiev avait découvert "deux fosses communes de plus, des grandes avec des centaines de personnes", mais il n'est pas clair s'il faisait référence à celle qui pourrait se trouver à Kozatcha Lopan.
Pour le moment, les Ukrainiens ne savent pas quels corps reposent dans la ferme. Des soldats ont expliqué à l'AFP s'attendre à trouver aussi des militaires russes en plus de leurs frères d'arme ukrainiens et des civils locaux.

Mme Vakoulenko dit pour sa part que les militaires s'attendent à y trouver des soldats. Elle a même une idée de qui pourrait y reposer.
Selon elle, le 22 avril, une unité de la 72e brigade mécanisée ukrainienne avait contre-attaqué face aux forces russes retranchées dans la ferme, mais avait subi de lourdes pertes et dû se replier.
Elle raconte aussi avoir reçu le week-end dernier un appel d'une certaine "Olena", qui affirmait que ses proches et amis avaient trouvé la mort le 22 avril et souhaitait recevoir des informations officielles à leur sujet.

La zone a finalement été reprise aux Russes en septembre. Si l'on ne sait pas encore qui repose sous la ferme, il est facile de savoir qui s'y trouvait lorsque les enterrements ont eu lieu: le hangar est plein de signes de l'occupation russe.
Des tranchées profondes ont été creusées sous le plancher de certains bâtiments, chacune de la taille d'un tank qui aurait pu y être dissimulé. Un casque de tankiste russe pend d'un poteau et un manteau de l'armée russe gît dans la boue.
Selon les forces ukrainiennes, l'unité qui tenait cette position a été recrutée en Abkhazie, une république séparatistes prorusse de Géorgie, de facto contrôlée par Moscou.
Dans l'atelier de la ferme, un bunker a été creusé sous le sol en béton et les occupants des lieux ont aménagé une salle de gym avec une haltère en béton et un sac de frappe fait en pneus de voiture.
Un trou d'obus y perce un coin du toit, laissant désormais entrer un rayon de soleil dans cette obscurité lugubre.
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Message  SEBOU5500 Lun 26 Sep - 23:50

J espère en tout cas que les médecins légistes sont représentatifs d un certain nombre de nations, et pas seulement ukrainiens, ce qui pourrait jeter le discrédit sur leurs conclusions.

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Message  Caduce62 Mar 27 Sep - 12:43

SEBOU5500 a écrit:J espère en tout cas que les médecins légistes sont représentatifs d un certain nombre de nations, et pas seulement ukrainiens, ce qui pourrait jeter le discrédit sur leurs conclusions.
C'est l'union européenne qui envoie des renforts compte tenu du faible nombre de légistes en Ukraine et de leur connaissance limité en scène de crimes.
La France a envoyé une équipe complète à Buchta et Irpin : médecins légistes, laborantins et gendarmes plus leur véhicule-labo d'identification ADN dont un exemplaire a été donné à l'Ukraine cheers
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Message  Caduce62 Jeu 29 Sep - 1:02

Le commissaire russe aux droits de l'enfant a déclaré mercredi que les enfants ukrainiens emmenés en Russie depuis Marioupol avaient initialement montré des attitudes négatives envers la Russie, mais ne souhaitaient plus rentrer chez eux.
Kyiv a qualifié les déplacements forcés d'enfants ukrainiens de crime de guerre.
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Message  Caduce62 Mar 4 Oct - 13:05

"La Russie a volé des céréales en Ukraine 🇺🇦 d'une valeur de 530 millions de dollars et a investi de l'argent dans la guerre.
C'est du pillage et une infraction pénale en vertu du droit international de la guerre."

 - l'ancien procureur en chef du tribunal des crimes de guerre des Nations Unies en Sierra Leone, David Crane.
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